Archives annuelles : 2019

Le flux des créations d’entreprises a été marqué par la récession de 2008.

La création d’entreprises a été fortement affectée par la récession de 2008-2009, connaissant une chute brutale suivie d’une longue période de stagnation, tant en France (pour partie masquée par l’apparition des autoentrepreneurs) qu’aux États-Unis.

 

En France, le taux de croissance moyen est passé de 9% entre 2000 et 2007 à 2% entre 2008 et 2017 (dont une chute au cours des années 2009 et 2012). Les deux pays ne retrouvent leur niveau de création d’entreprises d’avant-crise que bien plus tard (en 2015 pour les États-Unis et en 2016 pour la France).

 

Les travaux de la Banque mondiale sur l’entreprenariat dans 95 pays montrent que seulement 20% des pays ont vu les créations d’entreprises s’accroître entre 2008 et 2009 contre 74% des pays entre 2006 et 2007. Les pays à revenus les plus élevés, qui sont aussi les plus exposés à la crise en raison du fort développement de leur système financier, sont ceux qui ont connu la chute la plus forte de la création d’entreprises.

 

Les variables financières (taux d’intérêt, encours de crédit, ou encore prix des actifs financiers et immobiliers) partagent des évolutions cycliques communes; les retournements du cycle financier (en 2007-2008), coïncident fréquemment avec ceux du cycle économique et ont tendance à provoquer ou aggraver les récessions économiques; ils affectent aussi la création d’entreprises. En ces périodes, les projets individuels des entrepreneurs apparaissent risqués; les prêteurs rehaussent la prime de risque.

Ces incertitudes contribuent également aux variations de l’investissement (43%) et de la croissance du PIB (23%).

 

Les effets macroéconomiques d’une chute des créations d’entreprises ne se sont pas particulièrement ressentis la première année, car les nouvelles entreprises représentent une part faible de l’ensemble des entreprises dans l’économie. En revanche, la deuxième année, il manque dans l’économie celles qui ne sont pas créées durant cette deuxième année plus celles qui n’ont pas été créées l’année précédente. Et ainsi de suite, après cinq années de ralentissement de la création d’entreprises, ce sont cinq générations d’entreprises et d’emplois nouveaux qui manquent dans l’économie et, avec celles-ci, tous les emplois et nouveaux produits qu’elles auraient pu apporter.

 

Si l’on met en perspective ce phénomène de générations manquantes d’entreprises et les sept années de ralentissement de la création d’entreprises précédemment décrites, il s’ensuit naturellement des implications macroéconomiques importantes et durables dans les économies concernées.

 

Pour en savoir davantage : http://www.cepii.fr/CEPII/fr/publications/lettre/abstract.asp?NoDoc=12296

 

SOMMAIRE

Le secteur du commerce et de la réparation automobile emploie un peu plus de 100 000 salariés.

100 000 salariés dans 60 000 entreprises; un marché stable où la réparation progresse du fait de l’ancienneté des véhicules.

 

On comptabilise en France en 2018 plus de 60 000 entreprises dans le secteur automobile

– Plus de 5 000 sites de réparateurs agréés de niveau 1 : les RA1 ou ex-concessionnaires,

– près de 8 000 réparateurs agréés de niveau 2 : les RA2 ou ex-agents,

– 4 300 centres autos, réparateurs rapides et pneumaticiens,

– 8 100 MRA avec enseigne sont comptabilisés par les réseaux de rechange indépendante (exemples : garages AD, Top garage) et les réseaux constructeurs (exemples : Motrio, Eurorepar),

– Et près de 35 000 entreprises identifiées dans les fichiers INSEE Sirene qui sont en grande partie constituées de MRA indépendants sans enseigne et sont des micro-entreprises.

 

Ces entreprises emploient 100 487 salariés, dont 48 618 pour la réparation (MRA et réparateurs agréés), et 42 566 pour le commerce automobile auxquels il faut ajouter 9 303 salariés dans le commerce de détail d’équipement automobile.

Le commerce automobile est marqué par une diminution de l’emploi salarié jusqu’à 2016 puis par une forte augmentation en 2017-2018 de plus de 2 600 emplois par an. La croissance de l’emploi dans les réseaux de marque est donc récente. Entre 2014 et 2016, le commerce automobile avait perdu près de 500 emplois par an, malgré la croissance des immatriculations de véhicules particuliers et le développement des activités d’après-vente sur véhicules récents.

Avec une progression de plus de 11 000 emplois entre 2014 et 2018, l’emploi chez les artisans de la réparation automobile a fortement augmenté (à la suite d’une période de stagnation entre 2009 et 2014). Les centres auto et réparateurs rapides voient leur emploi croître aussi rapidement que les artisans avec plus d’un millier d’emplois créés entre 2014 et 2018. 

Entre 2014 et 2016, les artisans ont maintenu l’emploi de la branche alors que les concessions continuaient à en perdre.

 

Par ailleurs, 32 millions de véhicules de moins de 15 ans sont en circulation auxquels s’ajoutent  des véhicules de plus de 15 ans (14% du parc de véhicules en circulation), en nette progression depuis 2014, ce qui permet d’estimer le parc automobile total à 36,6 millions de véhicules.

Sur les dix dernières années, le parc automobile fluctue peu, ce qui représente, pour le marché de l’après-vente, une base de marché stable dans la durée.

 

De 0 à 9 ans, le coût de l’entretien augmente avec l’âge du véhicule. La tranche d’âge 7-9 ans du parc automobile est la plus bénéfique pour les entreprises de l’entretien-réparation. A partir de 9 ans, même si les pannes sont plus fréquentes, le coût annuel de l’entretien réparation diminue légèrement. Au-delà de 15 ans, les usagers espacent leurs entretiens, diffèrent leur réparation, réparent eux-mêmes leur véhicule, voire ne réparent pas les petits défauts qui n’empêchent pas la marche du véhicule.

Le parc automobile français génère 39 millions d’entrées atelier par an pour un marché de l’entretien-réparation automobile de 23Md€ HT. En baisse jusqu’à 2013, le marché augmente légèrement et devrait continuer à croître en valeur de +2.2% en 2025, comparé à 2016.

 

Les réseaux des constructeurs automobiles représentent un tiers des entrées atelier; malgré la croissance du chiffre d’affaires des réseaux constructeurs en valeur, leur part de marché en termes de volume d’entrées atelier tend à s’effriter année après année au profit des MRA.

De fait, seuls 12% des véhicules en circulation disposent d’un contrat d’entretien, alors que les réseaux multimarques réparent et entretiennent essentiellement les véhicules automobiles de plus de cinq ans d’âge; le durcissement du contrôle technique, entraînant une progression des contre-visites est un facteur favorable au développement du chiffre d’affaires de l’entretien-réparation.

 

Pour en savoir davantage : http://observatoire.anfa-auto.fr/Actualites/Actualites-2019/L-entretien-et-la-reparation-des-vehicules-particuliers

SOMMAIRE

Une conjoncture toujours favorable

3 articles (reprise des synthèses des analyses) différents sur la conjoncture qui permettent d’observer des angles de vue différents, exprimés avec des méthodes de mesure propres à chaque analyse et rend difficile une lecture synthétique.

 

Ce qui est commun : une conjoncture toujours favorable, malgré un fléchissement, exprimée avec nuance (écart entre optimisme et confiance en l’avenir ?)

Ce qui est nouveau : une expression confiante plus positive des dirigeants de TPE alors que celle des dirigeants d’entreprise de plus de 10 salariés est en légére baisse.

♦ La conjoncture selon Opinion way/CCI France/La tribune/LCI (juillet 2019)

L’indicateur de l’optimisme continue d’évoluer à un niveau élevé (114 points), affichant une hausse sensible par rapport à juin 2019 (+7 points), provenant principalement d’un regain de confiance des dirigeants d’entreprises comptant moins de 10 salariés (113 points, +9 points). Après trois mois à des niveaux élevés la confiance des dirigeants d’entreprises plus grandes connait quant à elle un repli (119 points, -7 points par rapport à juin 2019).

Après avoir atteint un niveau record, la part de chefs d’entreprises se déclarant confiants enregistre une baisse importante (45%, -18 points), tout comme celle de ceux qui se déclarent optimistes (31%, -11 points). Ces sentiments demeurent toutefois les plus partagés, avec en plus un sentiment de sérénité évoqué par 22% des dirigeants (+12 points). Finalement, les chefs d’entreprise affichent leur satisfaction vis-à-vis de la situation économique actuelle : 58% estiment que « c’est très bien en ce moment » (+9 points).

 

Les tensions étant toujours vives, la situation économique mondiale demeure une source d’inquiétude : 42% des chefs d’entreprises seulement sont confiants pour ses perspectives (-3 points). La situation nationale parait désormais plus assurée : 47% des dirigeants sont confiants pour l’économie française (+3 points), et 79% pour leur entreprise (+6 points). Ils sont toutefois de moins en moins nombreux à considérer que « ce sera mieux demain» (14%, -7 points).

 

https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-cci-france-et-gce-la-grande-consultation-des-entrepreneurs-vague-42-juillet-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

La conjoncture selon l’ENQUÊTE DE CONJONCTURE U2P / I+C–XERFI

L’embellie est partagée par les trois grands secteurs de l’économie de proximité : l’artisanat, le commerce alimentaire de proximité–hôtellerie restauration, et les professions libérales. Tous sont repassés en territoire positif, y compris le commerce alimentaire de proximité et l’hôtellerie-restauration qui progressent par rapport au trimestre précédent.

 

Si ce dynamisme tend à réduire les disparités, des écarts subsistent et ils sont parfois significatifs, en particulier dans l’artisanat. Ainsi, l’artisanat du bâtiment (+3,5%) et l’artisanat des travaux publics (+4,5%) enregistrent une progression solide. Tandis qu’à l’autre extrémité du spectre, l’artisanat des services est en recul (-1%) et l’artisanat de l’alimentation se stabilise (0%) après sept trimestres de recul consécutifs.

 

Du côté des professions libérales, la tendance est toujours au beau fixe avec une croissance qui atteint 2%. Elle accélère franchement dans les professions libérales du droit, où elle est passée de 2% au trimestre précédent à 3%. De même, les professions libérales techniques et du cadre de vie ont enregistré une croissance du chiffre d’affaires de 2,5%, contre 1% au premier trimestre 2019. Enfin, les professions libérales de la santé restent dans le vert malgré un très léger repli (+1,5%, versus 2%).

 

Signe de cette conjoncture globalement favorable, la confiance des chefs d’entreprise se confirme : 1 sur 5 anticipe une activité plus soutenue au 3e trimestre 2019. Ils sont également plus nombreux à émettre une opinion positive (17%) que négative (14%) sur leur trésorerie.

 

https://u2p-france.fr/conjoncture-leconomie-de-proximite-conforte-son-dynamisme

♦ La conjoncture selon Bpifrance

Malgré un ralentissement anticipé de leur activité, les chefs d’entreprise restent confiants pour 2019. Si les PME restent globalement optimistes, elles anticipent un ralentissement de leur activité quel que soit le secteur, sauf dans le commerce. Les PME industrielles, qui s’en étaient mieux sorties en 2018 d’après l’enquête de janvier, anticipent désormais un ralentissement de leur activité et de leurs embauches, aussi bien pour cette année que pour 2020.

 

L’investissement reste dynamique grâce à une situation financière toujours aisée et des conditions d’accès au crédit très favorables. L’investissement résiste malgré le fléchissement des perspectives d’activité, porté par des conditions de financement favorables.

 

La situation de trésorerie des PME s’est améliorée et leur accès au crédit d’investissement reste aisé puisque près de 90 % d’entre elles n’ont rencontré aucune difficulté pour financer leurs investissements.

 

Les perspectives d’emploi restent bien orientées mais les difficultés de recrutement demeurent importantes. Les PME prévoient de maintenir globalement le rythme de leurs embauches cette année, malgré le ralentissement de l’activité et des carnets de commande, ainsi que des difficultés de recrutement encore prégnantes. Sur ce dernier point, 81% des PME signalent des difficultés de recrutement, dont la moitié les juge importantes.

 

Les PME restent globalement confiantes pour 2020 mais les exportatrices et les innovantes semblent pâtir du contexte international incertain. Les PME sont dans l’ensemble optimistes pour leur activité et leurs embauches en 2020. Si les PME exportatrices et / ou innovantes restent les plus performantes, elles anticipent un ralentissement de leur activité à l’inverse des autres entreprises. Le contexte international incertain (notamment tensions commerciales, Brexit) semble avoir entaché leur optimisme.

 

Et par secteur d’activité :

⇒ Les PME du Commerce restent globalement confiantes pour 2019. Celles spécialisées dans l’automobile font exception avec une forte dégradation de leurs perspectives d’activité, d’emploi et d’investissement pour 2019.

⇒ Les PME de la Construction sont globalement plus pessimistes que la moyenne des PME, en particulier celles des Travaux publics dont les perspectives d’embauches et d’investissement sont moins bien orientées qu’il y a 1 an.

⇒ L’Industrie est le seul secteur à prévoir un ralentissement à la fois de son activité et de ses embauches. La situation financière reste confortable, permettant de conserver un investissement relativement dynamique.

⇒ Les PME des Services s’avèreraient les plus dynamiques. Leurs perspectives d’activité et d’embauches sont globalement stables, mais elles anticipent de renforcer leurs projets d’investissement.

⇒ Les PME du Tourisme ont plus de difficultés que celles des autres secteurs mais restent confiantes pour 2019, après une année 2018 pénalisée par les grèves et mouvements sociaux

 

https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/69e-enquete-de-conjoncture-PME

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Rapport d’activité : cahier statistiques 2018”, Finances Publiques, lu août 2019

“Crédits par taille d’entreprises – Juin 2019 La croissance du crédit aux entreprises se poursuit dans tous les secteurs ” Banque de France, Stat info du 12 août 2019

“L’ACTIVITÉ DU BÂTIMENT EN FRANCE : prévisions 2019& Bilan 2018, dynamiques nationales et interrégionales”, CERC édition N°6, juillet 2019

“Agir pour la parité, performance à la clé”, Institut Montaigne, juillet 2019

“Pour un système universel de retraite “, rapport Delevoye, juillet 2019

“Financer la quatrième révolution industrielle Lever le verrou du financement des entreprises technologiques”, rapport Tibi au ministre de l’Économie et des Finances, juillet 2019

“The Role of Taxes on Investment to Increase Jobs in the EU – An Assessment of Recent Policy Developments in the Field of Corporate Taxes ” European Economic and Social Committee, lu août 2019

SOMMAIRE

Un rapport fort exhaustif du Sénat sur la numérisation.

Un rapport de plus de 200 pages, particulièrement documenté, qui débouche sur 14 recommandations.

 

Le numérique est en retard tant dans les TPE/PME que chez les salariés, alors qu’il est un atout essentiel pour la croissance des entreprises et leur positionnement dans la concurrence.

⇒ Son contenu

Après avoir traité de ce qu’est la numérisation et l’enjeu essentiel qu’il représente;, la rapport fait le constat de la difficulté à parvenir à cette transformation tant du coté entreprises (notamment les PME et TPE), que du coté salarié. Il développe les instances impliquées dans cette transformation (CCI, fédérations professionnelles, associations, start-ups conseil), tout en précisant le rôle des plateformes et les problèmes que cela pose. Le rapport s’interroge encore sur l’appui des Pouvoirs Publics (notamment l’État), ainsi que sur la couverture du territoire en termes de télécoms. Enfin, il propose d’observer les expériences étrangères, notamment Allemande, Danoise et la stratégie Européenne déployée.

 

⇒ un constat de l’ampleur du développement du numérique

♦ Depuis 2010, le chiffre d’affaires du commerce de détail a augmenté de 18%, contre 160% pour le commerce électronique. En cinq ans, de 2012 à 2018, le commerce en ligne a doublé, passant de 307 à 602Md€ au sein de l’Union européenne, Il reste toutefois marginal dans le volume total du commerce.

En France, sa part est passée de 4,2% en 2013 à 6,2% en 2018 pour atteindre 92,6Md€, en hausse de 13,4% par rapport à 2017; les 100Md€ devraient être dépassés en 2019.

1,5Md de commandes enregistrées (+20,7% par rapport à 2017); début 2019, 38,8 millions d’internautes avaient déjà effectué des achats en ligne, soit 87,5, 1,3 million de cyberacheteurs de plus en un an. Globalement, les particuliers sont davantage numérisés que les entreprises françaises (15ème rang sur 28 en Europe) : 2/3 des consommateurs français achètent en ligne alors que 15% seulement des PME vendent en ligne, contre 44% pour les grandes entreprises.

65% des Français réalisent de tels achats contre 53% des citoyens de l’Union européenne et une moyenne de 60% des citoyens des cinq économies principales de l’Union européenne.

 

♦ Les craintes de disparition des emplois du fait de la numérisation des entreprises ont été vives, mais semblent désormais plus mesurées; on estime désormais qu’un emploi perdu en raison de la révolution numérique est compensé par 2,6 emplois créés : le problème est qu’ils ne le sont, ni dans le même secteur, ni dans le même pays que les emplois détruits. La montée en puissance d’internet aurait fait disparaître 500 000 emplois entre 1995 et 2010, mais en a également créé 1,2 million dans le même temps. Le solde net s’élève donc à 700 000 emplois créés, soit 1,4 emploi ajouté pour chaque emploi transféré d’un secteur traditionnel vers les activités issues du web.

Ce résultat correspond au quart des créations nettes d’emplois enregistrées en France sur cette période. L’impact sur le salariat et l’emploi est donc moins celui de la fin du travail qu’une immense transformation de l’emploi, touchant en priorité les métiers et tâches peu qualifiés

Les emplois liés au numérique ne représentent que 2, 7 à 3, 7% du total des emplois en France, dans la fourchette basse de la moyenne des pays de l’OCDE. Les entreprises françaises dans leur ensemble sont comparativement peu numérisées (16ème rang en matière de numérisation de leurs processus) et, en dépit de son dynamisme entrepreneurial, notre pays peine à faire émerger des licornes : elles sont moitié moins nombreuses qu’en Allemagne et six fois moins qu’au Royaume-Uni.

 

⇒ Qu’en est-il des PME et du numérique en France ?

 

♦ En 2019, la France s’est classée en 15ème position sur les 28 États membres de l’Union européenne contre le 16ème rang en 2018, et le 14ème en 2016. Elle appartient au groupe qui obtient des « résultats moyens » et reste loin derrière les pays les plus performants de l’Union.

Pour Mc Kinsey, 63% des TPE françaises ont un site internet contre 91% en Allemagne et l’automatisation de la chaîne logistique n’a été engagée que par 25% des PME françaises (et 11% des TPE) contre 43% au Danemark (26% pour les TPE) ou 41% en Allemagne (21% pour les TPE). Un tiers des dirigeants de ces TPE-PME ne sont pas à l’aise avec les outils numériques; la majorité ne souhaite pas d’aide pour leur transition numérique et un sur quatre ne pense pas qu’une telle évolution soit inéluctable d’ici 2025. La situation semble particulièrement préoccupante en matière de numérisation des achats.

 

♦ En septembre 2017, une enquête de terrain conduite par BpiFrance auprès de 1 814 dirigeants de PME et d’ETI faisait apparaître que la révolution numérique était subie, extérieure à l’entreprise, invisible et fondamentalement encore trop incomprise : 45% des dirigeants n’avaient pas de vision de transformation numérique de leur entreprise et 73% avouaient qu’ils étaient très peu avancés dans la numérisation; 63% n’avaient pas établi de stratégie, 47% estimaient que l’impact sur leur entreprise ne sera pas majeur avant 5 ans et 20% que le temps de la transformation numérique n’était pas encore venu; 60% n’exploitaient pas les données liées à la vente ou à la relation client alors qu’il s’agit, comme on l’a vu, du « carburant » de l’économie numérique et qu’elle constitue une source de valeur. Plus la dimension d’une entreprise est réduite, moins elle est susceptible d’offrir des solutions de vente en ligne ou d’intégrer des outils numériques efficients.

Ce même rapport de Bpifrance évoquait « l’incompréhension des dirigeants de PME face au numérique ». Les causes du retard français semblent d’abord psychologiques, même si le manque de temps, de moyens financiers, de formation et de compétences jouent également.

 

♦ Au total, trois profils se dégageaient : 10% de chefs d’entreprises « conquérants », convaincus de la nécessité de cette transformations mais dont 39% se heurtent à des freins organisationnels, 38% de « sceptiques » qui restent à convaincre des impacts de la transformation numérique et, entre ces deux catégories, 52% “d’apprentis” qui s’y engagent mais manquent encore de moyens financiers (31%) ou de compétences (35%) pour la mener à bien.

 

♦ Par ailleurs, quand elle existe, la numérisation n’irrigue pas suffisamment tous les services de l’entreprise et reste très orientée vers la communication, la stratégie digitale des entreprises demeurant trop en silos. Si 73% des entreprises interrogées ont une équipe dédiée à la transformation numérique, seules 33% d’entre elles sont en interaction avec d’autres départements

 

♦ Toutefois, un tournant semble s’être opéré en 2018 en ce qui concerne l’ e-commerce : la proportion des PME de plus de 5 salariés a doublé en trois ans (de 12% en 2015 à 25% en 2018) au détriment des entreprises unipersonnelles.

Ces PME sont, à 45%, implantées dans des villes de moins de 20 000 habitants; 80% des chefs d’entreprise qui gèrent un site de e-commerce appartient à la tranche 35-64 ans; 83 % de leurs sites sont rentables ou à l’équilibre.

Leur principale motivation est d’améliorer le service au client (55%) avant d’en conquérir de nouveaux (29%) ou d’optimiser les coûts (16%).

 

⇒ Quel impact positif apporte le numérique ?

 

♦ 80% constatent un impact de leur site sur leur magasin physique contre 56% en 2016; 60% de ceux qui possèdent une boutique physique et une boutique en ligne ont vu leur chiffre d’affaires progresser de plus de 10%. Alors que 12% des entreprises françaises exportent, celles qui font du e-commerce sont 57% à le faire.

 

♦ Une étude réalisée par l’ACSEL en avril 2019 souligne que les entreprises engagées dans leur transformation numérique ont 2,2 fois plus de chance d’être en croissance que celles qui n’ont entamé aucune transformation. 77% (87% chez les ETI) jugent que le numérique participe à leur croissance; au total, 34% des entreprises reconnaissent que le numérique contribue pour plus de 25% à leur croissance.

Les digital champions (pour 93% des PME), entreprises qui ont mis en place les bonnes pratiques et en tirent des bénéfices, déclarent à 64% avoir connu de meilleurs résultats en 2018, 19 points de plus que le total du panel; ils prévoient à l’unanimité une croissance en 2019, contre 46% des autres entreprises.

Parmi les réseaux sociaux utilisés, si Facebook reste dominant (79% en 2018), Instagram perce (37% en 2018, contre 11% en 2016), tandis que Twitter régresse (20% en 2016, 15% en 2018).

 

⇒ Les difficultés rencontrées

 

♦ La cybersécurité est l’une des principales failles du e-commerce. Le cabinet PwC, dans son étude mondiale 2017, a estimé les pertes financières subies par les entreprises françaises en raison de problèmes de cybersécurité à 2,25M€ en moyenne, un chiffre en hausse de 50% par rapport à l’année précédente; or 75% des failles identifiées sont humaines. Selon une autre étude de janvier 2019, 4 PME sur 10 ont subi des attaques informatiques : 24% du phishing, 20% un malware, 16% un rançongiciel et 6% une fraude au président.

 

♦ Selon une enquête sur l’illectronisme en France de juin 2018, commandée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, 19% des Français ont renoncé à faire « quelque chose » parce qu’il fallait utiliser internet, ce taux s’élevant à 32 % dans la catégorie artisans/commerçants/chefs d’entreprise. Cela représente 13 millions de Français qui n’utilisent pas ou peu internet, dont 6,7 millions qui ne s’y connectent jamais. Il y a donc un grand besoin de formation.

 

La Commission européenne estime que 90% des emplois de l’Union européenne nécessitent au moins une culture numérique sommaire, 39% des actifs en sont dépourvus en France, soit le double du Danemark ou des Pays-Bas. Il s’agit là d’un handicap critique d’employabilité autant que de productivité pour la France.

 

♦ Autre sujet, plus préoccupant, la pénurie de main d’œuvre. Il manque d’ores et déjà (à l’horizon 2020) 80 000 emplois dans le domaine des technologies de l’information.

L’embauche de spécialistes du numérique reste complexe pour les entreprises, quelle que soit leur taille : parmi celles ayant essayé de le faire en 2016, 35% des PME et 46% des grandes entreprises ont eu des difficultés pour trouver la personne adaptée. Selon une estimation, de la DARES, 50 000 postes sont non pourvus dans le numérique et 191 000 postes seraient à pourvoir d’ici à 2022.

 

⇒ La politique publique

 

La politique publique s’est excessivement concentrée soit sur la création de conditions favorables à la création de start-up, soit sur le volet industriel de la numérisation de l’économie, délaissant trop longtemps les PME traditionnelles.

Cette politique publique a eu en effet trois caractéristiques : le rôle de l’État est très subsidiaire, laissant aux régions le soin de construire l’offre d’accompagnement ; la politique déployée se contente de vouloir numériser l’industrie existante sans inventer l’industrie du futur; elle est centrée sur les 30 000 PME industrielles à moderniser d’ici 2022, ignorant les autres branches de l’économie, laissant de côté la majorité des PME/TPE.

 

Pour en savoir davantage : https://www.senat.fr/notice-rapport/2018/r18-635-notice.html

SOMMAIRE

Éléments de profil des créateurs pérennes à 3 ans.

Source : données issues de l’Insee dans Sine 2014-2017, pour caractériser les créateurs pérennes au regard de leur situation de départ en 2014.

6 critères sont observés pour caractériser ces créateurs classiques, croisés avec 2 caractéristiques, le sexe du dirigeant et la nature juridique de l’entreprise : 4 critères en ce qui concerne le dirigeant à savoir la situation avant la création, l’âge, le niveau de diplôme, les montants investis et 2 en ce qui concerne l’entreprise à savoir l’activité et l’effectif salarié lors de la création.

 

Les écarts constatés entre femmes et hommes, et entre les créations en société et en entreprise individuelle font apparaitre des différences dues à la fois aux types d’activité exercée, mais plus encore au créateur lui-même (expériences antérieures, laissant percevoir ce qui peut être construit).

 

⇒ La situation avant la création

3 situations sont proches : le salariat (33,3% des créateurs pérennes, majoritairement au sein du secteur marchand avec 30%), la précarité au sens chômage (chômeurs de moins d’un an 15,7%, chômeur de plus d’un an 10,9%), les CDD/intérimaires/intermittents du spectacle avec 2,7%, et l’exercice de l’activité dirigeant d’entreprise (26,1% dont 16,3% comme indépendant et 9,8% comme dirigeant salarié); 3 autres situations encore : ceux sans activité professionnelle (5,5%), les étudiants (3,8%) et les retraités (1,9%).

 

♦ Le salariat : peu de différences selon que l’on vienne du privé ou du public; remarquer toutefois une proportion plus forte de salariés du public chez les créatrices et dans la création d’entreprise individuelle.

♦ La précarité : les chômeurs et ceux provenant de CDD ou de l’intérim sont plus nombreux, notamment les chômeurs de plus d’un an dans la création d’entreprise individuelle.

♦ Il en est de même dans les créations par les étudiants, les sans activité professionnelle (plus de femmes).

⇒ L’âge du dirigeant :

Il y a peu de différences pour les 30-50 ans; par contre, les moins de 30 ans sont plus souvent des entreprises individuelles et des femmes et les plus de 50 ans des hommes et des entreprises en société.

⇒ Les niveaux de diplôme du dirigeant :

Les femmes et les dirigeants de société sont plus souvent issus de l’enseignement supérieur (respectivement 51 et 41% vs 36 pour les hommes et 36 pour les chefs d’entreprise individuelle); par contre les hommes et les dirigeants de société ont plus souvent des diplômes d’écoles de commerce ou d’ingénieur.

Par ailleurs, les hommes ont plus souvent un diplôme “technique” (45% vs 36).

Les capitaux réunis au démarrage

Les chefs d’entreprise individuelle et les femmes ont réunis moins de capitaux (57% moins de 4 000€ vs 26 pour les dirigeants de société et 44% pour les femmes vs 35 pour les hommes).

Ceux qui réunissent le plus de capitaux initiaux sont bien sûr les dirigeants de société (43% ont réuni au moins 16 000€ vs 18 pour les entreprises individuelles.

Ceci étant les femmes sont 32% à avoir réuni au moins 16 000€ vs 35 pour les hommes.

⇒ Les activités crées en 2014 et toujours présentes en 2017

3 groupes d’activités comptent pour les 2/3 des créations pérennes, le commerce (21% mais 29 si l’on intègre les HCR), les services aux entreprises (19,7% mais il manque le groupe information/communication curieusement regroupé avec les activités immobilières et financières) et la construction (19,6%).

Les hommes sont plus présents dans la construction, l’informatique et les activités financières, alors que les femmes le sont davantage dans la santé/éducation et les services aux personnes; ces derniéres activités sont aussi les plus fréquentes dans le entreprises individuelles.

⇒ Les employeurs au démarrage de l’entreprise

Les sociétés sont bien plus souvent employeurs (35 vs 7,5% les entreprises individuelles); la différence entre femmes et hommes est plus modeste (21 vs 26%).

Au démarrage, 92,5% des entreprises individuelles (hors autoentrepreneurs) n’avaient pas de salarié. Ont au moins 3 salariés au démarrage, 12,4% des entreprises en société, 8,9% des créations par des hommes et 4,6% par des femmes.

⇒ Récapitulons

 

2 fortes différences entre les femmes et les hommes tiennent aux activités exercées et à des créations plus modestes.

Les femmes connaissent les différences les plus marquantes d’abord de par leur niveau de diplôme du supérieur (51% vs 36), alors que les hommes sont plus branchés technique (45% pour les hommes vs 36); une question aussi d’activité exercée.

♦ Les femmes sont nettement plus présentes dans les activités santé/éducation (19% vs 5) et dans les services aux personnes (11% vs 3), alors que les hommes le sont bien plus dans la construction, l’informatique et le financier.

♦ Il faut encore noter la situation antérieure à la création : les femmes étaient moins chefs d’entreprise avant de créer (20 vs 29% pour les hommes), et plus souvent sans activité professionnelle ou étudiante (15 vs 7% pour les hommes),

Un moindre apport lors de la création : 44% ont réuni au plus 4 000€ vs 35% pour les hommes (là encore, faire le lien avec les activités),

Elles sont aussi plus jeunes (23% ont moins de 30 ans vs 17 les hommes) et moins âgées (19% ont plus de 50 ans vs 24 pour les hommes).

Ces derniéres données sont aussi à relier à des créations plus modestes : moins de capitaux initiaux (44% moins de 4 000€ vs 35), plus jeunes, moins souvent ex-chefs d’entreprise, moins souvent employeurs notamment d’au moins 3 salariés (6,4% vs 8,9), plus souvent en entreprise individuelle (50% vs 32 pour les hommes).

 

En ce qui concerne les écarts entre les créations en société et celles en entreprises individuelles, les écarts les plus sensibles proviennent de l’ambition de développement et de la situation antérieure du nouveau dirigeant.

♦ Des créations bien plus modestes, du fait des capitaux réunis (18% ont réuni plus de 16 000€ va 43 pour ceux en société) et du choix de na pas être employeur (7,5% le sont vs 35),

♦ La précarité de la situation antérieure (chômage, inactivité professionnelle…51% vs 31), le fait de bénéficier rarement d’une expérience de chef d’entreprise (14% vs 33) et un plus fréquent jeune âge (25% avaient moins de 30 ans vs 15) conduisent à bien moins d’ambition de développement. Noter que le niveau de diplôme joue peu (36% sont issus de l’enseignement supérieur vs 41).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

En 10 ans, le pouvoir d’achat a augmenté de + 7,1%.

Définition : Selon l’INSEE, “le pouvoir d’achat correspond au volume de biens et services qu’un revenu permet d’acheter”. Le pouvoir d’achat va donc en premier lieu dépendre de l’évolution du revenu disponible brut. Dans un second temps, il faut aussi faire attention aux variations de prix sur les produits et services que nous consommons, ceux-ci n’étant pas figés dans le temps. Ces variations de prix sont mesurées par l’inflation ou l’indice des prix à la consommation.

Le revenu disponible brut permet de déterminer la somme d’argent dont on dispose pour consommer ou épargner (le salaire ou le revenu lié à une activité non salariée, les revenus du patrimoine : revenus de location, intérêts, les prestations sociales reçues); pour le calculer, il faut soustraire aux revenus qu’on gagne, les charges qu’on a à payer.

 L’EBE et les revenus mixtes des entreprises individuelles correspondent au solde du compte d’exploitation de l’entreprise. Ils contiennent deux éléments indissociables : la rémunération du travail effectué par le propriétaire et éventuellement les membres de sa famille, et son profit en tant qu’entrepreneur.

Les revenus de la propriété sont ceux que reçoit le propriétaire d’un actif financier ou d’un actif corporel qu’il n’a pas produit en échange de sa mise à disposition à un autre individu (dividendes versés par les sociétés, intérêts, les loyers des terrains et logements, diminués des revenus versés par le propriétaire pour l’acquisition du bien).

 

La hausse du revenu disponible, déduction faite des dépenses pre-consommées, a connu une évolution de 15% entre 2009 et 2018, mais les charges fiscales et sociales ont augmenté de 28%; la hausse des prix n’a été que de 8,2% sur cette période, conduisant à une hausse effective du pouvoir d’achat de 7,1%.

⇒ Comment a évolué le revenu disponible brut des Français ?

Entre 2009 et 2018, il a augmenté de 19%. Il est composé par :

 

Les revenus primaires regroupent la rémunération des salariés, les revenus de la propriété ainsi que l’excédent brut d’exploitation (EBE) des entreprises individuelles et les revenus mixtes.

En 10 ans, la rémunération des salariés et l’excédent brut d’exploitation des entreprises individuelles ont fortement augmenté, respectivement de +22% et +19%; les revenus mixtes bruts se sont stabilisés (+1%), et les revenus de la propriété ont diminué de – 6%. Le solde des revenus primaires est passé de 1 390,2Md€ en 2009 à 1 644Md€ en 2018 (+18%). 

 

♦ Les transferts sociaux et fiscaux

Ils regroupent les prestations sociales (pensions de retraite, remboursement des frais liés à la maladie, allocations familiales, indemnisations du chômage, les indemnités d’assurance nettes des primes…). En additionnant les transferts sociaux et fiscaux aux revenus primaires, on obtient ce qu’on appelle les revenus bruts.

Le montant des prestations sociales a augmenté de + 24%, passant de 407,8 milliards d’euros en 2009 à 504,9 milliards d’euros en 2018. Les transferts sociaux en nature (médicaments, soins éducation….) ont augmenté de 21%.

 

Les revenus bruts totaux augmentent de 19% entre 2009 et 2018, passant de 2 141,4Md€ à 2 558,7Md€. Les salaires et revenus des entrepreneurs individuels représentent 73% des revenus totaux et les transferts sociaux et fiscaux 23,5%.

 

⇒ L’évolution des charges

 

♦ Les impôts et cotisations sociales nettes 

 

Ils comprennent l’impôt sur le revenu des personnes physiques, l’impôt sur les sociétés (pour les entreprises individuelles seulement), la contribution sociale généralisée (CSG), la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS), la taxe d’habitation, l’impôt sur la fortune immobilière et la taxe foncière, et les cotisations sociales (versements aux administrations de sécurité sociale et aux régimes privés).

 

Les impôts payés par les ménages et les entreprises individuelles passent de 171,7Md€ en 2009 à 248,3Md€ en 2018, soit une hausse de +45% en 10 ans. Le montant des cotisations sociales nettes payées par les ménages s’élèvent à 480,2Md€ en 2018 (+21% par rapport à 2009).

 

L’ensemble des charges payées par les ménages ont ainsi augmenté de 28% entre 2009 et 2018, passant de 583,9Md€ en début de période à 751,9Md€ en 2018.

⇒ Le revenu disponible brut 

Il correspond au revenu brut (revenu primaire auquel on ajoute les transferts sociaux et fiscaux), dont on soustrait le total des charges (impôts et cotisations sociales)

Le revenu disponible brut passe de 1 232,9Md€ en 2009 à 1 421,2Md€ en 2018 (+15%), augmentant moins rapidement que les revenus bruts (+15% contre +19%), alors que les charges augmentent de 28%.

 

Si l’on retire les dépenses de consommation pre-engagées (dépenses liées au logement, services de télécommunication, frais de cantine, services de télévision, assurances hors assurance-vie, services financiers), évaluées par l’Insee à 414,9Md€ en 2018 (en hausse de 16%), le revenu “arbitral” progresse de 15%.

⇒ Comment ont évolué les prix ?

Pour estimer l’évolution des prix dans le calcul du pouvoir d’achat, l’INSEE utilise l’indice du prix de la dépense de consommation finale des ménages; ce dernier est passé de 95 en 2009 à 102,8 en 2018, soit une hausse moyenne de +8,2%.

 Entre 2012 et 2013, le pouvoir d’achat se dégrade fortement, ce qui est dû à une baisse du revenu disponible brut (- 0,5%) combiné à une hausse des prix de + 0,7%. Entre 2013 et 2014, le pouvoir d’achat repart à la hausse avec une augmentation de + 1,2% due à une stabilisation des prix (+ 0,1%) et une forte hausse du revenu disponible brut (+ 1,3%).

 

Finalement, sur 10 ans, le pouvoir d’achat a augmenté de + 7,1%, ce qui correspond à une hausse de + 0,7% par an en moyenne.

Le pouvoir d’achat a donc bien augmenté ces dix dernières années, et pourtant ce n’est pas le ressenti des consommateurs aujourd’hui. Cette différence peut s’expliquer par différents biais psychologiques et statistiques.

 

Pour en savoir davantage : https://www.inc-conso.fr/content/levolution-du-pouvoir-dachat-entre-2009-et-2018

 

 

SOMMAIRE

Les ETI poursuivent une situation favorable, toutefois en légére baisse.

Méthodologie : un questionnaire a été adressé, fin mars-début avril 2019, à 3 705 ETI ayant répondu à l’enquête de conjoncture 2018.  Sur les 1 048 questionnaires reçus avant le 7 juin, 637 ont été validés pour constitution de l’échantillon d’analyse. Ont été écartées les entreprises hors critères ETI et celles dont le questionnaire était incomplet ou mal rempli.

Rappel de la définition de l’ETI : ce sont les entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie PME, et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, et d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1,5 Md€ ou un total du bilan annuel n’excédant pas 2 Md€. 

 

La légére baisse est plutôt le fait des entreprises les plus internationalisées du fait de la conjoncture mondiale.

⇒ Caractéristiques :

♦ 49% ont de 500 à moins de 5 000 salariés (dont 83% en France), 34% de 250 à 500 (dont 96% en France) et 17% moins de 250 (dont 95% en France). En fait les 2/3 ont la totalité de leur effectif en France, et 15% d’entre elles moins de 75% de leur effectif.

♦ Par ailleurs, 38% sont du ressort du commerce-HCR-transports, 31% des services et 31% de l’industrie-construction.

♦ 33% sont localisées en Ile-de-France.

 

♦ 56% sont innovantes.

Une entreprise est qualifiée « innovante », si elle a réalisé au moins 1 des 5 mesures suivantes au cours des 3 dernières années :

– a financé des frais de recherche et développement (interne ou externe) ou recruté du personnel de R&D (le fait de 81%),

– a déposé un brevet (53%),

– a opéré un développement pour le compte de tiers d’un produit ou procédé (prestation) nouveau ou significativement amélioré (33%),

– a commercialisé un nouveau produit, bien ou service qu’elle a réalisé, ou a utilisé un nouveau procédé (ou méthode) de production, de commercialisation ou d’organisation (25%),

– a acquis une licence d’exploitation, un procédé ou une technologie (19%).

 

♦ Plus de 40% ont une activité à l’international.

Le pourcentage moyen du chiffre d’affaires réalisé hors de France est de 16%;  25% des ETI font au moins le quart de leur activité en dehors de l’Hexagone, 16% entre 5 et 25% de leur chiffre d’affaires et 59% moins de 5% de leur chiffre d’affaires.

56% des très internationalisées appartiennent au secteur de l’Industrie.

61% de l’activité internationale des ETI se fait au sein de l’Union européenne et 39% dans le reste du monde.

Les ETI classées innovantes réalisent en moyenne 23% de leur activité à l’international, soit 2,5 fois plus que les « non-innovantes ».

 

Les ETI, dans leur ensemble, ont en moyenne entre 2 et 3 filiales implantées à l’étranger, mais seulement 36% ont au moins une implantation à l’étranger. Ces dernières ont alors en moyenne près de 7 filiales hors de France (8 filiales chez les très internationalisées, contre entre 4 et 5 chez les moyennement et les peu internationalisées). 70% des filiales et co-entreprises à l’étranger dépendent d’ETI très internationalisées et 83% d’ETI innovantes.

⇒ Les prévisions d’activité en 2019

Les plus grandes ETI, les plus exportatrices, les plus innovantes sont les plus optimistes, une situation plus modérée qu’en 2018.

Les secteurs tournés vers le marché intérieur résistent mieux (notamment la construction), alors que les activités exposées aux marchés extérieurs pâtissent de la dégradation de la conjoncture mondiale.

53% anticipent une augmentation de leur chiffre d’affaires consolidé sur l’année, tandis que 9% craignent une diminution.

L’indicateur prévisionnel des carnets de commandes ou de réservations recule, une tendance qui se vérifie pour l’ensemble des ETI, quels que soient leur taille, leur degré d’internationalisation ou leur caractère innovant. Les anticipations de hausse de la demande restent les plus fortes dans les ETI de 500 salariés et plus; la progression attendue de la demande apparaît la plus faible chez les non innovantes et dans le secteur du commerces-HCR- transports.

 

En 2018, seules les ETI fortement internationalisées ont dépassé leurs objectifs à l’exportation, mais dans une moindre mesure qu’en 2017; les ETI moyennement internationalisées réalisent de moins en moins leurs objectifs; l’indicateur prévisionnel d’activité à l’exportation recule par rapport à celui de 2018; Il fléchit, en particulier, nettement chez les plus exposées à la conjoncture mondiale.

⇒ L’emploi

Le solde prévisionnel des effectifs dans l’Hexagone fléchit légèrement; toutefois, il s’agit à nouveau d’une des prévisions les plus favorables depuis 2011, début de l’enquête. Les effectifs à l’étranger sont davantage prévus à la hausse.

Dans l’ensemble des secteurs d’activité, les effectifs en France continuent de se renforcer même si le rythme est moindre qu’en 2018.

 

Les difficultés de recrutement rencontrées se sont amplifiées : 43% ont rencontré d’importantes difficultés (36% en 2017), notamment pour celles dont l’effectif est le plus important en France; seules 10% disent de pas être concernées.

4 ETI sur 5 mettent en avant l’inadéquation entre leurs attentes et celles des candidats; elles évoquent d’abord le niveau de qualification du candidat (59%) et son manque d’expérience (31%) ainsi que l’implantation géographique de leur entreprise (27%, mais 46% pour les ETI industrielles), le niveau du salaire demandé (29%) et l’adaptabilité à l’entreprise (23%).

En revanche, elles sont plus nombreuses que les PME (45% contre 33%) à considérer elles-mêmes, ou leur organisation, à l’origine de ces difficultés.

 

Parmi les secteurs les plus exposés aux difficultés importantes de recrutement en 2018 figurent les services aux entreprises (50% ont rencontré un niveau élevé de difficultés) suivie par la construction et les secteurs du commerce / transports / tourisme (46%). Qu’elles soient innovantes ou pas, les ETI sont touchées pareillement par des difficultés importantes. Les ETI très internationalisées sont en revanche les moins affectées par le phénomène (33% contre 46% chez les autres).

⇒ La situation financière

La situation de la trésorerie en 2018 est jugée « aisée » par 23% des ETI et « difficile » par 16%. Sans être encore préoccupant, l’état de la trésorerie s’est dégradé dans les différentes catégories d’ETI, sauf chez les plus petites. En termes sectoriels, la situation s’améliore pour les ETI des services, mais se dégrade pour celles du groupe commerce, transport, HCR. Face à une activité prévue en ralentissement, les anticipations pointent vers des trésoreries un peu plus tendues en 2019; c’est notamment le cas pour les ETI internationalisées et les innovantes.

⇒ Les investissements

Le volume global des investissements physiques et immatériels a continué de progresser en 2018, mais à un rythme moins soutenu. Les investissements sont déclarés en hausse dans 45% des cas et en baisse dans 12%. Les ETI innovantes prévoient de poursuivre au même rythme leur politique d’investissement en 2019, alors que les ETI très internationalisées revoient leurs projets à la baisse.

⇒ la croissance externe

En 2018, 27% des ETI nationales ont créé au moins une nouvelle filiale en France ou à l’étranger, proportion quasi stable par rapport à l’année précédente (26%). La proportion est supérieure à la moyenne dans le secteur de la construction (36%) et celui de l’industrie (29%), chez les ETI les plus exportatrices (34%) et internationalisées (38%), les innovantes (32%), chez celles employant 500 salariés et plus (32%).

28% ont des projets de création en 2019 (46% pour les plus internationalisées).

 

31% ont pris des participations dans au moins une autre société, dans la moyenne des années précédentes (43% pour les plus internationalisées. 43% pour les plus de 250 salariés). 43% ont projet de le faire en 2019 (58% les plus internationalisées, 55% les plus de 500 salariés, 54% les services aux entreprises).

 

Pour financer leurs investissements, les ETI ont eu un peu plus recours à l’endettement financier et aux concours bancaires qu’en 2017; le poids moyen dans le plan de financement ressort à 51% (48% en 2017); 44% pratiquent l’autofinancement et 5% ont apporté des fonds propres. 2% n’ont pu obtenir aucune facilité de la part des banques pour financer leur exploitation courante; 3% ont dû annuler ou reporter des projets d’investissement faute d’obtention du soutien des établissements de crédit; 81% n’ont rencontré aucune difficulté.

Dans un contexte de coût du crédit aux entreprises toujours très favorable, les ETI envisagent à nouveau de réduire la part de l’autofinancement au profit de l’endettement financier; 25% souhaitent augmenter la part relative des concours financiers externes et 13% la réduire.

 

L’insuffisance des marges d’exploitation demeure l’obstacle principal au développement des ETI (45%, mais 51% en 2015). L’endettement excessif, le manque de fonds propres, le resserrement des conditions d’accès au crédit comptent peu (15 ou 16%).

En matière d’accès aux concours bancaires, seules les garanties demandées par les établissements de crédit présentent une contrainte significative (19% pour le court terme, 24% pour le moyen et log terme), alors que le niveau des taux d’intérêt, le coût d’assurance ne sont mentionnés que par 6 à 9%.

 

Pour en savoir plus : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/Enquete-de-conjoncture-ETI-2019

SOMMAIRE

Comment s’explique le dynamisme entrepreneurial de la Vendée ?

 L’histoire des habitants de ce département, le poids des entreprises familiales et leur ancrage territorial et l’esprit entrepreneurial qui en résulte (collaboration entre entrepreneurs et avec les salariés, obligation  de s’en sortir sans l’aide de l’état) conduit à un miracle économique jugé non transposable.

⇒ Une situation bien particulière :

♦ Le taux de chômage est de 6,7% en Vendée contre 8,8% en moyenne nationale. Les Herbiers affichent 4,4%, 6,9% à La Roche-sur-Yon et 8% à Fontenay-le-Comte.

♦ Alors que l’Hexagone a détruit des emplois entre 2007 et 2017, la Vendée a continué à en créer; elle abrite deux fois moins de bénéficiaires du RSA que la moyenne nationale.

♦ L’économie vendéenne est très diversifiée : le département vit de l’agriculture et de l’élevage, de l’industrie (surtout agroalimentaire, et un peu de métallurgie) et des services, en particulier sur la côte (tourisme et retraités).

♦ Les entreprises emploient en majorité moins de 250 salariés, et sont avant tout des entreprises familiales. En France, 45% des salariés dépendent d’un centre de décision économique extérieur à leur région (chiffre hors Île-de-France), contre seulement 30% en Vendée.

Certaines d’entre elles se sont beaucoup développées et ont exporté : de Fleury-Michon à Sodebo, en passant par Air Caraïbes ou les vérandas Akena, et la très médiatique course à la voile autour du monde en solitaire du Vendée Globe, au départ des Sables-d’Olonne.

♦ La Vendée compte deux autoroutes (liaisons Nantes-Bordeaux et Paris-Les Sables-d’Olonne) et une liaison TGV directe entre Paris et Les Sables-d’Olonne.

⇒ Alors à quoi est dû ce sucés ?

♦ Une œuvre entrepreneuriale fondée sur deux moteurs typiquement vendéens : un enracinement fort conjugué à une tradition d’ouverture et d’innovation, et qui s’exporte.

Les guerres vendéennes de 1793, la guerre de Cent Ans, les guerres de religion ont forgé une culture de l’adversité, poussant les habitants à se prendre en main, sans attendre aucun soutien de l’État.

Un illustration : “Une fin de soirée au cœur de l’été, au Puy du Fou en Vendée. Debout dans les tribunes, 13 000 spectateurs applaudissent à tout rompre les 800 acteurs de la Cinéscénie, le spectacle historique en plein air créé par Philippe de Villiers ; 800 bénévoles costumés, venus saluer le public à l’issue du feu d’artifice final pour cette fresque historique sur la Vendée et la France grandeur nature.”

 

♦ Autre atout clé : un ancrage familial qui se conjugue à l’enracinement territorial, la plupart des entreprises gardant leur siège social et leurs usines en Vendée. Par ailleurs, le long terme l’emporte sur la seule lecture du compte de résultats.

 

♦ Et une solidarité entre entrepreneurs et entre salariés et entrepreneurs :

 

« Entre patrons, on se connaît, on échange régulièrement et on travaille ensemble quand c’est possible »,  Certains vont jusqu’à parler de « confrérie » pour désigner les liens étroits et parfois capitalistiques, voire familiaux, entre patrons vendéens.

 

“Du côté des salariés, on trouve plus motivant de se retrousser les manches pour une entreprise du cru ». il y a d’ailleurs très peu de niveaux hiérarchiques; le dialogue direct plutôt que le syndicalisme.

L’historien d’origine bretonne Alain Gérard, cofondateur du Centre vendéen de recherches historiques, estime pour sa part qu’« il y a ici comme partout des abus, de part et d’autre. Mais il existe un pacte non écrit : les patrons travaillent avant tout pour faire vivre les gens, ils n’amassent donc pas exagérément de dividendes, et les salariés sont conscients que la pérennité de l’entreprise passe avant tout. »

 

« Il y a d’autant moins d’opposition patronat-salariés que la plupart des patrons sont eux-mêmes issus du monde ouvrier, du petit commerce ou de l’artisanat et sont, le plus souvent, partis de rien. »

La proximité entre patrons et ouvriers est renforcée par leur fréquentation commune des associations – elles aussi foisonnantes : « Ils vivent souvent dans le même village et se retrouvent dans ces associations où les hiérarchies sont régulièrement inversées ».

 

Pour Alain Gérard, « cette extraordinaire liberté d’esprit des chefs d’entreprise vendéens les rend à la fois pragmatiques, inventifs et créatifs… Une autre explication de ce dynamisme vient du fait que « l’altruisme fait partie de l’ADN vendéen”.

 

Et puis, on trouve des parcs économiques créés dans les années 1980, à chaque bretelle d’autoroute.

⇒  Ce modèle vendéen peut-il durer, dans un environnement économique où la concurrence devient de plus en plus mondiale et violente ?

Pour l’économiste Laurent Davezies, la Vendée a construit son succès sur un héritage historique propre à ce département. Il s’explique ensuite.

Ce miracle économique vendéen …est d’autant plus surprenant que, sur le papier, la Vendée ne remplit aucun des critères que l’on trouve habituellement dans les économies territoriales les plus dynamiques  : pas de grande métropole qui attire et fédère des activités , ni de ressource naturelle à exploiter, pas d’infrastructures routières extrêmement denses, moins de cadres et ingénieurs (9% vs 17 en moyenne nationale et 30% en Île-de-France) et plus d’ouvriers (30% vs 13% en Île-de-France et 21% en moyenne nationale).

 

“La solidarité de la population vendéenne s’est tissée autour de la religion et du souvenir commun d’avoir été massacrée durant les guerres vendéennes de 1793. L’État a ensuite complètement ignoré les Vendéens qui ont appris à créer des activités à partir de rien ou presque, notamment grâce à un contrat social entre les patrons et leurs salariés. C’est un pacte territorial propre à ce lieu.”

 

Mais “Il s’agit d’un modèle à forte intensité de main-d’œuvre ouvrière peu qualifiée, et donc soumis à des risques de délocalisation compte tenu de la concurrence croissante dans le monde…. Ce département doit aussi relever le défi de la pénurie de main-d’œuvre.

 

En fait “Il s’agit d’un modèle qui n’est pas transposable, tant l’épaisseur historique pèse lourd dans l’explication de son succès. Or cet élément-là n’est pas duplicable.”

SOMMAIRE

Le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle est intervenu auprès de 58 entreprises totalisant 90 308 emplois.

L’intervention du CIRI a préservé 40 746 emplois.

 

42 nouvelles entreprises ont saisi le CIRI en 2018 (60 638 emplois concernés, soit 1 444 salariés en moyenne par entreprise). 40 746 emplois ont été préservés en 2018 (chiffre le plus élevé depuis 5 ans). L’année 2018 a été marquée par une hausse de près de 50% du nombre de saisines.

La taille moyenne des entreprises ayant saisi le CIRI tend à décroître (1 444 en 2008 contre 2 303 en 2017 et 2 637 en 2016).

En termes d’activité, une part importante provient du secteur des services (40% des dossiers, 31% des emplois) et de l’industrie (31% des dossiers, 23% des emplois).

 

Avec les dossiers déjà en portefeuille, le CIRI est formellement intervenu en 2018 auprès de 58 entreprises représentant 90 308 emplois en France (contre 43 entreprises et 72 580 emplois en 2017).

Sur les 58 entreprises suivies par le CIRI en 2018, qui avaient formellement saisi le comité : 22 dossiers ont connu une issue positive durant l’année, représentant 40 746 emplois préservés ; 33 dossiers (48 252 emplois) étaient toujours en cours de négociation à fin 2018 ; 3 dossiers (1 310 emplois) se sont soldés par un échec (entrée en procédure collective sans solution préparée sous l’égide du CIRI).

 

À la demande d’une entreprise qui le saisit, le CIRI peut mener, au bénéfice de son redressement, son action de médiation et de coordination de l’ensemble des acteurs publics et privés concernés. Le traitement d’un dossier par le CIRI comprend les étapes suivantes :

♦ La réalisation d’un diagnostic portant sur la situation de l’entreprise, les causes de ses difficultés et les besoins de financement, via un audit indépendant,

♦ L’établissement d’un plan de retournement, étape indispensable pour permettre à la trans-formation du modèle économique de l’entreprise, qui doit en assurer la pérennité et la viabilité, le cas échéant par une restructuration financière ou industrielle lourde. L’élaboration de ce plan s’accompagne d’une identification des leviers permettant de dépasser les difficultés immédiates de trésorerie ainsi que le financement du plan. Ainsi, cette étape permet à l’entreprise de préciser les demandes qu’elle pourra formuler à ses partenaires économiques et financiers et d’établir sa stratégie de négociation.

♦  La négociation, et la conclusion sous l’égide du CIRI, d’un accord unanime, global, équitable dans la répartition des efforts demandés et permettant de restaurer la pérennité de l’entreprise à moyen terme.

♦  Le suivi de la mise en œuvre de l’accord, au besoin.

 

Analyse d’un secteur : le commerce détail

 

En 2018, le CIRI a traité 11 dossiers du secteur du commerce de détail, dont 8 étaient des nouvelles saisines (20% de celles-ci);  près de 9 000 emplois sont concernés (35% des emplois concernés par l’activité du CIRI en 2018).

 

Les difficultés proviennent :

♦ Sur la période 2012-2016, le chiffre d’affaires généré par les transactions en ligne a crû de 60% alors que l’ensemble du chiffre d’affaires du commerce de détail n’a augmenté que de 1%.

♦ Les magasins situés dans les zones urbaines en dévitalisation peinent à générer un chiffre d’affaires suffisant au maintien de leur activité. La baisse du nombre de magasins concerne davantage les villes moyennes : 161 d’entre elles ont vu le nombre de magasins sur leur territoire baisser entre 2013 et 2015 (-19%), contre deux grandes villes (-6%).

  Il en résulte un taux de vacance commerciale plus élevé dans les petites villes et les villes de taille moyenne (environ 12% dans les villes de moins de 100 000 habitants contre 7% dans les villes de plus de 500 000 habitants).

♦ La dégradation du crédit fournisseur, en cas de réduction des garanties accordées par les
assureurs-crédit notamment, peut entraîner des besoins de trésorerie massifs, à très brève échéance.

♦ Enfin, ces dossiers comportent souvent une dimension immobilière forte : les prix des loyers commerciaux s’ajustent parfois difficilement à la baisse pour correspondre à la commercialité des locaux.

 

 

 

 

SOMMAIRE

3,1 millions d’indépendants.

Sources : le recensement de la population mesuré à partir des personnes en emploi ayant déclaré ce statut dans le questionnaire. Les résultats diffèrent de ceux fournis par les sources administratives du fait de différences de concepts, de champs et de méthodes. Et la base non-salariés issue de deux sources administratives, l’Acoss et la MSA.

Définition : la population des travailleurs indépendants est définie par l’absence de lien de subordination juridique envers un employeur, comme dans le droit du travail. Elle recouvre essentiellement des indépendants non salariés (entrepreneurs individuels, gérants majoritaires de société, micro-entrepreneurs) ainsi que des indépendants assimilés salariés (dirigeants salariés d’entreprise et gérants minoritaires de société).

 

Une des rares études qui intègre l’agriculture. Le recours à 2 concepts différents (indépendant et non-salarié) rend toutefois la compréhension difficile. 

 

Si leur nombre est important, la diversité de leur situation (autoentrepreneurs, entrepreneurs individuels non autoentrepreneurs, gérants pour certain type de société) manifeste un monde complexe où entrepreneuriat, emploi de subsistance, quasi-salariat, choix du statut pour des raisons fiscales, se conjuguent.

⇒ 2 concepts différents :

En 2016 en France hors Mayotte, 3,1 millions d’actifs en emploi (12% d’entre eux) sont des indépendants.

Toujours selon les estimations de l’Insee, le nombre de non-salariés en 2017 est de 2,872 millions dont 14% en agriculture, 5% dans “l’industrie”, 11% la construction, 50,2% dans le tertiaire marchand (commerce et services), 20% dans le tertiaire non marchand (essentiellement des libéraux); parmi ces derniers les autoentrepreneurs sont de l’ordre de 1 million.

 

L’évolution du nombre d’indépendants fait apparaitre une régression au regard de 1975 (indice 100 en 1975 et 72 en 2016), mais toutefois une reprise de leur nombre à partir de 2000 (indice 58 en 2000 au regard de 1975); la reprise tient à l’introduction des autoentrepreneurs :

⇒ Quelques caractéristiques des non-salariés

♦ Fin 2016 en termes de non-salarié, les femmes sont 48% des libéraux, 41% des autoentrepreneurs et seulement 25% des autres entreprises individuelles.

♦ Par ailleurs, les autoentrepreneurs sont plus jeunes (31% ont moins de 35 ans vs 19 pour les libéraux et 13 pour les autres entreprises individuelles) et moins souvent plus âgés (31% 50 ans et plus vs 46% pour les entrepreneurs individuels autres et 44 pour les libéraux).

♦ En termes d’activités, les libéraux se focalisent dans le secteur santé (56%) et celui des services aux entreprises (32%), alors que 62% des autoentrepreneurs se concentrent dans les services (35% dans les services aux particuliers et la santé, et 27% dans ceux aux entreprises); pour leur part les entreprises individuelles autres sont davantage réparties (29% dans les services, 27 dans l’agriculture, 24 dans la construction/industrie/transports et 20 dans le commerce).

♦ Toujours en termes de non-salarié fin 2016, 94% des professions libérales sont en activité principale non-salariale (dont 7% principalement non-salariale) et 6% principalement salariale. 95% des indépendants classiques sont en activité principale non-salariale (dont 2% principalement non-salariale) et 5% en activité principale salariale.

♦ Leurs revenus mensuels nets (hors revenus nuls) différent en valeur médiane : 267€ pour les autoentrepreneurs, 1 341€ pour les entrepreneurs individuels hors autoentrepreneurs et libéraux, 2 072€ pour les gérants de société et 3 758€ pour les libéraux.

⇒ En termes d’indépendants

Les indépendants sont plus présents dans les régions méridionales, les départements d’outre-mer, les départements de montagne du fait du tourisme, générateur d’emplois dans l’hôtellerie, la restauration et le commerce. Ils pèsent peu en revanche dans l’emploi des régions centre, est et nord; ils sont par exemple 9% des emplois dans les Hauts-de-France, et 10% en Île-de-France. Dans nombre de villes moyennes ou grandes, ils sont entre 8 et 12% des emplois.

 

Les agriculteurs sont majoritaires dans le Cantal (59% des indépendants dans la zone d’emploi de Saint-Flour, et 52% dans celle de Mauriac; la Creuse, la Lozère, l’Aveyron, la Mayenne, la Sarthe, le centre de la Bretagne et le sud de la Normandie sont également des zones de forte concentration d’exploitants agricoles; son poids est conséquent dans de petits vignobles de la Marne, de Charente ou de Charente-Maritime, mais beaucoup moins dans les territoires des vignobles bordelais, bourguignons, ligériens et alsaciens, qui sont plus vastes et davantage orientés vers les services.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4199203

 

 

 

 

SOMMAIRE


  • 3,1 millions d’indépendants.
    Source : "Les indépendants : le rebond amorcé dans les années 2000 se poursuit en 2016 " Insee Première N°1768, août 2019

Guides

“Guide pratique pour faciliter l’accès des TPE/PME à la commande publique”, Ministère de l’Économie et des Finances, lu juillet 2019

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“Ségréation professionnelle entre les femmes et les hommes : quels liens avec le temps partiel ? “, Dares, documents d’études N°234, juillet 2019

“RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 ” DGE, lu juillet 2019

“Rapport d’activité 2018-2019”, Union des Industries Textiles, lu juillet 2019

“L’innovation dans les entreprises agroalimentaires”, Agreste les dossiers N°2019-3, juin 2019

“L’économie numérique fausse-t-elle le partage volume-prix du PIB ?” Insee documents de travail N°F1903, juin 2019

“L’économie française Comptes et dossiers : rapport sur les comptes de la Nation 2018, édition 2019”, Insee, document de référence, lu juillet 2019

“Transformations sociales dans la métropole du Grand Paris : une forte progression des cadres aux portes de Paris “ Insee Analyses Ile-de-France, N°99, juin 2019

“Les services marchands en 2018  : rapport établi pour la Commission des Comptes des Services “, Insee documents de travail N°E2019/02, juillet 2019

“Appariement entre l’enquête Emploi et le fichier Historique de Pôle emploi sur la période 2012-2017 Méthode et premiers résultats”, Insee document de travail N°F1904, juillet 2019

SOMMAIRE

Le sommaire du bulletin du Rameau de juillet 2019

Le sommaire du N°

 

EDITO : J’évalue, tu évalues, nous évaluons  

 

DOSSIER du mois : L’évaluation au cœur des débats

 

NOUVEAUX MODELES D’AFFAIRES SOCIETAUX  

– Peut-on encore parler de « Contrats à Impact Social » en France ?  

– La finance s’engage dans l’Impact positif

– Nouveaux modèles socio-économiques, soyons pragmatiques !

– En Allemagne, 40 milliards d’euros pour l’accompagnement social de la transition énergétique

– Agripreneurs : une nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles en Afrique

– La Banque Mondiale s’inquiète de la stagnation des pays les moins avancés

– La loi « Rana Plaza » peine à porter ses fruits

 

L’ESS EN MOUVEMENT

– Le boom des recettes d’activité : quelles conséquences pour le secteur associatif ?

– La Croix-Rouge française se dote d’un accélérateur d’innovation sociale

– Le Revenu de transition écologique réconcilie social et environnement

– Le revenu universel peut-il éradiquer l’extrême pauvreté ?

 

RSE ET ENGAGEMENT DES ENTREPRISES

– RSE en open source pour améliorer le dialogue avec les parties prenantes

–  Retour sur le Forum Mécénat & Territoire de Metz

– Le réchauffement climatique toujours plus présent aux Assemblées Générales des entreprises

– Bosch, un industriel visant la neutralité carbone dès 2020

 

TRANSFORMATION DIGITALE

-Les patrons de grands groupes préoccupés de stratégie globale avant l’impératif du digital

-Le « micro-don » à la caisse, un usage qui émerge en France

 

MUTATIONS DU TRAVAIL & DES COMPETENCES

– Chiffre du mois : 2009 dossiers déposés à la Médiation du Crédit en 2018

– Le pro bono : une opportunité globale d’engagement et de co-développement par les acteurs publics et leurs agents

– L’OCDE alerte sur la qualité des emplois

– 7 types de TPE selon les modalités en temps de travail

 

TERRITOIRES INNOVANTS  

-La Rencontre « Ensemble, valorisons les territoires ! »

-Exemple inspirant : Envies d’Alliances – Pays d’Aix Associations

-Exemple inspirant : Club FACE Paris

-La Journée des initiatives territoriales pour l’emploi

-Le succès des Territoires zéro chômeurs de longue durée

 

A l’écoute de la planète :  Climat, Energie & environnement

-Rapport de l’IPBES sur la biodiversité : alerte rouge

 

– Le recyclage mondial bouleversé par la Chine

– Union Européenne : les émissions de gaz à effet de serre ont diminué fortement en 2018

– Emissions de méthane : une croissance inquiétante et inexpliquée

 

POUR ALLER PLUS LOIN

– Evènements clés

– A découvrir

SOMMAIRE

Les cadres dirigeants d’entreprise affichent un équilibre vie professionnelle/vie personnelle.

Méthodologie : échantillon de 300 dirigeants d’entreprises (DAF 34%, DRH 34%, PDG et DG 27%…) d’au moins 50 salariés, dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 50M€ (50 à 99M€ pour 51%), interrogé par téléphone sur système CATI du 23 avril au 17 mai 2019.

40% appartiennent au secteur de l’industrie/BTP, 35% à celui du commerce et 25% à celui des services.

61% ont entre 35 et 54 ans, 23% plus de 54 ans; 15% ont moins de 35 ans. 73% sont des hommes. 78% vivent en couple; 48% ont au moins un enfant (dont 41 au plus 2).

Ce sondage, tourné vers des dirigeants d’entreprise, l’est en fait beaucoup plus en direction de cadres supérieurs qu’en direction de dirigeants, ce qui en limite l’intérêt pour observer les seuls dirigeants; de plus, l’échantillon est de petite taille.

«Sondage Opinion Way pour Grant Thornton » 

 

Les dirigeants et cadres dirigeants d’entreprise pratiquent sortie et sport, mais assez peu le bénévolat ou encore les cours d’arts, de musique.

 

⇒ Quelles sont leurs activités en dehors de leur emploi ?

 

♦ 79% les sorties de type cinéma, théâtre, restaurant (91% les moins de 35 ans et 87% ceux de l’industrie/BTP); 54% au moins une fois par semaine et 14% occasionnellement,

♦ 77% les activités sportives (66 les plus de 54 ans); 93% au moins une fois par semaine (49% au moins 2 fois); 44% pratiquent seuls ou avec des amis et 31% au sein d’un club,

♦ 62% le jardinage, le bricolage ou une activité artisanale (77% ceux de l’industrie/BTP, mais 55% ceux qui n’ont pas d’enfant),

♦ 59% la lecture, l’écriture (75% les femmes, 75% les 55 ans et plus, 48% ceux du commerce)

♦ 28% des engagements bénévoles (39% les 55 ans et plus); 44% au moins une fois par semaine et 24% occasionnellement; 16% sont engagés dans des associations à vocation sociale, 9% sportive, 4% culturelle ou religieuse,

♦ 26% les jeux, la vidéo (41% les moins de 35 ans),

♦ 15% des cours d’arts de musique, la gastronomie: 66% au moins une fois par semaine,

et par ailleurs les 3/4 sont partis à l’étranger dans les 12 derniers mois pour des raisons personnelles (dont 4% pour plus de 5 voyages).

⇒ L’équilibre vie familiale/ vie professionnelle

♦ 69% disent avoir assez de temps libre pour profiter de leurs loisirs (79% ceux qui n”ont pas d’enfant mais 49% ceux qui ont 2 enfants, 55% les 35-44 ans), mais 1/3 ont des difficultés pour concilier vie professionnelle et vie privée.

65% prennent la totalité de leurs congés annuels (79% les femmes, 78% les moins de 44 ans, 74% les personnes avec enfants).

♦ pour améliorer l’équilibre vie professionnelles/vie personnelle, 44% envisagent de prendre davantage de congés, mais seulement 11% opter pour du temps partiel; le télétravail est sollicité par 66% et le droit à la déconnexion par 40%.

 

Pour en savoir plus : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-grant-thornton-observatoire-de-la-vie-du-chef-d-entreprise-juin-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

SOMMAIRE

La forte progression des créations d’entreprises sur un an se poursuit (+15,3%).

Les 3 derniers mois ont vu se poursuivre la hausse des autoentrepreneurs. Par contre, fait nouveau, on peut observer une baisse de l’activité transport/livraison à domicile, tant en création classique que pour les autoentrepreneurs.

 

Les 3 derniers mois (avril à juin), comparés aux 3 mêmes mois de 2018, font apparaitre une forte progression des autoentrepreneurs (+25,8%), contre +8,5% pour les sociétés et 6,2% pour les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs et donc une progression tout type de création de 15,3%.

Si l’on observe une période de 12 mois (juillet 2018-juin 2019), comparée aux 12 mois antérieurs (juillet 2017-juin 2018), la progression globale du nombre de création est de 15,9% (+26,6% pour les autoentrepreneurs, +10% pour les entreprises individuelles et +6% pour les sociétés).

Les hausses sont différentes, si nous observons la moyenne des 4 années antérieures (juillet 2013-juin 2017), au regard de juillet 2018-juin 2019; la plus forte hausse était celle des entreprises individuelles hors autoentrepreneur (+51,3%), suivie de celle des autoentrepreneurs (+43,4%) et enfin de celle des sociétés (+18,6%).

Les créations classiques par activité sur les 12 derniers mois montrent une hausse de 7,8%; cette hausse est plus forte au sein des activités transport, immobilier, industrie et construction; elles est faible pour les activités commerce, informatique-communication et même négative pour l’activité santé/éducation.

Les créations d’autoentreprise font état d’une hausse de 26,6%, là encore dans l’activité transport (plus conséquente que pour la création classique), alors qu’elles sont modestes pour les activités construction et santé/éducation; noter que pour les autres activités, les progressions sont assez proches (entre +23 et +34%).

Une comparaison des évolutions faites entre les 12 derniers mois et les 3 derniers mois laissent apparaitre une baisse des progressions dans le secteur transport, quelque soit le type de création (le fait des débats et réformes en cours pour les créateurs utilisateurs des plateformes ?), et dans les services aux particuliers en ce qui concerne les entreprises classiques. Par contre l’industrie connait une nette hausse ces 3 derniers mois (un secteur pour lequel il faut être prudent dans la mesure, où l’on y trouve une grande diversité d’activité dont la moitié n’ont pas grand chose à voir avec l’industrie telle que le sens commun l’entend).

SOMMAIRE

Une comparaison de la structure par activité des entreprises France/UE.

“Ce Panorama des entreprises a pour ambition de démontrer la dynamique entrepreneuriale en France et de valoriser les entrepreneurs et l’esprit d’entreprise. Le Panorama des entreprises propose une analyse comparée de la dynamique entrepreneuriale française en illustrant l’activité et la croissance des entreprises à partir d’indicateurs spécifiques pour lesquels la France est comparée aux principaux pays de l’OCDE”.

Cette approche est toutefois sans cesse entachée par le fait de savoir si toutes les formes d’entrepreneuriat (autoentrepreneur en France, self employed au Royaume-Uni..) sont incluses ou non dans le stock des entreprises et celui des créations/cessations. Je publie ces données dans la mesure où elle risquent de servir d’argumentaire à des rapports ou à des politiques d’appui; j’ajoute comme précédemment l’interrogation sur la possibilité de comparer totalement les données recueillies par Eurostat émanant des différents pays.

 

La France connait une structure du parc des entreprises par activité proche de l’UE; par contre , elle se différencie par un nombre important de créations d’entreprise.

 

⇒ Caractéristiques structurelles des entreprises en termes d’activité

Selon Eurostat, la France est le 2e pays de l’Union européenne pour sa population d’entreprises (micro entrepreneurs compris ?), représentant près de 13% du total. À la première place, l’Italie compte 3,8 millions d’entreprises (15% du total), l’Espagne (11%), l’Allemagne (10%) et le Royaume-Uni (9%).

 

La structure sectorielle de l’économie européenne en 2016 est relativement similaire d’un pays à l’autre : les principaux secteurs d’activité sont les services marchands, le commerce et l’industrie manufacturière (soit 80% de la population d’entreprises, du nombre de salariés EQTP, du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée).

♦ Les activités de services dans leur ensemble (services marchands, commerce et transport et entreposage) sont 76,1% de la population des entreprises, 66% du nombre de salariés 60,4% du chiffre d’affaires et 60,6% de la valeur ajoutée. Le poids des services marchands est plus important au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Suède. 

– Le premier secteur d’activité correspond aux services marchands (45,1% de la population des entreprises, 34,8% du nombre de salariés, 18,7% du chiffre d’affaires et 34,1% de la valeur ajoutée).

– Le commerce représente 25,9% de la population des entreprises, 22,8% du nombre de salariés, 36,2% du chiffre d’affaires et 18,8% de la valeur ajoutée.

L’industrie manufacturière est le troisième secteur d’activité avec 8,7% de la population des entreprises en 2016, mais 23,3% du nombre de salariés; 27,1% du chiffre d’affaires et 26,6% de la valeur ajoutée. 3 pays se distinguent par l’importance de leur industrie : la Pologne, l’Italie et l’Allemagne.

 

La structure sectorielle de l’économie française est proche de celle de l’Union européenne. En termes de population d’entreprises, les services marchands représentent 46,3% du total, devant le commerce (24,9%), la construction (16,6%) et l’industrie manufacturière (7,1%). Les salariés se répartissent principalement entre les services marchands (31,4%), le commerce (22,7%), l’industrie manufacturière (21,9%) et la construction (10,9%).

La part du secteur tertiaire dans l’emploi total y a gagné 22 points au cours des 4 dernières décennies, alors que la part de l’industrie a perdu 13 points, se réduisant quasiment de moitié. Le chiffre d’affaires est généré au niveau national en premier lieu par les secteurs du commerce (38,4%), de l’industrie manufacturière (24,6%) et des services marchands (19,8%). La valeur ajoutée est principalement répartie entre les services marchands (35,9%), l’industrie manufacturière (22,7%) et le commerce (19%).

⇒ Caractéristiques structurelles des entreprises en termes de taille d’entreprises

Les micro-entreprises (de 0 à 9 personnes employées) représentent 94% du total des entreprises de l’Union européenne en 2016 (95% en France). En Allemagne et en Autriche, la part des microentreprises est inférieure (respectivement 82% et 87% des entreprises) et la part des PME (de 10 à 249 personnes employés) est un peu plus importante (respectivement 18% et 13%).

 

En termes de chiffre d’affaires et de valeur ajoutée, le poids des micro-entreprises s’inverse : 18% du chiffre d’affaires, 5% de la valeur ajoutée, alors que les PME et les grandes entreprises représentent respectivement 38% et 44% du chiffre d’affaires, et 32% et 63% de la valeur ajoutée. Une micro-entreprise génère en moyenne 0,2M€ de chiffre d’affaires et 0,02M€ de valeur ajoutée (mais on ne sait si les non-salariés ont été pris en compte dans ces calculs); une PME génère en moyenne 6,1M€ de chiffre d’affaires et 1,4M€ de valeur ajoutée et une grande entreprise 260,4M€ de chiffre d’affaires et 101,2M€ de valeur ajoutée.

 

Noter que la valeur ajoutée et le taux de marge sont repartis à la hausse depuis 2014; si la valeur ajoutée a quasi-stagné sur la période 2011-2013 (+0,4%), la reprise a été importante sur la période 2013-2016 (+4,7%). En 2016, la valeur ajoutée progresse de 2,2% sur un an. Entre 2011 et 2016, le taux de marge dans l’Union européenne est passé de 40,9% à 42%.

 

En France, le même constat est réalisé : les micro-entreprises génèrent en moyenne 0,3M€ de chiffre d’affaires et 0,02M€ de valeur ajoutée, contre respectivement 8,7 et 1,9M€ pour les PME et 398,4 et 139,5M€ pour les grandes entreprises.

La productivité du travail atteint 69,2$ par heure travaillée en 2018 (6e place de l’échantillon) vs 56,3 en UE; la productivité du travail par personne employée est de 105 169$ (5e place), vs 91 845 en UE.

La productivité par personne employée atteint 90 860$ dans les grandes entreprises, contre 71 086$ dans les entreprises de 20 à 49 employés, et seulement 57 702$ dans les micro-entreprises.

⇒ La démographie d’entreprise

En 2016, Eurostat dénombre 447 663 créations d’entreprise en France dans l’industrie, la construction et les services (autoentrepreneurs compris ?); c’est 8% de plus qu’au Royaume-Uni et près du double de l’Allemagne; sur la période 2014-2016, les créations d’entreprises ont augmenté de 2,1% en France, alors qu’elles ont diminué de 9% en Allemagne. C’est au Royaume-Uni que les créations d’entreprises ont le plus augmenté entre 2014 et 2016 (+18%).

 

Le taux de création d’entreprises (nombre d’entreprises créées/population totale des entreprises) est de 9,8% en France en 2016; cela place la France dans le haut de l’échantillon, derrière le Royaume-Uni (15,1%), la Pologne (12,3%) et l’Espagne (10%).

En 2016, la France présente un taux de disparition des entreprises parmi les plus faibles (nombre de cessations d’activité/population totale des entreprises) avec 4,7%, derrière la Belgique (3,3%) et l’Irlande (1%). En France, ce taux est moins élevé dans l’industrie (3,6%) que dans la construction (4,4%) et les services (5%).

 

En 2016, la croissance nette des entreprises (créations /disparitions) est de 2% en France, derrière le Royaume-Uni (+6%) mais devant l’Allemagne, où la croissance nette des entreprises est de +0,2%. En France, le taux de croissance nette des entreprises est plus élevé dans les services (2,3%) que dans la construction (0,6%) et l’industrie (0,9%).

 

Les entreprises créées en 2016 contribuent à 2,6% des emplois en France, vs au Royaume-Uni (4%), en Pologne (3,9%) et en Espagne (3,7%).

La taille moyenne des entreprises lors de leur création est relativement petite en Europe : 2,3 personnes occupées au Royaume-Uni, 1,8 en Allemagne, 1,2 en France. Les entreprises industrielles nouvellement créées sont en moyenne de plus grande taille : 3,5 employés au Royaume-Uni contre 2,3 pour les services, 2 en Pologne contre 1,5 pour les services, 1,7 en Italie contre 1,2 pour les services et 1,4 en France contre 1,2 pour les services. À l’inverse, le nombre moyen des emplois créés en Autriche, Allemagne et Irlande est plus élevé dans les services que dans l’industrie. 

 

En savoir davantage ; https://www.businessfrance.fr/decouvrir-la-france-actualite-publication-du-panorama-des-entreprises-2019

 

 

SOMMAIRE

3 ans après leur création, la moitié des autoentrepreneurs ayant réalisé des recettes, sont encore en activité.

Sources : Sine- enquête auto-entrepreneurs : dispositif permanent d’observation d’une génération de nouvelles entreprises tous les 4 ans. L’échantillon utilisé est composé de 40 000 auto-entrepreneurs inscrits au premier semestre 2014. Ils ont été enquêtés à deux reprises en 2014 et 2017. Seules les unités ayant été actives au moins un trimestre entre 2014 et 2017 ont été enquêtées pour la seconde vague.

 

Les autoentrepreneurs toujours en activité font état de recettes plus que modestes (9 000€ pour ceux en activité principale et moins de 4 000€ pour ceux en activité complémentaire en valeur médiane).

⇒ 34% des entrepreneurs n’ont pas déclaré de recettes; 3 ans après, 36% sont encore actifs.

Sur 100 auto-entrepreneurs immatriculés au 1er semestre 2014, 34 n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires lors de leurs 8 premiers trimestres d’exercice. 66 ont effectivement démarré une activité économique; 3 ans après leur immatriculation, 36 sont encore actifs sous ce régime et 30 ont cessé leur activité en tant qu’autoentrepreneur. 

 

La proportion d’auto-entrepreneurs actifs après 3 ans est la plus élevée dans la santé (60%) et l’enseignement (48%); elle est plus faible dans la construction (36%), les activités de services aux entreprises de type technique et scientifique (36%) ou le commerce (28%),
secteurs où les immatriculations d’autoentrepreneurs sont les plus nombreuses (la moitié des autoentrepreneurs immatriculés en 2014). Ces écarts s’expliquent partiellement par une propension au démarrage plus élevée dans la santé (83%) ou l’enseignement (79%) que dans les services aux entreprises  (71%), la construction (65%) ou le commerce (54%).

La part des auto-entrepreneurs qui sont actifs 3 ans après leur immatriculation
est plus élevée pour la génération 2014 que pour la génération 2010 (36% contre 30%).

⇒ 3 ans après leur immatriculation, 36% sont pérennes.

Parmi les autoentrepreneurs ayant démarré leur activité, 54% sont pérennes à trois ans, à comparer avec la pérennité des entreprises classiques (75%), ou chez les entrepreneurs individuels non autoentrepreneurs (63%).

 

La pérennité dépend des caractéristiques suivantes, présentées de l’importance la plus manifeste vers la moins prégnante :

 

♦ La pérennité augmente avec leur âge : si 28% des moins de 30 ans sont actifs 3 ans après leur immatriculation, 44% le sont chez les 50 ans et plus. Chez les entrepreneurs individuels classiques, la pérennité est la plus forte entre 30 et 54 ans.

♦ Un auto-entrepreneur implanté dans une commune rurale a plus de chances d’être pérenne à trois ans qu’un auto-entrepreneur implanté dans une unité urbaine quelle que soit sa taille. (43% vs 34). Lors de la création de leur entreprise, les auto-entrepreneurs urbains ont déclaré plus souvent vouloir répondre à une opportunité ponctuelle, surtout dans l’agglomération parisienne (22% vs 15% dans les communes rurales).

♦ Comme pour les entrepreneurs individuels classiques, la pérennité des auto-entrepreneurs croît avec les moyens financiers engagés au démarrage;  70% ont démarré une activité quand ils ont investi vs 62 % de ceux qui n’ont fait aucun investissement.

Parmi ceux ayant démarré une activité, le taux de pérennité est de 52% pour ceux n’ayant rien investi initialement et 57% pour les autres. Ceci étant, les montants investis sont très faibles, l’accès au crédit plus que difficile pour l’activité économique et la déduction de l’amortissement impossible.

Elle dépend aussi beaucoup de l’activité exercée : de 75 (activité principale) et 70% (activité de complément) pour la santé à 35 et 38% pour les transports.

♦ La pérennité est plus forte chez les femmes (41% vs 33% pour les hommes), une différence qui s’explique surtout par le meilleur taux de démarrage effectif des femmes (72%, vs 62). Parmi les auto-entrepreneurs ayant démarré une activité, l’écart de pérennité est modeste même s’il est en faveur des femmes (57% contre 53%), du fait notamment de la surreprésentation des femmes dans les activités les plus pérennes (santé et enseignement).

À caractéristiques identiques, la pérennité est plus forte en cas de vie en couple, aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

♦ 36% ont bénéficié d’un dispositif d’aide (le plus souvent l’aide aux chômeurs et créateurs d’entreprise ou Accre) quand ils ont monté leur projet. 42% d’entre eux sont actifs après 3 ans, contre 33% de ceux n’ayant bénéficié d’aucune aide; cet écart s’explique essentiellement par un taux de démarrage effectif d’activité plus élevé, notamment du fait des chômeurs.

La pérennité est plus élevée pour ceux qui en font leur activité principale (58% vs 50 pour une activité de complément).

♦ En revanche, l’expérience dans la création d’entreprise et le niveau de diplôme n’ont pas d’effet significatif sur la pérennité.

⇒ Les recettes réalisées en 2016

Les pérennes à 3 ans déclarent un chiffre d’affaires moyen de 10 300€ (12 800€ pour ceux en activité principale, 13 100€ pour ceux dont c’est la seule source de revenu, 7 600€ pour ceux en activité de complément); une situation comparable à celui de la génération 2010. Noter que le chiffre médian (approche plus juste pour situer les flux) est de 9 000€ en activité principale et de 3 919€ en activité de complément. Par ailleurs, 3% déclarent un chiffre d’affaires nul en 2016, ce qui laisse présager leur prochaine radiation.

Ces montants, même pour les 25%, aux recettes les plus conséquentes en activité principale, laissent à désirer, pour vivre de leur activité (de l’ordre de 1 300€ mensuel de revenu).

Le chiffre d’affaires est très inférieur à celui des entrepreneurs individuels classiques de la même génération : 75% des premiers déclarent en moyenne moins de 15 000€, contre 23% les seconds; même en se restreignant aux auto-entrepreneurs en activité principale, l’écart demeure puisque 66% ont un chiffre d’affaires annuel inférieur à 15 000€.

 

Le chiffre d’affaires moyen par secteur d’activité est le plus élevé dans le secteur des HCR (15 600€); il est le plus faible pour les arts, spectacles et activités récréatives (6 500€).

Quelques autres différences significatives :

♦ Un auto-entrepreneur qui a déjà une expérience dans le même métier, fait état d’un chiffre d’affaires supérieur de 3 000€ à celui d’un auto-entrepreneur sans expérience.

♦ L’autoentrepreneur travaillant principalement pour des entreprises déclare en moyenne un chiffre d’affaires annuel supérieur de 1 600€ à celui d’un auto-entrepreneur travaillant surtout pour des particuliers.

♦ Le chiffre d’affaires est également plus élevé de 1 300€ à 1400€ si l’auto-entrepreneur a investi lors du démarrage de son activité ou au cours de celle-ci, indiquant une plus grande implication.

♦ Un auto-entrepreneur titulaire d’un diplôme qualifiant déclare en moyenne un chiffre d’affaires annuel supérieur de 1 300€ à celui d’un auto-entrepreneur sans diplôme qualifiant.

⇒ La satisfaction d’avoir choisi ce régime

54% se déclarent satisfaits de leur chiffre d’affaires par rapport à leurs objectifs (58% pour ceux en activité de complément, 50% en activité principale). 57% de ceux qui n’ont rien investi à la création se déclarent satisfaits, contre 50% de ceux qui ont investi plus de 1 000€.

La satisfaction est plus élevée dans l’information et la communication et l’enseignement (respectivement 63% et 62% de satisfaits); elle est la plus faible dans le secteur du commerce (42%).

En moyenne, 63% sont satisfaits, voire très satisfaits (22%), de leur projet en général; 1/3 sont satisfaits de leur activité mais pas de leur chiffre d’affaires.

⇒ La trésorerie, un problème fréquent

27% déclarent rencontrer souvent des problèmes de trésorerie, un niveau comparable à celui des entrepreneurs individuels classiques (31%), du fait de la baisse de chiffre d’affaires, des délais et retards de paiement des clients, ainsi que des charges.

Le commerce est le secteur le plus touché (36%) déclarant notamment des difficultés d’accès au crédit; Il est suivi par les HCR (33%) et la construction (31%).; les activités d’information et communication (19%), d’enseignement (21%) et de santé humaine (20%) sont les moins exposées aux problèmes de trésorerie.

Les auto-entrepreneurs en activité principale déclarent évidemment plus fréquemment des problèmes de trésorerie (38% s’il s’agit de la source principale de revenu vs 31 s’ils disposent d’un autre revenu), que ceux en activité de complément (17%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4189659

 

 

 

SOMMAIRE

-3,1% de défaillances par rapport au 2e trimestre 2018.

Sources : les statistiques Altares de défaillances d’entreprises comptabilisent l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations) et ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure prononcé par un Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Altares est également licencié officiel du B.O.D.A.C.C. (Bulletin Officiel d’Annonces Civiles et Commerciales) depuis 1987.

Définition : la défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad ’hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation). Chaque année, en moyenne, les 2/3 des Redressements Judiciaires ouverts sont convertis en Liquidations Judiciaires.

Noter qu’1/3 des sociétés commerciales défaillantes âgées de plus de deux ans est en retard ou en défaut de publication des comptes annuels; 1/3 a publié mais sous forme confidentielle et donc seul 1/3 était publié en toute transparence.

 

Les liquidations directes ont baissé de 4,4% au regard de 2018 alors que les redressements judiciaires ont progressé de 0,3%.

 

Les défaillances étaient au 2éme trimestre 2015 au nombre de 14 411, de 12 925 au 2éme trimestre 2017 et 12 347 au 2éme trimestre 2019; la baisse a été de 7,1% comparé à la moyenne des 5 dernières années. Le nombre de défaillances d’entreprises enregistré ce trimestre est comparable à celui du 2éme trimestre 2008 : jamais il n’avait été aussi bas.

Les emplois menacés (41 000 en 2019) au regard de 2018 ont un peu augmenté (+0,2%), mais baissé de 7,7% au regard de la moyenne des 5 dernières années.

 

Les liquidations directes ont baissé de 4,4% au regard de 2018 et de 7,7% au regard des 5 dernières années, alors que les redressements judiciaires ont progressé de 0,3% au regard de 2018 et baissé de 4,5% au regard des 5 dernières années; les règlements judiciaires ont progressé de 7% dans les entreprises défaillantes d’au moins 16 ans d’ancienneté..

 

La comparaison des 2émes trimestres 2019 avec 2018 montre une baisse très favorable pour les 10-99 salariés (-14,3%), modeste pour les moins de 10 salariés (94% des défaillances) avec un taux de -2,5% , mais bien plus favorable pour les 3-5 salariés (-12,8%) que pour les moins de 3 salariés (-0,6%). Par contre, il y a hausse pour les 100 salariés et plus (+62,5%), mais le nombre de défaillances y est très faible (39 vs 24 en 2018); cet écart doit donc être relativisé.

 

La comparaison des 2émes trimestres 2019 avec 2018 montre aussi une baisse favorable pour les moins de 3 ans d’ancienneté (-8,8%), vs -1,4% pour les 3-5 ans, -2,8% pour les 6-10 ans, -4,8% pour les 11-15 ans et une progression de 0,3% pour les plus de 15 ans.

 

En termes d’activité, certains services ont connu de nettes hausses, tels les services administratifs, sécurité, nettoyage et gestion aux entreprises (+15,3% et 926 défaillances), les activités immobilières (+9% et 472 défaillances) dont +40% pour la promotion immobilière (49 défaillances), les transports (+6,4% et 516 défaillances), et le commerce de gros (+5% et 610 défaillances).

 

Par contre, au sein des services, 3 groupes d’activités ont connu de nettes baisses, tels les services aux particuliers (-10% et 478 défaillances), les services aux entreprises (activités spécialisées, scientifiques et techniques avec -8% et 266 défaillances) et les HCR (-7,8% et 1 618 défaillances). Ajoutons le commerce de détail avec -7,3% et 2 062 défaillances, et les boulangeries-pâtisseries (-16,5% et 264 défaillances).

 

Les autres activités ont connu des écarts plus faibles telles le bâtiment (-4,2% et 2 746 défaillances), la santé/éducation (-3,4% et 720 défaillances), l’industrie hors IAA avec -0,7% et 458 défaillances et l’informatique-communication (+0,3% et 336 défaillances).

 

Pour en savoir davantage : https://blog.altares.com/2019/07/11/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-t2-2019/

 

 

 

SOMMAIRE

Les ventes d’e-commerce progressent de 13,4% en 2018 avec prés de 93Md€.

Les ventes via internet sont le fait de 39 millions de Français en 2018, sans grand décalage selon l’âge et le revenu.

 

♦ Le chiffre d’affaires des ventes sur internet en 2018 se monte à 92,6Md€ (+13,4% par rapport à 2017, +68% au regard de 2014 ). Le cap des 100 milliards d’€ devrait être atteint en 2019. Le canal mobile représente 22% du chiffre d’affaires des sites e-commerce et 35% pour les sites leaders.

En France, la proportion d’e-acheteurs cross-border dépasse celle du Royaume-Uni, de l’Allemagne; plus de la moitié des sites marchands, petits ou gros marchands vendent à l’international

 

♦ L’e-commerce atteint 9.1% des parts de marché du commerce de détail. En termes de parts de marché, les ventes sur internet représentent 44% du chiffre d’affaires du tourisme, 48% des produits culturels, 26% de l’ high tech, 20% de l’électro-manager, 14% de l’habillement, 14% des meubles. Pour 79% des sites internet, l’impact de ce type de vente est bénéfique à la fréquentation physique du magasin (28% des internautes y achètent d’autres produits).

 

♦ Les acheteurs sont au nombre de 38,8 millions de Français; entre 93 et 96% des moins de 50 ans sont acheteurs vs 85-86% pour les plus de 50 ans; 96% des CSP + achètent via internet vs 88 pour les CSP-.

Le montant du panier moyen est de 61,5€ (en baisse de 6%), mais l’achat moyen annuel est de 2 420€ en 39 transactions, vs 1 346€ en Europe.

36% sont abonnés à un service de livraison, le plus souvent fait à domicile ou en point relais. 80% paient par carte bancaire et 11,5% via un portefeuille électronique.

 

♦ 180 000 sites marchands sont actifs; ils emploient 180 000 personnes en direct; 51% des sites leader ont augmenté leur effectif en 2018 et 49% prévoient de le faire en 2019, vs 16 et 23% pour les sites de PME/TPE.

Les ¾ des sites réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 100 000€ par an, alors que 90% du chiffre d’affaires passe par 5.5% des sites marchands (10 000 sites).

11 à 14% des 10-49 salariés pratiquent la vente en e-commerce vs 20% les 50-249 salariés et 30% les 250 salariés et plus.

La rentabilité est le fait de 60% des sites leaders (13% à équilibre), vs 53 et 30% pour les sites de PME/TPE.

 

♦ Les transactions électroniques inter-entreprises, réalisées soit via des messages de type EDI soit via des sites e-commerce, représentent en 2017 19% du chiffre d’affaires total des entreprises de 10 personnes ou plus implantées en France, soit une progression de 4 points depuis 2015. Elles avaient déjà gagné 3 points de 2011 à 2015.

Sur les 2 dernières années, les ventes B to B via sites web ont augmenté de près de 50%. Elles totalisent en 2017 un chiffre d’affaires de 141Md€ dont 15Md€ par celles de moins de 10 personnes (22% du montant des ventes électroniques B to B et 31% pour les entreprises de plus petite taille, 10 à 49 personnes). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.fevad.com/les-chiffres-cles-cartographie-du-e-commerce-en-2019/

 

 

SOMMAIRE

Les actions de la Fondation Entreprendre en 2018.

DEPUIS 2008, LA FONDATION ENTREPRENDRE AGIT EN FAVEUR DE LA CAUSE ENTREPRENEURIALE. Reconnue d’utilité publique en 2011 et abritante depuis 2015, elle a pour vocation de développer et promouvoir l’entrepreneuriat en France. Sa mission est de fédérer et de soutenir les acteurs associatifs reconnus d’intérêt général dans leur croissance et dans leur professionnalisation.

Elle structure son action autour de 2 axes majeurs : 4 programmes d’actions (21 associations soutenues) et un pôle de fondations abritées. 180 dossiers reçus, 42 présélectionnés. 171 000 bénéficiaires via les associations soutenues.

Et un budget de 6M€, dont les ressources sont totalement issues de fonds privés. 73% proviennent de dons, 10% des fondations abritées, 9% du mécénat.

 

4 programmes d’actions ont bénéficié de 2,1M€ de subventions de la fondation.

 

♦ “Graines d’Entrepreneurs”

“Entreprendre dès le plus jeune âge, au sens le plus large, permet de développer des compétences complémentaires aux savoirs académiques. En 2018, la Fondation Entreprendre a participé au renforcement de la culture entrepreneuriale de 152 000 jeunes âgés de 11 à 25 ans.”
Le Festival Déclic, initié par la Fondation Entreprendre, est co-organisé avec Entreprendre pour Apprendre, 100 000 Entrepreneurs, les entrep’ et la Fondation Croissance Responsable. En 3 ans, le Festival Déclic a rassemblé près de 2 900 jeunes, 860 enseignants et 1 400 entrepreneurs.

 

♦ “DES ELLES POUR ENTREPRENDRE”

 Le programme « Des elles pour Entreprendre  » a sensibilisé et accompagné près de 3 000 femmes en 2018.

Depuis son lancement en 2017, le Mooc « Des Elles pour financer son entreprise »
a sensibilisé et formé près de 5 200 femmes à la recherche de financements. Il a reçu
le Prix du Jury MOOC of the Year pour l’année 2018.

 

« Cœurs d’Entrepreneurs »,

favorise l’égalité des chances à  des personnes porteuses de handicap, réfugiées ou décrocheurs scolaires, en offrant un horizon social et professionnel grâce à l’entrepreneuriat. Ce programme accompagne, à travers diverses associations, près de 3 000 personnes en difficulté.

 

♦ “Parcours d’entrepreneurs”

La fondation, via les associations agrées, a accompagné 10 500 entrepreneurs tout au long
de leur cycle de vie professionnelle : de la création d’entreprise, en passant par le développement, la reprise d’entreprise jusqu’au rebond après l’échec entrepreneurial.

 

Parmi ces associations, citons encore les Entrepreneuriales (article les Échos Entrepreneurs du 9 juillet 2019)

Les Entrep’, créé il y a plus de 10 ans, ont noué près de 300 partenariats en France avec des établissements d’enseignement supérieur, dont certains accordent des crédits ECTS aux étudiants ayant effectué le programme. Gratuit pour les jeunes, le dispositif est soutenu financièrement au niveau national par des partenaires comme la fondation Entreprendre, et compte 1.800 bénévoles.

Une “philosophie” : la pédagogie de l’entrepreneuriat pour les jeunes doit passer par le terrain. L’un de ses buts principaux est aussi de mélanger les compétences.

Avec plus de 10.228 jeunes accompagnés depuis la création des Entrep’, 2 412 projets d’entreprises menés, 1 462 certificats délivrés, l’association peut se targuer d’avoir soutenu la création de près de 150 entreprises.

 

SOMMAIRE

Les nouveaux arrivants dans les QPV en Ile-de-France ont accru le taux de pauvreté.

Source : La base Fideli (Insee) est le résultat d’une exploitation et de retraitements à des fins statistiques des fichiers fonciers et fiscaux de l’administration fiscale. Cette base contient la quasi-totalité des individus assujettis à au moins l’un des deux impôts suivants : taxe d’habitation et/ou impôt sur le revenu.

 

Les partants des QPV de l’agglomération du Grand Paris optent largement pour un résidence hors QPV, devenant locataire du parc privé , voire propriétaire; leur taux de pauvreté est le plus faible des populations observées.

⇒ Les mobilités dans les QPV du Grand Paris en 2015

♦ Les 158 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) de la métropole du Grand Paris (MGP) comptent 1,1 million d’habitants (15% de la population de la MGP vs 8% en France métropolitaine). Ces quartiers,principalement concentrés dans le nord de la métropole parisienne, se caractérisent par une proportion élevée de logements sociaux (70%), avec une faible mixité sociale. Or les migrations résidentielles renforcent la pauvreté de ces quartiers.

Rappelons que dans une autre note de l’Insee/Analyses Ile-de-France (N°99 de juin 2019), la part des cadres est passée de 24 à 32% dans la MGP, entre 1999 et 2015; elle s’est accrue notamment dans les quartiers en périphérie de Paris, facilement accessibles en transport en commun, mais peu au nord-est de la MGP.

 

♦ Au cours de l’année 2015, 9,7% des résidents en QPV de la métropole du Grand Paris a déménagé, que ce soit dans son quartier ou en dehors vs 11,8% des habitants des QPV en France métropolitaine. Le coût élevé du logement en Île-de-France est un facteur contribuant à freiner les parcours résidentiels.

Lorsqu’ils déménagent, ils privilégient la proximité ; la moitié s’installent à moins de 2,9 km de leur résidence antérieure, alors que 12% à s’installent dans le reste de l’Île-de-France et 11% en province. C’est dans le nord-est de la métropole, principalement dans le département de la Seine-Saint-Denis, que les habitants des quartiers déménagent le plus fréquemment, en lien notamment avec un grand nombre de projets urbains et une plus forte présence du parc privé.

Ils se répartissent alors en 3 catégories : ceux qui emménagent hors QPV (57 000), ceux qui quittent leur logement tout en restant dans leur quartier (30 000 personnes), ceux qui s’installent dans un autre quartier de la politique de la ville (18 000), soient 75 000 quittant le quartier. Mais un million (dont les 30 000 déménageant dans le quartier) ne quittent pas le quartier.

 

♦ Noter que le taux de mobilité est en général plus faible dans les quartiers dans lesquels le parc social est très développé; à l’inverse, il est naturellement plus élevé dans les quartiers visés par des opérations de renouvellement urbain nécessitant le relogement des habitants; c’est dans le nord-est de la métropole, principalement dans le département de la Seine-Saint-Denis, que les habitants des quartiers déménagent le plus fréquemment, en lien notamment avec un grand nombre de projets urbains et une plus forte présence du parc privé.

 

♦ Ceux qui arrivent dans les quartiers QPV sont 59 000.

⇒ Quelles caractéristiques ont ces résidents ?

♦ Les résidents stables ou qui ont déménagé au sein de leur QPV sont 1 million; 70% sont hébergés dans un logement social;  le taux de pauvreté est de 37%.

 

ceux qui partent

 

Déménager au sein de son quartier (30 000 en 2015) est une situation plus fréquente pour les populations à faibles revenus . Les déménagements au sein du même quartier concernent en moyenne une personne mobile sur quatre (de 20% pour Paris à 31 % en Seine-Saint-Denis). Ces résidents restent pour les 2/3 dans le parc social; 43% vivent sous le seuil de pauvreté contre 29% pour ceux qui quittent leur quartier (c’est nettement moins le cas de Paris).

– Les habitants qui s’installent dans un autre quartier de la politique de la ville (18 000) ont également un faible niveau de vie : c’est le fait d’un sur quatre ; 42% vivent sous le seuil de pauvreté; en changeant de QPV, ils sont plus nombreux à accéder au parc social (68% vs 63 avant leur déménagement); les jeunes y sont nombreux (40% ont moins de 18 ans).

 

– Parmi les personnes qui quittent leur quartier, trois sur quatre (57 000) emménagent en dehors d’un quartier prioritaire. Ce sont souvent des jeunes ou d’âge intermédiaire, vivant seul ou en couple, sans enfant; ils disposent d’un niveau de vie médian supérieur aux résidents du quartier qu’ils quittent (16 568€ contre 14 033€ par an), leur permettant d’accéder à un logement, même dans le secteur social, au loyer plus élevé ou même de devenir propriétaire (14% étaient propriétaires dans leur quartier, ils sont 24% à accéder à la propriété en s’installant hors de leur QPV, et 33% pour les personnes qui s’installent en dehors de la MGP). En corollaire, la part de locataires du parc social diminue, passant de 60% avant déménagement à 35% après. Toutefois, 26% vit sous le seuil de pauvreté, seuls 10% sortant de la pauvreté.

 

♦ Ceux qui arrivent

 

Parmi les personnes s’étant installées dans un QPV de la MGP, 71% (42 000) ne viennent pas d’un quartier prioritaire (de 65% en Seine-Saint-Denis à 83% à Paris). Ils sont plutôt jeunes, et touchés par la précarité (34%); pour une partie d’entre eux, l’installation dans un quartier prioritaire est tributaire de l’attribution d’un logement social; avant de déménager, seuls 28% résidaient dans le parc social contre 57% une fois installés. Leur niveau de vie médian est supérieur à celui des résidents du quartier (15 326€ contre14 033€).

 

29% de ceux qui arrivent (17 000) habitaient dans un autre QPV ; leur taux de pauvreté est élevé (44%) et le niveau de vie médian le plus faible des 4 populations observées (12 900€); 68% bénéficient d’un logement social; l’importance des moins de 18 ans y est l’une des plus fortes (38%, proche des 40% de ceux qui partent de leur QPV pour s’installer dans un autre QPV).

⇒ En conclusion

♦ Les migrations accentuent les difficultés sociales des quartiers, les personnes s’installant dans un quartier prioritaire disposant d’un niveau de vie plus faible que les résidents stables du quartier (entre 12 900 et 13 100 vs14 000€), avec des taux de pauvreté plus élevés (42 ou 44% vs 37). La part des habitants vivant sous le seuil de pauvreté parmi les résidents des QPV a augmenté entre 2015 et 2016, passant de 34,7% à 37,4%. 

Cette situation est grandement celle de l’ensemble des QPV du Grand Paris, Paris faisant exception

♦ Alors que ceux ceux qui quittent leur QPV, plus nombreux que les arrivants, sont moins souvent exposés à la pauvreté (26% contre 37% pour les stables et 44% pour les nouveaux arrivés).

 

https://www.insee.fr/fr/statistiques/4192386

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L’industrie manufacturière en 2018.

„Sources et méthodes : les données utilisées pour la production industrielle sont celles de l’Indice de la production industrielle (IPI). Les données sur le commerce extérieur proviennent des Douanes. Le choix de ces deux sources s’explique par leur disponibilité à un niveau sectoriel détaillé, qui permet de mieux analyser la situation des entreprises industrielles et l’effet des politiques publiques. Le taux de marge correspond au ratio de l’excédent brut d’exploitation à la valeur ajoutée (y compris impôts sur la production nets des subventions d’exploitation).

La DGE propose des données un peu différentes de l’Insee.

 

Une situation plus favorable que les années précédentes, hors 2017 qui avait été particulièrement bonne.

Quelques caractéristiques de l’évolution de l’industrie manufacturière :

♦ La production manufacturière a progressé pour la quatrième année consécutive en 2018, avec toutefois un rythme de hausse ralenti (+0,4 % après +2,8% en 2017).

 

♦ L’emploi salarié direct, hors intérim, a augmenté pour la première fois depuis 2001, avec une hausse de 7 100 salariés; fin mars 2019, le cumul des créations nettes d’emplois s’élève, en outre, à 20 200 depuis le deuxième trimestre 2017.

 À la fin de l’année, 42% des industriels citaient la compétence de la main-d’œuvre comme une barrière à l’embauche, contre seulement 30% un an auparavant, loin devant les incertitudes sur la situation économique (26%) et les coûts liés à l’emploi (20%).

En 2018, les effectifs salariés dans l’industrie manufacturière ont de nouveau augmenté dans la plupart des secteurs des régions Pays de la Loire, Occitanie ou Nouvelle-Aquitaine, mais ont poursuivi leur recul dans les régions Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Île-de-France, Grand Est et Hauts-de-France.

 

♦ Le coût du travail est de 37,6€/h en 2018, redevenu inférieur au coût horaire de l’industrie manufacturière allemande (39,8€/h), où les salaires augmentent plus rapidement que dans les années 2000. Mais le coût du travail demeure cependant plus élevé que dans la plupart des pays européens, notamment l’Italie (27,6 €/h), l’Espagne (23,0 €/h) et les pays d’Europe centrale et orientale. Noter que ce coût est notamment la résultante d’un coût horaire des services (36,2€/h, contre 32,3€/h en Allemagne et 26,9€/h en moyenne dans l’Union européenne), représentant 27% des consommations intermédiaires.
La France se démarque aussi par l’importance des impôts de production (5,2% de la valeur ajoutée).

 

♦ Le taux de marge s’est dégradé pour la 2éme année consécutive en passant de 35,5% à 34,1%.

 

♦ Le solde des échanges de produits manufacturés, hors énergie, s’est amélioré de 3,0 Md€ en 2018, pour la première fois depuis 2013.

 

♦ Les investissements en R.&.D, constituant une source privilégiée de montée en gamme des produits industriels, ont augmenté de 48% en volume entre 2000 et 2017 et représentent 11% de la valeur ajoutée manufacturière française en 2017, contre 8% seulement en Allemagne.

La montée en gamme des entreprises françaises repose également sur la modernisation de leur appareil productif. Les dépenses en machines et équipements ont progressé de 8% entre 2015 et 2017, mais n’ont pas encore compensé le déficit d’investissement du début des années 2000; alors que l’appareil de production a été fortement sollicité en 2018, une proportion croissante d’entreprises se déclare contrainte par l’insuffisance de ses équipements; les dépenses d’investissement productif sont de plus en plus motivées par le renouvellement, à hauteur de 30% en 2018, soit le plus haut niveau depuis 1990, plutôt que par la modernisation et la rationalisation (22%).

 

♦ L’amélioration des performances de l’industrie française repose aussi sur le renforcement de son attractivité vis-à-vis des investisseurs étrangers; en 2018, avec 17Md€, les flux d’investissements directs étrangers (IDE) entrants dans l’industrie manufacturière ont atteint leur plus haut niveau depuis 2000; 320 projets industriels internationaux ont été recensés par Business France.

 

Pour en savoir plus : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/4p-DGE/2019-07-4Pn89-Industrie_manufacturiere-.pdf

 

 

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Les accès au crédit sont favorables tant pour les PME que pour les TPE.

L’accès des TPE au crédit continue de progresser.

 

⇒ Crédit aux TPE

 

10% des entreprises ont fait une demande de nouveau crédit (situation stable); 90% ont obtenu le crédit d’investissement demandé (en totalité ou à plus de 75%), en hausse de 2 points au regard du 1er trimestre 2019 et de 5 points au regard du 3éme trimestre 2018, ce qui correspond au plus fort taux enregistré depuis 2014. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention est globalement stable à 86% (contre 87% lors du précédent trimestre).

La demande de crédits de trésorerie se réduit très légèrement (6% après 7% au cours des 3 trimestres précédents) ; le taux d’obtention est de 74% (vs 66 au 3éme trimestre 2018).

 

⇒ Crédit aux PME

 

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année; la part des PME déclarant demander des lignes de crédit est stable à 37%. 60% des PME ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre, soit 3 points de moins qu’au T1 2019. 91% des demandes sont satisfaites.

S’agissant des nouvelles demandes de crédits, hors tirage sur des lignes de crédit préalablement accordées : la demande de nouveaux crédits de trésorerie varie peu (6% après 7% au trimestre précédent). L’accès aux crédits de trésorerie progresse de 3 points par rapport au premier trimestre 2019 et atteint le plus haut point depuis 2012 (92% vs 84% au 3éme trimestre 2018).

La part des PME demandant des nouveaux crédits d’investissement est inchangée par rapport au trimestre précédent (24%). 96% les obtiennent, une proportion quasi-identique au trimestre précédent (95%). Sur les crédits d’équipement spécifiquement, l’obtention se maintient à un haut niveau également (91%).

Seules 3% des PME signalent une hausse du coût global du financement obtenu.

⇒ Crédit aux ETI

47% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit, (45% au trimestre précédent). 74% de celles les ayant obtenus utilisent leur possibilité de tirage, autant qu’au dernier trimestre.

La demande de nouveaux crédits de trésorerie fléchit très légèrement : 8% (vs 9% au trimestre précédent). L’obtention en totalité ou à plus de 75% est quasiment stable à 90%, après 89% au premier trimestre 2019.

La demande de crédits d’investissement est en hausse de 4 points avec 32%; 95% les obtiennent, contre 99% au trimestre précédent. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention se réduit également ce trimestre à 88% (91% au T1 2019).

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/acces_au_credit_pme_tpe_eti_t2_2019_v3.pdf

 

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En 2017, 38% des établissements industriels de 20 salariés ou plus ont consacré 1,4Md€ à des investissements ou des études pour protéger l’environnement.

La baisse des investissements et études connue en 2017 est d’importance au regard de 2012, voire au regard des années 2013-2015.

 

En 2017, 38% des établissements industriels de 20 salariés ou plus ont consacré 1,4Md€ à des investissements ou des études pour protéger l’environnement (2% de moins qu’en 2016).

 

♦ Les investissements constituent l’essentiel de la dépense (79%, soit 1,1Md€). Ils diminuent de 3% en 2017 (après – 23% en 2012 et -21,3% entre la moyenne 2012-2015); le recul des investissements intégrés (surcoûts liés à l’intégration dans l’outil de production de produits ou procédés moins polluants) avec –32% est plus que compensé par la hausse des investissements spécifiques (achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement)  avec + 19%.

L’achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement, représentent 85% des montants investis, loin devant les  “investissements intégrés” (15 %).

50% des investissements en matériel sont destinés au prétraitement, au traitement ou à l’élimination de la pollution : ils ont pour objectif de réduire l’impact négatif de l’activité des établissements sur l’environnement; par ailleurs, 37% de ces investissements ont pour objet la prévention des pollutions, 8% le recyclage et le tri, 5% les mesures et le contrôle.

 

♦ Les montants consacrés aux études (289M€) augmentent de 4% par rapport à 2016, de 7% au regard de la moyenne 2013-2016 et baisse de 9,4% au regard de 2012. La hausse des dépenses d’études n’est pas uniforme parmi les secteurs : elle atteint ainsi 25% dans les industries agroalimentaires (10% des dépenses d’études).

⇒ 4 secteurs réalisent plus de 67% des dépenses

Il s’agit des secteurs énergie (423M€), de la chimie (210M€), des industries agroalimentaires (186M€) et de la métallurgie-produits métalliques (98M€) ; à lui seul, le secteur de l’énergie regroupe un quart des investissements et la moitié des dépenses d’études réalisés dans les établissements industriels pour protéger l’environnement.

 Les investissements baissent le plus dans la métallurgie (– 28%), secteur dans lequel les 2 types d’investissement baissent.

♦ Ces dépenses sont plus fréquentes dans les grands établissements : 84% des établissements de 500 salariés ou plus ont engagé de telles dépenses antipollution contre 27% des établissements de 20 à 49 salariés (55% des établissements étudiés et 11% des dépenses réalisées).

 

♦ En 2017, 40% des investissements antipollution visent à éviter ou à limiter les effets de l’activité sur la qualité de l’air (307M€) ou, via les émissions de gaz à effet de serre, sur l’équilibre du climat (119M€). Les autres dépenses importantes concernent les eaux usées (208M€), les sols (143M€) et les déchets (108M€) et peu les bruits (21M€).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4188106

 

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La France est le 2e pays d’Europe pour le nombre d’entreprises à forte croissance dans le secteur des technologies.

Le Panorama des entreprises propose une analyse comparée de la dynamique entrepreneuriale française en illustrant l’activité et la croissance des entreprises à partir d’indicateurs spécifiques pour lesquels la France est comparée aux principaux pays de l’OCDE. Cinq thématiques clés ont été identifiées : les caractéristiques des entreprises, leur démographie, leurs activités d’innovation, l’internationalisation de ces entreprises et une étude spécifique concernant les startups.

 

Les services internet, les logiciels et l’intelligence artificielle sont des secteurs très présents dans les startups Françaises, qui obtiennent des fonds conséquents via le capital risque.

 

♦ On recense près de 10 000 startups en France (EY, 2018). Leur chiffre d’affaires a augmenté de 26% en 2017 pour atteindre 5,8Md€; 56% de leurs revenus sont générés à l’étranger (EY, Baromètre France Digitale, 2018).

 

♦ La France est le 2e pays d’Europe pour le nombre d’entreprises à forte croissance dans le secteur des technologies (FT 1000 : Europe’s fastest growing Companies 2019). La croissance des entreprises tech françaises est soutenue par la disponibilité d’une main-d’œuvre très bien formée : en 2018, la main-d’œuvre technologique en France a augmenté de 7,3%, le plus haut niveau d’Europe, bien au-delà du Royaume-Uni (+3,3 %) et de l’Allemagne (+4 %) (LinkedIn ; Atomico). Paris est le 2e hub de développeurs informatiques en Europe après Londres, avec près de 269 000 développeurs.

 

– Les secteurs qui attirent le plus d’investissements selon EY sont les services internet (31% des montants et 29% des opérations), les logiciels (21% des montants et 27% des opérations), ainsi que les sciences de la vie (16% des montants et 10% des opérations).

 

– Les fintech françaises ont levé 365M€ en 2018 à travers 72 opérations, ce qui correspond à une augmentation de 15% par rapport à 2017.

 

– La France est en pointe dans l’intelligence artificielle avec 68 laboratoires de recherche en IA; 4 Instituts interdisciplinaires d’Intelligence Artificielle ont été labellisés en 2019.

Début 2019, près de 340 startups étaient recensées au sein de l’écosystème français de l’IA. En 2018, 376M€ ont été investis dans les startups du secteur en France (+40% par rapport à 2017) Par ailleurs, la France est le 2e pays d’Europe pour le financement de la deep tech en 2018 : 912M$ (+79 % en un an), contre 1 752M$ au Royaume-Uni et 618M$ en Suisse . Fondés sur l’apprentissage de modèles de données, le deep learning (apprentissage profond) et le machine learning (apprentissage machine), sont au cœur du développement d’innovations comme la conduite automatique ou les assistants vocaux.

En 2018, les annonces d’investissements étrangers dans l’IA en France se sont succédées. Facebook va doubler les effectifs de son laboratoire de recherche parisien d’ici 2022. Samsung et Google vont chacun implanter un nouveau centre de recherche dans la capitale. Fujitsu renforce son site de Paris-Saclay pour en faire le centre de sa stratégie d’IA pour l’Europe. IBM a annoncé le recrutement de 400 experts en France d’ici 2020.

 

L’Île-de-France concentre 73% des montants levés en 2018.

 

♦  En 2018, EY a recensé dans son Baromètre du Capital-risque 645 levées de fonds en France, correspondant à un montant de 3,6Md€ (+41% des montants et +7% des opérations par rapport à 2017). La France est ainsi 2e en Europe pour le nombre d’opérations (derrière le Royaume-Uni, avec 703 opérations) et 3e pour les montants levés (derrière le Royaume-Uni, avec 7,4Md€ et l’Allemagne, 4,4Md€).

D’après les Tech Funding Trends in France de CB Insights, Bpifrance est le premier investisseur sur le marché français, suivi, dans le secteur privé, de Kima Venture, Isai et Idinvest Partners. Comme en 2017, l’incubateur le plus actif de 2018 a été Paris&Co. Lafayette Plug and Play, spécialisé dans les startups retail et marques, est deuxième. Selon Dealroom, BNP Paribas est le 1er investisseur corporate dans la Tech en Europe, avec 85 opérations recensées en 2018, dont 28 en France.

 

♦ Le montant moyen des levées de fonds en France est de 5,6M€. C’est encore en deçà de l’Allemagne (7,3M) et du Royaume-Uni (10,5M). Les levées de fonds supérieures à 50M€ ont augmenté de 14% et celles entre 20 et 50M€ de 82%.

 

L’essor des startups en France est rendu possible par l’évolution des habitudes de consommation de la population et par la forte croissance du e-commerce. En 2018, 67% des Français ont réalisé au moins un achat en ligne au cours des douze derniers mois, soit plus que la moyenne de l’UE (60%) (Eurostat). Le chiffre d’affaires du e-commerce était de 92,6Md€ (+13%) en France. L’indice iCM (indice commerce mobile), destiné à mesurer les ventes sur l’Internet mobile (smartphones et tablettes, sites mobiles et applications) a augmenté de 22% en 2018 (Fevad, 2019). En conséquence, 146 startups françaises de la RetailTech ont levé 803M€ en 2018 (40% de plus qu’en 2017). Le montant moyen levé par les entreprises est de 5,5M€, en hausse de près de 50% (Spring Invest ; LSA, 2019).

 

En savoir davantage : https://www.businessfrance.fr/decouvrir-la-france-actualite-publication-du-panorama-des-entreprises-2019

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Une comparaison de l’innovation au sein des entreprises de l’UE.

L’innovation en France et dans l’UE : quelle importance, quelles caractéristiques ?

 

♦ Les dépenses intérieures de R&D (DIRD) de l’Union européenne ont atteint 1,3% du PIB en 2017. La France y consacre 1,4% du PIB, derrière l’Allemagne (2,1%) et devant le Royaume-Uni (1,1%) ou encore l’Italie (0,8%).  « Si la France avait la structure économique de l’Allemagne, l’effort de recherche des entreprises [DIRDE] serait de 2,7% ». Dans la plupart des économies européennes, les entreprises portent l’effort de R&D (65,6% de l’effort de recherche) de l’UE 28 en 2017; cette proportion atteint 69,3% en Allemagne, 67,6% au Royaume-Uni, 65% en France et 61,4% en Italie, alors qu’au Japon, il est de 78,8%, et de 73,1% aux États-Unis.

Les dépenses intérieures de R&D des entreprises représentent 32,6Md€ en France en 2017, en progression de 2,2% par rapport à 2016, augmentant de 2% par an depuis 2011. Dans l’Union européenne, la DIRDE a crû de 4,8% en 2017. Les plus fortes progressions en 2017 ont été enregistrées en Pologne (+12,6%), en Allemagne (+9,3%) et en Espagne (+8,3%).

 

♦ D’après l’enquête CIS 2016, la France compte 57,7% d’entreprises innovantes, vs 50,6% dans l’UE, et dans l’industrie 60,2% vs 53,2% en UE. Le taux des entreprises innovantes en France est de 81,9% pour les grandes entreprises en 2016 (contre 77,4% dans l’UE 28) et atteint 56,4% (contre 49,5% dans l’UE 28) parmi les PME. 

 

♦ 24,5% des PME (31% en France) privilégient les innovations non-technologiques (d’organisation et/ou de marketing); 13,8% développent des innovations technologiques (de produit et/ou de procédé) vs 11,2% en France; les PME développent à la fois des innovations technologiques et non-technologiques (11,1% du total dans l’UE 28, et 11,2% en France)

Les grandes entreprises innovantes privilégient les innovations non- technologiques : 50,5% dans l’UE, et 58,5% en France. 17,3% des grandes entreprises de l’UE 28 développent des innovations technologiques (13,7% en France); 10% développent simultanément les deux types d’innovations, niveau similaire à celui de la France.

 

♦ En 2016, 25,9% des entreprises innovantes françaises coopèrent avec un partenaire pour des activités d’innovation, un niveau similaire à celui de l’UE 28 (25,4%). Parmi les PME françaises innovantes, ce sont 23,7% et 32,7% parmi les grandes entreprises innovantes. En Allemagne, seules 15,8% des entreprises innovantes coopèrent en 2016.

 

Les types de coopération sont variés et impliquent différents profils de partenaires (clients, fournisseurs, concurrents, gouvernement…).

 

-En 2016, 34,5% des entreprises innovantes françaises en termes de produit et/ou de procédé coopèrent avec un partenaire : 24,1% avec des fournisseurs, 19,9% avec des entreprises au sein du même groupe, 15,8% avec des clients ou consommateurs du secteur privé, 15,7% avec des clients ou consommateurs du secteur public, 13,5% avec des universités ou des établissements d’enseignement supérieur, 12,7% avec des concurrents ou des entreprises du même secteur, et 11,4% avec le gouvernement ou des instituts de recherche publics.

 

Dans l’UE 28, 32,5% des entreprises innovantes en termes de produit et/ou de procédé coopèrent avec un partenaire. Bien que les niveaux de coopération varient fortement d’un pays à l’autre, la plupart des entreprises des pays de l’échantillon engagent une coopération en premier lieu avec leurs fournisseurs (21,5% au sein de l’UE 28). Seules les entreprises allemandes développent des actions de coopération en premier lieu avec les universités ou des établissements d’enseignement supérieur (12,6% des entreprises).

 

♦ La France a déposé près de 8 000 demandes de brevets au titre du PCT en 2016, soit 115 brevets par million d’habitants. L’UE 28 a déposé près de 53 000 demandes de brevets, un nombre similaire à celui des États-Unis (près de 54 000), et plus important que le Japon (46 000 demandes); en termes de demandes de brevets par million d’habitants, la moyenne de l’UE 28 est de 103 demandes, contre 228 pour l’Allemagne et 95 pour le Royaume-Uni. 

 

♦ La France bénéficie du traitement fiscal à la R&D le plus avantageux en 2016, le financement public de la DIRDE a atteint 0,42% du PIB, au premier rang des pays de notre échantillon; ce soutien public n’est que de 0,25% du PIB au Royaume-Uni et de 0,07% du PIB en Allemagne.

 

En savoir davantage : https://www.businessfrance.fr/decouvrir-la-france-actualite-publication-du-panorama-des-entreprises-2019

 

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L’internationalisation des entreprises.

Le Panorama des entreprises propose une analyse comparée de la dynamique entrepreneuriale française en illustrant l’activité et la croissance des entreprises à partir d’indicateurs spécifiques pour lesquels la France est comparée aux principaux pays de l’OCDE. Cinq thématiques clés ont été identifiées : les caractéristiques des entreprises, leur démographie, leurs activités d’innovation, l’internationalisation de ces entreprises et une étude spécifique concernant les startups.

 

Parmi les pays européens, les groupes français sont les plus présents à l’international avec plus de 46 500 filiales à l’étranger.

 

♦ 71% des entreprises exportatrices en France sont des entreprises de moins de dix salariés mais réalisent 17% du total de la valeur exportée depuis la France. La France se situe dans la moyenne de l’échantillon; à l’opposé, les entreprises de plus de 250 salariés (3% des entreprises exportatrices) sont à l’origine de 68% de la valeur des exportations, vs 2,5% et 55% au Royaume-Uni. La structure du système exportateur français est relativement proche de celle de ses voisins européens. 

Les pays où les exportations sont le plus concentrées au sein de quelques grandes entreprises sont l’Irlande (46% pour le top 10) et la Finlande (31% pour le top 10). L’Allemagne (23%) et le Royaume-Uni (22%) ont des niveaux similaires à la France

 

♦ En France, le montant moyen exporté par entreprise est de 3,9M€ (1M€ pour les entreprises de moins de 250 salariés et 93M€ pour les autres); les micro-entreprises exportent peu en valeur (29 000€).

Dans la plupart des pays d’Europe, la majorité des entreprises commerce avec un nombre limité de partenaires à l’export. En Irlande, 71% des entreprises exportatrices n’ont qu’un pays partenaire. Aux Pays-Bas, en Autriche, en Belgique et en Allemagne, plus de 60% des entreprises exportatrices ont au maximum deux pays partenaires. La France se distingue par la diversité géographique de ses exportations : 18% des exportateurs français ont plus de dix pays partenaires, devant l’Italie (15%), la Finlande et la Belgique (10% chacune).

 

♦ Dans le contexte de la mondialisation de l’économie, la technologie est un facteur clé pour améliorer la croissance et la compétitivité des entreprises. C’est en Irlande que la proportion des produits de haute technologie dans les exportations est la plus élevée, avec 35%. La France arrive troisième, avec 21%, comme les Pays-Bas (21%) et devant le Royaume-Uni (17%).

Par ailleurs, la France est le cinquième exportateur mondial de produits de haute technologie, avec 100,8Md€ exportés en 2018, derrière la Chine (Hong Kong inclus), l’Allemagne, Singapour et les États-Unis (source : Banque Mondiale). La France se distingue par une part de marché de 15% dans les exportations mondiales du secteur de l’industrie aérospatiale. Elle est également bien placée en ce qui concerne les exportations de l’industrie pharmaceutique, avec 6% de parts de marché mondiale, derrière l’Allemagne (15%), la Belgique (8 %), l’Irlande (7 %), le Royaume-Uni (6%).

 

♦ La mondialisation permet aux entreprises d’élargir leurs sources de financement de l’innovation. En France, 9% des dépenses de R&D des entreprises sont financés par l’étranger (7,1% par des entreprises étrangères et 2,2% par des organisations internationales). Cette part varie entre 28% (Irlande) et 1% (Japon), avec la moyenne de l’Union européenne de 11%.

 

♦ Cette ouverture internationale des entreprises s’observe également au niveau de la propriété intellectuelle. En France, plus de 7% des brevets déposés correspondent à des inventions réalisées à l’étranger (13% dans le domaine des TIC, 9% dans la santé et 6% dans l’environnement), proche de la moyenne de l’UE (9%), et un niveau légèrement supérieur au Royaume-Uni et à l’Allemagne (6% chacun).

Les pays d’Europe qui détiennent le plus de droits sur des inventions réalisées à l’étranger sont l’Irlande (39%), la Suède (21%) et les Pays-Bas (20%). Cela témoigne des pratiques des multinationales qui concentrent leurs brevets au niveau de leurs sièges sociaux et de leurs stratégies d’investissement dans la R&D en dehors de leur territoire national.

 

♦ Les trois pays dont le contenu en importations des exportations est le plus élevé sont l’Irlande (41,7%), la Belgique (33,9%) et les Pays-Bas (27%); le Royaume-Uni (15,4%), le Japon (11,4%) et les États-Unis (9%) sont les pays où la proportion est la moins élevée. En France, ce niveau atteint 22,1%.

 

Autre indicateur, la part du contenu en emploi local de la demande finale extérieure, (nombre d’actifs occupés concourant à la production pour répondre à la demande mondiale) . En France, la demande finale extérieure représente 20,7% de l’emploi en 2015, en hausse de 6% depuis 2005, vs l’Irlande (50%), l’Allemagne (27,7%) et le Royaume-Uni (20,8%).

 

♦ Parmi les pays européens, les groupes français sont les plus présents à l’international avec plus de 46 500 filiales à l’étranger, devant le Royaume-Uni (33 600) et l’Allemagne (29 000). Les entreprises françaises emploient 6,12 millions de personnes à l’étranger et y réalisent un chiffre d’affaires de 1 467Md€. Les entreprises britanniques emploient 3 millions de personnes et réalisent 762Md€ de chiffre d’affaires à l’étranger ; les entreprises allemandes à l’étranger emploient 5,7 millions de personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 2 242Md€.

La France compte parmi ses multinationales des géants mondiaux : 28 des 500 premières entreprises mondiales sont françaises, contre 32 allemandes et 21 britanniques (Global Fortune 500, 2018).

 

♦ D’après Eurostat, la France est en 2016 le deuxième pays d’accueil des filiales étrangères en Europe, avec plus de 28 500 filiales étrangères recensées, derrière l’Allemagne (32 500) et devant le Royaume-Uni (22 400). C’est en Allemagne que ces filiales réalisent le chiffre d’affaires le plus élevé (1 464Md€) et au Royaume-Uni qu’elles emploient le plus de personnes (3,8 millions).

La contribution des filiales étrangères à l’économie des pays où elles sont implantées est forte. Elles représentent 17% de la valeur ajoutée produite en France (27% dans le secteur manufacturier), 11% de l’emploi (22% dans le secteur manufacturier) et 25% des dépenses de R&D des entreprises. En Irlande et au Royaume-Uni, les filiales étrangères contribuent pour plus de 50% aux dépenses de R&D des entreprises.

 

♦ L’ouverture économique des pays se mesure également par le taux de détention par des non-résidents des actions des entreprises des principaux indices boursiers nationaux. En France, 42,7% du capital des entreprises du CAC40 sont détenus par des investisseurs étrangers (53,7% pour le DAX allemand et de 53,9% pour le FTSE britannique).

 

♦ L’Insee recense 5 285 firmes multinationales françaises (FMN) hors secteur bancaire et services non marchands, qui en 2016 contrôlent 45 200 filiales à l’étranger. Elles emploient dans le monde (France comprise) 10,5 millions de personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 2 360Md€.

 En France, les firmes multinationales françaises (1,7% du total des entreprises en 2016), emploient 28% des salariés ETP (soit 4,7 millions) et produisent 40,1% de la valeur ajoutée brute. Leur chiffre d’affaires, qui représente 40,7% du chiffre d’affaires total des entreprises en France, s’élève à 1 132Md€ et à l’origine de près de 60% des exportations françaises, et de plus de 80% des exportations des très grandes entreprises.

 

– Les grandes firmes multinationales françaises (qui emploient plus de 5 000 personnes et réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 1,5Md€ en France) représentent 3,3% des firmes multinationales françaises et 44,2% de leurs filiales à l’étranger. La moitié est implantée dans plus de 13 pays à l’étranger. Elles représentent 72% de l’emploi total de ces multinationales (et 76% du total des effectifs à l’étranger), réalisant 77% du chiffre d’affaires total (et 82% à l’étranger): elles effectuent 56% de leur chiffre d’affaires à l’étranger.

Le taux d’exportation des grandes entreprises multinationales françaises est de 30% (55% dans l’industrie); elles emploient 5,8 millions de salariés à l’étranger en 2016 (55% de leur effectif total), dont aux États-Unis (638 000 salariés ; 11% du total), en Chine (516 000 ; 9%) et au Brésil (473 000 ; 8%), les 3 premiers pays en termes d’effectif qui concentrent près d’un tiers du total des emplois des multinationales françaises à l’étranger. Ils sont suivis du Royaume-Uni (401 000), de l’Allemagne (368 000) et de l’Espagne (335 000). L’Union européenne concentre 38% des effectifs à l’étranger, soit 2,2 millions de salariés.

L’emploi industriel est concentré aux États-Unis (11%) et en Chine (9%), l’emploi dans les services aux États-Unis (14%) et en Inde (10%) et l’emploi dans le commerce en Chine (20%) et au Brésil (20%)

 

– Les entreprises multinationales de taille intermédiaire représentent 32% des firmes françaises et 37% de leurs filiales. La moitié est implantée dans plus de 5 pays à l’étranger. Elles réalisent 16% de leur chiffre d’affaires à l’étranger et emploient 21% des effectifs totaux à l’étranger. Ces firmes réalisent cependant 59% de leur chiffre d’affaires en France.

Le taux d’exportations des ETI multinationales françaises est de 21% (35% dans l’industrie manufacturière).

 

 – Enfin, les PME multinationales françaises (qui emploient moins de 250 personnes en France et y réalisent moins de 50 M€ de CA annuel) représentent 65% du total des firmes et 19% des filiales, mais n’emploient que 4% des effectifs et ne réalisent que 3% du chiffre d’affaires. La moitié d’entre elle est implantée dans 2 pays étrangers ou moins. La majorité de leur effectif et de leur chiffre d’affaires est réalisé en France.

 

En savoir davantage ; https://www.businessfrance.fr/decouvrir-la-france-actualite-publication-du-panorama-des-entreprises-2019

 

 

 

 

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