Archives mensuelles : février 2021

1,020Md€ collectés dans le cadre du crowdfunding en 2020.

Méthodologie : 100 réponses pour la catégorie financement participatif, avec 60 plateformes, communiquées entre le 11 et le 28 janvier 2021 dont :

-27 en don (12 en don sans récompense et 15 en don avec récompense),

-53 en prêt (2 en prêt non-rémunéré, 11 en prêt rémunéré, 3 en prêt garanti par l’État, 5 en minibon, 32 en obligation)

-et 18 en investissement (17 en capital et 1 en royalties)

-et 2 réponses pour la catégorie fonds de prêt aux entreprises.

 

Les plateformes qui ont répondu au baromètre 2020 : AkuoCoop, Anaxago, Babyloan, Baltis Capital, Beefordeal, Bienprêter, Citesia, ClubFunding, Credit.fr, CredoFunding, Dalendo, Edulis, Enerfip, Feedelios, Finple, Fundimmo, Fundovino, GwenneG, Happy Capital, HelloAsso, Homunity, Incit’financement, Investbook, Jpee écoépargnants, Kengo.bzh, KissKissBankBank, Kocoriko, Koregraf, Leetchi, Lendopolis, Lendosphere, Les Entreprêteurs, Lita.co, Look & Fin, Lumo, Lymo, MiiMOSA, Monego, My Capital Immo, My Korner Shop, MyMoneyHelp, myOptions, October, Okpal, PretUp, Prexem, Proarti, Raizers, Solylend, Sowefund, Tudigo, Ulule, Unilend, Upstone, Vatel Direct, WeDoGood, WeShareBonds, Wine Funding, WiSEED, Zeste par La Nef.

51% sont des conseillers en investissement participatif, 48% des intermédiaires et 1,2% des prestataires de services d’investissement.

 

Le crowdfunding en nombre de projets financés est essentiellement tourné vers les particuliers et l’ESS, beaucoup moins vers les entreprises plus classiques.

 

Au 31 décembre 2020, le FPF dénombre  166 agréments “Intermédiaire en Financement Participatif” et 62 agréments “conseiller en Investissement Participatif” soit un total de 228 agréments actifs pour un total de 205 plateformes. 182 plateformes sont mono-agrément, 23 ont un double agrément.

 

167M€ avaient été collecté en 2015, 402M€ en 2018, 629M€ en 2019  et 1,020Md€ en 2020 (une hausse de 62% entre 2019 et 2020).

32% de la collecte se fait en Ile-de-France. L’âge moyen des financeurs est de 43 ans; 80% sont des hommes.

⇒ Comment se répartit cette collecte ?

Les prêts et obligations chiffrent 741,9M€ (dont 660,9M€ en obligations et 57,9M€ en prêts), en progression de 93% au regard de 2019.

Les dons se montent à 218,5M€ (dont sans récompense 146M€) en hausse de 174%.

Les investissements sont 59,2M€ (dont en capital 57,1M€) en hausse de 43% (mais en hausse de seulement 2% au regard de 2017).

Les prêts et obligations totalisent 73% de la collecte, les dons 21% et les investissements 6%.

⇒ 115 616 projets ont été financés en 2020

54 162 en direction de particuliers (47% des projets), 43 202 au sein de l’ESS (37%), 13 796 en faveur de TPE/PME (12%) et 2 950 pour des start-ups (2,6%), 608 pour des projets immobiliers et 898 autres.

Noter que 84% des projets appartiendraient à la cible des particuliers et à celle des organisations de l’ESS.

Des chiffres en discordance quand on cumule les données des 3 types d’investissement dont je rends maintenant compte  ?

⇒ Le financement participatif en obligations et prêts

741,5 M€ ont été collecté, essentiellement en obligations (89%). 140 058 financeurs y ont contribué pour 412 886 souscriptions.

La collecte par obligation est de loin la plus importante modalité, en montant moyen de collecte (403 466€), en montant moyen par financeur (12 608€), et en taux de rendement (7,14%) et de frais (5,25%), mais pas en nombre de projets financés, de financeurs ou de souscriptions, le fait des prêts (respectivement 79% dont 36% les prêts non rémunérés, 57% dont prêts rémunérés 38%, et 59% dont prêts rémunérés 55%).

 

La quasi totalité concerne des projets dits du secteur économique (essentiellement l’immobilier avec 75%), très peu le culturel et le social.

⇒ Le financement par dons

218,5M€ ont été collectés, principalement en dons sans récompense (67% de la collecte des dons). 108 874 projets ont été financés (dons sans récompense 91%) et pour 3 024 020 souscriptions (65% des dons sans récompense). Par contre le nombre de financeurs est plus important pour les dons avec récompense (1 615 396 dont 61% avec récompense), versant en moyenne des plus petites sommes (73€ vs 246€ pour ceux sans récompense), et étant plus nombreux à participer à un projet (98 vs 8).

 

Les secteurs concernés par les dons sont à proximité le secteur social (38%), surtout dans l’humanitaire et la solidarité (63%), puis le secteur culturel (33%) avec 96% pour l’audiovisuel et la musique, 30% les arts plastiques et le spectacle vivant, et enfin le secteur économique (30%), notamment dans l’environnement (33%), le commerce-services (25%) et la santé/recherche scientifique (23%).

⇒ Le financement participatif en investissement

59,20M€ ont été collectés selon cette modalité (5,8% de la collecte totale), essentiellement en capital (96,5%), n’étant que 55% des montants co-investis hors plateforme. 558 projets ont été ainsi financés pour un montant moyen de 109 419€ pour l’investissement en capital et 58 333€ pour l’investissement en royalties.

 

Les secteurs concernés sont le secteur économique pour 96,6%, notamment dans l’environnement (31%), la santé et la recherche scientifique (18%), le commerce-services (18%), l’immobilier (10%), l’industrie (8%), la technologie/ le numérique (8%).

Le secteur culturel (2% de la collecte) concerne essentiellement l’édition (97%).

 

Pour en savoir davantage : Baromètre du crowdfunding 2020 (financeparticipative.org)

 

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En 2019, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise représentent 55% des 3,3 millions de travailleurs indépendants en activité.

Les CSP artisans, commerçants, chefs d’entreprise ne regroupent pas les professions libérales, ni semblent-ils les chefs d’entreprises salariés de leur entreprise, ce qui rend difficilement utilisable cette nomenclature pour examiner l’ensemble des chefs d’entreprise.

Utilisons là, toutefois avec cette réserve, pour observer les grandes évolutions (1982-2019), modifiées depuis 2009 avec l’apparition des autoentrepreneurs.

 

En 2019, 1,8 million de personnes en emploi sont artisans, commerçants ou chefs d’entreprise (ACCE), soit 6,7% de l’emploi total (y compris public) en France.

⇒ Leur évolution entre 1982 et 2019

En 2019, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise représentent 55% des 3,3 millions de travailleurs indépendants en activité ; les autres indépendants (1,5 million de personnes) sont agriculteurs, cadres ou professions intermédiaires (professions libérales ou experts indépendants).

 

Après avoir baissé dans les années 1990 (de 8,3% en 1990 à 6,6% en 2000), leur part dans l’emploi s’est légèrement redressée en 2019. La CSP ACCE a perdu 3,9% de ces effectifs entre 1982 et 2019, alors que l’emploi total a progressé de 19%.

 

Les artisans et les commerçants travaillent soit seuls (63% des cas) soit à la tête d’une entreprise de moins de 10 salariés ; ils régressaient en nombre de 4 ou 5% entre 1982 et 2019.

La sous-catégorie chefs d’entreprise de plus de 10 salariés aurait progressé entre cette même période de 71% (ce qui m’étonne beaucoup !), alors que celle des artisans et commerçants régressait de 4 ou 5%).

 

⇒ Le profil en termes de sexe, d’âges et de niveaux de diplômes

♦ Les hommes dominent chez les chefs d’entreprise de plus de 10 salariés (80%) et chez les artisans (78%), moins chez les commerçants (62%), alors qu’ils ne sont que 51,5% dans l’emploi total.

 

♦ En matière d’âge, les 50 ans et plus dominent au sein de la CSP ACCE (entre 40 et 48% vs 31 dans l’emploi total). 12% des artisans, commerçants et chefs d’entreprise ont 60 ans ou plus, contre 3% des personnes en emploi.

Entre 1982 et 2019, la part des 50 ans ou plus a augmenté de 8 points. Toutefois, ce vieillissement est relativement moins marqué que pour l’ensemble des emplois où la part des 50 ans ou plus a augmenté de 10 points.

 

En ce qui concerne le niveau de diplôme, les chefs d’entreprise de plus de 10 salariés sont 57% à être diplômés d’un bac +2 et au-delà, contre 43% pour l’ensemble de ceux en emploi et 41% les commerçants ; les artisans sont les plus diplômés en CAP-BEP (38%). Noter le poids non négligeable des non ou très peu diplômés chez les artisans et les commerçants (respectivement 17 et 18%).

 

Le niveau de diplôme des artisans, commerçants et chefs d’entreprise a fortement progressé au cours des quarante dernières années, mais de façon moins marquée que pour l’ensemble des personnes en emploi. Ainsi, en 1982, 57% des artisans, commerçants, chefs d’entreprise n’avaient aucun diplôme ou uniquement le brevet des collèges, soit une proportion comparable à celle de l’ensemble des personnes en emploi. En 2019, ils sont 17% dans ce cas, soit 3 points de plus que l’ensemble des personnes en emploi.

 

⇒ Les temps de travail

♦ Le travail le week-end, notamment le samedi, est largement répandu parmi les artisans, commerçants et chefs d’entreprise. Ainsi, en 2019, 76% des commerçants, 63% des artisans et 57% des chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus ont travaillé au moins un samedi sur une période de quatre semaines, contre 39% pour l’ensemble des personnes en emploi.

 

♦ De même, 31% des artisans, commerçants et chefs d’entreprise ont travaillé au moins un dimanche sur une période de quatre semaines, contre 22% pour l’ensemble des personnes en emploi. Là encore, le travail le dimanche est plus fréquent parmi les commerçants : 44%, contre 27% pour les chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus et 21% pour les artisans.

 

Les artisans, commerçants et chefs d’entreprise déclarent travailler habituellement 45 heures par semaine en moyenne en 2019, soit nettement plus que l’ensemble des personnes en emploi (37 heures). Cette durée habituelle hebdomadaire de travail est plus élevée encore pour les chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus : 52 heures, contre 45 heures pour les commerçants et 44 heures pour les artisans. Dans la mesure où les artisans, commerçants et chefs d’entreprise prennent en moyenne moins de congés, sur l’ensemble de l’année, leur durée effective hebdomadaire de travail moyenne excède plus encore celle de l’ensemble des personnes en emploi (+ 30%, contre + 22% pour la durée habituelle hebdomadaire).

 

Pour en savoir davantage ; Près des trois quarts des artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont des hommes – Insee Focus – 223

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Si le flux des nouveaux microentrepreneurs s’est accru, parmi eux les “actifs” ne sont plus que 47% contre 60 les années antérieures.

Source : les informations statistiques sont issues du système d’information décisionnel de l’Acoss et des Urssaf et observe les données au 30 juin 2019 et 30 juin 2020 (données annuelles ou du second trimestre selon la caractéristique observée.

Sur le régime de l’autoentrepreneur devenu microentrepreneur, noter que :

-En matière fiscale, la loi de finances 2018 double à compter du 1er janvier 2018 les plafonds de chiffre d’affaires ouvrant droit au dispositif en les portant à 170 000€ pour une activité d’achat-revente et 70 000€ pour une activité de prestations ou de service ; par contre, les seuils de franchise de TVA sont portés à 91 000€ pour les activités d’achat-vente et 35 200€ pour les activités de prestation de services.

– En matière de régime social, adhésion à la sécurité sociale des indépendants : le microentrepreneur (tout comme tout indépendant) est bénéficiaire de ce régime sous réserve de rester dans la limite des plafonds du régime (176 200€ et 72 500€) ;  il paie tous les mois ou tous les trimestres (au choix)n, s’il réalise un chiffre d’affaires.

 

Une évolution qui explique que les immatriculations en nom individuel non microentrepreneur ne sont qu’un très petit nombre (en 2020, 82 000 selon l’Insee, contre 548 000 microentrepreneurs).

 

Les microentrepreneurs “actifs” ont chuté en nombre, comme en chiffre d’affaires, au cours du 1er semestre 2020.

⇒ Le nombre de microentrepreneurs au 30 juin 2020 et son évolution

Fin juin 2020, le nombre de microentrepreneurs inscrits, ayant ou non déclaré un chiffre d’affaires, est de 1 903 000 (+21,8% sur un an soit + 218 000, après + 16,4% un an auparavant) ; mais la hausse des immatriculations n’est que de 6,4% sur un an (en écart d’un peu plus de  30 000 avec les récentes données Insee) .

 

La forte hausse du parc tient au faible flux de radiation (208 500), un flux qui ne prend pas en compte bien évidemment ceux qui ne réalisent aucune recette mais demeurent de droit immatriculés. Mieux ceux qui auraient dû être radiés automatiquement parce qu’après 24 mois sans recette, sont maintenus immatriculés ! et ce face à un flux d’immatriculations de 548 600 entre fin juin 2019 et fin juin 2020 (en hausse sur un an de 33 000), conduisant donc à une hausse du parc de 340 100 !

Le tableau proposé par l’Acoss permet de chiffrer les radiations notamment automatiques; mais ce chiffre ne tient pas compte de certaines radiations qui auraient dû avoir lieu en 2020 (du fait d’aucune recette au bout de 2 ans). C’est sur ce chiffre corrigé que je baserais la suite de l’article pour rester comparable aux années antérieures.

 

Si l’on s’intéresse au nombre de créations 2020, que l’on en rectifie le nombre en prenant en compte les données Acoss, il faudrait (estimation basse) le diminuer d’au moins 71 000 immatriculations  pour être comparable avec celui de 2019 soit en 2020, 777 200 au lieu de 848 164 et donc au regard de 2019 (815 257), une baisse d’au moins 5% et non une hausse de 4%.

 

L’évolution annuelle du nombre des nouveaux immatriculés est dynamique dans le nettoyage (+38,4%), le BTP (notamment maçonnerie +22,5% et les travaux d’installation +25,2%), le transport routier et le déménagement (+29,4%); par contre les activités juridiques peu nombreuses sont en nette baisse (-33%), tout comme les taxis/VTC (-20,5%), la vente sur les marchés (-13,8%).

⇒ L’importance des microentrepreneurs actifs économiquement

Plus intéressant est d’observer le % de microentrepreneurs actifs au regard de la moyenne (47% et de celle de 2019, avec 60%).

Les plus fréquemment actifs sont la coiffure/soins de beauté (70%), la santé (67%), les activités juridiques (66%), le BTP (56%), le nettoyage (56%), “l’industrie” (55%), alors que certaines activités ont peu de microentrepreneurs actifs, telles l’ensemble des activités du transport (25% dont 21 les livraisons à domicile), le conseil et ingénierie (respectivement 27, 34%), les activités récréatives (34%), la restauration/débit de boisson  (38%), le commerce de gros (37%), les activités immobilières (36%) autant d’activités qui gonflent artificiellement le flux des entreprises.

Le nombre d’actifs fin juin 2020 est en régression moyenne de 8% au regard de juin 2019.

Cette régression est forte dans les activités artistiques (-35,7%), le commerce sur les marchés (-32,3%), les activités sportives (-26,2%), les HCR (autour de -20%), les taxi/VTC (-19,4%), l’éducation (-18%), les métiers de bouche (-17,2%), le commerce de détail  non alimentaire (-16,6%), autant d’activités durement touchées par la crise sanitaire.

⇒ Les chiffres d’affaires globaux et moyens par entreprise active, pour un ensemble d’activités fines

Le chiffre d’affaires trimestriel global diminue de 19%, alors qu’ils avaient augmenté de 26% en 2019,mais avec de fortes variations selon les activités.

Le chiffre d’affaires global diminue dans quasiment tous les secteurs d’activité, avec des reculs majeurs pour les activités d‘hébergement (-68%), des taxis et VTC (-65%), des arts, spectacles et autres activités récréatives (-50,3%), de commerce de détail sur marchés (-44%) et de restauration et débits de boissons (-44%). Les seules exceptions concernent les activités de livraisons à domicile  (+30%), de l’informatique et communication (+19%), et du commerce de détail non spécialisé (+17%), qui connaissent toutefois une nette décélération de leur chiffre d’affaires.

 

Le chiffre d’affaires moyen du 2éme trimestre 2020 est de 3 792€. Comme pour les années passées, les activités intellectuelles de service ont les chiffres les plus conséquents (au moins 5 000€), tout comme certains commerces (de gros, alimentaire) et le BTP (ces derniers sont souvent exercés en activité principale).

 

Par contre les activités de services plus manuelles (coiffure, réparation…) ou artistiques et sportives, le commerce sur les marchés, les activités de transports oscillent entre 2 000 et 3 000€  (1 633€ pour la livraison à domicile) ; d’autres activités comme la santé et l’éducation ont des montants faibles (2 463 et 2 743€) parce qu’en activité secondaire.

⇒ En ce qui concerne les régions,

Le nombre d’économiquement actifs diminue partout en France, avec une baisse plus marquée en Île-de-France (10%), tandis que les régions Centre-Val de Loire (-5,5%), Pays de la Loire et Normandie (-6%) sont les moins impactées.

De même, le chiffre d’affaires diminue dans l’ensemble des régions, de -16% dans les Hauts de France, à -21% dans la région Paca.

 

Pour en savoir davantage : Acoss_Stat

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Médiation du Crédit : en 2020, 50% des entreprises ont eu satisfaction.

Une activité d’abord tournée vers les PGE et e,n direction des TPE.

 

14 147 entreprises ont été éligibles à la médiation, essentiellement à la suite d’un refus initial d’octroi d’un Prêt Garanti par l’État, un recours quatorze fois plus élevé que l’année précédente. 6 332 entreprises ont été confortées (50% de médiation réussie)
Le 2éme trimestre a concentré 58% des saisines annuelles.

 

Les montants de crédits demandés atteignent près de 3Md€, ce qui représente compte tenu du faible taux de refus des banques (estimé à 2,8%), une proportion limitée (2,3%) des encours de PGE accordés. 

 

Les demandes de médiation émanent très majoritairement (84%) de TPE, 11% de petites entreprises (11 à  50 personnes), 2,5% d’entreprises de 51 à 250 personnes et 0,5% d’entreprises plus importantes en effectif.

 

Les dossier éligibles par secteur d’activité : le secteur des services (55,5%) et en son sein les entreprises de l’hébergement-restauration (17,8%), avec 23% des demandes en financement, puis 23% le commerce, 11,5% le BTP et 8% l’industrie.

 

Suivent des données pour chaque région.

 

Pour en savoir davantage : La médiation du crédit en fort appui des entreprises et PME en 2020 | Banque de France (banque-france.fr)

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Quid de l’activité économique du 4éme trimestre 2020 ?

Le 4éme trimestre 2020 aura connu une activité économique plus importante que la consommation des ménages, dont l’épargne est en forte hausse.

⇒ Le deuxième confinement a davantage fait baisser la consommation des ménages que la production

La consommation des ménages s’est établie au 4éme trimestre 2020 à –7% de son niveau d’avant crise, après –1% au troisième trimestre, reflétant le recul de la consommation pendant le deuxième confinement. 

Les dépenses dans les travaux de construction se sont situées également au-dessus de leur niveau d’avant-crise (+1% contre une prévision de –10%) ; dans les services aux ménages, même si la consommation est restée fortement déprimée, la perte de consommation s’est révélée moins forte que prévu(–27% par rapport au niveau d’avant-crise contre une prévision de –36%).

 

L’estimation de la consommation des ménages pour le mois de janvier se situerait en retrait par rapport à décembre, la perte de consommation atteignant 7%. Outre le décalage des soldes d’hiver reportée le 20 janvier au lieu du 8 janvier l’an dernier, le couvre-feu de 18h est une autre cause, conjuguée avec la hausse de l’épargne.
La consommation de services marchands baisserait de 14% (restauration, loisirs…). Par contre, dans la construction, les dépenses rejoindraient leur niveau d’avant-crise.

 

Selon la note Banque de France parue le 19 février :

En cumul sur quatre trimestres glissants, les flux nets de placement des ménages s’établissent au 3éme trimestre à 212,3 Md€ (après 181,9Md€ au 2éme trimestre). Ils restent orientés très majoritairement vers les actifs sous forme de produits disponibles (159,3Md€), en particulier les dépôts bancaires et le numéraire, alors que le flux d’épargne investie en produits de fonds propres augmente (47,5Md€ au 3éme trimestre, après 32,6Md€ au 2éme trimestre).

Après le niveau record observé au 2éme trimestre durant la période de confinement, l’épargne des ménages fléchit au troisième trimestre (62,7Md€ après 101,2Md€), en phase avec le rebond de la consommation des ménages (+18,8% au 3éme trimestre). L’épargne demeure toutefois au-dessus du niveau moyen de 2019 (55,7Md€). Les flux d’emprunts bancaires accélèrent ce trimestre (21,8Md€ contre 13,5 au 2éme trimestre).

⇒ Par contre, l’activité économique française a été affectée par le 2éme confinement mais dans des proportions moindres qu’au printemps :

Après un mois d’octobre stable à –3% de perte d’activité par rapport au niveau d’avant-crise (quatrième trimestre 2019), le 2éme confinement, avec notamment la fermeture des commerces « non essentiels » et la restriction des déplacements, a entraîné en novembre, une baisse de 8% sous son niveau d’avant-crise, puis 4% en décembre. 

 

Parmi les branches les plus affectées,

♦  les transports et les HCR ont vu leur activité chuter (respectivement –15 et –37% de pertes d’activité par rapport au niveau d’avant-crise). La période des fêtes, malgré les jauges de réunions restreintes, a occasionné des déplacements, tandis que l’adaptation des restaurants à leur fermeture prolongée s’est poursuivie (avec notamment les livraisons),

♦ Les loisirs, culture, sport… ont connu une perte d’activité de 29%,

♦ Les services aux entreprises ont connu une perte d’activité de 6%,

♦ La construction a été plus affectée en novembre qu’en décembre ; sa perte d’activité sur l’ensemble du trimestre est de 6%,

♦ La perte d’activité industrielle s’est établie à –5%,

♦ Les activités de santé ont retrouvé leur niveau d’avant-crise.

 

Pour janvier, les entreprises s’attendent à une activité proche de décembre.

 

Pour en savoir davantage : Présentation − Point de conjoncture – février 2021 | Insee

 

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Les entreprise de proximité sont 47% à avoir connu la stabilité ou une hausse de leur chiffre d’affaires en 2020.

Pas d’information sur la méthodologie

 

Les 3/4 disent envisager une situation financiére acceptable, notamment du fait des aides publiques, paradoxalement concentrées sur le fonds de solidarité.

⇒ La situation actuelle

71% des chefs d’entreprise de proximité font état d’une baisse de chiffre d’affaires : 13% une chute supérieure à 50%, 40% une baisse comprise entre 5 et 25% et 47%, soit une légére baisse (18% moins de 5%), soit la stabilité ou une hausse (29%).

Sur l’ensemble de l’année 2020, l’activité des entreprises de proximité s’affiche à -12,5%. Le secteur le plus touché est celui des hôtels, cafés, restaurants dont le chiffre d’affaires s’est contracté de 55%. A l’autre extrémité, 68% des commerçants de l’alimentation ont réussi à maintenir ou à développer leur activité (+1,5% en moyenne) par rapport à 2019.

 

52% considèrent leur situation financière saine, 25% en mesure de redresser la situation avec les aides publiques, alors que 8% estiment ne pas pouvoir rembourser les aides, 3% devoir fermer dans les prochains mois et 12% ne savent pas.

 

Sur le plan de l’emploi, 36% n’ont rien modifié à la situation pré covid-19, 63% ont eu recours à de l’activité partielle pour tout ou partie du personnel et seulement 2% ont dû licencier (maximum de 7% pour les HCR).

⇒ Les aides publiques

-41% ont eu recours au Fonds de solidarité, 1/3 au report de charges (sociales ou/et fiscales),

-17% ont bénéficié d’un PGE (45% d’entre eux ne l’ont pas encore consommé et ceux qui l’ont utilisé, l’ont consommé en moyenne à 70%),

-13% le report d’échéances de prêt bancaire,

-peu ont bénéficié de suspensions de loyer professionnel (6%) ou de facture d’électricité/gaz (3%),

-Noter que 13% disent avoir reçu des aides territoriales.

 

Dans les HCR, 90% des entreprises ont bénéficié du Fonds de solidarité, et 63% du PGE.

⇒ Les attentes en ce qui concerne les aides :

-68% demandent le maintien du Fonds de solidarité pour toutes les entreprises dont le chiffre d’affaires demeure inférieur de 50% à son niveau de 2019,

-60% demandent l’annulation des charges sociales de l’année 2020 pour les entreprises qui ont subi des fermetures administratives,

-32% le maintien de l’activité partielle,

-et 19% une réorientation du plan de relance en direction des TPE/PME.

 

Dans la gestion de la crise du coronavirus, les personnes consultées saluent majoritairement l’action des assemblées territoriales (2,6/5), devant celle des organisations professionnelles et interprofessionnelles (2,5), le gouvernement et les préfectures (2,4), les chambres consulaires (2,1), et sans surprise pour finir, les banques et organismes de crédit (2) ainsi que les assurances (1,8).

 

Pour en savoir davantage : Face à la crise, l’économie de proximité « plie mais ne rompt pas » | U2P (u2p-france.fr)

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Selon CPME, 54% craignent pour la pérennité de leur entreprise ; 42% se disent résignés.

Méthodologie : 2 400 répondants interrogés par questionnaire en ligne auprès des adhérents CPME entre le 7 et le 20 janvier.

 

Paradoxalement, alors que la moitié des répondants disent avoir perdu du chiffre d’affaires et envisagent d’en perdre en 2021, la moitié, semble-t-il, a fait appel aux aides publiques.

⇒ L’impact de la crise

♦ Impact actuel

En novembre/décembre, 65% ont perdu du chiffre d’affaires comparé à la même période en 2019 ; 20% ont connu la stabilité et 15% une hausse.

En termes d’effectif, 61% ont connu la stabilité, 9% une hausse et 30% une baisse.

62% jugent que la crise a impacté leurs fonds propres ; pour 59% la trésorerie s’est dégradée.

 

♦ Perspectives 2021

En termes de chiffre d’affaires, 52% anticipent une baisse, 32% la stabilité et 16% une hausse. En termes d’effectif, 66% pensent qu’il sera stable, 25% en baisse et 9% en hausse.

⇒ L’état d’esprit des dirigeants

42% sont actuellement résignés, 35% pessimistes et 23% optimistes.

54% s’inquiète pour la pérennité de leur entreprise, estimant que leur entreprise n’est pas en mesure de supporter un 3éme confinement.

⇒ Les aides publiques

58% ont bénéficié d’un PGE ; 45% d’entre elles pensent ne pas être en capacité de rembourser.

49% ont bénéficié du report de charges sociales et fiscales ; 36% d’entre elles pensent ne pas être en capacité de rembourser.

21% se sentent concernées par le plan de relance mais seules 10% en connaissent les modalités ; seules 3% ont répondu à un appel à projet ou ont l’intention de le faire.

33% ont l’impression d’être “sous perfusion” de l’État.

⇒ Les transformations au sein de l’entreprise

63% ont mis en place le télétravail pour répondre à la crise sanitaire ; mais c’était déjà le cas pour 26% avant la crise sanitaire. 11% des dirigeants s’y sont refusé. 55% envisagent de conserver un ou plusieurs jours en télétravail après la sortie de crise.

64% pensent utiliser à l’avenir la téléconférence pour éviter des déplacements.

La moitié considèrent que cette crise a accéléré la numérisation de l’entreprise.

 

Pour en savoir davantage : Bilan 2020 et perspectives 2021 des TPE-PME | CPME

 

 

 

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Les prêts bancaires pour l’investissement et la trésorerie sont toujours aussi favorables.

Des taux d’obtention toujours très favorables avec 87 à 97% pour les crédits de trésorerie et de 92 à 95% pour les crédits d’équipement.

⇒ Les crédits aux TPE

11% des TPE ont demandé des nouveaux crédits de trésorerie (vs 14% au 3éme trimestre et 28% au second, mais 13 au 1er et 6 au dernier trimestre 2019).
Le taux d’obtention s’établit à 87% des TPE ayant obtenu en totalité ou au moins 75% des crédits souhaités (vs 88 et 90 au 2 et 3émes trimestres et 71 au 4éme trimestre 2019).

Les aides publiques sont de fait passées par là.

 

6% ont demandé un prêt pour investissement (entre 6 et 8 les derniers trimestres et 11% au 4éme trimestre 2019). Le taux d’accès progresse de 7 points avec 93% (88 à 86% au cours des 4 trimestres précédents). Sur les seuls crédits d’équipement le taux d’obtention s’établit à 95%, soit 11 points de plus qu’au précédent trimestre.

⇒ Les PME

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année. 39% ont déclaré demander des lignes de crédit et sont satisfaites à 97%. 46% les ont mobilisé ce 4éme trimestre 2020 (vs 31% au 4éme trimestre 2019).

12% ont demandé de nouveaux crédits de trésorerie (vs 17% au 3éme trimestre, 42% au 2éme trimestre et 6% au 4éme trimestre 2019). Le taux d’accès reste stable et élevé avec 90% des demandes satisfaites (90-94% aux 3 trimestres précédents et 89% au 4éme trimestre 2019).

15% ont demandé de nouveaux crédits d’investissement (vs 22 au 4éme trimestre 2019). Le taux d’obtention progresse légèrement (98% vs 92 à 97% au cours des 4 trimestres précédents) Sur les crédits d’équipement, le taux d’obtention augmente d’un point et atteint 92%.

 

2% des PME signalent une hausse du coût global du financement obtenu, un niveau identique à celui du trimestre précédent.

⇒ Les ETI

50% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit, après 47% au 3éme trimestre. Parmi celles les ayant obtenues, 52% ont utilisé leur possibilité de tirage au cours des trois derniers mois, contre 56% au trimestre précédent.

10% ont demandé de nouveaux crédits de trésorerie (-5 points) à 10 % des entreprises
ayant sollicité un financement de ce type, un niveau identique à celui d’avant-crise. Le taux d’obtention diminue de 4 points à 88%.

21% ont demandé de nouveaux crédits d’investissement (vs 30 au 4éme trimestre 2019), avec un taux d’obtention de 98% et de 88% pour les crédit d’équipement.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

⇒ Les crédits aux particuliers

En 2020, malgré le confinement, la production de crédits à l’habitat a été équivalente à celle de 2019. La croissance du crédit immobilier s’établit à +5,4% tandis que le crédit à la consommation s’est replié très légèrement (-0,4%). 

La production de nouveaux crédits à l’habitat hors renégociations s’établit à 192,4Md€ en 2020, après 193Md€ en 2019, soit plus de 20Md€ au dessus de sa moyenne de moyen terme (2016-2020).

Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux à l’habitat poursuit sa baisse depuis le mois d’août, à 1,24%.

 

Pour en savoir davantage : Crédits aux particuliers | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

60% des bénéficiaires de l’Adie ont perdu au moins 50% de leur chiffre d’affaires en 2020.

MÉTHODOLOGIE : questionnaire en ligne auto-administré entre le 5 et le 14 janvier 2021, auprès de 2 521 répondants dont : 2019 « clients » financés par l’Adie (1776 en activité, 158 ayant cessé leur activité au moment de l’enquête, 85  qui n’ont pas encore créé) et 502 « prospects » ayant sollicité l’aide de l’Adie (dont 253 en activité, 44 ayant cessé leur activité au moment de l’enquête, et 205 qui n’ont pas encore créé).

 

L’Adie est une association nationale reconnue d’utilité publique qui défend l’idée que chacun, même sans capital, même sans diplôme, peut devenir entrepreneur, s’il a accès à un crédit et à un accompagnement professionnel.

 

Les aides publiques, notamment le fonds de solidarité, se sont avérées fort importantes pour qu’ils puissent encore tenir en 2021.

⇒ La majorité des entrepreneurs ont mal vécu la crise.

77% qualifient l’impact de la crise de grave ou plutôt grave ; ainsi 60% ont perdu plus de 50% de leur chiffre d’affaires. Au 1er janvier 2021, 52% ont repris partiellement leur activité, 30% totalement et 18% ont cessé.

 

Les bénéficiaires de RSA et par ailleurs créateurs ont augmenté en nombre de 14%.

 

Par ailleurs, ceux qui ont cessé leur activité l’ont fait à 70% à cause de la crise; 73% de ceux qui ont cessé sont sans emploi.

 

Ce qui leur a semblé le plus difficile à vivre, c’est la perte de revenus (73%), l’inactivité (44%), le manque de visibilité pour la reprise (39%) et la difficulté d’accès aux aides (36%).

⇒Ce qui leur a permis de tenir :

Les aides de l’État (51%), l’amour pour leur entreprise (50%), leurs économies (39%) et le soutien de leurs proches (37%).

Mais 43% ont confiance dans l’avenir (vs 62 en juin), alors que 16% envisagent d’arrêter.

30% se disent inquiets et 30% combattifs.

 

♦ Quid du soutien, des Pouvoirs Publics ?

61% ont eu accès au fonds de solidarité (parmi eux, 75% au moins 3 fois) ; mais ils ne sont que 25% pour ceux ayant crée en 2020.

54% estiment n’avoir pas ou peu aidés par les Pouvoirs Publics. 94% estiment déterminant que les aides soient maintenues, en recevant des subventions ou primes pour relancer leur activité (51%), dans la poursuite du fonds de solidarité (46%), ou encore l’exonération des cotisations sociales (43%).

 

♦ L’amour pour l’entreprise : 

70% estiment que si c’était à refaire, ils se lanceraient encore aujourd’hui ; 84% de ceux qui sont en instance de création comptent bien le faire en 2021; 58% de ceux qui ont cessé à cause de la crise envisagent à nouveau de créer.

⇒ L’aide apportée par l’Adie

Les entreprises financées et accompagnées par l’Adie sont récentes, sans trésorerie ni fonds propres permettant de faire face à un arrêt aussi brutal de leur activité et une baisse aussi prolongée de leurs revenus.

 

♦ 19 377 ont été financées par l’Adie en 2020, dont 10 012 nouveaux créateurs.

-Le profil des chefs d’entreprise financés : 47% des femmes ; 28% ont moins de 30 ans et 17% plus de 50 ans : 24% sont sans diplôme; 55% vivent sous le seuil de pauvreté et 38% perçoivent les minima sociaux; 21% vivent dans les QPV et 23% en communes de moins de 2 000 habitants.

-76% de leur entreprises sont pérennes à 2 ans ; elles ont crée 1,3 emploi.

 

-L’Adie a conduit 110 000 actions d’accompagnement et proposé de nouveaux produits financiers, notamment d’un prêt relance (8 000 entrepreneurs). Par ailleurs, 45% ont bénéficié d’un report d’échéance (28 000 prêts rééchelonnés au moins une fois).

 

Le dossier propose 7 portraits d’entrepreneurs

 

Pour en savoir davantage : Adie Enquête inédite – Les entrepreneurs face à la crise : ce qu’ils ont vécu en 2020, ce qu’ils espèrent

 

 

SOMMAIRE

Les délais de paiement en BtoB se sont un peu accrus en novembre.

Méthodologie : Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 600 entreprises de 0 salarié et plus interro% des répondangées par téléphone du 7 au 18 décembre 2020, portant sur les délais de paiement du mois de novembre 2020.
La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et CSP du chef de famille, et par ailleurs raisonné pour permettre une lecture par taille, secteur et région.

Ont été exclus du champ de l’interrogation, les secteurs de commerce et réparation d’automobile (à l’exception du commerce de gros), l’hébergement et la restauration, les activités de services administratifs et de soutien, l’enseignement, la santé, l’art, les spectacles et les activités récréatives, les autres activités de services, et les professions libérales.

 

La situation est à la stabilité pour 80% au regard de novembre 2019 et d’octobre 2020 (légére hausse des délais de paiement).

 

De ces faits, 92% des répondants ont une clientèle d’entreprises,  31% de collectivités locales et administrations et 6% d’hôpitaux.

 

Par rapport à novembre 2019, les délais de paiement des clients de novembre 2020 n’ont pas bougé pour 79%, ont augmenté pour 13% et se sont réduits pour 3% (5% ne sont pas concernés faute de facturation).

Comparés à  ceux d’octobre 2020, ils sont les mêmes pour 78%, ont augmenté pour 16%, se sont réduits pour 2% (4% ne sont pas concernés).

 

En novembre 2020, 68% des clients ont respecté les règles contractuelles, alors que les délais ont été plus longs pour 21% :

-21% des clients du secteur privé (règle paiement à 60 jours) ont dépassé le délais de plus de 25% (dont 14% plus de 50%).

-27% des clients pouvoirs publics (règle paiement à 30 jours) ont dépassé le délais de plus de 25% (dont 17% plus de 50%),

-8% des clients hôpitaux ont dépassé (règle paiement à 50 jours) ont dépassé le délais de plus de 25% (dont 7% plus de 50%),

 

Les retards de paiement observés en novembre 2020 sont davantage le fait des TPE (54%), des PME (27%) et des grandes entreprises (19%).

Noter que 31% des répondants à cette question ont déclaré ne pas avoir constaté de retard de paiement au mois de novembre 2020.

 

Seuls 8% ont modifié de façon unilatérale l’un des éléments du contrat (prix, quantités, délais de paiement…), tout comme 8% un délai excessif dans la validation du travail réalisé (réception, service fait) ou 9% l’émission des bons de commande en régularisation après la réalisation de la prestation. Ces pratiques sont en hausse de 28 à 42% au regard de la situation en octobre 2020.

SOMMAIRE

Le baromètre de la FCGA.

La publication analyse les données du 3éme trimestre 2020, trop en décalage avec la conjoncture actuelle. Je reprendrais par contre l’information publiée sur le recours aux aides publiques et les changements induits au sein de l’entreprise, une information fiable pour cette population spécifique de TPE, interrogée en grand nombre.

 

Quel recours aux aides publiques ? Quelles modifications au sein des entreprises ?

⇒ LE RECOURS AUX AIDES PUBLIQUES

48% des dirigeants interrogés déclarent que la pandémie de Covid-19 a eu un impact « important ou moyen» sur l’activité de sa structure. Qu’en est-il des aides publiques reçues ?

Si une majorité d’entrepreneurs a bénéficié du fonds de solidarité (53%), ils sont 36% à avoir obtenu un prêt bancaire garanti par l’État et 38% à avoir eu recours au chômage partiel. 17% ont bénéficié d’un soutien régional.

⇒ L’IMPACT SUR LA STRATÉGIE COMMERCIALE

38% ont repensé leur stratégie commerciale, notamment les dirigeants de l’hôtellerie-restauration (70%), les détaillants de l’alimentation (51%), les commerçants de l’équipement de la maison (50%) et les spécialistes de la culture et des loisirs (50%); ce sont les plus atteints par cette crise.

Les commerçants et les artisans des secteurs les plus exposés (cafés-bars-restaurants, commerce de détail alimentaire, équipement de la personne et de la maison…) ont pris trois initiatives pour s’adapter aux contraintes de la pandémie : l’aménagement de leur point de vente pour garantir la sécurité sanitaire des employés et des clients (61%), le lancement d’un service de vente à domicile (21%) et la création d’un site marchand ou d’une offre commerciale en ligne (19%). Pour beaucoup d’entre eux, cette crise sanitaire aura d’ailleurs servi de déclic numérique.

⇒ L’IMPACT SUR LE PERSONNEL

L’importante baisse d’activité observée n’a pas affecté de manière proportionnelle les projets d’embauche. 80% n’ont pas renoncé aux recrutements prévus.

 

Pour en savoir davantage : Observatoire de la Petite Entreprise – Fédération des Centres de Gestion Agréés – FCGA

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“RAPPORT D’INFORMATION sur la protection sociale des travailleurs des plateformes numériques”, Assemblée Nationale N°3789, janvier 2021

“LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE ÉLÉMENTS CLÉS DU 4éme TRIMESTRE 2020”, Bpifrance, l’observatoire, février 2021

“TABLEAU DE BORD D E  L ’ A T T R A C T I V I T É  DE LA FRANCE”‘, Business France, lu janvier 2021

“La qualité du travail, au cœur des aspirations professionnelles des jeunes salariés”, CEREQ Bref 400/2020; lu février 2021

“Emploi éclaté, précarité et formation : sortir du cercle vicieux”, CEREQ Bref 401/2021, février 2021

“Analyse détaillée”, Observatoire de la consommation responsable, janvier 2021

” La fiscalité des dons en faveur des associations”, Cour des Comptes, décembre 2020

“Activité des seniors et politiques d’emploi”, Dares, Tableau de bord, janvier 2021

“En janvier 2021, la confiance des ménages se replie”, Insee conjoncture, janvier 2021

“Les salariés du commerce de détail : des horaires souvent atypiques, un temps partiel fréquent”, Insee Première N°1836, janvier 2021

“Les chefs d’entreprise prévoient un fort rebond de leur investissement en 2021 dans la plupart des secteurs industriels”, Insee conjoncture, janvier 2021

“OÙ INNOVE-T-ON EN ÎLE-DE-FRANCE ?”, INSTITUT PARIS RÉGION, note rapide N°881, janvier 2021

“Jeunes des quartiers populaires : croiser les regards pour renouveler les pratiques”,  LES ÉCHOS DE LABO CITÉS, N°19, décembre 2020

“Observatoire du transport sanitaire 2020”, KPMG, septembre 2020

“Les Scop révèlent l’impact du Covid-19 sur leur activité “, Les Scop, communiqué de presse, février 2021

“Vers un rural en tournant France ?”, The conversation, janvier 2021

 

SOMMAIRE

Un point sur la situation des entreprises par la Banque de France

Méthodologie : enquête mensuelle de conjoncture menée entre le 27 janvier et le 3 février auprès de 8500 entreprises ou établissements.

 

La situation est plus favorable qu’escomptée et s’ancre sur un avant-crise bénéfique.

⇒ Les niveaux d’activité dans l’industrie, les services et le bâtiment sont restés globalement stables au mois de janvier.

Dans l’industrie le taux d’utilisation des capacités de production reste stable à 74% en moyenne en janvier (il était de 79% avant la crise). En revanche, le taux d’utilisation des capacités de production est à un niveau très en deçà de son niveau d’avant crise dans le secteur automobile et surtout dans celui de l’aéronautique et des autres transports.

 

Dans les services, la stabilité globale de l’activité recouvre toujours une forte hétérogénéité entre secteurs : un niveau bas dans l’hébergement et la restauration, alors que les services aux entreprises sont bien orientés, notamment la publicité et le conseil de gestion, de même que la location de matériels et d’automobiles. Quant aux services à la personne (salons de coiffure notamment), après un mois de décembre marqué par un niveau d’activité très élevé, en lien avec le rattrapage consécutif à la réouverture des commerces fin novembre et à la période des fêtes de fin d’année, l’activité s’est ralentie au mois de janvier.

 

Dans le bâtiment, l’activité est stable dans l’ensemble en janvier et reste proche de son niveau d’avant‑crise, à plus de 96%.

⇒ Les perspectives de février

L’activité serait quasi stable dans l’industrie comme dans le bâtiment alors que dans les services, les dirigeants anticipent une légère baisse de leur activité dans la plupart des secteurs, sauf dans les services à la personne qui seraient stables, et dans les activités juridiques et comptables et les services informatiques qui progresseraient.

Les opinions sur les carnets de commande progressent nettement en janvier dans l’industrie. Dans le bâtiment, elles se stabilisent à un niveau certes inférieur à son niveau d’avant‑crise mais légèrement au‑dessus de sa moyenne de long terme.

 

⇒ Un retour sur les mois précédents

“Dans notre dernier point sur la conjoncture du 13 janvier, nous avions estimé la perte de PIB à – 11% pour le mois de novembre et à – 7% pour le mois de décembre. À fin janvier, les comptes trimestriels publiés par l’INSEE pour le 4éme trimestre nous portent à revoir à la hausse l’activité, et ramener donc cette estimation de perte de PIB à – 7% pour novembre et – 5% pour décembre (la perte restant inchangée à – 3% en octobre)…L’enquête de janvier nous permet d’actualiser notre estimation de perte de PIB (par rapport à son niveau pré‑pandémie) à – 5% en janvier”

 

Pour en savoir davantage ; Point de conjoncture | Banque de France (banque-france.fr)

Un rappel sur l’avant-crise sanitaire particulièrement favorable

Les entreprises non financières ont abordé la crise sanitaire fortes de plusieurs atouts : trois années d’activité dynamique, des taux de marge en hausse, des taux d’intérêt toujours bas et une trésorerie renforcée.

 

Les entreprises sont en effet entrées dans la crise après trois années consécutives d’activité soutenue, dans un contexte de taux toujours bas et avec une trésorerie plutôt plus élevée qu’avant la crise de 2008. Mais le financement externe des PME reste encore très dépendant du crédit bancaire, tandis que le taux d’endettement des ETI et GE s’est alourdi. Le secteur du commerce se caractérise par ailleurs par un niveau relativement faible de trésorerie, un point de vulnérabilité en cas de choc externe.

⇒ Les principaux ratio

♦ La croissance du chiffre d’affaires demeure solide en 2019, à + 2,7%, même si elle ralentit par rapport aux fortes hausses de 2017 (+ 4,9%) et 2018. La décélération est plus marquée pour les grandes entreprises (+ 1,7% en 2019, après + 3,9% en 2018) et les ETI (+ 2,5%, après + 4,4%), que pour les PME dont l’activité reste très dynamique (+ 5,1% en 2019, après 5,3% en 2018).

La croissance du chiffre d’affaires total est en particulier freinée par le ralentissement du chiffre d’affaires à l’export (+ 0,2% en 2019, contre + 6,5% en 2017 et + 5,6% en 2018).

 

♦ La croissance de la valeur ajoutée reste soutenue en 2019 (+ 3,5%, après + 3,0% en 2018). Elle augmente sensiblement pour toutes les tailles d’entreprises : + 4,7% pour les PME, + 2,6% pour les ETI et + 3,4% pour les grandes entreprises.

L’année 2019 est marquée par la réforme du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Les entreprises bénéficient ainsi à la fois du CICE sur les salaires versés avant 2019 et des allègements de cotisations patronales – qui remplacent le CICE – sur les rémunérations versées à partir du 1er janvier 2019. Dans ce contexte, les charges de personnel augmentent moins rapidement que les années passées : + 2,7% en 2019, contre + 4,0% en 2018 et + 3,7% en 2017; la hausse reste significative, en particulier pour les PME (+ 4,4%).

 

♦ De ces faits, l’excédent brut d’exploitation (EBE) rebondit sensiblement en 2019 (+ 6,7%, après – 1,2% en 2018). Ce rebond est particulièrement prononcé pour les grandes entreprises (+ 9,4%, après – 4,3%) et pour les PME (+ 6,6%, après + 2,3%).

Et le taux de marge (le rapport de l’EBE sur la valeur ajoutée), s’établit à 24,1% en 2019. Il croît pour toutes les tailles d’entreprises, quoique de manière plus prononcée pour les PME et les grandes entreprises.

 

♦ La rentabilité économique rapporte l’excédent net d’exploitation à l’actif économique (constitué des immobilisations et du BFRE). Elle s’établit à 4,8% en 2019, un niveau très stable depuis 2012. Elle reste toutefois bien en deçà de ses niveaux d’avant-crise financière (8,0% en moyenne sur la période 2006-2007). Ce constat s’observe pour toutes les tailles d’entreprises.
Comme par le passé, les PME affichent la rentabilité économique la plus élevée : 7,4% en 2019, contre 5,0% pour les ETI et 3,9% pour les grandes entreprises.

 

♦ Le taux d’investissement, qui rapporte les dépenses d’investissement à la valeur ajoutée, augmente de 1,1 point de pourcentage par rapport à 2018, pour atteindre 22,9% en 2019. Il est de 26,2% pour les grandes entreprises, de 23,6% pour les ETI et de 16,7% pour les PME.

⇒ Quid du financier ?

♦ Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) s’élève à 18 jours de chiffre d’affaires en 2019, (17 jours en 2018). Il est relativement stable depuis dix ans. Les PME présentent le BFRE le plus élevé, à 33 jours de chiffres d’affaires (contre 32 en 2018).

 

♦ Le taux d’endettement recule de nouveau pour les PME, tandis qu’il progresse pour les ETI et les grandes entreprises. Les PME présentent le ratio de levier brut le plus faible, à 77% en 2019, alors qu’il atteint 111% pour les ETI et 124% pour les grandes entreprises. Les PME enregistrent une huitième année consécutive de baisse.

Mais les PME restent très dépendantes du financement bancaire ; en 2019, la part du crédit bancaire s’élève à 85% pour les PME, 66% pour les ETI et seulement 26% pour les grandes entreprises, ces dernières s’appuyant davantage sur la dette obligataire (73%).

Les PME se distinguent également par un poids significatif du crédit-bail (10%).

 

♦ La capacité des entreprises à honorer leurs engagements financiers s’améliore lentement. le poids des entreprises moins bien cotées est plus important parmi les PME qu’au sein des ETI et des grandes entreprises.

 

Pour en savoir davantage :
La situation financière des entreprises : forces et faiblesses à la veille de la crise sanitaire | Banque de France (banque-france.fr)

 

SOMMAIRE

Un bilan des aides publiques lors du premier confinement.

“Cette note se concentre sur les quatre principales mesures de soutien financier aux entreprises confrontées à l’épidémie de Covid-19 pendant la première phase de la crise sanitaire, entre mars et septembre 2020 :
• les allocations versées aux employeurs au titre de la rémunération des salariés en activité partielle,
• le fonds de solidarité pour les entreprises, indépendants et entrepreneurs,
• le prêt garanti par l’État (PGE),
• le report de contributions sociales.”

 

Le périmètre de ces mesures a évolué entre mars et septembre 2020, notamment en ce qui concerne le fonds de solidarité, limité dans un premier temps à 1 500 euros par mois et par entreprise de moins de 10 salariés (20 salariés pour certains secteurs particulièrement touchés par la crise) puis ultérieurement étendu aux entreprises de moins de 50 salariés, avec des plafonds dépendant de la perte et du secteur d’activité.
Sur le plan économique, l’Indemnité activité partielle et le Fond de Solidarité ont la nature de subventions aux entreprises, tandis que le PGE et le report de contribution sociales ont la nature de prêts (ou soutien en trésorerie).

 

L’intérêt du document est d’observer les types d’aides accordées et leur répartition selon les TPE et PME.

 

À fin septembre 2020, 3,7 millions entreprises (employant 17 millions de salarié) avaient bénéficié d’au moins une des quatre mesures de soutien financier d’urgence, pour un montant global de près de 161Md€, dont 26Md€ de subventions et 135Md€ de prêts :

-Le PGE a bénéficié à 600 000 entreprises employant 4 millions de personnes pour un montant de 118Md€, 73% de l’enveloppe),

-Les allocations versées aux employeurs au titre de la rémunération des salariés en activité partielle (AP) ont concerné 1 million d’entreprises et 15 millions de personnes pour un montant de 20Md€ (12% de l’enveloppe),

-Le report de contributions sociales a concerné 2,3 millions d’entreprise et 9,5 millions de personnes pour 17Md€ (11% de l’enveloppe),

-1,7 million d’entreprises, employant 1,3 million de personnes ont bénéficié de 6Md€ (1% de l’enveloppe) inscrits dans le fonds de solidarité.

⇒ Répartition par tailles d’entreprises

70Md€ ont bénéficié à des PME et 57Md€ à des TPE, soit respectivement 44% et 36% du montant total des aides.

 

♦ Très peu de ces PME ont eu recours aux quatre dispositifs (3%) et plus de 60% ont recouru à au moins deux dispositifs. Les PME ayant bénéficié d’au moins deux dispositifs emploient près de 58% de l’emploi salarié total des PME bénéficiaires.

 

♦ Les entreprises ayant eu recours à au moins un dispositif ont surtout mobilisé le report des cotisations sociales (63% des entreprises bénéficiaires d’au moins une aide), en partie du fait du caractère automatique du report pour les travailleurs indépendants. L’autre dispositif le plus demandé est le fonds social de solidarité (47% de recours).

 

♦ En combinaison avec d’autres dispositifs, 19% des entreprises ont cumulé le report des cotisations sociales avec au moins le fonds de solidarité, 17% avec au moins l’activité partielle, et 9% avec à la fois au moins l’activité partielle et le fonds de solidarité. Ce recours relativement faible à différentes combinaisons de dispositifs cache des disparités par taille : quand les entreprises de moins de 5 salariés ont majoritairement eu recours à un seul dispositif, plus d’une entreprise sur deux des catégories 5-10 salariés et 10-250 salariés a au moins cumulé le report des cotisations sociales avec l’activité partielle, et une sur quatre a ajouté un PGE.

 

♦ Les TPE sont concernées par 50% du montant total des contributions sociales reportées (le report de contributions sociales pour les indépendants ayant été automatique) et représentent 27% du montant total de l’activité partielle et un peu moins de 32% du volume des PGE.

⇒ Répartition par secteur

Les entreprises ayant eu recours à au moins un dispositif sont les plus nombreuses dans le secteur enseignement/santé où 600 000 entreprises concentrent 6,8Md€ d’aides, mais le commerce avec 575 000 entreprises s’est vu allouer un montant de 34Md€.

Dans l’industrie manufacturière, le PGE représente entre 54% et 94% du montant total des aides accordées à un sous-secteur donné. L’activité partielle représente le deuxième dispositif le plus utilisé en termes de montant, avec un recours également hétérogène, et des pourcentages qui varient entre 3 et 40%.

⇒ Répartition géographique

Le taux de recours au fonds de solidarité est plus important dans le sud du pays que dans le nord (densité en TPE le double dans le sud). C’est l’inverse pour le taux de recours à l’activité partielle, avec en particulier un quart nord-ouest où, dans la majorité des zones d’emploi, au moins une entreprise sur quatre y a fait appel.

⇒ Répartition par cote de crédit

La distribution du taux de recours selon la cote de crédit confirme que les entreprises cotées par la Banque de France ont davantage recouru à l’activité partielle qu’au report de cotisations sociales et au PGE.

Le taux de recours à l’activité partielle est de l’ordre de 75%, par les entreprises dont la cote de crédit est correcte (4) à excellente (3++). Les entreprises dont la cote est faible (5) à compromise (9) affichent quant à elles un taux de recours entre 40 et 45%.

S’agissant du report des cotisations sociales et du PGE, le recours est maximal pour les entreprises dont la cote de crédit est correcte (4) ou assez faible (5+), et décroît continûment au fur et à mesure que la cote s’améliore.

 

Pour en savoir davantage : France Stratégie | France Stratégie (strategie.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Les ménages en cette période de crise disent se tourner plus vers les circuits courts et écologiques.

Méthodologie : Résultats d’une enquête on line réalisée par le Crédoc dans le cadre du baromètre «Tendances de consommation» auprès de 2000 individus représentatifs de la population résidant en France métropolitaine âgée de 18 ans ou plus en juillet 2020.

La difficulté est de vérifier si le ressenti est en phase avec la réalité.

 

La crise sanitaire a modifié certaines habitudes de consommation.

⇒ La fréquentation des commerces impactés par la crise sanitaire

-74% des Français déclarent ne pas avoir repris leurs habitudes de fréquentation commerciale d’avant le confinement et 37% déclarent qu’ils ne les reprendront sans doute jamais.

♦ 28% fréquentent plus les commerces de proximité, une accélération des tendances déjà présentes au cours des 10 dernières années (39% les plus de 65 ans).
♦ 18% fréquentent plus l’e-commerce (22% les moins de 35 ans).

⇒ Les arbitrages pour la consommation

♦ 45% envisagent de réduire leurs dépenses de consommation, ce qu’ils prévoyaient en début d’année (56% les non diplômés et 51% les employés et ouvriers).
♦ 39% envisagent d’accroitre leurs dépenses en alimentation dans les 6 mois à venir.

♦ 37% envisagent de réduire leurs dépenses d’équipement de la personne et 34% les dépenses informatiques.

⇒ Les motivations d’achat liées au développement durable

♦ 84% des Français se disent incités à acheter un produit s’il est issu des circuits courts (+8 points / 2019).

♦ 82% se disent incités à acheter un produit si l’entreprise veille à la juste rétribution des producteurs (+7 points / 2019).

♦ 77% se disent incités à acheter un produit si celui-ci a des garanties écologiques (+5 points / 2019).

 

Pour en savoir davantage : Covid impacts conso V7 du 20 novembre (credoc.fr)

SOMMAIRE

En Centre-Val-de-Loire, un taux de reprise de 32% sur leur fichier d’entreprises à reprendre.

Transentreprise dont la région Centre-Val de Loire est membre, est un réseau diffusant des offres de ventes d’entreprises commerciales, artisanales, hôtelières et industrielles géré par les CCI et les CMA dans la plupart des régions françaises. Parmi les activités plus représentées, quatre sur cinq sont artisanales : Coiffure-Esthétique, Boulangerie-Pâtisserie-Chocolaterie, Réparation automobile et Travaux de finitions.

 

La rareté des exploitations sur la reprise d’entreprise m’a conduit à publier les données de cette région, assez complètes pour situer le reprise des entreprises artisanales de cette région.

⇒ Au niveau transentreprise

6 533 entreprises sont dans le fichier des 11 régions adhérentes au réseau ; 94% sont en activité. 52% occupent 1 ou 2 personnes (chef d’entreprises compris), 25% 3 ou 4 et 23% davantage. 71% des chefs d’entreprise ont au moins 50 ans (dont 41% 60 ans et plus).

Les prix de cession moyen sont pour 34% moins de 50 000€, pour 28% entre 50 000 et 99 000€, pour 35% de 100 000 à 500 000€ et 3% au-delà. Les délais de vente sont pour 40% un an au plus, pour 35% de un à 2 ans et pour 25% 2 ans et plus.

Sur les 15 activités les plus fréquentes dans les annonces, 12 sont des fonds  de commerce, une du BTP et une des services aux entreprises.

 

43% des annonces sont publiées par les CMA, 38% par les CCI et 19% par des partenaires. Le site a reçu 607 000 visites en un an.

 

Les prix de vente moyen oscillent entre 44.000€ (coiffure) et 290.000€ (hôtels) ; 15 activités sont citées avec un chiffre d’affaires moyen et un montant de prix moyen de transaction.

⇒ En Centre-Val-de-Loire

57% des offres ont été enregistrées pour la première fois en 2019 et 43% sont des offres enregistrées les années précédentes. Le taux de reprise a été de 31,6% entre 2015 et 2018.

33 (2015) à 40% (2016) des reprises ont nécessité au plus un an pour être transmise, 42 et 41% de 1 à 2 ans, 25 et 19% davantage.

 

48% selon les années se sont inscrits sur la plateforme du fait de leur départ en retraite ; 19% sont revenus au salariat; 8% ont changé de localisation et 6% pour des problèmes de santé et décès.

 

84% étaient au régime fiscal du réel simplifié et 15% au réel. 58% étaient en nom individuel, 8% en EURL, 30% en SARL et 5% en SA et SAS.

 

37% étaient localisés en commune de moins de 10 000 habitants, 36% dans des villes de 10 000 100 000 habitants, 27% dans des villes plus importantes.

 

En termes d’activité, la grande majorité sont dans des commerces, 18% dans le bâtiment et 6% dans la production (industrie), avec pour 65% une clientèle dominante de particuliers, 23% d’entreprises et 12% de collectivités. Dans 83% des cas la vente concerne un fonds de commerce et dans 17% un local (dont 7% le logement en sus).

 

58% étaient employeurs (87% de 1 à 5 personnes) ; les plus employeurs appartiennent au bâtiment et aux transports.

 

En termes de chiffre d’affaires, 53% avaient un chiffre inférieur à 250 000€ (dont 19% moins de 100 000), 30% un chiffre compris entre 250 000 et 500 00€, 17% un chiffre supérieur. Les chiffres d’affaires supérieurs à 500 000€ sont localisés dans l’industrie (27 à 35%) et dans le BTP (28%).

 

Les locaux d’activités sont constitués au trois quarts par des surfaces de moins de 250m² (9 sur 10 dans l’alimentaire) ; dans la coiffure ou l’esthétique, les surfaces ne dépassent que rarement les 100m² ; à l’inverse dans la Production, les locaux de plus de 500m² représentent quatre à cinq offres sur dix. de la plateforme.

 

68% des offres sont proposées à des prix inférieurs à 100.000€ ; 11% des offres dépassent les 200.000€, employant un nombre de salariés important ; lorsque les entreprises ont plus de 10 salariés, 86% affichent un prix de vente de plus de 200.000€.

Le prix de vente au m² est un tiers plus élevé dans les métropoles (893€/m²) que dans les communes peu denses (588€/m²). Les entreprises de la Production et du Bâtiment souvent situées en périphérie des grandes villes affichent des prix faibles qui n’intègrent pas toujours une valeur “clientèle”. Les métiers de Bouche sont dans le haut de la fourchette de prix du fait de leur positionnement fréquent au cœur des villes et de l’importance du capital matériel propre à leur activité (fours, machines).

 

Pour en savoir davantage : etude_-_transentreprise_2015-2019_vf2.pdf (crma-centre.fr)

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Le télétravail, incontournable certes mais quelle participation des salariés ?

Méthodologie : enquête en ligne auprès de 3 908 professionnels (41% employés, 38% managers, 21% dirigeants) sur panel Buzzpresse France entre le 18 et le 21 janvier 2021.

Les entreprises de moins de 10 personnes sont 28% de l’échantillon, les 10-50 personnes 25%, les 50-500 personnes 32% et les plus de 500 personnes 15%.

Génie des Lieux repense les modes de travail et accompagne les équipes de sociétés prestigieuses pour réinventer leurs lieux de vie professionnelle. Il est signataire et cofondateur de la charte Éthique et Aménagement (ETHAM) : un collectif de professionnels engagés pour la transparence dans les projets d’aménagement.

 

Il est dommage que l’enquête ne spécifie pas les réponses selon que l’on observe celles des collaborateurs (employés et managers différenciés) et celles des dirigeants et selon les tailles d’entreprise.

 

L’étude montre à la fois ce qu’il en est du télétravail actuellement et les objectifs 2021, avec à la fois les transformations attendues et les modalités de mise en œuvre au sein des entreprises.

⇒ Télétravail et objectifs 2021

♦ 77% des entreprises ont pour objectif de faire revenir leurs collaborateurs au bureau en 2021 : 67% des entreprises n’envisagent pas de télétravailler dans des espaces de coworking ; 62% ont aussi pour objectif l’amélioration des espaces afin de mieux gérer l’hybridation quasi inévitable du travail (à distance et en présentiel); 61% des entreprises veulent rassurer leurs équipes sur les enjeux sanitaires et 41% les remotiver. 59% envisagent de réduire la surface des locaux.

 

♦ Toutefois, elles le considèrent incontournable dans le futur avec une grande proportion de collaborateurs en télétravail (64%), avec la possibilité pour les collaborateurs de travailler en tiers-lieux (61%), notamment à domicile en prévoyant des équipements ad hoc (54%) ; la surface de bureau sera réduite au minimum (57%).

 

♦ Des transformations devraient avoir lieu : espaces pensés pour travailler de façon hybride (39%), services attrayants au bureau (32%), aménagements et bâtiments entièrement revus pour intégrer une démarche RSE (26%), aménagements de bureau pour devenir des lieux de connexions et rencontres (19%); mais aussi la liberté d’organisation par équipe (11%), et un management revu pour faire performer des équipes hybrides (5%).

⇒ Quelle est la situation actuelle ?

♦ A l’heure actuelle 9% des entreprises proposent à leurs collaborateurs de télétravailler dans des espaces de coworking à proximité de leur domicile, 24% y réfléchissent, alors que 67% n’envisagent pas cette option.  

 

♦ Seulement 17% ont consulté les collaborateurs sur leur souhait d’évolution en ce qui concerne les pratiques de leur travail ; pour 22%, cette concertation aura lieu en 2021 ; 61% ne prévoient pas d’interroger les salariés.

52% des entreprises déclarent qu’elles ne laisseront pas aux collaborateurs le choix de leur lieu de travail. Seulement 15% sont susceptibles d’accorder cette liberté pour du télétravail de 1 ou 2 jours par semaine et 16% davantage.

 

♦ 41% des répondants estiment que leur société s’est moyennement adaptée à la situation et seulement 28% que cette adaptation est bonne.

Mais 46% des personnes interrogées pensent que leur entreprise a fait énormément de progrès et d’aménagements concernant la question du télétravail, puis la communication interne (19%), la formation des managers (13%), la mise en place de nouvelles règles de fonctionnement (12%) ; peu les outils digitaux (4%), le soutien aux équipes (2%) et le réaménagement des locaux (2%).

⇒ Des réflexions sont en cours

De “grandes réflexions” ont été menées : l’adaptation du management (oui 48 et en-cours 25%), l’adaptation des espaces (28 et 33% en cours), la mise en place de nouveaux modes d’organisation (16 et 55% en cours), le développement de nouveaux outils (13 et en cours 43%), le positionnement de l’entreprise (12%et en cours 51).

 

Parmi tous les chantiers à venir, la question du réaménagement des espaces de travail est le plus important et nécessite un accompagnement pour 64% des entreprises  L’organisation des modes de travail intéresse également 61% des sociétés ainsi que les nouvelle façons de manager à 59% et 41% la communication interne.

 

Pour en savoir davantage : Enquête Génie des Lieux | Génie des Lieux (geniedeslieux.com)

 

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Travail au noir : les cotisations non versées se chiffreraient entre 5,7 et 7,1Md€.

Le préjudice du travail noir couterait entre 5,7Md€ et 7,1Md€ selon le Haut Conseil du Financement de la Protection Sociale ; il s’agit d’un manque à gagner pour l’Urssaf et le régime d’assurance chômeur (des cotisations sociales éludées ayant trait à des heures de travail non déclarées, à des embauches non déclarées…).

 

Les redressements opérés dans certains secteurs en attestent : 22% dans les HCR, 24% dans le transport routier.

 

L’évaluation faite à propos des travailleurs indépendants chiffre 250 millions d’euros ; s’agissant des microentreprises, ce serait un milliard d’euros, ce qui équivaut à 1/3 des cotisations déclarées. 40% des microentrepreneurs contrôlés ont été redressés.

 

Enfin les particuliers employeurs fraudeurs serait de l’ordre de 20% (25% en 2011et 50% en 1990).

 

Selon un rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi publié en 2019, le nombre de travailleurs “au noir” chiffrerait 2,5 millions de personnes.

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Évaluation des aides Bpifrance à l’innovation.

Méthodologie : Deux études évaluant l’impact sur les dépenses de R&D, l’emploi et la croissance des aides octroyées aux entreprises réalisant projets d’innovation :
-L’étude des aides individuelles réalisée par un économiste de la Direction de l’Évaluation de Bpifrance et France Stratégie,s’appuyant sur 60 000 projets entre 2005 et 2018,

-Celle des soutiens aux projets collaboratifs conduite par des économistes du Centre de Recherche en Économie et Statistique (Crest) et de la DG Entreprises, s’appuyant sur 2 000 projets,

Ces travaux ont été réalisés sous la supervision de deux comités de pilotage externes associant la DG Trésor, la DG Entreprises, France Stratégie, la Banque de France et des universitaires indépendants.

 

Un retour positif tant en effectif, investissement, notamment en R&D.

⇒ Évaluation des aides individuelles à l’innovation

♦ En moyenne, l’octroi d’une aide individuelle engendre 84K€ de dépenses de R&D annuelles supplémentaires par rapport aux TPE-PME non concernées, dont 67 K€ correspondant au montant de l’aide attribuée.

Le montant de l’aide individuelle Bpifrance octroyée permet d’accroître les dépenses de R&D des TPE-PME bénéficiaires, sans se substituer à des fonds privés qui auraient été tout de même mobilisés en l’absence de l’aide (absence d’effet d’aubaine).

 

♦ Les aides individuelles accroissent l’emploi total des TPE-PME (+ 1,6 emplois créés au total au bout de 3 ans, soit + 10%), dont l’emploi de R&D (ingénieurs, emplois hautement qualifiés) avec + 0,5 emplois d’ingénieurs créés au bout de 3 ans (soit + 10%).

Au bout de 3 ans, les investissements en R&D et innovation réalisés se matérialisent par une croissance supplémentaire de l’activité : + 280 K€ de chiffre d’affaires supplémentaire au bout de 3 ans (+6%) et + 80 K€ de CA à l’export supplémentaire au bout de 3 ans (+ 8%).

⇒ Les aides aux projets collaboratifs

♦ En moyenne, l’octroi d’une aide aux projets collaboratifs engendre 294 K€ de dépenses de R&D annuelles supplémentaires par rapport aux autres PME-ETI dont + 105 K€ correspondant au montant de l’aide attribuée. L’aide reçue incitent celles-ci à mobiliser davantage de fonds privés.

Les aides accroissent les effectifs de R&D (+ 1,9 emplois supplémentaires consacrés à la R&D chaque année, +11%) et les investissements immobilisés dans la R&D (+ 112 K€ supplémentaires chaque année (+ 84%).

♦ Les aides contribuent à faire croitre le nombre de brevets déposés (+ 1,5 brevet supplémentaire déposé par an).

 

Pour en savoir davantage : Aides à l’innovation Bpifrance : évaluation de l’impact des aides individuelles et des soutiens aux projets collaboratifs | Bpifrance servir l’avenir

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Les start-ups seraient 10% des entreprises de plus de 10 salariés.

Ces entreprises à forte croissance rencontrent des difficultés à être financées du fait leur difficultés à être évaluées par les investisseurs (temps longs et incertains pour déboucher sur l’industrialisation et la commercialisation).

⇒ Définition du terme start-up

♦ Deux catégories d’entreprises permettent d’approcher la notion de start-up qui ne constituent pas une catégorie statistique ; elles sont appréhendées en croisant différents concepts : un taux de croissance annuel moyen des effectifs salariés sur trois ans supérieur à 10% et un effectif d’au moins dix salariés au début de la période de croissance. Parmi ces entreprises en forte croissance, une entreprise est dite « gazelle » si elle est âgée de quatre à cinq ans en fin de période de croissance.

 

En 2017, les entreprises à forte croissance représentaient 10,7% des entreprises de plus de dix salariés en France (contre 10,9% en Allemagne et 11,5% au Royaume-Uni), en augmentation significative entre 2012 et 2017 (+1,7 point). Elles ne représentaient toutefois que 9,4% de l’emploi des entreprises de plus de dix salariés, contre 13,6% en Allemagne et 19,3% au Royaume-Uni), et 15,2% de la moyenne de l’Union européenne.

La taille de ces entreprises est ainsi significativement plus faible en France qu’ailleurs. 16,6% opèrent dans le secteur informatique et communication.

 

♦ En France, une autre approche existe pour appréhender le champ des start-ups, de nature plus administrative ; il s’agit des Jeunes Entreprises Innovantes (JEI). Le dispositif cible les PME de moins de huit ans ayant une forte activité en R&D. En 2017 on dénombrait 3 202 JEI, exerçant principalement dans le secteur des services (45% des JEI opèrent dans les technologies de l’informatique et des communications et 39% dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques).

⇒ Dans les secteurs de start-ups, les entreprises françaises ont un taux de survie plus élevé que dans les autres pays européens.

S’il n’existe pas aujourd’hui de statistiques sur la pérennité des start-ups en comparaisons internationales, Il est toutefois possible de comparer le taux de survie des entreprises qui exercent dans les secteurs où la proportion de JEI et d’entreprises en forte croissance est très élevée : dans le secteur de l’informatique et communication, la France se classe au deuxième rang parmi les voisins immédiats (Belgique, Espagne, Italie, Royaume-Uni et Suède) avec un taux de survie à trois ans à 89,4%, derrière la Belgique (90%) et devant le Royaume-Uni (66,2%).

⇒ Un financement difficile des start-ups

♦ Les start-ups, surtout constituées d’actifs intangibles, sont difficiles à évaluer par les investisseurs. Leur bilan est principalement composé d’actifs intangibles (brevets, logiciels, capital-humain) dont la valeur est difficilement récupérable, contrairement à celle des actifs tangibles (usines, machines, terrains, etc.). Les actifs incorporels présentent aussi des rendements plus incertains. D’où la difficulté pour les banques et les investisseurs de répondre.

 

♦ Ces spécificités les fragilisent pendant la phase d’industrialisation et se traduisent par une forte mortalité (après les trois premières phases de développement que sont l’incubation, l’amorçage et le début de la phase de démarrage). Les besoins en trésorerie pour faire face au cycle d’exploitation et aux investissements sont importants ; le phénomène de « vallée de la mort » se manifeste ainsi par des flux de trésorerie négatifs au cours de premiers exercices comptables.

⇒ L’intervention du capital  risque

♦ Le capital-risque répond aux problèmes de financement des start-ups : en amont de la décision d’investissement, les investisseurs en capital-risque instruisent conjointement les décisions d’allocation de leurs fonds (« tours de table syndiqués ») afin de partager l’information et diversifient le risque en multipliant les prises de participations.

Après l’allocation des fonds et afin de limiter le risque de mauvaise gestion de la trésorerie, les contrats d’investissement prévoient des clauses permettant aux investisseurs d’augmenter ultérieurement leur part aux fonds propres, diminuant symétriquement celle des entrepreneurs si des cibles opérationnelles n’ont pas été respectées.

Cela permet aux investisseurs de s’assurer d’une bonne exécution des opérations, en conformité avec le plan d’affaires validé au moment de la prise de participation.

L’échelonnement dans le temps des fonds, investis par tours de table successifs, maintient par ailleurs la pression sur les entrepreneurs, les investisseurs pouvant décider de s’abstenir de réinvestir ultérieurement.

⇒ L’évolution du capital risque

♦ En pratique, l’industrie du capital-risque fait intervenir un ensemble d’acteurs hétérogènes au long du parcours de croissance des start-ups, définissant ainsi un « continuum de financement :

-L’incubation financée  par le love money (20 à 50K€),

-L’amorçage financé par des business angels, le crowdfunding, les pouvoirs publics (50-500K€),

-Le démarrage (early stage) financé par les sociétés de capital-risque spécialisées, les fonds de corporate venture, ou l’achat par un grand groupe (série A et B, 500K€ à 10M€),

-la croissance, financée par les sociétés de capital-risque spécialisées, les fonds de corporate venture, ou l’achat par un grand groupe (série C et D, 10M€-100M€).

 

♦ Au cours des dernières années, l’industrie du capital risque a crû de manière sensible sous l’impulsion de Bpifrance avec des levées de fonds de 5,4 Md€ en 2020 (+198% depuis 2015, plaçant la France en 2ème position européenne après le Royaume-Uni, malgré une certaine faiblesse sur le segment late stage en valeur absolue (en 2020, 2,4 Md€ vs 6,5 Md€ au Royaume-Uni, 3,7 Md€ en Allemagne).

 

En 2019, les start-ups européennes (34 Md$ en 2 893 opérations) ont levé près de quatre fois moins de fonds que les start-ups américaines (126 Md$ levés en 8 712 opérations) et près de deux fois moins que les start-ups asiatiques (56,8 Md$ levés en 2 645 opérations). Le déficit d’accès au capital risque concerne surtout les levées de fonds importantes (late stage). La taille médiane d’une levée de fonds late stage était aux T3 2020 deux fois plus importante aux États-Unis qu’en Europe (Royaume-Uni inclus).

 

Ceci s’explique notamment par les plus faibles encours des fonds de retraite présents en Europe et la plus forte aversion au risque des investisseurs institutionnels européens, sous-exposés aux valeurs technologiques (7% des encours des organismes de placement en assurance-vie en France contre 19% des encours des acteurs américains par exemple). Cette moindre allocation peut s’expliquer aussi par les règles prudentielles applicables aux assureurs qui pénalisent leurs investissements en actions non cotées.

⇒ Les prises de participations dans les start-ups françaises répondent-elles à une volonté de prédation ?

Selon une étude conduite pour la DG du Trésor, les acquisitions de start-ups n’ont aucun impact sur la performance R&D de l’entreprise, mais elles améliorent significativement ces performances : hausse significative du chiffre d’affaires (+38%) et des exportations (+44%), des effectifs (+12%). L’acquisition permet d’accélérer le processus d’industrialisation de l’innovation portée par la start-up.
6% seulement des acquisitions seraient prédatrices.

 

Pour en savoir davantage : Trésor-Éco n° 276 (Février 2021), ” Captial-risque et développement des start-ups françaises ” (economie.gouv.fr)

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62% des apprentis 6 mois après leur sortie d’études sont au travail et 34% à nouveau en formation

Cette note émane de la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance du ministère de l’Éducation Nationale ; elles s’appuie sur  le programme interjeunes, un système d’information obtenu par rapprochement de bases de données administratives scolarité (remontées administratives des inscriptions des élèves et des apprentis) et de bases de données emploi afin de calculer chaque année au niveau établissement (lorsque les effectifs sont suffisants) les indicateurs suivants :
– taux d’emploi des sortants de l’établissement et valeur ajoutée de l’établissement ;
– taux de poursuite d’études ;
– taux d’interruption en cours de formation.

 

Plus le niveau de formation est élevé, et plus le père ou le représentant légal est en activité professionnelle, plus les chances de trouver un emploi rapidement sont importantes.

⇒ Que sont-ils devenus à la sortie de leur formation de dernière année ?

34% des jeunes inscrits en 2018-2019 en dernière année d’une formation par apprentissage de niveau CAP à BTS sont toujours en formation en France l’année suivante, qu’ils redoublent leur année, poursuivent leurs études ou s’orientent vers une autre formation de tout niveau (26% pour le niveau BTS à 44 % pour les CAP dont 19% pour les BP et 33% les baccalauréats professionnels.

 

62% sont en emploi salarié six mois après leur sortie d’études : les chances de trouver un emploi rapidement sont les plus importantes pour les BP (73%) et les BTS (70%), puis ceux sortants d’un baccalauréat professionnel (63%) et enfin les CAP (53%).

 

Au-delà de ces diplômes, existent d’autres formations de même niveau, tels les titres homologués (17 % de l’ensemble des apprentis en dernière année). Au niveau V, ils s’insèrent mieux que les CAP mais, au niveau III et IV, moins bien que les BTS et les BP. Les garçons s’insèrent mieux professionnellement que les filles.

 

Les trois quarts des apprentis en dernière année de CAP, BP, baccalauréat professionnel
ou BTS ne poursuivant pas leurs études ont obtenu leur diplôme. Six mois après leur sortie du système éducatif, 59% des apprentis ayant obtenu leur CAP sont en emploi contre 41% de ceux ne l’ayant pas obtenu.

⇒ Quand leurs parents sont encore en activité, l’insertion dans l’emploi est plus habituelle

Noter que pour les jeunes apprentis dont le représentant légal est sans activité, 52% d’entre eux a trouvé un emploi six mois après la sortie du système scolaire, notamment les jeunes diplômés de CAP (46% contre 34 pour l’ensemble). ceci est du à l’absence de réseau professionnel, l’éloignement du marché du travail des parents. rendent plus difficile l’insertion
professionnelle de ces jeunes.

À l’inverse, le taux d’emploi des jeunes dont le représentant légal est agriculteur exploitant (68% d’insertion), artisan, commerçant ou chef d’entreprise (66%) ou encore profession intermédiaire (65%).

⇒ Quel type de contrat de travail ?

La moitié  sont en CDI, un quart en CDD et un sur dix en intérim.

Les filles sont plus souvent en contrat à durée déterminée et les garçons en intérim. Ce constat est proche pour tous les niveaux de diplôme.

 

La part de sortants en CDI est cependant un peu plus élevée pour les sortants de BP (68 %), les niveaux 5 et 4 (65 et 62%), assez loin devant les autres niveaux (entre 48 et 53%).

 

Par ailleurs, 6% des jeunes ont plusieurs emplois pendant la semaine de référence. Il s’agit le plus souvent de très courtes missions successives, mais aussi d’emplois simultanés.

Un jeune sur dix travaille à temps partiel (17% des filles, 7% des garçons). Les différences filles-garçons sont importantes au niveau CAP (29% des filles sont à temps partiel contre 10% des
garçons) et baccalauréat professionnel (20% contre 5) et au niveau BTS (11% contre 4);

⇒ Dans quelles activités travaillent-ils ?

Les garçons sont majoritaires dans les formations de la production (90%) où les contrats temporaires prennent la forme d’intérim. Les filles sont, quant à elles, plus présentes dans les services (65%) qui recourent plutôt aux CDD pour ses contrats temporaires.

Le tableau suivant reprend les taux d’insertion selon le niveau de diplôme et pour quelques grandes activités.

 

⇒ Qu’en est-il selon les régions ?

En France métropolitaine, les taux d’emploi des jeunes, six mois après leur sortie de CFA, sont les plus faibles en Corse (45%), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (55%) ou en Occitanie (58%) et les plus élevés dans les régions telles que la Bretagne, l’Auvergne-Rhône-Alpes ou les Pays de la Loire où ils avoisinent les 70%.

 

Les régions où les taux d’emploi des jeunes sortants sont les plus faibles correspondent, globalement, à celles où le chômage de la population générale et surtout celui des jeunes est le plus élevé et un niveau de diplôme plus faible.

 

Pour en savoir davantage : Six mois après leur sortie en 2019 du système éducatif, 62 % des apprentis de niveau CAP à BTS sont en emploi salarié | Ministère de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports

 

Quelques information complémentaires :

495 000 contrats en 2020. La progression a été de 80% entre la moyenne de 275 000 contrats des années 2014-2017 (années où le nombre de contrats annuels était proche) et de 40% au regard de 2019.

Les 2/3 des contrats sont signés dans les entreprises de 0 à 49 salariés, 11% dans des PME de 50 à 249 salariés et 8% dans des entreprises de plus de 250 salariés.

57,5% des contrats sont le fait de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur (dont 22% bac +2, 17,5% bac 3 et 4 et 17% bac +5) vs 22% la baccalauréat et 26% le CAP-BEP.

 

Pour en savoir davantage : L’apprentissage en France : progression record en 2020 | Vie publique.fr (vie-publique.fr)

 

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Le chiffre d’affaires de l’e-commerce a progressé de 8,5% en 2020.

L’e-commerce ne représentait que 9,8% du commerce de détail en 2019, il en représente aujourd’hui 13,4%. Le secteur compte 17 400 sites supplémentaires par rapport à l’an dernier.

⇒ Le bilan 2020 de l’e-commerce

Le secteur du e-commerce a atteint 112Md€ en 2020 (+8,5% sur un an contre 11,6% un an avant), avec 1,8 milliards de transactions (+5,8%) et un panier moyen de 61 euros (vs 59 euros en 2019).

 

La hausse des ventes de produits sur internet est estimée à +32% tandis que les services sont en baisse de 10% (pour les acteurs du voyage-tourisme, le bilan 2020 est actuellement de -47% par rapport à 2019).

 

2 périodes ont été très favorables :

-Au mois d’avril, lors du premier confinement, les ventes de produits de grande consommation ont augmenté de 86%.

-La période de Noël (novembre-décembre) a connu une hausse de 23% par rapport à Noël 2019 pour atteindre 25Md€.

⇒ La vente de produits sur internet a joué un rôle d’amortisseur économique pour les magasins physiques :

Les ventes en ligne des enseignes magasins confirment leur progression : +53% sur l’année avec des pics à +100% pendant les deux confinements (accélération des livraisons à domicile, du click & collect et du drive).

⇒ En moyenne sur l’année 2020, les places de marché ont progressé de +27%,

soit deux fois plus vite qu’en 2019. Les places de marché représentent toujours 15% du volume total des sites du panel. Les places de marché ont ainsi fourni un débouché pour de nombreuses TPE/PME et ont permis de limiter le recul de leurs ventes.

⇒ Les ventes de produits grand public du panel iCE (mesure de la croissance sur un échantillon constant d’une centaine de sites parmi les sites leaders)

ont enregistré une augmentation de 29,4% en 2020. Avec une année 2020 bouleversée par la crise sanitaire et les deux confinements, les secteurs de la Beauté-Santé et des Produits de Grande Consommation enregistrent les plus fortes croissances. Le premier avec +52% et le second avec +42% ; suivent les Produits Techniques (+34%) et le Mobilier/Décoration (+24%).

 

Les ventes aux professionnels du panel iCE 100 ont enregistré une croissance de +11% sur l’année. La hausse des ventes au second semestre a permis de maintenir une croissance à deux chiffres, après un début d’année en demi-teinte.

 

Les ventes sur mobile de l’iCM, qui cumulent ventes de produits et ventes de voyages, ont été freinées en 2020 par le recul des ventes de transport, voyage, billetterie, etc… Alors qu’elles affichaient une croissance de 18% en 2019, elles n’ont progressé que de 5% en 2020. Cette baisse s’explique en partie par la chute des achats de voyages et de loisirs qui font d’habitude l’objet de nombreuses commandes sur mobile.

 

Pour en savoir davantage : Bilan du e-commerce en 2020 : les ventes sur internet atteignent 112 milliards d’euros grâce à la digitalisation accélérée du commerce de détail – Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance

 

 

 

 

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Un rapport d’évaluation sur les accélérateurs Bpifrance.

Méthodologie : l’évaluation porte sur 142 PME parmi les 170 PME accélérées des 3 promotions 2015/2016/2017. L’étude s’appuie sur des données comptables d’entreprises couvrant la période 2010 à 2018 et compare la performance économique des PME accélérées avec un échantillon de PME comparables mais n’ayant pas bénéficié du programme. Il existe une forte hétérogénéité des entreprises à la fois à l’intérieur de chacune des trois cohortes et entre ces cohortes.

Cette évaluation a été réalisée par une équipe de chercheurs universitaires indépendants affiliés au CNRS (Fédération Théorie et Évaluation des Politiques Publiques) et supervisée par le Professeur Yannick L’Horty.

Bpifrance a créé en 2015 son programme Accélérateur, offre globale d’accompagnement extra-financier, ayant pour objectif d’aider les dirigeants à accroître leur capital entrepreneurial et social en s’appuyant sur trois piliers : conseil, formation et mise en relation.

Il est intéressant d’observer aussi en comparaison les résultats du programme mentoring de la CCI Paris en place depuis bien des années.

 

Le document est avant tout d’ordre méthodologique et ne permet guère de dégager des conclusions claires exprimées dans des résultats chiffrés, si ce n’est la forte positivité de l’appui apporté.

 

Sans doute une observation trop proche de la fin du programme d’accompagnement oublie le temps nécessaire de la transformation. Je m’en tiendrais à la conclusion du rapport.

 

Dans les deux cohortes de 2016 et 2017, nos résultats indiquent un effet positif du programme en 2017 à la fois sur la progression annuelle du chiffre d’affaires, de l’ordre de 10 points, sur la valeur ajoutée, de 16 points, et sur l’investissement corporel des entreprises (en moyenne un surcroit d’investissement de 257 409 euro), qui décuple sous l’effet du programme.

Pour la première cohorte de 2015, nous trouvons un impact positif sur la probabilité de passer du statut de PME à celui d’ETI, qui s’accroit de plus de 7 points.

 

Ces résultats suggèrent qu’une action de formation et d’accompagnement des chefs d’entreprise, dénuée de tout volet monétaire, peut produire des effets très importants. Les ordres de grandeur de nos résultats ne sont pas dans la magnitude habituelle des évaluations ex post de programmes d’aides aux entreprises…Ces éléments signalent qu’il existe un gisement potentiel d’efficacité dans les actions consistant à développer le capital humain et le capital social des chefs d’entreprise, plutôt que leur seul capital financier.”

 

 

SOMMAIRE

Le rapport d’activité 2020 de 60 000 Rebonds.

60 000  Rebonds s’adresse à des entrepreneurs qui ont connu une liquidation et souhaite rebondir. L’association propose un accompagnement professionnel gratuit, enrichi d’une véritable « centrale de compétences ».

L’association est partenaire du portail du Rebond, grand prix Européen de la promotion de l’esprit d’entreprise en 2020, regroupant 5 autres associations impliquées dans le même champ d’intervention, chacune avec ses spécificités. Portail du Rebond – Accompagnement des entrepreneurs en difficulté

60 000 rebonds est présent dans 26 villes, organisée en 9 associations territoriales (38 antennes), et regroupe 1 200 bénévoles, appuyés par 18 salariés.

 

L’Observatoire de 60 000 Rebonds s’appuie sur un comité scientifique composé de membres issus de l’association, du monde académique et de professionnels de l’écosystème entrepreneurial. Après avoir réalisé une première étude d’impact en 2019, l’Observatoire a lancé un baromètre auprès de 1000 entrepreneurs accompagnés et ayant rebondi sur la fin de l’année 2020. Les résultats seront communiqués au cours du premier trimestre 2021 au travers des cahiers de l’Observatoire.

 

Le rapport présente les actions conduites sur chacun des territoires.

 

 

SOMMAIRE

Les entreprises familiales, moins performantes que les non familiales ?

Méthodologie : sondage réalisé par Opinion Way auprès de 865 dirigeants d’entreprises familiales et non-familiales de 10 salariés et plus ; 489 appartiennent à une entreprise familiale ; les ETI ont fait l’objet d’un sur-échantillon de 100 dirigeants d’ETI ;  un sur-échantillon de 50 dirigeants de la Région Pays de la Loire a également été opéré.
L’échantillon a été interrogé en ligne sur système CATI entre le 23 juin et le 12 juillet et du 26 août au 9 septembre 2019. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas : les critères retenus pour réaliser un échantillon représentatif des entreprises françaises de 10 salariés et plus sont le nombre de salariés, le secteur d’activité et la région.

 

La conduite de l’étude aurait mérité plus de rigueur (exemple, repérage de catégories significatives, telles la taille où la comparaison ETI et PME n’est que partielle…) pour en tirer des conclusions utiles pour l’action.

 

C’est parce que ce thème est peu exploité et mériterait de l’être bien davantage qu’il me parait important de faire état de cette étude même si celle-ci ne nous apprend pas grand chose de nouveau.

⇒ Profil de l’ensemble des entreprises interrogées :

-Activités : 47% services, 38% BTP, 12% industrie,

-Taille d’effectif : 57% de 10 à 49 salariés, 28% de 5 à 249 salariés, 9% de 250 à 499 salariés et 6% au-delà,

-Chiffre d’affaires : 16% moins de 1 M€, 44% de 1 à 5M€, 16% de 5 à 10M€, 13% de 10 à 50M€ et 11% au-delà,

-Part du capital détenu : 63% plus de 50%, 8% entre 50 et 25% et 29% moins de 25%.

-81% détiennent (eux ou leur famille) la majorité des droits de vote et plusieurs postes de direction, 10% la majorité des droits de vote et 9% ne détiennent pas la majorité des droits de vote.

⇒ Des compléments sur la base de 489  dirigeants appartenant à une entreprise familiale, objet premier de l’étude :

♦ Ancienneté de l’entreprise : 29% de 1 à 20 ans, 37% de 21 à 40 ans, 19% de 41 à 60 ans et 16% au-delà.

♦ Génération dirigeante : 45% la 1ére génération, 36% 2 générations, 19% davantage de générations,

♦ Poste de direction opérationnelle : 39% sont seul de la famille à diriger, 8% avec un autre membre de la famille et 53% avec plusieurs membres de la famille,

♦ Instances de gouvernance : 64% ont un conseil d’administration (56% ont des membres de la famille y participant) et 49% un comité de direction (71% ont des membres de la famille y participant).

♦ Gouvernance familiale : 82% non formalisée, 16% avec un conseil de famille, 2% avec une charte ou un pacte familial.

⇒ La culture familiale et d’entreprise

♦ La culture familiale (64%), la culture de la communication (36%) puis la culture de la confidentialité et de la protection des informations stratégiques (30%) sont les plus citées par les entreprises familiales interrogées pour caractériser leur culture d’entreprise. 

 

♦ La culture familiale est présente dès la première génération dans 51% des entreprises familiales de première génération ; l’entrepreneur fondateur imprime cette culture. Celle-ci est encore plus présente lorsque plusieurs membres familiaux sont impliqués, qui plus est dans la gouvernance.

L’identité familiale se renforce à partir de la deuxième génération (56% pour la première génération contre 73% pour la deuxième génération et 65% pour les entreprises de trois générations et plus).

 

♦ Les valeurs dominantes citées par les dirigeants comme constitutives de l’identité de leurs entreprises familiales sont la bienveillance (« proximité », « relation », « amour »), la tradition (« famille », « respect des valeurs familiales », « transmission », « patriarche», « patrimoine ») et la sécurité (« sécurité », « stabilité », « confiance », « fiabilité », « honnêteté »).

Ces valeurs guident le comportement de l’entreprise familiale dans le temps au niveau des décisions stratégiques, des priorités, et des comportements des dirigeants.

 

♦ La familiarité représente un avantage concurrentiel certain pour les entreprises familiales, aussi bien en interne (motivation, loyauté et fidélité des collaborateurs, alignement stratégique…) et à l’externe (image de l’entreprise, notoriété de marque, confiance des consommateurs et des partenaires). Pourtant, si cette ressource particulière n’est pas gérée correctement, l’entreprise risque de prendre des décisions de nature conservatrice qui peuvent la désavantager sur son marché.

 

Dans les entreprises non-familiales, la culture de la communication s’avère plus prégnante (48% dans les entreprises non-familiales contre 36% dans les entreprises familiales) ; de même, la culture de la confidentialité et de la protection des informations stratégiques (41% contre 30%).

 

♦ 25% des dirigeants d’entreprises familiales interrogées identifient la culture entrepreneuriale comme une culture prégnante au sein de leur entreprise. Cette culture entrepreneuriale tend à s’affaiblir lorsque plusieurs membres familiaux occupent un poste de direction.

 

Pour nourrir la culture entrepreneuriale dans l’entreprise, les dirigeants ont tendance à favoriser l’entraide entre les salariés, légèrement plus présente au sein des entreprises familiales (89%) qu’au sein des entreprises non-familiales (82%) ; même proximité en ce qui concerne la valorisation des salariés qui prennent des initiatives sans craindre les échecs (76% pour les entreprises familiales et non-familiales), moyen privilégié avec la R&D pour encourager l’innovation, l’autonomie et les comportements proactifs.
La culture entrepreneuriale se concrétise aussi par le développement de nouveaux marchés (75% des entreprises familiales contre 79% des entreprises non-familiales).

⇒ Les objectifs de développement des dirigeants à 5 ans, notamment chez les ETI

Les ETI familiales priorisent le développement (30% contre 18% pour les ETI non-familiales) et la croissance (26% contre 23% pour les ETI non-familiales). La pérennisation de l’activité de l’entreprise faisant partie intégrante de l’ADN des entreprises familiales, sa poursuite est perçue comme naturelle, les ETI familiales n’estiment donc pas nécessaire de la mettre en avant au niveau stratégique : 11% des ETI familiales l’évoquent comme objectif prioritaire (contre 16% pour les ETI non-familiales).

 

♦ Lorsque l’on compare la perception de la performance, les entreprises familiales se perçoivent comme moins performantes que les entreprises non-familiales sur des dimensions RH, Business, RSE et développement international (16% se considèrent performantes contre 29% des entreprises non-familiales).

Les ETI se perçoivent comme nettement plus performantes en la matière, même si l’écart entre les ETI familiales et les ETI non-familiales reste net (41% contre 51%).

 

Les entreprises familiales se considèrent nettement moins performantes que les entreprises non-familiales (53% contre 71%) dans le champ de l’innovation; idem pour les ETI (76% vs 84 pour les non familiales).

 

Pourquoi les entreprises familiales se considèrent-elles comme moins performantes ? 3 raisons sont évoquées : l’ancrage solide sur leur marché local et le fait de travailler en bonne intelligence avec les parties prenantes locales, la prudence en termes de stratégies d’investissements, et la sécurité financiére (l’échec porterait atteinte à toute la famille).

⇒ Le défi de l’attractivité dans la recherche de collaborateurs

L’attractivité est une problématique récurrente au sein des entreprises familiales. Les entreprises familiales, ancrées sur leur territoire d’origine, parfois sur des bassins d’emploi tendus attirent moins les jeunes diplômés pour leur premier emploi.

 

En effet, le livre blanc sur les jeunes et l’entrepreneuriat familial réalisé par Audencia en 2016 indique que les jeunes étudiants en école de commerce peuvent avoir une vision parfois faussée de l’entreprise familiale, associée dans leur imaginaire à une entreprise de petite taille, conviviale mais bien éloignée des notions de développement à l’international ou des opportunités d’innovation. D’autres idées préconçues expliquent ce déficit d’attractivité : peur du népotisme, entreprises perçues comme ne donnant pas assez accès à des postes à responsabilité ou pratiquant une rémunération moins élevée que les entreprises non-familiales.

 

En revanche, quelle que soit la taille de l’entreprise, les entreprises familiales ont plus de facilité à fidéliser les talents au sein de leur entreprise. 

⇒ La transmission, quelle priorité ?

♦ Seuls 2% des dirigeants interrogés, entreprises familiales et non-familiales confondues, considèrent la thématique de la transmission et de la succession comme un objectif prioritaire pour les 5 ans à venir ; davantage les 50 ans et plus (5%), et lorsque plusieurs membres de la famille occupent un poste de direction opérationnelle (4%) ; c’est que 8 dirigeants sur 10 sont confiants quant à l’avenir de leur famille dans l’entreprise familiale.

Les 50-65 ans sont légèrement moins confiants (81% contre 90% des 30-49 ans), notamment lorsqu’ils dirigent des entreprises dont l’âge varie entre 21 et 40 ans. Les moins confiants sont plutôt les dirigeants ayant créé leur entreprise et étant en âge de préparer la transmission.

⇒ A qui transmettre ?

Parmi ceux qui ont un projet de transmission, 8 dirigeants d’entreprises familiales sur 10 souhaitent transmettre la propriété et la direction opérationnelle de l’entreprise à un ou plusieurs membres du cercle familial. Comment expliquer alors que 89% des entreprises familiales n’aient pas de plan de transmission formalisé ? Uniquement 20% de ceux qui souhaitent transmettre la propriété et la direction opérationnelle de l’entreprise sont passés à la mise en œuvre d’un plan de transfert de la direction et/ou de la propriété.

 

♦ Mais pour 7 dirigeants d’entreprises familiales sur 10, le principal obstacle à la succession est lié à l’absence d’un successeur motivé, capable ou en âge de reprendre.

 

♦ Malgré tout, 2/3 des entreprises familiales ont déjà désigné une personne ou une instance en charge de la transmission (56% le dirigeant en place). Plus l’entreprise compte de salariés, moins il y a de responsable désigné de la transmission. Alors qu’elles sont les plus concernées par l’enjeu de la transmission à moyen terme, les entreprises dirigées par des dirigeants de 50 ans et plus sont les plus nombreuses à ne pas avoir désigné de personne responsable de la transmission (39%), tout comme les entreprises dotées d’un conseil de famille (86%) ou d’un conseil de surveillance (64%).

 

Celles qui ont le plus souvent formalisé un plan de succession et/ou de transmission sont :
• Une entreprise ayant un successeur exerçant des fonctions salariées dans une entreprise sur 4.
• 14% des entreprises familiales ayant plusieurs membres familiaux impliqués dans la direction opérationnelle (contre 6% des entreprises ayant un seul membre de la famille impliqué.

⇒ La transmission pour celles qui ont un projet

♦ Parmi ceux qui ont un projet de transmission, 8 dirigeants d’entreprises familiales sur 10 souhaitent transmettre la propriété et la direction opérationnelle de l’entreprise à un ou plusieurs membres du cercle familial : les enfants identifiés comme le(s) repreneur(s) idéal(aux) (88%), suivi des neveux/nièces et des petits enfants et seulement 13% à une personne extérieure.

 

♦ 29% des successeurs familiaux sont en activité professionnelle salariée dans l’entreprise (hors fonctions managériales), 25% exercent des fonctions salariées au sein des instances de gouvernance et 14% exercent des fonctions managériales salariées dans l’entreprise. Par ailleurs, 15% des successeurs identifiés sont actuellement en études. Cette situation concerne notamment les entreprises familiales dirigées par des dirigeants ayant entre 30 et 49 ans.

 

♦ Par contre, seules 11% investissent dans des projets entrepreneuriaux de membres familiaux. .

7% des dirigeants interrogés investissent dans des projets entrepreneuriaux en dehors des activités de l’entreprise et portés par des membres de la famille, dont 13% d’ETI familiales (contre 7% des TPE). Au fil des générations, les investissements en dehors des activités de l’entreprise augmentent (5% des entreprises familiales de première génération, 8% des entreprises familiales de deuxième génération et 12% à partir de la troisième génération).

⇒ les conditions de réussite d’une transmission

♦ La bonne santé économique de l’entreprise est considérée comme un levier important pour une transmission réussie par 96% des dirigeants.

 

♦ La bonne entente entre les actionnaires familiaux et le successeur est déterminante pour 9 dirigeants sur 10. Elle est renforcée lorsqu’un conseil de famille existe (95% des entreprises ayant un conseil de famille contre 86% pour l’ensemble des entreprises familiales). 

 

♦Les qualités personnelles du successeur comme leviers d’une succession opérationnelle réussie : confiance du cédant dans le successeur, capacité du successeur à voler de ses propres ailes, qualités managériales et de leadership du successeur, manifestant des qualités comme l’autonomie, la proactivité, la détermination, la capacité à mobiliser les autres autour d’un projet, la créativité et l’engagement.

 

♦ L’acceptabilité d’un successeur issu de la famille ; il faut compter entre deux et cinq ans au sein de l’entreprise familiale avant que les successeurs puissent être considérés comme légitimes par les parties prenantes internes et externes de l’entreprise.

 

Pour en savoir davantage : Observatoire_Entrepreunariat_Audencia_BFN (1).pdf

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

La garantie AGS a concerné surtout les TPE en procédure collective.

L’AGS est un fonds de garantie, dont l’objectif est d’éviter, en cas de procédure collective, soit que les salariés ne soient pas payés s’il n’y a pas d’actif, soit attendent pour être payés dans le cas où l’entreprise dispose d’actifs qui doivent être réalisés.

 

2020 a connu une nette baisse des demandes d’AGS (-33%) du fait de la forte baisse des défaillances (-38%), avec toutefois une forte hausse dans le commerce.

 

Quelques chiffres 2019  et 2020 :

 

Rappelons qu’en 2019 on décomptait 52 002 défaillances, vs 32 184 en 2020. 

 

20 105 dossiers ouverts en 2019 (-8,4% au regard de 2018), vs 13 492 en 2020 (du fait des baisses de défaillances), dont 86% concernent des entreprises de moins de 10 salariés (94% des procédures collectives), 12% des 10-49 salariés et 2% des 50 salariés et plus en 2019 comme en 2020. Noter que dans les entreprises de plus de 500 salariés, les 5 plus grandes défaillances en 2020 (sur un total de 13), ont concentré 14 500 emplois menacés (le double de 2019) dont  3 200 supprimés à ce jour.

 

Les 1-2 salariés sont 49% des dossiers (75% dans les procédures collectives) et 51% en 2020 (78% des procédures collectives), les 3-5 salariés 26% (13 dans les procédures collectives) et les 6-9 salariés 12% (6% dans les procédures collectives).

 

Mais les entreprises dont l’ancienneté est inférieure à 5 ans comptent pour 41% (46% dans les procédures collectives) et celles entre 5 et 10 ans pour 24%. Les entreprises âgées de 10 ans et plus à l’ouverture de la procédure collective forment 35% des affaires AGS ouvertes en 2019 (les entreprises en procédures collectives de plus de 10 ans sont 30%) ; en 10 ans, cette part a bondi de 26 à 35%.

 

En 2019, en ce qui concerne les activités exercées, le nombre de dossiers ouverts se répartissent entre industrie (19%), construction (19%), commerce (14%), services aux entreprises (13%), HCR (11%) et transports (8%). Cette répartition change en 2020, avec bien plus de commerce (26%) et un peu plus de HCR (11%) mais moins d’industrie (15%), de construction (15%). La hausse du commerce concerne essentiellement des magasins de grandes enseignes liés à l’habillement, au prêt-à-porter (notamment des entreprises de 1 à 2 salariés) et à l’ameublement.

 

Les montants avancés se maintiennent autour de 1,5Md€ pour la 3ème année consécutive, proche de leur niveau observé en 2005-2008, mais reculent de 19% en 2020 avec 1,212Md€. 25% (31% en 2020) concernaient des indemnités de licenciement, 22% des salaires (17% en 2020), 19% le préavis (23% en 2020), 14% des congés payés et 10% des dommages et intérêts.

 

760,6M€ ont été récupérés en cotisations (taux de 0,15%), en baisse de 8,7% au regard de 2019.

 

72% des demandes sont une mise à disposition immédiate sous forme de garantie. 91% de ces avances sont traitées en 3 jours au plus (93% EN 2020). Le montant moyen versé est de 11 913€ en 2020 (+10% au regard de 2019).

 

533,1M€ ont été récupérés (496M€ en 2020). les créances ont été de 47% du fait d’un superprivilège (44% en 2020), 13% d’un titre chirographaire, et 40%au titre de privilège art L622-17. 

 

181 497 personnes ont été bénéficiaires (29% en moins en 2020), dont 75% en tant que primo-bénéficiaires (68% en 2020). 23 925 en 2019 sont concernés par un contentieux aux Prud’hommes; en 2020, 10 022 ont été convoqués dont 73% au conseil de Prud’hommes et 27% e,n cour d’appel.

 

Pour en savoir davantage : LESCHIFFRES_32.pdf (ags-garantie-salaires.org)

 

 

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La moitié des autoentrepreneurs interrogés n’ont pu bénéficier du fonds de solidarité en décembre.

Méthodologie : 7e enquête par Internet entre les 8 et 9 février, avec un focus fort sur le fonds de solidarité auprès de 3 257 répondants.
« Sondage Les auto-entrepreneurs face au fonds de solidarité réalisé par la Fédération Nationale des Autoentrepreneurs les 08 et 09 février 2021 ».

 

Une enquête utile mais qui ne rend pas compte de l’ensemble des autoentrepreneurs.

 

Les auto-entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à ne pas avoir accès au fonds de solidarité au 4éme trimestre 2020 : ils passent de 21% en octobre, à 50% en décembre. En octobre, 19% n’ont pas eu besoin du fonds, alors que 31% n’ont pu y accéder. En décembre ils sont 14 et 50%. En fait 61% ont bénéficié du fonds en octobre, 76% en novembre et 36% en décembre.

 

Parmi les 908 qui n’ont rien reçu, l’absence d’aide est majoritairement liée à un refus d’éligibilité (87% en octobre, 34% en décembre mais 39% attendent le versement) ; les refus des impôts montent en flèche sur décembre (26% contre 7 et 13 pour les mois précédents).

 

Les auto-entrepreneurs ont demandé un montant qui augmente avec le temps : la part de ceux qui ont besoin de plus de 3000€ passe de 13% en octobre à 26% en décembre.

 

Le formulaire se complexifie ; compliqué pour 20% en octobre, il l’est pour 33% en décembre. les conditions d’attributions perçues comme compliquées par 33% en octobre, deviennent 54% en décembre. 

 

Les services fiscaux deviennent moins réactifs : Ils passent de 11% à 41% à les juger très lents, et même 56% à les trouver lents ou très lents vs 22%.

 

Alors que l’aide d’urgence (base 2 966 répondants) dont est censée être versée en moins d’une semaine (60% en octobre vs 22 en décembre) elle prend entre une semaine et un mois pour près de 30% des auto-entrepreneurs (vs 20 en octobre), voire deux mois ou plus pour 12%, mais 34% n’ont jamais reçu d’aides (on ne sait s’ils étaient éligibles).

 

La part des auto-entrepreneurs à avoir été contrôlés passe de 6% à 29% au quatrième trimestre 2020.

 

En février 2021, ils sont 8,1% à se retrouver contraints à radier leur entreprise par manque de revenus (contre 4,5% en novembre), et 15,6% pour cause de stress ou de fatigue psychologique (contre 3,8% en novembre). D’autre part, ils sont 24% à chercher des revenus complémentaires, alors que 10% ont par ailleurs un salaire ou une retraite.

Cette dernière information situe le profil des répondants qui ne représentent pas l’ensemble des autoentrepreneurs puisque de l’ordre de 40% de l’ensemble des autoentrepreneurs ont une activité complémentaire principale le plus souvent.

 

Pour en savoir davantage : La Fédération des Auto-Entrepreneurs demande la réouverture du fonds de solidarité | FNAE (federation-auto-entrepreneur.fr)

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6 000 entreprises bénéficiaires de procédures de prévention des défaillances.

Méthodologie : la mission mise en place par le ministre de la justice a commencé ses travaux au début du mois d’octobre 2020 et les a poursuivis jusqu’au mois de janvier 2021. 80 personnes ont été entendues et d’abondantes contributions ont été reçues.

La base de l’étude est constituée par les chiffres des années 2018 et 2019 qui sont assez cohérents entre eux.

 

Le rapport rappelle les procédures collectives de défaillance mais développe surtout les procédures de prévention fort peu connues des TPE, les plus concernées par les procédures collectives de défaillances.

⇒ Les défaillances d’entreprises

Au regard de la moyenne des deux années, on peut estimer que le nombre d’ouvertures de procédures collectives se situe aux alentours de 51 000 dossiers par an (procédures ouvertures par les tribunaux de commerce, les chambres commerciales des tribunaux judiciaires d’Alsace -Moselle, les tribunaux mixtes d’outre-mer et les tribunaux judiciaires).

Les juridictions consulaires traitent à peu près 45.000 dossiers contre 6.000 par les juridictions judiciaires.

 

Entre 65 et 70% des ouvertures de procédures collectives concernent des liquidations judiciaires directes ; 15% des ouvertures aboutissent à un plan de cession et 15% font l’objet d’un plan de continuation dont 70% aboutissent à une liquidation judiciaire dans les 5 premières années.

La moyenne du nombre d’emplois concernés par une procédure collective est de 2, 8. 

Plus de 90% des procédures collectives concernent des entreprises de moins de 10 salariés et 65% de ces entreprises emploient moins de 5 salariés.

⇒Les procédures de prévention

De quoi parle-t-on ?

Le mandat ad hoc n’a pas de limite de durée légale ; celle-ci est fixée dans l’ordonnance d’ouverture mais elle est renouvelable.

En revanche la conciliation a une durée qui ne peut excéder 5 mois (depuis l’ordonnance du 20 mai 2020 cette durée a été doublée et ce jusqu’à la fin de l’année 2021). Le but de cette procédure est de régler des difficultés non structurelles ; pour autant les négociations avec les créanciers principalement peuvent prendre un certain temps.

Aussi voit-on fréquemment ces procédures débuter par l’ouverture d’un mandat ad hoc et, lorsque la négociation est bien avancée, faire l’objet de l’ouverture de la procédure de conciliation qui va permettre l’homologation de l’accord par le tribunal sans que l’entreprise ait pris le risque de ne pas avoir assez de temps pour mener à bien les négociations.

 

♦ Le nombre total de procédures de prévention est quant à lui de l’ordre de 6.000 et la répartition entre tribunaux de commerce et tribunaux judiciaires se situe aux alentours de 4.000 pour les tribunaux de commerce contre un peu plus de 2.000 pour les tribunaux judiciaires. Cette procédure est menée par le président du tribunal de commerce ou un juge délégué, avec le dirigeant d’entreprise. Il semblerait que cette pratique ne soit pas exercée dans les tribunaux judiciaires.

 

La moyenne du nombre de procédures de prévention qui se concluent positivement par un accord entre les créanciers et les débiteurs est comprise entre 70 et 75%.

Sur la base des statistiques, on l’établit à peu près à 18 salariés par dossier mais en réalité il doit être bien supérieur, ce qui démontre que les TPE sont largement absentes des procédures de prévention

 

♦ Plusieurs freins ont été identifiés pour accéder à ces procédures :

– le défaut de compréhension de la situation réelle de l’entreprise,

– le déni de la situation lié à la crainte de l’échec et de ses conséquences éventuelles,

– la difficulté à trouver les dispositifs d’aides adaptés,

– le coût des mesures (réel ou supposé),

– la difficulté à aller vers le tribunal (dans le cas des dispositifs judiciaires de prévention) qui est aussi le lieu de la procédure collective.

 

Les entreprises d’une taille suffisante abordent le traitement de leurs difficultés comme un acte de gestion ; elles disposent en général dans leur organisation d’une expertise dédiée et elles ont la pratique des conseils du chiffre et du droit qui vont leur apporter l’information adéquate. Le « petit entrepreneur » en revanche est beaucoup plus démuni en ce qui concerne les capacités d’analyse de la situation économique (prévisions d’exploitation et suivi des besoins financiers). La mission relève qu’il en est généralement de même pour les agriculteurs, les professionnels libéraux et les responsables d’association.

 

Les informations dont ont besoin les entrepreneurs sont de deux types, les unes permettant de comprendre la situation de l’entreprise, les autres permettant d’avoir accès aux mesures d’aide économique et d’accompagnement du dirigeant.

 

♦ des outils à disposition

Rappelons avant d’aborder les outils que 4 types d’interlocuteurs sont en mesure d’être informés sur les difficultés des entreprises : l’expert-comptable, le commissaire aux comptes, les créanciers institutionnels (organismes sociaux et fiscaux), les banquiers.

 

Il existe de nombreuses formes d’accompagnement des entreprises et des entrepreneurs proposées par les services de l’État, les collectivités territoriales, les chambres consulaires et les ordres professionnels, ou par des associations (les Centres d’Information sur la Prévention des entreprises en difficulté). Ce qui pourrait se traduire par trop de dispositifs, trop d’acteurs, pas assez de coordination, et un manque de simplicité pour une utilisation pratique.

 

2 types d’outils :

-Les dispositifs d’auto-diagnostic principalement développés par les greffes des tribunaux de commerce et par les chambres de commerce et d’industrie (CCI) permettent à l’entrepreneur, via des sites dédiés, d’avoir très rapidement un aperçu de sa situation. Il est à souligner que les greffiers des tribunaux de commerce ont également développé des outils comme MONIDENUM ainsi qu’un indicateur de performance individuelle qui permettent dans le prolongement de leur consultation la saisine du juge de la prévention via le tribunal digital. D’autres organismes proposent des outils similaires (CIP, BPI France…). Les groupements de prévention agréés (créés par l’article L. 611-1 du Code de commerce) fournissent, semble-t-il, des prestations d’auto-diagnostic.

Les membres de la mission se sont cependant posés la question d’une nécessaire coordination car l’offre concurrente n’est pas de nature à simplifier l’approche pour l’entrepreneur.

 

-La détection provoquée repose quant à elle sur la transmission au tribunal d’informations alertant sur la santé économique de l’entreprise pour lui proposer un accompagnement et essayer de solutionner les difficultés recensées. Ce sont les tribunaux de commerce et tribunaux judiciaires qui peuvent utiliser les dispositifs de détection des entreprises en difficulté car seuls leurs greffes disposent des outils de recensement des  informations internes au tribunal (injonctions de payer, référés-provision, non dépôt des comptes annuels-ce point étant particulièrement à surveiller car très souvent révélateur de difficultés sérieuses (inscriptions de privilèges, nantissements ou autres garanties, perte de plus de la moitié du capital…) recoupées avec les informations externes (alerte des CAC, plainte des salariés pour salaires impayés, alertes de la Banque de France …) ; la synthèse de ces informations étant transmise au président de la juridiction qui décide alors de convoquer l’entreprise pour envisager les mesures propres à redresser la situation.

 

Un dispositif de détection des difficultés des entreprises « Signaux Faibles » a été mis en place en commun ; cet outil de détection et d’accompagnement utilise l’intelligence artificielle au service de l’action publique déconcentrée à destination des entreprises fragilisées. Il s’agit d’un modèle élaboré pour prédire les défaillances d’entreprises à moyen terme.

 

Suivent des recommandations :

-Promouvoir la formation des entrepreneurs le plus en amont possible,

-Favoriser l’accompagnement comptable, et étendre le rôle des commissaires aux comptes,

-Affirmer la mission d’information des créanciers institutionnels, et des banques,

-Développer un partenariat « Signaux Faibles » ,

-Flécher vers les dispositifs judiciaires lorsque les difficultés sont avérées,

-Développemer des procédures de prévention au sein des tribunaux judiciaires,

-Renforcer l’attractivité des procédures amiables et agir sur leur charge financiére,

-Accompagner.

 

Pour en savoir davantage : Rapport de la mission “justice économique” | Vie publique.fr (u-pec.fr)

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60 000 défaillances en 2021 ?

Extraits de l’interviewe de Thierry MILLON, directeur des études d’Altares, à l’Observatoire de la Petite Entreprise,

 

Hors les liquidations judiciaires d’entreprises d’autres formes doivent aussi être observées.

 

“De nombreux dispositifs ont permis de sauver, au moins provisoirement, plus de 20 000 entreprises qui auraient pu, selon les prévisions, entrer en procédure collective en 2020. Rappelons-le : sans la pandémie Covid 19, plus de 52 000 entreprises, comme en 2019, étaient attendues au tribunal cette année.”

⇒ La situation actuelle

“De nombreux secteurs ont retrouvé 80% à 90% de leur niveau d’activité habituel… Si les activités BtoB résistent mieux que les activités BtoC, il demeure que la fermeture administrative des entreprises de restauration ou de loisirs a fortement pénalisé de nombreuses branches connexes.

La mise sous perfusion de l’économie a cependant permis de figer les difficultés et de geler les dépôts de bilan de la plupart des activités. Mais ce constat en trompe l’oeil masque des détresses financières fréquentes. Les retards de paiement des entreprises, notamment des TPE, ont atteint un plus haut sur quinze ans cet été. Les factures devaient attendre un mois de plus dans la restauration et les débits de boisson, une vingtaine de jours supplémentaires dans l’immobilier, les services, le commerce de détail…”

⇒ et en 2021, voire plus tard ?

“Le premier trimestre 2020 avait bien débuté. Avant Covid, les défaillances d’entreprises reculaient de 20%. Sur le dernier trimestre, le recul, en dépit du Covid, est deux fois plus rapide. Cela devrait permettre de placer début 2021 sur les bons rails. Toutefois, le temps viendra où il faudra débrancher les perfusions et l’heure de vérité sonnera alors. Nous pourrions avoir sur l’ensemble de l’année 2021 plus de 60 000 défauts soit près de deux fois plus qu’en 2020″

⇒ il est d’autres formes que la liquidation

“Les liquidations directes représentent les deux tiers des ouvertures de procédures. Nous sommes désormais à trois sur quatre….Chaque entreprise défaillante menace en moyenne quatre emplois directs à commencer par celui du dirigeant.

 

Or, anticiper et prévenir est la clé du rebond. Le mandat ad ’hoc offre une sortie réussie près de neuf fois sur dix, la conciliation trois fois sur quatre, la sauvegarde une fois sur deux et le redressement judiciaire une fois sur quatre.”

 

Pour en savoir davantage : Observatoire de la Petite Entreprise – Fédération des Centres de Gestion Agréés – FCGA

 

 

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