Archives annuelles : 2022

Les apprentis (de niveau CAP-BTS), au cours des 2 ans de leur sortie d’apprentissage sont 46% à avoir toujours étaient en emploi.

Le taux d’emploi des apprentis de niveau CAP à BTS est le plus élevé pour les BTS et BP, et ceux diplômés en sortie d’études.

 

2 ans après être sortis d’apprentissage, 49% sont en CDI, 16% en CDD, 5% en Intérim, 7% en emploi-formation et 23% sans emploi.

Noter que 8% occupent un emploi à temps partiel.

Ce taux d’emploi est en forte progression par rapport à janvier 2021 (+6 points 18 mois après la sortie), en lien avec un contexte sanitaire et économique favorable.

⇒ Les étapes pour aboutir à la situation 2 ans après :

Les CDI étaient 35% 6 mois après avoir quitté leurs études ; ils sont 49% 2 ans après, alors que l’importance des CDD n’a pas bougé (16%), sachant que 44% des CDD sont passés en CDI, alors que 37% le restaient et que 19% devenaient sans emploi.

Pour leur part les 38% de sans emploi à 6 mois, sont devenus pour 26% des CDD, pour 22% des CDI, alors que 52% étaient encore au chômage.

⇒ les caractéristiques les plus favorables pour l’insertion au travail

♦ Les différentes caractéristiques qui conduisent à l’emploi à 2 ans :

 

-Le sexe de l’apprenti : 2 ans après une sortie d’études à l’été 2019, la part des hommes en emploi salarié dans le secteur privé s’élève à 73%, contre 68% pour les femmes. Ce différentiel d’insertion à 24 mois s’explique en partie par une présence plus forte des hommes dans les formations du domaine de la production (89% des sortants de ces formations) et des femmes dans les formations du domaine des services (63%).

-Le niveau de diplôme préparé : le BP et le BTS sont bien plus favorables pour parvenir à l’emploi (78 et 77%) vs 68 le bac pro et 58 le CAP.

-La certification : leur taux d’emploi s’élève à 76%, contre 66% pour ceux qui ne l’ont pas obtenue. Le taux d’emploi deux ans après la sortie d’études est également plus élevé pour les apprentis qui préparaient un Brevet de Technicien Supérieur (77%), un Brevet Professionnel (78%) ou un Baccalauréat Professionnel (73%), que pour ceux qui préparaient un CAP (66%).

-Le secteur d’activité :  ceux qui préparaient une formation du domaine de la production ont un taux de 74% (70% pour le CAP « Boulanger », 81% pour le Bac Pro « Maintenance des véhicules, option A : voitures particulières »), alors qu’il est plus faible pour les services (69%) : il atteint 67% pour le CAP « Commercialisation et services en Hôtel-Café-Restaurant » et 75% pour le BP « Coiffure ».

-Parmi les apprentis sortant du système scolaire en 2019 : les données fournies ne permettent pas cette comparaison.

 

Pour récapituler

♦ 46% ont toujours étaient en emploi, 38% ont connu des périodes sans emploi, 16% ont toujours été au chômage.

Les apprentis qui ont le moins connu de périodes mixtes (alternance de l’emploi et du chômage) au fil du temps sont les BTS et BP.

Les apprentis qui au fil du temps ont connu le plus le chômage sont les CAP et les non diplômés.

⇒ 19% sont toujours chez le même employeur

Parmi les sortants 2019, 25% étaient salariés chez l’employeur qui encadrait leur apprentissage 6 mois après leur sortie d’études ; 2 ans après, ils ne sont plus que 19%. Ces proportions sont stables par rapport à la génération d’apprentis précédente.

 

Pour résumer :

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/linsertion-professionnelle-des-apprentis-de-niveau-cap-bts-deux-ans-apres-leur-sortie

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La fraude observée sur les paiements émis en France progresse en valeur à un rythme deux fois inférieur aux flux.

Les moyens de paiement les plus utilisés sont la carte bancaire, dont le taux de fraude est plus faible que pour les chèques.

 

L’assouplissement des mesures sanitaires et la reprise économique associée ont engendré une très forte croissance des transactions scripturales (+ 12,4% en nombre, + 17,5% en montant), supérieure à la croissance économique, confirmant la numérisation rapide et durable des usages de paiement.

⇒ Les moyens de paiement

La carte bancaire conforte son statut de principal moyen de paiement (61% du nombre total d’opérations scripturales).

Le sans contact est devenu le mode de paiement favori des Français en magasin, représentant 57% de ces transactions par carte.

 

♦ Le paiement sans contact par mobile (3% des opérations en magasin), a vu ses flux tripler en 2021, laissant présager une forte hausse de cet usage dans les années à venir.

 

♦ Le paiement par Internet a continué sa progression (+21% en 2021).

 

♦ Le virement instantané s’installe également ; son utilisation a plus que doublé ; il est toutefois en retrait par rapport à d’autres pays européens. 

 

♦ Le chèque poursuit sa décrue (recul de 6% du nombre de transactions et de 4% des montants échangés).

⇒ Les fraudes

La fraude observée sur les paiements émis en France progresse en valeur à un rythme deux fois inférieur aux flux pour atteindre 1,2Md€ (+ 8,5%), et diminue en nombre pour s’établir à 7,5 millions de transactions fraudées (–3,8%).

 

♦ Pour la quatrième année consécutive, le chèque reste le moyen de paiement le plus fraudé avec un taux de fraude de 0,079%. Il concentre 37% des montants de fraude, soit 465M€.

 

♦ La carte est très proche du chèque en matière de montants fraudés (37% du montant global de la fraude pour 464M€). Dans un contexte de progression de l’usage de ce moyen de paiement, 2021 marque un recul sensible de la fraude (–1,9% et en taux de fraude de 0,059%, après 0,068% en 2020).

1,3 million de carte ont été fraudées et mises en opposition, en recul de 10% par rapport à 2020. Ces résultats confirment l’efficacité du recours à l’authentification forte pour les paiements à distance.

Les cartes usurpées restent la principale source de fraude à la carte (78% de la fraude, contre 18% pour les cartes perdues ou volées), si bien que les paiements sur Internet supportent encore près des trois quarts de la fraude en montant alors qu’ils représentent moins d’un quart des paiements par carte.

 

♦ Dans le même temps, les paiements sans contact confirment leur très haut niveau de sécurité, leur taux de fraude atteignant un plus bas historique de 0,013%, quasiment équivalent au taux de 0,010% mesuré pour les paiements de proximité traditionnels avec saisie du code confidentiel.

 

♦ Le virement reste le troisième moyen de paiement le plus fraudé (23% des montants de fraude avec 287M€). Toutefois, le taux de fraude par virement reste particulièrement faible et maîtrisé à 0,0007% (0,0015% hors virements de gros montant), en légère baisse par rapport à 2020. Les fraudeurs parviennent à déjouer les mécanismes d’authentification (usurpations d’identité ou de coordonnées bancaires). 

 

♦ Enfin , les montants de fraude affectant le prélèvement, les effets de commerce, la monnaie électronique et la transmission de fonds sont relativement négligeables.

 

Pour en savoir davantage : Observatoire de la Sécurité des Moyens de Paiement – Rapport annuel 2021 (banque-france.fr)

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21% des entreprises de proximité ont embauché au 1er semestre 2022.

Méthodologie : enquête réalisée au 1er semestre 2022 par Xerfi Spécific auprès d’un panel de 7 675 entreprises de l’artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales.

 

Si le % des entreprises ayant effectué des embauches parait faible au regard de l’ensemble des entreprises, c’est qu’une proportion importante des entreprises de proximité n’ont pas de salarié.

 

♦ 21% des entreprises de proximité ont embauché au premier semestre 2022, contre 18 % au premier semestre 2021. À l’exception de l’artisanat du bâtiment et de l’alimentation, tous les secteurs d’activité ont ainsi augmenté ou maintenu leur niveau d’embauche.

C’est dans les professions libérales du droit (+ 12 points), l’artisanat des services (+ 8 points) et l’artisanat de la fabrication (+ 7 points) que cette hausse est la plus marquée. L’hôtellerie-restauration conserve le taux d’embauche le plus élevé (31%).

 

♦ Le nombre moyen de salariés recrutés s’établit à 1,8 contre 1,6 au premier semestre 2021 ; là encore, tous les secteurs d’activité sont concernés, hors l’hôtellerie-restauration.

Dans les professions libérales du droit et le commerce alimentaire de proximité, on a pratiquement doublé l’effectif recruté (respectivement 2 et 1,9 salariés recrutés, contre 1,2 un an plus tôt).

 

♦ Les CDI y ont été majoritaires (53%) vs les CDD (38%) et les apprentis et alternants (9%).

 

♦ Les difficultés de recrutement s’accentuent : 35% des entreprises y sont confrontées, contre à peine 30% un an plus tôt. Le principal motif invoqué est l’absence de candidatures (71%), un niveau jamais vu ces 5 dernières années, et la question de la qualification (51%).

 

Pour en savoir davantage : Les entreprises de proximité embauchent mais les difficultés de recrutement persistent | U2P (u2p-france.fr)

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35% des jeunes de la Génération 2017 ont déclaré que la crise sanitaire les avait conduits à repenser leur projet professionnel.

Méthodologie : L’enquête Génération 2017 est représentative au niveau national des 746 000 primo-sortants de formation initiale au cours ou à l’issue de l’année scolaire 2016-2017, quel que soit le niveau de diplôme obtenu. 

Profitant du décalage de la collecte imposé par le premier confinement intervenu entre mars et mai 2020, le Cereq a intégré un module « Covid » au questionnaire afin d’étudier l’impact de la crise sanitaire.

 

Les jeunes insérés de façon durable dans l’emploi ont peu remis en cause leur orientation professionnelle.

 

Au moment où la crise sanitaire survient en France, 72% des jeunes de la Génération 2017 sont en emploi, 16% en recherchent un, 4% sont en formation ou reprise d’études et 8% sont dans une autre situation. Le premier confinement a provoqué un recul de 2,8 points du taux d’emploi de la Génération 2017.

⇒ Les jeunes en emploi l’ont-ils quitté lors du covid ?

♦ Les jeunes ayant le moins bénéficié de ce filet de sécurité sont ceux qui étaient en CDD, intérim ou en contrat aidé au moment où a débuté le confinement (notamment non-renouvellement des contrats courts). Toutefois, l’essentiel du choc a été amorti grâce au rebond estival : 92% en emploi en mars 2020 le sont toujours en septembre.

 

16 à 17% des intérimaires ou titulaires de contrats aidés ne sont plus en emploi 6 mois plus tard, quand 94 à 97% des titulaires d’emplois à durée indéterminée (indépendants, CDI, fonctionnaires) le sont toujours. Ces écarts n’ont rien de propre à la crise puisqu’on les observait déjà avant le confinement.

 

♦ Quelle que soit l’évolution de l’activité, les cadres ont rarement cessé le travail (10% contre 25% des professions intermédiaires, 34% des ouvriers et 36% des employés). 1/3 des intérimaires ont arrêté de travailler tout en conservant leur contrat, 40% des jeunes en contrat aidé et 42% des jeunes autoentrepreneurs.

 

♦ Les jeunes en recherche d’emploi et les auto-entrepreneurs déclarent bien davantage avoir réfléchi à une réorientation (47 et 44%), contre 32% des jeunes en emploi et seulement 14% des fonctionnaires.

⇒ Mais la nature de l’emploi a pu connaitre des changements

♦ Parmi les individus restés en emploi entre mars et septembre 2020, 7% n’occupent plus le même emploi : parmi ces derniers, 45% ont démissionné, 39% ont connu un fin à leur CDD.

 

♦ Mais les personnes restées en emploi ont souvent vu l’exercice de leur travail perturbé : 27% ont dû cesser de travailler tout en conservant leur emploi (notamment dans les secteurs liés aux activités de loisirs, au tourisme et les commerces non essentiels) : ainsi 61% des jeunes qui travaillaient dans les HCR ont arrêté de travailler, 49% pour ceux travaillant dans le secteur des arts, du spectacle et des activités récréatives, 44-47% dans le secteur du commerce. À l’opposé, dans les commerces essentiels, seuls 17% ont cessé de travailler et seulement 5% pour les professions essentielles de la santé. 

 

♦ 48% ont télétravaillé (58% pour la 1ére fois et 31% davantage qu’auparavant). 88% des jeunes cadres ayant travaillé pendant le premier confinement ont télétravaillé vs 57% parmi les professions intermédiaires et 26% chez les employés, et très peu chez les ouvriers.

⇒ Le chômage partiel

1/3 des jeunes cadres ont été en chômage partiel et presque la moitié des professions intermédiaires, employés et ouvriers.

80% de ceux en emploi dans le secteur des HCR ont été placés en chômage partiel, vs 8% dans le secteur de la santé et 18% dans les métiers essentiels du commerce.

 

♦ Le chômage partiel a conduit à un tassement du revenu : 47% de ceux ayant connu le chômage partiel déclarent un revenu en baisse pendant le 1er confinement, contre 12% les autres.

Les auto-entrepreneurs et les autres non salariés sont les plus nombreux à subir une baisse de revenu (respectivement 66% et 43% d’entre eux). Les ouvriers et les employés sont davantage concernés que les cadres. Parmi ceux qui déclarent avoir travaillé plus pendant le confinement, seuls 14% déclarent avoir gagné plus.

⇒ Les jeunes qui n’étaient pas en emploi

♦ 12% déclarent qu’ils venaient de trouver un emploi, 8% qu’ils devaient passer un entretien et 7% qu’ils avaient une bonne piste. Ils ont du interrompre ces recherches.

Il en est de même pour les jeunes en reprise d’études ou en formation en mars 2020 : ils ont dû les interrompre temporairement (12%) ou définitivement (14%).

 

♦ Parmi les jeunes en emploi n’ayant pas pu travailler pendant la période, 39% déclarent avoir envisagé une réorientation professionnelle, contre 23% de ceux qui ont travaillé. Les jeunes en formation en mars 2020 expriment plus souvent un souhait de réorientation lorsque la formation a été interrompue définitivement par le confinement (55% contre 31% en cas de suspension temporaire et 28% en cas d’absence d’interruption).

Parmi les personnes en recherche d’emploi en mars 2020, ceux qui déclarent qu’ils étaient sur le point de trouver un emploi avant le confinement sont aussi plus nombreux que les autres à déclarer avoir repensé leur projet professionnel, respectivement 56 et 4%.

Le confinement aurait donc d’autant plus conduit à revoir son projet professionnel qu’il aurait perturbé la situation d’activité initiale.

 

 

Au final, un peu plus d’1/3 ont déclaré que la crise sanitaire les avait conduits à repenser leur projet professionnel : 37% parmi les non-diplômés, 30 % parmi les détenteurs d’une licence professionnelle, 38% chez les diplômés d’une école de commerce ou d’ingénieur.

Noter que les jeunes en poste sur des métiers essentiels, sont un peu moins désireux d’une réorientation.

 

Pour en savoir davantage : Enquête 2020 auprès de la Génération 2017. La crise sanitaire suffit-elle à expliquer les souhaits de réorientation des jeunes ? | Cereq

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L’activité ralentirait mais pas l’investissement et l’emploi, qui demeurent stables.

Méthodologie : 5 093 TPE-PME (1 à 249 salariés) répondantes entre le 12 mai et le 13 juin 2022.

 

Le ralentissement viendrait surtout des TPE-PME du commerce et de la construction,

⇒ Érosion des perspectives d’activité en 2022 et 2023

Après un net rebond de l’activité en 2021, l’activité ralentirait cette année mais resterait plutôt dynamique ; malgré des difficultés de recrutement qui retrouvent quasiment le pic observé avant la crise sanitaire, les effectifs se renforceraient de nouveau cette année.

 

Le ralentissement viendrait surtout des TPE-PME du commerce et de la construction, touchées d’une part par la baisse de pouvoir d’achat des ménages, et d’autre part par le renforcement marqué des difficultés d’approvisionnement (délais de livraison et pénuries de matériaux).

Les TPE-PME sont en effet de plus en plus nombreuses à faire face à des tensions sur leurs approvisionnements : les 3/4 d’entre elles contre les 2/3 en novembre dernier. Les TPE-PME de la construction seraient particulièrement concernées, 76% verraient leur activité limitée (12 points de plus qu’en novembre dernier).

⇒ Hausse des prix de vente, baisse de la rentabilité, trésorerie un peu plus difficile

Les dirigeants sont aussi plus nombreux à vouloir accroître leur prix de vente (73% soit 7 points de plus qu’en novembre dernier). Une proportion également plus élevée de TPE-PME envisagent de rogner sur leurs marges d’exploitation (45%, 8 points de plus qu’il y a six mois), la hausse des prix ne compensant que partiellement celle des coûts.

 

Pour amortir le choc, les entreprises ont également puisé dans leur PGE : 53% en ont consommé une grande partie (47% en novembre) ; les 3/4 envisagent d’amortir leur prêt sur plusieurs années. Dans ce contexte, la situation de trésorerie des TPE-PME est jugée moins confortable et devrait continuer à se dégrader au cours des 6 prochains mois.

 

Ceci étant, les TPE-PME déclarent toujours dans l’ensemble bénéficier de conditions de financement aisées : 91% n’ont pas rencontré de difficultés pour financer leurs investissements. Toutefois, le coût du crédit gagne en importance (19% contre 11 il y a un an).

⇒ L’investissement

La part des TPE-PME ayant investi ou qui envisagent de le faire en 2022 est relativement stable (45% contre 44 un an auparavant), mais reste inférieure à son niveau observé avant crise (51% fin 2019) ; mais les montants investis devraient diminuer.

À plus long terme, la transition écologique et énergétique (TEE) serait un facteur de soutien à l’investissement, en particulier des PME (10 à 250 salariés) : 61% d’entre envisagent d’accroître leurs investissements verts au cours des cinq prochaines années contre 44% des TPE. Les dirigeants de TPE sont en effet plus réservés que ceux de PME quant à l’impact de la TEE sur leur entreprise : les premiers sont 34% à la percevoir comme source d’opportunité contre près de la moitié des dirigeants de PME.

 

Pour en savoir davantage : Bpifrance Le Lab présente la 75ème enquête de conjoncture auprès des PME : une étude sur la situation des TPE-PME à mi-2022 et leurs perspectives à horizon 2023, dans un contexte de tensions sur les approvisionnements

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Sur un an, les créations chutent de 3,9%.

Mais si l’on observe l’évolution des créations de juillet 2021-juin 2022 comparée à juillet 2018-juin 2019 (période hors covid), la progression toutes créations est de 28% dont 40% pour les microentreprises.

⇒ La comparaison mai -juin

Juin 2022 a connu une nette hausse au regard de mai 2022 : +9,8%, notamment pour les entreprises individuelles hors micro (+16,9%) et pour les sociétés (+15,3%), alors que les microentreprises n’ont progressé que de 6%.

Cette hausse s’inscrivait dans une même tendance si l’on comparait avec mai-juin 2021, mais différait avec la période hors covid de 2019 où l’on constatait une baisse. Pourquoi ces différences ?

Si l’on observe les activités, les créations non microentreprises sont celles qui ont la plus progressé : entre 12 et 22% avec l’exception de l’industrie (+37%), et une faible progression pour l’informatique communication et la construction ; à l’inverse les microentreprises ont modérément progressé (entre 3 et 10%) ; notez la chute des microentreprises dans les activités immobilières (-18%).

⇒ Plus intéressante, l’évolution sur 12 mois

Globalement, en juillet 2021-juin 2022, comparé à juillet 2020-juin 2021, la baisse est de 3,9% (-4% pour les micro, mais +5% pour les sociétés).

Si nous comparons juillet 2021-juin 2022 à juillet 2018-juin 2019 (période hors covid), la progression du nombre de création est de 28% (dont 40% pour les microentreprises et 33% pour les sociétés) ; celle des entreprises individuelles hors micro est en chute de 15%, une situation  normale du fait de la montée en puissance de la microentreprise.

En termes d’activités, la chute de 2,9% entre juillet 2021-juin 2022, comparé à juillet 2020-juin 2021, est avant tout le fait  des activités transport (-35%), HCR et commerce (-23%), une même tendance si l’on compare avec juillet 2018-juin 2019 (hors covid), où la progression est très faible (-4 à +26%), vs 33 à 55% pour la plupart des autres activités.

Par contre l’activité “industrie” a progressé bien plus (+73%, dont +68% en micro) ; une recherche serait nécessaire pour identifier les activités comprises dans cette activité.

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Le nombre de salariés qui ont profité d’un dispositif d’intéressement ou de participation a augmenté de plus de 11% en un an.

Méthodologie : étude Amundi de juillet 2022, le premier gestionnaire d’actifs européen qui s’est basé sur les données de 115.000 entreprises clientes, représentant plus de 3 millions de salariés sur les 11 millions de salariés qui bénéficient de dispositifs d’intéressement et de participation.

 

70% de l’argent versé a été épargné.

 

Les montants versés au titre de l’intéressement et de la participation ont augmenté de 30% en 2022. La hausse des bénéfices des entreprises françaises en 2021 a permis une nette augmentation des versements au titre de la participation et de l’intéressement des salariés en 2022. 

 

En moyenne, une personne bénéficiant de ces dispositifs a touché 1.702€, contre 1.447€ en 2021 (+18%).

 

70% de l’argent versé a été épargné et 30% transformé en paiement immédiat. L’épargne s’est dirigée un peu plus vers les fonds monétaires, plus sûrs mais peu rémunérateurs.

Près de 60% des investissements ont aussi été faits dans des fonds qui communiquent sur leurs objectifs environnementaux.

 

La participation et l’intéressement sont encore davantage le fait des grandes entreprises que des petites. Une réforme est en cours dans le cadre du projet de loi sur le pouvoir d’achat pour faciliter les accords d’intéressement.

 

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65% des dirigeants envisagent de prendre des vacances d’été contre 76 en 2019.

Méthodologie : échantillon de 611 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone, entre le 8 et le 15 juin 2022. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Si le moral remonte, la veille face aux problèmes posés par l’inflation, et la guerre en Ukraine, conduit les dirigeants à moins prendre de vacances.

⇒ Conjoncture

Le moral des dirigeants d’entreprise continue malgré tout d’augmenter ; pour le 3éme mois consécutif, l’indicateur de l’optimisme progresse et atteint les 76 points (+3 points par rapport à mai). La progression de l’indicateur est plus marquée chez les chefs d’entreprises comptant 10 salariés et plus (79, +14 points). C’est la 1ére fois depuis février dernier que ces dirigeants se montrent plus optimistes que ceux des entreprises comptant moins de salariés (75, +2 points). Le moral était toutefois bien plus haut entre juin et octobre 2021.

Après le choc du déclenchement de la guerre en Ukraine, la confiance des chefs d’entreprise dans les perspectives économiques pour l’année à venir se rétablit progressivement. 67% sont confiants (très ou assez) dans l’avenir de leur entreprise ; le secteur du commerce est le moins confiant (55%), vs celui de la construction (74%). Les moins de 10 salariés sont toujours moins confiants (67% vs 81 pour les plus de 10 salariés).

 

12% comptent embaucher, notamment les 10 salariés et plus (32% vs 11 les moins de 10) et le commerce (14%).

⇒ Les questions d’actualité

♦ L’impact sur l’inflation

Les entreprises du fait de l’inflation sont plus attentives que d´habitude à ses charges (76% mais 87 pour l’industrie et 86 les 10 salariés et plus). L´inflation pourrait contraindre à baisser leur rémunération (43% mais 54 le commerce vs 32 l’industrie et par ailleurs 45% les moins de 10 salariés vs 9 les plus de 10 salariés). L´inflation pourrait aussi avoir des conséquences sur la viabilité de leur entreprise (43%, mais 52% la construction et 50 l’industrie vs 40 les services).

Par contre, les difficultés pour être payé à temps par les clients (22%), les difficultés à payer les factures (13%) voire les avances sur salaires (18%) sont nettement moins problématiques.

 

♦ Le recours à la prime Macron

54% l’ont versé (63% dans l’industrie, 55% chez les moins de 10 salariés vs 52 les plus de 10). La possibilité de la verser en plusieurs fois aurait incité 26% à avoir eu recours à cette prime pour ceux qui ne l’ont pas utilisé ; pour ceux qui l’ont utilisé, elle a permis à 31% d’en augmenter le montant.

 

♦ Les vacances d’été du dirigeant

les 2/3 prennent des vacances (86% les plus de 10 salariés, 80% ceux de l’industrie mais 52 dans le commerce).

14% prendront au plus une semaine, 23% de 1 à 2 semaines, 21% de 2 à 3 semaines (37% dans l’industrie vs 15 le commerce, et 53% les plus de 10 salariés vs 19 les moins de 10 salariés) ; 7% envisagent plus de 3 semaines.

Les moins de 10 salariés sont plus nombreux à ne pas prendre de vacances (33% vs 13 les plus de 10 salariés) ou en prendre fort peu (moins d’une semaine 15% vs 1% les plus de 10 salariés).

Noter que les dirigeants étaient 76% à prendre des vacances en 2019 (vs 65 en 2022).

 

Pendant ces vacances, 42% disent vouloir se déconnecter totalement (ne pas lire ses mails, ne pas décrocher aux appels des clients, etc.), notamment ceux de l’industrie (57%) et les plus de 10 salariés (53%) ; les dirigeants étaient 64% en 2019 à vouloir se déconnecter totalement.

Par contre, 42% disent rester accessible, consulter de temps à autres leurs mails mais ne répondre qu’aux urgences (mais 30% ceux de l’industrie) et 16% répondre aux demandes courantes à distance (mais 7% les plus de 10 salariés).

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 71 – Juin 2022 (bayonne.cci.fr)

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Qu’en est-il de la participation et de l’intéressement pour les salariés ?

Un point sur la participation et l’intéressement avant d’aborder ce qu’il en est des les difficultés pour développer cette rémunération supplémentaires.

 

“Le salariat est marqué par un changement de paradigme : fidélisation plus compliquée des salariés, notamment des jeunes qui n’hésitent pas à changer rapidement d’emploi si l’entreprise ne met pas en place une politique RH innovante afin de les retenir ; une recherche de sens face à un avenir social et sociétal qui paraît compromis par les inquiétudes liées au pouvoir d’achat, à la cohésion sociale et au réchauffement climatique. Autant de bouleversements du monde du travail qui justifient d’aller plus loin en matière d’intéressement et de participation.”

⇒ La participation

C’est un dispositif légal prévoyant la redistribution obligatoire – au profit des salariés – d’une partie des bénéfices auxquels ils ont contribué, du fait de leur travail réalisé dans l’entreprise ; il concerne les entreprises employant au moins 50 salariés pendant 5 années consécutives. Le régime de participation est formalisé dans l’entreprise par un accord collectif conclu avec les représentants du personnel ou par référendum avec les salariés.

 

Les sommes versées au titre de la participation bénéficient d’un régime social et fiscal favorable, tant pour l’entreprise que le salarié. Pour l’entreprise, les droits à participation versés aux salariés sont uniquement soumis au forfait social au taux de 20% (contre un taux de charges sociales d’environ 40%). Pour les salariés, il y a exonération des charges sociales, mais une contribution à la CSG-CRDS10 à un taux de 9,7% au lieu de 20 à 25% de charges sociales.
Enfin, les droits à participation ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu des bénéficiaires s’ils sont affectés à un plan d’épargne salariale.

⇒ L’intéressement

A la différence de la participation, l’intéressement est un dispositif facultatif, résultant d’un accord entre partenaires sociaux ou issu d’une ratification des 2/3 des employés de l’entreprise. Il est proposé dans les entreprises de moins de 11 salariés ou, dans les autres, par accord collectif, sur la base de critères librement choisis et mesurables. L’intéressement est mis en place pour une durée comprise entre 1 et 3 ans.

Le régime social et fiscal est identique à celui applicable à la participation aux résultats.

 

Voir le tableau récapitulatif page 9.

⇒ L’utilisation des droits issus du partage de la valeur : le versement immédiat ou l’affectation sur un plan d’épargne salariale.

♦ Le Plan d’épargne d’entreprise (PEE) permet aux salariés de se constituer une épargne avec l’aide de leur employeur, cette aide se matérialisant a minima par la prise en charge des frais de tenue de compte du plan, mais pouvant également se traduire par un « abondement » ou un versement unilatéral de sa part.
Les sommes affectées au plan sont investies sur les marchés financiers au travers de plusieurs supports de placement réservés à l’épargne salariale (Fonds commun de placement d’entreprise, FCPE), et permettent généralement des taux de rendement favorables par rapport à une épargne classique. Les sommes sont bloquées par principe pendant 5 ans, sauf si les salariés justifient d’un cas spécifique autorisant le déblocage anticipé.

 

L’épargne à horizon retraite : le Perco et le Plan d’épargne retraite. Avec la loi « Pacte », le dispositif est élargi avec la création, depuis le 1er octobre 2019, du Plan d’épargne retraite (« PER ») en remplacement du Perco.
Les sommes versées sont bloquées jusqu’au départ à la retraite des bénéficiaires.

⇒ La situation actuelle

♦ L’épargne salariale concerne un nombre croissant de salariés
Selon une enquête de la Dares, près de 9,5 millions de salariés (53% des salariés du privé) ont eu accès en 2020 à au moins un dispositif de participation, d’intéressement, ou d’épargne salariale (abondement du PEE et du Perco). 18,6Md€ ont été distribués au titre de 2020 par toutes les entreprises dont 17,5Md€ par les entreprises de plus de 10 salariés, dont 7Md€ provenaient des dispositifs de participation, et 8,2Md€ de l’intéressement, et des abondements des entreprises. Ce complément de rémunération s’établissait en moyenne à 2 440€ par salarié bénéficiaire en 2020 (2 640€ en 2019, 6,8% de la masse salariale des bénéficiaires).

 

La France serait le 1er pays européen en matière d’actionnariat salarié par le montant total du capital détenu par les salariés (près de 110Md€) mais aussi par le nombre d’actionnaires salariés (près de 3 millions, soit 40% des salariés actionnaires en Europe). Les encours des FCPE d’actionnariat salarié, principal mode d’actionnariat salarié, s’élèveraient ainsi à 50,8Md€ fin 2020.

⇒ Le partage de la valeur ajoutée n’a toutefois pas suffisamment progressé ces dernières années : inégalités d’accès et freins pour les petites entreprises.

Si, en 15 ans, le montant total versé a augmenté de 33% (20Md€ contre 15Md€ en 2006), le nombre de bénéficiaires d’au moins un de ces dispositifs dans les entreprises de 10 salariés ou plus n’a augmenté lui que de 8% (de 8,2 millions en 2006 à 8,8 en 2019). Enfin, le montant individuel versé dans le cadre de ces dispositifs n’a progressé que de 17% sur la période (de 2 266€ à 2 660€ en 2019).

 

Pour l’épargne salariale, la moitié seulement des entreprises de 50 à 99 salariés est couverte par l’épargne salariale, 39% dans les 50-100 salariés, et seulement 5% pour les entreprises de 10 à 50 salariés. Concernant les accords d’intéressement, le taux de couverture des salariés dans les entreprises de plus de 100 salariés dépasse les 35% et s’élève même à près de 70% dans les entreprises de plus de 1 000 salariés, alors qu’il n’atteint que 25% dans les entreprises de 50 à 100 salariés et 12% dans les entreprises de 10 à 50 salariés.

 

L’inégalité est aussi fonction des types d’emploi : 63 % des cadres, 55% des professions intermédiaires étaient couverts par au moins un dispositif d’épargne salariale en 2010, vs 44% des ouvriers et 42% des employés.

 

Les 10% de salariés percevant le plus de primes ont reçu 57% du total des primes ; les 10% de salariés percevant le plus de salaire ont reçu 26% du total des primes. Ces inégalités s’expliquent par des différences de taille de l’entreprise et de secteur d’activité

 

D’un côté, il existe, en matière d’accès au dispositif, un effet de seuil très net à 50 salariés pour la participation, la participation étant obligatoire à partir de 50 salariés ; seuls 4% des salariés des entreprises de moins de 50 salariés sont couverts par un accord et 39% des salariés des entreprises comprenant 50 à 99 salariés.
En revanche, près de 9% des salariés des entreprises de moins de 50 salariés sont couverts par un accord d’intéressement. Au-dessus de 250 salariés, près de la moitié des salariés sont couverts et 70% pour les entreprises de plus de 1 000 salariés.

 

Les montants moyens distribués au titre des dispositifs d’épargne salariale sont également très variables en fonction des secteurs : la prime moyenne par salarié en matière d’intéressement va de 5 481€ en 2019 dans le secteur du raffinage à 693€ pour les salariés du secteur des transports et de 2 071€ pour les mêmes activités financières et d’assurance à 509€ dans le secteur des HCR.

⇒ Un grand nombre de freins

– La complexité et le coût de mise en œuvre de ces dispositifs.

 

– La perception d’une instabilité des régimes sociaux et fiscaux attachés aux dispositifs. Les entreprises rencontrées font toute part de leur crainte que les exonérations sociales et fiscales associées ne soient pas renouvelées à l’avenir et qu’il soit difficile de maîtriser les coûts dans l’hypothèse d’une augmentation soudaine des charges sociales ou fiscales. À l’inverse, certains syndicats craignent que ces régimes sociaux et fiscaux ne viennent priver la sécurité sociale d’une source de financement.

 

-Les entreprises déplorent aussi que les mécanismes de sécurisation et de contrôle des accords soient trop longs et aléatoire.

 

– Les trop grandes contraintes attachées à ces dispositifs dans la définition des modalités de calcul et de versement.

 

-Un dernier frein est évoqué par les plus petites entreprises : celui de l’impossibilité de maîtriser, comme cela l’est avec une prime discrétionnaire, les sommes à verser aux salariés. Dans ces entreprises, il y a en effet un fort sentiment que le résultat « appartient » au chef d’entreprise ou devrait permettre de procéder à des investissements destinés à l’accroissement de l’activité. Un engagement à verser de l’intéressement ou de la participation trop en amont présenterait dans ce contexte une incertitude trop importante.

 

Suivent 10 recommandations.

 

Pour en savoir davantage : Partage de la valeur : salariés, entreprises, tous gagnants ! | Institut Montaigne

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Des business Angels financent des start-up.

Une étude d’Angelsquare menée entre le 1er janvier et les 31 mars, auprès de sa communauté (sur 200 participants, 130 réponses précises), publiée en exclusivité par « Les Échos »; mais reprise plus abondamment par Usine Digitale du 5 juillet 2022, sous le titre “Qui sont les business angels français ?”

 

En moyenne, les business angels restent impliqués 3 ans dans une start-up avant de réaliser une sortie.

⇒ L’appui apporté

♦ Les business angels apportent à la fois une enveloppe financière et des conseils divers (stratégique, RH, commercial…). En moyenne ils soutiennent plus de 15 start-up. 50% d’entre eux investissent entre 14 672 et 80 000€ par start-up ; le ticket le plus important s’élève à 2,5 millions d’euro ; le ticket médian s’élève à 31.833€. Les femmes injectent des montants moins élevés.

On y compte 3 081 investissements pour un montant total d’environ 544M€.

 

45% des investissements mènent à une perte partielle ou totale de capital. L’un des points essentiels de cette étude est la visibilité sur la rentabilité des investissements réalisés. En effet, le sujet de “l’exit” est essentiel pour voir ce que gagne un business angel lorsqu’il cède ses parts. “37% des investissements permettent d’au moins doubler et de récolter jusqu’à dix fois sa mise, et 11,6% laissent entrevoir un gain supérieur à dix fois sa mise”.

50% des sondés estiment que leurs investissements leur permettraient de récolter entre deux et quatre fois leur mise initiale.

 

♦ En moyenne, les business angels restent impliqués 3 ans dans une start-up avant de réaliser une sortie. La médiane pour les sorties positives se situe à 4 ans, mais la sortie la plus tardive est de 15 ans. Quant aux sorties négatives, la médiane se situe à 3 ans et l’exit la plus tardive a eu lieu 9 ans après l’investissement.

 

♦ Ce que deviennent les start-up après leur sortie : Si 11% d’entre elles ont fait faillite, 13% ont été rachetées et 16% sont des PME viables (“une start-up toujours en activité, n’ayant pas réalisé de nouvelles opérations capitalistiques ces 48 derniers mois). La majorité d’entre elle lèvent des fonds (60%) en amorçage (22%), Série A (20%), B, C ou D. Seules 3% des start-up ont réalisé une entrée en bourse au moment de l’exit.

⇒ Les critères pour être accompagné financièrement

♦ Pour investir, les business angels regardent avant tout la qualité de l’équipe fondatrice, la possibilité pour la start-up de se déployer à l’international et la technologie développée. Puis, viennent l’impact social et de façon assez surprenante le chiffre d’affaires, qui n’est donc pas parmi les principaux critères évalués.

 

♦ Certains secteurs ont plus la côte que d’autres. Les investisseurs plébiscitent le secteur B2B (63%). Les start-up dans les secteurs des fintech et du SaaS suscitent aussi un fort intérêt. Puis, viennent celles du secteur B2C, les start-up dites à impact, celle dans l’e-commerce, les marketplaces et la Food Tech. L’IoT, qui au début de la French Tech était sur le devant de la scène, se retrouve à la fin des secteurs les plus intéressants selon les business angels.

⇒ Qui sont ces business Angels ?

♦ Majoritairement des hommes (84%) vs 16 % des femmes (via notamment des associations comme Femmes Business Angels ou des fonds spécialisés tels que Leia Capital ou WinEquity). La moyenne d’âge est ont en moyenne 45 ans.

 

♦ 53% des investisseurs ont cinq ans d’expérience ou moins en tant que business angel et 24% ont entre 6 à 9 ans d’expérience.  51% des business angels expliquent vouloir s’impliquer dans le développement de la start-up dans laquelle ils injectent des fonds et partager leurs compétences et leurs expériences. 47% se disent disponibles en cas de demande des fondateurs ; 2% des business angels ne souhaitent pas s’impliquer.

 

 

 

 

 

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Le travail n’occupe plus une place structurante dans la vie des Français.

Méthodologie : l’analyse porte très essentiellement sur la population active salariée.

 

58% des salariés affirmaient fin novembre 2020 que la crise sanitaire avait changé leur rapport au travail.

 

Interrogés par l’Ifop pour Freelance début 2022, ces derniers ont été invités à indiquer le domaine (professionnel ou non) au sein duquel ils estiment avoir vécu le plus de changements en 2 ans : 28% citent l’organisation du travail, 21% l’usage des outils numériques (21%), moins les relations affectives, familiales, amicales (12%). Les décideurs partagent globalement l’opinion des salariés.

⇒ En 30 ans, la valeur travail n’est plus autant très importante

En 1990 précisément, 92% des Français en activité estimaient que le travail était « important » dans leur vie, dont 60% très important. Aujourd’hui 86% affirment toujours que le travail occupe une place importante dans leur vie, au même titre que la famille, les relations amicales ou les loisirs, mais ils ne sont plus que 24% à affirmer qu’elle est très importante

Par contre, l’attachement très important aux loisirs augmente de 31 à 41%.

 

Cette perception est homogène selon les différentes catégories de salariés (le travail est jugé très important par 18% des ouvriers et  23% des cadres) ; même tendance pour les âges.

⇒ Ce qui a changé

Il ne s’agit plus tant de se réaliser par le travail que, plus modestement s’y sentir bien ; fin 2021, 61% des salariés affirmaient que le bien-être au travail constitue un enjeu prioritaire au sein de leur entreprise. Et donc, la prise en compte du bien-être des collaborateurs devant le « sens » donné à son travail, devant l’image des employeurs et de l’entreprise (bonne réputation, identité et valeurs fortes, capacité à innover. 

 

D’ailleurs fin 2021, 66% sont intéressés par un accompagnement de leur entreprise permettant d’améliorer leur santé physique ou psychologique, manifestant une plus grande confiance envers l’employeur.

 

“Comprendre le rapport au travail nécessite également d’intégrer d’autres paramètres qui ne se limitent pas à l’environnement de travail quotidien de chacun ; les deux critères les plus importants sont le fait d’« avoir un bon équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle » (38%), et celui d’« avoir le sentiment de faire un travail utile » (22%), loin devant « exercer un travail dans lequel l’acquisition de connaissance est régulière » (14%), « pouvoir évoluer dans la hiérarchie » (9%), « être le plus indépendant possible » (8%) et « pouvoir changer de métier et d’activité durant sa carrière » (7%).

 

Toutefois ces mutations concernent davantage les outils et les conditions de travail que les mentalités ; la satisfaction envers sa situation professionnelle a peu bougé (entre 71 et 76% entre 2033 et 2020 vs 75 en 2022).

⇒ Les employeurs partagent en partie les aspirations de leurs salariés

Interrogés par l’Ifop pour Back Office Santé en février 2022, les décisionnaires RH considèrent que les dimensions les plus importantes pour pérenniser la qualité de vie au travail sont aussi très qualitatives : « un bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle » (47%), « la qualité des relations humaines » (43%) et « la valorisation des compétences de chacun » (40%). Ils en devancent d’autres, plus classiques, longtemps constitutifs de bonnes conditions de travail : « la charge de travail » (30%), « les pratiques managériales » (27%), « les perspectives d’évolution » (22%) et « l’équité en matière de rémunération » (20%).

 

Interrogés par l’Ifop pour le Syntec fin 2020 sur les enjeux les plus importants pour maintenir l’activité ou assurer la reprise, 2 critères sont mis en avant : l’adaptation des modes de travail (45% des interviewés), plus marquée dans les grandes organisations (55%), le développement des compétences des salariés (30%) vs la capacité à mieux répondre aux nouveaux besoins des clients (40%) et « renforcer la solidité financière de l’entreprise » (30%).

⇒ Invités à se projeter sur leur situation professionnelle dans un horizon de cinq ans, les salariés s’inscrivent nombreux dans une mobilité :

35% estiment qu’ils travailleront dans une autre entreprise, 40% dans un poste différent, 28% se voient exercer dans un autre secteur d’activité ;12% envisagent de quitter le salariat pour adopter un statut d’indépendant. 59% pourraient envisager au moins une de ces mobilités, dont 25% au moins trois.

16% estiment qu’ils travailleront « plutôt » dans une autre région (mais 26% les moins de 30 ans et 21% les cadres).

 

Dans une enquête Ifop pour Michael, réalisée au premier trimestre 2020, auprès d’un échantillon de 1 824 actifs en poste, respectivement 80% et 65% déclaraient, au sujet de changements pouvant survenir dans leur vie professionnelle (sans préciser leur nature), qu’ils étaient « plutôt une bonne chose » et qu’ils allaient « plutôt faciliter leur travail ». La nécessité d’intégrer de nouveaux outils de travail était considérée comme source d’épanouissement par 67%, un élargissement des missions par 65% et de nouveaux environnements de travail (open-space, espaces de coworking) par 63%.

 

Fin 2021, 39% des salariés affirmaient que leur entreprise s’est engagée dans une plus grande distanciation physique entre les collaborateurs, 33% dans une accélération du principe « flex office », c’est-à-dire le fait de ne pas avoir de poste de travail attitré, 29% dans la généralisation des bureaux individuels ou limités à quelques collaborateurs au détriment des open-space et 23% une réduction de la surface des locaux.

 

Pour en savoir davantage : https://www.jean-jaures.org/publication/plus-rien-ne-sera-jamais-comme-avant-dans-sa-vie-au-travail/?post_id=35914&export_pdf=1

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Un bref bilan des Boutiques de gestion en 2021

530 implantations, 1 300 salariés, 57 700 personnes accompagnées/formées.

 

♦ Quelques chiffres sur l’activité des Boutiques de Gestion :

 

110 000 personnes accueillies, 57 000 accompagnées/formées, 34 000 chefs d’entreprise accompagnés dans leur développement, 15 500 immatriculations, 1 550 entreprises en couveuse,

30% des personnes accompagnées par BGE ont concrétisé leur projet ; 80% de pérennité à 3 ans,

19 984 jeunes sensibilisés en milieu scolaire,

530 implantations, 39 associations, 1 300 salariés, 28 cités lab, 15 DLA départementaux, 11 pépinières d’entreprises et 5 centres d’affaires.

 

♦ Quelques éléments de profil

74% sont demandeurs d’emploi (20 à 28% au niveau national),

55% sont des femmes (32 à 40% au niveau national) ; 25% ont moins de 30 ans  (vs 20 en 2019) et 19% plus de 50 ans,

9% sont porteurs d’handicap,

10% sont issus de quartiers politique de la ville (5 700 ont été accompagnés)

 

Pour en savoir davantage : BGE en chiffres

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Le monoproduit, une tendance nouvelle ?

Qu’il s’agisse de restauration, de pâtisserie et bien d’autres produits, le monoproduit s’appuie sur un besoin d’authenticité, d’originalité et de qualité.

 

♦ En restauration, le concept du monoproduit est une tendance qui prend de l’ampleur depuis quelques années. Le principe est simple : proposer un même produit préparé sous toutes les formes possibles et imaginables, ce qui permet d’être créatif et pousse à se renouveler sans cesse pour proposer de nouvelles recettes ; “c’est une façon également de se démarquer dans la jungle de l’offre culinaire”.

 

Le burger revisité à la française fait également un tabac. Le succès rencontré par Big Fernand revendique le “fait maison”, qu’il s’agisse du pain sorti tout chaud des fours de leur boulangerie, des frites, découpées et épluchées sur place,  des sauces, et même de quelques boissons. Avec des recettes “exclusives” préparées par un cuisinier – encore “maison” – avec des viandes forcément d’origine française. Connaître la provenance des produits rassure la clientèle. Mais la force des cette niche du monoproduit vient surtout du fait qu’en amont, il est bien pensé et bien “marketé”. Sa réussite vient d’un concept bien rôdé, tout en se démarquant par une identité visuelle forte, un univers et une ambiance particuliers. La réussite passe aussi par une bonne communication sur les réseaux sociaux.

 

♦ Les précurseurs dans ce domaine, on les trouve dans le monde de la pâtisserie, notamment avec L’Éclair de Génie (3 boutiques à Paris et des franchises à l’étranger) une création qui le sort de sa “banalité” originelle pour gagner en noblesse et en goût (chantilly fraise,citron yuzu…).

 

Parmi les success stories, le merveilleux de Fred (46 boutiques, dont 17 à l’étranger ), les pavlovas de la Meringaie (2,5M€ de ventes avec une trentaine de personnes) ou les choux de Popelini (8.000 choux par jour aux 8 boutiques de la capitale et proche banlieue, 50 salariés, dont 22 pâtissiers), multiplient les boutiques.

 

Le concept : vendre un produit abordable dans une atmosphère de luxe. Il y a une vraie économie d’échelle avec une fabrication qui peut être automatisée et une seule expertise, or en pâtisserie, c’est la main d’œuvre qui pèse le plus cher, entre 35 à 40% du coût, la matière première ne représente que 20%. 

 

“Toutefois, le marketing et la communication ne feront pas de miracles, si on oublie l’essentiel, à savoir le goût et la qualité » ; et puis la réussite ne peut arriver que si elle est ancrée dans une habitude profonde de consommation. 

 

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Le nombre de food truck en forte baisse.

“Le concept de food truck à l’anglo-saxonne, au coin de la rue, n’a pas pris en France.”

⇒ Quelques chiffres

Dans Paris, on ne les voit pratiquement plus. Et pourtant, il y a dix ans, ils avaient envahi le bitume parisien, marseillais, lillois ou bordelais. En 2014, ils étaient 750 food trucks en France, pour aujourd’hui une soixantaine, recense Bernard Boutboul, à la tête de Gira Conseil, cabinet spécialisé dans la consommation alimentaire. L’association “street food en mouvement”, rassemblerait 120 food trucks.

 

Dans Paris pour occuper les 20 emplacements dédiés, en 2015, 158 créateurs avaient postulé (et 56 retenus), contre 53 candidats en 2017. De Paris, ils se sont déplacés du centre-ville pour aller en banlieue francilienne, où les règles sont moins compliquées ; et puis, on les retrouve dans les festivals, les lieux d’événements ou sur les sites privés.

 

Pour Lyon, les food trucks se limitent à huit camions pizzas historiques et à une poignée de camions cantine. Ce qui importe est la qualité et la provenance des produits, et surtout la mise en concurrence des emplacements. Les places sont désormais attribuées pour six ans, à 41€ la journée, et 453€ le mois.

⇒ Les causes de désaffection

3 éléments les ont plombés : les restaurants qui ont brandi l’argument de la concurrence déloyale, les municipalités qui ne veulent pas de camions dans les villes, et la réglementation très contraignante.

 

Ajoutons la redevance trop chère, les emplacements inadaptés, les difficultés de fonctionnement (il faut venir avec son propre électrogène) et le télétravail.

 

Et puis à partir du 1er janvier 2024, les véhicules diesel seront interdit dans une quarantaine de villes, en premier lieu dans le Grand Paris, alors que 90% des food trucks sont au diesel, et que les fabricants ne sont pas prêts à la conversion vers l’électrique.

 

Pour durer, il faut développer d’autres activités autour (traiteur, restaurant…). Par ailleurs, les défaillances ne sont pas si nombreuses, car l’investissement financier est léger; beaucoup s’en sont servis comme tremplin pour faire autre chose.

 

 

 

 

 

 

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L’hébergement du retrait de colis, une activité annexe pour des commerçants.

Les demandes pour devenir point de retrait sont nombreuses ; à Paris intra-muros, il en existe déjà plus de 1.000.

 

Ce service rétribué permet un flux continu de visiteurs avec un pic d’activité vers 19 heures à la sortie des bureaux, qui bien souvent achètent en sus ce que propose la boutique.

 

Un commerçant témoigne d’une hausse de 40% de son chiffre d’affaires, avec chaque colis réceptionné (entre 30 centimes et 1,50 euro, selon la taille et l’origine du carton) et l’acquisition d’une nouvelle clientèle pour le magasin (“près d’une personne sur trois achète un petit quelque chose après avoir récupéré son colis”). Cette pratique est confirmée par la Fevad, qui estime à 30% le nombre de particuliers venus chercher un paquet et qui se convertissent ainsi en clients.

 

Pour devenir point relais, la priorité est donnée à la localisation, qui doit être pratique et à proximité des transports mais aussi aux horaires d’ouverture, et à l’espace de stockage disponible pour faire face à la demande » ; il est primordial d’éviter de mettre en péril l’activité principale.

 

Autre pratique issue du commerce en ligne : les consignes automatiques.

Disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, ces « lockers » permettent à l’internaute de récupérer son colis où il veut quand il veut. Un système qui vient de plus en plus compléter celui des points de retrait installés chez les petits commerçants ; le client vient chercher son colis en moyenne au bout de 1,8 jour.

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Dans les TPE, légère baisse des crédits de trésorerie, stabilité pour les crédits d’équipement.

Une situation relativement stable du crédit aux TPE.

 

Fin mars 2022, l’encours des crédits aux TPE atteint 375,9Md€, en hausse de 6,6% sur un an et de 24,5% sur 2 ans. Les crédits aux TPE continuent de progresser au premier trimestre, de façon moins soutenue que le trimestre précédent (+5,1Md€ après +7milliards d’euros au 4éme trimestre 2021).

 

L’encours des crédits de trésorerie diminue à 48,3Md€, après 48,9Md€ au 4éme trimestre 2021.

 

La croissance annuelle des crédits à l’équipement et immobiliers reste vive, à respectivement + 6,6% et + 9,1%, après + 8,5% et + 9% au trimestre précédent.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits inférieurs à 250 000€ en France augmente légèrement pour atteindre 1,54%. Ce taux est de 0,4 point de pourcentage inférieur à celui pratiqué en zone euro.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

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Les conduites addictives dans le monde du travail : Alcool, tabac, cannabis, médicaments.

Ces addictions représentent 10% des arrêts de travail, et sont la cause d’accidents, d’absentéisme, de retard, de conflit, de pertes de motivations ou d’erreurs de décision.

⇒ Le tabac :

Parmi la population active, 27% des hommes et 23% des femmes sont fumeurs ; les 18-35 ans le sont davantage (38% les hommes et 32% les femmes), mais aussi les plus de 50 ans (33%) ; les ouvriers (hommes 36%, femmes 31%) le sont aussi davantage.

 

Si la part des fumeurs diminue avec l’âge, l’intensité de leur consommation augmente : chez les hommes de plus de 50 ans, ils sont plus de 33% à fumer 20 cigarettes ou plus par jour contre 13% pour les 18-35 ans.

 

La part des anciens fumeurs s’élève à 35% chez les hommes et 30% chez les femmes, ce qui n’est pas sans incidence sur les risques pour la santé et sur le maintien en emploi.

⇒ L’alcool

20% d’hommes et 8% de femmes ont un usage dangereux de l’alcool. Les hommes de 18-35 ans sont les plus enclins (31% vs 13 les femmes). Les hommes employés (23%) et ouvriers (22%) vs les femmes cadres (11%) s’y adonnent.

 

Par ailleurs 27,5% des hommes et 11,5% des femmes connaissent une alcoolisation ponctuelle importante. Celle-ci est constatée au moins une fois par mois chez les hommes (11% chez les 18-35 ans, 9% chez les 35-50 ans et 7,5% chez les plus de 50 ans) ; cela est moins fréquent chez les femmes (respectivement 5, 3 et 3%).

Cette modalité de consommation correspond à la consommation d’au moins 6 verres en une seule occasion ; elle intervient souvent en dehors ou après la journée de travail mais n’est pas sans lien avec le travail (réponse à une période de stress au travail, afterwork entre collègues…).

 

 

Les hommes de 18 à 35 ans sont particulièrement exposés, en proportion de leur effectif, aux consommations dangereuses et au risque de dépendance. Dans la classe d’âge des 18-35 ans, surreprésentée pour ce type de consommation  25% déclarent y recourir entre une fois par mois et une fois par semaine et 14% plus d’une fois par semaine.

Les femmes cadres sont plus exposées aux consommations dangereuses d’alcool que les femmes des catégories « ouvrier », « employé », et « profession intermédiaire ». S’agissant des hommes, c’est au contraire les catégories « ouvrier » et « employé » qui sont les plus concernées.

⇒ Le cannabis

8% d’hommes et 4% de femmes consomment du cannabis au moins une fois par semaine.
Les CSP les plus concernées sont les 18-35 ans hommes (14% vs 7 pour les femmes) et les employés hommes (12% vs 6 pour les femmes).

20% des employés hommes sont consommateurs moins d’une fois par semaine, vs 19% des cadres et 18% des ouvriers ; en ce qui concerne les femmes, elles sont respectivement 15, 15 et 19%.

⇒ Les médicaments anxiolytiques

Consommés au moins un fois dans l’année, ils sont le fait de 5% des femmes (dont 54% des femmes de plus de 50 ans) et de 3% des hommes (dont 58% pour ceux de plus de 50 ans).

Au moins un épisode de recours : les employés sont les plus concernées (58% les hommes et 54% les femmes), vs les ouvriers (35% les hommes et 8% les femmes), vs les cadres (19 et 12%).

32 à 35% des hommes et 26 à 35% des femmes n’y ont jamais eu recours.

⇒ Les métiers en lien avec le public conduisent à un risque aggravé de conduites addictives.

Chez les hommes, comme chez les femmes, l’exposition stressante au public est associée à des risques augmentés d’usage de tabac, de cannabis et d’alcoolisations ponctuelles importantes.

Chez les femmes exposées, il existe un risque au moins multiplié par 2 de dépendance à l’alcool.

⇒ Les addictions selon la durée hebdomadaire de l’emploi

Les hommes travailleurs à temps partiel ont des prévalences plus élevées d’usage d’alcool, de consommation de tabac, de cannabis et de médicaments anxiolytiques que ceux travaillant à temps plein, alors que c’est le contraire qui est observé chez les femmes. Il en est de même des personnes au chômage. L’emploi plein temps serait donc un facteur de protection par rapport aux risques de conduites addictives.

 

Les salariés du secteur privé présentent des prévalences plus élevées d’usage de tabac, de cannabis et d’alcool que les agents du secteur public. 

 

 Du fait du télétravail, les addictions semblent avoir diminué légèrement ; si 14% des salariés ont augmenté la consommation d’alcool, 18% disent l’avoir diminué. Il en est de même pour la consommation de cannabis (20% de hausse et 30% de baisse).

Les raisons de la hausse de la consommation sont l’isolement, les conditions de travail et la charge de travail, les raisons de la baisse la santé, le sommeil, les conditions de vie.

⇒ Les risques

Le risque d’accidents du travail graves est multiplié par 2 dès lors qu’il existe une consommation chronique hebdomadaire excessive.

 

Les risques de perte d’emploi : les fumeurs ont un risque de perte d’emploi à un an au moins multiplié par 1,5 par rapport aux non-fumeurs ; l’usage dangereux de l’alcool est associé à un risque multiplié par 1,5 de perte d’emploi à un an, et pour les sujets dépendants,  2 fois plus.
La consommation de cannabis, même occasionnelle (moins d’une fois par mois), est associé à un risque de perte d’emploi à un an presque multiplié par 2, et par 3 lorsque la consommation est fréquente.

 

⇒ Ce qu’en disent les professionnels de santé au contact des salariés

En novembre 2021, une étude sur la prévention des pratiques addictives en entreprise commanditée par l’INRS,  a été réalisée par l’Institut Cemka auprès de 1245 professionnels des services de santé au travail (médecins, infirmiers, psychologues et ergonomes). L’objectif était d’évaluer leur perception des conduites addictives et d’identifier leurs pratiques en matière de prévention.

 

L’étude montre que 73% des professionnels de santé au travail recherchent l’existence d’un lien entre le travail et la consommation de substances psychoactives. D’après eux, les facteurs qui favorisent le plus la consommation sont les risques psychosociaux, les horaires atypiques, le travail isolé, les pots en entreprise, les séminaires ainsi que le télétravail. 

Pour prés de la moitié des professionnels de santé impliqués, la prévention des pratiques addictives n’est plus un tabou en entreprise.

 

Selon ces professionnel les addictions qui posent le plus de problème chez les travailleurs sont l’alcool pour 91% d’entre eux, le tabac pour 66%, le cannabis pour 64% et enfin les médicaments anxiolytiques pour 43%.

Les médecins du travail évaluent à 9% les salariés en difficulté avec l’alcool, sans augmentation significative par rapport à 2009. En revanche pour le cannabis, ce taux est aujourd’hui de 7%, avec une augmentation de 2 points par rapport à 2009. 

 

Pour en savoir davantage : Les conduites addictives de la population active – chiffres clés issus de la cohorte CONSTANCES | Mildeca (drogues.gouv.fr)

et Les entreprises face au tabou des addictions, Social et RH (lesechos.fr) du 2 juin 2022

 

SOMMAIRE

Des licenciements au sein de start-up.

Les spécialistes du quick commerce sont particulièrement affectés.

 

Alors que les levées de fonds ont atteint des records l’année dernière avec plus de 120Md€ en Europe dont 11,6Md€ en France), le capital-risque est au ralenti depuis quelques semaines.

 

Noter que d’après CB Insights, les start-up ont levé 143,9Md€ dans le monde au 1er trimestre 2022 (19% de moins qu’au dernier trimestre 2021), avec une baisse du nombre d’opération de 4,5% entre les deux périodes.

 

Cette diminution du financement, qui ressemble plutôt à un retour à la normale, amène certaines start-up à procéder à des licenciements.

 

Ce mouvement, qui a commencé aux Etats-Unis, est arrivé en Europe. En quelques semaines, 7 start-up importants identifiées ont annoncé se séparer de 5 800 personnes : exemple le plus criant, le Turc Getir avec le licenciement de 4 000 salariés (14% de sa masse salariale), quelques semaines après avoir annoncé un tour de table de 768M$ sur une valorisation de 12Md€.

 

On y trouve notamment les spécialistes du quick commerce, qui ont enchaîné les méga levées de fonds ces derniers mois, font aussi de fortes coupes budgétaires pour renforcer l’orientation de l’entreprise vers la rentabilité. Ces plateformes de livraison de courses ultrarapides perdent beaucoup d’argent (flux important de coupons de réduction aux consommateurs, vaste campagne de publicité, emploi pour certaines de livreurs en CDI.

 

Les causes de ces licenciements en sont le guerre guerre en Ukraine, un changement dans l’opinion des consommateurs, une forte hausse de l’inflation, un marché boursier très volatil, une probable récession et un besoin de rentabilité. 

 

“Pour le moment, aucune start-up française n’a annoncé de plans massifs ou de gels de recrutement. Mais les dépenses seront de plus en plus maîtrisées dans les mois à venir, en particulier pour les start-up bientôt à court de financement.”

SOMMAIRE

Conjoncture du 1er trimestre 2022 pour 12 activités de proximité.

Méthodologie :

Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 550 000 entreprises au niveau national provenant de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME.

L’indice de chiffre d’affaires (ICA) mesure l’évolution du CA moyen par entreprise entre une période (ici un trimestre) et la même période de l’année précédente, avec correction des jours ouvrés.

Les résultats ne sont pas corrigés de l’inflation qui a progressé : selon les résultats de l’INSEE, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 4,5% en mars 2022 sur les 12 derniers mois et de 6,5% par rapport à mars 2019.

L’étude ne chiffre que quelques activités parmi les mieux renseignées et les plus nombreuses.

 

Le chiffre d’affaires du 1er trimestre 2022 a progressé de 12,5% au regard du 1er trimestre 2021.

 

Au 1er trimestre 2022, le chiffre d’affaires des TPE-PME françaises a progressé de 12,5% par rapport au 1er trimestre 2021. La comparaison avec les résultats du 1er trimestre 2019 permet de connaître l’évolution du CA des petites et moyennes structures par rapport à un niveau d’activité d’avant-crise. Leur CA a progressé de 10,8% par rapport à la même période trois ans auparavant, ce qui équivaut à un taux de croissance annuel moyen de 3,5 %.

 

La comparaison de 12 activités montre une progression supérieure à la moyenne pour les 3 derniéres années de 4 activités : l’aménagement paysagé, la pharmacie, le transport de fret de proximité, la construction et les agences immobilières ; par contre, 2 activités connaissent une régression, la coiffure et les HCR.

 

Pour en savoir davantage : Activité des PME au 1er trimestre 2022 : les opticiens en dessous de la moyenne nationale | Acuité (acuite.fr)

SOMMAIRE

1,1 million d’entreprises ont réalisé des investissements en 2019.

Présidé par le médiateur national du crédit, l’Observatoire regroupe :
• les principales organisations représentatives des entreprises (MEDEF, CPME, U2P, etc.), les réseaux consulaires (CCI,CMA France) et ESS France ;
• les principales organisations représentatives du secteur financier (FBF, ASF, France Invest, assureurs‑crédit,Financement Participatif France, etc.) ;
• des établissements financiers;
• des acteurs publics du financement (tels que Bpifrance);
• les acteurs du monde comptable (CSOEC) ;
• les principaux pourvoyeurs de statistiques publiques et de diagnostic économique (Banque de France, Insee, direction générale du Trésor, direction générale des Entreprises, Rexecode, etc.).

 

L’étude permet d’approcher les investissements par activité, taille d’entreprise et nature d’investissement.

⇒ Nombre d’entreprises ayant investi et montants investis

♦ En 2019, sur les 2,3 millions d’entreprises observées ici, 1,1 million (46%) ont réalisé des investissements : 99,6% des grandes entreprises, 98% des ETI et 89% des PME, 43% des microentreprises.

 

Les secteurs qui investissent le plus sont l’industrie (63,8Md€), puis les activités immobilières, les services aux entreprises, les transports, le commerce et l’informatique-communication, secteur dans lequel 72% des investissements sont concentrés dans les télécommunications.

 

♦ Pour l’ensemble des entreprises de l’échantillon issu de Fiben ( données de bilan des entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 750 000€), le taux de l’investissement est de 22% sur longue période. Il est structurellement plus faible pour les PME (petites et moyennes entreprises), ce qui ne résulte pas nécessairement d’un effet taille mais peut s’expliquer par une certaine sous-représentation de certaines activités telles la fabrication de matériels de transport, d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines.

 

En 2019, l’investissement corporel brut s’est élevé à 227,5Md€ (+ 8,2% en valeur par rapport à 2018), plus vite que la valeur ajoutée hors taxes (+3,7%). Il augmente dans tous les secteurs, sauf dans l’industrie, où il baisse de 0,3 point.

 

♦ En montant, l’investissement corporel domine l’investissement incorporel pour toutes les tailles d’entreprises, plus nettement pour les PME (85% de l’investissement en moyenne de 2000 à 2019), que pour les ETI et les grandes entreprises (82% et 83%).

 

♦ Pour 1/4 des microentreprises, leur dépense d’investissement est inférieure à 1 500€ ; et pour la moitié, elle est inférieure à 5 000€. Le montant investi médian des PME est 8 fois supérieur à celui des microentreprises, celui des ETI 445 fois plus. Pour les grandes entreprises, le montant médian de l’investissement s’élève à 71M€. 2% des entreprises observées réalisent un investissement supérieur à 500 000€ et concentrent 88% du montant total de l’investissement. A l’opposé, 58% réalisent un investissement inférieur à 10 000€ (1% du total de l’investissement corporel brut hors apports).

⇒ L’impact de la crise sanitaire et l’investissement à venir

♦ En 2020, les entreprises ont réduit leurs dépenses d’investissement par comparaison à 2019 mais le taux d’investissement a progressé, pour veiller au maintien de leurs capacités de production. Seuls 5% des dirigeants interrogés ont annoncé un abandon de projets (principalement dans des secteurs fortement touchés par la crise). 

 

La crise semble avoir stimulé des besoins d’investissements en faveur de la transition digitale : à mi-2021, 26% des PME déclarent une accélération des dépenses dans ce domaine tandis que 2% seulement envisagent de les reporter ou de les annuler ; pour les ETI, ce sont 59% des entreprises.

 

Au 1r trimestre 2022, l’accès a été large pour les crédits d’investissements, à des niveaux légèrement inférieurs à ceux d’avant-crise, avec 8% des TPE, 18% des PME et 25% des ETI, avec  des taux d’obtention élevés (89% de demandes satisfaites, en totalité ou à plus de 75%, pour les TPE, 97% pour les PME et 95%.

 

♦ Pour les 5 prochaines années, les PME anticipent une accélération de ces investissements (29% en faveur du digital et 22% en direction de l’environnement) ou a minima leur maintien (32%), un ralentissement de l’investissement n’étant envisagé que par 5 à 6%.

 

♦ Toutefois 33% des PME et 40% des TPE expriment des réserves en ce qui concerne l’engagement de ces transformations. Elles citent des freins liés aux perspectives de demande (64%), à l’évolution des normes et de la réglementation (27%) ou encore au manque de compétence interne (17%). Le financement interne (capacités d’autofinancement) est un des principaux freins pour 27% ; le financement externe (accès au crédit, autres sources de financement externes à l’entreprise) ne l’est que pour16%.

⇒ Le crédit bancaire est essentiel pour que les entreprises investissent

Réalisée sur la base des bilans et comptes de résultat des entreprises présentes sur une durée d’au moins cinq ans dans la base Fiben au cours de la période 1989-2016, une étude de la Banque de France met en évidence que, toutes tailles confondues, le crédit bancaire est essentiel au financement de l’investissement pour la grande majorité des entreprises. Sa contribution au financement est estimée à 60%, alors que les autres sources de financement (dettes financières, bénéfices non distribués…) contribuent chacune à plus ou moins 10% de l’investissement.

 

Pour les 25% des entreprises (les plus petites), la contribution du crédit bancaire au financement des actifs fixes est de 60%, alors que pour les plus grandes (5%), cette contribution n’est que de 25%. Dans le même temps, la contribution des autres dettes financières et des capitaux propres s’avère largement croissante avec la taille de l’entreprise.

Par contre, le financement de l’investissement en immobilisations incorporelles repose plus sur les autres dettes financières et sur le financement par apport de fonds propres.

⇒ Les types d’investissement

♦ En ce qui concerne les activités

Certains types sont plus spécifiques à certaines activités tels les investissements incorporels pour le secteur informatique, com (52,5% des investissements vs 1 à 26% pour les autres secteurs), ou encore les installations techniques (matériel et outillage) avec 58% pour l’industrie, l’achat de matériel de transport pour le secteur des transports (29%), ou encore les constructions et terrains pour l’immobilier (91%), la construction (47%), les HCR (41%).

 

♦ En ce qui concerne les tailles d’entreprises

Les investissements en constructions et terrains concernent davantage les TPE et PME (39 et 40%), alors que les installations techniques sont plus le fait des grandes entreprises (36%), et les installations générales (agencements, aménagements divers, matériel de bureau, mobilier informatique…) les TPE et PME (20 et 14%).

 

⇒ Un zoom sur l’investissement numérique et énergétique

♦ L’investissement numérique

10% des sociétés de 10 personnes ou plus, utilisaient des systèmes interconnectés.

17% des sociétés de 10 personnes ou plus effectuent des ventes électroniques, composées des ventes web et des ventes EDI (échange de données informatisé). Cette part augmente en fonction de la taille de la société : de 12% pour les entreprises de 10 à 19 personnes à 45% pour celles de 250 personnes ou plus. Les ventes électroniques concernaient alors davantage les secteurs de l’hébergement (35%) et du commerce (28%).

 

Avec la crise sanitaire, 78% des dirigeants interrogés sont désormais convaincus que le numérique représente un bénéfice réel pour leur entreprise ; ils étaient 68% avant la crise. 66% ont désormais un site web présentant leur activité (+29 points).

81% des TPE-PME ont au moins un outil de visibilité en ligne (site web, réseaux sociaux, référencement, etc.).

17% des entreprises ont leur propre site web marchand (+ 11 points), dont les HCR (35%) et le commerce (28%).

Mais on dénote une faible visibilité sur Internet des PME françaises comparativement aux entreprises des autres États membres, notamment sur les réseaux sociaux (plus faible utilisation des réseaux sociaux par la population française).

 

Les dépenses envisagées pour financer leur transformation numérique demeurent faibles (51% prévoient de dépenser plus de 1 000€ dont 12,5% plus de 5 000€ et 49% moins de 1 000€, 23% des répondants ne se projetant pas.

 

♦ L’investissement pour la transition énergétique

Les 3/4 des dirigeants de PME-ETI interrogés se sentent concernés par les enjeux climatiques. 67% adapteraient leur activité par conviction, 23% par opportunité et seulement 10% par contrainte. Mais 49% déclarent ne pas intégrer aujourd’hui l’enjeu climatique dans la stratégie de l’entreprise. Seulement 32% déclarent suivre les sujets climatiques en interne.
Les PME-ETI se concentrent surtout sur des actions tournées vers l’opérationnel, les petits gestes, le réglementaire, mais ne touchent pas (encore) à leur business model.

 

Ces entreprises agissent aussi en vue de réduire leurs coûts de fonctionnement. 62% des PME-ETI comptent agir sur l’efficacité énergétique pour réduire leur empreinte carbone et 51% renouveler des équipements pour des matériels qui consomment moins.

 

En ce qui concerne la mobilité, avant la crise Covid, 31% déclaraient réduire le nombre de déplacements professionnels et 28% incitaient leurs salariés aux déplacements verts (vélo, transports en commun, covoiturage, etc.). 26% des dirigeants de PME-ETI sélectionnent des fournisseurs sur des critères environnementaux.

 

L’isolation thermique des bâtiments, ou le déménagement dans des bâtiments ayant une meilleure isolation thermique concernent 34% des PME-ETI ; le renouvellement par des véhicules bas-carbone concerne 23% des entreprises ; l’utilisation d’énergies décarbonées en concerne 21%. 22% éco-conçoivent des offres et produits et 10% seulement comptent changer leur business model pour réduire leur empreinte carbone.

 

Le premier frein cité par les dirigeants des PME-ETI, pour la réalisation de leur transition bas-carbone, est d’ordre financier pour 49%, ayant des ressources financières limitées à mobiliser, alors qu’une transition bas-carbone demande des moyens financiers importants pour les investissements matériels. 32% placent l’absence de solutions technologiques comme 2éme frein, alors que paradoxalement, la technologie est le premier levier envisagé pour réduire l’empreinte carbone. Enfin pour 29%, le faible niveau ou l’absence de reconnaissance client constitue un  frein, alors que 54% considèrent que les clients et consommateurs doivent porter l’action et l’effort dans le cadre de l’urgence climatique.

 

En conclusion, la transition numérique est dans la majorité perçue comme impérative et liée à l’évolution du modèle économique de l’entreprise, alors que les freins sont plus marqués en ce qui concerne les investissements liés aux transitions énergétiques.

Notons encore que les entreprises ne recourent pas ou peu aux dispositifs d’aides existants pour mettre en œuvre les transitions numérique et environnementale. Le rapport fait état des différentes aides en ces domaines.

 

Pour en savoir davantage : https://mediateur-credit.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/ofe_2022_book_web.pdf

SOMMAIRE

60% des indépendants estiment “qu’ils ne reviendront pas salarié”.

Méthodologie : échantillon de 1 000 répondants interrogés en ligne entre le 12 et le 28 mars 2022

6 sous-échantillons ont été pris en compte : les artisans, les commerçants, les professions libérales, les free lances et les travailleurs des plats-formes. On ne connait pas le fichier mère qui permet de s’assurer de la fiabilité des résultats, notamment en ce qui concerne 2 sous-populations pour lesquelles la représentativité peut poser question, d’ailleurs regroupées en une seule, dite les nouveaux indépendants . Ci-dessous quelques informations sur ces échantillons.

 

Une enquête qui ne nous apprend rien de nouveau et confirme le peu d’intérêt attentif porté aux mesures les concernant.

⇒ Satisfaction et optimisme pour leur avenir

88% (dont très 34%) sont satisfaits de leur situation professionnelle. Les commerçants sont ceux qui sont le moins satisfaits (83%) vs les artisans (92%). Les très satisfaits les plus nombreux sont les nouveaux indépendants (39% vs en moyenne 34) vs 28 les commerçants.

 

79% sont optimistes pour leur avenir professionnel et 78% pour l’avenir de leur entreprise, avec les mêmes tendances que précédemment en ce qui concerne les sous-populations.

 

D’ailleurs 60% estiment qu’ils ne reviendront pas salarié (dont 22% certainement pas en moyenne, et davantage les commerçants avec 28%), alors que 19% en envisagent la possibilité, et que 21% ne l’excluent pas.

⇒ Leurs 3 priorités

L’analyse en est peu aisée pour détecter les priorités puisque les critères proposés sont choisis par l’enquêteur avec redondance (exemple des accompagnements attendus).

Trouver de nouveaux clients est la 1ére priorité (56% dont cité en 1er, 35%), bien avant s’organiser et se former (35% mais 9-12% en 1ére citation relativisant leur importance) ; avant aussi l’accompagnement dans les démarches (21-27%), et moins encore pour le marketing, communication et stratégie (12%, 3% seulement le citant en 1er) ; noter la faible demande de soutien moral (notamment citée en 1er avec 4%).

Ces résultats manifestent des préoccupations faibles pour le développement, encore observées pour la recherche de financement et les questions de RH.

⇒ Leurs préoccupations actuelles

Cette approche permet d’approcher davantage ce qui les préoccupe au quotidien, que ne le sont les 3 priorités de leur choix qui viennent d’être évoquées.

 

Le commercial, les questions sociales concernant directement le chef d’entreprise, l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle arrivent en 1ére ligne (71 à 81% toutes citations mais les citations en 1er ne sont que 27 à 39% relativisant leur importance).

Si l’accompagnement dans les démarches est à un niveau élevé (67% toutes citations mais seulement 22% cité en 1er), le développement de l’entreprise (financement ad hoc et recrutement) sont en retrait (toutes citations 42-46% et en 1er 17-18%).

⇒ Les acteurs sur lesquels ils peuvent s’appuyer

Les experts-comptables sont en tête (en moyenne 57%) ; rien d’étonnant puisque les accompagnements attendus sont avant tout d’ordre administratif, fiscal et social. Les commerçants et les professions libérales sont aussi les plus demandeurs d’appui en ces domaines (64 et 60%), vs les nouveaux indépendants (49%). Mais de fait, ils ne sont plus que 22% à l’estimer tout à fait efficient.

 

De façon étonnante, les relais professionnels (chambres consulaires, associations professionnelles) totalisent 57%, quand on sait leur recours modeste ! même chose pour les administrations publiques (49%), les collectivités locales (45%) et l’Etat (39%).

J’en déduis qu’il s’agit seulement de recours estimés possible ; de fait entre 12 et 18% seulement les jugent très efficients.

⇒ Leurs principales difficultés

2 difficultés principales : le fait de revenus variables (59%), dont 68% les nouveaux indépendants et le fait de devoir tout faire soi-même (53%).

Devoir être réactif pour répondre aux clients apparait en 3éme position (40%) puis ensuite le fait d’être toujours à la page dans son activité (30%) et celui de travailler seul (27%).

⇒ La faible connaissance du plan indépendants

Le Plan Indépendants prévoit la création d’un statut unique pour l’entrepreneur individuel afin de faciliter la protection du patrimoine et la gestion de ses impôts. Un seul statut juridique contre deux actuellement : une simplification pour les indépendants. Ce statut a été entériné par la loi publiée le 15 février 2022.

 

15% en connaissent les grands principes, 46% en ont entendu parler, et 39% n’en ont jamais entendu parler. Inquiétant d’autant que 72%  (mais seulement 13% tout à fait) disent adhérer aux mesures de ce plan !

 

Pour en savoir davantage : Optimisme des indépendants : les révélations du sondage OpinionWay pour BLANK

SOMMAIRE

Une conjoncture chahutée par la guerre en Ukraine.

Les prix montent, l’activité se fait plus hésitante sans s’avérer très inquiétante.

⇒ Evolution de l’activité

♦ En mai, l’activité progresse dans l’industrie, les services marchands et le bâtiment.

Dans l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production augmente d’un point, à 79% et progresse légèrement dans la plupart des secteurs.

Dans les services marchands, l’activité s’améliore de nouveau, la progression concernant les services aux particuliers, les HCR et, dans une moindre mesure, les services aux entreprises.

Le secteur du bâtiment progresse, tant dans le gros œuvre que le second œuvre.

 

En juin, selon les anticipations des entreprises, l’activité progresserait modérément dans les services, évoluerait peu dans l’industrie et serait en léger repli dans le bâtiment.

⇒ La trésorerie

Après le repli enregistré en avril, les soldes d’opinion relatifs à la situation de trésorerie s’effritent de nouveau et reviennent un peu en-deçà de leur moyenne de long terme, aussi bien dans l’industrie que dans les services.

⇒ L’approvisionnement

Les difficultés d’approvisionnement demeurent élevées en mai, mais en diminution pour l’industrie (61% après 64 en avril), stable dans le bâtiment (55%, après 54). Ce tassement des difficultés d’approvisionnement s’accompagne de moindres hausses des prix des matières premières et des produits finis, qui restent à des niveaux toutefois élevés.

⇒ La hausse des prix de vente

42% des chefs d’entreprise dans l’industrie déclarent avoir augmenté leur prix de vente en mai, en ligne avec ce qui avait été prévu le mois dernier (41%). Cette proportion s’élève à 58% pour les entreprises du bâtiment et à 25% pour les services marchands.

Les perspectives pour juin suggèrent une nouvelle érosion de la proportion de hausses de prix dans le bâtiment (53% des chefs d’entreprise pensent augmenter leurs prix de vente le mois prochain), les services (24%) et surtout l’industrie (35%).

⇒ Les difficultés de recrutement

Elles progressent de 3 points, à 55%, tirées à la hausse à la fois dans les services (+ 3 points) et l’industrie (+ 3 points en mai et + 10 points depuis décembre).

 

Pour ne savoir davantage : point-de-conjoncture_20220614_v2.pdf (banque-france.fr)

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Mai connait une chute du nombre de créations au regard d’avril mais la stabilité sur un an.

La situation 2022 et 2021 est assez proche ; la guerre en Ukraine aurait-elle freinée le mouvement ascendant des créations d’entreprise ?

Les évolutions du nombre de créations en mai

Le nombre de création en données brutes chute de 10% en mai 2022, comparé à avril 2022. Cela est-il atypique ? Non au regard de l’année 2021 (-9%) mais différent de 2020 (+42% ) et de 2019 (+4%), ces 2 périodes étaient en crise sanitaire.

 

Le nombre de création en mai 2022 est-il différent des années antérieures ? En fait mai 2021 et mai 2022 ont un nombre de création très proche, alors qu’ils sont en forte hausse au regard de 2020 et 2019, en périodes en crise sanitaire.

Le poids des microentreprises et des sociétés a peu bougé pour le mois de mai ces 4 derniéres années (autour de 60% pour les microentreprises et de 27% pour les sociétés).

Qu’en est-il des activités sur un an ?

Comme les mois passés, on constate une nette progression des activités de services (microentreprises et classiques connaissent globalement des évolutions assez proches), la stabilité pour la construction  et une nette régression pour les activités commerce (forte diminution dans les 2 catégories de création), les HCR, et le transport (les classiques progressent alors que les microentreprises chutent fortement).

 

SOMMAIRE

La finance solidaire connait un encours historique avec près de 25Md€.

Pour sa 20éme édition, le baromètre annuel de la finance solidaire publié par l’association FAIR, qui gère le label Finansol fait état d’un encours de 24,5Md€ fin 2021 (+27%, soit +5,1Md€).

 

Cet épargne est investie directement dans des entreprises à finalité sociale ou sur des produits financiers servant à financer des projets à forte utilité sociale et environnementale. Le succès tient à la diversification croissante des gammes de produits solidaires proposés, pour tous les profils de souscripteurs.

 

♦ Cette épargne est collectée par trois canaux distincts :

 

-L’épargne salariale avec 14,1Md€ d’encours (+21%) ; le nombre d’entreprises équipées d’un dispositif d’épargne salariale ou d’épargne retraite continue de progresser (360 000 entreprises, + 6%).

L’épargne bancaire avec un encours de 9,1Md€ et une croissance de 38% (+2,4Md€), notamment due aux livrets de La Nef et du Crédit coopératif (près de 300M€ collectés à eux deux). 1 262 000 nouvelles souscriptions ont été enregistrées contre 837 000 en 2020 (+51%). Les épargnants ont pu être séduits par la bonne performance des produits solidaires, et des frais inférieurs de gestion selon l’Autorité des marchés financiers.

Les Fonds communs de placements solidaires, où l’assurance-vie s’est montrée la plus dynamique.

-La collecte directe de capital par les entreprises et financeurs solidaires avec un encours de 0,9Md€ (+15%).

 

♦ 2 éléments ont été structurants pour la finance solidaire :

– Les effets de la législation, avec la loi de modernisation de l’économie (2008), imposant de présenter des fonds investissant dans des entreprises solidaires dans tous les plans d’épargne salariale, la loi de financement de la Sécurité sociale de 2019, qui a supprimé le forfait social pour les TPE et PME, mais aussi la loi Pacte, qui a créé un nouveau plan d’épargne retraite et rendu obligatoire la présentation d’unités de comptes solidaires dans les contrats d’assurancevie multisupports.

Les 17 Objectifs de développement durable, proposés en 2015 par l’ONU à l’horizon 2030 (éradiquer la pauvreté, la faim, réduire les inégalités…). « Chaque ODD a été traduit en indicateurs mesurables qui sert à orienter les investissements privés et publics pour les atteindre.

 

♦ L’utilisation de cette épargne

 

En 2021, les flux solidaires ont été utilisés à 52% (365M€) dans un objectif social (logement, insertion par l’activité…), à 17% (121M€) pour l’environnement (filière bio, énergies renouvelables…) et à 13% (112M€) pour des projets liés à la cohésion des territoires et à l’économie de proximité.

 

Cette épargne a permis de verser 4,3M€ de dons à des associations et a généré 699M€  pour aider 4,6 millions de personnes pauvres, dont 3,2 millions en Afrique, via plus de 60 institutions et coopératives ; en France pour soutenir 1 350 projets permettant à 5 904 foyers d’être approvisionnés en électricité renouvelable, à 1 619 nouvelles personnes relogées dans l’année, à 1 212 hectares d’agriculture dans le bio pour 71 agriculteurs soutenus et enfin au maintien de 38 758 emplois.

 

Pour en savoir davantage : Barometre-de-la-finance-solidaire-2022-2023.pdf (franceactive.org)

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Un poids élevé des dirigeants de plus de 50 ans : l’exemple du Grand Est.

L’intérêt de cette étude est de disposer d’une cartographie peu fréquente sur les entreprises dont le dirigeant est âgé.

⇒ Une vision panoramique des TPE/PME du Grand Est

La région Grand Est compte à la fin de l’année 2017, 91 000 TPE et PME pour 545 400 emplois dont 17% sont des dirigeants (principalement non-salariés 84%). 1/4 des dirigeants sont des femmes, mais celles-ci sont un peu plus nombreuses parmi les chefs d’entreprise les plus jeunes.

 

La plupart sont des entreprises de petite taille : 83% ne sont constituées que d’un seul établissement ; 60% de leurs dirigeants travaillent seuls ou avec un unique collaborateur. Les entreprises de plus de 10 emplois regroupent 48% des 410 000 emplois.

⇒ Les dirigeants seniors dans le Grand Est

♦ Noter que la part des dirigeants seniors la plus importante se situe dans la tranche des plus de 10 emplois (51%), mais pas très éloignée des moins de 10 emplois (49 et 45% selon la taille).

♦ Les Sarl constituent 51% des entreprises, et 58% des emplois, alors que les SA sont 10% des entreprises et 23% des emplois. Les entreprises individuelles (37% des entreprises) ne regroupent que 16% des emplois, mais les seniors y sont les plus nombreux (56% des chefs d’entreprise vs 41 pour les Sarl et les SA).

♦ Ceux qui travaillent seuls sont à 92% des non-salariés de moins de 50 ans, et 93% des plus de 50 ans ; ceux travaillant seuls et en entreprise individuelle sont plus souvent des seniors (64% vs 50 des moins de 50 ans).

 

♦ Les dirigeants salariés ont plus souvent 10 emplois et plus (36% des moins de 50 ans, mais 40% des plus de 50 ans), alors qu’ils sont de l’ordre de 20% des dirigeants quand ils emploient entre 2 et 10 personnes, qu’ils soient ou non seniors.

♦ Au regard des activités, les seniors sont proportionnellement plus nombreux dans l’industrie (57% vs 43 dans la construction et 47 dans le commerce).

Les secteurs d’activités nouvelles et dynamiques ont à leur tête des chefs d’entreprise plus jeunes et, réciproquement, les activités plus anciennes, parfois en déclin, comptent davantage de dirigeants seniors, ce qui explique en partie la faiblesse des revenus d’une partie des entrepreneurs seniors.
De même, les seniors sont plus fréquents dans les zones marquées par un faible dynamisme voire un recul de la population et de l’emploi sur le long terme.

♦ Le revenu d’activité médian des chefs d’entreprise est proche de 24 000€ par an (hors revenus nuls) ; la moitié perçoivent moins de 2 000€ mensuels. Les écarts de revenu sont toutefois très prononcés, le Grand Est faisant partie des régions où ils sont les plus forts : 10% les moins bien rémunérés, ont un revenu annuel inférieur à 5 700€ annuels et 10% des dirigeants les mieux rémunérés, un revenu supérieur à 73 000€.

 

Les moins de 30 ans et les 60 ans et plus sont les moins bien rémunérés au contraire des 40-59 ans.

Par ailleurs, 16% des dirigeants âgés de 60 ans ou plus déclarent un revenu nul, comme les chefs d’entreprise de moins de 30 ans, vs 6 à 8% pour les autres tranches d’âge ; les seniors dont le revenu d’activité est nul, sont 23% à percevoir un salaire, contre 47% pour les moins de 50 ans.

 

Pour en savoir davantage : L’âge élevé des dirigeants de PME se traduit par un potentiel important de transmissions d’entreprises – Insee Analyses Grand Est – 143

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“NOTE DE CONJONCTURE DE L’ÉCONOMIE TOURISTIQUE de mai 2022”, Atout France, vu juin 2022

“OBSERVATOIRE des délais de paiement, rapport annuel 2021”, Banque de France, vu juin 202

“Les Français s’accoutument aux crises et rêvent de la stabilité du « monde d’avant », Credoc N°324, juin 2022

“Compétences inadéquates, efforts de recrutement insuffisants : quelle place dans les difficultés d’embauche?”, Dares, les notes de la MAR, N°3, mai 2022

“Quelles sont les conditions de travail qui contribuent le plus aux difficultés de recrutement dans le secteur privé ?”, Dares Analyses N°26, juin 2022

“Évolution des salaires de base dans le secteur privé : résultats définitifs du 1er trimestre 2022”, Dares indicateurs N°27, juin 2022

“Bilan e-commerce au 1er trimestre 2022 : un chiffre d’affaires en hausse de 12%”, Fevad, communiqué de presse du 19 mai 2022

Conjoncture à début juin 2022“, FNB, juin 2022

“Guerre et prix”, Insee, note de conjoncture, juin 2022

“En mai 2022, les prix à la consommation augmentent de 5,2 % sur un an”, Insee informations rapides N°139, mai 2022

“L’avenir se joue dans les quartiers pauvres : 24h dans la vie d’un habitant”, Institut Montaigne, juin 2022

“Le nombre de créations d’entreprises artisanales atteint un record en 2021 “, MAAF-ISM, baromètre, lu juin 2022

“RAPPORT D’ACTIVITÉ 2021& PERSPECTIVES 2022”, Le Labo de l’ESS, vu juin 2022

“Annual Report on European SMEs 2021/2022 SMEs and environmental sustainability”, EU, vu juin 2022

“Croissance soutenue pour les entreprises de proximité mais l’inflation et les difficultés de
recrutement sont sources d’inquiétude”, U2P, juin 2022

“INDUSTRIE FRANÇAISE – BILAN POST COVID, ENJEUX ET PERSPECTIVES”, Bpifrance, flash éco N° 10, juin 2022

 

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Le tertiaire a grandement pris le dessus sur l’industrie en Ile-de-France.

Deux fois moins d’emplois industriels et 2 à 3,5 fois plus d’emplois tertiaires dans les services aux entreprises.

⇒ Près d’un quart des emplois salariés français sont localisés en Île-de-France

L’Île-de-France regroupe 6 millions de salariés et 24% des emplois salariés français, soit deux fois plus qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, deuxième région française en nombre d’emplois. Cependant, toutes les activités ne sont pas représentées de la même façon au sein de la région. 9 salariés sur 10 en Île-de-France travaillent ainsi dans le secteur tertiaire.

⇒ Le poids très important du tertiaire en Ile-de-France

En 2019, le tertiaire marchand emploie 3 570 000 salariés, dont 43% dans les services aux entreprises ; leur poids dans l’emploi régional est deux fois plus élevé qu’en province.

Les activités de l’informatique et de la communication sont 3,5 fois plus présentes et sont 53% des emplois français du secteur ; on y trouve notamment les principaux groupes de l’édition, de l’audiovisuel ou de la diffusion.

 

Les activités financières et d’assurances sont également caractéristiques de l’Île-de-France, avec 39% des effectifs nationaux ; ils sont 2 fois plus nombreux qu’en province.

 

Alors que le secteur du commerce affiche un poids proche de celui observé en province.

⇒ La perte d’importance de l’industrie

Par contre l’emploi industriel est peu présent (430 000 salariés, 7% des salariés d’Ile-de-France) ; ils sont principalement localisés dans les Hauts-de-Seine et les Yvelines (39% des effectifs industriels régionaux). En 30 ans, l’emploi industriel a été divisé par deux. Ainsi, le nombre d’emplois dans le secteur de la fabrication de matériels de transports a baissé de 63% sur la période.

 

Avec 300 700 salariés, le secteur de la construction (5% de l’emploi total de la région vs 5,7% en province), a baissé depuis 1989 de 13%.

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Une forte spécialisation des territoires dans le domaine du développement industriel.

Un article de David Cousquer, créateur de la base de données de sa société Trendeo en 20009 pour observer l’emploi et de l’investissement en France, notamment via les ouvertures et fermetures d’usines, les levées de fonds ou les problématiques de localisation des startups (plus de 50 000 décisions d’investissement localisées et répertoriées).

 

L’auteur formule 4 constats sur les liens entre industrie et territoires.

 

♦ 1er constat : les 17 principales zones d’emplois en France (40% de la population active) accueillent 80% des activités numériques (services en ligne, logiciel), et 60% des activités de siège vs 24% des emplois industriels.

 

♦ 2éme constat : les 272 zones d’emplois les plus petites, au sein desquelles travaillent également 40% de la population, accueillent plus de 60% des emplois industriels. 

♦ Autre constat, l’amélioration de la situation de l’industrie française ces dernières années :  les ouvertures d’usines ont dépassé les fermetures, les relocalisations ont fortement augmenté à la suite des aides du plan France Relance. Mais constat est aussi fait le rang médiocre de l’économie française dans les implantations de grands projets industriels. Pour les projets industriels de plus de 250 emplois, la France est au 7erang européen, derrière la Hongrie, la Tchéquie ou la Serbie, ou même des pays à niveau salarial comparable comme l’Allemagne et le Royaume. “Or il est important d’ancrer en France ces projets de grande taille,
qui sont autant de navires amiraux auprès desquels viennent s’arrimer des flottilles de sous-traitants.”

 

♦ 4éme constat : “Il est souvent reproché à l’industrie Française de reposer sur des produits de moyenne gamme, très sensibles à la concurrence par les coûts…Pourtant les exportations françaises reposent déjà sur des produits haut de gamme : aéronautique, vins, produits de luxe…Il nous semble donc que l’objectif de montée en gamme doit porter moins sur les produits que sur les process de production. C’est l’automatisation et la modernisation de notre appareil industriel qui permettront de rendre les industriels français plus compétitifs et capables d’exporter plus”, nécessitant une action sur l’ensemble des territoires puisque l’industrie, à l’inverse des start-ups, n’est pas concentrée dans quelques métropoles. 

 

En conclusion, l’auteur suggère de réintroduire l’État comme un échelon pertinent dans la conduite d’une politique industrielle plus volontariste sur certains sujets, comme l’encouragement à la robotisation, la préparation d’espaces fonciers industriels, les régions n’ayant pas forcément les moyens financiers et juridiques pour porter de tels projets.

 

Pour en savoir davantage : https://www.acphfmi.fr/la-revue-administration-2/

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la transition écologique et énergétique est sollicitée par les 2/3 des ETI comme une source d’opportunité.

Méthodologie : la population des 5 000 ETI a servi de base à cette enquête ;  838 ont répondu avant le 13 mai ; 550 ont été validées (excluant celles à la tête de groupe étranger). L’analyse porte sur les données consolidées, intégrant donc leurs filiales (80% de l’échantillon) et à défaut sur les données sociales des répondantes.

Notion introduite par la loi de modernisation de 2008, les ETI occupent de 250 à 5 000 salariés, avec un chiffre d’affaires n’excédant pas 1,5 Md€ ou un total de bilan annuel maximal de 2 Md€.

 

Les indicateurs en solde, utilisés ici, sont classiques dans les enquêtes de conjoncture. Ils correspondent à des soldes de pourcentages opposés : Indicateur en évolution = (% en hausse – % en baisse) x 100 et Indicateur en niveau = (% aisé -% difficile) x 100.

 

Après un net rebond de l’activité en 2021, les ETI Françaises anticipent une nouvelle hausse de leur chiffre d’affaires en 2022 et des créations d’emplois.

⇒ Profil des 550 ETI

– 49% ont de 500 à 4 999 salariés, 36% de 250 à 499 salariés et 15% moins de 250 salariés,

– 37% appartiennent au secteur commerce-HCR-transport, 35 aux services et 28 à l’industrie,

– 33% sont localisées en Ile-de-France,

– 56% ont un capital de type patrimonial, essentiellement familial pour 41% et 44% un capital non patrimonial,

– 51% sont innovantes : 74% ont financé de la R&D ou recruté du personnel en R&D, 55% ont déposé un brevet ou un modèle, 29% ont développé pour le compte d’un tiers un produit ou un procédé “nouveau”, 28% ont commercialisé un produit ou un service nouveau, 16% ont acquis une licence d’exploitation,

-74% ont au moins 95% de leurs salariés en France (dont 67%, 100% de leurs salariés), 13% de 75 à 95% de leurs salariés et 14% moins de 75%,

– 44% ont une activité à l’international  : 25% réalisent au moins 1/4 de leur activité à l’étranger, surtout les innovantes et les industries dont 50% sont très internationalisées, 19% y réalisent entre 5 et 25% de leur CA et 56% moins de 5%. 62% des exportations se font au sein de l’UE. 32% ont au moins une filiale à l’étranger, surtout celles réalisant au moins 5% de leur CA à l’étranger. 

⇒ Les niveaux d’activité et d’emploi envisagés en 2022.

♦ 52% anticipent une hausse de leur chiffre d’affaires, contre 9% une diminution, retrouvant quasiment leur niveau d’avant-crise ; mais les carnets de commande sont moins bien orientés qu’en 2020.

Les services tirent leur épingle du jeu, tout comme l’industrie.

Les plus grandes entreprises sont aussi celles qui envisagent le plus une progression, bien plus que les plus petites.

Les plus industrialisées, réalisant au moins 1/4 de leur chiffre à l’étranger, sont les plus optimistes (70% prévoient une hausse de chiffre d’affaires). Les moins internationalisées connaissent une situation moins favorable qu’avant la crise. Les perspectives à l’export sont en hausse, notamment pour les plus internationalisées.

Même tendance pour les innovantes comparées au non innovantes.

 

Les ETI prévoient une nette hausse de leurs emplois, davantage en France qu’à l’étranger. Les tendances sont les mêmes que pour l’évolution attendue de leur chiffre d’affaires.

 

⇒ Leur situation financiére

24% prévoient une dégradation de leur trésorerie du fait de problèmes d’approvisionnement et de hausses des prix (notamment les moins de 250 salariés), dans un contexte où le niveau de liquidité était favorable du fait notamment des aides publiques.

 

52% avaient sollicité un PGE. 56% ont utilisé la majorité de leur PGE (dont 39% la totalité ou la quasi totalité, alors que 32% l’ont fort peu ou pas du tout utilisé). Noter qu’en avril 2021, ils n’étaient que 32% à avoir utilisé la majorité de leur PGE.

60% envisagent donc de rembourser sur plusieurs années, alors que 38% devraient l’avoir fait fin 2022 dans leur intégralité. Seules 2% craignent de ne pouvoir rembourser.

 

Ceci étant, l’accès au crédit demeure facile.

49% ont financé leurs investissements par le crédit (32% souhaitent accroitre cette part) et 51% par l’autofinancement (20% souhaitent l’augmenter). La réduction des marges est toutefois un handicap, bien plus que le manque de fonds propres, le resserrement du crédit ou l’endettement excessif.

⇒ L’investissement poursuit sa hausse

55% comptent investir, y compris les moins internationalisées, les moins innovantes, et les 250-499 salariés, s’expliquant par un effet de rattrapage.

 

23% des ETI observées ont créé au moins une nouvelle filiale en France ou à l’étranger en 2021, comme l’année passée. La croissance externe reste principalement, le fait des plus grosses ETI, des très exportatrices, des innovantes et du secteur de la construction. La tendance pour 2022 est proche avec 21%, avec une présence plus marquée des moyennement internationalisées.

13% ont des projets de création de filiale ou de prise de participation à l’étranger, mais 36% envisagent des prises de nouvelles participations, notamment en France.

 

62% considèrent leur transition écologique et énergétique comme une source, notamment l’industrie et la construction. Pour les plus petites, les non  innovantes et les services, ces investissements apparaissent davantage comme une source de risque (32%).

70% envisagent d’augmenter leur investissements verts au cours des 5 prochaines années, dont 42% sensiblement et 28% faiblement.

Pour 49%, le manque d’alternatives technologiques est le principal obstacle à leur transition ; il est suivi par le manque d’accompagnement (37%), le financement (34%), la formation (26%) et le manque de personnel compétent (17%).

⇒ Les difficultés

Pour 74% le recrutement, et pour 52% les coûts trop élevés ; la concurrence, la demande en baisse, la réglementation de l’activité comptent moins.

Pour y pallier 73% envisagent une hausse des prix, mais 1/3 comptent réduire leurs marges et 1/4 modifier leur mode d’approvisionnement, 19% réduire leur offre de produit et 16% réduire leurs objectifs.

Par ailleurs 83% (32% très) sont inquiètes de la sécurité informatique.

 

Pour en savoir davantage : Bpifrance Le Lab présente la 12ème enquête annuelle de conjoncture ETI

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