Archives annuelles : 2019

Conjoncture : l’optimisme s’érode, mais la confiance pour les 12 prochains mois est là.

Méthodologie : échantillon de 609 dirigeants d’entreprise interrogé par téléphone entre les 17 et 24 janvier.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Au-delà de la conjoncture, le sondage aborde aussi des questions d’actualité, telles le souhait ou non de participer au Grand Débat et celui de la retenue de l’impôt à la source.

 

⇒ La conjoncture

 

L’indicateur de l’optimisme peine à remonter depuis décembre (indice 90 et +6 points), mais il était de 120 en moyenne au cours de 2018; les dirigeants d’entreprises de moins de 10 salariés, malgré une hausse de 6 points, affichent toujours un indicateur moins élevé (89 points) que celui des entreprises de taille plus importante (score de 99 points, +6 points également).

Ceci étant 39% sont confiants (vs 50-58% au printemps 2018), 28% optimistes (autour de 50% en moyenne en 2018), 21% sereins, face à 30% inquiets (autour de 21% en 2018), 23% attentistes , et 17% méfiants

 

Toutefois 76% des dirigeants sont confiants quant aux perspectives de leur entreprise pour les 12 prochains mois (+7 points au regard de décembre mais+8 points au regard de 2018 ); en revanche, la confiance dans l’économie française demeure faible (29% vs 54 en moyenne 2018).

94% envisagent de conserver leur effectif salarié, 4% d’embaucher dans de nouveaux postes (vs 4,6 en 2018) et 2% de réduire l’effectif.

 

⇒ Les questions d’actualité

 

23% envisagent de participer au grand débat national (23% les 1-9 salariés et 19% les 10 salariés et plus; 57% pas du tout.

Pourtant 30% en attendent des propositions concrètes (29% les 1-9 salariés et 41% les 10 salariés et plus); 10% le moyen de faire passer un message aux pouvoirs publics.

30% pensent que ce grand débat permettra de sortir de la crise des gilets jaunes (29% les 1-9 salariés et 38% les 10 salariés et plus), vs 27% certainement pas.

38% pensent que ce grand débat permettra de faire émerger des solutions efficaces pour l’avenir du pays (38% les 1-9 salariés et 48% les 10 salariés et plus), vs 25% certainement pas.

 

Quant au prélèvement à la source, 78% jugent que c’est une bonne chose; 22% ont eu des difficultés pour ce faire au sein de leur entreprise. 53% estiment avoir été aidé suffisamment par administration fiscale pour sa mise en place.

SOMMAIRE

Le financement participatif : une tentative d’analyse sur les années 2014-2018.

Un point qui concerne tant les dons, les prêts, les investissements en capital et traite à la fois de la réglementation propre, des types de plateformes, des modèles économiques.

 

⇒ Ce qu’est le financement participatif

“On peut définir le financement participatif comme un moyen de solliciter des ressources financières auprès d’un grand nombre d’internautes (la foule) afin de financer un projet identifié quel que soit sa nature (culturel, artistique, entrepreneurial, etc.).

Ce nouveau mode de financement intègre à la fois certains outils de la microfinance par son caractère social et accessible à tous, et aussi les mécanismes du crowdsourcing à travers sa capacité à faire participer la foule dans le processus de développement et/ou de production de l’entreprise.”

 

Il repose sur trois fondements essentiels que les particuliers recherchent sur les plateformes :

• L’accessibilité : à partir de quelques euros ou centaines d’euros, je peux choisir le ou les projets que je veux financer ; que ce soit en don, en préachat, en prêt ou en investissement à risque.

• La transparence : je connais et je décide de la destination finale de mon argent et ce qu’il va financer ; il n’y a pas de « frais cachés » : la transparence est aussi dans les conditions financières proposées par la plateforme.

• La traçabilité : je peux suivre l’évolution des projets financés et, si je le veux, apporter également ma contribution à leur développement. C’est le côté participatif.”

 

⇒ la réglementation

 

Le décret du 16 septembre 2014 a créé les statuts d’intermédiaire en financement participatif (IFP) pour les plateformes de don et de prêt, et de conseiller en investissements participatifs (CIP) pour les plateformes intermédiant des minibons, obligations et actions.

Les plateformes de financement participatif sont réglementées et contrôlés soit par l’ACPR, (autorité de contrôle prudentiel et de résolution), pour les plateformes IFP, soit par l’AMF, l’autorité des marchés financiers, pour les plateformes CIP.

Les plateformes doivent adopter l’un des statuts et être enregistrées auprès de l’Orias, le registre unique des intermédiaires en financement. Elles peuvent également avoir le statut de prestataire de services d’investissement (PSI) et seront dans ce cas contrôlées par les deux régulateurs et répertoriées sur le site du Regafi.

 

La réglementation impose un certain nombre de contraintes aux plateformes, notamment en termes de protection des financeurs avec des obligations de communication sur les risques, sur les taux de défaut, ou la mise en place de seuils. Sur un IFP, un prêteur ne peut pas prêter plus de 2 000€ par projet pour un prêt rémunéré (5 000€ pour un prêt non rémunéré).

 

⇒ L’éthique

 

La transparence est le maître-mot sur les plateformes de financement participatif, que ce soit pour un particulier pour choisir à quel projet affecter son argent, ou dans les pratiques de la plateforme qui, dans un esprit de digitalisation et d’accès facilité à l’information, est elle-même soumise à des risques d’e-réputation. 

La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme font également partie des obligations des plateformes, qu’elles soient IFP ou CIP. Cette réglementation concerne également les plateformes de dons.

En crowdlending et crowdequity, les critères de sélection sont stricts et très similaires à ceux des acteurs traditionnels.

 

De manière très concrète, les plateformes de prêt, minibons, et obligations doivent afficher sur leur site un tableau « indicateurs de performances et taux de défaut » suivi en temps réel. Ainsi, elles donnent, de façon standardisée et comparable d’une plateforme à l’autre, toutes les informations sur leurs portefeuilles et les prévisions sur les performance et taux de défauts. Ce tableau est une initiative prise par les membres de FPF dès 2016.
Ces plateformes sont les seuls intermédiaires financiers qui publient autant de données en continu sur leurs activités.

 

⇒ Les apports du financement participatif 

 

Pour les entreprises, le développement du financement participatif s’est accompagné de l’émergence d’un nouvel écosystème autour des plateformes, que l’on peut regrouper en 3 grandes catégories :
-Services aux porteurs de projet 
-Services aux épargnants et aux contributeurs : une meilleure visibilité sur les projets, des bloggeurs donnent leurs avis et retours d’expérience sur des forums ouverts à la discussion), le suivi de portefeuilles de prêts par des publications spécialisées 
-Services aux plateformes, ce qui permet à des promoteurs de projets de bénéficier de toute l’infrastructure de collecte en partageant les coûts de maintenance, solutions blockchain pour faciliter le financement de projets ou d’industrialisation des titres non cotés…

 

Dans de nombreux cas, l’intervention d’une plateforme complète les plans de financement que les banques ne parviennent pas à boucler seules. Les coinvestissements sont quasi-systématiques, voire des 2ème ou 3ème tours réalisés auprès des fonds de capital-risque après un 1er tour réalisé par une plateforme.

 

En 2018, la finance participative a collecté 324,4 millions d’euros à destination des TPE/PME/ETI et Startups, soit 80% des volumes de la collecte globale.

 

♦ Les impacts du don sur des secteurs d’activités peu ou mal financés : ce modèle est souvent associé au financement des projets culturels, artistiques ou portés par des structures à but non lucratif et relevant des domaines de la solidarité, de la santé ou de l’environnement. Mais le don s’ouvre de plus en plus au secteur économique. En 2015, 79% des montants collectés sous forme de don avec récompense étaient destinés uniquement aux projets culturels, audiovisuels et humanitaires alors que les autres projets du secteur social, culturel et économique se partageaient le reste.

 

Quels types de plateforme, pour financer qui ?

 

-Fin 2018, 194 plateformes étaient immatriculées auprès de l’ORIAS (registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance) ou du Regafi (registre des agents financiers) dont 70, les plus importantes, sont membres de FPF.

154 sont sous le statut d’IFP, intermédiaire en financement participatif dont 84 proposant uniquement de faire des dons ; les autres proposent de faire des prêts. 

57 sous le statut de de CIP, conseillers en investissements participatifs pour le financement en capital, obligations ou minibons.

19 cumulent à la fois le statut d’IFP et de CIP.

2 plateformes ont adopté le statut de PSI, prestataire de services d’investissement (PSI), plus contraignant mais élargissant les possibilités d’offres de services financiers.

 

Noter que 2 IFP en difficulté ont été repris par d’autres plateformes et 3 plateformes se sont adossées à de grandes institutions (notamment KissKissBankBank, et Lendopolis rachetées par la Banque Postale en juin 2017).  Unilend, qui avait été l’un des pionniers dans le métier du prêt, est liquidée, mais reprise par PretUp.

 

– Les structures financées sur la plateforme sont constituées de manière quasi-égale par des associations (32%), des entreprises (31%) et des particuliers (34%). Les plateformes ont mis en place ces dernières années des processus d’accompagnement des porteurs de projet notamment en termes de communication (vidéos, photos, descriptions) mais aussi des moyens d’échanges et de partage d’informations (FAQ, fil d’actualités, forum de discussion) entre les différents acteurs. Ainsi, les donateurs peuvent être intégrés dans le processus de création du produit et/ou du service proposé par l’initiateur du projet.

 

Le cas particulier du financement de projets immobiliers, le secteur le plus dynamique avec 101M€ collectés en 2018 (343 projets financés), gérés par les 32 plateformes principales du secteur; 55M€ ont été remboursés en 2018 (correspondant à 148 projets); des montants en hausse de 83% par rapport à 2017. Un taux de défaut faible (0,67% depuis 2012, mais un taux de retards beaucoup plus élevé). Le nombre de projets remboursés augmente en passant de 83 (en 2017) à 146 en 2018, car les engagements sont plus courts que pour les prêts aux PME. 

 

 

Le financement de la promotion immobilière est un processus qui peut s’étaler sur plusieurs années en fonction de la nature du programme. Le promoteur immobilier doit disposer de fonds propres importants (souvent issus de la pré-commercialisation) pour obtenir un crédit bancaire, alors que les contraintes réglementaires et les règles de gestion des risques rendent le crédit bancaire souvent difficile à obtenir. Grâce au financement participatif immobilier, les promoteurs peuvent lever jusqu’à 2,5M€ par projet via les plateformes. Les investisseurs quant à eux peuvent financer à partir de quelques centaines d’euros, pour des engagements de 12 à 24 mois, parfois plus. Les promoteurs peuvent proposer des rentabilités élevées, de 8% à 12%, car leur propre rentabilité sur fonds propres est élevée. Il peut s’agir d’opération de construction, d’aménagement foncier ou encore de marchand de bien.  

 

l’investissement immobilier se présente sous deux formes :  l’emprunt obligataire (très majoritaire) et l’investissement direct au capital d’un promoteur via un « club deal » (un syndicat qui regroupe un nombre limité d’investisseurs autour d’une société ad hoc chargée d’investir dans plusieurs projets du promoteur immobilier, permettant aux actionnaires du club deal de diversifier leur portefeuille grâce à la diversité géographique des projets).

 

 

⇒Les modèles économiques des plateformes

 

 

– Les commissions demandées :
Les plateformes de financement participatif se rémunèrent essentiellement auprès des porteurs de projet :

*en don, généralement 8% de commission sont prélevés sur le montant de la collecte en cas de succès, incluant la commission du prestataire de monnaie électronique. 

*En prêt : environ 3 à 5% de la somme collectée en contrepartie, notamment, de la gestion des remboursements mensuels par la plateforme. Les taux d’intérêt versés aux prêteurs particuliers vont de 4 à 10% selon le niveau de risque évalué par la plateforme.

* En investissement en capital : l’entreprise cède entre 5 et 25% du capital aux nouveaux actionnaires. La plateforme prélèvera une commission pour la gestion et le suivi de la levée de fonds (négociation du pacte d’actionnaires, valorisation de l’entreprise, gestion de la holding intermédiaire regroupant la foule des nouveaux actionnaires…) de 5 à 8% des montants levés. Souvent des frais fixes de 2 500€ en moyenne sont également demandés pour la due diligence effectuée, que la collecte soit un succès ou non. Enfin, la plupart des plateformes prélèvent également une commission sur la plus-value à la sortie de 12% en moyenne. Peu de plateformes facturent le souscripteur ; le cas échéant, la commission est de 5% actuellement.

 

-3  modèles de développement :

 

*Le financement des projets sur la plateforme est majoritairement effectué par des investisseurs institutionnels ou professionnels (type fonds d’investissement), jusqu’à 80% de la collecte totale. l’investisseur confie à la plateforme (directement ou via une société de gestion) l’allocation « automatique » des fonds sur les projets financés. Les personnes physiques complètent le financement et sont, en général, rassurées par le partage du risque avec des professionnels reconnus.

 

*Le financement des projets sur la plateforme est majoritairement effectué par des particuliers, en général à plus de 80%. Le co-financement par d’autres acteurs s’opère en dehors de la plateforme. Par exemple, le porteur d’un projet en création va collecter une petite part de ses besoins en prévente auprès de particuliers afin de tester son produit ou service et obtenir plus facilement l’approbation d’autres financeurs. C’est également souvent le cas pour l’investissement en capital dans de jeunes entreprises innovantes qui réalisent des tours de table en mobilisant différents types d’investisseurs (crowdfunding, business angels, fonds d’investissement, fonds corporate…).

 

*Le financement des projets est structurellement articulé entre financement par des particuliers (et d’autres acteurs) et dette bancaire. C’est notamment le cas dans le financement de projets d’énergie renouvelable ou immobilier : le porteur du projet apporte 20 à 30% du montant global en fonds propres ou quasi-fonds propres (dont les fonds collectés en crowdfunding) et les 70 à 80% sont financés par de la dette bancaire ou ce qu’on appelle des « fonds mezzanine ». 

 

⇒ Des résultats à partir de 2 études

 

Ulule et KissKissBankBank, leaders « généralistes » du don et du préachat, se sont engagées dans une démarche d’évaluation et de mesures d’impact:  avec des méthodes différentes.

 

*KissKissBankBank a publié en 2016 un document de synthèse ou elle constatait que l’argent levé a contribué à créer des emplois dans 1/3 des projets  (15 000 emplois, dont 13 000 temporaires) et des richesses : 300 M€ de chiffre d’affaires en 2015 dans 5 000 structures, associations ou entreprises commerciales. L’argent collecté grâce aux plateformes a généré un effet de levier dans la moitié des cas. Les financements complémentaires sont des subventions, du mécénat, du sponsoring et, moins souvent, des prêts bancaires.

 

*Ulule met en avant une démarche globale de sa part, afin de mesurer les impacts de son action, qui ne se résume pas à de l’intermédiation financière; à ce titre elle a obtenu la certification B Corp en 2015, un label qui distingue l’effort de responsabilité économique et sociale des entreprises.

L’étude 2018 s’appuie sur 2 000 projets financés. Pour 9 créateurs sur 10, Ulule « a eu un impact déterminant dans la réalisation de leur projet ». Alors que la majorité de projets sont jeunes, modestes et fragiles au départ, ce sont « plus de 1600 emplois durables et 1000 entreprises créées directement grâce aux campagnes », avec une proportion importante de femmes et de jeunes.

Quant aux contributeurs, « ils estiment à 88% que grâce à Ulule ils ont pu soutenir des projets qui ne sont pas suffisamment représentés ailleurs ».
Il s’agit bien de dons en majorité ; mais aussi de préfinancement de projets sous forme de préachats. Ceci est confirmé par la première recherche de grande ampleur, par Bureau, Gautier et al., soulignant, à partir de l’analyse de 3 000 projets financés sur Ulule, que « les projets de crowdfunding hybrides, ni purement commerciaux ni purement altruistes, sont les plus performants; plus un projet reçoit des contributions qui excèdent la valeur des contreparties proposées, plus il a de chances d’atteindre et même de dépasser son objectif de collecte ».

 

⇒ Les particuliers : leurs motivations, les performances recherchées, la perception des risques.

 

♦ Quelques éléments de profil

 

Les épargnants ne constituent pas un groupe homogène : d’un côté, 93% des sondés disent « gérer eux-mêmes leur patrimoine financier », en « se débrouillant seuls » (59%), et estiment à 44% connaitre « bien ou assez bien » les « produits d’épargne ou de placements »; de l’autre côté, on sait que l’immense majorité des épargnants ont un comportement très sécuritaire.

L’ignorance relative des personnes interrogées dans le cadre d’études approfondies montre que « les placements » restent un thème fantasmé. Les comportements ne sont pas en ligne avec les projets.

Enfin, en majorité les citoyens épargnent pour « faire face à un coup dur », et préparer leur future retraite (et « transmettre aux enfants » pour les + de 45 ans). Globalement, leur horizon est court : 5 ans dit l’enquête AMF. Seuls 10% des sondés envisageraient de bloquer une partie de leur épargne 10 ans et plus. Ce sont plutôt des CSP+, donc des personnes qui gèrent plusieurs types d’épargnes.

 

♦ Les motivations

 

Selon une enquête menée en mai 2018 par GVM Conseil pour FPF, la Banque Postale et le Crédit Municipal de Paris, 1 Français sur 7 a déjà contribué à un projet sur une plateforme de financement participatif, mais parmi ceux-ci, 82% l’ont fait en don, contre seulement 15% en prêt et 12% en investissement.

Il ressort de cette étude à proximité de motivation les items : implication locale, aide au développement d’un projet, choix des causes qui tiennent à cœur, savoir à quoi sert l’argent investi, financement de l’économie réelle, diversification de placements, rendement intéressant. Les épargnants sont souvent motivés autant par le soutien qu’ils peuvent apporter à une jeune entreprise que par la plus-value de sortie.

Ces motivations sont freinées le manque d’épargne, l’aversion à la perte, l’insuffisance d’incitations fiscales.

 

♦ Les performances sont peu évaluées du fait de la nouveauté de ce type de financement

-Les performances du don : pas de données précises en France sur l’échec des projets de dons. En revanche quoique les retards dans la remise de la contrepartie soient relativement nombreux, ils seraient assez bien acceptés quand le porteur de projet s’explique.
On remarque un intérêt grandissant du public pour des projets relevant des biens communs. notamment de projets lancés par ou avec le soutien de collectivités territoriales.

-Les performances de prêts :  les taux d’intérêts peuvent évoluer de 4 à 10%, en fonction du risque perçu par l’analyse du dossier de prêt et du secteur d’activité.
La performance actuelle ne peut être mesurée parce que la majorité des prêts sont encore en cours.
 

-Les performances de l’investissement en capital : Il s’agit de cycles longs. Si certains actionnaires ont déjà connu des sorties positives de leur investissement, avec parfois des plus-values importantes, il faudra attendre encore quelques années pour avoir une vision plus globale.

 

Quels sont les risques ?

Le financement d’entreprises est risqué ; c’est pourquoi les plateformes mentionnent les risques de façon claire sur la page d’accueil de leur site, mais également sur les pages Projets et dans le parcours de l’utilisateur.

3 types de risques sont mis en avant : le non-remboursement, le retard de remboursement ou le recouvrement après cessation de paiements de l’entreprise.

Mais le risque est, en partie, compensé par le fait que les taux d’intérêt offerts sont élevés et  que le plafond des prêts est bas (2 000€ maximum).
 
 

 

SOMMAIRE

Le revenu mensuel moyen d’un non-salarié non autoentrepreneur est de 3 440€, mais avec de fortes disparités (de 1120€ à 8 620€)

Source : la base non-salariés est issue de deux sources administratives, gérées par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés. Cette étude se limite aux non-salariés en activité au 31 décembre. La majorité des résultats portent sur les secteurs non agricoles, le secteur agricole faisant l’objet d’un encadré spécifique .

 

Quels sont les revenus mensuels tirés par les non salariés (hors les dirigeants salariés ou micro-entrepreneurs) ? Ont-ils progressé au cours des ces dernières années ?

 

⇒ Le nombre de non-salariés fin 2016

 

♦ Fin 2016, 3,2 millions de personnes exercent une activité non salariée,en tant qu’entrepreneurs individuels ou en tant que gérants majoritaires de société ; environ un non salarié sur sept exerce une activité agricole.

Parmi les 2,8 millions de non-salariés hors secteur agricole, 31% sont des micro-entrepreneurs actifs (856 000). Les non-salariés classiques (1,9 million de personnes)  se répartissent entre 57% d’entrepreneurs individuels et 43% de gérants majoritaires de sociétés.

 

♦ En 2016, le nombre d’entrepreneurs individuels classiques baisse (–2,9%), comme chaque année depuis l’instauration du régime de l’auto-entreprise en 2009, tout comme les effectifs de gérants de société diminuent pour la troisième année consécutive (–2,3% en 2016), alors qu’ils ont vivement augmenté entre 2009 et 2013 (+6,2% en moyenne chaque année).

Noter que les créations d’entreprise entre 2015 et 2016 ont légèrement régressé (-0,3%) en ce qui concerne les micro-entrepreneurs, alors que  celles-ci avaient progressé entre 2014 et 2015 (+3,8%) et entre 2013 et 2014 (+4,3%); pour leur part entre 2015 et 2016, les créations de société progressaient de 9,8% et celle des entreprises individuelles hors auto-entrepreneurs de 10%; au total le flux des créations avait alors progressé de 5,5% entre 2015 et 2016.

 

Le nombre de non-salariés classiques baisse entre 2015 et 2016 dans la quasi-totalité des secteurs, et plus particulièrement dans la construction (– 5,5%), le commerce de gros, le commerce et l’artisanat commercial (– 4,9%) et l’hébergement-restauration (– 4,4%), le commerce et réparation auto (-3,6%); il progresse uniquement pour les professions paramédicales (+4,4%), les VTC (+1%), et les activités juridiques et comptables (+1,1%).

 

♦ Les revenus des non-salariés classiques

 

-Le revenu mensuel moyen est de 3 340€, pour ceux qui ont dégagé un revenu.

8,8% des non-salariés classiques déclarent par ailleurs un revenu nul, car ils n’ont pas dégagé de bénéfices ou ne se sont pas versés de rémunération; cette part varie de moins de 2% pour les professionnels de santé et les pharmaciens, à plus de 20% dans les arts et spectacles et les activités immobilières.

 

-Sans surprise, les revenus les plus élevés proviennent d’activités intellectuelles, où les plus hauts revenus sont le fait de professions réglementées (veillant notamment à une concurrence maitrisée); c’est le cas des professions de santé réglementées (médecin/dentistes avec respectivement 8 620€ et  8 060€, ou encore les activités comptables et juridiques avec 8 060€); une autre source de revenus confortables proviennent d’activités soumise aussi à une règlementation, comme les activités de finances et d’assurance (un revenu moyen de 5 750€). Suivent les autres activités intellectuelles, notamment les services aux entreprises (entre 2 800 et 3 500€). Puis de façon dégressive, les activités industrielles et de construction (2  770€ et 2 490€), suivis des activités de commerce  (entre 2 000 et 3 000€) à l’exception de la vente sur les marchés et à distance (1 120€), et enfin les transports et les services aux particuliers, dont les activités artistiques bien qu’à caractère intellectuel (entre 1 400 et 1 700€).


-Le revenu d’activité moyen des non-salariés classiques progresse de 2,7% en euros constants, après +2,5% en 2015. Il s’accroît de 2,8% pour les entrepreneurs individuels (après +3,0% en 2015) et de 2,6% pour les gérants de sociétés (après +1,6%).

Le revenu des micro-entrepreneurs augmente de nouveau en 2016 (+3,4%,après+6,1%), alors qu’il a baissé régulièrement entre 2009 et 2014 (–1,9% en moyenne par an).

Ces hausses s’inscrivent dans un contexte d’amélioration de la conjoncture économique.

 

Une partie de l’augmentation du revenu moyen des non-salariés classiques résulte d’un effet de composition sectorielle : ils exercent plus souvent dans les secteurs les plus rémunérateurs comme la santé et les activités juridiques et comptables alors que leur nombre diminue dans les secteurs les moins rémunérateurs (commerce de détail, services aux particuliers).

 

-Un regard sur une durée plus longue, observée par grands secteurs d’activité :

Si la période 2016/2013-2015 a plutôt été favorable (+4,9%), il n’en n’a pas été de même pour la période 2013/2008-2012 avec une baisse de 2% des revenus; noter que ces 2 ensembles de période ne sont pas totalement comparables, du fait de rupture de série.

– qu’en est-il des femmes non-salariées ?

En 2016, les femmes représentent 37% des non-salariés, mais leur part s’accroît progressivement (+3 points en 5 ans).

Elles sont de plus en plus nombreuses dans les métiers les plus qualifiés, tels que médecins, professions du droit, architectes, mais aussi dans des secteurs où elles ont profité du statut de micro-entrepreneur pour lancer leur activité : industrie (habillement, fabrication de bijoux fantaisie), services administratifs et de soutien ou encore enseignement.

 

En 2016, les femmes non-salariées classiques gagnent en moyenne 22% de moins que leurs confrères (2 900€ par mois contre 3 730€) .Pourtant, elles exercent dans des secteurs souvent plus rémunérateurs: si elles se répartissaient de la même façon que les hommes dans les différents secteurs, leur revenu moyen serait inférieur d’un tiers à celui des hommes. Une partie de l’écart s’expliquerait par un volume de travail moins important; elles sont aussi plus jeunes et dirigent en moyenne des entreprises plus petites.

 

 

 

 

SOMMAIRE

42% des petites entreprises ont connu une attaque informatique.

Méthodologie : 344 entreprises interrogées entre le 7 et le 19 janvier via un questionnaire le ligne.

 

⇒ 4 entreprises sur 10 ont déjà subi une ou plusieurs attaques ou tentatives d’attaques informatiques (41% chez les moins de 10 salariés et 44% chez les plus de 10 salariés) : 

 

-24% par hameçonnage : une technique frauduleuse destinée à leurrer l’internaute pour l’inciter à communiquer des données personnelles (comptes d’accès, mots de passe…) et/ou bancaires en se faisant passer pour un tiers de confiance. Il peut s’agir d’un faux message, SMS ou appel téléphonique de banques, de réseaux sociaux, d’opérateurs de téléphonie, de fournisseurs d’énergie, de sites de commerce en ligne, d’administrations, etc.

 

-20% par malware : tout programme développé dans le but de nuire à ou au moyen d’un système informatique ou d’un réseau. Les virus ou les vers sont deux types de codes malveillants connus.

 

-16% par rançongiciel : un logiciel malveillant qui bloque l’accès à l’ordinateur ou aux fichiers des victimes et qui leur réclame le paiement d’une rançon pour en obtenir à nouveau l’accès. 

 

6% la fraude au président : cela consiste pour des escrocs à convaincre le collaborateur d’une entreprise d’effectuer en urgence un virement important à un tiers pour obéir à un prétendu ordre du dirigeant, sous prétexte d’une dette à régler, de provision de contrat ou autre.

 

⇒ Les protections déployées par les entreprises :

-39% disposent d’une triple protection (antivirus, firewall, solution antispam) pour les ordinateurs de bureau et 30% pour le réseau; ont un antivirus 91% (73 pour le réseau), un firewall 63% (66 pour le réseau), une solution antispam 55% (42 pour le réseau).

-36% changent le mot de passe au moins tous les 6  mois, 33% peu souvent et 32% jamais.

-98% disposent d’un outil de sauvegarde : un support externe (68%), la solution cloud (49%), un serveur de stockage externe (45%). Seules 17% sont assurées contre les attaques informatiques (14% les TPE et 23% les 10-50 salariés).

 

76% sensibilisent leurs salariés au risque informatique (44% au moins tous les ans), 71% dans les TPE et 85% dans les autres entreprises. 38% ont nommé un référent interne, mais ont un référent interne ou externe 47% des TPE et 61% des 10-50 salariés.

 

SOMMAIRE

Le déficit commercial de la France augmente (+2,1Md€) du fait notamment d’une nette hausse des produits énergétiques (+6,7Md€).

En 2018, le déficit commercial est de  59,9Md€, après  57,8Md€ en 2017.

Cette nouvelle dégradation est due à l’accroissement du déficit énergétique, qui s’explique par la remontée des cours du pétrole; celui-ci passe de 39,3Md€ en 2017 à 46Md€ en 2018, alors que le déficit manufacturier se réduit légèrement (33,3Md€ en 2018, après 35,7Md€ en 2017 du fait d’une nette amélioration du solde aéronautique et, dans une moindre mesure, des soldes informatique et pharmaceutique.

 

Les exportations françaises restent dynamiques malgré une diminution de leur croissance (+ 3,8% après + 4,5% en 2017). La hausse est essentiellement portée par les véhicules automobiles et le textile / habillement / cuir, qui connaissent de fortes progressions (respectivement + 7,9% et + 8,2%), mais elle concerne la plupart des autres produits. 

Les ventes à l’Union européenne s’inscrivent de nouveau en hausse et accélèrent légèrement (+ 4,5% après + 3,5% en 2017). Elles restent très dynamiques vers l’Espagne et les nouveaux Etats membres et rebondissent vers l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les ventes de véhicules automobiles constituent le principal contributeur au dynamisme des ventes à l’Union européenne.

Les exportations sont très dynamiques vers l’Amérique (+ 10,6%, après + 1,7%), essentiellement vers les États-Unis. Vers l’Asie, elles ralentissent mais demeurent dynamiques (+ 3,6%), soutenues par les exportations à la Chine et à Singapour. Elles se replient vers l’Afrique (- 2,7%), l’Europe hors UE (- 1,5%) et le Proche et Moyen-Orient (- 5,3%).

 

En 2018, les importations depuis l’Union européenne ralentissent nettement (+ 2,7% après + 6,1%) : les livraisons depuis l’Espagne et l’Italie croissent moins fortement et elles se contractent depuis le Royaume-Uni en raison de la baisse des livraisons aéronautiques ainsi que depuis l’Autriche. Les Nouveaux États membres continuent, quant eux, d’assurer une part importante de la croissance des achats intracommunautaire.

Les importations depuis l’Asie s’accroissent de nouveau (+ 3% après + 7%). La Chine et, dans une moindre mesure, le Vietnam, continuent de soutenir cette croissance mais le dynamisme des achats depuis la Corée du Sud et l’Inde participent également.

Avec les zones fournisseuses de pétrole, la hausse des achats d’hydrocarbures en valeur est responsable de l’augmentation des importations : elles continuent de progresser fortement depuis l’Afrique (+ 16,7%) tirées par la Libye, l’Algérie ou le Nigeria, ainsi que depuis le Proche et Moyen-Orient (+ 19,5%). La Russie, quant à elle, est le principal contributeur à la croissance depuis l’Europe hors UE (+ 5,9%).

SOMMAIRE

Des délais de paiement stables entre 2016 et 2017, mais en diminution depuis 2002.

Source : Le fichier FIBEN
La Banque de France collecte les comptes sociaux des entreprises dont le chiffre d’affaires excède 0,75M€ ou, jusqu’en 2012, dont l’endettement bancaire dépasse 0,38M€. La collecte concerne les entreprises résidentes en France. En 2016, en termes d’effectifs, le taux de couverture est de 86% pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés. En termes de chiffre d’affaires, il est de près de 93%.

Noter que la présente enquête repose sur 237 grandes entreprises, 5 066 ETI, 98 223 PME et 72 654 TPE. Toutefois pour apprécier plus précisément la situation des micro entreprises en matière de délais de paiement, le calcul a été étendu à une base de données externe, agglomérant plus de 200 000 bilans dont environ 95% affichent un chiffre d’affaires inférieur au seuil de collecte FIBEN et concernent donc une population non couverte par le fichier de la Banque de France.
Les résultats obtenus sur la base des données externes et de FIBEN sont dans les mêmes ordres de grandeur; les délais clients FIBEN sont plutôt supérieurs et les délais fournisseurs inférieurs, ce qui peut être dû à des différences de couverture sectorielle. De plus, les données de la base externe révèlent une trajectoire différente des indicateurs du crédit inter entreprises. Leur analyse conclut à une dégradation relative simultanée des délais clients et des délais fournisseurs des micro entreprises sur la période 2012-2017 (près de 2 jours supplémentaires respectivement de chiffre d’affaires et d’achats). À l’inverse, les données FIBEN témoignent plutôt d’une tendance baissière de ces chiffres (– 2,5 jours d’achats pour les délais fournisseurs notamment.

 

Le solde commercial (ou solde du crédit inter entreprises) correspond au solde des créances clients de l’entreprise et de ses dettes fournisseurs (nettes des avances et acomptes). Il est exprimé en jours de chiffre d’affaires.
Le solde commercial d’une entreprise reflète sa situation prêteuse ou emprunteuse vis-à-vis des partenaires commerciaux. Lorsqu’il est positif, l’entreprise finance ses partenaires par le biais du crédit inter entreprises, dans le cas inverse, ses partenaires la financent.

 

Les délais clients sont mesurés à 44 jours de chiffre d’affaires, et demeurent stables depuis six ans, alors que les délais fournisseurs sont de 51 jours ; ils se sont stabilisés sur les deux dernières années.

 

Sur la base des données comptables, les délais de paiement des entreprises restent stables en 2017. Les délais clients sont mesurés à 44 jours de chiffre d’affaires, et demeurent stables depuis six ans.

les délais fournisseurs à 51 jours d’achats et l’écart entre les deux (le solde commercial) à 11 jours de chiffre d’affaires; Ils baissent nettement depuis 2007 (– 10 jours), mais se sont stabilisés sur les deux dernières années.

 

Des différences sectorielles marquées résultent essentiellement de la nature de clientèle

 

Les délais de paiement  sont compris entre 6 jours pour le secteur hébergement et restauration, et 79 jours pour le secteur information et communication; ces derniers ont en effet pour l’essentiel des clients professionnels, sont composés d’une part importante de petites entreprises et ont parfois affaire à de grands groupes, auxquels ils fournissent des prestations qui peuvent être perçues comme accessoires. 

 

Pour les deux secteurs dont la nature de la clientèle induit des délais plus courts, le crédit inter entreprises est une ressource représentant, en 2017, 18,1 jours de chiffre d’affaires dans le secteur hébergement et restauration et 7,9 jours dans le secteur commerce.

 

Les secteurs industrie manufacturière et construction sont ceux qui ont fait les plus gros efforts pour améliorer leur comportement de paiement, avec des délais fournisseurs en baisse de plus de 16 jours sur quinze ans.

Le secteur « industrie manufacturière » a bénéficié d’une baisse concomitante de 14,1 jours de ses délais clients (55,9 jours en 2017) et vu ainsi son solde commercial diminuer de près de 5 jours entre les exercices 2002 et 2017.

Inversement, le secteur de la construction a enregistré une hausse de 4,4 jours de son solde commercial sur la même période, ses délais clients ayant diminué dans de plus faibles proportions (baisse de 3,1 jours).

 

⇒ En termes de tailles d’entreprises

 

Les ETI demeurent la catégorie d’entreprises présentant le solde commercial le plus élevé, c’est-à-dire celles qui, relativement, font le plus crédit à leurs clients. Il représente 12,6 jours de chiffre d’affaires en 2017, mais reste stable par rapport à 2016. Ces entreprises ont des délais clients sensiblement supérieurs à la moyenne (+ 9,2 jours). Cette divergence de traitement s’explique par des différences structurelles d’une part, avec les grandes entreprises qui bénéficient d’un rapport de force favorable avec leurs clients et d’autre part, avec les PME qui ont un tissu économique davantage orienté vers les secteurs dont les délais sont les plus courts. Il convient cependant de noter que les ETI n’ont pas de problème d’accès au financement.

 

Les délais de paiement des PME se sont stabilisés à des niveaux relativement plus bas que ceux des entreprises de taille plus importante. Néanmoins, une partie des petites et moyennes entreprises reste pénalisée par des délais longs et parfois retardataires de leurs clients

La part des entreprises dont les créances clients sont réglées en deçà de 60 jours de chiffre d’affaires, ainsi que celle des entreprises réglant leurs fournisseurs avant ce délai en jours d’achats a significativement progressé depuis 2002. Un point haut a été atteint en 2014 avec 68% d’entreprises payées en moyenne sans retard et 71% d’entre elles réglant leurs fournisseurs avant le délai de 60 jours d’achats. Depuis cette date, la proportion de paiements sans retard n’a guère évolué.

 

La proportion des entreprises réglant leurs fournisseurs en moyenne sans retard diminue significativement avec la taille. 70% des PME respectent des délais inférieurs à 60 jours, 53% des ETI, et 46% des  grandes entreprises.

 

Pour 2017, la trésorerie, qui pourrait être remise à disposition des entreprises si aucun retard de paiement n’était constaté, serait de 13Md€ (contre 11Md€ en 2016). Ces liquidités iraient en priorité aux PME et leur apporteraient une trésorerie complémentaire de l’ordre de 19Md€, un montant en hausse sensible par rapport aux trois derniers exercices (16Md€). Les ETI bénéficieraient également de ce flux pour 7Md€, en hausse également sur un an (4Md€ en 2016).

Ces transferts de 26Md€ à destination des PME et ETI seraient financés à hauteur de 13Md€ par les grandes entreprises et pour le solde (13Md€) par les sociétés financières, l’État, les collectivités locales et les non-résidents.

 

 

SOMMAIRE

45% des e-commerçants sont implantés dans les communes de moins de 20 000 habitants.

Méthodologie : enquête menée par Oxatis sur plus de 1900 e-commerçants du 27 novembre 2018 au 22 décembre 2018. 403 répondants en France. La méthodologie, le processus de collecte et de traitement des informations ainsi que les résultats chiffrés ont été audités et validés par Ernst & Young en janvier 2019.

Les emplois créés : estimation Oxatis calculée à partir du nombre de sites e-commerce 2016, 2017 et 2018 déclarés par la FEVAD (calculés à partir des données communiquées par le panel des plateformes sécurisées de paiement ICE / FEVAD) d’une part, et des données de l’étude (pourcentage d’e-commerçants ayant embauché en 2018, nombre d’embauches par site en 2018 et prévisions 2019) d’autre part.

 

83% des e-commerçants sont rentables ou à l’équilibre en 2018; ils gèrent le plus souvent à la fois un site E-commerce et un magasin traditionnel. Ils embauchent davantage que les autres commerçants.

 

Les résultats clés de 2018

 

-83% des sites E-commerce sont rentables ou à l’équilibre ; 80% des commerçants traditionnels qui disposent également d’un site de vente en ligne constatent un impact positif du web sur les visites et les ventes en magasin

-45% des e-commerçants sont implantés dans les communes de moins de 20 000 habitants

-9 800 postes créés partout en France; 13 500 créations de postes en prévision pour 2019, soit 10% des créations d’emplois marchands prévues en France pour 2019.

 

⇒ 83% des e-commerçants sont rentables ou à l’équilibre en 2018; la proportion des sites rentables en 2017 était de 33% puis 53 % en 2018.

Dans le cadre du e-commerce BtoB, 87% des sites des PME sont rentables. Cette croissance devrait encore se renforcer dans les prochains mois sur un marché qui avoisinera les 200 Md€ à l’horizon 2020, soit plus de 2 fois le marché actuel du BtoC en France (Insee, 2018).

 

80 % des entreprises qui gèrent à la fois un site E-commerce et un magasin traditionnel constatent un impact positif de leurs sites sur leurs boutiques physiques. Cet impact est en très nette progression et atteint les 80% en 2018 (56% en 2016 et 65% en 2017).

L’influence du e-commerce sur le magasin physique se fait à plusieurs niveaux : 79% des commerçants observent une augmentation de la fréquentation en magasins après consultation du site. Conséquence de ce comportement, 60% des PME interrogées constatent une progression de plus de 10% du chiffre d’affaires en point de vente physique à la suite du lancement de leur site.

L’enquête montre que les sites e-commerce permettent d’élargir immédiatement les zones de chalandise, non seulement de manière locale mais aussi à l’international. Les résultats sont significatifs, les e-commerçants exportent 5 fois plus que la moyenne des entreprises françaises.

 

⇒ 16% des e-commerçants ont réalisé l’embauche d’au moins un salarié en 2018. Un chiffre relativement stable sur les deux dernières années puisque cette proportion était de 18% en 2017 et 17% en 2016.

En moyenne les e-commerçants ont recruté 1,44 collaborateurs ETP en 2018, avec plus de 42 600 sites en France réalisant un CA annuel compris entre 100K€ et 10M€ . On peut estimer que le E-commerce a généré plus de 9600 emplois en 2018.

 

23% déclarent vouloir recruter en 2019, soit une estimation de 13500 emplois (près de 10% des 133 000 emplois prévus par la projection INSEE banque de France).

Les projets de recrutement concernent principalement des profils de candidats dotés de compétences pointues : experts du commerce et du marketing (43%) alors que les métiers en lien avec les renforts logistiques (la gestion des entrepôts ou la préparation de commande) sont nettement moins représentés (26%).

Ce contexte favorable peut expliquer l’augmentation de taille des sociétés du e-commerce : la part des sociétés de plus de 5 salariés a triplé en trois ans en passant de 12 à 25%.

 

⇒  45% des e-commerçants sont implantés dans les communes de moins de 20 000 habitants. Capable de trouver un modèle économique rentable, ces PME sont en mesure de poursuivre et développer leur activité et d’être générateurs d’emplois tout en dynamisant le commerce traditionnel.

 

SOMMAIRE

92,6Md de ventes dans l’e-commerce : une progression de 13,4% en baisse.

Les Français ont dépensé 92,6 milliards d’euros en 2018 sur Internet, mais la croissance ralentit.

 

2018 : les chiffres à retenir

-92,6 Md€ : le montant des dépenses des Français sur Internet (+13,4% au regard de 2017), malgré un fléchissement de la croissance sur le mois de décembre dû au contexte social

-+13,4%, la croissance des ventes en ligne

-39 : le nombre d’achats par an par cyberacheteur

-1,5 milliard : le nombre total de transactions

 

L’e-commerce porté par le tourisme et les ventes BtoB

 

Le nombre de transactions atteint 1,5Md, mais avec un panier toujours en baisse à 60 euros en moyenne, soit 5 euros de moins sur un an ; amorcée depuis 2012, la baisse se poursuit, reflétant une évolution des comportements d’achat sur Internet qui concernent de plus en plus des produits du quotidien. Elle est compensée par l’augmentation de la fréquence d’achat et la création de sites marchands, en augmentation de 12,6% sur un an (soit 21 800 sites supplémentaires) et 196 000 sites marchands actifs.

 

Les sites de vente de produits BtoC du Panel iCE 100 voient leurs ventes progresser de 7% en 2018; la baisse des ventes en ligne hors alimentaire se poursuit, malgré le phénomène du Black Friday qui tire vers le haut les ventes en novembre, désormais plus gros mois de l’année en e-commerce.

L’e-commerce alimentaire pèse 5,6% des ventes en ligne en 2018 en France, en légère augmentation, essentiellement porté par le drive et donc par la grande distribution.

Les ventes en ligne de voyage-tourisme affichent depuis deux ans, une progression soutenue (+9% en 2018).

Les ventes en ligne sur le BtoB restent en forte croissance (+17,8%).

 

Le poids des ventes marketplace et du m-commerce en forte progression

 

L’indice iPM, destiné à mesurer le volume des ventes réalisées sur les places de marché (ventes réalisées par les marchands hébergés sur les places de marché de l’iCE), a maintenu en 2018 son rythme de progression à hauteur de l’année 2017 avec +16%. Ces ventes pèsent une part de plus en plus importante sur l’activité des sites : elles représentent 30% du volume d’affaires total des sites participant à l’iPM (vs 27% en 2017).

 

L’indice iCM, qui mesure les ventes sur les sites m-commerce (smartphones et tablettes, sites mobiles et applications hors téléchargements d’application et hors ventes sur les places de marchés) progresse de 22% en un an après une très forte évolution en 2017 (+38%). Les ventes sur mobile franchissent ainsi un nouveau cap avec 35% du volume d’affaires des sites du Panel iCM réalisé sur terminaux mobiles soit +5 points en un an.

 

Un constat également établi par le baromètre CSA pour la Fevad : 39% des e-acheteurs achètent en ligne depuis leur smartphone, un score en hausse de 7 points depuis 2018 et de 15 points depuis 2017. Cette progression est particulièrement forte auprès des jeunes : plus de la moitié des moins de 35 ans achètent online depuis leur smartphone (56%).

“Le smartphone permet l’émergence d’usages qui facilitent l’achat que ce soit en magasin physique ou online : la possibilité de faire des recherches avant un achat (56%), de suivre ses achats sur Internet (56%), de rechercher et localiser des magasins (52%) sont des fonctions nouvelles qui sont utilisées par plus de la moitié des e-acheteurs équipés de smartphone”, explique l’étude.

Des usages qui suscitent de nouveaux défis pour les e-commerçants, attendus par les mobinautes sur la sécurité des transactions (57%) et la sécurité des données personnelles (47%). A noter que parmi les méthodes de sécurisation des paiements, l’empreinte digitale arrive largement en tête des moyens d’authentification préférés (69%) devant la reconnaissance de l’iris ou la reconnaissance vocale ou faciale. 32% des personnes interrogées ont déjà utilisé la commande vocale.

 

 Des exigences en hausse

 

Les considérations environnementales, éthiques ou sociales prennent de plus en plus d’ampleur. Une majorité des cyberacheteurs (54%) a déjà modifié ses habitudes de consommation par souci environnemental; une proportion équivalente (52%) a déjà acheté des produits made in France au cours de l’année 2018, 31% des produits issus de la production locale et 27% des produits écologiques ou éco-responsables.

 

Les Français sont également exigeants en termes de services, habitués à des offres pointues en termes de délai, praticité et coûts. Les deux modes de livraison privilégiés restent la livraison à domicile et la livraison en point relais (respectivement 86% et 83%). Les abonnements à des offres de livraison express et en illimité à l’instar d’Amazon Prime continuent de progresser. Plus d’un tiers des acheteurs sur Internet y sont abonnés (36%), un score en progression de 2 points. Les plus jeunes en sont particulièrement friands (55%) ainsi que les Franciliens (40%).

La gratuité de la livraison est un critère important pour la quasi-totalité des e-acheteurs. Quant aux options de livraison plus innovantes comme la possibilité de retourner les produits directement dans sa boîte aux lettres (13%), de se faire livrer chez un voisin (10%) ou de retourner des produits à partir du domicile sur rendez-vous (7%) sont encore peu connues et peu utilisées par les e-acheteurs.

 

 100Md€ attendus en 2019

Si la barre des 90Md€ de ventes en ligne a été franchie en 2018 conformément aux prévisions de la Fevad, celle-ci prévoit pour 2019 un total de 100Md€.

SOMMAIRE

Une majorité de clients des banques sont autonomes vis à vis des services de la banque, une attitude qui devrait s’accentuer.

Méthodologie : étude réalisée auprès d’échantillons représentatifs des populations âgées de 15 ans et plus dans 5 pays européens (Espagne, France, Roumanie, Suède, UK) : 7 054 interviews (autour de 1 000 par pays sauf France et Espagne avec 2 000 environ), interrogés entre le 27 septembre et le 13 octobre 2018.
Au sein de l’échantillon France (2024 interviewes au total), les résultats seront présentés également chez les clients des nouvelles banques (banque en ligne et mobile) avec 433 interviewes.
L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview) sauf la Roumanie (systéme Cati). Ces échantillons ont été constitués selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

 

Au cours des 3 derniers mois, les répondants ont utilisé leur téléphone mobile pour :

– se renseigner sur un produit ou un service avant de l’acheter (57% mais 69 pour les détenteurs d’une banque en ligne)

-payer un produit ou un service sur Internet (36% mais 48)

-payer un produit ou un service dans un magasin physique (18% mais 29)

 

Plus précisément, ils ont :

-Acheté ou vendu des biens d’occasions en ligne (62% mais 73)

-Recherché des bons plans sur des applications (54% mais  65)

-Utilisé des billets de voyage dématérialisés (46% mais 66)

-Consommé des produits audiovisuels en streaming (45ù mais 57)

-Stoppé votre consommation d’un produit que vous considérez mauvais pour la planète (42% mais 52)

-Scanné des produits en magasin avec une application pour connaitre leur composition (33% mais 47)

-Réservé un séjour dans un logement loué via Airbn (30% mais 44)

-Réservé une place dans un trajet en covoiturage via une application (26% mais 41)

-Suivi ses performances sportives grâce à un objet connecté ou une application (26% mais 39).

 

Le paiement mobile s’inscrit comme moyen de paiement :

91 à 98% des répondants des 5 pays paient en espèces (exception la Suède avec 79%); 90 à 94% paient en carte bancaire (exception la Roumanie avec 54%), et 40 à 77% en carte bancaire sans contact (77% en UK et 65% en France).

Le paiement en ligne depuis un smartphone connait un plus grande diversité : 66% en suède, 59% en UK, 53% en Espagne, 36% en Roumanie et 31% en France.

Dans cinq ans, le paiement sans contact depuis un Smartphone en magasin sera devenu le moyen de paiement le plus courant pour 57% des Français.

De fait pour 62% des Français,les chèques sont amenés à disparaitre dans les 5 ans.

 

⇒ Internet et la banque

 

♦ 38% ont plusieurs banques et 60% une seule banque; parmi ces banques, 21% font appel à une banque en ligne.

Noter que la pratique multi banque est plus fréquente en UK (53%), en Espagne (50%) et en Suède (44%), alors que le recours à une banque en ligne est très peu fréquent (6 ou 8%) sauf en Espagne (23%).

La moitié serait prêt à changer de banque principale, d’abord pour des questions de tarif (41%), de services (21%) ou de l’attitude du conseiller attribué (11%).

61% de ceux ayant une banque en ligne ou en souhaite y recourir (1/3 de l’échantillon) souhaite en faire leur banque principale.

 

♦ Les principales sources utilisées pour s’informer sur les services bancaires :

-Internet et les réseaux sociaux : 69-70% en Suède et UK, 54% en Espagne et moins en France (49%),

-Le conseiller bancaire est plus souvent sollicité en France (49%) vs 35% en Espagne et 18 et 24% en UK et Suède.

 

♦ Ce que les répondants Français font comme opération à distance :

Par contre pour les opérations courantes avec la banque, 73% des Français ont recours au contact à distance (vs 60 en Espagne), dont 42% via l’espace client en ligne et seulement 24% par une visite en agence (39% en, Espagne).

 

Noter que 43% n’ont jamais rencontré leur conseiller ou ne le connaissent pas ou n’en ont pas (vs 51 en Espagne). pour ceux qui ont un conseiller, selon 69% il conseille bien; pour 56% il est utile pour gérer leur argent, mais pour 60% il n’anticipe pas les besoins.

 

D’ailleurs, 51% disent qu’ils pourraient se passer d’un conseiller bancaire; 71% n’ont pas besoin d’échanger avec leur banque pour gérer les services bancaires dont ils bénéficient; pour 89% les banques pensent d’abord à leur intérêt.

 

♦ Le recours en ligne

56% des Français utilisent une application bancaire mobile

En terme de recours en ligne, 89% consultent leur compte, 86% procèdent à des virements, 57% bloquent eux-mêmes leur carte en cas de vol, 57% gèrent leur épargne (PEA, assurance vie…), 50% augmentent leur plafond de retrait. 

Certaines demandes émergent : souscrire une assurance (38%), contester une opération (35%), l’ouverture ou la clôture d’un compte (31%), une demande de crédit à la consommation (27%) ou d’un prêt immobilier (18%).

La moitié des Français sont prêts à utiliser le recours à l’intelligence artificielle, 11% pour tous leurs besoins, 39% pour des besoins simples. Il sont 66% en Espagne.

 

Les clients actuels et futurs des banques en ligne : une “banalisation” à venir des ayants recours.

Actuellement 63% des hommes (demain 478%); 47 ans en moyenne (vs 42 demain); 41% des CSP+ (vs 27) et 25% des CSP- (vs 34); 25% vivent seuls (vs 14).

20% sont mono bancarisés (vs 67) et 54% prêts à faire de leur banque en ligne leur banque principale (vs 65).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

16 222 brevets déposés en 2018

Le nombre de demandes de brevets déposés auprès de l’INPI s’élève à 16 222 (-0,2 % par rapport à 2017).

Le nombre de dessins et modèles déposés est de 5 757, soit une baisse de 3,6%.

L’Institut a reçu 95 419 demandes de marques, soit un chiffre record pour l’institut, représentant une hausse de 5,5% par rapport à 2017.

 

l’INPI met à disposition 14 millions de données ouvertes, gratuites et réutilisables, relatives à la propriété industrielle (bases marques, brevets, dessins et modèles, jurisprudence) et aux données d’identité légale des sociétés et comptes annuels déposés aux greffes. 992 réutilisateurs (entreprises, services publics, chercheurs, particuliers…) ont souhaité avoir accès à ces données depuis leur mise à disposition.

 

Depuis l’entrée en vigueur de la loi dite « consommation », qui a élargi les indications géographiques – auparavant réservée aux produits agricoles et viticoles – aux produits manufacturés, l’INPI délivre les Indications géographiques.

Sept indications géographiques ont été homologuées depuis décembre 2016 : les sièges de Liffol, le granit de Bretagne, la porcelaine de Limoges, la pierre de Bourgogne, le grenat de Perpignan, les tapis d’Aubusson et les tapisseries d’Aubusson.

 

l’INPI a mis en place une politique de soutien aux start-up, PME et ETI innovantes, en agissant à la fois sur une baisse des taxes et sur l’accompagnement des entreprises :

– une réduction de 50% pour les entreprises de moins de 1000 salariés sur ses principales redevances de procédure et de maintien en vigueur des brevets,

– le « Prédiagnostic PI » : gratuit pour l’entreprise, ce pré-diagnostic, adapté aux spécificités de l’entreprise, permet de mesurer les risques et les coûts de propriété industrielle.

– le « Pass PI » qui permettra à l’entreprise de recevoir jusqu’à trois prestations (à moindre coût car la moitié est financée par l’INPI), allant de la veille et la recherche documentaire sur les brevets, aux contrats collaboratifs et à l’accompagnement contractuel en propriété industrielle, jusqu’aux stratégies, protections et analyses précontentieuses à l’export en ce qui concerne les brevets et les marques.

– la « Master Class PI » : pour aller plus loin dans sa stratégie de propriété industrielle; cet accompagnement qui s’étale sur 6 mois, avec 6 jours de formation, propose le soutien d’un tuteur de l’INPI, d’un spécialiste de la PI issus de grandes entreprises françaises et d’experts (conseils en propriété industrielle ou avocats spécialistes PI). Ce coaching comprend des ateliers collectifs, un diagnostic personnalisé et quatre coachings individualisés qui permettent à la PME de mettre en place une stratégie de propriété industrielle.

https://www.inpi.fr/fr/services-et-prestations-domaine/open-data

SOMMAIRE


  • 16 222 brevets déposés en 2018
    Source : "CHIFFRES CLÉS DE LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE : DES DÉPÔTS DE MARQUES RECORD EN 2018 ", INPI, communiqué de presse du 22 janvier 2019

2018 a connu une hausse conséquente de chiffre d’affaires et d’effectif pour les entreprises de taille et les ETI.

Méthodologie : échantillon de 302 dirigeants d’entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros, interrogé par téléphone sous système CATI entre le 3 et le 14 janvier 2019.
Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 5,7 au plus pour un échantillon de 300 répondants.
« Observatoire de la performance des PME/ETI – Opinion Way/Banque PALATINE pour Challenges » 

 

⇒ La situation en 2018

 

♦ 49% des PME-ETI ont réalisé un chiffre d’affaires en croissance (4% avec une hausse de 10% et plus, 22% une hausse de 5 à 10% et 23% une hausse de 1 à 4%); 36% ont connu la stabilité (+8% au regard de 2017); 12% ont vécu une décroissance (dont 8% 5 % et plus).

Entre 2012 et 2016, la hausse du chiffre d’affaires n’avait concerné que 40 à 45% des répondants, et la baisse 24 à 32%.

 

72% déclarent même avoir atteint, voire dépassé (12%), leurs objectifs.

36% ont augmenté leur effectif après 33% en 2017 et entre 21 et 27% entre 2010 et 2016.10% ont diminué leur effectif contre 11% en 2017 et 16 à 26 entre 2010 et 2016.

Les dirigeants sont plus nombreux en janvier (56%, +14 points) à prévoir une prime pour les salariés par rapport aux résultats 2018, avec à l’œuvre un probable effet de la défiscalisation annoncée par l’exécutif.

 

Les éléments stratégiques prioritaires mis en œuvre pour améliorer la performance de l’entreprise en 2018 ont été : la stratégie commerciale (77%), les process de production (74%), le recrutement (70%) et l’organisation interne (69%). L’innovation revient à son niveau de 2016.

 

77% sont confiants pour leur entreprise dans les 6 prochains mois alors que 50% le sont dans l’économie Française: 44% prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires, 47% la stabilité et 7% une décroissance.

26% prévoient une hausse de leur effectif, 68% une stabilité et 6% une baisse.

 

 

 

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Plan Bâtiment Durable : rapport d’activité 2018”, Plan Bâtiment Durable, lu février 2019

 

“Le Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises ” Bercy, dossier de presse de janvier 2019

 

“En 2018 l’artisanat du bâtiment progresse encore, marquant des signes d’essoufflement au 4ème trimestre. L’année 2019 s’annonce en demi-teinte” Capeb, communiqué de presse du 22 janvier 2019

 

“les résultats de l’enquête : les jeunes et l’innovation dans le BTP », CCCA-BTP, conférence du 15 janvier 2019

 

“NWoW, QUAND LES ENVIRONNEMENTS DE TRAVAIL ACCOMPAGNENT LES TRANSFORMATIONS DE L’ENTREPRISE”, Livre blanc Colliers international France, édition 2018

 

“Les TPE boudent le RGDP”, FNCGA Observatoire de la petite entreprise N°71, janvier 2019

 

“En janvier, les artisans du bâtiment signalent une activité passée en baisse mais des perspectives favorables”, Insee information Rapides N°2019-21, janvier 2019

 

“Agences de voyages et voyagistes : avant tout, une activité de conception de voyages”, Insee Focus N°140, janvier 2019

 

“Les firmes multinationales françaises réalisent la moitié de leur chiffre d’affaires à l’étranger”, Insee focus N°141, janvier 2019

 

“Les dirigeants d’entreprise et l’Union européenne”, Opinion Way pour le Medef, février 2019

 

“Classement des écoles d’ingénieurs”, Usine Digitale du 05 février 2019

 

 

SOMMAIRE

Consulendo.com, un site à ne pas manquer

Un site à découvrir http://www.consulendo.com ,” un regard indépendant sur l’économie et l’entreprise”.

Créé en 2004 par Jacques GautrandConsulendo  est un « Webzine » (magazine en ligne) qui s’intéresse à la vie économique et au développement des entreprises, ainsi qu’au rôle de l’entrepreneur dans la Société.

Ce site s’adresse plus particulièrement à tous les créateurs, innovateurs et « entreprenants »:  entrepreneurs & dirigeants personnellement investis dans leur entreprise, créateurs, investisseurs, indépendants, professionnels libéraux, formateurs, consultants, ainsi qu’aux acteurs des réseaux professionnels de l’écosystème entrepreneurial.

Jacques Gautrand, journaliste économique, vice-président de l’association des journalistes PME (AJPME) est par ailleurs un animateur et conférencier très branché sur l’entrepreneuriat, les TPE/PME, les réseaux de Franchise et le développement personnel du dirigeant d’entreprise.

 

Les dossiers de Consulendo, très complets, s’appuient notamment sur des ouvrages récents, études ou enquêtes originales.

A titre d’exemple, je vous propose le sommaire actuel :

Articles récents

 

SOMMAIRE

Un état des lieux 2018 de l’approbation par les chefs d’entreprise des mesures gouvernementales.

CCI France a mis en place, depuis 2015, une grande consultation des entrepreneurs ayant pour ambition de mesurer l’évolution du moral et des opinions des chefs d’entreprise français. Depuis 2016, elle prend la forme d’un baromètre mensuel confié à OpinionWay, mêlant des questions barométriques et des questions d’actualité.

 

⇒ Les principaux enseignements de cette année 2018 s’agissant de l’état d’esprit des chefs d’entreprise sont :

• Des records d’optimisme des entrepreneurs sont atteints en début d’année, qui vont d’abord donner le sentiment de durer, puis qui décrocheront en fin d’année; au final, les indicateurs restent plus positifs qu’ils ne l’ont été ces trois dernières années, signe que la dimension quelque peu chaotique de l’année 2018 n’empêche pas les chefs d’entreprise de conserver des signes d’espoir.

• Les annonces gouvernementales vont bénéficier d’une approbation quasi systématique, mais qui va plus se révéler comme un soutien de principe, avec finalement une notoriété relative de plusieurs mesures et une conviction fragile sur leur capacité réelle à faire bouger les choses,

• Derrière les mouvements d’ensemble, un creusement de certains écarts entre grandes et petites entreprises, mais aussi entre secteurs d’activité va apparaître,

 

⇒ Petit feuilleton de l’optimisme au cours de 2018

 

L’indicateur d’optimisme des chefs d’entreprise prend en compte à la fois les questions de confiance à l’égard de l’évolution de l’économie et l’appréciation de la situation actuelle (est-ce que « c’était mieux hier », « c’est très bien en ce moment », ou « ce sera mieux demain »).

 

Cet indicateur d’optimisme était remonté à la fin de l’année 2017;  Il a continué de progresser dans les premiers mois de l’année et a connu une hausse spectaculaire au début du second trimestre 2018, atteignant son plus haut niveau depuis février 2015 au mois d’avril 2018 (indice à +142, alors qu’il se situait jusqu’alors entre +96 et +130). Tous les indicateurs étaient alors au vert puisque 83% des chefs d’entreprise se disaient confiants pour leur entreprise dans les 12 mois à venir ; 75% l’étaient aussi pour l’économie française.

 

Cet indice d’optimisme a ensuite décroché au mois de mai 2018, même si elles restaient majoritairement positives (55% se disaient confiants pour l’économie française).

 

Après une légère remontée jusqu’à l’été, la rentrée de septembre est marquée par un nouveau vrai décrochage avec cette fois-ci des projections qui deviennent peu favorables (seuls 36% des chefs d’entreprise sont alors confiants pour l’économie française).

 

Une nette remontée des perspectives au mois d’octobre donne le sentiment que la confiance des chefs d’entreprise est revenue (82% ont confiance dans les perspectives pour leur entreprise dans les 12 prochains mois, 54% sont confiants pour l’économie française).

 

Mais en novembre intervient un nouveau décrochage, plus spectaculaire encore qu’aux mois de mai et septembre et la situation s’aggrave en décembre pour finir avec un indice d’optimisme au plus bas depuis février 2015 et des projections économiques désormais sombres (23% sont confiants dans l’évolution de l’économie française).

70% se montrent inquiets des conséquences du mouvement des Gilets Jaunes sur l’attractivité de notre pays. 47% estiment désormais que la situation de la France tend à se détériorer depuis les changements électoraux de 2017.

 

⇒ Des écarts entre TPE et PME, et entre activités

 

♦ Si les TPE étaient autant, voire plus optimistes que les entreprises de 10 salariés ou plus entre les mois de janvier et juillet 2018, les décrochages ont été plus vifs par la suite et l’indice d’optimisme est à la fin de l’année inférieur (+83) à celui des entreprises de 10 salariés et plus (+93).

S’il est majoritaire quelle que soit la taille de l’entreprise, le sentiment que « c’est très bien en ce moment » est plus marqué au sein des entreprises de 10 salariés et plus qu’au sein des TPE, qui ont plus tendance que la moyenne à dire que « c’était mieux hier ».

 

♦ D’importantes variations ont été mesurées sur cet indicateur selon les mois dans les secteurs de l’industrie et du commerce, alors que les résultats sont plus stables dans les secteurs de la construction et des services.

 

Des prévisions de maintien d’effectifs et d’embauches légèrement plus positives que par le passé

Tout au long de l’année, entre 92% et 97% des chefs d’entreprise interrogés estimaient que leur entreprise avait l’intention de maintenir le nombre de salariés dans les 12 prochains mois et entre 2% et 7% de l’augmenter; les perspectives de réduction du nombre de salariés ont été très faibles (entre 0% et 1%), alors qu’elles étaient plus marquées entre 2015 et 2017 (entre 2% et 8%).

Si la perspective de recruter davantage de salariés a été forte au sein des entreprises de 10 salariés et plus (entre 17% et 31% selon les périodes de l’année), elle est restée très en retrait au sein des TPE (moins de 5%).

 

♦ Un rapport plus ouvert à l’innovation 

La part de chefs d’entreprise voyant l’innovation comme un investissement est plus marquée que ces trois dernières années, même si là encore ce sentiment est plus partagé par les entreprises de 10 salariés et plus que par les TPE (68% contre 43% en décembre).

 

⇒ Un plébiscite pour les mesures gouvernementales

 

La plupart des mesures emportent une adhésion de principe de la part des chefs d’entreprise, mais que derrière cette apparente bonne nouvelle se cachent certains signes moins positifs pour le Gouvernement : une faible mémorisation de certaines annonces voulues comme emblématiques, un accueil clivé de certaines propositions selon la taille de l’entreprise ou le secteur d’activité, et surtout des doutes sur l’impact réel de certaines mesures sur la vie des entreprises françaises et leur dynamisme économique.

 

♦ En janvier 2018, 62% des chefs d’entreprise se disent favorables à la rupture conventionnelle collective quand seulement 50% des Français soutiennent cette idée. Par ailleurs 77% d’entre eux y voient un moyen permettant d’ajuster à court terme les effectifs d’une entreprise en fonction de son activité économique, 71% qu’il s’agit d’un mode de rupture du contrat moins contraignant qu’un plan de sauvegarde de l’emploi ou qu’un plan de départ volontaire et pour 66% d’un mode de rupture du contrat de travail moins traumatisant pour les salariés.

 

♦ Les chefs d’entreprise se montrent plus circonspects sur la réforme du contrat d’apprentissage et notamment la procédure d’enregistrement des contrats. 26% des chefs d’entreprise ont déjà eu recours à des contrats d’apprentissage et parmi eux, une majorité soutient le dispositif tel qu’il existe (86% jugent la procédure satisfaisante, 85% qu’elle apporte une sécurité juridique à l’employeur, et 80% qu’elle permet d’éviter de commettre des erreurs). Seuls 3% estiment qu’elle est inutile. Pour autant, 41% considèrent aussi qu’elle est trop complexe, opinion plus marquée chez les entreprises de moins de 10 salariés (43% contre 31% au sein des entreprises de 10 salariés et plus).

 

♦ Sur la simplification du dispositif de soutien à l’exportation, 17% seulement des chefs d’entreprise en ont entendu parler. Quand il leur est rappelé que cette simplification passera par un guichet unique en région et à l’étranger, 65% des entrepreneurs jugent que c’est une bonne chose et 52% que ce sera efficace. En revanche seule une minorité estime que cette simplification aidera les PME à exporter sur le long terme (39%) et qu’elle contribuera à redresser la balance du commerce extérieur (30%). Sur ce dispositif, les opinions des grandes entreprises sont nettement plus positives que celles des TPE puisque 59% des chefs d’entreprise de 10 salariés et plus pensent qu’elle aidera les PME à exporter sur le long terme contre 38% seulement des TPE et 42% qu’elle contribuera à redresser la balance du commerce extérieur (30% au sein des TPE).

 

• Sur le logiciel permettant d’évaluer l’effort nécessaire pour supprimer les écarts de salaires entre les hommes et les femmes, avec obligation pour les entreprises de se mettre en conformité avec la loi d’ici 2022, 81% estiment que c’est une bonne chose et 65% qu’il sera efficace, mais 46% d’entre eux estiment aussi qu’il sera trop complexe à mettre en œuvre et 40% que cela ne laissera pas suffisamment de temps aux entreprises pour se mettre en conformité avec la loi. La complexité de mise en œuvre est particulièrement soulignée par les entreprises de services (49%) et le manque de temps par celles de la construction et du commerce (50% dans les deux cas).

 

♦  63% des chefs d’entreprise estimaient qu’ils seraient en conformité avec le Règlement Général sur la Protection des Données lors de son entrée en vigueur (dont 62% dans les entreprises de moins de 10 salariés et 72% dans les entreprises de 10 salariés ou plus). 21% déclaraient qu’ils ne seraient pas prêts (et 16% pas concernés), notamment dans les secteurs de l’industrie et du BTP (35% dans les deux cas), mais aussi du commerce (32%).

 

♦ le Plan pour l’intelligence artificielle recueillait une notoriété importante, 60% des chefs d’entreprise en avaient entendu parler. Les deux tiers des chefs d’entreprise interrogés adhèrent à l’idée que le développement de l’IA est indispensable pour rester compétitif (67%) et qu’il aura un impact positif sur la croissance économique française (67%). L’idée que ce plan est synonyme de dépenses publiques inutiles n’est soutenue que par 31% des chefs d’entreprise. En revanche, une majorité absolue de chefs d’entreprise estime aussi que le développement de l’intelligence artificielle aura un impact négatif sur les emplois en France (52%) et seuls 35% pensent qu’il entraînera des changements majeurs dans leur secteur d’activité. Les craintes quant à l’impact du développement de l’IA sur l’emploi sont particulièrement marquées dans l’industrie (65%), et dans les services (44%).

 

♦ Si seulement 12% des chefs d’entreprise connaissent l’expression « Name and Shame », une fois celle-ci expliquée (comme consistant à dénoncer publiquement les entreprises qui fraudent), 65% jugent que c’est une bonne chose pour lutter contre la fraude fiscale. Cet avis est cependant beaucoup plus marqué chez les entreprises de 10 salariés ou plus (84%) que chez les TPE (64%).42% jugent en revanche la pratique efficace. Seuls 13% des chefs d’entreprise la qualifient d’injuste.

 

♦ Un soutien porté au maintien de l’imposition à la source, mais clivé selon la taille de l’entreprise. En mai, une majorité de chefs d’entreprise soutient la mise en place du prélèvement à la source reportée en janvier 2019 (57% contre 43% opposés), soit un niveau comparable à celui des Français dans leur ensemble (58% en mai 2018). En revanche ce soutien est beaucoup plus net chez les entreprises de 10 salariés ou plus (72%) que chez les TPE (56%). Au mois de septembre, 64% des chefs d’entreprise soutiennent la décision du Gouvernement de maintenir cette réforme, même si un écart est encore visible entre entreprises de 10 salariés et plus (82%) et TPE (63%).

 

♦ En février 2018, près des deux tiers des chefs d’entreprise estimaient que la consultation publique sur la loi PACTE était un procédé efficace pour construire une loi visant à favoriser la croissance et la transformation des entreprises (64%, 80% parmi les entreprises de 10 salariés et plus). Ils se montraient par ailleurs favorables à plusieurs suggestions proposées lors de cette consultation : 95% estimaient que ce serait une bonne chose de mieux identifier les entreprises en difficulté pour mieux les accompagner, 86% étaient favorables au fait de donner la possibilités aux salariés de transformer leur temps comptabilisé en CPF en temps exploitable pour développer une innovation, et 71% approuvaient la possibilité de modifier les dispositions fiscales destinées à promouvoir l’adhésion à un organisme agréé.

 

Le test de plusieurs mesures prévues dans le projet de loi PACTE laisse transparaître un accueil contrasté des chefs d’entreprise :

-La mise en place d’un guichet unique électronique pour la dématérialisation des procédures de création d’entreprise est accueillie positivement par les chefs d’entreprise (79% pensent que c’est une bonne chose). Mais elle n’est pas pour autant vue comme susceptible d’entraîner un bouleversement de la création d’entreprise en France : 64% estiment que ce guichet unique va faciliter la création d’entreprise et 60% qu’il va accélérer les procédures administratives, mais 48% estiment aussi qu’il va augmenter le risque d’erreur administrative ; aussi 94% d’entre eux sont pour le maintien d’un accompagnement humain.

-La création d’un registre unique des entreprises est validée par 83% des chefs d’entreprise, dont 14% y sont « tout à fait favorables ». 

-Enfin, le gel des obligations liées au dépassement des seuils d’effectifs pour les entreprises suscite moins d’intérêt : 31% estiment qu’il aura un impact positif sur l’économie française mais 54% pensent qu’il n’aura aucun impact; 91% des chefs d’entreprise pensent que cette mesure n’aura aucune répercussion sur leur propre entreprise. Au final, seuls 6% estiment que cette mesure va probablement inciter les entreprises à augmenter leur nombre de salariés.

-les chefs d’entreprise se disent très favorables aux dispositifs d’incitation à l’investissement des salariés : 91% soutiennent le développement d’accords d’intéressement dans les entreprises de moins de 250 salariés et 86% le développement de l’épargne salariale dans les entreprises de moins de 50 salariés.

 

Les mesures annoncées du projet de loi PACTE souffrent d’un manque de notoriété auprès des chefs d’entreprise. En septembre, seuls 12% d’entre eux disent connaître les principales mesures de la loi (31% des entreprises de 10 salariés et plus contre 11% des TPE). Dans le détail, ce sont la simplification de la transmission d’entreprise (12%) et la volonté de faciliter les formalités liées à la création d’entreprise (9%) qui sont les mieux mémorisées. Toutes les autres mesures sont méconnues à ce stade.

 

♦ Des mesures économiques prévues dans le Projet de Loi de Finances initiale 2019 peinent à convaincre

 

– La baisse du taux d’imposition sur les sociétés de 33,3% à 31% est la mesure la mieux accueillie : 65% des chefs d’entreprise estiment que c’est une bonne chose, dont 52% pour leur entreprise et 30% pour l’économie française. Si l’enthousiasme est marqué au sein des entreprises de 10 salariés et plus (87%), il est plus mesuré au sein des TPE (64%).

En termes de secteurs, c’est celui de la construction qui y est le plus favorable (91%), avec l’industrie (79%), devant le commerce (65%) et les services (59%). 

 

-La transformation du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) et du Crédit Impôt de Taxe sur les Salaires (CITS) en allègement de cotisations patronales fait l’objet d’un accueil plus circonspect : 48% des chefs d’entreprise jugent que c’est une bonne chose. Le clivage selon la taille de l’entreprise est net : 78% des entreprises de 10 salariés et plus approuvent la mesure contre 46% seulement des TPE.

 

– L’abaissement de la durée des VIE n’est pas accueilli par les chefs d’entreprise comme un changement particulièrement favorable : 75% estiment que cette mesure n’est pas suffisante pour renforcer les exportations. La création d’un VIE pour les PME sans obligation de séjour à l’étranger semble utile que ce soit pour permettre aux PME de bénéficier de l’apport de nouveaux talents (96%), de se développer (95%) ou pour permettre aux jeunes diplômés de découvrir l’univers des PME (94%).

 

♦ Le rapport des chefs d’entreprise à l’enjeu écologique témoigne de grandes ambiguïtés. D’un côté, une nette majorité d’entre eux estime que c’est bien le devoir des chefs d’entreprise que de soutenir des initiatives permettant de développer de meilleurs comportements et notamment à l’égard de l’environnement (90%). Près de sept chefs d’entreprise sur dix ont par ailleurs le sentiment de déjà mettre en place des bonnes pratiques permettant de préserver l’environnement (69%), que ce soit dans les services (76%), le commerce (73%) ou l’industrie (71%). Le secteur de la construction est sur ce sujet plus en retrait (28%).

Quand on entre dans le détail, on constate que seuls 50% des chefs d’entreprise identifient de véritables mesures prises par leur entreprise, qui consistent essentiellement en la réduction ou l’optimisation de la gestion des déchets (48%) et de façon beaucoup plus anecdotique en l’exploitation d’énergies renouvelables (6%). Mais aucun n’a mis en place de mesures visant à l’occupation de bâtiments à énergie positive ou au déploiement de plan mobilité pour optimiser les déplacements de leurs salariés.

 

Les chefs d’entreprise accueillent finalement assez mal les mesures plus contraignantes visant à encourager la transition écologique :

-Une majorité de chefs d’entreprise estime que le maintien de l’augmentation des taxes énergétiques sur les prochaines années serait une mauvaise chose (59% dont 20% « une très mauvaise chose) et plus d’un tiers estime que cette hausse aurait un impact fort sur leurs coûts de production (34%) surtout dans le secteur du BTP (46%) et de l’industrie (41%), mais aussi pour les entreprises de 10 salariés et plus (60%) ; 

-Par ailleurs une majorité s’oppose à la création d’un chèque carburant financé par les entreprises pour les salariés qui utilisent leur véhicule personnel pour se rendre sur leur lieu de travail (57%, dont 20% « tout à fait opposés »). 

SOMMAIRE

Les métropoles tirent la croissance démographique.

Entre 2011 et 2016, la population résidant en France (hors Mayotte) augmente en moyenne de 0,4 % par an. Le rythme de croissance est en léger retrait par rapport à celui des cinq années précédentes (0,5% par an).

 

Entre 2011 et 2016, les 22 métropoles françaises ont gagné chaque année 102 600 nouveaux habitants, contre 75 800 en plus entre 2006 et 2011. Elles abritent 29% de la population sur 2% de la superficie. Elles contribuent pour 36% à la hausse de la population française entre 2011 et 2016, contre 22% entre 2006 et 2011.

À l’inverse, dans le Grand Paris, le déficit migratoire s’accroît. Entre 2011 et 2016, il génère une baisse annuelle de population de 0, %,contre– 0,4% par an entre 2006 et 2011.

À l’opposé, les communautés de communes contribuent pour 29% à la croissance démographique entre 2011et 2016, soit 10 points de moins que sur la période quinquennale précédente; 33% de la population y vit en 2016.

 

Depuis 2011, le rythme de croissance de la population dépasse 1% par an dans six métropoles : Montpellier, Bordeaux, Nantes, Rennes, Toulouse, et Lyon; entre 2006 et 2011, seule la métropole de Montpellier atteignait ce taux.

La croissance démographique est également forte à Strasbourg, Orléans, Dijon, Toulon et Clermont-Ferrand. Entre 2011et2016, la variation annuelle de la population s’y échelonne de 0,5% à 0,6%,contre 0,1% à 0,2% durant la période quinquennale précédente.

 

Entre 2011 et 2016, la population augmente plus vite dans les communautés de communes au sein desquelles la commune la plus peuplée est située à moins de 30 minutes en voiture de la ville centre de la métropole la plus proche (+0,9% par an). Au delà de 30 minutes en voiture de la métropole la plus proche, le rythme de croissance des communautés de communes fléchit de plus de moitié entre les périodes 2006-2011 et 2011-2016. Cette dégradation est due à une diminution de l’attractivité mais aussi, dans une moindre mesure, au solde naturel de ces territoires.

En périphérie éloignée des métropoles, l’installation de jeunes ménages devenant plus rare, le rajeunissement de la population est ralenti. Entre 2011 et 2016, 34% des communautés de communes cumulent excédents naturels et migratoires, contre 47% entre 2006 et 2011. Elles sont toutes situées au plus proche des métropoles ou sur les grands espaces de périurbanisation: bassin parisien, grand-Ouest, Hauts-de-France, couloir rhénan, couloir rhodanien, frontière suisse, région toulousaine,littoral méditerranéen.

 

La baisse de la population, se diffuse le long d’une large bande du territoire allant du Nord-Est au sud du Massif central, en passant par la Bourgogne. Dans cet espace, qualifié de «diagonale du vide», les îlots de croissance se raréfient. Entre 2011et 2016, les communautés de communes y perdent annuellement plus de 0,5% de leur population.

Au-delà de cette diagonale, d’autres territoires apparaissent dans cette dynamique de déclin démographique: ils se situent principalement en Normandie et dans le Centre-Val de Loire sur un axe Vimoutiers-Nogent-le-Rotrou, dans le centre de la Bretagne, dans les massifs alpins du Beaufortin et de la Vanoise et dans les massifs pyrénéens.

 

 

 

 

SOMMAIRE

722 chômeurs de l’opération chômeur zero ont été embauché en 2018.

L’association TZCLD regroupe en 2018, 226 membres dont 24 territoires, 40 associations, et 154 personnes physiques. Vous trouvez le rapport d’activité 2018 au lien suivant :

https://www.tzcld.fr/wp-content/uploads/2018/10/Rapport-intermediaire-TZCLD-2018.pdf

 

Selon un bilan de juin 2018, dans les 10 territoires, 4 466 personnes privées d’emploi ont été repérés et informés et 1 711 se sont portés volontaires. Parmi ces volontaires, 936 sont sortis du chômage, dont 625 grâce à une embauche dans l’une des entreprises à but d’emploi (EBE) créées. 

Au 31 décembre 2018, 772 personnes ont été embauchées mais certaines sont parties et 691 sont toujours salariées.

Une majorité ont choisi de travailler à plein-temps; un tiers a plus de 50 ans. Près d’un sur deux a un niveau de qualification inférieur ou égal au BEP. Un sur trois a un handicap.

En moyenne, les embauchés avaient 53,9 mois de chômage derrière eux (4,5 ans).

 

Les fondamentaux de l’action :

-“Passer de la privation d’emploi à un travail où on leur demande leur avis et qui a du sens localement, ça change la vie des gens et c’est ça, la première valeur ajoutée »,

-Le deuxième impératif du projet consistait à donner du travail à ces salariés en créant des activités utiles sans faire concurrence aux acteurs économiques.

“A partir des compétences des personnes privées d’emploi du territoire, on doit rechercher avec les demandeurs d’emploi eux-mêmes et en collaboration avec l’ensemble des acteurs locaux, les activités utiles, complémentaires à l’économie locale, qui peuvent être réalisées. C’est grâce à une connaissance fine du territoire et à l’implication des acteurs locaux que l’on peut repérer ces travaux et ces services utiles localement mais non satisfaits car peu rentables. La création de ces activités complémentaires permet de construire une offre plus large sur le territoire.”

 

Le projet initial fait le pari qu’en embauchant un chômeur on ferait économiser environ 18 000€ par an et par emploi à la société en allocations de chômage, RSA, etc.. En 2017, en moyenne, chaque emploi coûtait 26 000€ et générait 3 000€ de chiffre d’affaires. Restait donc 5 000 € à financer, pris sur les fonds propres.

 

SOMMAIRE

Les sociétés unipersonnelles sont 52% des créations en société.

Méthodologie : Les statistiques sur les créations d’entreprises proviennent du répertoire des entreprises et des établissements (issu de Sirene) géré par l’Insee. 

Les créations d’entreprises correspondent aux nouvelles immatriculations dans le répertoire Sirene, qui enregistrent un début d’activité relevant de l’un des cas suivants :

–création de nouveaux moyens de production;

–cas où l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d’un an ou une interruption de moins d’un an, mais avec changement d’activité;

– reprise,par une entreprise nouvelle, des activités d’une autre entreprise s’il n’y a pas continuité d’activité et de localisation entre la situation du cédant et celle du repreneur. 

 

Je complète l’information publiée en janvier par quelques résultats nouveaux à partir de  la récente note de l’Insee sur les chiffres créations 2018, notamment en ce qui concerne les différentes formes de société, les âges et sexe des entrepreneurs individuels et l’évolution en région.

 

Rappelons qu’en 2018, le secteur des transports et de l’entreposage (VTC et livraisons à domicile notamment) est le premier contributeur à la hausse globale des créations (+28 550 créations, sur les 100 000 créations en plus au regard de 2017), aux cotés des services aux entreprises (30 000 si l’on intègre les activités d’information -communication), soit 60% de la hausse des créations.

 

⇒ Les formes juridiques

 

♦ Tout d’abord la plus fréquente, celle de l’autoentrepreneuriat : 45% des créations 2018 sont le fait d’autoentrepreneurs, avec une hausse de 27,5% entre 2017 et 2018.

6 groupes d’activité ont largement créé sous cette forme (entre 56 et 84% des créations de leur activité); ce sont des services; les évolutions 2017/2018 sont diversifiées avec une forte progression des VTC et des livraisons à domicile, et par ailleurs les services aux particuliers (respectivement +80,5 et + 34,1%); les activités demandant de la main d’œuvre ou des investissements sont beaucoup moins créées sous cette forme (commerce, construction, industrie, HCR…),avec toutefois des évolutions souvent favorables :

♦ Les sociétés pour leur part sont 29% des créations, mais avec une évolution plus que modeste (+1,6%); les activités le plus souvent créées sous une forme sociétale sont celles qui ont besoin de main d’œuvre ou d’investissement ou des activités aux réglementations spécifiques (immobilier, finances et assurances) :

Les sociétés unipersonnelles ou à associé unique sont majoritaires au sein des sociétés créées (52%).

Par ailleurs les SAS représentent 61% des créations de sociétés; leur part était de 56% en 2016 et 39% en 2014; cette montée en puissance tient aux SAS à associé unique ou unipersonnelle (37% des sociétés créées en 2018, vs 20 en 2014); noter que la part des autres SAS (avec associé donc) a progressé aussi mais plus modestement, passant de 19 à 24%.

La part des SARL se stabilise : elles représentent 36% des sociétés créées en 2018, comme en 2017, en baisse au regard de 2014 (57%); les SARL unipersonnelle ont régressé passant de 22 à 15% .

 

Les entreprises individuelles autres, 26% des créations et 20% de progression; hors la santé, on y retrouve des activités nécessitant main d’œuvre et investissements :

La création d’emploi : les entreprises classiques sont peu souvent employeurs au moment de leur création (5,7% des créations avec en moyenne 2,7 emplois salariés pour celles qui emploient).

2 activités sont plus fréquemment employeurs, les HCR et la construction; le sont le moins les activités immobilières, finances et assurances, services aux entreprises hors la sécurité-gardiennage. Toutefois, la moyenne en nombre de salariés créée est assez proche quelque soit l’activité (entre 1,9 et 3,8).

⇒ Ce même tableau permet d’appréhender l’importance des femmes par activité : elles sont 39% des entreprises en nom individuel (autoentrepreneurs compris, mais sociétés non incluses); leur présence est plus marquée dans les services aux particuliers (coiffure notamment), l’enseignement et la santé, l’immobilier et paradoxalement dans l’industrie (mais la moitié des créations industrielles sont en fait des métiers d’art ou des activités, classées dans l’industrie du fait de leur nature : exemple de la production de céramique qui est souvent le fait d’un artisan d’art mais peut-être le fait d’un industriel producteur en série).

Elles sont très peu dans la construction, les transports (dont VTC et livraisons à domicile), et l’informatique.

 

En termes d’âge, les autoentrepreneurs sont bien plus présents au sein des moins de 30 ans (43% contre 31 pour les autres dirigeants en nom individuel) et au sein des 60 ans et plus (5,7% vs 4,6), alors que les autres en nom individuel le sont bien plus dans la tranche de 30 à 60 ans (64,7% vs 51,5).

 

En ce qui concerne les régions, les évolutions sont assez proches (entre 14 et 19% en France métropolitaine), autour d’une moyenne de 16,9%. Par contre, les évolutions sont beaucoup plus faibles  dans les Dom (de 5 à 12% pour la Réunion, la Martinique et la Guadeloupe), à l’exception de la Guyane (+34,6%).

L’Île-de-France contribue pour plus du tiers à l’augmentation globale (+33 500 créations, soit une hausse de 19% par rapport à 2017); cette hausse est due principalement à l’essor des créations dans les transports et l’entreposage (+11 500), essentiellement dans les livraisons à domicile (+9 900 créations,dont 8 000 autoentrepreneurs).

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Guides

“LA TRANSFORMATION A L’ERE DU DIGITAL : GUIDE PRATIQUE À DESTINATION DES DIRIGEANTS DE PME-ETI :  LES GRANDES ÉTAPES POUR CONSTRUIRE VOTRE FEUILLE DE ROUTE”, Bpifrance le Lab, lu janvier 2019

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Un ouvrage pour tenter de mieux comprendre les dirigeants de TPE et PME.

Une publication issue d’un groupe de travail du CEREQ auquel j’ai participé, un des rares lieux académiques où la préoccupation de progresser dans la connaissances de TPE et des PME s’est faite dans la durée en réunissant des chercheurs et des praticiens.
 
 
 
Les mondes sociaux des TPE et PME – Modèles et logiques d’action 

Les mondes sociaux des TPE et PME – Modèles et logiques d’action 

 

L’entrée par les mondes sociaux met en exergue la très grande diversité des micro-entreprises, des TPE et PME qui rend souvent difficile leur analyse. En contrepoint, une connaissance spécifique de ces entreprises s’impose car elles sont à la charnière des débats sur la flexibilité, les dynamiques du marché du travail et, les disruptions du système de formation professionnelle.

 

Si les politiques publiques ont fait de la création d’entreprise et des TPE et PME un aggiornamento pour soutenir la croissance de l’emploi, ces entreprises peinent néanmoins à embaucher et à garder les personnels qualifiés nécessaires. Comment recrutent-elles ? Quelles sont dans ces structures les formes spécifiques de gestion de la main-d’œuvre ? Assiste-t-on à l’émergence d’une gestion modernisée des ressources humaines ?

 

Dans les mondes sociaux des TPE et PME, le dirigeant détermine largement la stratégie et le fonctionnement de l’entreprise, l’organisation du travail et des RH, la nature des conditions de travail. Toutefois, l’accès à de nouvelles connaissances en faveur de l’innovation, induit des formes de management différenciées où le dirigeant doit composer avec la construction d’expertises et des échanges plus horizontaux. Quant à l’acquisition et la transmission des savoirs et des savoir-faire, elles constituent un pilier indissociable à la survie de ces entreprises. En outre, la formation sur le tas, en situation de travail, l’autoformation restent pour la plupart des salariés et des dirigeants, les modalités principales d’acquisition de nouvelles compétences.

 

Parallèlement, le développement de ces entreprises repose sur les conditions liées à leur contexte local porteur de délitements et de recompositions que celles-ci soient spontanées ou liées à l’action publique. Leur engagement dans des réseaux où la coopétition est de mise invite à préciser les types de proximités, de territoires et d’identités qu’elles contribuent à définir.

 

Enfin, les mondes sociaux des TPE et PME se nourrissent tout autant qu’ils contribuent au changement technologique et à la transformation de nouveaux modèles productifs dont ceux liés au développement durable. Dans ce continuum, les frontières habituelles entre innovation technologique, activités de conception, diffusion et appropriation de technologies s’estompent. Il en est de même pour les normes associées à l’émergence de nouveaux modèles avec des chaines de valeur parfois courtes où hiérarchies et mobilités des savoirs sont bouleversées.

 

Ont contribué à cet ouvrage : Andréas Agathocléous, Anne Albert-Cromarias, Hubert Amarillo, Elyes Bentabet, Sandrine Berger-Douce, Marina Bourgain, Jean-Paul Cadet, Didier Chabaud, Christophe Combaudon, Jérôme Domens, Martine Gadille, Valérie Gosseaume, Karine Guiderdoni-Jourdain, André Letowski, Samira Mahlaoui, Julien Maisonnasse, Michel Marchesnay, Thibaut Métailler, Brigitte Nivet, Corinne Perraudin, Jean-François Sattin, Josée St-Pierre, Robert Tchobanian, Nadine Thévenot, Bruno Tinel, Philippe Trouvé, Julie Valentin, Marc-André Vilette.

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La reprise, une approche assez complète dans une étude sur la région Bretagne.

Méthodologie : Les travaux portent sur les établissements inscrits au registre du commerce et des sociétés et au répertoire des métiers, dont le siège est localisé en Bretagne (hors micro-entreprise et auto-entrepreneur) et dont le dirigeant a 55 ans ou plus (âge atteint en 2017).

Le point de vue des cédants : chaque semestre, la CCI interroge par mail les entreprises bretonnes sur leur activité économique. L’enquête du second semestre 2016, qui s’est tenue du 9 au 23 décembre 2016, a été adressée à 26 337 chefs d’entreprise et 2 235 d’entre eux y ont répondu. Cette enquête proposait aux chefs d’entreprise se déclarant « cédants ou potentiellement cédants » d’évoquer la transmission de leur entreprise; 152 dirigeants se sont exprimés. Parallèlement, un travail identique, réalisé par la CMA, a permis d’obtenir le point de vue de 173 dirigeants inscrits au répertoire des Métiers.

Le point de vue des repreneurs : chaque semestre, la CCI interroge par mail les entreprises bretonnes sur leur activité économique. L’enquête du premier semestre 2017, qui s’est tenue du 23 mai au 6 juin 2017, a été adressée à 26 750 chefs d’entreprise et 2 125 d’entre eux y ont répondu. Cette enquête proposait aux chefs d’entreprise se déclarant repreneurs de revenir sur leur expérience de reprise d’entreprise à travers une dizaine de questions; 666 dirigeants se sont exprimés.

Source : « La transmission d’entreprise en Bretagne – 2018, CCI & CRMA Bretagne »

 

Cette étude permet à la fois de situer le flux des éventuelles entreprises à reprendre, en distinguant les tranches de taille, en intéressant à la préparation de la reprise par les cédants , en observant qui sont les repreneurs et leurs difficultés.

 

⇒ Le flux des transmissions envisageables

 

Au 1er janvier 2017, près de 32 200 entreprises inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés et au Répertoire de Métiers de Bretagne ont un dirigeant âgé d’au moins 55 ans (48% des chefs d’entreprise ont entre 55 et 59 ans, 29% entre 60 et 64 ans et 23% plus de 65 ans).

49% ne comptent pas de salariés; 10% ont au moins 10 salariés.198 800 salariés (hors dirigeants et conjoints collaborateurs), dont 81% dans des entreprises de 10 salariés et plus.

Les entreprises dont les dirigeants ont entre 50 et 59 ans regroupent 46% des salariés; celles dont les dirigeants ont entre 60 et 64 ans, 30% des emplois concernés et 24% pour les 65 ans et plus.

 73% d’entre elles sont des sociétés.

 

En termes de secteur d’activités

-Les services comptent pour 47% des entreprises, et 43% des salariés; noter le poids plus important en salarié du secteur transports (3% des entreprises et 8% des salariés) et à contrario l’immobilier (8% des entreprises et 2% des salariés).

-le commerce regroupe 20% des entreprises et 18% des salariés; noter le faible poids du commerce de détail (8% alors qu’ils sont 14% des entreprises).

-La construction concerne 14% des entreprises et 10% des salariés.

– L’industrie par contre regroupe 10% des entreprises, mais 26% des salariés.

 

Schématiquement, les territoires urbains (plus de 100 000 habitants) sont marqués par le poids très fort du secteur des services. Sur ces territoires, plus de 60% des emplois potentiellement impactés par une transmission d’entreprises relèvent de ce secteur. Par contre, les territoires ruraux sont particulièrement exposés aux enjeux de la transmission industrielle du fait d’un taux d’emplois industriels localisés dans les entreprises cessibles d’au moins 10 salariés supérieur à la moyenne régionale (30%).

 

⇒ Les motivations et la préparation des éventuels cédants à la cession

 

Plus du tiers des potentiellement cédants invoquent un motif de cession sans lien avec la retraite, soit pour la moité d’entre eux la volonté de changer d’activité, pour 11% le retour au salariat. Rappelons qu’une partie non négligeable des cessions s’effectue avant les 55 ans du chef d’entreprise (vente d’un commerce pour en reprendre un autre, changement de carrière).

 

Les chefs d’entreprise interrogés dans le cadre de notre enquête avaient déjà marqué un intérêt pour la problématique de la cession-transmission d’entreprise; le taux envisagé de cession envisagée à 5 ans atteint 96%.

29% sont en cours ou l’envisagent dans moins d’un an; 29% souhaitent le faire d’ici 1 à 2 ans, 32% dans 3 à 5 ans et 9% plus tard.

Malgré cette préoccupation affirmée, près de deux tiers des chefs d’entreprise concernés par la question de la transmission ne s’y sont pas préparés.

 

38 à 44% ne savent pas quel pourrait être leur acquéreur (69% dans la construction); 25 à 31% envisagent une personne physique (43% pour les cédants de commerce, mais 16% dans la construction); 6 à 8% pensent à un membre de la famille (18% dans l’industrie) et 8% un salarié (moins encore dans le commerce et la construction); 7 à 13% enfin souhaitent le rachat par une société ou un groupe (très peu la construction, ou le commerce) 

 

Les difficultés citées sont : l’identification d’un potentiel repreneur (28%), l’évaluation de la valeur de l’entreprise (18%), le manque de temps (16%), l’identification des bons interlocuteurs pour avoir des conseils (15%), une activité difficilement transmissible (8%), la sécurité juridique de la transaction (7%), le maintien du revenu (7%).

Malgré des difficultés bien identifiées, le chef d’entreprise reste majoritairement seul dans sa démarche (trois quart des répondants) en cohérence avec le fait de ne pas avoir débuté de travail de préparation de transmission.

Ceci étant, 39% souhaitent une mise en relation avec des repreneurs potentiel, 34% un rendez-vous individuel avec un conseiller expert.

 

⇒ Le point de vue des repreneurs (650 dirigeants)

 

Il est avant tout un salarié (71% des répondants dont 31% de l’entreprise reprise), mais aussi un dirigeant d’entreprise expérimenté (22%, dont 13% dans un autre secteur d’activité).

Dans la construction cette proportion d’anciens salariés atteint 50%, contre 4% dans l’industrie et seulement 20% pour le commerce.

45% des dirigeants enquêtés exerçant aujourd’hui dans ce secteur étaient des salariés issus d’un autre domaine d’activité. Cette part chute à 40%, 35% et 25% pour respectivement les services, l’industrie et la construction, révélateurs de «barrières à l’entrée» plus fortes pour le repreneur d’entreprise dans ces secteurs.

 

Trois principales motivations : 31% la volonté d’être indépendant, 26% la volonté de développer une entreprise existante, 21% le souhait de travailler dans un secteur d’activité qui leur plait.
La recherche d’indépendance est citée par près de 50% des repreneurs qui étaient auparavant salarié d’une autre entreprise. Pour celles et ceux qui étaient en poste dans l’entreprise qu’ils dirigent actuellement, l’objectif était avant tout de développer leur entreprise (38% des réponses).

 

Le financement de la reprise

 

Ces outils de financement sont mobilisés par les repreneurs pour 2 principales modalités d’acquisition : 85% des repreneurs déclarent avoir acquis leur entreprise via une reprise de fond (50%) ou le rachat de parts (35%)

86% ont eu recours à l’emprunt bancaire, soit uniquement (25%), soit en complément d’un apport personnel (58%). Les autres moyens de financement apparaissent par conséquent beaucoup plus limités dans l’accompagnement du repreneur, depuis le prêt d’honneur (13%) ou plus marginalement le soutien public (3%).

 

Les difficultés

 

61% des repreneurs déclarent avoir mis moins d’ un an entre le début de leurs démarches et la finalisation de leur projet, 28% entre 1 et 2 ans, et 11% plus de 2 ans. Cette durée varie sensiblement selon les moyens utilisés pour identifier l’entreprise cible.

Un peu plus de la moitié des repreneurs déclarent avoir rencontré des difficultés pour réaliser leur projet. Cependant, ceux qui disposaient de liens plus forts avec la cible, comme les salariés qui ont repris leur entreprise, ou les dirigeants qui évoluaient dans le même secteur d’activité, ont rencontré moins de difficultés que les autres (54% contre 39%).

De manière générale, les salariés ont plus de difficultés à identifier les bons interlocuteurs pour avoir des conseils mais aussi évaluer la valeur de l’entreprise.

Concernant les dirigeants, ils sont aussi nombreux à avoir fait part de leurs difficultés à évaluer la valeur de l’entreprise, mais aussi à identifier une cible ou sécuriser la transaction, et cela en fonction du secteur d’activité dans lequel ils évoluaient.

 

 

SOMMAIRE

Une conjoncture toujours favorable pour les PME, bien qu’en légère baisse.

Méthodologie : l’échantillon est composé

-en matière de taille : 37% de 1-9 salariés, 25% de 10-19 salariés, 26% de 20-49 salariés et 13% 50 et plus.

-en matière d’activité : industrie (27%), services (27), commerce (21), construction (15), transports (6), tourisme (4).

-Les entreprises innovantes sont 32%, et les exportatrices (24% dont très 11).

 

Une situation plutôt favorable, mais en tendance de stabilité, notamment pour les embauches.

 

⇒ La situation en 2018

 

Les PME font globalement part d’une stabilisation de la croissance de l’activité et des embauches en 2018, une évolution cohérente avec le repli du climat des affaires tel que mesuré par l’INSEE depuis le début d’année, ainsi qu’avec le ralentissement du produit intérieur brut (PIB) sur les 3 premiers trimestres par rapport à la même période en 2017.

À noter que les résultats de l’enquête tiennent partiellement compte d’un effet « Gilets jaunes » puis qu’environ 60% des réponses ont été obtenues après les 1res manifestations.

 

Des disparités entre secteurs sont constatées :  l’Industrie est le seul secteur en progression sur 1 an (progression légère toutefois). Pour les autres secteurs, le repli est léger dans le commerce et les services, mais plus marqué dans la construction, les transports et surtout le tourisme. À noter qu’au printemps, l’optimisme des PME de ces deux derniers secteurs avait été fortement entamé par les grèves de transports, ainsi que par la remontée du cours du pétrole.

 

Les PME innovantes, moyennement et fortement exportatrices, et les PME de 10 salariés et plus prévoient toujours une progression de leur chiffre d’affaires supérieure à la moyenne; les exportatrices résistent le mieux, alors que pour les innovantes, les perspectives se replient un peu sur un an.

 

Les chefs d’entreprises stabilisent le rythme des embauches, mais Il demeure nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. l’Industrie se montre plus optimiste, alors que la baisse est la plus prononcée dans le secteur des transports. Cette stabilisation globale de l’emploi est partagée quels que soient la taille et le caractère exportateur; les PME innovantes anticipent une hausse des embauches bien supérieure à celle des PME non innovantes, mais font part d’un ralentissement de leurs embauches au contraire des non-innovantes.

Dans ce contexte de demande de travail toujours dynamique, les difficultés de recrutement restent un sujet de préoccupation pour 43% des PME (38 fin 2017), mais 51% dans la Construction vs 37% dans le commerce.

 

⇒ Les perspectives 2019

 

Si les perspectives s’affaiblissent pour 2019, elles restent néanmoins solides : malgré un repli, les PME innovantes et les fortement exportatrices sont les plus confiantes dans l’avenir. Cet optimisme un peu altéré n’affecte pas les perspectives d’embauches; toutefois, les effectifs sont prévus en léger ralentissement dans la construction, les services et les transports mais en accélération dans l’industrie, le commerce et le tourisme. Les entreprises de 10 salariés et plus, les innovantes et les exportatrices sont toujours les plus optimistes.

 

⇒ Les investissements

 

En novembre 2018, 57% des PME déclarent avoir investi ou prévoient d’investir d’ici la fin d’année, soit 3 points de plus que l’an passé; l’ensemble des montants investis dans l’année, est stable sur 1 an. Les dépenses d’investissement sont estimées en nette hausse dans les travaux publics, le tourisme et les transports; l’amélioration est moins marquée pour le commerce (gros et de détail).

Les PME font toutefois part d’un net ralentissement en biens d’équipement (baisse de 10 points sur 1 an); on constate aussi une diminution relative de l’investissement immobilier (28% après 33), essentiellement au profit des investissements mobiliers (matériels, véhicules, équipements divers) (63%, + 6 points).

L’investissement progresse d’autant plus fortement que l’entreprise est innovante et/ou exportatrice. Par contre, si l’indicateur progresse chez les TPE (+ 3 points en 1 an), il reste inférieur à celui relatif aux PME de plus de 10 salariés, qui s’affiche toutefois en léger repli.

Entre les mois de novembre 2017 et 2018, l’ensemble des freins à l’investissement cités par les PME sont restés à des niveaux historiquement bas. Le principal frein cité reste la faiblesse de la demande, pour 50% d’entre eux,alors que l’insuffisance de rentabilité n’est mentionnée que par 40% des dirigeants, et par 37% en ce qui concerne la concurrence; peu évoquent le cout du crédit (10%).

Les prévisions 2019 sont favorables à l’investissement.

 

⇒ La situation financière

 

En 2018, l’état de la trésorerie des PME est resté quasi stable à un niveau élevé, identique à son niveau d’avant crise (novembre 2007). Noter que les trésoreries se sont tendues dans le Commerce.

Sur les 6 prochains mois, les PME anticipent toutefois dans l’ensemble une dégradation de la situation de leur trésorerie, et ce dans tous les secteurs, sauf dans l’industrie.

 

L’accès des PME au crédit de trésorerie au cours du 2e semestre 2018 est resté aisé; seules 14% des PME disent avoir rencontré des difficultés pour obtenir les concours financiers à court terme souhaités, sauf pour le tourisme (27%); il en est de même pour les TPE (17% ont été en difficulté).

L’accès au crédit d’investissement reste également aisé, malgré une très légère hausse de la proportion d’entre elles rencontrant des difficultés pour en obtenir (8 %); là encore, les difficultés rencontrées sont plus fréquentes dans le Tourisme (17%).

La part moyenne de l’autofinancement a légèrement progressé (38% contre 37% en novembre dernier), en cohérence avec des résultats et une situation financière des entreprises toujours bien orientés. Le reste a majoritairement été financé par emprunt bancaire, pour l’essentiel à moyen terme (53% via crédit-bail mobilier et crédits bancaires de 2 à 7 ans ; 6% via crédit-bail immobilier et prêts bancaires de 8 ans et plus).

 

⇒ La conjoncture en régions : les estimations pour l’activité et l’emploi restent bien orientées pour l’ensemble des régions. 

 

Toutes les régions anticipent une croissance de l’activité d’au moins 2,6%. Les PME des Pays de la Loire, des Hauts-de-France, d’Auvergne Rhône-Alpes, du Centre Val de Loire
et d’Île-de-France sont les plus optimistes et anticipent en moyenne une hausse de leur chiffre d’affaires supérieure à 5%.

Les effectifs se sont également renforcés partout, plus ou moins selon les régions.

 

Les trésoreries ont en revanche évolué de manière plus disparate selon
les régions : la situation financière des PME d’Auvergne Rhône-Alpes, de Bourgogne-Franche-Comté et des Hauts-de-France s’est améliorée, tandis les PME bretonnes, du grand Est et d’Île-de-France ont subi quelques tensions au cours des derniers mois sur leur trésorerie, qui demeure toutefois à un niveau satisfaisant.

Il en est de même pour la rentabilité : les PME d’Auvergne Rhône-Alpes, de Bourgogne-Franche-Comté, de Centre Val de Loire, d’Île-de-France et de Nouvelle-Aquitaine jugent leur rentabilité en 2018 meilleure que celle obtenue en 2017, à l’inverse de celles des autres régions.

 

 

SOMMAIRE

Un zoom autour de 3 sous-populations sur l’intention de créer une entreprise.

Méthodologie de l’enquête : enquête réalisée par TMO Régions auprès de 2 517 répondants; le panel global est constitué de 2 échantillons interrogés en ligne entre le 26 juin et le 20 juillet 2018 et un échantillon interrogé par téléphone du 22 juin au 10 juillet 2018.

Un premier échantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population résidant en France de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région).

Un sur-échantillon de 1011 personnes « cibles » : 108 dirigeants d’entreprise / 102 ex-dirigeants d’entreprise / 200 porteurs de projet / 300 intentionnistes / 300 demandeurs d’emploi, selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région). Un second sur-échantillon de 503 personnes habitant dans des QPV.

 

⇒ Les femmes

 

Les femmes font preuve d’un dynamisme entrepreneuriale moins important que les hommes (respectivement 23% vs 37 pour les hommes) : les femmes cheffes d’entreprise (9%) et excheffes d’entreprise (8%) sont de fait proportionnellement moins nombreuses que les hommes (respectivement 15% et 19); Il en va de même pour les femmes intentionnistes, mais dans des proportions moindres (respectivement 17% vs 21), alors que la part des porteuses de projet est identique à celle des hommes (7%).

 

Les femmes sont sensiblement moins nombreuses à déclarer l’entrepreneuriat comme choix de carrière le plus intéressant (46% contre 51).

 

Elles évoquent des craintes. plus marquantes que pour les hommes concernant le risque d’échec (26% contre 21), les responsabilités (29% contre 12), les revenus insuffisants (22% contre 17), la peur de perdre l’équilibre familial (14% contre 9) et le fait de ne pas savoir comment s’y prendre pour mettre en place leur projet (20% contre 14). En revanche, elles craignent moins la complexité des démarches administratives (30% contre 40) et la peur de perdre leur patrimoine (15% contre 23).

 

 

♦ Les femmes chefs d’entreprises ou ex-dirigeantes

 

Les femmes sont plus présentes en reprise, notamment dans la reprise de l’entreprise familiale (13% vs 4), une façon notamment de compléter sa retraite; d’ailleurs, 9% des femmes intentionnistes déclarent vouloir prendre la relève de l’entreprise familiale (vs 2% pour les hommes).

Les femmes ex-dirigeantes ont connu une carrière professionnelle plus courte que les hommes (81% moins de 10 ans, dont 52 % moins de 5 ans, contre respectivement 48 et 27 pour les hommes).

♦ Les femmes inscrites dans une dynamique entrepreneuriale

 

Elles sont davantage dans la logique d’assurer avant tout leur propre emploi (59% vs 47 pour les hommes) et 47% des femmes intentionnistes (contre 39 %). De fait, leurs projets entrepreneuriaux sont moins ambitieux ; idem pour les motivations à la création :  mise en œuvre d’une idée nouvelle (9% contre 16), saisi d’une opportunité (14 % contre 30) ou encore s’être lancé un défi (31% contre 20); en revanche, elles mettent plus fréquemment en avant des motivations pratiques : gagner plus d’argent (34% contre 27), ne pas ou ne plus être salarié (24% contre 13).

Ce qui différencie les intentionnistes des chefs d’entreprise, c’est l’attente de l’épanouissement (48% vs 28) et la mise en ouvre d’une idée nouvelle (15% vs 9); peu les autres items. Bien sur les chefs d’entreprise parlent de l’opportunité d’une rupture professionnelle pour créer (19% vs 11), alors que les intentionnistes parlent d’un besoin de changer de métier (22% vs 14).

Comparés aux hommes, les femmes déclarent plus souvent, dans leurs intentions, être motivées par le désir de changer de métier, faire autre chose (22% contre 16), le souhait d’être indépendantes (52% contre 47) et ne pas ou ne plus être salariées (19 % contre 13); à l’inverse, les hommes affirment plus fréquemment être motivés par le fait de se lancer un défi (30% contre 22).

 

Elles ont aussi moins souvent d’antécédents entrepreneuriaux (31% contre 46 les hommes), notamment moins expérimentées dans le montage ou la direction une association (13% contre 29). Néanmoins, elles ont aussi fréquemment que les hommes aidé un proche dans son projet entrepreneurial (17% contre 19).

Ces femmes sont également moins nombreuses à déclarer avoir été incitées à créer leur entreprise (25 % contre 31 % des hommes), notamment de l’entourage professionnel (7% contre 13).

 

♦ Il y a peu de différence entre les hommes et les femmes en matière de freins à la création d’entreprise pour les personnes qui ne sont pas dans une dynamique entrepreneuriale. Seul point de différence, la sécurité de l’emploi qui est un peu plus fréquemment cité par les femmes (27 % contre 21).

 

En conclusion, les femmes toutefois estiment quasiment autant que les hommes que créer/reprendre est un excellent choix de carrière (46% vs 51); toutefois elles sont ou ont été moins impliquées dans la création/reprise (17% sont ou ont été chefs d’entreprise vs 34 pour les hommes) et moins ambitieuses; par contre, en termes d’intention de créer/reprendre, elles sont proches des hommes (17% vs 21), et sont même au même niveau que les hommes quant aux démarches engagées pour ce faire (7%).

 

Les enquêtes conduites ces 10 dernières années montraient que les femmes étaient en terme d’intention de créer toujours en retrait par rapport aux hommes. Y aurait-il un revirement ? Une question à suivre, d’autant que les données parues en octobre pour cette même enquête différent de celles publiées dans l’infographie.

 

⇒ Les demandeurs d’emploi

 

♦ Le meilleur choix de carrière : 49% des demandeurs d’emploi estiment que l’entrepreneuriat est le choix de carrière le plus intéressant (tout comme pour l’ensemble des répondants); Toutefois, l’intérêt pour cette carrière professionnelle est sensiblement plus marqué pour les demandeurs d’emploi indemnisés (53% contre 49 pour les demandeurs d’emploi non indemnisés).

Les demandeurs d’emploi ont moins d’antécédents entrepreneuriaux que les non demandeurs d’emploi : 15% ont aidé un proche à créer/reprendre ou diriger une entreprise (vs 19 pour les non demandeurs d’emploi), et 14% ont déjà monté ou dirigé une association (contre 22%).

29% des demandeurs d’emploi se sont vu conseiller de créer ou reprendre une entreprise, le plus souvent par un proche de leur entourage familial ou amical (18%), mais aussi 8% d’un conseiller de Pôle emploi. Le fait d’être demandeur d’emploi ne semble pas influencer le regard de leur entourage vis-à-vis d’une potentielle carrière entrepreneuriale, puisqu’ils ont entendu ce genre de conseil (respectivement 29% et 28%) aussi fréquemment que les personnes non demandeurs d’emploi.

 

♦ 24% des demandeurs d’emploi sont ou ont été inscrits dans une dynamique entrepreneuriale (30% l’ensemble des répondants). 4% sont des chefs d’entreprise en activité (?) et 12% des ex-chefs d’entreprise (14% les non indemnisés et 11% les indemnisés) et 8% des porteurs de projet en cours de démarches (9% pour les indemnisés et 5% pour les non indemnisés).

 

22% (dont 8% en cours de démarches) sont des intentionnistes

Ils affirment principalement être motivés par le désir d’être indépendant, d’être son propre patron (62%), de s’épanouir, réaliser un rêve (39%), de saisir une opportunité (28%) ou encore ne pas ou ne plus être salarié (27%).

Bien que très souvent cité par les intentionnistes et les porteurs de projet, le fait d’être sans emploi n’arrivent pas en tête des motivations déclarées par les demandeurs d’emploi : 22% d’entre eux déclarent vouloir profiter de la situation pour lancer un projet qui leur tenait à cœur (16% les non indemnisés vs 24 les indemnisés); même tendance pour ceux qui veulent profiter de leur rupture professionnelle pour changer (10% vs 19).

Arrive seulement ensuite le fait de ne pas avoir d’autre choix pour retrouver du travail (21% les  non indemnisés contre 10% pour les demandeurs d’emploi indemnisés).

 

Ils mettent plus fréquemment en avant que les non demandeurs d’emploi des motivations liées au salariat et donc à leur situation professionnelle : être indépendant à son compte (62% contre 46) et ne pas ou ne plus être salarié (27% contre 14). En revanche, ils citent moins souvent des motivations à caractère entrepreneurial telles saisir une opportunité (9% contre 18 ) ou partager un projet d’équipe (3% contre 11) ou liées à leur réalisation personnelle : s’épanouir, réaliser un rêve (39% contre 46), se lancer un défi (12% contre 25), voire gagner plus d’argent (28% vs 35).

 

Ils déclarent principalement avoir été freinés par l’importance des investissements financiers (41%, nettement plus que pour 25% non demandeurs d’emploi), la préférence pour un emploi salarié (29% vs 23),  le risque d’échec jugé trop important (29% vs 21). En revanche, ils citent moins souvent comme freins la satisfaction d’un emploi salarié (9% contre 15) et la peur de perdre leur patrimoine (9% contre 14).

Les demandeurs d’emploi non indemnisés mettent plus fréquemment en avant des freins liés à leurs capacités : ils ne pensent pas avoir les compétences requises pour la création (22% contre 13) et ne pensent pas avoir l’expertise suffisante (15% contre 5). En revanche, la complexité des démarches administratives (12% contre 27), le risque d’échec trop important (22% contre 32) et la préférence pour la sécurité d’un poste salarié (18% contre 34) sont moins souvent cités. 

 

En conclusion, les demandeurs d’emploi non indemnisés sont plus à la recherche d’une activité fut-elle indépendante, que d’un projet entrepreneurial, alors que les demandeurs indemnisés sont proches de la moyenne des intentionnistes, mais en fragilité plus grande du fait de leur rupture professionnelle (finances, compétences et risques)

 

⇒ Les résidents des quartiers de politiques de la ville (QPV) : 14% sont inscrits dans une dynamique entrepreneuriale vs 31% pour ceux hors ces quartiers.

 

 

Le choix de carrière : 48% des habitants des QPV déclarent l’entrepreneuriat comme choix de carrière le plus intéressant, autant que les personnes n’habitant pas dans ces quartiers; les déclarations des hommes et femmes des QPV sont relativement proches (49% des femmes contre 46% des hommes).

 

Ils ont moins fréquemment des antécédents entrepreneuriaux (32% contre 39). Ils ont moins fréquemment monté ou dirigé une association (10% contre 22); en revanche, ils se sont trouvés aussi fréquemment que les personnes vivant hors des QPV en situation d’aider un parent proche dans la gestion, la création ou reprise de son entreprise (18% pour les deux groupes d’habitants).

Les femmes sont moins fréquemment confrontées à des situations entrepreneuriales que hommes : elles ont moins souvent aidé un parent proche (15% contre 21 des hommes de ces quartiers); elles ont moins souvent suivi une formation, un cours ad hoc (13% contre 22) et ont moins souvent créé ou dirigé une association (7% contre 13).
 

Ils se voient moins souvent conseillé de créer ou reprendre une entreprise (20% vs 28 pour l’ensemble des répondants), et au sein des habitants de ces quartiers 12% des femmes vs 28% des hommes, comparés par ailleurs aux autres zones (26% des femmes contre 31% des hommes). La différence provient essentiellement des conseils donnés par la famille (8% des femmes des QPV contre 15% à 17% pour les hommes de ces quartiers et les hommes ou femmes habitant hors QPV), mais également par une personne de l’entourage professionnel.

 

♦ L’indice entrepreneurial est de 14% vs 31 pour les autres populations; 9% sont des intentionnistes (dont 1% des porteurs de projet) vs 20 et 7% pour les autres; 3% sont entrepreneurs en activité (vs 12) et 4% d’ex chefs d’entreprise (vs 14).

Les femmes habitant un QPV sont moins nombreuses que les hommes à se placer dans une dynamique entrepreneuriale (9% contre 18% des hommes, vs en moyenne 24 et 39%); la différence entre les genres vient des chefs d’entreprise moins nombreux (1% contre 4 les hommes), tout comme les intentionnistes (5% contre 12).

 

♦ Le faible dynamisme entrepreneurial des habitants des QPV est complété par une part plus importante de personnes n’ayant jamais songé à créer son entreprise (23% contre 16 pour les personnes vivant hors de ces quartiers). Cette différence est plus le fait des femmes de ces quartiers (30% vs 22 pour les hommes).

Hormis le fait de ne jamais avoir pensé à la création d’entreprise, les deux principaux freins à la création avancés par les habitants des QPV sont les mêmes que pour le reste de la population de France : l’importance des investissements financiers (34%) et la préférence pour la sécurité d’un emploi salarié (22%); néanmoins, certaines motivations sont plus fréquemment mises en avant dans les QPV : l’importance de l’investissement financier (34% contre 27), la satisfaction de l’emploi salarié (18% contre 13) et la grande responsabilité demandée par le métier de chef d’entreprise (19% contre 11). En revanche, le risque d’échec trop important et la peur de perdre le patrimoine sont moins souvent cités.

 

♦ Les principales motivations mises en avant par les porteurs de projets et les intentionnistes des QPV sont le désir d’être indépendant, d’être son propre patron (61%), s’épanouir, réaliser un rêve (42%) et ne pas ou ne plus être salarié (31%). Ces trois motivations arrivent également en tête pour les intentionnistes et porteurs de projets résidant en dehors des QPV; néanmoins, celles portant sur le choix de l’entrepreneuriat au regard du salariat (être indépendant et ne plus être salarié) sont plus fréquemment citées par les habitants des QPV.

Ajoutons que 35% sont motivés par gagner davantage.

Plus que dans les autres quartiers, la création d’entreprises dans les QPV est moins souvent quelque chose de réfléchi sur le long terme, mais plus souvent ou aussi souvent une réaction à une situation effective de rupture professionnelle.

 

Les motivations davantage orientées sur la réalisation personnelle, sont moins souvent mises en avant par les habitants des QPV : s’épanouir, réaliser son rêve (42 % contre 46) ou encore se lancer un défi (14% contre 27). Il en va de même pour les motivations naissant de la réflexion d’un projet (mettre en œuvre une idée nouvelle ou participer à un projet d’équipe) ou encore celles liées à un changement de vie professionnelle souhaité ou imposé (changer de métier profiter, d’un changement de vie professionnelle).

Les caractéristiques de leur potentielle entreprise restent plus souvent floues : ils sont plus nombreux à ne pas savoir s’ils créeront ou reprendront ou s’ils reprendront en équipe ou seuls.

 

En conclusion, les habitants des QPV ont une culture entrepreneuriale moins importante avec des antécédents entrepreneuriaux moins fréquents et surtout une dynamique entrepreneuriale moins marquée. S’ils ont une opinion positive de l’entrepreneuriat, ils ne considèrent pas que le fait de créer/reprendre est pour eux. La décision d’entreprendre, intervient plus souvent quand il n’y a pas d’autres solutions.

Ces écarts observés entre les résidants des QPV et les habitants des autres espaces concernent aussi bien les hommes que les femmes, mais ils sont accentués pour les femmes.

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les entreprises industrielles Françaises sont moyennement positionnées dans le recours au numérique.

Le numérique transforme l’entreprise en modifiant ses processus, son organisation ou encore ses rapports avec ses clients et ses fournisseurs. Les dernières avancées technologiques (robotisation, systèmes d’intégration horizontaux et verticaux, informatique en nuage, données massives et cybersécurité), conduisent à une transformation qui nécessite un effort d’adaptation au sein des entreprises (investissements et formation).

 

⇒ Quels outils informatiques sont utilisés ?

 

Les progiciels de gestion intégrés (PGI), qui permettent le partage de l’information entre les différentes parties de l’entreprise, se généralisent dans l’industrie; selon Eurostat, les Pays-Bas sont le pays le plus avancé en la matière, avec 66% du secteur manufacturier équipé en 2017, suivis par la Finlande (61%) et par l’Allemagne (58%), la France (52%) devant la moyenne européenne (45%).

 

Les capteurs connectés (radio identification, RFID) apportent une extension matérielle enrichissant le système d’information et permet un suivi très précis de la chaîne de production; cette technologie, stratégique pour l’industrie, concerne selon Eurostat 17% des entreprises industrielles de l’Union européenne, mais seulement 14% en France vs  26% en Allemagne.

 

L’information sur la production peut également se partager avec les clients et les fournisseurs; il s’agit de l’intégration verticale du système de production, avec une automatisation des commandes et de la facturation via l’échange de données informatisé (EDI), les logiciels de gestion de la relation client (GRC) ainsi que les interfaces spécialisées de communication. Selon Eurostat, 33% des entreprises européennes en disposent vs 27% en France et 54% en Allemagne. 96% des entreprises Françaises qui disposent de la GRC l’utilisent pour conserver et communiquer en interne des informations relatives à leurs clients et 62% l’utilisent pour des fonctions commerciales, comme la détermination du prix ou le positionnement des produits vendus.

 

Selon Eurostat, 32% des entreprises manufacturières européennes utilisaient l’EDI en 2016, vs 37% en France.

Le partage automatisé d’informations relatives à la gestion de la chaîne de production permet d’améliorer la gestion du « juste-à-temps »; toujours selon Eurostat en 2017, 14% des entreprises Françaises avaient mis en place un tel système, contre 32% en Allemagne et 18% au niveau européen.

 

La robotisation de l’industrie manufacturière française (densité de robots : 137) est en retrait par rapport aux pays leaders tels l’Allemagne (densité de robots : 322) ou le Japon (densité de robots : 308).

 

Selon l’Insee, les entreprises industrielles françaises sont peu nombreuses à intégrer l’analyse de données massives à leurs systèmes de production, notamment dans des secteurs tels les transports (25%) ou l’information/communication (23%). La France est dans la moyenne des pays européens qui s’établit à 7% pour l’industrie et 10% pour l’ensemble des secteurs.

Les données massives utilisées par les entreprises manufacturières françaises proviennent principalement de la géolocalisation (45%) et des capteurs issus d’objets connectés (44%) ainsi que des réseaux sociaux (28%). Le frein principal pour l’adoption de cette technologie est la méconnaissance du sujet par les entreprises (53%), devant le manque de compétences (23%) et le coût trop élevé de traitement (21%).

 

L’informatique en nuage est en phase d’adoption : 16% des entreprises manufacturières Françaises y avaient recours en 2016 selon Eurostat, tout comme l’Allemagne (14%), l’Espagne (16%) ou l’Italie (20%), mais 32% pour le secteur manufacturier britannique. 

Au sein de l’Union européenne, l’utilisation de logiciels professionnels de type bureautique ou GRC hébergés dans le nuage est peu développée, tandis que l’adoption de services de courriel ou de stockage de fichier en ligne est plus répandue.

 

En France, les risques liés à la cybersécurité constituent le deuxième facteur limitant l’adoption de l’informatique en nuage, après le coût; 32% des entreprises manufacturières européennes avaient, en 2015, défini une politique formelle de sécurité, la France étant à 27%.

 

⇒ L’effet taille de l’entreprise

 

Les entreprises françaises d’au moins 250 salariés exploitent majoritairement les technologies numériques traditionnelles (PGI, EDI et GRC) dans leurs procédés de production, alors que l’utilisation est minoritaire s’agissant des technologies plus récentes (informatique en nuage, RFID et, surtout, analyse des données massives).

 

Les technologies numériques sont beaucoup moins fréquentes dans les PME; l’écart est particulièrement important pour l’utilisation des progiciels de gestion, de la RFID et de la cybersécurité. Les risques liés à la sécurité, réels ou perçus, constituent également un frein, une proportion limitée de PME (le quart d’entre elles) ayant développé une politique en la matière. L’adoption des technologies numériques par les PME sous-traitantes peut être également contrainte par les choix de leurs donneurs d’ordres. La moindre utilisation des technologies numériques par les PME n’est cependant pas propre à la France : elle est d’une ampleur comparable dans l’ensemble de l’Union européenne.

 

L’embauche de spécialistes du numérique: avec 19% des entreprises du secteur employant du personnel spécialisé dans le numérique en 2017, l’industrie manufacturière française se situe à la moyenne de l’ensemble des secteurs (17%). 16% des PME emploient des spécialistes du numérique, contre 85% des entreprises de plus de 250 employés.

62% de ces dernières forment leur personnel à ces technologies, contre 14% des PME.

45% des entreprises de plus de 250  salariés ont cherché à recruter des spécialistes des technologies numériques, contre 7% des PME. L’embauche de spécialistes du numérique reste complexe pour les entreprises, quelle que soit leur taille : parmi celles ayant essayé de le faire en 2016, 35% des PME et 46% des grandes entreprises ont eu des difficultés pour trouver la personne adaptée.

SOMMAIRE

36% des Français ont envie de créer/reprendre une entreprise, alors que 21% l’ont fait.

Méthodologie : échantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus,comprenant donc les dirigeants d’entreprise (en cours 7%) et les ex dirigeants (14%); la représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 30 au 31 octobre 2018. 

Rappelons que les marges d’erreur pour un échantillon de 1 000 personnes interrogées se situe entre 1,4 et 3,1 points.

 

A nouveau un sondage sur les intentions de créer/reprendre confortant ce que nous savons déjà, ajoutant une interrogation sur ceux qui ont créé et une interrogation de la connaissance de mesures en faveur de la création/reprise.

 

♦ L’expérience de l’entrepreneuriat des répondants : 7% sont actuellement chefs d’entreprise et 14% l’ont été :

 

⇒ Profil

*27% (dont 9 actuellement) sont des hommes vs 15 (dont 5) des femmes.

*Les âges se répartissent ainsi : 39% moins de 35 ans (dont 15 en activité et 24 ex chefs d’entreprise), 22% de 35 à 49 ans (dont 11 et 11), 24% des 50 à 64 ans (dont 7 et 17) et les 65 ans et plus (16% ont été chef d’entreprise).

*24% résident en région parisienne, 20% dans d’autres communes urbaines et 18% en milieu rural.

 

⇒ Un positionnement au regard de l’envie de créer/reprendre, qui permet de prendre recul avec la difficulté du vécu de chef d’entreprise :

 

*Si 59% ont à nouveau envie de créer/reprendre (dont 33 certainement), vs ceux qui n’ont pas connu cette expérience de l’entrepreneuriat ne sont que 29% à le souhaiter dont certainement 7%,

Mais 37% de ceux qui ont une expérience de l’entrepreneuriat ne le souhaitent pas (dont 21% certainement pas), indiquant que le vécu a été vraisemblablement difficile.

31% auraient envie de créer une start-up (certainement 9) vs 11% pour les autres (dont certainement 3).

 

*42% de ceux qui ont l’expérience de l’entrepreneuriat pensent que créer/reprendre est facile (très 8) vs 19 pour les autres.

 

*Ce qui différencie ceux qui ont une expérience dans l’entrepreneuriat des non expérimentés est une crainte plus modérée des risques (28 vs 43%), mais aussi le fait que bénéfices retirés exige une forte quantité de travail (21 vs 14%), alors que les autres items manifestent peu de différences : le poids des charges (47 vs 41%), la complexité des démarches administratives (31 vs 33%), ou encore la difficulté pour obtenir un prêt (28 vs 26%), le manque d’aides financières publiques (13 vs 14%), le manque de maitrise en gestion (14 vs 14%), la difficulté pour trouver les renseignements nécessaires (10 vs 7%).

 

*En matière de connaissances des aides, les expérimentés en entrepreneuriat sont plus avertis que leurs autres collègues.

 

♦ Pour l’ensemble des répondants

 

⇒ L’envie des Français pour créer, reprendre une entreprise ou se mettre à leur compte ? 36% en octobre 2018, un chiffre qui oscille depuis décembre 1999 (entre 20-25% entre 2004 et 2006) alors que le taux le plus élevé se situe en octobre 2018 et les taux moyens de 30-31% en janvier 2013, janvier 2014 et juillet 2015. Il est difficile d’analyser le pourquoi de ces écarts de chiffres; tenons-nous à une moyenne fréquemment citée de 30%.

Mais ceux qui affirment vouloir le faire certainement ne sont que 13% (entre 9 et 14% entre 2008 et 2015); ils n’étaient que 8% entre 2004 et 2006.

 

Les moins de 35 ans sont les plus demandeurs (59% vs 27 pour les plus de 35 ans), mais l’écart chute si l’on pose la question avec l’item “très certainement” (18% vs 11); par contre la réponse “certainement pas” concerne 46% des 35 ans et plus vs 15 pour les moins de 35 ans.

Noter que les 35-49 ans sont 44% à l’envisager vs 12 les 50-64 ans (question d’âge !); par contre la réponse à “très certainement” est proche avec 14% vs 12.

 

Les chefs d’entreprise (ex ou en fonction) sont 61% à avoir très certainement l’intention de créer à nouveau une entreprise.

42% des salariés du privé le feraient (dont très certainement 11%), et 34% ceux du public (dont très certainement 11%); le poids de ceux qui sont déterminés est proche.

Les cadres et les libéraux le feraient pour 48% (dont 20% très certainement), alors que les employés et les ouvriers y sont moins attachés (38-40 mais 11 à14 pour très certainement). Noter que les inactifs non retraités y sont assez favorables (43% mais très certainement 8%).

 

Les résidents en Ile-de-France sont les plus demandeurs (40% vs 33-35, et très 15 vs 12-13).

 

En définitive ceux qui envisagent de le faire très certainement ont des taux assez proches, si l’on exclut les dirigeants et les retraités (entre 11 et 16% avec une exception pour les moins de 35 ans avec 18%).

Ceux qui ne le feraient certainement pas sont les 50-64 ans avec 44%, alors que pour les autres items les taux oscillent entre 27 et 38%.

 

La question leur était posée de l’envie de créer une start-up (sans qu’une définition de ce terme leur ai été donnée) : 15% y adhérent dont 4% très certainement. Ce sont sans surprise les jeunes (33% pour les 18-24 ans, 23 pour les 25-34 ans, mais très certainement 9 et 7%). Ils sont 39% de ceux qui ont envie de créer une entreprise, dont 11 très certainement.

 

⇒ La facilité à créer/reprendre et les freins

 

       La facilité à créer/reprendre

 

24% estiment qu’il est facile de créer/reprendre (dont très 3), mais 59% (dont très 33) pour ceux qui ont déjà été entrepreneur.

Ceux qui estiment que créer/reprendre est difficile sont d’abord les ouvriers (74% vs 55 les cadres), et les femmes (73% vs 63 les hommes). Pour les autres items, les % sont proches (66-73%).

 

Ceux qui estiment que cela est facile sont davantage les dirigeants d’entreprise (45%), les cadres (41%), ceux qui ont envie de créer/reprendre (33%), les hommes (30%).

 

       Les freins

 

4 freins apparaissent dans l’ensemble des citations, mais sont aussi ceux cités en premier :

* Le poids des charges et des impôts pesant sur les entreprises (42% dont 24 cité en premier); ceux qui y sont les plus sensibles sont les chefs d’entreprise (61%) et les ruraux (50%), alors qui y sont les moins sensibles, sont les 18-24 ans (36%), les cadres (37%) et les inactifs non retraités (34%).

 

* La peur du risque financier et juridique en cas d’échec (40% dont 21); y sont plus sensibles les moins de 35 ans (les 18-24 ans avec 53% et les 25-34 ans avec 46), alors que les dirigeants d’entreprise sont les moins inquiets (32%).

 

* La complexité des démarches administratives (33% dont 15); sont un peu plus inquiets que la moyenne les hommes (36%), les ouvriers (36%), les résidents en commune rurales (36%); par contre nettement moins les chefs d’entreprises (26%) et les inactifs autres que les retraités (28%).

 

* La difficulté pour obtenir un prêt ou les capitaux nécessaires auprès des banques (26% dont 13); ceux qui le craignent le plus sont les inactifs autres que retraités (34%), les résidents en Région parisienne (32%) les 50-64 ans (31%), les chefs d’entreprise (30%); à l’inverse, les moins de 35 ans le craignent le moins (21-23%), tout comme les cadres (21%) et même les ouvriers (22%).

 

Viennent ensuite

 

*  La quantité de travail que cela exige par rapport aux bénéfices retirés (15 dont 6); assez peu d’écarts entre les différents items.

 

* Le manque de maitrise de la gestion d’une entreprise (14 dont 7); paradoxalement, ce sont les plus avertis qui sont les plus inquiets, à savoir les cadres (18%) et les 25-34 ans (18%), alors que ceux qui le sont peu, n’y voient pas difficulté (les ouvriers 8% et les résidents en milieu rural 9%).

 

* Le manque d’aides financières de la part des pouvoirs publics (14 dont 6); ceux qui sont le plus en demande sont les chômeurs (25%), les 18-24 ans (22%), voire les 25-34 ans (18%),et par ailleurs les salariés du secteur public (20%), les inactifs hors retraités (19%), les résidents en région parisienne. 

 

* La difficulté pour trouver les renseignements et les informations nécessaires (8 dont 3)

 

⇒ La connaissance des dispositifs d’aides “publiques” :

 

* En direction des chômeurs :

– L’allocation d’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) qui permet le maintien du versement de ses allocations chômage lorsque sa rémunération en tant que dirigeant d’entreprise est nulle ou faible (42%) ; sont les plus au fait les chefs d’entreprise (66%), les chômeurs ( 56%), ceux qui ont envie de créer/reprendre une entreprise (53%), alors que le sont moins  les 18-24 ans (36%), les ouvriers (37%) et les salariés du public (38%).

– L’Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise (ACCRE) exonérant largement le dirigeant des cotisations sociales pour la première année d’activité (35%); les 18-24 ans connaissent moins cette aide, tout comme les ouvriers (28%), les salariés du public (30%), alors que les chefs d’entreprise (64%), les chômeurs (55%), les cadres (41%) la connaissent.

– L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE) permettant de toucher ses allocations chômage sous forme de capital (24%); là encore les cadres (36%), les chefs d’entreprise (42%) et les chômeurs (45%) la connaissent vs les 18-24 ans (18%) et les inactifs hors retraités (18%).

 

*En direction du financement des entreprises (hors ceux proposés aux chômeurs) :

– La réduction d’impôt sur le revenu pour la souscription au capital d’une PME (27%), une aide mieux connue des dirigeants (35%), des cadres (34%), des 25-34 ans (33%), mais nettement moins des ouvriers (18%), des ruraux (24%), des chômeurs (24%), et des inactifs hors retraités (23%).

Les aides de la Banque publique d’investissement (23%), mieux connue par les cadres (36%), les chefs d’entreprise (33%) et moins des femmes (18%), des ouvriers (18%), et des ruraux (17%).

– Le Crédit Impôt Recherche (22%), plutôt connu des chefs d’entreprise (42%), des cadres (40%), des hommes (29%), et peu des inactifs hors retraités (18%), des ouvriers (18%), des ruraux (15%), des employés (13%), des salariés du public (13%)

– La déduction des intérêts d’un emprunt souscrit au titre d’un investissement dans une entreprise de sa rémunération brute imposable (21%), plutôt connue des chefs d’entreprise (30%), des cadres (30%), mais peu des ruraux (14%), des ouvriers (13%), des inactifs hors retraités (12%), des chômeurs (11%).

Le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI) permettant de bénéficier d’allégements fiscaux ou d’exonérations de charges sociales pour les dépenses liées à des projets de R&D innovants (21%), davantage connu par les cadres (29%), voire par les moins de 35 ans (26%), mais peu par les ouvriers (13%).

 

*En direction de l’accompagnement

-Le Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise (Nacre) fournissant un accompagnement au montage du projet et au démarrage de l’activité (17%) est le plus connu par les chefs d’entreprise (33%), les chômeurs (27%).

 

En résumé, les grandes différences selon les caractéristiques observées et qui émergent sont les suivantes  (voir ci-dessous le tableau récapitulatif) :

 

*Les femmes  comparées aux hommes : si leur intention de créer est comparable aux hommes (une situation nouvelle au regard d’enquêtes précédentes et donc à vérifier la fiabilité), estiment que créer est moins facile; elles sont aussi moins au fait des aides financières, notamment pour le développement des entreprises, et plutôt plus au fait pour les aides aux chômeurs.

 

*Les moins de 35 ans comparés aux plus de 35 ans : ils ont davantage envie de créer y compris des start-up ; pour eux le poids des charges, la difficulté d’obtention d’un prêt comptent moins que pour leurs ainés, alors qu’importent davantage le risque d’échec, la charge de travail au regard du retour de rentabilité, et le manque de soutien financier des Pouvoirs Publics. Les 18-24 ans sont moins informés sur les aides à la création.

 

*Les chefs d’entreprise et les cadres et professions intellectuelles supérieures (catégorie dans laquelle figurent les professions libérales), sont bien sur ceux qui ont le plus envie de créer et trouvent facile de créer; Leur principal frein est celui des charges, alors qu’ils craignent moins l’échec et la complexité administrative; ils connaissent fort bien les appuis proposés aux créateurs.

*Les CSP-, notamment les ouvriers : il leur est moins facile de créer; ils ont pour frein important le poids des charges; ils connaissent moins bien les aides proposées aux créateurs.

*Les inactifs hors retraités : S’ils ont plus envie que la moyenne de créer, c’est une utopie parce qu’ils sont aussi parmi ceux qui le feraient certainement le moins ; créer est pour eux très difficile, non à cause des charges (moins que les autres) mais pour l’obtention du prêt et le temps important de travail pour une rentabilité incertaine. Ils sont aussi plutôt moins informés que les autres en ce qui concerne les aides à la création.

 

*Les chômeurs : Il leur parait plus difficile de créer que les autres; par contre, ils ont une bonne connaissance des appuis proposés aux chômeurs pour créer, mais une moins bonne connaissance en ce qui concerne les autres aides financières.

 

*Les résidents de l’agglomération parisienne : plus que les autres, ils envisagent de créer une start-up; la création leur parait aussi plus facile que les autres.

Par contre les résidents en milieu rural affichent plus souvent que les autres le poids des charges comme frein, alors qu’ils estiment moins que les autres manquer de maitrise pour gérer leur entreprise ou trouver l’info nécessaire; moins que les autres, ils connaissent les aides financières hors celles liées au chômage.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Un accès au crédit toujours fort favorables pour les entreprises.

En ce qui concerne les PME :

 

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année. La part des PME déclarant demander des lignes de crédit est stable à 37%. Ces demandes sont largement satisfaites.
62% des PME ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre, soit quasiment autant qu’au cours du trimestre précédent (63%).

 

La demande de crédits de trésorerie évolue peu (7% contre 6% au trimestre précédent). 88% obtiennent en totalité ou en grande partie les financements souhaités, contre 84% au troisième trimestre.

 

La demande de nouveaux crédits d’investissement concerne 24% des PME (23% au trimestre précédent. 97% obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les financements souhaités, soit légèrement plus qu’aux trois trimestres précédents (95%).

Seules 4% des PME signalent une hausse du coût global du financement obtenu.

 

En ce qui concerne les TPE :

 

La demande de crédits est stable pour les crédits de trésorerie (7%) et varie peu pour les crédits d’investissement (11%).

 

L’accès au crédit de trésorerie progresse à nouveau après avoir diminué au troisième trimestre : 70% des TPE ont obtenu en totalité ou en grande partie les crédits demandés, contre 66% à 73% les 3 trimestres précédents.

 

En ce qui concerne les crédits d’investissement, 82% des TPE obtiennent (en totalité ou à plus de 75 %) les crédits souhaités, contre 84 à 87% les 3 trimestres précédents. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention est stable à 81%.

 

En ce qui concerne les ETI

 

48% déclarent avoir demandé des lignes de crédit. 74% des entreprises ayant obtenu des lignes de crédit utilisent leur possibilité de tirage, contre 66% au troisième trimestre.

La demande de nouveaux crédits de trésorerie progresse légèrement : 13% des ETI ont sollicité un financement ce trimestre, après 11% au trimestre précédent. L’obtention en totalité ou à plus de 75% est en nette hausse ce trimestre à 97%, contre 91% au troisième trimestre.

 

La demande de crédits d’investissement : 31% ont sollicité un financement, contre 28% au trimestre précédent. 95% des ETI obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention se contracte ce trimestre à 87% (91% au dernier trimestre).

 

Rappelons que les ETI ont accès au marché des titres privés, ce qui doit être pris en considération dans l’interprétation des résultats les concernant.

SOMMAIRE

La finance alternative a fortement progressé en direction des entreprises entre 2017 et 2018

Méthodologie :

Profil des répondants : 116 réponses en finance participative, dont 31 en don (20 en don avec récompense et 11 en don sans récompense), 61 en prêt (6 en prêt non-rémunéré, 20 en prêt rémunéré, 9 en minibons, 25 en obligations) et 24 en investissement (23 en capital et 1 en royalties). Total de 116 réponses pour 77 plateformes.

Et 4 réponses pour cagnotte en ligne, 6 réponses pour fonds de prêt en ligne aux entreprises, 1 réponse pour prêt à la consommation en ligne, 1 réponse pour solidarité embarquée.

Sont considérées comme plateformes de crowdfunding, les sites Internet permettant à un ensemble de financeurs de choisir de financer directement et de manière transparente et traçable des projets identifiés. Ils sont immatriculés comme Intermédiaire en financement participatif, comme Conseiller en investissements participatifs ou comme Prestataire de services d’investissement.

La difficulté pour observer les résultats tient au concept différenciée de finance alternative et de finance participative, ce dernier concept étant inclus dans celui de finance alternative, et aussi au fait que le financement des entreprises se trouve à la fois dans la finance participative mais aussi dans le financement en ligne.

 

La finance participative est toujours en progression, quoiqu’en baisse : celle-ci poursuit sa croissance en 2018 (+20%), notamment en direction des entreprises (largement via des obligations) ; elle est rejointe en cela par la finance alternative (prêt en ligne).

 

⇒ La finance alternative

 

♦ Finance alternative : 1,4Md€ de fonds collectés en 2018, en nette croissance entre 2017 et 2018. 

Le financement participatif a collecté 402M€ (29% des fonds collectés), les prêts à la consommation en ligne 352M€ (25%), la cagnotte en ligne (330M€ ou 23,5%), le fonds de prêt aux entreprises en ligne (319M€ ou 23%).

Depuis 2015, les montants collectés via la finance alternative ont été multipliés par plus de quatre, passant de 297M€, collectés en 2015, à 1,4Md€ collectés en 2018.

 

♦ Le financement des entreprises (hors prêts à la consommation et la cagnotte) a collecté 689M€ (+31%) :

-dont 72% pour des TPE/PME et ETI, (294M€ en financement participatif, et 200M€ en fonds de prêt en ligne et affacturage),

-dont 141M€ pour les start-up (111M€ pour les fonds de prêt en ligne et 30M€ en financement participatif),

-dont 54M€ pour l’ESS (dont 42M€ en financement participatif, 8M€ en fonds de prêt en ligne et 4M€ en solidarité embarquée),

-dont 36M€ autres (particuliers notamment ?).

 

♦ En termes de secteur d’activité, le secteur dit économique a collecté 653M€, dont 32% en direction de l’immobilier, 19% pour des commerces et services, 16% pour des activités technologiques et numériques, 14% pour l’industrie, 9% pour la santé et la recherche scientifique et 8% pour l’environnement.

Le secteur dit culturel à collecté 44M€ dont 36% pour la musique et l’audiovisuel, 32% pour les publications et édition, 16% pour les arts et spectacle vivant, 16% pour le patrimoine.

Le secteur dit social a collecté 26M€ dont 52% pour l’humanitaire, 24% pour l’enseignement et 24% pour le sport.

 

⇒ La finance participative

 

♦ Le financement participatif pour sa part a collecté 402M€ (+20% et + 42% au regard de 2015).

Les obligations ont connu la progression la plus importante au regard de 2017 (+75%), mais encore plus au regard de 2016 (+350%); elle est la collecte la plus élevée et le montant moyen lui aussi le plus élevé, toutefois plus faible que l’investissement en capital (mais avec moins de contributeurs par projet); noter la baisse de l’investissement en capital et celle des minibons. Pour leur part les dons stagnent.

Il y a eu 2 563 951 souscriptions pour 1 527 603 financeurs.

25% des fonds proviennent de l’Ile-de-France.

 

SOMMAIRE

Faire alliance : une source de développement pour les associations.

Le Rameau consacre son dernier bulletin de veille à de nombreux sujets, en partenariat avec de nombreux acteurs. J’ai notamment retenu l’article consacré aux alliances entre associations, article issu du partenariat que le Rameau entretient avec Juris Associations; ils ont produit un dossier spécial intitulé “L’Alliance : un vrai bijou”, coordonné par Le RAMEAU, dans son édition de novembre.

 

Le dossier met en perspective les caractéristiques de ces nouvelles alliances qui permettent à la fois de mieux répondre aux besoins et aux défis des personnes et des territoires, notamment les plus fragiles, mais aussi d’améliorer significativement la performance et la pertinence de l’action des associations qui se sont engagées dans l’aventure.

 

Faire alliance s’est considérablement développée en une décennie, devenant progressivement un levier de performance, d’innovation et de confiance. En moyenne, les associations nouent des relations partenariales avec 2,5 organisations, selon l’étude Recherche & Solidarités publiée en février 2017.

 

Il existe 3 grandes catégories de partenaires avec lesquels les associations peuvent faire alliance : leurs « pairs » associatifs, les acteurs publics et les acteurs privés. Les enjeux diffèrent selon le type de partenaires. Il va s’agir de démultiplier l’impact dans le cas d’une alliance entre « pairs », de co-construire les politiques publiques ou de bénéficier de compétences complémentaires avec les entreprises et les fondations.

 

Le mouvement émergent d’alliances nécessite un accompagnement des structures intéressées pour mettre en place ce type de démarche (l’article s’appuie sur des exemples pour illustrer la démarche). Cet accompagnement nécessite, au préalable, d’expliquer la spécificité de ces approches aux parties prenantes et de leur donner envie d’adopter un changement de posture.

En effet, « faire avec » au lieu de « faire seul » bouscule les organisations et les individus. Cette évolution radicale se base sur des démarches apprenantes pour prendre progressivement conscience de l’ensemble des impacts et des leviers amenés par les alliances. C’est dans cette optique qu’un parcours d’expérience « Alliances innovantes » a été mené en 2018 avec 12 têtes de réseaux associatives, en partenariat avec le Ministère en charge de la vie associative.

SOMMAIRE

Les bénéficiaires de France Active affichent pérennité et développement de l’emploi.

Méthodologie :

Le fichier de base comporte 5 771 structures dont 84% étaient en phase de création /reprise et 16% en phase de développement / rebond; il; a été enrichi par des recherches manuelles complémentaires sur un échantillon aléatoire de 3 200 structures selon les informations obtenues sur société.com ou infogreffe, montrant un effet sensible de sous-déclaration dans Sirene, effet corrigé par une approche probabiliste (par strate) sur les cas non vérifiés.

Une enquête téléphonique a été conduite auprès de 708 structures entre le 20 avril et le 21 mai sur la base d’une stratification croisant : la nature du projet (création – reprise / développement), le statut du projet (TPE / Entreprise sociale), le montant du plan de financement (en tranches),  le secteur d’activité (11 catégories) et la situation de l’entreprise (active ou cessée).

Une comparaison est faite avec les données Insee/sine 2014 et 2010 (pour la pérennité et le développement au cours des 3 premières années d’existence des entreprises). Un triple décalage est à prendre en compte :

-dans Sine, il s’agit seulement des créations et très peu de reprises (créations par rachat d’une reprise);

-les bénéficiaires de France Active sont une population spécifique en ce sens qu’elle a besoin de financement extérieur à l’entreprise, alors que dans Sine nombre de créateurs ne recherchent pas ce type de financement;

-enfin, Sine fait état de 28% de créateurs, ex chefs d’entreprise, et créateurs à nouveau,

autant d’éléments qui doivent être pris en compte pour une comparaison utile.

 

Afin de redonner une image strictement représentative des 5 771 structures, une pondération a été calculée sur la base des critères de la stratification (le calage sur les résultats finalisés d’analyse de la pérennité) complétés par deux critères : l’objet du financement (BFR, investissement, les deux) et les typologie d’intervention de France Active (5 catégories).

 

Un bilan très complet autour des profils, des raisons de leur choix d’avoir fait appel à France Active, de la pérennité des entreprises concernées, de l’impact sur leur développement (investissement, emploi), mais quelque fois difficile à analyser du fait du mélange des créations/reprises et des structures en appui de développement (notamment de l’ESS).

 

Avant propos : une brève comparaison entre création/reprise et entreprises de l’ESS et par ailleurs TPE et structures en développement, au sein des bénéficiaires de France Active :

-les créations/reprises d’entreprises sont à 95% des TPE et 5% des unités dites en développement; au sein des unités de l’ESS, 74% des unités sont localisés dans les appuis au développement, alors que 26% le sont dans des créations/reprises.

-Les grandes différences entre unités bénéficiaires des appuis dévolus à la création/reprise et ceux pour le développement résident en ce qui concerne :

*les activités : les entreprises de services aux ménages, santé/action sociale et culture, art et spectacle sont 62% des bénéficiaires des appuis développement vs 20% pour les appuis création/reprise, alors que le groupe création/reprise est largement localisé dans le commerce/HCR (41% vs 11), voire les activités dites secondaires (construction, industrie, agriculture) avec 19% vs 10.

*Les montants investis : 33% des bénéficiaires des appuis développement affichent des montants d’investissement au démarrage d’au moins 100 000€ vs 16 pour les créations/reprises; inversement ces dernières sont 58% a voir investi moins de 50 000€ vs 41 pour les appuis au développement.

 

  Une 1ére partie largement tournée vers le public des créateurs/repreneurs d’entreprise

 

⇒ Qui sont les porteurs de projet (comparaison avec l’enquête Sine 2014) ; des chômeurs, entre 30 et 50 ans, de niveau bac et au-delà, expérimentés dans le métier de création/reprise, dans des activités de commerce et de services.

 

♦ 88% de créateurs étaient au chômage (de courte durée 45%, de longue durée 32% vs 16 et 11% dans Sine), ou sans activité professionnelle (11% vs 8) avant le lancement de leur entreprise, bine plus que dans Sine. 14% étaient bénéficiaires de minima sociaux.
Près d’un tiers des créateurs financés par France Active étaient inscrits à Pôle Emploi depuis un an ou plus (11% au niveau national).
La part des salariés (7%), des chefs d’entreprise ou professions libérales (2%) reste faible par rapport au niveau national (respectivement 36% et 26%).

 

♦ 45% sont des femmes (France Active est gestionnaire de mesures spécifiques en direction des femmes), vs 28% au niveau national); cette proportion est proche de celles d’autres réseaux d’appui. La proportion des femmes créatrices varie selon le territoire: dans les départements qui comptent au moins 10 créateurs, la part des femmes oscille entre 27% (Oise) et 82% (Deux-Sèvres).

 

♦ 43% des créateurs ont un diplôme post-Bac (46% au niveau national), dont 22% de niveau  2 et 3 émes cycles (vs 31) et 21% du 1er cycle (vs 15); 24% ont le bac (vs 18); 28% ont le CAP-BEP (vs 19) et 5% un niveau inférieur (vs 17).
Les créatrices sont plus souvent diplômées du baccalauréat (27% contre 21% pour les hommes), alors que les créateurs hommes sont plus issus d’une formation professionnalisante (32% ont le CAP-BEP contre 24% pour les femmes)

 

♦ 22% des créateurs ont moins de 30 ans (vs19), 65% entre 30 et 49 ans (vs 59) et 13%, 50 ans et plus (vs 22). Les créatrices sont surreprésentées dans la tranche d’âge entre 40 et 49 ans (31% contre 24 pour les hommes).

 

♦ Comme au niveau national, environ deux tiers des créateurs ont une expérience professionnelle dans le domaine d’activité créé, dont 73% ont une expérience de plus de 5 ans. En revanche, seulement 16% ont déjà créé une entreprise avant (28% au niveau national).

 

♦ En termes de secteur d’activité choisi, 41% sont dans le commerce (dont HCR 16%), 34% dans les services (à égalité entre les services aux entreprise et aux ménages), 10% dans la construction; peu dans l’industrie (4%), la santé (3), les transports (3), les IAA (3).

 

⇒ Pourquoi ont-ils choisi France Active ?

 

Le choix tient à la spécificité de France Active (garantie d’emprunt, prêt Nacre, prêt solidaire, aide au montage de dossier). D’ailleurs, 22% avaient préalablement reçu un refus de banque parce que le dossier avait été jugé trop risqué (55%), ou avec des garanties insuffisantes (24%).

 

98% ont ainsi obtenu une  garantie de France Active.

88% ont eu recours à une garantie pour accéder à un prêt bancaire dans le cadre d’un investissement, et 19% pour un prêt de trésorerie.

58% ont bénéficié à la fois d’un prêt Nacre et de la garantie d’un prêt bancaire, 34% pour seulement la garantie, 8% pour un prêt solidaire et la garantie.

 

Cette garantie a permis à 63% que la banque ne sollicite pas d’autre garantie; toutefois 31% ont dû proposer une caution personnelle à la banque. Pour 75% des créateurs/repreneurs l’intervention a permis de convaincre les banques de financer leur projet dans de meilleures conditions.

40% déclarent que sans l’appui de France Active, leur projet aurait dû être abandonné. 48% l’aurait toutefois mis en place avec la banque et 8% l’aurait fait sans prêt.

 

Les prescripteurs ont été variés (selon ce que se souviennent les répondants, 13% ne se souvenant pas) : 30% une structure d’appui à la création (22% une CCI ou CMA, 7% une boutique de gestion, 1% l’Adie), 19% une banque, 10% pôle emploi, 4% un expert-comptable, un chef d’entreprise (2%), en recherche d’info (8% dont 7 sur internet) et 16% un autre prescripteur non identifié.

Mais 56% n’ont reçu aucun conseil des ces prescripteurs, alors que 43% disent avoir reçu conseil d’une structure d’appui à la création (24% d’une CCI ou CMA et 20% d’autres structures).

 

⇒ La pérennité des entreprises bénéficiaires

 

♦ 79% des créations/reprises soutenues par France Active sont toujours actives à l’échéance de 3 ans, contre 71% en moyenne nationale (Insee, enquête Sine 2010, dernières données disponibles). Le taux de pérennité au bout de la 1ére année est de 98% vs 91dans Sine; au bout de la 2éme année, il est de 91% vs 81; au bout de la 4éme année, le taux est estimé à 74%.
Cependant, une partie de cet écart s’explique par une répartition sectorielle plus favorable à France Active ainsi que des projets à l’ampleur financière plus conséquente. Mais il faut aussi rappeler que dans Sine, 28% des créations sont le fait de dirigeants déjà expérimentés comme dirigeants, et donc plus expérimentés.

 

♦ La pérennité à 4 ans croit avec les montants investis : 61% pour les entreprises qui ont investi moins de 10 000€,  72% pour celles ayant investi de 25 à 50 000€, 77% de 50 à 100 000€ et 80% au-delà. Au niveau national, les entreprises créées avec un montant de 40 000 € à 160 000 € franchissent, toutes choses égales par ailleurs, 1,3 fois plus souvent le cap des 3 ans que celles avec moins de 2000 euros (Insee Première N°1543, avril 2015).

 

♦ La pérennité varie fortement selon les secteurs d’activité : la santé (91%), les services aux ménages (80), la construction (78), l’industrie (77), les services aux entreprises (76), le commerce (66) et les HCR (62).

 

♦ Les associations (90%) sont plus pérennes, puis les sociétés (entre 74 et 76), les coopératives (70), les entreprises individuelles (69), les autoentrepreneurs (57), ce qui est également la tendance au niveau national.

 

♦ Les personnes ayant un diplôme BAC+5 créent plus d’entreprises pérennes (78%) vs 74 pour les bac, bac +2 et +3 et 4, 69 pour les personnes avec CAP-BEP et 65 pour les sans diplôme. Au niveau national, l’Insee fait le même constat.

 

⇒ Le devenir des entreprises pérennes

 

Le chiffre d’affaires

81% des entreprises pérennes ont augmenté leur chiffre d’affaires par rapport à 2014/2015 (CA moyen de 195 000€ HT) : entre 3 et 7%, pour les CA de moins de 50 000€ HT, 18% pour les CA de 50 à 80 000€ HT, 29% pour les CA de 80 à 150 000€ HT, de 16 à 19% pour les CA de 150 à 800 000€HT.

49% estiment être en forte hausse au regard de 2014/2015, 32% en légère hausse, 11% stable, 8% en baisse (dont 3 en forte baisse).

Interrogés sur l’évolution de leur activité dans les prochains 12 mois, les entrepreneurs s’affichent optimistes : 50% des créateurs souhaitent développer leur activité, 40% maintenir la situation actuelle; un tiers envisage une augmentation des effectifs.

 

♦ La viabilité

81% sont satisfaits de leur dernier exercice financier (dont très satisfaits 42).

 

♦ Les investissements

50% des structures pérennes ont réalisé des investissements après la création  : le cumul des montants investis ces 3 dernières années est de 10% avec au plus  3 000€ TTC de montant d’investissement, 25% entre 3 000 et 15 000€ TTC, 48% entre 15 et 30 000€ TTC, 19% 75 000€ TTC et plus.

 

♦ L’emploi (salariés et non-salariés)

-En avril 2018, les structures soutenues en 2014 par France Active et toujours actives employaient 16 200 personnes, vs 10 400 au démarrage (dont 2 000 sont disparus). En écartant les effectifs au démarrage des reprises (1 800 en effectifs), la création nette d’emploi à 4 ans est estimée à 14 400 emplois (+92% au regard du démarrage).

Au démarrage, les créations/reprises soutenues en 2014 par France Active employaient 2,1 personnes, soit 10% de plus que la moyenne nationale (Sine, génération 2010). Entre 2014 et 2018 (date de l’enquête), les créations/reprises toujours actives ont connu un doublement de leur taille (4,5) alors que la même progression au niveau national n’était que de +50%.
Les créations / reprises soutenues par France Active et toujours en activité ont une taille moyenne à 4 ans supérieure de 55% à la moyenne nationale.

 

-La structure de l’entreprise a changé entre le démarrage et l’enquête : 91% avaient au démarrage au plus 3 personnes, vs 64% au moment de l’enquête et 9% au moins 4 personnes vs 26 au moment de l’enquête.

Les dirigeants comptaient en moyenne par entreprise 1,4 personne dirigeante sur 2,1 personnes au démarrage (67%) et au moment de l’enquête 1,4 sur 4,4 (31%, dont 11% les dirigeants salariés).

Les salariés en CDI sont au moment de l’enquête 45% des effectifs (vs 23 au démarrage) et en CDD 16% (vs 10).

Ces chiffres varient aussi selon le statut de l’entreprise : le nombre moyen de l’effectif en création est passé de 1,9 au démarrage à 4,2 au moment de l’enquête (+121%), en reprise de 3,1 à 5,7 (+84%) et en entreprises sociales et solidaires (très présentes dans la santé et l’action sociale) de 9,7 à 22,5 (+132%).

 

Plus le montant du plan de financement a été important, plus les effectifs au démarrage ont été importants, mais le % de hausse des effectifs est proche (+125 à 130% pour un montant d’au moins 50 000€ et + 75% pour des montants inférieurs).

Les Hommes ont des effectifs plus importants (5,4 vs 2,8 au moment de l’enquête) et une hausse plus forte (+117% vs +87).

Les moins de 30 ans ont des effectifs plus faibles (3,0 à l’enquête vs 4,5 à 5,2 pour les autres âges); les 30-39 ans sont ceux qui ont connu la plus forte hausse (+145% vs +90 à +120).

Les ex salariés et les ex chefs d’entreprise ont de loin le plus grand nombre de salariés (13,3 à 13,6 au moment de l’enquête); la hausse est la plus forte chez les chefs d’entreprise dont dirigeants de structures de l’ESS (de 5,1 à 13,6 soit + 167%); par contre, les demandeurs d’emploi sont plus timides, mais inscrits dans la création/reprise; ceux ayant moins d’un an au chômage passent de de 1,5 au démarrage à 2,9 (+93%) alors que leurs collègues affichant plus d’un an de chômage ont progressé de 106% (de 1,7 à 3,5).

 

⇒ Les entreprises qui ont cessé

 

56% ont connu une liquidation judiciaire, 27% une cessation simple, 17% une vente ou une transmission.

Les causes de cessation sont pour 50% le fait de problèmes financiers, pour 14% un événement personnel, pour 6% la création d’une autre entreprise, pour 6% une situation qui ne leur convenait pas (dont 3% rythme et conditions de travail trop difficiles).

 

55% sont au moment de l’enquête salarié (dont 13 en CDD), 15% chef d’entreprise, et 21% sans emploi.

A la question “votre expérience de création d’entreprise vous a-t-elle été utile ?”, 65% ont répondu favorablement quant à l’acquisition de compétences, 51% pour plus de confiance en soi, 38% reprendre contact avec le monde du travail et 17% l’accès à une formation.

 

Une seconde partie tournée vers essentiellement des acteurs de l’ESS, inscrits dans le développement

 

⇒ Quels sont les bénéficiaires concernés ?

 

♦ 92% sont des entreprises sociales (65% des associations, 8% des coopératives et 27% des sociétés commerciales). 35% sont inscrites dans une logique commerciale, 48% dans une approche hybride et 17% dans le non marchand.

 

3 secteurs “sociaux” concentrent 62% des entreprises soutenues en phase de développement : les services aux ménages » (35%), la santé et l’action sociale (17%),la culture, art et spectacle (10%).

Les activités plus marchandes regroupe 38% des bénéficiaires, dont les services aux entreprises (16%), le commerce (11% dont HCR), la construction et l’industrie (7%).

Le secteur «services aux ménages » regroupe des associations (sans préciser leurs activités), des activités sportives, récréatives et de loisirs et l’enseignement.

 

⇒ Quels prescripteurs les ont orienté vers France Active ?

20% avaient déjà été accompagnées par France Active; 17% sont venus via leur banque; 11% sont venus via des prescripteurs spécialisés dans l’orientation ou l’accompagnement (7% via un Dispositif Local d’Accompagnement, 2% via des réseaux de l’ESS, 1% via une CCI/CMA), 3% via internet ou un salon spécialisé; noter que 30% ne s’en souviennent pas et que 12% citent un autre prescripteur.

78% n’avaient reçu aucun conseil de ces prescripteurs; ce n’est pas la cas pour les prescripteurs spécialisés dans l’orientation ou l’accompagnement (13%).

33% étaient en difficulté financière lors de leur contact avec France Active (25% pour les entreprises marchandes, 38 à 40% pour les autres). 16% avaient essuyé un refus d’une banque ou d’un autre financeur. 

 

⇒ Le financement via France Active

 

♦ 64% ont sollicité France Active pour un investissement (74% les entreprises marchandes, 55-57% les autres); 39% ont sollicité pour un problème de trésorerie et de BFR (25% les entreprises marchandes, 43-48% les autres).

En effet, les modèles socioéconomiques, majoritairement hybrides et non-marchands, sont peu lisibles pour les financeurs classiques; les réseaux bancaires ne proposent pas de solution pour renforcer le bilan. Ils ne financent pas le BFR, et proposent uniquement des solutions pour le financement de la trésorerie à court terme. Pourtant, le besoin en financement BFR est plus élevé pour les structures hybrides et non-marchandes (respectivement 48% et 43%, contre seulement 25% pour les structures marchandes). Dépendantes du rythme de versements des subventions, ces structures sont plus fréquemment exposées à un problème de BFR.

 

♦ 77% ont sollicité un prêt solidaire et 58% une garantie (et pour un très petit nombre le prêt Nacre).

Les entreprises marchandes ont sollicité un prêt solidaire (36%), un prêt solidaire et une garantie (34%) ou une garantie seule (30%); les autres ont davantage privilégié le prêt solidaire conjugué avec la garantie (41%), le prêt solidaire (36%) ou la garantie seule (14%).

Le prêt solidaire est largement apprécié (entre 73 et 86%) parce qu’il permet un accord sans garantie, un taux d’intérêt favorable, montant compatible, et une durée adaptée du prêt et du remboursement.

67% ont bénéficié d’une garantie de prêt, mais 98% des bénéficiaires sont conscients de l’existence de cette garantie.

Pour 79%, cette garantie a évité une caution personnelle auprès de la banque; pour 14% toutefois, la banque a fait signer une caution personnelle.

 

⇒ L’impact de ce financement

 

Pour 98% (dont tout à fait 81%), le projet a été réalisé; les entreprises marchandes sont un peu plus en retrait pour “tout à fait” (77% vs 87 pour les autres) ; seuls 1 à 2% estiment que l’appui France Active n’a pas eu d’impact. C’est que sans l’intervention de France Active, 58% n’auraient pas pu réaliser leur projet.

 

♦ 92% des entreprises soutenues en phase de développement sont encore actives 4 ans après l’intervention de France Active.

 

♦ En moyenne, le niveau du dernier produit d’exploitation est estimé à 980 000€; 71% des entreprises ayant un modèle non marchand déclarent un produit d’exploitation inférieur à 500 000€, contre 55% des entreprises hybrides et 59% des entreprises marchandes; 12% des entreprises marchandes déclarent un montant de 5 millions et plus, contre 3% des entreprises non marchandes et 2% des entreprises hybrides.

81% des marchandes et 73% des non marchandes déclarent une hausse de leur chiffre d’affaires depuis 2014/2015 (une forte hausse pour 45% des marchandes et 30% des non marchandes).

80% (dont très 37) se déclarent satisfaits de leur dernier exercice financier.

48% des entreprises pérennes envisagent un développement de leur activité, 43% la stabilité, 7% prévoient un redressement.

 

♦ 42% ont réalisé des investissements au cours des 3 dernières années; leur montant total TTC est situé entre  8 000 et 40 000€ pour 57%, entre 40 000 et 80 000€ 14%, et plus de 80 000€ 27%; peu pour moins de 8 000€, 7%.

13% des entreprises ayant investi ont rencontré des difficultés pour les financer.

 

♦ L’emploi

 

En avril 2018, les entreprises, toujours actives employaient 22 400 personnes, avec une création nette d’emplois à 4 ans estimée à 5 100 emplois. Entre 2014 et 2018, pour les entreprises actives, l’emploi total a progressé de +33%. seuls 400 emplois ont été perdu du fait d’une cessation.

Lors du démarrage des projets de développement, les entreprises soutenues en 2014 employaient en moyenne 19,3 personnes (11,7 si l’on exclut les unités de plus de 100 personnes); entre 2014 et 2018, leur nombre a augmenté de 38% pour atteindre 27,1 emplois (16,1 si l’on exclut les structures de plus de 100 personnes).

Les structures qui ont investi au moins 100 000€ sont passées de 19,7 à 30,8 personnes; ce sont celles qui ont connu les plus fortes hausses. L’activité qui a de loin le plus progressé est le secteur de la santé et de l’action sociale (de 17,7 à 31,8 personnes).

 

La progression de l’emploi a favorisé surtout la création des emplois en CDI (de 8,7 à 12,5 emplois), soit une croissance de 43%; sur la même période, le nombre moyen de CDD a également augmenté (+ 28%) passant de 6,7 à 8,6 emplois.

 

24% des structures emploient des personnes en insertion ou des personnes handicapées, (11% employant des personnes en insertion, 18% des personnes handicapées).
Pour ces mêmes structures, 11% des postes salariés (CDI ou CDD) sont occupés par des personnes en insertion, 6% sont occupés par des personnes handicapées.

 

 

 

 

 

 

 

 

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