Archives annuelles : 2018

56% des salariés bénéficient d’un dispositif de participation.

13% des salariés des entreprises de moins de 10 salariés et 66% dans celles de 10 salariés et plus bénéficient d’un dispositif de participation.

 

En 2016, 56% des salariés du secteur marchand non agricole ont accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale ; 8,9 millions de salariés (sur un total de 12,809 millions) bénéficient ainsi d’un complément de rémunération (prime de participation ou d’intéressement, ou abondement de l’employeur sur un plan d’épargne entreprise ou un plan d’épargne retraite collectif). Ils sont 13% dans les entreprises de moins de 10 salariés et 66% dans celles de 10 salariés et plus.

 

Dans les entreprises de 10 salariés et plus, les versements concernent :

-La participation pour 4,9 millions de salariés, avec un montant moyen de 1 369€ par salarié.

-L’intéressement pour 4,8 millions de salariés avec un montant moyen de 1 734€ par salarié.

-Le plan d’épargne entreprise (PEE) pour 2,3 millions de salariés, avec un montant moyen de versement est de 670€.

-Le Perco pour 1,246 million de salariés et un montant moyen de 496€.

Au global, 8,5 millions de salariés ont été concernés pour un montant total de 17Md€ et un versement moyen par salariés de 2 369€. 54% des salariés ont abondé un PEE et 33% un Perco.

Les versements augmentent fortement à partir de 50 salariés :

La proportion de salariés ayant accès à la participation s’élève nettement à partir du seuil de 50 salariés, où sa mise en place devient obligatoire; noter que les entreprises récemment créées ne sont tenues par l’obligation de mettre en place la participation qu’à partir du troisième exercice clos après leur création. 

Ainsi, 17,7Md€ ont été distribués au titre de l’année 2016, dont 17,1Md€ pour les seules entreprises de 10 salariés ou plus (+4,4% par rapport à l’année 2015, après +7,4 % en 2015). Les sommes versées au titre de la participation continuent d’augmenter fortement en 2016 dans les entreprises de 10 salariés ou plus (+5,5 %, après +7,4 % en 2015). A comparer avec une masse salariale de 431,830Md€.

 

À la suite de l’accord national interprofessionnel conclu le 11 janvier 2013 et de la loi du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l’emploi, toutes les entreprises du secteur privé, quels que soient leur statut, leur taille ou leur secteur d’activité, sont dans l’obligation de mettre en place un contrat complémentaire santé collective pour leurs salariés depuis le 1er janvier 2016. Elles doivent financer au minimum 50% du coût de la complémentaire santé, le reste étant à la charge du salarié bénéficiaire.

Parmi les entreprises de 10 salariés et plus, 85% des salariés sont couverts pour un prise en charge de l’entreprise de 54% et un montant moyen de 539€ par salarié (pour un montant global de 978€.

 

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Une typologie de créateurs en 3 groupes au sein du réseau BGE

Méthodologie :  enquête par internet, d’une durée moyenne de 20 minutes, auprès de 56 741 entrepreneurs (48 000 environ ayant un mail, 40  000 ayant un mail valide distribué), porteurs de projets passés par BGE entre 2013 et 2016; 6 030 ont répondu (5 932 après apurements), mais les résultats sont pondérés au regard de l’échantillon initial.

86% sont toujours en activité à la date de l’enquête; par ailleurs 10% sont en formation, totalisant 96% en situation positive au regard de l’emploi.

 

Méthodologie des typologies : 3 groupes d’individus ont été différenciés par une classification ascendante hiérarchique. Cette méthode a pour objectif de répartir les individus en un certain nombre de classes calculées sur des mesures de dissimilarité entre les individus; les variables utilisées sont des variables de motivation (opportunité, souhait d’autonomie, création à cause de la perte d’un emploi), de mode de création (seul, en famille, avec des associés) et de situation précédent la création de l’entreprise (emploi, non emploi). 

 

Les créateurs du réseau BGE sont avant tout des demandeurs d’emploi; les femmes y sont nombreuses, mais les développeurs très minoritaires.

 

“Cette étude apporte, a minima, deux éléments nouveaux et qui nous semblent majeurs dans l’analyse des petites entreprises :

• « population type » : les variables de parcours de création n’ont pas permis de déterminer de « population type » de créateurs. C’est  en revanche sur leur motivation à entreprendre et leurs situations précédentes au regard de l’emploi que se distinguent différents types (ou groupes) de créateurs. 

• contexte et trajectoire (des personnes et des entreprises) : cette étude donne des éléments pour repérer des profils et mieux accompagner les trajectoires : segmentation, motivations, capacité, accès à la ressource, besoins en formation et en accompagnement…”

Un propos intéressant tenu par les responsables de l’étude mais peu vérifié et peu “opérationnel” dans les résultats produits dans le compte-rendu d’études, notamment en ce qui concerne comment mieux accompagner les créateurs demandeurs d’appui au réseau BGE.

 

⇒ Profil des répondants, spécificité des créateurs BGE

82% étaient demandeurs d’emploi (dont 13% de longue durée) vs 27% pour l’ensemble des créateurs.

42% sont des femmes, vs 28 pour l’ensemble des créateurs.

54% ont au plus le bac (dont 32% un niveau inférieur au bac) et 46% un niveau d’études supérieures (18% bac+2, 13% bac +3 et 4, 15% bac +5).

38% ont moins de 35 ans, 35% entre 35 et 45 ans et 27% plus de 45 ans.

 

⇒ Le profil des entreprises 

En terme d’équipe dirigeante, 24% ont crée avec un ou des associés, 8% en famille et 84% seuls.

56% ont crée en entreprise individuelle, et 44% en société (dont 14% en SAS, 12,5% en Sarl, 14% en Eurl  et EIRL).

Au démarrage, 12% ont embauché des salariés (avec un profil production pour 77%, commercial pour 26% et administratif pour 18%), vs 7% tout créateur non autoentrepreneur.

 

La clientèle (plusieurs réponses possibles) est à 70% locale, 33 % régionale, 20 % nationale, 10 % internationale. 
Elle est composée à 78% de particuliers, 43% d’entreprises, 16% d’administrations ou d’organismes publics et 13% d’associations.

31% de ces entreprises dépendent d’un petit nombre de clients.

Pour 51% la concurrence est forte, pour 29% moyenne et pour 20% faible; 84% de ceux qui perçoivent une concurrence forte pensent qu’ils vont se développer versus 80% de ceux qui perçoivent une concurrence faible.

 

86% n’ont pas de double activité. 67,5% des répondants travaillent en horaires décalés.

 

⇒ Le développement

 

-Pour 60%, leur chiffre d’affaires, depuis la création, est en augmentation régulière 18% stable 18,5% irrégulier 3,5% en régression (mais on ne sait pas quel % de hausse, et sur quelle durée)

-8% des entrepreneurs interrogés sont des « développeurs d’emplois » (entreprise qui a vu augmenter son effectif initial d’au moins 3 salariés entre 2014 et 2017). 3 ans après la création, le % des entreprises qui créent de l’emploi passe de 12 à 20%.

 

Il n’y a pas de différences notables du point de vue sociologique mais plusieurs variables sont explicatives

-L’investissement financier au moment de la création,

-La détermination (temps consacré, volonté de s’entourer de ressources, appels à des réseaux…),

-Les capacités (en lien avec l’acquisition de compétences),

– Les secteurs d’activité,

-Et des éléments transversaux impactant : plutôt un positionnement produit B to B, plutôt des personnes qui se représentent comme « chef d’entreprise », plutôt ceux dont la motivation à leur création d’entreprise est liée à une idée de service ou de produit ou à une opportunité qui s’est présentée (rentrée d’argent, reprise d’entreprise, etc.).

 

⇒ La satisfaction d’avoir crée et l’impact de l’accompagnement

 

Pour 89% des entrepreneurs, la création d’entreprises est une bonne expérience.

Pour 81% des personnes interrogées, BGE a été déterminant vs 88% pour les personnes avec un diplôme « infra bac » . Les apports de BGE dans la création d’entreprises ont été les suivants :

• Avoir été guidé pendant le parcours de création (90% oui tout à fait et oui plutôt)

• Avoir travaillé la rentabilité et le modèle économique de l’activité (78%) 

• Connaître et accéder à des financements existants (72%) 

Accomplir les formalités administratives de création (71%)

Durant la période préparatoire, “l’appui” a aussi concerné la famille et de l’entourage (43%), un réseau professionnel lié à leur métier (29%), un réseau de financement à la création (29%), des experts comptables (23%).

 

Les 3 principaux besoins de formation et d’accompagnement exprimés sont (en saisie libre, sans item proposé) : le numérique, la comptabilité-gestion et le commercial-marketing.

Pour ceux qui ont l’intention de développer, les besoins sont le financement (44%), le positionnement sur de nouveaux marchés (28%),  la formation (28%), l’accès à un réseau (26%),les conseils (26%), les aides à l’embauche (25%).

 

⇒ En ce qui concerne l’avenir, 82% ont l’intention de se développer; 86% dans leur région, 23% en France et 12% à l’international.

A terme de 10 ans, 59% pensent avoir développé, 15% se seraient stabilisés, 10% seraient partis en retraite, 5% dirigeraient une autre entreprise et 5% seraient devenus salarié d’une autre entreprise. 

 

⇒ Déclencheurs et motivations à entreprendre

 

2 motivations principales (citées en 1er lieu) : le souhait d’être indépendant et autonome dans ses décisions (37%) et l’exercice d’un métier qui plait (36%), loin devant la recherche d’emploi (11%) le fait d’avoir une idée de produit/service (9%), la saisie d’une opportunité (5%) ou le fait d’augmenter ses revenus (3%).

35% se définissent comme entrepreneur, 21% comme chef d’entreprise, 31% comme artisan et 13% comme commerçant.

Noter que 40% disent ne pas avoir d’entrepreneur dans leur entourage.

 

⇒ Une typologie en 3 groupes

 

1er groupe, les porteurs de projet (40% de la population observée)

Moins âgés (la moitié a moins de 36 ans) et moins concernés par les problèmes d’emploi (73% tout de même), ils sont presqu’autant des hommes (54%) que des femmes (46%). Ils viennent à la création d’entreprise pour réaliser un projet personnel qu’ils cherchent à faire mûrir, souvent dans les secteurs du commerce ou des services à la personne.

Leurs entreprises sont, pour 62% des entreprises individuelles, 13% des EURL, 11% sont des SAS, et 7% des SARL.

Ils se perçoivent autant comme des artisans (33%) que des entrepreneurs (31%) et un peu moins comme des chefs d’entreprises (21%).

Leur comportement à l’égard des recrutements de personnels est assez prudent (9% employeur dés le démarrage), mais leur confiance dans le développement de leur entreprise est forte puisqu’ils sont 79% à se voir dans 10 ans chef de leur entreprise.

 

2éme groupe, les opportunistes (36%)

Leur démarche s’appuie sur des ressources familiales ou provenant d’associés (40% d’entre eux), leur conférant une certaine surface financière et l’accès à différents réseaux relationnels.

14% ont repris une entreprise, voire réactivé leur propre entreprise mise un temps en sommeil.19,5% sont employeurs dés le démarrage.

Le statut de leur entreprise est assez diversifié traduisant l’implication familiale et d’associés dans leur démarche : 41% des entreprises sont des entreprises individuelles, 22% sont des SARL et 19% sont des SA/SAS.

A la suite d’un parcours professionnel se caractérisant par un certain nombre d’accidents (emplois courts, chômage), 94% sont sans emploi et sont à la recherche d’opportunités pour développer une activité économique.  

Plus souvent des hommes (62%), d’âge intermédiaire (la moitié a 38 ans et plus) dont le niveau de formation est moyen; ils se perçoivent plutôt en tant qu’entrepreneurs et chefs d’entreprises dont l’avenir est orienté vers le développement soutenu de leur activité (commerce, restauration, etc.). Compte tenu de ces secteurs d’activité, celui-ci passe par le recrutement de personnels et l’augmentation régulière du chiffre d’affaires.

L’optimisme est de mise chez ces créateurs puisqu’ils se perçoivent encore à la tête de leur entreprise dans quelques années.

 

3éme groupe, les créateurs de leur propre emploi (24%)

Ce groupe est constitué de personnes venant à l’entrepreneuriat à la suite d’importantes difficultés d’emploi marquées par une alternance de séquences d’emploi de plus en plus courtes et de séquences de chômage de plus en plus longues (tous sans emploi). 59% sont des hommes. Ils sont plus âgés (50% plus de 44 ans et même 25% plus de 50 ans), et sont moins diplômés (58% un diplôme inférieur au bac).

Ils ont bâti leur entreprise de toutes pièces sans l’aide d’associés (90%); 70% des entreprises sont individuelles; les moyens de démarrage sont assez faibles.

Ayant davantage comme modèle de référence celui de l’artisanat que celui de l’entrepreneuriat, leur priorité est de sécuriser leur entreprise afin qu’elle leur garantisse un emploi jusqu’à l’âge de la retraite. Cette perspective reste toutefois soumise au développement de leur entreprise qui est menacé par un chiffre d’affaires moins souvent en augmentation régulière que pour d’autres profils d’entrepreneurs.

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La période juillet-août, si elle a connu une baisse des créations d’entreprise, a toutefois nettement progressé au regard des années antérieures.

Les vacances n’ont pas fait chuter le taux de progression annuelle des créations d’entreprises, même si le flux a baissé de 15%.

 

Août 2018 a connu une progression de 18% au regard d’août 2017 pour l’ensemble de créations, dont 8,4% pour les créations classiques et de 31,4% pour les autoentrepreneurs.

Cette progression des mois de juillet-août 2018 au regard de ceux de 2017 est du même ordre, avec 19,6% de hausse, dont 30,7% pour les AE, 23% pour les entreprises individuelles non AE, et seulement de 4,1% pour les créations en société.

La période de vacances de juillet-août 2018 au regard de juin 2018 fait état d’un baisse de 14,5%, proche pour les AE (12,3%) comme pour les créations classiques (16,2%) .

Les activités HCR, construction, commerce, industrie et transports ont connu les baisses les plus fortes, alors que le secteur santé/éducation connaissait une progression :

Sur un an, les progressions ont été fortes avec +26,3% pour les AE, +22,2% pour les entreprises individuelles non AE et seulement de 1,8% pour les sociétés; noter qu’au regard des 4 années antérieures, la progression avait été la plus forte pour les entreprises individuelles non AE (+54,6%), puis pour les sociétés (+18,1%), mais seulement +11,9% pour les AE qui ont connu à la fois de fortes baisses avant à nouveau des hausses :

Parmi les entreprises classiques, 3 secteurs se sont particulièrement distingués : les transports et livraison à domicile, les activités immobilières, l’industrie, alors que la santé/éducation, les activités financières et assurances, la construction et les HCR connaissaient des hausses les plus faibles :

Parmi les autoentrepreneurs, 2 secteurs ont connu de fortes hausses, les transports et livraison à domicile, et les activités immobilières, alors que 3 secteurs, nombreux en création,  enregistraient de fortes baisses (notamment dans les 4 années antérieures), la construction, le commerce et les HCR  :

 

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Une belle progression du tourisme en Ile-de-France au 1er semestre 2018.

Le tourisme a fortement progressé en Île-de-France au 1er semestre 2018, notamment grâce  aux étrangers; ce sont les Américains suivis des Espagnols et des Italiens qui ont bien plus dépensé qu’en 2017.

 

Les prévisions de croissance du tourisme au niveau international se situent dans le monde entre 4 et 5% pour 2018.

 

⇒ La clientèle étrangère a permis une forte progression au 1er semestre 2018 

En France, Paris Ile-de-France a connu, au 1er semestre 2018, une hausse de 4,3% d’arrivées et un  total de 17,1 millions (dont 48% d’étrangers, en hausse de 7,9% contre la stabilité pour la clientèle Française), vs une moyenne de 15,7 millions entre 2009 et 2015 et 44% d’étrangers.

La fréquentation hôtelière se traduit par une hausse de 2 millions de nuitées (pour un  total 34,5 millions dont 57% pour la clientèle étrangère) ; la clientèle internationale connait une hausse de 10,3% vs 0,9 pour la clientèle Française.

 

Les nuitées affaires totalisent 50,4% des nuitées (en hausse de 26%).

 

52% sont des touristes européens (par ordre décroissant des Anglais, des Allemands puis des Espagnols, des Belges, des Italiens et des Hollandais); 15% viennent des USA, 9,5% d’Asie (dont 6,6% de Chine et 2,9% du Japon), 3,9% du Proche et Moyen-Orient. En termes de pays, les américains (USA) offrent le contingent le plus important (1,255 million).

 

Le taux d’occupation moyen de 75,6% est en hausse de 3,6 points au regard du 1er semestre 2017, un peu plus pour les hôtels de chaîne (+3,7%) que pour les indépendants (3,3%). Ce taux d’occupation moyen est particulièrement élevé en juin (86,4%) vs 78 en mars- avril et 67% en janvier-février.

 

La hausse de consommation touristique chiffre 0,5Md€ (pour un chiffre total de 10,3Md€), surtout été portée par la clientèle étrangère (+9,3% et +10,2% en nuitées, peu par la clientèle Française (-0,3% et +0,9%).

 

Les sites les plus visités (plus de 500 000 visiteurs) sont le Louvre (4,760 millions en hausse de 17%), le domaine de Versailles (3,708 millions en hausse de 0,3%), la cité des sciences et de l’industrie (1,174 millions soit -4,6%), l’arc de triomphe (829 000, +10,2%), la sainte-Chapelle (576 000, +14,8%), Le grand palais (506 000, -25,8%).

 

Le trafic des aéroports de Paris s’élève à 49,9 millions de passagers (+3%), mais +12% en provenance des USA, +11,8% de l’Australie, vs +6,4% d’Europe.

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Aides directes à l’innovation : 55 propositions

Si les aides à l’innovation ont beaucoup progressé en volumes financiers, des difficultés sérieuses demeurent pour que l’innovation se déploie plus largement.

 

D’après les données collectées par la mission, sur la période 2011-2017, les aides directes à l’innovation ont été multipliées par près de 2,6 (de 1,2 Mds€ à près de 3,1 Mds€), les incitations fiscales ont été multipliés par 1,6 (de 4,1 Mds€ à 6,7 Mds€).

 

Globalement, sur la période 2008-2018, le rythme annuel des engagements en faveur de l’innovation est passé, de façon continue, de 3 Mds€ à près de 10 Mds€, niveau désormais stabilisé depuis plusieurs années.

 

Du côté des entreprises, à la suite de la mise en œuvre de la réforme du Crédit Impôt Recherche (CIR), la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (DIRDE) a connu une forte progression, passant de 1,27 point de PIB en 2007 à 1,44 point de PIB en 2015.

 

Mais des difficultés et insuffisances sérieuses demeurent et les retombées économiques sont largement insuffisantes. Parmi les nombreuses raisons  :

1 Un déficit d’ouverture de nos établissements de recherche et d’enseignement supérieur vers les besoins réels de la société et la trop grande absence de mixité des parcours entre les secteurs publics et privé ;

2 un préjugé culturel et d’enseignement qui a longtemps favorisé la théorie au détriment de l’application là où des modèles étrangers ont montré qu’il n’y avait pas d’antagonisme ;

3  des élèves et des chercheurs longtemps peu tentés par l’entrepreneuriat ;

4 des blocages dus aux réglementations et aux lois ;

5 une fiscalité qui a souvent été changeante ou peu adaptée ;

6  des lacunes dans le financement de certains stades de l’innovation ou de certains secteurs ;

7 des méthodes d’allocation de financements privilégiant souvent le passé au détriment du futur et manquant de réactivité face aux besoins.

 

Le rapport émet 55 propositions.

 

 

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De plus en plus de commerciaux prennent le statut d’indépendant dans l’immobilier

De plus en plus de commerciaux prennent le statut d’indépendant, avec moins de contraintes et une meilleure rémunération, mais au risque de favoriser une « ubérisation » du secteur.

 

“Dopé notamment par des taux d’intérêt très bas, le marché de l’immobilier est toujours en pleine forme, malgré un petit ralentissement dans le neuf. Dans l’ancien en revanche, les ventes continuent d’approcher des niveaux historiques, avec 948 000 transactions en un an à fin juin, contre 968 000 en 2017, un record absolu”. 

“Conséquence logique de cette bonne santé, le secteur embauche à tour de bras... Au total, les métiers de la vente et de la gestion immobilière recrutent entre 10 000 et 12 000 personnes par an, dont un peu plus de 3 500 cadres, selon la Fnaim. ...Mais, Il est de plus en plus difficile de trouver des commerciaux. Les bons éléments passent d’une agence à l’autre, afin d’augmenter leurs rémunérations, et dans certaines villes le turnover peut atteindre jusqu’à 30% par an.” 

 

L’immobilier est pourtant l’un des derniers secteurs d’activité où le diplôme n’est pas nécessaire pour s’installer. « La profession joue un rôle très important en matière d’intégration sociale », assure Laurent Vimont, le président de Century 21 France, qui rappelle avoir démarré sa carrière « comme maître-nageur à la piscine de Melun, avec un niveau de diplôme bac moins 2 ». Dans son réseau, la moitié des patrons d’agence (soit 420 sur 850) ont commencé en bas de l’échelle. « Quand on offre des perspectives d’évolution, on a moins de difficultés à trouver du monde », dit-il.

 

Actuellement, de plus en plus de négociateurs immobiliers sont embauchés comme indépendants; si la part des indépendants est encore à peu près équivalente à celle des salariés pour les négociateurs… le nombre d’autoentrepreneurs augmente rapidement.”

« Cela correspond à une tendance de fond de la société, où les gens veulent être plus libres dans leur travail, avec leurs horaires et un bureau à la maison. La rémunération est aussi plus avantageuse : à chiffre d’affaires égal, elle peut être supérieure de 30% pour l’indépendant…Par ailleurs, les agences y gagnent en termes de trésorerie, car elles ont moins de charges, mais en vitesse de croisière, elles y perdent puisque les commerciaux autoentrepreneurs perçoivent des commissions beaucoup plus importantes.”

 

Les réseaux de mandataires, apparus il y a dix ans en France, qui n’emploient que des indépendants, ont pris une importance que les agences n’avaient pas forcément anticipée et qu’elles ont encore du mal à reconnaître. Il y a aujourd’hui environ 20 000 mandataires, qui assureraient entre 10 et 15% des transactions… Le mouvement est lancé et progresse d’autant plus vite que la conjoncture immobilière est porteuse. Mais les désillusions pourraient être fortes en cas de retournement du marché.”

 

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Conjoncture de la construction

Bâtiment : les tendances demeurent contrastées dans le Bâtiment avec :

un net recul de la construction de logements neufs à un niveau toutefois élevé, une croissance qui s’accélère pour le non résidentiel neuf :

♦ Le repli de la construction de logements neufs se poursuit en juillet, les mises en chantier diminuant de -4,9% sur 3 mois. Le recul s’avère plus modéré pour le collectif (-3,8% contre -6,4% pour l’individuel). Le niveau d’activité demeure cependant élevé avec 102 500 logements mis en chantier entre mai et juillet 2018, soit la dynamique de construction la plus forte en cette période de l’année depuis 2011 (à l’exception de mai-juillet 2017).

♦ Pour le non résidentiel neuf, sur un an, la croissance dépasse les +13%. Elle atteint notamment +23,4% pour les locaux industriels et +17,7% pour les bureaux. Les bâtiments agricoles s’éloignent de cette tendance en affichant une hausse de +4,2%.

♦ et une légère amélioration pour l’entretien-rénovation : +1,2% pour les logements et +1,1% pour les locaux non résidentiels.

 

L’emploi

♦  l’augmentation de l’effectif intérimaire atteint +14,1%.

♦ Au 1er trimestre 2018, les effectifs salariés représentaient un peu plus de 1,39 million de postes. La hausse de l’emploi salarié s’est quelque peu tassée au premier trimestre 2018, l’augmentation s’établissant tout de même à +1,9%.

 

⇒ Créations et défaillances

♦ La création d’entreprises en dehors des micro-entrepreneurs continue de croître à un rythme de plus en plus élevé. Plus de 13 000 nouvelles entreprises ont débuté leur activité en juillet 2018, soit une augmentation de +14,2% sur 3 mois.

La création d’entreprises (hors micro-entreprises) a également fortement progressé sur les 12 derniers mois (+11,3%). Par contre, la hausse du nombre de création de micro-entreprises n’est que de  +2,6%.

♦ Le repli des défaillances sur 12 mois est de 8,2%.

 

 

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Après plusieurs années d’augmentation, la croissance des PME devrait se stabiliser à un niveau élevé en 2018.

Méthodologie :  25 243 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires, ont été interrogées en mai-juin 2018. L’analyse porte sur les 3 573 premières réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 19 juin 2018.

En termes de taille, 39% ont de 1 à 9 salariés, 24% de 10 à 19, 25% de 20 à 49 et 12% plus de 50 salariés.

En termes d’activité, l’industrie compte pour 27%, les services pour 27%, le commerce pour 22%, la construction pour 13%, les transports pour 6% et le tourisme pour 5%.

68% sont non-innovantes et 76% non exportatrices.

 

Les PME exportatrices et les innovantes, les plus de 10 salariés sont les plus confiantes dans l’avenir et résistent le mieux.

 

Après plusieurs années d’augmentation, la croissance des PME devrait se stabiliser à un niveau élevé en 2018. En revanche, les PME du Tourisme et des Transports font figures d’exception puisque, après une année 2017 particulièrement favorable, elles seraient moins dynamiques qu’auparavant.

Si l’Industrie et les services progressent légèrement en attente de croissance, le tourisme et les transports connaissent un net recul (grève des transports, remontée des prix du pétrole).

Les PME moyennement et fortement exportatrices, les innovantes et les PME de 10 salariés et plus prévoient une croissance plus robuste, contrairement aux PME non exportatrices, aux non-innovantes et aux TPE.

 

Dans l’ensemble des régions, les PME jugent leur rentabilité en 2017 meilleure que celle obtenue en 2016.

 

Les PME prévoient une légère baisse de la croissance de leur activité pour l’année prochaine.  Comme à l’accoutumée, les PME exportatrices et les innovantes sont les plus confiantes dans l’avenir et résistent le mieux.

 

Face à ces anticipations d’activité toujours dynamiques mais sans accélération, les chefs d’entreprises tempèrent légèrement le rythme des embauches;  seule l’Industrie a augmenté le rythme des embauches au 1er semestre tandis qu’il a sensiblement ralenti dans les Transports

En outre, si le moindre dynamisme de l’emploi est partagé, quels que soient la taille ou le caractère innovant ou non des PME, celles fortement exportatrices font preuve de davantage de résilience.

En dépit de perspectives d’activité un peu moins optimistes, les embauches resteraient dynamiques et en légère progression en 2019. Les entreprises de 10 salariés et plus, les innovantes et les exportatrices sont toujours en absolu les plus optimistes.

 

Une part croissante et record de PME fait face à d’importantes difficultés de recrutement

 

319 entreprises ont été interrogées : 41% rencontrent des difficultés contre 34% il y a 1 an ( la proportion la plus élevée depuis 2002). Les difficultés sont particulièrement prégnantes dans le commerce (53%), les biens intermédiaires (48%) et d’équipement (49%) et les transports (48%).

 

Face à ces difficultés, les PME agissent de différentes manières : selon les résultats du baromètre trimestriel Bpifrance – Rexecode 1 de mai 2018, 55% envisagent de modifier leurs processus de recrutement et un peu plus d’un quart d’augmenter les salaires proposés. Elles tentent également de pallier à ces difficultés en faisant appel à des prestataires extérieurs (via l’intérim, la sous-traitance, le travail détaché), en augmentant la polyvalence des salariés en place, en les formant ou en allongeant leur durée de travail ou encore mettant en place des avantages monétaires afin de les fidéliser. Elles modifient en revanche relativement peu leur organisation générale, ce qui passerait par un surcroît d’investissement dans l’automatisation des tâches ou par une nouvelle organisation du travail autour de solutions de mobilité.

 

L’état de la trésorerie des PME est resté stable à un niveau très satisfaisant; le jugement moyen des PME sur la trésorerie se situe toujours nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. (-18,3). 

 

L’accès des PME au crédit de trésorerie au cours du 1er semestre 2018 est resté aisé. Seules 15% disent avoir rencontré des difficultés pour obtenir les concours financiers à court terme souhaités, proportion stable sur 1 an et la plus basse depuis l’introduction de la question en 2010. Sur les 6 derniers mois, l’accès au crédit de trésorerie s’est légèrement amélioré pour les PME de 10 à 249 salariés (13% d’entre elles ont rencontré des difficultés contre 15% en novembre 2017) et est resté stable pour les TPE (17%). 

Du point de vue sectoriel, les difficultés augmentent, et demeurent nettement supérieures à la moyenne, dans le tourisme (27% en progression de 3 points par rapport à novembre 2017), mais sont moins fréquentes dans les travaux publics (11% après 18%) et le commerce de gros (11% après 13%).

 

L’accès au crédit d’investissement est lui aussi à son meilleur niveau depuis 2010 (6% seulement ont connu des difficultés). Elles sont plus fréquentes dans le tourisme (13%).

 

En mai 2018, une part toujours importante d’entreprises a déclaré avoir déjà engagé ou prévu des investissements pour 2018 (49% après 50% il y a 1 an, proportion qui était la plus élevée depuis le début de la crise en 2008). En volume, les perspectives d’investissement restent aussi favorablement orientées mais sans accélération.  

Entre les mois de mai 2017 et 2018, l’ensemble des freins à l’investissement rencontrés par les PME sont restés à des niveaux historiquement bas, voire ont continué de se desserrer pour les 3 principaux obstacles cités par les chefs d’entreprise :

• la faiblesse de la demande a reculé de 8 points à 47% seulement ;

• l’insuffisance de la rentabilité a reculé de 5 points à 39%, reflet d’une santé financière globalement robuste des PME ;

• le niveau jugé trop élevé de la concurrence a reculé de 4 points à 37%.

 

Toutes les régions anticipent une croissance de l’activité d’au moins 2%. Les PME d’Occitanie, de Bretagne et des Pays de la Loire sont les plus optimistes et anticipent en moyenne une hausse de leur chiffre d’affaires supérieure à 4%.

 

 

SOMMAIRE

51% des sociétés de 10 salariés ou plus implantées en France ont innové entre 2014 et 2016.

Méthodologie : enquête communautaire sur l’innovation ( Community Innovation Survey , CIS 2016) réalisée entre mai et décembre 2017, à la demande de l’Union européenne, par tous les pays membres. Elle porte sur la période 2014-2016 et couvre le champ des sociétés actives de 10 salariés ou plus implantées en France (unités légales).

En France, le questionnaire de l’enquête a été envoyé par voie électronique ou postale à un échantillon d’environ 23 000 sociétés.

Définitions : une société est innovante au sens large lorsqu’elle introduit une innovation dans au moins une des quatre catégories d’innovation possibles (produits, procédés, organisation, marketing) ou lorsqu’elle s’engage dans des activités d’innovation en produits ou en procédés, une société pouvant combiner plusieurs catégories d’innovation. L’innovation au sens large se décompose en innovation technologique et innovation non technologique. 

 

L’innovation progresse, peu en termes de produits nouveaux, nettement plus en termes d’organisation et de marketing, voire de procédés.

 

Les innovations en organisation concernent 34% des sociétés et les innovations en marketing 27%; viennent ensuite les innovations directement liées à la production : les innovations de procédés (24%), les innovations de produits (20%).

Mais 88% des sociétés innovantes en produits réalisent au moins un autre type d’innovation sur la période 2014-2016; 38% ont les 4 types d’innovation.

 

La part des innovantes est en hausse de 3 points par rapport à la période 2012-2014 (de 48 à 51%). 

 

Si la part des innovantes reste la plus élevée parmi les sociétés de 250 salariés ou plus (76%), elle est y en légère diminution (–2 points), les grandes sociétés innovant un peu moins souvent qu’auparavant en produit (–2 points). Les 50 à 249 salariés connaissent la stabilité (63%), alors que les sociétés de 10 à 49 salariés augmentent de 3 points (de 45 à 48%).
Les petites sociétés innovent alors plus souvent en procédés, en organisation et en marketing.

 

Entre 2012-2014 et 2014-2016, la propension à innover augmente dans tous les secteurs d’activité, notamment dans les services aux entreprises (quelque soit le type de service) et à l’exception de l’industrie; la stabilité est constatée dans le commerce, les HCR et la construction, par ailleurs les secteurs les moins innovants. 

Parmi les sociétés innovantes en produits entre 2014 et 2016, 68% ont introduit au moins un produit nouveau sur un de leurs marchés, soit 26% des sociétés innovantes (en hausse de 6 points); Il est plus élevé dans le secteur de l’information-communication et des activités spécialisées, scientifiques ou techniques (77%).

Il s’accroît aussi avec la taille des sociétés : 78% pour les sociétés de 250 salariés ou plus,  ces produits nouveaux représentant 21% de leur chiffre d’affaires.

Pour 17% des sociétés innovantes en produits, au moins une des innovations est même nouvelle pour le marché mondial; elles sont 31% parmi les sociétés de 250 salariés ou plus. Les sociétés innovantes en produits des secteurs de l’industrie ou de l’information-communication sont près de 25% à introduire un nouveau produit sur le marché mondial.

 

L’analyse «toutes choses égales par ailleurs» montre qu’une société appartenant à un groupe a une probabilité d’innover 1,2 fois plus grande qu’une société indépendante

Sur la période 2012-2014, la probabilité d’innover pour une société appartenant à un groupe était 1,3 fois supérieure à celle d’une société indépendante; l’écart est principalement du aux sociétés de 50 à 249 salariés (–4 points), notamment via les innovations non technologiques (–5 points). 

Ceci étant, la hausse est plus favorable aux entreprises indépendantes (+4 vs +1).

Noter toutefois que la part des exportatrices est plus importante parmi celles appartenant à un groupe (35% contre 21% pour les indépendantes). Par ailleurs, 66% des sociétés exportatrices innovent, contre 45% des sociétés dont le marché est national.

 

Parmi les sociétés technologiquement innovantes, 30% ont coopéré pour innover sur la période 2014-2016 : avec les fournisseurs (22%), avec une entreprise appartenant au même groupe (18%), avec des universités (10%) ou avec des organismes de recherche (10%).

Le secteur des activités financières et d’assurance est celui qui coopère le plus pour innover technologiquement (50% des sociétés), puis 43% dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques. Si quasiment toutes les sociétés engagées dans une coopération ont au moins un partenariat au niveau local ou national (97%), elles sont 40% à en avoir au moins un au niveau européen et 23% au niveau mondial.

 

La moitié des sociétés marchandes non agricoles de 10 salariés ou plus n’ont pas innové sur la période 2014-2016 : 25% n’en ont pas eu la nécessité en l’absence de demande d’innovation, 14% ont été freinées par le manque de moyens, 12% par des coûts jugés trop élevés, 10% par manque de personnel qualifié, 10% la présence d’une trop grande concurrence sur le marché (10%), voire le fait d’avoir innové sur la période précédente (9%). 

 

Les dépenses pour les activités d’innovation atteignent près de 7% du chiffre d’affaires des sociétés technologiquement innovantes (2 points de plus qu’en 2014), la moitié étant consacrée aux dépenses de R&D; l’information-communication est le secteur qui investit le plus dans les activités d’innovation par rapport à son chiffre d’affaires (15% dont 80% pour la R&D); viennent ensuite les activités spécialisées, scientifiques et techniques (10% du chiffre d’affaires dont 70% pour la R&D).

 

Parmi les sociétés technologiquement innovantes, 36% ont reçu un soutien financier public entre 2014 et 2016: 17% bénéficient seulement du crédit d’impôt recherche ou d’une exonération fiscale ou sociale, 8% d’une subvention ou d’un prêt, 11% obtenant les deux.
Les soutiens financiers publics proviennent d’organismes nationaux (14% des sociétés en bénéficient), des collectivités territoriales (9%), et de l’Union européenne (5%).

58% des sociétés de 250 salariés ou plus reçoivent un soutien financier public, vs 46% pour les 50-249 salariés et 32% pour les 10 à 49 salariés; la part des sociétés en bénéficiant est plus importante dans l’information-communication, l’industrie et les activités spécialisées,scientifiques et techniques (le crédit d’impôt recherche et les exonérations fiscales ou sociales représentant la majorité des financements), alors que les secteurs de la construction, les activités immobilières ou de soutien reçoivent majoritairement des subventions.

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Les start up et l’international

Méthodologie : réalisé entre mai 2017 et février 2018 par Guillaume Page, du cabinet Pramex International, et Charlie Joyer, chercheur à l’université Paris-Dauphine, le baromètre Pramex-Banque Populaire de l’implantation à l’international 2018 recense les projets d’investissements réalisés à l’étranger par 204 start-up, 199 PME et 241 ETI françaises en 2017. L’étude agrège des projets créateurs d’emplois par le biais de créations de filiales, de joint-ventures et d’acquisitions à l’étranger. Elle porte sur 859 projets d’implantation, dont 641 créations de filiale et 218 acquisitions, représentant un échantillon d’au moins 40% de chacun de ces marchés.

 

 

En un an, le nombre d’implantations de start-up françaises à l’étranger a continué de croître (263 projets en 2017, en augmentation de 25 % par rapport à 2016), illustrant parfaitement le modèle de développement de ces jeunes pousses qui, en moyenne, s’implantent à l’étranger dès leur quatrième année d’existence.

Sur la période 2011-2016, le nombre de projets menés par ces jeunes pousses a augmenté de 37% en moyenne chaque année. Il témoigne de l’internationalisation croissante des start-up françaises et d’un modèle de développement plus dynamique que d’autres catégories d’entreprises.

En termes de croissance externe, 75 % des projets de fusions-acquisitions sont menés par des ETI, dans la mesure où un projet de croissance externe requiert à la fois des fonds financiers et une structure établie. Les entreprises qui effectuent ce type d’opération sont, la plupart du temps, expérimentées et matures. En moyenne, elles disposent déjà de six filiales à l’international et maîtrisent les rouages des marchés internationaux.

 

Traditionnellement, les entreprises françaises avaient pour habitude de se déployer prioritairement dans des pays frontaliers avant de tenter l’aventure sur d’autres continents. Désormais, seulement un tiers de l’ensemble des projets d’implantation sont réalisés dans un pays limitrophe.

 

La concentration des implantations de start-up aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest augmente (67% des projets), confirmant ainsi une stratégie d’internationalisation dans des pays matures à fort niveau de PIB.

 

Avec 36.9% des projets d’implantation, l’Europe en 2017, et notamment l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne, attire, à la fois pour des raisons de proximité, de normes européennes facilitant les flux d’affaires, de devise commune (hors Royaume-Uni) et d’absence de droit de douane.

L’Espagne (8,4% des projets), le Royaume-Uni, et surtout Londres (7% des projets) en raison d’un écosystème financier puissant et d’un droit du travail souple, l’Allemagne (6.9% des projets), l’Italie (5,8%).

 

Les États-Unis cumulent 16% des projets, dont un nombre significatif de primo-investisseurs. Les investisseurs privilégient la côte Est, où New York et Boston concentrent 40% des implantations; puis le Canada (4.4% des projets).

L’Asie avec la Chine (6.2% des projets), Hong Kong (4,1%), Singapour (3,5% des projets)

 

32% des projets d’implantation sont réalisés par les entreprises primo-investisseurs. Ces primo-investisseurs, constituées à 54% de start-up, à 37% de PME et à 9% d’ETI, s’intéressent notamment au marché européen (27%), au marché américain (26% des projets), et au marché asiatique (11%).

 

Enfin, côté financement, plus de 2,3 Md€ ont été levés par les start-up françaises en 2017, soit une croissance de 15% par rapport à 2016.

 

Un article des Echos “Start-up, PME et ETI… Les clefs pour devenir une multinationale”, en date du 11/09/2018 met en avant 3 clés essentielles : être déjà structuré en France, bien choisir le marché cible, anticiper les besoins financiers et humains.

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Une hausse de 5% des crédits aux entreprises à fin juillet 2018

À fin juillet 2018, les crédits de plus de 25 000€ mobilisés par les entreprises atteignent 973,3Md€, en augmentation de 5% sur un an.

 

Cette progression concerne toutes les catégories d’entreprises : +5,3% pour les PME/TPE, +3,4 % pour les ETI et +2,2 % pour les GE.

 

La croissance de l’encours des crédits mobilisés concerne la quasi-totalité des secteurs : 5,7% dans les services aux entreprises, 5,6% dans la construction comme dans les activités immobilières; seul le secteur de l’hébergement et de la restauration connaît la stabilité.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux est stable en juillet pour les prêts d’un montant unitaire inférieur ou égal à 1M€ (1,68%) et pour ceux d’un montant unitaire supérieur à 1M€ (1,35%).

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Un bilan 2017 des PME décliné avec quelques ratios financiers

Méthodologie : l’analyse repose sur un échantillon de 137 259 entreprises (251 756 unités légales), avec un effectif moyen de 21 personnes. Le commerce compte pour 47%, l’industrie pour 17,8%, la construction pour 11,2%, le conseil et services aux entreprises pour 8,1%. Cet échantillon est issu du fichier Fiben.

 

+ 4,6% la hausse du chiffre d’affaires des PME en 2017, en hausse continue depuis 2014.7

La valeur ajoutée  progresse de 4,2%, contre 3,7% en 2016. 

 

Les besoins en fonds de roulement progressent de 6,3%, plus vite que le chiffre d’affaires, imputable à l’alourdissement du besoin en fonds de roulement hors exploitation. 

 

Le taux de marge des PME, rapport de l’excédent brut d’exploitation (EBE) sur la valeur ajoutée (VA), traduit ce que l’entreprise dégage pour son propre compte après déduction des charges courantes liées à l’exploitation, s’établit à 22% et demeure stable. Il est de 15% pour la construction et de 23,8% pour le commerce.

La rentabilité économique mesure l’efficacité de l’appareil productif des PME en rapportant
l’excédent net d’exploitation au capital d’exploitation (l’actif économique); elle s’inscrit à 7,9%, contre 7,7% en 2016. Elle est plus élevée dans les PME multi‑unités légales (8,4%) 

La rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires, en rapportant la capacité d’autofinancement aux capitaux propres. Elle est de 9,3% (contre 9,2% en 2016), en raison du renforcement des capitaux propres.

Le rendement de la main d’œuvre, ou productivité (VA/effectifs) passe de 42 900 à 67 400€ entre 1996 et 2017 ; pour l’ensemble des entreprises françaises, il est de 51 600€ en 1996, et de 77 500€ en 2017; ce ratio mesure la capacité des salariés d’une entreprise à créer de la richesse.

 

Les capitaux propres représentent en 2017 plus de 43% du total des ressources, contre 42% en 2016. Les fonds propres progressent de 6,9% après les années difficiles de 2012 et 2013 :

 

Le taux d’investissement des PME est de 14,6%. Les services aux entreprises connaissent une hausse de 9,9%, les transports de 7,4%, la construction de 5%, l’industrie de 4,3%, alors que le commerce fait état d’une baisse de 8,2%, notamment le commerce de détail.

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Guides

“CHARTE DES DROITS ET OBLIGATIONS DU CONTRIBUABLE VÉRIFIÉ”, Finances Publiques, lu septembre 2018

“Guide du  crédit d’impôt recherche”, Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, lu septembre 2018

“Guide des outils de l’Action Economique”, Conseil d’Etat, lu septembre 2018

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Les jeunes se différencieraient assez peu de leurs aînés dans leurs attentes au regard de leur emploi salarié

Méthodologie : échantillon représentatif de 2 253 salariés de secteurs public et privé, interrogé sur système Cawi en avril 2018.

Si les décalages jeunes et moins jeunes paraissent faibles, il me semble que le questionnement proposé n’est pas assez fouillé, tout comme la segmentation (CSP par exemple) pour poser comme faibles les constats formulés.

 

Qu’est-ce qui différencie les jeunes de leurs aînés en ce qui concerne leur vie au travail ?

 

⇒ Ce qui différencient les moins de 30 ans : l’entrée dans la monde du travail (acquisition de savoirs, exécution sans poser de questions, mais aussi mobilité professionnelle) et le recours au télétravail et à l’informatique

 

♦ L’acquisition de nouveaux savoirs est clairement reconnue comme le moyen majeur de préserver l’employabilité de chacun, quelle que soit la génération (93% les moins de 30 ans vs 87 à 91% pour les 30-59 ans). Les femmes y sont plus sensibles (93% vs 88 pour les hommes).

 

♦”En général, quand votre manager vous confie une mission ou un travail “, 25% disent exécuter sans poser de questions. 67% les exécutent mais souhaitent au préalable comprendre le pourquoi. Les chiffres sont très similaires entre hommes et femmes, et encore plus entre secteur privé et secteur public.

Par contre les moins de 30 ans exécutent plus souvent sans poser de questions (32% vs 23 à 24% les 30-59 ans et 13% les 60 ans et plus).

 

♦ 11% des salariés français pensent qu’il ne faut pas s’attarder plus de 3 ans chez le même employeur, 27% entre 4 et 5 ans, mais pour 59%, il faut rester 10 ans et plus dans la même entreprise. Les différences sont manifestes chez les plus jeunes (63% rester au plus 5 ans vs de façon décroissante au fil des âges, 43% chez les 30-39 ans, 30% chez les 40-49 ans et 22% chez les 50-59 ans). 

Les femmes privilégient des changements d’employeur plus rapides : 56% à dire qu’il faut rester 10 ans et plus vs 63% pour les hommes. Idem pour les salariés du secteur privé (59% vs 65 chez les fonctionnaires).

♦ 67% recommanderaient leur employeur, une attitude qui diminue avec l’âge (73% les moins de 30 ans, 64 à 66% les 30-59 ans). 

 

♦ 32% des moins de 30 ans souhaiteraient avoir recours au travail à temps partiel, mais plutôt de manière ponctuelle, chiffre qui tombe à 28% pour les 40/49 ans et 16% pour les 60 ans et plus.

 

Le recours aux réseaux sociaux : 69% des moins de 30 ans utilisent les réseaux sociaux sur leur temps de travail, plus ou moins fréquemment, quand ils ne sont que 45% des 40-49 ans et 19% des 60 ans et plus.

51% des moins de 30 ans déclarent chatter en ligne avec des collègues ou des amis sur des sujets non professionnels pendant leur temps de travail, proportion qui tombe à 29% pour les 40-49 ans et 24% pour les 60 ans et plus.

47% des moins de 30 ans font des achats en ligne sur leur lieu de travail vs 38% pour les 40-49 ans et seulement 23% des 60 ans et plus.

 

♦ Les plus jeunes écoutent plus souvent de la musique sur leur lieu de travail (55% des moins de 30 ans, contre 46% des 40-49 ans et 23% des 60 ans et plus).

 

⇒ Ce qui différencient peu les moins de 30 ans : l’importance du travail, l’utilité du travail, le niveau de rémunération et d’autonomie, l’équilibre vie professionnelle-vie privée.

 

65% des salariés français accordent beaucoup (50%) ou énormément d’importance, peut-être un peu trop (15%) à leur travail; pour 28% c’est important, sans plus et pour 7% un moyen pour subvenir à ses besoins.

Il n’y a pas de réelle différence entre hommes et femmes (65% et 64%).

Peu de différences se font jour selon les âges : entre 59% (les 50-59 ans) et 68% (les moins de 30 ans); toutefois les moins de 30 ans sont plus nombreux à “savoir faire la part des choses” (53% vs 46 à 51% pour les 30-59 ans).

 

Le diplôme joue plus que l’âge sur la perception de l’importance du travail : 19% des salariés titulaires du Brevet des Collèges/BEPC voient le travail comme un moyen de subvenir à leurs besoins, contre seulement 4% des personnes titulaires d’une licence/maîtrise/doctorat et 3% de celles diplômées d’une école d’ingénieur ou de commerce.

 

Le niveau de la rémunération est plutôt important (57%) ou très important (22%), au total 79%.  Seuls 20% jugent cet aspect peu essentiel.

Les jeunes sont plus attachés au niveau de salaire que leurs aînés (84% pour les moins de 30 ans vs 77 à 79% pour les 30-59 ans).

Les femmes accordent un peu plus d’importance à cet aspect, peut-être également en raison de salaires souvent moins élevés que leurs homologues masculins (80 vs 78%).

L’importance de la rémunération est moins sensible chez les fonctionnaires (75% vs 80 dans le privé).

 

Pour 96%, l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle est important (39%) ou très important (57%). Le facteur âge ou le fait d’être homme ou femme est très peu déterminant, contrairement à ce qui est fréquemment affirmé. Par contre, cet équilibre est davantage sollicité par les fonctionnaires (99% vs 96 dans le privé).

 

Pour 93% l’utilité au travail est importante (très 45%, plutôt 48%). Là encore, les différences d’âge sont peu sensibles; elles le sont un peu plus pour les femmes (96%) que pour les hommes (91%) et pour les fonctionnaires (6 points d’écart avec le privé).

 

L’attente d’autonomie dans le travail est partagée par toutes les générations (importante ou très importante pour 91 à 93%). Par contre on constate une différence de 5 points entre les hommes (89%) et les femmes (94%) et pour les fonctionnaires vs les salariés du privé (96% contre respectivement 90%).

Le choix des horaires de travail est jugé important ou très important par 78% des moins de 30 ans vs 80 à 83% pour les 30-59 ans); ce choix est plus important pour les femmes (85% vs 77 pour les hommes).

 

 

 

SOMMAIRE

Quelques données sur les ventes en ligne d’hébergement touristique

La DGE estime qu’il pourrait y avoir un léger transfert de clientèle de 2 à 3% du marché en faveur du « non marchand » et qu’il n’y a donc pas, pour l’instant, de phénomène massif de déversement d’une catégorie d’offre d’hébergement à une autre.

 

⇒ Les ventes en ligne des hôtels

 

Les ventes en ligne occupent une place importante dans les réservations de nuitées hôtelières : 60% des réservations hôtelières en Europe, et la moitié en France (selon une étude de l’HOTREC, association regroupant les syndicats hôteliers européens)

 

27% du total des réservations s’effectue par des plateformes de réservation hôtelière en Europe, contre 19% en 2013; en France, près de 23 % des réservations s’effectueraient via ces plateformes. Néanmoins, la réservation en direct reste prédominante avec 55% en Europe et 63% en France.

Booking disposerait de 66,4% des parts de marché des réservations hôtelières en ligne en Europe (60 à 70% du marché français), contre 16,6% pour Expedia et 9% pour HRS.

 

Booking estime que le taux de commission moyen pratiqué sur son site est de 15,1%, un chiffre qui serait stable depuis maintenant plus de 8 ans et Expedia entre 10 à 18% du prix des chambres louées.

Selon la DGE, en 2013, le taux des commissions était en moyenne compris entre de 17 et 25% du prix de la chambre, et pouvait s’élever jusqu’à 30% pour les hôteliers qui achetaient un rang préférentiel. Les grands groupes hôteliers, plus organisés que les hôteliers indépendants, ont négocié un taux de commission bien inférieur à 15%. En 2016, les taux de commission seraient plus resserrés, entre 15 et 22%.

Le montant des commissions de commercialisation des grandes plateformes en ligne représenterait, selon la DGE, 4 à 5% du chiffre d’affaires de l’hôtellerie française.

 

⇒ La location de meublés de tourisme via des plateformes

 

La location de meublés de tourisme a explosé notamment du fait d’internet et de l’ouverture aux particuliers via des plateformes : une étude de l’Insee sur les logements touristiques de particuliers proposés par Internet estime que ceux-ci ont représenté 76 millions de nuitées en 2016, contre 200 millions de nuitées pour les hôtels, soit 16% du nombre de nuitées totales d’hébergement (28% si l’on ne prend en compte que la location de meublés et les hôtels).

La DGE estime à 800 000 le nombre de locations meublées touristiques disponibles en France proposées via des résidences secondaires et l’Union nationale pour la promotion de la location de vacances (UNPLV) à 700 000 logements. 

 

Une étude menée aux États-Unis a effectué une première estimation de l’impact de l’offre sur le site internet Airbnb sur les revenus des hôtels au Texas. Ses résultats montrent qu’une hausse de 10% de l’offre sur le site Airbnb entraînerait une baisse du chiffre d’affaires mensuel de ces hôtels de 0,39%, un impact global relativement faible.

L’effet de baisse de revenus pour les hôtels est plus marqué lors de grands événements, dans les villes où le taux de pénétration d’Airbnb est le plus important, et particulièrement sur les hôtels d’entrée de gamme. L’impact négatif sur les revenus hôteliers proviendrait d’une diminution des prix pratiqués par les hôtels et non d’une diminution du taux d’occupation des hôtels, dans la mesure où le nombre de clients augmente.

 

La DGE estime pour la France qu’il pourrait y avoir un léger transfert de clientèle de 2 à 3% du marché en faveur du « non marchand » et qu’il n’y a donc pas, pour l’instant, de phénomène massif de déversement d’une catégorie d’offre d’hébergement à une autre.

 

Les modalités de tarification sont très diverses, en fonction de leur modèle économique. Pour exemple, Airbnb préléve 3% à chaque fois qu’une réservation est faite sur le site internet, ajoutant des frais de service voyageur (en moyenne 12%). En 2017, 43 millions de nuitées auraient été effectuées par l’intermédiaire de la plateforme, soit environ 10% du total des nuitées des hébergements collectifs touristiques, contre 209 millions de nuitées dans des hôtels.

Selon Airbnb, un hôte français louerait en moyenne 28 jours par an son logement, ce qui générerait un revenu moyen de 2 100€ par an.

 

La mission sénatoriale a par ailleurs comparé la rentabilité nette (après prise en compte de la fiscalité)  à différents types de location et constaté qu’une location de courte durée à Paris est 1,5 fois plus élevée que celle d’une location meublée et 2,6 fois plus élevée que la rentabilité d’une location nue.

SOMMAIRE

3 secteurs d’activité mobilisent 77% des crédits : les activités immobilières, le commerce et l’industrie.

Méthodologie : les encours de crédits aux entreprises sont ceux recensés par le Service central des risques, c’est-à-dire les crédits d’un montant unitaire de plus de 25 000€. Ces encours comprennent les crédits dits mobilisés, ce qui signifie qu’ils sont effectivement distribués, et les crédits mobilisables, part non consommée des lignes de crédit.

 

À fin juin 2018, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 984,6Md€ (+5,9 % sur un an), dont 41% pour les PME/TPE, 28% pour les ETI, 13% pour les grandes entreprises et 17% pour les SCI et les entreprises ne pouvant pas être affectées dans une catégorie de taille, selon les critères de la LME.

3 secteurs d’activité mobilisent 77% des crédits mobilisés : les activités immobilières (40%), le commerce (13,5%), l’industrie (13%); les services aux entreprises ne mobilisent que 8% et la construction 5,4%.

 

La progression concerne toutes les catégories d’entreprises : +5,3% pour les PME et TPE (partiellement pour ces dernières), +6,1% pour les ETI et +3,7% pour les GE.

La croissance de l’encours des crédits mobilisés concerne la totalité des secteurs. Elle s’élève sur un an à 9% dans l’industrie manufacturière, 7,1% dans le commerce, 5,7% dans les activités immobilières et seulement +0,3% dans l’hébergement et la restauration. 

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux augmente en juin pour les prêts d’un montant unitaire supérieur à 1M€ (1,41%, après 1,29% en mai et 1.37% en moyenne sur les 5 premiers mois de l’année) et est quasiment stable pour ceux d’un montant unitaire inférieur ou égal à 1M€ (1,69%, après 1,70% en mai).

 

SOMMAIRE

L’industrie manufacturière ne produit pas plus en 2017 qu’en 2000.

Méthodologie : L’étude mobilise 4 sources principales : les comptes nationaux annuels, les estimations d’emploi de l’Insee (effectifs salariés), la Dares (déclarations sociales nominatives) et Pôle emploi (déclarations des agences d’intérim). 

 

Le volume de  production de l’industrie manufacturière, tout comme les taux de marge ont connu de nettes baisses, notamment au cours des années 2008-2013, pour se rétablir progressivement ensuite et atteindre le niveau de l’année 2000 en 2017.

 

En 2017, la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière augmente de 1,7% en volume, après +1,4% en 2016, mais croît moins rapidement que le produit intérieur brut (+ 2,2%), tiré par les services marchands.

De fait, la demande intérieure en produits manufacturés ralentit nettement: +1,4%, après +4,2% en 2016 et +3,5% en 2015; la consommation des ménages décélère (1,7% après +2% en 2016).

 

La production manufacturière en volume progresse de 1,9% (vs +1,6% en 2016), particulièrement dans le secteur fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (+6,1%), la fabrication de matériels de transport (+4,6%), notamment dans la construction automobile et aéronautique, les industries chimique et pharmaceutique (+3,9% et +3,7%). 

Elle régresse dans la fabrication de textiles, habillement,cuir et chaussures (–1,6%), et les IAA (-0,5%).

 

Comparé à 2 000 (indice 100), la production en volume diminue atteignant l’indice de 98,8 en 2017 (en baisse de 1,2%), après avoir atteint l’indice de 104,4 en 2007.

En 2017, comparé à 2000, l’indice est de 113,8 pour le matériel de transport, 103,2 pour les IAA et 94,5 pour la fabrication de biens d’équipement.

Les gains de productivité apparente du travail atteignent 2,4%, vs 3,4% dans l’avant-crise.

Ils sont utilisés dans la restauration du taux de marge (39,1%, au même niveau qu’en 2000), alors que la hausse des frais de personnel demeure faible (1,3%). Les taux sont de 47,8% dans le matériel de transport (vs 38,1 en 2000), de 43,2% dans les IAA (vs 51,4 en 2000), et de 38,1% dans le matériel d’équipement (vs 43,9 en 2000); ces deux derniers secteurs ont connu des baisses des taux de marge au regard des années antérieures. 

Les exportations en volume de biens accélèrent fortement (470,7Md€ soit +4,7% après +1,9%), augmentant dans toutes les branches à un rythme proche de 4,5%.

 

4 branches s’avèrent plus dynamiques : les vêtements, les cuirs et les chaussures, les produits chimiques (incluant les parfums et cosmétiques), avec un peu plus de 6%, en partie grâce à la reprise du marché chinois pour les produits de luxe,  les ventes de matériels de transport avec 5,3% (notamment l’industrie automobile sur les marchés allemand, belge et espagnol et les matériels aéronautique et spatial vers l’Asie), alors que les exportations de navires reculent, tout en se maintenant à un niveau élevé; enfin, les exportations de produits agroalimentaires rebondissent grâce aux ventes de vin et de cognac vers les États-Unis et la Chine et de produits laitiers vers la Chine.

 

Toutefois, le déficit commercial se dégrade fortement (500,3Md€  soit -29,6Md€ en 2017 après -22,9Md€ en 2016), notamment dans les biens d’équipement, mais aussi les matériels de transport (importation des moteurs Rolls Royce, mais aussi celles des marques automobile Dacia, Seat, Skoda et Mercedes, grâce à leurs petites voitures citadines). 

 

Entre 2000 et 2 006, le solde était positif (notamment entre 2001 et 2003 avec en moyenne 19,5Md€) pour se dégrader ensuite et atteindre 31,9Md€ en 2011 et une moyenne de 17,5Md€ entre 2007 et 2017.

 

En valeur, le solde du commerce extérieur s’améliore dans 4 branches : l’industrie chimique (+1,8Md€), les industries agroalimentaires (+0,6Md€ en un an), l’industrie pharmaceutique (+0,1Md€), et la fabrication de matériels de transport.

Par contre le déficit est important dans le secteur des produits informatiques, électroniques et optiques (16,2Md€) et dans celui de l’habillement et cuir (14,4Md€).

 

2,8 millions de salariés travaillent dans le secteur de l’industrie manufacturière (11% de l’ensemble de l’économie.).

Comparé à 2000 (indice 100), l’emploi salarié hors intérim a particulièrement chuté dans la fabrication des biens d’équipement (indice 69,2 en 2017), moins dans la fabrication des matériels de transports (80), peu dans les IAA (97,3) conduisant à un indice pour la totalité de l’industrie manufacturière, de 74,1.

Noter que le taux de recours à l’intérim est de 9,9%.

 

L’industrie crée à nouveau des emplois, hors intérim (+5 400, soit +0,2% en un an) pour la première fois depuis 2000. 

Le recours à l’intérim (+39 800 en un an; 7 fois plus que les créations nettes) reste donc privilégié et est en nette accélération : +15% en 2017 après +7,4% en 2016. et +10,1% en 2015.

SOMMAIRE

Les Français ont recours à l’économie collaborative

Méthodologie : échantillon de 1007 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, Interrogé par Internet les 31 juillet et 1er août 2018.

 

Les plus jeunes et les plus en poste de responsabilité professionnelle (cadres et professions libérales, commerçants et artisans plus modérément) sont les plus favorables à l’économie collaborative.

 

Les Français y ont recours pour : 

 

-la vente/achat/prêt/échange de matériel ou vêtements d’occasion entre particuliers (61% dont 48 plusieurs fois),

-les déplacements : le covoiturage (30% dont 10), les transports en VTC (20 dont 9), la location de voiture entre particuliers (9 dont 5),

-la location et l’échange de logement (26% dont 10),

-les achats de types AMAP, groupement de consommateurs (20% dont 8),

-les services d’aide entre particuliers, et voisins comme les courses, le bricolage, le gardiennage, etc. (17% dont 7),

-les cours en ligne, le soutien scolaire entre particuliers (13% dont 6),

-le crowdfunding (13% dont 6)

-le recours aux espaces de co-working (6% dont 3).

 

Ce recours est fortement lié à l’âge (réponses recours une ou plusieurs fois):

-les moins de 35 ans, notamment les moins de 25 ans pour la vente/achat/prêt/échange de matériel ou vêtements d’occasion entre particuliers, les transports, le logement, le crowdfunding, mais pas plus pour les AMAP ou les services d’aide entre particuliers (courses, bricolage, gardiennage),

-Les moins concernés sont les 65 ans et plus.

 

Le recours est aussi nettement lié à la CSP (prise en compte des seuls items manifestant des différences notables) : 

Les cadres et les professions libérales sont les plus utilisatrices, mais suivies par les artisans/commerçants, et de façon plus moyenne par les professions intermédiaires et loin derrière les ouvriers.

Les pratiques de l’économie collaborative sont moins développées dans les communes rurales en ce qui concerne les déplacements et le logement, alors qu’elles sont les plus fréquentes dans l’agglomération parisienne (seulement pour les taxis en VTC en ce qui concerne les déplacements).

 

Noter qu’en ce qui concerne les sympathies politiques, les sympathisants des gauches sont les plus favorables à l’économie collaborative suivies des sympathisants LRM/Modem puis ceux des droites et enfin ceux du FN  loin derriére.

 

63% des Français estiment que le développement de l’économie collaborative est une bonne chose pour les individus (dont 22% très bonne) ;19% estiment que cela est une mauvaise chose et 18% ni une bonne ni une mauvaise chose.

54% pensent que c’est une bonne chose, pour l’économie Française, 45% pour l’emploi et 38% pour les entreprises déjà présentes sur les secteurs concernés (hôtellerie, agence de location de voiture, etc.)

 

Les cadres/professions libérales se montrent les plus favorables au développement de l’économie collaborative pour les individus (80% vs 69 pour les artisans/commerçants et 50 pour les ouvriers); même tendance en ce qui concerne l’emploi en France (60% vs 45 pour les artisans/commerçants mais 40 pour les ouvriers).

Toutefois, ils sont bien plus modérés concernant l’impact sur les entreprises déjà présentes dans les secteurs concernés (39% et même 30 pour les artisans/commerçants).   

 

61% des Français sont opposés à la taxation des revenus issus de l’économie collaborative, et 58% à la transmission automatique par les plateformes numériques des revenus issus de l’économie collaborative, à l’administration fiscale.
A noter que les cadres se montrent moins réticents que les catégories populaires à la taxation des revenus et à la transmission automatique de la part des plateforme (respectivement 54% opposés contre 71%, et 48% contre 65%).

D’un point de vue politique, les électeurs d’Emmanuel Macron sont majoritairement favorables à ces deux propositions (58% sont favorables à la transmission automatique par les plateformes numériques des revenus issus de l’économie collaborative à l’administration fiscale et 52% à la taxation des revenus issus de l’économie collaborative). Les électeurs de Marine Le Pen sont les plus réticents (71% sont opposés à la première mesure et 66% à la seconde).

SOMMAIRE

4% des entreprises envisagent d’embaucher (3% chez les moins de 10 salariés et 27% chez les plus de 10).

Méthodologie : échantillon de 613 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 12 et le 18 juillet 2018 (donc avant l’affaire Benalla).
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

56% des chefs d’entreprise considèrent que la situation est très bien en ce moment, le score le plus haut pour cet indicateur depuis le début du baromètre.

47% les dirigeants de moins de 10 salariés et 51 ceux de plus de 10 salariés sont optimistes, mais les moins de 10 salariés se disent plus attentistes (33 vs 21). Noter qu’optimisme et confiance sont bas dans le secteur de la construction, beaucoup plus attentiste. 

A l’inverse, la méfiance (17%, -6 points) et l’inquiétude (16%, -7 points) sont des sentiments en retrait et à la baisse.

 

La confiance concernant les perspectives de leur entreprise pour les 12 prochains mois repart à la hausse (79%, pour les moins de 10 salariés et 93% pour les plus de 10), après une baisse pendant 2 mois consécutifs. Signe d’une confiance plus importante en général, la confiance dans les perspectives de l’économie française (65%) et de l’économie mondiale (63%) sont également en hausse pour les 2 types de taille (respectivement +4 points et +3 points).

4% envisagent d’embaucher (3% chez les moins de 10 salariés et 27 chez les plus de 10).

 

90% des dirigeants(dont très 27) estiment qu’il est de leur devoir de s’engager en faveur de pratiques sociales, environnementales et économiques vertueuses; 61% (dont très 11) disent le faire, davantage chez les plus de 10 salariés (81% vs 60), davantage aussi dans l’industrie et les services (70 et 67%), moins dans le commerce (59), peu dans la construction (26).

 

Si mettre en place des bonnes pratiques permettant de préserver l’environnement (gobelet en carton, papier recyclable etc…) est habituellement mis en oeuvre (69%), c’est peu le fait pour les autres items : proposer aux salariés un environnement de travail épanouissant (25%), avoir une politique RH favorisant la diversité et le recrutement de personnes éloignées de l’emploi (8%); 15% seulement disent se mobiliser sur les sujets de société (harcèlement sexuel, laïcité etc…).

Toutefois à la question ” Quelles sont les fonctions qui devraient être impliquées dans les décisions stratégiques pour l’entreprise ? “, 33% répondent tous les salariés, 39% les managers et ceux en forte responsabilité et seulement 28% le chef d’entreprise seul.

 

54% (dont 4% de très satisfaits) des dirigeants ont déclaré être satisfaits de l’action menée par le Président de la République (+13 points par rapport à mai 2018 et la période des conflits sociaux). Cette satisfaction demeure néanmoins modérée, seuls 4% des répondants se déclarent très satisfaits.
65% estiment qu’au cours des dernières semaines, le gouvernement a maintenu le rythme des réformes, 24% estimant même que ce rythme s’est accéléré. 

 

SOMMAIRE

Les salariés ayant opté pour le statut d’indépendant sont bien plus issus d’entreprises de petite taille et d’activités spécifiques.

Méthodologie :

Le Dispositif Défis associe le suivi d’une cohorte de salariés sur 5 ans et l’interrogation des entreprises qui les emploient initialement. Elle comporte ainsi 2 volets :

– Le volet « entreprises » : environ 3 700 entreprises représentatives des structures de 10 salariés et plus (en France métropolitaine) et des entreprises de 3 à 9 salariés pour certains secteurs. Au total, 4 500 entreprises ont été interrogées. 

– Le volet « salariés » : environ 16 000 individus, salariés en décembre 2013 des entreprises répondantes, ont été interrogés entre juin et septembre 2015, puis sont réinterrogés chaque automne jusqu’en 2019. Les résultats présentés dans ce document portent sur les salariés employés au 31/12/13 dans les entreprises répondantes de 3 salariés et plus, observés jusqu’en août 2016.

 

L’étude CEREQ permet de suivre les trajectoires des salariés pendant 33 mois : 84% sont toujours en activité et 8% au chômage.

 

68% des répondants fin 2013 sont toujours employés dans la même entreprise 33 mois plus tard (quasiment 3 ans); en août 2016. Ils étaient plus de 80% jusqu’en mai 2015 (17 mois après). Parallèlement, la part de salariés ayant rejoint une nouvelle entreprise ou se retrouvant au chômage augmente.

Ainsi en août 2016, 68% sont salariés de l’entreprise d’origine, 16% salariés d’une autre entreprise, 1% sont travailleurs indépendants, 8% chômeurs, 3% inactifs et 5% retraités; soit hors retraités et inactifs, 85% actifs.

 

         Les enquêtés sont répartis au sein de 10 trajectoires professionnelles types, pouvant être regroupées en 4 grandes catégories :

  

-Trajectoires marquées par l’emploi (79%), avec 4 trajectoires dont :

*trajectoire entreprise d’origine (65,9%),

*trajectoire autre entreprise (9,3%), en moyenne 21 mois dans une autre entreprise : 17% d’entre eux connaissent une période de chômage, et 2% une période d’inactivité, très courte pour la majorité d’entre eux,

*trajectoire sortie tardive (salariés passant une majorité du temps de l’enquête au sein de l’entreprise d’origine mais la quittant au moins un mois) pour 3,1% ; en moyenne, ils passent 29 mois sur 33 dans l’entreprise d’origine ; en août 2016, 11% sont à nouveau salariés de l’entreprise d’origine après une interruption d’au moins un mois, 45% salariés d’une autre entreprise, 38% au chômage et 5% ont le statut d’indépendant,

* trajectoire indépendance (0,8%) : en moyenne 18 mois comme travailleur indépendant avec au minimum 8 mois sous ce statut ; 66% sortent directement de l’entreprise d’origine ou d’une autre entreprise pour l’indépendance vs 32% après une période de chômage.

 

 -Trajectoires marquées par le chômage, l’inactivité et l’instabilité (11,5%), avec 3 trajectoires :

*trajectoire chômage durable (5,8%), en moyenne, 18 mois au chômage ; 92% passent directement de l’entreprise d’origine au chômage ; 8% déclarent, avant le chômage, une courte période de salariat dans une autre entreprise (7%) ou d’inactivité (1%),

*trajectoires mobiles (salariés quittant l’entreprise d’origine pour un parcours en 2 temps : un statut de chômage/inactivité/indépendance plutôt long puis l’intégration d’une autre entreprise ou un retour dans l’entreprise d’origine (4,1%) ; en moyenne, ils passent 12 mois dans une nouvelle entreprise, 8 à 12 mois au chômage et à 4 mois d’inactivité et 1 mois en tant qu’indépendant.

*trajectoire inactivité durable (1,5%) : ce sont des individus en reprise d’études, en stage, ainsi que des hommes et femmes au foyer ; une moyenne de 16 mois d’inactivité ; 74% sortent de l’entreprise initiale directement pour une séquence d’inactivité et 73% restent dans cette situation jusqu’en août 2016.

 

 -Trajectoire retraite (4,8%) : 93% passent directement de l’entreprise initiale à la retraite et 7% par une séquence de chômage, d’inactivité, d’indépendance ou de salariat dans une autre entreprise.

 

 –Trajectoire formation initiale (4,6%) : ce sont des étudiants salariés et des contrats d’apprentissage ; en moyenne 17 mois sur 33 dans la même entreprise, 6 mois dans une nouvelle entreprise, 7 mois en inactivité et 3 mois au chômage.

 

      Quelques spécificités connues de ces populations : 

 

⇒ Les femmes vs les hommes (40 vs 60) : elles sont plus fréquentes en trajectoire formation initiale (44%), moyenne dans la trajectoire marquée par l’emploi (39% comparé à 40%), et moins dans la trajectoire départ en retraite (28%), du fait du rythme d’entrée plus tardif des femmes dans la vie active,

Elles sont plus présentes dans la trajectoire chômage, inactivité et instabilité (50%), notamment dans la trajectoire inactivité (59%), la trajectoire mobilité (53-57%), le chômage durable (44), mais aussi dans la trajectoire autre entreprise (45).

 

⇒ En termes d’âge,

 

-les 15-29 ans (23%) : 100% en formation initiale, 41% en chômage, l’inactivité et l’instabilité vs 17% en emploi ; ils sont très nombreux dans le groupe des très mobiles (72), nombreux en inactivité durable (41), en chômage durable (34), et dans la trajectoire autre entreprise (45).

-Les 40-49 ans (30%) sont ceux qui sont le plus souvent dans l’entreprise d’origine (37).

-Les 50 ans et plus (24%) sont plus souvent dans l’inactivité durable (31) mais pas plus dans le chômage durable (24).

 

⇒ En termes de contrat de travail

 

-Globalement, les enquêtés sont 87% en CDI, 10% en CDD ou intérim et 3% en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage.

-93% des salariés ou anciens salariés s’inscrivent dans une trajectoire marquée par l’emploi, alors que ceux inscrits dans les trajectoires marquées par le chômage, l’inactivité et l’instabilité n’y sont que 62%, et par ailleurs 20% en CDD, saisonniers ou contrats aidés et 15% en intérim.

-Ceux en formation initiale sont pour 43% en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, 30% en CDI, 23% en CDD, 4% en intérim.

-Si 97% ont toujours été en CDI dans leur entreprise d’origine, 71 à 74% l’ont été dans les trajectoires autre entreprise et chômage durable.

 

⇒ La répartition par CSP

 

19% sont des cadres, 24% des professions intermédiaires, 32% des ouvriers (dont qualifiés 22%), 24% des employés (dont 13% des employés de commerce).

-Les professions intermédiaires (24%) sont nettement plus portées vers l’indépendance (39) et connaissent plutôt moins le chômage durable (14),

-Les employés de commerce (13%) sont plus souvent en formation initiale (37% du fait de l’apprentissage…), mais aussi en situation difficile : mobilité (32% très mobiles), inactivité (24), durabilité du chômage (22), autre entreprise (18),

-Les employés administratifs (11%) sont aussi en mobilité (très mobiles 21), et ont choisi plus souvent une autre entreprise (16),

-Les ouvriers qualifiés (22%) comme les non qualifiés (10%), sont plus souvent en chômage durable (27 et 16); par contre ils s’inscrivent assez peu dans les trajectoires autre entreprise et indépendance (18 et 15), alors que les non qualifiés sont plus mobiles (19) et en inactivité (16).

 

⇒ Les personnes de la trajectoire emploi sont plus anciens dans la trajectoire entreprise d’origine (12 ans), que ceux de la trajectoire autre entreprise (6 ans) ou de la trajectoire chômage durable (7 ans).

Dans la trajectoire entreprise d’origine, 46% y ont plus de 10 ans d’ancienneté et 67% au moins 5 ans ; dans celle autre entreprise 40% y ont au plus 2 ans et 66% au plus 5 ans, tout comme en chômage durable (42% au plus 2 ans, 61% au plus 5 ans).

 

       2 approches moins connues, et pour lesquelles j’ai choisi de ne traiter que de quelques types de trajectoire :

 

⇒ En ce qui concerne les tailles d’entreprise,

 

-Globalement, les différentes tailles ne montrent pas de différence en ce qui concerne l’intensité de leur présence en 2016 dans l’entreprise d’origine ou dans l’autre entreprise,

-Par contre, les répondants au sein des moins de 50 salariés (39%), sont plus impliqués à la fois dans l’indépendance (65 vs la moyenne de 39), à la fois dans le chômage durable (50) et au sein des très mobiles (54),

-Les plus petites (3-9 salariés, sachant que cette taille n’est pas représentative, avec 16% des répondants) contribuent le plus à la trajectoire formation initiale (32),

Les répondants au sein des 50 salariés et plus (60% des répondants) sont moins concernés dans la trajectoire chômage/inactivité.

⇒ Et les activités

-Les activités information/communication, les activités scientifiques et techniques (l’une et l’autre activité appartenant aux services aux entreprises), le commerce, et les IAA (en fait pour bonne part des boulangeries) sont proportionnellement  les plus concernées par l’indépendance,

Une plus forte mobilité est constatée, en termes de passage de l’entreprise d’origine vers une autre entreprise dans les services administratifs et de soutien aux entreprises (du fait de l’intérim), dans les activités scientifiques et techniques, et dans les HCR, et une forte mobilité plus globale pour le commerce et l’éducation/santé.

-L’industrie, les activités finances et assurances, voire la construction montrent une stabilité plus grande des emplois.

⇒ Les formations pendant ces 33 mois

 

-Le taux de personnes formées est de 52%,avec un taux plus élevé au sein des entreprises autres (64) et plus faible pour le chômage durable, sachant que cette derniére trajectoire a bénéficié à la fois de formation en entreprise (45), via le chômage (51) et par la personne elle-même (16).

 

-La durée des formations pour 72% ne dépassent pas 30 heures (au plus une semaine), dont 1/3 au plus 2 jours. Ces situations sont spécifiques aux salariés en activité, sachant que ceux en partance pour l’indépendance auront bénéficié un peu plus de formations plus longues. Par contre ceux en chômage durable ou les très mobiles sont pour moitié dans des formations d’au moins 120 heures (plus d’un mois).

-Quels objectifs avaient ces formations ? 

Avant tout l’efficacité au travail (81%), nécessitant de mieux connaitre l’environnement du travail (68%), de préparer des adaptations (52%), de prendre davantage de responsabilité (43) ou de renforcer l’esprit d’équipe (41%). Ces objectifs sont bien plus ceux des salariés en activité, alors que pour les chômeurs durables et les très mobiles, il s’agira de s’insérer dans l’emploi  voire de se préparer à un nouveau métier.

 

 

 

SOMMAIRE

Quel partenariat entre les structures d’appui à la création d’entreprises dans l’ESS et dans la création classique ?

Méthodologie :  entretiens semi-directifs réalisés avec des acteurs en lien avec l’accompagnement à l’émergence et à la création d’entreprises :

*Une première série d’entretiens avec des acteurs nationaux a permis d’affiner la problématique d’étude, d’analyser des premiers dispositifs d’accompagnement et d’identifier trois territoires d’études choisis pour les articulations intéressantes qui y ont été développées (L’ex-région Franche-Comté, la Métropole de Lyon et les quartiers politiques de la ville de la Seine-Saint-Denis)

*Une deuxième série d’entretiens réalisés dans chacun de ces territoires afin de recueillir les points de vue et les expériences des acteurs locaux en lien avec l’accompagnement à la création et à l’émergence d’entreprises de l’économie « classique » et de l’ESS. 

Etude conduite entre octobre 2017 et juin 2018

 

Je reprends les termes de la conclusion de l’étude :

 

“Les structures de l’ESS se transforment et de nouvelles organisations apparaissent. De même les besoins auxquels l’ESS a vocation à répondre se diversifient….Les arguments en faveur du rapprochement entre les structures d’accompagnement d’entreprises de l’ESS et « classiques » sont divers.

De fait la collaboration permet une meilleure interconnaissance et une meilleure lisibilité des acteurs des deux écosystèmes, ouvrant la voie à des collaborations plus efficaces et une complémentarité de l’offre pour les porteurs de projet.

De plus, en coopérant, les structures sont en mesure de mettre en commun des compétences et des expertises, que ce soit sur les méthodes d’accompagnement ou encore sur les modèles économiques et les sources de financement.

Enfin, développer les coopérations localement peut permettre d’assurer la couverture de l’intégralité du territoire et de la chaîne de l’accompagnement. 

 

Ensuite, différents degrés dans les collaborations ont pu être observés.

*En premier lieu, il peut s’agir d’interconnaissance, favorisée par la présence d’espaces de rencontre entre les structures, par exemple à travers des conférences ou bien la mutualisation d’espaces de travail.

*Il peut également s’agir de modes de collaborations plus poussées, par exemple lorsque les acteurs de l’accompagnement coopèrent autour d’un projet de territoire commun.

*Enfin, les leviers de réussite de la collaboration entre acteurs de l’accompagnement à la création d’entreprises « classiques » et de l’ESS ont été soulignés. Tout d’abord, le rôle des collectivités territoriales est apparu comme central, pouvant jouer simultanément un rôle de financeur et de catalyseur des coopérations.

*Ensuite, les spécificités territoriales peuvent influer sur les leviers de la coopération : ainsi dans un territoire rural, la coopération peut répondre à un besoin de couvrir au mieux l’intégralité du territoire, dans le cas d’une métropole regroupant un très grand nombre d’acteurs, elle doit permettre la lisibilité de l’écosystème sur le territoire.

*Pour finir, la sensibilisation aux spécificités de l’accompagnement à la création de structures de l’ESS apparaît essentielle pour que l’intégralité des acteurs de l’accompagnement soient en mesure d’accueillir, d’orienter et d’accompagner les entreprises de l’ESS et celles ayant une forte utilité sociale.

 

Poussées par le mouvement de décloisonnement entre économie « classique » et ESS, les coopérations entre écosystèmes d’accompagnement à la création d’entreprises « classiques » et de l’ESS se multiplient. Elles doivent être poursuivies et renforcées pour renforcer encore davantage l’impact de ces divers dispositifs, notamment sur le dynamisme économique du territoire et la création d’emploi.

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Hausse de la demande de crédits des entreprises “, Banque de France, Stat Info du 10 août 2018

“Conjoncture de la filiére construction”, CERC, juillet 2018

“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au deuxième trimestre 2018”, Dares Indicateurs N°36, juillet 2018

“Les mouvements de main-d’œuvre des seniors entre 2001 et 2014 : des sorties moins nombreuses et plus tardives, des embauches encore plus rares”, Dares, documents d’études N°223, juillet 2018

“CONJONCTURE Tableau de bord trimestriel de l’emploi salarié – Juin 2018”, DGE, études économiques, lu août 2018

“Qu’est-ce qui motive les entrepreneurs ?”, Les Echos Entrepreneurs (plusieurs articles) août 2018

” Les métiers d’art dans les territoires du plan Action cœur de ville : identification & évaluation de l’écosystème métiers d’art des 222 territoires bénéficiaires du Plan Action Cœur de Ville”, Institut National des Métiers d’Art , juillet 2018

“Rapport d’activité 2017 de l’Insee”, lu août 2018

“Les salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques en 2015” Insee Résultats du 08 août 2018

“La solidarité financière entre ménages : 36 milliards d’euros d’aides annuelles transférées entre ménages” Insee Première N°1707, juillet août 2018

“CONJONCTURE AU 2E TRIMESTRE 2018 : entreprises de proximité, la croissance reste bridée”, U2P COMMUNIQUÉ DE PRESSE du 20 juillet 2018  
 

SOMMAIRE

Les créations sous forme de société ne connaissent pas de vacances

Méthodologie : j’ai recours dans mes analyses aux données brutes de l’Insee alors que les annonces faites par l’Insee se fondent sur des données en Corrections Variations Saisonnières (dont nous ne connaissons pas le modèle et sa mise à jour régulière); ce qui conduit à des constats quelquefois différents de ceux que je propose.

Noter que les données brutes des 3 derniers mois ne sont pas définitives mais corrigées chaque mois, changeant toutefois peu les tendances repérées.

 

Les créations tant de juillet 2018 que celles des 12 derniers mois, comparées aux 12 mois antérieurs, sont en forte progression.

 

Le nombre de créations d’entreprises est en données brutes de 54 563 en juillet 2018, après 59 057 en juin 2018, soit une chute de 7,6%, due à la création en entreprise individuelle (hors autoentrepreneur) avec -11,6%, et aux autoentrepreneurs avec -9,6%, alors que la création sous forme de société est stable (-1,1%).

Alors que les “vacances” affectent nettement le flux des créations d’entreprises impliquant le seul fondateur, celles-ci ne ralentissent pas les créations sous forme de société.

 

Plus que la chute habituelle occasionnée par les “vacances”, les tendances des 12 derniers mois sont toujours en forte hausse, tant au regard des 12 mois antérieurs (+16,3%), qu’au regard des 4 années précédentes (+21,6%).

Cette hausse au regard des 12 mois antérieurs (août 2017-juillet 2018 comparé à août 2016 juillet 2017) est de 25,2% pour les autoentrepreneurs, de 21,4% pour les créations d’entreprise individuelle non autoentrepreneur, et seulement de 2,2% pour les sociétés.

Rappelons que les autoentrepreneurs comptent pour 43%, les sociétés pour 30% et les autres entreprises individuelles pour 27%.

 

Revenons à l’impact des vacances sur l’évolution du nombre de créations (du moins au regard de juillet; je ferais le même constat le mois prochain en regroupant juillet et août).

Tout d’abord un rappel des créations en juillet 

Une comparaison plus fine à partir de 2009 montre la forte évolution du nombre de créations en juillet 2018 : le plus grand nombre était en 2019 avec 46 927 et le plus faible en 2016 avec 39 989; c’est dire que juillet 2018 est de loin l’année où le flux des créations est le plus important.; une progression de 24,6% au regard de la moyenne 2009-2016.

Quelles activités ont été affectées par cette baisse entre 2018 et 2017 ? 

Les services ont globalement connu une relative stabilité; la santé/éducation a même connu une progression (+8,9%); les autres activités de services ont connu la stabilité dans la création classique, mais une nette baisse des créations sous la forme autoentrepreneuriat.

Par contre les activités “courantes”, notamment du secteur secondaire, en direction des besoins habituels des particuliers, qui correspondent aussi à des créateurs plus souvent ex-ouvriers ou ex-employés, connaissent des baisses à la fois en autoentrepreneuriat (entre 11,7 et 23,6% ce dernier dans la construction) et dans la création classique (entre 10,2 et 15,8%); la construction et les HCR sont les activités qui ont connu les plus fortes baisses.

Consulter aussi la note de l’Insee informations rapides N° 221  intitulée “Nouvelle baisse des créations d’entreprises en juillet 2018”, publiée le 24 août.

SOMMAIRE

Les impôts perçus par les Finances Publiques en 2017 : un chiffrement

600 milliards ont été perçus en 2017 dont 62% au titre de l’Etat et 28% au profit des collectivités locales.

 

⇒ Les “particuliers” (146Md€ versés en impôts directs)

Sur les 37,9 millions de foyers fiscaux, 16,3 sont imposés (43% des foyers) pour une recette de 77,6Md€; ces foyers comprennent les chefs d’entreprise non-salariés.

358 198 foyers sont imposés à l’ISF pour une recette de 5,067Md€.

29,470 millions de foyers ont payé une taxe d’habitation pour un montant de 22,575 Md€ (au profit des collectivités locales).

31,687 millions de contribuables ont payé une ou des taxes foncières pour un montant de 41,031Md€ au profit des collectivités locales.

 

Les “entreprises”, en fait pour grande part des sociétés (93Md€)

En ce qui concerne les sociétés (2 204 018 entreprises imposables), celles ci ont versé à l’Etat 64,773Md€.

Les entreprises ont par ailleurs versé :

*14,601Md€ de CVAE (dont 99,7% au profit des collectivités locales),

*1,324Md€ de contribution sociale sur l’impôt sur les sociétés au profit de l’Etat,

*la cotisation foncière des entreprises et l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (11,142Md€ dont 98% au profit des collectivités locales), 

*la taxe sur les surfaces commerciales pour 1,231Md€ (dont 77% au profit des collectivités locales)

 

Rappelons que 5 749 852 entreprises sont imposables, dont 24,7% au régime réel normal, 35,5% au régime réel simplifié, 32% aux régimes micro BIC et spécial BNC, 7,7% au régime simplifié agricole.

 

A cela s’ajoutent au titre des entreprises et des particuliers (282Md, dont 189 pour la TVA) 

-La TVA et des taxes spéciales  avec un versement 200,247Md€ de TVA (dont 94,2% au bénéfice de l’Etat et 11,533Md€ au profit d’autres organismes à titre de taxes spéciales).

-Les taxes d’enregistrement sur les conventions d’assurance (7,155Md€ au profit des collectivités locales),

-les droits de mutation (13,474Md€ dont 78% au titre des successions qui sont au nombre de 834 000),

-les taxes de publicité foncière (11,598Md€ dont 96% au profit des collectivités locales)

-les taxes sur les capitaux mobiliers (entreprises et particuliers) pour 3,707Md€

et divers autres taxes pour 45,385Md€ dont 34,482Md de taxes sur les salaires et les contributions sociales.

 

Le taux de respect des obligations déclaratives se situe à 97% pour les particuliers et 95% pour les entreprises et à 98% pour les paiements.

 

Sur les 600,937Md€ encaissés par les Finances Publiques en 2017 (en hausse de 1,2% au regard de 2016), 62,4% l’ont été au profit de l’Etat (375Md), 28,5% au profit des collectivités locales (171Md) et 9% au profit d’autres organismes. Le budget de la DGFIP est de 8Md€ (dont 87% sont des dépenses de personnel).

 

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61% des autoentrepreneurs ont produit des recettes fin 2017

Fin décembre 2017, le nombre de micro-entrepreneurs inscrits, ayant ou non déclaré un chiffre d’affaires, s’établit à 1 183 000.

Il augmente de 11,3% sur un an, confirmant l’accélération constatée un an plutôt (+ 6,2% fin 2016, + 3,1% fin 2015). Ce dynamisme est à la fois porté par la hausse soutenue des immatriculations  (371 300 soit + 11,7% sur un an) et le recul des radiations (250 900 soit une baisse de -7,1%). 

 

Le nombre d’inscrits est particulièrement dynamique dans les secteurs des transports (+ 61,6% sur un an), des activités immobilières (+ 30,7%), du conseil pour les affaires (+ 25,7%), du commerce de gros (+ 18,6%), du nettoyage (+ 16,1%), et des activités de la santé (+ 15,4%). 

La hausse enregistrée par les professions libérales (+ 8,2%) est plus importante que celle des artisans et commerçants (+ 4,1%).

 

Le nombre des économiquement actifs est de 723 000 fin décembre 2017 (61,1% des inscrits vs  64,5% fin 2016); ils poursuivent leur progression (+5,4% sur un an), néanmoins plus faible qu’un an plus tôt (+ 8,2%).

La hausse dans le secteur des transports marque le pas (+ 34,6% contre + 58,1% l’an dernier). Les activités immobilières (+13,9%), de nettoyage (+12,8%) et de la santé (+12,6%) restent dynamiques bien qu’en ralentissement par rapport à fin 2016.

Les secteurs des arts, spectacles et activités récréatives (+ 7%), du commerce de gros, intermédiaires du commerce (+ 7,2%) affichent encore des rythmes soutenus. Le conseil pour les affaires (+ 11,1%) et les autres services personnels (+ 8,3%) accélèrent quant à eux légèrement.

Un net ralentissement s’observe dans le secteur du BTP (+ 1,2% pour les travaux de finition et + 2,1% pour les autres activités après respectivement + 7,3% et + 6,4% fin décembre 2016) et les métiers de bouche (+ 0,1% après + 7,3% un an plus tôt)

Dans le commerce de détail sur les marchés, le nombre d’autoentrepreneurs économiquement actifs diminue (- 3% sur un an), tout comme dans les activités juridiques (-10,2%).

 

Certaines activités connaissent des taux élevés entre l’immatriculation et le fait de réaliser des recettes : en moyenne 61,1% des immatriculés ont réalisé des recettes en fin du 4éme trimestre 2017 vs 82,5% dans la santé, 81,1% dans la  coiffure, 72,5% dans le secteur de la réparation hors automobile/cycles, 70,8% dans les secteur agriculture; en fait des activités dans lesquelles le projet de création s’inscrit clairement sous la forme d’autoentrepreneur.

A contrario, dans certaines activités l’immatriculation est bien plus un acte administratif qui pourrait se transformer en recherche de recettes si l’opportunité se présentait; citons les transports avec un faible taux de transformation (29,2%), les activités immobilières (43,9%) et le conseil pour les affaires et la gestion (49%).

 

Le chiffre d’affaires trimestriel moyen (3 364€) est quant à lui en hausse de 4,5% sur un an, soit un rythme nettement plus élevé que celui observé fin 2016 (+ 1,7%). Au total, le chiffre d’affaires global  est de 2,649Md€ au 4éme trimestre 2017.

4 secteurs d’activité se distinguent avec des chiffres d’affaires nettement plus élevés : les activités juridiques (6 616€ au 4éme trimestre 2017), le BTP (entre 5 167 et 5 567€), le commerce de gros/courtage (5 334€). 

Par contre certains secteurs font état de recettes bine plus modestes : la vente sur les marchés (2 385€), les transports (2 516€), les services autres à la personne (2 592€ dont jardinier, bricolage à domicile), les activités récréatives, arts et spectacles (2 613€), les activités sportives (2 767€), la coiffure (notamment à domicile avec 2 785€), la santé (2 791€, notamment le para-médical).

 

En termes d’évolution au sein des régions, la Bourgogne-Franche-Comté (+ 6,2%), l’Île-de-France (+ 6,7%) et la région Auvergne-Rhône-Alpes (+ 6,4%) connaissent les plus fortes hausses d’économiquement actifs.

L’Occitanie (+ 3,7% après + 8,7% un an plus tôt) et la Nouvelle-Aquitaine (+ 6,2% après + 11,9%) observent les décélérations les plus marquées.

Les hausses les plus faibles sont la fait de la Corse (2,4 %) et des Hauts-de-France (3,3 %).

 

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Les immigrés en emploi sont rarement artisans ou commerçants, mais surtout ouvriers ou employés

Méthodologie : l’enquête longitudinale sur l’intégration des primo-arrivants (Elipa) est réalisée en France auprès des bénéficiaires d’un premier titre de séjour d’au moins un an souhaitant s’installer en France de manière durable. Sont interrogées les personnes ayant obtenu un titre de séjour à la fin de l’année 2009, âgées de 18 ans ou plus et originaires des « pays tiers », c’est-à-dire hors de l’Espace économique européen et de la Suisse.

Les personnes interrogées sont représentatives des 97 736 signataires du contrat d’accueil et d’intégration (CAI) en 2009. Ne sont pas pris en compte les étudiants, les travailleurs temporaires et les stagiaires, les salariés en mission, les titulaires d’une carte « compétences et talents », «scientifique » ou « commerçant », les cadres de haut niveau ainsi que leur famille accompagnante et les titulaires d’une carte « visiteur », « profession artistique et culturelle », les anciens combattants et les étrangers malades.

 

13% des immigrés (les personnes qui ont obtenu une réponse positive à leur demande d’asile) ayant obtenu un premier titre de séjour d’au moins un an en 2009 sont des réfugiés. Les autres motifs d’obtention d’un titre de séjour sont principalement familiaux (72 %) ou liés au travail (9 %). 

 

Quel est leur profil ?

 

37% des réfugiés proviennent d’Afrique hors Maghreb; 37% viennent d’Asie, dont 24% de Sri Lanka; très peu sont nés dans l’un des pays du Maghreb, alors que les détenteurs d’un titre de séjour familial viennent pour 45% du Maghreb et pour 27% de l’Afrique hors Maghreb.

 

Les réfugiés sont un peu plus fréquemment des hommes (58%), alors que que les détenteurs d’un titre de séjour familial sont plutôt des femmes (59%). 80% des « salariés » sont des hommes.

Les réfugiés ont en moyenne 32 ans (45% moins de 29 ans et 50% entre 30 et 49 ans). Les salariés sont un peu plus âgés (36 ans en moyenne). Les détenteurs d’un titre de séjour familial ont le même âge moyen que les réfugiés.

 

43% des réfugiés n’ont aucun diplôme ou n’ont jamais été scolarisés (47% les salariés et 34% les titulaires d’un titre de séjour familial); 22% ont le baccalauréat (vs 18% les détenteurs d’un titre de séjour familial et 10% les salariés); 14% ont fait des études supérieures (23% pour les détenteurs d’un titre de séjour familial et les salariés). Notons qu’au moment de l’enquête  17% des réfugiés suivaient des études.  

 

36% des réfugiés ont un niveau de français fluide contre 46% pour les détenteurs d’un titre de séjour pour raisons familiales et 47% des « salariés ».

 

À la question de savoir pourquoi ils ont dû quitter leur pays d’origine, 73% des réfugiés ont répondu qu’ils voulaient « fuir l’insécurité ou les troubles politiques » et 40% qu’ils le faisaient pour protéger leur vie ou celle de leurs proches. 

 

Lors de leur arrivée, 52% des réfugiés contre 68% des « salariés » et 71% des personnes ayant un titre de séjour familial avaient de la famille vivant déjà en France. 33% des réfugiés contre 70% des salariés et 45% des personnes ayant un titre de séjour familial y avaient des amis, mais peu souvent des Français : 9% des réfugiés contre 33% pour les « salariés » et 32% pour les personnes ayant un titre de séjour familial.

 

⇒ Au regard de l’emploi

 

70% des réfugiés exerçaient une activité professionnelle avant de quitter leur pays d’origine, tout comme les bénéficiaires d’un titre de séjour familial, mais nettement inférieur à celui des salariés (81%).

 

En 2010, 39% des réfugiés sont en emploi, soit 53% des hommes et 19% des femmes. Les réfugiés ont un peu plus de difficultés à trouver un emploi que les autres titulaires d’un titre de séjour.

Les réfugiés travaillent un peu plus souvent que les autres dans les catégories employé et ouvrier (76%, contre 70% pour les détenteurs d’un titre familial et 71% pour les salariés). Les réfugiés occupent en particulier nettement plus souvent que les autres des postes d’employés (35% contre 29% pour les détenteurs d’un titre familial et seulement 23% pour les salariés) et nettement moins souvent des postes de niveau profession intermédiaire ou de cadre. Peu sont artisans ou commerçants (entre 1,2 et 3,8% pour ceux qui sont en emploi).

Noter qu’autour de la moitié sont en CDI et autour de 30% en temps partiel.

 

Trois ans après la première interrogation, les taux d’emploi s’améliorent nettement : les hommes réfugiés sont 72,6% en emploi vs 52,8% 3 ans plus tôt, et les femmes 42,9% vs 19,4% ; la situation est assez proche pour les immigrés en rapprochement familial (pour les hommes 78% vs 64,4 et pour les femmes 39,5% vs 23,7).

Les réfugiés en emploi déclarent plus souvent que les autres détenteurs d’un titre de séjour, avoir obtenu leur emploi actuel grâce à leurs réseaux de relations (membres de la famille, amis, tierce personne) : 65% contre 51 pour les bénéficiaires d’un titre de séjour familial. Ils déclarent aussi plus souvent avoir obtenu leur emploi grâce aux institutions du marché du travail (Pôle emploi, associations, etc.).

En revanche, ils accèdent plus rarement à l’emploi par des candidatures spontanées ou par la réponse à des annonces.

 

Les réfugiés ont, par ailleurs, un sentiment de déclassement plus prononcé : 38% d’entre eux considèrent qu’ils occupent une position professionnelle moins favorable que celle qu’ils avaient dans leur pays d’origine contre 26% pour les détenteurs d’un titre de séjour familial et 14% pour les salariés.

 

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1,7 fois moins de non-salariés dans les quartiers politique de la ville

Le rapport, dans son chapitre développement de l’activité économique et de l’emploi, ne traite pas de la démographie des entreprises ni de la création/reprise d’entreprise, mais seulement du taux d’activité, de chômage, notamment des jeunes, des CSP et des secteurs d’activité présents.

Les données sont habituellement celles de 2016.

 

Les non-salariés (ne comprenant pas les dirigeants salariés) totalisent 5,5% des actifs occupés (vs 9,1 pour les autres quartiers); les femmes non salariées sont encore moins nombreuses, de même que les jeunes de 15 à 29 ans.

 

⇒ En termes de CSP, les ouvriers et les employés sont bien plus présents que dans “les autres quartiers des unités urbaines englobantes”, appelés ensuite autres quartiers (respectivement 33 et 38% vs 16 et 27); les cadres et professions libérales y sont fort peu nombreux (6,6% vs 14); l’importance des professions intermédiaires est plus proche (17,3 vs 27,1).

Noter que  les jeunes de moins de 30 ans appartiennent plus souvent que leurs aînés à la
catégorie des professions intermédiaires, même si cette part demeure plus faible que dans le reste des unités urbaines englobantes (respectivement 21,8% et 30,2); ils sont alors moins fréquemment ouvriers (29,2% vs 35 chez les 30 ans et plus).

 

⇒ Les non-salariés (ne comprenant pas les dirigeants salariés) totalisent 5,5% des actifs occupés (vs 9,1 pour les autres quartiers); les femmes non salariées sont encore moins nombreuses (2,6% des actives occupées, contre 6,9% dans les autres quartiers), de même que les jeunes de 15 à 29 ans (3,1%, contre 4).

 

⇒ Par ailleurs 75% des salariés sont en CDI (vs 85,5% pour les autres quartiers), 17,4% en CDD (vs 10,6), 6,2% en Intérim (vs 2,3) et 1,5% en apprentissage (vs 1,7). Mais 12,8% des actifs occupés sont en sous-emploi contre 6,1% dans les autres quartiers.

 

⇒ En termes d’activité, les actifs occupés sont plus présents dans les activités de services administratifs et de soutien aux entreprises qui comprennent l’intérim (14,9% vs 6), les HCR (6,5 vs 4) et la construction (6,8% vs 4,9); par contre, ils sont moins présents dans les autres activités.

3 activités ont un taux proche : les transports, les services aux personnes, l’éducation/santé

Par contre les autres activités connaissent des écarts plus importants, notamment les autres services aux entreprises et les activités finances/assurances et immobiliéres

⇒ Les taux de chômage (25,3% vs 9,9, soit 2,6 fois plus)

S’il n’y a pas de surprises en ce qui concerne la variation des taux par caractéristiques, paradoxalement les populations les plus fragiles ont aussi celles dont les écarts de taux avec ceux des autres quartiers sont plus faibles; il en est ainsi des moins de 30 ans, des immigrés, et des femmes.

Il en est de même pour les niveaux de diplômes : 

Ces constats montrent à quel points ces caractéristiques sont défavorables dans tous les espaces géographiques.

 

Les demandeurs d’emploi résidant en quartiers prioritaires bénéficient relativement plus souvent d’un accompagnement renforcé (24% vs 18 dans les autres quartiers) ; les jeunes sont proportionnellement davantage concernés par l’accompagnement intensif (35% vs 29). 

Leur taux d’accès à la formation est similaire à celui des autres demandeurs d’emploi (12%), notamment les jeunes (24% alors qu’ils ne sont que 15% des demandeurs d’emploi).
11% des formations suivies par les demandeurs ont un objectif de « remise à niveau» (vs 8% les autres quartiers)

42% des demandeurs d’emploi des QPV accèdent à l’emploi dans l’année qui suit leur inscription (vs 52 pour les autres quartiers); les Franciliens accèdent davantage à l’emploi dans l’année suivant leur inscription que ceux des autres régions. 
Les femmes accèdent moins facilement à l’emploi que les hommes, alors que les jeunes y accèdent plus aisément que leurs aînés.

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Guides

“Guide du vendeur e-commerce”, DGCCRF, lu août 2018

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Quelques nouvelles données sur les créations 2017 : statut juridique, activités, évolution en régions

La publication de la note annuelle par l’AFE permet d’y trouver quelques informations complémentaires sur les créations d’entreprises en 2017.

 

Les créations d’entreprise en 2017 sont en nette progression en nombre, notamment au sein des autoentrepreneurs, signe manifeste d’une conjoncture favorable; leur hausse est particulièrement présente dans les métropoles.

 

Rappelons qu’avec 591 267 créations d’entreprises enregistrées en 2017, la France connaît une croissance de 7% du nombre de créations d’entreprises au regard de 2016, et +8,6% au regard de la moyenne 2011-2016, vs -5% si nous comparons à 2010 (622 039 immatriculations), l’année du plein lancement du nouveau régime de l’autoentrepreneur.

Les micro-entrepreneurs ont augmenté de 9% entre 2016 et 2017 (241786 immatriculations, soit 41% des créations de l’année).

 

⇒ Sous quelle forme juridique ? 

En ce qui concerne les entreprises classiques, celles ci ont progressé entre 2016 et 2017 de 5,5% dont les entreprises en SASU de 14,9%, celles en SAS de 8,6% alors que les SARL régressaient de 7,5% et les EURL de 2,2%; au global les immatriculations en société unipersonnelle (des “fausses sociétés”) ont progressé de 9,3% et celles en société avec plusieurs actionnaires ou porteurs de parts sociales, ont connu la stabilité (+0,4%).

Les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs ont elles progressé de 6,5%.

Les sociétés unipersonnelles ont connu une très forte hausse au regard de la moyenne 2011-2016 avec +45,5% alors que les sociétés pluripersonnelles ont connu une baisse de 3,1%, mais de 23,5% au regard de la moyenne 2006-2008, période où le nombre de ce type de société était le plus important et de loin (autour de 125 000, vs 95 487 en 2017 et 80 000 entre 2000 et 2002). 

 

⇒ Quid de la création avec salarié ?

En 2017, les entreprises classiques (non autoentrepreneurs) ayant créé au démarrage avec des salariés sont 6,6% des créations (23 190) dont 77% avec 1 ou 2 salariés.

Les créations avec salarié dés le démarrage ont baissé de 20% entre 2017 et la moyenne 2009-2016 et ce de façon régulière chaque année; elles étaient de 34 501 en 2009 et même de 43 147 en 2007.

Pourquoi cette baisse régulière ? Peur des difficultés liées l’embauche, prudence pour lancer l’entreprise, choix de créer avant tout son emploi ? Idéalement, il serait plus intéressant d’observer cette population un an après la création, ce que seule l’enquête Sine permet de faire tous les 4 ans.

 

⇒ Qu’en est-il en ce qui concerne le type d’activité ?

La présence des autoentrepreneurs au sein des activités est clairement différenciée, entre un premier groupe avec un taux élevé (52 à 82% d’autoentrepreneurs parmi les créations de ces activités), et un second avec un taux faible (entre 11 et 36%), relevant d’activités soit très réglementées, soit d’activités ayant besoin d’investissement ou de personnel, incompatibles en pratique avec le régime de l’autoentrepreneur. 

Certaines activités ont connu de fortes progressions telles (activités d’au moins 2 000  créations)

*la livraison à domicile : 22 241 créations, avec une progression de 64% entre 2016 et 2017 et de 4 136% entre 2011 et 2017,

*le transport de voyageur par taxi (Uber…) : 13 232 avec une baisse de 2% entre 2016 et 2017 (modifications des réglementations, meilleure connaissance des réels avantages et inconvénients), après une hausse de 461% entre 2011 et 2017,

*portails internet avec 2 261 créations, une progression de 10% entre 2016 et 2017, mais  de 187% entre 2011 et 2017,

*La gestion de fonds avec 2 001 créations, avec une progression de 299% entre 2016 et 2017 et de 480% entre 2011 et 2017,

*et pour des moins de 2000 créations mais avec de fortes progressions depuis 2001 : l’édition de journaux,  l’accueil de jeunes enfants. 

 

Alors que certaines activités ont nettement régressé telles :

*La formation continue d’adultes : 3 815 créations avec une progression de 1% entre 2016 et 2017, mais une régression de 57% entre 2011 et 2017,

*La réparation de biens avec 2 096 créations (baisse respective de 7 et 52%) et la réparation d’ordinateurs et d’équipements périphériques (1 125 créations et respectivement -10 et -57%)

*la création artistique : 1 266 créations avec une régression de 2% entre 2016 et 2017 et de 60% entre 2011 et 2017

 

⇒ En ce qui concerne les régions : 

Les régions ayant enregistré les plus fortes hausses du nombre de créations d’entreprises entre 2016 et 2017 connaissent une double croissance : celle des entreprises « traditionnelles » et celle des micro-entreprises. 

Les métropoles ont connu une croissance du nombre de créations nettement supérieure à celle de l’ensemble des autres communes métropolitaines (respectivement + 11% contre + 4%), notamment du fait des autoentrepreneurs en activités de services, et d’un fort taux d’autoentrepreneuriat. Cette évolution est aussi celle de leurs départements.

A contrario, 7 départements font état des baisses les plus marquantes :

 

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