Archives annuelles : 2018

L’export régulier ne concerne que 31% des entreprises exportatrices mais elles réalisent 83% des ventes à l’export.

Méthodologie : les entreprises sont dites régionales si au moins 80% des effectifs salariés sont localisés dans un établissement d’une région et l’activité économique principalement imputable à une seule région. Parmi les 16 051 entreprises exportatrices détenant un établissement en Nouvelle-Aquitaine en 2015, un tiers sont des entreprises multirégionales et ne relèvent pas du champ de l’étude. 

Les statistiques développées ici différent de celles fournies par les douanes qui intègrent des transferts de marchandises issues d’autres territoires français, pour les exporter à partir de la Nouvelle Aquitaine.

 

En 2015, 11 499 entreprises (hors agriculture, énergie et activités financières) réalisent une partie de leur chiffre d’affaires à l’export. Elles sont 4,5% des entreprises régionales vs 6,6% à l’échelle nationale, avec 11Md€.

 

2 secteurs sont largement exportateurs : l’industrie (47% des exportations régionales et 59% des effectifs salariés), où les ETI sont nombreuses, et le commerce de gros (45% des exportations en valeur, un poids deux fois supérieur à celui observé dans les autres régions frontalières); la part des exportations de services n’est que de 6,5% des exportations (23,6% en moyenne nationale).

 

La zone d’emploi de Bordeaux concentre 1/4 des établissements des entreprises régionales exportatrices et le quart des salariés des unités exportatrices, et les zones d’emploi frontalières de Bayonne (9%) et de Pau (6%) en lien avec la proximité avec l’Espagne. 

 

Le % d’entreprises à l’export augmente avec la taille des entreprises (entre 3,6% pour les microentreprises, 20% pour les TPE, 46% pour les moyennes entreprises et 60% pour les ETI.

Le montant moyen des exportations par entreprise s’élève à 954 000€, légèrement en dessous de la moyenne observée dans les autres régions françaises (988 000€),  de 110 000€ pour les micro-entreprises à 1,8M€ pour les autres PME, et jusqu’à 57M€ pour les ETI. Cependant, une entreprise exportatrice sur deux dégage un chiffre d’affaires à l’export inférieur à 26 000€ et, une sur trois, au plus 10 000€.

 

L’export concerne d’abord les pays limitrophes (50%), dont 23% pour l’Espagne.

 

Les ventes à l’international sont concentrées sur un nombre limité d’entreprises : les 100 premières totalisent 61% du montant des exportations.17% dépendent d’un groupe assurant les 3/4 des ventes à l’international.

 

Les entreprises exportatrices se renouvellent fortement chaque année : en 2015, une entreprise sur deux n’avait pas exporté l’année précédente; elles ont assuré 2,4% des ventes. 3 sur 4 sont des micro-entreprises et 47% ont moins de 5 ans d’ancienneté. 

L’essentiel du chiffre à l’export chiffre 83,5% du total de la Nouvelle-Aquitaine et provient des firmes « exportatrices régulières », présentes à l’export depuis plus de cinq ans, (soit 31,5% des exportatrices vs 32,6% au niveau national). Trois sur quatre relèvent d’un groupe.

 

Plus intéressant est le fait d’observer la part du chiffre à l’export dans le chiffre d’affaires total. Celles qui exportent 40% et plus de leur chiffre d’affaires sont 25% des entreprises exportatrices vs 55% exportant au plus 10% de leur chiffre d’affaires (on y trouve 27% d’ETI vs 52 pour celles qui exportent 40% et plus de leur CA) . 

SOMMAIRE

L’U2P, structure de représentation des entreprises de proximité, couvre 64% des entreprises.

Les traitements statistiques sont réalisés par l’Institut Supérieur des Métiers sur le périmètre suivant :

*Pour les secteurs de l’artisanat, sont prises en compte les entreprises de moins de 20 salariés dans 325 codes d’activités et l’ensemble des entreprises pour les codes 1071C, 1071D, 4722Z, 4723Z et 5621Z. Le champ ne comprend pas les entreprises artisanales à titre secondaire.

*Concernant l’alimentation, le périmètre intègre également 7 activités du commerce de détail (cavistes, bios, épiceries, fromagers, primeurs, marchés). 

*L’hôtellerie-restauration regroupe toutes les entreprises de 3 activités (5510Z, 5610A, 5630Z). Pour le dénombrement des entreprises, les entreprises artisanales de moins de 20 salariés de la restauration rapide (5610C) sont également prises en compte.

*Le champ des professions libérales comprend les entreprises actives dans 53 codes. Pour les professions réglementées, sont prises en compte toutes les entreprises, pour les autres uniquement les entreprises de moins de 20 salariés

 

L’intérêt de cet article est de situer le poids du regroupement des professions artisanales, commerciales et libérales au sein de l’U2P et celui des différentes activités, indicateurs possible d’influence.

 

64% des entreprises (2 782 00 entreprises autoentrepreneurs compris) relèvent de l’U2P.

 

4 secteurs principaux d’activité, parmi les 8 secteurs d’appartenance y regroupent 77% des entreprises : les professions libérales techniques et du cadre de vie (25%), le BTP (21%), la santé (16%) et l’artisanat des services (15%). 

 

42% sont en société (69 dans les HCR, 50 dans l’artisanat du BTP, le commerce de l’alimentation) et 58% en entreprise individuelle (89% dans la santé, 80%dans les professions du droit).

 

32% des chefs d’entreprise au RSI sont des femmes (61% dans la santé, 52% dans les professions du droit, 43% dans l’artisanat des services, mais 3% dans le BTP).

 

Ces entreprises emploient 3 450 000 salariés, en hausse de 1% entre 2015 et 2016; 3 secteurs dominent : le BTP (20% des salariés), les professions libérales techniques et cadre de vie (19%) et les HCR (17,5%).

29% des intentions d’embauche (au nombre de 568 000, mais intentions ne signifient pas embauche) recueillies par le Credoc pour pôle emploi pour 2017 concernent ces activités; celles-ci ont davantage évolué entre 2016 et 2017 dans l’artisanat et le commerce alimentaire (18 et 15%) que chez les libéraux (7%), ou les HCR (+5%).

200 000 apprentis sont formés par ces secteurs soit 49% des apprentis; 4 secteurs d’activité dominent : le BTP (27% des apprentis), l’artisanat et commerce de l’alimentation (22%), l’artisanat des services (20%) et les HCR (15%); les libéraux ne comptent que pour 10%. 

 

Entre 2016 et 2017, les créations d’entreprises (autoentrepreneurs compris) progressent de 5%. La progression est forte pour les professions libérales techniques et du cadre de vie et par ailleurs les professions libérales du droit (+13%) et plus que modérées pour les autres secteurs (entre -1 et +2%).

 

En guise de conclusion, un tableau récapitulatif :

 

 

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L’évaluation de l’action BPIFrance en direction des entreprises via les garanties octroyées est positive.

Prise en compte de l’OBJECTIF N° 1 : renforcer l’efficacité des aides aux entreprises.

Cet objectif permet de mesurer l’efficacité des dispositifs de soutien aux entreprises (lors de leur création, de leur transmission et tout au long de leur développement en favorisant leur accès au financement) portés par Bpifrance intervenant en garantie.  

Les indicateurs de performance doivent permettre d’apprécier si les soutiens financiers apportés par Bpifrance sont ciblés sur les entreprises dont la croissance est limitée par leur capacité de financement. 

 

Les garanties octroyées par BPIFrance ont permis une performance de l’ordre de 10 points supplémentaires, tant pour le développement que pour la pérennité des entreprises, si on les compare aux entreprises non-bénéficiaires.

 

En 2017, l’indicateur affiche un écart de performance de 8,2 points en faveur des entreprises bénéficiaires d’un prêt garanti en 2014.

Ainsi entre 2014 et 2016, la valeur ajoutée des entreprises bénéficiaires augmente de 15,6% (14,6% entre 2013 et 2015) et celle des entreprises similaires de 7,4% (6,8% entre 2013 et 2015). Depuis la génération 2010, l’écart de performance reste assez stable, oscillant entre 6,2 et 8,8 points.

La performance des entreprises industrielles (qui représentent près du tiers des enjeux) suit cette hausse de performance : la valeur ajoutée des entreprises industrielles bénéficiaires augmente de 10,2% contre 9,5% entre 2013 et 2015, celle des entreprises similaires augmente de 4,9% contre 4,8% entre 2013 et 2015.

 

L’écart entre le taux de pérennité à 3 ans des entreprises nouvelles aidées par Bpifrance et le taux de pérennité à 3 ans des entreprises créées en France est de 11,5% supérieur à celui des entreprises de comparaison.

Ainsi 82,8% des entreprises aidées sont encore actives à leur 3éme anniversaire, alors que ce n’est le cas que de 71,3% des entreprises françaises créées la même année. Le taux de survie des entreprises similaires est estimé sur la base de la dernière enquête INSEE disponible sur la survie des entreprises en création.

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Une conjoncture plus favorable fin 2018

La première moitié de l’année 2018 a été plus difficile que prévu, avec 2 trimestres de « trou d’air » à 0,2% de croissance (remontée des prix du pétrole, incertitude liée notamment aux tensions protectionnistes, mais aussi baisse de la consommation des ménages, gréves…) vs +0,4% dans la zone euro, soit une progression de 2% en moyenne annuelle, après +2,5% en 2017.

 

Une croissance attendue de +0,5% au troisième trimestre puis +0,4% au quatrième devraient permettre une croissance annuelle de 1,6%, après 2,3% en 2017. 

Les enquêtes montrent en effet que les ménages n’ont pas encore intégré dans leurs anticipations la hausse à venir de leur pouvoir d’achat.

 

Au 1er semestre 2018, les exportations françaises ont stagné (+0,1% au printemps, après–0,4 %).  La contribution du commerce extérieur à la croissance redeviendrait légèrement positive au deuxième semestre faisant qu’en 2018 les exportations progresseraient de 3,3%.

 

Après 342 000 créations nettes en 2017, l’emploi total croîtrait de 129 000 en 2018; l’intérim a perdu des emplois au deuxième trimestre, mais l’emploi dans les services conserverait un rythme de croissance, toutefois moins dynamique qu’en 2017. 

Fin 2018, le chômage devrait atteindre 8,9%

 

L’inflation a atteint +2,3% alors qu’elle n’était que de +0,9% un an plus tôt (renchérissement des prix de l’énergie, inflation alimentaire). 

Les salaires nominaux accéléreraient en 2018; après avoir progressé de 1,7% en 2017, les salaires devraient progresser de 2% ,dans un contexte de fortes difficultés de recrutement, conduisant à une progression de +0,4% en 2018 comme en 2017.

 

Alors que l’investissement des ménages stagne (+1,6% après +5,6% en 2017), celui des entreprises serait robuste (+0,9% par trimestre, soit 3,6% en 2018, après +4,4% en 2017)

 

 

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Entre 2012 et 2017, les banlieues connaissent l’évolution la plus favorable en services à la population.

Une étude qui s’intéressant aux services à la population dans la durée par type de territoires, dessine aussi la carte de l’évolution des entreprises et des types d’activité qui s’y implantent.

 

“La présence d’équipements publics ou privés, de commerces et de services à la population constitue un enjeu central pour les politiques d’aménagement du territoire. Les évolutions démographiques, mais aussi l’apparition de nouveaux besoins, le vieillissement de la population, la création de zones commerciales ou encore la reconfiguration territoriale des services publics sont autant de facteurs qui contribuent à transformer l’offre de services dans les territoires. 77 services observés permettent de comparer leur implantation en 2012 et en 2017.”

 

Les équipements les plus fréquents, utilisés quotidiennement (dits « de proximité »), se développent le plus fortement. Le nombre d’implantations augmente pour 20 services parmi les 24 de cette gamme, notamment :

*les services de taxi et VTC (+73%),

*plusieurs métiers du bâtiment (avec +27% dû notamment au développement du statut d’auto-entrepreneur); citons les peintres/plâtriers (+19%), les maçons (+17%), les menuisiers/serruriers (+16%), les plombiers/couvreurs (+16%), les électriciens (+12%)

*la réparation et vente auto (+23%),

*les infirmier(e)s (+23%), mais les médecins (-3%)

*les restaurants (+21%)

*Les agences immobilières (+16%)

 

Le nombre total de points d’accès aux services rapporté au nombre d’habitants (appelé taux d’implantation) a progressé très rapidement en Île-de-France (+ 27%), et, dans une moindre mesure, dans les régions du Nord de la France (Normandie, Hauts-de-France et Grand Est), ainsi qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), en Corse, en Martinique et à La Réunion. En Île-de-France, cette très forte progression est le fait des taxis/VTC), des restaurants et des artisans du bâtiment.

 

Au sein de la gamme « intermédiaire », la plupart des 25 services se développent également, mais dans des proportions moins importantes, touchant :

*La santé : sages femmes (+60%), pédicure/podologue (+17%), orthophoniste (+16%), opticien (+16%),

*Les écoles de conduite (+17%),

*Les vétérinaires (+15%),

*Le contrôle technique auto ( +13%)

*les supermarchés (12%)

Les évolutions sont globalement semblables entre régions de métropole. 

 

Pour les 28 services les plus rares, appartenant à la gamme « supérieure », les évolutions sont disparates, mais les points d’accès à ces services sont cependant peu fréquents. 

*Dans le domaine de la santé, si le nombre d’établissements de court séjour diminue (-16%), celui de certains professionnels libéraux augmente fortement : psychomotriciens (+99%), audioprothésistes (+36%), spécialistes gastro-entérologie et hépatologie (+27%), orthoptiste (+16%), cardiologue (+12%),

*Parfumerie (+17%),

*Agence de travail temporaire (+15%),

 

Pour les trois gammes, les régions de la moitié Sud de la France métropolitaine (Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, PACA et Corse) présentent en général un taux d’implantation (entre 2 400 et 3 300, 4 500 pour la Corse) supérieur à celui des autres régions (moins de 2 000), exception faite de l’Île-de-France (2 500). 

 

En définitive, quelle que soit la gamme considérée, les évolutions observées modifient assez peu la hiérarchie des régions au regard du nombre de points d’accès aux services par habitant

 

Les services de proximité se développent davantage, que les services dits intermédiaires  ou de gamme supérieure, qui plus est davantage dans les banlieues que dans les villes-centres.

Les dynamiques démographiques n’expliquent pas entièrement les différences d’évolution du nombre de points d’accès aux différents services.

 

En cinq ans, pour les trois gammes, le nombre de points d’accès aux services par habitant progresse sensiblement dans les plus grandes unités urbaines. C’est le cas notamment pour les restaurants, les artisans du bâtiment et les taxis/VTC.

Pour la gamme de proximité et la gamme intermédiaire, la progression est plus forte dans les banlieues que dans les villes-centres. Malgré ce rattrapage, en 2017, les banlieues disposent encore de moins d’implantations par habitant que les villes-centres. Dans les couronnes des grands pôles, le taux d’implantation progresse moins rapidement.

Dans les petites et moyennes aires urbaines, l’évolution du taux d’implantation est en retrait par rapport aux grandes agglomérations, notamment pour les communes isolées, et ce pour les trois gammes de services : ainsi le nombre d’artisans du bâtiment, d’agences immobilières, de taxis/VTC, de commerces de détail, alimentaires ou non, augmentent moins vite, voire diminuent.

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Les seniors : une répartition entre emplois dont ceux de non-salariés, retraite, inactivité.

Hors une approche globale des seniors au regard du travail, brièvement esquissée, il m’a paru intéressant d’observer les non-salariés, les seniors au chômage ou en recherche d’activité, éventuels candidats à la création d’entreprise.

 

Malgré une nette hausse du taux d’emploi des seniors depuis une vingtaine d’années, la France se caractérise encore par un faible taux d’emploi des 60-64 ans (29,4%, 42,5% en moyenne dans l’Union européenne).

 

⇒ Les seniors sur le marché du travail

 

82,7% des 55-64 ans sont en CDI et 5,6% en CDD, vs 89,5% et 9,5% pour les 25-49 ans. 17,3% sont des non-salariés (16,9% pour les 50 ans et plus) vs 10,5% pour les 25-49 ans.

 

S’agissant des seniors présents sur le marché du travail, la France n’apparaît pas dans une position très singulière : leur moindre accès à la formation, leur surrémunération apparente comparée aux moins âgés ou leurs conditions d’assurance chômage sont des caractéristiques que l’on retrouve dans certains pays européens à haut taux d’emploi des seniors. Il en va de même des difficultés de retour à l’emploi pour les seniors qui perdent leur poste, avec un risque accru de chômage de longue durée.”

En France, comme ailleurs, la proportion de seniors en emploi s’accroît avec le niveau de diplôme; en 2017, le taux d’emploi des 55-64 ans dotés d’un diplôme supérieur à Bac+2 s’établissait à 70,3% contre 39,8% pour les seniors sans diplôme ou seulement titulaires du certificat d’études primaires.

 

les 55-64 ans sont davantage touchés par l’emploi temporaire que leurs homologues étrangers (8,4% vs 6,7).

La croissance du recours au temps partiel avec l’âge n’est pas propre à la France, avec dans l’UE en 2017 une part de 22% pour les 55-64 ans contre 19,4% pour l’ensemble des 15-64 ans.
Mais le temps partiel des 55-64 ans n’est en France « choisi » que dans 62% des cas, chiffre très inférieur aux moyennes UE (79%) et OCDE (85%) pour les seniors.

Le temps partiel subi concernerait ainsi près de 10% des 55-64 ans en emploi (23% d’emploi à temps partiel dans cette tranche d’âge).

 

⇒ Les non-salariés de 55 à 64 ans  sont 19% (25,6% des hommes et 12,2% des femmes), soit 11,6% des actifs occupés, avec une hausse particulièrement prononcée après 60 ans. 

Les non-salariés restent plus longtemps en emploi, particulièrement les professions libérales. En 2016, en moyenne seuls 21% des assurés liquidant un droit direct dans un régime de base avaient 65 ans ou plus au 31 décembre, vs 55% pour les professions libérales, 30% pour les commerçants et artisans du RSI, et 24% pour les agriculteurs (MSA non-salariés).

Au-delà du maintien dans l’emploi, le travail indépendant peut aussi constituer une modalité de retour à l’emploi : 6% des reprises d’emploi des chômeurs de 50 ans et plus en 2016, vs pour les 25-49 ans (7%). Les réticences face au statut d’indépendant sont toutefois nombreuses, comme le confirme une étude de l’APEC : difficultés à séparer la vie privée de la vie professionnelle, risques financiers en cas de faillite, pression, solitude… Les 55 ans et plus ne représentent que 5% des bénéficiaires de l’aide aux chômeurs créateurs d’entreprise, selon la base de données Eurostat « politiques du marché du travail ».

Noter que l’effet « travail indépendant » chez les seniors est plutôt moins prononcé en France.  

 

Inversement on observe des flux non négligeables de passage au salariat chez les seniors, parmi les anciens indépendants au chômage (4%).

 

⇒ Le cumul emploi-retraite

 

En 2016, selon l’enquête Emploi, 463 000 personnes sont en situation de cumul emploi-retraite, dont 42 % de femmes.

 

La CNAV décrit une population assez hétérogène, avec trois grandes catégories-types :

-celle d’hommes avec des carrières longues et pleines, souvent partis au titre de retraites anticipées pour carrière longue (24%),

-celle de cadres, majoritairement des hommes avec des salaires plus élevés (45%)

-et une dernière catégorie majoritairement féminine avec des carrières marquées par des aléas (31%).

 

⇒ Les 55-64 ans qui ne sont plus en emploi

 

Le chômage des 55-64 ans ne s’élève en 2017 qu’à 6,5 % (9,1% pour l’ensemble des 20-64 ans), à peine plus que la moyenne européenne pour les 55-64 ans.

 

En moyenne sur les années 2015 à 2017, à l’âge de 60 ans, 29% des seniors ne sont ni en emploi ni en retraite (7% au chômage ou dans son halo, 12% inactives depuis une date postérieure à leurs 50 ans et, enfin, 10% inactives depuis une date antérieure à leurs 50 ans). 

Si on examine la nature des revenus des 54-69 ans qui ne sont ni en emploi, ni à la retraite ou en préretraite, plusieurs groupes sont observés :  26% ont des allocations chômage, 26%  n’ont aucun revenu personnel ou un minimum social mais avec un conjoint ayant des revenus, 25% une pension (dont 15% d’invalidité), 19% un minimum social.

Ces seniors ni en emploi ni à la retraite, comparés à l’ensemble de la tranche d’âge sont plus souvent des femmes, en moins bonne santé (avec 29% se déclarant en mauvais ou très mauvais état de santé et 30% ayant une reconnaissance administrative de handicap). Leur niveau de vie médian s’élève à 1 270€ par mois en 2015, ce qui est inférieur tant à celui des seniors en emploi (2 090€) qu’à celui des retraités (1 860€).

 

Les 55-64 ans en retraite

 

La part des 55-64 ans à la retraite s’avère importante en France, supérieure de 10 points de pourcentage à la moyenne de l’UE.

 

Le rapport examine aussi “QUELS FREINS ET LEVIERS À L’ACTIVITÉ ASSOCIÉS AU MARCHÉ DU TRAVAIL ? (salaires, formation, indemnisation du chômage, impact des conditions de travail, santé, prise en charge des proches, questions conjugales et patrimoniales…). 

 

SOMMAIRE

1,286 million d’entreprises ont bénéficié du CICE en 2017 pour un montant de 18,3Mds€.

Fixé à 4% des salaires de 2013 inférieurs à 2,5 Smic, le taux du CICE a été porté à 6% de 2014 à 2016. Les salaires de 2017 bénéficient d’un taux majoré à 7%, tandis qu’en 2018 le taux a été ramené à 6%.

 

Au 31 juillet 2018, 853 853 entreprises imposables à l’IS en ont bénéficié pour un montant de 17,438Md€; 80% sont des TPE avec 14,4% des créances CICE, 19,4% sont des PME avec 34,4% des créances, 0,64% sont des ETI avec 22,1% des  créances et 0,03% sont des grandes entreprises avec 29% des créances.

Par ailleurs 431 971 entreprises imposables à l’IR en ont bénéficié pour un montant de 0,875Md€.

La créance est attendue à 23,2Md€ sur les salaires de 2017, puis à 20,6Md€ au titre des salaires de 2018 ; elle s’annule en 2019 avec la suppression du CICE.

 

Au 30 juin 2018, la DGFiP recense 9 900 demandes de préfinancement (toutes banques confondues) au titre du CICE assis sur les salaires de 2017, pour une valeur totale de créance de 3Md€.

 

Les principales mesures du Pacte, en remplacement du CICE : 

 

Le principe de base veut que les 6 points de CICE soient remplacés par une baisse définitive de 6 points du taux de cotisation sociale maladie à la charge des employeurs jusqu’à 2,5 Smic (jusque-là fixé à 12,89%).

Le premier type de mesures diminue les cotisations d’allocations familiales à la charge des employeurs (baisse du taux de cotisations et non-exonérations) :

− à partir du 1er janvier 2015, de 1,8 point sur les salariés rémunérés jusqu’à 1,6 fois le Smic, faisant passer le taux de 5,25% à 3,45% ;

− à partir du 1er avril 2016 de 1,8 point pour les salariés rémunérés entre 1,6 et 3,5 fois le Smic ; − pour les travailleurs indépendants à partir de 2015, une modulation du taux (entre 2,15% et 5,25%) en fonction des revenus.

L’autre type de mesures amplifie les exonérations générales de cotisation sur les bas salaires dites « Fillon », notamment :

– afin d’atteindre un objectif de « zéro charge de sécurité sociale au niveau du Smic » :

− en alignant le taux d’exonération maximal des entreprises de plus de 20 salariés, qui était de 26 points avant 2015, sur celui des entreprises de moins de 20 salariés (28,1%) ;

 

 

 

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si les contrats en alternance augmentent, les autres formes de contrats aidés sont en baisse.

Fin juin 2018, 280 000 salariés de France métropolitaine bénéficient d’un contrat aidé (parcours emploi compétences, contrat unique d’insertion, emploi d’avenir ou contrat dans une structure de l’insertion par l’activité économique). Il est en forte baisse ce trimestre ( -34 000) et sur un an (-194 000, -41%).

 

Le nombre de bénéficiaires d’un contrat en alternance en France métropolitaine s’élève à 631 000 fin juin 2018; en un an, les effectifs en alternance ont augmenté de 25 000 (+4,1%), dont 15 000 contrats d’apprentissage (+3,7%) et 10 000 contrats de professionnalisation (+4,8 %).

 

Les autres emplois aidés sont en baisse de 8 000 ce trimestre. Sur un an, ils diminuent de 169 000 (-38,5%), en raison de la fin des exonérations de cotisation chômage sur les embauches de jeunes en CDI depuis le 4e trimestre 2017.

Au 2e trimestre 2018, 157 000 personnes en recherche d’emploi sont entrées en formation, dont 77 000 commandées par Pôle emploi et 58 000 commandées par les conseils régionaux. Au 2e trimestre 2018, les entrées en formation sont en baisse de 3,5% par rapport au 2e trimestre 2017. 228 000 personnes en recherche d’emploi étaient en formation fin juin 2018, en baisse de 31 000 par rapport à juin 2017 (-11,8%).

 

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Le bénévolat, une pratique en nette hausse.

Méthodologie : recherche dirigée par Lionel Prouteau, laboratoire d’économie et de management de Nantes-Atlantique – Université de Nantes et Centre de recherche sur les associations.

L’échantillon porte sur la population métropolitaine de 18 ans et au-delà. Il comporte 5 039 individus, interrogé en face à face. Il a été constitué par l’Institut CSA selon la méthode des quotas sur la base des caractéristiques suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, niveau de diplôme, région de résidence et catégorie d’agglomération.  

 

Si la participation au bénévolat n’est pas et de loin une modalité entrepreneuriale pour ceux qui y participent peu, n’en est-il pas autrement pour la minorité qui y est fort impliquée ? N’est-il pas un vivier pour l’appui aux dirigeants, notamment en création et de TPE ?

 

⇒ La fréquence du phénomène bénévolat

 

Le taux de participation bénévole global (tous domaines d’activité confondus) estimé à partir de l’enquête est de 43% (un peu moins de 22 millions de bénévoles de 18 ans et plus).

Parmi les Français, 35% des personnes déclarent pratiquer le bénévolat en tant que membres de leurs associations et 15% le font, soit en association mais sans être adhérents, soit dans des organismes non associatifs. Près d’un bénévole sur six cumule ces deux modalités de participation.

Plus de 90% des bénévoles exercent leurs activités dans une association, qu’ils en soient membres ou non, et près d’un sur dix le fait dans un organisme non associatif, certains d’entre eux pratiquant dans les deux cadres. 67% des bénévoles ne déclarent qu’une participation à une association, 21% en déclarent deux et 12% trois ou davantage.

 

Par domaine d’activité, les participations bénévoles sont d’abord le fait de la défense de droits, de causes et d’intérêts (23%), puis  celui de l’action sociale et caritative (20%) et, par ordre décroissant, les loisirs (17%), le sport (17%) et la culture (12%); l’éducation et la formation (5%), la santé (3%) et le développement économique local (1%) connaissent les participations les plus faibles. (le total est supérieur à 100 dans la mesure où une même personne peut s’impliquer dans plusieurs domaines).

 

En termes de fréquence, 48% disent participer régulièrement (59% pour les adhérents à une association vs 19% pour les autres), et 52% occasionnellement (40% pour les adhérents et 80% pour les autres).

Les participations régulières sont majoritaires dans le développement local (66%), dans l’éducation-formation (57%), dans le sport (53%), dans la santé (52%) et dans l’action sociale et caritative (51%), alors que les participations occasionnelles sont davantage localisée dans la culture (45%) et les loisirs (40%). 

45% des participations ont au moins 5 ans d’ancienneté (dont 27%, 10 ans et plus), 40% de un à 5 ans et 16% moins d’un an. C’est dans le sport qu’elle est la plus élevée et dans l’action sociale et caritative ainsi que dans la santé qu’elle l’est le moins.

 

29% des adhérents associatifs indiquent qu’ils exercent des responsabilités dans une ou plusieurs associations, dont 17% comme membres d’un bureau et  5% comme président. Chez les présidents, on observe une surreprésentation des hommes, des seniors, mais aussi des cadres supérieurs et des indépendants non agricoles.

 

Tandis que la pratique du bénévolat dans les domaines de l’action sociale et caritative, de la santé, de l’éducation mais aussi de la défense de droits, de causes et d’intérêts est plus fréquente dans les grands centres urbains, c’est dans les zones rurales qu’elle est la plus probable s’agissant du domaine des loisirs. 

 

⇒ Selon le profil du bénévole

 

L’ancienneté est croissante avec l’âge; elle est plus élevée chez les hommes que chez les femmes, chez les agriculteurs et les indépendants non agricoles comparativement aux ouvriers.

Les moins de 25 ans sont très présents dans le sport, les 55-75 ans dans l’action caritative et sociale, dans la défense des droits, causes et intérêts.

Les moins de 45 ans pratiquent davantage un bénévolat irrégulier, à l’opposé des 55-77 ans et plus. 

Sous l’angle des catégories socioprofessionnelles, les agriculteurs se signalent par une propension plus élevée à pratiquer occasionnellement, alors que les professions intermédiaires et les cadres font état d’une participation régulière. .

 

Les écarts entre hommes et femmes sont surtout sensibles dans le sport (hommes 14% et femmes 6%); les hommes pratiquent toutefois davantage le bénévolat que les femmes.

 

Plus le niveau de diplôme est élevé, plus le bénévolat est fréquent (55% les diplômés du supérieur, 46% le niveau bac, 36% celui du CAP et des sans diplôme).

L’usage des technologies numériques (Internet et réseaux sociaux) à des fins telles que s’informer sur des questions politiques ou de société, communiquer son opinion, signer des pétitions, participer à des campagnes de dons en ligne, produire des contenus en ligne, est associé à une plus forte probabilité de pratiquer le bénévolat.

 

Noter que la propension à participer au bénévolat est plus forte chez celles et ceux qui, lorsqu’ils étaient adolescents, avaient un parent au moins bénévole (59% vs 37). 

 

Le poids du bénévolat en termes d’EQTP :  entre 1 320 000 et 1 460 000 emplois 

L’étude pose que ’hypothèse que « l’année bénévole » dure en moyenne 9 mois pour une participation déclarée comme régulière.

 

Sur la base du SMIC, la « valeur monétaire » du bénévolat est d’environ 26 à 29 Md€ selon la variante d’estimation, soit 1,2 à 1,3 % du PIB.

 

Le  nombre d’emplois plein temps est évalué à 1,3 million en 2017 ( vs 519 000 en 2002).

 

Par domaine d’activité, c’est l’action sociale et caritative qui occupe la première place, avec plus du quart de ce volume (28% ou 95 hres en moyenne par bénévole), puis le sport (20% ou 81 hres), la défense de droits, de causes et d’intérêts (18% ou 53 hres); les domaines d’activité à caractère récréatif (sport, culture et loisirs) mobilisent à eux trois 43% du volume total du temps donné et 60 à 81 heures. Le développement local est très gourmand en temps moyen passé (80 hres).

 

La durée moyenne annuelle d’une participation bénévole est de 68 à 75 heures. Mais environ le quart des participations les plus faibles ont une durée maximum de 6 heures par an; la moitié des participations ont une durée de 24 à 27 heures tout au plus tandis que 11 à 13% ont des durées supérieures à 144 heures. Les plus impliqués totalisent 52% des heures.

Les durées annuelles consacrées aux participations régulières sont 6 à 7 fois plus élevées que celles des participations occasionnelles (13 à 16% des heures de bénévolat).

 

Les moins de 55 ans ont des durées moyennes entre 75 et 87 heures, les 55-64 ans 127 hres et les 65-74 ans 146 hres. 

Les actifs offrent 82 hres, les étudiants 90 hres, les chômeurs 96 hres, les autres inactifs 124 hres et les retraités 139 hres. 

 

34% (les plus gros contributeurs) sont à l’origine de 82% des heures de bénévolat tandis que l’apport des plus faibles (36%) n’en représente qu’entre 2 et 3%.

Parmi les plus gros contributeurs, les hommes sont mieux représentés que les femmes et les seniors que les plus jeunes. Les bénévoles sans enfants au foyer le sont plus que ceux qui en ont et les retraités davantage que les actifs en emploi. Mais si le volume de bénévolat des seniors est très conséquent dans l’action sociale et caritative (60% du travail bénévole), leur contribution est beaucoup plus modeste dans le sport (un tiers du volume).

 

Car si le taux de participation calculé sur la population de 18 ans et plus est de 43% en 2017, ce sont seulement 11% de la population de référence qui offrent près des trois quarts du travail bénévole et moins de 15 % qui en apportent de 83 % à 84 % si l’on considère le tiers des bénévoles les plus impliqués

Les dirigeants sont plus souvent pluri-participants, ce qui accroît les durées globales qu’ils consacrent au bénévolat.

 

⇒ Une comparaison avec l’enquête 2002 : une nette hausse (de 28 à 43%)

 

Le taux de participation bénévole estimé par l’enquête Vie associative 2002 de l’Insee était de 28% (environ 12,5 millions de participants de 18 ans et plus). Celui estimé par l’enquête CRA – CSA 2017 est de 43% (un peu moins de 22 millions de bénévoles). L’enquête Drees-BVA 2010 parvenait à un taux de participation de près de 32% soit environ 16 millions de bénévoles.

 

Cette différence s’explique notamment par une participation au bénévolat d’action sociale et caritative substantiellement plus élevée dans l’enquête de 2017 que dans celle de 2002, le taux de participation le concernant passant de 4 à 11%. Les taux de participation aux autres domaines ont également augmenté, sauf le bénévolat sportif et culturel qui ont un peu fléchi ; le bénévolat de défense de droits, de causes et d’intérêts a plus nettement diminué même si elle demeure la plus importante.

L’enquête 2017 conduit à estimer un nombre de bénévoles supérieur à celui de l’enquête de 2002. Dans le même temps elle conclut à une part plus grande de pluri-participants. Ces deux résultats se combinent pour aboutir à un nombre de participations nettement plus important en 2017. Il est le double de celui calculé pour 2002.

 

En 2002, 4 participations bénévoles sur 10 étaient déclarées comme régulières. En 2017, c’est près de la moitié (48 %). Cette augmentation est générale mais d’ampleur inégale selon les domaines : forte dans le sport elle est plus faible dans la défense des droits, de causes et d’intérêts et encore plus limitée dans les loisirs. Parallèlement, la part des adhérents qui rendent des services bénévoles dans leurs associations est également plus forte en 2017 qu’en 2002 (58% contre 41%).

 

En 2002, 84% des bénévoles pratiquaient exclusivement en associations, 10% uniquement dans des organismes non associatifs et 6% dans les deux types d’organisation. En 2017, ils sont respectivement 88%, 5% et 4%. Le bénévolat associatif en tant que non-adhérent  concerne 27% des bénévoles en 2017 (vs 14% en 2002). 

 

Alors que l’enquête de 2002 concluait à une plus forte participation bénévole des habitants des zones rurales et des petites unités urbaines, celle de 2017 suggère au contraire que c’est dans les grandes agglomérations que cette participation est la plus élevée, hormis pour le bénévolat des domaines des loisirs, du sport et de la culture.

 

Le temps moyen par bénévole calculé à partir de l’enquête de l’Insee de 2002 était dans la variante « basse » d’estimation de 68 heures. L’enquête CRA-CSA 2017 conduit à une durée moyenne estimée de 100 heures. Par rapport à 2002, l’écart des contributions entre les seniors (aux durées bénévoles supérieures) et les plus jeunes s’accroît en 2017 tout comme celui entre les inactifs (plus gros contributeurs) et les actifs.

En 2002 comme en 2017, une forte concentration du volume du bénévolat sur un nombre limité de bénévoles.

Un quart des bénévoles donnent tout au plus 8 à 9 heures par an en 2002 et 9  à 10 heures en 2017. Dans le même temps, le quart des plus gros contributeurs donnent entre 73 et 96 heures annuelles en 2002 et entre 136 et 144 heures en 2017. Mais leurs contributions représentent les trois quarts du volume total du bénévolat en 2002 et de 70 à 72% en 2002. La concentration de l’offre de bénévolat est donc bien un constat robuste et une situation durable.

 

Toutefois, s’agissant de ces profils, la participation bénévole demeure positivement associée à la pratique parentale antérieure du bénévolat de même, du moins dans certains domaines, qu’à une pratique religieuse assidue.

La détention d’un diplôme de l’enseignement supérieur est, dans les deux enquêtes, très favorable à l’exercice du bénévolat.

La différence entre la propension des hommes à être bénévoles et celle des femmes est toujours défavorable aux secondes au niveau global mais elle est néanmoins plus réduite dans l’enquête de 2017 et une nouvelle fois attribuable particulièrement au bénévolat sportif. 

En 2017 les bénévoles sont en moyenne plus âgés qu’ils ne l’étaient en 2002 (bénévoles exerçant régulièrement).

 

En guise de conclusion, l’évaluation du nombre d’emplois est passe de 519 000 en 2002 à 1,3 million en 2017; les hausses ont été particulièrement fortes dans les domaines “social-caritatif-santé et éducation -formation :

 

SOMMAIRE

26% des étudiants de l’enseignement supérieur cumulaient un emploi avec leurs études.

Entre 2013 et 2015, 26% des étudiants (de 18 à 29 ans) de l’enseignement supérieur cumulaient un emploi avec leurs études : 9% un emploi régulier, 7% un emploi occasionnel, 6% en apprentissage, 3% en stage et 1% plusieurs emplois.

 

44% des emplois ne sont pas liés à leurs études (dont 27% en ce qui concerne un emploi régulier, 9% un emploi occasionnel hors été et 5% un emploi occasionnel en été).

En moyenne, ceux en emploi régulier ont travaillé 23 heures par semaine, ceux en emploi occasionnel hors été 15hres35, ceux en emploi occasionnel d’été 33hres10.

Les étudiants salariés ont souvent travaillé le samedi (57%), le dimanche (41%), de nuit (52% entre 20 hres et minuit et 31% entre minuit et 5 hres), bien plus que ceux en stage ou en apprentissage.

 

56% des emplois sont liés à leurs études dont 29% en apprentissage, 11% salariés, 9% en stage. L’apprentissage est alors surtout le fait des formations STS et écoles d’ingénieurs, les emplois salariés davantage les étudiants en université notamment en santé, les stages davantage le fait des étudiants en écoles d’ingénieurs et de commerce. Noter que ceux en doctorat sont bien plus souvent salariés (47%) qu’impliqués dans une autre activité (18%).

Le temps de travail hebdomadaire varie de 32 à 37 heures. 49 à 62% ont travaillé le samedi et 27 à 37% le dimanche; 25 à 35% on travaillé entre 20 heures et minuit et 8 à 12% entre minuit et 5 heures.

 

SOMMAIRE

En 2017, 294 800 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés

En 2017, 294 800 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés  (dont 95% dans le secteur privé), soit une hausse de 2,1% par rapport à 2016 (+1,8% dans le privé); plus de la moitié de la hausse résulte de l’expérimentation introduite en 2017 par la loi du 8 août 2016 ouvrant l’apprentissage sans condition aux 26-30 ans dans 9 régions.

 

⇒ Les contrats selon la taille et l’activité de l’entreprise 

 

Les  nouveaux contrats sont localisés dans les petites entreprises  avec 72,6% des contrats, dont 53,7% dans les TPE (35,7% dans les 0 à 4 salariés), 18,9% dans les 10-49 salariés; ils sont très peu nombreux dans les PME plus importantes (9,2% dans les 50 à 250 salariés) et 18,2% dans les plus de 250 salariés.

Les recrutements sont en hausse quelle que soit la taille de l’entreprise exceptées dans les entreprises de moins de 4 salariés (-1,4%) et sont particulièrement dynamiques dans les entreprises de 50 à 250 salariés (+6,4%).

 

Les nouveaux contrats sont en hausse :

-dans la construction (+3,8% et 16% des contrats),

-dans le tertiaire (+1,9% et 58,6% des contrats), notamment les secteurs du transport/entreposage (+8% mais 3,1% des contrats), des services aux entreprises (+3,8% et 10,9% des contrats), du commerce (+3,2% et 20,6% des contrats), de la coiffure (+3% et 5,5% des contrats), mais en nette baisse dans dans les HCR (-4,5% et 10,6% des contrats) .

-Ils sont en légère diminution dans l’industrie (-0,6 %, et 21,5% des contrats, mais 10,5% sont largement le fait des artisans de l’alimentaire). 

 

⇒ Les contrats selon le profil de l’apprenti

 

La hausse des embauches d’apprentis en formation de niveau Bac et au-delà se poursuit : bac avec +4,5%, bac +2 et au-delà avec +2,7% alors que les niveaux inférieurs sont globalement stables.

Les embauches d’apprentis préparant un diplôme de niveau Bac+2 ou plus (36%) sont en hausse (+3,6%), les entrées en formation de niveau baccalauréat professionnel (21%) augmentent aussi (+2,6%), tandis que celles de niveau CAP (40%) sont stables (-0,5%).

 

64% préparent leur diplôme en 2 ans, 28% en un an (mais hausse de 4,1%) et 8% en plus de 24 mois

 

⇒ Les ruptures de contrat

 

29% des contrats commencés au cours de la campagne 2015-2016 (juin à mai) ont été rompus avant leur terme, un taux stable par rapport à la campagne 2014-2015 ; ce « taux de rupture brut » est plus faible pour les contrats de moins d’un an (15%) et plus élevé pour les contrats d’une durée comprise entre 13 et 24 mois (34% pour les contrats entre 13 et 23 mois et 38% pour les contrats de 24 mois).

 

La grande majorité des ruptures intervient avant un an; près d’un tiers des ruptures ont lieu au cours de la période d’essai (les 2 premiers mois du contrat) et 11% dans les deux derniers mois du contrat ou après l’obtention du diplôme. Le taux de rupture hors période d’essai et hors rupture en fin de contrat s’élève à 18%.

Même si les contrats sont rompus précocement, les jeunes n’abandonnent pas tous pour autant l’apprentissage. 

SOMMAIRE

les parcs naturels régionaux couvrent 4 300 communes

Créés en 1967, les parcs naturels régionaux (PNR) concourent à la politique de protection de l’environnement, d’aménagement du territoire, de développement économique et social et d’éducation à la formation du public. Les missions d’un PNR s’appuient sur une charte, élaborée préalablement au classement du parc, dont la durée d’application est de 15 ans.

 

Les 53 Parcs Naturels Régionaux couvrent 15% de la superficie du territoire national et concernent le territoire de 4 300 communes où résident plus de 6% de la population.

Le budget total des PNR est de 188 M€ en 2015 (3,7 M€ par PNR et par an).

 

Leur fonctionnement favorise la participation des partenaires du territoire (organismes socioprofessionnels, établissements publics, associations…) et les liens avec la population locale.

 

“Leurs actions mettent l’accent sur l’animation et l’ingénierie de projets, sur la transversalité, l’éducation et l’information du public. Les Parcs ont vocation à être des territoires d’expérimentation locale pour l’innovation au service du développement durable des territoires ruraux. Ils sont un cadre privilégié des actions menées par les collectivités publiques en faveur de la préservation des paysages et du patrimoine naturel et culturel”.

 

Ils favorisent une bonne gestion du foncier (taux d’artificialisation des sols de 4,5% contre 7% en moyenne nationale) et un développement économique soutenable : diversification et valorisation agricole, promotion de « circuits courts », gestion durable de la forêt et création de filières bois, implication dans la valorisation de savoir-faire artisanaux, maintien d’activités industrielles et de services, notamment touristiques.

Ils s’impliquent en matière d’efficacité énergétique, d’énergies renouvelables, d’environnement et de biodiversité.

 

Suivent 18 recommandations.

SOMMAIRE

Le sport assez peu pratiqué en entreprises est toutefois perçu comme bénéfique par les dirigeants.

Méthodologie :

échantillon de 1 011 salariés, représentatif de la population salariée française, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview). 

échantillon de 303 dirigeants d’entreprises (échantillon raisonné), interrogé par téléphone sur système CATI (Computer Assisted Téléphone Interview). 47% sont des dirigeants, 37% des DRH et 16% des membres de comité exécutif; les entreprises sont pour 33% des TPE, pour 33% des PME, pour 24% des ETI et 10% des grandes entreprises.

Les interviews ont été réalisées du 26 juin au 13 juillet 2018.

 

Que dire du  bienfait du sport pratiqué en entreprise ?

 

64% des “dirigeants” d’entreprise ont une pratique sportive (dont un seul sport 38%), proche en cela des salariés.

 

14% des entreprises proposent des activités physiques ou sportives à leurs salariés (de 4% dans les TPE à 13-18% dans les 10-5 000 salariés et 40% dans les grandes entreprises); 11% l’envisagent.

Les entreprises qui ne le proposent pas, avancent pour cause une absence d’infrastructure adéquate dans leurs locaux, le coût, le fait que ce n’est pas le rôle de l’entreprise ou encore le non intérêt des salariés.

35% des salariés dont l’entreprise ne proposent pas d’activités sportives le regrettent.

 

En moyenne les dirigeants estiment à 28% le nombre de salariés pratiquant un sport en entreprise.

Selon 96% des dirigeants, les salariés sont satisfaits de pouvoir pratiquer une activité physique et sportive au sein de l’entreprise. De fait, 94% des salariés en sont aussi satisfaits.

 

Le sport en entreprise, selon les dirigeants, est favorable à :

-L’amélioration de l’état de santé et de bien-être des salariés (89% dont très 33%), à une meilleure gestion du stress (80% dont très 15), 

-L’intégration des salariés (87% dont très 31), au renforcement du sentiment d’appartenance (80% dont très 13), l’attraction de nouveaux talents (58% dont très 9),

-Au renforcement de l’esprit d’équipe (85% dont très 28), la création d’une dynamique entrepreneuriale (65% dont très 18), l’instauration d’une culture entrepreneuriale (47% dont très 7),

-l’amélioration de la productivité (58% dont très 9), la réduction des coût liés à la mauvaise santé des salariés (45% dont très 11).

 

Noter que les salariés y voient bien plus leur santé et leur bien être (42%), beaucoup moins le fait de renforcer l’esprit d’équipe (17%), améliorer la productivité (11%), attirer de nouveaux talents (8%).

 

Le sport est perçu par les dirigeants comme un outil de communication interne ou externe. 

 

SOMMAIRE

1,2 million de personnes travaillent dans les services aux personnes.

Le secteur des services à la personne, dont les salariés peuvent être employés directement par un particulier ou par l’intermédiaire d’un organisme, se caractérise par la nature et la pluralité des activités exercées, une fragmentation du temps de travail et une multiplicité d’employeurs.

 

L’importance du secteur et ses grandes composantes

 

Le taux de croissance annuel moyen de l’activité et de l’emploi du secteur des services à la personne (SAP) a doublé depuis le plan Borloo de 2005, passant de 4% par an entre 2000 et 2004 à 8% entre 2005 et 2008 pour les heures rémunérées comme pour les effectifs des intervenants.

1,2 million de personnes ont été employées, contre 883 000 en 2000. Cette hausse vient surtout de l’activité des organismes prestataires (passant de 10% entre 2000 et 2004 à 20% entre 2005 et 2008, et pour les heures des seuls salariés de 7% à 18%).

 

En 2014, 65% sont employés principalement par des particuliers employeurs, 26% par un organisme prestataire et 9% par les deux modes.

De son côté, l’emploi direct a évolué moins rapidement dans les années 2000 : après avoir baissé en moyenne de 0,8% par année entre 2000 et 2004, il a augmenté de 5,1% par an entre 2005 et 2008. Les particuliers ont ainsi employé plus de salariés, mais pour un nombre d’heures moins important à partir de 2004. En 2015, les particuliers employeurs assurent 57% de l’ensemble des heures du secteur, vs 82% en 2 000. 

 

⇒Les types de services rendus selon les prestataires

 

-Les services à la personne chez les particuliers employeurs sont diversifiés : recours pour l’aide à domicile (39%), l’entretien de la maison (35%), la garde d’enfants (12%) et, plus épisodiquement, le jardinage (3%). En 10 ans, l’aide à domicile et la garde d’enfants en mode direct se sont développées au détriment des autres emplois familiaux (+16 points pour l’aide à domicile, +7 points pour la garde d’enfants et -24 points pour les autres emplois familiaux).

-Les organismes prestataires (hors micro-entrepreneurs) fournissent principalement des prestations d’aide à domicile à destination des personnes dépendantes (61% de leur activité en 2015); cette spécialisation est portée par les associations.

-Les organismes publics (centres communaux d’action sociale) se consacrent à l’inverse de plus en plus à l’activité d’entretien de la maison, tandis que la part de l’assistance aux personnes dépendantes chute.

-Les entreprises privées hors microentrepreneurs proposent également leurs services dans l’assistance aux personnes dépendantes (+20,2 %) mais moins dans l’entretien de la maison (-13,6 %).

 

⇒ Le profil des salariés 

 

Plutôt âgés, avec une moyenne d’âge de 46 ans en 2015 (41 ans pour l’ensemble de la population active); Les salariés employés par un particulier ont en moyenne 48 ans, ceux employés par un prestataire 43 ans, alors qu’ils ont 40 ans pour les gardes d’enfants à domicile.

Les salariés de ce secteur sont très majoritairement des femmes (87,3 % en 2015).

Les salariés sont faiblement qualifiés par rapport aux salariés des services aux particuliers et à l’ensemble de la population active occupée : en 2015, 43% n’ont pas de diplôme voire le brevet des collèges contre 24 % pour les salariés des services aux particuliers et 17% pour l’ensemble des salariés. 

Les salariés des particuliers employeurs sont moins qualifiés que ceux employés par les organismes : près de la moitié des premiers n’ont pas de diplôme contre un peu plus d’un tiers des seconds. C’est dans la garde d’enfants que les salariés sont le plus souvent diplômés (30% ne possèdent aucun diplôme contre 50% pour les salariés des autres emplois familiaux).

Toutefois en 10 ans, la part des non diplômés a diminué de 15 points (-10,5 points pour l’ensemble des salariés); le niveau de diplôme augmente plus vite chez les salariés de prestataires que chez les salariés de particuliers employeurs.

 

Les personnes nées à l’étranger (14,5% en 2015) sont surreprésentées parmi les salariés du secteur .

 

Ces salariés sont plus nombreux à déclarer être en mauvaise santé (6%), avoir des problèmes de santé durables (28,6%) ou être en situation de handicap ou de perte d’autonomie (5,9%) que les autres salariés (respectivement 3%, 19,9% et 3,6%).

 

⇒ Les conditions de travail des salariés 

 

Depuis 2004, leurs conditions de travail et d’emploi évoluent de manière assez défavorable en comparaison avec la population en emploi salarié, malgré une croissance plus forte du niveau de diplôme dans le secteur.

Les salariés de prestataires ont des conditions de travail moins favorables, avec notamment des horaires de travail plus atypiques et des salaires horaires plus faibles. Cependant ils ont davantage la possibilité de se former pendant leur temps de travail et de travailler plus d’heures ; ils perçoivent en moyenne un salaire annuel plus élevé.

 

En moyenne, les salariés ont 2,5 employeurs du secteur (contre 1,5 employeur pour l’ensemble des salariés); davantage pour les salariés employés par un particulier (2,9) que ceux employés seulement par un organisme (1,1); ceux qui sont employés à la fois par un organisme et des particuliers ont 4,5 employeurs du secteur. Ces moyennes sont stables depuis 2009.

 

Les salariés peuvent être amenés à effectuer en parallèle des activités autres que celles relevant du champ des SAP; en 2014, 28% des salariés de services à la personne travaillent aussi en dehors de ce secteur au cours d’une même semaine . C’est plus souvent le cas des salariés employés par des particuliers employeurs (32%) que par un organisme prestataire (16%); ils exercent majoritairement des emplois de nettoyeurs, et plus marginalement des emplois d’ouvrier qualifié des travaux publics, d’agent de service ou encore d’animateur socioculturel et de loisirs.

 

En 2014, les salariés des SAP ont perçu en moyenne 8 200€ net dans l’année , dont 5 200€ net au titre de leur activité dans les SAP. Les salariés travaillant exclusivement pour un particulier employeur perçoivent un salaire total plus faible (5 200€) que ceux travaillant exclusivement pour un prestataire (7 800€), ces derniers effectuant plus d’heures dans l’année (931 heures en moyenne contre 557 heures). 

Mais le salaire horaire est plus faible pour les salariés d’organismes prestataires (8,4€ net) que pour les salariés de particuliers (9,4€ net).

Les revenus salariaux nets des employés de SAP ont augmenté de 11% entre 2010 et 2014 (contre +6% pour l’ensemble de la population active); pour les salariés de particuliers employeurs (+14%) vs pour les salariés d’organismes prestataires (+7%).

Les salariés multi-actifs perçoivent, au total, un salaire plus élevé, avec 11 300€ net annuel.

 

En 2015, 53% des salariés de SAP indiquent ne pas avoir pu trouver d’emploi à temps plein comme raison principale de leur travail à temps partiel contre 42% pour l’ensemble de la population en emploi salarié ; 34% des salariés de SAP souhaitent travailler plus contre 20% pour l’ensemble des salariés et 27% pour le secteur des services aux particuliers. Ces taux ont augmenté depuis 2008, de 5 points pour les salariés de services à la personne et de 4 points pour l’ensemble des salariés.

 

En 8 ans, les horaires de travail atypiques des salariés de SAP se sont développés, et ce surtout pour les salariés d’organismes prestataires; ainsi, la part des salariés d’organisme prestataire travaillant en soirée est passée de 3,5% en 2004 à 8% en 2012, celle du travail de nuit de 1,6% à 4,2%, celle du travail le samedi de 26,5% à 32,7% et celle des salariés d’organisme prestataire travaillant le dimanche de 11,5% à 24,4%.

 

⇒ 3 profils d’emploi

 

Un premier groupe  : des salariés dont l’activité de SAP est la principale activité de manière régulière (78%). Ils sont peu concernés par le travail en soirée, de nuit ou le week-end, et effectuent les mêmes horaires d’une semaine à l’autre. Majoritairement constituée d’une population âgée de 50 ans et plus et, dans une moindre mesure, de nationalité étrangère, ils sont plus souvent employés par un organisme prestataire pour aide à domicile, et d’autres emplois familiaux lorsqu’il s’agit du mode direct.

 

Un deuxième groupe rassemble ceux qui cumulent les contraintes de travail (15%). Ces salariés travaillent habituellement le dimanche (82%), le samedi (92%), et peuvent être amenés à intervenir en soirée ou la nuit (respectivement 49% et 25%) avec des horaires pouvant varier. Il s’agit surtout d’une activité exercée régulièrement, supérieure à un mi-temps menée plus souvent au sein des organismes prestataires. Ils effectuent principalement des activités d’aide à domicile (83%).

 

Un troisième groupe rassemble ceux dont l’activité de SAP constitue un emploi d’attente ou d’appoint (7 %). Il s’agit davantage de personnes qui souhaitent avoir un emploi en plus ou en remplacement de leur emploi actuel ou à venir (40%). 42% sont inscrits à Pôle emploi ou dans un autre organisme de placement. Ils sont employés pour moins d’un mi-temps, mais avec des horaires assez peu variables et du travail en semaine, de jour. Ce groupe rassemble les jeunes de 15 à 29 ans ainsi que les étudiants. 13% sont diplômés du supérieur; il s’agit plutôt de salariés employés par des particuliers.

SOMMAIRE

Le financement participatif a progressé au 1er semestre 2018, comparé à 2017, de 36%.

« Baromètre du Crowdfunding en France pour le 1er semestre 2018 réalisé par KPMG pour Financement Participatif France »

 

Si les fonds de prêts en ligne aux entreprises ont connu la plus forte progression avec +150%, (159,5M€), le financement participatif aux entreprises, en ce qui concerne les prêts et obligations, a progressé de 76% avec 139M€.

 

⇒ La finance alternative en France au 1er semestre 2017 fait état de +59% de fonds collectés au regard du 1er semestre 2017 (621,4M€ vs 391,9M€). La répartition est la suivante :

-Fonds de prêts aux entreprises en ligne : 159,5M€ (25,7% de la collecte) soit une évolution de +150%)

-Cagnotte en Ligne  : 98,6M€ (15,9% de la collecte) ou +55%

-Prêt à la consommation en ligne : 153,4M€ (24,7% de la collecte) ou +39%

-Financement participatif (prêts, dons, apports en capital via une plateforme) : 208,6M€ (33,6% de la collecte) ou +36%

-Solidarité embarqué : 1,3M€ (0,2% de la collecte) ou +10%

 

⇒ Le financement participatif au 1er semestre 2018 (+36% au regard de 2017 et 208,6M€) compte 892 288 financeurs (mais prés de 4 millions depuis le lancement des plateformes) et 1,275 million de souscriptions.

 

Les prêts, notamment les obligations, sont les principaux bénéficiaires :

-les prêts avec 139M€ et une progression de 76%; 70% des “prêts” sont le fait d’obligations (97,6M€), et 26,5% de prêt rémunéré (36,9M€); les prêts non rémunérés comptent pour 1,2% et les minibons pour 2,4%,

-Les dons avec 53M€ (+26%); 81,5% sont le fait de don avec récompense et 18,5 de don sans récompense,

-Les investissements avec 16M€, en baisse de 50%; 99% concernent des investissements en capital.

 

Les porteurs de projet sont pour 94% des entreprises, dont 14% des entreprises de l’ESS,  7% des start-up et par ailleurs seulement 5% des particuliers.

Au sein du secteur “économique” (166M€ ou 79% de la finance participative distribuée), l’immobilier compte pour 52%, les commerces et services pour 10%, l’environnement et l’énergie pour 6%, la technologie pour 6%, l’industrie pour 5%, la santé pour 5%.

Au sein du secteur culturel (25M€ ou 12%), l’audiovisuel et la musique comptent pour 37%, l’édition/le journalisme pour 27%, les arts plastiques et le spectacle vivant pour 24%, 12% étant affect au patrimoine.

Enfin le secteur social (18M€ ou 9%) se répartit entre l’humanitaire (46%), le sport (43%) et l’éducation (11%).

 

 

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Le principal frein pour les jeunes créateurs, c’est de disposer d’argent pour vivre au quotidien.

Le Moovjee accompagne les jeunes de 18 à 30 ans dans leur aventure entrepreneuriale depuis 2009, notamment à travers un programme de mentorat. Bilan de dix ans d’entrepreneuriat des jeunes avec sa cofondatrice, Bénédicte Sanson.

 

Ce n’est pas le financement de l’entreprise qui pose problème en premier lieu, mais l’argent au quotidien pour vivre, le temps que l’entreprise monte en puissance.

 

“L’image de l’entrepreneur a changé. Avant, c’était un sale patron. Aujourd’hui, c’est quelqu’un qui participe à la vie économique, qui crée de l’emploi, qui participe au rayonnement économique et à la richesse du pays.

D’autre part, les jeunes préfèrent créer leur propre emploi plutôt que de passer deux ans à le chercher. Et si ça ne marche pas, créer son entreprise puis échouer, peut être une voie royale pour trouver un beau job ensuite. Les jeunes ont compris que le goût du risque est désormais valorisé par les employeurs.

Enfin, les jeunes veulent contribuer à changer un système qui ne leur convient pas. Un système étroit dont ils voient les limites quand leurs parents sont licenciés après vingt-cinq ans de bons et loyaux services. Ils veulent inventer autre chose avec plus de valeur et plus de sens. Créer du positif plutôt que de continuer à pressuriser et à polluer.”

 

“Le frein essentiel, c’est le problème économique. Non pas l’argent pour financer sa start-up mais l’argent pour vivre. Il y a deux ans, nous avons questionné les jeunes du Moovjee. La première chose qu’ils nous ont dit, c’est qu’ils mettent deux ans avant de se verser un premier salaire, généralement de l’ordre de 500 euros. Beaucoup ont la chance d’habiter chez leurs parents, certains bénéficient du chômage après un contrat d’apprentissage durant leurs études. D’autres travaillent à côté, ils sont, par exemple, nombreux à donner des cours. Lors de l’enquête, un de nos étudiants nous expliquait qu’il louait son appartement et dormait dans l’entreprise pour avoir un peu d’argent.”

 

“Avec Dominique Restino [cofondateur et président du Moovjee], nous avions imaginé un dispositif qui se rapprocherait du service civique, le service civique entrepreneurial”

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45% des femmes chefs d’entreprise ont confiance en l’avenir ?

Méthodologie : Le baromètre Occurrence pour l’Observatoire de l’entrepreneuriat au féminin a été réalisé auprès d’un échantillon de 810 personnes, toutes femmes entrepreneures, via un questionnaire auto-administré en ligne. L’enquête a été réalisée du 25 avril au 17 mai 2018.

 

On ne sait rien du contenu de cet échantillon, ni sur les entrepreneures contactées, ni sur leur entreprise. comment prendre alors comme fiable l’information récoltée ! Celui-ci est apparemment très déconnecté de la réalité (exemple 9 femmes sur 10 ont fait des études supérieures, alors que l’enquête Sine 2014 de l’INSEE évaluent les créatrices à 53%, et donc un chiffre plus faible pour les chefs d’entreprise puisque les créatrices plus jeunes ont davantage fait d’études supérieures que leur aînées).

 

Selon l’enquête Occurence, les femmes entrepreneures interrogées sont 60% à venir du salariat; 9 sur 10 ont fait des études supérieures; l’âge moyen est de 35 ans.

 

38% sont auto-entrepreneurs.

 

79% se financent avec leurs économies.

 

En termes de motivation, 55% ont peur de ne pas dégager assez de revenus (11% veulent gagner plus d’argent), mais 46% recherchent à se sentir plus autonomes. 47% ont trouvé un équilibre vie professionnelle/vie personnelle.

 

40% conseillent de franchir le pas, mais seulement 45% ont confiance en l’avenir (voilà qui est fort inquiétant !)

 

 

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Les indépendants ont un taux de pauvreté de 17,5% vs 6,8% pour les salariés.

Si les indépendants ont un revenu médian annuel proche des salariés, leur taux de pauvreté y est 3 fois plus élevé.

 

En 2016, en France, le niveau de vie médian de la population s’élève à 20 520€ annuels, soit un montant supérieur de 0,9% à celui de 2015 en euros constants. Il retrouve son niveau d’avant-crise. Pour un couple avec 2 enfants de moins de 14 ans, ce montant correspond à un revenu disponible de 43 090€ par an, soit 3 591€ par mois. 

 

Les 10% de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 11 040€ annuels et les 10% les plus aisées ont un niveau de vie au moins 3,4 fois supérieur, au-delà de 37 570€.

 

En 2016, les ménages les plus modestes ont notamment bénéficié de la mise en place de la prime d’activité en janvier 2016. Les niveaux de vie sont en revanche stables dans le haut de la distribution et diminuent même pour les 5% les plus aisés.

 

Le taux de pauvreté s’établit à 14% de la population (8,8 millions de personnes), après 14,2% en 2015. La situation vis-à-vis de la pauvreté reste très liée au statut d’activité : 38,3% des chômeurs vivent au-dessous du seuil de pauvreté contre 6,4% des salariés et 34,8% des personnes vivant dans une famille monoparentale sont pauvres en 2016.

 

Noter que les indépendants (4,9% de la population totale) ont un revenu médian de 23 190€ , proche de celui de l’ensemble des salariés (22 680€) et des retraités (21 510€); il a progressé 3 fois plus que celui des salariés (respectivement de +2% vs +0,6%).

Mais on y dénombre 536 000 pauvres (notamment des agriculteurs), soit un taux de pauvreté de 17,5% (stable), plus que les actifs occupés de 18 ans et plus (7,7%) et plus que les salariés (6,4%).

 

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La moitié des artisans qui cessent leur entreprise n’ont pas cherché à transmettre.

Méthodologie : enquête ISM fin 2017 auprès 1 682 artisans (d’au moins 5 ans d’ancienneté dans leur entreprise et hors autoentrepreneurs) ayant cessé leur activité dans les 24 mois précédents; 1 111 ont répondu.

 

Si cette étude ne nous apporte pas d’éléments nouveaux, elle a le mérite de conforter ce que nous savons, alors que peu de travaux sont conduits en ce qui concerne la reprise, malgré le grand nombre d’action menées.

 

La cession fait suite à un départ en retraite pour 58% des cas; 44% de cessions sont contraintes. Seuls la moitié ont cherché à vendre.

 

⇒ Dans 58% des cas, la cessation fait suite à un départ en retraite; pour les autres; 44% sont des cessations contraintes en lien avec l’entreprise (14% difficultés économiques dont 2% liquidation judiciaire, 1% désaccord avec un associé), du fait du dirigeant en tant que personne (13% santé, 1% problème familial), du fait d’un changement d’orientation (6% reprise d’un emploi salarié, 3% création d’une entreprise) et 10% des raisons autres.

 

Seuls 48% ont cherché à vendre ou à transmettre

 

C’est beaucoup plus le fait des entreprises avec au moins 3 salariés (82% plus de 6 salariés, 72% de 3 à 5 salariés, 57% de 1 à 2 et 32% aucun).

Et bien sur des entreprises solides financièrement (81% ) vs fragiles ou en difficulté (60-64%),

Tout comme le type d’activité, notamment avec fonds de commerce (alimentation 67%), vs bâtiment (35%), la production chiffrant 50%.

Ou encore les entreprises en société (61% vs 44 pour les entreprises individuelles),

Par contre l’âge du dirigeant intervient peu (de 42 à 49% pour les moins de 64 ans et 54% pour les 65 ans et plus), tout comme le type de localisation.

 

Noter que la transmission concerne l’ensemble des biens de l’entreprise (bail commercial+clientèle+équipements), rarement les seuls locaux (7%).

 

Ceux qui n’ont pas cherché à transmettre mettent en avant le peu de valeur de l’entreprise (42%, mais 49 pour les sans salarié), la difficulté de trouver un repreneur (22%), l’activité peu rentable (15%), la complexité pour un retour financier faible (11%), voire le fait de quitter le local de l’entreprise qui est aussi celui du logement du dirigeant.

 

Le dirigeant a parlé de la “mise en vente” ou du souci de transmettre

-aux proches (famille 23%, salariés 22%), 

-assez peu à des structures d’accompagnement : expert-comptable (14%), CMA (12%), organisation professionnelle (4%), le notaire (3%), voire la banque (2%),

-ou a fait des démarches en direction de repreneurs potentiels (14%), de fournisseurs (9%), d’une agence immobilière (8%), via de sites internet spécialisés (7%) , via la presse (4%).

 

71% des projets de transmission aboutissent, soit 34% des entreprises à transmettre :

-Davantage ceux qui ont le plus de salarié : 94% pour les entreprises de 10 salariés et plus, 83-85% pour celle de 3 à 9 salariés, 62 à 66% pour celle d’au plus 2 salariés,

– Le repreneur est un associé quand celui-ci a été pressenti (100%), un membre de la famille (84% dont 79% des enfants, 10% un conjoint), moins souvent un  salarié de l’entreprise (69%), un repreneur externe (66%) ou un proche (53%).

Toutefois dans les faits,  50% des transmissions le sont à un externe à l’entreprise, 30% à un membre de la famille, et 14% à un salarié de l’entreprise.

 

Les reprises par un extérieur sont plus le fait des entreprises sans salarié (72% des cas) ou dans l’alimentation (63%).

 57% des repreneurs sont des dirigeants d’entreprise (dont 40% des artisans dans le métier, 10% un entrepreneur d’un autre secteur et 7% une PME ou un groupe) et 34% d’ex salarié (dont 24% d’une entreprise artisanale et 10% en reconversion professionnelle).

 

Les reprises en famille sont une sur deux dans le bâtiment et 38% dans la production.

Le choix du repreneur repose pour 43% sur la relation de confiance et pour 34% sur la compétence professionnelle; la préoccupation pérennité (27%) et le maintien des emplois (13%) concernent davantage les entreprises avec salarié; le montant de l’offre concerne 23%.

 

 

 

 

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La création d’entreprises artisanales joue peu l’autoentrepreneuriat.

Méthodologie : source le fichier Siren de l’Insee limité aux entreprises artisanales (“noyau dur “, hors notamment les activités secondaires).

 

Il m’a semblé important d’aller plus avant dans l’exploitation des données fournies pour mieux situer l’artisanat au regard des autoentrepreneurs, alors que le nombre des créations 2017 était en situation bien moins favorable que les autres créations. Le lecteur trouvera par ailleurs davantage de chiffres par secteur d’activité dans le document que je n’en donne dans l’article ci-dessous, m’étant attaché à mettre en avant la forte progression dans des activités en direction de nouveaux marchés.

 

Les créations d’entreprises artisanales se focalisent bien plus sur les créations non autoentrepreneurs que les autres créations. Si les activités traditionnelles évoluent peu en nombre, il en est autrement d’activités spécialisées en phase avec de nouveaux marchés.

 

⇒ Les créations d’entreprises sont 26% de l’ensemble des créations, en baisse au regard des années antérieures (28 à 30,6%).

Les créations artisanales 2017 n’ont pas suivi la forte évolution connue au sein des autres créations entre 2016 et 2017 : 155 200 en 2017 (+1% par rapport à 2016, vs +17,9% pour les entreprises non artisanales), du fait de la poursuite de la baisse des autoentrepreneurs (notamment du fait du BTP), alors qu’ils augmentaient dans les autres créations, notamment du fait des services ; l’évolution des flux tout type de création dans les entreprises artisanales et les autres entreprises entre 2009 et 2016 comparé à 2017 est négative pour les créations artisanales (-8,7%), alors qu’elle est positive pour les autres créations (+13,3%) :

Clairement le décalage provient de la forte chute des autoentrepreneurs au sein de l’artisanat (entre 61,9 à 59,2% entre 2009 et 2012 à 25,5% en 2017) ; ces derniers sont désormais peu présents dans l’artisanat (15% dans l’alimentaire, 22% dans le BTP et à peine 1/3 dans les autres activités); certains métiers aux rémunérations modestes y recourent davantage (photo, métiers d’art, réparation…) 

Alors que celui des entreprises classiques est nettement plus favorable avec +33,5% d’entreprises classiques en 2017 au regard de la moyenne 2009-2016 vs +21% pour les autres entreprises; les entreprises artisanales y sont par ailleurs le tiers des créations :

⇒ Si le flux des entreprises de services au sein de l’artisanat progresse notamment entre 2015 et 2017 (de 45 200 à 48 900), celui des entreprises de l’alimentation et de la fabrication est stable (respectivement de 12 100 à 12 500 et de 15 900 à 16 600), alors que celui du BTP régresse (de 60 900 à 57 100).

 

 Plus précisément, en tendances, les activités “traditionnelles”, les plus nombreuses, sont dans la stabilité voire une légère régression, alors que des activités nouvelles apparues avec l’évolution des marchés, certes assez peu nombreuses, sont en évolution favorable :

Au sein du BTP (37% des créations artisanales, baisse de 4% en 2017 au regard de la moyenne 2015-2016), les grands secteurs d’activité (90% des créations de ce secteur) affichent une tendance à la stabilité voire une légère diminution (maçonnerie, couverture, travaux électriques, plomberie, travaux de finition), alors que certaines activités plus spécialisées progressent davantage (+125% pour la gestion des déchets, +111% pour l’isolation, +56% entre 2007 et 2017 pour les travaux d’étanchéification des bâtiments…).

-Au sein des services (31,5% des créations, hausse de 6,3%), l’évolution est favorable, notamment dans les transports (+1477% pour le nettoyage des bâtiments, +641% pour les activités photographiques, +454% pour les taxis et VTC, , mais aussi +74% les soins de beauté) alors que les activités de garage, de réparation d’autres biens, la coiffure, les pressings connaissent une baisse.

-Au sein de la fabrication (10,7% des créations, hausse de 3,4%); progressent fortement les textiles avec +382%, la maroquinerie +321%, alors que sont stables les activité du travail des métaux, et que chutent la fabrication de meubles, l’imprimerie. Noter la forte progression aussi de fabrication de bijoux fantaisie avec +469%, la fabrication de savon +277%.

-Au sein de l’alimentation (8% des créations, hausse de 1,3%); les activités les plus nombreuses (boulangeries, et plats à emporter) évoluent peu, alors que celles plus spécialisées évoluent plus favorablement (+1030% pour la fabrication de bières artisanales, +442% pour les plats à emporter, +205% pour les pâtisseries, glaciers et confiseurs,); noter la poursuite de la chute des boucheries.

 

⇒ Si la création d’entreprises artisanales chiffre 26% des créations totales en 2017, elles sont 40% des créations en Corse, contre 25 à 31% dans la plupart des régions à l’exception de l’île-de-France (20%) et des DOM (pour 3 d’entre eux entre 21 et 24%).

La part des créations pour 10 000 habitants est forte dans le sud, 3 fois plus élevée que dans l’est et le nord.

Toutefois, entre 2007 et 2017, la croissance a été forte en Île-de-France et faible dans les autres régions.

 

⇒ Hors autoentrepreneur, les créations classiques sont au démarrage 91,4% à ne pas avoir de salariés, 7% à en avoir 1 ou 2, 1,5% à en avoir au moins 3.

51% des créations hors autoentrepreneurs sont 51% en entreprise individuelle, 20% en Sasu, 11% en Sarl, 9% en EURL et 9% en SA.

 

 

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Une radioscopie des territoires Français

Le rapport permet de repérer 5 dynamiques qui se conjuguant façonnent 4 types de territoires (leur état actuel et leur évolution); il permet aussi une brève comparaison avec les autres pays européens.

 

⇒ 5 dynamiques se sont conjuguées pour recomposer le territoire :

 

la métropolisation : le dynamisme de l’emploi a été particulièrement fort dans les très grandes aires urbaines (+500 000 habitants, hors Paris) au cours des dernières décennies (+1% en moyenne entre 1975 et 2012 contre +0,5% pour les aires urbaines de moins de 25 000 habitants). La crise a creusé les écarts (+0,7% en moyenne entre 2007 et 2012 dans les très grandes aires urbaines hors Paris, contre -0,4% dans les aires urbaines de 15 000 à 25 000 habitants et -0,2% dans celles de moins de 15 000 habitants). Ce dynamisme s’explique par le rôle des plus grandes villes dans l’économie de la connaissance et leur aptitude à concentrer certaines fonctions.

 

♦ la périurbanisation : ce sont les espaces les plus dynamiques en termes de population et d’emploi avec, souvent, une aggravation du déséquilibre entre le nombre emplois et le nombre d’actifs occupés résidents. Les écarts de revenus y sont peu marqués et les niveaux de vie y sont plutôt élevés; le revenu disponible médian par unité de consommation y atteint ainsi 21 300€ en 2013 contre 20 200 en France métropolitaine. 

 

les espaces ruraux : 

-Les territoires ruraux autour des villes (16% de la population), situés près des littoraux océaniques et méditerranéens et des vallées urbaines françaises, connaissent une forte croissance des emplois, et bénéficient de niveaux de revenus élevés, d’un accès plus facile à l’emploi, et des services; ils n’ont pas connu de crise. 

-Moins denses que les précédentes (9% de la population), plus éloignées des villes, d’autres communes allient orientations agricole et industrielle ; leur essor ayant longtemps reposé sur le développement de ces deux secteurs, elles ont été les premières touchées par la crise et se vivent en territoires perdants de la mondialisation. Elles sont marquées par les délocalisations, les pertes d’emplois et des jeunes qui partent faute de trouver du travail localement.

-Les campagnes les moins denses (8,5% de la population) où l’activité économique et l’accessibilité aux services et aux soins y sont moindres. Le vieillissement de la population y est le plus avancé et les niveaux de revenus les plus faibles. 

 

♦ l’armature urbaine du pays en villes petites et moyennes : les villes moyennes regroupent un quart des emplois, et assurent à plus de 80% des habitants l’accès aux 12 équipements de la gamme intermédiaire en 15 minutes ou moins. Certaines de ces villes sont fragilisées (chute démographique et vieillissement accentué de la population, désertification médicale, dévitalisation commerciale, pertes d’emplois, etc). Ce sont surtout les villes petites et moyennes des campagnes à fortes orientations agricole et industrielle.

 

♦ la poursuite du mouvement de reconversion industrielle : affaissement de l’arc industriel du nord-est, et dynamisme sur les littoraux.

 

⇒ Au croisement de ces dynamiques, 4 France se distinguent :

 

♦ Un arc nord est cumule les fragilités sociales, économiques et démographiques ; ce décrochage se vérifie également au travers des niveaux d’éducation et de qualification. Le revenu disponible médian par unité de consommation n’atteint ainsi que 18 800€ par an en 2014 et même 17 000 dans des territoires “difficiles” (vs 20 400 au niveau national). On y trouve aussi une forte surmortalité prématurée (avant 65 ans) qui s’explique par une plus grande fréquence de comportements à risque (tabac, alcool, obésité), des conditions matérielles de vie médiocres, une exposition plus prononcée aux polluants, notamment en raison d’activités industrielles lourdes, et un plus fréquent renoncement aux soins pour des raisons financières.

 

♦ à l’opposé, les franges littorales de la France (de la Bretagne à Paca), et en prolongement le sillon rhodanien, sont portés par un dynamisme démographique et économique ; la croissance démographique, bien que partout en baisse entre les périodes 1999-2009 et 2009-2014, y est forte, portée par un solde migratoire positif ainsi que, dans les grandes aires urbaines (Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse ou Montpellier), en raison d’un solde naturel lui aussi favorable du fait de la jeunesse de la population. Ces grandes aires urbaines sont également attractives en termes d’enseignement supérieur et de recherche.

Ce dynamisme existe aussi à distance des métropoles : les zones productives de l’Ouest (Sablé-sur-Sarthe, Laval, Mayenne, etc.) ont vu leur emploi productif mieux résister et même parfois progresser comme dans les zones d’emploi autour de Rennes et de Nantes.

Dans le Sud, globalement, l’emploi est bien davantage résidentiel, pour répondre à la vive augmentation de la population; l’emploi productif est lui aussi en augmentation. Malgré ce dynamisme de l’emploi, le chômage reste à un niveau élevé.

 

♦ la croissance solide de l’Île-de-France, appuyée sur une spécialisation métropolitaine renforcée, combinée avec un défaut structurel d’attractivité résidentielle, l’assimile progressivement à une métropole mondiale dont les dynamiques sont moins connectées au reste du pays.

La région capitale se maintient dans le premier cercle des métropoles mondiales, grâce à une croissance soutenue (+1,5% par an depuis 2007 en volume malgré la crise), à la diversité de ses filières, à une capacité d’innovation puissante et à une position centrale dans les grands réseaux internationaux.

 

Elle est  la 2éme métropole européenne, et compte pour 30,4% du PIB Français et pour 4,3% du PIB européen. L’Île-de-France concentre 21% des emplois et 18% de la population du pays, avec 12 millions d’habitants dont 7 sur le périmètre de l’actuelle métropole du Grand Paris. C’est la seule région qui compte plus d’emplois que d’actifs occupés résidents.

 

Toutefois, les créations d’emplois y sont deux à trois fois plus faibles, à croissance égale ou supérieure, de celles observées dans les métropoles de Lyon, Milan ou New-York. 
Non seulement la croissance a structurellement du mal à entraîner le développement mais le Grand Paris apparaît mal armé pour faire face à la transformation accélérée du système productif francilien, caractérisée par l’avènement d’un capitalisme fondé sur des formes « d’innovation » à cycle rapide, dont les modalités de production sont plus transectorielles, multi-acteurs et ouvertes.

Si l’Île-de-France continue de jouer un rôle essentiel pour la redistribution de richesse, du fait de l’ampleur des redistributions indirectes (le revenu disponible brut des ménages franciliens n’est ainsi supérieur que de 20% à la moyenne française après transferts sociaux), sa transformation met en cause sa capacité d’animation globale du « système France ». 

La menace la plus pressante pour le dynamisme économique de la métropole parisienne tient d’abord au grippage progressif de la machine métropolitaine dans son fonctionnement ordinaire, grippage dont atteste en particulier sa faible attractivité résidentielle.

 

les territoires ultramarins : sur le plan économique, les Dom se distinguent de la métropole  avec près d’un actif sur quatre au chômage, mais des différences importantes existent d’un Dom à l’autre : la Martinique présente le taux de chômage le plus faible (19,4%), la Réunion le plus élevé (26,8%), quand Guyane et Guadeloupe sont dans des situations intermédiaires (respectivement 22,3% et 23,7%). 

À ces difficultés s’ajoute une situation préoccupante en termes de conditions de vie. Les logements des Dom sont plus souvent sur-occupés. L’état de santé y est moins bon, et les taux de mortalité prématurée plus élevé.

 

La crise a, en réalité, agi comme un accélérateur des mutations démographiques, numériques, écologiques en cours.

L’accès à l’éducation et à la formation est déterminant; or, les écarts entre territoires sont restés extrêmement stables depuis un quart de siècle. Si un enfant d’ouvrier a une chance sur quatre d’occuper une position qualifiée s’il est né en Picardie, il a près de quatre chances sur dix s’il est né en Île-de-France ou en Bretagne. Pire ce qui concerne les dépenses en matière d’éducation et de formation, on observe, que les montants alloués par tête sont significativement inférieurs dans les régions où les difficultés sont les plus grandes.

Par ailleurs, au niveau macroéconomique, la mobilité résidentielle est vue comme un moyen de réduire les écarts interrégionaux de salaires et de taux de chômage; or pour la majorité des habitants des territoires en grande difficulté, la solution ne réside pas dans la mobilité résidentielle ; en 10 ans, la mobilité a globalement chuté de près de 20%.

 

⇒ Un contraste marqué au sein de l’UE :

 

la France est simultanément le pays qui accueille l’une des régions les plus productives d’Europe (l’Île-de-France) et qui comprend, parmi les pays historiques de l’Union européenne, le moins de régions classées au sein de la catégorie des régions les plus développées; le développement est concentré sur les deux principales régions métropolitaines , à l’inverse de l’Italie, de l’Espagne ou de l’Allemagne, dont les géographies du développement sont durablement organisées par des clivages historiques (Nord/Sud en Italie ; Nord-Ouest/Sud-Est en Espagne ; Ouest/Est en Allemagne).

 

La France se distingue, en outre, au sein de l’espace européen, à la fois par l’importance du nombre de régions concernées par le « piège du revenu intermédiaire » (régions situées immédiatement sous la moyenne européenne et dont les coûts de production sont souvent trop élevés et les systèmes régionaux d’innovation pas assez forts pour entrer en concurrence avec les régions de tête) et par la présence de régions parmi les moins développées, situées dans les Outre-mer.

D’un point de vue économique, seules 2 régions françaises (Île-de-France et Rhône-Alpes)  sont au-dessus de la moyenne européenne.  

 

En termes de revenus, la France compte parmi les pays riches d’Europe : le revenu disponible médian, exprimé en standard de pouvoir d’achat (SPA), est le 7éme plus élevé de l’Union Européenne, derrière celui du Luxembourg, de l’Autriche et de la Suède.

 

Sur le plan démographique, les disparités sont marquées : avec un habitant sur cinq âgé de 65 ans ou plus, la France est dans la moyenne européenne quant au vieillissement de sa population, mais elle est marquée par de profonds contrastes territoriaux. 

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Vieillir actifs à la campagne

“Après avoir pointé les transformations de la place des seniors dans les territoires, dans les rapports sociaux et générationnels, les politiques locales, repéré les nouvelles opportunités, relevons les initiatives, collectives ou individuelles, associatives ou publiques, dans lesquelles les seniors sont piliers de l’action locale. Changer notre regard sur le vieillissement est un défi social, politique et culturel, pour l’avenir de tous…”

La participation d’Odile Plan, présidente OR GRIS, Seniors acteurs du développement des territoires, dans une société pour tous les âges. et par ailleurs abonnée à la note d’analyse.

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Le tiers-Lieu et le rural

Ci-dessous un extrait de l’article publié par Syvia Plion et Vincent Lecomte, consultants au sein du cabinet Argo&Siloe, un de mes abonnés à la note d’analyse

 

L’impact des tiers-lieux est économique, social et environnemental

Les tiers-lieux en milieu rural ont nécessairement plusieurs impacts sur le territoire. Sans prétendre à l’exhaustivité, on retiendra qu’ils permettent à des activités de s’installer et se développer, ils renforcent les échanges économiques localement (effet réseau et communauté), ils favorisent la qualité de vie des travailleurs, ils limitent l’impact environnemental lié aux flux pendulaires… Plus globalement, ils renforcent l’attractivité du territoire auprès de certaines catégories d’actifs, ce qui pourra se traduire indirectement par une contribution au maintien d’équipements et de services publics (ex. ouverture de classe).

Les tiers-lieux ruraux sont aussi générateurs de retombées pour l’économie de proximité dès lors que les utilisateurs consomment localement et génèrent de nouvelles sources de revenus pour les acteurs économiques locaux.

Il est donc recommandé de sortir des mesures classiques de rentabilité et de s’intéresser à la valorisation des impacts économiques, sociaux et environnementaux générés par ces tiers-lieux. Le Pays de Murat a mesuré l’impact de sa politique d’accueil de télétravailleurs (devenu Cocotte Numérique). Cette étude réalisée par Ocalia, OPC et Argo&Siloe a quantifié les retombées en termes démographiques, d’emplois directs, de sources de revenus, de consommation locale, d’emplois induits.

Cette approche empreinte de bon sens est toutefois encore peu répandue pour le moment et nécessite sans doute un important travail de pédagogie auprès des décideurs locaux pour s’imposer.

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  • Le tiers-Lieu et le rural
    Source : "LE TIERS-LIEU EN TERRITOIRE RURAL : UN LIEU UNIQUE AUX IMPACTS MULTIPLES" Territoires Intelligents, lu septembre 2018

Etudes, rapports et propositions non commentés

“L’emploi intérimaire baisse légèrement au 2e trimestre 2018”, Dares Indicateurs N°041, septembre 2018

“Quels effets de l’accompagnement sur le devenir des salariés en insertion ? Dares documents d’études N°224, septembre 2018

“L’impact des mutations technologiques et de la digitalisation sur le modèle économique du commerce de gros”, DGE études économiques, août 2018

“Devenir entrepreneur : les formations en école ou université”, les Echos Entrepreneurs du 12 septembre 2018

“RSE et environnement Économie circulaire, gouvernance et responsabilité environnementale”, France Stratégie, septembre 2018

“Versailles-Saclay : un emploi sur dix dans la conception-recherche, deux fois plus qu’en Île-de-France”, Insee  Analyses Île de France, N°86, juillet 2018

“Industrie du futur, prêts, partez ! “, Institut Montaigne, septembre 2018

“Inventaire des publications sur l’Artisanat et la petite entreprise 2000-2017” ISM, lu septembre 2018 

“10 ans après… Bilan des réformes bancaires et financières depuis 2008 : avancées, limites, propositions “, Terra Nova, lu septembre 2018

“Quel effet macroéconomique du PACTE ? Premiers éléments de réponse”, Trésor-Eco N°226, septembre 2018

“Baromètre de l’emploi : ralentissement des embauches dans les entreprises de proximité”, U2P, communiqué du 4 septembre 2018

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Le moral est en légère baisse chez les PME/ETI

Méthodologie : étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 303 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement en termes de secteurs d’activité et de taille salariale. L’échantillon a été interrogé par téléphone sur système CATI du 27 Août au 6 Septembre 2018.

« Observatoire de la performance des PME/ETI – OpinionWay/Banque PALATINE pour Challenges »

 

“Des niveaux de confiance en retrait en septembre après les records atteints en juin, mais avec des valeurs historiquement hautes :

♦ 84% des dirigeants de PME-ETI affichent une confiance en leur propre entreprise  et 79% dans l’économie française (-9 points après l’annonce estivale d’une révision à la baisse des prévisions de croissance) 

♦ Des prévisions de croissance stable ou positive pour la fin d’année : 46% des dirigeants de PME-ETI envisagent une stabilité quand 39% prévoient une croissance en fin d’année, un nombre en baisse régulière depuis le record de janvier ; seulement 13% anticipent une décroissance. 80% des dirigeant estiment être en ligne avec les objectifs fixés en ce début d’année

Des prévisions d’embauches toujours très positives depuis le début de l’année : 22% envisagent d’embaucher, 72% de stabiliser l’effectif vs 6% le diminuer.

 

Sur la question du prélèvement à la source, 70% des dirigeants sont favorables à sa mise en place du prélèvement à la source , 71% estimant que cette réforme est nécessaire à la modernisation du système fiscal français.

Si une majorité de dirigeants estime que la réforme est une bonne chose pour les salariés (75%), ils ne sont que 41% à juger que c’est une bonne chose pour les entreprises, du fait des difficultés administratives (84%), techniques (73%) et des coûts (75%) de mise en place

Le prélèvement à la source est perçu comme un transfert de responsabilité de l’Etat (82%) qui risque de provoquer des tensions dans la relation employeur-salariés du fait des baisses de salaire perçues (67%) et de soulever un problème de confidentialité quant à la situation fiscale (64%); Cela engendre des attentes d’aides de la part de l’Etat, tant financières (80%) que techniques (78%). 

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Les PME exportatrices manqueraient de financement pour exporter; différentes modalités de financement leur sont proposées.

Ce rapport très complet fournit tout un nombre de propositions. La recension que j’en ai faite vise seulement à engager ceux qui sont intéressés par ce sujet, de prendre le temps de le consulter.

 

Un rapport est très complet sur les modalités de financement de l’export et sur les propositions d’amélioration.

 

Les exportations françaises de biens ont atteint 473 Mds€ en 2017 (celles de services ont atteint 221 Mds€). Ces exportations sont le fait d’environ 125 000 entreprises. L’essentiel des exportations n’est cependant dû qu’à une petite fraction de ces entreprises, globalement, les plus grosses : les grandes entreprises représentent 0,4% des exportateurs, mais 52% des exportations et les ETI 4,3% des exportateurs mais 35% des exportations, alors que les PME sont 95% des entreprises exportatrices mais 13% seulement des exportations (63 Mds€).

 

Pour une entreprise (potentiellement) exportatrice, la question du financement constitue un enjeu majeur. Les dépenses concernées à financer sont essentiellement immatérielles et posent certaines difficultés pour la recherche de financements externes.

 

Les coûts spécifiques aux exportations sont : coût de prospection, coût d’adaptation des produits existants (études de marché, R&D, adaptation aux normes techniques, sanitaires ou environnementales), coût lié aux délais clients et à la sécurisation des transactions, coûts propres à des contrats relativement lourds dont l’exécution demande du temps, coût lié à la couverture de change, coût lié à une implantation locale

 

Trois modes de transactions principaux peuvent être envisagés pour la relation existant entre l’exportateur et son client étranger en matière de cadre de financement de la transaction :

cash-in-advance : paiement en amont de la livraison. Il s’agit du mode de paiement le plus sécurisant pour l’exportateur. Cette forme ne peut être envisagée que si l’exportateur est suffisamment en position de force et « pricemaker » pour pouvoir l’imposer à son client. En revanche, cette voie peut fermer certains marchés, des clients n’étant pas prêts, pour diverses raisons, à accepter un paiement en amont.

– l’« open account » : paiement après livraison, de loin le plus répandu. Il implique un délai de paiement, relativement long, et un niveau de confiance de l’exportateur envers son acheteur.

– les « contrats intermédiés » : ils se distinguent de l’open account en ce sens qu’il existe des intermédiaires financiers, les banques de l’exportateur et de l’acheteur, gérant la relation financière entre l’exportateur et l’acheteur. L’exportateur est alors certain d’être payé, si certaines conditions sont remplies (conformité des marchandises livrées avec ce qui a été facturé) et ce, au plus tard, au moment de la livraison finale. Les crédits documentaires, lettres de crédit et autres remises documentaires encadrent ces types de contrat. Ces contrats ont l’avantage de présenter une très grande sécurité pour l’exportateur, mais il doit patienter avant de recevoir le règlement, sauf à escompter les garanties qui lui sont apportées.

 

Une enquête réalisée à grande échelle, diligentée en 2015 par la Commission européenne , sur le thème de leur internationalisation auprès de 15 000 PME a montré un net décalage entre la France et l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.

Les principaux résultats portent sur les PME non exportatrices et les raisons qui les freinent pour entrer dans une démarche d’exportation. 

 

Douze barrières sont passées en revue. La position des PME françaises est toujours la plus défavorable comparée à celle des 5 autres pays. Les barrières pour lesquelles l’écart défavorable français est le plus fort sont :

-les procédures administratives jugées trop compliquées,

-le manque de personnels spécialisés à l’export,

-la maîtrise des langues étrangères,

-le niveau de dépenses à avancer pour exporter, trop élevé : coût des litiges possibles avec les partenaires étrangers, coûts de livraison, mais aussi méconnaissance des règles à suivre

-Les autres barrières sont, en revanche, relativement moins fortes : difficulté d’identifier des partenaires étrangers, complexité et coût de la taxation à l’étranger, difficulté de trouver des informations sur les marchés à prospecter et fait que les produits concernés seraient trop spécifiques au marché français pour être exportés.

 

Pour les PME françaises et par rapport aux autres pays européens comparés, « ce qui manque le plus » pour les aider à exporter sont les points suivants :

-davantage d’appui pour trouver des partenaires étrangers,

-des aides, subventions et prêts à taux réduits, des incitations fiscales

-et des informations sur les cadres réglementaires.

-En revanche, les conseils et formations, les informations sur les opportunités des marchés ou les opportunités de participer à des salons à l’étranger sont également des axes à renforcer, mais, sur ces axes, les réponses françaises sont proches de celles des autres pays;

 

Un état des lieux de l’offre du financement de l’exportation :

 

⇒ Les produits portant sur la prospection et la préparation des opérations d’exportation

 Les prêts sans garantie :  les banques peuvent alors chercher une garantie extérieure, en particulier celles proposées par Bpifrance ou par des organismes de cautionnement mutuel, comme la SIAGI ou la SOCAMA. Concernant Bpifrance, Il s’agit des prêts « croissance internationale » (PCI), qui ont représenté 614 M€ de production en 2017.

 L’assurance-prospection :  12 000 PME sont concernées à ce jour, pour un encours global d’environ 2 Mds€; les nouveaux flux (y compris les renouvellements) sont de l’ordre de 200 M€ en moyenne annuelle au cours de l’actuelle décennie, soit un peu plus de 2 500 entreprises bénéficiaires chaque année. Globalement, cette mesure a été décrite de manière très positive par les différents membres de l’Observatoire.

 Les actions pour soutenir la participation aux salons : Business France  peut apporter son expertise.

 Les subventions régionales :  ces aides portent sur la partie préparation de la stratégie d’exportation, la prospection, dans le cadre de dispositifs d’accompagnement individuels ou collectifs ou encore sur le recours à des ressources humaines (VIE, recrutement de cadres export …).

 

⇒ A court terme : 

 Les crédits documentaires (CREDOC) : les LC (en anglais pour Letter of Credit) constituent un outil essentiel pour sécuriser les transactions commerciales internationales; Il s’agit d’un mode de paiement intermédié, c’est-à-dire avec des acteurs qui se placent entre l’exportateur et l’importateur pour gérer la question du financement de l’opération.  Cette forme de paiement représente moins de 20% des transactions liées au commerce international.

 L’affacturage international : 76 Mds€ de créances achetées en 2017, dont 21 Mds pour l’exportation (dans ce cas, le factor en France peut être en relation avec un factor à l’étranger), 4 Mds€ pour l’importation (l’acheteur peut se situer en France comme à l’étranger) et 52 Mds€ pour des opérations réalisées en direct avec des clients situés à l’étranger et sans passer par un factor. En France, l’affacturage international, y compris l’affacturage à l’exportation, croît plus rapidement que l’affacturage domestique (+11%, contre +8% en 2017); cette part à l’international était de l’ordre de 15% il y a 10 ans et elle est aujourd’hui de près de 30%.

 La mobilisation de créances nées à l’étranger (MCNE) :  la MCNE est un mode de financement qui reprend les principes de la « Dailly ». Elle n’est accordée qu’à un exportateur qui accorde un délai de paiement de 18 mois maximum à ses clients étrangers.

 L’assurance-crédit : contre les risques d’impayés, domestiques ou internationaux, l’assurance-crédit protège l’entreprise, à travers trois types de services : la prévention du risque clients, le recouvrement des impayés, l’indemnisation des créances non recouvrées.

 La couverture de change : cette couverture peut s’effectuer de manière directe, en utilisant un produit spécifique de couverture, ou bien de manière plus indirecte, en lien avec l’utilisation d’un autre produit, par exemple, l’affacturage, un CREDOC. 

 

⇒ Moyen et long termes

♦ Préfinancements :  les établissements de crédit peuvent octroyer des préfinancements aux entreprises en s’appuyant sur la garantie publique, proposée par Bpifrance Assurance Export (Bpifrance AE), spécifique en matière de préfinancements.  250 garanties pour des préfinancements ont été agréées en 2017, contre 212 en 2016 (+18%).

♦ Les cautions ou garanties de marché : 500 M€ de garanties des cautions sont distribuées annuellement par Bpifrance. En 2017, 309 garanties ont été accordées, après 280 en 2016 (+10%)

♦ Les crédits exports pour les opérations les plus significatives :  portant généralement sur des biens d’équipement industriels, dont l’exécution et les délais de paiement excèdent 2 ans.

Garanties/assurances-crédit de Bpifrance AE : 19 Mds€, soit +13% par rapport à 2016 et ce, pour 199 contrats de garanties acceptés, contre 151 en 2016.

La SFIL : le cœur de métier était le financement des collectivités locales; un outil relativement complémentaire à l’action de Bpifrance AE, notamment, pour des très gros contrats.  Sur 2016 et 2017, 6 opérations ont été soutenues par la SFIL, à hauteur de 3,3 Mds€, pour un besoin de financement total de 6 Mds€, le solde étant apporté par les banques commerciales.

 ♦ Les crédits exports directement délivrés par Bpifrance :  des objectifs ont été fixés pour couvrir environ 40 opérations par an pour un montant cumulé de 500 M€, contre 16 à 18 opérations actuellement.

♦ Les produits liés au financement de l’implantation de filiales

 

 

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2017, la croissance se fait attendre pour les TPE.

Méthodologie : cette édition analyse l’évolution du chiffre d’affaires en 2017, de 26 professions issues de 8 grands secteurs d’activité. Les chiffres clés d’un échantillon représentatif de 19 000 TPE ont été finement étudiés pour les besoins de cette étude. Ces petites entreprises, en majorité individuelles, sont toutes membres d’un centre de gestion agréé. 70 CGA appartenant à notre réseau ont participé activement à la collecte des données.

 

La croissance des TPE appartenant à un centre de gestion agrée a été légèrement négative, alors qu’elle était globalement positive pour l’ensemble de l’économie marchande.

 

Dans un contexte de hausse de l’économie mondiale, la croissance française a atteint son plus haut niveau depuis 6 ans, +1,9%. Cette accélération de l’activité s’explique surtout par l’augmentation de l’investissement des entreprises, +4,3%, ainsi que par la hausse de la consommation des ménages, +1,3%.

 

Après l’amorce de reprise enregistrée en 2016 (- 0,6% contre – 1,7% un an plus tôt), la santé économique les TPE du commerce, de l’artisanat et des services se dégrade à nouveau l’année dernière.

L’indice moyen d’activité perd pratiquement un demi-point et s’établit, contre toute attente, à – 1%. En 2017, 56 % ont connu une baisse d’activité et seulement 44% (contre 48% en 2016) ont augmenté leur chiffre d’affaires.

 

Sur les 26 professions étudiées, seules 2 présentent un chiffre d’affaires en progression nette. Il s’agit de la boulangerie-pâtisserie (+ 0,2 %, après – 0,5 %) et de l’hôtellerie-restauration (+ 1,6 % après – 1,6 %).

 

Sur les 8 secteurs d’activité analysés :

-Un seul affiche un chiffre d’affaires en hausse :  Les HCR avec + 0,2 % (contre + 0,1% un an avant)

-2 améliorent relativement leurs performances en réduisant le volume de leurs pertes :  l’équipement de la personne ( – 2,2% contre – 3,8), le bâtiment -1,3% contre -2,1)

-5 présentent un chiffre d’affaires en recul : le  commerce de détail alimentaire (-0,7% vs -0,4), l’équipement de la maison (-2,7% contre -0,1), la santé (-0,6% contre +0,1), le secteur de la beauté-esthétique (-1,1% contre +0,6), et celui de l’auto-moto (+0,2% contre + 0,9).

 

 

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“Le 2e trimestre 2018 marque la poursuite de la légère érosion de la croissance économique, même si celle-ci reste à un niveau élevé.

Méthodologie :  Les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, que sont les TPE-PME.

Ces données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 320 000 entreprises (réalisant entre 20 K€ et 49 999 K€ de chiffre d’affaires annuel). chaque trimestre au niveau national et sont toujours présentées à périmètre constant d’entreprises, recalculé à chaque période ; les évolutions sont calculées en glissement annuel (une période par rapport à la même période de l’année précédente).

Les secteurs correspondent à la nomenclature d’activités française – NAF rév. 2, 2008 (édition 2015) – Niveau 1, soit 21 secteurs (avec un zoom sur neuf d’entre eux dans la partie sectorielle).

 

Le décalage entre “petites” entreprises et PME de grande taille est toujours net, au profit des plus grandes entreprises, davantage bénéficiaire de la croissance.

 

“Le 2e trimestre marque la poursuite de la légère érosion de la croissance économique, même si celle-ci reste à un niveau élevé. L’activité a en effet progressé, à nombre de jours comparables, de 2,1% par rapport au 2e trimestre 2017 (indice à 102,1) et une hausse moyenne de 2,4% sur les quatre derniers trimestres. L’augmentation d’activité semble ralentir depuis le début d’année 2018 mais les TPE-PME affichent tout de même un 5e trimestre consécutif de hausse supérieure à 2%.”

Côté investissement, les TPE-PME françaises ont réduit les montants investis de 3,3% après celles de 3,8% au 1er trimestre et de 2 % au 4e trimestre 2017. L’analyse moyenne sur les quatre derniers trimestres montre une baisse de 1% des investissements.

 

⇒ En ce qui concerne les tranches de chiffre d’affaires

 

Les structures réalisant entre 250 et 499K€ de chiffre d’affaires annuel, qui enregistraient déjà la plus faible hausse lors des trois derniers trimestres, ont affiché une baisse d’activité de 0,3%. Alors que les entreprises de plus grande taille, réalisant plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires annuel progressent de 3,3%. Celles réalisant moins de 250K€ de chiffre d’affaires annuel (+1%) et celles réalisant entre 500 et 999K€ (+0,8%), affichent de nouveau des hausses proches et qui restent inférieures à la moyenne nationale.

 

Pour le troisième trimestre consécutif, seules les plus grandes structures (plus d’1 million d’€) ont accru les montants investis (+3,4%) et limité la baisse globale. Les plus petites entreprises restent très prudentes : -15,2% pour les structures réalisant moins de 250K€ de chiffre d’affaires annuel ; – 10,9% pour celles dont l’activité annuelle se situe entre 250 et 499K€. Celles réalisant entre 500 et 999K€ continuent également de réduire leur investissement (-2,3 %).

 

⇒ En ce qui concerne les activités

 

La croissance de l’activité a concerné les TPE-PME de huit des neuf secteurs suivis par l’Ordre des experts-comptables, comparativement à la même période de l’année précédente. Le secteur des transports et de l’entreposage trustent toujours la première place du classement et affichent une hausse d’activité de 6,4%, devant celui des activités spécialisées, scientifiques et techniques (+2,8%), du commerce (+2,4%) et des activités financières et d’assurance (+2,3%). Les TPE-PME de l’industrie manufacturière (+1,8%), de l’hébergement restauration (+1,8%), de la construction (+0,9%) et des autres activités de services (+0,9%) ont connu une hausse d’activité inférieure à la moyenne nationale. Celles des activités immobilières affichent un recul de 1,3%, succédant à cinq trimestres de croissance.

 

Sur le front de l’investissement, seules les TPE-PME des activités financières et d’assurance (+5,1%), des activités spécialisées, scientifiques et techniques (+4,4%) et des transports et l’entreposage (+1,2%) ont accru leur effort en la matière.

Par contre, celles du secteur du commerce ont réduit de 2,4% les montants investis, la construction de 6,1%, l’industrie manufacturière de 7,1%, l’hébergement restauration de 8,1% et les activités immobilières de 8,7%.

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