Archives annuelles : 2018

“Anciens détenus, ils sont devenus chefs d’entreprise après la prison”

 « La création d’entreprise est un moyen pour se reconstruire après la prison », explique dans les Echos la chercheuse Maryline Bourdil (enseignante chercheuse à Montpellier Business School).

La chercheuse s’est entretenue notamment avec 11 anciens détenus, allant de 31 à 61 ans, avec des durées de détention de 7 mois à 25 ans.

 

Ils ont fondé leur entreprise dans des secteurs variés : la restauration, l’artisanat ou l’informatique. L’un d’eux est même devenu auteur de contes. Sur les 11 personnes interrogées, 5 ont choisi de fonder des associations, notamment pour apporter de l’aide aux anciens détenus.

Rappelons que 25% des sortants de prison réussissent à trouver une activité professionnelle régulière dans les douze mois après la sortie,

D’où l’intérêt de créer son entreprise, notamment aussi pour se reconstruire et retrouver un sens à leur vie, une occasion de se rattraper et de montrer sa détermination à saisir une  « deuxième chance », de développer l’estime de soi; mais c’est un choix difficile : fragilisation mentale, infantilisation, déresponsabilisation, manque d’accompagnement et de réseau.

 

Ces créateurs d’entreprise compensent par de l’auto-efficacité : ils développent une personnalité prête à toute épreuve et une culture de la « débrouille », préférant ne compter que sur eux-mêmes.

 

 

 

La principale barrière à l’entrepreneuriat se trouve surtout dans le manque de qualifications et d’accompagnement des anciens détenus.

Pour Maryline Bourdil, « il serait important de mettre en place un programme pilote consacré à l’entrepreneuriat dans une prison, quitte à l’étendre à d’autres prisons si cela fonctionne. » De telles initiatives commencent à apparaître en France. Le projet l’Excubateur, qui devrait voir le jour en 2019, vise à changer la perception des personnes en réinsertion et à lutter contre la récidive en montant un programme d’accompagnement à la création et reprise d’entreprise, à destination des détenus.

 

 

SOMMAIRE

16% des 18-30 ans disent avoir créé ou repris une entreprise.

Méthodologie : échantillon de 1502 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 30 ans, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI, d’une durée de 17 minutes en moyenne, entre  le 30 novembre et le 13 décembre 2017. Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 1,5 à  3 points au plus pour un échantillon de 1000 répondants.

Avec 2 millions de membres, Wizbii est la 1ère plateforme professionnelle pour l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes. Jobs, stages, alternances, mais aussi un ensemble de services à forte valeur ajoutée sont disponibles pour accompagner les 18-30 ans dans le lancement de leur carrière. En 2017, 1 jeune Français sur 3 a utilisé le service Wizbii et 40 000 emplois ont été pourvus.

 

Hors le chiffrement de ceux qui ont crée ou repris, l’étude n’apporte pas d’éléments nouveaux.

 

11% disent avoir crée et 5% repris une entreprises, soit au total 16%, davantage chez les diplômés du supérieur (19 à 20%), contre 14% pour les niveaux bac ou inférieurs.

 

Sur les 84% restant, 18% ont l’intention ferme de créer (13%) ou reprendre (5%); 34% en ont l’intention mais ne savent pas encore quel projet ils mettront en œuvre, soit 52% (58% les étudiants, 51% les jeunes actifs et 44% les inactifs).

 

Ceux qui ne souhaitent pas créer ou reprendre mettent en avant au même niveau (28 à 32%) le fait que cela ne les intéresse pas, que c’est trop compliqué ou trop risqué, ou encore qu’ils ne s’en sentent pas capables, voire craignent de ne pas réunir les financements nécessaires. Les jeunes actifs majorent davantage ces items que les étudiants.

 

Le projet est jugé difficile pour les 152 répondants qui ont déjà essayé mais pour 20% tout s’est bien passé.

23% on rencontré des difficultés pour financer, 15% du fait de la complexité des démarches, 13% du fait de la solitude. 21% affirment manquer soit d’expérience, soit de formation, soit d’informations.

Ils mettent en avant la nécessite des connaissances administratives et juridiques, le besoin d’appuis des proches et d’un réseau professionnel

SOMMAIRE

Build up et alliances , 2 modalités pour passer de le PME à l’ETI.

Définitions : le build-up est un terme assez récent. Il est surtout employé par les sociétés de capital-investissement (ou fonds de buy out) qui visent à regrouper différentes entités autour d’une entreprise plateforme selon des critères stratégiques et opérationnels, afin de créer des structures de plus grande taille. Les études économiques sur « l’effet taille » des entreprises ont, en effet, montré que les entreprises de plus grande taille ont une plus grande longévité, résistent mieux aux fluctuations économiques, sont plus productives, plus rentables, ont une R&D plus efficace et disposent de meilleurs atouts à l’export.

Le développement par croissance externe n’est pas une voie ouverte à toutes les PME. Pour toutes celles qui ne peuvent pas mobiliser des capitaux aussi importants, une solution alternative à la croissance externe est fournie par les alliances et les partenariats. Cette voie nécessite de la part des chefs d’entreprise une ouverture suffisante et un esprit de collaboration.

” Notre objectif, à travers la présentation de ces cas de build-up et d’alliances, est « d’inspirer les 1 000 à 2 000 PME qui ont le potentiel de se hisser demain au rang d’ETI et dont l’accélération est l’autre enjeu “caché” de notre économie”.

 

Comment conduire la croissance externe d’une PME pour accélérer  de façon marquante son développement et sa taille ?

 

La France souffre d’un déficit d’entreprises de taille intermédiaire et de grosses PME. Elle en compte moins que l’Allemagne et que le Royaume-Uni : il manquerait à la France 4 000 entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros; de plus, les PME françaises, comparativement aux PME allemandes, sont en moyenne plus petites et plus fragiles que leurs homologues; elles présentent un taux de survie moins élevé, elles croissent moins vite, sont moins exportatrices et préservent plus difficilement leur indépendance.

 

⇒ Un profil proche :

Ce sont des diplômés du supérieur (souvent des diplômés de grandes écoles de commerce ou d’ingénieur), âgés de 35 à 50 ans) et disposent d’une solide expérience professionnelle en tant que cadres supérieurs de grands groupes, ou parfois en tant que serial repreneurs.

 

Ils se situent initialement dans un cadre de reprise d’entreprise, et non de stricte création, même si, à l’issue du processus, l’entreprise qu’ils dirigent n’aura plus grand-chose à voir avec celle qu’ils avaient rachetée : on pourrait dire qu’il s’agit d’une « re-création ». Les reprises étant fréquemment financées par du capital-transmission (LBO), il est aussi fort probable que la présence de fonds au sein de la gouvernance de ces entreprises représente une incitation à la croissance externe, comme mode de croissance rapide et créateur de valeur.

 

Ces entrepreneurs ne sont pas forcément issus du secteur d’activité dans lequel ils interviennent. Autrement dit, ils ne bénéficient pas toujours d’une connaissance sectorielle préalable approfondie, ce qui leur permet de porter un regard neuf ou prospectif sur le secteur, et d’élaborer ainsi des stratégies originales. S’ils comprennent la technologie, voire se passionnent pour elle, leur atout réside plutôt dans le portage d’une vision et dans leurs qualités managériales.

 

Ils manifestent un tempérament de bâtisseur; d’emblée, ils voient grand. Une ambition fondée sur une vision à long terme de leur marché et de leur activité, qui préexistait aux opérations de build-up. Les acquisitions sont au service de cette stratégie, mais elles ne la commandent pas. “Dans l’industrie, le chef d’entreprise build-upper n’est pas un gambler : la croissance recherchée est au service de la construction d’un groupe pérenne.”

 

⇒ Les acquisitions peuvent correspondre à plusieurs objectifs stratégiques qui, parfois, se cumulent.

 

-Au démarrage, l’objectif fondamental est souvent d’atteindre une taille critique

-La recherche d’une internationalisation rapide représente souvent l’un des objectifs visés par les opérations de croissance externe.

-Le troisième objectif stratégique des acquisitions est la diversification. Il s’agit de compléter l’offre de produits et de services, de capter de nouvelles cibles de clientèle ou de nouveaux marchés, de se doter d’une nouvelle branche d’activités.

La diversification des clients et des secteurs est également protectrice pour les entreprises, particulièrement pour celles intervenant en sous-traitance : en réduisant la dépendance à un ou plusieurs donneurs d’ordre dans le même secteur, elle permet de ne pas trop souffrir des « à-coups » d’activité.

-Le mobile des acquisitions consiste à intégrer des technologies nécessaires au développement des capacités d’innovation, qu’il serait trop coûteux ou trop lent de développer en interne. L’acquisition de ces technologies a donc une fonction stratégique. Elle permet de se repositionner dans la chaîne de valeur pour « monter en gamme » et capter davantage de valeur ajoutée. 

 

“Beaucoup d’ETI indépendantes s’inscrivent dans un capitalisme « patient » : à la différence des opérations de fusions et acquisitions menées par de grands groupes, les acquisitions n’y sont pas gouvernées par la création de valeur immédiate, mais par le souci de leur contribution au développement et à la pérennité de l’entreprise. Dans cette perspective de temps long (une quinzaine d’années), le « succès » ou « l’échec » d’une intégration se mesure à une aune tout à fait différente de la seule « valeur actionnariale ».

 

le build-up présente aussi un certain nombre de défis 

 

– L’identification de l’entreprise cible, l’approche, l’ensemble des vérifications, les discussions et toutes les négociations représentent une charge très lourde pour une PME. Il lui est en général impossible de réaliser seule cette étape (recours à des consultants, des banquiers d’affaires ou des fonds d’investissement ).

 

– La recherche du financement et le montage financier sont également complexes.

les PME et les ETI patrimoniales sont en général très sourcilleuses quant à leur indépendance et réticentes à ouvrir leur capital, mais se privent ainsi de moyens permettant des stratégies de développement offensives. Plus qu’à l’indépendance formelle, les dirigeants sont attachés à l’autonomie de la décision.

Les entreprises de l’échantillon ont souvent financé leur première reprise en LBO, ce qui a conditionné leur structure actionnariale et leur gouvernance.

Le recours à un fonds de capital-investissement constitue souvent un bon catalyseur pour démarrer un build-up. Mais ce choix impose aussi des contraintes, en particulier quant au temps alloué pour opérer les acquisitions. Le build-up nécessite de la part du fonds investisseur (entendu ici comme la somme des apporteurs de fonds et du gestionnaire du fonds) un savoir-faire et une implication spécifiques : il doit disposer d’une double expertise financière et industrielle, de l’expérience d’acquisitions et d’intégration d’entreprises au sein d’un groupe, d’une capacité de suivi opérationnel ainsi que d’une capacité à générer un flux d’affaires propre.

 

-Les opérations de build-up tirent souvent parti du rachat d’entreprises en difficulté, ce qui représente un défi en soi.

-Une fois l’acquisition réalisée, l’acquéreur va être confronté à des différences culturelles, mais aussi à des « querelles de clocher ». Il doit être capable de prendre du recul, de dépasser les rivalités et d’opter pour des solutions qui sont intéressantes pour la nouvelle entité, et pas seulement pour ses intérêts propres.

-Enfin, il s’agit de mettre en place une nouvelle organisation adaptée à la taille de la nouvelle entité ainsi créée et génératrice de performance.

Une ETI construite par build-up doit être capable de devenir plus que la somme de ses parties, au risque de ne demeurer qu’une confédération de PME.

Un équilibre à trouver entre le local et le corporate, entre centralisation et autonomie des filiales, pour ne pas perdre en agilité tout en gagnant en homogénéité, l’ETI doit savoir se réorganiser en permanence pour répondre au double objectif « penser globalement, agir localement ».

Savoir choisir ses collaborateurs aux différentes étapes du développement est une compétence critique pour un dirigeant d’ETI.

 

⇒ Alliances et partenariats, une alternative à la croissance externe

 

Lorsque les moyens sont limités, comme c’est le cas pour beaucoup de PME, alliances et partenariats peuvent représenter une alternative aux opérations de croissance externe.

Rappelons que le partenariat se traduit par l’établissement de liens contractuels dans une certaine durée alors que l’alliance se concrétise la création d’une personne morale nouvelle.

 

-Les alliances sont difficiles pour les PME, car il s’agit avant tout d’une histoire d’hommes (et de femmes) aux prises avec une dimension patrimoniale et concurrentielle, des egos, des psychologies, des rivalités. Pour aborder une alliance, encore faut-il que le chef d’entreprise ait déjà changé de « logiciel », en s’ouvrant sur l’extérieur, par exemple en participant à des clubs de rencontres entre chefs d’entreprise, à une union patronale ou à un syndicat professionnel. Tout doit être fait pour que le dirigeant « sorte de son bocal » .

Noter que la majorité des alliances entre PME sont des alliances locales, avec des établissements à moins de 100 kilomètres les uns des autres.

 

-Une autre difficulté des alliances est la construction de la confiance entre les partenaires. La confiance est ce qui permet d’alléger les coûts de transaction d’un réseau. Entamer le dialogue, le poursuivre, ouvrir ses comptes ou sa base clients ne sont pas des attitudes « naturelles » chez un patron de PME. En pratique, la confiance va se construire sur la base du capital-réputation des partenaires. Bien souvent, la présence d’un « tiers de confiance » facilitera le processus.

 

Les logiques additives, qui sont des logiques d’intégration

La logique additive est considérée au sens de la réunion de moyens émanant des partenaires. Le résultat de cette mise en commun est profitable à chacun d’eux.

La logique d’intégration (ou de complémentarité) combine des actifs complémentaires. Ce qu’une entreprise apporte, l’autre n’en dispose pas en interne.

Ce réseau de partenaires permet l’émergence d’un actif matériel ou immatériel nouveau, résultant de l’interaction entre ses membres », mais distinct des actifs propres à chacun des membres. L’importance de cet actif propre au réseau conditionne l’évolution dans le temps des réseaux et influence le degré de réversibilité des coopérations; plus la spécificité des actifs propres au réseau est importante, plus la « barrière à la sortie » sera forte, induisant l’irréversibilité de la coopération.

Le niveau d’engagement reste très contrôlé, avec un cloisonnement permettant de protéger les savoir-faire spécifiques individuels.

Ce type de coopération a vocation à construire des avantages concurrentiels à moyen et long terme. Un stade d’évolution ultérieur peut être une fusion ou acquisition suivant la force financière de l’un des partenaires et suivant le maintien ou non de l’équilibre entre les partenaires.

 

7 recommandations suivent.

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Une légére progression du PIB au 3éme trimestre, mieux qu’au 2éme.

Au troisième trimestre 2018, le produit intérieur brut (PIB) en volume accélère légèrement : +0,4% après +0,2%. la demande intérieure finale (hors stocks) accélère : elle contribue à la croissance du PIB pour 0,5 point au troisième trimestre après 0,2 point le trimestre précédent.

 

La production totale de biens et services accélère au troisième trimestre 2018 (+0,7% après +0,3%). Elle se redresse dans les biens ( +0,8% après −0,2%), et elle progresse à un rythme un peu plus soutenu qu’au deuxième trimestre dans les services (+0,6% après +0,4%). La production manufacturière se redresse (+0,8% après −0,1%).

 

Les dépenses de consommation des ménages se redressent (+0,5% après −0,1%); la consommation en biens rebondit nettement (+0,6% après −0,4%) et celle en services accélère un peu (+0,3% après +0,1%). 

 

Les importations ralentissent au troisième trimestre (+0,3% après +0,7%), tandis que les exportations accélèrent (+0,7% après +0,1%); le solde extérieur contribue positivement à la croissance du PIB : +0,1 point, après −0,2 point au deuxième trimestre.

 

L’investissement des entreprises reste dynamique (+1,4% après +1,3%), porté notamment par l’investissement dans les activités informatiques et services d’information, ainsi que dans l’automobile.

Celui des ménages fléchit un peu (−0,2% après 0,0%), en lien avec le recul des mises en chantiers de logements depuis fin 2017.

 

SOMMAIRE

Les ETI rencontrent peu de difficulté pour se financer.

La capacité de remboursement des ETI apparaît globalement maîtrisée; les flux de trésorerie d’exploitation des ETI permettent largement d’autofinancer les investissements.

 

Ce sont 277,6Md€ d’encours total de crédits mobilisés par les ETI auprès des établissements de crédit à fin juin 2018.

 

⇒ Les ETI rencontrent peu de difficulté pour se financer

96% des ETI obtiennent la totalité des crédits d’investissement demandés en 2017 (98% plus des trois quarts de leur demande); 85% des ETI ont obtenu l’intégralité des crédits de trésorerie demandés (90% plus de 75% des crédits demandés).

Les taux d’obtention sont plus élevés pour les ETI que pour les PME hors TPE (+ 11 points en moyenne du premier trimestre 2013 au deuxième trimestre 2018 pour les crédits de trésorerie avec + 2 points pour les crédits d’investissement).

Le taux des nouveaux crédits aux ETI s’établit à 1,2% début 2018.

Les ETI disposent en outre d’environ 83Md€ de crédits dits « mobilisables », qui représentent la part non consommée des lignes de crédits et qui n’apparaissent pas au passif du bilan.

 

⇒ La structure de financement des ETI diffère à la fois de celle des PME et des grandes entreprises, avec moins de crédits bancaires que les PME mais plus que les grandes entreprises; l’évolution entre 2006 et 2016 a consisté en une baisse des crédits bancaires tant pour les ETI que pour les grandes entreprises.

Noter aussi que le poids des capitaux propres dans le total du passif des ETI se renforce, passant de 36% en 2006 à 39% en 2016, tout comme pour les PME (+ 7 points).

 

⇒ Le poids des dettes à moyen et long terme des ETI augmente de + 6 points, pour atteindre 65% en 2016, alors que les dettes à court terme passe de 41% en 2006 à 35% en 2016 (recul des dettes d’exploitation et plus spécifiquement des dettes fournisseurs).

En 2016, les PME conservent toutefois les spécificités les plus marquées, avec par exemple des dettes d’exploitation plus importantes.

Pour le financement à court et moyen terme, les ETI ont en particulier recours au marché français des titres de créances négociables, réformé en 2016 et renommé marché des NEU CP (Negotiable EUropean Commercial Papers) pour sa partie court terme (titres d’un montant supérieur à 150 000€ et de maturité inférieure à un an). Ce canal de financement monte en puissance (1 Md€ en 2006, 1,6Md€ en 2012, et 5,8Md€ en 2017, plus de 6 Md€ début 2018.

Les ETI représentent désormais environ 13% de l’encours total des sociétés non financières, contre 3% sur la période 2006-2012.

 

La capacité de remboursement des ETI apparaît globalement maîtrisée. Début 2018, l’appréciation de la capacité à honorer leurs engagements financiers va de « excellente » (cote 3++) à « assez forte » (cote 4+) pour 48% des ETI (contre 37% pour les PME et 53% pour les GE), ce qui se traduit en pratique pour ces entreprises par des taux de défaillance ou de défaut à trois ans inférieurs à 1%.

 

⇒ Noter que les flux de trésorerie d’exploitation des ETI permettent largement d’autofinancer les investissements (corporels et incorporels, nets des cessions d’actifs), puisque ces derniers n’absorbent qu’environ la moitié des flux de trésorerie (51% en 2016, contre 44% pour les PME et 47% pour les GE).

 

 

SOMMAIRE

En 1968, 43% des ménages métropolitains étaient propriétaires; ils sont 58% en 2014.

Cette progression a été habituelle dans la plupart des régions (entre 13 et 18% entre 1968 et 2014), avec 3 exceptions en Bretagne, Occitanie et Nouvelle Aquitaine (entre 8 et 11%) mais ces régions ont des taux de propriétaires parmi les plus élevés en 2014 (entre 60 et 66%).

De fait l’Ile de France et Paca ont les taux les plus faibles (47 et 54%) à mettre en relation les couts élevé d’achat, suivi par les régions du nord, de l’est et la Normandie (58-59%); le sud suit avec des taux de 59 à 62% et enfin l’ouest (64 à 66%). ces écarts sont à rapprocher des régions plus dynamiques et reconnues pour leur qualité de vie.

 

Les hausses sont le fait des 25 ans et plus : bien sûr les 60 ans et plus (73,7% vs 54,9 en 1968, soit une progression de 34%), puis les 40-59 ans (60,4% vs 47,6 et une progression de 27%)), suivi par les 25-39 ans (38,8% vs 28,3 et une progression de 37%, la progression la plus forte), alors que les moins de 25 ans ont connu une diminution (de 7% en 1968 à 5,7% en 2014).

 

Ce sont bien sûr les couples sans enfant qui sont les plus nombreux à être propriétaires (74%), suivi par les couples avec enfants (66%), vs 45% pour les personnes vivant seules, et 31% pour les familles mono-parentales.

 

En termes de CSP, les agriculteurs sont le plus souvent propriétaires (82% en hausse de 10% au regard de 1968), suivi à égalité par les non-salariés (commerçants, artisans et autres chefs d’entreprise hors les libéraux pour une fraction importante) avec 66% (progression de 21% au regard de 1986) et les cadres avec 65% (progression de 54%); les professions intermédiaires suivent (57%, progression de 61%), puis les ouvriers (46% et une hausse de 45%) et enfin les employés (34% et une hausse de seulement 22%).

 

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Après 8 trimestres consécutifs de baisse, les défaillances d’entreprises connaissent une hausse

“Après 8 trimestres consécutifs de baisse, la sinistralité des entreprises remonte cet été. Tombée pour la première fois depuis dix ans sous le seuil de 11 000 défaillances au cours du 3e trimestre 2017, elle repasse au-dessus de 11 500 sur le 3e trimestre 2018 (hausse de 3,3% en métropole et au global de 6,8%).”

La hausse de 6,8% provient d’une extension de procédure de redressement judiciaire prononcé en août par le Tribunal Mixte de Commerce de Saint-Denis de la Réunion sur plus de 300 SNC filiales sans revenu de la société GESDOM

Rappelons que les défaillances étaient sur 12 mois glissants, en février 2014, au nombre de 64 333, pour retomber en septembre 2017 à 55 266, puis en septembre 2018 à 54 100.

 

Il y a cinq ans, les défaillances d’entreprises de l’été menaçaient plus de 56 000 emplois ; au cours de l’été 2018, ce nombre tombe sous 35 000 (en légère baisse au regard de 2017, -0,6%)

 

74% des jugements au 3éme trimestre 2018 concernent des entreprises de moins de trois salariés, et 87% des entreprises de moins de 10 salariés.

La hausse des défaillances 2018/2017 est plus marquée au sein des moins de 3 salariés (+8,5% vs 0,4 à 3% pour les autres tailles).

Les liquidations immédiates lors du jugement d’ouverture sont avant le fait des moins de 10 salariés (59 à 71%), vs 50% pour les 10-19 salariés, 34% pour les 20-49 salariés et 18% pour les 50 salariés et plus.

Pendant que les défaillances de PME de plus de 10 salariés reculaient de 28% sur 5 ans, elles ne se rétractaient que de 13% pour les TPE.

Au regard de l’ancienneté des entreprises, les tranches d’âge montrent une assez grande proximité de l’importance des défaillances (20% pour les moins de 3 ans, 27 pour les 3 à 5 ans, 24 pour les 5 à 10 ans et 29 pour les 11 ans et plus); remarquons toutefois que les 10 ans et moins comptent pour 71% (du fait de l’importance des très petites entreprises).

Les hausses les plus marquées entre 2017 et 2018 sont localisées dans la tranche des 6 à 10 ans (+11,7%) vs 4 à 6% pour les autres tranches.

Le % de liquidations directes est un peu plus élevé pour les 5 ans et moins (71 à 74%) que pour les plus de 5 ans (62 à 64%).

Des régions défaillantes (d’au moins +10%) : des régions de l’est et du nord, sauf la Corse 

-La Corse présente la hausse de sinistralité la plus forte (+33%)

-Puis le Grand-Est, où 949 procédures ont été ouvertes (+16%), le plus mauvais résultat depuis 2014 (1 066); restauration, boulangerie ou réparation automobile sont les plus exposés.

-Ensuite la Normandie est également en hausse notable (+13%) en comparaison d’un été 2017 qui avait été bas (469).
-Les Hauts-de-France affichent un dérapage sensible (+11%), mais là encore l’été 2017 avait été bon, permettant de ramener le nombre de défaillances à 812. 

Cinq autres régions métropolitaines accusent une augmentation plus modérée du nombre de défaillances d’entreprises : Nouvelle-Aquitaine et Centre Val de Loire (+8%), Occitanie et Ile-de-France (+5%) et Bretagne (+3%).

Par contre, en Bourgogne–Franche-Comté les défaillances se stabilisent sous les 430 procédures, un nombre qui reste donc supérieur à celui relevé durant l’été 2016 (407).

Trois régions présentent des tendances très favorables. Paca enregistre un recul de près de 11% par rapport à l’été 2017 et revient à un plus bas niveau de défaillances (1 061) depuis 2006 (1030). Pays-de-la-Loire et Auvergne-Rhône-Alpes, avec respectivement 497 et 1 248 procédures (-5%) obtiennent leur meilleur chiffre depuis le 3e trimestre 2007.

 

La sinistralité des entreprises remonte dans plusieurs secteurs :

-La construction avait enregistré un fort recul des défaillances d’entreprises un an plus tôt (-11%). Ce 3e trimestre 2018 stoppe le mouvement. La sinistralité remonte de 2,7% à 2 757 procédures. Tous les corps de métier repassent dans le rouge ; La tendance est cependant plus marquée dans la construction de maisons individuelles.

-Le commerce, deuxième poste de défaillances, stabilise sa sinistralité un peu au-dessus de 2 500 procédures. Si le commerce d’habillement (-11%) et le soin de la personne & optique (-16%) sont bien orientés, la vente et réparation de véhicules dérape de 6%.

L’industrie est également sur une tendance stable (+1%) portée par la manufacture (-12%) tandis que l’industrie alimentaire évolue très défavorablement (+24%) lestée par les produits de boulangerie-pâtisserie (+28%).

Dans les services aux entreprises, la sinistralité peut sembler exploser avec un rythme de +30%. Cependant, il convient de nuancer cette évolution. En effet, la lecture du niveau des défaillances dans les services administratifs aux entreprises est brouillée, ce trimestre, par le jugement d’extension prononcé à la Réunion sur les 350 SNC dont l’activité est rattachée à
la location – location bail. Corrigée de cette décision exceptionnelle, l’évolution des défaillances d’entreprises dans les services reste défavorable mais limitée à + 4%. Dans ce secteur, notons la bonne orientation des activités de conseil en communication et gestion (-23%) et les difficultés relevées dans la sécurité (+19%).

-Dans le transport routier de marchandises le nombre de défaillances d’entreprises augmente rapidement (+17%) en particulier dans le fret interurbain. La sinistralité des taxis continue de battre des records avec 107 défaillances (+45%) ce 3e trimestre.

-Dans les HCR, le nombre de procédures collectives augmente sensiblement dans les services à destination du consommateur (+9%), dans la restauration rapide (+24%) ou les débits de boisson (+13%).

-Dans les autres activités, la tendance est sévère pour les activités d’enseignement notamment de la conduite (+22%) et de formation continue d’adultes (+42%).

 

SOMMAIRE

Les indépendants, 14% des ménages, font état d’un patrimoine important.

Source et définitions du concept “Indépendant” :

Ce terme désigne les individus, exerçant une activité professionnelle, qui ne se déclarent pas salariés ainsi que les dirigeants salariés de leur entreprise.

L’enquête Patrimoine, ne permettant pas de repérer les salariés dirigeants de leur entreprise, la partie du dossier s’appuyant sur cette enquête définit les indépendants comme les individus exerçant une activité professionnelle qui ne se déclarent pas salariés.

Dans l’enquête Emploi comme dans l’enquête Patrimoine, les aides familiaux, exclus des analyses de ce dossier, sont des individus qui travaillent en aidant un membre de leur famille sans être salarié.

 

⇒ Selon l’enquête Emploi, les travailleurs indépendants représentaient environ 19% des actifs occupés en 1975, chez les femmes comme chez les hommes. En 2014, ils sont 13%.

La proportion d’hommes aides familiaux parmi les travailleurs indépendants est très faible (entre 1% et 2%).

 

Chez les hommes, en 2014, les indépendants sont 14% en 2016, 16% du fait d’une hausse due à l’introduction du statut d’auto‑entrepreneur en 2009.

Chez les femmes, la part d’indépendantes parmi les actives occupées a diminué très nettement jusqu’au milieu des années 2000, où elle était tombée à 7%, avant de repartir en légère hausse pour atteindre 9% en 2016 (aides familiales non comprises). Noter que près de deux tiers des femmes indépendantes en 1975 étaient aides familiales; elles ne sont plus que 8% en 2016.

 

⇒ Les indépendants sont constitués à 52% d’artisans et commerçants, 15% d’agriculteurs (vs 40% en 1975), 12% de professions libérales, 2% de chefs d’entreprise (de plus de 10 salariés) et 19% d’autres (notamment gérants majoritaires).

 

⇒ Les indépendants font état d’un patrimoine important, les classant parmi les ménages aux patrimoines les plus importants.

En 2014, les ménages comprenant au moins un travailleur indépendant représentent 48% des 1% de ménages ayant les patrimoines les plus élevés, 42% des 10% de ménages ayant les patrimoines les plus élevés et 32% des 20% de ménages aux patrimoines les plus élevés. C’était globalement déjà le cas en 1986. Ce sont plutôt des agriculteurs, des libéraux.

Cette surreprésentation des travailleurs indépendants parmi les individus les plus aisés se retrouve aussi bien chez les femmes que chez les hommes. 

 

Cette importance du patrimoine considérée est le fait de la réception d’un héritage, puis le fait d’une augmentation des prix immobiliers et concerne les personnes propriétaires de leur résidence principale.

Toutefois, les estimations fondées sur la réception d’un héritage et sur les variations des prix immobiliers mènent toutes deux au constat que les effets d’une augmentation de patrimoine sur la probabilité de devenir travailleur indépendant étaient significatifs avant le milieu des années 1990 et ne le sont plus depuis.

 

SOMMAIRE

En 2016, la France compte 4,2 millions d’entreprises (dont 3,9 millions de microentreprises autoentrepreneurs compris).

Définition : Dans le décret n° 2008‑1354 du 18 décembre 2008, l’entreprise est la plus petite combinaison d’unités légales constituant une unité organisationnelle de production de biens et de services et jouissant d’une certaine autonomie de décision.

Quatre catégories d’entreprises y sont définies :

– les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes et d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;

– parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;

– les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes et d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 mil‑ lions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;

– les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.

Groupe  (entreprise au sens SME) : ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision. Considérer un groupe de sociétés comme une seule entreprise quelle que soit sa taille est une approximation. En effet, certains conglomérats diversifiés sont formés de branches quasi autonomes qui devraient en toute rigueur être considérées comme autant d’entreprises. Identifier au sein des groupes de telles entreprises au sens du décret de 2008 et reconstituer les variables économiques au niveau de ces entreprises est un travail de grande ampleur, dit de « profilage ».

 

Des limites aux données fournies par l’Insee, en ce qui concerne une approche globale des entreprises  :

-la difficulté de bénéficier d’un même chiffrement (base, le parc d’entreprises), dans la mesure où certains tableaux prennent en compte la totalité du secteur marchand, d’autres excluent les activités financières et assurances, l’un en sus les activités immobilières.

-La difficulté du chiffrement des TPE, dans la mesure où les autoentrepreneurs (dont environ 1/3 voire plus ne produiront jamais de recettes) ne sont pas chiffrés (et de fait en discordance avec les données Acoss quand on peut faire le rapprochement entre ces 2 sources); ce manque rend difficile l’observation des TPE et leur comparaison avec les autres catégories d’entreprise.

-La difficile utilisation des données comparatives sur les effectifs salariés, dans la mesure où les non-salariés ne sont pas pris en compte, rendant difficile la comparaison du nombre de personnes effectivement au travail dans l’entreprise et les ratio (chiffre d’affaires par personne occupée par exemple).

 

 

En 2016, l’ensemble des secteurs marchands non agricoles comptabilise 4,275 millions d’entreprises au sens unité légale (dont un peu plus d’un million d’autoentrepreneurs non chiffrés précisément par l’Insee), et 4,007 millions au sens SME (l’entreprise comprend les entreprises unités légales qui font partie du même groupe).

49% des entreprises sont en société; noter que nombre de société sont à caractère unipersonnel et que le % de société est calculé en intégrant les autoentrepreneurs (toujours en entreprise individuelle et dont de l’ordre d1/3 à 40% n’ont aucune activité). Si l’on exclue les autoentrepreneurs, les sociétés compteraient pour environ 67%.

 

⇒ Le chiffre d’affaires (hors taxes ?) global est de 3 946Md€ et une valeur ajoutée de 1 100Md€.

Noter que les entreprises participent à hauteur de 68,4% de la valeur ajoutée nationale (58,1% les sociétés, 4% les sociétés financières, 6,3% les entrepreneurs individuels), alors que les administrations publiques contribuent à 18,3%, les ménages à 11,5% et les institutions sans but lucratif au service des ménages à 1,7%.

 

⇒ Ces entreprises emploient 12,792 millions de salariés en ETP, dont 26% dans les grandes entreprises, 25,5% dans les ETI, 28,7% dans les PME et 19,6% dans les TPE (ne sont pas pris en compte dans ces données les non-salariés, dirigeants, conjoints non-salariés, qui font partie des personnes occupées dans l’entreprise).

⇒ En ce qui concerne les activités par secteur pour lesquels on ne connait pas les valeurs ajoutées mais seulement les CAHT, le commerce/transports compte pour 44% du chiffre d’affaire (mais cet agrégat regroupe autant le commerce de détail dont les grands distributeurs, l’ecommerce, le commerce de gros, les courtiers, les transports et l’entreposage), avant l’industrie (28,5%).

Hors l’industrie,  peu d’activité sont classées dans un secteur, alors que l’activité est exercée dans un autre secteur d’activité (entre 3 et 9% et l’industrie 18%).

Noter aussi le poids des sociétés proche par activité (entre 53 et 60% sauf pour les activités HCR et immobilières beaucoup plus en société et les services peu en société du fait de la présence des professions libérales)

⇒ Les données pour les ETI et les PME

 

Les ETI (hors finances et assurances) sont 5 629 au sens SME (et 57 905 unités légales); elles emploient 3,267 millions de salariés (25,5% des salariés des entreprises marchandes) et réalisent 1 171Md€ de chiffre d’affaires (29,7% de l’ensemble des entreprises), et 25,8% de la valeur ajoutée.

Les PME (hors les microentreprises) au nombre de 134 600 entreprises au sens SME (mais 266 050 unités légales) réalisent 21% du chiffre d’affaires total et contribuent à 29,5% de la valeur ajoutée; elles emploient 29% des effectifs salariés.

Suivent des fiches par activité : industrie, construction, commerce, transports et entreposage, services

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Quels effets sur l’emploi la prime à l’embauche pour les TPE/PME ?

L’aide à l’embauche dans les petites et moyennes entreprises (PME) est entrée en vigueur par décret (n° 2016-40) le 26 janvier 2016 et porte sur les embauches en CDI ou CDD d’au moins 6 mois effectuées entre le 18 janvier 2016 et le 30 juin 2017 à un salaire inférieur ou égal à 1,3 Smic. Elle concerne les entreprises de moins de 250 salariés en équivalent temps plein.

 

47% des embauches éligibles au dispositif zéro charge ont effectivement bénéficié de la prime; 37% ne connaissaient pas les dispositifs, 16% trouvaient les démarches trop compliquées; par ailleurs, 17% trouvaient l’aide financière insuffisante.

 

87% des montants ont été alloués à des entreprises (19% pour les HCR, 20% le commerce).

81% des primes bénéficient aux entreprises de moins de 50 salariés ETP, dont plus de la moitié à celles de moins de 10 salariés ETP. Les plus petites entreprises semblent davantage bénéficier de la mesure : les moins de 50 salariés représentent 67% de l’emploi, 73% des embauches et 81% des primes tandis que celles de 50 à 249 salariés représentent 10% de l’emploi, 7% des embauches et 4% des primes.

 

La part des primes de chaque catégorie de taille d’entreprise reflète assez fidèlement la part des embauches en contrats en CDI et CDD de 6 mois ou plus.

On peut estimer qu’en 2016, près de 19% des CDD d’au moins 6 mois et 20% des CDI conclus par des entreprises de moins de 250 salariés du secteur privé ont bénéficié de la prime à l’embauche.

 

Dans la plupart des secteurs, 30% des primes environ portent sur des CDD (de 6 mois et plus) et 70% sur des CDI (81% pour le secteur de la santé).

Noter que la hausse des CDD de 6 mois ou plus s’accompagne d’une baisse de la part des CDD de 4 à 5 mois, les entreprises concernées ayant allongé la durée de leurs CDD.

La progression des embauches en CDD d’au moins 6 mois est très nette dans les entreprises de moins de 10 salariés, mais plus modérée dans les entreprises de 10 à 19 et de 50 à 149 salariés

 

Par contre, les entreprises proches du seuil des 249 salariés ont plutôt conclu de nouveaux CDI. Mais une partie des nouvelles embauches a pu être compensée par des sorties de l’emploi. C’est semble-t-il le cas pour les entreprises proches de 250 salariés où la prime semble avoir eu un effet nul voire négatif sur l’évolution de l’emploi de ces entreprises, traduisant des effets de substitution entre CDI et CDD de courte durée.

D’ailleurs, la croissance des embauches ne se traduit pas nécessairement par une croissance de l’effectif, un CDD de 6 mois ou plus pouvant se substituer à plusieurs CDD de plus courte durée.

 

Seules les entreprises de taille suffisante ont utilisé la prime pour augmenter leurs embauches, les nouvelles embauches étant principalement portées par entreprises de 10 à 49 salariés; la prime semble leur avoir permis une plus grande croissance de l’emploi, mais les effets demeurent fragiles.

 

 

SOMMAIRE

L’attachement à l’implantation territoriale des patrons de petites entreprises tient d’abord à des raisons personnelles, mais décroit dans le cadre d’une conjoncture moins favorable.

Méthodologie : échantillon de 1218 directeurs ou gérants d’entreprises représentatif des entreprises françaises de 1 à 49 salariés, interrogé par téléphone sur système CATI. Les interviews ont été réalisées du 10 septembre au 2 octobre 2018.

L’échantillon a été constitué de la façon suivante :

1 Il a tout d’abord été raisonné afin de permettre une lecture des résultats sur 6 profils de dirigeants de la segmentation MMA, 12 nouvelles régions administratives (la Corse ayant été regroupée avec PACA). Certaines populations ont ainsi été surreprésentées afin de disposer d’une base brute de répondants suffisante pour analyser les résultats de chaque sous-cible. 

2 L’échantillon final a ensuite été redressé

-en termes  de profils de dirigeants de la segmentation MMA (managers de PME 36%, petits commerçants 20%, solistes/petits artisans 15%, homme réseau 14%, médical 10% et petits exploitants agricoles 5%) et de régions. Chaque cellule ainsi constituée (Segment X Régions) retrouve donc son poids réel dans l’échantillon global et les résultats d’ensemble sont représentatifs de la population étudiée.

En termes de taille : 80% de 1 à 5 salariés, 11% les 6 à 9 salariés, 6% les 10 à 19, 3% les 20 à 49 salariés.

En termes d’activité : 28% appartiennent au commerce, 17% aux services aux particuliers (dont coiffure, pressing…), 10% à la construction, 12% à l’industrie (dont les boulangers, charcutiers, commerces de bouche…), 14% aux services aux entreprises (information/communication compris ?), 7% aux HCR, 4% à la santé, 6% à l’agriculture, 2% aux transports; quid des activités financières, immobilières, de l’éducation ?

En termes de fonction : 74% sont des gérants/responsable de l’activité et 6% des PdG ou DG, 16% des co-gérant et  4% des associés.

53% des personnes interrogées affirment que l’entreprise est issue d’une création et 47% d’une reprise d’activité (rachat ou succession). 

« Sondage Opinion Way pour la Fondation MMA »

 

Les segments MMA, s’ils sont intéressants à priori du fait d’une tentative de typologie, ne sont pas décrits ( pourquoi les terminologies utilisées et quel contenu ?) et ne permettent pas de les comparer à d’autres populations; on ne sait pas la source mère (fichier Siren de l’Insee, fichier propre à MMA ? ). Noter que les sans salarié ne sont pas pris en compte; quid des chef d’entreprise travaillant seul et par ailleurs salariés de leur entreprise; sont-ils inclus ? S’agit-il des entreprises “unités légales” (intégrant donc des filiales) ou des entreprises au sens SME (groupe d’entreprises) ?

En fait tout un nombre d’incertitudes pour certifier une qualité d’échantillon qui permettrait une analyse fine.

 

Les dirigeants de petites entreprises sont et demeurent attachés à leur territoire d’implantation, plus pour des raisons personnelles, que pour des raisons économiques. ils le sont d’autant plus que leur entreprise a pour clientèle, une clientèle de proximité.

 

⇒ 2 préalables pour situer la population des répondants : le notion de territoire et les résultats de l’entreprise en termes de chiffre d’affaires et d’effectifs :

♦ Au préalable qu’entendre par la notion de territoire ? (compris par les répondants sous l’angle de leur marché, plus que selon une notion d’implantation géographique)

Pour 48%, il s’agit de la ville ou de la communauté de communes d’implantation (68% pour les commerçants, beaucoup moins pour les hommes réseau, 37 et les managers de PME, 36). Si l’on élargit le marché au département, 60% sont concernés.

Par contre, 23% parlent de région et 15% “d’export” au sens de marché bien au-delà du territoire d’implantation; si l’on cumule ces 2 approches (38%), les managers de PME et les hommes réseau sont les plus concernés (47 et 52).

 

Quelle est l’évolution de leurs chiffres d’affaires ?

20% ont augmenté de plus de 5%, 14% de moins de 5%, alors que 41% restaient stables et que 21% ont connu des diminutions (dont 14% au moins 5%).

Les hommes réseau et les managers ont plus souvent augmenté leur chiffre d’affaires (38% vs en moyenne 34, mais le sondage ne précise pas par types les hausse et baisses d’au moins 5%). Il a le plus diminué pour les agriculteurs (39% vs 21 en moyenne).

Comparé à 2017, la situation est moins favorable : les chiffres d’affaires avaient augmenté pour 32% (dont 22% plus de 5%); par contre la baisse était du même ordre (23% vs 21 et 15% une baisse de plus de 5% vs 14).

 

♦ Et celle de leurs effectifs ?

71% ont connu la stabilité, 15% une hausse et 13% une diminution. Les hommes réseau et le médical ont connu plus que les autres la stabilité (79 et 84%); les commerçants et les artisans ont connu plus souvent une baisse (17% vs en moyenne 13).

Si l’on compare à 2017, les chiffres sont curieusement identiques.

 

 L’activité économique actuelle et future des territoires des répondants ? Une situation moins favorable qu’au cours de la précédente enquête, il y a un an.

 

♦ 40% estiment moins favorable le contexte économique et 43% ni plus, ni moins favorable, alors que 15% l’estiment plus favorable.

Les petits commerçants et artisans l’estiment moins favorable plus souvent (49 et 48%), alors que les hommes réseau et les managers de PME, tout comme le médical sont plus nombreux à s’inscrire dans la stabilité (49, 47 et 55% vs en moyenne 43%); les différents types optent peu pour une situation plus favorable (entre 12 et 17% vs 15 en moyenne sauf le médical avec 5%)

 

♦ Perspectives pour les 2 prochaines années concernant l’économie de leur territoire? 

61% sont confiants dont 6% très confiants, en retrait par rapport à 2017 (66 et 10%) ; les managers de PME sont les plus confiants (67%) et les artisans les moins confiants (46% vs en moyenne 37).

 

⇒ La perception du dynamisme de leur territoire

 

♦ 69% estiment leur territoire dynamique (dont très 16%), en chute de 4 points (enquête 2017). Les managers de PME et les artisans jugent plus que les autres leur territoire dynamique (74%), alors que les commerçants le jugent moins dynamique (62% vs 69 en moyenne).

Une situation à mettre en relation avec l’érosion de confiance dans l’activité de leur entreprise : 71% sont confiants quant à l’évolution de leur activité pour les 2 prochaines années (dont 11 très), en baisse de 4 points au regard de 2017. Les plus confiants sont les managers de PME (77%) et les moins confiants les agriculteurs (57%).

Ceci étant 66% jugent difficile de recruter (dont 34% très difficile, en hausse de 7 points); noter que le recrutement est jugé plus facile par les hommes réseau (42% vs en moyenne 30) et le médical (47%); il est jugé plus souvent difficile par les agriculteurs (80 vs 66 en moyenne) et les artisans (77).

 

⇒ L’attachement actuel à leur territoire

 

Au regard du moment de leur implantation : s’il n’a pas bougé pour 55%, il a progressé favorablement pour 32% et a diminué pour 12%. L’attachement est donc resté identique pour la majorité (55%), notamment pour les hommes réseau (68%).

L’évolution favorable est proche dans chaque type (29 à 36) sauf pour les hommes réseau (22%); elle a davantage diminué pour les commerçants (17% vs 12 en moyenne).

 

♦ 63% (dont 31 très certainement) envisagent d’être toujours implantés sur le même territoire dans 10 ans ; seule exception les commerçants avec 56%; mais rappelons que les commerçants fonctionnent sur l’achat/revente de fonds de commerce, action qui engendre souvent un changement de territoire.

 

♦ 57% (dont 29% très certainement) imaginent exercer la même activité dans 10 ans, tout comme en 2017. Ceux qui l’envisagent le plus souvent sont les hommes réseau (66%) et le médical (67%), alors que les commerçants sont les moins persuadés (48% vs 56 en moyenne).

 

Pourquoi cette logique de maintien sur le territoire d’implantation ? Avant tout parce que c’est le bassin de clients (51% en prenant en compte la 1ére et la seconde réponse), et donc la situation géographique de leur entreprise (48%), conjugué avec la dynamique économique locale (59%), voire un espace de main-d’œuvre qualifiée (29%).

Les infrastructures (20%), l’entraide entre entreprises (14%) et l’appui du territoire (8%) comptent moins. 

Noter que pour les hommes réseau et les managers de PME, la situation géographique comptent moins (43 et 44 vs en moyenne 48), mais le contexte économique local leur est plus essentiel.

 

⇒ En définitive, combien sont attachés à leur territoire ?

 

♦ 84% répondent attachés (dont très 37) et 16% pas attachés (dont 7 pas du tout).

Les écarts sont faibles au regard des 6 types (entre 82 et 89%); les commerçants seraient les moins attachés (82) et les agriculteurs les plus attachés (89%).

La baisse est toutefois manifeste au regard de 2017, du fait d’une baisse ressentie des atouts : cadre de vie (76%, 9 points en moins), situation géographique au regard de leur marché (71%, 5 points de moins), dynamisme économique territorial (57, 7 points de moins), facilité de trouver du personnel qualifié (57%, 5 points de moins), infrastructures (50%, 11 points de moins); les items concurrence (28%) et fiscalité locale (23%) ont les mêmes scores qu’en 2017.

La baisse est plus sensible pour les managers de PME (cadre de vie mais aussi situation géographique au regard du marché) qui semblerait s’avérer la population qui s’inscrit le plus dans le développement.

 

Ceci étant pour ceux qui estiment être attachés à leur territoire (84% des répondants), les principales raisons sont avant tout personnelles (54%), d’abord liées à leur vie de personne (lieu de naissance ou de vie depuis longtemps…), avant le dynamisme économique pour 42% (proximité des clients, dynamique économique locale…) et les caractéristiques du territoire avec 24% (qualité de vie, situation géométrique…).

Ce propos est confirmé quand on observe les écarts entre les raisons qui contribuent le plus à la réussite de leur entreprise et les atouts proposés par le territoire : les éléments économiques (marché, contexte économique local et global, disponibilité de la main d’œuvre, infrastructures) sont alors positionnés comme importants, alors qu’en ce qui concerne les atouts du territoire le cadre de vie apparait au même niveau, voire avec plus d’acuité, que les atouts économiques.

 

♦ Les 16% de répondants (au nombre de 190), qui se disent peu attachés à leur territoire et envisageraient de la quitter, mettent en avant :

-pour 67% le manque de dynamisme économique du territoire, mais il est difficile de disséquer ce qui ressort de fait du dynamisme territorial et du dynamisme propre à l’entreprise; les items proposés conduisent à pencher pour un manque de dynamisme de l’entreprise (33% la baisse de l’activité, 17% les charges trop élevées, 12% de meilleures opportunités ailleurs, 6% le manque d’aides pour les entreprises).

pour 24% des raisons personnelles (dont 13% la retraite, 7% le manque d’attache), qui ont peu à voir avec le territoire.

-pour 12% des raisons liées de fait au territoire (notamment climat, qualité de vie, infrastructures).

 

♦  48% de la totalité des répondants ont, depuis le début de leur implantation, investi soit dans un réseau professionnel (en adhérant à un syndicat/organisme professionnel, à des associations d’entrepreneurs…) pour 36% d’entre eux, soit personnellement (élections locales, associations, sponsoring) pour 29%.

Les hommes réseau ont le plus investi (59% vs 48 en moyenne) aux cotés des agriculteurs (72%), vs paradoxalement les managers de PME (38).

 

Mais 66% des répondants estiment qu’ils auraient pu développer leur entreprise sur un autre territoire (entre 63 et 69%), avec l’exception du médical (72%) et des agriculteurs (46%). Noter que 44% sont tout à fait d’accord avec cette proposition (et 22% plutôt d’accord).

 

⇒ Sont-ils aidés par les pouvoirs Publics et le souhaitent-ils ?

 

Si l’aide de la banque apparaît la plus fréquente (43% réponses 1ére puis citations suivantes, mais -9 points au regard de 2017), elle est de peu distancée par les compagnies consulaires (CCI et CMA cumulées 38% et -9 points), et les collectivités locales (communauté de communes, région, département cumulés avec 41% et -5 points).

Les agriculteurs sont ceux qui bénéficient le plus des appuis des collectivités locales (62 vs 30 pour le médical, 37 à 46 pour les autres).

Noter encore que 39% disent n’avoir reçu aucun appui cité. Le médical (46%), les hommes réseau (43%), les managers de PME (40) disent avoir reçu le moins d’appui vs 35 à 38 pour les agriculteurs, commerçants et artisans.

Et bien sur 73% seraient d’accord pour disposer de plus d’appui de leur territoire (dont tout à fait 27); les moins demandeurs sont à la fois les hommes réseau (65) et les agriculteurs (66, mais aussi les plus bénéficiaires).

Ils souhaiteraient bien sur aussi plus d’entraide entre entreprises (76% dont 25 tout à fait d’accord); les plus demandeurs sont les petits commerçants (81%) et les moins, le médical (69%).

 

⇒ Un retour sur les 6 types MMA 

 

2 grandes familles émergent, celle regroupant plutôt des développeurs (50%) avec les managers de PME et les hommes réseau et celle relative à des entreprises dont le marché est de proximité (commerçants, artisans, médical et agriculteurs).

Cette proposition s’appuie à la fois sur le développement actuel et futur du chiffre d’affaires, sur un marché de proximité ou non.

 

Les développeurs

 

-Les managers de PME (36% de la population, le plus fort contingent) sont plus développeurs (chiffre d’affaires en hausse entre 2016 et 2017, effectif en hausse, marché “d’export”, plus confiants dans leur activité et dans l’économie) que les entreprises de proximité. Ils sont moins attachés à leur cadre de vie, tout en restant attachés à leur implantation. Ils ont moins recours à l’appui des compagnies consulaires et à celui des collectivités locales.

Ils sont proches des données moyennes (que leur poids explicite).

 

-Les hommes réseau (14% de la population enquêtée), sont comme les managers de PME plus développeurs que les entreprises de proximité. s’ils sont attachés au territoire, cette posture n’a guère évolué depuis leur installation; le marché leur importe davantage, tout comme les infrastructures, ce qui pourrait les conduire à quitter le territoire, s’ils trouvaient des opportunités plus favorables ailleurs; pourtant dans le même temps, ils affirment imaginer être toujours implantés sur le territoire dans 10 ans, dans la même activité.

Ils sont aussi moins demandeurs d’appui. et les plus confiants tant dans l’avenir de leur entreprise que dans l’économie.

 

Les entreprises de proximité

 

Les artisans (15%) et commerçants (20%), dénommés “petits”, sont comme les agriculteurs attachés à leur territoire d’implantation, surtout pour des raisons personnelles (ils vivent là; leur famille y est implantée) et en sont satisfaits du fait de leur cadre de vie. Ils s’inscrivent plutôt dans la stabilité, avec toutefois pour les commerçants, la question d’achat/revente de leur boutique pour s’implanter ailleurs. Pour les artisans et les commerçants, le contexte économique est moins favorable à la création d’entreprise, et à celui de l’avenir de leur activité, moins affirmé que pour les développeurs.

Ils ont bénéficié de l’appui des CCI et CMA leur instance “naturelle” de conseil et souhaitent plus d’appui des collectivités locales dans l’avenir, que les développeurs.

 

Le médical (10%) est le secteur le plus en retrait (peu d’évolution du chiffre d’affaires, peu d’embauche, une implantation moins marquée pour des raisons économiques); ils sont parmi les plus nombreux à affirmer qu’ils auraient pu s’implanter ailleurs pour réussir leur activité. Ils n’envisagent pas de changer d’activité ou de territoire dans les 10 ans.

Ils disent bénéficier de peu d’appui (du moins ceux cités).

 

Les agriculteurs (5%) sont les plus attachés au territoire (actuellement et dans le futur), essentiellement pour leur cadre de vie.Leur activité économique est plutôt en difficulté du moins pour une forte minorité, ce qui les rend modérément confiants dans l’avenir de leur activité et dans celui de l’économie.

Ce sont ceux qui ont le plus reçus d’appui.

En conclusion interrogative : la comparaison des sondages 2017 et 2018 fait apparaitre l’impact d’une conjoncture économique jugée moins favorable : la baisse de confiance se traduit par une baisse de l’attractivité du territoire d’implantation, même si sur le fonds, l’attachement au territoire demeure fort. Quelle remise en cause de l’attractivité perçue du territoire imaginer si dans l’avenir la conjoncture se dégrade nettement (primat alors non plus à la qualité de vie mais à la viabilité économique) ? Quels profils risquent de quitter le territoire, pour quelle perte d’attractivité ?

 

SOMMAIRE

L’industrie Française investit dans l’immatériel mais ne semble pas en tirer profit

Le secteur manufacturier français a mobilisé en faveur de l’investissement l’équivalent de 25,7% de sa valeur ajoutée en 2016, contre 24,1% en Italie, 21% en Espagne, 20,5% aux Pays-Bas, 19% en Allemagne et 17,6% au Royaume-Uni.

 

Les grandes entreprises et les ETI, qui représentent moins de 1% du nombre total des entreprises mais 57% de la valeur ajoutée et 51% de l’effectif salarié en 2017, ont ainsi été à l’origine en moyenne de 70% de l’investissement des entreprises en France.

 

Les entreprises industrielles françaises investissent beaucoup plus dans les actifs immatériels (logiciels, bases de données, R&D…) que leurs homologues européennes, relativement à leur valeur ajoutée.

Ainsi, le taux d’investissement en logiciels et bases de données des industriels français est compris entre 4,5 et 6% de la valeur ajoutée alors que celui des autres pays ne dépasse pas 3%.

Le taux d’investissement en R&D y est en France de 10,7% en 2016, plus élevé que celui de l’Allemagne (8,4%) et des autres pays européens considérés (Espagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni) à l’exception de la Suède.

Les dépenses en publicité, marketing, capital organisationnel et formation (qui ne sont pas comptabilisées comme des investissements en comptabilité nationale, mais qui sont prises en compte dans certaines études) sont aussi plus élevées en France depuis 2005.

L’effort d’investissement important dans l’immatériel semble cohérent avec l’image d’une « industrie du futur »; pourtant il ne se traduit pas par des gains plus nets en matière de productivité et de compétitivité.

 

Une des hypothèses avancées pour expliquer un tel écart, est l’existence de pratiques de comptabilisation différentes selon les pays.

Ce niveau d’investissement plus élevé dans l’immatériel – avec un écart de presque 8 points de valeur ajoutée en 2015 par rapport à l’Allemagne – pourrait aussi refléter un choix des entreprises de concevoir en France et de fabriquer préférentiellement dans d’autres pays.

 

En revanche, l’investissement dans les machines et équipements est un peu plus faible que chez nos voisins, ce qui pourrait expliquer en partie certaines performances économiques décevantes de l’industrie française.

Le taux d’investissement des industriels dans les machines et équipements est plus faible en France qu’en Italie, en Allemagne et en Suède sur la période 1995-2015.

Notons que l’industrie allemande présente un nombre de robots installés pour 10 000 employés 2,3 fois supérieur à celui de la France en 2016; mais cela reflète surtout le poids plus important des industries automobile et électrique en Allemagne, puisque le taux de robotisation dans l’automobile est similaire en Allemagne et en France en 2016 (1 150 robots pour 10 000 salariés en France et 1 131 en Allemagne).

Le renouvellement des machines et équipements serait la première motivation d’investissement des chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière française selon l’Insee : 29% des investissements sont destinés au renouvellement, contre 23% pour la modernisation et 16% pour l’extension de capacité en 2017. C’est une motivation davantage mise en avant en France qu’en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni et l’Allemagne

 

L’investissement dit « productif », incluant les machines, équipements et les actifs immatériels, représente 91,5% des dépenses d’investissement du secteur manufacturier français en 2015.

 

Les investissements parfois appelés « non productifs » (construction et mise en conformité réglementaire) ne semblent pas freiner les investissements productifs :

-L’investissement en construction ne représente qu’une faible part des dépenses d’investissement de l’industrie manufacturière française. Cette part est comparable à celle réalisée en Italie et aux Pays-Bas et est moins élevée qu’en Espagne et au Royaume-Uni.

-La mise en conformité réglementaire implique des coûts supplémentaires qui peuvent être élevés mais qui, pour la plupart, ne sont pas propres à la France.

 

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En 2017, les CRP ont accompagné 1 566 PME et ETI en difficulté.

Les CRP sont au placés auprès des préfets de région et positionnés en DIRECCTE.

Selon la taille de l’entreprise et les difficultés constatées, les CRP peuvent mobiliser différents leviers et outils à leur disposition, en déployant une ingénierie de solutions juridiques et financières avec le dirigeant, les parties prenantes et les organes de la procédure en cas d’ouverture de procédures amiables ou collectives.

 

3 916 entreprises ont été durablement accompagnées, représentant plus de 270 000 emplois depuis la mise en œuvre de ce type d’appui

En 2017, 1 566 entreprises ont été accompagnées dont 1 294 PME (contre 1 995 en 2016, en baisse de 34%), 263 ETI (contre 243 en 2016, soit 8% de plus), et 9 grandes entreprises (contre 7 en 2016).

La taille moyenne des entreprises accompagnées en 2017 est d’un effectif de 162 personnes contre 132 en 2016. La durée d’appui a de ce fait été augmentée.

 

2017 s’est traduit par 801 entreprises entrées dans le dispositif (vs 1 086 en 2016) et 512 sorties (vs 587 en 2016).

109 entreprises ont connu une défaillance (baisse de 11% au regard de 2016), à resituer dans un contexte économique plus favorable et moins de défaillances d’entreprises. Ces entreprises ne représentent plus que 3% sur le total cumulé d’entreprises accompagnées, contre 14% en 2016.

 

Si l’intervention des CRP couvre l’ensemble des filières du tissu économique français, les entreprises accompagnées ont concerné pour 77% des entreprises industrielles et pour 23% des entreprises appartenant aux secteurs des commerces et services.

La filière de l’industrie agro-alimentaire (IAA) et celle du BTP figurent ex aequo au premier rang de la mobilisation des CRP en représentant 12% de leurs actions, tandis que la filière automobile dont les équipementiers se place au troisième rang avec 11% des actions du CRP en 2017.

Situées à un niveau intermédiaire, les filières de la métallurgie, des transports routiers et de la logistique, du bois et de l’électronique représentent chacune 6% de leur activité, la mécanique 5% et les secteurs du commerce 4%. Enfin, le tourisme, la chimie et l’énergie figurent dans la fourchette basse de l’action des CRP.

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Les entreprises du BTP réglées à plus de 60 jours par leurs clients sont aussi les plus défaillantes.

En valeur médiane, sur 5 ans, les entreprises du BTP ont encaissé les règlements de leurs clients sous un peu plus de 43 jours tandis qu’elles payaient leurs fournisseurs près de trois jours plus tôt (40,5 jours). Ainsi, le solde du crédit inter-entreprises est estimé à 17 jours de chiffre d’affaires.

En 2014, les délais de règlement fournisseurs étaient de 39.4 jours et ceux de leurs clients de 45 jours.

 

L’analyse révèle une situation beaucoup plus préjudiciable pour les petites sociétés (moins de 50 salariés), notamment dans le TP, avec 60 jours en moyenne pour le règlement client des petites entreprises et 71 jours pour les petites entreprises des TP. 

49% des entrepreneurs des BTP ont a attendu plus de deux mois que les clients le payent, vs 19% sous 30 jours et 32% entre 30 et 60 jours. La situation est proche dans le gros œuvre (45% plus de 2 mois) du second œuvre (49%).

5 régions présentent des délais d’encaissement clients clairement au-dessus des 60 jours  : Auvergne-Rhône-Alpes (63 j), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (63,8 j) Hauts-de-France (64,5 j) et Corse (77,9 j). C’est dans les Pays-de-la-Loire que les clients sont les plus prompts à régler les entrepreneurs du BTP avec un délai de 50,4 jours.

 

Pour les entrepreneurs des TP, 63% ont attendu plus de 60 jours, 10% moins de 30 jours et 27% entre 30 et 60 jours. 

Les entreprises (sociétés ayant publiés leurs comptes en 2013) payées après 60 jours sont aussi les plus défaillantes : 13,2% vs 9,2 pour celles qui ont été payées à moins de 45 jours et 10% pour celles ayant été réglées entre 45 et 60 jours .

 

Plus de 70% des professionnels du BTP se déclarent confrontés à des retards dans le paiement de leurs prestations de manière régulière (au moins 1 fois par semaine) ou occasionnelle (au moins 4 fois par an).
Ces retards ont des conséquences sur la trésorerie des entreprises dans près de 90% des cas.

 2/5 des entreprises ont dû renoncer ou interrompre un chantier par manque de trésorerie. Cela concerne principalement les TPE (50%). 24% ont fait appel à des créanciers pour couvrir leurs frais de fonctionnement, et 11% ont été amenées à licencier du personnel.

Près d’ 1/4 d’entre eux déclarent que 10% de leurs factures restent impayées.

 

En moyenne 40% des grandes structures (collectivités, organismes publics, ETI et grands groupes), rencontrent des difficultés à respecter les délais de paiement. 

De ce fait, 1/3 des répondants consacrent plus de 3 jours par mois à la relance des factures. Dans 52% des cas ce sont les dirigeants qui font les relances (67% chez les TPE), contre 0,4% par les banques, établissements financiers et organismes de recouvrement. 

 

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Octobre 2018 a été un mois très favorable à la création d’entreprise (+27% au regard d’octobre 2017).

Octobre 2018 a connu une forte progression (+27,2%) au regard d’octobre 2017 en ce qui concerne l’ensemble des créations, mais cette progression a été très marquée pour les autoentrepreneurs (+46,4%), puis au sein des entreprises individuelles non autoentrepreneurs (+18,1%) et moins encore en ce qui concerne les sociétés (8,4%).

Au regard des 4 années antérieures, la progression de l’ensemble a été de 42% (notamment les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs +66,3%, mais aussi les autoentrepreneurs +42,3%).

 

Observées sur 12 mois glissants (novembre à octobre), l’évolution sur une année a été de 18,5% (plus modeste que le mois d’octobre avec +27%); une évolution d’abord favorable aux autoentrepreneurs (+30,4%), avant de l’être aux entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (+22,4%), et peu pour les sociétés (+1,5%).

Au regard des 4 années antérieures, la progression a été de 27% (dont 54,5% pour les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs) et seulement de 19,8% pour les autoentrepreneurs, proche des sociétés (+18,1%).

 

Les entreprises classiques (entreprise individuelles hors autoentrepreneurs cumulés avec les sociétés) ont modérément progressé sur un an (10,5%) alors que cette progression avait été plus importante au regard des 4 années antérieures (+33%).

Cette progression est bien sur le fait des transports et des livraisons à domicile (+48%);  celle ci a été beaucoup plus modeste pour les activités commerce, HCR et santé/éducation en vitesse de croisière, et pour des activités dont le rebond a été acté les 2 années précédentes (activités immobilières et financières).

 

L’évolution du nombre des autoentrepreneurs sur 12 mois glissants a été de 30%, bien plus pour les transports et livraisons à domicile (+87,5%) et les activités immobilières (+40%), alors qu’elle a été plus faible pour les activités santé/éducation, HCR, construction et “industrie”.

Globalement, les activités où le taux d’autoentrepreneuriat est important sont aussi celles qui ont les évolution les plus favorables à 1 an ou à 4 ans.

Noter la nette régression des autoentrepreneurs (comparaison avec les 4 années antérieures) dans les activités construction, industrie, commerce.

 

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Études, rapports et propositions non commentés

“Comportements de paiement des entreprises et organismes publics en France et en Europe des 1er et 2éme trimestre 2018”, Altares, lu novembre 2018

“RAPPORT RELATIF À LA MISE EN ŒUVRE ET AU SUIVI DES INVESTISSEMENTS D’AVENIR ” Assemblée Nationale, A N N E X E A U P R O J E T D E L O I D E F I N A N C E S P O U R 2018, lu novembre 2018

“OPÉRATEURS DE L’ÉTAT”, Assemblée Nationale, A N N E X E  A U  P R O J E T  D E  L O I  D E  F I N A N C E S  P O U R 2019, lu novembre 2018

“RAPPORT D’INFORMATION sur la promotion de la destination touristique France ” Assemblée Nationale N°1271, lu novembre 2018

“Des pistes pour réformer l’entreprise, rapport du Collège des Bernardins”, La Croix du 19 novembre 2018

“Appellations d’origine : un atout pour l’export ?” La lettre du CEPII N°393, novembre 2018

“La politique du titre à l’épreuve du terrain”, Cereq Bref N°367, lu novembre 2018

“L’attachement à l’héritage : une illusion pour protéger ses enfants ?”, Credoc N°301, octobre 2018

“Créer son entreprise : 15 idées et tendances à scruter en 2019”, Les Echos Entrepreneurs du 21 novembre 2018

“Chiffres clés sur l’Europe STATISTIQUES ILLUSTRÉES Édition 2018” Eurostat, lu novembre 2018

“Les seniors, l’emploi et la retraite” France Stratégie, octobre 2018

“Une personne sur quatre a été blessée au travail au cours de sa carrière ” Insee Première N° 1719, novembre 2018

“En octobre 2018, le climat conjoncturel se dégrade nettement dans l’artisanat du bâtiment ” Insee Informations rapides N°286, octobre 2018

“Retours de Français venant de l’étranger : en Île-de-France, davantage de cadres et d’arrivées depuis les pays anglo-saxons “ Insee Flash Ile-de-France N°34, septembre 2018

“L’implantation des services à la population en Île-de-France :  une forte progression portée par les micro-entrepreneurs et les commerces de proximité “, N°87, septembre 2018

“L’industrie textile en France : une production mondialisée, sauf pour les produits de luxe et les textiles techniques ” Insee Première N° 1714, octobre 2018

“Microentreprises et PME: un rôle central pour l’emploi insulaire” Insee Analyses Corse N°22, octobre 2018

“Intelligence artificielle et e-commerce” KPMG et Fevad, septembre 2018

“IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS : ÉTAT DES LIEUX ET EFFETS DIFFÉRENCIÉS DE LA RÉFORME”, OFCE policy brief N°38, octobre 2018

“Observatoire des PME-ETI 81ème édition” Opinion Way, Banque Palatine pour Challenges, novembre 2018

“Les Français et le progrès technologique” Opinion Way pour l’Académie des Technologies, novembre 2018

“La grande consultation des entrepreneurs- Vague 33”, Opinion Way, CCI France, la Tribune, octobre 2018

“Les chiffres clés des régions ” Régions de France, septembre 2018

“Pour une fiscalité écologique et équitable De la nécessité de créer une “Prime de transition écologique “, Terra Nova, novembre 2018

“La reprise, déjà finie ?” Trendeo, octobre 2018

“Économie de proximité : une croissance encore limitée mais stabilisée : données 3éme trimestre 2018”, U2P, novembre 2018

 

 

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Les entreprises auraient versé 110Md€ à l’Etat, 30% de l’ensemble des recettes fiscales.

⇒ Quelques éléments sur l’impôt société (IS) et les impôts payés par les entreprises :

 

Les entreprises ont payé en 2017 110 Md€ d’impôts dont 66 au titre de l’impôt sur les résultats (dont 58Md€ l’IS), 17Md€ au titre des taxes CVAE et C3S, 16Md€ au titre des taxes sur salaire et apprentissage, 11Md€ au titre de la taxation du capital

 

En 2016, près de 1,8 million d’entreprises ayant une activité en France sont assujetties à l’impôt sur les sociétés et 1,69 million d’entre elles en sont directement redevables, c’est‑à‑dire qu’elles doivent s’acquitter du paiement de cet impôt. 

La différence entre le nombre d’assujettis et le nombre de redevables s’explique par le fait que certaines entreprises appartiennent à un groupe fiscal et qu’au sein d’un tel groupe, seule la société dite « tête d’un groupe » s’acquitte du paiement de l’IS. En 2016, ce sont près de 133 000 entreprises membres d’un groupe, dont plus  de 92 000 sociétés filles.

Les microentreprises constituent 90% de l’effectif des redevables professionnels, pour 15% de l’IS brut alors que les grandes entreprises (300 unités) contribuent pour 34%.

L’IS payé par les redevables correspond à l’impôt brut sur les bénéfices, net des réductions et crédits d’impôt ; par contre, les créances fiscales (CICE notamment) déclarées au titre de l’année 2016 s’élèvent à 26,5Mds. Un redevable sur deux déclare au minimum un crédit d’impôt.

 

⇒ Les recette fiscales pour l’Etat ont été, en 2017, selon Legifiscal, de 361Md€ :

-La TVA rapporte 189Md€ (dont une partie est payée par les entreprises),

-L’impôt revenu 83Md€ (une partie provient de l’IR des dirigeants d’entreprise sont inclus dans la fiscalité des entreprises; ce montant inclue l’ISF),

-Les droits d’enregistrement 23Md€ (dont un partie payée par les entreprises)

-La taxe sur les carburants 10,4Md€ (dont une partie payée par les entreprises).

Ainsi les entreprises contribueraient à hauteur de 30% des recettes.

 

Les recettes des collectivités locales sont de l’ordre de 112Md€ dont 26Md€ pour les taxes d’habitation.

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L’ecommerce dans les milieux ruraux et petites villes : une opportunité ?

La DREAL et les DDT(M) des Pays de la Loire en partenariat avec le CEREMA, les CCI, Nantes Métropole et la Communauté de Communes du Pays de Pouzauges ont réalisé entre juillet 2017 et juin 2018 une étude prospective sur la logistique du dernier kilomètre, l’ecommerce et les leviers d’actions dans les centres villes et les centres bourgs. L’étude a été confiée aux bureaux d’études Logicités et Samarcande.

 

3 séries d’entretiens qualitatifs auprès des acteurs publics et économiques et des associations de commerçants ont été menées entre décembre 2017 et janvier 2018 à Ernée, Pouzauges et Sablé-sur-Sarthe, territoires d’enquête choisis pour cette étude. Ces entretiens ont été complétés par des enquêtes auprès des commerçants points relais.

 

L’augmentation annuelle globale du nombre de colis en circulation est aujourd’hui supérieure à 15%. Cet accroissement spectaculaire du volume global transporté s’accompagne d’une fragmentation des envois, de plus en plus dispersés géographiquement, et qui concernent des colis de plus petite taille.

Un des enjeux est la rapidité des livraisons, un des principaux défis auxquels sont confrontés les acteurs logistiques du e-commerce. Mais dans le même temps, la gestion des flux retour se pose (des taux de 20 à 50% dans les secteurs de la chaussure et de l’habillement).

 

⇒ Contrairement à une idée reçue, les espaces ruraux, ou les petites et moyennes villes de territoires ruraux, sont autant concernés par l’e-commerce que les espaces urbains.

D’ailleurs, 53% des e-commerçants français sont implantés dans des villes de moins de 20 000 habitants; les ruraux sont aussi presque autant econsommateurs que les urbains.

 

⇒ Les comportements d’achat et le rapport à la mobilité diffèrent toutefois :

→ La dépendance à l’automobile en zone rurale, favorise les drives et les commerces de transit sur des points de passage automobile entre le travail et le domicile.

→ L’e-commerce élargit le choix de produits, plus restreint dans les petites villes et les zones rurales et constitue alors un moyen de réduction de l’isolement et de fixation de l’habitat. Le prix, autre motivation importante d’achat, l’est encore plus en zone rurale souvent caractérisée par un accès plus limité aux produits, un choix restreint et des prix élevés.

Sans oublier la carence en commerce.

→ Enfin, l’e-commerce à travers la démultiplication des solutions de livraison, retraits et dépôts de colis, constitue un point d’ancrage de lien social. Le turnover des points relais est moins important en zone rurale. Ils constituent un élément de pérennité et de fidélisation des relations commerçant-client.

 

⇒ Les résultats de l’enquête

 

♦ Sur la perception et la réalité de la vacance commerciale :

– Les taux de vacance commerciale en centre-bourgs sont élevés (15-20%); par ailleurs, des commerces s’éloignent des cœurs de ville; certains locaux souffrent de leur petite taille, parfois de leur vétusté, et de loyers élevés qui incluent généralement la surface d’habitation attenante souvent inutilisée,

-Le stationnement n’apparaît pas comme une cause première des difficultés (suffisamment de places, gratuité ou zone bleue) ; en revanche, les détours pour accéder aux centres-bourgs sur les trajets du quotidien domicile travail sont pénalisants,

 

♦ Sur la place du e-commerce, les principales conclusions sont les suivantes :

*Le numérique, qui semble à première vue éloigné des préoccupations des commerçants (peu de sites internet en propre), s’avère être intégré chez les commerçants par plusieurs fonctions : nombreux comptes pro Facebook (la moitié des adhérents de l’association des commerçants de Sablé-sur-Sarthe), inscriptions aux market places de proximité, fonctions de point relais,

 

*Mais l’usage qui est fait de ces outils numériques de vente est perfectible ou peut aboutir à des échecs (Pulse à Sablé-sur-Sarthe),

 

*De même, les bénéfices du e-commerce sont mal mesurés : quel est l’impact sur la notoriété d’un commerce d’une page pro Facebook ou quel est réellement le taux de réachat chez un commerçant point relais (1 client sur 10 est une proportion souvent évoquée)

 

*Si l’e-commerce n’est pas réellement vu comme une menace, il n’apparaît pas comme une réelle opportunité, perçu souvent comme complexe et éloigné du métier de base du commerce physique,

 

♦Sur l’importance des points relais, les grands traits identifiés sont les suivants :

Ils constituent un maillon du lien social entre commerce physique et commerce dématérialisé (permettant aux commerçants d’échanger avec leur clientèle),

Et sont un moyen d’augmenter à moindre coût la notoriété du commerce, constituant un apport de rémunération (de l’ordre de 300€ par mois)

Et un intérêt environnemental puisqu’ils consolident les flux de livraison,

Ils imposent néanmoins des contraintes d’espace de stockage (plus prégnants dans les centres-bourgs ruraux où les surfaces commerciales sont plus réduites) et de disponibilité temporelle (nombreuses opérations à réaliser lors de la réception des colis et lors des retraits).

Ils constituent un moyen de faire évoluer le magasin en un « espace multi-services » de retrait mais aussi de dépôt de colis, et pouvant accueillir des fonctions postales (Relais Postaux Urbains)

 

3 objectifs sont proposés :

Objectif n°1 : faire des territoires ruraux et des petites villes des territoires numériques

Objectif n°2 : faire du e-commerce un vecteur de développement économique

Objectif n°3 : adapter le territoire urbain et rural au e-commerce

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Soutenir les 1 800 tiers lieux.

1 800 tiers lieux de coworking ou tiers lieux ont été recensé.

On les appelle «coworking» « Fablab », « atelier partagé », « Living Lab », « garage solidaire », « social place », « makerspace », ou encore « friche culturelle » : ils visent la création, la formation, l’apprentissage et valorisent le partage, la solidarité, « le faire ».

 

⇒ Ces tiers lieux se distinguent désormais par trois éléments conjugués :

-Leur dimension intrinsèquement collaborative, voire communautaire.

-La primauté qu’ils accordent au « faire ».

-Leur haut degré de mixité.

En ce sens, les tiers lieux peuvent se définir comme des espaces physiques et numériques du faire ensemble.

 

⇒ “Faire ensemble » synthétise trois transformations à l’œuvre :

• La révolution du travail qu’illustrent l’essor du statut indépendant, du télétravail qui concernerait plus d’un salarié sur cinq ou encore les innombrables démarches d’innovation ouverte qu’elle soit économique ou sociale; les tiers lieux sont des terreaux de l’innovation socioprofessionnelle.

L’émergence de la « société apprenante », terrains privilégiés de l’apprentissage tout au long de la vie parce que les techniques évoluent, les savoirs développés se transmettent et l’intérêt général est porteur de sens.

La transition écologique : le faire ensemble invite au partage, au prêt, au réemploi des biens, à la dé-mobilité, à la frugalité énergétique.

L’enjeu écologique constitue pour bon nombre d’animateurs de tiers lieux une valeur cardinale qui engage leurs manières d’agir au quotidien. Ces espaces sont souvent créés ou animés par des personnes engagées dans la vie locale qui recréent des emplois, réhabilitent des bâtiments, utilisent des machines désuètes, animent un lieu de présence sociale et solidaire, recréer de l’activité économique : font « société ». 

En bref, cette « culture du faire » se révèle être la meilleure option pour évoluer dans une société en mouvement perpétuel. Ces tiers lieux peuvent donc être des catalyseurs d’activités à l’échelle des territoires, leviers de cohésion sociale, de partage et de réseau qui pourraient se faire moteurs à la fois de la formation professionnelle et de la transformation numérique.

 

⇒ Trois défis sont à relever pour faire des tiers lieux des catalyseurs locaux qui  sont parfois précaires., il est de la responsabilité des pouvoirs Publics de les comprendre, de les accompagner, de les aider à se développer.

 

Le premier défi est celui de l’acculturation.
Il y a nécessité de repenser en profondeur l’action publique à leur endroit, alors qu’elle est traditionnellement fondée sur une approche organique et structurante (investissements, immobilisations, contrôles); “Il faut en effet faire confiance aux acteurs en place, poursuivre l’expérimentation, renouveler et multiplier les partenariats publics-privés, rechercher l’horizontalité, agir et laisser agir en subsidiarité. Quitte à « rater mieux » quelquefois pour reprendre le bon”

La fausse bonne idée serait donc d’aborder ce sujet par son versant immobilier. 

Réussie, la présence de pouvoirs publics nationaux et/ou locaux peut amener à vivre ces lieux comme autant d’opportunités de redéploiement de services publics : missions locales, Pôle Emploi, crèches, bibliothèques municipales, foyers ruraux, annexes d’institutions, MSAP. ,

 

Le second défi est celui de l’accompagnement. Les tiers lieux peinent souvent à trouver leur modèle économique et à atteindre une taille critique pour pouvoir impacter le territoire. Ils rencontrent également des enjeux de professionnalisation. Ces fragilités justifient une action publique adaptée : privilégier l’existant, soutenir son développement, aider les tiers lieux à tirer un revenu de leurs activités propres (faire du tiers lieu un espace de formation et d’apprentissage, d’activités résidentielles temporaires, ou encore encourageant les entreprises locales à y déléguer une partie de leurs effectifs). 

Un autre pan de cet accompagnement repose sur la mise en évidence d’importantes disparités géographiques. La répartition des tiers lieux demeure en France très inégale, et l’isolement fréquent. 

 

♦ Le dernier défi  est celui de la protection des tiers lieux et de celles et ceux qui les font vivre. Deux initiatives peuvent être engagées afin d’y parvenir. La première est le soutien à la constitution d’un Mouvement National des Tiers Lieux. Le second est celui de la reconnaissance du rôle d’animateur ou de facilitateur de tiers lieux.

 

“Par une véritable politique publique des tiers lieux, il est possible d’explorer les modalités de cette nouvelle manière d’être au monde et de faire pousser les fers de lance de la « Startup Nation » dans les territoires.”

Le rapport propose 28 recommandations.

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L’ENGAGEMENT TERRITORIAL DES ENTREPRISES

Depuis une décennie, le MEDEF analyse avec attention l’évolution de l’engagement territorial des entreprises au travers notamment des données de l’Observatoire des partenariats dont il a été partenaire fondateur en 2008 aux côtés de la Caisse des Dépôts, du Mouvement Associatif et du RAMEAU. Il a ainsi pu suivre les mutations et engager de nombreuses expérimentations pour qualifier la manière dont les entreprises répondent aux défis collectifs qui s’incarnent sur les territoires.

 

Cet article est extrait du Bulletin de veille et de capitalisation sur l’innovation sociétale, publié par le Rameau – n°37, octobre 2018 où le lecteur trouvera de nombreux autres articles.

 

De nombreuses initiatives ont ainsi pu être impulsées : ouverture d’un débat constructif avec le secteur associatif d’intérêt général en 2010, étude sur les pratiques des fédérations professionnelles et des MEDEF territoriaux en matière d’alliances innovantes en 2012, prise de position sur l’innovation sociétale grâce à une coopération renforcée en 2013, proposition d’expérimentation d’un droit à l’expérimentation partenariale en 2016…

 

Le MEDEF a souhaité outiller les entreprises, et notamment les PME. Il s’est ainsi associé au RAMEAU, laboratoire de recherche empirique sur les alliances innovantes au service du bien commun, pour lancer une série de publications : les guides « construire ensemble ». Le premier volet en 2014 a traité des relations partenariales avec les associations, et le second en 2016 de la question de l’engagement associatif des salariés. Il est apparu pertinent que le 3ème aborde la question de l’engagement territorial des entreprises.

 

3 étapes jalonnent ce guide : l’état des lieux de l’engagement territorial des entreprises, les enjeux et les pratiques des 3 leviers : le mécénat, la RSE et l’innovation sociétale, et une série d’études de cas qui illustrent comment les PME, les grandes entreprises en France et à l’international, et aussi les collectifs d’entreprise mettent en œuvre des démarches innovantes.
Fondé sur les retours d’expérience des entreprises, ce guide « Construire ensemble l’engagement territorial des entreprises » a pour objectif d’inspirer les entreprises qui cherchent comment agir efficacement au service à la fois de leur performance et des enjeux des territoires sur lesquels elles sont implantées.

L’Observatoire des partenariats a été créé en 2008 par la Caisse des Dépôts, Le RAMEAU, le MEDEF et Le Mouvement associatif pour se doter de données fiables sur le mouvement de co-construction entre acteurs de différentes natures.

Il analyse l’évolution des relations partenariales en France – http://observatoire-des-partenariats.fr/ 53 Guide « Construire ensemble l’engagement territorial des entreprises » et études de cas à télécharger sur la plateforme numérique : https://rseetpartenariats.wordpress.com/

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Si le rural et le péri-urbain compte en proportion le plus d’emplois industriels, les pôles urbains s’approprient les emplois High Tech.

♦ Quel type d’industrie en France ?

 

L’Allemagne mais également le Danemark se distinguent par une industrie manufacturière globalement orientée vers les hautes et moyennes technologies. La France, le Royaume-Uni, l’Autriche, et la Finlande ont des profils industriels plus mixtes (hautes et « moyennes-basses » technologies s’y côtoient).

La France se caractérise par un profil assez généraliste (chimie/pharmaceutique [Sanofi], agroalimentaire [Danone], automobile [PSA, Renault], etc.). Cette orientation technologique s’explique en partie par les évolutions des vingt-cinq dernières années.

Si l’on exclut la région parisienne, on observe un gradient est-ouest assez marqué. Dans les régions de l’Est (de l’ancienne région Alsace à PACA), les emplois manufacturiers de hautes technologies sont nettement surreprésentés.

À l’inverse, dans les régions de l’Ouest (de l’ancienne région Basse-Normandie à la Nouvelle-Aquitaine), les emplois dits de basses technologies représentent près de la moitié de l’activité manufacturière malgré la présence de sites aéronautiques à Saint-Nazaire, Bordeaux et Toulouse.

 

En France, en 1975, l’industrie employait quelque 6 millions de personnes (soit près de 2 fois plus qu’aujourd’hui) et était le premier pourvoyeur d’emplois du pays.

Les pertes d’emplois industriels sont souvent associées aux délocalisations vers des pays à plus faible coût de main-d’œuvre. Ils sont aussi largement liés à l’augmentation de la productivité. Il faut ajouter la tertiarisation, alors qu’en 1975, la majeure partie des fonctions supports de l’activité industrielle étaient internalisées (ex. : R&D, logistique, etc.), celles-ci sont aujourd’hui souvent externalisées.

 

L’évolution de l’emploi industriel selon les régions

 

♦ Les régions Hauts-de-France et Grand Est ont été les plus affectées. En 1975, les entreprises industrielles employaient plus du tiers des 25-54 ans de ces régions (39% dans les Hauts-de-France et 37,4% dans la région Grand Est) ; en 2014, le poids de l’industrie dans l’emploi régional n’était plus que de 14,9% dans les Hauts de-France (correspondant à une baisse de 280 000 emplois entre 1975 et 2014) et de 17,1% dans la région Grand Est (correspondant à une baisse de 225 000 emplois entre 1975 et 2014).

 

♦ 2 autres régions, moins souvent associées aux activités industrielles, ont également connu un recul très important de ce secteur : l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. En Île-de-France, en 1975, ce secteur d’activité employait 970 000 actifs de 25-54 ans, soit 28,8% des emplois de cette tranche d’âge vs en 2014, 345 000 actifs de 25-54 ans (7,9% des emplois de cette tranche d’âge).

Les pertes d’emplois industriels en Rhône-Alpes se sont essentiellement concentrées dans 3 départements de l’ancienne région Rhône-Alpes (74% des emplois disparus, alors qu’ils comptaient pour 50% des emplois régionaux) : le Rhône (35,8% des emplois des 25-54 ans en 1975, 13,3% en 2014, soit – 75 000 emplois), la Loire (44,1% en 1975, 18,4 % en 2014, soit – 50 000) et l’Isère (38,7% en 1975, 16,9% en 2014, soit – 30 000).

 

♦ L’ancienne région Auvergne, la Bourgogne-Franche-Comté et la Normandie, perçues comme des régions industrielles, ont également connu des baisses d’emplois industriels significatives bien que plus proches des tendances nationales.

 

♦ Le sud de la France se démarque des autres régions françaises par la faible part des emplois industriels même dans les années 1970.

 

En dépit de ces évolutions, la hiérarchie entre les régions n’a pas été fondamentalement modifiée. Le nord et l’est de la France (Hauts-de-France, Grand Est, Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Normandie) demeurent les espaces qui accueillent ou concentrent le plus les emplois industriels. Leur prédominance au sein du tissu industriel français s’est cependant largement amoindrie. En 1975, ces six régions concentraient 73% des emplois industriels français (occupés par des 25-54 ans) contre 61% en 2014.

 

⇒ L’ouest, une évolution favorable

 

Les 25 zones d’emploi ayant enregistré une progression de la part de l’emploi industriel sont presque toutes situées dans l’Ouest, en particulier en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Les zones d’emploi de La Ferté-Bernard et de La Roche-sur-Yon ont connu une forte évolution.

 

Les établissements industriels localisés dans l’ouest et le sud du pays sont globalement de plus petite taille que ceux présents dans les régions du Nord-Est. Ainsi, dans les régions les plus méridionales (Auvergne-Rhône-Alpes, PACA, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine), les établissements de moins de 50 salariés sont ceux qui emploient la plus forte proportion de travailleurs de l’industrie (de l’ordre de 40% des salariés). Dans les régions les plus au nord (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand Est, Normandie), les établissements de plus de 200 salariés emploient 43 % des travailleurs de l’industrie manufacturière (et jusqu’à 48% en Île-de-France).

 

Un classement en 3 catégories suivant le degré de concentration territoriale  :

Plusieurs éléments déterminent la localisation des établissements industriels : l’histoire, les facteurs de production (énergie, matière première et travail), la proximité du marché final ou la présence d’infrastructures de transport permettant de distribuer une production ou d’importer des matières premières non disponibles sur le sol national (presque tous les sites de raffinage sont situés près d’un port). Le facteur historique est l’un des plus importants dans la localisation de ces activités.

 

♦ 1ere catégorie : la localisation est très concentrée et spécifique à certains sites ou espaces géographiques très restreints. C’est le cas des industries de cokéfaction et raffinage (10 000 emplois salariés) ou encore des industries chimique (144 000 emplois salariés) et pharmaceutique (77 000 emplois salariés). Ces emplois sont très largement concentrés autour de Paris et de l’Île-de-France, autour de Lyon et le long de la vallée du Rhône.

Ce type de concentration est également observé dans les industries de matériel de transport (355 000 emplois salariés / 3e secteur manufacturier français) et dans celles liées à la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (127 000 emplois salariés) ;  on y retrouve les grands sites de production automobile (Poissy, Valenciennes), ferroviaire (Belfort – Montbéliard – Héricourt), aéronautique (Toulouse et Saint-Nazaire) et nautique (Saint-Nazaire) avec 52% des effectifs salariés de ce secteur d’activité.

 

La deuxième catégorie regroupe des industries spécifiques à certaines régions. C’est en particulier le cas des industries agroalimentaires (566 000 emplois salariés, 1er secteur manufacturier français), du travail du bois, de l’industrie du papier et imprimerie (182 000 emplois salariés) ainsi que de la fabrication de textiles, de l’industrie de l’habillement, du cuir et de la chaussure (102 000 emplois salariés). Ces activités se situent généralement à proximité des zones de production des matières première (élevages, cultures, forêts) ou au sein d’espaces dont l’histoire économique est marquée par des spécialisations industrielles (ex : chaussures à Romans-sur-Isère).

Les industries agroalimentaires sont essentiellement présentes dans les régions de l’Ouest et occupent une place importante en Bretagne (69 000 salariés, soit 45% des emplois manufacturiers de la région), dans les Pays de la Loire (58 000 salariés, soit 26% des emplois manufacturiers de la région) et de manière plus diffuse dans le quart sud-ouest de la France.

Le secteur du bois, papier, imprimerie se retrouve dans le quart sud-ouest de la France à proximité des espaces les plus boisés du pays (forêt des Landes).

Les industries du textile, de l’habillement et du cuir, dont les effectifs ont beaucoup baissé depuis 1975, restent présentes dans les espaces historiques.

 

♦ La troisième catégorie regroupe des industries dont la répartition est assez diffuse ou relève plus d’une opposition entre les moitiés est et ouest du pays que de l’identification de sous-ensembles régionaux. C’est notamment le cas des industries lourdes liées à la métallurgie et fabrication de produits métalliques (380 000 emplois salariés, 2e secteur manufacturier français) ou encore à la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique (262 000 emplois salariés, 4e secteur manufacturier français).

 

⇒ Des activités innovantes très largement concentrées autour des grandes métropoles

 

Selon la nomenclature construite par Eurostat à partir de la NAF rév. 2, on peut assimiler aux hautes technologies la construction aéronautique et spatiale, les industries pharmaceutiques et les industries de produits informatiques, électroniques et optiques (7,4% des emplois salariés manufacturiers).

 

Quatre ensembles régionaux sont marqués par cette surreprésentation.

Le premier de ces ensembles se structure autour de l’axe de la vallée de la Seine, et donc la Haute-Normandie et le Val de Loire

-Le deuxième pôle, la vallée du Rhône, Grenoble et Aix-en-Provence, voire Nice et Cannes-Antibes

-Le troisième pôle se structure le long de la vallée de la Garonne (Bordeaux, Libourne, Agen, Toulouse et Saint-Gaudens)

-Le quatrième espace de concentration des activités industrielles de hautes technologies traverse la région Bourgogne-Franche-Comté (du Morvan à Morteau en passant par Dijon et Besançon)

 

⇒ En termes de type d’espace

 

Selon la taille des pôles urbains, la part de l’industrie dans l’emploi total varie fortement. Cette part est ainsi de 10,5% dans les grands pôles alors qu’elle est de 16,4% dans les pôles moyens et de 20,5% dans les petits pôles et 17% des emplois présents dans les couronnes des pôles et les espaces multipolarisées réunis.

 

Les grands pôles urbains, qui accueillent de nombreux centres de recherches publics et privés, sont les espaces privilégiés d’installation des industries relevant des hautes technologies.

♦ les territoires périurbains, mais également les petits et moyens pôles tout comme les territoires ruraux qu’ils structurent, se spécialisent davantage dans les activités de moyennes et basses technologies.

-La part des emplois industriels dans l’emploi total des espaces « à dominante rurale » atteint 18,4% en 2014 (15,5% dans les communes dites isolées), alors qu’elle n’est que de 11,5% dans le reste du territoire, « à dominante plus urbaine ».

-Les espaces périurbains accueillent aujourd’hui près du quart des emplois industriels du pays, pour près du tiers de la population nationale et moins du cinquième de l’ensemble des emplois. Cette surreprésentation peut être associée à plusieurs facteurs : prix du foncier, emprises plus grandes, zones industrielles aménagées, volonté d’éloignement des concentrations des populations, accès et fluidité des infrastructures de transport.

 

« Les enjeux à venir résideront certainement dans la capacité à tisser des liens entre ces différents types d’espaces afin de permettre aux territoires les plus innovants d’irriguer le reste du territoire national »

 

 

 

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Confiance, coopération et autonomie : pour une école du XXIe siècle”, les notes du conseil d’analyse économique, n° 48, octobre 2018

“TPE-PME, comment réussir le passage à la neutralité carbone ?” CESE  Avis, septembre 2018

“Regards sur la TPE en Nouvelle-Aquitaine en 2018”, Conseil Régional, réalisé en partenariat avec 10 Organismes de Gestion Agréés de Nouvelle-Aquitaine

“la taxe sur les salaires ” Cour des Comptes, lettre au 1er ministre par le 1er Président de la Cour, juillet 2018

“MIEUX COMPTABILISER LES ACTIFS IMMATÉRIELS DE L’ENTREPRISE : Périmètre et conditions”, DGE, ANC, lu octobre 2018

“CONJONCTURE Tableau de bord trimestriel de l’emploi salarié”, DGE, septembre 2018

“Informe sobre la PYME 2017” , COLECCIÓN PANORAMA PYME  donné”es chiffrées sur les PME en Espagne (en espagnol)

“L’activité des vétérinaires : de plus en plus urbaine et féminisée “, Insee première N° 1712, octobre 2018

“Le parc de logements métropolitain s’accroît de 1,1 % par an en moyenne depuis trente ans”, Insee focus N°126, octobre 2018

“Les femmes en sciences”, Opinion Way-Fondation l’Oréal, octobre 2018

“Eurostat regional yearbook 2018 edition”, Eurostat (en anglais), lu octobre 2018

SOMMAIRE

Sur 12 mois le flux des créations a progressé de 18%, mais en ce qui concerne essentiellement des entreprises sans salarié.

Les donnés (en valeur absolue, corrigées chaque mois en ce qui concerne les 2 derniers mois) sont issues du fichier Siren de l’Insee.

 

⇒ Evolution sur 12 mois

 

Sur un an (entre octobre 2017-septembre 2018 comparé à octobre 2016-septembre 2017), le flux des créations d’entreprise a connu une progression de 17,9%, du fait des autoentrepreneurs (+27,9%) et des créations en entreprise individuelle non autoentrepreneurs (+23,5%), mais pas des sociétés (+2%).

 

Si nous comparons avec les 4 années antérieures, l’évolution avait été différente : +53,7% en ce qui concerne les entreprises individuelles non autoentrepreneurs vs +14,6% pour les autoentrepreneurs (forte diminution puis montée à nouveau en charge) et +17,4% pour la création en société.

⇒ Evolution de septembre

 

Septembre témoigne de l’évolution sur 12 mois, renforçant la progression des autoentrepreneurs (+25%), vs +13,1% pour les entreprises individuelles non autoentrepreneurs et 0,3% pour les sociétés.

⇒ Quid des entreprises “classiques”?

 

Les services, mais aussi “l’industrie” et la construction ont connu une forte évolution au cours des 12 derniers mois (entre 11 et 19% hors les transports/ livraison à domicile avec 43,6%), à la différence des activités de commerce, HCR et santé, dont l’évolution au cours des 4 années antérieures est tout aussi modeste.

⇒ Quid des autoentrepreneurs ?

 

Le choix de cette forme juridique est tranché :

-soit cette forme est très présente (entre 56 et 61% des créations d’un secteur d’activité); ce sont avant tout des services qui exigent peu d’investissement et génèrent peu de frais généraux. la progression y est plutôt importante au regard de la dernière année, 

-soit une recours modeste (entre 14 et 28%); ce sont des activités “traditionnelles”, telles le commerce, les HCR, l’industrie; leur évolution au regard de la dernière année est plus faible que celle des autres activités, après avoir connu une forte diminution au cours des 4 années antérieures,

ou des services spécifiques (activités immobilières, finances et assurances), avec des évolutions conséquentes, tant au regard de la dernière année que des années antérieures; on peut dire que l’ubérisation gagne.

 

 

 

 

SOMMAIRE

30% de la population Française est ou a été concernée par la création/reprise d’entreprise

Méthodologie :

Collecte enquête nationale :

2 échantillons interrogés en ligne entre le 26 juin et le 20 juillet 2018 :
-Un premier échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population résidente en France de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (genre, âge et CSP par grande région) et une comparaison avec l’enquête 2016 qui manifeste peu d’écart.

-Un sur-échantillon de 1 011 personnes: 108 dirigeants d’entreprise, 102 ex-dirigeants d’entreprise, 200 porteurs de projet, 300 intentionnistes, 300 demandeurs d’emploi.

Collecte enquête Quartiers Politique de la Ville :

Échantillon national de 583 répondants d’habitant 383 quartiers différents,  interrogés par téléphone du 22 juin au 10 juillet 2018, sur la base de quotas (genre, 3 grandes tranches d’âge, en emploi / sans emploi, nationalité française / étrangère, typologie «emploi» des QPV).

Enquête TMO Régions pour l’AFE, avec l’appui des sponsors Pôle Emploi et MMA fondation Entrepreneurs.

 

 L’enquête auprès de la population Française de 18 ans et plus : 

 

⇒ Le choix de carrière le plus intéressant : pour 49% être chef d’entreprise (46% en 2016); les autres choisiraient d’être à égalité (17%) salarié d’une PME, salarié d’une grande entreprise, salariés de la fonction publique.

Le choix d’être son propre patron diffère peu :

*au regard du sexe (51% les hommes et 47% les femmes),

*de l’âge : les plus de 65 ans étant les plus demandeurs (59% !) avec les moins de 30 ans (53%); les plus concernés sont moins demandeurs (42 ou 43% pour les 30-64 ans),

*du niveau de diplôme : paradoxalement les plus demandeurs sont ceux dont les diplômes sont le moins “utiles” à la création d’entreprise (sans diplôme 52%, bac 54% vs 45 pour le CAP/ bac pro ou techno et 46 un diplôme du supérieur).

 

⇒ 39% affirment avoir des “antécédents entrepreneuriaux” : 21% ont déjà monté ou dirigé une association, 20% ont suivi une formation à la gestion d’entreprise ou à la création d’entreprise, 18% ont aidé un proche à créer/reprendre ou faire fonctionner une entreprise (une même personne peut être dans plusieurs cas de figure).

Sans surprise, ce sont les diplômés qui de loin ont le plus d’antécédents, devant les hommes et les 30-49 ans, alors que loin derrière on trouve les sans diplôme ou les niveau CAP/bac pro, les femmes, les moins de 30 ans.

 

⇒ Pour 70% la création d’entreprise prend sa source de la passion pour un métier, et seulement pour 23% l’introduction de produits/services nouveaux sur un marché.

 

⇒ 30% de la population française de 18 ans et plus a été placée à un moment ou à un autre dans une dynamique entrepreneuriale. Ce sont plus souvent :

*des diplômés de l’enseignement supérieur (bac +5 et + avec 65%, bac +2,3 et 4 avec 41%, CAP/bac pro 25% et sans diplôme 15%)

*des hommes (37% et seulement 23% de femmes),

*des 30-49 ans (36%, mais 30% pour les moins de 30 ans et 26% pour les autres âges)

Dans l’échantillon interrogé en 2018, 12% sont actuellement chefs d’entreprise (10% en 2016), alors que 13% ont cessé leur entreprise (14% en 2016). Par ailleurs, 7% sont porteurs de projet et 19% auraient l’intention de créer un jour une entreprise. (là encore une même personne peut se situer dans plusieurs cas de figure).

 

⇒ 28% se sont déjà vus conseiller de créer ou reprendre une entreprise, par un membre de la famille (16%), un proche dans l’entourage professionnel (10%),  peu par un employeur (3%) ou pôle emploi (3%).

C’est le cas pour 43% des diplômés de l’enseignement supérieur, vs 24% pour ceux issus de CAP/bac pro ou techno et moins encore pour les sans diplôme (17%).

C’est plus souvent le cas pour les 30-49 ans (34%) que pour les autre âges (27 et 28%, hors les 65 ans et plus avec 19%).

C’est encore plus souvent celui des hommes (31%) vs 25 pour les femmes.

 

19% disent avoir l’intention de créer une entreprise (21% en 2016) et 7% sont porteurs de projet (7% en 2016)

 

-Parmi les 19% d’intentionnistes, en premier lieu ce sont les diplômés du supérieur (39% des bac +5 et au-delà, 29 à 31% pour les autres diplômés du supérieur), puis les moins de 50 ans (28% dont les jeunes de moins de 30 ans), les hommes (21%), les femmes (17%), les diplômés du CAP/bac pro et les 50-64 ans (14%) et enfin les sans diplôme (8%) et les 65 ans et plus (4%).

Mais parmi ces derniers, 43% n’ont fait aucune démarche pour concrétiser cette intention, 22% ont un projet en cours, 13% ont crée depuis et 20% ont abandonné.

 

-Parmi les 7% de porteurs de projet, 37% ont créé et 63% sont toujours en projet.

 

-Si l’on regroupe ceux qui ont l’intention et ceux qui sont en projet, on constate que 5% de la population totale a créé, 8,6% sont en phase de projet, 8,2% n’ont fait aucune démarche tout en ayant l’intention de créer et 3,8% ont abandonné.

Parmi ceux qui sont toujours en projet de création (intention et porteur de projet n’ayant ni crée, ni abandonné), 7,8% de la population totale n’a fixé aucune échéance ou à plus de 2 ans, et 5,2% dans les 2 ans (dont 2,7% dans l’année à venir).

 

⇒ Les motivations et les freins à la création

 

Créateurs et postulants à la création différent dans leurs motivations : les créateurs sont davantage dans la saisie d’opportunité, le défis à relever et moins dans la réalisation d’un rêve, le fait de vouloir être indépendant (ils le sont !), le fait de changer de métier.

En ce qui concerne le décalage entre les postulants à la création et ceux qui ne le sont pas, l’item principal est le choix du salariat, alors que les postulants sont préoccupés d’une mise en oeuvre qui pourrait s’avérer difficile (complexité des démarches administratives,  rémunération insuffisante, responsabilités lourdes, investissement financier important…)

 

⇒ La population spécifique des demandeurs d’emploi

 

Dans la présente enquête, l’indice entrepreneurial montre que les actifs en emploi sont plus intéressés par la création de’entreprise (38%) que les chômeurs (27%) ou que les inactifs (23%).

Ils ont moins souvent des antécédents entrepreneuriaux et disent être moins souvent incités à créer ou reprendre une entreprise. S’ils souhaitent être plus souvent indépendants, ils sont moins dans le souci d’épanouissement, celui du défi à relever, et bien sur plus dans le souci de se réinsérer dans l’emploi. Alors que les actifs sont plus dans l’offensive (défi à relever, nouveau marché à conquérir, saisie d’opportunité).

Les demandeurs d’emploi sont un peu plus inquiets de l’investissement financier jugé trop lourd, des démarches administratives jugées complexes mais aussi de la peur de l’échec, d’une rémunération insuffisante et d’un manque de compétences; ils ne sont toutefois pas plus inquiets de la peur de l’échec que les actifs, même si cette peur est un des premiers freins (36% des demandeurs d’emploi au même niveau que l’investissement financier trop lourd)

 

⇒ Les quartiers en difficulté 

 

L’indice entrepreneurial montre que les habitants des quartiers en difficulté sont nettement moins concernés par la création d’entreprise (14%) que les habitants des autres quartiers  (31%). On y trouve moins d’intentionnistes (9% vs 20 pour les autres quartiers), moins de porteurs de projet (1% vs 7), moins de’entrepreneurs en activité (3% vs 12), moins aussi d’ex chefs d’entreprise (4% vs 14).

 

Pourtant, ils sont 48% (vs 48 pour les autres quartiers) à considérer qu’être chef d’entreprise est le choix de carrière le plus intéressant; il sont en phase encore avec les habitants des autres quartiers pour avoir aidé un proche à monter son entreprise, pour avoir suivi une formation à la gestion ou à la création d’entreprise (17% vs 21), mais beaucoup plus éloigné en ce qui concerne le montage ou la direction d’association (10% vs 22).

S’ils sont aussi motivés par l’indépendance, le rêve à réaliser, que les habitants des autres quartiers, ils le sont plus par l’argent à gagner, la saisie d’opportunité et moins par le défi à relever, la mise en oeuvre d’une idée nouvelle ou le changement de métier.

 

Ils sont aussi plus nombreux à ne jamais avoir pensé à créer une entreprise (23% vs 16). Le frein le plus marquant est l’investissement financier jugé trop lourd; par contre, la peur de l’échec, les compétences insuffisantes sont plus modérés que pour les autres créateurs.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les revenus des non-salariés peuvent s’observer en 4 groupes, avec des écarts de 1 à 5.

Au fil de mes recherches, j’ai trouvé 2 tableaux de l’Insee à propos des revenus moyens mensuels des non-salariés 2015 sous forme d’entreprise classique, permettant de comparer, par activité, les revenus des femmes et des hommes non-salariés, avec en outre un montant de revenu moyen mais global pour les autoentrepreneurs. 

Si ces tableaux sont utiles en termes de tendances, ils demandent de la prudence dans l’interprétation dans la mesure où l’un parle de revenu médian, permettant d’observer les écarts à cette médiane, l’autre traite en termes de revenus moyens, sachant que ce sont par ailleurs des revenus fiscaux, qui peuvent être en décalage avec le revenu effectif dégagé. Ceci étant, en termes d’observation globale, on dispose d’une échelle de revenus par activité, et d’écarts femmes et hommes.

 

Les revenus des non-salariés décroissent au fil de leur positionnement professionnel : caractère obligatoire de la prestation, spécificité de l’expertise ou du savoir-faire au regard de ce que maîtrise le “client” et utilité du recours.

 

 

⇒ Je différencie 4 groupes d’activités au regard des revenus mensuels (hors autoentrepreneurs) :

 

-Un 1er groupe dont les revenus manifestent de grands décalages par activité, dont les non-salariés :

*ont un niveau d’études supérieures indispensables voire impératives (santé, activités juridiques et comptables, commerce de pharmacie)

*proposent des prestations dont la caractère est obligatoire, et qui par ailleurs sont “protégées” en termes de concurrence,

Le décalage est impressionnant avec des revenus de l’ordre de 7 à 8 000€ vs 1 000 à 4 000€ pour les autres activités. Par ailleurs, peu affichent des revenus nuls.

 

-Un 2éme groupe peut être observé avec des activités de services en direction des entreprises,  meilleur “payeurs” que les particuliers telles les services aux entreprises (conseil de gestion, informatique et communication, ingénierie) et le commerce de gros, dont les revenus se situent autour de 3 000 à 4 000€.

 

Un 3éme groupe est  celui d’activité nécessaires au quotidien des particuliers (commerce en magasin, métiers de bouche, commerce et réparation auto, construction) et entreprise (services administratifs et de soutien), avec une expertise modeste et des revenus de l’ordre de 2 000 à 3 000€.

 

-Un 4éme groupe, aux activités nettement soit moins indispensables aux particuliers, soit aux expertises jugées plus modestes encore, soit  aussi au paiement fréquent en numéraire; on peut tels les taxis, les cafés-hôtels-restaurants, les activités culturelles et artistiques, l’enseignement, la coiffure) avec des revenus de l’ordre de 1 000 à 2 000€.

 

En ce qui concerne l’importance des revenus nuls, ceux-ci sont peu fréquents dans les activités à caractère obligatoire (santé, comptabilité, juridique), dans celles exercées via une boutique  ou le rachat d’un fonds (reprise le plus souvent avec clientèle tels les métiers de bouche, la coiffure, les taxis), auquel il faut ajouter le secteur de la construction.

 

⇒ Quid des écarts de revenus entre le femmes et les hommes ?

 

S’ils sont en moyenne de 22%, un nombre conséquent d’activité manifeste des écarts de 30 à 40%. Les écart les plus importants se trouvent dans la santé (47%) et dans les activités comptables et juridiques (46%) et l’industrie (45%, mais ce dernier secteur regroupe à la fois des activités réellement industrielles notamment exercées par des hommes, alors qu’on y trouve aussi des activités d’artisanat d’art plutôt exercées par des femmes).

 

Par contre les écarts sont moins importants dans les activités aux plus faibles rémunérations telles le paramédical, les transports, la vente sur les marchés.

 

⇒ Les revenus médians par grande activité

Les écarts entre quartiles sont importants : dans l’ensemble, les non-salariés du 1er quartile ont un revenu inférieur de 52% à la médiane;  en ce qui concerne les 10% qui ont les plus hauts revenus, leurs revenus sont 248% des revenus des médians.

Les écarts sont les plus prononcés dans les activités services aux entreprises, commerce et services aux particuliers. 

Mais l’observation des grandes activités ne nous permet pas d’affiner, ce qui aurait été beaucoup plus riche en informations.

SOMMAIRE

Les dirigeants de TPE et PME sont peu au fait des mesures de la loi Pacte

Méthodologie : échantillon de 601 dirigeants d’entreprise interrogé par téléphone entre le lundi 10 et le lundi 17 septembre 2018.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité.

 

Les dirigeants de PME de 10 salariés et plus sont confiants dans l’avenir,mais peu au fait des mesures de la loi Pacte, mais préoccupés par la cybersécurité, alors que les dirigeants d’entreprises de moins de 10 salariés sont davantage en retrait.

 

74% des chefs d’entreprise sont confiants s’agissant de l’avenir de leur propre entreprise (-5 points seulement), mais il sont 91% pour ceux de plus de 10 salariés vs 73% pour les moins de 10.

Ils se qualifient avant tout d’optimistes (45%, -2 points) et de confiants (40%, -1 point), en particulier les chefs d’entreprises des services (52 et 45%) et ceux de 10 salariés ou plus (respectivement 59 et 55% vs 45 et 40% pour les moins de 10 salariés).

Et ce malgré une moindre confiance dans l’économie française et mondiale : moins 25 points pour l’économie mondiale (38% se déclarent confiants) et moins 29 points pour l’économie française (36% de confiants).  

 

Seuls 12% des dirigeants interrogés déclarent connaître certaines mesures de loi Pacte, même si sa notoriété est un peu plus élevée parmi les les entreprises 10 salariés ou plus (31% vs 11% pour les moins de 10 salariés); les dirigeants des entreprises de construction et de commerce sont ceux qui connaissent le moins les mesures (5%).

Mesure la plus marquante à leur sens, « la simplification de la transmission d’entreprise » (pour 6% des répondants), seuls 12% en ont entendu parler (28% pour les 10 salariés et plus).

Vient ensuite “la volonté de faciliter les formalités liées à la création d’entreprise”, marquante pour 3% et connue par 9%.

” La simplification des seuils applicables aux PME” souvent mise en avant est marquante pour 1% et connu par 5% (24% pour les plus de 10 salariés).

En conclusion, les mesures sont peu connues y compris des PME, et très peu des TPE; peut-on incriminer la faiblesse de l’échantillon et l’insuffisance à la fois de tranche de taille et de dirigeants interrogés ?

Alors que l’application du RGPD est de mieux en mieux intégrée, le thème de la cyber sécurité ne semble pas préoccuper les dirigeants de TPE puisque 21% seulement déclarent des risques liés à la cyber sécurité de leur entreprise, mais ils sont 62% parmi les 10 salariés et plus.

 

Les sources d’inquiétude principales demeurent le virus qui infecte les ordinateurs (83% les moins de 10 salariés et 68% les 10 et plus), devant l’usurpation d’identité ou une fraude (23 mais 40% pour les 10 et plus) et le vol de données présentes sur leurs serveurs (19 et 47%).

93% des dirigeants de moins de 10 salariés et 77% des 10 et plus n’ont de fait jamais été victimes, eux ou leur personnel, d’une cyber malveillance. 23% des 10 salariés et plus l’ont été (vs 7 pour les moins de 10); 15% des 10 et plus ont résolu le problème en interne et 7% en externe, vs 4 et 3% pour les moins de 10 salariés.

 

 

SOMMAIRE

Au sein des non-salariés fin 2015, les autoentrepreneurs sont 29% et les femmes 36%

Il est peu fréquent de trouver un tableau récapitulatif par activité principale traitant du % d’autoentrepreneur et du % de femmes chefs d’entreprise (autoentrepreneur et entreprise classique cumulée); devant la rareté de ces informations, j’ai pensé bon vous en faire part.

 

En ce qui concerne les autoentrepreneurs, leur importance diffère considérablement selon les activités :

-En ce qui concerne les activités principales : de 9,7% dans le secteur de la santé (en déconnexion avec les données  création d’entreprise toutefois observées cumulées avec l’activité enseignement très autoentrepreneuriale ) à 40,8% dans les services aux particuliers,

-Mais il est plus intéressant d’observer les activités fines avec des taux au moins égaux à 60% pour les activités enseignement, paramédical, activités culturelles et artistiques, services aux entreprises de type expert, commerce de détail hors magasin, et de activités où l’autoentrepreneuriat est quasi inexistant (10% au plus), avec les professions médicales, les activités juridiques et comptables, les “métiers de bouche ” (boulangeries, boucheries, charcuteries..), finances et assurances.

 

En ce qui concerne les femmes chefs d’entreprise, leur importance varie beaucoup aussi selon les activités :

-au regard des activités principales, un seul secteur se différencie, celui de la santé avec 59,4% de femmes, les autres étant proches de la moyenne de 36%,

-Par contre au regard des activités fines, les écarts sont beaucoup plus importants : 

*87% dans la coiffure et soins de beauté, 71% dans le paramédical, 54,9% dans le commerce de pharmacie, de 40 à 50% dans les activités juridiques et comptables,  l’enseignement, les services experts aux entreprises, le commerce de détail

*vs 20% et moins dans l’informatique/communication, l’architecture, le commerce et réparation auto, la construction, les transports.

SOMMAIRE

Les sociétés informatiques : le poids des groupes et de l’export.

Sources : le dispositif d’élaboration des statistiques annuelles d’entreprise (Ésane), les DADS,  le système d’information sur les liaisons financières (Lifi)…cumulant des données pour 2016, voire 2015.

Les services informatiques correspondent, dans cette étude, aux activités de programmation informatique (poste 6201 de la nomenclature NAF rév. 2), de conseil informatique (poste 6202), de gestion d’installation informatique (6203) et aux autres activités informatiques (6209), mais pas à l’édition de logiciels standards (poste 5829).

 

L’étude ne chiffre pas dans cette publication le nombre d’entreprises ou d’unités légales de ce secteur. Recherchant des données au sein de l’INSEE, les “Tableaux de L’Economie Française, édition 2017” donnent 156 000 unités légales pour le secteur information/communication (dont les activités informatiques qui n’y sont pas les seules); 60% sont en société; 79% sont le fait de sans salarié, 16% d’entreprises de 1 à 9 salariés et 5% celles de 10 salariés et plus. Par contre les 690 700 salariés chiffrés en 2013 se répartissent entre 40% dans les grandes entreprises, 27% dans les ETI, 24% dans les PME et 9% dans les TPE.

Par ailleurs les données chiffrées reposant largement sur l’activité des groupes incluent les prestations fournies entre filiales, notamment à l’export, sans que l’on puisse différencier clairement ce qui ressort de ventes hors groupes, des ventes au sein des groupes.

Ce travail rend peu compte de la myriade de TPE, notamment autoentrepreneurs (en moyenne chaque année plus de la moitié des créations de ce secteur).

 

La lecture de l’étude montre combien il est difficile de saisir ce secteur d’activité en forte évolution, largement impliqué dans l’export, dans un service intra-filiales, avec une présence habituelle au sein des entreprises clientes, alors que nombre de clients ont par ailleurs leur propre service informatique.

 

Le chiffre d’affaire du secteur et sa répartition

 

Un chiffre d’affaires de 61,7Md€ en 2016 et une valeur ajoutée qui s’accroît +3,6% par an en valeur entre 2000 et 2016.

Le taux de marge du secteur est de 15% (vs 24% pour l’ensemble du secteur tertiaire marchand non financier), du fait notamment du coût d’une main d’œuvre très qualifiée. 

 

Les 2/3 du chiffre d’affaires du secteur sont réalisés par des unités légales spécialisées dans le conseil informatique (la plupart d’entre eux travaillent le plus souvent en tant que prestataires chez le client) et le tiers restant dans des unités liées à la programmation ou la gestion d’installations informatiques.

Si les unités légales du secteur vendent 93% des prestations informatiques, aux cotés des entreprises dont l’objet premier n’est pas l’informatique, rappelons que certaines prestations ne donnent pas lieu à facturation (prestation pour “compte propre”) ne sont pas recensées.

 

La pratique de la sous-traitance confiée est fréquente avec 13,1Md€ (23% du chiffre d’affaires du secteur vs 9% pour le tertiaire marchand non financier), un taux qui varie peu en fonction de la catégorie d’entreprises.

Par ailleurs, 75% des unités légales externalisent tout ou partie de leurs activités en France ou à l’étranger (vs 56% pour l’ensemble du secteur tertiaire marchand non financier); les microentreprises confient moins fréquemment (68%) de la sous-traitance que les entreprises de plus grande taille (90%). 

 

L’activité exportatrice (8,9Mds, 37% de plus qu’en 2011) se concentre sur peu d’unités légales. 12% d’entre elles exportent en 2016 (vs 6% pour l’ensemble du secteur tertiaire marchand non financier), à savoir 9% pour les microentreprises, 47% pour les PME et les ETI et 49% pour les grandes entreprises.

 

L’importance des groupes

 

Les groupes jouent un rôle prépondérant avec 5 300 filiales (84% du chiffre d’affaires incluant les échanges intra-groupes) et 81% des effectifs. Les 20 principaux pôles informatiques totalisent 38% du chiffre d’affaires du secteur et 31% des effectifs. 16% sont par ailleurs des entreprises indépendantes.

Au sein des groupes,58% du chiffre d’affaires des unités légales du secteur provient de filiales informatiques de groupes spécialisés dans cette activité (38% sont le fait de groupes Français, 20% de groupes étrangers). Dans ces groupes, l’informatique représente en moyenne 80% du chiffre d’affaires et mobilise près de 87% des salariés.

Mais 26% des ventes du secteur sont aussi réalisées par des unités légales de groupes dont ce n’est pas le cœur de métier (dont 8 % pour les groupes financiers); l’informatique y représente moins de 2% du chiffre d’affaires et le pôle informatique réalise la majeure partie de ses ventes (60%)à l’intérieur du groupe (groupes bancaires notamment) .

 

Les groupes sous contrôle français réalisent 60% du chiffre d’affaires (vs 44% en 2008), une progression au détriment des groupes étrangers, mais aussi des entreprises indépendantes françaises. En 2015, les groupes français contrôlent près de 1100 filiales à l’étranger à savoir 290 000 collaborateurs et un chiffre d’affaires de 30,7Mds, dont 5,1Mds de ventes à d’autres filiales du même groupe. 84% de ces ventes sont opérées par des filiales de grandes entreprises.

 

L’activité de ces filiales croit de 48% entre 2011 et 2015 et leur effectif salarié de 44% (implantation dans l’Union européenne, notamment au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas, mais aussi aux USA, en Inde).

L’UE concentre 62% du chiffre d’affaires et 41% des effectifs salariés de ces filiales. Hors UE, les filiales installées aux États-Unis réalisent le chiffre d’affaires le plus élevé (18% du total des filiales étrangères). 

Par ailleurs 107 000 salariés (+128% par rapport à 2011) sont employés en Inde dans ces filiales (37% des effectifs des filiales étrangères). 80% de l’activité est destinée à d’autres filiales du groupe. Au total, 26% des flux commerciaux intra-groupes de l’ensemble des filiales étrangères des groupes français informatiques proviennent d’Inde.

 

Les groupes étrangers détenant des filiales informatiques en France sont principalement originaires de l’Union européenne (7,7Mds), devant les États-Unis (4,9Mds). 

L’emploi dans le secteur informatique

 

*En 2016, le secteur de la programmation, du conseil et des autres activités informatiques sur mesure emploie 370 000 salariés

En 2015, 41% des emplois d’informaticiens, et notamment 48% des emplois de cadres, sont rémunérés par le secteur des services informatiques à façon. Toutefois, la plupart d’entre eux travaillent le plus souvent en tant que prestataires sur place pour des clients non informaticiens. Les autres emplois sont intégrés dans  le secteur des activités techniques, de conseil et de soutien (17% des emplois d’informaticiens), l’industrie manufacturière (7%) et le commerce(6%).

 

*Les cadres constituent 75% des effectifs (vs 18% en moyenne pour le tertiaire principalement marchand); les autres postes sont le fait de techniciens (17%) et d’employés (8%).

Les hommes représentent 75% des effectifs du secteur, une proportion relativement stable depuis 2009. 42% des femmes vs 17% des hommes n’y ont pas un emploi de type informatique.

 

La hausse des ventes stimule l’emploi salarié : celui-ci s’accroît de 6,6% au premier trimestre 2018 par rapport au premier trimestre 2017 (vs+ 1,8% pour l’ensemble du secteur marchand).

Ce niveau élevé de recrutements traduit non seulement la vitalité de l’activité informatique, mais également des tensions pour garder les collaborateurs. Ce mouvement s’accompagne d’une hausse de la part des contrats à durée indéterminée dans les nouvelles embauches : plus de 72% au premier trimestre 2018, le niveau le plus élevé depuis 2000.

 

En 2015, la part des effectifs du secteur dans l’ensemble des emplois du tertiaire principalement marchand est la plus élevée en Île-de-France : 5,1%, contre 2,8% en moyenne. Ainsi, 53% des emplois du secteur y sont concentrés (58% en 2009), une forte proportion, semblable à celles de quelques autres activités de services aux entreprises comme la production et la diffusion audiovisuelles (cinéma,télévision).  Ce type d’emploi est plus dynamique en Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Pays-de-la-Loire.

 

⇒ Le positionnement au sein de l’UE

 

En 2015, la France génère 10% du chiffre d’affaires du secteur des services informatiques au sein de l’Union européenne (UE) et emploie 11% des effectifs. L’Allemagne et le Royaume-Uni sont les deux acteurs dominants, totalisant 42% des ventes et 39% des effectifs de l’UE.

À la suite de la crise, le taux de marge des entreprises s’est replié dans les principaux pays et n’a pas encore retrouvé son niveau précédent, malgré une forte hausse de la valeur ajoutée entre 2007 et 2015, notamment en France (+ 55%) et en Allemagne (+ 74%). 

SOMMAIRE

Si la conjoncture est toujours favorable, des freins persistent (difficultés de recrutement notamment).

Méthodologie : Interrogation par voie numérique du 10 au 17 septembre 2018. L’analyse porte sur les 440 premières réponses jugées complètes et fiables reçues dans des PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

Si les débouchés et le financement ne posent que peu problème, le recrutement et la concurrence sont des freins jugés les plus importants. Faut-il faire un lien entre les difficultés de recrutement et le peu d’entreprises impliquées dans la RSE ? 

 

⇒ La conjoncture

 

*La trésorerie :

Au plus haut, en amélioration depuis le printemps; pour autant, les perspectives à court terme se dégradent.

Les délais de paiement sont globalement bien orientés sur un an dans un contexte économique très favorable dans la majorité des secteurs.

 

*L’accès au crédit

6% ont fait appel aux organismes de crédit pour leur exploitation courante (en légère hausse);  seules 12% ont rencontré des difficultés d’accès au financement.

En ce qui concerne le financement des investissements, 84% des PME ayant l’intention d’investir au cours de l’année ou l’ayant déjà fait, ont eu recours au crédit;  12% en ont rencontré des difficultés.

 

*L’investissement :

En septembre, 60% des chefs d’entreprise ont investi ou pensent le faire d’ici la fin de l’année, proportion stable par rapport à celle de septembre 2017 mais perdant 6 points par rapport au 1er trimestre 2018.  Il s’opère dans un contexte de perspectives de demande soutenues et alors que le taux d’utilisation des capacités est élevé occasionnant des difficultés d’offre accrues dans la plupart des secteurs.

Les dépenses d’investissement restent essentiellement destinées au renouvellement et/ou à la modernisation des équipements et installations (78% et 64% des PME déclarant investir, mais en baisse). L’introduction de nouveaux produits ou services, et/ou l’extension de la capacité de production, de vente ou d’accueil concernent toutefois 42% et 38% des entreprises. Participent beaucoup moins aux dépenses d’investissement celles relative à l’environnement, à la mise aux normes, à de nouvelle implantation (entre 18 et 25%).

 

*Les freins à la croissance : d’abord les difficultés de recrutement (56% des répondants), puis la concurrence (44%) ; plus modestement (entre 17 et 25%) les difficultés citées sont des perspectives de demande dégradée, la réglementation spécifique à l’activité, les fonds propres insuffisants, les coûts et prix trop élevés; sont peu citées (entre 9 et 11%) l’outil de production sous-dimensionné, le manque actuel de débouchés, l’accès au financement.

 

Une interrogation spécifique autour de la RSE

 

20% ont mis en place la RSE. 

-84 % (après 76%) ont agi dans le domaine environnemental (la pollution et la gestion des déchets, l’utilisation durable des ressources); les PME sont beaucoup plus sensibles à la protection de la biodiversité qu’en 2017 (37% ayant entamé des démarches dans ce domaine contre 11% en 2017).

-73% (91% en 2017) ont mené des actions dans le domaine social (organisation du travail, santé et sécurité, relations sociales et formation). Ces orientations peuvent être la conséquence des difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises et l’évolution de la réglementation sociale (Loi Pénicaud).

– 57% (après 63%) dans le développement durable en priorité sur la loyauté des pratiques.

 

Pour ce faire, les entreprises ont principalement entamé des démarches de certifications (57% contre 47% en 2017); 30% ont publié un rapport RSE (37% en 2017); en revanche, 13% ont effectué un bilan carbone (4% en 2017).

L’impact le plus important concerne toujours l’image et l’attractivité de l’entreprise auprès des clients, des fournisseurs et des salariés (57%) et 7% un effet sur la compétitivité, mais 34% n’ont pas encore constaté d’effet positif.

 

53% ont mis en place un plan de formation au sein de leur entreprise portant très majoritairement sur l’acquisition de nouvelles compétences techniques, peu l’acquisition de compétences managériales, financières ou linguistiques.

 

Les 80% qui n’ont pas pratiqué la RSE mettent en avant que ce n’est pas une priorité (47%) ou qu’ils manquent de moyens humains et de temps (44%), peu les moyens financiers (3%).

 

 

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