Archives annuelles : 2017

Avec 10 830 défaillances d’entreprises, le 3e trimestre 2017 est le meilleur depuis 10 ans.

Les défaillances baissent de 5,2% (3éme trimestre 2017 comparé au 3éme trimestre 2016) et de 16% si l’on compare cette fois les 4 années antérieures. La tendance est la même si l’on observe les liquidations directes (respectivement -5 et -16,3%) ou les redressements judiciaires (-5,1 et -14,1%).

Les plus petites entreprises forment le contingent le plus important (87% des défaillances ont au plus 5 salariés).

Par contre la dispersion est importante en ce qui concerne l’ancienneté de l’entreprise : 20% pour les moins de 3 ans, 27% pour les 3 à 5 ans (avec le plus forte régression alors que cette tranche est souvent davantage en difficulté). Certes ce sont les entreprises les plus jeunes qui sont les plus nombreuses à défaillir (la moitié ont au plus 5 ans), mais les entreprises de 16 ans et plus sont tout de même 17% des défaillances.

En termes d’activité, il y a lieu de relever le bon score du BTP (-11% pour le gros oeuvre et -22% pour la construction de maison individuelle) et de l’immobilier (-41% pour les agences immobilières), en situation bien plus difficile dans un passé récent; notons aussi que le commerce, notamment de gros et auto ne sont pas en situation favorable; il en est de même dans les transports (le fait des taxis) et étonnement la santé (les infirmiers et les sages femmes avec +53% mais le nombre de défaillances y est très faible).

 

Selon Altares « A la fin de l’année, notre pays comptera environ 54 000 défaillances, ce nombre était attendu et nous l’avions annoncé l’année dernière. On peut se féliciter qu’il exprime un recul sensible des dépôts de bilan, mais on peut aussi regretter qu’il soit encore deux fois supérieur à celui de notre voisin et partenaire Allemand. Au-delà des spécificités techniques ou judiciaires, un des éléments devant expliquer cette moindre vulnérabilité des entreprises allemandes tient à la confiance des agents économiques qui s’appuie sur un respect des engagements décidés. Clé de voûte de la relation d’affaires, la confiance se gagne notamment en payant ses factures à l’heure. Les deux tiers des clients allemands payent leurs fournisseurs à l’heure, c’est l’inverse en France, en particulier sur le second semestre….Alors oui, la reprise économique est vraiment là, mais pour encore trop d’acteurs, financièrement, la crise couve toujours ! “

 

 

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La création poursuit sa hausse, notamment au regard des années 2011-2015

Septembre 2017 a été un meilleur cru en création d’entreprises que les 5 dernières années, tout juste en septembre 2016 avec +2,1% de hausse (dont +7,1% pour les autoentrepreneurs), mais bien plus pour les 4 années antérieures (+9,4%).

Si nous observons les 12 derniers mois qui permettent une vision plus longue, la progression pour l’ensemble des créations a été de 3,2% au regard de 2015-2016 et de 5% au regard des années antérieures; si les évolutions par type de création sont pour 2016 homogènes, pour les 4 années antérieures, l’évolution du nombre d’entreprise individuelle hors autoentrepreneur est forte (+42%), celle pour la création en société de 20% alors que celles sous forme d’autoentrepreneur connait une nette régression (-17,2%).

 

Les entreprises classiques, en évolution faible au regard de 2015-2016 (+3,7%), est en évolution beaucoup plus marquante au regard des 4 années antérieures (+28,2%).

2 activités ont connu des évolutions faibles : la construction (difficultés de marché) et la santé/éducation (partage harmonieux et stable avec les autoentrepreneurs).

Par contre, pour les autres activités, les évolutions sont proches de la moyenne hors les transports qui rattrapent leur retard avec l’explosion due à Uber et  à la livraison de colis.

Les activités des autoentrepreneurs connaissent en ce qui concerne les 4 années antérieures comparées à 2016-2017, une quadruple situation :

-Une forte diminution de la présence d’autoentrepreneurs : construction, commerce, “industrie” 

-Une diminution modérée dans les activités services aux personnes, information-communication, services aux entreprises, disposant toujours de taux élevés en autoentrepreneur avec une exception les HCR (taux faible, sans grand changement)

-Une situation quasi équivalente avec la santé/éducation (fort taux d’autoentrepreneur), et les activités immobilières et financières (faible taux d’autoentrepreneur)

-Une forte hausse avec le cas particulier des transports

On peut alors grandement s’étonner de la proposition du gouvernement d’augmenter les plafonds de chiffre d’affaires pour accéder ou demeurer autoentrepreneur.

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En 5 ans, le commerce de détail progresse de 13% en chiffre d’affaires et de 6% en personnes occupées

Début 2015, le commerce de détail et l’artisanat commercial comptent 340 000 points de vente. Parmi eux, 295 000 magasins ont été actifs toute l’année précédente.

 

Le poids des différents secteurs : 44% du chiffre d’affaires et 34% des personnes occupées pour l’alimentaire non spécialisé (supérettes, supermarché…); l’alimentaire non spécialisé et l’équipement de la maison totalisent 57% de la surface de ventes; l’alimentaire spécialisé, l’artisanat commercial et l’équipement de la personne totalisent 44% du nombre de points de vente (boulangeries/pâtisseries, charcutiers, coiffure…).

Entre 2009 et 2014, le nombre de magasins reste quasiment stable tandis que le chiffre d’affaires augmente de 13%, la surface de vente de 9% et le nombre de personnes occupées de 6%.

En 2014, ces points de vente réalisent en moyenne 1,1M€ de chiffre d’affaires, occupent une superficie de 250 m² et emploient 5 personnes en équivalent temps plein; au cours d’une année, une personne occupée contribue en moyenne à 250 000€ de chiffre d’affaires; un mètre carré de surface de vente génère 4 700€.

Seule une minorité des magasins atteint ces niveaux moyens : un point de vente sur deux réalise moins de 290 000€ de chiffres d’affaires, présente une surface de vente inférieure à 69 m² et emploie au plus 2 personnes. 

Pour 10% des magasins, il est inférieur à 60 000€ et pour un autre dixième, supérieur à 1,9M€. Les 10% des points de vente réalisant les chiffres d’affaires les plus élevés dégage 69% des recettes.

10% des magasins les plus petits occupent moins de 20 m²,  tandis que la surface dépasse 500 m² pour 10% des magasins les plus grands (66% de la surface de vente totale).

L’emploi est concentré aussi, mais de façon plus atténuée : chiffre d’affaires, emploi et surface sont bien sûr fortement corrélés.

Cependant, des différences importantes subsistent pour l’activité générée par personne occupée ou par m². Pour un quart des magasins, le chiffre d’affaires réalisé par personne occupée est inférieur à 90 000€; pour un autre quart, il est supérieur à 250 000€. Enfin, un quart des points de vente génère moins de 1 860€ par m² et le quart supérieur plus de 8100€ par m².

 

28% des points de vente appartiennent à un réseau d’enseigne, mais ils réalisent les 69% du chiffre d’affaires et de la surface de vente et emploient 61% personnes occupées du secteur.

Le chiffre d’affaires moyen par établissement est 6 fois plus élevé en réseau que hors réseau (2,8M€ contre 0,5M€); celui par personne occupée s’élève à 280 000€ en moyenne contre 200 000 hors réseau.

L’alimentaire non spécialisé est le seul secteur où la part des magasins en réseau est majoritaire (les deux tiers), la quasi-totalité du chiffre d’affaires étant réalisé au sein des réseaux.

Les réseaux sont également très présents dans les équipements de la personne (4 établissements sur dix et les 2/3 du chiffre d’affaires).

Dans les commerces de loisirs, de la culture, des TIC et des équipements de la maison, les magasins faisant partie d’un réseau sont 2 fois moins nombreux que les autres, mais réalisent les 3/4 du chiffre d’affaires du secteur.

 

Les entreprises (groupe ou entreprise indépendante) composées d’un seul magasin sont largement majoritaires en nombre de points de vente (75%), mais pèsent nettement moins en surface (44%), chiffre d’affaires (46%) et emploi (48%).

Les 11% de magasins appartenant à une entreprise de 2 à 9 points de vente génèrent 14% du chiffre d’affaires,regroupent 13% de la surface de vente et comptent 14% des personnes occupées.

14% des magasins appartiennent à une entreprise de plus de 10 points de vente, réalisent 40% du chiffre d’affaires, emploient 38% des actifs et couvrent 43% des surfaces de vente.  

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“La brique de lait” pour mieux rémunérer les producteurs et impliquer les consommateurs

Une brique de lait, une pizza au fromage, du jus de pomme ou du beurre Bio… rien de plus banal apparemment. Sauf que sous la marque « C’est qui le patron, la marque du consommateur », toutes les caractéristiques de ces produits ont été choisies par les internautes.

 

L’un des créateurs, Nicolas Chabanne, est aussi à l’origine des Gueules Cassées, un collectif valorisant les fruits et légumes « moches » et redonner du pouvoir pour payer au juste prix des produits de qualité  » a reçu le 5 octobre 2017 le « Prix de l’innovation altruiste » lors des « Profit for non Profit Awards 2017 ».

 

Pour placer la marque en orbite, une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif) a été montée il y a un peu plus d’an. Premier produit à être présenté : une brique de lait.

Son cahier des charges a été défini par des milliers d’internautes qui ont répondu en ligne à un questionnaire de type QCM. Résultat : un lait de vaches françaises ayant pâturé au moins six mois et un prix de 99 centimes d’euros le litre, assurant un revenu décent à l’éleveur : 39 centimes d’euros par litre (8 de plus que le tarif habituel payé par les industriels), répartis entre les industriels, les distributeurs et la marque « C’est qui le patron » (à chaque vente, la coopérative récupère 5% du prix TTC).

 

Comme il s’est vendu en un an 23M de litres dans 9.000 magasins (Auchan, Carrefour, Monoprix, Intermarché et même trois magasins Leclerc), la marque devrait afficher un chiffre d’affaires d’un peu plus de 1M€ en 2017. 

L’argent sert notamment à assurer le fonctionnement de la coopérative qui source les producteurs et orchestre la chaîne de production pour chaque référence. A elle aussi de vérifier que les fournisseurs sélectionnés respectent les cahiers des charges (totale transparence); les « consommateurs citoyens » sont mis à contribution en consacrant une demi journée par an à l’animation en magasin ou au contrôle chez les producteurs.

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La mondialisation a bousculé notre capacité de compétitivité industrielle

La production manufacturière française a diminué de 3% entre 2000 et 2016, période durant laquelle elle a été fortement affectée par la crise économique et financière puis celle de la zone euro. Depuis 2000, la production a également diminué en Italie (- 8% jusqu’en 2014) mais a fortement progressé en Allemagne (+25% jusqu’en 2015).

Toutefois la valeur ajoutée a progressé de 14% en volume entre 2000 et 2016, favorisée par la délocalisation d’activités à faible valeur ajoutée, comme par exemple l’assemblage, ou par une plus forte intégration verticale des entreprises au sein des chaînes d’activité industrielle, ce qui n’a pas empêché un recul du poids de l’industrie dans le PIB dans les années 2000, de 14% à 10%, suivi d’une stabilisation.

 

La mondialisation a conduit à la spécialisation de l’industrie française dans des branches de haute technologie, qui ont fortement bénéficié de l’ouverture et du développement de marchés à l’étranger (construction aéronautique et spatiale, industrie pharmaceutique), mais aussi dans les industries du luxe et les boissons (le vin); par contre l’industrie allemande, impliquée dans la haute technologie a plus progressé que la France dans la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, qui a au contraire stagné en France.

 

La mondialisation a entraîné le recul de nombreuses branches de basse et moyenne-basse technologie fortement exposées à la concurrence des pays émergents et en voie de développement, telles la branche « textile, habillement, cuir et chaussures », la cokéfaction-raffinage, la branche « bois, papier et imprimerie » ainsi que dans la métallurgie et la fabrication de produits métalliques. Auparavant, point fort de l’industrie manufacturière française, l’industrie automobile a fortement décroché à partir de 2005. 

 

L’industrie française a faiblement profité de la mondialisation des échanges. Située à 5,3% en 2000, sa part de marché mondiale à l’exportation a en effet reculé à partir de 2003, pour atteindre 3,4% en 2015, une dégradation qui concerne à la fois les marchés de la zone euro et ceux hors zone euro. La restructuration du commerce mondial a touché de nombreux autres pays européens, comme l’Italie et le Royaume-Uni, dont les parts de marché à l’exportation ont également diminué depuis 2000. 

 

La mondialisation des échanges s’est accompagnée d’une forte dégradation du solde manufacturier français (de +13Md€ en 2002 à -45Md€ en 2016), qui est désormais en déficit structurel, contrairement aux soldes allemands (+ 319Md€) et italiens (+89Md€).

L’industrie française enregistre un déficit très élevé avec la Chine (-30Md€ en 2016) et l’ensemble de l’Union européenne (-26Md€, dont -14Md€ avec l’Allemagne); son solde n’est toutefois que légèrement déficitaire vis-à-vis des États-Unis (-3Md€) et reste fortement excédentaire avec le Royaume-Uni (+12Md€), l’Afrique (+12Md€) et les pays du Proche et Moyen-Orient (+10Md€).

 

La baisse structurelle de l’emploi manufacturier est en partie compensée par l’externalisation de près d’un million d’emplois dans les services. 

 

En baisse de 26% depuis 2000, l’emploi diminue plus rapidement que la production manufacturière sous l’effet de gains de productivité du travail plus élevés que dans le reste de l’économie (+2,9% par an en moyenne entre 2000 et 2015 vs +0,9% dans l’ensemble de l’économie). L’emploi salarié manufacturier direct s’est également contracté dans l’ensemble de l’Union européenne (-16% depuis 2000, mais -4% en Allemagne).

 

Cette baisse structurelle est en partie compensée par la création de nombreux emplois externalisés dans le secteur des services (ingénierie, R & D, logistique, etc.) correspondant à des activités auparavant réalisées en interne par l’industrie. Au total, près d’un million d’emplois dans les services seraient aujourd’hui dus à l’activité industrielle, soit une augmentation de 73% depuis 1978.

Depuis 2013, le recul de l’emploi direct est aussi partiellement compensé par un recours accru à l’intérim, qui représente désormais 9% de l’emploi total.

 

L’emploi salarié direct résiste toutefois dans certains secteurs forts de l’industrie manufacturière française comme les matériels de transport autres que l’automobile (+ 12%), l’industrie pharmaceutique (-1%) et les industries agroalimentaires (-5%). 

 

Les exportations mondiales de biens augmentent en moyenne de 2,8% par an depuis 2011, beaucoup moins rapidement qu’entre 1995 et 2007 (+7,4% par an). Ce ralentissement pourrait refléter des transformations structurelles (tremblement de terre au Japon et inondations en Thaïlande en 2011, hausse du coût de la main-d’œuvre en Chine, montée en puissance technologique de la Chine comme de pays émergents).

 

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L’industrie française a amélioré sa compétitivité en termes de prix

En forte dégradation dans les années 2000, les facteurs de compétitivité-prix de l’industrie manufacturière française évoluent à présent plus favorablement.

 

Le coût horaire de la main-d’œuvre a fortement progressé dans l’industrie manufacturière française dans les années 2000 (+ 35,2%, soit en moyenne + 0,9 €/h par an), davantage qu’en Allemagne (+ 0,7 €/h par an) ou que dans l’ensemble de la zone euro (+ 0,7 €/h par an également). Largement inférieur au coût horaire allemand en 2000 (24,7 €/h, contre 27,6 €/h), le coût horaire français lui était supérieur en 2010 (33,4 €/h, contre 33,2 €/h), et plus encore en 2012 (35,7 €/h, contre 35,0 €/h); ce coût ralentit toutefois depuis 2012 (+ 0,5 €/h par an en moyenne); ce ralentissement s’inscrit dans un contexte de faible inflation des prix à la consommation et de mise en place de mesures (Pacte de responsabilité et solidarité et CICE).

 

La productivité horaire progresse en effet de 3% par an depuis 2000, plus rapidement qu’en Allemagne (+ 2,4% par an sur cette même période) ou que dans l’ensemble de la zone euro (+  2,5% par an). Malgré leur ralentissement depuis la crise, ces gains de productivité ont permis une légère diminution des coûts salariaux depuis 2000 (- 1,8%, contre + 3,3% en Allemagne et + 1,9% dans l’ensemble de la zone euro).

 

En tenant compte des consommations intermédiaires nécessaires à la fabrication de produits manufacturés, y compris les consommations importées, seulement 43% de la valeur de la production manufacturière correspondent à une valeur ajoutée issue de l’industrie manufacturière française. 33% proviennent d’importations, tandis que 15% rémunèrent des activités de services aux entreprises réalisées en France et 9% celles d’autres branches françaises.

Noter que la facture énergétique représentait en 2014, 7% de sa valeur ajoutée 

 

Enfin, la valeur de la production issue des activités de services aux entreprises réalisées en France rémunère pour 61% les salariés de ces activités. Ainsi, 9% de la valeur de la production manufacturière correspondent à des salaires versés par les secteurs des services aux entreprises. Le coût horaire du travail dans les services aux entreprises en France a évolué au même rythme que dans l’industrie manufacturière dans les années 2000, avant de décélérer à partir de 2010, atteignant désormais 36,1€/h en 2016; il demeure supérieur à la moyenne de la zone euro (28,8 €/h) et à celui observé en Allemagne (30,6 €/h).

 

Le taux de marge a augmenté de 4,6 points entre 2012 et 2016, dont + 3,3 points en 2015. Il se situe désormais à son niveau de 2001, à 36,9%, après avoir fortement baissé tout au long des années 2000 (- 5,8 points entre 2000 et 2010).

Le CICE a contribué à son augmentation à hauteur de + 1,2 point entre 2013 et 2015, tout comme l’amélioration de la conjoncture internationale : baisse du prix du pétrole avec-49% entre juillet 2014 et juillet 2017 et la dépréciation de l’euro par rapport au dollar avec -24% entre mars 2014 et son point bas de décembre 2016.

 

L’investissement a progressé en moyenne de 2,2% par an en volume entre 2013 et 2016, après avoir été atone durant une grande partie des années 2000 puis entre 2011 et 2013.

L’amélioration des taux de marge et des conditions de financement, la reprise de l’activité, la mesure de « suramortissement » des investissements instaurée en avril 2015 y ont grandement contribué.

Les investissements en machines et équipements ont toutefois diminué de 30% en volume entre 2000 et 2015 (contre – 1% en Allemagne); à l’inverse, l’investissement en R&D a augmenté de 49% en volume entre 2000 et 2015, bien plus qu’en Allemagne (+ 24%).

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En 2016, les dépenses intérieures de tourisme sont stables

Méthodologie : un compte satellite du tourisme (CST) avec pour objectif d’analyser en détail tous les aspects de la demande de biens et services associés à l’activité des visiteurs, de voir comment cette demande se confronte dans la pratique à l’offre de ces biens et services et de décrire les interactions entre cette offre et d’autres activités économiques. Le CST a pour but de mieux articuler les statistiques du tourisme au sein du système statistique d’un pays et d’accroître la comparabilité internationale de ces statistiques

Un visiteur est un voyageur qui se déplace hors de son environnement habituel, et rentre de fait dans le champ du tourisme. Le motif du déplacement peut être d’ordre personnel (loisirs, visites à des proches, santé, etc.), professionnel (missions, formations, séminaires, congrès, etc.) ou mixte.

Noter que les dépenses en agences de voyages pour les étrangers sont plutôt effectuées avant le départ, dans le pays de résidence et ne rentrent pas dans le champ de la consommation touristique intérieure en France, ce qui fausse le montant effectif des consommations réelles.

 

En 2016, la consommation touristique intérieure des touristes et excursionnistes français ou étrangers s’élève à 158,9Md€. 2/3 de cette consommation sont réalisés par les résidents français (108,1Md€).

Cette consommation produit 7,13% du PIB français en 2016, supérieure à la valeur atteinte en 2010 (7,04%), mais en baisse par rapport à 2011-2015 (entre 7,36 et 7,24%). Le tourisme a donc été moins dynamique que le reste de l’économie en 2016, notamment à cause des attentats de novembre 2015 à Paris et de juillet 2016 à Nice, en partie responsables d’une moindre fréquentation étrangère (2,28% du PIB vs 2,40 entre 2012 et 2015).

 

La consommation touristique intérieure représente 9,1% de la consommation finale des ménages en 2016. Les Français ont moins déserté l’Île-de-France que les étrangers (- 0,8% en nuitées hôtelières contre – 8,8% pour les étrangers) et les centres urbains et ils ont plus fréquenté la province. 

 

La consommation touristique intérieure est stable en valeur du fait d’une stabilité des prix et des volumes. 

L’hébergement marchand est stable (+ 0,2%, mais -4,4% pour les étrangers, notamment dans les hôtels 3 étoiles -11,2% au regard de 2015), avec une baisse des dépenses hôtelières (- 1,4%) et une forte hausse des locations entre particuliers (+ 3,6%), notamment gîtes ruraux et locations saisonnières (+4,7%).

Les dépenses en services de transports non urbains sont en baisse (- 2,1%), en particulier le transport par train (- 2,8%) et le transport aérien (- 3,5%), mais l’année 2016 est aussi la première année pleine de la libéralisation du transport par autocar, ce qui se traduit par une forte hausse de ce type de dépenses (+ 7,5%).

La baisse la plus forte est celle des dépenses en carburants (- 8,4%), sous l’effet d’une baisse des prix entamée en 2014.

Les achats en biens durables spécifiques (camping-cars…) ont fortement augmenté (+ 9%), ainsi que les dépenses de parc d’attraction et autres services récréatifs (+8,9%).

 

Les étrangers ont des coûts de transports plus importants que les Français car ils viennent en général de plus loin et payent plus cher leurs titres de transport (billets d’avion…). Ils profitent également de leur voyage en France pour effectuer des achats coûteux (biens de valeur, shopping de luxe…). Inversement, ils consacrent une part moins importante aux boissons et aliments, car plus fréquemment en hébergement marchand, ils dépensent plus dans les restaurants.

 

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En 2016, les établissements de moins de 50 salariés comptent pour 65% des recrutements

Cette étude présente les premiers résultats de l’enquête Offre d’emploi et recrutement de 2016 qui permet d’examiner les caractéristiques des nouveaux recrutements en CDI ou en CDD de plus d’un mois, réalisés entre septembre et novembre 2015.

La base de sondage de l’enquête est constituée d’un appariement de deux fichiers, celui des Déclarations préalables à l’embauche (DPAE) de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) qui recense l’ensemble des embauches de salariés relevant du régime de la Sécurité sociale et le répertoire d’établissements Sirene de l’Insee qui permet d’identifier les établissements ayant eu au moins un jour d’activité en 2015. La DPAE est une déclaration obligatoire et nominative que doit effectuer chaque employeur auprès de l’Urssaf pour tout salarié qu’il a l’intention d’embaucher au plus tôt huit jours avant l’embauche et au plus tard juste avant l’embauche.

Le taux de réponse est de 64%, soit 8 510 questionnaires complétés variant selon le type de contrat : 65% pour les CDD de un à trois mois, 68% pour les CDD de plus de 3 mois, 6 % pour les CDI.

 

Alors que 26% des établissements disposent d’un service des ressources humaines, les 2/3 possèdent un site internet dédié à leur activité et, parmi eux, six sur dix s’en servent pour recueillir des candidatures. Ainsi, 41% de l’ensemble des établissements utilisent leur site internet pour recruter.

 

93% des employeurs déclarent recevoir des candidatures spontanées qui parviennent dans plus des 2/3 des cas via leur site internet et/ou par courrier électronique, mais 92% les reçoivent aussi via le courrier:

Les procédures de recrutement sont plus ou moins formalisées selon les employeurs (ensemble des étapes du recrutement suivies dans un certain ordre, diffusion systématique des postes à pourvoir en interne avant de les proposer en externe, etc.).

Plus d’1/3 déclarent que les postes à pourvoir sont d’abord proposés en interne pendant une certaine période.

51% des employeurs déclarent que la procédure est la même pour tous les postes, 20% qu’elle dépend de la catégorie du poste et 29% qu’elle est ajustée au cas par cas. De tels ajustements sont plus fréquents dans les établissements du secteur de la construction, de plus petite taille et/ou ayant moins l’habitude de recruter.

 

Les modalités les plus efficaces sont l’appel aux relations personnelles et professionnelles avec 52% de taux d’efficacité, et l’appel à intermédiaire (l’Apec, organismes professionnels, écoles, universités et centres de formation, cabinets de recrutements, agences d’intérim), avec 43% de taux d’efficacité, même si ces modalités ne sont pas les plus pratiquées.

Autres modalités avec un taux d’efficacité compris entre 32 et 36%, l’appel à des intermédiaires publics (Pôle Emploi notamment), à des annonces.Les candidatures spontanées, la modalité la plus habituelle (68% des entreprises la pratiquent) n’ont un taux d’efficacité que de 32%.

Pôle emploi, sollicité par 32% des établissements connait un taux d’efficacité de 34%; les structures de formation, sollicitées par 20% des établissements, un taux de 35%. 

Les établissements de moins de 10 salariés sont surtout orientés vers les relations personnelles et professionnelles (40% vs 16 pour les établissements avec DRH).

Noter que les établissements de moins de 10 salariés sont 60% des établissements recruteurs; ils ont opéré 33% des recrutements; ceux de 10 à 49 salariés, respectivement 30 et 32%.

Les recrutements en CDD « courts » (CDD d’un à trois mois) aboutissent davantage grâce aux candidatures spontanées ou aux relations. Les autres intermédiaires sont plus souvent à l’origine du recrutement en CDD « long » (de plus de trois mois) tandis que les recrutements en CDI sont plus fréquemment réalisés via les relations, les bases de CV et les annonces.

Certains canaux sont plus « efficaces » pour le recrutement de certains profils: les cadres sont plus souvent embauchés grâce aux relations de l’établissement ou à d’autres intermédiaires. Les candidatures spontanées et les relations permettent plus souvent de recruter sur des postes peu qualifiés, respectivement d’employés et d’ouvriers.

La situation antérieure du candidat importe également. Les chômeurs ont davantage de chances d’être recrutés grâce à un intermédiaire public tandis que, pour les personnes déjà salariées, les relations sont plus déterminantes. Les candidatures spontanées et les autres intermédiaires favorisent le recrutement de personnes en études ou en formation avant leur embauche (les écoles, les universités et les centres de formations) représentent une part importante des recrutements des « autres intermédiaires ». Le rappel de personnes ayant déjà travaillé dans l’établissement bénéficie davantage aux anciens stagiaires de l’établissement.

Les employeurs n’ont examiné qu’une seule candidature dans 28% des cas (connaissance du candidat ou par le fait qu’il ait été imposé par un tiers) .

17% évoquent le nombre insuffisant de candidats.

 

Le curriculum vitae constitue un prérequis, le plus souvent assorti d’une lettre de motivation.  Dans près de deux tiers des cas, seules une ou deux méthodes ont été utilisées.

L’entretien individuel constitue un mode de sélection privilégié, mobilisé dans près de 90% des recrutements. A contrario, seul un quart des recrutements implique des mises à l’essai (pour observer la manière dont la personne se comporte sur le poste) et des tests reproduisant des situations de travail (recrutement d’ouvriers).

Dans 7% des recrutements, aucun de ces moyens n’a été utilisé pour sélectionner les candidats.

 

Les employeurs ayant examiné plusieurs candidatures et ayant eu recours aux entretiens individuels ont reçu plus d’un candidat sur deux. Dans 60% des recrutements, le choix du candidat n’a reposé que sur une seule personne; ce choix unilatéral est lié, dans plus de la moitié des cas, au fait que cette personne était la seule impliquée dans le recrutement.

 

Pour sélectionner le ou les candidats, les critères mentionnés spontanément concernent en premier lieu des savoir-faire, puis l’expérience et les compétences. 

La motivation est mentionnée dans plus d’un recrutement sur cinq. Ce critère est même le plus cité pour les recrutements effectués en CDD de plus de 3 mois.

Les critères liés à la flexibilité concernent 16% des recrutements. Celle-ci est particulièrement déterminante pour les relations d’emploi courtes (24% des recrutements en CDD « courts »). 

 

Pour 81% des recrutements, les établissements déclarent qu’ils embaucheraient la même personne si c’était à refaire. Lorsque le salarié est encore présent dans l’établissement, une requalification de son CDD en CDI est envisagée dans 41% des cas.

Les recrutements n’ayant pas répondu aux attentes de l’employeur à l’aune des critères de sélection sont rares (11%); ils sont plus fréquents parmi les employeurs ayant rencontré des difficultés lors de la procédure d’embauche et ayant dû assouplir certaines de leurs exigences à l’égard des candidats ou redéfinir le contenu de leur poste.

Les petits établissements (moins de 10 salariés) ont davantage de chances d’être peu satisfaits de leurs recrutements.

 Les établissements ayant recruté une personne qu’eux ou un membre de leur personnel connaissaient déjà ou quelqu’un ayant déjà travaillé pour l’établissement, sont plus satisfaits que les autres (respectivement 92% et 96% contre 88%). C’est également le cas de ceux ayant recruté grâce à leurs relations personnelles ou professionnelles. 

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Un rapport sévère sur la gestion des enseignants de la formation initiale non universitaire

Plus de 12 millions d’élèves sont scolarisés en France à la rentrée 2016 : 6 806 624 dans le premier degré (dont 2 539 454 dans le pré élémentaire) et 5 579 354 dans le second degré . Pour prendre en charge ces élèves, 874 800 enseignants exercent leur métier, tous secteurs confondus, dans le système scolaire .

Selon les comparaisons internationales, le système scolaire français montre des déficiences en termes de performance et d’équité .

 

Accroître la professionnalisation de la formation initiale : notre pays professionnalise ses futurs enseignants encore tardivement, après la licence . Le ministère a mis en place des dispositifs spécifiques (les « étudiants apprentis professeurs », avec une forme de « pré-recrutement » dès l’année de L2 ou L3) qui restent toutefois marginaux (950 postes pourvus en 2016-2017) .

 

Intégrer la formation continue dans la gestion des carrières enseignantes : la formation continue n’est une obligation que pour les enseignants du premier degré (3 jours par an) . Dans la majorité des pays européens, elle constitue une obligation professionnelle et une condition à l’obtention d’une promotion, ce qui n’est pas le cas en France . Il n’existe pas d’entretien annuel de formation pour les enseignants, alors que la pratique en est aujourd’hui généralisée dans la fonction publique .

 

L’évaluation des enseignants reste insuffisamment organisée pour constituer un réel soutien aux enseignants . Aucune articulation n’existe entre le repérage des enseignants en difficulté et l’organisation des inspections, sauf pour les enseignants débutants à l’occasion de leur titularisation . Aucun standard n’est défini pour le déroulement des inspections . La continuité des rapports des inspections n’est pas assuré.

Les évaluations nationales exhaustives sont réalisées depuis 2007 à la seule initiative des enseignants et celles par échantillon (dispositif CEDRE) ne sont pas exploitables localement .

 

Les responsables d’établissement : un rôle encore trop incertain dans la gestion des enseignants. Dans le second degré, le chef d’établissement a en théorie autorité sur les personnels de l’établissement : il confectionne les emplois du temps et participe à la notation, à hauteur de 40% seulement . Mais il ne participe pas aux décisions d’affectation, même pour des postes dits « à profil », il ne peut pas moduler le temps de travail sur une base annuelle et il ne peut mobiliser les enseignants pour organiser le remplacement qu’avec leur accord .

 

Effectuée selon un barème, l’affectation ne comporte pas de dimension qualitative prenant notamment en compte la difficulté des postes . Les postes à profil constituent la principale exception à l’application du barème; leur nombre est limité et augmente modérément : 6 646 dans le second degré (+  5,2 % depuis 2012) pour les postes à profil nationaux, 10 707 pour les postes à profil académique (+ 14%).

 

En 2013, la Cour avait observé « une gestion distante et essentiellement administrative des enseignants » . Ce constat reste globalement inchangé . La quasi-totalité des moyens de gestion des personnels enseignants sont mobilisés pour des tâches d’administration du personnel . Le suivi individuel et qualitatif des enseignants reste peu développé : il consiste à traiter les personnels en difficulté, pour l’essentiel en raison de leur état de santé .

 

S’agissant des rémunérations, la fin de la période 2012-2017 a été marquée par une revalorisation salariale significative . La masse salariale des enseignants du secteur public a augmenté de 3,577 Md€ entre 2012 et 2016, soit de 7,5% (environ 1,9% par an), contre 2,5% pour l’ensemble de la fonction publique d’État (enseignants compris) . 

Pour le premier degré, l’écart des rémunérations en début de carrière par rapport à la moyenne de l’OCDE a diminué (9,2% en 2015 contre 20,5% en 2009) . Pour les enseignants du premier cycle du second degré (collège), l’écart est ramené à 3,1% en début de carrière . En fin de carrière, le salaire des enseignants français est équivalent à la moyenne des pays de l’OCDE . Ces mêmes évolutions peuvent être constatées pour les enseignants du deuxième cycle du second degré .

 

Suivent des recommandations dont annualiser le temps de travail, enseigner plusieurs disciplines, professionnaliser la formation, changer le recrutement en ZEP.

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Guides

-“Préparation à la négociation d’un contrat de licence d’une demande de brevet ou brevet Comment se préparer au mieux ? ” INPI, lu octobre 2017

-“Chefs d’entreprise facilitez vos relations avec vos banques !”, Médiation du Crédit, lu octobre 2017

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3 profils au sein des TPE/PME en ce qui concerne la digitalisation : les apprentis (52%), les sceptiques (38%), les conquérants (10%)

Méthodologie : le questionnaire a été envoyé à 29 988 dirigeants de PME et d’ETI, tirés aléatoirement dans la base des 112 0000 PME et ETI déposant des comptes aux greffes des tribunaux de commerce et ayant affiché lors du dernier exercice comptable disponible un chiffre d’affaires compris entre 2M et 1,5Md€.
Les entreprises du secteur de l’agriculture, des entreprises financières et les activités de holding ont été exclues.
Un « dirigeant » est une acceptation large regroupant le président, le directeur général, le directeur associé ou tout membre du comité exécutif ou du comité de direction de l’entreprise.
A ce jour, 1 814 réponses ont été analysées (taux de retour de 6,05%). 20 entretiens ont été conduits et un atelier a réuni 17 dirigeants en juin.

 

Le panel de répondants est globalement représentatif de la population ciblée, avec quelques différences notables :l’industrie est surreprésentée (28% contre  18 dans la population mère) et le commerce sous-représenté (29%, contre 37 dans la population mère). La région Île-de-France est sous-représentée (18% vs 26). Noter que les services sont peu nombreux (23%).

une étude inédite : plus de 1 800 répondants, dirigeants de PME et ETI françaises. Aucun baromètre comparable n’existe en France; avec des questions orientées sur les pratiques en termes d’innovation, de management et d’organisation plutôt que sur le niveau d’équipement technologique de l’entreprise.Dommage que les tailles d’entreprise n’aient pas donné lieu à des exploitations publiées.

 

⇒ Le profil des répondants :

 

Les TPE constituent 17,4% des répondants, et les petites entreprises 61% (les 10-19 collaborateurs 24,1%, les 20-49 collaborateurs 36,8%); les plus de 50 collaborateurs sont 21,6% des répondants.

Les entreprises en BtoB sont très largement représentées (81%).

Les 3/4 des répondants ont au moins 46 ans (43% les 46-55 ans, 26% les 56-65 ans et 5% les 66 ans et plus); 22% ont de 36 à 45 ans.

 

⇒ L’impact de la révolution digitale reste encore peu perçu : 73% des dirigeants sont en retard dans la digitalisation de leur entreprise 

 

Pour 47%, l’impact du digital sur leur activité ne sera pas majeur à 5 ans : “Nous pourrions considérer que les secteurs qui ont déjà connu d’importantes ruptures liées au digital ces dernières années sont ceux qui anticipent un impact moindre à 5 ans et plus. Mais c’est en réalité l’inverse qui semble se produire : c’est dans les services, le commerce et le tourisme que les dirigeants sont les plus nombreux à avoir répondu que l’impact de la révolution digitale sur leur activité sera majeur d’ici 5 ans et plus (respectivement 63%, 59% et 55%).

 

55% ont une vision de la transformation digitale de leur entreprise;  2 autres questions directement reliées permettaient d’affiner l’analyse : « Avez-vous construit et partagé votre vision avec vos collaborateurs ? » (66% fortement ou très fortement) et « Avez-vous établi une feuille de route claire pour mener cette transformation digitale ? » (63% pas du tout ou modérément). Parmi les 55% qui ont une vision de leur transformation digitale, 37% ont répondu avoir établi une feuille de route parfaitement claire de leur projet.

85% (dont 31% pas du tout et 54% un peu) déclarent ne pas avoir mis en place, ou de manière modérée, une veille formalisée sur leurs concurrents, les nouvelles offres ou les innovations technologiques. C’est l’un des marqueurs traduisant un manque d’ouverture vers l’extérieur. 

9% seulement estiment que la digitalisation de leur entreprise est très avancée. 

 

La transformation digitale est un sujet largement porté par la direction générale (dans 77% des cas), à laquelle les équipes opérationnelles sont associées dans 25% des cas; 19% y ont toutefois une équipe dédiée et 18% un DSI ou un collaborateur dédié.

Or “selon notre enquête, la transversalité est un marqueur important de maturité digitale, et un levier pour mieux performer dans un contexte digital. Le travail en mode projet est un moyen pour promouvoir cette transversalité; il n’est fortement favorisé que par 39% des répondants.”

Elle n’est affichée et communiquée comme une priorité stratégique pour l’entreprise que dans 13% des cas; seuls 12% des dirigeants ont mis en place des formations dédiées au digital et 10% procédé à des recrutements spécifiques.

 

Différentes raisons expliquent ce retard :

La complexité est le frein le plus fréquemment cité (par 34% d’entre eux), puis le manque de ressources, à la fois humaines et financières (respectivement par 32% et 28%); enfin, les freins culturels et psychologiques (20% estiment que le temps de la transformation n’est pas encore venu pour leur entreprise et 12% expriment un manque d’intérêt pour le sujet).

 

⇒ Leur rapport à leur clientèle, et à leur environnement

57%  associent leurs clients à la conception des offres et produits, afin de mieux répondre à leurs besoins; c’est un levier de différenciation important. 

39% déclarent s’être fortement engagés dans la collecte et l’exploitation des données et 29% modérément. La difficulté est la complexité du pilotage en interne  (37%), le coût (34%), le manque de compétences en interne (24%), le manque d’informations disponibles (16%) et 19% autres (dont 6% le manque de temps).

14% n’utilisent pas du tout les données dont ils disposent pour personnaliser leurs offres et leur relation client, 46% le font modérément et 40% le font fortement

Noter que 54% n’ont pas recours en interne à des outils de travail collaboratif (vs 14% un recours fort et 31 modéré) tels un réseau social d’entreprise, une plateforme d’idées, un cloud partagé.

 

⇒ La situation varie selon les secteurs d’activité

53% des dirigeants estiment que l’impact de la révolution digitale sera majeur à 5 ans :  dans l’Industrie (45%), le BTP (44%) et les Transports (48%), mais 55% dans le tourisme et 63% dans les services.

Ceci étant 55% disent s’être forgés une vision sur la transformation digitale de leur entreprise : 71% dans les services, 68% dans le tourisme, mais 41% dans le BTP et 43% dans les transports. Mais seuls 13% en font une priorité stratégique (20% dans les services).

39% des dirigeants se sont engagés fortement (21% pas du tout) dans la mise en œuvre d’outils et de process pour collecter des données et dans l’utilisation de ces données pour personnaliser leur offre et leur relation client; il sont 21% fortement engagés dans les BTP vs 49% dans les services. C’est que 40% utilisent ces données pour personnaliser leurs offres et relation client (entre 36 et 43% en moyenne vs 29% dans le BTP, 34 dans les transports).

57% associent régulièrement leurs clients pour concevoir leurs offres, plus dans l’industrie (69%), mais moins dans le tourisme (39%).  

25% associent leurs équipes (35% dans les services, 18% dans le BTP); 19% y ont une équipe dédiée (29 dans les services, 14 dans le BTP, 16 dans les transports, 17 dans le commerce). 12% ont mis en oeuvre des programmes de formation ad hoc et 10% ont fait des recrutements spécifiques.

 

⇒ 3 profils de dirigeants relatifs à leur “maturité digitale” ont été repérés : les apprentis (52%), les sceptiques (38%) et les conquérants (10%)

 

Les Apprentis (52%) ont compris la nécessité de se transformer et ont déjà lancé des actions en ce sens. 50% exploitent fortement ou très fortement les données pour personnaliser leurs offres, contre 86% chez les Conquérants.

Leur priorité est de fixer une ligne directrice à leur projet de transformation. 

Plus que les autres, ils manquent de compétences internes, voire de moyens financiers.

Seuls 14% font fortement appel à des outils pour favoriser le travail collaboratif.

Ils sont peu présents dans le BTP (32%).

 

Les Sceptiques (38%) ne croient pas en la révolution digitale ou demandent encore à en être convaincus. 21% manifestent peu d’intérêt vs 12% pour l’ensemble. 

72% disent ne pas avoir de vision de la transformation digitale de leur entreprise, contre 45% pour l’ensemble.

Ils sont les moins ouverts sur leur environnement : 40% font de la veille concurrentielle, contre 86 % chez les Apprentis).  Ils ne sont que 34% à associer régulièrement leurs clients à la conception de leurs offres (contre 68% des Apprentis). 

88% ont déclaré ne pas favoriser, ou peu, la collecte et l’exploitation des données liées à la vente et/ou à la relation client vs 48% à le faire fortement chez les Apprentis.

Leur priorité est d’initier le projet de transformation. 

Ils sont légèrement surreprésentés parmi les entreprises de 0 à 49 salariés (entre 40 et 44% chez les 0-9 collaborateurs, chez les 10-19 et les 20-49), et sous représentés parmi les entreprises de 50 à 499 salariés (entre 20 et 29%). 

Ils sont surreprésentés dans les secteurs du BTP et des transports (respectivement 63% et 50%); ce sont les deux secteurs les plus en retard en matière de maturité digitale. 

 

Les Conquérants (10%) sont pleinement engagés dans leur transformation digitale; 95% ont construit une vision de leur transformation digitale; 92% ont fortement partagé cette vision avec leurs collaborateurs. 91% ont fortement entrepris des chantiers en faveur de la digitalisation de leur entreprise (vs 32% parmi les Apprentis et 3% parmi les Sceptiques).

Leur priorité est de fédérer leurs équipes autour du projet de transformation. 83% favorisent fortement le travail en mode projet et la prise d’initiatives de leurs collaborateurs (vs 39% pour l’ensemble).

Ils sont sous-représentés parmi les entreprises de 0 à 49 salariés, et surreprésentés parmi les entreprises de 50 à 499 salariés. 

Ils sont sur-représentés dans les secteurs du tourisme et des services (18% dans les deux cas); ce sont les deux secteurs les plus en avance en termes de maturité digitale 

 

Parmi les 3 profils, ceux qui estiment que les freins à la digitalisation sont d’abord culturels sont 39% chez les conquérants, contre 32% chez les Apprentis et 21% chez les Sceptiques).

 

Les 2 variables qui contribuent le mieux à expliquer le score de maturité digitale sont le secteur d’activité et la taille de l’entreprise; le poids de la variable « sexe » est moindre dans l’explication du score de maturité digitale, tout comme l’âge et la région d’implantation. L’enquête révèle une corrélation positive entre le score de maturité digitale et la dynamique du chiffre d’affaires : plus cette dernière est positive, plus la probabilité d’être avancé dans sa digitalisation est élevée. 

 

Un rapport complémentaire a été publié pour proposer une synthèse et des propositions.

 

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La moitié des emplois marchands d’Ile de France appartiennent à des entreprises dont les emplois sont quasiment tous dans la région

3 sources :

– le dispositif Esane, qui produit des statistiques structurelles d’entreprise sur les entreprises marchandes, à l’exception des exploitations agricoles, à partir de données administratives et d’enquêtes auprès d’un échantillon d’entreprises ;

– Connaissance locale de l’appareil productif (Clap) au 31 décembre 2013. Clap permet de dénombrer et de localiser les établissements et les emplois salariés hors intérimaires ainsi que les sièges sociaux

-Le fichier Lifi (base de données sur les liaisons financières) permet de connaître le contrôle éventuel d’une entreprise par un groupe, ainsi que la localisation de la société définie comme tête de groupe

 

En 2013, 827 000 entreprises du secteur marchand sont implantées en Île-de-France à travers un ou plusieurs établissements. Ces derniers, au nombre de 956 000, emploient 3 500 000 salariés. Par ailleurs, certaines entreprises implantées en Île-de-France sont également présentes dans des régions de province à travers des établissements y employant 4 600 000 salariés. La quasi-totalité des grandes entreprises françaises dispose d’une implantation en Île-de-France et la moitié d’entre elles y a son siège. Leurs effectifs sont ainsi souvent répartis entre l’Île-de-France et la province.

 

Les entreprises disposant d’une implantation dans la région francilienne sont plus souvent multirégionales que celles qui sont présentes dans une région de province: 63% des emplois franciliens dépendent d’une entreprise également installée ailleurs en France métropolitaine contre 55% en moyenne pour les emplois d’une région de province.

De plus, les entreprises implantées en Île-de-France ont un lien plus fréquent avec l’étranger : 60% des effectifs franciliens dépendent d’un groupe étranger ou d’un groupe français possédant des filiales à l’étranger, contre 45% des effectifs de province.

 

Les entreprises uniquement présentes en Île-de-France sont nommées « monorégionales » (36,4% de l’emploi francilien vs 44,6 en province), ou « quasi-monorégionales » (12,9% vs 7) dont les effectifs sont par convention présents à plus de 80% dans la région.

Celles qui comptent plus de 50% de leurs salariés en Île-de-France sont appelées « majoritairement régionales »(15,8% environ vs 6,5 en province ).

Enfin, les entreprises dont les effectifs franciliens sont peu nombreux en Ile de France mais nombreux en région (8,3% vs en province 36,3).

 

En termes de taille, 95% des effectifs des TPE appartiennent à des entreprises monorégionales (vs 97% en province); 75% des effectifs des PME sont le fait d’entreprises monorégionales, alors que pour les ETI il y a une grande dispersion; pour les grandes entreprises, leurs effectifs sont principalement en province.

Ainsi, 35% des emplois des entreprises principalement implantées en Ile de France, sont situés en province.

 

En Île-de-France, le tissu productif est davantage orienté vers les services (60% de l’emploi). En province, il est plus industriel et apparaît donc plus diversifié avec 46% de l’emploi relevant du commerce, de la fabrication d’autres produits industriels et de la construction.

92% du chiffre d’affaires à l’export est assuré par des entreprises multirégionales.

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L’accompagnement est plus important que les fonds apportés selon un business angel

Selon le témoignage s’un business angel, son choix pour investir est déterminé par 2 critères : la qualité de l’équipe et la marché.

Par ailleurs l’accompagnement est bien plus essentiel que l’argent apporté : “L’argent reste une toute petite portion de ce que peut apporter un business angel. C’est toute la partie réseau et expertise qui va jouer. Je suis une ressource que l’entrepreneur doit utiliser, c’est à lui de décider quand il aura besoin de moi et pas le contraire”

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Les crédits d’investissement aux TPE progressent, alors que ceux de trésorerie baissent

Dans cette enquête, les très petites entreprises sont caractérisées par les trois critères de la loi LME, ou à défaut, par un chiffre d’affaires n’excédant pas 2 millions d’euros. 

 

L’encours de crédits aux TPE s’établit  à 251,3Md€ à fin juin 2017, en augmentation de +4,2% sur un an dont les crédits dits à l’équipement (+4%), les crédits immobiliers (+5,4%), alors que l’encours des crédits de trésorerie diminue (-2,8%).

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ reste stable  à 1,91%,  à un niveau toujours nettement inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

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Les femmes, moins entrepreneures en Europe que dans les pays moins developpés

La dernière étude du GEM (Global Entrepreneurship Monitor) a été menée par plusieurs universités dans 74 pays.

La difficulté d’interprétation est la définition souvent différente de l’activité entrepreneuriale (souvent “domestique” avec des contraintes bien différentes que celles connues en Europe par exemple); les comparaisons entre pays le sont à des niveaux très agrégés (l’Europe est regroupée avec l’Asie centrale le plus souvent).

 

Depuis 2015 près de 163 millions de femmes ont créé une entreprise, tandis que 111 millions d’entre elles ont pris la direction d’entreprises déjà constituées. Le taux d’activité entrepreneuriale des femmes a progressé de 10%.

 

Les pays les plus développés sont à la traîne, pourquoi ?

Les universitaires ayant participé à l’étude expliquent que c’est la concurrence économique, plus faible dans ces pays, qui laisse plus d’opportunités aux femmes. Dans les économies plus développées au contraire, une série de barrières réglementaires, psychologiques et symboliques découragent l’entrepreneuriat féminin. Ainsi 67% des femmes de pays moins développés jugent qu’elles ont les capacités pour créer leur entreprise ou en diriger une, tandis que dans les pays développés, elles ne sont que 35% à le penser; mais 56% en Europe ont peur de l’échec tout comme dans les autres économies (entre 57 et 76%).

 

Toutefois en Europe notamment, ces perceptions évoluent positivement : le nombre de femmes estimant qu’il existe de réelles opportunités entrepreneuriale a augmenté de 10% par rapport aux dernières observations du GEM.

 

Les chercheurs remarquent que la tranche d’âge la plus entrepreneuse chez les femmes est celle des 25-44 ans, et ce dans tous les pays sondés. Celles ci sont 22% plus nombreuses que les hommes à provenir de l’enseignement supérieur en Europe.

 

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Les ventes sur internet ont progressé de 11% au 2éme trimestre 2017

Au second trimestre, les Français ont dépensé 19,5Md€ sur internet (+11%). Le panier moyen perd 3% en 1 an (68€), une baisse est compensée par une fréquence d’achat en hausse avec près de 10 transactions en moyenne par acheteur sur le trimestre.

Les ventes sur l’internet mobile (smartphones et tablettes numériques) ont bondi de 37%. 

 

Le montant dépensé par acheteur s’élève à 664€ sur la période, soit 100€ de plus sur deux ans. Au global, les transactions progressent de 15% sur la deuxième partie du semestre, pour atteindre 287 millions.

 

Cette croissance bénéficie également de la progression du nombre de cyberacheteurs :  +964 000 en un an et d’une offre toujours plus étoffée avec près de 208 000 sites marchands actifs soit 10% de plus en un an (+18 400 sites).

 

Les ventes aux professionnels poursuivent leur croissance avec +8%.

L’indice des places de marché progresse de 15%.

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En coiffure, 85 700 établissements, et 95 400 salariés

L’Unec est l’organisation professionnelle de référence du secteur de la coiffure: selon l’étude de la représentativité réalisée par le Ministère du Travail en 2016, 90% des entreprises adhérentes à un syndicat sont adhérentes à l’UNEC. Cette organisation est présente présence dans 22 unions régionales, 112 syndicats départementaux, avec 185 salariés et 3000 élus bénévoles. 

 

Fin 2016, la coiffure concerne 85 700 établissements (80 821 entreprises dont 19 669 autoentrepreneurs) , pour 5,9Md€ soit un chiffre moyen par salon de 70 800€; 76% des établissements exercent en salon, dont 10% en franchise ou sous licence. En 2005, on comptait 61 211 établissements.

 

Le secteur emploie 190 000 personnes dont 95 400 salariés, 17 750 apprentis et 2 600 contrats de professionnalisation (la moitié n’ont aucun salarié et ceux avec salarié en moyenne 2,4 hors contrats en alternance).

Le nombre de salariés du secteur baissait de façon continue depuis 2008 (-13 200 salariés en 6 ans, soit une baisse de 12,2%); en 2015, on observe une légère hausse (+ 0,33 % soit +315 salariés); en 2016, ce chiffre se stabilise (-36 emplois).
Le nombre d’établissements employeurs est de 39 585 (hors alternance) et perd 299 unités (-0,7%), soit une perte de 1 921 unités en 5 ans. 

 

En 2016, on dénombre 7 744 immatriculations et 8031 en 2015 (dont 86% de créations et 14% de reprises); elles étaient 6 711 en 2008, mais 9 946 en 2010 (du fait des autoentrepreneurs); le nombre des immatriculations depuis 2010 ne cesse de chuter (9122 en 2013, 8031 en 2015 et 7 744 en 2016). Noter que les reprises étaient en 2008, 30% des immatriculations, pour tourner ensuite autour de 17% du fait une fois encore des autoentrepreneurs, qui sont toujours créateurs.

 

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Les investissements pour protéger l’environnement sont en légère baisse

En 2015, 40% des établissements industriels employant 20 salariés ou plus ont réalisé des investissements ou des études pour protéger l’environnement. Ils y ont consacré 1,6Md€ (- 1% par rapport à 2014, après – 3% l’année précédente).

Près de 90% des établissements de 500 salariés ou plus ont engagé de telles dépenses antipollution contre 26% des établissements de 20 à 49 salariés. Or ces derniers représentent 57% des établissements du champ et seulement 11% des dépenses réalisées.

Les investissements constituant l’essentiel de la dépense (83%, soit 1,3Md€) ont légèrement diminué en 2015 (- 2% après – 3% en 2014), alors que les montants consacrés aux études sont quasiment stables par rapport à 2014 (267M€). 

 

4 secteurs concentrent 71% des dépenses engagées : l’énergie (391M€), la métallurgie et l’industrie des produits métalliques (275M€), les industries agroalimentaires (260M€) et la chimie (215M€); le secteur de l’énergie, plus particulièrement celui de l’électricité, finance près de la moitié des dépenses d’études réalisées dans les établissements industriels pour protéger l’environnement.

 

39%  des investissements antipollution visent à éviter ou à limiter les effets de l’activité sur la qualité de l’air (337M€ sur 1,337Md€)) ou, via les émissions de gaz à effet de serre, sur l’équilibre du climat (182M€). Les autres dépenses importantes concernent les eaux usées (251M€), les sols (173M€) et les déchets (166M€), les sites, paysages et biodiversité (124M€), le bruit et vibrations (29M€).

 

L’achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement, représentent 86% des montants investis, loin devant les investissements spécifiques (surcoûts liés à l’intégration dans l’outil de production de produits ou procédés moins polluants que ceux disponibles de manière standard sur le marché).

 

La prévention des pollutions est désormais le premier objectif des investissements spécifiques (46% des dépenses ou 533M€), ce qui traduit une volonté des établissements d’agir en amont du processus de production. Cette tendance n’a cessé de progresser depuis 2013. Viennent ensuite (40% des montants) les investissements spécifiques destinés au prétraitement (455M€), au traitement ou à l’élimination de la pollution : ils permettent aux établissements de réduire l’impact négatif de leur activité sur l’environnement. puis le recyclage et tri (104M€) et les mesures et contrôle (58M€).

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Le sport précède le jardinage dans les dépenses de loisirs de plein air

Sources : en dehors des comptes nationaux en base 2010, plusieurs sources ont été utilisées : l’enquête Budget de famille 2011 de l’Insee, la base permanente des équipements 2015 de l’Insee, la table d’appartenance géographique des communes 2015 de l’Insee. 

 

En 2015, les ménages ont consacré près de 30Md€ à des achats de biens et services de loisirs de plein air (sport, jardinage, camping, autres loisirs d’extérieur), soit 1 050€ par ménage; 35% des dépenses sont consacrées au sport, 28% à des loisirs de plein air (zoo, nautisme, parc d’attraction…), 23% au jardinage et 14% au camping.

 

Depuis 1960, ces achats progressent en valeur de 7,5% par an en moyenne, au même niveau que la consommation de l’ensemble des dépenses des ménages (+7,2% par an). Les achats dédiés au sport augmentent plus vite (+ 8,2 % par an), les dépenses de jardinage moins que la moyenne (+ 6,8%).

Si les dépenses de sport et de jardinage représentent respectivement 25% et 35% du budget loisirs de plein air en 1960, les poids sont désormais inversés, avec 35% pour le sport et 23% pour le jardinage en 2015. Les dépenses en camping et en divers loisirs d’extérieur restent relativement stables entre 1960 et 2015, augmentant à un rythme proche de l’ensemble des dépenses de loisirs de plein air (depuis 1960, +3,6% en volume par an). 

Entre 1960 et 1973, les ménages s’équipent essentiellement en bicyclettes, camping cars, caravanes et remorques; entre 1998-2007 (reprise économique, tournant numérique), les ménages renouvellent certains biens durables (nouvelles générations de camping-cars), photos numérique, commerce en ligne (17% des articles de sport achetés en ligne).

 

Entre 1960 et 2015, les dépenses consacrées aux sports d’extérieur progressent en volume de 4,2% en moyenne annuelle; les 2/3 correspondent à l’achat de bicyclettes et d’articles de sport (balles, ballons, boules de pétanque, clubs de golf, raquettes de tennis, etc.), le tiers restant recouvre des dépenses en services de remontées mécaniques et en inscriptions dans une association sportive; les inscriptions dans une association sportive s’envolent (plus de temps pour les loisirs, avec la 5éme semaine de congés payés, puis les RTT, arrivée à l’âge de la retraite des premières générations du baby-boom et développement de l’offre sportive).

 

Les profils de consommation dépendent beaucoup des caractéristiques socio-démographiques : un cadre a 2 fois plus de chances qu’un ouvrier d’effectuer au moins une dépense en sports d’extérieur; il s’agit notamment de loisirs plutôt onéreux, comme les sports d’hiver, ou d’articles de sport de qualité supérieure.

Les ménages résidant dans des unités urbaines de taille moyenne (entre 10 000 et 100 000 habitants) sont le plus à même d’effectuer ces dépenses, à l’inverse des habitants de l’agglomération de Paris (salles de sport). Enfin, les sports de plein air attirent davantage les consommateurs de moins de 26 ans que leurs aînés.

 

Depuis 1960, les dépenses des ménages pour les articles de jardinage progressent régulièrement en volume (+ 2,9% par an en moyenne), un rythme inférieur à celui de l’ensemble des dépenses en loisirs de plein air; la part du jardinage chute; composé essentiellement d’achats de plantes et de végétaux extérieurs, ce marché est arrivé à maturité dans les années 1980, après s’être développé dans les années 1960. Ce marché français est un marché de passionnés qui ne modifient guère leur mode de consommation au fil des années. Les couples sans enfant, en particulier les couples de personnes âgées, sont les plus enclins à dépenser pour le jardinage (enquête budget de famille 2011). 

 

La part des dépenses allouées au camping par les ménages reste relativement stable dans le temps (14%), essentiellement tiré par l’achat de caravanes, camping-cars (la moitié dans le budget « camping »). Ces articles étant des biens durables, les ménages ne les achètent pas régulièrement. La période 1960-1973 coïncide avec une phase d’équipement; les nouveaux achats et les renouvellements de camping-car ont été portés par l’innovation technique, et de meilleurs équipements (infrastructures standardisées, nombreuses réglementations sur le stationnement des camping-cars) entre 1998 et 2007. Les plus jeunes et les ménages les moins aisés privilégient le camping. 

 

Entre 1998 et 2007, les dépenses en divers loisirs d’extérieur progressent de 5,9% en volume, en moyenne annuelle, contre + 2,6% pour l’ensemble de la consommation des ménages et 4,8% pour l’ensemble des dépenses en loisirs de plein air. La hausse est notamment portée par les achats de bateaux de plaisance (+ 9,3%), ainsi que par les achats d’appareils photo numériques, en plein essor à compter de la fin des années 1990 (+ 6,9%), mais aussi un engouement pour les divers loisirs d’extérieur (parcs d’attraction, zoos, fêtes foraines, etc.). Ces dépenses en divers loisirs d’extérieur sont très liées au niveau de vie. À titre d’exemple, les bateaux de plaisance ne sont essentiellement accessibles qu’aux ménages aisés, voire très aisés.  Ces activités sont principalement pratiquées par les plus jeunes (moins de 26 ans) ou les couples avec enfants. 

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Le commerce de gros de biens domestiques

Le commerce de gros de biens domestiques couvre l’ensemble des biens manufacturés destinés spécifiquement aux ménages, de l’habillement à la pharmacie, en passant par l’électroménager ou la parfumerie. En 2014, ses ventes s’établissent à 143Md€, soit un cinquième des ventes des grossistes. C’est le 2éme secteur du commerce de gros, derrière le secteur alimentaire (intermédiaires compris), mais le 1er secteur pour la  marge commerciale et la valeur ajoutée (1/3 du commerce de gros) et, surtout, pour l’ excédent brut d’exploitation (la moitié du commerce de gros).

Le commerce en biens domestiques regroupe 16% des entreprises du commerce de gros et 21% de ses effectifs salariés. Le secteur des produits pharmaceutiques est le plus gros employeur (31% des effectifs), suivi par celui des autres biens domestiques (25%) et l’habillement (16%).

 

Au sein du commerce de gros de biens domestiques, les négociants en produits pharmaceutiques réalisent 41% des ventes, les négociants en équipement de la personne (habillement, parfumerie, horlogerie et bijouterie) 24% et ceux en équipement de la maison (textile, électroménager, vaisselle et produits d’entretien, meubles) pour 14%; les autres grossistes en biens domestiques (livres, maroquinerie, articles de sport, etc.) réalisent 21% des ventes.

 

Entre 2005 et 2014, les ventes des grossistes en biens domestiques progressent davantage que celles du commerce de gros dans son ensemble, en valeur et surtout en volume (+ 26% contre + 5%). L’impact de la crise de 2008 y est plus modéré grâce à la bonne tenue de l’activité de l’équipement de la personne et des produits pharmaceutiques. Le commerce de gros de biens domestiques suit une tendance assez proche de celle de la consommation des ménages en produits manufacturés (hors produits liés à l’automobile), mais apparaît plus volatile.

Entre 2005 et 2014, le dynamisme du commerce de médicaments se traduit par une forte progression de la part de ses ventes, mais la baisse des prix des médicaments atténue la progression des ventes en valeur.

Le commerce de gros de la parfumerie bénéficie, quant à lui, d’une légère augmentation des volumes, combinée à celle des prix.

À l’inverse, en valeur comme en volume, le commerce de gros de biens d’équipement de la maison regroupe les secteurs les moins dynamiques. 

 

En 2014, les grossistes en biens domestiques importent 42% de leurs achats et exportent 19% de leurs ventes.

Sur le marché intérieur, ils vendent principalement aux centrales d’achat et aux autres grossistes ; les détaillants représentent également un débouché important des grossistes en biens domestiques (35% des ventes). En revanche, les grossistes en biens domestiques approvisionnent peu les producteurs.

 

 7,5% des entreprises réalisent 90% du chiffre d’affaires du secteur en 2014 (contre 8,9% en 2010); les commerces de gros en produits pharmaceutiques ainsi qu’en parfumerie et produits de beauté sont les plus concentrés.

Si seulement 16% des grossistes en biens domestiques appartiennent à un groupe de sociétés, ces derniers réalisent 90% du chiffre d’affaires de leur secteur (produits pharmaceutiques 97%, parfumerie 94%). Les négociants en biens domestiques sont enfin parmi ceux qui comptent le plus de centres de décision de nationalité étrangère (30% d’entre eux)

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16Md€ ont été distribués, en 2015, à 6,8 millions de salariés en termes de participation, et épargne salariale

En 2015, 55% des salariés du secteur marchand non agricole (8,6 millions de salariés sur 15,6 millions), ont eu accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale : ils sont 8,191 millions dans les entreprises de 10 salariés ou plus (65% des salariés de ce groupe) et 0,380 million dans entreprises de moins de 10 salariés (12,5% des salariés de ce groupe).

 

Les montants distribués dans les entreprises de 10 salariés au moins (16,373Md€ pour 6,762 millions de bénéficiaires) ont été les suivants :

-Les sommes versées au titre de l’intéressement, de l’ordre de 8Md€ en 2015, pour 4,537 millions de bénéficiaires se chiffrent à 1 772€ en moyenne.

-Les sommes versées au titre de la participation ont chiffré 6,363Md€ pour 4,522 millions de bénéficiaires pour un montant moyen de 1 407€.

-1,486Md€ ont été versés au titre des plans d’épargne entreprise (PEE) à 2,267 millions de salariés pour un montant moyen de 656€.

-Le Plan d’épargne retraite collectif (Perco) a concerné 998 000 salariés pour un montant de 484M€ soit 485€ en moyenne par salarié.

 

 

L’ensemble de ces compléments de rémunération a continué de progresser (+4,8%) pour atteindre 2 422€ en moyenne annuelle par salarié bénéficiaire; Il a progressé de 110€ par rapport à 2014 (+4,8% après +1,9% en 2014). 

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Guides

-“Comment devenir micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) ?”, CEDEF, dossier étoffé, lu septembre 2017

-“GUIDE du financement participatif : LE DÉVELOPPEMENT DES TERRITOIRES”, FPF et CDC, lu septembre 2017

-“Inventaire des publications sur l’Artisanat et la petite entreprise, 2000-2016 “, ISM, mis à jour janvier 2017

SOMMAIRE

Etudes, rapports, propositions non commentées

-“Rapport d’activité 2016”, Agence France Entrepreneur, lu en septembre 2017 

-“ÉVOLUTION   DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES”, APEC, N°2017-34, septembre 2017

-“Atlas des quartiers prioritaires de la politique de la ville : outil d’analyse et de comparaison des quartiers prioritaires et de leur environnement”, Cget, septembre 2017

-“2016, année record pour les créations d’entreprises en Ile-de-France”, LA LETTRE N°17  DE LA CRÉATION ENTREPRISE EN ILE-DE-FRANCE 2016, Crocis, septembre 2017

-“Changements organisationnels : la participation des salariés protège-t-elle du risque dépressif ?”, Dares Analyses N°061, septembre 2017

-“Les dispositifs spécifiques d’emploi aidé et de formation au 2e trimestre 2017 : les effectifs en formation reviennent à leur niveau de 2015”, Dares Indicateurs N°059, septembre 2017

-“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en août 2017”, Dares Indicateurs N°062, septembre 2017

-“Les finances des collectivités locales en 2017, état des lieux “, OBSERVATOIRE DES FINANCES ET DE LA GESTION PUBLIQUE LOCALES , septembre 2017

-“L’effet du préfinancement du CICE sur la défaillance des entreprises” France Stratégie, document de travail N°2017-09, septembre 2017

-“Global report 2016-2017”, GEM, lu septembre 2017

-“En août 2017, le climat des affaires en France continue de s’améliorer et celui de l’emploi fléchit de nouveau “, Insee Informations rapides N°219, août 2017

-“LA FRANCE EN BREF, édition 2017”, Insee, lu septembre 2017

-“Services à la personne en Île-de-France: les conditions d’emploi demeurent précaires”, Insee analyses Ile de France N°67, septembre 2017

-“Les salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques en 2014”, Insee Résultats du 7/09/2017

-“Entrepreneurs, de quelle forme d’intelligence êtes-vous ?”, Les Echos Entrepreneurs du 0/09/17

-” Programmation pour la ville et la cohésion urbaine”, Rapport du Sénat au nom de la commission des affaires économiques N°662, juillet 2017

-“Les réglementations sectorielles en France”, Trésor Eco N°203, août 2017

 

 

 

 

SOMMAIRE

L’exportation, gage de réussite de l’entreprise, mais à quelles conditions?

Les performances des entreprises internationalisées en 3 chiffres :
-25% des entreprises exportatrices sont innovantes (nouveau produit sur le marché français entre 2012 et 2014) contre seulement 6% pour les entreprises uniquement présentes sur le marché français.
-52% des entreprises françaises présentes à l’international ont développé de nouveaux outils commerciaux (plaquettes, sites internet, documents marketing en langue étrangère) contre 23% pour les entreprises non exportatrices.
-Les entreprises exportatrices connaissent une productivité supérieure de 11% en moyenne à leurs homologues uniquement présents sur le marché domestique.

 

La comparaison de 2 groupes d’entreprises aux caractéristiques similaires (les premières disposant d’une implantation à l’étranger et les autres non) montre que les recrutements s’accélèrent en France à la suite de la première implantation: un an avant la première implantation, les entreprises internationalisées disposaient d’un effectif moyen supérieur de 10% à celui de leurs homologues non implantés à l’étranger: 3 ans après, cet écart s’élève à 25%. 

 

Ces résultats s’expliquent par un effet de sélection très fort : l’internationalisation suppose des coûts spécifiques (prospection, mise aux normes des produits, ouverture d’un bureau à l’étranger, etc.) pour un résultat incertain. Seules les entreprises initialement plus productives choisissent de supporter cette prise de risque et de se lancer à l’international. Cette différence de performance peut également s’expliquer par des effets d’apprentissage (learning by doing) selon lesquels une entreprise renforcerait son efficacité et sa capacité d’innovation à la suite de son internationalisation. 

 

Mais toutes les entreprises n’ont pas vocation à se développer à l’international : 

Sur 100 entreprises qui exportent chaque année, seules 30 d’entre elles continuent à exporter l’année suivante. Elles ne sont plus que 21 au bout de 2 ans et seules 8 primo-exportateurs continuent à exporter en continu 10 ans après.

D’après les douanes, en 2016, environ 28 500 entreprises  ont démarré une activité d’exportation, alors que  dans le même temps, 29 200 la cessent.

De fait, beaucoup d’entreprises commencent par exporter par opportunisme, à la suite d’une commande ponctuelle ou de leur participation à une foire internationale. Ce n’est qu’après avoir constaté que leur produit ou leur service suscite un intérêt à l’étranger qu’elles prennent réellement la décision de s’internationaliser (démarche proactive de recherche de partenaires et d’opportunités d’affaires, stratégie d’adaptation de leur produit, marketing et distribution pour s’imposer durablement sur le marché étranger).

 

Les entreprises qui se développent à l’international sont très diverses en termes de secteur d’activité et de taille: sur les 10% d’entreprises françaises qui exportent, 95% sont des PME pour la plupart, il est vrai, affiliées à des groupes; ces PME exportatrices ne représentent encore qu’une faible part des exportations globales (moins de 15%) mais, sur les dernières années, elles ont été les plus dynamiques en matière de croissance des exportations.

 

Au-delà de cette diversité de taille, les entreprises exportatrices partagent un certain nombre de caractéristiques communes:

-elles sont en général plus productives et payent des salaires plus élevés que leurs homologues non exportatrices

-elles ont bénéficié avant leur expansion à l’international, de meilleures conditions d’accès aux ressources financières, mais aussi de meilleures conditions d’accès à des ressources humaines

-l’entreprise doit aller bien au-delà des stratégies de court terme qui consistent à saisir des opportunités à caractère exceptionnel; avant leur entrée sur les marchés d’exportation, on constate des hausses significatives de leurs consommations intermédiaires et/ou de leurs investissements en R&D pour améliorer la qualité de leurs produits ou mettre en place de nouvelles innovations. En moyenne, les entreprises qui ont réussi à entrer de manière pérenne sur un ou plusieurs marchés d’exportation, ont préparé leur stratégie au moins 3 années avant de se lancer avec succès.

-Et bien sur cette réussite dépend étroitement de la fibre entrepreneuriale de son dirigeant.

 

Quelles autres règles paraissent incontournables ?

– Se maintenir à l’étranger nécessite de disposer de compétences humaines spécifiques (capacités linguistiques, connaissance des marchés internationaux), ainsi que de structurer l’organisation de l’entreprise; il est souvent nécessaire de repenser une partie du business model de l’entreprise et d’adapter le produit ou le service vendu, son prix, son marketing ou encore sa distribution aux particularités locales. 

-Mais il faut aussi disposer d’un avantage comparatif qui lui assure une plus grande compétitivité que ses concurrents locaux. Une entreprise qui cherche à pénétrer un marché étranger dont elle connaît mal les habitudes de consommation, les réseaux de distribution et la culture, sera forcément moins concurrentielle que ses homologues locales.

-La capacité à comprendre les différences culturelles et à s’y adapter est clé pour construire des relations commerciales dans la durée et manager efficacement une équipe internationale; en fonction des cultures, le rapport à l’autorité diffère et les relations entre managers et collaborateurs sont plus ou moins familières. 

 

De nombreux conseils, et analyses de dirigeants sont donnés dans cette étude.
 

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Les délais de paiement moyens sont de 10,9 jours, en légère amélioration

Les délais moyens de paiement sont de 10,9 jours au 2éme trimestre 2017 (vs 11,4 au 1er trimestre 2017)

 

Les effets de taille et d’activité persistent : les artisans (8,3 jours) sont les structures du privé respectant le mieux les délais de paiement; les SArl se situent dans la moyenne (10,8 jours) et les SA demeurent au-dessus (12,1 jours). Le secteur associatif peine davantage à améliorer ses comportements de paiement, en particulier dans les activités culturelles (12,5 jours).

Dans l’administration de l’État, le retard moyen de règlement s’allonge à 12,9 jours dans les services déconcentrés qui assurent localement le relais des décisions centrales, en particulier pour ceux à compétence nationale (15,3 jours) ou interrégionale (16,1 jours). Le dépassement des délais contractuels s’alourdit également à l’échelle du département (13,2 jours) et reste élevé dans les régions (18,8 jours), tandis que les communes sont davantage respectueuses des délais convenus (7,1 jours). La stabilité prévaut pour les Établissements Publics locaux à Caractère industriel et Commercial (11,5 jours) tels que les E.P. foncier, E.P. de l’habitat ou offices de tourisme. il en est de même pour les Établissement Publics Administratifs notamment pour les établissements hospitaliers (12,5 jours).

Les entreprises payées rapidement par le client sont davantage susceptibles de pouvoir régler leurs fournisseurs sans retard : les plus respectueux des délais de paiement sont le bâtiment (60% règlent leurs factures sans retard), les débits de boissons (59,5%) et les services de réparation à destination du particulier (58,7%). À l’inverse, seulement le tiers environ des structures respectent les dates de facture dans le transport et logistique (28%), l’information et communication (31,6%) ou l’industrie (35%).

 

La région Ile-de France connait les paiements les plus tardifs (14,4 jours) avec la Corse (14,5 jours) , mais devant les Antilles (17,7 à 23,1 jours) ou la Réunion (17,7 jours).

 

En Europe, les comportements de paiement se sont améliorés progressivement en 2016 mais bloquent toujours sur le seuil des 13 jours (13,2). L’ Allemagne (6,8 jours) et les Pays-Bas (5,9 jours) connaissent les retards de paiement les plus faibles, viennent ensuite l’Espagne (11,9 jours vs 23 jours il y a 7 ans), le Royaume-Uni (14,3 jours) et la moyenne européenne (13,2 jours).

Le seuil des 30 jours de retard de règlement a été confirmé comme point d’accélération du niveau de risque. À partir de 30 jours de retard, la probabilité de défaillance est multipliée par 6. Et à partir de 69 jours la probabilité est 11 fois plus forte.

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Le taux de pauvreté des indépendants est de 17,3% en 2015 contre 14,2 en moyenne

Source : enquête Revenus fiscaux et sociaux

 

En 2015, en France, le niveau de vie médian de la population s’élève à 20 300€ annuels (1 692€ par mois), en hausse de 0,4% de 2014 en euros constants, au regard de 2014. Pour une famille composée d’un couple avec deux enfants de moins de quatorze ans, ce montant correspond à un revenu disponible de 426 30€ par an, soit 3 553€ par mois. 

 

Si entre 2012 et 2014, le niveau de vie des personnes les 10% les plus aisées a diminué fortement, il est reparti à la hausse en 2015 (entre 1,4 et 2,3%), inférieur au pic de 2011 (de 3 à 5%); le revenu est au-delà de 37 510€ annuels.

 

Dans le bas de la distribution, les niveaux de vie stagnent en 2015 à l’exception du premier décile, dont l’augmentation de 0,3% s’explique essentiellement par des hausses de prestations sociales, sachant que ces dernières représentent la moitié du revenu disponible des ménages les plus modestes.

Les 10% de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 860 euros.  

 

Le seuil de pauvreté monétaire, qui correspond à 60% du niveau de vie médian de la population, s’établit à 1 015€ mensuels; elle concerne 14,2% de la population, proportion stable par rapport à 2014 ; cependant, l’intensité de la pauvreté diminue; elle atteint 815€ par mois au seuil de 60% en 2015 (contre 807€ en 2014 en euros constants). 

37,6% des chômeurs vivent au-dessous du seuil de pauvreté contre 6,5% des salariés. Pour les actifs, occupés ou au chômage, le taux de pauvreté varie fortement selon la catégorie socioprofessionnelle : 15,3% des ouvriers, 11,9% des employés contre 3,1% des cadres et 5,3% des professions intermédiaires.

Rappelons que les ouvriers/employés sont 50% des actifs, les cadres et professions intermédiaires 42% et les indépendants 7,7%.

 

 

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Les créations poursuivent leur modeste progression sur les 12 derniers mois

Le nombre de créations totales en données brutes a évolué plus favorablement en 2017 qu’en 2016 ou qu’au cours des 4 années précédant 2016 (indice 100 en 2017, 91 en 2016 et 84 les 4 années antérieures).

L’évolution est toujours favorable, mais plus modeste si l’on observe les 12 derniers mois (respectivement indices 100, 97 et 95). la création en entreprise individuelle hors autoentrepreneur a connu la plus forte hausse, notamment au regard des 5 dernières années (respectivement indices 100, 96 et 70); il en est de même de la création sous forme de société mais avec une évolution plus modérée (indices 100, 95 et 83); alors que les autoentrepreneurs ont connu un nette baisse mais en ce qui concerne les 4 années antérieures (indices 100, 98, 122). Entre 2015 et 2016, la création en société ou en entreprise individuelle ont encore progressé.

En termes d’activité  pour les entreprises classiques, les évolutions suivent les mêmes tendances que révèle l’ensemble des créations; toutefois les transports se démarquent encore dans l’explosion du nombre d’entreprises (doublement si on compare avec les années antérieures), mais comptent peu dans le flux des créations classiques (5,1%); alors que 2 activités ont conduit les évolutions les plus faibles (la santé/éducation et la construction). La grande majorité des activités se situent très proches de la moyenne :

Les autoentrepreneurs se divisent sans ambiguïté entre des activités très présentes dans la création (entre 52 et 59% des créations 2016-2017), ou très peu présentes (entre 11 et 28% des créations); les activités les plus présentes sont avant tout des services aux entreprises ou aux personnes (cumulant 67% des autoentrepreneurs, 76% si l’on ajoute les transports).

Les activités commerce, construction et “industrie” ont connu les plus fortes baisses au sein des autoentreprises; ce sont aussi celles où la main d’oeuvre, l’investissement, l’achat de stocks sont les plus importants, ce que ne permet pas le régime de l’autoentrepreneuriat en termes de prise en compte pour le calcul du “bénéfice”, base de ‘l’impôt et des charges sociales.

On peut grandement s’étonner alors de la hausse des plafonds en cours pour les autoentrepreneurs, en déconnexion avec la réalité s’il n’y a pas à la clé une réforme du régime qui permette ces déductions indispensables à la croissance de l’activité !

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Développer l’entrepreneuriat en France

25e édition du Prix de l’Entrepreneur de l’Année

 

Un état des lieux :

 

Si la France est le champion occidental pour le nombre de créations d’entreprise entre 2007 et 2011 (du fait des autoentrepreneurs), le nombre de défaillances d’entreprises a augmenté (base 100 en 2007 contre près de 140 depuis 2014 alors que ce même indice est inférieur à 90 aux Etats-Unis). C’est que parmi ces entreprises, beaucoup sont fragiles et génèrent peu de chiffre d’affaires.

 

Le phénomène des start-up, né dès les années 90, déterminant pour le développement économique et la compétitivité de la France, reste un phénomène marginal (10 000 à 30 000 start-up selon les sources) sur plus de 3 millions d’entreprises… Ces start-up sont fondées par des personnes qui ne représentent pas l’entrepreneur moyen : 90% d’entre eux sont des hommes ayant un niveau de formation supérieure (souvent de niveau Bac+5).

Parmi ces start-up, plus rares encore sont celles qui parviennent à croître fortement et à lever des fonds : en 2014 et 2015 on compte à peine 50 entreprises de moins de 8 ans qui ont levé plus de 15M$ contre près de 1 500 aux Etats-Unis sur la même période. 

Pourtant 90% des emplois créés par les start-up sont en CDI. Le cas de Paris est emblématique : les soutiens cumulés de l’Etat, de la région Île-de-France et de la ville de Paris contribuent à en faire une des places les plus prisées au niveau mondial (en 2016, l’index European Digital City classait Paris 3e ville la plus attractive parmi 35 villes européennes et 11e mondiale avec plus de 22 000 start-up employant près de 138 000 personnes). Paris est aussi classée 1re sur la croissance des activités d’innovations (cf. l’implantation de Google, Samsung, Facebook, Microsoft…), 2e pour le nombre d’espaces de coworking et 2e pour l’accès au capital en Europe.

 

 

La proportion d’entrepreneurs ayant un doctorat est 10 fois moindre que dans les autres pays développés en 2013. Autre élément différenciant, le pourcentage d’entrepreneurs étrangers en France est nettement inférieur à de nombreux pays : 11% à Paris contre 19% en moyenne dans les 40 villes comparables au niveau mondial.

 

Enfin, la proportion de jeunes femmes parmi les entrepreneurs est l’une des plus faibles d’Europe (22 % en 2013 comparé à 32 % pour les USA, près de 30% en Grande-Bretagne ou encore 44% pour l’Espagne).

 

“Contrairement à la fin des années 90, la France n’a pas besoin de plus d’entrepreneurs. L’urgence est surtout qu’ils nourrissent de plus grandes ambitions et acquièrent les compétences nécessaires à la création d’entreprise à forte croissance génératrice d’emplois. Pour cela, il faudrait par exemple plus de chercheurs parmi les entrepreneurs et plus généralement de talents, y compris étrangers…

Les entrepreneurs ne doivent plus être uniquement de bons chefs d’entreprise, ils doivent aussi appréhender les grands enjeux sociétaux, construire des visions d’avenir et proposer de nouveaux modèles pérennes. Pour les y aider, il faut certes penser ces questions au niveau national, mais aussi et surtout au niveau européen… A ce jour, les jeunes entreprises de croissance véritablement européennes sont encore trop rares au regard de l’émergence de géants chinois, américains ou encore indiens”

 

La formation

 

En 2016 en France, 34% des étudiants veulent devenir entrepreneurs (un des scores les plus élevés des pays de l’OCDE), contre 15% il y a 25 ans. Pour répondre à cette appétence, les formations diplômantes connaissent une croissance spectaculaire. Rien qu’entre 2014 et 2015, le nombre d’élèves suivant des formations en entrepreneuriat en France a augmenté de 20%, passant de 100 000 à 120 000 étudiants (5% des étudiants toutes disciplines confondues). Au sein des 10 meilleures grandes écoles de commerce et d’ingénieur françaises, 100% des élèves suivent au moins un cours en entrepreneuriat. Quant aux 10 meilleures universités en sciences et en économie-gestion, ces formations touchent désormais près de 65% des élèves. On compte désormais plus de 2005 enseignants-chercheurs dans le domaine, contre moins d’une cinquantaine il y a 25 ans. 

Dans les 3 meilleures écoles de commerce parisiennes, les diplômés qui deviennent entrepreneurs sont 10 fois plus nombreux qu’en 2000.

 

Un élève ayant suivi une formation à l’entrepreneuriat a en effet 4 fois plus de chance de créer une entreprise qu’un individu n’en ayant pas suivi. Cet effet est nettement plus élevé en France qu’en Angleterre (2,4), Allemagne (2,8), Italie (2,3) ou Espagne (1,1).  Le seul point noir reste l’extrême concentration des établissements qui forment les fondateurs des start-up à forte croissance; à titre illustratif, les entrepreneurs éligibles au Prix de l’Entrepreneur de l’Année en 2016 sont à 85% issus d’une Grande Ecole (principalement HEC, ESCP Europe, Essec, EM Lyon, Ecole polytechnique, Ecole Centrale, Télécom, Ecole des Mines, Science Po, Université Paris- Dauphine).

 

3 ruptures marquent la transformation des formations en entrepreneuriat :

-La demande pour des méthodes pédagogiques basées sur l’impact : comment changer le monde.  Les programmes exigent des élèves qu’ils mènent des projets qui produisent de réels impacts durant leur formation. Il s’agit de vivre l’expérience de l’entrepreneuriat et non pas seulement de la comprendre.

-La multidisciplinarité est devenue la norme dans les formations :  si l’on observe les 20 meilleures formations à l’entrepreneuriat en France, au-delà des modules centrés sur les expertises business, 60% proposent un cours de design thinking, 40% un cours de code et développement informatique et 25% un cours d’art et d’humanités.

-Le développement d’une dizaine de formations sans école et sans diplôme (Koudetat, Livementor, Engage University, The Cantillon, Learn Assembly, Le Wagon, Inco…) via des contenus en ligne, des conférences en soirée ou le week-end, des ateliers pratiques… 

 

Cependant, les formations à l’entrepreneuriat sont confrontées à un défi bien plus grand que de simplement faciliter la création d’entreprises : l’enjeu de ces programmes est désormais de former les étudiants à de nouvelles façons de penser et d’agir; des modèles tayloriens utilisés durant le siècle passé, il faut désormais former aux méthodes entrepreneuriales comme l’effectuation et les méthodes agiles, car ces méthodes permettent de répondre à deux défis majeurs : l’incertitude et la limitation croissante des ressources. Il faut pouvoir expérimenter pour tester et pivoter en fonction des nouvelles contraintes qui émergent au fur et à mesure de l’avancée d’un projet.

A ce titre, les formations à l’entrepreneuriat ne doivent pas seulement servir à former des créateurs d’entreprises, mais aussi des professionnels des secteurs privé et public, afin qu’ils appliquent ces nouvelles formes de pensées à des modèles d’organisation plus traditionnels, et développent ainsi un leadership entrepreneurial.

 

L’accompagnement

 

En 2016, le taux de pérennité des entreprises hébergées par des incubateurs académiques a atteint 72% à 5 ans, mais avec peu d’emplois crées (4 en moyenne).  Pour briser ce plafond de verre, sont lancés les accélérateurs dans les années 2000. En 2016, la France disposait de 2 285 incubateurs et de 49 accélérateurs; mais il faut ajouter la multiplication des tiers lieux (plus de 200 en 2016).

 

Aux Etats-Unis, trois accélérateurs (Y Combinator, Techstars et 500 start-up) sont associés à près de 10% des levées de fonds en série A l’an dernier contre 5 % en 2012. L’ouverture de Station F cette année et la maturité de certains accélérateurs (Numa, 50 Partners, Euratechnologies, DayOne Entrepreneurs & Partners, The Family…) pourraient produire le même phénomène en France où seules une dizaine d’organisations sont au cœur de l’accompagnement des principaux succès français… Cette concentration est renforcée par des effets de réseaux et le rôle déterminant de certains entrepreneurs à succès qui s’engagent pour aider les nouvelles générations (Xavier Niel, Frédéric Mazzella, Marc Simonci, Pierre Kosciusko-Morizet…).

 

Les structures d’accompagnement font face à un double défi : maîtriser des expertises plus nombreuses et complexes d’une part, appréhender les enjeux sociaux du processus entrepreneurial d’autre part.

En 25 ans, les concepts, théories et techniques pour augmenter les chances de succès d’une start-up ont proliféré : effectuation, lean start-up, design thinking, méthodes agiles de développement, business model… Il faut non seulement comprendre ces méthodes, mais aussi réussir à les mettre en place intelligemment en contexte, ce qui reste souvent un véritable défi.

 

L’enjeu est de plus en plus d’accompagner des projets à l’ambition mondiale dont les enjeux financiers, techniques et juridiques sont toujours plus complexes, plutôt que de développer des entreprises viables au niveau local.

Autre difficulté, le mot d’ordre « tous entrepreneurs » 

Un besoin de professionnalisation du secteur de l’accompagnement s’impose, afin de délimiter leurs métiers, responsabilités et intérêts, autant que ceux des entrepreneurs qu’ils accompagnent.

 

Le financement de ces entreprises

 

La France a enregistré une croissance soutenue des investissements en capital-risque entre 2016 et 2017, soit +22%, au moment où les zones traditionnellement les plus actives, l’Amérique du Nord et l’Asie, connaissaient un ralentissement sur la période. Cette croissance a permis de hisser la France à la deuxième place en Europe : avec plus de 2,3Md€ en 2016 (contre 45M€ en 1998), cumulant 20% des montants levés, juste derrière le Royaume-Uni (36%), à égalité avec l’Allemagne. Bpifrance reste l’investisseur le plus actif au niveau européen, et la France, le pays qui compte le plus d’opérations au cours du premier trimestre 2017, notamment grâce à sa capitale, en passe de devenir la ville la plus active d’Europe; en 2015, c’est la région Île-de-France qui concentre la plus grande partie de ces investissements (68%).

Cette croissance s’est accompagnée de l’arrivée de nouveaux types d’investisseurs : les particuliers, via le financement participatif, les grands groupes, via les Corporate Venture Capitalists (CVC).

 

Le financement participatif connaît une croissance sans précédent et fait de la France le 2éme pays le plus actif derrière l’Angleterre (en 2016, 233M€ de fonds collectés, +40% par rapport à 2015); plus d’un million de Français ont financé 21 000 projets via du crowdfunding avec contrepartie (68,6M€), du crowd-equity (68,6M) ou encore du crowdlending (96,6M€). 

 

Les Corporate Venture Capitalists, presque inexistants il y a 5 ans, ont connu une croissance exponentielle du fait des adaptations de l’environnement réglementaire (590 prises de participation  pour un montant cumulé de 2,7Md€ en 2016, soit plus du double que l’année précédente); Ils investissent dans les start-up de croissance qui présentent généralement des synergies avec leur activité traditionnelle; le ticket minimum est en moyenne de 5M€. 

 

Le capital-risque, longtemps dominé par les banques, a été progressivement soutenu par la création de dispositifs d’incitation fiscale à l’investissement privé (le FCPI en 1997, le FIP en 2003, tous deux collectés par le réseau bancaire). Les changements réglementaires Bale III et Solvabilité II les ont contraints de s’adapter à ces normes nouvelles, avec une tendance à se retirer progressivement; dans les années 1990, les banques contribuaient à plus de 50% au financement du capital investissement contre moins de 10% aujourd’hui. Suite au retrait des investisseurs institutionnels, Bpifrance a comblé ce déficit de financement; en 2012, 95% des entreprises investies par le capital-risque et 99 % par le capital amorçage ont été financés directement ou indirectement par Bpifrance. 

 

Le faible rendement relatif du capital-innovation lors des trente dernières années (1,4%) a eu tendance à freiner la venue d’investisseurs privés; l’inadaptation du capital humain est un des principaux facteurs qui contribuent à ce résultat; les profils des investisseurs français, montre une plus faible diversité de parcours en matière d’éducation et d’expérience avec notamment moins de profils scientifiques, d’anciens entrepreneurs et de diplômés de MBA que les Etats-Unis (aux Etats-Unis, 60% des investisseurs possèdent un MBA contre seulement 20% en France; 48% des investisseurs américains ont un diplôme en science contre 41% en France) et une prédominance de profils d’anciens banquiers ou d’investisseurs financiers (70% contre moins de 60% aux Etats-Unis). Enfin, dans les fonds français, les anciens entrepreneurs sont également moins présents (14%) par rapport aux fonds américains (18%), alors que des montants plus élevés sont levés par des investisseurs issus du secteur public, d’une grande école de commerce ou d’ingénieur. Enfin, les tickets investis restent encore trop faibles en moyenne : en France, les tickets moyens des capitaux-risqueurs sont près de 2 fois inférieurs de ceux pratiqués en Angleterre et près de 3 fois inférieurs à ceux de l’Allemagne sur le 1er trimestre 2017.

 

Le partenariat avec les grands groupes

 

“Il y a 25 ans, l’innovation des grands groupes était surtout une affaire interne, assez secrète et essentiellement concurrentielle. Depuis, le paradigme a changé : d’un modèle essentiellement fermé, les entreprises se tournent vers les logiques ouvertes et coopératives”.

Ce basculement prend des formes multiples : rachat de jeunes entreprises, concours de start-up, programmes d’accompagnement (incubation ou accélération), partenariats commerciaux avec des start-up, soutien business et technique…aujourd’hui 100% du CAC 40 a adopté l’une de ces formes partenariales. Pour 82% des entreprises, interagir avec des start up est une mission importante, voire urgente (pour 1/4 de l’échantillon).

 

 

Les entrepreneurs partagent cet avis, 70% d’entre eux ciblant directement les grands groupes dans leur politique commerciale. Les montants engagés ont également augmenté de façon exponentielle : 79 deals ont impliqué des corporate ventures en 2016, contre 55 l’année précédente, pour un montant cumulé de près de 1,4Md€, soit le triple des montants enregistrés en 2015 (550M€ de 2015). Le nombre de partenariats entre grands groupes, incubateurs et accélérateurs a été multiplié par 9 en 5 ans, celui des alliances entre start-up et fonds de corporate venture, par 56. 

Les 100 meilleures entreprises du classement Forbes Global travaillent ainsi deux fois plus avec des start-up que les 100 dernières entreprises de ce même classement; la France est le pays dont les grands groupes collaborent le plus avec les start-up (devant les Etats-Unis ou l’Allemagne).

 

Plus généralement, le défi est de construire un nouveau modèle où les dirigeants sont capables d’assumer un leadership ambidextre. Ce type de leadership doit en effet permettre d’assurer à la fois l’exploitation du business existant, mais aussi l’exploration de nouvelles innovations radicales. 

 

Toutes ces initiatives d’innovations ouvertes ne peuvent fonctionner si les grands groupes n’adoptent pas eux-mêmes une culture et des compétences entrepreneuriales. Il n’est pas possible de collaborer avec des start-up comme avec des entreprises traditionnelles. Pour relever ce défi, les grandes entreprises lancent aussi de nombreux programmes d’intrapreneuriat. Souvent en effet, l’écueil réside dans l’incompatibilité des deux cultures d’entreprise, à tous les échelons de la hiérarchie. Certaines entreprises l’ont bien compris et ont décidé de recruter de nouveaux responsables, ayant acquis une expérience entrepreneuriale au cours de leur vie professionnelle. Toutes ces évolutions transforment le modèle de gestion traditionnel : du management classique caractérisé par une ligne hiérarchique et des processus fiabilisés, au leadership entrepreneurial, horizontal et adaptatif.

 

Et dans 25 ans

 

“En 25 ans, toutes les parties prenantes du pays se sont lancées dans une myriade d’actions et d’initiatives pour rendre l’économie plus entrepreneuriale. Aujourd’hui, les résultats sont étonnants et très encourageants. Cependant, le slogan « tous entrepreneurs » ne peut seul assurer un développement économique et social harmonieux dans le pays. Plus que l’enjeu de la création d’entreprise lui-même, il faut travailler sur trois leviers complémentaires : 

-il faut substituer à la vision quantitative une vision qualitative, en soutenant préférentiellement les acteurs susceptibles de devenir les futures entreprises de taille intermédiaire et les nouvelles grandes entreprises françaises.

-Trouver de nouvelles solutions pour permettre aux indépendants et aux patrons de microentreprises d’être mieux protégés des risques de la vie (santé, vieillesse, chômage…). Les réponses peuvent venir du public (refonte du RSI, évolution du statut d’auto-entrepreneur) comme du privé (nouveaux modèles de portage salarial, systèmes de coopératives). Sans protection adaptée, la vague entrepreneuriale risque de se traduire par une paupérisation et une précarisation.

-Penser l’évolution du management dans les grands groupes et les administrations publiques. Un modèle d’organisation, d’inspiration entrepreneuriale peut en effet offrir les moyens de piloter la disruption avec davantage d’agilité, et ce, dans une perspective de développement soutenable à la fois pour l’environnement et les salariés.

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Les régions françaises font partie, en Europe, des “suiveurs de l’innovation” et non des champions

Cette 8e édition du tableau de bord de l’innovation régionale fournit une évaluation comparative des résultats des systèmes d’innovation de 220 régions de 22 États membres de l’Union européenne, de la Norvège, de la Serbie et de la Suisse, à partir de 27 indicateurs :

-Les conditions de l’innovation, c’est-à-dire la capacité de l’environnement à être propice à l’innovation, du fait de la qualité des ressources humaines (enseignement supérieur, formation) ou de l’attractivité des systèmes de recherches (nombre de nouveaux chercheurs, par exemple) 

-Les investissements, provenant du secteur public ou des entreprises, dans la R&D 

-La catégorie des activités innovantes rassemble des indicateurs qui rendent compte des efforts que fournissent les entreprises européennes en matière d’innovation (investissements des entreprises, collaborations et entrepreneuriat, ainsi que capital intellectuel)

-Les impacts de l’innovation en termes d’emploi, notamment dans les secteurs qualifiés et innovants ainsi qu’en termes d’exportation de produits high-tech ou de services nécessitant une main d’œuvre très qualifiée.

 

Dans des domaines d’innovation précis, les champions dans l’UE sont: le Danemark pour les ressources humaines et environnement favorable à l’innovation; le Luxembourg pour les systèmes de recherche attractifs et capital intellectuel; la Finlande pour les financements et aides; l’Allemagne pour les investissements des entreprises; l’Irlande pour l’innovation dans les PME et effets sur l’emploi; la Belgique pour les réseaux d’innovation et collaboration et le Royaume-Uni pour les effets sur les ventes. 4 groupes de pays sont différenciés :

-Les champions de l’innovation : la Suède, l’Allemagne, le Danemark et la Finlande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni dont les résultats se situent nettement au-dessus de la moyenne de l’UE

Les suiveurs de l’innovation : le Luxembourg, la Belgique, l’Autriche, l’Irlande, la France, la Slovénie, dont les résultats sont supérieurs ou proche de la moyenne de l’UE ;

-les innovateurs modérés : l’Italie, l’Espagne, l’Estonie, le Portugal, la République Tchèque, la Grèce, la Slovaquie, la Hongrie, Malte, la Lituanie, la Pologne, la Serbie et la Croatie dont les résultats sont inférieurs à la moyenne de l’UE ;

les innovateurs modestes : la Roumanie et la Bulgarie, dont les résultats sont nettement inférieurs à la moyenne de l’UE.

 

Les régions d’Europe sont réparties en «champions régionaux de l’innovation» (53 régions), «innovateurs régionaux notables» (60 régions), «innovateurs régionaux modérés» (85 régions) et «innovateurs régionaux modestes» (22 régions).

 

Les régions les plus innovantes se situent en général dans les pays les plus innovants;  les «champions régionaux de l’innovation» affichent les meilleurs résultats pour la totalité des indicateurs, en particulier ceux liés à leur système de recherche (publications scientifiques) et à l’innovation des entreprises (proportions d’entreprises innovantes). 

Cependant, des «foyers d’excellence» régionaux existent dans quelques pays «innovateurs modérés», comme Prague en République tchèque,  la région de Bratislava en Slovaquie, et le Pays basque en Espagne, tandis que certaines régions situées dans des pays «champions de l’innovation» et «innovateurs notables» figurent loin dans le classement.

 

La région la plus innovante de l’UE est celle de Stockholm, en Suède, suivie de celle de Hovedstaden, au Danemark et de South East, au Royaume-Uni, puis l’Allemagne, et Zürich, en Suisse pour les régions hors UE. 

 

Pour 60% des régions (128 régions sur 216), les résultats en matière d’innovation se sont améliorés au fil du temps. Plus de 75% des régions qui appartiennent aux «champions régionaux de l’innovation» ont vu leurs résultats en matière d’innovation s’améliorer contre près de 55% pour les «innovateurs régionaux notables et modérés» et seulement 30% pour les «innovateurs régionaux modestes».

Les résultats ont augmenté pour toutes les régions de l’Autriche, de la Belgique, de la France, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Slovaquie et de la Suisse ainsi que pour plus de la moitié des régions de la Grèce, de l’Italie, de la Pologne et de la Suède.

En revanche, les résultats ont baissé pour l’ensemble des régions de la Roumanie et pour plus de la moitié des régions de l’Allemagne, du Danemark, de l’Espagne, de la Finlande, de la Hongrie, du Portugal et de la République tchèque.

 

En comparant les résultats de cette édition du tableau de bord de l’innovation régionale avec les résultats issus de l’indice de compétitivité régionale de la Commission européenne, on observe une corrélation forte et positive entre les résultats en matière d’innovation régionale et la compétitivité.

 

La croissance de l’innovation dans l’UE entre 2010 et 2016 est portée par les PME et par la commercialisation des innovations, ainsi que par d’excellents systèmes de recherche (notamment du fait d’une forte augmentation des publications scientifiques internationales) et de formation. 

Les domaines dans lesquels les résultats en matière d’innovation se sont le plus améliorés sont les copublications internationales, la pénétration du haut débit, le nombre de diplômés universitaires et de titulaires d’un doctorat, ainsi que la formation aux TIC; par contre, les investissements en capital-risque et la proportion de PME introduisant des innovations sont en forte baisse.

 

Les performances de l’UE par rapport au reste du monde : un retard de financement.
La Corée du Sud, les États-Unis et le Japon ont de meilleurs résultats que l’UE, ou encore que l’Australie et le Canada. L’UE accuse toujours un retard important par rapport aux pays qui occupent les premières places au niveau mondial, notamment pour ce qui est des dépenses de R&D des entreprises, des publications public-privé et des brevets, ainsi que de l’enseignement supérieur. L’avantage de l’UE s’amenuise par rapport à la Chine, et reste stable par rapport aux autres pays BRICS.

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Les autoentrepreneurs, une possibilité ouverte de créer une activité complementaire

Source majoritaire : l’enquête Sine 2014, à défaut d’éléments plus récents

 

La part des micro-entrepreneurs est de 47% en Île-de-France (vs 40% au niveau national); elle était de 51% en 2014 et de 56% en 2010. Néanmoins, ce régime continue d’attirer certains profils particuliers de créateurs d’entreprises.

 

En 2014, 1/3 des créateurs sous le régime de l’auto-entrepreneur a moins de 30 ans, contre seulement 18% des créateurs d’entreprises dites «classiques». Les femmes y représentent 37% vs 26% pour les créateurs d’entreprises classiques.

 

Ces nouveaux auto-entrepreneurs sont plus diplômés que les autres créateurs et plus diplômés qu’au niveau national (43% sont titulaires d’un bac+3 ou plus, contre seulement 29% de l’ensemble des auto-entrepreneurs français. Avant de créer leur entreprise, 45% étaient salariés et 26% étaient chômeurs. 

4 sur 10 conservent une activité rémunérée dans une autre entreprise en plus de leur activité d’auto-entrepreneur, essentiellement en tant que salarié, du privé (77%) ou du public (17%).

 

De plus, seuls 55% des auto-entrepreneurs franciliens immatriculés au premier semestre 2014 démarrent véritablement une activité économique avant la fin de l’année (60% au niveau national). 

 

Les auto-entrepreneurs franciliens créent plus souvent dans le secteur des activités de services : services spécialisées, scientifiques et techniques (juristes, comptables, architectes, conseils….), dans les activités d’enseignement, de santé humaine et d’action sociale, ou encore dans les autres activités de services aux ménages et s’orientent moins vers le commerce et la construction.

Malgré les difficultés rencontrées, les auto-entrepreneurs font peu appel à des aides : 66% ont monté leur projet seuls comme les créateurs d’entreprises classiques.

68% déclarent avoir rencontré des difficultés lors de leur création; les 3 principales difficultés citées sont : effectuer seul les démarches (32%), obtenir des renseignements, des conseils ou des formations (27%) et régler des formalités administratives (26%).

 

Les moyens financiers engagés lors de la création sont très faibles : 59% n’ont rien investi pour monter leur projet (vs 50% au niveau national), tandis que 21% ont engagé moins de 1000€ et moins d’un sur dix a investi 4 000€ ou plus. 

 

58% des nouveaux auto-entrepreneurs franciliens affirment qu’ils n’auraient pas créé leur entreprise sans ce régime, en forte baisse par rapport à 2010 (- 17 points). Si 88% des auto-entrepreneurs estiment que ce régime présente des avantages (simplicité de l’inscription notamment), 80% y trouvent également des inconvénients, tels que la non-déductibilité du chiffre d’affaires des charges, de la TVA et des investissements, ou les plafonds de chiffres d’affaires jugés trop bas. 

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