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Depuis 2007 l’emploi salarié a progressé de 8% et l’emploi non-salarié de 30%.

Sources : les estimations d’emploi constituent la source de référence pour le suivi conjoncturel de l’emploi. Elles comptabilisent, annuellement et trimestriellement, le nombre de personnes en emploi en France hors Mayotte. Les estimations annuelles mesurent l’emploi total (salarié et non salarié) sur la dernière semaine de l’année par secteur d’activité (jusqu’au niveau A88 de la NAF rév. 2) et par échelon géographique (jusqu’à la zone d’emploi).

Noter le léger changement de série à partir de 2011 (avant France métropolitaine, puis France et Dom-Tom sauf Mayotte à partir de 2011).

 

2019 a été la meilleure année en nombre de salariés et de non-salariés depuis 2007.

⇒ L’emploi progresse alors que la croissance ralentit

Fin 2019, 28,5 millions de personnes occupent un emploi en France hors Mayotte. L’emploi progresse de 1,4% avec la création nette de 405 000 emplois en 2019, la croissance la plus élevée depuis 2007 (+ 1,4 %, + 368 000 emplois). Il faut remonter à 2000 pour observer une progression du nombre d’emplois plus importante (+ 653 000 emplois).

 

Pourtant l’activité économique ralentit : le produit intérieur brut augmente de 1,5% en 2019, après + 1,8% en 2018 et + 2,3% en 2017. Au-delà du ralentissement tendanciel de la productivité par tête du travail, observable depuis les années soixante-dix et accentué depuis la crise économique de 2008-2009, la mise en œuvre de mesures de baisse du coût du travail depuis 2013, complétée par la transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en une réduction de cotisations sociales patronales en janvier 2019, contribuent à une quasi-stagnation de la productivité apparente du travail par tête en 2019.

⇒ L’emploi non salarié supplante l’emploi salarié

L’emploi salarié, qui constitue près de 90 % de l’emploi total, augmente de 1,1% en 2019, soit 284 000 emplois supplémentaires, nettement plus qu’en 2018 (+ 161 000). Dans le même temps, l’emploi non salarié accélère pour la deuxième année consécutive : + 4,1% en 2019, après + 2,5% en 2018 et + 0,7% en 2017 (soit 121 000 non-salariés supplémentaires, après + 71 000 en 2018).

 

Noter que les évolutions les plus favorables proviennent notamment d’un flux plus faible des défaillances et d’un flux élevé des créations d’entreprise (notamment à partir de 2009 année de l’apparition des autoentrepreneurs), indicateur aussi d’une conjoncture favorable par ailleurs créatrice d’emplois dans les entreprises existantes ; la période 2008-2009 (crise financiére) a été la plus défavorable. 2019 a été particulièrement faste avec le plus grand nombre de créations d’entreprise et le flux le plus faible en défaillances.

L’emploi non-salarié progresse sans cesse entre 2007 et 2019 (sauf en 2014) pour atteindre l’indice 130,2 en 2019 (indice base 100 en 2007) alors que l’emploi salarié régresse entre 2008 et 2010 puis progresse sans cesse ensuite; mais l’indice en 2019 n’est que de 107,7, bien en-deça de celui des non salariés. Mais restons prudent dans la mesure où les emplois ne sont pas tous comparables, notamment ceux des autoentrepreneurs (tous ne produisent pas de recettes).

Les progressions de l’emploi non-salarié ont été particulièrement importantes dans le tertiaire qu’il soit marchand (+41%) ou non-marchand (+68%).

⇒ Une approche plus fine par activité

En 2019, le tertiaire marchand porte de nouveau la croissance de l’emploi. Avec une hausse de 287 000 emplois (+ 2,1% en un an), il représente plus de 70% des créations nettes d’emploi tous secteurs confondus. Cette forte progression est particulièrement marquée pour l’emploi non salarié : + 87 000 en 2019, après déjà + 55 000 en 2018. L’emploi salarié accélère également dans ce secteur : + 200 000 en 2019, après + 125 000 en 2018.

 

La progression de l’emploi s’est également intensifiée en 2019 dans le tertiaire non marchand (+ 47 000, soit + 0,5%, hausse la plus forte depuis 2016). Contrairement aux deux années précédentes, l’emploi salarié croît dans ce secteur (+ 0,3% après une quasi-stabilité en 2018 et – 0,1% en 2017). L’emploi non salarié, principale composante du dynamisme de ce secteur, continue de nettement augmenter (+ 26 000, soit + 4,6% après + 3% en 2018).

L’emploi non-salarié évolue plus favorablement que l’emploi salarié entre 2007 et 2019

 

La bonne santé dans la construction, amorcée depuis 2017, s’accentue en 2019. Avec 55 000 créations nettes d’emploi, ce secteur bénéficie de la plus forte progression (+ 3,2%) des cinq grands secteurs composant l’économie. La hausse concerne essentiellement l’emploi salarié (+ 46 000).

 

Dans l’industrie, après une longue période de recul entamée en 2001, 2019 est la troisième année consécutive de création nette d’emplois : + 17 000 après + 15 000 en 2018 et + 4 000 en 2017. L’emploi salarié ralentit à peine : + 11 000 en 2019 après + 13 000. A contrario, pour l’emploi non salarié, 2019 marque la plus forte hausse depuis 2013 (+ 6 000 en 2019, comme en 2013).

 

Le secteur agricole est le seul où l’emploi se contracte modérément (– 400, soit – 0,1%), mais ce recul est le moins marqué depuis 2013. L’emploi salarié y progresse nettement (+ 7 000) mais sans tout à fait compenser la baisse tendancielle de l’emploi non salarié (– 7 400).

⇒ En 2019, pour la troisième fois en quatre ans, l’emploi augmente dans la totalité des régions.

Cette hausse est particulièrement marquée dans les régions ultramarines de La Réunion (+ 4,4%), la Guyane (+ 3,8%) et la Guadeloupe (+ 3,1%).

En Nouvelle-Aquitaine, en Auvergne-Rhône-Alpes, dans les Pays de la Loire, en Bretagne, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Corse et en Île-de-France, l’emploi augmente de 1,3 à 1,9%, hausses proches de la moyenne nationale (+ 1,4%). L’emploi tertiaire marchand, qui croît dans ces régions d’au moins 2%, contribue largement à ce dynamisme.

 

Les régions où l’emploi progresse le moins se situent dans la moitié nord de la France : en Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand Est, en Centre-Val de Loire, en Normandie et dans les Hauts-de-France, la hausse de l’emploi est nettement plus faible qu’ailleurs (de + 0,3% à + 0,9%). Dans ces régions, l’emploi augmente plus modérément dans le tertiaire marchand (+ 1,7% ou moins). Par ailleurs, le Grand Est, les Hauts-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté, régions où l’industrie est surreprésentée, sont les seules de France où l’emploi industriel recule.

 

Pour en savoir davantage : En 2019, l’emploi progresse le plus fortement depuis 2007 – Insee Focus – 216

SOMMAIRE

L’emploi progresse de 401 000 postes au 3éme trimestre grâce à l’intérim.

Source : la Déclaration sociale nominative (DSN).

 

L’emploi hors intérim a progressé au 3éme trimestre (+269 500 après une baisse de 312 100 au 2éme trimestre); dans le même temps l’intérim progressait de 131 600 emplois contre 107 800 au 2éme trimestre.

⇒ Une approche globale

On dénombre 709 400 intérimaires fin septembre 2020. Après un recul historique en début d’année et un début de reprise au 2e trimestre, l’emploi intérimaire continue à se redresser au 3e trimestre (+22,8%, soit +131 600 intérimaires, après +22,9% soit +107 800 au trimestre précédent). Cependant, ce redressement n’est encore que partiel : fin septembre 2020, l’emploi intérimaire reste inférieur de 10% à son niveau de fin décembre 2019.

 

Le volume de travail temporaire mesuré en équivalent emplois à temps plein (ETP) sur l’ensemble du trimestre chiffre 663 900 emplois. Il augmente fortement au 3e trimestre 2020 (+50,5% soit +222 600) après une chute historique au 2e trimestre (-39,7%, soit -290 300).

 

Les CDI intérimaires (47 100 contrats fin septembre ou 6,6% de l’Intérim) diminuent légèrement au 3e trimestre 2020 (-2,8%, après -2,4% au 2e trimestre 2020), mais conservent une tendance à la hausse sur un an (+8,4%).

 

L’emploi salarié intégrant l’Intérim rebondit de 1,6% (soit +401 100 emplois après -697 100 emplois au premier semestre) et de 1,1% hors intérim (soit +269 500 emplois) : l’emploi intérimaire contribue ainsi au tiers des créations d’emploi par rapport au trimestre précédent. Par rapport à son niveau de fin décembre 2019, l’emploi hors intérim est inférieur de 0,9% et l’emploi salarié total de 1,2%. Sur un an, l’emploi hors intérim diminue de 0,5% soit -126 100 emplois et l’ensemble de l’emploi salarié, intérim compris, de 0,8% (soit -207 200 emplois).

 

Une approche par secteurs

⇒ Le tertiaire

Dans le secteur tertiaire, ce sont 319 000 emplois intérimaires fin septembre (1,6% de l’ensemble des salariés du secteur) et 45% des intérimaires fin septembre ; ils sont essentiellement localisés pour 83% dans les transports (102 000 emplois), les services aux entreprises (92 500 emplois) et le commerce (69 900 emplois).

L’emploi intérimaire augmente de 19,4% (soit +51 800 intérimaires, après +12,4 % soit +29 500 au 2e trimestre 2020). Il est en baisse de 7,7% par rapport au niveau atteint fin 2019 et de 5,8% sur un an.

Le volume de travail temporaire en ETP mesuré sur le 3éme  trimestre augmente de 36,8% (+82 200 emplois ETP) après avoir chuté de 32,3% (-106 600).

 

Observés en moyenne annuelle, la baisse est de 9,4% ; elle est bien sur très importante dans les HCR (-58,2% et 6 600 emplois au 3éme trimestre), les services financiers (-30,4% et 7 500 emplois), les services aux personnes (-25,7% et 5 900 emplois), l’informatique, communication (-20,2% et 6 600 emplois) et les activités immobilières (-13,5% et 2 100 emplois); pour les autres services elles est comprise entre -3,6 et -8,9%.

 

Les hausses sont plus importantes en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+28,1% après +20% au trimestre précédent), en Bourgogne-Franche-Comté (+24,4%, après +0,3%). Il ralentit en Occitanie (+15,8%, après +17,7% au 2e trimestre) et en Nouvelle-Aquitaine (+15,8%, après 24%). La situation est beaucoup plus défavorable en Île-de-France, région qui représentait près du quart des emplois intérimaires dans le tertiaire avant la crise : le niveau d’emploi intérimaire y est inférieur de 20,4% à celui du 4e trimestre 2019.

⇒ L’industrie

Au 3e trimestre 2020, l’emploi intérimaire compte 242 200 emplois dans l’industrie (7,2% de l’ensemble des salariés du secteur) et 34% des intérimaires fin septembre; il progresse au 3éme trimestre de 26,8% (+51 200), après +14,3%, ou +23 900 au trimestre précédent. Il est cependant inférieur de 13,8% au niveau atteint fin 2019, et baisse de 15,2% sur un an.

Au 3e trimestre 2020, le volume de travail temporaire en ETP augmente fortement (+44,3%, soit +67 800 ETP, après -40,2%, soit -102 900 ETP).

C’est dans l’industrie que l’emploi intérimaire est le plus éloigné de son niveau d’avant la crise liée à la covid-19 (-15,2% en nombre d’intérimaires et -21,5% en EQTP).

 

L’emploi intérimaire dans l’industrie se redresse dans toutes les régions mais à des rythmes différents : en Bourgogne-Franche-Comté (+45,3%, après +2,5% au 2e trimestre), en Hauts-de-France (+35,4%, après + 14% au trimestre précédent); il augmente moins fortement en Occitanie (+14,2% après +12,7% au trimestre précédent), en Île-de-France (+15,7% après +6,2%) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+17,9%, après +26,3%).

⇒ La construction

Dans la construction, l’emploi intérimaire chiffre 144 600 emplois (9,1% des emplois du secteur) et 20% des intérimaires fin septembre ; il augmente de 24,2% (soit +28 100, après +85,3% soit +53 600 intérimaires au trimestre précédent).

Au 3e trimestre 2020, le volume de travail temporaire en ETP augmente fortement (+116,5% après -56,5% au trimestre précédent, soit -80 300 ETP).

Il est cependant inférieur de 8,4% au niveau atteint fin 2019, et en baisse de 11,1% sur un an en nombre, y compris en ETP.

Les augmentations les plus prononcées reviennent à la Bretagne (+31,9% après +90% au trimestre précédent), au Centre-Val de Loire (+30,4%, après +97,4%) ; il est moins dynamique en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+17,4%, après +104,6% au 2e trimestre) et en Auvergne Rhône-Alpes (+18,4%, après +74,3% au trimestre précédent).

⇒ La durée des missions

Ce trimestre, la durée moyenne des missions diminue (-11,8%) et s’établit à 1,9 semaines, après deux trimestres historiquement hauts. La durée des missions reste plus élevée dans la construction (3,2 semaines au 3e trimestre 2020) que dans l’industrie (2,1 semaines) et le tertiaire (1,5 semaine).

Noter que les missions au sein du tertiaire sont plus longues dans l’activité services financiers (4,7 semaines), et l’informatique-communication (4 semaines) et par ailleurs fort courtes dans les HCR ( 0,6 semaine) et les services non marchands (0,7 semaine).

 

L’intérim dynamise l’emploi salarié dans la construction et le secteur tertiaire : l’emploi tertiaire augmente de 1,3% hors intérim (soit +258 900 emplois) et de 1,6 % (soit +310 600 emplois) en tenant compte des intérimaires. Dans le secteur de la construction, l’emploi hors intérim augmente de 1,3% (soit +18 800 emplois) et de +3 % (+46 900 emplois) y compris l’intérim. Dans l’industrie, la progression de l’intérim fait plus que compenser le recul de l’emploi salarié (-0,2% ou -7 500 emplois), tandis que l’emploi salarié, intérim compris, augmente de 1,3% (+ 43 900 emplois).

 

Pour en savoir davantage : Au 3e trimestre 2020, l’emploi intérimaire continue de se redresser et se rapproche de son niveau d’avant-crise – Ministère du Travail (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

Guides

“LES DISPOSITIFS À DESTINATION DES PME ET TPE”, France relance, décembre 2020

“Guide du crédit d’impôt recherche”, Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, lu décembre 2020

“Guide du click&collect”, CMA Alsace, lu décembre 2020

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Crédits par taille d’entreprises – Octobre 2020- Croissance particulièrement forte des crédits aux PME” Banque de France, Stat Info du 10 décembre 2020

“Les espèces, malgré leur repli, restent le moyen de paiement privilégié des Français”, Banque de France, Bulletin de la Banque de France N°232/4, novembre-décembre 2020

“Observatoires prospectifs des métiers et des qualifications, l’âge de la maturité”, Cereq, Bref N°398, lu décembre 2020

“LES FRANÇAIS ET LES COMMERCES ALIMENTAIRES DE PROXIMITÉ SPÉCIALISÉS des Français” CGAD, décembre 2020

“L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés en 2018 : le taux d’emploi direct en équivalent temps plein stagne pour la deuxième année consécutive”, Dares Résultats N° 038, novembre 2020

“Le chiffre du commerce extérieur”, Douanes, Analyse mensuelle N°340, octobre 2020, publié en décembre 2020

“RAPPORT D’ACTIVITÉ 2019-2020” Les Entrep’ ANLE, lu décembre 2020

“LES POLITIQUES 2020 INDUSTRIELLES EN FRANCE”, France Stratégie Rapport de novembre 2020

“Le rôle du capital humain dans le ralentissement de la productivité en France”, France Stratégie, Note de synthèse, décembre 2020

“Inégalités primaires, redistribution : comment la France se situe en Europe “, France Stratégie, la note d’analyse N°97, décembre 2020

“Aires d’attraction des villes : plus de 15-29 ans et de cadres dans les pôles et dans les grandes aires”, Insee Première N° 1827, novembre 2020

“14 millions de touristes en moins au premier semestre 2020 en Île-de-France”, Insee Analyses Ile de France N°126, décembre 2020

“Les ménages surendettés ne sont pas forcément les ménages socialement les plus précaires”, Insee Analyses Ile de France N°125, décembre 2020

“37 millions de logements en France au 1ᵉʳ janvier 2020”, Insee Focus N° 217, décembre 2020

“Note de conjoncture”, Insee, décembre 2020

“Le patrimoine économique national en 2019 : une croissance soutenue par les cours boursiers”, Insee Première N°1832, décembre 2020

“Entreprises créées en 2014 : une pérennité à trois ans moins élevée en Centre.-Val de Loire”, Insee Analyses Centre Val de Loire N°67, novembre 2020

“The Mastercard Index of Women Entrepreneurs, 2020 Report”, lu décembre 2020,

“Bilan annuel des transports en 2019 : emploi et salaires”, Ministère de la Transition Écologique, novembre 2020

“Évaluation au 11 décembre 2020 de l’impact économique de la pandémie de COVID-19 en France et perspectives pour 2021”, OFCE, Policy brief 81, décembre 2020

“Contribution de la destruction créatrice aux gains de productivité en France”, Trésor Eco N°273, décembre 2020

 

SOMMAIRE

1,8 million de salariés dans le secteur associatif, mais 40% d’embauches en moins du fait du covid.

L’édition 2020 de la France associative en mouvement Recherches et Solidarités a publié en novembre l’édition 2020 de la “France associative en mouvement”, une étude annuelle sur la vie associative.

 

Elle est structurée autour de 4 grandes thématiques : les créations d’associations, les associations et les bénévoles aujourd’hui, l’’emploi dans les associations en 2019 et la Covid-19 : où en sont les associations ?

 

Un léger en repli de l’engagement bénévole passant de 25% de Français bénévoles en 2016 à 24% en 2019, avec plusieurs constats :
-Une augmentation de la proportion de femmes et des moins de 35 ans,
-Une diminution de la proportion des plus de 35 ans et de la représentation des catégories socio-professionnelles moins diplômées,

 

♦ Les chiffres clés du secteur associatif

L’étude rappelle qu’il existe 1,4 à 1,5 millions d’associations en activité en 2019 et plus de 12,5 millions de bénévoles en France dont 5,2 à 5,4 millions actifs chaque semaine.

 

En tant qu’acteur économique :
• 157 500 employeurs du secteur associatif, soit 12% des associations en activité,
• 8 420 associations emploient plus de 50 salariés,
• Le secteur associatif chiffre 1 835 000 salariés (9,3% des salariés du secteur privé), et 40,6Md€ de salaire soit 6,6% de la masse salariale du secteur privé.

 

♦ Quels sont les impacts du Covid-19 sur le secteur associatif
Observés dans l’étude menée auprès de 13 500 associations entre le 14 mai et le 15 juin 2020, l’impact est le suivant :
• 86% des associations ont été obligées d’annuler un ou plusieurs événements,
• 66% ont été amenées à stopper leurs activités,
• 57% ont dû revoir leur mode de fonctionnement, avec notamment une percée du télé-bénévolat,
• – 40% de créations d’associations entre le 4ème trimestre 2019 et le 2ème trimestre 2020,
• – 40% d’embauches dans les associations,
• Une diminution importante de 60 000 emplois dans les effectifs salariés des associations.

 

Pour en savoir davantage : http://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2020/12/Bulletin-ISC-LR-no47-12-2020_BAD.pdf   où vous trouverez de nombreux autres articles.

SOMMAIRE

54% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée en novembre, malgré la crise sanitaire.

Source : La 9éme édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 30 novembre et le 11 décembre 2020, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main d’œuvre en novembre.

 

Si au cours de novembre 59% des salariés travaillent sur site et 27% en télétravail, 39% travaillent toutefois dans une entreprise qui a mis au moins une partie de ses salariés au chômage partiel.

⇒ Quelle activité en novembre ?

♦ En novembre, l’activité se détériore significativement avec la mise en place du reconfinement : 39% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité a diminué du fait de la crise sanitaire (après 32% en octobre, 30% en septembre, et 51% en juin), dont 11% dans une entreprise dont l’activité s’est arrêtée ou a diminué de plus de moitié (après 6% en octobre 7% en septembre, et 13 % en juin).

 

♦ Les pertes d’activité sont toutefois bien moins marquées que lors du premier confinement : en avril, les entreprises dont l’activité avait diminué du fait de la crise représentaient 80% des salariés et celles dont l’activité était à l’arrêt 12%.

54% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée en novembre malgré la crise sanitaire (après 61% en octobre, contre 16% en avril) ; enfin 7% sont employés dans des entreprises dont l’activité a augmenté (contre 5% en avril).

⇒ Dans quelles tailles d’entreprises cette baisse d’activité ?

L’arrêt total de l’activité touche davantage les plus petites entreprises : les 10 à 19 salariés à l’arrêt en novembre emploient 11% des salariés dans leur tranche d’effectifs contre 6% dans la tranche de 20 à 49 salariés  et 2% des salariés des entreprises de 250 salariés ou plus.

La part de salariés travaillant dans une entreprise de 500 salariés ou plus dont l’activité a augmenté, par rapport à ce qui était prévu, se stabilise à 10% en novembre (comme en octobre), alors qu’elle oscille entre 4 et 6% pour les autres tailles d’entreprises plus petites.

 

Les très grandes entreprises sont néanmoins davantage touchées par des baisses d’activité de moins de 50% : 33% des salariés travaillant dans les entreprises de 500 salariés ou plus sont concernés par des baisses de moins de moitié de l’activité, contre 27% pour les salariés des entreprises entre 50 et 499 salariés, 23% pour les salariés des entreprises de 20 à 49 salariés et 22% pour les salariés des entreprises de 10 à 19 salariés.

⇒ Dans quelles activités ?

♦ Les secteurs les plus touchés par les fortes baisses de l’activité demeurent l’hébergement restauration et les « autres activités de service », qui comprend les arts, spectacles et activités récréatives ; l’arrêt total ou la baisse d’activité de plus de moitié concerne 65% des salariés du secteur des HCR (après 30% en octobre) et 36% des salariés des autres activités de service (après 17% en octobre), dont  59% des salariés dans les arts et spectacles (après 34% en octobre).

Les secteurs du commerce et des transports sont également fortement impactés : les arrêts ou baisses d’activités supérieures à 50% représentent respectivement 16 et 14% des salariés de ces secteurs (après respectivement 4 et 13% des salariés en octobre), du fait notamment du commerce et réparation d’automobiles et du transport aérien.

 

♦ Néanmoins, ce sont aussi les deux secteurs qui connaissent le plus de hausse d’activité du fait de la crise sanitaire. Celle-ci concerne 21% des salariés dans le secteur des transports du fait quasi intégralement des livraisons à domicile, et 11% des salariés dans le secteur du commerce, principalement dans le commerce de détail hors automobile. Les augmentations de l’activité sont aussi importantes dans le secteur de la santé (14% après 18% des salariés en octobre).

 

♦ Les baisses d’activité de moins de moitié concernent principalement l’information communication (46% des salariés),  les activités financières et d’assurances (33% après 27) et les services aux entreprises (32% après 30 en octobre).

 

♦ Enfin, les entreprises dont l’activité est restée inchangée malgré le reconfinement représentent la très grande majorité des salariés dans le secteur de la construction (83% en novembre après 81 en octobre), de l’industrie pharmaceutique (84% après 82), des activités immobilières (71%, après 86), de l’enseignement (81% après 74), de l’industrie agro-alimentaire (65% après 74), des biens d’équipement (64% après 62), et des activités financières et d’assurance (62% après 68).

 

♦ Dans la plupart des secteurs, les pertes d’activités liés au reconfinement sont très largement inférieures à celles observées lors du premier confinement. Le constat est particulièrement vrai dans les secteurs de la construction (14% des entreprises ont une activité qui a diminué en novembre du fait de la crise, contre 97% en avril), des biens d’équipements (31% de baisse d’activité en novembre, contre 88% en avril), des transports (40% contre 89 en avril), dans l’enseignement/santé (23%, contre 67% en avril).

⇒ Les causes de l’activité réduite

La perte de débouchés recule mais reste la cause majoritaire de la réduction d’activité (57%, après 64% le mois précédent et 80% en septembre, touchant davantage les grandes entreprises), suivie par les restrictions administratives (38%, après 26 en octobre et 9 en septembre, touchant davantage les petites entreprises), puis de façon fort minoritaire, le manque de personnel pouvant travailler (3%, après 8 en octobre) ou les difficultés d’approvisionnement (2% après 3 en octobre).

Ce sont davantage les grandes entreprises qui soulignent les plus les difficultés rencontrées.

 

⇒ Les conséquences de la crise sur les effectifs des entreprises

♦ La part de salariés travaillant dans des entreprises dont les effectifs sont restés constants (80% fin novembre comme fin octobre)

Les entreprises ayant diminué leurs effectifs représentent 16% des salariés fin novembre, part qui est stable par rapport au mois précédent mais plus importante que lors du premier confinement (13% fin avril). La hausse est marquée dans les secteurs du commerce (17% après 13% fin octobre et 16% fin avril), et modérée dans les activités immobilières (5% après 2 fin octobre, contre 14 fin avril).

La part de salariés travaillant dans des entreprises qui ont vu leurs effectifs augmenter est également stable fin novembre (5%, comme en octobre) et s’approche de son niveau de fin avril (4%). Elle baisse dans les secteurs de la construction (3% après 5 fin octobre) et de l’industrie agroalimentaire (4% après 6). Le secteur le plus concerné par les augmentations d’effectifs est le secteur de l’enseignement et de la santé (9%, stable).

 

♦ Les réductions d’effectifs passent majoritairement par l’annulation ou le report d’embauches prévues (57% après 58 fin octobre) ; les non-renouvellements de CDD, très fréquents lors du premier confinement, restent stables malgré le reconfinement (52% après 51 fin octobre) ; la part des ruptures conventionnelles est en recul pour la première fois depuis mai (23% après 26 fin octobre).

Les grandes entreprises ont très largement eu recours à des annulations ou reports d’embauches prévues (65% après 67 fin octobre) et à des non-renouvellements de CDD (67% après 65), alors que les petites entreprises dont ont plutôt eu recours à l’annulation ou au report d’embauches prévues (43% après 48 fin octobre).

⇒ Les modalités pour faire face

♦ Le recours au chômage partiel progresse de nouveau : 39% des salariés travaillent dans une entreprise qui a mis au moins une partie de ses salariés au chômage partiel (après 28% en octobre, et 63% en avril). Il est en forte hausse dans les arts et spectacles (77% après 24 en octobre), le commerce (46% après 26), l’hébergement restauration (94% après 78), l’industrie agro-alimentaire (29% après 11), et les activités immobilières (25% après 7).

 

Le chômage partiel pour cause de fermetures obligatoires progresse nettement avec le reconfinement (36%, après 21% en octobre). Il devient ainsi le motif principal souvent évoqué à égalité avec la réduction des débouchés (36% en novembre, après 44% en octobre) ;  le chômage partiel pour cause de garde d’enfants ou de vulnérabilité compte pour 24%, après 30% en octobre).

La part de salariés en chômage partiel complet double en novembre (7% après 3 fin octobre) mais reste très inférieure aux pics atteints lors du premier confinement (21% en avril).

 

♦ Les motifs de mise au chômage partiel diffèrent en fonction de la taille de l’entreprise : les fermetures obligatoires sont un motif de recours au chômage partiel qui diminue à mesure que la taille d’entreprise augmente (59% pour les entreprises de 10 à 19 salariés contre 32% pour les entreprises de 250 salariés ou plus). Inversement, les salariés en situation de garde d’enfants ou vulnérabilité ne sont évoqués que par les grandes entreprises (5% pour les entreprises de 10 à 19 salariés contre 33% pour les entreprises de 500 salariés ou plus).

 

Le recours à l’activité partielle pour un motif de réduction des débouchés/commandes est particulièrement cité dans les secteurs de l’information communication (71% après 81 en octobre) ; le motif lié aux gardes d’enfants et personnes vulnérables demeure important dans l’éducation/santé (54% après 69 en octobre), les transports (49% après 68).

 

♦ 16% des salariés travaillent dans une entreprise qui a eu recours à la formation pour ses salariés en chômage partiel (comme en octobre). 6% travaillent dans une entreprise qui a eu recours à la formation dans le cadre d’une subvention FNE-Formation (comme en octobre), et 5% dans une entreprise qui a eu recours à la formation sans la subvention FNE-Formation (stable aussi).

Ce sont les entreprises de taille moyenne qui ont le plus eu recours à de la formation pour leurs salariés en chômage partiel (21% pour les entreprises de 100 à 249 salariés contre 7 pour les entreprises de 10 à 19 salariés et 18% pour les entreprises de 500 salariés ou plus). Il est particulièrement faible dans les transports (6%) et l’éducation/santé (7%).

 

♦ Le télétravail progresse fortement avec 27% des salariés en télétravail contre 19% en octobre ; parmi eux 44% ont été en télétravail tous les jours de la semaine (12% de l’ensemble des salariés), 40% entre deux et quatre jours par semaine (11% des salariés), 10% un jour par semaine (3% des salariés) et 6% seulement quelques jours dans le mois (2% des salariés).

 

La part de télétravailleurs croit fortement avec la taille de l’entreprise : 16% des salariés ont été au moins un jour en télétravail dans les entreprises de 10 à 19 salariés (dont 6% toute la semaine) contre 34% dans les entreprises de 500 salariés ou plus (dont 16% toute la semaine).

 

Le recours au télétravail est beaucoup plus fréquent dans l’information communication (79%, après 68 en octobre) et dans les activités financières et d’assurance (66%, après 53 en octobre). De nombreux télétravailleurs le sont toute la semaine dans l’information communication (71% des télétravailleurs ou 56% des salariés du secteur), les activités financières et d’assurance (54%, 36% des salariés), le commerce (48% des télétravailleurs, 9% des salariés du secteur) et les services aux entreprises (46% des télétravailleurs, 19% des salariés).

 

♦ Toutefois, 59% des salariés travaillent sur site (après 65% fin octobre et 32% lors du premier confinement). 

En novembre, 90% des salariés travaillent dans une entreprise dont certains salariés ont exercé en « présentiel » pour partie du temps. Les salariés en partie sur site le sont principalement pour effectuer certaines tâches qui ne peuvent se faire à distance, mais aussi parce que certains salariés ont une préférence pour le travail sur site (32% des salariés de ces entreprises), et celles qui évoquent qu’elles n’ont pas les conditions techniques suffisantes pour le télétravail complet 22%.

⇒ 48% des salariés travaillent dans une entreprise qui considère que les mesures de prévention ont réduit la productivité ou augmenté les coûts.

♦ Sept salariés sur dix travaillent dans une entreprise qui considère que les mesures de protection sanitaire augmentent les coûts. Cet impact est soit lié à une hausse à la fois des coûts directs et indirects (pour 36% de ces salariés), soit à une hausse uniquement des coûts directs (pour 29% de ces salariés) ; l’augmentation uniquement des coûts indirects est très minoritaire (6%).

L’effet sur les seuls coûts directs impacte surtout les entreprises de taille intermédiaire (35% pour les entreprises de 50 à 99 salariés, contre 30 % des entreprises de 10 à 19 salariés et 25% des entreprises de plus de 500 salariés).

 

♦ L’effet des mesures de protection sanitaire et d’adaptation de l’organisation du travail est moins sensible sur la productivité : 46% des salariés travaillent dans une entreprise qui considère que ces mesures diminuent la productivité horaire de ses salariés, et 27% qu’elles sont sans effet ; mais  27% des salariés ne savent pas se prononcer.
Quand la productivité est impactée, c’est modérément, avec dans ¾ des cas, une diminution de la productivité du travail de moins de 10%.

⇒ Interrogées sur leurs perspectives de retour à une activité normale,

Les entreprises font état au début du mois de décembre d’une forte incertitude bien qu’en retrait : 27% estiment que l’activité est normale, 9% qu’elle le sera d’ici 1 à 3 mois, 10% entre 3 et 6 mois, 11% entre 6 mois et un an et 13% plus d’un an ; enfin 31% ne savent pas dater le retour à la normale (35% début novembre).

⇒ L’impact des mesures gouvernementales

Interrogées sur 4 mesures liées au plan de relance (l’aide à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans, l’aide à l’apprentissage, l’aide au contrat de professionnalisation et l’activité partielle de longue durée), les entreprises indiquent une intention de recours légèrement en hausse par rapport à novembre, pour trois des quatre mesures indiquées ; seule l’activité partielle de longue durée voit une diminution de l’intention de recours.

Début décembre, 49% des salariés travaillent dans une entreprise qui a l’intention de recourir à la mesure d’aide à l’apprentissage, ou y recourt déjà, et 45% pour la mesure d’aide à l’embauche d’un jeune (respectivement 48% et 42% début novembre).

 

Pour en savoir davantage : Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 – décembre 2020 – Ministère du Travail (travail-emploi.gouv.fr)
 

SOMMAIRE

5,4 millions de personnes sont concernées directement par la politique en faveur des quartiers défavorisés.

L’évaluation porte sur la décennie 2008-2018 et sur les quartiers qui ont été considérés comme prioritaires sur la durée totale de cette période…La Cour a concentré son travail sur les trois thématiques du logement, de l’éducation et de l’activité économique, sans négliger celle de la sécurité.

 

Conformément aux normes professionnelles de la Cour applicables aux évaluations de politique publique, un soin particulier a été apporté au recueil de l’avis des parties prenantes :
– le comité d’accompagnement spécialement constitué à cet effet et présidé par le président de la formation commune à la Cour et aux chambres régionales des comptes s’est réuni cinq fois entre le 13 février 2019 et le 2 septembre 2020,
– l’instruction a également conduit à la réalisation d’enquêtes de terrain dans les huit quartiers (disponibles par un lien en fin de texte), à la tenue d’ateliers d’échange avec des habitants et des acteurs locaux, à l’exploitation des 209 réponses à une enquête en ligne auprès des centres sociaux implantés en QPV, des réponses à un questionnaire particulier auprès de 14 Préfets délégués pour l’égalité des chances, à des comparaisons internationales, ainsi qu’à l’exploitation directe des bases statistiques nationales. Les observations définitives du présent rapport de synthèse tiennent compte de l’ensemble des réponses parvenues et des huit auditions organisées les 9, 11 et 14 septembre avec des universitaires et experts de la politique de la ville.

 

Peu aidés par les dispositifs de développement économique qui s’y révèlent inefficaces, ces quartiers ne parviennent pas à attirer de nouvelles activités.

Une brève présentation de ses habitants

Les 5,4 millions de personnes, qui résident dans les 1 514 quartiers désignés comme quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), situés dans 859 communes, en sont les bénéficiaires directs.

La mixité des CSP y est faible : parmi les actifs en emploi les cadres et les professions intermédiaires sont sous-représentés (22%, contre 52% dans leurs agglomérations), alors que les employés et ouvriers sont sur-représentés (73% contre 41%).

74% des ménages habitent dans le parc social (contre seulement 16% des ménages des aires urbaines environnantes hors QPV), et seulement 12% sont propriétaires de leur logement.

⇒ objectif, impact en termes d’attractivité

♦ La politique de la ville dans les quartiers défavorisés a pour finalité, depuis plus de quatre décennies, de réduire les écarts entre ces quartiers et les autres quartiers des mêmes agglomérations en améliorant les conditions de vie de leurs habitants. L’État y consacre environ 10 Md€ chaque année, auxquels s’ajoutent les financements de la rénovation urbaine et les dépenses difficilement mesurables que lui affectent les collectivités territoriales concernées.

Les objectifs sont peu mesurables, les dispositifs nombreux, les impacts imprécis d’où l’impossible évaluation globale de la politique de la ville.

 

♦ La notion d’attractivité irrigue les projets.

Pour autant, la politique de la ville ne prend en compte que de manière partielle les multiples dimensions susceptibles de rendre un quartier attractif pour de nouveaux habitants comme pour ceux qui y résident déjà et souhaitent ou pourraient souhaiter y rester. Elle ne traite qu’à la marge les représentations du quartier par ses habitants, qu’elles soient objectives ou subjectives, comme les effets persistants d’une image dégradée, les enjeux de sécurité au quotidien, le désir de mobilité, etc.

 

♦ En dix ans, l’attractivité résidentielle des quartiers prioritaires appréhendée de façon globale n’a pas réellement progressé. Même si l’on tient compte de la « dé-densification » portée par les opérations de rénovation urbaine, et de l’amélioration du cadre de vie des habitants,  cela ne modifie pas l’image et l’attractivité des quartiers, qui en conséquence n’attirent pas ou peu de ménages socialement plus favorisés.

 

Les flux annuels de population sortants des QPV (420 000 en 2017) sont plus élevés que les flux entrants (318 000), mais 4,682 millions y habitent toujours.

Les nouveaux résidents présentent des profils sociaux, économiques et familiaux plus précaires que ceux qui quittent les quartiers ; les nouveaux arrivants disposent de revenus légèrement inférieurs au revenu de référence du quartier tandis que ceux qui le quittent affichent des revenus supérieurs de 12 à 13% à celui-ci.

L’arrivée de populations plus pauvres et plus précaires est perçue négativement par les habitants des QPV étudiés. 

⇒ Le jugement de leurs habitants

Le jugement porté par les habitants sur leur QPV dépend aussi de leur histoire personnelle et de leur trajectoire résidentielle. L’arrivée dans le quartier et l’accession au parc locatif social sont souvent synonymes d’amélioration de leur situation pour les ménages entrants.

D’après l’enquête menée auprès des centres sociaux dans le cadre de la présente évaluation, 55% des répondants estiment que les habitants ne souhaiteraient pas quitter leur quartier du fait d’une identité forte de leur quartier.

Certains QPV connaissent de surcroît des formes de repli, voire de retrait communautaire, nourries par un sentiment de relégation. Dans plusieurs quartiers, le communautarisme religieux progresse en lien avec le contrôle d’une partie du tissu associatif et culturel local.

⇒ Sécurité, éducation, économie

♦ Autre problème, celui de la délinquance : le sentiment d’insécurité et la persistance d’une délinquance et de trafics de stupéfiants sont mis en avant dans la perception négative du quartier ; 25% des résidents de QPV considèrent que la délinquance est le problème le plus important dans le quartier, contre 9% hors QPV et 12% pour les agglomérations de 100 000 habitants et plus. L’insatisfaction des habitants à l’égard de la police est ainsi plus marquée en QPV qu’ailleurs, et porte tant sur l’insuffisance de la présence locale des forces de l’ordre (32% contre 18 hors QPV), que sur son inefficacité (44% contre 20).

Ces constats influent fortement sur l’attractivité des QPV,  56% des Français évoquant l’idée d’insécurité caractérisée par la criminalité, la délinquance, le trafic de drogues, la violence, le danger, voire qu’il s’agit de « zones de non droit ».

 

♦ Les écoles

L’image des établissements scolaires évolue en parallèle de celle de leur quartier et des caractéristiques socioéconomiques des familles. Les élèves accueillis dans ces établissements, généralement dans les dispositifs d’éducation prioritaire, connaissent encore des résultats scolaires inférieurs à ceux de leur académie de rattachement, malgré une amélioration constatée en dix ans.

Les dispositifs mis en œuvre dans le cadre de l’éducation prioritaire ont permis d’augmenter le nombre d’enseignants et de stabiliser les équipes enseignantes. Dans certains quartiers les enseignants sont perçus comme des interlocuteurs essentiels, se positionnant comme des « ensembliers » entre les habitants, les services de l’Éducation nationale, la ville et les associations.

 

♦ Par ailleurs, les services périscolaires et hors temps scolaire constituent l’un des leviers importants d’ouverture pour les enfants des quartiers et leurs parents. Une vaste palette d’offres de loisirs, d’activités culturelles et sportives y compris pendant les vacances scolaires, dans le quartier ou en-dehors, ainsi que d’actions de soutien à la parentalité sont proposés. Cependant, certains freins en limitent l’efficacité (faible coordination, faible capacité d’accueil, mais aussi défiance des habitants, interdits alimentaires).

Toutefois, les actions déployées dans le cadre de l’éducation prioritaire n’influent pas sur l’attractivité des QPV.

 

♦ L’économie

Par ailleurs, un phénomène de déprise économique et commerciale ininterrompue a caractérisé la dernière décennie dans les quartiers ; une étude conduite entre 2009 et 2011 sur 448 quartiers faisait état d’une proportion plus faible d’hypermarchés ou de supermarchés que dans les autres quartiers et une plus forte de commerces alimentaires discount ou exploités par des indépendants ; de surcroît, près du quart des commerces étaient considérés comme mal situés au sein de leur quartier ; 37% présentaient des problèmes de structure ou d’entretien ; la moitié des centres commerciaux proposait une offre peu diversifiée, 53% ne possédaient pas de « locomotive alimentaire », et 1/3 étaient fermés. De plus, la majorité déclare faire leurs « grosses courses alimentaires » hors du quartier, tandis que les « petites courses ” sont faites sur place dans des commerces communautaires.

Cette dévitalisation économique s’explique par le faible pouvoir d’achat des habitants.

 

Peu aidés par les dispositifs de développement économique qui s’y révèlent inefficaces, ces quartiers ne parviennent pas à attirer de nouvelles activités alors que les activités illicites, par nature mal mesurées mais bien réelles pour les habitants, s’y développent.

Les allègements d’impôts directs, les mesures d’allègements et d’exonérations de charges sociales ou fiscales, celles d’exonération de CFE ne semblent pas inciter les entrepreneurs à s’installer dans les QPV.

⇒ En conclusion

“La politique de la ville souffre d’un pilotage national instable et dispersé entre différents ministères auquel la création nouvelle de l’ANCT pourra apporter partiellement remède si elle permet de fédérer les acteurs nationaux autour d’objectifs ciblés et d’indicateurs fiables permettant une approche à la fois précise et différenciée de chaque quartier… la légitimité de la politique de la ville dépend étroitement de sa capacité à traiter les quartiers dans leurs spécificités, et non des moyens additionnels qu’elle peut apporter aux budgets communaux ou intercommunal”

 

“Si l’amélioration du bâti et de l’organisation spatiale permise par la rénovation urbaine sont réelles, l’insuffisance de l’accompagnement social et de son articulation avec les politiques de droit commun empêche d’atteindre l’objectif de lutte contre les concentrations de pauvreté et les fractures économiques et sociales qui caractérisent ces quartiers. La politique d’attribution des logements ne permet pas d’atteindre les objectifs de mixité de la composition sociale des quartiers prévue par la loi. Les stratégies métropolitaines d’attribution des logements, même si elles se heurtent aux difficultés du bâti existant, devraient être beaucoup plus formalisées et volontaires pour envisager l’atteinte de cet objectif.”

 

“L’articulation entre politique de la ville et politiques de droit commun demeure cependant peu probante, du fait notamment de la quasi-absence de quantification de ce que serait le juste niveau de mobilisation des services publics « de droit commun », de la faiblesse du pilotage public et des mécanismes susceptibles d’assurer la coordination des différents dispositifs. Au surplus, les moyens déployés dans les QPV au titre du droit commun n’apparaissent pas en adéquation avec les besoins qui y sont constatés, et les tentatives d’adaptation du droit commun demeurent minoritaires et encore peu efficaces.”

 

“Ces constats conduisent à s’interroger sur la politique de la ville et sa mise en œuvre, dont les dispositifs spécifiques sont jugés par les habitants des QPV moins pertinents et moins efficaces que ne le serait un véritable renforcement des politiques de droit commun, conformément du reste à l’orientation dessinée par le Président de la République.”

 

Pour en savoir davantage : L’évaluation de l’attractivité des quartiers prioritaires | Vie publique.fr (vie-publique.fr)

RPT : L’évaluation de l’attractivité des quartiers prioritaires – Cahiers territoriaux (vie-publique.fr)

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

16% des entreprises Françaises seraient des entreprises zombies.

 

Une entreprise zombie est une entreprise qui continue à vivre alors qu’elle aurait dû mourir.

 

“Les économistes ont commencé à s’y intéresser au Japon, dans les années 1990. L’explosion ravageuse d’une bulle boursière à la fin des années 1980 avait amené la banque centrale à réduire fortement ses taux d’intérêt, ce qui a allégé les charges financières des entreprises. Cet oxygène inespéré a permis à certaines d’entre elles de survivre. A court terme, c’est une bonne nouvelle pour leurs salariés. Mais les ressources qui continuent d’aller vers ces entreprises ne vont pas à d’autres, plus efficaces, qui pourraient apparaître puis grandir…Pour certains économistes, la multiplication des firmes zombies est l’une des causes du ralentissement de la productivité observé ces deux dernières décennies.”

 

“Deux experts de la Banque des Règlements internationaux, Ryan Banerjee et Boris Hofmann, ont étudié les entreprises zombies dans 14 pays avancés. Ils ont examiné les performances des entreprises cotées dont les profits ne suffisent pas à couvrir les intérêts dus sur leur dette, et peu valorisées en Bourse par rapport à la valeur de leurs actifs. Leur constat est sans appel : elles sont moins productives, moins profitables, embauchent et investissent moins.”

 

En un quart de siècle, leur proportion est passée de 4 à 15% du total des entreprises étudiées et peut même atteindre 30% dans des pays anglo-saxons, où les PME sont plus souvent cotées en Bourse. En Europe continentale, la part des zombies est plus faible, de 10 à 15%, et a stagné ou diminué depuis la grande crise financière, à l’exception de la France, où la part a plus que doublé depuis 2008 (16% en 2017).

D’après une simulation sur l’ensemble des entreprises, Paloma Lopez-Garcia, de la Banque centrale européenne, estime que 6% des firmes françaises risquaient de ne pas avoir assez de liquidités au pic de la crise, et 15 % d’être en fonds de roulement négatif. Ces proportions auraient tourné autour de 20 % sans le chômage partiel.

 

Voir aussi dans la mots clés du blog au mot défaillance/cessation l’article “Prés de 6% des entreprises sont dites zombies parce qu’en grande difficulté.” Source “Les procédures de défaillance à l’épreuve des entreprises zombies “, France Stratégie, la note d’analyse N°82, octobre 2019

SOMMAIRE

L’indemnisation chômage des indépendants : peu de recours à ce jour.

Ce droit est accordé dès lors que l’on justifie d’une activité non salariée ininterrompue pendant au moins deux ans pour le compte d’une seule entreprise, d’au moins 10.000€ de revenus par an en moyenne au titre de cette activité, et de ressources inférieures au RSA. Il ne faut pas par ailleurs avoir subi un redressement judiciaire avec éviction du dirigeant ou être sous le coup d’une liquidation judiciaire. Les micro-entrepreneurs sont concernés.

 

Le peu de recours s’expliquerait par les conditions très restrictives d’accès et les aides de l’État accordées dans le cadre de la covid.

 

Au 23 octobre, 2.352 demandes avaient été adressées à Pôle emploi, ayant donné lieu pour le moment à 709 indemnisations, tandis que 800 dossiers sont en cours d’instruction (en attente de documents, dans la plupart des cas), selon le ministère du Travail.

 

Les causes de rejet se répartissent globalement dans deux catégories : l’indépendant avait droit à une autre allocation plus avantageuse (302 cas) : 541 cas invoquent d’autres motifs (les 3/4 n’atteignaient pas le seuil de revenu antérieur requis). Les aides de l’État (PGE, fonds de solidarité), du fait de la covid, ont limité la casse.

“Le dispositif, enfin, n’est pas plébiscité par les associations d’indépendants, souvent peu au fait des tenants et des aboutissants de pareille procédure.”

 

Tout cela explique ce démarrage encore limité, très loin des anticipations initiales. Avant l’entrée en vigueur de l’allocation-chômage pour les indépendants, l’Unédic attendait près de 30.000 ouvertures de droits par an, à conjoncture stable, soit 2.500 par mois en moyenne. Conscient du caractère sélectif des critères d’éligibilité qui excluraient 40% des entrepreneurs, le ministère du Travail est prêt à les élargir, en accord avec les partenaires sociaux.

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Le 3éme trimestre a connu un net rebond de l’activité.

La reprise du 3éme trimestre est menacée par la situation en novembre -décembre.

⇒ L’activité économique en 2020

Le PIB français a augmenté de +18,2% au troisième trimestre par rapport au deuxième, ramenant le glissement annuel à –4,3%, l’essentiel du rebond ayant eu lieu en mai et juin.

La deuxième vague épidémique et le reconfinement viennent contrarier ce rebond. Toutefois, le télétravail, ou, quand il n’est pas possible, la mise en place de protocoles sanitaires désormais relativement bien rodés, ainsi que l’ouverture des écoles, permettent une moindre contraction de l’activité économique : novembre se situerait à environ 13% sous son niveau d’avant-crise (contre environ 30% en avril) ;  la construction et l’industrie connaîtraient des pertes beaucoup plus limitées qu’en avril.

 

Le glissement annuel du PIB en France (–4,3%) est comparable à celui de l’Allemagne (–4,2%) et plus favorable que celui de l’Italie (–4,7%), bien plus favorable qu’en Espagne (–8,7%), pénalisée notamment par le poids du tourisme dans son économie, et au Royaume-Uni (–9,6%), affecté de par la résurgence des incertitudes autour du Brexit.

 

L’incertitude reste particulièrement importante pour la fin de l’année ; trois scénarios sont évalués : dans le cas le plus favorable, l’activité reviendrait en décembre à son niveau d’octobre, soit 4% sous son niveau d’avant-crise et dans le scénario le plus défavorable, l’activité resterait en décembre à son niveau estimé pour novembre (13% sous son niveau d’avant-crise), et un scénario intermédiaire (15 jours de confinement semblable à novembre puis 15 jours d’allègement de certaines restrictions), qui conduirait l’activité à 8% sous son niveau d’avant-crise.  L’évolution annuelle du PIB en 2020 serait quant à elle de l’ordre de –9 à –10%.

⇒ Les mesures sanitaires et l’impact sur la productivité

En octobre 2020, les mesures de protection sanitaires réduisent la productivité pour près de la moitié des entreprises. 1/4 des chefs d’entreprises (28% dans l’industrie, 16% dans la construction) déclarent que leurs effectifs sont relativement élevés au regard de leur niveau d’activité actuel.

 

40% des chefs d’entreprises dans l’industrie, 46% dans les services et 56% dans la bâtiment déclarent que les mesures de protection sanitaires (port du masque, distanciation physique…) ont un effet négatif sur la productivité de leur entreprise.

 

La réorganisation de l’activité (logistique, approvisionnements, ordonnancement des travaux, etc.) a un effet défavorable sur la productivité pour 43% d’entre elles dans le bâtiment, 32% dans les services et 31% dans l’industrie. Dans le bâtiment, les mesures sanitaires se traduisent par des retards importants sur les chantiers et peuvent parfois conduire à revoir complètement leur organisation du fait de la limitation de la coactivité sur les chantiers.

 

Les entreprises soulignent également des difficultés liées au transport du personnel sur leur site de travail (nombre de véhicules insuffisants, temps passés à désinfecter) et des problèmes d’approvisionnement.

 

Dans les services, les entreprises soulignent surtout le coût en gestion des ressources humaines : négociation des accords de télétravail, mise à disposition du matériel, révisions fréquentes des plannings du fait des absences du personnel directement liées à l’épidémie (garde d’enfants, gestion des cas contact, etc.) ; ajoutons l’organisation compliquée de rendez-vous avec les clients.

 

Dans l’industrie, la mise en place de la distanciation physique se traduit par une réorganisation des chaînes de production : limitation à un salarié par poste, horaires décalés, etc.et donc un fort coût managérial à la fois pour définir cette nouvelle organisation et pour  les absences ponctuelles des employés. De manière marginale néanmoins, ces réorganisations sont parfois vues comme une opportunité d’optimisation des processus (ajustement des temps de travail ou des effectifs mobilisés, accélération de la dématérialisation des processus, etc.).

 

Une large majorité des emplois salariés sont rattachés à une entreprise ne pratiquent pas le télétravail. 11-12% le jugent défavorable quant à la productivité parce qu’il ralentit la circulation d’information au sein des équipes, en particulier dans le cas de projets ou travaux multidisciplinaires ou nécessitant une concertation des équipes. À l’inverse, 11-12% jugent qu’il est favorable à la productivité (5% dans le bâtiment).

⇒ L’emploi salarié

L’emploi salarié a baissé de 2,7% entre mi-2019 et mi-2020, soit nettement moins que le volume de travail rémunéré par les entreprises (−22%). Au 3éme trimestre, l’emploi salarié privé progresse de 1,8% (344 400 créations nettes d’emploi), après -3,3% sur l’ensemble du 1er semestre. Noter que l’emploi intérimaire progresse de 23,5% au 3éme trimestre (+135 900 emplois), après +22,9% au 2éme trimestre (+107 800 emplois); si bien que l’emploi privé hors intérim progresse de 1,1%.

⇒ La consommation des ménages

Du côté de la consommation des ménages, le recul serait un peu plus prononcé que celui du PIB, de l’ordre de –15% par rapport au niveau d’avant-crise, soit la moitié de la chute enregistrée au moment du premier confinement ; l’étude des montants agrégés de transactions par carte bancaire CB, disponibles au jour le jour, montre plusieurs différences avec le premier confinement : les ventes en ligne se sont envolées, les achats de précaution (alimentation, carburant) n’ont pas été aussi massifs que pendant les jours qui ont précédé le premier confinement.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4964579?sommaire=4473296

et https://www.insee.fr/fr/statistiques/4930121

SOMMAIRE

70 CIP à l’écoute des entreprises en grande difficulté.

Leur principal sujet de préoccupation est l’ éligibilité aux aides de l’État.

 

Les CIP, Centres départementaux d’information prévention difficultés entreprises, au nombre de 70 en France aident les entrepreneurs à affronter la crise. D’outils de prévention des difficultés, ils se sont transformés en plateformes d’orientation pour chefs d’entreprise en détresse.

 

Ce service est totalement gratuit. Pour l’équipe de bénévoles (expert-comptable, avocat, ancien juge du tribunal de commerce, ancien chef d’entreprise) qui reçoit en entretien les dirigeants, le principal sujet de préoccupation est l’éligibilité aux aides de l’État.

L’un des gros problèmes est que beaucoup d’entrepreneurs ayant créé leur entreprise il y a moins d’un an ne peuvent pas bénéficier de ces aides. Plus généralement, la crainte de l’avenir paralyse ces patrons qui n’ont plus de commandes.

 

Le rôle du CIP consiste à faire un premier diagnostic objectif sur l’état de l’entreprise pour prendre le recul nécessaire; certains dirigeants se croient au bord du gouffre, alors qu’il y a parfois des solutions. 

Au-delà de son rôle de diagnostic et d’orientation, le CIP est aussi un lieu d’écoute qui permet aux dirigeants « de se lâcher ».  ils peuvent proposer de l’orienter vers un psychologue clinicien, grâce au partenariat du CIP avec l’association Apesa France (Aide psychologique aux entrepreneurs) , le chef d’entreprise peut alors bénéficier d’un soutien gratuit.

 

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Les TPE dans la confusion à propos des mesures gouvernementales.

Méthodologie : Enquête du 2 au 10 novembre 2020 auprès de 1490 entreprises de 0 à 19 salariés ; 70% sont en société ; 27% n’ont aucun salarié, 58% entre 5 et 10, 12% de 6 à 10 et 3% davantage. 57% ont plus de 10 ans, 21% de 5 à 10 ans et 32% moins de 5 ans (dont 9% moins de 3 ans).

 

Les 2/3 jugent leur trésorerie difficile et 1/3 envisagent la cessation.

 

Si la prise en compte des conséquences économiques du premier confinement pour les TPE avait été appréciée par 58% (enquête SDI de Mai 2020), 74% de ces mêmes entreprises estiment que les conséquences économiques sur les TPE de la deuxième vague sont mal gérées (enquête SDI de Novembre 2020).

 

La segmentation des soutiens en fonction de secteurs d’activité précisément listés et des zones géographiques est source de confusion pour 41% à 57%, d’autant que le code APE de l’entreprise ne correspond pas toujours à l’activité réellement exercée.

 

Ceci étant, 68% estiment connaitre les aides dont ils peuvent bénéficier pour ce second confinement.

 

Les secteurs particulièrement concernés par une forte activité en décembre et actuellement fermés sont le textile, la chaussure, les articles de sport, la parfumerie et la bijouterie.

D’autres secteurs, dont l’ouverture est autorisée, dépendent aussi du chiffre d’affaires de décembre : la poissonnerie (15% du CA annuel réalisé en décembre), les cavistes (15% du CA annuel), les boulangers-pâtissiers (23% du CA annuel réalisé en décembre), les magasin de jeux et jouets (28% du CA en décembre).

 

Pour 27% la situation de trésorerie est jugée très difficile, pour 38% difficile et pour 35% suffisante.

1/3 estiment que cela pourrait conduire à la cessation d’activité, 25% à des reports d’investissement, 17% à des licenciements. Les cessations d’activité pour ceux qui l’envisagent pourraient avoir lieu pour 41% dans les 3 mois et pour 46% dans 6 mois ou au-delà.

 

46% apprécient la fermeture des rayons “essentiels” de grande surface, 33% ne sont ni pour ni contre et 21% défavorables.

 

83% des professionnels estiment que leur bailleur se saisira du dispositif d’abattement fiscal à hauteur seulement des 30% des loyers abandonnés sur la période d’octobre à décembre 2020.

 

59% des indépendants estiment que leur activité n’est pas adaptée au click&collect : l’intégralité des services à la personne notamment (coiffure, esthétique,…) sont dans l’impossibilité matérielle de proposer ce type de service. Bien souvent dans les autres cas sont opposées des questions d’essayage (vêtements, chaussures, optique…), de nature de clientèle (clientèle âgée) ou de rentabilité.

60% de ceux qui pouvaient mettre en place un système de vente à distance l’ont déjà fait.

 

Pour en savoir davantage : http://www.profession-gendarme.com/pour-les-tpe-cest-ouvrir-ou-mourir-enquete-du-sdi-1490-tpe/

SOMMAIRE

Les ménages disposent de 136 Md€ sous forme de dépôts à vue ou de livrets d’épargne.

Au deuxième trimestre, le flux annuel de placement des ménages s’établit à 182Md€, en hausse de 28Md€ par rapport au trimestre précédent, en raison de l’« épargne forcée » accumulée pendant le confinement.

 

En glissement annuel, l’épargne investie en produits de taux augmente nettement (de 150Md€ après 123Md€), en particulier sous forme de dépôts à vue ou de livrets d’épargne (136Md€) ; les premières données disponibles pour le troisième trimestre montrent une moindre augmentation du numéraire et des dépôts après le point haut observé au T2 (34Md€ au T3 après 64 au T2).

 

Les placements en produits de fonds propres (actions et assurances vie) progressent plus modérément (33Md€ après 25) : toutefois, ils demeurent à un niveau particulièrement élevé, le flux trimestriel étant de 18,7Md€ en moyenne sur la période 2017-2019.

 

Ainsi l’épargne des ménages atteint un niveau record au deuxième trimestre (99Md€, après 72 en T1), en lien avec la chute de la consommation des ménages durant le confinement (-12% en valeur).

 

En lien avec la crise sanitaire et les mesures de confinement, le taux d’épargne financière bondit en zone euro, de 5,3% à 8,4, et notamment en France (de 6,4 % à 9,9). Il progresse également significativement au Royaume-Uni et aux États-Unis.

 

Pour en savoir plus : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/epa_men_2213_fr_si_epargne_des_menages_t22020-t32020.pdf

SOMMAIRE

4,6 à 4,8Md€ de dons en 2019.

Association sans but lucratif, R&S s’est donné pour objectif d’apporter aux acteurs et aux décideurs les informations les plus récentes, avec une préoccupation de complémentarité par rapport aux travaux menés et publiés par ailleurs.
L’association s’appuie sur des données provenant d’organismes officiels (Journal officiel, ACOSS-URSSAF, Mutualité Sociale Agricole, Direction générale des Finances publiques…).

 

3 sources de recensement des dons (les déductions fiscales dites de niche ne sont pas incluses ici) : l’impôt revenu (IR) avec 2,6Md€ en 2019, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) avec 1,1 à 1,2Md€, les dons non repérés par ces 2 sources avec 900 millions à 1 Md€.

⇒  Les dons déclarés au titre de l’impôt sur le revenu

♦ 2,606Md€ ont été recensés en 2019 dans ce cadre, en hausse de 2,4% comparé à 2018 (2,545Md€), mais aussi en hausse au regard de la moyenne 2015-2017 (2,519Md€) et au regard de 2014 (2,390Md€) et  de 2013 (2,230Md€); la tendance depuis 2014 est à la hausse (+17% entre 2013 et 2019).

 

♦ Par contre, le nombre de donateurs baisse avec 4,736 millions de foyers, contre 5,016 millions en 2018 (-5,6%); la baisse est bien plus forte au regard de la moyenne 2013 et 2015 (-14% ou 780 000 foyers de moins) ; la tendance depuis 2013 est à la baisse.

L’écart 2019/2018 s’explique, pour partie, par la réduction de la proportion des foyers imposés (44%, en 2019), alors que la baisse connue en 2018 tenait pour bonne part à  l’entrée en vigueur du prélèvement à la source et les incertitudes qu’il a pu provoquer et aux désordres hebdomadaires de l’automne 2018.

 

♦ Le don moyen est en hausse avec 550€ en 2019, contre 507 en 2018 ;il progresse passant de 404€ en 2013 (+36% de hausse avec 2019), à 450€ en 2015 et 497€ en 2017.

 

♦ la moitié des donateurs ont déclaré un revenu net imposable d’au moins 39 000€ et ont contribué à 67% des dons.Noter que la tranche des revenus de plus de 78 000€ (13% des donateurs) apporte 30% des contributions.

 

♦ La ventilation des montants déclarés, en fonction de l’âge, montre l’importance des 60 ans et plus (60% des dons), alors que leur nombre diminue (58,1% en 2019 vs 59,6 en 2018). La tendance est modestement au rajeunissement des donateurs (29,7% moins de 50 ans en 2019 vs 28% en 2018).

Les moins de 30 ans représentent 4% du total des foyers donateurs et 3,2% des foyers fiscaux de leur strate ; le montant de leurs dons représente 2,5% du total des montants déclarés, avec un don moyen de 343€ ; lorsque l’on rapporte ce don moyen à leur revenu moyen, ils se situent au 2ème rang, juste derrière les plus de 70 ans (2,4%), alors que l’effort est le plus modeste pour les 30-69 ans (entre 1,5 et 1,9%).

 

Le don moyen a progressé, d’une année sur l’autre, pour toutes les tranches d’âge : faiblement (2%) chez les plus jeunes, et au maximum chez les 40-49 ans (10%) et les plus de 70 ans (9%).

 

♦ La réduction d’impôt ne concerne que les foyers fiscaux qui sont imposés ; ils sont 75% des foyers donateurs et 74% des montants ; regardons leur participation aux dons :

 

♦ Sur 4 années, la proportion de donateurs, au regard du nombre total de foyers imposables, a baissé dans toutes les strates ; la proportion des contribuables imposables déclarant un don est passée de 23,3% en 2016 à 21,3% en 2018 et à 20,7% 2019. Mais le don moyen a augmenté dans tous les strates (en moyenne totale de 3,5%).

 

Le % de donateurs est le plus élevé dans 4 régions (entre 22 et 24%) ; il s’agit de la Bretagne, du Grand-Est, de l’Auvergne-Rhône-Alpes, et de l’Ile-de-France. il s’étend entre 18 et 21% pour les autres régions sauf la Corse avec 14%. Ce classement est très stable, d’année en année.

⇒ Les dons déclarés au titre de l’impôt sur la fortune immobilière

Les assujettis bénéficient d’une réduction d’IFI égale à 75% des dons réalisés, dans la limite de 50 000€.

 

♦ La progression observée en 2019 est d’un peu plus de 30%, après l’année 2018, exceptionnelle à bien des égards : passage de l’ISF à l’IFI, prélèvement à la source, troubles sociaux importants. Le nombre des donateurs IFI est comparable à ce qu’il était concernant l’ISF en 2012, mais l’évolution des montants déclarés présente une nette augmentation en 2019.

 

Le nombre d’assujettis IFI est passé de 133 000 en 2018, à 139 000 en 2019, soit 4,5% de plus,  mais le nombre de foyers donateurs a augmenté plus vite (31%).

Après une faible évolution du don moyen, au titre de l’ISF, entre 2013 et 2017, la mise en place du nouveau système montre une augmentation de l’ordre de 12%.

 

Si 74% des donateurs ont un patrimoine imposable à l’IFI inférieur à 2,57M€, et couvre 44% des dons, 7% ont au moins un patrimoine de 5M€, contribuant à 21% des donations. Le don moyen va croissant (de 3 340€ pour les patrimoines les plus faibles à 30 825€ pour les patrimoine excédant 10 M€.

 

⇒ Les dons hors bénéfice fiscal sont estimés à prés de 1Md€

Mais la Fondation de France dans une enquête en avril 2018 estimait le montant total des dons à 7,5Md€ en 2015 (2,5Md€ de plus que le chiffre avancé dans cette enquête). La Fondation listait ainsi d’autres formes de dons :

♦ Les legs et autres libéralités effectués par des particuliers et ne donnant pas lieu à déduction fiscale pour le donateur, sont mal connus : la fondation les estime à près d’1Md€. Près de la moitié des legs sont destinés à des fondations reconnues d’utilité publique, et près d’un quart du total finance la recherche.

 

♦ Les collectes populaires sous forme de quêtes sur la voie publique ont représenté en 2015 un total de 9M€; ajouter à  cela  la collecte de dons sans reçus fiscaux dans des espaces privés ouverts au public (exemple: urnes dans les restaurants McDonald’s), ou complètement fermés, comme les foyers (exemple: opération Pièces Jaunes). Elles sont estimées à 3,35M€ en 2015.

À ces chiffres s’ajoutent certaines manifestations exceptionnelles de soutien comme les collectes de terrain du Téléthon dont le volume dépasse 35M€.
Le total des dons provenant des collectes populaires est donc a minima de 47,5M€.

 

♦ Les dons en financement participatif ne représentent que 30% des sommes totales qui transitent par les plateformes de  crowdfunding. 84% de ces dons ont fait l’objet de « récompenses » en 2015 .

♦ Les dons en nature de denrées et objets par les particuliers ; le volume a minima de ce type de générosité s’élève à 39,5M€ pour 2015

♦ La générosité embarquée (micro-dons via des arrondis sur achat en caisse ou en ligne, sur salaire ou encore sur relevé bancaire) avec plus de 1,6M€ en 2016. Ajoutons les produits partage (biens de consommation vendus soit par des entreprises qui reversent une partie des bénéfices à des organisations à but non lucratif, soit par ces organisations elles-mêmes comme les produits dérivés des restaurants du cœur).

 

⇒ Les modes de collecte

 

♦ Si le « mailing papier » reste pour beaucoup de structures la source d’au moins 60% de leur collecte ponctuelle, la majorité des collecteurs de fonds soulignent que cette technique est « vieillissante ».

 

♦ Beaucoup de structures ont misé sur le développement du prélèvement automatique mensuel ; celui-ci représente par exemple 68% du don des particuliers pour l’UNICEF, ce qui est assez atypique.

 

♦ Les associations mettent en place la collecte digitale (site internet propre, utilisation des réseaux sociaux et crowdfunding) ;  la collecte par le site internet des associations représente 70% de la collecte digitale; le crowdfunding via le site représente 2% des dons collectés par les associations en 2019.

 

♦ Autres modalités : le micro-don en caisse, celui suite à un évènement sur internet et le don via les réseaux sociaux ;  le donateur est interpellé lorsqu’il fait ses courses (micro-don), quand il surfe sur son réseau d’amis (Facebook ou Instagram notamment) ou lorsqu’il suit des gamers populaires qui produisent des « challenges » (« Z Event »).

Le don est alors mis en avant, lors d’une activité de loisirs, en demandant une contribution financière moindre que sur de la collecte « classique ». On accepte d’arrondir à l’euro supérieur, de rajouter 1 euro en caisse, de contribuer à une cagnotte lancée par un ami sur Facebook pour telle ou telle association, d’encourager un challenge lancé par un gamer lors de « Z Event » (le don moyen lors du dernier « Z Event » d’octobre 2020 a été de 10,23€).

 

Dans un comportement de don « classique » par mailing ou par Internet, le donateur a été ému par une cause et a choisi une « marque » associative à laquelle il fait confiance pour agir et ce dans une démarche proactive .

Dans le cas de dons sur les réseaux sociaux, le micro-don ou par « Z Event », le donateur ne choisit pas la cause, et encore moins la structure bénéficiaire, elle lui est proposée par un tiers, ses amis (réseaux sociaux), ou le magasin (micro-don) ; les motivations à faire ce don, qui reposent certainement plus sur la volonté de « faire plaisir » à un tiers que de contribuer à une cause spécifique. On peut alors s’interroger sur un problème un peu plus préoccupant : comment dès lors fidéliser le donateur à la cause alors qu’il a donné pour répondre à la demande d’un tiers ? Le micro-don ne permet pas de faire remonter les coordonnées des donateurs auprès des associations pour lesquelles le magasin collecte. 

 

Le dernier trimestre de l’année est une période cruciale puisque 40% des dons se fait à cette période. En 2017, les mois de novembre et décembre concentraient, à eux-seuls, 33% de la collecte.

 

Un dernier type de don : ceux aux partis politiques

Leur nombre a nettement chuté et en baisse chaque année (380 000 en 2014, 163 000 en 2019); leur contribution globale a aussi nettement baissé (108 000€ en 2014 vs 58 000€ en 2019); mais la contribution par donateur a progressé (de 284€ en 2014 à 356 en 2019).

Noter que 61% des donateurs ont 60 ans ou plus et ont versé 56% des contributions, alors que les moins de 40 ans sont 9% des donateurs et 9% des contributions.

 

L’étude cite les 40 collectes les plus importantes en France, sans en préciser les montants.

⇒ Et en 2020

Les sources : Après une enquête menée pendant le confinement, et réunissant plus de 23 000 retours de responsables associatifs, une deuxième consultation, au cours du déconfinement, a réuni 12 248 témoignages. Les résultats suivants s’appuient sur 3 200 réponses d’associations recevant des dons de particuliers, et sur 3 060 réponses d’associations recevant des dons des entreprises.

 

♦ Les dons des particuliers : si 30% ne savent pas se prononcer, 22% estiment bénéficier une hausse, 14% un montant identique, 30% moins de dons; 6% sollicitent pour la 1ére fois.

 

La proportion des associations qui collectent auprès des particuliers augmente avec leur taille, passant de 20% pour les très petites à 29-33% pour les autres tailles. Mais le fait de recevoir plus de dons ou autant, est assez proche en % quelque soit le budget de l’association (entre 35 et 42%).

 

♦ Les dons des entreprises
Au sein de l’échantillon, environ une association sur quatre reçoit des dons provenant d’entreprises, au titre du mécénat.

 

-Si l’on met de côté les 28% d’associations dont les responsables ne sont pas en mesure de répondre et les 35% de ceux qui ont jugé préférable de différer leurs sollicitations auprès d’entreprises également aux prises avec le confinement, on parvient à une proportion de seulement 37% d’associations en mesure de s’exprimer concernant les démarches de mécénat. 25% des responsables indiquent avoir reçu un soutien moins important ; par contre 2% ont reçu davantage que par le passé, mais surtout 6 à 21% ont reçu le même soutien. L’action sociale et l’éducation populaire ont été les mieux pourvus (respectivement 34 et 25%),

 

-La culture présente la plus forte proportion d’associations ayant recours au mécénat (32% vs 14 à 25 pour les autres). 35% des associations de l’action sociale devraient recevoir un même montant voire un montant supérieur vs 25% pour l’éducation populaire, vs 6 à 13% pour les autres secteurs (36 à 41% n’ont pas osé solliciter les entreprises en prise avec la covid).

 

-La proportion des associations qui coopèrent avec des entreprises, au titre du mécénat, présente une proportion, qui va du simple au triple : 11% pour les budgets inférieurs à 10 000€, 25% pour ceux compris entre 10 et 50 000€, 28 à 34% pour les tranches plus élevées.

 

Un regroupement des associations en 3 groupes montre que :

– les associations au budget supérieur à 1M€ sont peu nombreuses à ne pas avoir sollicité leurs mécènes (9% contre 27 à 35% pour les associations dont les budgets sont compris entre 50K et 1M€, contre 38-44% pour les tailles plus petites),

-alors que les dons en baisse sont proches pour les budgets de 50K€ et au-delà (27 à 30% des associations) ; les plus petite tailles ont moins connu de baisse (18 à 21%)

 

Ce qui conduit les associations aux budgets les plus importants à avoir reçu en dons autant ou plus ; 32% pour les associations au budget supérieur à 1M€, 18-19% pour celles dont les budgets sont compris entre 200K€ et 1 million et 9-13% pour les très petits budgets.

-Noter que 24 à 32% ne savent pas se prononcer sur cette question.

⇒ Une enquête en 2018 sur le donateur du futur

L’enquête a été menée par l’Ifop auprès d’un échantillon de 2 518 personnes composé de deux sous-échantillons : un échantillon national représentatif de 2 001 personnes âgées de 18 à 35 ans et un échantillon de 517 personnes ayant participé à la consultation lancée par France générosités dans le cadres de la campagne #Donnerfaitdubien.

 

67% des jeunes Français déclarent avoir déjà fait un don à une association ou fondation et 24% d’entre eux donnent plusieurs fois par an. 3 donateurs sur 10 ont donné pour la première fois à l’occasion d’un événement organisé par une association (festival, kermesse, spectacle, appel au don d’un représentant d’association dans un lieu public, appel au don émanant d’un de leurs proches). La rencontre est donc un moteur premier de l’engagement des jeunes donateurs.

 

Les jeunes Français méconnaissent globalement les nouvelles formes de dons (don par sms, micro-don, don via les réseaux sociaux) : ainsi 42% ne connaissent pas les campagnes de dons par SMS (vs 15% y ont déjà eu recours).

Seulement 13% des jeunes donateurs ont répondu à un appel aux dons issus des réseaux sociaux alors que 43% seraient prêts à organiser une collecte en sollicitant leurs proches via les réseaux sociaux, et 57% seraient prêts à participer à une telle collecte organisée par un proche.

6 Français sur 10 ignorent le principe du don gratuit, rapide, digitale, adaptée au mode de vie des 18-35 ans et à laquelle, 78% d’entre eux seraient prêts à avoir recours.

 

36% des Français ne connaissent pas le principe du micro-don en magasin mais 2/3 d’entre eux seraient prêts à utiliser cette forme de dons.

 

Pour en savoir davantage : https://recherches-solidarites.org/wp-content/uploads/2020/11/La-generosite-17-11-2020.pdf

https://www.fondationdefrance.org/sites/default/files/atoms/files/observatoire_panorama_generosites.pdf

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les retards de paiements ne se réduisent plus.

Le rapport 2019 traite de l’évolution des délais de paiement sur la période 2018-2019; il ne couvre pas l’impact de la crise de la Covid-19. 

⇒ Les délais de paiement clients

♦ Les paiements interentreprises sont désormais en dessous des 60 jours : 44 jours pour les délais clients et 51 jours pour les délais fournisseurs en 2018. L’observatoire constate, sur la base d’indicateurs convergents, que les retards de paiements ne se réduisent plus.

 

♦ Les délais clients présentent structurellement une forte disparité entre secteurs. En 2018, ils vont de 6 jours de chiffre d’affaires pour les HCR à 78 jours pour le secteur informatique et communication. La nature de la clientèle explique ces écarts : les secteurs HCR et commerce (hors activité de gros) ont des délais clients de 25 jours de chiffre d’affaires s’adressant en grande majorité à une clientèle de particuliers qui règle généralement ses factures au comptant.

Toutefois, La situation est par ailleurs relativement stable. L’industrie et les transports voient leur situation s’améliorer, alors que le secteur de la construction continue de souffrir de mauvais comportements de paiements.

 

♦ La taille des entreprises influent aussi : les secteurs informatique et communication et conseils et services aux entreprises, dont les situations sont les plus dégradées en matière de délais clients (respectivement 78 et 75 jours de chiffre d’affaires en 2018), additionnent les facteurs défavorables.

Composés pour une part importante de petites entreprises, ces secteurs ont pour partie une clientèle de grands comptes auxquels elles fournissent des prestations qui peuvent être perçues comme accessoires à la production des biens et services commercialisés par leurs clients. Sur les quinze dernières années, ces secteurs ont par ailleurs enregistré l’une des plus faibles réductions de délais clients (diminution de 5 à 6 jours entre 2003 et 2018 vs 15 jours pour l’industrie et 14 jours pour les transports, où toutefois ils sont encore de 55 jours).

 

La proportion de grandes entreprises réglant leurs fournisseurs sans retard est significativement plus faible que celle des entreprises de taille plus modeste.

Les délais clients des entreprises Françaises apparaissent relativement homogènes d’une région à l’autre.

 

Le taux de défaillance des entreprises augmente avec la longueur de leurs délais clients ; il est presque deux fois plus élevé lorsque les délais clients sont supérieurs à 90 jours par rapport au niveau atteint lorsque les clients respectent le plafond légal de 60 jours. Toutefois, l’effet des retards sur la probabilité de défaillance est bien moindre que celui de structures financières dégradées, qui la multiplient au minimum par 4. En définitive, sur 100 défaillances, seulement 8 sont potentiellement favorisées par des retards clients, dont 6 à cause de retards de plus de 30 jours ; mais quand les retards prennent de l’ampleur, l’association de la défaillance aux retards est un événement susceptible de toucher toutes les entreprises, quelles que soient leur ancienneté, leur taille ou leur situation financière.

⇒ Les délais de paiement fournisseurs

♦ 1/3 des entreprises paient leurs fournisseurs avec un retard qui oscille autour de 11 jours. Les écarts entre secteurs sont moins importants puisqu’ils s’échelonnent de 42 jours d’achats pour le secteur du commerce à 69 jours pour celui de l’informatique et communication.

 

♦ Depuis 2003, la quasi-totalité des entreprises ont massivement réduit les délais avec lesquels elles règlent en moyenne leurs factures, dans des proportions variant de 10 à 17 jours d’achats selon les secteurs.

⇒ Le différentiel délais paiement clients et fournisseurs

♦ Les délais de paiement des entreprises françaises restent aux niveaux observés depuis près de quatre ans. Les délais fournisseurs se maintiennent à 51 jours d’achats pour la 3éme année consécutive. Les délais clients représentent 44 jours de chiffre d’affaires, chiffre inchangé depuis 2014. La charge du crédit interentreprises, mesurée par le solde commercial, s’élève à 11,5 jours de chiffre d’affaires, soit une hausse de 0,3 jour par rapport à 2017.

Ce différentiel constitue une ressource équivalente à 18 jours de chiffre d’affaires pour le secteur HCR et à 8 jours pour celui du commerce (des niveaux comparables à ceux de 2003).

 

♦ La baisse significative des délais de paiement a profité principalement aux ETI. De 2003 à 2018, leur solde commercial a ainsi diminué de près de 5 jours de chiffre d’affaires. Toutefois en 2018, les ETI restent la catégorie d’entreprises pour laquelle la charge du crédit interentreprises est la plus lourde (13 jours de chiffre d’affaires).

 

♦ Les délais de paiement des entreprises françaises se situent en moyenne largement en deçà du plafond réglementaire ; près d’1/3 d’entre elles sont payées au-delà de ce plafond, et la même proportion règle ses fournisseurs après 60 jours.

Les plus petites accusent un retard moyen voisin de 11 jours, tandis que les plus grandes affichent près de 17 jours.

Moins de la moitié des grandes entreprises règle en moyenne ses fournisseurs sans retard, alors que plus de 70% des PME respectent le plafond réglementaire. 16% des grandes entreprises paient leurs fournisseurs au-delà de 90 jours, contre 20% en 2017.

 

♦ À titre indicatif, en l’absence de retards, les PME récupéreraient 19Md€ et les ETI 7Md€, dont 11Md€ dus par les grandes entreprises et 15Md€ par les autres agents économiques (secteur public, étranger…).

 

♦ En Europe, les retards de paiement en baisse, se rapprochent des 13 jours, l’Allemagne étant un des pays où l’on paie le mieux.

⇒ La politique de la DGCCRF

Dans ce contexte, la politique de contrôle conduite par la DGCCRF confirme son importance.
En 2019, 1 517 établissements ont été contrôlés avec un taux d’anomalie de 31%, grâce à un ciblage efficace des contrôles. En 2019, 209 décisions de sanction ont été notifiées aux entreprises contrôlées, représentant un montant total d’amendes de 22,4M€ ; de plus, 62 procédures de sanction ont également été initiées pour un montant total d’amendes envisagées de 11,4M€.

⇒ Délais de paiement dans le secteur public

Dans le secteur public, le délai de paiement des services de l’État s’améliore de 2 jours pour se situer en moyenne à 19,4 jours.

S’agissant des collectivités locales et des établissements publics locaux et hospitaliers, s’ils demeurent en moyenne en deçà du délai réglementaire, leur délai de paiement se dégrade un peu, passant de 26,8 jours à 27,4 jours en 2019.

L’Observatoire relève la situation préoccupante de certaines collectivités, en particulier de grandes tailles : un quart, voire près de la moitié d’entre elles effectuent des paiements au-delà du délai réglementaire de 30 jours.

⇒ Une modalité qui permet de compenser les délais de paiement : l’affacturage

Depuis 2018, l’affacturage est, avec le découvert bancaire, la première source de financement à court terme des entreprises. Selon les chiffres de l’ASF, établis sur plus de 90% des encours de crédit octroyés en affacturage, le montant des créances prises en charge par les sociétés d’affacturage au troisième trimestre 2019 est de 84Md€ (+11% par rapport à la même période en 2018), un chiffre confirmé pour les 3 premiers trimestres de l’année 2019.

 

Pour en savoir davantage sur le communiqué de presse : https://minefi.hosting.augure.com/Augure_Minefi/r/ContenuEnLigne/Download?id=1DFAA741-76B6-4AD7-9578-90B0A64EEF64&filename=259.pdf

Et sur le rapport lui-même : https://minefi.hosting.augure.com/Augure_Minefi/r/ContenuEnLigne/Download?id=1D3C13DC-BD9D-4013-8F28-040E2C256AFE&filename=259%20-%20Rapport.pdf

SOMMAIRE

Le télétravail, quel impact sur la productivité ?

Peut-on considérer que les heures télétravaillées du fait de l’épidémie ont généré un même montant de production que les heures qui auraient été normalement travaillées sur site ? À combien évaluer l’écart d’efficacité ? Au-delà de la mesure de l’activité sur l’année en cours, se pose aussi la question de l’impact du télétravail sur la croissance des années à venir. Il devrait s’installer dans la durée : faut-il y voir un frein potentiel à la croissance ou, à l’inverse, un nouveau gisement de gains de productivité ?

Les donnés disponibles sont très insuffisantes; l’hétérogénéité des situations est trop grande pour que l’on puisse trancher si le télétravail accroit ou non la productivité.

 

Dans l’attente de données qui permettront de complètement mesurer ses conséquences, on dispose d’éclairages ponctuels. Dans certains cas, le télétravail engendre un surcroît de productivité lorsqu’il porte sur des tâches demandant de la créativité. Au niveau de l’entreprise, la productivité globale paraît elle aussi dépendre du type d’activité. Par ailleurs, l’augmentation du nombre d’heures travaillées, notamment chez les cadres, brouille les effets sur la productivité.

L’hétérogénéité des résultats de ces études rend toute extrapolation hasardeuse. De plus, en se concentrant sur des salariés et des entreprises volontaires, ces études portent sur des situations plus favorables que celle de l’adoption massive et non anticipée du télétravail en mars 2020.

 

Au cours du confinement, plus d’un quart des salariés ont été en situation de télétravail (enquête Acemo-Covid).

D’après Dingel et Neiman (2020) environ 38% des emplois en France pourraient être passés en télétravail, alors que 3% des salariés le pratiquaient régulièrement avant la covid.

 

Une première difficulté tient au fait que ce qu’on entend par « télétravail » peut fortement différer d’une à l’autre. Le télétravail pour un cas est une situation où les salariés travaillent de chez eux 4 jours par semaine, et dans les locaux de l’entreprise un jour par semaine; d’autres considèrent une situation de télétravail quelle que soit sa fréquence (pouvant diminuer jusqu’à une fois par mois), ou excluent le cas du télétravail intégral ; d’autres comme la possibilité offerte aux salariés de travailler depuis l’extérieur des locaux (accès à distance au système de courriels, documents et applications nécessaires au travail des salariés), sans oublier un autre facteur, la différence d’intensité du télétravail imposée par exemple par la covid.

 

Autre cas, lorsque les salariés ont été autorisés à choisir s’ils se mettaient finalement en télétravail ou non, les écarts de productivité entre les salariés choisissant le télétravail et ceux y renonçant ont doublé; en d’autres termes, les salariés volontaires pour le télétravail sont en général ceux pour lesquels les effets du télétravail sur la productivité sont les plus grands et positifs. Par conséquent, les effets du télétravail devraient être plus petits et négatifs lorsque celui-ci s’applique à un grand nombre de salariés non volontaires.

 

Les différentes études disponibles mettent en évidence le caractère très divers des modes de télétravail et ses conséquences sur l’organisation collective du travail. Selon la nature du travail effectué, le souhait des salariés d’en bénéficier et la façon dont il est mis en œuvre dans les entreprises (obligation d’un passage massif) les conséquences divergent en télétravail sur la productivité. Si ces études permettent d’avoir une idée des conditions de réussite d’un tel changement d’organisation, elles ne permettent pas d’en évaluer les effets macroéconomiques sur la productivité.

 

 

SOMMAIRE

Les demandes de crédits de trésorerie restent à des niveaux élevés.

Le recours au crédit est fort satisfaisant pour les ETI, les PME et les TPE.

⇒ Les TPE

♦ La proportion de TPE demandant des nouveaux crédits de trésorerie diminue de 14 points ce trimestre mais reste très élevée avec 14% des entreprises ayant fait une demande, contre 6% au même trimestre l’an dernier.

♦ Le taux de demande pour de nouveaux crédits d’investissement se stabilise à 6% des TPE.
Le taux d’obtention des crédits de trésorerie reste proche du niveau record observé le trimestre dernier (90%) avec 88% des TPE ayant obtenu en totalité ou en grande partie les crédits souhaités, soit un taux d’accès similaire à celui des PME (90% ce trimestre).

Le taux d’accès aux crédits d’investissement progresse de 2 points avec 86% des demandes de crédit satisfaites (en totalité ou à plus de 75%). Sur les seuls crédits d’équipement le taux d’obtention s’établit à 84%, soit 1 point de plus qu’au précédent trimestre.

⇒ Les PME

♦ La part des PME déclarant demander des lignes de crédit augmente légèrement et s’établit à 38% après 37% au trimestre précédent. Ces demandes sont largement satisfaites (dans 96% des cas). 48% des PME ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre, une proportion inférieure de 6 points à celle du T2 2020.

♦ La proportion de PME demandant des nouveaux crédits de trésorerie diminue à 17% ce trimestre après 42% au T2 2020, mais reste presque trois fois plus élevée qu’au même trimestre l’an passé. Le taux d’accès aux crédits de trésorerie diminue de 4 points par rapport au trimestre précédent mais reste à un niveau élevé avec 90% des demandes satisfaites en totalité ou à plus de 75% (ce taux d’obtention était de 87% au T3 2019).

♦ Après deux trimestres de baisse consécutifs, la proportion de PME demandant des nouveaux crédits d’investissement augmente de 2 points à 15% des entreprises, soit 6 points de moins qu’au même trimestre l’an dernier. Le taux d’obtention des crédits d’investissement progresse légèrement avec 96% des PME qui obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les financements souhaités après 95% au T2 2020. Sur les crédits d’équipement, le taux d’obtention atteint 91% après 90% au trimestre précédent.

♦ Seules 2% des PME signalent une hausse du coût global du financement obtenu, en baisse d’un point par rapport au trimestre précédent.

⇒ Les ETI

♦ 47% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit, après 51% au T2 2020. Parmi celles les ayant obtenues, 56% ont utilisé leur possibilité de tirage au cours des trois derniers mois, contre 65% au trimestre précédent.

♦ La proportion d’ETI demandant des nouveaux crédits de trésorerie diminue de 25 points à 15% des entreprises, soit toujours 6 points de plus qu’au même trimestre l’an dernier. Le taux d’obtention (en totalité ou à plus de 75 %) progresse d’1 point à 92%.

♦ La part des ETI demandant de nouveaux crédits d’investissement progresse de 3 points à 21% des entreprises, une proportion qui reste inférieure de 9 points à celle mesurée au T3 2019. Le taux d’obtention s’améliore de 5 points à 99% des ETI qui obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés. Sur les seuls crédits d’équipement, ce taux progresse également et atteint 90%, après 89% au trimestre précèdent.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/acc_ent_cre_2213_fr_acces_au_credit_pme_tpe_eti_t2_2020.

SOMMAIRE

Une comparaison des revenus des salariés et des non-salariés.

La dispersion des revenus d’activité est ainsi bien plus marquée pour les non-salariés.

⇒ Une approche globale

En 2017, le revenu d’activité s’établit en moyenne à 22 930 euros par an.

Le revenu moyen dépend  aussi du sexe, de l’âge, du niveau d’études de la personne :  les femmes gagnent en moyenne 25% de moins que les hommes ; le revenu d’activité augmente avec l’âge jusqu’à 60 ans : celui des 55-59 ans est ainsi en moyenne 3,8 fois supérieur à celui des moins de 25 ans. Il croît aussi avec le niveau de diplôme : les diplômés de niveau Bac+3 ou plus gagnent 2,3 fois plus que les actifs n’ayant pas le Bac.

Les écarts de revenus d’activité entre femmes et hommes sont plus marqués aux extrémités de l’échelle : le 1ᵉʳ décile de la distribution des revenus d’activité des femmes est inférieur de 27% à celui des hommes, et le 9ᵉ décile de 24%. Au milieu de l’échelle de revenu d’activité, cet écart est moins prononcé (16% pour la médiane). Les femmes sont par ailleurs moins présentes parmi les plus hautes rémunérations, quels que soient le statut et la nature de l’employeur.

 

Ces écarts sont plus marqués parmi les salariés : si les femmes représentent en moyenne 44% des salariés du secteur privé et 65% des salariés de la fonction publique, elles ne sont respectivement que 28% et 44% parmi les 10% des salariés les mieux rémunérés de chacun de ces deux secteurs. Parmi les non-salariés, la proportion de femmes au-delà du dernier décile (32%) est plus proche de la moyenne (37%).

Presque un tiers de l’écart de revenu salarial moyen entre femmes et hommes s’explique notamment par des différences de volume de travail.

Noter qu’en 10 ans, l’écart moyen de revenus d’activité entre femmes et hommes s’est réduit de 5 points.

Un actif sur dix gagne moins de 2 700€ par an (1ᵉʳ décile) et un sur dix plus de 41 570€ (9ᵉ décile). Les mieux rémunérés perçoivent donc au moins 15 fois plus que les moins rémunérés (rapport interdécile D9/D1). La dispersion diminue fortement avec l’âge :  pour les 15-24 ans, les périodes très courtes d’emploi ou les emplois à temps partiel (notamment les emplois étudiants) sont fréquents, expliquant ces écarts importants.

⇒ Une comparaison salarié et non-salarié

En 2017, le revenu d’activité s’établit en moyenne à 22 930 euros par an. Cette moyenne varie selon le statut (salarié ou non) et, pour les salariés, selon que leur employeur relève du secteur public ou du privé. Ainsi, ceux qui tirent la majorité de leurs revenus d’une activité non salariée, perçoivent en moyenne un revenu supérieur de 66% à ceux dont la majorité des revenus provient d’une activité salariée dans le secteur privé, et de 52% à celui des personnes principalement salariées de la fonction publique.

Cet écart est en partie dû au fait que les non-salariés repositionnent pour partie leurs gains  dans l’entreprise (dans la trésorerie de l’entreprise, l’investissement). Noter aussi que le montant moyen des revenus des non-salariés ne tient pas compte d’une dispersion des revenus bien plus importante que celles des salariés, notamment du fait des micro-entrepreneurs et des professions réglementées.

 

La dispersion des revenus diffère selon que l’on est salarié ou non-salarié. Un non-salarié sur dix gagne moins de 1 510€ par an et un sur dix plus de 82 850€. Depuis 10 ans, la dispersion des revenus d’activité des non-salariés a très fortement augmenté, surtout parmi les plus faibles revenus (rapport interdécile D5/D1 de 13 en 2017 contre 5 en 2007), principalement du fait du développement des micro-entreprises.

 

La dispersion des revenus d’activité est ainsi bien plus marquée pour les non-salariés ; elle est 3,7 fois plus élevée parmi les non-salariés que parmi les salariés et s’explique par des situations professionnelles plus hétérogènes (entre micro-entrepreneurs à faibles revenus et non-salariés classiques exerçant les métiers parmi les plus rémunérateurs tels médecins, dentistes, juristes, comptables …). ; elle reste stable parmi les salariés (rapport D5/D1 de 7 pour les salariés du privé et 4 pour les salariés de la fonction publique) ; la dispersion est deux fois plus faible dans le public que dans le privé, où le volume de travail sur l’année (pour les revenus les plus faibles) est plus hétérogène.

De nombreux actifs cumulent différentes activités professionnelles. En 2017, plus de 40% des actifs exerçant une activité en tant que micro-entrepreneurs et 15% en tant que non-salariés classiques occupent aussi un emploi salarié. Le revenu non salarial constitue alors le plus souvent un complément : l’activité non salariée est l’activité principale dans seulement 37% des situations de cumul. Pour ces non-salariés, les revenus salariaux représentent en moyenne 20% du revenu d’activité ; cette part est moindre pour les non-salariés les mieux rémunérés.

 

Le revenu d’activité moyen est stable en 2017 en euros constants, après une croissance de 0,7% par an en moyenne entre 2014 et 2016. En 2017, il augmente pour les non-salariés (+ 0,9% en euros constants) et les salariés de la fonction publique (+ 0,6%), alors qu’il baisse pour les salariés du privé (- 0,3%). Sur dix ans, l’écart de revenu d’activité moyen entre non-salariés et salariés s’est réduit de 40%.

Les revenus des non-salariés entre 2012 et 2017 ont diminué de 6%, notamment en raison de la crise économique puis du développement d’activités faiblement rémunérées sous le statut de micro-entrepreneur; alors qu’il y avait progression de 1,9% pour les salariés du privé et de 1,4% pour ceux du public.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4924019

 

 

SOMMAIRE

Le télétravail : importance et impacts.

Si le télétravail s’impose du fait de la crise sanitaire, il demeure un fait minoritaire offrant des aspects positifs, sous réserve de trouver un équilibre entre présentiel et travail à distance. Une question demeure en suspens ; son impact sur la productivité.

⇒ Le chiffrement de la présence en télétravail

En 2017 selon la Dares, seuls 3% des salariés pratiquaient le télétravail de manière régulière  (c’est-à-dire au moins un jour par semaine) ; en intégrant les télétravailleurs plus occasionnels, leur part monte à 7%. La France se situerait un peu au-dessus de la moyenne européenne (5%) d’après Eurostat, mais en dessous des Pays-Bas (14%) ou de la Finlande (13%).

 

Durant le confinement, le recours au télétravail a beaucoup augmenté pour atteindre 25% selon la Dares. Il a été mis en place dans l’urgence et dans des conditions particulières (télétravail à temps plein, absence de solution de garde des enfants, impréparation etc.), et a pu être imposé sans l’accord des salariés. Noter que les femmes ont été moins nombreuses que les hommes à disposer d’une pièce dédiée pour télétravailler durant le confinement (25 contre 41% pour les hommes).

 

D’après l’enquête Acemo-Covid (Dares) en mai 2020, les trois secteurs qui avaient le plus recours au télétravail en avril 2020 étaient les secteurs information et communication (62% des salariés), les activités financières et d’assurance (53%), les activités immobilières (43%) tandis que l’hébergement et la restauration (4%), l’industrie agroalimentaire (11%) et la construction (12%) y avaient peu recours.

 

♦ 37% des entreprises estimaient en avril 2020 ne pas pouvoir continuer à fonctionner de manière normale plus d’un mois en raison de la forte proportion de salariés en télétravail. Ainsi, dès juillet et août, 10% des salariés télétravaillaient encore.

 

♦ Fin septembre, seulement 12% contre 70% sur site (3% étaient soumis au chômage partiel et 15% en arrêt ou en congés). Cette proportion de 12% montre un « retour à l’avant-pandémie », puisqu’elle était de 17% en juin, et 25% en avril, en plein confinement.

 

♦ Au total, 5 millions de Français ont télétravaillé en mars, mais ils n’étaient plus que 1,8 million en octobre, alors que près de 8 millions d’emplois (soit plus de 4 emplois sur 10) seraient aujourd’hui compatibles avec le télétravail dans le secteur privé. En octobre, alors que la seconde vague commençait à déferler, le télétravail ne se situait qu’à 22% de son potentiel.

 

Selon The Economist, les salariés français sont les Européens qui sont le plus retournés en présentiel : plus de 50% d’entre eux sont 5 jours sur 5 au bureau contre moins de 50% en Allemagne, 40% en Espagne et en Italie, et 30% en Grande-Bretagne.

 

♦ Pour la semaine du 2 au 8 novembre, où le télétravail était exigé, selon une enquête de Harris Interactive commandée par le ministère du Travail, sur les salariés présents, 59% ont travaillé sur site à plein temps, 20% ont alterné télétravail et présentiel et 20% n’ont fait que télétravailler. 27% des salariés en télétravail disent que leur employeur leur a demandé de revenir sur le lieu de travail pour des tâches dont ils considèrent qu’elles pourraient être faites à distance.

Parmi ceux qui ont télétravaillé, 43% l’ont fait au moins 5 jours dans cette semaine là, 33% entre 3 et 4 jours, 23% 1 ou 2 jours.

 

La littérature économique estime que les emplois pouvant faire l’objet d’un télétravail intégral concerne 37% des emplois. Elle constate aussi que les pays où le télétravail a été le plus utilisé pendant le confinement sont ceux où les citoyens ont eu le moins peur de perdre leur emploi à cause de la crise. Une étude allemande rapporte que les comtés et secteurs où le télétravail a le plus augmenté pendant le confinement sont aussi ceux où il y a eu le moins d’emplois détruits et le moins de contaminations.

♦ Quels travailleurs sont concernés ? Quels problèmes sont rencontrés ?

♦ Avant le 1er confinement, les télétravailleurs réguliers étaient pour 61% des cadres (les cadres commerciaux et les ingénieurs informaticiens dominent avec respectivement 16 et 14% de télétravailleurs réguliers). 

 

♦ Une enquête de l’ANDRH (Association nationale des directeurs des ressources humaines) auprès de ses adhérents en avril  montre qu’entre mi-mars et mi-avril 2020, 58% des DRH déploraient des difficultés d’adaptation des collaborateurs aux outils d’échange à distance, 46% faisaient face à un manque de matériel ou à des problèmes de connexion, et 38% ont dû « accompagner les managers ».

 

Selon l’enquête de Terra Nova d’avril 76% des managers interrogés par Terra Nova jugeaient que le travail à distance avait eu un impact positif sur leur confiance dans leurs collaborateurs et 72% pensaient qu’il avait eu également un impact positif sur la confiance que leur portaient leurs collaborateurs. 51% des managers considéraient même que le travail à distance avait facilité l’organisation de temps d’échange avec leurs collaborateurs (31% jugeant qu’ils l’avaient fait « autant qu’avant »). D’une manière générale, l’expérience du travail à distance lors du premier confinement a fait reculer la culture du présentéisme et du « command & control », si longtemps dominante dans notre pays.

 

♦ Toutefois, même si les données sont parcellaires, certaines enquêtes laissent penser que les 3/4 des salariés souhaitent continuer à télétravailler après la crise sanitaire.

 

♦ Selon l’enquête Harris en novembre pour le ministère du travail, seuls 36% disent pouvoir télétravailler sans difficulté, 25% avec difficulté, alors que pour 39% leur métier actuel ne leur permet pas.

Ceux qui n’ont pas télétravaillé sont 67% à mettre en avant l’impossibilité du fait du métier, 15% du fait du refus de l’employeur, 9% d’un problème d’équipement et 13% du fait du salarié (préférence du présentiel, contexte familial, problème de logement inadapté).

 

58% des salariés en télétravail à temps plein souhaiterait venir au moins un jour par semaine sur site; pour 47% l’employeur les autorise à revenir sur site parce qu’ils vivent mal le télétravail. De fait, 41% s’y sentent isolés, 32% le vivent mal au quotidien, 30% sont stressés. Bien sûr pour 91% la qualité de l’équipement est essentielle

⇒ Plus précisément, l’impact sur la vie des salariés et celui sur l’entreprise

♦ L’impact du télétravail sur la qualité de vie au travail est ambigu. Synonyme d’une autonomie accrue, il induit toutefois un risque d’isolement associé à un plus faible niveau d’interactions sociales.

S’il apporte une flexibilité qui peut permettre de mieux concilier vie privée et vie professionnelle, il peut aussi brouiller les frontières entre les deux (il peut favoriser l’empiètement du temps familial sur le temps de travail, mais aussi des horaires de travail plus extrêmes et atypiques) ; néanmoins, on a observé que, là où le télétravail a été davantage pratiqué, c’est là où les salariés déclarent avoir eu le moins de mal à concilier vie familiale et vie professionnelle (temps gagné dans les transports, un temps gagné qui a pu être réinvesti à la fois dans la vie de famille et la vie professionnelle).

 

♦ L’impulsion du top management en faveur de la conciliation vie privée et vie professionnelle dans le cadre du télétravail est un facteur déterminant.

 

♦ Certaines études montrent un impact positif du télétravail sur la productivité (entre 5 et 30%) ; d’autres suggèrent qu’une fois les biais de sélection contrôlés, le télétravail n’a aucun effet sur la productivité ; le télétravail est souvent défini de façon inconstante, ou bien les études ne donnent des résultats que pour des sous-populations marginales, rendant difficile l’extrapolation des résultats.

 

♦ Le télétravail peut réduire certains coûts pour les entreprises (immobiliers, énergétiques, salariaux) ; les coûts salariaux pourraient être réduits du fait d’une moindre désutilité du travail perçue par le salarié ; il pourrait également contribuer à une réduction des coûts de recrutement du fait du moindre turnover observé dans les entreprises l’ayant mis en place.
En outre, le télétravail pourrait accélérer le déploiement de l’économie numérique et favoriser ainsi des gains de productivité.

 

Enfin la pratique du télétravail depuis un espace de travail partagé (coworking) ou dans des tiers lieux, pourrait contribuer à améliorer la productivité des télétravailleurs, en garantissant de bonnes conditions matérielles de travail et en favorisant les interactions professionnelles en dehors de l’entreprise.

 

♦ Toutefois, le télétravail n’est pas sans poser problème pour le bon fonctionnement de l’entreprise : le télétravail nuit à la communication en face-à-face qui il accroît la productivité de l’équipe, par rapport à des échanges dématérialisés, particulièrement pour les tâches complexes ou urgentes ; il  limite les interactions sociales professionnelles, freinant le partage (y compris informel) de connaissance. L’optimum pourrait se situer à deux ou trois jours de télétravail par semaine, le salarié étant alors en capacité de répartir ses tâches pour maximiser les avantages de chacun des modes de travail (télétravail et travail sur site). Il peut aussi affecter la motivation des non-télétravailleurs,

 

♦ La mise en place du télétravail, gagnerait ainsi à se faire dans le cadre d’une stratégie globale d’entreprise, qui prenne en compte les salariés non éligibles. La formalisation permet de limiter les horaires atypiques : la tendance à travailler plus de 50 heures par semaine ou le soir après 20 heures serait réduite lorsqu’il existe un accord collectif ou individuel encadrant le télétravail, le droit à la déconnexion, parfois peu effectif, se pose avec une acuité particulière concernant les télétravailleurs. 

 

Pour en savoir davantage  : Terra Nova | Déconfiner le travail à distance (tnova.fr)

PowerPoint Presentation (travail-emploi.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

495 conventions collectives couvrent 15,8 Millions de salariés.

L’étude est centrée sur 66 conventions collectives de branche agrégées, comptant chacune plus de 50 000 salariés ) ; elles couvrent 11,9 millions de salariés, soit 75% de l’ensemble des salariés couverts par une convention collective de branche. Cette approche permet aussi d’observer les caractéristiques des salariés dans les diverses activités.

 

Au 31 décembre 2017, 495 conventions collectives de branche – hors branches agricoles – couvrent 15,8 millions de salariés selon les déclarations sociales nominatives (DSN) et les déclarations annuelles de données sociales (DADS). Elles étaient 674 fin 2016 ; 179 conventions ont été supprimées ou fusionnées avec d’autres dans le cadre de la restructuration des branches, pilotée par le Ministère chargé du travail.

 

Elles sont regroupées en 436 conventions collectives agrégées, pour tenir compte notamment de l’existence concomitante de conventions collectives d’échelon national et territorial pour la même activité.

♦ 61% des conventions collectives (262) concernent la totalité des CSP, dont 68 concernent chacune plus de 50 000 salariés totalisent (76% de l’emploi salarié couverts par une convention collective de branche).

Les 39% restant (174 conventions pour 24% de l’emploi salarié) ne s’appliquent qu’à une, deux ou trois catégories de personnel (8% n’en concernent qu’une seule) ; 80 conventions (18%), couvrent chacune moins de 1 000 salariés (0,2% de l’effectif de l’ensemble des branches).

⇒ Les caractéristiques des salariés appartenant à ces conventions

♦ Certaines branches se caractérisent par une nette surreprésentation de cadres : la part de cadres est importante au sein des bureaux d’études techniques (64%), des banques (58%) et des télécommunications (56%).

D’autres branches se caractérisent par une prépondérance des employés (plus de 80%) : les gardiens, concierges et employés d’immeubles, les services à la personne, la coiffure, la prévention et la sécurité, l’aide, l’accompagnement, les soins et les services à domicile, le commerce de détail de fruits et légumes et l’épicerie, le commerce de détail d’habillement et les textiles, la restauration rapide.

D’autres largement les ouvriers : plus des deux tiers des salariés des entreprises de propreté, des activités du déchet, des transports publics urbains de voyageurs et les transports routiers.

 

La répartition par CSP au sein des conventions collectives : 32% sont des employés, 29% des ouvriers, 19% des professions intermédiaires et 19% des cadres.

 

♦ La part des femmes (44% sur l’ensemble des conventions collectives de branche) varie très fortement selon les branches : elle est inférieure à 5% dans les conventions collectives couvrant les ouvriers du bâtiment et des travaux publics, alors que 4 branches emploient plus de 90% de femmes (l’aide, l’accompagnement, les soins et les services à domicile, les services à la personne, l’esthétique, la cosmétique, la parfumerie et l’enseignement, les cabinets médicaux).

 

♦ La proportion de salariés à temps partiel (21%) s’échelonne selon les branches de 2% à 82% ; le temps partiel est très fréquent là où la proportion de femmes, voire celle de jeunes, est la plus élevée (les services à la personne, l’aide, l’accompagnement les soins et les services à domicile, les entreprises de propreté, l’enseignement privé non lucratif ou la restauration rapide).
Le temps partiel est peu présent dans la plupart branches industrielles et dans celles du BTP.

 

♦ En ce qui concerne les CDD (9%), les taux vont de 1% à 19% ; la proportion de salariés en CDD est peu élevée en raison du recours à l’intérim.

 

♦ En termes d’âge, les 29 ans ou moins sont 22% et les 50 ans et plus 27%.

La convention collective des gardiens et des concierges d’immeubles couvre des salariés nettement plus âgés que ceux des autres conventions (65% de 50 ans ou plus, contre 27% dans l’ensemble).

À l’inverse, la part des moins de 30 ans atteint 62% dans la restauration rapide et dans les branches qui recourent largement à l’apprentissage, comme les boulangeries-pâtisseries artisanales (19% d’apprentis et 48% de jeunes de moins de 30 ans), la coiffure (18% d’apprentis et 49% de jeunes), ainsi que l’esthétique, la cosmétique, la parfumerie et l’enseignement (10% apprentis, et 54% de moins de 30 ans). En outre, la part de jeunes est également importante dans certaines branches recourant très peu à l’apprentissage : le commerce d’articles de sports-équipements de loisirs (2% d’apprentis ; 47% de jeunes), les succursales de vente au détail d’habillement (1% d’apprentis ; 46% de jeunes).

 

♦ 20% des 15,8 millions de salariés travaillent dans une entreprise de 1 à 9 salariés ; dans 7 conventions collectives, la proportion de salariés travaillant dans une TPE est supérieure ou égale à 60% ; c’est notamment le cas chez les gardiens, concierges et employés d’immeubles (92 %), dans la coiffure (85%) et dans la convention « bâtiment ouvriers jusqu’à 10 salariés » (81%).

Le tableau ci-dessous reprend les caractéristiques de ces conventions en quasi totalité (6 ne sont pas prises en compte comptant).

 

⇒ Le salaire mensuel net moyen d’un équivalent temps plein est de 2 310€.

Dans celles couvrant plus de 50 000 salariés, il s’échelonne de 1 320€ (services à la personne) à 4 400€ (métallurgie cadres). Les écarts de salaires entre branches sont dus en grande partie à leur composition en termes de CSP.

Le salaire moyen des cadres (4 040€) s’établit à moins de 2 500€ dans la coiffure, dans la boulangerie et pâtisserie artisanale, dans la restauration rapide, ainsi que dans le commerce de détail de fruits et légumes et épicerie. Il dépasse 5 000€ dans les banques, les transports aériens-personnel au sol, les industries chimiques et les industries pharmaceutiques. Au sein des autres catégories socioprofessionnelles, les écarts salariaux sont moins marqués.

 

Parmi les professions intermédiaires, le salaire mensuel net moyen est de 2 310€ ; le plus faible revient aux acteurs du lien social et familial (1 690€), alors que le plus élevé concerne l’industrie pharmaceutique (3 190€).

 

Chez les employés, il varie de 1 270€ dans les services à la personne à 2 360€ dans l’industrie pharmaceutique vs un salaire moyen toutes branches de 1 620€.

 

Le salaire moyen des ouvriers est de 1 750€. 7 branches versent un salaire mensuel net moyen pour les ouvriers de plus de 2 000€, notamment dans les transports aériens personnel au sol 2 360€ contre 1 120€ dans les transports publics urbains de voyageurs.

 

Au sein de chaque CSP, ces différences d’écart salarial s’expliquent par l’hétérogénéité des postes occupés et par les différences de structure par âge.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/portrait-statistique-des-principales-conventions-collectives-de-branche-en-2017

 

SOMMAIRE

Un point sur la structure financiére des PME en 2019.

La situation financiére des PME se renforce en 2019 ; la rentabilité économique aussi mais pas la rentabilité financiére.

⇒ La structure financière des PME se renforce en 2019

La part des capitaux propres dans le total des ressources, de 37,8% en 2007, atteint 44% en 2019 pour l’ensemble des PME. Ce sont les PME mono-unités légales qui connaissent la plus forte augmentation (+ 6,9 points, contre + 6,1 points pour l’ensemble des PME).

 

Les PME disposent d’une capacité d’endettement ; Il en résulte logiquement un allègement du ratio « dettes/capitaux propres », un élément favorable pour faire face à crise actuelle, qui connait une forte progression de la dette bancaire des PME (au 14 août 2020, près de 41Md€ d’encours de PGE pour les PME hors très petites entreprises).

⇒ En 2019, le chiffre d’affaires des PME progresse  de 4,7%, après une hausse continue depuis 2014 et un taux de croissance de 5,2% en 2018.

De fait, on constate une baisse du chiffre d’affaires à l’exportation, passant de + 4,2% en 2018 à 1,8% en 2019 (seules 28% des PME sont exportatrices). Pour l’ensemble des PME, le taux d’exportation s’inscrit à 9,3% du chiffre d’affaires en 2019, contre 9,9% en 2018. Les PME filiales de sociétés étrangères sont, par nature, plus tournées vers l’extérieur (26,1% en 2019, contre 26,6% en 2018).

⇒ L’excédent brut d’exploitation (EBE) se redresse.

Il augmente plus vite (+ 6,4%) que la valeur ajoutée, surtout du fait de l’effet du CICE. 

Le taux de marge (EBE/VA) est donc en progression, pour tous les types de PME et dans tous les principaux secteurs hormis dans le transport, où il est stable.
Il s’inscrit pour l’ensemble des PME à 22,7% en 2019, contre 22,3% en 2018. Le secteur de la construction enregistre la plus forte accélération, avec un taux de marge à 17,4% en 2019, contre 16,1% en 2018.

⇒ La rentabilité

La rentabilité économique, qui mesure l’efficacité de l’appareil productif des PME en rapportant l’excédent net d’exploitation au capital d’exploitation (l’actif économique), continue de progresser, surtout dans les mono-unités légales.

 

La rentabilité financière, qui mesure la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires en rapportant la capacité d’autofinancement aux capitaux propres, fléchit pour tous les types de PME, et plus particulièrement pour les PME filiales de sociétés étrangères. Pour les autres types de PME, la rentabilité financière est toujours supérieure à la rentabilité économique.

⇒ Le BFR diminue fortement en 2019,

du fait d’une chute des besoins d’exploitation, ceci en raison d’une réduction du montant des créances clients clients. Mais la crise de la Covid-19 a fortement perturbé les paiements interentreprises en 2020.

⇒ Concernant l’investissement,

La baisse observée en 2018 a été enrayée en 2019, notamment par la reprise des investissements dans l’industrie (+ 3,9%, après – 2,3% en 2018) et la forte croissance dans la construction (+ 7,9% en 2019, après + 4,9% en 2018). Mais, là encore, la crise de la Covid-19 aura sans doute des conséquences.

⇒ Le taux d’épargne

Grâce à la progression de l’autofinancement, le taux d’épargne reste stable, à un niveau élevé, au-dessus de 14,1% en 2019, un de ses plus hauts niveaux depuis 2007. Les perspectives sont néanmoins à la baisse pour 2020.

 

Pour en savoir davantage : https://publications.banque-france.fr/les-pme-ont-aborde-la-crise-de-la-covid-19-avec-une-structure-financiere-renforcee

 

SOMMAIRE

Comment les dirigeants de PME réagissent face à la crise du covid ?

Les réactions positives montrent qu’ils font face.

 

Une vigilance entrepreneuriale atrophiée et limitée pendant la phase de confinement s’est traduite par beaucoup de recherches notamment autour du marché, mais une difficulté à les transformer en projet réalisable, puis à mettre en œuvre (constat de l’ Observatoire AMAROK/Labex Entreprendre).

 

Et quels impacts à venir ?
La seule certitude, c’est que rien n’est certain (Pline l’Ancien). Ce que l’on sait :

-Le monde d’après va être refaçonné à la fois par de nouvelles tendances qui émergent (ex. la sécurité sanitaire) et par l’accélération de tendances déjà existantes (ex. la prise en compte des enjeux climatiques),
-L’incertitude va être de plus en plus élevée, une situation difficile à lire compte tenu d’éléments incertains et donc difficulté d’interprétation des situations et des événements, qu’on ne peut pas modéliser, faute de référentiel connu auquel se raccrocher.

-La complexité se traduit par un nombre croissant d’interactions qui complexifie la lecture des situations et la prise de décision,

Les entreprises font face à un double défi : comprendre les changements actuels et leurs impacts sur les entreprises et anticiper les changements à venir et par ailleurs distinguer les changements conjoncturels des changements structurels avec des impacts durables et profonds.

 

Pourquoi se forger une vision du monde d’après ? Redéfinir sa stratégie
• Parce que le dirigeant n’a pas d’autre choix que d’intégrer l’incertitude à son mode de pilotage
• Parce qu’il serait dangereux d’attendre que la crise passe en pensant qu’il y aura un « retour à la normale »
• Parce que le dirigeant doit gérer deux temporalités : le court terme et le moyen terme

 

Quelles sont les grandes tendances qui vont façonner le monde d’après ? 8 tendances à transformer en opportunités de business
– La Sécurité sanitaire et la santé, révélé par la crise,

-4 tendances connaissant une faible accélération : nouveaux modes coopératifs et solidaires, quête de sens, autonomie et souveraineté, nouvelle relation à l’espace,

-3 tendances en forte accélération avec la crise : le respect du climat et de l’environnement, la digitalisation à pas forcés, la flexibilité et la résilience.

 

Quelle définition est donnée à la crise ?

En premier lieu une source de difficultés 42%, une source d’anxiété 36%, puis une source d’opportunités (18%) et enfin une source d’excitation (4%); mais les propos changent quand il est demandé ce qui est classé en second : une source d’opportunités (37%) passe devant une source de difficultés (32%) et une source d’anxiété (23%à puis une source d’excitation (8%).

91% estiment en fin d’année ne pas avoir de difficultés financières ou de pouvoir y faire face, alors que pour 9% craignent de grosses difficultés.

 

A la question “quelle est la principale difficulté que vous avez rencontrée au cours de ces quatre derniers mois”, 38% répondent “prendre des décisions opérationnelles malgré l’absence de repères”, 28% “se projeter dans l’avenir pour repenser stratégie et projets d’investissement”, 18% “Maintenir l’engagement des collaborateurs”, 11% “Maintenir son niveau de détermination dans les moments de doute”.

 

A la question “quel comportement ressemble le plus à celui que vous avez adopté ces derniers mois ?”, 65% répondent ” un besoin d’agir tout de suite”, 21% “se mettre en retrait pour identifier sa marge de manœuvre”; 11% se disent “excités face aux défis d’une situation inédite ” alors que 4% “sidérés, n’ont pas immédiatement réagi pour débloquer la situation”.

75% considèrent qu’avoir une vision claire de son projet d’entreprise aide à prendre de bonnes décisions.

19% estiment que la crise du covid-19 va les inciter à accélérer le développement d’innovations imaginées ces derniers mois, vs 32% un peu ?

 

Ils estiment s’inscrire dans un cercle vertueux s’ils se sont appuyés sur leurs collaborateurs, s’ils ont ressenti le besoin de demander et/ou d’accepter de l’aide pour ne pas traverser seul(e) cette période, s’ils ont davantage fait attention à leur forme physique et psychologique et s’ils avaient une vision claire du projet de leur entreprise. Cette approche se traduit par une confiance accrue dans les équipes, la perception des opportunités dans la crise et donc des projections plus positives et un accent plus fort sur l’innovation.

 

Par contre, ils estiment s’être mal positionnés en cas de solitude accrue, d’anxiété plus forte, de peur démultiplié que ce soit pour soi, pour ses équipes ou pour la pérennité de l’entreprise ; cela se traduit par moins de transparence vis-à-vis des équipes et une confiance qui stagnent envers les collaborateurs.

 

 

SOMMAIRE

Début novembre, la part des entreprises dont l’activité est déjà revenue à la normale baisse.

Méthodologie : La huitième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 29 octobre et le 13 novembre 2020, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre en septembre.

 

Fin octobre, 64% des salariés sont sur site, 15% en télétravail, 15% en formation, 10% en congés. Par ailleurs, 10% sont en activité partielle.

⇒ En octobre, la baisse d’activité est effective

♦ En octobre, mois marqué par la mise en place d’un couvre-feu dans certains départements, l’activité se dégrade de nouveau : 32% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité a diminué, dont 6% dans une entreprise dont l’activité s’est arrêtée ou a diminué de plus de moitié.

À l’inverse, 24%, comme fin septembre, travaillent dans des entreprises qui ne rencontrent pas de difficultés particulières, principalement dans les petites entreprises (29%).

 

Les secteurs les plus touchés par des arrêts ou des baisses d’activité sont toujours l’hébergement restauration, les transports et les services aux particuliers qui comprend les arts, spectacles et activités récréatives.

 

♦ Les causes évoquées de réduction d’activité sont avant tout la perte de débouchés (67%, après 80% en septembre), plutôt que le manque de personnel pouvant travailler (7%, comme en septembre) ou les difficultés d’approvisionnement (3% après 4 en septembre). Cependant, la baisse d’activité pour cause de fermetures administratives est en très forte hausse ce mois-ci (23% après 9 en septembre), notamment dans l’hébergement restauration (58% après 25) et les services aux personnes (67% après 27).

⇒ Fin octobre

♦ Au 31 octobre, deuxième jour du reconfinement, les difficultés liées aux fermetures administratives progressent fortement (13% après 3 fin septembre) mais sont plus faibles que lors du premier confinement (24% fin mars et fin avril).

 

♦ Les réductions d’effectifs se stabilisent fin octobre : 16% des salariés travaillent dans des entreprises qui ont diminué leurs effectifs du fait de la crise sanitaire (comme en septembre). À l’inverse, la part des entreprises qui ont augmenté leurs effectifs est en légère baisse en octobre (6% après 7 fin septembre), principalement dans les petites entreprises (5% après 9% pour les entreprises de 20 à 49 salariés).

Les réductions d’effectifs passent majoritairement par l’annulation ou le report d’embauches prévues (57%, après 55 fin septembre) et par les non-renouvellements de CDD, très fréquents de mars à mai, et en baisse après un léger rebond en septembre (50% après 53 fin septembre). Les ruptures conventionnelles poursuivent leur nette augmentation amorcée en mai et représentent 24% des réductions d’effectifs.

♦ Présence sur le site et télétravail : la présence des salariés sur site reste majoritaire (64% en moyenne un jour donné au cours de la semaine, après 70% fin septembre). La part de salariés en télétravail progresse de 3 points (15% après 12), et celle des salariés en congés de 2 points (10% après 8).

Au cours du mois d’octobre, 19% des salariés ont été au moins un jour en télétravail ; 41% l’ont été au moins trois jours par semaine (8% de l’ensemble des salariés), 33% deux jours par semaine (6% des salariés), 17% un jour par semaine (3% des salariés) et 9% quelques jours dans le mois (2% des salariés).

 

♦ Le chômage partiel : le nombre d’entreprises ayant recours au chômage partiel se stabilise  (26% après 25 en septembre). Le recours au chômage partiel pour cause de fermetures obligatoires progresse nettement avec le durcissement des mesures sanitaires (20% après 8 en septembre), notamment dans les services aux particuliers (54% après 30) et l’hébergement et restauration (54% après 25 en septembre).

4% des salariés se trouvent dans une entreprise où un accord sur l’activité partielle de longue durée est en vigueur à la date du 31 octobre (après 3% fin septembre), et 8% dans une entreprise où des négociations sont en cours ou prévues (après 7%).

En octobre 2020, 1,6 million de salariés auraient effectivement été en activité partielle (soit un peu moins de 10% des salariés du privé), vs1,3 million (révisé) en septembre et août.

 

Le recours à la formation diminue pour les salariés en chômage partiel (15% après 21 en septembre), notamment via une subvention du FNE-Formation (7% après 11).

 

Les mesures sanitaires les plus difficiles à mettre en place pour les entreprises sont la réorganisation des locaux et l’augmentation de la fréquence de nettoyage (respectivement 46% et 51% des entreprises qui ont mis ces mesures en place l’ont fait avec difficultés, après 49% et 53% fin septembre). L’augmentation de la fréquence de nettoyage est par ailleurs la mesure qui est surmontée le plus souvent à coût élevé (16%, après 20% fin septembre), devant l’obligation de port du masque (11%, après 14% fin septembre).

46% des salariés travaillent dans une entreprise qui considère que les mesures de prévention ont réduit la productivité ou augmenté les coûts, après 44% début octobre.

⇒ Début novembre

♦ La part des entreprises dont l’activité est déjà revenue à la normale baisse, à 26% de l’emploi salarié total (après 30% début octobre). , après une période de hausse continue depuis le mois de juillet. À l’inverse, les entreprises qui ne savent pas dater le retour à la normale représentent 35% des salariés (après 31% début octobre). Les principales difficultés ne changent pas.

 

♦ Interrogées sur quatre mesures liées au plan de relance (l’aide à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans, l’aide à l’apprentissage, l’aide au contrat de professionnalisation et l’activité partielle de longue durée), les entreprises indiquent une intention de recours légèrement en hausse par rapport à octobre, pour les quatre mesures indiquées. Comme le mois dernier, l’intention de recours à ces mesures est importante pour l’aide à l’apprentissage et pour l’aide à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans : début novembre, 48% des salariés travaillent dans une entreprise qui a l’intention de recourir à la mesure d’aide à l’apprentissage, ou y recourt déjà, et 43% pour la mesure d’aide à l’embauche d’un jeune (respectivement 46% et 40% début octobre).

 

Pour en savoir davantage : Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 – novembre 2020 – Ministère du Travail (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

Guide

“Fiche pratique contrefaçon” DGCCRF, novembre 2020

“Tout ce qu’il faut savoir sur l’épargne et l’investissement responsable”, fiche pratique J 358, Banque/argent , novembre 2020

“Clique-mon-commerce.gouv.fr”, guide pour développer son activité en ligne, CCI, CMA, Banque des Territoires, BPifrance, vu novembre 2020

 

SOMMAIRE

Le drive et la livraison à domicile ont progressé de 41% entre janvier et octobre .

Une étude fort complète sur l’évolution 2020 du commerce de détail.

⇒ L’évolution du chiffre d’affaires du commerce de détail en 2020

♦ Le chiffre d’affaires du commerce de détail : -4,1% en valeur sur 9 mois en 2020 et -3,5% en volume vs une hausse de 4% en valeur sur toute l’année 2019. Cette baisse atteint près de 12% entre les 4 derniers mois de l’année 2019 et les 4 premiers mois de 2020, du fait de la fermeture des points de vente non alimentaires à compter de la mi-mars au 11 mai).

Au sein de la zone euro, le recul s’est établi à 1,8% en valeur, avec des pays tirant vers le bas la croissance, tels que la France, mais aussi l’Espagne (-9,6%) et l’Italie (-9,4%); en revanche, la croissance est restée d’actualité en Allemagne (+4,1%) et aux Pays-Bas (+4,7%).

 

♦ Le commerce de détail alimentaire : pendant les 9 premiers mois de l’année 2020 la hausse a été de 3,9% en valeur et de 2,6% en volume  ; ces chiffres intègrent l’ensemble des ventes effectuées par les commerces alimentaires, y compris les produits non alimentaires dont le chiffre d’affaires a continué de reculer au cours de la période (textile, électronique grand public, gros électroménager…).

Dans la zone euro, la hausse a été de 5,4% en valeur (+8% en Allemagne, +6,7% aux Pays-Bas vs 4% en Grande-Bretagne, 2,8% en Espagne et 2,3% en Italie).

 

En ce qui concerne les produits de grande consommation et les produits frais, la hausse a été de 6,3% (0,8% en 2019). Le drive et la livraison à domicile ont progressé de 41% en valeur, les magasins de proximité de 9%, les supermarchés de 7%, contre 0,8% pour les hypermarchés.

 

La dynamique de croissance des produits bio s’est poursuivie, progressant de 15% en valeur ; le bio représente 5,1% des ventes. A noter, le drive est la catégorie présentant la part la plus élevée de ventes de produits bio.

 

♦ Le commerce non alimentaire : les ventes ont reculé en valeur de 8% (28% en mars 2020, 48% en avril, puis 7% en mai) vs +4% en 2019 ; le rebond des ventes à compter de juin reste trop faible pour compenser les pertes des mois de confinement.

Si la grande majorité secteurs a été impactée par ce décrochage, le textile-habillement-chaussures a chuté de 27% (25 dans la zone euro).  

En zone euro, la baisse a été en moyenne de 4,5% mais les Pays-Bas ont connu une hausse de 6% et l’Allemagne de 2% vs -7 au Royaume-Uni, -15% en Italie et -22+% en Espagne.

 

♦ L’E-commerce : 44,5Md€ de recettes sur les six premiers mois de l’année 2020 (+13% par rapport au premier semestre de l’année 2019), mais +37% en cumul de mars à mai 2020, par rapport à la même période en 2019.

Sur la période de confinement les produits de grande consommation et frais libre-service ont fortement progressé (+55% par rapport à la période avril-juin 2019).

 

Le e-commerce alimentaire a amplement confirmé sa montée en puissance depuis le début du confinement : la croissance a été de 49% pour les livraisons à domicile, de  41% pour le drive, leur part de marché frôlant les 8% début octobre, vs 5,5% en moyenne annuelle en 2019.

20,7 Millions de consommateurs y ont fait appel, gagnant 4,7 millions de nouveaux acheteurs.

⇒ Le contexte, les prix

L’attrait des consommateurs pour les produits alimentaires français et locaux reste important (63% d’entre eux préfèrent acheter ces catégories de produits) : soutien des agriculteurs, de l’économie, la qualité, etc.

Mais la dimension prix reste le critère d’achat principal pour 43% des Français.

Selon l’enquête publiée par Ipsos pour le Secours Populaire, 40% des Français, dont 64% des plus modestes, se restreignent d’ores et déjà sur la qualité de leur alimentation.

 

♦ La confiance des ménages est en octobre en léger repli par rapport à septembre. La part des ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants s’est redressée par rapport au point bas du printemps, mais reste en dessous de son niveau de long terme. Par ailleurs, l’opinion des ménages quant à leur situation financière future, estimant qu’il est opportun d’épargner recule légèrement en octobre, mais reste à très haut niveau.

 

Les prix à la consommation ont augmenté de 0,7% au cours de la période allant de janvier à septembre 2020 soit une tendance au ralentissement par rapport à 2019 (+1,3% en moyenne annuelle), en lien avec la baisse des prix de l’énergie en particulier. Cette décélération s’observe également au sein de la zone € (hausse de  0,4%).

 

Par contre, les prix à la consommation des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ont progressé de 2,2% en France au cours des 9 premiers mois de l’année (après 2,4% en moyenne annuelle en 2019). Cette augmentation est avant tout portée par les produits frais (+7%), alors que la croissance des prix des produits transformés tendait à ralentir (+1,2%), après une hausse de 2,1% en moyenne annuelle en 2019.
A noter, la croissance des prix à la consommation des produits alimentaires a connu des évolution similaires au sein de la zone euro.

 

♦ L’emploi dans le commerce de détail est repassé sous la barre des 1,8 million de salariés en T2 2020, retrouvant son niveau de T4 2017 ; en glissement annuel, l’emploi s’est contracté pour la première fois depuis T4 2013, de -0,8%, soit une baisse de 15 200 emplois. Entre T4 2019 et T2 2020, l’emploi a reculé de -1,7%, soit 30 000 postes en moins.

 

♦ Le taux de marge (rapport EBE / VA en %) dans le commerce (ensemble du commerce, y compris commerce de gros et automobile) s’est établi à 26,8% en T2 2020, quasiment stable par rapport à T1, mais en baisse de plus de 4 points par rapport à T4 2019.

 

En annexes, le document cite les études, et enquêtes conduites en 2020 sur la distribution, et la consommation.

 

Pour en savoir davantage : http://www.fcd.fr/notes-de-conjonctures-de-la-fcd/

SOMMAIRE

L’automatisation dans l’industrie s’accompagne paradoxalement de créations d’emplois.

Un rapport réalisé par Trendeo pour la Banque des Territoires.

 

Une analyse vigoureuse qui contredit maints préjugés

 

“Le déclin de l’industrie française est indéniable, si l’on en juge par l’indicateur part de l’industrie dans le PIB. Même si l’industrie et les services sont aujourd’hui finement imbriqués (comme le développe pierre Veltz avec son concept d’hyper-industrie), le recul français a été plus fort que celui de nombre de ses partenaires Européens. Malgré cela, la France conserve des atouts et des grands groupes dans plusieurs secteurs importants (automobile, matériaux, électronique, transport aérien, énergie…) souvent plus prospères dans leurs développements internationaux que sur leurs implantations nationales. Il faut donc créer les conditions d’un recentrage de leurs chaînes de valeur vers la France, … renforcer les conditions de développement de l’industrie en France, la relocalisation de l’activité n’étant que l’un des aspects de cette tâche plus générale.”

⇒ L’importation dans les consommations intermédiaires industrielles

♦ En 2014, les entreprises françaises des secteurs industriels ont produit un total de 988Md$. Les consommations intermédiaires utilisées pour cette production s’élevaient à 677Md$, dont 442Md$ produites en France, et 236Md$ importées (34,8%, dont 44% hors UE). Mais les importations totales (comprenant la revente de produits non transformés) sont de 708Md$.

 

♦ Le taux d’importation moyen dans les consommations intermédiaires industrielles était en 2009 de 24,7%, augmentant de près de 1% par an entre 2009 à 2014 ; cela représente en valeur absolue un surcroît d’importations de 37,2Md$ ou les 2/3 du déficit commercial global de la France en 2014.

 

♦ Le taux d’importation est ainsi de quatre points supérieur au Royaume-Uni (30,9%) et de dix points supérieur à l’Italie (25,4%), mais le taux de l’Allemagne est supérieur de près de deux points à celui de la France (36,7%). Il est de 7,6% pour la Chine et de 18% pour les USA.

 

♦ 4 secteurs apparaissent clés dans l’analyse des consommations industrielles importées (48% des importations) : le raffinage (17% des importations et un taux de dépendance de 68%), la fabrication de matériel de transport dont l’aéronautique (11% et un taux de 44%), la chimie (10% et un taux de 39%), et l’automobile (10% et un taux 43%).

 

♦ Les taux de dépendance sont importants pour les textile/cuir/ habillement (53%, mais qui ne comptent que 3% des importations), l’électronique-informatique-optique (44% mais 3% des importations).

Noter que l’alimentation-boissons-tabac (8% des importations) a le taux de dépendance le plus faible (13%).

 

♦ Par pays d’origine des importations industrielles, les trois premiers fournisseurs étrangers sont trois pays européens, partenaires traditionnels de la France : l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas. Le 1er partenaire non-membre de l’union européenne, les États-Unis, est en 4éme position; la Chine, enfin, n’intervient qu’en 8éme position (entre 2009 et 2014, la part de la Chine dans les importations industrielles française n’a pas bougé); elle est toutefois le 2éme fournisseur du secteur de l’électronique, informatique et optique, et le 3éme des secteurs Cuir,textile et habillement, de l’équipement électrique et du meuble.

⇒ L’évolution de l’emploi industriel et l’impact des importations sur l’emploi

♦ Entre 2009 et 2019, l’industrie a connu un solde (créations – suppressions) négatif de 117 450 emplois dont 41% dans l’automobile, alors que la fabrication de matériel de transport (largement l’aéronautique) et l’alimentation gagnaient 28 000 emplois.

En termes de solde (disparitions – créations) 80 000 emplois ont été perdu en 2009, contre en moyenne 14 500 chaque année entre 2010 et 2015, alors qu’entre 2016 et 2019, on gagnait en 4 ans 50 000 emplois. Par contre, au total 398 000 emplois industriels ont été perdus et 300 800 créés (calculs Trendeo).

 

Les ETI sont plus résilientes que les PME et TPE en temps de crise, et plus dynamiques que les grands groupes dans les phases de reprise : ainsi entre janvier 2009 et mai 2020 les ETI ont connu un solde créations/disparitions d’emplois de 215 7017 emplois, les TPE et PME de 166 869 emplois et les grandes entreprises de 17 165 emplois.

 

Trendéo estime que les délocalisations ont touché de l’ordre des emplois industriels perdus.

De 2009 à 2019, les relocalisations (comptabilisées par Trendeo), ne représentent que 1% des créations d’emplois industriels (aucune année n’a vu plus de 1000 emplois industriels relocalisés), alors que l’emploi industriel progressait de 2016 à 2019, avec un gain d’environ 14 000 emplois industriels supplémentaires.

 

Le remplacement à 100% des consommations intermédiaires importées créerait 590 000 emplois; celui des consommations industrielles importées apporterait un autre surcroît de 457 000 emplois, au total 1,047 million ; on peut même ajouter 400 000 emplois supplémentaires grâce au surcroit de demande induit par ces créations d’emplois industrielles, soit un total de 1,447 million d’emplois.

12,6% des 1, 047 million d’emplois directs “récupérés” seraient localisés en Auvergne-Rhône-Alpes, 11,5% dans les Hauts-de-France, 10,5% dans le Grand-Est, 10% en Ile-de-France, 9,6% en  Nouvelle Aquitaine, 9,2% en Pays-de-la-Loire, 7,8% en Bretagne ; peu en Paca 3,3% ou en Centre-Val-de-Loire 4,4%.

⇒ La localisation des nouvelles implantations industrielles

Le solde des implantations pendant la même période a été de 864 implantations. En 2019 les créations de sites restaient inférieures de près d’un tiers au niveau de 2009.

 

♦ Les métropoles de taille moyenne sont un atout sur lequel s’appuyer, en conjonction avec les métropoles régionales ; les zones d’emploi qui présentent une forte surreprésentation de l’emploi industriel sont toutes des villes de taille moyenne, tels Vitré, Cherbourg-Octeville, St-Nazaire, Flers. Sarreguemines.

Noter que les grands groupes industriels Français classés aux meilleurs rangs mondiaux, sont moins installés sur le territoire France que les grands groupes allemands.

 

♦ Un calcul similaire pour les emplois créés dans les startups montrait, en sens inverse, une prépondérance écrasante des métropoles régionales pour les startups. Dans les créations d’emplois industriels, les zones métropolitaines (31 zones) n’ont représenté que 29% des créations d’emploi industriels recensés par Trendeo ; en revanche elles ont accueilli 68% des emplois de « cols blancs » de l’industrie (QG et R&D) et 85% des emplois créés par les startups.

 

⇒ Les investissements en automatisation s’accompagnent paradoxalement de créations d’emplois.

Trendeo a tenté de repérer les achats de “nouvelles machines”  visant l’automatisation : dans sa base de données, Trendeo a repéré 298 projets ; 97% de ces projets sont à l’origine de 4 497 créations d’emplois ; 3% des projets ont généré 438 suppressions d’emplois.

Dans 145 cas, l’acquisition de nouvelles machines est liée à une problématique immobilière qui en conditionne la réalisation ; en moyenne, la surface nécessaire à l’installation des nouvelles machines est de 3 300 m² (selon la taille d’entreprise, de 600 à 4 700 m²).

 

En moyenne, un million d’euros investis dans l’achat de machines sont accompagnés de 4,4 créations d’emplois ; plus les entreprises sont petites et plus les emplois créés par des acquisitions de machines sont importants, allant jusqu’à 12 emplois par million d’euros investis, dans les TPE.

 

Les motivations invoquées pour l’achat de machines (plusieurs motifs possibles) : 32% vise l’accroissement des capacités de production, ou la qualité de la production, puis la protection de l’environnement, puis la volonté d’expansion à l’international (l’impact des machines sur la compétitivité) et la volonté d’offrir de nouveaux produits ou de nouvelles options de production (pièces de plus grande taille, mieux travaillées…).

 

L’analyse de statistiques d’utilisation des robots dans l’industrie, publiées par la Fédération Internationale de la Robotique, montre que la France est en retard par rapport à ses concurrents industriels (en 17ème position mondiale, loin derrière l’Allemagne, la Suède, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, l’Autriche…).

 

Suivent un ensemble de recommandations, et des fiches très détaillées pour 19 secteurs d’activité.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banquedesterritoires.fr/rapport-trendeo-sur-les-dependances-industrielles

 

SOMMAIRE

La Banque de France a édité 62 fascicules selon l’activité de l’entreprise, issue de ses fichiers.

La banque de France produit des fascicules sectoriels chaque année à partir de données provenant du Fichier Bancaire des Entreprises (FIBEN). 

 

Pour chaque ensemble d’entreprises exerçant la même activité, le fascicule comporte une description du secteur et une série de 30 ratios économiques et financiers regroupés par thèmes (activité, rentabilité et équilibre financier) présentés sous forme de distributions en quartiles et médiane sur les deux dernières années.

 

Chaque fascicule présente les résultats d’un ensemble d’unités légales soumises à l’impôt sur les sociétés, agrégées en fonction de l’activité principale au niveau des sections et divisions de la nomenclature d’activités française. Une entreprise est retenue uniquement si elle a remis deux bilans consécutifs dans le Fichier des entreprises de la Banque de France (FIBEN), que la durée des exercices soit ou non égale à 12 mois (dans ce cas, le montant des opérations est ramené à un an pour le calcul des ratios).

 

Les fascicules diffusés respectent les conditions suivantes :

– minimum de 100 entreprises ;

– taux de couverture en effectifs au moins égal à 25% par rapport à l’exhaustif INSEE ;
– pas plus de 80% de la valeur ajoutée réalisée par une seule entreprise.

 

La Banque de France a produit 62 fascicules dont :

♦ Pour les activités du secteur secondaire : industrie (23 fascicules), BTP (3),

♦ Pour le commerce (3), HCR (2),

♦ Pour les services aux entreprises : Informatique-communication (6), activités spécialisées, scientifiques et techniques (7), services administratifs et de soutien aux entreprises (6)

♦ Pour les services aux personnes : enseignement (1), santé, action sociale (3), activités récréatives, arts et spectacles (2), autres activités de service (2)

♦ Autres : transports (3), activités immobilières (1),

 

Pour en savoir plus : https://entreprises.banque-france.fr/etudes/fascicules-dindicateurs-sectoriels

Et 2 exemples, celui du commerce de détail : https://entreprises.banque-france.fr/sites/default/files/fascicule-sectoriel-commerce-detail-47-2018.pdf

et de la restauration : https://entreprises.banque-france.fr/sites/default/files/fascicule-sectoriel-restauration-56-2018.pdf

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Au 2e trimestre 2020, 3 070 500 contrats de travail ont été signés dans le secteur privé.

Paradoxalement, au 2éme trimestre 2020, 3 millions de contrats de travail ont été signés (83% en CDD) alors qu’à proximité les fins de contrat ont été 3,2 millions (dont 81% en CDD); mais le flux des embauches a beaucoup baissé.

 

⇒ Les embauches au 2éme trimestre 2020

Au 2e trimestre 2020, en France métropolitaine, 3 070 500 contrats de travail (hors mission d’intérim) ont été signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs) ; en lien avec la crise sanitaire, le nombre d’embauches baisse quasiment de moitié par rapport au trimestre précédent (-45,7% après -7,6% au trimestre précédent), retrouvant brutalement le niveau d’il y a dix ans. Sur un an, le recul des embauches est encore plus prononcé (-50,7% par rapport au 2e trimestre 2019).

 

Cette baisse des embauches est généralisée, quelle que soit la taille des établissements.

En particulier, dans les établissements de moins de 10 salariés où elle baisse de 53% après -25% au trimestre précédent. Ce repli est aussi présent dans les établissements de 10 à 49 salariés et ceux de plus de 50 salariés (respectivement -49% et -39,5%), après avoir plutôt résisté au 1er trimestre 2020 (respectivement -4% et +3%).

Les moins de 10 salariés sont 22% des embauches, les 10-49 salariés 27% et les plus de 50 salariés 51%.

 

Le nombre de missions d’intérim débutées au 2e trimestre 2020 diminue également très fortement (-41% après -9 %), pour atteindre 2 779 100 ; sur un an, le nombre d’embauches d’intérimaires est aussi en très fort recul (-46%).

 

Ce recul concerne les trois grands secteurs d’activité : le tertiaire (-47% après -8% au 1er trimestre), l’industrie (-34% après -2%), la construction (-27% après -2 %). Le tertiaire a effectué 92% des embauches.

 

La forte baisse du nombre d’embauches concerne à la fois les CDI et les CDD.
Le nombre de signatures de CDI recule de 41%, pour atteindre 532 400 (après -6% au 1er trimestre) ; le repli du nombre de signatures de CDD est encore plus marqué (-47% à 2 538 100, après -8% au 1er trimestre 2020).

La part des CDD dans les embauches diminue de 1,3 point, à 83% ; sur un an, le nombre d’embauches en CDD chute plus fortement que celui des embauches en CDI (respectivement -52 % contre -44% par rapport au 2e trimestre 2019).

 

⇒ Les fins de contrats au 2éme trimestre 2020

Le nombre de fins de contrat recule très fortement (-44% après -5% au 1er trimestre 2020) et atteint 3 262 400 ; sur un an, il diminue de 47%.

La chute du nombre de rupture de contrats est généralisée, quelles que soient les tranches de tailles d’établissement. Le repli est toutefois un peu plus marqué pour les établissements de moins de 10 salariés (-52% après -22% au 1er trimestre 2020), que pour les 10-49 salariés (-46% après -0,5% le trimestre précédent) et ceux de plus de 50 salariés (-38% après +6%).

Les moins de 10 salariés sont 22% des cessations des contrats, les 10-49 salariés 28% et les 50 salariés et plus 51%.

 

Le recul du nombre de fins de contrats touche tous les secteurs ; il est toutefois plus important dans le tertiaire (-45% après -5% le trimestre précédent) que dans l’industrie (-26% après +2%) et la construction (-25% après -1%). Les cessations des contrats du tertiaire sont 92% des fins de contrat.

 

Le nombre de fins de CDD se contracte fortement (-46 %, après -5% au 1er trimestre 2020) ; la baisse est davantage marquée pour les CDD arrivés à terme de moins d’un mois, 70% des CDD (-52% après -7% le trimestre précédent) et les ruptures anticipées de CDD (-52% après +5%) que pour les CDD arrivés à terme de plus d’un mois (-14% après +2%). Au total, 2 655 000 CDD ont pris fin au 2e trimestre 2020, soit un niveau très inférieur à celui atteint un an auparavant (-50%).

 

Le nombre de fins de CDI diminue également fortement (-35% après -2% au 1er trimestre 2020) ; cette baisse traduit essentiellement les replis des fins de période d’essai (-48% après -3% au 1er trimestre 2020), des démissions (-38% après -1%), des ruptures conventionnelles (-37% après -3%) et des licenciements pour un motif autre qu’économique (-34% après -4%) ; les licenciements économiques et le nombre de départs en retraite diminuent de façon plus modérée (respectivement -15% et -3%) ; sur un an, le nombre de fins de CDI diminue (-33% par rapport au 2e trimestre 2019).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/effondrement-des-embauches-et-des-fins-de-contrat-au-2e-trimestre-2020

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