Archives annuelles : 2018

Si les Français souhaiteraient mieux connaitre ce qu’il en est de l’économie, force est de constater leur ignorance

Méthodologie : échantillon de 1074 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus (25% CSP+, 28% CSP- et 46% inactifs), constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI entre le 21 et le 23 mars.

Pour les remercier de leur participation, les panélistes ont touché des incentives ou ont fait un don à l’association proposée de leur choix.

« Sondage OpinionWay pour Le Cercle Jean-Baptiste Say »

 

Pour 63% des Français (14% tout à fait d’accord, 49% plutôt d’accord), “l’économie est un sujet qui vous intéresse vraiment, mais vous n’avez pas les connaissances nécessaires pour en comprendre les mécanismes et les enjeux”. Les 15-17 ans sont ceux qui l’affirment le plus (76%) et les bac+2 et au-delà le moins (55%)

 

Les Français formulent une forte attente d’information et de pédagogie sur l’économie, adressée aux enseignants, aux politiques et aux média :

89% sont d’accord (très 33%) pour que pendant les études, les Français devraient acquérir les connaissances de base en matière d’économie; ce sont plus souvent les 15-17 ans (97%) et les plus de 65 ans (96%), les diplômés de bac+2 et au-delà (95%).

-86% (très 33%) sont d’accord pour dire que “les hommes politiques devraient nous aider à mieux comprendre les enjeux économiques de la France et ce que ça implique pour les Français”, avec peu de différences selon les spécificités des répondants.

-86%  (très 32%) pour dire que “les média devraient traiter plus souvent d’économie, en le faisant de façon simple et accessible à tous”; les plus jeunes et les plus âgés sont plus demandeurs.

 

Les commanditaires du sondage ont voulu tester les connaissances des répondants en ce domaine; noter que les questions choisies sont plus que difficiles et ne manifestent pas un manque dans la connaissance du fait économique que tout citoyen devrait avoir :

 

-Sur l’évolution du PIB en 10 ans, 70% ne savent pas et pour les autres, chacun y va de son pronostic ; toutefois, en moyenne, ils estiment à 12,3% la croissance française sur 10 ans, soit environ 1% par an, quand la réalité a été de 7,2%, soit +0,7% par an.

 

-Sur l’évolution de la croissance en Allemagne entre 2007 et 2017 : 69% ne savent pas. pour les autres, chacun y va de son pronostic; en moyenne, ils estiment à 16,6% la croissance allemande sur 10 ans, soit environ 1,5% par an, quand la réalité a été de 12,3%, soit +1,2% par an. Les plus jeunes et les moins diplômés ont le moins de repères.

-Les écarts de revenus en France se sont-ils creusés en 10 ans ? Oui, selon les ¾ des Français; pour 54% cet écart a beaucoup augmenté. Dans les faits, cet écart est resté stable. Les plus jeunes et plus âgés sont les plus convaincus du creusement.

 

Les Français paient-ils tous l’impôt sur le revenu ? 47% ne savent pas; 24% les situent entre 40 et 60%, la réalité étant 43%. Les moins de 35 ans, les sans diplôme, les CSP- sont ceux qui l’ignorent le plus (entre 56 et 70%).

 

-Quelle part de l’impôt sur le revenu paient les plus hauts revenus ? 59% ne savent pas, seuls 7% approchent la réalité. 14% des Français situent entre 20 et 59% la part d’impôt sur le revenu payée par les 10% de Français ayant les plus hauts revenus, quand la réalité est de 70%. Là encore, les plus jeunes, les sans diplômes et les CSP- ont le moins d’idées sur le sujet (69 à 78% ne savent pas). Noter que les CSP+ ne sont que moitié à avoir une idée (46% vs 38% pour les CSP-); la moitié d’entre eux toutefois est proche du chiffre réel.

 

 

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La Fondation du Crédit Coopératif a l’ambition d’accompagner des projets hauts de gamme de l’ESS

Un rappel : l’ESS représente 11% de l’emploi et 2,37millions de salariés.

Les incitations gouvernementales manifeste l’importance de ce secteur : loi du 31 juillet 2014 lui donnant un cadre entrepreneurial, création d’un poste de Haut Commissaire à l’ESS, lancement en janvier 2018 de l’accélérateur national d’innovation sociale.

 

La Fondation, qui célèbre ses 35 ans et dispose d’un budget de 1,75M€, souhaite au-delà des projets “small is beautiful”, soutenir des projets qui incarnent un modèle économique capable d’influencer l’économie de demain; pour cela, elle estime essentiel de voir évoluer le fonctionnement des structures propres à l’ESS, toute en conservant les valeurs de solidarité, d’intérêt collectif, de gestion démocratique et de parité.

 

La Fondation met l’accent sur le financement de projets locaux prometteurs qui manquent de financement pour créer un effet de levier; les initiatives sélectionnées bénéficieront de conseils financiers , d’aides pour trouver des fonds propres, et de mise en contact avec les pépinières de start-up de l’ESS. Les sociétaires du Crédit Coopératif choisissent les bénéficiaires, la Fondation fonctionnant comme un e coopérative.

 

La Fondation est entrain de concevoir un outil d’étude d’impact capable d’évaluer l’efficacité des actions menées par les entreprises qu’elle soutient.

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Entre 2012 et 2014, 69% des entreprises de plus de 10 salariés du secteur des industries agroalimentaires ont innové

Source : l’enquête communautaire sur l’innovation conduite en France par l’Insee entre juin et décembre 2015 et portant sur une période de 3 ans (2012 à 2014).

 

Les industries agroalimentaires stricto sensu représentent 17 600 entreprises dont 4 000 de plus de 10 salariés pour un chiffre d’affaires hors taxes de 171,4Md€ (dont 164,1Md€ pour les entreprises de plus de 10 salariés).

 

Les industries agroalimentaires représentent le deuxième secteur le plus innovant (69%, 61% si l’on intègre le commerce de gros agro-alimentaire et l’artisanat concerné) après le secteur de l’information et de la communication (71%); elles se situent nettement au-dessus des autres industries manufacturières (60%), et des entreprises, tous secteurs confondus (48%).

 

Toutefois, les innovations en produits nouveaux pour le marché sont plus modestes (21% et 11% du marché), vs 37% pour les secteurs de l’information et de la communication et 23% pour les autres industries manufacturières; les innovations procédés concernent 33% des industries agro-alimentaires; par ailleurs en ce qui concerne les innovations non technologiques, l’organisation touchent 39% des industries agro-alimentaires et 37% en ce qui concerne le marketing.

 

Entre 2012 et 2014, les industries agro-alimentaires qui ont le plus innové sont les entreprises de fabrication de boissons (87%) :  dans le domaine de la technologie avec l’innovation  produits (37% dont nouveaux produits sur le marché 23%) ou en procédés (45%), et pour l’innovation non technologique, en organisation (44%) ou en marketing (55%), aux cotés de la transformation de poissons (globalement 81%) et la fabrication d’autres produits alimentaires (sucre, cacao, thé…) avec 84%.

À l’inverse, seule la moitié des entreprises de transformation de viande (51%) et du travail des grains et produits amylacées (49%) ont innové durant la période (respectivement 34% et 40% en innovations technologiques).

 

Les taux d’innovation des industries agroalimentaires par catégorie d’innovation sont proches de ceux des industries manufacturières, exceptés pour les innovations en marketing : 37% des entreprises innovent en marketing dans les industries agroalimentaires contre seulement 24% dans l’industrie manufacturière. Un tiers des industries agroalimentaires et manufacturières ont innové en produits (31%), comme en procédés (33%). De même 39% des industries agroalimentaires ont innové en organisation, à peine plus que l’ensemble de l’industrie manufacturière (35%).

 

Mais la part du chiffre d’affaires consacré à l’innovation en produits est moitié moins importante dans les industries agroalimentaires que dans l’industrie (5% vs 11). 

 

Les entreprises agroalimentaires de 250 salariés et plus innovent technologiquement plus de deux fois plus souvent que les entreprises de 10 à 19 salariés. L’innovation en produits nouveaux pour le marché présente un taux près de 5 fois plus élevé pour les entreprises agroalimentaires de 250 salariés et plus (51%) que pour les entreprises de 10 à 19 salariés (11%).

Entre 2010-2012 et 2012-2014, la proportion d’entreprises innovantes augmente nettement dans les industries agroalimentaires (de 61 à 69% vs 56 à 60% pour l’industrie).

 

Parmi les entreprises ayant innové en produits, 96% déclarent une innovation sur un bien nouveau.  Les entreprises agroalimentaires de 250 salariés et plus, qui innovent en produits, sont plus nombreuses à introduire un bien nouveau (98%) que les entreprises de 10 à 19 salariés (90%). 

 

83% déclarent avoir innové en processus de fabrication ou de production, 30% dans la logistique ou la distribution et 39% dans des fonctions de soutien ou de support.

70% des industries agroalimentaires de plus de 10 salariés qui ont innové en produits ou en procédés déclarent avoir acquis de nouvelles machines, nouveaux équipements ou logiciels sur la période 2012-2014; la recherche et développement interne concerne plus les industries agroalimentaires (69%) que les entreprises du commerce de gros agroalimentaire (5%) ou que l’ensemble des entreprises marchandes (53%).

6% ont déposé un brevet contre 20% dans l’ensemble de l’industrie et 25% un dépôt de marque.

 

78% des entreprises ayant innové en organisation l’ont fait pour améliorer le travail et la prise de décision (71% les procédures et 29% les relations externes). 

 

L’innovation en marketing introduit plus souvent des améliorations de design ou d’emballages pour les industries agroalimentaires (74%) que pour celles de l’industrie manufacturière (52%). À l’inverse, les techniques de promotion (44%), méthodes de vente ou de distribution (22%) ou les innovations en stratégie de tarification (26%) sont moins souvent utilisées dans les industries agroalimentaires que dans l’industrie manufacturière. 

 

79% des industries agroalimentaires exportatrices de plus de 10 salariés sont innovantes pour au moins une catégorie d’innovation, contre 55% des entreprises non exportatrices;  les entreprises exportatrices qui innovent en produits sont 2 fois plus nombreuses que les entreprises non exportatrices et près de 3 fois plus nombreuses pour les innovations en produits nouveaux sur le marché.
La part du chiffre d’affaires consacrée à l’innovation en produits nouveaux pour le marché ou l’entreprise dans les industries agroalimentaires exportatrices est également plus élevée (12%) que pour les entreprises non exportatrices (7%).

 

Entre 2012 et 2014, 47% des IAA innovantes technologiquement déclarent avoir reçu un soutien financier public; dans les 2/3 des cas, ce soutien est allé en direction des plus de 250 salariés vs 38% pour les 10 à 19 salariés.

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Les ventes dématérialisées sont 17% du chiffre d’affaires des entreprises de plus de 10 salariés

Source : L’enquête sur les technologies de l’information et de la communication et le commerce électronique est une enquête annuelle et européenne. En 2016, elle a été réalisée auprès de 12 700 entreprises marchandes d’au moins 10 personnes occupées et implantées en France, hors unités agricoles, financières et d’assurance.

L’enquête à destination des très petites entreprises (TIC-TPE) a été réalisée fin 2016 auprès de 11 000 sociétés ou entreprises individuelles de moins de 10 personnes occupées (hors autoentrepreneurs), sur le même champ.

 

L’échange de données informatisé (EDI) est une technique qui remplace les échanges physiques de documents entre entreprises (commandes, factures, bons de livraison…) par des échanges, selon un format standardisé, entre ordinateurs connectés par liaisons spécialisées ou par un réseau privatif. Les données sont structurées selon des normes techniques internationales de référence. À titre d’exemple, l’envoi par fax ou courrier d’une commande puis sa saisie par un opérateur de la société fournisseur sont remplacés par l’émission d’une information qui est acheminée vers un ordinateur de la société fournisseur capable d’interpréter la commande.

 

Les ventes dématérialisées via un site web ou par échange de données informatisé (EDI) représentent 16,7% du chiffre d’affaires généré par les sociétés de 10 personnes ou plus implantées en France, soit près de 490Md€ en 2015.

Sur les 16,7% de chiffre d’affaires réalisés, le BtoB représente 14,5% (EDI 11,6% ou 338Md€, et web 2,9% ou 85Md€) ou encore 87% de ce chiffre d’affaires et le BtoC 2,2% soit 63Md€ et 13% du chiffre d’affaires électronique.

 

Ce sont essentiellement les sociétés de 250 personnes ou plus qui ont recours à l’EDI : 31% contre 7% pour celles de 10 à 249 personnes; les écarts selon la taille sont moins marqués pour les ventes web : 28% des sociétés occupant 250 personnes ou plus réalisent des ventes web, contre 15% de celles de 10 à 249 personnes. Au total, seules 8% des sociétés vendent via l’EDI, contre 16% via un site web.

 

Entre 2007 et 2015, le poids des ventes dématérialisées augmente nettement, passant de 12 à 17% du chiffre d’affaires total. Cette hausse tient davantage au développement des ventes web, tant en direction des entreprises que des particuliers, qu’à celui des ventes EDI.

71% des sociétés occupant 250 personnes ou plus réalisent des achats dématérialisés contre 55% des sociétés de 10 à 249 personnes. mais ils concernent moins de 1% du total des achats :

À l’échelle européenne, à l’instar du Royaume-Uni, la France est un des pays dans lesquels les sociétés sont les plus nombreuses à réaliser des achats dématérialisés.

 

Les ventes EDI sont fortement concentrées dans l’industrie (55% des ventes, 185Md€), puis le commerce (32%) et les services (12%), ce type de vente étant pratiquement inexistant dans la construction.

La moitié des ventes web BtoB est réalisée par des sociétés du commerce, quasi exclusivement par celles du commerce de gros. Les sociétés industrielles et de services réalisent chacune environ un quart du total des ventes web BtoB.

Enfin, la moitié des ventes web BtoC sont générées dans les services, dont les trois quarts par des sociétés des transports et de l’information et la communication. Le secteur du commerce réalise près d’un tiers des ventes web BtoC. 

Les sociétés réalisant des ventes web utilisent plus souvent les médias sociaux que celles qui n’en réalisent pas (62% contre 31%). Le ciblage de la publicité sur Internet s’effectue de plusieurs manières : sur le contenu de pages web, sur les mots-clés recherchés par les internautes, sur le suivi de leurs activités passées, sur les caractéristiques de leur profil ou sur leur géolocalisation.

Comme pour la présence sur les médias sociaux, l’usage de la publicité ciblée pour vendre sur le net dépend de la taille de la société : 48% des sociétés de 250 personnes ou plus y ont recours contre seulement 36% de celles qui occupent de 10 à 249 personnes.

 

En 2016, 17% des sociétés de 10 personnes ou plus disposent d’un site ou d’une application pour mobile, soit six points de plus qu’en 2014 (38% pour les sociétés vendant sur le web, contre seulement 13% pour celles qui ne vendent pas en ligne). Les sites ou applications pour mobile des sociétés vendant sur le web permettent le plus souvent également l’achat en ligne (71%), notamment dans le commerce (80%), mais aussi dans les sociétés de services (67%), dans l’industrie (66%) et 54% dans la construction.

Après l’inadaptation de leurs produits, les sociétés estiment que le principal frein pour vendre sur le web est le coût de mise en place élevé par rapport aux bénéfices attendus ou réalisés (cité par 25% des sociétés ne vendant pas sur le web, mais également par 18% des acteurs de la vente web).

 

20% des plus petites sociétés vendant sur le web rencontrent des difficultés dans la gestion des paiements sur Internet, contre 11% de celles de 250 personnes ou plus; l’écart est moins marqué entre petites sociétés et grandes concernant les obstacles liés au cadre juridique et à la logistique.

Mais ces difficultés sont moins prégnantes en 2015 qu’en 2012 : 24% en 2015 pour le coût de mise en place vs 29% en 2012 ; 21% pour les problèmes liés à la logistique vs 25% en 2012; 16% pour des problèmes juridiques vs 20%. Ceci étant, les sociétés jugeant leurs produits inadaptés à la vente sur Internet sont toujours aussi nombreuses (51%).

 

Les ventes web des sociétés occupant moins de 10 personnes (6% des moins de 10 salariés) atteignent 21Md€ en 2015. 70% de ces ventes sont destinées aux entreprises et 30% aux particuliers. Le commerce réalise l’essentiel des ventes web aux entreprises (88% du total). Les ventes web aux particuliers sont effectuées majoritairement par des sociétés de services (58% du total), devant celles du commerce (36 %).

 

La moitié d’entre elles utilisent pour cela des places de marché: ce sont des espaces réservés sur un site de commerce en ligne, leur permettant de proposer et vendre leurs produits à proximité d’autres concurrents.

 

Les TPE utilisent les médias sociaux et les sites ou applications pour mobile dans les mêmes proportions que les plus grandes (respectivement 63% et 41%).

En revanche, celles qui ne réalisent pas de vente sur le web sont moins présentes sur les médias sociaux (25%) et ont moins souvent développé un site ou une application pour mobile (8%); de plus, à l’instar des sociétés de 10 personnes ou plus, elles estiment qu’après l’inadaptation des produits, le coût de mise en place trop important par rapport aux bénéfices est le principal frein. 

 

45% de ces TPE font des achats via le web; elles sont 7 fois plus nombreuses à acheter sur le web qu’à y vendre. 

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En 2017, 14Md€ ont été investis par le capital risque dans 2 142 entreprises

L’étude est réalisée à partir des informations déclarées par les membres de France Invest via une plateforme de collecte de données européenne (European Data Cooperative), et auditées par Grant Thornton, ce qui permet d’assurer l’exhaustivité et la robustesse des statistiques publiées.

Un taux de réponse de 94% pour 2017 (259 répondants / 276 membres interrogés contre 91% en 2016).

 

2017 a été un bonne année pour le capital risque, tant dans les levées de fonds, les investissements et la progression du nombre d’entreprises bénéficiaires; le capital innovation, quoique modeste dans les fonds investis, connait une nette progression en montants investis et en entreprises bénéficiaires.

 

16,5 Md€ d’épargne levée en 2017 (vs 14,7 en 2016, soit +13%) seront injectés au cours des 5 prochaines années majoritairement dans l’économie française; en moyenne les fonds levés avaient été de 6,9Md€ entre 2007 et 2013 et de 11,5Md€  entre 2014 et 2016.

Au fil du temps, les levées de fonds ont beaucoup évolué : plutôt proches de 2017 en 2016, elles étaient bien moins importantes auparavant, notamment dans les années 2009-2013, alors que les véhicules pour lever les fonds n’étaient pat trop éloignés en nombre :

On constate une présence renforcée des investisseurs français et une forte hausse du capital-innovation (+56% par rapport à 2016).

Les fonds proviennent de fonds de fonds (24% des fonds et hausse de 40% vs 2016), de compagnie d’assurances (20% et +8%), de family offices (14% et +10%), du secteur public (11% et +49%), de caisses de retraite (10% et -10%), de banques (9% et +9%), d’industriels (6% et +177%) et de fonds souverains (6% et -38%).

En moyenne annuelle sur 10 ans, les 2/3 proviennent d’investisseurs français, 24% de l’UE et 15% d’autres pays. En 2017, 10,367Md€ viennent de France (vs 8,156Md€ en 2016).

 

En termes d’affectation, 55% sont dévolus au capital transmission (-1%) pour 342 entreprises, 29% au capital développement (+29%) pour 932 entreprises et 16% au capital innovation (+56%) pour 847 entreprises.

 

14,3 Md€ ont été investis dans 2 142 entreprises  (vs 12,4Md ou + 15% et 1 893 entreprises en 2016) et un désinvestissement dans 1 500 entreprises (vs 1 400 en 2016).

81% le sont en France. 54% des entreprises bénéficiaires l’ont été en Île-de-France.

57% des montants investis le sont dans des entreprises qui ont ouvert leur capital pour la première fois en 2017, alors que 43% sont des réinvestissements.

72% des bénéficiaires sont des PME et des start-up, 26% des ETI.

 

1767 entreprises (+15% au regard de 2016) ont reçu 2 Mds€ (tickets inférieur à 5 M€), et 375 entreprises (+5%) ont reçu 12,3 Mds€ (tickets supérieur à 5M€).

En capital innovation, 847 entreprises ont été bénéficiaires (+34% vs 2016), notamment dans des montants inférieurs à 5M€ (94% d’entre elles).

En capital développement, 773 entreprises ont reçu moins de 5M€ (31% des fonds attribués), 114 entre 5 et 15M€ (31% des fonds attribués) et 45 entreprises davantage (41% des fonds attribués); La baisse de 18%des montants investis en capital-développement s’explique par la baisse des tickets supérieurs à 30 M€, alors que le nombre d’entreprises bénéficiaires est stable avec 932 entreprises.

En capital transmission, les opérations de taille importante expliquent la forte progression des montants investis en capital-transmission en 2017.

1 508 entreprises ont été cédées : 823 en capital développement (38% des montants désinvestis), 341 en capital transmission (55% des montants) et 333  en capital innovation (7% des montants).

 

Si nous observons les évolutions depuis 2007 en termes de montants investis, le capital développement a connu entre 2014 et 2016 une situation proche de 2017, alors que le capital innovation  et le capital transmission ont nettement progressé pour ces mêmes périodes :

Le nombre d’entreprises bénéficiaires, stable entre 2007 et 2015 a ensuite nettement cru, notamment à nouveau en capital innovation et en capital transmission : 

 

Les activités 2017 des business angels

509 opérations dont 340 pour un 1er tour et 169 pour un refinancement, avec un total de 48M€ d’investissements (dont 31 en 1er tour), pour large partie dans l’informatique et le numérique (38% des investissements et 42% des entreprises).

La hausse des investissements est portée par les tailles de tickets inférieurs à 200 K€ : 65% des opérations (+46% en bénéficiaires vs 2016), 31% des investissements (+55%).

 

 

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La distribution d’action aux salariés pour s’exprimer au sein de la gouvernance

 Donner un pouvoir de proposition aux salariés en direction de la gouvernance de l’entreprise, c’est aussi les faire participer au projet d’entreprise et la vivifier au regard de la concurrence.

 

Danone va ainsi attribuer une action Danone à chaque salarié. Une « action liée à son contrat de travail, assorti d’un mécanisme d’intéressement fondé sur un multiplicateur du dividende annuel versé aux actionnaires », a précisé le PDG. Selon lui les « principes de gouvernance sont simples » et peuvent se résumer à : « Une personne, une voix, une action ».

Les salariés sont invités à prendre leur avenir en main, en s’appropriant l’avenir de Danone. 

 

En donnant des actions à ses salariés, les dirigeants de Danone font également bouger légèrement la répartition du capital de l’entreprise.

Danone est aujourd’hui détenu à 70% par des investisseurs institutionnels, qui sont majoritairement installés hors de l’hexagone. Seuls 20% du capital sont entre les mains d’institutionnels français et le personnel ne possède pour l’heure que 1,3% des actions et 2,5% des droits de vote, via un fonds commun de placement entreprise (FCPE). Le fait que chaque salarié possède au moins une action peut représenter une sorte de pilule anti-OPA, même si elle semble assez symbolique.

 

D’ici à la fin de l’année, grâce aux plateformes digitales du groupe, le personnel sera invité à donner son point de vue sur les priorités de l’entreprise. Pour y parvenir, Danone déploiera des modules de formation approfondis aux enjeux locaux et globaux de ses objectifs.

Les grandes orientations du groupe à l’horizon 2030 concernent aussi bien la croissance « durable et rentable » de l’entreprise, que la préservation de la planète et le renouvellement de ses ressources, le tout dans le cadre d’une « croissance plus inclusive ».

 

Cette gouvernance participative devrait être un avantage concurrentiel, inscrite dans un processus continu quant au déroulé du plan stratégique de l’entreprise.

 

 

 

 

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La population active a augmenté surtout du fait des seniors et des femmes

Le taux d’activité des seniors et des femmes a fortement progressé en 10 ans, face à un chômage et une estimation de personnes souhaitant travailler totalisant 4,3 millions de personnes.

 

En moyenne, en 2017, 29,3 millions de personnes de 15 à 64 ans en France sont actives (71,5% de cette tranche d’âge) ; 26,5 millions ont un emploi et 2,8 millions sont au chômage au sens du BIT; 11,7 millions sont inactives.

 

En 2017, le taux d’activité des 15-64 ans augmente de 0,1 point, à son plus haut niveau depuis 1975. Cette hausse s’inscrit dans une tendance plus longue. Sur la dernière décennie, la population active âgée de 15 à 64 ans a augmenté (+0,9 million de personnes en France métropolitaine), principalement sous l’effet de la hausse du taux d’activité (+1,9 point).

 

Cette hausse est d’abord portée portée par les seniors : entre 2007 et 2017, leur nombre d’actifs a augmenté de 1,7 million et leur taux d’activité de 9,5 points (dont +8,3 points pour leur taux d’emploi). Cette hausse est imputable aux réformes des retraites successives et aux restrictions d’accès aux dispositifs de cessation anticipée d’activité; en 2017, le taux d’activité des seniors progresse encore (+0,7 point) et atteint son plus haut niveau depuis 1975.

 

C’est aussi le fait des femmes :  entre 2007 et 2017, en France métropolitaine, leur taux d’activité a progressé de 2,7 points; celui des hommes de 1,2 point; toutefois, en 2017, 67,6% des femmes de 15-64 ans sont actives, contre 75,6% des hommes.

Les non-salariés (hors les dirigeants salariés de leur entreprise, intégrés dans les salariés) sont 11,6% des emplois; noter, ce qui est connu, leur plus grande importance chez les hommes et leur poids plus grand dans la tranche des 50 ans et plus.

 

Les 15-24 ans en emploi sont pour 45% en CDI (ce qui est moins connu), pour 31% en CDD, 16% en apprentissage et 8% en Intérim, bien plus que la tranche des 25-49 ans (3%): 

Rien d’étonnant à ce que les plus jeunes soient plus souvent non qualifiés (employés et ouvriers), que le femmes soient plus souvent employées. Quant aux non-salariés, on ne peut les identifier en totalité (non connaissance dans le tableau ci-après des libéraux et des chefs d’entreprise salariés de leur entreprise).

En 2017 comme en 2016, 18,8% des personnes ayant un emploi, travaillent à temps partiel (44% parmi les employés non qualifiés, 30% parmi les femmes, 25% parmi les 15-24 ans) 

En moyenne, en incluant les éventuelles heures supplémentaires régulières, les salariés à temps partiel travaillent habituellement 23,2 heures par semaine, contre 39,1 heures pour les salariés à temps complet et 45,6 heures pour les non-salariés.

 

1,6 million de personnes sont en situation de sous-emploi (6,1% des actifs occupés); Il s’agit essentiellement de personnes à temps partiel souhaitant travailler davantage et disponibles pour le faire.

 

On compte 2,8 millions de chômeurs au sens du BIT (9,4% de la population active en France et 9,1% en France métropolitaine); le taux de chômage recule de 0,7 point sur un an,après une hausse de 0,3 point en 2016. Cette baisse concerne toutes les tranches d’âge.

Le taux de chômage est plus élevé chez les jeunes actifs : 22,3% pour les 15-24 ans,contre 8,8% pour les 25-49 ans et 6,6% pour les 50 ans ou plus.Cependant, peu de jeunes sont actifs;  rapporté à l’ensemble de cette tranche d’âge, le risque de chômage des jeunes est de 8,2% contre 7,7% pour les 25-49 ans et 4,4% pour les 50-64 ans. 17,8% des actifs ayant terminé leurs études depuis 1 à 4 ans sont au chômage, contre 12% de ceux sortis de formation initiale depuis 5 à 10 ans et 7,6% pour ceux sortis depuis au moins 11 ans. 

 

45% des chômeurs sont au chômage depuis au moins un an, la moitié depuis au moins 2 ans; après avoir continûment augmenté depuis 2008, le taux de chômage de longue durée diminue de 0,4 point en 2017. Il est plus fréquent chez les seniors : 63,1% des chômeurs de 50 ans ou plus sont au chômage depuis au moins un an, contre 45% pour les 25-49 ans et 28% pour les moins de 25 ans.

1,6 million de personnes appartiennent au halo autour du chômage  et représentent 3,8% de la population âgée de 15 à 64 ans; cette part se stabilise en 2017 après avoir augmenté quasi-continûment depuis 2008 (+0,8 point sur la période en France métropolitaine).

Les femmes, un peu moins souvent au chômage, appartiennent en revanche davantage au halo (4,3%,contre 3,3% pour les hommes).

Moins exposés au risque de chômage, les seniors se retrouvent également moins souvent dans le halo (2,8% pour les 50-64 ans contre 4,3% pour les moins âgés).

 

Au total, en cumulant chômage et halo autour du chômage,en 2017, 4,3 millions de personnes sont sans emploi et souhaitent travailler, soit 10,6% des 15-64 ans, en baisse de 0,5 point sur un an.

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65% des Français prêts à partager ou prêter des objets qu’ils utilisent vs 54% en 2014.

Les pratiques collaboratives non marchandes (covoiturage, colocation entre personnes âgées et étudiants, échanges de services de jardinage, bricolage/recyclage, échange de livres, de jouets, petits cours, monnaies locales, fablab, etc.) touchent aujourd’hui 36% de la population : 4% souvent, 16% de temps en temps, 16% rarement et 63% jamais.

 

Les diplômés du supérieur, les cadres en sont les plus friands, parce qu’ils les expérimentent et s’approprient la plupart des nouveautés et possibilités offertes par le numérique, alors que les bas revenus s’en saisissent plutôt pour les économies qu’elles procurent. Les jeunes également, pour ces deux types de raisons.

Les retraités et les non diplômés y sont plus réfractaires.

 

Les Français semblent en avance sur ces usages puisque selon une enquête de la commission européenne, 36% déclarent avoir utilisé une plateforme collaborative, définie ici comme « un outil en ligne qui permet des transactions entre des personnes qui proposent et utilisent un service”, vs 17% pour l’UE,  14% au Danemark ou 15% en Suède.

 

Toutefois, seuls 5% des Français ont collaboré activement à la conception d’un projet d’intérêt général en soumettant un projet dans le cadre d’un budget participatif de ville, ou en lançant un projet sur une plateforme de finance participative (9% chez les cadres, 2% chez les employés) et restent réservées à des publics restreints (jeunes, individus aisés et diplômés, habitants de l’agglomération parisienne).

 

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La France classée 31éme sur 190 dans la “facilité à faire des affaires”

Le rapport Doing Business de la Banque Mondiale évalue la « facilité à faire des affaires » dans 190 pays, en mesurant la réglementation qui s’applique aux petites et moyennes entreprises tout au long de leur cycle de vie.

 

L’édition 2017 classe la France au 29ème rang, d’une manière globale, et au 27ème pour la création d’entreprise, soulignant que le délai nécessaire pour démarrer une activité y a été raccourci de 4 à 3,5 jours. En revanche, la France présente des faiblesses dans le paiement des impôts (63ème), l’accès au crédit (82ème) et le transfert de propriété (100ème). Le rapport déplore notamment le poids des procédures fiscales pour les PME et le niveau du taux d’imposition global.

 

Dans l’édition 2018, la France recule de deux places, au 31ème rang, derrière le Royaume-Uni (7ème), l’Allemagne (20ème), l’Espagne (28ème) ou le Portugal (29ème). Elle reste 27ème pour la création d’entreprise. Elle améliore sa position pour le paiement des impôts grâce à la baisse de 1,8 points du taux global d’imposition des entreprises et la baisse de 3,6 points du taux des cotisations sociales opéré en 2016-2017. Elle recule de huit places pour l’accès au crédit (90ème) et reste stable pour le transfert de propriété (100ème). La France est cependant prise en exemple comme modèle de mise en œuvre de ses réformes pour l’amélioration du règlement de l’insolvabilité.

 

Paris n’occupait en 2017 que la 11ème place des écosystèmes de start-up les plus dynamiques du monde derrière Londres (3ème), Tel-Aviv (6ème), Berlin (7ème), ou Seattle (10ème) et la France n’est, en 2018, que 18ème sur 38 pays considérés comme « terre d’innovation ».

 

En 2017, la French Tech a enregistré plus de 700 investissements pour un montant total des levées de fonds de 3,5Md€, soit une hausse de 40% par rapport à l’an passé (2,1Md€ levés sur 508 opérations en 2016), essentiellement dans le secteur internet. Elle se rapproche du Royaume-Uni, leader européen en nombre de levées de fonds (511 opérations) et en montants investis (3,6Md€).

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En 2017, la DGCCRF a enregistré 71 334 réclamations de consommateurs (+3% par rapport à 2016).

47% ont été faites par internet (en hausse de 20%), 30% par téléphone, 19% sous forme papier (en baisse de 14%).

 

Les réclamations les plus nombreuses concernent les services d’installation, entretien, réparation (9 446 réclamations, 13% des déclarations), la vente de véhicules et leur entretien (6 055), la téléphonie (5 572).

 

Les fortes hausses de réclamations visent les services juridiques et comptables (+107% dont les conseils juridiques +160%), mais ne concerne que 773 réclamations, puis les secteurs de la fourniture d’énergie (+74%, totalisant 2 040 réclamations) dont électricité avec +150% et gaz naturel avec+54%.

 

Les réclamations des consommateurs les plus nombreuses sont le fait de ventes en magasin ou au lieu de l’activité commerciale (23 803) et via internet (17 912), moins par correspondance (7 736).

En nette hausse sont celles de consommateurs s’étant rendus en foire ou en salon (+25%, mais 801 réclamations) et ceux ayant été démarchés (+16%, 8 022 réclamations).

Pour les consommateurs ayant été démarchés, il s’agit également de l’installation et entretien de panneaux solaires (658 réclamations), de la serrurerie (643), de la fourniture d’électricité (491), de la plomberie (469) et des électriciens (installation, réparation etc.) avec 331.

 

Tous secteurs confondus, 23% des plaintes reçues par courrier ou via internet ont déclenché une enquête des agents de la CCRF en 2017.

 

Suivent 12 fiches par secteur d’activité pour faire le point sur le nombre, le type de déclarations et les suites données.

 

 

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80% des salariés considèrent qu’il est plus efficace de travailler en équipe que de manière individuelle

Méthodologie : interrogation de salariés travaillant dans cinquante entreprises de toutes tailles. L’étude a été menée entre février et mars 2018 et couvre huit secteurs (transport, luxe, produits de consommation, banque et assurance/conseil, publicité, retail, télécommunications). L’échantillon était constitué à 37 % de grandes entreprises, 32 % de PME, 17 % de start-up et 8 % d’organisations publiques. 

 

Si le travail en équipe est plébiscité, les attentes différent selon que l’on a 35 ans et plus ou moins.

 

80% des personnes interrogées considèrent que la collaboration est une bonne chose pour l’entreprise et 54% des salariés ayant répondu et travaillant dans de grandes entreprises indiquent qu’ils aimeraient collaborer plus souvent.

Les attentes en matière de collaboration sont plus marquées chez les salariés de plus de 35 ans que chez les plus jeunes (98% contre 85%). Les premiers sont aussi plus nombreux à plébisciter le mode projet (96% contre 80%).

 

Les jeunes entreprises (les start-up) offrent un contexte où 95 % des employés jugent qu’il est facile de collaborer, contre seulement 27% de ceux des grandes entreprises.

 

Réussir la collaboration, estiment les auteurs de l’étude, nécessite de maîtriser plusieurs dimensions : taille des équipes, espaces de travail, outils numériques et fidélisation des salariés.

 

-Premier enseignement : la taille des équipes travaillant ensemble varie d’une entreprise à l’autre. Pour la majorité des répondants (54%), la bonne taille est une équipe de 4 à 6 personnes. Or la réalité est bien différente : 30% des personnes sont habituées à travailler dans des équipes comptant plus de 7 personnes et 14% travaillent dans des équipes de plus de 11 personnes.

 

-Bien collaborer n’exige pas de partager le même espace en permanence. Pour 93 % des personnes ayant répondu à l’enquête le travail à distance et la collaboration sont compatibles.

Cela s’explique peut-être par l’usage fort répandu d’outils de collaboration à distance. Ainsi, 88 % des répondants ont indiqué que leur entreprise  leur donnait accès à une messagerie instantanée, des réseaux sociaux… Pourtant, le principal outil pour travailler ensemble dans l’entreprise reste le bon vieux courriel pour 51% des personnes interrogées.

 

-Autre enseignement : plus les salariés ont d’ancienneté, plus ils jugent sévèrement le niveau de collaboration. Ceux qui exercent depuis moins de cinq ans créditent leur entreprise d’un 3,7 sur 4, une note qui diminue progressivement pour tomber à 2,9 chez ceux qui affichent plus de quinze ans d’expérience.

La parade serait, à en croire les auteurs de l’étude, de créer des ruptures au sein de l’espace de travail, en favorisant la mobilité interne, en organisant des learning expeditions ou en apportant de l’air frais via les travailleurs indépendants. Pour un salarié installé, travailler avec un jeune expert du numérique free lance, cela peut être l’occasion de découvrir de nouveaux modes de travail, de nouvelles manières de travailler ensemble.

 

 

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14 300 défaillances d’entreprises ont été ouvertes ce 1er trimestre 2018 (-8,7% vs T1 2017)

94% des procédures concerne des TPE de moins de 10 salariés ; les trois quarts comptent même moins de 3 salariés.

 

“Durant huit années de 2009 à 2016, plus de 17 000 entreprises connaissaient la défaillance chaque premier trimestre. Début 2017 avait marqué une rupture en tombant sous les 16 000 défaillances. Avec 14 300 jugements prononcés ce premier trimestre, 2018 consolide l’amélioration et se rapproche des 14 000 procédures des trois premiers mois 2008. Il y a dix ans, la sinistralité augmentait de 5%, désormais elle recule de près de 9%. » Rappelle Thierry MILLON, Directeur des études Altares.

 

Les emplois menacés sont de l’ordre de 44 000, bien moins que les 60 000 en moyenne pendant la crise.

94% des procédures concerne des TPE de moins de 10 salariés ; les trois quarts comptent même moins de 3 salariés;  la plupart sont immédiatement placées en liquidation judiciaire (74% des structures de moins de 3 salariés, 66% de celles comptant 3 à 5 salariés, 59% pour les TPE de 6 à 9 salariés); les PME de 10 à 19 salariés ne sont que 48%. 

 

L’Ile-de-France concentre 22% des défaillances, mais connait la baisse la plus faible (-0,9% vs -8,7% en moyenne). 8 régions métropolitaines font état de baisse supérieure à 10% (entre 10,7 et 15,8%).

 

L’amélioration est sensible dans la quasi-totalité des secteurs.
48% sont localisées dans les activités de la construction et du commerce (62% si l’on intègre les HCR); ces secteurs affichent un recul, de  9% et de 10%.

Les fortes hausses sont le fait des transports de voyageurs (+70,8% mais seulement 205 défaillances), alors que les plus fortes baisses sont localisées dans l’agriculture (-17,2%), et les activités financières et d’assurance (-22%); le commerce de détail, souvent malmené, affiche une baisse de 14%.

 

 

 

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Un entreprenant : comment le définir?

“Pourquoi un manifeste des entreprenants ? Pour rendre compte d’un phénomène aussi important que méconnu, pour encourager toutes les initiatives en faisant la promotion des entreprenants. C’est ainsi que nous aiderons les entreprenants à rendre lisibles leurs projets, leurs passions et leurs savoir-faire et que nous favoriserons la propagation d’un esprit entreprenant.”

 

Dans sa démarche d’observation minutieuse des pratiques managériales (1 300 cas en plus de vingt ans), l’École de Paris du management a été frappée par l’émergence, dans toute la société, d’une nouvelle famille d’acteurs, qui inventent des solutions à des problèmes jugés insolubles, créent des activités inattendues, porteuses de sens et de convivialités nouvelles, sans s’embarrasser des cadres préétablis.

Cette émergence est concomitante avec la montée en puissance des problématiques d’engagement, de sens, de transgression des frontières, de transformation de l’existant. Ces acteurs, toujours plus nombreux, se saisissent des opportunités créées par les mutations actuelles pour réinventer le monde. Nous les appelons les entreprenants . Ils jouent un rôle essentiel, mais insuffisamment (re)connu.

 

Ce manifeste a vocation à appuyer leur action, afin que la transformation de la société ne se résume pas au renforcement des forts et au décrochage des autres, évolution qui serait porteuse de lourdes menaces sociales et politiques.

Les appuyer, c’est d’abord les faire (re)connaître dans leur très grande variété ; comprendre comment ils réussissent ce qui paraissait impossible ; rompre éventuellement leur isolement ou les soutenir dans l’adversité ; donner envie à d’autres de les imiter ou de les accompagner

 www.lejardindesentreprenants.org

Contact : Michel Berry – École de Paris du management – 01 42 79 40 84 – michel.berry@ensmp.fr

 

Voici quelques traits qui permettent de les reconnaître :

 

1 L’entreprenant n’est pas forcément un entrepreneur, car ses projets peuvent se situer en dehors du champ de l’entreprise.

 

2 Un entrepreneur peut être un entreprenant, s’il a une vision sociale ou sociétale de son rôle. 

 

3 L’entreprenant est mû par une énergie singulière, car il doit affronter de redoutables défis, mais sa motivation ne peut se résumer à la recherche d’un profit personnel.

 

4 L’entreprenant fait preuve de courage. Il affronte des risques : financier, de carrière, de perte d’emploi, de déconsidération par rapport à ses pairs ou ses proches. Par l’audace de ce qu’il propose, il doit faire face au scepticisme, voire au rejet.

 

5 La solitude ne l’effraie pas, mais ce n’est pas un solitaire pour autant : il montre une grande aptitude à animer des collectifs et à créer des liens pour développer ses projets. il concilie avec persévérance vivre-ensemble, environnement et économie ancrée sur le développement durable.

 

6 L’entreprenant raconte une histoire enthousiasmante et communique un désir de changer le monde.

 

7 L’entreprenant aime inventer des solutions à des problèmes que d’autres jugent insolubles.

 

8 L’entreprenant est un jardinier, même si ce n’est pas un candide. Le maçon bâtit sa maison selon des plans définis, alors que le jardinier se soucie de faire grandir ses plantes en les adaptant à des conditions locales et changeantes. C’est cette vision qui anime l’entreprenant.

 

9 L’entreprenant aime l’efficacité. Même s’il est tiré par un rêve, ce n’est pas un rêveur : il faut que ça marche. Il a, de plus, un sens du management frugal.

 

10 La réussite d’un entreprenant n’est jamais reproductible mais toujours inspirante. Elle est marquée par la singularité de son auteur. Il ne suffit donc pas d’énoncer quelques principes pour féconder les autres. L’image de la pollinisation est plus adaptée.

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L’île-de-France emploie 300 000 personnes dans le domaine de la culture

L’Île-de-France représente, à elle seule, 61% de la richesse dégagée par les établissements culturels français, soit 21Md€. Les 3/4 des emplois culturels sont concentrés à Paris et dans les Hauts-de-Seine. Entre 2008 et 2013, les emplois culturels franciliens ont augmenté 2 fois plus vite que ceux des autres secteurs.

 

En Île-de-France, l’intensité et la diversité de l’offre et de la consommation culturelles placent la région au même niveau que d’autres grandes métropoles mondiales telles que Londres ou New York. Par exemple, à Paris comme à Londres, les 5 plus grands musées attirent chaque année entre 20 et 25 millions de visiteurs.

 

La région capitale concentre 4 emplois culturels sur 10 du fait d’un écosystème favorable (présence de talents, tissu entrepreneurial dynamique, pôles de formation, accès aux financements, événements et réseaux professionnels), de l’implantation historique des entreprises des médias, du patrimoine (musées, bibliothèques et monuments historiques), de l’édition à Paris et en petite couronne, et la présence des plus grandes entreprises du spectacle vivant à Paris (Opéra national de Paris, Comédie française…).

 

En 2013, le secteur culturel représente 300 000 emplois (5,3% du total des emplois dans la région contre 2,6% au niveau national). L’Île-de-France représente, à elle seule, 61% de la richesse dégagée par les établissements culturels français, soit 21Md€. Les 3/4 des emplois culturels sont concentrés à Paris et dans les Hauts-de-Seine.

 

l’Île-de-France se singularise par :

-une forte implantation des activités cinématographiques, de l’audiovisuel et du multimédia, dont elle concentre 67% des emplois et les 3/4 de la richesse dégagée.

-46% des effectifs nationaux des activités du patrimoine et de la lecture publique (gestion des bibliothèques, musées et monuments historiques)

-44 % des emplois liés à la publicité 

-42 % de ceux de l’édition écrite.

 

Un secteur plus dynamique que les autres en Île-de-France :

Entre 2008 et 2013, les emplois culturels franciliens ont augmenté 2 fois plus vite que ceux des autres secteurs (+ 3,3% contre + 1,4%, soit un gain de 9 600 emplois), notamment dans l’audiovisuel cinéma-multimédia, dans l’édition de jeux électroniques, la production de films pour le cinéma et la télévision et l’édition de chaînes généralistes.

Dans le domaine du patrimoine et de la lecture publique, son poids se renforce dans la gestion des bibliothèques tandis qu’il diminue dans la gestion des musées. La région perd un peu de terrain dans les arts visuels dont les emplois progressent dans les autres régions, notamment dans les activités spécialisées de design et la création artistique relevant des arts plastiques.

Les effectifs des professions culturelles ont fortement progressé ces 20 dernières années dans l’ensemble de la France. Entre 2008 et 2013, ce dynamisme se confirme dans une moindre mesure en Île-de-France (+ 6,5% contre + 8,9% au niveau national).

 

L’Île-de-France concentre 36 % des établissements culturels français avec 161 000 établissements dont l’activité principale relève du secteur de la culture.

90% d’entre eux n’ont pas de salariés (contre 3 sur 4 dans l’ensemble des secteurs); ces indépendants choisissent souvent le statut de micro-entrepreneur (65% des entreprises culturelles créées en 2016, contre 47% pour l’ensemble des secteurs économiques).

La région capitale concentre aussi 54% des établissements culturels français de plus de 50 salariés : l’Opéra national de Paris, l’audiovisuel public et les grandes chaînes de télévision et les stations de radio, la Bibliothèque nationale de France, le Musée national du Louvre, dans le domaine « patrimoine et lecture publique », Vivendi dans la production et l’édition musicale, Hachette dans l’édition de livres, Publicis et Havas dans la publicité, Ubisoft et Blizzard Entertainment dans le jeu vidéo.

 

La moitié seulement des 300 000 actifs qui travaillent dans le secteur culturel exerce une profession culturelle, l’autre moitié exerce une profession transversale (telle cadre administratif et financier). Réciproquement, 100 000 emplois faisant appel à des compétences de nature culturelle s’exercent dans des secteurs autres que la culture (exemple des designers de l’industrie automobile).

 

La profession culturelle la plus fréquente est celle de concepteur ou assistant technique des arts graphiques, de la mode et de la décoration (graphiste, designer, styliste, architecte d’intérieur…), qui représente environ 16% des effectifs des professions culturelles.

En Île-de-France, les journalistes sont surreprésentés (11% des effectifs, soit 1,6 fois plus que dans les autres régions).

Les effectifs de cadres techniques et artistiques de l’audiovisuel et des spectacles (producteurs, réalisateurs, ingénieurs du son…) progressent d’un tiers entre 2008 et 2013 dans la région et y sont très concentrés (61% des effectifs nationaux).

En revanche, les professeurs d’art y sont proportionnellement deux fois moins nombreux que dans le reste de la France.

 

Ces professions, majoritairement des emplois de cadres, sont exercées par des actifs diplômés (68% un diplôme supérieur au bac, vs 48% pour l’ensemble des professions).

Les 2/3 des architectes ou des professionnels technico-artistiques des spectacles sont des hommes, alors que les 3/4 des professionnels de l’archivage, de la conservation et de la documentation sont des femmes.

Par ailleurs, près de la moitié des graphistes et des designers ont moins de 35 ans, contre moins de 20% des bibliothécaires, archivistes et conservateurs.

 

Un tiers sont des non-salariés, soit 3,4 fois plus que pour l’ensemble des professions, une proportion plus élevée qu’au niveau national (28%). La moitié d’entre eux a un statut de micro-entrepreneur, notamment les professeurs de musique et de danse, et les photographes.

 

Leur revenu mensuel imposable atteint 1 800€ en moyenne, soit 300€ de plus qu’au niveau national (variant de 410€ pour les micro-entrepreneurs à 3 100€ pour les autres). Le cumul avec une activité salariée est fréquent (39% des non-salariés en Île-de-France), notamment les micro entrepreneurs  exerçant dans l’enseignement culturel (72%), le spectacle vivant (67%) et l’audiovisuel-cinéma-multimédia (66%).

 

Les emplois sont souvent précaires, répondant à une économie du projet, induisant une multiplicité d’employeurs et une alternance de périodes d’emploi et de non emploi, notamment chez les artistes et techniciens du spectacle.; la région compte 183 000 intermittents du spectacle (audiovisuel et spectacle vivant) en 2014. Les postes à faible volume horaire sont en effet courants parmi les professions culturelles : 61% proposent des contrats de moins de 100 heures à l’année, contre 22% dans l’ensemble des professions.

 

La région francilienne compte les troupes permanentes les plus importantes du pays (Opéra de Paris, Comédie française). Malgré cela, seuls 16% des postes sont stables (CDI ou fonctionnaire), contre 71% pour l’ensemble des professions en Île-de-France.

Pour les artistes des spectacles, cette proportion chute à 2%. Par conséquent, la multi-activité (au moins deux postes occupés dans l’année) est fréquente (44% en Île-de-France contre 26% pour l’ensemble des professions). Les artistes des spectacles occupent en moyenne 4,3 postes dans l’année. Cette activité intermittente découle également de la saisonnalité des emplois dans le spectacle vivant, l’audiovisuel et le cinéma, dont le nombre de postes connaît de fortes fluctuations infra-annuelles. En Île-de-France, janvier et décembre sont des mois de moindre activité. L’ensemble des professionnels des spectacles est touché par ces fluctuations, surtout les artistes et techniciens des spectacles dont le nombre peut varier de plus ou moins 35 000 selon les mois. La saisonnalité est cependant moins marquée en Île-de-France que dans d’autres régions, où l’activité se concentre davantage sur les festivals d’été.

 

 

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Les emplois aidés dans la mesure “embauche PME” ont largement concerné des TPE (43% des emplois concernés)

Deux dispositifs d’aide à l’embauche visant à augmenter le niveau d’emploi dans les petites entreprises (TPE/PME) sont étudiés : l’ « Aide à la première embauche » en 2015 puis « Embauche PME » en 2016. Ces 2 dispositifs sont gérés par l’ASP en tant qu’opérateur chargé, pour le compte de l’Etat, du versement de l’aide aux entreprises bénéficiaires.

Le champ retenu concerne toutes les embauches validées depuis la mise en place de ces aides jusqu’au 31/12/2016.

 

Méthodologie : cette étude a connu 2 phases qui relèvent de deux approches complémentaires :
1 – Une analyse descriptive des caractéristiques des entreprises bénéficiaires et des salariés recrutés à travers un bilan statistique exploitant les données de gestion de l’ASP (volet quantitatif).
2 – Une enquête de terrain auprès d’un échantillon de 26 entreprises bénéficiaires du dispositif « Embauche PME », choisies parmi les tailles et les secteurs d’activité identifiés par l’analyse des données puis validées par le comité de pilotage.

 

Les questions relatives à l’embauche se posent différemment selon que l’on est TPE ou PME, mais aussi selon les activités exercées. L’appui financier de l’état y parait opportun, si l’on en juge le nombre de bénéficiaires, se situant au-delà d’un effet d’aubaine, pour concrétiser l’embauche.

 

♦ L’étude quantitative 

 

⇒ Au 31/12/2016, le nombre d’établissements bénéficiaires des dispositifs d’aide à l’embauche s’élève à 428 601.

L’aide « Embauche PME » qui s’adresse à l’ensemble des TPE et PME concentre 404 603 établissements bénéficiaires (dont 69% pour les TPE et 31% pour les PME).

“L’aide 1ére embauche”, limitée aux TPE a concerné 23 998 établissements.

Noter que ces 2 aides ont été perçues par 54 000 établissements sans salarié (13,3% des établissements bénéficiaires).

 

⇒ L’aide Embauche PME a concerné 1 104 599 recrutements validés au 31/12/2016 par les 404 603 établissements bénéficiaires (en moyenne 2,7 embauches); ce nombre d’embauche représente 6,6% de la population salariale des PME en France.

Les établissements de 0 à 9 salariés concentrent 43% des embauches, ceux de 10 à 49 salariés 37% (24% des établissements bénéficiaires). Le nombre moyen d’embauche a beaucoup varié selon les tailles d’établissement :

⇒ Le secteur tertiaire représente 78% des embauches du dispositif « Aide à la première embauche » et 80% pour « Embauche PME ». Il est largement surreprésenté par rapport à son poids dans les PME françaises (66% de l’effectif salarié).

Les activités bénéficiaires des aides 1ére embauche sont plus souvent le fait de la construction, des services aux entreprises (activités scientifiques, techniques et informatique, communication), et moins souvent les HCR, l’industrie, les transports, les services aux entreprises (administratifs et de soutien dont intérim), la santé :

⇒ Les embauches sont concentrées dans les villes et leur zone d’influence : 84,5% des embauches sont réalisées par des entreprises localisées dans l’espace des grandes aires urbaines qui rassemble les grands pôles urbains d’au moins 10 000 emplois, leur couronne ainsi que les communes multipolarisées des grandes aire urbaines.

Les embauches sont les plus nombreuses dans les territoires qui ont connu la plus forte croissance d’emploi au cours des 30 dernière années ; 81,5% des emplois y résident. Elles concernent en premier lieu les zones d’emploi de l’Ile-de-France et les métropoles régionales, mais aussi certaines agglomérations de taille moyenne bénéficiant d’une attractivité particulière liée à leur position géographique proche du littoral, de la montagne ou d’une zone frontalière, ainsi que des zones d’emploi à dominante touristique.

 

⇒ Le profil des embauchés  

 

-Les femmes représentent 45% des salariés embauchés pour le dispositif « Aide à la première embauche » contre 46,8% pour « Embauche PME », et 53% dans le tertiaire; il n’y a pas de différence significative selon la taille des entreprises bénéficiaires.

 

-L’âge moyen de recrutement est de 36,3 ans pour l’ « Aide à la première embauche » et de 31,8 ans pour « Embauche PME ». 

Les moins de 26 ans représentent un tiers des salariés (37% dans le tertiaire marchand en raison de leur prédominance dans le secteur de l’hébergement restauration); ils sont sous-représentés dans les secteurs de l’enseignement et des activités de services administratifs et de soutien où ils représentent moins de 20% des salariés recrutés.

Les plus de 50 ans représentent en moyenne 9,4% des salariés recrutés. Ils pèsent plus (11,6%) dans les services aux entreprises.

 

-La part des salariés recrutés inscrits à Pôle emploi s’établit à 6,8% pour l’aide à la première embauche, et 5,3% pour embauche PME. Les demandeurs d’emploi recrutés sont plus nombreux parmi les plus de 50 ans.

 

⇒ Les modalités du contrat

 

-La part des salariés recrutés en CDI s’établit à 70% pour Embauche PME (près de 320 000 contrats d’embauche) et à 95,2% pour le dispositif Aide à la première embauche, et donc peu en CDD (30 et 5%).

 

-Pour le dispositif Embauche PME, le recours au CDD est moindre dans les PME de 10 à 49 salariés où ils ne représentent que 23,5% des recrutements et plus important dans les TPE où près du tiers des recrutements se sont faits en contrats courts; elle est la plus élevée dans les arts, spectacles (45%), dans l’information et la communication (40%), dans l’enseignement (40%) et dans les activités financières et d’assurance (37%).

La durée des CDD est en moyenne plus élevée pour le dispositif d’aide à la première embauche où elle s’établit à 13,2 mois alors qu’elle est de 7,8 mois pour Embauche PME. Cela tient avant tout aux dispositions réglementaires qui conditionnent l’attribution de l’aide à l’établissement de contrats d’au moins 12 mois pour l’aide à la première embauche contre 6 mois pour Embauche PME.

 

-31,5% ont été embauchés à temps partiel dans le cadre du dispositif Embauche PME et 27,6% en ce qui concerne l’aide à la première embauche. La proportion de salariés à temps partiel est la plus élevée dans les activités de la santé humaine et de l’action sociale (58%) et l’hébergement restauration (51%). Pour les autres activités du secteur tertiaire, elle s’échelonne de 14% pour l’information et la communication à 39% pour l’enseignement. Elle est la plus faible dans la construction (9%) et l’industrie (13%). Les femmes sont plus souvent à temps partiel que les hommes (44,1% vs 20,4%).

 

♦ L’étude qualitative

 

Les dirigeants de TPE représentent 20 des 26 entreprises enquêtées confirmant une des spécificités de ces petites structures en matière de gestion des hommes (management de proximité à la fois fonctionnelle et hiérarchique). Dans les 6 PME de plus de 9 salariés la gestion administrative du personnel et la politique de recrutement sont prises en charge par des personnes ou des services dédiés à la gestion administrative et/ou à la gestion des ressources humaines.

Toutes les TPE interrogées se déclarent indépendantes dans le sens où elles n’appartiennent pas à un groupe, où ne sont pas sous-traitantes ni affiliées à un réseau de franchise. Parmi les 6 PME de plus de 9 salariés, 2 appartiennent à un groupe et une appartient à un réseau de franchise. 

 

⇒ Le profil des dirigeants de TPE

 

-Dans 16 entreprises, les dirigeants gèrent seul leur activité, 3 la gèrent avec un associé, une est gérée par deux conjoints.

-Une entreprise sur quatre est dirigée par une femme.

-45% ont entre 40 et 50 ans, 30% plus de 50 ans et 10% moins de 30 ans; Ils sont plus jeunes que la population nationale des dirigeants de TPE/PME (44% plus de 50 ans).

-Sur les 20 dirigeants, 2 ont connu une expérience de chef d’entreprise avec des responsabilités de management de personnel dans leur parcours professionnel.

-70% ont une expérience précédente comme salarié dans une autre entreprise du privé; 2 sont d’ex chômeurs.

-13 sur 20 ont crée une entreprise qui correspond à leur principal métier; pour 7 autres, la création ou la reprise s’est inscrite dans une démarche de reconversion professionnelle et a été l’occasion de changer de métier avec souvent, un changement radical de secteur d’activité; cette reconversion est la plupart du temps choisie, mais elle est décrite comme un période d’incertitude vécue difficilement par les personnes concernées. Un seul des dirigeants conserve une activité rémunérée (salarié dans un grand groupe industriel) en parallèle de sa création.

 

⇒ 9 d’entre eux sont des repreneurs. 

Ceux qui avaient un lien avec l’entreprise reprise (2/9) sont des repreneurs d’entreprise familiale (fils ou conjoint); ils ont évolué dans l’entreprise et la reprennent dans de bonnes conditions (expérience longue du travail dans l’entreprise, motivation personnelle de continuer « l’histoire familiale »).

Les autres (7/9) ont rencontré plus de difficultés; pour 5 d’entre eux, la reprise a été un choix. Parmi eux, 2 se sont lancés dans la reprise en réaction à une situation de chômage, répondant à la nécessité de sortir d’une situation difficile; Ils reprennent avant tout un emploi. 

 

⇒ 11 sont des créateurs

Ils étaient salariés pour 8 d’entre eux, et indépendants pour 3 d’entre eux. Pour la majorité des entreprises, la création remonte à plus de 5 ans; 4 ont été créées depuis moins de 3 ans.

Pour ces derniers, la consolidation de l’activité par le recrutement de nouveaux clients est alors apparue prioritaire et la capacité à développer rapidement la visibilité et la réputation a été jugée comme déterminante dans la survie de l’entreprise.

 

La différence de modalité d’accès à la fonction par rapport aux repreneurs, se traduit par des discours où le goût d’entreprendre et le désir de créer apparaissent de façon plus marquée lorsque sont évoquées les motivations de la création. Mais on ne constate pas de différences majeures dans le discours entre créateurs et repreneurs lorsque sont abordés les stratégies de recrutement ou le rapport aux aides à l’emploi.

Lors de l’enquête, l’argent n’a jamais été cité comme motivation première à la création d’entreprise. Les créateurs souhaitent, dans la plupart des cas, les avantages liés à l’entrepreneuriat (absence de pression hiérarchique, gestion de leur temps de travail, choix de leurs décisions), autrement dit, le goût de la liberté et de l’indépendance qui se réalise en devenant son propre patron et en créant sa propre activité.

 

⇒ les préoccupations majeures des dirigeants au quotidien : 

 

-La trésorerie, la préoccupation la plus souvent citée (6/20), avec 3 causes principales (les impayés et les retards de paiement, la diminution des marges, la chute inattendue des ventes). 1/3 présentent un solde de trésorerie quasi nul, et 16% cumulent absence de fonds propres et trésorerie insuffisante. 

Le manque de temps (lié à la charge de travail) pour se concentrer sur l’essentiel de leur métier (4/20).

Le développement de l’activité par le recrutement de nouveaux clients (3/20)

La satisfaction de la clientèle (2/20) : avoir des clients satisfaits représente l’élément le plus important dans l’activité de deux dirigeants qui focalisent leurs priorités stratégiques sur les conditions de l’offre aux clients.

La gestion du personnel (3/20) : difficultés de recrutement, difficultés administratives, difficulté dans la gestion d’équipe. 

Les contraintes administratives ne sont évoquées que par un seul chef d’entreprise 

 

⇒ La décision d’embauche

 

Dans l’ensemble, les entreprises font état de difficultés de recrutement dans un contexte où les dirigeants ont du mal à anticiper leurs besoins de recrutement et portent souvent leur choix sur des profils expérimentés pour répondre à leurs besoins immédiats.

La conjoncture et un chiffre d’affaires suffisant est un autre obstacle, compte tenu de leur caractère souvent mono établissement, de la spécialisation de leur production et de leur effectif réduit. Certains vont collaborer avec d’autres entreprises à défaut d’embaucher. 

 

L’embauche des premiers salariés constitue un cap difficile à passer ; il représente un coût marginal très important en proportion du chiffre d’affaire et pose la question de leur financement, d’où l’intérêt de l’aide. Les entreprises ayant franchi le cap des premiers salariés peuvent absorber plus facilement le coût d’une embauche supplémentaire qui demande une augmentation du chiffre d’affaires en proportion plus mesurée. Mais les enjeux liés aux premiers recrutements restent importants par effet de grossissement.

 

L’ensemble des entreprises se font l’écho de difficultés de recrutement : le manque d’adéquation du profil des candidats (8 entreprises), la pénurie de candidats (9 entreprises), la nature du poste (4 entreprises), telle des conditions de travail difficiles et des contraintes horaires parfois fortes, des métiers en déficit d’image, des conditions salariales moins attractives, le manque d’attractivité des TPE sur le marché du travail .

 

⇒ Les pratiques de recrutement et les attentes :

 

Dans les TPE, le recrutement prend une dimension très personnelle: l’affect a une part prépondérante dans les relations sociales; mais les attentes sont aussi la recherche de l’efficacité immédiate (des candidats « ajustés » au poste de travail, dont l’expérience les rend rapidement autonomes), des candidats possédant des compétences transversales (motivation, polyvalence, qualités relationnelles). Ajoutons selon les métiers : dans les entreprises artisanales notamment, les qualités en termes de « savoir être » (être travailleur, courageux, discipliné, ponctuel,…), dans le secteur des services aux entreprises, la compétence, critère le plus déterminant et pour les métiers où le contact avec le public est essentiel (vente, service en restauration), les qualités relationnelles et la présentation sont déterminantes.

 

⇒ Les canaux de recrutement :

 

Le nombre moyen de canaux mobilisés s’accroit avec la taille de l’établissement (3,2 pour les plus de 10 salariés et 1,3 pour les TPE).

Ces entreprises font appel aux canaux informels en recrutant d’anciens employés (intérimaires, stagiaires, apprentis) et au travers du bouche à oreille; elles font également appel à la plupart des canaux formels : sites internet, Pôle emploi, cabinets de recrutement, écoles.

Parmi les critiques faites à Pôle emploi, on retrouve le plus fréquemment le manque d’adéquation du profil des candidats présentés.

Le principal moyen de recrutement dans les TPE reste du domaine de l’informel : les relations, les recommandations et le bouche à oreille; la recommandation par un proche est souvent un gage de confiance mais aussi de sécurité.

 

Les canaux sont aussi propres à chaque secteur d’activité : 

Dans l’hôtellerie restauration où le turnover est élevé, et les recrutements souvent pratiqués dans l’urgence, les délais de recrutement sont souvent réduits rendant peu pertinents le recours aux canaux formels (annonces, intermédiaires publics), et privilégiant les réseaux et les candidatures spontanées.

Dans les secteurs où le turnover est élevé, les niveaux de qualification moins déterminants et les salaires moins élevés (commerce, vente en boulangerie), les entreprises recourent plus fréquemment aux sites d’annonces et à l’intermédiation de Pôle emploi.

Dans les secteurs des services marqués par une forte logique de métier (cabinet d’architecture, consultants, programmation informatique, bureau d’études), les réseaux sont très mobilisés (réseaux d’anciens et forte mobilité au sein de l’espace professionnel); toutefois, certains recrutements (cadres très expérimentés ou mobilisant des compétences spécifiques) sont ressentis comme un enjeu important, d’autant plus que le recrutement doit être durable, et justifient l’externalisation auprès de cabinets de recrutement ou de chasseurs de tête. 

 

⇒ Connaissance et pratique des aides à l’emploi

 

La taille des entreprises influence le niveau de connaissance des aides à l’emploi car elle va de pair avec la spécialisation et la diversification du réseau relationnel de l’entreprise. On distingue trois groupes : 

– Les entreprises avec des structures formelles de gestion du personnel : connaissance assez fine des aides à l’emploi, complétée par la mobilisation de ressources internes (réseau des DRH entre établissements) ou externes (cabinets juridiques).

– Les entreprises de taille plus modeste, de 10 à 49 salariés où la gestion des effectifs est assurée par un/une responsable administratif et financier, citent à la fois les contrats aidés, les contrats en alternance (professionnalisation et apprentissage) ainsi que les mécanismes généraux d’exonération ou d’allégement de charges fiscales ou sociales.

– Les TPE où le dirigeant assure la gestion des effectifs, et décide de l’opportunité d’une embauche; il conduit souvent le recrutement (parfois assisté). 

Dans les entreprises sans salarié, le chef d’entreprise déclare ne pas connaître les aides à l’emploi et n’a pas une approche active dans la recherche d’information sur les aides à l’emploi; de fait, ils n’ont pas de projet d’embauche à plus moins long terme.

En ce qui concerne les employeurs, on constate une grande variété dans les niveaux de connaissance des aides publiques à l’emploi.

 

⇒ Le rôle des intermédiaires est déterminant dans la diffusion de la connaissance des aides 

 

-L’expert-comptable est l’interlocuteur privilégié pour la majorité des entreprises de moins de 50 salariés. Il fait partie du « cercle de confiance » et interagit souvent avec le chef d’entreprise, d’autant qu’il est facile d’accès. Mais l’élargissement de leur activité vers le conseil les conduit à proposer des prestations intellectuelles complémentaires à la prestation comptable et pour lesquelles une obligation de résultat ne peut être exigée. Cette incertitude est à l’origine de plus en plus de désaccords et la responsabilité des experts-comptables est de plus en plus souvent mise en cause par leurs clients.

Parmi les 26 entreprises interviewées, 12 ont délégué la demande et la gestion de l’aide à leur comptable ou expert-comptable; ce sont exclusivement des TPE; elles appartiennent pour 10 d’entre elles à des secteurs traditionnels. Par contre, les entreprises de plus de 9 salariés ont toutes pris en charge la procédure en interne.

 

-Le réseau consulaire est un intermédiaire qui est évoqué le plus souvent par les créateurs d’entreprise et par les chefs d’entreprises investis dans la représentation professionnelle (en tant que membres de commissions à la Chambre des métiers). C’est un réseau perçu comme efficace pour l’accès aux aides en phase de démarrage des entreprises. leur rôle n’est pas prééminent en matière d’information des dirigeants sur les aides à l’emploi.

 

-Dans les entreprises artisanales notamment, la connaissance passe souvent par l’intermédiaire du réseau des acteurs de la formation professionnelle (CFA, AFPA) ou par des organismes professionnels dans un secteur où le recours à l’alternance est traditionnel.

 

-Le service public de l’emploi (SPE), les liens entre les entreprises et le service public de l’emploi ne sont pas homogènes.

 

Plus les entreprises sont petites et moins elles connaissent les mesures d’aide à l’emploi dont elles pourraient bénéficier; face à un environnement complexe et incertain, les dirigeants de TPE expriment leur sentiment d’isolement ou de solitude; la charge de travail est un autre handicap; les dirigeants peuvent aussi se sentir désemparés face aux intermédiaires publics et la multiplicité des interlocuteurs potentiels.

 

Il y a pluralité des sources d’information mais l’étude ne permet pas de mesurer l’impact des différents canaux de communication ainsi que des pratiques d’accompagnement sur la diffusion et la consommation de l’aide. En termes de communication sur les aides, les spécificités des TPE/PME plaident pour l’adoption d’une stratégie multicanale prenant en compte les comportements multicanaux et mixant les services en push (« pousser » l’aide vers le bénéficiaire potentiel avant qu’il n’en ait exprimé le besoin) et en pull (attirer le bénéficiaire vers l’aide plutôt que de forcer la rencontre, via les médias de masse ou les campagnes de promotion par exemple). Cette stratégie suppose une segmentation fine du public des bénéficiaires et ne peut se réduire aux seuls services axés sur les technologies (portails Web par exemple), elle doit prendre en compte le besoin d’accompagnement des petites entreprises.

 

⇒ La pratique des aides à l’emploi

-Les contrats de professionnalisation  (4 utilisateurs) ne sont mobilisés que par les entreprises de plus grande taille, alors que le recours à l’apprentissage concerne bien davantage les TPE. L’apprentissage (5 utilisateurs dont 4 artisans) y bénéficie d’une bonne image, mais un passage à l’acte ou un renouvellement est freiné par les incertitudes économiques et les doutes sur la qualité des candidats.

-Les contrats aidés (CUI-CIE) sont peu mobilisés (3 utilisateurs); pour les TPE, le recrutement de personnes éloignées de l’emploi (jeunes, non diplômés, chômeurs de longue durée) est difficilement compatible avec les critères d’expérience dans le métier et de compétences qu’ils privilégient.

 

⇒ Opportunité du dispositif

 

L’effet d’aubaine domine le recours au dispositif « Embauche PME » pour 19 entreprises sur 26 : les recrutements auraient eu lieu avec le même type de salarié au même moment pour les employeurs; mais ce n’est pas le cas pour les sans salarié.

 

Cette absence d’impact du dispositif tient à deux principales raisons :

l’embauche visait à pourvoir un emploi correspondant à un besoin de l’entreprise et non à l’opportunité de bénéficier d’une aide, le déclenchement d’une embauche étant lié avant toute chose à l’augmentation de l’activité, au turnover ou à une stratégie de développement.

– L’aide serait insuffisante pour constituer un véritable levier à l’embauche :  son faible montant au regard du coût salarial unitaire que représente l’emploi d’un salarié. Elle est souvent mise en perspective avec des allègements généraux de cotisations sociales qui s’appliqueraient pendant toute la durée du contrat et qui seraient plus favorables aux embauches dans des petites entreprises que leur taille et leur structure d’emplois rendent plus sensibles au coût du travail.

Les 4000€ ne permettent pas aux chefs d’entreprise de franchir le cap mais ils envoient un signal perçu comme un encouragement symbolique susceptible de conforter le processus d’embauche. 

 

Le dispositif a pu toutefois jouer un rôle sur le type de recrutement réalisé :
– par modification du type de contrat dans l’objectif de bénéficier de l’aide

– par adaptation des caractéristiques du poste (temps de travail et niveau de salaire) afin de favoriser l’attractivité du poste et la pérennité de l’embauche. 

– Par « effet profil », l’aide n’a pas conditionné la décision d’embaucher, mais a influé sur le profil de la personne embauchée. 

 

Le portail SYLAé, mis en place pour accompagner ces aides a été utilisé par 14 entreprises : 6 dirigeants de TPE, 7 personnes dédiées au suivi administratif du personnel (conjointe, assistante RH, responsable administrative et financière, responsable RH).

Rappelons que 12 entreprises ont délégué la demande et la gestion de l’aide à leur comptable ou expert-comptable (des TPE, dans le cadre d’un contrat de prestation payant.), alors que les entreprises de plus de 9 salariés ont toutes pris en charge la procédure en interne. 

Le portail a été jugé simple d’utilisation et doté de fonctionnalités facilitant les démarches (rappels automatiques, dématérialisation des états trimestriels de présence, rapidité des paiement); des propositions d’amélioration ont été signifiées.

La moitié des employeurs interviewés (13/26) a fait appel, à un moment ou à un autre, à l’assistance téléphonique : avant le dépôt de la demande pour avoir des précisions sur les conditions d’éligibilité, après la demande d’aide pour des questions relatives à l’utilisation de SYLAé, au suivi des dossiers ou à des points précis de procédure. Ils sont majoritairement insatisfaits.

 

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Un observatoire du travail indépendant

Créé à l’initiative de plusieurs personnalités impliquées dans le développement des nouvelles formes de travail, l’Observatoire du Travail Indépendant (OTI) a l’ambition de devenir une institution de référence pour appréhender les enjeux économiques, sociaux et sociétaux liés au développement du travail indépendant.

“Face à la transformation digitale, l’émergence des plateformes et le nouveau regard porté par les Français sur l’activité indépendante et l’entrepreneuriat, nous constatons que la notion de travail ne peut se limiter à celle du salariat. Nous sommes en pleine de transition. Quittant un modèle clair, construit autour de la carrière du salarié, concentrant tous les droits et protections, nous allons vers un autre schéma. Le rôle de l’Observatoire du Travail Indépendant est d’accompagner ce changement », déclare Emmanuelle Barbara, avocate spécialisée en droit social, au sein du cabinet August Debouzy.

 

Fédérant des acteurs et experts économiques, académiques, politiques et syndicaux qui ont une expertise dans les domaines du travail et de l’emploi pour les adapter à l’économie du futur, l’OTI se fixe comme objectif de collecter et mesurer les données caractérisant le travail indépendant et ses évolutions afin d’avoir une photographie réelle du travail indépendant en France et à l’étranger.

 

Cette première étape d’analyse sera le fondement d’un travail prospectif devant permettre d’adapter le droit du travail et la protection sociale aux évolutions structurelles du marché de l’emploi. Sans chercher à opposer le salariat au travail indépendant, l’OTI mènera une réflexion doctrinale sur le droit à l’activité professionnelle, prenant en compte les différents degrés d’autonomie des travailleurs indépendants.”

 

Pour mener à bien ses missions et élaborer des préconisations aux pouvoirs publics, l’OTI lancera une série d’auditions auprès d’acteurs institutionnels et privés, français et internationaux pour récolter leurs avis, leurs expertises et leurs expériences. Puis, dans le cadre d’outils collaboratifs mis au point par l’OTI, l’ensemble des préconisations seront soumises au regard des travailleurs indépendants dans le but d’améliorer, avec eux, leur qualité et leur pertinence. Enfin, des points d’étape seront régulièrement publiés au fur et à mesure de l’avancée des travaux de l’Observatoire.

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L’intergénérationnel, une opportunité pour des associés en entreprise

Tandem InterGénérationnel pour la Création et la Reprise d’entreprise : une association qui mise sur l’intergénérationnel pour apporter une réponse sur 3 axes : le retour à l’emploi des jeunes et des seniors, réduire le fossé intergénérationnel et améliorer le taux de réussite de lancement et de développement des jeunes pousses.

 

Organiser le travail en tandem, c’est connaître ses points forts et affecter les tâches en conséquence

Choisir un associé, c’est choisir un bon mix de personnalités, d’âges et de compétences

Fonctionner en tandem interG, c’est rechercher à optimiser la complémentarité et la compatibilité des personnalités, pratiquer le mentorat réciproque et utiliser les leviers de la mixité intergénérationnelle

 

5 membres administrateurs avec des profils et des expériences divers ont lancé ce projet  (expériences de direction de PME et Start-Up, de DRH, d’enseignement, de structure d’accompagnement de start-up)

 

Quelques données sur les actions conduites :

ApériTIGcREs : 15 organisés en tout, avec une trentaine de participants à chaque évènement.

Formations : 14 organisées en tout, avec plus de 100 participants au total.

Nombre d’inscrits sur la plateforme TIGcRE-Lab : 125.

Abonnés réseaux sociaux : 1300.

Citations dans les médias : Les Échos, Le Parisien, Capital, France Info, Europe 1, Hugo Décrypte, RCF, France Info Éco.

Prix et sélections : CREENSO (2015), présélection de la Fondation la France S’Engage (2015), Palme de l’Initiative intergénérationnelle de l’Université Bordeaux Montaigne (Décembre 2016).

www.tigcre.org

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Profil des dirigeants accompagnés par le réseau BGE

Méthodologie : enquête, entre fin septembre et mi-novembre 2017, par internet, auprès de 40 000 dirigeants de TPE , bénéficiaires de BGE réseau, qui ont crée ou repris leur entreprise entre 2013 et 2016; 5 932 réponses ont été exploitées (taux de retour de 15%).

 

La population des répondants : Ils ont en moyenne 39 ans; 42% sont des femmes; 56% ont au plus le bac. 40% n’avaient pas d’entrepreneurs dans leur entourage immédiat.

91% ont crée pour avoir plus d’indépendance et d’autonomie, 95% pour exercer un métier qui leur plait.

86% sont toujours en activité en octobre 2017 (celle-ci est exercée à titre principal pour 86%); 10% sont en formation ou à nouveau salariés. 

 

Leur entreprise  : leur clientèle est locale pour 70%, régionale pour 33%, nationale pour 20% et internationale pour 10%.

Pour 55% leur chiffre d’affaires est en augmentation régulière et stable pour 17%.

 

En termes de perspectives, 90% sont optimistes; 82% ont l’intention de développer (23% au-delà de leur région et 12% à l’international).

A 10 ans, 74% se voient toujours dirigeants de leur entreprise (dont 59% une entreprise qu’ils ont développé), 5% dirigeants d’une autre entreprise, 5% salariés et 10% à la retraite.

 

 Pour 89% la création d’entreprise est une bonne expérience et pour 81% l’appui de BGE déterminant.

 

 

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Les délais de paiement moyens sont restés stables, à 44 jours de chiffre d’affaires pour les délais clients et 51 jours d’achats pour les délais fournisseurs.

En 2016, on constate sur la base des données comptables collectées par la Banque de France, que les délais de paiement moyens sont restés stables, à 44 jours de chiffre d’affaires pour les délais clients et 51 jours d’achats pour les délais fournisseurs.

 

Les délais de paiement moyens n’évoluent donc plus de façon significative depuis plusieurs années; les autres caractéristiques du crédit commercial inter-entreprises sont également confirmées : par taille d’entreprise, l’absence d’évolution marquée des délais de paiement et du solde commercial des différentes catégories d’entreprises souligne les difficultés à rééquilibrer le rapport de force entre les grands donneurs d’ordres et leurs partenaires commerciaux de taille plus modeste.

 

Les 2/3 des entreprises payent dans les délais ; pour le tiers restant, la proportion de grands retards (plus de deux mois) augmente en 2016, surtout de la part des grandes entreprises, notamment dans 3 secteurs : la construction, le soutien aux entreprises, l’information et communication.

 

Pour 2017, l’exploitation d’une autre source de données par Altares (à savoir la comptabilité clients) montre une réduction des retards de paiement (11,2 jours vs 13,6 début 2015). Altares note que les grands retards ne se contractent pas, voire ont tendance à légèrement augmenter depuis un an.

 

Ces évolutions sont dans l’ensemble corroborées par les enquêtes de perception des fédérations professionnelles; ces dernières constatent une hausse des délais de paiement du secteur public.

 

Malgré cela, le délai global de paiement moyen de l’État, d’après les chiffres de la DGFiP, est en 2017 de 16,5 jours pour le délai global toutes dépenses, et de 21,5 jours pour le délai de la commande publique (par ministères, une dispersion allant de 17 à 29,5 jours); tous les ministères respectent donc un délai global de paiement moyen de la commande publique inférieur à 30 jours. Au total, pour l’État, le taux moyen de paiement à 30 jours s’améliore et atteint 82,3%.

 

Concernant les délais de paiement des administrations publiques locales, on retrouve en 2017 la hiérarchie des tailles observée en 2016, les petites collectivités payant plus vite que les plus grandes. En évolution, les taux de dépassement des délais réglementaires révèlent une dégradation de la situation des départements, des communes de plus de de 50 000 habitants et des grands établissements publics de santé. En revanche, la situation s’améliore pour les métropoles et les autres établissements publics de santé.

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Si nombre d’actifs souhaiteraient évoluer professionnellement, beaucoup, dont les femmes, disent la difficulté de le faire.

Méthodologie : échantillon de 2001 personnes de >18 ans, représentatif de la population française active, interrogé en ligne entre le 13 et le 20 février 2018.

Dommage que l’exploitation du sondage n’ait pas différencié le groupe de ceux qui se sont réinventés, de ceux qui ne l’ont pas fait, une distinction qui aurait pu prendre aussi en compte la différence femmes/hommes.

 

Si majoritairement les actifs souhaitent évoluer professionnellement, une minorité s’y emploie souvent d’ailleurs contrainte par la nécessité; certes les obstacles sont nombreux, et plus difficilement vécus par les femmes.

 

48% des actifs se sont déjà réinventés, dont 25% plusieurs fois.

C’est une étape importante pour 68% des actifs, mais 15% estiment ne pas avoir besoin de se réinventer. D’ailleurs, 55% estiment (59 les femmes et 52 les hommes) qu’à l’avenir tout le monde se réinventera professionnellement.

Pour 54% le meilleur moment est le milieu de carrière (avec un âge moyen de 35 ans), période où l’on dispose d’expériences sur lesquelles on peut capitaliser facilement; toutefois, 25% des femmes disent qu’à tout moment de sa vie professionnelle, on peut se réinventer.

 

Se réinventer, c’est quoi ? 

 

Pour l’ensemble des répondants, 78% (82% des femmes et 74% des hommes), c’est changer complètement de métier, ou encore pour 70% créer sa propre entreprise (73% les femmes et 66% les hommes). Pour 37%, cela va de pair avec une réinvention dans sa vie personnelle (redistribution des rôles et des tâches au sein du foyer, attitudes, etc.).

 

En fait, parmi les 48% qui se sont réinventés, 43% ont changé complètement de métier (47% des femmes et 39% des hommes), 24% ont élargi le champ de leurs missions, tout en faisant le même métier et 21% ont mieux équilibré leur vie professionnelle et personnelle. Voilà qui est plus réaliste !

 

Ceux qui se sont réinventés, sont à 65% satisfaits de leur vie en général et à 61% de leur vie professionnelle vs 48 et 43% pour les actifs qui ne se sont pas réinventés.

 

Pourquoi se réinventer ?

 

Au sein de l’ensemble des répondants, c’est d’abord s’impliquer plus avant dans leur vie professionnelle (30% la curiosité, l’envie de découvrir autre chose, 27% le manque de sens dans leur travail actuel, 21% l’envie de se surpasser, de relever de nouveaux défis), alors que d’autres mettent davantage en avant leur équilibre de vie (22% le souhait de mieux maîtriser leur vie,17% l’envie d’une vie professionnelle moins prenante).

 

Toujours pour l’ensemble des répondants, la nécessité déclenche la réinvention, notamment du fait de sa position face à l’emploi (entre 25 et 27%, un métier qui ne répond plus à ses attentes, un licenciement, un burn-out, le fait d’arriver à un certain âge, et 10% le fait de ne pas se sentir compétent dans son travail actuel). Sont particulièrement soulignés, le fait de ne plus être motivé au travail, celui d’y stagner ou d’être placardisé.

Mais aussi les exigences de sa vie personnelle s’imposent pour certains (22% le manque d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, 21% une situation difficile ou un changement profond dans leur vie personnelle). 

Pour les femmes, les facteurs déclencheurs de la réinvention sont plus nombreux et plus négatifs que pour les hommes.

 

La difficulté de se réinventer

 

Au sein de l’ensemble des répondants, 71% jugent que c’est difficile (74% les femmes et 69% les hommes); 43% ne se sentiraient pas capables de le faire. Parmi ceux qui l’ont fait, 68% ont mis au moins un an à se réinventer.

Au sein de l’ensemble des répondants, cela parait plus facile aux jeunes, aux très diplômés, et aux hommes.

 

Les obstacles sont le risque financier (63% les femmes, 57% les hommes), le fait de recommencer tout à zéro (39% les femmes, 31 les hommes), le fait de ne pas réussir à aller jusqu’au bout (30% les femmes, 24 les hommes), la peur de se tromper (21%), le fait de devoir se débrouiller seul (21% les femmes, 16 les hommes), celui encore de ne pas exceller dans leur réinvention professionnelle (22% les femmes, 17 les hommes).

 

Mais pour 31% il y a plus à gagner à se réinventer et pour 33% plus à perdre; 33% estiment autant à gagner qu’à perdre.

Si cela ne se passait pas bien, 59% réagiraient négativement et 21% positivement (fiers de l’avoir tenté), 17% déterminés à poursuivre.

 

Pour se réinventer, les 2/3 seraient prêts à renoncer à certains avantages fournis par l’employeur actuel, voire à une promotion ou à une augmentation de salaire, et prêts à reprendre des études.

Mais, 63% ne sauraient pas à qui s’adresser pour se réinventer. Par contre, 37% feraient appel notamment à leur employeur, à un organisme de formation/reconversion, à des amis/connaissances.

59% pensent que se réinventer est possible dans son entreprise, mais 66% ne se sont pas vu proposer ce type d’appui (vs 31% oui). 1/3 ont fait cette demande à leur employeur; la moitié ont reçu une réponse favorable.

 

 

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L’ambition est nécessaire pour développer l’entreprise; encore faut-il s’en donner les moyens

Un projet stratégique se définit à travers plusieurs éléments, dont une ambition. Chez l’entrepreneur, elle est la traduction d’un rêve, d’une situation à faire advenir. Lorsque l’entreprise a grandi, l’ambition est l’expression d’une vision collective de l’avenir.

 

Le terme ambition porte en lui l’idée d’une certaine démesure, qui crée la mise en tension entre la situation projetée et la réalité d’aujourd’hui et provoque la mise en mouvement.

Par ailleurs, travailler sur l’ambition est un exercice tout à fait distinct de l’élaboration d’un business-plan. Travailler un business-plan à 3–5 ans, sans avoir travaillé l’ambition, se concrétise par la prolongation des courbes passées.

 

Michel Leclercq, fondateur de Décathlon rappelait que – paradoxalement – les visions les plus ambitieuses sont aussi les plus réalistes, car plus l’écart est grand entre la situation projetée et la réalité d’aujourd’hui, plus l’entreprise est amenée à développer des stratégies différenciantes. Elle aura ainsi plus de chances d’être imaginative et intelligente (David contre Goliath). Il considère que la seule ambition valable et enthousiasmante est de devenir un leader.

La liberté créatrice d’un exercice de vision suppose de s’affranchir de la réalité d’aujourd’hui et de la question des moyens. On y arrive mieux en se projetant à 10 ans.

 

Définir une ambition est nécessaire mais pas suffisant. D’abord car un projet stratégique ne se résume pas à un but. Le but ne peut être le sens, car quand il sera atteint, le sens disparaîtra (ce que vivent parfois les sportifs de haut niveau après avoir atteint le sommet).  Le sens est décrit par la mission de l’entreprise, c’est-à-dire sa raison d’être (Pourquoi ? ou plus simplement Pour qui ? Quoi ?).

 

L’ambition doit aussi être assortie d’objectifs intermédiaires (on passe de la vision aux prévisions) et des chantiers prioritaires à conduire dès aujourd’hui.

Et c’est à cette étape, que les dirigeants et leurs équipes ressentent souvent un malaise. Car, alors que pour décrire la vision on faisait fi des moyens, en travaillant sur les chantiers, on entre dans la réalité économique, financière et humaine. Et les choses ne s’alignent pas d’emblée !

 

Le numéro de février-mars 2018 de la revue Harvard Business Review France, apporte dans un article intitulé « le paradoxe de l’objectif démesuré » des éclairages intéressants pour définir le juste niveau d’ambition. L’objectif démesuré est celui qui est à la fois d’une extrême difficulté et d’une extrême nouveauté, c’est-à-dire qu’il suppose des approches radicalement nouvelles. Ces objectifs démesurés peuvent être envisagés seulement si l’entreprise répond à deux critères : elle vient de connaître des succès et ses ressources sont abondantes.

 

Si l’entreprise dispose de peu de ressources, quelle que soit la situation de succès ou d’échec dans laquelle elle se trouve, elle devra adopter une stratégie de succès incrémentaux et de petites victoires, plutôt que de se donner des objectifs démesurés.

Si l’entreprise sort d’une période d’échec, quel que soit le niveau de ressources disponibles ou accessibles, elle doit se garder aussi d’objectifs démesurés qui risquent d’engendrer le doute et la peur. La stratégie à choisir vise d’abord le retour à la confiance. Là encore, en recherchant les petites victoires rapides et, si elle dispose de ressources, en menant des expérimentations moyennement risquées.

 

Dans tous les cas, une grande ambition peut être comme l’étoile qui guide le voyageur. Les objectifs démesurés sont la meilleure voie dans certaines conditions de succès et de ressources. Si ces conditions ne sont pas remplies, la sagesse peut être d’engager une étape intermédiaire de petites victoires.

SOMMAIRE

La récente évolution des plateformes d’innovation

Le rapport 2018 étudie 13 plateformes d’innovation réparties dans 7 régions françaises; 33 interviews ont été réalisées combinant les fondateurs ou animateurs des plateformes, des startups incubées dans ces plateformes ou actives dans leurs communautés et, aussi, de grandes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire (ETI) ayant mobilisé leurs services.

Le protocole de recherche est basé sur des entretiens semi-directifs et sur un codage systématique des données collectées. Des recherches documentaires (internet) permettent de compléter le travail. Les cinq dimensions étudiées en 2017 ont été à nouveau abordées de façon systématique lors des entretiens : les relations avec l’écosystème ; la gouvernance et le business model ; le choix de la localisation géographique ; les pratiques d’animation de la communauté ; ainsi que la logique spécifique de gestion du lieu, des ressources et des compétences. Deux dimensions supplémentaires ont été ajoutées par rapport à l’étude réalisée en 2017 : la relation aux collectivités locales et la relation aux PME et ETI.

 

Pour l’analyse des plateformes d’innovation localisées dans les métropoles régionales, six sections  : les objectifs des plateformes ; leurs relations aux territoires et aux collectivités locales ; la variété de leurs impacts socioéconomiques (et les enjeux en terme de mesure de ces impacts) ; les dynamiques de communautés ; les offres de services construites par ces plateformes ; et, enfin, leurs business models et les modalités retenues pour leur gouvernance.
Pour les plateformes franciliennes, le rapport se focalise sur les évolutions du portefeuille de services, leurs stratégies d’expansion géographique, et les nouveaux enjeux liés à leurs business models.

 

“Les politiques locales qui soutiennent le développement des plateformes sont fortement axées sur la transformation numérique des entreprises, l’innovation urbaine et la création d’emplois (via principalement la création de startups)….

Pour aller à l’essentiel, les plateformes n’ont pas encore trouvé leur place et leur modèle en tant qu’outil d’action publique.

 

En Île-de-France, les collectivités locales sont très actives pour financer le développement des tiers-lieux : entre 2012 et 2015, près de 70 tiers-lieux ont été cofinancés par la Région île de France. La dynamique continue. Dans la même dynamique, les Métropole de Lille et de Lyon investissent massivement dans plus d’une quarantaine de tiers-lieux sur leurs territoires. La Métropole de Lille veut même promouvoir l’animation d‘un réseau des tiers lieux pour mailler entièrement son territoire. A l’inverse, ces démarches commencent à peine dans la région de Marseille, par exemple. Le fonctionnement des plateformes ouvre de nouvelles formes, assez originales, de collaboration entre acteurs publics et privés. Le phénomène se révèle riche d’enseignements pour réinventer la construction de l’action locale.”

 

“L’intervention publique existe sur tous les territoires, mais dans les régions françaises de cette étude, le rôle de l’acteur public est souvent perçu par les animateurs des plateformes eux-mêmes comme plus structurant qu’en Île-de-France. …Plus qu’en Ile de France, les métropoles régionales et les régions veulent structurer la stratégie de « leurs » plateformes ou, du moins, contribuer plus directement à leur construction et à leur maturation. En Île-de-France, à l’exception des plateformes d’innovation gérées par PARIS&CO, les collectivités locales sont rarement des partenaires actifs dans la construction de la stratégie des plateformes.”

 

Une autre différence entre la région francilienne et les autres régions concerne la volonté des plateformes d’innovation elles-mêmes de contribuer au développement territorial, de s’insérer dans le tissu local et de s’assurer de la complémentarité de la plateforme avec les dispositifs existants; cette préoccupation est souvent centrale pour les animateurs des plateformes en régions, mais quasi-inexistante à Paris.

 

En Île-de-France, on constate que les partenariats avec les grandes entreprises sont centraux pour que les plateformes construisent leurs stratégies de développement et d’expansion géographique. En région, le lien avec les grands groupes existe mais on voit davanatge émerger des ETI et PME en tant qu’acteurs stratégiques de la pérennisation des plateformes d’innovation.

 

L’intensité concurrentielle existe au niveau de chaque territoire ainsi qu’entre les territoires. . Le fait que le développement des plateformes n’en soit qu’à leurs débuts va sans doute conduire les plateformes à redoubler d’ingéniosité pour se différencier les unes des autres. L’émergence des méga-plateformes renforce encore ce phénomène et intensifie la concurrence interrégionale, voire internationale.

Les métropoles régionales font toutes valoir des avantages comparatifs sérieux, à commencer par le fait qu’elles disposent aussi d’une offre locale de mieux en mieux structurée et de plus en plus large dans le domaine du soutien à l’innovation. Ce constat vaut en particulier pour les régions situées sur de grands axes de communication.

 

Par rapport à l’Île-de-France, les métropoles régionales démontrent enfin des points très forts en matière de retour sur investissement au profit du territoire. Cela marque une différence notable, même si toutes les régions n’ont pas montré des préoccupations aussi fortes en la matière que les impulsions portées par les pouvoirs publics à Lille ou par des entrepreneurs à Brest et Bordeaux. Le rapport permet de souligner que les plateformes « régionales » de Lille, Lyon, Strasbourg et Marseille hébergent des start-ups issues d’un recrutement national, voire international. La marque « Paris » n’est pas la seule qui existe aux yeux des étrangers et le rôle des méga-plateformes régionales ne sera pas pour rien dans leur reconnaissance.

 

Ce rapport fait aussi émerger cinq enjeux nouveaux :

-LE RÔLE CLÉ DES ENTREPRENEURS ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES DANS LA CRÉATION ET LE DÉVELOPPEMENT DES PLATEFORMES

-LES PLATEFORMES DEVIENNENT LE BRAS ARMÉ DES POLITIQUES LOCALES : Le rapport identifie ici 5 modèles différents qui vont d’un portage exclusif de la plateforme par les collectivités locales à des initiatives portées principalement par les entrepreneurs, en passant par une variété de formes de coproduction de l’action locale basées sur la collaboration entre acteurs publics et privés. 

-LA PLACE ET L’IMPACT DES MÉGA-PLATEFORMES : les relations entre plateformes reposent sur un mélange entre coexistence, concurrence et collaboration.

-LES ENTREPRISES SONT À LA FOIS UTILISATRICES ET PARTENAIRES DES PLATEFORMES : CETTE LOGIQUE EXISTE POUR TOUTES LES TAILLES D’ENTREPRISES.

-LE FOISONNEMENT DES PLATEFORMES ACCENTUE LE BESOIN DE TROUVER LES VOIES D’UN MODÈLE ÉCONOMIQUE STABLE : Cela explique pourquoi les plateformes cherchent à augmenter leur taille pour générer des économies d’échelles et saturer leurs taux d’occupation. Cela se matérialise dans la mise en place de stratégies d’expansion géographique pour les plateformes (franciliennes) les plus anciennes et pour la construction d’activités plus ou moins spécialisées en province. Le plus souvent, l’accroissement du portefeuille de services et l’expansion géographique visent seulement à couvrir les coûts fixes. 

 

Elles sont organisées selon trois grands types de positionnements : les plateformes business oriented, les plateformes social business oriented, et enfin, les plateformes not for profit oriented.

 

La multiplication des méga-plateformes constitue une tendance récente en France.

Par méga-plateformes, on entend des plateformes qui conservent les trois éléments constitutifs de la définition initiale (à savoir l’existence d’un lieu, d’une communauté et de services). Toutefois, elles se différencient des autres plateformes par la taille de leur espace physique, des communautés qu’elles animent et des moyens financiers consacrés ; Le premier constat qui s’impose est que la plupart des grandes métropoles françaises, mais aussi certaines villes intermédiaires comme Mulhouse, sont caractérisées par le développement de ces méga-plateformes. De par leur taille, elles vont impacter non seulement l’écosystème local mais aussi potentiellement l’activité des autres plateformes d’innovation localisées sur le même territoire. Elles représentent en effet un attracteur aussi bien pour les entrepreneurs que les grandes entreprises.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Le BTP compte prés de 300 000 entreprises avec moins de 20 salariés et un peu plus d’un million d’emplois

Champ retenu : le seuil de 20 salariés (TPE) 

La CAPEB utilise les données disponibles en s’appuyant notamment sur le répertoire SIRENE pour le nombre d’entreprises, le Régime Social des Indépendants pour les non-salariés dont les micro-entrepreneurs, l’ACOSS pour les salariés. En complément des données non–salariés, le RSI transmet le nombre de micro-entreprises ayant déclaré au moins une fois un chiffre d’affaires au cours des 8 trimestres précédents. 

 

Le BTP, ce sont 98% des entreprises de moins de 20 salariés, 631 000 emplois salariés; ces dernières sont d’abord vouées à des marchés d’entretien-amélioration en direction des particuliers.

 

Ce sont 559 139 entreprises dont 255 644 entreprises sans salarié hors micro-entrepreneurs (45,7%), 130 483 micro entrepreneurs (23,3%), 148 762 de 1 à 9 salariés (26,6%), 15 080 de 10 à 19 salariés (2,7%), 7 251 de 20 à 49 salariés (1,3%), 1 309 de 50 à 99 salariés (0,2%) et 610 avec 100 salariés et plus (0,1%).

98% des entreprises du BTP ont moins de 20 salariés (97% dans l’UE). 52% sont en société (43% au sein des créations 2016).

 

61 918 entreprises ont été crées en 2016 (tout type de création), dont 28% la maçonnerie/carrelage, 22% la peinture/revêtement de sol, 16% la couverture/plomberie, 12% l’équipement électrique et électrodomotique, 11% la  charpente menuiserie agencement, 8% les métiers et techniques du plâtre et de l’isolation, 3% la serrurerie métallerie. 

 

Elles emploient 1 052 821 salariés dont 630 994 salariés dans les entreprises de moins de 20 salariés (60%) et par ailleurs 384 661 non-salariés (dont 65% parmi les hors micro-entrepreneurs). Les apprentis en formation y sont 55 334 (dont 79% dans les entreprises de moins de 20 salariés).

 

28% des salariés sont des ouvriers d’exécution, 25% des ouvriers professionnels et compagnons professionnels position 1, 20% des ETAM, 18% des compagnons professionnels position 2 et maîtres ouvriers ou chefs d’équipe positions 1 et 2, 8% des ingénieurs et assimilés cadres.

30% ont au plus 30 ans, 50% de 31 à 50 ans et 20% au-delà.

Au sein de moins de 10 salariés, 17% sont au Smic au 1er janvier 2016; 14% sont en CDD en 2015. Le salaire moyen net mensuel en 2014 est de 2 039€.

 

11,6% sont des femmes, en hausse entre 2007 et 2010, en baisse depuis; 15% des femmes salariés sont des ingénieurs et des assimilé cadres. 18% des femmes salariés dans le BTP ont au plus 30 ans, 57% de 31 à 50 ans et 26% 51 ans et plus. 

 

156 435 jeunes sont en formation dont en CAP 41,6% en bac pro 33,6%, en BT et BP 15,3% et en BTS 9,4%.

73 603 salariés ont suivi une formation dont 97% dans le cadre d’un plan formation. 23 523 non-salariés ont aussi suivi une formation.

 

Le chiffre d’affaires en 2016 est estimé à 82,2Md€, dont 64% dans les entreprises de moins de 20 salariés. 

Pour les artisans, 58% sont des travaux d’entretien-amélioration. 

53% des clients sont des particuliers, 34% des entreprises et 13% le secteur public. 

71% des travaux concernent des logements (plus souvent les entreprises de de 10 salariés au plus).

Le second oeuvre regroupe 73% des entreprises hors micro et 80% des micro.

 

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Une analyse du parc de TPE (incluant une cotation Banque de France) en Bourgogne-Franche-Comté.

Méthodologie : la Bourgogne-Franche-Comté compte 128 000 entreprises régionales dans les secteurs principalement marchands hors agriculture et services financiers. Elles sont dites régionales car elles ont plus de 80% de leurs établissements ou de leurs salariés dans la région. 

Pour cette étude, on observe les caractéristiques des très petites entreprises (TPE). Il s’agit des microentreprises qui ne relèvent ni du statut d’auto-entrepreneur, ni du régime fiscal de la micro-entreprise. L’analyse porte sur celles qui n’appartiennent pas à un groupe.

L’intérêt de cette analyse est double, à la fois le fait de disposer d’une analyse sur les TPE ( ce qui est rare, alors que les données sur la création d’entreprise sont fréquentes), et aussi de disposer d’une cotation Banque de France.

Il est étonnant que les TPE (même hors autoentrepreneurs) ne soient que 56% des entreprises de Bourgogne; autrement formulé les PME sont aussi nombreuses que les TPE???

 

La Bourgogne-Franche-Comté compte environ 128 000 entreprises régionales, dont 71 350 TPE employant chacune moins de 10 salariés équivalent temps plein, au sein desquelles 33 517 sont employeurs (79% du chiffre d’affaires des TPE).

 

Elles réalisent 22% du chiffre d’affaires, 29% de la valeur ajoutée des entreprises régionales et exportent peu (5% du chiffre d’affaires réalisé à l’export). Elles emploient 79 500 salariés équivalent temps plein, soit plus du quart des salariés des entreprises régionales.  La contribution des TPE à l’économie régionale est comparable, sur tous ces indicateurs, à la moyenne observée en France de province. 

 

Les TPE emploient 27% des salariés des entreprises régionales; les TPE industrielles sans l’agro-alimentaire (dont les boulangeries-pâtisseries, charcuteries) sont 76% à être employeurs, les HCR (59%) et le commerce (51%).

 

60% sont des sociétés (dont une majorité de société unipersonnelle); celles-çi embauchent davantage (57%) que les EI (33%) et comptent 3 salariés contre 2 en moyenne.  

 

La répartition des activités est proche de celle de la province : commerce (24%), construction (20%), services aux entreprises (16%, moins qu’en province 19), HCR (11%) et services aux personnes (9%).

 

La moitié des TPE de Bourgogne-Franche-Comté se concentrent sur les cinq zones d’emploi ayant un grand pôle urbain (Dijon, Besançon, Belfort-Montbéliard-Héricourt, Chalon-sur-Saône, Auxerre); l’autre moitié irrigue l’économie des zones d’emploi moins densément peuplées.

Les spécificités sectorielles des zones d’emploi sont similaires à ce qui est observé pour les entreprises de plus grande taille. 4 exemples : au cœur du vignoble de Bourgogne, dans la zone d’emploi de Beaune, 35% des TPE sont des commerces, soit 9 points au-dessus de la moyenne régionale du fait des 230 commerces de gros de boissons. Autre exemple, les zones de Pontarlier et de Morteau comptent plus de TPE dans les activités immobilières (10% contre 7 en région), du fait de l’installation d’actifs travaillant en Suisse, aux revenus souvent
plus élevés. Davantage de TPE exercent dans les services aux entreprises sur les zones d’emploi de Dijon (18%) et de Besançon (16%) qu’en moyenne dans la région (13%). Enfin, la zone d’emploi d’Avallon se distingue par une place importante de l’hébergement-restauration liée à son attrait touristique, avec 16% de TPE contre 11 en moyenne dans la région.

 

61% des TPE cotées par la Banque de France (chiffre d’affaires supérieur à 750 000€ en 2014) ont de bonnes capacités à honorer leurs engagements. La cotation donne des éléments d’appréciation sur les capacités d’une entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon de 3 ans. Pour les TPE, elle est globalement comparable à celle des PME, dans 5 des 8 secteurs d’activité.

Dans l’industrie agroalimentaire, la proportion plus forte de TPE « éligibles » est liée en partie aux TPE produisant des fromages sous appellation d’origine contrôlée, principalement dans le Doubs. En revanche, dans le secteur des activités scientifiques et techniques, la proportion de TPE « éligibles » est plus faible que celle des PME.

 

8% des TPE de 2014 sont devenues des PME entre 2014 et 2016. notamment en construction,  fabrication de produits industriels, transport-entreposage.

La cotation de ces TPE devenues PME est restée stable ou s’est très légèrement améliorée entre 2014 et 2016, quel que soit le domaine d’activité. Les effectifs de ces nouvelles PME ont crû en moyenne de 2,6 salariés équivalent temps plein, leur chiffre d’affaires de 16% et leurs résultats nets de 6% en deux ans.

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Quid de la reconnaissance des associations ?

Méthodologie : Une vague nationale d’enquête a permis d’interroger 1 204 responsables d’association, entre le 11 avril et le 19 mai 2017; cinq enquêtes régionales ont été construites sur la base des mêmes questions, en partenariat avec le CESER et le Mouvement associatif, en Bretagne et en Nouvelle Aquitaine, avec la Direction régionale en charge de la vie associative et le Mouvement associatif, en Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec la CRESS et le Mouvement associatif en Ile-deFrance, et en partenariat avec le Mouvement associatif en Pays de la Loire et en partenariat avec l’équipe du Rameau

Ces différentes enquêtes ont également permis de consulter les responsables sur les relations établies, développées ou souhaitées, avec différents partenaires actifs sur leur territoire. L’ensemble des références disponibles pour cette approche correspond à 4 210 témoignages.

 

Les associations regrettent d’être assez peu connues des grands acteurs au sein de la société; ils proposent des marges de progrès différenciés selon ces acteurs. 

 

Si les différents rôles joués par les associations semblent assez bien identifiés au sein des associations (92%), Ils le sont moins par leurs interlocuteurs : chez les élus locaux (51%), le grand public (41%), les médias (38%) , les responsables des services publics (23%, mais 39% des répondants n’ont pas su se prononcer).

 

Les attentes sont plus fortes en direction du grand public et des médias, en milieu urbain, là où le tissu associatif est plus étendu et plus dense, ce qui rend la visibilité des associations plus difficile.

La différence est notable aussi concernant les élus locaux, avec un vraisemblable effet proximité en faveur des associations situées en milieu rural, qui sont moins nombreuses à revendiquer une meilleure connaissance. En revanche, en milieu rural, les regrets sont un peu plus fréquents (31%) concernant les services publics, souvent géographiquement éloignés.

 

Jusqu’à l’échelle nationale, plus le rayon d’action de l’association est important, plus leurs dirigeants regrettent qu’elle ne soit pas mieux connue et mieux reconnue dans toutes ses dimensions sociales. Lorsqu’elles mènent leur action au niveau d’un département, les attentes sont plus vivement exprimées en direction du grand public ; à l’échelle régionale, les médias et les services publics sont plus souvent pointés du doigt.

Vis-à-vis des élus locaux, l’effet « proximité » semble progressif : plus le périmètre d’action s’élargit, plus les liens se distendent, plus les attentes sont affirmées.

 

Toutefois, il faut rappeler que les communes sont les premiers partenaires des associations (64%). Viennent ensuite, mais assez loin, les partenariats avec d’autres associations et fondations (46%); les conseils départementaux (40%) et les intercommunalités (37%) viennent ensuite, devant un dernier groupe constitué des établissements scolaires (31%), des conseils régionaux (28%), des services de l’Etat (26%), des entreprises (18%) et des instances de concertation (17%). 

 

Ces partenariats pourraient être améliorés en direction des communes pour 19%, en direction des fondations et autres associations (29%), des conseils départementaux (34%) et des intercommunalités (38%) ; toutefois entre 17 et 26% ne le souhaitent pas. 

 

 

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Fin 2016, 19% des TPE ne disposent pas d’un accès à internet

L’enquête TIC-TPE est une extension aux entreprises occupant moins de 10 personnes de l’enquête sur les TIC en 2016 .

 

Fin 2016, 19% d’entre elles ne disposent pas d’un accès à Internet. Par comparaison, quasiment toutes les sociétés occupant 10 personnes ou plus sont connectées à Internet, même les plus petites d’entre elles (10 à 19 personnes). Les TPE rattrapent progressivement leur retard : en 2012, 27 % d’entre elles n’avaient pas accès à Internet.

 

Ceux qui travaillent seuls ont moins accès à internet (75% vs 88 pour les employeurs de 1 à 9 salariés). Il en est de même pour certaines activités, telles les HCR (en fait les petits débits de boisson et les petits restaurant), les activités de nettoyage (une partie importante des activités activités administratives et de soutien), les transports (taxi notamment), alors que les services aux entreprises y ont très largement accès :

Quid du commerce : les TPE reçoivent rarement des commandes via un site web : seulement 6% ont effectué des ventes en ligne lors du dernier exercice comptable contre 16% des sociétés de 10 personnes ou plus.

Les causes de non-recours des TPE à la vente en ligne sont diverses et similaires à celles des sociétés plus grandes : 43% des TPE possédant un ordinateur déclarent que les biens ou les services proposés par leur entreprise sont inadaptés à la vente en ligne. Les TPE invoquent aussi plusieurs autres obstacles : le coût de la mise en place des ventes web, un frein pour 25%, les problèmes d’ordre logistique et ceux liés au paiement par Internet cités par respectivement 19% et 17%.

 

Les équipements en matière de tic sont les suivants:

En illustration, une étude récente “LES COIFFEURS FACE AU NUMÉRIQUE Enquête nationale 2017  UNEC/DGE “ montre que dans la coiffure 63% des coiffeurs sondés disposent d’un matériel informatique à titre professionnel et utilisent un logiciel spécifique à la profession; 29% disposent d’un  site web mais seulement 10% le mettent à jour régulièrement. 51% sont présents sur les réseaux sociaux. 

22% des sondés utilisent des plateformes vidéo (type YouTube) ou des plateformes d’apprentissage en ligne pour se former.

“En conclusion,  une profession globalement équipée mais qui ne maîtrise ni les outils ni la logique du numérique ; la profession souffre d’un manque de formation sur le sujet qui lui permettrait de démystifier certaines croyances (coûteux, complexe, etc.) et de professionnaliser leur approche (utilisation des réseaux sociaux.”
 

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La production manufacturière française a fortement accéléré en 2017 : + 2,9%, après + 0,3% en 2016

Elle a progressé pour la 3éme année consécutive (+ 1,5% par an en moyenne depuis 2014); cette hausse provient notamment du dynamisme de la demande intérieure en produits manufacturés (+ 2,2% après + 1,6% en 2016), mais aussi de l’accélération des échanges mondiaux de marchandises (en volume + 4,7%, après + 1,8% en 2016). L’accélération de l’activité s’est accompagnée d’une forte hausse du taux d’utilisation des capacités de production, qui a atteint 84,3% en moyenne sur l’ensemble de l’année (contre 82,5% en 2016). 

Elle a toutefois moins progressé que dans l’ensemble de l’Union Européenne (+ 3,5%); la production a crû à un rythme plus soutenu en Italie (+ 3,8%), en Allemagne (+  3,5%) et en Espagne (+ 3,4%), mais moindre au Royaume-Uni (+ 2,5%).

 

L’activité, portée par un contexte conjoncturel favorable, a progressé dans la plupart des branches, notamment dans la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (+ 9,2%, après +0,4%),  l’industrie pharmaceutique (+ 6,6% après – 1,2%).

Cette hausse est sensible dans des activités déjà en progression : l’industrie automobile (+ 7,2%, après + 4,4% en 2016), dans l’industrie chimique (+ 5,8%, après + 2,%), dans la branche « caoutchouc, plastique et autres produits minéraux non métalliques » (+ 4,6%, après + 1,7%) et dans la fabrication de matériels de transport autres que l’automobile (+ 4,5%, après + 3,9%)

La production a rebondi dans des branches en difficulté structurelle comme la « métallurgie et produits métalliques » (+ 2,6%, première hausse depuis 2011) et « bois, papier et imprimerie » (+ 2%, première augmentation depuis 2004).

Cette amélioration n’a toutefois pas bénéficié à la branche « textile, habillement, cuir et chaussures » (- 2,9%), à la fabrication d’équipements électriques (- 2%) et à la branche « réparation, installation et produits manufacturés divers » (- 1,2%).

La production a stagné dans les industries agroalimentaires, après une baisse de 1,3% en 2016. 

 

Le déficit commercial s’est néanmoins creusé de 6,8 Md€, atteignant son plus bas niveau historique (- 50,7 Md€), en dépit d’une forte augmentation des exportations (+ 4,7%).  Cette dégradation a résulté d’une augmentation plus rapide des importations (+ 5,7%) que des exportations (+ 4,7%). 

Le déficit en produits manufacturés avec les pays de l’Union européenne s’est creusé de 10,7 Md€ en 2017, à – 42,9 Md€. Cette dégradation provient notamment du creusement du déficit avec l’Allemagne.

 

L’emploi salarié total a progressé pour la première fois depuis 2001 (+ 21 000 emplois) grâce à une hausse de l’emploi intérimaire (+ 25 600) et à un recul modéré de l’emploi salarié direct (- 4 600), alors qu’il a progressé en Espagne (+ 3,1%), en Italie (+ 1,2%), en Allemagne (+ 0,8%), au Royaume-Uni (+ 0,5%) et dans l’ensemble de l’Union européenne (+ 1,7%).

Le coût horaire du travail a progressé au même rythme que dans l’ensemble de la zone euro (+ 1,4 %, à 33€/h). Il a de nouveau moins augmenté qu’en Allemagne (+ 1,6%, à 40,1€/h),

 

L’augmentation plus rapide des gains de productivité (+ 2,3%) que du coût horaire du travail (+ 1,4%) a conduit à un nouveau recul des coûts salariaux unitaires (- 0,8%).

Malgré les hausses du prix du pétrole et du taux de change de l’euro, le taux de marge de l’industrie a augmenté à nouveau; il est de 37,9%, son plus haut niveau depuis 1967 et 7,2 points au-dessus de son point bas atteint pendant la crise économique et financière en 2009.

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Quelques données sur la formation continue

D’après l’enquête sur la formation des adultes (AES) de 2016, en France métropolitaine, 51% des personnes de 18 à 64 ans sorties de formation initiale ont suivi au moins une formation au cours des 12 derniers mois, tous types confondus, mais seulement 2% une formation formelle menant à un diplôme ou à un titre reconnu (jeunes adultes qui reprenant des études après une interruption de plus d’un an). 

 

39% des formés le sont dans le cadre de formations à but professionnel. Parmi les salariés, ils sont 49%, parmi les chômeurs 20%, et parmi les inactifs hors retraités 5%. 

Les 25-54 ans sont ceux qui en ont bénéficié le plus (46 et 48%), vs 22% pour les 55-64 ans et 37% pour les 18-24 ans.

Il en est de même pour les diplômés du supérieur (55 et 60%), nettement moins pour les niveaux CAP-BEP (31%) et encore moins pour les sans diplôme ou de faible niveau (15 et 24%).

 

Les formations le sont avant tout données lors de cours (66%), voire de séminaire, atelier ou conférence (20%) ou en situation de travail (13%, formation par un tuteur, souvent un salarié plus expérimenté, pour transmettre rapidement un savoir pratique et technique,).

Seules 15% des formations non formelles suivies dans un but professionnel par des actifs occupés mènent à une certification autre qu’un diplôme ou un titre.

 

Pour 40% des actifs en emploi, leur durée est de 4 à 12 heures, et pour les 3/4 inférieure à 20 heures; elles est par contre de 61 heures et plus pour 35% des chômeurs (mais aussi pour 40% d’entre eux inférieure à 12 heures).

 

70% des formations des actifs sont à l’origine de l’employeur, 26% de la personne formée.

6% des formations non formelles suivies par des actifs occupés dans un but professionnel sont financées en totalité ou en partie par le stagiaire (22% pour les chômeurs).

 

Les personnes en recherche d’emploi

 

La formation professionnelle des personnes en recherche d’emploi est financée principalement par 5 acteurs : les régions, Pôle emploi, l’Unédic, l’État et les entreprises, à travers les fonds socialisés gérés par les partenaires sociaux (Opca, Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels – FPSPP).

Le financement couvre les coûts pédagogiques ainsi que, le cas échéant, la rémunération des personnes au cours de leur stage de formation.

 

Avec la mise en œuvre du plan « 500 000 formations supplémentaires », le nombre d’entrées en formation des personnes en recherche d’emploi a augmenté de près de 50% entre 2015 et 2016 pour dépasser un million d’entrées sur l’année, alors que les entrées variaient entre 500 000 et 700 000 par an depuis plus de dix ans. 

Le nombre de formations commandées par l’État a fortement diminué, passant de 46 000 en 2014 (7% des entrées) à 26 300 en 2016 (3% des entrées). Sur la même période, le poids des régions et de Pôle emploi a augmenté, passant de 80% en 2014 à 92% en 2016 (52% pour Pôle emploi et 40% pour les régions). En 2016, Pôle emploi est devenu le principal commanditaire quant au nombre de formations, mais les régions demeurent le premier commanditaire pour ce qui est du volume d’heures de formation (60% des heures commandées en 2016 contre 28% pour Pôle emploi).

Les autres commanditaires (Opca, Agefiph, stagiaires, etc.) restent minoritaires et représentent 6% des entrées.

 

Visant à répondre à des besoins immédiats en main-d’œuvre et à favoriser un accès rapide à l’emploi, les formations commandées par Pôle emploi (2,2 mois en 2016) et les Opca (2,7 mois) sont plus courtes en moyenne que celles commandées par l’État (6 mois) et les régions (5,5 mois).

Les régions orientent davantage leurs efforts de formation vers les jeunes (moins de 26 ans) : en 2016, 43% des stages contre 29% pour l’ensemble des entrées en stage.

 

En 2016, le nombre de personnes en recherche d’emploi ayant accédé à une formation représente 15% de l’effectif déclarant, en forte hausse par rapport aux années précédentes (10% en 2015). Il est de 19% pour les moins de 26 ans, contre 11% pour les personnes de 45 ans ou plus. L’accès à la formation des personnes en recherche d’emploi est un peu plus important pour les personnes peu diplômées, mais les écarts selon le diplôme sont moins marqués que les écarts selon l’âge. Le nombre de personnes en recherche d’emploi en cours de formation représente 8% de l’effectif des personnes principalement au chômage.

 

La validation des acquis de l’expérience

la VAE nécessite d’avoir acquis une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans le domaine visé. La loi du 8 août 2016 a réduit cette ancienneté à 1 an.

Depuis la mise en place du dispositif en 2002, un peu plus de 330 000 personnes ont obtenu un diplôme ou un titre délivré par l’État ou au nom de l’État par la voie de la VAE. Proche de 30 000 par an entre 2007 et 2011,le nombre de lauréats s’est érodé chaque année depuis 2012, passant au-dessous de 25 000 en 2015.

En 2015,60 000 dossiers de candidature ont été jugés recevables; 41400 candidats se sont présentés devant un jury, 59% avec succès (soit 24600 validations totales). Avec 53% des candidats certifiés le ministère de l’Éducation nationale reste, en nombre, le principal certificateur.

 

La VAE concerne principalement des femmes : en 2015, elles représentent 73% des candidats; les diplômes délivrés concernent des métiers très féminisés : auxiliaire de vie sociale, aide-soignant, etc.

71% des candidats ont entre 30 et 49 ans.

74% des candidats qui se sont présentés devant un jury de VAE occupent un emploi ; les autres en recherchent un.

 

Le financement de la formation continue

Les entreprises sont le principal contributeur. Depuis 2015, l’obligation de la contribution à la formation continue est de 1% sur la masse salariale et s’applique à toutes les entreprises d’au moins 11 salariés.

Mais cet effort est inégalement réparti selon la taille et le secteur d’activité. Ainsi, le taux de participation financière est de 1,3% pour les entreprises de 10 à 19 salariés, contre 3,7% pour les entreprises de 2 000 salariés ou plus. Il dépasse 4% dans les secteurs des télécommunications, de l’administration publique ou de la production et distribution d’électricité, mais est inférieur à 2% dans l’hébergement-restauration ou l’agriculture.

 

Le nombre de salariés ayant suivi une formation sur l’année rapporté aux effectifs
salariés totaux et la durée par stagiaire varient également selon la taille des entreprises et leur secteur. Pour l’ensemble des salariés, ce taux d’accès a considérablement augmenté en 40 ans, passant de 17,1% en 1974 à 43,5% en 2014.

En revanche, la durée moyenne par stagiaire a diminué, passant de 62 heures en 1974 à 27,1 heures en 2014. Ces deux facteurs se compensant quasiment, le nombre d’heures de formation par salarié a peu évolué, pour s’établir à 11,8 heures en 2014.

 

Les salariés peuvent accéder à la formation professionnelle continue financée par les entreprises par différentes voies, notamment le plan de formation élaboré par l’entreprise, mais aussi le droit individuel à la formation (DIF), remplacé depuis 2014 par le compte personnel de formation (CPF), ou encore la période de professionnalisation.

En vigueur de 2004 à 2014, le DIF octroie un crédit de 20 heures par an, cumulables jusqu’à 120 heures. En 2014, 4,2% des salariés des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé ont mobilisé leur DIF, pour 21,7 heures par bénéficiaire en moyenne. Le CPF est rattaché à la personne et ne peut être mobilisé qu’à l’initiative de son titulaire. Les heures cumulées au titre du DIF et non encore consommées fin 2014 ont été transférées sur le CPF et sont valables jusque fin 2020.

En 2014,la période de professionnalisation est mobilisée par 17,5% des entreprises et concerne 1,9% des salariés. Le nombre d’heures par bénéficiaire est de 80,4 heures sur l’année.

SOMMAIRE

Les dépenses pré-engagées des ménages vont de 61% (ménages pauvres) à 23% (ménages aisés)

Méthodologie :  les enquêtes Budget de Famille (BdF) de l’Insee visent à reconstituer les dépenses et les ressources des ménages résidant en France. Toutes les dépenses sont couvertes, y compris  : impôts et taxes, primes d’assurance, gros travaux dans le logement, remboursement de crédits.

la population a été divisée en 4, selon le niveau de vie (revenu disponible du ménage, c’est-à-dire les revenus d’activité, nets des cotisations sociales, les revenus du patrimoine, les transferts en provenance d’autres ménages et les prestations sociales, y compris les pensions de retraite et les indemnités de chômage, nets des impôts directs, divisé par le nombre d’unités de consommations (UC) de ce ménage.

4 groupes :

– Les ménages « pauvres », dont les membres ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté (inférieur à 930€ par mois), 14%.

– Les ménages « modestes non pauvres » regroupent les personnes se situant entre le seuil de pauvreté et le quatrième décile de niveau de vie (entre 930 et 1 390€ par mois), 26%.

– Les « classes moyennes », qui correspondent aux personnes dont les revenus sont entre 1 390 et 2 100€ par mois, 35 % des ménages.

– Enfin, les ménages « aisés » avec un niveau de vie supérieur à 2 100€ par mois, 25%.

 

En 2011, 4 grands postes totalisent 64% de la consommation des ménages (68% de la consommation des ménages pauvres et modestes non pauvres et 60% de celle des ménages aisés) : les transports (17%), les loyers et charges (17%), l’alimentation (à domicile et hors boissons alcoolisées,16%) et certains biens et services divers (comme les assurances, services de protection sociale, produits de toilette avec 14%).

 

Leur situation au regard du logement : 

Pour l’ensemble des ménages, 13% des dépenses sont consacrées à payer un loyer, se chauffer, s’éclairer et assurer son logement et 21%, après prise en compte des remboursements de prêts immobiliers; si ce montant peut paraître faible, c’est parce que 37% des ménages sont propriétaires de leur logement et ont fini de rembourser le crédit contracté pour l’achat de leur résidence.

 

Par rapport aux ménages pauvres, ceux aisés consacrent 14 points de moins de leur consommation totale aux loyers et charges (nombre élevé de propriétaires ou d’accédants à la propriété), 2 points de moins à l’alimentation à domicile, mais 4 points de plus en loisirs et culture ou encore 4 points de plus en frais d’hôtels et de restaurants. Ils dépensent également bien davantage pour la consommation de transport que les plus pauvres (+5 points) et pour les assurances (+3 points).

 

Parmi les autres postes de consommation, la part de la consommation dédiée au mobilier et à l’entretien courant de la maison varie du simple au double (4% pour les ménages pauvres, 7% pour les aisés). Les écarts en proportion sont moindres pour les autres biens et services : 12% pour les ménages pauvres et 15% pour les aisés. Pour les autres postes, les différences par niveau de vie en part de la consommation sont relativement faibles : 5% à l’habillement, 2% à la santé et moins de 1% à l’enseignement.

 

S’ils avaient un surplus de revenu : 

 

⇒ La proportion des ménages qui utiliseraient un surplus de revenu pour rembourser des dettes ne dépend pas du niveau de vie (8% pour les ménages pauvres, 10% pour les modestes non pauvres et 9% pour les ménages aisés); de la même façon, environ un cinquième des ménages utiliseraient ce surcroît de revenu pour épargner (18% des ménages pauvres, 21% des modestes non pauvres, 23% des classes moyennes et 22% des ménages aisés).

⇒ 18% des ménages pauvres dépenseraient ce surplus de ressources pour l’alimentation,11% pour les ménages modestes non pauvres, 5% pour les classes moyennes et 2% pour les ménages aisés, ce qui révèle une privation sur ce poste pour les ménages les plus modestes.

⇒ De même, les ménages modestes affecteraient plus souvent un surplus de revenu aux dépenses de santé ou d’habillement que les ménages ayant des niveaux de vie supérieurs. À l’inverse, les ménages aux niveaux de vie plus élevés dépenseraient plus souvent un surplus de revenus pour leurs loisirs et les vacances (26% des ménages aisés, 23% des classes moyennes et 16% des ménages modestes).

⇒ De la même façon, la volonté de dépenser ce surplus de revenu pour le logement ou l’équipement du logement augmente avec le niveau de vie.

⇒ Enfin, si environ 9% des ménages dont le niveau de vie est supérieur au seuil de pauvreté, feraient profiter leurs proches de ce revenu supplémentaire, ce n’est le cas que de 5% des ménages pauvres, qui choisiraient de couvrir d’autres dépenses en priorité.

Les dépenses “contraintes” varient beaucoup selon le niveau de revenu disponible : de 61% pour les ménages “pauvres” à 23% pour les ménages aisés : 

Les dépenses pré-engagées pèsent lourd dans le budget des personnes seules et des familles monoparentales (65% de leur revenu disponible).

Ces dépenses ont augmenté plus vite pour les ménages aux plus faibles niveaux de vie : les ménages pauvres consacraient en 2001 31% de leurs dépenses à des dépenses pré-engagées contre 25% pour les ménages aisés ; dix ans plus tard, ces parts valent respectivement 38% et 26%. 

 

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Les hôtels ont connu une croissance de 5% en nombre de nuitées en 2017

En 2017, en France métropolitaine, la fréquentation en nuitées des hébergements collectifs touristiques (hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques -AHCT-) croît de 5,6%, avec 429 millions de nuitées, bien au-delà des fréquentations des années 2011 à 2016, comprises entre 400 et 412millions de nuitées.

Au sein de l’Union européenne, selon les résultats provisoires d’Eurostat, la croissance serait du même ordre de grandeur (+5,1%).

 

En 2017, les nuitées en hôtel représentent 49% des nuitées (+4,9% par rapport à 2016), celles en camping 29% (+5,5%), celles en résidence de tourisme 16,5% (+7,4%), celles enfin des villages vacances et maisons familiales 5,6% (+6%).

La hausse de fréquentation concerne aussi bien les résidents en France (+5%) que les non-résidents (+ 6,8%).

 

Dans l’hôtellerie (209,9 millions de nuitées), la clientèle résidente représente 64% des nuitées et celle en provenance des autres pays européens 24%, les touristes britanniques restant la première clientèle étrangère (10,8M en baisse de 3,4%), mais les russes peu nombreux (1,4M) connaissent une hausse de 33% ; les touristes américains restent la deuxième clientèle étrangère (avec 8,7M, +16%, mais +44% entre 2010 et 2017) ; la clientèle chinoise (3,4 millions de nuitées, +19,2%), et celle en provenance du Proche-Orient et du Moyen-Orient avec un très fort pouvoir d’achat est toujours plus nombreuse (2,7M) avec une hausse de +6,8% en un an et un doublement, entre 2010 et 2017 ; les touristes en provenance du Japon (1,3M), très sensibles au contexte sécuritaire, reviennent également après avoir déserté la France en 2016 (+22%).

En 2017, le taux d’occupation des hôtels atteint 61,2% (+ 2,8 point, mais  +3,8 et +3,5 points pour les 4 et les 5 étoiles.

 

Noter qu’en dix ans, la fréquentation des campings a crû de plus de 20%, étant davantage le fait des résidents (+36,7%) que des non-résidents (+9,6%).

 

Il faut noter que les hébergements les plus confortables sont aussi les plus nombreux (61% des chambres d’hôtel et 69% des campings), avec les évolutions les plus favorables entre 2016 et 2017 et les taux d’occupation les plus élevés :

En Île-de-France, le regain de fréquentation hôtelière (+10,6% de nuitées) provient davantage des non-résidents que des résidents ; Il compense largement la baisse de l’année précédente (–7,2%), tout comme en Paca même, en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 4,8%, après un repli de 1,7%). Dans la plupart des autres régions, la fréquentation s’améliore également (Grand Est, Corse, Normandie et Bretagne avec un gain largement supérieur à 3%) ; une seule région fait exception, les Hauts-de-France (-0,9%).

 

Dans les campings du littoral, qui accueillent 56% des nuitées de ce mode d’hébergement, la fréquentation augmente de 6% et principalement portée par la clientèle résidente ; la hausse est forte sur les littoraux breton (+11,1%), normand et du nord (+13,7%), plus modeste sur les littoraux atlantique (+5,8%) et surtout méditerranéen(+3,7%) ; la fréquentation progresse également dans les zones rurales ou de moyenne montagne (+5,7%).

 

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