Archives annuelles : 2017

Les PME et ETI ont pleinement confiance dans l’avenir de leur entreprise

Méthodologie : Étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 302 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500M€; l’échantillon a été interrogé par téléphone sur système CATI du 27 novembre au 8 décembre 2017.

37% appartiennent à l’industrie/construction, 34%  au commerce et 29% au services.

31% ont un CA 2016 de 15 à 19M€, 39% de 20 à 49M€ et 30% au-delà.

« Observatoire de la performance des PME/ETI – OpinionWay/Banque PALATINE pour Challenges »

 

Le niveau de confiance des dirigeants de PME-ETI en leur propre entreprise reste à un excellent niveau (87%). 45% envisagent une croissance en fin d’année et12% une décroissance. Les dirigeants restent en effet plus nombreux à envisager des augmentations que des réductions d’effectifs. L’indice “investissements” (fondé sur les prévisions d’activité, d’emploi, d’investissement et la confiance à 6 mois) est au plus haut (indice 123 depuis juin 2017 vs en moyenne 118 au 1er semestre, 111 en 2016 et 109 en 2015).

 

Parmi les 45% qui envisagent la croissance pour leur entreprise, 9% envisagent pour 2017 une croissance de plus de10% de leur chiffre d’affaires, 22% de 5 à 10% et 14% de 1 à 4%; 38% envisagent la stabilité; 12% estiment une baisse dont 9% au moins 5%.

Les prévisions de croissance du 2éme semestre 2017 (45%) sont en baisse au regard du 1er semestre 2017 (47), mais en hausse au regard de la moyenne en 2016 (42), et bien mieux qu’en 2015 (37).

79% sont en ligne avec les objectifs fixés (+12 points par rapport à décembre 2016).

 

22% comptent augmenter l’emploi salarié vs 27 au 1er semestre 2017, vs en moyenne 16% en 2016 et 14 en 2015. 13% envisagent d’augmenter l’emploi cadre.

 

Interrogés sur le mécénat, 40% en connaissent les dispositions fiscales (réductions fiscales) et 12% le pratiquent (11% sous forme de fondation d’entreprise et 5% de fond de dotation). Toutefois, 2% envisagent de mettre en oeuvre une fondation ou participer à un fonds de dotation.

Pour 27% ce soutien est ponctuel, ou d’une durée d’un an (39%), peu 3 ans et plus (20%).

Les 36 entreprises répondantes qui le pratiquent ont priorisé par ordre décroissant la jeunesse/l’éducation, la solidarité, la santé/recherche, l’environnement, le développement du territoire la culture/les arts.

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Une tentative de regrouper nombre de données sur la création d’entreprise

Un document de la DGE, qui puisant à de nombreuses sources, sans toutefois en vérifier la cohérence, voire la qualité, a le mérite d’un regard vaste et diversifié sur l’entrepreneuriat et la création d’entreprises.

 

L’appétence pour l’entrepreneuriat grandit ces dernières années en France : 32% des Français ont envie de créer/reprendre un jour une entreprise (38% les hommes, 27% les femmes); par ailleurs, les Français considèrent majoritairement que l’entrepreneuriat est un bon choix de carrière.

Toutefois, l’activité entrepreneuriale reste inférieure à l’intention entrepreneuriale, alors qu’elles sont d’un niveau équivalent en Allemagne, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis.

 

Le nombre de créations d’entreprises a fortement augmenté, notamment du fait du régime de l’autoentrepreneur. Celui du nombre de société a lui aussi fortement augmenté.

La comparaison avec l’Allemagne ou la Grande-Bretagne montre une prédominance des TPE (1-9 salariés) en France (respectivement 83,5%, 89,1 et 95,5); toutefois les chiffres OCDE cités ne précise pas les définitions souvent différentes du ressort de chaque pays.

A 5 ans les taux de pérennité sont proches pour ces 3 pays (autour de 50% pour les créations 2009).

 

Le nombre de créations d’entreprises (autoentrepreneurs compris) par les jeunes de moins de 30 ans a plus que triplé entre 2006 et 2015, passant de 43 000 à 131 000, alors qu’il a doublé pour l’ensemble de la population. Cette hausse est notamment portée par les jeunes diplômés : la part de créateurs diplômés de 2ème ou 3ème cycle est passée de 27% à 31% de 2010 à 2014.

 

La valeur ajoutée créée par les nouvelles entreprises représente 17 Mds€, soit environ 1% du PIB ; La quasi-totalité de la valeur ajoutée créée par les nouvelles entreprises est générée par 50% entreprises créées; 1% des entreprises créées ont généré 29% de la valeur ajoutée créée par les nouvelles entreprises. 

 

En 2016, 26% seulement des créations (hors autoentrepreneurs) ont des salariés dés leur démarrage; les créations employeurs ont créé 63 000 emplois salariés alors que l’économie française  créait 187 000 emplois nets. 

5 ans après leur création, une entreprise sur deux emploie au moins un salarié. Elles sont 20% à employer plus de 3 salariés 5 ans après leur création, en hausse significative par rapport aux entreprises créées en 2002, qui ne sont que 8% à employer 3 salariés et plus 5 ans après leur création.

 

Dans les entreprises créées en 2010, environ 400 000 personnes travaillent fin 2013 dont plus de la moitié est salariée. La hausse du nombre de salariés dans les entreprises créées en 2010 pérennes (environ 120 000) compense les pertes d’emplois dans les entreprises créées en 2010 cessées (environ 120 000 dont 34 000 emplois salariés).

 

 

SOMMAIRE

Les chefs d’entreprise sont largement confiants, optimistes et sereins

Méthodologie :  échantillon de 604 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone, entre le  7 et le 16 novembre 2017

 

50% d’entre eux reconnaissent apprécier le contexte actuel et considérer que « c’est très bien en ce moment » (+ 2 points). C’est le résultat le plus fort enregistré pour cet indicateur depuis le début de ce baromètre.

 

⇒ La conjoncture

 

L’état d’esprit des chefs d’entreprise est positif : confiants (41%, +4 points), optimistes (34%, +4 points), sereins (17%, +6 points); les qualificatifs plus négatifs sont en baisse, tels inquiets (28%, -7 points) et méfiants (21%, -9 points). Les dirigeants d’entreprise de 10 salariés et plus sont toujours plus optimistes que ceux de moins de 10 salariés.

 

Toutefois,  le regard sur l’avenir est en repli; les chefs d’entreprise affichent une légère baisse de confiance dans les perspectives de leur entreprise pour les 12 prochains mois (66%, -3 points, 65% pour les 0-9 salariés et 90% pour les 10 salariés et +). Cette baisse reste néanmoins limité, le niveau de confiance dans les perspectives de l’année à venir étant proche de ceux observés lors des dernières vagues. 
Au cours des 12 prochains mois, 95% envisagent de maintenir l’effectif salarié, et 4% embaucher (en retrait de 2 points), avec 3% chez les moins de 10 salariés et 22% chez les 10 salariés et +.

 

⇒ L’opinion des dirigeants sur la réforme de la formation professionnelle

 

94% se montrent très intéressés par la possibilité de se voir accorder plus de liberté dans le choix des établissements de formation auxquels leur entreprise verse leur taxe d’apprentissage.

92% estiment que ce serait également une bonne chose de pouvoir orienter une partie des fonds de la formation professionnelle vers des acteurs capables d’accompagner les salariés dans la gestion de leur parcours professionnel (81% seulement pour la construction).

 

 

 

SOMMAIRE

La reprise potentielle en Ile-de-France : 32% des dirigeants ont 55 ans et plus

MÉTHODOLOGIE :  Sur la base du fichier consulaire francilien mis à jour en cours du premier semestre 2016, le Crocis a procédé en novembre 2017 à une estimation fine du nombre d’entreprises dont le dirigeant est âgé de 55 ans ou plus, via le fichier consulaire de la CCI Paris Ile-de-France. Ces chiffres ont ensuite été redressés par code d’activité grâce aux données présentes dans le fichier Sirene de l’Insee. Les activités non commerciales telles les associations, l’administration, ont été exclues du dénombrement.

Si ces données concernent l’Ile de France, les tendances observées sont aussi celles observées en France.Du fait du peu de travaux sur la reprise, j’ai pensé utile de valoriser ce travail, qui plus est conduit dans la durée.

 

32% des entreprises franciliennes sont dirigées par un chef d’entreprise âgé de 55 ans ou plus, soit 278 900 entreprises de moins de 50 salariés ; 67% n’ont aucun salarié,  26 % de 1 à 9 salariés, 5% entre 10 et 49 salariés, soit actuellement 58 800 salariés employés dans ces entreprises, ainsi que 186 000 entrepreneurs indépendants sans salarié (dont des autoentrepreneurs).

 

Plus les dirigeants avancent en âge, plus le % de 55 ans et plus augmente : 30% n’ont pas de salarié, 35% de 1 à 9 et 39% de 10 à 49 salariés.

Les dirigeants de plus de 55 ans des services sont plus nombreux dans la tranche des 0 salarié (71% vs 60-62 pour les autres activités), alors que ceux de l’industrie sont plus nombreux dans la tranche des 10 à 49 salariés (12% vs 5 à 6 pour les autres activités).

Par ailleurs, le secteur de la construction fait exception en ce qui concerne le flux de dirigeants de plus de 55 ans : 22% vs 32 à 36 pour les autres secteurs et ce quelque soit la taille de l’entreprise.

 

Les emplois menacés sont chiffrés au nombre de 58 800 à comparer aux 587 600 emplois dans les entreprises de moins de 50 salariés soit 10% des emplois sont menacés de disparition.

 

 

Ceci étant, les entreprises dont le dirigeant décidera de cesser son activité ne seront pas toutes concernées par la transmission : certaines disparaîtront sans chercher de repreneur (notamment les entreprises sans salarié alors que d’autres seront reprises par un membre de la famille ou un employé).

Pour les moyennes et grandes entreprises (3 960 entreprises franciliennes de 50 salariés ou plus), la problématique de la transmission est différente; il paraît peu probable que de telles entreprises disparaissent faute de repreneurs. 

 

Rappelons qu’environ 60% des transmissions d’entreprises se font sur le « marché caché », celui sur lequel cédants et repreneurs se rencontrent sans que l’information selon laquelle l’entreprise est à céder, soit rendue publique (transmissions familiales, reprise par un salarié, transmissions pour lesquelles les deux parties se sont rencontrées via un réseau ou un contact commun). 

 

Rappelons enfin qu’il existe globalement plus de repreneurs que de cédants, et que la plupart des repreneurs cherchent le même profil d’entreprises (une entreprise de services en bonne santé, avec un chiffre d’affaires important et dont l’activité constitue une niche), alors que les entreprises à reprendre sont en flux des structures beaucoup plus modestes, exerçant dans des secteurs d’activité différents de ceux souhaités par les repreneurs.

 

SOMMAIRE

Quels sont les risques importants appelant une prestation de type indemnité chômage pour un travailleur indépendant ?

Méthodologie : étude réalisée auprès d’un échantillon de 306 travailleurs indépendants,  interrogé par téléphone sur système CATI, entre le 7 et le 11 décembre 2017.

Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 2,5 à 5,7 points au plus pour un échantillon de 300 répondants. Une prudence d’autant plus nécessaire dans la mesure où l’on ne connait pas la composition de l’échantillon (situation face au chômage, interrogation d’autoentrepreneurs, notamment inactifs économiquement ?…).

 

Les 306 travailleurs indépendants interrogés sont favorables à une prestation chômage pour faire face notamment à 3 risques jugés plus importants : l’incapacité physique ou mentale du dirigeant, l’insatisfaction client, la panne ou la dégradation du matériel.

 

79% se disent favorables à une assurance chômage (dont 39% très favorables). 57% (dont 15% tout à fait) le sont en direction d’un dispositif spécifique d’assurance chômage réservé aux collaborateurs des plateformes.

241 ont répondu sur le financement de cette prestation pour laquelle ils se sont positionnés favorablement : 55% seraient favorables à une cotisation de 2 à 4%, 59% à une cotisation partagée entre le donneur d’ordre et le non-salarié, et 51% pour un financement via la CSG. 

 

Ce que permettrait cette prestation (question fermée) :

Avant tout rebondir plus facilement en cas de difficulté (65% oui dont tout à fait 44%) et garantir la continuité de la vie personnelle sans rupture financière (61% dont 39).

Cela permettrait d’accéder plus facilement à la location d´un logement (44% oui dont 26)  et faciliterait la souscription d´un crédit ou dun paiement en 10 fois (43% dont 24)

 

En fait quels risques pèsent sur l’activité du travailleur indépendant ?

 

Avant tout l’incapacité physique du dirigeant (60%), l’insatisfaction client (51%), devant les problèmes de panne et dégradation du matériel (42%) :

SOMMAIRE

50 000 à 70 000 travailleurs indépendants pourraient bénéficier du chômage

En conclusion de ce rapport de 482 pages, les faits générateurs « stricts » susceptibles de caractériser des pertes d’emploi définitives et involontaires chez les travailleurs indépendants sont peu nombreux, et conduiraient à couvrir une population indemnisable restreinte (de l’ordre de 50 000 à 70 000 entreprises chaque année)

 

L’évolution de l’emploi indépendant monoactif, issue des estimations d’emploi de l’Insee, est marquée par 3 phases

-une diminution tendancielle entre 1970 et 2002 : de 4,5 millions travailleurs indépendants en France métropolitaine à 2,2 millions, essentiellement au repli de l’emploi agricole et à la diminution du nombre de petits commerces;

une stabilité entre 2002 et 2008 mais où la part des non agricoles augmente sur la période, à un rythme supérieur à la croissance du salariat entre 2001 et 2008 (+1,9% par an, contre + 0,5% par an) ; 

une augmentation depuis 2008 du fait des autoentrepreneurs

 

Fin 2014, le nombre de non-salariés monoactifs s’élève à 2,8 millions selon les estimations emploi de l’Insee. La part de l’emploi indépendant en France s’élève aujourd’hui à 10,4% contre 20,8% en 1970.

Le nombre d’entreprise individuelle a progressé de 42%, celui des sociétés de 31% et des microentreprise de 28%

Les situations de pluriactivité (personnes exerçant plusieurs emplois de nature différente simultanément ou successivement sur une période donnée), passant de 10% en 2007 à 16% en 2014.

 

Le revenu moyen des travailleurs indépendants (30 120€ pour les non-salariés non agricoles en 2014) est légèrement supérieur à celui des salariés (26 828€ en 2014), mais masque une volatilité plus forte et des inégalités plus marquées. Le même constat peut être formulé pour le patrimoine : il est supérieur en moyenne à celui des autres ménages actifs,du fait de la présence d’un patrimoine professionnel et d’une épargne de précaution plus importante. 

 

La ligne de partage entre salariat et travail indépendant se voit brouillée par certaines évolutions du marché du travail : passages d’un statut à l’autre plus fréquents, cumul de plusieurs statuts, « zones grises » rapprochant les caractéristiques du travail salarié et du travail indépendant (sous-traitance, autoentrepreneuriat,”ubérisation”).

En dépit de ces évolutions, la couverture sociale des travailleurs indépendants demeure fragmentée entre plusieurs régimes, dont relèvent les différents groupes professionnels; d’importants écarts existent entre les régimes tant en termes de cotisations que de prestations.

La plupart des travailleurs indépendants ne disposent pas d’une protection en cas de perte d’emploi autre que les dispositifs de solidarité ouverts à tous les résidents.

 

Les anciens travailleurs indépendants représentent 4,1% des chômeurs au sens BIT(123 000) et 4,6% au sens “halo du chômage” (209 000); les 3/4 sont issus des professions artisanales, industrielles et commerciales tandis que peu d’entre eux sont des exploitants agricoles (3%). Les professions libérales sont  moins présentes (14%).

Un sur 5 déclare avoir connu une faillite ou un dépôt de bilan.

353 263 ont cessé leur activité en 2015; le taux de cessation (7% en 2015) varie selon les secteurs d’activité : il est le plus élevé pour les activités immobilières (8,5%) et dans les secteurs de l’hébergement et restauration et information et communication (8,1%), mais faible dans les services aux personnes (5,3%); mais les motifs de cessation ne sont pas connus pour les sociétés. Sur les 370 000 radiations du RSI en 2015, 21% concernent des événements pouvant s’apparenter à une cessation d’activité involontaire.

 

Si 73% des travailleurs indépendants sont inquiets face au chômage (vs 85% pour les salariés), ils sont divisés sur l’intérêt d’une assurance chômage.

La couverture du risque de perte d’emploi des travailleurs indépendants existe déjà dans un certain nombre de pays étrangers, de longue date en Allemagne, Danemark et Suède et récemment en Espagne, Portugal, Autriche, mais la couverture y est facultative et est peu utilisée. Celle ci est obligatoire en Belgique, Luxembourg, Italie et Portugal.

 

 De façon schématique, la mission propose de distinguer quatre groupes principaux :

-un premier groupe est constitué par les travailleurs indépendants qui ont une capacité contributive supérieure à la moyenne mais sont peu concernés par le risque chômage : telles les professions libérales réglementées du droit et de la santé;

-un deuxième groupe est constitué d’une partie des travailleurs indépendants dits « classiques », qui ont une activité déjà établie et une capacité contributive réelle et sont susceptibles de connaître des pertes d’activité involontaires et définitives (cessation totale d’activité, défaillance de l’entreprise). Ce groupe est particulièrement composite (commerçants ou artisans employant souvent des salariés, autres catégories de dirigeants d’entreprise ou mandataires sociaux, aux revenus plus élevés. Cette population pourrait se montrer demandeuse d’une protection contre le risque de faillite;

-un troisième groupe comprend les travailleurs indépendants exerçant, parfois à titre accessoire, dans des secteurs caractérisés par de faibles barrières à l’entrée et à la sortie; Ils n’ont le plus souvent aucun salarié et peuvent exercer sous des formes juridiques diverses (micro-entreprise,’entreprise individuelle ou sous forme sociétaire unipersonnelle).Ils sont particulièrement concernés par la problématique de la dépendance économique à l’égard d’un donneur d’ordre majoritaire ou unique. Leur capacité contributive est inégale mais leur besoin en couverture chômage concerne tant la volatilité des revenus que la perte d’emploi.

-un 4éme groupe peu exposé au risque chômage, mais susceptibles de connaître de fortes variations de revenus (aléas climatiques, variation des cours agricoles…); leur besoin se situe dans des mécanismes de soutien au revenu.

 

À l’issue de ces analyses, la mission a précisé le champ des travailleurs indépendants susceptibles d’être retenus dans le futur régime d’assurance chômage :

– les travailleurs indépendants affiliés aux régimes des exploitants agricoles (MSA), des artisans et commerçants (RSI) et des professions libérales (CNAVPL et CNBF). Elle exclut en revanche les travailleurs affiliés au RSI (selon des modalités spécifiques) mais dont la nature de l’activité repose sur l’exploitation d’un patrimoine (loueurs professionnels de chambres d’hôtes, meublés pour de courtes durées, etc.) ;

– les travailleurs indépendants assujettis au régime général mais non affiliés au régime général d’assurance chômage. La mission exclut les micro-entrepreneurs administrativement actifs mais économiquement inactifs. Elle exclut de même les conjoints collaborateurs et les aides familiaux, qui ne sont pas rémunérés dans le cadre de leur participation à l’activité indépendante de leur conjoint;

Au total 3,3 millions de chefs d’entreprise dont 1,7 million de travailleurs indépendants classiques, 700 000 microentrepreneurs actifs, 460 000 exploitants agricoles, 180 000 dirigeants assimilés salariés et 250 000 autres; un périmètre plus large pourrait retenir 4,1 millions.

 

Sur la base de ces analyses, la création d’une assurance chômage est susceptible de répondre à trois grands objectifs, qui concernent des catégories différentes de travailleurs indépendants 

 1. protéger les travailleurs indépendants contre le risque de défaillance de leur entreprise ;

2. répondre aux défis de la dépendance économique à l’égard d’un donneur d’ordre ;

3. rapprocher les protections des salariés et des non-salariés et sécuriser les transitions professionnelles, voire universaliser la protection contre le chômage à tous les actifs.

 

 Trois types de financements peuvent être distingués

-des cotisations sociales portant sur les travailleurs indépendants, dans une logique contributive reposant sur la solidarité entre eux (des travailleurs indépendants aisés ou à faible risque vers ceux à faible revenu ou à risque élevé). Le principe d’une telle cotisation fait débat chez les travailleurs indépendants (risque de pression forte sur les bas revenus, opposition des travailleurs peu ou pas exposés au risque de perte d’emploi). Il présente toutefois l’avantage de maintenir un lien étroit entre le revenu perdu et le montant des allocations, ce qui constitue une incitation à la déclaration par les travailleurs indépendants de l’intégralité de leurs revenus (moindre aléa moral). À titre indicatif, une hausse d’un point du taux de cotisations sociales pour l’ensemble des travailleurs indépendants représenterait entre 800 et 900 M€ ;

– des transferts financiers depuis le régime d’assurance chômage des salariés, dans un principe de solidarité entre salariés et travailleurs indépendants (des salariés, employeurs et/ou demandeurs d’emploi vers les travailleurs indépendants). Les partenaires sociaux rencontrés par la mission ont fait part de leur opposition à un tel transfert, a fortiori s’il doit se traduire – dans le contexte du déficit de l’Unédic – par un durcissement des conditions d’indemnisation des salariés ;

– dans une logique de solidarité nationale, des recettes fiscales (la CSG ayant une vocation spécifique à financer la protection sociale) ou des concours du budget de l’État.

 

Plusieurs scénarios sont ensuite proposés.

“En conclusion, la mission estime que, compte tenu de la large population potentiellement couverte, des risques élevés d’aléa moral qui la caractérisent ainsi que de la méconnaissance des comportements de la population à assurer et des taux de sinistralité, il est nécessaire, lors de la mise en place du dispositif, de définir le risque à couvrir, et les faits générateurs associés, avec prudence – quitte à faire évoluer le dispositif au cours du temps, une fois qu’un régime aura été créé et que davantage de données auront été collectées. Les faits générateurs « stricts » susceptibles de caractériser des pertes d’emploi définitives et involontaires sont toutefois peu nombreux, et conduiraient à couvrir une population indemnisable restreinte (de l’ordre de 50 000 à 70 000 entreprises chaque année). C’est la raison pour laquelle, afin d’alimenter la concertation à venir, la mission a analysé d’autres situations correspondant soit à des faits générateurs plus « ouverts » – pour lesquels la distinction entre perte volontaire et perte involontaire ne peut plus être strictement établie – soit à des faits générateurs dits « ciblés », pour lesquels l’activité économique ne disparaît pas définitivement. S’ils étaient retenus, de tels faits générateurs permettraient de couvrir une population aux profils plus divers, mais seraient susceptibles d’entraîner des comportements frauduleux et des abus.”

 

 

SOMMAIRE

Rebondir après une liquidation judiciaire: 2 associations à l’oeuvre

Chez Second Souffle, les 2/3 des entrepreneurs accompagnés retrouvent un emploi dans les deux ans, et environ 40% chez 60.000 rebonds. Beaucoup reviennent ensuite à l’entrepreneuriat.

 

Grâce à une vingtaine de bénévoles, l’association Second Souffle accompagne des entrepreneurs pendant et après la liquidation de leur entreprise. Implantée dans 6 villes en France, elle organise des réunions chaque premier jeudi du mois. Elle est née en 2010 après l’échec entrepreneurial vécu par son fondateur, Dimitri Pivot.

 

A peu près au même moment, entre 2008 et 2010, l’entrepreneur Philippe Rambaud créait une association d’entraide aux entrepreneurs : 60.000 rebonds. Son développement a été rapide avec aujourd’hui 17 villes couvertes, 11 permanents et 500 entrepreneurs accompagnés.

Selon son président, Guillaume Mulliez. « Un entrepreneur en difficulté doit affronter les 7D : déni, dette personnelle, dépôt de bilan, déménagement, divorce, dépression et risque de décès. »

 

Chez 60000 rebonds, l’accompagnement est collectif et individuel : chaque Entrepreneur En Rebond (EER, selon le jargon de l’association) est accompagné d’un coach et d’un parrain entrepreneur, tous les deux bénévoles. « Le coach reconstitue le socle personnel : courbe de deuil, estime de soi, sortie du déni ou d’une culpabilité extrême… Le parrain apporte des solutions concrètes d’entraide financière et pour recréer un réseau, par exemple ; sans cet accompagnement, il faut entre 6 ou 7 ans pour se remettre d’une faillite.

SOMMAIRE

L’importance du parrain lors de la création d’entreprise

Méthodologie : échantillon de 992 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus, interrogé les 11 et 12 octobre.

Un sondage qui laissez sur sa faim !

 

 

90% des français pensent que pour créer ou développer une entreprise, il faille disposer d’un réseau relationnel (dont 45% très important, 64% selon les chefs d’entreprise et 61% pour ceux de niveau supérieur au bac).

78% pensent efficace le parrainage instauré par Initiative France; 88% estiment que l’on ne parle pas assez de cette initiative.

19% auraient envie de devenir parrain ou marraine de créateurs d’entreprise.

 

C’est que 27% seulement des répondants pensent disposer d’un tel réseau s’ils créaient leur entreprise (37% des CSP+, 35% des 18-24 ans, 34% des 25-34 ans, mais 24% des femmes et des CSP-).

 

En 2016, 9 150 entrepreneur(e)s financé(e)s par une plateforme Initiative étaient parrainé(e)s par l’un des 4 650 parrains et marraines du réseau.

 

 

SOMMAIRE

Dans le monde 41% des clients paient à l’heure (42% en Europe) et 15% avec plus de 30 jours de retard

Diaporama présenté lors de la 4éme édition des Assises et des prix des délais de paiement du lundi 13 novembre 2017

 

En France, 43% des organisations paient leur factures à l’heure, loin derrière l’Allemagne (65%), mais devant la Grande-Bretagne (30%).

 

41% des clients paient en temps leurs factures : 50% en Amérique du Nord, 42% en Europe et 36% en Asie. 6% paient avec plus de 30 jours de retard en Amérique du Nord, 12% en Europe et 23% en Asie.

 

Au 1er semestre 2017, les organisations réglant à l’heure sont d’abord en Allemagne (65%), aux Pays-Bas (62,5%) contre 53% en Espagne, 43% en France, 38% en Italie et 30% au Royaume-Uni.

 

En France ceux qui paient avec moins de 14 jours de retard, au sein du secteur privé, sont les artisans (82%) devant les sociétés anonymes (67%); au sein du secteur public, ce sont d’abord les communes (81%), devant les départements (62%), loin devant les régions (27%).

SOMMAIRE

Trésorerie de leur TPE, connaissance de la BPIfrance et de la Médiation du Crédit, ce qu’en disent les dirigeants ce TPE

Méthodologie : échantillon représentatif de 503 chefs d’entreprises de 0 à 19 salariés, interrogé en ligne sur système CAWI  entre le  5 et le11 octobre 2017.

“Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 1,9 à 4,5 points au plus pour un échantillon de 500 répondants”

Aucune précision sur la qualité de l’échantillon et sa fiabilité

 

40% des indépendants et TPE estiment que l’état de leur trésorerie est restée stable sur l’année 2016. 57% préfèrent le plafonnement des frais sur compte à découvert. 20% contre 27% un an plus tôt a sollicité leur banque pour des besoins en trésorerie. 1/3 ont été entendu.

 

A propos du financement de la trésorerie

40% estiment que l’état de leur trésorerie a été stable en 2015 (vs 33% en 2015), et 38% qu’elle s’est détériorée (en net recul au regard de 2014 avec 44%); 19% estiment qu’elle s’est améliorée.

La stabilité est plus marquée dans les services (50%), la détérioration dans l’industrie (57%).

La situation parait plus favorable pour les 6-9 salariés (stable avec 52%) et pour les 10-19 salariés (pour 33% la situation s’est améliorée).

 

La banque a répondu favorablement dans 1/3 des cas, notamment via le découvert (45% dont hausse 21%, découvert autorisé 18%) ou un crédit classique (33%).

16% ont souhaité régulariser une situation de découvert non autorisé en 2016 (35% dans l’industrie); pour 51%, cette régularisation portait sur un montant de 5 000€ ou moins; pour 34% entre 5 001 et 15 000€ et pour 15% plus de 15 001€.

Le délais de réponse a été pour 77% inférieur à 15 jours (dont 35% moins de 5 jours et 42% de 5 à 15 jours), mieux qu’en 2014 (71%).

 

Pour 57% des indépendants, la préférence va au plafonnement des frais sur comptes à découvert, pour 42% la portabilité des comptes d’une banque à une autre et pour 19% l’obligation de proposer un crédit à partir du 3ème mois de découvert non autorisé.

 

⇒ A propos de BPIFrance

Seuls 34% connaissent son existence (78% chez les 10-19 salariés vs 28% chez les solo et 44% dans l’industrie, 43% dans le commerce vs 22 dans le BTP et 29 dans les services).

D’ailleurs seulement 4% ont sollicité de BPI un préfinancement de leur CICE (11% à 13 pour les 6 salariés et plus); cette sollicitation  provient du besoin de trésorerie (88%), très peu pour faire face à un recrutement ou à investissement. 63% des demandeurs ont obtenu 3 000€ ou moins et 26% au moins 15 000€.

 

⇒ A propos du CICE

60% des indépendants ont affecté leur CICE à leur trésorerie ces 3 dernières années; 18% l’ont utilisé pour la création de poste, 13% pour un investissement mobilier et 5% pour un investissement immobilier.

73% préféreraient que le CICE se transforme en baisse directe de charges sociales patronales, alors que 25% plaident pour son maintien en l’état.

 

⇒ A propos de la Médiation du Crédit

31% savent  qu’en cas de refus de crédit ou de découvert autorisé, ils peuvent saisir cette instance (45% chez les employeurs, 26% pour les solo. 42% le BTP).

9% ont déjà fait appel (12 à 14% les employeurs,17% l’industrie vs 4% les services). 88% ont obtenu satisfaction de leur banque suite à cette saisie.

Ceux qui ne connaissent pas cette possibilité ignorent les modalités de saisine du médiateur (21%), craignent des conséquences avec leur banque (16%), trouvent complexe la procédure; mais 50% semblent ne pas en avoir besoin et ne s’y sont pas intéressés.

SOMMAIRE

Economie verte : quels emplois ?

Une édition annuelle de l’Insee qui présente dossier et indicateurs sur l’environnement, les acteurs économiques face aux défis environnementaux, et la transition écologique et énergétique.

 

Quelles sont les activités dites “vertes” ? Quels en sont les métiers ? Quelle importance a la formation pour préparer à ces emplois ?

 

L’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte propose deux approches pour appréhender la situation de l’emploi dans ce secteur. 

 

⇒ La 1ére approche vise les entreprises

 

En 2015, l’économie verte mobilise près de 900 000 emplois en équivalent temps plein (ETP). Les entreprises œuvrant dans la protection de l’environnement et la gestion durable des ressources (dites « éco-activités ») comptabilisent 440 950 ETP, soit 1,7% de
l’emploi total en France. Entre 2004 et 2015, l’emploi dans les éco-activités a augmenté de 33% (contre +3% pour l’ensemble de l’économie); l’émergence du photovoltaïque et le développement de l’agriculture biologique expliquent en grande partie cette progression.

La gestion des déchets et celle des eaux usées sont les domaines les plus pourvoyeurs d’emplois.

 

Les entreprises qui prennent en compte, dans leur processus de production, une meilleure qualité environnementale sans que ce soit leur finalité première (dites « activités périphériques ») emploient 455 700 ETP, soit 1,8% de l’emploi total. 

L’emploi y a augmenté de 13% depuis 2008, en raison principalement de l’immatriculation de véhicules particuliers neufs à essence ou diesel à faibles émissions et des investissements dans le réseau ferré grande vitesse.

 

⇒ La seconde approche s’intéresse aux métiers.

 

En 2013, près de 4 millions de personnes exercent un métier en lien avec l’environnement.

Ils sont ainsi 147 000 à occuper un métier vert, à finalité environnementale; parmi eux, 45% ont un métier lié à la distribution d’énergie et d’eau et 35% à l’assainissement des eaux usées et au traitement des déchets. Les autres exercent un métier lié à la protection de la nature ou de l’environnement.

Entre 2007 et 2012, l’emploi y a augmenté de 9,1% contre + 1,4% dans l’ensemble des professions.

 

D’autres métiers sont potentiellement concernés par l’intégration des enjeux environnementaux. Les métiers verdissants relèvent de domaines d’activités variés : bâtiment, transports, industrie, recherche et développement, tourisme-animation, achats, agriculture-sylviculture, entretien des espaces verts. Ils rassemblent potentiellement près de 3,8 millions de personnes, soit 14,1% de l’emploi toutes professions confondues. L’emploi y a augmenté de 2,4% entre 2007 et 2012.

 

84% des professionnels de l’économie verte sont des hommes.

 

⇒ La formation dans ces activités

 

L’environnement occupe une part croissante dans la formation initiale, tant sur le nombre de diplômes offerts que sur le nombre d’inscrits. En 2014, il représente 12% de l’offre de formation initiale et 7% des effectifs inscrits (vs 10 et 5% en 2008). Entre 2008 et 2014, le nombre de jeunes préparant un diplôme dans le champ de l’environnement a progressé de 38% alors que ce nombre diminuait de 13% dans l’ensemble des autres disciplines.

L’offre de formations environnementales s’est enrichie de plus de 200 diplômes (soit + 22% sur la période); dans le domaine de l’énergie, le nombre de diplômes offerts a plus que doublé durant la période. 

 

Au cours de l’année scolaire 2014-2015, près de 95 000 jeunes étaient inscrits en dernière année d’une formation initiale en environnement parmi les 1 168 formations répertoriées dans ce champ. Les femmes y sont très peu représentées (29%).

En 2010, 22 500 jeunes formés dans ce domaine sont sortis du système éducatif. 3 ans plus tard, 72% sont en emploi ; parmi eux, 35% ont un statut d’ouvrier, 28% occupent une profession intermédiaire et 18% sont cadres.

Pour autant, seuls 41 % exercent un métier en lien avec l’environnement (ils sont 17% parmi les jeunes formés dans d’autres disciplines).

Interrogés sur leur perception à l’égard de leur formation après trois années passées sur le marché du travail, 36% des jeunes formés en environnement considèrent que leur formation offre des débouchés professionnels limités, 16% déclarent même qu’elle est globalement inadaptée à la réalité du monde du travail. Cependant, 48% considèrent que leur formation favorise l’accès à l’emploi.

SOMMAIRE


  • Economie verte : quels emplois ?
    Source : "Les acteurs économiques et l’environnement, édition 2017", Insee, chapitre économie verte : emplois et métiers, lu décembre 2017

L’industrie manufacturière en France pèse 10,2% du PIB et 2,8 millions de salariés

L’industrie manufacturière en France pèse 10,2% du PIB (vs 14,1 en 2000) et 10,6% de l’industrie au sein de l’UE. Le taux d’utilisation de la capacité de production se chiffre à 84,3% (vs 80,9 en 2012). Le CA HT total est de 1 062Md€. 2,8 millions de salariés travaillent dans l’industrie (11,1% de l’emploi salarié total).

 

207 169 entreprises appartiennent à l’industrie. Les 76 grandes entreprises font état d’un chiffre d’affaires HT de 488Md€ (46% du CA de l’industrie), les 1 549 ETI d’un CA de 379Md€ (36%), les 23 303 PME de’un CA de 157Md€ (15%) et les 182 241 TPE d’un CA de 38Md€ (3,6%).

 

La répartition par secteur d’activité est la suivante : 

Noter le décalage avec l’Allemagne en ce qui concerne les biens d’équipement dont l’électronique et le matériel électrique et les matériels de transport, alors que la France est nettement plus présente dans l’agroalimentaire.

 

Le nord et l’est de la France totalisent 529 000 emplois (19% des emplois industriels), suivis par la région Auvergne-Rhône-Alpes (424 000 emplois soit 15% ) puis l’Ile de France (353 000 soit 13%); ces 3 régions regroupent la moitié des emplois industriels directs.

Le coût horaire de la main d’oeuvre, en 2017, est proche en France et en Allemagne (38,1€ et 29,9), alors qu’il est plus faible dans l’UE (33€), en Italie (27,3€) en Espagne (27,3€)

SOMMAIRE

La difficile reconversion des travailleurs licenciés de l’industrie manufacturiére

Méthodologie : suivi d’une cohorte de plusieurs centaines de milliers de travailleurs du secteur industrie manufacturière sur la période 1998-2010 dont sont connues les caractéristiques des individus (âge, sexe, profession, contrat de travail, rémunération, lieu de résidence, nombre de jours travaillés dans l’année, etc.) et de l’entreprise employeuse (secteur d’activité, effectif, localisation, etc.). 
L’échantillon se divise en 2 groupes : un groupe de salariés des secteurs exposés à la concurrence internationale (22% des effectifs) et un groupe de salariés du secteur abrité (78%).

 

Les salariés de l’industrie manufacturière ont une probabilité plus faible de retrouver un emploi que les salariés des secteurs abrités, du fait de leurs caractéristiques socio démographiques et d’un effet spécifique au secteur manufacturier, du fait encore de la concentration géographique de la production. Il leur faut choisir entre changer de région et changer d’activité, d’où une recherche d’emploi de proximité et une difficulté à trouver ce type d’emploi.

 

Le taux de licenciement pour motif économique est plus élevé dans le secteur abrité que dans le secteur exposé (3,3% contre 2,8% en moyenne entre 1999 et 2009). Mais seuls 53% des travailleurs licenciés suite à la fermeture d’un site de production ont retrouvé un emploi dans les trois années suivant leur licenciement, contre 54% dans le secteur abrité, et 62% dans les services exposés.

 

Les activités exposées produisent des biens et services qui voyagent facilement : les entreprises ont donc intérêt à se concentrer pour réduire leurs coûts de production, accéder plus facilement aux infrastructures de transport, aux ressources naturelles, à une main d’œuvre qualifiée ou bon marché, à un environnement réglementaire ou fiscal attractif.

“Or lorsqu’un site industriel disparaît d’un bassin d’emploi donné, et qu’il n’y a plus la possibilité pour les travailleurs licenciés de retrouver un emploi dans la même activité au sein de ce même bassin d’emploi, un dilemme s’impose à eux. Ils peuvent migrer dans un autre bassin d’emploi pour trouver du travail dans la même activité, et ainsi valoriser leurs compétences. Mais certains ne peuvent ou ne souhaitent pas faire ce choix, par exemple parce que cela implique la vente de leur logement, un changement d’école pour les enfants et de travail pour le conjoint et que tout cela représente un coût, alors même que la pérennité du nouvel emploi reste souvent incertaine.”

 

Les travailleurs licenciés de l’industrie manufacturière sont très souvent amenés à changer d’activité pour retrouver un emploi ; seuls 43% d’entre eux restent dans la même activité, loin devant les travailleurs licenciés du secteur abrité (64% restent dans la même activité). On constate une plus forte mobilité d’une catégorie socioprofessionnelle à une autre de la part des anciens salariés du secteur manufacturier (49% d’entre eux changent de catégorie socioprofessionnelle vs 37%).

Ils changent plus souvent de région que les travailleurs du secteur abrité, même si la mobilité inter-régionale est plutôt faible : 14% des travailleurs en moyenne changent de région pour retrouver un emploi.

 

Parmi les travailleurs licenciés du secteur manufacturier qui retrouvent un emploi, 54% sont réembauchés dans le secteur manufacturier lui-même (mais pas forcément dans la même activité). Sur les 46% restants, les emplois trouvés sont dans l’industrie des biens intermédiaires, et dans celui des services aux entreprises, ce dernier recrutant davantage de salariés licenciés du secteur manufacturier que d’autres segments de l’industrie (63% dans des services opérationnels tels que la sécurité, le nettoyage, ou encore la gestion des déchets).

On observe ainsi un déversement, partiel mais réel, dans l’économie dite « de proximité », vers des emplois souvent peu qualifiés et plus souvent à temps partiel (plus de 20% occupent un emploi à temps partiel, vs 6% pour ceux qui retrouvent un emploi dans le secteur manufacturier et 9% pour l’ensemble des licenciés d’un temps complet).

 

Le retour à l’emploi s’accompagne souvent d’une évolution des compétences ou d’un changement de métier.

Les perspectives pour les travailleurs licenciés du secteur manufacturier qui conservent un emploi dans l’industrie sont plutôt favorables : plus de 25% des ouvriers anciennement non qualifiés deviennent ouvriers qualifiés, tandis que 15% des anciens ouvriers qualifiés retrouvent un emploi non qualifié. L’image courante d’un déclassement massif des travailleurs industriels licenciés est donc fausse.

 

 

SOMMAIRE

En 2016, une population active de 29,6 millions et de 26,5 millions en emploi

En 2016, la population active est estimée à 29,6 millions de personnes en France hors Mayotte, en progression de 0,5% au regard de 2014; ce sont 15,3 millions d’hommes et 14,2 millions de femmes. Par ailleurs 26,6 millions occupent un emploi.

 

Le taux d’activité des personnes âgées de 15 à 64 ans atteint 71,4% en 2016, en légère hausse, après 71,3% en 2015 et 71,1% en 2014.. Le taux d’activité des 25-49 ans demeure stable ,à 87,9% en 2016, après avoir diminué de 0,4 point en 2015.

Entre 2015 et 2016, le taux d’activité des femmes de 15 à 64 ans augmente plus fortement (+ 0,3 point) que celui des hommes (+ 0,1 point). En 2016, ces taux atteignent respectivement 67,6% et 75,4%

66,6% des immigrés sont actifs au sens du BIT, contre 67,6% des descendants d’immigrés et 72,6% des personnes sans lien avec l’immigration.

 

26,6 millions de personnes occupent un emploi au sens du Bureau international du travail (BIT) en France hors Mayotte, selon les données de l’enquête Emploi.

En 2016, le taux d’emploi des 15-64 ans s’établit à 64,2%. Il augmente de 0,4 point par rapport à 2015 ou 2014 (63,8%); alors qu’il progressait avant la crise économique de 2008, le taux d’emploi a fortement diminué entre 2008 et 2009, et a ensuite peu varié jusqu’en 2015.

En 2016, le taux d’emploi des 15-24 ans est de 27,8%, celui des 25-49 ans de 79,7% , celui des 50-64 ans de 60,3% (dont 49,8% pour les 55-64 ans).

 

Celui des hommes est de 67,6% et celui des femmes de 60,9%.

 

Le taux d’emploi des immigrés s’établit à 54,8% en 2016, soit 3,1 points de moins que le taux d’emploi des descendants d’immigrés (57,9%), et 11,4 points de moins que celui des personnes sans lien avec l’immigration (66,2%); en 2016, il augmente de 0,3 point, après avoir diminué de 1,2 point un an auparavant.

 

Par ailleurs, le taux d’emploi des personnes résidant en zone rurale reste stable à 69,2%,soit 6,5 points de plus que celui des personnes résidant en zone urbaine.

 

91,6% sont salariés, dont 77,9% en CDI, 11,3% en CDD et 2,4% en apprentissage ou intérimaire. 70% sont à temps complet. 9,4% sont en sous-emploi.

8,4% sont des non-salariés (n’intégrant pas les chefs d’entreprises salariés).

En termes de CSP, 43,2% sont employés, 8,3% ouvriers, 28,2% en profession intermédiaire et 14,9% cadres ou professions intellectuelles supérieures (dont les libéraux).

SOMMAIRE

123 000 groupes d’entreprises dont 61% avec une ou deux sociétés

Définition de “groupe” : Un groupe est une entité économique formée par un ensemble de sociétés qui sont, soit des sociétés contrôlées par une même société (ou collectivité publique), soit cette entité contrôlante (entité qui contrôle les autres sans être elle-même contrôlée).

Contrôler une société, c’est avoir le pouvoir de nommer la majorité des dirigeants; la définition statistique française actuellement en vigueur retient comme critère de contrôle la majorité absolue des droits de vote. 

Sont retenues dans le périmètre d’un groupe toutes les sociétés détenues directement ou indirectement à plus de 50% par l’entité contrôlante ou consolidées dans les comptes du groupe.

 

Méthodologie : les données sont issues du système d’information sur les liaisons financières. Sont retenus tous les groupes ayant au moins une société active sur le territoire, que celle-ci soit de nationalité française ou étrangère. 

Cette nouvelle façon d’observer les entreprises, introduite en 2008 par Eurostat et l’Insee permet d’observer une dynamique économique plutôt que des unités légales. Cet article est à mettre en relation avec l’analyse de novembre 2017 relatif à l’évasion d’emplois de TPE et PME vers des tailles plus importantes.

 

Au 31 décembre 2015, on recense en France, 123 252 groupes qui emploient 10,554 millions de salariés en équivalent temps plein (ETP), soit la moitié de l’ensemble des salariés des secteurs privé et public, ou 70% du secteur privé. Ces groupes rassemblent 442 432 sociétés implantées en France.

 

En moyenne, les groupes présents sur le territoire comptent 4 sociétés sur le sol français. Ils emploient en moyenne 86 salariés en France, mais la moitié d’entre eux en a moins de 10. Les 220 plus grands groupes (de 5000 salariés ou plus en France) rassemblent au total 33 000 sociétés en France. 9 groupes sur dix présents en France sont sous contrôle français.

 

Les sociétés qui appartiennent à un même groupe peuvent avoir comme activité principale des activités de natures différentes : productive marchande, commerciale, principalement non marchande (administration publique, enseignement ou santé) ou auxiliaire (société holding, siège social ou société civile immobilière). 

Les groupes constitués de TPE sont la moitié des groupes, mais ils ont au plus une ou deux entreprises, pas nécessairement inscrites dans une activité directe de “production”. 16000 n’ont pas d’effectif salarié, regroupant seulement des non-salariés; la grande majorité se compose d’une société civile immobilière, d’une holding financière ou d’une société de location de biens immobiliers.

Ceux constitués de PME sont une autre moitié, avec 23% des effectifs salariés des groupes.

À l’inverse, les 220 plus grands groupes concentrent 41% des effectifs. Par ailleurs, les firmes multinationales françaises emploient 5 millions de salariés en France (47% des effectifs) et génèrent 53% de la valeur ajoutée brute marchande produite sur le territoire français. 

Plus de 8 salariés sur 10  travaillent dans une unité appartenant à un groupe des secteurs industrie, transports et l’entreposage , information et communication. A l’inverse, dans les arts et spectacles, les services aux personnes, dans la construction ou les HCR, plus de la moitié des salariés travaillent dans des unités indépendantes. 

 

Les groupes dont l’activité principale relève de l’industrie ou du commerce emploient 4,6 millions de salariés en France (44% des effectifs) dont 26% dans des groupes à dominante industrielle et 18% dans des groupes à dominante commerciale. 

5% des unités indépendantes exportent, contre 21% des unités qui dépendent d’un groupe.

 

 

SOMMAIRE

Guides

“Les délais de paiements interprofessionnels Les règles essentielles à connaître”, DGCCRF, lu décembre 

 

“FÊTES DE FIN D’ANNÉE 2017 : Les conseils de la DGCCRF”, DGCCRF, lu décembre 2017

 

“Concevoir un référentiel de compétences pour les étudiants entrepreneurs : la démarche PEPITE “ Entreprendre et Innover, 2017 vol2 (23)

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“A quoi ressemblera le magasin de meubles de demain ? “, L’ameublement français, communiqué de presse du 5 décembre 2017

 

“Fondations abritantes, fondations sous égide : un écosystème au service de l’intérêt général : enjeux, nouveaux acteurs, diversification des modèles”, Fondation de France, lu décembre 2017

 

“Cadrage et tendances”, le chiffre du commerce extérieur N°305, décembre 2017

 

“Aider un proche : quels liens avec l’activité professionnelle ” Dares analyses N°081, décembre 2017

 

“Les contrats uniques d’insertion et les emplois d’avenir Une baisse des recrutements et du nombre de bénéficiaires en 2016”, Dares résultats N°076, novembre 2017

 

“Les évolutions des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en 2016 Première diminution de la catégorie A depuis 2007 et stabilisation des catégories A, B, C “, Dares résultats N°080, décembre 2017

 

“Évolution des salaires de base et conditions d’emploi dans le secteur privé Résultats définitifs du 3e trimestre 2017” Dares indicateurs N°079, décembre 2017

 

“La revalorisation du Smic au 1er janvier 2017 55,2 % de femmes parmi les 1,65 million de salariés concernés” Dares résultats N°077, décembre 2017

 

“Pratiques des professionnels du dépannage à domicile” DGCCRF, novembre 2017

 

“Les ventes sur internet progressent de 16% au 3ème trimestre et devraient cette année franchir la barre des 80 milliards d’euros” Fevad, communiqué novembre 2017

 

“SÉMINAIRE Mutations sociales, mutations technologiques “, France Stratégie,EHESS et INRIA octobre 2015-juin 2017, publié novembre 2017

 

“Depuis trente ans, le parc de logements métropolitain s’accroît de 1,1 % par an”, Insee focus N°103, décembre 2017

 

“Les revenus des pharmaciens d’officine : de fortes disparités selon le statut du titulaire”, Insee Première N°1676, novembre 2017

 

“La fréquentation estivale s’améliore nettement”, Insee Focus N°100, novembre 2017

 

“Le magasin, élément incontournable du parcours d’achat dans le bricolage ?” Opinion Way et FMB,  décembre 2017

 

“2017 SBA Fact Sheet , France”, UE lu décembre 2017

 

SOMMAIRE

En 2016, la France a créé 269 100 emplois salariés (+ 1,1%) au cours des 12 derniers mois.

Si le rythme s’est ralenti, l’économie française a continué de créer des emplois au 3e trimestre 2017 (44 500 précisément) comme elle le fait depuis 12 trimestres consécutifs. Les enquêtes de conjoncture réalisées auprès des entreprises montrent par ailleurs que le climat des affaires reste bon.

 

l’industrie a détruit 2 800 emplois au 3éme trimestre (-0,1 %, comme le trimestre précédent). Sur un an, le recul se porte à 15 600 postes (-0,5 %).

Selon le tableau de bord trimestriel de l’emploi salarié de la DGE, l’emploi total dans l’industrie (y compris intérim) augmente pour le deuxième trimestre consécutif (+ 3 100 salariés après + 8 400), mais la croissance de l’emploi intérimaire reste forte (+ 5 900 après + 11 000 intérimaires), tandis que la baisse de l’emploi direct se stabilise (­ 2 800 salariés après ­ 2 600). 

Au troisième trimestre 2017, la croissance de l’emploi total dans le secteur de la construction (y compris intérim) ralentit de nouveau (+ 3 400 salariés après + 5 700 le trimestre précédent). L’emploi intérimaire reprend de la vigueur (+ 1 700 intérimaires après + 300) mais l’emploi direct croît à un rythme beaucoup moins soutenu (+ 1 700 salariés) au regard des premier et deuxième trimestres (respectivement + 9 400 et + 5 400). Sur un an, la croissance de l’emploi total demeure sensible (+ 28 700 salariés par rapport au troisième trimestre 2016). L’augmentation de l’emploi direct (+ 12 100) y contribue presqu’autant que celle de l’emploi intérimaire (+ 16 600).

 

L’autre baisse provient des services non marchands , qui s’infléchissent de 2400 emplois, après + 9 000 le trimestre précédent, la fonction publique perdant 5 400 emplois  sous l’effet notamment de la baisse du nombre de contrats aidés. 

 

Le dynamisme est marqué dans les services marchands avec 47 300 emplois salariés nets créés, soit sur un an 253 200 nouveaux postes  (hausse de 2,1%).

 

L’intérim a atteint un nouveau record d’effectifs, avec 728 200 postes. Cette catégorie représente 3% de l’emploi salarié en France; sur un an, la hausse est de 15,9% (soit environ 100 000 intérimaires supplémentaires).

Il progresse plus modestement au 3éme trimestre 2017 (+1,5% soit +10 900 intérimaires, après +4,2% au trimestre précédent). Le ralentissement est plus marqué dans le tertiaire (+1,2%, après +6,6%) que dans l’industrie (+2%, après +3,9%); à l’inverse, il progresse dans la construction (+1,3%, après +0,2%). 

 

 

SOMMAIRE

L’emploi progresse de 252 000 postes (salariés et non-salariés) en 2016

Fin 2016, 27,6 millions de personnes occupent un emploi, salarié ou non. Après une reprise déjà conséquente en 2015 (+ 124 000 personnes), l’emploi augmente davantage encore (+ 252 000, soit + 0,9 %).

 

La hausse globale de l’emploi provient de l’emploi salarié, avec 258 000 personnes en plus (+ 1,1%), dépassant pour la première fois son niveau d’avant-crise. : 24,8 millions de personnes, contre 24,6 millions fin 2007. Les services comptent 251 700 emplois en plus entre 2015 et 2016.

En revanche, l’emploi non salarié (intégrant l’agriculture et les autoentrepreneurs), qui représente un peu plus d’un emploi sur dix, diminue légèrement pour la troisième année consécutive (– 6 000 en 2016, soit – 0,2%). Entre 2009 et 2013, il avait été particulièrement dynamique (de l’ordre de + 100 000 par an), du fait notamment de la création du dispositif des auto-entrepreneurs.

Entre 2000 et 2016, les non salariés ont gagnés 545 264 postes, mais 151 624 ont été perdu dans l’agriculture/pêche, alors que 113 603 ont été gagné dans l’industrie et la construction,  370 313 dans le tertiaire marchand et 272 972 dans le tertiaire non marchand (libéraux).

Ceci étant, ce chiffrement est peu pertinent dans la mesure où il intègre d’une part les autoentrepreneurs (dont 40% sont inactifs) et ne tient pas compte du glissement des non-salariés vers des dirigeants devenus salariés.

 

En 2016, et pour la première fois depuis 2006, l’emploi augmente dans toutes les régions de France. Il progresse le plus fortement en Occitanie (+ 1,6%) et dans les Pays de la Loire (+ 1,5%). La hausse est plus modeste mais supérieure à la moyenne nationale en Corse, en Île-de-France et à La Réunion. En Corse, l’emploi non salarié, qui représente 15% de l’emploi total (soit 5 points de plus qu’au niveau national), est particulièrement dynamique en 2016.

 

Inversement, l’emploi augmente modérément, moins qu’en moyenne nationale, en Normandie et dans le quart nord-est de l’Hexagone (Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Hauts-de-France), ainsi qu’en Guadeloupe, Martinique et Guyane. Dans ces 7 régions, la baisse dans la construction est plus forte qu’en moyenne nationale. L’industrie, qui continue de décliner, est très présente dans les 4 régions métropolitaines.

 

Enfin, dans les autres régions (Centre-Val-de-Loire, Nouvelle-Aquitaine, Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur), l’emploi croît à un rythme proche de la moyenne nationale. Comme ailleurs, il est dynamisé par le tertiaire marchand, excepté en Provence-Alpes-Côte d’Azur : dans cette région, la hausse de l’emploi dans ce secteur, plus lente qu’en moyenne nationale, est compensée par un recul moins prononcé des effectifs dans la construction et dans l’industrie.

 

 

 

SOMMAIRE

Selon Pôle Emploi, seulement 4,7% des demandes d’emploi accompagnés par ses services ont abandonné un recrutement

Méthodologie :  La base de sondage a été constituée à partir du fichier STMT (Statistique Marché du Travail), regroupant 59 000 établissements. L’enquête  a été conduite par téléphone en juin et juillet 2017. Les résultats portent sur les offres de contrats de plus d’un mois.

Le prestataire (IPSOS) a fourni à Pôle emploi un échantillon de réponses exploitables de 9 009 établissements. Un redressement de type « calage sur marge » a été opéré en utilisant comme variables de calage les principales caractéristiques des offres et des établissements issues des fichiers statistiques (état de l’offre, type de contrat, secteur et taille de l’établissement).

 

Parmi les 3,2 millions d’offres déposées à Pôle emploi sur une année 2,9 millions ont été pourvues.  97 000 offres ont été annulées et 53 000 n’ont toujours pas abouti et concernent des recrutements qui se poursuivent. Enfin, 150 000 ont conduit à un abandon de recrutement faute de candidats.

 

Plus de 5 millions d’offres d’emploi de plus d’un mois (dont près des 3/4 en CDI) ont été diffusées par Pôle emploi en 2016; entre le 1er semestre 2015 et le 1er semestre 2017, les offres ont progressé de 33%.

Les 3/4 des offres ont été émises par des établissements de moins de 50 salariés (51% chez les moins de 10 salariés), 74% dans le secteur des services; ces offres  concernent des postes d’employés (64%, dont qualifiés 39%), ouvriers (21% dont qualifiés 11%), professions intermédiaires et cadres (15%) ; 45% concernent des CDI, 12% des contrats de plus de 6 mois, 37% des contrats de 1 à 6 mois et 7% des contrats de moins d’un mois.

 

Pour la moitié des offres, le recrutement a abouti dans un délai de 38 jours (dont 35% en moins de 17 jours). Le délai médian est de 31 à 38 jours pour les entreprises de 0 à 99 salariés; mais il monte à 54 jours pour les établissements de 100 salariés ou plus.

La durée de recrutement varie selon le niveau de qualification du poste : le délai médian est de 30 à 35 jours pour le recrutement d’employés ou d’ouvriers non qualifiés, de 37 à 43 jours pour employés et ouvriers qualifiés, contre 56 jours pour le recrutement de techniciens, agents de maîtrise et cadres.

Le recrutement en CDI se fait aussi moins rapidement que pour les emplois de courte durée (44 jours vs 40 pour des contrats d’au moins 6 mois et 31 pour des contrats plus courts).

 

61% déclarent avoir rencontré des difficultés de recrutement sur l’offre considérée, notamment quand il s’agit de CDI (66% vs 51% pour des CDD de moins de 6 mois) , des postes d’ouvriers (qualifiés 70% et non qualifiés 67%), mais moins pour les employés (non qualifiés 54%, qualifiés 60%) et par ailleurs le secteur de la construction (65%).

96,5% déclarent des difficultés liées aux candidats.

 

Près de 6 mois après l’embauche, 92% des employeurs se déclarent très satisfaits ou assez satisfaits de leur recrutement.

Dans 3% des cas, l’offre a été pourvue en interne (pour 58% intérêt d’un salarié, reclassement et pour 42% absence de candidat externe satisfaisant ou manque de budget pour recruter un candidat extérieur à l’entreprise).

 

4,7% des offres d’emploi conduisent à un abandon du recrutement faute de candidats (soit 150 000 dont 82 000 pour des emplois durables):  l’employeur a renoncé à son recrutement faute de candidat (87% des cas), malgré les candidatures reçues (dans la moitié des cas, l’offre a recueilli entre 1 et 5 candidatures).

 

Les raisons d’une inadéquation de candidatures sont le manque d’expérience (70%), le manque de motivation (69%), le manque de compétence (67%), moins le manque de diplôme ou de formation (45%).

 

Les raisons du nombre peu important de candidats sont la pénurie de formation appropriée (51%), la technicité pointue exigée (39%), le déficit d’image du secteur (35%), les horaire décalés (27%), l’obligation d’une habilitation dans le poste (26%), la rémunération peu attractive (25%).

La part d’abandon faute de candidats est un peu plus élevée pour les emplois de courte durée (1 à 6 mois) : 5,5%, contre 4,2% pour les emplois durables (CDI ou contrats de plus de six mois). Elle est sensiblement plus importante dans les petits établissements (5,6 à 5,8% vs 2,3 à 4,6 pour les autres tailles) et pour les postes d’ouvriers (6,2 à 6,5) mais aussi pour ceux de professions intermédiaires et cadres (5,9%).

 

Une majorité d’employeurs déclarent avoir fait appel à Pôle emploi pour l’importance de son fichier (79%), sa gratuité (67%) et sa rapidité (56%) ; près d’un sur deux pour sa compréhension des besoins (49%), sa bonne sélection des candidats (49%), et son statut d’interlocuteur privilégié (48%). 

Pôle emploi a été une aide à la diffusion de l’offre pour près de la moitié des employeurs interrogés (47%) et une aide pour trouver des candidats pour 42% d’entre eux, moins pour rédiger l’offre (28%) ou sélectionner des candidats (23%)

 

SOMMAIRE

Quelle pérennité et quel développement connaissent les nouvelles entreprises à 5 ans

En Île-de-France, 63% des entreprises, hors auto-entrepreneurs, immatriculées lors du premier semestre 2010 sont toujours actives en 2015, une situation bien plus favorable que celle de la précédente enquête Sine. L’Île-de-France fait partie des régions où les entreprises nouvellement créées sont les plus pérennes. Malgré les difficultés conjoncturelles, les entreprises franciliennes encore actives cinq ans après leur création parviennent à créer des emplois. 

 

⇒ Le taux de pérennité

 

En 2010, 66 000 entreprises ont été créées en Île-de-France dans le secteur marchand non agricole, hors régime de l’auto-entrepreneur. 5 ans après, 62,8% sont toujours actives (vs 60,4% en France), une situation bien meilleure qu’en 2006 (49% de pérennes); mais l’apparition du régime de l’autoentrepreneur rend la comparaison difficile

Ce taux est supérieur en Pays de la Loire (63,6%), et en Corse (64,3%) mais inférieur dans la plupart des autres régions de métropole, notamment pour Paca et l’Occitanie (55%).

 

Noter que 23% des auto-entrepreneurs immatriculés en 2010 sont pérennes à 5 ans; ce sont 37% pour ceux qui ont réalisé des recettes, vs 56% pour les créateurs classiques en entreprise individuelle; ceux en activité principale sont davantage pérennes que ceux en activité secondaire (40% vs 34). Comme pour les entreprises classiques, la pérennité est liée au secteur d’activité; ainsi, l’éducation/santé connait un taux de 50% vs 30% pour les secteurs de l’information/communication, celui des activités financières ou immobilières. Enfin, la pérennité augmente avec l’âge : 46% des 40-49 ans au moment de la création contre 35% pour les 30-39 ans. 

 

⇒ Les raisons qui conduisent à un meilleur taux de pérennité qu’en France pour les entreprises classiques :

 

-Le statut juridique :  plus des 3/4 des créations sont des sociétés (61% en France), avec une pérennité de 65% vs 56 pour les entreprises individuelle;

-Le secteur d’activité : 20% appartiennent au secteur des services aux entreprises (13% en France) avec un taux de 73% (vs 70% en France). Toutefois, en Île-de-France comme en France, le commerce et la construction restent les secteurs les moins pérennes, ce qui était déjà le cas en 2013, trois ans après la création;

-Le fait d’être employeur dés le départ (69% contre 64%);

-Le niveau de diplôme : le taux de pérennité est plus faible pour les entreprises créées par un entrepreneur diplômé d’un CAP ou d’un BEP (54%), vs celle créée par un diplômé du supérieur de 2e ou 3e cycle (69%)

Les moyens financiers investis au démarrage peuvent aussi contribuer favorablement à la pérennité de l’entreprise : au niveau national, plus le montant investi est élevé, plus la pérennité l’est; ce n’est pas le cas en Île-de-France, où les projets « modestes » (moins de 4 000 € investis) sont plus pérennes qu’au niveau national (60% contre 54%), du fait du poids des service aux entreprises.

Les motivations du chef d’entreprise  : la création par choix, par goût de l’entrepreneuriat assure un développement bien supérieur à la création « subie », pour sortir du chômage (taux de pérennité de 70% pour les uns, contre 56% pour les autres).

 

⇒ Le développement de l’entreprise

 

Au cours des 2 dernières années (entre 2013 et 2015), le chiffre d’affaires n’a augmenté que pour 40% d’entre elles, tandis qu’il a diminué pour un tiers. La moitié des entrepreneurs sont insatisfaits du dernier exercice financier; 38 % ont eu pour objectif de tenter de sauvegarder leur activité, alors que seuls 14% ont eu pour objectif son développement.

En outre, 39% envisagent de maintenir l’équilibre actuel de leur entreprise et 32% pensent la développer dans l’année à venir. Seuls 16% pensent devoir la fermer, la vendre, la transmettre ou redresser une situation difficile.

 

L’emploi généré par les créateurs toujours en activité

Fin 2015, 54 000 personnes (dont 40 000 salariés) travaillent dans les entreprises franciliennes créées au cours du premier semestre 2010, soit 1,6% de plus qu’à la création, contre une baisse de 9% au niveau national. Dans 20% des entreprises, le conjoint participe à la vie de l’entreprise, le plus souvent comme salarié, alors que dans les entreprises créées en 2006 il était au contraire plus souvent non salarié.

Cette progression résulte à la fois d’une forte croissance dans les entreprises pérennes (+ 18 800 emplois, soit + 54%), mais aussi des pertes d’emplois dans les entreprises disparues (- 18 000); cette hausse est principalement portée par l’emploi salarié, intégrant les dirigeants salariés (+ 66%, contre + 41% au niveau national), qui compense la baisse de l’emploi non salarié. Le nombre d’entreprises employeurs a presque doublé entre 2010 et 2015 et l’emploi salarié a augmenté de 135%.

Toutefois, parmi les entreprises pérennes, 35% ont vu leurs effectifs salariés augmenter entre 2010 et 2015, tandis que plus de la moitié (57%) ont stabilisé leurs effectifs et 8% les ont diminués. Ces hausses sont davantage le fait des entreprises du secteur des services administratifs et de soutien (nettoyage, sécurité, agence d’intérim), construction, services aux entreprises et commerce, où les effectifs salariés ont au minimum doublé. 

Les 2/3 ne pensent pas embaucher au cours des 12 prochains mois.

 

Les investissements

6 jeunes entrepreneurs sur 10 n’ont pas développé de nouveaux produits ou services au cours des 2 dernières années. De même, 4 sur 10 n’ont pas réalisé d’investissement. 

Pour ceux qui ont investi, il s’agissait le plus souvent d’achat de matériel nécessaire à la production de biens et de services, d’achat de matériel bureautique et d’achat de véhicule à usage professionnel, le plus souvent financés avec les réserves des entreprises.

 

⇒ Les difficultés rencontrées

2/3 des entrepreneurs estiment avoir rencontré un ou plusieurs obstacles. Pour plus de la moitié d’entre eux, le principal obstacle relève de problèmes commerciaux, de débouchés et de concurrence, tandis qu’1/4 mettent en avant des problèmes d’ordre financier. 2/3 des entreprises créées en 2010 n’ont connu aucune modification importante de leur clientèle ou de leurs produits et services au cours de leurs 5 premières années d’existence, contre seulement la moitié des entreprises créées en 2006.

36% déclarent avoir eu souvent des problèmes de trésorerie au cours des 2 dernières années ( charges jugées trop élevées, délais ou retards de paiement des clients, baisse importante du chiffre d’affaires et défauts de paiement des clients).

 

 

Malgré ces difficultés, près de 4 entrepreneurs sur 5 se déclarent satisfaits de la création de leur entreprise.

 

 

 

 

SOMMAIRE

L’effet métropole sur le développement de l’emploi n’est pas toujours vérifié

Cette note se focalise sur 12 métropoles socioéconomiques, qui représentent les 12 plus grandes aires urbaines de province et qui ont acquis le statut institutionnel au 1er janvier 2016, lors de la première vague d’attribution : ce sont Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse. Celles ci sont situées, soit à proximité d’un littoral, soit vers les frontières, peu au centre de la France.

Au 1er janvier 2017, 15 intercommunalités françaises avaient obtenu le statut administratif de « métropole » suite à la loi MAPTAM de 2014; elles seront 7 de plus au 1er janvier 2018.

 

En ce qui concerne les effets d’entraînement, plusieurs groupes de métropoles apparaissent : certaines partagent leur dynamique d’emploi avec les territoires régionaux avoisinants, d’autres se développent en relatif isolat ; d’autres présentent une dynamique d’emploi inversée, plus forte dans les territoires avoisinants qu’au centre; enfin, certains territoires apparaissent à la peine sur le plan de l’emploi. “Au final, la double question de la capacité des métropoles à se développer et à faire rayonner leur dynamisme sur les territoires voisins reste entière.”

 

Les aires urbaines de plus de 500 000 habitants regroupent 43% de la population, et concentrent 46% des emplois et plus de la moitié de la masse salariale. La métropole parisienne pèse pour la moitié et les métropoles de province pour l’autre moitié. Entre 2000 et 2010, selon l’OCDE, la croissance du pays a été générée aux 3/4 sur ces grandes aires urbaines; depuis 2006, c’est la seule catégorie de territoires où l’emploi a progressé.

 

Dans les zones d’emploi englobant les douze métropoles étudiées, la croissance moyenne de l’emploi entre 1999 et 2014 a été de 1,4% par an contre 0,8% sur l’ensemble du territoire.  Les zones d’emploi de Bordeaux, Montpellier, Nantes, Rennes et Toulouse ont vu leur poids dans l’emploi national augmenter fortement entre 1999 et 2014. Celles de Grenoble, Lille, Lyon et Marseille ont enregistré une croissance de l’emploi à peine plus forte que celle de l’ensemble du territoire. Enfin, celles de Nice, Rouen et Strasbourg sont en deçà de la moyenne nationale.

 

Si l’emploi est concentré au centre, en revanche il apparaît plus dynamique aux franges. Dans toutes les métropoles étudiées, le taux de croissance de l’emploi entre 1999 et 2014 a été plus élevé dans les couronnes urbaines que dans les pôles; seul Lyon affiche une croissance équivalente pour l’ensemble des périmètres. En moyenne, la densité d’emplois dans les métropoles (4,4 emplois/hectare) est assez proche de celle des pôles urbains (5,6 emplois/hectare), mais près de 10 fois supérieure à la densité moyenne de l’emploi sur le territoire français (0,47 emploi/hectare).

En moyenne sur ces douze métropoles, le taux de croissance annuelle moyen de l’emploi a été de 1,8% dans les couronnes contre 1,4% dans les pôles. Ce dynamisme observé dans la plupart des aires urbaines, quelle que soit leur taille, est lié à la croissance de la population dans le périurbain et à la recherche d’espaces à proximité des pôles urbains pour l’industrie et la logistique. La plus faible densité d’emplois dans les couronnes y rend les marges de progression plus importantes.

 

L’industrie manufacturière, les services aux entreprises, le commerce de gros et le transport de marchandises, regroupés sous l’intitulé « secteurs de la base compétitive » (36% de l’emploi salarié) contribuent en grande partie au dynamisme des métropoles; le taux de croissance annuelle de l’emploi salarié y est largement supérieur à la moyenne nationale, quel que soit le périmètre des métropoles considéré : entre 2004 et 2010, cet emploi salarié a crû de 0,8% à 0,9% par an dans les pôles urbains, les aires urbaines et les périmètres des métropoles institutionnelles, alors qu’il était en légère baisse (– 0,05%) en moyenne nationale.  Au sein des aires urbaines, la part de la base compétitive dans l’emploi est plus élevée dans les couronnes (41% en moyenne) mais, en niveau, l’emploi reste largement concentré dans les pôles.

 

La bonne performance des métropoles est un atout pour l’économie française. En France, cet effet positif se serait atténué dans les années 2000, la croissance de l’emploi dans les zones périphériques ayant décroché par rapport à celle des aires urbaines métropolitaines. Lorsqu’on analyse les dynamiques régionales en distinguant les zones d’emploi des métropoles, celles qui les entourent et les autres zones d’emploi de la région, on n’observe pas d’effets d’entraînement particulièrement sensibles. L’emploi salarié dans les zones d’emploi des 12 métropoles considérées a crû de 0,65% par an entre 2009 et 2014, alors qu’il a stagné dans les autres zones d’emploi régionales, y compris les zones d’emploi contiguës. L’emploi salarié dans les zones d’emploi situées à la périphérie des 12 métropoles étudiées n’a pas augmenté davantage que dans le reste du territoire en moyenne.

 

Mais la situation est diverse selon les métropoles observées :

 

-Plusieurs métropoles partagent leur dynamisme avec les territoires régionaux avoisinants (forte dynamique de leur zone d’emploi mais aussi des zones d’emploi contiguës et parfois des zones d’emploi plus éloignées de leur région d’appartenance). La métropole et les territoires proches semblent s’inscrire dans une logique de co-développement. Sont dans ce cas
de figure les métropoles de Lyon, Nantes et Aix-Marseille. Dans une moindre mesure Bordeaux  et Rennes sont aussi dans cette situation.  

Certaines métropoles se développent en relatif isolat : il s’agit de Lille, Toulouse et Montpellier.

-D’autres présentent au contraire une dynamique d’emploi plus faible que celle des territoires régionaux avoisinants (Grenoble et Strasbourg)

2 territoires sont en difficulté sur le plan de l’emploi (les métropoles de Rouen et Nice); la zone d’emploi de la métropole comme les territoires avoisinants voient leur emploi décroître. 

Ainsi 5 ont vu leur poids dans l’emploi national augmenter significativement, 4 de façon limitée et 3 ont vu leur poids diminuer sur les 4 dernières décennies.

 

“Au final, la double question de la capacité des métropoles à se développer et à faire rayonner leur dynamisme sur les territoires voisins reste entière.”

SOMMAIRE

Les dirigeants de TPE sont en bonne santé et satisfaits de leur choix de vie

Méthodologie :  échantillon : 1 302 questionnaires complets d’adhérents d’un Centre de Gestion Agrée (et par ailleurs 268 questionnaires inachevés); interrogation en ligne entre le  04 septembre et le 30 octobre.

Un questionnaire de 61 questions dont des variables de contrôle (9 questions) ; la satisfaction au travail (3 questions) ; la santé perçue du dernier mois (3 questions) ; les facteurs salutogènes (41 questions) et la carrière (5 questions).

 

La santé physique et mentale des dirigeants de TPE (limitée à cette population, ce qui en fait une étude spécifique) est globalement bonne. leur satisfaction au travail et dans le choix de l’entrepreneuriat est forte.

 

Le profil des personnes répondantes : 68% d’hommes et 32% des femmes; 36% ont entre 35 et 44 ans, 18% entre 45 et 54 ans et 40% plus de 55 ans (moyenne d’âge 51,5 ans). 40% sont au plus de niveau CAP/BEP,  18% le bac, et 42% sont issus d’études supérieures. 78% vivent en couple, 22% sont “célibataires” dont 11% divorcés, séparés  ou veufs.

42% sont des artisans, 22% des commerçants, 13% des libéraux et 18% des “chefs d’entreprise”. Ils ont en moyenne 17,6 années d’expérience dans la fonction de dirigeant (51% plus de 15 ans et 30% au plus 10 ans).

Le profil de leur entreprise : 94,5% des entreprises ont moins de 10 personnes (en moyenne 4 personnes).

 

La perception de la qualité de leur santé physique et de leur santé mentale durant le mois écoulé a été demandée et leurs réponses enregistrées sur une échelle de mesure en 5 points.

Leur santé physique :  la réponse moyenne est de 3, correspondant à une santé physique perçue comme bonne. 42.5% donnent cette note, mais 30% qualifient leur santé physique soit de passable (22,4 %) ou même de mauvaise (7,4 %); à l’opposé, 28% se perçoivent physiquement en très bonne ou en excellente santé.

Même note pour la santé morale : 68% considèrent leur santé mentale bonne, très bonne ou excellente; toutefois, 25,7% la jugent passable et 6.6 % même mauvaise. 

La qualité du sommeil : 49% considèrent leur qualité du sommeil bonne, très bonne ou excellente; mais 34,3 % la jugent passable et 16.6% mauvaise.

 

La satisfaction au travail (“réponse émotionnelle positive résultant de l’évaluation du travail ou des expériences de travail et donc une perception instable qui évolue en fonction des expériences mais aussi en fonction des attentes de l’individu qui peuvent se modifier tout au long de sa vie. ») : 

“j’aime mon travail” obtient la note moyenne de 4,37, et le fait de diriger leur entreprise 4,21.

 

La satisfaction de la carrière (la personne va  comparer sa carrière par rapport à ses standards personnels et ses aspirations; une satisfaction sur un laps de temps plus long et pour un plus grand nombre d’aspects que la satisfaction dans le travail); 5 items ont été proposés :

-“Je suis satisfait(e) du succès que j’ai atteint dans ma carrière” note moyenne de 3,5

-“Globalement, je suis satisfait(e) des progrès que j’ai réalisé pour atteindre mes objectifs de carrière ” note moyenne de 3,49

-“Je suis satisfait(e) des progrès que j’ai réalisé pour atteindre mes objectifs en matière de développement de nouvelles compétences ” note moyenne de 3,34

-“Je suis satisfait(e) des progrès que j’ai réalisé pour atteindre les objectifs que je me suis fixés pour ma carrière ” note moyenne de 3,25

-et en léger décrochage “Je suis satisfait(e) des progrès que j’ai réalisé pour atteindre mes objectifs de revenu “, note moyenne de 2,98

 

La “salutogénèse” entrepreneuriale, une approche nouvelle et originale fait l’objet d’un travail  à paraître.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Fait nouveau en ce qui concerne les créations d’entreprises, une forte progression des microentrepreneurs au cours des 3 derniers mois.

Une progression vraisemblable de plus de 6% du nombre de créations d’entreprise en 2017, pour atteindre  environ 590 000  créations, prés de 10% en plus au regard des années 2012-2015, avec fait nouveau, un sursaut important en fin d’année au profit des microentreprises.

 

Les 12 derniers mois comparés au 12 mois précédents font état d’une progression de 6,2% du nombre de créations totales, mais de 7,2% pour les microentrepreneurs (ex autoentrepreneurs), ce qui est nouveau, et par ailleurs de 5,7% pour les entreprises individuelles (hors micro) et de 5,4% pour les sociétés.  

Cette progression des autoentrepreneurs est largement le fait des 3 derniers mois , avec une progression de 27,7% comparés aux 8 autres mois de 2017, alors que la progression des entreprises classiques n’est que de 1,5% pour la même période. pourquoi ? les annonces gouvernementales de doublement des plafonds ? Rappelons que s’immatriculer ne signifie pas produire des recettes puisque 40% ne ferons état d’aucune.

 

Les créations classiques au cours des 12 derniers mois sont surtout le fait à nouveau des transports et livraisons à domicile, mais aussi de l'”industrie”, des activités immobilières, et plus modestement de la construction, et des services aux entreprises. Le commerce, les HCR et la santé/éducation affichentune situation stable.

Les microentreprises, en forte progression en fin d’année, sont aussi en nette régression au regard de 2012 : elles ont 40,7% des créations en 2017 contre 55,9% en 2012.

Leur progression récente est notamment le fait des activités transports, activités immobilières, services aux entreprises, alors que leur régression se poursuit dans la construction et l’industrie.

SOMMAIRE

Au sein de l’ESS, l’emploi a progressé de 24% depuis 2000

Méthodologie : échantillon des entrepreneurs sociaux interrogé en ligne par questionnaire auto-administré sur système CAWI et interviews entre le 15 septembre au 7 octobre 2016.
L’échantillon auprès du grand public a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. L’ échantillon a été interrogé en ligne par questionnaire auto-administré sur système CAWI entre les 14 et 15 septembre 2016.
Les résultats doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : entre 4,4 et 10 points pour l’échantillon d’entrepreneurs sociaux, entre 1,5 et 3 points pour celui du grand public.

 

Les entrepreneurs sociaux estiment que le changement climatique et la cohésion sociale (respectivement 44% et 43%) sont les défis majeurs à relever. Ils estiment même qu’ils sont les acteurs les plus efficaces pour y répondre (66%), devant la société civile (21%), les pouvoirs publics (10%) et les entreprises (3%). 93% envisagent de recruter l’année à venir.

 

Le grand public considère que le chômage est le problème le plus urgent à résoudre (54%), devant la délinquance (32%), la pauvreté (31%) et l’éducation (23%).

Le grand public positionne les entreprises sociales comme l’option la plus innovante (34%), devant la société civile (27%), les pouvoirs publics (22%) et les entreprises (14%). 

 

Les motivations pour ce secteur s’expliquent par le souci de consommer autrement (65%), y agir comme bénévole (41%). 59% des jeunes entre 18 et 24 ans (et 41% de l’ensemble des interrogés) sont attirés par l’ESS pour y travailler et 45% (et 24% de l’ensemble des interrogés) pour lancer leur propre activité. 

 

Les entrepreneurs sociaux estiment que le manque de moyens financiers est leur principal frein (43%), devant le manque de partenariats avec les entreprises (27%), et la complexité des questions administratives et juridiques (17%).

Les entrepreneurs sociaux cherchent à développer un partenariat en direction de co-conception de nouveaux produits ou services (70%), pour développer les débouchés (60%), pour un soutien financier (45%), pour résoudre des problèmes légaux et administratifs (24%).

 

Depuis 2000, l’emploi privé dans l’ESS a progressé de 24%, alors qu’il n’a progressé que de 4,5% dans le secteur privé hors ESS; près de 600 000 emplois sont par ailleurs à renouveler d’ici 2020 en raison des départs en retraite.

 

Suivent les descriptifs de nombreuses initiatives.

 

 

SOMMAIRE

Les cadres ayant quitté l’emploi en CDI pour une approche “indépendante” reviennent peu à leur précédent statut.

Méthodologie :  la forme d’emploi est définie comme l’ensemble des caractéristiques permettant de définir, de repérer, de normer une relation de travail rémunérée (contrat, statut, obligations fiscales sociales attachées…).

L’ Apec a cherché au travers de cette étude à appréhender les trajectoires de cadres ayant expérimenté une nouvelle forme d’emploi afin de mettre en lumière les motifs et les conditions d’accès.

 

Si le CDI reste la norme (87% des salariés du secteur concurrentiel), après une forte régression au cours des années 1980-90, la part de l’emploi non salarié est en progression depuis 2008. 

 

Si les cadres connaissent plutôt bien les différentes de travail (notamment les cadres sans emploi, entre 48 et 93%), ils les ont peu pratiqué (entre 3 et 7% pour les cadres en activité et entre 5 et 13% pour ceux sans activité).

Le microentrepreneuriat est de loin le mode qui bénéficie de la plus forte notoriété chez les cadres en poste (87% d’entre eux le connaissent) mais seulement 7% déclarent avoir exercé une activité sous ce régime, suivi par le portage (50% le connaissent, plus souvent chez les cadres de 50 ans et plus, ou ceux ayant récemment changé d’employeurs ou encore ceux occupant un poste dans la fonction informatique) et le travail partagé entre plusieurs employeurs.

 

Ce qui favorise le changement vers une nouvelle forme d’emploi :

 

La majorité de l’échantillon interrogé s’est tournée vers une nouvelle forme d’emploi, notamment sous une forme entrepreneuriale, à la recherche d’un mode de production alternatif au salariat. Quelles raisons conduisent à ces choix ?

-La volonté de (re)devenir acteur de ses temps professionnels et personnels : Il s’agit de restaurer de la flexibilité, d’avoir la possibilité de s’organiser différemment, même si, par ailleurs, la charge de travail peut être plus importante et plus chronophage. Ces aspirations sont partagées par l’ensemble des cadres interrogés.Toutefois, cette aspiration à un mode productif alternatif, plus souple mais également plus responsabilisant, n’est pas suffisante pour envisager de basculer sur une nouvelle forme d’emploi.

La maturité professionnelle et un désir d’autonomie : dans un contexte professionnel estimé insatisfaisant (le sentiment de ne plus progresser dans leurs fonctions, de ne pas avoir de perspectives d’évolution métiers et ne plus partager la vision ou l’orientation stratégique de l’entreprise), la maturité des compétences professionnelles et la confiance dans leur expertise métier sont déterminants. L’entrepreneuriat peut répondre à ces aspirations. 

-Un environnement sécurisé prégnant permettant le développement de leur projet : le soutien parental, en nature (hébergement, aide administrative…) ou financier pour les plus jeunes, la présence d’un conjoint actif salarié, le fait de ne pas avoir de charge familiale. 

C’est souvent la conjonction de plusieurs de ces facteurs qui va favoriser le passage à l’acte.

 

Pour 1/3 des cadres interrogés, l’accès à ces nouvelles formes d’emploi et plus précisément l’entrée en entrepreneuriat, même sous statut salarié, n’est pas un choix de première intention. Plusieurs situations peuvent conduire à envisager une nouvelle forme d’emploi :

-Une rupture professionnelle subie : pour autant, ces cadres ne songeaient pas particulièrement à développer une activité en indépendance.

-Une insertion professionnelle difficile pour les jeunes actifs dans une logique d’adaptabilité. Les nouvelles formes d’emploi sont alors davantage perçues comme la matérialisation d’une précarisation générale des statuts et formes d’emploi qui fait écho aux difficultés d’insertion sur le marché de l’emploi.

 

Un besoin d’informations et de conseils personnalisés

 

Les plus experts dans leur recherche ont exploité l’ensemble des sites gouvernementaux, institutionnels et « communautaires » (forum d’autoentrepreneurs ou propres au secteur numérique). La plupart ont recours à leur cercle de proches, familles et amis, voire leurs connaissances, pour obtenir des précisions en matière comptable essentiellement (déclaration du chiffre d’activité, suivi de la comptabilité).
Hors autoentrepreneuriat, les autres formes d’emploi (portage, CAE, groupement d’employeurs) sont peu connues et ne font pas véritablement l’objet d’une recherche approfondie d’information. Les cadres en portage ont le plus souvent opté à la suite de la recommandation d’un collègue ou d’un ami. Les cadres en coopérative d’activité, quant à eux, ont été le plus souvent orientés par les services de l’emploi dans le cadre d’un accompagnement au retour à l’emploi.
Le manque d’opérationnalité et de personnalisation de l’information est souligné par les personnes interrogées. Plus qu’une recherche d’information au sens strict, les cadres sont en attente d’une information « orientée », « d’un accompagnement de l’information » et très rapidement d’un accompagnement personnalisé qui puissent faire cheminer leur projet.

 

Les types de positionnement : 

 

L’entrepreneuriat 

Une posture entrepreneuriale souvent inspirée par l’entourage proche familial et amical.
Si le statut simplifié de la microentreprise a pu inciter à la réflexion et à la concrétisation de la démarche entrepreneuriale, l’influence familiale est majeure. La connaissance des difficultés rencontrées par leurs parents (horaires étendus, revenus parfois faibles…) ne semble pas avoir découragé les vocations.
Hors modèles familiaux, l’inspiration des plus jeunes semble également portée par un effet générationnel d’une jeunesse acculturée dans une certaine mesure à « l’ubérisation » des comportements dans les modes de consommation (plateforme d’échanges de services, de biens) mais également de production.

Une faible préoccupation des questions de protection :
Le niveau de protection sociale (santé, chômage, retraite) attachée au statut entre relativement peu en ligne de compte. Cette faible préoccupation s’explique par les différentes postures: soit le projet est vécu comme un test ou comme une transition vers un autre statut et les questions de protection sont occultées par l’urgence à créer son activité. soit, le projet est limité à un complément d’activité et dans ce cas, la protection est assurée par une activité principale sous statut salarié.

En fait 3 profils types ont été répertoriés : celui d’une modalité d’optimisation salariale (en complément de l’activité salarié ou pour saisir une opportunité qui peut être temporaire), celui d’un sas vers une création classique, ou un temps d’attente voire d’indécision. 

 

 

Le portage salarial et la coopérative d’activité 

 

Aucun des cadres interrogés ne s’inscrit véritablement dans une démarche entrepreneuriale.  Certains cadres vivent le portage davantage sur le mode salariat, se présentant comme salariés de la société de portage et ne valorisant que peu leur posture d’indépendants.

Toutefois, les salariés « coopérants » semblent plus sensibles à la démarche entrepreneuriale. En raison de l’accompagnement « resserré », certains projets sont effectivement rapidement mis à l’épreuve de l’engagement de l’entrepreneur, de la viabilité du projet et de son potentiel de développement. Les salariés « coopérants » soulignent la pertinence des conseils, l’adéquation de la structure à leur secteur et projet.  

2 profils sont rencontrés : un portage d’opportunité (cadre expert, recherche de flexibilité…) et le portage par défaut (fin de carrière, suite à une période de transition).

 

La pluriactivité et le temps partagé

 

La majorité des cadres interrogés, et plus particulièrement ceux en microentreprise, se trouvent de fait en situation de pluriactivité (exercice simultané d’une activité salariée et d’une activité indépendante, ou exercice simultané de plusieurs activités indépendantes).

Travailler en temps partagé requiert certaines compétences : capacités à exercer une activité en mode multiprojet, à gérer la multiplicité des relations travail/clients,  tout en maintenant une activité de prospection pour garantir la poursuite de l’activité pour les indépendants.

La notion de temps partagé s’incarne plus particulièrement au sein de structures comme les groupements d’employeurs ou les entreprises de travail à temps partagé (ETTP).

Pour les cadres en groupement d’employeurs, exercer dans ce type de structure s’inscrit dans un temps de transition professionnelle où un complément d’activité est recherché (complément d’un temps partiel, complément d’activité dans un autre secteur…). Ces derniers mettent en avant de nombreux avantages : la sécurisation de l’activité, la diversité des missions dans les différentes entreprises ou encore la simplicité des relations administratives. Mais ils évoquent également un certain isolement dans la relation de travail (peu intégrés au collectif de travail de l’entreprise accueillante, peu ou pas de lien avec les autres membres du groupement…).

 

 

“Au final, très peu de cadres interrogés formulent l’idée de revenir à un emploi salarié « classique » en CDI, y compris ceux n’ayant pas opté en premier lieu pour ces formes d’emploi. A minima, le bénéfice d’une autonomie dans l’organisation des temps et pour certains, le goût pour l’entrepreneuriat et l’indépendance, marquent sensiblement le parcours de ces cadres.

L’appétence entrepreneuriale des cadres interrogés apparaît en effet relativement marquée. Développer et porter son projet, concrétiser ses aspirations, ses valeurs sont autant de facteurs d’attractivité de ces nouvelles formes d’emploi pour les cadres.

Cependant, cette bascule vers une nouvelle forme d’emploi se matérialise dans un contexte propice. La maturité professionnelle, une expertise et une sécurisation du risque par l’appui de l’entourage proche (parent, conjoint) en sont les principales composantes. En outre, la majorité des cadres interrogés souligne la nécessaire adaptation des questions de protection attachées aux différents statuts. Si le salariat n’est pas ou plus recherché par les cadres, les protections liées à ce statut le sont beaucoup plus.

 

SOMMAIRE

Les français sont satisfaits de leur cadre de vie, notamment de leur quartier, plus que de leur région.

Méthodologie : Des questions ont été insérées dans le dispositif permanent d’études des Conditions de vie et Aspirations du CREDOC. Le terrain a été réalisé en face-à-face au mois de juin 2016, auprès d’un échantillon représentatif de 2 010 personnes, âgées de 18 ans et plus, sélectionnées selon la méthode des quotas. Ces quotas (région, taille d’agglomération, âge, sexe, PCS) ont été calculés d’après les résultats du dernier recensement général de la population. Un redressement a été effectué pour assurer la représentativité par rapport à la population nationale de 18 ans et plus. 

 

88% des Français sont satisfaits de leur cadre de vie quotidien (dont 32% très satisfait) et donc de leur territoire, plus d’ailleurs de leur quartier que de leur région. Peu sont mobiles, même si nombre d’entre eux souhaiteraient déménager pour un meilleur cadre de vie en 1er lieu et en second pour de nouvelles opportunités professionnelles.

 

⇒ Une forte satisfaction des Français quant à leur cadre de vie

 

88% des Français sont satisfaits de leur cadre de vie quotidien (dont 32% très satisfait). De 82% de satisfaction moyenne dans les années 1980, l’indicateur a atteint 85% en moyenne dans les années 1990 et 2000 et 87% entre 2010 et 2016.

Par rapport à leurs voisins européens, les Français (32% de très satisfaits) font preuve d’un attachement moins important que les Espagnols (44) et les Portugais (42), mais bien plus fort qu’en Allemagne (26%) ou en Grande-Bretagne (17%).

 

Les chômeurs le sont nettement moins souvent (20%) que les actifs en emploi (31%) ou les retraités (38%). Les plus de 70 ans le sont à 41% contre 30% parmi les moins de 40 ans. 

Les diplômés du supérieur le sont davantage (37%) vs 29% pour les personnes ayant un niveau de diplômé inférieur au BAC, et 21% des ouvriers. Idem pour les revenus (39% des hauts revenus contre 22% des bas revenus).

 

⇒ Cet attachement varie selon le type de territoire

 

Les taux de satisfaction très élevé (moyenne 32%) augmentent à mesure que la densité urbaine diminue, pour atteindre un taux particulièrement élevé chez les personnes qui vivent à la campagne : 23% des habitants en agglomération parisienne sont très satisfaits, vs  32 à 34% dans les autres villes, et 38% dans les communes rurales.

Ce sont les habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui sont le plus souvent très satisfaits de leur cadre de vie (47%), suivi des habitants des régions PACA (38%) et Normandie et Pays de la Loire (37%).

 Mais les Français s’identifient plus à leur commune/quartier (26%), ou à la France (37%), qu’à leur région (10%).

 

Le fort attachement varie de 18% pour l’ile de France à 39-41% pour le sud et 52% pour la Bretagne.

 

⇒ Toutefois 28% ont l’impression de vivre dans un territoire en grande difficulté, délaissé par les Pouvoirs Publics : le taux de chômage y est en moyenne plus élevé, les bas revenus et les non diplômés (28%) plus nombreux. Il s’agit surtout des Hauts-de-France (44%), de la Bourgogne-Franche-Comté (41%) vs 10% en Pays de Loire. Ce sentiment de vivre dans un territoire délaissé par les pouvoirs publics ou en situation critique est sans lien avec l’attachement des individus pour la région dans laquelle ils vivent. 

 

⇒ Une mobilité en baisse :

 

La mobilité résidentielle des ménages est en baisse depuis le début des années 2000; on peut notamment l’expliquer par la conjoncture économique, par le vieillissement de la population, ainsi que par la hausse de la proportion de propriétaires.

Près des 3/4 des Français ne pensent pas que déménager pourraient favoriser la réalisation de leur projet de vie; 26% pensent que cela pourrait faciliter leur projet, beaucoup (9%) ou un peu (17%).

 

La moitié des Français envisagent toutefois de déménager dans les 5 prochaines années : 5% parce que contraints; ils aimeraient le faire, au sein de la même ville (12%) ou dans une autre ville, département, région ou pays (34%).

Au cours des 4 années 2009-2013, 16% avaient changé de commune, 8% de département et moins de 6% avaient déménagé dans une autre région

Le souhait de déménager est plus prégnant dans les grandes agglomérations qu’à la campagne, et en région parisienne que dans le nord.

 

L’idée que le territoire dans lequel on vit ne donne pas toutes les chances d’accomplir ses projets de vie est beaucoup plus répandue chez les jeunes, notamment chez les moins de 25 ans, que chez leurs aînés, sans doute parce que les jeunes générations ont tout à construire, et sont encore relativement peu installées.

les catégories modestes sont, en moyenne, moins mobiles : difficultés à assumer les dépenses liées à un déménagement, à disposer des montants nécessaires pour avancer la caution pour un logement en location, temps d’attente pour accéder à un logement social, rareté de l’offre correspondant à leurs niveaux de revenus.

 

Les souhaits de mobilité (2 citations possible) reposent d’abord sur un changement du cadre de vie (47%), bien avant le fait de trouver de nouvelles opportunités professionnelles (22%), le logement mieux adapté (21%), le fait de se rapprocher de proches (17%) ou le choix d’une petite ville/celui de la campagne (15%). Les personnes qui sont satisfaites de leur cadre de vie sont proportionnellement nettement moins nombreuses à penser qu’un déménagement pourrait les aider à accomplir leur projet de vie : 19% chez les « très satisfaits » contre 42% chez les « pas du tout satisfaits ». 

La recherche de nouvelles opportunités professionnelles est significativement plus souvent citée par les personnes en quête d’insertion professionnelle : les moins de 25 ans (38% vs 22% en moyenne) et les chômeurs (33%), ainsi que les personnes ayant des bas revenus (28%).  

 

⇒ Trois Français sur quatre privilégient la possibilité de réaliser leurs projets là où ils vivent plutôt que des aides à la mobilité proposée par les Pouvoirs Publics

 

Cette opinion est partagée dans toutes les catégories de population . Les préoccupations sont beaucoup plus tournées vers la résorption des inégalités d’accès à un emploi durable, c’est-à-dire un emploi en CDI à temps plein. Ils attendent ainsi que les pouvoirs publics favorisent l’installation de nouvelles entreprises. 

La réduction des inégalités de niveau de vie arrive en seconde position des attentes des Français. En 3éme position, la réduction des inégalités d’accès aux soins.

Les inégalités d’accès aux études sont citées par environ 1/4 des répondants, tout comme la réduction des inégalités dans le logement (habitants des grandes agglomérations, et particulièrement dans l’agglomération parisienne où la tension en offre et demande de logement est particulièrement élevée).

SOMMAIRE

Progression de l’usage des TIC et positionnement des indépendants

Méthodologie : Les résultats sont issus de l’enquête de juin 2017, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 12 ans et plus, sélectionné selon la méthode des quotas; 2 209 personnes ont été interrogées « en face à face » à leur domicile (2 004 adultes et 205 jeunes).

2 types de questionnaires sont administrés pour le bon déroulement de l’enquête : le premier est à destination des individus âgés de 18 ans et plus et le second vise exclusivement les 12-17 ans. 

Rappelons que la catégorie “indépendants”, ne recouvre pas la totalité des dirigeants d’entreprises, notamment les libéraux et les dirigeants salariés; mais elle permet de repérer une tendance au sein des TPE.

 

Quels usages des TIC et leur progression dans le grand public et parmi les indépendants ?

 

La nette progression des smartphones : 73% des Français sont équipés en 2016 (+8 points en un an). En 2011, 17% en possédait un, 49% en 2014 et 58% en 2015. Par ailleurs 94% disposent d’un téléphone mobile et 86% d’un téléphone fixe (37% l’utilisent via internet).

64% des Français utilisent leur smartphone pour se connecter au web (+ 9 points en un an), 60% pour consulter leurs mails, 55% pour télécharger des applications (+7 points), 44% regardent des vidéos (+10 points).

79% des enquêtés utilisent tous les jours un téléphone mobile ou un smartphone, contre 27% qui font de même avec un téléphone fixe.

Les tablettes touchent 44% des personnes (+4 points en un an et +40 points en six ans). Seuls  21% en ont un usage quotidien, mais 51% ne l’utilisent jamais.

 

L’équipement en ordinateur s’érode (-1 point), tandis que la proportion de connexion fixe à internet à domicile stagne (85%, exactement comme l’an dernier).

Plus de la moitié des personnes interrogées utilisent quotidiennement un ordinateur à leur domicile (53%), 30% faisant un usage quotidien de l’ordinateur au travail ou sur le lieu d’études. La tablette est l’équipement le moins usité. 

Interrogés sur le terminal qu’ils utilisent le plus souvent pour se connecter à la toile, les Français placent en tête le smartphone, devant l’ordinateur (38%), puis la tablette (7%).

En 2017, seule 12% de la population ne se connecte jamais à internet (-3 points par rapport à l’an dernier). 76% des internautes se connectent quotidiennement.

 

 

⇒ Le recours à internet :

 

-67% (+5 points) ont eu recours à l’e-administration; 90% chez les diplômés du supérieur ou les 25-39 ans; la France arrive au 8ème rang, loin derrière les pays nordiques (88% au Danemark) mais devant l’Allemagne (55%) ou le Royaume-Uni (53%).

-61% ont effectué des achats en ligne (+1 point); le manque de sécurisation des paiements en ligne est toujours perçu comme le principal frein à l’achat.

-59% sont membres des réseaux sociaux (+3 points), notamment pour s’informer; toutefois,  73% ne font pas confiance aux informations relayées sur les réseaux sociaux.

– 28% (+9 points en deux ans) s’est livré à une pratique relevant de l’économie dénommée « collaborative » : 22% ont, contre rémunération, recouru auprès de particuliers à l’usage d’un bien ou d’un service et 13% ont offert ce type de prestations; l’échange sans rémunération est moins répandu (6%). En 2017, 47% de la population leur fait plutôt confiance (+6 points par rapport à 2015). Ceux qui ont pratiqué un échange (marchand ou non) avec des particuliers ont davantage confiance dans ce système de notes et de commentaires (60%).

 

⇒ Le numérique dans la vie professionnelle

 

66% des actifs occupés utilisent un ordinateur (53% en 2013).

62% considèrent que la formation continue les y a correctement préparés (+8 points par rapport à 2013). En liaison avec cette numérisation des activités, l’interpénétration des sphères privées et professionnelles se poursuit (34% apportent tous les jours sur son lieu de travail un équipement personnel pour l’utiliser à des fins professionnelles). La population voit davantage le brouillage des frontières entre les temps et les espaces de la vie (privés et professionnels) comme une opportunité, permettant de « mieux concilier vie privée et vie professionnelle » pour 54% des actifs interrogés (+12 points en quatre ans) que comme une difficulté subie.

Dans la même veine, l’appétence pour le télétravail est réelle : 39% des actifs occupés aimeraient télé-travailler (13% « tout le temps » et 26% « de temps à autre »).

 

Les Français se sentent plutôt compétents par les perspectives offertes par le numérique : 69% pour utiliser un smartphone, 67% pour utiliser l’ordinateur (+12 points en 4 ans), 62% pour une tablette.

Prudents, 69% ont refusé d’être géo localisés en ouvrant une page internet ou dans une application; 48% ont pris des dispositions pour ne pas laisser de traces sur internet; 17% éteignent leur téléphone mobile pour éviter d’être tracés.

 

Les trois quarts des adultes se disent prêts à adopter de nouvelles technologies ou services numériques : 24% immédiatement et 52% progressivement; de fait,  ils ont appris seuls à maîtriser les outils numériques (54%) ou avec des membres de leur famille (37%) ou des amis (35%). Seule une minorité de la population de 18 ans et plus dit profiter pleinement des services et fonctionnalités offerts par les services numériques, que ce soit dans la vie de tous les jours, la vie citoyenne ou les loisirs.

La numérisation de la vie citoyenne est bien perçue :  79% des personnes de 18 ans et plus voient même d’un bon œil les évolutions mises en œuvre dans le cadre d’une « ville intelligente ».

 

⇒ Les Indépendants ont des pratiques assez proches des cadres et professions intermédiaires

 

C’est notamment le cas pour l’utilisation de smartphone, d’ordinateur, jugés très utiles et dont il profitent davantage que les autres; ceci étant l’ordinateur est plutôt moins utilisé; noter aussi une plus grande confiance, certes limitée en direction des informations reçues sur les réseaux sociaux (34% vs 23 en moyenne mais 33 pour les étudiants) :

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les réseaux d’entreprises regroupent 68 000 points de vente, notamment en réseaux intégrés

Méthodologie : L’enquête sur les réseaux dans les services a été conduite entre octobre 2015 et février 2016 auprès de 250 réseaux identifiés par une veille sur Internet comme ayant des liens avec des partenaires externes (hors de leur groupe). Ces données ont été enrichies par l’utilisation des données 2015 du répertoire Sirene, du fichier des liaisons financières et des données du fichier Ésane. 

 

Fin 2015, le secteur des services en France compte 723 réseaux d’au moins 20 points de vente. Ils regroupent 68 000 points de points de vente et génèrent 181Md€ de chiffre d’affaires (21% de l’activité des services marchands). 75% sont des réseaux intégrés, 19% des franchises et 6% des réseaux autres.

 

Les réseaux intégrés (75% des réseaux) sont prépondérants dans les services principalement destinés aux entreprises, la réparation et la santé, alors que les réseaux majoritairement franchisés (19%) sont davantage présents dans la restauration, l’immobilier, le sport, la coiffure et les soins de beauté. Les autres réseaux (6%) panachent ces 2 principaux types de liens (intégration et franchise) ou utilisent les autres formes de contrats (location-gérance, concession…).

 

L’intérim est concentré autour de quelques grands groupes; le secteur comprend 4400 agences et réalisent près des 2/3 du chiffre d’affaires du secteur.

 

Dans le nettoyage et la sécurité, les réseaux sont également essentiellement intégrés. Leur poids y est plus faible (respectivement 10% et 26% du chiffre d’affaires du secteur), avec en moyenne 50 établissements; les grandes entreprises sont moins présentes, au profit d’entreprises de taille intermédiaire et de PME, dont certaines travaillent en sous-traitance pour de grands groupes.

 

Dans les activités de conseil (y compris l’informatique, l’ingénierie), les réseaux sont également essentiellement intégrés; Ils sont davantage présents dans l’informatique et le support d’activités publicitaires, mais beaucoup moins dans les secteurs dominés par les professions libérales, notamment juridiques.

 

La restauration comporte le plus grand nombre de réseaux (une centaine) et de points de vente; mais les 10 principaux ne concentrent que 65% du chiffre d’affaires de ces réseaux. La restauration comprend un tiers de réseaux majoritairement franchisés. À l’inverse,la restauration collective s’exerce essentiellement au travers de réseaux intégrés.

 

L’immobilier (essentiellement les agences immobilières) compte de nombreux points de vente en réseaux, majoritairement des réseaux intégrés (les 2/3), mais les réseaux les plus importants sont franchisés. Ce secteur hautement concurrentiel connaît un fort turnover; la durée de vie des agences est sensiblement plus faible que dans les autres secteurs; leur réussite dépend de la force du réseau (richesse des offres sur leur site internet), mais aussi de l’implication du responsable de l’agence. 

 

L’hébergement touristique comporte une centaine de réseaux, avec environ 6 000 établissements affiliés ; on y compte 6 grands groupes (dont Accor et Louvre hôtels), mais aussi de très nombreux groupes de taille intermédiaire. 78 réseaux sont intégrés et 15 réseaux sont franchisés; ces derniers regroupent davantage de points de vente avec 31% d’établissements franchisés. Au sein des hôtels, ceux en réseau sont en moyenne 3 fois plus grands que les indépendants (un hôtel sur 4, mais une chambre sur 2).

Dans les résidences de tourisme, une vingtaine d’enseignes, uniquement intégrées, couvrent la moitié de l’activité. En revanche, dans les campings, les réseaux sont essentiellement franchisés. Leur essor est beaucoup plus récent et leur importance faible.

 

L’activité dans les télécommunications, le contrôle technique et la location est regroupée dans peu de réseaux. Dans les télécommunications, la plupart des opérateurs ont fait le choix d’un vaste réseau. Le contrôle technique est également concentré et la taille moyenne des réseaux atteint près de 400 établissements (essentiellement franchisés). La location automobile comprend une quinzaine d’enseignes; la moitié des agences y sont intégrées. Dans la location non automobile (biens d’équipement professionnels ou domestiques), la totalité des enseignes sont intégrées.

 

La coiffure compte de nombreuses marques; certains groupes en possèdent plusieurs; les réseaux de franchise y sont prépondérants. Mais les salons en réseaux ne représentent que 15% de l’activité. Leur part est encore plus faible dans les soins de beauté, les sports et les services privés d’enseignement.

 

Le secteur de la santé et de l’hébergement médico-social comprend une cinquantaine de réseaux contrôlant 2 800 cliniques ou maisons de retraite. La gouvernance se fait uniquement sous la forme de l’intégration.

 

La part des réseaux est nettement plus élevée dans l’aide à domicile et l’action sociale (28% du chiffre d’affaires),notamment dans l’activité de garde d’enfant à titre principal (crèche) ou complémentaire (baby-sitting).

 

Enfin, elle est encore plus forte dans les services funéraires où une douzaine de réseaux, dont quatre de plus de 200 agences, pèsent pour la moité de l’activité du secteur.

 

Qu’en est-il des créateurs en réseaux comparés aux autres créateurs ?

 

7,2% des créations d’entreprises du 1er semestre 2014 sont affiliées de manière contractuelle à un réseau (hors réseaux intégrés), notamment dans les activités immobilières, l’hébergement et la restauration et les activités récréatives. 

-Ils ont engagé davantage de moyens financiers pour mener à bien leur projet (43% au moins 40 000€ vs 17) et ont davantage fait appel à des ressources extérieures telles les emprunts bancaires; ils ont connu plus de difficultés à financer leur projet de création (26% vs 17)

-Ils ont plus souvent monté une activité différente de celle de leur métier principal (50% vs 34)

-Ils ont davantage suivi une formation (45% vs 26), et reçu davantage d’aide de leur entourage (19% vs 9).

-Ils sont davantage employeurs (au moins un salarié au démarrage 24% vs 14)

-Ils sont plus âgés (42% plus de 45 ans vs 35)

-Ils ont plus souvent déjà été créateur ou repreneur d’entreprise (32% vs 27)

 

SOMMAIRE