Archives annuelles : 2019

La dynamique du territoire compte pour 38% de la croissance des emplois industriels.

Le rapport observe l’évolution locale de l’emploi industriel sur la période allant de 2009 à 2015 et cherche à comprendre les ressorts de la performance territoriale.

 

“Si l’industrie française a globalement perdu des emplois au cours de la dernière décennie, certains territoires ont connu un développement industriel florissant… La spécialisation des territoires dans des secteurs plus ou moins porteurs est un prédicteur assez médiocre de leur performance. La diversité des trajectoires industrielles et plus encore les marges de manœuvre dont les territoires disposent pour construire leur stratégie de développement échappent donc souvent aux commentateurs, qui raisonnent plus volontiers selon des grandes tendances :
la « puissance des métropoles », le « déclin des grands bassins industriels », la « révolution des nouvelles technologies », le « naufrage des espaces ruraux »… Rien de tout cela n’est strictement vrai, après examen.”

 

Le constat : 4/5 des 304 zones d’emploi de France métropolitaine ont connu un repli de l’emploi industriel depuis la fin de la crise, une cinquantaine, principalement localisées dans l’ouest et le sud, ont vu le volume de leur emploi industriel progresser, quand le quart nord-est du pays enregistre les plus fortes réductions.

 

L’analyse met en lumière la grande diversité des trajectoires des zones d’emploi :

-certaines ont bénéficié d’une croissance de leur base industrielle, alors que l’on sait que l’industrie française a globalement perdu des emplois,

les variations du nombre d’emplois dans l’industrie constatées dans les zones d’emploi de France métropolitaine apparaissent indépendantes de l’ampleur de leur base industrielle : il n’y a pas de prime automatique aux grands clusters et aux métropoles.

-la spécialisation des territoires dans des secteurs plus ou moins porteurs n’est pas un bon prédicteur de leur performance.

 

Si les caractéristiques structurelles des territoires n’expliquent pas si simplement leur performance, c’est certes parce que ces phénomènes sont de plus en plus multiparamétriques mais plus encore parce que leur « capital social » et notamment l’efficacité des institutions et des coopérations entre acteurs divers, jouent un rôle primordial associé au dynamisme des entreprises, principal moteur du développement loc

 

En conclusion du rapport :

 

♦ Aucune corrélation claire ne peut être dégagée entre le nombre initial d’emplois industriels sur un territoire et sa variation. ce qui veut dire d’une part, que les grands bassins d’emploi industriels ne sont pas particulièrement condamnés au déclin et, d’autre part, qu’il n’y a pas de prime à ceux qui comptent le plus d’emplois du fait du poids des agglomérations.

♦ la dynamique propre de chaque territoire est influencée par le prix du foncier, la disponibilité de la main d’œuvre, le climat et la géographie, les infrastructures de transport, l’accès à la recherche et à l’enseignement, la qualité de la gouvernance et des relations clients-fournisseurs, etc.

♦ L’évolution de l’emploi industriel dans les territoires est d’abord déterminée par les conditions macroéconomiques qui explique 52% de la variation locale.

♦ La spécialisation sectorielle n’explique que 10% et ne domine dans aucune zone d’emploi; autrement dit, une croissance plus forte de l’emploi industriel dans un territoire n’est jamais le reflet d’une plus forte concentration des secteurs les plus dynamiques ; tout comme des destructions d’emplois importantes au niveau local ne découlent pas nécessairement d’une forte présence des secteurs identifiés comme étant en déclin sur le plan national.

♦ L’effet local explique 38% des variations de l’emploi dans les territoires et domine dans 122 zones d’emploi (40% de l’échantillon).

 

Pour en savoir davantage :

https://www.la-fabrique.fr/fr/publication/letonnante-disparite-des-territoires-industriels/

 

 

 

SOMMAIRE

Les non-salariés non autoentrepreneurs ont un revenu mensuel moyen de 3 580€ et les autoentrepreneurs de 470€.

Sources : La base non-salariés est issue de deux sources administratives, gérées par l’Acoss et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés; les résultats portent sur les secteurs non agricoles.

Définition :

Non-salariés : ensemble des personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non- salariés, dont les micro-entrepreneurs, les entrepreneurs individuels et les gérants majoritaires de sociétés à responsabilité limitée (SARL). Tous les pluriactifs (percevant à la fois des revenus d’activité salariaux et non salariaux) sont pris en compte, y compris ceux exerçant à titre principal une activité salariée.

Revenu d’activité: rémunération issue de l’activité non salariée, déduction faite des cotisations sociales payées dans l’année mais pas des contributions sociales (CSG, CRDS).

 

Les non-salariés se répartissent entre autoentrepreneurs (928 000), autre entreprise individuelle (1 057 000) et gérants majoritaires de société (811 000); leurs revenus connaissent de fortes disparités du fait de la forme juridique et de l’activité exercée.

 

⇒ Leur nombre

 

Fin 2017, en France, 3,2 millions de personnes exercent une activité non salariée, dont 0,4 million une activité dans le secteur agricole.

Hors secteur agricole, la moitié des non-salariés se concentre dans les services , dont 35% les services aux entreprises et 21% les services destinés aux particuliers (restauration, hébergement, activités artistiques et récréatives, enseignement, coiffure, etc.); les autres activités sont :  le commerce et l’artisanat commercial (18%), la santé humaine et l’action sociale (17%) et la construction (13%); moins de 5% travaillent dans l’industrie.

 

Les non-salariés classiques représentent 1,9 million de personnes, dont 57% sont entrepreneurs individuels (1,057 million), 43% gérants majoritaires de sociétés (811 000); les effectifs de gérants de sociétés diminuent pour la quatrième année consécutive (− 1,7% en 2017), alors qu’ils avaient vivement augmenté entre 2009 et 2013 (+ 6,2% en moyenne chaque année).

Le nombre de non-salariés classiques baisse dans la quasi-totalité des secteurs, et plus particulièrement dans le commerce et l’artisanat commercial (− 4,1%); il progresse uniquement dans les professions paramédicales (+ 3,5%), les activités de taxis et voitures de transport avec chauffeur (VTC) (+ 2,8%), ainsi que les activités juridiques, comptables, immobilières, financières et d’assurance.

 

Fin 2017, 928 000 micro-entrepreneurs sont économiquement actifs ; leurs effectifs augmentent un peu plus vivement en 2017 (+ 8,3%) qu’en moyenne depuis 2015 (+ 6,9%). La part de micro-entrepreneurs augmente dans presque tous les secteurs d’activité.

Ils sont 95% des non-salariés dans les activités de livraison à domicile et les coursiers urbains, plus de 60% dans le commerce de détail hors magasin, et nombreux dans certains services personnels (entretien corporel, réparation de biens) et activités spécialisées (photographie, design, traduction), dans les arts et spectacles, dans certaines activités de santé non réglementées (psychothérapie, acupuncture, homéopathie, diététique) ou encore dans l’enseignement.

Ils sont au contraire quasiment absents des secteurs surtout composés de professions réglementées n’ouvrant pas droit à ce statut (avocats, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, etc.).

 

⇒ Leurs revenus hors secteur agricole

 

Les non-salariés classiques retirent en moyenne 3 580€ par mois de leur activité : 3 880€ pour les entrepreneurs individuels et 3 180€ pour les gérants de sociétés; 8% déclarent un revenu nul ou déficitaire (de 2% pour les professionnels de santé et les pharmaciens, à 23% dans les activités immobilières)

Hors revenus nuls, les disparités de revenu d’activité sont plus marquées que pour les salariés du privé : un non-salarié classique sur dix gagne moins de 510€ par mois et un sur dix perçoit plus de 8 330€ par mois. Le commerce de détail hors magasin génère les revenus les plus faibles (1 200€ par mois), derrière les taxis et VTC, les services personnels et les activités artistiques et récréatives (de 1 410 à 1 550€). Les médecins et dentistes perçoivent en moyenne les revenus les plus élevés (8 870€), devant les juristes et comptables (8 340€) et les pharmaciens (6 850€).

 

Les micro-entrepreneurs économiquement actifs retirent en moyenne 470€ par mois de leur activité non salariée, mais 3 micro-entrepreneurs sur 10 occupent également un emploi salarié.

 

Les femmes (37% des non-salariés), sont en progression (+ 3 points en 5 ans). Elles sont notamment de plus en plus nombreuses dans les métiers les plus qualifiés tels que médecins, professions du droit, architectes, mais aussi dans des secteurs où elles ont lancé leur activité sous le statut de micro-entrepreneur : industrie (habillement, fabrication de bijoux fantaisie), services administratifs et de soutien ou encore enseignement. En 2017 comme en 2016, les femmes non salariées classiques gagnent en moyenne 22% de moins que leurs confrères (3 030€ par mois contre 3 880€). Pourtant, elles exercent dans des secteurs souvent plus rémunérateurs; une partie de l’écart s’expliquerait par un volume de travail moins important ; elles sont aussi plus jeunes et dirigent en moyenne des entreprises plus petites.

 

Le revenu d’activité moyen des micro-entrepreneurs augmente (+4% en, 2017, après +3,4% en 2016 et + 6,1% en 2015).

Le revenu d’activité des non-salariés classiques progresse de 3% en € constants, après + 2,7 en 2016. Il s’accroît de 3,3% pour les entrepreneurs individuels et de 2,4% pour les gérants de sociétés. Ils exercent plus souvent dans les secteurs les plus rémunérateurs comme la santé et les activités juridiques et comptables, alors que leur nombre diminue dans les secteurs les moins rémunérateurs (commerce de détail, services aux particuliers).

Le revenu moyen des non-salariés classiques progresse dans presque tous les secteurs (notamment les activités immobilières, les activités artistiques et récréatives et le commerce de détail hors magasin), alors qu’il baisse dans le commerce pharmaceutique et les métiers de bouche.

Pour ne savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4246305

SOMMAIRE

Plus de 80% des dirigeants de TPE et PME affirment qu’ils s’implanteraient sur le territoire où ils sont localisés, si c’était à refaire.

Méthodologie : échantillon raisonné (pour les tranches de taille et les régions) de 1 693 directeurs ou gérants d’entreprises représentatif des entreprises françaises de 1 à 249 salariés. L’échantillon final a ensuite été redressé en termes de taille et de secteur, et de région. Chaque cellule ainsi constituée (Tailles / Secteurs / Régions) retrouve donc son poids réel dans l’échantillon global et les résultats d’ensemble sont représentatifs de la population étudiée. Les interviews ont été réalisées du 2 septembre au 7 octobre 2019 par téléphone sur système CATI .

Les 1-5 salariés représentent 75% de l’échantillon, les 6-49 salariés 23%. Les hommes sont 61% de l’échantillon; 78% des dirigeants interrogés ont de 40 à 64 ans (30% les 40-49 ans, 48% les 50-64 ans).13% dirigent plus d’une entreprise. 79% possèdent la majorité du capital (dont 100% la moitié) et 12% moins de 25%.

56% des entreprises ont au moins 10 ans et 17% moins de 5 ans; 55% ont crée leur entreprise, 45% l’ont repris (27% ont racheté, 18% succèdent dans une entreprise familiale).

« Sondage Opinion Way pour la Fondation MMA des entrepreneurs du futur »

 

Les dirigeants de TPE et PME sont satisfaits de leur implantation, tant pour des raisons personnelles qu’économiques; bonne nouvelle, les plus satisfaits sont notamment les plus développeurs (entreprises de plus de 50 salariés et entreprises aux clientèles pro).

 

⇒ Quelques élements de contexte : cela se passe plutôt bien pour eux, dans des territoires qu’ils jugent dynamiques.

39% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires (dont 8% une forte hausse), 43% la stabilité et 18% une baisse (dont 4% une forte baisse).

♦  47% sont bénéficiaires (dont 8 fortement), 40% à l’équilibre et 13% en déficit (dont 3% un fort déficit).

65% qualifient leur territoire de dynamique, particulièrement les plus de 5 salariés (76% les 50 salariés et plus, 71% les 6-49 salariés) et les services aux entreprises (72%); 29% l’estiment en difficulté, notamment les 1-5 salariés, ceux du milieu rural (38%) auquel l’agriculture appartient (39%), voire sinistré (6% mais milieu rural 12 et + de 65 ans 12%).

Un propos que l’on retrouve fréquemment dans les enquêtes de conjoncture.

♦ Les régions du nord et de l’est sont les plus en difficulté ou sinistrées (moyenne France 35%) : Hauts-de-France (57%), Centre Val de Loire (51%), Occitanie (50%), Normandie (48%), Grand Est (44%); à l’opposé sont considérées comme plus dynamiques (moyenne 65%) :  les régions Ile-de-France (81%), Pays de la Loire (75%), Bretagne (74%), Auvergne-Rhône-Alpes (71%).

Là encore, on retrouve ce que les enquêtes d’opinion ou sur la dynamique économique concluent.

 

⇒ De quel type d’espace parle-t-on ?

 

♦ En premier lieu la commune pour 68% (dont très fortement 28) : davantage le fait des répondants de la santé (82%) et des services aux particuliers (77%), celui des femmes (73%); beaucoup moins le fait des services aux entreprises (53%) et ceux aux clientèles pro (54%).

43% des entrepreneurs s’identifient à leur commune d’implantation ; là encore la santé (75%), les services aux particuliers (54%), le commerce (52%), les femmes (49%) et peu ceux aux clientèles pro (23%, leur marché étant plus large) et les services aux entreprises (28%).

 

♦ Puis la diversité des espaces administratifs en France : le département (58% dont très 17), la région (57% dont très 17), l’agglomération ou l’intercommunalité (54% dont très 17).

Les dirigeants sont plus que modérément attachés à ces espaces : leur région (16%), leur département (15%), encore moins leur agglomération ou intercommunalité (9%); ils le sont fort peu dans les activités de santé (respectivement 4, 5 et 7%); par contre ceux des services aux entreprises, peu attachés à leur commune, se sentent appartenir à leur région (22%).

 

La France (55% dont très 19); les répondants de l’agglomération parisienne (67%), ceux ayant une clientèle pro (64%), et donc les services aux entreprises (63%).

Peu se sentent appartenir en priorité à la France (12%), exception faite des services aux entreprises (20%)

 

L’Europe (27% dont très 6); ce sont bien plus les entreprises les plus grandes (47% les 50 salariés et plus), les répondants de l’agglomération parisienne (35%), moins l’industrie/BTP (21%) ou la santé (14%).

Peu affirment être fortement attachés à l’Europe (4%).

 

En fait les espaces pour lesquels ils expriment un sentiment fort d’appartenance sont très liés à leur espace marché.

 

⇒ Les dirigeants se montrent attachés à leur territoire pour des raisons autant liées à leur vie privée, qu’à leur activité d’entrepreneur

 

♦ Pour 51% (dont 13 fortement) leur territoire est un terrain de vie collective culturellement ou historiquement marquée ; ce sentiment est davantage celui des répondants en milieu rural (63%), des répondants des services aux particuliers (63%), mais nettement moins le fait des répondants de l’agglomération parisienne (26%), de ceux qui ont une clientèle pro et paradoxalement des plus de 65 ans (38%).

Et pour 47% (dont 12 fortement) un espace naturel, notamment pour les agriculteurs (83%).

 

♦ “C’est un lieu appréciable autant pour ma vie privée que pour mon activité d’entrepreneur” pour 78%

 

C’est un lieu où la vie personnelle du dirigeant s’est ancrée :

-“C’est mon territoire d’origine, j’y vivais avant que je devienne entrepreneur” pour 69%, notamment les plus de 65 ans (85%), les repreneurs (79%), ceux du BTP/industrie (75%), mais pas ceux qui s’y sont installés pour trouver leur marché tels la santé (53%) et les services aux particuliers (59%).

-“J’ai choisi ce territoire parce que j’en ai eu envie sur un plan personnel” (56%), 61% ceux du commerce, 60% ceux des services aux entreprises; peu la santé ou les services aux particuliers (45%) et les 50 salariés et plus (40%).

-“J’y suis implanté suite à des aléas liés à ma trajectoire de vie personnelle (mariage, divorce, …)”, 46% mais 33 les moins de 40 ans; davantage ceux de la santé (61%).

-“Je suis revenu dans mon territoire d’origine (après une formation ou d’autres expériences ailleurs) “ 23% mais 37% pour ceux de l’agriculture.

 

C’est le lieu ou l’opportunité économique s’y trouve aussi :

-“J’y ai trouvé une opportunité économique” 65%, notamment ceux de la santé (77%), les repreneurs (71%), ceux dont la clientèle est de particuliers (70%), ceux du commerce (70%); nettement moins ceux du BTP/industrie (56%)

-“J’ai reçu des propositions attractives émanant d’acteurs de ce territoire (entreprises ou réseaux d’entreprises, aides à l’implantation, fiscalité favorable…) 26%, notamment ceux des services aux entreprises (32%).

 

De fait, leur implantation est perçue comme :

-“Un port d’attache personnel” pour 80% (très d’accord 38) et 91% pour ceux de l’agriculture.

-“Une qualité de vie irremplaçable” pour 77% (très d’accord 26%), notamment pour ceux de l’agriculture (90%), mais beaucoup moins pour ceux de la santé (60)

 

Mais aussi sur le plan entreprise :

-“Une base d’infrastructures adaptées à mes activités” pour 77% (très d’accord 26)

-“Une zone de chalandise, de clientèle précieuse” pour 71% (très d’accord 26),  77% pour la clientèle de particuliers, mais 62 pour ceux de l’agriculture.

“Un espace dynamique de réseaux” pour 69% (très d’accord 24), 75% pour ceux des services aux entreprises, mais 56% pour ceux de la santé.

-“Un bon tremplin pour mes projets” pour 69% (très d’accord 23), mais 52% pour la santé.

“Un territoire favorable à l’implantation/création d’entreprises pour 69% (très d’accord 23), notamment les 50 salariés et plus (85%) et les services aux entreprises (81%).

-“Un territoire favorable au développement des entreprises déjà installées” pour 69% (très d’accord 21), 78% pour les services aux entreprises.

 

Ces items sont toujours en retrait pour ceux du milieu rural, notamment pour 3 items : l’espace dynamique de réseaux (58 vs 69% en moyenne), un territoire favorable au développement des entreprises déjà installées (58 vs 69%) et une zone de chalandise de clientèle précieuse (61 vs 71%).

 

⇒ quels atouts spécifiques de ces territoires ?

 

-Les politiques locales sont favorables aux entrepreneurs selon 61% (tout à fait d’accord 17), mais 53 pour ceux de la santé.

-C’est un territoire d’avenir pour les jeunes selon 59% (tout à fait d’accord 19), notamment 69% pour ceux des services aux entreprises mais 48% pour ceux du rural.

-C’est un bassin de main d’œuvre qualifiée selon 58% (tout à fait d’accord 18), notamment en région parisienne (69%), et pour les services aux entreprises (67%), mais 50% pour ceux du rural.

 

En effet ce qui contribue selon eux à la réussite de leur entreprise tient beaucoup au territoire :

-c’est d’abord le bassin de clients autour de leur entreprise (57% dont en 1ére citation 31%), puis la situation géographique de l’entreprise (40 dont 1ére citation 13), notamment pour le commerce (46%), bien moins pour les services aux entreprises (33).

-Puis la dynamique économique du territoire (32%)

-Et les ressources propres au territoire : la main d’œuvre qualifiée (29%), l’entraide entre entreprises (16%, notamment ceux de l’agriculture 27), les infrastructures et services à disposition sur le territoire (16, notamment  pour ceux de l’agriculture 25%), et l’appui de la part des responsables/élus du territoire (10%).

-Et bien sur la conjoncture : le contexte économique général (32%).

 

⇒ Pour 32% leur attachement au territoire s’est renforcé; pour 60% il s’est maintenu.

Les raisons en sont :

♦ La qualité de vie et les attachements personnels (45%, notamment ceux de la santé avec 68%, les 50 ans et + avec 56%, tout comme ceux de l’agriculture mais 31% pour les moins de 40 ans, 34% pour ceux des services aux entreprises)

♦ Le développement du réseau et des relations (38%, notamment les moins de 40 ans avec 61%, ceux des services aux entreprises avec 47%). Il s’agit notamment des relations clients (22%), des relations avec les acteurs locaux (13%), des relations avec des entreprises locales (6%)

Le développement de l’entreprise (22%) en termes de hausse du chiffre d’affaires et de l’activité (16), et du développement de la notoriété de l’entreprise (8)

Le développement du territoire (13%)

⇒ 35% des dirigeants sont fortement engagés sur leur territoire :

♦ Ils le sont pour 23% dans la vie citoyenne locale en tant qu’élu local, membre actif d’associations locales (à finalité sociale, culturelle, sportive, …); 16% le sont aussi mais faiblement. Les agriculteurs y sont plus souvent (39% d’entre eux), tout comme les dirigeants d’entreprise de 50 salariés et plus (32%).

♦ 17% participent fortement à des structures d’appui et de défense des intérêts des entreprises (syndicat professionnel, assemblées consulaires, tutorat d´entreprises, …) et 23% faiblement. Là encore les dirigeants d’entreprise de 50 salariés et plus y sont très présents (38%) vs très peu dans la santé (5%), ou encore ceux qui ont pour clientèle des particuliers (13%).

17% participent fortement à des organisations de développement des entreprises (partenariat interentreprises, association de commerçants, …) et 21% faiblement. Là encore les dirigeants d’entreprise de 50 salariés et plus sont 32% à le faire; par contre, ceux de la santé ne sont pas présent (3%).

 

59% le sont aussi via le développement de leur entreprise :

ils le sont par l’embauche de salarié (45%, vs 38 pour ceux de 1 à 5 salariés),<7787

♦ Par l’implantation de membres de la famille, ou des amis (22%),

♦ Par la recherche d’appuis pour développer leur activité (17%)

♦ et par de nouveaux partenariats économiques (sous-traitance, partenariat avec d’autres entrepreneurs…) pour 15% (les dirigeants de 50 salariés et plus y sont 27%)

 

⇒ Le recours à des appuis et des conseils et les attentes en la matière :

2 partenaires sont souvent sollicités :

L’expert-comptable (52% dont très souvent 23%); il l’est davantage chez ceux de la santé (67%) et de l’agriculture (63) et moins au sein des services aux entreprises (45)

Le banquier (28% dont très souvent 7), notamment par les agriculteurs (39)

♦ Par contre les autres acteurs le sont beaucoup moins, notamment ceux qui sont voués à ce type d’appui tels les Syndicats professionnels sectoriels du territoire (6%), les réseaux locaux d´appui ou les association d’entrepreneurs locaux (6%), les compagnies consulaires (5%) ou encore la commune (6%) ou le notaire (7%).

 

Les agriculteurs sont ceux qui sollicitent le plus souvent, tout comme les dirigeants d’entreprise de 50 salariés et plus; ces derniers sollicitent davantage les associations d’entrepreneurs locaux (19% vs 6), les consultants (17 vs 3), les administrations locales telles le Conseil Régional (15 vs 3), l’intercommunalité (14 vs 4), mais peu les services déconcentrés de l’État (8 vs 3) ou les syndicats professionnels locaux (8 vs 3).

 

Ils souhaiteraient un meilleur appuis des instances publiques (39%) pour une politique économique locale renforcée (39), une amélioration des services locaux (administrations locales et d’État notamment), les équipements collectifs et les infrastructures (accès web notamment) pour 38%, une meilleure image et visibilité du territoire (29%) et par ailleurs 37% un meilleur appui de la part des acteurs économiques (consulaires, syndicats professionnels, réseau interentreprises, …).

Sans oublier sur le plan personnel, une amélioration des services à la population (habitat, école, transports…) pour 32%.

 

Ils estiment que toutes ces organisations travaillent plutôt chacune dans leur coin (58%, mais 72% de ceux dont le lien avec le territoire s’est réduit), voire au coup par coup (32%).

 

S’ils devaient se réinstaller, la plupart des entrepreneurs resteraient sur le même territoire ou à proximité.

 

71% resteraient sur le même territoire (80% pour ceux qui estiment leur territoire dynamique) et 8% sur un territoire proche. Ceux qui resteraient le font parce qu’ils y trouvent à la fois ce dont ils ont besoin pour leur entreprise (38%), et en raison de leurs attaches personnelles (28%), voire parce que c’est compliqué de changer (12%).

 

Mais 22% ont besoin de changement : 15% ont besoin d’élargir nettement leur clientèle hors leur territoire d’implantation, tout en restant ancré sur ce territoire et 7% de changer leur implantation au sein de ce même territoire, tout en y restant.

 

⇒ Au final, ils sont confiants pour les prochaines années

 

♦ 88% (très 27, et  36 pour les moins de 40 ans) le sont en ce qui concerne leur vie personnelle (95% les dirigeants de 50 salariés et plus, 91% pour ceux dont le lien avec le territoire s’est renforcé)

80% (dont très 15 et 24 les moins de 40 ans) sont confiants quant à l’activité de leur entreprise (88% les dirigeants de 50 salariés et plus, 85% pour ceux dont le lien avec le territoire s’est renforcé).

C’est que, à l’horizon de  5 ans, 70% envisage de se développer (44% les 65 ans et plus) : 23% nettement (notamment 39 les 50 salariés et plus, 30% les clientèles pro) et 47% poursuivre le rythme actuel ; 18% comptent transmettre leur entreprise (37% les 65 ans et plus) et 10% cesser leur activité (19% les 65 ans et plus).

♦ 74% en ce qui concerne la situation générale de leur territoire (83% les dirigeants de 50 salariés et plus, 81% pour ceux dont le lien avec le territoire s’est renforcé, mais 68% pour le rural).

 

⇒ Un zoom sur quelques indicateurs

Ne sont repris ici que les écarts importants entre catégories, permettant de mieux identifier certaines caractéristiques, les résultats pour chaque item se trouvant dans le corps même du texte. Une exploitation complémentaire devrait permettre d’approfondir ces résultats via des tris croisés qui n’ont pu être exploités pour le moment.

 

♦ Les activités des entreprises

 

Hors l’agriculture non reprise ici dans cette analyse, 3 secteurs se différencient : d’une part la santé et les services aux particuliers, d’autre part les services aux entreprises. L’analyse du BTP/industrie ne peut se faire du fait de l’agglomérat de 2 secteurs trop distincts; le commerce par ailleurs présente peu de spécificités (hors une présence plus marquée dans la commune et l’intercommunalité, l’importance de leur situation géographique, sources de leur marché et le souci de transmettre).

 

Revenons à la santé, et aux services aux particuliers très implantés sur la commune, mais moins enthousiastes pour leur choix de localisation qu’il s’agisse d’un choix personnel ou professionnel. Les dirigeants des entreprises de santé sont très souvent en retrait des autres secteurs, et très solitaires; toutefois, une bonne nouvelle, ceux qui souhaitent poursuivre leur présence sur le territoire sont plus positifs qu’ils ne l’étaient auparavant quant à leur raison de rester.

 

Par contre les dirigeants des services aux entreprises sont de loin les plus positifs, citant un territoire favorable au développement de leur activité; l’aspect économique parait plus important pour cette population.

Les tailles d’entreprise

La catégorie des 50 salariés et plus se différencie fortement pour un grand nombre d’items : ils sont plus développeurs, plus positifs, plus ancrés sur le territoire tant pour des raisons personnelles qu’économiques, plus impliqués aussi sur le territoire, plus partenaires d’autres entreprises.

♦ Les types de clientèle (B to B ou B to C)

Les entreprises aux clientèles B to B sont plus développeurs, inscrites en termes de marché sur des territoires qui dépassent les espaces de proximité, et plus préoccupées d’économie, contrairement aux entreprises à la clientèle de particuliers.

♦ Les âges

Les 65 ans et plus sont les plus enclins à cesser ou transmettre (cela va de soi), et tout autant les plus pessimistes, les plus marqués par un territoire où ils ont toujours vécu, et moins par l’aspect économique. Paradoxalement, ils sont les plus nombreux à juger leur territoire sinistré, et moins porteur en termes d’apports d’une vie locale marquante.

Les moins de 40 ans sont plus sensibles à des propositions attractives qui vient l’implantation sur le territoire et plus intéressés par le développement de réseaux. Sans doute leur entreprise est-elle récente.

♦ 2 autres caractéristiques :

-les repreneurs pour qui le territoire est celui où ils sont toujours vécu, la reprise étant pour eux plus souvent une opportunité économique.

Le rural est perçu plus souvent comme un zone en difficulté ou sinistrée, avec moins d’avenir pour les jeunes, mais plus valorisant en termes de vie personnelle, alors qu’à l’opposé les dirigeants de l’agglomération parisienne sont fort peu enclins à la richesse de la vie collective, mais plus marqués par la dynamique économique de leur territoire (bassin de main d’œuvre qualifiée notamment).

 

Pour en savoir davantage : https://fondation-entrepreneurs.mma/news/175147/des-entrepreneurs-attaches-a-leur-territoire-mais-qui-souhaitent-plus-de-coordination-de-la-part-de-leur-ecosysteme.htm

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les télétravailleurs : entre 4 et 7% des salariés selon la définition utilisée.

Définition du télétravail :
Le télétravail est défini comme une forme d’organisation du travail, utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC), dans le cadre d’un contrat ou d’une relation d’emploi dans laquelle le travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l’employeur, est effectué hors de ces locaux de façon régulière. Les lieux d’exercice peuvent être le domicile, un centre ou un site de bureaux partagés, un tiers-lieu, etc. Les outils numériques (messagerie distante, connexion à distance au réseau de l’entreprise, etc.) sont le support de ce télétravail car ils permettent le travail à distance et facilitent la communication entre le salarié en télétravail et le reste de l’équipe.

 

Ne sont toutefois pas en télétravail les salariés dits nomades ou mobiles, amenés, dans le cadre de leur fonction, à se déplacer fréquemment en dehors de l’entreprise (nomadisme extra-entreprise), ou travaillant dans l’entreprise mais pas à leur poste (salle de réunion, transports en commun ; nomadisme intra-entreprise), grâce à internet ainsi qu’aux nouvelles technologies (ordinateur portable, tablette, smartphone).

 

Source : les enquêtes Sumer 2017 et Reponse 2017 intègrent des questions sur le télétravail et permettent donc d’en mesurer directement la pratique parmi l’ensemble des salariés, à partir de données représentatives et selon des critères précis définissant le télétravail. 

La dernière édition s’est déroulée en France métropolitaine et dans les Drom  de juin 2016 à septembre 2017 : 26 500 salariés ont répondu à l’enquête, interrogés par 1 200 médecins du travail ou de prévention ; 98% des répondants ont accepté de renseigner l’auto-questionnaire. Ces salariés sont représentatifs de près de 24,8 millions de salariés.

 

Les télétravailleurs réguliers sont essentiellement des salariés qualifiés, stables et insérés dans l’emploi, bénéficiant d’autonomie dans leur travail. 15,5% des établissements de plus de 10 salariés ont mis en place le télétravail.

 

⇒ Combien télétravaillent ?

 

Aujourd’hui, selon la définition et le champ retenus, ainsi que le mode de collecte, la mesure de la fréquence du télétravail en France varie sensiblement : 4% des salariés sont en télétravail régulier selon Eurofound-BIT ; 14% des salariés travaillant dans un bureau pratiquent le télétravail (ou le travail nomade) de façon régulière et 10 % de façon ponctuelle selon Ipsos ; 13 % des salariés du secteur privé (établissements de 10 salariés ou plus) le font de façon régulière, de façon officielle ou non et 16% de façon occasionnelle et non contractualisée selon Ifop ; 17 % des actifs occupés télétravaillent selon LBMG Worklabs.

En 2003, 2% des salariés étaient considérés comme des télétravailleurs à domicile et 5% comme des télétravailleurs nomades.

 

D’après l’enquête Sumer, en 2017, 3% des salariés pratiquent le télétravail régulièrement (au moins 1 jour par semaine). Parmi eux, 45,3% (soit 1,4% des salariés) le pratiquent un jour par semaine, 26,3% deux jours par semaine et 29,3% trois jours ou plus par semaine.

 

⇒ Qui sont ceux qui font du télétravail ?

 

♦ Les télétravailleurs réguliers sont essentiellement des salariés qualifiés : 60,6% des cadres alors que cette catégorie socioprofessionnelle ne représente que 16,9% des salariés. Ainsi, 11,1% des cadres et 3,2% des professions intermédiaires déclarent pratiquer le télétravail au moins un jour par semaine. Sa pratique est marginale chez les employés (1,4%) et quasi inexistante chez les ouvriers (0,2%).

Ces très forts écarts reflètent notamment des disparités d’usage des outils numériques. En 2013, 52% des cadres et 19,3 % des salariés exerçant une profession intermédiaire étaient équipés d’outils numériques permettant le travail à distance, contre 2,5% des ouvriers qualifiés et 1,3% des ouvriers non qualifiés.

Ce mode d’organisation du travail n’est pas adaptable à toutes les configurations de travail. En 2017, le télétravail est relativement fréquent pour les cadres commerciaux et technico-commerciaux (16,2%), pour les ingénieurs de l’informatique (13,9%) et au contraire, rare dans certains métiers comme, par exemple, ceux de l’hôtellerie, restauration, alimentation ou des services aux particuliers et aux collectivités.

♦ Les salariés en télétravail régulier sont relativement plus stables et insérés dans l’emploi ; leur part augmente avec l’ancienneté dans l’établissement (3,6% des salariés présents dans l’entreprise depuis 10 ans ou plus pratiquent un télétravail régulier contre 2,4% des salariés présents depuis moins de 3 ans). Le cumul d’un temps partiel avec le télétravail reste peu fréquent, sauf pour les cadres (10,6% des cadres à temps partiel pratiquent le télétravail de façon régulière).

 

♦ Les établissements du secteur privé où le télétravail se développe particulièrement sont ceux où les salariés ont une certaine autonomie dans l’organisation de leur travail (forfait jour pour les cadres, groupes projet, établissements en croissance). On ne peut toutefois savoir si la mise en place du télétravail a eu un impact sur la productivité de l’établissement.

 

♦ Femmes et hommes recourent au télétravail régulier dans des proportions équivalentes, notamment chez les cadres (11%). Il est plus répandu chez les salariés âgés de 30 à 49 ans que parmi leurs aînés (50 ans ou plus) ou que chez les salariés de moins de 30 ans parmi lesquels la proportion de cadres est plus faible; pourtant, même parmi les cadres, les salariés les plus jeunes sont ceux qui pratiquent le moins le télétravail.

 

⇒ A quelle fréquence le télétravail ? Quels avantages ?

 

♦ Les télétravailleurs 3 jours ou plus par semaine occupent des postes particuliers et ont un profil diffèrent de celui de l’ensemble des télétravailleurs réguliers. Les femmes, les professions intermédiaires, les salariés du public et des établissements de moins de 50 salariés sont surreprésentés par rapport à l’ensemble des télétravailleurs réguliers. En 2017, 49,4% des salariés en télétravail 3 jours ou plus par semaine sont des femmes (47% de l’ensemble des télétravailleurs réguliers); 25% appartiennent aux professions intermédiaires, alors que ces salariés ne représentent que 21,4% de l’ensemble des télétravailleurs réguliers et 20,3% des salariés.

 

♦ En 2017, 17,8% des salariés pratiquant le télétravail trois jours ou plus par semaine sont en couple et vivent avec au moins un enfant de moins de 3 ans alors qu’ils ne représentent que 14,1% de l’ensemble des télétravailleurs réguliers.

La situation familiale joue : 4% des salariés appartenant à une famille monoparentale et 4% des salariés en couple avec un enfant de moins de 3 ans le pratiquent régulièrement. Ce phénomène est fortement accentué chez les cadres, avec 23% de télétravailleurs réguliers parmi ceux appartenant à une famille monoparentale et 14,3% parmi les membres d’un couple élevant un enfant de moins de 3 ans.

 

♦ Le télétravail est un moyen de limiter les longs déplacements entre domicile et travail; ils résident 1,5 fois plus loin de leur lieu de travail que leurs collègues qui ne le pratiquent pas. Il s’accroît avec la distance du domicile au lieu de travail (9% des salariés résidant à plus de 50 km de leur lieu de travail télétravaillent contre seulement 1,8% des salariés travaillant à moins de 5 km de leur domicile).

 

♦ L’état de santé des cadres en télétravail régulier semble plus altéré que celui du reste des salariés (27,7% contre 10,9%); le télétravail semble néanmoins permettre des aménagements de poste pour des salariés en mauvaise santé.

⇒ Ou se développe le télétravail ?

 

♦ Le télétravail tend à se développer davantage dans les zones les plus denses. Il est plus fréquent en Île-de-France (5,5% des salariés), notamment chez les cadres : un sur sept pratique régulièrement le télétravail, contre un sur dix dans le reste du pays. D’après l’enquête Reponse 2017, près d’un salarié résidant à Paris sur dix et près d’un salarié sur vingt résidant dans la couronne de l’aire urbaine de Paris télétravaillent.

Il est également plus développé parmi les résidents des villes-centres des aires urbaines de plus de 500 000 habitants (3,9% de télétravailleurs) que dans les banlieues et les périphéries de ces grandes aires urbaines (2,7% des télétravailleurs).

 

♦ Le télétravail régulier est plus fréquent dans les établissements de grande taille (4,5% de télétravailleurs dans les établissements de 500 salariés ou plus). Les télétravailleurs du secteur public sont concentrés dans la fonction publique d’État où le télétravail des cadres (16,1%) y est même plus fréquent que dans le privé (11,1%); en revanche, il est très peu développé dans la fonction publique territoriale (1,2%) et quasi inexistant dans la fonction publique hospitalière (0,1%).

♦ 33,7% des télétravailleurs intensifs sont salariés du secteur public contre 20,7% de l’ensemble des télétravailleurs réguliers. Les télétravailleurs du secteur public sont concentrés dans la fonction publique d’État. Le télétravail des cadres (16,1 %) y est même plus fréquent que dans le privé (11,1 %). Le télétravail est, en revanche, très peu développé dans la fonction publique territoriale (1,2 %) et quasi inexistant dans la fonction publique hospitalière (0,1 %). 

Il est le fait de salariés stables : 92,2% sont en CDI et 87,4% à temps complet (vs 79,6% pour l’ensemble des salariés). Les salariés qui ont des responsabilités hiérarchiques ont une pratique du télétravail régulière fréquente, mais plus rarement intense.

Dans le secteur privé non agricole, 15,5% des établissements de plus de 10 salariés ont mis en place le télétravail; ils emploient 23,7 % des salariés; un salarié sur six le pratique, et ce quelle que soit la taille de l’établissement.

Dans le secteur de l’information et la communication, très utilisateur des nouvelles technologies et employeur fréquent de cadre, près de la moitié des établissements y ont mis en place le télétravail et plus d’un salarié sur quatre y recourt effectivement.

 

⇒Vers une définition plus large du télétravail

 

♦ L’ordonnance du 22 septembre 2017 réformant le marché du travail a étendu le champ du télétravail et couvre désormais tout type de formalisation écrite, y compris, en l’absence d’accord collectif ou de charte, un accord écrit par courrier électronique.

En 2017, le télétravail fait ainsi l’objet d’une formalisation définie par un accord collectif (de branche ou d’entreprise) pour 2,7% des établissements de plus de 10 salariés du secteur privé non agricole. 25% des télétravailleurs sont couverts par ce type d’accords; dans 12,8% des établissements et pour 21,7% des télétravailleurs, le télétravail est encadré par des règles définies par un accord individuel entre le salarié et sa hiérarchie.

 

♦ Dans les établissements de 500 salariés ou plus, 56,7% des télétravailleurs le pratiquent en suivant des règles découlant d’un accord collectif contre 4,1% dans les établissements de 10 à 49 salariés. Les accords collectifs sur le télétravail sont très peu développés (1,4% des salariés en télétravail) lorsque l’établissement n’est pas doté de représentant du personnel. À l’opposé, les secteurs les plus actifs en matière de négociation collective comme l’industrie ou le secteur de la finance sont ceux où le télétravail est formalisé au niveau le plus élevé.
Dans le secteur de l’information et de la communication, près de la moitié des télétravailleurs sont couverts par un accord collectif.

 

♦ Plus de la moitié des télétravailleurs sont dans les établissements dont le dirigeant ou le responsable des ressources humaines a déclaré qu’aucun de leurs salariés ne télétravaille. Ce télétravail informel et non encadré juridiquement est fréquent dans les plus petits établissements.

 

♦ En 2017, 4,2% des salariés déclaraient pratiquer occasionnellement le télétravail (quelques jours ou demi-journées par mois), soit un peu plus que ceux qui déclarent une pratique régulière; dans certains cas, il correspondait à des situations conjoncturelles (intempéries, jours de grève dans les transports, problème de santé, etc.). Selon cette définition élargie, le télétravail, occasionnel ou régulier, concernerait 1,8 million de salariés, soit 7,2% de 2017. Sans surprise, les cadres sont les plus nombreux à avoir une pratique occasionnelle du télétravail (15,1% contre 4,2% pour l’ensemble des salariés),
suivis des professions intermédiaires (5,6%).

 

♦ Le profil des télétravailleurs occasionnels est proche de celui des télétravailleurs réguliers, mis à part la taille d’établissement (surreprésentation des 10 à 49 et des 250 à 499 salariés). Il est légèrement plus fréquent pour les salariés en couple ayant un ou plusieurs enfants de 3 ans ou moins (4,9% contre 4,2%) et pourrait relever, dans certains cas, de la gestion d’urgence pour garder un enfant malade par exemple.

Par ailleurs, 8,3% des salariés qui déclarent devoir toujours ou souvent travailler certains jours ou certaines semaines plus longtemps que l’horaire officiellement prévu et 17,8% de ceux qui déclarent toujours ou souvent devoir accéder à leur boite à lettres professionnelle quand ils ne sont pas sur leur lieu de travail, en dehors de leurs horaires habituels, pratiquent également le télétravail quelques jours ou demi-journées par mois.

♦ Le profil des cadres télétravaillant occasionnellement est un peu différent de celui des cadres en télétravail régulier. Les hommes cadres sont plus nombreux à pratiquer occasionnellement le télétravail; la part des moins de 40 ans est supérieure à la moyenne, alors qu’ils sont sous-représentés parmi les télétravailleurs réguliers.

À l’inverse des autres régions, la part des cadres qui télétravaillent de façon occasionnelle en Île-de-France (13,3%) est plus faible que la part de ceux qui y télétravaillent régulièrement (respectivement 14,1%). Dans cette région où les temps de trajet domicile-travail sont les plus longs, le télétravail semble donc être plus souvent régulier et organisé.

 

Pour en savoir davantage :

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_analyses_salaries_teletravail.pdf

SOMMAIRE

Les magasins bio sont 3,5% des magasins de proximité.

Méthodologie : la nomenclature des activités ne permet pas d’identifier les magasins bio; ils sont repérés via l’enquête sur les réseaux d’enseigne dans le commerce de détail alimentaire et l’artisanat commercial de 2016 (200 têtes de réseaux en France). L’enquête est exhaustive pour les réseaux non entièrement intégrés; les données sur les réseaux d’enseigne totalement intégrés proviennent du système d’information sur les liaisons financières produit par l’Insee.

 

Les magasins bio sont plus employeurs, plus en réseau et plus rentables.
 

En 2016, parmi les 57 000 magasins alimentaires « de proximité », 1 970 sont spécialisés dans la vente de produits biologiques (3,5% des magasins et 2,5% de la surface de vente). Avec 223 m² de surface de vente moyenne, les magasins bio sont un peu plus grands que les supérettes (141 m² en moyenne), mais bien plus petits que les supermarchés (1 234 m²). Les jeunes magasins bio sont plus grands que leurs aînés (234 m² pour les moins de dix ans vs 189 m² pour les autres).

76% ont moins de 10 ans, contre 64% pour les magasins non bio.

 

La distribution de produits biologiques en magasins spécialisés compte une quinzaine d’enseignes; parmi les indépendants, se trouvent les pionniers de la vente bio (La Vie Claire, L’eau vive), les enseignes spécialisées qui ont émergé dans les années 80 et 90 (Satoriz, Biocoop, Biomonde) et les nouvelles créées dans les années 2000 (Bio C Bon, Natureo).

On y trouve aussi des enseignes rachetées par des groupes de la grande distribution (Naturalia) ou des enseignes plus récentes développées par les groupes eux-mêmes (Carrefour Bio).

 

Les distributeurs spécialistes du bio sont fréquemment organisés en réseaux d’enseigne : 54% vs  39 pour les autres), du fait d’une part plus élevée du commerce associé (18% adhèrent à un groupement contre 6 pour les autres magasins). En revanche, le modèle du commerce intégré et la franchise sont aussi fréquents parmi les magasins bio et les magasins non bio (environ respectivement 18% et 11%).

Les magasins bio de moins de deux ans sont davantage organisés en réseau d’enseigne (62%), et essentiellement sous forme de succursales (30%), alors que les jeunes magasins non bio exercent leur activité hors de tout réseau d’enseigne (68%).

 

Les magasins spécialistes du bio sont présents sur l’ensemble du territoire français, avec cependant de fortes disparités territoriales. Ils sont davantage implantés en Bretagne et dans les Pays de la Loire, en Rhône-Alpes et dans certains départements d’Occitanie, en Alsace, ainsi qu’à Paris et dans sa banlieue sud et ouest. Cette implantation coïncide en partie avec les territoires où la culture de produits biologiques est plus développée.

 

Ils sont aussi plus souvent situés dans les grandes villes que leurs homologues non bio (83% sont implantés dans des pôles urbains, dont 71 dans des grands pôles vs 71% et 62 pour les magasins non bio); à l’inverse, les magasins bio sont moins présents dans les territoires hors aires urbaines.

 

Leurs zones de chalandise sont plus denses en population que les autres magasins alimentaires de proximité : autour d’un distributeur bio, la densité moyenne de population est de 7 000 habitants par km², contre 6 400 en moyenne pour les autres; toutefois, les jeunes magasins bio s’installent dans des zones un peu moins denses : 6 800 habitants par km² dans la zone de chalandise des magasins bio de moins de dix ans et 7 300 autour des distributeurs bio présents depuis au moins dix ans.

Dans leur zone de chalandise, ils font face à un nombre légèrement plus élevé de concurrents (tous types de magasins alimentaires de proximité confondus) que les magasins non bio (20,8 magasins concurrents en moyenne contre 19,3); on y trouve un peu plus d’autres magasins bio, des magasins de produits surgelés et des primeurs.

 

Au voisinage des magasins bio, 41% des ménages sont composés d’une seule personne et 33% sont des familles (38 et 35 pour les non bio). Le niveau de vie médian est légèrement supérieur dans les zones de chalandise des magasins bio : 17% des magasins bio (vs 12 des non bio) ont une zone de chalandise dans laquelle le niveau de vie médian des habitants est supérieur à 25 000€ annuels.

 

Ils sont davantage employeurs : 80% emploient au moins un salarié contre 56 à 60% dans les autres. Un magasin bio emploie en moyenne 5,5 salariés en équivalent temps plein (EQTP), contre seulement 1,7 pour une supérette et 1,6 pour les autres magasins spécialisés non bio. Rapporté à la surface de vente, le nombre de personnes employées (salariées et non salariées) est plus élevé en magasin bio : 2,5 pour 100 m2. Ce ratio est de 1,7 en moyenne dans une supérette et 1,6 dans les autres magasins spécialisés non bio. Mais il est équivalent au nombre de personnes employées aux 100 m2 dans les supermarchés (2,4 en moyenne). 

Alors qu’ils représentent 3,5% des magasins alimentaires de proximité (hors artisanat commercial), les distributeurs bio emploient 4,2% de l’ensemble des salariés du secteur.

 

Le profil des salariés qui travaillent dans les magasins bio est proche de celui des salariés des supermarchés : 60% sont des femmes, contre 51 dans les supérettes et 65 dans les supermarchés; 81% des salariés ont un contrat à durée indéterminée contre 74 dans les supérettes et 85 dans les supermarchés.

Le salaire net horaire médian est de 9,80€ dans les magasins bio, contre 8,93€ dans les supérettes et 9,91€ dans les supermarchés.

 

Les magasins bio dégagent en moyenne 262 000€ de chiffre d’affaires par salarié, moins que les supermarchés (408 000€), mais plus que les supérettes et les autres magasins non bio (193 000€).

Un salarié génère plus de valeur ajoutée dans un magasin bio : 54 000€ en moyenne contre 42 000€ pour les supérettes et supermarchés.

Enfin, le taux de marge commerciale y est également supérieur : 32% en moyenne pour un magasin bio, contre 29 pour une supérette et 19 pour un supermarché.

Ces différences de ratios économiques semblent sans impact sur les taux de pérennité à deux ans, qui restent similaires entre les magasins bio et les autres.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4240612

 

 

SOMMAIRE

Une personne sur quatre ne sait pas s’informer et une sur cinq est incapable de communiquer via Internet.

Méthodologie : enquête annuelle depuis 2007 auprès des ménages sur les technologies de l’information et de la communication (TIC ménages);  elle permet aux enquêtés de répondre soit par Internet, soit par un questionnaire papier, soit par téléphone.

Définition de l’Illectronisme: désigne le fait de ne pas posséder les compétences numériques de base (envoyer des courriers électroniques, consulter ses comptes en ligne, utiliser des logiciels,
etc.) ou de ne pas se servir d’Internet (incapacité ou impossibilité matérielle).

 

En 2019,15% des personnes de 15 ans ou plus résidant en France n’ont pas utilisé Internet dans l’année écoulée ; 38% des usagers apparaissent manquer d’au moins une compétence dans les quatre domaines que sont la recherche d’information, la communication, l’utilisation de logiciels et la résolution de problèmes.

 

⇒ Les caractéristiques des répondants face à l’utilisation d’internet

 

♦ Les plus discriminantes : l’âge (64% des 75 ans ou plus) et la formation (41% des sans diplôme) ne se sont pas connectés au cours de l’année. 

Les plus jeunes (les moins de 30 ans) sont les plus au fait : 97% ont utilisé internet au cours de l’année et 81% savent l’utiliser au mieux, ce qui est moins vrai pour les 45-59 ans (52% manifestent une incapacité dans son utilisation), et plus encore pour les 60 ans et plus.

Il en est de même des études ; les études supérieures conduisent à une utilisation très habituelle (97%) et à éprouver moins d’incapacité (81%), alors que le fait de ne pas être diplômé au-delà de CEP est fort discriminant (41% n’ont pas utilisé internet et 84% manifestent des incapacités.

♦ Celles qui sont moyennement discriminantes : le fait de ne pas être en emploi (35% une incapacité manifestée) voir pour les chômeurs (42%) vs 69 à 75% pour les retraités et autres inactifs.

Il en est de même pour la situation de famille : avoir des enfants, notamment être en famille monoparentale conduit à une pratique plus fréquente d’internet et à moins d’incapacité d’utilisation que les couples sans enfant et les personnes seules.

Même type de propos entre les ménages aisés et ceux en situation  modeste.

Est peu discriminant le fait d’être femme ou homme, de la CSP (être cadre ou profession intermédiaire est toutefois plus favorable, alors qu’être petit patron peut interroger quant à la maitrise d’internet) ou de la zone géographique d’habitat.

 

⇒ 16,5 % de la population se trouve en situation d’illectronisme (dont 1,6% parmi les usagers d’internet)

 

L’importance de l’illectronisme par caractéristique est proche de l’utilisation d’internet.

Notons que l’âge joue davantage sur les compétences que sur l’équipement, alors que le niveau de vie est plus discriminant pour l’équipement que pour les compétences.

 

⇒ Les incapacités : au moins une incapacité pour 47,3% (dont 37,9 parmi les usagers d’internet)

 

Utiliser Internet ne garantit pas de posséder les compétences numériques de base. 37,9% des usagers apparaissent manquer d’au moins une compétence dans les quatre domaines que sont la recherche d’information, la communication, l’utilisation de logiciels et la résolution de problèmes.

Le défaut de compétence le plus répandu concerne l’usage de logiciel (34,5%) devant la recherche d’information (10,7%), la résolution de problèmes (8%) et la communication (7,5%). Parmi les usagers d’Internet :

 

♦ En ce qui concerne la capacité de s’informer : 24% de la population apparaît en être incapable (15% non usagers, 10,7% se sentent réellement incompétents bien qu’usagers d’Internet). Parmi les usagers d’internet, 49% n’ont ainsi pas été en mesure de rechercher des informations administratives, alors que la dématérialisation de l’administration se généralise; 33% n’ont pas su se renseigner sur des produits et services.

 

♦ En ce qui concerne la capacité de communiquer : 21% ne disposent pas de cette capacité (dont 15 n’utilisent pas internet). Parmi les usagers d’Internet, 14 % n’ont ni envoyé ni lu de courriels et 54 % n’ont pas communiqué via les réseaux sociaux (qu’ils soient personnels ou professionnels).

 

♦ En ce qui concerne l’utilisation de logiciel, comme les traitements de texte : 35% des usagers d’Internet au cours de l’année sont dépourvus de cette compétence; 8% n’ont pas effectué de tâche informatique simple, comme déplacer un fichier, installer un programme ou consulter son compte en banque.

♦ En ce qui concerne la résolution de problème, 8% parmi le usagers d’internet manifestent leur incapacité.

 

⇒ Quelles caractéristiques ont les personnes manifestant de l’incompétence ? Quelles raisons pour l’absence d’équipement ?

 

♦ Les caractéristiques sont identiques de celles relatives à l’usage, leur proportion d’incapacité croissant au fil des caractéristiques avec une intensité proche.

 

Parmi les usagers d’Internet,  âgés de 18 à 64 ans (hors étudiants et retraités), le diplôme est le facteur le plus discriminant en matière de compétences numériques de base; les personnes vivant dans des ménages avec enfant déclarent moins de difficultés à maîtriser les compétences de base, ce qui pourrait témoigner du rôle formateur des jeunes dans l’acquisition des compétences de leurs parents. La situation professionnelle est également clivante : les chômeurs présentent moins de difficultés dans les compétences de base que les personnes en emploi et les inactifs ; ils ont aussi moins de risque de ne pas savoir s’informer et utiliser des logiciels; ce résultat pourrait refléter la nécessité qu’ils ont de consulter régulièrement Internet et notamment le site de Pôle emploi.

 

♦ Les raisons de l’absence d’équipement à domicile sont variables :

Le manque de compétence (41%), le coût du matériel (32%) ou de l’abonnement (27%) sont les plus citées, loin devant l’absence d’offre haut-débit (5%). Cette dernière raison clive vraiment le territoire : elle est citée par 13% des non-équipés des communes rurales contre moins de 2% dans les unités urbaines de plus de 100 000 habitants.

 

⇒ Une comparaison avec l’étranger

 

En France, en 2017, 43% des individus de 16 à 74 ans (tranche d’âge commune à toutes les enquêtes européennes) avaient un score global de capacité numérique nul ou faible, ce qui place le pays dans la moyenne de l’Union européenne (données Eurostat) : la population des pays du nord est quasiment équipée (Norvège, Danemark, Suède, entre 95 et 98%, voire le Royaume-Uni avec 94%); l’Allemagne, la Belgique et la France ont un taux d’équipement de 86 à 90%.

Cette distribution reflète à la fois le niveau de développement économique des pays, leur pyramide des âges, leur densité de population et l’hétérogénéité de leur territoire.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4241397

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L’affacturage, 320Md€ de créances en 2018

L’affacturage est peu répandu au sein des TPE, voire des PME; un nouvel outil devrait mieux leur correspondre.

 

Selon l’Association Française des Sociétés Financières, depuis 2014, l’affacturage a progressé chaque année de l’ordre de 10% (entre 8 et 13% selon les années). En 2018, plus de 40 000 entreprises y ont eu recours concernant 73 millions de factures, faisant de la France le 2éme utilisateur au niveau mondial, et le 1er au niveau européen devant la Grande-Bretagne.

Son développement s’explique par le retard de paiement (60 jours en moyenne pour 1/3 des entreprises), conduisant à de grandes difficultés de trésorerie et à des défaillances fréquentes (1/4 des défaillances).

 

33,1% des utilisateurs sont des PME et 11,9% des TPE, selon la Banque de France.

Une vingtaine d’institutions financières (les factors) achètent les créances dans le cadre de l’affacturage, la moitié d’entre elles en faisant leur seule activité.

 

Noter que la loi Pacte donne un second souffle en proposant l’affacturage renversé (6% de l’affacturage actuel): dans ce cadre, c’est l’acheteur qui passe le contrat avec le factor, en accord avec la PME (et non la PME qui vend au factor ses créances). Le cout trop élevé de l’affacturage est réduit la commission, étant prise en charge pour moitié par le donneur d’ordre.

 

L’état encourage les acheteurs publics et les collectivités territoriales, à y avoir recours.

SOMMAIRE


  • L’affacturage, 320Md€ de créances en 2018
    Source : "La france, championne de l'affacturage, doit encore conquérir les PME" et "Délais de paiement : un nouvel outil pour encourager l'affacturage", Les Echos du 8 octobre 2019

56% des Français expriment un besoin de sens, notamment face aux marques commerciales.

Méthodologie : le compte-rendu de l’étude ne fait pas état d’une méthodologie

 

L’étude fait émerger 4 groupes de consommateurs selon leur rapport au sens : les engagés, les enracinés, les sceptiques, les libéraux.

⇒ Une approche globale du sens

Le besoin de sens s’installe durablement dans l’opinion : pour 56% des Français, ce besoin de sens dans notre société est croissant, contre 17% qui estiment qu’il l’est de moins en moins et 25% ni plus ni moins important.

 

Deux clivages se dessinent : un premier générationnel (les plus jeunes, notamment les 18-24 ans,74%), et un second socioéconomique (les cadres, 65%).

 

4 valeurs essentielles : la famille (48%), le respect des gens (42), la liberté (35), le respect de l’environnement (32); auxquelles il faut ajouter : la tolérance (28), la sécurité (23), l’éthique (22), la solidarité (21), la justice sociale (21).

⇒ Une approche plus fine pour préciser concrètement sur quoi porte la recherche de sens :

“Parmi les propositions suivantes, lesquelles selon vous correspondent le mieux à ce besoin de sens actuel ” (à partir d’items proposés) ?

-Autour de la famille, des amis :

 *Être utile à sa famille, ses amis (48%, 60% les 65 ans et + et 36 les 18-24 ans)

 *Transmettre des valeurs, un savoir-faire (43%, 57 les 65 ans et +), transmettre un patrimoine (17%)

 

-En ce qui concerne la personne :

 *Être libre, autonome, vivre comme on le souhaite (42%, CSP-47)

 *Améliorer son niveau de vie, ses conditions de vie (39, CSP- 47)

 *Accéder au bien-être, à une vie moins stressante (37%)

 *Se réaliser soi-même (développement personnel) pour 33% (18-24 ans 43%, cadres 39)

 *Réaliser ses objectifs personnels ou professionnels (28%, cadres 35)

 *Cultiver sa vie spirituelle, sa foi (10%, 18-24 ans 15, agglo Paris 15)

 *S’exprimer par des activités artistiques (7%)

 

-Autour de l’implication dans la société :

 *Préserver l’environnement (43%)

 *Essayer d’améliorer ou de changer la société (23%)

 *Rencontrer d’autres personnes, créer des liens (21%, les 65 ans et + 27)

 *Être utile au sein d’un collectif, aider les autres (18%)

 *Lutter contre les discriminations (18%)

 *Être utile à l’économie, avoir un travail (17%)

 

Les aspirations se déploient ainsi à 2 niveaux :
collectif, avec l’idée d’une préservation des “acquis” rendant essentielle la “transmission des valeurs, d’un savoir-faire”, mais aussi celle d’une “protection” de son cercle intime en étant “utile à sa famille, ses amis” par exemple,
personnel, un désir d’émancipation personnelle à travers la capacité à “être libre, autonome, vivre comme on le souhaite” ou encore à “améliorer son niveau de vie et ses conditions de vie”, et “se réaliser soi-même”, l’approche liée à l’amélioration des conditions de vie étant davantage prioritaire pour les catégories populaires; pour les populations les plus aisées, les aspirations prioritaires seront davantage prospectives, abstraites, comme, par exemple la capacité à se “réaliser soi même”.

 

Autre enseignement majeur : les enjeux écologiques s’installent très fortement dans l’opinion publique notamment la “préservation de l’environnement”, (78% des Français) au même titre que la famille, le respect des gens et la liberté. La capacité de pouvoir vivre comme on le souhaite sans se préoccuper du regard des autres demeure un enjeu fondamental pour 71% des Français, plus particulièrement pour les 18-24 ans (78%).

 

Pour 66% l’avenir est source d’inquiétude plus que d’espoir; ils perçoivent la mondialisation comme une des principales menaces notamment pour les cultures et les identités (68%).

⇒ Ce qui a du sens pour une marque, c’est en priorité :

-Être utile à la société (économie, social..) :

 *Être utile à l’économie, créer des emplois (57%, 65 ans et + 71, 18-24 ans 41)

 *Préserver l’économie (57%, 65 ans  et + 69)

 *Être utile à la société en général (44%, CSP- 35, 65 ans et +57)

*Être implanté localement au sein d’un territoire (39%, 65 ans et + 47)

 *Essayer d’améliorer ou de changer la société (26%, 18-24 ans 35)

 *Lutter contre les discriminations (22%, 18-24 ans 30)

 

-Au regard des personnes et des consommateurs :

 *Se comporter avec éthique (48%, 65 ans et + 61)

 *Être proche des gens (32%)

 *Permettre à ses clients d’améliorer leur niveau de vie, leurs conditions de vie (30%)

 *Permettre à ses clients d’accéder à plus de bien-être (24%)

 

On attend d’une marque 2 types de réponse :

-qu’elle incarne d’abord un gage de “qualité” mais également de “savoir-faire” avant de promouvoir une forme de “créativité” ou encore “d’innovation”.

-qu’elle réponde à des exigences fondamentales (“utiles à l’économie, créer des emplois”, agir pour “préserver l’environnement” ou encore “se comporter avec éthique”), avant de porter des aspirations nouvelles pour la société.

 

Suit un tableau situant 53 marques pour observer les opinions des répondants sur leur prise en compte du sens.

Au final, l’étude fait émerger 4 groupes de consommateurs selon leur rapport au sens :

* Les “engagés” : 1 Français sur 3 attend que les marques changent le monde  (33% de l’échantillon global),
“Composé d’une population plutôt senior et aisée et une population de jeunes urbains, ce public valorise le collectif et a tendance à conférer aux marques et aux entreprises un rôle dans le changement et l’amélioration de la société. Le problème environnemental est selon eux majeur, représentant à leurs yeux la principale menace pour l’avenir… Les valeurs personnelles qu’ils promeuvent sont la morale, l’éthique et la tolérance; celles qu’ils souhaitent voir porter par les marques sont l’intégrité, la qualité, le savoir-faire et le respect de l’environnement.

Dans ce contexte, ce sera la capacité des marques à incarner un récit cohérent face aux enjeux de demain qui leur permettra de faire sens.

 

*Les “enracinés” : 1 Français sur 4, sensible à la préservation des traditions :

Un groupe plutôt composé des catégories moins aisées de la population. Impliqués dans le respect de l’environnement, ils perçoivent, plus que les autres, la mondialisation comme une menace pour les cultures et les identités. Ils accordent une grande importance au “terroir”, au “patrimoine et aux traditions.

Leurs valeurs principales sont le savoir- faire, la solidarité et la sécurité.

Ce public attend des marques qu’elles préservent l’environnement, et incarnent l’idée de “proximité” (implantation dans les territoires, proximité plus psychologique, importance de l’histoire des marques).

 

* Les “sceptiques” attendent des marques, avant tout, de l’efficacité pour aux-mêmes (22%) qui permet à leurs clients, de réaliser leurs objectifs personnels et de s’épanouir. 
Très peu de valeurs sont mises en avant, pour eux-mêmes ou pour la société : pas de rôle prépondérant dans le changement de la société, mais des missions pratiques et concrètes pour leurs clients : leur offrir des biens et des services dont ils retireront une utilité; les nouveaux entrants sont davantage plébiscités par ce public.

 

* Enfin, les “libéraux” : d’abord de l’utilité économique (21%)
L’importance de l’accomplissement personnel domine, à travers des valeurs fondamentales que sont la liberté, la responsabilité et l’effort. Une marque qui a du sens est donc une marque qui œuvre à l’utilité économique, notamment en créant des emplois, mais aussi passe par la capacité qu’elle offre à ses clients de réaliser ses objectifs, d’accéder à plus de bien-être ou encore d’améliorer leur niveau de vie.

 

Pour en savoir plus : https://www.wellcom.fr/wp-content/uploads/2019/10/observatoire-wellcom-du-sens-2019-synthese.pdf

 

 

SOMMAIRE

Les créatrices de start-up bénéficient nettement moins des financements des investisseurs.

Méthodologie : 1er baromètre SISTA x Boston Consulting Group sur les conditions d’accès au financement des femmes dirigeant.e.s de startup.

Une base de plus de 15 000 start-ups françaises, allemandes et britanniques (fondées depuis 2008 recensées sur Crunchbase, majoritairement issues du secteur de la tech) et de plus de 27 500 fondateurs et fondatrices; l’identification des principaux investisseurs (fonds de capital-risque) est fondée sur la base du nombre d’investissements réalisés dans des startups des 3 pays fondées depuis 2008 et des fonds déployés sur les 10 dernières années.

 

Si peu de start-up sont le fait d’équipes exclusivement féminines, leur accès au financement via des investisseurs, s’il est assez proche au départ, se dégrade au fil des tours de table.

 

En France, seulement 5% des startups ont été fondées par une équipe 100% féminine, 10% par une équipe mixte vs 12 et 8 en Grande-Bretagne et 10 et 4 en Allemagne.

En France, elles étaient en 2008, 4 totalement féminine et 5% mixte et en 2013, 6 et 7%.

En termes de fonds levés depuis 2008, en France, 2% l’ont été par des équipes féminines, vs 89% par des équipes masculines et 9% par des équipes mixtes; c’est moins bien en Allemagne pour les équipes féminines (respectivement 1, 88 et 11%) et mieux en Grande-Bretagne (5, 85 et 10%).

Parmi les principaux fonds français, plus de la moitié ne comptent aucune femme parmi leurs “partners”.

 

Les startups féminines reçoivent aussi 2.5 fois moins de fonds quand elles sont financées, ce qui est moins le cas en Grande-Bretagne :

En France, 9% des fondateurs s’associent à des femmes quand 61% des fondatrices s’associent à des hommes; c’est dire que les fondateurs hommes sont 65% à s’associer avec d’autres hommes vs les femmes 11% seulement avec d’autres femmes; chez les femmes comme chez les hommes, la constitution en solo ne touche que  26 et 27%.

 

Les startups féminines françaises ont 30% moins de chance d’être financées par les principaux investisseurs : 5,4% de l’ensemble des startups fondées en France depuis 2018 l’ont été par une équipe 100% féminine; si on ne prend en compte que les startups financées par les principaux investisseurs, seulement 3,8% d’entre elles ont été fondées pas une équipe 100% féminine, soit un écart de 30%. Pour les équipes mixtes , les chiffres sont 9,6 et 8,7% (un écart de 9%), et pour les hommes 87,5 et 85% (écart de +3%).

 

L’écart se creuse à chaque tour de table : 40% moins de chance d’accéder au 2éme tour de table, 80% au 3éme et 100% au 4éme.

En montant moyen, si le premier tour de table est proche en montant moyen investi (0,8M€ pour les équipes seulement féminines vs 0,9 pour les équipes seulement masculines et 1M€ pour les équipes mixtes) , lors du 2éme tour de table les montants différent (respectivement 3,6M€, 6,3 et 7,2 et donc 1,8 fois plus pour les hommes que pour les femmes).

 

Les écarts de valorisations déclarées sont encore plus importants : lors du 1er tour de table, la valorisation des équipes féminines était estimée à 8,6M€ vs 22,4M€ pour les équipes masculines et 20,4M€ pour les équipes mixtes. Pour le 2éme tour de table, les écarts se creusent (respectivement 20,5M€ vs 70,5 et 48,6) soit 3,6 fois moins pour les équipes féminines, comparées aux équipes masculines et 2,4 fois moins avec les équipe mixtes.

 

En savoir davantage : http://media-publications.bcg.com/Barometre-SistaxBCG-France10sept.pdf

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les petites entreprises, toujours adulées par les Français.

Méthodologie : échantillon de 1 013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne, entre le 10 et le 11 septembre 2019.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

Rappelons que l’U2P représente 2,8 millions d’entreprise, 400 métiers (professions libérales 44%, artisans 42%, HCR 8%, artisans-commerçants 6%) , 6 millions d’actifs pour un chiffre d’affaires de 60Md€.

Ce sont 120 organisations professionnelles, 115 unions régionales et départementales, 1 900 administrateurs, 83 représentants au Conseil économique, social et environnemental.
Dans “Faire rayonner l’économie de proximité – rapport d’activité 2018” de l’U2P

Pour en savoir plus : https://u2p-france.fr/sites/default/files/u2p_ra_2018_ok_papweb.pdf

 

Les petites entreprises apparaissent comme des acteurs incontournables et utiles, du fait de leur proximité des Français, et dont ils représentent la diversité.

 

Pour 92% des Français, la proximité évoque quelque chose de positif (très positif pour 30%).

 

Certains acteurs incarnent bien plus la proximité que d’autres : les artisans/commerçants (95% dont très 53), les associations (91 dont très 44), les petites entreprises (91 dont très 35), les professions libérales (80 dont très 28), les services publics (73 dont très 26) et beaucoup moins les grandes entreprises (37 dont très 8).

 

En ce qui concerne les commerçants, les artisans, les professions libérales et les petites entreprises, quels sont leurs atouts pour illustrer la proximité avec la population ?

 

Ils sont des acteurs incontournables et utiles sur le territoire :

* Ils Jouent un rôle important dans l’aménagement du territoire en assurant une activité économique dans toutes les régions (88% dont très 32),

* Il assurent et créent du lien social au sein de la population (86 dont très 32),

* Ils représentent un nombre de salariés et de créations d’emplois très important (81 dont très 28),

* Ils sont à l’image de la population française et représentent bien sa diversité (85 dont très 26).

 

Ils apportent aux consommateurs qui constituent la population :

* Ils offrent des produits et services de qualité aux Français (89% dont très 27)

* Ils font preuve d’une grande souplesse et de disponibilité (horaires d’ouverture, délais…) pour s’adapter aux attentes et aux contraintes des Français (78 dont très 23).

 

En conséquence, 52% pensent qu’il est prioritaire que ces professions puissent se développer et développer leur potentiel ; 43% pensent cette proposition importante et 5% secondaire.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/les-francais-et-la-proximite/

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Une synthèse autour de l’évolution du travail indépendant

La blog Consulendo, animé par Jacques Gautrand, journaliste indépendant, fait le point sur son évolution au cours des 10 derniéres années, intégrant le phénomène des autoentrepreneurs. Il s’appuie sur les récentes publications de l’Insee, de l’Acoss et du blog Letowski.

Pour ne savoir plus : http://www.consulendo.com/2019/09/lavenir-du-travail-independant-en-questions/

SOMMAIRE

En 10 ans, le solde d’emploi chute dans le commerce et progresse dans l’industrie.

” Les données Trendeo constituent un indicateur avancé, permettant d’estimer les tendances de façon immédiate et ne peuvent en aucun cas prétendre à l’exhaustivité des données publiques. Nos chiffres sont en effet inférieurs en niveau, pour les créations d’emplois comme pour les suppressions. Nous prenons en effet moins bien en compte l’évolution des emplois intérimaires, ainsi que les embauches ou réductions d’effectifs par petit nombre, ou encore les mouvements des TPE, qui ne sont que très difficilement repérables. Certains secteurs peuvent être également sous-représentés ou surreprésentés, en fonction de leur présence médiatique (le secteur automobile, par exemple est mieux couvert que celui du BTP). Globalement, nos données sont cependant corrélées avec l’indicateur emploi trimestriel de l’INSEE et nous pensons qu’elles constituent un appoint important dans l’analyse des tendances en temps réel.”

 

Une approche particulièrement inintéressante, parce qu’abandonnant les nomenclatures habituelles, elle tente d’aller au plus prés des réalités.

 

“Si l’économie française reste en positif, avec un léger ralentissement par rapport à l’année précédente, la forme du ralentissement actuel est inhabituelle. les fonctions tertiaires, comme les points de vente, sont plus durement affectées que l’industrie, qui continue à créer modestement des emplois”.

 

“Il y a donc là besoin de réflexions structurelles pour rendre moins douloureuse la transition vers un poids plus important du e-commerce et une baisse du commerce traditionnel aussi bien que de la grande distribution, des évolutions structurelles de grande ampleur peuvent également affecter prochainement l’industrie automobile; la conjoncture nationale peut également se dégrader sous l’effet des incertitudes internationales.”

 

Depuis 2009, 45% des emplois créés dans une région le sont par des entreprises de la région; 29% viennent d’entreprises d’autres régions françaises (environ un tiers de ces emplois provenant de la seule Île-de-France); enfin 22% des emplois proviennent d’entreprises étrangères. Les problématiques d’attractivité, si elles sont importantes, ne sont donc qu’une partie des politiques de développement économique.

Par grand type d’activités,

* L’industrie continue à créer des emplois, sur un rythme qui sera inférieur à celui de 2018 mais avec un solde d’emplois qui devrait rester positif. En 2019, après trois années, le solde des ouvertures et fermetures d’usines redevient négatif; le nombre d’emplois moyen et l’investissement moyen par usine sont en baisse depuis 2009, mais l’emploi moyen remonte en phase de reprise (2016-2018); ce sont les extensions de sites existants qui font la plus grande partie des variations de l’emploi industriel (51% en 2009, 79 en 2019).

 

* Dans les services, la  création d’emplois ralentit

la banque passe en perte d’emplois alors qu’en 2018 le secteur était en positif. La logistique continue de se trouver à un bon niveau en termes d’emplois, et on peut noter que ce type d’activités a toujours été en positif depuis 2009.

Les pertes d’emplois continues dans les activités de siège attestent de la permanence des restructurations, principalement dans les grands groupes, alors que ceux en centres de R&D progressent modestement (sauf en 2019).

 

* L’énergie se maintient à un niveau faible, avec des projets de petite taille et peu de plans sociaux.

 

* Pour les points de vente, le bilan est fortement négatif pour les 9 premiers mois. Les pertes d’emplois dans les points de vente sont liées en grande partie à la concurrence du e-commerce et touchent les grandes surfaces comme le commerce de proximité. Le e-commerce crée, en compensation, des emplois, notamment dans la logistique; mais l’évolution positive de la logistique ne suffit donc pas à maintenir l’ensemble des emplois points de vente + logistique.

SOMMAIRE

39% des dirigeants de TPE se disent concernés par la transformation digitale de leur entreprise.

Méthodologie :
Volet Entreprises : échantillon de 450 entreprises de 0 à 49 salariés constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de taille salariale (49% aucun salarié, 43% de 1 à 9 salariés, 8% de 10 à 49 salariés), secteur d’activité et tranche d’unité urbaine (63% zone urbaine de plus de 20 000 habitants); les résultats ont été pondérés par ces mêmes critères. 

Par ailleurs, 68% des entreprises ont au moins 10 ans, 15% de 5 à 10 ans et 17% moins de 5 ans; 26% des dirigeants ont moins de 45 ans, 35% de 45 à 54 ans et 36% 55 ans et plus.

Volet Experts-comptables : échantillon de 200 experts-comptables en cabinets d’expertise d’au moins 1 salarié, constitué selon la méthode des quotas, au regard du critère de taille salariale. Les résultats ont été pondérés par ce même critère.

73% sont des cabinets indépendants; 38% ont au plus 5 collaborateurs, 38% de 6 à 19 et 24% 20 et plus. 81% de ces cabinets ont plus de 10 ans; 34% de leurs dirigeants ont au plus 44 ans, 34% de 45 à 54 ans, 27% 55 ans et plus. Leur clientéle est largement constituée de TPE.

Mode d’interrogation : les échantillons ont été interrogés par téléphone sur système CATI, sur la base d’un questionnaire d’une durée moyenne de 12 minutes pour chaque volet, entre le 11 juin et le 8 juillet 2019.

Marges d’incertitude : 4,7 points au plus pour un échantillon de 450 répondants ; 6,9 points au plus pour un échantillon de 200 répondants.

« Sondage OpinionWay pour Sage / CPME »

 

Si une majorité de dirigeant de TPE considèrent la transformation digitale importante, force est de constater que 61% ne l’ont pas opéré, parce que peu concernés, alors que les experts-comptables estiment cette transformation importante pour leurs clients qui sont essentiellement des petites entreprises.

⇒ Les dirigeants de TPE et l’impact du digital

39% des dirigeants interrogés se disent concernés par la transformation digitale : pour 11% elle est déployée dans leur entreprise, pour 18% elle est en cours et pour 10% à l’étude. Si 29% l’ont déployé ou sont en cours de le faire, ce sont surtout les tailles les plus grandes d’entreprises qui le sont davantage : 53% les 20-49 salariés, 43 les 10-19 salariés, 34 les 1-9 salariés et 20 les sans salariés.

 

33% y voient une opportunité, 22% un risque nécessaire et 45% ni un risque, ni une opportunité, alors que 52% des experts-comptables y décèlent une opportunité, mais tout de même un risque nécessaire ou contraint (30%); 50% des experts-comptables y voient une opportunité pour leurs clients.

52% des TPE (31% pour ceux qui ne l’ont pas déployé) estiment que cette transformation est importante pour eux, alors qu’ils sont 71% à dire “qu’un dirigeant d’entreprise ne peut se passer des outils numériques pour faire fonctionner son activité ” ; notons que 87% des experts-comptables considèrent qu’un dirigeant d’entreprise ne peut pas se passer des outils numériques.

 

Toutefois 74% des experts-comptables pensent leurs clients conscients de la nécessité de cette transformation; il en est de même pour 71% des dirigeants, ce qui parait paradoxal au regard de réponses antérieures.

 

Selon les experts-comptables les secteurs d’activité les plus en retard sont la construction (61%), le commerce  (48) et les services aux particuliers (24), ou autrement formulé les artisans (73%), les commerçants et artisans-commerçants (49), loin devant les professions libérales (23). Et bien sûr les 0-2 salariés (89%), devant les 3-9 salariés (47) et les 10-19 salariés (8), voire les 20-49 salariés.

 

Ceux qui ont adopté le numérique ont conscience qu’il a touché tous les domaines de l’entreprise (la commercialisation, l’organisation, la gestion comptable, le paiement des salariés et fournisseurs, les RH); cet impact est bien plus perçu dans les entreprises de 20-49 salariés.

 

Mais pour tous, les impacts attendus à terme de la digitalisation sont :  l’image de l’entreprise (54%), sa capacité d’innovation (45), la qualité au travail (45), la conquête et la fidélisation des clients (39), la productivité de l’entreprise (35), le chiffre d’affaires (35) et la rentabilité (34);  des données à comparer avec ceux qui ont déployé la transformation digitale (11% des entreprises) soit 46% d’entre eux pour les items rentabilité et conquête des clients, vs une plus grande fréquence pour les items :  la qualité du travail et la productivité (58), capacité d’innovation (63) et l’image de l’entreprise (68).

⇒ Comment cette transformation ?

Les instigateurs de cette transformation sont d’abord eux-mêmes (76%), loin devant les clients (19), les fournisseurs (18), les salariés (18) l’expert-comptable (15), les proches (10), la banque ou l’assureur (8), les concurrents (4).

 

Pour réaliser cette transformation, ils se sont ou souhaiteraient s’appuyer sur les prestataires de solutions informatiques (40%, 64 les 10-19 salariés), puis sur leurs fournisseurs (32) et sur leur expert-comptable (31), voire sur leurs pairs (29), leur famille et amis (26), leurs clients (26), des acteurs institutionnels (CCI, BPI 23) ou leur banquier/assureur (20) ou sur personne (24).

 

Pour ces 29%, la transformation digitale se traduit plus par une accumulation de mesures ciblées (56%) que par une stratégie globale (42%).

 

Une des solutions numériques est toutefois mise en œuvre (par 83% des répondants) et se décline ainsi  :

* une recherche de la communication, commercialisation : adresse mail professionnelle (72%), site internet vitrine (53), une page professionnelle sur les réseaux sociaux (47, 60 pour le commerce/HCR), un intranet (31), un espace de partage en ligne des documents (24), un site internet marchand (24, 35 pour le commerce et HCR).

Mais seuls 17% utilisent des données numériques pour fidéliser ou rechercher des clients (14% des données gratuites, 6 des données payantes). Par contre, 50% (dont 12 rarement), consultent assez souvent les avis en ligne (59% chez les services aux entreprises, 34% le commerce/HCR vs 34 le BTP/industrie).

* des outils : un logiciel de gestion (comptable, RH..47), un logiciel commercial, de CRM (26, 37 pour le commerce et HCR).

 

Pour les TPE qui n’ont pas déployé une transformation digitale, leur sentiment est qu’ils connaissent moins de difficultés que ceux qui ont opéré cette transformation, notamment en termes de gestion comptable ou de gestion tout court, de commercialisation, de recrutement et de fidélisation de leurs salariés ; ce qui n’est pas l’avis des experts-comptables, plus enclins à penser que les TPE qui ont opéré cette transformation rencontrent moins de difficulté.

⇒ Pour tous, les difficultés sont:

* le changement d’habitudes et de process (43%, 65 chez les 10-49 salariés), la mise en place d’actions concrètes (39, 62 chez les 10-49 salariés)

* le manque de moyens : compétences ad hoc (41), moyens financiers pour ce faire (40),

* le comment faire (35, 57 les 10-19 salariés), l’élaboration d’une stratégie (33, 53 les 10-19 salariés)

Par ailleurs, 52% se disent concernés par  les cyber-risques , alors que 48 ne le sont pas (dont 14% parce que leur entreprise est protégée); alors que 91% des experts-comptables considèrent ce risque comme important (dont 51 très important).

⇒ Quid du rôle des experts-comptables ?

93% considèrent légitime leur expert-comptable pour encourager cette transformation.

 

Ceux qui ont connu ou sont en cours de transformation ont souhaité ou souhaiteraient : 80% être orientés vers une solution adaptée à leur activité, 71 obtenir directement des solutions informatiques, 68 une élaboration accompagnée de leur stratégie de transformation, 67 une formation aux nouveaux outils informatiques, 56 une redirection vers des partenaires.

 

De fait, 90% des experts-comptables encouragent eux-mêmes leurs clients à utiliser des solutions et des outils digitaux, notamment en leur fournissant directement des solutions numériques (66%), en orientant précisément vers des solutions digitales adaptées à leur activité (62), en les redirigeant vers des partenaires (61),  en les formant aux outils (46), en élaborant avec eux uns stratégie ad hoc (31). Le lecteur peut constater un décalage entre les attentes des dirigeants et ce que proposent les experts-comptables.

 

38% (dont tout à fait 10) considèrent pouvoir qualifier l’état d’avancement de la transformation digitale chez leurs clients impliqués.

Les experts-comptables qui affirment qualifier l’état d’avancement se basent sur le partage de documents via l’informatique (93%), le recours au digital dans leurs échanges (82), l’utilisation de solutions de gestion (75), l’utilisation du digital pour communiquer avec leurs clients (réseaux sociaux, site Internet, newsletters…71), mais beaucoup moins la mise en place de formations spécifiques à destination de leurs employés (31), ou l’embauche de salariés dédiés (17).

⇒ Ce que la digitalisation apporte aux experts-comptables :

En tant que professionnel, un gain de temps (78%), le fait de proposer des services de meilleure qualité (73), et mieux adaptés (65), et aussi un gain financier (47).

 

Toutefois, le digitale n’est une opportunité pour leur cabinet que pour 57%, et un risque contraint ou nécessaire pour 32%.

 

Par ailleurs, 98% considèrent le risque cybersécurité comme important pour leur cabinet (très important 66). 70% pensent toutefois que la sécurité entourant la dématérialisation des données fiscales et sociales est suffisante.

 

Pour en savoir davantage : https://www.sage.com/fr-fr/blog/wp-content/uploads/sites/4/2019/09/sage-cpme-etude-transformation_digitale-tpe_sept2019.pdf

 

 

SOMMAIRE

Les femmes chefs d’entreprises font peu appel aux reseaux professionnels pour faire du business.

Créé en 2018, cet Observatoire a pour objectif de dresser un état des lieux des besoins, attentes, et difficultés rencontrées par les femmes entrepreneures en France, notamment en matière de création et de financement de leur entreprise.

Méthodologie : échantillon de 615 personnes, dont 327 femmes entrepreneures en France, online de mi-juillet à mi-aout 2019; les échantillons masculin et féminin sont très similaires en termes de structure de profil ce qui permet une comparaison fiable des résultats. Leur petit nombre et une connaissance assez peu précise sur la fabrication de l’échantillon, fait que les résultats différent quelques fois nettement avec la 1ére enquête sans que cela soit le fait d’une évolution.
20 entretiens semi-directifs d’une durée d’une heure ont été conduits (par téléphone ou en face à face) avec des entrepreneurs (12 femmes, 8 hommes).

Profil : 37% des femmes entrepreneures avaient moins de 40 ans, 29% entre 40 et 49 ans et 34% 50 ans et plus (vs les hommes, respectivement 24, 20 et 53%).

51% des femmes étaient salariées avant de créer et 17% au chômage; 18% avaient été auto entrepreneures ou chefs d’entreprise et 10% étudiantes.

Pour 69% c’était la 1ére fois qu’elles créaient ; pour 28% la seconde fois et 3% plus de 2 fois (15% pour les hommes).

Les “revenus” générés (sans doute le chiffre d’affaires ?) sont pour 85% inférieurs à 100K€ (dont 17% nuls) vs 76 pour les hommes ; 9% sont compris entre 100 et 500K€ (18% pour les hommes) et 6% au-delà.

Pour 45% l’entreprise a au plus 3 ans, et pour 46% plus de 5 ans (les hommes, 27 et 51%).

 

Une enquête par bien des cotés trop imprécise pour généraliser sur les femmes au-delà des répondantes, mais utile en termes de tendances observées dans les résultats énoncés.

Les motivations et les freins à la création

Pour 60% des femmes (50% des hommes), créer leur entreprise, c’est une forme d’engagement pour changer la société  (dont tout à fait 25%)

Et pour, 51% créer améliore l’équilibre vie perso/vie pro (47% dans la 1ére enquête), pour 29% sans conséquences sur l’équilibre vie perso/vie prof alors que pour 20% cela détériore l’ équilibre vie perso/vie pro.

Les 3 motivations principales pour créer ont été : “se sentir plus autonome” pour 37% (vs 49 les hommes), “donner plus de sens à sa vie “ 35% (vs les hommes 21), “obtenir une vie personnelle” 26% (vs 19 les hommes). Au regard de la 1ére enquête, les % pour les femmes étaient pour les 2 premiers items (46 et 22%), (montrant un échantillon trop faible pour en conclure quelle est le poids de chaque item).

 

Les freins principaux ont été “ne pas dégager assez de revenus” (36% v% 30 les hommes), la peur de l’échec financier (25% vs 24) et “le manque de confiance en soi” (18% vs 6), très caractéristique chez les femmes. Une proximité plus grande avec la 1ére enquête (respectivement 37, 30 et 16%).

L’accompagnement

44% sont membres d’un réseau professionnel (dont 17% exclusivement féminin, 27% lors de la 1ére enquête). Ce réseau apporte d’abord des échanges (71% vs 49 chez les hommes), et moins un atout pour le développement de l’entreprise (33% une façon de faire connaitre son entreprise, 28% un accélérateur au développement, 10% seulement un avantage commercial vs 23 chez les hommes.

Le financement

Le recours au financement bancaire a été peu fréquent au moment de la création (19%, 10 lors de la 1ére enquête), si bien que les apports personnels ont été très fréquents (73%), auxquels se sont ajoutés l’apport de proches (11%); 17% ont bénéficié d’apports publics (mais on ne sait pas lesquels, ni à quelle hauteur). Sans doute y a-t-il peu de femmes repreneurs dans l’échantillon alors qu’elles le sont de fait plus que les hommes.

Pour le développement (entre 3 et 5 ans), l’autofinancement reste premier : 36% via la trésorerie, 21% via des apports personnels, 3% avec des apports des proches vs 13% un financement bancaire et 4% un financement participatif.

Selon les femmes, les hommes ont plus de facilité à obtenir des financements bancaires (61% dont tout à fait 21 et 16% ne savent pas).

 

Pourtant, les banques à leur sens restent le premier interlocuteur de l’entrepreneure en France (53% dont 11 tout à fait); elles accompagnent de mieux en mieux les entrepreneures (41% dont tout à fait 6); pour 28% (dont 3 tout à fait) les banques fournissent suffisamment d’information (facilement accessible) concernant les possibilités de financement aux entrepreneures. Que conclure, alors que peu de femmes sollicitent des financements bancaires?

L’avenir

76% (dont 20 tout à fait) ont confiance en l’avenir (82 lors de la 1ére enquête)

58% voudraient doubler ou tripler leur chiffre d’affaires (mais nous ne savons pas qui, quel est leur chiffre actuel?). Pour ce faire, 31% pensent à l’international???

 

Pour aller plus avant : https://group.bnpparibas/uploads/file/j2tefh1n17_observatoire_bnpparibas_entrepreneuriat_feminin_2019_vf.pdf

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les Françaises chefs d’entreprise sont heureuses de l’être.

Méthodologie : une analyse comparée Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Suède; échantillon de 2 500 entrepreneurs à temps plein (Hors micro-entreprises); enquête en ligne réalisée en juillet 2019. Cette étude a été menée avec le CREDOC.

 

Les Françaises chefs d’entreprise, seraient moins inscrites dans un comportement entrepreneuriale, comparées aux Allemandes et aux Suédoises

 

Pour 81% des entrepreneures Françaises la création d’entreprise correspondant à un choix (79 à 81% pour les autres pays hors l’Italie avec 64%). Parmi ces derniéres, 30% ont repris une entreprise, bien plus que les Suédoises, Allemandes et Anglaises (11-14%), mais 22% pour les Italiennes, qui ont davantage repris une entreprise familiale (12% vs 7 pour les Françaises et 3-4% pour les autres).

 

Comme dans la plupart des enquêtes,  les Françaises répondent favorablement aux items proposés d’indépendance et de réalisation de soi pour motiver la création de leur entreprise : la prise en main de son destin professionnel (39%), en recherchant le fait de “ne plus avoir de chef sur le dos” (41%) et donc à la fois créer quelques chose qui vous appartient (25%), concrétiser un projet (25%), et améliorer l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle (20%).

 

Si l’on cumule les % de chacun de ces items, les répondantes des différents pays manifestent beaucoup de proximité, hors les répondantes du Royaume-Uni, bien plus à la traine; ces derniéres recherchent davantage à ne pas avoir de hiérarchie et à gagner plus d’argent (ce qui n’est pas la cas des autres pays pour ce dernier item qui ne recueille qu’entre 10 et 17% des réponses).


Par contre les Françaises sont moins expressives sur ce qui a déclenché le projet de création : moins de rencontre inspirante (24% vs 27-30), moins d’événement personnel déclencheur (19% vs 28-32).

Est-ce parce qu’elles sont moins enclines au développement via des embauches envisagées ? 16% vs pour 3 autres pays (21-31%)

Est-ce parce qu’elles sont moins confiance en elles, comparées à leurs collègues masculins ?

C’est ce que montre déjà le tableau ci-dessus ou l’écart femme/homme est le plus important de 3 autres pays.

C’est ce que montre encore le tableau suivant sur la confiance qu’elles ont eu en elles au démarrage.

Est-ce parce qu’elles seraient moins entrepreneures ?

C’est ce que semblait montrer les tableaux précédents (relation avec l’embauche, confiance en elles) et encore le tableau suivant quant aux domaines à développer :

Alors qu’elles sont moins conscientes que les autres de leurs besoins (hors la sacro sainte expression des charges trop lourdes) :

Noter que les Françaises ont plus facilement accès au financement bancaire (79% n’ont pas eu difficulté d’accès au crédit bancaire vs 64% pour les Allemandes; 56% ont financé pour partie avec un prêt vs 18-32 pour les autres), alors que les autres ont plus largement eu recours aux apports familiaux et amicaux (34-44% pour les Italiennes, les Allemandes et les Anglaises, 26% pour les Suédoises, 14% pour les Françaises)

 

Moins conscientes aussi de l’utilité de l’accompagnement, hors ce qui est le moins utile pour stimuler un comportement entrepreneurial, elles priorisent la comptabilité (61% vs 45-53 pour les autres pays)

24% des Françaises disent avoir été accompagnées soit lors de leur création d’entreprise, soit pour le développement, davantage que les Allemandes (16%), mais moins que les Italiennes (34%) ou les Anglaises (38%).

 

Noter que les répondantes Allemandes et Suédoises affichent un comportement plus entrepreneurial :  intention d’embauche au même niveau que les hommes tout comme la confiance en soi, primat du développement commercial, échanges avec les pairs beaucoup plus sollicités, alors que les Italiennes sont fort en retrait (et les moins inscrites dans le bonheur d’être entrepreneure).

 

Ceci étant, toutes affirment qu’elles sont heureuses dans leur vie d’entrepreneure (78% pour les Françaises vs 73-83% pour 3 autres

 

Pour en savoir davantage : https://www.caisse-epargne.fr/professionnels/femmes-entrepreneures/barometre-europeen-comparaison-entreprenariat-feminin

 

 

 

SOMMAIRE

Une digitalisation qui ne touche que la moitié des PME.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique du 26 août au 3 septembre 2019. L’analyse porte sur les 498 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.
Le questionnaire comporte 10 questions autour de trois axes : trésorerie, délais de paiement, financement court terme, investissement, financement de l’investissement, freins à la croissance

 

La note de conjoncture de BPIfrance montre une situation stable et favorable (notamment sous l’angle financier mais avec moins d’investissement et toujours des problèmes de recrutement. Quant à la digitalisation, ceux qui l’ont conduit, malgré quelques difficultés, envisagent un impact positif.

La conjoncture

-Trésorerie : les indicateurs relatifs à l’évolution de la trésorerie des PME récente et future se sont nettement améliorés ce trimestre et par rapport au début d’année. Les PME sont de nouveau plus nombreuses à déclarer une amélioration de leur trésorerie qu’une dégradation au cours des 3 derniers mois, et la proportion d’entre elles qui jugent leur situation de trésorerie aisée est en hausse (16% contre 13% au 1er trimestre). Ce résultat peut être mis en relation avec la transformation du CICE en allégement de charges, qui a entrainé un apport ponctuel supplémentaire de trésorerie pour les entreprises cette année.

Toutefois, sur un an, les délais de paiements clients ont augmenté alors que ceux relatifs aux fournisseurs se sont légèrement réduits.

Au cours des 3 derniers mois, la part des PME ayant fait appel aux organismes de crédit pour financer leur exploitation courante est stable à hauteur de 73%. 18% des entreprises ont rencontré des difficultés d’accès au financement.

 

-L’investissement : Au 3e trimestre 2019, 57% des chefs d’entreprise déclarent souhaiter investir en 2019. Cette proportion, relativement élevée, est toutefois légèrement moindre qu’au trimestre précédent (59%), ainsi qu’au 3e trimestres 2018 (60%) ou 2017 (65%).
L’investissement des PME serait un peu moins dynamique en 2019.

Les dépenses d’investissement restent essentiellement destinées au renouvellement et/ou à la modernisation des équipements et installations, (respectivement cités par 74% et 70% des PME déclarant investir). L’extension de la capacité de production, de vente ou d’accueil et l’introduction de nouveaux produits ou services représentent de nouveau une part importante des budgets d’investissement (respectivement 42% et 39%). À noter que, en ligne avec la tendance observée depuis un an, la proportion de chefs d’entreprise qui comptent investir dans une nouvelle implantation est en nette hausse : 29% contre 24% au trimestre précédent et seulement 18% au 3e trimestre 2018.
La part de l’investissement consacré à la mise aux normes (29%) ou à l’environnement (26%) a également augmenté ce trimestre.

81% des PME ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2019 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, soit un peu moins qu’il y a un an (84%) et que lors du trimestre précédent (88 %).

 

Les difficultés de recrutement restent perçues comme le principal frein à l’activité des PME, de nouveau en hausse ce trimestre (cité par 59% des PME contre 57% il y a 3 mois). Elles devancent de loin la concurrence (41%); la réglementation spécifique à l’activité (21%) et les coûts et prix trop élevés (18%) sont également considérés comme des freins significatifs

Un focus sur le digital

53% des entreprises ont entamé leur transformation digitale, 19% ne se sentant pas concernés.

82% ayant amorcé leur transformation digitale l’ont fait afin de faire évoluer l’organisation de l’entreprise (outils informatiques pour favoriser le travail collaboratif, association des équipes opérationnelles au projet de transformation digitale…). 56% l’ont fait pour optimiser leur production; 55% ont modifié leur relation client; en revanche, seuls 29% ont élaboré des partenariats dans la mise en œuvre de leur transition digitale.

 

Les principaux outils utilisés sont les outils informatiques de suivi des activités (77% y ont recours, dont 53% déclarent l’utiliser beaucoup), le cloud (66%) et les réseaux sociaux (70%).
La vente en ligne et la promotion du travail collaboratif sont moins sollicitées. Moins de la moitié des PME utilisent le commerce électronique, de même que les outils particuliers pour favoriser le travail collaboratif, et à peine 20% les utilisent beaucoup.
Les PME ont encore très peu recours au big data (19%) et à l’intelligence artificielle (14%). Plus de la moitié des PME n’envisagent pas d’en faire usage à court terme.

 

36% déclarent rencontrer ou avoir rencontré des obstacles dans la mise en œuvre de leur transformation digitale. Les principaux obstacles qu’elles relèvent sont :

-La complexité du sujet (22% d’entre elles). D’où l’importance d’accompagner les entreprises dans leur transformation digitale.

– Le manque de compétences en interne (21% d’entre elles) et la résistance au changement (13 %).

-La pénurie de candidats ayant les compétences requises pour conduire leur transformation digitale n’est pas un obstacle fréquemment cité (5%) mais les entreprises n’ont pas nécessairement les moyens financiers en interne pour recruter (12%).

 

28% sont sensibilisés mais n’ont pas encore entamé leur transformation digitale :  ils l’expliquent principalement par un manque de temps ou d’intérêt (44%); 38%  estiment que ce n’est pas le bon moment; 34% à cause de la complexité; 33% le manque de compétences en interne; la qualité insuffisante de la connexion reste un frein pour plus de 10% des PME (digitalisées ou non), les risques liés à la cybersécurité ne constituent pas un obstacle majeur; ils sont cités par 10% des PME non digitalisées et 6% des PME digitalisées.

 

69% ayant débuté la transformation digitale de leur entreprise estiment que la digitalisation aura un impact positif sur leur rentabilité, sur leur chiffres d’affaires (64%) et dans un moindre mesure sur l’investissement (56%).

 

Les PME qui n’ont pas entamé leur transformation digitale sont plus mesurées, et attendent majoritairement un impact neutre.

 

L’impact attendu de la digitalisation sur le nombre d’employés est plus mitigé. Les PME anticipent majoritairement un impact neutre dans les cinq années à venir, y compris les plus digitalisées d’entre elles. Ces dernières sont toutefois 36% à anticiper un impact positif contre seulement 6% un impact négatif. Les PME les moins digitalisées sont plus partagées, 13% prévoyant un impact positif contre 11% un impact négatif.

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/Tresorerie-investissement-et-croissance-des-PME-Barometre-septembre-2019

SOMMAIRE

Les chefs d’entreprise Parisiens disent s’adresser peu aux collectivités locales pour une implantation à Paris

Méthodologie : échantillon de 451 dirigeants d’entreprise parisiens, représentatif des dirigeants d’entreprises de 10 salariés et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (taille d’entreprise et secteur d’activité). Les interviews ont été réalisées par téléphone du 10 au 20 septembre 2019.

 

Les chefs de PME parisiennes ont une bonne image de l’attractivité de Paris, mais ils regrettent les difficultés de circulation. La CCI est de loin la structure en mesure de les aider pour une implantation.

 

L’image économique de la ville de Paris : Paris est perçu comme dynamique (81% dont très 23), attractif pour les entreprises qui veulent s’y implanter (64% dont très 21), moderne et innovant (76% dont très 15), proposant un accompagnement administratif efficace aux entreprises (53% dont très 7).

 

Les principaux avantages qu’offre Paris : la proximité géographique avec les fournisseurs et les clients (56% dont en premier 34), plus loin derrière 3 avantages  (entre 33 et 26%, et en premier entre 17 et 11%) : la présence d’une main d’œuvre qualifiée ,le dynamisme de l’économie parisienne, l’ouverture sur l’international, voire encore l’accès à l’innovation (15% et en premier 6); peu (entre 5 et 6% et 2 à 4% en premier) : la facilité d’accès aux aides de financement publique, une fiscalité avantageuse pour les entreprises, le cadre réglementaire spécifique (ouverture le dimanche etc…), la facilité d’accès aux crédits bancaires.

 

La situation de Paris est perçu comme satisfaisante ou plutôt satisfaisante pour les espaces de coworking (73%), l’emploi des jeunes (65%), la sécurité des personnes et des biens (59%), les transports publics (58%), la facilité pour un entrepreneur de trouver des locaux / des bureaux (50%); par contre elle est perçue comme insatisfaisante pour la circulation (88%), le stationnement (86%), le logement (72%), la propreté (65%), l’insertion et l’accessibilité des personnes handicapée (60%).

 

A la question “Si vous aviez besoin d’un conseil ou d’un accompagnement administratif en lien avec l’implantation de votre entreprise à Paris, à laquelle de ces structures seriez-vous le plus susceptible de vous adresser ?”, 62% ont répondu La CCI, loin devant une organisation professionnelle comme la CPME de Paris ou le Medef Paris (29%), ou encore les différentes collectivités locales (mairie d’implantation 30%, mairie de Paris 27%, Conseil Régional 15%), plus loin encore le Ministère de l’Économie avec 7%.

 

Pour les répondants, l’action menée par la Ville de Paris a une influence importante, en ce qui concerne  le développement des commerces de quartier (66% dont très 20) l’attractivité économique du territoire parisien (73% dont très 18), la vie de l’entreprise du chef d’entreprise interrogé (51% dont très 13). Les taux de satisfaction quant à l’action de la ville de Paris sur ces questions sont proches (entre 42 et 49%).

 

A la question “selon vous, quelle mesure faudrait-il mettre en œuvre en priorité pour rendre Paris plus attractif en matière de développement de l’activité des entreprises ? (Question ouverte – réponses spontanées) :

-La circulation et les transports viennent en 1er (49%) : améliorer la circulation (29%), améliorer les transports en commun (23%), améliorer le stationnement (13%), peu l’item améliorer l’accessibilité de la ville (5%),

-Puis la viabilité/rentabilité de l’entreprise (29%) : baisser les charges des entreprises (15%),  peu l’item aider financièrement les entreprises (6%) ou aider à la création de jeunes entreprises (4%), voire développer le tourisme (2%) ou développer / améliorer les commerces (2%),

-Enfin les locaux et le logement (13%) : baisser le prix des loyers (bureaux, logements, locaux), des prix plus accessibles (9%), pouvoir se loger plus facilement (3%).

-Mais aussi le relationnel (8%), la sécurité (8%), la propreté (7%), les infrastructures (5%), l’emploi (4%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/regards-des-dirigeants-dentreprise-parisiens-sur-lattractivite-de-paris-et-sur-les-prochaines-elections-municipales/

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Guides

“ACHATS EN LIGNE, édition 2019′”, INC, Fevad, lu octobre 2019

“Guide du vendeur e-commerce”, DGCCRF, lu octobre 2019

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL DE L’ÉCONOMIE FRANÇAISE ET COMMERCE EXTÉRIEUR”, Jaune Assemblée Nationale, octobre 2019

B U D G E T G É N É R A L M I S S I O N M I N I S T É R I E L L E P R O J E T S A N N U E L S D E P E R F O R M A N C E S A N N E X E A U P R O J E T D E L O I D E F I N A N C E S P O U R
ÉCONOMIE”, Assemblée nationale lu octobre 2019

“CHIFFRES CLÉS 2019”, Réseau Capeb, lu octobre 2019

“Les expositions aux risques professionnels Les contraintes organisationnelles et relationnelles,  Dares synthése N°30, octobre 2019

“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au troisième trimestre 2019”, Dares indicateurs N°49, octobre 2019

“TOP 250 DES ÉDITEURS DE LOGICIELS FRANÇAIS, 9e édition “, EY, octobre 2019

“Le commerce de détail alimentaire fait son come-back !”, FNCGA N°74, septembre 2019

“Engagement pour l’égalité femmes-hommes des entreprises actives à l’international”, France Stratégie, septembre 2019

“BAROMÈTRE DE L’EXPERTISE DU NUMÉRIQUE 2019 : nouveaux métiers, freelancing, slashing… Quelles solutions à la pénurie de talents ? “, INOPS, lu octobre 2019

“Big Data et statistiques 2ème partie Les Big Data dans l’indice des prix
à la consommation “, Insee Économie et Statistiques N°509, lu octobre 2019

“Mélanges Financement de la dépendance – Impact distributif de la fiscalité locale – Logement abordable – Sentiment d’insécurité de l’emploi – Dispositif Scellier et prix des terrains – Productivité et réallocation des ressources “, Économie et Statistiques N°507-508, lu octobre 2019

“Les PME françaises et l’accompagnement : où en sont-elles ? “, Adviser, communiqué de presse du 3 octobre 2019

“Pratiques et besoins de financement des petites entreprises”, ISM, dossier, lu octobre 2019

“Pacte productif 2025 “, Ministère de l’Economie et Finances, octobre 2019

“SMEs and Entrepreneurship “, European Economic and Social Committee, lu octobre 2019

“PROFESSION COIFFEUR “, UNEC, lu octobre 2019

“La majorité des cyberattaques pourraient aisément être contrées par les entreprises “, Cabinet de conseil Wavestone , octobre 2019

 

 

SOMMAIRE

S’il y a une hausse de l’inquiétude face à la conjoncture, celle-ci est loin d’affecter les intentions d’embauche, nettement en hausse.

Méthodologie : échantillon de 607 dirigeants d’entreprise dont la représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.
L’échantillon a été interrogé par téléphone entre le lundi 14 et le vendredi 18 octobre 2019.

 

Si l’inquiétude gagne, la confiance pour la santé de l’entreprise au cours des 12 prochains mois reste très favorable, alors que les intentions d’embauche n’ont jamais été aussi hautes depuis début 2015.

 

Si la morosité des dirigeants d’entreprise est encore perceptible en octobre, l’indicateur de l’optimisme reste stable (90 vs 89 en septembre, mais autour de 110 entre mars et juillet 2019 et 120 à 142 entre janvier et juin 2018); cette morosité est toujours plus manifeste dans les entreprises comptant 0 à 9 salariés.

 

La confiance demeure le sentiment le plus partagé par les dirigeants (40%), moins dans le secteur du commerce (33%) et au sein des moins de 10 salariés (40 vs 46%).

29% sont optimistes (37 la construction, mais 25 le commerce; 41 les plus de 10 salariés vs 29 les moins de 10). Mais l’inquiétude grandit parmi eux (32% en moyenne, 33 les plus de 10 salariés vs 12 les plus de 10; 43% le commerce vs 17 la construction).

 

Les dirigeants d’entreprise se montrent peu confiants pour les 12 prochains mois concernant la situation économique (35% confiants dans l’économie française et 26% dans l’économie mondiale); par contre, 75% se déclarent confiants pour leur entreprise (59 le commerce, mais 87 l’industrie et 89 les plus de 10 salariés).

 

Les intentions d’embauche déclarées par les dirigeants d’entreprise s’élèvent par ailleurs plus que par le passé (11% souhaitent embaucher), le niveau le plus haut observé depuis le début de la Grande Consultation des Entrepreneurs, le niveau habituel d’intention d’embauche se situant entre 4 et 7%. Il est élevé pour les 10 salariés et plus (38% vs 9 pour les plus petites entreprises) et pour l’industrie (20%).

 

pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/documents/11054/10062163/vague+octobre+2019+GCE.pdf

 

SOMMAIRE

63% des dirigeants estiment respecter les règles de prévention des risques industriels.

Méthodologie : échantillon de 607 dirigeants d’entreprise dont la représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.
L’échantillon a été interrogé par téléphone entre le lundi 14 et le vendredi 18 octobre 2019.

 

3 questions d’actualité quant à l’opinion des dirigeants : la prévention des risques industriels, le sentiment vis à vis de la politique actuelle du gouvernement et l’opinion sur la réforme de la retraite.

 

⇒ Les chefs d’entreprise considèrent globalement que la prévention des risques industriels est bien gérée en France.

 

* 71% estiment que les entreprises françaises respectent généralement les règles de prévention (80 pour la construction, 79 pour le commerce, 79 pour les 10 salariés et plus).

Ce respect est le fait de 63% des répondants en ce qui concerne leur propre entreprise (85 dans la construction et l’industrie, 90 chez les 10 salariés et plus vs 62 au sein des plus petites entreprises).

 

* Pour 58% le contrôle du respect des règles de prévention est efficace (76 pour les 10 salariés et plus).

Noter que 65% estiment que ce type de contrôle des risques industriels est plus sévère avec les petites entreprises qu’avec les grandes entreprises; cette opinion est moins marquée dans les entreprises de l’industrie (53) et celles de 10 salariés et plus (52), montrant que cette opinion est davantage celles des moins de 10 salariés.

 

⇒ Autre point d’actualité : 39% ont donné un note d’au moins 5 sur 10 au gouvernement pour sa politique actuelle parce que favorable aux entreprises, vs 15% aux ménages; peu, dans les activités commerce, pensent cette politique favorable; c’est bien différent dans les services (44), et les entreprises de plus de 10 salariés (45).

 

⇒ Noter aussi que les dirigeants d’entreprise se prononcent en grande majorité pour une réforme du système de retraite (89%) ; 41% jugent que le systéme actuel n’est pas du tout facile à comprendre; seulement 29% considèrent qu’il est rassurant pour les salariés. Par ailleurs, 51% considèrent qu’il constitue un handicap pour la compétitivité des entreprises.

 

https://www.cci.fr/documents/11054/10062163/vague+octobre+2019+GCE.pdf

 

SOMMAIRE

215 travailleurs indépendants pour 10 000 habitants : une déclinaison régionale.

Définition du travailleur indépendant selon les auteurs de ce document : Les indépendants forment une sous-population spécifique ayant déclaré ce statut dans le questionnaire d’interrogation (hors aides familiaux et autres conjoints collaborateurs par convention). Ces travailleurs sont essentiellement non-salariés, mais peuvent aussi être assimilés salariés. Ils n’ont pas de lien de subordination juridique envers un employeur (approche relevant du droit du travail).

Les autoentrepreneurs sont a priori compris, bien que cela ne soit pas précisé.

En fait ce document m’a été utile pour d’abord situer l’importance des travailleurs indépendants dans les régions Françaises et pour situer la composition par activité de ces indépendants pour la province. Je donne ensuite quelques données du Grand Est, qui peuvent situer ce qu’il est des indépendants de province.

 

Les travailleurs indépendants pèsent davantage dans l’emploi et la densité de population au niveau régional dans le sud de la France et moins dans le nord et l’est.

 

Les indépendants au nombre de 3,016 millions en 2015 en France métropolitaine sont pour 16% des agriculteurs et pour 84% des artisans, commerçants, professions libérales et autres chefs d’entreprise; toutefois le tableau Insee descriptif par activité ne peut nommer l’activité de 6,2% des indépendants recensés. Leur nombre a progressé de 7,2% (province) entre 2010 et 2015 (importance des autoentrepreneurs)

⇒ La répartition des activités hors agriculture :

-Les services (43,4%), en tout premier lieu avec la santé (12,5%), les services aux entreprises dont l’informatique/communication (11,2%), les HCR (6%), les services aux particuliers (5,8%), les activités artistiques et récréatives (2,4%), l’éducation (2,3%), les activités immobilières (1,8), les activités financières et d’assurance (1,4%). Si l’on excluait des services ceux exercés sous forme de commerce, le flux des services serait alors de l’ordre de 30%.

-Le commerce (15,5%) dont le commerce en magasin (6,4%), le commerce de gros (2,5%), le commerce auto (2,4%), les métiers de bouche (souvent classé dans l’industrie avec 2,3%), les commerces hors magasin (1,9); si l’on ajoute les activités exercées en commerce, telles les HCR (6%), la coiffure, la majorité des activités immobilières…le poids du commerce serait de 28,5%.

-La construction (13,7%) et l’industrie (5,1%)

⇒ Le poids des travailleurs indépendants selon les régions métropolitaines

Qu’ils s’agisse du poids des travailleurs dans l’emploi régional ou de la densité au regard de la population, la déclinaison, en régions, des poids les plus importants vers les plus faibles se déclinent du sud vers le nord et l’est en passant par le centre : de 14 à 18% de l’emploi dans le sud à 12 dans le centre puis 9-10 dans le nord et l’est; de 172 à 198 indépendants pour 10 000 habitants dans le sud (atypique la Corse avec 145) à 240-262 dans le nord et l’est (atypique les Hauts de France avec 313).

⇒ Le profil des indépendants : plus diplômés, plus âgés, plus masculins

40% possèdent un diplôme post-bac,contre 35% de l’ensemble des actifs occupés, dans le Grand Est comme en province.
Pourtant, ils ont en moyenne 46 ans, soit 5 ans de plus que l’ensemble des actifs occupés. Les 50-64 ans sont particulièrement surreprésentés (+ 9 points), au détriment des 25-34 ans (- 7 points).

Enfin, les 2/3 sont des hommes, alors que la parité est quasiment respectée au sein de l’ensemble de la population active occupée; mais le nombre des femmes progresse entre 2010 et 2015.

Ils sont proportionnellement plus nombreux en milieu rural et petites villes , mais les zones urbaines captent l’essentiel des hausses.

 

Pour en savoir davantage : http://grand-est.direccte.gouv.fr/sites/grand-est.direccte.gouv.fr/IMG/pdf/ac_ina_100.pdf

et les tableaux données complémentaires.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Si les flux d’investissements directs étrangers (IDE) mondiaux ont connu un repli de l’ordre de 13% en 2018; en France ils ont progressé de 23%.

En 2018, la France est le 1er pays d’accueil des activités de recherche et développement et des projets d’investissement dans le secteur industriel.

 

Les États-Unis demeurent le premier pays d’accueil pour les investissements étrangers avec 268 Md$, suivis de la Chine (204 Md$) et des Pays-Bas (114 Md$). Les flux d’IDE dans le monde en 2018 sont principalement à destination des économies émergentes (+706 Md$ soit 54,4% des flux mondiaux).

 

Les investissements entrants en France en 2018 (32 Md€, contre 26 Md€) proviennent du Luxembourg (25 Md€) puis des Pays-Bas (6 Md€), du Royaume-Uni (5 Md€) et de la Suisse (3 Md€), soit les principales places financières servant d’accès au marché français. Viennent ensuite, dans une moindre mesure, l’Allemagne (2 Md€), le Canada et l’Italie (1 Md€), alors que les flux identifiés depuis la Chine sont très faibles (152 M€) et sont négatifs depuis les États-Unis (-8 Md€, ce qui signifie que les opérations de désinvestissement ont été supérieures aux apports en capital social et réinvestissements de bénéfices).

 

Le flux d’investissement entrant en France en 2018 est principalement composé de capitaux propres (30 Md€, contre 22 Md€ en 2017). Les bénéfices réinvestis s’élèvent à 7 Md€ (contre 9 Md€ en 2017) alors que le solde des autres opérations étrangères est de -5 Md€, niveau similaire à celui observé en 2017.

 

La France est au 10e rang mondial en termes de stock d’IDE entrants (5e au niveau européen, derrière le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Irlande), un niveau stable par rapport à 2017. Le stock d’investissements entrants en France s’élève à 721 Md€ en 2018, contre 683 Md€ en 2017, soit une augmentation de 5,6%.

Le stock d’investissements entrants est principalement concentré dans les activités financières et d’assurance (186 Md€, soit 26% du stock total entrant), dans l’industrie manufacturière (177 Md€, soit 25% du total), et dans les activités immobilières (151 Md€ soit 21% du total).

 

Selon le Baromètre EY, la France accueille 16,2% de l’ensemble des projets d’investissement créateurs d’emploi en 2018, juste derrière le Royaume-Uni, devançant désormais l’Allemagne.  Ces résultats témoignent de la solidité des atouts structurels de la France et de leur relative résistance aux aléas conjoncturels et politiques, intérieurs ou extérieurs. L’attractivité de l’industrie française s’explique en partie par le fait que la progression du coût horaire du travail dans le secteur marchand a été plus modérée en France qu’en zone euro depuis 2012 (+5,4% contre +7,1% en zone euro et +11,4% en Allemagne).

 

En 2018, la France est le 1er pays d’accueil des activités de recherche et développement : elle accueille le quart de l’ensemble des projets étrangers de R&D (recherche et de développement) recensés en Europe (Baromètre EY). Selon le Baromètre Kantar Public – Business France, pour 64% des dirigeants étrangers interrogés, l’innovation et la R&D sont des atouts majeurs de l’attractivité de la France; l’attractivité repose sur son réseau de clusters (pour 87% des cadres dirigeants à l’étranger), la proximité des marchés et des autres activités de l’entreprise (85%), les possibilités de collaboration avec des équipes de recherche universitaires (84%), la qualité du personnel de R&D (82%) et l’accès au financement (81%).

Le Royaume-Uni reste cependant de loin le principal pays d’accueil des sièges sociaux : en 2018, 25% des nouvelles implantations en Europe se sont localisés au Royaume-Uni.

 

La France est le 1er pays d’accueil des projets d’investissement dans le secteur industriel en Europe, principalement : les machines et équipements mécaniques (12% des projets), l’agroalimentaire (11%), la chimie/plasturgie (10%) et les constructeurs automobiles et équipementiers (10%), le secteur des médicaments et biotechnologies appliquées (plus du quart des projets d’investissement étranger destinés à l’Europe).

Dans les services à forte valeur ajoutée tels que le conseil et les services financiers, la France se positionne au 2e rang des pays d’accueil des investissements, derrière le Royaume-Uni.

 

Le nombre de filiales étrangères en France s’élève à près de 29 000  : 2nd au niveau européen, juste derrière l’Allemagne avec 33 000 filiales étrangères, mais devant la Roumanie (28 000), et le Royaume-Uni (22 000).

Elles génèrent un chiffre d’affaires de l’ordre de 760Md€ (contre environ 1 500 Md€ en Allemagne et 1 400 Md€ au Royaume-Uni) et emploient environ 1,8 million de salariés (3e rang européen, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni, avec respectivement 3,7 millions et 3,2 millions), soit 1/5e de l’effectif salarié dans le secteur industriel en France.

Le montant total des dépenses de R&D développé en interne par ces filiales s’élève à 5,4 Md€ en France (3e au niveau européen – 12 Md€ en Allemagne, 5,9 Md€ au Royaume-Uni en 2015). Elles réalisent ainsi environ 25% des dépenses de R&D des entreprises en France.

En termes de valeur ajoutée, la contribution des filiales étrangères s’élève à 56 Md€ dans l’industrie manufacturière (la France est au 4e rang européen, derrière l’Allemagne – 169 Md€ –, le Royaume-Uni – 93 Md€ –, et l’Irlande – 77 Md€) et à 96 Md€ dans les services (derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni, mais devant les Pays-Bas, hors services financiers).

 

Avec près de 260 000 étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur, la France figure, en 2017, au 4e rang mondial derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. La France est le 2e pays d’accueil non anglophone.

Les étudiants étrangers sont très nombreux dans les programmes de formation de haut niveau en lien avec la recherche : ils représentent 40% de l’ensemble des doctorants, ce qui positionne la France en 3e pays d’accueil des doctorants internationaux. 43% sont originaires d’Afrique alors qu’en Allemagne, ils sont originaires d’autres pays européens (39%); l’Asie est la 2e région d’origine des étudiants étrangers en formation en France (22%), suivie de l’Europe avec 20% des étudiants.

Les étudiants étrangers représentent 10% de l’ensemble des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en France en 2017, vs 18% pour le Royaume-Uni et de 8% pour l’Allemagne.

 

Rappelons enfin qu’avec un PIB de 2 775 Md$, en 2018, la France est la 6e économie mondiale après les États-Unis (20 494 Md$), la Chine (13 407 Md$), le Japon (4 972 Md$), l’Allemagne (4 000 Md$), et le Royaume-Uni (2 829 Md$). Par ailleurs, l’Union européenne est le 2e plus vaste marché au monde, tout juste derrière les USA ( le PIB de l’UE 28 est estimé à 19 613Md$ courants en 2018, contre 22 310Md$ pour l’Amérique du Nord). 

 

Suivent des chapitres consacrés aux déterminants de l’attractivité.

 

Pour en savoir davantage : https://www.businessfrance.fr/Media/Production/PROCOM/TdB_FR_2019_FR_11_BD%20planche.pdf

SOMMAIRE

Prés de 6% des entreprises sont dites zombies parce qu’en grande difficulté.

Méthodologie : À partir d’un large échantillon original d’entreprises françaises, issu de l’appariement d’informations comptables et de données sur la défaillance, cette note propose une mesure de l’efficacité des procédures collectives (redressement et liquidation judiciaires, hors procédure de sauvegarde) dans la sélection des entreprises zombies, pour faciliter leur sortie « ordonnée ».

On appelle « zombies », selon l’OCDE, des entreprises ayant au moins dix ans d’âge et dont le revenu opérationnel est insuffisant pour couvrir leur charge d’intérêts pendant trois années consécutives.

La Banque de France qualifie de « zombies » les entreprises qui bénéficient de taux d’intérêt nettement inférieurs à ceux du marché ; les banques les conservent dans leur clientèle tout en leur octroyant des financements à des taux d’intérêt très bas, qui n’intègrent pas la prime de risque correspondant à la situation financière de ces entreprises non rentables, fortement endettées ou insolvables.

 

Ces entreprises sont 60% à l’être classées zombies encore 3 ans après être entrées dans cette appellation; et pourtant seules 22% seront défaillantes à l’issue de la 3éme année.

 

Sur la période 2013-2015, ces entreprises en difficulté représentent en France 5,6% du total des entreprises matures; en 2015, 5,3% de firmes zombies piégeaient 4,6% du capital productif et menaçaient 5,3% de l’effectif salarial. 

 

Une faible part des entreprises zombies entrent en défaillance (7% l’année où elles deviennent zombies, 22% au bout de trois ans). Plus de la moitié sont devenues zombies dans les deux années précédant la défaillance.

 

La part des entreprises zombies apparaît limitée en France quand on compare à d’autres pays, notamment du sud de l’Europe. Par ailleurs, les pays qui affichent un taux de défaillance faible présentent une part relativement élevée d’entreprises zombies; c’est le cas de l’Italie et de l’Espagne, contrairement à la France et à l’Allemagne.

La part des entreprises zombies dans l’économie française est relativement stable sur les 10 derniéres années (légère progression sur la seconde moitié de la décennie); si l’on observe le volume de capital piégé ou le nombre d’effectifs menacés, les variations sont plus marquées. Les entreprises zombies appartenant à un groupe représentent entre 0,8 et 1,5% des entreprises matures selon les années de 2006 à 2015, contre 3,6 et 5% pour les entreprises zombies indépendantes; mais la faible part d’entreprises zombies  de groupe menace une part d’emploi très largement supérieure à celle des entreprises indépendantes (6,8 contre 3,3%) et piège aussi davantage de capital (2,2 contre 1,8%).

 

Les secteurs les plus touchés sont l’immobilier et l’information et communication, peu la construction. On retrouve au niveau sectoriel le constat établi précédemment à l’échelle des pays : moins les entreprises sont défaillantes, plus la part des entreprises zombies est importante. Les secteurs aux taux d’entreprises zombies les plus faibles sont aussi ceux qui ont les meilleurs taux de rentabilité.

C’est également le cas quand on regarde par taille d’entreprise ; la part des entreprises zombies parmi les grandes entreprises est élevée alors que leur taux de défaillance est comparativement faible; à l’inverse, il y a moins de zombies parmi les TPE et les PME, mais leur taux de défaillance est sensiblement plus élevé.

Que sont devenues les entreprises zombies ?

Sur la période 2008-2015, les difficultés rencontrées par les entreprises zombies persistent : 62% de celles devenues zombies en 2012 continuent à l’être l’année suivante, alors que seulement 24% réussissent à sortir de ce statut; les 13,8% restant correspondent aux entreprises dont les comptes ne sont plus disponibles dans les bases de données, signe de difficultés importantes et d’une potentielle liquidation; au bout de 3 ans, 1/3 sont toujours identifiées comme zombies (dont 15,2 % défaillantes), 36,7% sont sorties du statut zombie, et 30,2% ne déposent plus leurs comptes (dont 4,8% défaillantes). Au total, seulement 21,7% des entreprises devenues zombies sont défaillantes trois années plus tard, la plupart (15,2%) étaient encore zombies.

On constate que la part des entreprises zombies non défaillantes s’élève à 43%, et celle des entreprises défaillantes non zombies à 34% ; le reste (autrement dit les entreprises zombies et défaillantes) représente 23% du total, une proportion relativement faible.

La proportion des entreprises zombies étant relativement faible en France, on peut considérer à cet égard que les procédures de défaillance jouent bien leur rôle, d’autant que ce sont les entreprises zombies les plus en difficulté qui présentent la probabilité la plus élevée d’entrer en défaillance. De fait, l’OCDE considère le régime d’insolvabilité français parmi les meilleurs des pays avancés. 

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Les autoentrepreneurs poursuivent leur progression, en fait un rattrapage au regard des années 2009-2010.

La forte hausse des créations se poursuit. Paradoxalement, les créations majoritairement sous forme autoentrepreneur ont nettement évolué sous cette seule forme, alors que celles au taux faible d’autoentrepreneuriat ont évolué dans les 2 modalités de création (classique et autoentrepreneuriat).

 

Les autoentrepreneurs ont progressé entre septembre 2018 et septembre 2019 de 27% vs pour les sociétés 15,7% et pour les autres entreprises individuelles, 2,5% ; au global le nombre de créations a progressé de 22,8%.

Sur un an (entre octobre 2017-septembre 2018 d’une part, et octobre 2018-septembre 2019 d’autre part), les progressions ont aussi été plus favorables aux autoentrepreneurs (+26%) vs +10,6% pour les autres entreprises individuelles et +8% pour les sociétés.

En ce qui concerne les entreprises classiques (l’Insee ne communique pas le nombre de créations mensuelles pour les sociétés et les autres entreprises individuelles de façon séparée mais groupée), et ce au cours des 12 derniers mois, 3 groupes d’activité concernent 52% des créations (le commerce, les services aux entreprises et la construction). La progression toute activité chiffre 9,2% ; les créations les plus marquantes ont été localisées dans « l’industrie », les transports/livraisons à domicile, les activités immobilières et la construction, alors que les progressions avaient été plus que faibles dans les activités santé/éducation, commerce, informatique/communication et services aux particuliers.

Un zoom sur les autoentrepreneurs en forte progression

En ce qui concerne les autoentrepreneurs (47% des créations pour ces 12 derniers mois), la progression a été de 26% (27,8% entre les mêmes périodes 2016-2017 et 2017-2018) ; elle est marquante dans l’ensemble des activités (entre 11 et 44%) ; l’évolution est plus modérée dans les activités construction, services aux particuliers et santé/éducation.

Les autoentrepreneurs ont progressé dans toutes les activités que ce type de création soit ou non dominant au sein de l’activité ; par contre, les créations aux taux élevés d’autoentrepreneurs n’ont pas connu de franches progressions au sein des entreprises classiques, alors que pour les activités au faible taux d’autoentrepreneur la progression est sensible dans les 2 types de création.

Si nous explorons les évolutions entre 2009 et 2019 par types de création, les autres entreprises individuelles sont celles qui ont le plus progressé, surtout entre 2015 et 2019, alors que les autoentrepreneurs ont plutôt rattrapé leur retard ; si la création du régime de l’autoentrepreneur a conduit à une régression des autres entreprises individuelles entre 2010 et 2014, elle ne semble pas avoir affecté les créations en société, qui ont connu une progression constante sur ces 10 dernières années.

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De l’ordre de 20% des salariés connaissent des problèmes quant à l’équilibre entre leur vie familiale et leur vie professionnelle.

Source : enquête Conditions de travail et Risques psychosociaux 2016 ; cette enquête s’articule avec l’enquête Conditions de travail (CT) : tous les trois ans, en alternance, a lieu l’une ou l’autre de ces enquêtes. L’interrogation se fait en panel, chaque individu de l’échantillon étant interrogé trois fois de suite, soit sur une durée de neuf ans au minimum. Elle a été conduite auprès de 27 000 personnes âgées de 15 ans ou plus, par les enquêteurs de l’Insee munis d’un ordinateur portable au domicile des enquêtés.

 

Les difficultés rencontrées demeurent minoritaires dans la population des salariés et tiennent d’abord à des modalités particulières de travail.

⇒ Le contexte

« Approximativement, combien d’heures par semaine êtes-vous impliqué(e) dans les tâches domestiques (préparation des repas, courses d’alimentation, lessive, etc.) ? » À cette question, 72% des hommes et 44% des femmes à temps complet ont répondu « moins de 6 heures par semaine » ; 6,1% des hommes et 19,3 % des femmes à temps complet ont répondu « plus de 12 heures par semaine » ; cet écart entre hommes et femmes ne se réduit pas ou très peu, lorsque ceux-ci travaillent à temps partiel.  

Par ailleurs, 40% des hommes déclarent travailler plus de 40 heures par semaine, contre 22% des femmes.

 

⇒ La question posée : « vos proches se plaignent-ils que vos horaires de travail vous rendent trop peu disponible pour eux ? »

Un peu plus d’hommes (14%) que de femmes (13%) répondent toujours ou souvent ; le travail à temps partiel, plus fréquent pour les femmes, contribue à diminuer ce reproche. Toutefois, en tenant compte des caractéristiques individuelles et de l’ensemble des conditions de travail dans une analyse « toutes choses égales par ailleurs », la probabilité de recevoir des reproches de l’entourage est environ 20% plus élevée pour les femmes que pour les hommes.

 

Par ailleurs, 18% des femmes et 19% des hommes estiment que leurs horaires de travail ne s’accordent pas avec leurs engagements sociaux et familiaux en dehors de leur travail. Les hommes et les femmes qui estiment vivre un bon équilibre entre vie professionnelle et vie familiale déclarent avoir peu de reproches de la part de leur entourage ; en revanche, ceux qui ne connaissent pas cet équilibre reçoivent des reproches (les femmes, 38% et les hommes 44%).

⇒ Plusieurs situations amplifient les reproches :

Faire des heures supplémentaires : 27% contre 8% des salariés qui effectuent rarement ou jamais d’heures supplémentaires

– Le travail de nuit : 25% contre 11% pour les salariés qui ne travaillent pas de nuit ; les horaires de travail variables ou imprévisibles rendent également plus difficile l’équilibre entre vie familiale et vie professionnelle.

– l’intensité du travail et la charge mentale élevées : 21% des femmes et des hommes qui déclarent devoir toujours » ou  «souvent» se dépêcher dans leur travail, font état de difficultés avec leurs proches,  contre  7%  des  salariés  qui  ne  sont  pas  dans  ce  cas ; de  la  même  façon,  avoir  une quantité de travail excessive augmente les difficultés  avec  l’entourage (24% des  hommes, 20% des femmes dans ce cas). 26% des hommes et 21% des femmes qui continuent à penser à leur travail hors du lieu de travail, contre respectivement 7% des hommes et des femmes qui ne sont pas dans ce cas.

– les trajets quotidiens dépassant une heure : 20% rapportent des reproches de leur entourage, contre 12% pour ceux qui ont moins de 15 minutes.

-Le fait de cumuler plusieurs emplois : 19% des hommes déclarent des difficultés avec leur entourage, alors que les femmes pluriactives sont seulement 12%.

– Les difficultés sont également plus fréquentes lorsque le conjoint est inactif (19% des hommes et 15% des femmes dans cette situation) contre respectivement 14% et 13% pour les salariés dont le conjoint est également actif.

Les cadres sont plus nombreux que les autres salariés à rapporter des difficultés avec leurs proches : 18% des cadres hommes et 17% des cadres femmes contre 13% des ouvriers.

– Le fait des enfants au foyer : 16% des personnes vivant en couple avec des enfants de moins de 18 ans contre 12% des personnes en couple avec des enfants de plus de 18 ans ou sans enfant reçoivent des reproches.

– Le fait d’un travail à temps plein : 14% contre 9 pour les salariés à temps partiel ; noter que 23% des femmes à temps partiel et ayant au moins un enfant de moins de 18 ans à charge répondent « pour s’occuper de leurs enfants ».

⇒ Ce qui aide

Le fait de pouvoir être aidé par ses collègues et/ou ses supérieurs hiérarchiques améliorent l’équilibre vie professionnelle-vie privée, de façon plus marquée pour les hommes (9% des hommes ayant un score élevé de soutien social contre 26% des hommes ayant un faible score de soutien social).

De la même façon, le fait de disposer de marges de manœuvre dans leur travail : 9% des femmes et 11% des hommes qui déclarent pouvoir s’absenter facilement quelques heures en cas d’imprévu personnel rapportent moins de difficultés avec leur entourage, contre 20% pour les salariés n’ayant pas cette possibilité. 

 

Les salariés qui déclarent recevoir des reproches de leur entourage signalent plus souvent une santé perçue comme « altérée » :  41% des femmes et 29% des hommes sont dans ce cas contre respectivement 28% et 19% de ceux qui n’ont pas de reproches de leur entourage. Ces difficultés avec les proches ont également un lien avec le sommeil (43% des femmes et 31% des hommes, contre 29% des femmes et 19% des hommes qui n’ont pas de difficultés avec leurs proches)

 

18% des personnes évoquant des difficultés de conciliation enregistrent un score de bien-être psychologique faible et présentent un risque de syndrome dépressif, contre 9% de ceux qui n’évoquent pas de difficultés de conciliation ; le syndrome dépressif est multiplié par 2 pour les femmes ayant des reproches de leurs proches par rapport à celles qui n’en ont pas.

 

Noter que les chefs d’entreprise rencontrent davantage de difficultés d’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale; il travaille davantage en termes d”heures, ; malgré cette situation, ils assument aussi bien plus cette situation.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_analyses_conciliation_vie_familiale_vie_professionnelle.pdf

SOMMAIRE

Le salaire brut moyen annuel était en 2016 de 35 865€ (19,6€ de l’heure).

Source : les déclarations annuelles de données sociales (DADS) 

 

Les salaires varient surtout selon 4 critères (de 1 à 2) : l’âge, l’activité de l’entreprise, la CSP et la taille de l’établissement.

 

En 2016, en France, le salaire brut horaire moyen d’un salarié du secteur privé (y compris les entreprises publiques) s’élève à 19,6€, contre 19,4€ en 2015. En équivalent temps plein (EQTP), les salariés du secteur privé perçoivent en moyenne 35 865 euros bruts en 2016.

 

Les salaires bruts évoluent différemment selon les caractéristiques des salariés (catégorie socioprofessionnelle, sexe et âge), mais aussi selon les entreprises qui les emploient (secteur d’activité, taille de l’établissement et région d’implantation).

 

En 2016, dans le secteur privé (y compris les entreprises publiques), le salaire brut en équivalent temps plein (EQTP) des femmes est inférieur de 18,4% à celui des hommes (31 708€ contre 38 846€, par an en moyenne), un écart qui provient en partie des différences de catégorie socioprofessionnelle (22% des postes occupés par des hommes sont des postes de cadres ou de chefs d’entreprise contre 17% pour les femmes; 16% des postes occupés par des hommes sont des postes d’employés contre 49% pour les femmes).

 

Le salaire varie également en fonction de l’âge du salarié : tous secteurs d’activité confondus, un salarié de plus de 50 ans du secteur privé perçoit un salaire brut annuel moyen en EQTP de 42 511€, contre 23 042€ pour un salarié de 25 ans ou moins.

 

Le salaire varie selon l’activité de l”entreprise : les 5 secteurs qui offrent les salaires les plus élevés sont la recherche et développement , les activités financières et d’assurance , l’édition, l’audiovisuel et la diffusion, l’industrie pharmaceutique ainsi que la production et distribution d’électricité; le salaire horaire brut moyen y dépasse 29€ vs 19,6€ tout salaire confondu. Les emplois sont plus qualifiés (la part de cadres, professions intellectuelles supérieures ou professions intermédiaires y est de 67% à 88% contre 36% en moyenne).

À l’opposé, dans l’hébergement médico-social et l’action sociale, l’hébergement-restauration, les services administratifs et de soutien et les autres activités de services, le salaire horaire brut moyen est inférieur ou égal à 15,3€, où la proportion de cadres et de professions intellectuelles supérieures n’atteint pas 6% (contre 17,5% en moyenne pour l’ensemble des salariés du secteur privé); en revanche, la part des ouvriers et des employés y est nettement supérieure (plus de 70%).

 

Outre ces disparités sectorielles, la rémunération brute horaire augmente avec la taille de l’établissement : en moyenne de 16,6€ dans les entreprises de 1 à 9 salariés, elle atteint 19,8€ dans celles de 10 à 49 salariés et 28,3€ dans les entreprises de 500 salariés ou plus.

 

La rémunération varie aussi selon la localisation : les différences de rémunération entre l’Île-de-France et la province sont également très marquées, notamment parce que l’Île-de-France concentre davantage de sièges sociaux, de grandes entreprises et d’activités de services que les autres régions. En 2016, en Île-de-France, le salaire brut horaire moyen d’un salarié du secteur privé s’élève à 25,1€, contre 17,8€ en province.

Derrière l’Île-de-France, les régions Auvergne-Rhône-Alpes (18,8€) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (18,2€) offrent les rémunérations moyennes les plus élevées, en raison d’une plus forte proportion de salariés qualifiés que dans les autres régions. À l’opposé, en Corse (16,3€) et en Bretagne (16,9€), les rémunérations brutes horaires sont en moyenne les plus faibles de France métropolitaine.

 

En 2016, la moitié des salariés du secteur privé perçoit un salaire brut annuel en EQTP inférieur à 28 447€ (30 168 pour les hommes, 26 132 pour les femmes ). Les 10% de salariés les moins bien rémunérés perçoivent un salaire brut annuel en EQTP inférieur à 18 739€; à l’autre extrémité de l’éventail des salaires, les 10% les mieux rémunérés gagnent plus de 58 169€ par an.

Les salaires bruts en EQTP des femmes sont moins dispersés que ceux des hommes : le rapport interdécile, rapport entre le 9ᵉ décile (D9) et le 1ᵉʳ décile (D1), est de 2,8 pour les femmes contre 3,3 pour les hommes.

Tous secteurs d’activité confondus, les salaires des cadres sont les plus dispersés : le rapport interdécile des salaires annuels bruts en EQTP de cette catégorie socioprofessionnelle est de 3,3, tandis qu’il est inférieur ou égal à 2,5 pour les autres catégories.

 

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Les groupes d’entreprises exportent nettement plus que les entreprises indépendantes.

Méthodologie : Afin de comprendre l’influence des caractéristiques individuelles des PME régionales françaises sur leur probabilité de devenir exportatrice, une analyse statistique (méthode de régression logistique) portant sur l’ensemble des PME régionales françaises qui n’ont pas exporté entre 2010 et 2014, a été mise en œuvre.

Sources : LifiUs (liaisons financières entre unités statistiques) recense toutes les entreprises en tant qu’unités statistiques; une entreprise indépendante sera donc présente au même titre qu’un groupe pour lequel toutes les données de ses filiales (tête comprise) seront sommées.

La Banque de France réalise par ailleurs chaque année une cotation des entreprises permettant d’apprécier la capacité d’une entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon de trois ans. Celles-ci doivent réaliser un chiffre d’affaires supérieur à 750 000€.

 

La position géographique des Hauts de France conduit au fait que plus d’entreprises exportent; on y trouve notamment plus de groupes d’entreprises du fait de la proximité de la Belgique. Au-delà du cas des Hauts-de-France, cette approche permet une vision assez complète de l’export.

 

En 2015, 166 000 TPE et PME régionales, entendue au sens de la loi de modernisation de l’économie, comprend 160 000 entreprises indépendantes (96% des entreprises).

Les 6 000 autres sont des groupes composés en moyenne de 2,5 unités légales; leur part dans l’ensemble des PME est plus importante dans la région qu’en France de province, notamment celle des groupes sous contrôle étranger, du fait de son positionnement géographique et de son économie davantage tournée vers l’industrie.

 

6,5% ont une activité d’exportation de biens et/ou de services (10 830 entreprises), supérieure à la moyenne France/province (5,9%) et un chiffre d’affaires à l’export de 6,3Md€.

38,3% des groupes exportent en 2015 contre 5,3% des indépendantes. 32,5% des groupes franco-français exportent contre 61,3% des groupes français multinationaux et 70,8% des groupes sous contrôle étranger multinationaux; dans ces deux derniers cas, les échanges commerciaux entre sociétés d’un même groupe sont comptabilisés comme un export intra-groupe et peuvent en partie expliquer cette proportion plus importante.

 

Bien qu’ils ne représentent que 21% des PME régionales exportatrices, les groupes ont exporté 69% du chiffre d’affaires à l’export (de 6 points supérieure à celle de France de province). Les 2 310 groupes ont ainsi exporté 4,4Md€, contre 1,95Md€ pour les 8 500 indépendantes. Les groupes sous contrôle étranger multinationaux ont exporté à eux seuls 2,2Md€ soit 34,6% du montant total exporté (de 11 points supérieure à celle de France de province).

 

Par ailleurs, les groupes multinationaux français et sous contrôle étranger exportent pour des montants très nettement supérieurs à ceux des groupes franco-français et des indépendantes. Le chiffre d’affaires médian à l’exportation s’élève ainsi à 1,47M€ pour les multinationales sous contrôle français, à 570 000€ pour les multinationales sous contrôle étranger, à 120 000€ pour les groupes franco-français et à 20 000€ pour les indépendantes.

 

L’activité d’export est très concentrée autour de quelques entreprises : 1% des PME exportatrices (une centaine d’entreprises), totalisent 40% du chiffre d’affaires total à l’export, comme en France de province; ce sont surtout des groupes : parmi les 1% plus gros exportateurs, 90% sont des groupes, et plus de 50% sont sous contrôle étranger (contre respectivement 80% et 34% en France de province).

 

Un groupe a ainsi une probabilité de passer à l’export nettement supérieure à une PME indépendante, surtout lorsqu’il est multinational.  D’autres déterminants jouent également positivement sur le fait d’être primo-exportateur : la taille de la PME (en nombre de salariés), certains secteurs notamment industriels, une rentabilité importante et un taux d’investissement inférieur à 5% et le fait d’être frontalier. Ainsi, 53% sont situés dans une zone d’emploi ayant une frontière avec la Belgique, le premier partenaire commercial de la région (24% du montant total régional y est exporté, contre 8% en France métropolitaine); à l’inverse, la part d’établissements des PME exportatrices est plus faible dans la moitié ouest et sud de la région, où l’économie est davantage présentielle.

D’autres facteurs jouent plutôt défavorablement dans le passage à l’export, notamment le fait d’être implanté dans des secteurs de services, une ancienneté de plus de 5 ans.

 

Noter aussi que les indépendantes exportatrices ont des taux de marge bien plus faibles que les non exportatrices (15,4% contre 21,5%); cette différence est plus modeste pour les groupes (taux de marge de 16,6%). Cette fragilité financière des indépendantes se reflète dans la cotation des entreprises que réalise chaque année la Banque de France. En 2015, sur les 8 520 PME indépendantes exportatrices que compte la région, 2 400 entreprises ont fait l’objet d’une cotation; la moitié d’entre elles sont en fragilité financière et un tiers ont une cotation d’assez faible à très faible, et 13% sont en redressement ou liquidation judiciaire.

 

Les PME exportatrices emploient en moyenne davantage de salariés que les non exportatrices, qu’elles soient des groupes ou des indépendantes. Le CA total d’une indépendante qui exporte dans la région est ainsi 5,4 fois plus élevé qu’une indépendante non exportatrice. Celui d’un groupe exportateur est deux fois plus important qu’un groupe qui n’exporte pas.
D’autre part, les groupes exportateurs emploient en moyenne 7 fois plus de salariés que les indépendantes exportatrices. Ils réalisent un CA global 7 fois supérieur et un CA à l’export plus de 8 fois supérieur.

 

Les PME du secteur industriel réalisent 52% du CA à l’export (une part supérieure de 7 points à celle de France de province). C’est notamment dû aux industries textile, de l’habillement et de la chimie ainsi qu’à la métallurgie et la fabrication de produits plastiques et caoutchouc. Ces secteurs représentent en effet 28% du CA global à l’export des PME dans la région contre 19% en France de province.
Les groupes réalisent 63% de leur CA global à l’export dans l’industrie contre 27% pour les indépendantes. Ils se tournent davantage vers l’export en raison des coûts d’entrée et de l’intensité capitalistique relativement élevés dans l’industrie.

Les groupes disposent ainsi d’un avantage comparatif conséquent en termes de taille d’effectifs et de ressources financières par rapport aux indépendantes.

 

Pour en savoir davantage : https://insee.fr/fr/statistiques/4211612

SOMMAIRE

L’actionnariat salarié

Source ; 42 entreprises participantes avec 11Md€ de chiffre d’affaires et 46 100 salariés (dont 20 600 à l’international) et 18 500 salariés actionnaires.

Les entreprises non cotées respectent les 3 critères : un dispositif d’actionnariat salarié collectif, une méthode de valorisation objective dans le respect des procédures AMF, un chiffre d’affaires inférieur à 1,5Md€ pour le dernier exercice clos (i.e. seuil supérieur de la catégorie ETI).

 

L’actionnariat salarié est bénéfique à l’image de l’entreprise et à son développement.

 

L’indice Equalis donne une mesure objective de la performance des entreprises à actionnariat salarié et du retour sur investissement pour les salariés avant toute aide de l’entreprise (abondement, décote…). L’indice Equalis calculé au 30 juin 2019 ressort à 2 386, soit une progression de 12% sur un an et de 139% depuis l’origine.

 

Par rapport à la typologie des entreprises françaises les principaux faits saillants sont :

– Cet actionnariat est le plus souvent proposé dans le cadre de PEE.

– Le poids important de l’industrie (36%) et des professions intellectuelles (conseil et ingénierie, 14%),

– La sur-représentation de certaines régions : l’Ouest, le Nord et le Sud-Est,

– La présence d’actionnaires de long terme, management ou familial ; les actionnaires majoritaires sont : famille 31%, investisseur financier 29, management 28, corporate 12; dans 45% des entreprises, il n’y a pas d’investisseur financier, dans 29% un investisseur financier majoritaire et dans 26% un investisseur financier minoritaire.

 

Le taux de souscription moyen sur 4 ans des salariés est de 48,7% en moyenne pour un montant moyen de 2 775€.

Les salariés actionnaires sont 37% à avoir investi de 1 000 à 2 800€, 32% de 2 800 à 10 000€, 27% moins de 1 000€ et 3% plus de 10 000€. 51% des investissements en montant sont localisés dans la tranche 2 800 à 10 000€. 35% des salariés ont réalisé 71% des investissements.

Notons qu’environ 36% des salariés, qui auraient pu être concernés, n’ont pas épargné, que 28% ont choisi de diversifier leur épargne dans des fonds communs de placement d’entreprise (FCPE) et que 36% ont choisi l’actionnariat salariat dans le cadre de FCPE.

 

Le financement et l’aide de l’entreprise sont déterminants : l’origine des sommes investies par les actionnaires salariés proviennent en moyenne environ 35% des sommes reçues dans le cadre de l’intéressement et de la participation, de 24% d’abondement de l’entreprise et de 12% d’arbitrage, alors que 30% sont des versements volontaires.

 

L’impact de ce type d’actionnariat est (par ordre décroissant) : l’image employeur (78 dont 100), la motivation et l’implication des salariés (70 et 96), l’équité (42 et impact global 73), les relations sociales (37 et 81), la fidélisation (30 et 78), les relations managers/salariés (26 et 63), l’attractivité en terme de recrutement (22 et 78), mais peu la valorisation commerciale, la relation avec les fournisseurs, les partenaires et la banque.

 

Les organisations syndicales ont été interrogées sur l’actionnariat salarié; leurs réponses figurent dans le document ci-dessous.

 

Pour en savoir plus : http://www.equaliscapital.com/barometre-de-lactionnariat-salarie/

 

Les Echos entrepreneurs ont complété cette information par les articles “L’actionnariat salarié dans les start-up a besoin d’être clarifié” du 8/10/2019, “Start-up : les employés fidélisés grâce aux BSPCE” du 8/10/2019, “Cinq questions sur l’actionnariat salarié dans les start-up” du 7/10/2019

“Alors qu’un tiers des salariés des start-up gagnent, selon un baromètre publié par Ekwity, entre 45.000 et 54.000 euros, 62% d’entre eux ont accès à un dispositif d’actionnariat salarié, toujours selon le baromètre, qui se base sur les réponses de 358 personnes.

Les  BSPCE (bons de souscription de parts de créateur d’entreprise) sont les plus utilisés en France, et pour cause : ils ne représentent aucun coût pour les start-up. C’est principalement pour fidéliser leurs collaborateurs que les entrepreneurs mettent ces dispositifs en place (79%) ainsi que pour aligner les intérêts de leurs équipes avec les leurs (79%). La moitié des entrepreneurs indiquent en outre utiliser ces dispositifs comme un levier d’attraction des talents.”

 

Par ailleurs, l’Association Française de la Gestion Financière précisait que la collecte nette de l’épargne salariale sur l’année 2018 affiche 1,5Md€ (un niveau record depuis 2011) contribuant ainsi aux 125,5Md€ d’en cours. Les flux d’investissement dans les PEE et PERCO connaissent une hausse significative de plus de 5% à 15,2Md€ (+800M€ par rapport à 2017) avec 5,2Md€ au titre de l’intéressement (+6%), 3,9Md€ au titre de la participation (+2%), 3,2Md€ au titre de l’abondement des entreprises (+6%) et 2,9Md€ au titre des versements volontaires des salariés (+9%). Par ailleurs, les salariés investissent de plus en plus dans leurs dispositifs d’épargne salariale et retraite par des versements volontaires (+9% en 2018).

 

La part de l’épargne salariale investie en actions représente plus de 55% des encours dont 37% via l’actionnariat salarié, 11% via les fonds actions et le solde via les fonds mixtes.

Le nombre de porteurs augmente pour atteindre 10,6 millions (+3%). Le nombre d’entreprises équipées progresse de 3% à 324.000, dont 319.000 entreprises de moins de 250 salariés (+3%).

 

Pour en savoir plus : https://www.afg.asso.fr/wp-content/uploads/2019/03/2019_03_21_CP-Epargne-salariale-au-31-12-18.pdf
 

 

 

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  • L’actionnariat salarié
    Source : "BAROMÈTRE de l’actionnariat salarié dans les sociétés non cotées, 4éme édition", Equalis capital, ocrobre 2019