Archives annuelles : 2020

Études, rapports et propositions non commenté

“DERRIÈRE LE MYTHE…L’ATLAS !”, Juris associations Dalloz, le bimensuel des organismes sans but lucratif 625, lu octobre 2020

“ÉVOLUTION DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE SUR LONGUE PÉRIODE : JANVIER 2000-AOÛT 2020” , Bpifrance, Observatoire de la création d’entreprise, septembre 2020

“Plateformes numériques : réguler avant qu’il ne soit trop tard”, les notes du conseil d’analyse économique, n° 60, Octobre 2020

“Relocaliser, réindustrialiser : dans quels buts ?”, La lettre du CEPII N°410, septembre 2020

“Reprises d’études en début de vie active : acquérir un diplôme reste le graal”, Cereq Bref N°396, lu octobre 2020

“Situation sur le marché du travail durant la crise sanitaire au 27 octobre 2020”, Dares, octobre 2020

“Le chiffre du commerce extérieur”, Douanes, analyse mensuelle N°388, octobre 2020

“Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital”, France Stratégie, deuxième rapport, octobre 2020

“Note de conjoncture” Insee, octobre 2020

“Le commerce de gros de biens intermédiaires, essentiel aux activités de production”, Insee focus N°206, octobre 2020

“Les agences de publicité : un secteur moins dynamique en France qu’en Europe”, Insee Première N°1820, octobre 2020

“Du PIB au PIB ressenti : en retrait sur le PIB, l’Europe dépasse désormais les États-Unis en bien-être monétaire”, Insee Analyses N°57, octobre 2020

“Réinsérer les femmes victimes de violences par l’entrepreneuriat”, les Échos Entrepreneurs du 8/10/2020

“RELANCE EUROPÉENNE : LE GRAND PARI”, Terra Nova, L’ANALYSE DE JEAN PISANI-FERRY, septembre 2020

 

 

 

SOMMAIRE

La reprise est la traine en septembre.

Le télétravail demeure modeste et les embauches plus que freinées quoique les chefs d’entreprises soient attentifs aux mesures relatives à l’emploi des jeunes.

⇒ En septembre, la reprise peine à s’installer.

30% des salariés travaillent toujours dans une entreprise dont l’activité a diminué (après 32% en août, 36 en juillet, 51en juin et 71 en mai), dont 6% dans une entreprise dont l’activité s’est arrêtée ou a diminué de plus de moitié (après 7% en août, 9 en juillet, 13 en juin et 27 en mai).

 

La situation se dégrade dans les HCR, le secteur le plus touché (28% à l’arrêt ou en baisse d’activité de plus de moitié, après 21% en août). Les baisses d’activités supérieures à 50% sont encore importantes dans le secteur des transports (14%), celui des arts, spectacles et activités récréatives (24% vs 16 en août et 38 en juillet).

 

A l’inverse, les secteurs qui accusent le moins de baisse d’activité sont celui des activités immobilières (88% déclarent leur activité est inchangée, voire en hausse), la construction (86% après 81 en juillet), celui de la santé-éducation (83% après 81en août et 75 en juillet)

 8% des salariés des entreprises de 10 à 19 salariés sont toujours à l’arrêt ou en forte diminution d’activité (après 9% en août et en juillet, 17% en juin et 38% en mai). Cette proportion diminue à mesure que la taille de l’entreprise augmente, jusqu’à 4% pour les entreprises de 100 à 249 salariés, puis remonte légèrement jusqu’à 6% pour les entreprises de 500 salariés ou plus.

 

Le télétravail reste important dans les grandes entreprises (18% des salariés des entreprises de 500 salariés ou plus, vs 5% dans les entreprises de 10 à 19 salariés). Il reste particulièrement fréquent dans les secteurs de l’informatique-communication (46% des salariés, après 36 en août), et dans les activités financières et d’assurance (31% après 22).

 

La part des salariés en arrêt maladie croît également avec la taille de l’entreprise (5% dans les plus petites entreprises contre 8% dans les plus grandes. Les causes évoquées de réduction d’activité sont avant tout la perte de débouchés (80%), plutôt que les fermetures administratives (9%), le manque de personnel pouvant travailler (7%) ou les difficultés d’approvisionnement (4%).

 

Les principales difficultés rencontrées relèvent toujours de la gestion des questions sanitaires (celles-ci représentent 31% des salariés), particulièrement citées par les grandes entreprises (39% pour les entreprises de 500 salariés ou plus). Elles sont suivies par le manque de débouchés (26%) et les difficultés financières (21%).

Il faut toutefois noter que 24% des salariés travaillent dans des entreprises qui ne rencontrent pas de difficultés particulières (30% dans les TPE).

⇒ L’évolution des effectifs et leur présence au travail

Les réductions d’effectifs sont en hausse en septembre : 17% des salariés travaillent dans des entreprises qui ont diminué leurs effectifs du fait de la crise sanitaire, notamment dans les entreprises de 500 salariés ou plus (19% après 12 fin août) et dans les secteurs des HCR (36% après 27 fin août), du commerce (18% après 11) et des services aux entreprises (21% après 17). Les réductions d’effectifs passent majoritairement par l’annulation ou le report d’embauches prévues (55%) et par les non-renouvellements de CDD, très fréquents de mars à mai, et qui repartent à la hausse en septembre (53%, après 41 fin août, et 60 fin mai).

 

Les petites entreprises ont plutôt eu recours à l’annulation ou le report d’embauches prévues (45%) pour réduire leurs effectifs, alors que les grandes entreprises ont très largement eu recours à des non-renouvellements de CDD (67%) et à des annulations ou reports d’embauches prévues (67%).

 

Le retour des salariés sur site se confirme : fin septembre, 70% des salariés travaillaient sur site (après 55% fin août), s’expliquant en grande partie par le retour de congés (8% en congés, après 27% en août, 21% en juillet), par une baisse du télétravail (12% en septembre contre 17 en juin) ; par contre le chômage partiel complet est peu important (3% en septembre contre 7 en juin).

 

Le recours au chômage partiel ne représente plus que 25% des salariés (31 en août, 58 en juin).  Les causes en sont la réduction des débouchés (55% après 41en juillet), alors que baisse le fait de salariés en situation de garde d’enfants ou de fragilité (31% après 41 en août et en juillet).; le recours à la formation progresse pour les salariés en chômage partiel (21% en septembre, après 13 en août).

Les motifs diffèrent en fonction de la taille de l’entreprise : la réduction des débouchés et des commandes est la raison principalement évoquée par les petites entreprises (73% pour les entreprises de 10 à 19 salariés contre 46% pour les entreprises de 500 salariés ou plus), alors que les salariés en situation de garde d’enfants ou considérés comme fragiles ou vulnérables ne sont évoqués pratiquement que par les grandes entreprises (9% pour les entreprises de 10 à 19 salariés contre 41% pour les entreprises de 500 salariés ou plus).

⇒ L’impact des mesures sanitaires

Les mesures sanitaires les plus difficiles à mettre en place pour les entreprises sont l’augmentation de la fréquence de nettoyage (cout élevé) et la réorganisation des locaux (respectivement 52 et 48). Ainsi 44% des salariés travaillent dans une entreprise qui considère que les mesures de prévention ont réduit la productivité ou augmenté les coûts.

⇒ L’avenir

Les entreprises anticipant un retour à l’activité normale d’ici 3 mois représentent 38% de l’emploi salarié (après 40 % fin août), alors que les entreprises qui ne savent pas dater le retour à la normale représentent 31% des salariés. Toutefois 28% n’anticipent aucune difficulté pour la reprise de leur activité (contre 20% le mois précédent).

Les principales difficultés sont toujours le manque de débouchés (35%), l’organisation de l’activité de manière à respecter les gestes barrières (20 fin après 28% fin août) et la disponibilité limitée de certains salariés (20% après 24% fin août).

⇒ Une bonne connaissance des mesures ad hoc

Interrogées sur quatre mesures liées au plan de relance (l’aide à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans, l’aide à l’apprentissage, l’aide au contrat de professionnalisation et l’activité partielle de longue durée), les entreprises répondent dans la très grande majorité qu’elles savent précisément de quoi il s’agit.

La mesure la mieux connue est l’aide à l’apprentissage (les 3/4 des salariés travaillent dans une entreprise dans laquelle la connaissance de cette mesure est précise), puis l’aide à l’embauche d’un jeune et l’aide au contrat de professionnalisation (68%). L’intention de recours est importante pour l’aide à l’apprentissage et pour l’aide à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans (respectivement 46% et 40). La mesure concernant l’activité partielle longue durée est moins connue ; l’intention de recours y est la plus faible (10%), concernant une minorité d’entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_acemo_covid_synthese_octobre.pdf

SOMMAIRE


  • La reprise est la traine en septembre.
    Source : "Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 Synthèse des résultats de l’enquête flash – Octobre 2020", Dares, tableau de bord, octobre 2020

17% des plus de 55 ans sont des non-salariés.

Les 55-64 ans sont 53% à être en emploi.

 

Les 55 ans et plus sont 12,236 millions (dont 68% de 55 à 64 ans et 32% 65 ans et plus). 7,2% des 55-64 ans sont partis en pré-retraite, notamment par anticipation pour carrière longue (un peu plus de 300 000).

 

53% des 55-64 ans sont en emploi effectif. Leur taux de chômage est de 6,8%.

4,434 millions sont des actifs occupés, dont 23,5% dans la fonction publique et 17,4% des non-salariés (mais 41% des 65-69 ans). 7,3% ont des contrats temporaires.

Par ailleurs, 22% ont un emploi à temps partiel : peu bénéficient d’emplois aidés (74 000).

 

Comparés aux autres pays, le taux d’emploi pour les 55-64 ans est peu favorable à la France (53%) vs 64% pour les USA, 66% pour UK, 73% pour l’Allemagne et 70% pour les Pays-Bas.

Le taux d’emploi pour les 60-64 ans est peu favorable à la France (33%) vs 56 pour les USA, 53-70% pour les pays du nord de l’UE (Danemark, Allemagne, Pays-Bas, Suède).

 

Le taux de chômage des 55 ans et plus varie peu selon le sexe : 4,8% pour les hommes et 4,2% pour les femmes au 2éme trimestre 2020, vs 7,4 et 6,8% pour l’ensemble des actifs.

Il sont 719 500 au chômage en catégorie A (51% d’hommes et 49% de femmes) ; leur taux de chômage est en hausse de 13% au regard de 2019.

Ils sont pour les catégories A, B et C, 958 700 dont 49% depuis 2 ans ou plus : leur taux de chômage n’est en hausse que de 3,7% depuis 2019.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/tableaux-de-bord/le-marche-du-travail-les-jeunes-et-les-seniors/article/les-seniors-et-le-marche-du-travail

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Plus d’un million d’emplois salariés marchands créés en France de 2016 à 2019.

Méthodologie : le modèle macro-économétrique de prévision et de simulation pour la France de la Banque de France décompose la progression de l’emploi salarié marchand selon les contributions de ses déterminants : l’activité (valeur ajoutée marchande), le coût réel du travail , la durée du travail et les anticipations des agents. La progression de l’emploi salarié marchand apparaît cohérente avec celle de ses déterminants : la part inexpliquée de l’évolution de l’emploi est réduite. Les deux facteurs principaux sont le coût réel du travail, à partir de début 2016, puis l’activité, qui prend ensuite nettement le relais à partir de mi‑2017.

 

Ces  créations sont le fruit direct du CICE-PRS, stimulant le développement des entreprises par une baisse du coût du travail, dans un contexte favorable à la croissance.

 

La dynamique des créations d’emplois s’est modifiée à la fin de l’année 2015. La progression de l’emploi salarié non marchand (emploi public et emplois aidés) observée depuis 2012 a fait place, fin 2015, à une forte hausse de l’emploi salarié marchand, l’emploi salarié non marchand stagnant, voire diminuant.

 

Sur la période fin 2015‑fin 2019, ce sont ainsi près de 90% des créations d’emplois qui se concentrent dans l’emploi salarié marchand, soit 1,007 million d’emplois, une progression qui n’a été dépassée que deux fois au cours des quarante dernières années (au début des années 1990, puis au début des années 2000).

Ces fortes créations d’emplois salariés marchands coïncident avec la mise en place d’importantes politiques de baisse du coût du travail.

 

Les allègements de cotisations sociales CICE‑PRS expliqueraient près de 25% des créations d’emplois salariés sur le million d’emploi créés dans le secteur marchand (1,007 million) depuis fin 2015, soit 237 000 emplois (280 000 depuis 2012).

 

623 000 emplois nouveaux sont le fait du développement des entreprises. Mais la baisse du coût du travail et les anticipations sur le marché ont aussi contribué à la hausse des emplois (de l’ordre de 210 000 emplois), alors que la baisse du temps de travail a pu jouer négativement (poussant les salaires à la hausse et réduisant l’ampleur de la baisse du coût du travail) .

Au total, 770 000 emplois ont ainsi été générés hors apports directs du CICE-PRS (750 000 entre 2012 et 2019). De plus, cette amélioration de la compétitivité‑prix de l’économie, a générè un surcroît de demande et d’activité.

 

2 remarques :

♦ La montée en charge du CICE‑PRS apparaît ainsi à la fois progressive et finalement assez tardive.

♦ Le financement du CICE et du PRS auraient été intégralement financé (hypothèse pour un effet neutre ex ante sur le déficit public) selon la répartition suivante : aux 2/5e par hausse de fiscalité indirecte (TVA, fiscalité écologique), aux 2/5e par les baisses de prestations sociales et de masse salariale publique et à 1/5e par baisse de dépenses de consommation publique

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/bdf231-6_politiques-economiques.pdf

 

 

 

SOMMAIRE

83% des entreprises industrielles vendent des services.

Les profondes mutations connues par l’industrie rendent assez caduques certaines méthodes d’analyse, notamment l’évaluation de son poids et ses dynamiques via le seul indicateur des effectifs employés dans l’industrie manufacturière. L’évolution des process industriels (automatisation, externalisation…), la culture de plus en plus « servicielle » de l’industrie, son inscription croissante dans des chaînes de valeur qui combinent de nombreuses fonctionnalités (matériaux, recherche, design, transformation, commercialisation…) remettent profondément en cause l’approche traditionnelle. Il s’agit donc de mieux l’appréhender, via la notion d’« hyper-industrie », rendant compte d’une hybridation de plus en plus forte entre industrie et services.

Cette étude ne nous explique toutefois comment précisément l’on passe de l’emploi industriel à l’emploi hyper-industriel. Voir l’étude de Pierre Veltz “La société hyper-industrielle”.

 

Si l’on prend en compte les activités de services associées à l’emploi industriel, ce sont 5 millions, contre 3 millions pour l’industrie, et une hausse des effectifs (7,3%) versus une baisse de 13,6% pour l’industrie entre 2008 et 2016.

 

⇒ L’emploi industriel tels que recensé actuellement

L’industrie au sens traditionnel concentrait plus de 3,1 millions d’emplois salariés en 2008 (17,4% de l’emploi salarié privé total); en 2016, ils ne sont plus que 2,7 millions (15% de l’emploi salarié). Avec la « Grande récession », 423 000 emplois industriels ont disparu (baisse de 13,6%) tandis que l’emploi total progressait légèrement (+ 0,2%).

 

Le poids de l’industrie est plus élevè dans les intercommunalités au nombre d’habitants plus modeste  :  il est très élevé dans les unités urbaines de moins de 100 000 habitants (entre 20 et 25,5% de l’emploi du secteur privé), il chute pour celles comprises entre 100 000 et 500 000 habitants (15,9 et 13,1%) et s’effondre pour les métropoles de plus de 500 000 habitants (7,7%).

Toutefois, les plus grandes intercommunalités pèsent en valeur absolue 19% de l’emploi industriel français pour celles de 200 000 à 500 000 habitants et 16,6% pour celles de plus de 500 000 habitants, mais tout de même 24% pour les 20 000 à 50 000 habitants, alors que cet emploi chez les moins de 20 000 habitants ne regroupe que 9% des emplois industriels.

Entre 2008 et 2016, les plus intensément impactées demeurent les intercommunalités de moins de 20 000 habitants (- 16,4%), toutefois assez proches des autres tailles (entre 12,6 et 15,3%), hors les plus de 500 000 habitants avec -10,6%.

 

La désindustrialisation dépasse les clivages d’intercommunalités. Elle n’est pas une fatalité pour les territoires ruraux ; parmi les 30 intercommunalités ayant enregistré les progressions les plus rapides de leurs effectifs salariés industriels, on retrouve des communautés de communes, dont nombre de taille modeste, mais aussi des métropoles comme Toulouse et Toulon ; alors que nombre de métropoles connaissent des baisses : les métropoles de Rennes (-5 500 emplois ; -26%), Metz (-1 500 emplois ; -24,9%), Orléans (-3 780 emplois) ou Dijon (-3 250 emplois ; -23,4%), ou du Grand Paris (-32 440 emplois ; -15,4%) et de Lyon (-10 349 emplois ; -14,1%).

 

Très peu de territoires ont vu leur industrie résister à la « Grande récession ». Seules 251 intercommunalités ont enregistré une progression (ou a minima une stagnation), se localisant de manière relativement éparse sur le territoire national, plus souvent fréquente dans la partie méridionale du pays (globalement en-deçà d’un axe Bordeaux-Genève). Noter qu’en région Grand Est et Hauts-de-France, seules respectivement 14 (sur 149) et 3 (sur 91) intercommunalités ont enregistré une dynamique positive.

⇒ Les emplois hyper-industriels

83% des entreprises industrielles vendent des services et même 26% d’entre elles ne vendent que du service.

 

Alors qu’ils ne représentent que 15,8% de l’emploi toutes activités dans les communautés de moins de 20000 habitants, les secteurs hyper-industriels concentrent 36,3 % de l’emploi dans les métropoles de plus de 500000 habitants. En valeur absolue, les métropoles de plus de 500 000 habitants concentrent plus de 40% des effectifs hyper-industriels français contre seulement 3% pour les communautés de moins de 20 000 habitants.

La « Grande récession » a été beaucoup moins douloureuse pour les secteurs d’activité hyper-industriels que pour les secteurs industriels traditionnels. Avec presque 350 000 emplois salariés supplémentaires entre 2008 et 2016, l’hyper-industrie a cru dans un contexte macro-économique largement défavorable Son dynamisme a permis de compenser à hauteur de 80% les pertes enregistrées par le secteur industriel. La strate des intercommunalités de moins de 20 000 habitants a été la seule à enregistrer une réduction de ses effectifs hyper-industriels.

 

Pour en savoir davantage : https://www.adcf.org/files/LES_NOTES-de-l_AdCF/AdCF-Note207-WEB-EP5.pdf

SOMMAIRE

La moitié des Français habitent dans des unités urbaines d’au moins 100 000 habitants.

Définition : Les unités urbaines regroupent une ou plusieurs communes partageant une même zone de bâti continu, comptant au moins 2 000  habitants dans cette zone.

 

Les unités urbaines, dont la population est en croissance, l’est largement du fait de l’évolution démographique favorable.

 

Les unités urbaines permettent de caractériser les communes de France selon le double critère de la continuité du bâti et du nombre d’habitants. Une nouvelle délimitation des unités urbaines a été réalisée en 2020. Les 2 467 unités urbaines, telles que délimitées en 2020, regroupent 52,9 millions d’habitants en 2017.

⇒ La répartition des unités urbaines selon leur taille

62 unités urbaines rassemblent plus de 100 000 habitants dont 36 plus de 200 000 habitants. 5 unités urbaines comptent plus d’un million d’habitants, parmi lesquelles l’agglomération parisienne avec 10,8 millions d’habitants.

 

Huit personnes sur dix résident dans une unité urbaine et près de cinq sur dix dans une unité urbaine de plus de 100 000 habitants. La population est concentrée dans les plus grandes unités urbaines : une personne sur six vit dans l’unité urbaine de Paris et une sur quatre dans une unité urbaine de plus de 200 000 habitants (hors celle de Paris).

 

Si elles représentent 80% du nombre total d’unités urbaines, les unités urbaines de moins de 10 000 habitants n’abritent qu’une minorité de la population (13% des habitants, moins que dans l’agglomération parisienne).

Au niveau régional, la part de la population vivant dans une unité urbaine est la plus faible en Bourgogne-Franche-Comté (57%) et la plus élevée en Île-de-France (plus de 99%) et dans les DOM hors Guyane (98% en moyenne).

Au niveau départemental, cette proportion varie de 21% pour la Creuse à plus de 99% pour les Bouches-du-Rhône, Paris et tous les départements de la petite couronne.

 

Certaines régions présentent de forts contrastes entre les départements. En Nouvelle Aquitaine, la différence entre la Creuse (21%) et la Gironde (87%) est de 66 points. En Auvergne-Rhône-Alpes, cet écart atteint 60 points entre le Cantal (35%) et le Rhône (95%) et en Occitanie, la part de la population vivant dans une unité urbaine dans l’Hérault (89%) dépasse de 53 points celle du Gers (36%).

Certaines régions sont plus homogènes comme la Corse (3 points d’écart entre les deux départements), l’Île-de-France (16 points), la Bretagne (17 points) ou le Centre-Val de Loire (22 points).

⇒ La part des jeunes adultes augmente avec la taille de l’unité urbaine.

Les 18-29 ans représentent 11% de la population des unités urbaines de 2 000 à 4 999 habitants contre 17% pour celles de 200 000 habitants ou plus ; mais l’agglomération de Paris se caractérise par une plus faible proportion des 18-24 ans et une plus forte proportion des 25-29 ans ; cette surreprésentation s’y observe aussi pour les trentenaires.

Inversement, la part des personnes âgées d’au moins 60 ans diminue avec la taille de l’unité urbaine, passant de 29% dans les unités urbaines de moins de 5 000 habitants à 20% dans l’agglomération de Paris.

⇒ Des évolutions entre 2010 et 2017 : des regroupements de communes et une hausse de la population

En 2017, 79,2% de la population vit dans une unité urbaine 2020 contre 78,5 mesuré dix ans auparavant pour les unités urbaines 2010. L’évolution de 2,8 millions d’habitants est imputable principalement à la croissance démographique des communes appartenant à une unité urbaine en 2010 et 2020. Elle résulte également de l’intégration de nouvelles communes, au fort dynamisme démographique.

 

Parmi les 2 289 unités urbaines de 2010, 1 952 ont la même composition communale en 2020; mais des changements affectent les 337 autres unités urbaines : 37 ont disparu, 161 ont soit absorbé, soit perdu des communes, 26 se sont scindées en 54 nouvelles unités urbaines, 89 se sont regroupées en 43 nouvelles entités; par ailleurs, 236 nouvelles unités urbaines sont apparues sur la période.

124 communes appartenaient à une unité urbaine en 2010, mais plus en 2020.  7 580 communes appartiennent à une unité urbaine en 2020 contre 7 184 en 2010.

 

♦ Sur la période, la population augmente de 4,2% dans les 7 060 communes qui sont dans une unité urbaine en 2010 et en 2020. Les 520 communes appartenant nouvellement à une unité urbaine 2020 apportent 860 000 nouveaux habitants tandis que 163 000 personnes habitent les communes n’appartenant plus à une unité urbaine. Dans les communes qui ont intégré une unité urbaine entre 2010 et 2020, la population augmente plus vite qu’en moyenne nationale (+ 16,2% en 10 ans, contre + 4,7).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806684

 

 

SOMMAIRE

Une inégalité entre non-salariés et salariés en ce qui concerne leur protection sociale.

Le rapport propose un point complet sur la situation des non-salariés en matière de couverture sociale, comparée à celle des salariés; une grande inégalité, notamment pour les plus faibles revenus.

⇒ Le rapport met en exergue qu’un nombre important d’indépendants est dans une situation précaire :

♦ A de faibles revenus professionnels se combine un patrimoine professionnel limité, voire inexistant. La faiblesse des revenus cotisés génère une couverture sociale faible : absence d’indemnités journalières maladie pour certains indépendants, montant des indemnités journalières et, à terme, des pensions de retraite (du fait du faible nombre de trimestres validés et d’un report au compte moins important que pour les salariés) plus faibles que pour les salariés, absence ou faible couverture au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles ou du chômage.

 

♦ 2 chiffres importants :

Environ 25% des non-salariés non agricoles déclarant au réel ont déclaré un revenu inférieur au SMIC et 40% des micro-entrepreneurs ne valident aucun droit à la retraite.

De plus, le niveau de chiffre d’affaires nécessaire à la validation des trimestres de retraite est différent selon que le micro-entrepreneur relève de la SSTI (ex RSI) ou de la CIPAV (professions libérales) et le « coût » de la validation d’un trimestre n’est pas le même pour le premier, le deuxième ou le troisième trimestre pour les micro-entrepreneurs relevant de la SSTI. 

⇒ Les travaux menés mettent en lumière deux problèmes majeurs :

♦ Un premier concerne exclusivement les indépendants non micro-entrepreneurs soumis à l’impôt sur le revenu ; il est lié à l’assiette de la CSG, plus large que celle des salariés (puisqu’elle intègre l’ensemble des cotisations sociales dues, là où l’assiette des salariés n’intègre que la part salariale des cotisations) alors même que l’assiette des cotisations est, elle, plus étroite que celles des salariés (revenu net versus revenu brut). Or contrairement aux cotisations sociales, la CSG n’a aucune contrepartie directe en termes de prestations sociales. Le poids des prélèvements non contributifs pour les indépendants est supérieur à celui des salariés.

A titre d’exemple,

Un artisan qui dégage de son activité indépendante un revenu annuel net disponible avant impôt de 14 625€, devra s’acquitter de 6 496€ de prélèvements sociaux. Son revenu « superbrut » (le revenu de son travail) sera de 21 121€ ; le taux effectif de prélèvement est de 30,8%.
Un salarié travaillant dans une entreprise artisanale contre une rémunération nette identique (14 625€, soit un niveau très légèrement supérieur au SMIC), aura été précompté de cotisations et contributions salariales à hauteur de 3 851€ ; son employeur s’acquittera de 162€ de prélèvements, l’équivalent de 2 944€ de prélèvements étant pris en charge par la solidarité nationale grâce au mécanisme des allégements généraux ; le coût du travail pour l’employeur est ainsi de 18 638€ et le taux effectif de prélèvements du couple employeur-salarié est seulement de 21,5%.

 

Alors que le taux de la CSG et de la CRDS sont identiques pour tous les actifs, les règles d’assiette différentes conduiront l’artisan à verser annuellement 1918€, là où le salarié ne versera que de 1 761€.

 

Parallèlement, alors que les taux nominaux des cotisations d’assurance vieillesse de base sont également les mêmes avant application des allégements généraux, les droits à retraite de l’artisan seront calculés à partir du montant des cotisations d’assurance vieillesse acquittées, soit 2 697€ de cotisations annuelles (17,75% du revenu net). Pour le salarié, les droits lui seront calculés sur la base d’une cotisation équivalente à 3 280 € (17,75% du revenu brut). Compte tenu des allégements généraux, l’employeur sera toutefois exonéré de la quasi-totalité de la cotisation patronale. Seuls 1 411€ de cotisations seront effectivement acquittés par l’employeur et son salarié, le reste étant pris en charge par la solidarité nationale.
Au final, avec une carrière complète, au même niveau de rémunération, et un départ à l’âge légal, l’artisan percevra une pension de retraite annuelle de 11 457€, là où le salarié touchera une pension annuelle de 13 901€.

 

La comparaison effectuée sur un niveau de rémunération plus élevé (2 fois le SMIC) fournit des enseignements différents ; dans ce cas, pour un revenu net identique de 29 230€, le retour sur prélèvement social est plus proche : le revenu brut de l’artisan sera de 42 734€ et celui du “salarié” de 46 969€ avec un taux de prélévement de cotisations sociales respectivement de 31,6% et de 37,8%. La pension de retraite serait toutefois respectivement de 21 417€ et 27 771€.

 

♦ Un second a trait au poids important du prélèvement social pour les indépendants déclarant de faibles revenus, notamment si on les compare aux taux effectifs de prélèvements dus par les employeurs et les salariés. Cet écart apparaît encore plus marqué si l’on prend en compte les différences très fortes, entre les salariés et non-salariés, de couverture des risques accidents du travail-maladies professionnelles et chômage. Cette différence de traitement reflète essentiellement les modalités différentes de construction de la progressivité du barème des cotisations sociales sur les salaires, car les employeurs bénéficient d’allégements généraux dégressifs sur les bas salaires qui n’ont pas d’équivalent pour les non-salariés, même si, pour ces derniers, des mécanismes d’exonérations dégressives sur les cotisations famille et maladie ont récemment permis d’introduire une forme de progressivité dans le prélèvement.

⇒ Un Zoom sur les micro-entrepreneurs

Dans le régime de droit commun, les travailleurs non-salariés doivent s’acquitter de cotisations minimales, même si leurs revenus sont nuls ou déficitaires. En 2019, 311 501 cotisants paient cette cotisation minimale (27% des commerçants, 15% des artisans et 10% des libéraux). Le montant pour les artisans et commerçants est de 1 026€ (827€ pour la retraite, 138€ pour les indemnités journalières et 61€ pour l’invalidité-décès). Pour les ¾ en activité entre 2010 et 2017, la sortie de la cotisation minimale se fait au bout de 2,3 ans.

 

À l’inverse, les micro-entrepreneurs s’acquittent de cotisations uniquement s’ils ont des revenus. L’avantage financier découlant de ces dispositions s’est réduit progressivement, avec la suppression des cotisations minimales maladie et retraite complémentaire à compter de 2016 conduisant à une baisse de 37% au regard de 2012 pour les artisans-commerçants.

 

Après avoir bénéficié d’un effet d’aubaine (avec un calcul des prestations sur la base d’assiettes minimales alors qu’ils n’y étaient pas assujettis), les micro-entrepreneurs aux plus bas revenus disposent aujourd’hui de prestations en espèces maladie-maternité soit nulles (pour les jours maladie lorsque les revenus sont inférieurs à 3 919€) soit faibles (pour les prestations maternité, lorsque les revenus sont inférieurs à 3 919€). Au-delà, les indemnités journalières maladie sont proportionnelles au chiffre d’affaires après abattement, et donc sensiblement plus faibles que celles perçues par les non-salariés qui acquittent la cotisation minimale ; les prestations maternité sont en revanche au même niveau que pour les non-salariées.

Et la retraite

Ces différences de traitement entre micro-entrepreneurs soulèvent plusieurs problèmes :

– Un problème de lisibilité,

– Un problème de cohérence entre les différentes catégories de micro-entrepreneurs, sans réelle logique : le niveau de chiffre d’affaires nécessaire pour valider des trimestres est différent selon la catégorie ; la situation est particulièrement défavorable pour celui exerçant une activité libérale et rattaché à la SSTI (ex RSI).

– Un problème de droits, puisque dans certains cas, le micro-entrepreneur relevant de la SSTI ne cotisera pas au régime complémentaire (le cas de la profession libérale non réglementée au SSTI), qui compte tenu d’un taux de la contribution unique fixé à un niveau trop faible, ne cotise jamais suffisamment pour « abonder » le risque complémentaire.

 

Rappelons que 40% des micro-entrepreneurs ne valident aucun droit à la retraite.

⇒ Compte tenu de ces constats, le HCFiPS propose plusieurs évolutions du système de prélèvement social des indépendants.

♦ Tout d’abord, une harmonisation des assiettes sociales des indépendants « classiques » pourrait être envisagée, en définissant une assiette unique pour tous les prélèvements sociaux (cotisations et CSG), qui serait établie en appliquant au revenu « superbrut » (correspondant au chiffre d’affaire minoré des frais professionnels hors prélèvements sociaux) un abattement forfaitaire pour se rapprocher de l’assiette des salariés (revenu brut). Ainsi, à niveau de prélèvement social globalement inchangé, le poids de la CSG-CRDS serait réduit et celui des prélèvements contributifs, essentiellement ceux finançant l’assurance vieillesse, majoré, conduisant à une plus grande équité de traitement des non-salariés et des salariés.

 

♦ L’assiette minimale d’assurance vieillesse pourrait également évoluer, soit en supprimant le caractère obligatoire des minimales (avec toutefois une baisse des droits sociaux en contrepartie), soit par une prise en charge partielle par la solidarité professionnelle de la minimale, ce qui permettrait de baisser le coût de la validation des trimestres de retraite des indépendants « classiques » déclarant au réel.

 

♦ Les collaborateurs des plateformes, notamment ceux exerçant dans le secteur de la mobilité, souvent micro-entrepreneurs, comptent parmi les non-salariés les plus précaires en termes de couverture sociale et de revenus dégagés. Pour améliorer leurs droits sociaux il devrait être envisagé de les rattacher au régime général via les dispositions de l’article L. 311-3 du code de la sécurité sociale. Ils bénéficieraient alors de la couverture sociale offerte aux salariés du secteur privé.

 

♦ La plupart des non-salariés, qu’ils soient micro-entrepreneurs ou non-salariés « classiques », ont une faible capacité à dégager des revenus suffisant lors des premières années d’activité. Le Haut Conseil souligne qu’une extension de l’exonération accordée dans le cadre de l’Acre sur deux années (contre une seule actuellement) leur permettrait de bénéficier d’une prise en charge – pour une année supplémentaire- des cotisations sociales par la solidarité nationale (financement par l’impôt) ou par la solidarité professionnelle (modification des barèmes de prélèvements sociaux pour les revenus les plus élevés).

 

♦ les règles de rattachement aux différents régimes de sécurité sociale pourraient être clarifiées. Le travail indépendant n’a pas donné et ne donne pas lieu à une définition par les textes juridiques. Il s’apprécie, au bénéfice de la jurisprudence, par opposition au salariat, via la notion de liens de subordination juridique ou de « dépendance » (pouvoir de donner des instructions, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner).

 

En ce qui concerne la protection sociale, la ligne de partage entre salariat et non salariat n’épouse cependant pas strictement les définitions retenues en matière de droit du travail. En effet, le droit de la sécurité sociale ouvre depuis de nombreuses années la possibilité de rattacher au régime général des salariés des catégories de populations qui ne sont pas « nativement » des salariés au sens du droit du travail, notamment via l’article L. 311-3 mentionné ci-dessus. Dans ce cas, les intéressés relèvent pour les prélèvements dus comme pour les prestations offertes des règles applicables aux salariés.

⇒ La perception des non-salariés de leurs régimes sociaux

Trois types d’irritants demeurent, de natures différentes : les démarches continuent d’être perçues comme trop complexes, les règles sont considérées trop instables, et les décalages temporels entre perception des revenus et acquittement des prélèvements sociaux sont sources de difficultés.

 

Le décalage entre perception du revenu et paiement des cotisations reste une problématique très prégnante.

Le mécanisme d’acomptes et de régularisations rend peu lisible le montant des cotisations dues. Le décalage entre la perception des revenus et l’acquittement définitif des cotisations est susceptible de poser des difficultés financières, notamment en cas de baisse de revenus.

 

Un sondage, réalisé par le RSI en 2016 montrait que :
–  62% des travailleurs indépendants souhaitaient que leurs cotisations fassent l’objet d’un acompte mensuel ou trimestriel calculé directement par eux ;
– 64% des intéressés considéraient que leurs cotisations devraient reposer sur une déclaration de revenus mensuelle ou trimestrielle plutôt qu’annuelle ;

– 66% en appelaient à ce que leurs cotisations reposent sur la déclaration fiscale ;
– 69% demandaient à ce que ces cotisations soient calculées selon un taux, commun à l’ensemble des travailleurs indépendants ;
– 71% considéraient que leurs cotisations devaient dépendre d’une seule base de calcul, commune à l’ensemble. 

⇒ En conclusion

Au terme d’une année d’études, le Haut Conseil propose donc bien un « new deal » pour la protection sociale des travailleurs indépendants.

Ce pacte renouvelé repose sur un système de prélèvement revu, des droits renforcés et un équilibre entre droits et devoirs des non-salariés réexaminé et justement réaffirmé. Le Haut Conseil considère nécessaire de renforcer l’équité de traitement entre salariés et indépendants tant en ce qui concerne le système de prélèvement que les droits que celui-ci permet de valider ou d’ouvrir.

 

Outre cette protection sociale renforcée, les non-salariés doivent bénéficier des systèmes de gestion performants du régime général et celui-ci doit adapter son action en accompagnant l’indépendant à la fois comme cotisant et comme assuré.

 

De plus, le statut de non-salarié au sens de la sécurité sociale doit demeurer la qualité de ceux qui sont réellement indépendants. Il est enfin impératif de mieux assurer la fiabilité des déclarations, du recouvrement et du contrôle, pour éviter l’apparition et la multiplication de zones grises : leur existence mine la confiance et l’adhésion à notre système de solidarités collectives.

 

Le rapport décline nombre de recommandations en 2 tomes dont le second pour les annexes.

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/publications/rapport-protection-sociale-travailleurs-independants

SOMMAIRE

Parmi les 13 000 start-up, 11% sont de type industriel.

Le financement de  nos start-up est encore très insuffisant en France, alors que les investisseurs privilégient le capital transmission au capital d’amorçage.

⇒ Les start-up Françaises : leurs secteurs d’activité

Le label Next40, présenté pour la première fois en septembre 2019 par La French Tech et Bpifrance, désigne les 40 start-up jugées les plus prometteuses de l’écosystème français et bénéficiant à ce titre d’un accompagnement spécifique par les services de l’État. Ces start-up relèvent essentiellement des services aux entreprises et aux ménages. Le French Tech 120, qui élargit le programme d’accompagnement à 123 entreprises, fait également la part belle aux services aux entreprises.

 

Parmi les 12 938 start-up se situant en phase d’amorçage et de démarrage (seed et early growth) et répertoriées par la French Tech en juin 2020, 1 416 entreprises ont un business model de type manufacturier (hardware, impression 3D, procédés de fabrication industriels, robots et drones).

 

Parmi les firmes en phase de croissance plus tardive (late growth), 314 entreprises sur 3 147 sont de l’ordre de l’industrie. 8,5% des firmes industrielles sont à forte croissance. Les entreprises à forte croissance sont largement localisées dans les secteurs informatique-communication, services aux entreprises et transports.

Les entreprises en forte croissance correspondent aux firmes dont le taux de croissance annuel moyen des effectifs salariés sur trois ans est supérieur à 10% employant au moins 10 salariés au début de la période de croissance, avec un résultat stable sur les 5 dernières années. Ces entreprises sont tout aussi présentes dans des secteurs jugés « traditionnels », tels que la construction ou la logistique par exemple.

 

En France les entreprises en croissance et âgées de 5 ans ou moins sont à l’origine de 53% des créations nettes d’emplois des jeunes entreprises.

 

Mais les licornes sont peu nombreuses en France : 5 licornes relévent des secteurs de la mobilité, d’internet, de la santé, de l’IA appliquée à la photographie et de l’hébergement de données/applications informatiques (cloud computing), vs 24 licornes au Royaume-Uni, 13 en Allemagne et, loin devant, 224 aux États-Unis.

⇒ Les appuis aux start-up : les apports au capital et ceux des grandes entreprises

L’appui en apports de capital

 

En 2017, les fonds de capital-risque français, qui financent les phases d’amorçage et de démarrage, ont investi 1 223 millions d’euros, dont 40% pour les firmes du numérique et 32% pour le secteur de la médecine et des biotechnologies, tout comme dans les autres pays européens; les entreprises de biens et services industriels ne captent que 8% du capital-amorçage (96 M€).

 

Par contre ces entreprises “industrielles” captent 21% du montant du capital développement (660M€), un montant supérieur à celui alloué aux secteurs du numérique et de la santé (respectivement 504 et 427M€).

L’industrie française est davantage spécialisée sur les basses et moyennes technologies où une croissance forte et rapide est peu probable : dans ces domaines en effet, l’innovation y est plutôt faible et le rattrapage technologique par les concurrents rapide. Noter que la faible part de firmes industrielles parmi les start-up n’est pas une spécificité Française.

 

Les montants alloués aux opérations de rachat d’entreprises matures par les fonds de capital-transmission sont très largement supérieurs à ceux des autres fonds ; ils représentent 74% du financement du capital-investissement. La préférence des acteurs financiers Français pour les opérations de rachat plutôt que pour le financement des jeunes firmes innovantes peut être une explication à la production limitée de licornes.

Les capital-risqueurs français investissent dans les mêmes secteurs que leurs homologues européens et américains ; ce sont les montants investis qui changent. Les montants financés en Europe sont bien en deçà de ceux observés aux États-Unis : en 2016, alors que les investissements en capital-risque aux États-Unis s’élevaient à 66,7 Md$ (dont 2Md$ pour l’industrie), ceux de l’Europe représentaient 4,7M$.

Les véhicules financiers favorisant le développement des start-up en France sont encore insuffisants pour produire des licornes.

 

L’appui des grandes entreprises

 

On entend fréquemment l’idée que les start-up ne pourront se développer voire se transformer en licornes sans la présence d’un grand industriel à leurs côtés. Les fonds dédiés à l’investissement dans des start-up (corporate venture capital ou CVC) permettent à des grands groupes une prise de participation directe dans de petites entreprises innovantes. Selon Deloitte (2019), on dénombrait 771 CVC en France en 2018 (pas nécessairement tournés vers le rachat des start-up Françaises).

 

Les groupes peuvent aussi racheter les start-up lorsque les investisseurs qui ont financé les premières phases de développement veulent céder leurs parts et lorsque la preuve de concept signale une rentabilité future. Mais, là encore, les financements semblent faire défaut en France.

 

Les réponses apportées durant la crise sanitaire pour sauver les start-up s’appuient par ailleurs sur les dispositifs traditionnels de soutien à ces entreprises.

⇒ Conclusion

Le renouvellement de l’industrie par le développement de start-up et plus généralement la promotion des start-up dans l’économie sont basés sur l’idée que les start-ups jouent un rôle central dans la création d’emploi et dans le processus d’innovation. Mais, dans un grand nombre de pays, on observe que la majorité des start-up ne grandissent pas ou font faillite durant leurs premières années d’existence ; seul un petit nombre de firmes qui croissent est à l’origine d’une part importante dans la création totale des emplois. 

 

Si les start-up concourent encore insuffisamment au renforcement de notre base industrielle, c’est à la fois parce que certains modèles technologiques arrivent à maturité et bien plus encore parce que le financement des entreprises innovantes y est insuffisant, dans l’industrie comme pour l’ensemble des secteurs d’activité en France. La réponse publique à cet enjeu s’articule aujourd’hui autour des aides au financement de l’innovation radicale et des deep techs.

 

Le renouvellement de l’industrie passe aussi par l’innovation réalisée par les grands groupes, principaux déposants de brevets et représentant la majeure partie des dépenses de R&D, et les ETI caractérisées par une capacité de régénération à travers l’innovation.

 

Pour en savoir davantage : https://www.la-fabrique.fr/wp-content/uploads/2020/08/Working-Paper_Startup-Final.pdf

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SOMMAIRE

En 2018, 78% des créations classiques (hors micro-entrepreneurs) l’ont été sous forme de société.

Source : le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) est un dispositif permanent d’observation d’une génération de nouvelles entreprises tous les quatre ans. Le champ de l’enquête Sine couvre l’ensemble des créations d’entreprises du premier semestre, hors micro-entrepreneurs soit 119 000 entreprises parmi les 691 000 unités créées en 2018; 24 000 ont été interrogées en novembre 2018 et seront de nouveau enquêtées en 2021 et 2023.

Définition du concept “création d’entreprise” : harmonisé au niveau européen, il inclut aussi la réactivation d’entreprise après une interruption de plus d’un an et la reprise d’entreprise s’il n’y a pas continuité entre la situation du cédant et celle du repreneur, du point de vue de l’activité et de la localisation.Il peut inclure une reprise d’entreprise inscrite dans la création d’un nouvelle forme juridique ou des filiales, ce qui rend difficile les comparaisons notamment en termes d’effectif.

La notion de création d’entreprise dans les enquêtes Sine est un peu plus restrictive, excluant les entreprises ayant vécu moins d’un mois et les « activations économiques

 

Le profil des entreprises classiques créées en 2018 diffère en partie de celui des entreprises classiques créées en 2014 du fait d’un recensement défaillant de l’Insee. D’une part, la proportion d’entreprises individuelles classiques est moindre (22% en 2018 contre 39 en 2014) ; d’autre part, les entrepreneurs individuels classiques sont davantage représentés au niveau des professions libérales réglementées qui n’ont pas accès au régime du micro-entrepreneur, notamment dans les activités de la santé humaine (38 % en 2018 contre 16 % en 2014) et les activités juridiques (12 %, contre 4). Les résultats de Sine 2018 ont corrigé cela puisque seules 119 000 entreprises classiques (entreprises individuelles non autoentrepreneurs + sociétés) ont été observées, alors que le répertoire Sirene en comptait 202 000. Mais qu’en est-il de la comparaison avec 2014? Les données ont-elles aussi été corrigées ?

 

Cette nouvelle enquête Sine nous permet d’approcher le vrai profil des créations classiques, parmi lesquelles 29% des chefs d’entreprise sont des récidivistes.

⇒ Que faisaient les créateurs avant la création de leur entreprise ?

Au premier semestre 2018, les entreprises classiques créées l’ont été en premier lieu par des salariés du secteur privé (41,3% dont 34,8% du secteur privé, 4,2% de la fonction publique et 2,3% CDD ou intérim), puis par des chefs d’entreprise  créant une nouvelle entité (29,3% dont 17,8% de chefs d’entreprise sous le régime indépendant; 1/4 continuent à diriger l’entreprise dont ils sont les dirigeants, en plus de la nouvelle entité),  et des chômeurs (20% dont 7,4% de longue durée); noter que 4,4% sont le fait d’étudiant, 3,8% de sans activité professionnelle et 1,4% de retraité. 

 

Parmi les créateurs de sociétés, la part des chômeurs continue de diminuer, passant de 31% en 2010 à 23% en 2014, puis 20% en 2018.

⇒ Éléments de profil : sexe, niveau de formation, motivation

♦ Les femmes représentent 29% des créateurs, une proportion stable par rapport à 2014 (28%). Elles créent une entreprise individuelle sur deux mais moins d’une société sur quatre. Les femmes sont majoritaires dans la santé humaine et l’action sociale (66%) et les services aux particuliers (52%).

 

♦ 61,5% ont entre 30 et 49 ans, vs 17% moins de 30 ans et 16% de 50 à 59 ans; 5,4% ont 60 ans et plus.

 

♦ Parmi les créateurs de 2018, 56% ont un diplôme de l’enseignement supérieur, en hausse par rapport à 2014 (46%); parmi les 56%, 28% ont un diplôme de 3éme cycle (dont 9,5% un diplôme d’ingénieur), 13% un diplôme de second cycle et 15% un diplôme de 1er cycle. Les possesseurs d’un bac sont 13% (dont 10% un bac technologique ou professionnel), 15% un CAP ou BEP, alors que 13% n’ont qu’un niveau CEP ou sont sans diplôme.

 

♦ Pour 63% l’entreprise créée est identique à leur principal métier ; plus d’un sur deux a plus de dix ans d’expérience dans ce métier.

 

♦ La première motivation pour créer une entreprise est le souhait d’être indépendant (62%); suivent le goût d’entreprendre ou le désir d’affronter de nouveaux défis (44%), la perspective d’augmenter ses revenus (24%). Noter que 13% disent avoir été contraints parce qu’ils étaient sans emploi.

Pour 61%, l’objectif principal est d’assurer son propre emploi, avant de développer l’entreprise, que ce soit en matière d’emploi (24%) ou d’investissement (15%).

11% n’envisagent pas d’être à leur compte de façon durable,

⇒ Profil de l’entreprise créée

♦ 78% des créations classiques sont le fait de société vs 22% d’entreprise individuelle non-autoentrepreneur.

 

En termes d’effectif au démarrage : 27% emploient au moins un salarié en plus du créateur. Les sociétés sont plus fréquemment employeuses que les entreprises individuelles (31% contre 11). Par rapport à 2014, la part des sociétés employeuses est en baisse de 4 points.

Certains secteurs d’activité embauchent plus souvent des salariés : 54% dans les HCR avec en moyenne 3,8 salariés (vs en moyenne 3,2 tous secteurs), 40% dans la construction.

 

♦ En termes d’activité : 2 secteurs d’activité contribuent à plus de la moitié des créations classiques, les services aux entreprises (28,5% dont informatique /communication 5,6%) et les commerce/HCR (25,8% dont HCR 8,3%); puis à proximité les services à la personne (16,3% dont santé/éducation 11,3%) et la construction (13,8%); puis de façon plus modeste et proche, les activités financières et immobilières (6,2%), les transports et livraisons à domicile (5,4%) et l’industrie (4%).

 

♦ La clientèle :  le chiffre d’affaires repose principalement sur une clientèle de particuliers (57 %), sur une clientèle d’entreprises (38%) et 6% d’administrations.

Ce chiffre repose d’abord sur une clientèle de proximité (58%), une clientèle régionale (19%), voire au-delà (16% nationale et 7% internationale).

Les entreprises de l’informatique/communication, les services aux entreprises ont moins de clients, des clients d’entreprise et au-delà de la proximité.

 

♦ 10% utilisent au moins une plateforme numérique pour être mises en relation avec leurs
clients, pour un peu plus de la moitié, c’est même leur principale source de chiffre d’affaires.  Dans les transports (VTC, livraisons à domicile), 36% y ont recours ; pour les 3/4 c’est la principale source de chiffre d’affaires. Dans les HCR, elles sont 16%.

 

♦ En termes de financement :

 

51% des créateurs d’entreprises (dont 66% ceux en entreprises individuelles) démarrent avec moins de 8 000€, dont 13% sans aucun moyen financier, alors que 16% ont levé au moins 80 000€ (18% pour les sociétés et 8,5% pour les entreprises individuelles). Il est vrai que certains secteurs, notamment dans les services nécessitent peu d’investissement (46% des entreprises de la santé/éducation démarrent avec moins de 1 000€),, alors que d’autres en ont grand besoin tels les HCR ou l’industrie (59 et 56% ont nécessité au moins 16 000€).

En dehors de leurs ressources personnelles, 63% des créateurs n’ont eu recours à aucune autre source de financement. Par contre, 27% ont eu recours à au moins un emprunt bancaire au titre de l’entreprise, et 6% ont eu recours à d’autres types d’emprunts (avances remboursables, prêts d’honneur, prêts à taux zéro…).

Rappelons que 39% des créateurs d’entreprises ont bénéficié d’au moins un dispositif d’aide : l’aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise (Accre) est la plus fréquente (33% y ont eu recours, ainsi que  ’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (Arce), perçue par 9%. Une situation étonnante alors que seulement 20% des créateurs disent venir du chômage.

 

Les projets initiés par plusieurs créateurs démarrent plus fréquemment avec davantage de moyens financiers (49% démarrent avec au moins 16 000€ contre 30% des projets initiés par un seul créateur).

⇒ Le fonctionnement de l’entreprise

♦ L’entourage des créateurs a été important au regard de leurs déclarations puisque la moitié des créateurs ont pour principal appui au démarrage leur entourage personnel et 20% leur entourage professionnel ; il est vrai que 72% disent être sensibilisé à l’entrepreneuriat par leur entourage.

Le recours à des professionnels du conseil est plus modeste : 33% ont sollicité un professionnel des entreprises et 20% une structure dédiée à la création.

22% ont monté leur projet sans aucun appui.

 

En termes de gouvernance : 68% sont seuls à l’origine du projet de création, alors que 22% des projets ont été initiés par deux personnes et 10% par trois personnes ou plus. Le projet est plus souvent lancé par plusieurs créateurs pour les sociétés (37%) que pour les entreprises individuelles (16%).

Les projets sont plus fréquemment lancés par plusieurs créateurs dans les HCR (45%) et dans l’industrie (43%).

 

Lorsque les projets sont lancés par plusieurs créateurs, ces derniers sont aussi plus expérimentés dans la création d’entreprise : 41% en ont déjà créé une avant 2018 (32% pour les créateurs qui se lancent seuls). Leur objectif est aussi moins souvent d’assurer leur propre emploi (46 % contre 68 pour qui se lancent seul).

 

♦ 83% déclarent avoir rencontré des difficultés pour mener à bien leur projet.

Les principales difficultés ont surtout été d’ordre “administratif” : le règlement des formalités administratives (43%), la connaissance de la réglementation qui encadre la création d’entreprise (23%), le choix d’un statut et/ou d’un régime pour l’entreprise (21%).

 

Elles ont aussi été d’ordre commercial : le contact client (17%), fixer les prix (14%), trouver le local (12%).

 

Le financement n’apparait pas comme une difficulté importante : l’obtention d’un financement (21%, mais les montants investis ont été plus que modestes pour la moitié d’entre eux), par contre les difficultés que sont l’ouverture d’un compte professionnel (9%) et l’obtention d’un découvert (7%) concernent les plus petits investisseurs.

 

L’embauche de personnel (17% mais à rapprocher du fait que seules 27% ont été employeurs !)

 

Et le fait d’être seul comme entrepreneur (21%).

 

♦ L’avenir

43% pensent développer fortement l’entreprise au cours des six prochains mois, et 36% maintenir l’équilibre actuel. Les créateurs de sociétés sont davantage à penser développer (47%). Signe de cette confiance, fin 2018, 33% des sociétés pensent embaucher au cours des
douze prochains mois ; celles qui pensent embaucher sont plus souvent celles qui ont déjà des salariés (48% des sociétés ayant 3 salariés ou plus, contre 42% des sociétés ayant 1 ou 2 salariés, et 28% des sociétés non employeurs.

 

Pour en savoir davantage : https://insee.fr/fr/statistiques/4770853

Je développerais au cours des prochaines notes de façon plus fine certaines caractéristiques issues de cette enquête Sine 2018.

SOMMAIRE

Des étudiants choisissent l’autoentrepreneuriat.

Méthodologie : sondage réalisé entre le 1er et le 31 juillet, auprès d’un échantillon représentatif de 800 travailleurs (essentiellement autoentrepreneurs ou en demande de le devenir) parmi les 40 000 inscrits sur la plateforme JobyPepper. Certains pouvaient cumuler les statuts d’indépendant et de salarié. 20 d’entre eux ont été rappelés pour des entretiens qualitatifs d’où ont été tirés les verbatims et témoignages.

Lancée à Lyon en 2017, JobyPepper est une plateforme de gestion de personnel externe. Souhaitant devenir le guichet unique pour ses utilisateurs et les accompagner au quotidien, de la phase de recherche jusqu’au paiement en passant par la gestion administrative, JobyPepper s’adapte également à l’organisation de ses clients en leur permettant de collaborer avec leurs travailleurs sous différents formats: intérim, CDD, micro-entrepreneur.

 

• Profil : Plutôt masculin (55%), composé majoritairement d’étudiants (44%) et de demandeurs d’emploi (32%), dans une moindre mesure, de travailleurs indépendants « à titre d’activité principale » (18%) et de salariés effectuant des missions de travail indépendant en parallèle (6%).

 

• Motivation : La majorité travaille pour subvenir à leurs besoins quotidiens : loyer et alimentation (51%), ainsi que leurs études (34%). Pour une minorité (13%), le travail indépendant vise à financer les loisirs. Pour 65%, l’objectif est de travailler plus de 20h/semaine et 1/3 de 8 à 15 heures (ceux qui cherchent un revenu pour financer leurs loisirs).

 

• Pourquoi choisir le statut d’autoentrepreneur ?

Plusieurs raisons sont citées :  gérer son emploi du temps « à la carte » (72%), choisir ses missions (70%), accroître sa durée de travail (65%), travailler pour plusieurs entreprises (62%), avoir la liberté d’organiser sa rémunération (34%).

• Le principal inconvénient  : la faiblesse de la protection sociale, dont le droit au chômage pour 53% et bien sur le fait de ne pas avoir un emploi stable (45%), celui de ne pas avoir droit aux congés payés (44%), et la difficulté d’accès à la formation professionnelle (20%).

 

• Ceci étant, à rémunération égale avec un CDI, 70% préfèrent travailler en tant qu’indépendant. Pour 43% le CDI est contraignant, pas adapté à leur rythme de vie et trop engageant.

Si 91% envisagent de poursuivre leur activité de travailleur indépendant sur le long terme, 1/3 exprime une préférence pour un contrat stable. Les interviews individuelles menées suite au sondage montrent qu’il s’agit plutôt de demandeurs d’emploi que d’étudiants. Parmi les demandeurs d’emploi, certains perçoivent le travail indépendant comme un tremplin utile en vue d’acquérir une compétence ou, plus largement, obtenir un CDI. À l’inverse, les étudiants préfèrent très majoritairement la souplesse offerte par le travail indépendant.

 

Noter que 43% ont été directement impactés par la crise sanitaire et économique. La perte d’un emploi a incité de nombreux répondants à se tourner vers les plateformes de travail indépendant.

SOMMAIRE

l’association 100 000 entrepreneurs a sensibilisé prés de 46 000 jeunes scolaires et étudiants en 2019-2020

“Nous transmettons l’envie d’entreprendre en organisant des rencontres interactives entre des jeunes de 13 à 25 ans et des entrepreneurs passionnés. Nos rencontres sont gratuites pour les établissements et les entrepreneurs interviennent bénévolement.”

 

⇒ Une approche globale du nombre de jeunes sensibilisés

♦ 45 561 jeunes sensibilisés dans 916 établissements scolaires et extra-scolaires (dont 14% d’établissements du privé); 56% l’ont été dans des lycées, 29% dans des collèges, et 13% dans l’enseignement supérieur et 2% en extra-scolaire. Et ce dans 32 relais territoriaux organisateurs.

 

♦ 2 166 témoignages d’entrepreneurs ont été réalisés. Du fait de la covid, 1 273 témoignages ont été annulés, ce qui conduit à ce que 23 600 jeunes n’y ont pu participer. Noter que 41 interventions se sont faites en visio avec 1 444 jeunes.

Les 2 110 entrepreneurs bénévoles ont témoigné cette année; 1104 enseignants ont sollicité un entrepreneur, dont 59 enseignants ambassadeurs.

 

♦ Depuis 2007, 551 660 jeunes ont été sensibilisés, 20 741 témoignages organisés avec 10 777 entrepreneurs et l’appui de 8 080 enseignants.

 

♦ 41 CCI ont été associées à ces actions pour 4 240 jeunes via 334 entrepreneurs témoins.

⇒ 2 publics spécifiques : les jeunes des quartiers et les femmes

♦ Parmi les bénéficiaires, 12 225 jeunes des quartiers ont bénéficié de ces actions dans 233 établissements.

♦ 8 506 jeunes ont été sensibilisés sur l’entrepreneuriat féminin dans 213 établissements par 553 témoignages.

⇒ L’impact :

♦ Les enseignants déclarent que l’intervention est une action majeure dans le rapprochement école-entreprise, qui motive et donne envie aux élèves.

66% des enseignants interrogés déclarent que le comportement des élèves s’est amélioré. L’intervention a également conduit les élèves à se questionner sur leur orientation (72%), sur leurs capacités, goûts et motivations (76%) et sur les capacités nécessaires pour entreprendre. Ils ont également plus confiance en leurs capacités et en l’avenir (54%).

 

♦ Selon les entrepreneurs intervenants, 1 292 questionnaires d’évaluation ont été remplis par les entrepreneurs et intrapreneurs qui ont témoigné sur l’année 2019-2020 : 76% des répondants considèrent que leur témoignage a donné envie d’entreprendre aux jeunes. 82,5% des répondants indiquent que les jeunes ont compris le fonctionnement d’une entreprise grâce à cette rencontre. 85% des répondants considèrent que le témoignage a permis aux jeunes de mieux appréhender l’utilité des matières enseignées à l’école avec le monde professionnel.

95% des entrepreneurs souhaitent renouveler l’expérience.

 

♦ L’intervention a par ailleurs un effet sur les enseignants, puisque 75% des répondants affirment que l’intervention leur a apporté quelque chose personnellement. 68% des répondants, qui considéraient ne pas connaître les compétences nécessaires aux élèves pour s’insérer dans le monde professionnel, déclarent avoir développé cette connaissance grâce à l’intervention.

⇒ L’origine des ressources financières

Les ressources de 100 000 entrepreneurs reposent sur un triptyque :

♦ Le mécénat d’entreprise (35,5% des ressources) grâce notamment à quatre grands contributeurs privés : la Fondation Entreprendre, BNP Paribas, la Banque Populaire Grand Ouest et la Fondation The Adecco Group

♦ Les subventions publiques représentent 43,3% des ressources, principalement grâce à 2 grands contributeurs : Bpifrance Création et les fonds européens pour la création et le développement de la Guadeloupe. Les subventions régionales apportent quant à elles
des soutiens à nos actions locales.

♦ La taxe d’apprentissage pour 21% des ressources (120 entreprises)

♦ En outre en 2019, l’association a bénéficié de 13 701 heures de bénévolat ainsi que de 2 personnes en mécénat de compétence, le tout valorisées à 794 709 €

Le coût de sensibilisation d’un jeune est de 13,20€.

 

Pour en savoir davantage : https://www.100000entrepreneurs.com/actualite/45-561-jeunes-sensibilises-a-lesprit-dentreprendre-grace-a-vous-%f0%9f%91%8f/

 

SOMMAIRE

Une tentative d’évaluation de la politique des pôle de compétitivité.

Méthodologie  : l’étude se concentre sur les 65 pôles de compétitivité labellisés dès le début du dispositif. Elle analyse leur impact entre 2007 et 2013 pour la première partie concentrée sur les effets microéconomiques et entre 2007 et 2015, centrée sur les effets territoriaux.

Lancée en 2004, la politique des pôles de compétitivité vise à favoriser l’innovation et l’excellence au sein de l’industrie française par la mise en réseau d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche, publics ou privés sur un même territoire (généralement la région, bien que certains pôles soient interrégionaux). Ces acteurs ont vocation à travailler en synergie sur une thématique spécifique pour mettre en œuvre des projets innovants.

La lecture du document est difficile, développant des considérations méthodologiques dont on ne mesure guère l’apport en termes de résultats “opérationnels” ; l’analyse prudente (incertitudes de la disponibilité de données indispensables) semble plutôt justifier une phase 4, sans se repositionner sur l’objectif initial (favoriser l’innovation industrielle sur les territoires, notamment via les PME).

 

Il faut attendre la phase 3 du programme d’action pour obtenir des résultats en termes d’emploi, alors que le phase 2 constate un déploiement de la R&D.

 

Un bilan mitigé pour les 2 premières phases

⇒ Phase 1 : la labellisation et la structuration des pôles (2005-2008)

Le principal résultat est la valorisation de la R & D, de l’innovation et de la mise en commun des compétences que favorisent les projets coopératifs, mais cela prend du temps. Les subventions reçues par les entreprises ont été entièrement dépensées dans des projets de R & D, sans cependant les inciter à investir davantage sur leurs fonds propres.

⇒ Phase 2 : renforcement de l’animation et du pilotage stratégique des pôles (2009-2012).

Les firmes des pôles ont accru leurs activités de R & D au-delà des aides publiques perçues (directes et indirectes) : un effet de levier est constaté sur les dépenses de R & D des PME (2,5€ supplémentaires dépensés pour un € de subvention); mais il est en grande partie dû à un recours plus important au CIR par ces entreprises. On ne constate pas d’effet significatif sur les variables dites de marché (emploi, chiffre d’affaires, export, etc.).

⇒ Phase 3  : accompagnement des projets innovants jusqu’à la mise sur le marché 2013-2018

Un impact sur l’emploi dans les PME : les PME membres ont recruté (ou sauvegardé) sur la période 2008-2013, de l’ordre de 1,5 salarié supplémentaire par rapport à une PME non membre des pôles (notamment des cadres et professions intermédiaires). Il s’agit ici de la première fois où un effet positif est trouvé sur l’emploi total. Concernant les ETI et les grandes entreprises, la politique des pôles n’a pas incité ces entreprises à embaucher davantage. Ce résultat n’est pas surprenant dans la mesure où les performances des entreprises de grande taille sont davantage impactées par les stratégies globales développées à l’échelle de l’entreprise que par des actions spécifiques aux pôles (collaborations, réseaux, etc.).

⇒ Quel impact territorial ?

Plus la part des entreprises d’un département français qui adhèrent à un pôle est importante, plus les dépenses de R & D dans le département sont fortes (une augmentation de 10% du nombre d’adhérents se traduirait par une hausse de 3% des dépenses privées en R & D du département), sans que cela se traduise par davantage de brevets ; on constate par ailleurs l’absence d’effet d’entraînement des dépenses de R & D avec les départements voisins.

Les pôles de compétitivité affichent un niveau de maturité stable dans le temps, des relations de plus en plus diversifiées et une amélioration de leur cohésion d’ensemble; en revanche, on constate une tendance à la baisse du nombre de collaborations des entités actives au sein des pôles, du fait de la place de plus en plus importante occupée par les PME, et d’une collaboration plus importante entre des organisations appartenant à des pôles différents.

⇒ Ces conclusions ont sans doute conduit à la phase 4 (2019-2022),

Priorisant une exigence d’excellence et une ambition européenne renforcées, dans des secteurs d’avenir ; cette phase encourage la fusion des pôles et le rapprochement avec d’autres structures telles que les Instituts de recherche technologique (IRT) et les Instituts pour la transition énergétique (ITE); elle confère aux grandes entreprises une place déterminante au sein des pôles.  L’action se focalise sur 56 pôles.

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/publications/poles-de-competitivite-resultats-2005

 

SOMMAIRE

Médiation du crédit : une nette réduction du nombre de demandes.

Les demandeurs sont essentiellement des TPE.

 

Entre le début du mois d’avril et la mi-juillet, 8 790 entreprises ont été éligibles à la médiation du crédit, essentiellement à la suite d’un refus initial d’octroi d’un Prêt Garanti par l’état (PGE), pour un montant cumulé de crédits demandés de 1,9Md€, soit de l’ordre de 1,5%, par rapport aux 600 000 demandes enregistrées au cours de cette période compte tenu du faible taux de refus des banques estimé à 2,7%.

 

La moyenne hebdomadaire de dossiers éligibles qui avait atteint un pic de 925 demandes au mois d’avril s’est réduite à 258 dossiers au cours de la première quinzaine de juillet.

 

Au cours du 2éme trimestre, la médiation du crédit s’est déroulée de manière positive dans 55,3% des cas apportant ainsi des solutions à 3 717 entreprises et permettant de préserver plus de 36 000 emplois.

 

Les saisines émanent dans 84% des cas de TPE,13% d’entreprises de 11 à 50 salariés et 2,5% au-delà.

47% des dossiers éligibles affichent un encours crédit de moins de 50K€, 34% de 50 à 300 K€ et 19% au-delà.

 

Ces entreprises exercent leurs activités notamment dans les secteurs commerce (24%), HCR (19%), services aux particuliers (13%), construction (12%), services aux entreprises (11%), industrie (9%).

 

Le dossier traite ensuite des données par région.

 

Pour en savoir davantage : https://mediateur-credit.banque-france.fr/communique-de-presse/la-mediation-du-credit-fortement-mobilisee-en-faveur-des-entreprises-0

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Profils des entreprises défaillantes.

Méthodologie : Les données sont issues de l’étude des entreprises en liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Ne sont pas intégrées les procédures à l’amiable de dissolution ou de liquidation de même que les révocations des mandataires sociaux. 

 

En majorité, ils étaient en SARL ou en SAS, et dans 3 principaux secteurs d’activité, le commerce/HCR, la construction et les services aux entreprises.

 

En 2019, 48 358 entrepreneurs (issus des données liquidations judiciaires) ont perdu leur emploi; cette même année, 45 170 entreprises ont fait l’objet d’une liquidation judiciaire (vs 52 002 défaillances enregistrées cette même année), ce qui laisse entendre que le chiffrement des liquidations intègre à la fois les liquidations immédiates (35 156) et les liquidations qui font suite à un redressement judiciaire (par déduction 10 014, soit 60% des redressements de 2019).

 

En termes de profil des dirigeants, 10% avaient moins de 30 ans, 53% de 30 à 50 ans, 25% de 51 à 60 ans et 12% plus de 60 ans.

 

En termes de profil des entreprises liquidées,

– 54% étaient en SARL, 29,5% en SAS, 15% en entreprise individuelle et 1% sous une autre forme sociétale (1%).

– 75% avaient moins de 3 salariés, 14% de 3 à 5, 6% de 6 à 9 salariés, 5% 10 salariés et plus.

78% avaient un chiffre d’affaires de moins de 0,5M€, 11% de 0,5 à 1M€, 6% de 1 à 2M€ et 5% plus de 2M€.

Les activités les plus concernées ont été : la construction (25%), le commerce (23%), les services aux entreprises (15%), les HCR (14%), l’industrie (7%), les services aux particuliers (4%), les transports (4%).

 

Noter que les métiers les plus en difficulté ont été :

* au sein de la construction : la maçonnerie (2 655), la peinture (992), le revêtement de sol et des murs (479), les travaux de menuiserie métallique et serrurerie (259),

* au sein du commerce : le commerce de détail d’habillement (873), les garagistes (790), le commerce de détail de meubles (240), le location automobile (122), les pharmacies (69),

* au sein des services aux entreprises : le programmation informatique (279), les activités de design (183),

* au sein des HCR : la restauration traditionnelle (2 811), hôtels et hébergement (248),

* au sein des transports : les transports de fret de proximité (636), les taxis (533), les transports routiers de fret interurbains (404), les ambulances (65),

* au sein des activités de formation : les auto-écoles (334), la formation continue pour adultes (220),

 

Par ailleurs, dans un article publié en avril 2020 sur mon blog :  https://letowski.fr/le-portrait-des-entreprises-et-des-entrepreneurs-defaillants/

Je constatais une proximité et complémentarité entre 3 sources : Altares, GSC et Xerfi pour les Tribunaux de commerce.

 

Pour en savoir davantage : https://www.gsc.asso.fr/wp-content/uploads/2020/03/observatoire-de-lemploi-chiffres-2019.pdf

SOMMAIRE

65% des salariés sont au travail, 27% en congés en août et par ailleurs 7% en chômage partiel.

Méthodologie : La sixième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 31 août et le 11 septembre 2020, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre en août.

 

68% des salariés sont dans des entreprises qui estiment un retour à la normale de leur activité pour la fin de l’année.

⇒ En août, la reprise de l’activité continue mais semble légèrement s’essouffler.

Si 60% des salariés (après 53 en juillet, 37 en juin, 22 en mai et 16 en avril) sont employés dans des entreprises dont l’activité est inchangée par rapport à ce qui était prévu, pour 25% l’activité a diminué fortement (moins de 50%) et 7% des salariés sont encore dans une entreprise dont l’activité est arrêtée ou a diminué de plus de moitié (après 9% en juillet, 13 en juin, 27 en mai et 45 en avril).

 

Cette légère amélioration est générale, mais un peu plus marquée dans les HCR (21% à l’arrêt ou en baisse d’activité de plus de moitié en août, après 35 en juillet et 57 en juin).

 

À l’inverse, en août, le secteur qui accuse la plus faible baisse d’activité par rapport à la normale est celui de la construction ; 79% des entreprises déclarent que leur activité est restée inchangée et 7% qu’elle a augmenté en août, après respectivement 69% et 12% en juillet.

L’activité a bien repris dans le secteur des activités immobilières (82% d’activité inchangée ou qui a augmenté après 80% en juillet) et de l’enseignement privé, la santé humaine privée et l’action sociale (81% après 75% en juillet).

 

Alors que la baisse d’activité était plus marquée dans les entreprises de 10 à 19 salariés les mois précédents, elle est similaire, depuis le mois de juillet, à celle observée dans les entreprises de plus grande taille. En août, 9% des salariés des entreprises de 10 à 19 salariés sont à l’arrêt ou en forte diminution d’activité, une part stable par rapport à juillet, après 17% en juin et 38% en mai), contre 6% des salariés dans des entreprises de 500 salariés ou plus. 

⇒ Les causes de réduction d’activité

Les causes évoquées de réduction d’activité sont avant tout la perte de débouchés (80% après 77 en juillet), plutôt que les fermetures administratives (9% après 12 en juillet), le manque de personnel pouvant travailler (5%, comme en juillet) ou les difficultés d’approvisionnement (7% après 6 en juillet). Cette derniére raison est principalement évoquée par les petites entreprises (68 % pour les entreprises de 10 à 19 salariés contre 33% pour les entreprises de plus de 500 salariés)

Les fermetures administratives sont sensibles dans les HCR (25%), les service aux particuliers (23%), et dans une moindre mesure dans les services aux entreprises (13%) et l’enseignement (11%). Les difficultés d’approvisionnement sont plus sensibles dans le commerce (30%) et la construction (12%).

⇒ Les difficultés liées à la gestion des questions sanitaires,

Elles étaient reparties à la hausse en juillet, et augmentent à nouveau en août (43% vs 37). Les grandes entreprises sont davantage touchées (50% pour celles de 500 salariés ou plus, contre 35% pour les entreprises de 10 à 19 salariés). Elles progressent assez nettement dans l’information communication (48% après 35 en juillet) et dans les services aux particuliers (48% après 37).

44% des salariés travaillent dans une entreprise qui considère que les mesures de prévention ont réduit la productivité ou augmenté les coûts.

⇒ Les salariés en entreprise

Au cours du mois d’août, la proportion des salariés de retour sur site est stable par rapport au mois de juillet (55% travaillent sur site ou sur chantiers après 58% fin juillet); 10% sont en télétravail (après 11% fin juillet); 27% étaient en congés. Par ailleurs 6% sont en maladie et 3% en chômage partiel complet.

 

Le nombre d’entreprises ayant recours au chômage partiel poursuit la baisse amorcée en juin : 1,3 million après 1,9 million en juillet. Le recours à la formation est assez faible pour les salariés en chômage partiel (13%, après 16 en juillet), notamment dans les plus petites entreprises (assez important dans les secteurs de la fabrication de matériel de transport et dans les HCR).

 

C’est le manque de débouchés/commandes et les situations de garde d’enfants ou de personnes vulnérables (respectivement 43% et 41%) que les entreprises évoquent le plus souvent comme raisons du recours au chômage partiel au cours du mois d’août.

Les salariés en situation de garde d’enfants ou considérés comme fragiles ou vulnérables ne sont évoqués pratiquement que par les grandes entreprises (10% pour les entreprises de 10 à 19 salariés contre 52% pour les entreprises de plus de 500 salariés). Parmi les 1,3 million de salariés placés en activité partielle en août 2020, environ 70 000 salariés auraient été en activité partielle pour situation de vulnérabilité/fragilité après 120 000 en juillet.

 

Les trois secteurs ayant le plus grand nombre de salariés en activité partielle au mois d’août seraient les services aux entreprises (activités spécialisées, scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien, 300 000 salariés), les HCR (250 000 salariés), ainsi que les transports et l’entreposage (140 000 salariés). Les entreprises de moins de vingt salariés concentreraient 30% des salariés en activité partielle vs 41% pour celles de 250 salariés ou plus.

⇒Les réductions d’effectifs

Les réductions d’effectifs restent contenues (13% en diminution vs 82% un effectif constant), passant majoritairement par l’annulation ou le report d’embauches prévues : le recours au non-renouvellement de CDD reste important (41%) et les ruptures conventionnelles (21%). Près de la moitié des entreprises dont les effectifs ont diminué anticipent que ces derniers ne retrouveront pas leur niveau normal, notamment dans les plus grandes d’entre elles. Les entreprises qui augmentent leurs effectifs sont de moins en moins nombreuses (5% après 6 en juillet et 8 en juin), en particulier dans celles de grande taille et dans le secteur du commerce.

⇒ le retour à la normale : 68% d’ici la fin de l’année

20% n’anticipent aucune difficulté pour la reprise de leur activité (après 21% en juillet, 17 en juin, 10 en mai et 6 en avril); les secteurs relèvent de l’agroalimentaire (48% de l’emploi), de l’activité immobilière (39%) et de la partie privée de l’enseignement, santé humaine et action sociale (38%).

Les entreprises anticipant un retour à l’activité normale d’ici 3 mois représentent 40% de l’emploi salarié (après 43% fin juillet).

La part de salariés qui travaillent dans une entreprise qui ne voit pas de retour à la normale avant la fin de l’année se stabilise en août à 28%.
Par contre 32% ne savent pas se prononcer, notamment dans les services aux entreprises et les HCR (respectivement 36% et 35). 

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_acemo_covid_synthese_septembre_2020.pdf

SOMMAIRE

L’évolution de la consommation du fait du covid.

Des bouleversements dans les actes d’achat du fait du covid.

 

Durant le confinement, les Français se sont précipités sur les imprimantes, les machines à coudre, les consoles de jeux et les robots ménagers. Puis au moment du déconfinement, ils ont voulu s’équiper en piscines de jardin et tables de ping-pong.

 

Le marché des ordinateurs portables a enregistré une forte croissance. ainsi que les raccordements à la fibre ont poursuivi sur une dynamique de hausse rapide. Les Français anticipent le fait que le télétravail va connaître un essor durable.

 

Ils sont aussi allés acheter des meubles : ce qui compte le plus, c’est le lit et la cuisine.

Les ventes des magasins de bricolage se sont nettement accrues.

 

D’autres rayons, aussi, connaissent une belle progression. C’est le cas des chaussures de jogging ou des tapis de yoga, et même des articles de pêche. Comme si les Français privilégiaient les activités individuelles, loin des autres et du virus. En revanche, « tout ce qui concerne les sports collectifs, notamment pour les jeunes, souffre.

 

Autre tendance forte, ils se tournent massivement vers le vélo ou des moyens de transport individuels comme le scooter, alors que le niveau de fréquentation des transports en commun n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise. Idem pour les réparations avec le « coup de pouce vélo » (forfait de 50 € pour faire réparer sa bicyclette, mis en place par l’État); l’objectif était de 300 000 vélos réparés à la fin 2020 et l’on en est déjà à 620 000.

 

Ils se montrent de plus en plus nombreux à vouloir un extérieur ou à avoir envie de s’éloigner des centres-villes. Le site de vente immobilière « De particulier à particulier » (PAP) relève que, pour la première fois, la demande pour des logements en grande couronne augmente quand elle baisse pour Paris intra-muros.

 

Parmi les grands gagnants du monde d’après, on trouve ainsi l’e-commerce ; sur le dernier trimestre, le commerce en ligne a séduit un million de consommateurs supplémentaire ; 46% de ces nouveaux clients (46 %) entendent bien continuer à commander par Internet, mais comme l’exprime Usine Digitale dans un article de ce blog, nombre d’entre eux ont aussi été déçus.

 

SOMMAIRE

2,7Md€ levés par 360 opérations de start-up, soit un montant moyen de 7,5M€.

Note méthodologique : ce Baromètre EY du capital risque en France recense les opérations de financement en fonds propres des entreprises en phase de création ou durant les premières années d’existence, en date d’opération du 1er janvier au 30 juin 2020 et publiées avant le 8 juillet 2020.

Le secteur des services Internet regroupe des activités telles que l’e-commerce, le marketing à la performance (lead, référencement), le géomarketing ou les applications mobiles. Le secteur des Life Sciences regroupe les secteurs biotech et medtech. Le secteur des Fintech regroupe
les start-up qui utilisent la technologie pour repenser les services financiers et bancaires (banques en ligne, crowdfunding, nouveaux moyens de paiement, etc.). Le secteur Technologie regroupe les activités telles que hardware, semi-conducteurs, etc.

 

En 2019 au 1er semestre, ce sont 2,79Md€ qui avaient été levés pour 387 opérations après 1,95Md€ en 2018 pour 333 opérations. Le confinement n’a pas stoppé les levées de fonds.

 

En 2020, les opérations se sont réparties essentiellement entre les services internet (27% des montants levés et 28% des opérations), les logiciels et services informatiques (25% des montants levés et 31% des opérations), Les sciences de la vie (17% des montants levés et 19%des opérations), les fintech (11% des montants levés et 9% des opérations), et les cleantech (10,5% des montants levés et 12%des opérations).

 

Les premières levées dites “seed” ont sensiblement augmenté. En un an, on est passé de 107 (au premier semestre de 2019) à 141 opérations pour un montant total évoluant de 103 à 237 millions d’euros. L’argent ne manquait pas pour financer les nouveaux projets.

 

En revanche, ce qui se passe pour les séries A B ou C est beaucoup plus ambigu.

Pour les séries A, le nombre d’opérations de refinancement est en forte chute passant de 178 à 134, mais le montant total investi dans ces levées croît vraiment : 509M€ au premier semestre de 2019 et 578 pour les six premiers mois de 2020.

Pour les séries B, le nombre d’opérations est quasi constant (57 et 58) mais le montant est en chute libre, passant de 842 à 500M€. Enfin, pour les séries C, on note une évolution où le nombre d’opérations chute nettement (il est divisé par 2 passant de 41 à 22) mais le montant total investi reste quasi stable, si bien que le ticket moyen augmente nettement : il était de 18,5 au 1er semestre de 2019 et dépasse désormais les 30M€.

 

Le nombre de tours supérieurs à 100M€ (growth equity) n’a jamais été aussi important depuis la création de ce baromètre. 5 opérations ont dépassé ce seuil symbolique au premier semestre de 2020 (contre 4 un an plus tôt) pour un montant global levé de 694M€ (contre 576) ce qui représente une croissance en valeur de 20%.

 

Les investissements par tranche de levées de fonds se concentrent en nombre sur une tranche de moins de 5M€ (71% des opérations et 16% des fonds levés), puis sur celle de 5 à 20M€ (21% des opérations et 27% des fonds levés), puis celle de 20M€ et plus (8% des opérations et 57% des fonds levés). La situation 2019 était très proche.

 

Pendant ce premier semestre, les investisseurs ont changé fortement leur préférences, misant de petits “tickets” sur des jeunes pousses, avec une prise de risque relativement mesurée quant au montant investi par opération, ou ils ont mis beaucoup d’argent sur des  entreprises qui avaient déjà prouvé la validité de leur positionnement et de leur modèle économique.

 

Le baromètre confirme la centralisation des levées de fonds dans la région parisienne :  73% des montants levés et 57% des opérations.

 

Sur le plan européen, la France retrouve sa 2e position derrière le Royaume-Uni et devant l’Allemagne, où les baisses ont été beaucoup plus fortes (9 et 20% en valeur). Les raisons sont à chercher du côté des opérations de Growth Capital (levées supérieures à 100 M€) qui accusent une baisse de 80% en Allemagne et 54% au Royaume-Uni alors qu’en France, elles affichent une progression de 19% .
Signalons que dans le même temps sur le segment Venture Capital (levées <100 M€), alors que la France voit ses investissements baisser de 9%, ceux du Royaume-Uni et de l’Allemagne progressent respectivement de 28 et 30%.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ey.com/fr_fr/service-aux-entrepreneurs/frenchtech-bilan-des-investissements-dans-le-contexte-du-covid-19

SOMMAIRE

Les femmes représentent au plus 15% des dirigeants de start-up du numérique.

Les femmes sont aussi peu nombreuses en école d’ingénieur en informatique; par ailleurs, quand elles créent leur start-up numérique, elles le font souvent en association avec un homme.

 

Selon le baromètre de 2019 du cabinet de conseil BCG et du mouvement Sista pour un accès égalitaire aux financements entre les entrepreneuses et les entrepreneurs, qui recense plus de 3.700 start-up françaises issues majoritairement de la tech et fondées depuis 2008, seules 5% des jeunes pousses ont été lancées par une équipe constituée uniquement de femmes et 10% par une équipe mixte. La part des femmes a reculé au cours de la dernière décennie,  selon l’étude Gender Scan 2019 du cabinet Global Contact.

 

À la rentrée 2019, elles représentaient un peu moins de 17% des élèves ingénieur en informatique, selon des chiffres du ministère de l’Enseignement Supérieur. Rappelons toutefois que les fondateurs de start-up ne sont pas forcément développeurs ou ingénieurs; beaucoup sont issus d’écoles de commerce. Les femmes, majoritaires dans les business schools, devraient donc logiquement ne pas être sous représentées… Et pourtant peu de femmes sont des dirigeantes de start-up du numérique.

 

Pour porter une innovation numérique, nombre d’entrepreneuses choisissent aussi de s’associer avec un homme qui va souvent occuper la fonction technique. Selon l’étude Sista, 61% des fondatrices s’associent à des hommes, tandis que 9% seulement des fondateurs s’associent à des femmes.

 

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Les départs d’habitants d’Ile-de-France sont-ils aussi conséquents que ce qui est dit dans les média ?

Les départs constatés sur Paris le sont majoritairement au profit de l’ile-de-France, ceux de l’agglomération parisienne dans des départements limitrophes.

⇒ La ville de Paris

Au cours de l’année 2017, 128 000 personnes ont déménagé de la capitale (pendant que 95 000 s’y installaient). Tout récemment, 200 000 Parisiens sont partis de leur ville à l’occasion du confinement

Parmi ceux qui ont quitté la capitale, 71 000 (55%) sont restés en Île-de-France, et même dans l’agglomération parisienne pour la majorité d’entre eux. Ce sont pour la plupart de jeunes adultes, qui effectuent des « sauts de puce » lorsqu’ils déménagent. Ils s’installent à proximité de Paris, à la recherche d’un logement plus grand et plus accessible, notamment lorsqu’ils se mettent en couple. Plus de 80% d’entre eux sont actifs et près de la moitié travaillent dans Paris. Pour les couples sans enfant, la mobilité « hors Paris » s’est accentuée : ils représentent 27% des départs en 2016 contre 23% en 2008. Ces départs plus précoces, avant même l’arrivée du premier enfant, contribuent au ralentissement démographique observé dans la capitale et à la baisse des naissances.

 

Ceux qui sont partis s’installer plus loin, en province, sont au nombre de 57 000 (45%). Ils rejoignent pour moitié des grandes villes (Bordeaux, Lyon, Nantes) et pour l’autre moitié des territoires moins denses. Les retraités sont plus représentés parmi ces migrations résidentielles « de longue distance ». Le solde migratoire des 65 ans ou plus avec le reste du territoire français est traditionnellement déficitaire (- 4 100), mais reste stable. Parmi ces seniors, 60% choisissent de s’installer en province, principalement dans les régions littorales; à noter que plus du quart des seniors qui quittent Paris s’installe dans une structure d’accueil spécifique pour personnes âgées.

 

En sens inverse, les personnes qui rejoignent Paris sont plus jeunes. Les 15-29 ans représentent 63% de ces arrivants. Ils viennent pour étudier ou occuper un premier emploi.

⇒ Dans l’agglomération parisienne

En ce qui concerne les mobilités résidentielles entre l’agglomération parisienne et le reste de la métropole  en 2017, près de 245 000 personnes ont quitté l’agglomération, (appelée aussi unité urbaine de Paris), contre 150 000 qui l’ont rejointe. Près de 20% sont restées en Île-de-France. Ce sont principalement des familles qui s’installent dans les Yvelines, mais également en Seine-et-Marne ou l’Essonne.; à une échelle plus locale, certains territoires franciliens situés au sud-ouest ou à l’est de Paris se révèlent même attractifs, présentant un solde migratoire positif.

 

Parmi les quelque 200 000 personnes qui s’installent en province, 120 000  effectuent des mobilités de « proximité », notamment vers les départements limitrophes d’Eure-et-Loir, de l’Oise, du Loiret ou de l’Yonne. 

80 000 personnes effectuent des mobilités de plus longue distance notamment vers les métropoles de Lyon, Bordeaux, Toulouse et Nantes.

 

Dans le sens inverse, les arrivants dans l’agglomération parisienne, principalement de jeunes adultes, viennent de province pour les deux tiers, en particulier des métropoles de Lyon, Toulouse et Lille. Le tiers restant provient du reste de l’Île-de-France, notamment des Yvelines d’où sont originaires près de 10% des arrivants.

⇒ L’ile-de-France

1 /4 des actifs qui ont un emploi et ont quitté l’Île-de-France pour une autre région continuent à y travailler. La majorité d’entre eux s’est installée dans un des huit départements limitrophes; dans certains de ces départements (Eure-et-Loir ou Oise), près du quart des salariés travaillent en Île-de-France. Les mouvements d’étudiants (18 ans ou plus) entre l’Île-de-France et le reste du pays conduisent eux aussi à un solde positif pour la région avec 23 500 arrivées et 18 000 départs.

 

Parmi les personnes ayant quitté l’Île-de-France pour une autre région française, plus de la moitié n’y sont pas nées. Il s’agit donc de personnes qui « repartent » après être venues s’installer plus ou moins longtemps en Île-de-France pour y faire leurs études ou y travailler. Ces départs concernent le plus souvent des familles avec enfant(s).

 

Parmi les 137 000 personnes s’étant installées en 2017 en Île-de-France en provenance d’une autre région métropolitaine, 62% ont entre 18 et 34 ans ; terminer ses études explique la migration de 23 500 étudiants de 18 ans ou plus. Mais le gros des migrants est surtout venu travailler : 82 000 ont un emploi. Nombre de ces nouveaux franciliens repartiront en province après leurs études ou après une première expérience professionnelle. Près des trois quarts ne sont pas nés dans la région.

⇒ En définitive, quel solde migratoire ?

Lorsqu’on ajoute le solde naturel, les populations de nos trois périmètres baissent nettement moins quand elles n’augmentent pas.

♦ À Paris, entre 2012 et 2017, la population s’est réduite d’environ 11 000 personnes par an, le solde naturel venant contrebalancer le déficit migratoire avec le reste du territoire français.

♦ L’unité urbaine gagne 57 000 personnes par an, le déficit migratoire vis-à-vis des autres territoires métropolitains étant plus que compensé par les arrivées de l’étranger et l’excédent naturel. 

♦ Quant à la population francilienne, elle continue de s’accroître, de 55 000 habitants par an, sous l’effet d’un solde naturel, le plus élevé des régions d’Europe.

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100 000 ou 160 000 emplois nouveaux suite au CICE ?

Méthodologie : dans le prolongement du dernier rapport du comité de suivi et d’évaluation du CICE en 2018, France Stratégie a souhaité poursuivre la démarche d’évaluation entamée en 2013 avec la publication de 6 rapports, en mettant en œuvre 2 axes de recherche : un approfondissement de l’évaluation au niveau micro-économétrique (à partir des données individuelles d’entreprises) avec l’équipe TEPP et une évaluation macrosectorielle (à partir des données de la comptabilité nationale) avec l’OFCE.

 

En fait cette étude est avant tout méthodologique comme nombre de travaux de France Stratégie, sans produire de résultats qui donnent une appréciation certaine.

Rappelons qu’entre 2013 et 2017, entre 1,057 million et 1,303 million d’entreprises ont été bénéficiaires du Cice pour un montant annuel compris entre 11,8Md et 22,2Md€. En 2017, 68% des entreprises étaient redevables de l’impôt société, et consommaient 96% des montants ; les entreprises redevables à l’impôt revenu ont reçu 926M€ vs 21,223Md€ pour celles redevables à l’IS.

 
Résultats

Un effet emploi est trouvé chez le quart des entreprises les plus bénéficiaires du CICE, qui ne représentent qu’un huitième des effectifs, mais rien de significatif chez les autres.

L’évaluation micro-économétrique souligne que 100 000 emplois ont été créés grâce au CICE entre 2013 et 2017, pour un coût total de 18Md€ (un impact faible sur l’emploi). Les effets indirects, mesurés par l’OFCE, laissent apparaître 160 000 emplois créés.

 

Cet effet ne semble significatif que pour les entreprises indépendantes, suggérant que l’impact du CICE dans les  groupes aurait pris d’autres formes (salaires notamment, avec un impact décelé sur la valeur ajoutée). L’effet sur  l’investissement demeure difficile à établir.

 

Sur l’investissement, les résultats ne mettent pas en évidence un effet du CICE.

 

En fait cette étude est avant tout méthodologique comme nombre de travaux de France Stratégie, sans produire de résultats “utiles”.

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-credit-dimpot-competitivite-lemploi-synthese-travaux-dapprofondissement

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Les indépendants ont été plus pro-actifs que les salariés pendant le confinement.

Méthodologie : échantillon de 2 180 Français âgés de 18 à 65 ans, interrogé en ligne entre le 31 juillet et le 31 août 2020 par l’institut Creatests; l’échantillon est représentatif sur les critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle et de répartition géographique (méthode des quotas, sans redressement statistique), avec toutefois une surpondération du nombre d’entrepreneurs et d’indépendants pour obtenir des chiffres significatifs sur ce profil.

Le sondage ne permet pas de cerner, ni de qualifier qui sont les chefs d’entreprise interrogés (les chefs d’entreprise salariés sont-ils repérés comme tels ? non prise en compte de la diveristé des situations…).

 

Ils confirment majoritairement leur volonté de rester indépendants, malgré les difficultés connues et à connaitre du fait de la covid.

 

La majorité des Français interrogés, qu’ils soient salariés (52%), indépendants (48%), en recherche d’emploi ou inactifs (53%), déclare avoir été éprouvée surtout psychologiquement mais aussi physiquement (respectivement 17, 12, 13%) par la crise sanitaire et le confinement.

 

Si 33% des Français indiquent sortir renforcés psychologiquement et se sentir d’attaque pour la rentrée, ce chiffre monte à 40% pour les indépendants, vs 31 pour les salariés.

Ces derniers ont pourtant été durement impactés par le confinement puisque 62% des entrepreneurs interrogés indiquent avoir fermé leur entreprise ou contraints de réduire fortement leur activité, alors 20% ont continué à travailler comme avant et que 7% constatait une hausse de leur activité.

 

Par rapport à ce choc imprévu, 29% des indépendants se sont montrés pro-actifs : se diversifier (12%), mettre en œuvre des projets dormants (12%), travailler plus en réseau (5%).

 

L’arrêt ou la baisse brutale de l’activité, le chômage partiel, la disparition des temps de transports professionnels ont « libéré » du temps pour 66% des indépendants et 56% des salariés.

 

Ce temps a été employé différemment par les indépendants et les salariés.

♦ Il a été proche pour le temps consacré aux loisirs (télévision, jeux, internet…) pour 76% des salariés et 67% des indépendants, ou encore à la famille (67 et 65%), voire à des actions de solidarité (11 et 6%).

♦ Par contre les indépendants ont bien plus utilisé ce temps pour chercher des solutions pour rebondir (37% pour les indépendants, vs 3 pour les salariés), se former professionnellement (18% vs 12), développer leur activité professionnelle (18% vs 10).

 

Malgré les difficultés, 66% des indépendants tiennent à le rester et 19% redevenir salarié, alors que les salariés sont 85% à vouloir le rester. 

 

Nombre de travaux ont été conduits à propos des chefs d’entreprise face au covid (CCIfrance, Bpifrance, Initiative France, Réseau Entreprendre, U2P, Amarok…); ils expriment les mêmes constats que le sondage du salon SME, chacun avec la spécificité du public interrogé.

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La covid a conduit à plus d’achats en e-commerce, mais aussi à des désillusions.

Méthodologie : Usine Digitale rend compte du sondage réalisé par l’éditeur Adobe dans son étude Online Shopping Trends, conduite en partenariat avec Advanis sur les habitudes de consommation en ligne des Français durant le confinement et durant le mois qui a suivi sa levée; elle a été réalisée entre le 10 juillet et le 16 juillet 2020 auprès de 1 001 répondants français ayant réalisé au moins un achat en ligne au cours de l’année passée.

 

L’intérêt de cette étude réside dans le repérage des motivations et des désillusions des utilisateurs de l’e-commerce, ces derniéres étant rarement soulignées.

Les grands constats suite à ce sondage :

♦ Pendant le confinement, 88% des répondants ont acheté au moins une fois en ligne; 49% l’ont fait régulièrement.

 

♦ 58% des répondants ont acheté pour la première fois en ligne un produit qu’ils n’achetaient qu’en magasin habituellement; 52% des sondés déclarent acheter en ligne pour éviter la foule; la majorité des personnes interrogées déclarent qu’elles auraient préféré, si la pandémie n’avait pas existé, faire leurs courses en magasin.

 

♦ L’évolution des pratiques d’achat est pour ces répondants désormais pérenne : 43% des répondants affirment que la fermeture des magasins liée à la crise sanitaire les a poussés à dépenser plus en ligne, et 52% continuent à effectuer régulièrement leurs achats en ligne.

 

♦ 55% des répondants se sentent désormais plus concernés par la provenance des produits et par la façon dont ils sont fabriqués. Les deux raisons principalement évoquées par les répondants étant le soutien aux entreprises françaises suite au confinement (63%) ainsi que la protection de l’environnement (51%).

⇒ Mais des manquements des vendeurs en e-commerce peuvent ralentir ce développement :

♦ Au moins un tiers des acheteurs ont affronté des ruptures de stock,

Si certains vendeurs ont trouvé rapidement des solutions pour y répondre (avec la mise en place du clickandcollect, de commande via SMS ou d’assistants virtuels), d’autres ne s’étaient jamais préparé à une hausse de la demande, et n’ont pas su faire face.

 

42% affirment avoir eu une expérience d’achat peu satisfaisante, du fait du dysfonctionnement des pages produits (44%) ou des pages de paiement (37%).

 

♦ Autre facteur de mécontentement, des augmentations de prix dans la majorité des catégories de produits, notamment sur les produits alimentaires.

 

Ces lacunes ont un impact direct sur les marques car elle détourne les clients potentiels de leurs canaux propriétaires et crée une forte préférence pour les places de marché :  la moitié des répondants indiquent qu’ils préfèrent effectuer leurs achats en ligne via le site ou l’application d’une place de marché plutôt que de passer directement par le site ou l’application d’une marque.

 

Selon le dernier communiqué de la Fevad en date du 15 septembre, le bilan de l’e-commerce au 2ème trimestre chiffre 25,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires, une hausse de +5,3%, après une hausse de 1,8% sur les 3 premiers mois de l’année.

 

Au cours du second trimestre, les sites de vente sur internet, tous produits et services confondus, ont enregistré 408 millions de transactions en ligne, pour un chiffre d’affaires de 25,9 milliards. La répartition des ventes entre produits et services profite à la vente de produits, qui représente 57% du chiffre d’affaires global, contre 44% en moyenne sur 2019. La hausse du panier moyen est de 6,8% (63,6 €), par rapport au 2ème trimestre 2019.

 

Le nombre de sites marchands actifs continue également de progresser avec plus de 202 000 sites marchands recensés, soit 11 000 de plus sur un an. Les ventes internet ont connu un record pour les enseignes magasin (+83%).

Par contre, les ventes aux professionnels du panel iCE 100 ont reculé de 9,6% au 2ème trimestre en raison des fermetures et des chutes d’activité des entreprises. Elles ont renoué avec la croissance au mois de juin.

 

Le recours aux places de marché en nette hausse

Les ventes réalisées pour le compte de tiers (sur les places de marché) ont accéléré au 2ème trimestre. Elles ont permis à de nombreux magasins physiques et sites de limiter le recul de leurs ventes pendant le confinement et depuis le déconfinement. Leur activité était en hausse de +60% en avril et en mai et encore de +26% en juin (versus +14% sur l’année 2019).

 

Pour en savoir davantage : https://www.fevad.com/bilan-du-e-commerce-au-2eme-trimestre-259-milliards-deuros-de-chiffre-daffaires-en-hausse-de-53/

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

2 attentes principales des chefs d’entreprise : une reprise satisfaisante des carnets de commande et la poursuite de l’appui des Pouvoirs Publics.

Méthodologie : échantillon de 601chefs d’entreprise de 10 salariés et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas sur les critères de secteur d’activité, de taille de l’entreprise et de région (IDF / Province). Les interviewes ont été réalisées par téléphone du 27 juillet au 19 août 2020.

 

Les chefs d’entreprise sont plutôt optimistes concernant leur entreprise et sa capacité à surmonter la crise, mais ils sont aussi prudents, préférant la stabilité au développement.

⇒ La situation actuelle et les perspectives dans les mois à venir

♦ Pour 45% la situation financiére s’est dégradée par rapport à l’année dernière, moins dans le BTP (34%) et l’industrie (35%), davantage dans le commerce (51%) et les services (49%); davantage aussi en région Parisienne (56%). Pour 47% elles est restée stable et s’est même améliorée pour 8%. Ceci étant, 76% estiment leur situation financiére saine, alors que 24% la trouve préoccupante.

64% pensent que leur situation financiére sera stable au cours des mois à venir; 21% envisagent une amélioration et 13% une détérioration.

 

74% sont optimistes concernant la situation de leur entreprise (plus encore les entreprises de plus de 100 salariés, 83%).

 

87% sont confiants en leur entreprise pour surmonter la crise; idem envers leurs clients (80%) ou leur région d’implantation (76%); idem pour l’économie Française (69%). Pour 54% toutefois, la crise aura des répercussions fortes pour leur entreprise.

 

♦ Les deux tiers (entre 63 et 67%) des chefs d’entreprise n’entendent rien changer dans leurs effectifs, leurs projets et leurs investissements; 87% n’envisagent pas de modifier la rémunération de leurs collaborateurs.

 

♦ Par contre entre 12 et 26% envisagent d’investir : dans de nouveaux projets de développement (26%), dans des embauches (25%), dans des projets de communication (23%), dans des projets de recherche pour ceux qui en font (18%), dans des investissements autres (16%), dans la rémunération de leurs collaborateurs (12%). Les 100 salariés et plus sont les plus enclins à le faire, ce qui est cohérent au regard de la taille de leur entreprise.

56% (dont certainement 27%) sont enclins à embaucher des jeunes (en utilisant la prime de 4 000€) dans les mois qui viennent, notamment au sein des plus grandes entreprises (64%).

 

8-9% envisagent de réduire chacun des items observés, davantage pour les investissements autres (15%).

⇒ Les craintes, les raisons d’espérer, les attentes essentielles de la part des Pouvoirs Publics pour les mois à venir.

♦ Le risque d’un nouveau confinement est très craint (55%), une situation que beaucoup ne souhaitent pas se voir se réaliser (42%).

 

♦ 2éme groupe de craintes et d’attentes, le carnet de commande :

En termes de craintes, l’augmentation du chômage qui signifierait baisse du pourvoir d’achat (30%), la prudence des entreprises qui les conduiraient à geler leurs budgets (20%), les difficultés rencontrées par les clients et fournisseurs (20%), le fait que les Français continuent à épargner plu qu’ils ne consomment (5%),

En termes de raisons d’espérer, le fait que le carnet de commande commence à se remplir (32%), celui que les Français se remettent à consommer plutôt qu’à épargner (23%).

 

♦ 3éme groupe, l’appui des pouvoirs publics : crainte d’un manque de soutien (15%), mais espoir que ces derniers apportent le soutien (28%). Les attentes se focalisent sur le soutien à la trésorerie (66% jugé essentiel), sur la baisse des impôts de production (48%), le dispositif d’activité partielle de longue durée (49%), l’aide pour le recrutement de jeunes (41%), une aide à la transition écologique (32%, alors que 30% la juge secondaire, et des mesures de relance pour la hausse du pouvoir d’achat.

 

♦ 4éme groupe : trésorerie et organisation interne

Les difficultés de trésorerie regroupent 17% des craintes;  leur absence 18% est exprimée comme raison d’espérer.

Les contraintes d’organisation (télétravail, protocole sanitaire) sont craints par 6%, alors que les nouvelles opportunités d’organisation de l’entreprise (télétravail) sont une raison d’espérer pour 7%.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-moral-des-dirigeants-dentreprise-post-covid-19/

 

 

 

SOMMAIRE

Le déconfinement a permis le rebond relativement rapide d’une partie de l’activité économique.

Si la reprise a été plutôt favorable en juin et juillet, elle a été plus modeste en août et devrait se poursuivre au dernier trimestre, avec toutefois les incertitudes du rebond de la crise sanitaire, les sorties progressives des aides publiques, et une confiance des consommateurs réduite, privilégiant l’épargne de précaution à l’achat.

 

⇒ En 2020, le PIB français reculerait d’environ 9%

Les chiffres de croissance du troisième trimestre devraient témoigner d’une croissance à deux chiffres (+ 17%), la perte d’activité économique chiffrant environ –5%  par  rapport  au  niveau  d’avant-crise, après –19% au deuxième trimestre, mais dans les prochains mois, le redressement serait plus lent pour aboutir à un perte de 4% et donc un faible rattrapage.

L’activité reviendrait, en fin d’année, à environ 96% (+/–2 %,) de son niveau d’avant crise, sous l’hypothèse de stabilité des dispositions sanitaires.

⇒ Au second semestre 2020, l’emploi salarié se stabiliserait mais le taux de chômage augmenterait nettement

715 000 emplois salariés ont été perdus au premier semestre 2020, soit un recul de l’emploi de 2,3% en glissement annuel. Au début du confinement, c’est surtout l’intérim qui a essuyé les plus lourdes pertes, avant de rebondir avec le déconfinement.

Au second semestre, le rebond de l’activité se traduirait par un rebond modéré de l’emploi dans la plupart des secteurs, sauf les plus affectés par la crise sanitaire. Au total, l’emploi salarié serait quasiment stable au second semestre, mais le taux de chômage augmenterait nettement, après une baisse en trompe-l’oeil pendant le confinement où un grand nombre de personnes sans emploi avaient interrompu leurs recherches. Il pourrait atteindre de l’ordre de 9,5% de la population active en fin d’année.

 

Dans la  zone  euro,  l’emploi  a  beaucoup moins  reculé  que  l’activité  économique. En  Allemagne, le nombre d’emplois détruits au 2éme trimestre 2020 serait de 566 000, soit une  baisse  de  1,3%  après +0%  au 1er trimestre.  En  France, l’emploi salarié aurait affiché une destruction nette de 500 000 au 1er trimestre puis 215 000 au 2éme trimestre (soit des baisses de 2% au 1er trimestre puis 0,9% au 2éme). En Italie, après 101 000 emplois détruits au 1er trimestre, les destructions se seraient élevées à 479  000 emplois entre avril et juin (soit une  baisse de  2,1%). En Espagne, les destructions nettes d’emplois ont atteint 195 000 emplois au 1er trimestre puis 1 521 000 emplois au 2éme trimestre, correspondant à des baisses  successives de 1% et 7,5%, bien plus que dans les trois autres pays européens. En revanche, au Royaume-Uni, où la mise en place des mesures de restrictions s’est faite plus tardivement que dans les autres pays européens, la création nette de 211 000 emplois au premier trimestre compense presque intégralement la destruction nette   de 220 000  emplois (–0,7%) au 2éme trimestre. L’économie américaine  a pour sa part détruit plus de 20 millions d’emploi  au  mois  d’avril (–13,8 %),  mais  il a rebondi depuis (+10,6 millions d’emploi cumulés entre mai et août), effaçant une partie de ses pertes.

⇒ Pendant le confinement, les revenus des ménages ont beaucoup moins chuté que l’activité

Quand l’activité économique baissait de près de 14% sur le trimestre, les revenus des ménages ne diminuaient « que » d’un peu plus de 2%, soutenus par différents dispositifs dont le recours à l’activité partielle. Dès le mois de juin, la consommation des ménages en biens a dépassé son niveau de février, certes en partie sous l’effet d’achats qui n’avaient pas pu être effectués pendant le confinement.

Ainsi après avoir nettement rebondi en mai puis en  juin, la consommation des ménages se serait  maintenue, aux mois de juillet et août, à un niveau proche de celui d’avant-crise. Du côté des services, les dépenses des ménages auraient poursuivi leur rattrapage, notamment dans la restauration et l’hôtellerie, même si certaines dépenses se situeraient encore nettement en   deçà (services de transport par exemple, dont l’aérien).  La consommation totale des ménages progresserait de +19% au 3éme trimestre 2020, après la chute de  12% au trimestre précédent.

⇒ Le risque d’un choc de demande

Depuis l’été, les enquêtes de conjoncture pointent le risque d’un choc significatif de demande, les entreprises étant nombreuses à craindre des pertes de débouchés. Dans l’industrie, les carnets de commandes – en particulier venant de l’étranger – ne se regarnissent que lentement. Et la confiance des ménages dans la situation économique reste inférieure à son niveau d’avant crise. Le bond de l’épargne enregistré pendant le confinement peut certes contribuer à soutenir la demande dans les prochains trimestres, mais son utilisation reste incertaine à ce stade : il provient en effet non pas d’un surcroît de revenu, mais d’une consommation ponctuellement entravée, et peut se transformer en épargne de précaution.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4473296

SOMMAIRE

Les Français : leur perception des entreprises.

Méthodologie : échantillon de 1030 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par Internet ,via l’Access Panel Online d’Ipsos, entre le 1 et le 3 septembre selon la méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne, catégorie d’agglomération, région.
Je ne reprends ici que ce qui concerne l’approche de l’entrepreneuriat et son contexte.

 

La confiance des Français envers les PME demeure toujours très élevée, alors qu’ils ne sont qu’une minorité à penser que la France n’est pas en déclin, tout en estimant que celle-ci dispose de réelles opportunités.

⇒ En quelques mots, le moral et les valeurs des Français

♦ Pour 22% la France n’est pas en déclin, un sentiment qui est plus le fait des cadres (36%), des professions intermédiaires qui leur sont pour partie proches (22%), en fait ceux qui participent “aux responsabilités” et par ailleurs le fait des retraités (26%) mais peu celui des ouvriers (15%) et employés (14%). 27 à 31% des Français le pensaient entre 2017 et 2019 (le virus est passé par là!), contre 14 à 21% entre 2014 et 2016.

Pour 51% la France est en déclin, mais ce n’est pas irréversible; noter que le déclin est jugé irréversible pour 38% des ouvriers (le plus fort %).

 

♦ Pour 22% “on peut faire confiance à la plupart des gens”; là encore les cadres sont les plus en première ligne (38%), puis les professions intermédiaires (23%), les retraités (22%) et pour le moins les ouvriers (19%) et les employés (16%); les réponses sont assez proches de celles formulées entre 2013 et 2019.

Paradoxalement, 39% estiment qu’il n’y a pas assez de solidarité envers les gens qui en ont besoin, alors que 61% pensent que l’on évolue vers trop d’assistanat.

 

♦ 74% disent s’inspirer dans leur vie des valeurs du passé; de fait pour 68% “c’était mieux avant”; et pourtant paradoxe, 47% adhérent à l’item ” quand je pense à la France dans les années qui viennent, je me dis que son avenir est plein d’opportunités” (56% les moins de 35 ans vs 43-46 les autres âges).

 

♦ 85% affirment que “l’on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre “, moins les cadres (67%), plus les autres CSP (79-88%). 88% (entre 82 et 88 selon les années) s’accordent à dire que l’autorité est une valeur qui est trop critiquée.

 

♦  Pour 65% la France doit se protéger davantage du monde d’aujourd’hui  (vs 53 à 61% les années antérieures); c’est moins le fait des cadres (50%) et plus celui des employés (74%) et ouvriers (73%). Ainsi pour 60% la mondialisation est une menace, moins pour les cadres (42%) vs 68 et 69 pour les employés et les ouvriers.

⇒ Au regard plus spécifiquement des entreprises

La confiance en direction des PME reste à un niveau très élevé (81% en 2020 vs 80 à 85 entre 2013 et 2019).

La confiance envers les grandes entreprises est plus modeste (47%), mais en hausse au regard du passé (34 à 45%); est-ce l’influence du comportement positif des grandes entreprises pendant l’épidémie ?

Par contre celle en direction des syndicats est toujours à la traine (32% vs entre 28 et 36 les années passées).

 

Selon 55%, “pour relancer la croissance, il faut renforcer le rôle de l’État dans certains secteurs  de l’économie jugés porteurs ou stratégiques” (les différentes sont assez d’accord, entre 54 et 61%), alors que 44% pensent qu’il faut limiter au maximum le rôle de l’État en donnant aux entreprises le plus de liberté possible (la encore une proximité assez grande entre CSP, entre 36 et 46%).

Pour 61%, il faut plus de protectionnisme (moins les cadres 54% vs 74% les employés et 64% les ouvriers)

 

Si 48% estiment qu’il faut renforcer la protection de salariés, 44% pensent à l’inverse qu’il faut donner plus de flexibilité au marché du travail; les moins de 35 ans s’inscrivent dans ces 2 items en proximité (49 et 42% vs les 35-49 ans plus en décalage, avec 54 et 39%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2020-09/fractures_francaises_2020.pdf

 

SOMMAIRE

Le commercial et la gestion/organisation de l’entreprise sont les problèmes des jeunes entreprises artisanales.

Méthodologie : 131 entretiens réalisés en 2019 dans le cadre du suivi jeunes entreprises (moins de 3 ans d’activité) pour des entreprises artisanales ayant bénéficié de prestation des agents des Chambres de Métiers de cette région qui ont eu pour objet d’analyser la situation de l’entreprise, de prévenir les risques, de définir un plan de développement de l’activité. L’entretien portait sur la gestion administrative et financière, l’organisation commerciale/marketing, la production, la gestion des ressources humaines, et l’avenir de l’entreprise.

Noter que 64% des répondants n’ont pas de personnel.

 

Un travail rare sur les 3 premières années des TPE, mais malheureusement assez succinct.

♦ Le financement de l’entreprise

-Les éléments financiers suivis par les entreprises sont le chiffre d’affaires (88%), la trésorerie (76%), les charges (72%) et le besoin de financement (51%).

-24% déclarent avoir des problèmes de trésorerie (mais pour 12%, ceux-ci sont maitrisés); 78% n’en ont pas.

♦ L’organisation commerciale et le marketing

-29% opèrent une veille (salon, magazines…), 11% des enquêtes spécifiques, alors que 63% pensent connaitre les besoins de leurs clients de manière intuitive.

-63% se font connaitre lors d’événements ou par des outils de communication, alors que 27% prospectent et que 20% exploitent leur fichier client; noter que 47% ont recours à leur réseau professionnel.

♦ Les ressources humaines

-Rappelons que 64% n’ont pas de personnel vs 34% avec personnel ; ces derniers sont 22% à définir leurs besoins en personnel selon l’évolution prévisionnelle des commandes alors que 12% régissent sur le moment (notamment saisonnalité).

-49% s’organisent en cas d’absence alors que pour 34% les affaires attendront leur retour ; noter que 17% disent être toujours là.

-65% des artisans n’ont pas suivi de formation (dont 21% faute de temps ou de moyens et 44% faute de besoin identifié), alors que 35% ont suivi une formation (dont 31% au gré des opportunités et 4% dans le cadre d’un plan formation).

Quant à ceux qui ont du personnel, 35% n’ont suivi aucune formation, 32% en fonction des opportunités et 10% intégrés dans un plan formation.

♦ Les principaux problèmes

Ils se situent dans le volume d’affaires, le carnet de commandes (38%) et dans la gestion et organisation de l’activité (24%) ; peu la gestion des ressources humaines (5%) ou la relation avec les partenaires de l’entreprise (4%).

♦ L’avenir

-Pour 75% le carnet de commandes à 6 mois devrait être en hausse, pour 17% stable, pour 1% en baisse alors que 7% ne font pas de projection. 43% envisagent de commercialiser de nouveaux produits et 21% de se développer au-delà de leur région d’implantation.

-42% ont des projets concrets d’investissement ; pour 20% ils sont en attente soit faute de moyens financiers (9%), soit parce que le projet n’est pas encore clairement défini (11%); 38% n’ont aucun projet.

36% envisagent d’augmenter leur capacité de production via des équipements, une organisation interne revue et 12% investir dans des locaux.

-34% envisagent d’embaucher (dont 16% un ou des apprentis)

 – Pour s’informer sur l’évolution de leur activité, 73% ont recours à leurs fournisseurs, 38% à internet et à des revues professionnelles, 21% à des salons et 31% à leurs organisations professionnelles.

 

Pour progresser ou être plus à l’aise dans leur fonction de chef d’entreprise, 28% souhaiteraient meiux appréhender la fonction commerciale/marketing, 22% la gestion et l’informatique, 8% les questions Innovation / environnement / hygiène / sécurité et 6% les ressources humaines/la formation.

 

Pour en savoir davantage : https://veille.artisanat.fr/dossier_thematique/donnees-economiques-et-conjoncture/actualite/centre-val-de-loire-situation-des-jeunes-entreprises-artisanales-ayant-moins-de-3-ans-dactivityn-en-2019.html

 

 

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Le télétravail courant juin.

Méthodologie : enquête en ligne du 5 au 30 juin 2020, auprès de 1 016 répondants dont  244 décideurs de l’industrie. Mais on ne sait rien du fichier mère duquel sont tirés les répondants. L’enquête ne précise pas ce qu’est un salarié éligible au télétravail.

 

Si ce sondage est positif pour le télétravail, il n’explique pas pourquoi celui-ci a reculé fortement en juin.

 

69% des répondants ont plus de 41 ans. 48% travaillent dans des PME, 27% dans des ETI et 25% dans de grandes entreprises.

69% des répondants de l’industrie ont une fonction d’encadrement.

 

Si dans 67% des entreprises, un salarié sur 2 avait la possibilité de travailler en télétravail, 51% des répondants n’avaient pas eu recours à cette forme de travail, en raison d’un manque de confiance dans son efficacité. Depuis la crise, 68% font davantage confiance et 75% pensent que cette formule va se développer. De plus, 83% des managers des managers ont été satisfaits du télétravail pendant le confinement.

 

La mise en place : s’est faite rapidement pour 88%, alors que 11% ont nécessité un vrai temps d’adaptation; pour 35% des entreprises, le télétravail concernait 75 à 100% des salariés éligibles au télétravail, pour 17% des entreprises, 50 à 74% des salariés éligibles, pour 18% des entreprises 25 à 49% des salariés éligibles et pour 26% des entreprises, 10% au plus des salariés éligibles.

 

Les outils utilisés ont été pour 47% des outils de communication (visioconférence, dropbox…), pour 36% des tableaux de bord des équipes pour répartir le travail, pour 24% des outils pour suivre l’avancée du travail et sa charge, pour 18% un outil plus strict de suivi du temps de travail, pour 16% un outil de statistiques du temps de connexion et pour 24% aucun outil, la confiance suffisant.

 

Les bénéfices ont été nombreux : pour 77% un gain de temps pour les collaborateurs, pour 61% une meilleure flexibilité, pour 46% une meilleure efficacité, pour 44% une économie financière pour l’entreprise, pour 32% un argument pour recruter, pour 27% une réduction de l’absentéisme, pour 26% un meilleur engagement des collaborateurs, et pour 6% une meilleure cohésion entre les collaborateurs.

 

Mais des risques ont existé : pour 79% un risque d’isolement des collaborateurs, pour 45% la complexification du travail en équipe, pour 37% la difficulté à équilibrer vie professionnelle et vie personnelle, pour 35% la difficulté du suivi des collaborateurs, pour 34% des contraintes complémentaires d’organisation, pour 18% une risque d’attaque informatique, pour 9% l’inadaptation à l’activité de l’entreprise, pour 8% un moindre engagement des collaborateurs et pour 7% un coût supplémentaire en matériel et logiciels.

 

Les problèmes principaux rencontrés : le management à distance (42%),  le suivi des temps et charges de travail des salariés (38%), la mise en place d’équipes informatiques (21%), l’adaptation aux outils informatiques (11%), l’implication des salariés (8%); 26% n’ont signalé aucune difficulté spécifique.

 

Quelques compléments issus de l’article d’Usine Digitale :

” S’ouvrir au télétravail oblige les entreprises à réinventer leur management…Avant le confinement, 7% seulement des salariés français le pratiquaient au moins un jour par semaine. Pendant le confinement, 25% y ont eu recours. 72 % des décideurs déclarent faire plus confiance au potentiel du télétravail depuis la crise du Covid-19 et 78% estiment qu’il sera davantage proposé par leur entreprise.”

 

Travailler sur site permet de construire une culture d’entreprise, mais un expert RH déconseille le télétravail pour les jeunes recrues, dans la mesure où ils ne connaissent pas les règles de vie de l’entreprise; et puis, les nouvelles générations ne sont pas les plus demandeuses de télétravail, d’autant que beaucoup n’apprécient pas d’avoir été coupés de la vie sociale de l’entreprise.

Enfin , le “coup de fouet” du travail à distance accélère la transition numérique.

 

Pourtant le télétravail semble avoir fortement chuté en France depuis la sortie du confinement

Une enquête de You Gov pour la société Cardiosens, début août auprès de 4 000 personnes en France et au Royaume-Uni, citée par les Échos du 26 août, révèle que les Français au télétravail sont passés de 27% pendant le confinement à 15%, 3 mois plus tard contre pour les Anglais 35 à 29%. A Paris, ils sont passés de 45% à 22, en Ile-de-France de 39% à 14.

 

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  • Le télétravail courant juin.
    Source : "Travail à distance, l'avenement de la confiance", Usine Nouvelle, Bodet Software, par Digital Etudes, publiée le 27/08/2020,

Les titres professionnels, une modalité de formation propre au milieu professionnel.

Méthodologie : les titres professionnels sont marqués sont élaborés dans le cadre de commissions professionnelles consultatives (CPC), et enregistrés de droit au Répertoire national de la certification professionnelle (RNCP); les titres sont définis par des référentiels d’emploi et de compétences.

Les formateurs sont recrutés sur la base d’une expérience professionnelle reconnue, et les jurys pour l’obtention du titre sont également des professionnels, souvent responsables ou anciens responsables de stage.

Les candidats quant à eux sont plutôt jeunes (près de 50% ont moins de 30 ans) et près de 60% sont en recherche d’emploi.

Réalisée entre 2015 et 2017, l’enquête a porté sur les sessions d’évaluation de 5 titres professionnels des spécialités de la maintenance industrielle et de l’électricité, de vendeur conseil en magasin, classés aux niveaux V et IV.  Le travail d’observation effectué a concerné 17 sessions d’évaluation et a conduit à plus d’une trentaine de journées d’observations.

 

Les professionnels membre de jury pour délivrer des titres professionnels (notamment du ministère du travail) fonctionnent avec certaines particularités différentes de la délivrance d’autres formes de diplôme.

 

On pourrait s’attendre à ce que, au sein de ces jurys, les professionnels jugent les candidats en référence à des situations de travail concrètes, ou qu’ils soient particulièrement attentifs aux résultats ou encore à l’efficacité du travail réalisé. Or, la réalité est plus nuancée :

 

♦ ils tiennent largement compte de la singularité de la situation d’épreuve, laquelle n’est pas, pour eux, assimilable à la situation de travail; Il s’agit en effet pour le concepteur de l’évaluation de reconstituer une situation professionnelle typique à laquelle soumettre le candidat. Les situations auxquelles sont confrontés les candidats sont  stylisées, dans le sens où elles n’intègrent qu’une partie des ingrédients de la situation de travail.

Les professionnels introduisent également souvent certains éléments du travail absents de la situation d’épreuve, par le biais de jeux de rôle, d’alertes ou de conseils.

 

♦ Les professionnels considèrent qu’ils évaluent des candidats en fin d’apprentissage; ils ne peuvent donc exiger d’eux une professionnalité qu’ils acquerront par la suite. L’évaluation est à rapporter à une conception de l’activité professionnelle comme combinaison de « théorie » et de « pratique », sans que l’une ait vraiment la primauté sur l’autre.

 

♦ Par théorie, les professionnels désignent un ensemble de savoirs utiles à l’exercice du métier. Ils s’accordent pour reconnaître la théorie comme nécessaire à l’exercice de l’activité et la formation comme un lieu propice pour l’acquérir. La théorie est envisagée comme une « base » sur laquelle pourra se développer ultérieurement une pratique professionnelle. Ainsi elle est privilégiée dans l’interrogation des candidats ou lors de mises en situation.

 

♦ Ils s’attachent à ce que les candidats ont acquis en formation et accordent de l’importance aux raisonnements et aux savoirs sur lesquels ces derniers s’étayent. En contexte de travail, il y a une exigence de résultat ; elle est fortement relativisée dans la situation d’évaluation. Ils s’assurent que les candidats comprennent ce qu’ils font et sont capables de l’expliquer; la verbalisation permet d’accéder aux raisonnements et aux savoirs mobilisés par les candidats.

 

♦ Alors que pour les concepteurs des référentiels, évaluer c’est vérifier que les performances des candidats sont conformes à celles attendues, pour les professionnels la performance n’est pas forcément signe de compétence et les outils d’évaluation proposés leur sont de peu d’utilité. 

 

♦ Pour eux, l’acquisition des bases du métier (savoirs, normes et valeurs) prime sur la référence à un niveau de formation.

Les professionnels emploient très rarement le terme de compétent ou de compétence quand ils jugent les candidats, évoquant plutôt celui de professionnel ou d’homme de métier, manifestant les bonnes manières de faire en situation de travail.
Le  métier fait référence à une communauté d’activités caractérisée par ses savoirs, ses règles de conduite et ses valeurs. Entrer dans le métier c’est pouvoir expliquer ce qu’on a réalisé et l’exprimer avec le vocabulaire technique adéquat dont la maîtrise constitue un signe d’appartenance. Ainsi la prépondérance accordée au métier se fait au détriment du niveau de formation.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cereq.fr/que-nous-apprennent-les-pratiques-devaluation-des-professionnels-dentreprise

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Une typologie de la France en 7 groupes de zones d’emploi.

Source : le recensement de la population et le dispositif Connaissance de l’appareil productif (Clap), mobilisant les zones d’emploi 2020. Afin de dégager la principale orientation économique des territoires, une typologie des zones d’emploi a été réalisée.

Dans cette étude, les secteurs de l’agriculture (AZ) et de l’administration, l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale sont exclus.

Définition : les 306 zones d’emploi nouvellement définies par la Dares et l’Insee comprennent :

La sphère présentielle recouvre les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, résidents ou touristes.
La sphère productive recouvre les activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère.

 

Sur les 306 zones d’emploi, le grandes villes regroupent 69 zones, les zones plus spécialisées en industrie, tourisme ou agriculture concernent 120 zones, les zones à l’économie diversifiée 68 zones et celles à dominante présentielle 49 zones.

 

Une constante : le rétrécissement de la sphère industrielle est en partie compensé par des activités de services aux entreprises, avec l’externalisation de fonctions assurées précédemment au sein des entreprises industrielles (comme le transport, la recherche et le développement, la restauration des salariés, le nettoyage…) et le recours au travail intérimaire. Cette forte recomposition des emplois s’observe dans toutes les zones d’emploi.

 

7 types de zones :

♦ 17 grandes agglomérations à forte concentration de fonctions métropolitaines (fonctions de conception et de recherche, de commerce inter-entreprises, de gestion, de culture-loisirs et de prestations intellectuelles) qui concernent 18% des emplois totaux (4 à 8% pour les autres profils de zones d’emploi); c’est aussi une des 2 zones où l’économie productive est la plus importante. Les établissements de moins de 10 salariés y sont proportionnellement les moins nombreux. Ces zones concentrent 33% des emplois et 30% de la population,  Elles concentrent davantage d’emplois que d’actifs en emploi et attirent donc des actifs des zones d’emploi environnantes.

 

♦ 52 zones regroupent d’autres grandes agglomérations françaises comme Dijon, Amiens, Nice, Angers, Roubaix-Tourcoing, Elles possèdent des caractéristiques similaires aux grandes agglomérations à forte concentration de fonctions métropolitaines, mais de manière moins accentuée. Elles concernent 26% des emplois et de la population. Ces zones se caractérisent par une présence importante d’établissements de plus de 250 employés privés ou publics (collectivités locales et hôpitaux). Dans l’est de la France, ces zones sont plus industrielles.

 

49 zones d’emploi résidentielles présentent une faible quantité d’emplois : on y retrouve plus d’actifs occupés que d’emplois disponibles sur le territoire (0,8 emploi par actif occupé). 57% des actifs qui résident dans ces zones y travaillent, soit le taux le plus faible des 7 types de zones d’emploi.

Ces zones se situent se situent autour de Paris (Melun, Creil…) et Lyon (Villefranche-sur-Saône, Bourgoin-Jallieu…), mais également sur les territoires frontaliers où beaucoup de résidents travaillent à l’étranger (Sarreguemines ou le Genevois Français). Noter toutefois une part non négligeable de l’industrie.

 

♦ 68 zones d’emploi à économie diversifiée, mais une activité productive inférieure à la moyenne : une part importante de ces zones est située dans les espaces ruraux de faible densité, formant une diagonale allant du sud-ouest au nord-est, avec un  emploi agricole plus présent, dont la part baisse depuis plusieurs années;

 

♦ 37 zones d’emploi spécialisées dans l’industrie avec un taux d’emploi de 26%, 2 fois
plus que dans les zones d’emploi à économie diversifiée. Le présentiel et l’administration y sont plus modestes que dans les autres zones.

La plupart de ces zones se trouvent en Bretagne, spécialisée principalement dans l’agro-alimentaire (Vitré, Lamballe-Armor), dans les Pays de la Loire (les Herbiers-Montaigu, la Ferté-Bernard) et sur Oyonnax.

 

♦ 38 zones d’emploi spécialisées dans l’agriculture : 12% des actifs occupés travaillent
dans ce secteur. Ces zones sont moins denses (en moyenne 38 habitants par km², contre 117 pour l’ensemble de la France), mais l’importance des établissements de 10 salariés y est marquante.

La plupart se concentrent dans un quart sud-ouest, avec par exemple Cognac et Libourne, et également à l’ouest avec Vire Normandie ou Carhaix-Plouguer et 2 zones d’emplois dans le nord-est (Provins et Épernay).

 

♦ 45 zones à forte orientation touristique et une forte économie présentielle. Ces zones d’emploi ont des capacités d’accueil de visiteurs nettement supérieures aux autres (7,2 emplacements de campings et 2,2 chambres d’hôtel pour 100 habitants vs 1,3 emplacement et 1 chambre en France). Les résidences secondaires sont également plus fréquentes (22% des logements contre 5% au niveau national). L’importance des établissements de moins de 10 salariés y est forte.

Ces zones sont souvent localisées sur le littoral français, en montagne.Une dizaine sont presque exclusivement tournées vers le tourisme (Porto-Vecchio, Sainte-Maxime, Royan, ou Agde-Pézenas) alors que les autres sont plus diversifiées (Berck, Challans ou même Dinan), où le taux d’emploi industriel est plus important. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4653582

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En 2018, l’Insee recense 9,327 millions de personnes pauvres, soit 14,8% de la population.

Source :  enquête Revenus fiscaux et sociaux (2018), interrogeant un échantillon de 50 300 ménages de France métropolitaine, issu de l’enquête Emploi de l’Insee, sur leurs déclarations fiscales, ainsi que sur les prestations sociales qu’ils ont perçues.

Définition : le revenu disponible comprend les revenus d’activité, les indemnités de chômage, retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues. Tous ces revenus sont nets des impôts directs : impôt sur le revenu, taxe d’habitation, contribution sociale généralisée (CSG), contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS) et autres prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine. Le revenu disponible correspond ainsi à l’ensemble des revenus à la disposition du ménage pour consommer et épargner. 

 

Si les personnes pauvres sont plutôt localisées chez les chômeurs et les inactifs de plus 18 ans, ils le sont aussi chez les indépendants et chez les moins de 18 ans; toutefois leur nombre davantage progressé chez les retraités.

⇒ Une approche globale

Le niveau de vie annuel médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine est de 21 250€, soit 1 771€ disponibles par mois pour une personne seule et de 3 719 euros par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.

Il augmente de 0,3% en euros constants, et poursuit sa lente progression depuis cinq ans (+ 0,4% par an en moyenne depuis 2013); avant 2008, il augmentait à un rythme bien plus soutenu (+ 1,4% par an en moyenne entre 1996 et 2008).

Noter que le niveau de vie médian des personnes en emploi progresse de 1,3%.

 

Le niveau de vie des plus aisés augmente du fait de la progression des revenus du patrimoine :

Le niveau de vie des 10% les plus aisés augmente de 0,6%, à 39 130€, dépassant légèrement son niveau d’avant la crise économique de 2008. Les ménages les plus aisés ont davantage bénéficié de l’augmentation des revenus du patrimoine, portée par une forte hausse des dividendes reçus, dans un contexte de fiscalité plus incitative avec la mise en place du prélèvement forfaitaire unique.

Mais 10% des personnes ont un niveau de vie inférieur à 11 210€ annuels, diminuant de 2,9% en 10 ans.

 

Les inégalités de niveau de vie s’accroissent nettement en 2018 ; les 20% de personnes les plus aisées perçoivent 39% de la masse totale des niveaux de vie et les 20% les plus modestes. Ainsi, les premiers perçoivent une part des niveaux de vie 4,4 fois plus importante que les seconds.

⇒ Les taux de pauvreté

Les transferts socio-fiscaux réduisent les inégalités; mais le taux de pauvreté augmente de
0,7 point en 2018, à 14,8%; il était de 14% en 2014.

Le seuil de pauvreté monétaire, fixé par convention à 60% du niveau de vie médian concerne 9,3 millions de personnes, soit 400 000 personnes de plus qu’en 2017; il est de 1 063€ par mois contre 1 060€ en 2017 et 1 042 en 2014. Le revenu médian de ces personnes est de 855€ vs 852€ en 2017 et 832€ en 2014.

⇒ Les taux de pauvreté selon les populations (14,8% en moyenne vs 14,1% en 2017) et le nombre de pauvres progresse de 4,9%.

Le flux des personnes pauvres a le plus progressé chez  les retraités : les retraités sont sous-représentés parmi les premiers déciles de niveau de vie; leur taux de pauvreté reste très inférieur à celui de l’ensemble de la population en 2018 (8,7% contre 14,8%) ; toutefois, le nombre de retraités pauvres progresse de 14,9% entre 2017 et 2018, alors qu’il était relativement stable depuis 2014, ceci du fait de la non-revalorisation des pensions servies par le régime général et de la hausse du taux de CSG prélevé.

 

Il a connu une progression proche de la moyenne  au sein des moins de 18 ans et des inactifs de plus de 18 ans :

Celui des inactifs de plus de 18 ans (notamment les étudiants et les familles monoparentales) avec un des taux les plus élevés (32,7%); leur nombre progresse de 5,8% et une hausse du taux de pauvreté de 0,9 point; s’ils sont 10% de la population, ils sont 21,5% de la population pauvre.

Le flux des enfants pauvres de moins de 18 ans augmente de 4,6% (et de 0,9 point en taux) pour atteindre 21% en 2018, avec une forte présence des familles monoparentales, davantage pénalisé par la réforme des aides au logement (la moitié des familles monoparentale bénéficie d’une allocation logement, contre 22% de l’ensemble des ménages). Ils sont 31,5% de la population pauvre. 

Pour les membres d’une famille monoparentale, le taux de pauvreté augmente en 2018 (35,3% après 33,6% en 2017), alors que celui des personnes vivant dans un ménage composé d’un couple avec un ou deux enfants s’accroît bien faiblement (9,3% après 8,9% en 2017).

 

Viennent ensuite 3 populations avec des évolutions de flux, plus faibles que la moyenne :

Les indépendants avec une progression du flux de 3,3% et une hausse du taux de pauvreté de 0,5 point; ils sont 6% de la population pauvre.

Les salariés pauvres ont progressé en flux de 1,8% et en taux de pauvreté de 0,1 point. Ils sont 36% de la population et 18% des personnes pauvres.

Les chômeurs pauvres ont régressé en flux de 0,1% mais progressé en taux de 0,2 point (?). Le taux de pauvreté est le plus élevé avec 37,8% et un montant médian de 14 790€ annuels. Ils sont 4% de la population et 10% des personnes pauvres.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4659174

 

 

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