Archives mensuelles : mars 2021

55% des TPE/PME comptent investir en 2021

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 1728 dirigeants de PME/TPE du 2 au 12 février 2021. L’analyse en première partie porte sur les 517 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 507 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.

 

La trésorerie des entreprises s’est améliorée, les intentions d’investir progressent un peu, mais la demande est toujours dégradée.

⇒ La trésorerie des PME / TPE s’est améliorée au cours des 3 derniers mois

La situation de trésorerie n’a jamais été perçue aussi positivement par les chefs d’entreprise depuis le lancement de l’enquête (3éme trimestre 2017). 55% s’attendent à une stabilisation de leur situation de trésorerie, tandis que 36 % redoutent une détérioration (46% fin octobre) et 9% une amélioration. Les craintes de dégradation de la trésorerie apparues fin 2020 ne se sont pas matérialisées.

 

L’opinion relative aux délais de paiement des clients poursuit son amélioration au 1er trimestre 2021 : 71% jugent que ces délais sont stables, 15% qu’ils sont en augmentation et 14% qu’ils reculent.

 

Au cours des 3 derniers mois, 70% ont fait appel aux organismes de crédit pour financer leur exploitation courante, en baisse sur un an (73% au T1 2020) et par rapport à l’enquête précédente (73%).

Malgré un léger durcissement, les conditions d’accès au crédit restent aisées, en particulier en ce qui concerne le financement de l’exploitation courante (16% seulement déclarent rencontrer des difficultés).

⇒ Les intentions d’investissement des PME / TPE rebondissent en ce début d’année.

55% comptent investir cette année, un niveau comparable à celui observé un an plus tôt, 41% fin 2020. Si 34% des dirigeants anticipent une baisse, cette proportion est bien moindre qu’en octobre (48%) ; 24% anticipent de les augmenter (14% en octobre et 26% il y a un an).

Interrogés par l’Insee, les chefs d’entreprise, après avoir réduit leur investissement de 13% en 2020, envisagent de les augmenter de 10% en 2021.

 

Les besoins de renouvellement (75%) et/ou de modernisation des équipements (72%) constituent de loin le principal motif de ces dépenses, suivi par l’introduction de nouveaux produits ou services (46%), l’extension de la capacité de production (37%, vs 39 et 40% aux trimestres 2020 précédents) ; peu, la mise aux normes (30%), la motivation « environnementale » (économie d’énergie, recyclage 30%, vs 27 ou 28% aux trimestres précédents) et une nouvelle implantation (24%).

 

73% ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2021 ou l’ayant déjà fait, auraient recours au crédit, alors que 18% ont rencontré des difficultés.

⇒ Une demande dégradée, principal frein

C’est le principal frein à la croissance, cité par 50% des dirigeants (60% fin octobre), ainsi que la manque de débuché (26%) ; viennent ensuite les difficultés de recrutement (38%), la concurrence (32% après 29), puis le niveau des fonds propres (17%) et la réglementation propre à l’activité (17%).

⇒ L’impact de la crise sur le financement des entreprises

♦ La constitution de liquidités de précaution est la principale motivation à la demande de PGE au regard de la forte incertitude économique (61% des PME/TPE ayant demandé un PGE), alors que 28% ont demandé le prêt pour assurer la survie à court terme de leur entreprise ; 7% déclarent avoir saisi l’opportunité du caractère avantageux des conditions d’emprunt.

 

♦ Les fonds obtenus dans le cadre des PGE restent relativement peu mobilisés par la majorité des PME/TPE : 68% n’ont été utilisés que par une fraction minoritaire du prêt  ou ne l’ont pas mobilisé du tout (37% pas du tout, 31% une minorité du prêt), alors que 32% l’ont largement utilisé (23% en totalité et 9% la majorité du prêt).

 

♦ 60% envisagent d’amortir la totalité de leur PGE sur plusieurs années (41% en septembre 2020) ; 23% envisagent de le rembourser partiellement en 2021 (36% en septembre dernier), et 9% le rembourser intégralement dès 2021 (19% en septembre). 8% craignent de ne pouvoir le rembourser.

À noter que la possibilité d’obtenir un différé d’un an supplémentaire pour commencer à rembourser le PGE aurait conduit 65% des dirigeants à modifier le planning de remboursement qu’ils anticipaient.

 

♦ 42% des dirigeants de PME/TPE estiment que le niveau d’endettement de leur entreprise demeure stable ou a reculé au cours de la crise ; à l’inverse, 55% parlent d’accroissement (dont 32% de plus de 20%). Ce chiffre est néanmoins à relativiser compte tenu du fait que 68% des PME ont utilisé une minorité du montant de leur PGE ou ne l’ont pas entamé.

14% estiment que le niveau d’endettement de leur entreprise exerce une contrainte forte pour aborder la reprise et les éventuels projets de développement ; une contrainte jugée modérée par 27% ou inexistante pour 54%.

 

♦ Pour 53%, leur niveau de fonds propres est resté stable ou a augmenté au cours de la crise, alors que 43% font état d’un recul (entre -5 et -20 % pour 26%, entre -20 et -50% pour 7% et supérieur à -50% pour 10% d’entre eux).

Pour 16%, leur niveau des fonds propres constitue une contrainte forte pour aborder la phase de reprise et pour les éventuels projets de développement ; pour 34%, la contrainte est jugée modérée et pour 45% inexistante (contre 37% en septembre).

 

♦ Si 60% déclarent ne pas envisager un changement de leur(s) mode(s) de financement à la suite de la crise, 20% envisagent un recours plus important au financement bancaire tandis que 26% privilégieraient soit l’autofinancement (14%), soit l’apport d’associé(s) ou de proches (6%), soit l’ouverture de capital (6%).

 

♦ 41% se déclarent prêts à ouvrir le capital de leur entreprise en cas de besoin de financement d’un développement marqué (42% en février 2020). 53% le feraient dans un objectif de développement interne, 42% dans un objectif de croissance externe (57% en février 2020) et 35 % en vue d’une transmission.

L’ouverture du capital se ferait pour 73% par l’arrivée d’un nouvel associé, alors que 43% privilégieraient le recours à des fonds d’investissement, le recours envisagé à un business angel, à une solution de crowdfunding (respectivement 10, 7%).

 

Pour en savoir davantage : Le fil documentaire : l’information au quotidien | economie.gouv.fr

 

Dans le même temps Rexecode, partenaire de Bpifrance pour le baromètre titre dans les Échos du 9 mars “La capacité d’investissement des entreprises Françaises largement entamée par le covid”.

Le taux de marge a reculé en 2020 passant à 29,3% au lieu de 33,3% au plus bas depuis 1985, et donc une réduction des capacités d’autofinancement.

 

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Quid du burn out pour les chefs d’entreprise face à la crise sanitaire ?

Méthodologie : l’observatoire AMAROK mesure le risque de burnout des chefs d’entreprise depuis plus de 10 ans. Pour faciliter les comparaisons dans le temps et dans l’espace, l’échelle de mesure utilisée est toujours la même, le BMS-10 de MalachPines (2005). La mesure évalue à quelle fréquence de 1 (jamais) à 7 (toujours), un individu ressent un degré d’épuisement selon trois aspects :
– L’épuisement émotionnel qui correspond au sentiment d’avoir de plus en plus de difficultés à répondre efficacement aux sollicitations de son environnement professionnel. (4 items : impuissant, j’en ai marre, désespéré, déprimé),
– L’épuisement mental qui exprime un état d’affaiblissement et d’abandon (3 items : coincé, déçu et sans valeur),

-L’épuisement physique qui exprime les plaintes d’un individu liées à son état physique (3 items : difficultés à dormir, fatigué et physiquement faible).

 

-Un échantillon pour la 1ére enquête Nationale Covid-19 (2020) réalisée en ligne du 15 avril au 21 avril 2020 en partenariat avec le réseau consulaire français. Il est composé de 2 297 répondants chefs d’entreprise  dont 39% de femmes et un effectif salarié moyen est de 5,55.
-L’échantillon pour la 2éme enquête Nationale Covid-19 (2021) est composé de 1 065 répondants dont 42% de femmes et un effectif salarié moyen de 7,3. L’enquête a été réalisée en ligne du 11 janvier au 2 février 2021.

Pour comparer avec la période ante-covid, l’étude utilise un échantillon de mars 2019 d’une enquête réalisée par la Fondation d’entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur interrogeant avec l’Observatoire AMarok de 1 490 chefs d’entreprise au téléphone (42% de femmes et un effectif moyen de 6,1 salariés).

 

 

L’intérêt de cette enquête est de proposer, dans le temps, une mesure de qualité sur le mental des chefs d’entreprise “indépendants”, pour la plupart des TPE/PME, noyau dur de l’entrepreneuriat ; alors que les nombreuses enquêtes de conjoncture actuelles sont beaucoup trop disparates. Il est étonnant qu’aucune initiative socio-professionnelle ou gouvernementale n’ait pas vu le jour pour proposer à minima un tronc commun d’enquête qui aurait enrichi considérablement l’approche de ces chefs d’entreprise, pour mieux situer leurs spécificités en vue de les accompagner de façon plus efficace.

 

Le suivi de chefs d’entreprise dans la durée permet d’observer leur degré d’épuisement dû notamment au constat d’impuissance face à cette crise sanitaire, mais aussi l’attachement qu’ils portent à leur entreprise et à leurs salariés.

⇒Une hausse du burn out du fait des confinements

La crise de la Covid-19 et le confinement a induit une hausse significative du niveau de burnout : une mesure de 2,89 en mars 2019 à 3,39 en avril 2020 (le 1er confinement), puis 3,58 en janvier/février 2021 (le second confinement), la mesure s’étalant de 1 (jamais) à 7 (toujours).

 

On passe, en termes de seuil d’alerte, du burn out de 17,5% des répondants en mars 2019 à 34,7 en avril 2020, et 36,8% en janvier-février 2021, soit un doublement.

La présence de burn out sévère passe pour sa part de 1,75% de la population interrogée à 9,18 puis 10,41; elle a donc connu une forte hausse pendant le confinement au regard de 2019, demeurant toutefois faible dans l’échantillon total.

⇒ Les entrepreneurs ont difficulté à transformer leurs brain storming en opportunités de marché.

Les crises mettent les entrepreneurs à double contribution : d’une part, ils doivent être vigilants pour éviter les menaces, d’autre part, ils doivent être vigilants pour saisir les nouvelles opportunités qui résultent de la crise.

 

La vigilance entrepreneuriale mesure la capacité d’un entrepreneur à saisir des opportunités. Cette capacité se déroule en trois phases, une première phase de recherche d’information, puis une phase de connexion pour engendrer des idées nouvelles et enfin l’ultime phase d’évaluation et de jugement permettant de trier les idées pour en faire de vraies opportunités. La phase d’évaluation est celle qui fait passer l’entrepreneur d’un état de vigilance (recherche et connexion) à une véritable vigilance entrepreneuriale (le stade des opportunités).

 

Pendant la crise de la Covid-19, la structure de la vigilance entrepreneuriale s’est distordue. Constat est fait d’une hypervigilance en termes de recherche d’informations (indice de 3,619 vs 3,303 pour la période antérieure à la crise sanitaire) ; alors que les dimensions connexion (3,219 à 2,953) et surtout évaluation (3 446 à 2,856) ont été anormalement atrophiées, laissant supposer que les entrepreneurs en plein confinement ont du mal à voir et à évaluer les opportunités.

⇒ Une forte montée du sentiment d’impuissance

Le fait le plus marquant de l’épuisement des chefs d’entreprise en période de confinement est la forte poussée du sentiment d’impuissance, ce qui contrevient à l’essence même de l’esprit entrepreneurial, qui se caractérise généralement par un sentiment de maitrise du destin. l’impuissance a bien un effet négatif sur la dernière étape de la vigilance entrepreneuriale, qui est l’étape cruciale, celle où l’entrepreneur transforme l’information en idées et les idées en opportunités. Ce sentiment s’apaise quelque peu lors du second confinement.

 

“Se sentir en avoir marre, déprimé, déçu, et donc difficulté à dormir” a progressé pendant les confinements, mais bien moins que l’impuissance ; par contre l’atteinte au physique et à la fatigue seraient moins présente qu’en 2019 (mais pour ce dernier item, il y a nette hausse entre le 1er et le second confinement).

Les 3 degrés d’épuisement (émotionnel, mental et physique) ont des mesures moyennes cumulées proches.

⇒ Le dépôt de bilan est plus nocif que la perspective de contracter gravement la maladie de la covid-19

“Nous avons demandé aux dirigeants de PME d’estimer la probabilité qu’ils tombent gravement malade dans le cas où ils seraient infectés par le coronavirus au cours des trois prochains mois et sur le plan économique, leur probabilité de déposer le bilan à l’issue de cette crise ?”

Parmi les agents qui font face à l’incertitude, la figure de l’entrepreneur est certainement l’une de celle qui est la plus exposée : incertitude de ses revenus, incertitude liée à son exposition patrimoniale, perte de l’entreprise.

 

Un lien positif important entre le risque de dépôt de bilan et le burnout a été démontré. Le lien positif entre le risque de maladie grave liée à la Covid19 avec le burnout est également significatif.” En comparant les effets, c’est le risque de dépôt de bilan qui est le plus fort, montrant à quel point le chef d’entreprise est attaché à son entreprise. ..L’empêchement de leur travail et la perspective de l’anéantissement de leur entreprise sont pendant cette période critique les aspects les plus fortement liés au risque d’épuisement professionnel… Le désengagement des dirigeants semble difficilement conciliable avec la fonction de chef d’entreprise.”

⇒ La vaccination protectrice au-delà de la protection personnelle du dirigeant, impacte la pérennité des entreprises et celle des emplois salariés.

L’intention de se faire vacciner est positivement et significativement liée à l’âge, à la probabilité d‘attraper gravement la maladie du dirigeant. Mais des variables d’ordre économique ont aussi une influence. Ce sont l’engagement patrimonial ainsi que la taille de l’effectif de l’entreprise : plus le dirigeant a de responsabilités sociales en termes d’emploi et de capital, plus la propension à vouloir se faire vacciner est forte.

 

De fait, plus les salariés sont nombreux dans une entreprise, plus la probabilité de contamination est forte. Et en ce qui concerne la patrimonialité, plus le dirigeant détient une position forte dans le capital (majoritaire ou totalité), plus il a un rôle clé dans l’entreprise, plus il se dit incité à se prémunir du virus par le vaccin.

⇒De la ‘main tendue’ à la ‘main saisie’…

“Une main tendue ne suffit pas. Encore faut-il qu’elle soit saisie ! Pour résoudre ce problème, il est nécessaire de fournir un chaînon manquant entre la demande latente du chef d’entreprise en difficultés et l’offre de dispositifs de soutien ou d’écoute.”

 

2 méthodes, complémentaires peuvent être envisagées. La première est la stratégie de sentinellisation de l’écosystème entrepreneurial (la démarche du réseau APESA-France). Les sentinelles exercent un rôle de « capteurs » de proximité qui permettent en cas de détection d’un danger de lancer une fiche d’alerte en précisant le signalement du dirigeant, après s’être assuré de son consentement.
Une autre méthode consiste à interroger le dirigeant directement, qu’il soit ou non en souffrance. Pour ce faire, il est nécessaire de ne pas se focaliser sur la seule souffrance mais d’élargir la question à la santé globale et de dépister le cas échéant celles et ceux qui sont en difficultés, voire en détresse.

 

L’approche Amarok : l’Observatoire expérimente un outil numérique d’évaluation de la santé des dirigeants avec un système intégré de dépistage du risque du burnout : en interrogeant les dirigeants sur les évènements de vie professionnelle positifs et négatifs auxquels ils ont été confrontés, ces derniers obtiennent des scores de stress et de satisfaction au travail. En fonction du résultat global, le chef d’entreprise est guidé vers des tests rapides et appropriés, et si et seulement si c’est nécessaire, lorsqu’un seuil d’alerte est atteint, le dirigeant reçoit une invitation à contacter un service d’écoute. Un questionnement qui induit une prise de conscience vaudra toujours mieux que la simple évocation « si vous n’allez pas bien, contacter ce numéro »

 

Pour en savoir davantage : 21-03 Amarok enquête covid.pdf

 

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En 2020, 33 189 femmes et hommes chefs d’entreprise ont perdu leur activité professionnelle.

Méthodologie : les données sont issues de l’étude des entreprises en liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Ne sont pas intégrées les procédures à l’amiable de dissolution ou de liquidation de même que les révocations des mandataires sociaux.

Elles sont analysées par la 5ème édition de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, utilisant les données recueillies par Altares.

Rappelons que la La GSC est un organisme créé par les organisations patronales (Medef, CPME et U2P)  pour la protection chômage des indépendants.

 

Rien de bien nouveau puisqu’il s’agit d’un rappel des défaillances 2020.

 

En 2020, 33 189 chefs d’entreprise ont dû faire face à une liquidation judiciaire (baisse de près de 31% par rapport à 2019).

L’âge médian des dirigeants impactés est de 48 ans (2 ans de plus qu’en 2019) ; près d’un tiers avaient plus de 50 ans (12 952 dirigeants concernés).

 

9 dirigeants sur 10 avaient une entreprise de moins de 5 salariés (27 147 chefs d’entreprise); mais ce sont eux aussi qui ont connu le plus fort recul de défaillance.

Les dirigeants de PME installés depuis plusieurs années ont connu la plus forte progression (+ 20,9% en un an) ; ainsi, les gérants d’entreprise avec un chiffre d’affaires supérieur à 2M€ ont moins bien résisté (151 entrepreneurs concernés se trouvant à la tête d’une société dont le chiffre d’affaires était supérieur à 10M€, ont connu une hausse de défaillance de 42%).

 

Les gérants de SARL représentent 51% des pertes avec 15 864 dirigeants sans emploi (en baisse de 38,3%); la baisse en SAS est de 34% (10 436 chefs d’entreprise) et de14% pour les entreprises individuelles.

 

Les entrepreneurs de la construction (7 179) et du commerce (7 056) représentent 46% des défaillances, malgré une baisse respective de 36 et 33% (– 33,5% pour les commerces alimentaires. et – 26 % pour le commerce de l’habillement dont il est dit qu’il est en grande difficulté).

Les HCR viennent ensuite avec 4 377 défaillances et une baisse de 32% (proche de le moyenne et non catastrophique comme il a souvent été dit); puis les services aux entreprises (4 372 défaillances) où le secteur le moins impacté est celui du nettoyage de bâtiment –45,5%) ; enfin celui de l’informatique -communication avec 935 défaillances et -19% de baisse.

 

L’ensemble du territoire enregistre une diminution assez proche du nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi (entre -26% en Paca et -37 en Centre-Val-de-Loire).

Les régions Ile-de-France (24%), Auvergne-Rhône-Alpes (11%) et PACA (11%) représentent à elles seules près de la moitié des pertes d’emploi en France.

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Rêve ou réalité ? 43% souhaiteraient devenir free lance ?

Méthodologie : enquête nationale du 14 au 16 février 2021 auprès d’un échantillon représentatif de 1019 personnes de 4 CSP (Cadres et professions intellectuelles supérieures, Professions intermédiaires, Employés, Sans activité professionnelle).

 

On ne sait rien du fichier qui a servi de base pour interroger ces répondants ni du mode d’interrogation, ce qui conduit à beaucoup de prudence pour prendre comme fiables ces résultats.

 

Malt, la marketplace où plus de 230 000 consultants freelances mettent leurs expertises au service des entreprises qui ont besoin de talents externes pour accélérer leurs projets, et Drag’n Survey, startup technologique française de logiciel d’enquête en ligne ont souhaité comprendre l’impact direct de la crise de la covid-19 sur les projets professionnels des Français.

 

Rien de bien nouveau si ce n’est le très important % d’intention de créer, certes des intentions exprimées dans un contexte de crise sanitaire.

 

Parmi les 43% favorables pour devenir free lance, 40,6% souhaitent le devenir dans moins de 6 mois (dont 15% dans les 3 mois et 26% dans les 3 à 6 mois) ; 42% le feraient entre 6 et un an et 17% dans 12 mois et plus.

44% affirment avoir un niveau de confiance “élevé” ou “très élevé” dans ce nouveau choix de carrière.

⇒ Qui a fait ce choix ?

Les moins de 30 ans sont 40% à vouloir devenir freelance, tout comme 51% des cadres répondants, 47% des employés, 40% des professions intermédiaires et 28% des personnes sans emploi.

18% souhaitent devenir freelance par défaut, ou par sentiment d’urgence (près de 10% car ils ont perdu leur emploi). D’une manière générale, la volonté de devenir freelance est principalement conjoncturelle.

⇒ Les motivations

Les 3 motivations principales :
• Plus d’autonomie et de flexibilité pour 39,5%,
• Un meilleur équilibre vie professionnelle / personnelle pour 24%,
• Un salaire plus élevé pour 18%
• Viennent ensuite l’envie d’avoir plus de challenges (8%), le fait de ne plus avoir de patron (7%) et enfin la liberté de choix quant aux clients et missions (moins de 4%).

 

Par ailleurs, 30,5% des sondés estiment que le salariat leur convient de moins en moins : manque de visibilité pour le futur (26%), salaire trop bas (22%), manque de flexibilité et d’autonomie (19%).

 

Pour 73% des personnes souhaitant devenir freelance, la crise a eu un effet déclencheur ; dans 25% des cas, cela est dû au fait que des personnes dans leur entourage se sont déjà lancées comme freelance.

⇒ Compétences et difficultés

♦ Les compétences jugées nécessaires : la capacité d’écoute et de communication (38%), la discipline et l’organisation (35%), la capacité à se vendre (18%), l’expertise technique (9%).

 

♦ Les difficultés : la peur de ne pas trouver de client (35%), la lourdeur administrative (20%) et le manque de protection sociale, de retraite ou de capacité d’emprunt (18%), la peur de l’isolement (7%). 

⇒ Dans quel secteur ?

Le secteur du marketing & communication est le plus représenté avec un taux de 24%, le secteur tech vient ensuite avec un taux de 20%, puis le design & création avec un taux de 15%.

 

 

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  • Rêve ou réalité ? 43% souhaiteraient devenir free lance ?
    Source : "Impact de la crise covid-19 La crise économique et sanitaire, catalyseur de changement de vie professionnelle Plus de 43% des personnes interrogées (4 CSP) déclarent vouloir devenir freelances dans les prochains mois.", Malt et Drag’n Survey, mars 2021

Les réseaux d’enseigne représentent plus de la moitié de l’emploi et du chiffre d’affaires du secteur des biens d’équipement.

Sources : l’enquête a été réalisée en 2018, auprès de 225 têtes de réseau en France et enrichies par l’utilisation des sources administratives de 2018 (répertoire statistique Sirus des unités légales et des établissements, statistiques annuelles d’entreprises, données administratives de la Contribution foncière des entreprises et de la Taxe sur les surfaces commerciales.

 

Un réseau d’enseigne désigne un ensemble d’au moins cinq points de vente physiques arborant la même enseigne (détenus en propre par la structure tête de réseau dit commerce intégré), de points de vente indépendants regroupés dans le cadre d’un groupement d’achat dit commerce associé ou de points de vente indépendants liés à la tête de réseau par un contrat de type franchise, concession, commissionaffiliation, etc.

 

Une des rares enquête globale sur le commerce sous enseigne, intégrant tant les succursales, les franchises, concessions et coopératives.

 

En 2018, 22 000 établissements appartiennent à l’un des 333 réseaux d’enseigne dans les secteurs de l’équipement de la maison, des biens en technologie de l’information et de la communication (TIC) et des biens de loisirs.

⇒ Si plusieurs grandes enseignes ont plus de 250 magasins (Darty, PRO&Cie, But, Gifi, Centrakor, etc.), beaucoup ont moins de 20 magasins.

♦ Les enseignes sont les plus nombreuses dans l’équipement et la décoration de la maison, avec des réseaux plus petits que la moyenne

♦ Dans le bricolage et le secteur des livres, papeterie, jeux, les enseignes sont moins nombreuses et comptent plus de magasins (Lapeyre, Point P., Bricomarché et Weldom pour le premier secteur, Maison de la presse, MagPresse, JouéClub pour le second) ; eles sont aussi un peu plus anciennes.

♦ Dans la vente d’articles de sport, les enseignes sont plus récentes (Intersport et Décathlon figurent parmi les plus importantes).

♦ Les enseignes du secteur des TIC sont moins nombreuses et plus récentes, tout en ayant plus de magasins en moyenne (Micromania, Orange, Bouygues Télécom, etc.).

♦ Enfin, les réseaux d’enseigne dans la vente au détail de fleurs, plantes et animaux sont plus petits qu’ailleurs (Gamm Vert, Gamm Vert Village, Maxi Zoo ou encore Jardiland faisant exception)

⇒ Les réseaux d’enseigne représentent plus de la moitié de l’emploi et du chiffre d’affaires du secteur

26% de  ce secteur appartiennent à un réseau d’enseigne : 10% sous forme de succursales et 16% de commerces indépendants.
 
Ils disposent d’une surface de vente bien plus importante (63% de la surface de l’ensemble du secteur) et emploient 53% des salariés et non-salariés pour 59% du chiffre d’affaires du secteur.

♦ Dans le bricolage, les magasins en réseau représentent 36% des magasins et 71% du chiffre d’affaires, alors qu’il est globalement très organisé en enseigne (36% des magasins dont 16% de succursales et 20% de magasins sous contrat),

♦ Dans l’équipement et la décoration de la maison, les magasins intégrés (11% des magasins) réalisent 41% du chiffre d’affaires,

♦ Dans le commerce de détail de fleurs, plantes et animaux, ce sont 13% des magasins et 38% du chiffre d’affaires du secteur, alors que 83% du commerce du secteur sont des commerces indépendants, 13% des magasins en réseau contractuel et moins de 5% des commerces intégrés,

♦ Dans les secteurs de l’équipement TIC et des livres, papeterie, jeux, les 3/4 sont des indépendants et génèrent la moitié du chiffre d’affaires (une contribution plus importante qu’ailleurs). L’équipement en TIC est un peu moins en réseau, mais la part du modèle succursaliste (17%) y est plus importante qu’ailleurs. Pour les  loisirs (secteurs des livres, papeterie, jeux et du sport), la part de magasins intégrés y est faible (moins de 10%) et les magasins sous contrat plus nombreux (respectivement 18 et 21%).

⇒ Les formes d’organisation des réseaux d’enseigne

38% des établissements sont dits intégrés, 21% en franchise, 18% en coopérative, 12% en concession et 11% sous une autre forme de contrat.

 

Les magasins sous contrat (franchise, concession, commission-affiliation, etc.) sont plus nombreux au fur et à mesure que le réseau d’enseigne se développe ; ces formes d’organisation sont davantage prisées par les plus jeunes enseignes (dans les réseaux de moins de 6 ans d’âge, la franchise compte pour 35% des magasins), alors que pour les 6-15 ans le modèle intégré prédomine (40 à 45%) ; pour les 15 ans et plus, la coopérative est majoritaire (49%), principalement dans le bricolage, les meubles et le sport.

 

♦ Le modèle intégré domine à la fois pour les plus petits réseaux (moins de 10 magasins) et les plus grands (au moins 75 magasins).
♦ La franchise et la concession sont des contrats plus répandus au-delà de 10 magasins, même si leur part décroît au-delà de 75 magasins (création d’abord via des succursales avant de se développer en commerce indépendant)
♦ Le modèle associatif ou coopératif est présent dans les mêmes proportions, quelle que soit la taille du réseau.

 
⇒ Les performances des magasins sous enseigne

Les réseaux d’enseigne emploient en moyenne 1,3 personne (salarié et non salarié) en équivalent temps plein pour 100 m² de surface commerciale (dont 1 en réseau contractuel et 1,4 en commerce intégré) vs 1,5 dans le commerce indépendant.

Mais leur surface commerciale est nettement plus élevée.

♦ Les magasins en réseau intégré dégagent en moyenne 4,2 fois plus de chiffre d’affaires que les magasins indépendants, avec un chiffre d’affaires par personne y plus élevé (267 000€), suivi par celui des magasins en réseau contractuel (222 000€) vs 204 000€ pour les indépendants.

♦ Le taux de valeur ajoutée est plus fort dans le commerce indépendant que dans le commerce organisé en réseau d’enseigne (24% contre 22) : les commerçants indépendants
auraient davantage de marge de manœuvre pour réduire leurs coûts d’exploitation.

♦ En revanche, les taux de marge commerciale est sensiblement plus élevé pour le commerce intégré (39,1%, contre 37,9% pour le commerce indépendant et 37,7% pour le commerce en réseau contractuel).

 

Pour en savoir davantage : Les réseaux d’enseigne dégagent près de 60 % du chiffre d’affaires dans le commerce des biens d’équipement – Insee Première – 1843

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Les statistiques de créations d’entreprises ne sont plus pertinentes.

Impossible de chiffrer désormais les créations en réelle activité ou les créations en perspective de développement.

⇒ La correction des données

La remise à niveau faite par l’Insee pour situer la réalité des autoentrepreneurs devenus microentrepreneurs, devenue erronée depuis 5 ans, vient d’être faite, montrant un taux de microentrepreneur de 65% pour mars 2020-fevrier 2021 (au lieu d’environ 50% dans les données précedentes), de 25% pour les sociétés et de 9% pour les autres entreprises individuelles.

 

Or les microentrepreneurs agglomèrent les ex autoentrepreneurs (en termes de règles fiscales et sociales) et les nouveaux entrants même dépassant les anciens plafonds mais devant s’acquitter de la TVA, le régime social étant ouvert à tous ; de fait ceux qui ne peuvent l’être, telles certaines activités de santé, d’immobilier et de services financiers sont tenues de demeurer dans le groupe des autres entreprises individuelles. Entre 2018 et 2020, le taux de microentrepreneurs créateurs a évolué à la hausse.

 

Cette approche accroit l’incertitude pour chiffrer les créateurs actifs ; l’Accos dans sa dernière publication sur les statistiques à jour fin juin 2020 montre qu’ils ne sont plus que 47% (entre juillet 2019 et juin 2020) vs 60 les années précédentes.

 

Par ailleurs les statistiques sur la création en société sont elles aussi peu pertinentes dans la mesure où la majorité d’entre elles sont des sociétés unipersonnelles assimilables à des entreprises individuelles (payant leurs charges sociales dans les mêmes modalités que les entreprises individuelles).

⇒ L’évolution au cours des 12 derniers mois

Si donc le nombre de créations a connu une hausse les 12 derniers mois, celle-ci est incertaine. Si nous nous en tenons aux chiffres publiés par l’Insee, la période de crise sanitaire (mars 2020-février 2021) a connu une hausse de 5,5% au regard de la même période au cours des 12 mois précédents, celle-ci a été de 11,8% pour les microentrepreneurs alors que le nombre de création en société régressait de 0,3% et les autres entreprises individuelles de 15%.

En termes d’activité, la plupart ont des taux de micro-entrepreneurs d’au moins 66% (89% les transports, 73% les services aux particuliers), avec l’exception des services financiers (16,2%).

 

Par ailleurs, alors que le commerce et les HCR sont en forte difficulté du fait de la crise sanitaire, le nombre de création a augmenté pendant cette période, surtout dans la catégorie microentrepreneurs ! Sans doute doit-on voir là une précaution en cas de besoin de rémunération pour des salariés  menacés dans ces secteurs.

 

Si la forte hausse des microentrepreneurs est compréhensible dans les transports ( livraison, à domicile), elle l’est nettement moins dans le commerce (e-commerce ?) et dans les HCR ; dans les activités immobilières, la forte hausse du nombre de mandataires peut expliquer cela (voir l’article du Monde “mandataire immobilier : une reconversion en vogue” du 20 mars 2021).

⇒ Qu’en est-il de des créations de janvier-février 2021 comparées à celles de 2020 ?

On observe une hausse des microentrepreneurs de 21,7%, de 6,7% pour les créations en société et une régression de 12% pour les autres entreprises individuelles, alors que l’évolution des 12 mois antérieurs (situation “normale”) indiquait une hausse équilibrée de 7,3% pour les microentrepreneurs et de 7,8% pour les sociétés.

L’observation des activités suit les mêmes tendances que celles observées sur les 12 derniers mois : fortes hausses des transports, des HCR et stabilité voire baisse des activités santé-éducation, services aux entreprises, construction (une des activités économiques qui fonctionnent le mieux) et services aux particuliers (une activité de fait en nette baisse du point de vue économique).

 

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Bien que les petits patrons travaillent davantage à proximité de leur domicile, ceux-ci utilisent davantage leur voiture pour les trajets domicile-travail.

Ce qui ressort de cette études , c’est la difficulté pour opérer des comparaisons entre CSP et la particularité des cadres moins utilisateurs de leur voiture (résidant dans un habitat desservi par les transports en commun, du fait de leur concentration dans les zones urbaines denses ?)

 

En 2017, 74% des actifs en emploi qui déclarent se déplacer pour rejoindre leur lieu de travail utilisent leur voiture, 16% prennent les transports en commun et 8% ont recours aux modes de transport doux (6% la marche et 2% le vélo).

 

Bien sur, plus la distance est courte, plus le recours au transport doux est fréquent : 39% pour une distance de moins d’un km et et 23% pour une distance de 1 à 2 km ; toutefois 49 et 56% prennent leur voiture et seulement 5 et 8% un deux-roues.

Idem pour ceux en centre-ville où 18% choisissent la marche ou le 2 roues, 23% les transports en commun (région parisienne 68%), et 59% la voiture (région parisienne 11%).

 

Entre 2015 et 2020, les modes de transports ont assez peu évolué malgré ce que on en dit : les transports ont progressé de 0,4 point (+2,6%), le vélo de 0,2 point (+5,5%) alors que la voiture a régressé de 0,9 point (-1,3%), les 2 roues motorisés (-0,2 points soit -5%) et la marche à pied (0,2 point soit -3%) .

 

Les agriculteurs et les patrons de petite entreprise (non salariés) utilisent la voiture bien plus que les autres CSP (73 et 77% vs 49 pour les cadres et de 57 à 66% pour les autres). Noter que les cadres utilisent davantage les transports doux et les transports en commun (26 et 22% vs pour les autres CSP 19 à 25% pour les transports doux et 11 à 17% pour les transports en commun)

Noter que les agriculteurs et les patrons de petite entreprise connaissent davantage de courtes distances entre leur domicile et leur travail (66 et 49% vs 29 à 38% pour les autres CSP). ceci étant, la comparaison est difficile, notamment parce que les petits patrons connaissent des modalités d’activité fort différente (commerce sédentaire vs chantier éloigné du domicile…), et bien souvent plus de fréquence de déplacement que les salariés.

Pour en savoir davantage : La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances | Insee

 

 

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15 000 cheffes d’entreprise, 4 200 conjointes collaboratrices et 121 300 salariées appartiennent aux TPE du bâtiment.

Méthodologie : enquête téléphonique auprès de 153 femmes chefs d’entreprise adhérentes à la Capeb et 114 non adhérentes, réalisée sur le premier trimestre (février-mars) 2019.

La Commission Nationale des Femmes d’Artisan de la CAPEB devient la Commission Nationale des Femmes de l’Artisanat pour prendre en compte l’ensemble des femmes dans l’artisanat, qu’elles soient conjointes dans l’entreprise ou bien cheffes d’entreprise artisanale du bâtiment.

 

Rappelons que les conjointes d’artisan ont connu leur 1er statut juridique en 1982 (après que le 1er rapport sur leur situation ait été écrit en 1976) ; en 2 006 a été redéfini le statut de conjoint collaborateur et le versement obligatoire d’une cotisation retraite complémentaire propre ; en 2007 le choix d’un statut devient obligatoire. En 2016-2017, le conjoint doit être déclaré lors de l’immatriculation de l’entreprise ; faute d’un choix de statut, le statut de salarié s’impose.

Le conjoint non salarié est soit conjoint collaborateur (non rémunéré et sans possession de parts sociales) soit conjoint associé (possession de parts sociales et ne bénéficiant pas du régime de sécurité général de sécurité sociale).

 

Les femmes cheffes d’entreprise dans les TPE du bâtiment ne sont que 4% des artisans du BTP; 4 200 y sont conjointes collaboratrices (20% des conjointes collaboratrices).

 

♦ 15 000 femmes y sont chefs d’entreprise (4% des artisans du BTP). Elles sont les plus nombreuses dans l’activité  “travaux de finitions” (51%).

Noter que 53% d’entre elles ont créé leur entreprise, 33% l’ont reprise ; pour 14% d’entre elles il s’agissait d’une transmission d’entreprise.
54% d’entre elles décrivent leur activité comme mixte « métier d’artisane » et « gestionnaire »,  44% comme « gestionnaire exclusivement ».

 

♦ 4 200 sont conjointes collaborateurs cotisantes au CPSTI, soit 20% des conjoints collaborateurs femmes au sein de l’artisanat (elles sont 33% dans le commerce, 16% dans les HCR et 12% dans les professions libérales de santé).
95% des conjoins collaborateurs sont des femmes.

 

♦ 121 288 femmes sont salariées dans les entreprises artisanales du bâtiment soit 13% (+ 4,3% d’augmentation entre 2017 et 2018) et 2 100 apprenties (48% dans les travaux de finition).

 

Pour en savoir davantage : Fiche 2 : Interview de Roselyne Lecoultre (capeb.fr)

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106 115 marques déposées à l’INPI en 2020.

DATA INPI offre, depuis le 18 décembre 2019, un accès simple, fluide, rapide et gratuit aux données du Registre National du Commerce et des Sociétés et aux données de propriété industrielle : 56,7 millions de données ouvertes, gratuites et réutilisables, relatives à la propriété industrielle (marques, brevets, dessins et modèles, jurisprudence) et aux données d’identité légale des sociétés, aux actes et comptes annuels déposés aux greffes sont mises à la disposition.

Au-delà de son action d’enregistrement et de délivrance de titres (brevets, marques, dessins et modèles), l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) agit en faveur du développement économique par ses actions de sensibilisation et de valorisation de l’innovation et de ses enjeux. L’institut accompagne tous les innovateurs pour qu’ils transforment leurs projets en réalisations concrètes, leurs innovations en valeur.

Les entreprises détentrices de droit de propriété industrielle ont des chiffres d’affaires et des salaires plus élevés que leurs semblables sans droits de propriété industrielle.

 

L’INPI enregistre un nouveau record avec 106 115 marques déposées en 2020 (en hausse de 7,2% par rapport à 2019). Le nombre de demandes de dessins et modèles déposés est de 5 903, en hausse de 3,7%. Le nombre de demandes de brevets déposés est de 14 309, en baisse de 9,5%.

 

3 200 réutilisateurs (entreprises, professions libérales, services publics, chercheurs, particuliers…) ont souhaité avoir accès à ces données sous forme de licences gratuites, soit une  hausse de 120% par rapport à 2019.

⇒ Les performances des titulaires de droit de propriété industrielle

Les entreprises titulaires de droits de propriété industrielle ont un chiffre d’affaires par salarié de 20% plus élevé que les autres entreprises; les salaires sont supérieurs de 19%.

C’est la détention de brevets qui présente le lien le plus fort entre performances économiques des entreprises avec un chiffre d’affaires constaté par salarié plus élevé de 36% et des rémunérations supérieures de 53%.

Arrivent ensuite la détention de dessins et modèles (avec un chiffre d’affaires par salarié plus élevé de 32% et des rémunérations supérieures de 30%), puis de marques (chiffre d’affaires par salarié plus élevé de 21% et rémunérations supérieures de 17%).

 

Les PME titulaires de ces droits ont un chiffre d’affaires par salarié de 68% plus élevè.

les PME qui détiennent à la fois des brevets et des marques génèrent 75% de chiffre d’affaires supplémentaire par employé. Pour celles qui sont titulaires de dessins et modèles et de marque, le différentiel est estimé à + 84%. Quant aux PME qui détiennent à la fois des brevets, des marques et des dessins et modèles, elles génèrent un chiffre d’affaires par employé presque deux fois plus élevé (98%) que celles qui ne possèdent aucun de ces DPI.

 

Les entreprises titulaires de DPI, toutes tailles confondues, sont plus fortement représentées dans les secteurs de l’information et de la communication (18% des entreprises de ce secteur possèdent des DPI), de l’industrie manufacturière (14%), des autres activités de services (14%), et des activités scientifiques et techniques (13%).

⇒ Les 5 principaux domaines technologiques en 2019 :
 
La mécanique : 40% des demandes de brevets, avec 5 984 demandes (contre 39% en 2018, avec 5 906 demandes) ; les brevets des 10 premiers déposants sont à  l’origine de 46.5% de l’ensemble des demandes ; les 50 principaux représentent 62% d’entre elles.
♦ L’électronique/électricité : 21% des brevets ou 3 115 demandes de brevets, contre 21%, soit 3 203 demandes en 2018).
♦ la chimie avec 14,4% contre 15% en 2018 (2 143 demandes en 2019 contre 2252 en 2018)

 

Les 35 principaux sous-domaines technologiques dont :
♦ Le « Transport » avec 2 412 demandes publiées, en hausse par rapport à 2018 (2 306 demandes) ou 16,3 % de l’ensemble des demandes publiées à l’INPI en 2019.
♦ Les « Machines, appareils et énergie électriques » avec 1 185 demandes publiées (1 261 en 2018) soit 8% de l’ensemble demandes de brevets publiées,

♦ « Moteurs, pompes, turbines » avec 948 demandes de brevets, soit 6,4% du total.

 

Pour en savoir davantage : https://www.inpi.fr

 

“Malgré la crise, les entreprises françaises ont déposé plus de brevets en 2020”, dans Les Echos Entrepreneurs du 17/02/2021

“Les entreprises et instituts de recherche français ont déposé plus de demandes de brevets en 2020 qu’en 2019, selon le classement de l’Office européen des brevets dans son baromètre du 16 mars.

 

Avec 10.554 demandes de brevets (+3,1% sur un an), après deux années de baisses consécutives ( -2,9% en 2019 après -1,4% en 2018 ). La France est le 2éme pays Européen pourvoyeur de demandes de brevets, après l’Allemagne (25.954, -3%) et avant la Suisse, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ; seules la Finlande (+11%) et l’Italie (+2,9%) se sont montrées plus innovantes qu’en 2019.

En Allemagne, on observe beaucoup de déposants moyens (des entreprises du Mittelstand), alors qu’en France, il y a moins de PME et d’ETI, et l’économie est bien plus orientée vers les services que vers l’industrie.

Avec plus de 44.000 demandes, les États-Unis sont toujours loin devant mais reculent (-4,1%) tandis que la Chine (13.400 dépôts, +9,9%) et la Corée du Sud (9.100, +9,2%) progressent fortement.

 

Les brevets se situent surtout dans les secteurs des technologies médicales (+17,5%) et des produits pharmaceutiques (+21,8%), avec des acteurs comme l’Inserm et Sanofi et par ailleurs des constructeurs engagés dans l’électrification de leurs gammes (Renault, PSA), tirant le secteur des transports à la hausse en France (+4,6%) alors qu’il recule partout ailleurs.

 

La majorité des dépôts sont des extensions internationales de brevets déposés d’abord au niveau national.

 

L’Ile-de-France concentre, comme les années passées, les deux tiers des demandes françaises et reste la seconde région la plus dynamique d’Europe, derrière la Bavière. Avec 5.761 dépôts, les 30 premiers requérants représentent par ailleurs 57% de l’ensemble des demandes françaises.

 

 

 

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  • 106 115 marques déposées à l’INPI en 2020.
    Source : "CHIFFRES CLÉS DE LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE : RECORD DE DÉPÔTS DE MARQUES POUR LA 3E ANNÉE CONSÉCUTIVE AVEC PLUS DE 100 000 MARQUES DÉPOSÉES À L’INPI EN 2020", INPI, communiqué de presse, février

Le commerce : son évolution en 20 ans.

Sources : la saisine du CESE par le 1er ministre a conduit le CESE à interroger les acteurs du commerce dans leur diversité.

 

Le rapport du CESE, fort complet, s’attache à faire le point sur l’évolution du commerce, ses mutations, notamment les contraintes et les atouts d’un commerce de proximité.

⇒ Les transformations du commerce depuis 20 ans (localisations, types de commerces)

Selon PROCOS, le commerce de périphérie représente 70% du chiffre d’affaires du commerce, les centres villes 15% et le commerce périurbain ou en quartiers 15%. 

 

L’INSEE dans son étude du commerce de proximité dans les  centres villes des villes de taille intermédiaire (368 villes observées) souligne l’importance des pôles commerçants, mais aussi la chute du commerce de proximité :

-dans le centre-ville, l’offre est principalement structurée autour de l’équipement de la personne (habillement, chaussures, pharmacies…), des restaurants et débits de boissons, des commerces  alimentaires ainsi que des agences bancaires et immobilières ; dans huit villes sur dix, les effectifs salariés du commerce de proximité baissent entre 2009 et 2015.

-Toutefois, les effectifs salariés augmentent dans l’agglomération pour 37% des villes observées.

 

♦ La fragilisation du  commerce de centre-ville et de centre-bourg, est en lien avec l’essor du commerce de périphérie,

 

♦ Les commerces ont aussi connu l’augmentation de la taille des boutiques,

 

♦ En parallèle des commerces indépendants, des réseaux se  développent avec l’essor des galeries marchandes (exploitation d’une enseigne dans le cadre d’un réseau qui peut aussi être le fait d’independants),

 

♦ se développent les “lotissements commerciaux de périphérie” (réduction de leur présence en centre ville pour disposer d’espaces, mais aussi délaissement des centres commerciaux, aux loyers devenus excessifs).

 

♦ L’évolution s’est aussi traduite par l’élaboration de grands centres commerciaux proposant une mixité d’activités (commerces, loisirs et restauration),

 

♦ Les territoires ruraux ont vu la multiplication de supermarchés, auxquels s’ajoutent ensuite de petites galeries marchandes et le “commerce des ronds-points”, regroupant des commerces près des nœuds routiers ou dans les  gares autour des flux quotidiens domicile-travail.

 

♦ Entre 2001 et 2018, le nombre des parcs d’activités commerciaux (PAC)  recensés passe de 498 à 1534, celui du nombre de points de  ventes recensés dans ces PAC passant de 13 511 à 65 212, les taux de vacances des points de vente dans ces PAC passant pour leur part  de 0,7 % à 7,5%.

Quant aux centres commerciaux de périphérie, leur nombre passe de 448 à 1150, celui des points de ventes de 20 424 à 40 886, le taux de vacance passant de 4,8%  à 11,6% (multiplication par 2,4) .

 

♦ Les commerces discount se développent.

 

♦ Une autre évolution majeure réside dans le développement de l’e-commerce. 

⇒ 3 autres évolutions spécifiques

♦ La  financiarisation de l’immobilier : alors qu’initialement  bien des acteurs du commerce possédaient leur immobilier, la création de foncières puissantes dans les années 2000 a favorisé les investissements fonciers mais aussi une augmentation des coûts locatifs.

 

♦ La mutation du modèle d’affaires de la grande distribution : historiquement, l’essor de la  grande distribution s’est fondé sur une croissance forte qui lui permettait d’amortir des coûts fixes, sur des coûts du foncier peu élevés (implantation en périphérie des villes), sur des délais de paiement élevés supportés par les fournisseurs, alors que les clients paient au moment de l’achat, permettant des produits financiers.  Or, ces éléments ont largement disparu : la croissance est devenue quasi nulle voire négative, les grandes et moyennes surfaces sont de plus en plus implantées en centre-ville, les délais de paiement sont régulés par la loi LME.

 

♦ Les taux de vacances

Si le taux de vacances s’est de manière générale beaucoup accru, le phénomène joue de manière différente selon le type d’espaces et le type de  commerces :

-Dans les rues des villes et bourgs, il est d’autant plus important que la ville est petite; en centre-ville, il est passé de 7,2% en 2012 à 9,5% en 2015 et 11,9% en 2018 (étude sur 200 centres-villes appartenant à des unités urbaines de plus de 50 000 habitants). Ce phénomène concernerait selon l’Institut pour la ville et le commerce, non seulement les villes moyennes (moins de 50 000 habitants) mais aussi celles de 50 000 à 100 000 habitants, et dans une  moindre mesure celles de 100 000 à 250 000 habitants, seules les agglomérations de plus de 500 00 habitants étant en 2016 relativement épargnées.

-Dans les centres commerciaux de périphérie, ce taux est passé entre 2001 et 2018 de 4,8% à 11,6%, l’étalement vers la périphérie se poursuivant plus vite que l’accroissement de la population et le niveau des dépenses de la population augmentant moins vite que les surfaces autorisées.

⇒ Des atouts pour le commerce de proximité

Les commerces indépendants de proximité, notamment alimentaires, bénéficient auprès des consommateurs d’une image très favorable. D’ailleurs 1/4 des Français déclare se rendre plus souvent qu’au cours des cinq années précédentes dans ce type de commerces.

 

♦ Ce regain d’attractivité s’explique aussi par un souci accru des consommateurs de réduire leurs impacts environnementaux, en limitant l’usage de leur véhicule, mais aussi en privilégiant l’achat de produits issus de productions françaises voire locales qui sont un des facteurs de différenciation des commerces alimentaires indépendants. Avec la crise de la Covid-19, le critère d’achat “produit régional” reste au plus haut avec 75% des consommateurs déclarant être fortement incités par ce critère contre 54% en 2008. Le fait que le produit soit issu de circuits courts reste lui aussi élevé avec 76% de consommateurs déclarant être incités “beaucoup ou assez ” par ce critère.

 

♦ Les produits « Bio » concernent 6,1% des achats des ménages français en 2019 ; selon « Agence Bio », , la progression du marché alimentaire « Bio » a été de 13,5% pour atteindre 11,9 Md€ entre 2015 et 2019. 55% de ces produits sont distribués par la grande distribution, 28% par les magasins spécialistes « Bio », 11% par la vente directe et 8% par les artisans-commerçants.

 

♦ Selon le CREDOC, “le critère qui a le plus progressé entre 1993 et 2019 est celui du respect du droit des salariés de la part du fabricant (+ 14 points en 20 ans).

 

♦ Les emballages, un enjeu essentiel de réglementation :  sur certains produits, il est estimé que la suppression des emballages pourrait générer jusqu’à 50% d’économies.

Le vrac avec un chiffre d’affaires, d’à peine 100M€ en 2013, atteint 1,2Md€ en 2019. Cette croissance va perdurer puisque la vente en vrac permet de répondre à une préoccupation grandissante des consommateurs d’éviter le gaspillage et de n’acheter que la quantité dont ils ont besoin.

 

♦ De nouvelles tendances du commerce durable se développement : occasion, location, lutte contre l’obsolescence programmée et “réparabilité” des biens.

⇒ L’e-commerce

♦ 20 ans après son entrée en France en 2000, Amazon compte 30 millions de visiteurs mensuels uniques ; Cdiscount, créée en 1998, filiale du groupe Casino, revendique 22 millions de visiteurs uniques par mois. Facebook, créé en 2004, compte 39 millions d’utilisateurs actifs par mois en    France en 2020 ; progressivement les réseaux sociaux sont devenus des acteurs structurant pour le commerce.

Selon la FEVAD (chiffres clés 2019), 38,8 millions de Français et de Françaises achètent sur Internet, soit 87% des internautes. La vente par mobile poursuit sa progression et représente 22% du chiffre d’affaires des sites d’e-commerce.

 

♦ Le chiffre d’affaires de l’e-commerce atteint 10% des ventes totales du commerce de  détail, soit 100 Md€ selon la FEVAD, dont 50 Md€ pour les produits et 50 Md€ pour les services. Toutefois, si 80% des PME/TPE du commerce ont un site Internet, seules 30% ont des activités de vente en ligne selon la FEVAD, alors que c’est le cas de 30% des PME du commerce de proximité en Allemagne et de 60% en Italie.

Pendant le premier confinement, la part de l’e-commerce atteint 36% dans l’hébergement restauration (repas à emporter et room service) et 26% dans le commerce de détail.

 

♦ Atouts et contraintes générés par la pratique de l’e-commerce :

-Les pratiques de visualisation préalable des produits sur Internet, qui concerne la plupart des domaines du commerce, tend à réduire la fréquentation de nombre de magasins mais à augmenter la part des visites qui se concrétisent par un achat.

-L’instantanéité de l’information et son caractère global accentuent les exigences des consommateurs en termes de disponibilité des produits et d’immédiateté de la réponse.

-L’adaptation des commerçants impose en effet d’aller au-delà du digital : 69% des consommateurs souhaitent que les marques présentes sur Internet le soient aussi dans des “magasins physiques”. Le commerce digital ne peut pas contribuer à la redynamisation des centres-villes sans le maintien ou le retour de commerces physiques notamment pour les  achats du quotidien, en plus de services marchands et non marchands et de services publics de proximité.

 

♦ Le développement du format retrait en magasin et du Drive permet aux commerçants de compléter leur offre de vente. Le développement de places de marchés locales est facilité par la  multiplication des solutions offertes par des opérateurs nationaux, de la start-up à la  filiale de grands groupes.

⇒ “Pour le CESE, le commerce de proximité peut et doit tirer parti des transitions numérique et écologique dont l’ampleur ne cesse de croître et d’accélérer.”

Si le commerce et l’artisanat commercial de proximité ont beaucoup à gagner à ces transitions, ils n’y parviendront qu’à la condition d’une mobilisation de grande ampleur de tous les acteurs à leur côté (Etat, collectivités, consulaires, filières, partenaires sociaux…). Des actions en termes de formation, d’accompagnement, d’acculturation, d’évolution des règlementations et de recherche d’une plus grande équité fiscale doivent être engagées pour accompagner le devenir de ce secteur essentiel.”

Le rapport propose 5 axes de recommandations :

Le traitement des vacances et friches commerciales, la conciliation entre les différentes formes de commerce, le renforcement de l’équité concurrentielle, l’accompagnement de la transition écologique, l’accompagnement et la formation des salariés et des acteurs indépendants du commerce.

 

Pour en savoir davantage : Mission commerce saisine gouvernementale | Travaux Publiés | Travaux du CESE (lecese.fr)

SOMMAIRE

9 grandes thématiques concernent les dirigeants de PME.

Méthodologie : “L’enquête en ligne a été réalisée entre les 12 et 23 novembre 2020  auprès de 61 000 dirigeants de PME en utilisant la méthode des quotas (taille d’entreprise et secteur d’activité) à partir des données INSEE.1 335 ont répondu. Les résultats ont été redressés pour être représentatifs en termes de tailles et de secteurs d’activité.

Le travail de profilage a été effectué à partir de méthodes statistiques incluant toutes les variables explicatives du questionnaire. Cela permet une parfaite robustesse statistique.” Les méthodes utilisées ont été l’Analyse Factorielle Multiple (AFM) en amont d’une Classification Ascendante Hiérarchique (CAH).

Profil des répondants : les 10-49 salariés sont 86% et les 50-249 salariés 14% . Les services sont 34% , le commerce 20%, l’industrie 16%, le BTP 13, le tourisme 8 et les transports 6.

Au regard de la longueur de l’étude, celle-ci sera traitée en 2 articles, le second portant sur les 4 principaux profils de dirigeants observés.

 

Pour les différencier, l’activité, le statut du dirigeant, la taille de l’entreprise et leur marché sont des caractéristiques importantes.

 

Quelles sont les thématiques traitées ?

⇒ Quelles priorités au moment de prendre des décisions stratégiques ? La pérennité, la première priorité des dirigeants de PME

Michel Marchesnay, en s’appuyant sur une approche empirique avait établi deux grandes hiérarchisations des priorités pour les chefs d’entreprise : PIC (Pérennité, Indépendance  et Croissance) pour les uns et CAP (Croissance, Autonomie et Pérennité) pour les autres. Au global, les dirigeants interrogés ne sont ni PIC, ni CAP, mais majoritairement PCI (pour 56% d’entre eux). Tout d’abord garantir la pérennité de l’entreprise (P), puis accélérer la croissance (C), et ensuite garantir l’indépendance.

 

Dans le tourisme et le BTP, les dirigeants recherchent plus que les autres l’indépendance comme premier objectif. À l’inverse, les services sont surreprésentés parmi ceux qui recherchent en premier lieu la croissance.
Mais c’est l’expérience accumulée qui joue le plus : un dirigeant ayant passé au moins dix ans dans une autre entreprise avant d’être dirigeant de l’entreprise actuelle, sera plus souvent à la recherche de la croissance en premier. À l’inverse, les dirigeants sans expérience antérieure significative rechercheront plus souvent la pérennité ou l’indépendance.

⇒ Quelles motivations pour la conduite de son entreprise ?

Offrir les meilleures conditions de travail est l’aspiration de loin la plus citée (35%), notamment dans le BTP et les transports, devant l’innovation (notamment dans l’industrie et les services) et la croissance (notamment dans le commerce), puis la digitalisation, et au même niveau le développement de l’emploi sur le territoire et loin derrière, l’impact sur le climat (plus le fait des jeunes) et la volonté d’être leader sur le marché international.

⇒ Quelle attitude face au marché ?

52% ont la volonté de “faire mieux que le marché” (27%) ou de viser le plus haut possible (25%). 37% disent ne pas se soucier du marché, dès lors qu’ils peuvent assurer la rentabilité de leur entreprise.

 

Le secteur d’activité joue un rôle important : la volonté de faire mieux que le marché est davantage marquée dans l’industrie et dans le commerce, tandis que la volonté de viser le plus haut possible ressort particulièrement dans les services. En revanche, les dirigeants du BTP cherchent beaucoup plus la rentabilité que la croissance.

 

Autre facteur important, le statut du dirigeant : les successeurs familiaux, mais également des dirigeants salariés recherchent moins la croissance.

 

L’effet taille : plus l’entreprise est grosse, plus l’appétit de croissance est fort (63% pour les entreprises de plus de 50 salariés contre 50 pour les autres). Mais il n’est pas possible de savoir si l’appétit de croissance amène à faire grandir l’entreprise ou si c’est en grandissant que l’appétit de croissance s’intensifie.

⇒ Quels leviers pour financer sa croissance ?

56% estiment devoir s’appuyer d’abord sur les résultats de l’entreprise et l’endettement (15% seulement sur les résultats) vs 29% sur tous les leviers y compris l’ouverture du capital.

 

En ce qui concerne l’actionnariat, les actionnaires majoritaires et minoritaires sont plus enclins que les autres à recourir à tous les leviers, à l’inverse des actionnaires uniques ou à parts égales. Les fondateurs et les dirigeants mandataires sont les plus enclins à envisager toutes les solutions de croissance. 

 

En ce qui concerne les tailles d’entreprise, les plus petites entreprises (moins de 50 salariés) privilégient davantage les résultats de l’entreprise, tandis que les plus grandes PME sont plus  souvent prêtes à s’appuyer sur tous les leviers de financement.

 

En ce qui concerne le secteur d’activité, les dirigeants d’entreprises des secteurs de l’industrie et des services sont plus enclins à s’appuyer sur tous les leviers, alors que dans le BTP et le commerce, les dirigeants ont davantage tendance à s’appuyer sur les résultats et l’endettement.

⇒ Y a-t-il une période propice pour investir ?

58% sont dans une logique d’investissement, peu importe le contexte, indiquant par là qu’ils se placent dans un horizon de temps long, hors effets conjoncturels. Les PME industrielles y sont surreprésentées avec 65%.

 

On ne constate pas d’effet de l’âge, ni de genre, ni du statut du dirigeant. En revanche, il y a un effet taille : plus la PME est grande, plus elle est dans une logique d’investissement, peu importe le contexte. Mais il est difficile de savoir si l’entreprise a grandi, car elle investit ou si elle investit parce qu’elle est déjà plus grande.

⇒ L’international n’est globalement pas un moteur

L’activité est par nature locale, régionale ou nationale pour 44%. 32% sont déjà à l’international (22% souhaitent y intensifier leur présence alors que 10% ne le souhaitent pas) et 14% souhaitent y accéder.

 

Les industriels se démarquent, en effet, comme ceux qui sont les plus présents à l’international et qui souhaitent intensifier leur développement, tout comme les plus grandes entreprises.

⇒ Quels liens entre l’entreprise et les enjeux environnementaux et climatiques ?

59% adapteraient leur entreprise par conviction face à ces enjeux, 27% par opportunité et 15% par contrainte.

 

Les dirigeants les plus jeunes (44 ans ou moins) sont plus nombreux à déclarer agir par conviction ; à l’inverse, les plus expérimentés agiraient plus souvent par contrainte.
Par ailleurs, les fondateurs seraient plus enclins à agir par conviction ; c’est l’inverse pour les repreneurs.

 

Du côté des secteurs, ce sont les dirigeants des services , alors que la contrainte domine dans le transport et le commerce. Il faut toutefois opérer une distinction entre niveau de conviction et passage à l’action.

⇒ Quelle place pour la RSE ?

45% y sont peu enclins : 10% n’ont pas de démarche RSE et 35% une démarche peu développée, alors que 55% l’estime importante (essentielle au fonctionnement de l’entreprise pour 17%).

 

Les dirigeants de moins de 45 ans décrivent, plus souvent que les autres, la RSE comme un élément central dans le fonctionnement de l’entreprise. Pour leurs aînés, elle est davantage vue comme importante pour l’image de l’entreprise ou comme une contrainte imposée de l’extérieur. De plus, pour les dirigeants à la tête de leur entreprise depuis 16 ans ou plus, comme les dirigeants masculins (à l’opposé des dirigeantes) ont une RSE « peu développée ».

 

Au niveau du statut et de la taille d’entreprise, les dirigeants fondateurs sont plus nombreux que les autres à considérer la RSE comme centrale, de même que les dirigeants des  entreprises de plus de 50 salariés ; c’est l’inverse pour les repreneurs et successeurs familiaux, ainsi que pour les dirigeants des plus petites entreprises.

⇒ Quel est l’état de digitalisation des PME ?

41% ont mis en place un CRM, 40% des solutions de cloud applicatif et 17% l’utilisation d’API ; mais 37%  n’utilisent aucun des 3 dispositifs.

 

Les dirigeants dans le BTP, les transports et le commerce, mais aussi les femmes dirigeantes sont surreprésentés parmi ceux n’ayant mis en place aucune des solutions évoquées, à l’inverse des services. Les dirigeants de PME de plus de 50 salariés sont plus enclins à les avoir mis en place.

 

Pour en savoir davantage : Les ressorts de l’action : quatre profils de dirigeants de PME (bpifrance.fr)

 

SOMMAIRE

Un premier bilan du fonds de solidarité.

Le dispositif a fortement évolué au cours de la crise : conçu en mars 2020 comme un dispositif simple pour les très petites entreprises, il est devenu plus complexe à partir du premier déconfinement, avec un ciblage sur certains secteurs pour un nombre de bénéficiaires plus restreint, entre juillet et septembre 2020.
À partir d’octobre, les nouvelles mesures de restriction d’activité ont entraîné des modifications substantielles du fonds. Il a de nouveau été ouvert à tous les secteurs et, pour ceux d’entre eux les plus touchés par la crise (restauration, hôtellerie, évènementiel, etc.), le plafond des aides a été significativement accru (10 000 € par mois, puis 200 000 € à compter de décembre 2020) tout comme la taille des entreprises éligibles (jusqu’à 50 salariés, puis sans plafond à compter de décembre.

 

Le 1er volet du fond de solidarité a fonctionné de façon très satisfaisante pour ceux qui pouvaient en être bénéficiaires (versement en quelques jours, très peu de refus).

⇒ Les montants :

4,9 millions d’aides mensuelles financées par le fonds de solidarité (volets 1 et 2) ont été distribuées à 1,7 million d’entreprises (sur 3 millions de bénéficiaires potentiels), pour un montant total de 6,8 Md€, soit, en moyenne, 2,8 aides de 1 383€ chacune. Chaque entreprise bénéficiaire a donc perçu un montant moyen de 3 887€ ; le plafond mensuel de 1 500€ est atteint dans 75% des cas.

 

À fin décembre, les aides versées au titre du volet 2 représentaient 260 M€, soit à peine 4% des dépenses totales du fonds. Nécessitant des démarches plus complexes et des documents plus nombreux pour un montant maximum de 5 000€, cette aide ne semble pas avoir été jugée attractive par les petites entreprises.

 

La répartition régionale des aides versées correspond à celle du PIB de chaque région, modulé par la part des entreprises de moins de 10 salariés.

Les secteurs concernés : les activités commerciales ont bénéficié de 15% du montant des aides, suivies par les secteurs de l’hébergement et de la restauration (14%), de la construction (10%), des activités spécialisées, scientifiques et techniques (10%) et du transport (10%).
Ouvert aux entreprises comptant jusqu’à 10 salariés, le fonds a majoritairement bénéficié aux entreprises les plus petites, les trois quarts des bénéficiaires comportant au plus deux salariés.

 

Des fonds de soutien régionaux aux entreprises, baptisés « Résilience », « COVID Résistance », ou encore « Renaissance », ont été mis en place dans 17 des 18 régions de métropole et d’outre-mer. Ils proposent aux TPE et associations des avances remboursables à taux zéro et sans frais, d’un montant maximum de 15 000€ à 30 000€, et une durée de remboursement comprise entre trois et sept ans (avec un différé de six à 24 mois).

 

À fin juin, 48 M€ d’avances avaient été octroyées à près de 5 600 entreprises, pour un montant moyen de 9 000€. À cette même date, le volet 2 du fonds de solidarité avait distribué 49 M€ d’aides, à des entreprises plus nombreuses (près de 20 000 paiements) mais d’un montant nettement inférieur (environ 2 500€). À mi-septembre, pour 15 fonds lancés sur 19, l’engagement financier total s’élevait à 440 M€, dont près de 144 M€ financés par la Caisse des dépôts, 173,5 M€ par les régions et 124 M€ par les collectivités infrarégionales.

⇒ La mise en œuvre et les difficultés

La DGFiP estime que, pour le volet 1, le délai moyen entre le dépôt de la demande et le versement effectif sur le compte bancaire était compris entre trois et quatre jours sur la période mars -septembre 2020, délai estimé à sept jours pour le volet 2.

La clarté des critères d’éligibilité aux aides du volet 1 et la simplicité des démarches ont permis à la majorité des TPE de formuler leur demande sans avoir besoin de contacter les administrations (11% l’ont sollicité et les 2/3 ont été satisfaits des réponses).

 

Seule la moitié des entreprises ayant déposé une demande d’aide du volet 2 l’ont effectivement obtenue. Les aides du volet 2 ont également suscité un nombre plus élevé de questions de la part des entreprises ; l’entreprise devait prouver que sa demande de prêt de trésorerie « d’un montant raisonnable » avait été refusée ; de plus, les aides n’étaient pas renouvelables chaque mois.

 

Rappelons qu’à compter du mois d’octobre 2020, avec le couvre-feu puis le deuxième confinement, le volet 1 du fonds a pris une ampleur inédite, avec un élargissement aux entreprises ayant jusqu’à 50 salariés puis sans plafond, et un versement d’aides mensuelles jusqu’à 10 000 €, voire 200 000 €. Le fonds s’est transformé, passant d’un outil général de soutien aux petites entreprises versant l’équivalent d’un revenu de survie à leur dirigeant, au support de mesures plus durables visant à éviter la faillite d’entreprises de plus grande taille, en particulier dans les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, du tourisme, de l’événementiel, du sport et de la culture.

⇒ Les dispositifs de contrôle

À fin mai 2020, sur 2 668 255 formulaires de demande d’aide, la DGFiP avait dénombré 92 249 rejets automatiques renvoyés pour examen dans les services (soit 3%), dûs pour la plupart, au fait que les entrepreneurs avaient saisi leurs coordonnées personnelles et non celles de l’entreprise, ou bien au blocage des paiements en doublon (45 585). Après correction et, le cas échéant, mise en paiement suite à instruction complémentaire, le taux de rejet à fin mai s’établissait à 1,72% des demandes.

 

Ces contrôles a priori ont été complétés à partir de juillet 2020 par des contrôles a posteriori. Au 31 décembre 2020, les contrôles avaient permis d’identifier 24 820 demandes irrégulières émanant d’environ 10 000 entreprises, pour un montant total de 30,3 M€. 103 000 autres dossiers sont au contrôle (car ne respectant pas les critères de taille, de chiffre d’affaires ou les règles de cumul avec des indemnités journalières).

Le rejet final s’élevait à 8,8% (444 312 demandes rejetées) ordonnées personnelles et non celles de l’entreprise, ou bien au blocage des paiements en doublon (45 585).

 

Au total, en prenant en compte les sous-déclarations présumées d’effectifs, de chiffre d’affaires et de bénéfice imposable, et les doubles comptes, la fraude au fonds de solidarité pourrait, selon l’estimation de la Cour, être comprise entre 20 M€ (0,3% des aides) et 100 M€ (1,6%) entre mars et septembre 2020.

⇒ Une comparaison internationale

La comparaison internationale conduite par la Cour des comptes pour neuf pays montre que des mesures similaires ont partout été adoptées au printemps 2020. 8 pays ont choisi de recourir à des subventions directement distribuées aux petites entreprises et aux indépendants ; seuls les États-Unis ont opté pour une aide sous forme de prêt.

La plupart des pays ont eu recours à une aide dont l’instruction était simple et le versement rapide, l’objectif étant de limiter les pertes économiques des établissements fermés  administrativement ou dont l’activité était fortement diminuée.

 

Pour en savoir davantage : Rapport public annuel de la Cour des comptes – 2021 | Vie publique.fr (vie-publique.fr)

SOMMAIRE

La digitalisation de l’entreprise, un passage perçu comme obligé pour les dirigeants de TPE.

Méthodologie : échantillon de 400 dirigeants de TPE employant entre 1 et 9 salariés interrogé par téléphone entre le 7 et le 22 décembre 2020.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas sur les critères de taille d’entreprise, de secteur d’activité et de région d’implantation de l’entreprise.

 

La crise sanitaire n’a que peu conduit les TPE à accentuer leur digitalisation, perçue plus comme une contrainte que comme une opportunité dynamisante.

⇒ Les dirigeants de TPE savent de quoi il s’agit :

référencement d’une page internet (70%), outils d’aide à la création de site web comme word press par exemple (41%), logiciels en “cloud computing” (21%).

⇒ Au sein de leur entreprise, les dirigeants disposent (ou ont projet d’en disposer) :

-d’un logiciel de gestion, comptabilité ou RH (68%), d’un logiciel de gestion commerciale (58%),

-d’un site internet « vitrine » (67%), d’une page professionnelle sur des réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn (63%), d’un référencement ou l’optimisation de leur référencement sur  Internet (53%), d’un outil de communication collaboratif ou de visioconférence comme Skype, zoom, ou MS Teams (45%), d’un site Internet de e-commerce qui permet de vendre leurs  produits ou services en ligne (34%),

-D’une solution click&collect (13%).

 

Le budget consacré (ou envisagé de l’être) : pour 70% moins de 5 000€ (dont 15 % aucun et 28% moins de 1 000€), 13% plus de 5 000€, mais 15% aucun et 17% ne savent se prononcer.

⇒ Pendant le confinement l’entreprise a eu recours aux services internet suivants :

♦ L’ accès mail à distance (56% dont 6% pour la 1ére fois), et l’accès à leur réseau informatique à distance (33% dont 5)

♦ Des Visioconférences (35% dont 14 pour la 1ére fois), des réseaux de messagerie instantané comme  WhatsApp ou Skypedes (34% dont 4), des webinaires (17% dont 8),

♦ Des outils de partage de fichiers comme Dropbox ou WeTransfer (30% dont 2) et des outils collaboratifs comme Google Drive ou Padlet (16% dont 1).

Le covid a peu été l’occasion d’un premier recours, hors les visioconférences et les webinaires.

⇒ Les avantages perçus de la digitalisation (total des citations et en 1er) :

♦ L’approche commerciale : accroître leur notoriété et attirer de nouveaux clients (52 dont 32%, mais 37% en Ile-de-France), augmenter le chiffre d’affaires (39 dont 19%, mais 26% dans le commerce), échanger avec les prospects et clients (19 et 8%),

♦ Mieux s’organiser : gagner du temps (25 dont 13%, mais 18% dans le BTP), faciliter la communication interne et externe (20 dont 9%), optimiser la gestion interne de votre entreprise (stock, RH, comptabilité…) avec 12 dont 6%.

Mener un projet de digitalisation c’est plutôt une une opportunité motivante pour 29% (32% le BTP et 34% les 6-9 salariés) et plutôt un passage obligé pour 67%.

⇒ Les raisons expliquant l’absence ou le faible nombre de projets de digitalisation,

pour ceux qui ont mentionné n’avoir pas ou peu de projet de digitalisation (56% de l’échantillon) :

♦ Ce n’est pas nécessaire pour leur entreprise (51%) ou pour 32% l’entreprise est déjà suffisamment équipée,

♦ Cela représente un investissement en temps trop important ( (27%); idem pour le coût financier (27%) ; cela représente aussi un temps de formation trop important pour les  salariés de l’entreprise (12%),

♦ Le dirigeant ne se sent pas capable faute de connaissances (12%) ou craint le stress généré (9%) ou ne sait pas où s’adresser (3%).

En définitive la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid 19 n’a accéléré les projets de digitalisation de  l’entreprise que pour 20% (dont 5 avec intention de le faire); parmi les 15%, ce sont plus souvent les 6 à 9 salariés (28%), les TPE d’Île-de-France (20%)et celles des services (19%).

⇒ Pour ceux qui ont changé ou ont eu l’intention de le faire, les changements ont porté sur :

La commercialisation et le meilleur référencement de l’entreprise : création d’un site internet « vitrine »(34%), la création d’un site Internet de e-commerce (34%) et une solution de click & collect (25%), le référencement ou l’optimisation de leur référencement sur Internet (33%), la création d’une page professionnelle sur des réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn (31%),

L’organisation et la communication interne : l’acquisition d’un outil de communication collaboratif ou de visioconférence comme Skype, zoom ou MS Teams (25%), l’acquisition d’un logiciel de gestion, comptabilité, ou RH (18%) et l’acquisition d’un logiciel de gestion commerciale (16%).

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (ifop.com)

SOMMAIRE

65% des chefs d’entreprise ont une approche positive de sortie de crise dans les 12 prochains mois.

Méthodologie : échantillon de 608 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 12 et le 18 février. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

La confiance a été érodée pendant les périodes de confinement, alors qu’elle repart dés que celui-ci est levé, avec toutefois une forme d’essoufflement au fil du temps.

⇒ La perception de la conjoncture

♦ Le niveau d’activité en février est pour moitié des répondants semblable à février 2019 (semblable 37%, meilleur 13%) et moins bon (50%). Il est moins bon pour les moins de 10 salariés (51% vs 39 pour les plus de 10 salariés) et le commerce (60%), alors qu’il est semblable ou meilleur dans la construction (72%).

 

♦ 36% des dirigeants se disent confiants, 25% optimistes, et 16% sereins, alors que 29% sont inquiets, 21% attentistes, 15% méfiants et 6% angoissés, une approche quasi égale entre des attitudes positives et des attitudes inquiètes/angoissées/méfiantes.

 

♦ La confiance a beaucoup diminué (passant de 51-63% et de 50-54% pendant les reprises d’activité en 2020 à 36% en février). Il en est de même pour l’optimisme, alors que l’inquiétude et l’attentisme progressent.

Confiance et optimisme sont en février toujours plus présents chez les 10 salariés et plus (49 et 40% vs 35 et 24%). C’est le cas dans la construction et l’industrie (le cumul des 2 items chiffre 73 et 70) vs pour le commerce (52%).

Ceci étant, 65% sont confiants pour leur entreprise en ce qui concerne les 12 prochains mois : 86% pour les 10 salariés et plus vs 64 pour les moins de 10 salariés, 86% pour la construction, 75% pour l’industrie vs 57% pour le commerce et 62% pour les services.

 

♦ Ce niveau de confiance s’est beaucoup érodé au regard de 2019 et des 2 premiers mois de 2020 (70 à 82% selon les mois) ; après un effondrement en mars 2020 (52% de confiants), il est remonté entre 58 et 61% le reste de l’année 2020 pour progresser en janvier 2021 (62%) puis en février (65%).

 

♦ En termes d’embauche, 9% comptent augmenter le nombre de leurs salariés au cours des 2 prochains mois (32% les plus de 10 salariés vs 8 les moins de 10 salariés). La tendance est à la stabilité (89%, notamment dans les services 93%) ; peu envisagent de réduire leur effectif (2%).

 

♦ Sujet d’inquiétude : l’innovation perçue comme un investissement est en baisse (35-37% en ce début d’année vs 36-55% en 2019 selon les mois) ; de fait, seuls 13-16% le considèrent comme une condition pour la survie de l’entreprise depuis le début de la crise sanitaire vs 17-29% entre 2015 et 2017 et 13-22% en 2019.

⇒ 4 questions d’actualité :

♦ Pour 52%, le gouvernement réussit, dans les décisions qu’il prend, à trouver un équilibre entre les enjeux sanitaires, économiques et sociaux  : 63% pour les 10 salariés et plus vs 52 pour les moins de 10 salariés, 59% pour les services vs 44-47% pour les autres activités.

 

Pour 66% un renforcement des contrôles sur le respect des règles sanitaires en entreprise, le recours au télétravail et le recours aux dispositifs d’aide est nécessaire, mais pesant pour 59% et tardif pour 46%.

 

Plusieurs dispositifs pourraient faire partie d’un plan de relance de l’économie après la crise sanitaire  ?

-Pour 34% un soutien à la trésorerie, mais seulement 22% pour la construction et 27% pour les plus de 10 salariés vs 40% pour le commerce,

-Pour 20% une aide à l’embauche, mais 51% pour les 10 salariés et plus et 31% pour l’industrie,

-Pour 18% une aide à la formation, mais 34% pour les plus de 10 salariés,

-Pour 14% une aide à la digitalisation,

-Pour 9% une aide à la transition écologique, mais 22% pour les 10 salariés et plus.

-et 41% aucune aide, mais 22% pour les 10 salariés et plus.

 

♦  L’entrée en vigueur du brexit est sans conséquences pour 89% des répondants. Pour ceux qui sont touchés, il s’agit surtout de la perte de clientèle (45%), de difficultés d’approvisionnement (24%), d’acheminement des produits (18%) et de difficultés administratives (17%).

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 56 – Février 2021 (www.cci.fr)

 

 

SOMMAIRE

745 500 intérimaires (707 000 emplois plein temps) au 4éme trimestre 2020.

Source : depuis juillet 2018, la Déclaration sociale nominative (DSN) est l’unique source des statistiques d’intérim ; ces relevés statistiques intègrent les contrats à durée indéterminée (CDI) intérimaires. Le champ géographique couvre la France métropolitaine ainsi que quatre Drom sur cinq (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion).

 

Fin décembre 2020, l’emploi intérimaire reste toutefois inférieur de 5,3% à son niveau un an auparavant. Ils sont 3% des salariés.

⇒ Évolution globale

Après un recul historique lors du premier trimestre 2020  et une reprise marquée au cours des deux trimestres  suivants, l’emploi intérimaire continue à se redresser au 4e trimestre 2020 (+5,1%, soit +36 200 intérimaires, après +22,8% soit +131 600 intérimaires au trimestre  précédent). 

 

Les CDI intérimaires repartent à la hausse au 4e trimestre après deux trimestres de baisse (+3,6%, après -2,8% au 3e trimestre et -2,4% au 2e trimestre), pour atteindre un niveau supérieur à celui observé un an auparavant (+1,9%). Fin décembre 2020, 48 800 contrats sont en cours (6,5% de l’effectif total d’intérimaires).

⇒ Dans la construction

L’emploi intérimaire est le plus dynamique au 4e trimestre 2020 (+ 7,1% soit +10 200 intérimaires, après +23,3% soit +27 100 au trimestre précédent), pour atteindre 153 800 (9,5% de l’ensemble des salariés du secteur et 20,6% des intérimaires). C’est également dans ce secteur que l’écart au niveau d’avant-crise est le plus faible (-2,6% par rapport à fin décembre 2019).

 

L’intérim participe au dynamisme de l’emploi salarié dans la construction où l’emploi total augmente de 1,3% (soit +20 600 emplois).

 

Les reprises les plus prononcées sont observées dans les Hauts-de-France (+11,5%, après +26,2% au3e trimestre), en Centre-Val de Loire (+9,1%, après +28,5%) et en Île-de-France (+8,8% après +27,9%). Il augmente moins en Paca (+4,7%, après +16,9%) et en Occitanie (+4,3%, après +19,4%). Fin décembre 2020, en Occitanie et dans les Hauts-de-France, il est inférieur au niveau de fin décembre 2019 de 10,1% et de 5,1% respectivement ; il est au contraire supérieur de 1,3% à son niveau un an auparavant en Île-de-France. 

⇒ Dans l’industrie

Au 4e trimestre 2020, l’emploi intérimaire poursuit sa reprise dans l’industrie, mais plus lentement qu’au trimestre précédent (+4,6% soit +11 100 intérimaires, après +27,1% soit  +51 700 intérimaires au 3e trimestre). Il s’établit à 253 800 inintérimaires, soit 7,5% de l’ensemble des salariés du secteur et 34% des intérimaires. Il est cependant inférieur de 9,5% au niveau atteint un an auparavant.

 

Fin décembre 2020, la place de l’industrie a reculé (34% contre 35,6% au 4e trimestre 2019), tandis que celles de la construction et du tertiaire ont un peu augmenté (20,6% contre 20,1 et 44,8% contre 43,8%, respectivement).

 

Au 4e trimestre 2020, l’emploi salarié total repart légèrement à la baisse (-0,1% soit -20 600 emplois, après +1,7% soit +425 600 emplois au 3e trimestre) : hors intérim,il diminue de 0,2% (soit -56 800 emplois) : la hausse de l’emploi intérimaire atténue ainsi le repli de l’emploi salarié par rapport au trimestre précédent. Mais l’intérim est davantage éloigné de son niveau d’avant crise que le reste de l’emploi. Sur un an, l’emploi salarié hors intérim diminue de 1% (soit -242 000 emplois) et l’emploi salarié total, intérim compris de 1,1% (soit -283 900 emplois).

 

Il se redresse dans la plupart des régions : la reprise est plus forte dans les régions Grand-Est (+9,8%, après +31,4% au 3e trimestre), Normandie (+7,3%, après +24,3%) et Centre-Val de Loire (+7,2%, après +27%) ; il augmente plus faiblement en Nouvelle-Aquitaine (+2,3%, après +24,5% au trimestre précédent) et en Occitanie (+0,1%, après +14,1%) ; il baisse en Bretagne (-3,1%, après +22,7%). Mais il est particulièrement éloigné de celui de fin décembre 2019 en Île-de-France et en Occitanie (inférieur de 19% et 20,8% respectivement).

♦ Dans le secteur tertiaire,

L’emploi intérimaire augmente de 4,7% (soit +15 000 intérimaires, après +19,6% soit +52 200 au 3e trimestre 2020). 334 300 intérimaires travaillent dans le tertiaire (1,7% des salariés du secteur et 45% des intérimaires). Leur nombre est inférieur de 3,1% au niveau atteint fin 2019. Il est inférieur à son niveau observé un an auparavant dans les HCR (-67,9%) ou dans le commerce (-6,4%), tandis qu’il est supérieur dans le transport et dans le secteur des services non marchands (+10,7% et +18,3% respectivement). 

 

Les hausses parmi les plus importantes sont observées dans les Hauts-de-France (+10,3%, après +21,2% au 3e trimestre) et en Bourgogne-Franche-Comté (+6,5%, après +25,1%) ; il augmente peu en Occitanie (+2,5%, après +16,1%) et en Auvergne-Rhône-Alpes (+1,6%, après +16,2 %).

 

Le niveau de l’emploi intérimaire tertiaire est proche, voire supérieur à celui de fin décembre 2019 dans la plupart des régions : en Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans les Hauts-de-France, il y est supérieur de 11,6% et 10,7% ; en revanche, la situation défavorable persiste en Île-de-France (près du quart des emplois intérimaires dans le tertiaire avant la crise) avec un niveau inférieur de 16,2%.

 

Pour en savoir davantage : L’emploi intérimaire en hausse au 4e trimestre 2014 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Un rapport sur le commerce par le Sénat.

Le Sénat s’est saisi comme le CESE d’un avis sur le commerce ; leur analyse est proche. Après un bref rappel de quelques éléments essentiels, je vous propose quelques données non traitées dans le rapport CESE.

⇒ Nombre éléments d’analyse sont en phase avec celle du CESE

Les aspirations des consommateurs, multiples et évolutives, obligent les enseignes à revoir en profondeur leurs modes de production et d’approvisionnement ; les consommateurs attachent une importance croissante à des considérations autres que le seul prix. Ils se disent concernés par la consommation responsable et déclarent essayer d’acheter des produits locaux aussi souvent que possible, notamment issus de circuits courts  (AMAP, produits de coopératives).

 

D’autres attentes des clients sont évoquées : éviter les  longues files d’attente, disponibilité en magasin d’options de paiement rapide et pratique, vérification en ligne la disponibilité d’un produit avant de se rendre en magasin, possibilité d’échange pour un article acheté en ligne, services de click&collect, de e-reservation, de livraison à domicile, de drive, demande d’immédiateté …

 

Le « commerce de proximité » bénéficie d’un regain d’intérêt, contribuant à la dynamique commerciale des cœurs de ville, et s’inscrivant dans les politiques environnementales qui valorisent la proximité et donc l’absence de déplacement en voiture, le “consommer local”, les circuits courts. Le vieillissement de la population et un pouvoir d’achat plus important que celui des familles actives, la réduction de la taille moyenne des foyers contribuent à cette demande tout comme leur localisation. Situés sur leur trajet quotidien des consommateurs : en 10 ans, 60% des commerces de moins de 300 m² de surface de vente se sont créés hors des centres, mais sur des espaces interstitiels tels des ronds-points.

 

♦ Pour autant, les contraintes de pouvoir d’achat restent majeures ; l’écart entre les intentions déclarées et les actes effectifs d’achat reste important.

 

♦ Alors que le commerce traditionnel se caractérise par trois actions (choisir le produit, le payer, l’emporter), les innovations technologiques successives ont permis de les dématérialiser toutes les trois. Désormais, le consommateur utilise une multiplicité de canaux, physiques et numériques, afin de s’informer sur un produit, de le comparer, de le tester, de l’acheter, de le retirer, ou encore de le retourner au vendeur.

⇒ Ces attentes impliquent des mutations

♦ 27% des Français se rendent plus souvent qu’il y a cinq ans dans ces commerces de proximité. Cette mutation conduit la grande distribution à se réinstaller au centre des villes avec des surfaces adaptées. Le click&collect et le drive se développent.

 

♦ Ces mutations fragilisent le modèle traditionnel des grandes enseignes. La remise en cause du modèle d’affaires de ces enseignes les oblige à trouver de nouveaux leviers de croissance du fait notamment d’une baisse de la rentabilité au mètre carré. Toutefois, si l’hypermarché est moins fréquenté qu’auparavant, ils détiennent toujours plus de 50% des parts de marché.

 

♦ L’adaptation des commerçants à ces enjeux ne va pas sans soulever de difficultés pratiques : pour certains matériaux, absence ou faiblesse de filière industrielle française ou européenne, introduction de produits illégaux, prix souvent plus élevé pour les produits locaux, recyclage et réparation peu accessible.

⇒ Quelques propos peu habituels

La destruction des emplois par les nouvelles formes de commerce

Dans une note d’analyse de novembre 2019, le député Mounir Mahjoubi concluait que « Amazon détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée. À chiffre d’affaires équivalent, ses entrepôts embauchent 2,2 fois moins de salariés que les commerçants traditionnels. Son activité retail a potentiellement supprimé 10 400 emplois ETP dans le commerce de proximité; Marketplace comprise, ce seraient 20 200 postes en moins » ; cet impact est le fruit d’une exceptionnelle productivité des salariés d’Amazon, elle-même résultant d’une organisation du travail fortement contestable.”

 

Une étude d’Euler Hermès de janvier 2020, quant à elle, concluait que plus de 56 000 commerces de détail avaient disparu aux États-Unis depuis 2008, et que chaque emploi créé par le commerce en ligne en détruisait 4,5 dans le commerce traditionnel.

 

Une étude du cabinet Axios3 calcule, quant à elle, que les transporteurs prestataires d’Amazon (UPS, FedEx, etc.) génèrent aux États-Unis une pollution équivalente à celle de sept millions de voitures.

 

Mais ces analyses sont contestées.

 

♦ Un moratoire sur les surfaces commerciales : une fausse bonne idée

“En effet, les principales raisons de l’artificialisation des sols ne sont pas la création de nouveaux centres commerciaux et de grandes surfaces en périphérie des villes, mais :
• l’habitat (volumes construits et sols artificialisés associés), à hauteur de 42% des surfaces artificialisées,
• les infrastructures de transport (28%),
•  le foncier économique (infrastructures agricoles, sylvicoles et industrielles) représente 14% de l’artificialisation, et le commerce 4,7% du total des surfaces artificialisées.”

⇒ Le rapport émet 14 recommandations,

notamment sur les distorsions de concurrence, l’accompagnement de la transition numérique, l’assouplissement de la réglementation (règles des heures d’ouverture, d’installation), la prise en compte des enjeux logistiques.

 

Pour en savoir davantage : Rapport d’information N° 358 (2020-2021) au nom de la commission des affaires économiques, sur les nouvelles formes de commerce – Équité et souplesse, pour un commerce en pleine mutations – NosSénateurs.fr (nossenateurs.fr)

SOMMAIRE

912 700 personnes en recherche d’emploi sont entrés en formation en 2019.

Pôle Emploi assure 49% des entrées en stage de formation professionnelle pour adapter les demandeurs d’emploi à leur insertion en entreprise, alors que les régions recherchent leur mise à niveau (plus grande action auprès des jeunes).

 

Ils sont 15% de plus que l’année précédente auxquelles s’ajoutent dans le cadre du Plan d’Investissement Compétences (PIC) 48 900 entrées en formation au titre de dispositifs tels que Prépa compétence et Prépa apprentissage, ne donnant pas lieu à rémunération (mais à une protection sociale).

 

Globalement le PIC 2019 concerne 1 336 100 formations (en hausse de 31% au regard de 2018), dont les 912 700 formations au profit de la formation de stagiaires de la formation professionnelle, comprenant aussi de l’accompagnement (310 100 formations), tel le dispositif PACEA (142 600 formations) ou encore la Garantie Jeunes (97 500 formations).

⇒ En ce qui concerne les 912 700 formations, Pôle emploi devient le principal commanditaire de stages (49%), dépassant les conseils régionaux (41%).

Le nombre de formations émanant des autres financeurs (Opco, État, stagiaires eux-mêmes, Agefiph…) a diminué de 40% entre 2015 (95 600) et 2019 (57 600), du fait du désengagement des Opco en 2019 (-80%), succédant aux OPCA et n’ayant plus en charge, à terme, le financement des formations de demandeurs d’emploi.

Noter que les régions commandent davantage d’heures de formation (60% du volume total), vs 27% pour Pôle Emploi.

 

3 domaines de formation sont particulièrement le fait de Pôle Emploi, la certification, la professionnalisation et l’adaptation au poste de travail ; les régions sont surtout positionnées dans la certification, le perfectionnement, l’aide de remise à niveau et l’aide au projet professionnel.

 

Pôle emploi est le seul commanditaire à proposer des stages  d’adaptation au poste de travail, qui visent à qualifier un demandeur d’emploi préalablement à un recrutement. Ce type de formation comprend un temps en entreprise ; leur part baisse en 2019 (19%, contre 24 en 2018), au profit des stages de professionnalisation (20% contre 15).

En termes de domaine de formation, Pôle Emploi finance plutôt les formations gestion, services aux personnes et aux collectivités, génie industriel/manutention, langues-développement personnel et informatique-communication ; les régions sont nettement plus présentes dans la formation langues/développement personnel, services aux personnes.

La baisse des entrées en formation commandées par les conseils régionaux depuis 2016 (-45 000 en 2017, -20 200 en 2018) s’inverse en 2019 du fait de la montée en puissance du PIC (+24 600). Les formations commandées par les conseils régionaux sont  plus longues que les autres et représentent chaque année  presque les deux tiers des heures de stage de formation professionnelles suivies par les personnes en recherche d’emploi (63% en 2018 et 60% en 2019).

 

Les conseils régionaux se distinguent par la place importante accordée aux formations d’insertion sociale et professionnelle, en particulier pour les jeunes (23% les moins de 26 ans contre 5 à 7 % pour les autres financeurs), avec pour objectif de pallier les difficultés d’accès au premier emploi.

 

Le volume horaire moyen des formations diminue en 2019 (443 heures, soit 40 de moins qu’en 2018). Ce raccourcissement quasi-généralisé traduit notamment une évolution de l’offre de formation, plus personnalisée et davantage segmentée ; certains projets professionnels, qui n’étaient auparavant rattachés qu’à un stage unique, font désormais l’objet d’un parcours constitué de différents stages.
Le nombre total d’heures de formation augmente ainsi en 2019 de 5% alors que le nombre d’entrées en formation augmente de 15%.

 

Si 87% des stagiaires de 2019 ne suivent qu’une seule formation dans l’année (en moyenne sur 4 mois), 13% effectuent plusieurs stages, mais de durées plus courtes (3,3 mois mais au global 7,1 mois). Parmi ces derniers, 84% en suivent deux, 12% trois et 4% quatre ou plus ; dans 77% des cas, les différents stages sont commandés par le  même acteur ; ces parcours sont alors intégralement commandités à 56% par les conseils régionaux et à 40% par Pôle emploi.

⇒ Les rémunérations

95% des stagiaires perçoivent une rémunération ou une indemnité ; les autres bénéficiant d’une prise en charge au titre de la protection sociale ou d’un régime de solidarité.

La part de stagiaires rémunérés par Pôle emploi atteint 72%  en 2019, après 70 en 2018 et 66 en 2017 ; parmi les bénéficiaires de formations commandées par Pôle emploi, la part de stagiaires touchant l’Allocation de Retour à l’Emploi-Formation (Aref) augmente (53% en 2019, +5 points en 2 ans), alors que celle des bénéficiaires de la Rémunération formation de Pôle emploi (RFPE) diminue (15%, -1 point, pour un montant forfaitaire de 652€ mensuels pour une formation à plein temps) et celle des allocataires du Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) pour les salariés licenciés pour motif économique reste stable (3%), avec 80% du salaire brut antérieur.

 

La rémunération par l’État ou les régions : celle-ci est forfaitaire et son montant varie selon le statut du stagiaire ; certaines régions lui substituent d’autres indemnités similaires.
Les stagiaires suivant les formations commandées par les conseils régionaux bénéficient d’une rémunération de Pôle emploi (37% de bénéficiaires de l’Aref en 2019, contre 28% en 2015) mais moins souvent de la Rémunération Publique des Stagiaires (RPS).

⇒ La forte hausse des entrées en 2019 profite davantage aux  personnes les plus âgées :

Une hausse de 23% pour les plus de 45 ans, 17% pour les personnes âgées de 26 à 44 ans et 6% pour les plus jeunes. Depuis 2015, la part de jeunes stagiaires ne cesse de diminuer, pour atteindre 26% des entrées en formation en 2019 (37% en 2015), alors que les 45 ans et plus (19% du total en 2015), sont 25% en 2019.

Les conseils régionaux sont les plus investis dans les formations accueillant des jeunes (35 % des 26 ans).

 

Les personnes sans ou avec un  diplôme de niveau inférieur au bac sont 54% ; les femmes sont plus diplômées : 60% aux niveaux II et I (bac +3 et supérieur) et 43% parmi les diplômés de niveau V (niveau CAP) ; 60% des hommes n’ont pas le bac vs 48% des femmes.

 

Noter que 48% des stagiaires sont des femmes (un peu moins présentes parmi les jeunes de moins de 26 ans avec 46%). Les femmes sont plus présentes dans les stages de remise à niveau (56%), d’aide au projet professionnel (55%) ou encore de pré-qualification (54%). Les hommes suivent davantage des formations aidant à la création d’entreprise (54%), à l’adaptation au poste de travail (55%) et surtout des stages de professionnalisation (59%).

⇒ Le ressenti des stagiaires

Mise en place en 2019, l’enquête « Post-Formation » est menée chaque trimestre  par questionnaire auto-administré auprès d’un échantillon de stagiaires, 6 à 9 mois après leur sortie de formation (qu’ils aient ou non  interrompu leur formation avant la fin).
Les deux premières vagues de l’enquête ont été conduites auprès de 56 000 stagiaires sortis de formation entre octobre 2018 et mars 2019, avec un taux de réponse de 34%.

 

Plus de 60% des stagiaires déclaraient viser une certification (un diplôme ou un titre dans la moitié des cas) ; près de 80% disent l’avoir obtenue intégralement ou partiellement.

 

Le taux d’abandon des formations est faible (8 à10%) et concerne plutôt les jeunes et les non diplômés. Les raisons d’abandon sont multiples : retour à l’emploi, contraintes personnelles, contenu de la formation insuffisamment adapté à leurs besoins.

 

Près de 85% ont trouvé leur formation utile sur le plan professionnel et/ou personnel, quel que soit leur âge ou qualification. La majorité estime avoir acquis des compétences, notamment ceux ayant bénéficié d’une période en entreprise (40%).

 

La qualité de la formation est souvent mise en avant. Les formateurs sont globalement perçus comme étant de bons professionnels et attentifs aux besoins des stagiaires.

Si une grande majorité estime avoir été bien informés en amont sur le contenu de la formation, 20% déclarent le contraire.

Les délais d’accès à la formation sont  considérés comme acceptables par trois stagiaires sur  quatre (en moyenne, il s’écoule de 1 à 3 mois entre le début de leurs démarches et l’entrée effective en formation).

 

Cependant, l’accompagnement vers l’emploi pendant la formation semble encore peu développé (60% n’ont pas le sentiment d’être accompagnés pour préparer leur recherche d’emploi ; 1/4 déclare être guidé par l’organisme de formation vers des employeurs potentiels).

 

Pour en savoir davantage : La formation professionnelle des personnes en recherche d’emploi en 2018 et 2019 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Le manager, contrôleur ou coach ?

L’évolution de la fonction de manager a évolué avec celle des organisations (montée en puissance de la matière grise, de la digitalisation, des motivations des collaborateurs…).

⇒ Les formations au management adhèrent à trois modèles peu compatibles entre eux qui renvoient à trois figures du manager :

– le gestionnaire scrupuleux et discipliné qui contrôle les risques de déviance en s’appuyant sur des instruments de gestion, issus de l’organisation scientifique du travail (planifier, diriger, organiser, contrôler). Ce modèle est visiblement en crise, confronté à l’émergence de nouvelles aspirations des salariés et à de nouvelles formes d’organisation de la production ; il est considéré comme vecteur de souffrances chez les subordonnés comme pour le manager lui-même,

– Le leader charismatique suscitant l’engagement des collaborateurs. Il est en phase avec les figures l’économie numérique,

– le coach veillant à apporter son soutien bienveillant et discret aux collaborateurs autonomes. Ce modèle voit souvent le manager comme un obstacle à l’autonomie des salariés, voire comme une charge inutile. Appliquant le principe de subsidiarité, le manager coach dans l’organisation apprenante est là pour « faire grandir » les salariés, en favorisant l’esprit d’initiative, la coopération, la prise de risque et l’innovation par les membres de son équipe.

⇒ L’inévitable “bricolage” dans les fonctions actuelles de management

Tout en restant fidèle au culte traditionnel du leadership, la formation actuelle des managers valorise également la coopération comme source alternative de performance ; chaque manager est souvent obligé de « bricoler » entre des prescriptions, pour s’adapter concrètement à la situation.

Les managers font face à des situations complexes, aux déterminants multiples (écologiques, économiques, techniques, sociaux, politiques). Leur travail consiste à imaginer, en interaction et en collaboration avec d’autres, ce que pourrait être une situation différente, résolvant certaines difficultés, satisfaisant mieux certains objectifs. Les managers gèrent tout autant des personnes que le travail de ces personnes.

⇒ L’adaptation des modèles

De fait, progressivement depuis les années 1980-1990, dans un mouvement de changements organisationnels, les dispositifs de gestion et de contrôle, servant à rendre compte des résultats du travail pour les prises de décision, ont réduit ce travail à des chiffres dans des tableaux, minimisant une partie des résultats. Ce reporting éloigne les managers de la prise en charge de problèmes concrets. “En minimisant les caractéristiques du travail réel, cela conduit à ne laisser passer que ce qui est lisse, transparent, façonné aux tableaux de reporting. La conséquence reste que les salariés sont alors peu écoutés, peu impliqués et leurs marges décisionnelles réduites. Les managers se retrouvent pris dans l’engrenage.”

 

Classiquement, le manager est pensé comme l’acteur chargé d’identifier les facteurs de blocage, les entraves au bon fonctionnement du dispositif productif, et de définir et mettre en place les modifications nécessaires. Mais la vision traditionnelle de ce qu’est une organisation a bougé, passant d’une organisation vue comme une structure hiérarchique et fonctionnelle à une vision dynamique où l’organisation est un système vivant, un lieu de tension et de régulation permanente entre acteurs, le lieu d’un travail d’organisation en état transitoire, instable, toujours renégocié.. La question est alors non d’appliquer des modèles préconstruits, mais de favoriser des dispositifs adaptatifs.

 

La formation des managers passe par deux canaux : la formation, initiale ou continue, d’une part, et les dispositifs d’intervention formative, d’autre part. Dans les deux cas, il ne s’agit plus de transmettre les « bonnes pratiques » pour résoudre des problèmes déjà identifiés mais de permettre le développement de pratiques singulières pour concevoir et résoudre des problèmes tout aussi singuliers, et ce, à travers la réflexion sur ces pratiques.

 

Pour ne savoir davantage : Développer les compétences des managers | Cereq

Pour une excellente illustration vous pouvez lire “Le management créatif, la deuxième révolution Netflix”, David Barroux, le 28/02/21 Les Echos entrepreneurs et hebdo

SOMMAIRE

Guides

⇒ ” LA CYBERSÉCURITÉ  POUR LES TPE/PME EN 12 QUESTIONS”, Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), lu mars 2021

⇒ “Guide du consumérisme, édition 2021”, INC, lu mars 2021

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

⇒ “Atlas des départements français”, Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, février 2021

⇒ «Petit Atlas» de l’économie française, BNP Paribas, mars 2021

⇒ “Face à la covid : une stratégie de reconquête”, Haut-Commissariat au Plan, février 2021,

⇒ “L’insertion par l’activité économique en 2019 : hausse du nombre de salariés en insertion”, Dares Résultats N°11, mars 2021,

⇒ “La participation des entreprises au programme Erasmus + : motivations et apports”, L’observatoire Erasmus N°15, lu mars 2021

⇒ “Pour un développement durable du commerce en ligne ” France Stratégie, lu mars 2021

⇒ “Bilan de la relation de la relation de confiance”, Gouvernement, dossier de presse, lu mars 2021

⇒ “Les professionnels des métiers d’art et du patrimoine vivant confrontés à la crise sanitaire”, Institut National des Métiers d’Art, novembre 2020

⇒ “Un an après: note de conjoncture”, Insee, mars 2021

⇒ “Restauration collective : des difficultés structurelles exacerbées par la crise sanitaire”, Insee Première N°1840, février 2021

⇒ “En 2019, l’emploi augmente dans les trois versants de la fonction publique”, Insee Première N°1842, mars 2021

⇒ “765 000 travailleurs-clés franciliens répondent aux besoins fondamentaux de la population”, Insee Analyses Ile-de-France N°128, février 2021

⇒ “Bilan annuel des transports en 2019”, Ministère de la Transition Écologique, décembre 2020

⇒ “Emploi et questions sociales dans le monde : le rôle des plateformes numériques dans la transformation du monde du travail”, BIT, lu mars 2021

⇒ “Le Portail du Rebond a gagné le grand Prix européen de la promotion de l’esprit d’entreprise”, Le portail du rebond, communiqué de presse, lu mars 2021

⇒ “INDEX WOMEN EQUIT”, infographie, lu février 2021

SOMMAIRE

Février est proche de janvier en ce qui concerne l’évolution du travail.

Source : la 12éme édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 1er et le 12 mars 2021, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre en février 2021.

 

On n’observe guère d’éléments nouveaux au regard de janvier ; tout juste peut-on réajuster l’importance relative du télétravail (25% des salariés touchés dont 31% toute la semaine et 48% entre 2 et 4 jours par semaine).

⇒ Le niveau d’activité

En février, malgré un couvre-feu renforcé étendu à l’ensemble du territoire (depuis le 16 janvier) et la fermeture des centres commerciaux de plus de 20 000 m² (depuis le 31 janvier), l’activité reste stable par rapport au mois précédent : 61% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est restée inchangée malgré la crise (comme en janvier), 25% dans une  entreprise dont l’activité a diminué de moins de 50 % (stable), et 9% dans une entreprise à l’arrêt ou dont l’activité a été réduite de plus de 50% du fait de la crise (stable). Dans 5% des entreprises, l’activité a augmenté (comme le mois précédent).

 

Les arrêts et très fortes baisses d’activité sont toujours très concentrés dans les quelques secteurs soumis à des fermetures administratives : l’hébergement-restauration (61% d’arrêt ou de baisse de plus de 50%, après 66% en janvier), les services aux particuliers (32% du fait des arts, spectacles et activités récréatives) et le secteur des transports (14%, surtout dans les transports aérien et maritime). En raison des fermeture des centres commerciaux de plus de 20 000 m² le 31 janvier, les arrêts ou baisses de plus de 50% progressent dans le secteur du commerce (8 %, +4 points par rapport à janvier).

⇒ Les causes de difficulté

En février, la première cause de ces réductions d’activité demeure la perte de débouchés (57%, stable) ; cette cause progresse fortement dans le secteur des services aux entreprises (+ 8 points) ; autres causes ; les restrictions administratives (35%, stable), les difficultés d’approvisionnement.

Les entreprises déclarant que les mesures de protection sanitaire et d’adaptation de  l’organisation du travail ont un effet négatif sur les coûts et/ou la productivité sont un peu plus  nombreuses en mars par rapport au mois précédent (49%, + 2 points).

27% des salariés travaillent dans des entreprises où l’on dit ne rencontrer aucune de ces difficultés.

⇒ L’évolution des effectifs

Fin février, 15% des salariés sont employés par une entreprise dont les effectifs ont diminué du fait de la crise sanitaire, cette part est stable par rapport au mois de janvier (15%). Elle reste très élevée dans l’hébergement-restauration (39%) et diminue dans le commerce (14%, – 5 points).

Ces baisses d’effectifs passent majoritairement par des annulations ou reports d’embauches prévues (51%, après 49 fin janvier).

Les non-renouvellements de CDD, très fréquents en début de crise, sont en nette baisse ce mois-ci (39% après 48).

⇒ Chômage partiel, télétravail, formation

♦ Le recours au chômage partiel régresse légèrement, notamment dans les secteurs des transports et du commerce. 2,1 millions de salariés auraient effectivement été en activité partielle (soit 11% des salariés du privé) en février, après 2,3 millions en janvier, ce qui correspond à 1,2 million de salariés travaillant à plein temps sur le mois.

 

Les entreprises de moins de 20 salariés concentreraient 40% des effectifs en activité partielle (comme en janvier, 41%) ; les entreprises de 250 salariés ou plus en représenteraient 28% (proche de janvier 30%).

 

Le recours au chômage partiel est le plus souvent dû aux réductions des débouchés et des commandes (37% après 39 en janvier) ; les autres motifs de recours les plus fréquents sont les fermetures obligatoires (29%) et les absences de salariés en situation de fragilité (29%, en constante augmentation depuis le mois de novembre).

 

Dans les plus petites entreprises, le recours est dû dans plus de la moitié des cas aux restrictions administratives, alors que dans les entreprises de 500 salariés ou plus il est principalement causé par des réductions de débouchés et la présence de salariés vulnérables ou en situation de garde d’enfants.

 

♦ Le recours à la formation pour les salariés en chômage partiel progresse en février (19%, après 17 en janvier) ; il est en forte hausse ce mois-ci dans les secteurs de l’hébergement restauration et des services aux entreprises (+ 6 points).

 

♦ Télétravail : un peu plus d’un quart des salariés ont été au moins un jour en télétravail (stable depuis décembre). Ils sont toutefois de moins en moins nombreux à l’avoir été toute la semaine (31% d’entre eux ou 8% de l’ensemble des salariés, après 34% en janvier, 39% en décembre et 44% en novembre). Près d’un télétravailleur sur deux l’a été entre deux et quatre jours par semaine (48%, soit 12% des salariés), 14% un jour par semaine ou 4% des salariés) et 7% uniquement quelques jours dans le mois (soit 2% des salariés).

 

La présence sur site des télétravailleurs s’explique d’abord par la réalisation de tâches qui ne peuvent être effectuées à distance (88%) ; dans 40% des cas, il s’agit d’une demande du salarié de revenir sur site, très fréquent dans les activités financières et d’assurance (65%) et l’informatique-communication (61%) ; dans 27% des cas, la présence a aussi pour but de soutenir les collectifs de travail et de prévenir des situations d’isolement. Le retour sur site pour améliorer la productivité n’est lui évoqué que dans 9% des cas.

⇒ Début mars, les perspectives de reprise sont stables par rapport au mois précédent

35% des salariés sont employés par une entreprise qui n’est pas en mesure d’évaluer quand son activité reprendra, et 13% travaillent toujours dans une structure dont l’activité aurait été touchée de manière durable et devrait mettre plus d’un an pour revenir à la normale.
L’activité est déjà revenue à la normale dans seulement 5% des cas et devrait mettre entre trois mois et un an pour revenir à la normale dans 19% des cas. L’incertitude reste particulièrement élevée dans les activités financières et d’assurance ainsi que dans le commerce.

Les entreprises exportatrices (40% des salariés) manifestent une très grande incertitude : 70% ne savent pas dater le retour à la normale de leurs exportations. 

⇒ Le dépistage en entreprise est peu sollicité par les salariés

La stratégie nationale de lutte contre l’épidémie autorise depuis fin octobre les entreprises à proposer à leurs salariés volontaires des tests de dépistage rapides antigéniques. Les parts de salariés travaillant dans une entreprise qui en a déjà proposés ou envisage de le faire progressent légèrement par rapport au mois précédent (respectivement 12% et 11%, soit 2 points et 1 point de plus que début février).

 

Pour en savoir davantage : Synthèse de l’enquête Acemo Flash Covid-19 (insee.fr)

SOMMAIRE

Le nombre de stagiaire de plus de 2 mois en entreprise est en baisse de 22%.

Source : la déclaration sociale nominative (DSN)

Rappelons que les employeurs sont dans l’obligation de déclarer leurs stagiaires uniquement s’ils sont présents plus de 2 mois ou s’ils perçoivent une gratification dépassant le minimum légal. Les stages de moins de 2 mois y sont très peu présents, alors qu’ils représentaient plus de la moitié des stages suivis par les étudiants.

 

La baisse du nombre de stagiaires a davantage concerné les plus jeunes et les entreprises à l’activité réduite.

 

En 2020, le nombre d’entrées en stage ayant fait l’objet d’une déclaration par les entreprises s’établit à 225 000, après 289 000 en 2019, soit une baisse de 22%. En 2019 comme en 2018, le nombre d’entrées en stage augmentait de 4% par an.

La baisse est de 24% en mars 2020 par rapport à la même période en 2019 puis 87% en avril et 50% en mai. À partir de juin, les entrées en stage retrouvent des niveaux similaires à 2019, sans compenser le très fort recul du printemps.

 

Les moins de 20 ans sont les plus concernés par la baisse  (-39% d’entrées en stage) ; viennent ensuite les plus de 25 ans (-17%). Le repli est plus limité (-13%) pour les 21-25 ans, qui représentent le plus grand nombre de stages (160 000 par an en moyenne sur les trois dernières années).

 

La baisse concerne tous les secteurs, à l’exception de celui de la santé, où le nombre d’entrées en stage augmente de 16%. Le plus fort recul se situe dans l’hébergement et la restauration (-50%), devant l’industrie (-29 %), et le commerce (-26%) qui représentent chacun 40 000 entrées en stage par an en moyenne en 2018 et 2019. Les autres secteurs de services résistent un peu mieux : -18 % pour l’informatique-communication, -16 % pour les activités financières, -15% pour les autres services aux entreprises (principal secteur employant des stagiaires avec 64 000 entrées par an en moyenne en 2018 et 2019).

 

Selon le Ministère de l’enseignement supérieur, sur un champ restreint à certaines catégories d’étudiants et regroupant 1,3 million inscrits dans l’enseignement supérieur en 2018-2019 (la moitié des étudiants), 31% (environ 400 000) ont effectué un stage, dont environ 370 000 en France ; celui-ci dure deux mois ou plus pour 55% des étudiants (environ 225 000) ; 43% (environ 175 000) ont perçu une gratification.

 

 

SOMMAIRE

Si l’on cumule chômage et halo autour du chômage, ce sont 4,2 millions de personnes en demandes d’emploi.

Sous l’effet de la crise sanitaire, le taux d’emploi des 15-64 ans, qui augmentait de façon continue depuis 2013, recule de 0,3 point en moyenne sur l’année 2020, alors que le halo autour du chômage augmente bien plus.

⇒ Un rappel de la répartition des emplois

⇒ L’évolution du chômage selon les types de contrat

L’emploi diminue pour les emplois à durée limitée (CDD avec -0,6 point, intérim avec -0,3 point) et reste globalement stable pour les autres situations (CDI, fonctionnaires, indépendants, apprentis).

 

Avec le premier confinement, l’intérim a nettement reculé au deuxième trimestre 2020 (− 0,7 point par rapport au deuxième trimestre 2019), puis s’est légèrement redressé (− 0,3 point sur un an au second semestre 2020).

La part des CDD, quant à elle, est restée orientée à la baisse en fin d’année, notamment dans les secteurs recourant davantage à ce type de contrats (hôtellerie, restauration, arts, spectacles et activités récréatives).

En contrepartie, la part des autres emplois dans l’emploi total augmente en 2020. En particulier, 75,2 % des personnes en emploi ont un CDI ou sont fonctionnaires, soit + 0,5 point sur un an.

⇒ Évolution des CSP

La part des employés et des ouvriers dans l’emploi total diminue de 1,3 point en 2020 ; pour la première fois, la part des cadres dans l’emploi total dépasse celle des ouvriers (20,4%, contre 19,2%) ; au début des années 1980, les ouvriers étaient près de 4 fois plus nombreux que les cadres.

⇒ Évolution selon les âges

Le taux d’emploi recule pour les jeunes (− 1,2 point pour les 15-24 ans) et dans une moindre mesure, pour les personnes de 25 à 49 ans (− 0,4 point). Cette baisse du taux d’emploi des jeunes porte avant tout sur ceux qui ne sont pas en études (− 1,4 point), la part de ceux en apprentissage augmentant (+ 0,4 point).

Le taux d’emploi des 50-64 ans s’élève à 63,3%, augmentant de 0,7 point sur un an, un rythme comparable à celui de la dernière décennie.

⇒ Chômage partiel et technique

En moyenne sur l’année 2020, 6,2% des personnes en emploi déclarent avoir été tout ou partie de la semaine en situation de chômage partiel ou technique. Le chômage partiel ou technique a très fortement augmenté au début du premier confinement, atteignant jusqu’à un quart de l’emploi total en avril 2020, puis a reflué à l’été, avant de croître à nouveau pendant le deuxième confinement.

Toutefois, le volume d’heures travaillées par emploi recule de 7,4% au regard de 2019. Ce repli est plus marqué pour les artisans et les commerçants, ainsi que dans les catégories socioprofessionnelles et les secteurs d’activité où le chômage partiel ou technique est plus répandu.

⇒ Chômage et halo autour du chômage cumulé

Si le taux de chômage a reculé de 2,7 points en mars 2020 et de 2,6 points en avril 2020, par rapport aux mêmes mois de 2019, et atteint 8% en moyenne sur l’année 2020, soit 0,4 point de moins qu’en 2019, le halo autour du chômage (les personnes sans emploi qui souhaitent travailler et ne sont pas selon le BIT admis au chômage) augmente de 4,6% sur un an

 

En cumulant chômage et halo autour du chômage, 4,2 millions de personnes sont sans emploi et souhaitent travailler, soit 10,3% des 15-64 ans ou +0,4 point en moyenne sur un an, après un recul de même ampleur en 2019. La part des personnes sans emploi et souhaitant travailler augmente pour les 15-24 ans (+ 0,9 point) et les 25-49 ans (+ 0,5 point), mais elle est stable pour les 50-64 ans (− 0,1 point).

 

Pour en savoir davantage : Une photographie du marché du travail en 2020 – Insee Première – 1844

SOMMAIRE

Les logiciels de jeu ont fortement progressé notamment pendant la crise sanitaire.

Sources : le dispositif Ésane, celui sur les liaisons financières (Lifi), les indices de chiffres d’affaires dans les services, les indices des prix de production dans les services, les DADS, la déclaration sociale nominative (DSN) et l’enquête sur l’impact de la crise sanitaire sur l’organisation et l’activité des entreprises.

 

L’édition de logiciels, notamment de jeux électroniques, a connu un développement favorable y compris à l’exportation, dans un secteur en grande rotation.

⇒ Le chiffre d’affaires

♦ Parmi les 5 600 entreprises du secteur informatique-communication, la majeure partie édite des logiciels autres que les jeux électroniques (92%), en particulier des logiciels applicatifs (76%).

En 2019, le secteur des jeux a réalisé 15,2Md€ de chiffre d’affaires (6,9% du chiffre de l’informatique, communication) ; il est nettement inférieur à celui de la programmation, du conseil et des autres activités informatiques (80,9Md€ ou 37% du chiffre du secteur).

 

♦ En 2020, le chiffre d’affaires augmente de 3,3% par rapport à 2019. alors qu’il se contracte de 10,2% dans les services. La quasi-totalité des unités légales de dix salariés ou plus ont maintenu leur activité au moins partiellement pendant le premier confinement (96% contre 64% dans les services), en particulier leurs activités de recherche et développement (dans 79% des cas, du fait du télétravail). Ainsi, le chiffre d’affaires augmente en 2020 de 15% avec un pic en mars (+ 51%), par rapport à janvier 2020) et en décembre (+ 60%).

 

Entre 2010 et 2019, le chiffre d’affaires des unités légales du secteur de l’édition de logiciels progresse à un rythme très soutenu (+ 8,1% en moyenne annuelle vs +3% pour les services et +1,9% pour l’édition), avec dans l’édition de jeux électroniques (+ 12,5% en moyenne annuelle, contre + 7,5% dans l’édition d’autres logiciels).

 

♦ Les entreprises du secteur réalisent 32% de leur chiffre d’affaires à l’étranger, mais 59% pour les entreprises de l’édition de jeux électroniques contre 24% pour celles de l’édition d’autres logiciels (23%). 

Entre 2010 et 2019, le chiffre d’affaires à l’exportation, augmente plus vite que celui réalisé en France (+ 9,5% par an contre + 7,4% en France), notamment  dans l’édition de jeux électroniques (+ 14% par an contre + 8,3 % pour les logiciels).

 

Le type de clientèle : l’édition d’autres logiciels est principalement tournée vers les administrations et les entreprises (77% du chiffre d’affaires), alors que les ménages sont les principaux clients de l’édition de jeux électroniques (81% du chiffre d’affaires).

⇒ Les tailles d’entreprise

1% des entreprises du secteur (grandes entreprises et ETI) réalisent 63% de son chiffre d’affaires, contre 71% dans les services ; mais les microentreprises ne réalisent que 5% du chiffre d’affaires), alors qu’elles représentent 83% des entreprises du secteur.

Les groupes jouent un rôle prépondérant dans le secteur (88% du chiffre d’affaires de l’édition de logiciels), notamment dans l’édition de jeux électroniques que dans l’édition d’autres logiciels (86,5% du chiffre d’affaires contre 51%).

 

♦ Le dynamisme de l’activité s’accompagne d’un fort renouvellement des unités légales. 69% des unités légales présentes dans le secteur en 2019 ne l’étaient pas en 2010 et 55% des unités présentes en 2010 ne le sont plus en 2019 ; la concurrence y est intense et les mutations technologiques rapides. Les unités légales présentes en 2019 mais absentes en 2010 ne représentent qu’une part minoritaire du chiffre d’affaires (37%, dont 27% dans l’édition de jeux  électroniques et 39% dans l’édition d’autres logiciels).

 

Le renouvellement est beaucoup plus marqué dans les jeux électroniques : la part en 2019 des unités légales créées après 2010 est de 83% alors qu’elle n’est que de 56% dans les autres logiciels, un niveau proche de celui atteint dans les services principalement marchands (58%). La forte rotation des unités légales dans l’édition de jeux électroniques est notamment due à l’abondance de l’offre de titres et à leur renouvellement rapide.

⇒ Les taux de marge

En 2019, le taux de marge est en moyenne de 24% dans l’édition de logiciels (28% dans l’ensemble des services et 33% dans l’informatique-communication). Dans l’édition de jeux électroniques, le taux de marge moyen est nettement supérieur à celui de l’édition d’autres logiciels (66% contre 15), les coûts de conception et de développement des jeux les plus vendus étant très élevés, nécessitant de dégager des marges importantes pour y faire face.

⇒ Les effectifs salariés

En 2018, les entreprises de l’édition de logiciels emploient 60 700 salariés (en ETP), soit 1,3% des salariés des services et 7,7% des salariés de l’information-communication. L’édition de logiciels applicatifs compte 45 000 salariés, loin devant l’édition de jeux électroniques (4 900).

Parmi les salariés du secteur, la part des hommes est nettement plus élevée que dans l’ensemble des services (71% contre 58) et que dans l’informationcommunication (66%).

Ils sont également un peu plus jeunes (83% ont moins de 50 ans contre 79 dans les services et 78 dans l’informatique-communication), mais 97% dans les jeux électroniques.

 

Les cadres sont nombreux (66% contre 24 dans les services, comme dans l’information-communication (65%).

La part des contrats courts est faible (6% contre 28), mais plus élevée dans l’édition de jeux électroniques (21% contre 5 dans l‘édition d’autres logiciels), les salariés spécialisés dans la conception des graphismes étant souvent en contrat court (51%).

Le salaire horaire brut moyen est de 28€ (18,30€ dans les services). vs 26,2€ dans l’informatique, communication.

 

50% des salariés travaillent en Île-de-France (vs 34 dans les services), et presque autant que dans l’informatique-communication (52%). Cette proportion est encore plus forte dans l’édition de jeux électroniques (70%).

 

Pour en savoir davantage : L’édition de logiciels :un secteur très dynamique, en croissance en 2020 malgré la crise sanitaire – Insee Première – 1845

 

SOMMAIRE

Quelques évolutions notables au sein de l’activité transports.

4 extraits du rapport concernent des évolutions récentes peu observées.

⇒ Évolution des établissements sans salarié

♦ La définition de l’activité

Dans la nomenclature d’activités française, le code APE 53.20Z « Autres activités de poste et de courrier » est défini comme regroupant les activités relatives à « la levée, le tri, l’acheminement et la distribution (nationale ou internationale) de lettres et de colis et petits paquets (assimilés à du courrier) par des entreprises opérant en dehors de l’obligation de service universel ».

L’INSEE inclut dans cette catégorie :
• les services de livraison à domicile
• les activités des coursiers urbains et taxismarchandises
• la livraison de pizzas chaudes sans fabrication
• le transport de repas (sans fabrication) pour compte de tiers
• le portage de journaux si desserte en porte à porte du client final.

 

♦ L’évolution du nombre d’établissement de cette activité

Le nombre d’établissements sans salarié relevant de ce code APE a connu un bond spectaculaire en seulement trois ans : il a été multiplié par 8,4 au niveau de l’ensemble du territoire métropolitain entre 2016 et 2019. Sont surtout concernés par cette dynamique les coursiers motorisés (scooters) et non motorisés (vélos), en lien avec le développement du e-commerce et des livraisons à domicile alimentaires (type Deliveroo, Uber Eats, Just Eat…) et non alimentaires.

 

Ces activités s’avèrent sur-représentées dans les agglomérations urbaines. Ainsi, au 31 décembre 2018, 43% des établissements sans salarié du code APE 53.20Z sont localisés en Île-de-France : alors qu’ils étaient environ 2 500 en 2016, ils sont désormais plus de 14 600 dans cette région (près de 6 fois plus).

⇒ L’évolution des établissements employeurs de ce secteur

Par contre, le nombre d’établissements avec salariés s’est accru en 2019 de 2%, après une progression de 1,2% en 2018. Cette évolution est principalement due à l’augmentation du nombre d’établissements avec salariés dans le transport routier de marchandises (+3,5%, soit près de 800 employeurs supplémentaires dans les transports routiers de fret interurbains ou de proximité).

 

En revanche, depuis 2014/2015, on note une contraction régulière du nombre d’employeurs dans le transport routier de voyageurs (-2,1% en 2019) et le transport sanitaire (-0,5% en 2019), du fait d’un phénomène de concentration des établissements.

 

Seulement 540 emplois salariés ont été créés en 2019 par les nouveaux établissements de la branche, soit trois ou quatre fois moins que dans les années récentes.

 

On compte désormais 1,8 fois plus d’indépendants que d’employeurs dans le périmètre des activités de la branche.

⇒ Le transport sanitaire

32% de ces établissements déclarent s’être diversifiés vers des activités annexes, principalement en tant que taxi (dans les 2/3 des cas, ce qui représente 1 474 salariés) et dans une moindre mesure pour du transport funéraire (322 salariés concernés) ou encore  le transport, l’installation et l’entretien de matériel médical (191 salariés).

49% des établissements du transport sanitaire révèlent rencontrer des difficultés pour recruter des ambulanciers et 22% des auxiliaires ambulanciers ; 28% des répondants déclarent que tous les postes d’ambulanciers ou d’auxiliaires ambulanciers ne seraient pas pourvus dans leur établissement, faute de candidats, faute de personnes formées (80 % des cas) et des contraintes du métier (65%).

⇒ Le transport par autocar “Macron”

Le transport interurbain régulier librement organisé (dit autocars « Macron ») a augmenté de 8,1% en 2019, après deux années de fortes hausses (+10,5% en 2017 et +17,7% en 2018). En 2019, 10,3 millions de passagers ont voyagé dans ces autocars, en partie en raison des offres promotionnelles du début d’année et des grèves ferroviaires en décembre 2019.

 

Pour en savoir davantage : Rapport 2020 de l’observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique (OPTL) | C2RP Carif-Oref Hauts-de-France

SOMMAIRE

Le point de vue de la Cour des Comptes sur les CCI et les CMA.

Présentes sur l’ensemble du territoire, les CCI représentent environ 2,9 millions de chefs d’entreprise de l’industrie, du commerce et des services, qui élisent tous les cinq ans 4 400 pairs chargés de l’administration de ces 109 établissements publics administratifs nationaux (124 CCI) dont les plus anciens remontent au XVIIe siècle. Elles emploient à cette fin 18 000 salariés et disposent de budgets totalisant près de 3 Md€ par an.

Outre l’organe central CCI France, ce sont 13 CCI de région (CCIR) métropolitaines et 5 outre-mer, 84 chambres de commerce et d’industrie territoriales (CCIT), 10 CCI locales (CCIL) et 6 CCI départementales d’Île-de-France n’ayant plus le statut d’établissement public et absorbées par des CCIR  et 6 CCI de collectivités d’outre-mer et de Nouvelle-Calédonie.

Les CMA, avec 86 établissements publics administratifs nationaux et 2 500 élus, représentent, quant à elles,1,3 million d’artisans. Elles emploient 10 000 salariés et leurs budgets représentent un montant total de 0,9 Md€ par an.

Outre CMAFrance, CMA France, organe central, ce sont 64 CMA départementales (CMAD), 2 chambres de métiers (CM), 2 CMA interdépartementales (CMAI), 9 chambres régionales de métiers et de l’artisanat (CRMA)  auxquelles sont rattachées des CMAD/CMAI qui subsistent comme établissements publics, 4 CMAR (chambres de métiers et de l’artisanat de région) métropolitaines, établissements régionaux uniques issus de l’absorption de CMAD et de CMAI et 5 CMAR outre-mer.

 

Il semblerait que les pouvoirs publics aient oublié la grande difficulté ou inhabitude des TPE à rémunérer les appuis proposés par les compagnies consulaires, voire demandés (notamment celles en création d’entreprise considérant les consulaires comme étant gratuitement à leur service du fait de leur statut d’établissement public) ; par contre, la plupart des TPE acceptent de rémunérer des conseils souvent perçus comme quasi obligatoires tels les experts-comptables ; enfin, une minorité, soit en grand danger, soit bien plus inscrites dans une recherche de forte croissance, acceptent de payer des conseils extérieurs bien installés sur le territoire, avec le plus souvent peu de frais de structure.

 

Les budgets ont beaucoup décru, notamment pour les CCI ; quelle organisation se profile et quelle capacité à réinventer un nouveau modèle économique ?

⇒ Quelles missions de service public ?

La loi n’est pas toujours explicite sur ce qui constitue le service public rendu par les chambres. Afin d’éviter de se voir reprocher d’utiliser la ressource fiscale pour financer des activités concurrentielles, les CCI ont mis en place une comptabilité analytique qui permet de distinguer les missions et les actions relevant du service public (l’appui aux entreprises principalement) et financées par la taxe (TCCI) et celles, de nature concurrentielle, qui doivent s’autofinancer (la formation, l’appui aux territoires et à la gestion d’équipements).

 

En ce qui concerne la délimitation des missions de service public pour les CMA, celle-ci n’est pas plus aisée. De plus, l’absence de comptabilité analytique et de suivi de la répartition de la taxe (TCMA) entre les différentes missions ne donne aucune indication sur leur nature.

 

C’est le contrat d’objectifs et de performance (COP) signé entre l’État et les consulaires en 2019 pour les CCI et en 2020 pour les CMA, qui conduit à identifier les missions dites prioritaires ayant vocation à être financées par la taxe.

⇒ Les ressources

♦ Les CCI ont enregistré une diminution globale de leurs produits de 26% entre 2010 et 2019, et même de 28% pour les produits d’exploitation. Elles sont parvenues à accompagner cette baisse par une diminution comparable de leurs charges d’exploitation et de leurs charges globales (- 26%).

Ce recul résulte, pour partie, de la forte baisse du produit de la TCCI à la suite de son plafonnement à partir de 2013 puis de son abaissement sensible ; pour autant, le poids de la  taxe dans le chiffre d’affaires est resté relativement stable (environ un tiers). Les ressources propres diminuent dans des proportions équivalentes.

 

Ceci étant, les CCI disposent de réserves financières importantes, quoiqu’en diminution : avec un actif total de 6,8 Md€ en 2017, dont 4,8 Md€ d’immobilisations, des capitaux propres de près de 3 Md€ pour un endettement de 2 Md€, les CCI présentent un bilan global solide (notamment les CCI les plus grandes).

 

Une étape importante a été franchie avec la loi PACTE, qui prévoit la centralisation de la TCCI au bénéfice de CCI France, qui devient l’unique affectataire du produit de la taxe, à charge pour elle de la répartir entre les chambres régionales, ces dernières procédant de leur côté à la répartition entre les CCI territoriales. Cette répartition de la taxe devra tenir compte des objectifs et de la performance de chacune, et suppose de disposer d’un système d’information financier, de suivi et d’audit qui reste encore embryonnaire.

 

♦ En ce qui concerne les CMA, la taxe a été plafonnée en 2013, mais la baisse imposée par l’État est restée modeste et aucun plan d’économie d’envergure n’a dû être engagé. Même si elles ont enregistré une progression sensible des recettes provenant de la vente de prestations de service (+ 70% entre 2010 et 2018), les CMA restent très dépendantes des ressources publiques.

 

Leur situation financière globale est saine, avec un niveau de capitaux propres de 1,1 Md€ en 2018 pour un endettement de 88 M€, des immobilisations non financières de 891 M€ et des disponibilités de 279 M€. En dehors des sièges, l’immobilier est principalement constitué de bâtiments dédiés aux activités de formation.

 

À partir de 2021, CMA France aura également la mission de répartir chaque année le produit de la taxe entre les chambres régionales. Ces nouveaux pouvoirs nécessitent de mettre en place des instruments de pilotage et de management fiables et efficients qui font aujourd’hui défaut.

 

Désormais l’État contrôle totalement le montant des taxes et leur affectation par la mission confiée à chaque structure nationale.

⇒ La réduction des effectifs

La pression financière croissante a conduit les CCI à diminuer entre 2012 et 2018 leurs effectifs de 27,8% et leur masse salariale de 26,5%, sans inscrire pour autant cette baisse dans une stratégie de mutualisation de certaines fonctions. La logique de régionalisation des fonctions support aurait dû conduire à des réductions d’effectifs concernant en premier lieu les fonctions « support et institutionnelles ». Or ce sont d’abord les fonctions « emploi et formation » et « appui aux entreprises » qui ont été touchées ; le poids des fonctions support, institutionnelles et de pilotage s’est accru (de 26,7% de l’effectif total en 2014 à 28,9% en 2017), suscitant un alourdissement des frais de structure.

La réduction du nombre d’établissements publics (165 en 2010, 103 en 2020) a été permise, d’une part, par des regroupements et fusions et, d’autre part, par le passage en 2017 de 22 CCIR en métropole à 13 en application de la réforme de la carte des régions. Pour autant, l’organisation reste peu lisible,

⇒ Quel avenir ?

♦ Les transformations engagées par les CCI et les CMA constituent des avancées. Mais les difficultés et les lenteurs  constatées pour mettre en œuvre l’ambition inscrite dans la loi PACTE conduisent à s’interroger sur la viabilité du nouveau modèle économique visé, sur le pilotage des réseaux et sur la stratégie.

Des interrogations persistent sur la capacité des chambres consulaires à développer des prestations facturées à un niveau suffisant pour assurer leur équilibre économique dans un contexte de baisse des taxes qui leur sont affectées.

 

♦ Les actions relevant de l’appui aux entreprises présentent une situation très déséquilibrée où les produits d’exploitation couvrent moins de 39% des charges d’exploitation.

Pour les CCI comme pour les CMA, ces services payants se trouvent en concurrence avec des prestations proposées par de nombreux intervenants déjà présents sur le marché du conseil aux entreprises; les segments de marché non couverts offrent peu de perspectives de rentabilité. Les coûts de gestion (chargés des coûts de structure) affichés actuellement par les CCI sur ces actions ne peuvent être équilibrés sans l’affectation d’une part importante de ressource fiscale. C’est ce constat, affiché par CCI France dans son rapport au Gouvernement et au Parlement de juin 2020, qui a conduit le législateur à maintenir inchangé le plafond de la TCCI pour 2021.

 

Imaginer de nouvelles offres pour vendre du conseil suppose une connaissance précise des besoins à satisfaire, des acteurs présents sur le marché et des segments de marché sur lesquels l’offre des CCI pourrait être la plus pertinente. Or, cette connaissance demeure, dans la plupart des cas, superficielle. Le développement d’activités rentables implique également de repenser les processus métiers pour passer d’une logique de guichet administratif à une logique commerciale, de transformer les outils et systèmes d’information, les attitudes des collaborateurs et donc la culture d’entreprise. Or, les investissements dans la formation des collaborateurs, dans les systèmes d’information pour disposer de bases de données clients enrichies, qualifiées et exploitables, dans le marketing et la publicité, restent encore limités et leurs résultats prendront du temps à se concrétiser.

 

♦ Une démarche comparable est engagée dans le réseau des chambres de métiers et de l’artisanat, qui a identifié un certain nombre d’offres facturables ayant fait leurs preuves et pouvant être déployées dans tout le réseau. C’est le cas du « parcours créateur », qui a pris le relais du stage préalable à l’installation (SPI), désormais facultatif. L’objectif affiché est de prendre contact avec les porteurs de projet dès le lancement de leur activité.

 

♦ Par ailleurs, les CCI et les CMA restent marquées par un attachement fort au statut d’établissement public, à l’autonomie des établissements et à un mode de désignation décentralisé des élus consulaires. Or l’esprit de la loi PACTE est de promouvoir un fonctionnement centralisé où la stratégie, les moyens, les instruments de pilotage et de contrôle sont dévolus aux deux organes centraux, CCI France et CMA France, sous une tutelle administrative et financière de l’État qui reste forte au niveau central et au niveau déconcentré.

 

Faute d’une gouvernance adaptée, certains chantiers opérationnels lancés au niveau national ont pris du retard (le système d’information des ressources humaines des CCI, l’outil national d’agrégation des données comptables des CCI).

La situation n’est guère plus avancée du côté des CMA. Ainsi, le progiciel comptable national, choisi en 2011, n’était déployé que dans 45% des chambres fin 2019, le déploiement complet étant prévu désormais pour 2022.

 

La question de l’adaptation des statuts des personnels se pose également dans les deux réseaux. Pour les CCI, la loi PACTE a mis fin au statut particulier et les établissements recrutent à présent des personnels sous contrat de droit privé. La convention collective n’est pas encore signée. S’agissant des CMA, l’État a fait le choix de ne pas modifier le statut des personnels.

 

Enfin, les conditions d’exercice de la tutelle administrative et financière de l’État devraient être adaptées, nécessitant de définir des priorités nationales de contrôle pour faciliter un contrôle plus ciblé, plus rapide et compatible avec les exigences d’un pilotage national.

⇒ Les chambres consulaires face à la crise sanitaire

Leur rôle a principalement consisté à donner gratuitement de l’information, apparaissant marginal aux yeux des entreprises, si l’on considère l’enquête menée en août 2020, avec l’appui de l’institut de sondage BVA, auprès de 800 chefs d’entreprises potentiellement éligibles au fonds de solidarité. Le premier appui a été celui de leur expert-comptable, puis la télévision et les sites internet gouvernementaux. Les réseaux consulaires ne sont jamais cités.

Par ailleurs, les fonds régionaux en direction des TPE, gérés au plan opérationnel par les régions elles-mêmes, par Bpifrance, ou par les réseaux associatifs (Initiative France, France active, Adie) ne l’ont pas été par les réseaux consulaires.

 

Pour en savoir davantage : la publication de l’Assemblée Nationale sur ce thème

Microsoft Word – i3064.docx (assemblee-nationale.fr)

SOMMAIRE

26% des étudiants de niveau bac +5 ont été sensibilisés à l’entrepreneuriat et 7% accompagnés pour la création d’une entreprise.

Méthodologie : Les données sont issues de l’enquête Génération auprès des sortants de formation initiale en 2010, interrogés en 2013 puis en 2017. Deux questions étaient posées aux sortants de l’enseignement supérieur :
• lors de votre dernière année de formation, avez-vous suivi un module de sensibilisation à l’entrepreneuriat (création d’entreprise ou autre activité) ?
• avez-vous bénéficié d’un accompagnement pour créer une entreprise ou reprendre une activité ? 

Observer la mise à son compte à 3 ou 5 ans est peu pertinent dans la mesure où ils doivent majoritairement acquérir de l’expérience professionnelle pour s’installer ; par ailleurs, estimer comme cela est exprimé dans l’étude, que leurs atouts sont l’explication d’une meilleure insertion professionnelle, s’est nier l’impact, notamment pour l’accompagnement à la création d’entreprises,  que la formation soit un appui puissant pour concrétiser une motivation.

 

Selon les auteurs de l’étude “ce bonus salarial tient surtout à leur profil particulier ; celui-ci aurait joué favorablement même sans cette formation”.

 

Les étudiants ayant suivi ces formations deviennent plus souvent indépendants et ont des conditions d’insertion en tant que salariés un peu plus favorables que les autres. Les conditions d’emploi semblent davantage liés au profil des participants qu’aux effets propres de ces formations.

 

Ces formations ciblent à la fois les attitudes des étudiants vis-à-vis de l’entrepreneuriat et leur capacité à créer et réaliser des projets concrets et innovants ; elles doivent permettre d’acquérir les compétences spécifiques nécessaires à la création d’une activité ou utiles pour accéder à des entreprises désireuses de développer un « intrapreneuriat » en leur sein. Elles permettent de développer des aptitudes d’innovation et d’initiative.

 

26% des étudiants sortis de l’enseignement supérieur en 2010 au niveau bac+5 déclarait avoir bénéficié d’une sensensibilisation à l’entrepreneuriat et 7% disaient avoir été accompagnés dans un projet de création d’entreprise au cours de leur dernière année de formation.

⇒ Les étudiants qui ont bénéficié de ces deux modalités de formation ont des profils socioéducatifs proches, différents de ceux qui n’en ont pas bénéficié

Ils sont nettement plus souvent issus d’écoles d’ingénieurs ou de commerce et beaucoup plus rarement sortants de master 2 (sauf dans les disciplines de gestion et de sciences appliquées). Ils sont bien plus souvent entrés dans l’enseignement supérieur par un IUT, une STS ou une école postbac que par l’université, ce qui témoigne d’un parcours de formation antérieur déjà bien professionnalisé. Ils sont un peu plus souvent issus d’un milieu entrepreneurial et un peu plus modestes sur le plan économique (moins de parents cadres) et culturel (moins de couple parental diplômé du supérieur). Les hommes y sont surreprésentés.

 

Ce profil les prédispose à une insertion professionnelle favorisée.

⇒ Que sont-ils devenus dans les 3 ans de leur sortie de formation ?

Les « accompagnés » s’installent plus souvent à leur compte dans les 3 ans de leur sortie de formation, même si cela ne concerne finalement que 10% des jeunes accompagnés.
Ceux sensibilisés à l’entrepreneuriat semblent aussi souvent à leur compte que les non-formés après trois années de vie active (5%).

On constate une plus forte envie d’entreprendre chez les formés (pour ceux qui n’ont pas créé dans les 3 ans), un sur cinq ont pour projet de le faire dans les cinq ans ; cette envie d’entreprendre est, par ailleurs, plus importante parmi les jeunes au chômage ou qui estiment leurs compétences mal utilisées, mais pas pour ceux qui sont en CDD ou déclassés.

 

Les compétences professionnelles spécifiques de ces formés semblent appréciées par les employeurs puisque leur passage par une de ces modalités de formation se traduit par un bonus salarial ; ils sont plus souvent en emploi stable (CDI ou fonctionnaire).

⇒ Et à plus long terme ?

Les répondants à l’enquête Génération 2010 ont été réinterrogés en 2017. Le taux de jeunes indépendants parmi les sortants au niveau bac+5 s’est accru, passant de 4 à 7% parmi l’ensemble des bac+5, de 5 à 8% parmi ceux qui ont bénéficié d’un dispositif de formation à l’entrepreneuriat, et même 14% parmi les accompagnés à la création d’entreprise.

Au bout de sept ans, 32% de ces jeunes non salariés se déclaraient auto-entrepreneurs, une situation professionnelle qui leur convient (81%) autant que pour les salariés en CDI (82%), moins pour ceux en CDD (71%). Les indépendants classiques sont les plus satisfaits (92%).

 

Pour en savoir davantage : Les formations à l’entrepreneuriat sont-elles un levier pour l’insertion professionnelle ? | Cereq

 

SOMMAIRE

4 profils de dirigeants de PME.

Méthodologie : “L’enquête en ligne a été réalisée entre les 12 et 23 novembre 2020  auprès de 61 000 dirigeants de PME en utilisant la méthode des quotas (taille d’entreprise et secteur d’activité) à partir des données INSEE.1 335 ont répondu. Les résultats ont été redressés pour être représentatifs en termes de tailles et de secteurs d’activité.

Le travail de profilage a été effectué à partir de méthodes statistiques incluant toutes les variables explicatives du questionnaire. Cela permet une parfaite robustesse statistique.” Les méthodes utilisées ont été l’Analyse Factorielle Multiple (AFM) en amont d’une Classification Ascendante Hiérarchique (CAH).

Profil des répondants : les 10-49 salariés sont 86% et les 50-249 salariés 14% . Les services sont 34% , le commerce 20%, l’industrie 16%, le BTP 13, le tourisme 8 et les transports 6.

Au regard de la longueur de l’étude, celle-ci sera traitée en 2 articles, le premier portait sur les 9 thématiques observées dans l’étude.

 

Ce qui les différencie, c’est avant tout la dynamique entrepreneuriale (croissance, innovation…) en opposition à un management prudent voire humaniste.

4 grands profils de dirigeants de PME

Concernant la croissance, les Conquérants aventuriers (28%) et les Stratèges engagés (16%) la recherchent beaucoup plus que les autres. Concernant l’environnement et la RSE : les Capitaines humanistes (26%) et les Stratèges engagés (16%) sont ceux qui placent ces enjeux au cœur de leur entreprise.

⇒ Les Gestionnaires prudents (28%)

Les Gestionnaires prudents se caractérisent par leur souhait de pérenniser l’entreprise avant tout. Garantir la rentabilité et l’emploi sont également essentiels. Tout ce qui pourrait  rompre cet équilibre est une prise de risque qui doit être mûrement réfléchie.

 

♦ En ce qui concerne la  croissance,
– 58% ne considèrent pas que l’entreprise devrait essayer d’anticiper les besoins du client (vs 30),
– 54% sont surtout intéressés par la rentabilité de leur entreprise vs 30.

 

En ce qui concerne l’innovation,
– 81% n’ont pas développé des collaborations ou partenariats pour innover ces dernières années vs 41,
– 82% n’ont pas mis en place de veille formalisée vs 52,
– 48% ne participent à aucun événement en règle générale vs 15

 

♦ En ce qui concerne le management,
– 94% ne disposent pas de CODIR ou de conseil d’administration vs 68,
– Pour 78%, l’entreprise doit optimiser et stabiliser l’organisation existante, vs 47 les autres expérimentant de nouvelles d’organisation,
– 22% lors de la prise de décisions stratégique, ils ne considèrent pas important d’avoir un débat d’idées en interne en amont vs 8.

 

♦ En ce qui concerne le digital,
– 57% n’utilisent pas les données dont ils disposent pour personnaliser leurs offres et leur relation client vs 22,
– 65% n’ont recours ni à un CRM ni à des solutions de cloud applicatif ni à des API vs 26,
– 56% n’ont pas sensibilisé leurs collaborateurs aux questions de cybersécurité vs 27.

 

♦ Sociétal
– 26% n’ont pas mis en place une politique RSE vs 4,
– 34% voient l’adaptation de leur entreprise aux enjeux climatiques comme une contrainte vs 7,
– 51% ont placé le développement de l’emploi sur leur territoire dans les top des 3 aspirations

⇒ Les Capitaines humanistes (26%)

Les Capitaines humanistes estiment que le plaisir de diriger une entreprise ne se trouve pas dans la croissance. Leurs priorités se portent sur la construction d’une aventure humaine et respectueuse de l’environnement.

 

♦ Croissance

-38% n’ont pas besoin que leur entreprise croisse pour se sentir épanouis vs 56,
– 66% financent l’entreprise par les résultats et l’endettement vs 52,

-70% souhaitent garantir la pérennité de l’entreprise avant tout vs 51,
– 12% placent la croissance comme priorité stratégique première vs 30 et 7% comme première aspiration vs 23.

 

♦ Management,
– 48% cherchent à offrir les meilleures conditions de travail possibles à leurs salariés vs31,

-72% déclarent la RSE comme importante ou centrale pour leur entreprise vs 45,
– 68% arrivent difficilement à dégager du temps hors de l’opérationnel pour se consacrer aux réflexions stratégiques vs 49.

 

♦ Sociétal

26% engagent leur entreprise dans des initiatives de développement local vs 13.

 

Environnement

-79% déclarent s’adapter aux enjeux du changement climatique et de l’environnement par conviction vs 51,

-37% placent la réponse à l’urgence climatique comme première aspiration, vs 18,

-52% placent la réduction de l’impact sur l’environnement et le climat dans leur  top 3 des aspirations vs 20,

⇒ Les Conquérants aventuriers (28%)

Les Conquérants aventuriers trouvent leurs sources de motivation dans la croissance, l’innovation et l’international. Ils en ont besoin pour se sentir épanouis, considérant en revanche les sujets environnementaux et sociétaux comme périphériques.

 

Croissance
– 34% souhaitent doubler voire tripler leur chiffre d’affaires  rapidement et placent l’accélération de leur croissance  comme leur première priorité vs 13 ; 46% placent l’objectif de croissance comme premier objectif vs 17,

-43% utilisent tous les leviers possibles de financement,y compris l’ouverture du capital et la cotation en bourse vs 26,
-64% ont besoin que l’entreprise croisse pour se sentir épanouis vs 38.

 

♦ International
-34% souhaitent intensifier leur position à l’international vs 20,
-41% considèrent l’international comme une nécessité pour se développer vs 23.

 

♦ Management
-22% considèrent qu’offrir les meilleures conditions de travail possibles à leurs salariés soit une priorité vs 41,

-50% ont une politique RSE peu développée vs 28.

 

♦ Sociétal
5% appuient les initiatives locales de développement vs 21.

 

♦ Environnement
-45% voient l’environnement comme une opportunité vs 21,

-5% considèrent comme 1ére priorité le fait de répondre à l’enjeu climatique vs 30.

 

♦ Le digital

77% ont mis en place une action liée au digital vs 60.

⇒ Les Stratèges engagés (18%)

Les Stratèges engagés cherchent à combiner une croissance forte et des engagements sociétaux affirmés. Ils se distinguent ainsi par une ouverture sur l’extérieur et une curiosité dont ils se nourrissent pour diriger leur entreprise.

 

♦ Croissance

-47% veulent systématiquement faire mieux que le marché vs 24,
-46% utilisent tous les leviers possibles de financement vs 27,

-82% anticipent les besoins de leurs clients vs 59,

-55% utilisent les données dont ils disposent pour personnaliser leurs offres et leur relation client vs 23,

-72% ont mis en place une veille formalisée sur les concurrents les nouvelles offres et les innovations vs 32.

 

♦ innovation
-Plus que les autres, ils participent à des événements plusieurs fois par mois,
-Ils ont développé des collaborations ou partenariats avec d’autres structures (entreprises, universités, etc.) pour innover.

 

♦ Management

-34% disposent d’un CODIR ou d’un conseil d’administration vs 18,

-47% se sentent très entourés vs 16,
-69% arrivent à dégager du temps, en dehors de l’opérationnel, pour s’investir sur les dimensions stratégiques de l’entreprise vs 32,
-48% élaborent un plan d’actions et des points de suivi réguliers vs 16.

 

♦ Sociétal

Pour 49% la RSE est centrale dans le développement de leur entreprise vs 11.

 

♦ Digital

92% ont mis en place au moins une action liée au digital vs 58.

⇒ Et quelques caractéristiques additives pour comparer les profils

 

Pour en savoir davantage : Les ressorts de l’action : quatre profils de dirigeants de PME (bpifrance.fr)

SOMMAIRE

Arts de la table : une production de près d’un Md€ en 2019,faisant de la France la 1ére en Europe.

En 2019, la production d’articles pour les arts de la table (tels que la verrerie ou les articles en porcelaine) s’élève à 990M€ en France. Près de la moitié des salariés travaillent dans les Hauts-de-France.

 

Avec 22% de la production européenne, la France est le premier producteur européen d’arts de la table devant l’Allemagne et l’Italie. La balance commerciale est néanmoins déficitaire, sauf pour les produits des arts de la table en verre.

⇒ Quels produits sont concernés ?

Les ventes proviennent essentiellement du verre, qui représente 67% de la production en valeur (29% pour les verres à boire et 38% pour les autres articles en verre). Les ventes d’articles en céramique s’élèvent à 17% (12% pour la porcelaine et 5% pour les autres articles en céramique), suivies des articles de coutellerie (14%) et du linge de table (3%)

⇒ La concentration est importante

L’activité du verre (660M€) est la plus concentrée : 90% des facturations sont réalisées par 5 unités légales. Pour le linge de table, 6 unités légales couvrent 90% des facturations de la branche. Dans la céramique, 26 unités légales réalisent 90% des facturations de la branche. La concentration est la plus faible dans la coutellerie, où 90% des facturations sont réalisées par 32 unités légales de la branche.

⇒ Les salariés de ces activités

L’industrie des arts de la table emploie 11 000 salariés. Près de la moitié des emplois sont concentrés dans les Hauts-de-France, suivis par le Grand Est (15%) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (10%).

70% des salariés des arts de la table travaillent à la fabrication des articles en verre alors que 17% fabriquent des articles en céramique, 9% de la coutellerie et 4% du linge de table.

 

Les Hauts-de-France, et plus particulièrement le Nord et le Pas-de-Calais, ont en effet une tradition du travail des articles des arts de la table en verre, et notamment la cristallerie, tout comme le Grand Est. Le textile est encore présent dans les Vosges. La région Nouvelle-Aquitaine est traditionnellement connue pour sa porcelaine de Limoges, et l’Auvergne-Rhône-Alpes pour sa coutellerie de Thiers.

 

Les établissements des articles de la table en verre sont plus grands, et un tiers des salariés travaillent dans des établissements de plus de 100 salariés. À l’inverse, la grande majorité des établissements de la coutellerie (97%) ont moins de 50 salariés.

 

⇒ La France, premier producteur européen d’articles de la table

En 2019, la production d’articles de la table atteint 4,6Md€ dans l’Union européenne. La France réalise 22% de cette production, ce qui la place en première position devant l’Allemagne et l’Italie.

Les ventes d’articles de la table en verre prédominent dans l’UE, avec 45% des facturations, principalement du fait de la France qui assure près d’un tiers de la production européenne.

La France est également bien présente dans la production d’articles de coutellerie, avec 21% des facturations européennes.

 

La France est en revanche distancée par l’Allemagne (45% des facturations contre 13 pour la France) pour les produits en céramique, et notamment pour les articles en porcelaine (pour le service de la table ou de la cuisine).

La part de la France est semblable pour le linge de table (12 %), où l’Italie fabrique à elle seule la moitié de la production européenne.

⇒ La balance commerciale est déficitaire sauf pour les articles en verre.

♦ Les importations françaises, d’un montant de 310M€, se composent de 40% d’articles en céramique, 32% d’articles en verre, 15% d’articles de la coutellerie et 13% de linge de maison.

La Chine est le premier fournisseur de la France, avec 36% des importations françaises et se trouve en tête dans toutes les familles de produits des arts de la table. Les articles en céramique représentent un peu moins de la moitié (46%) du total des importations françaises en provenance de Chine et la coutellerie le quart. L’Italie et l’Allemagne arrivent ensuite loin derrière, avec chacun respectivement 9% et 7% des importations françaises.

 

♦ Les exportations françaises s’élèvent à 264M€. Les articles en verre représentent 68% des exportations, les articles en céramique 18% des exportations, la coutellerie (9%) et le linge de table (5%). Le Royaume-Uni (11% des exportations) et l’Allemagne (9%) sont les deux premiers clients de la France ; les États-Unis arrivent en troisième position (9% des exportations).

 

Pour en savoir davantage : Les arts de la table : la France premier producteur de l’Union européenne – Insee Focus – 228

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