Archives annuelles : 2019

Quelques données de cadrage sur la population Française.

Ces données sont issues de la parution annuelle “portrait social” de l’Insee, un ouvrage de 285 pages.

 

En 2019, selon des chiffres provisoires, la population Française compte 67 millions (+13% au regard de 1995 et +3,7% au regard de 2010), dont 48,3% de femmes et 51,7% d’hommes.

24% ont moins de 20 ans et 26% 60 ans et plus ; les 60 ans et plus ont nettement progressé depuis 1995 :

Les ménages sont au nombre de 29,236 millions en 2016 dont 55% sont en couple et 38,7% avec enfants (au foyer ou l’ayant quitté) :

Le niveau d’éducation de la population :

 

Le niveau de diplôme de la population résidant en France augmente au fil des générations. En 2018, 13% des personnes âgées de 25 à 34 ans n’ont aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges, vs 32% de celles âgées de 55 à 64 ans.  La part de bacheliers ou plus est passée de 37% à 69% entre ces deux générations. La différence entre les générations est particulièrement marquée pour les diplômés du supérieur long : 33% des personnes âgées de 25 à 34 ans ont un niveau de diplôme supérieur à bac + 2, contre 13% de celles entre 55 et 64 ans.

 

Parmi les jeunes générations, les femmes sont nettement plus diplômées que les hommes. Elles sont moins souvent non diplômées (12% des femmes de 25 à 34 ans) et possèdent plus souvent un diplôme du supérieur (51% des femmes de 25 à 34 ans contre 43% des hommes de cette classe d’âge).

 

Les jeunes en formation supérieure : place prépondérante à l’université, mais évolution très importante des écoles de commerce, d’ingingénieurs, d’art, du paramédical/social

 

La population active

 

En moyenne en 2018, la population active est estimée à 29,824 millions de personnes (vs 28, 961en 2010 soit +3%), en France hors Mayotte selon l’enquête Emploi, dont 14,4 millions de femmes et 15,4 millions d’hommes.

 

Le taux d’activité des personnes âgées de 15 à 64 ans progresse et atteint 71,9% en 2018, après 71,4% en 2016. La hausse est particulièrement marquée en 2018 pour les jeunes et les seniors. Cette augmentation du taux d’activité s’inscrit dans une tendance de plus long terme (+ 2,4 points depuis 2008), surtout portée par l’activité des personnes âgées de 50 à 64 ans, en hausse depuis le milieu des années 1990.

Rappelons que 80,5% des 25-49 ans et 62,1% des 50-64 ans sont en emploi.

 

Entre 2017 et 2018, le taux d’activité des hommes est quasi stable (+ 0,2 point) et celui des femmes augmente de 0,6 point; mais le taux d’activité des hommes reste plus élevé que celui des femmes (75,8% contre 68,2%). Cet écart s’est toutefois considérablement réduit depuis 1975 où il dépassait 30 points. Le taux d’activité des femmes augmente en effet régulièrement depuis 1975 (+ 15,5 points), alors que celui des hommes a diminué entre 1975 et 1995 (– 9,1 points) et demeure relativement stable depuis.

 

Le taux d’activité des personnes résidant en zone rurale est stable, à 74,4 % en 2017. Celui des personnes résidant en zone urbaine augmente de 0,5 point, à 71,2 %.

 

69,2% des immigrés sont actifs, un taux devenu supérieur à celui des descendants d’immigrés (67,2%), en lien avec la hausse de l’activité des employés et des ouvriers et de l’augmentation de leur part parmi les immigrés (+ 1,4 point).

 

Les situations en emploi sont les suivantes :

 

En 2018, 27,122 millions de personnes travaillent (6% sont en sous-emploi). 81,5% sont à temps complet.

88,3% sont des salariés et 11,7% des non-salariés. Parmi les salariés, 85% sont en CDI, 10,5 en CDD et 4,8% en apprentissage ou intérim.

Les CSP se répartissent en 4 sous-groupes proches en proportion : 26,4% sont des cadres ou des indépendants, 25,7% des professions intermédiaires, 27,2% des employés et 20,4% des ouvriers.

 

Les revenus salariaux :

Pour dépasser le salaire moyen annuel (en équivalent plein temps), il faut être homme, âgé d’au moins 40 ans, être diplômé d’au moins du niveau bac, et être cadre, voire profession intermédiaire :

 

 

 

 

 

 

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Changer d’emploi ou de profession permet-il d’améliorer ses conditions de travail ?

Méthodologie : Depuis 2013, l’enquête Conditions de travail procède par interrogation périodique (tous les 3 ans) d’un panel d’individus; ainsi, les actifs occupés enquêtés en 2013 ont été réinterrogés en 2016.

 

Entre 2013 et 2016, 23% des salariés qui ont changé d’emploi ou de profession ont fortement amélioré leurs conditions de travail; leur bien-être psychologique s’est lui aussi amélioré. Mais 17% ont aussi vu leurs conditions de travail se dégrader.

 

⇒ Combien ont connu des changements importants dans leur emploi ?

 

♦ Parmi les salariés en emploi en 2013 et 2016, 45% ont peu connu d’évolutions professionnelles (pas de changement d’emploi, de profession ou de bouleversement important dans leur environnement de travail) au cours des 12 mois précédant l’enquête de 2016.

♦ 32% conservent le même emploi et la même profession mais indiquent que leur environnement de travail a été marqué par un important changement technique ou organisationnel.

♦ 23% des salariés ont changé d’emploi ou de profession,

8% ayant connu une « transition directe » (changement d’employeur et/ou de profession sans passer par une période de chômage ni d’emploi court; ce sont les salariés les plus qualifiés, cadres et professions intermédiaires du privé ou du public ainsi que les contremaîtres,

Les 15% restant sont passés par des épisodes de chômage et/ ou d’emplois courts; 6% ont conservé leur profession, 9% en ont changé. 

L’évolution entre 2013 et 2016 montre moins d’emploi instable, moins d’emploi dits de transition directe, une stabilité plus grande de l’emploi mais davantage de mutations internes :

⇒ Quels sont les profils concernés ?

 

♦ Qu’il s’agisse de fins de CDD, d’intérim, d’apprentissage ou de démissions de CDI, les jeunes connaissent beaucoup plus de parcours instables avec changement de profession, au contraire des seniors; mais les transitions directes sont ainsi également un peu plus fréquentes chez les jeunes.

♦ Les changements organisationnels pour les salariés qui ne changent pas d’emploi, connaissent une fréquence maximale pour les salariés d’âge médian (35-44 ans) et plus faible pour les jeunes et les seniors.

selon les activités :

Les salariés des services aux particuliers, quand ils n’ont pas connu de mobilité, sont ceux qui signalent le moins de changements organisationnels, au contraire des professions intermédiaires et des employés administratifs (du privé comme du public).

Selon les CSP

♦ Les salariés qui changent d’emploi et/ou de profession signalaient plus souvent des conditions de travail difficiles au départ;  Ils ont amélioré leur position relative entre 2013 et 2016, se rapprochant de la situation moyenne.

Par contre ceux qui indiquent un changement important dans leur travail sans avoir changé d’emploi et signalant des conditions de travail relativement défavorables ont vu leur situation empirer fortement.

♦ En revanche, les salariés dont ni l’emploi ni le travail n’ont changé entre 2013 et 2016 avaient plutôt de meilleures conditions de travail que les autres en début de période, et les conservent en 2016.

 

⇒ 23% des salariés qui ont changé d’emploi ou de profession ont fortement amélioré leurs conditions de travail.

 

♦ C’est le cas pour ceux qui ont eu un parcours discontinu (chômage ou des emplois courts) : 29% de ceux qui ont alors changé de profession (vs 21% de ceux qui n’en ont pas changé).

♦ C’est aussi vrai pour les salariés aux parcours en transition directe pour 19%.

♦ C’est seulement le cas pour 10% de ceux qui ont vécu un changement important dans leur travail et dont les conditions de travail étaient déjà dégradées.

 

Le sentiment de reconnaissance tend à s’améliorer fortement lors des changements d’emploi, notamment dans l’une de ses dimensions, celle de la satisfaction quant au salaire. Globalement, en 2013 comme en 2016, 19% des salariés s’estiment « plutôt bien payés » tandis que 36% se jugent « plutôt mal payés », les autres (45%) se considérant « normalement payés ». Cette satisfaction s’améliore plus souvent pour ceux qui ont changé d’emploi et de profession : 30% d’entre eux sont plus satisfaits de leur salaire en 2016 qu’en 2013, contre 20% de l’ensemble des salariés.

 

17% ont aussi vu leurs conditions de travail se détériorer (vs 15% des salariés stables). Le risque de détérioration est notamment fort pour les contraintes horaires, l’intensité du travail et l’intensité émotionnelle.

 

17% des salariés ont changé de « grand secteur d’activité » : 26% des salariés qui travaillaient dans l’industrie en 2013 n’y travaillent plus en 2016, vs  9% pour l’administration.

 

Pour les salariés ayant conservé le même emploi et la même profession, les chances d’améliorer ses conditions de travail sont plus faibles, surtout en présence d’un changement technologique ou organisationnel important dans les 12 mois précédant l’enquête : seuls 10%
signalent une forte amélioration. Au contraire, ils décrivent des conditions de travail plus souvent dégradées en 2016 (19%), du fait de l’intensité du travail, le manque de soutien social, le manque de reconnaissance et les conflits éthiques.

39% disent n’avoir pas du tout été associés au changement intervenu au cours des 12 derniers mois.

 

16% ont connu une forte hausse de leur bien-être psychologique et 17% une forte baisse ;
7% ont contracté un symptôme dépressif. Les changements d’emploi et/ou de profession sont plutôt associés à une hausse du bien-être psychologique qu’à une baisse, notamment quand le parcours a été marqué par une discontinuité dans l’emploi entre 2013 et 2016. En revanche, pour les salariés qui n’ont pas changé d’emploi, les changements dans le travail accroissent le risque de perte de bien-être psychologique et surtout de survenue d’un symptôme dépressif.

 

pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2019-055.pdf

 

 

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À fin septembre 2019, l’encours de crédits aux TPE atteint 300,2Md€, en hausse de 8,6% sur un an.

Méthodologie : les TPE observées sont les unités légales hors auto-entrepreneurs occupant moins de 10 personnes et qui ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2M€ – ou à défaut, par un chiffre d’affaires n’excédant pas 2M€.

 

Une progression sur un an de 10 et 8% pour les crédits immobiliers et à l’équipement pour les TPE.

 

Les encours, au 3éme trimestre 2019, des crédits immobiliers atteignent  140,8Md€ (+10,2% sur un an) et ceux à l’équipement 139,6Md€ (+7,9%), loin devant les crédits de trésorerie (19,8Md€ et une hausse de 2,4%).

 

La production totale trimestrielle de nouveaux crédits s’élève à 16,6Md€, après 16,3Md€ au 2éme trimestre 2019.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ est de 1,71%, un niveau toujours nettement inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

 

Pour en savoir davantage :

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En 2018, l’artisanat chiffre 177 500 créations d’entreprises dont seulement 26% d’autoentrepreneurs.

Source :

– Pour les créations d’entreprises, INSEE, Démographie des Entreprises avec pour périmètre, les entreprises ayant une activité artisanale à titre principal,
– Pour les reprises d’entreprises : ISM, enquête auprès de 1200 repreneurs d’entreprises artisanales, 2019

 

La création d’entreprises est en hausse de 13% dans l’artisanat entre 2017 et 2018 (vs 17% pour l’ensemble des créations) mais la reprise est en baisse.

⇒ Les créations d’entreprises artisanales

En 2018, 177.500 entrepreneurs ont créé une entreprise artisanale (dont 26% des autoentrepreneurs), soit un nombre en hausse de 13% par rapport à l’année précédente.

 

52% des créations le sont dans des unités urbaines d’au moins 100 000 habitants, 20% dans des communes rurales, 18% dans des villes comprises entre 10 000 et 100 000 habitants et 11% dans des petites villes (entre 10 et 50 000 habitants).

Toutes les régions bénéficient de cette bonne dynamique. La progression des créations d’entreprises est encore plus forte dans les métropoles (15% en moyenne), avec des scores qui dépassent 20% dans les métropoles du Grand-Nancy, de Metz, de Rouen-Normandie et de Bordeaux; elle est de 13% en milieu rural et dans les petites villes.

Les créations sont en hausse dans la plupart des secteurs de l’artisanat :

* +17% dans les services avec 57 100 créations (+22% dans les VTC, +21% dans le nettoyage de bâtiment),

* +17% dans la fabrication avec 19 500 créations (+40% en bijouterie-joaillerie, +35% en fabrication de vêtements et accessoires),

* +11% dans le BTP avec 63 200 créations (+47% en terrassement, +33% en agencement, +22% en travaux de démolition),

* +4% dans l’alimentation avec 13 000 créations (+45% en fabrication de biscuits, +26% en conserve de fruits, +17% en fabrication de chocolat).

 

En termes de structure juridique, 42% sont la fait d’entreprises individuelles, 31% de sociétés (dont SASU 12%), et seulement 26% d’autoentrepreneurs. En ce qui concerne l’ensemble  des créations 2018, 26% étaient le fait d’entreprises individuelles, 29% le fait de sociétés, et 45% d’autoentrepreneurs.

La hausse des installations profite au statut d’entreprise individuelle, que ce soit sous sa forme classique ou sous le régime micro-entrepreneur : 68% des créateurs ont opté pour ce statut en 2018 (contre 64% en 2017). Les créations de société sont stables en nombre, mais plus de la moitié de ces sociétés sont détenues par un actionnaire unique.

 

Seules 5% des entreprises créées emploient des salariés lors du démarrage de l’activité (contre 20% en 2007); ce phénomène s’explique en partie par la mise en place du régime micro-entrepreneur.

⇒ Les reprises d’entreprises

♦ Les cédants

 

L’alimentation et les services totalisent prés de 79% des reprises (40% en services et 39 en alimentation), avec en moyenne 2,3 salariés par entreprise dans l’alimentation et 1,5 dans les services; par contre elles sont peu nombreuses dans la construction (12% des reprises) et la fabrication (9%) mais avec davantage de salariés (respectivement 4,7 et 3,4).

Les sociétés y sont largement dominantes : les SARL 58%  et les SAS 32% vs 10% pour les entreprises individuelle; les 2/3 emploient des salariés lors du démarrage de l’activité. 

 

Les raisons de la cession :

47% cèdent leur entreprise en raison d’un départ à la retraite, 20% pour des raisons personnelles (santé, famille, usure…), 17% pour des raisons économiques, 10% pour un autre projet économique comme chef d’entreprise.

 

La recherche du repreneur dure en moyenne 5 mois et se fait en proximité géographique du domicile du repreneur (moins de 10 km); mais 1/4 ont profité d’une opportunité, sans avoir besoin de rechercher.

Pour les 2/3 des repreneurs externes, l’affaire se conclut avec la première entreprise démarchée.

 

Le coût moyen (mise de fonds totale, sans les murs : constitution de l’entreprise, fonds de commerce, travaux d’aménagement et d´équipements- emprunts compris) est de 151 000€. Environ la moitié des reprises entraînent une mise de fonds de moins de 100 000€, 1/4 un coût compris entre 100 000 et 200 000€ et 1/4 un coût supérieur à 200 000€.

Il est corrélé à la taille des entreprises et varie selon les secteurs : 297 000€ dans la fabrication, 173 000€ dans l’alimentation, 137 000€  dans la construction et 98 000€ dans les services.

 

♦ Les repreneurs

 

53% sont étrangers à l’entreprise qu’ils ont rachetée, alors que l’autre moitié est déjà en lien avec l’entreprise reprise : 24% salariés de l’entreprise, 12% membres de la famille du cédant, 2% associé et par ailleurs 9% proviennent du réseau professionnel du cédant.

 

70% des repreneurs étaient auparavant ouvriers ou techniciens, 12% cadres d’entreprises (ces derniers sont plus nombreux parmi les repreneurs du BTP : 19%, et parmi les repreneurs d’entreprises de 3 salariés et plus : 20%). 16% étaient déjà dirigeants d’une autre entreprise (dont 2% associés). Leur âge moyen est de 41 ans.

 

♦ Le résultat économique après 1 ou 2 ans d’activité : 60% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires, 22% la stabilité et 13% une baisse.

 

Les difficultés sont d’abord d’ordre financier : baisse des revenus (49%) , investissements imprévus (46%), et difficulté de trésorerie (17%), mais aussi de management de l’entreprise (39% la gestion administrative,  21% la gestion du personnel, 20% la relation client). 22% disent n’avoir connu aucune difficulté.

 

Pour en savoir davantage : http://ism.infometiers.org/ISM/Barometre-de-l-artisanat/Les-chiffres-de-la-creation-d-entreprise

 

 

 

 

 

 

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1/3 des dirigeants d’entreprises Franciliennes ont au moins 55 ans.

MÉTHODOLOGIE :  Sur la base du fichier consulaire francilien mis à jour en cours du premier semestre 2016, le Crocis (l’Observatoire économique régional de la CCI Paris Ile-de-France) a procédé en octobre 2019 à une estimation fine du nombre d’entreprises dont le dirigeant est âgé de 55 ans ou plus; parmi les nombreuses informations présentes dans ce fichier se trouvent les dates de naissance des représentants légaux des entreprises. Les chiffres ont ensuite été redressés par code d’activité grâce aux données présentes dans le fichier Sirene de l’Insee, daté du 31 décembre 2018. Les activités non commerciales telles les associations, l’administration, ont été exclues du dénombrement.

Une étude suivie et rare, utile du fait notamment de la connaissance des âges des dirigeants (les plus de 55 ans dans cette étude) qui permet d’appréhender la totalité des dirigeants (l’Insee ne connait que ceux qui sont en entreprise individuelle).

 

La reprise d’entreprises en Ile-de-France concerne théoriquement, au regard des plus de 55 ans, 32% des entreprises de moins de 50 salariés et 10% de leurs emplois salariés. Le secteur de l’industrie est celui qui est le plus impacté dans la tranche des 10-49 salariés.

 

376 000 entreprises de moins de 50 salariés sont ou vont être concernées à court ou moyen terme par la problématique du changement de dirigeant.

Les sans salarié sont 273 200 (69% des entreprises concernées), les 1-9 salariés 85 000 (22,6%), les 10-49 salariés 17 700 (4,7%).

 

Ces entreprises emploient 68 400 salariés pour un effectif total (tout âge de dirigeant) de 684 130 salariés (41% le sont dans des entreprises de 1 à 9 salariés et 59 dans les 10-49 salariés).

 

Noter que les entreprises dont le dirigeant décidera de cesser son activité ne seront pas toutes concernées par la transmission : certaines disparaîtront sans chercher de repreneur (notamment les entreprises sans salarié, et les autoentrepreneurs), d’autres seront reprises par un membre de la famille ou un employé.

 

Pour les moyennes et grandes entreprises (5 390 entreprises franciliennes de 50 salariés ou plus), la problématique de la transmission est différente. En effet, il paraît peu probable que de telles entreprises disparaissent faute de repreneurs. Leurs transmissions sont donc généralement résolues avant ou, plus rarement, au moment de la cessation d’activité du dirigeant, soit par une succession en interne, soit par l’arrivée d’un chef d’entreprise extérieur, qui bien souvent possède une expérience en tant que dirigeant. Ces entreprises, lorsqu’elles affichent une bonne santé économique, sont convoitées par de nombreux candidats à la reprise.

 

La cessation d’activité du dirigeant ne constitue pas la cause unique de cession des entreprises, mais il s’agit de la situation qui pose le plus de difficultés, la transmission devant se faire rapidement. En effet, la cession d’une entreprise est un processus complexe et généralement long, qui doit se préparer bien en amont.

Il est communément admis qu’environ 60% des transmissions d’entreprises se font sur le « marché caché » et 40% sur le « marché ouvert ».

 

D’un point de vue sectoriel, la répartition des entreprises potentiellement à transmettre dans les 10 prochaines années diffère quelque peu de celle de l’ensemble des entreprises : les entreprises de services sont plus nombreuses (74,5%) parmi celles à transmettre que pour l’ensemble des entreprises (69%). A contrario, les autres secteurs d’activité sont sous-représentés : 15,8% pour les commerces contre 16,3% pour toutes les entreprises, 6,9% pour les entreprises du secteur de la construction (contre 10,9%); la proportion d’entreprises industrielles à transmettre (3,9 ) équivaut à l’ensemble du tissu (3,8 %).

Le commerce constitue une problématique à part : il existe plus de commerces à céder que de repreneurs potentiels;  ce qui motive l’achat d’un commerce n’est pas forcément l’entreprise en elle-même, mais plus souvent l’emplacement de la boutique.

 

À l’image du tissu économique francilien au sein duquel les entreprises sont majoritairement sans salarié (75,8%), les entreprises dont le dirigeant a 55 ans ou plus n’ont pas de salarié (72,6%) ou peu (entre 1 et 9 salariés pour 22,6%).

Parmi les entreprises industrielles transmissibles à court ou moyen terme, 63% n’emploient aucun salarié vs pour les services (76%). Mais, en nombre d’emplois menacés, ce sont dans les services que l’enjeu est le plus important.

 

Plus le nombre de salariés est élevé, plus la part de dirigeants de 55 ans ou plus, est forte : 44% des 10-49 salariés sont à transmettre vs 37 pour le 1-9 salariés et 31 pour les sans salarié
Comme il existe également de grandes disparités sectorielles, d’importants écarts apparaissent quand les variables « secteurs d’activité » et nombre de « salariés » se croisent : 47,5% des entreprises industrielles franciliennes ayant entre 10 et 49 salariés seront à transmettre à court ou moyen terme, vs 31,1%% pour les entreprises de construction.

Les emplois menacés le sont bien évidemment bien plus dans les 10-49 salariés où 68 410 emplois (10% des emplois salariés des 10-49 salariés) sont donc potentiellement menacés de disparaitre si ces entreprises ne sont pas reprises, vs 280 130 pour les 1-9 salariés.

 

La majorité des cédants sont des personnes en âge de préparer ou prendre leur retraite : 50% ont 60 ans ou plus et 58% des cessions sont motivées par la retraite du chef d’entreprise; 18% le font pour des raisons personnelles (dont 3% santé) et 18% pour un changement dans leur activité d’entreprises (dont 11% changement d’activité et 5% changement de localisation).

 

A contrario l’âge moyen des repreneurs est de 45 ans.

L’étude des données contenues dans la base Transentreprise (cette base ne recense pas la totalité des demandes de repreneur, mais seulement ceux qui se font connaitre dans cette base) fait apparaître des écarts entre, d’un côté, les souhaits des repreneurs potentiels et de l’autre, la réalité du marché de la transmission.

En termes d’effectif salarié, les repreneurs souhaitent diriger une entreprise avec en moyenne 25 salariés, alors que l’effectif moyen des entreprises à céder est de 2,3 salariés.

Concernant le chiffre d’affaires, la même inadéquation est constatée : 56% des repreneurs envisagent de diriger une entreprise ayant un CA annuel supérieur à 3M€, alors que 6,7% d’entre elles réalisent un tel chiffre d’affaires; le chiffre d’affaires moyen souhaité par les repreneurs se situe aux alentours d’1M€ annuel, vs 340 000€ le chiffre médian des entreprises à reprendre.

 

Pour en savoir davantage : http://www.cci-paris-idf.fr/sites/default/files/crocis/pdf/documents/transmission_2019.pdf

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Les primes et compléments de salaire chiffrent 13,4% de la rémunération en 2016.

La structure des salaires bruts diffère selon les activités et les tailles des entreprises. Les primes et autres avantages comptent en moyenne pour 20% de la rémunération brute, dont 13,4% pour les primes.

⇒ Les compléments de salaire

En 2016, dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé, les éléments variables de la rémunération ont représenté 20,1% de la rémunération brute totale.93% des salariés sont concernés.

Les primes et compléments de salaire, et les heures supplémentaires ou complémentaires, en constituent la majeure partie : respectivement 13,4% et 2,1% de la rémunération brute totale; 84% des salariés sont concernés par les primes et 42% par les heures supplémentaires.

L’épargne salariale et les autres éléments de rémunération contribuent respectivement à 3,4% et à 1,2%; 49% des salariés sont concernés.

 

En ce que comprennent les primes

♦ 36,4% des salariés touchent des primes liées à la performance individuelle (4,2% du brut).

♦ Les primes liées à l’ancienneté, à des contraintes de postes de travail et aux performances collectives, sont versées respectivement à 35,6%, 25,2 et 14,5 des salariés; elles cumulent 4,4% du brut.

♦ Les autres primes et compléments de salaire (13e mois, prime de fin d’année, avantages en nature…) constituent 4,8% de la rémunération brute totale; 54,8% des salariés en bénéficient.

⇒ Selon les activités

La structure des rémunérations varie fortement selon le secteur d’activité et la branche professionnelle :

-Dans l’industrie, la part des primes s’établit à 15,1% (+0,9 point au regard de 2014) ; 93,5% des salariés en ont bénéficié,

-Dans les services marchands, les primes représentent 13,2% de la rémunération (+0,6 point); 82,6% des salariés en bénéficient. La distribution de primes y est presque aussi répandue que dans l’industrie, dans le commerce, les transports et l’entreposage et surtout les activités financières et d’assurance, où près de 93,6% des salariés en ont bénéficié en 2016.

En revanche, dans l’hébergement et restauration la part des salariés bénéficiaires de primes est significativement plus faible. 67,7% des salariés couverts par une convention collective bénéficient des primes en 2016 (7 points de moins qu’en 2014).

-Dans la construction, 70,9% des salariés perçoivent des primes et compléments de salaire, proportion inchangée par rapport à celle observée en 2014. Celles-ci représentent 7,9% de la rémunération brute totale (0,9 point de moins qu’en 2014); les salariés du secteur sont moins nombreux qu’en 2014 à percevoir des primes liées à la performance individuelle (31,6%, 4 points de moins). Noter que le versement des indemnités de chômage partiel et pour congés intempéries, incluses dans les éléments de rémunération n’ayant pas le caractère de salaire, a progressé, passant de 0,8% en 2014 à 1,1% en 2016.

⇒ Selon les tailles des entreprises

Plus l’entreprise est grande, plus les salariés perçoivent des compléments de salaire sous forme de primes ou d’épargne salariale.

En revanche, les heures supplémentaires et complémentaires sont plus fréquentes dans les plus petites entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/la-structure-des-remunerations-dans-le-secteur-prive-en-2016

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Les 4 927 firmes multinationales françaises réalisent 51% de leur chiffre d’affaires à l’étranger.

Ces multinationales emploient davantage de salariés à l’étranger qu’en France (prés de 6  millions vs 4,6 millions), soit 56,5% de leur personnel; il en est de même du chiffre d’affaires (51%). Ceci  est plus le fait des grandes firmes multinationales.

 

Les grandes firmes multinationales sont prépondérantes : au nombre de 161, elles regroupent 46% des filiales et réalisent 83% du chiffre d’affaires consolidé total réalisé à l’étranger (1 037Md€) et 54% de leur chiffre d’affaires; elles emploient 4,649 millions de salariés à l’étranger et 3,190 millions en France. ces grandes firmes emploient 78% des effectifs des filiales à l’étranger. Elles concentrent également 81% des investissements réalisés par les firmes multinationales françaises dans leurs filiales à l’étranger.

Les ETI multinationales au nombre de 1 512 emploient 1,151 million de personnes à l’étranger et 1,227 million en France. Elles réalisent 188Md€ de chiffre d’affaires à l’étranger (41% de leur chiffre d’affaires total) et 269Md€ en France.

En 2017, les 4 900 firmes multinationales françaises (hors secteur bancaire et services non marchands) contrôlent 43 600 filiales à l’étranger dans plus de 190 pays. Les filiales à l’étranger emploient 6 millions de salariés (56% des effectifs des firmes dont elles font partie).

 

Par ailleurs, elles réalisent 1 247Md€ de chiffre d’affaires annuel consolidé (51% du chiffre d’affaires consolidé total des firmes multinationales françaises). Ces firmes ont effectué 62Md€ d’investissements corporels dans leurs filiales à l’étranger.

 

La moitié des filiales françaises sont implantées dans 9 pays principaux : les États-Unis (4 300 filiales), le Royaume-Uni (3 600 filiales) et l’Allemagne (3 400 filiales) concentrent un quart des filiales françaises à l’étranger. Le chiffre d’affaires consolidé y est également plus important : 217Md€ aux États-Unis, 104Md€ en Allemagne et 98Md€ au Royaume-Uni, soit 34% du chiffre d’affaires consolidé total réalisé à l’étranger par les firmes multinationales françaises. En y ajoutant la Chine (76Md€), l’Italie (74Md€) et l’Espagne (66Md€) soit 51% du chiffre d’affaires consolidé total. L’Union européenne représente un peu moins de la moitié des filiales de multinationales françaises (47%) et du chiffre d’affaires consolidé total (44%).

 

Les 3 premiers pays hors UE sont les États-Unis (662 000 salariés), la Chine (514 000) et le Brésil (426 000), soit 27% du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 43% des emplois hors Union européenne.

 

L’emploi dans les filiales en UE sont surtout présents en Allemagne (409 000 salariés), le Royaume-Uni (392 000) et l’Espagne (349 000), soit 19% du total des emplois à l’étranger des multinationales françaises et 50% des emplois localisés dans l’Union européenne.

Dans son ensemble, l’Union européenne, reste la première zone d’implantation des firmes multinationales françaises, avec 38% des effectifs à l’étranger, soit 2,3 millions de salariés. Le coût salarial par tête est significativement plus élevé dans l’Union européenne (47 000€ par an en moyenne) que dans le reste du monde (31 900€). Ainsi, l’Union européenne représente 48% des frais de personnel des multinationales françaises.

 

Les filiales belges, suisses et néerlandaises se distinguent par des chiffres d’affaires relativement élevés. Elles se classent respectivement en 7ᵉ, 8ᵉ et 10ᵉ positions pour le chiffre d’affaires consolidé, mais plus loin pour les effectifs salariés.

 

Dans les firmes multinationales françaises, 38% des salariés des filiales implantées à l’étranger travaillent dans les services, 37% dans l’industrie, 21% dans le commerce et 4% dans la construction ou l’agriculture.

Dans les filiales industrielles, comme dans celles des services, l’emploi est concentré principalement dans six pays (44% des effectifs pour le secteur industriel et 51% pour les services), avec une nette prépondérance des États-Unis. 5 pays sont communs aux deux secteurs : les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Brésil et l’Espagne. La Chine est en 3e position dans l’industrie et l’Inde en 2e dans les services.

Le secteur du commerce est particulier : 36% des salariés des filiales commerciales sont concentrés dans deux pays, la Chine (251 000 salariés) et le Brésil (194 000).

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4262265

 

SOMMAIRE

La France en avance sur l’Europe en matière de paiement par carte bancaire.

En 2018, 82 millions de cartes bancaires sont en circulation. Elles ont permis 13,3Md€ de transactions (en hausse de 10,7% au regard de 2017).

 

L’arrivée du sans contact a été bénéfique à la carte bancaire; le nombre de cartes avait reflué entre 1989 et 2015, de 87 millions à 77; il s’est presque rétabli. Mais le montant de la transaction du sans contact demeure faible (30€). Toutefois, 3,5Md€ sont attendus en 2019 (2Md€ en 2018) seraient ainsi payés.

En ce qui concerne le cash, pour des dépenses entre 25 et 30€, 57% paient en espèces, entre 10 et 15€ 79% et en dessous de 5€ 93%.

 

Les Français paient en magasin pour 55% en carte (dont 36% en carte de débit et 19 en carte de crédit), 23% en espèces et 18% sur des applications mobiles bancaires ou fintech.

Sur internet, 52% paient par carte (dont 33 par carte de débit et 19 par carte de crédit), et 36% par applications mobile bancaires ou fintech (16 et 20%).

 

En Europe, 76% des personnes considèrent que le paiement par carte est le meilleur moyen de paiement; 80% des Français considèrent que  c’est le moyen le plus efficace et rapide.

Le nombre de carte en circulation en Europe passe en 2015 de 768,2 millions à 831,3 en 2018; 36% paient par carte, et 23% en cash.

 

 

SOMMAIRE

La fiscalité directe assise sur les entreprises représente près de 124Md€ en 2018.

Dans cet ouvrage, consulter le chapitre “3.8 Impôt sur les sociétés” et le chapitre “3.9 Vision globale sur la fiscalité directe portant…”.

 

Les impôts payés par les entreprises sont pour 44% l’impôt société auxquels sont assujetties 1,9 million d’entreprises, loin devant les autres impôts.

 

La fiscalité directe assise sur les entreprises représente près de 124Md€ en 2018 (5,3% du PIB); elle progresse de 2,5% entre 2018 et la moyenne des années 2015-2017.

 

Cette fiscalité se répartie entre la taxation sur les résultats, essentiellement l’impôt société et sur le revenu pour les entreprises individuelles (50,8%), la taxation du capital (22%), celle du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée (14,5%) et celle de la masse salariale (12,7%).

 

Les impôts les plus importants sont l’impôt société (43,8% de ces impôts), la taxe sur le foncier bâti et non bâti (12,5%), la cotisation sur la valeur ajoutée CVAE (11,5%) et la taxe sur les salaires (11,2%), correspondant à 79% des impôts concernés.

 

Entre 2018 et la moyenne 2015-2017 ont le plus progressé les taxes sur les bureaux (+13,1%), la taxe d’apprentissage (+8,7%), la contribution sociale sur les bénéfices CSB (+8,5%), la taxe sur véhicules de société (+8,2%), la cotisation sur la valeur ajoutée CVAE (+6,4%), la taxe sur le foncier bâti et non bâti (+6,1%).

A été supprimé la taxe sur les dividendes; ont régressé par ailleurs, de façon conséquente les taxes pour frais de CCI et CMA (-5,2%).

Les impôts société

Les impôts société concernent 1 795 100 entreprises  (1,9 million y sont assujetties) dont 1,6 million de TPE; hors les TPE qui ne sont bénéficiaires d’un crédit d’impôt (impact du CICE) qu’à hauteur de 44% , le autre tailles le sont entre 92 et 100%.

Parmi les redevables, 98% sont des sociétés indépendantes et 130 000 sont membres d’un groupe fiscal (34 000 groupes).

La base imposable est stable et s’élève de manière cumulée à 161,2Md€.

49% déclarent un résultat fiscal positif mais des disparités existent selon la taille de
l’entreprise : 47% des TPE, 60% des PME et de l’ordre de 75% pour les grandes entreprises.

 

En 2017, le montant de l’IS brut s’élève à 54Md€ (+ 4% par rapport à 2016); il ne comprend pas les contributions exceptionnelle et additionnelle (4,6Md€) dues par les redevables déclarant des chiffres d’affaires hors taxes supérieur à 1Md€.

 

La baisse progressive du taux de 33,3% à 25% à l’horizon 2022 est en partie amorcée. Pour l’ensemble des PME redevables ayant bénéficié de l’application du taux à 28% à un montant limité de leur résultat imposable (36 880€ au maximum), cette diminution permet une économie d’impôt d’environ 300M€ par rapport à l’impôt calculé selon la législation antérieure. 

 

Au titre de 2017, les créances fiscales s’élèvent ainsi à 30,8Md€. Le total des créances croît de manière importante (+ 16%) par rapport à l’année 2016 en raison de la forte augmentation du montant du CICE qui s’établit pour 2017 à 20,8Md€ (+ 21%).

 

51,6 % de la fiscalité directe des entreprises est affectée à l’État (vs 54,1% en 2017);  la part affectée au financement des collectivités locales progresse de deux points (31,4% en 2018).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255707?sommaire=4256020

SOMMAIRE

La création d’entreprise progresse en octobre de 16,6% au regard d’octobre 2018.

Le nombre de créations d’entreprises sur une année a progressé de 15%, portant leur nombre à 792 000 dont 47% d’autoentrepreneurs.

 

Octobre 2019 a connu 81 863 créations d’entreprises vs 70 216 en octobre 2018 ; la hausse a été plus marquée pour les entreprises individuelles non autoentrepreneurs que pour la autoentrepreneurs (26,2% vs 15,6) et que celle des créations en société (+9,5%); cette tendance nouvelle se poursuivra-t-elle en novembre ? :

En effet, la hausse d’octobre diffère de celle des 12 mois passés (novembre 2018-octobre 2019) comparés aux 12 mois antérieurs (novembre 2017-octobre 2018) où les autoentrepreneurs ont pris le dessus (+23,3%) vs +14,2 pour les autres entreprises individuelles et +8,1% pour les sociétés.

En ce qui concerne les entreprises classiques (celles qui ne sont pas autoentrepreneurs), les hausses des 12 deniers mois comparés aux 12 mois précédents, ont été marquantes dans les secteurs “industrie” (dont je rappelle qu’une moitié ne sont pas des entreprises industrielles au sens commun), transports en fait essentiellement VTC et livraisons à domicile, activités immobilières et construction, alors que stagnent les activités santé, éducation et baissent les activités commerce :

En ce qui concerne les autoentrepreneurs, les hausses des 12 deniers mois comparés aux 12 mois précédents sont favorables dans toutes les activités (entre 9,6 et 35,8%), certes modérées là encore dans les activités santé et éducation; Je rappelle toutefois qu’environ 40% de ces entreprises ne feront jamais de recettes.

Comme les analyses des mois précédents, il est intéressant de remarquer :

-d’une part que l’importance des autoentrepreneurs est très clivante selon les activités  : un premier groupe entre 59 et 64%, en majorité des services, et un second groupe entre 16 et 29%, plus tourné vers la production ou contraint par des réglementations professionnelles spécifiques,

-d’autre part, les activités aux taux élevés d’autoentrepreneur ont bien plus progressé dans l’autoentrepreneuriat, alors que celles aux taux faibles d’autoentrepreneuriat ont progressé dans les 2 types de création, certes davantage en autoentrepreneuriat :

SOMMAIRE

16 800 entreprises sont sous le contrôle de firmes multinationales étrangères ; elles emploient 13% des effectifs du secteur privé.

83% des emplois contrôlés par des multinationales en France sont localisés dans de grandes entreprises (ETI et grandes entreprises) notamment dans l’industrie et l’Intérim.

 

⇒ Combien pèsent ces entreprises ?

 

En 2017, 16 800 entreprises sont sous le contrôle de firmes multinationales étrangères en France (1% des entreprises). Elles emploient en France 2,2 millions de personnes (13% des effectifs des secteurs concernés); ces effectifs incluent environ 400 000 travailleurs intérimaires.

 

45% de l’emploi en France sous contrôle étranger se concentre dans des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 38% dans les grandes entreprises: en comparaison, les firmes multinationales françaises concentrent 32% de leurs emplois en France dans les ETI et 61% dans les grandes entreprises. Pour les autres entreprises françaises, indépendantes ou sans filiale à l’étranger, un dixième des emplois sont au sein d’ETI ; leurs emplois s’exercent majoritairement dans des microentreprises.

En 2017, 16 pays concentrent 95% de l’emploi en France sous contrôle étranger. L’Union européenne en concentre 55% : au premier rang, l’Allemagne avec 324 400 emplois, suivie par les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Belgique. Hors Union européenne, ce sont surtout les multinationales des États-Unis qui emploient le plus en France (532 800 emplois dont 146 000 dans l’intérim), puis viennent la Suisse, le Japon et plus loin le Canada. Au total, 108 pays étrangers contrôlent des entreprises en France.

 

⇒ Dans quels secteurs d’activité exercent ces entreprises ?

 

L’industrie manufacturière compte 32% des emplois sous contrôle étranger en France, contre 26% des emplois des firmes multinationales françaises et 12% de ceux des autres entreprises françaises. Parmi les pays contrôlant plus de 50 000 emplois en France, le Japon, l’Italie, l’Allemagne et la Suède concentrent plus de 40% de leurs emplois dans l’industrie, contre seulement respectivement 18% et 15% pour la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.

 

Les activités de services administratifs et de soutien, dont l’intérim, représentent le deuxième secteur le plus important avec 24% des emplois sous contrôle étranger. Les trois principales entreprises d’intérim présentes en France sont étrangères; ainsi, un emploi sous contrôle étranger sur cinq s’exerce dans le secteur de l’intérim.

 

Le commerce regroupe 23% des emplois en France dépendant de multinationales étrangères, en particulier grâce au commerce de gros. Les emplois dans ce secteur représentent 16% des effectifs des multinationales françaises et 24% des effectifs des autres entreprises françaises.

 

À l’inverse, moins de 2% des emplois sur le sol français des entreprises sous contrôle étranger sont dans le secteur de la construction.

⇒ Masse salariale, valeur ajoutée, investissements de ces entreprises

 

Les emplois salariés dans les multinationales étrangères génèrent 128Md€ de coûts salariaux en France en 2017 (dont 115Md hors intérim).

Les coûts salariaux moyens par tête (57 300€) sont plus élevés dans ces entreprises que dans les multinationales sous contrôle français (55 900€); l’écart provient principalement du commerce, où les coûts salariaux moyens par tête en France s’élèvent à 57 500€ dans les entreprises sous contrôle étranger, contre 42 700€ dans les multinationales françaises. et 42 900€ dans les autres entreprises françaises.

 

Les entreprises sous contrôle étranger réalisent 169Md € de valeur ajoutée en France (17% de la valeur ajoutée totale des entreprises en France). L’industrie manufacturière, le commerce ainsi que les activités de services administratifs et de soutien réalisent les 3/4 de la valeur ajoutée des entreprises sous contrôle étranger, contre un peu moins de la moitié pour les multinationales françaises.

 

Elles contribuent à 22% du chiffre d’affaires des entreprises sous contrôle étranger en France : c’est moins que dans les multinationales françaises (26%).

 

Les multinationales étrangères réalisent moins d’investissements corporels que les autres sur le sol français. Leur investissement global chiffre 28Md€.

Les entreprises sous contrôle des pays membres de l’Union européenne concentrent les deux tiers des investissements réalisés sur le sol français par des entreprises sous contrôle étranger. Les entreprises sous contrôle Luxembourgeois, Irlandais ou Allemand investissent en France une plus grande part de leur valeur ajoutée (de 31 à 26%). A contrario, cette part est assez faible dans les firmes Suisses et Britanniques (11%) ou Américaines (14%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4242187

SOMMAIRE

7 400 établissements sont des agences d’intérim et emploient 645 000 intérimaires.

Sources :

– le dispositif d’élaboration des statistiques annuelles d’entreprises (Ésane) et celui sur les liaisons financières (Lifi) gérés par l’Insee;
– les indices des prix de production des services;

– les déclarations annuelles de données sociales (DADS), la déclaration sociale nominative (DSN), les statistiques de la Dares sur les secteurs utilisateurs de l’emploi intérimaire, les fichiers Pôle emploi des déclarations mensuelles des agences d’intérim.

 

Fin 2018, le secteur tertiaire est le principal utilisateur de l’emploi intérimaire (42%), devant le secteur industriel (38%) et la construction (20%).

⇒ Le nombre d’entreprises

♦ Le secteur de l’intérim compte 1 600 entreprises en 2017. Elles réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires au travers d’unités légales du secteur (93% en 2017); seulement 3% du chiffre d’affaires de l’intérim échappe aux entreprises d’intérim.

Le secteur de l’intérim comporte près de 7 400 établissements employant des intérimaires, en hausse par rapport à 2006.

 

♦ Les groupes étrangers jouent un rôle important dans le secteur de l’intérim. En 2017, les entreprises appartenant à des multinationales étrangères réalisent 49% du chiffre d’affaires du secteur de l’intérim, une part beaucoup plus élevée que dans l’ensemble des services aux entreprises (18%). 3 principales entreprises du secteur appartiennent à des groupes étrangers (Adecco, Manpower et Randstad). Crit, Proman et Synergie sont les principales entreprises du secteur n’appartenant pas à des groupes étrangers.

⇒ Les données financières

♦ En 2017, le secteur de l’intérim génère un chiffre d’affaires de 31,4Md€ (10% du chiffre d’affaires de l’ensemble des services aux entreprises). À titre de comparaison, le chiffre d’affaires du secteur du placement de main-d’œuvre, activité correspondant à un service de placement permanent, est beaucoup plus faible (0,9Md€).

Depuis 2007, le chiffre d’affaires a évolué passant en indice de 100 à 119,5 en 2016 et 134,3 en 2017 (97,4 à 119,3 puis 125,3 pour les services aux entreprises).

 

♦ Le taux de valeur ajoutée est nettement plus élevé que dans l’ensemble des services aux entreprises (87% contre 52); la rémunération des salariés représente l’essentiel des dépenses des entreprises; le taux de sous-traitance est de 2% en 2017 (contre 15% dans l’ensemble des services aux entreprises).

Le taux de marge est très faible dans le secteur de l’intérim (taux médian de 4% en 2017).

Le taux d’investissement est également bas (moins de 1% en 2017 contre 15% dans l’ensemble des services aux entreprises).

⇒ Les clients

♦ Les clients du secteur de l’intérim sont quasi exclusivement des entreprises (99% du chiffre d’affaires), alors que les administrations représentent 6% du chiffre d’affaires de l’ensemble des services aux entreprises et les particuliers, 14%. Ces entreprises clientes du secteur de l’intérim n’appartiennent que très rarement au même groupe (5% du chiffre d’affaires contre 18% dans l’ensemble des services aux entreprises); en outre, la part des clients étrangers est très faible (1% contre 14 dans l’ensemble des services aux entreprises), les agences d’intérim ayant essentiellement pour but de satisfaire une clientèle locale.

 

♦ Fin 2018, le secteur tertiaire est le principal utilisateur de l’emploi intérimaire (42%), devant le secteur industriel (38%) et la construction (20%). Au sein du secteur tertiaire, l’emploi intérimaire se concentre dans les transports et l’entreposage (12% de l’emploi intérimaire total), les services aux entreprises (12%) et le commerce (9%).

 

♦ Le secteur de l’intérim pâtit de la baisse de l’emploi intérimaire dans l’industrie. Fin 2018, ce dernier est inférieur au niveau atteint fin 2007 (301 000 intérimaires fin 2018 après 310 000 fin 2007), alors qu’il progresse fortement dans le secteur tertiaire (329 000 intérimaires fin 2018 après 231 000 fin 2007).

Toutefois, dans le même temps, le taux de recours à l’intérim est en hausse dans l’industrie, la construction et le secteur tertiaire : Il est globalement de 3% fin 2018, 10% dans la construction, 9% dans l’industrie et 2% dans le tertiaire.

 

♦ D’une part, les salariés permanents des agences d’intérim recueillent les besoins des entreprises et, d’autre part, ils recrutent les intérimaires et suivent leur parcours en entreprise.

Dans certains cas, les intérimaires sont recrutés comme salariés dans les entreprises utilisatrices : 37% des intérimaires se voient proposer d’autres formes de contrat par les entreprises utilisatrices à l’issue de leur mission. 

⇒ Les effectifs

♦ Fin 2016, les entreprises d’intérim comptent 42 900 salariés permanents et 645 000 intérimaires. Parmi ces derniers, 10 900 sont en contrat à durée indéterminée (CDI). Le CDI intérimaire est un nouveau dispositif apparu en 2013.

Le nombre médian de salariés permanents est de trois dans les établissements du secteur employant des intérimaires. 87% de ces établissements ont au plus 5 salariés. Dans une majorité d’entre eux, les profils des intérimaires se concentrent sur un faible nombre de métiers.

 

♦ Parmi les salariés permanents du secteur de l’intérim, la part des femmes est nettement plus élevée que dans l’ensemble des services aux entreprises (63% contre 48). La part des salariés de moins de 50 ans y est forte (86% contre 76 pour l’ensemble des services aux entreprises). Par ailleurs, la proportion de cadres, professions intellectuelles supérieures et professions intermédiaires est élevée (54% contre 41 dans l’ensemble des services aux entreprises) et 62% d’entre eux sont des femmes. Les cadres sont principalement des spécialistes des ressources humaines et du recrutement et des commerciaux.

 

♦ À l’opposé, les intérimaires sont majoritairement des hommes (74% vs 48 dans les services aux entreprises hors intérimaires). Parmi eux, la part des moins de 50 ans est élevée (88% vs 76); ils sont à 77% des ouvriers et 9% des cadres et professions intermédiaires (vs 41).

Le salaire horaire brut moyen des salariés permanents (18€) et celui des intérimaires de 13€.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4237301

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

“Les efforts consentis par l’État pour encourager la compétitivité de nos entreprises et la vitalité économique de nos territoires reculent.”

Je cite ici l’introduction de cet avis défavorable au projet de loi de finances présenté par le gouvernement.

 

“Cette année encore, les efforts consentis par l’État pour encourager la compétitivité de nos entreprises et la vitalité économique de nos territoires reculent. La plupart des dispositifs de soutien existants baissent ou sont supprimés de la maquette budgétaire. Ce mouvement témoigne d’un désengagement préoccupant de l’État sur ces sujets pourtant essentiels pour la croissance et l’emploi dans les territoires.

 

Dans la première partie de son avis, votre rapporteur analyse les crédits du programme 134. Avec 1,03 milliard d’euros (Md€) en autorisations d’engagement (AE) et 1,05 Md€ en crédits de paiement (CP), le montant total du programme 134 enregistre une progression mesurée par rapport à l’année précédente. Toutefois, cette hausse traduit uniquement la montée en puissance du dispositif de compensation carbone pour les entreprises électro-intensives soumises à la concurrence, dont la dotation dépend de l’évolution du marché des quotas d’émissions carbone. En dehors de cette augmentation, la quasi-totalité des dispositifs sont soumis à des coupes budgétaires, alors que l’année précédente avait déjà été marquée par la suppression de deux lignes essentielles pour le soutien aux entreprises de proximité, à savoir la dotation budgétaire pour soutenir l’activité de garantie de Bpifrance et la suppression du fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce (FISAC).

 

Pour ces raisons, l’avis de votre rapporteur sur les crédits de la mission « Économie », en ce qui concerne les entreprises et plus particulièrement le programme 134, est donc défavorable.

 

Dans la seconde partie de son avis, votre rapporteur a souhaité porter son attention sur la question du soutien à l’économie de proximité. La dévitalisation commerciale et artisanale des territoires fait l’objet de préoccupations croissantes de la part de nos concitoyens. Le législateur s’est également saisi de cet enjeu au travers de la loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (dite loi ELAN). Ce nouveau cadre peine pour l’heure à produire des effets positifs concrets sur le terrain. En outre, et alors même que la lutte contre la fracture territoriale et la revitalisation des centres-villes sont affichées comme des priorités politiques, l’État se retire de certains dispositifs stratégiques dans les territoires.

 

Dans ce contexte, votre rapporteur invite à ne pas faire de la création de l’Agence nationale de la cohésion des territoires une occasion manquée. La mise en place de cette nouvelle agence doit être saisie comme une opportunité pour repenser l’efficacité des actions menées pour revitaliser l’économie de proximité.”

 

Pour en savoir plus : http://www2.assemblee-nationale.fr/documents/notice/15/budget/plf2020/a2298-tIX/(index)/depots

SOMMAIRE

Comment les chefs d’entreprise s’impliquent-ils sur leur territoire ?

Méthodologie : échantillon de 606 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le mercredi 6 et le mercredi 13 novembre.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Les résultats sont à comparer avec ceux de la récente enquête de la fondation MMA des entrepreneurs, plus musclée en termes d’échantillon et d’interrogations; est-ce la raison des importants écarts observés ?

 

⇒ L’écoute des maires en direction des dirigeants d’entreprise de leur territoire

 

59% estiment que leur parole, en tant que dirigeants, n’est pas suffisamment entendue par le maire de la commune où est implantée leur entreprise, 43% estimant même que leur parole n’est tout simplement pas entendue; ce sentiment est majoritaire chez les dirigeants des entreprises du secteur de l’industrie (73% dont 53 pas du tout), mais aussi dans le commerce (67%) et la construction (61%) vs dans les services (54%). Par contre, ce sentiment est autant partagé par les TPE et les PME (59%).

 

⇒ L’implication, actuelle et à venir, des dirigeants d’entreprise sur leur territoire

 

Si 71% ne souhaitent pas s’investir davantage dans la vie de leur commune d’implantation; toutefois, 11% “sont déjà engagés au maximum” alors que 18% souhaiteraient s’engager davantage (dont 4% tout à fait), soit 29% impliqués.

Ceux qui sont les moins impliqués sont les dirigeants de l’industrie (14 vs 29% en moyenne); les dirigeants du secteur de la construction sont 22%, ceux du commerce 26 et ceux des services 33. Les dirigeants de TPE sont davantage engagés que ceux des PME (29 vs 21%).

 

” Seriez-vous prêt à entreprendre chacune des actions suivantes sur le territoire où votre entreprise est implantée ?” (la question est posée à l’ensemble des dirigeants , sans savoir qui est déjà ou non engagé dans les actions qui vont être ensuite décrites)

-28% (dont 17% tout à fait) disent être prêts à participer à la vie d’une organisation représentative (organisation professionnelle, chambre consulaire, association de commerçants); là encore les dirigeants de l’industrie sont les moins favorables (19% vs en moyenne 29); là encore les dirigeants de TPE sont aussi plus favorables (29 vs 21),

-24% (8 tout à fait) sont prêts à “faire évoluer les pratiques de leur entreprise pour les connecter aux problématiques du territoire”; les répondants du secteur commerce y sont les plus sensibles (31%),

-18% (10 tout à fait) sont prêts à assister plus régulièrement au conseil municipal ou au conseil communautaire; peu les répondants de l’industrie (7%), voire de la construction (12) et les plus de 10 salariés (9),

-15% (6 tout à fait) sont prêts à participer aux travaux d’une instance consultative territoriale; même décalage pour les dirigeants de l’industrie et de la construction; 15% pour les moins de 10 salariés et 13 pour les plus de 10 salariés,

-7% (tout à fait 4) sont prêts à être candidat sur une liste aux élections municipales

 

⇒ Les dirigeants estiment déterminants pour le développement de leur entreprise les items prédéterminés suivants :

 

-33% le tissu économique local ; 50% le commerce mais 29 les services; 41% les plus de 10 salariés vs 33 les moins de 10 salariés,

-21% l’image du territoire ; 11% la construction; 30% les plus de 20 salariés,

18% la fiscalité; 6% l’industrie, 11 la construction,

-17% les services aux personnes; 22 les services, 10 les plus de 10 salariés,

-16% l’accessibilité ; 6 la construction,

-10% les compétences disponibles sur le territoire; 5 la construction; 15 les 10 salariés et plus,

9% la gouvernance locale; 19 le commerce,

-7% l’offre immobilière et foncière.

 

⇒ ” quels sont les principaux apports de votre entreprise à la vie du territoire ? “

53% le maintien de relations sociales de proximité ; 37 la construction; 21 les 10 salariés et plus,

-18% le renforcement de l’attractivité du territoire ; 6 la construction, 25 le commerce,

-17% la création de valeur et de croissance sur le territoire; 27 les 10 salariés et plus,

13% la création d’emploi; 25 l’industrie et 53 les 10 salariés et plus,

-12% le soutien d’un tissu de fournisseurs et de sous-traitants; 23 l’industrie,

9% la construction d’une démarche de transition écologique et sociale ; 1% l’industrie,

-5% le financement de projets sur le territoire ;11 les 10 salariés et plus,

-4% la montée en compétences des salariés ;27 les 10 salariés et plus

 

⇒ En ce qui concerne l’enquête de conjoncture

 

Le moral des dirigeants d’entreprise s’améliore : l’indicateur de l’optimisme s’établit à 108, soit une augmentation de 18 points depuis octobre 2019, en grande partie due à l’optimisme retrouvé des petites entreprises (108, +19 points); pour la première fois depuis juillet 2018, l’indicateur de confiance des TPE est supérieur à celui des entreprises plus grandes (106, +3 points).

Avec ce regain d’optimisme et de confiance, plus de la moitié des dirigeants d’entreprise estiment que « c’est très bien en ce moment » (53%, +10 points). 77% des chefs d’entreprise sont confiants pour l’avenir, sur les douze prochains mois, de leur entreprise (+2 points), 44% pour l’économie française (+9 points) et 40% pour l’économie mondiale (+14 points).

 

Les intentions d’embauche restent également élevées, un dirigeant sur 10 déclarant qu’il compte recruter au cours des 12 prochains mois, un souhait particulièrement porté par les dirigeants d’entreprises de 10 salariés ou plus, dont 28% déclarent vouloir embaucher dans l’année à venir (contre 9% des dirigeants de TPE).

 

Pour en savoir plus : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-cci-france-gce-vague-45-novembre-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

 

 

SOMMAIRE

Quelques grandes données de cadrage sur les entreprises en France en 2017.

Les données sont celles de l’ensemble des entreprises, y compris autoentrepreneurs, hors agriculture et services financiers et assurance, mais compris les auxiliaires de ces services et les holdings.

SOMMAIRE

Une baisse de 9% des défaillances au 3éme trimestre 2019.

Méthodologie : la défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad ’hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan, conversion en liquidation); Chaque année, en moyenne, les 2/3 des redressements Judiciaires ouverts sont convertis en Liquidations Judiciaires; 60% des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40% le sont en année N+1 voire N+2.

Les statistiques Altares de défaillances d’entreprises comptabilisent l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations). Altares collecte par ailleurs prés de 4 000 annonces non sirénées par an et opère un traitement spécifique manuel d’identification, permettant d’affecter un numéro de siren sur plus de la moitié des annonces; les autres sont chargés dans la base de données Altares mais ne sont pas retenues dans les statistiques de défaillances.

 

Le nombre des défaillances d’entreprises recule fortement et retrouve son niveau d’avant crise avec 10 501 procédures enregistrées au 3éme trimestre 2019 (-9,2% vs T3 2018). Toutefois, la sinistralité des PME de plus de 50 salariés est en forte hausse (+30%).

 

⇒ Comparé à la moyenne du nombre de défaillances entre 2015 et 2018, la baisse est de 10,5%, de 10,6% pour les liquidations immédiates, de 5% pour les redressements judiciaires, et de 20% pour les sauvegardes; les emplois menacés ont augmenté entre 2018 et 2019 (+6,7%) , après avoir chuté entre 2015 et 2018 de 5,2% :

⇒ Si l’on observe les défaillances pat tranche de taille, les très petites entreprises (moins de 3 salariés) sont 71% des défaillances, les TPE (les moins de 10 salariés) 93,8% et les entreprises de 20 salariés et plus seulement 2,6% des défaillances (au nombre de 269). Les liquidations immédiates des entreprises de moins de 3 salariés sont 72% des défaillances, alors que celles de 20 salariés et plus ne sont que 31% des défaillances de cette tranche de taille; à l’inverse les 20 salariés et plus cumulent 61% des redressements de cette tranche de taille (54% pour les 10 salariés et plus).

Par contre en termes d’évolution entre 2018 et 2019, ce sont les 50 salariés et plus qui ont progressé (+30%) vs -3% pour les 20-49 salariés et -9,5% pour les moins de 20 salariés.

 

⇒ En ce qui concerne l’ancienneté des entreprises défaillantes, 47% ont moins de 5 ans (dont 28% les 3-5 ans), 23% les 5 à 10 ans, 12% les 11-15 ans et 19% les plus de 15 ans. Les baisses ont été les plus sensibles au sein des moins de 3 ans (-12%) et des 5 à 15 ans (-14 et -10%), alors que les sauvegardes augmentaient chez les 3 à 10 ans.

⇒ Les activités défaillantes : 2 remarques

– Les liquidations directes sont davantage le fait de commerce en boutique, moins le fait des activités “métiers” tels le BTP, le commerce et la réparation auto, les HCR et l’industrie.

-Par contre l’évolution 2018/2019 est plus le fait des activités en récente croissance du fait d’une conjoncture favorable et d’une forte progression de créations nouvelles (activités financières et d’assurance, activités immobilières, services aux entreprises, informatique et communication notamment)

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/fr/blog/2019/10/30/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-t3-2019/

 

 

SOMMAIRE

Les commerces des centres-villes de commune de taille intermédiaire déclinent.

Définitions :

Le pôle commerçant est un groupe de 20 établissements ou plus et séparés de moins de 200 mètres. Il est qualifié de «centre-ville» si ses établissements, et proches du centre de la commune.

Les villes de taille intermédiaire (VTI) sont définies comme les agglomérations occupant le centre des moyennes ou grandes aires urbaines, ainsi que celles situées dans les couronnes péri-urbaines de ces moyennes ou grandes aires urbaines – dès lors qu’elles offrent plus de 5 000 emplois. Les agglomérations de plus de 150 000 habitants en sont toutefois exclues.

Le commerce de proximité est défini par un ensemble d’activités économiques répondant
à des actes de consommation de la vie courante.

Source : d’une part le répertoire Sirene géolocalisé des unités légales et des établissements, et du répertoire statistique Sirus, filtrés sur les secteurs d’activités du commerce de proximité. Elles sont enrichies des statistiques annuelles d’entreprises (issues du dispositif Ésane combinant les données fiscales et les enquêtes sectorielles annuelles), des données Clap (Connaissance locale de l’appareil productif) sur les effectifs salariés à l’échelle établissement entre 2009 et 2015. D’autre part, les données socio-démographiques sur les ménages proviennent de Filosofi (fichier localisé social et fiscal), des recensements de la population 2010 et 2016. La base permanente des équipements a également été mobilisée pour enrichir les informations sur les VTI. 

 

Les commerces de centre-ville dans les communes de taille intermédiaire sont focalisés sur des activités pour partie proportionnellement différentes de leur espace communal tout entier. Leur nombre a tendance à chuter; les commerces s’y renouvellent beaucoup.

 

Les pôles commerçants de centre-ville revêtent un rôle particulièrement important dans les villes de taille intermédiaire (VTI). Cet ensemble est composé de 368 villes, et constitue un maillage du territoire métropolitain complémentaire de celui des métropoles, avec une dynamique commerciale de centre-ville moins favorable, malgré un éventail comparable de secteurs d’activité. En 2015, un tiers de leurs salariés du commerce de proximité travaillent dans ces pôles.

 

Les centres-villes des VTI sont principalement structurés autour des activités commerciales de la personne (habillement, chaussures, optique, pharmacie), de la restauration et des débits de boissons, des commerces alimentaires et des agences bancaires et immobilières. Les trois quarts des salariés du commerce de proximité en centre-ville travaillent dans l’un de ces domaines.

 

À l’échelle de l’agglomération entière, l’importance de ces différents secteurs n’est plus la même. Les agences bancaires et immobilières représentent une proportion des effectifs salariés du commerce de proximité bien plus importante dans le centre-ville (17%) que dans l’agglomération toute entière (7%); il en est de même pour l’équipement de la personne, qui emploie la plus grande part des salariés des centres-villes (22%), alors que ce n’est que le troisième secteur le plus pourvoyeur d’emploi salarié au niveau de l’agglomération (14% des effectifs). Les commerces alimentaires représentent à l’inverse seulement 18% des effectifs salariés des pôles commerçants de centre-ville alors qu’à l’échelle de l’agglomération ce secteur emploie 30% des effectifs salariés.

 

Au sein des VTI, 78% des emplois relevant des agences bancaires et immobilières sont localisés en centre-ville, alors que 19% des salariés des commerces alimentaires et de l’équipement de la maison sont situés en centre-ville. Les centres-villes ne représentent qu’une partie minoritaire de l’emploi dans ces secteurs, au profit de zones plus périphériques ou de commerces isolés, plus à même d’accueillir des magasins nécessitant une grande surface d’exposition.

Une structure d’activités qui varie avec la taille du centre-ville : les plus petits sont davantage structurés autour des agences bancaires et immobilières, des commerces alimentaires et des soins corporels. A contrario, lorsque la taille du centre-ville augmente, c’est au profit d’activités plus axées sur la restauration et les débits de boissons, ou l’équipement de la personne. Au-delà de 300 établissements, la structure se stabilise : un quart des établissements sont dans l’équipement de la personne, un quart à un cinquième dans la restauration et les débits de boissons, un huitième dans les commerces alimentaires, et un dixième dans les services et soins corporels, l’équipement de la maison ou les agences bancaires et immobilières.

 

La dynamique commerciale des centres-villes des VTI est globalement orientée à la baisse en France : entre 2009 et 2015, les effectifs salariés du commerce de proximité en centre-ville diminuent annuellement de plus de 1,4% dans la moitié d’entre elles; pour 82% des centres-villes des VTI, l’évolution tendancielle est négative.

 

Les centres-villes des VTI se renouvellent fortement entre 2009 et 2015 : 45,5% des établissements de 2015 n’étaient pas actifs sous la même immatriculation en 2009, alors que 47,5% des établissements actifs en  2019 ne sont plus présents sous cette immatriculation en 2015.

 

La baisse des effectifs s’observe dans la totalité des régions métropolitaines. L’emploi salarié du commerce de proximité en centre-ville est en fort déclin notamment dans les VTI de Bourgogne-Franche-Comté, du Grand Est et des Pays de la Loire.

 

La situation du centre-ville est dégradée par rapport à celle de son agglomération Les commerces des VTI dans leur ensemble se portent globalement mieux que leurs pôles commerçants de centre-ville.

Parmi les 361 VTI contenant de tels pôles, les effectifs salariés du commerce de proximité augmentent pour 52% d’entre elles; les effectifs salariés du commerce de proximité décroissent en centre-ville mais augmentent dans l’agglomération dans 37% des VTI.

 

Le dynamisme des villes dans leur globalité et celui de leurs centres-villes varient selon les régions :

-en Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, les effectifs salariés augmentent modérément dans les VTI dans leur ensemble (entre + 0,5% et + 1% par an) tout en diminuant dans leurs centres-villes (entre – 0,5% et – 0,8%). L’activité hors centre-ville (zones peu denses en magasins, ou zones périphériques) soutient donc l’augmentation des effectifs salariés du commerce de proximité dans les VTI de ces régions.

-L’écart entre le dynamisme des villes et celui de leurs centres-villes est particulièrement élevé dans les Pays de la Loire, en Nouvelle-Aquitaine ou en Bretagne. Si les activités commerciales des centres-villes des VTI sont globalement en recul entre 2009 et 2015, celles des VTI dans leur globalité résistent mieux.

-À l’échelle de la France métropolitaine, 600 établissements et 3500 emplois salariés sont détruits dans les centres-villes de l’ensemble des VTI chaque année entre 2009 et 2015. Sur la même période, ces agglomérations connaissent une augmentation de 100 établissements et 1600 salariés par an.

 

Trois profils de VTI se distinguent au regard de leurs caractéristiques sociales, économiques et démographiques :

-Certaines VTI connaissent des évolutions démographiques et socio-économiques favorables : la population y croît de 3% en moyenne entre 2009 et 2015, et le ratio d’actifs occupés se dégrade moins que dans les autres VTI; ce groupe est constitué de plus petits centres-villes, structurés autour des commerces de détail alimentaires. 29% des centres-villes sont en croissance, en matière d’effectifs salariés du commerce de proximité.

-D’autres VTI ont une forte composante touristique : les VTI se structurent autour de centres-villes plus importants, avec plus de restaurants et de débits de boissons et sont en croissance dans 22% des cas.

-Enfin, d’autres VTI sont dans des situations plus complexes, souvent en déprise démographique, avec un centre-ville en décroissance plus de neuf fois sur dix. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4248184

SOMMAIRE

Les jeunes, leur avenir, la confiance que les chefs d’entreprise leurs témoignent.

Méthodologie : enquête réalisée auprès de trois échantillons :

* Un échantillon représentatif de 1006 jeunes âgés de moins de 26 ans, interrogé sur systéme Cawi du 10 au 23 octobre 2019; la représentativité est assurée par la méthode des quotas au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de région d’habitation et de catégorie d’agglomération.

* Un échantillon représentatif de 1011 parents d’enfant(s) de moins de 26 ans, interrogés sur systéme Cawi du 10 au 23 octobre 2019; la représentativité est assurée par la méthode des quotas au regard des critères de nombre et d’âge des enfants pour les parents.

* Un échantillon représentatif de 402 chefs d’entreprise, interrogé par téléphone du 21 au 31 octobre 2019; la représentativité est assurée par la méthode des quotas au regard des critères de secteur d’activité et taille de l’entreprise.

Pour l’échantillon de chefs d’entreprise. Pour les remercier de leur participation, les panélistes ont touché des incentives ou ont fait un don à l’association proposée de leur choix.

« Sondage Opinion Way pour Vers le Haut et Société Générale »

 

Les opinions des jeunes, de leur parents, voire des chefs d’entreprise sont proches dans ce qui favoriserait l’avenir des jeunes, et particulièrement les actions engagées ou à engager dans le cadre de l’éducation voire de l’entreprise. Seule différence d’importance, les chefs d’entreprise déclarent faire beaucoup confiance aux jeunes dans leur travail que les jeunes et leurs parents ne le pensent.

 

⇒ La confiance des jeunes en leur avenir

 

“Votre vie actuelle correspond-elle à vos attentes ?” question posée aux jeunes

72% oui (dont tout à fait 18), mais 39% des jeunes de niveau CAP disent non. Peu de changements depuis 2015.

77% se disent optimistes (dont tout à fait 14), mais les sans diplôme sont 40% à se dire pessimistes.

Ceci étant, 51% (tout à fait 13) estiment qu’ils auraient de meilleures perspectives d’avenir en quittant la France; 71% des sans diplôme n’adhèrent pas à ce point de vue. Là encore, peu de changement depuis 2015.

 

 

Qu’en disent  les parents ? : diriez-vous de la vie future de vos enfants qu’elle sera plus difficile pour 58%, mais 68% les 50-59 ans (beaucoup plus 21%); ils étaient 66% en 2015 à le penser. 27% disent ni plus, ni moins et 15% plus facile (mais 32% les jeunes parents de 25-34 ans); pour ce dernier item une hausse depuis 2015 (ils étaient 7%).

 

90% (tout à fait 55%) des jeunes considèrent que leur famille les soutiendra; ceux qui l’imaginent le moins sont les sans diplôme (22% vs en moyenne10); une situation sans grand changement depuis 2015.

 

Ce qui contribue à ce qu’ils aient confiance dans leur avenir, c’est d’abord leurs relations amicales (83% une note d’au moins 6 sur 10), puis  leur situation personnelle et familiale (81%), leur formation et études (77%), leurs perspectives professionnelles (75), la possibilité de voyager ou de partir à l’étranger (74%), leurs perspectives financières (64%), leurs projets associatifs (55%). Peu de décalage avec ce qu’en pensent leurs parents.

 

Ce qui contribue à les inquiéter (note de 1 à 5), c’est la situation politique (69%, et les parents en ce qui les concerne 63%), le changement climatique et les atteintes à l’environnement (67), le contexte religieux (67), l’immigration (61, les parents 65), la situation économique (59, les parents 63), les évolutions sociétales (52), les enjeux de sécurité (51, les parents 57); peu de décalage avec les parents hors ceux signalés.

Ce qui leur donne confiance (note de 6 à 10) les évolutions techniques et scientifiques (77%, les parents 82), le systéme de santé (64, les parents 45), le système de protection sociale (60, les parents 50), le système éducatif (52).

 

⇒ La confiance des jeunes dans le monde du travail

 

Si 66% des chefs d’entreprise estiment faire confiance aux jeunes, c’est bien moins le sentiment des jeunes (31% mais 60 pour ceux issus ou en formation dans de grandes écoles), et moins aussi celui des parents (36% mais 45 les 25-34 ans). Si depuis 2015, l’opinion des jeunes et des parents a peu changé, il n’est est pas de même des chefs d’entreprise (48-51% entre 2015 et 2018 vs 66 en 2019).

Noter que pour 92% (tout à fait 66), les chefs d’entreprise disent qu‘accorder leur confiance aux jeunes » fait partie des valeurs de leur entreprise. De fait, pour ces chefs d’entreprise embaucher un jeune à un poste de responsabilité, à la place d’un ainé, ne présente un risque plus important que pour 15%, 78% estimant que le risque est similaire (86% dans le commerce).

 

Précisons ce risque selon le type de responsabilité confiée :

-85% (dont tout à fait 40%) des dirigeants estiment faire confiance à un jeune pour représenter l’entreprise lors d’un événement, alors que les jeunes ne sont que 50% (tout à fait 11), mais 61% pour les bac+2 et au-delà,

-68% (dont tout à fait 24) manager une équipe de plusieurs personnes (79% dans le commerce); les jeunes ne sont que 37% (tout à fait 9) à le penser,

-65% (dont tout à fait 21) gérer un projet ayant un impact financier important pour votre entreprise vs 28% pour les jeunes (tout à fait 8), mais 36% les diplômés de bac +2,

-64% (dont tout à fait 15) résoudre un problème RH dans l’entreprise, notamment ceux ayant au moins 250 salariés (77%), vs 33% (dont tout à fait 8) pour les jeunes, mais 42% pour les bac+2.

 

Certaines entreprises s’engagent dans des actions en faveur de l’éducation et de la formation des jeunes, en accueillant des enseignants en stage, en soutenant des associations éducatives, en organisant des journées portes ouvertes pour faire découvrir le monde de l’entreprise aux lycéens et étudiants : 61% des chefs d’entreprise le savent, 56% des parents et des jeunes.

 

Noter encore que 61% des chefs d’entreprise disent être engagés dans des actions en faveur de l´éducation et de la formation des jeunes. 90% (très 48) d’entre eux estiment que c’est dans leur rôle vs 87 (très 30).

L’engagement dans des actions en faveur de l’éducation et de la formation des jeunes par les chefs d’entreprise est jugé suffisant par 46% d’entre eux mais insuffisant par 66% des parents et 64% des jeunes.

 

Ce qui est attendu des chefs d’entreprise, ce sont : favoriser l’embauche d’apprentis et de jeunes sans qualification pour contribuer à leur formation, participer à la formation professionnelle des jeunes, informer les jeunes sur les débouchés professionnels, préparer leurs salariés aux métiers de demain, permettre à leurs salariés de bien équilibrer vie professionnelle et vie familiale. Chefs d’entreprise, parents et jeunes sont très largement d’accord sur ces attentes, les chefs d’entreprise l’étant moins quand on parle de priorités.

 

Les chefs d’entreprises estiment importantes les actions suivantes (entre 63 et 86%) : accueillir des collégiens en stage pour leur faire découvrir l’entreprise, accueillir des enseignants en stage pour leur faire découvrir l’entreprise, intervenir dans les établissements scolaires pour mieux faire connaître leurs métiers, s’associer à de grands événements dédiés aux jeunes et permettre la rencontre entre des jeunes et des collaborateurs expérimentés, soutenir financièrement des associations éducatives, permettre à leurs salariés de s’investir auprès d’associations engagées dans l’éducation, sur leur temps de travail. Pour 73 à 90% des parents et pour 76 à 89% des jeunes ces actions sont importantes.

 

⇒ La confiance des jeunes dans le systéme éducatif Français

 

Pour 71% (très 19), il assure à tous l’acquisition des savoirs (79% les bac+2); 71% (très 16) des parents sont aussi d’accord, notamment les 25-34 ans (83%); les parents ont davantage évolué que les jeunes au regard de 2015 (63 vs 70),

Pour 56% (très 16) il apprend le respect des autres et la citoyenneté (52 en 2015); 58% (très14) des parents sont d’accord (51% en 2015); là encore les 25-34 ans (76%), mais aussi les bac pro (70%) et les femmes (62%),

Pour 49% (très 13) il favorise l’épanouissement personnel de chacun (68% ceux en grandes écoles ou issus de ), et 43% en 2015; les parents sont d’accord à 52% (très 13) et 46 en 2015, notamment les plus jeunes parents (66%) et les bac pro (65)

Pour 48% (très 13), il est un facteur de réduction des inégalités sociales (76% ceux en grandes écoles ou issus de ) et 44% en 2015; 50% (très 12) des parents sont d’accord, vs 41 en 2015 , en 2019, noter 63% les 25-34 ans et 63% les bac pro.

 

70% (très 24) des jeunes et 79% (très 24) des parents pensent que la réussite scolaire assure la réussite professionnelle; cette conviction est en forte baisse chez les jeunes (81 en 2015), mais aussi chez les parents (82 en 2015).

De fait pour 56% des jeunes, 53% des parents et 46% des chefs d’entreprise l’éducation en France permet aux jeunes de bien préparer leur avenir. Certes cette préparation est plus aléatoire pour les jeunes issus de milieu défavorisés (49% les parents, 46% les jeunes, 42% les chefs d’entreprise).

 

Mais cet enseignement n’est pas adapté au monde du travail pour 75% selon les chefs d’entreprise (29% pas du tout); pourtant 47% des dirigeants d’entreprise d’au moins 250 salariés l’estiment adapté.

 

Les chantiers prioritaires pour améliorer l’éducation : un accord quasi complet entre chefs d’entreprise, parents et jeunes.

 

Il y aurait lieu, selon les chefs d’entreprise, de mieux valoriser la diversité des parcours de formation (apprentissage, formation professionnelle…) 97% vs 96 les parents et 93 les jeunes; mais aussi d’adapter les parcours éducatifs en fonction des évolutions du monde et des métiers (96% vs les parents 96 et les jeunes 93); et encore de renforcer l’accompagnement des jeunes les plus en difficulté (95, 94 et 92); de mieux former les enseignants et les éducateurs (94% vs 96 et 96); de changer l’organisation du système scolaire pour l’adapter en fonction des réalités locales (89% vs 85 et 86); renforcer le soutien aux parents pour les aider dans l´éducation de leurs enfants (85% vs 81 et 86);de mieux accompagner les plus jeunes enfants, entre 0 et 6 ans (83% vs 88 et 82).

 

⇒ Le ressenti vis-à-vis de l’environnement social et politique des jeunes

 

Il leur semble facile de pratiquer des activités sportives (79%), de se faire soigner quand ils en ont besoin (77%), de pratiquer des activités culturelles qui les intéressent (75%), sans grands changements depuis 2015.

 

Par contre, seuls 24% (17 en 2015) font confiance dans les femmes et hommes politiques pour défendre leurs intérêts une fois élus, tout comme leurs parents (26% vs 15 en 2015) ; 64% (73 en 2015) jugent difficile d’accéder à des responsabilités politiques (mandats électoraux); c’est paradoxalement encore plus vrai pour les bac+3 et au-delà (71%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-verslehaut-societe-generale-octobre-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

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L’entrepreneuriat et l’enseignement supérieur.

“La formation à l’entrepreneuriat” dans le supérieur dépasse largement le fait de former des créateurs d’entreprise.

 

À partir du tournant des années 1990-2000, le terme d’« entrepreneuriat » s’installe dans la langue française, comme une traduction approximative d’entrepreneurship, pour désigner non seulement la création d’entreprise, mais aussi des compétences et des manières d’être associées à la figure de l’entrepreneur.

Ce terme se diffuse notamment dans l’enseignement supérieur, en lien avec des enjeux de la valorisation économique de la recherche d’une part, et d’éducation des étudiants à l’« entrepreneuriat » ou à l’« esprit d’entreprendre » d’autre part.

 

Après une décennie d’initiatives peu coordonnées en la matière, l’adoption, en 2009, du « Plan Étudiant Entrepreneur » dessine les contours d’une action publique nationale visant à encourager les universités à proposer des dispositifs dans ce domaine. La création en 2014 des Pôles étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (Pépite, 30 à ce jour) puis du statut national étudiant-entrepreneur (SNEE) et du diplôme d’établissement étudiant-entrepreneur (D2E) ont marqué des étapes importantes dans la montée en puissance de cette politique. Mais la formation des étudiants à l’entrepreneuriat touche encore peu d’étudiants : seuls 3700 auraient bénéficié du statut en 2018 sur les 2,6 millions d’étudiants.

 

Les créations d’entreprises réalisées par les étudiants ou les jeunes diplômés restent assez rares quoiqu’en légère augmentation. En 2014, la figure du « jeune créateur diplômé » correspondrait en effet à 8% des nouveaux entrepreneurs.

 

L’enquête, menée auprès des agents impliqués dans les dispositifs au sein des établissements, donne à voir des appropriations plurielles, qui sont à la fois fonction des contextes locaux et des trajectoires de ces acteurs. La capacité de cette thématique à rencontrer des préoccupations d’ordre social (insertion), économique (innovation) et proprement universitaires (pédagogie, « gouvernance » des établissements, recherche) participe dès lors de son succès.

 

Si ces différents usages ne sont pas incompatibles les uns avec les autres, il n’en reste pas moins que leur coexistence est au principe de tensions entre les acteurs ainsi que d’une forme de perplexité de la part des pouvoirs publics quant à l’évaluation des dispositifs qu’ils financent : faut-il prendre comme indicateur le nombre d’étudiants formés ? L’insertion professionnelle de ces derniers ? Le nombre de créations d’entreprises ? Et à quel horizon temporel ? Seul le temps long permettra de mieux cerner les effets de ces formations en matière d’insertion des diplômés, de promotion des vocations entrepreneuriales et/ou de contribution de ces nouveaux entrepreneurs à l’innovation et à la croissance.

 

“Ce que l’introduction de ces dispositifs est susceptible de produire (ou de ne pas produire) à terme reste donc encore largement indéterminé, mais on peut néanmoins rendre compte, de manière plus immédiate, de leur impact sur le curriculum universitaire. Ce dernier prend la forme d’un processus croisé d’adaptation de l’université aux catégories du monde économique et de mise aux normes académiques de l’enseignement d’entrepreneuriat”

 

” Quoiqu’il en soit, hormis dans quelques grandes écoles où les étudiants possèdent des ressources spécifiques leur permettant d’envisager réellement la création d’entreprises, l’enjeu à l’université est sans doute moins, en tous cas à court terme, la fabrique d’entrepreneurs que l’élaboration d’un modèle d’enseignement supérieur s’éloignant de l’objectif de transmission de savoirs et de formation d’un esprit critique, au profit de méthodes et de contenus pédagogiques directement tournés vers l’entreprise. La création de ces filières et de ces dispositifs dédiés à l’entrepreneuriat participe plus généralement de la montée en puissance des savoirs gestionnaires dans l’enseignement supérieur – que l’on pense à la place croissante accordée, au sein des écoles d’ingénieurs, aux compétences managériales – comme dans les différentes sphères de la société”

 

Pour en savoir davantage : http://ceet.cnam.fr/publications/connaissance-de-l-emploi/de-quoi-l-entrepreneuriat-est-il-le-nom-dans-l-enseignement-superieur–1117502.kjsp

SOMMAIRE

Les contrats aidés sont en baisse de 46% en 2018.

Les contrats aidés concernent essentiellement le secteur non marchand où les associations plutôt de petite taille sont 39% des recruteurs dans des métiers de services à la personne et à la collectivité.

 

⇒ Combien de contrats aidés en 2018 ?

 

En 2018, 133 900 contrats aidés ont débuté, dont 130 100 dans le secteur non marchand et 3 800 dans le secteur marchand (après 33 800 en 2017). Ces contrats sont principalement des « parcours emploi compétences » (PEC) qui remplacent les contrats aidés préexistants ; en outre, 43% de ces recrutements correspondent à des renouvellements de contrat.

L’ensemble des recrutements est en baisse de 54% par rapport à 2017, après 36% en 2017 (-89% dans le secteur marchand et -50% dans le secteur non marchand). Fin 2018, le nombre de bénéficiaires de contrat aidé a diminué de 46%, et atteint 139 400 personnes. L’enveloppe de 200 000 contrats votée en loi de finances 2018, plus faible qu’en 2017 et abaissée à 168 000 en cours d’année, n’a pas été entièrement consommée.

 

⇒ Quels sont les publics concernés ?

 

En 2018, tous types de contrat aidé confondus, 88% manifestent des difficultés d’accès à l’emploi :  73% sont des femmes; 49% ont de 26 à 49 ans, 34% 50 ans et plus et16% moins de 26 ans; 54% ont un niveau de formation au plus égal au CAP (dont 28% le niveau CEP ou pas de diplôme) et 20% un niveau supérieur au bac. 70% sont inscrits à pôle emploi depuis au moins 1 an (dont 40% depuis au moins 2 ans).

Par ailleurs, 16% sont des personnes handicapées; 31% sont bénéficiaires de minima sociaux; 40% habitent une zone prioritaire (14% un quartier difficile, 15% une zone de revitalisation rurale, 15% une localisation outremer).

 

⇒ Qui embauchent des contrats aidés ?

 

Dans le secteur non marchand, les associations restent le premier recruteur de contrat aidé (39%, +1,3 point par rapport à 2017); les établissements publics d’enseignement comptent 28% des recrutements en contrat aidé (+4  points); les communes et intercommunalités 18%, en baisse de 2,8 points et les établissements sanitaires 7%.

 

Le nombre d’associations ayant au moins une personne en contrat aidé dans ses effectifs a chuté entre 2016 et 2018 (-38%), passant de 50 900 à 31 800 associations; le nombre d’associations ayant recruté des personnes en contrat aidé a baissé de plus de moitié entre 2016 et 2018 (-57%); en 2016, 79% des associations employeuses avaient recruté des personnes en contrat aidé au cours de l’année (vs 54 en 2018). Depuis 2016, les plus petites structures associatives occupent une part croissante dans les recrutements (29% en 2016, 45% en 2018). Les métiers exercés par les bénéficiaires ont peu évolué, si ce n’est le renforcement des métiers d’assistance auprès d’enfants et dans le secteur de l’animation et du loisir.

 

⇒ Dans quels métiers et avec quel type de contrat ?

 

59% des embauches en PEC l’ont été dans les métiers des services à la personne et à la collectivité, en hausse de 5,9 points sur un an; cette évolution est due à l’augmentation de la part de l’Éducation nationale parmi les employeurs qui a recentré ses recrutements sur les métiers d’assistance auprès d’enfants (71% des PEC vs  51) et a quasiment arrêté de recruter sur un contrat aidé des assistants aux directeurs d’écoles.

 

La durée moyenne de prise en charge des contrats aidés diminue de 1 mois pour atteindre 10,9 mois; pour les PEC, la durée moyenne de prise en charge s’établit à 11,1 mois.

La part des contrats à temps partiel augmente et concerne désormais 84% des bénéficiaires de contrat aidé (contre 70% en 2017), les temps complets étant majoritairement signés dans le secteur marchand. 

94% des contrats ont été signés en CDD, en progression de 5 points sur un an.

 

Pour 98% des contrats, une ou plusieurs actions de formation et d’accompagnement sont envisagées à la signature du contrat; les engagements à réaliser certains types de formation ont progressé avec la mise en place des PEC en 2018 et les exigences ont été renforcées; mais les engagements ne sont pas toujours suivis d’effet.

L’accompagnement professionnel des salariés en contrat aidé passe par la désignation par l’employeur d’un tuteur en amont du recrutement. Pour autant, alors qu’un tuteur est indiqué dans la quasi-totalité des conventions signées, le tutorat, tel que mentionné par les sortants de contrat aidé, n’est pas généralisé.  Par ailleurs, le suivi par une personne extérieure à la structure d’accueil, comme un conseiller Pôle emploi, un conseiller de mission locale ou un référent RSA, est moins répandu.

 

⇒ Avec quel type de financement de l’État ?

 

L’État finance l’embauche de personnes en contrat aidé en subventionnant une partie du coût du travail en vue de soutenir l’insertion des personnes les plus éloignées de l’emploi. En 2018, le montant de l’aide attribuée aux PEC peut être modulé entre 30 et 60% du Smic (taux moyen, 50% en France métropolitaine, 60% en outremer.

 

⇒ Quelle insertion sur le marché du travail ?

 

L’insertion sur le marché du travail des personnes passées en contrat aidé augmente en 2018, poursuivant la hausse de 2017 : la part des personnes qui sont en emploi six mois après la fin de leur contrat aidé augmente par rapport à 2017, de 1 à 5 points selon le type de contrat aidé, en partie du fait d’un profil différent des bénéficiaires et de l’amélioration de la conjoncture économique.

 

pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2018-054.pdf

SOMMAIRE

Les cabinets comptables emploient 140 000 salariés.

Sur les 24 800 entreprises (unités légales) que comportent la profession, 7 000 sont en groupe (1/3 des entreprises) et génèrent les 2/3 du chiffre d’affaires de la profession.

 

En 2017, en France, 21 300 entreprises sont spécialisées dans les activités comptables. Elles emploient 140 000 salariés et dégagent un chiffre d’affaires de 19,1Md€ (6% du chiffre des services aux entreprises, en progression de 4,2% en moyenne annuelle depuis près de 20 ans).

 

Le secteur a évolué favorablement depuis 2 000 en termes de chiffre d’affaires, tout comme les services aux entreprises : pour un indice 100 en 2 000, l’indice est de 210,6 en 2018, alors qu’il n’est qu’il est de 203,4 pour les activités juridiques et de 188,8 pour les activités spécialisées, scientifiques et techniques et de 198,7 pour l’ensemble des services aux entreprises.

 

63% du chiffre d’affaires est réalisé au sein de 2 200 entreprises (10% des entreprises du secteur) constituées de 7 000 unités légales organisées en groupes (27% des unités légales). Ces 2 200 entreprises sont constituées, non seulement d’unités légales spécialisées dans la comptabilité, mais également d’unités (1 300) dédiées au fonctionnement interne de l’entreprise (sociétés de holding), et d’autres entités leur permettant de diversifier leurs activités, comme le conseil en gestion).

 

Les 30 plus grandes entreprises du secteur réalisent un tiers de son chiffre d’affaires, dont 24% est réalisé par Deloitte, Ernst and Young, KPMG, PWC Audit et Mazars.

 

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont néanmoins surreprésentées. Hors les microentreprises (12% du chiffre d’affaires du secteur), les PME représentent 41%  du chiffre d’affaires secteur, contre respectivement 4% et 30% pour les PME de l’ensemble des services aux entreprises.

 

Les entreprises du secteur des activités comptables se caractérisent structurellement par une forte valeur ajoutée rapportée au chiffre d’affaires : 65%, contre 53 dans l’ensemble des services aux entreprises; ce taux s’explique par un moindre recours à la sous-traitance (6 à 7% pour les TPE et PME, 12% pour les ETI et grandes entreprises) et par des charges de production plus faibles.

 

 Ce secteur ne nécessite pas de forts investissements (3% contre 14 sur l’ensemble des services aux entreprises). La valeur ajoutée sert ainsi essentiellement à rémunérer le travail dans un secteur peu capitalistique. Son taux de rentabilité économique est plutôt élevé (25% contre 16 dans les services aux entreprises).

Le secteur est faiblement concurrencé par des entreprises d’autres secteurs (du fait d’une réglementation protectrice), puisque 98 % de l’activité est réalisée par des entreprises du secteur.

Les entreprises comptables se concentrent essentiellement sur le cœur de leurs activités : 90% de leur chiffre d’affaires est réalisé sur les activités comptables, qui se déclinent principalement en trois services : la tenue et la surveillance de la comptabilité (58% du chiffre d’affaires du secteur : il mobilise, pour certaines tâches comme la saisie, un personnel relativement peu qualifié), la vérification comptable (13%), des services d’audit financier (12%), du  conseil fiscal (3%) et d’autres activités (juridiques, de conseil, informatiques pour 10%) . Ces derniéres activités mobilisent des personnels qualifiés pour des prestations à forte valeur ajoutée (expertise comptable, conseil, audit, commissariat aux comptes).

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4239555

 

 

 

 

SOMMAIRE

En 2018, 3,5 millions de personnes travaillent dans les établissements du commerce et de l’artisanat commercial.

Méthodologie : l’enquête Emploi est menée en continu, sur l’ensemble des semaines de l’année. Chaque trimestre, environ 110 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en ménage ordinaire (c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux, prisons…) y répondent. Les personnes décrivent leur situation vis-à-vis du marché du travail au cours d’une semaine donnée, dite de référence. 

Définitions :

– Mixité professionnelle par convention, la mixité est atteinte lorsque les femmes et les hommes représentent une part comprise entre 40% et 60% des effectifs du métier, de la famille de métiers ou du secteur.

– L’artisanat commercial regroupe les établissements ayant pour activité la boulangerie, la pâtisserie, la cuisson de produits de boulangerie, la charcuterie et la boucherie. 

 

Si certains métiers ont connu de nette diminution parmi les chefs d’entreprise, tels les détaillants et les artisans des commerces de bouche et parmi les employés et cadres, notamment ceux des services administratifs et comptables, d’autres ont connu de fortes hausses tels les ingénieurs et cadres ou encore les chefs d’entreprise dans le secteur du commerce de gros et de la santé.

 

En 2018, 3,485 millions de personnes, dont 0,5 million de non-salariés, travaillent dans les établissements du commerce et de l’artisanat commercial; leurs effectifs ont peu varié depuis 2010; le commerce de détail est le principal employeur, avec 1,9 million d’actifs, suivi par le commerce de gros (1 million), le commerce et la réparation d’automobiles (0,4 million) et l’artisanat commercial (0,2 million).

 

Les actifs exerçant un métier commercial sont majoritaires dans l’ensemble du commerce (53% en 2018, 2 points de plus qu’en 2010).

Les métiers sont fortement diversifiés selon les secteurs et peuvent être regroupés en cinq familles principales :

⇒  les métiers commerciaux assurent la vente de produits (1,851 million d’actifs et 53% des actifs, +1% entre 2010 et 2018).

 

  • Le commerce de détail regroupe 1,486 million d’actifs.Ils y sont en moyenne peu qualifiés : 59% sont des employés (vendeurs, caissiers et techniciens), une part constante entre 2010 et 2018. Les cadres et professions intermédiaires (cadres de l’exploitation des magasins de vente, chefs de petites surfaces de vente…) représentent 23% des actifs; ces derniers sont en progression (+24% pour les cadres, avec 184 000 en 2018). Par contre, les détaillants (207 000) sont en régression (-24%), tout comme les chefs de petites surfaces de vente et maîtrise d’exploitation (137 000 et -3%).
  • Le commerce de gros regroupe 284 000 actifs.

Les métiers commerciaux y sont également prépondérants (47% des actifs en 2018, vs 42 en 2010) ; ils sont nettement plus qualifiés que dans le commerce de détail (17% sont des employés, 65% cadres ou profession intermédiaire (techniciens commerciaux, représentants…); de fait 77 000 sont des vendeurs (+18%), alors que 34 000 sont des ingénieurs et cadres technico-commerciaux (+18%), 77 000 des grossistes et intermédiaires indépendants (+16%), et 31 000 des chefs d’entreprise (+10%).

 

⇒ les métiers de l’artisanat et de l’industrie concernent la production, la transformation ou la réparation (552 000 actifs, 16% des actifs et -1% entre 2010 et 2018), notamment dans la boulangerie-pâtisserie, la transformation de la viande (boucherie, charcuterie) et la réparation automobile, ainsi que les métiers liés aux activités annexes de production industrielle des sociétés commerciales.

 

Les ouvriers y sont majoritaires (271 000) : 138 000 ouvriers en boulangerie, pâtisserie, boucherie, charcuterie (+10%), 95 000 ouvriers qualifiés en mécanique et carrosserie (-13%), 38 000 ouvriers non qualifiés en mécanique (+8%); puis ce sont les techniciens et agents de maitrise (96 000, +8%), et les ingénieurs et cadres (35 000, +66%) et enfin les chefs d’entreprise (50 000 artisans en réparation et +13%; artisans boulangers-pâtisseries, boucheries, charcuteries avec 41 000 et -30%).

 

⇒ les métiers support gèrent les fonctions transversales (11% des actifs, 389 000 actifs en 2018, mais -19% entre 2010 et 2018) : gestion et administration, marketing, communication, informatique, maintenance, sécurité, entretien, recherche et développement.

137 000 sont des employés des services comptables et administratifs, secrétaires (-34%).

139 000 sont des professions intermédiaires (tels les 69 000 secrétaires de niveau supérieur et maîtrise des services administratifs, +11%), alors que les cadres des services administratifs et financier sont 70 000 (-15%).

Les ingénieurs et techniciens (R&D, informatique, télécommunications) sont au nombre de 50 000 en baisse de 3%.

 

⇒ les métiers de la logistique (11% des actifs, 386 000 actifs, mais -6% entre 2010 et 2018) gèrent les flux physiques, de l’achat à la livraison en passant par l’entreposage.

338 000 (88% des actifs de ce secteur) sont des ouvriers ou des employés (199 000 ouvriers de la manutention et -14%; 88 000 employés de libre-service et magasinier et +19%; 51 000 conducteurs-livreurs et coursiers, -18%); par ailleurs 29 000 sont responsable d’entrepôt, du tri, de l’emballage et de l’expédition (-6%) et 20 000 Ingénieurs et techniciens de la logistique (+39%).

 

Les métiers en lien avec la santé (161 000 actifs ou 5% des actifs, et +5% entre 2010 et 2018), sont des pharmacies et magasins d’optique.

64 000 sont des préparateurs en pharmacie (-5%); 56 000 sont des pharmaciens salariés et libéraux (+10%); 31 000 sont des opticiens lunetiers et audioprothésistes (indépendants et salariés), +17%.

Noter que 146 000 autres actifs ne sont pas identifiés (+13% entre 2010 et 2018).

La part des femmes et des hommes dans ces métiers

⇒ Une forte présence des femmes

* Les métiers en lien avec la santé sont à très nette dominante féminine : 77% en 2018; les pharmaciens salariés et les préparateurs en pharmacie sont même des professions en grande majorité féminines (84% et 89%).

 

* Dans le commerce de détail, ce sont 60% de femmes, puis c‘est la parité dans l’artisanat commercial : mais les professions de caissier (90%) et de vendeur de l’artisanat commercial (95%) sont presque exclusivement féminines; les femmes sont aussi largement majoritaires (68%) parmi les vendeurs du commerce de détail; au total, près de deux femmes exerçant un métier commercial sur trois sont caissières ou vendeuses.

 

* Les métiers support sont également fortement féminisés, mais en recul (65% contre 70 en 2010); toutefois, elles se maintiennent dans l’activité : employés des services comptables et administratives (85 vs 88 en 2010) et secrétaires de niveau supérieur (75% vs 74).

 

*Elles sont 56% des employés de libre-service et magasinier (vs 62% en 2010).

 

La part des femmes tend à s’accroître au sein des métiers commerciaux à dominante masculine, mais ce mouvement reste très modeste. Il n’est notable que pour les chefs d’entreprise (de 13% en 2010 à 25% en 2018); la féminisation se renforce aussi pour les ingénieurs et cadres techniques (37% vs 29) et les artisans boulangers, bouchers et charcutiers (30 vs 17).

 

⇒ Les métiers à dominante masculine

 

Ils sont majoritaires dans le commerce de gros (65%) et le commerce automobile (81%).

Parmi les principaux métiers commerciaux, seuls les détaillants indépendants et les chefs de petites surfaces de vente sont des métiers mixtes.

 

Ils le sont encore dans les métiers de l’artisanat, ainsi que ceux de la logistique, avec respectivement 88% et 72% d’hommes. Presque aucune profession n’y est mixte; dans la logistique, les employés de libre-service du commerce et magasiniers constituent l’unique profession majoritairement féminine.

 

Les ingénieurs et techniciens en R&D, informatique et télécommunication et les cadres des services administratifs et financiers sont majoritairement des hommes (respectivement à 83% et 53%).

Les professions d’ingénieurs technico-commerciaux, de cadres, de grossistes indépendants et de chefs d’entreprise sont occupées pour plus des trois quarts par des hommes.

 

 En 2018, 42% des femmes travaillant dans les secteurs commerciaux appartiennent aux CS les plus élevées (profession intermédiaire, cadre, commerçant indépendant ou chef d’entreprise) contre 54% des hommes (respectivement 47 et 54 dans la totalité de l’économie marchande); mais 19 et 31% si nous n’observons que les cadres et les chefs d’entreprise.

Sur les 3,5 millions d’actifs, les femmes sont 1,6 million et les hommes 1,9 million. Les femmes se répartissent entre employés/ouvriers (58% vs les hommes 46), professions intermédiaires (23% dans les 2 sexes), 10% chez les cadres (15 les hommes) et 9% comme chefs d’entreprise (16% pour les hommes).

 

L’écart se réduit. Ce rééquilibrage se fait essentiellement au profit de femmes exerçant une profession intermédiaire (opticiens, techniciens commerciaux, chefs de petites surfaces de vente…) et non une fonction de cadre, artisan, commerçant ou chef d’entreprise.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4232605

 

 

SOMMAIRE

L’accès au crédit demeure favorable d’abord pour les ETI puis pour les PME et enfin pour les TPE.

Pour les PME comme pour les TPE, la demande de nouveaux crédits de trésorerie est stable; celle de nouveaux crédits d’investissement diminue pour les PME et demeure inchangée pour les TPE.

⇒ Les PME

L’accès des PME aux crédits de trésorerie : 6% ont demandé un crédit (stable depuis fin 2018) ; 87% des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés, en baisse au regard des 2 autres trimestres de 2019 (89 et 92%).

Les demandes de crédits d’investissement sont le fait de 21% des PME (entre 23 et 25% depuis le 3éme trimestre 2018 et donc en baisse) ; mais les demandes sont très largement satisfaites (96%, sans changement depuis 4 trimestres). S’agissant plus particulièrement des crédits d’équipement, l’obtention se maintient à un haut niveau également (91%).

⇒ Les TPE

6 à 7% sont demandeurs de crédit de trésorerie ; l’accès diminue toutefois de 7 points après trois trimestres de hausse : 67% des demandes des TPE sont satisfaites (en totalité ou à plus de 75%) vs 70-74% entre fin 2018 et le 2éme trimestre 2019.

10% demandent des crédits d’investissement ; 89% obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés (plutôt en situation favorable vs 83-85% en fin 2018 et début 2019). Concernant plus spécifiquement les crédits d’équipement, l’obtention varie peu et s’élève à 87%.

⇒ Les ETI

47% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit, soit autant qu’au dernier trimestre. 73% de celles les ayant obtenus utilisent leur possibilité de tirage (74% au T2 2019).

La demande de nouveaux crédits de trésorerie demeure inchangée par rapport au trimestre précédent avec 8% des ETI ayant sollicité un financement. L’obtention en totalité ou à plus de 75% progresse à 95%, après 93% au deuxième trimestre.

La demande de crédits d’investissement diminue de 3 points avec 29% des ETI ayant sollicité un financement ce trimestre. En parallèle, l’obtention s’améliore : 99% des ETI obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés, après 96% au trimestre précédent. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention progresse également ce trimestre à 94% (contre 88% au T2 2019).

 

Seuls les crédits bancaires sont considérés ici ; les ETI ont aussi accès au marché des titres privés, ce qui leur offre des sources de financement supplémentaires non décrites par cette enquête.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/communique-de-presse/les-tpe-beneficient-dun-large-acces-au-credit

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SOMMAIRE

Guides

“Les besoins de trésorerie”, les mini guides bancaires, FBF, octobre 2019

“Maîtriser son compte en cas d’incidents : offre spécifique”, les mini guides bancaires, FBF, juin 2019

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“L’EXPORT, PLUS SIMPLE QU’IL N’Y PARAIT : RISQUES, STRATÉGIE, FINANCEMENT… “, livre blanc, Altares, BNP Paris Bas Factor, lu novembre 2019

“Les enjeux de demain”, Bpifrance le Lab, lu novembre 2019

“Fiscalité internationale des entreprises : quelles réformes pour quels effets ?”, les notes du conseil d’analyse économique, n° 54, Novembre 2019

“LE TRAVAIL DÉTACHÉ EN FRANCE : USAGES, FRAUDES ET DIFFICULTÉS À FAIRE VALOIR LE DROIT”, CNAM/ CEET, N°151, octobre 2019

“Enquête Génération 2010 : Bilan méthodologique ; 1ère interrogation printemps 2013”, CEREQ études N°25, 2019

“Épargne salariale : comparaison des sources disponibles”, Dares, document d’études N°235, novembre 2019

“L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés en 2017 Le taux d’emploi direct en équivalent temps plein se stabilise”;, Dares résultats, N°053, novembre 2019

“RSE et performance globale : mesures et évaluations État des lieux des pratiques”, France Stratégie, avis, novembre 2019

“Saisir la diversité de la jeunesse à travers ses rapports au travail Exploitation de l’enquête Génération 2013”, INJEP, rapport d’étude, octobre 2019

“L’économie et la société à l’ère du numérique “Insee, lu novembre 2019

“Femmes et hommes sur le marché du travail : des écarts moins marqués en début de vie active”, Insee focus N°168, novembre 2019

“Bilan Formation-Emploi”, Insee, dossier, novembre 2019

“Les dirigeants d’entreprise et la qualité”, Opinion Way pour Veeva, novembre 2019″

“Observatoire des PME -ETI : 91ème édition”, Opinion Way, Banque Palatin pour Challenges – Novembre 2019

“RAPPORT D’INFORMATION SUR L’AVENIR DES ZONES DE REVITALISATION RURALE (ZRR) “, Sénat, Commission des finances Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, lu novembre 2019

“POUR EN FINIR AVEC LA CULTURE DU RETARD DE PAIEMENT EN FRANCE”, Terra Nova, lu novembre 2019

“Spécialisation productive et compétitivité de l’économie française “, Trésor Eco N°248, novembre 2019

“Les entreprises de proximité de plus en plus motrices de la croissance ” U2P, octobre 2019

“How State aid rules affect access to finance for SMEs and enterprises”, European Economic and Social Committee, lu novembre 2019

“The future of retail in city-centres: challenges, good practices and recommendations for small retailers in city-centres, including small centres in rural areas”, European Economic and Social Committee, lu novembre 2019

SOMMAIRE

Le commerce en centre-ville, une situation difficile, mais quelques solutions pour le consolider

Un article longuement développé sur le blog Consulendo pour faire le point.

 

Procos (300 enseignes) et son président François Feijoo, Pdg de l’enseigne Eram, s’alarment aussi de la situation dégradée du commerce indépendant : si les commerçants sont prêts à innover, à se transformer pour relever le défi de la digitalisation et du multicanal, cette transformation requiert des investissements importants, difficilement mobilisables dans un contexte de perte de chiffre d’affaires et de baisse de rentabilité … d’autant que les loyers commerciaux ont augmenté plus vite que les chiffres d’affaires…Les coûts immobiliers (loyer, charges, fiscalité) demeurent une cause majeure de la fermeture de magasins et donc de vacances commerciales. »

 

Par ailleurs, 40% des personnes se disent inquiètes quant à l’avenir de leur centre-ville et 58% dans les villes entre 20 000 et 50 000 habitants.

3 types de solutions :

♦ Etre présent sur le Web. L’étude de la Banque Postale confirme qu’il est désormais indispensable pour un commerçant  d’être immédiatement « identifiable » sur Internet via un site dédié ou un page Facebook – or trop de TPE négligent encore cette dimension de l’offre commerciale. Rappelons que 9 internautes sur dix se renseignent d’abord sur le Web avant d’aller en boutique… Et les consommateurs sont friands des avis-clients exprimés sur le Web à propos d’une enseigne ou d’un produit.

 

♦ Le commerce hybride : le magasin traditionnel doit aussi se distinguer du Web en « enrichissant » l’expérience de ses clients, en diversifiant de façon originale la palette des ses offres. A l’exemple des commerces hybrides qui commencent à s’imposer, tels la librairie-café, le caviste-tapas-épicerie, la boucherie-restaurant, le magasin de jouets-librairie…

 

♦ Les pouvoirs publics ont lancé en décembre 2017 un plan national  « Action Cœur de Ville » destiné à revitaliser les villes moyennes en France métropolitaine et ultra-marine. 222 communes sont concernées par ce plan d’investissement public d’ampleur. 5 milliards d’euros doivent être investis sur cinq ans dans ce programme, dont 1 milliard d’euros de la Caisse des dépôts en fonds propres, 700 millions d’euros de prêts, 1,5 milliard d’euros d’Action logement et 1,2 milliard d’euros de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).

 

pour en savoir davantage :

 http://www.consulendo.com/2019/10/commerces-de-centre-ville-un-capital-de-sympathie-a-consolider/

SOMMAIRE

Les entreprises de l’ESS ont créé 71 100 emplois entre 2010 et 2018.

L’Observatoire national de l’ESS propose une analyse nationale de la conjoncture de l’emploi dans l’ESS entre 2010 et 2018, grâce notamment au partenariat noué avec l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS, base Séquoia).

 

Les entreprises de l’ESS regroupent 2,4 millions de salariés, dont 68% de femmes (14% de l’emploi salarié privé). Elles ont créé 71 100 emplois entre 2010 et 2018;  l’année 2017 marque pour la première fois, une réduction du nombre d’emplois dans l’ESS, dans un contexte marqué par de nombreuses évolutions des politiques publiques (le gel des contrats aidés et les réformes de la fiscalité entrainant une baisse des dons privés).

Sur la période 2010 à 2018, les entreprises de l’ESS ont créé 71 120 emplois, principalement dans les associations (+ 1,6% entre le 4e trimestre 2010 et le 4e trimestre 2018), les mutuelles (+ 9,7%) et les fondations (+ 30,2%), soit une croissance moyenne de +0,4% par an dans l’ESS et de +3,5% sur l’ensemble de la période.

 

⇒ L’évolution de l’emploi dans l’ESS s’est faite en deux temps :

 

Une forte croissance de 2010 à 2016 (87 200 emplois crées dont 50 151 dans les associations), notamment dans le secteur de la dépendance (établissements type EHPAD gérées par des associations, mutuelles et fondations), de la petite enfance (crèches associatives), de l’insertion par l’activité économique, des sports et loisirs (dans un contexte de réforme des rythmes scolaires et de soutien à la vie associative) ou encore du secteur de l’assurance.

 

♦ Puis on observe un recul important à partir de fin 2016 (une perte de 16 100 emplois). Le nombre d’établissements décroche fortement dans l’ESS à partir de 2017 (­-2,1%) et 2018 (­-2,4%), alors qu’il reste stable dans le reste du privé (+1% en moyenne).

⇒Dans quels types de structure ?

♦ Dans les mutuelles, si la croissance de l’emploi a été forte sur l’ensemble de la période (+ 9,7% entre 2010 et 2018), la conjoncture s’est inversée depuis deux ans avec une perte d’emplois (­1,7%) et d’établissements (­1,5 %) entre 2016 et 2018 contre +11,6% entre 2010 et 2016, et ce notamment dans les secteurs de l’assurance, des activités hospitalières et de l’hébergement médicosocial pour personnes âgées (EHPAD).

 

♦ Dans les fondations, l’emploi salarié a bondi de +30,2% entre 2010 et 2018, permettant la création de 21 400 postes; le nombre d’établissements a fortement progressé (+41,9%). Si les fondations « opératrices », qui gèrent des établissements sanitaires ou médico­sociaux, concentrent le plus grands nombre d’emplois et d’établissements, ce sont les fondations « distributives », qui se consacrent au financement et à l’accompagnement de projets qui leur sont extérieurs (subventions à des associations, bourses ou prix à des chercheurs ou des étudiants…) qui progressent le plus en volume (90% des nouvelles créations).

 

♦ Dans les coopératives, le nombre de salariés a reculé de ­0,3% (­-500 postes) et le nombre d’établissements de ­1,8% (­-237). Ce sont principalement les activités bancaires qui sont en recul, alors que d’autres secteurs comme le commerce, le bâtiment ou les activités juridiques et de conseils progressent en termes d’emploi.

 

♦ Dans les associations (1 341 000 structures actives en 2017), la situation de l’emploi s’est dégradée sur l’année 2017 (­-0,6%) et la tendance est confirmée en 2018 (­-0,7%). Le secteur associatif a créé 50 150 emplois entre 2010 et 2016, et supprimé 23 300 emplois entre 2017 et 2018, soit un solde net de +26 850 emplois nouveaux sur la période. Le nombre d’établissements associatifs s’est réduit de ­5,4% (-8 700 établissements).

Cette baisse s’explique d’une part par des mouvements de rapprochement (fusion, regroupement), et d’autre part parce que le tissu associatif, composé en partie de petites structures (78% des associations employeuses ont moins de 10 salariés) a davantage souffert de la baisse des soutiens publics (aides aux postes, subventions, marchés publics).

Toutefois, la progression du nombre de créations d’associations a été de l’ordre de +2,8% par an en moyenne sur la période 2012 et 2017. Dans les territoires ruraux, l’ESS (largement portée par le secteur associatif) représente 17,7% de l’ensemble des emplois privés contre 10,5% sur l’ensemble du territoire, et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, où les associations sont extrêmement présentes (85,4 % des emplois de l’ESS).

 

⇒ 2 raisons principales de cette baisse :

 

♦ Entre 2016 et 2018, le nombre d’embauches en contrats aidés s’est réduit de 70,7% toutes formes (CUI­CIE, CUI­CAE, emplois d’avenir, PEC) et tous employeurs confondus, ce qui représente la suppression de 324 131 contrats. Ils étaient 458 436 en 2016, 293 455 en 2017 et 134 305 en 2018.

 

♦ Les réformes de la fiscalité en 2018 ont eu des impacts sur le volume des dons aux associations et fondations : hausse de la CSG pour les retraités les plus aisés (qui sont des donateurs réguliers), transformation de l’Impôt sur la fortune (ISF) en Impôt sur la fortune immobilière (IFI) et entrée en vigueur du prélèvement à la source. Selon le baromètre de la générosité 2018 de France générosité, les dons ont baissé de 4,2% en 2018, une baisse inédite depuis 10 ans.

Or, les dons et le mécénat représentent 7,2% du budget des associations sans salarié et 4,2% des associations employeuses, soit un budget total de 5,2Md€. Le projet de loi de finances pour 2020 (article 50) vise à supprimer le plafonnement de 60% à 40% pour les dons d’entreprises les plus importants (supérieurs à 2M€). Les dons d’entreprises représentent 3Md€ sur les 7,5 totaux de la générosité et constituent une ressource essentielle.

 

⇒ Des situations territoriales hétérogènes

 

♦ Les régions dans lesquelles le poids de l’ESS est traditionnellement plus fort (Pays -de -La -Loire, Auvergne-Rhône­ -Alpes, Nouvelle­-Aquitaine, Bretagne, Ile-­de-­France) ont connu une évolution de l’emploi supérieure à celles des autres régions (entre +4,4 et +7,5%); en Ile­-de-­France les postes créés ont été les plus nombreux avec 27 779 nouveaux emplois.

 

♦ Les régions Hauts­-de-­France, Grand Est et Occitanie enregistrent des taux de croissance positifs (entre +0,2 et +2,2%) mais plus faibles qu’en moyenne nationale.

 

♦ Enfin, les régions Corse (­0,3%), Paca (­0,9%), Bourgogne­-Franche-­Compté (­1%), Normandie (­1,6 %), Centre Val-­de-­Loire (­3,6%) ont connu une réduction de leurs effectifs salariés dans l’ESS sur la période 2010­2018, essentiellement à partir de 2015.

En 2018, le recul de l’emploi touche la quasi-totalité des régions à l’exception de l’Ile-de-France avec un taux de croissance annuel moyen de +0,8% en 2018 et la création de près de 3 100 postes;  l’ESS semble y bénéficier du dynamisme des autres secteurs économiques avec des activités moins positionnées sur des secteurs en retrait comme l’hébergement­-restauration ou l’aide à domicile.

 

⇒  L’emploi par secteur d’activité

 

♦ 4 secteurs ont porté la croissance de l’emploi dans l’ESS entre 2010 et 2018 :
l’hébergement médicosocial (+40 400 postes), la santé (+ 9 450 postes), l’action sociale sans hébergement (+ 7 285 postes) et les activités financières et d’assurances ( + 5 400 postes).

 

♦ A l’inverse, l’emploi a été particulièrement en recul dans deux secteurs, celui de l’hébergement-restauration (­-4 900 postes) et celui des Arts, spectacles et activités récréatives (-­5 280 postes).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cncres.fr/media/client/gridfichier/actu4/etudeconjonctureemploiessbd.pdf

SOMMAIRE

Les jeunes des quartiers et l’entrepreneuriat

“Depuis 2012, l’INJEP s’est lancé dans l’étude de la pratique de l’entrepreneuriat chez les jeunes de moins de 30 ans. Cet objet s’est construit au fil des rencontres avec les jeunes et les acteurs de terrain. La démarche s’inscrit dans la suite d’une recherche sur l’accompagnement socioprofessionnel des jeunes et d’études variées portant sur différents dispositifs d’insertion sociale et/ou professionnelle (l’opération « jobs d’été »).”

Deux régions ont été choisies afin de réaliser une observation (exploratoire) des pratiques les plus courantes : les Hauts-de-France et l’Île-de-France.

L’analyse qui suit s’est appuyée sur plusieurs démarches parallèles, entre janvier 2017 et avril 2018 : entretiens semi-directifs auprès de responsables de structures, professionnels d’accompagnement, intervenants extérieurs, salariés, bénévoles (10) et auprès des jeunes présents dans les différents événements et/ou accompagnés directement par les structures identifiées (10).

Trindade-Chadeau A, L’incitation à l’entrepreneuriat des jeunes dans des quartiers de la politique e la ville (QPV) : étude exploratoire, INJEP Notes & rapports/Rapport d’étude.

 

Quels sont les freins spécifiques pour que ces jeunes accèdent à l’entrepreneuriat, alors qu’ils ont comme les autres jeunes très envie de créer une entreprise, mais passent nettement moins à l’acte.

 

⇒ LES LAURÉATS DU VOLET DÉFI JEUNES-CRÉATEURS D’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE ENTRE 2000 ET 2006 :

 

2 322 lauréats, dont 1 657 chefs de projets et 665 équipiers; 1 646 créations d’activité accompagnées et financées 6, 9M€ par l’État aux projets primés + 5,9M€ de parrainage (financier et nature) mobilisés par les jeunes auprès d’acteurs privés et publics.

 

75% des entreprises soutenues par Défi jeunes entre 2000 et 2006 sont encore en activité en 2010; 61% des activités soutenues revendiquent des priorités relevant du champ de l’ESS. Au moment de l’obtention du soutien financier, 46% des lauréats sont des femmes, l’âge médian est de 26 ans et 62% d’entre eux étaient demandeurs d’emploi. 67% des lauréats sont diplômés du supérieur et 23 % ont un baccalauréat.

 

⇒ Une classification de l’ensemble des structures d’appui, leur adaptation aux jeunes des quartiers :

 

Groupe 1 : les réseaux nationaux d’aide à la création d’activité (des années 1970 à 2009)

Le modèle d’accompagnement et de formation n’a pas été élaboré pour s’adresser aux moins de 30 ans en particulier (sauf deux ou trois dispositifs spécifiques dans des réseaux différents), en revanche lorsqu’une démarche est lancée pour ce public, on observe l’effort d’adaptation. Or pour ces structures, il n’est pas « rentable » de consacrer du temps à des porteurs potentiels dont on n’est pas sûr de la constance ou de la fiabilité. En même temps, pour qu’il y ait accompagnement des jeunes dans les quartiers de la ville il faut que l’accès aux structures soit aisé.

 

– Groupe 2 : les structures diversifiées de soutien aux projets des jeunes

Les structures de ce profil ont été créées principalement pour toucher le public jeune et/ou pour toucher la population des quartiers. Les organisations misent alors sur l’expression des jeunes, la volonté de leur accorder une place privilégiée, de les soutenir en tant que ressources d’un territoire, en espérant révéler les compétences (cachées); elles misent aussi sur une dynamique de développement local ascendante, qui tente de soutenir les populations les plus en difficulté; les structures sont donc souvent implantées directement dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Dans ce cadre, l’entrepreneuriat représente au départ un prétexte pour la mise en action, il est à la fois un objet et un outil d’apprentissage, puisque l’on forme à l’entrepreneuriat et par l’entrepreneuriat. Mais en définitive, ne sachant pas si le public auquel on s’adresse sera en capacité d’aller jusqu’au bout du processus de création, cette dernière devient une finalité parmi d’autres, tant les différentes étapes du processus et les moyens mis en œuvre engagent les individus au-delà de cette « simple création d’activité ». 

 

– Groupe 3 : les programmes d’investissement d’avenir (projets innovants à destination de la jeunesse & culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat).

C’est la catégorie la plus hybride puisqu’elle est constituée de nombreuses organisations, issues aussi bien du champ des politiques de jeunesse que de l’éducation populaire, de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur ou encore de la politique d’emploi. Ce qui régit ici le regroupement au sein de « PIA » est la capacité à innover tant dans l’alternative proposée que dans la démarche partenariale promue. Les actions développées ne placent pas (toutes) l’entrepreneuriat au cœur de la démarche.

 

– Groupe 4 : les pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat.

 

La Caisse des dépôts ambitionne de « fédérer et renforcer la visibilité des acteurs et des dispositifs d’aide aux créatrices et créateurs d’entreprise ». Elle s’appuie dès lors sur les réseaux « classiques » de la création d’activité, mais aussi sur les CitésLab et Positive Planet, Action’elles, Force Femmes, les Pionnières, pour l’effort sur l’entrepreneuriat dans les quartiers ou encore l’entrepreneuriat féminin. Parmi les principaux objectifs de l’initiative, on observe la volonté de promouvoir l’idée d’un « parcours de création » en insistant sur les deux volets, accompagnement et financement.

 

⇒ Jeunes issus de QPV : de qui parle-t-on ?

 

L’observatoire national de la politique de la ville (ONPV) relève ainsi que 64,9% des élèves fréquentant un collège du réseau d’éducation prioritaire renforcé résident dans un quartier prioritaire; les collégiens des QPV ont plus grandi au sein de familles dites « défavorisées ». En ce qui concerne la réussite au brevet, ils ont des résultats médiocres. Ceux scolarisés dans un collège public sont bien plus présent dans les filières professionnelles. Dans la population globale des lycéens, les sorties du système scolaire à la fin de la scolarité obligatoire y sont nettement plus nombreuses.

 

⇒ Le rapport à l’entrepreneuriat est difficile à estimer

 

Les inégalités sociales jouent plus fortement en défaveur des jeunes habitant les quartiers prioritaires, non seulement en termes de « performances scolaires », mais également des choix, des aspirations, étroitement liés à l’autocensure aussi bien individuelle que familiale. Ces jeunes Français ont plus de mal à identifier chez eux des compétences entrepreneuriales et à déceler des « opportunités » (comprises comme des « opportunités d’affaires »).

 

L’auto-entrepreneuriat permet de créer son activité quand on ne trouve pas d’autres opportunités d’emploi salarié, sans avoir une incidence sur la posture entrepreneuriale en tant que telle, mais bien pour générer des revenus rapidement. Parmi ces « créateurs solos », les jeunes sont 37% en 2017. 

Dans une étude commandée par Uber, le profil type du chauffeur de la société est décrit : début 2016, sur les 15 000 chauffeurs, 34% ont moins de 30 ans, 68% ont au moins le niveau bac; beaucoup résident dans les banlieues des grandes villes et percevraient Uber comme un moyen d’éviter le chômage.

 

⇒ Les freins

*Les professionnels qui les côtoient au quotidien ne sont pas forcément familiarisées avec l’accompagnement spécifique des jeunes ou avec celui des publics originaires des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

 

*Toucher le jeune là où il est, géographiquement parlant mais également en termes d’étape de parcours.

 

*La problématique des représentations : pour certains, les jeunes des quartiers cumulent déjà des difficultés qui les empêcheraient de se lancer dans la création : « Ils ne sont pas capables d’être à l’heure aux rendez-vous, comment pourraient-ils créer une activité ? » Cette censure naturelle que s’imposent certains intervenants finit par trouver un écho chez les jeunes qui intériorisent, très souvent, même lorsque le désir existe, que « ce n’est pas pour eux ».
Le problème peut aussi être le positionnement idéologique vis-à-vis du monde de l’entreprise.

 

*Un autre point saillant a trait aux aspects méthodologiques, voire pédagogiques. :

-exemple du niveau du vocabulaire utilisé; les réseaux bien implantés dans les quartiers affirment « vulgariser » le jargon de l’entrepreneuriat afin de le rendre accessible.

-la posture entrepreneuriale et le parallèle avec la construction de son insertion professionnelle (le fait d’être capable de formuler un projet).

-La pédagogie de l’entrepreneuriat est une pédagogie active, une pédagogie du projet; cette démarche est difficile pour un public peu qualifié peu habitué à formuler un projet et à travailler en collectif; cela requiert un niveau d’autonomie de la part des stagiaires/apprenants; or l’autonomie se réfère à la fois à la disposition de la personne, à des comportements, à un processus, à un résultat (être autonome); l’autonomie laissée aux jeunes en atelier peut effrayer ceux qui ont grandi dans des cadres extrêmement circonscrits.

 

 

* le rapport à l’expérience scolaire et les traces laissées sur l’estime de soi; le fait aussi qu’ils soient coupés de tout contact avec les institutions après avoir abandonné leurs études (un jeune qui franchit la porte d’une structure d’accompagnement et qui se voit remettre des formulaires peut facilement être effrayé).

 

Interrogée sur ce qui serait « son accompagnement idéal », une jeune entrepreneure explique :
« Il doit être vraiment individuel, un référent, individuel, qui suit depuis le début, mais pas labellisés “jeunes des quartiers”, sinon ils ne sortent pas de leur environnement et ne croisent pas d’autres professionnels, d’autres milieux…Il faut aider dans les quartiers certes, mais il ne faut pas passer le message que les jeunes des quartiers ont des problématiques différentes… même si il y a bien sûr des choses, les considérer autant que les autres. »

 

*Mais aussi pour les jeunes qui ne sont pas encore « acquis » à l’entrepreneuriat, et qui seront sensibilisés, initiés, formés par la pédagogie entrepreneuriale, l’éducation nationale demeure le canal le plus apte, potentiellement, à générer de la mixité sociale dans les QPV comme ailleurs. Encore faut-il que les enseignants soient eux-mêmes convaincus de l’intérêt de le faire, avec des objectifs pédagogiques précis.

 

Pour en savoir davantage : https://injep.fr/wp-content/uploads/2019/10/rapport-2019-10-entrepreneuriat.pdf

 

 

SOMMAIRE

Un accès plus difficile à l’emploi, notamment pour les sans diplômes, mais des rémunérations moins favorables pour les très diplômés.

Les 7 années d’observation des jeunes sortis de formation initiale en 2010, qui complètent celles des Générations antérieures (1998 et 2004), permettent de pointer les évolutions majeures des 20 dernières années : une entrée plus difficile dans l’emploi et des écarts de rémunération plus faible entre le salaire de démarrage et 7 ans après.

⇒ Quels sont les premiers apports du suivi sur 7 ans de la Génération 2010

La mauvaise conjoncture en début de carrière a retardé durablement le processus d’accès à l’emploi de la Génération 2010 et s’est traduite par :

-La réduction du temps passé en emploi, et donc de l’expérience professionnelle accumulée (61 mois contre 67 mois pour la génération 1998.

-La part des jeunes dont la trajectoire est marquée par un certain éloignement de l’emploi (17% des jeunes de 2010 contre 11% de ceux de 1998) dû soit par du chômage persistant ou récurrent (13% contre ), soit par des situations d’inactivité durable 4 % pour les deux Générations). Ils sont par ailleurs davantage à avoir repris des études ou une formation longue (9 % contre 5). 

 

-Au-delà d’une conjoncture défavorable, la génération 2010 a dû composer avec des transformations plus structurelles du marché du travail : pratiques de recrutements, dont les modalités d’embauches privilégient toujours plus les différentes formes de contrats à durée limitée, avec le risque d’une trappe à précarité; les trajectoires de stabilisation en emploi à durée indéterminée sont moins nombreuses (de 66% à 55), alors que la part des emplois à durée limitée reste stable (18% contre 19);  la part de jeunes en emploi à durée indéterminée 7 ans après la sortie est en baisse d’une génération à l’autre (86% contre 80).

 

La valorisation de l’expérience acquise étant plus faible, les évolutions professionnelles tant en matière de rémunérations que de positions professionnelles, sont d’ampleur plus modérée :  le niveau de salaire médian à la première embauche progresse seulement de 19% en 7 ans, contre une hausse de 38% pour leurs aîné·es; 27% des jeunes de la Génération 2010, contre 31 de ceux de la Génération 1998,, ont connu une progression dans la hiérarchie des catégories socioprofessionnelles et 13% une régression dans cette hiérarchie (contre 11% pour leurs aîné·es).

⇒ Qu’en est-il pour les non diplômés ?

La précédente enquête Génération 2004 montrait déjà que, dans un contexte conjoncturel marqué alors par la crise de 2008, le rôle protecteur du diplôme s’était renforcé; de même, au sein de la Génération 2010, les variations en fonction du diplôme se sont creusées : les chances de connaître une trajectoire de stabilisation en CDI étaient 6 fois moins élevées pour un·e sortant·e sans diplôme que pour un·e diplômé·e de l’enseignement supérieur au sein de la Génération 1998 ; c’est désormais 9 fois moins dans celle de 2010.

 

Ce sont les non-diplômé·es qui ont vu leur situation se dégrader le plus fortement : la part de temps qu’ils et elles ont passé en emploi sur les 7 années chute de 65 à 46%. Les trajectoires marquées par un éloignement de l’emploi :

– du fait d’un chômage récurent ou persistant (34%) ou d’une inactivité durable (11%)

– sont désormais aussi fréquentes que celles dominées par l’emploi, alors qu’elles ne représentaient que 28% des trajectoires de leurs aîné·es non diplômé·es;

-de plus, parmi les parcours dominés par l’emploi, on constate la très forte érosion des trajectoires de stabilisation en CDI (21 contre 41% pour la Génération 1998), désormais dépassées par celles caractérisées par un enchaînement durable de CDD (24%). Au bout du compte, le CDI apparait de moins en moins accessible pour les non-diplômé·es, puisque seul·es 56% de ceux en emploi 7 ans après la fin de leur scolarité en bénéficient (contre 72% pour la Génération 1998).

 

Toutefois :

Pour ceux qui accèdent à l’emploi, les possibilités de progression dans l’échelle des catégories socioprofessionnelles entre la première embauche et le dernier emploi occupé, comme les risques de régression, restent comparables par rapport à leurs aîné·es.

-Le niveau des salaires perçus a progressé par rapport à ceux de leurs homologues de 1998, sous l’effet protecteur des revalorisations successives du SMIC.

⇒ Qu’en est-il pour les jeunes diplômé·es de l’enseignement secondaire

Ces cerniers sont également affecté·es par un accès à l’emploi, et en particulier au CDI, plus difficile pour la Génération 2010. Pour autant, les trajectoires dominantes restent celles marquées par l’emploi et la stabilisation en CDI (49 contre 61%). Pour ces diplômé·es, se manifeste également une tendance croissante à la reprise d’études, notamment des sortant·es au niveau IV.

⇒ Qu’en est-il des conditions d’emploi offertes aux diplômé·es du supérieur ?

La stabilisation en CDI demeure la norme et concerne les 3/4 d’entre eux. L’expérience en emploi accumulée lors des 7 premières années reste massive, est comparable à celle accumulée par leurs homologues de la Génération 1998.

 

Cependant, cette expérience est devenue moins rémunératrice : l’accroissement du salaire médian entre la première embauche et le dernier emploi occupé, qui oscillait entre 44 et 54% selon le type de diplôme entre 1998 et 2005, plafonne au mieux à 31% entre 2010 et 2017 (pour les bac+5 et plus); au point que les derniers salaires perçus, après environ 6 ans d’expérience accumulée, sont inférieurs, en euros constants, aux salaires perçus par leurs homologues de 1998.

 

Cette modération de la progression salariale se conjugue à une baisse marquée des évolutions de carrière ascendantes (23 contre 30%) et donc un accès plus lent et moins fréquent aux postes de cadres (1,8 fois moins de chances d’être classé·es cadre et 1,4 fois plus de chances d’être classé·es en profession intermédiaire)

Noter que ceux qui ont perdu le plus en salaire entre le premier salaire et le salaire 7 ans après pour les générations 1998 et 2010 sont les plus diplômés (L3, M1 et M2) et le moins les sans diplôme et les diplômés du bac :

⇒ Et les femmes ?

Plus diplômées, les femmes ont été moins touchées par cette dégradation : si les probabilités d’être cadre au dernier emploi occupé sur les 7 années d’observation sont très proches pour les jeunes femmes diplômées de l’enseignement supérieur long en 2010 et en 1998, leurs homologues masculins ont en revanche près de deux fois moins de chances de l’être que leurs aînés. Les écarts femmes-hommes se réduisent dans l’accès à ce statut, même si, « toutes choses égales par ailleurs », les femmes ont toujours moins de chances d’accéder à ces postes.

Face à cet état de fait, les jeunes n’en demeurent pas moins positifs,

puisqu’ils et elles sont 79% à se déclarer optimistes pour leur avenir professionnel, soit sensiblement autant que la Génération 1998 (77%).

 

Pour en savoir davantage :

https://www.cereq.fr/sites/default/files/2019-10/Bref%20382-web_2.pdf
 

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