Archives annuelles : 2024

Quelques clins d’œil sur des tendances de marchés.

L’objectif de cet article est de repérer des évolutions au sein des activités des TPE qui peuvent leur permettre de s’adapter. Il s’agit d’une provocation à réfléchir aux évolutions en cours perçues dans la presse.

 

“Ouvrir une maison d’hôtes, du rêve à la réalité” : les Echos du 5 septembre 2024

 

20 000 maison d’hôte existent ; 5 000 sont labélisées par Gites de France.

Une maison d’hôte comporte en moyenne 3 chambres ; une chambre d’hôte est occupée 120 jours par an et se loue 85€, soit un chiffre d’affaires annuel de 27 000 à 30 000€ (avec de l’ordre de 50% de charges et impôts hors le remboursements des emprunts). Mais l’investissement moyen est de l’ordre de 190 000€ pour une maison 3 épis (366 000€ pour 4 épis et 655 000€ pour 5 épis). La clientèle a tendance à rechercher le haut de gamme.

 

Une envie fréquente : quitter la ville pour se mettre au vert mais le projet exige une gestion prudente du couple, situation la plus fréquente : l’un poursuit son activité salariée, en jouant sur le télétravail, l’autres gère le projet, ou encore le projet est celui d’un couple de retraité (revenu complémentaire ou besoin relationnel) ; mais il ne faut pas attendre un retour financier rapide (crédit bancaire souvent peu facile à obtenir, à rembourser).

 

♦ “Les bouillons, des bistrots en ébullition”, Le Monde du 12 septembre 2024

 

Un bouillon c’est quoi ? une carte accessible, des plats classiques, de la cuisine faite maison, simple, mais bonne, et des prix très accessibles, une localisation visible, autant de propositions qui parlent à toute le monde, et s’avère une alternative aux fast-foods.

 

Ce restaurant est souvent en service continu ; il exige une vaste salle, une organisation très rationnalisée et un calcul de prix très travaillé. On y joue sur le volume.

 

♦ Le boom du snacking secoue le modèle agro-alimentaire Français”, Les Echos du 19 septembre 2024.

 

Le marché du grignotage dépasse les 18Md€ en France et menace les 3 repas traditionnels à table. On dépense beaucoup d’argent dans les chips, les cacahouètes, les biscuits salés. Les produits apéritif sont en hausse de 5% avec un CA de 3,2Md€.

 

Le télétravail multiplie ces modalités de consommation.

Par ailleurs, les 2/3 des Français pratiquent le grignotage en milieu de matinée et plus d’un Français sur 2 à l’heure du gouter s’offre une gourmandise sucrée, de plus en plus d’inspiration Américaine ; le soir, à l’heure du diner, 25% pratiquent le snacking vs 11 en 2011.

 

Les 2/3 des Français achètent leur déjeuner via le chèque restaurant ; 65% consomment ces achats à domicile (+8% en 2 ans).

 

En 2 ans, 5 000 commerces se sont spécialisés dans le snacking (pizzas, sandwichs, wraps, pâtisseries…).

 

♦ Et puis, il y a les apéritifs dinatoires à domicile en plein développement : “ces marques qui profitent de la passion Française pour l’apéro” Les Echos du 31 juillet 2024

Ce marché en 2023 a atteint 2,27Md€ (+8,8%) et touche 61% des Français qui pratiqueraient l’apéritif dinatoire au moins une fois par mois. Les prix peu élevés ne sont pas des freins. La priorité est de se faire plaisir. Le budget moyen est estimé à 74,6€ par an et par foyer avec une fréquence de 19 fois l’an.

 

♦ “Comment la France des bistrots s’est laissée séduire par les coffee shops”, Les Echos du 23 juillet 2024.

 

L’accent est mis sur les différents types (origines) de café ; Starbucks ou Colombus café par exemple ont enregistré en 2023, 398M€ de ventes (+12%à, avec 734 points de vente. Le parc de cet type de café a progressé de 7% en 2023 par rapport à 2022 et de 20% par rapport à 2019. Ils misent sur les 18-35 ans. Les amateurs de café ne regardent pas au prix.

Cet accent est aussi celui de chaines de boulangeries-pâtisseries (Paul, Ladurée…). 

 

♦ “Comment les indépendants tentent de réinventer la poissonnerie” Les échos du 26 août,

En proposant restauration sur place (magasin accolé à un espace de restauration), E-commerce (rayon traiteur), distributeur automatique, de nouveaux mode de conservation sans glace (qualité  sanitaire et fraicheur optimale).

 

En 10 ans, le nombre de poissonneries a progressé de 10% pour atteindre 2 560, auxquels s’ajoutent les étals sur marché (1 100 en doublement depuis 2005), soit 3,8 points de vente pour 10 000 habitants.

6 Français mangent du poisson au moins une fois par semaine.

 

♦ “Les bureaux de tabac se rêvent en nouveaux drugstores du quotidien” Les Echos du 4 septembre 2024.

 

23 000 bureaux de tabac en France (80 000 personnes employées) se porteraient mieux que les pharmacies (2 fois moins de défaillances), mais il étaient 34 000 en 2003. Les ventes de commerce progressent de 25% avec des postulants plus jeunes (la moyenne d’âge est passée de 53 à 48 ans). Rappelons que 10 millions de Français y passent chaque jour.

 

L’aide publique a visé leur diversification, alors que la vente du tabac chutait ; entre 2018 et 2022, 4 426 buralistes ont touché des subventions (maximum de 33 000€) pour s’adapter à de nouvelles activités.

 

En 2021, le CA est pour le tabac de 44Md€, 55% du CA des cette activité (vs 90% avant) avec une commission de 8,1%. Hors la vente additive de jeux, de journaux, de cartes de téléphone prépayées, de vape, du paiement des impôts et amendes (15 000 bureaux y contribuent), certains ont ajouté un partenariat avec Casino pour dépannage alimentaire (sans grand succès), ou un contrat de distribution avec Nickel (50 000 comptes ouverts par mois). Noter que la Française des Jeux a lancé une offre comparable à Nickel (Nirio Premio).

Au-delà des ces activités commissionnées, certains ont ajouté des activités de type drugstore du quotidien.

 

♦ “Les entreprises du bricolage prises dans la spirale de la déconsommation” Les Echos du 30-31 août 2024.

 

Avec un marché de 24Md€, le marché est en recul de 1,4% en 2023, mais certains professionnels ont connu des reculs de 15 à 20%, alors qu’ils étaient très impliqués dans la construction et le gros œuvre. 

Et puis les bricoleurs comparent sur le web les prix avant de venir en boutique, conduisant à proposer des services complémentaires, et aux fournisseurs à adapter leurs marges.

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En 2023, les entreprises de proximité chiffrent 3,283 millions d’entreprises et 4,2 millions de salariés.

Méthodologie : Les traitements statistiques réalisés par l’Institut Supérieur des Métiers portent sur les secteurs construction, alimentation (intégrant 6 activités du commerce de détail, à savoir cavistes, bios épiceries, fromagers, primeurs, marchés), HCR, fabrication et services (activités de l’artisanat de fabrication et de l’artisanat des services) et professions libérales (réglementées ou non) ; le champ ne comprend pas les entreprises artisanales à titre secondaire. 
Critères de taille : pour les secteurs de l’artisanat, sont prises en compte les entreprises de moins 20 salariés et pour les professions réglementées toutes les entreprises, alors que pour les non règlementées, ce sont uniquement les entreprises de moins de 20 salariés.

 

Dans les entreprises de proximité, caractérisées par le statut de non-salarié, les professions libérales pèsent le plus (50% des entreprises de proximité, mais seulement 35% de leur chiffre d’affaires).

 

♦ On y compte 3,283 660 millions d’entreprises de proximité dont 1 651 400 en professions libérales (50,3%), 739 590 en fabrication et services artisanaux (22,5%), 576 120 en construction (17,5%) et 315 490 en alimentation (9,6%).

 

♦ Et 584 500 créations d’entreprises : 310 920 en professions libérales (53,2% des créations et -9% au regard de 2022), 154 860 en fabrication et services artisanaux (26,5% des créations et +4,4%), 87 250 en construction (14,9% des créations et -8%) et 31 470 en alimentation (5,4% des créations et -1%).

Les créations d’entreprises de proximité sont en baisse de 5,2% au regard de 2022 vs -1,1% pour l’ensemble des créations, mais en hausse au regard de 2019 (+17,9%) vs 21,6% pour l’ensemble des créations.

 

♦ 63% des entreprises sont en entreprises individuelles et 37% en société à gérance majoritaire (les sociétés à gérance minoritaire ne sont pas comprises).

Les microentreprises sont 51% en 2022 dont 67% en fabrication et services artisanaux, 53% en construction, 47% en profession libérales et 24% dans l’alimentation.

 

Le nombre de non-salariés (travailleurs indépendants) sont en 2022, 2,853 millions (en hausse de 6,5% au regard de 2021) dont 52,4% en professions libérales (+7,3% par rapport à 2021), 23,6% en fabrication et services artisanaux (+8%), 16,3% en construction (+4%), et 7,7% en alimentation (+1,1%).

 

72% n’ont pas de salarié, 25% de 1 à 10 salariés et 3% plus de 10 salariés.

L’emploi salarié a légèrement baissé en 2023 (-14 000 emplois salariés au regard de 2022).  
Le secteur le plus affecté par cette perte d’emploi est celui de la construction (- 16 520 emplois ou -2%), alors que l’emploi salarié reste dynamique dans le secteur de l’alimentation (+ 14 650 emplois ou +1%) ; il baisse aussi dans les professions libérales (-1%) et dans la fabrication et services artisanaux (-1%).

 

♦ Noter que 35% (327 400 et +9% par rapport à 2022 ) des apprentis sont formés dans ces entreprises : 26,5% le sont dans la fabrication et services artisanaux, 25,3% dans l’alimentation, 24,8% dans la construction, et 23,4% dans les professions libérales.

42% des apprentis sont formés au niveau CAP (notamment ceux de l’alimentation 65% et de la construction 59%), 24% au niveau bac (notamment la fabrication et services, 31%) et 34% au niveau études supérieures (notamment 82% pour les professions libérales).

 

♦ Le chiffre d’affaires se monte à 623Md€ dont 219,8Md€ pour les professions libérales (35,3% du CA des entreprises de proximité), 156,6Md€ pour la construction (25,1%), 142,9Md€ pour la fabrication et services artisanaux (22,9%) et 103,6Md€ pour l’alimentation (16,6%).

 

En termes d’évolution du chiffre d’affaires sur un an, observé en juin 2024, la tendance est la stabilité pour les professions libérales, -1% pour la fabrication et services, -2% pour la construction et -3,5% pour l’alimentation. 

 

♦ 746 440 entreprises sont en Ile-de-France (22,7%) et 164 370 créations (28,1%).

 

Pour en savoir davantage : https://u2p-france.fr/les-chiffres-cles-des-entreprises-artisanales-commerciales-et-liberales-ont-ete-publies

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Les ventes de produits repartent à la hausse dans l’E-commerce.

Si le panier moyen se maintient, le nombre de sites continue de progresser.

 

Au 2e trimestre 2024, le e-commerce (produits et services) a enregistré une croissance de 8,4% par rapport au 2e trimestre 2023 et atteint 42,7Md€, soit 3,3Md€ de plus en un an. Le nombre de transactions s’élève à 625 millions contre  572 millions au 2e trimestre 2023 (+9,3% en un an). Pour la première fois depuis la montée de l’inflation début 2022, la croissance n’est plus uniquement tirée par la hausse des prix mais s’accompagne aussi d’une augmentation des volumes des transactions.

 

Le secteur maintient le rythme pour les ventes de services (+10,5%) et accélère pour les ventes des produits (+5%) ; le nombre de commandes de produits a augmenté de 10,7% au cours de ce trimestre.

 

Le montant moyen des transactions (produits et services) s’élève à 68€ (vs 69€ au deuxième trimestre 2023).  

 

Le nombre de sites marchands actifs est en hausse de 9% sur T2 2024/2023 soit + 13 000 sites par rapport au 2e trimestre 2023.

 

Le chiffre d’affaires des sites leaders, portée par le panel d’une centaine de sites leaders progresse de 1,2% par rapport au 2e trimestre 2023 :

– Les ventes de produits hors alimentaire sont toujours en recul mais sur un rythme moins rapide depuis le début de l’année. 

–  Le secteur de la beauté, en progression de 8%, continue à tirer la croissance du panel iCE 100. Pour les sites leaders, les secteurs mode-textile et produits techniques/électroménager résistent avec chacun -1% par rapport au 2e trimestre 2023. Les ventes de meuble-décoration restent davantage impactées par les arbitrages de consommation après les fortes croissances enregistrées pendant la crise sanitaire.

– Le secteur Voyage se stabilise (0%) après plusieurs trimestres consécutifs de forte hausse qui ont suivi la fin de la période COVID.

– Les ventes aux professionnels du panel iCE B2B s’affichent en recul de -1%, dans un contexte de nette dégradation du climat des affaires qui pèse à la baisse sur les investissements des entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://www.fevad.com/bilan-du-e-commerce-au-2e-trimestre-2024-croissance-soutenue-de-84-et-premiers-effets-du-ralentissement-de-linflation/#:~:text=e%20trimestre%202024%20%3A-,Croissance%20soutenue%20de%208%2C4%25%20et%20premiers%20effets%20du%20ralentissement,4%25%20sur%20un%20an).

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Investissements des TPE dans le numérique, accompagnement et typologie.

Méthodologie : 10 125 entreprises répondantes en 2024 (contre 9 453 en 2023, 4 671 en 2022 et 2 796 en 2021), garantissant une forte robustesse statistique des résultats : ont répondu 6 425 TPE (1 175 de 0 salarié, 2 922 de 1 à 4 salariés, 2 328 de 5 à 9 salariés) et 3 700 PME (1 995 de 10 à 19 salariés, 1 232 de 20 à 49 salariés et 473 de 50 à 249).
Le recueil a eu lieu entre le 18/03 et 11/04/2024 (92% en ligne).
Le redressement s’est fait selon 3 axes : la taille (6 tranches de taille), les secteurs d’activité (12 secteurs) et les régions (13 régions France métropolitaine).

 

60% ont dépensé moins de 1 000€ en matière numérique et 55% ont projet de dépenser au plus 1 000€.

⇒ Dépenses et projets numériques

♦ Le mode d’acquisition des solutions logicielles utilisées : 

35% sont acquises sous la forme d’un achat d’investissement (licences) et de coûts de maintenance associés, 33% payées sous la forme d’un abonnement et 13% acquis gratuitement ; 19% ont recours à ces 3 modes.

 

♦ Les dépenses actuelles en direction du numérique.

60% ont dépensé au plus 1 000€ en 2023 (30% moins de 100€, 16% 100 à 500€ et 14% de 500 à 1 000€),  25% de 1 000 à 5 000€ et 15% plus de 5 000€.

 

Les dépenses ont concerné :

* L’acquisition ou l’amélioration des solutions numériques (logiciels) pour 26%, l’acquisition ou l’amélioration des équipements numériques (21%), et encore la cybersécurité (18%, surtout pour ceux qui sont déjà protégés),

* La formation du dirigeant et des collaborateurs (13%), l’amélioration de la gestion (12%), l’amélioration de la gestion des données pour mieux connaître les clients ou piloter (10%), la définition de la stratégie (7%) et plus globalement l’accompagnement du dirigeant (7%),

* la présence de l’entreprise en ligne (27%), notamment les moins de 30 ans (38%), les activités HCR (36%), commerce (33), les bac+3 et au-delà (30%) et ceux en BtoC (30%).

 

Les entreprises ayant des projets en matière de numérique (68% des entreprises) envisagent d’augmenter un peu leurs dépenses en numérique : 55% envisagent de dépenser moins de 1 000€ (dont 14% en 500 et 1 000€)  et 45% prévoient de dépenser plus de 1 000€ (43% en 2023), dont 16% plus de 5 000€ (14% en 2023). 

 

Lorsque le budget est supérieur à 1 000€, 60% pensent faire appel à des sources de financement dont la subvention : 40% dont publique (26) et 19% un prêt dont en financement participatif (3%).

⇒ Accompagnement.

♦ Les compétences internes.

– 46% disposent de compétences internes, notamment le secteur NTIC (86%), les entreprises de 50 à 250 salariés (65%), les dirigeants de moins de 30 ans (59%), les >Bac+3 (55% vs Bac+2+3 31%), la connaissance de France Num (59% vs 44% ceux qui ne connaissent pas). 

– 39% font appel à l’externe (prestataires…).

 

♦ A qui feraient-ils appel pour être accompagnés ?

A leurs réseaux de proximité : comptable (15%), réseaux personnels et familiaux (15%), compagnies consulaires (13%), France Num (13%), un syndicat professionnel (5%), les collectivités territoriales (4%),

15% disent connaitre France Num, notamment les secteurs des NTIC (26%), les services aux entreprises (22%), les entreprises de 50 à 250 salariés(18%), eux de Bac+3 et au-delà (19%), ceux en BtoB 18%. ceux en Ile de France (18%) et Normandie (20%).

15% des entreprises connaissent au moins une action de France Num, les plus connues étant le chèque France Num (dispositif proposé en 2021 et achevé) et le site internet France Num. L’avis porté sur ces actions est positif à 91%.

– A leurs réseaux professionnels dont de prestataires (39%), notamment les entreprises de 20 salariés et plus (48-50%), les secteurs NTIC (49%)et activités financières (48%), les  >Bac+3 (47%). 78% déclarent ne pas rencontrer de difficultés pour identifier un prestataire de services numériques.

⇒ Une typologie.

Les entreprises « réticentes » (35%) : elles sont moins équipées et sans projets numériques et sur-représentées dans les secteurs agriculture, BTP, transport/logistique ; elles ont un effectif plus souvent de 0 à 4 salariés ; elles ont des dirigeants âgés (> 60 ans), et un niveau de formation moindre (< Bac et niveau Bac).

 

♦ Les entreprises « en potentiel » (16%) : elles sont moins équipées et sans projet numériques mais ont des projets (de tous types) en cours ; elles sont sur-représentées parmi les entreprises de l’agriculture, des IAA, des HCR, du BTP, du transport/logistique. Elles sont plus souvent sans salarié : leurs  dirigeants sont de niveau de formation plus faible (< Bac et niveau Bac).

 

♦ Les entreprises « matures » (23%) : elles sont plus équipées mais sans projets (de tous types) en cours ; elles sont sur-représentées parmi les entreprises des secteurs NTIC, finance, commerce ; les TPE y sont plus nombreuses ; leurs dirigeants sont plus jeunes (< 30 ans) et de niveau de formation plus élevé (> Bac+3).

 

♦ Les entreprises « dynamiques » (26%) : elles sont plus équipées, avec des projets numériques en cours et sont sur-représentées parmi les entreprises des NTIC, de l’industrie, des services à la personne ; ce sont surtout des PME dont les dirigeants sont plus jeunes (< 40 ans) et de niveau de formation plus élevé (Bac+2/+3 et > Bac+3).

 

Pour en savoir davantage : https://www.francenum.gouv.fr/barometre-france-num

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13% des retraités continuent à travailler après la liquidation de leurs droits.

Source : le module complémentaire 2023 de l’enquête Emploi dédié à la retraite et à la participation au marché du travail, menée en continu sur l’ensemble des semaines de l’année, en France hors Mayotte, auprès des personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire (c’est‑à‑dire hors foyers, hôpitaux, prisons, etc.). Chaque année, un module complémentaire, d’initiative européenne (Eurostat) est posé à un sous‑échantillon de l’enquête Emploi. 

 

Parmi les retraités en emploi et au travail, 36% travaillent parce qu’ils sont satisfaits de leur travail. Ce sont plus souvent des chefs d’entreprise et des cadres.

⇒ Le taux d’emploi des 55-69 ans.

– Entre 2018 et 2023, le taux d’activité des 55‑59 ans a augmenté de 2,5 points (80,9% en 2023) et s’est rapproché de celui des 50‑54 ans (87,4%) ; celui des 60‑64 ans a crû de 6,2 points sur ces 5 années, et atteint 41,6% en 2023, son plus haut niveau depuis 50 ans.

 

Entre 55 et 69 ans, en 2023, 43% des personnes sont en emploi (4% d’entre elles cumulant emploi et retraite) et 43% sont à la retraite sans emploi, les 14% restants, « ni en emploi ni à la retraite » (NER), sont soit au chômage (2%), soit inactifs sans percevoir de retraite (11%).

Ces situations sont cependant très hétérogènes et évoluent rapidement selon l’âge. En 2023, à 55 ans, 81% sont en emploi, 4% au chômage, et 14% inactives sans être à la retraite. À 61 ans, le taux d’emploi diminue à 53%, 24% des personnes sont NER et 23% sont à la retraite. À 69 ans, 91% des personnes sont retraitées, 6% sont en emploi (la majorité cumulant emploi et retraite), et 3% sont NER.

 

– 87% ont arrêté de travailler dès lors qu’elles ont commencé à percevoir leur retraite.

 

⇒ Une comparaison avec l’UE.

 

– En 2023, le taux d’activité des 55‑64 ans en France est de 61,7%, inférieur d’environ 5 points à celui de l’Union européenne (67%) et d’environ 15 points à celui de l’Allemagne (76,4%).

 

– Par ailleurs, en France, les rémunérations salariales des seniors sont en moyenne plus élevées que celles des générations plus jeunes, ce qui n’est pas toujours le cas dans les autres pays d’Europe.

Le salaire horaire régulier moyen (hors primes et indemnités non mensuelles) des salariés Français travaillant dans une entreprise de 10 salariés ou plus (hors administration publique) s’établit à 18,1€ ; ce salaire horaire croît avec l’âge : les salariés âgés de 50 ans ou plus perçoivent ainsi 20,7€ par heure, soit 15% de plus que les salariés âgés de 30 à 49 ans (18€).

 

Dans les autres pays d’Europe, le salaire horaire moyen des salariés âgés de 50 ans ou plus n’est pas toujours supérieur à celui des salariés de 30 à 49 ans : Il est inférieur dans les pays Baltes, une partie des pays d’Europe centrale et au Royaume‑Uni. À l’inverse, il est supérieur à +10% dans les pays du Sud de l’Europe, en France et en Belgique. Les pays d’Europe du Nord, la Suisse et l’Allemagne occupent une position intermédiaire.

 

Dans les pays où le salaire moyen est supérieur à partir de 50 ans, c’est surtout le cas pour les emplois qualifiés ; dans les pays du Sud de l’Europe, en France mais aussi en Irlande et en Autriche, cet écart salarial en faveur des plus âgés dépasse +24% pour les emplois qualifiés (+27% pour la France), alors qu’il n’excède pas +18% pour les emplois peu qualifiés (+3% pour la France) ; l’écart salarial est plus grand pour les hommes que pour les femmes.

 

À l’opposé, dans plusieurs pays d’Europe de l’Est où le salaire moyen à partir de 50 ans est inférieur à celui des 30‑49 ans, l’écart salarial entre les deux groupes d’âge n’est pas très différent entre les emplois qualifiés et les emplois peu qualifiés.

⇒ En moyenne entre 55 et 61 ans, 21% des seniors sont NER (ni en emploi, ni en retraite) :

10% le sont pour une raison de santé ou de handicap, 4% des chômeurs qui cherchent activement un emploi mais n’en trouvent pas et 7% pour d’autres raisons :

 

Le « souhait de rester au foyer » est alors la raison d’inactivité la plus citée (27%), notamment par les femmes (36% vs 6 pour les hommes), une fraction de ces dernières n’a d’ailleurs jamais travaillé, ou il y a longtemps.

 

Cette raison est suivie par « l’approche de la retraite » (17%).

Les personnes qui évoquent le « souhait de rester au foyer » et « l’approche de la retraite » apparaissent moins contraintes financièrement, vivant plus fréquemment en couple (83%), notamment avec un conjoint à la retraite (36%), et faisant partie d’un ménage à dominante cadre ou profession intermédiaire, et propriétaires non accédants de leur résidence principale.

 

– D’autres évoquent les contraintes personnelles ou familiales (16%), plus les femmes (17%) que les hommes (11%).

 

– Enfin 12% déclarent être dans une situation transitoire (se mettre à son compte, être en reconversion, en formation, en attente de démarches, ou avoir déjà trouvé un emploi n’ayant pas encore commencé au moment de l’enquête), les 3/4 étant inscrites à France Travail ; au bout d’un an, plus de la moitié des personnes seront en emploi ou en recherchent d’emploi (plus le fait des hommes 22% que des femmes 8%). Enfin 8% en NER, pour une raison autre que le chômage ou la santé, se disent découragées.

⇒ Les retraités en emploi.

♦ En 2023, 13% des retraités continuent à travailler après la liquidation de leurs droits. Ils sont moins nombreux parmi les personnes peu ou pas diplômées (9%) que parmi les diplômés de l’enseignement secondaire (12%) et surtout supérieur (18%).

 

18% des personnes qui ont liquidé leurs droits à la retraite à l’âge de 63 ans ou plus continuent plus souvent de travailler dans les six mois qui suivent, vs 33% des indépendants (33% les commerçants, 25% les artisans, 23% les agriculteurs ; pour une partie de ces indépendants, la retraite s’accompagne d’une vente de l’outil de travail, dont la réalisation n’est pas totalement prévisible et peut avoir lieu après le début de la perception de la pension de retraite). Plus encore, 42% des professions libérales, continuent à travailler après la liquidation de leurs droits.

 

Parmi les salariés, 10% continuent à travailler après la liquidation de leur retraite ; les cadres (12%), vs les employés (12%), notamment parmi les personnels de services directs aux particuliers (20%), comme les personnels de ménage ou les assistants maternels (26%) ; suivent les ouvriers (7%). 
Les femmes continuent moins souvent à travailler après la liquidation de leurs droits que les hommes (11 contre 15%). 

 

♦ Pourquoi la poursuite du travail ? 2 groupes principaux :

 

– 38% le font par nécessité de percevoir un revenu complémentaire ; près des 2/3 sont des employés (30%), des professions intermédiaires (18%) ou des salariés ouvriers (16%). Le motif provient des contraintes financières (23% ont un emprunt immobilier en cours, 21% sont locataires, 17% ont encore un enfant à leur domicile). 

 

– 36% retirent de la satisfaction de leur travail, que ce soit parce qu’elles aiment travailler (21%) ou pour le contact humain et la vie sociale (15%). Les indépendants et les salariés cadres sont davantage représentés parmi ceux qui déclarent en retirer de la satisfaction (36% et 22%). 46% sont diplômés du supérieur, contre 24% de ceux qui continuent à travailler pour un motif financier ; ils ont plus souvent fini leurs études tardivement et pris leur retraite plus tardivement, à 63 ans ou plus (39% contre 23).

 

– Enfin, 5% des personnes continuent à travailler après la liquidation de leur retraite car leur conjointe ou conjoint travaille encore. C’est plus souvent le cas parmi les indépendants (8%) et en particulier les agriculteurs. Cette motivation est plus fréquemment citée par les hommes (6%) que par les femmes (2%) ; ils sont en moyenne plus âgés que leur conjointe.

 

Les autres motifs pour continuer à travailler après la liquidation sont le fait que l’emploi occupé était bien payé (2%) ou une autre raison non spécifiée (19%).

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7767424#:~:text=L%E2%80%99Insee%20et%20la%20Dares%20pr%C3%A9sentent%20dans%20cet%20ouvrage%20un%20ensemble

 

⇒ Les personnes à la fois en emploi et en retraite. (données Dares)

“Les seniors sur le marché du travail en 2023”, Dares Résultats N°55, septembre 2024

 

Parmi ceux qui cumulent emploi et retraite, les chefs d’entreprise sont 37,8% des 60-64 ans et 49,1% des 65-69 ans. Ce taux augmente entre les 2 tanches d’âge, doublant quasiment chez les agriculteurs (de 2 à 3,9%), pour augmenter au même niveau chez les artisans, commerçants, chefs d’entreprise (de 15,8 à 19,9%) et chez les professions libérales et cadres (de 20 à 25,3%).

 

Entre ces 2 tranches d’âge, le taux chutent fortement pour les professions intermédiaires (-35,1% passant de 18,8 à 12,2%), nettement moins chez les employés (-15,3%, passant de 27,4 à 23,2%) et au même niveau chez les ouvriers (-3,1%, passant de 16 à 15,5%).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-seniors-sur-le-marche-du-travail-en-2023#:~:text=Le%20taux%20d’emploi%20des%20seniors%20poursuit%20sa%20hausse,%20mais%20reste

SOMMAIRE

La perception et l’utilisation du numérique par les TPE et les PME.

Méthodologie : 10 125 entreprises répondantes en 2024 (contre 9 453 en 2023, 4 671 en 2022 et 2 796 en 2021), garantissant une forte robustesse statistique des résultats : ont répondu 6 425 TPE (1 175 de 0 salarié, 2 922 de 1 à 4 salariés, 2 328 de 5 à 9 salariés) et 3 700 PME (1 995 de 10 à 19 salariés, 1 232 de 20 à 49 salariés et 473 de 50 à 249).
Le recueil a eu lieu entre le 18/03 et 11/04/2024 (92% en ligne).
Le redressement s’est fait selon 3 axes : la taille (6 tranches de taille), les secteurs d’activité (12 secteurs) et les régions (13 régions France métropolitaine).

 

Du fait de la longueur de l’étude et de sa richesse, je propose 2 articles successifs, le second traitant des investissements, de l’accompagnement des TPE en ce domaine et d’une typologie.

 

79% des TPE/PME sont convaincus de l’intérêt de recourir au numérique. Ils le font largement via des logiciels pour leur commercialisation, leur gestion, leur communication, leur production. 26% pratiquent la vente en ligne.

⇒ La connaissance des entreprises et des entrepreneurs.

♦ Les chefs d’entreprise sont à 56% des hommes ; 25% ont moins de 40 ans, 30% entre 41 et 50 ans, 33% entre 51 et 60 ans et 12% 61 ans et davantage (dont 2% 71 ans et plus). 

40% ont un diplôme au-delà d’un bac+3, 34% un bac +2 ou +3, 14% le bac et 12% un diplôme de niveau inférieur.

 

Les entreprises ont en moyenne 25 ans d’existence (63% ont été créées après 2010, 25% entre 1991 et 2010,  12% avant). elles travaillent autant en BtoC (38%), qu’en BtoB (32%) ou en mode« mixte »(30%).

79% des entreprises émettent moins de 1 000 factures par an, dont 40% moins de 100 par an.

 

42% ont des projets d’investissement (tout type)  :
– Davantage dans l’industrie 54%, les services à la personne 54%, et les IAA (commerce de bouche surtout) 51%, moins dans les services spécialisés 33%, et les activités financières 31%,
– Davantage dans les plus grandes entreprises : chez les 50 à 250 salariés (63%), au sein des 20 à 49 salariés (57%) et chez les 1 à 4 salariés (38%),
– Davantage chez les dirigeants les plus jeunes : 53% chez les moins de 30 ans, 51% chez les 31 à 40 ans vs 37% chez les 51 à 60 ans, 33% au sein des 61 à 70 ans 33%, et 30% chez les 70 ans et plus,
– Davantage aussi au sein des plus diplômés : > Bac+3, 47% vs pour les < Bac 34%.

⇒ Les chefs d’entreprise et le numérique.

79% sont convaincus des bénéfices concrets du numérique (vs 73 en 2023 et 68 en 2020) ; une perception stable depuis 2021 ; ils voient le numérique comme un outil précieux pour augmenter leur chiffre d’affaires, optimiser leur fonctionnement et améliorer leur rentabilité.
82% (dont 40% tout à fait d’accord) déclarent que l’externalisation de certaines fonctions (comptabilité, paye, communication) est facilitée par le numérique. 

 

Ceux qui sont tout à fait d’accord sont les plus jeunes (58% les moins de 30 ans), ceux des NTIC (59%), et HCR (52), les chefs d’entreprise de 50 à 250 salariés (53), les diplômés au-delà de bac+3 (43) ; le sont beaucoup moins les plus de 60 ans (entre 26 et 30%).

 

77% considèrent en effet que le numérique facilite la communication avec les clients, contre 74 en 2023 et 72 en 2020 ; 60% estiment que le numérique facilite la communication avec et entre les employés ou collaborateurs.

Pour 46% le numérique permet de faire des économies et pour 42% de gagner de l’argent.

 

Toutefois, 49% ont peur de perdre ou de se faire pirater des données lors de son utilisation et 15% estiment qu’il fait perdre plus de temps qu’il ne m’en fait gagner. 

 

18% disent être en retard par rapport aux autres entreprises du même secteur.

⇒ La promotion et le  développement commercial sur internet.

♦ Plus de la moitié des entreprises (56%, 51% en 2023 et 43% en 2022) déclarent qu’au moins 5% de leurs clients proviennent d’internet. 

Les 56% qui déclarent au moins 5% de client via internet se repartissent ainsi : 27% de 5 à 19% de leur chiffre d’affaires, 13% de 20 à 49% et 16% plus de 50%.

Les répondants  comparés à la moyenne de 56%, sont 80% au sein des HCR et 71% dans les services à la personne, 62 à 66% chez les moins de 40 ans (vs 52 chez les 61 à 70 ans), 64% chez ceux qui pratiquent le BtoC (vs 38 pour le BtoB), 61% chez les sans salarié (vs 45 les 50 à 250 salariés), et 58%  pour ceux diplômés du Bac (vs 48 pour ceux <Bac 48%).

 

39% (dont tout à fait d’accord 15%) des entreprises déclarent que le numérique les aide à se démarquer de la concurrence (mais 22% ne sont pas d’accord avec cette affirmation et 38% ne savent pas répondre).

Les 39% qui estiment que le numérique les aide à se démarquer de la concurrence sont les moins de 30 ans (58%), les chefs d’entreprise de 50 à 250 salariés (53%), ceux des HCR (52) et des NTIC (49), les 31 à 40 ans (45 vs 30 les 31-70 ans), les plus diplômés (43).

⇒ Quels recours à internet ?

♦ 85% des entreprises utilisent au moins une solution de visibilité en ligne, les plus citées étant le site internet (65% ; 81% des PME, 63% des TPE et 54% des sans salarié), le compte sur les réseaux sociaux (65% ; 74% des PME, 64 des TPE et 61 les sans salarié), le référencement gratuit sur internet (60) et le référencement payant sur internet (23).

Le site internet est à la fois pour faire connaître l’entreprise (57%) ou pour acquérir de nouveaux clients (41) ; il est moins utilisé pour faire moderne (25) ou pour échanger avec les clients (12).

Les réseaux sociaux sont utilisés aussi pour faire connaître l’entreprise (54%) ou pour acquérir de nouveaux clients (39), peu pour faire moderne (25) ou échanger avec les clients (24).

 

♦ 26 % disposent d’au moins une solution de vente en ligne : un site marchand (17%), la vente en ligne et retrait en magasin (12), la vente sur les réseaux sociaux (9) et la vente sur les places de marché (8).

La vente en ligne représente, en moyenne, 21% de leur chiffre d’affaires ; la part de celles qui réalisent plus de 50% de leur CA via la vente en ligne augmente de 6 points et atteint 17%, tandis qu’environ 5% des TPE PME qui effectuaient plus de 5% de leur CA en ligne a vu cette part reculer en deçà de 5%.

 

♦ Quelle fréquence de recours ? 55% au moins une fois par semaine (dont 17% au moins une fois par jour) ; c’est le fait de entrepreneurs des HCR (66%), du commerce (détail et gros) 65%, des NTIC 65% et moins ceux du transport 38%, du Bâtiment 36% ; c’est aussi le cas des 50 à 250 salariés (65), des <30 ans (65) et des >Bac+3 (57).

 

♦ Et ceux qui n’y ont pas recours : 70% parce que ce n’est pas pertinent pour l’activité. C’est le cas de ceux en activités financières (80%), en IAA (59) ou ceux en BtoB (81) ou en BtoC (63). C’est aussi celui de jeunes (<30 ans 77% et 31 à 40 ans 66%), et de diplômés (<Bac 72% et  Bac 67%).

Les autres raisons sont l’effort continu exigé de mises à jour (21), le retour sur investissement limité (11), le fait d’autres projets prioritaires (9), la peur d’être victime d’actes de malveillance ou de piratage (8), la difficulté de trouver un professionnel pour mettre en place (2).

⇒ Solutions de gestion et pilotage de l’entreprise.

♦ Solution de gestion :

– Logiciel de facturation (67%), notamment pour l’industrie 84%, le bâtiment 76% ; 41% des entreprises équipées d’un logiciel de facturation (soit 28% des entreprises), de ceux ayant émis plus de 50% de leurs factures dans un format numérique,

– Logiciel de gestion comptable (67%), notamment pour l’industrie 78%, les activités financières 73%, moins les IAA 60%, les HCR 54%,

– Logiciel de caisse (32%), notamment les HCR 79%, les IAA 58%, le commerce (détail et gros) 54%, peu les activités financières 13%, le bâtiment 10%, les NTIC 6%,

 

♦ Solutions collaboratives :

– Messagerie instantanée (59%), notamment pour les NTIC 84%, les activités financières 70%, 

– Plateforme d’échange de documents en ligne entre collaborateurs (56%), notamment pour les NTIC 84%, les services à la personne 66%, le transport-logistique 49% et les IAA 48%, 

– Solution de signature électronique (36%), notamment les activités financières 57%, les NTIC 52%,

– Solution de collaboration professionnelle (35%), notamment les NTIC 69% , les activités financières 59%,

– Intranet et réseau social d’entreprise (27%), notamment les activités financières 44%, les services à la personne 41%.

 

Solutions de gestion de la production, des achats, et de logistique :

– Solution d’achat, d’approvisionnement et/ou de stock (24%), notamment le commerce (détail et gros) 49%, l’industrie 41%,

– Solution de gestion de commandes, expédition et/ou suivi de colis (24%), notamment commerce (détail et gros) 50%, industrie 42%,

– Solution de gestion de production ou de maintenance (18%), notamment Industrie 37% , les IAA 24%n le bâtiment 13%,

 

♦ Solution de paiement :

– Terminal de paiement électronique classique fixe (37%), notamment HCR 82%, les IAA 69%, le commerce (détail et gros) 68%, 

– Solution de paiement en ligne (26%), notamment les HCR 38%, le commerce (détail et gros) 33%,

– Terminal de paiement associé à un smartphone ou une tablette (12%), notamment les HCR 26% et les IAA 24%.

 

♦ Solution de traitement des données : Solutions d’échange de données, d’interfaçage (15%) et Solutions d’analyse de données décisionnelles, data science (11%) surtout les NTIC et les activités financières.

 

♦ 13% utilisent des outils d’Intelligence Artificielle, notamment pour la génération de texte, de voix ou d’images, la recherche d’informations, l’analyse/classification de documents, l’automatisation des tâches, l’analyse de données, prévision, l’optimisation des ressources, surtout par les NTIC et les services aux entreprises, par des moins de 30 ans et très diplômés et plus en direction du BtoB.

 

♦ Les modes d’installation des solutions logicielles :

– 39% le font sur le site de leur entreprise, notamment les plus de 60 ans (45-55%), les diplômés du bac (47% vs 34 les bac +3 et au-delà), ceux en BtC (43% vs 34 ceux en BtB), et moins les entreprises d’au moins 20 salariés (28 à 33%).

-39% le font sur des serveurs distants (cloud), notamment les activités NTIC (55%), et les activités financières (49%), les 50-250 salariés (46%), le BtoB (46%), les bac+3 et au-delà (43%), les 31-40 ans (42%) vs 26 les 70 ans et plus).
-22% pratiquent les 2 possibilités.

⇒ La cybersécurité.

82% disposent d’une solution de cybersécurité, notamment d’antivirus (96%) et d’outil de sauvegarde des données à l’extérieur (81%), pour la protection des locaux et des matériels (57%) ; la formation et la sensibilisation du personnel ne vient qu’en quatrième position (41%), la présence d’un référent sécurité informatique dans l’entreprise (31%).

⇒ La connectivité.

85% bénéficient de réseau mobile (4G / 5G mobile), 73% de la fibre optique, 43% de l’ADSL (ou VDSL / SDSL). 81% sont satisfaites du débit de la connexion internet.

⇒ La sobriété numérique.

La réduction de la consommation énergétique est l’action la plus citée (64%), suivi du recyclage des équipements (53%), de l’achat de matériel reconditionné (28%). 42% des entreprises déclarent avoir mis en place des actions en faveur de la sobriété numérique.

 

Pour résumer : 

 

Pour en savoir davantage : https://www.francenum.gouv.fr/barometre-france-num

 

SOMMAIRE

Un rapide portrait des QPV.

Sources : le recensement de la population permet de déterminer les populations légales de la France et de ses circonscriptions administratives. Il fournit également des statistiques sur les caractéristiques des habitants (sexe, âge, profession, nationalité, mode de transport, etc.) et de leurs logements (type de logement, type de construction, nombre de pièces, etc.) à un niveau géographique fin.

 

Au 1er janvier 2024, la liste et les contours des QPV ont été mis à jour pour la France métropolitaine, aboutissant à 1 362 QPV en France métropolitaine dans 776 communes et désormais tous les départements.

 

5,3 millions de personnes vivent dans un quartier prioritaire de France métropolitaine délimité selon le nouveau sondage de 2024 (8% de la population). 

 

♦ La localisation des QPV : si les QPV comptent en moyenne 3 900 habitants, 90% en ont moins de 7 570, les 10% restants regroupent 2,13 millions de personnes. Parmi les 137 QPV les plus peuplés comptant plus de 7 570 habitants, 57 se trouvent dans l’aire d’attraction de la ville de Paris et 58 appartiennent à une unité urbaine de plus de 200 000 habitants hors Paris. La Seine-Saint-Denis est, de loin, le département où la part d’habitants concernés est la plus élevée : 42% de ses habitants résident dans un QPV ; ce département abrite d’ailleurs le QPV le plus peuplé (132 500 habitants).

 

♦ Les habitants des QPV ont en moyenne 35 ans, contre 41 ans dans le reste de l’unité urbaine dans laquelle se situe le QPV : 39% ont moins de 25 ans vs 30 dans le reste de l’unité urbaine, alors que les personnes de 60 ans ne sont que 18% (vs 26).  

Les personnes étrangères et immigrées représentent (respectivement 23 et 28%)  sont 2,8 et 2,5 fois plus élevées que dans le reste de l’unité urbaine.

 

♦ La composition des ménages : dans les QPV comme dans le reste des unités urbaines, 40% sont des personnes vivant seules (vs 42) ; dans les QPV, 37% des 20-29 ans vivent chez leurs parents (vs 27). 

Par ailleurs 17% des ménages sont une famille monoparentale (vs 9), avec dans 9 cas sur 10, une femme à la tête de la famille monoparentale ; les couples sans enfant sont 13% vs 24, et les couples avec enfants en % comparable (24% vs 22), mais 26% ont 3 à 4 enfants (vs 15).
Les ménages dont la personne de référence est étrangère sont plus souvent des couples avec enfants (37%) et moins souvent des familles monoparentales (14%).

 

♦ La suroccupation des logements y est nettement plus fréquente (2,5 fois plus que dans les environnements urbains) et les logements plus petits (3,2 pièces vs 3,6) ; 85% de leurs habitants louent leur résidence principale (1,9 fois plus souvent) et 90% vivent en appartement vs 6 sur 10). 62% déclarent occuper un logement appartenant à un organisme HLM (vs 14%). 

 

♦ Les habitants des QPV sont moins diplômés : 44% déclarent n’avoir aucun diplôme (vs 23), alors que 17% disent avoir un diplôme de niveau bac+2 ou supérieur (vs 39%) ; hommes et femmes sont diplômés dans les mêmes proportions, en QPV comme dans les environnements urbains.

Quant aux diplômes inférieurs au baccalauréat, les différences de qualification entre les hommes et les femmes sont moins marquées en QPV que dans les environnements urbains.

Dans les QPV, la scolarisation des jeunes est moins fréquente, en lien avec des sorties plus précoces du système éducatif : seuls 60% des jeunes âgés de 15 à 24 ans sont scolarisés (vs 70) ; les femmes de 15 à 24 ans sont plus souvent en études que les jeunes hommes, en QPV (62 contre 58%) comme dans les environnements urbains (72 contre 67%). Plus d’un quart des 16-25 ans en QPV ne sont ni en emploi ni en études (2 fois plus que les habitants du même âge des environnements urbains).

 

♦ Le taux d’emploi au sens du recensement de la population y est nettement plus faible que dans les environnements urbains (47 vs 66%), avec davantage de CDD (23 vs 13%) ou de temps partiel (22 vs 16%). Le taux d’emploi est encore plus faible pour les femmes et les étrangers dans les QPV (environ 40%). Le taux de chômage est de 28% (vs 12).

 

Les catégories socioprofessionnelles de l’emploi actuel ou du dernier emploi occupé s’établit ainsi : 38% sont des employés (vs 27), 35% des ouvriers (vs 16) alors que les chefs d’entreprise et cadres sont nettement moins nombreux (11% vs 29), tout comme celui des professions intermédiaires (17% vs 27).

 

♦ Selon le Cereq, les jeunes des QPV sont plus nombreux que leurs voisins à s’orienter, ou à être orientées, vers la voie professionnelle, en bac pro ou en CAP (71% vs 54), une orientation contrainte dans 35% des cas (vs 21 pour les autres jeunes). Une fois dans la voie professionnelle, seuls 9% des jeunes signent un contrat en apprentissage (vs 16).

 

 Sur l’ensemble des jeunes sortis de formation initiale en 2017, quel que soit le niveau de diplôme, ceux résidant en QPV sont moins fréquemment que les autres issus de formations en alternance (23% vs 33). Ces jeunes ont plus de difficultés à trouver un employeur ou une formation à proximité. Ils sont toutefois 16% a avoir bénéficié d’un contrat de professionnalisation (vs 14).

 

Leur taux d’emploi en 2020 est toujours plus élevé pour ceux ayant bénéficié de l’alternance que pour ceux sorti de scolarité classique (62% vs 55 pour ceux diplômés du secondaire et 83% vs 78 pour ceux issus du supérieur). Il est par contre moins favorable aux jeunes des QPV ayant bénéficié de l’alternance comparés aux autres jeunes (62% vs 75 pour ceux diplômés du secondaire et 83% vs 88 pour ceux diplômés du supérieur).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cereq.fr/alternance-jeunes-qpv

 

 

 

Mais toujours aucune information sur la partie économique de ces QPV.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8236231

SOMMAIRE


  • Un rapide portrait des QPV.
    Source : Portrait des nouveaux quartiers prioritaires de la politique de la ville en France métropolitaine", Insee Première, N°2008, août 2024

10,7% de la population Française est constituée d’immigrés.

Sources :

* Le recensement de la population ; seules les personnes installées en France depuis douze mois ou plus ou qui comptent s’y installer pour douze mois ou plus sont prises en compte. Chaque recensement est issu du cumul de cinq enquêtes annuelles de recensement (EAR).

* L’enquête Trajectoires et Origines 2 (TeO2) sur la diversité des populations vivant en France, réalisée conjointement par l’Ined et l’Insee. Elle a vocation à répondre aux besoins publics de connaissance sur les processus d’intégration et sur les discriminations dans l’ensemble de la population. La collecte de l’enquête s’est déroulée en 2019 et 2020 auprès d’environ 27 000 personnes âgées de 18 à 59 ans et vivant dans un logement ordinaire en France métropolitaine.

Définition : un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. L’origine d’un immigré est déterminée par son pays de naissance. Certains immigrés ont pu devenir Français, les autres restant étrangers. Un individu continue à être immigré même s’il acquiert la nationalité française.

 

48% viennent d’Afrique, 32% d’Europe et 14% d’Asie.

⇒ Les immigrés : une approche globale

♦ Leur nombre : Ils sont 7,282 millions en 2023 (10,7% de la population Française), alors qu’ils étaient 4,222 millions en 1990 (7,3% de la population Française). 812 00 (1,2%) sont nés en France, mais sont étrangers.

7,282 millions sont des immigrés (soit 10,7% de la population dont 3,6% ont acquis la nationalité Française).

1,664 million sont des Français nés à l’étranger (2,4% de la population).

♦ Le profil des immigrés entrés en France en 2022 :

La moitié sont des femmes. L’âge médian est de 27 ans.

34% sont en emploi en 2023, 20% étudiants ; 28% sont inactifs et 18% au chômage.

⇒ Une approche par pays

♦ Leur nombre :

 

* Les immigrés venant d’Europe

En 2023, 2,4 millions d’immigrés, nés en Europe, vivent en France (32 % des immigrés), étant ainsi le 2éme continent d’origine des immigrés vivant en France.

 

Près des 3/4 de ces immigrés (1,7 million de personnes) sont originaires d’un pays de l’Union européenne ; 25 % sont nés au Portugal, 22 % en Italie ou en Espagne. 14% dans un autre pays faisant partie des quinze premiers membres de l’UE (hors Royaume-Uni), notamment en Belgique et en Allemagne, tandis que 13% sont originaires de l’un des 13 pays ayant adhéré à l’UE plus récemment (Roumanie, Pologne…) ; 6% viennent du Royaume-Uni et 20% d’autres pays européens non-membres de l’UE comme l’Ukraine ou la Russie.

 

Les mouvements migratoires européens les plus anciens et nombreux depuis 1968 sont ceux de personnes originaires des trois pays d’Europe du Sud (Portugal, Italie et Espagne), dans le cadre d’une immigration de travail et de l’accueil de réfugiés politiques.

Le nombre d’immigrés originaires des 13 pays ayant intégré l’Union européenne le plus récemment a progressé de 65% entre 2006 et 2023. Le nombre d’immigrés originaires du Royaume-Uni a été multiplié par 8 entre 1968 (19 000) et 2023 (143 000) ; ils sont particulièrement âgés (la moitié ont plus de 60 ans contre 32 ans pour l’ensemble des immigrés européens)

 

* Les immigrés venant d’Afrique

En 2023, 3,5 millions d’immigrés nés en Afrique vivent en France (48% des immigrés en France) ; l’Afrique est ainsi le premier continent d’origine des immigrés en France. Sur 100 immigrés africains, 60 sont nés au Maghreb ; la moitié des immigrés algériens vivant en France en 2023 sont arrivés en 2001 ou après.

 

* Les immigrés venus d’Asie

Un million d’immigrés nés en Asie vivent en France (14% des immigrés) ; 24% viennent de Turquie, 18% des pays d’Asie du Sud (principalement du Sri Lanka, d’Inde et du Pakistan), 16% du Moyen-Orient (dont près des deux tiers du Liban et de Syrie), 15% d’Asie du Sud‑Est (Vietnam, Cambodge, Laos), 12% de Chine.

Les mouvements migratoires asiatiques les plus anciens proviennent de Turquie et d’Asie du Sud‑Est. En 1968, 75% des immigrés asiatiques vivant en France étaient nés dans une de ces deux régions du monde, contre 39% en 2023.

Six immigrés asiatiques sur dix n’avaient aucune maîtrise de la langue française en arrivant en France. Malgré les progrès en langue française depuis leur arrivée en France, la maîtrise du français reste fragile : 26% déclarent rencontrer des difficultés à demander un renseignement ou un service en français (33% pour les immigrés présents en France depuis moins de dix ans, contre 20% pour ceux arrivés depuis plus de 20 ans).

♦ Les raisons de leur venue en France

 

  • Les immigrés venant d’Europe

Parmi les immigrés européens âgés de 18 à 59 ans vivant en France en 2019-2020 et arrivés à 16 ans ou plus (les 2/3 des immigrés européens âgés de 18 à 59 ans), 37% déclarent avoir immigré pour trouver un travail ou améliorer leur situation professionnelle (65% pour les Portugais). Viennent ensuite le motif familial (34%) et les études (16%). 24% citent aussi la qualité de vie ou la volonté de découvrir un nouvel environnement culturel (notamment des retraités).

 

Les 22 départements frontaliers de l’Hexagone regroupent 30% des immigrés européens (appartenant souvent aux pays voisins), contre 17% des autres immigrés ; 26% des immigrés européens résident aussi en Ile-de-France.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8236359

 

* Les immigrés d’Afrique

La raison de venue en France la plus souvent citée est le rapprochement familial (46% dont 53% pour le Maghreb) ; viennent ensuite les études (24%), puis le travail (23%).

 

32% des immigrés salariés de 18 à 59 ans estiment, en 2019-2020, que leur emploi actuel (ou leur dernier emploi en France s’ils sont sans emploi) est en-deçà de leurs compétences, contre 24% des personnes non immigrées ; 26% occupent actuellement en France (ou ont occupé dans leur dernier emploi en France s’ils sont sans emploi) un travail moins qualifié que le dernier emploi qu’ils occupaient avant de quitter leur région d’origine ; toutefois, 43% occupent un emploi de la même CSP qu’avant la migration (29% étaient cadres ou chefs d’entreprise vs 14 en France, alors que 41% sont en France des ouvriers ou employés non qualifiés vs 23% quand ils étaient dans leur pays). Le fait d’avoir un diplôme ne prémunit pas contre le risque de connaître une mobilité descendante : 36 % ont connu une mobilité descendante alors qu’ils sont diplômés du supérieur.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8237722

 

* Les immigrés venus d’Asie

 

25% des immigrés âgés de 18 à 59, arrivés à l’âge de 16 ans ou plus disent avoir immigrés en France afin d’échapper à l’insécurité ou à des troubles politiques ; cette raison concerne également 46% des immigrés d’Asie du Sud (en particulier ceux venus du Sri Lanka). Suivent le motif familial (43%, 73% venant de Turquie), celui des études (23 %, mais 50% des Chinois), et enfin 14% (8% des immigrés sud-asiatiques, contre 25% des immigrés chinois).

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8226711

 

SOMMAIRE

Fin 2022, hors agriculture, 3,6 millions sont des non-salariés dont 1,8 million des microentrepreneurs actifs économiques.

Méthodologie :

Sources : la base Non‑salarié est issue de deux sources administratives, gérées par la Caisse nationale des Urssaf et par la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (MSA). Cette étude se limite aux non‑salariés en activité en fin d’année, où les dirigeants « assimilés salariés » (gérants minoritaires de SARL, dirigeants de société par actions simplifiées, de société anonyme, etc.) sont exclus. Tous les pluriactifs (percevant à la fois des revenus d’activité salariaux et non salariaux) sont pris en compte, y compris ceux exerçant à titre principal une activité salariée, comme ceux exerçant une activité saisonnière récurrente. 

 

Définitions : les non-salariés sont les personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non salariés. Sont concernés les micro‑entrepreneurs d’une part et les non-salariés classiques de l’autre ; ces derniers sont pour moitié des entrepreneurs individuels « classiques » ou des gérants majoritaires SARL.

Le revenu d’activité est la rémunération issue de l’activité non salariée (hors aides versées par les pouvoirs publics au titre de la crise sanitaire), déduction faite des cotisations sociales payées dans l’année mais pas des contributions sociales (CSG non déductible, CRDS). Il est calculé à partir du revenu professionnel imposable auquel sont réintégrés certains allègements fiscaux et cotisations sociales facultatives : chiffre d’affaires des micro‑entrepreneurs après abattement pour frais professionnels, bénéfice net des entrepreneurs individuels classiques, rémunération des gérants majoritaires (incluant une partie des dividendes). En cas d’exercice déficitaire, le revenu des entrepreneurs individuels est considéré comme nul.

 

Les revenus moyens mensuels des non-salariés non microentrepreneurs varient selon les activités (de 1 530 à 9 720€). 

 

Fin 2022, en France, 3,649 millions de personnes exercent à titre principal ou secondaire une activité non salariée, d’une part en tant que microentrepreneurs économiquement actifs (1,8 million), d’autre part en tant qu’entrepreneurs individuels (939 000) ou gérants majoritaires de société (910 000).

⇒ Une approche globale des non-salariés.

♦ Les activités : les services aux particuliers, dont les HCR (5,3%) et la santé (15,3%), chiffrent 37% des non-salariés (intégrant les microentrepreneurs actifs), les services aux entreprises intégrant les activités immobilières et financières (3,5% des non-salariés) comptent pour 26,3% ;  ces différents services totalisent prés des 2/3 des non-salariés, devant le commerce (14,9%), le BTP (11,9%), l’industrie (5,5%) et le transport (4,3%).

 

♦ Les femmes sont 37% des non-salariés. En termes de revenu mensuel moyen (une donnée à observer seulement en tendance du fait de grandes disparités selon les activités), celui des femmes est de 3 470€ vs 4 360€ pour les hommes (un écart de 20%). 

 

♦ L’ancienneté des entreprises chiffre : 19% les moins de 3 ans, et 47,5% les plus de 10 ans (19% les 21ans ou plus). Les écarts de revenu sont très afférents à l’ancienneté de l’entreprise : de 2 à 3 000€ pour les moins de 3 ans avec 14 à 33% de revenus nuls ou négatifs à 4 400 à 5 200€ pour les 11ans ou plus et 8% de revenus nuls ou déficitaires.

 

♦ Selon les régions : l’ile de France (5 240€ de revenu mensuel moyen devance 10 autres régions (revenu compris entre 3 950 et 3 530€) avec un écart de 28%, moins marqué pour les régions Hauts de France ou Grand-Est (18%). Les régions du nord et de l’est (hors Ile-de-France) affichent des revenus un peu supérieurs à celles du sud (3% d’écart en moyenne). Par contre l’écart avec les Drom est plus important (écart de 13% avec les régions Françaises hors Ile-de-France).

Entre 2008 et 2022 les revenus en euros constants ont progressé en moyenne de 18,9% et de 7,5% entre 2015 et 2022. La progression a été la plus favorable entre 2008 et 2022 (entre +18 et +28%) pour 4 activités (le commerce, l’industrie et les services aux entreprises et aux particuliers) ; par contre les activités transport et santé ont connu une régression entre 2008 et 2022 (respectivement -2 et -8,7%).

⇒ Les entreprises classiques (entrepreneurs individuels et gérants majoritaires hors microentrepreneurs).

Les activités : les services pèsent 63% des non-salariés hors microentrepreneurs, dont 25% la santé, 22% les services aux entreprises et 16% les services aux particuliers, devant le commerce (17%), le BTP (13%), l’industrie (3,6%) et le transport (3,4%). 

 

♦ Les revenus : ceux des entrepreneurs individuels l’emportent sur les gérants majoritaires (4 210 vs 3 830€) , du fait des revenus élevés dans la santé.

Les revenus au sein des activités santé (5 750€) et services aux entreprises (5 260€) l’emportent largement avec 3 activités phares : les médecins/dentistes (9 720€), comptables/juristes (8 510€) et les activités financières/assurance (6 250€).

3 groupes d’activité (industrie, commerce, construction) ont un revenu moyen mensuel compris entre 2 840 et 3 200€, avec les exceptions de la pharmacie (7 900€), du commerce de gros (3 890€) ; par contre un revenu faible celui du commerce de détail sur les marchés et à distance (1 480€).

2 groupes enfin les moins rémunérés (le transport et les services aux particuliers) bénéficient de 1 910 à 2 060€ ; les moins pourvus sont la coiffure/soins de beauté (1 630€) et les taxis (1 530€).

 

10,6% des entreprises déclarent des revenus nuls ou négatifs, dont les activités immobilières (25,5%), les activités arts, spectacle et récréatives (21%), le commerce hors magasin (21%), certaines activités de conseil (19%) et de commerce de gros (18%).

⇒ Les microentrepreneurs actifs économiquement.

Ils sont 49% des non-salariés, mais avec de grandes disparités selon les activités :

– Les microentreprises sont majoritaires en  nombre dans les métiers de services aux particuliers (entre 55 et 84%) et aux entreprises (entre 50 et 79%). Ils sont aussi majoritaires au sein de l’industrie (65%), des transports (60% mais 75% pour la livraison à domicile et par contre 32% pour les taxis/VTC) et certains services de santé non paramédicaux (74%).

– Par contre ils sont très minoritaires dans le commerce de détail en magasin (21,5%), le commerce de bouche (10%), les HCR (24%), au sein des activités financières et assurance (19%). Ils sont absents dans les activités règlementées (médicales, juridiques et comptables).

 

♦ Les revenus mensuels moyens chiffrent 670€ ; il sont nettement plus élevés dans les activités de conseil (entre 1 340 et 940€) ou du paramédical (1 270€). 

Ils sont faibles dans les activités de services aux particuliers, l’industrie, le transport et le commerce hors magasin (entre 170 et 520€).

 

Noter que presque 1/3 est en pluriactivité, une situation plus fréquente pour les activités enseignement, arts/spectacle, livraison à domicile, et autres activités de santé (entre 41 et 45%). Par contre la pluriactivité est très rare dans les activités BTP (12%) et assez peu fréquente dans les HCR (19), le commerce hors magasin et en magasin ou le commerce de gros (23%), la coiffure (22%) et les activités immobilières et financières (20 et 23%).

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8246378

SOMMAIRE

Le développement des start-up.

Source : au 10 juin 2024, date d’extraction du fichier, 2 295 bilans ont été identifiés :
– 2 023 bilans correspondant à des start-up réalisant un CA> 750 k€ en 2022 et/ou en 2023 (80% de la population identifiée).

– 272 bilans correspondant à des start-up ayant réalisé une levée de fonds > 3 M€, mais se justifiant par la jeunesse de cette population qui ne dispose pas encore de documentation comptable depuis deux exercices consécutifs.

Noter que sont exclues les entreprises qui ont été introduites en bourse dont le modèle de financement par le marché ne répond pas au cadre de cette étude.

 

Pour la Banque de France une start-up se distingue d’une entreprise traditionnelle lorsqu’elle possède au moins 3 grandes caractéristiques :
– Un fort potentiel de croissance,
– L’usage ou la création d’une technologie nouvelle,
 – Un besoin de financement souvent assuré par des levées de fonds.

 

Malgré une contraction des levées de fonds de 38% en valeur, le chiffre d’affaires des start-up a progressé de près de 19% en moyenne et leurs effectifs se sont accrus de 8%.

⇒ Éléments de profil : 

La moitié des entreprises ont entre 8 et 14 ans. 

48% sont localisées en Ile de France et 32% dans les 4 régions du sud.
88% des start-up ont des comptes clos au 31 décembre. 99% ont un exercice de 12 mois. 
2/3 des start-up de cette étude communiquent des informations sur leurs dirigeants.

 

Leurs dirigeants ont 47 ans en moyenne ; 70% d’entre eux, ont entre 35 et 55 ans.

91% des responsables légaux sont des hommes, 9% sont des femmes.

⇒ Leur développement

♦ Les chiffres d’affaires.

 

En 2023, même si l’inflation reste une composante du taux de croissance, les start-up conservent un rythme de croissance à deux chiffres en retrait par rapport aux deux années précédentes (+18,6% vs +25 et +30),  mais plus de 3 fois supérieur à celui des TPE (repérées par la Banque de France) avec +5,5% entre 2022 et 2023 et +12,5 ou +13,1% les années antérieures ; il en est de même pour les progressions des PME (+5% entre 2022 et 2023 et 11,6% ou 12% les années précédentes).

Une moyenne de CA de 10,5 M€ par entité et une valeur médiane de 3,5M€. Toutefois, 25% réalisent moins de 1,5 M€ de CA, et 25% un CA supérieur à 8,5 M€. 23 entreprises réalisent un CA moyen de 239 M€.

23,6% du CA est réalisé à l’export ; 52% des start-up réalisent une part de leur CA à l’export. 

 

Les start-up de 15 ans et plus (20% de l’échantillon) réalisent en moyenne 15,7 M€ de CA, les start-up ayant 10 à 15 ans (34%) un CA moyen de 10,7 M€, celles entre 5 et 10 ans (40%) un CA moyen de 8 M€ et les plus jeunes (moins de 5 ans et 6% d’ l’échantillon) un CA moyen de 2,2 M€.

 

♦ Des effectifs en hausse.

 

Les 2295 start-up observées emploient 109 600 personnes fin 2023 contre 101 500 fin 2022 (+ 8%).

 

Avec 65 200 emplois, la région Île-de-France est le premier pôle d’emplois (59% des emplois). Les régions ayant enregistré la plus forte dynamique de recrutement tout au long de l’année sont les régions Pays de la Loire (+17%), Bourgogne-Franche-Comté (+13%) et Bretagne (+12%).

 

En moyenne, les start-up emploient 49 personnes en moyenne et 25 en valeur médiane. 25% emploient moins de 13 salariés ; 25% ont un effectif supérieur à 52. Noter que  les 23 entreprises les plus contributrices en emplois déclarent un effectif moyen de 581 salariés.

 

Selon l’ancienneté de l’entreprise, la taille de l’entreprise diffère :
• 67 salariés en moyenne pour les start-up ayant plus de 15 ans,
• 47 pour les start-up ayant entre 10 et 15 ans,
• 41 pour les start-up ayant entre 5 et 10 ans,
• 20 pour celle ayant moins de 5 ans.

⇒ Les évolutions en termes d’activité ?

Les start-up de l’énergie et de l’environnement réalisent un CA cumulé de 4 Md€ en 2023 contre 3,2 Md€ en 2022 (+27%), la plus forte croissance en termes d’effectif (+ 18%), et le plus de levées de fonds en nombre comme en montants ; elles bénéficient de l’engagement croissant de la puissance publique en faveur de la transition écologique.

– Les start-up du e-commerce et les marketplace (3,5 Md€) : un retour à la normale post-pandémie après plusieurs années exceptionnelles pour le secteur+23% de CA en 2022, +13% en 2023 et en termes d’effectifs (+ 24% en 2022, + 2% en 2023). 

– Le secteur software et data affiche un taux de croissance du CA de 18% (3,4 Md€). Elle est majoritairement soutenue par les solutions de gestion des données, de cybersécurité et d’IA prédictive.

– Les sociétés du marketing digital et des nouveaux médias forment un écosystème mature (2,7 Md€ de CA cumulé). Le secteur tire notamment parti de la percée de l’IA ; en revanche, le recrutement semble ralentir légèrement (+ 5% en 2023).

– Les start-up intervenant dans le secteur de l’éducation et des ressources humaines bénéficient du bouleversement des modes d’apprentissage et de travail auquel répondent les solutions de formation en ligne et de recrutement digital. Si le CA de ces entités continue de croître en 2023 (+ 24%), le recrutement passe cependant de + 28% en 2022 à + 7% en 2023.

– Les start-up de la santé progressent en CA de 15% en 2023. 

– Le CA des start-up du tourisme et des loisirs continue de croître (+ 14% vs +23 en 2022), porté par les innovations dans le domaine du sport, du gaming et de la réservation de voyages en ligne. Le ralentissement est surtout marqué en termes d’effectifs (+ 1% en 2023).

– Avec une progression de 39%, le secteur de la mobilité est celui qui enregistre la plus forte croissance de CA en 2023, après une année 2022 déjà très soutenue (+35%).  Le développement des batteries, des bornes de recharge, et plus largement de la mobilité électrique et hydrogène contribuent notamment à ce dynamisme.

– Le CA des fintech reste en progression, malgré une conjoncture difficile (chute des levées de fonds, baisse significative des valorisations) ; il a continué d’embaucher et poursuit son internationalisation. Noter que le niveau d’activité mesuré ne comprend pas de nombreuses licornes (start-up valorisées plus de 1 Md$).

Les start-up industrielles enregistrent à nouveau un fort taux de croissance de leur CA (28% en 2022, 22% en 2023). Elles ont également continué de recruter au cours de l’année 2023.

– Le CA des start-up de l’alimentation progresse de 25% en 2023 (le 3éme meilleur taux de croissance après les start-up de la mobilité et de l’énergie/environnement).

– Les start-up proposant des solutions IoT (internet des objets) et hardware affichent un taux de croissance assez modéré (+ 5% vs 28% en 2022). 

⇒ Le financement des start-up.

Un changement majeur : après une décennie de croissance ininterrompue des financements externes, 2023 a marqué une rupture : les levées de fonds sont en net retrait (8,3 Md€ en valeur, en baisse de 38% par rapport à 2022), mais le nombre d’opération (715) n’est en retrait que de 3%. Cette baisse s’explique principalement par la diminution des tickets supérieurs à 100 M€. 

 

♦ Les entrepreneurs semblent avoir adapté leur gestion puisque les capitaux propres de notre échantillon se renforcent de 9% (17,3 Md€ contre 15,9 Md€ un an auparavant). Mais 20% conservent des fonds propres négatifs.

 

♦ La dette bancaire progresse de 5% (5,4 Md€ vs 5,2 Md€ en 2022). 83% des start-up utilisent cette source de financement (32% des fonds propres). Le financement obligataire est plus modeste en montant (1,3 Md€) et en nombre de start-up concernées (10%) mais il progresse de 37%, principalement avec la mise en place de bridges (ponts de financements) destiné à soutenir les start-up entre deux tours de table pour combler un manque de trésorerie. 

 

♦ En cumul, la trésorerie s’élève fin 2023 à 11 Md€, soit un montant quasi équivalent à celui relevé à fin 2022. Dans un contexte de baisse des financements, les start-up ont préservé leur trésorerie active sans sacrifier la croissance de l’activité et des emplois mais en se rapprochant de leur seuil de rentabilité.

 

♦ En effet, les pertes de l’exercice représentent 16,5% du CA en 2023 contre 21,3% en 2022. 36% affichent toutefois un résultat d’exploitation positif (dont le cumul s’élève à 1 Md€), contre 64% un résultat d’exploitation négatif (représentant près de 5,6 Md€ de pertes cumulées).

⇒ Les défaillances.

Au regard des bilans 2022, un an après, 105 start-up ont fait l’objet d’une procédure judiciaire dont 76 au cours de l’année 2023 (taux de sinistralité annuel de 3,1%), dont les 2/3 en liquidation. La principale raison de ces évolutions semble liée au retournement du marché du capital risque qui a freiné les négociations avec les investisseurs. Une défaillance sur cinq concerne une start-up du secteur de la santé ; viennent ensuite les secteurs de l’énergie et de l’environnement, de l’alimentation et du e-commerce.

 

Le profil des start-up défaillantes se caractérise par une absence de fonds propres, la présence de lourdes pertes, la faiblesse de leur trésorerie.

 

En cumul, les start-up défaillantes en 2023 employaient 2 318 salariés. La médiane écarte les dossiers les plus impactant et donne une image plus fidèle du profil de ces entreprises avec 14 salariés.

⇒ Qu’en serait-il pour 2024 ?

Une profonde transformation est marquée par la percé significative des greentech et la montée en puissance de l’IA. Au 1er semestre 2024, plus de la moitié des fonds levés dans la Tech ont été dirigés vers les greentech et l’IA (1,9 Md€ sur un total de 3,5 Md€). Cette nouvelle répartition des investissements confirme l’intérêt accru des investisseurs pour certains secteurs stratégiques (énergie, mobilités) et pour les technologies de rupture, notamment l’intelligence artificielle. En outre, le développement du secteur semble s’être accéléré avec des tickets moyens plus élevés en termes de levées de fonds et des projets à plus grande échelle et axés sur le long terme, notamment dans le secteur des mobilités douces (électrique, hydrogène…).

⇒ De nombreux programmes de soutien existent :

– Le programme France 2030 doté de 54 Md€ sur 5 ans vise à combler le retard industriel français en investissant massivement dans les technologies innovantes et le soutien à la transition écologique.
– L’initiative « Tibi 2 » mobilise 7Md€ de fonds privés pour financer principalement la décarbonation et les projets technologiques les plus innovants.
– La French Tech, chargée de soutenir la structuration et la croissance de l’écosystème des start-up françaises avec l’animation d’un réseau de communautés et capitales et de programmes ciblés.
– La réforme du statut de Jeunes-Entreprises-Dispositif midy introduit de nouvelles catégories pour l’innovation de croissance ou de rupture.
– La French Tech Corporate Community fédère les efforts de grands groupes franco-européens autour des défis de leur transformation numérique et de leur relation aux start-up.
– La Commission de l’Intelligence Artificielle propose de créer un fonds d’investissement « France & IA » de 10 Md€ pour soutenir l’écosystème français de l’IA.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/situation-financiere-des-start-en-2023

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Les descendants d’immigrés sont en position un peu plus favorable que ceux sans ascendance migratoire directe.

Méthodologie : les enquêtes Emploi de 2019 et 2020 cumulées afin d’obtenir un nombre d’observations plus élevé, portent sur des personnes âgées de 35 à 59 ans au moment de l’enquête, descendantes d’immigrés ou sans ascendance migratoire directe. Pour l’analyse de la mobilité sociale, le champ est restreint aux personnes en emploi au moment de l’enquête ou qui ont déjà travaillé, et dont le groupe socioprofessionnel (GS) est de ce fait connu. 

La mobilité sociale est mesurée en comparant le GS des personnes à celui des parents ayant été en emploi.

 

Si les descendants d’immigrés connaissent plus souvent que ceux sans ascendance migratoire direct une mobilité ascendante, le diplôme n’en demeure pas moins un  atout essentiel.

 

En 2019-2020, 1,8 million de descendants d’immigrés, âgés de 35 à 59 ans, en emploi ou ayant déjà travaillé, vivent en France hors Mayotte. 47% ont un seul parent immigré, et 53% deux parents immigrés.

Ils ont majoritairement des origines européennes (Europe du Sud pour 44% d’entre eux) ou maghrébines (35%). 79% viennent d’Europe du sud et du Maghreb.

La majorité des descendants d’immigrés occupent une position sociale plus favorable que celle de leurs parents, une situation un peu plus fréquente que parmi les personnes sans ascendance migratoire directe (pour les hommes 69% vs 65, et pour les femmes 73% vs 70).
Toutefois, les descendants d’immigrés occupent des positions socioprofessionnelles assez proches de celles des personnes sans ascendance migratoire : ces dernières sont plus présentes chez les cadres, les non-salariés, et les professions intermédiaires (mais à quasi égalité avec les descendants d’immigrés pour cette dernière CSP) alors que les descendants d’immigrés sont plus présents chez les ouvriers et employés qualifiés et non qualifiés.

Au moment où ils terminaient leurs études, la situation de leurs parents sur le marché du travail différait beaucoup plus. Lorsqu’au moins un des parents est immigré, les pères non qualifiés étaient, en proportion, 2 fois plus nombreux qu’au sein des couples de parents non immigrés, et les pères cadres y étaient 2 fois moins nombreux. Les mères des descendants d’immigrés étaient plus souvent inactives que celles des personnes sans ascendance migratoire (47% des descendants d’immigrés ont une mère qui n’avait jamais travaillé, contre 34% des personnes sans ascendance migratoire.

 

Les descendants d’immigrés, qu’ils soient hommes ou femmes, connaissent des mobilité ascendante plus fréquente que les personnes sans ascendance migratoire, notamment au regard de leur père. Les personnes sans ascendance migratoire font état plus fréquent de mobilité descendante.

Parmi les personnes devenues cadres, les origines sociales ouvrières ou employées sont nettement plus fréquentes parmi les descendants d’immigrés, quelque soit leur statut migratoire (3/4 des descendants d’immigrés devenus cadres avaient un père ouvrier ou employé, contre la moitié des personnes sans ascendance migratoire). 

Toutefois, à caractéristiques sociodémographiques données telles que l’âge, le sexe, le niveau de diplôme, la taille de l’unité urbaine de résidence, le groupe socioprofessionnel de l’autre
parent ou encore le secteur d’activité, les descendants d’immigrés, pour chaque groupe socioprofessionnel d’origine, ont autant de chances, mais pas davantage, de progresser dans l’échelle sociale que les personnes sans ascendance migratoire.

Ainsi, la mobilité sociale varie en premier lieu, et de loin, en fonction du niveau de diplôme ; l’effet du diplôme du supérieur long est d’autant plus fort que le groupe social du parent est élevé.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8229690

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20% des consommateurs ont recours à l’intelligence artificielle ou aux avis des influenceurs pour leurs achats.

Méthodologie : enquête en ligne “Tendances de consommation” menée en mars auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine, sélectionnés selon la méthode des quotas (région, taille d’agglomération, âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle, diplôme). L’enquête ayant été réalisée online, la population de référence est celle des internautes qui correspond à 90% de la population résidant en France métropolitaine. L’analyse porte sur les personnes achetant souvent ou de temps en temps des produits ou des services en suivant l’avis d’influenceurs.

 

Le recours à l’IA et aux influenceurs conjugue besoins de nouveautés et recherche d’économies dans ce qui leur parait moins indispensable.

 

9% tiennent compte de l’avis d’influenceurs pour leurs achats, 5% utilisent l’IA et tiennent compte de l’avis d’influenceurs et 6% utilisent l’IA pour la recherche d’informations en prévision d’achats. Ils sont alors 20% vs 14 il y a un an.

Les jeunes, les ménages avec enfants, les employés, les inactifs et  les plus diplômés sont plus utilisateurs de ces outils.

Bien que la plupart des utilisateurs de l’IA le fassent par curiosité ou amusement, 47% y ont eu recours pour rechercher des informations sur des produits ou des services en prévision d’un achat. 

⇒ Qui sont ces personnes et pourquoi ce recours ?

♦ Les personnes utilisant l’IA ou l’avis d’influenceurs expriment aussi plus de difficultés à équilibrer leur budget : 70% déclarent se restreindre régulièrement en matière de consommation (vs 66% en moyenne dans la population) ; leur situation financière est plus dégradée : 41% vivent sur leurs réserves ou ont pris un ou plusieurs crédits pour équilibrer leur budget contre 27% des non-utilisateurs de l’IA ou des influenceurs.

 

♦ Mais ces personnes expriment aussi une forte appétence à consommer (2/3 déclarent effectuer des achats sur un coup de tête vs 40% dans le reste de la population) ; elles sont
nettement plus nombreuses à souhaiter faire plus de shopping (55%, contre 25) et déclarent plus souvent que consommer est un plaisir (29%, contre 16).

⇒ Que leur apportent les influenceurs ?

♦ Les influenceurs sont surtout suivis pour les achats liés à l’apparence physique, aux loisirs et à l’alimentation : plus de la moitié l’ont fait pour des achats de produits cosmétiques ou d’hygiène, 46% pour des achats de vêtements, chaussures ou bijoux et 42% pour les loisirs. 

Sur le marché des vêtements-chaussures, près des 3/4 des achats ont porté sur des produits d’entrée de gamme en 2023 ; il en est plutôt de même pour la téléphonie mobile ou l’informatique. Sur ces secteurs, les influenceurs font découvrir les nouveautés et les produits haut de gamme, plus chers. Ils incitent à dépenser ;  les personnes suivant l’avis des influenceurs ne se restreignent pas sur ces produits. Le rôle des influenceurs consisterait ainsi principalement à faire connaître les nouveautés d’un marché dirigé par un renouvellement continu des collections chez les plus grands acteurs du secteur. Ils seraient plus à la recherche de nouveautés et de conseils que de bons plans. 

 

♦ Pour les loisirs en revanche, l’accélération de la hausse des prix a pu inciter les consommateurs à rechercher des formules de loisirs à des prix plus accessibles, rôle qu’ont endossé les influenceurs.

Les produits alimentaires ont connu une très forte croissance des prix depuis ; les personnes suivant l’avis d’influenceurs y sont de fait plus nombreuses à se restreindre que le reste de la population.

♦ Mais pour faire face aux restrictions qu’ils ressentent, les personnes utilisant l’IA ou l’avis d’influenceurs ont recours à différents types d’achat malin. Ces personnes sont plus nombreuses que les non-utilisateurs de ces outils à déclarer avoir fait des économies en achetant moins cher, en achetant des produits premiers prix.

Pour l’alimentation, les utilisateurs de l’IA ou des influenceurs sont plus nombreux à fréquenter plusieurs fois par mois divers lieux d’approvisionnement, réputés pour leur prix bas (hypermarchés, hard-discount, magasins antigaspi, solderies).

 

Il y a un an, ils n’étaient que 14% des répondants avaient recours à l’IA ou à des influenceurs. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.credoc.fr/publications/lintelligence-artificielle-et-les-influenceurs-catalysent-les-aspirations-a-consommer

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“Une envie d’entreprendre qui demeure malgré des difficultés croissantes.”

Rappelons que cette étude s’appuie sur les chiffres élaborés au sein des Tribunaux de Commerce ; elles sont incomplètes en ce qui concerne les immatriculations et les radiations puisque ces formalités ne concernent que les entreprises du ressort des registres du commerce. Cependant, elles sont un indicateur intéressant des tendances, notamment pour les radiations, données inexistantes par ailleurs.

 

L’intérêt de ce baromètre, au-delà de mettre en regard immatriculations, radiations et procédures collectives, c’est celui de préciser les types de radiation et les procédures proposées par les Tribunaux de Commerce ante procédures collectives.

 

300 574 créations d’entreprises (immatriculations), 148 759 radiations et 30 445 défaillances au 1er semestre 2023, soit +9% pour le nombre de création, +2,5 pour celui des radiations et +20,5 pour les défaillances entre le 1ers semestre 2023 et celui de 2022.

⇒ Quelques données sur les radiations et sur les entreprises en difficulté.

♦ Les radiations : 2 modalités sont très habituelles, les radiations volontaires (54,5% des radiations, en hausse de 6,6%), et celles suite à une procédure collective (32%, en hausse de 2,4%) ; les radiations d’office pour ce semestre ne concernent que 11% des radiations (en hausse de 2,9%).

 

Les radiations volontaires sont bien sur plus nombreuses parmi les entreprises individuelles (70%), et peu suite à une procédure collective (28% vs 32 pour les SAS et 40 pour les SARL). Noter toutefois que les radiations volontaires concernent 42,5% des SARL et 44,5% des SAS et que les radiations d’office, peu nombreuses chez les entreprises individuelles (1%) touchent 19% des SAS et 14,5% des SARL.

 

♦ Les entreprises en difficulté.

 

Les procédures collectives (concerne l’ensemble des défaillances) : au nombre de 30 445, en hausse de 20,5%, 72% sont des liquidations judiciaires directes et 26% des redressements judiciaires. Les liquidations judiciaires directes touchent 77% des entreprises individuelles, 75% des SARL et 71% des SAS et inversement les redressements concernent 27% des SAS, 23% des SARL et 22% des entreprises individuelles.

 

– La prévention des entreprises en difficulté.

Cette procédure aide les chefs d’entreprise à détecter les difficultés financières (ou d’autre nature), dès les premières tensions. Elle favorise la prise de décisions le plus en amont possible en considérant qu’il s’agit d’un acte normal de gestion de l’entreprise. Elle évite aussi de rester seul face aux difficultés.

À côté du droit d’alerte dont disposent, au sein de la société, les associés, les représentants du personnel ou le commissaire aux comptes (quand il est présent), la prévention-détection des difficultés incombe au président du tribunal de commerce avec l’aide de son greffe. Mais elle peut également être directement demandée par le chef d’entreprise auprès du tribunal de commerce.

 

241 181 dossiers ont été détectés (en baisse de 10% au regard du 1er semestre 2022). 7 981dossiers de prévention ont été étudiés (dont 1/4 suite à la demande volontaire du dirigeant) ; à la suite, 5 743 (72%, vs 5 000 en 2022 et 2 384 en 2021) ont fait l’objet d’une procédure, dont la moitié une procédure collective, 27% une conciliation et 23% un mandat ad hoc (Le mandat ad’hoc ou la conciliation permettent au dirigeant d’entreprise de négocier ses dettes sous l’égide soit d’un mandataire ad’hoc, soit d’un conciliateur, désignés par le président du tribunal de commerce).

⇒ Une approche par activités et par régions.

– Par activité, noter surtout :

* 3 activités font état à la fois d’une forte hausse des défaillances, d’une baisse des immatriculations et d’une stabilité des radiations : les activités immobilières, la construction et les activités financières et assurance.

* 3 activités manifestent des taux de défaillance signifiants dans le même temps un taux élevé d’immatriculation : le transport, le services aux entreprises et l’informatique-communication. 

-Selon les régions.

L’ile de France détonne avec une hausse importante des défaillances mais aussi des immatriculations.

 

Pour en savoir davantage : https://statistiques.cngtc.fr/uploads/NouveauDossier/Barom%C3%A8tre%20CNG%20des%20entreprises%201er%20semestre%202024.pdf

 

SOMMAIRE

Guides

“Que faire en cas de tentative d’escroquerie professionnelle ?”, CEDEF juillet 2024

“Qu’est-ce que l’économie verte ?”, CEDEF, juillet 2024

SOMMAIRE

Un bref point sur l’évolution du nombre de création et de reprise dans l’artisanat.

Entre 2019 et 2023, le nombre de créations artisanale a progressé de 21,6% et celui des cessions-reprises  a régressé de 9%.

⇒ Les créations d’entreprises artisanales.

250 660 créations d”entreprises artisanales en 2023, en baisse de 1% au regard de 2022 et en hausse de 23% au regard de 2019 (très proche de l’ensemble des créations -1% et +21,6%).

 

♦ Dans la nomenclature propre à l’artisanat, en 2023 les services sont 47% des créations artisanales, suivis par le BTP (34%), la fabrication (14%, notamment “l’industrie”) et l’alimentation (4%). Mais les évolutions divergent : entre 2022 et 2023, les services progressent de 8% alors que les autres secteurs sont en baisse (-8% le BTP, -7 l’alimentation, -5 la fabrication).  

Entre 2019 et 2023, les services sont en nette hausse (+41%), suivi pas la fabrication (+23%), mais faiblement par l’alimentation (8%) et le BTP (3).

 

♦ En termes de structures juridiques, les entreprises individuelles progressent nettement, du fait des autoentrepreneurs devenus microentrepreneurs (+4% entre 2022 et 2023 et +31% entre 2019 et 2023), mais ce chiffre comprend une forte minorité de microentrepreneurs qui ne produirons jamais de recettes, alors que les sociétés sont en baisse de 14% entre 2022 et 2023 et en faible hausse entre 2019 et 2023 (+5%). Les SARL sont en baisse (-8%) entre 2013 et 2023, alors que les SAS progressaient de 13%.

 

♦ Les localisations géographiques.

 

Selon les régions, les progressions 2019/2023 les plus faibles sont celles d’Auvergne Rhône-Alpes (+11%) et d’Ile de France +17%), alors que les plus fortes sont localisées dans les DROM (entre +25 et +70%) et le Grand-Est (+37%).

En termes d’unités urbaines, les plus fortes progressions entre 2019 et 2023 sont le fait de communes d’au moins 5 000 habitants (entre +37 et +41%), hors Ile-de-France (+16%) ; les communes de moins de 5 000 habitants sont en hausse de 23%

⇒ Les cessions-reprises de fonds de commerce

♦ Le nombre de cessions de fonds de commerce du secteur artisanal fait état d’une baisse relativement stabilisée : -11,3% entre 2022 et 2023, -9% entre 2019 et 2023 ; même si la baisse 2023/2022 est élevée (-11,3%), au regard de 2019 elle n’était que de 9% et de 5,9% au regard de la moyenne 2015-2018.

Les 2/3 des entreprises reprises ont plus de 10 ans et 5% moins de 3 ans.

 

♦ Mais le montant moyen des transactions est plutôt à la hausse (+14,3% au regard de 2019 et +33,1% au regard de la moyenne 2015-2018) mais à la baisse entre 2022 et 2023 (-1,2%).

♦ Comparées à la globalité des cessions-reprises de fonds de commerce, celles de l’artisanat sont 26% des transactions, en baisse de 9% entre 2019 et 2023 vs +9 pour l’ensemble des transactions, avec un prix moyen de 80 000€ vs 244 000€ et une évolution moyenne des transactions de 14,3% vs 31,8 pour la totalité des transactions de fonds de commerce pour cette même période 2019-2023.

 

 

Pour en savoir davantage : https://infometiers.org/les-chiffres-cles-de-la-creation-dentreprise-artisanale/

SOMMAIRE

Fin décembre 2023, 186 802 Contrats d’Engagement Jeunes (CEJ) étaient en cours.

Le Contrat d’Engagement Jeune s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans pour un  travailleur handicapé), qui ne sont pas étudiants, ne suivent pas une formation et présentent des difficultés d’accès à l’emploi durable. En vigueur depuis le 1er mars 2022, Il remplace la Garantie jeunes. Le Contrat d’Engagement Jeune est mis en œuvre par France Travail et les missions locales.

Il propose un diagnostic initial approfondi permettant de mieux comprendre la situation du jeune, ses motivations et compétences, ses difficultés d’accès à l’emploi durable et ses souhaits en matière d’emploi ; un parcours de formation intensif et personnalisé pouvant durer jusqu’à 12 mois (prolongeable jusqu’à 18 mois pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi), avec au minimum 15 à 20 heures d’activités par semaine tout au long du parcours, comprenant des actions individuelles, collectives et en autonomie encadrée, le suivi par un conseiller référent dédié, jalonné de points réguliers et le versement d’une allocation pouvant aller jusqu’à 552€ par mois en fonction de l’âge du bénéficiaire, de ses ressources ou celles de son foyer (foyer fiscal non imposable ou appartenant à la première tranche d’impôt sur le revenu) et à la condition du respect des engagements de son contrat. L’allocation est intégralement cumulable avec les revenus d’activité du jeune tant que ceux-ci ne dépassent pas 300€ mensuels nets ; les autres ressources (assurance chômage, rémunération au titre de stagiaire ou dans le cadre d’un parcours en école de la deuxième chance…) sont intégralement déduites du montant de l’allocation.

 

Les bénéficiaires sont peu diplômés, et davantage résidant en QPV. 65% sont suivis par les missions locales.

 

Entre mars 2022 et décembre 2023, plus de 590 000 contrats d’engagement jeune (CEJ) débutent dont 64,5% suivis par les missions locales et 35,5% par France Travail. Fin décembre 2023, 186 802 étaient en cours.

♦ Qui sont ces jeunes ?

Leurs caractéristiques sont proches de celles des jeunes de 16 à 25 ans ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET). 
56% ont entre 18-21 contre 42% des NEET et 32% de l’ensemble des jeunes sortis de formation initiale ;  32% ont 22 ans et plus et 9% de 1+ à 17 ans. 53% sont des hommes et 47 des femmes.
48% ont un niveau de diplôme inférieur au CAP ou au BEP, vs 37% les NEET, et 18% les 16-25 ans sortis de formation initiale ; par ailleurs 13% ont le niveau du CAP, 30% celui du bac et 10% sont des diplômés du supérieur. 

19% résident en QPV.

89% sont de nationalité Française.

 

♦ Le contrat.

 

Sa durée : définie par le conseiller en accompagnement du jeune, elle est en moyenne de 7,1 mois à France Travail et 7,5 mois en mission locale. 36% des jeunes effectuant un CEJ en mission locale sortent au bout de 6 mois contre 15% à France Travail.

 

Leur rémunération : 96% des jeunes suivis en mission locale perçoivent au moins une fois une allocation durant leur parcours, contre 60% à France Travail, soit 82% pour l’ensemble.
Ils ont perçus en moyenne 424€ entre mars et décembre 2022 sur 6,4 mois en moyenne. 69% ont perçu le montant maximum. 

 

♦ Des écarts d’importance entre les CEJ accueillis en mission locale et à France Travail : Ceux suivis en missions locale sont plus jeunes (74% 21 ans au plus vs 55 à France Travail), moins diplômés (54% pas de diplôme vs 36 alors que 18% ont un diplôme du supérieur à France Travail vs 5 en mission locale). Ils sont en mission locale moins souvent de nationalité Française (87 vs 92) et résident davantage en QPV (21vs 13). Ils ont bien moins souvent le permis de conduire (10 vs 51).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/qui-sont-les-beneficiaires-du-contrat-dengagement-jeune

Et un rapport d’évaluation plus développé : https://www.jeunes.gouv.fr/sites/default/files/2024-02/coj—2e-rapport-sur-le-cej—adopt-20240206-pdf-3534.pdf

SOMMAIRE

La validation des acquis de l’expérience : 251 000 diplômes délivrés en 20 ans.

Le dispositif, s’il est en baisse en 2022, s’est enforcé dans la préparation des diplômes du supérieur.

 

En 2022, 14 500 dossiers de candidatures ont été examinés, 12 896 ont obtenu une validation, dont 9 951 une validation complète.

 

♦ Le profil des demandeurs :

 

63% des candidatures sont portées par des femmes (67 en 2012) ; noter que 61% sont recevables. Les validations les plus recherchés relèvent en effet exclusivement du secteur des services et notamment de celui des services aux personnes, affectionnés par les femmes.

71% ont entre 30 et 50 ans (73 en 2012) ; 69% en 2022 sont recevables. 

82% des candidatures (la totalité recevable) étaient en emploi (73 en 2012), et 17% des candidatures étaient au chômage, toutes recevables (vs 26% reçues  en 2102) ; les inactifs ne sont que 1% des candidatures. Hausse donc des candidatures en emploi et baisse pour celles au chômage.

 

Les candidatures des plus jeunes (2%en 2022) et des demandeurs d’emploi (17%) connaissent des abandons de projet un peu plus fréquents.

 

♦ Les diplômes visés.

Les 3 diplômes les plus souvent visés par la VAE sont le diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES), le diplôme d’État de moniteur éducateur (DEME) et le CAP de la petite enfance ; ils sont suivis par le BP coiffure ainsi que 6 spécialités en BTS et baccalauréat professionnel. 

♦ En 2022, les BTS et DESS (57%) devancent les bac pro (14%), les CAP (13%), les DEME (13%) et les BP (5%).

Plus globalement sur les 251 000 diplômes délivrés en 20 ans, un tiers sont des BTS, 15% des DEES et DEME, 23% des CAP, 20 % des baccalauréats professionnels et 5% des BP. Les diplômes DESS et DEME (57% vs 48) sont nettement plus présents en 2022 et les CAP moins (13 vs 23).

 

♦ Une baisse de prés d’1/3 entre la période la plus favorable et 2022.

Le dispositif connaît un développement rapide durant les 4 premières années, mais marque le pas dès 2006. L’activité des jurys est à son maximum entre 2006 et 2009, avec un peu plus de 22 000 candidatures à des diplômes professionnels de l’éducation nationale examinées chaque année, jusqu’à repasser en dessous de la barre des 15 000 candidatures en 2022.  

 

Pour en savoir davantage : https://www.education.gouv.fr/la-validation-des-acquis-de-l-experience-251-000-diplomes-delivres-en-vingt-ans-414718

 

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Un point sur la conjoncture : activité, emploi, prix à la consommation.

♦ En juillet 2024, le climat des affaires se détériore fortement.

Insee Informations Rapides · 25 juillet 2024 · n° 183

 

En juillet 2024, le climat des affaires en France se dégrade fortement par rapport à juin. À 94, l’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, perd 5 points et se situe bien au-dessous de sa moyenne de longue période (100). Il atteint son plus bas niveau depuis février 2021. Tous les secteurs d’activité contribuent à cette détérioration. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8234744

 

♦ En juillet, l’activité progresse dans les services marchands et le bâtiment, et évolue peu dans l’industrie.

Enquête mensuelle de la Banque de France, août 2024

 

Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans presque tous les secteurs de l’industrie.

Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (respectivement 6% et 3%) se situe proche de ses niveaux des mois de juillet d’avant-Covid. Parallèlement, la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 4% et 9%) est supérieure à celle d’avant-Covid. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (8%) est encore en voie de normalisation.

En août, selon les anticipations des entreprises, l’activité progresserait dans l’industrie et les services marchands, et serait en repli dans le bâtiment.

 

Les difficultés de recrutement poursuivent leur lent repli : 33% après 35% en juin.
Les difficultés d’approvisionnement restent présentes dans certaines branches de l’industrie (11% en moyenne mais 38 dans l’automobile et 26% dans l’aéronautique) et 3% dans le bâtiment.

 

La croissance du PIB a été de + 0,3% au 2éme trimestre 2024, une hausse plus marquée que celle prévue (+ 0,1%). Au 3éme trimestre, elle serait de  0,1 à 0,2%, à laquelle s’ajouterait l’impact transitoire des JOP de l’ordre d’1/4 de point.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/enquete-mensuelle-de-conjoncture-debut-aout-2024

 

♦ Au 2éme trimestre 2024, l’emploi salarié privé est stable.

Insee Informations rapides No 197, août 2024
 

Entre fin mars 2024 et fin juin 2024, l’emploi salarié du secteur privé est stable (0%, -7 900 emplois) après avoir augmenté de 0,3 % au trimestre précédent (+61 100 emplois). Il excède son niveau d’un an auparavant de 0,4% (+78 000 emplois) et celui d’avant la crise sanitaire (fin 2019) de 6,1% (soit +1,2 million d’emplois).

 

L’emploi intérimaire diminue à nouveau,
Après une quasi-stabilité au trimestre précédent : -2,7% après -0,1% (-20 500 emplois après -700 emplois). L’emploi intérimaire se situe ainsi 6,2% au-dessous de son niveau du 2éme trimestre 2023 (-48 700 emplois) et de 5,2% sous son niveau d’avant la crise sanitaire (-40 700 emplois).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8238891

 

♦ Les déclarations d’embauche de plus d’un mois restent orientées à la baisse au deuxième trimestre 2024.

Urssaf, Stat’Ur N°383, juillet 2024

 

Sur un rythme comparable à celui des deux trimestres précédents (- 1,6% après – 1,2% et – 1,5%), portant à – 4,9% la baisse sur un an. Néanmoins, les déclarations d’embauche de plus d’un mois demeurent sur un niveau haut (plus de 2,3 millions par trimestre), supérieur de 7,9% à celui enregistré au dernier trimestre 2019 avant la crise Covid.

 

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/accueil/statistiques/nos-etudes-et-analyses/employeurs/nationale/employeurs-2024/dpae-juil2024.html

 

♦ Le PIB augmente de 0,3% au 2éme trimestre 2024.

Insee Informations Rapides N° 188, juillet 2024

 

La demande intérieure repart légèrement à la hausse et contribue positivement à la croissance du PIB ce trimestre (+0,1 point après 0,0 point au premier trimestre 2024), du fait du léger rebond de la formation brute de capital fixe (FBCF, +0,1 % après -0,4%). La consommation des ménages est stable (0 % après -0,1%).
La contribution du commerce extérieur à la croissance est également positive au second trimestre 2024 (+0,2 point après +0,3 point). En effet, les importations sont stables (0 % après -0,3%), et les exportations dynamiques (+0,6% après +0,7%).

 

La production rebondit au deuxième trimestre 2024 (+0,5% après -0,1%).
La production agricole diminue ; celle de l’industrie est de nouveau en baisse (-0,4% après -0,7%) , comme dans dans la construction (-0,7% après -1,1%), pour le 4éme trimestre consécutif. La production de services marchands est en légére hausse (+0,8% après +0,7%), stimulée par la hausse de la production dans les services aux entreprises (+1,2% après +0,8%), dans les HCR (+0,7% après +0,1%), et dans l’informatique-communication (+1,4% après +1,6%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8236657

 

♦ En juillet 2024, les prix à la consommation augmentent de 0,2 % sur un mois et de 2,3% sur un an.

Insee Informations rapides N°201, août 2024.

 

En juillet 2024, l’indice des prix à la consommation augmente de 0,2% sur un mois, après +0,1% en juin. Cette légère hausse des prix résulte d’une hausse des prix des services (+1,2% après +0,3%) notamment ceux des transports (+9,3% après +2%) et de les HCR (+12,6% après +4,4 %) comme chaque année en été, ainsi que des prix de l’énergie (+1,4% après -0,8%). Les prix des produits manufacturés sont en baisse du fait des soldes d’été (-2,3% après +0,1%), ainsi que les prix de l’alimentation dans une moindre mesure (-0,2% comme en juin). 

 

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 2,3% en juillet 2024, après +2,2% en juin. Cette quasi stabilité de l’inflation s’explique par l’accélération sur un an des prix de l’énergie (+8,5% après +4,8%) due principalement à celle des prix du gaz (+11,4% après -10,8%). À l’inverse, les prix des services (+2,6% après +2,9%) ainsi que ceux de l’alimentation (+0,5% après +0,8%) ralentissent. Les prix des produits manufacturés (0%) évoluent au même rythme qu’en juin.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8240737

 

Noter que le taux d’inflation annuel est de 2,8% en UE

Un an auparavant, il était de 5,3%. Les plus fortes contributions à ce taux d’inflation annuel provenaient des services, suivis de l’alimentation, des biens industriels et de l’énergie. 

https://ec.europa.eu/eurostat/web/products-euro-indicators/w/2-20082024-ap

 

SOMMAIRE

La conjoncture pour les ETI.

Méthodologie : 14e enquête de conjoncture menée entre mi-mars et mi-mai 2024. Sur les 835 questionnaires reçus avant le 17 mai, 549 ont été validés pour constitution de l’échantillon d’analyse.

 

Un vaste tour d’horizon pour approcher leur activité (dont l’export), leur développement (investissement, embauche, création de filiale, IA…) et le financement.

⇒ L’évolution attendue en termes de chiffre d’affaires.

♦ En 2024, l’activité des ETI ralentirait de nouveau, notamment dans l’industrie et la construction. Le ralentissement de l’activité serait bien plus modéré dans le commerce-transport -tourisme ; dans les autres services, les perspectives restent plutôt stables, néanmoins nettement inférieures à leur moyenne de long terme.

 

Les perspectives de demande dégradées prennent de l’ampleur, affectant désormais 42% des ETI (+11 points sur un an). 40% se disent affectées par la montée d’une pression concurrentielle.

Ce frein touche particulièrement les ETI de l’industrie-construction, cité par 54% d’entre elles comme l’un des 3 principaux freins à l’activité, contre 42% dans la commerce-transport-tourisme et 33% dans les autres services. Pourtant, les ETI ne sont en moyenne pas plus pessimistes que l’an dernier quant à l’évolution de leurs carnets de commande, sauf celles de l’industrie-construction. 

 

♦ Ce qu’il en est des exportatrices : Si les ETI réalisent, en moyenne, l’essentiel de leur chiffre d’affaires en France (82% du CA total réalisé en 2023, part relativement stable depuis 2011), l’exportation est une source d’activité pour nombre d’entre elles (45% ont eu une activité à l’export en 2023). Toutefois, elles sont moins nombreuses à avoir atteint leurs objectifs à l’export en 2023 qu’en 2022.  

Parmi les ETI ayant des activités à l’export, la part du CA réalisé hors de France était en moyenne de 37% en 2023 (part relativement stable depuis 2011), dont 21% provenant des exportations vers les pays de l’UE et 16% de pays en dehors de l’UE. Les ETI les plus exportatrices (réalisant au moins 25% de leur CA à l’international) anticipent une dégradation bien plus forte de leur activité sur le marché européen que sur les marchés en dehors de l’UE. Mais les moins internationalisées (moins de 5% du CA à l’international) envisagent une baisse notoire bien plus élevée que les exportatrices.

⇒ Les embauches.

♦ Dans un contexte de ralentissement de l’activité économique, les ETI sont moins enclines à embaucher. Les ETI regroupent 81% de leurs effectifs totaux en France ; les embauches y seraient moins dynamiques que durant les années pré-crise sanitaire. Les créations d’emploi ralentiraient le plus fortement dans l’industrie-construction et rejoindraient leur dynamique de long terme ; dans les services, les créations d’emploi ralentiraient dans une moindre mesure, et resteraient plus dynamiques que par le passé. 

Les créations d’emplois à l’étranger ralentiraient également.

 

 Si les embauches parmi les ETI de plus de 500 salariés avaient plutôt bien résisté jusqu’à présent, elles ralentiraient sensiblement cette année, restant plus favorable que sa moyenne historique.

 

♦ Les difficultés de recrutement se dissipent mais restent en tête des freins réels (citées par 57% d’entre elles, après 75% en 2023). Elles sont plus manifestes dans les autres services (64% vs 52-54 les autres activités).

⇒ Leur développement.

La création de filiale : 19% ont créé au moins une nouvelle filiale en France ou à l’étranger en 2023 (en légère baisse au regard des 25% entre la moyenne 2011 et 2019). Cette tendance s’observe davantage dans l’industrie-construction (18 contre 26% en moyenne) et le commerce-transport- tourisme (16 contre 23%) que dans les autres services (24 contre 26%).
Elles seraient aussi moins nombreuses à envisager de créer une nouvelle filiale en 2024 (13%). Ce reflux des projets de création de filiales concerne notamment les projets à l’étranger. 

 

Parmi les ETI ayant créé au moins une filiale en 2023, près de 65% en ont créé au moins une en France (12% des ETI françaises interrogées) ; pour 2024, 72% prévoient d’en implanter au moins une en France (9% des ETI interrogées).

 

À l’étranger, les projets de créations de filiales ou de prise de participations se concentrent avant tout dans les pays de l’UE (68% des ETI ayant des projets en 2024). Cette proportion s’est accrue continuellement depuis le début de l’enquête (en moyenne entre 2011 et 2019, un peu plus de 50% des ETI ayant des projets à l’étranger se tournaient vers l’UE). 
Elles sont de moins en moins nombreuses à s’orienter vers l’Asie (11% en 2024 contre 27 en moyenne entre 2011 et 2019), mais aussi nombreuses à le faire en Amérique du Nord (20% contre 17) et en Afrique (21% contre 19).

 

♦ Les investissements.

En 2023, l’investissement a mieux résisté que ce qu’elles anticipaient un an auparavant. Si elles étaient 35% à prévoir une hausse de leurs investissements, elles ont été finalement 40% à les avoir accrus.

En 2024, l’investissement serait attendu moins dynamique que l’année précédente ; la dynamique de l’investissement s’essoufflerait moins fortement dans l’industrie-construction que dans le commerce-transports-tourisme et les autres services.
Les ETI innovantes s’attendent à un ralentissement de l’investissement aussi marqué que les non-innovantes. 

 

♦ Les investissements verts (TEE) : en 2023, une ETI interrogée sur deux avait consacré une part de ses investissements à sa transition écologique et énergétique (TEE), contre 61% en 2021.

Les investissements verts ont représenté en moyenne 19% des investissements totaux (contre 14% en 2021). Parmi les ETI ayant investi l’an dernier, 30% y avaient consacré plus de 20% (15% des ETI interrogées).

 

Dans l’industrie-construction, 59% ont investi dans leur TEE contre 48% dans le commerce- transport-tourisme et 46% dans les services autres. Toutefois, quel que soit le secteur d’activité, la part des ETI ayant consacré plus de 20% de leurs investissements à la TEE l’an dernier est similaire (entre 15% et 18% de l’ensemble des ETI interrogées).

 

Les principales destinations des investissements verts divergent selon le secteur d’activité. Parmi les ETI ayant investi dans leur TEE en 2023, celles de l’industrie-construction ont davantage investi dans des équipements de production plus performants et de production d’énergie renouvelable que les autres (respectivement 55 et 37% contre en moyenne 47et 27% pour l’ensemble des ETI). Elles ont été également plus enclines à investir dans la R&D (23 contre 16%) et le traitement des eaux usées (18 contre 10%). Les services ont, plus que dans l’industrie-construction, orienté leurs investissements verts vers le renouvellement du parc automobile, l’adoption d’un système de tri des déchets et la formation.

 

Les principales destinations des investissements verts divergent également selon la part des investissements consacrés à la TEE. Les ETI y ayant dédié 20% ou plus de leurs investissements totaux citent plus fréquemment la rénovation énergétique des bâtiments (45 contre 35% pour celles y ayant consacré moins de 20%), l’achat d’équipements de production plus performants (52 contre 45%) ou encore la R&D pour verdir l’activité (21 contre 12%). 

Enfin, les ETI faisant face à des contraintes de financement sont moins enclines à consacrer une part de leurs investissements à leur transition (58% n’ont pas investi dans leur TEE en 2023, contre 42% pour celles n’ayant rencontré aucune difficulté).

 

En 2024, 32% prévoient d’augmenter leurs investissements verts par rapport à l’an dernier (proportion assez similaire selon le secteur d’activité) ; parmi elles, 63% prévoient de les stabiliser, vs les autres de les augmenter ; au total, la croissance des investissements verts s’élèverait à +17% en moyenne (un chiffre proche selon les secteurs).
Au-delà de 2024, 63% des ETI songent accroître leurs investissements verts (dont 45% les augmenter sensiblement). Davantage chez celles de l’industrie-construction et au sein des plus de plus de 500 salariés.  

 

♦ La montée en puissance de certains pays, notamment extra-européens (Chine, États-Unis etc.), sur les technologies décarbonées pose la question du risque d’accroissement de la dépendance des entreprises françaises à l’égard de leurs fournisseurs étrangers, que pourrait engendrer leur TEE. 76% se sentent concernées par le sujet : 37% estiment que la dépendance ne va pas augmenter (6% pensent le contraire), alors qu’1/3 ignore si leur transition accroîtra leur dépendance.

 

Si la décarbonation peut être source de réduction des coûts de production (meilleure efficacité énergétique etc.), elle peut également être source d’augmentation (remplacement d’équipements non encore dépréciés, obligations règlementaires etc.), posant la question d’un risque pour la compétitivité. Pour les ETI, la décarbonation apparaît toutefois davantage comme un avantage compétitif, même si l’impact anticipé dépend beaucoup du marché (24% anticipent une amélioration de leurs parts de marché sur le marché français, contre 6% une dégradation), mais elles sont moins optimistes s’agissant des marchés étrangers (entre 7 et 10% anticipent une amélioration de leurs parts de marché contre 3% une dégradation) ; de l’ordre de 30% affirment ne pas savoir quel sera le sens de l’impact (contre 9% pour le marché français). Les ETI de l’industrie-construction sont les plus optimistes : 32% anticipent une amélioration de leurs parts de marché en France, vs 17 à 24% dans les services et 19% prévoient une amélioration sur le marché de l’UE vs 7 à 8%.

 

Noter que 48% des dirigeants interrogés avaient déjà réalisé un bilan carbone de leur entreprise au moment de l’enquête et 34% l’envisageaient (une proportion en légère hausse sur un an, 45 et 31%). Cette proportion est particulièrement élevée chez les ETI de l’industrie-construction (62% l’avaient réalisé et 29 l’envisageaient). Enfin, 54% des ETI de plus de 500 salariés l’avaient réalisé, contre 35% pour celles de moins de 250 salariés et 45% pour celles de 250 à 500 salariés.

 

♦ Le recours à l’Intelligence Artificielle.

Près d’un dirigeant d’ETI sur trois déclare que l’intelligence artificielle (IA) générative est utilisée au sein de l’entreprise, même si l’usage n’est pour l’essentiel qu’occasionnel (seuls 5% déclarent un usage régulier) ; 21% l’envisagent prochainement.

 

61% semblent motivés par un impact espéré positif sur la productivité (85% lie IA et productivité), une perception davantage présente parmi les ETI de grande taille, innovantes, et exerçant leur activité dans les Services (autre que le commerce-transport-tourisme). Seulement 3 % des dirigeants anticipent un impact négatif voire très négatif.

 

Parmi les ETI qui utilisent l’IA ou qui prévoient de l’utiliser prochainement, les 3 principaux usages sont la recherche, la collecte et l’analyse de données, la génération de contenus écrits, et la traduction.  Si ce top 3 des usages se retrouve globalement dans l’ensemble des secteurs d’activité, ils n’y sont pas mobilisés dans la même ampleur : par exemple, plus de 3 ETI sur 4 ayant utilisé l’IA ou qui l’envisagent dans l’industrie-construction et dans les services autres l’ont ou vont le faire pour la collecte/le traitement des données, contre moins d’1 ETI sur 3 pour les autres. Dans les Services, l’IA l’est davantage pour l’assistance en programmation que pour la traduction relativement aux autres secteurs.

 

Parmi les 48% qui ne prévoient pas d’utiliser l’IA, les 3 principaux motifs invoqués sont : 53% n’en trouvent pas l’usage, 39% affirment manquer d’expertise en interne, et 17% craignent un mauvais usage (partage de données confidentielles etc.).

⇒ Le financement.

21% des ETI déclarent avoir rencontré des difficultés pour financer leur exploitation courante en 2023. Elle n’est que d’1 point supérieure à sa moyenne historique (2011-2023) et de 1 point inférieure à 2022. Les difficultés d’accès au crédit de trésorerie se sont davantage accrues dans l’industrie-construction (26%), vs dans le commerce-transport-tourisme, elles est de 15% (vs 19% en moyenne).

 

19% ont rencontré des difficultés d’accès au crédit pour financer leurs investissements vs 18% en 2022 et et 17% pour la moyenne de longue période. Dans l’industrie-construction, elles sont 26%, dans le commerce-transport-tourisme de 12% et dans les autres services de19%.

 

♦ Les causes des difficultés de financement.

25% font état d’une difficulté à accéder au financement à moyen et long terme. Les causes en sont : 

– La réduction des marges, de loin, le principal frein à l’accès au financement cité par les ETI (51%) ; il est en repli (53% en 2023) et rejoint son niveau moyen historique.

– Pour 22%, le resserrement des conditions d’accès au crédit, un obstacle important, (4 points de plus qu’en moyenne sur longue période).

– Le manque de fonds propres (19%) et le niveau d’endettement excessif (21%). 

 

Les ETI de l’industrie-construction sont plus nombreuses qu’il y a un an à citer le niveau d’endettement excessif (28%, + 11 points sur un an), le resserrement des conditions d’accès au crédit (27%, +7 points), et le manque de fonds propres (21%, +9 points) comme obstacles. Par ailleurs, la part des ETI citant le niveau d’endettement excessif est relativement stable dans le commerce-transports-tourisme et les autres services (entre 16 et 19%).

 

♦ la trésorerie.

En 2023, les tensions sur les coûts de production ont freiné l’activité de 56% des ETI et se sont traduites par une situation de trésorerie moins aisée qu’en 2022. Toutefois, la part des ETI jugeant leur situation de trésorerie difficile ne s’est accrue que de 1 point (20%), mais la part de celles jugeant leur situation aisée s’est réduite de 4 points, à 20% également.

Dans l’industrie-construction, la part des ETI jugeant leur situation difficile en 2023 s’est accrue de 8 points (à 26%) tandis que la part de celles la jugeant encore aisée a diminué de 6 points.
Par taille, cette dégradation concerne davantage les ETI de plus de 500 salariés que les autres. 

 

La part des ETI anticipant une dégradation de leur trésorerie en 2024 est de 8 points supérieure à celles des ETI prévoyant une amélioration. 
Les ETI du commerce-transport-tourisme sont plus optimistes que l’an passé, les autres services n’entrevoient pas de dégradation sensible de leur trésorerie, alors que l’industrie- construction, davantage pénalisées par des contraintes de demande et par la pression concurrentielle, anticipent une détérioration de leur situation financière. 
La situation de trésorerie se dégraderait le plus pour les ETI de plus de 500 salariés, tandis qu’elle s’améliorerait légèrement pour les ETI de moins de 500 salariés.

 

Le financement des investissements. En 2023, les ETI interrogées ont, en moyenne, financé 45% du volume total de leurs investissements par de l’endettement, tandis que 52% a été autofinancé. Si cette répartition des modes de financement a renoué avec celle observée sur longue période, elle s’est éloignée de celle constatée avant la crise sanitaire (2017-2019), où la part des investissements financés par l’endettement s’élevait à 50%. Le resserrement des conditions d’accès au crédit observé depuis l’an dernier se traduirait par un moindre recours à l’endettement pour financer les investissements en 2024 qu’en moyenne par le passé.

 

Le mode de financement est assez hétérogène par secteur : les ETI de l’industrie-construction financent 46% de leurs investissements par de l’endettement, vs 54% pour celles du commerce-transports-tourisme et 35% pour les autres services.

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/content/download/4186/pdf/2024-07%20-%20Enqu%C3%AAte%20ETI%202024%20-%20Bpifrance%20Le%20Lab.pdf?disposition=inline

SOMMAIRE

Le nombre d’emplois salariés a évolué plus modestement que le nombre de créations d’entreprise entre 2012 et 2022.

Si les 2 types de données ne peuvent être strictement comparées, la mise en parallèle permet toutefois d’observer les tendances d’évolution (dans la mesure où la très grande majorité des créations se fait sans salarié au démarrage et peut être rapproché du nombre de salarié). 

 

Les activités de service aux entreprises (dont l’informatique) ont beaucoup plus progressé au sein des créations d’entreprise qu’au sein des salariés en entreprise.

 

30,119 millions d’emplois salariés sont recensés fin 2022. Leur progression a été plus forte entre 1992 et 2012 (+17,1%)  qu’entre 2012 et 2022 (+9,5%). Si l’on compare au nombre de création entre 2012 et 2022, la hausse a été de 85,3% (en excluant les autoentrepreneurs inactifs), bien plus forte que celle du nombre de salariés.

 

Noter qu’il n’est pas possible de comparer le nombre de création 1992, du fait notamment de la non existence du régime de l’autoentrepreneur, conduisant ensuite à l’explosion du nombre de création. Alors que le régime de l’autoentrepreneur existe entre 2012 et 2022, il est possible de faire cette comparaison.

Le nombre de créations chiffrait 1,063 millions en 2022, vs 567 300 en 2012, avec des taux d’activité pour les autoentrepreneurs de l’ordre de 70% en 2012 et de 58% en 2022. Si l’on intègre tous les autoentrepreneurs, le taux de progression est de 87% ; il est de 85% si l’on exclut les autoentrepreneurs inactifs. Il m’est malheureusement impossible de chiffrer activité par activité faute de disposer des données, mais la proximité des taux pour la totalité des activités montre peu d’écarts et demeure utilisable en termes de tendance.

 

3 groupes d’évolution :

 

Une tendance à une forte hausse tant pour les emplois salariés (entre 17 et 31%), que pour les créations d’entreprise (entre 119 et 164%) ; ces dernières ont connu des hausses beaucoup plus conséquentes : il s’agit des services aux entreprises (dont l’informatique) avec +135% vs +31 pour les emplois salariés, des activités immobilières (+164% vs +17), voire des HCR (en reconquête d’activité après le covid avec +42,6% vs +23,5). 

 

Une tendance à une hausse modeste chez les salariés (entre 2 et 9%) vs une forte hausse dans les créations d’entreprise (entre 141,7 et 685,7%) : il s’agit des activités financières (+142% vs +8,4 pour les salariés), du transport du fait des livraisons à domicile, qui pour cette dernière activité, corrigée avec l’exclusion des inactifs économiques conduirait à une progression de 170% au lieu de 686 vs +6,5 pour la santé/éducation (+75% vs +5) et le commerce (+28% vs +9).

 

La stabilité pour le nombre de salariés (entre 2 et -2,2%) et une forte hausse pour les créations d’entreprise (entre 75 et 114%) , avec le secteur des services aux particuliers et celui de l’industrie.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2424696

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2,674 millions d’autoentrepreneurs immatriculés dont 55% sont actifs économiquement.

Méthodologie : les données sur les AE sont issues du système d’information décisionnel de l’Acoss et des Urssaf (extraction du 31/05/2024).

Sont exclues du dispositif AE les professions libérales affiliées à une caisse de retraite autre que la Cipav ou à la Sécurité Sociale des Indépendants, les activités agricoles rattachées à la MSA, les professions juridiques et judiciaires, les professions de santé, les experts comptables, les agents généraux d’assurance et les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…), dont certaines peuvent être des microentreprises payant leurs cotisations sociales selon le droit commun.

Une immatriculation est comptabilisée lorsqu’une personne physique crée une entreprise individuelle qui relève du régime fiscal et social de l’auto-entreprise. Elle peut aussi correspondre à une ré-immatriculation rattachée à un SIREN existant.

Les radiations interviennent soit lors d’un changement de régime d’imposition ou de changement de régime (régime AE vers régime « classique des travailleurs indépendants), effectuée plus de 3 mois après le début d’activité, soit parce que le chiffre d’affaires annuel déclaré par l’AE dépasse 2 années consécutives le seuil de régime micro-fiscal, soit encore de façon automatique (c’est le cas le plus fréquent) lorsque l’immatriculé n’a pas produit de chiffre d’affaires depuis 2 ans.

 

Fin 2023, les services sont 61% des autoentrepreneurs ; parmi eux, les services aux particuliers sont aussi ceux qui ont le taux d’actif économique le plus important.

⇒ Une vision globale fin 2023.

Fin décembre 2023, le réseau des Urssaf dénombre 2,674 millions auto-entrepreneurs (AE) administrativement actifs, en progression de 199 000 sur un an (+ 8%, après + 11,2% un an plus tôt). Ce sont en 2023, 727 000 immatriculations et 529 000 radiations (évaluation pour rester comparable avec les années antérieures). Noter la forte hausse des radiations (+15,8%) face à celle plus modeste des immatriculations (+3,1%). Cette accélération est, au moins en partie, liée à celle des immatriculations observée début 2021 en sortie de crise Covid où 38% des radiations d’office de fin 2023 concernent des AE immatriculés au 1er semestre 2021.

Le solde immatriculations-radiations chiffre 199 000 fin 2023, vs 249 000 fin 2022.

 

Les AE économiquement actifs, au nombre de 1,462 million, représentent 54,7% de l’ensemble des AE (1,3 point de moins qu’un an plus tôt).

⇒ Les AE selon les activités.

♦ Parmi les autoentrepreneurs immatriculés (et non parmi les microentrepreneurs, cf la méthodologie), le secteur services aux personnes est l’activité la plus importante (33,8%), suivie par le secteur des services aux entreprises (27,4%) puis celui du commerce (12,4%), le BTP (11%), ces 4 secteurs totalisant 85% ; viennent ensuite “l’industrie” (6,5%), le transport (4,6%), les HCR (2,5%), les autres types de services (2,2%), et l’agriculture…(1,5%).

 

♦ Par contre 4 secteurs plutôt différents des AE immatriculés, ont davantage d’actifs économiques en leur sein : l’agriculture (69% des immatriculés sont des actifs économiques), les services aux personnes (65%, notamment les activités de santé et de coiffure/soins du corps), “l’industrie” (64%) et le BTP (61%) au regard de la moyenne de 54,7% pour l’ensemble des activités.

2 groupes d’activité font état d’une faible proportion d’actifs économiques : le transport (32% dont les livraisons à domicile avec 22%), et les activités financières et immobilières (42%), avec des règlementations spécifiques.

Les autres secteurs s’affichent dans la moyenne de 54,7% : les HCR (54% mais 68% pour l’hébergement regroupant les locations par des particuliers déclarant aux BIC), le commerce (52% mais 64% pour le commerce sur les marchés, vs environ 46% le commerce de gros et le commerce/réparation auto), et les services aux entreprises (50%).

⇒ Les AE actifs selon le chiffre d’affaires du dernier trimestre de l’année.

Au dernier trimestre 2023, le chiffre d’affaires global trimestriel atteint 7,28Md€ du fait de la hausse du nombre d’actifs (en hausse de 5,8% vs + 7% un an plus tôt), alors que le chiffre d’affaires moyen (4 980€) est stable (+ 0,2%).  

⇒ Les AE selon les régions.

Les hausses du nombre d’AE économiquement actifs sur un an sont globalement homogènes sur l’ensemble du territoire.

La progression du chiffre d’affaires global est plus élevée dans les régions du quart nord-ouest incluant la Bretagne (+9%), la Normandie (+7,6%), les Hauts-de-France (+7,3%), les Pays de la Loire (+7,2%) ainsi que l’Île-de-France (+7,2%), du fait d’une hausse plus importante du nombre d’autoentrepreneurs.

 

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/accueil/statistiques/nos-etudes-et-analyses/travailleurs-independants/nationale/2024/auto-entrepreneurs-Juil2024.html

 

SOMMAIRE

Les TPE, leur impact dans l’emploi, l’économie et les territoires.

L’Institut Terram est un groupe de réflexion collégial et multidisciplinaire dédié à l’étude des territoires. Il fait de la dynamique territoriale un pilier central de l’innovation économique, industrielle et numérique, de la préservation de l’environnement et de la décarbonation, de l’accès aux services publics, de la valorisation du patrimoine culturel et de la cohésion sociale.

L’institut est un espace de discussion unique pour tous ceux qui s’intéressent au devenir des territoires. Son expertise repose sur la diversité des acteurs et la synergie de compétences. Il réunit des chercheurs, des experts, des représentants d’entreprises, des fonctionnaires et des acteurs de la société civile.

 

Pour aller plus loin que le texte proposé, il serait opportun de pouvoir mieux identifier ces TPE qui deviennent des PME, voire des TPE créées par des patrons de PME ou de grands groupes pour exercer des fonctions spécifiques au sein de ces entreprises, d’identifier les patrons qui ont créé plusieurs TPE pour ne pas dépasser certains seuils, mais aussi celles qui sont rachetées pour leur développement, et enfin de repérer les multi récidivistes de la création (ce que Sine permet pour partie de faire). Analyser leurs profils et leurs comportements serait d’une grande utilité pour l’action, et permettrait de mieux cibler objectif (développement ou/et insertion dans l’emploi) et cible (maintien en activité ou/et développement).

Une difficulté à prendre en compte dans le fait que nombre de statistiques traitent de la place des TPE en recourant au terme d’établissement (entité appartenant souvent à une entreprise de plus grande taille) et non d’entreprise.

 

Un rare et riche travail sur cette question de l’apport des TPE sur le territoire et dans l’économie.

⇒ Un rappel de leur nombre et de leur évolution.

♦ Le nombre de TPE est passées d’environ 3 millions dans les années 2000 à plus de 4 millions en 2023 et le nombre de création de 250 000 et 300 000 immatriculations annuelles à un million du fait du régime de l’autoentrepreneur, devenu microentrepreneur, mais dont une forte minorité de produira jamais de recettes. Plus intéressant encore est le nombre de sociétés créées : de 90 000 dans les années 2 000 à 290 000 de nos jours (ne pas négliger  l’apparition des sociétés unipersonnelles, dépourvues de salariés, qui fausse quelque peu la comparaison) ; toutefois celles-ci sont habituellement inscrites dans des projets plus souvent robustes (les 2/3 sont encore en activité au bout de 5 ans). 

 

♦ 3 caractéristiques pour ces TPE :
– Surreprésentées dans certains secteurs d’activité (bâtiment, artisanat, commerce, HCR…), elles sont très connectées à l’économie de proximité, et centrées sur la consommation locale,
Leur poids dans l’emploi s’avérant même proportionnellement plus élevé dans les ruralités et les petites agglomérations que dans les métropoles, de même qu’il est plus significatif dans la moitié sud du pays,
– Un tissu de TPE relativement stable, même s’il est constamment renouvelé par le turn over des créations et cessations dont des liquidations, qui joue un rôle de couche protectrice pour les économies locales et contribue à amortir les chocs des crises. Lors de la période Covid, les TPE ont su faire preuve de résilience en mobilisant les dispositifs de soutien public (chômage partiel, prêts garantis, fonds de solidarité…) et les mesures de relance. 

 

♦ A titre de comparaison, en 2023, l’Allemagne disposait d’un PIB de 4 120Md€, supérieur d’1/3 à celui de la France (2 800Md€), avec environ 600 000 entreprises en moins, et le Royaume-Uni, dont le PIB est comparable à celui de la France, compte un parc d’entreprises de 1,3 million d’unités en moins (self-employed exclus proche de nos autoentrepreneurs). Les États-Unis, au PIB sept fois supérieur au PIB français, ne décomptent qu’un tiers d’entreprises en plus. A contrario, avec son économie de petites entreprises familiales, l’Italie décompte davantage d’entreprises que la France, malgré un PIB inférieur. 

 

⇒ Les TPE employeurs.

En se concentrant sur les TPE qui emploient de 1 à 9 salariés, l’étude les distingue des formes les plus « ubérisées » et précaires de l’économie contemporaine et met en exergue la contribution de ces TPE au développement local et au renouvellement des tissus économiques.

 

Ultramajoritaires (82%) au sein du parc des entreprises employeuses, les TPE n’accueillent que 18% des emplois salariés privés. 38% de ces très petites entreprises employeuses ne comptent que 1 salarié ou 2 salariés (20%) ; les entreprises de 3 à 5 salariés constituent 28% du parc total et les  6 à 9 salariés 14,5 %. Si l’on regarde du côté de la distribution des emplois, 36,6% des effectifs sont localisés dans des entités de 3 à 5 salariés et 36,4% dans des entreprises de 6 à 9 salariés (36,4 %), les TPE de 1 à 2 salariés ne contribuant qu’à hauteur de 27% des effectifs. 

(Rappelons l’incertitude sur la comptabilisation du nombre de non-salariés, qui selon les statistiques sont intégrés dans les effectifs et dans d’autres pas).

 

♦ Le poids des TPE dans l’emploi au sein des différentes branches de l’économie est variable : inférieur à 10% des effectifs de l’industrie, du transport, de la logistique, de la finance et de l’assurance, où prédominent de grands acteurs, il est supérieur à 20% des salariés dans le commerce, à près de 30% au sein des activités immobilières, 35% des salariés dans la construction et 39% dans les HCR.

⇒ Le rôle des TPE dans la recomposition des tissus productifs et des chaînes de valeur.

Leur contribution à la création d’emplois (en solde net) est, en proportion, beaucoup plus intense. Leur part dans le flux de la création d’emplois salariés est bien supérieure à leur part dans le stock total des emplois. Cet écart se comprend mieux dès lors que l’on tient compte des changements de périmètre des entreprises qui voient des TPE en croissance franchir des seuils et basculer vers les catégories supérieures (celles des PME, voire des ETI).

 

Rappelons que selon l’Insee les 300 plus grandes entreprises françaises (plus de 5 000 salariés) sont des groupes qui rassemblent 28 000 sociétés. Les 6 600 entreprises de taille intermédiaire (ETI) confédèrent près de 70 000 sociétés. En cumulé, près de 100 000 sociétés relèvent de ces 6 900 entreprises (0,15% des entreprises) et emploient 55% des salariés du secteur privé.

 

Certaines TPE font l’objet de stratégies de rachat par de plus grandes entités. Elles disparaissent des statistiques mais leur énergie entrepreneuriale se perpétue à l’intérieur d’entités plus vastes, alimentant  la régénération constante du tissu productif. À l’opposé des grands groupes qui détruisent davantage d’emplois qu’ils n’en créent ; pour autant, ils concentrent une part croissante des effectifs à travers leurs absorptions d’autres entreprises. 

Dans la décennie qui a suivi la crise financière (2008-2017), les TPE forment, de très loin, la catégorie la plus créatrice d’emplois (plus de 220 000 sur l’ensemble de la période), suivie par celle des entreprises de taille intermédiaire (environ 60 000), alors que les PME connaissent une légère érosion du nombre de salariés, et que les grandes entreprises perdent plus de 240 000 emplois.

Une difficulté réside dans le concept emploi créé : emploi CDD de courte durée (majoritaire au sein des TPE), CDD de plus d’un mois et CDI, et par ailleurs emploi Equivalent Plein Temps ou tout type d’emploi) ; ces précisions ne figurent pas toujours dans les publications.

⇒ Extrêmement hétérogènes, les TPE recouvrent des modèles économiques très contrastés :

– Nombre d’entre elles s’inscrivent dans un projet entrepreneurial autolimité, dont la vitesse de croisière est assez vite atteinte en termes d’effectifs. Leur volume d’activité et leur propension à recruter sont largement tributaires de la propension locale à consommer de leurs habitants (permanents ou occasionnels).

Les TPE sont proportionnellement surreprésentées dans des domaines tels que le commerce, les transports, les HCR, la construction ou les activités culturelles, qui s’inscrivent dans des modèles d’autolimitation, mais sont en revanche deux fois moins importantes en proportion dans l’industrie manufacturière plus capitalistique (la catégorie industrie nécessite d’approcher son contenu quand on constate que c’est le secteur qui connait une des plus fortes hauses en création !).

 

La densité des coopérations et des échanges interentreprises peut exercer un effet multiplicateur sur les volumes d’affaires des TPE. L’essor considérable connu par les franchises au cours des 30 dernières années (environ 2 000 réseaux, représentant plus de 450 000 emplois et 88 Md€ de chiffre d’affaires) maillent aujourd’hui les territoires dans la plupart des secteurs d’activité. 

 

♦ Apports, développement et limites.

– Les TPE présentent des avantages évidents en termes d’agilité, de vitesse d’adaptation et de jeunesse (44% ont moins de 5 ans). Elles sont souvent appréciées pour la proximité et la relation directe qu’elles établissent entre dirigeants et salariés ; les niveaux hiérarchiques et le formalisme bureaucratique y sont faibles.

– En contrepartie, elles sont trop restreintes pour pouvoir s’attacher certaines compétences en interne (agent commercial, comptable, informaticien…), ce qui leur impose une certaine polyvalence, le recours à des prestataires ou à des solutions mutualisées entre pairs. Elles souffrent parfois d’une trésorerie fragile, exposée à des délais de paiement incertains, et d’une insuffisance de fonds propres (une sur cinq a des fonds propres négatifs).

⇒ L’impact sur les territoires.

♦ Selon les tailles d’entreprises : 

– Les dynamiques des créations d’emplois dans les PME et les ETI sont géographiquement contrastées : le grand quart nord-est de la France passe en solde négatif, alors que ces catégories d’entreprises continuent à créer davantage d’emplois qu’elles n’en détruisent sur les façades atlantique et méditerranéenne, dans la région toulousaine, le long de l’axe rhodanien ou en Île-de-France.

 

– Quant aux grandes entreprises, elles deviennent, à périmètre constant (en neutralisant leurs rachats d’entreprises), les grandes destructrices de l’emploi presque partout en France. Plus de 300 000 emplois ont été détruits dans la décennie qui a succédé à la crise financière.

La productivité des grandes entités est liée à leur capacité à absorber par rachat (ou montée au capital) des sociétés en croissance ou à fort potentiel puis à l’élaguer les doublons ou à se séparer des composantes les moins rentables des entités achetées. Par croissance externe, beaucoup de TPE rejoignent des groupes d’entreprises ou disparaissent par absorption. 

Les soldes nets ne sont positifs que dans une quinzaine de zones d’emplois sur plus de 300, notamment le bassin de Toulouse, dynamisé par l’aéronautique, les métropoles de Nantes et Bordeaux, des bassins industriels comme Saint-Nazaire et Cherbourg portés par la construction navale ou encore quelques zones d’emplois franciliennes minoritaires. 

 

♦ Même si les TPE prédominent partout en nombre, elles pèsent différemment dans l’emploi local. Les petits établissements (et donc des structures dont au moins 10% dépendent d’une entreprise souvent de taille plus importante) concentrent 31,5% des emplois des intercommunalités de moins de 20 000 habitants, de profil rural et peu dense. Elle n’est plus que de 16% dans les plus grandes agglomérations (200 000 habitants et plus). 

 

♦ Selon certains secteurs d’activité. 

Parmi les facteurs favorables à l’essor des TPE figure la place croissante prise par les secteurs des services à la personne, (et plus globalement des créations dans les services, alors qu’elles sont en modeste hausse dans les activités traditionnelles telles la construction, le commerce) ; dans ces activités de service, elles sont moins capitalistiques que les activités de production, et marqués par de plus faibles barrières à l’entrée, la concurrence étant circonscrites au sein d’un même bassin de chalandise,  mais étroitement tributaires des pouvoirs d’achat des résidents et de leur propension à consommer.

Ces emplois, non délocalisables, ont le plus prospéré entre 1999 et 2015 : 2,7 millions d’emplois abrités vs 400 000 emplois exposés disparus, notamment dans les activités de production ayant connu une très forte compression sous les effets cumulés des gains de productivité, des délocalisations des approvisionnements, mais aussi des changements des comportements de consommation. 

 

Le redéploiement s’est opéré au profit des consommations de services, des loisirs, de la santé ou encore de la construction, des secteurs largement abrités et dans lesquels interviennent un très grand nombre de TPE.

 

♦ D’un point de vue territorial, cette bascule de l’emploi en faveur des secteurs abrités n’a pas été sans conséquence. Dans de nombreux bassins industriels, petites villes, bourgs et espaces ruraux, les emplois créés par les activités localo-centrées n’ont pas suffi à compenser les pertes d’emplois exposés. Une rétrospective sur quarante ans (1975-2015) réalisée par Olivier Portier a montré que dans les territoires les moins denses (intercommunalités les plus rurales), l’essor des emplois de la sphère présentielle (451 000 emplois) est juste parvenu à compenser les pertes d’emplois exposés, liés à la sphère dite « productive concurrentielle » (451 000 emplois gagnés d’un côté, pour 438 000 perdus de l’autre). alors que la croissance de l’emploi à l’échelle nationale était de 23%, en lien avec la croissance démographique et l’essor de l’emploi féminin.  Seul le tourisme, combiné avec des activités de loisirs (culture, sports, bien-être…), a pu jouer un rôle de relais de croissance dans les destinations au plus fort potentiel.

 

♦ Qu’en est-il des taux élevés de créations d’entreprises pour contribuer à faire baisser les taux de chômage ou à faire augmenter le taux de l’emploi 

Une forte corrélation des 2 dynamiques est constatée dans certains secteurs comme le Var, les Bouches-du-Rhône, la Gironde ou le Doubs, alors que d’autres espaces affichent des taux élevés de créations d’entreprises tout en subissant des évolutions négatives de l’emploi (Cher, Indre-et-Loire, Aisne, Oise…).
De fait dans de nombreux quartiers populaires, notamment en QPV, on constate des volumes conséquents de créations d’entreprises (avec notamment des chauffeurs VTC et des activités de livraison) qui ne durent pas voire n’ont jamais produit de recettes. Cela confirme la nécessité de recentrer le regard non sur l’acte de création mais sur le premier recrutement et les premières cotisations sociales.

⇒ Facteurs d’évolution.

♦ L’accompagnement : Au cours des 2 dernières décennies, celles-ci ont profité d’un maillage très dense et professionnalisé de structures d’accompagnement à la création d’entreprises. À partir d’initiatives personnelles ou d’associations, des réseaux nationaux (tels qu’Initiative France, le mouvement Entreprendre, l’ADIE…) ont vu leurs implantations territoriales se multiplier en un quart de siècle et leur activité changer d’échelle. Ils proposent des prêts ou des avances remboursables, du conseil et du parrainage par des pairs, des facilités…Forts de centaines d’implantations locales, de milliers de bénévoles et de centaines de milliers d’entrepreneurs accompagnés, ces différents réseaux se sont professionnalisés dans leurs méthodes et ont largement contribué à l a diffusion d’une nouvelle culture entrepreneuriale dans les territoires. Ils sont entrés en synergie avec la structuration progressive d’une offre de capital-investissement, orientée vers les projets à potentiel de développement rapide mais aussi avec des réseaux à dominante thématique (coopératives, économie solidaire, mécénat…). Ce nouvel écosystème d’accompagnement ne laisse guère de territoires sans possibilité d’accompagnement structuré.

 

En parallèle se sont également renforcées les offres d’accueil, temporaires ou pérennes, des créateurs (pépinières et hôtels d’entreprises, incubateurs et couveuses, structures d’amorçage, technopoles), appuyés ou générés par des collectivités locales. Des réseaux encore plus structurés se sont affirmés à travers les clusters, réseaux collaboratifs organisés autour de spécialisations productives et de chaînes de valeur. TPE, PME, ETI, filiales ou établissements de grands groupes se retrouvent dans ces organisations interentreprises constituées autour d’une orientation commune de produit ou de marché. Leur fédération nationale, France Clusters, rassemble 300 clusters, auxquels sont affiliées 80 000 entreprises, dont une majorité de TPE et de PME, pour 1,5 à 2 millions de salariés agrégés.

 

Depuis 20 ans se sont multipliés les clubs d’industriels et d’entrepreneurs, avec l’appui fréquent des chambres consulaires, des collectivités et des fédérations patronales locales. Plusieurs milliers de ces clubs servent de lieux d’échange locaux ; à titre d’exemple, dans les Hauts-de-France, 300 clubs rassemblent quelque 15 000 entrepreneurs.

 

♦ Le profil des créateurs d’entreprise a également changé :

La moitié des projets sont portés par des personnes de moins de 40 ans. La montée en puissance de jeunes diplômés issus des études supérieures et de grandes écoles (28% disposent d’un diplôme d’ingénieur ou de troisième cycle universitaire). Une création sur trois est le fait d’une personne expérimentée, ayant déjà créé une ou plusieurs entreprises par le passé. Des « serial entrepreneurs » combinent plusieurs projets simultanés ou successifs (dans une logique de création-développement-cession), de même que se développent des projets collaboratifs de création en équipe.

⇒ 2 conclusions opérationnelles.

♦ Ces constats invitent à développer des stratégies adaptées au public cible des TPE, mises en œuvre au plus près des territoires et centrées sur les phases post-création pour conforter la propension des TPE à recruter, pour renforcer des synergies interentreprises et générer des démarches collaboratives pour sécuriser leurs modèles d’affaires (offres d’interface de type market place, accès à la commande publique, activation des relations d’affaires croisées
entre TPE).  

 

Aujourd’hui diluées dans les statistiques des microentreprises, les TPE doivent redevenir un sujet d’étude spécifique afin de mieux en saisir l’hétérogénéité et les dynamiques globales, en observant leurs évolutions sur longue période et leurs diverses contributions aux économies territoriales.

 

Pour en savoir davantage : https://institut-terram.org/

 

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Qu’en est-il des seniors sur le marché du travail ?

Source : enquête Emploi menée en continu sur l’ensemble des semaines de l’année, auprès des personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire (c’est‑à‑dire hors foyers, hôpitaux, prisons, etc.).

 

Le taux d’activité des 60-64 ans est en hausse à 41,6% ; 13% continuent à travailler après liquidation à leurs droits à la retraite.

⇒ Les seniors entre travail et retraite

La participation des seniors au marché du travail n’a cessé de croître au cours des dernières années ; entre 2018 et 2023, le taux d’activité des 55‑59 ans a augmenté de 2,5 points (80,9% en 2023) ; celui des 60‑64 ans (41,6%) a crû de 6,2 points sur ces cinq années, dont +2,7 points en 2023 (son plus haut niveau depuis 50 ans).

Le taux d’activité des 55‑64 ans demeure toutefois en deçà de la moyenne Européenne (67% vs 61,7 en France et 76,4 en Allemagne).   

 

En moyenne en 2023, 43% des personnes entre 55 et 69 ans sont en emploi (4% cumulant emploi et retraite) et 43% sont retraités sans emploi ; les 14% restants, « ni en emploi ni à la retraite » (NER), sont soit au chômage (2%), soit inactifs sans percevoir de retraite (11%).

 

A 55 ans, 81% sont en emploi, 4% au chômage, 14% inactives sans être à la retraite et 1% à la retraite sans emploi.

À 61 ans, le taux d’emploi diminue à 53% ; 24% sont NER (la santé ou le handicap étant la principale raison d’inactivité, suivie pour les femmes par le « souhait de rester au foyer ») et 23% sont à la retraite.

À 69 ans, 91% sont retraités, seulement 6% en emploi (la majorité cumulant emploi et retraite), et 3% sont NER.

⇒ 13% des personnes continuent à travailler après la liquidation de leurs droits à la retraite.

♦ Quelles personnes sont concernées ?

Elles sont moins nombreuses parmi les personnes peu ou pas diplômées (9%) que parmi les diplômés de l’enseignement secondaire (12%) et surtout du supérieur (18%).

Par ailleurs, les personnes qui ont liquidé leurs droits à la retraite à l’âge de 63 ans ou plus continuent plus souvent de travailler dans les six mois qui suivent (18%).

 

Un tiers des indépendants continuent à travailler pendant les six mois qui suivent le début de la perception de leur pension. C’est le cas des commerçants (33%), des artisans (25%) ou des agriculteurs (23%), notamment dans l’attente d’une vente de l’outil de travail. 42% des professionnels libéraux continuent à travailler après la liquidation de leurs droits.

 

Parmi les salariés, 10% continuent à travailler après la liquidation de leur retraite : les cadres (12%), les employés (12% dont 20% les personnels de services directs aux particuliers comme les personnels de ménage, les assistants maternels, 26%), plus que les ouvriers (7%). 

Les femmes continuent moins souvent à travailler après la liquidation de leurs droits que les hommes (11 contre 15%) ; mais à caractéristiques sociodémographiques égales, le taux est identique à celui des hommes. 

 

♦ Travailler après la retraite : 2 raisons principales.

38% le font par nécessité de percevoir un revenu complémentaire, et 36% car elles retirent de la satisfaction de leur travail, que ce soit parce qu’elles aiment travailler (21%) ou pour le contact humain et la vie sociale (15%).

Près des 2/3 des retraités qui continuent à travailler par nécessité sont des employés (30%), des professions intermédiaires (18%), des ouvriers (16%).

Les indépendants et les cadres déclarent bien plus en retirer de la satisfaction (36 et 22%).

 

46% sont diplômés du supérieur (vs 24% de ceux qui continuent à travailler pour un motif financier) ; ils ont aussi plus souvent fini leurs études tardivement et pris leur retraite plus tardivement, à 63 ans ou plus (39% contre 23).

 

Le motif financier est davantage évoqué par ceux qui ont des contraintes financières (23% un emprunt immobilier en cours), le fait d’être locataire (21%), le fait d’avoir un enfant à leur
domicile (17%), ou parce que leur conjointe ou conjoint travaille encore (5%). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7767424

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En 2022, les dépenses en faveur de l’emploi atteignent 178,7Md€.

55% des dépenses visent à réduire le coût des salaires, 1/4 pour compenser les pertes de revenus, et seulement 20% pour former et accompagner.

 

♦ 81% des dépenses publiques visent à abaisser le coût du travail : pour l’employeur (87,7 Md€), pour l’employé dont le soutien au revenu en cas de chômage ou de réduction d’activité et la prime d’activité (56,7 Md€) ; par ailleurs, 27,7Md€ (15,5%) sont consacrés à la formation (dont l’alternance) et 6,5Md€ (3,6%) à l’accompagnement de personnes sans emploi (dont le financement de France Travail).

 

Noter que 1,9Md€ sont consacrés directement aux petites entreprises et à la création d’entreprises (1,1% des dépenses), nombre de mesures générales bénéficiant aussi à ces entreprises.

 

♦ La baisse entamée en 2021 se poursuit (–7,7% en 2022 en € constants, après –2,6%), mais les dépenses demeurent supérieures à leur niveau d’avant-crise.

 

Cette diminution  est portée principalement par le recul des dépenses en faveur du soutien au revenu (indemnités chômage entre -10 et -16% et indemnités pour activité partielle avec -90%), avec une baisse globale de 29% (15,5Md€) et une baisse relative aux mesures prises pendant le covid (-69% et seulement 2,4Md€).

 

Au contraire, les dépenses les plus importantes ont augmenté de 13% (5,6Md€) pour les allègements généraux sur les bas salaires, et de 13% (2,2Md€) au profit de l’alternance.

Les allègements généraux sur les bas salaires ont augmenté du fait à la fois de la revalorisation du Smic (3 hausses en 2022, conduisant à une hausse globale de 5,6%), et d’une hausse des seuils des dispositifs, ce qui a pu rendre éligibles des salariés qui ne l’étaient pas jusqu’alors. 

 

Les dépenses pour les petites entreprises ont augmenté de 182M€, dont +322M€ pour les mesures spécifiques aux petites entreprises (exonérations de cotisations patronales sur les heures supplémentaires pour les entreprises de moins de 20 salariés et réduction du taux de cotisation maladie des travailleurs indépendants), alors qu’elles baissaient de 140M€ pour les mesures en faveur de la création d’entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/depenses-en-faveur-de-lemploi-et-du-marche-du-travail-en-2022

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Qui sont les créateurs de 2022 ?

Sources : le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) permet d’observer et de suivre une génération de nouvelles entreprises tous les 4 ans. L’interrogation du 1er semestre 2022, restreint aux entreprises qui ont vécu plus d’un mois, a concerné 70 000 entreprises créées au 1er semestre 2022 et interrogées en novembre 2022. Ces dernières seront de nouveau enquêtées en 2025 et 2027. 
Noter que seule l’enquête Sine permet de connaitre l’ensemble des profils des créations et de leurs créateurs ; malheureusement à ce jour la parution de cette note ne fournit pas la globalité des données disponibles à l’Insee.

 

Assez peu de différences avec les créateurs de 2018.

⇒ La forme juridique des créations 2022.

Selon le fichier SIDE (Système d’Information de la Démographie des Entreprises), alimenté principalement à partir de données issues du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant notamment du répertoire statistique Sirus, en 2022, 60,9% ont été créées sous le régime de la microentreprise, 27,6% sous forme de société et 11,5% sous le statut d’entreprise individuelle autre.

 

Parmi les microentrepreneurs immatriculés en 2022, 65% n’auraient pas créé leur entreprise sans l’existence de ce régime, contre 57% en 2018. Selon ces créateurs, ce régime présente les avantages de la simplicité des démarches administratives (les 2/3),et celle de la fiscalité du régime (60%) ; à l’inverse la couverture sociale leur semble moins avantageuse (36%), de même que l’impossibilité de déduire les charges l’investissement, la TVA et les charges déductibles du chiffre d’affaires (33%), le fait des cotisations sociales calculées sur le chiffre d’affaires (24%) et les seuils de chiffres d’affaires trop bas (22%).

 

Parmi les créateurs d’entreprise individuelle hors régime du microentrepreneur, 19% motivent leur choix par le fait de pouvoir déduire les frais ; 17% citent la non-éligibilité de la profession au régime de microentrepreneur (36% de ces créateurs exercent une profession libérale réglementée telle celle d’avocat, d’expert-comptable, de médecin, de notaire, etc.).

 

Concernant les créateurs de société, le créateur est seul à l’initiative de son projet dans 60% des créations, mais dans 10%, trois personnes ou plus portent le projet de création.

⇒ Le profil des créateurs.

♦ Les femmes représentent 40% des créateurs d’entreprise. Elles sont minoritaires parmi les créateurs de société (25%).

 

Les secteurs de création les plus féminisés sont très élevées pour un 1er groupe d’activité avec les activités de services aux personnes (66% sont des créatrices vs les hommes 34) et la santé, action sociale et éducation (62,5), proche de la moyenne dans un second groupe (industrie 51%, services aux entreprises 45, commerce 44, HCR 40, activités immobilières 40). Par contre les hommes sont bien plus présents dans la construction (96%), le transport/entreposage (89, où une large majorité des créations relèvent d’activités de livraison à domicile, exercées par des microentrepreneurs.), l’informatique/communication (77), les activités financières (77) et les HCR (60).

 

 

♦ Comme en 2018, 60% ont moins de 40 ans. 38% des microentrepreneurs ont moins de 30 ans, contre 32 pour les autres entreprises individuelles et 14% pour les sociétés.

Les secteurs où les créateurs sont les plus jeunes sont le transport, où 79% des créateurs ont moins de 40 ans, l’informatique-communication (74%) et l’enseignement (71%).

Les femmes sont un peu plus jeunes que les hommes (33% ont moins de 30 ans vs 29,4 pour les hommes), alors que ces derniers sont plus âgés (19,3% ont 50 ans et plus vs 15,9 les femmes) ; femmes et hommes sont à égalité entre 30 et 50 ans (51,1 vs 51,3 les hommes). 

 

♦ En terme de situation antérieure avant la création, 52% étaient en emploi, 25,5% au chômage, 11% étaient étudiants, et 10% inactifs.

34,6% étaient salariés dont 29% du privé (à proximité quelque soit la forme de création) ; par contre 12,9% des créations d’entreprises individuelles autres venaient du public (vs 2 à 6% pour les autres formes). Par ailleurs, 17,7% étaient préalablement chefs d’entreprise (39,1% les créateurs sous forme de société),
25,5% étaient au chômage, dont 15,7% depuis moins d’un an (10,5 pour les entreprises individuelles autres) et 9,8% de plus d’un an (11,4% pour les microentrepreneurs vs 6,5 à 7,5% pour les autres),  

10,7% étaient étudiants dont 6,5% encore en études (9,2% les autoentrepreneurs) ; les étudiants en sortie d’études (3,6%) créent plus souvent en entreprise individuelle autre (9,2%),

-10,4% étaient “inactifs”, dont 7,3 sans activité professionnelle et 3,1retraités.

52% déclarent une formation reçue dans le supérieur (dont 23,6% bac+5 et au-delà, 15,3 bac +3 et 4, 13,2 bac +2) ; 22% ont le bac et 19,4% le CAP/BEP (dont 15,4% le CAP, 3,1 le brevet des collèges, 0,9 le certificat d’études) ; 6,5% n’affichent aucun diplôme.

Les créateurs les plus diplômés sont plus nombreux parmi les créateurs de société et, dans une moindre mesure, parmi les créateurs d’entreprise individuelle hors microentrepreneurs. Ils sont également très présents dans les secteurs des services aux entreprises et dans les activités financières et d’assurance. À l’inverse, les créateurs sans diplôme sont surreprésentés dans le transport où 18% n’ont aucun diplôme (livraison à domicile).

♦ 8 sur 10 créent une entreprise pour la première fois (vs 7 sur 10 en 2018), notamment chez les créateurs d’entreprise individuelle.

Dans 3 cas sur 10, la création est réalisée dans un contexte de reconversion professionnelle, notamment dans les activités de services aux ménages (5  sur 10) et dans celui des activités immobilières (4 sur 10).

 

37% exercent une autre activité rémunérée en plus de leur nouvelle activité. Cette situation est plus fréquente chez les microentrepreneurs (41%). 

 

♦ En termes de motivation, 43% évoquent le souhait de devenir indépendant, 28% la volonté d’augmenter leurs revenus, 27% celle de créer une activité qui a du sens et 7% le fait d’un sentiment de discrimination sur le marché de l’emploi salarié. 

13% déclarent que leur projet a été motivé par une opportunité de création (22% pour les créateurs de société). 

 

⇒ Les créateurs et leur entreprise.

 

♦ 36,5% n’ont engagé aucun moyen financier pour démarrer leur entreprise (surtout les entreprises individuelles, 46,5 ou 48,1% vs 7,5 pour les sociétés), 37,1% moins de 4 000€ (40,8% les microentrepreneurs, 32,3% les autres entreprise individuelles et 29,7% les sociétés). Si 18% ont engagé au moins 8 000€, ce sont les sociétés qui ont de loin réuni le plus (51% vs 15 pour les entreprises individuelles autres). 

 

46% disent été épaulés par leur entourage personnel, 16% par une structure d’aide à la création et 14% par leur entourage professionnel, alors que 35% n’ont reçu aucun appui extérieur.

Les principaux obstacles rencontrés concernent les formalités administratives (30%) et le fait de devoir réaliser seul les démarches (32%). 

 

♦ 64% sont sensibles à l’impact environnemental de leur entreprise. Pour la moitié d’entre eux, il s’agit même d’une préoccupation forte ou la raison de leur projet, alors que 24% jugent ne pas être concernés de par leur activité ; 12% sont indifférents à cette préoccupation.

La sensibilité environnementale est la plus forte dans les secteurs de l’industrie, de la construction et des HCR (75 à 80%).

 

♦ 41% ont engagé leur entreprise dans une logique de gestion économe et durable des matières premières, de l’eau et des fournitures (50% dans l’industrie et les HCR).
95% trient leurs déchets dont les 3/4 par préoccupation environnementale ; 75% font en sorte qu’ils soient réutilisés. 
Huit créateurs sur dix déclarent privilégier la proximité géographique dans leurs approvisionnements. 1/3 utilisent des modes de transport doux ou collectifs.

 

♦ 11% travaillent avec une ou plusieurs plateformes numériques de mise en relation (67% dans la livraison à domicile, 60% chez les taxis, et 21% dans les HCR). Pour les deux tiers de ces entreprises, cette activité constitue leur source principale de chiffre d’affaires (80% dans la livraison à domicile). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8231755

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  • Qui sont les créateurs de 2022 ?
    Source : "Huit créateurs d’entreprise sur dix fondent une entreprise pour la première fois", Insee Première N°2007, juillet 2024

Le nombre de créations d’entreprises au cours des 7 premiers mois de 2024 a progressé de 11,6% comparé à 2023.

Les progressions les plus importantes appartiennent aux transports, à “l’industrie” et aux HCR.

⇒ Une vision globale.

Entre juin et juillet 2024, le nombre de créations a progressé de 1,9%, avec ce qui est rare, une baisse au sein des microentreprises (-0,5%) et une hausse des entreprises individuelles autres (+13,6%). 

 

Entre juillet 2023 et juillet 2024 la hausse a été importante : +16,3% au global dont +18% pour les microentreprises, +13,5% pour les sociétés et +0,8% pour les autres entreprises individuelles. 

 

Enfin la hausse a été de 11,6% entre les 7 premiers mois de 2023 et de 2024, dont +13,3% pour les microentreprises, 9,5% pour les sociétés et 8,5% pour les autres entreprises individuelles.

⇒ Une approche par activité : comparaison des 7 premiers mois de 2024, comparés à 2023 au sein de 5 groupes aux évolutions proches.

 

-De fortes évolutions pour 3 activités que sont le transport, l’industrie et les HCR, tant en microentreprise (entre +30 et +33%) qu’en entreprise classique (14 et 15%),

-Une évolution un peu supérieure à la moyenne : l’informatique-communication et les services aux particuliers (qui connaissent une forte hausse au sein des entreprises classiques avec 19%)

-2 activités en situation difficile dans la conjoncture et pourtant en progression, proches de la moyenne des activités : la construction et le commerce,

-3 activités en hausse inférieure à la moyenne tant en microentreprise qu’en entreprise classique : les activités financières, de services aux entreprises et de santé/éducation,

-Une activité en nette chute, l’immobilier (-8,6%), toutefois en baisse modeste en entreprise classique (-4,4 vs -13,6 pour les microentreprises). 

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79% sont en emploi 6 mois après la fin de leur contrat de professionnalisation.

Méthodologie : depuis 2011, une enquête mensuelle est réalisée par la Dares auprès des sortants d’un contrat de professionnalisation pour collecter des informations sur la situation professionnelle des sortants du dispositif six mois après la fin prévue du contrat de professionnalisation.

 

79% sont en emploi, dont 51% en emploi salarié durable non aidé ; 16% sont au chômage. Ce contrat est un atout pour l’insertion dans l’emploi.

 

20% sont par ailleurs en contrat d’alternance ou dans un emploi salarié aidé, 7% dans un emploi salarié non durable (contrat de moins de 6 mois) non aidé et 1,4% en emploi non-salarié (entre 0,8 et 2,6% selon les caractéristiques). Les autres sont au chômage (16,4%), en formation (3,1%) ou inactifs (1,6%).

Ce taux de 79% est en progression de 5 points au regard de 2019

⇒ Les bénéficiaires

– Autant d’homme que de femmes.

 

– Les âges : 

68,5% avaient entre 16 et 25 ans au moment de leur entrée en contrat de professionnalisation ; 79% sont en emploi 6 mois après leurs sortie dont 49% en emploi durable et par ailleurs 49,5% chez le même employeur. 

31,5% avaient 26 ans et plus ; 77% sont en emploi, dont 55,5% en emploi durable et 60% chez le même employeur, un peu plus en emploi durable et chez le même employeur que les 16-25 ans.

 

– La situation au moment de l’entrée en contrat : 36% étaient en recherche d’emploi, 33% en emploi (tout type dont emploi aidé) et 28% en études.

Ceux en emploi au moment de leur entrée dans ce nouveau contrat sont plus souvent en emploi durable non aidé, à l’issue de leurs 6 mois de sortie (57% vs 47-49 les autres) ; par contre ceux qui étaient en recherche d’emploi lors de leur entrée en contrat sont plus nombreux à se retrouver au chômage (23% vs 12-13 les autres) ; toutefois 47% ont trouvé un emploi durable non aidé.

⇒ Les secteurs d’activité où ils ont été en contrat.

En termes d’activité, les taux d’emploi (taux moyen de 79%) sont plus favorables pour la construction (85%), l’industrie (83), un peu moins le tertiaire (78), mais au sein de ce secteur, les taux sont très favorables à l’informatique-communication (83%) et bien moins aux HCR (71), et au commerce (74).

 

3 activités ont les situations les plus favorables tant en emploi durable, en embauche chez l’ancien employeur et en poursuite dans le même secteur d’activité (l’agriculture, la santé et le transport), alors que 3 activités sont en situation nettement moins favorable (le commerce, les activités immobilières et surtout les HCR)

Noter que 73% des sortants de contrat de professionnalisation, qui sont en emploi six mois plus tard, restent dans le même secteur d’activité. 

⇒ 2 cas où le taux d’emploi durable non aidé est plus faible : 

Les 13% n’obtenant pas la qualification préparée connaissent un taux d’emploi inférieur de 22 points à celui des autres sortants (60% contre 82%). 

– 19% ont connu une rupture de leur contrat mais s’insèrent durablement (48% vs 52 pour les sortants sans rupture de contrat). Toutefois, ceux en rupture provoquée par l’employeur ont un taux d’emploi plus faible (59% vs 68 pour les autres en rupture) ; il est de 33% pour l’accès à un emploi durable non aidé (vs 52,5% pour ceux sans rupture).

Les sortants en rupture de contrat d’un commun accord avec leur employeur ont aussi un  taux d’emploi durable faible (37%) parce qu’ils enchainent très souvent un nouveau contrat d’alternance chez un autre employeur. 

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/insertion-lissue-dun-contrat-de-professionnalisation

 

 

 

SOMMAIRE

3 720 entreprises ont pratiqué une opération d’actionnariat salarié en 2021.

Sur les 3 720 entreprises pratiquant cette forme de redistribution, la moitié ont moins de 50 salariés, ne représentant toutefois que 0,5% de l’ensemble de leurs salariés.

 

En 2021, parmi les entreprises de 10 salariés ou plus et les sociétés cotées de moins de 10 salariés, 3 720 entreprises (38% sont le fait d’entreprises cotées), employant 1,424 million de salariés, mettent en place au moins une opération d’actionnariat salarié en 2021. Elles représentent 1,5% des entreprises de ce champ et 4,9% de l’ensemble de leurs salariés. Ainsi, 719 900 salariés bénéficient d’au moins une opération d’actionnariat salarié en 2021.

 

L’actionnariat salarié est plus fréquent dans certaines activités : dans l’industrie (9,2% des salariés de ce secteur) que dans la construction (6,5%) et le tertiaire (3,6%). Mais dans le tertiaire, 2 secteurs se différencient : les activités financières et d’assurance (16,2%), ainsi que l’informatique communication (15,2%). 

 

L’actionnariat salarié est davantage présent dans les entreprises de grande taille : les salariés des entreprises de 1 000 salariés et plus sont 11,8% à être concernés, loin devant ceux des entreprises de 250 à 1 000 salariés (3,6 à 4,2%), et plus loin encore de celles de 50 à 250 salariés (1,6 à 2,1%) et des moins de 50 salariés (0,5% de leurs salariés), ce dernier groupe étant toutefois celui qui totalise la moitié des entreprises concernées. 

 

La forme la plus répandue d’actionnariat salarié est l’acquisition d’actions dans le cadre d’un plan d’épargne entreprise (PEE) « en direct » ou via un fonds commun de placement collectif (FCPE). Toutefois, 52% le font sans recourir au PEE ; 33% mettent en place une attribution gratuite d’actions, des bons de souscription de parts de créateur d’entreprise, des stock-options ou une combinaison de ces opérations.

 

74% des entreprises effectuant de l’actionnariat salarié mettent également en place au moins un dispositif d’épargne salariale (participation, intéressement, plan d’épargne entreprise, ou plan d’épargne retraite collectif).

Le cumul de l’actionnariat salarié avec les dispositifs d’épargne salariale s’il est beaucoup plus fréquent dans les entreprises de grande taille, l’est aussi au sein des moins de 50 salariés. 54,4% des entreprises de moins de 50 salariés pratiquant l’actionnariat salarié mettent en place parallèlement un ou plusieurs dispositifs d’épargne salariale.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/b39cb7663cd5d431fd810b5557b7afe9/Dares_R%C3%A9sultats_Actionnariat_salari%C3%A9_2021.pdf

 

 

SOMMAIRE

La précarité des indépendants.

Préalable : les données chiffrées utilisées ici sont celles relatives aux indépendants (hors les autoentrepreneurs, mais ils sont souvent agglomérés aux autres indépendants) et recouvrent habituellement cumulés les agriculteurs, artisans et commerçants, et autres chefs d’entreprise en entreprise individuelle ou à gérance majoritaire, excluant pour certaines données les libéraux. Le plus souvent les données ne sont pas les plus récentes, faute de publications nouvelles, manifestant l’intérêt limité de nos institutions pour les TPE.

 

Un vaste tour d’horizon sur ce qui peut expliquer la précarité des indépendants.

 

Définition de précaire « Dont l’avenir, la durée, la stabilité ne sont pas assurés. »

 

♦ La précarité financière :

-Le niveau de revenu des indépendants (selon leurs déclarations sociales ou fiscales) :

En 2022, les indépendants (hors autoentrepreneurs) ont un revenu mensuel moyen de 3 800€, (5 480€ pour les libéraux, vs 2 520€ pour les autres, 2 fois plus pour les libéraux), dont 11% de revenus nuls ; mais 52% déclarent un revenu au plus égal à 2500€ ; 22% gagnent moins de 1 300€ et 13% ont des revenus nuls ou déficitaires.

 

Quelques exemples hors microentrepreneurs : livraison à domicile (730€), commerce de détail sur les marchés (810€), taxi (1430€), coiffure (1510€), réparation hors auto (1590€), restauration (1 900). les moins de 30 ans (2 035€).

52% appartiennent au groupe des artisans-commerçants non employeurs et affichent un revenu moyen de 1800€ et les moins de 30 ans (2 035€).

Pour mémoire : ce sont 630€ mensuels pour les microentrepreneurs (1 sur 2 déclare moins de 320€).

 Source https://www.urssaf.org/files/Statistiques/Nos%20%c3%a9tudes%20et%20analyses/Travailleurs%20ind%c3%a9pendants/Nationale/2024/Stat_Ur_381.pdf

 

-Le taux de pauvreté (en dessous de 60% du niveau de vie médian, soit 1 2316€ mensuels) est en 2023 de 14,4% en moyenne ; il est de 18,3% pour les indépendants (les autoentrepreneurs sont à priori inclus ; par ailleurs, il s’agit de la globalité des revenus, cumulant notamment des revenus salariés complémentaires ou du conjoint) et 6,3 pour les salariés (13,9 pour les ouvriers et 12,1 pour les employés). 29 à 36% des indépendants sont considérés comme gagnant très peu.

Source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8216285

 

♦ La pérennité de l’entreprise :

 

Le taux de pérennité des indépendants classiques est à 3 ans de 82% (75 pour les entreprises individuelles et 84 pour les sociétés tout type). Pour les entreprises individuelles, il passe de 88% à un an (12 points de décrochage) à 80 à 2 ans (8 points de décrochage) et 75 à 3 ans (5 points de décrochage). Le cap le plus difficile est celui de la 1ére année.

 

Pour les sociétés, ce n’est pas entre le démarrage et la 1ére année ((-3 points), mais ensuite : entre la 1ére et la 2éme année (-6 points) puis entre la 2éme et le 3éme année (-7 points).

 

Le tout début de la création de l’entreprise est ainsi facteur de précarité : le chiffre d’affaires évolue fortement avec l’ancienneté :

 

Qui cessent davantage du fait de difficultés économiques ? Les moins diplômés, ceux exerçant dans des activités peu rémunératrices ou des localisations peu favorables au développement d’entreprises, ceux ayant très peu investi financièrement, ou ayant peu investi dans la préparation et l’accompagnement du projet.

Prudence dans la comparaison des taux globaux de pérennité et ceux obtenus par France Active : il faudrait comparer des populations comparables (plus de chômeurs, de femmes, de créations en situation difficile chez France Active).

Source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7653231

 

♦ Autre approche, celle des défaillances : elles sont 57 729 en 2023. 11% seulement sont des entreprises individuelles. La majorité de défaillances sont donc le fait de société.

Les moins de 3 salariés sont 73% et connaissent une liquidation judiciaire immédiate pour les 3/4. Par contre, les moins de 3 ans d’ancienneté ne sont que 14% des défaillances : les 6 ans et plus regroupent 57% de défaillances.

Source : https://www.altares.com/2024/01/18/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-4eme-trimestre-et-bilan-2023/

 

♦ La santé des dirigeants

-Note dominante : l’entreprise passe avant la santé du dirigeant pour 74%. 37% ne jugent pas leur santé prioritaire. Un sujet de précarité !

Si 83% s’estiment être en bonne santé, ils ne vont chez le médecin qu’en cas de problème.11% ne vont jamais chez le médecin. 

72% des femmes ont repris leur activité avant la fin de leur congé maternité (34% ont repris moins d’une semaine après la naissance).

L’équilibre vie professionnelle/vie personnelle : 37% disent avoir difficulté pour y faire face, dont 15% beaucoup. La grande majorité vit en couple ; fait positif, les divorces y semblent moins nombreux que dans la population Française. Un autre atout, l’apport financier, sécurisant d’un conjoint salarié, une situation bien plus fréquente que dans le passé.

 En moyenne, ils travaillent 46 heures par semaine : 74% plus de 40 heures (dont 43 plus de 50 heures), et 17% moins de 35 heures.

Source : https://fondation-entrepreneurs.mma/FCKeditor/UserFiles/File/FondationMMA_BPILab_Etude_Dirigeants_Maladies_Longues_2024_VDEF.pdf

 

♦ Congés : aucun pour 1/3 ; les 2/3 prennent des congés dont 14% au plus une semaine, 23% de 1 à 2 semaines, 21% de 2 à 3 semaines ; 7% envisagent plus de 3 semaines.     

Enquête : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 71 – Juin 2022 (bayonne.cci.fr)

 

♦ Menaces et inquiétudes

Risque actuel de défaillance : 19% rencontrent des difficultés financières importantes ; parmi ces 19%, 35% (soit 6,7% des chefs d’entreprise répondants) disent craindre de déposer le bilan (22% dans les 6 mois ou 4,2% des répondants).

Sondage :  https://www.ifop.com/publication/le-barometre-de-conjoncture-des-tpe-vague-75/

 

Autres difficultés qui concourent à la précarité :

-L’absence de sécurité financière (65%),

-Le poids des charges et des impôts (60%),

-La quantité de travail que cela exige par rapport aux bénéfices retirés (41%),
-Le manque de couverture sociale (39%), 

Source : https://www.stello.eu/ressources/sante-mentale-9-entrepreneurs-sur-10-sont-heureux-mais-60-sont-trop-stresses

 

♦ Le profil du dirigeant et celui de l’entreprise « classique »

-28% un faible niveau de formation (13% ont le niveau BEP au plus, 15% celui de CAP), mais 56% un diplôme du supérieur,

-37% n’ont pas d’expérience dans le métier ou le secteur d’activité

-30% sont issus du chômage et de l’inactivité, alors que 41% viennent du salariat et que 29% sont déjà chefs d’entreprise ou l’ont été.

Selon l’étude BGE : https://www.bge.asso.fr/actualites/createurs-dentreprise-une-histoire-de-7-familles/

 

Le profil psychologique des porteurs de projets (parmi d’autres facteurs, tels que les ressources déployables, le secteur d’activité, la motivation à la création…) est déterminant dans le fait de passer à l’acte (s’immatriculer), de réussir à atteindre des résultats financiers à la hauteur de leurs espérances, ainsi que sur le vécu de l’exercice entrepreneurial.

Certaines qualités psychologiques (la propension à s’entourer, la tolérance au stress, la facilité à sortir de sa zone de confort…) semblent aider la réussite entrepreneuriale à court terme. D’autres semblent davantage servir une forme de résilience, qui permet de ne pas baisser les bras trop vite (la persévérance, le lieu de maitrise, l’ambition).

La motivation intrinsèque à la création d’entreprise (le fait de vouloir créer une entreprise parce que justement on apprécie cet exercice, le fait d’être indépendant, etc.) est déterminante dans le passage à l’acte.

Les projets se construisent manifestement sur un temps long

Enfin, niveau de vie, situation dans l’emploi avant de s’immatriculer, genre, diplômes influent marginalement sur l’appartenance à une famille.

 

Et autre point important quant au profil de la nouvelle entreprise : le montant d’investissement initial : 13% n’affichent aucun financement spécifique et 51% moins de 8 000€ ; c’est dire la faiblesse du financement initial.

On y trouve notamment des activités qui n’ont pas besoin de financement initial conséquent tels les services aux entreprises), mais aussi le sous-investissement de nombreux postulants (autocensure, manque d’ambition et de recul sur le projet, accès difficile au financement) ;

Source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4770853?sommaire=4621618

 

♦ L’aspect plus que positif de la préparation du projet et de son accompagnement

83% des créateurs accompagnés par France Active sont toujours en activité trois ans après leur financement. 

Dans l’étude du réseau des Boutiques de gestion de mars 2024, le chiffre d’affaires passe de 29 000€ la 1ére année à 40 760€ un an après, puis 55 000 les 2 et 3éme années et 75 000€ à 4 ans, alors que ces entreprises sont pour 70% le fait de chômeurs et pour 52% de CSP-

Et autre point extrêmement positif, la grande satisfaction des créateurs de l’avoir fait.

 88% disent être heureux de leur vie professionnelle. 86% n’envisagent pas de quitter ce statut, mais seuls 14% l’envisagent.

 Car les principaux avantages de leur statut : 

-La liberté de décision : organiser son emploi du temps comme souhaité (77%),

-Le développement de leurs propres idées en adéquation avec ses valeurs (55%),

Source : https://www.stello.eu/ressources/sante-mentale-9-entrepreneurs-sur-10-sont-heureux-mais-60-sont-trop-stresses

 

 Ou encore l’étude BGE, une histoire de 7 familles :

77% se donnent une note de 5 à 10 pour évaluer la réussite de leur projet de création (dont 57% de 7 à 10). 93% le referaient.

 

Ou encore selon l’étude d’Initiative France  Les entrepreneurs Initiative optimistes envers et contre tout – Initiativ.. (initiative-france.fr)

64% disent être plus heureux qu’avant leur implication comme dirigeant de leur entreprise et seulement 6% moins heureux.

Les entrepreneurs les plus récents sont les plus heureux de leur expérience entrepreneuriale : 69% contre 56 pour les plus de trois ans d’exercice.

Mais la rémunération ne suit guère en ce qui concerne leurs 1éres années d’exercice : 63% en sont insatisfaits, contre 35% de satisfaits.

 

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