Archives annuelles : 2024

76% des dirigeants de TPE-PME sont inquiets au sujet des normes environnementales.

Méthodologie : sondage auprès de 1 418 dirigeants de TPE-PME appartenant à CPME par voie de questionnaire en ligne entre le 26 octobre et le 20 novembre 2023.

 

40% en perçoivent l’intérêt.

 

76% des dirigeants sont préoccupés par au moins une norme environnementale, dont 38% pour la gestion des déchets, 37 la décarbonation, 23 la restriction d’usage de l’eau, 22 par les obligations de transparence et 20% par la préservation de la biodiversité et des milieux naturels.

 

Mais 40% perçoivent l’importance de la mise en conformité règlementaire, 33% les gains en productivité résultant de la pratique du développement durable, 23% l’avantage concurrentiel, et enfin 7% la sécurisation des approvisionnement.

 

52% sont intéressés par la mise en place d’un dispositif de suramortissement vert (60% dans les PME et 48 chez les TPE) et à proximité dans l’ensemble des activités (entre 54 et 58%) sauf dans le commerce (44%).

 

Rares sont les dirigeants à connaitre la directive sur les rapports de développement durable des entreprises ou CSRD  (13%, dont 22% chez les PME et 8% chez les TPE) ; ils sont 16% dans l’industrie, 15% dans les services, 9% dans le commerce et 8% dans le BTP. 48% sont inquiets à l’égard de cette règlementation.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cpme.fr/publications/enquetes/developpement-durable-rse/les-tpe-pme-et-les-normes-environnementales 

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Quid des jobs étudiants qui ne sont pas en lien avec leur formation ?

Source : le recensement de la population afin de savoir qui sont les étudiants qui cumulent études et emploi en cours d’année scolaire, à un niveau infrarégional. Il ne permet de prendre que partiellement en compte les activités occasionnelles ; les jobs d’été sont par nature hors champ, à l’inverse d’une partie des emplois saisonniers d’hiver, moins nombreux, la collecte étant réalisée en début d’année.  

Le fait de ne pas prendre en compte les jobs d’été diminue l’intérêt de cette étude. Je suis par ailleurs étonné du petit nombre d’étudiants concernés. voir “pourquoi 40% des étudiants ont un emploi à côté de leurs études”, publié par l’Observatoire National de la Vie étudiante en avril 2021.

 

Ils sont plutôt exercés dans le cadre d’emplois peu qualifiés, par des diplômés du supérieur, ne vivant pas chez leurs parents.

 

Début 2020, 26% des 2 770 000 étudiants résidant en France occupent un emploi tout en faisant leurs études. La majorité (406 000, 57%) font partie intégrante de la formation : stages, contrats d’apprentissage et externats ou internats d’une profession médicale. Mais 5% (146 000 jeunes), occupent début 2020 un « job » étudiant en parallèle de leurs études : ils travaillent à temps partiel, leur emploi n’étant ni en apprentissage, ni en stage, ni un internat ou externat de profession médicale, tout en continuant à titre principal leurs études.

 

Ceux ne vivant pas chez leurs parents ont plus souvent ce type de job. Ceux en formation de niveau un bac+3 et au-delà sont plus nombreux à occuper ce type de job. Par contre, ceux ayant obtenu un bac+5 ont rarement un job étudiant, la moitié d’entre eux occupant déjà un emploi lié à leurs études.

 

Les jobs étudiants relèvent le plus souvent de métiers peu qualifiés : 64% sont employés et 11% ouvriers. Les métiers les plus fréquents sont des emplois dans l’hôtellerie et la restauration (13%), caissiers (13%), vendeurs (12%), professionnels de l’action culturelle, sportive et surveillants (8%)

Ces métiers sont peu en adéquation avec leur niveau de formation : 39% des étudiants employés et 36% des étudiants ouvriers ont au minimum un bac+2, contre respectivement 25% et 10% des actifs en emploi de ces catégories sociales.

Seulement la moitié sont en CDI, contre les 3/4 chez les actifs.

 

Les étudiantes exercent plus souvent un job que les étudiants et ce à chaque niveau de diplôme. Elles ont le plus souvent un métier de caissière (15% contre 9,4% pour les hommes), ou de vendeuse (12% contre 10%). 7,2% travaillent dans la famille professionnelle d’assistant maternel (qui inclut le baby‑sitting). alors que les étudiants occupent un peu plus souvent un métier dans la famille « action culturelle, sportive et surveillants » (9%, contre 8).

 

Les étudiants habitant dans les pôles des grandes aires d’attraction des villes ont plus souvent un job étudiant. Ils sont plus diplômés et vivent moins chez leurs parents. Ils exercent plus fréquemment des métiers de serveurs et de garde d’enfants que les autres étudiants.

À l’inverse, les étudiants de départements plus ruraux cumulent moins souvent leurs études avec un job étudiant. Ils sont plus souvent peu diplômés et/ou hébergés chez leurs parents. Ils suivent davantage des formations courtes et en apprentissage. De plus, les jobs étudiants y sont potentiellement moins accessibles.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7927621

SOMMAIRE

Le montant des redressements opérés au titre de la lutte contre le travail dissimulé a atteint 1,177Md€, contre 788M€ en 2022.

En 10 ans, le réseau des Urssaf a quadruplé le montant annuel des redressements réalisés (1,177 Md€ vs 321M€ en 2013).

⇒ Le nombre de redressements

36 037 actions de lutte contre le travail dissimulé ont été engagées :

-28 674 actions de prévention, programmées sans présomption de fraude ; elles sont à visée pédagogique, et destinées à sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux et objectifs de la lutte contre le travail dissimulé. Elles ont concerné le secteur du BTP (25%), celui du commerce (17%), des HCR (13%), du conseil (5,5%) et du travail temporaire (4,5%).

-6 090 actions ciblées, en hausse de 8,5% au regard de 2022. 2 255 l’ont été envers des travailleurs indépendants (en hausse de 20,3%) et 3 855 envers des employeurs (en hausse de 2,6%). 83% ont conduit à un redressement.

 

En 2023, les contrôles ont généré 168M€ de redressements relatifs à des fraudes en matière de mobilité internationale pour un nombre de dossiers qui a doublé par rapport à 2022. Le secteur de la construction reste majoritairement représenté, ainsi que le travail temporaire. Ces contrôles concernent 18 Etats membres de l’Union Européenne dont plus particulièrement le Portugal, la Roumanie, la Pologne et le Luxembourg.

 

738 actions d’exploitation directe des procès-verbaux de partenaires (officiers de police , inspecteurs du travail..).

⇒ Les montants redressés

Ces actions ont permis de redresser 1,177Md€ vs 490M€ en moyenne chaque année entre 2014 et 2017, 651M€ entre 2018 et 2020 et 789M€ entre 2021 et 2022.

 

♦ Les redressements opérés sur les employeurs s’élèvent à 1Md€, en progression de 54% sur un an, et représentent 91% des redressements (un redressement moyen s’élève à 344 360€). Les 100 plus importants redressements représentent 2,6% des actions, mais totalisent 45% des redressements globaux

 

♦ Les actions ciblées à l’égard de travailleurs indépendants ont généré  90,5M€ (+18,8% sur un an) et concernent particulièrement les microentrepreneurs travaillant avec des plateformes ; le chiffre d’affaires éludé de ces travailleurs avec des plateformes serait de 927M€ pour un manque à gagner de 174M€  de cotisations sociales. 

 

Un dispositif a été mis en place depuis 2023, afin de renforcer la lutte contre la fraude à la sous-déclaration. Il vise à croiser les déclarations des chiffres d’affaires des microentrepreneurs avec leurs déclarations fiscales personnelles et/ou le montant des transactions réalisées sur une ou plusieurs plateformes numériques d’intermédiation. En cas de distorsion entre les déclarations, l’Urssaf informe l’usager et lui donne la possibilité d’expliquer ou rectifier l’écart. En cas de sous-déclaration avérée ou en l’absence de réponse de l’usager, ce dernier fait l’objet d’un redressement de cotisations.

 

Après une expérimentation en Urssaf Paca, le dispositif a été étendu à la France entière (hors Mayotte). 7 345 auto-entrepreneurs ont été concerné ; 82% présentaient des erreurs de déclarations pour un montant de 20,6M€. Concernant les remontées liées aux contrôles sur les plateformes numériques, 3 100 contrôle ont permis de constater que 75% présentaient un écart pour un montant total de 6,8M€. L’objectif fixé de la feuille de route 2023-2027 de l’Urssaf est fixé à 200M€ d’ici 2027. 

 

Les secteurs concernés sont le BTP (716M€ soit 61% des montants redressés), puis les services aux entreprises (270M€ ou 23%) et le commerce (49,4M€ ou 4,2%).

En 2023, les montants recouvrés s’élèvent à prés de 80M€, en légère augmentation par rapport à 2022 (77M€). 

 

Les actions de lutte contre le travail dissimulé sont prises en charge par les 352 inspecteurs spécialisés dans ce domaine, sur un total de 1 500 inspecteurs. Elles représentent 23% du temps global d’activité de contrôle.

 

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/files/Espace%20media/Dossier%20de%20presse/NAT-DP-Bilan%20LCTI%202023-VFF.pdf

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La TVA due ne progresse que de 3,4% vs +9,7% en 2022.

Source : Les résultats présentés sont provisoires à 2 titres :

-Ils ne portent que sur les entreprises imposées au régime normal d’imposition et qui déposent des déclarations mensuelles (ces entreprises représentaient 96% du chiffre d’affaires en 2022). –La collecte des déclarations se limite à la période du 1er janvier 2023 au 31 janvier 2024 au titre de 2023. 
Les résultats définitifs seront publiés en septembre 2024

Définitions : la TVA économique correspond à la différence entre les montants de la TVA à payer et les montants de crédits de TVA déclarés au cours de l’année.

 

Le ralentissement de l’activité économique et des prix en 2023 entraîne celui des recettes de TVA.

 

Le montant de TVA économique s’est élevé à 203Md€ pour un chiffre d’affaires taxable à la TVA de 5 476d€ (CA de 6 484d€ en totalité) contre 196Md€ en 2022 (+3,4%) après 2 années de forte progression (+ 9,7% en 2021 et + 8,9% en 2022).

 

En moyenne sur les 6 premiers mois de l’année 2023, la TVA croît de 5,5% par rapport aux six premiers mois de 2022, et de 1,4% seulement sur les six derniers mois de 2023.

 

Pour en savoir plus :  https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/9_statistiques/0_etudes_et_stats/0_publications/dgfip_statistiques/2024/num20_03/dgfip_stat_20_2024.pdf

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160 Md€ ont été dépensés dans l’E-commerce en 2023.

Les ventes de services continuent à progresser, tandis que celles des produits reculent malgré l’inflation.

⇒ Une approche globale.

Le secteur du e-commerce (produits et services confondus) totalise 159,9Md€ de chiffre d’affaires (+10,5% par rapport à 2022). Le nombre de transactions continue d’augmenter : +4,9%, tout comme le panier moyen : +5,4%.    

 

Toutefois les ventes de produits reculent de 1,8% (vs -7% vs 2022). Le nombre de transactions est lui aussi en baisse en 2023 : -3% malgré une légère hausse du panier moyen : +1% soit 59 euros. Le chiffre d’affaires des ventes de produits représente 61,2Md€.

 

À l’inverse, les ventes de services poursuivent leur forte croissance avec +20%. Cette progression repose à la fois sur la hausse du nombre de transactions (+12%) et sur l’augmentation du panier moyen (+7%) qui atteint 75 euros. 

 

Face à la hausse des prix et à l’urgence climatique, les cyberacheteurs ont continué à modifier leurs comportements en arbitrant entre consommation, déconsommation et épargne, achats de produits et de voyages/loisirs, achats de produits neufs et de seconde main. Ainsi ce sont les domaines de l’indispensable (alimentaire) et du loisir qui se maintiennent le mieux, tandis que les secteurs où il existe une offre de seconde main importante ou ceux qui s’inscrivent dans des cycles de renouvellement plus variables sont confrontés à des baisses de volumes.

⇒ Les ventes par grand type de produit.

Chaque trimestre, la Fevad publie les données collectées auprès d’une centaine de sites leaders à travers son le panel iCE 100.

 

Les ventes de produits du panel ont progressé de 0,6% en 2023 attestant d’une stabilisation après l’année 2022 (-9%). Avec une baisse des commandes de 2%, les cyberacheteurs ont maintenu l’adaptation de leurs comportements d’achats. Le chiffre d’affaires est porté par la hausse du panier moyen : +3%. Noter que la baisse des commandes sur les produits non-alimentaires atteint 9% en 2023. 

 

Si les catégories beauté et meuble/décoration résistent mieux avec respectivement +5% et -1% par rapport à 2022, la mode/textile et les produits techniques/électroménager continent de diminuer (-5% et -9%).

 

Sur l’année 2023, le niveau élevé de l’inflation sur l’alimentaire (+12%) a entraîné une forte hausse du chiffre d’affaires Alimentaire/Produits de Grande Consommation avec +11%.  

 

Les sites de Voyage-Tourisme ont vu leur chiffre d’affaires progresser de 13%, une hausse qui reflète des arbitrages de consommation favorables à ce secteur qui, par ailleurs, a maintenu un niveau d’inflation supérieur à la moyenne.

 

Pour en savoir davantage ; https://www.fevad.com/bilan-du-e-commerce-en-france-160-milliards-deuros-ont-ete-depenses-en-ligne-en-2023/

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Une légère amélioration pour les TPE-PME au 1er trimestre 2024.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 3 312 dirigeants de PME/TPE du 5 au 14 février 2024. L’analyse en première partie porte sur les 1016 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 1006 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.
Champ : PME/TPE des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés.

 

Si la situation est en légère amélioration, la prudence est de rigueur en ce qui concerne les investissements et les recrutements.

⇒ La trésorerie.

♦ Tous les indicateurs sur la situation de trésorerie des PME / TPE sont en très légère amélioration. il reste certes supérieur à son niveau d’il y a un an, marqué par la crise énergétique, mais s’établit à un niveau toujours sensiblement inférieur à sa moyenne historique.

 

♦ Après 3 trimestres consécutifs de hausse, les délais de paiement des clients se sont réduits ce trimestre, plus fortement que ceux relatifs aux fournisseurs, permettant une amélioration du solde commercial subi par les PME / TPE.

 

♦ 65% ont eu recours au crédit pour financer leur exploitation courante, une proportion en hausse de 3 points depuis octobre dernier mais toujours nettement inférieure à sa moyenne d’avant pandémie (73 % sur la période T1 2017 – T4 2019). Parmi elles, 21% déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant, à un niveau proche de la moyenne d’avant pandémie observée pour cet indicateur (20%).

⇒ L’investissement.

51% des dirigeants ont investi ou comptent investir en 2024, une proportion en nette baisse sur un an (56% prévoyaient des investissements pour 2023 il y a un an).

 

♦ Le renouvellement et/ou la modernisation d’équipements et installations demeurent les principales destinations des dépenses d’investissements (74 et 67% des citations). La part dévolue au renouvellement d’équipements usagés ou obsolètes diminue légèrement au profit de la part de la modernisation des équipements et installations..

 

Le motif environnemental (qui inclut l’objectif d’économie d’énergie) continue de progresser (47%. vs 43  en octobre dernier, 34 début 2022 et  25 en moyenne de 2017 à 2019). 
Viennent ensuite l’extension de la capacité de production (34%) et l’introduction de nouveaux produits/services (33%), la mise aux normes (27%) et l’investissement pour une nouvelle implantation (20%). 

 

♦ 74% des dirigeants ayant l’intention d’investir en 2024 ou l’ayant fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, une proportion en hausse légère hausse, mais  nettement inférieure à sa moyenne pré-Covid (82%). Parmi eux, 18% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les établissements de crédit, une proportion en légère baisse ce trimestre, se rapprochant de la moyenne pré-Covid (16%).

⇒ Quels sont selon vous les principaux freins à la bonne marche de l’entreprise et à son développement ?

-Les difficultés de recrutement, 1er frein cité (47%), sont nettement moins citées qu’en octobre dernier (−6 points) et sont bien moins prégnantes qu’avant crise sanitaire (55% en 2019).

-Les inquiétudes relatives à la demande (actuelle ou future) progressent à nouveau, concernant 45% des dirigeants, en nette hausse. 30% signalent la concurrence et 18% le manque de débouchés.

-Les coûts et prix trop élevés sont un frein un peu moins important ce trimestre (32% et −9 points sur un an). Les tensions sur les approvisionnements (prix, délais de livraison, etc.) s’atténuent.

-14% citent la règlementation spécifique à leur activité,

-15% font état de fonds propres insuffisants.

 

– Par ailleurs 52% font encore part de difficultés d’approvisionnement, quoiqu’en recul de 7 points. Si 25% jugent que ces difficultés affectent fortement ou modérément leur activité diminuent (−5 points), 23% considèrent qu’elles se sont intensifiées ces 3 derniers mois (hausse de 5 points par rapport à octobre dernier et de 9 points par rapport à septembre), possiblement en lien avec le regain de tensions en mer Rouge perturbant le trafic maritime. 57% considèrent qu’elles sont restées inchangées (−5 points). La part des dirigeants qui indiquent que ces difficultés se seront résorbées d’ici un an concerne 37% (+7 points après −6 points).

⇒ Prix, salaires et marge : 

♦ 36% des dirigeants prévoient d’augmenter leurs prix de vente en 2024, soit nettement moins qu’en 2023 (50%) ; 55% prévoient de maintenir leurs prix inchangés (+14 points) et 9% de les baisser (stable). Ceux qui prévoient ces hausses sont davantage ceux qui font part de difficultés d’approvisionnement (42% contre 30% de ceux qui n’en rencontrent pas), et ceux qui prévoient d’augmenter les salaires (42%). 
Seuls 8% prévoient pour 2024 une hausse de leurs prix de vente supérieure à 5% (ils étaient 20% en 2023). 55% déclarent toutefois qu’elle sera supérieure à 2023 (55% en 2023 par rapport à 2022) et  26% pensent qu’elle sera inférieure.

 

64% des dirigeants prévoient d’augmenter les salaires, une proportion en baisse par rapport à 2023 (72%). 29% prévoient des augmentations salariales pour 2024 supérieures à 3% (48% en 2023). Seuls 18% anticipent une hausse supérieure à celle de 2023.

 

Les hausses de salaires anticipées en 2024 dépasseraient à nouveau celles prévues pour les prix (+2,6% en moyenne contre +1,2%). De fait, 48% anticipent une croissance des salaires supérieure à celle de leurs prix de vente en 2024, 30% une croissance similaire et 21% une croissance inférieure.

⇒ Impact des hausses du Smic.

♦ 49% sont concernées par les effets des revalorisations successives du SMIC. 15% ont entrepris des mesures de revalorisation immédiate, 34% ont constaté un tassement des grilles salariales en 2023 (dont 15% pour une majorité de collaborateurs), alors que 51% se déclarent  non concernées (en quasi-totalité car les salaires de leurs collaborateurs sont bien supérieurs au SMIC).

 

Au sein des 34% ayant observé un tassement des grilles salariales, 22% envisagent des revalorisations salariales dès 2024 permettant un rattrapage total (13%) ou partiel (9%). En outre, environ un tiers des dirigeants envisagent des augmentations individuelles au cas par cas. Les 42% autres n’envisagent aucune mesure de rattrapage spécifique.

 

Parmi les 49% concernées par les hausses du SMIC, 35% ont restreint les augmentations salariales aux alentours du SMIC, principalement pour des raisons de manque de marges financières et de hausse du coût du travail en lien avec la perte d’allègements de cotisations patronales ; 18% ont déjà été confrontés à un refus de promotion, de formation ou de nouvelles responsabilités par un collaborateur dont le salaire est proche du SMIC. Au total, 34% ont déjà été confrontés à des situations de « trappes à bas salaires » ; 54% déclarent qu’elles représentent un frein à la croissance de leur entreprise (soit 17% de l’échantillon).

 

Interrogés sur les raisons d’un refus par un collaborateur proche du SMIC d’une promotion, d’une formation ou de nouvelles responsabilités, 62% des dirigeants identifient comme raison principale la perte d’aides publiques et/ou la hausse d’imposition, mais aussi le refus de prendre des responsabilités (33%), une hausse de rémunération jugée insuffisante par le collaborateur (28%) et ses préférences en matière de conciliation entre vie professionnelle et vie privée (24%).

 

♦ Dans ce contexte, 42% anticipent une réduction de leur marge nette cette année (29% une légère baisse et 13% une franche baisse). 17% des entreprises prévoient à l’inverse une amélioration de leur marge, et 41% une stabilisation. Pour rappel, en septembre 2023, 41% anticipaient une dégradation de leur marge nette en 2023 par rapport à l’année 2022 et 19% une amélioration.

Les perspectives d’évolution de la marge nette en 2024 sont mieux orientées chez les PME prévoyant d’augmenter leurs prix de vente que chez celles prévoyant de maintenir leurs prix de vente inchangés voire à la baisse. Celles qui rencontrent des difficultés d’approvisionnement significatives sont plus nombreuses à anticiper une baisse de leur marge nette que celles qui n’en rencontrent pas (58% contre 36).

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/enquetes/barometre-t1-2024-22-des-dirigeants-de-pme-tpe-augmentent-les-salaires-pour-contrer-l-effet-rattrapage-par-le-smic

SOMMAIRE

La consommation des produits alimentaires, dont les produits bio entre 2009 et 2019.

Un volume consacré à l’agriculture dont j’ai tiré des extraits.

 

La consommation augmente en valeur nettement plus pour les 65 ans et plus.

⇒ Évolution de la consommation des ménages selon l’âge de 2009 à 2019.

Les dépenses alimentaires augmentent en valeur en France métropolitaine hors Corse, en particulier pour les ménages dont le responsable des achats a 65 ans ou plus (+31%) ou entre 50 et 64 ans (+18%), conjointement à la hausse des volumes achetés (respectivement +23% et +8%) ; la hausse est plus limitée entre 35 et 49 ans (+11%), seule tranche d’âge pour laquelle les quantités achetées baissent (‑1%).

 

Les quantités de fruits achetées augmentent en volume pour les plus âgés, +7% pour les 50‑64 ans et +20% pour les 65 ans ou plus, alors qu’elles se réduisent de 6% pour les 35-49 ans et de 7% pour les moins de 35 ans.
La consommation de légumes baisse de 8% pour les 35 et 49 ans et augmente de 14% pour les 65 ans, alors qu’elle stagne pour les autres tranches d’âge. La consommation de pommes de terre surgelées croît pour tous les âges, alors que celle de pommes de terre fraîches est en léger recul.

 

Les quantités de viande de boucherie fraîche sont en forte baisse pour l’ensemble de la population (‑17% en 10 ans), particulièrement parmi les 35‑49 ans et les 50‑64 ans (respectivement ‑25% et ‑20%), mais aussi  chez les 65 ans ou plus (‑5%).

Les seniors sont par ailleurs ceux dont la consommation de charcuterie (+22%) et de jambon (+16%) croît le plus.
La consommation de volailles augmente néanmoins le plus chez les plus jeunes (+17%), les seniors arrivant ensuite (+11%).

 

Les poissons et fruits de mer sont délaissés par toutes les générations à l’exception des plus de 50 ans qui augmentent leur consommation de produits traiteurs, conserves et plats préparés à base de produits de la pêche et de l’aquaculture.

 

Une partie de la consommation de protéines animales se déplace vers les œufs, dont les quantités achetées augmentent pour les seniors (+41%) et les jeunes (+22%).

 

Les quantités achetées de vins, vins effervescents et spiritueux baissent, sauf pour les ménages de 65 ans ou plus  (10% de leur budget, leur 3éme plus gros poste de dépenses alimentaires après les produits carnés et les produits laitiers). Ils restent les premiers consommateurs de boissons alcoolisées. Seule exception, la bière, pour laquelle la consommation progresse pour tous les ménages, surtout les plus jeunes (+57%).

 

Les plus de 65 ans augmentent considérablement leur consommation de plats préparés, essentiellement les sandwichs (+91%), les plats cuisinés à base de pâtes (+62%) et les
pizzas, quiches et tourtes (+53%). Ils restent cependant les plus petits consommateurs. À l’inverse, les moins de 35 ans sont ceux qui diminuent le plus leur consommation de plats
cuisinés à base de pommes de terre (‑35%), de produits carnés (‑24%) et de produits de la pêche et de l’aquaculture (‑33%).

⇒ Évolution de la consommation des ménages selon les territoires de 2009 à 2019

La quantité de viande consommée baisse de 5% en France métropolitaine (hors Corse).

Le plus fort recul s’observe en région parisienne (‑13% en moyenne), mais ‑26 % pour les viandes et volailles surgelées, ‑24% pour la  viande fraîche de boucherie, et ‑16% pour le jambon ; même les volumes consommés de volaille fraîche reculent (‑5%), alors qu’ils augmentent dans tous les autres territoires.

 

L’Ouest et le Sud‑Ouest se démarquent : la consommation augmente pour tous les produits, sauf pour les viandes fraîches de boucherie (respectivement ‑14% et ‑13%).
Les quantités achetées de viandes et volailles surgelées augmentent (+4% et +10%), moins que celles de volailles et lapins frais (+11%, contre +5% en moyenne nationale).

 

Les volumes de fruits et légumes frais achetés augmentent au niveau national à l’exception du Nord (‑6% de légumes frais et ‑2% de fruits frais), tout comme ceux de légumes transformés (‑5%), et celles de pommes de terre fraîches (‑14%, mais+8% pour les pommes de terre surgelées) ; toutefois les ménages du Nord sont ceux qui consomment le plus de pommes de terre (fraîches et surgelées), avec 46 kg achetés par ménage.

 

Sur le reste du territoire, c’est dans le Centre‑Est que la consommation de fruits et légumes augmente le plus (+10%).

 

Pour les boissons alcoolisées, les évolutions sont contrastées. Dans le Sud‑Ouest, les quantités consommées augmentent pour toutes les catégories de produits (+22%, contre +10% au niveau national), notamment pour la bière (+61%)  ; le Nord reste cependant la région la plus consommatrice de bière (37 litres par ménage et par an).

 

Les quantités achetées de vins augmentent de 4% au niveau national, mais davantage dans le Sud‑Est et l’Ouest (+11%), et en région parisienne (+6%), où la part de vins dans le budget de boissons alcoolisées est la plus élevée (40%, contre 34 au niveau national) et la plus faible dans le Nord (25%). Quant aux vins effervescents, les quantités consommées diminuent de 5% à l’échelle nationale, mais augmentent dans le Sud‑Ouest (+14%) et l’Ouest (+10%). Une même tendance baissière s’observe pour les spiritueux, sauf dans le Sud‑Ouest où la consommation augmente de 25%. Le Nord est le territoire où l’on en consomme le plus (8 litres par ménage), malgré un repli de 16% en 10 ans.

 

Enfin, les quantités consommées de matières grasses reculent dans tous les territoires. Seul le beurre résiste au niveau national, avec une stabilité sur la décennie. Dans l’Ouest, où la consommation de beurre est la plus élevée (8 kg par ménage), les volumes achetés sont stables également. Les ménages du Sud‑Ouest et du Sud‑Est, les plus consommateurs d’huiles (presque 9 litres par ménage), augmentent leur consommation de beurre (+7%) et diminuent dans le même temps celle d’huiles (‑11%, contre ‑9 au niveau national).

⇒ Les achats de produits issus de l’agriculture biologique.

Entre 2015 et 2020, le marché français des produits alimentaires biologiques connait des taux de progression annuels globalement supérieurs à 10%. Le nombre de magasins bio et l’offre bio en magasins se sont accrus (la distribution généraliste enregistre les taux d’évolution les plus élevés. En 2020, le marché biologique tous circuits de distribution confondus représente près de 13Md€.

L’année 2021 marque une rupture de tendance : quel que soit le produit bio, les quantités achetées par les ménages diminuent. Cette baisse se poursuit et s’accentue en 2022.  

L’année 2020 se caractérise par une augmentation plus modérée des dépenses des ménages en produits biologiques ; depuis, les achats diminuent : en libre‑service le bio baisse de 2,6% en volume en 2021, et de 7,8% en 2022.

 

Les dépenses en produits d’épicerie bio augmentent entre 2016 et 2020, avec des taux annuels d’évolution entre 10 et plus de 25%.

Les dépenses dans le rayon pains et céréales bio, hors boulangerie, augmentent très fortement, malgré un ralentissement depuis 2018 (+11% en 2020, contre +25% en 2017) .

Pour les produits sucrés, les matières grasses ou encore les boissons, les dépenses augmentent en 2020 de plus de 13%, mais là aussi, moins que les années précédentes.
Les quantités achetées de lait bio baissent en 2021, puis en 2022 (‑8%).

Les achats de fruits et légumes bio diminuent en 2022 pour la 2éme année consécutive (‑9% pour les fruits, ‑12% pour les légumes), après plusieurs années de hausse.

Tout comme les achats d’œufs bio (-11% en 2022 face à la concurrence accrue des œufs plein air (+3%), ou les achats de poulet bio (‑15% pour le poulet bio, contre ‑11% pour le conventionnel).

 

Un des facteurs qui explique le recul des achats de produits alimentaires bio depuis 2022 est la différence de prix entre un produit conventionnel et un produit bio. L’offre croissante d’autres labels, comme le « local et d’origine France », vient de plus en plus concurrencer les produits biologiques avec un prix souvent plus attractif. 

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7728903

SOMMAIRE

Les recettes du tourisme international en 2023 se sont élevées à 63,5Md€, soit +12% par rapport à 2019 et 2022.

Le tourisme, un secteur d’activité favorable dans une conjoncture morose.

 

Le retour des clientèles de proximité : +37% pour les Belges, +28% pour les Néerlandais, +23% pour les Suisses et +20% pour les Britanniques par rapport à 2019 confirme l’attrait des clientèles pour la Destination France, tout comme celui des Américains avec +52%. Toutefois, les clientèles asiatiques par rapport à 2019 sont toujours en retrait, mais sont en progression par rapport à 2022 (+70% pour le Japon et +30% pour la Chine).

Par ailleurs, le solde du Poste Voyages de la balance des paiements a atteint un nouveau record, à 18,1Md€, alors que les dépenses des Français à l’étranger sont stables par rapport à 2019.

 

Sur l’ensemble de l’année 2023, le nombre total de nuitées est en hausse de +3% par rapport à 2022, mais en légère baisse par rapport à 2019 (-1%).

 

En janvier 2024, le trafic aérien international est en progression de 4% par rapport à l’année dernière, notamment portée par les marchés asiatiques (+84% pour le Japon, +21% pour la Corée du Sud et +1 098% pour la Chine par rapport à 2023) et les marchés nord-américains (+21% pour le Canada, +7% pour les Etats-Unis). 

Les réservations des 3 prochains mois confirment la bonne dynamique des clientèles long-courrier pour la France [+31% pour le Canada, +75% pour le Japon, +31% pour la Corée du Sud et +952% pour la Chine par rapport à 2023).

Les marchés de proximité continuent leur progression (+1% pour l’Allemagne, +6% pour l’Espagne et +9% pour l’Italie), alors que les marchés d’Europe du Nord, d’Europe centrale et le Royaume-Uni demeurent en retrait par rapport à la même période de 2023.

 

Sur l’ensemble de l’année 2023, le nombre total de nuitées est en hausse de +3% par rapport à 2022, mais en légère baisse par rapport à 2019 (-1%). Le mois de décembre enregistre une légère baisse du nombre de nuitées domestiques et internationales dans l‘hôtellerie par rapport à 2022.

 

En moyenne, chaque trimestre en 2023, dans le secteur des HCR, 1,08 millions de contrats ont été signés à l’échelle nationale, mais ce sont surtout des CDD courts de moins d’un mois (770 000 contrats chaque trimestre], en retrait par rapport à 2019 de 3%. En moyenne, le salaire brut dans l’hébergement est de 2 300€ par mois et de 1 895€ pour le secteur de la restauration.

 

Pour en savoir davantage : https://www.atout-france.fr/sites/default/files/2024-03/Note%20conjoncture%20mars%202024_Synth%C3%A8se_0.pdf

SOMMAIRE

Quels positionnements ont les étudiants, notamment les femmes face à la création d’entreprise ?

Méthodologie de l’étude :

– Une enquête menée, du 25 janvier au 12 février 2024, auprès d’un échantillon de 601 étudiants de l’enseignement supérieur (61% en université, 13,5% en BTS et prépa, 10% en écoles d’ingénieur et de commerce, 6% dans le paramédical ), âgés pour 44,5% de 18 et 19 ans, de 31,5% de 20-21 ans et de 24% 22 ans et plus, représentatifs de la population étudiante française.  La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge et type d’établissement) après stratification par région d’étude. et réalisée par questionnaire autoadministré en ligne du 25 janvier au 12 février.

– Une enquête menée, du 16 janvier au 5 février 2024, auprès d’un échantillon de 600 dirigeants, propriétaires d’au moins une entreprise au sein de laquelle ils ont déjà travaillé ; 68% sont des créateurs fondateurs et 32% des repreneurs (dont 13 de type familial) ; 59% sont des propriétaires uniques, 38% des associés majoritaires ou égalitaires et 8% des associés minoritaires. 73% n’ont pas de salarié, 23% de 1 à 9. 14% sont localisés en Ile-de-France.

88% ont 35 ans et plus ; 53% sont issus de l’enseignement supérieur et 25% d’un niveau au plus égal au CAP. L’échantillon est représentatif des entreprises françaises. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas.

L’enquête a été réalisée par téléphone du 16 janvier au 5 février 2024. 

 

Un comparatif avec l’étude Ifop pour Bpifrance réalisée auprès d’un échantillon de 5 011 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 30 juin 2023. Dans le cadre de cette enquête, seules les réponses des dirigeants d’entreprise ont été présentées (soit 17% de l’échantillon total).

 

On ne sait quel est le fichier mère (Insee ou Bpifrance) et l’importance des autoentrepreneurs, pour situer la représentativité de l’échantillon ; mais l’étude permet une approche fort complète des étudiants face à l’entrepreneuriat, notamment en direction de ceux qui envisagent de créer une entreprise.

 

Si les étudiantes qui envisageraient la création d’entreprise sont plus en retrait que les hommes et moins certaines de réussir, ce n’est pas le cas chez les dirigeantes en activité.

⇒ Les étudiants : attraits et images de l’entrepreneuriat.

♦ Les attraits des étudiants pour l’entrepreneuriat.

En 1er lieu, ils souhaitent travailler dans une entreprises privée, une note de 6,7 sur 10 (les hommes davantage 7,3 vs les femmes 6,3), puis item tout proche travailler à son compte 6,5 sur 10 (6,6 les hommes vs 6,4 les femmes), ensuite travailler dans le fonction publique 5,4 (femmes 5,6 vs 5,1) et enfin dans une association 4,7 (les femmes 5,2 vs 4,1).

 

Si l’on retient là où ils sont le plus intéressés, c’est le fait de travailler à son compte qui vient en 1er (49% avec une note de 8-10) puis travailler dans un entreprise du privé (46%), loin devant la fonction publique (25%) ou une association (23%) ; cette dernière hypothèse recueille le plus de non intérêt (28% note de 0-2)

 

69% envisagent un jour de créer leur entreprise (75% les hommes et 63 les femmes) ou être dirigeant d’une entreprise comme salarié (65% dont 75 les hommes et 56 les femmes), voir reprendre une entreprise (42% dont 46 et 40). Mais en grande majorité, ils ne savent pas quand (60% pour créer, 58 pour être dirigeant).

 

♦ Les images associées au terme entrepreneuriat :

-Relatives au savoir être (71% de citations) : liberté/indépendance (37%), autonomie (15), responsabilité (8) , ambition (5), détermination (5), engagement (3), courage (2), rigueur (2), leadership (2) passion (2).

-Relatives aux compétences (23% de citations) : innovation (10%), au fait de diriger (9), d’entreprendre (4), de recruter (3).

-Relatives aux freins (30% de citations) : notamment charge de travail importantes (5%).

Relatives à la gestion (26% de citations) : argent (12%), investissement/finance (10), business (4), projet (4).

-Relatives au statut (19%) : patron (12%), chef d’entreprise (5), dirigeant (2), leader (1).

 

♦ Pourquoi ils ne créeraient pas ?

-Les hommes : parce que le métier d’entrepreneur ne leur convient pas (94%), ou qu’il n’ont pas de projet pour créer (76), mais aussi pour le manque d’atouts : pas la capacité financière (57), pas les compétences requises en gestion (50), pas le réseau nécessaire (40) ou par ailleurs pas le suivi de la bonne formation universitaire (53) et enfin pas assez confiance en eux (31).

-Les femmes : d’abord, elles ont moins confiance en elles (70 et +39 points comparées aux hommes) ; par ailleurs elles ont moins d’atouts : moins de capacité financière (73 et +16 points), moins de réseau (70 et +40 points), moins d’expérience en gestion (70 et +20 points) ; elles n’ont plus souvent pas de projet pour créer une entreprise (84%), mais le métier d’entrepreneur leur conviendrait un peu plus (81 et 13 points) ; elles ont moins suivi la bonne formation universitaire pour les y préparer (66, 13 points de décalage).

⇒ Les étudiants et étudiantes concernés directement par la création d’entreprise.

♦ L’état d’avancée pour ceux qui souhaiteraient créer.

72% ne souhaitent pas créer actuellement (76% les femmes et 69 les hommes), mais 45% l’envisagent au cours de leur vie professionnelle (54 les hommes, 39 les femmes), alors que 25% l’envisagent dans les 3 ans (29% les hommes, 20% les femmes), 2% sont en cours et 1% ont crée au cours des 3 dernières années.

 

♦ Sous quelle forme cette création et quel secteur d’activité ?

 

-43% choisiraient une microentreprise (39 les hommes et 47 les femmes), 24% une petite entreprise de moins de 20 salariés (30 et 18), une taille d’entreprise au-delà (9%), mais 24% ne savent pas dire quelle taille. 

Par ailleurs, 24% l’envisageraient sous forme de start-up (31 vs 17), alors que 35% ne savent pas se prononcer.

 

– Dans quel secteur d’activité ? Le commerce (20%, au même niveau hommes et femmes), la santé (15%, mais 20% les femmes vs 12 les hommes), les services aux entreprises (7%, 11 les hommes vs 2 les femmes), le tourisme (7%, 9 les femmes et 5 les hommes), les services aux personnes (6%, 8 les femmes vs 4), la BTP et l’industrie (9%, 14 les hommes, vs 3). 7% ne savent pas ; 16% ont cité d’autres secteurs.

 

♦ Quelles sont les principales craintes pour leur projet entrepreneurial ?

4 craintes principales : autour des finances (revenu, endettement financier), du risque d’échec et des démarches administratives ; seules la crainte du revenu instable ou insuffisant et celle des complexités touchent les dirigeants d’entreprise en poste.

Le stress, la concurrence importante, le manque d’expertise dans le métier et de crédibilité, la solitude du dirigeant sont davantage exprimés par les dirigeants, alors que ces difficultés sont moins présentes chez les étudiants (en 1ére citation).

 

Noter chez les étudiantes des craintes plus vives pour le risque d’échec, le manque de compétences, la remise en cause de l’équilibre vie professionnelle vie personnelle, alors que les étudiants sont plus sensibles au revenu insuffisant, à la concurrence et aux démarches administratives.

♦ Quels sont leurs critères de réussite ? 5 items sont les plus cités, notamment la rentabilité, le fait de gagner de l’argent et celui de développer l’entreprise. Peu de différences sont constatées entre les étudiantes et les étudiants.

♦ Ce qui les aide pour se lancer dans l’entrepreneuriat : en 1er lieu, avoir une bonne idée de création et trouver les bons associés, en second lieu un bon background (avoir fait des études, notamment de management, avoir été cadre et avoir de l’expérience professionnelle, avoir des parents entrepreneurs), en 3éme lieu mais de façon bien moins importante leur âge, leur sexe ou leur situation maritale.

Quel influence a le parcours scolaire ? Pour 46% des hommes (dont 9% tout à fait d’accord, 17% d’accord et 20% plutôt d’accord) la filière dans laquelle ils sont les destinent à l’entrepreneuriat, vs chez les femmes 6% et 18 plutôt d’accord.

65% (dont 22% 3 fois et plus) des hommes ont entendu parlé d’entrepreneuriat dans leur cursus de formation, vs 53 et 19 pour les femmes. En fait 19% des hommes et 13% des femmes ont reçu un enseignement spécifique sur l’entrepreneuriat. 45% des hommes (dont 33% en étude de cas et 12% en projet réel) ont travaillé sur un projet entrepreneurial vs 35 pour les femmes (projet fictif 27 et réel 8).

42% des hommes envisagent une formation complémentaire spécifique sur l’entrepreneuriat vs 21% des femmes. 

⇒ Le rôle de l’entourage pour les accompagner dans un projet entrepreneurial.

L’aspect financier est cité en 1er (la banque, devant un investisseur), puis les acteurs professionnels de l’accompagnement (structure d’accompagnement, mentor et figure inspirante d’un entrepreneur) et ceux qui seraient proches (les parents, l’associé), devant le conjoint, un professeur, d’autres membres de la famille voire des amis. Peu de différences sont constatées entre les hommes et les femmes.

Interrogés plus avant sur l’impact de proches, le poids des parents est prépondérant (6,8 sur 10) au regard de celui du cercle amical (5,2) et du cercle familial autre que les parents (4,7). Les hommes sont plus affirmatifs de leurs rôles que les femmes : impact des parents (hommes 7,2, femmes 6,5), impact du cercle amical (5,5 vs 4,9) et du cercle familial autre (5,3 vs 4,3).

Interrogés spécifiquement si les parents les soutiendraient ou les soutiennent déjà, 36% répondent tout à fait, 21% oui et 27% plutôt ; pas de différences entre hommes et femmes.

 

Si l’on compare les étudiants et les dirigeants d’entreprise, dans ce qui est jugé important, une grande différence apparait, la place du conjoint pour les dirigeants, jugée mineure par les étudiants (ils sont encore peu expérimentés dans une vie de couple) ; par contre, chez les dirigeants l’accompagnement est peu présent (du fait de leur expérience de dirigeant).

Par ailleurs 57% des étudiants ont côtoyé des entrepreneurs dans leur entourage (29% dans la famille autre que les parents, 23% dans le cercle amical et 17% les parents) ; les dirigeants ont plus fréquemment cet entourage (40% le cercle amical, 32% les parents et 30% la famille autre).

La présence de ces entrepreneurs a donné envie à 67% (tout à fait 12, oui 26 et plutôt 29) de s’intéresser à l’entrepreneuriat ; c’est plus le fait des hommes (74%) que des femmes (58%).

Elle a aussi donné envie à 61% (tout à fait 10, oui 21 et plutôt 30) de s’engager dans cette voie (hommes 70, femmes 51). Pour 49% elle a même confirmé que la choix de l’entrepreneuriat convenait à l’étudiant demandeur (hommes 60%, femmes 36).

Enfin seuls 25% ont été dissuadé de s’engager dans cette voie (hommes 22, femmes 28).

⇒ Les financements utilisés ou envisagés pour le projet entrepreneurial.

♦ Quels mots pour désigner les finances ? Les mots utilisés beaucoup plus souvent ont été : contraintes (44% pour les hommes et 54% pour les femmes, dont difficulté d’accès, beaucoup de travail pour conclure), moins souvent les modalités de financement (22% dont prêt, crédit, levée de fonds, subvention) ou encore les acteurs de financement (22%, dont banque, business angels, sponsor).

 

♦ Les sources de financement : les étudiants hommes impliqués dans la création/reprise d’entreprise font état de beaucoup plus de sources de financement que les étudiantes. Par contre, les dirigeants en activité ont moins recours à cette diversité de sources, hors les économies personnelles.

⇒ Le sentiment de réussite.

Les étudiantes sont plus nombreuses à penser ne pas réussir (34% vs 17 les étudiants), alors que les femmes dirigeantes sont aussi nombreuses que les dirigeants à penser réussir.

D’ailleurs les étudiantes disent moins que les étudiants bénéficier de ressources suffisantes pour réussir (note de 5,5 sur 10 vs étudiants  6,2), alors que chez les dirigeants la note est quasiment la même (5,7 vs 5,5). La différences chez les étudiantes vient qu’elles sont nettement moins tout à fait convaincu de disposer des ressources (16% vs 32) et qu’elles sont plus certaines de ne pas en disposer (45% vs 29). Chez les dirigeants, on constate peu de différences (tout à fait 51% vs 50 les hommes et pas du tout 14 vs 19).

 

Cette situation tient-elle au sexe de la personne ? Davantage chez les étudiantes (note de 5 sur 10 vs 3,4 pour les étudiants) ; de fait les étudiantes sont 45% à dire cette différence plus importante (22% le hommes). Chez les dirigeants, peu de différence puisqu’ils sont 77% des hommes et 76 des femmes à dire que cette différence n’a pas d’importance.

 

Les dirigeants proposent plusieurs raisons pour expliquer une possible différence : le métier exercé, notamment trop physique et donc le peu de femmes dans cette activité, la plus grande difficulté à faire confiance aux femmes, un sexisme persistant.

⇒ Les dirigeants (caractéristiques spécifiques)

Un bref portrait :

La profession de leurs parents :

-Le père, CSP + (47% dont 31 chefs d’entreprise, 16 cadres et professions libérales et 10 professions intermédiaires), 25% CSP- et 18% d’inactifs surtout retraités,

-La mère, 38% inactives (dont 25 au foyer), 25% CSP+ (dont 25% chefs d’entreprise ou cadre)  et 23% CSP-.

 

Leur situation maritale : 68% sont mariés, pacsés ou en concubinage, 20% célibataire et 12% divorcé ou veuf (parmi ce dernier groupe 44% étaient en couple lors de l’expérience entrepreneuriale). 77% ont des enfants dont 42% 2 enfants, 21% 3 ou plus et 14% un seul.

 

La profession de leur conjoint : CSP+ (47% chefs d’entreprise ou cadres et professions libérales)

Les associés : 76% des hommes n’ont aucun associé homme vs 64% des femmes ; 67% des hommes n’ont pas d’associé femmes vs 84 des femmes.

 

La place du conjoint : 33% des conjoints participent à l’entreprise (35 chez les femmes et 31 pour les hommes) ; ils sont associés (28% chez les dirigeantes femmes et 24 chez les hommes); ils sont salariés (9% chez les hommes et 8 chez les femmes dirigeantes).

Pour les 3/4 des dirigeants le conjoint s’est adapté aux contraintes professionnelles du chef d’entreprise, a une bonne compréhension des enjeux de l’entreprise et du rôle du chef d’entreprise, et est un soutien émotionnel.

Les ressources financières ont été connues en 1er lieu par une structure d’accompagnement (36% les hommes, 32 les femmes), la famille (12 et 9), les amis (10 et 8), un investisseur (4 et 2), le conjoint (1 et 3), un mentor (2 et 1) ; 24% citent d’autres sources.

 

♦ L’appartenance à un réseau.

22% des hommes et 23% des femmes appartiennent à un réseau. Ces reseaux sont mixtes à 94%.

Pourquoi ce choix ? 2 raisons en 1er lieu, l’échange avec les pairs et le fait de développer ses compétences. ; puis de façon plus modeste, le souci de développer son business et celui de rompre la solitude. Femmes et hommes y ont une même demande, hormis les femmes plus demandeurs pour rompre l’isolement.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2024/03/240305-Presentation-Etude-NEMOW-Lab-Bpifrance-Le-Lab-VALLOREM-.pdf

 

 

SOMMAIRE

Les entreprises Françaises plus sensibilisées à la formation continue que les Européennes.

Source : l’enquête européenne d’Eurostat CVTS 6 au titre de 2020 et l’Enquête Formation Employeur annuelle (EFE-a) 2021 (France uniquement) sur les pratiques de formation des entreprises. 

 

Les entreprises françaises se distinguent par leur capacité à s’adapter au contexte et à profiter des dispositifs publics.

Les transformations ont principalement eu lieu au sein de celles déjà engagées, notamment dans une vision stratégique de la formation.

Lors de la dernière édition de l’enquête en 2015, les analyses montraient que si les entreprises des pays d’Europe de l’Est avaient encore des efforts à produire pour former leurs salariés, celles des pays de l’Ouest faisaient preuve d’une forte implication. Les entreprises françaises se distinguaient par un investissement soutenu, essentiellement sous la forme de cours et stages, mais accusaient un retard pour les formations en situation de travail (exemple, la valorisation des actions de formation en situation de travail). 

 

Les dernières données disponibles des enquêtes attestent de la capacité d’adaptation des entreprises françaises face à la crise du Covid, quelle que soit leur taille, conférant à la formation une dimension stratégique. Les transformations ont toutefois principalement eu lieu au sein de celles déjà engagées dans ce domaine. Les petites entreprises restent toujours en retrait par rapport aux plus grandes, étant plus vulnérables aux fluctuations du cycle économique et aux chocs externes, tel celui provoqué par la crise sanitaire.

⇒ En quoi la France est davantage engagée que ses collègues Européens ?

♦ La France fait partie des pays comptant les plus importantes parts d’entreprises avec une personne ou un service responsable de l’organisation de la Formation Professionnelle Continue, ou avec un plan ou budget de formation (62%). dont dans les grandes entreprises (96%) davantage que dans les petites entreprises (56%).

 

♦ En Europe, 27% des entreprises évaluent constamment leurs futurs besoins en compétences. En France, elles sont 39%, une proportion importante que l’on retrouve en Finlande, en Suède ou en Espagne.

 

♦ 55% contre 43 en Europe identifient les compétences techniques et spécifiques au métier comme celles devant prendre le plus d’importance. Pour anticiper leurs futurs besoins en qualifications et compétences, l’option de la formation est particulièrement privilégiée par les entreprises, qu’il s’agisse de former les salariés déjà en place (90% en France, 64 en Europe) ou de former spécifiquement les nouveaux recrutés (62% en France, vs43 en Europe). Cela s’avère particulièrement vrai pour les petites entreprises. 

 

Les cours et stages financés par les entreprises Françaises visent des compétences techniques, pratiques ou spécifiques au poste de travail tournées avant tout vers la production (67% vs 62 en Europe). À l’inverse, les compétences en langues sont parmi les moins citées (6% en France et en Europe en 2020), en net recul par rapport à 2010 (18% en France et 17% en Europe en 2010). 

 

♦ Un autre indice du degré d’intégration de la formation à la stratégie économique de l’entreprise réside dans l’attention portée à ses effets ; les entreprises françaises se distinguent nettement de leurs homologues européennes, sur les 4 registres d’évaluation : elles déclarent mesurer beaucoup plus fréquemment la satisfaction des participants (75% vs 29,5), l’acquisition des compétences visées (59% vs 29), la performance des nouveaux formés (57 % en France, ainsi que l’impact des formations sur les performances économiques  (42% vs 21).

 

En France, ce retour sur investissement semble tout autant attendu par les petites entreprises, sachant qu’elles forment en moyenne leurs salariés sur des durées plus longues (31 heures par salarié formé en 2020) que les grandes (21 heures), un rapport inversé en Europe (20 heures par salarié formé dans les petites entreprises et 24 heures dans les grandes).

⇒ L’adaptation au contexte de crise et l’effet d’aubaine.

Le maintien de l’effort de formation est un trait marquant des pratiques des entreprises en Europe malgré la crise sanitaire. Si la part d’entreprises formatrices à l’aide de cours et stages a légèrement fléchi par rapport à 2015, tout en restant supérieure à 2010, les taux d’accès se sont  maintenus en Europe (42% en 2020 contre 43 en 2015), et en France (47% en 2020 contre 48 en 2015).

 

Les pratiques et les modalités de formation se sont adaptées avec la crise sanitaire. Pour la première fois, les entreprises ont plus souvent formé leurs salariés selon d’autres modalités que des cours et stages : c’est le fait de plus d’une petite entreprise sur deux ; ceci est particulièrement vrai en France, alors que le modèle Français est historiquement marqué par la très forte prédominance des cours et stages ; entre 2015 et 2020, la part des entreprises françaises recourant à ce mode de formation est en hausse de 15 points pour se situer à 39%, proche de la moyenne européenne, notamment du fait de l’impossibilité d’organiser des cours et stages.

 

Mais dès 2021, avec la reprise de l’activité, la part d’entreprises formatrices en situation de travail en France retrouve son niveau de 2015 (24,5% contre 39% en 2020 et 23,5% en 2015). Les taux d’accès aux cours et stages ont quant à eux sensiblement progressé (52% des salariés en 2021 contre 47% en 2020 et 48% en 2015), comme le nombre moyen d’heures de formation par salarié (13,6 heures contre 10,7 en 2020), confirmant que l’effort de formation des entreprises suit le cycle de l’activité économique.

 

♦ De même que pour les formations en situation de travail, les entreprises françaises cumulaient un retard en matière de recours à l’apprentissage par rapport à certaines de leurs homologues européennes ; ce retard est largement comblé en 2020 ; alors que 33% des entreprises hexagonales avaient recours à ce dispositif en 2015, elles sont 49% en 2020 (en Europe les proportions sont restées stables et atteignent 32% en 2020), selon l’enquête CVTS ; les petites entreprises Françaises ont été 44% à accueillir des apprentis en 2020 contre 29% en Europe.

 

Les entreprises françaises se démarquent particulièrement par leurs motivations, mettant en avant le caractère opportuniste de leurs pratiques dans le contexte des mesures incitatives en faveur de l’accueil d’apprentis. 71% des entreprises Françaises (70% des petites entreprises et 76 des grandes) reconnaissent utiliser les capacités productives des apprentis tout en leur permettant de se former. 

Ceci étant, en Europe 90% (85% en France) des entreprises déclarent accueillir des apprentis pour les former à des qualifications correspondant aux besoins de l’entreprise. 

 

♦ Les politiques de formation mises en place par les entreprises françaises semblent moins orientées vers la sécurisation des trajectoires de leurs salariés qu’à l’appui de leur croissance et de leur performance (cf les enquêtes Defis).

 

Noter encore que 30% des entreprises Françaises, essentiellement des petites, ne dispensent aucune formation à leur personnel.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cereq.fr/sites/default/files/2024-03/Bref_450_web_0.pdf

SOMMAIRE

Les pratiques des Français et l’écologie.

Méthodologie : échantillon de 4 000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgé de 18 à 75 ans, avec un questionnaire divisé en 2 sections : une 1ére partie interroge de manière factuelle les habitudes des Français dans plusieurs domaines : mobilité, tourisme, numérique, alimentation, logement, consommation de biens et services et une seconde s’intéresse aux représentations et aux aspirations des Français et questionne la notion de sobriété, l’attachement au modèle consumériste, la conception du bien vivre, ainsi que l’adhésion aux mesures collectives de sobriété. Réalisé pendant l’été 2023, ce baromètre a pour objectif d’être renouvelé chaque année.

 

Si les Français sont critiques envers la société consumériste, ils sous-estiment l’impact de leurs modes de vie sur l’environnement : 6 domaines sont explorés.

⇒ La majorité des Français se montrent critiques envers le modèle de société consumériste actuel et favorables à des mesures collectives de sobriété :

83% des Français considèrent qu’en France nous avons « tendance à accorder trop d’importance à la consommation matérielle » et 81% estiment que « les gens passent trop de temps à consommer plutôt qu’à profiter des plaisirs simples de la vie ». 77% des Français pensent que « notre manière de consommer est nuisible à l’environnement ».

 

41% en ont une perception positive de la sobriété contre 15% une perception négative. Toutefois, cette notion est perçue plus positivement chez les urbains et les plus aisés financièrement. 50% des personnes qui ont le sentiment de vivre confortablement en ont une perception positive contre 27% parmi ceux qui ont le sentiment de ne vraiment pas s’en sortir financièrement. 

 

♦ Selon eux, les actions actuelles en matière de sobriété sont encore insuffisantes. Alors que 77% des Français semblent considérer que les citoyens font leur part de l’effort de sobriété, ils attendent des actions plus fortes de la part de l’État et des entreprises. Parmi les chiffres les plus marquants venant démontrer ce constat :

-44% pensent même que les grandes entreprises n’agissent pas du tout pour limiter l’impact de leurs activités.

-74% considèrent que les politiques publiques devraient privilégier en priorité la protection de l’environnement à la croissance économique. Ils se montrent favorables à un encadrement des activités économiques, de la publicité mais aussi des pratiques et choix de consommation des citoyens. Pour 72% des Français, l’Etat devrait faire plus pour préserver l’environnement, même si cela signifie contrôler ou limiter certaines pratiques (voyages en avion, déplacements avec des véhicules qui roulent à l’essence…)

-Pour 90% des Français, les normes de fabrication devraient favoriser des produits plus résistants, facilement réparables, quitte à ce que cette évolution se fasse au détriment du prix.

 

⇒ Malgré une adhésion aux principes de sobriété, les Français semblent peu concernés par leurs pratiques.

 

A peine plus d’1/4 de la population semble admettre sa propre contribution au problème. En effet, seuls 28% ont le sentiment de « consommer trop »Par ailleurs, 82% ont le sentiment d’avoir un mode de vie déjà sobre et une large majorité ne se considèrent pas dans l’excès quel que soit le type de pratiques, ce qui pose question au regard de l’ampleur des enjeux environnementaux actuels et du chemin à parcourir pour atteindre notamment les objectifs de neutralité carbone.

 

♦ Les pratiques de sobriété sont principalement déterminées par des contraintes économiques et l’adoption de pratiques peu sobres est souvent justifiée par le manque d’alternatives.

« L’écart, observé dans les enseignements de cette première vague d’enquête, entre d’un côté une adhésion forte des Français à une société plus sobre, à un encadrement des activités économiques, de la publicité mais aussi des pratiques et choix de consommation des citoyens et de l’autre, son application dans leur quotidien et leur perception d’avoir déjà un mode de vie sobre, interroge. Non seulement les Français sous-estiment probablement l’impact de leurs modes de vie sur l’environnement mais ils ont aussi l’impression de faire leur part au regard des injonction aux écogestes. Aujourd’hui, la plupart des Français estiment que c’est d’abord à l’Etat et aux entreprises de répondre à la crise environnementale actuelle, de faire évoluer les modes de production et de leur mettre à disposition des alternatives. » déclare Anaïs Rocci, sociologue de la direction exécutive Prospective et recherche de l’ADEME.

⇒ Les modes de vie des Français : zoom sur 6 domaines.

♦ La mobilité au quotidien : la voiture occupe une place centrale dans la mobilité des Français. Son usage étant très corrélé à la densité du territoire et à l’offre de mobilité, le manque d’alternative pour se déplacer est le premier argument cité par les propriétaires de voiture pour justifier son usage. Seuls 19% des automobilistes qui utilisent leur voiture tous les jours ont le sentiment de l’utiliser de manière excessive, 83% considérant que l’usage qu’ils en font est en bonne adéquation avec leurs besoins. Seulement 14% des Français déclarent ne pas être équipés de véhicules automobiles, la principale raison évoquée est avant tout le coût (56%), mais 17% disent avoir fait ce choix par souci environnemental.

 

Tourisme : 23% des Français ne sont pas du tout partis, ni en vacances, ni en week-end, dans les 12 mois qui ont précédés l’enquête. 29% ont l’habitude de partir en dehors de la France métropolitaine pour leurs vacances La voiture est le mode le plus utilisé pour partir en vacances ou week-end (84%) ; 26% prennent le train et 25% l’avion. Seuls 3% des usagers du transport aérien ont le sentiment d’avoir un usage excessif de l’avion, contre 16% qui affirment à l’inverse qu’ils aimeraient le prendre plus souvent.

 

♦ Alimentation : un peu moins de 3% des Français se déclarent végétariens ou végans. 16% se définissent comme flexitariens. 24% des Français qui mangent de la viande plus de 2 fois par semaine ont le sentiment de trop en manger. Ceux qui ne consomment pas de viande le font principalement par souci du bien-être animal (73%) ou pour préserver l’environnement (68%) tandis que ceux qui limitent leur consommation de viande le font principalement par souci d’économies (52%) et dans une moindre mesure par habitude (36%) ou pour des raisons de santé (27%).

 

Logement : 1 Français sur 5 a le sentiment de vivre dans un logement trop petit par rapport à ses besoins, mais 17% estiment qu’ils pourraient habiter dans un logement plus petit. 34% des Français déclarent chauffer leur logement au-delà de 19°C. Seuls 7% ont le sentiment de chauffer de manière excessive leur logement tandis que 20% considèrent ne pas le chauffer suffisamment, et c’est même 33% parmi ceux qui n’ont pas la possibilité de contrôler la température. 84% déclarent s’habiller plus chaudement avant d’augmenter le chauffage, d’abord pour limiter leurs dépenses, en second pour préserver l’environnement (47%), et en 3ème par habitude (45%).

 

♦ Numérique : 17% des smartphones possédés ont été achetés d’occasion ou reconditionnés. Outre le motif économique (61%), la motivation écologique, pour donner une deuxième vie à un produit, arrive en deuxième position (43%). Pour 39% cela leur permet de s’acheter un produit d’une gamme supérieure. Seul 1/4 des Français déclarent avoir renouvelé son smartphone parce qu’il ne fonctionnait plus du tout (pour 72% il fonctionnait encore). 7% considèrent qu’ils renouvellent trop fréquemment leur téléphone portable (22% parmi ceux qui le font tous les 2 ans voire plus fréquemment).

 

♦ Consommation de biens et services : un Français sur deux a recours au marché de la seconde main. Là encore, l’achat de seconde main est motivé principalement pour des raisons économiques (76%), mais aussi pour pouvoir consommer plus (51%). La motivation environnementale arrive en 3ème position (39%). Seuls 14% des Français estiment que leur consommation de vêtements est excessive par rapport à leurs besoins (et 34% parmi les plus gros consommateurs)

 

Pour en savoir davantage : https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/6630-barometre-sobrietes-et-modes-de-vie.html

SOMMAIRE

Qui sont les femmes cheffes d’entreprise, porteurs de projet ?

Méthodologie : l’échantillon ne précise pas le nombre de femmes interrogées appartenant vraisemblablement au fichier Bpifrance (excluant notamment la plupart des libéraux appartenant à des ordres et nombre d’activités de services), mais seulement le nombre total de personnes interrogées (5 500 sans connaitre leur activité, leur tranche d’âge et s’ils sont ou non microentrepreneurs) ; l’interrogation a été faite par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 30 juin 2023 par l’Ifop.

L’enquête a aussi été menée auprès d’un échantillon de 504 personnes résidantes dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et âgée de 18 ans et plus (est-ce un échantillon supplémentaire ?) Interrogation par téléphone du 21 juin au 4 juillet 2023 par l’Ifop.

Les résultats interrogent quand l’on constate les fortes variations inexpliquées d’une année sur l’autre, alors que ceux-ci devraient être proches.

Le poids important des cessions interroge lui aussi : le fait de 51% des femmes vs 56 chez les hommes, alors que l’on sait le peu de reprise parmi les nouveaux chefs d’entreprise.

 

Par contre les comparaisons entre les 4 sous-populations observées peuvent fournir des tendances, même si quelques unes sont en contradiction avec d’autres travaux.

Le grand manque dans cette étude comme dans la plupart conduites en direction des TPE et PME est la recherche du pourquoi ces différences (au fil des années), mais aussi au regard des autres études proposant des résultats différents. La recherche du pourquoi ces différences ferait avancer la fiabilité de la connaissance.

Enfin l’étude propose de connaitre les résultats détaillés en interrogeant le lien bpifrance-création.fr/observatoire et celui-ci vous conduit à déchetterie. com ?

 

Une étude fort intéressante quant aux thèmes traités, mais dont la fiabilité interroge.

 

15% des femmes seraient chefs d’entreprise, 15% d’ex-chef d’entreprise, 10% seraient porteurs de projet et 7% auraient l’intention de créer (mais on ne peut les cumuler semble-t-il, un même répondant pouvant appartenir à plusieurs sous-populations : exemple un chef d’entreprise en activité peut avoir dans le passé été chef d’une autre entreprise ou être porteur du projet d’une nouvelle entreprise, voire avoir l’intention d’en créer/reprendre une). Ces 4 sous-populations constituent ce que les réalisateurs de l’enquête appelle “chaine entrepreneuriale”.

Pour leur part les hommes sont 19% chefs d’entreprise, 22% ex chefs d’entreprise, 16% porteurs de projet et 9% intentionnistes.

 

⇒ Qu’en est-il des femmes et des hommes chefs d’entreprise et ex chefs d’entreprise ?

♦ Leurs caractéristiques : en tant que chef d’entreprise, les femmes sont plus jeunes (37% moins de 30 ans vs 27 pour les hommes), une situation proche chez les ex chefs d’entreprise (ce qui m’étonne plus) ; elles seraient légèrement plus diplômées de l’enseignement supérieur (chefs d’entreprise 41 et 38 pour les hommes ; pour les ex chefs d’entreprise 34 et 33) et au même niveau pour les diplômées de niveau au plus égal au CAP (alors que les autres enquêtes font état de femmes nettement plus diplômées en tant que créatrices d’entreprise).

Enfin, elles seraient antérieurement à la création/reprise (ce que je suppose) de leur entreprise proches des hommes si l’on regroupe les catégories cadres et chefs d’entreprise (ce qui n’est pas le cas en création d’entreprise). Elles sont plus souvent employées et moins souvent ouvrières.

 

♦ Les motivations comparées.

 

⇒ Plus précisément quelles sont les motivations et les difficultés des femmes cheffes d’entreprise, au regard des hommes ?

♦ En termes de motivation qui ont généré la création/reprise de leur entreprise actuelle, les femmes s’inscrivent davantage que les hommes dans la réalisation d’un rêve, l’exercice d’une activité conforme à leurs valeurs. Par contre moins que les hommes, elles souhaitent affronter de nouveaux défis, créer une entreprise pour construire un projet familial, ou augmenter leurs revenus ou leur patrimoine, voir mettre en œuvre une idée nouvelle.

En termes de difficultés, elles sont plus inquiètes que les hommes d’un revenu insuffisant ou de son instabilité, d’une concurrence trop vive ou d’un marché insuffisant et d’une remise en cause de l’équilibre vies professionnelle/vie familiale. Les hommes sont plus sensibles à leur manque de crédibilité (c’est pourtant ce que les femmes affirment dans d’autres enquêtes), et au manque d’appui de professionnels.

⇒ Les porteurs de projet et les intentionnistes chez les femmes et les hommes.

♦ Les motivations des porteurs de projet : si les motivations comme être son propre patron ou réaliser un rêve sont proches chez les femmes et les hommes, chez les femmes le fait de souhaiter créer son emploi est plus présent ; par contre les hommes sont plus sensibles au fait d’affronter de nouveaux défis, de saisir une opportunité ou de construite un projet familial.

Curieusement les femmes porteurs de projet mettraient davantage en œuvre une idée nouvelle que les hommes, alors que c’est l’inverse chez les chefs d’entreprise et les hommes choisiraient de créer une entreprise pour plus que les femmes exercer une activité conforme à leurs valeurs (alors que les femmes chefs d’entreprise affirment le contraire).

 

♦ Les intentionnistes : en termes de motivation, les femmes plus que les hommes souhaitent réaliser un rêve, être leur propre patron et exercer un e activité conforme à leurs valeurs.

♦ Les difficultés des porteurs de projet : les femmes disent avoir moins de difficultés que les hommes mais manque de soutien familial ou amical, craignent davantage le déséquilibre vie professionnelle/vie familiale et l’investissement financier trop lourd, alors que les hommes s’inquiètent davantage de leur manque de compétences pour créer et du stress généré.

 

En termes de difficulté des intentionnistes, plus que les hommes, elles craignent l’insuffisance de revenu et les démarches administratives complexes, alors que les hommes affirment davantage le manque de soutien de leur entourage, le manque d’expertise dans le métier et la crainte de trop de responsabilité.

⇒ Comparons les caractéristiques, les motivations et les difficultés des femmes selon qu’elles sont cheffes d’entreprise, ex cheffes d’entreprise, porteurs de projet ou intentionnistes.

 

♦ En termes de caractéristiques, les porteurs de projet seraient plus jeunes que les autres sous-populations (48% vs 37-39) ; bien sûr les porteurs de projet et les intentionnistes s’inscrivent peu dans la tranche des 50 ans et plus -11-13% vs 23-28). Les ex cheffes d’entreprise ont plu souvent un niveau d’études au plus le CAP (50% vs 39 les cheffes d’entreprise et 27 les intentionnistes). Bien évidemment les ex cheffes d’entreprise s’inscrivent plus dans l’inactivité du fait de leur départ en retraite notamment (41% vs 22 les intentionnistes).

 

♦ En ce qui concerne leurs motivations : les cheffes d’entreprise se différencient des porteurs de projet par le fait de vouloir être leur propre patron et exercer leur activité en respectant leurs valeurs, moins pour mettre en œuvre une idée nouvelle (ce qui est caractéristique du comportement entrepreneurial). Par contre le décrochage est grand avec les intentionnistes plus éloignées des réalités de l’entreprise, en ce sens quelles privilégient le fait d’être son propre patron, de réaliser un rêve, d’augmenter leurs revenus, de changer de métier, voire d’affronter de nouveaux défis. 

♦ Quid des difficultés ?

Les chefs d’entreprise sont avec les intentionnistes les plus conscientes à la fois des revenus insuffisant ou instables, et de la concurrence trop vive ou d’un marché insuffisant. Les porteurs de projet sont par contre plus sensibles au manque d’appui de professionnels et de leur entourage, à leur manque de compétences et de crédibilité, sans oublier le risque d’échec. Les intentionnistes sont bien plus inquiètes des revenus insuffisants, du risque d’échec, des démarches administratives, du trop de responsabilité et de stress voire de l’investissement financier important.

 

♦ Noter les conséquences de la conjoncture difficile pour les porteurs de projet : les femmes ont été plus impactées que les hommes, envisageant plus souvent de travailler à leur compte ; elles sont aussi plus souvent licenciées, en recherche d’emploi, ou ont démissionné.

⇒ Les hors chaine, quelles difficultés face au fait de s’installer à son compte ?

34% (mais 44% en QPV) des femmes n’ont jamais songé à créer une entreprise tout comme 26% (mais 32 en QPV) des hommes.

Les femmes mettent en avant comme principales difficultés, le revenu insuffisant, le trop de responsabilité et de stress, le risque d’échec, les démarches administratives, et le lourd investissement financier. Les hommes sont plus inquiets que les femmes en ce qui concerne le revenu, la concurrence et leur manque d’expertise dans le métier, voire le manque de soutien.

 

Noter que comparées à leurs collègues cheffes d’entreprise, ces dernières citent moins souvent le revenu insuffisant, la concurrence vive, le manque d’expertise dans le métier, la remise en cause de l’équilibre vie professionnelle/vie familiale et la manque de soutien, montrant qu’elles sont insuffisamment conscientes des problèmes qui vont se poser à elles.

⇒ L’accompagnement pour les chefs d’entreprises et les porteurs de projet.

♦ 23% des femmes et 22% des hommes y ont eu recours (bien moins que les chefs d’entreprise (42 et 39%). S’agit-il pour les chefs d’entreprise de l’accompagnement lors de la création de leur entreprise ou au fil de leur développement ?

Par qui ont-ils été accompagné ?

Les femmes cheffes d’entreprise disent l’avoir été par un acteur social de proximité (?) ou leur entourage proche, c’est à dire des non professionnels de la création d’entreprise, puis par des communautés d’entrepreneurs (qu’entendre par là ?), puis par un expert-comptable ou un consultant (pourquoi Integer les CCI dans cette rubrique alors qu’il y a une rubrique spécifique pour les structures dédiées à la création ?), et quasiment au même niveau par une pépinière/un incubateur et une structure dédiée à la création (un chiffre bien plus faible que ceux d’autres enquêtes). Globalement les hommes chefs d’entreprise disent avoir été davantage été accompagné (alors que dans d’autres enquêtes ce sont les femmes qui l’ont été, du moins par l’entourage et par des structures dédiées).

 

Les porteurs de projet femmes disent avoir été accompagnées davantage par des structures dédiées et par un incubateur, moins par leur entourage, par leur expert-comptable ou un acteur social de proximité. Les hommes l’ont beaucoup plus été par un incubateur/pépinière (ce qui est pourtant rare ?).

♦ 38% des femmes et 30% des hommes porteurs de projet ne l’ont pas sollicité vs 21% des femmes cheffes et 24% des hommes chefs d’entreprise.

Pourquoi ce décalage ? D’une part 32% des femmes et 30% des hommes porteurs de projet répondent l’avoir sollicité sans l’obtenir ou l’ont refusé (suite à leur sollicitation !), d’autre part 24% des femmes et des hommes comptent le demander.

 

 

Les principales raisons de non accompagnement pour les porteurs de projet sont de largement de l’ordre de la méconnaissance, soit le fait de ne pas savoir qui contacter et comment s’y prendre (25%), soit la méconnaissances des solutions d’accompagnement (15%), soit l’auto persuasion de ne pourvoir y avoir accès (9%), voire le découragement dû au démarches à entreprendre (6%). Viennent ensuite le souhait de ne pas dépenser d’argent pour ce type de prestation (24% et 19 les hommes), ou le fait de ne pas en avoir eu besoin (13 et 24).

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/observatoire/etudes-thematiques/indice-entrepreneurial-francais/ief-2023

SOMMAIRE

Quelques données complémentaires sur l’apprentissage.

La difficulté est d’observer ici des répartitions pour 2 années 2015 et 2022 ou 2023, alors que le nombre de nouveaux contrats a été multiplié par 3 entre ces 2 périodes, ne permettant pas de connaitre les hausses en valeur absolue.

 

44% sont employés dans des TPE, 33% en PME et 23% dans des ETI ou des grandes entreprises.

 

En 2023, ce sont 852 235 contrats nouveaux à comparer à 283 182 en 2015. En 2023, 1 020 015 contrats sont en cours.

 

Baisse du nombre d’apprenti dans les TPE :

En 2022, 44,5% sont le fait de TPE (dont 30% de 0 à 4 salariés), 21,5% dans des petites entreprises (10-49 salariés), 11,3% dans des entreprises de 50 à 249 salariés et 22,6% dans des entreprises de 250 salariés et plus (dont 14,4% dans les entreprises de 1000 salariés et plus).

La répartition était en 2015 : 54% dont 37 dans les 0-4 salariés, 17,5% dans les petites entreprises, 8,6 dans les 50-249 salariés, et 19,6 dont 11,9% dans les plus grandes ; la baisse est notable dans les TPE et la hausse notable dans toutes les autres tailles.

 

Les âges augmentent en 2022 : 21% ont au plus 18 ans en 2023 vs 38% en 2015, une proximité entre 18 et 21 ans (48 et 44%), et bien plus chez les 22 ans et plus (31 vs 18).

 

Les niveaux de diplôme augmentent aussi en 2022 : 35,5% ont bac +2 et au-delà (vs 21,5 en 2015), et 35,6% le niveau bac (vs 25,6 en 2015) alors que 32,5% en 2015 n’avaient aucun diplôme (vs 19,4 en 2023).

 

Comme les niveaux de diplôme préparés : en 2022, 39,6 au-delà de bac + (vs 18,3 en 2015) et 21,8% bac +2 (vs 16,2), contre en 2015 41,7% le niveau CAP (vs en 2022, 22,3) et 21,2 le niveau bac (vs 15,2 en 2022).

 

Avec des contrats plus courts : 47% en 2022 moins de 18 mois vs 30 en 2015 et inversement 53% plus de 18 mois vs 70 en 2015.

Et des taux de rupture sans grand changement (27,4% en 2020 vs 26,4 en 2015. En 2022, 10,6% ont rompu dans les 3 mois (9,2 en 2015), toutefois plus dans les 3 à 12 mois (16,7% vs 11,7). 

 

Moins de contrats dans les activités traditionnelles comme l’industrie (13,4% vs 20,9 en 2018), la construction (10,2 vs 15,2), et les HCR (6,7 vs 11,3), alors que le commerce est stable (21,7 vs 19,2) et que les services sont en nette hausse tels les services aux entreprises (19,6 vs 10,3) et les autres services de type activités financières, immobilières et santé/éducation (15,2 vs 9,9).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/le-contrat-dapprentissage

SOMMAIRE

Les créations d’entreprises des 6 derniers mois rebondissent.

Méthodologie : analyse des données brutes et non des données avec correction des variations saisonnières, sur les 6 derniers mois comparés aux périodes antérieures.

Dans la mesure où le chiffrement du début d’année manifeste d’une part un rattrapage de l’année antérieure (non prise en compte d’immatriculations enregistrées en statistiques en janvier ou février de l’année suivante), d’autre part des données identiques pour janvier et février pour 2 ou 3 activités ce qui est étonnant, je propose une observation sur 6 mois pour niveler ces imperfections et en tirer des tendances.

 

Le rebond est largement partagé par les activités, hors la situation la plus favorables pour les activités immobilières.

⇒ Les créations sur les 6 derniers mois.

Sur les 6 derniers mois (septembre 2023-février 2024), les créations d’entreprises ont progressé en nombre de 6% (au regard des 6 mois antérieurs), alors qu’elles régressaient de 2% entre janvier et août 2023.

 

L’évolution avait été plus favorable pour les microentreprises (8,3%) vs 2,2% pour les créations classiques ; noter que la progression des créations en société n’avait été que de 1,2% vs 4,4% pour les autres entreprises individuelles que les microentrepreneurs (un fait rare alors que cette catégorie connaissait une régression régulière).

 

Comparés aux mêmes périodes antérieures, l’évolution a aussi été plus favorable au regard de 2021-2022 : +9% pour toutes les créations, +13% pour les microentreprises, +2,6% pour les créations classiques dont +3% pour les créations en société et 1,6% pour les autres entreprises individuelles.

Le flux des créations entre janvier et août 2023 a été défavorable : -2% toutes créations, +2,8% pour les microentreprises, -10% pour les créations classiques dont -9,8% pour les sociétés et -10% pour les autres entreprises individuelles.

⇒ Une approche par activités.

♦ Tout d’abord globalement tout type de création :

La comparaison entre les 2 périodes (septembre 2023-février 2024) d’une part et janvier-août 2023 d’autre part) confirme la situation favorable pour la plupart des activités pour la 1ére période et nettement moins favorable pour la seconde. 

Noter que les activités informatique, HCR et industrie ont connu une évolution favorable au cours des 2 périodes alors que l’activité immobilière a connu une situations très défavorable au cours des 2 périodes, et que les activités santé/éducation et construction ont plutôt connu une situation défavorable.

♦ Les créations sous forme de microentreprises (les 6 derniers mois) au regard des 6 mêmes mois de la période antérieure.

Le plupart des activités ont connu une progression, 4 la stabilité (services aux entreprises, santé/éducation, finances) et l’immobilier une situation fort défavorable.

♦ Les créations classiques.

Là encore la situation est nettement favorable pour le plupart de activités, pour 4 d’entre elles la stabilité (finances, services aux entreprises, santé/éducation, commerce) et à nouveau très défavorable pour les activités immobilières.

SOMMAIRE

Qu’en est-il des lieux d’achat alimentaires et de leur consommation. ?

Méthodologie : échantillon de 1 058 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, interrogé en ligne du 20 au 21 février 2024.
Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

Etude réalisée à la demande du ministère de l’Economie, des Finances, de la Souveraineté Industrielle et Numérique.

Je ne reprends qu’une partie des résultats dans cet article

 

Les 16-24 ans ont moins recours aux commerces de proximité et aux marchés et consomment davantage de produits transformés et de restauration rapide.

 

90% des Français interrogés déclarent faire régulièrement leurs courses dans un supermarché (mais 85% des 15-24 ans), ce qui en fait le lieu d’achats alimentaires le plus fréquenté, loin devant les commerces de proximité (42% et 37% les 15-24 ans) ou les marchés (35%, mais seulement 18% les 15-24 ans) et internet (7% pour les 2 populations).  

 

Quels types de restauration fréquentent-ils ?

-La restauration rapide : 37% au moins une fois par mois (13% un fois par semaine), mais 59% les 15-24 ans au moins une fois par mois,
-Les restaurants à thème (pizzeria, crêperie, japonais, indien…) : 31% une fois par mois (9% une fois par semaine) mais 45% les 15-24 ans,
-Les brasseries ou bistro de cuisine française : 27% (26 les jeunes) une fois par mois  et 7% une fois par semaine.

 

Un bon repas se caractérise en premier lieu par la diversité de ses aliments (57% mais 46 les 15-24 ans), devant le fait que les produits utilisés proviennent de la région (39% mais 20 les 15-24 ans), la facilité et rapidité de préparation (32 et 25), avec des produits bio (17 et 15) ; noter que les plus jeunes insistent sur l’importance de son aspect consistant (43% vs 30 pour l’ensemble des Français).

 

Si 46% des Français qui participent à la préparation des repas au sein de leur foyer déclarent cuisiner presque tous les jours des produits frais ou bruts, c’est moins vrai pour les 15-24 (31%), mais 88% y recourent plusieurs fois par semaine (73 les 15-24 ans).

57% des jeunes déclarent consommer des plats ou produits cuisinés achetés à l’extérieur au moins une fois par semaine (vs 42% les Français).

71% des Français estiment qu’il est moins cher de s’alimenter avec des produits frais ou bruts que d’acheter des plats transformés en grande surface, alors que 50% des jeunes estiment qu’ils sont moins chers.

 

Pour en savoir davantage : https://harris-interactive.fr/opinion_polls/les-francais-et-lalimentation-quotidienne/

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les femmes et l’argent.

Méthodologie : échantillon de 502 hommes âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population masculine française et de 1004 femmes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population féminine française. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas (âge, profession) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne du 19 au 23 janvier 2024.

 

Une approche utile pour situer aussi les femmes créatrices d’entreprise face à l’argent.

 

Pour 86% des femmes l’argent est une nécessité pour pouvoir vivre (vs 76 pour les hommes) et pour 73% la liberté pour réaliser ses projets (vs 65). En 1ére citation, c’est largement la nécessité pour pourvoir vivre (femmes 65, hommes 51) et de façon bien plus modeste la liberté de réaliser ses projets (24 vs 26).

L’argent est d’abord perçu comme une contrainte (69%); une angoisse (68), un conflit (63), et moins comme atout de liberté (56) ou plaisir (47). 93% (dont 58% tout à fait d’accord) n’ont pas envie de prendre des risques avec son argent vs 84 et 44% pour les hommes. 

 

Sont-elles à l’aise avec différentes situations ayant un impact sur leur argent ?

52% le sont pour obtenir une promotion (vs 66 les hommes), 50% pour changer d’entreprise pour gagner plus (vs 57), 38% pour négocier son salaire pendant un entretien d’embauche (vs 53), 37% pour demander une augmentation (vs 54), 18% pour choisir de se mettre en autoentrepreneuriat (vs 31), 18% pour créer son entreprise (vs 28).

 

Par ailleurs 92% des femmes se disent sensibilisées sur le prix de choses, les dépenses, les économies (vs 86 les hommes), 88% pour en parler avec les enfants (vs 75), 79% à qui on a enseigné que le fait de bien gagner sa vie fait partie des objectifs à atteindre (vs 80), 59% ont été apprises à placer leur argent, à négocier salaire et contrats (58) ; noter que pour 55% l’argent était un sujet dont on ne parlait pas dans leur foyer (51) ; pour 53% leurs parents étaient en difficulté financière (vs 53).

 

Le sujet de l’argent est évoqué avec : le conjoint (98% vs 88 les hommes), les enfants (89 vs 62), l”entourage amical (78 vs 43), la famille (77 vs 46), l’entourage professionnel (76 vs 51).

En ce qui concerne le couple : dans 74% des cas le revenu le plus élevé est celui de l’homme ; il est à égalité pour 19% des femmes et 14% des hommes. 

 

68% des femmes et des hommes ont un compte personnel, 61% des femmes un compte partagé avec le conjoint (vs 65 pour les hommes) et 35% les 2 situations.

 

Les dépenses sont partagées 50/50 pour 31% des femmes et 40% des hommes, ou encore chacun contribue proportionnellement en fonction de ses revenus (26 et 27%), ou encore selon le type de dépenses (26 et 23). Les dépenses courantes sont davantage le fait des femmes (52 vs 32), alors que les autres le sont plus à charge des hommes : placements financiers (29 pour les femmes et 42 pour les hommes), les gros achats d’équipements (20 et 34) et les achats d’immobilier (15 et 33).

 

68% des femmes disent connaitre peu de tensions en couple à propos de l’argent (vs 65 les hommes).

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/barometre-les-femmes-et-largent/

 

SOMMAIRE

68% des 15-64 ans sont en emploi en 2023 (+0,3 point au regard de 2022).

Sources : l’enquête Emploi menée en continu. Chaque trimestre, en 2023, environ 90 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire (c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux, prisons, etc.) ont répondu à l’enquête. Le niveau et la structure de l’emploi fournis par l’enquête Emploi peuvent différer de ceux obtenus à partir des sources administratives (Estimations d’emploi).

 

Définitions utilisées, celles du BIT. 4 définitions qui peuvent porter à confusion :

-L’emploi au sens du BIT inclut les personnes ayant travaillé au moins une heure pendant une semaine donnée et les personnes ayant un emploi mais n’ayant pas travaillé pendant cette semaine là pour un certain nombre de raisons (congés, arrêt maladie).

-Le taux d’activité est le rapport entre le nombre d’actifs (personnes en emploi ou au chômage au sens du BIT) et l’ensemble de la population correspondante.

Le sous-emploi recouvre les personnes ayant un emploi à temps partiel qui souhaitent travailler plus d’heures et qui sont disponibles pour le faire, qu’elles recherchent ou non un emploi. Sont aussi incluses les personnes ayant involontairement travaillé moins que d’habitude, pour cause de chômage partiel par exemple, qu’elles travaillent à temps plein ou à temps partiel.

-Le halo autour du chômage est composé de personnes sans emploi qui, soit recherchent un emploi mais ne sont pas disponibles dans les deux semaines pour travailler, soit n’ont pas effectué de démarche active de recherche d’emploi dans le mois précédent mais souhaitent travailler, qu’elles soient disponibles ou non.

 

Un digest des données chiffrées sur l’emploi en 2023.

 

Sur l’année 2023, parmi les personnes de 15 à 64 ans vivant en France hors Mayotte, 68,4% sont en emploi. Après 2 années de forte hausse (+1,2 point en 2021, +0,9 point en 2022), le taux d’emploi des 15-64 ans continue d’augmenter en 2023 mais plus modérément (+0,3 point). Il s’établit à son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975).

Le taux d’activité des 15-64 ans est de 73,9%, soit 0,3 point de plus qu’en 2022. Celui des femmes est de 71,2% vs 76,8 pour les hommes ; cet écart en défaveur des femmes était de 10,2 points en 2003 et de 22,0 points en 1983.

⇒ Les taux d’emploi par caractéristiques en 2023 :

-Selon les âges : en forte hausse en 2021 (+3,5 points) puis 2022 (+2,4 points), notamment grâce à un essor marqué de l’alternance, le taux d’emploi des 15-24 ans ralentit très nettement en 2023 (+0,3 point) ; il atteint ainsi 35,2% son plus haut niveau depuis 1990. Après 2 années d’augmentation, celui des 25-49 ans se stabilise à 82,6%, son plus haut niveau depuis 2008, alors que celui des 50-64 ans augmente de +0,9 point et s’établit ainsi à 67%, son plus haut niveau depuis 1975.

-Selon le sexe : parmi les 15-64 ans, le taux d’emploi des  femmes augmente un peu plus que celui des hommes (+0,4 point vs +0,2 point).

 

-Les indépendants : 12,9% des personnes occupant un emploi exercent en tant qu’indépendant qu’il s’agisse de non-salariés classiques, de microentrepreneurs ou de chefs d’entreprise salariés. Ce statut est plus répandu parmi les hommes (15,5%) et les seniors (16,5%). Leur proportion dans l’emploi se replie de 0,2 point (après +0,5 point en 2022), mais reste à un niveau élevé par rapport aux 20 dernières années.

 

-En ce qui concerne le salariat 73% des personnes en emploi sont en CDI ou fonctionnaires (en hausse de 0,5 point sur un an) ; la part cumulée des emplois à durée limitée (CDD, intérim) recule de 0,4 point sur l’année à 9,8%, retrouvant son niveau de 2021.
Les 15-24 ans en emploi occupent plus rarement que leurs aînés un CDI (42,1%, contre 76,3% des 25 ans ou plus) et sont plus souvent en CDD, notamment de courte durée, en intérim, en alternance ou en stage (28,9% des 15-24 ans en emploi sont en alternance ou en stage).

 

-Les emplois occupés sont de plus en plus qualifiés :

*les cadres représentent 22,4% des personnes en emploi (+0,8 point de plus qu’en 2022) ; depuis 2019, la part des cadres dans l’emploi total dépasse celle des ouvriers qui diminue de nouveau légèrement en 2023 (-0,3 point, à 18,6%), alors qu’au début des années 1980, les ouvriers étaient presque 4 fois plus nombreux que les cadres.

*Les femmes occupent plus souvent que les hommes des postes d’employés (38,8% contre 12,1%), alors que les hommes sont plus fréquemment ouvriers (28,7% contre 8,1) ; elles exercent plus souvent des emplois peu qualifiés (46,3% contre 31,3) ; la part de cadres reste plus élevée parmi les hommes que parmi les femmes (25,1% contre 19,7).
Les 15-24 ans sont majoritairement employés ou ouvriers (64), alors que 8,5% sont cadres.

*Par ailleurs, les personnes en emploi sont de plus en plus diplômées : 46,4% ont obtenu un diplôme du supérieur (bac+2 et au-delà), soit 4,9 points de plus qu’en 2018.

⇒ Différentes formes au regard du travail :

-Le télétravail :  après 2 années successives de nette hausse (+2,9% en 2021, puis +2,2% en 2022), il augmente plus modérément en 2023 (+0,3%), et reste légèrement inférieur à son niveau d’avant-crise sanitaire (-0,3 point). En 2023, 18,8% des salariés ont télétravaillé au moins un jour par semaine ; 37,7% y ont recouru un jour par semaine (+6,6 points par rapport à 2022) et 38,3% 2 jours (+0,4 point), alors que 24% ont télétravaillé trois jours par semaine ou plus, contre 31% un an plus tôt (-7points). 78% sont satisfaits du nombre de jours hebdomadaires télétravaillés.

 

Le travail à temps partiel : en hausse de 2008 à 2014 (+2 points), Il se stabilise puis recule continûment depuis 2017, pour chiffrer 17,4% en 2023 comme en 2022. 26,5% des femmes travaillent ainsi vs 8,7% des hommes.

 

-Le sous-emploi recule : en 2023, 4,4% des personnes sont en situation de sous-emploi, qui continue de reculer (-0,2 point par rapport à 2022 et -1,4 point par rapport à son niveau d’avant-crise sanitaire) ; Il atteint son plus bas niveau depuis 1992. Il concerne davantage les employés peu qualifiés (11,7%), les jeunes (7,6%) et les femmes (6,2%).

 

-Le chômage se stabilise à 7,3% après 7 années de baisse et à son plus bas niveau depuis 1982 (7,1%), 3 points sous son niveau de 2015. Cette moyenne annuelle masque des profils différents au cours des années 2022 et 2023 : en 2022, le taux de chômage a baissé tout au long de l’année pour atteindre 7,1% en fin d’année, alors qu’en 2023, il a au contraire augmenté pour s’établir à 7,5% en fin d’année.

En 2023, 1,8% des personnes actives sont au chômage depuis au moins un an (0,2 point en-deçà de son niveau de 2022 et 0,5 point en-deçà de celui de 2021). Le chômage de longue durée concerne 24,5% des chômeurs, mais 40,8% parmi les chômeurs de 50 ans ou plus (contre 10,5% parmi ceux de 15-24 ans et 24,5% parmi les 25-49 ans).

 

-Le halo autour du chômage augmente de 0,2 point ; en 2023, 4,6% des personnes de 15 à 64 ans appartiennent au halo autour du chômage : cette part, qui avait nettement augmenté en 2020 sous l’effet de la crise sanitaire (+0,8 point), a ensuite reculé en 2021 (-0,7 point) et 2022 (-0,2 point), pour se redresser légèrement en 2023 (+0,2 point), si bien qu’elle retrouve presque son niveau de 2019 (+0,1 point).

En hausse de 0,8 point par rapport à 2022, la part de jeunes relevant du halo reste supérieure à son niveau d’avant-crise : 7,1% soit 1,3 point de plus qu’en 2019.
Les femmes relèvent plus souvent que les hommes du halo (5% contre 4,2%), alors qu’elles sont moins souvent qu’eux au chômage (part de 5,2% contre 5,8%).

Moins fréquemment dans le halo (3%), les seniors sont aussi les moins exposés au risque de chômage (3,7% pour les 50-64 vs 5,5% pour l’ensemble des personnes de 15 à 64 ans et jusqu’à 7,3% pour les 15-24 ans).

Au total, en cumulant chômage et halo autour du chômage, en 2023, 10,1% des 15-64 ans sont sans emploi et souhaitent travailler, soit 0,3 point de plus qu’en 2022. Cette proportion reste inférieure de 0,6 point à son niveau de 2019.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7936590

 

SOMMAIRE

Entre 2022 et 2023, nette hausse du chiffre d’affaires pour les HCR et nette baisse pour les agences immobilières.

Sources et méthodologie : 
Les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations fiscales de chiffre d’affaires déclaré par les entreprises sur les déclarations de TVA réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients. 
Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 600 000 entreprises au niveau national. Les données ont été calculées sur un périmètre d’entreprises présentes lors d’une période analysée et lors de la même période de l’année précédente, qui n’ont pas changé de code NAF et dont l’établissement principal n’a pas changé de département entre ces deux périodes.

Les chiffre d’affaires sont en euros courants. En moyenne annuelle, l’Insee indique un taux d’inflation de 4,9% en 2023.
Les entreprises aux chiffres d’affaires atypiques et celles réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 50M€ ont été exclues.

 

L’étude constate une stagnation en valeur du chiffre d’affaires par rapport au 4éme trimestre 2022, et une hausse de 2,7% sur l’année, insuffisante pour couvrir l’inflation.

⇒ Selon quelques activités fines :

L’hôtellerie; la boulangerie-pâtisserie et la réparation auto ont connu les plus fortes hausses sur un an alors que les pharmacies, les commerces de plantes et le transport de proximité ont connu la stabilité et agences immobilières une forte baisse.

⇒ Selon les régions :

Au 4e trimestre 2023, l’activité économique des TPE-PME de toutes les régions a ralenti par rapport au précédent trimestre. 7 régions ont même affiché un recul de CA par rapport au 4e trimestre 2022.
– Les entreprises des Pays de la Loire (+1,3%), de Normandie (+0,8%), et de Bretagne (+0,8%) affichent les plus fortes croissances en valeur sur le trimestre.

-Celles du Grand Est (+0,6%), d’Auvergne-Rhône-Alpes (+0,4%), du Centre-Val de Loire (+0,3%) et des Hauts-de-France (+0,2%) enregistrent une très légère progression.

-Les entreprises de Bourgogne-Franche-Comté (-0,1%), d’Occitanie (-0,2%),d’Île-de-France (-0,2%), de La Réunion (-0,8%), de Nouvelle-Aquitaine (-0,8%) et de Paca (-0,9%) affichent un résultat inférieur à la moyenne nationale.

-Celles de Corse voient leur CA reculer plus nettement, -4,4% par rapport au 4e trimestre 2022.

 

Pour en savoir davantage : https://imagepme.fr/fr/actualites/espace-expert-comptable-decouvrez-les-resultats-du-4e-trimestre-2023-des-tpe-pme

SOMMAIRE

Les TPE-PME du commerce ont des impôts de production plus faibles que les plus grandes entreprises.

Sources :
• les données d’origine fiscale des entreprises du dispositif ESANE pour dénombrer et caractériser les entreprises du secteur marchand non agricole et non financier,
• les données issues de l’enquête sectorielle annuelle (ESA) réalisée par l’Insee auprès des entreprises pour connaître la ventilation de leurs activités commerciales dont le % de ventes à distance,
• les données du dispositif Points de ventes de l’Insee pour recenser les établissements du commerce de détail et leurs caractéristiques de vente (surface, géolocalisation),
• les données fiscales fournies par la DGFiP sur la Tascom, la CFE, la CVAE, la CET et la C3S.
 Les entreprises du commerce de détail sont définies ici par leur contour juridique d’unité légale.

La difficulté dans l’utilisation des statistiques afférentes au commerce est de ne jamais disposer de ventilations fines par tranche de taille pour repérer l’impact des petites entreprises.

 

Constat est fait d’une très grande similitude de niveaux de fiscalité, si l’on compare l’ensemble des impôts de production supportés par le commerce traditionnel et le commerce en ligne.

⇒ Un point tout d’abord sur les prélèvements obligatoires au regard de la valeur ajoutée.

Ils regroupent les impôts directs (impôts sur les bénéfices, sur la production et impôts sur le revenu pour les entreprises individuelles), les impôts indirects (notamment la TVA) et les cotisations sociales.

En moyenne, celles-ci chiffrent 29% de la valeur ajoutée des entreprises dont 19% pour les cotisations patronales, 4% pour l’impôt sur ls bénéfices et 6% pour les taxes et autres impôts. Cette approche permet de relativiser le poids des impôts de production dans le commerce.

⇒ Le commerce en chiffres.

En 2021, le commerce de détail et l’artisanat commercial rassemblent 506 000 entreprises, dont 465 000 microentrepreneurs et 6 250 entreprises de taille intermédiaire (ETI) ou grandes entreprises (GE) et emploie environ deux millions de salariés en équivalent ETP. Le commerce réalise un chiffre d’affaires de 500Md€ (11% du secteur marchand non agricole et non financier) pour une valeur ajoutée de 100Md€.

Au sein du commerce de détail, les commerces réalisant majoritairement de la vente à distance représentent 7 % du chiffre d’affaires contre 5 % en 2017. Elle est majoritairement dominée par les ETI et les GE qui contribuent à 69 % au chiffre d’affaires de la vente à distance, alors que ces catégories d’entreprises ne représentent que 47 % du chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce de détail. Au cours de la période 2009-2019, la vente à distance a augmenté de 132 % en € constants, contre 14 % pour la vente en magasin.

En 2020, avec la crise sanitaire, les ventes en ligne ont bondi de près de 20 %, quand le chiffre d’affaires du commerce de détail s’est contracté de 3 %.

 

Au-delà des pure players dont l’offre est entièrement digitalisée, les commerces physiques s’orientent davantage vers le commerce en ligne, faisant coexister 2 types de canaux de vente. Certains secteurs ont choisi d’accroître la part de leur offre digitale tels les biens culturels et loisirs en magasin spécialisé, les équipements du foyer. Mais, les petits commerces s’orientent de façon très modeste vers le commerce en ligne, à la différence des ETI.

⇒ Les impôts de production

Les commerçants partagent la même fiscalité que les autres secteurs et sont notamment assujettis à la contribution économique territoriale (CET), qui regroupe la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Par ailleurs, la CFE pèse 1 % de la valeur ajoutée du commerce de détail et l’artisanat commercial en 2021, et la CVAE 0,7 %.

 

Toutefois il faut ajouter des taxes spécifiques :

-Telles la taxe sur les friches commerciales qui peut s’appliquer aux surfaces commerciales vacantes,

-La taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) pour les surfaces de vente importantes (au moins 1 200m²). Ainsi, 50 000 établissements ont contribué à la Tascom, contre 200 000 points de vente non assujettis,

-En 2019, une taxe sur les services numériques a été mise en place pour les entreprises mettant à disposition une interface numérique pour fournir des services d’intermédiation entre utilisateurs, comme les places de marché. Un taux de 3 % est appliqué sur le montant des sommes perçues pour une recette fiscale s’élève à 700M€ en 2022. Cependant, cette taxe exclut la vente directe de biens en ligne. 

 

En 2021 et en 2023, deux réformes de la CET ont eu pour objectif une baisse pérenne de la fiscalité de production ; en 2021, le taux de la CVAE a été réduit de moitié, puis à nouveau de moitié en 2023 ; une nouvelle baisse progressive aura lieu entre 2024 et 2027 avant sa suppression définitive à l’horizon 2027.
Ces réformes ont permis de réduire l’impact des impôts également dans le commerce de détail ; la CVAE représentait 1,2 % de la valeur ajoutée en 2020, puis 0,7 % en 2021.
La suppression de la CVAE à horizon 2027, accompagnée d’une baisse du plafond de valeur ajoutée qui affecte aussi la CFE, constituera un choc de compétitivité positif annuel pour les acteurs du secteur estimé à 1,3 % de la valeur ajoutée (1,25Md€ 2021).

 

Les impôts de production payés par les entreprises du commerce de détail sont équivalents à leur poids dans l’ensemble de l’économie (8 % de l’ensemble des impôts de productions, une proportion équivalente à leur contribution dans la valeur ajoutée globale).

 

♦ Selon les types d’activité et les tailles d’entreprise

La taille de l’entreprise est déterminante dans la contribution aux impôts de production, les grandes entreprises de commerce de détail ont ainsi contribué jusqu’à 8,7% de leur valeur ajoutée, contre 4,5% pour les PME et 4% pour les TPE.

 

Le commerce de détail non spécialisé, qui inclut les supermarchés et hypermarchés, a une contribution aux impôts à l’assiette foncière (CET et Tascom) plus élevée que les autres secteurs du fait d’une surface de vente plus importante. Ce secteur consacre à ces impôts 4,2 % de sa valeur ajoutée contre 2,5 % pour l’ensemble du commerce de détail, alors que les commerces de proximité, sont plus souvent de petite taille, ont une faible contribution aux impôts fonciers (1,2 % de leur valeur ajoutée), tout comme la vente à distance (1,3%). 

 

Au global, les impôts de production payés par les magasins non spécialisés représentent 7,9 % de leur valeur ajoutée, contre 5,7 % pour l’ensemble des entreprises du commerce de détail et les entreprises spécialistes de la vente à distance 6,1%.

 

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/en-pratique/etudes-et-statistiques/themas/2024-themas-dge-n18-commerces.pdf

SOMMAIRE

496 000 exploitations agricole en activité et de l’ordre de 14 000 installations annuelles.

L’agriculture se transforme, non seulement avec l”évolution de la hausse de la taille des exploitations mais aussi du fait du développement de nouvelles activités et de nouveaux profils d’installés.

⇒ Les caractéristiques des exploitations agricoles.

En 2020, la France compte 416 436 exploitations agricoles, dont 390 000 en métropole. 26% sont le fait d’exploitations en grandes cultures, 33% en élevage de bovin, et 31% les autres (31%). 

 

-La structure juridique : 41% des exploitations agricoles sont constituées en entreprise individuelle, vs 40% en formes sociétaires, où l’Entreprise Agricole à Responsabilité Limitée (EARL) en constitue la moitié. La proportion d’agriculteurs qui font partie de plusieurs sociétés s’élève à 10% (dont 3 dans au moins 4 sociétés).

 

L’investissement total annuel dans le secteur agricole représente en moyenne 10 à 20Md€ mais avec des disparités importantes d’une filière à l’autre. Par exemple, les investissements sont 3 fois plus élevés en élevage porcin qu’en horticulture.

Seule une minorité d’acteurs peut financer des investissements. Ainsi, sur une année, 10% des exploitations investissent plus de 50 000€ alors que 50% d’entre elles investissent moins de 10 000€.

 

♦ Le recours au salariat et à la main d’œuvre externalisée est de plus en plus fréquent et la place prise par les prestataires agricoles plus importante. Entre 2003 et 2016, le nombre de salariés des entreprises de travaux agricole (ETA) a augmenté de 71%, ceux des groupements d’employeurs a cru de 213%. Ce phénomène s’accompagne d’une précarisation des emplois, avec la multiplication des CDD (notamment en viticulture, arboriculture et maraichage). Le ratio des salariés permanents rapportés aux exploitants, qui n’avait cessé de diminuer jusqu’en 1988 où il se situait à 13%, atteint plus de 25% aujourd’hui.

 

♦ L’agriculture se recompose désormais autour de deux grands ensembles : une agriculture traditionnelle, de taille moyenne avec des exploitations familiales d’une part, et une agriculture de type industriel, de l’autre, avec de grandes entreprises agricoles (10% des exploitations mais 30% de la production brute standard agricole totale). 

Dans les céréales et cultures fruitières, l’exploitation est souvent dirigée par une seule personne. A l’inverse, les fermes spécialisées dans l’élevage bovin à orientation laitière sont pour 60% dirigées par plusieurs exploitants.
Les secteurs du maraichage, de la viticulture et des fruits sont ceux qui emploient le plus grand nombre de salariés, notamment des prestataires et des salariés occasionnels. Inversement, les exploitations d’élevage de bovins sont celles qui mobilisent le plus de main d’œuvre familiale.

⇒ Les revenus et le patrimoine.

♦ Des revenus complémentaires non agricoles peuvent ainsi être générés par des activités de transformation, de vente de produits artisanaux, d’agro-tourisme, mais aussi de production d’énergies renouvelables. Le revenu disponible moyen des ménages agricoles (52 400€ en 2018,) provient seulement pour 1/3 de l’activité agricole elle-même, le complément étant issu pour l’essentiel des salaires, soit du conjoint, soit de l’agriculteur lui-même (un agriculteur sur cinq est bi-actif). Noter que 18% des ménages agricoles vivent sous le seuil de pauvreté (moins de 13 000€ par an pour une personne seule).

 

L’ADEME estimait qu’environ 20% de la production d’énergies renouvelables françaises était issue du secteur agricole (en 2015, 1,4Md€ soit 2% du CA de l’agriculture), et 3,5% de la production globale d’énergie. 50 000 exploitations étaient impliquées en 2015 avec une estimation de 140 000 en 2030. 

 

♦ Le secteur agricole est également très hétérogène en termes de niveau de patrimoine :entre 2004 et 2015, le patrimoine brut des ménages d’agriculteurs a ainsi plus que doublé, passant de 489 724€ à 1 040 000€, soit 920 000€ net après déduction des dettes.

⇒ L’évolution.

♦ Les entreprises agricoles étaient 4 fois plus nombreuses en 1970 ; c’est 100 000 exploitations de moins en 10 ans (baisse de 20%).

Par ailleurs, la surface agricole utile (SAU) s’est stabilisée depuis le début des années 2000, avec 69 ha, contre 42 ha en 2000 (+ 39%). Le poids des exploitations de moins de 20ha a baissé de 43 à 38% sur la même période. 

 

♦ Tous les secteurs d’activité ne sont pas impactés de la même manière par la vague de départ. L’élevage est le secteur le plus touché : entre 2010 et 2020, les exploitations d’élevage de porcins et volailles (-36%), d’ovins et caprins (-36%), bovins (-26%). Cette baisse s’explique par la faible attractivité du métier d’éleveur (pénibilité des conditions de vie et de travail, liés aux astreintes) et par l’investissement financier (taille des exploitations et infrastructures très lourdes). En revanche, la baisse est moins marquée en viticulture (-16%), alors que le nombre d’exploitations se maintient en grandes cultures (-3%) et progresse dans les secteurs de l’horticulture et du maraîchage (+9%).

⇒ Le profil des agriculteurs moins nombreux et plus âgés :

♦ De plus de 2,5 millions en 1955, la population des exploitants agricoles (chefs d’exploitation et coexploitants) est passée à 764 000 en 2000 puis à 496 000 en 2020 selon les résultats du recensement agricole de 2020. Si la baisse était forte entre 1988 et 2000, l’évolution est plus mesurée ces dernières années (-1.9% en moyenne annuelle depuis 2010).

 

Les exploitants sont en moyenne plus âgés qu’en 2010 (51,4 ans en 2020 contre 50,2 ans en 2010), ils constituent d’ailleurs la CSP la plus âgée de la population active. En 2020, la moitié des exploitations étaient dirigées par au moins un exploitant de 55 ans ou plus.

Les fermes spécialisées en cultures fruitières (55%) ou en grandes cultures (54%) ont plus souvent un exploitant sénior. C’est moins le cas des spécialisations porcins, volailles, maraichages et horticulture.

 

♦ La féminisation du secteur reste relative (22%). Cette part tend à baisser depuis des années car de moins en moins de conjointes d’agriculteurs sont répertoriées comme actives agricoles. Noter que la main d’œuvre familiale représente toujours 67% du volume total de travail mobilisé par les exploitations en 2020 (vs 72% en 2010).

 

♦ Leur localisation : les exploitants plus âgés sont plus nombreux dans le Sud-Ouest, l’Ouest francilien, en Normandie, aux Antilles et autour du littoral méditerranéen. C’est en Occitanie que leur part est la plus élevée, avec des écarts compris entre 38% en Lozère et 52% en Haute-Garonne ou dans les Hautes-Pyrénées. A contrario, la proportion d’exploitants âgés de 55 ans ou plus est faible dans les Pays de la Loire, en Bourgogne-Franche-Comté et à l’Est (des Vosges aux Hautes-Alpes).

 

♦ Parmi les exploitations dirigées par un exploitant ayant dépassé l’âge de 60 ans, un tiers des agriculteurs déclarent ne pas prévoir d’arrêt de leur activité prochainement, un quart envisagent une reprise (le plus souvent par un membre de la famille) et un tiers ne savent pas ce que va devenir leur exploitation dans les 3 prochaines années. Quelque soit la taille de l’exploitation 31 à 35% envisagent de poursuivre après 60 ans, mais l’importance des reprises envisagées varie beaucoup plus (de 16% pour les micro à 45 pour les plus grandes).

♦ Ces évolutions démographiques ne sont pas uniquement françaises. Au sein de l’UE, seuls 12% des chefs d’exploitation ont moins de 40 ans, selon Eurostat, et la proportion est encore plus faible en Espagne, au Portugal ou en Grèce. Cette baisse des effectifs est répartie sur la plupart des classes d’âge, et tout particulièrement sur les 40-54 ans.  

⇒ Le profil des nouveaux installés en agriculture.

♦ Un nombre croissant d’agriculteurs s’installent sans que leurs parents n’aient été agriculteurs. Ce sont 34,3% des installations intervenues depuis 2010 (46 000 sur 133 000), contre seulement 22,7% avant 2010. 1/3 des installations est le fait de personnes âgées de plus de 40 ans, en général des candidats extérieurs au parcours agricole classique, certains en reconversion professionnelle. Un peu plus féminisée, mieux formée, plus ouverte à la pratique bio et à la commercialisation en circuits courts, elle se distingue sur de nombreux aspects de celle de leurs prédécesseurs.

 

♦ Les nouveaux installés envisagent différemment leur mobilité professionnelle (une étape dans un parcours, un projet pour quelques années) ; certains anticipent aussi un épuisement physique. D’ailleurs, leur taux de pluriactivité est élevé. 
Parmi l’ensemble des chefs d’exploitation installés en 2016, 77% exercent encore en 2022, ce qui signifie que près d’un quart ont abandonné. Le taux de maintien, 5 ans après leur installation, est plus élevé pour les jeunes (86%), et plus faible pour les plus de 40 ans (65%) et 48% pour les installés suite à un transfert entre époux.

Il varie aussi selon l’activité : pour l’élevage bovins-mixte, 95% des jeunes installés en 2016 sont toujours exploitants agricoles en 2022, devant par ordre décroissant, les éleveurs bovins viande, les agriculteurs pratiquant la polyculture ou le poly-élevage, les céréaliers, les éleveurs bovins-lait, les éleveurs porcins.

 

♦ Quelques compléments à partir de l’enquête BVA Xsight conduite en novembre 2023 auprès de 600 agriculteurs dont 79 installés depuis moins de 10 ans. 

-En comparant les profils, les nouveaux installés sont moins souvent des hommes (71 vs 83%), plus diplômés (53 post bac vs 37%), avec un conjoint nettement moins présent (26 vs 42%) et exerçant plus souvent une autre activité (19 vs 9%).

-31% des nouveaux installés effectuaient au préalable une activité sans lien avec l’agriculture ; par contre 24% étaient au préalable salarié dans une exploitation agricole et 15% exerçait une activité en lien avec l’agriculture.30% se sont installés directement sans avoir eu au préalable une activité professionnelle.

86% ont repris une exploitation familiale (ce sont principalement des enfants d’agriculteurs). 

-Les nouveaux installés ont plus souvent acheté le foncier (50% vs 39 pour les installés de plus de 10 ans) et sont moins souvent locataires (48% vs 58).

-59% des nouveaux installés déclarent avoir été accompagnés par le Point Accueil Installation (PIA) lors de leur installation (v.63% pour leur prédécesseurs), d’autres par des réseaux alternatifs ; 21% n’ont pas été accompagné (vs 15% les plus de 10 ans). La dotation jeune agriculteur (DJA) reste le dispositif central d’aide à l’installation long et contraignant mais ceux qui n’y ont pas recours ont pour raison le non accès à cette aide : 49% notamment du fait qu’ils ont plus de 40 ans, 40% n’ont pas voulu la demander, et 11% ne la connaissait pas.

 

-Les principales difficultés rencontrées par les nouveaux installés :
l’accès au foncier, notamment pour ceux qui n’ont pas une famille d’agriculteur. La concurrence entre agrandissements et installations, celle avec d’autres forme de revenus qui conduit à garder l’usage de leurs terres plutôt que de vendre ou louer ((location pour une installation photovoltaïque par exemple), sans oublier l’émergence de sociétés de portage du foncier et les sociétés d’exploitation agricole qui acquièrent des terres (le marché des parts sociales a représenté 42% des transactions en surface en 2021).

-L’accord de la SAFER.

 

Pour information :

* les terres non louées (libres non bâtis) se sont vendues au prix moyen de 5 940€/ par ha en 2021, contre 4 910€/ ha pour une terre louée.

*En 2020, seulement 35% de la surface agricole était cultivée par son propriétaire.

*Les cessions en faveur d’un tiers, n’ayant ni lien de parenté avec le cédant, ni parts dans la société, représentent 41% du nombre mais 74% de la valeur des cessions. 

Suivent des chapitres sur les politiques d’appui et leur chiffrement.

 

Pour en savoir davantage :https://tnova.fr/site/assets/files/60272/terra_nova_-_les_nouveaux_visages_de_lagriculture-010324-1.pdf?1a4mdx

SOMMAIRE

Guides.

“Panorama des financements destinés aux créateurs d’entreprises”, Bpifrance, vu janvier 2024

“Guide du Crédit Impôt Recherche”, Ministère de l’enseignement Supérieur et de la Recherche, vu janvier 2024

“Entreprendre avec mon conjoint”, les clés de la banque, novembre 2023

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“LE SURENDETTEMENT DES MÉNAGES : ENQUÊTE TYPOLOGIQUE 2023”, Banque de France, vu février 2024

“Les élections professionnelles dans le secteur privé : entre les deux derniers cycles électoraux (2013-2016 et 2017-2020), des élus moins nombreux et des instances plus centralisées”, Dares Résultats N°15, février 2024

“Les salariés des services à la personne en 2019 : en moyenne, 4% de l’emploi salarié total
et jusqu’à 6% dans le Sud-Ouest”, Dares Résultats N°7, janvier 2024

“Comment les entreprises recourent-elles à l’activité partielle de longue durée ?”, Dares Analyses, N°12, février 2024 

“Quelle situation professionnelle après un parcours en insertion par l’activité économique ?”, Dares Analyses N+9, janvier 2024

“Les chiffres du commerce extérieur : bilan 2023”, Douanes, février 2024

“Niveau de vie et pauvreté des territoires en 2021”, Insee Résultats de janvier 2024

“Au quatrième trimestre 2023, le taux de chômage est stable à 7,5%”, Insee Informations rapides N°33, février 2023

“Classes moyennes : l’équilibre perdu ?”, Institut Montaigne, janvier 2024

“Entrepreneuses, entrepreneurs : quelles mesures concrètes pour vous simplifier la vie ?”, Make org, rapport final de la consultation, janvier 2024

“RAPPORT AU PARLEMENT 2023”,  Observatoire de la formation des prix et des marges, des produits alimentaires, FranceAgriMer

SOMMAIRE

38% des entreprises ont recours à la sous-traitance.

Source : l’enquête sous-traitance a été menée par l’Insee en 2022 sur l’exercice 2021 auprès d’un échantillon d’environ 20 000 unités légales implantées en France, y compris dans les DOM. Les résultats sont présentés en utilisant l’appellation « entreprise » qui correspond ici à l’unité légale. Le champ est celui des unités légales marchandes (hors secteurs agricole et financier), n’appartenant pas au secteur public, employant au moins 5 salariés. Certaines unités de moins de 5 salariés concentrant des montants de sous-traitance reçue élevés d’après d’autres sources statistiques (l’enquête annuelle de production (EAP), l’enquête sectorielle annuelle (ESA) et l’enquête sur les changements organisationnels et l’informatisation (COI)) ont aussi été enquêtées. Le champ de l’enquête couvre un peu plus d’un million d’unités légales.

 

Un recours pour un montant estimé à 372Md€, 13% du chiffre d’affaires hors taxes des entreprises.

⇒ Qui fait appel à la sous-traitance ?

♦ Cette pratique est beaucoup plus répandue parmi les entreprises de 250 salariés ou plus (83%, contre 37% pour les entreprises de moins de 50 salariés).

Les entreprises du secteur des services sont les premières donneuses d’ordre (170 Md€, 46% du montant total), bien que ce secteur recoure moins à la sous-traitance (33% de leurs entreprises), alors que 47% des entreprises du secteur construction y font appel.

 

♦ Les activités sous-traitées concernent d’abord les fonctions support : la moitié des entreprises donneuses d’ordre sous-traitent des services administratifs et financiers, et un tiers des services informatiques.

Les entreprises de 250 salariés ou plus sous-traitent plus fréquemment les activités de transport et de logistique, celles informatiques, alors que les plus petites (moins de 50 salariés) privilégient la sous-traitance de leurs services administratifs et financiers.

♦ La sous-traitance de spécialité concerne 30% des entreprises vs 19% pour la sous-traitance de capacité. Cette forme de sous-traitance représente près des 2/3 du montant total de la sous-traitance confiée, quelle que soit la taille de l’entreprise. Elle est plus fréquente dans les secteurs du commerce et de l’industrie où le recours atteint 38%. Par contre, la sous-traitance de capacité est particulièrement utilisée dans le secteur de la construction (28% des entreprises y font appel).
Le 1/4 des entreprises de 250 salariés ou plus recourt aux 2 types de sous-traitance, contre une sur dix parmi les entreprises de moins de 50 salariés.

 

♦ Une entreprise de plus de 250 salariés sur trois sous-traite à l’étranger (1/3 d’entre elles,  4% des entreprises et 65Md€). Leurs achats représentent 21% du montant total de leurs achats de sous-traitance. 6% des entreprises des secteurs de l’industrie et du commerce sous-traitent à l’étranger, pour des achats représentant respectivement 27% et 20% de l’ensemble des achats de sous-traitance de ces secteurs.

Parmi les entreprises ayant recours à des sous-traitants localisés à l’étranger, 42% sous-traitent des activités de transport et de logistique et 20% des activités de recherche et développement,  des taux 2 à 3 fois plus élevés que ceux constatés au niveau de la sous-traitance globale. Les entreprises sollicitent majoritairement des sous-traitants implantés en Europe (9 sur 10). 

⇒ Les entreprises preneuses d’ordre.

La part des entreprises réalisant de la sous-traitance varie de 23% pour les entreprises de moins de 50 salariés à 34% pour les entreprises de 250 salariés ou plus.

La sous-traitance réalisée par les entreprises du secteur des services représente 153Md€, soit la moitié du montant des commandes reçues de sous-traitance tous secteurs confondus.
Dans le secteur de la construction, le taux de sous-traitants est le plus élevé (35%). Parmi l’ensemble des sous-traitants implantés en France, 10% ont des donneurs d’ordre localisés à l’étranger (13% du montant de la sous-traitance reçue totale).

⇒ A la fois donneuse d’ordre et preneuse d’ordre.

Si 48% des entreprises sont concernées par la sous-traitance, 13% sont à la fois preneuses et donneuses d’ordre, mais c’est le cas de 31% des entreprises de 250 salariés et plus. Dans la construction, 21% le sont aussi.

⇒ L’intérêt de recourir à la sous-traitance.

Face à une concurrence accrue, les entreprises ont pu se recentrer sur leur cœur de métier.
Parmi l’ensemble des entreprises, qui recourent ou non à la sous-traitance, 6 sur 10 citent d’abord l‘accès à des compétences non disponibles en interne. Vient ensuite l’amélioration de la réactivité de l’entreprise face à l’augmentation de la demande du marché (prés de la moitié des entreprises). Enfin, 20% des entreprises estiment que le recours à la sous-traitance permet de bénéficier d’une meilleure maîtrise des délais de fabrication ou réduit le risque de défaillances techniques.

Parmi les entreprises qui ont effectivement recours à la sous-traitance, 50% des entreprises du commerce et 60% de celles de la construction estiment que la sous-traitance permet d’accroître le volume de production.

 

Parmi les inconvénients les plus souvent cités, la moitié des entreprises évoquent les conséquences vis-à-vis des clients en cas de défaillance du sous-traitant et 40% le risque de dépendance forte vis-à-vis du sous-traitant.

⇒ L’impact de la crise Covid.

En 2020, du fait du Covid les 3/4 des entreprises donneuses d’ordre ont poursuivi leurs relations avec la totalité de leurs sous-traitants. L’impact de la crise a été plus faible pour les entreprises du secteur du commerce ainsi que pour celles de 250 salariés ou plus, puisqu’elles ont maintenu leurs relations à 85 et 87%. 
Mais 12% des entreprises donneuses d’ordre ont subi des défauts de livraison, qui ont représenté environ 5% du total des achats de sous-traitance au cours de l’année 2020.

 

La crise sanitaire a affecté davantage les entreprises sous-traitantes puisque seules 66% d’entre elles ont poursuivi leurs relations avec l’ensemble de leurs donneurs d’ordre habituels. Si les entreprises sous-traitantes du secteur de l’industrie ont été les plus nombreuses à poursuivre leurs relations avec tous leurs donneurs d’ordre (74%), pour autant, 45% d’entre elles ont été confrontées à des baisses de commandes, vs 22% pour le commerce. Tous secteurs confondus, les baisses de commande des donneurs d’ordre sont estimées à 11% de leur chiffre d’affaires 2020.

 

En résumé :

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7766202

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Une comparaison de l’état d’esprit des français avec 3 autres populations de l’UE.

Méthodologie : un échantillon de…
– 3514 personnes inscrites sur les listes électorales en France issu d’un échantillon de 3815 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées entre le 8 et le 18 janvier 2024,
– 1632 personnes représentatives de la population allemande âgée de 18 ans et plus interrogées entre le 17 et 26 janvier,
– 1706 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 1858 personnes représentatif de la population italienne âgée de 18 ans et plus, interrogées entre le 17 et 26 janvier,

– 1820 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 1927 personnes représentatif de la population polonaise âgée de 18 ans et plus, interrogées entre le 22 et 29 janvier.

L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle (sauf en Pologne), de région de résidence, taille d’agglomération (in France) et niveau d’éducation (Pologne). La moyenne présentée pour les 4 pays est une moyenne pondérée par la taille de la population.

L’échantillon a été interrogé en ligne sur système Cawi. 

 

De cette vaste enquête, je ne reprends que quelques traits essentiels qui permettent de comparer les populations de ces 4 pays.

 

♦ Les français proches des Italiens ont un état d’esprit actuel fort négatif, bien plus que les Allemands et les Polonais.

Serait-ce parce que la démocratie fonctionnerait plutôt mal et que leur intérêt au fait politique est le moins marqué ?

Les Français estiment que leurs responsables politiques se préoccupent peu ou pas ce qu’ils pensent (81% vs 77 en Italie, 70 en Pologne et 66% en Allemagne).

♦ Pourtant ces 4 populations ont un taux de satisfaction proche à l’égard de la vie.

Les Français ont plutôt davantage confiance aux autres (moins lors d’une 1ére rencontre), suivis de façon assez proche par les Allemands et les Italiens mais distançant nettement les Polonais.

Ils font comme les Allemands largement confiance à la science, aux TPE et PME, aux grandes institutions publiques, aux associations et syndicats mais nettement moins aux grandes entreprises, aux banques et médias, aux responsables politiques et religieux et encore moins aux réseaux sociaux. 

57% des Français suggèrent que que l’Etat fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté vs 40% estiment que l’Etat les contrôle et les réglemente plus étroitement ; la situation est plus favorable aux entreprises en Allemagne (66 et 27%).

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-le-cevipof-barometre-de-la-confiance-en-politique-vague-15-fevrier-2024/viewdocument/3274.html?Itemid=0

SOMMAIRE

Les jeunes ne témoignent pas d’une distanciation plus marquée que leurs aînés à l’égard de leur travail.

Méthodologie : échantillon de 3 073 jeunes actifs de moins de 30 ans (en emploi ou à la recherche d’un emploi mais ayant déjà travaillé), représentatifs par la méthode des quotas en matière de sexe, d’âge, de niveau de diplôme, de situation d’emploi, de secteur d’activité, de taille d’entreprise et de région. Au sein de cet échantillon, 458 cadres salariés du secteur privé ont été interrogés.
Échantillon miroir : 2 045 actifs de 30 à 65 ans (en emploi ou à la recherche d’un emploi mais ayant déjà travaillé), représentatifs par la méthode des quotas en matière de sexe, d’âge, de niveau de diplôme, de situation d’emploi, de secteur d’activité, de taille d’entreprise et de région. Au sein de cet échantillon, 464 cadres salariés du secteur privé ont été interrogés.

 

Une typologie en 6 groupes est proposée pour observer les jeunes face à l’emploi vécu.

⇒ L’importance du travail pour les jeunes actifs

♦ 47% des jeunes en emploi estiment que son travail est aussi important (36%), voire plus important (11%) que les autres sphères de son existence (familiale, sociale, etc.), une proportion identique à celle observée chez les 30-44 ans et même supérieure à celle relevée parmi les 45-65 ans. Toutefois, 46% estiment que leur travail est important mais moins que le reste. Seuls 7% relativisent fortement la place du travail dans leur existence.

 

♦ Si la place accordée au travail dépend peu de l’âge des actifs, elle dépend davantage de la CSP : les cadres du secteur privé sont plus nombreux que les autres actifs à considérer que leur travail occupe une place importante dans leur vie : 57% des cadres de moins de 30 ans considèrent que le travail est au moins aussi important que d’autres choses, contre 55% ceux de 30-44 ans et 52% ceux de 45-65 ans.

 

80% des jeunes actifs affirment qu’ils continueraient à travailler même s’ils n’en avaient pas besoin financièrement, alors que 17% s’arrêteraient de travailler contre 20% des 30-44 ans et 37% des 45-65 ans ; cette intention est encore plus forte chez les jeunes cadres du secteur privé (89%), à la fois par rapport aux jeunes actifs dans leur ensemble et par rapport aux cadres plus âgés (79% pour les cadres du secteur privé de 30-44 ans et 58% pour ceux de 45-65 ans).

78% se déclarent prêts à travailler plus en cas de pic d’activité s’ils sont rémunérés, et même 52% en l’absence de contrepartie, 70% à remplir des missions qui ne sont pas dans leur fiche de poste et 50% à relayer les offres d’emploi de leur entreprise et à la recommander en tant qu’employeur.

 

♦ En outre, 2/3 des jeunes actifs estiment avoir un rôle à jouer dans l’évolution de leur organisation, un niveau très proche de celui relevé parmi les actifs de plus de 30 ans.
Chez les jeunes cadres du secteur privé 75% le souhaitent (vs 70% des ouvriers, 67% des employés et 64% des professions intermédiaires). Ce sentiment est encore plus exacerbé chez les cadres du secteur privé plus âgés (80%), plus souvent managers ou à des postes de direction.

Une majorité d’entre eux affichent leur attachement à leur entreprise (69%), dont 37% très attachés (37%), des proportions très proches des plus âgés (67et 38% chez les 30 ans et plus).

⇒ Les jeunes actifs sont aussi confiants envers les différents acteurs de l’entreprise :

♦ 3 jeunes salariés et fonctionnaires sur 4 font confiance à leurs collègues, 7 sur 10 à leur manager et aux représentants du personnel, près de 2 sur 3 à la direction et aux ressources humaines de leur organisation et même près de 6 sur 10 à ses actionnaires et investisseurs quand il y en a. Toutefois, 36% ne font pas confiance à la direction de l’organisation dans laquelle ils travaillent. Leurs taux de confiance s’avèrent aussi élevés, voire plus élevés que ceux recueillis dans les autres tranches d’âge. Ils infirment ainsi l’hypothèse d’une crise de la confiance supposée spécifique aux nouvelles générations.

Au sein des structures de moins de 10 salariés, le taux de confiance dans la direction est le plus élevé (79%), alors qu’il n’est que de 56% chez les salariés des structures de plus de 250 salariés.

 

♦ 40% déclarent accepter par principe les décisions de leur hiérarchie et 43% les appliquer à partir du moment où ils les comprennent, sans nécessairement avoir besoin d’être d’accord. Les jeunes cadres du secteur privé sont particulièrement susceptibles d’afficher ce besoin de comprendre (57%), à l’instar des cadres plus âgés (53%), un besoin moins exprimé par les ouvriers, jeunes (37%) et moins jeunes (34), qui sont davantage disposés à accepter les décisions par principe (49% les jeunes et 44% les plus âgés).
Les jeunes expriment un peu plus que leurs aînés le souhait de voir leur manager soigner le dialogue et le partage d’informations (30% vs 27 les 30-44 ans et 26 les 45-65 ans).

 

⇒ Débutant dans leur vie professionnelle, les jeunes actifs expriment un fort désir de gagner en responsabilités, en autonomie et en rémunération.

 89% expriment le désir de gagner plus d’argent, 80% de devenir plus autonomes au travail, 69% d’exercer plus de responsabilités professionnelles et même 50% de devenir managers pour ceux qui ne le sont pas, des scores toujours au-dessus de ceux recueillis dans les tranches d’âge supérieures.

 

♦ Cette envie forte de jeunes de progresser : 22% placent le fait de progresser, de continuer à se former et d’avoir des perspectives d’évolution professionnelle  dans le top 3 des dimensions les plus importantes de leur vie professionnelle (contre 18 les 30-44 ans et 11 les 45-65 ans) :

– leurs critères de choix d’un employeur : 24% contre 20 les 30-44 ans et 12 les 45-65 ans,
– leurs attentes envers leur manager pour 25%.

28% des jeunes cadres du privé jugent particulièrement important de pouvoir continuer à se former (vs 22 l’ensemble des jeunes actifs et 18 les cadres du secteur privé de 30-44 ans,16 ceux de 45-65 ans).

 

♦ Comme les actifs plus âgés, les jeunes voient globalement le télétravail d’un bon œil : 72% de ceux qui peuvent télétravailler souhaitent le faire régulièrement vs 80% chez les 30-44 ans et 75 chez les 45-65 ans. En revanche, ils sont plus nombreux que leurs aînés à considérer que le télétravail peut leur être préjudiciable et ralentir leur évolution professionnelle : 56% craignent de rater des informations importantes de l’entreprise vs 45 les 30-44 ans et 34 les 45 ans et plus, ou même de rater des opportunités professionnelles (55% vs 44 les 30-44 ans et 34 les 45 ans et plus). 

⇒ 6 différents types de rapport au travail émergent parmi les jeunes actifs, au regard de leur vécu actuel du travail et de leur projection dans le futur :

♦ L’appartenance des jeunes actifs à l’un ou l’autre de ces groupes est liée pour partie à leur origine sociale et aux emplois qu’ils occupent autour de 2 axes majeurs : d’une part, la manière dont les jeunes vivent aujourd’hui intimement leur travail, et, d’autre part, la manière dont ils se projettent dans l’avenir. La typologie en 6 groupes est proposée par groupe proche de 2 groupes :  
-les ambitieux (39%) et les satisfaits (14%) entretiennent un rapport globalement positif au travail et le vivent comme une passion, un plaisir ou une manière de se réaliser,
-Les attentistes (11%) et les distanciés (6%) entretiennent un rapport plus distant à leur travail actuel et le voient davantage comme une routine,
-Enfin, les combatifs (20%) et les découragés (10%) entretiennent un rapport plus conflictuel avec leur travail et y voient surtout une nécessité, voire une contrainte. 

 

♦ Au regard de l’aisance de leur famille et de leur CSP :

Les jeunes actifs provenant de familles aisées sont plus présents en proportion dans le groupe des ambitieux (53%) et beaucoup moins dans le groupe des découragés (3%).

Ceux qui viennent des familles les moins aisées financièrement appartiennent davantage aux groupes qui affichent des appétits en matière d’évolution professionnelle, soit aux ambitieux (40%) pour celles et ceux qui ont déjà gravi l’échelle sociale, soit aux combatifs (32%) quand ce n’est pas encore le cas.

Les jeunes actifs issus de familles d’aisance moyenne sont plus fréquemment présents parmi les satisfaits et les attentistes.

 

En matière de CSP, les cadres et les indépendants sont une majorité (respectivement 48  et 63 %) à se retrouver dans le groupe des ambitieux, alors que les ouvriers comptent plus de combatifs que la moyenne (27%).

 

♦ En résumé :

 

2 groupes proches :

 

-Les Ambitieux (39%) : déjà bien lotis, ils affichent un fort appétit en matière d’évolution professionnelle.

Près de 7 sur 10 déclarent que leur famille était très (28%) ou plutôt (40%) à l’aise financièrement.

Le plus souvent diplômés du supérieur, ils estiment que leurs études les ont bien préparés au monde du travail (79%) et qu’ils s’y sont insérés facilement (86%). Ils sont surreprésentés parmi les managers et les CSP+, notamment parmi les cadres du secteur privé.

Ils  accordent une grande importance à leur travail (59% le jugent aussi important, voire plus que les autres pans de leur existence) et sont plus nombreux que la moyenne à placer l’épanouissement au travail parmi leurs principaux objectifs de vie. Ils sont plus attachés que la moyenne à leur entreprise et se déclarent très investis dans leur poste : 73% sont prêts à remplir des missions hors de leur fiche de poste et 62% à travailler davantage en cas de pic d’activité, même sans contrepartie.

Ils affichent leur volonté de travailler dans des entreprises prestigieuses et de gagner en responsabilités, en rémunération et en autonomie (au moins 85% sur ces trois dimensions). Ce sont en outre des profils très ouverts aux différentes évolutions du monde du travail (semaine de 4 jours, flex office).

 

-Les Satisfaits (14%) : estiment être à leur place, et expriment peu de désirs de changement professionnel

ils forment le groupe le plus diplômé (la moitié a au moins un bac +2). 81% se sont insérés facilement dans le monde du travail. 57% ont le sentiment d’avoir une situation professionnelle meilleure que celle de leurs parents.

89% disent que le métier exercé correspond à ce qu’ils avaient envie de faire. Ils sont surreprésentés parmi les fonctionnaires et les cadres, ainsi que parmi les actifs du secteur tertiaire non marchand (enseignement, santé, etc.).

Ils citent plus que les autres jeunes actifs l’épanouissement dans le travail, mais aussi l’importance d’avoir une vie sociale active et de défendre les causes auxquelles ils croient. Ils estiment plus que la moyenne des jeunes que leur travail est important, mais pas plus
que les autres sphères de leur existence (48%). Ils sont les plus satisfaits de leur situation professionnelle (88%), et notamment de l’intérêt de leur travail (84%).

Comme les Ambitieux, ils sont en phase avec leur organisation, mais leur investissement est un peu plus limité. Ils sont nettement plus nombreux que la moyenne à se voir rester au moins 5 ans dans leur métier (40%), leur poste (32%) et leur organisation (36%) actuels, et moins susceptibles de vouloir gagner en responsabilités, en rémunération ou en autonomie.

Ils sont moins ouverts que les ambitieux aux évolutions du monde du travail, notamment au cumul de plusieurs activités professionnelles, au statut d’autoentrepreneur ou de travailleur de plateformes.

 

2 autres groupes proches

 

-Les attentistes (11%) : installés dans une routine, ils aimeraient voir s’ouvrir de nouvelles perspectives professionnelles

Ils regroupent des jeunes issus de tous les milieux sociaux et aux niveaux d’études variés, plus souvent de sexe masculin (62%), ils se caractérisent par un sentiment un peu plus répandu que leur travail ne correspond pas à leur niveau d’études, à ce qu’ils avaient envie de faire et à leurs valeurs.

Ils évoluent souvent dans de grandes agglomérations hors région parisienne, et travaillent plus que la moyenne dans de grandes entreprises et dans le secteur tertiaire marchand. Ils ont moins fréquemment accédé à la fonction de manager (17%).

S’ils ne sont pas fondamentalement insatisfaits de leur travail, ils expriment certaines frustrations : le sentiment que les choses ne vont pas assez vite (66%), l’impression de ne pas disposer de suffisamment d’autonomie (56%), de s’ennuyer (54%), voire de ne pas trouver d’utilité ou de sens à leur travail (47%). Ils sont moins attachés à leur métier à leur poste et à leur entreprise, et expriment même une forme de défiance vis-à-vis des acteurs du monde du travail (46% ne font pas confiance à leur direction).

Ils aimeraient sortir de leur routine et gagner en responsabilités (100%), en rémunération (90%) et en autonomie (86%). Ils sont plus susceptibles de rêver à un changement d’employeur (59%), à une reconversion (59%) ou une expatriation (47%).

 

-Les distanciés (6%) : dans un train-train qu’ils jugent confortable, ils aspirent au statu quo.

Ils viennent fréquemment de familles disposant d’un capital économique modéré. Titulaires en majorité d’un diplôme de niveau bac ou bac +2, ils estiment souvent avoir une situation économique similaire à celle de leurs parents. Ils sont surreprésentés parmi les professions intermédiaires, disposent très majoritairement d’un contrat stable qui leur a permis parfois de déjà contracter un prêt immobilier, mais sont rarement managers ou responsables de projet.
2/3 jugent que leur travail est moins important que les autres aspects de leur vie.

Par ailleurs, 1/3 estiment ne pas exercer le métier qu’ils souhaitaient. Ils attendent surtout de leur travail qu’il soit proche de leur domicile, qu’il leur offre des revenus sûrs et leur permette de travailler dans une bonne ambiance. Leur attachement à leur employeur est limité, tout comme leur engagement.
Si on leur demande ce qu’ils préfèrent entre plus d’argent et plus de temps libre, 39% optent pour conserver l’équilibre actuel (12 points de plus que la moyenne).

Ils n’affichent ni esprit entrepreneurial ni volonté de monter en responsabilités. 47% estiment d’ailleurs qu’ils ont peu de perspectives d’évolution.

 

Les 2 derniers groupes

 

-Les combatifs (20%) : peu épanouis professionnellement pour le moment, ils aspirent à prendre une revanche sociale via le travail.

Ce groupe, le plus nombreux après les ambitieux, rassemble des jeunes qui ont parfois vu leurs parents travailler beaucoup sans accéder à l’aisance financière : 65% déclarent avoir vu au moins un de leurs parents travailler beaucoup plus que le temps légal et 52% estiment venir d’une famille qui n’était pas à l’aise financièrement.

Surreprésentés parmi les ouvriers, ils sont moins diplômés que les autres jeunes actifs (60% ont un diplôme inférieur ou équivalent au baccalauréat).
Ils estiment plus souvent que la moyenne avoir été mal préparés au monde du travail (39%) et sont plus nombreux à avoir connu le chômage (53%) et/ou la précarité (45%).
 Ils sont 42% à déclarer ne pas avoir choisi le métier qu’ils exercent actuellement et 53% à indiquer que cela ne correspond pas à ce qu’ils avaient envie de faire.

Ils sont plus exposés que les autres jeunes actifs à des risques physiques au travail. Ils aimeraient avoir un travail plus rémunérateur et sont particulièrement insatisfaits sur ce point (53%).

Ils expriment bien plus que la moyenne le sentiment de ne pas avoir de rôle à jouer dans leur organisation (47%), de ne pas pouvoir faire bouger les choses (64%), autrement dit d’être à l’écart.

Ils expriment un vif désir de gagner en responsabilités (100%), en autonomie (93%) et en rémunération (96%). Pour ce faire, ils sont prêts à changer d’entreprise (66%), voire de métier (60%) ou de statut en se mettant à leur compte (47%). Plus de la moitié d’entre eux se disent également prêts à travailler davantage pour gagner plus d’argent.

 

Les découragés (10%) : ne voyant dans le travail aucune voie d’épanouissement, ils affichent une certaine résignation.

Ils viennent le plus souvent d’un milieu populaire (près de 7 sur 10) et sont, davantage que la moyenne, habitants de zones rurales.

2 sur 3 ont un niveau bac ou moins. Ils estiment que leurs études les ont peu préparés à leur métier (51%) et près de 1 sur 4 se sent même en déclassement par rapport à leurs parents.
Évoluant plus souvent dans l’industrie, ils sont les plus exposés au stress (70%) et à l’épuisement professionnel (77%).

Insatisfaits de leur situation professionnelle, ils semblent résignés et atteints d’immobilisme : ils s’expriment moins en cas de conflit, acceptent par principe les décisions hiérarchiques sans chercher à les comprendre et investissent relativement peu leur vie professionnelle.

Ils sont moins ouverts aux changements et souhaitent moins souvent gagner en autonomie ou en responsabilités que les autres jeunes actifs. Déçus par la vie professionnelle, ils recherchent surtout un équilibre de vie raisonnable. S’ils n’avaient pas besoin de travailler pour vivre, ils seraient les plus nombreux à changer de métier (43%), voire à arrêter de travailler (29%).

 

Pour en savoir davantage : https://corporate.apec.fr/files/live/sites/corporate/files/Nos%20%c3%a9tudes/pdf/Rapport%20au%20travail%20des%20actifs%20de%20moins%20de%2030%20ans%20-%20Apec%20Terra%20Nova.pdf

SOMMAIRE

L’activité de l’ADIE en direction de l’emploi informel.

Méthodologie : l’Adie a missionné le cabinet d’études Pluricité. L’étude s’est déroulée de septembre 2022 à janvier 2023.
•Une approche quantitative à travers un questionnaire en ligne, des relances SMS et relances téléphoniques à destination des entrepreneurs (1022 réponses de travailleurs ayant été ou étant dans l’informalité entre 2018 et 2022) et une analyse des bases de données Adie. L’enquête par questionnaire a été réalisée entre le 9 novembre et le 12 décembre 2022.

2 questionnaires ont été dissociés : le premier spécifique aux bénéficiaires du parcours « Tremplin » de l’Adie, le second au reste des clients identifiés comme informels.

•Une approche qualitative : analyse documentaire, entretiens semi-directifs avec 17 conseillers Adie, 8 entrepreneurs, 2 partenaires locaux. Les entretiens ont été menés au courant du premier trimestre 2023.

 

En France, l’emploi informel représente 9,8% de l’emploi total où les travailleurs indépendants comptent pour 1/3.

⇒ Une typologie des clients informels de l’Adie :

-L’informel subi : cela concerne les personnes qui exercent une activité informelle par obligation, souvent en raison de contraintes administratives ou culturelles. Ils souhaitent généralement aller plus loin, mais sont souvent bloqués. 

-L’informel installé : Il s’agit d’un public qui mène une activité régulière pour subvenir aux besoins de leur famille, en complément d’autres revenus ou aides sociales, sans forcément envisager l’immatriculation.

-L’informel de complément : Il concerne les travailleurs qui combinent des activités informelles avec un emploi salarié sans nécessairement chercher à s’immatriculer. Ils n’envisagent pas de développer leur activité.

-L’informel de transition : regroupe des individus en transition professionnelle ou personnelle désireux de transformer leur passion et leur expertise en une activité durable. Ils aspirent à devenir des entrepreneurs et sont fortement motivés pour officialiser leur activité, en partie en raison de contraintes réglementaires.

⇒ les freins observés à la formalisation de l’activité.

Lorsqu’on interroge les conseillers de l’Adie sur les freins observés à la formalisation de l’activité, 2 types de préoccupations émergent : les aspects administratifs et financiers d’une part, et les aspects psychologiques d’autre part. Ces craintes peuvent se manifester par :
•La peur de la perte des droits sociaux
•La peur des démarches administratives
•La complexité́ de la démarche d’immatriculation
•La peur de ne pas réussir et de tout perdre
•La peur de quitter un «système informel» qui fonctionne.

⇒ Le profil des bénéficiaires du programme de l’Adie :

entre 2018 et 2022, les personnes travaillant dans le secteur informel qui ont été accompagnées par l’Adie affichent un profil majoritairement féminin (61%), relativement jeune (44% ont entre 30 et 44 ans), et peu diplômé (34% sans diplôme).

65% sont des entrepreneurs non immatriculés, exerçant leur activité à domicile, 10% sur les marchés ou dans la rue, 9,6% sur internet.

⇒ Le programme tremplin pour insérer des informels dans l’immatriculation de leur activité.

♦ Ce programme s’est traduit par la mise en place d’antennes mobiles et de triporteurs pour aller à la rencontre des entrepreneurs en s’appuyant sur des alliances avec des associations locales et communautaires pour le ciblage des entrepreneurs invisibles.  
Un accompagnement individualisé, adapté et à l’écoute est un facteur essentiel pour nouer une relation de confiance : 68% des répondants ont déclaré que les entretiens avec le conseiller, bénévole avaient été «l’outil» le plus utile dans leur accompagnement (notamment l’étude de la situation financière et l’aide à la consolidation du projet). L’objectif est de sécuriser l’activité avant de parler formalisation.
52% ont immatriculé leur activité suite à ce programme et 45% envisagent de le faire.

 

♦ Les raisons principales évoquées pour justifier le fait que leur activité ne soit pas encore immatriculée sont de 2 ordres : pour 40% leur activité ne s’est pas encore assez développée et pour 27% les moyens financiers manquent. Si 82% ceux qui ont immatriculés leur activité ont bénéficié du financement de l’Adie, 81% des personnes interrogées n’ont bénéficié d’aucun financement.

 

♦ 86% des répondants ayant participé au programme « Tremplin » de l’Adie et 82% des informels en dehors du programme déclarent que l’accompagnement de l’Adie leur a permis d’avoir davantage confiance en eux et en leur projet.

 

♦ Les bénéfices liés à ‘immatriculation :

– la reconnaissance officielle de l’activité (62%) ; 93% disent se sentir légitime dans l’exercice de leur activité,

– la volonté de valoriser un savoir-faire (34%).

 

et depuis la formalisation,

-pour 78% l’activité est mieux connue,

-pour 78% elles s’est mieux développée,

-Pour 56% leur revenu a augmenté.

 

Pour en savoir davantage : https://assets.ctfassets.net/ef04tndlnzev/1cplkszDLyAwfpTjR24jK5/92caf631f9bbee2710f77ba9fa33cdc3/Etude_Travail_Informel_Adie_Nov2023_Web.pdf

SOMMAIRE

Un complément sur les PME et l’exportation.

Méthodologie : l’étude se base sur les réponses à la 78e enquête semestrielle de conjoncture de Bpifrance Le Lab, réalisée par interrogation de près de 40 000 entreprises de 1 à 249 salariés entre le 9 novembre et le 5 décembre 2023, par voie postale ou numérique. L’analyse s’appuie sur un échantillon de 4 910 réponses reçues avant le 6 décembre. 

 

Un bref bilan fort explicite.

⇒ Qui exportent parmi les PME ?

♦ 27% des PME ont déjà eu une expérience à l’export au cours des 5 dernières années : 15% ont exporté régulièrement sur cette période et 12 % de manière occasionnelle. 73% n’ont pas exporté depuis 5 ans, parce que les 2/3 jugent leur type d’activité non concerné par l’export, mais 8% d’entre elles auraient un potentiel à l’export (notamment 4% ne sont pas parvenues ou ne se sont pas encore lancées dans l’export). 23% ont l’intention d’exporter en 2024.

1/4 des TPE et de 34% des PME ont exporté au cours des 5 dernières années. C’est aussi le fait de 54% des PME de l’industrie et de 47% de celles du Commerce.

 

♦ C’est enfin le cas de 29 à 32% des PME situées en régions transfrontalières avec la Belgique, l’Allemagne et l’Italie  avec les régions Hauts-de-France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur) et celle de l’Île-de-France. Elle est la moins élevée (18 à 22%) dans le Nord-Ouest de la France, comprenant les régions de province non transfrontalières (Bretagne, Normandie, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire). Elle est proche de la moyenne nationale dans les autres régions, à 24% (Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie).

⇒ La performance des exportatrices.

♦ Les PME exportatrices ont été plus performantes que les non-exportatrices en 2023 (41% ont augmenté leur CA vs 33) et leurs perspectives pour 2024 sont mieux orientées. 28% ont toutefois accusé une baisse de leur CA (27% chez les PME sans expérience à l’export).

38% des PME exportant régulièrement prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires en 2024 contre 29% des exportatrices occasionnelles, 25% des non exportatrices « concernées » et 20% des PME dont l’activité n’est pas concernée par l’export. La part de celles prévoyant une baisse est en revanche assez proche, comprise entre 17 et 21% selon l’expérience à l’export.

 

♦ 98% des exportatrices régulières continueraient d’exporter en 2024, 69% des exportatrices occasionnelles, et 33% des PME ayant cherché à exporter par le passé sans succès. 

11% prévoient à l’inverse de réduire leurs exportations. Les PME qui comptent exporter en dehors de l’Union européenne sont plus nombreuses à anticiper une hausse de leurs exportations en 2024 (34% une hausse alors que seules 5% prévoient de les diminuer).
Les exportations progresseraient davantage chez les PME d’au moins 10 salariés (23% prévoient une hausse et 8% une baisse) que chez les TPE (17% une hausse, 13 une baisse). Les exportations sont attendues en plus forte progression dans les services et l’industrie. 

 

♦ Côté emploi, 25% des PME exportatrices ont augmenté leur effectif salarié (vs 18) et 14% ont accusé une baisse (vs 15).

 

♦ L’investissement s’y est montré plus dynamique (plus de la moitié d’entre elles ont investi vs 41% pour les autres), pour des montants d’investissement plus dynamiques (35% ont réalisé des investissements « verts » vs 28). 

 

♦ Les PME exportant régulièrement sont un peu plus nombreuses à juger leur trésorerie aisée (19% pour les exportatrices régulières, 16 pour les occasionnelles vs 13 pour les non concernées)  mais également un peu plus nombreuses à juger leur trésorerie difficile (respectivement 28, 26 et 26).

Les difficultés d’accès au crédit de trésorerie sont comparables (entre 12, 14, mais 9% pour les non concernées).  

 

♦ Les PME exportatrices sont plus fréquemment innovantes (45% des PME exportant régulièrement et 37% des PME exportant occasionnellement vs 14) ; innovantes et exportatrices à la fois ont augmenté leur CA de 2,4% vs 0,8% pour les exportatrices non innovantes (+0,8%). Les perspectives pour 2024 sont aussi mieux orientées pour l’activité et l’emploi.

⇒ Les destinations d’exportation.

♦ L’UE est la principale destination visée par les exportateurs (88%) ; 41% comptent le faire exclusivement vers l’UE. Pour les autres destinations 59% comptent exporter : en Amérique du Nord (26%), au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (26%), suivies par l’Europe hors-UE (2%) et l’Asie (20%). 12% comptent exporter en Afrique subsaharienne et 11% en Amérique latine.

 

♦ 48% des PME exporteraient vers une seule région. La diversification géographique des exportations est plus importante chez les PME ayant une plus forte expérience de l’export : 60% comptent exporter vers au moins 2 régions différentes en 2024 vs 39% pour les occasionnelles.

 

♦ Les PME exportatrices sont plus nombreuses à anticiper une augmentation de leurs exportations (19%) qu’une diminution (11%), notamment lorsqu’elles exportent hors UE (34% contre 18 chez les PME visant uniquement le marché de l’UE).

⇒ Les difficultés.

♦ Les coûts de prospection élevés et la complexité administrative sont les principaux obstacles à l’exportation.

Les PME exportant régulièrement citent en 1er lieu les coûts de prospection élevés (27% pour les exportatrices régulières) , la complexité administrative (26%) et les risques de délais de paiement (24%), les incertitudes dans les pays visés (19%) et la compétitivité jugée trop faible (15%).

 

Les PME sans expérience à l’export sont 48% à juger leur taille trop petite pour se lancer à l’export (de loin le principal frein cité) ; suivent leur manque de compétence (19%), la complexité administrative (19)  le cout de prospection (16) et l’offre peu applicable aux pays étrangers (16%).

 

Les obstacles à l’export varient selon les régions de destination des exportations : la complexité administrative est le 1er obstacle cité par les PME prévoyant d’exporter en Europe hors-UE, au Moyen-Orient et Afrique du Nord et/ou en Asie (30 à 32%). Par contre, Il s’agit des coûts de prospection pour l’Amérique du Nord (31%), des délais de paiement et risques d’impayés pour l’Afrique sub-saharienne (42%) et de l’incertitude économique et politique pour l’Amérique latine (32%). L’insuffisance de taille est le principal obstacle des PME orientées vers l’UE.

Les obstacles rencontrés par les PME n’exportant qu’occasionnellement se rapprochent de ceux mentionnés par les PME non exportatrices.  

⇒ Les atouts et les handicaps.

♦ La qualité des produits et services, (64%), le service client (55%) et notoriété (53%) sont perçus comme les principales forces des produits proposés par les PME françaises par rapport à leurs concurrents étranger. Suivent le degré d’innovation (41%), le niveau de prix (26%), la disponibilité des compétences (24%), la qualité des infrastructures (23%) et la digitalisation (16%)

 

Les PME prévoyant d’exporter en dehors de l’UE sont plus nombreuses à juger la qualité de leurs produits, leur service client, leur notoriété et leur degré d’innovation comme des atouts compétitifs, que celles prévoyant d’exporter uniquement au sein de l’Union (+14 à +19 points). La perception des désavantages est en revanche similaire.

 

♦ À l’inverse, le coût du travail (50%), la fiscalité (46%) sont pointés comme handicaps, et sont suivis par les prix de vente (33%), les coûts énergétiques (23%), la disponibilité des compétences (21%) et l’accès aux financements (18%).

Les facteurs affectant la compétitivité des PME sont les mêmes dans l’Industrie que dans l’économie dans son ensemble, mais ils sont plus fréquemment cités comme un désavantage (coût du travail, fiscalité, coûts énergétiques, prix de vente).  

N’aurait-il pas été plus intéressant d’interroger les concurrents pour disposer d’une vision plus objective ?

 

Pour en savoir davantage : Au delà des frontières : l’export et les PME en 2024 (bpifrance.fr)

SOMMAIRE

Un point sur les exportations Françaises en 2022.

Méthodologie : IPSOS a interrogé près de 2 700 PME et ETI en 2022, 6 mois après la prestation dont elles ont bénéficié (12 mois pour celles qui ont recours au dispositif V.I.E). Une seconde enquête est effectuée à deux ans auprès de celles ayant déclaré « être en cours de négociation » afin de connaître le taux de transformation effectif sur cette cible. IPSOS envoie dans un premier temps un questionnaire en ligne à l’ensemble des entreprises éligibles à l’enquête, puis procède à des enquêtes téléphoniques dans un second temps.

 

En 2022, 1 036 entreprises ont commencé leur activité à l’international : 60% sont des TPE, 34% des PME et 6% des entreprises plus grandes.

⇒ Quelques points de repère sur l’exportation.

♦ Chiffres globaux.

Pour 2022 :  145 700 entreprises exportatrices dont  96% sont le fait de TPE et PME (12% des exportations en valeur), 4% des ETI (35% en valeur) et 0,3% des grandes entreprises (53% en valeur). 

Les exportations chiffrent 595Md€ (+18,5%) et dépassent celui d’avant la crise pandémique de plus de +15% ; les PME et ETI chiffrent 279,2Md€ en hausse de 13,7% et de 8% pour le nombre de PME et de 3% pour le nombre d’ETI.

Le déficit s’établit à 30Md€, en amélioration de 7 Md€.

Les matériels de transport, 1er secteur d’exportation avec 17% du total exporté, n’ont pas
encore retrouvé leur niveau d’exportations d’avant la crise sanitaire, malgré une forte accélération : il représente 85%, en valeur, du niveau de 2019 ; la croissance du secteur a toutefois été tirée par les exportations de matériels aéronautiques (+22%).

La France est le 1er exportateur mondial de boissons (17% du marché) et de parfums et cosmétiques (15% du marché) et le 2éme  exportateur mondial d’aéronefs (14% du marché).

 

En 2023, 147 900 entreprises ont exporté au 1er trimestre 2023.

 

♦ En 2022, on recense 1 036 entreprises ayant commencé leur activité à l’international (exportations de marchandises recensées par les Douanes). 60% sont des TPE, 12% des 10-19 salariés, 23% des 20-249 salariés et 6% des entreprises plus grandes.

 

♦ La part prépondérante est croissante en direction de l’Union européenne avec 55,7% des montants exportés. Les ventes y sont en hausse de près de +22% en un an, notamment vers l’Italie (+39%), vers la Belgique (+23%), l’Espagne (+20%) et l’Allemagne (+15%). 

Hors Union européenne, les exportations progressent particulièrement vers les États-Unis (+33%), l’Asie (+7,3%), bien qu’elles diminuent vers la Chine et le Japon (respectivement -1,3% et -1,6%).

 

♦ Le montant moyen exporté par les entreprises exportatrices françaises (3 699€ en 2021) est relativement élevé même s’il a baissé de manière significative depuis 2019 (-6% entre 2019 et 2021). Il dépasse largement celui de l’Espagne (1 581€) et celui de l’Italie (2 322€) mais est inférieur à celui de l’Allemagne (4 461€).

En France comme en Allemagne, les entreprises de plus de 250 salariés occupent un rôle très important dans les exportations (à l’origine de plus des 3/4 des exportations), alors que les entreprises de moins de 250 salariés représentent 44% des exportations en Espagne et plus de la moitié en Italie. 

Les 100 premiers opérateurs à l’export sont à l’origine de 39% des montants exportés.

⇒ Les entreprises accompagnées par Team France.

♦ 51% des exportations sont le fait d’entreprises accompagnées par Team France. 10 500 entreprises ont été accompagnées à l’international par Business France en 2022. 63% des entreprises ont abordé au moins un nouveau marché avec l’aide de Team France Export.

Ainsi, les montants exportés par l’ensemble des entreprises accompagnées ont atteint 144,3 Md€, soit 51% des 279 Md€ d’exportations totales réalisées par les PME et ETI françaises
en 2022. l’Île-de-France regroupe 29% des PME et ETI accompagnées.

L’impact de Team France : +167K€ chiffre d’affaires additionnel moyen, +1,76Md€ de CA au global et + 23 600 emplois.

 

♦ 60% des nouveaux entrants accompagnés par Team France sont des TPE. Les nouvelles entreprises exportatrices sont généralement de petites entreprises spécialisées. 37% des TPE ayant exporté en 2022 n’avaient pas exporté l’année précédente, contre 14% des PME et seulement 9% des ETI.
La majorité des entreprises entrantes concentrent leurs exportations sur un seul type de produit (72%) et sur une unique destination (71%).

 

Les activités accompagnées : parmi les principaux secteurs industriels accompagnés figurent les industries alimentaires (13 %, y compris les boissons) et les machines et équipements (5%). S’agissant des services, les activités d’ingénierie et des études techniques (10%) constituent le principal contingent d’entreprises accompagnées, suivies par les activités informatiques (9%), les autres activités de services (7%) et les conseils pour les affaires (7%).

 

 

Les pays du continent européen (UE et hors UE) font l’objet de plus de 68% des demandes de prestations individuelles par les PME et ETI. Néanmoins, l’Allemagne est détrônée par les États-Unis comme premier marché ciblé par les clients de Business France (11% des demandes individuelles).

Les PME et ETI françaises orientent aussi leur développement vers d’autres marchés cibles : l’Afrique (21% des demandes) et l’Asie (30%), notamment la Corée du Sud et le Japon (5% des demandes chacun), qui devancent l’Inde et la Chine (4% chacun).

 

Les PME et ETI accompagnées par Business France réalisaient en moyenne 39% de leur chiffre d’affaires à l’international, contre 27% pour l’ensemble des entreprises exportatrices.1/3 d’entre elles réalisent plus de la moitié de leur chiffre d’affaires en dehors de l’Hexagone et 21% attestent de 70% ou plus de chiffre d’affaires réalisé à l’export..

 

♦ Team France dispose de 250 conseillers et d’un portefeuille de 70 000 entreprises. En 2022, 12 928 entreprises ont fait appel aux services de Team France. 10 512 ont bénéficié de prestations de projection à l’international par Business France ou par les 5 concessions de service public (Singapour, Norvège, Hongrie, Philippines, Belgique, Maroc) et 4 083 de prestations de préparation. 53% des entreprises accompagnées ont bénéficié de prestations collectives, 36% de prestations sur-mesure ; 21% ont eu recours au dispositif V.I.E.

 

♦ 23% des exportateurs ont arrêté d’exporter entre 2021 et 2022. Ce « taux de sortie » est près de 4 fois moins élevé pour les entreprises accompagnées par Team France Export (6%).

⇒ Les freins à l’export persistent.

♦ Pour les entreprises ayant déjà une expérience à l’export, c’est la concurrence qui constitue le principal frein à l’export, tandis que les principales préoccupations exprimées par les nouveaux exportateurs sont le manque de moyens financiers et humains dédiés au développement à l’international, les difficultés logistiques et de transport et des insuffisances de partenaires locaux.

 

♦ Les entreprises françaises engagées à l’export souhaitent être soutenues dans leurs démarches de prospection (mise en relation avec des partenaires ou des prospects sur les marchés étrangers, 76% des répondants), le besoin de gagner en visibilité à l’international (45%), tout comme la nécessité d’entretenir son réseau et de renforcer sa présence locale (30%), d’identifier des informations sur un pays, un secteur (21%), de connaître la réglementation et son évolution (droits de douane, normes, certifications,(19%), de valider sa stratégie et/ou ses marchés à fort potentiel (18%), de développer ses compétences et ressources RH (7%). Cette hiérarchie des besoins est identique pour les entreprises peu engagées à l’export et pour celles qui font de l’export une priorité. 

 

Pour en savoir davantage : https://team-france-export-national.cdn.prismic.io/team-france-export-national/9189b157-527b-4c5f-ba17-2abb9cd7a706_BE2022_FINAL_HD_WEB-PA.pdf

 

En complément selon “Les résultats du commerce extérieur de la France pour l’année 2023”, Douanes “le déficit commercial se réduit fortement en 2023 et la France regagne des parts de marché”

 

En 2023, le solde commercial de la France augmente à −99,6 Md€, contre un record de –162,7 Md€ en 2022. Cette amélioration est principalement due à la hausse du solde des produits énergétiques et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés. Malgré cette hausse, le solde reste bien en dessous de 2019. Les importations diminuent à 731 Md€, principalement en raison d’une baisse des approvisionnements énergétiques. Les importations de produits manufacturés diminuent légèrement en 2023 : la hausse des véhicules électriques et hybrides tempère le recul des produits énergivores tels la chimie et la métallurgie, ainsi que du textile-habillement. Les exportations, quant à elles, ont légèrement augmenté et atteignent 607,3 Md€. La part des exportations françaises de biens dans le commerce mondial rebondit de 0,2 point, le gain le plus fort depuis 2000.”

SOMMAIRE

L’alternance est une modalité de formation et d’intégration professionnelle, appréciée des 2 parties.

Méthodologie : une double enquête 

-auprès d’un échantillon représentatif de 625 professionnels décisionnaires pour le recrutement réalisée en ligne par l’Institut BVA People Consulting, du 23 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2023. La représentativité est assurée par le méthode des quotas sur les variables : taille d’entreprise, secteur d’activité, et région,

-auprès d’un échantillon représentatif de 504 alternants ou ex alternants (en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation), réalisée en ligne par l’Institut BVA People Consulting, du 23 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2023. La représentativité est assurée par la méthode des quotas sur les variables : niveau d’étude, taille d’entreprise, secteur d’activité, type de contrat.

 

L’enquête fort complète conduite autour de l’alternance ne masque pas les écarts de vue entre les alternants et leurs entreprises employeurs.

⇒ Qui sont les entreprises alternantes ?

93% sont des entreprises de 2 à 49 salariés (pourquoi pas une info sur les moins de 10 salariés ?) ; 75% sont le fait du tertiaire (20% le commerce, 17% les services aux entreprises, 13% la santé/éducation, 10% les HCR, 7% les services aux particuliers…),12% du BTP et 10% de l’industrie.

63% des alternants sont localisés dans des entreprises de 1 à 49 salariés, 25% dans celles de 250 salariés et plus et 12% dans celles de 50 à 249 salariés. 41% sont de niveau d’études préparées bac +3 et au-delà, 35% de niveau bac à bac+2 et 23% de niveau CAP. 88% sont en contrat d’apprentissage et 12% en contrat de professionnalisation. 

⇒ Satisfaction :

♦ Le degré de satisfaction :

-91% les alternants (en progression au regard de 2021 avec 82%), les moins satisfaits étant ceux des services aux particuliers (20%) et le secteur santé/éducation (16%), les bac pro (16%), les CAP (14%),

-Les employeurs 90% ; sont moins satisfaits ceux des HCR (31%), et ceux qui ont abandonné l’alternance (22%), voire les contrats pro (16%).

 

♦ Les causes de satisfaction :

– L’intérêt financier de ce recrutement (91% satisfaits dont 23 très),

– Le bénéfice apporté par le ou les alternants dans leurs missions (88% dont 19),

– Les compétences humaines des alternants (87% dont 18),
– Les compétences techniques des alternants (79% dont 15).

 

D’ailleurs les entreprises donnent une note de 8,3 pour recommander l’alternance (21% une note de 10 et 22% une note inférieure à 7) et les alternants une note de 8,4 (29% une note de 10 et 22% une note inférieure à 7).

98% (dont tout à fait 58) jugent que la période d’alternance favorise l’acquisition de compétences pour une meilleure insertion sur le marché du travail ; il en est de même pour 91% (dont tout à fait 58) des alternants (les moins satisfaits -9% en moyenne- sont les bac pro 16%).

⇒ Les apports.

Les apports sont des compétences techniques (77% les entreprises et 66 les alternants), la  découverte du métier et du secteur de l’entreprise (71% vs 51), la découverte de la vie et des relations en entreprise (73% vs 53), une meilleure capacité à gérer leur temps (48% vs 47, notamment dans le BTP et les moins de 10 salariés) et pour les alternants le soutien et l’aide pour la réussite de leur diplôme (18%). Noter que les alternants sont toujours en deçà des réponses des entreprises.

 

Par contre les alternants estiment que l’école les prépare bien quant à leurs compétences techniques (85% dont très 31) et humaines (77% dont très 24), un jugement plus modéré chez les entreprises : compétences techniques (72 et 10%) et compétences humaines (64 et 11%).

Pour les compétences techniques, les alternants de niveau CAP et de contrat pro se perçoivent mieux préparés encore (92%), et ceux de CAP (83%) pour les compétences humaines. Les entreprises estiment que leur préparation par l’école est meilleure pour les activités de commerce (85% vs 72 pour les compétences technique et 64 pour les compétences humaines).

 

Les alternants sont plus sensibles à la professionnalisation (47%) permettant une solide expérience professionnelle, la mise en application des théories apprises, la découverte du monde professionnel, la facilitation de l’insertion professionnelle plus que la formation (acquisition des compétences..). 

Les avantages financiers (avoir un salaire, financer ses études..) ne requièrent que 12% des répondants.

Noter aussi que 11% ont bénéficié d’un stage Erasmus, alors que 29% auraient aimé en bénéficier, 23% ne le souhaitant pas ; 37% n’avaient pas eu connaissance de cette possibilité.

⇒ Pourquoi ce choix pour l’alternant ?

Pour 63% c’était un choix recherché de réaliser cette formation en alternance, en formation continue et pour 30% un choix possible.

 

Ce choix visait :

– Pour 66% une motivation financière (toucher un revenu tout en continuant ses études, financer sa formation, prétendre à un salaire plus élevé par la suite). Cette motivation est plus marquée pour les étudiants effectuant 3 ans d’alternance ou plus (84%), pour les Bac+3 ou plus (78-80%), pour ceux entreprise de 250 salariés et plus (75%) et pour ceux de 20-24 ans (73%).

– A égalité avec un levier d’insertion professionnelle pour 65% (acquérir une première expérience professionnelle, trouver plus facilement, plus rapidement un travail).

Cette motivation est plus marquée pour ceux du BTP (84%), les étudiants de 18-19 ans (80%), les Bac+3 ou plus (72-73%), et ceux en entreprise 250 salariés et plus (73%).

– A égalité aussi avec une découverte l’entreprise et la confrontation au monde du travail. Mieux appréhender le monde du travail pour 59% c’est confronter ses connaissances acquises à la réalité de l’entreprise, confirmer et/ou préciser le projet professionnel, aller vers un nouveau métier ou nouveau secteur, voire créer une entreprise plus facilement par la suite.

Cette motivation est plus marquée pour les Bac+2 (75%), les alternants en santé/éducation (73%), les étudiants en alternance longue (69%), les Bac+3 (66%).

⇒ La charge de travail et les postes proposés.

♦ La charge de travail : 64% jugent le rythme école-entreprise intense (dont 10% trop intense) et 34% adapté. 45% disent n’avoir pas de problème pour adapter leur rythme de vie vs 16 souvent et 39 parfois.

60% jugent leur charge de travail importante à l’école (dont 15 trop) et 50 en entreprise (dont 21 trop). Face à une charge de travail trop importante, 55% en ont parlé en entreprise avec leur
tuteur, 42% en école avec un professeur référent ; 25% n’en ont pas parlé. Pour 69% en parler a eu des effets positifs.

 

♦ Les postes proposés :

-64% des CSP-  : 38% employés administratifs ou de commerce, 26% ouvriers, 7% personnels des services directs aux particuliers,

-31% des professions intermédiaires, notamment en santé (48%), dans des entreprises de 50 à 249 salariés (52%) et en contrat pro (40%); on y trouve des techniciens (19%) et des professions intermédiaires administratives et commerciales ou de santé, contremaîtres, agents de maîtrise (14%),

-25% des CSP+ (43% dans l’industrie) : cadres administratifs et commerciaux (16%),  Ingénieurs et cadres techniques (7), professions de l’information, des arts et du spectacle (4), professeurs, professions scientifiques (3).

⇒ Suite à l’alternance, l’emploi ?

Du coté alternants

 

♦ Pour 95% des entreprises l’alternance facilite l’insertion sur le marché du travail de ceux passés en alternance. Pour les alternants, l’alternance est hyper positive (85 à 93%), notamment très positive en termes de professionnalisant (55%), utile à l’entreprise (50), adapté à leurs compétences (36), en adéquation avec leur formation (42), varié (40), motivant (39).

 

♦ Mais 51% seulement des alternants en cours envisagent d’être embauchés par leur employeur (dont 38% en CDI ou CDD de plus de 6 mois, 13% en CDD de moins de 6 mois,) alors que 18 disent non et 31 ne savent pas.

 

60% des alternants ayant terminé leur formation ont été embauché (dont 10% en CDD de moins de 6 mois). Parmi les 40% non embauchés, 78% estiment que leur formation leur sera très profitable et 68%  disent avoir été embauché dans une autre entreprise (dont 48% en moins de 3 mois).

Pour ceux n’étant plus en alternance, 80% sont en poste (91% les contrats pro et 90 les bac +3). 58% sont en CDI, 11% en CDD de plus de 6 mois, 11% en CDD de moins de 6 mois ou en Intérim, 13% au chômage, et 4% en formation.

 

♦ Pour ceux n’ayant pas trouvé d’emploi après leur formation,  les raisons : 32% n’ont pas trouvé dans leur zone géographique de recherche, 18% n’ont pas trouvé d’emploi au niveau de la rémunération attendue ou au niveau de qualification, 22% ont dû s’arrêter de travailler pour des raisons personnelles, 33% ont changé de voie professionnelle pour poursuivre des études. 

 

Du coté employeur,

51% n’ont pas recruté leur alternant (65% des moins de 10 salariés, 64% dans la santé et éducation). 49% les ont recruté, notamment les entreprises de 50 à 249 salariés (66%), celles du BTP (66%) et ceux en contrat pro. (64%).

 

Le non recrutement provient de l’alternant dans 56% des cas  : l’alternant ne souhaite
pas forcément rester, notamment dans les HCR (71%) et chez les 10 à 49 salariés (44%) ou celui-ci a trouvé un autre emploi (34%).

Le non recrutement provient aussi de l’entreprise dans 50% des cas : pas les moyens financiers de proposer un poste pérenne (22%), l’alternant n’a pas donné satisfaction (19%) et pas de recrutement d’alternant dans ce type de poste (15%).

⇒ Pourquoi l’entreprise a ou a eu recours à l’alternance ?

50% des entreprises interrogées ont recours à l’alternance depuis au moins 5 ans et 28% depuis 1 à 2 ans.

 

♦ Pourquoi ce recours ?

-88% pour des raisons de ressources humaines et de compétences : former de nouveaux salariés pour les fidéliser à moyen-terme (gestion prévisionnelle des emplois et compétences) 51%, embaucher sur des métiers présentant des difficultés de recrutement (29%), répondre à un besoin immédiat en compétences (23%), faire rentrer dans l’entreprise des compétences jusqu’ici pas ou peu présentes (21%), faire face à la politique générationnelle de l’entreprise (développer une politique des ressources humaines à destination des jeunes,19%, et éviter la perte de compétences et/ou gérer la population senior (10%).

Ces besoins sont 100% chez les HCR, et 94 dans le BTP. 29% y embauchent sur des métiers présentant des difficultés de recrutement, notamment les plus de 10 salariés (36-38%).

-Un manque de candidats (34%).

-58% pour un motif financier : embaucher tout en maîtrisant les coûts salariaux (43%), pouvoir bénéficier des aides exceptionnelles de l’Etat (24%) et pouvoir bénéficier d’autres aides (Pôle emploi, AGEFIPH…) 14%. C’est le fait notamment du commerce (83%).

 

♦ Certaines entreprises renoncent à recourir à l’alternance :

-Elles ont connu de  mauvaises expériences avec des alternants (23), un manque de savoir-être des alternants (17), un manque de savoir-faire des alternants (17),

-Elles n’en n’ont plus le besoin (baisse d’activité, réorganisation…) 25%, ou une organisation trop prenante en termes de temps pour les équipes/l’entreprise (17), ou un rythme d’une alternance pas adapté au(x) poste(s) 10%.

-La pénurie de candidats avec le diplôme recherché (59%), le déficit de candidat avec le profil recherché (39%), et la personnalité des candidats (13%) posent problème,
-Le déficit d’attractivité du secteur d’activité (37%) et la situation géographique de l’entreprise (16%),
-La rémunération proposée ne convenait pas aux potentiels recrutés (18%) et une durée du contrat inadaptée à la situation des candidats (9%),
– le manque d’information sur l’alternance (10ù) et le fait de ne pas savoir où trouver les candidats (5%).

 

Signalons que pour 56%, l’alternance remplace des CDD (26%), des stages (19%) des missions d’Intérim (15) et des CDI (15).

⇒ Les difficultés lors du recrutement.

Pour les employeurs :

-61% des difficultés dans la recherche de candidats (50%) ou de formation (11%),

-25% des difficultés liées aux dispositif : lourdeur des démarches administratives (18%), manque de connaissance des dispositifs d’alternance (9%), 

-22% des difficultés liées à l’entreprise : 12% un engagement sur une longue période et 11% le manque d’attractivité de l’entreprise et/ou du secteur,

-23% aucun de ces freins.

 

♦ Pour les alternants

-51%, des difficultés dans la recherche de l’entreprise (44%) et de la formation (17%) ; noter que 56% n’ont pas été accompagnés par l’école pour aller vers les entreprises, notamment les niveaux CAP et bac.

Quant il y a eu accompagnement de l’école, celui-ci s’est traduit par la mise à disposition d’une plateforme d’offre d’alternance de l’école (35%), un évènement organisé par l’école (journée de rencontres, job dating, …) 30%, un partenariat de l’école avec l’entreprise (28%), grâce au réseau d’anciens étudiants animé par l’école (26%), par la recommandation d’un enseignant ou d’un intervenant (23%), par un accompagnement à la rédaction de CV et/ou de préparation aux candidatures et entretien (17%).

 

-28%, des difficultés liées aux dispositifs : la complexité des démarches administratives (20%), le manque de connaissance des différents dispositifs d’alternance (11%, 26 le BTP),

-Et l’éloignement géographique entre établissement et entreprise (20%, 41% les bac +3),

-25% aucune de ces difficultés (CAP 40%).

⇒ L’intégration :

♦ Selon les alternants :  53% des entreprises prévoient un parcours d’intégration (69% contrat pro et 64% Ile-de-France). Il se traduit par :

-De la formation  (41% ), dont formation qualifiante (23%), formation d’intégration (14%) et développement des compétences (10%),

-Accueil (40%), dont présentation de l’entreprise (l’organisation des services, découvertes des activités et produits, rencontre et échange avec le personnel..) 26%,  intégration progressive dans l’entreprise (parcours d’intégration, journée d’intégration) 19%,
-Suivi et accompagnement (31%), dont par un tuteur ou parrain (27%), points réguliers sur le parcours / bilan (6%).

 

Toutefois, 77% des entreprises ne forment pas de tuteur. Celles qui le font insistent sur la formation au suivi, à l’accompagnement, à la pédagogie (54%), sur les modalités de formation (20%), sur le contenu du travail, les bases du métier (11%) et sur l’intégration de l’alternant (11%).

 

Et 21% des entreprises ont difficulté pour trouver un collaborateur qui soit tuteur : du fait de manques de compétences en interne ou désintérêt pour cette missions d’encadrement (45%), du manque de temps (43%), ou du manque de valorisation (5%).

 

♦ Les alternants et l’intégration

Seulement 7% des alternants disent avoir bénéficié d’un parcours d’intégration, alors que 76% avaient un professeur référent et 78% un tuteur en entreprise. 88% des alternants estiment avoir été suffisamment accompagnés par leur tuteur et 90% bien intégrés.

Ceux qui ne l’ont pas été mettent en avant l’indisponibilité du tuteur (33%), son manque d’implication (25%), son manque d’accompagnement (pas de conseil, pas d’aide, pas assez pédagogue…) 19%, ou son incompétence (11%), voire son manque de communication (8%).

⇒ les ruptures de contrat.

♦ 35% des entreprises ont déjà mis fin à des contrats en cours (notamment au sein des HCR 66% et dans les entreprises de 50 à 249 salariés 61%), alors que 14% des alternants disent y avoir mis fin (niveau CAP 27%). 42% des fins de contrat ont eu lieu au moment de la période d’essai selon les entreprises et 32% selon les alternants. Dans 40% des cas (41 selon l’alternant), la rupture a été décidée par l’entreprise, dans 43% par les 2 parties (43% selon l’alternant) et dans 17% par l’alternant (32% selon l’alternant).

 

♦ D’où vient la rupture ?

Selon l’entreprise la rupture provient du souhait de l’entreprise, l’alternant n’ayant pas donné satisfaction dans son comportement (61%) ou dans la réalisation de ses tâches (60%). Mais elle provient aussi, du fait de l’alternant dans 47% des cas (l’alternant n’a pas souhaité aller au bout de son année d’étude 25%, ne souhaitait plus rester dans l’entreprise 22% ou a trouvé un emploi dans une autre entreprise 15%).

 

Vu du coté de l’alternant, la raison principale de la rupture provient de son fait (78%, mais pour 97% ceux de l’enseignement supérieur), notamment parce qu’ils ne souhaitent plus rester dans l’entreprise (48%), que l’intégration dans l’entreprise s’est mal passée (17%), que les missions ne correspondaient pas à leurs attentes (16%), parce qu’ils ne souhaitaient pas aller au bout de leur année d’étude (15%) ou avaient trouvé un emploi dans une autre entreprise (8%), voire un contrat d’alternance requalifié en contrat classique (CDI, CDD ) 7%.

Mais elle est conjuguée avec une raison émanant de l’entreprise (61%) : insatisfaction dans la réalisation des tâches (23%) ou dans le savoir-être (14%), conditions de travail insatisfaisantes (19%), l’entreprise n’avait plus les moyens financiers de garder l’alternant (16%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.walt-asso.fr/wp-content/uploads/2024/02/Barometre-complet-3eme-edition-Observatoire-de-lalternance.pdf

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