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Les PME face au covid entre mars et septembre 2020.

Méthodologie : l’enquête Impact de la crise sur l’organisation et l’activité des entreprises, réalisée au 4e trimestre 2020 auprès de 50 000 sociétés (unités légales). L’enquête vise toutes les unités légales de 10 salariés ou plus, sauf pour le commerce de détail, où les unités sont interrogées à partir de 5 salariés.

 

Une comparaison utile entre les sociétés de moins de 50 salariés et celles de 50 à 249 salariés, quant à l’impact de la covid et à des réorganisations au sein de l’entreprise.

⇒ Le % d’entreprise en arrêt, la durée de fermeture

Pendant le premier confinement, au printemps 2020, 34% des sociétés ont suspendu leur activité, suite d’une décision ou d’une recommandation administrative (65%), plus rarement pour des questions d’approvisionnement (8%) ou de débouchés (7%). 19% ont alterné périodes d’ouverture et de fermeture.

 

Les arrêts ont affecté les sociétés de moins de 50 salariés plus fréquemment que les autres (36%, contre 20 % pour celles de 50 salariés ou plus), les sociétés de 250 salariés ou plus ayant été plus rarement concernées (13%).

Les secteurs les plus touchés sont frappés par une mesure d’ordre administratif (interdictions ou restrictions d’accueil du public) : la restauration (87% des sociétés à l’arrêt, au moins temporairement), l’hébergement (68%), les services à la personne (56%), les activités culturelles et récréatives (56%) et la construction (52%). Le commerce de détail a été moins affecté (35%), même si de nombreux magasins ont dû aussi fermer temporairement, de même l’industrie (26%) et les transports (19%).

 

En moyenne, la fermeture a duré 57 jours, mais 78 jours dans la restauration, 98 jours dans les arts, spectacles et activités récréatives) ou indirectement affectées par les mesures de confinement (95 jours dans l’hébergement).

En septembre 2020, presque toutes les sociétés ont repris leur activité : 1% sont toujours fermées, principalement dans la restauration (20%), le commerce de détail (14%), l’hébergement (13%). Près de neuf sur dix ont moins de 50 salariés.

⇒ La perte de chiffre d’affaires

Lors du confinement 38% estiment avoir subi une baisse de leur activité, comprise entre 10 et 50% par rapport à la même période en 2019, 35% une baisse supérieure à 50%, 10% une baisse d’au plus 10%, 11% la stabilité et 6% une hausse.

 

Les sociétés de 10 à 49 salariés sont les plus touchées : 36% ont connu une baisse supérieure à 50%, contre 28% pour celles de 250 salariés ou plus et 36% une baisse supérieure à 50% (vs 29). Certaines activités ont été plus touchées que d’autres : l’hébergement et les activités culturelles (avec une perte d’activité de plus de 50% pour plus de 7 sociétés sur 10), de même que la restauration (6 sociétés sur 10 dans ce cas).

À l’autre bout du spectre, 6% des sociétés ont vu leur activité augmenter : le commerce de détail (11% ont enregistré une croissance de plus de 10%) ou l’industrie pharmaceutique (7%).

 

Sur le premier semestre 2020, l’activité baisse de 17% en moyenne, mais un quart des sociétés affichent une diminution supérieure ou égale à 30%. Le niveau d’activité sur la première quinzaine de septembre est en baisse de 13% comparé à la même quinzaine en 2019, la moitié des sociétés estimant une réduction inférieure ou égale à 5% entre le second semestre 2019 et le second semestre 2020.

 

Les secteurs les plus touchés en septembre sont les mêmes qu’au premier semestre, avec un recul de l’activité de plus de 30% dans l’hébergement ou les activités culturelles et de plus de 25% dans la restauration.

⇒ Les autres raisons de perte de chiffre d’affaires

D’autres facteurs que les interdictions d’accueil du public ont également pesé sur l’évolution de l’activité : la baisse de la demande en France, soulignée par 66% des sociétés, les problèmes d’approvisionnement (58%), les difficultés logistiques de transport et de livraison (50%), les questions financières, dont des problèmes de trésorerie (34%), la fermeture des frontières (27%) et la disponibilité de la main-d’œuvre (22%).

 

La taille des entreprises est peu discriminante, sauf en ce qui concerne l’international et les questions financières. 33% des sociétés de 250 salariés ou plus ont été touchées par l’évolution de la demande étrangère contre 17% des sociétés de 10 à 49 salariés et 6% pour celles de 5 à 9 salariés du commerce de détail.

Les plus petites entreprises ont toutefois été plus concernées par des problèmes financiers (43% des entreprises de 10 à 49 salariés, contre 28% de celles de 250 salariés ou plus).

⇒ Le recours aux aides

Un recours massif au chômage partiel et au rééchelonnement des cotisations sociales : 84% déclarent avoir fait appel à une ou plusieurs des mesures d’urgence.

La mesure la plus sollicitée au cours du premier confinement a été le recours au chômage partiel (70% des sociétés), le report des échéances sociales (53%), notamment Urssaf, et le PGE (41%), le rééchelonnement des crédits bancaires (30%), des délais de paiement pour les échéances fiscales (24%), le report de factures ou de loyers (18%).

Les sociétés de 10 à 249 salariés ont eu plus fréquemment recours aux mesures d’urgence que leurs homologues de 250 salariés ou plus (86%, contre 79) ; les sociétés de 5 à 9 salariés du commerce de détail ont fait plus souvent appel à l’aide de 1 500€ en faveur des TPE (22%).

⇒ L’opportunité : adaptation et innovation

Le confinement a conduit de nombreuses sociétés à adapter leur offre de produits : 20% en moyenne mais 43% dans l’enseignement (généralisation du télé-enseignement), 36% dans l’hébergement (room-service et repas à emporter) ou 26% dans le commerce de détail.

Parmi les sociétés ayant modifié leur offre (le fait du secteur d’activité plus que de la taille de l’entreprise), 69% ont retiré des produits ou services de la vente, notamment dans l’hébergement (84%) et la restauration (86%), mais 41% d’entre elles ont proposé de nouveaux produits ou services (83% dans l’industrie textile avec la fabrication de masques, 55% dans l’industrie pharmaceutique avec le gel hydroalcoolique.

 

62% de celles qui ont modifié leur offre pendant et après le confinement pensent poursuivre dans cette voie (de 62% pour les sociétés de 50 à 249 salariés à 65 % pour celles de 10 à 49 salariés).

Ainsi, alors que les sociétés de l’informatique-communication, ou des activités immobilières sont très majoritairement enclines à maintenir ces innovations (respectivement 82% et 80%), elles ne sont que 38% à l’envisager dans les transports terrestres.

 

L’innovation a également porté sur la logistique commerciale pour une société sur deux (52%), en développant la vente en ligne (14%), la mise en place de nouveaux systèmes de livraison, comme la livraison à domicile ou le drive (10%) ou bien encore la vente directe ou par le biais d’une plateforme collaborative (1%), les trois formules pouvant d’ailleurs se cumuler.

La vente en ligne a surtout été développée par les sociétés de 50 salariés ou plus, la livraison à domicile ou en drive par les très petites sociétés, comme celles du commerce de détail.

 

Le confinement en France, comme à l’étranger, a conduit nombre de sociétés à repenser leurs partenariats, ainsi que leur localisation; 46% ont suspendu leurs relations avec au moins une partie de leurs fournisseurs ou de leurs clients ; ces changements de partenaires sont plus fréquents parmi les petites sociétés (48% des sociétés de 10 à 49 salariés, contre 30% des sociétés de 250 salariés ou plus) et dans les secteurs restauration (79%), hébergement (76%), activités culturelles et récréatives (75%) ou le commerce et la réparation automobiles (64%).

Malgré ces difficultés d’approvisionnement ou de débouchés, 93% n’ont pas réorganisé leur production. 

 

Les réorganisations ont pu avoir diverses motivations : faciliter l’accès au matériel, accueillir des particuliers, recentrer l’activité sur le local. 84% des sociétés qui les avaient mis en place pendant le confinement les ont conservés après le confinement.

⇒ La protection contre la covid et son coût

Pour poursuivre leur activité, 44% des sociétés ont mis en place, pendant ou après le confinement, les gestes barrières et la « distanciation physique », en direction de leurs salariés et de leur clientèle, davantage dans les sociétés de 250 salariés ou plus (50%, contre 42 dans les sociétés de 10 à 49 salariés).

 

En moyenne, les sociétés évaluent à 3% du chiffre d’affaires le coût direct des achats de masques, gel hydroalcoolique, 5% dans l’hébergement, la restauration ou les activités relatives à la santé.

 

Mais 70% signalent  des coûts indirects, liés à la distanciation physique (accueil limité de clients, espacement des rendez-vous, réorganisation des salariés dans la chaîne de production) et à l’exploitation limitée de l’espace (pour les salariés ou les clients). Ils représentent 6% du chiffre d’affaires 2019, mais 16% dans la restauration, et 14% dans les activités culturelles.

Le coût total représente 20% du chiffre d’affaires dans la restauration, 18% dans les activités culturelles, mais moins de 5% dans le commerce de gros, l’industrie textile et l’industrie pharmaceutique.

⇒Les situations d’emploi des salariés ont été modifiées en profondeur durant le confinement.

Durant la seconde quinzaine de mars, 29% des effectifs des sociétés ont continué à travailler sur site, mais 55% dans les industries agroalimentaires et 56% dans l’industrie pharmaceutique.

 

44% des effectifs ont bénéficié du chômage partiel au cours de cette période, mais dans la restauration (88%), l’hébergement (79%), les activités culturelles et récréatives (68%).

Les sociétés de 250 salariés ou plus y ont fait moins appel (25%, contre 47% pour celles de 10 à 49 salariés).

 

Le télétravail, facilité par le développement des équipements numériques (visioconférence, etc.) a concerné 40% des sociétés, s’imposant surtout dans les grandes sociétés et dans les services tels l’informatique-communication (64%), les activités de conseil (53%), demeurant marginal dans la plupart des activités industrielles ou de services à la personne.

26% envisagent d’avoir plus souvent recours au télétravail de façon pérenne ou transitoire, 33% non et 41% se disent non concernées.
Dans l’informatique-communication, trois sociétés sur quatre envisagent plus de télétravail, dont 30% de façon définitive, pour un volume moyen d’emploi de 46%.

 

Pour en savoir davantage : Enquête sur l’impact de la crise sanitaire sur l’organisation et l’activité des entreprises | Insee

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Quelques repères sur la démographie en France.

Ces données sont issues de la parution annuelle “portrait social” de l’Insee, un ouvrage de 334 pages.

 

Une approche de quelques données essentielles (âges, niveau d’éducation, typologie des ménages, population active et taux d’activité).

⇒ Approche globale et notamment par sexe et âge

En 2020, selon des chiffres provisoires, la population Française compte 67,06 millions dont 64,90 millions en France métropole (+0,3% entre 2017 et 2018 comme entre 2016 et 2017).

Les femmes sont 51,7% et les hommes 48,3%.

24% ont moins de 20 ans et 27% 60 ans et plus ; les 60 ans et plus ont nettement progressé depuis 1995(+38%).

⇒ La répartition des ménages

Les ménages sont au nombre de 29,5 millions en 2017, avec une taille en diminution (2,2 personnes en 2017 contre 3,1 en 1968). 50,4% sont en couple, 36,3% seuls, 9,2% en famille monoparentale et 4,1% en ménage complexe (personnes sans lien de couple ou de filiation directe ou un couple avec ou sans enfants et/ou une famille monoparentale et d’autres personnes).

 

En termes de personnes physiques, les personnes vivant seules sont 16% de la population (mais ont progressé de 58% depuis 1990), les personnes vivant au sein d’un couple 67% (44% d’un couple avec enfants et en régression de 21% depuis 1990) et les familles monoparentales 11% (en progression de 58% depuis 1990).

⇒ Le niveau d’éducation de la population :

Le niveau de diplôme de la population résidant en France augmente au fil des générations. En 2019, 13% des personnes âgées de 25 à 34 ans n’ont aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges, vs 31de celles âgées de 55 à 64 ans.  La part de bacheliers ou plus est passée de 38% à 69% entre ces deux générations. La différence entre les générations est particulièrement marquée pour les diplômés du supérieur long : 34% des personnes âgées de 25 à 34 ans ont un niveau de diplôme supérieur à bac + 2, contre 13% de celles entre 55 et 64 ans.

 

Les disparités demeurent marquées selon le niveau d’éducation des parents. Certes, l’accès à l’enseignement supérieur s’est progressivement ouvert à tous les milieux : en 2014‑2015, 27,5% des personnes âgées de 25 à 44 ans dont les parents sont peu ou pas diplômés détiennent un diplôme de l’enseignement supérieur contre 78% chez les personnes dont au moins l’un des parents est diplômé du supérieur. (78%). L’écart selon le niveau d’études des parents est encore plus marqué pour les diplômes les plus élevés : 34% des enfants de diplômés du supérieur ont un diplôme de niveau bac + 5 ou plus contre seulement 5% de ceux dont les parents sont peu ou pas diplômés.

 

Parmi les jeunes générations, les femmes sont nettement plus diplômées que les hommes : 52% des 25-34 ans ont un diplôme du supérieur vs 43,5% des hommes; cela est encore vrai pour les 35-44 ans (50% vs 42) voire pour les 45-54 ans (37% vs 32).

⇒ La population active

En 2018, la population active est estimée à 29,7 millions de personnes (vs 28,588 en 2008 soit +3,8%), en France hors Mayotte selon l’enquête Emploi, dont 14,4 millions de femmes et 15,3 millions d’hommes.

Le taux d’activité des personnes âgées de 15 à 64 ans progresse et atteint 71,7% en 2019, après 69,5% en 2008. Le taux d’activité des 55-64 ans passe de 39,8% en 2008 à 56,9 en 2019, alors que celui des 15-24 ans baisse un peu (de 38,1 à 36,9%).

Rappelons que 80,9% des 25-49 ans et 53% des 55-64 ans sont en emploi.

 

Entre 2017 et 2018, le taux d’activité des hommes est quasi stable (74,4% en 2008 contre 75,3 en 2019) alors que celui des femmes augmente de 3,4 points (de 64,8 à 68,2%).

Le taux d’activité des personnes résidant en zone rurale est stable, à 74,5 % en 2019, contre 70,8% en zone urbaine.

68,2% des immigrés sont actifs, un taux devenu supérieur à celui des descendants d’immigrés (67%), contre 72,8% pour les autres.

 

Pour en savoir davantage : France, portrait social | Insee

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Un tiers des chauffeurs de VTC se sont provisoirement retirés du marché.

La reprise n’est guère envisagée avant fin janvier (retour à la vie nocturne notamment).

⇒La situation actuelle

Environ un tiers des chauffeurs de VTC parmi les 50.000 à 60.000 chauffeurs inscrits au registre national des VTC se sont provisoirement retirés du marché, alors que la baisse d’activité, depuis le second confinement, atteint 50 à 70% par rapport à l’an dernier. Pour sauver ce qui peut l’être, les chauffeurs deviennent beaucoup plus multi-plateformes qu’avant ; certains travaillent à mi-temps, se connectant occasionnellement, d’autres attendent un hypothétique client depuis leur logement.

 

“S’il y a une reprise de l’activité, elle se jouera plutôt à compter du 20 janvier qu’à partir du 15 décembre », prédit-on chez Uber. Car d’ici là, le segment « vie nocturne » qui représente d’ordinaire au moins la moitié des trajets durant le week-end (restaurants, concerts, discothèques…), continuera à manquer très fortement, de même que la clientèle internationale (20% des courses) et les trajets vers les aéroports, qui ne sont pas près de repartir.

 

Depuis un décret du 3 novembre, les chauffeurs de VTC et leurs concurrents taxis ont changé de catégorie en matière de fonds de solidarité gouvernemental, passant de la liste « S1bis » à « S1 ». De ce fait, ils sont mieux indemnisés de leurs pertes d’exploitation, avec un maximum théorique de 10.000 euros par mois, pour les chauffeurs ayant perdu plus de 50% de leur chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente, aide à laquelle s’ajoutent différentes mesures exceptionnelles de soutien aux entreprises.

⇒ Les consultations sur la charte de responsabilité sociale

Par ailleurs, les consultations internes organisées sur la « charte de responsabilité sociale », entre les grandes plateformes de VTC et leurs chauffeurs ont généré une faible participation : environ 5.000 chauffeurs ont répondu au questionnaire en ligne chez Uber sur un total de 30.000 membres inscrits, et 2.000 d’entre eux chez Heetch, sur 20.000 inscrits à la plateforme (certains ont pu voter aux deux consultations).

Au programme de ces chartes : afficher le prix à l’avance, et les conditions générales de la course, une opération transparence permettant à chaque chauffeur de refuser tel ou tel trajet peu rentable. « Les algorithmes sont des boîtes noires jusqu’à présent ; l’engagement des plateformes porte sur leur transparence.”

 

 

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175 000 emplois seraient détruits en 2021 du fait de défaillances d’entreprises consécutives au covid.

L’étude propose une estimation du nombre d’emplois perdus du fait des défaillances dues au covid, rappelant qu’il a fallu au moins 6 ans après la crise de 2 008 pour que le flux des défaillances se stabilise.

 

” il existe, à notre connaissance, très peu d’études sur l’incidence de ces défaillances sur l’emploi à la suite de la crise de la Covid-19. “

⇒ L’évolution des emplois entre 2 000 et 2019

Dans le champ des neuf branches retenues par l’étude, l’emploi salarié s’élevait à 14 millions début 2000 pour s’établir, en fin d’année 2019, à près de 16 millions. Au cours de cette période, la part de l’emploi salarié industriel a diminué de près de 8 points (15,6% des emplois du privé contre 23,2% 20 ans auparavant) , soit une perte de près de 850 000 emplois industriels, s’inscrivant dans un mouvement de transfert d’emplois du secteur industriel vers celui des services. 

À l’opposé, l’emploi salarié dans le secteur des Services aux entreprises a considérablement augmenté passant de 20,6% en 2000 à plus de 26% en 2019.

⇒ L’évolution des défaillances notamment depuis la crise de 2 008

Concernant les seules défaillances des branches étudiées, elles s’élèvent à près de 10 000 unités en période normale. Au cours de la crise de 2008, une hausse de près de 40% a été observée. Il aura fallu attendre six ans pour que le nombre de défaillances se replie et revienne fin 2019 à son niveau d’avant-crise.

 

Les entreprises du secteur de la construction semblent particulièrement sensibles aux chocs conjoncturels : au cours de la crise de 2008, le nombre de défaillances recensées dans le secteur de la construction a augmenté de plus de 40% faisant passer sa part dans les défaillances totales de moins de 25 à 30%; les services aux entreprises ont connu aussi cette hausse des défaillances.

 

À l’inverse, les secteurs de l’Industrie , du Commerce et des HCR ont vu leur nombre de défaillances d’entreprises diminuer en niveau et relativement aux autres secteurs au cours des vingt dernières années.

⇒ Une estimation des pertes d’emploi du fait des défaillances actuelles

“En guise de conclusion, nous proposons une évaluation des destructions d’emplois liées aux défaillances d’entreprises à la suite de la crise de la Covid-19…d’après nos estimations, les destructions d’emplois salariés à la suite de défaillances d’entreprises liées à la crise de la Covid-19 s’élèveraient à environ 175 000 en 2021 dont près de 40% pour le seul secteur des services aux entreprises.”

Noter que cette étude a été conduite avant le 2éme confinement.

 

Pour en savoir davantage : Perspectives 2020-2021 pour l’économie mondiale et la France (sciences-po.fr)

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Soldes, black friday, l’impact sur les ventes du commerce.

En 2018, les ventes du commerce de détail présentent une saisonnalité marquée, notamment en décembre et pendant les soldes ; l’engouement récent pour le « Black Friday » favorise les ventes du mois de novembre, en particulier dans la vente à distance.

⇒ Les ventes de décembre

Décembre est le mois le plus important pour le commerce de détail ; en 2018, il représente 10% des ventes en volume du secteur, une part stable au cours des dernières années. Observés en termes d’indice (base 100 en 2015), le mois de février est le plus creux ; les mois de juillet-août puis ceux d’octobre-novembre connaissent de bons scores, alors que les autres mois sont moyens. 

En termes d’activité fines, les magasins de jeux et jouets réalisent 28% de leurs ventes de l’année ; dans le commerce alimentaire, la part des ventes est de 23% pour les boulangeries-pâtisseries et de 14% pour les cavistes et les poissonneries; il est encore de 17% pour les magasins spécialisés dans la vente d’ordinateurs.

⇒ Le black friday

Par contre le mois de décembre perd en importance pour les magasins d’électroménager, de matériels audio et vidéo ainsi que pour les parfumeries; les offres promotionnelles, notamment le « Black Friday », poussent à anticiper des achats traditionnellement effectués en décembre.

Dans le secteur de la vente à distance, novembre représente la même part de ventes en volume que décembre pour ce secteur (11%). L’électroménager réalise 10,6% de ses ventes annuelles, les parfumeries 10% (mais tout de même 16% en décembre).

Rappelons que depuis 2013, le black friday a lieu en France le quatrième vendredi de novembre, principalement sur les sites de vente en ligne ; il est étendu à toute la semaine dans de nombreux commerces. 

⇒ Les soldes et les opérations promotionnelles

En ce qui concerne les secteurs de l’habillement et de la chaussure, ce sont ceux qui bénéficient le plus des soldes ; en 2018, les mois de janvier, juin et juillet représentent cumulés 30% des ventes de l’année et même 39% dans l’habillement et la chaussure et 37% dans les articles de sport.

Tout au long de l’année, les commerçants sont libres de proposer des opérations promotionnelles quand ils le souhaitent, tant qu’ils n’emploient pas le mot « soldes » et que ces périodes restent de faible durée, comparées aux périodes de vente normales.

 

Rappelons que les soldes bénéficient d’un cadre réglementaire spécifique : ce sont notamment les seules périodes pendant lesquelles la revente à perte est autorisée. Depuis 2015, ils sont pratiqués pendant deux périodes fixes de six semaines, en janvier et en juin. La loi n° 2019-486 du 22 mai 2019, dite loi Pacte, vise à réduire la durée des soldes afin d’intensifier leur impact. L’arrêté du 27 mai 2019 fixe les dates et heures de début des soldes par département et fixe à quatre semaines la durée de chaque période de soldes à partir du 1er janvier 2020.

 

Pour en savoir davantage : Fêtes de fin d’année, soldes, « Black Friday » : un impact marqué sur les ventes du commerce de détail – Insee Focus – 170

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Une analyse détaillée de la cession d’entreprise en Hauts de France.

Méthodologie : Après un travail de nettoyage et de dédoublonnage des différents fichiers sources, une base d’enquête contenant 1 580 contacts cédants et 1 238 contacts repreneurs a été constituée à partir des fichiers de cédants et de repreneurs entrés en contact avec les CCI (57%) et les CMA (40%) de la région depuis le 1er janvier 2018, que ce soit dans le cadre d’un rendez-vous individuel, d’un évènement collectif ou encore d’une inscription sur le site Transentreprise. L’enquête téléphonique a permis d’obtenir 203 questionnaires cédants (taux de retour de 13%) et 235 questionnaires repreneurs (taux de retour de 19%) entre le 3 et le 9 décembre 2019. L’échantillon des répondants est bien représentatif du fichier initial côté cédants, mais il l’est moins côté repreneurs (94% sont des contacts issus des fichiers des CCI).

Cette étude a été financée par la DIRECCTE et réalisée par la CCI de région Hauts- de-France, en collaboration avec la DIRECCTE, le Conseil régional, HDFID, la CMA et la Banque de France.

 

Si l’enquête est limitée, tant en nombre d’entreprises interrogées, qu’en source d’information (les contacts des CCI et CMA), elle n’en est pas moins intéressante, parce qu’assez complète et par ailleurs rare dans ce domaine; elle ne concerne quasiment que les TPE.

⇒ Les cédants

96% concerne des projets de transmission de TPE. Le projet de cession est lié à un prochain départ en retraite dans 61% des cas, et parmi ces derniers, 37% des cédants ont commencé à préparer la cession de leur entreprise moins d’un an avant l’échéance.

Au moment de l’enquête, 19% avaient cédé leur entreprise, 19% abandonné ou reporté le projet ; pour les 62% restants, le projet était toujours en cours.

 

♦ Les analyses conduites pour préparer cette transmission

77% ont réalisé une évaluation financière de leur entreprise, et 50% une analyse financière. Par ailleurs, 41% ont réalisé un diagnostic interne (portant sur les ressources humaines, l’implantation, l’outil de travail, les immobilisations) et 36% un diagnostic externe (marché, clients, fournisseurs, concurrents). Enfin, une analyse points forts / points faibles a été réalisée par 31% des cédants. Les commerçants sont moins nombreux à réaliser des diagnostics internes ou externes (respectivement 30% et 25%, contre 51% et 46% pour les cédants des autres secteurs). 92% des cédants sont satisfaits des diagnostics réalisés.

 

♦ Les modalités de recherche de repreneurs et leurs résultats

32% des cédants utilisent les outils propres aux opérateurs qu’ils sollicitent pour rechercher des repreneurs, 30% font des recherches sur des sites internet et 15% utilisent des revues spécialisées; 12% ont fait appel à d’autres sources (la sollicitation du réseau personnel ou professionnel notamment. A noter que les 3/4 des cédants ont utilisé un seul canal de recherche pour trouver un repreneur.

Parmi les cédants qui ont utilisé un site internet, 43% ont créé un compte ou un profil (48% des commerçants et 33% dans les autres secteurs) et 70% ont publié une annonce (83% des commerçants et 50% dans les autres secteurs).
Plus globalement, 61% des cédants ont publié une annonce (sur internet ou ailleurs) ; les commerçants sont plus nombreux à le faire (70% contre 51) ; 28% n’ont pas été satisfait de sa visibilité.

 

51% ont été en contact avec au moins 3 repreneurs, 29% avec un ou deux et 20% avec aucun ; A noter que la moitié des cédants sans salarié n’a rencontré aucun repreneur.
Les cédants rencontrent le repreneur dans 84% des cas ; ceux-ci sont qualifiés dans 60% des cas.

 

♦ La durée de cette recherche et son aboutissement

La phase de recherche varie beaucoup : moins de 6 mois pour 65% des commerçants et 48% pour les autres, 6 à 12 mois pour 24% des commerçants et 33% pour les autres cédants et plus d’un an pour 10% des commerçants et 20% pour les autres.

 

La signature intervient moins de 4 mois après le début des négociations pour 63 et 50% : entre 1 et 2 mois, 26% des commerçants et 6% pour les autres et respectivement 37 et 44% entre 3 et 4 mois ; pour 16% des cédants commerçants et 28% des autres, cela prend de 5 à 6 mois et pour 16% des cas, cela prend 5 à 6 mois, et plus de 6 mois pour 21% des cédants commerçants et 22% pour les autres. Dans 22% des cas également, la signature intervient plus de 6 mois après le début des négociations.

 

♦ Le prix de cession

Dans 40% des cas, le prix de cession effectif est différent de la valorisation financière initiale : dans 73% des cas il y a baisse (18% supérieure à 20%, 26% entre 10 et 20% et 29% entre 1 et 10%); noter qu‘il y a hausse pour 27% (15% entre 1 et 10%, 6% entre 10 et 20% et 6% plus de 20% de hausse). Dans les cessions de commerces, lorsque le prix évolue, c’est pour 88% à la baisse, alors que dans les autres secteurs, le prix est revalorisé à la hausse au cours de la phase de négociation dans 42% des cas.

 

78% des cédants proposent un accompagnement de quelques mois au repreneur de leur entreprise pour faciliter le financement de l’acquisition de l’entreprise par le repreneur et 21% une garantie d’actif et de passif, qui l’engage à indemniser ce dernier en cas de diminution de l’actif ou d’augmentation du passif pour une cause antérieure à la cession (6% des commerçants et 40% pour les autres) ; 13% accordent un prêt crédit-vendeur (18% des commerçants et 7% dans les autres secteurs).

 

♦ Les opérateurs sollicités

3 types d’intervenants principaux les ont accompagné : bien évidemment en premier lieu les CCCI et CMA puisque le fichier d’enquête repose sur les cédants qui sont venus leur demander conseil, puis les experts-comptables.

♦ Les difficultés rencontrées

39 répondants ont abandonné ou reporté le projet de cession, alors que 38 ont réalisé la cession; les 126 autres sont en cours.

 

Dans la majorité des cas, l’abandon du projet (18 répondants) a eu lieu bien avant la phase de négociation ; ainsi 28% ne sont pas allé jusqu’à la phase de diagnostic ou d’évaluation financière de leur entreprise, 44% n’ont pas recherché de repreneur, et 83% n’ont pas entamé de négociation avec un repreneur.

Parmi ceux qui ont reporté leur projet de cession (21 répondants), 38% n’ont pas réalisé de diagnostic ou d’évaluation financière de leur entreprise, 67% n’ont pas recherché de repreneur, et 81% n’ont pas entamé de négociation avec un repreneur ; la décision de reporter le projet intervient ainsi avant la phase de recherche de repreneur.

 

Par ailleurs, L’absence de repreneur pour l’entreprise est la principale cause d’échec de la cession (44%), alors que 33% ont décidé de poursuivre leur activité, par exemple parce que le cédant estime que le coût de la cession est trop élevé ou encore pour essayer d’améliorer la rentabilité de l’entreprise ; pour 13% le projet n’était pas assez mur ou ils n’avaient pas mesuré l’ampleur de la tâche.

 

Suite à l’abandon du projet, 50% des cédants envisagent une cessation d’activité et 39% une poursuite ; 11% envisagent de louer ou de vendre leur local sans transmettre l’entreprise. A noter que 27% avaient pour projet initial de transmettre à un salarié de leur entreprise.

Seuls 33% avaient fait appel à un expert-comptable (interne ou externe) pour se renseigner sur les démarches à réaliser au début du projet (contre 61% des cédants qui ont cédé leur entreprise).

⇒ Les repreneurs

57% étaient salariés, 29% demandeurs d’emploi, 12% chefs d’entreprise et 4% inactifs. 

29% ont effectivement repris une entreprise, 44% ont abandonné ou reporté leur projet ; pour les 27% restants, le projet est en cours.

 

♦ La définition de l’entreprise à reprendre

Lors des entretiens, les éléments sur lesquels a porté la phase de préparation de la recherche d’entreprises ont été les suivants : 44% définir le secteur d’activité, 41% la fourchette de prix, 38% le secteur géographique, 37% la taille de l’entreprise, 36% l’analyse des motivations et objectifs poursuivis, 25% les besoins en formation, 13% l’écriture du CV du repreneur.

Toutefois, on observe que 22% des candidats repreneurs n’ont émis aucun critère sur l’entreprise en elle-même. Parmi ceux qui en ont défini, près d’un sur cinq a ciblé sa recherche sur les quatre critères (activité, taille, localisation et prix), 14% se sont focalisés uniquement sur le secteur d’activité, et 13% seulement sur le prix.

 

La moitié ont ciblé le local, 29% le niveau régional, 9% le local ou le régional et 7% le niveau national ; à noter qu’un repreneur sur quatre n’a pas souhaité préciser le secteur géographique qu’il a défini pour sa recherche.

 

Concernant la taille, les deux tiers des repreneurs qui se sont exprimés (un sur cinq n’a pas précisé la taille d’entreprise qu’il a défini pour sa recherche) s’orientent vers la reprise d’une TPE.

 

Le budget moyen est de 270 000€ pour la reprise d’une TPE, et d’un peu plus d’un million d’euros pour celle d’une PME. En fait 27% ont proposé un budget maximum de 100 000€, 36% entre 100 et 250 000€, 22% entre 250 et 500 000€ et 16% au-delà (dont 3% pour plus d’un million d’euros.

90% des repreneurs ont trouvé les réponses à leurs besoins pour mener à bien cette phase de définition de la cible de leurs recherches.

 

♦ Les modalités de la recherche et le résultat

52% ont effectué leurs recherches sur internet (46% ont créé un compte ou un profil et 31% se sont abonnés à des alertes personnalisées) ; 30% ont eu recours à leur réseau personnel ou professionnel (notamment pour les repreneurs dont le budget pour la reprise est supérieur à 250 000€) et 14% aux outils proposés par leurs accompagnateurs; 6% ont utilisé des revues spécialisées. Dans 94% des cas, un seul canal de recherche est utilisé.

 

Les repreneurs ont identifié en moyenne 4 entreprises correspondant à leurs critères de recherche (33% une seule, 28% 2 ou 3, 32% 4 et plus). Plus le budget du porteur de projet est élevé, plus le nombre d’entreprises identifiées serait élevé (3,6 pour ceux qui ont un budget jusqu’à 100 000€, 5,3 pour ceux qui ont un budget entre 100 000 et 250 000€, et 8,3 pour ceux dont le budget est supérieur à 250 000€). Les repreneurs rencontrent le cédant dans 70% des cas en moyenne, et ils analysent l’entreprise dans 70% des cas également.

 

La phase de recherche dure moins de 3 mois dans 48% des cas, de 4 à 6 mois pour 24%, de 7 à 12 mois pour 20% et plus d’un an pour 9%.

 

♦ Le montant de la reprise et son financement

Pour 84%, le prix baisse (entre 1% et 10% pour 39% des opérations, entre 10 et 20% pour 18% et plus de 20% pour 29%). 16% ont connu une hausse (8% une hausse supérieure à 10% et 8% une hausse inférieure). Les hausses de prix constatées concernent uniquement des projets pour lesquels le repreneur avait un budget supérieur à 100 000€. Enfin, dans 90% des cas, l’entreprise reprise correspond aux critères initiaux du repreneur.

 

Pour la moitié des repreneurs, la part des fonds propres ne dépasse pas 20% du financement du projet. Ce pourcentage est même de 58% pour les repreneurs ayant un budget inférieur à 100 000€. Par ailleurs, 30% des repreneurs ont bénéficié d’un prêt d’honneur pour financer leur projet.

♦ Les opérateurs sollicités

Les 3 opérateurs principaux sont les CCI/CMA, les experts-comptables et eux-mêmes :

♦ Les difficultés rencontrées

64 repreneurs ont abandonné, 40 ont reporté leur projet, et 67 ont repris.

Parmi ceux qui ont abandonné le projet, 41% n’ont pas recherché d’entreprise, 17% n’ont ciblé aucun type d’entreprise, 56% n’ont pas entamé de négociation.

 

Le fait de ne pas avoir été accompagné a conduit à davantage d’échec :

-Le fait d’effectuer seul l’audit de l’entreprise cible semble être un facteur d’échec ; 68% de ceux qui ont abandonné ont effectué seul cet audit, alors qu’ils ne sont que 30% dans les autres situations (projets aboutis, en cours ou reportés).

-De même, effectuer seul le montage juridique de la reprise peut être un facteur d’échec (26% de ceux qui ont abandonné leur projet ont effectué seul cette étape, alors qu’ils ne sont que 6% dans le cas des projets aboutis ou en cours).

-On observe la même tendance pour la réalisation du business plan de reprise (35% de ceux qui ont abandonné leur projet ont effectué seul cette étape, alors qu’ils ne sont que 15% dans le cas des projets aboutis ou en cours).

 

Les causes d’abandon sont aussi le fait de ne pas avoir trouvé le financement surtout bancaire (21%), le fait de ne pas avoir trouvé d’accord avec le cédant (sur le prix, le montage juridique ou la rétention d’information), 17% celui de ne pas avoir trouvé d’entreprise correspondant à son projet, 11% celui d’un projet pas assez mur ou 11% le choix de répondre à une autre opportunité ou pour 8% de créer une entreprise.

 

Pour en savoir davantage : Transmission d’entreprise : anticiper est la clé du succès (hautsdefrance.cci.fr)

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Grandes enseignes, e-commerce et commerces indépendants confinés : l’opinion des Français.

 Methodologie : échantillon de 1019 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence et interrogées par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI les 12 ou 13 novembre.

« Sondage Opinion Way – Square pour Les Échos et Radio Classique ».

 

Intéressant d’observer l’opinion clivée des Français sur la question de l’impact des commerces fermés et des grandes enseignes et e-commerce disponibles.

 

Ce sondage permet d’approcher la difficulté d’analyser les résultats d’un sondage quand on observe plus finement les réponses selon le type de répondant ; 2 caractéristiques émergent : la première, l’âge, et le décalage quasi permanent entre les 18-24 ans et les 65 ans et plus et la seconde, la proximité politique partisane, ceux les plus proches du pourvoir et ceux les plus opposants. Ainsi l’opinion exprimée (ce qui ne doit pas se traduire nécessairement dans la réalité des faits) est une conjugaison d’une attitude à la fois marquée par ces clivages et d’un ressentiment personnel, très visible quand on observe les 4 tableaux qui vont suivre.

⇒ Les fermetures de commerce ont été une gêne

Selon le type de commerce fermé administrativement, la gêne ressentie varie selon l’activité de 18 à 48% (dont de 7 à 19% une gêne très importante). 

Cette gêne concerne les activités restaurants, salons de coiffure, librairies pour 45 à 48%, les magasins de vêtement pour 37%, puis les fleuristes et les bars pour 26-27%.

 

Plus précisément, les 18-24 ans sont toujours plus gênés que les 65 ans et plus, tout comme les partisans du RN, et de façon moins fréquente ceux du PS, des Verts et des Républicains alors que ceux de LRM le sont peu. Noter qu’il en est de même pour les CSP-, dont on aurait pu attendre une moindre gêne par exemple pour les librairies, les salons de coiffure ou la magasins de vêtement. Par contre, cette gêne plus fréquente chez les femmes s’explique assez bien dans la mesure où ce sont surtout elles, les acheteuses (coiffure, vêtements, voire librairie).

Une interrogation : pourquoi les habitants des communes de 2 000 à 20 000 habitants sont-ils les plus gênés ? Une question d’échantillonnage ou de structure des commerces/services dans  ce type de bourg ?

⇒ Commerces de proximité et grande distribution (enseigne ou e-commerce)

Selon l’âge : les 65 ans et plus estiment plus souvent que les jeunes que la crise actuelle aura des effets négatifs pour le commerce de proximité (98% vs 78), et que cette situation affectera moins les grandes enseignes (53% vs 60 pour les plus jeunes). D’ailleurs cette crise favorisera les grandes enseignes selon les seniors (89% vs 76 les plus jeunes) et les grands acteurs sur Internet (96% vs 81). Les seniors sont aussi d’accord pour souhaiter apporter leur soutien aux commerces de proximité pour les cadeaux de noël (74% vs 62 pour les plus jeunes).

 

Selon les appartenances partisanes politiques : les Verts sont les plus proches des indépendants et plus défavorables aux grands acteurs sur internet, aux grandes enseignes ; les Républicains sont les plus sensibles aux conséquences économiques (croissance et attractivité économique de la France) et à la perte de chiffre d’affaires des indépendants. Pour les partisans du RN la crise affectera à leur sens davantage les achats de noël en général et leurs achats.

 

En ce qui concerne les CSP, paradoxalement, les CSP- , ceux qui craignent le plus pour l’achat de leurs cadeaux de noël, achèteraient le plus sur internet en cas de fermeture des petits commerces ; les plus petits revenus feraient le plus de cadeaux pour compenser l’éloignement.

⇒ L’approche “politique” des mesures

Quant à la question de la clarté des mesures visant les commerces nécessaires ou non, les partisans sympathisants des partis d’opposition sont les plus critiques ; c’est tout le contraire pour les partisans de LREM ; même tendance en ce qui concerne l’influence des lobbys.

 

 

Pour en savoir davantage : Covid : les Français résignés à des fêtes de fin d’année confinées | Les Echos

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Le moral est toujours moins bon chez les petits patrons que chez leurs collègues de taille plus importante..

Méthodologie : échantillon de 607 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 4 et le 11 décembre.  La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Si le moral est un peu moins bon, les perspectives d’avenir sont largement à la stabilité, avec un secteur du BTP en plutôt bonne forme.

 

♦ Le niveau d’activité en novembre est jugé moins bon que celui de l’année passée par 58% des répondants  : 59% les moins de 10 salariés, 37% les 10 salariés et plus ; 69% ceux du commerce, mais 39% pour la construction et 49% pour l’industrie.

9% l’estiment meilleur et 33% semblable (mais 50% pour la construction). C’était mieux en septembre ou octobre (semblable 45-47%).

 

♦ 23% ont envisagé de cesser ou de céder l’activité, dont 13% pour qui ce n’est plus d’actualité, 6% sans toutefois avoir lancé une démarche en ce sens ; 4% qui ont lancé une démarche pour ce faire (peu les 10 salariés et plus 1% mais 12% le secteur de l’industrie).

89% des 10 salariés ou plus n’ont jamais envisagé de céder ou cesser l’activité de leur entreprise vs 76 pour les moins de 10 salariés, mais 81% pour ceux de la construction.

 

♦ Ce qui risque fort d’être durablement transformé par la crise sanitaire,

-C’est la commercialisation des biens et services (25% mais 45 pour les 10 salariés et plus, mais peu la construction 10%), alors que 46% s’emploient à la développer, et 24% à augmenter leur budget en ce domaine,

-Ce sont les critères de fléchage des investissements (20% mais 39 les 10 salariés et plus et 29% ceux de l’industrie), alors que 41% s’emploient à développer des investissements digitaux (41%) ou en direction de plateforme numérique (29%) ; priorité est actuellement donnée aux projets digitaux (34%), avant la RSE (27%), et l’immobilier (16%),

-Le rôle de l’entreprise sur son territoire (18% mais 34 les 10 salariés et plus) ; 14% envisagent de permettre aux collaborateurs de résider plus loin du site de l’entreprise (via le développement du télétravail etc.), 12% de s’impliquer davantage en direction des écoles ou des lieux de formation de son territoire, 9% pour inciter les collaborateurs à préférer les transports via mobilité douce,

-Les critères de sélection des fournisseurs (15% mais 27% les 10 salariés et plus, et 29% l’industrie) ; en effet 58% accordent plus d’importance à la provenance de leurs fournisseurs, 56% à leur robustesse économique, 45% à la négociation des prix et 40% à leurs critères de RSE.

Donc davantage les 10 salariés et plus et ceux de l’industrie.

 

♦ L’optimisme a nettement baissé : l’indice est à 52 pour les moins de 10 salariés contre  71-84 entre juin et octobre, et 66 pour les 10 salariés et plus contre 61-78.

 

♦ Toutefois dans l’ensemble, 41% sont optimistes (+11 points au regard d’octobre), 23% confiants (-7 points) et 12% sereins ou audacieux (-1 point) contre 34% inquiets (-3 points), 18% méfiants (+5 points), 12% angoissés (+1 point); 25% sont attentistes (-1 point).

Sont de type optimiste (cumul optimistes, confiants, sereins et audacieux) 76% , mais 89% le BTP et 108% les 10 salariés et plus (les répondants ont peu citer plusieurs items) ; sont de type pessimistes (cumul inquiets, méfiants, angoissés) 64% mais 81% le commerce et 36% les 10 salariés et plus.

 

♦ Pour les 12 prochains mois, 55% sont confiants (74% les 10 salariés et plus et 69 le BTP).

91% comptent maintenir l’effectif salarié (97% la construction), 7% l’augmenter (24% les 10 salariés et plus) et seulement 2% le réduire.

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE (www.cci.fr)

 

 

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Perception de la digitalisation des commerces et attentes des consommateurs.

Méthodologie : échantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI les 25 et 26 novembre 2020.
« Sondage Opinion Way pour Dalenys »

 

Le click&collect tout comme de nouvelles formes de digitalisation des commerces sont attendues par les consommateurs.

 

♦ La digitalisation des commerces français est perçue comme bien amorcée, mais de façon diverse : électroménager / hifi / informatique (82%), habillement /chaussures, jouets et bricolage (68%), parapharmacie (67%), alimentation (63%), librairie (57%), décoration (55%) et restauration (46%).

Le sont bien plus les grandes surfaces (83%) et les commerces de proximité franchisés/ appartenant à une chaîne (62%) : le sont nettement moins les commerces de proximité indépendants (27%).

 

♦ Le click & collect est apprécié (73 à 85%), sans que cela soit essentiel (22 à 34%) :

-Pour 85% ,”les commerces auraient intérêt à renforcer leurs services de click&collect pour mieux répondre aux besoins de leurs clients”,

-Pour 79% “Le click&collect est une solution adaptée à tous les types de commerce (commerces de proximité, grandes enseignes, grandes surfaces, restaurants),

-Pour 73% “Le click&collect va changer durablement les pratiques de consommation et l’organisation des commerce.

 

Pendant le confinement de cet automne, 36% des Français (dont 19% une seule fois) ont eu recours au click and collect auprès des commerces fermés qu’ils fréquentent habituellement.

 

♦ Les Français sont ouverts au développement de nouvelles solutions digitales d’achat et de paiement dans les commerces :

-La possibilité de payer dans un point de vente, et d’être remboursé ou de pouvoir échanger dans un autre magasin de la même chaîne (30%),

-Pour les achats en e-commerce, la possibilité de se faire rembourser en magasin , et vice versa (pour les achats effectués en magasin, la possibilité de se faire rembourser en ligne), 27%,

-La possibilité d’acheter depuis le magasin des produits présentés sur le site de e-commerce (le vendeur commande pour le client en ligne un produit qu’il n’a pas trouvé en magasin) 26%,

-Pour les achats en ligne, la possibilité de ne payer que les articles que le client souhaite conserver (paiement après réception vs. paiement à la commande) 25%,

-L’encaissement mobile en magasin (un vendeur est équipé d’une tablette et peut encaisser l’achat à n’importe quel endroit du magasin 19%.

26% n’ont pas été intéressés par l’une ou l’autre proposition.

 

♦ En ce qui concerne les restaurants :

-37% souhaiteraient le paiement à table (payer l’addition directement sur le smartphone, via une appli ou un lien de paiement),

-28% le click & collect (commande en ligne, retrait au restaurant),

-28% la livraison à domicile avec commande en ligne,

-20% le paiement à distance (commande et paiement sur internet lors de la réservation, puis consommation sur place au restaurant.

 

Pour en savoir davantage : Digitalisation du commerce : les attentes des Français en 2021 (OpinionWay/Dalenys) (viuz.com)

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Les ventes sur internet ont progressé de 8% au 3ème trimestre 2020.

Source : cette étude a été réalisée avec le concours des sites marchands leaders dans leur secteur et de 9 plateformes sécurisées de paiement.

 

Si les ventes en e-commerce ont progressé de 8% au 3ème trimestre 2020, celles auprès des enseignes magasins sur le web ont progressé de 29%.

 

♦ 452 millions de transactions ont été effectuées en ligne au 3ème trimestre, pour un chiffre d’affaires total de 26,6Md€. Le montant moyen d’une transaction retrouve son niveau moyen d’avant crise soit 59€ vs au second trimestre, 64€. La vente de produits représente au 3ème trimestre 49% du chiffre d’affaires global contre 44% en moyenne sur l’année 2019 (pour rappel, cette répartition était montée à 57% pour les produits au 2ème trimestre).

 

Les ventes de produits grand public du panel iCE 100 (mesure de la croissance sur un échantillon constant d’une centaine de sites parmi les sites leaders) enregistrent une augmentation de 22,6% au 3ème trimestre.

 

Les ventes sur internet auprès des enseignes magasins continuent de progresser rapidement : +29% au cours du 3ème trimestre.

Les secteurs de l’alimentaire et la beauté-santé enregistrent les plus fortes croissances avec respectivement +36% et +31%. La mode-habillement maintient la même tendance de croissance qu’au 2ème trimestre avec +17%. Le secteur des ventes de voyages en ligne demeure très impacté par la crise sanitaire (-39% au 3ème trimestre).

 

Les ventes réalisées pour le compte de tiers (sur les places de marché) qui permettent à de nombreux magasins physiques et sites de limiter le recul de leurs ventes pendant leur fermeture ont progressé de 22%.

 

Les ventes de produits sur mobile continuent elles de progresser avec +15% au 3ème trimestre.

 

♦ Le taux de croissance du e-commerce au 3ème trimestre 2020 est de +8,1% (vs +10,9% au 3ème trimestre 2019), après une hausse de 1,8% au 1er trimestre et de 5,3% au second.

 

♦ Le secteur compte 11 900 sites marchands actifs supplémentaires au 3ème trimestre par rapport au 3ème trimestre de 2019.

 

♦ Suite à l’annonce du second confinement, la Fevad a mis en place un panel d’une cinquantaine de sites e-commerce dans le secteur non-alimentaire. Si les résultats issus de ce panel n’ont pas valeur d’indicateur global pour l’ensemble du secteur, ils n’en permettent pas moins de mesurer l’évolution de l’activité dans le contexte du confinement.

 

Ainsi, le chiffre d’affaires global du panel a progressé de 77% pendant ce second confinement. Les enseignes à dominante Meubles-Décoration-Aménagement Maison réalisent près de trois fois le chiffre d’affaires de l’an dernier à la même période. Les enseignes à dominante Produits Techniques près du double.

Il ressort de cette enquête que sur les quatre premières semaines de ce deuxième épisode de confinement, ce sont à nouveau les enseignes magasin qui enregistrent la plus forte croissance : +175% vs les mêmes semaines de 2019 avec des pics qui dépassent les 200% sur les deux premières semaines. Le rythme des pure players, +30% est 6 fois moins rapide.

 

♦ Le e-commerce devrait atteindre 110 milliards d’euros en 2020 : la Fevad table sur une progression des ventes de 8,5% au dernier trimestre. Dans ce contexte, le chiffre d’affaires annuel du e-commerce en 2020, tous produits et services confondus, devrait progresser de +6% sur un an, contre +11,5% en 2019, pour atteindre 109,6Md€.

 

Pour en savoir davantage : Bilan du e-commerce au 3ème trimestre 2020 : 26,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires – Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance

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Quelle prévision quant au nombre de défaillances pour 2021 ?

Source : Bodacc

 

L’exploration du CAE ne nous apporte pas grand chose du fait des nombreuses incertitudes, notamment celle de la pertinence des politiques publiques.

⇒ Un nombre de défaillances en forte baisse en France comme en Grande-Bretagne et en Allemagne.

Le nombre cumulé des liquidations et redressements d’entreprises est et reste à la mi‐novembre anormalement bas par rapport à 2019 (-35,9% pour l’ensemble des entreprises et -29% pour les PME). On ne constate pas de grosses différences selon les secteurs.  

Environ 2/3 des ouvertures de procédure sont toujours des liquidations pour les plus petites entreprises et seulement 1/3 pour les PME.

“Notre conclusion est donc que les mesures mises en place par le gouvernement ont, jusqu’ici, permis d’éviter que des entreprises productives (avec une valeur ajoutée par travailleur élevée) ne soient mises en défaillance. Les entreprises en défaillance en 2020 restent des entreprises qui étaient moins productives et plus fragiles financièrement comme en 2019.”

Il en est de même pour le commerce, secteur très touché dans certaines de ses activités.

 

♦ Même si les comparaisons internationales sont difficiles en matière de procédures de faillites d’entreprises, il apparaît que des situations similaires se retrouvent au Royaume‐Uni et en Allemagne. Au Royaume‐Uni, le nombre de faillites du troisième trimestre de 2020 est inférieur de 39% par rapport au même trimestre de 2019, et en chute de 9% par rapport au second trimestre de 2020. En Allemagne, où l’obligation de déclarer une situation d’insolvabilité a été suspendue à partir du 1er mars, le nombre d’entreprises se déclarant en situation d’insolvabilité a diminué de 10% environ au premier semestre de 2020 par rapport au premier semestre de 2019.

 

Aux États‐Unis, une étude publiée fin septembre montre une situation différente dans laquelle une chute importante des liquidations directes coexiste avec une augmentation substantielle des « Chapter 11 », notamment pour les plus grandes entreprises ; ce que les auteurs de l’étude interprètent comme le signe de difficultés d’accès des petites entreprises aux tribunaux.

 

⇒ Les scénarios d’augmentation des défaillances d’entreprises en 2021

♦ Une forte augmentation des ouvertures de procédure dans les tribunaux de commerce est anticipée dans les mois à venir. Les simulations existantes prédisent toutes une augmentation très forte des défaillances de PME par rapport aux années 2018 et 2019, jusqu’à 25% par exemple dans le secteur hébergement et restauration mais elles ne prennent pas en compte l’ensemble des mesures de soutien mises en place.

 

♦ Le CAE a pratiqué une simulation pour le secteur du commerce à partir de 2021 en se calant sur trois effets :
− le rattrapage des défaillances « normales » qui n’ont pas eu lieu en 2020 (par comparaison avec les défaillances observées en 2019,
− la baisse de l’activité en moyenne sur la période 2020‐2021,
− le surcroît de dette que les entreprises auront accumulé.

 

♦ Résultats :

-Les entreprises les moins touchées du commerce enregistreraient une baisse de 3% de la productivité du travail, mais leur niveau d’endettement ne serait au final pas modifié,
− les entreprises moyennement touchées connaîtraient une baisse de 6% de la productivité du travail et une augmentation de 2,5 points de leur ratio d’endettement (toutes dettes confondues), passant par exemple de 20 à 22,5% ; ce qui correspond à peu près à la baisse de croissance annuelle cumulée attendue sur la période 2020‐2021,
− les entreprises fortement touchées verraient la productivité du travail diminuer de 12% et leur ratio d’endettement augmenter de 5 points (passant par exemple de 20 à 25%).

 

Concernant la hausse de l’endettement, le ratio d’endettement à l’issue du second confinement augmenterait de 5 points par rapport à la situation de fin 2019 du fait non seulement du PGE, mais aussi des dettes fiscales et sociales accumulées du fait des reports de paiements accordés et d’éventuels délais dans le paiement des fournisseurs. Pour les entreprises les moins touchées, le ratio d’endettement n’augmenterait pas ; les entreprises moyennement affectées verraient leur ratio d’endettement augmenter de 2,5 points par rapport au niveau de la fin de 2019. Le taux d’endettement de 40% en moyenne dans le commerce resterait inchangé pour les entreprises du commerce les moins touchées et passerait à 45% pour les entreprises les plus touchées.

 

Le surcroît de défaillances à attendre à l’issue de la crise Covid‐19 irait de + 2,2% pour les secteurs les moins touchés et jusqu’à plus de 25% dans les secteurs du commerce les plus affectés.

 

Pour en savoir davantage :Les défaillances d’entreprises dans la crise Covid‐19 : zombification ou mise en hibernation ? (cae-eco.fr)

 

 

 

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Les groupes d’entreprises en France en 2018.

Sur les 2,5 millions d’entreprises (unités légales), 88% sont le fait d’entreprise mono-légales, alors que 440 000 sociétés appartiennent à 132 000 groupes qui emploient prés de 11 millions de salariés.

⇒ Une approche globale des entreprises en France en 2018

En France en 2018, l’Insee chiffre 2,3 millions d’entreprises (hors microentreprises) et 2,5 millions d’unités légales. 5 000 entreprises, pour la plupart grandes firmes multinationales, concentrent 41% de la valeur ajoutée et emploient 34% des salariés. Il s’agit le plus souvent de multinationales sous contrôle français, industrielles ou commerciales.

Le chiffre d’affaires de la moitié des entreprises croit de 1,4% (1,1% pour les TPE contre 4,3% pour les PME, 3,9% pour les ETI et 3,6% pour les GE) ; la dispersion des évolutions de chiffres d’affaires est grande notamment au sein des TPE : ¼ enregistrent un très fort recul de leur chiffre d’affaires (plus de 10%), tandis qu’un autre quart connaissent une croissance supérieure à 15%, alors que ces disparités sont moins prononcées chez les PME et encore moins chez les ETI et les GE. Néanmoins, quelle que soit la catégorie d’entreprises considérée, le chiffre d’affaires d’au moins un quart des entreprises recule.

 

♦ Entre 2016 et 2018, la valeur ajoutée des entreprises croît nettement : + 2,6% en 2018 après + 3,6% en 2017 ; si elle progresse dans toutes les catégories d’entreprises, ce sont les PME, les ETI et les GE qui contribuent le plus à la croissance de la valeur ajoutée des entreprises en 2017 et ce sont les PME et les GE qui y contribuent le plus en 2018 (la valeur ajoutée des ETI décélérant nettement en 2018). Au‑delà des effets positifs de la nette reprise des exportations en 2017‑2018, la croissance de la valeur ajoutée des firmes multinationales a été amplifiée en 2017 par le fait qu’un certain nombre de grands groupes franco‑français en 2016 sont devenus multinationaux sous contrôle français en 2017.

 

♦ Les effectifs

La nette progression des frais de personnel des entreprises en 2017 et en 2018 (respectivement + 3,2% et + 3,4%) traduit d’abord celle des salaires annuels bruts par ETP (respectivement + 2,3% et + 2,9%), puis celle des effectifs salariés (+ 1,3% en 2017 et + 0,6% en 2018).

Les effectifs salariés progressent dans les GE et les PME, et sont quasi stables dans les TPE, alors qu’ils reculent dans les ETI. Ils progressent nettement dans les entreprises organisées en groupe (+3,5%), et reculent dans les entreprises mono‑unité légale (‑3%).

 

Les 500 entreprises les plus importantes en nombre de salariés sont pour moitié des grandes entreprises (GE) et pour moitié des ETI. Les deux tiers sont des firmes multinationales sous contrôle français et un tiers sont sous contrôle étranger. Enfin, 58% exercent une activité principale dans l’industrie ou le commerce.

 

♦ Le taux de marge des entreprises recule légèrement entre 2016 et 2018 (– 0,5 point) : en effet, les frais de personnel progressent plus vite que la valeur ajoutée aux coûts des facteurs : + 6,7% contre + 6%. Ce recul est particulièrement net chez les GE (– 1,6 point) et modéré chez les TPE (– 0,3 point), alors que le taux de marge est quasi stable chez les ETI et les PME.

♦ Entre 2016 et 2018, l’investissement des entreprises s’est nettement accru (+ 3,4% en 2017 et + 5,2% en 2018). Le taux d’investissement des entreprises augmente entre 2016 et 2018 (+ 0,3 point) : s’il recule dans les GE, il est en hausse dans les autres catégories d’entreprises ; la hausse de l’investissement est cohérente avec l’évolution favorable des conditions de financement : d’une part, l’autonomie financière des entreprises demeure à un niveau élevé avec un taux d’autofinancement supérieur à 130% entre 2016 et 2018 et des fonds propres qui progressent chaque année (+ 4,2% en 2017 et + 5,7% en 2018) ; d’autre part, les conditions d’endettement restent très favorables avec des taux d’intérêt à leur plus bas historique.

 

La hausse de l’investissement est particulièrement marquée chez les TPE (+ 8,3% en 2017 et + 11,3% en 2018) ; ce regain d’investissement dans les plus petites entreprises est imputable aux nombreuses créations d’entreprises. Entre 2016 et 2018, 45% des entreprises ont investi, mais seules 43% des TPE investissent en 2018, contre 90% des PME et la quasi‑totalité des ETI et GE. Près des deux tiers de l’investissement total est réalisé par les ETI et les GE et près de 60% dans les firmes multinationales. Au sein des ETI, un quart d’entre elles a un taux d’investissement inférieur à 2,6%, tandis qu’un autre quart présentent un taux d’investissement supérieur à 18,3%.

 

♦ Recul du résultat net comptable des entreprises, surtout pour les ETI, entre 2016 et 2018. L’excédent brut d’exploitation des entreprises a progressé entre 2016 et 2018 (+ 3,8%) et le résultat net comptable a reculé (– 1,6%), en raison d’une baisse notable des résultats exceptionnels. Le résultat net comptable des ETI recule fortement (– 24,8%), tandis que celui de PME progresse nettement (+ 21,4%). La réduction des résultats la plus marquée concerne les firmes multinationales sous contrôle français, entreprises dans lesquelles les ETI sont très représentées avec 30% des entreprises en déficit ; cette proportion est quasi stable entre 2016 et 2018. Si la part d’entreprises déficitaires avoisine les 30% au sein des TPE, cette part s’élève autour de 20% dans les autres catégories d’entreprises.

 

♦ Entre 2016 et 2018, la rentabilité économique des entreprises baisse légèrement (– 0,4 point). La rentabilité financière (rentabilité des capitaux propres) diminue également (– 0,8 point) dans toutes les catégories d’entreprises, à l’exception des PME. Au niveau agrégé, la rentabilité économique des TPE est près du double de celle des grandes entreprises : elle dépasse 14,9%, tandis que pour la moitié des grandes entreprises elle est inférieure à 6,7% ; le commerce, la construction et les services aux entreprises, avec des rentabilités économiques élevées, sont très représentées dans les TPE. L’écart est encore plus marqué pour la rentabilité financière par effet de levier: celle de la moitié des TPE dépasse 23%, alors que celle de la moitié des GE se situe en dessous de 6%.

⇒ Entreprises mono-unités légales et groupes d’entreprises

♦ Les entreprises mono-unité légales

 

Les 2,2 millions d’entreprises mono‑unité légales constituent l’essentiel du tissu productif de proximité et sont 88% des entreprises unités légales et 96% au sens LME, le tiers des salariés (en ETP) et le quart du chiffre d’affaires total. Une majorité des salariés de ces entreprises exercent leur activité dans des secteurs proches des consommateurs finaux (23% dans le commerce, 17% dans la construction, 1% dans les HCR) ; toutefois, près d’un tiers relèvent du business to business (B to B) : 18% dans les services aux entreprises (cabinet de conseil, bureau d’étude, cabinet comptable, etc.) et 15% dans l’industrie.

 

Les groupes d’entreprises

440 000 entreprises sont intégrées dans un groupe, liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.

444 000 sociétés présentes sur le territoire français sont organisées sous forme de 132 000 groupes de sociétés ou contrôlées par des collectivités publiques et emploient 10,7 millions de salariés (ETP), soit un peu moins de la moitié de l’ensemble des salariés des secteurs privé et public.

 

295 groupes sont considérés comme de grands groupes (41% des salariés des groupes), 5 700 sont de taille intermédiaire, 66 700, moyens ou petits et 59 500 sont des microgroupes.

 

 

65% des groupes ont moins de trois sociétés sur le sol français et seuls 3% en ont au moins dix. Par ailleurs, 85% des groupes sont franco‑français, les plus petits concentrant 37% des salariés travaillant dans un groupe.

 

Les groupes relevant de l’industrie ou du commerce emploient 4,5 millions de salariés en France, soit 42% des salariés des groupes (dont 24% dans les seuls groupes industriels), équivalent aux groupes de l’ensemble des services (41%).

 

Parmi les 132 000 groupes implantés en France, 99 000 (75%) appartiennent au champ de la statistique structurelle d’entreprise. 67 000 groupes comptent des sociétés financières au nombre de 82 000 sociétés (holdings 76%, fonds de placement 10%, gestion de fonds 9% et autres intermédiaires monétaires 4%) ; 62% n’y ont aucun de leurs salariés ; en revanche, ces sociétés financières enregistrent une part importante du bilan comptable des groupes.

 

Pour en savoir davantage : Catégories d’entreprises − Les entreprises en France | Insee

 

♦ En 2018, les firmes multinationales françaises (hors secteur bancaire et services non marchands) contrôlent 45 500 filiales à l’étranger. Elles y réalisent 50% de leur chiffre d’affaires consolidé et y emploient 6,2 millions de personnes (57% des effectifs des firmes dont elles font partie).

Elles réalisent 1 298Md€ de chiffre d’affaires annuel consolidé (la moitié du chiffre d’affaires consolidé total des firmes multinationales françaises). Ces firmes ont effectué 63Md€ d’investissements corporels dans leurs filiales à l’étranger.

Les grandes firmes multinationales sont prépondérantes : elles regroupent 42% des filiales et réalisent 83% du chiffre d’affaires consolidé total réalisé à l’étranger. 1 620 firmes multinationales de taille intermédiaire réalisent quant à elles 16% du chiffre d’affaires et emploient 20% des salariés à l’étranger.

 

La moitié des filiales françaises sont implantées dans neuf pays principaux : notamment les États-Unis (4 900 filiales), le Royaume-Uni (3 700 filiales) et l’Allemagne (3 300 filiales) concentrent un quart des filiales françaises à l’étranger.

Le chiffre d’affaires consolidé y est également plus important : 227Md€ aux États-Unis, 109Md€ en Allemagne et 103Md€ au Royaume-Uni (34% du chiffre d’affaires consolidé total réalisé à l’étranger par les firmes multinationales françaises) ; en y ajoutant la Chine (79Md€), l’Italie (76Md€) et l’Espagne (69Md€), ces six pays concentrent 51% du chiffre d’affaires consolidé total. L’Union européenne représente un peu moins de la moitié des filiales de multinationales françaises (47%) et du chiffre d’affaires consolidé total (44%).

 

En matière d’effectifs salariés à l’étranger, les 3 premiers pays sont les États-Unis (666 000 salariés), la Chine (481 000) et le Brésil (435 000), concentrant 26% du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 42% des emplois hors Union européenne. Au niveau de l’Union européenne, l’Allemagne (417 000 salariés), le Royaume-Uni (412 000) et l’Espagne (367 000) représentent 19% du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 50% des emplois localisés dans l’Union européenne. Ces six pays concentrent près de la moitié des effectifs employés hors de France dans les firmes multinationales françaises (45%).

Dans son ensemble, l’Union européenne, hormis la France, reste la première zone d’implantation des firmes multinationales françaises, avec 39% des effectifs à l’étranger, soit 2,4 millions de salariés. Le coût salarial par tête est significativement plus élevé dans l’Union européenne (45 900€/an en moyenne) que dans le reste du monde (30 800€).

 

Pour en savoir davantage : Les firmes multinationales françaises en 2018 : 6,2 millions de salariés employés hors de France – Insee Focus – 218

 

 

 

 

SOMMAIRE

Chiffrer le nombre d’entreprises, pas si simple : savoir ce dont on parle.

Différencier les entreprises classiques des autoentrepreneurs devenus micro-entrepreneurs, qui plus est un terme aux définitions diverses, différencier les unités légales (définition la plus utilisée) de l’entreprise au sens de la loi de modernisation de l’économie, autant de définitions qui incluent ou excluent plus d’un million d’entreprises.

 

Les entreprises selon les catégories de taille et selon la définition du terme entreprise

Depuis la loi de Modernisation des entreprises, on différencie 2 définitions pour traiter des entreprises, l’unité légale qui définit toute entreprise immatriculée régulièrement et l’entreprise au sens de la loi LME où notamment les « filiales » sont regroupées avec la maison mère, situation très habituelle pour les grandes entreprises ou les ETI (respectivement 84 unités légales pour les grandes entreprises et 10 pour les ETI contre 2 pour les PME et 1,02 pour les TPE).

 

D’où la difficulté pour exprimer le poids des TPE ou PME dans le nombre d’entreprise totale, selon la définition choisie de l’entreprise et selon que l’on intègre ou non les autoentrepreneurs.

Si l’on considère le nombre total d’entreprises relatifs aux secteurs marchands non agricoles et non financiers, autoentrepreneurs (ou microentreprises) compris, le nombre d’unités légales chiffre fin 2018, 4,190 millions, celui au sens LME 3,934 millions . Si l’on exclut les autoentrepreneurs, les entreprises unités légales sont alors 2,521 millions et les entreprises au sens LME 2,280 millions. Or la plupart des travaux, y compris de l’Insee, ne précise que rarement la définition retenue quand ils traitent des entreprises !

Ainsi le poids des TPE varie de 86,1 à 96,4% selon les définitions utilisées.

 

Quelques données essentielles pour les ETI et les PME

 

Les ETI

En 2018, la France compte 5 400 entreprises de taille intermédiaire (ETI) qui emploient 3 millions de salariés ETP, et réalisent 30% du chiffre d’affaires, 29% des investissements et 26% de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises. En moyenne, elles emploient 560 salariés et comptent 10 unités légales. La quasi‑totalité des ETI appartient à un groupe, seules 6% des ETI étant indépendantes.

 

Elles se distinguent des autres catégories d’entreprises par leur orientation vers l’industrie manufacturière (36% de leurs salariés et 38% des salariés de l’industrie), et par le poids de l’export (33% de leur chiffre d’affaires) et de leurs implantations étrangères (26% sont des multinationales sous contrôle étranger vs 30% des grandes entreprises) ; 28% des salariés des ETI représentent la moitié de l’emploi des implantations étrangères en France

 

Les ETI multinationales sont plus grandes et plus capitalistiques. Hors secteurs financier et immobilier, les ETI multinationales sous contrôle français emploient en moyenne 757 salariés (en ETP) sur le territoire national, et celles sous contrôle étranger 612 ; les ETI françaises en emploient 393 en moyenne.

Les ETI multinationales sous contrôle étranger ont davantage d’immobilisations corporelles par salarié que celles sous contrôle français (en excluant les entreprises de l’immobilier, atypiques par la nature de leurs actifs). Elles dégagent également une plus forte valeur ajoutée par salarié ; elles versent aussi des salaires plus élevés, avec un écart de 13% par rapport à ceux des ETI multinationales sous contrôle français et de 46% par rapport à ceux des ETI françaises.

 

Les PME et les TPE

En 2018, la France compte 3,9 millions de petites et moyennes entreprises, y compris autoentrepreneurs.

Parmi celles‑ci, 3,8 millions sont des TPE qui emploient 2,4 millions de salariés (ETP) et réalisent 20% de la valeur ajoutée, alors que 148 000 PME emploient 3,9 millions de salariés et réalisent 23% de la valeur ajoutée.

 

Les TPE comptent 70% de leurs effectifs salariés dans les activités tertiaires. 19% de leurs salariés travaillent dans la construction contre 11% en moyenne ; à l’inverse, l’industrie ne représente que 10% des effectifs des TPE, contre 25% en moyenne dans lesquels on trouve les activités de bouche de type artisanal (boulangeries-pâtisseries…).

73% n’ont aucun salarié (plus d’un tiers de celles‑ci sont des autoentrepreneurs), 13% en ont un, à temps partiel ou à temps plein, seules 14% ont plus d’un salarié (en ETP).

 

Les PME comptent en moyenne 26 salariés (en ETP) ; 62% ont moins de 20 salariés et 11% emploient au moins 50 salariés. La construction et les industries de type traditionnel (textile, cuir, bois, imprimerie, fabrication de produits métalliques) y sont davantage représentées qu’en moyenne (14% et 6% contre 11 et 4) ; les activités scientifiques et techniques et de services administratifs et de soutien sont également plus présentes : 18% des effectifs de ces PME contre 15 en moyenne, notamment dans les activités juridiques et comptables et les activités d’architecture et d’ingénierie.

Les PME industrielles ont davantage d’immobilisations corporelles que les autres PME et disposent en général de plus de ressources ; leur taux de marge est parmi les plus élevés.

Le taux d’exportation des PME industrielles est deux fois moins élevé que celui des ETI industrielles , alors que les grandes entreprises et les ETI de l’industrie manufacturière sont pratiquement toutes exportatrices ; seules 55 % des PME industrielles le sont.

Pour en savoir davantage : Catégories d’entreprises − Les entreprises en France | Insee

SOMMAIRE

En 2020, le nombre de créations d’entreprises devrait être proche de celui de 2019.

Le flux des créations d’entreprise en 2019 résiste au covid, notamment les entreprises individuelles, moins gourmandes en capitaux et en stratégie de développement.

 

En novembre le nombre de créations d’entreprise a progressé de 18% au regard de novembre 2019 (noter que la progression avait été de 15% entre novembre 2019 et novembre 2018) ; cette progression est particulièrement le fait des entreprises individuelles (+25,5%), alors que les créations de société n’ont progressé que de 0,5%. Si ce résultat est paradoxalement favorable en cette période de reconfinement il y a lieu de demeurer prudent dans la mesure où l’Insee n’est pas apte à faire connaitre le nombre d’autoentrepreneur, une modalité de création où de l’ordre du 1/3 des immatriculés ne feront jamais de recettes.

D’ailleurs, l’observation par activité montre que certaines activités en forte progression sont le fait de création pour bonne partie sous cette forme ; c’est le cas de l’activité transports (+82,5% ou 11 183 créations dont l’Insee ne donne que le flux des créations globales et pas d’importance des sociétés) ; ce secteur d’activité est celui des livraisons à domicile qui ont largement explosé ; leur modalité d’exercice convient fort bien à l’exercice d’activité à temps partiel, pour des personnes brusquement sans emploi ou en difficulté de revenus comme les jeunes. Ce qui est nettement moins le cas des VTC, en nette difficulté sur le marché. 

Plus riche d’enseignement, le flux des créations depuis le début d’année : une progression malgré tout de 2,8% au regard de 2019 (avec les réserves que je viens de formuler en ce qui concerne les autoentrepreneurs), là plus encore le fait des entreprises individuelles (+5%) vs une régression de la création en société (-3,3%).

Noter que l’article du Monde du 20-21 décembre fait état d’une progression de 4,5% pour les 11 premiers mois de 2020 à partir des données brutes, alors qu’il est de 2,8% selon mes calculs et de 3,4% si l’on calcule en CVS ou de 5% si l’on ne prend en compte que les entreprises individuelles ?

Si j’extrapole sur l’année 2020 complète avec un mois de décembre que j’estime moins favorable que les années passées du fait de l’actuel confinement, le chiffrant à 50 000 créations, cela conduirait à un flux de Créations 2020 comparable à 2019 (de l’ordre de 820 000).

 

Les créations janvier-novembre 2020 par activités tempère nettement le flux des créations de novembre, notamment pour les transports (+18,4% au lieu de +82,5%). Noter que les activités commerce et immobilier progressent alors que les activités financières, la construction, voire la santé/éducation et les services aux entreprises connaissent une régression, sans oublier celle des HCR qui paradoxalement connait un flux de création honorable (35 300).

SOMMAIRE

Un sondage auprès des centres sociaux des quartiers politique de la ville.

Dans le cadre des travaux d’évaluation menés par la Cour des comptes, un sondage a été transmis aux responsables des 600 centres sociaux situés en QPV entre le 30 octobre et le 6 décembre 2019. 205 centres ont répondu (30% des centres sociaux interrogés).

 

Les activités économiques sont manifestement le parent pauvre de cette enquête, tout comme elles le sont dans le rapport complet de la Cour des Comptes.

 

Pour 34% la politique de la ville a amélioré l’attractivité de leur QPV vs 52% pas d’accord. Mais 51% ajoutent que de 2008 à 2018 la politique de l’État s’est amélioré (vs 36%). Pour 53% les acteurs de proximité et les habitants ont été suffisamment consultés par les Pouvoirs Publics.

53% ajoutent que leur quartier ne bénéficie pas des mêmes moyens que les autres territoires (vs 36%).

65% (vs 35) constatent un phénomène de repli.

 

♦ En ce qui concerne le logement,

62% estiment que la mobilité résidentielle n’est pas possible pour les habitants de leur quartier (vs 24% d’accord); d’ailleurs l’action des Pouvoirs Publics n’y aide pas (55% vs 20).

54% estiment que l’offre de logement est insuffisante et inadaptée  (vs 38). Pour 45% les habitants aspirent à quitter le quartier, alors que 44% affirment le contraire.

 

♦ En ce qui concerne la rénovation urbaine,

75% (vs 16) déclarent que les projets de rénovation urbaine sont en mesure d’améliorer l’état du quartier, 74% (vs 18), la qualité de vie, et 71% (vs 20) l’image du quartier, mais pas la mixité sociale et culturelle (53% vs 35).

Pour 48% (vs 41) les habitants et les acteurs locaux ont été associés aux projets de rénovation urbaine.

 

♦ En ce qui concerne les services et équipement publics,

60% les estiment insuffisants (vs 40). 60% les jugent inefficaces (vs 32). Pour 57% ils ne renforcent pas le lien social (vs 35).

Par contre, 56% (vs 39) affirment que les Pouvoirs Publics sont engagés dans une amélioration de leur accès ; pour 49%, cela est efficace (vs 36).

 

♦ En ce qui concerne l’offre de transports,

Celle-ci n’est pas adaptée pour 60% (vs 39); toutefois pour 66% (vs 34) elle facilite les déplacements entre le quartier et le reste de la ville.

 

♦ En ce qui concerne le sentiment d’insécurité,

Pour 55% (vs 43), les Pouvoirs Publics ne permettent pas d’assurer la sécurité du quartier ; pour 58% (vs 39), les actions publiques en la matière ne sont pas visibles, pas efficaces (59% vs 30), et n’améliorent pas l’image du quartier (59% vs 27).

 

♦ En ce qui concerne les activités dans les milieux scolaires,

53% (vs 41) estiment que l’offre éducative prend en compte les spécificités socio-économiques et les difficultés propres au quartier. 41% (vs 38) affirment que l’encadrement permet un accompagnement renforcé et individualisé pour les éleves.

Mais cela ne contribue pas à un climat apaisé favorisant l’attractivité des établissements pour 69% (vs 33), ni à une image positive des écoles du quartier (51%vs 45) ; il est vrai que pour 68% (vs 18), la réussite scolaire est moins bonne que dans les autres quartiers.

 

Noter que 92% des centres sociaux du quartier proposent un soutien scolaire, tout comme 60% des écoles hors temps scolaire, et 38% des associations culturelles.

Pour 52% (vs 43) l’offre périscolaire est suffisante, pour 55% (vs 40) adaptée. Pour 72% (vs 20)  cela contribue à la réussite éducative ; noter que pour 61% (vs 33) les parents sont accompagnés dans le parcours scolaire de leur enfant.

 

♦ En ce qui concerne les activités économiques entre 2008 et 2018,

Pour 65% (vs 13) le tissu local économique et son réseau de services de proximité n’a pas favorisé des implantations de nouvelles activités. L’amélioration de l’image du quartier n’a pas permis de nouvelles implantations économiques (75% vs 14).

 

L’accompagnement par les acteurs publics locaux (65% vs 14) ou leur soutien financier (54% vs 10) n’ont pas facilité l’implantation de commerces. Les actions des Pouvoirs Publics n’ont pas permis la diversification des commerces (71% vs 9, mais 37% ne savent pas répondre), ni celle d’indépendants (42% vs 19 mais 38% ne savent pas répondre).

 

Noter que les répondants n’ont pas su répondre, bien plus en ce qui concerne les activités économiques (entre 20 et 38%), que pour le logement (8 à 24%), la rénovation urbaine (9 à 14%), le sentiment d’insécurité (2 à 14%), les activités scolaires (5 à 20%), les activités périscolaires (3 à 8%), autant d’éléments qui indiquent ce qu’ils sont en mesure d’appréhender.

 

Pour en savoir davantage : L’évaluation de l’attractivité des quartiers prioritaires | Vie publique.fr (vie-publique.fr)

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les villes-centres objet de préoccupation de leurs habitants.

Méthodologie : Un échantillon national représentatif de 3 014 individus de 18 ans et plus constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge CSP, région) comprenant un sur-échantillon de 671 Habitants Cœur de Ville et un sur-échantillon de 732 Habitants des communes périphériques aux communes Cœur de Ville, interrogé entre le 13 et le 29 octobre par questionnaire auto-administré en ligne.

L’échantillon global a été redressé pour redonner à chaque sur-échantillon son poids réel et assurer une lecture globale représentative des résultats. 

 

Un 5éme baromètre qui ne nous apprend pas grand-chose de nouveau, d’autant qu’il se contente de recueillir des opinions et pas l’implication des citoyens dans le maintien ou le développement des villes-centres.

⇒ Le souhait des Français des types de villes où ils souhaiteraient habiter

Quand on demande aux Français “si dans un futur proche, souhaiteriez-vous habiter en centre-ville” quel choix ferait-il ?

54% choisiraient une petite ville (moins de 20 000 habitants), 34% une ville moyenne (entre 20 et 100 000 habitants), 18% une grande ville (plus de 100 000 habitants) et 12% Paris.

Bordeaux, Lyon, Nantes, Grenoble, Paris, Montpellier, Strasbourg, Toulouse sont perçues comme les centres-villes le plus inspirants. En Europe, ce sont Amsterdam, Londres, Berlin et Barcelone.

⇒ Leur fréquentation du centre-ville

“A quelle fréquence vous rendez-vous en centre-ville, que ce soit celui de votre commune ou d’une commune voisine ? ” 24% y habitent, 26% y vont au moins 3 à 5 fois par semaine, 23% une à deux fois par semaine, soient 73% au moins une fois par semaine (sans grand changement entre 2016 et 2020), 14% une à trois fois par mois et 13% moins souvent.

 

La tendance en 2020 est une venue plus fréquente quand ils habitent Paris et la petite couronne (86-88%), la grande couronne (80%), une ville de plus de 50 000 habitants (75-76%), moins souvent encore (69%) s’ils habitent une  plus petite ville. Sans doute faut-il voir là pour partie le fait des déplacement du fait du travail.

⇒ quelle fréquentation avec la crise sanitaire ?

Du fait du confinement sanitaire et comparé à 2019, la fréquentation a baissé de 41% ( (sauf l’Île-de-France 29%), contre 36% entre 2016 et 2019 ; pour 43%, celle-ci n’a pas bougé ; elle a même augmenté pour 16% (les moins de 35 ans, 26%).

 

La crise sanitaire n’a pas modifié sa fréquentation pour 56 à 62%; par contre elle a contribué à accentuer la fréquentation des sites internet de commerce (+30%), la fréquentation des commerces de proximité (+29%), des circuits courts (+27%), des marchés locaux (+20%) et du drive (+21%) beaucoup moins des supermarchés en périphérie.

⇒ Les Français sont attachés et préoccupés de leur centre-ville

Mais 64% (72% en 2019) des Français restent attachés à leur centre-ville, notamment les Parisiens (81%), ceux qui vivent en Ile-de-France (70%) et les moins de 35 ans (69%) contre 62% pour ceux qui vivent en province. En fait 19% y sont très attachés, 45% plutôt attachés et 9% pas du tout attachés.

 

67% (dont 18% beaucoup) sont préoccupés par le dynamisme de leur centre-ville, plus ceux habitant en cœur de ville (74%, dont 83% les CSP+, 81% les plus de 65 ans et 80 les hommes) que ceux en périphérie (64% mais 79% quand il s’agit de leur propre centre-ville)

 

En termes de profil, ce sont les 18-24 ans qui sont le plus attachés à leur centre-ville (73%), moins les 50 ans et plus (61%) ou ceux habitant en périphérie (58%, sauf en banlieue 65). Par contre peu de différences entre les hommes et les femmes et entre les CSP- les CSP+.

⇒ Déclin ou développement ?

46% jugent leur centre-ville en déclin, notamment les ruraux (52%), les plus de 35 ans (49%) ; 24% jugent leur centre-ville en développement, notamment les moins de 35 ans (31%) et les habitants des villes de plus de 100 000 habitants.

Prenant un recul sur 10 ans, la sensation de déclin (46%), est plus forte chez les habitants du cœur de villes (58%), ou des habitants de leur périphérie (54%)

 

90% (dont très 36%) considèrent que fréquenter les commerces de centre-ville est un acte citoyen, une réponse confondue avec les besoins quotidiens (les plus forts scores vont à la boulangerie, boucherie, pharmacie, les plus faibles aux artisans réparateurs).

 

Les réponses sur le maintien ou le développement des zones commerciales leur sont plutôt favorables (maintien 50% et davantage de développement 20) ; ceux qui souhaitent plus de développement sont les moins de 35 ans (29%), les CSP- (26%), les femmes (24%) et les habitants de la périphérie (25%, dont les jeunes, les femmes et les CSP- entre 30 et 35%).

⇒ Les acteurs les plus pertinents pour agir

Les acteurs les plus pertinents pour agir sur les centres-villes sont bien les conseils municipaux (75% dont 53% citée en premier lieu), les commerces de proximité (43% dont en premier seulement 11%)  et les citoyens (42%), loin devant les associations locales (29%), les entreprises locales (24%) et les institution politiques (région, communauté d’agglo, département, entre 19 et 21%), voire les administrations (12%).

 

Les habitants sont 89% (dont très 44) à considérer que la modernisation des centres-villes est une priorité pour le maire et à 80% (dont très 36) un objectif important pour ce dernier.

Pour 62% (dont très 16), la modernisation des centres-villes est un objectif important et prioritaire du gouvernement;, notamment pour les habitants des grandes villes, les moins de 35 ans et les CSP+.

⇒ Le programme cœur de ville

40% des Français disent avoir entendu parler du programme cœur de ville, mais seulement 14% peuvent dire de quoi il s’agit. 89% de ceux qui connaissent ce programme le jugent utile (dont très 38%).

 

77% des Français (en réalité 23% tout à fait) souhaiteraient être consultés et associés à la construction du programme centre-ville de demain.

⇒ La ville connectée

36% (dont 8 tout à fait) affirment que leur ville est connectée (existence d’un réseau wifi accessible dans les rues, présence d’écrans digitaux offrant des services et informations). 48% souhaiteraient notamment le wi-fi gratuit dans les rues, 41% de l’accès à la donnée publique, 37% une application portant sur les animations, les commerces, les actualités et les services de centre-ville.

 

Pour en savoir davantage : Présentation en exclusivité du 5e Baromètre du Centre-Ville et des Commerces (centre-ville.org)

 

SOMMAIRE

Un regard sur ces pratiques informelles qui jouent un rôle économique et social important.

Ces réflexions s’appuient sur une ethnographie de la mécanique dans des friches industrielles franciliennes en reconversion urbaine depuis 2016 (Jacquot et Morelle 2018) et depuis 2019 sur une enquête dans trois quartiers prioritaires de la politique de la ville, en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne, associées à des entretiens auprès d’acteurs confrontés à la gestion de cette activité (collectivités, bailleurs sociaux, association, police).

 

Les mécaniciens de rue proposent toute une gamme de réparations, sur la carrosserie, le moteur et les pièces ou encore sur les circuits électriques.

Ces services s’adossent à des compétences acquises très souvent au long de parcours professionnels et migratoires (par l’apprentissage dans des garages et des casses de villes africaines ou via son exercice dans le cadre salarial ou d’interventions informelles en France).

Outre leurs compétences techniques, les mécaniciens possèdent des savoir-faire en termes de gestion des espaces de réparation, d’approvisionnement en pièces et de fidélisation de la clientèle. Ils soulignent leur engagement dans une activité qu’ils décrivent comme honnête et permettant un usage pérenne de véhicules.

Enfin, ils vont à la rencontre de leurs clients sur les espaces de panne ou à leur domicile. Lorsque des espaces en friches sont finalement mis en chantier puis des constructions achevées, les mécaniciens se déplacent par petits groupes, sur des parkings ouverts d’habitat social de communes voisines ou plus éloignées.

 

Ce travail répond à une demande de réparation à coût réduit dans un contexte de ressources limitées (dépendance à la voiture dans les quartiers souvent enclavés ou tributaires de transports en commun en travaux, en retard, surchargés, fermés la nuit). Ensuite, la voiture, aussi abîmée soit-elle, est investie de significations multiples (réussite sociale, vecteur d’autonomie, patrimoine en contexte de précarité). 

 

Des dispositifs à inventer et à « bricoler » pour la formalisation de l’activité ?

Les politiques publiques à l’égard des activités informelles, menées aux échelles tant nationales que locales, sont plurielles : répression, formalisation, tolérance. Des collectivités soutiennent le développement de self-garages ou de garages solidaires, portés par des associations ou des entreprises relevant de l’Économie sociale et solidaire.

 

La mécanique de rue peut être appréhendée du point de vue de travailleurs informels ou du point de vue des clientèles aux revenus limités. Certaines démarches vont privilégier la délivrance d’un service à bas coût, favorisant la mobilité; d’autres démarches proposent une réparation de véhicules par d’anciens mécaniciens de rue travaillant via des dispositifs d’insertion, sous la forme de garages solidaires, avec pour enjeu la reconnaissance des savoir-faire de personnes souvent précarisées .

 

La formalisation n’est pas toujours une demande explicite de la part des mécaniciens. Si certains se disent prêts à payer des taxes, rares sont ceux réclamant un statut de salarié, venant pour certains de pays où l’informel est généralisé.

 

À l’inverse, les démarches d’accompagnement à l’entrepreneuriat ne sont pas dénuées d’ambiguïtés. Des semi-formalisations sont à l’œuvre dans d’autres domaines que la mécanique, telles que la cuisine, la couture ou la récupération-recyclage via des dispositifs associatifs et coopératifs, proposant par exemple d’utiliser officiellement des locaux, de facturer via une association déclarée, sans exiger de renoncer pleinement à l’exercice informel de l’activité dans toutes ses dimensions. Du fait de catégories juridiques ou fiscales pas toujours adaptées à la précarité de l’activité ou des personnes, la prise en compte de cette économie, de ses travailleurs et de sa dimension sociale invite à l’expérimentation, en imaginant des systèmes de mutualisation des compétences, des locaux et des instruments, ou en envisageant des formes de tolérance des activités informelles.

 

Pour en savoir davantage : https://metropolitiques.eu/Changer-de-regard-sur-l-informel-dans-les-quartierspopulaires.html

 

 

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Pour 51% des Français la société ne va pas bien ; cela devrait s’améliorer un peu dans les 10 ans à venir.

Méthodologie : échantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 8 au 10 septembre 2020. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé) après stratification par région et par catégorie d’agglomération.

 

Les grands changements attendus dans les 10 ans sont le climat, la sécurité, le travail, l’éducation, la santé et la qualité de vie.

 

Pour 51% des Français, la société ne va pas bien (note de 0 à 4 sur 10), pas trop mal pour 35% (note de 5 à 6), et fort bien pour 14% (notes de 7 à 10).

Comparé avec la situation 10 ans en arrière, 70% estiment que la société va moins bien, 21% qu’elle ne va ni mieux ni moins bien, et 9% qu’elle va mieux. La projection à 10 ans, comparé à aujourd’hui fait état d’un propos plus optimiste puisque 16% pensent que la société ira mieux, 31% ni mieux ni plus mal et 53% moins bien.

 

⇒  Ce qui s’est amélioré, comparé à 10 ans en arrière et ce qui devrait s’améliorer dans les 10 ans.

Ce qui s’est le moins amélioré depuis 10 ans est perçu comme ce qui devrait beaucoup plus s’améliorer dans les 10 ans à venir : cela concerne bien plus le climat, la sécurité, le travail, l’éducation quoique toujours en situation difficile dans 10 ans. Par contre , ce qui est satisfaisant aujourd’hui devrait peu s’améliorer dans 10 ans; il s’agit des modes de déplacement, de l’alimentation, de la santé, de la qualité de vie et de la culture plutôt en situation relativement favorable aujourd’hui.

 

⇒ Les craintes pour l’avenir des enfants

D’abord leur insertion professionnelle (63%), avant leur risque de dérive (drogue 34%, délinquance 29%), et celui de crainte d’une prise de recul avec les parents (distant/indifférent 27%, en conflit avec les parents 26% ou indifférent à la vieillesse des parents 16%), et pour finir la réussite de leur vie affective (non réussite de leur vie amoureuse 21%, pas d’enfant 10%, une vie sexuelle agitée 6%).

⇒ Passer à l’action

67% sont d’accord pour agir en vue de changer la situation (dont 17% tout à fait d’accord) ; ceux qui envisagent le plus d’agir sont les moins de 35 ans (81%), le Franciliens (74%), les femmes (72%), et nettement moins les ménages sans enfant (59%), alors que ceux qui ont le plus de 3 enfants sont 87% et 77-79% ceux qui ont 1 ou 2 enfants.

♦ 38% agiraient dés aujourd’hui sur la consommation : 18% en consommant autrement, 13% en consommant local, 10% en évitant la surconsommation, et 9% en mangeant mieux (bio par exemple),

♦ 33% agiraient sur l’environnement : prendre moins la voiture (16%), protéger l’environnement (12%), faire des économies d’énergies (4%), réduire son empreinte carbone (4%), faire attention au climat (3%), économiser l’eau (2%),

♦ 25% agiraient sur la réduction de déchets : tri et recyclage (17%), réduction des déchets (5%), pratiques anti-gaspi (3%), lutte contre le suremballage et les plastiques (3%), favoriser le réemploi (2%), pratique du compostage (1%),

♦ 22% agiraient dans les domaines éducation, sécurité et civisme : sur l’éducation (9%), la lutte contre l’insécurité (4%), l’amélioration du vivre-ensemble (3%), la solidarité (3%), le civisme (2%),

♦ 17% s’engageraient : en participant à des actions (7%), 4% en faisant attention aux autres (4%), en changeant ses habitudes (3%), en aidant les autres (2%), en faisant preuve de responsabilité (2%), en échangeant davantage (1%),

♦ 4% s’engageraient dans le champ politique,

⇒ Quels messages aux personnes vivant en 2030 ?

“Si vous aviez un message à envoyer aux personnes vivant en 2030, quel serait-il ?”

♦ 19% des encouragements et 11% des excuses et souhaits d’amélioration,

♦ 26% des conseils : faire preuve d’altruisme, profiter de la vie, s’accrocher, agir,

♦ 21% suggèrent les domaines à améliorer  : d’abord la solidarité, puis la consommation, l’éducation, la travail, la famille et la sécurité,

♦ 20% mettent en avant l’environnement,

♦ 17% les sentiments à mettre en œuvre : respect, sens du collectif, optimisme, amour, gentillesse et compassion.

 

Pour en savoir davantage : Où en sommes-nous ? Où allons-nous ? – IFOP

 

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Mon Compte Formation : un an et près d’un million de formations financées.

Chaque personne de plus de 16 ans ayant une activité professionnelle (dans public comme dans le privé) en France est titulaire d’un compte personnel de formation (nouvelle formule depuis novembre 2019), alimenté chaque année en fonction de son activité.

Développé et géré par la Caisse des Dépôts, Mon Compte Formation, simple d’utilisation, répertorie en un point unique les formations certifiantes ainsi que leurs tarifs. Ce compte permet à leur utilisateur de rechercher une formation certifiante dans le catalogue, de s’inscrire à la formation choisi, de payer la formation par carte bancaire, de demander un abondement à Pôle emploi ou à leur entreprise et d’évaluer la formation suivie.

 

Au 13 mai, 13 565 organismes de formation proposaient 241 079 formations différentes.

 

“Mon Compte Formation”concerne 38,020 millions d’usagers en proposant un parcours et un droit à la formation totalement dématérialisé et sans intermédiaire. Il se chiffre à 1 280€ en moyenne pour les salariés du privé et à 95,33 heures en moyenne pour les agents publics.

 

7,3 millions de salariés ont validé les Conditions Générales d’Utilisation (CGU) depuis fin novembre 2019 et 1,75 million ont activé leur profil.

Depuis cette date, 980 600 dossiers ont été acceptés pour un coût pédagogique total de 1,18Md€ (318 millions facturés depuis février), ou 1 221€ par formation.

Depuis juillet, 18 973 demandes ont obtenu un financement complémentaire par pôle emploi (pour un montant de 38M€). Par ailleurs 1070 employeurs ont promis 5,6M€ de dotation au profit de 2 189 salariés potentiels.

 

L’application Mon compte Formation est montée en puissance pendant la période confinement du printemps 2020 alors même que le secteur de la formation professionnelle était perturbé par la crise sanitaire. Dans ce contexte, la part des formations en distanciel sur la totalité des formations a fortement augmenté (+25%). Son recours a coexisté avec d’autres dispositifs de formation, en particulier l’activité partielle pour laquelle a été ouverte la possibilité de se former grâce au FNE-Formation.

Entre le 16 mars et le 11 mai , 930 000 visiteurs uniques ont fréquenté le site web du compte ; 55 583 dossiers ont été validés. Les domaines les plus sollicités ont été l”insertion/orientation (21,5%) les langues (17,1%) et l’informatique (12,8%).

 

Du côté de l’offre de formation (projet):  17 220 organismes sont référencées avec 322 500 formations proposées, débouchant sur 5 211 certifications ; 933 480 sessions sont disponibles dont 267 560 à distance ; le prix moyen d’une formation au catalogue se monte à 2 119€.

Au 13 mai, 13 565 organismes de formation étaient recensés avec 241 079 formations différentes.

 

Le profil des actifs désireux de se former évolue

Auparavant, les cadres étaient plus nombreux à suivre une formation professionnelle. Depuis un an, 66% des demandes émanent d’employés, d’ouvriers ou de techniciens. 38% des personnes désirant se former ont un niveau BEP/CEP ou en-dessous. Les formations sont sollicitées à parts égale par les hommes et par les femmes. 61% ont entre 30 et 49 ans et 19% ont plus de 50 ans.

 

Pour en savoir davantage : Accueil du site Mon Compte Formation, CPF | Mon compte formation

Mon Compte Formation en période de confinement : chiffres clés | Groupe Caisse des Dépôts (caissedesdepots.fr)

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De la complexité de l’indemnisation du chômage.

Le système d’indemnisation du chômage se compose de deux régimes : l’Assurance chômage gérée par l’Unédic et le régime de solidarité financé par l’État. L’Assurance chômage garantit une allocation, pendant une durée limitée, aux salariés involontairement privés d’emploi et ayant suffisamment contribué. Le régime de solidarité prend en charge les personnes n’ayant pas ou plus de droit à l’Assurance chômage et pouvant justifier une durée d’activité suffisante.

Rappel des catégories :

  •  A Personne sans emploi, tenue d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi, à la recherche d’un emploi quel que soit le type de contrat (CDI,CDD, à temps plein, à temps partiel, temporaire ou saisonnier), 55% des inscrits au 30 septembre 2017,
  • B Personne ayant exercé une activité réduite de 78 heures maximum par mois, tenue d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi,  et C Personne ayant exercé une activité réduite de plus de 78 heures par mois, tenue d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi, 34% des inscrits,
  • D Personne sans emploi, qui n’est pas immédiatement disponible, et qui n’est pas tenue d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi (demandeur d’emploi en formation, en maladie, etc.  et E Personne pourvue d’un emploi, et qui n’est pas tenue d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi. 11% des inscrits.

 

56% des inscrits à pôle emploi sont des chômeurs indemnisables par l’assurance chômage ; 73% en ont bénéficié. Parmi les inscrits à pôle emploi mais ne rentrant pas dans les conditions d’une indemnisation (36% des inscrits à pôle emploi), 10% ont reçu le RSA.

⇒ Approche globale : indemnisables et non indemnisables

♦ 6,7 millions de personnes inscrites à Pôle emploi fin septembre 2017 ; 56% sont indemnisables par l’Assurance chômage (49% pour les inscrits en catégorie A, 72% pour ceux en catégorie B ou C et 41% pour ceux en catégorie D ou E). La quasi-totalité d’entre eux relève de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), les autres étant couverts par l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP), destinée aux licenciés économiques bénéficiaires du contrat de sécurisation professionnelle (CSP), ou par l’ARE-formation.

 

♦ 72% des indemnisables à l’ARE percevaient effectivement une allocation tandis qu’elle était suspendue pour 28% d’entre eux, en raison principalement de l’exercice d’une activité rémunérée dépassant les plafonds de cumul (75% des cas), d’une ouverture de droits récente soumise à un délai d’attente de sept jours ou des différés d’indemnisation (21%) ou, plus marginalement, d’une sanction.

 

♦ Les autres inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C, D, E (44% soit 3 millions de personnes) n’étaient pas indemnisables par l’Assurance chômage, faute d’avoir exercé une activité suffisante pour ouvrir un droit (36%) ou parce qu’ils étaient arrivés en fin de droits et étaient indemnisables à une allocation financées par l’État, essentiellement l’allocation de solidarité spécifique (ASS) (8 %, soit 0,5 million). Les personnes indemnisables par l’État représentaient 11% des inscrits en catégorie A, 4% des inscrits en catégorie B ou C et 9% des inscrits en catégorie D ou E.

Parmi les 2,4 millions qui n’étaient indemnisables ni par l’Assurance chômage ni par l’État, 85% étaient inscrits en catégorie A,B,C et les autres en catégorie D et E.

 

♦ Entre les troisièmes trimestres 2016 et 2017, le nombre de demandeurs d’emploi indemnisables par l’Assurance chômage s’accroit de 4 % et le recul du nombre de demandeurs d’emploi indemnisables par l’État s’accentue (-5%, contre -2% précédemment).

⇒ Taux de couverture, durée et montant d’indemnisation

Le taux de couverture rapporte la population des personnes indemnisables par une allocation chômage (auprès de l’Assurance chômage ou de l’État) à la population des personnes inscrites à Pôle emploi. Ce taux, en baisse entre début 2012 et mi-2014 augmente de façon continue depuis la mi-2014 (du fait des droits rechargeables et à l’assouplissement des règles de cumul entre allocation et salaire depuis octobre 2014).

 

La part des indemnisés parmi les indemnisables, toutes allocations confondues, diminue également durant cette période (76% au troisième trimestre 2017, contre 80% fin 2014), en lien avec une part plus importante d’activité réduite.

 

♦ La convention d’Assurance chômage de 2014 définit une durée maximale d’indemnisation (proportionnelle à la durée d’affiliation et à l’âge), sur un droit donné, de 24 mois pour les moins de 50 ans et de 36 mois au-delà de 50 ans. Fin septembre 2017, parmi les 3,8 millions de personnes qui avaient un droit ouvert à l’Assurance chômage, tous âges confondus, 9% avaient une durée maximale d’indemnisation inférieure ou égale à 6 mois et seulement 14% avaient ouvert un droit d’une durée supérieure à 24 mois.

 

Ainsi, seules 25% des personnes de moins de 25 ans indemnisables par l’Assurance chômage avaient une durée maximale d’indemnisation de 24 mois, contre 44% des indemnisables âgés de 25 à 49 ans. 46% des allocataires de 50 ans ou plus avaient atteint la durée maximale d’indemnisation de 36 mois.

 

Une ancienneté moyenne a été de 17 mois pour les indemnisables à l’ARE et de 36 mois pour l’ASS. L’ancienneté à l’ARE est croissante avec l’âge : elle passe de 10 mois pour les moins de 30 ans à plus de 2 ans pour les 60 ans ou plus.

 

♦ Parmi les personnes non indemnisables par l’Assurance chômage, 18% étaient indemnisables à une allocation chômage financée par l’État (548 260 personnes) ; pour 62% d’entre elles, cela faisait suite à une fin de droits à l’Assurance chômage,  22% des allocataires de l’ASS sortant d’un droit à cette allocation, 11% sortant d’un droit à une autre allocation d’État et 5% n’avaient pas été indemnisables au cours des dix dernières années.

 

La sortie de l’ARE ou de l’ASS peut s’accompagner d’un maintien sur les listes de Pôle emploi : 55% des sortants de l’ARE entre juillet 2016 et juin 2017 étaient toujours inscrits à Pôle emploi 3 mois après la fin de leur indemnisation tout comme 59% des sortants de l’ASS. 37% des demandeurs d’emploi sortis de l’ARE entre juillet 2016 et juin 2017 étaient de nouveau indemnisables à l’Assurance chômage trois mois plus tard.

Parmi les sortants de l’ASS entre juillet 2016 et juin 2017, 25% étaient à nouveau indemnisables à une allocation financée par l’État trois mois plus tard, alors que 20% avaient basculé vers une allocation d’Assurance chômage plus avantageuse, le plus souvent l’ARE.

 

♦ Les personnes continûment indemnisables par l’Assurance chômage tout au long du mois et indemnisées ont perçu une allocation journalière de 40 euros bruts (37 euros nets) en moyenne en septembre 2017 ; durant les 12 mois précédant leur ouverture de droit, le montant de leur salaire journalier de référence était de 68 euros bruts (54 euros nets) soit 68,5% de leur salaire antérieurs ; ils ont été indemnisés en septembre 2017 sur la base de 24 jours et ont perçu une allocation mensuelle de 970 euros (915 euros net).

 

La moitié des allocataires a perçu une allocation mensuelle d’Assurance chômage d’au moins 935 euros bruts (890 euros nets) ; pour un dixième d’entre eux, l’allocation brute a été supérieure à 1 610 euros (1 470 euros nets) et pour un autre dixième, elle a été inférieure à 240 euros (230 euros nets). 

 

41% des personnes continûment indemnisables à une allocation chômage ne pratiquant aucune activité ont perçu en moyenne 1 130 euros bruts (1 065 euros nets).

Les personnes indemnisées par l’État avaient perçu, en moyenne, 470 euros d’allocation ; les 3/4 percevaient le montant forfaitaire maximal de l’ASS de 489,60 euros.

Les indemnisés par l’Assurance chômage qui ont cumulé revenu d’activité et allocation (23% des indemnisables) ont travaillé en moyenne 79 heures dans le mois, pour un revenu global de 1 590 euros bruts (910 euros bruts de revenu d’activité et 680 euros bruts d’allocation), soit 1 360 euros nets.

 

Pour en savoir davantage : Indemnisation des demandeurs d’emploi en 2017 (travail-emploi.gouv.fr)

 

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Les offres d’emploi parues en 2020.

Méthodologie : Adecco Analytics analyse en temps réel les offres d’emploi afin d’identifier les attendus des recruteurs. Depuis 4 ans, Adecco Analytics a analysé plus de 30 Millions d’offres d’emploi en France issues de 11 000 sites de recrutements avec l’aide de notre partenaire Textkernel. Ces annonces sont systématiquement dédoublonnées, nous parlons ici d’offres uniques. Localisées, sectorisées, elles sont qualifiées par métier et attendus employeurs.
La période étudiée est du 15 août au 30 septembre.
Les offres d’emploi sont des intentions d’embauches ; toutes ne déboucherons pas sur un recrutement ; de même, tous les recrutements ne font pas l’objet d’une publication d’offres.

 

Si le nombre d’offres publiées a chuté en 2020, celles proposées depuis la rentrée ont connu la même typologie de contrat (un peu plus de CDI et un peu moins de CDD), ce  qui peut paraitre paradoxal du fait de la situation sanitaire.

 

En 2020, en période pré-confinement (entre janvier et mi-février), le début d’année a été dynamique avec près de 180 000 offres chaque semaine. A partir du 16 mars le volume d’offres hebdomadaires, chute à 80 000 et remonte très progressivement au-dessus de la barre des 100 000, 10 semaines plus tard. A partir du déconfinement, le marché retrouve des valeurs autour de 160 000 offres uniques hebdomadaires. Cette tendance marque un palier puis baisse légèrement fin septembre comme en 2019 ; 1 079 106 offres uniques ont été publiées sur cette période. La seconde vague de l’épidémie fait peser une incertitude forte sur les derniers mois de 2020.

 

Malgré les forts volumes d’offres publiés, les grandes agglomérations semblent se redresser moins vite ; les régions de Paris, Lyon et Marseille restent à des niveaux plus faibles que d’autres territoires en comparaison avec la rentrée 2019. ; ainsi la région Ile-de-France marque une baisse de 11% par rapport à la rentrée 2019 ; à l’inverse, la Bretagne semble porter une dynamique plus forte (+10%) ainsi que la Corse (+7%).

 

L’observation des contrats proposés indique que la part de chacun d’eux n’a pas évolué de manière significative alors que l’on aurait pu s’attendre à une progression des contrats courts. La part des CDI progresse même très légèrement de 0,8 point sur un an (de 54 à 55%) ; celle des CDD baisse de 21 à 19%; l’intérim reste à 18%; l’apprentissage et les stages passent de 5 à 6%.

 

Parmi les 20 métiers les plus recherchés, les fonctions commerciales (commerciaux, vendeurs, chargés de clientèle) sont en tête des métiers qui recrutent (77 323 offres), mais les offres sont moins nombreuses en cette rentrée 2020 (baisse de 14% des offres de vendeurs).

2éme métier le plus recherché celui des assistants / secrétaires (40 429 offres) mais en recul de 11% ; ajoutons les comptables (23 318) et les développeurs informatiques (10 933 et -12%).

A l’inverse, les activités de santé recrutent massivement. Infirmiers (17 902 et +62%), aides-soignants (11 922 et +43%).

Les gardes d’enfants (23 698) progressent de 3% et les aides de vie (8 865) de 1%.

Dans l’industrie, les techniciens de maintenance, particulièrement recherchés depuis des années, voient le nombre d’offres croitre encore de 3% (17 791 offres); c’est également le cas des mécaniciens (+5% avec 15 932 offres) et des agents de production (10 588).

Dans la construction, les maçons sont très recherchés (8 964 offres et +14% par rapport à 2019), comme les menuisiers (8 839 et +8%).

 

79% des offres précisent des soft skills et savoir-être dans la description du profil recherché (+12 points de plus qu’il y a 3 ans).

La notion d’adaptabilité, à une situation ou un interlocuteur, est une compétence en forte progression (+37%) tout comme la gestion des émotions, de la résistance au stress à l’empathie (+44%); la plus forte progression (+83%) est celle de l’orientation résultats (ténacité, respect des objectifs…) et fait écho à l’orientation qualité (rigueur, sérieux, respect des consignes) qui tient la première place des attentes des recruteurs.

 

Suivent 5 focus de métier.

 

Pour en savoir davantage : BAROMETRE « COMPETENCES ET TERRITOIRES » : Le Groupe Adecco identifie les métiers de la reprise, les régions qui recrutent et les compétences les plus recherchées. (groupe-adecco.fr)

 

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Les professions intermédiaires sont en nette hausse.

Méthodologie : Le programme Enquête Professions Intermédiaires, piloté par le Céreq entre 2010 et 2012, avait pour objectif d’appréhender les transformations du travail et du management en entreprise au prisme des professions intermédiaires ;  le programme a permis d’étudier une soixantaine de métiers dans une trentaine d’entreprises (chef d’atelier de la construction automobile, manager de la restauration rapide, technicien logistique dans l’industrie aéronautique, technicien-développeur au sein d’une société de services informatiques, conseiller commercial dans une concession automobile…).

 

Les professions intermédiaires, du fait de compétences complexes exigées, sont recrutées de plus en plus avec un niveau licence, voire master; elles apparaissant toutefois surqualifiées, mais aussi un réservoir pour des fonctions de cadres.

 

Les professions intermédiaires regroupent 7 millions de personnes en 2018 (26% de l’emploi total)  en 7 catégories : d’une part le public avec 44% (23% dans la santé et le travail social, 14% les professeurs des écoles, instituteurs, 7% les professions intermédiaires administratives de la fonction publique), d’autre part le privé avec 56% (29% les professions intermédiaires administratives et commerciales PIACE, 18% les contremaîtres et agents de maitrise et 9% les techniciens. Cette étude rend compte des professions du privé (4,5 millions d’emploi).

 

62% y ont un diplôme du supérieur (de niveau bac + 2 ou plus), en raison notamment du poids des professions réglementées parmi les professions intermédiaires de l’enseignement, de la santé et du travail social, alors que la part des diplômés du supérieur de ces professions dans les entreprises est plus modeste (48,5% en 2017) mais augmente sensiblement au fil du temps, particulièrement pour les jeunes (hausse généralisée du niveau d’éducation, certifications, tertiarisation, féminisation, poly-compétence des salariés).

La hausse des niveaux d’éducation de niveau bac +2 (notamment de filières professionnelles) relève d’une logique propre au système éducatif, faiblement articulée à l’évolution de l’économie, toutefois sollicité par les transformations de l’emploi et des métiers.

 

En 25 ans (1994-2017), les PIACE connaissent une forte augmentation (+61%), pour l’essentiel dans les services ; tout comme les techniciens (+59%), présents dans l’industrie et la construction, et en fort développement dans le tertiaire, alors que les agents de maitrise ne progressent que de 9%. 

 

La féminisation de ces professions s’opère à un rythme plus rapide que pour les autres catégories socioprofessionnelles, portée par l’augmentation de la part des femmes parmi les PIACE (de 48% en 1994 à 57% en 2017) ; la part des femmes progresse aussi  parmi les techniciens et agents de maîtrise (respectivement de 14,4% et 14,3% en 2017) en raison de la progression du secteur tertiaire.

 

Par contre, la part des moins de 30 ans reste stable (20,4% en 1994 pour 19,3% en 2017) alors que la part des jeunes parmi l’ensemble des salariés diminuait sensiblement (de 25% à 19,7%). De même, alors que les seniors (50 ans et plus) sont de plus en plus nombreux parmi les salariés du secteur privé (de 15% en 1994 à 29% en 2017), l’augmentation de leur part parmi les professions intermédiaires des entreprises est moindre (+9 points).

 

La tertiarisation, la féminisation et la démographie ne sont pas sans incidences sur les niveaux de diplôme. En effet, les jeunes étant plus diplômés que les seniors et les filles à la fois plus diplômées que les garçons et plus nombreuses dans les services, l’évolution socio-démographique des professions intermédiaires des entreprises contribue à expliquer l’élévation des niveaux de diplômes, accentuant ainsi le risque de déclassement auquel sont confrontées de longue date les jeunes femmes en particulier.

 

L’enquête a mis en évidence une complexité des métiers qui renvoie à deux caractéristiques communes à ces professions :
– L’interpénétration des dimensions managériale, technique, commerciale, administrative et gestionnaire qui accroît la tendance à la polyvalence fonctionnelle des emplois et requiert une forme de poly-compétence de la part des salariés,
– La position d’interface des professions intermédiaires au sein des organisations, entre conception et exécution, entre management et opérateurs, entre entreprises, fournisseurs et clients, qui nécessite des compétences et qualités professionnelles spécifiques.

 

La complexité de la professionnalité de ces salarié repose sur un triptyque : un socle de «compétences-métier» qui fonde leur expertise technique, un ensemble de «compétences transversales», notamment relationnelles, qui déterminent leur capacité à exercer des fonctions d’encadrement de proximité ou de conduite de projet, à gérer la relation de service avec les clients et un ensemble de «qualités professionnelles» qui déterminent leur capacité à faire preuve d’autonomie, d’initiative et de responsabilité.

 

Alors que la norme théorique d’accès aux professions intermédiaires se situe historiquement au niveau 5 (BTS, DUT), les recrutements de jeunes débutants se font désormais majoritairement au niveau 6 (licence professionnelle) et 7 (master), une forme d’assurance pour l’entreprise qu’ils détiennent les compétences transversales et qualités professionnelles requises par la spécificité de leurs emplois.
Le recrutement de jeunes surdiplômés vise aussi à constituer un vivier de «potentiels»
dans une perspective d’évolution de carrière (passage au statut de cadre).

 

Toutefois, le recours au recrutement interne, via des mobilités promotionnelles d’ouvriers et d’employés ou des changements d’emploi au sein de la catégorie, reste de loin le principal mode d’alimentation des professions intermédiaires des entreprises ; l’accès des sortants du système éducatif à ces professions demeure limité (entre 20% et 50% selon les métiers).

 

Pour en savoir davantage :  Professions intermédiaires des entreprises : les raisons d’une envolée des diplômes | Cereq

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Le COVID-19 et l’industrie du livre : un système victime de son hyper productivisme.

Les gros éditeurs visent la plus large diffusion possible, quitte à mettre au pilon beaucoup d’individus et privilégiant les auteurs à succès, au détriment de la diversité de la production littéraire.

 

“Le vendredi 30 octobre, toutes les librairies de France ont dû fermer jusqu’au 28 novembre, jugées comme des commerces non-essentiels par le Gouvernement, malgré la mobilisation du milieu littéraire et des lecteurs. Le coup est rude pour le marché du livre, déjà durement touché par le premier confinement. En avril, les librairies avaient enregistré une perte de la quasi totalité de leur chiffre d’affaires, selon les professionnels, et de plus de 80% pour les maisons d’édition…

 

Pour ce deuxième confinement, certaines librairies, mieux préparées, se sont tournées vers le Click & Collect, permettant aux acheteurs de commander en ligne et récupérer leurs achat sur place, ou par voie postale. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a obtenu que le gouvernement prenne en charge les frais d’expédition des livres des libraires indépendantes pour favoriser la vente à distance…

 

Le Covid-19 a jeté la lumière sur les difficultés de la filière. Un collectif d’éditeurs indépendants et de libraires a d’ailleurs appelé en mai, dans une tribune publiée dans Le Monde, à une refonte radicale du marché du livre dont le système serait aujourd’hui défaillant : [La réouverture des librairies, dans lesquelles va s’engouffrer une production lisse mais pléthorique annonce un enfer prévisible pour toutes les professions du livre.. L’économie du livre est aujourd’hui écrasée par la nouveauté et sa péremption. Trop de livres imprimés en trop grand nombre et retournés trop souvent… ].

 

Le modèle économique même de l’édition repose sur la surproduction. Lorsqu’une maison d’édition envoie des exemplaires d’un livre, la librairie lui paye un pourcentage. Mais cette dernière peut renvoyer les invendus après un certain temps et demande alors un remboursement à la maison d’édition. Pour compenser ces retours, les maisons d’éditions produisent d’autres nouveautés pour générer de la trésorerie… Avec 82 000 nouveaux livres en 2018 selon le ministère de la culture – soit 225 par jour ! –, le métier consiste davantage à  vider et remplir les cartons qu’à choisir et vendre des livres. D’autant que cette logique va à contre-courant des exigences environnementales : quantité de livres sont envoyés au pilon sans n’avoir jamais été ouvert (un exemplaire sur quatre finit à la benne – un invendu sur deux). Quant aux auteurs, premier maillon de la chaîne, ils sont particulièrement lésés…

 

Mais ce système profite pourtant à une poignée de gros acteurs. Depuis des années, le secteur du livre tend à se concentrer. En 2018 par exemple près de 90% du chiffre d’affaires de l’édition étaient générés par 10 éditeurs, dont deux, Hachette Livre et Editis, représentaient 62% de ce dernier. Or, en plus de la surproduction, ces acteurs privilégient les auteurs à succès, plus rentables au détriment des plus petits, qui participent pourtant à la diversité littéraire. Et la pandémie a même renforcé cette dynamique. Gallimard a par exemple annoncé baisser de 40% les nouveautés en se concentrant sur ses auteurs à succès face à la fermeture des librairies.”

 

Suivent une série de propositions.

 

Pour en savoir davantage : http://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2020/12/Bulletin-ISC-LR-no47-12-2020_BAD.pdf   où vous trouverez de nombreux autres articles.

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Si 68% des chefs d’entreprise sont optimistes pour leur entreprise, 64% estiment qu’il faudra au moins 2 ans pour revenir à la normale.

Méthodologie : 601 dirigeants ont été interrogés par téléphone entre le 25 novembre et le 8 décembre.

 

Une majorité de dirigeants (52 à 79%) s’inscrivent dans la stabilité plutôt que dans le développement pour les mois à venir ; toutefois 15 à 34% envisagent des changements pour développer leur affaire.

⇒ Perspective générale

68% des chefs d’entreprises se disent optimistes concernant leur entreprise (74% en août), notamment les plus de 20 salariés (73%) mais moins ceux localisés en Ile-de-France (57%). Ils le sont moins concernant la situation économique en France (37% vs 44 en août). Les plus optimistes concernant leur entreprise sont les chefs d’entreprise du BTP (79%).

 

85% sont confiants pour que leur entreprise surmonte la crise (dont 18% tout à fait); moins pour l’économie Française (61%).

 

Ceci étant, cette crise aura selon 98% (44% tout à fait) des répercussions forte pour l’économie Française, nettement moins pour leur entreprise (60% dont tout à fait 16) ; elles seront tout de même plus fortes pour les entreprises d’ile-de-France (70% vs 60).

 

64% disent que le retour à la normale exigera au moins 2 ans et plus, vs 33% au plus un an.

⇒ La situation financière

Par rapport à l’année dernière, la situation financière de leur entreprise s’est améliorée pour 8%, est restée stable pour 42% et s’est détériorée pour 46% (en août respectivement 8, 47 et 45%) ; elle s’est davantage détériorée pour le commerce et les services avec 49%, alors qu’elle est davantage stable pour le BTP (48%).

 

73% considèrent leur situation financiére saine (tout à fait 14%), notamment le BTP 85%, moins les services (65%) ; elle est davantage préoccupante pour les entreprises d’Ile-de-France (35% vs 25 en moyenne), pour les 10-19 salariés (29%) et surtout pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1M€.

 

Pour les 6 prochains mois, 65% envisagent une situation financière stable, mais 16% une détérioration (21% l’Ile -de-France) ; l’amélioration attendue (14%) l’est plus dans le commerce et les 100 salariés et plus (20%), alors que la stabilité est plus le fait du BTP (78%).

⇒ Quels changements sont envisagés dans les domaines développement, communication,investissement ?

Majoritairement, ils disent ne vouloir rien changer (entre 52 et 79%) alors que 15 à 34% souhaitent apporter des changements ; plus précisément :

♦ 34% envisagent des développements vs 52% aucun changement,

♦ 27% amélioreraient le domaine de la communication vs 61% aucun changement,

♦ 22% développeraient leur effectif vs 62 aucun changement, mais 14% le réduirait ; 15% amélioreraient les rémunérations des collaborateurs (79% aucun changement),

♦ 21% envisagent des investissements (vs 59 aucun changement), mais 17% les réduiraient ; 17% développeraient des projets de recherche, 55% ne changeraient rien et 19% disent ne pas être concernés.

Noter que le BTP, le plus optimiste pour l’avenir de leur entreprise, concerne les dirigeants qui envisagent le moins de projets de développement ; c’est aussi le fait du commerce.

⇒ les aides gouvernementales actuelles et ce qui est attendu

64% ont confiance dans le gouvernement pour les aides mises en place (notamment l’industrie 73%).

 

Les mesures considérées comme essentielles pour soutenir l’économie dans les prochains mois sont la suppression des impôts de production pour les secteurs durablement touchés (61% dont importants 31%) et l’assouplissement des règles de report de déficits (50% dont importants 35%).

 

4 autres aides sont jugées moins essentielles mais néanmoins importantes :

-Le renforcement du soutien à l’innovation et la recherche (crédits d’impôts) jugé essentiel par 42% dont important par 36%,

-Des mesures d’incitation à la consommation des Français (essentiel 41%, important 37), mais pour le commerce, 52% les jugent essentielles,

-Des nouvelles mesures de soutien à la transition écologique (crédits d’impôts), jugées essentielles pour 40% et importantes pour 37,

-La compensation des coûts fixes que représentent la dépréciation des immobilisations des entreprises (essentiel 36%, important 45).

 

Pour en savoir davantage : Le moral des dirigeants d’entreprise durant la crise du Covid-19 – IFOP

 

 

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Va-t-on vers une paupérisation des moins qualifiés ?

La polarisation du marché du travail en France est marquée par un déplacement de l’emploi vers les qualifications les plus élevées, qui s’accompagne d’une érosion accentuée par la crise de 2008 des métiers situés au milieu de la distribution des qualifications.

⇒ L’utilisation de la nomenclature française des PCS (Professions et catégories professionnelles) pour estimer le niveau de qualification

Depuis les années 1980 on observe une croissance sensible de la part des plus qualifiés (cadres et professions intermédiaires) et un déclin plus tardif des professions de qualification médiane (ouvriers et employés qualifiés), alors que la part des moins qualifiés stagne. La spécialisation de la France dans les services qualifiés aux entreprises est liée à la part croissante des diplômés du supérieur et au progrès technologique. 

 

Le déclin des ouvriers qualifiés tient d’abord à la désindustrialisation ; celui des employés qualifiés à l’automatisation et à la réorganisation des administrations publiques. Pour autant, on n’observe pas de « déversement » de l’emploi vers des métiers d’employés aux faibles qualifications (13%), notamment dans les services, contrairement à ce qui se passe dans les pays très polarisés, où les métiers peu qualifiés de l’hôtellerie-restauration, du nettoyage, de l’entretien, de la sécurité ou des services à la personne ont le plus fortement progressé. C’est ce qui prévaut aux USA.

 

Le diagnostic sur la polarisation en France est différent de celui qui prévaut pour les États-Unis, où la part des moins qualifiés apparaît en nette hausse; ce diagnostic est partagé par l’Insee et la Dares.

⇒ La polarisation des emplois estimée par la distribution des salaires

Une répartition de la population en emploi en fonction du salaire en quatre groupes égaux permet de distinguer les qualifications faibles des qualifications médianes, mais aussi d’isoler au sein de la population qualifiée les professions dites intermédiaires (techniciens, professionnels de l’action sociale et de l’éducation, contremaîtres ou les technico-commerciaux), aux compétences requises moins élevées que celles des cadres.

 

On constate que la part dans l’emploi des plus faibles rémunérations comme des rémunérations médianes a diminué depuis le milieu des années 1990, alors que celle des rémunérations élevées ou très élevées augmentait, ce qui traduit une montée en
qualification. Toutefois, cette mesure brute des qualifications par les salaires est imparfaite, ne tenant pas compte de l’hétérogénéité salariale des entreprises ni de l’expérience des actifs ; de plus, ne prendre en compte que les salariés laisse de côté les professionnels qui exercent leur activité comme indépendants, dont la part dans l’emploi s’accroît depuis 2005.

 

Pour y pallier on détermine un revenu moyen par profession en ETP. Sans surprise, les professions qui déclinent le plus fortement sont les ouvriers qualifiés de type industriel et les employés administratifs d’entreprises situés au milieu de la distribution des salaires (-6 points en 20 ans) alors que les cadres et professions intermédiaires gagnait 4 points. La part de l’emploi moyennement qualifié recule continûment, particulièrement après 2008 (-3,7 points de pourcentage).

 

Pour en savoir davantage : Polarisation du marché du travail : y a-t-il davantage d’emplois peu qualifiés ? | France Stratégie (strategie.gouv.fr)

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Les impôts directs payés par les entreprises en 2018.

Source : DGIP

 

Les impôts levés les plus importants sont ceux sur les résultats des entreprises (53%), mais ils ne concernent, du moins en ce qui concerne les impôts société que la moitié des sociétés imposables, celles-ci étant notamment en déficit.

⇒ La fiscalité directe globale des entreprises

La fiscalité directe assise sur les entreprises représente 133Md€ en 2019, soit 5,5% du PIB, en hausse de 0,2 point par rapport à 2018, mais de 6,8% entre 2019 et le moyenne 2016-2018.

 

Quelle répartition de ces taxes ?

-Cette fiscalité porte à hauteur de 53% sur le résultat des entreprises (impôt sur les sociétés 86%, plus impôt sur le revenu pour les entreprises individuelles 14%) ; les crédits d’impôts ne sont pas déduits ici.

-Vient ensuite la taxation du capital (21%) ; celle ci porte surtout le foncier (80% de ce groupe de taxes). 

-La taxation sur le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée compte pour14% et celle sur la masse salariale (12%).

 

♦ Quelles évolutions ?

-La progression observée entre 2019 et la moyenne 2016-2018 concerne d’abord la taxation des résultats (+7,8%), principalement du fait de la hausse des recettes d’impôt sur les sociétés (+10,2%), résultant du fort dynamisme du bénéfice fiscal entre 2018 et 2019 dû au remplacement du CICE par un allégement pérenne de cotisations patronales.

-Mais noter que la progression la plus forte en % (et non en montants) provient de la taxation sur le chiffre d’affaires et sur la valeur ajoutée (+9,7%).

-Les recettes de la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE) augmentent de 1Md€ en 2019 (+ 6,8%).

-Celle des taxes sur le capital augmente de 4,7%, avec des hausses importantes (taxes sur les bureaux et les voitures de fonction), alors que les taxes pour frais de CCI et CMA ont baissé (-19,8% et -8,3%).

-Les taxes sur la masse salariale n’ont augmenté que de 3,2%.

 

♦ En 2019, la fiscalité directe des entreprises affectée à l’État représente 2,9% du PIB, en hausse de 0,15 point par rapport à 2018 du fait de la nette progression des recettes d’impôt sur les sociétés ; celle affectée aux collectivités locales représente 1,7% du PIB en 2019, et celle affectée aux administrations de sécurité sociale 0,8 % du PIB.

⇒ L’impôt société

Au titre de l’année 2018, 1,9 million d’entreprises ayant une activité en France sont redevables de l’impôt sur les sociétés. Cette population est en hausse de 6% par rapport à 2017, et compte 90% de TPE. Mais 53% des TPE sont déficitaires, tout comme 40% des PME, ETI et grandes entreprises.

 

Pour la population d’ensemble des redevables bénéficiaires (920 000 entreprises), l’IS brut, avant prise en compte des réductions et crédits d’impôts, s’élève à 55,1Md€ contre 54Md€ en 2017 ; à périmètre constant (redevables ayant déposé des déclarations de résultat au titre des années 2017 et 2018), le montant d’IS brut augmente de 4,8%.

 

L’IS brut est porté à parts égales par 48% des 1,87 million d’entreprises indépendantes (897 000 redevables pour 27,5Md€) et par deux tiers des 35 000 groupes fiscaux (23 000 redevables pour 27,6Md€, avec 97 000 filiales). Ces groupes détiennent 56% du montant total des créances fiscales (16,4Md€ sur 29,3Md€), en repli de 5% par rapport à 2017 en raison de la baisse du CICE (18,6Md€).

 

Dans le même temps, la baisse du taux normal d’IS entamée en 2017 se poursuit : le taux de 28%, jusque‑là réservé aux seules TPE et PME au sens communautaire dans la limite de 75 000€ de bénéfice, a été étendu à toutes les catégories de redevables, le bénéfice pouvant être imposé à ce taux étant plafonné à 500 000€.

 

C’est ainsi qu’en 2018, 36% des redevables (333 000 entreprises) ont vu tout ou partie de leur bénéfice imposé au taux de 28% contre 22% en 2017 (195 000 entreprises). L’économie moyenne d’impôt est d’environ 12 000€ pour une TPE, 20 000€ pour une PME et 25 000€ pour une ETI, soit pour les 29 000 entreprises bénéficiaires une économie de 550 millions€.

 

Selon la trajectoire prévue d’allègement de la fiscalité pesant sur les entreprises, le taux normal d’IS sera de 25% en 2022 pour l’ensemble des structures déclarant des bénéfices imposables en France.

 

Pour en savoir davantage : Les entreprises en France – Les entreprises en France | Insee

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La faiblesse des fonds propres des TPE accroît leur fragilité.

Méthodologie : Cette étude nécessite de disposer de données de bilans fiables, détaillées et comparables. Ces exigences conduisent à restreindre de façon notable le champ de l’étude (38% des TPE sont pris en compte, moins les services aux particuliers 19%, les transports 30%, bien plus Les HCR 48%, l’informatique-communication 49%, l’immobilier 59%). Sont exclues les TPE ayant le statut juridique d’entreprise individuelle, les TPE non assujetties à l’impôt sur les sociétés (IS BIC-RN ou BIC-RSI), les TPE aux données manquantes dans les liasses fiscales.

 

Les TPE se différencient nettement des PME et autres catégories d’entreprise du fait de leur faible capitalisation, qui entraine une faiblesse de leurs fonds propres et des risques accrus de défaillance.

⇒La population observée

En 2018, dans cet échantillon, la moitié des TPE étudiées ont moins de 7 ans. 44% sont jeunes (ancienneté de 1 à 5 ans), 22% ont une ancienneté intermédiaire (6 à 10 ans) et 34% sont matures (plus de 10 ans). Dans le champ de l’étude, 127 800 TPE ont été créées en 2017, soit 10% des TPE. Leur répartition sectorielle est proche de celle des TPE plus anciennes ; seuls les services aux entreprises et l’immobilier se démarquent parce que plus nombreux dans l’échantillon.

 

Une majorité de TPE sont des SARL, mais les jeunes TPE optent plus pour le statut de SAS : 19% sont des entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (ou EURL) et 42% des SARL autres ; 29% sont des SAS (15% des SAS unipersonnelles et 14% d’autres SAS) ; 10% ont opté pour d’autres statuts (3% des SCI, 3% de sociétés en nom collectif et 4% d’autres statuts). Près d’un tiers des TPE ont le statut d’EURL ou de SASU, dans lesquels le chef d’entreprise est le seul associé de la société.

 

Les TPE récemment créées optent plus fréquemment pour le statut de SAS : en 2018, 51% des moins de 6 ans d’ancienneté, contre seulement 16% des TPE ayant 6 à 10 ans d’ancienneté et 10% des TPE ayant plus de 10 ans d’ancienneté. Parmi les jeunes TPE en 2018 exerçant une activité dans le secteur de l’information‑communication, 68% ont opté pour le statut de SAS. À l’inverse, des TPE plus anciennes (au moins 6 ans d’ancienneté en 2018), davantage créées sur une base familiale, ont privilégié le statut de SARL, qui correspondrait plus à leur logique patrimoniale et qui offrirait un cadre juridique plus sécurisant.

⇒ Les fonds propres des TPE

Les fonds propres des TPE s’élèvent à 129,7Md€ en 2018, soit 4,8% des fonds propres détenus par les entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers, alors que les 5 600 ETI et GE en détiennent 79%.

 

Les fonds propres des TPE se caractérisent par la prééminence des résultats (ensemble des bénéfices et pertes passés ou présents accumulés par l’entreprise), les bénéfices étant réinvestis au sein de l’entreprise au lieu d’être distribués sous forme de dividendes aux actionnaires. Plus les entreprises sont grandes, plus la part du capital externe prédomine : le capital social et les primes d’émission représentent ainsi 52% des fonds propres des ETI‑GE, contre 40% pour les TPE.

 

Les fonds propres des TPE progressent de 32% en 2014 à 36% en 2018. Au passif, les fonds propres représentent 36% du total de bilan des TPE en 2018, devant les dettes financières (29%), les autres dettes courantes (21%) et les dettes fournisseurs (10%). Cette recapitalisation résulte de l’accumulation de bénéfices passés et présents réinvestis dans l’entreprise ; l’autofinancement progresse et la part du financement externe recule (le poids du total des dettes dans le bilan passe de 64% en 2014 à 60% en 2018).

⇒ Autres éléments sur les bilans des TPE

À l’actif, la trésorerie constitue 23% du total de leur bilan, les immobilisations d’exploitation (actifs fixes corporels ou incorporels) 35% de l’ensemble des actifs des TPE en 2018, alors que la part des immobilisations financières est faible. La part de la trésorerie dans le bilan des TPE passe de 21% en 2014 à 23% en 2018, tandis que celle des immobilisations d’exploitation recule entre 2014 de 37% à 35%.

 

Au niveau agrégé, le fonds de roulement des TPE est nettement positif et s’accroît même sur la période (repli du montant d’immobilisations à financer alors que les ressources stables augmentent). Les TPE des services aux entreprises et celles de l’information‑communication sont les plus capitalisées, leurs fonds propres représentant 45 et 41% contre 32% en moyenne, du fait du poids élevé du capital social (21% du bilan contre 12% en moyenne). Dans les services aux entreprises, le niveau élevé des fonds propres est imputable à la part importante des résultats (21%). Les TPE des HCR et celles des services aux particuliers sont les moins capitalisées ; dans l’hébergement‑restauration, les services aux particuliers et l’immobilier, la part des fonds propres est inférieure à 30% ; ils se distinguent par la faiblesse des résultats réinvestis en fonds propres et par une part élevée d’endettement financier.

 

La part des fonds propres dans le bilan des TPE s’accroît dans tous les secteurs : + 12% sur la période 2014-2018. Le taux d’endettement recule dans tous les secteurs, sauf dans les HCR secteur où l’encours de dettes financières représentent encore 121% de ses capitaux propres en 2018.

 

Mais on constate aussi une Forte hétérogénéité des structures financières au sein des TPE ; le ratio de fonds propres des TPE est inférieur à -36 % pour 10% d’entre elles et supérieur à 64% pour 25% ; alors que la moitié des TPE en 2014 présentaient un ratio de fonds propres supérieur à 30%, ce ratio est supérieur à 36% pour la moitié des TPE en 2018.

La situation s’améliore également pour le taux d’endettement financier : si les 10% des TPE les plus endettées présentent un taux d’endettement supérieur à 207%, pour 50% des TPE, ce taux est situé entre 0 et 64%.

⇒ Les fonds propres négatifs

Entre 2014 et 2018, près d’une TPE sur cinq présente des fonds propres négatifs et une proportion légèrement plus élevée déclare avoir dans leur bilan des capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social, notamment dans l’immobilier (26%), l’hébergement‑restauration (23%) et les services aux particuliers (23%).

La proportion de TPE surendettées décroît avec l’ancienneté : 14% des jeunes TPE, 9% des TPE entre 6 et 10 ans d’ancienneté et 7% des TPE matures. Enfin, plus d’un tiers des TPE déclarent un endettement financier nul dans leur bilan.

⇒ Les défaillances des TPE

1,3% des TPE ont connu une première défaillance en 2019 sur les 1,2 million de TPE étudiées ici, (contre 0,9% pour le reste des entreprises) ; en 2017, ces TPE défaillantes employaient 1,7% des salariés des TPE. En 4 ans, le taux de défaillance des TPE n’a cessé de reculer, passant de 1,8% en 2016 à 1,3% en 2019 ; 1,9% des TPE ayant au plus 5 ans d’ancienneté en 2017 ont connu une première défaillance en 2019, contre 1,1% pour les TPE entre 6 et 10 ans d’ancienneté et 0,8% pour celles de plus de 10 ans d’ancienneté. Les TPE de la construction, de l’hébergement‑restauration et des transports sont plus vulnérables (près de 2% des TPE ont connu une première défaillance en 2019) ; à l’inverse, dans l’immobilier, les services aux entreprises et l’information‑ communication, le taux de défaillance des TPE est inférieur à 0,9%.

 

Le taux de défaillance des TPE est d’autant plus élevé que la part des fonds propres dans leur bilan est faible,  le taux de défaillance étant maximal lorsque leurs capitaux propres sont négatifs ; de plus, le taux de défaillance des TPE moyennement capitalisées (c’est‑à‑dire déclarant un niveau de fonds propres positif mais inférieur à la moitié de leur bilan) est 4,5 fois plus élevé que celui des TPE très capitalisées (c’est‑à‑dire déclarant un niveau de fonds propres supérieur à la moitié de leur bilan).

 

Les  causes de défaillances

 

♦ L’influence de l’activité sur le risque de défaillance reste significative selon le secteur considéré : ainsi si une TPE dans l’industrie ou le secteur des HCR voit son risque de défaillance multiplier par deux, une TPE dans la construction le voit multiplier par quatre.

 

♦Toutes choses égales par ailleurs, les charges d’intérêt supérieures à 10% de l’excédent brut d’exploitation (EBE) accroissent pour ces TPE leur probabilité de défaillance de 80%, par rapport à celles ayant des charges d’intérêt inférieures à 10%.

 

♦ Une faiblesse des fonds propres peut engendrer une crise de liquidité ou aggraver un problème de liquidité préexistant ; ainsi les TPE payant leurs fournisseurs avec des retards supérieurs à 30 jours d’achat accroissent leur probabilité de défaillance de 70%, par rapport à celles qui les paient sans retard ; par contre, les délais de paiement client semblent moins influer sur le risque de défaillance des TPE.  

 

♦ Par ailleurs, les TPE accusant un recul de leur chiffre d’affaires entre 2017 et 2018 voient leur probabilité de défaillance en 2019 s’accroître de 50%, par rapport à celles enregistrant une croissance de leur chiffre d’affaires.

 

♦ Certains environnements, qu’ils soient sectoriels ou géographiques, apparaissent plus propices à la défaillance des TPE : par exemple, une TPE dans la construction a, toutes choses égales par ailleurs, près de 40% de chances de plus de connaître une défaillance qu’une TPE dans le commerce.

 

♦ L’ancienneté de la TPE joue également sur le risque de défaillance : par rapport à des jeunes TPE, des TPE âgées de 6 à 10 ans connaissent un risque de défaillance inférieur de 30%, et pour celles de plus de 10 ans d’ancienneté, il est inférieur de 40%. Enfin, le nombre de salariés dans la TPE influence grandement le risque de défaillance : ainsi, par rapport à une TPE sans salarié, une TPE ayant 1 à 3 salariés voit son risque de défaillance multiplié par 2,1, et pour celle ayant 4 à 9 salariés, ce risque est multiplié par 2,5.

 

Pour en savoir davantage : Catégories d’entreprises − Les entreprises en France | Insee

SOMMAIRE

Fin 2019, 3,6 millions indépendants dont 1,7 million d’autoentrepreneurs.

Source : la base Travailleurs Indépendants (TI) de l’Acoss et des Urssaf centralise depuis 2001 les informations administratives et déclaratives des TI classiques et depuis janvier 2009 les informations relatives aux cotisants relevant du régime auto-entrepreneur ainsi que les déclarations envoyées aux Urssaf. Les données utilisées ici sont issues d’une extraction au 31 mai 2020.

Pour l’exercice professionnel de son activité économique, le travailleur indépendant (TI) peut opter pour le statut dit « classique » ou celui d’autoentrepreneur (AE). Ce choix conditionne le mode de déclaration et de calcul de cotisations. A l’intérieur des deux statuts, plusieurs catégories sont identifiées, au sens de la sécurité sociale : les artisans, les commerçants, les professions libérales (y compris professions médicales conventionnées).

En 2018, les plafonds de chiffre d’affaires sont doublés, mais la franchise de TVA est effective jusqu’à un certain seuil (35 200€ pour la prestation de services et 91 000€ pour la revente en l’état).

Rappelons aussi que la protection sociale pour les indépendants est ouverte notamment aux entreprises individuelles (ou EIRL), aux gérants majoritaires de SARL qui font donc partie de ces données. Par contre, les dirigeants salariés de société (SAS, SA,…) ne sont pas inclus ici.

Le grand intérêt de cette étude est bien sur de disposer de données sur ces 2 populations, alors que l’Insee n’est plus en mesure de les fournir, du fait d’erreur de modalités d’enregistrement.

 

Incontestablement l’apparition du régime de l’autoentrepreneur a grandement modifié le flux des créations et le repositionnement d’entreprises classiques vers l’autoentrepreneuriat. Entre 2014 et 2019 , le flux de travailleurs indépendants économiquement actifs a progressé de 11,3% (-7% pour les entreprises classiques et +63% pour les autoentrepreneurs).

 

⇒ Un chiffrement du nombre d’indépendants

Fin 2019, le réseau des Urssaf comptabilise 3,595 millions de comptes travailleurs indépendants, pour un taux de croissance annuel moyen de 3,3% depuis 2009.

 

Fin 2019, 1,711 million sont concernés par le statut d’autoentrepreneur, mais seuls 1,171 million ont réalisé des recettes (68,4% d’entre eux) ; 66% des actifs économiques sont des artisans-commerçants et 34% des professions libérales. Les économiquement actifs sont relativement plus nombreux dans les autres services de santé (85,4%), la coiffure et soins du corps (84,1%) et les activités sportives (80%). La part la plus faible concerne les activités de livraison à domicile (34%), du fait des entrées et sorties fréquentes.

 

Les indépendants classiques sont 1,884 million (52,4% des indépendants), dont 59% des artisans-commerçants et 41% des professions libérales. 

 

Après une hausse moyenne de 3% entre 2009 et 2014 et un ralentissement jusqu’en 2017 (+ 0,8%), le nombre de travailleurs indépendants augmente très nettement depuis 2018 (+ 5,1% en 2018; 11,4% en 2019), ces évolutions résultant principalement de la mise en place du statut d’auto-entrepreneur en 2009.

 

Les indépendants classiques baissent de 7,1% en nombre entre 2014 et 2019, notamment les artisans-commerçants (-13,3%) alors que les libéraux progressent de 3,5%.

Les autoentrepreneurs économiquement actifs augmentent en nombre entre 2014 et 2019 de 63,3%, notamment les libéraux (+83,9%) vs les artisans-commerçants (+54,6%), manifestant ainsi un jeu de vases communicants entre les deux régimes. Toutefois, la montée en puissance des sociétés unipersonnelles doit être observée pour compléter cette observation, d’autant que ce type de société s’éloigne fortement du sens initial d’un société (“l’affectio societatis”) pour laisser place à un seul associé !

Un  autre tableau cité en annexe de la note donne des chiffres un peu différents pour les immatriculés chez les classiques (1,563 dans le tableau en annexe vs 1,884 dans le tableau en débute de note) ?

⇒ Les âges et sexe des indépendants

♦ Le sexe des chefs d’entreprise indépendants

Alors que les hommes sont largement majoritaires (61,7%), la part des femmes a progressé depuis dix ans (32,1% en 2009 vs 37,4% en 2019) ; en 2019, elle est légèrement plus importante dans le statut d’AE (39,2%) contre 37,6% dans le régime classique. Attention, les femmes dirigeantes de société ne sont pas prise en compte ici, alors qu’elles y sont moins nombreuses (cf l’enquête Sine pour observer les créations d’entreprises).

 

Les femmes sont largement majoritaires dans le secteur de la coiffure et soins du corps (88,4%), dans plusieurs secteurs de la santé comme les professions paramédicales et sages-femmes (67,7%), et l’action sociale y compris l’aide à domicile (73%), mais très minoritaires dans le BTP (4%), le transport (7,5%), l’informatique (18,9%) et les réparations hors automobile (20,8%).

Par ailleurs, la parité hommes/femmes est quasiment observée dans les secteurs de l’hébergement (49,7% de femmes), les activités de design, graphisme et d’infographie (52%), l’enseignement (51,9%), la médecine générale (47,8%) et la pratique dentaire (50,4%).

 

En 2019, 42,3% des AE économiquement actifs sont des femmes, une part plus importante comparée à la population des inscrits (39,2%), du fait d’une surreprésentation féminine dans les secteurs comme la coiffure et les soins du corps.

 

♦ En 2019, l’âge moyen d’un indépendant est de 45 ans (45,7 ans pour les hommes contre 44,7 ans pour les femmes). Sur l’ensemble des TI, la part des moins de 30 ans (13,2%) est un peu plus faible que celle des plus de 60 ans (14,9%).

 

L’âge moyen des hommes indépendants classiques est de 49,4 ans contre 47 ans pour les
femmes, se situant majoritairement dans la tranche d’âge 45 à 60 ans, voire les plus de 60 ans (dans l’hébergement 30,6% vs 15 en moyenne), la santé comme la médecine spécialisée (33,8 %), la médecine générale (32,2 %), et les pharmacies (27,4%).

 

La majorité des AE ont entre 25 et 40 ans ; les moins de 30 ans sont nettement plus présents (16%) contre 4,7% pour les TI classiques, notamment dans la livraison à domicile (69,4%), les activités spécialisées de design, graphisme et d’infographie (27,2%) et l’informatique (21,7%).

⇒ Une observation du nombre d’indépendants par activités fines

Le commerce, à égalité avec les services aux entreprises regroupe 42% des indépendants ; si l’on ajoute la santé/éducation ce sont 60%.

Noter que le commerce ne compte que 42,5% d’autoentrepreneurs alors que les services aux entreprises en comptent 61,7% et la santé/éducation 27,2%.

L’intérêt du tableau est d’observer chaque activité fine, regroupée par grand secteur d’activité en passant du plus grand nombre de travailleurs indépendants au plus petit.

⇒ Une observation des revenus des indépendants par activité fine

En 2018, le revenu moyen des TI classiques (41 969€) est 7,5 fois plus élevé que celui des AE (5 593€).

 

Sur les 10 dernières années (2008-2018) les revenus des travailleurs indépendants classiques se sont accrus de 3,6% en moyenne annuelle en euros courants et 2,5% en euros constants. Cette évolution est proche de celle des revenus des AE économiquement actifs sur la période 2011-2019, qui s’élève à 3,7% en moyenne annuelle et 2,7% en euros constants.

Le tableau montre aussi le décalage entre les revenus dégagés par les hommes et les femmes (-24% pour les classiques et -16% pour les AE) ; il montre aussi les écarts par sexes et âges.

Le tableau suivant montre les revenus par activités fines : les écarts sont importants selon que l’on se situe dans un métier “intellectuel” ou un métier “manuel”, y compris chez les autoentrepreneurs.

⇒Une observation du flux d’indépendants par région

En 10 ans, le nombre de travailleurs indépendants a progressé dans toutes les régions de la métropole, dans des proportions toutefois différentes. Certaines régions témoignent d’une forte croissance sur la période 2009-2019, supérieure à la moyenne nationale (+ 3,3% en moyenne annuelle,) : l’Île-de-France (+ 5,3%), l’Aquitaine (+ 4,1%), la Corse (+ 3,8%), Rhône-Alpes (+ 3,7%) ainsi que l’Alsace (+ 3,6%) ; à contrario, en métropole, le Limousin (+ 1,7%), la Basse Normandie (+ 2,1%), l’Auvergne (+ 2,2%), la Bourgogne (+ 2,2%), Champagne-Ardenne (+ 2,4%) et la Franche-Comté (+ 2,5%) ont connu les croissances les plus modérées.

Hors la Corse les régions les plus urbaines ont davantage progressé que les régions plus rurales.

 

Pour en savoir davantage : Acoss_Stat_317.pdf

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Quelques repères sur la démographie en Europe

Ces données sont issues de la parution annuelle “portrait social” de l’Insee, un ouvrage de 334 pages.

 

L’Europe EU 28 compte prés de 515 millions d’habitants, dont 88% dans les 10 pays ayant au moins 10 millions d’habitants. La France est en 2 éme position derrière l’Allemagne, suivie de peu par le Royaume-Uni et l’Italie.

Le taux d’emploi en France comme celui du chômage est moins favorable qu’il ne l’est en Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, et République Tchèque.

 

Par contre l’importance de la protection sociale en % du PIB est le plus élevé avec 34,1% (proche du Danemark avec 32,2%) et le taux de pauvreté (13%) l’un des plus faibles avec les Pays-Bas et la République Tchèque.

 

En termes de niveau de vie, la France se situe aux cotés des pays de la “vieille Europe”, loin devant les pays méditerranéens et les anciens pays du bloc de l’est.

pour en savoir davantage : France, portrait social – France, portrait social | Insee

 

 

 

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Du fait de la covid, les dirigeants de PME ont peur à la fois pour la pérennité de leur entreprise et pour la motivation de leurs équipes.

Méthodologie :

-Une enquête auprès de 1 734 dirigeants de PME-ETI en juillet puis en novembre; 856 ont répondu à cette dernière enquête. Parmi les 1 734 répondants, 87% sont des hommes ; 62% ont entre 50 et 64 ans; 55% sont actionnaires majoritaires ou les seuls actionnaires. 42% ont arrêté totalement ou partiellement leur activité lors au printemps.

En ce qui concerne les entreprises, 68% ont de 10 à 49 salariés, 14% de 50 à 99, 12% de 100 à 249 et 6% davantage. 35% des entreprises appartiennent au secteur de l’industrie, 32% à celui des services, 14% au commerce, 11% au BTP, 7% au tourisme et transport.

-Suivi de 5 dirigeants entre avril et mai puis  9 interviewés entre mai et octobre,

-Et l’interview de 7 experts.

 

Si les craintes sont nombreuses, le rebond l’est aussi prenant en compte la crise comme une opportunité pour être plus prudent et innover.

⇒ 3 niveaux de réponse :

♦ Les réponses personnelles d’un individu en proie au stress et à des chocs émotionnels

Chaque individu ne réagit émotionnellement pas de la même façon lorsqu’il est soumis à une situation de stress intense : doute, anxiété, excitation… Plusieurs facteurs, innés ou acquis, favorisent la résistance aux chocs et donc la capacité d’accepter la situation (qui peut s’apparenter à un certain fatalisme), l’expérience de vie, et la part d’optimisme (confiance en soi et dans l’avenir). La crise est une période rude et intense qui a été comparée par les dirigeants à une tempête, un match de boxe ou un marathon.

De nombreux dirigeants ont insisté sur l’importance de « garder la tête froide » avant d’entreprendre la moindre action en faveur de l’entreprise. D’autres affirmaient même qu’il revenait aux dirigeants « d’absorber les chocs », malgré la pression sur leurs épaules, pour permettre à leur entreprise de se relever au mieux.

 

♦ Les réponses opérationnelles et stratégiques d’un preneur de décisions sous pression : En temps de crise, urgence et vision de long terme sont en constant tiraillement : il s’agit de concilier habilement les deux et de savoir trancher en conséquence. Dans le même temps, le dirigeant doit garder en ligne de mire le cap vers lequel il veut amener son entreprise.

Lorsque le dénouement de la crise se fait attendre, les dirigeants peuvent alors sentir leur lucidité s’effriter au fil du temps. La gestion des efforts devient ainsi encore plus décisive pour conserver son moral et sa clairvoyance, ce qui est difficile pour tout dirigeant et notamment ceux qui veulent s’occuper d’un maximum de tâches par eux-mêmes.

 

Pour 42% la crise est source de difficultés, et pour 36% source d’anxiété, alors qu’elle est source d’opportunités pour 18% et source d’excitation pour 4%. En novembre 2020 avec recul, 63% (dont 18% tout à fait) diront que la  crise a été source d’opportunités.

Si 66% ont été pris par un besoin d’agir tout de suite ; 20% se sont mis en retrait pour identifier leur marge de manœuvre, et 11% étaient excités face aux défis d’une situation inédite. 83% (dont 50 tout à fait) ont profité de ce contexte de crise pour accélérer le développement d’innovations.

 

Pour prendre les bonnes décisions, il faut disposer d’une vision claire sur le projet de son entreprise, entre tenir une bonne condition physique et mentale, être en veille, diriger ou prendre les décisions à plusieurs.

 

♦ Les réponses d’un meneur d’équipes qui s’appuie sur les forces du collectif : Il s’agit notamment de savoir s’appuyer sur le collectif (collaborateurs et partenaires) pour avancer de concert dans cette période chaotique.

Si 62% des dirigeants tout à fait convaincus d’avoir traversé une crise déclaraient avoir eu peur pour la survie de leur PME-ETI, ils sont 58% (dont 15% tout à fait) à avoir eu peur pour la motivation de leur équipe, n’étant que 28% à avoir de l’inquiétude pour leur santé.

 

Entre mars et juillet, 79% se sont appuyés sur leur équipe, 63% sur leur entourage personnel, 42% sur leurs partenaires financiers, 41% sur leurs experts, et seulement 26% sur leurs pairs et 21% sur leurs clients.

 

Parmi les 32% de dirigeants ne s’étant jamais sentis seuls pendant le confinement du printemps 2020, 72% disposaient d’un comité ou d’une équipe de direction autour d’eux.

46% ont ressenti le besoin de demander et/ou d’accepter de l’aide pour ne pas traverser seul cette période, alors que 54% ont privilégié la rapidité de décisions au détriment de l’échange.

⇒ Combattifs ou défaitistes ?

Noter que les dirigeants qui ont déclaré avoir tout à fait eu peur pour la survie de leur entreprise ont connu une baisse de leur forme deux fois plus importante. 62% de ces derniers ont ressenti de l’anxiété face à la perte de leurs repères (vs 42% pour le reste de notre échantillon) et 48 % se sont sentis seuls souvent ou au quotidien (vs 24%).

 

Mais depuis mars, seuls 15% ont hésité à tout laisser tomber (11% quand l’entreprise est performante, 31% quand elle ne l’est pas). En fait 69% s’estiment combatifs, et 7% abattus.

 

Pour 92% la crise a renforcé la conviction en la force de leurs équipes, et pour 82% la confiance en eux; la crise a aussi conduit à être plus prudent pour évaluer les risques (85%) et dans la gestion financière (76%).

 

Ce qui les  aidé à acquérir ou consolider les bons réflexes, c’est pour 39% l’expérience des crises passées, pour 29% l’appartenance à un réseau de dirigeants, pour 26% l’accompagnement par des experts, pour 20% la lecture d’ouvrages et d’articles dédiés et pour 6% une formation  sur ce thème.

⇒ La pérennité de l’entreprise et l’équilibre financier avant la crise

L’équilibre financier en janvier 2020, a eu une grande influence sur les perspectives à moyen terme ; ainsi 60% de ceux qui avaient une bonne santé financière en janvier 2020 n’envisagent aucune difficulté financière d’ici la fin de l’année, alors que ceux qui n’étaient pas du tout en bonne santé financiére étaient 16% à penser dépôt de bilan et 40% à craindre de fortes difficultés.

Noter que 60% avaient déjà évalué avant la crise les risques que l’entreprise pouvait craindre.

 

Pour en savoir davantage : Les dirigeants de PME-ETI face à la crise : combatifs et résilients (bpifrance.fr)

 

 

 

 

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