Archives annuelles : 2019

Le taux de prélevement obligatoire est en France de 46,5% comparé à 39,4% en Allemagne et 33,9% en Espagne.

Méthodologie : les 2 sources principales d’information sur les prélèvements obligatoires sont, d’une part la base de données Taxation Trends in the European Union, disponible jusqu’en 2017, d’autre part les comptes nationaux qui incluent l’année 2018. Ces deux sources sont cohérentes, mais elles sont présentées dans des nomenclatures différentes et les comparaisons fiscales nécessitent pour des comparaisons détaillées de disposer des deux ensembles de données.

 La comparaison porte sur le niveau global et sur deux domaines : la fiscalité du capital des ménages et les impôts de production. Les données comparables les plus récentes portent pour le niveau global sur 2018, pour la fiscalité du capital des ménages et les impôts de production sur 2017.

 

Le taux de prélevement obligatoire est en France en 2018 de 46,5%: il se décompose essentiellement entre cotisations sociales nettes (16,9%), impôts de production pour les sociétés (16,4%), impôts sur le revenu et le patrimoine (12,4%), et impôts sur le capital (0,6%); ces taux sont toujours plus élevés en France.

⇒ Le taux de prélevement obligatoire en France comparé à 3 pays européens

Dans la définition du Système Européen de Comptabilité Nationale, au cours de la période 1995-2018, le taux de prélèvement global a augmenté en France de 42% du PIB en 1995 à 46,5% en 2018, soit de 4,5 points de PIB.

Il est à comparer à 33,9% en Espagne, 39,4% en Allemagne, 42,2% en Italie,  et 40,3% en moyenne de la zone euro. L’écart entre la France et la zone euro, de 6,2 points en 2017, s’est réduit à 5,9 points en 2018.


⇒ Les impôts et charges liés aux ménages

Au cours de la période 1995-2017, les impôts liés au capital des ménages sous toutes leurs formes (hors impôt sur le revenu et cotisations sociales des travailleurs indépendants) sont passés de 2,5% du PIB à 4,7% (+80%). Ce poids des prélèvements en France était en 2017 près de 50% au-dessus du taux de l’Italie et de l’Espagne, et près de 3 fois plus élevé que le taux de l’Allemagne.

Si la réforme de la fiscalité du capital des ménages de 2018 a rapproché la règle fiscale de la France des standards européens, ce qui constitue un progrès dans l’harmonisation, elle n’a pas réduit l’écart du poids de la fiscalité entre la France et les grands pays voisins, écart qui reste très élevé.

⇒ Les impôts et charges liées aux entreprises

Les sociétés non financières ont des taux de prélevement obligatoire de 25,4% en France (16,6 en Allemagne), dont les cotisations sociales employeurs (14,3%) , les impôts production qui vont être détaillés ci-dessous et les impôts sur les sociétés (2%).

Les impôts de production sont les impôts et taxes qui grèvent les prix de revient des entreprises. Ils représentaient en 2017, 9,1% de la valeur ajoutée des sociétés non financières en France contre 3,2% en Allemagne, soit une surcharge de plus de 60Md€ sur les entreprises Françaises. Le poids des impôts de production n’a pas diminué en 2018 en France.

 

Pour en savoir davantage :
http://www.rexecode.fr/public/Analyses-et-previsions/Documents-de-travail/Poids-des-prelevements-obligatoires-en-France-et-dans-les-autres-grands-pays-de-la-zone-euro

SOMMAIRE

Quelques données sur les CCI, CMA et centres techniques.

L’annexe au projet de loi de finances pour 2020 précisant l’effort financier de l’état donne aussi quelques données sur 3 groupes d’acteurs bénéficiaires de taxes; il s’agit des CCI, CMA et centres techniques.

Les CCI

⇒ Leur nombre

Au 1er janvier 2019, le réseau des CCI est constitué de 105 établissements publics administratifs de l’État, auxquels s’ajoutent 14 établissements dépourvus de la personnalité morale, administrés par 4 434 dirigeants d’entreprises élus par leurs pairs.

Ce sont 13 chambres de commerce et d’industrie de région (CCIR) en métropole, 86 chambres de commerce et d’industrie territoriales (CCIT) en métropole, 5 CCI dans les départements, régions et collectivités d’outre-mer, qui exercent les missions attribuées aux CCIR et aux CCIT et 14 chambres de commerce et d’industrie départementales d’Ile de France ou locales.

 

⇒ Les missions et les actions

Leur mission se résume en 5 axes prioritaires :
1. L’entrepreneuriat
2. L’appui aux mutations des entreprises
3. L’international
4. L’appui aux territoires
5. La représentation des entreprises

 

* Le réseau des CCI est le deuxième formateur après l’État. Les formations concernées sont la formation initiale (de niveau CAP-BEP au niveau BAC+5 et plus), et la formation continue. Les CCI délivrent chaque année 250 titres et diplômes. Le dispositif de formation mobilise 31 000 formateurs et un budget d’un Md€. Il permet de former chaque année 500 000 personnes, dont plus de 80 000 élèves dans 142 centres de formation d’apprentis (CFA) et 100 000 étudiants dans 150 écoles supérieures, avec un taux moyen de placement à 6 mois de 85%.

Concernant la formation et les équipements, le COP précise les modalités de la transition vers un nouveau modèle économique.

 

* Pour assurer leurs missions de conseil et d’information, les CCI disposent de 234 espaces « entreprendre en France », de sites internet d’information et de documentation et de personnels spécialisés (conseillers d’entreprises) : 1 000 conseillers au commerce, 600 conseillers à l’industrie, à l’innovation et à l’intelligence économique, 400 conseillers en développement international, 250 conseillers au tourisme, 200 conseillers en développement durable, 250 conseillers aux services aux entreprises et aux services à la personne.

 

* Les centres de formalités des entreprises traitent chaque année plus de 900 000 formalités et démarches liées à la vie de l’entreprise. 1 million de formalités internationales sont effectuées auprès des CCI.

 

* Le réseau exerce également une importante activité à l’international, en partenariat avec Business France et les régions, dans le cadre de la Team France Export, et avec 115 chambres françaises de commerce et d’industrie à l’étranger, associations d’entrepreneurs à but non lucratif, présentes dans 85 pays.

 

* Gestionnaires de 65 plateformes aéroportuaires, 152 ports, 2 ponts (Normandie et Tancarville), de plates-formes multimodales, de complexes routiers, d’entrepôts, de palais des congrès et de parcs d’exposition, les CCI jouent un rôle de premier plan dans le domaine de l’aménagement et du développement des territoires.

 

⇒ Le financement

 

La taxe pour frais de chambres (TFC) est destinée à financer une partie des missions du réseau, à l’exception des activités marchandes. Elle est constituée de deux contributions : une taxe additionnelle à la contribution foncière des entreprises (TACFE), dont le taux est voté annuellement par chaque CCI, sans pouvoir excéder le taux de l’année précédente  et une taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (TACVAE), dont le taux national est ajusté en fonction du plafond de la taxe. Le produit de la TACVAE est versé au fonds de financement des chambres régionales et de CCI France et réparti ensuite.

Le produit de la taxe pour frais de chambres affecté aux CCI a été plafonné à : 1 368 M€ en 2013, 1 055 M€ en 2015, 925 M€ en 2016 et en 2017, 775 M€ en 2018, 675 M€ en 2019 et 575 M€ en 2020. Ce plafond est appelé à diminuer de nouveau de 100 M€ en 2021 puis en 2022 pour atteindre alors 375 M€.

En 2017, l’ensemble du réseau des CCI disposait d’un budget total en recettes de 2 833 M€, financé à hauteur de 53% par des ressources propres (prestations commerciales, produits financiers, autres produits), 32% par la TFC et 15% par des contributions publiques notamment au titre de la taxe d’apprentissage (184 M€) et dans le cadre de partenariats passés avec les collectivités territoriales (138 M€) et l’Union européenne (14M€).

 

Le financement des 3 groupes d’activité (service général, formation et autres) et la contribution de la taxe sont les suivants :

Comparé à 2015, les ressources ont chuté de 12%, de façon proche pour les 3 catégories.

Les frais de personnel représentent 1,3 Md€, soit la moitié des dépenses de fonctionnement.

L’ensemble des chambres du réseau des CCI a dégagé en 2017 un résultat net de 148 M€; en 2017, 86 chambres étaient bénéficiaires (pour un total de 168 M€) contre 23 chambres déficitaires (pour un total de 19 M€). Par ailleurs, la capacité d’autofinancement cumulée, plus représentative du résultat réel, s’est élevée à 263 M€ contre 182 M€ l’année précédente.

Les CMA

Leur nombre

 

Le réseau des chambres de métiers et de l’artisanat (CMA), constitué d’établissements publics administratifs de l’État dirigés par des élus, comprend 89 établissements au 1er janvier 2019, dont 88 chambres placées sous la tutelle des préfets de région

8 chambres de métiers et de l’artisanat de région (CMAR), dont 3 CMAR métropolitaines (CMAR des Pays de la Loire, de Provence-Alpes-Côte-D’azur et des Hauts-de-France) et 5 CMAR des DOM et de Mayotte ;  10 chambres régionales de métiers et de l’artisanat avec chambres de métiers et de l’artisanat interdépartementales (CMAI) et/ou départementales (CMAD) rattachées (la CRMA Grand Est a également comme chambres rattachées les chambres de métiers d’Alsace et de Moselle) ;  4 chambres de métiers et de l’artisanat interdépartementales (CMAI) de Calvados-Orne, Dordogne-GirondeLot-et-Garonne, Bourgogne, Franche-Comté ;  64 chambres de métiers et de l’artisanat départementales (CMAD) ;  2 chambres de métiers d’Alsace et de Moselle relevant du code professionnel local.

 

⇒ Leur mission

 

Outre leur mission de représentation de l’artisanat auprès des pouvoirs publics, elles sont chargées de conduire diverses actions de proximité.

* Accompagnement des entreprises dans l’accomplissement de leurs formalités administratives (tenue du répertoire des métiers et du centre de formalités des entreprises), 

* Actions de formation initiale et continue auprès des artisans : les centres de formation d’apprentis, soit directement (61 chambres), soit en association avec les CCI et/ou les collectivités locales. Les CMA organisent également des stages de formation professionnelle continue. 

* Contribution au développement économique des entreprises en assurant une mission de conseil aux entreprises et aux collectivités locales
 

⇒ Le financement

 

Le budget du réseau est en 2017 de 871,6 M€ en ressources, pour 862,5 M€ de charges, soit un résultat net consolidé de 9,2 M€.

Les ressources du réseau se répartissent globalement comme suit : 42% de subventions, en provenance des collectivités locales (régions notamment), de l’État et de l’Union européenne, 26% au titre de la taxe pour frais de chambres de métiers (le produit de la taxe acquitté par les assujettis pour 2017 est de 267 M€) et  32% de ressources liées à des prestations propres, y compris la redevance du répertoire des métiers.

 

Les charges du réseau sont essentiellement constituées de charges de personnel (effectifs : 9 989, dont 6 799 titulaires et 3 190 non titulaires en 2017).

Les centres techniques et les CPDE

Les organismes sous tutelle du ministère chargé de l’industrie percevant des taxes fiscales affectées (TFA) sont les centres techniques industriels (CTI) et les comités professionnels de développement économique (CPDE).

⇒ Les centres techniques industriels (CTI)

* Mission

Les CTI ont pour objectif de contribuer à la modernisation de l’appareil productif, à la diffusion des technologies de l’« industrie du futur », à la transformation numérique de l’industrie et à la diffusion de l’innovation technologique, de favoriser l’adaptation des entreprises aux besoins du marché, d’encourager les progrès de la normalisation et de la qualité des produits. Les PME sont leur population industrielle cible.

 

* Nombre

 

Ils sont au nombre de 13 : le Centre technique des industries mécaniques (CETIM), le Centre technique industriel de la construction métallique (CTICM), le Centre technique des industries aérauliques et thermiques (CETIAT), le Centre technique des industries de la fonderie (CTIF), l’Institut de soudure (IS), l’Institut technique d’études et de recherches des corps gras (ITERG), le Centre technique de la plasturgie et des composites (CTIPC), l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH), le Centre technique de la teinture et du nettoyage (CTTN / IREN), le Centre Technique du Papier (CTP), l’Institut technologique Forêt-Cellulose-Bois-Construction-Ameublement (FCBA), le Centre de recherches des industries du béton (CERIB), le Centre technique des matériaux naturels de construction (CTMNC).

 

 *Financement

 

En 2019, 11 des 13 CTI perçoivent des taxes fiscales affectées pour financer leurs actions collectives d’intérêt général et relèvent des secteurs industriels de la mécanique, de la fonderie, de l’aéraulique et de la thermique, de la plasturgie et des composites, des corps gras, et du papier et carton. Il ne reste plus que l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH) et le Centre technique de la teinture et du nettoyage (CTTN/IREN) à être uniquement financés sur dotation budgétaire. Le FCBA a un financement mixte, avec le maintien d’une dotation budgétaire.

 

⇒ Les comités professionnels de développement économique (CPDE)

Les CPDE sous tutelle du ministère chargé de l’industrie sont des établissements d’utilité publique dont le statut a été créé par la loi du 22 juin 1978.  Les CPDE exercent leurs compétences respectivement dans les secteurs de l’habillement, du cuir, de l’ameublement et du bois industriel, et dans les domaines de l’horlogerie-bijouterie-joaillerie-arts de la table. Parmi ces CPDE, deux (Francéclat et CTC) exercent aussi les missions de CTI (recherche et développement industriel) pour leur secteur respectif.

 

Les CPDE sont au nombre de 4 : le Centre technique du cuir (CTC), le Comité Francéclat (horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie et arts de la table), le Comité de développement et de promotion de l’habillement (DEFI), le Comité professionnel de développement des industries françaises de l’ameublement et du bois (CODIFAB).

 

⇒ Cet ensemble d’organismes au service de la politique industrielle

emploient au total près de 2500 salariés (dont 60 % d’ingénieurs et techniciens), consacrent 150 M€ à la R&D appliquée mise à la disposition des professionnels de 128 secteurs d’activités et de 110 000 entreprises (notamment des PME), et occupent 720 sièges dans les instances de normalisation françaises, européennes et internationales.

Les organismes sous tutelle du ministre chargé de l’industrie ont bénéficié en 2018 d’un total cumulé de taxes affectées de 146,8 M€ (cf. tableau ci-dessous). Le plafond 2019 s’élève à 139,4 M€. 

 

Cette mission d’intérêt public est entièrement en ligne avec la politique industrielle conduite par le Gouvernement, ainsi qu’avec la nouvelle impulsion donnée au Conseil national de l’industrie (CNI) et aux 18 Comités stratégiques de filières (CSF) confirmés en 2018. Les CTI/CPDE contribuent à certains projets structurants des CSF, notamment sur les volets relatifs au transfert technologique vers les PME, à la transformation numérique des PME industrielles dans le cadre de l’Industrie du Futur, à l’accélération des PME ou au développement à l’international.

 

Pour en savoir davantage : https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/jaunes-2019/Jaune2019_petites_moyennes_entreprises-W.pdf

SOMMAIRE

Le projet de loi de finances 2020 met peu en avant les TPE, la création d’entreprise et les PME en tant qu’objet spécifique à encourager.

L’observation du budget en préparation demande de la prudence avant interprétation dans la mesure où les actions financées ont pu changer au fil du temps (suppression de certaines actions ou ajout d’autres par exemple), dans la mesure où il y a pu avoir transfert entre ministères.

AE : Autorisation d’Engagement et CP : Crédit de Paiement

Les financements 2020 envisagés dans la loi de finances sont avant tout orientés vers l’ensemble des entreprises, via les mesures pour l’emploi voire le financement des entreprises via Bpifrance. En termes de spécificité, l’innovation et les grandes entreprises importent davantage que les PME, les TPE et la création d’entreprises.

Tout d’abord  le récapitulatif des crédits budgétaires affectés au bénéfice des entreprises,

précisant les financements en direction de toutes les entreprises et des PME de façon plus spécifique ; les autorisations d’engagement et les crédits de paiement sont en proposition  de budget 2020, en baisse au regard de 2019; l’observation des crédits de paiement entre 2016 et 2018 complète ce constat :

Et puis par ministère, tout d’abord l’Économie, le plus impliqué pour les PME

Spécifiquement PME en AE, 320,85M€ et en CP 327,90M€ et pour toutes les entreprises en AE 171,03M€, en AE 194,62M€, en baisse d’environ 9% au regard de 2019.

 

*Le soutien aux PME (tout type d’activité), ce soutien comprend plusieurs groupes d’actions :

l’Agence France entrepreneur : la reprise des missions de l’AFE par Bpifrance a été décidée, avec un objectif de mise en œuvre opérationnelle depuis janvier 2019. Ce rapprochement vise à simplifier les dispositifs publics de soutien à l’entrepreneuriat, avec un interlocuteur public unique.

– Le Guichet entreprises : portail public de l’État pour la création d’entreprises en ligne

Cette action bénéficie de 2015 à 2019 d’une contribution annuelle de l’Inpi sous la forme d’un fonds de concours de 4 M€ rattaché au programme 134. Ce financement permet de couvrir des prestations de développement, de maintenance informatique et de production des contenus relatifs aux directives Services et Qualifications professionnelles  (finalisation de la publication de 365 fiches activités et professions réglementées).

-Bpifrance financement : 103,40M€  exécutés en CP en 2018, vs 110M€ en 2017 et 140M€ en 2016; en baisse en 2020, avec en AE et CP 100M€.

-L’allégement des cotisations sociales patronales des JEI : 222,86M€ exécutés en CP 2018, 185,62M€ en 2017 et 167,07M€ en 2016 (en nette hausse au fil des années); en 2020, AE et CP pour 197,44M€, proche de 2019 (196,42M€).

 

*Le soutien à l’industrie :

-Les actions pilotées et mises en œuvre par le réseau déconcentré des DIRECCTE: ces crédits sont ciblés sur l’animation et la gouvernance des pôles de compétitivité (14 M€ en AE et 16 M€ en CP pour 2020 vs en 2019 13,65M€ donc en proximité); en termes d’exécution, les montants légèrement baissé (14,76M€ en 2016, 13,98M€ en 2017 et 13,21M€ en 2018)

-Les appuis accordés aux centres techniques et organismes assimilés : 7,85M€ en AE et CP en 2020 vs .8,70M€ en 2019 (en baisse de 10%); par contre en termes d’exécution la baisse est plus importante entre 2016 et 2018 (15,92M€ en 2016, 13,09 en n2017 et 9,45 en 2018).

L’accompagnement de la politique de l’innovation (CAP’TRONIC) programme 192 : ce programme constitue une action structurante de diffusion des technologies du numérique, permettant aux TPE et PME de l’ensemble des secteurs industriels d’augmenter la valeur ajoutée de leur produits et d’améliorer leur compétitivité. 5M€ d’AE et CP en 2019, pas d’AE en 2020 mais 2,50M€ de CP (en forte baisse), parce qu’en 2020, l’action Cap’tronic bénéficiera pour la dernière année du financement .

En 2018, 3 167 PME ont bénéficié de l’aide du programme CAP’TRONIC sous ses différents modes d’action; 73% des entreprises ayant bénéficié d’un conseil sont considérées comme hors secteur de l’électronique.

Le fonds de compétitivité des entreprises (tout type d’entreprise, particulièrement les plus grandes) : un instrument de soutien aux projets de recherche industrielle. En PLF 2020, 171,03 M€ en AE et 190,62 M€ en CP ont été prévus vs en 2019 125,49M€ en AE et 190,62M€ en CP et donc en hausse.

 

*Le soutien spécifique aux secteurs commerce, artisanat, services (AE 2020, 0,80M€, CP 2020, 3,60M€ contre en 2018 en AE 12,91M€ et en CP 19,01M€); la baisse est essentiellement due à la disparition du Fisac.

-Le fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC) : le PLF 2019 a acté la suppression à terme du FISAC, plaçant le fonds en gestion extinctive et supprimant ses AE à compter de cette année (6,1M€ de CP étant alloués pour des opérations pluriannuelles antérieures). 

-L’Établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (EPARECA), intervient au profit des centres commerciaux de proximité dégradés installés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et zones franches urbaines (ZFU), sous la forme de rénovation ou réhabilitation de ces centres, en vue d’une rétrocession à des opérateurs privés.
A compter de 2020, l’établissement intègrera l’Agence nationale de cohésion des territoires. La subvention pour charges de service public versée par le programme 134 jusqu’en 2019 fait à ce titre l’objet d’un transfert en PLF 2020 vers le programme 112 « Aménagement du territoire » pour un montant de 5,8 M€. 

-Le soutien aux métiers d’art 

Le ministère en charge de l’artisanat et du commerce assure avec le ministère de la culture la co-tutelle de l’Institut national des métiers d’art (INMA) et verse une subvention annuelle à cette association (en 2019, le ministère en charge de l’artisanat et du commerce a apporté sur le programme 134 une subvention d’1,5 M€).

Dans le cadre d’Action Publique 2022, une réflexion a été menée sur la rationalisation des politiques publiques en faveur de l’artisanat et des métiers d’art; dans ce contexte, un travail de remise à plat des missions de deux opérateurs de l’État, l’Institut supérieur des métiers (ISM) et de l’Institut national des métiers d’art (INMA), a été effectué durant l’année 2019.

-L’aide à la formation

Le ministère soutient financièrement diverses actions prioritaires, conduites en partenariat avec les relais institutionnels de l’artisanat. Le montant global de la dotation pour l’aide à la formation au titre de 2019 s’élève à 1,2 M€.

-Le développement du tourisme : (AE 2020 0,84M€ et CP 0,45M€ vs en 2019 en AE 4,43M€ et en CP 1,56M€) et donc en baisse. Aucune information sur cette baisse dans le document.

En récapitulatif,  l’exécution  2016 à 2018 :

Cohésion des territoires

Spécifiquement pour les PME : en 2020  en AE 6,52M€, en CP 12,76M€ , vs en 2019, en AE 10,60M€ , en CP 16,17M€ (en baisse) et pour toutes les entreprises (les plus importantes en taille) AE 2020, 1,78M€ et CP 5,60M€ vs en 2019 en AE 2,15M€ et en CP 5,95M€, en baisse là aussi.

-La prime d’aménagement du territoire (AE 2020 , 8,15M€ et CP 2020, 18,17M€), en baisse pour les PME, en légére hausse pour les grandes entreprises.
Son objectif est de soutenir la création d’emplois et d’activités durables dans les territoires à enjeux, les zones d’aides à finalité régionale (AFR); de nouvelles règles, en conformité avec l’UE ont été édictées expliquant la baisse des crédits.

-Le développement de clusters (en 2020 transfert au ministère de l’Économie)

En 2018, une enveloppe de 2,1 M€ en AE et CP a été réservée sur le FNADT pour financer les dépenses d’animation des pôles de compétitivité et le soutien aux projets collectifs de développement ; en 2019, le LFI retenait 2,6M€ en AE et CP; puis dans la PLF 2020, les crédits ont ainsi été transférés vers le programme 134 du Ministère de l’Économie.

L’exécution des budgets 2016, 2017 et 2018 :

Le travail, très impliqué pour l’ensemble des entreprises dont les PME sans le plus souvent de mesure spécifique.

Spécifiquement pour les PME fort peu : AE  et CP 2020, 2M€ vs 2,ME en 2019 (pas de changement entre 2019 et 2020); par contre, ce sont pour l’ensemble des entreprises (dont des PME)  23,25M€ , en AE, 2 881,701M€ et en CP, 2 494,70M€ vs en 2019 en AE 2 977,40M€ et en CP 2 155,20M€ , une situation assez proche.

Les actions sont le fait de 3 programmes :

-Le programme 102 finance les aides versées aux employeurs d’emplois aidés (CIE et emplois d’avenir) dans le secteur marchand et par le biais des aides versées aux entreprises adaptées, spécialisées dans l’emploi des travailleurs handicapés, et aux entreprises du secteur de l’insertion par l’activité économique (entreprises d’insertion et entreprises de travail temporaire d’insertion). Il concerne toutes les entreprises (AE et CP 2020, 644,90M€)

-Le programme 103 visant l’accompagnement des mutations économique et développement de l’emploi : il touche d’abord toutes les entreprises (AE 2 236,80M€ et CP 1 845,30M€) et peu les PME en tant que telles (AE 2020, 0 et CP 21,35M€)

Le programme 111 visant l’amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail ne concerne que les PME (AE et CP 2020, 2M€);

 

En termes d’exécution :

Ajoutons la recherche et l’enseignement supérieur

S’il n’y a pas d’actions spécifiques dénommées PME, le soutien apporté au concours innovation et au prix pépite est pourtant dévolu aux PME avec au global en 2020 en AE et en CP 12,03M€ va en 2019 vs en AE et CP 12,66M€, sans grand écart (baisse de 5%).

*Pour l’édition 2019, le jury national innovation, a distingué 75 lauréats, dont 10 Grands Prix, parmi les 468 candidatures finalisées au concours. De 1999 à 2019, on compte 3 487 lauréats, la création de 2 008 entreprises de technologies innovantes, avec 63% des entreprises toujours en activité ; près de 50% de ces entreprises sont issues de la recherche publique, avec une nette progression ces dernières années.

*En 5 éditions du prix PEPITE (2014 – 2018), 3 M€ ont été mobilisés. Il y a eu 2 461 candidatures pour 262 lauréats soit un taux moyen de sélection de 11 %. 23 % sont des femmes soit 59 lauréates. Enfin, 200 lauréats ont créé leur entreprise. Pour l’édition 2018 qui s’est achevée en novembre dernier, il y a eu 53 lauréats nationaux dont 3 Grands Prix ont été distingués par un jury national.

Et enfin le CIFRE : le nombre de demandes (1 923) a augmenté de 6% en 2018 par rapport à 2017; 1 450 nouvelles CIFRE ont été acceptées en 2018. En 2019, l’objectif est d’octroyer 1 450 Cifre. En 2020 en AE et CP, 60,22M€ vs en 2019 en AE 58,81M€ et en CP 60,85M€ (en proximité).

En guise de synthèse pour 2020,

Un tableau regroupe les projets de financement par catégorie (innovation, PME, toutes entreprises…), sachant que certaines catégories peuvent s’imbriquer dans une autre (exemple des catégories PME, TPE, industrie et innovation) .

Le financement toutes entreprises est de loin le plus important et concerne ainsi chacune des spécificités; par ailleurs, les montants affectés à chacune des spécificités laisse entendre des priorités politiques, qu’il est intéressant d’observer; création d’entreprise et TPE ne figurent quasiment pas au budget en tant que tel  :

 

Pour en savoir davantage : https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/jaunes-2019/Jaune2019_petites_moyennes_entreprises-W.pdf

 

 

SOMMAIRE

Les résidents sont globalement heureux de vivre dans leur commune, quelle que soit la taille de celle-ci.

Méthodologie : 15 308 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (quotas selon sexe, âge, profession de la personne de référence du foyer, région, catégorie d’agglomération), interrogées par Internet entre le 14 et le 26 juin. 

Le sondage vise à recenser les attentes municipales des Français. Je n’ai pas exploité ce qui concerne les satisfactions exprimées vis à vis du maire actuel, les critères pour l’apprécier, les actions conduites et à conduire; j’ai seulement pris en compte ce qui concerne le lien entre les habitants et leur territoire de résidence.

Noter que dans les items proposés pour exprimer leurs attentes, aucun ne concerne l’emploi, et le développement économique, mais seulement les commerces et services de proximité.

 

La commune de résidence idéale est soit une commune de campagne, soit une ville moyenne; ceci étant, ceux qui souhaiterait cela y réside déjà nombreux. Hors cette approche prospective, ils sont globalement satisfaits de vivre là où ils sont même si les événements de la vie les y ont amené en majorité.

⇒ Qui sont ces résidents ?

♦ 17% résident dans des communes de moins de 2 000 habitants, 17 dans des communes de 2 000 à 9 999 hab, 20 dans des communes de 10 à 49 999 hab, 21 dans des communes de 50 à  199 999 hab, 24 dans des communes de 200 000 hab et plus.

 

♦ En moyenne, les habitants y résident depuis 19 ans : 25% depuis 5 ans ou moins, 16 entre 6 et 10 ans (soit 41% depuis moins de 10 ans), 12 entre 12 et 15 ans, 11 entre 16 et 20 ans et 36 depuis plus  de 20 ans.

Les résidents de plus de 20 ans le sont plus souvent dans les communes les plus urbaines (47% pour les 200 000 hab et plus, 42% dans les 50 000 à 199 999 hab vs 30 dans celles de moins de 2 000 habitants et 32 dans celles de 2 à 9 999 hab).

 

♦ L’installation tient d’abord à des raisons pratiques (immobilier, retraite, santé, services…pour 29%) ou familiales (27), voire au travail ou aux études (21), moins au fait qu’ils y ont toujours vécu.

♦ La moitié ont déjà déménagé 4 fois et plus, quelle que soit la taille de la communes, 5% jamais, 12% une fois et 33% 2 ou 3 fois.

 

♦ Ceux qui exercent leur activité professionnelle dans leur commune de résidence habitent les communes aux plus grandes tailles (82% dans les communes de plus de 200 000 hab, 64% dans celles de 50 à  199 999 hab, 42 dans celle de 10 à 49 999 hab, et de 22 à 26% pour les plus petites tailles).

 

♦ Leur temps de trajet moyen pour aller au travail est en moyenne de 42 minutes; 31% y passent plus de 45 minutes; 54% au plus 1/2 heure et 15% de 30 à 45 minutes. Il y a assez peu d’écart selon les tailles de commune (le temps moyen s’étend entre 39 et 44 minutes).

⇒ 45% préféreraient vivre à la campagne et 41% dans des villes moyennes.

Ceux qui choisiraient de vivre à la campagne (45%) sont ceux qui vivent déjà dans les plus petites communes : 78% dans les villes de moins de 2 000 hab et 54% dans celles de 2 à 9 999 hab, vs 16 à 18% pour ceux vivant en villes d’au moins 50 000 hab; rappelons qu’ils ne sont que 17% à vivre dans une commune de moins de 2 000 hab et 17% une commune de 2 à 9 999 habitants.

 

♦ Ceux qui choisiraient de vivre dans une vile de taille moyenne (41%) sont ceux qui y sont déjà (41% pour ceux vivant dans une commune de 2 à 9 999 hab, 62 dans des communes de 10 à 49 999 hab et 56 dans les communes de 50 à 199 999  hab).

 

♦ Ceux qui préféreraient vivre en métropole (14%) sont ceux qui y vivent (57% dans des communes de 200 000 hab et +, 26 dans celles de 50 à 199 999  hab et 3 ou 5% pour les plus petites tailles). Rappelons qu’Ils sont 24% à vivre dans une ville de plus de 200 000 habitants et 21 dans une commune de 50 à 99 999 hab, manifestant un net décalage pour choisir un espace autre que celui de la métropole.

⇒ L’attachement aux différentes institutions

En ce qui concerne leur commune de résidence, 45% (dont très 10) ont le sentiment qu’elle a un identité forte et vivante ; seule la tranche de taille des 200 000 hab et plus fait état d’une perception plus forte (59% vs 40-48).

⇒ L’évolution du cadre de vie

♦ Tout d’abord 43% (dont 10 tout à fait) ont le sentiment d’habiter un territoire en difficulté, une situation moins marquée par ceux qui résident dans des communes de 200 000 hab et + (38%) ou de 2 000 à 9 999 hab (39) vs 46-47 pour les autres tailles.

 

♦ Mais 61% (dont 16% très) sont heureux de vivre dans leur commune; les très heureux le sont un peu plus dans les petites tailles de commune (17 -19% dans les moins de 9 999 habitants vs 12-14% pour les autres tailles).

La satisfaction du bilan global de la municipalité en place depuis 2014 est moins bonne pour ceux qui vivent dans les communes de 200 000 hab et plus (39% vs 46-56 pour les autres), sans doute du fait d’une difficile proximité; il sont aussi ceux qui ont le moins contact avec le maire ou les élus locaux et ont eu le moins recours aux services de la mairie.

 

♦ L’évolution du cadre de vie leur semble avoir peu changé au cours des 5 derniéres années : il s’est amélioré pour 35%, s’est maintenu pour 55% et ne s’est détérioré que pour 10%; les écarts selon les tailles de communes sont faibles, avec toutefois un peu plus de détérioration pour les communes les plus grandes (12-15% vs 8-10 pour les plus petites tailles).

 

♦ Interrogés sur l’évolution à 5 ans du cadre de vie, les réponses sont très proches des précédentes (amélioration 34%, sans changement 56 et détérioration 10); d’ailleurs 47% estiment que leur commune doit rester comme elle est, en gardant ses compétences actuelles de proximité, 23% retrouver plus de compétences par rapport à l’intercommunalité, 19% s’intégrer davantage dans des structures intercommunales, et fusionner. Peu d’écarts sont observés selon les tranches de taille.

 

Pou en savoir davantage : https://medias.amf.asso.fr/upload/files/Enquête%20Municipales%20CEVIPOF%20AMF_diffusion%208%20juillet%20(v0407)(1).pdf

 

 

 

SOMMAIRE

Pour la 1ére fois depuis 2 008, le nombre de salariés dans les associations a diminué.

Méthodologie :

Un suivi des créations d’associations publiées au Journal officiel, permet de faire un bilan annuel, correspondant à l’année associative (du 1er septembre au 31 août de l’année suivante). Pour les associations relevant du droit local, cette recherche donne lieu à des échanges avec les 16 tribunaux d’instance des départements de Moselle, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin assurant depuis 2015, le greffe de ces créations.

L’unité de compte est l’établissement

L’observation des associations employeurs porte sur le groupe, pris dans son ensemble, comportant les associations déclarées (9220), les associations d’utilité publique (9230), les associations de droit local (9260), les associations déclarées « entreprises d’insertion par l’économique » (9221) et les associations intermédiaires (9222).

Les effectifs salariés ne sont pas distingués selon qu’ils sont à temps partiel ou à temps complet, selon qu’ils sont à durée déterminée ou indéterminée.

 

Le mouvement associatif demeure dynamique avec 72 000 créations en 2018-2019. Par ailleurs les associations employeurs (10% des associations sur les 1,5 million existantes) emploient 1,837 million de salariés, toutefois en baisse, quelle que soit la taille de l’établissement.

 

Avant d’explorer le document de Recherches et solidarités, qui ne fait le point que partiellement sur le stock des associations, je propose de se référer à l’article du monde du 15 octobre 2019 écrit par Viviane Tchernonog et Hugues Sibille.

 

En 2017, 1,5 million d’associations  (880 000 en 2005) dont 159 000 employeuses (172 000 en 2005) et 1,8 million de salariés (1,568 ETP) .

Ces associations regroupent 22 millions de membres et 3,1 millions de bénévoles participant en 2017, soit 1,4 million d’emplois ETP. Noter que la santé, l’action sociale et l’éducation regroupent 86% des salariés. 

L’emploi associatif est faible en milieu rural et croit avec la taille de population, devenant important dans les grandes villes et agglomérations. Santé, action sociale, éducation sont beaucoup plus le fait des milieux urbains, alors que les petites villes connaissent un taux élevè de bénévolat en ce qui concerne les sports et le culturel, pour compenser l’absence de structures publiques ou privées.

 

Le budget est de 113Md€ ou 3,3% du PIB. Les ressources proviennent pour :

*42% des usagers (31% en 1999), et 9% des cotisations,

*24% de commandes publiques,

*20% de subventions publiques (25% en 1999)

*et pour 5% de mécénat.

Globalement, l’état compte pour 10% (15 en 1999), les collectivités territoriales pour 27% (les département sont devenus les plus gros contributeurs).

L’article interroge notamment sur l’élaboration d’écosystèmes (capacité d’innovation sociétale au-delà de la dictature de l’impact),  mettant en lien pouvoirs publics, entreprises, et citoyens.

 

Le document Recherches et Solidarités

⇒ Les créations

 

♦ Les créations sont 72 077 en 2018-2019 (“année scolaire”). Si l’on fait la moyenne des 5 dernières années, à compter du pic de l’année 2014-2015, on parvient à un bilan de l’ordre de 72 600 créations.

 

♦ Les activités créées : la moitié des créations concernent l’animation, qu’elle soit de type artistique ou culturel (24,1%), sportive dont chasse et pêche (16,1%), ou encore de loisirs sous les thèmes « clubs de loisirs » (8,3% + 3,4%), et « action socioculturelle » (3,4%). Le social (l’humanitaire, les services aux personnes âgées les interventions sociales) regroupe 7,8% des associations et 7,3% pour les amicales, groupements affinitaires, groupements d’entraide (hors défense de droits fondamentaux). L’éducation/ la formation chiffre 5,7% des associations, l’économie (5,4%), la  santé 4,8%, l’environnement 4,2%. 

 

♦ La localisation : le nord et l’est de la France regroupent une densité plus faible de création (le plus souvent moins de 8,8 associations pour 10 000 habitants), le centre une situation plutôt intermédiaire (de 8,9 à 10,4), alors que le sud connait la plus forte densité (au moins 10,5), tout comme la densité des créations d’entreprise et du nombre d’independants.

 

♦ Mais toutes ne sont pas actives. Au regard du nombre de créations annuelles (de l’ordre de 70 000) l’augmentation du nombre d’associations actives peut être estimé entre 30 000 et 40 000 en 2015 et 2016, mais seulement entre 10 000 et 20 000 en 2017 et 2018, soit une augmentation située entre 80 000 et 120 000, pour les 4 dernières années. 

⇒ Les bénévoles

90% des associations ne fonctionnent qu’avec des bénévoles.

En 3 années (2016-2019) selon l’INSEE, la proportion des Français donnant du temps gratuitement a globalement un peu fléchi (39 à 37% ou 19 millions de personnes), et s’est également tassée (de 25% à 24%) au sein des associations (soit 12,5 millions de personnes); le groupe des bénévoles s’est féminisé, jusqu’à une stricte parité en 2019; Il a rajeuni, grâce à une progression de l’engagement des moins de 35 ans, et surtout par un recul constant et préoccupant de la proportion des plus de 65 ans.

 

En 2019, 14% des Français sont ainsi d’anciens bénévoles associatifs (entre 7,2 et 7,3 millions de personnes). 85% indiquent qu’ils pourraient reprendre un jour leur engagement, s’ils avaient un peu plus de temps libre (40%), compte tenu aussi de leur souhait profond d’être utile pour les autres (27%), et utiles dans une association dans laquelle ils sont adhérents (24%).

 

Par ailleurs, 39% des Français n’ont jamais donné du temps pour les autres, quelle que soit la forme ou l’organisation (32% parmi les plus diplômés, 47% parmi les personnes dont la formation est la plus modeste). Les raisons invoquées concernent le manque de temps (46%), mais aussi l’absence d’une occasion pour s’engager (30%) ou encore la crainte de ne pas avoir les qualités requises (12%).

 

D’autre part, le nombre de bénévoles agissant dans une seule association est en baisse tandis que celui des bénévoles intervenant dans plusieurs associations évolue peu, ce qui diminue singulièrement le nombre des « interventions bénévoles » (- 4% entre 2016 et 2019). Le nombre moyen de bénévoles par association, se situerait entre 12 et 13, alors que l’on en comptait plutôt 14 il y a quelques années.

 

Le moral des responsables associatifs en 2019 se traduit par une opinion favorable à 68%, concernant la situation générale de l’association, à 58% pour les finances et à 44% pour l’implication de bénévole.

Notons que la plupart des sources de satisfaction sont en augmentation, l’épanouissement personnel en tête, cité par 40% des bénévoles en 2019 (vs 34 en 2016).

 

Toutefois des sources d’inquiétude existent : la situation financière qui occupait le premier rang des inquiétudes, à égalité avec les ressources humaines bénévoles, en 2018, se trouve au troisième rang, en 2019, dépassée également par le renouvellement des dirigeants: les préoccupations se sont considérablement renforcées sous plusieurs aspects, la ressource humaine (60% des répondants vs 47 en 2018), le renouvellement des dirigeants (48% vs 38), et la motivation et l’investissement de l’équipe dirigeante (26% vs 18), la diminution du nombre d’adhérents (25% vs 20).

L’évolution des politiques publiques reste une inquiétude pour 36% (34 en 2018), notamment celles des collectivités locales (25), moins les relations avec l’état (17); noter que les moyens matériels, y compris les locaux préoccupent 30% des bénévoles, peu par contre les relations avec vos partenaires privés, dont les entreprises (8).

⇒ Les adhérents :

♦ 45% des Français adhèrent à une association, mais la proportion varie du simple au double selon que l’on ne possède aucun diplôme (30%) ou que l’on est titulaire d’un diplôme d’enseignement supérieur (60%). Cette « fracture associative » se prolonge dans le bénévolat, et s’aggrave : 18% des moins diplômés étaient bénévoles dans une association en 2016 vs 15% en 2019; dans le même temps, la proportion des plus diplômés est restée stable à 31%.

 

♦ L’engagement de Service Civique, d’une durée de 6 à 12 mois, pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général dans un des neuf domaines d’intervention (culture et loisirs, développement international et action humanitaire, éducation pour tous, environnement, intervention d’urgence, mémoire et citoyenneté, santé, solidarité, sport) exige au moins 24 heures hebdomadaires ; il donne lieu au versement d’une indemnité prise en charge par l’État, et d’un soutien complémentaire, en nature ou en numéraire, pris en charge par l’organisme d’accueil et un régime complet de protection sociale financé par l’État.

 

83 904 contrats nouveaux ont été signés en 2018 pour 56 361 missions; 140 000 volontaires ont réalisé une mission au cours de l’année. L’accélération a été nette en 2015, avec une augmentation significative, qui s’est confirmée au cours des années suivantes. L’évolution a ensuite été constante, d’année en année. 

 

Le secteur associatif constitue le principal acteur pour l’accueil de ces jeunes volontaires : en 2015, 84% des agréments nécessaires et préalables à cet accueil étaient accordés à une association. Les associations restent, en 2019, les principaux lieux d’accueil (81%).

La proportion des jeunes accueillis dans une association était de 87% en 2014, en baisse en raison de la montée en puissance de l’accueil dans les collectivités et les services publics.

⇒ L’évolution des effectifs salariés

♦ 159 370 associations employeurs ont pour effectif 1 837 300 salariés (10% des effectifs du secteur privé); le nombre d’employeurs est en baisse de 2,6% au regard de 2017-2018; le nombre de salariés chute de 0,9%.

 

♦ Entre 2015 et 2018, le secteur a diminué de 8 000 employeurs associatifs (167 931 en 2015, 159 369 en 2018)  : pour la seule année 2018, la régression est de l’ordre de 4 300, dont 80% d’associations comportant moins de 3 salariés et 15% d’associations comportant entre 3 et 6 salariés. Si les effectifs salariés ont progressé de façon constante entre 2008 et 2017 (de 1,732 millions à 1,854), ils ont diminué pour la 1ére fois en 2018 (1,837 million).
 

♦ Les associations sont quasiment les seuls acteurs privés dans certains secteurs comme l’aide par le travail (94% des effectifs du secteur privé) ou encore l’accueil et l’accompagnement sans hébergement d’enfants et d’adolescents (95%).

Le secteur sanitaire et social (santé, hébergement médico-social et action sociale sans hébergement) représente à lui seul 57% des effectifs salariés (plus d’un million d’emplois), répartis au sein de plus de 34 000 établissements, soit 21% des établissements employeurs.

Le secteur privé de l’enseignement se compose d’un peu moins de 60% des effectifs salariés associatifs, celui du sport d’un peu moins de 70%, celui de l’hébergement médico-social d’un peu moins de 71%, et le domaine social sans hébergement comporte près de 75% de effectifs salariés associatifs (près de 63% dans l’aide à domicile).

Les associations sont proportionnellement moins présentes dans la santé (23% des effectifs salariés) et dans les activités culturelles (28% des effectifs et 16% de la masse salariale).

 

♦ En termes de taille, les employeurs de moins 5 salariés sont 67% des établissements mais seulement de 10% des salariés, alors que ceux de 20 salarié et plus emploient 72% des salariés, alors qu’ils ne sont que 15% des établissements.

♦ L’ensemble du secteur associatif a bénéficié d’un effet retard, par rapport à la crise financière de 2008. Seuls 5 domaines d’activité ont fait exception et connu une baisse de leurs effectifs salariés, dès l’année 2008, dans la mesure où ils sont directement exposés aux aléas économiques : les activités liées à l’emploi, les domaines de l’hébergement, de la restauration, des voyages et de la recherche.

Au cours de la période 2011-2014, l’effet retard de la crise de 2008 s’est nettement fait sentir ; entre 2017 et 2018, autour d’une évolution moyenne de – 0,9% pour l’ensemble associatif, seuls l’enseignement et la santé tirent leur épingle du jeu. Il n’en est pas de même pour l’hébergement médico-social, le secteur social sans hébergement, le secteur sportif, ainsi que les activités récréatives et de loisirs, pour la première fois en recul. Si le secteur de l’aide à domicile voit sa régression diminuer un peu, il n’en est pas de même pour les activités culturelles associatives, dont la situation s’aggrave très nettement.

 

♦ Le taux de disparition des établissements employeurs augmente depuis 2016; entre 2017 et 2018, la disparition s’élève à plus de 12 700 associations, un taux qui varie très fortement selon la taille des associations (-8,9% en 2018, mais -13% pour les employeurs de moins de trois salariés et – 3%, au sein des associations comportant entre trois et cinq salariés). Les loisirs et la culture ont connu les taux les plus élevés (autour de 10%), le sport (8%).

Si entre 2012 et 2016, le franchissement à la strate supérieure a toujours été le cas face à la strate inférieure (entre 6,3 et 6,8 vs 5,4 à 6,1%), la situation s’est inversée en 2017-2018 (6,7 pour la strate inférieure vs 6,3 pour le strate supérieure).

Les petits employeurs de moins de 3 salariés, présents en 2017, ont atteint ou franchi le seuil de trois salariés, dans une proportion de 3,7%, en 2018 (nettement moins qu’en 2017, 5,1%).

Pour les autres strates, la proportion des employeurs ayant moins de salariés en 2018, par rapport à l’année 2017, est toujours supérieure à celle des associations ayant gagné des salariés.

♦ La proportion des contrats de moins d’un mois, destinés essentiellement à des remplacements ou à des événements ponctuels, est passée d’une proportion de 65% en 2001, à près de 85% en 2018; elle est également majoritaire dans l’ensemble du secteur privé, passant de 48% en 2001, à 69% en 2018.

Le nombre de contrats de plus d’un mois est passé de 180 200, environ au cours du premier trimestre 2016, à un peu moins de 182 600 au cours du dernier trimestre 2018.

Par contre, les CDI ont augmenté, passant de 23,5% en moyenne en 2017, à 28,3 en 2018; en nombre de contrats, ils sont passés de 156 000 en 2015 à 210 000 en 2018.

 

Concernant les plus jeunes, la proportion des recrutements est plus importante dans le secteur privé, que ce soit au titre des CDD longs (37% contre 22%), ou au niveau des CDI (24% contre 16%). Concernant les plus de 55 ans, les associations proposent des CDD longs à des quinquagénaires proportionnellement plus nombreux (12% contre 7%) et il en est de même pour les CDI (9% contre 6%).

 

♦ Le salaire moyen annuel par personne, pour l’ensemble du secteur associatif est en progression, puisqu’il est passé de 21 200€ annuels à 21 700€, en 2018 (+2,4%).

 

Pour en savoir davantage : https://recherches-solidarites.org/wp-content/uploads/2019/10/La-France-associative-18-10-2019.pdf

SOMMAIRE

64% des Français disent aimer leur entreprise

Méthodologie : échantillon de 1004 salariés issu d’un échantillon de 2123 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
Les interviews ont été réalisées du 25 septembre au 4 octobre 2019 par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI.

«Sondage Opinion Way pour J’aime ma boîte »

 

Ceux qui aiment leur boite sont davantage les répondants en petite entreprise, notamment parce qu’ils disent s’éclater dans leur entreprise. Pourtant une minorité de répondants font confiance à leur entreprise; les jeunes sont ceux qui aiment le moins leur boite.

 

64% des répondants disent aimer leur boite (dont tout à fait 13); ce sont d’abord les répondants de moins de 10 salariés (80% vs 61-62 pour les autres tailles), puis les 35 ans et plus (66 ou 65%) vs les moins de 35 ans (57%), les répondants de province (65%) vs ceux d’ile de France (59), et enfin les activités de BTP/industrie et de commerce/HCR/transports (66-67) vs les services (60%). Noter qu’en termes de sympathies politique, ceux en phase avec LREM (81%), et avec la gauche (72) le sont nettement plus que ceux avec le RN (66) et la droite (59). On constate assez peu d’écart selon les sexes (65 et 63), les cadres ou  les non cadres (65 et 63), et le fait d’appartenir ou non au secteur privé (64 et 61).

 

Il semblerait que ce sentiment est en perte de vitesse : ils étaient en moyenne 75% entre 2003 et 2009 (entre 71 et 79), puis 67 entre 2010 et 2018 (entre 62 et 73).

 

La question leur était aussi posée en quelle institution ou organisation ils font le plus confiance. 45% ont confiance dans au moins un des acteurs cités : en premier lieu l’entreprise avec 24%, puis les syndicats 10, l’état 8 et le gouvernement 3 (items pré-déterminés).

Font plus confiance à l’entreprise, les hommes (51 vs 41), les cadres (53 vs 44), et les moins de 10 salariés (53 vs 47 les PME, 38-41 les autres tailles) et encore la sensibilité politique (LREM et le droite 33-35 vs 20-25 les autres).

⇒ Une des raisons qui fait aimer sa boite,

est le fait que 71% des salariés (dont souvent 16) s’éclatent dans leur entreprise.

Si on constate peu d’écarts entre les sexes (70-71), les cadres et les non cadres (73-71), le secteur d’activité (68-72), les écarts sont bien plus marqués pour les âges (63% les moins de 35 ans, 78 les 35-49 ans et 69 les 50 ans et plus), les tailles d’entreprise (87% les moins de 10 salariés, 67 à 70 les 10 à 4 999 salariés et 75 les 5 000 salariés et plus), le fait d’appartenir au secteur public vs le privé (77 vs 69), et bien sur la sensibilité politique (87% LREM, 81 la gauche, 76 RN et 70 la droite).

 

Autre raison, le fait que son entreprise est différente des autres pour 40%; les écarts sont marquants pour 3 critères : la taille (59% les moins de 10 salariés, 34 à 41% les autres tailles), le fait d’être salarié du public (48% vs 36), la sensibilité politique (48% RN, 45 la droite, 38-40 les autres).

 

Cette différence s’explique par :

 

*Le fait de se sentir libre dans son travail (34%) : les écarts sont le fait des tailles d’entreprise (62% les moins de 10 salariés, 26 à 34 pour les 10-4 999 salariés) , les femmes plus que les hommes (38% vs 28), les secteurs d’activité (22% l’industrie/BTP vs 36-38 les autres), le public plus que le privé (36 vs 28), le fait d’être non cadres vs les cadres (35 vs 29).

 

*Parce que mon entreprise est utile à la société (23%); les écarts les plus manifestes sont le fait du public vs le privé (44 vs 13), des tailles d’entreprise (5% les moins 10 salariés, 19 les 10-249 salariés, 35 les 250-4999 salariés et 62 les 5 00 et plus), les âges (moins de 35 ans, 13% vs 26-29 les autres âges), les cadres et non cadres (29 vs 22), les activités (services 29 vs 12-15 les autres), et la sensibilité politique (34 la gauche, 33 LREM, 27 RN).

 

*Parce que mon entreprise respecte ses salariés (15%); les écarts sont conséquents pour l’item taille d’entreprises (13-19  les moins de 250 salariés, 5-7 les plus de 250 salariés), le privé par rapport au public (19 vs 6), les activités (peu les services avec 11 vs 18-25 les autres), la localisation, la province au regard de l’Ile-de-France (17 vs 8), les âges (21 les moins de 35 ans, 15 les 35-49 ans et 9 les 50 ans et plus), la sensibilité politique (RN et la droite 21-23 vs 7-12 pour les autres).

 

Une question était posée sur le harcèlement au travail : “pensez-vous que dans votre entreprise vous trouverez un soutien… ?” 64% estiment qu’ils trouveraient au moins un soutien : 30% des collègues, 18% le manager, 16% le patron et 32% personne. Les plus dubitatifs sont ceux du secteur privé (61 vs 73) et les 50 ans et plus (55% vs 65-69 les autres âges).

Le fait de trouver un soutien auprès d’un manager est moins fréquent chez les 50 ans et plus (11 vs 20-21) , les femmes (16 vs 21). Le fait de trouver un soutien auprès du patron est plus fréquent chez moins de 10 salariés (34 vs 10-16) mais ils pensaient moins bénéficier du soutien d’un manger (8 vs 17-23), dans la mesure où il y a peu de manager dans les TPE.

 

*Parce qu’il y a une belle culture d’entreprise (12%) : les écarts sont plus lisibles dans les items activité (industrie/BTP 24 vs 9 les autres), les cadres et les non cadres (18 vs 10), l’ile-de-France vs la province (16 vs 10), la sensibilité politique (18 LRM, 11 la droite, 4-6 les autres).

 

*Parce que l’entreprise fait des efforts en faveur de l’environnement (6%) : plus le fait des moins de 35 ans (11% vs 4-5 les autres tailles).

⇒ 2 zooms

L’un sur l’intention de travailler après 62 ans :  37% dont 19 à plein temps et 18 à temps partiel.

4 items sont plus favorables à cette proposition : ceux qui aiment leur entreprise (46 vs 23), les cadres (47% vs 34), les 35-49 ans (41 vs 35 les moins de 35 ans et 30 les 50 ans et plus), ceux localisés en Ile de France (42 vs 35), et très peu ceux dans des entreprises de 5 000 salariés et plus (28 vs 35-40 pour les autres tailles) et la sensibilité politique (LREM 64, la droite 54 et les autres 31-35).

 

L’autre zoom sur leur entreprise face à la question de l’environnement : 49% des répondants estiment que leur entreprise fait des efforts dans ce domaine.

Plutôt moins, les plus jeunes (41% les moins de 35 ans vs 52 les autres âges), les moins de 10 salariés (34 vs 47-49 les 10- 4 999 salariés et 63 les 5 000 salariés et plus).

Plutôt plus, les répondants du public (55% vs 47), les cadres (54 vs 48) et les sympathisants de LREM (64 vs les autres 51-57).

 

L’action consiste pour 58% en tri sélectif (du papier notamment), pour 34% à la mise en place d’actions pour moins imprimer de documents, pour 31% à la mise en place d’actions pour faire des économies d’énergie, pour 28% à la suppression des bouteilles plastiques.

Ces actions mobilisent pour 78%, tout le monde, pour 10% les dirigeants et pour 9% les salariés. En ce qui concerne une mobilisation globale, les jeunes sont moins d’accord (66 vs 79 les 35-49 ans et 87 les 50 ans et plus), tout comme les répondants d’Ile-de-France (70 vs 79), les TPE/PME (78-75 vs 86 les autres tailles), et les activités industrie/BTP (70 vs 81 les services).

⇒ Pour conclure

un zoom récapitulatif sur les tranche de taille d’entreprise, ou l’on voit combien les répondants sont plus en phase avec leur entreprise que ceux d’entreprises de plus grande taille, notamment les plus grandes :

Et sur les tranches des répondants où clairement les plus jeunes sont modérément en phase avec leur entreprise sauf pour les questions d’environnement :

Et la localisation géographique de l’entreprise (Ile-de-France ou province) : des salariés plutôt moins en phase avec leur entreprise en Ile-de-France.

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-j-aime-ma-boite-octobre-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

 

 

SOMMAIRE

L’ESS dans le monde rural

Cette publication a été réalisée par l’Avise et le RTES avec le soutien du Réseau rural, et l’étude a été rédigée par l’Observatoire national de l’ESS du CNCRESS en juin 2019.

Une double approche pour cerner le rural et qui reprend à la fois la dimension morphologique et fonctionnelle du milieu rural pour mieux saisir le rural en tant qu’espace vécu, et une approche fonctionnelle pour appréhender les territoires ruraux à travers leurs relations avec les autres territoires, et de mieux en comprendre la diversité de dynamiques socio-démographiques et économiques. Formulée par le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires (CGET), cette approche classifie la population en neuf groupes distincts . L’espace rural se compose de 3 groupes de communes sur les neufs définis par le CGET : les communes très peu denses où moins de 40% d’actifs travaillent dans une ville, les communes très peu denses où entre 40 et 70% des actifs travaillent dans une ville  et les communes peu denses où moins de 40% d’actifs travaillent dans une ville.

L’étude met en exergue le nombre d’établissements et d’emplois de l’ESS, notamment ceux tournés vers les aides à la personne.

 

Le rural, ce sont 15 960 communes (45,2% des communes) et 6,370 millions d’habitants (10% des 64,3 millions d’habitants en France) et 1,169 million d’emploi (5% des 22,235 millions d’ emplois en France). On y trouve 239 494 établissements (11% des établissements).

⇒ Le nombre d’établissements en ESS

L’ESS compte 239 494 établissements dont 22 510 établissements employeurs en milieu rural, soit 11% des établissements ruraux du secteur privé, 9,4% de l’ensemble des établissements ruraux et 10,4% de l’ensemble des établissements de l’ESS en France.

 

On y dénombre 17 800 associations (moins nombreuses en proportion qu’en France entière) : elles se concentrent notamment dans les secteurs de l’éducation populaire, du sport et des loisirs (18,6%), de l’action sociale (16,5%), et du soutien aux entreprises (14,1%). 

55 établissements, surtout sous forme associative, ont obtenu l’agrément ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale) délivré par l’Etat pour permettre aux entreprises d’accéder à l’épargne solidaire, d’accueillir des jeunes travailleurs en service civique, d’être éligibles au dispositif local d’accompagnement. On y compte aussi 24 structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) ou des structures adaptées (pour l’insertion de personnes handicapées), en majorité des Chantiers d’Insertion.

 

On compte aussi 4 361 coopératives (19,4% des établissements ruraux de l’ESS contre seulement 12,3% dans l’ensemble de la France). Les coopératives sont localisées dans les secteurs de la banque et de l’assurance (42% des coopératives), du commerce (23%) et du soutien aux entreprises (8,9%); dans ces deux derniers secteurs, elles sont souvent liées aux activités agricoles.

124 relèvent du statut de SCOP (Sociétés Coopératives Participatives) où les salariés sont associés majoritaires au capital de l’entreprise; elles sont localisées dans le secteur du soutien aux entreprises, du commerce ou de la construction (travaux de charpente notamment).
On compte également 30 SCIC (Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif); elles se distinguent par une ouverture élargie de leur sociétariat : salariés, clients, bénévoles, partenaires privés et collectivités territoriales peuvent participer ensemble au capital.

 

Les 122 fondations que comprend l’ESS sont classées dans le secteur de l’action sociale  (71,3% vs 52 % en France).

 

Il en va de même pour les 200 mutuelles, dont 30% sont dans le secteur de l’action sociale (gestion d’équipements, d’hébergements médico-sociaux comme les EHPADs, activités liées à la petite enfance, etc.); cette  sur-concentration se fait aux dépens du secteur financier (70% des mutuelles contre seulement 54% en milieu rural).

 

74,6% sont des mono-établissements (établissements-sièges), moins que dans l’économie privée qui en compte 89,2%. 

En termes de taille, 83% ont moins de 10 salariés (vs 77% en France), 13,8% ont de 10 à 49 salariés (vs en France 17,6), 3% plus de 50 salariés. 

Les secteurs de l’action sociale et de la santé font partie des activités où la part d’établissements de taille moyenne (entre 50 et 249 salariés) est la plus élevée avec respectivement 16,9% et 11% des établissements.

⇒ Les emplois en nombre

Ces établissements emploient 161 900 emplois salariés (140 900 ETP), soit 3,83Md€ de masse salariale (13,8% du total de la masse salariale de ces territoires).
L’ESS représente par ailleurs 13,8% de l’emploi total en milieu rural, et au sein de la totalité du secteur privé 17,7%  contre respectivement 10,5% et 13,9% pour territoire national.

7% des emplois de l’ESS sont ruraux.

 

L’évolution des effectifs entre 2008 et 2015 est plus favorable aux associations (126 884 emplois et +  6 373) puis aux fondations (6 922 emplois et +1347), aux mutuelles (2 253 emplois et + 786), mais défavorable aux coopératives (25 841 emplois mais -992).

En termes de taille d’établissement, les 50-249 salariés ont connu les plus fortes hausses (+15,5%), alors que les 0-9 salariés ne progressait que de 0,3%, les 10-49 salariés de 1,2%; les 250 salariés et plus régressaient de 4,6%.

 

Entre 2008 et 2015, l’emploi dans l’ESS rural progresse de 4,9% alors qu’il régresse pour le reste de l’économie rurale de 4,1%. Sur cette période, l’ESS y gagne près de 7 500 emplois. Sur la même période, l’emploi de l’ESS progresse de 5,3% dans l’ensemble de la France métropolitaine, alors que l’emploi privé chutait de 2,6% et l’emploi public de 8,4%

C’est surtout l’action sociale qui porte l’essentiel de l’augmentation des effectifs de l’ESS en milieu rural avec 7 300 emplois créés dans ce secteur (+10%)

⇒ Les  caractéristiques de l’emploi

57% sont en CDI (vs 65% ESS France) et 20,4% sont en CDD. Cette représentation est bien plus importante dans le secteur de l’hébergement et de la restauration qui comprend 68% de CDD, dans les arts et spectacles (61%) et dans les sports et loisirs (40%). 22,7% sont le fait d’autres types de contrat (contrats de travail temporaires, emplois aidés, contrats en alternance) vs 17 en ESS France.
35% travaillent à temps partiel vs 16% dans le privé.

Dans les espaces ruraux, 42% des emplois sont ceux d’ouvriers (vs 27 au niveau national).

Au sein de l’ESS rural les ouvriers sont 18% (vs 12 ESS France, mais 54% dans le rural privé); les employés sont les plus nombreux (49% vs 12 en France et 25% dans le rural privé), du fait de l’importance de l’action sociale; les professions intermédiaires sont 25% (vs 30) et les cadres 8% (vs16).

 

Les métiers les plus fréquents sont les aides à domicile, aides ménagers, travailleurs familiaux  avec 29 523 emplois,  puis les professionnels de santé avec 28 643 emplois (aides-soignants, aides médico-psychologiques, infirmiers),  les ouvriers avec 20 706, les animateurs socioculturels et de loisirs avec 7 717 et les enseignants avec 4 968.

 

Les salariés de moins de 30 ans représentent 23,8% des postes, (22,3% au niveau national); les plus de 50 ans comptent pour 29,5% des postes (vs 28,8 %). L’ESS rurale est légèrement plus âgée : 54,7% des effectifs ont plus de 40 ans contre 53,9% dans l’ensemble de la France.Dans le privé rural les jeunes sont un peu plus nombreux (30,7%) et les moins de 50 ans un peu moins nombreux (24,5%).

 

Les femmes représentent 68% de l’emploi rural dans l’ESS (proche des données France), alors que l’économie marchande hors ESS dans les territoires ruraux emploie pour 65% des hommes (5 points de plus que sur l’ensemble des territoires). La structuration de l’économie sociale se fait autour de métiers très « féminisés » (l’action sociale notamment), alors que le secteur privé emploie surtout des hommes dans la production industrielle et agricole.

40,6% d’entre elles travaillent à temps partiels contre seulement 17,8% des hommes. Elles sont 20,9% à occuper un CDD contre 18,7% dans l’ensemble de la France.

 

Le salaire annuel moyen dans l’ESS en milieu rural est de 27 164€ brut (11% de moins que sur l’ensemble des territoires où l’on gagne en moyenne 30 636€ par an dans l’ESS); les rémunérations de l’ESS sont également inférieures en moyenne de 5% au privé rural.

⇒ Les différents secteurs d’activité

7 secteurs d’activité sont surtout concernés par la forme ESS : l’action sociale (56% des effectifs de ce secteur), les sports et loisirs (50%), les activités financières et d’assurance (48%), les arts et spectacles (27%), la santé (25%) et l’enseignement (18%).

Par contre, les emplois sont concentrés dans l’action sociale (50%, 41% dans l’ESS France), notamment l’insertion dans l’emploi et l’aide à domicile, et beaucoup moins dans l’enseignement (9%, vs 15), la santé (7%), le soutien aux entreprises (7%) et moins encore dans les autres secteurs d’activité.

Par rapport à l’ensemble des territoires, on trouve une part plus importante de l’emploi de l’ESS dans les secteurs de la santé humaine (+13 points de pourcentage), le soutien aux entreprises (+12), l’hébergement et la restauration ainsi que le commerce (+3).

L’étude détaille les types d’activité.

⇒ Un zoom sur l’activité action sociale (81 519 emplois en 2015 ou 56% des emplois de l’ESS rurale)

Si cette part est importante en milieu rural, elle est toutefois moins importante qu’ailleurs : sur l’ensemble des territoires, l’ESS représente plus de 60% des effectifs de l’action sociale vs 56 en milieu rural; Cela est dû à l’importance de l’emploi public qui « capte » plus de 38% des emplois du secteur (de 8 points supérieur à la moyenne nationale); noter encore que l’action sociale relève dans le rural beaucoup moins du secteur privé que dans les villes et leurs périphéries.

 

L’hébergement médico-social et social est le secteur le plus important avec 44 432 emplois (55% des emplois de ce secteur); plus du tiers concerne des EHPADs, 1/4 des établissements dédiés à l’accueil et l’accompagnement de personnes en situation de handicap mental. 

 

Le second secteur est celui de l’aide à domicile (16 453 emplois ou 20%); il comprend les services de soins, de garde d’enfants, d’entretien ménager et de services divers réalisés au domicile de particuliers; il comprend pour l’essentiel des associations adhérentes du réseau ADMR (Associations d’Aide à Domicile en Milieu Rural) qui coordonne depuis 1945, via ses fédérations départementales, près de 2 900 structures locales autonomes.

 

3éme secteur, l’aide par le travail (les ESAT au cœur de l’insertion des personnes en situation de handicap); celui-ci comporte 10 897 salariés (13%).

 

4éme secteur, l’accueil des jeunes enfants avec 2 449 emplois ; 69% des emplois y relèvent de l’ESS en milieu rural contre seulement 39% à l’échelle de l’ensemble de la France. Cette catégorie d’activités comprend principalement des crèches, des micro-crèches, des haltes-garderies, des établissements multi-accueil ainsi que des maisons d’assistantes maternelles (MAM), la quasi-totalité de ces établissements étant de statut associatif. On y retrouve notamment des associations membres du réseau des Familles rurales qui fédère plus de 260 structures d’accueil.

 

5éme secteur, “autres actions sociales” avec 7 288 emplois; il regroupe les activités d’accueil de jour d’adultes ou d’enfants handicapés, de personnes âgées, de sans-abris et de réfugiés, les services de conseil économique aux publics précarisés, l’aide à l’accès au droit, la réinsertion sociale ainsi que les actions caritatives et les œuvres de bienfaisance dans toute leur diversité. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.avise.org/sites/default/files/atoms/files/20190722/tressons_etudequanti_bdef.vf_.pdf

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

23% des dirigeants d’entreprises n’ont pas pris de vacances cet été et 16% moins d’une semaine.

Méthodologie : échantillon de 607 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre les 16 et 21 juillet 2019.

 

Ceux qui partent le plus longtemps en vacances sont les dirigeants de PME, et moins ceux de TPE et les chefs d’entreprises de construction mais ils restent accessibles.

 

23% des dirigeants d’entreprises ont déclaré qu’ils ne prendront pas du tout de vacances cet été : c’est plutôt le fait des dirigeants de TPE (23% vs 15 pour ceux de PME), du commerce (28%) et de l’industrie (25%), et peu de la construction (14%)

 

71% des dirigeants d’entreprise indiquent qu’ils prendront des jours de congé durant le mois d’août, alors que 5% déclarent qu’ils ont déjà pris des vacances en juillet et qu’ils n’en prendront pas davantage. 

Parmi les dirigeants qui partent en vacances, 21% ne prendront qu’au plus une semaine, 25% entre 1 et 2 semaines, 23% entre 2 et 3 semaines (40% les dirigeants de PME vs 22 ceux de TPE) et 7% plus de 3 semaines.

Les dirigeants des entreprises de construction sont 44% à prendre au moins 2 semaines vs 26% pour ceux du commerce et 27% pour ceux des services; ceux en PME sont 49% vs ceux en TPE 29%.

 

Si 57% de ceux qui prennent des vacances disent vouloir se déconnecter totalement, 37% indiquent qu’ils vont continuer à suivre l’activité de leur entreprise, bien que la plupart n’ait l’intention de ne répondre qu’aux demandes urgentes (31%).

Les dirigeants des entreprises de construction sont toutefois les plus nombreux à rester disponibles (48%), aux cotés de ceux de l’industrie (45%) vs 33 à 36% pour les autres; il n’y a pas de différences entre les dirigeants de TPE et de PME (36 vs 37%).

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-cci-france-et-gce-la-grande-consultation-des-entrepreneurs-vague-42-juillet-2019/viewdocument.html?Itemid=0

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89 millions de touristes en 2018 en France (+11% par rapport à 2011).

Si la France est le premier pays en matière de flux de touristes (Français ou étrangers en France), les recettes nous placent en 3éme rang; le rapport qualité-prix est un handicap, tout comme la qualité de l’accueil dans les transports publics, les taxis et l’accès aux aéroports.

 

Les objectifs sont pour 2020, 100 millions de touristes et 60Md€ de recettes; 2018 a reçu 89,4 millions de touristes (en progression depuis 2011 de 11%). Le tourisme emploie 1,1 million de personnes (480 000 dans la restauration, 180 000 dans l’hébergement, 300 000 dans les transports), dont beaucoup d’indépendants ou de salariés de très petites entreprises.

 

La fréquentation dans l’hôtellerie en 2018 s’accroît de 2,4% malgré la concurrence des hébergements individuels proposés par des particuliers via des plateformes internet, du fait de la clientèle non résidente (les nuitées en hôtels augmentent de 7,6% du fait notamment des clientèles américaine et japonaise), alors que la fréquentation des résidents baisse de 0,6%. Avec 215 millions de nuitées en 2018, l’hôtel est toujours le premier mode d’hébergement collectif, devant l’hôtellerie de plein air (125 millions de nuitées en hausse de 0,8% imputable à la clientèle non résidente, notamment allemande et britannique).

 

La fréquentation des autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) s’accroît de 3,7%; les résidences de tourisme et hôtelières progressent de 4,5%, essentiellement du fait de la clientèle résidente (+ 5,6%); dans l’autre segment des AHCT, composé des villages-vacances, des maisons familiales et des auberges de jeunesse, la croissance est plus modérée (+ 1,2%); elle est portée par le dynamisme de la clientèle non résidente (+ 16,4%). Toutefois, la clientèle résidente demeure largement prépondérante dans les AHCT, réalisant quatre nuitées sur cinq.

 

L’édition 2017 du baromètre, reposant sur 3 000 questionnaires portant sur 60 critères et remplis par des personnes de 40 nationalités différentes ayant séjourné en France entre octobre 2016 et octobre 2017, conforte les conclusions des éditions 2011, 2013 et 2015, tout en identifiant quelques progrès sur certains de nos points faibles.

 

 

Le score de satisfaction globale (192 points en 2017, +10 points au regard de 2015) est  proche la moyenne Euromed qui regroupe les pays d’Europe et des rives de la Méditerranée.

 

Toutefois avec un écart de plus de 30 points par rapport à la moyenne Euromed, le rapport qualité-prix est un handicap (135 vs 168), malgré un progrès dans le rapport qualité-prix des restaurants entre 2015 et 2017.

La qualité de l’accueil dans les transports publics et dans les taxis reste un point faible, comme l’accès aux aéroports.

La richesse du patrimoine et des activités culturelles est reconnue, comme la qualité de l’accueil dans les musées, à l’exception de la gestion des files d’attente.

 

Les visiteurs expriment un besoin de clarification dans l’offre de services numériques et applications existantes des offices de tourisme: par ailleurs,  la population locale est perçue comme moins accueillante en France que dans les pays concurrents.

À ces chiffres il faut ajouter la fréquentation des hébergements proposés par des particuliers sur des plateformes internet qui s’élèveraient à 107 millions de nuitées en 2018 en progression de 15% par rapport à 2017, et au profit de non-résidents pour un tiers des séjours.

 

Pour en savoir plus : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/evaluation_politique_accueil_touristique_rap-info

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Les Français considèrent toujours les patrons de PME comme les plus à même de susciter la confiance.

Méthodologie : 996 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées entre le 30 août et le 3 septembre, via Internet grâce à l’Access Panel Ipsos.

 

Les patrons de PME ont toujours la cote devant les Français, mais leur rôle dans le systéme démocratique est jugé secondaire.

 

La confiance dans les PME varie peu d’une année sur l’autre et reste la 1ére institution digne de confiance avec 81% d’opinions favorables (entre 80 et 84% entre 2014 et 2018), devant les maires (70%), loin devant les grandes entreprises (34%), en baisse (entre 38 et 45% entre 2014 et 2018).

Cette confiance en direction des PME est davantage le fait des différentes CSP (entre 82 et 86%) sauf chez les ouvriers (64%). Elle est aussi le fait des sympathisants LREM (96%), LR (89%), et moins chez ceux du PCF (66%).

 

La confiance envers les grandes entreprises est plus souvent le fait des cadres (43%), des professions intermédiaires (41%) vs les employés (30%) et les ouvriers (18%). Elle est le fait des sympathisants LREM ( 61%) ou LR (53%).

 

Selon les Français, les élus locaux et les citoyens jouent un rôle important dans le systéme démocratique (51%), alors que les chefs d’entreprise ne recueillent que 29% pour cette question (ils étaient 40% en 2016 et 2017); 51% jugent qu’ils y jouent une rôle secondaire.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ipsos.com/fr-fr/fractures-francaises-2017-la-defiance-recule-un-peu

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Une évaluation des usages du digital dans 9 pays.

Méthodologie : 11 800 personnes interrogées dans 9 pays dans le monde (dont France, UK, Espagne, USA et 4 pays d’Afrique) ce qui nous permet de distinguer les nuances et les différences saillantes selon les catégories socio-professionnelles et les origines géographiques.

 

Les répondants sont favorables au digital, voire accroc mais conscient des risques; j’ai opté pour une comparaison France, UK, USA et Espagne quand cela était possible.

 

1 Une majorité des utilisateurs du numérique se déclare incapable de vivre sans smartphone : autour de 53% dans les pays occidentaux (52% en France), et encore plus en zone Afrique (81% en Côte d’Ivoire) ou en Corée du Sud (62%). Le smartphone est aujourd’hui plus important que la télévision (44%)… l’internet est estimé tout aussi « vital » (67%). Les réseaux sociaux apparaissent plus superflus : 75% des utilisateurs digitaux français et espagnols pourraient s’en passer, 82% des américains.

 

2 L’usage intense va de pair avec une maîtrise des outils auprès d’un nombre croissant d’utilisateurs. Au moins la moitié d’entre eux se déclare « avancée » par rapport à leur entourage sur l’utilisation des outils digitaux. Ce ressenti est en forte progression en France (+8 points) et au Royaume-Uni (+6 points).

 

3 Avantages et freins

Les avantages : les gain de temps et de productivité sont reconnus dans tous les pays (France 49% vs Espagne 62, USA 56, UK 51); la communication avec les proches demeure toujours un levier d’utilisation très fort,

Les freins : l’inquiétude sur la protection des données personnelles arrive en premier (élevée en France chez les seniors); les utilisateurs sont nombreux (voire très nombreux en France et en Espagne avec plus de 80%) à affirmer être conscients des traces numériques laissées sur Internet; le manque de fiabilité et les risques de dépendance sont un autre type de frein.

Se disent dépendants : 74% UK, 71 Espagne, 66 France ; plus de la moitié des utilisateurs, en particulier les plus jeunes, reconnaissent qu’ils se sentent mal à l’aise dès qu’ils n’ont pas leur smartphone sur eux : 55% en France, 62% au Royaume-Uni, 70% en Espagne, et près de 80% dans les pays de la zone Moyen-Orient et Afrique.

20% seulement utilisent des applications de contrôle du temps d’écran, mais 75% en France contrôlent l’utilisation des outils numériques utilisés par leurs enfants.

 

L’inclusion numérique, c’est-à-dire le fait de donner accès au digital à tous, est un sujet considéré comme important pour la majorité des interviewés. Il devrait même être une priorité nationale pour 72% en France et Espagne.

Certains utilisateurs sont limités dans leur accès pour des raisons de prix (16% en France, davantage chez les jeunes, les chômeurs ou les habitants de communes rurales). Les difficultés d’utilisation sont une autre raison citée par 11% des sondés français et jusqu’à 19% des plus de 65 ans. Au Royaume-Uni cette proportion est de 16%.

 

5 Les pays enquêtés ont des opinions très hétérogènes quand il s’agit de l’impact du digital sur les liens sociaux. Pour 65% des français le digital fragilise les liens sociaux à défaut de les fortifier. Les jeunes, eux, se montrent cependant plus positifs : pour 42% des 15-24 ans le digital renforce ces liens; 43 à 46% en UK, USA ou Espagne.

En France, 36% sont « tout à fait d’accord » pour dire que le digital favorise l’agressivité dans les échanges (plus particulièrement chez les seniors) et 34% en ce qui concerne les discours de haine. Les aspects positifs sont également bien présents.

 

6 Les inquiétudes concernant le risque de piratage des données personnelles s’intensifient depuis quelques années : ainsi la majorité des français et des espagnols sont plus inquiets qu’il y a cinq ans (58% et 67% respectivement).

 

7 Les réseaux sociaux recueillent un faible niveau de confiance : 31% en France, 41% en Espagne. Même dans les pays anglo-saxons la confiance reste modérée : 51% au Royaume-Uni, 50% aux États-Unis.

 

8 En comparaison, les pays anglo-saxons et la France expriment davantage de réserves sur les cours en ligne et MOOCs avec moins d’écart entre les bénéfices et les risques perçus. L’utilisation de supports digitaux à l’école est déjà relativement répandue en Europe et aux États-Unis. La France fait figure d’exception, avec un certain retard, (seuls 22% des parents français disent que leurs enfants y ont accès); cet usage suscite des interrogations et parfois des craintes; ceci est particulièrement vrai en France et au Royaume-Uni. 

 

9 La téléconsultation médicale, une pratique émergente qui continue de se développer : 14% des utilisateurs digitaux l’ont déjà expérimentée en France, soit 8 points de plus qu’en 2018. Les bénéfices perçus sont élevés, en particulier aux États-Unis et en Europe.

 

Pour en savoir plus : https://www.livebox-mag.fr/box/orange-devoile-ledition-2019-de-lobservatoire-des-usages-du-digital/

 

 

 

 

SOMMAIRE

Guides

“DÉVELOPPER LE MANAGEMENT DES CENTRES-VILLES : PLATEFORME PARTENARIALE en faveur du commerce en Ile-de-France “, Vade Macum, CCI Paris Ile de France, vu septembre 2019

“Brochure pratique : impôts locaux 2019”, Finances Publiques, vu septembre 2019

“Guide pratique à l’usage des commerces et des petites entreprises en zones rurales : formation, questions RH, gestion d’entreprise”, Ministère de l’Économie et des Finances, vu septembre 2019

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“LES INTERVENTIONS DE LA CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS (CDC) EN MATIÈRE DE TOURISME “ Cour des Comptes, document S 2019-1312, délibération du 12 avril 2019

“Prévenir le décrochage : une comparaison entre lycées professionnels et CFA” Cereq Bref N°380, vu en septembre 2019

“BAROMÈTRE DE L’ACTIVITÉ DES TPE-PME FRANCILIENNES”, Crocis, Ordre des Experts-comptables Ile-de-France, 2éme trimestre 2019, septembre 2019

“Le chiffre du commerce extérieur ” Douanes, ANALYSE MENSUELLE N°325 Juillet 2019, publié le 6 septembre

“Entrepreneurs à impact : des individus déraisonnables !”, les Échos Entrepreneurs du 30/08/2019

“Données 1er trimestre 2019” FNCGA, l’Observatoire de la Petite Entreprise, N°73, juillet 2019

“Ventes sur internet : 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires au 2ème trimestre 2019”, Fevad, communiqué de presse du 24 septembre 2019

Le Groupe IGS et Les Déterminés s’allient pour accompagner les créateurs d’entreprise issus des quartiers.” Groupe IGS, HEP éducation, communiqué de presse du 12/09/2019

“The Differences between EU Countries for Sustainable Development Indicators : It is (mainly) the Economy!” Insee documents de travail N °G2019/06, vu septembre 2019

“En 2017, les niveaux de vie progressent légèrement, les inégalités sont quasi stables “, Insee Première N°1772, septembre 2019

 “La responsabilité sociétale des entreprises commence à intéresser les Français : encore faible, la notoriété de la RSE devrait augmenter.”, La Croix du 06/09/2019

 

 

 

 

 

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Comprendre les opinions des patrons de TPE dans leur opinion sur la conjoncture.

Méthodologie : 996 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus ont été interrogées entre le 30 août et le 3 septembre 2019, par Internet grâce à l’Access Panel Ipsos

 

Les patrons de TPE sont largement issus des CSP professions intermédiaires, employés voire cadres; le positionnement de ces salariés sera aussi largement celui des patrons de TPE en ce qui concerne leur confiance dans le pays et dans l’avenir.

 

Voici les résultats pour les CSP les plus proches des patrons de TPE (plus proches le plus souvent des employés, ouvriers et professions intermédiaires) et PME (plus proches souvent des cadres) :

 

 

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La cybersécurité et la transition écologique, 2 questions aux patrons de TPE/PME.

Méthodologie : échantillon de 613 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 11 et le 18 septembre.

 

Les risques de cybersécurité préoccupent toujours peu les dirigeants d’entreprises; d’autre part, les entreprises apparaissent encore peu engagées dans la transition écologique et solidaire.

⇒ Conjoncture

Comme observé en 2017 et en 2018, l’indicateur de l’optimisme fléchit en cette rentrée. Il chute de 25 points pour atteindre son plus bas niveau depuis décembre 2018 (89 points). La baisse de cet indicateur concerne à la fois les TPE et les plus grandes entreprises, affichant respectivement une baisse de 25 et de 20 points en deux mois (respectivement 88 et 99 points).

 

Ceci étant, 41% se disent confiants, 34% optimistes, 19% sereins contre 25% inquiets et 15% méfiants. Plusieurs indicateurs laissent entendre que la méfiance des dirigeants d’entreprise traduit davantage le sentiment de traverser une mauvaise passe, que de subir un déclin durable : 24% d’entre eux estiment ainsi que « ce sera mieux demain » (+10 points); 10% d’entre eux indiquent qu’ils comptent augmenter le nombre de salariés de leur entreprise (+4 points), du jamais vu depuis avril 2015.

Les moins confiants sont encore le commerce (20%), voire l’industrie (29%) alors que la construction et les services sont bien plus confiants (54 et 49%).

Sont davantage inquiets les dirigeants du commerce (30) et de l’industrie (32), tout comme ceux de moins de 10 salariés (25% vs 12 pour les autres).

2 questions d’actualité

⇒ La cybersécurité

♦ Globalement, les risques de cybersécurité préoccupent toujours peu les dirigeants d’entreprises malgré une hausse de 8 points par rapport à septembre 2018 (32% sont assez ou beaucoup préoccupés, contre 68% qui ne sont pas vraiment ou pas du tout préoccupés); seulement 10% des dirigeants déclarent que ces risques les préoccupent beaucoup, tandis que la plupart indiquent qu’ils ne les inquiètent pas du tout (40%).

Toutefois, 44% des dirigeants du commerce y sont sensibles (vs 22 à 29 pour les autres), tout comme les dirigeants d’entreprise de plus de 10 salariés (55 vs 31%).

 

♦ Dans le détail, le risque d’un infection par un virus est celui que le plus grand nombre de dirigeant craignent (31%), suivi par le vol de données sur un serveur (23%). Alors que les arnaques basées sur des système d’imitation de voix se développent, l’usurpation d’identité ou la fraude est également un risque craint par 23% des dirigeants. 47% des dirigeants ne craignent aucun des risques cités.

 

Les dirigeants d’entreprises comptant 10 salariés ou plus sont davantage attentifs aux risques liés à la cybersécurité : 55% d’entre eux déclarent que ceux-ci les préoccupent (contre 31% des chefs d’entreprises comptant moins de 10 salariés). Le secteur du commerce est le plus sensible à ces enjeux (44%), nettement plus que ceux de l’industrie ou des services (respectivement 29%) ou de la construction (22%).

 

♦ 67% des dirigeants déclarent n’avoir déployé aucune action de cybersécurité sur les 12 derniers mois. Les seules actions menées sont le déploiement de nouveaux systèmes de pares-feux ou logiciels de sécurité (16%) ou le renforcement des systèmes de sécurité (14%). Peu citent le recours à la formation des collaborateurs (1%).

S’ils considèrent peu les risques de cybersécurité auxquels leur entreprise peut faire face, les dirigeants demeurent lucides sur leur méconnaissance en la matière.

L’inaction des dirigeants en termes de cybersécurité vaut avant tout pour les entreprises comptant moins de 10 salariés (69% n’ont pris aucune mesure au cours des 12 derniers mois), alors que 64% des dirigeants ayant au moins 10 salariés ou plus ont pris des mesures sur cette période.

⇒ Transition écologique

Les entreprises apparaissent encore peu engagées dans la transition écologique et solidaire : 13% des dirigeants indiquent que leur entreprise a recours aux énergies renouvelables et 34% que leur entreprise a entamé une transition vers l’économie circulaire.

29% des dirigeants des entreprises de plus de 10 salariés déclarent avoir recours aux énergies renouvelables (contre 12% des entreprises plus petites) et 41% ont entamé une transition vers l’économie circulaire (contre 33% des entreprises plus petites).

 

Les aménagements facilitant leur mise en œuvre ne paraissant pas avoir d’impact décisif. Ainsi, le prix des énergies renouvelables produites n’est cité comme élément incitatif à leur recours que par 35% des interviewés (mais par 49% des dirigeants à la tête de 10 salariés ou plus) et seuls 32% voient dans les dispositifs d’accompagnement un élément favorisant l’utilisation des ENR (47% dans les plus grandes entreprises).

 

Il en va de même pour les motivations à se diriger vers un modèle d’économie circulaire. 38% des dirigeants citent la demande pour des produits à impact environnemental réduit (52% dans les PME et grandes entreprises). L’environnement règlementaire a également son importance : 29% citent les dispositifs d’accompagnement et 26% citent les cadres règlementaires et législatifs.

 

pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-cci-france-gce-vague-43-septembre-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

 

 

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Reprises de PME-ETI

Méthodologie : échantillon de 305 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros, interrogé par téléphone sous système CATI par Ariane Études, entre le 26 août et le 6 septembre 2019.

« Observatoire de la performance des PME/ETI – OpinionWay/Banque PALATINE pour Challenges »

 

Quid de la facilitation de la transmission pour les PME-ETI au regard de l’amélioration du pacte Dutreuil ?

⇒ En termes de conjoncture,

les dirigeants de PME-ETI font preuve de plus d’optimisme qu’avant les congés d’été, à l’exception de la propension à investir; la confiance envers sa propre entreprise rebondit à un niveau inédit depuis un an, anticipant stabilité ou croissance; le solde d’embauches est de plus en plus positif pour une majorité d’entreprises; une majorité juge aussi la situation de leur entreprise propice aux investissements.

⇒ Le sondage concernait ensuite la transmission d’entreprise

♦ 8% des dirigeants sont propriétaires de tout ou partie de l’entreprise, dont 3% en totalité ou majorité ; mais en fin de carrière (54 ans et plus), ils sont 19%.

 

♦ Les dirigeants sont 5% à avoir déjà transmis au moins une entreprise par cession ou donation, notamment une PME (4%)
30% a déjà vu l’entreprise au sein de laquelle il était salarié, être cédée ou transmise  : l’expérience est plus courante dans les PME (23%) qu’au sein d’une ETI (9%) ou d’une grande entreprise (4%).

 

♦ Le pacte Dutreil est peu répandu parmi les PME-ETI : il est signé dans 4% des entreprises (10% dans les ETI).

L’assouplissement de certaines dispositions du Pacte Dutreil (loi de finances 2019) est déjà connue par 38% des dirigeants; par ailleurs, 34% (dirigeants propriétaires de tout ou partie de leur entreprise) jugent le pacte Dutreil révisé, comme incitatif pour transmettre leur entreprise à un membre de leur famille (mais 44% pas du tout) ou à un collaborateur-clé (46% mais 18% pas du tout).

 

♦ Par ailleurs l’entrée en vigueur de la « flat tax » de 30% en 2018 applicable aux plus-values inciteraient 38% à transmettre (mais 29% pas du tout).

 

Pour en savoir plus : https://www.opinion-way.com/en/component/edocman/opinionway-pour-banque-palatine-x-challenges-observatoire-de-la-performance-des-pme-eti-septembre-2019/viewdocument.html?Itemid=0

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  • Reprises de PME-ETI
    Source : "Observatoire des PME -ETI 89ème édition – Septembre 2019", Opinion Way, Banque Palatine, Challenges, septembre 2019

Quel est le montant de la retraite de base en 2018 pour les professions libérales?

La Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) vient de publier l’édition 2018 du recueil statistique de l’assurance vieillesse des professions libérales, regroupant ses 10  sections professionnelles (Caisse de prévoyance et de retraite des notaires, Caisse autonome de retraite des médecins de France, Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens, Caisse autonome de retraites et de prévoyance des vétérinaires, Caisse d’assurance vieillesse des experts-comptables et des commissaires aux comptes…).

 

La retraite de base des professions libérales est en moyenne annuelle de 4 643€, avec une disparité selon les activités exercées.

 

Au 30 juin 2018, 953 654 libéraux (dont 260 000 micro-entrepreneurs) cotisaient au régime d’assurance vieillesse de base alors que 317 519 retraités (dont 10 002 micro-entrepreneurs) percevaient une pension. Les cotisants étant donc trois fois plus nombreux que les titulaires d’une allocation retraite.

 

En 2017, la CNAVPL a perçu plus de 2,5Md€ de cotisations sociales alors qu’elle a versé environ 1,51Md€ de prestations de retraite de base.

 

Les retraités (hors autoentrepreneurs)  bénéficiant de la retraite de base (hors régimes complémentaires) sont de loin issus :

 

– du secteur de la santé : médecins (CARMF, 69 654 retraités), infirmiers/kiné/pédicure…(CARPIMKO,59 357), pharmaciens (CAVP, 22 412), chirurgiens-dentistes et sages-femmes (CARCDSF, 20 887), vétérinaires (CARPV, 3 762) soit 57% des retraités concernés

du secteur du conseil : architectes, ingénieurs conseils, géomètres-experts, psychologues…(CIPAV, 87 013), experts-comptables et commissaires aux comptes (CAVEC, 9 819) soit 31,5%

– des assurances (CAVAMAC, 26 817), soit 8,7%

– des offices ministériels : notaires (CPRN, 5 089) et officiers ministériels autres (CAVOM, 2 707) , soit 2,5%.

 

L’âge moyen de liquidation de la retraite était de 64,81 ans (entre 63,75 et 66,31).

 

La pension moyenne annuelle était de 4 643€ : entre 2 340€ pour les bénéficiaires de la CIPAV (architecte, ingénieurs conseils…), 3 104€ pour les agents généraux d’assurance et entre 5 800 et 6 800€ pour les autres bénéficiaires.

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Les entreprises du numérique ont en moyenne plus d’emploi que les autres secteurs d’activité.

Méthodologie : pour délimiter le secteur du numérique, l’approche retenue suit celle de l’OCDE, qui définit les entreprises du numérique comme celles dont la production est liée aux TIC, c’est-à-dire dont la production de biens ou services « est essentiellement conçue pour assurer ou permettre les fonctions de traitement et de communication de l’information par des moyens électroniques, dont notamment sa transmission et son affichage ».
Tous les emplois des entreprises du secteur du numérique ne sont pas liés aux activités du numérique. Pour estimer le volume d’emploi lié aux métiers du numérique, on utilise une classification établie par l’Insee à partir des catégories socioprofessionnelles (PCS) les plus fréquentes dans les entreprises du secteur du numérique : les ingénieurs, cadres et chefs de projets en informatique, les ingénieurs et cadres spécialistes des télécommunications, les techniciens en informatique, ceux des télécommunications et enfin les employés et opérateurs d’exploitation en informatique. Cette définition est relativement restrictive et ne comprend qu’une partie des emplois des entreprises du secteur du numérique. En revanche, elle comprend tous les emplois liés à l’informatique et les télécommunications, même ceux des entreprises n’appartenant pas au secteur du numérique.

 

Les entreprises numériques ou qui ont largement recours au numérique ont aussi un taux d’export plus élevé que les autres secteurs d’activité; elles totalisent 112 000 entreprises, 694 000 salariés ETP et 7% de la valeur ajoutée marchande en 2016.

 

⇒ Une approche globale

 

♦ Les entreprises du numérique totalisent 112 000 entreprises, 694 000 salariés ETP et 7% de la valeur ajoutée marchande en 2016. Ces entreprises appartiennent aux secteurs des services (85% des emplois du numérique, 93% des entreprises), de la fabrication (9% des emplois et 1,8% des entreprises), et du commerce (6% des emplois et 5,5% des entreprises).

 

Si la VA du secteur a augmenté de 14% entre 2009 et 2016, moins que celle de l’ensemble du secteur marchand (+ 17%), celle de la fabrication de produits numériques a diminué de 9%, alors que celle des services numériques (hors télécoms) a augmenté de 36%.

 

♦ Les entreprises du numérique sont parmi les plus innovantes : 78% d’entre elles ont innové entre 2014 et 2016 (vs 50 % dans l’ensemble du secteur marchand), notamment dans les innovations en produits (56% des entreprises vs 18%). 

Elles sont très intensives en R&D (19% des dépenses internes de R & D des entreprises françaises); les dépenses de la R&D des activités de fabrication chiffrent 54% de leur valeur ajoutée.

 

♦ Les chaînes de valeur sont fortement internationalisées, ce qui rend les entreprises du secteur fortement exposées à la concurrence des autres pays.

Le taux d’exportation moyen (22%) est plus élevé que pour le reste du secteur marchand (17%); il est très élevé pour les activités industrielles (58% du chiffre d’affaires) vs 26% pour le commerce et 17% pour les services (toutefois, 36% pour l’édition de logiciels). Par ailleurs, 36% du CA généré par le secteur provient de filiales de groupes étrangers, contre 20% pour le reste de l’économie. 

⇒ L’emploi

♦ Le secteur du numérique emploient 694 000 salariés dont 59% sont employés par les entreprises du numérique. La part des salariés des métiers du numérique dans les entreprises des services est très élevée (63%), elle est cependant plus faible dans les entreprises de la vente du numérique (27%) et de la fabrication du numérique (16%). Le conseil en systèmes et logiciels informatiques concentre à lui seul 29% des salariés des métiers du numérique.

 

♦ Ces entreprises sont en majeure partie des entreprises de moins de dix salariés (88%), notamment dans les services (89%); celles-ci sont moins nombreuses dans la fabrication (68%) et dans le commerce (81%).

En 2015, les entreprises du numérique emploient en moyenne 6,2 salariés (deux fois plus que pour le secteur marchand dans son ensemble), et versent des salaires 28% plus élevés (forte présence de cadres avec 62% des emplois vs 15% pour l’ensemble de l’économie).

 

♦ Le nombre de personnes employées dans les services informatiques a crû de 52% entre 2000 et 2015, tandis que la fabrication des TIC et les télécommunications ont perdu respectivement 52% et 32% d’emplois sur la période.

 

♦ Les entreprises du numérique emploient 22% de l’emploi R & D et 27% des chercheurs en entreprise en France (une part 2 fois plus élevée que dans les autres secteurs).

Elles utilisent largement les aides indirectes à la R&D qui soutiennent les dépenses de personnel; 5 000 entreprises du numérique ont recours au Crédit d’impôt recherche (CIR) ou à son extension, le Crédit d’impôt innovation (CII); elles perçoivent un montant total de 1,1Md€ de CIR et de 50M€ de CII par an, ce qui représente 20 % de la créance totale de CIR et 41% de celle de CII. Leur âge médian est de 8 ans (vs 13 ans pour les autres secteurs).

en 2017, 1 500 entreprises du numérique sont des JEI, bénéficiant d’exonérations de cotisations patronales sur les emplois de R&D. Elles représentent 42% des JEI et 47% du montant d’exonérations sociales octroyé), et reçoivent en moyenne 56K€ par entreprise.

Au total, le soutien à la R&D dans les entreprises du numérique avoisine les 2Md€ par an, soit environ 20% du soutien total à la R&D et à l’innovation en France.

 

♦ Le marché de l’emploi numérique est actuellement en tension : selon Pôle emploi, 72% des recrutements d’ingénieurs R&D en informatique sont difficiles (vs 59% de ceux d’ingénieurs dans l’industrie). Les recrutements sont difficiles en raison des compétences particulières recherchées chez les candidats, mais aussi du nombre croissant d’offres d’emplois.

 

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/4-pages-ndeg90-de-forts-besoins-capital-humain-pour-innovation-dans-numerique

 

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Les entreprises artisanales employeuses.

Un étude conduite par la CRMA de la région Centre-Val de Loire, à partir de son fichier d’immatriculation et des données Urssaf.

Une étude intéressante, mais trop courte, parce que le thème “employeurs” est rarement abordé au sein des TPE, alors que cette réalité est en chute.

 

Les plus employeuses en termes d’effectif moyen sont les entreprises du secteur de la production, alors que celles du secteur de l’alimentaire, les plus souvent employeuses sont aussi celles qui ont le plus faible effectif salarié moyen.

 

36% des entreprises artisanales de la région Centre-Val de Loire sont des entreprises employeuses, 33% des entreprises classiques non employeuses et 31% des autoentrepreneurs.

 

Les entreprises employeuses ont pour 78% d’entre elles 1 à 5 salariés, pour 12% 6 à 9 salariés et pour 10% plus de 10 salariés.

Les employeuses sont plus présentes dans le BTP (40% des entreprises employeuses), les services (32%) puis l’alimentaire (16%) et enfin la production (12%, mais comprend aussi des activités de type métier d’art).

En termes d’emplois salariés, la répartition est proche : 38% dans le BTP, 29% dans les services, 19% dans la production et 14% dans l’alimentaire (un décalage plus important du fait d’un prééminence au sein des 1-5 salariés).

 

Depuis 2010, le nombre d’entreprises employeuses a diminué de 10% et ce régulièrement au fil des années, notamment à partir de 2014. Cette tendance est repérée dans l’ensemble des départements constituant la région.

 

La situation diffère quelques peu selon les activités :

– En ce qui concerne le % d’entreprises employeuses : l’alimentaire surpasse les autres groupes d’activité (55% sont employeuses) vs 35% dans le BTP, 33% dans les services et 32% dans la production.

-En ce qui concerne le nombre moyen de salariés par entreprise employeuse : les activités de production surpasse et de loin les autres activités avec une moyenne de 6,5 salariés, devant le BTP avec 4,1, les services avec 3,9 et l’alimentaire avec 3,7 salariés.

En ce qui concerne la répartition par tranche de taille : l’alimentation et les services sont plus tournées vers les 1 à 5 salariés (respectivement 82 et 83%), alors que le BTP est le secteur qui a le plus souvent un effectif supérieur à 10 salariés (18% vs les autres secteurs entre 7 et 10%) et le moins souvent un effectif d’au plus 5 salariés (64% vs 76 à 83% pour les autres).

 

82% sont des artisans hommes. 47% des artisans/ artisanes ont au moins 50 ans (dont 13% plus de 60 ans), 31% de 40 à 49 ans et 21% moins de 40 ans.

Leur entreprise a plus de 10 ans pour 52% d’entre eux (dont 20% plus de 20 ans), de 5 à 9 ans 22% et moins de 5 ans 26%.

 

 

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Le sport avoisine 40Md€ de chiffre d’affaires

Les activités sportives évoluent au gré de l’évolution de la société, devenant de plus en plus affaire du secteur privé face à un secteur public plus tourné vers une pratique collective.

 

“L’économie du sport représente un enjeu grandissant, tant sur le plan de la création de richesses (la dépense sportive avoisine les 40Md€ en France et connaît une croissance dynamique) que sur celui des externalités positives (santé, bien-être, inclusion sociale, etc.) ou négatives (dopage, corruption, atteintes à l’environnement, etc.) que cette économie génère.

De ce fait, le sport n’est pas uniquement une affaire privée, et les pouvoirs publics s’y sont toujours intéressés. Parce que les activités physiques et sportives (APS) poursuivent, directement ou indirectement, des objectifs d’intérêt général, elles ont depuis longtemps été soutenues par des financements publics, émanant en particulier des communes et de leurs regroupements (en 2014, 11,2 Md€ de dépenses d’investissement et de fonctionnement liées aux équipements sportifs, de subventions aux clubs, etc.) et de l’État (en 2014, 4Md€ ont été consacrés au sport scolaire et universitaire).

Une multitude d’organisations de tailles diverses (clubs, fédérations, entreprises, etc.) concourent donc, avec les pouvoirs publics, à l’économie du sport. C’est pourquoi le CESE a souhaité en dresser un état des lieux et formuler des préconisations de nature à en favoriser le développement.

 

L’économie du sport peut être appréhendée selon des cercles concentriques croissants.

♦ Le cercle le plus étroit est constitué par le sport au sein des fédérations avec 180 000 associations affiliées à 114 fédérations sportives agréées par le ministère chargé des sports et membres du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Son poids économique est estimé à 11,7Md€ en 2013, en additionnant les budgets des structures (amateurs et professionnelles) et les dépenses personnelles des pratiquants et des pratiquantes licenciés strictement liées à leur sport. Ce poids est accru si la valeur des participations des 3,2 millions de bénévoles est prise en compte (5,2Md€ à la valeur du SMIC et 10,1Md€ au salaire moyen de la branche).

Le mouvement sportif concerne 16 millions de licenciées et licenciés pour un ensemble de pratiquantes et pratiquants réguliers d’APS, estimé à 34 millions en France.

 

♦ Les dépenses des ménages, des entreprises…36,9Md€

les dépenses des ménages (17,3Md€) de type achat de biens (vêtements, chaussures, vélo), de services (licences, cotisations, cours, accès aux équipements et aux spectacles);

– des communes et leurs regroupements (11,2Md€ : dépenses d’investissement et de fonctionnement liées aux équipements sportifs, subventions aux clubs, etc.) ;
– de l’État (4,9Md€, dont le ministère chargé des sports avec 0,9Md€ et surtout le sport scolaire et universitaire, 4Md€) ;
des entreprises (2,1Md€, droits de retransmission des événements sportifs et sponsoring).

 

Le poids économique du sport est aussi grandissant; il génère 2% environ du PIB mondial (près de 1200Md€) avec une croissance moyenne de 4% par an, intégrant à la fois la production industrielle, la part des collectivités, la consommation des ménages et le sport business (sponsoring, droits médias, billetterie et merchandising) qui dépasse aujourd’hui les 100Md€.

 

Plus particulièrement, en France, le seul marché des articles de sport implique près de 1 500 entreprises pour un chiffre d’affaires cumulé estimé à 12Md € en 2012; 10 acteurs majeurs exerçant des activités de fabrication et/ou de distribution en France enregistrent à eux seuls près de 7Md€ de chiffre d’affaires (60% du chiffre d’affaires consolidé de la filière des articles de sport en 2013).

 

Le sport est riche en emplois souvent non délocalisables si l’on excepte le marché des articles de sport; les entreprises et associations emploient environ 210 000 salariées et salariés dans des activités directement ou indirectement liées au sport, avec un taux de 3% de croissance en emplois par an en moyenne, et complétés par les 43 000 postes d’enseignantes et d’enseignants d’EPS de l’Éducation nationale et les 57 000 postes dans la filière sportive de la fonction publique territoriale (directeurs et directrices de services des sports, animateurs et animatrices, gestion administrative et entretien des installations).

 

Les pratiques sportives et les attentes des consommateurs et des consommatrices évoluent : le développement du « sport santé » afin de contrebalancer la sédentarité ; la flexibilité de la pratique (horaires, cadre, etc.) qui doit être compatible avec les impératifs de la vie quotidienne et qui peut désormais se réaliser sur le lieu d’étude/de travail ou en complément (ex. : sur le trajet domicile travail, lors de la pause déjeuner, etc.),  la préférence pour les sports permettant d’être en plein air ou au contact avec la nature et pour ceux qui sont plus ludiques, moins contraignants.

 

Parallèlement, des sports émergents se développent et captent une grande partie de celles et ceux qui ont une pratique sportive récente (moins de trois ans) : le double dutch, le freestyle foot, le break dance, le tricking (ou tricks) ou le street workout sont des pratiques urbaines qui touchent un public très large et sont fortement relayées sur les réseaux sociaux ; En 2017, 300 associations représentant ces disciplines se sont organisées en un Collectif national des pratiques et sports émergents. En l’absence de subventions publiques, le mouvement est finalement davantage soutenu par les entreprises qui y ont détecté un marché considérable.

Ces nouvelles pratiques sont ajustées aux particularités des territoires. Ainsi, le basket trois contre trois, qui constitue une pratique ludique avec des effectifs réduits et un auto-arbitrage, est adapté notamment aux zones rurales lorsque le nombre de pratiquantes et de pratiquants est limité. Le parkour ou le street work-out par exemple sont quant à eux spécifiquement urbains et constituent de nouvelles pratiques citadines qui se sont progressivement imposées en dehors des cadres réservés à la pratique sportive officielle.

 

Si l’exigence de flexibilité et d’autonomie des pratiques incite à un exercice individuel (comme dans une salle de sport ou par du running solitaire), la pratique en groupe reste très recherchée mais prend des formes nouvelles, comme les “événements sportifs de masse”, rencontres sportives ouvertes au grand public promouvant une image de dépassement de soi et demandant un entraînement intensif (marathon, Ultra trail, Iron Man, etc.).

 

Une tendance émergente, la liaison du sport et du numérique, qui présente plusieurs degrés :
– de nombreux clubs et associations mettent à disposition des plateformes de mise en relation avec les offres d’APS situées à proximité, de réservation, de paiement en ligne pour permettre aux pratiquantes et pratiquants de s’inscrire à une activité.
– Grâce aux applications, le pratiquant peut évaluer sa pratique et la comparer à celle des autres, par exemple via un podomètre.
– enfin, le sport peut devenir totalement virtuel avec le sport électronique (e-sport), qui désigne la pratique de jeu vidéo dans le cadre d’une compétition. Les gamers, 5 millions d’adeptes en France, et plus de 380 millions dans le monde, peuvent jouer seuls ou en équipe dans ces événements organisés par des associations, des organisations professionnelles ou, plus récemment, par des éditeurs. Les meilleurs joueurs et joueuses sont suivis par des centaines de milliers de fans.

 

Le commerce d’articles de sport est passé de 9,16 à 11,3Md€ entre 2007 et 2017; ce marché enregistre une forte progression sur le marché des articles pour femmes; par ailleurs, la consommation d’articles de sport reflète la démocratisation et la diversification des pratiques sportives, comme en témoigne l’entreprise Décathlon (en 2017, 3,4Md€ de chiffres d’affaires HT en France et 11Md€ au total dans le monde).

 

La pratique sportive régulière reste encore de nos jours majoritairement masculine (55% d’hommes et 45% de femmes); néanmoins, elle progresse chez les femmes et reste stable avec l’âge alors que celle des hommes tend à régresser au cours de la vie.

 

3 grands profils de pratiquantes et pratiquants :
– les compétiteurs et compétitrices (environ 6 millions de personnes, soit 12,5% du total des pratiquantes et pratiquants), qui pratiquent plus d’une fois par semaine, avec une recherche de performance souvent dans le cadre d’une compétition ;
– les amateurs (environ 29 millions de personnes, 60% du total), dont la pratique est surtout orientée vers le loisir (ni utilitaire, ni performance), avec une pratique qui peut être intensive (plus d’une fois par semaine) mais sans compétition ou dans un cadre compétitif mais avec une intensité faible ;
– les occasionnels (environ 19 millions de personnes, 27% du total), qui pratiquent peu et de façon irrégulière (moins d’une fois par semaine), voire exclusivement lors des vacances, en général dans une optique de loisirs. 

Suivent un certain nombre de constats pour une politique publique du sport

Une offre trop décalée par rapport à la demande
1. Les nouvelles pratiques sportives sont de moins en moins appréhendées par les clubs .
Une large partie de la demande émergente est dès lors captée par le secteur privé marchand qui paraît plus réactif car plus souple.

2. Les équipements sportifs ne sont pas toujours adaptés aux besoins : on compte en France au total près de 330 000 équipements et lieux de pratique aménagés.

3. L’offre sportive ne satisfait qu’imparfaitement les nouvelles exigences éthiques (face au dopage et à la corruption) et l’impact environnemental.

Une offre déséquilibrée dans son financement
Un investissement public légitime mais parfois excessif et des recettes sportives qui ne sont pas toujours affectées au sport 

Une offre associative imparfaitement adaptée

 

Pour en savoir davantage : https://www.lecese.fr/content/le-cese-rendu-son-avis-sur-leconomie-du-sport

SOMMAIRE

En 2017, la moitié des salariés du secteur marchand (8,8 millions) ont accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale.

19Md€ ont été distribués en 2017, dont 18,4Md€ pour les entreprises de 10 salariés ou plus (+6,6% par rapport à l’année 2016, après +4,4% en 2016).

 

Parmi les salariés, 365 000 appartiennent à des entreprises de moins de 10 salariés (3 273 entreprises, soit 11,2% des entreprises de cette tranche) et 8 443 000 à des entreprises de plus de 10 salariés (58,7% des entreprises de cette tranche de taille). La proportion de salariés couverts par au moins un dispositif varie de 11,2% dans les entreprises de 1 à 9 salariés à 86,3% dans les entreprises de 1 000 salariés ou plus.

 

Les dispositifs de participation, d’intéressement et d’épargne salariale dans les entreprises de plus de 10 salariés ont chiffré en 2017 un montant brut 18,359Md€ pour 7,309 millions de salariés (montant moyen de 2 512€); les dispositifs concernés sont par ordre décroissant d’importance :

 

– Les plans d’épargne entreprise (PEE), avec un versement net de 9,806Md€, concernent 3,993 millions de salariés (42,8% des salariés); au titre de l’abondement, 1,637Md€ ont été distribué à 2,260 millions de salarié (montant moyen de 724€); 68% des sommes versées proviennent de la participation et de l’intéressement; dans les entreprises de moins de 50 salariés, le PEE est l’outil d’épargne salariale le plus répandu,

– L’intéressement, avec un versement brut de 9,144Md€, concerne 5 millions de salariés (1 828 en moyenne par salarié); il représente près de la moitié des versements et connaît une très forte croissance en 2017 (+9,1%, après +3,5% en 2016),

La participation avec un versement brut de 7,032Md€ pour 5,029 millions de salariés (37,9% des salariés et un montant moyen de 1 398€); les sommes versées continuent d’augmenter de façon plus modérée en 2017 (+4%, après +5,5% en 2016); la participation aux résultats de l’entreprise est obligatoire pour les entreprises de 50 salariés ou plus,

– Le Perco avec des versements nets de 1,826Md€ pour 1,173 million de bénéficiaires et un abondement 547 millions € pour 983 000 bénéficiaires (montant moyen de 556€).

 

Les abondements distribués sur les PEE et les Perco progressent en 2017 à un rythme proche de celui de 2016 (+4,9%, après +4,3% sur les PEE et, +6,1%, après +5,9% sur les Perco).

Dans les entreprises de 10 salariés ou plus, ces compléments de rémunération représentent un montant moyen de 2 512€ en 2017 (+6,4%, après +2% en 2016). À champ constant, il progresse de 151€ par rapport à 2016 (+6,4% après +2% en 2016)

 

Certaines activités dans les entreprises de moins de 50 salariés, émergent peu à ces dispositifs : entre 6 et 7% des entreprises de type HCR, santé, éducation, services aux particuliers, autour de 10% les commerces de bouche et les IAA, les transports, entre 15 et 20%, le commerce et la réparation auto, les activités immobilières, les services aux entreprises, la construction.

 

L’actionnariat salarié

 

1,7% des entreprises de 10 salariés ou plus, employant 8% des salariés, ont mis en place une opération d’actionnariat salarié. Elle est nettement plus importante parmi les sociétés cotées : 32,1% d’entre elles ont été concernées et 28,5% en incluant les entreprises non cotées mais appartenant à un groupe coté. 

L’investissement du PEE en FCPE ou en actions détenues en direct est la forme la plus répandue. En 2017, près de 500 000 salariés ont bénéficié d’une opération d’actionnariat salarié, soit 3,4% des salariés de l’ensemble des entreprises,

 

L’actionnariat salarié est moins répandu au sein des entreprises du tertiaire que parmi celles de l’industrie et de la construction (respectivement 1,4% contre 2,3%); certains services se distinguent : l’information-communication, avec 7% des entreprises, et les activités financières et d’assurance, avec 4,1%; dans ces deux secteurs, la proportion de salariés bénéficiaires d’une opération atteint respectivement 7,9% et 3,8%, contre 2,3% dans l’ensemble du tertiaire.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_resultats_participation_interessement_epargne_salariale_2017.pdf

 

SOMMAIRE

Dans les Hauts-de-France, 67% des entreprises à transmettre sont le fait de commerces.

Méthodologie : 4 000 établissements, inscrits au registre du commerce et des sociétés (RCS) des CCI Hauts-de-France.ont été interrogés (redressement sur le secteur d’activité, la taille et l’âge du dirigeant). 

Par convention de langage, le terme « entreprise » utilisé dans ce document désigne les différents établissements composant les entreprises au sens juridique du terme. De même, « la part des dirigeants » (par exemple de 67 ans et plus) désigne en réalité « la part des établissements dont le dirigeant a 67 ans ou plus. »

Cette étude a été financée par la DIRECCTE et réalisée par la CCI de région Hauts-de-France, en collaboration avec la DIRECCTE, le Conseil régional, HDFID, la CMA et la Banque de France.

 

L’étude différencie les entreprises de 10 salariés et moins et celles de 11 salariés et plus, manifestant un écart net entre la transmission recherchée d’activités résidentielles et celle d’activités productives, repositionnant aussi la diversité des enjeux et en conséquence les politiques à conduire.

⇒ Une approche globale

Selon l’enquête de conjoncture réalisée par la CCI Hauts-de-France à la fin de l’année 2017, 19% des établissements de la région seraient concernés par un projet de transmission d’ici 5 ans. Cela représente un potentiel de 30 641 établissements et 110 162 emplois.

 

67% des entreprises sont le fait du commerce (42% le commerce de détail, 15% les HCR, 7% les débits de boisson,  5% le commerce de gros). 25% sont le fait de services (14% de services aux personnes dont coiffure, pressing, 9% de services aux entreprises, 2% transports); 8% sont de type secondaire (4% industrie, 4% construction).

 

Par contre, la répartition des emplois par activité diffère : une part plus modeste du commerce notamment de détail au profit des services et du secondaire ; 44% des emplois de ces entreprises sont localisés dans le commerce (27% dans le commerce de détail,  8% dans les HCR, 7% dans le commerce de gros, 2% dans les débits de boisson). 33% le sont dans les services (16% dans les services aux particuliers, 9% dans les services aux entreprises, 8% dans les transports) et 23% dans le secondaire (industrie 15% et BTP 8%).

 

Les entreprises de 0 à 10 salariés représentent 94% de l’ensemble des projets de transmission, et 48% des emplois concernés; 1 887 entreprises concernent des entreprises de 11 salariés ou plus et 57 639 emplois (soit 6% des projets, mais 52% des emplois concernés).

 

Les entreprises sans salarié représentent la moitié du tissu économique des Hauts-de-France. La sphère résidentielle (commerce de détail, débits de boisson, hôtellerie-restauration et services) représente 78% de ces entreprises. Dans cette étude, les entreprises sans salarié de la sphère productive (commerce interentreprises, BTP, industrie, transports et logistique) a été délibérément écartée de l’analyse car trop peu de questionnaires ont été obtenus pour ces activités dans cette catégorie de taille. Le nombre de projets de transmission y est donc légèrement sous-estimé.

 

⇒ Les entreprises de 0 à 10 salariés

 

Elles sont 91% du tissu économique régional, 94% des projets de transmission et 48% des emplois concernés. 43% n’ont pas de salarié, 47% de 1 à 5 salariés et 10% de 6 à 10 salariés.

 

9 sur 10 sont des activités de type présentiel ou résidentiel (commerce : 43% le commerce de détail, 23% les HCR, 2% le commerce de gros, 25% les services, 7% le secondaire). 2 zooms :

* Près d’un quart des entreprises du commerce de détail serait potentiellement à transmettre à horizon de 5 ans (12 400 projets de transmission pour 21 930 emplois potentiellement concernés). La propension à transmettre est beaucoup plus élevée chez les dirigeants de plus de 57 ans (entre 42 et 58% vs 13 à 23% chez les moins de 57 ans).

*Au sein des HCR, plus d’un tiers des entreprises serait potentiellement à transmettre à horizon de 5 ans (4 500 projets de transmission pour 6 460 emplois). 42% des dirigeants de moins de 40 ans ont un projet de transmission (contre 14% en moyenne); la propension à transmettre est plus importante dans les plus petits établissements (40% dans les entreprises sans salarié, vs 33% dans celles de 1 à 5 salariés et 23% dans celles de 6 à 10 salariés).

 

Les projets de cession du dirigeant non concerné par un départ en retraite chiffrent la moitié des entreprises concernées (17% des dirigeants ont moins de 40 ans, 15% entre 40 et 49 ans, 19% entre 50 et 56 ans), alors que l’autre moitié des dirigeants a 57 ans et plus (23% de 57 à 61 ans, 16% de 62 à 66 ans et 9% 67 ans et +).

 

L’analyse des propensions à transmettre par secteurs d’activité permet de distinguer 3 groupes d’activités :

– Dans le premier, on retrouve les secteurs dans lesquels les propensions à transmettre sont les plus faibles (moins de 15%) : services aux entreprises (10%), autres activités de services (10%), commerce interentreprises (13%) et BTP (14%),

– Dans le second, on regroupe les secteurs dans lesquels les propensions à transmettre sont comprises entre 20 et 25% : industrie (20%), services aux particuliers (21%), commerce de détail (23%) et transport-logistique (26%).

– Le dernier groupe est constitué des HCR et des débits de boisson (essentiellement de type résidentiel), pour lesquels les propensions à transmettre sont particulièrement élevées (respectivement 35% et 53%), et la part des dirigeants qui ne se prononcent pas également (respectivement 14% et 20%). A noter que dans les débits de boisson, 43% des dirigeants de moins de 50 ans et 44% de ceux de 50 à 56 ans ont un projet de transmission; cette part s’élève même jusqu’à 74% chez les dirigeants de 57 ans et plus.

 

Aucun écart marquant pour la propension à transmettre n’est observé selon la taille de l’entreprise (une part toutefois plus faible dans les entreprises sans salarié 17% vs 20-23).

 

52% seraient transmises à des tiers (75% dans les HCR), 12% à un membre de la famille (32% dans le BTP, 27% dans l’industrie, 18% dans les services aux entreprises, 4% les sans salarié) et 5% à des salariés; 31% ne savent pas.

Pour 80% la transmission se ferait par la vente de leur fonds de commerce, et 14% via la vente de leurs parts sociales (35% dans celles de 6 à 10 salariés).

⇒ Les entreprises de 11 salariés et plus

1 890 projets de transmission pour 57 640 emplois potentiellement concernés : 9% du tissu économique régional, 6% des projets de transmission et 52% des emplois concernés.

Prés des 2/3 des projets de transmission concernent des activités du secteur productif : commerce interentreprises (12%), BTP (13%), industrie (15%), les services aux entreprises (12%) et les transport-logistique (11%); les activités du secteur résidentiel concernent majoritairement le commerce de détail (19%) et les services aux particuliers (18%).

 

Zoom sur l’industrie : 8% des entreprises industrielles de 11 salariés et plus seraient potentiellement à transmettre à horizon de 5 ans (287 projets et 12 075 emplois). 73% sont des PME de 20 à 49 salariés, où la propension à transmettre est plus élevée (16%, 2 fois plus que la moyenne). La propension à transmettre y est fortement liée à l’âge du dirigeant : à partir de 57 ans (14% chez les 57 à 61 ans et jusqu’à 22% chez les plus de 62 ans). Le secteur industriel se caractérise également par le fait que 28% des dirigeants indiquent ne pas savoir s’ils auraient ou pas un projet de transmission dans les 5 ans (9 points de plus que la moyenne). Cette part est encore plus élevée dans les entreprises industrielles de 50 salariés et plus (44%).

 

70% des projets sont liés à un prochain départ en retraite du dirigeant (22% des dirigeants de 67 ans et +, 25% des dirigeants de 62 à 66 ans et 23% de 57 à 61 ans). 29% ont par ailleurs moins de 57 ans (dont 16% de 50 à 56 ans).

Un Zoom sur les 50 salariés et plus

Ils totalisent 5% des projets (46% pour les 11-19 salariés, 49% pour les 20-49 salariés et 5% les 50 salariés et plus).

60% des projets de transmission d’entreprises de 50 salariés et plus concerne les activités de services (plus particulièrement les services aux particuliers), 22% des entreprises industrielles, 13% le transport-logistique.

Plus de la moitié des projets ne seraient a priori pas liés à un prochain départ en retraite du dirigeant (23% ont moins de 49 ans, 30% ont entre 50 et 56 ans); noter que 39% ont 62 ans et plus (38% 62-66 ans). La propension à transmettre est très faible, quelle que soit la classe d’âge (2% à 3%), mais 8% pour les 62-66 ans.  La part des dirigeants qui ne se prononcent pas est supérieure à 30% quelle que soit la classe d’âge; elle est forte dans l’industrie (44%), les services aux entreprises (38%) et le transport-logistique (37%).

 

L’analyse des propensions à transmettre par secteurs d’activité permet de distinguer 3 groupes

* Dans le premier, les propensions à transmettre sont légèrement plus faibles que la moyenne (2 à 3 points de moins) mais la part des dirigeants qui ne se prononcent pas est particulièrement élevée par rapport aux autres secteurs; Il s’agit des autres activités de services (39%), de l’industrie (28%) et des services aux entreprises (21%).

*Le second groupe est constitué des secteurs dont la propension à transmettre est dans la moyenne : commerce de détail (12%), hôtellerie-restauration (11%), services aux particuliers (10%) et BTP (12%). A noter que dans ces deux derniers secteurs, la part d’incertitude est la plus faible, avec respectivement 3% et 7% des dirigeants qui ne se prononcent pas (contre 19% en moyenne).

* le dernier groupe comprend les secteurs dans lesquels les propensions à transmettre sont plus élevées que la moyenne. Il s’agit du commerce interentreprises (16%, soit 5 points de plus que la moyenne) et du transport-logistique (17%, 6 points de plus).

 

36% des dirigeants souhaiteraient transmettre à un tiers, 28% à un membre de la famille, et 8% à un salarié de l’entreprise. A noter que dans les entreprises de 50 salariés et plus, la transmission à un membre de la famille serait très faible (8%), alors que celle à un salarié de l’entreprise serait plus élevée (17%). Par ailleurs, les transmissions se feraient via la vente de parts sociales dans 38% des cas, et via la vente du fonds de commerce dans 23% des cas.

 

Pour en savoir davantage : http://hauts-de-france.direccte.gouv.fr/sites/hauts-de-france.direccte.gouv.fr/IMG/pdf/observatoire-transmission-2017.pdf

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les femmes ont-elles un comportement spécifique de leader ?

“Mais alors cela signifie-t-il que les femmes ont un leadership spécifique ? La réponse est non”

 

“Abordons cette question avec la représentation du leader : Qui a le plus de chance d’être un leader ? En d’autres termes, qui a le plus de probabilité d’être un leader auto-désigné et reconnu comme tel par les autres ? A ces questions, nous connaissons déjà la réponse, qui, venant naturellement en premier lieu, sera presque toujours : un homme.”

 

Les femmes sont-elles des leaders comme les autres ?

“Les attentes envers le leadership sont d’abord des attentes liées à des représentations sociales, symboliques, organisationnelles : le leadership s’inscrit dans un phénomène de reconnaissance par les autres, c’est la raison pour laquelle il est un système ouvert et interactif ; nous ne pouvons pas nous autodéclarer leader, seul dans notre coin, à moins de sombrer dans la démesure et l’autoritarisme ; …. à l’extérieur comme à l’intérieur des entreprises, nous avons tendance à nous conformer à des rôles sociaux, des comportements qui nous valident dans notre genre et notre identité sociale.”

 

“Les femmes en position de leadership rencontrent donc des difficultés spécifiques liées : aux représentations limitantes issues d’attentes sociales stéréotypées quant à leurs positions et leurs rôles respectifs dans la société et la tenue de l’organisation familiale ; à la persistance d’iniquités (salaires, promotion, mobilité, etc.)…Se pose toujours la question de la légitimité des femmes en position de leadership. Etre légitime, c’est être à la bonne place pour soi d’abord, et ensuite aux yeux des autres.”

 

Le leadership des femmes est-il différent du leadership des hommes ?

Le rapport Women Matter de 2008 identifie 9 comportements de leadership ; selon ce rapport, les femmes en position de leaders appliquent plus souvent que les hommes 5 des 9 comportements de leadership qui améliorent la performance organisationnelle : 3 comportements « plus fréquents chez les femmes » : développement des autres, attentes et reconnaissance, exemplarité ; et 2 autres « un peu plus fréquents chez les femmes » : inspiration, prise de décision participative.

En adoptant davantage les comportements « développement des autres », « attentes et reconnaissance » et « exemplarité », les femmes en position de leadership renforcent les dimensions :  valeurs/environnement ; responsabilité et leadership ; équipe de management.

 

“Mais alors cela signifie-t-il que les femmes ont un leadership spécifique ? La réponse est non. Ce n’est pas parce que les femmes en position de leadership utilisent ces dimensions-là qu’un leadership « féminin » existe. Cela impliquerait, en miroir, l’existence d’un leadership masculin défini, en dehors duquel les hommes ne pourraient s’exprimer, sous peine de devenir eux aussi quelque chose d’hybride et non identifiable…Mais Les femmes sont particulièrement attendues sur ces dimensions”.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Entre 2006 et 2016, les emplois ont tendance à se concentrer très progressivement au profit de 9 métropoles dynamiques

Source : le recensement de la population

3 définitions :

♦ Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) sont des regroupements de communes ayant pour objet l’élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Ils sont soumis à des règles communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes, syndicats d’agglomération nouvelle, syndicats de communes et les syndicats mixtes sont des EPCI.

♦ La sphère présentielle : activités mises en œuvre localement visant à satisfaire les besoins des personnes résidentes et des touristes.

♦ La sphère productive : activités visant la production de biens majoritairement consommés hors de la zone et activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère.

 

L’emploi progresse dans les espaces les plus urbains, notamment les grandes métropoles, privilégiant la sphère productive et moins la sphère présentielle.

 

⇒ L’évolution de l’emploi entre 2006 et 2016 selon les espaces géographiques :

Noter les évolutions favorables au sein des métropoles et des communautés d’agglomérations, moins en ce qui concerne les communautés urbaines et les communautés de communes :

⇒Les 9 grandes métropoles

Ces métropoles que sont Paris, Toulouse, Lyon, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Rennes et Lille, hébergent 29% des emplois (27% en 2006). L’emploi y augmente en moyenne de plus de 0,4% par an, plus rapidement qu’au niveau national.

La concentration de l’emploi y résulte uniquement de celle de la sphère productive (davantage dans l’immatériel tel la recherche, la gestion, les prestations intellectuelles et les services aux entreprises) avec 30% des emplois productifs (27% en 2016), alors que les emplois de la sphère présentielle (qui visent la satisfaction des besoins des personnes présentes sur le territoire) évoluent peu.

Pour 6 des 9 métropoles précitées, la croissance de l’emploi se diffuse sur les espaces alentour : Les intercommunalités localisées à moins de 80 km de ces métropoles enregistrent en moyenne une croissance d’emploi supérieure à la moyenne nationale, même si elle est le plus souvent inférieure à celle de la métropole elle-même. Cette croissance en périphérie s’explique principalement par l’augmentation du nombre d’emplois dans la sphère présentielle (accroissement de la population en péri-urbain).

⇒ Les autres espaces

– En 2016, environ 9 millions d’actifs travaillent hors de leur EPCI de résidence, soit un tiers des actifs ayant un emploi; parmi eux, 412 500 franchissent quotidiennement la frontière nationale pour aller travailler (1,5% des résidents ayant un emploi).

Les déplacements se font essentiellement entre EPCI voisins. En France continentale, 25% des navettes domicile-travail lient des EPCI situés à moins de 20km et 45% entre 20 et moins de 40 kilomètres; seul un trajet sur dix est réalisé entre deux EPCI séparés de 80 kilomètres ou plus.

Ainsi en 2016, le taux de sortie atteint ou dépasse 50% dans près de la moitié des EPCI. Tous ces EPCI sont proches d’un EPCI offrant un nombre d’emplois supérieur au nombre d’actifs occupés résidents.

 

161 EPCI offrent un nombre d’emplois supérieur de 10% à leur nombre d’actifs occupés résidents et sont ainsi attractifs pour leur voisinage. Cette catégorie inclut la quasi intégralité des 22 métropoles, 10 communautés urbaines sur les 13 et un tiers des 222 communautés d’agglomération. Ces EPCI se singularisent par des taux de sortie faibles (15% en moyenne).

 

À l’opposé, 579 EPCI cumulent un nombre d’emplois inférieur d’au moins 10% au nombre d’actifs occupés (6 emplois pour 10 actifs occupés en moyenne), ainsi qu’un taux de sortie élevé. Leurs habitants sont en effet les plus enclins à aller travailler à l’extérieur (plus de deux actifs sur trois). Ces territoires situés en périphérie des métropoles et des principaux centres d’activités sont marqués par une moindre adéquation entre la localisation de l’offre et de la demande de travail. Nombre de leurs résidents se déplacent pour aller travailler dans les centres urbains, alors que les emplois de ces territoires sont souvent pourvus par des actifs d’autres zones. Le nombre d’actifs venant y travailler est en effet important : 43% de leurs emplois sont occupés par des non-résidents, contre 31% pour les 161 EPCI pôles d’attractivité économique

 

 Un tiers des actifs, soit 9 millions de personnes, ne travaillent pas dans leur intercommunalité de résidence; ce taux de sortie atteint ou dépasse même 50% dans la moitié des EPCI. Entre 2006 et 2016, le nombre de navetteurs augmente, notamment entre espaces résidentiels et pôles économiques.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4204843

SOMMAIRE

Les rémunérations des fondateurs de start-up ne sont pas seulement liées à la rentabilité.

Méthodologie : enquête à la fois quantitative (sondage auprès de la communauté des Galions) auprès de 147 répondants (22 femmes, 125 hommes) et qualitative (ateliers de discussion entre Galions). Au-delà du salaire, l’enquête a aussi porté sur la pratique de vente de titres en secondaire (« cash-out partiel »), qui est un outil potentiellement complémentaire, permettant d’aborder le sujet de la rémunération des fondateurs par un angle différent.

“Les profils et les contextes variant largement d’une situation à l’autre, cette enquête n’a pas la prétention d’édicter des vérités absolues. Il s’agit avant tout d’un guide de bonnes pratiques, que chacun pourra adapter selon sa situation particulière.”

The Galion Project est le think tank de référence des entrepreneurs en hyper-croissance. Leur mission est d’accompagner les entrepreneurs de la tech dans leur ambition de devenir les licornes de demain.

 

147 fondateurs interrogés font état de leur rémunération et des différents critères qui la fondent (fonds levés, effectifs de la start-up, rentabilité) mais aussi âge, sexe, nombre d’enfants au foyer du fondateur

⇒ Les premiers temps de l’émergence de la start-up

Avant la première levée de fonds avec des investisseurs, l’immense majorité des fondateurs ne se paye aucun salaire; l’essentiel de la trésorerie de l’entreprise vient de ses économies personnelle.

Avec la première levée de fonds significative réalisée, vient un engagement fort des fondateurs de s’impliquer à long terme dans l’entreprise (typiquement 3 ou 4 ans au minimum); il devient indispensable de les doter d’un salaire pour adosser cet engagement à une sécurité financière au quotidien.

 

Le salaire des fondateurs relève de la compétence du conseil d’administration et fait partie des décisions sur lesquelles le pacte d’actionnaire prévoit pratiquement toujours un droit de veto des investisseurs financiers. Dans la pratique, la majorité des fondateurs Galions interrogés témoignent que leur rémunération, souvent proposée à leur initiative, a été traité de manière consensuelle. L’expérience montre que les propositions des fondateurs ont été considérées la plupart du temps comme raisonnables par les investisseurs. 

Dans les start-ups les plus matures, une bonne pratique consiste à mettre en place un comité de rémunération.

⇒ Quels sont les critères à prendre en compte pour définir la rémunération ?

Le stade de développement de la start-up est un élément essentiel pour fixer le salaire des dirigeants, et le réévaluer par la suite; le contexte personnel des fondateurs (nombre d’enfants à charge et expérience) rentre aussi en ligne de compte pour déterminer un salaire qui va permettre aux fondateurs de se concentrer à 100% sur le développement de leur start-up et subvenir aux dépenses du quotidien de l’entrepreneur.

Dans le cas où il y a plusieurs co-fondateurs, celui qui occupe le poste de CEO est censé avoir un salaire supérieur

 

À taille comparable d’entreprise, les salaires pratiqués sont nettement inférieurs à ceux d’un CEO manager salarié; mais l’espérance principale de gain financier se concentre sur la valorisation du capital.

⇒ Le montant des rémunérations

Pour les analyses quantitatives sur les salaires, les résultats sont présentés par centile, plutôt que la moyenne, .souvent fortement impactée par quelques cas hors norme. 3 seuils sont particulièrement structurants :

– 25ème centile : 25% des gens sont moins payés, 75% sont mieux payés que ce seuil

– 50ème centile : il y a autant de gens au-dessus et en dessous de ce seuil

– 75ème centile : 75% des gens sont moins payés, 25% sont mieux payés que ce seuil

Si pour simplifier l’on considère la valeur médiane, les 2 critères les plus différenciateurs sont à quasi égalité la taille des effectifs et la levée de fonds (2,3 à 2,1 fois plus entre les plus faibles et les plus élevés), alors que les autres critères sont assez proches (un écart de 1,2 à 1,4); ce sont par ordre l’âge du fondateur, la rentabilité, le sexe du fondateur et le fait des enfants.

⇒ La pratique du cash out partiel

Il s’agit d’une clause dite de respiration pour permettre à un fondateur de vendre une fraction de ses titres en cours de route (typiquement 10% de ses actions fondateurs, jusqu’à 20% dans certains cas particuliers) afin de diminuer son risque.

Dans l’enquête, 29% ont déjà fait un cash-out partiel, une pratique en émergence souvent pratiquée pratiquement dans le cadre d’une levée de fonds; une partie de l’argent investi par les nouveaux entrants, plutôt que d’abonder la trésorerie de l’entreprise, sert alors à racheter des titres d’actionnaires existants, fondateurs ou autres.

Cette pratique est concentrée avant tout sur les start-ups les plus ambitieuses, qui combinent en général une croissance très rapide à des investissements financiers importants; le montant moyen des fonds levés est de 54 M€ parmi les start-ups dont les fondateurs ont bénéficié d’un cash-out partiel, contre seulement 11 M€ levés pour ceux qui n’en ont pas fait.

 

Dans l’interviewe donnée aux Echos le 12 septembre 2019 par le fondateur du project Galion, Jean-Baptiste Rudelle met en avant quelques constats qui peuvent surprendre :

-l’influence de la rentabilité : les start-uppeurs sont plutôt récompensés par leurs investisseurs pour leur bonne gestion; en témoigne le delta plutôt modeste de 30% entre le salaire d’un fondateur d’une jeune pousse non rentable et celui d’une start-up qui gagne de l’argent; par ailleurs, 60% des entrepreneurs ne déclarent pas de revenus variables annuels basés sur leur performance, contrairement à ce qui se pratique dans les entreprises plus traditionnelles.

-l’influence de l’âge et du nombre d’enfants du fondateur sur son salaire : après 35 ans, sa rémunération fixe brute annuelle augmente de 30% (voire de 70% pour le quart des répondants qui touchent les plus gros montants). Dans l’enquête 37% ont trois enfants et plus, ce qui est largement supérieur à la moyenne nationale (16%).

-le « cash-out » en émergence : 29% des répondants ont eu recours à cette pratique qui était encore taboue chez les investisseurs il y a peu.

Et toujours un décalage de rémunérations entre femmes et hommes :  pour la moitié des femmes, le médian se situe à 75.000€ annuels, contre 96.000€ pour les hommes.

 

Pour en savoir davantage : https://thegalionproject.com/blog/story/1898/salaires-des-founders-etat-des-lieux-et-bonnes-pratiques

 

 

 

SOMMAIRE

La création d’entreprises ne s’essouffle pas, même pendant les vacances

Étonnement juillet/août 2019 ont connu de fortes progressions en créations d’entreprises, au regard de celles de juillet/aout 2018; ces progressions ont aussi été plus fortes en ce qui concerne les créations classiques de juillet/août comparées à l’évolution des 12 derniers mois.

 

En juillet et août, on dénombre 119 400 nouvelles entreprises dont 55 259 autoentrepreneurs, 32 984 sociétés et 31 157 entrepreneurs individuels autres qu’autoentrepreneurs.

Il sont 19% de plus qu’en juillet-août 2018 et 53% de plus qu’entre la moyenne 2013-2017.

Les autoentrepreneurs remportent la palme avec 25% en plus qu’en 2018, suivis des autres entrepreneurs individuels (20%) puis les créateurs de société (10%).

Les autoentrepreneurs ont particulièrement “cartonné” dans quasiment tous les secteurs d’activité (entre +34 à +58% entre 2019 et 2018), hors les transports/livraisons à domicile (ce qui est nouveau, effet des vacances ou/et effet d’un ralentissement nouveau ?) et la santé/éducation. La progression a été forte dans l’industrie (un  secteur qu’il faudrait explorer plus avant puisque la moitié des  créations n’y serait pas de nature industrielle telle que nous nous le représentons; on y trouve notamment de nombreux métiers d’art); noter que les secteurs les plus enclins à l’autoentrepreneuriat sont ceux pour qui la croissance est la plus modeste.

Rappelons aussi que 40% (ordre de grandeur) des autoentrepreneurs ne feront jamais de recettes; mais le fait de s’immatriculer comme autoentrepreneur et leur montée en puissance sont intéressants à observer.

Les autres créations ne sont pas en reste avec une progression de 14,5%, là encore dans la plupart de secteurs, hors le commerce et les HCR, l’informatique/communication (où l’on préfère le régime autoentrepreneur), et enfin les transports/livraison à domicile.

Ces progressions de juillet/août sont souvent plus favorables que celles des 12 derniers mois, notamment pour les activités au faible taux d’autoentrepreneuriat en forte progression en autoentrepreneur, sans pour autant délaisser les créations classiques.

Les créations d’entreprises ont bien été boostés pendant les mois de juillet/août.

Pou mémoire, au cours des 12 derniers mois les créations classiques ont connu une progression de 8,3% :

et les autoentrepreneurs de :

 

 

SOMMAIRE

Les communes urbaines sont plus propices à la création d’entreprise

Méthodologie : l’Observatoire de la création (OCE) de Bpifrance Création se sert des informations statistiques brutes (non corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés) issues du répertoire des entreprises et des établissements (REE) de la base de données Sirene administrée par l’Insee.

 

Le milieu urbain est plus favorable à la création d’entreprise du fait d’une présence plus marquée de l’autoentrepreneuriat et d’activités propres à une localisation en milieu urbain.

 

Les communes dites denses (communes les plus urbaines) sont celles qui en 2018 connaissent les taux d’autoentrepreneuriat les plus élevés, tout comme les taux de création pour 10 000 habitants et les taux de renouvellement, alors que les communes rurales ont des taux de création plus faibles (mais la densité en TPE est souvent plus élevé qu’en communes urbaines). Les communes urbaines denses regroupent la moitié des créations 2018; si l’on ajoute les “communes intermédiaires”, elles accueillent plus des 3/4 des créations.

Ces constats sont tout autant celui des fortes progressions dans les métropoles, toujours plus favorables que celle de leurs départements de localisation.

 

Au fil du temps, les décalages les plus marquants sont de 2 ordres :

-une évolution forte entre 2016 et 2018 dans “les communes denses”  (+15,2% vs 8 en moyenne pour les autres espaces géographiques), alors que depuis 2009 les évolutions étaient faibles et assez proches,

Une forte évolution, dans les communes très peu denses, des autoentrepreneurs lors de la création de ce régime nouveau, puis une forte baisse les années suivantes.

Entre 2015 et 2018, l’évolution par département observée au sein de leur région d’appartenance montre le décalage entre l’Ile-de-France et les autres régions, du fait des autoentrepreneurs et d’un marché spécifique des services aux entreprises :

Noter que la majorité des départements se concentrent à proximité de la moyenne (16,9%) avec 37 départements progressant de 20 à 29% vs 35 connaissant une évolution le plus souvent inférieure à la moyenne; seuls 21 départements ont une évolution supérieure à 30%.

 

Un dernier point : la création en ZRR : 7,7% des créations y sont localisées en 2018

Les créations en ZRR en 2018 ont un taux de renouvellement nettement plus faible que pour les espaces non ZRR (105 à 109 vs 152), qui peut s’expliquer pour partie par un taux d’autoentrepreneuriat plus faible (36 à 39 vs 46%).

L’évolution 2016/2018 y est moins favorable (1,4% pour les ZRR qui ne sont en montagne vs 12,3).

 

pour en savoir davantage :

https://bpifrance-creation.fr/system/files/CREA_Analyse_2018_1.pdf

https://bpifrance-creation.fr/system/files/OCE_FicheStat_France_2018.pdf

SOMMAIRE

Depuis les années 2000, les créations d’entreprise accentuent le choix d’entreprises sans salarié.

Méthodologie : l’Observatoire de la création (OCE) de Bpifrance Création se sert des informations statistiques brutes (non corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés) issues du répertoire des entreprises et des établissements (REE) de la base de données Sirene administrée par l’Insee.

 

La tendance vers plus d’entreprises sans salarié, provient largement des autoentrepreneurs; il en est de même des entreprises individuelles non autoentrepreneurs moins d’employeurs dés le démarrage.

 

Quelques données additives aux articles précédents publiés dans la note mensuelle sur l’évolution des créations d’entreprises en 2018.

⇒ La nature juridique :

71% sont des entreprises individuelles (dont 45% des micro-entrepreneurs) et 15% des sociétés unipersonnelles, réparties en 4% d’entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL) et 11% de sociétés par actions simplifiées unipersonnelles (SASU).

La progression du nombre de créations d’entreprises en 2018 a surtout concerné les entreprises unipersonnelles (+20%). Parmi les entreprises unipersonnelles, l’augmentation en 2018 a concerné essentiellement les entreprises individuelles qu’elles soient sous le régime du micro-entrepreneur (+28%) ou sous une forme classique (+20%) ; les sociétés unipersonnelles ayant enregistré une hausse beaucoup plus faible (+3%).

 

Les sociétés pluripersonnelles (celles qui se composent de plusieurs associés ou actionnaires) ne représentent que 14% des créations de la génération 2018. Elles se composent majoritairement de sociétés par actions simplifiée ou SAS (7%) et de sociétés à responsabilité limitée ou SARL (6%), les autres formes juridiques (sociétés anonymes ou SA, sociétés civiles, sociétés en nom commandite, etc.) ne comptant que pour 1%. Les formes sociétaires pluripersonnelles sont restées relativement stables (+ 0,5%).

Entre 2010 et 2015, elles ont enregistré une baisse plus forte que les entreprises unipersonnelles (respectivement – 20% et – 15%) et leur croissance sur les trois dernières années a été particulièrement faible (+ 2%) au regard de l’explosion du nombre de nouvelles entreprises unipersonnelles (+ 34%).

 

Qu’elles soient unipersonnelles (SASU) ou pluripersonnelles, les créations de SAS ont enregistré une évolution plus favorable que les créations de SARL depuis 2009; les SASU connaissent une forte croissance : en 9 ans, le nombre de SASU a explosé passant de 3 093 créations annuelles en 2009 à 73 812 en 2018. Minoritaires en 2009 (10% des créations pluripersonnelles) devant les SARL largement plébiscitées par les créateurs d’entreprises (83%), les SAS en 2018 sont 49% des créations de sociétés pluripersonnelles devant les SARL (44%).

 

Rappelons que les dirigeants de SAS et de SASU ont le statut social d’assimilé-salarié, contrairement aux dirigeants majoritaires de SARL et d’EURL. Le dirigeant paye ainsi des cotisations sociales uniquement s’il est rémunéré. La liberté de fonctionnement de ces statuts ainsi que le régime social d’assimilé-salarié des dirigeants expliquent en grande partie la forte croissance des SAS et des SASU.

Les EURL étaient la forme majoritaire des créations unipersonnelles en 2009 (83%), elles sont désormais devenues nettement minoritaires (30% en 2018), au profit des SAS.

⇒ Une approche par nombre de salarié au démarrage

En 2018, 22 035 créations d’entreprise sont employeurs dés le démarrage, soit 5,8% des entreprises non autoentrepreneurs (qui du fait des charges, non de fait déductibles, ne peuvent disposer de salarié). Notons que parmi ces salariés, il est vraisemblable quune partie sont des chefs d’entreprise, mais nous n’en connaissons pas le nombre.

 

L’évolution au fil du temps n’est pas favorable, manifestant une incessante dégradation.

Soyons prudent en ce qui concerne la progression en 2018 des  créations avec plus de 10 salariés; nombre d’entre elles sont soit des filiales, soit des reprises, positionnées dans une coquille nouvelle qu’est la création d’une entreprise.

⇒ Une approche détaillée par activité

La répartition par activité proposée ici, plus fine que celle que donne habituellement l’INSEE, est fort intéressante, notamment dans les sous-groupes constitués.

Les services aux entreprises, les activités éducation et arts font état d’un fort taux de renouvellement, notamment du fait des autoentrepreneurs, alors que les activités plus classiques de type commerce, services aux particuliers (coiffure et soins de beauté  notamment), construction manifestent des taux bien plus faible, notamment du fait de taux faibles en autoentrepreneurs.

Rappelons que 40% environ des autoentrepreneurs ne connaitrons jamais de recettes, ce qui doit nous conduire à relativiser ces résultats.

Toutefois la prise en compte des autoentrepreneurs, qu’il aient ou non ultérieurement des recettes, permet de repérer les secteurs les plus porteurs; nous proposons au lecteur de découvrir l’évolution des créations par activité entre l’année 2011 et 2018. Le constat fait sur les taux de renouvellement en 2018 est confirmé : les secteurs les plus porteurs (croissance de 31 à 52%) sont à nouveau les services (plus largement que précédemment), portés par les autoentrepreneurs, à l’exception de “l’industrie”, de la santé et des HCR, alors que les moins porteurs sont le commerce, la construction, les services aux particuliers; même s’ils ont connu de réelles progressions en ce qui concerne les entreprises non autoentrepreneurs, la chute du recours à l’autoentrepreneuriat a conduit à une décroissance.

 

pour en savoir davantage :

https://bpifrance-creation.fr/system/files/CREA_Analyse_2018_1.pdf

https://bpifrance-creation.fr/system/files/OCE_FicheStat_France_2018.pdf

SOMMAIRE

Le nombre de créations d’entreprises a progressé de 16% au cours des 12 derniers mois mais de 26% en juillet.

Juillet 2019 a connu une progression importante au regard de juillet 2018 et de la moyenne des 12 derniers mois.

 

Le nombre de création d’entreprises a progressé de 26,3% en juillet 2019 au regard de juillet 2018 (+34,8% pour les autoentrepreneurs, +25,1% pour les entreprises individuelles non autoentrepreneurs et +16,1% pour les sociétés); juillet 2019 est donc un mois particulièrement favorable si l’on observe la progression sur les 12 derniers mois (+16,3%).

Cette évolution a été de 58% si l’on compare juillet 2019 à la moyenne juillet 2014-2017 :

Le nombre de créations sur un an a progressé de 16,3% (+27% pour les autoentrepreneurs, +10% pour les autres entreprises individuelles et +6,8% pour les sociétés) :

Les créations “classiques” ont progressé de 8,3% sur les 12 derniers mois; les activités transports, immobilières, industrie et construction (1/3 des créations) ont connu des progressions supérieures, alors que les activités santé/éducation, commerce et info/communication (31% des créations) font état d’une très faible progression; le dernier tiers est celui d’une progression moyenne, regroupant notamment les activités de services aux entreprises et aux particuliers et les HCR :

Les autoentrepreneurs ont connu une évolution plus favorable sur les 12 derniers mois avec + 27%; la plupart des activités y ont connu une hausse comprise entre 26 et 36%; 3 exceptions à cette progression : les transports ont progressé de 58%, alors que la santé/éducation et la construction ne progressaient qu’autour de 10% :

Si les activités manifestent en tendance, une forte évolution des autoentrepreneurs (proches de la moyenne), que leur taux d’entrepreneuriat soit ou non élevè, la situation est différente en ce qui concerne l’évolution des entreprises classiques; les entreprises au faible taux d’entrepreneuriat font état d’une évolution plus favorable que le moyenne pour les créations classiques, contrairement aux créations aux taux élevé d’autoentrepreneuriat :

L’autoentrepreneuriat aurait tendance à progresser au regard de la création classique dans les activités info/communication, santé/éducation et HCR, alors qu’elle aurait tendance à diminuer au sein des activités transports (ce qui est nouveau), industrie, construction et immobilier.

 

SOMMAIRE

Quelques données sur les agences immobilières.

Le secteur connait un fort turn over, du fait de sa recomposition (franchises, développement du nombre négociateur notamment indépendant ou autoentrepreneur).

 

Les professionnels de l’immobilier réalisent 70% des transactions, les particuliers 25% et les notaires 5%. Les revenus des agences proviennent pour 56% des transactions sur les biens (entre 3 et 8% de commissions sur les transactions) et pour 44% sur la location.

 

Les réseaux d’agence (franchises, coopératives), s’ils ont aidé les indépendants à se regrouper et à se moderniser, n’auraient pas beaucoup empiété sur les transactions des particuliers. Les 7 plus grands réseaux totalisent 4 817 agences sur les 27 366 agences existantes.94% ont moins de 10 salariés.

 

Par ailleurs, on dénombre 125 000 négociateurs dont 66 500 salariés et 59 000 agents commerciaux indépendants et prés de 20 000 mandataires au sein des principaux réseaux de mandataires.

 

L’accès est facile aux intermédiaires des agences immobilières et aux négociateurs dans la mesure où il n’y a pas d’exigence de diplôme, d’investissements financiers; dans la mesure aussi où ils bénéficient de la délégation de la carte professionnelle du dirigeant de l’agence, mais il leur faut “vendre”.

Le cout élevé des boutiques sur rue et celui d’une agence, a conduit au développement des mandataires (trouver le bien, trouver l’acquéreur); la commission est alors globalement de 70 à 90%. Les réseaux de mandataires tentent un nouveau modèle d’organisation : pas de boutique, une seule carte professionnelle déléguée à plusieurs conseillers, mais une structure, le mandataire tête de réseau; elle est  la seule à percevoir les commissions puis à les rétrocéder.

 

Selon Lise Bernard, sociologue , spécialiste de ce secteur,  le turn over est important dans ces professions : parmi les agents immobiliers et les négociateurs, 1/4 travaillent dans leur entreprise depuis moins d’un an, les 2/3 depuis moins de 5 ans, avec beaucoup de passages d’une agence à aune autre.

 

Les chefs d’entreprise d’agence immobilière sont soit des personnes en recherche d’ascension  sociale, soit des personnes de milieux plutôt favorisés, mais n’ayant pas réussi leurs études ou encore des personnes en repositionnement telles des cadres de plus de 50 ans ou des femmes divorcées, souvent issus de familles de non-salariés.

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