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Que penser de l’introduction de l’IA sur l’emploi ?

Définition : l’intelligence artificielle (IA) désigne l’ensemble des techniques permettant à des machines de simuler l’intelligence humaine.

 

Les effets théoriques de l’IA sur l’emploi sont incertains.

 

♦ Au niveau macroéconomique, il est trop tôt,

pour distinguer empiriquement un effet sur la croissance, mais les 1éres études suggèrent des effets positifs significatifs sur la productivité individuelle des travailleurs, notamment les travailleurs les moins productifs, entraînant un rattrapage vis-à-vis des plus productifs. En revanche, les effets de l’IA mesurés sur la productivité des entreprises sont pour le moment modestes. 

 

Par exemples, l’introduction d’une technologie d’IA qui aide les chauffeurs de taxis à trouver des clients par la suggestion d’itinéraires accroît la productivité des chauffeurs les moins productifs, mais pas celle des plus productifs, réduisant l’écart de productivité entre ces deux groupes de 14%. Au sein de la profession des conseillers clientèle, on constate un gain de productivité moyen de 14% pour les conseillers ayant accès à des agents conversationnels, largement concentré sur les travailleurs les moins expérimentés. Autre exemple, l’utilisation de l’IA par des consultants d’un cabinet de conseil pour réaliser des tâches créatives augmente la productivité des consultants les moins productifs de 43%, et celle des plus productifs de 17%. 

 

Certaines études estimaient que le recours à l’IA pourrait générer une activité mondiale supplémentaire d’environ 13 000 Md$, soit une croissance moyenne supplémentaire du PIB d’environ 1,2 point par an entre 2018 et 2030. Selon une étude plus récente, l’IA générative, pourrait à elle seule augmenter la croissance annuelle de la productivité du travail aux États-Unis de presque 1,5 point sur une période de 10 ans après une adoption généralisée. À titre de comparaison, la croissance annuelle de la productivité du travail aux États-Unis était de 1,3 point sur la période 2005-2018, et 0,8 point sur la période 2010-2018. Ces estimations dépendent souvent d’hypothèses très fortes et prospectives ce qui fragilise leurs conclusions.

 

♦ Les effets théoriques de l’IA sur l’emploi sont incertains.

 

À court terme, ils dépendront de la vitesse d’introduction. Les premières estimations empiriques s’accordent sur le fait que les tâches et métiers touchés par l’IA ne seraient pas les mêmes que ceux qui étaient concernés par les précédentes révolutions technologiques. 

La main d’œuvre dédiée à l’IA dans les pays de l’OCDE est encore relativement faible (moins de 0,3% de l’emploi en 2019) mais elle croît rapidement : sa part dans l’emploi a presque triplé en moins d’une décennie.

En France, les offres d’emploi en ligne qui requièrent des compétences en IA représentent 0,35% des offres postées en 2022. Le nombre total d’offres d’emploi en IA est en progression d’environ 45% entre 2019 et 2022. 

 

À mesure que les entreprises investissent dans l’IA, elles auraient tendance à augmenter leurs effectifs plus spécialisés dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, les travailleurs ayant ces compétences étant particulièrement utiles pour l’analyse des données et l’informatique. 

 

Selon le FMI, 60% des emplois des économies avancées pourraient présenter un degré élevé d’exposition à l’IA : 27% des emplois lui seraient fortement complémentaires, tandis qu’elle pourrait se substituer à 33% des emplois.  Ces résultats doivent toutefois être interprétés avec précaution.

 

L’IA concernerait davantage les professions qualifiées, du fait de sa capacité à prendre en charge des tâches abstraites et non-routinières (traduction, élaboration de diagnostics), alors que les vagues précédentes de mécanisation et d’informatisation avaient respectivement concerné les emplois non qualifiés et les professions intermédiaires.
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Pour en savoir davantage : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2024/04/02/les-enjeux-economiques-de-l-intelligence-artificielle

SOMMAIRE

Le poids économique du secteur de l’esport en France est évalué à 141,4M€ 2022.

Méthodologie : Les résultats sont issus d’une démarche étroitement collaborative entre Paris&Co, commanditaire de l’étude et le Centre de Droit et d’Economie du Sport (CDES), prestataire dans le cadre de la collecte, du traitement et de l’analyse des données. La méthodologie employée dans le cadre de l’étude a été proposée par le CDES puis validée par Paris&Co, sous contrôle du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques ainsi que du SELL, co-financeurs de l’Observatoire. 

L’étude a été déployée auprès d’une population composée des « acteurs disposant d’une activité économique en lien avec l’esport sont  et génératrice de revenus en France. En ce qui concerne la question des emplois, il a été choisi de se focaliser sur les emplois dont plus de 50% du temps de travail hebdomadaire est dédié à l’esport.  

Le questionnaire a été déployé en ligne sur une période d’environ 6 mois (mai -novembre 2023) et envoyé à 130 interlocuteurs, correspondant à une liste exhaustive d’acteurs esportifs français identifiés par les partenaires de l’étude ; 72 ont répondu dont 53 de façon compléte. La collecte de données a été accompagnée d’une phase d’entretiens qualitatifs (14 entretiens) menés sur une période de fin juillet 2023 à mi-novembre 2023 auprès d’éditeurs de jeux vidéo, de collectivités territoriales et d’experts du secteur

 

Définition de l’esport comme l’ensemble des pratiques permettant à des joueurs de se confronter par l’intermédiaire d’un support électronique, et principalement le jeu vidéo.

 

Un marché nouveau qui explose.

⇒ Typologie des acteurs étudiés répondant à l’enquête :

prestataires de service/agences (51%), équipes professionnelles (24%), organisateurs de compétitions (13%), producteurs et diffuseurs de contenu (10%).

30% ont été crées depuis 2020, 51% entre 2015 et 2020 et 20% avant.

76% sont des sociétés commerciales et 21% des associations. 56% sont localisés en Ile-de-France.

⇒ Le chiffre d’affaires.

En 2022, le chiffre d’affaires cumulé collecté sur l’échantillon s’élève à 116M€ ; le chiffre d’affaires moyen des acteurs du secteur est de 2,1M€ et le chiffre médian de 150 000€.

35% sont des organisateurs de compétitions, 29% des équipes professionnelles, 15% des prestataires et agences, 11% des producteurs et diffuseurs de contenus.10% des acteurs multi-activités.

 

Les 10 acteurs réalisant les plus importants chiffres d’affaires représentent à eux seuls 70% du chiffre d’affaires global collecté du secteur, tandis que les trois plus gros acteurs pèsent plus lourd que l’ensemble des autres acteurs étudiés réunis.

Les sociétés commerciales font état d’un chiffre d’affaires moyen de 2,7M€ en 2022 et les
associations d’un chiffre d’affaires moyen de 75 000€.

Les structures créés de puis 2019 (30%) ont réalisé 10% du chiffre d’affaires.

Le poids économique du secteur de l’esport en France est évalué à 141,4M€ 2022.

 

L’évolution la plus marquée se situe entre 2021 et 2022, où l’on estime que le poids économique du secteur a quasiment doublé en l’espace d’un an : CA 2021 61%€ et 2019, 31M€.

 

Enfin, les levées de fonds réalisées entre 2019 et 2022 chiffrent 55,6M€ soit 18,5M€ chaque année et 22,9M€ de fonds levés déclarés en 2022.

⇒ L’emploi :

834 emplois EQTP dans l’échantillon (604,2 ETP au sein des différentes structures répondantes auxquels il convient d’ajouter 230 joueurs professionnels). Ces calculs permettent d’estimer le nombre d’ETP global pour le secteur à 1 017 en 2022. Le nombre d’ETP moyen atteint 11,8 en 2022, contre 6,6 en 2019, mais plus de la moitié des structures du secteur reste en dessous des 5 ETP.  

 

57% des emplois déclarés étaient des CDI, 29% des contrats étaient des prestations de services, 8% étaient embauchés en CDD tandis que les alternants représentaient 6% du total, soit une sous-représentation des CDI dont une partie est remplacée par une large part d’indépendants travaillant en prestation de service et une part d’alternants deux fois plus grande qu’à l’échelle nationale. 29% sont des femmes.

 

4 acteurs sur 5 déclarent faire appel à des prestataires afin d’externaliser certaines tâches liées à la gestion stratégique de l’entreprise : 33% font appel pour les questions juridiques, 30 pour la comptabilité et la gestion financière, 21 pour la communication, 19 pour l’administratif, 11 pour le marketing et 8 pour les RH (40% disent avoir difficulté à recruter).

⇒ Tendances identifiées dans l’analyse qualitative.

♦ Le développement économique de l’esport est intrinsèquement lié au développement de la pratique compétitive du jeu vidéo, qui s’est rapidement diffusée depuis la fin des années 1990 grâce à trois facteurs :

 – L’engouement croissant des fans pour les événements esportifs ; selon certaines études, les audiences mondiales d’esport devraient continuer de croître à un rythme d’environ 8% par an passant de 532 millions en 2022 à 640,8 millions en 2025,

– Les progrès technologiques des dix dernières années notamment à travers l’explosion du streaming, devenu le principal mode de consommation et la quasi-gratuité des sites de streaming,

– L’émergence de nouveaux marchés avec une forte dimension internationale.

 

♦ Le défi de la monétisation des audiences.

Le secteur de l’esport est généralement caractérisé par une consommation de contenus gratuits (hors événements en présentiel), notamment via les services de streaming ou de rediffusion sur les réseaux sociaux ; le contenu produit lors des compétitions esportives est globalement inadapté à la diffusion télévisuelle puisque les compétitions s’étendent sur plusieurs jours et que les affrontements sont disputés sur des plages horaires relativement amples. Il est à l’heure actuelle impossible pour les détenteurs de droits du secteur de générer des revenus, liés à la diffusion de leurs compétitions, susceptibles de soutenir leur modèle économique. L’absence de droits de diffusion télévisuelle le modèle économique relativement fragile. Ce dernier est généralement porté par les revenus issus du sponsoring ou de la prestation de service.

 

Les éditeurs de jeux vidéo, entre stabilisateurs et régulateurs : détenteurs des droits de propriété intellectuelle liés aux jeux vidéos, ils constituent des acteurs incontournables ; de nombreux éditeurs contribuent aujourd’hui au développement économique que cela soit par exemple en soutenant l’organisation de compétitions ou en étant eux-mêmes opérateurs des différents circuits compétitifs ; toutefois, les dépenses engagées dans l’esport ne s’avèrent pour l’instant pas rentables. 

 

Les collectivités territoriales, accélérateurs économiques de la filière française. L’esport peut agir comme un levier d’attractivité économique et touristique à l’exemple de la filière des industries culturelles et créatives (ICC) de la ville de Montpellier mobilisant plus de 2 500 emplois au sein du bassin économique de la collectivité ou encore à l’image des LFL Days organisés en 2023 à Nice et ayant rassemblé plus de 10 000 spectateurs sur trois jours, dont 70% étaient extérieurs au territoire de la ville. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.sports.gouv.fr/sites/default/files/2024-03/t-l-charger-le-rapport-de-l-observatoire-e-conomique-esport-2024-8592.pdf

Et le dossier de presse pour la stratégie nationale au bénéfice de l’esport  https://www.economie.gouv.fr/files/presse/Dp_Esport_VF.PDF

SOMMAIRE

Le nombre de points de vente par habitant baisse dans les zones à forte densité commerciale.

Sources : les données proviennent du dispositif Points de vente, produit annuellement, qui est une compilation de plusieurs sources statistiques et administratives : le répertoire Sirene géolocalisé des établissements, le répertoire statistique Sirus, la base Non-salariés, la Cotisation foncière des entreprises (CFE), la Taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) et le dispositif Ésane. Les dernières données disponibles portent sur les locaux utilisés en 2020 dont la valeur locative détermine la cotisation foncière due en 2022. Le dispositif Points de vente est restreint aux établissements du commerce de détail en magasin et de l’artisanat commercial. Les établissements considérés disposent d’un local de type magasin en France et ont été actifs toute l’année. 

 

Mais la surface de vente augmente.

⇒ Une approche globale par type de territoire.

En 2020, on comptabilise 272 400 points de vente dans le commerce de détail en magasin et l’artisanat commercial ; 78% se trouvent dans l’espace urbain, qui regroupent 67% de la population. Les autres sont localisés dans les bourgs ruraux (14%) pour 15% de la population, et le rural à habitat dispersé (8%) pour 17% de la population 

 

Depuis 2015, le nombre de magasins a reculé de 4% (11 000 points de vente en moins). La baisse est plus importante dans les bourgs ruraux (-6%), où le nombre d’habitants est relativement stable. Il y a également moins de points de vente dans l’espace urbain (-4%), malgré une hausse de la population de 1,8%. Dans l’espace rural à habitat dispersé, la situation est différente, avec un nombre de points de ventes relativement stable entre 2015 et 2020 (-1%), la population augmentant de 1,7%.

 

Si le nombre de points de vente pour 1 000 habitants est le plus élevé dans l’espace urbain (4,7) et plus faible dans l’espace rural : 3,8 dans les bourgs ruraux, et seulement 1,8 dans le rural à habitat dispersé, la baisse entre 2015 et 2020 est plus modérée dans le rural dispersé (-2,2%) que dans l’espace urbain (-5,2%) et les bourgs ruraux (-6%).

La surface moyenne de vente augmente, notamment dans le rural à habitat dispersé :
Entre 2015 et 2020, elle est particulièrement marquée dans l’espace rural à habitat dispersé (+10%) vs +5% pour les 2 autres espaces. Par contre, calculée pour 1 000 habitants, elle baisse légèrement dans l’espace urbain (-0,9%) et reste stable dans les bourgs ruraux (-0,3%), alors qu’elle augmente dans le rural à habitat dispersé (+7,1%). Cette extension peut s’expliquer par un prix du foncier moins élevé que dans les zones denses, une augmentation du nombre de points de vente pour 1 000 habitants couplée à une augmentation de la surface moyenne.

Entre 2014 et 2021 le nombre d’unités légales d’entreprise en activité a progressé de 36%.

⇒ Une approche par secteur d’activité.

♦ Les secteurs des loisirs, de la culture et des TIC ainsi que de l’équipement de la maison se développent fortement dans le rural à habitat dispersé ; la surface de vente pour 1 000 habitants de ces secteurs augmente respectivement de 14 et 11%. Ces commerces sont en moyenne bien plus grands qu’en 2015 (respectivement +19 et +16%), mais leur nombre de points de vente baisse de 5 et 4%. Toutefois, dans l’espace urbain, ces secteurs proposent une surface de vente équivalente en 2015 et en 2020, mais une baisse du nombre de points de vente par habitant (-11% pour les loisirs, la culture et les TIC, -8% pour l’équipement de la maison), compensée par l’augmentation de leur surface moyenne (respectivement +12 et +10%).

 

♦ Par contre, les points de vente de biens médicaux (pharmacies, magasins d’articles médicaux et orthopédiques) développent leurs surfaces aussi bien dans l’urbain que dans le rural à habitat dispersé : une hausse de la surface de vente pour 1 000 habitants entre 2015 et 2020 quelle que soit la densité des territoires (+11% dans le rural à habitat dispersé, +8% dans l’espace urbain). Ces magasins couvrent 5% de la surface de vente, quel que soit le type de territoire. Cela peut s’expliquer par 2 facteurs : d’une part, les articles médicaux correspondent à un besoin de proximité ; d’autre part, l’implantation des pharmacies est régulée par quotas dans le but de favoriser une répartition territoriale homogène.

 

♦ Les commerces non alimentaires restent davantage présents dans l’espace urbain, avec 60% des surfaces de vente, contre 49% dans le rural à habitat dispersé. En particulier, les commerces d’équipement de la personne d’une part, de loisirs, de culture et des TIC d’autre part, couvrent respectivement 13 et 8% de la surface totale de vente dans l’urbain, contre 5 et 6% dans le rural à habitat dispersé.

 

♦ Les surfaces des commerces alimentaires spécialisés et d’artisanat commercial augmente de 11% dans l’espace urbain et de 5% dans les bourgs ruraux.

Dans le même temps, cette même surface recule dans le secteur de l’alimentaire non spécialisé (-2% dans l’urbain, -5% dans les bourgs ruraux). Cette baisse concerne notamment les hypermarchés dans l’espace urbain et les supermarchés dans les bourgs ruraux. À l’inverse, elle augmente dans l’espace rural à habitat dispersé (+7%), avec un développement des hypermarchés (+28% entre 2015 et 2020), alors que la surface de vente reste stable. 

La surface de vente couverte par les hypermarchés reste plus grande dans l’urbain (17%) que dans les bourgs ruraux (12%) et le rural à habitat dispersé (10%). À l’inverse, les commerces alimentaires spécialisés et l’artisanat commercial ne représentent que 7% de la surface de vente dans l’urbain, 9% dans les bourgs ruraux, contre 13% dans le rural à habitat dispersé.

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7764947

SOMMAIRE

Entre 2014 et 2021 le nombre d’unités légales d’entreprise en activité a progressé de 36%.

Définition de l’unité légale : c’est une entité juridique de droit public ou privé. Elle peut être une personne morale, ou une personne physique, qui, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique.

C’est en fait la définition d’une entreprise à la différence de l’entreprise au sens de la loi LME qui intègre les filiales.

L’observation porte sur les entreprises actives économiquement et pas sur l’ensemble de celles immatriculées.

 

Le paysage a été bousculé par le développement de la microentreprise, mais aussi par les activités de services.

 

Entre 2014 et 2021, le nombre d’unités légales d’entreprises a progressé de 36%, davantage entre 2017 et 2021 qu’entre 2014 et 2017 (+26% vs +8%).

 

♦ La progression par taille d’entreprise entre 2017 et 2021 :

Elle est le fait des sans salarié (+32%), en lien étroit avec progression des microentreprises. Par contre au sein des autres tailles la progression est modeste (entre +8 et +14%) ; noter que la plus forte progression est localisée dans la tranche des 10-19 salariés (+14%)  et la plus faible dans celle des 50 salariés et plus (+8%).

♦ La progression selon la forme juridique : 

Les microentreprises ont cru de 132%, bien plus entre 2017 et 2021 (+85% vs +26 ensuite), alors que la progression des sociétés a été bien plus modérée (+29% dont +47% pour les SAS vs -2,7% pour les SARL et +4,3% pour les autres formes de sociétés) ; les SAS ont progressé de 68% entre 2017 et 2021 mais aussi de 80% entre 2024 et 2017.

Les autres entreprises individuelles ont régressé de 7,7% (-3% entre 2017 et 2021 vs -4,7% entre 2014 et 2017) du fait de l’emprise des microentreprises.

♦ La progression selon les activités  :  

Les transports/logistique sont largement en tête (+130%) du fait des livraisons à domicile ; la hausse est d’ailleurs concentrée entre 2017 et 2021 (+87%) vs +24 entre 2014 et 2017).

Puis ce sont les activités de services qui ont largement progressé en nombre, l’informatique d’abord (+65%, dont +45% entre 2017 et 2021 vs 14% entre 2014 et 2017) ; puis les services aux entreprises (+61%, là encore davantage entre 2017 et 2021 qu’entre 2014 et 2017, 40% vs 15%), suivis par l’enseignement, les activités financières et d’assurance et les service aux particuliers (entre +45 et +58%). 

 

Le commerce est l’activité qui a le moins progressé (+15%, mais +12,5% entre 2017 et 2021 vs +2 entre 2014 et 2017, suivant en cela la progression des autres activités).

Les activités les plus “traditionnelles” sont celles qui ont connu les plus faibles progressions : hors le commerce, citons la construction (+20%) les HCR (+19%), et plus étonnement les activités immobilières (+17%).

 

3 autres activités sont en progression moyenne : la santé et les arts et spectacles (environ +32%) et l’industrie (+29%) ; pour cette dernière activité, noter la forte progression de l’activité production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné (+70%).

♦ L’évolution selon les régions : 

Celles du nord et de l’est ont le moins progressé (entre 26 et 33%), alors que celles du sud est et ouest, la Bretagne et pays de la Loire, l’Auvergne Rhône-Alpes ont évolué entre 33 et 37%.

L’ile de France a bénéficié du plus fort taux d’évolution (+42%), ainsi que la Corse (+41) et les DROM (+45%).

♦ L’évolution des entreprises dont les femmes en sont les cheffes d’entreprises : 

Au sein des entreprises individuelles, les femmes ont davantage progressé que les hommes : au sein des microentreprises (+145% vs +132), et au sein des entreprises individuelles autres comprenant la santé (+9,6% vs -7,7 pour les hommes).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7741730

SOMMAIRE

Guides.

“SÉCURISER LES OPÉRATIONS DE PARRAINAGE ET DE MÉCÉNAT DES ENTREPRISES”, Agence Française AntIkorruption, mars 2024

“Déposer un brevet : mode d’emploi”, Bercy Infos, avril 2024

“Escroquerie sur internet : quels sont les recours ?”, Cedef vu avril 2024

“Où trouver les différents indices et taux officiels ?”, Cedef vu avril 2024

“GUIDE PRATIQUE RGPD, version 2024”, CNIL, vu avril 2024

“Guide du vendeur e-commerce”, DGCCRF, vu avril 2024

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“ENQUÊTE MENSUELLE DE CONJONCTURE”,

“PACTE DE LA VIE AU TRAVAIL : L’U2P PREND LA MAIN SUR LE CETU !”, la lettre de la Capeb, N° 1211, mars 2024

“Tableaux de bord 2023 de l’alimentation”, Observatoire des métiers de la CGAD, avril 2024

“LE SOUTIEN DE L’ÉTAT AUX SERVICES À LA PERSONNE”, Cour des Comptes, synthèse et rapport complet, mars 2024

“Comment les entreprises recourent-elles à l’activité partielle de longue durée ?”, Dares Analyses N°12, février 2024

“Les embauches diminuent légèrement au 4e trimestre 2023”, Dares Indicateurs N°23, avril 2024

“Comment l’âge de sortie des études et les débuts de carrière s’articulent-ils ?”, Dares Analyses N°21, mars 2024

“Qui sont les travailleurs à bas revenus d’activité et quelles sont leurs situations sur le marché du travail ?”, Dares Analyses N°25, avril 2024

“QUELLE A ÉTÉ L’INCIDENCE DU FONDS DE SOLIDARITÉ SUR LES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES ?”, DGE, les Thémas N°19, avril 2024

“Le chiffre du commerce extérieur de février 2024”, Douanes, Analyse mensuelle N°380, avril 2024

“L’articulation entre vies familiale et professionnelle repose toujours fortement sur les mères “, DREES, Etudes et résultats N°1298, mars 2024

“Centre, banlieue, périphérie : quelle répartition des populations ?”, France Stratégie, la note d’analyse N°135, avril 2024

“Plan de transformation des zones commerciales”, Gouvernement, dossier de presse, mars 2024

“Population immigrée, entrées sur le territoire, titres de séjour… S’y retrouver dans les chiffres de l’immigration”, Insee, le blog, avril 2024

“En mars 2024, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande
distribution augmentent de 2,3% sur un an”, Insee, Informations Rapides N°92, avril 2024

“Panorama des industries agroalimentaires : chiffres et indicateurs clés, édition 2024”, Ministère de l’Agriculture, vu avril 2024

“Les taxis et VTC : accès à la profession, offre de transport, équipement”, Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires”, Rapport 2024 de l’Observatoire
national des transports publics particuliers de personnes, collection études, mars 2024

“L’HEURE DES COMPTES : perspectives 2024-2025 pour l’économie française”, OFCE, Policy Brief N° 126, avril 2024

“L’ENTREPRENEURIAT DES FEMMES DANS LES TERRITOIRES FRAGILES, DÉFIS ET PERSPECTIVE”, Le réseau des Entrepreneurs Citoyens, vu avril 2024

“JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES 2024 VUS PAR LES COMMERÇANTS FRANÇAIS”, Visa, vu avril 20024

SOMMAIRE

Bonus réparation : la France pionnière d’un dispositif encore méconnu.

Le bonus est loin d’atteindre ses objectifs, et une grande partie du budget alloué reste inutilisée.

 

Le programme de bonus de réparation, qui vise à rembourser partiellement (entre 15 et 60€) les frais de réparation des produits électriques et électroniques par le gouvernement, avait suscité de grandes attentes. Cependant, un an après son lancement, les résultats sont clairs : le bonus n’a été utilisé que dans 0,2% des cas de pannes et dans 1,7% des réparations hors garantie en 2023, selon une étude réalisée par l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), en collaboration avec deux enseignants-chercheurs en sciences de gestion d’AgroParisTech et de Mines-Paris-PSL.

 

Les consommateurs et les réparateurs ont soulevé de nombreux problèmes, notamment le manque de professionnels de la réparation, une communication insuffisante et des montants de remboursement jugés peu incitatifs.

Selon l’étude, seulement 4 répondants sur 10 estiment qu’il y a un réparateur agréé à proximité de chez eux. Ce constat n’est pas surprenant, étant donné que seuls 8% des réparateurs de produits électroniques étaient labellisés au moment de l’enquête parmi ceux répertoriés par l’Ademe, mais 21% projetés  d’ici la fin de 2023, Le rapport révèle aussi que 8 réparateurs non labellisés sur 10 ne souhaitent pas obtenir ce label, principalement en raison du coût d’obtention et de sa complexité administrative. Par ailleurs, la majorité des consommateurs ont jugé les bonus “insuffisants” pour des produits tels que les “gros électroménagers” ou les “équipements informatiques”. 

Enfin, selon HOP, moins de la moitié des consommateurs interrogés étaient au courant du dispositif, même si le public de l’étude est déjà sensibilisé à l’écologie.

 

Ainsi, le bonus est loin d’atteindre ses objectifs, et une grande partie du budget alloué reste inutilisée ; alors que le gouvernement s’engageait à dépenser 410M€ sur 6 ans, seulement 4M€ ont été utilisés en 2023. Certaines améliorations entrées en vigueur le 1er janvier 2024 devraient améliorer le fonctionnement du dispositif : le seuil de déclenchement pour la réparation des ordinateurs portables a été réduit de 180 à 150€, les bonus ont également été augmentés de 5 euros, de nouveaux produits sont désormais éligibles.

 

Par ailleurs, selon un projet d’arrêté gouvernemental publié en octobre 2023, pour entrer en vigueur en juillet 2024, les produits électroniques les moins réparables pourraient voir leur prix augmenter de 20€, tandis que ceux plus réparables pourraient bénéficier d’une réduction de 40€. L’objectif est de favoriser l’achat de produits durables et, indirectement, d’encourager les fabricants à améliorer la réparabilité de leurs produits ; cette mesure va également renforcer la concurrence entre les marques sur la base de la note de l’indice de réparabilité.

 

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2024/04/Bulletin-ISC-LR-n61_04-2024_BAD.pdf 

SOMMAIRE

Le mécénat de compétences.

Le mécénat de compétences c’est pour qui ? Par où commencer ? Comment le mettre en place ?

 

Le mécénat de compétences, un enjeu pour les entreprises et pour les associations :

-les associations doivent faire face à une recomposition du bénévolat : si les jeunes de moins de 35 ans s’engagent de plus en plus, le repli des 65 ans et plus est une tendance qui semble s’ancrer dans le temps. Voir dernière étude Recherches et Solidarité. Le temps reste l’un des principaux freins à l’engagement, notamment chez les jeunes actifs.
-De leur côté les entreprises doivent répondre aux mutations du monde du travail, aux aspirations et à la quête de sens d’actifs qui révisent la place qu’occupe le travail dans leur vie. En permettant à leurs salarié.es de s’engager sur leur temps de travail via le mécénat de compétences, les entreprises pourraient procurer un sentiment d’utilité à leurs salarié.es et leur donner la possibilité de concilier travail et engagement.

 

Deux guides pratiques, construits par Pro Bono Lab, un à destination des entreprises, l’autre à destination des associations, permet de croiser le point de vue associatif et celui des entreprises et favoriser une interconnaissance entre ces deux parties prenantes.

 

A travers ces guides pratiques, plusieurs objectifs :
• Diffuser les résultats des études sur lesquelles Pro Bono Lab a collaboré en 2022 et 2023 et les rendre accessible au plus grand nombre,
• Simplifier la compréhension et la mise en œuvre du mécénat de compétences,
• Etablir un langage partagé entre associations et entreprises,
• Encourager la mise en place d’un mécénat de compétences ayant un impact significatif pour toutes les parties impliquées.

 

Sur le site de Pro Bono Lab  https://www.probonolab.org/

 

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2024/04/Bulletin-ISC-LR-n61_04-2024_BAD.pdf

SOMMAIRE


  • Le mécénat de compétences.
    Source : "Le mécénat de compétence", Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°61 – Avril 2024

Le commerce de proximité a de l’avenir.

“Dans un pays où la consommation tire la croissance, le commerce est moins bien considéré que l’industrie, alors qu’il en constitue le débouché indispensable. Soumis à rude épreuve ces dernières années, confrontés au rouleau-compresseur des ventes en ligne,  les commerces indépendants ont l’impératif de se transformer. La création d’un Conseil national du commerce (CNC) est une réponse des pouvoirs publics aux attentes des organisations professionnelles. Plusieurs groupes de travail ont planché sur des sujets sensibles, pour préparer le commerce de demain. État des lieux et réflexions.”

Voir le dossier sur le site de Consulendo : https://www.consulendo.com/2024/04/le-commerce-de-proximite-a-de-lavenir/

SOMMAIRE

+11,7% de créations d’entreprises au 1er trimestre 2024, comparé à 2023.

Et une hausse de 30,2% comparée au 1er trimestre 2019.

 

L’évolution entre les 1ers trimestres 2024 et 2023 est plutôt proche quelque soit le régime de l’entreprise, que l’on observe les microentreprises (+12,6%), les sociétés (+9%) ou les entreprises classiques (sociétés + autres entreprises individuelles) avec +11,3%.

 

Comparée à 2019, la hausse toutes créations est de 30,2% vs 47,1% pour les microentreprises, 29 pour les sociétés et 8,4% pour les entreprises classiques, du fait de la baisse des autres entreprises individuelles, en chute du fait de la hausse du nombre de microentreprises.

SOMMAIRE

Le crowdfunding enregistre un recul de 11,3%.

Méthodologie :  112 réponses via 64 plateformes pour l’ensemble des modèles transactionnels du financement participatif, dont 21 en don (9 en don sans récompense et 12 en don avec récompense), 66 en prêt (2 en prêt non rémunéré, 19 en prêt rémunéré, 3 en minibon, 42 en obligation) et 25 en investissement (23 en capital et 2 en royalties), recueillies entre le 3 et le 26 janvier 2024.
« Baromètre du crowdfunding en France 2023 réalisé par Mazars pour Financement Participatif France »

 

Le financement participatif concerne d’abord en fonds collectés des prêts de type obligataire, largement voués au secteur de l’immobilier et par ailleurs en nombre de contributeurs et bénéficiaires, le financement des dons.

 

♦ Une vision globale.

Les fonds collectés en financement participatif chiffre 2,098Md€ en 2023 vs 2,355Md€ en 2022, mais 1,880Md€ en 2021. 9,115Md€ ont ainsi été financés depuis 2015.

 

Les prêts prennent moins de place (79% vs 89 en 2022, et 82 en moyenne 2019-2022)  tandis que la plupart des autres outils de financement poursuivent une dynamique ascendante.

♦ Le montant collecté par canaux de collecte :

 

63% par collecte directe depuis la plateforme, 20% par CGP (‘?), 8% par réseaux bancaires, 7% par des fonds d’investissement ou family office (1%). Ce sont 157 535 projets de financement contre 120 107 projets en 2022 (+31%), pour une bonne part de projets en dons (particuliers : 94 259 projets et acteurs de l’économie sociale et solidaire, 47 373 projets) ; par ailleurs 13 211 émanent d’entreprises dont 3 623 de start-ups, 1 237 d’opérateurs immobiliers et 38 de collectivités.

 

♦ le flux des projets et la durée des collectes :

Le financement par don regroupe 414 projets par semaine avec une durée de collecte de 33 jours, le financement par prêt rémunéré (en direction d’entreprise) 5 projets par semaine et une durée de collecte de 2 jours, le financement obligataire en direction de l’immobilier 2 projets par semaine avec une durée de collecte de 3 jours, le financement obligataire en direction d’infrastructure énergie durable, 1 projet par semaine et 40 jours de durée de collecte, et enfin le financement de capital pour des start-ups 1 projet par semaine et une collecte de 57 jours.

 

♦ Noter que le secteur du prêt et de l’investissement s’est reconfiguré autour de l’agrément de Prestataire de Services de Financement Participatif (PSFP) en application du règlement (UE) 2020/1503, avec 50 plateformes (75% des plateformes). Par ailleurs, 15 plateformes européennes ont sollicité un passeportage en France ce qui accroît la cohorte des acteurs pouvant opérer dans l’hexagone. En 2023, 124 projets pour 72 M€ ont été financés par des plateformes étrangères opérant en France via le PSFP.

 

♦ Un récapitulatif par type de financement : 

– Les dons concernent 3,241 millions de financeurs pour une contribution moyenne de 40 à 68€, alors que le financement en prêt participatif regroupe 186 257 financeurs pour un montant moyen compris entre 3 371€ (minibon), 4 625€ (prêt rémunéré) et 11 196€ (obligation) et le financement en investissement (43 970 financeurs pour 6 288€ par financeur en capital).

24% des contributeurs sont des hommes.

 

– 154 037 projets ont été financés par des dons pour un montant moyen par projet de 752 à  1 802€ par projet, et 2 964 projets financés par un prêt pour un montant moyen de 979 157€ pour les obligations, et 182 966€ pour les prêts rémunérés et 534 projets en investissements pour un montant moyen en capital de 543 083€. L’Ile-de-France ne concerne que 28% des financeurs.

Les dons concernent davantage le secteur culturel (54% des montants collectés), puis le secteur social (31%), devant le secteur économique ( 16%). Les prêts vont essentiellement au secteur économique (97% dont 69% l’immobilier), et les financements en capital à 99% au secteur économique (28% à l’environnement, 18% aux technologies et au numérique, 17% à l’immobilier, 17% au commerce et services.

 

♦ 80% des plateformes ont collecté moins de 50M€ :

Pour en savoir davantage : https://www.mazars.fr/insights/publications-et-evenements/etudes/etude-barometre-2023-du-crowdfunding-en-france

 

Quelques éléments complémentaires sur le financement de l’immobilier :

Si le crowdfunding immobilier obligataire reste la locomotive du financement participatif en France, il enregistre en 2023 un net repli (-28%) et ne pèse plus « que » 56% de la collecte globale (contre 68% l’an passé) et revient au niveau de collecte qu’il a connu en 2021. 1 237 projets ont été financé vs 1 628 en 2022 (-24%) et 1 346 en 2021 (-8%). 

 

Pour 77% il est pour orienté vers le résidentiel et pour 16% vers le commerce, HCR et bureaux.

61% se fait au profit de marchands de bien, et 29% de la promotion immobilière.

 

En progrès : la rénovation des actifs de centre-ville, la transformation, le recyclage urbain et en retrait, la promotion immobilière pure. 30 % Parmi les projets financés concernent des projets d’amélioration de la performance énergétique.

 

Le nombre moyen de souscriptions par projet est de 245 pour une contribution moyenne par souscription de 3 709€ et une durée moyenne de placement de 22 mois.

497 projets ont été remboursés en 2023 pour un montant de 533M€.

 

Pour en savoir davantage : https://www.mazars.fr/insights/publications-et-evenements/etudes/etude-barometre-crowdfunding-focus-immobilier

 

SOMMAIRE

Les impôts sur les revenus en 2022.

Les montants des impôts sur le revenu ont un peu progressé entre 2021 et 2022 chez les 45% de foyers payant cet impôt.

 

♦ Le nombre de foyers concerné.

40,7 millions de foyers fiscaux ont déclaré pour 2022, 1 389 Md€ de revenus, en hausse de 5,1%, mais le nombre de foyers s’acquittant d’un impôt strictement positif a diminué de 0,4% (18,2 millions de foyers).

Le montant total émis d’impôt figurant sur l’avis d’imposition s’élève à 82,1 Md€, en hausse de 1,5%, après une augmentation annuelle moyenne de 2,6% entre 2013 et 2021, pour un montant moyen de 4 663€.

 

♦ Le nombre de foyers non-redevables est en hausse de 2,6% pour atteindre 22,5 millions de foyers fiscaux. Parmi eux, 3,5 millions ont perçu grâce aux crédits d’impôt un montant moyen de 861€.

L’importance des non redevables selon les catégories de revenu : les revenus de capitaux mobiliers, les revenus fonciers, les bénéfices non commerciaux et revenus divers pèsent 3% chez les non redevables et 14% chez les redevables, les traitements et salaires représentent 58% chez les foyers non redevables vs 64% chez les redevables ; les pensions et rentes font état de davantage de non redevables (35%) vs 28% de redevables. 

 

♦ Les types de revenus perçus ?

 

Le poids respectif des traitements et salaires (61,7%), et des retraites et rentes (25,7%) explique la majeure partie des revenus devant les revenus autres dont capitaux mobiliers et fonciers ( 7,7%) et ceux des indépendants (4,8%).

Par contre, les hausses les plus fortes proviennent des indépendants (entre +28,3 pour les bénéfices agricoles, +7,8% pour les BIC, alors que ceux des BNC chutent de 0,4%), devant ceux des salariés (+6%), où la hausse des revenus est plus concentrée dans le bas de la distribution des revenus. 

Noter que la hausse du revenu (+5,1%) est proche de celle des prix à la consommation (+5,2%). 

♦ Les 10 % des foyers fiscaux les plus aisés doivent s’acquitter d’un montant d’impôt de 15 310€, soit 15% de leur revenu fiscal de référence ; leur impôt contribue à hauteur de 76% du total de l’impôt sur le revenu. Chez les 1% des foyers les plus aisés, l’impôt est de 68 247€, soit 20% de leur revenu fiscal de référence.

Les 10% des foyers fiscaux les plus modestes bénéficient en moyenne de près de 47€ de réductions et crédits d’impôt, tandis que les 10% des foyers fiscaux les plus aisés bénéficient de 2 205€. 

 

♦ Plus de 12 millions de foyers fiscaux ont bénéficié d’une réduction d’impôt ou d’un crédit d’impôt (RICI), soit 29,5% des foyers fiscaux ; ils ont vu leur impôt baisser de 1 388€. Le nombre de foyers bénéficiant des RICI est en hausse de 2%, mais les montants accordés ont augmenté de 6,4%, passant de 15,7Md€ à 16,7Md€.

 

La hausse du total des crédits d’impôt repose en grande partie sur celle liée au crédit d’impôt pour frais de garde d’enfant hors du domicile (15% des montants accordés, soit 16Md,€ ou 857€ par foyer fiscal).

Les dons à des organismes d’intérêt général sont stables (3,3 millions de foyers fiscaux) et  génèrent une réduction d’impôt de 1,3 Md€ ou en moyenne 411€.

Par ailleurs, la réduction d’impôt au titre les dispositifs Scellier, Pinel et Duflot s’élève à 1,8 Md€, en baisse de 1,6%. Le montant accordé au titre du dispositif Pinel est en hausse (+ 11,8%), alors que le Scellier  est en baisse (- 30%). Les réductions au titre de ces trois dispositifs s’étalent entre 3 400 et 4 030€ en moyenne par foyer bénéficiaire.

 

Pour en savoir davantage : https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/9_statistiques/0_etudes_et_stats/0_publications/dgfip_statistiques/2024/num22_04/dgfip_stat_22_limpot-sur-le-revenu-en-2022.pdf

 

SOMMAIRE

Une progression des défaillances de 19% entre le 1er trimestre 2024 et celui de 2023.

Définition de la défaillance : elle correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de commerce ou Judiciaire (Ex Tribunal de Grande Instance ou Tribunal d’Instance).

Source : sont comptabilisé l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure ; Altares collecte aussi près de 4 000 annonces non sirénées par an, un traitement spécifique manuel d’identification du siren est réalisé, permettant d’affecter un numéro de siren sur plus de la moitié des annonces, les autres sont ne sont pas retenues dans les statistiques de défaillances.

La date de défaillance retenue par Altares est celle de l’ouverture de la procédure, c’est-à-dire la date du jugement et non pas la date à laquelle ce jugement a été publié dans un journal d’annonces légales ou au B.O.D.A.C.C.

 

L’évolution du flux des défaillances est défavorable aux entreprises les plus anciennes et les plus de 10 salariés, notamment en redressements.

 

Pour la 1ére fois depuis 2019, le flux des défaillances augmente nettement : très atténué pendant la période covid du fait des nombreuses aides gouvernementales, il revient à son niveau de 2016 ; il est en hausse au regard de 2019 (avant le covid) de 20,8%. Les redressements sont bien plus en hausse que les liquidations judiciaires (entre 2023 et 2024, +45% vs +12).

♦ Qu’en est-il au regard des tailles d’entreprises ?

Si la hausse est proche dans la plupart des tailles (entre 16 et 22%),  elles est notoirement plus élevée pour les tailles les plus importantes (+32% pour les 10-19 salariés et +48% pour les plus de  salariés, il est vrai peu nombreuses (154 entreprises ou 0,9% des défaillances).

Cette hausse est là encore plus importante en ce qui concerne les redressements dans les tailles les plus importantes (+63% pour les 10-19 salariés et +59% pour les plus de 50 salariés). Comparé à 2019, la hausse dans les plus grandes tailles (à partir de 10 salariés) est encore plus manifeste que ce soit dans les redressements (entre +97 et +113%, vs +4 à + 25% pour les tailles plus petites), ou les liquidations (entre +54 et 129% vs 19 à 29 pour les autres tailles).

♦ Qu’en est-il des défaillances au regard de l’ancienneté des entreprises ? La hausse entre 2023 et 2024 est assez proche quelque soit la taille (entre 13 et 24%, avec l’exception des moins de 3 ans, 6%). La hausse est proche en ce qui concerne les liquidations (entre 9 et 17% avec l’exception des moins de 3 ans, 1%) ; par contre, les évolutions des redressements sont beaucoup plus importants (entre 40 et 57%).

L’évolution est plus explicite au regard de 2019 pour les entreprises les plus anciennes (au moins 6 ans +26 à +34% selon le type de défaillance), alors qu’elle se manifeste nettement moins pour les 3-5 ans ; elle est en nette baisse pour les moins de 3 ans.

♦ L’évolution selon les activités fines.

2 groupes d’activités sont particulièrement affectées, les activités immobilières et les activités financières, à la fois en comparant 2024 à 2023 mais aussi à 2019.

Certaines ont connu des hausses plus conséquentes entre 2024 et 2023 qu’entre 2024 et 2019, comme la construction, la santé et l’action sociale, l’agriculture ; d’autres à l’inverse ont connu une situation plus favorable entre 2023 et 2024 qu’entre 2019 et 2024, telles l’industrie, l’informatique-communication, les HCR, notamment la restauration traditionnelle ; d’autres ont une évolution proche entre ces 2 périodes telles les services aux entreprises, aux particuliers, le commerce, sauf le commerce de détail en nette hausse entre 2023 et 2024.

Noter que les taux de liquidations directes ont assez peu bougé en 2024 comparé à 2019, sauf les activités les plus en difficulté.

♦ L’évolution selon les régions.

La hausse entre 2023 et 2024 a été plus marquée en Ile-de-France (+29,7%) et modérée dans le nord et l’est.

Elle a progressé en 2023/2024 au regard de 2019/2024 en Ile de France, Normandie et Grand Est et au contraire a régressé entre ces 2 périodes dans 8 régions (plutôt le sud et le centre). Par contre elle est proche pour ces 2 périodes dans seulement 3 régions.

Les taux de liquidation en 2024 et 2019 ont assez peu bougé dans 9 régions et progressé dans 4 régions (la Corse, la Normandie, la Bretagne, les Pays de Loire et la Nouvelle Aquitaine). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/whitepapers/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-en-france-t1-2024/

 

 

 

SOMMAIRE

Quelques données additives sur les créations d’entreprises en 2023.

Sources : données brutes (non corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés) du Système d’information de la démographie des entreprises (Side) de l’insee. 

 

Définitions : le taux de croissance annuel moyen (TCAM) permet de calculer un taux d’évolution moyen sur une durée de n années. Le TCAM est plus approprié que le taux de variation annuelle (qui compare l’évolution d’une année sur l’autre).

 

L’apport le plus intéressant est l’observation de l’évolution du flux des créations par caractéristiques entre 2012 et 2022.

⇒ Les  créations par nature juridique : 

63,5% sont le fait de microentreprises (qu’elles soient en activité économique ou pas), en hausse de 3,1% par rapport à 2022 contre -7,9% pour les sociétés et -6,2% pour les autres entreprises individuelles. 

Du coté des sociétés, ce sont les SAS et SASU qui ont la cote (65% des sociétés créées), vs 25% pour les SARL-EURL qui sont en nette baisse au regard de 2022 (-11,5% vs -6,7). 

Rappelons que l’ex-régime de l’auto-entrepreneur a été créé en 2009 et modifié en 2014.

 

Le TCAM (taux de croissance annuel moyen) entre 2012 et 2022 est favorable aux microentreprises (+7,9%) mais aussi aux sociétés (+6%, notamment au SAS-SASU +19,7% vs 4,1 pour les SARL-EURL). 2 faits sont notoires pendant la période 2012-2022 : la nette hausse des microentreprises au détriment des autres entreprises individuelles (les plus importantes en développement et surtout celles qui ne peuvent opter pour la microentreprise) et le remplacement progressif des SARL par les SASU.

⇒ Les évolutions par activité.

L’observation du TCAM manifeste celles qui sont en hausse sur cette longue période, telles les  créations dans le transport (notamment les livraisons à domicile et les VTC), les activités financières, assurances et immobilières (quoique pour ces dernières, on observe une forte chute entre 2022 et 2023) et les services aux entreprises dont l’informatique et l’industrie.

Pour des données plus fines par activité, reportez-vous aux notes mensuelles relatives à l’évolution du nombre de créations d’entreprises.

 

A l’inverse, certaines activités sont en progression plus que faible : construction (la plus forte régression entre 2022 et 2023), tout type de commerce (de détail, de gros, de bouche, le commerce et réparation auto) et la restauration, devant les activités de santé et  éducation et celles des arts et spectacles.

Certains activités fines ont connu de très fortes progression à la fois entre 2022 et 2023 et entre 2012 et 2022, telles la vente à distance (e-commerce), le transport de fret interurbain, la production d’électricité et l’hébergement de courte durée (gites, airbnb…). Noter une évolution sensible dans la durée de services aux entreprises, la publicité et les foires et salons.

A l’inverse, certaines activités ont connu de faibles progressions entre 2012 et 2022 et de fortes régressions entre 2022 et 2023, telles certains commerces de gros ou d’alimentation générale, ce qui concerne l’immobilier (marchands de biens, construction de maison individuelle), infirmiers.

⇒ L’évolution des créations par tailles d’entreprise.

Les créations sans salarié ont le plus progressé entre 2012 et 2022 (les microentreprises), quoiqu’en faible régression entre 2022 et 2023, mais comme toutes les tranches de taille le sont. Noter qu’entre 2012 et 2022 toutes les tranches de 1 à 9 salariés ont connu une forte régression entre 2022 et 2023 et une légère diminution entre 2012 et 2022 ; l’exception de la tranche de taille de 10 salariés et plus s’explique soit par la création de filiale, soit par celle d’entreprises rachetées et positionnées dans une création nouvelle.

A minima, 44 140 emplois ont été créés par les 17 210 nouvelles entreprises de l’année qui employaient au moins un salarié au démarrage de leur activité.

⇒ L’évolution par catégorie de commune.

Les créations en communes urbaines ont le plus progressé entre 2012 et 2022 (entre 5,5 et 6,5% de TCAM) mais celles en milieu rural ont des scores honorables (entre 4,3 et 5,7%) et même une situation légérement plus favorable entre 2022 et 2023.

86 432 établissements d’entreprise ont été créés dans les Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville en 2021 (dernière année disponible), soit 8% des créations totales. 

120 074 entreprises ont été créées en Zones de revitalisation rurale (11% des créations), 289 662 en Zones d’aide à finalité régionale (28%), 82 885 dans les Petites villes de demain (8%) et 112 324 dans les communes Actions cœur de ville (11%).

 

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/observatoire/actualites/creation-dentreprise-2023-son-evolution-2012

SOMMAIRE

Que pensent les Françaises de la création d’entreprise par les femmes ?

Méthodologie : échantillon de 1011 personnes représentatives des français de 18 ans et plus, interrogé en ligne sur système CAWI entre le 17 et le 18 janvier 2024 : l’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas (critères de sexe, âges, CSP, catégorie d’agglomération, et région de résidence).

“Sondage Opinion Way pour France Active et la Fédération bancaire Française”

 

Quelle est la population mère sur laquelle est basée l’enquête ? Cette question provient du fait que la plupart des enquêtes plus anciennes font état d’intentions de créer plus modestes en ce qui concerne les femmes. Y aurait-il un changement de comportement des femmes ? Et plus globalement plusieurs items manifestent un décrochage avec les résultats d’autres enquêtes.

L’exploitation plus fine de résultats par tranche d’âge et CSP est impossible parce qu’ils ne peuvent être utilisés pour différencier les femmes des hommes (sauf les colonnes femme et homme) puisqu’ils concernent à priori les femmes et les hommes réunis. En fait, on sait peu de choses sur les femmes qui ont l’intention de créer (2 tableaux sur les 25 pages).

 

Les différences entre les Françaises et les Français sur le thème création d’entreprise sont peu importantes. Celles sur les tranches d’âge et les CSP le sont davantage.

⇒ L’opinion des Françaises, comparées à celles des Français sur le fait de créer une entreprise.

♦ L’intention des femmes de se lancer dans une création d’entreprise : 27% le feraient (22 % les hommes, ce qui est fort inhabituel !), dont 10% dés que possible (7 les hommes), dans quelques années (17 vs 15 les hommes). 

Dans les études très récentes : l’étude Go Entrepreneurs, que conduit aussi Opinion Way, mentionne 26% de femmes et 23% d’hommes,  28% vs 37 d’hommes selon l’enquête Bpifrance, 17% selon GEM, 20% des étudiantes vs 29% les hommes dans l’enquête “l’entrepreneuriat au prisme du genre”, NEMOW Lab, et 26% des étudiantes dans l’enquête Moovje.

 

Noter que femmes et hommes cumulés, ce sont les 25-34 ans qui souhaitent le plus se lancer (54% vs 16 à 37 les autres âges)  et les CSP+ (41 vs 23 les CSP-)

 

Avec qui, selon les Français interrogés, les femmes créeraient elles leur entreprise ?

61% des Françaises disent seules (comme les Français 60) ; 42% avec le conjoint, 37% en famille (vs 34), 32 avec d’anciens collègues (vs 39), avec des amis (33 vs 37) et les collègues actuels (33 vs 34). Et donc peu de différences entre les propositions des Français femmes et hommes (dommage que l’on ne sache pas ce qu’il en est des femmes ayant l’intention de créer !).

 

Quelques repères femmes et hommes cumulés : les moins de 35 ans souhaitent davantage que les plus de 35 ans créer en famille (44-52% vs 34), avec des amis (40-54% vs 24-31), avec des collègues (44% vs 25-34), tout comme les CSP+ : création avec des collègues (40% vs 27 CSP-), avec des amis (39% vs 29) ou avec le conjoint (49% vs 43).

 

♦ Toujours selon les Françaises, les femmes sont plus portées que les hommes à se former, à être conseillées :

33% pour suivre une formation professionnalisante (vs 27 les hommes), 32% à demander conseil et accompagnement (vs 27), à faire part de leurs difficultés à des proches (31 vs 23). Mais comme les hommes, elles testeraient leur idée d’entreprise auprès de leurs proches (27 vs 28) ; comme les hommes, elles demanderaient de l’argent à des organismes de crédit (17 vs 18), ou à des proches (15 vs 13). (Là encore, dommage que l’on ne sache pas ce qu’il en est des femmes ayant l’intention de créer !).

 

Quelques points de repère femmes et hommes confondus : peu de différences selon les tranches d’âge, et assez peu selon la CSP : toutefois les CSP+ testeraient plus souvent l’idée auprès de leurs proches (28% vs 22) ou feraient davantage part de leurs difficultés à leurs proches (29% vs 24).

⇒ Les motivations des femmes 

♦ Les motivations formulées par les Français, comparant femmes et hommes :

 

– D’abord des motivations d’épanouissement personnel (peu de différences femmes/hommes) : concrétiser une idée personnelle (46% les femmes et 48 les hommes), donner plus de sens à sa vie professionnelle (45 les femmes et 44 les hommes), avoir plus de responsabilité (moins les femmes 23 vs 28 les hommes), innover et faire autrement que ce qui existe (23 les femmes et 24 les hommes),

 

– Puis des motivations de confort personnel : gagner de la flexibilité et de la liberté dans l’organisation de son travail (davantage les femmes 42% et 35 les hommes), gagner plus d’argent (35 à égalité hommes et femmes), créer son propre emploi (30 les femmes et 34 les hommes), 

 

– Enfin des motivations sociétales bien plus modestes (dans d’autres enquêtes bien plus conséquentes) : apporter une réponse à un besoin sociétal ou environnemental (20% à égalité femmes et hommes), créer d’autres emplois (15 les femmes et 12 les hommes).

Pour 48% des femmes, il est plus motivant de créer son entreprise que d’être salarié 51% (60% pour les CSP-).

 

♦ Quelques points de repère sur les motivations perçues par les Français femmes et hommes cumulés : 

-Les plus de 35 ans sont plus dans le souci de concrétiser une idée personnelle (43-56% vs 35-37 les moins de 35 ans), de donner plus de sens à sa vie (52-54% les plus de 50 ans vs 28-38), avoir plus de responsabilités (25-28% vs 17-21) ; par contre les moins de 35 ans sont plus motivés par gagner de l’argent (47% vs 33-35).

-En termes de CSP : les CSP+ sont plus portés par le souci de concrétiser une idée personnelle (49% vs 42 pour les CSP-), gagner plus de flexibilité et de liberté dans l’organisation de son travail (44% vs 33), et répondre à un besoin social ou environnemental (22 vs 16), alors que les CSP- sont demandeurs de donner plus de sens à leur vie professionnelle (43% vs 38), et gagner plus d’argent (41 vs 35).

 

♦ Par contre, pour celles qui envisagent de créer, comparées aux hommes qui le souhaitent aussi, les différences sont plus notables : si elles souhaitent plus souvent gagner plus d’argent (54 vs 49) et plus souvent sortir d’une situation précaire (32 vs 26), elles ont moins l’intention de concrétiser une idée personnelle (49 vs 59), de donner sens à leur vie professionnelle (45 vs 52), d’apporter une réponse à un besoin social ou environnemental (29 vs 35), d’opter pour une façon plus humaine de gérer (28 vs 34), et de s’engager sur leur territoire pour créer de l’emploi (27 vs 39) ; les réponses de ces 3 items sont en contradiction avec d’autres enquêtes.

 

♦ Enfin, quelques autres points de repère entre les Françaises et les femmes qui envisagent de créer : celles qui veulent créer mettent plus en avant le souhait de gagner de l’argent (54% vs 35), alors que les 3 autres items formulent peu de différences.

 

⇒ Les raisons proposées par les Français pour ne pas se lancer :

 

♦ Ces raisons manifestent peu d’écart entre les femmes et les hommes, sauf les questions de financement (50%, plus que les hommes 46). A la question, il est plus facile pour une femme que pour un homme d’obtenir un prêt bancaire pour créer son entreprise, 52% des femmes et 66% des hommes répondent ni plus difficile ni plus facile et 39% des femmes plus difficile vs 25% des hommes.

D’autres raisons pour ne pas créer, manifestant dans les autres enquêtes des écarts importants ne le font pas ici ou très modestement : peur d’échouer (femmes 42, hommes 40), peur de se lancer (27 vs 29), besoin d’une formation spécifique (33 vs 34 pour les hommes), incompatibilité avec la vie de famille (34 et surtout les hommes 39).

2 autres raisons  : la complexité administrative (44 et 43) et le manque de soutien de l’entourage (15 et 17) font état d’une grande proximité.

 

♦ Quelques repères avec les résultats femmes et hommes cumulés : les CSP- avancent bien plus le fait de ne pas trouver de financement (57% vs 40 les CSP +), la peur de l’échec (55% vs 43), la complexité des démarches administratives (46% vs 40) ; par contre les CSP+ s’inquiètent davantage de trouver du conseil (40% vs 31) et  l’incompatibilité avec la vie familiale (35% vs 30).

 

Pour en savoir davantage : https://www.franceactive.org/les-femmes-et-la-creation-dentreprise-barometre-france-active-federation-bancaire-francaise-realise-par-opinionway/

 

SOMMAIRE

9% des Français affirment vouloir certainement créer une entreprise.

Méthodologie : 2 échantillons

– L’un de 1 011 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI les 17 et 18 janvier ; l’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence,

– L’autre de 405 entreprises, représentatif des entreprises du secteur privé de 0 salarié (70%) et plus (0 salarié 70%, de 1 à 9 salariés 26% et 10 et plus 4%), interrogé par téléphone sur système CATI entre le 15 janvier et le 5 février 2024 ; l’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de taille d’entreprise, de secteur d’activité et de région d’implantation.

« Sondage Opinion Way pour CCI France et le MEDEF à l’occasion de Go Entrepreneurs 2024 »

 

Il est étonnant de constater que l’envie de créer concernait 29% des Français en 2000 vs 25% début 2024, et un même ordre de grandeur pour ceux qui le feraient certainement (de l’ordre de 10%), alors que le nombre de création est passé de 216 000 en 2000 à 1 051 500 en 2023 (784 000 si l’on exclut les microentrepreneurs qui ne feront jamais de recettes et donc 3,6 fois plus !), alors que pendant la même période la population active n’a augmenté que de 13%. Quelle fiabilité donner à cette mesure ?

 

L’envie de devenir patron ne faiblit pas depuis de longues années et concerne davantage les moins de 35 ans et les CSP+.

⇒ Une perception positive de la création d’entreprise et du fait d’être patron.

♦ Perception de la création d’entreprise :

– Pour 42%, c’est une forme de travail comme une autre, moins pour les 25-34 ans (26% ? vs 42-49 pour les autres tranches d’âge), moins pour l’Île-de-France (35% vs 44 la province),

– Quelque chose qu’il faut au moins avoir essayé une fois dans une vie (20%), mais 38% pour les 25-34 ans vs 15-20% pour les autres tranches d’âge, et 25% pour les CSP+ vs 18 pour les CSP-, et 28% pour l’Ile-de-France vs 18 la province,

– L’avenir du travail pour tous pour 12% mais 14-17% pour les moins de 35 ans vs 8-11 pour les plus de 35 ans.

Mais aussi un risque inutile à prendre (26% mais 17-19 pour les moins de 35 ans et 28-33 pour les plus de 35 ans et encore 21 pour les CSP+ et 34 pour les CSP-).

 

Les régions de prédilection pour s’installer suivent celles des créations d’entreprise ; toutefois en Ile-de-France les moins de 50 ans et les CSP+ sont les plus favorables ; dans le sud, ce sont les hommes, les plus de 50 ans et nettement moins les 25-34 ans ; dans l’ouest, ce sont les hommes et les moins de 35 ans ; dans le nord et l’est, les moins favorables sont les plus de 35 ans. 

 

♦ La perception de la reprise d’entreprise.

Tous les items proposés sont positifs, aucun ne faisant appel à un risque de perception négative.

 

– 33% (dont 9 certainement) sont intéressés par l’idée de reprendre, alors que 33% ne font aucune différence entre reprendre et créer, 

– Reprendre parait une option intéressante : pour moderniser une entreprise (56% dont 13 certainement), cela parait plus simple que la création (52% dont 10), cela parait plus abordable financièrement (45% dont 8),  et apparait moins risqué que de créer (44% dont 8) ; par ailleurs 16% ont déjà repéré une entreprise à reprendre,

– Reprendre est une opportunité pour éviter la perte de savoir-faire (70% dont 22), pour éviter qu’une entreprise de son territoire ferme (39% dont 8).

 

Globalement les moins de 35 ans sont pour tous ces items bien plus favorables que leurs ainés, tout comme le sont plus habituellement les CSP+, alors qu’il n’y a guère de différence entre femmes et hommes.

 

♦ Etre son propre patron :

Les perceptions positives sont le sens du travail (69% d’accord dont tout à fait 25), l’acceptation d’une charge de travail plus importante (69% dont 24), le fait qu’il y a des avantages à être son propre patron (63% dont 19). 49% (dont tout à fait 19) aimeraient l’être ;  47% (dont 16) y trouvent plus d’avantages que d’inconvénients. 

Les femmes expriment davantage les perceptions négatives, tout comme les CSP-, alors que les moins de 35 ans sont plus positifs que leurs ainés.

⇒ L’envie de créer / reprendre une entreprise ou de se mettre à son compte.

♦ 25% y sont favorables dont 9% certainement.

Les plus favorables sont les moins de 35 ans  : les 18-24 ans sont plus enclins à le faire certainement que les 25-34 ans (24% vs 11), alors que ces derniers s’inscrivent davantage dans le probable (42% vs 17). Noter que les 50 ans et plus sont les moins favorables (11% dont 4 certainement), les 35-49 ans étant 28% à le penser, mais plutôt dans l’ordre de la probabilité (18%).

Autre groupe favorable les CSP+ : les cadres y sont les plus ouverts (36% dont 12 certainement aux cotés des professions intermédiaires (33% dont 4) contre les ouvriers (22% dont 9) et les employés (20% dont 5).

Par contre il n’y a pas de différence entre les femmes et les hommes.

 

♦ Parmi ces 25% qui ont envie, 53% le feraient dans les 2 ans.

– 17% le feraient dans l’année à venir, dont 28% les 50 ans et plus et 23% les CSP +,

– 36% le feraient d’ici 1 à 2 ans, dont 43% les 25-34 ans et 44% les CSP-,

– 47% le feraient au-delà de 2 ans, dont 66% les 18-24 ans.

⇒ Avec qui créer et quelles aides sont souhaitables ?

♦ Avec qui créer ?

Pour les 25% qui ont envie de créer, le faire seul concerne 43% (61% les 50 ans et plus et 48% ceux de l’Ile-de-France).

Par contre 23% l’envisagent :

– avec leur conjoint : plus les inactifs (34%), les femmes (25 vs 20 les hommes),

– avec un membre de la famille (16% mais 28 les inactifs),

– ou avec des amis (12%), voire un collègue (10 mais 13 les femmes et 6 les hommes ; 16 en Ile de France vs 8 pour le province).

– Noter que 13% l’envisagent dans un réseau, dont 20 en Ile de France.

Pour tous ces items, les 18-24 ans sont toujours plus favorables que les autres âges, notamment les 50 ans et plus ; les CSP- sont un peu plus demandeurs.

 

♦ Quelles aides sont souhaitables ?

En 1er lieu, l’aide de professionnels administratifs et financiers (70%, moins les CSP- 61), puis l’accompagnement de mentors déjà à la tête d’entreprise (54% mais 61 les 25-34 ans, 60 les CSP-), ou le retour d’expérience de personnes ayant accompli les mêmes projets (50%), sans oublier la participation à des salons pour s’informer et réseauter (50%).

Pour toutes ces aides souhaitées, les 18-24 ans et ceux d’Ile-de-France sont les plus demandeurs.

⇒ Les nouveaux outils dont l’intelligence artificielle.

♦ Quels nouveaux outils vont révolutionner l’entrepreneuriat selon l’ensemble des Français ?

L’intelligence artificielle est cité en 1er par 54% des Français, devant les services en ligne (43%), la robotique (31%), la réalité virtuelle (23%), des réseaux sociaux utilisés différemment (19%), google et ses nouveaux services (17%) et le low code (programmation sans avoir besoin de connaissance spécifique) avec 13%. 

Paradoxalement la plupart de ces nouveaux outils sont moins cités par les moins de 35 ans et les CSP+ , hors le low code et sans manifester de grands écarts entre ceux de l’Ile-de-France et ceux de province.

 

♦ Comment est envisagée la place de l’IA dans le monde des entreprises ?

L’IA conduit à l’apparition d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, différente de l’actuelle (77%) et donnera naissance à de nouveaux métiers (68%) ; d’ailleurs, plus aucun entrepreneur dans 15/20 ans ne se lancera sans y recourir (62%) ; elle devrait aussi permettre que les entreprises répondent mieux aux besoins des consommateurs (52%).

 

Sur ces questions, les moins de 35 ans sont plutôt réservés, alors que les CSP+ croient davantage à l’apparition de nouveaux métiers. Les femmes sont plus persuadées que les hommes sur l’apparition d’une génération de nouveaux entrepreneurs.

 

Effet néfaste, l’IA conduira à limiter les embauches (64%) et sera plus une menace qu’un atout pour les entrepreneurs (54%) ; il ne pourra s’en sortir que s’il la maitrise (54%). Les femmes sont plus persuadées par ces items que les hommes.

Toutefois, pour l’ensemble de ces items, les réponses “tout à fait d’accord” sont modestes en nombre (entre 8 et 21%).

♦ Quel usage serait pertinent ?

Les usages jugés pertinents sont proches en flux de recours (entre 40 et 54%) : effectuer des formalités juridiques ou administratives (67%), piloter l’activité (facturation, process) avec 54%, développer son affaire (53%), établir la stratégie de communication (48%), et aide dans le recrutement (40%). 

Noter que les moins de 50 ans sont les plus demandeurs, tout comme les CSP+.

⇒ L’interrogation des dirigeants en activité.

Les différentes modalités de recours sont proches quelques soit l’activité ; par contre, elles sont plus conséquentes pour les employeurs, notamment les entreprise aux effectifs les plus conséquents.

♦ Le retard dans l’intégration des innovations technologiques et de l’environnement sociétal : le plus marquant est le retard dans l’appropriation de l’IA, suivi par la cybersécurité et les engagements sociétaux. Le groupe des activités agricole, industrie et BTP est celui qui accuse le plus de retard, tout comme les plus petites tailles d’entreprise.

♦ L’impact d l’IA demain : la réponse en tête est une meilleure réponse au profit des clients, alors que ceux qui ont l’intention de créer ajoutent des propos plutôt négatifs (menace envers les entreprises qui n’auraient pas intégré l’IA, baisse de l’emploi…), menaces jugées bien plus modestes par les dirigeants.

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-cci-france-medef-go-entrepreneurs-2024-la-creation-d-entreprise-en-2024-mars-2024/viewdocument/3316.html?Itemid=0

SOMMAIRE

Un vaste tour d’horizon pour situer comment les actifs se préparent à l’évolution de leur métier.

Méthodologie : un questionnaire en ligne, entre le 1er et le 9 février, auprès de 1 618 actifs de 18 ans et plus, représentatif de la population des actifs français selon les critères de sexe, d’âge, de statut en emploi, de la catégorie socio-professionnelle, de la région d’habitation et de la taille d’agglomération.  

 

L’observation habituelle des âges et des niveaux de diplôme permet de mieux appréhender les différentes populations concernées.

⇒ L’évolution attendue du métier exercé actuellement.

67% des répondants sont confiants (dont 19 très confiants) en leur avenir professionnel, une situation constante depuis 2021 (67-69%), alors que 11% ne le sont pas du tout.

 

Mais 86% estiment que leur métier évolue, dont 42 très vite ; ces derniers sont pour 62% en reconversion  professionnelle, et 53% envisagent de changer d’emploi (parmi ces derniers, 37% dans les 2 ans) ; ce sont aussi pour 58% des 18-24 ans, pour 58% des indépendants, pour 57% des cadres, pour 50% des actifs dans le secteur des services, pour 50% des habitants d’Ile-de-France et 46% des habitants de ville centre.

 

45% pensent qu’ils feront le même métier dans 5 ans, mais pas forcément de la même manière, et 19% un autre métier ; 24% toutefois disent qu’ils exercerons le même métier et 12% qu’ils ne travailleront plus. Ces retours sont stables depuis 2021, qu’il s’agisse de l’évolution de leur métier ou de sa mutation à 5 ans.

Qui envisage de changer de métier dans les 5 ans ? en moyenne 53%, un chiffre stable depuis 2021; ce sont plus précisément : 72% les 18-24 ans, 64% ceux travaillant dans le BTP, 59% des employés ; d’ailleurs 57% l’ont déjà fait.

⇒ Pourquoi continuer à se former au cours de sa vie professionnelle ?

– Une chance pour évoluer professionnellement, avoir des promotions, des opportunités professionnelles (88% dont tout à fait 44) ; pas de différence selon les âges, 

– C’est une opportunité pour faire son métier au mieux ou différemment, pour ne pas se lasser professionnellement (89% dont 43) ; c’est davantage le fait des 25-64 ans (87-90% vs 82 pour les 18-24 ans),

– Une nécessité pour répondre aux défis d’un monde du travail en pleine mutation (90 dont 39), c’est davantage le fait des 25-64 ans (88-91% vs 84 pour les 18-24 ans),

– Une nécessité pour conserver son employabilité (86 dont 36), c’est davantage le fait des 25-64 ans (84-88% vs 80 pour les 18-24 ans),

– Une manière de prendre du recul sur son quotidien et ses pratiques professionnelles (83 dont 32) ; pas de différence selon les âges,

En ce qui concerne le niveau de diplôme, ceux issus de l’enseignement supérieur sont plus en phase avec ces affirmations. 

 

4 autres items manifestent un moindre intérêt pour répondre tout à fait : “cela est souvent difficile dans un emploi du temps déjà très chargé” (17%), “on peut rarement trouver des formations adaptées à son métier” (10), “on peut rarement mettre en pratique ce que l’on a appris” (10), une perte de temps, cela ne change souvent rien à sa vie professionnelle (9). Là encore les réponses changent peu depuis 2020.

Sur ces 4 items, les 18-34 ans sont les plus nombreux à répondre favorablement, notamment les 25-34 ans. En ce qui concerne le niveau de diplôme, ceux dont le niveau est inférieur au bac sont plus nombreux à y souscrire (45-47% vs 18-33 pour les diplômés du bac et au-delà).

⇒ Être acteur de son évolution professionnelle, avec qui ?

♦ 77% des actifs pensent que c’est à chacun d’être responsable de son parcours de formation professionnelle continue (sans changement depuis 2021).

69% (dont tout à fait 23) ont le sentiment d’être suffisamment acteur de leur formation professionnelle : 87% les 18-24 ans, 83% ceux en reconversion professionnelle, 81% les cadres, 80% les indépendants, 80% ceux du BTP, 74% les 25-34 ans ; c’était moins le cas en 2020 (56%), mais un même niveau pour les années suivantes (67-69).

Ceux qui ne le sont pas (moyenne 31%) sont les chômeurs (52), les 50 ans et plus (37), les 35-49 ans (36),  les CSP- (33). 

 

♦ De nombreux intervenants sont jugés légitimes pour accompagner : 

– 4 structures sont les plus légitimes pour accompagner : l’employeur et le manager, l’organisme de formation, la branche professionnelle (entre 64 et 74% d’accord dont tout à fait 22 à 30%) ; les moins de 35 ans s’en remettent davantage à l’employeur, au manager et à la branche professionnelle que leurs ainés ; en termes de niveaux de diplôme, ce sont les bac +2 et au-delà qui affirment plus la légitimité, au contraire de ceux de niveau inférieur au bac.

– Les autres acteurs, plus éloignés des actifs, sont nettement plus reconnues par les 18-35 ans que leurs ainés (le fait de l’expérience ?) et par les bac+2, mais nettement moins par les bac+3 et au-delà.

 

♦ Comment sont ou seraient-ils acteurs de leur formation ? 

En lien avec leur entreprise (formulation de souhaits de formation, recherche d’organisme, co-construction avec le manager) : les 18-24 ans sont les plus actifs et les 50-64 ans les moins ; les diplômés de l’enseignement supérieur le sont bien plus que ceux de biveau inférieur au bac (ce sont aussi ceux qui ont le plus accès aux formations).

– Par eux-mêmes en suivant des formations en-dehors des heures de travail, en les finançant ou en reprenant des études : les moins de 35 ans sont les plus concernés, tout comme ceux issu de l’enseignement supérieur.

 

 

⇒ Se sentent-ils bien informés ?

 

Oui pour 52% dont très bien 15 ; les plus informés sont les 18-24 ans (71%), les 25-34 ans (63), les cadres (61), les indépendants (61) ; ils n’étaient que 43% à l’être en 2020.

Sont très bien informés (15%) : les femmes (17 vs 12 les hommes) ; les plus jeunes (les 18-24 ans, 29 et les 25-34 ans, 24 vs 10 et 8 pour les autres tranches d’âge) ; à quasi égalité les cadres, les employés (15-17) vs les ouvriers (12) et les chômeurs (5). 

 

♦ Et sur quels thèmes ?

– Le compte personnel de formation et ses modalités d’utilisation (53% dont très bien 16),

– Les droits en matière de formation (52 dont 15), 

– Les secteurs/métiers porteurs en termes d’emploi (49 dont 15),

– Les possibilités d’être accompagné pour faire le point sur son orientation professionnelle (49 dont 15),

– Les organismes qui proposent des formations près de chez vous (46 dont 14), 

– Les modalités de financement des formations (46 dont 14), 

– Les lieux d’information et d’orientation où se rendre (45 dont 14).

Pour toutes ces questions, il y a eu une réelle progression de l’information.

Les chômeurs disent être les moins bien informés.

 

Par ailleurs en ce qui concerne les âges, les 18-34 ans sont les mieux informés (58-67% vs 37-47 les autres tranches d’âge).

Et en ce qui concerne les niveaux de diplôme, les bac+3 et au-delà sont les moins informés (40-52% selon les items), puis les bac (44-48%), et ensuite ceux dont le niveau de diplôme est inférieur au bac (44-53%) ; les bac+2 (50-58%) se disent les mieux informés.

 

♦ Par quels canaux s’informent-ils ? Le numérique d’abord (via les moteurs de recherche 38% et les sites spécialisés 29), puis les réseaux habituels : l’employeur (29), le réseau professionnel (26), l’organisation professionnelle (17), les salons (12) et la presse spécialisée (8) ; et ce sans grand changement depuis 2020.

⇒ Quels produits connaissent-ils, en voyant bien  de quoi il s’agit ? 

♦ Une approche des différents produits :

– Ils connaissent bien 5 produits (entre 73 et 93%) : le CPF, l’apprentissage, le bilan de compétences, la VAE et le contrat de professionnalisation ; s’il y a peu de différences selon les âges, en revanche les bac+3 et au-delà les connaissent mieux que les autres niveaux de diplôme.

– Pour les autres produits moins connus (entre 31 et 57%) ; c’est un fait avéré pour les 35 ans et plus comme pour les bac+3 et au-delà à l’inverse des diplômés inférieurs au bac.

 

Un zoom sur 2 produits :

 

Le CPF est connu de 93% dont 73 savent bien ce dont il s’agit, notamment les indépendants (83%), ceux en reconversion (80), les cadres (80), les 50-64 ans (78), et ceux qui ont changé de métier (78).

45% connaissent le montant de leurs droits à la formation : 77% ceux en reconversion, 60 les indépendants, 58 les moins de 35 ans, 50 ceux au chômage et 49 eux qui ont changé de métier.

 

La VAE :  61% des actifs sont intéressés dont ceux en reconversion (83%), ceux qui envisagent de changer d’emploi (75), les 18-24 ans (71), les employés (67), ceux qui ont confiance en leur avenir professionnel (66), les bac+2 (65), ceux qui ont changé de métier (64) et ceux qui ont connu le chômage (64).

⇒ Formation, reconversion.

♦ La formation

50% souhaitent suivre une formation dans les 12 prochains mois, notamment ceux en reconversion (87), les  18-24 ans (70%), ceux qui envisagent de changer d’emploi (68), les 25-34 ans (65), ceux du secteur BTP (64), et les indépendants (60) ; noter que les ouvriers sont peu intéressés. 63% d’entre eux ont une idée précise de formation (notamment ceux en reconversion 74, le 25-34 ans 74, les CSP+ 67).

 

Ceux qui ne l’envisagent pas (50%) mettent en avant le fait de ne pas avoir envie (27%), parce qu’ils n’ont pas le temps (24) ou le budget (22), parce qu’aucune formation ne correspond à leurs besoins (17), parce que leur entreprise ne leur propose pas (17), et encore des raisons personnelles de type santé, proximité de la retraite (13) ou qu’ils ont suivi récemment une formation (12). seuls 14% disent n’être pas assez informés.

 

♦ La reconversion professionnelle : 21% sont en préparation.

Ce sont plus souvent des femmes (25 vs 18 les hommes) ; des jeunes (39% les 18-24 ans et 36 les 25-34 ans vs 13 et 15 les autres âges), les chômeurs, 35,  les employés 25, mais 18 les ouvriers.

79% ne sont pas en train de préparer leur reconversion professionnelle mais 36% d’entre eux y songent pour l’avenir (9% dans moins d’un an, 10% d’ici 2 ans, 17% au-delà).

Dans le cadre d’une reconversion, l’accompagnement s’avère indispensable pour 60%. D’ailleurs 60% de ceux en reconversion y ont recours.

⇒ Un focus sur les personnes en situation d’handicap.

♦ L’étude propose un focus pour les personnes en situation d’handicap (18%, mais 30% chômeurs et 22 les 50-64 ans). 43% des répondants seraient très à l’aise pour travailler avec une personne handicapée, mais seuls 24% estiment y être bien préparés (les jeunes un peu plus). 48% estiment que l’embauche de ces personnes au sein de leur leur entreprise devrait être facilitée.

 

♦ Les principaux freins pour les embaucher sont les préjugés sur les compétences et la productivité de ces personnes, les coûts liés aux adaptations nécessaires à leur accueil, les difficultés de communication et de compréhension de leurs besoins spécifiques, la crainte que la personne ne s’intègre pas, le manque de sensibilisation des employeurs et recruteurs pour promouvoir un environnement de travail plus ouvert et inclusif, le manque de formation pour aider les entreprises et les collaborateurs à être en mesure d’accueillir ces personnes. 

 

♦ Ce qui serait à faire : adapter les locaux notamment pour faciliter leur accessibilité, adapter les postes de travail, le matériel ou les outils (ajustements ergonomiques, des logiciels spécifiques ou d’autres dispositifs d’assistance), sensibiliser les employeurs et les employés à la question de l’inclusion et aux enjeux de leur insertion, respecter les obligations légales, mettre en place des formations pratiques pour aider et accompagner les employeurs et les employés sur la manière d’interagir et de travailler, nommer un référent handicap. 

⇒ Une brève relecture des grandes différences par tranches d’âges et par niveaux de diplôme.

♦ Les écarts sont assez habituels entre les moins de 35 ans et les + de 35 ans : ils pensent davantage légitimes pour les accompagner les différents acteurs “habituels” comme leur entreprise, l’organisme de formation.. mais aussi les autres acteurs du type collectivité locale et structure d’orientation, que les + de 35 ans prennent moins en compte ; leur implication pour se former est plus manifeste, notamment dans le suivi de formation et son financement par leurs propres moyens.

 

♦ Les écarts entre les diplômés du supérieur et ceux dont les diplômes sont inférieurs au bac sont habituels : les bac+3 et au-delà maitrisent mieux vers qui aller, savent mieux se centrer vers ce qui est le plus essentiel.

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.centre-inffo.fr/site-centre-inffo/actualites-centre-inffo/4e-barometre-formation-emploi-2023
  

SOMMAIRE

Les entreprises de 250 salariés en perte de souveraineté du fait de leurs achats à l’étranger.

aMéthodologie : 506 entreprises interrogées via un questionnaire par téléphone sur système CATI  entre le 9 octobre et le 3 novembre dont :

-En raisonné, 386 de 0 à 49 salariés (76% des entreprises interrogées), 41 de 50 à 249 salariés (8% des entreprises) et 79 de 250 salariés et plus (16% des entreprises) ; en redressé, 0 à 49 salariés 98% et les 2 autres 1%,

-En termes de chiffre d’affaires : moins de 10 M€ (69% des interrogées, 86% de l’échantillon redressé), de 10 à 250 M€ (20% et redressé 6%), plus de 250M€ (5%, redressé 2%) ; 92% du CA est réalisé en France,

-219 sont du secteur services, 119 du commerce, 101 de l’ industrie et 60 du BTP,

-Les fonctions des personnes interrogées sont 78% direction générale (redressé 93%) et 12% de la fonction finances, gestion, comptabilité.

-Les approvisionnements concernés sont pour 143  entreprises des matières premières, 135 des biens d’équipement et de production, 131 des produits semi-finis, 117 l’hébergement de données, 86 l’accès à des ressources R&D.

 

L’objectif est de mesurer le niveau de criticité des ressources et de dépendance vis-à-vis de l’étranger, ainsi que d’identifier la tendance à la relocalisation et ses freins.

« Sondage OpinionWay pour By.O Group »

 

3 indicateurs construits :

-Indice de criticité : % de « Très critique vis à vis des ressources » + % de « Plutôt critique »,

-Indice de dépendance : % de « Très dépendantes vis à vis de l’étranger » + « Plutôt dépendantes »,

-Indice de souveraineté : 100 – (Indice de criticité x Indice de dépendance /100) = la moyenne arithmétique de l’indice de criticité et de l’indice de dépendance.

 

Réserves :

-L’échantillon est de très petite taille, notamment pour les 50-249 salariés et les 250 salariés et plus, alors que les redressements accentuent le risque de qualité médiocre des résultats. Certes l’interrogation croisée par activité et type d’achat permet de cerner quelque peu la réalité de champs beaucoup trop vastes. Mais cela suffit il ?

-Les comparaisons avec les années précédentes interrogent fréquemment du fait d’écarts peu compréhensibles et analysables. Par ailleurs, si ces écarts sont vérifiés crédibles, quelles explications peut-on leur donner, puisqu’au-delà de l’observation, ce qui importe est avant tout est d’expliquer une situation, pour y apporter des remèdes.

 

Sans surprise, les 250 salariés et plus, sont largement dépendantes d’approvisionnements à l’étranger qui augmentent, mais soucieuses aussi d’en rapatrier une partie vers l’Europe.

⇒ Résultats pour les 3 indices.

Les grandes entreprises voient leur niveau de souveraineté baisser contrairement aux plus petites : les 0-49 salariés ont un indice de souveraineté de 83% (vs 75 en 2022) et les + de 250 salariés de 55% (vs 60 en 2022). 

 

La souveraineté des grandes entreprises baisse fortement au fil du temps (55% en 2023 vs 64 en 2021), alors que les petites entreprises retrouvent leur niveau de souveraineté de 2021 (avant Covid). Les 50-249 salariés sont plus proches des petites entreprises que des plus grandes.

 

De fait 57% des 250 salariés et plus disent être dépendantes de l’étranger vs 34 et 35% pour les 2 autres tailles.

La dépendance des grandes entreprises vis à vis de l’étranger est bien plus grande (57% vs 34 et 35 pour les 2 autres tailles) et progresse (elle était de 45% en 2021).

 

L’indice de criticité est le plus faible pour les moins de 50 salariés (50%) vs 69% pour les 50-249 salariés et 79% pour les 250 salariés et plus. Il diminue pour les moins de 250 salariés et reste stable pour les plus de 250 salariés.

⇒ Les enjeux jugés importants :

♦ En termes d’approvisionnement en matières premières : 100% pour les 250 salariés et plus en 2023 vs 44 pour les 50-249 salariés et 33 pour les 0-49 salariés. Les enjeux ont progressé pour les 250 salariés et plus au regard des 2 années antérieures, alors qu’ils ont peu bougé pour les 2 autres tailles.

 

Il en est de même pour l’approvisionnement en produits semi-finis (86% vs 33 et 34), l’appro en biens d’équipement et de production (85% vs 37 et 29), pour l’hébergement des données (71% vs 47 et 36) et pour l’accès à de ressources R&D (57% vs 26 et 21).

Pour chacun de ces items, la hausse est manifeste en 2023, quoique plus modérée pour l’hébergement des données (64% en 2021 et 59% en 2021).

 

♦ 75% des grandes entreprises se déclarent dépendantes vis-à-vis des pays hors Europe, nettement plus qu’en direction des entreprises Européennes (25%), ce qui peut paraitre compréhensible. Toutefois, si l’on observe les 2 années précédentes les chiffres s’inversent comme s’il y avait eu un report erroné des données (hors UE 75% en 2023, 36% en 2022 et 44 en 2021 ; en UE 25% en 2023, 64% en 2022 et  56% en 2021) ! Ces écarts importants paraissent peu compréhensibles. Sont-ils vérifiés ?

♦ En ce qui concerne une croissance qui risque fort d’être affectée, 100% des plus de 250 salariés acquiescent mais en même temps 71% disent que l’attractivité de leur entreprise en est bénéficiaire. Mais là encore les données des 2 années précédentes, convergentes entre elles, divergent d’avec 2023.

Pour les autres tailles il y aurait cohérence entre les 3 années et par ailleurs une croissance affectée modestement (31 et 24%), comme une attractivité faiblement valorisée (25 et 22%), puisqu’il est fait assez peu appel à l’étranger.

⇒ La relocalisation des activités.

Pour 91% des entreprises interrogées, la relocalisation des activités n’est pas à l’ordre du jour. De fait ce n’est pas  envisageable pour les moins de 250 salariés (89 et 90%), par ailleurs peu délocalisées. Par contre, au sein des 250 salariés, 43% y réfléchissent (vs12 à 15% les 2 années antérieures ?), 28% ayant déjà engagé des actions pour ce faire en Europe (vs 3 à 11% les 2 années précédentes). Mais les freins à un mouvement massif de relocalisation restent liés encore à un enjeu de compétitivité prix, en raison notamment du coût de la main d’œuvre.

⇒ Les impacts de la crise de l’énergie.

Ils sont davantage perçus par les grandes entreprises (100%, 86% sur les coûts de fonctionnement et 57% sur la capacité de production), vs 67% (dont 61% pour le fonctionnement et 34 pour la capacité de production) pour les 50-249 salariés et 62% (dont 60% pour le fonctionnement et 34% pour la capacite de production) pour les moins de 50 salariés.

 

La crise de l’énergie a eu le plus d’impact sur l’industrie (74% des entreprises concernées) vs 53% pour le BTP, 60% pour les services et 64 pour le commerce.

⇒ Une approche par secteur d’activité.

Les écarts sont beaucoup plus modestes par secteur d’activité que par tranche de taille d’entreprise (puisque les moins de 50 salariés dominent très largement les données) : les services et le BTP ont les indices de souveraineté les plus importants (86 et 84%) devant le commerce (77%) et l’industrie (75%).

Le commerce et l’industrie manifestent l’indice de dépendance vis à vis de l’étranger le plus conséquent (48 et 47%), loin devant les services et le BTP (28%).

 

Pour en savoir davantage :  https://byo-group.com/barometre-souverainete-2024/

 

Noter par ailleurs que les récents sondages montrent que les difficultés d’approvisionnement se réduisent et que selon le bilan des douanes pour 2023 “les importations diminuent à 731 Md€, principalement en raison d’une baisse des approvisionnements énergétiques. Les importations de produits manufacturés diminuent aussi légèrement”.

 

SOMMAIRE

Guides.

“Entreprendre au féminin”, LES GUIDES BANCAIRES N°14 / Entreprendre, vu mars 2024

“Taux d’usure”, CEDEF, Publications récentes, vu mars 2024

“Guide pratique : la dotation globale de fonctionnement”, DGCL, mars 2024

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“l’équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs”, Assemblée Nationale, rapport d’information N°2340, vu mars 2023

“La France consolide son attractivité dans un contexte mondial instable’, Business France, communiqué de presse, février 2024

“L’action publique en faveur de l’adaptation au changement climatique”, rapport public annuel, Cour des Comptes, vu mars 2024

“Quel rebond local après des pertes d’emplois massives ?’, France Stratégie, note d’analyse N°134, mars 2024

“BILAN DU PLAN DE LUTTE CONTRE LES FRAUDES SOCIALES, FISCALES ET DOUANIÈRES”, Gouvernement, dossier de presse, mars 2024

“Au quatrième trimestre 2023, les salaires horaires augmentent de 3,1% sur un an, le
coût horaire du travail de 3,4%”, Insee, Informations rapides N°63, mars 2024

“Écart de salaire entre femmes et hommes en 2022 Dans le secteur privé en 2022, le salaire des femmes est inférieur de 4 % à celui des hommes, à temps de travail et poste comparables“, Insee, Focus N° 320, mars 2024

“L’emploi augmente modérément, le chômage se stabilise après sept années de baisse”, Insee première N°1987, mars 2024

“Au quatrième trimestre 2023, le PIB est quasi stable (+0,1 %) et le pouvoir d’achat des
ménages se redresse (+0,6 % par unité de consommation)”, Insee Informations Rapides N°48, février 2024

“Bilan environnemental de la France, édition 2023”, ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion du Territoire, Datalab l’essentiel, mars 2024

“Acquérir une voiture électrique : pas seulement une question de revenus”, ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion du Territoire, Datalab l’essentiel, février 2024

“Olivia Grégoire présente le premier baromètre sur l’entrepreneuriat des femmes en France”, ministère de l’Economie, des Finances, et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, communiqué de presse, mars 2024

“LE DEVENIR DES JEUNES FORMÉS EN APPRENTISSAGE, BRANCHE DU BÂTIMENT”, Observatoire des métiers du BTP, janvier 2024

“ÉVOLUTION DE L’EMPLOI ET DES COMPÉTENCES ANS UN CONTEXTE DE CROISSANCE DU MARCHÉ DE L’ENTRETIEN-RÉNOVATION DANS LE BÂTIMENT”, Observatoire des métiers du BTP, janvier 2024

SOMMAIRE

6 différents type de pratiques de débrouille pour économiser.

Les différents aspects et manifestations de cette économie de débrouille sont décrits ici, sans pour autant traiter du “travail clandestin”.

⇒ La vente en ligne entre particuliers.

D’après une enquête Ifop au printemps dernier, 9% de la population vend des objets ou des vêtements au moins une fois par semaine via des plateformes et 11% une à deux fois par mois. Cette proportion s’établit même à 33% parmi les 18-34 ans et à 28% chez les 35-49 ans, contre 14% chez les 50-64 ans et seulement 5% parmi les 65 ans et plus. Le fait que cette pratique soit nettement plus répandue au sein des jeunes générations que dans les tranches d’âge les plus âgées indique que nous sommes en présence d’un phénomène émergent.

 

Ils postent désormais leurs annonces en ligne et consacrent une à deux heures par semaine à cette activité pour photographier les produits à vendre, poster les annonces, répondre aux acheteurs potentiels, puis préparer le paquet et l’envoyer (en moyenne 5 paquets, cartons ou enveloppes chaque mois et pour les plus actifs jusqu’à 8 à 10) ; près d’un tiers des acheteurs viennent les chercher chez leur vendeur, Cette pratique rapporte entre 50 et 75€ par mois (nette d’impôts). 

⇒ Bric-à-brac, vide-greniers et foires-à-tout.

On compte près de 50 000 braderies et vide-greniers organisés chaque année en France. D’après les données de l’Ifop, 30% de la population française les fréquentent mensuellement (8%) ou plusieurs fois dans l’année (22%). Ce public se recrute préférentiellement dans les générations les plus jeunes (42% les 18-34 ans, 27 à 30% les 35-64 ans  et 20% les 65 ans et plus). 

C’est en effet parmi les sympathisants écologistes et de La France insoumise (LFI) que la proportion de « bradeux » est la plus élevée (respectivement 38% et 40%). Plus globalement, 3 Français sur 4 ont d’ailleurs déjà acheté un produit d’occasion.

⇒ Les cadeaux de seconde main : une pratique en voie de banalisation.

Selon un sondage Ifop, 43% ont déjà offert un cadeau de seconde main, dont 27% plusieurs fois (pour ceux-là il s’agissait d’un objet qu’il possédait et dont ils ne se servaient pas ou plus, alors que 41% l’ont acheté avant de l’offrir, 32% ayant pratiqué les 2 options). 59% indiquent qu’ils le font depuis moins de 3 ans et 18% depuis 3 à 5 ans. 73% des personnes ayant déjà acheté des objets de seconde main pour les offrir les ont achetés sur internet.

42% des sondés déclarent avoir eux aussi déjà reçu un cadeau de ce type, dont 27% à plusieurs reprises. 

 

La proportion de personnes ayant déjà offert ou reçu un cadeau de seconde main est plus élevée parmi les jeunes générations (62% des 18-24, 55% des 25-49 ans, 35% au sein des 50-64 ans et seulement 24% parmi les 65 ans et plus).

Le bon Coin enregistre une saisonnalité marquée avec des pics de demandes sur les catégories « jeux et jouets » et « consoles et jeux vidéo », dont 30% de la demande annuelle se concentre en novembre et décembre.
53% des personnes ayant déjà offert un cadeau de seconde main l’ont préalablement trouvé et acheté dans une brocante, une braderie ou un vide-greniers. 27% se sont procuré le cadeau offert ensuite dans un magasin spécialisé (friperie, solderie…) et la même proportion (26%) auprès d’associations comme Emmaüs ou le Secours populaire.

 

La propension à recourir à cette pratique est nettement plus fréquente parmi les ménages les plus modestes : 56% des personnes disposant d’un revenu de moins de 900€ ont déjà offert un cadeau de seconde main, 47% celles dont le revenu se situe entre 900 et 1 300€, 41% pour la tranche de revenus de 1 300 à 1 900€, puis à 36% au-delà.

La raison ayant le plus compté dans leur geste, est pour 52% « parce que cela coûte moins cher », puis 40% « parce que c’est plus écologique et qu’il faut lutter contre la surconsommation ». Cette dernière raison est notamment le cas parmi les plus diplômés (47% pour les titulaires d’un diplôme supérieur à bac+2, versus 29% pour les moins diplômés). 

⇒ Affouage, bricolage automobile et covoiturage pour réduire les dépenses énergétiques contraintes.

Face à l’envolée des prix de fioul domestique et de l’électricité, dans de nombreuses régions, on note un regain du chauffage au bois que l’on coupe soi-même. Pour répondre à cette demande croissante, des centaines de communes françaises ont ainsi remis au goût du jour une pratique remontant au Moyen-Âge, celle de l’affouage, consistant à donner le droit aux habitants de couper du bois de manière encadrée sur certaines parcelles des forêts communales. 

 

L’économie de débrouille concerne également la voiture : 24% pratiquent « régulièrement » (7%) ou « de temps en temps » (17%) le covoiturage en tant que conducteur (15% des moins de 35 ans s’y adonnant « régulièrement » contre seulement 5% des 35 ans et plus), motivés plus par des raisons financières (33%) que par des convictions écologiques (18%), 35% déclarent « autant pour les deux raisons ». 

Par ailleurs, on constate aussi la montée en puissance des garages automobiles associatifs ou collaboratifs (3% des propriétaires de voitures y recourent et 37% l’envisagent). 4% ont par exemple installé un boîtier ou un kit permettant de rouler au bioéthanol et 25% envisagent d’y passer prochainement. 4% ont converti leur moteur pour pouvoir utiliser du carburant GPL, 18% l’envisagent (32% dans les milieux les plus pauvres). 

⇒ Le Ouigo, et le flixbus. 

Ce transport à prix réduit concerne 25% des passagers à grande vitesse. FlixBus a transporté, 10 millions de passagers en France en 2022 et dessert près de 120 villes dans le pays.

⇒ Un recours accru au hard-discount.

La proportion effectuant une « part importante » de leurs achats de produits alimentaires et d’entretiens dans ce type de magasins est passée de 43% en 2010 à 49% aujourd’hui. Comme en témoigne le maillage serré de ces enseignes sur tout le territoire national, cette pratique est aussi répandue en province (49%), qu’en Île-de-France (53%).

 

La part des achats effectuée dans ces enseignes est fortement corrélée avec le milieu social (prés des 2/3 des ménages défavorisés modestes y réalisent une part importante de leurs achats de produits alimentaires ou d’entretien), vs 48% pour les classes moyennes et 32-35% pour les plus aisées.

 

La proportion des achats alimentaires achetés est de 64% (79 en 2010) pour les plus défavorisés, 63 (vs 57) pour les ménages modestes, 48% (vs 44) pour les classes moyenne inférieures et 32-35% (vs 32) pour les autres classes plus aisées.

La baisse très significative du groupe des défavorisés s’explique par un décrochage de cette population, dont une partie n’est plus en capacité de fréquenter ce type de magasins et a dû se rabattre sur le recours aux associations caritatives, alors que le recours plus fréquent par les classes aisées renvoient à la stratégie de montée en gamme poursuivie depuis 2012 par Lidl, l’enseigne leader sur ce marché. D’autres enseignes se positionnent sur l’ultra-discount telle Action regroupant actuellement 750 magasins (vs 32 en 2014).

 

Ajoutons les déstockeurs, les faillitaires. En 3 ans, le nombre de passages chez Action ou dans une solderie a augmenté de 87% selon Nielsen. Noter aussi le grand sucés des commerces vendant les stocks de colis non réclamés et  les  dépôts ventes qui alignent chacun plus d’une centaine de magasins en France. 

 

On peut considérer qu’une plateforme comme Vinted, qui compte 1,5 million de vendeurs et acheteurs quotidiens, a joué le rôle d’une gigantesque école de commerce populaire, puisque chaque jour de très nombreux particuliers y acquièrent les fondamentaux de la vente et du commerce (mise en valeur du produit, stratégie de positionnement-prix, saisonnalité de l’offre…) pour écouler leurs vêtements et séduire le chaland.

 

Emmaüs a vu la proportion des produits de qualité suffisante pour être ensuite revendus dans ses établissements passer de 60% il y a quelques années à seulement 40%, au profit des plateformes internet où les Français vendent ou achètent nombre de produits antérieurement dévolus à Emmaüs. Le réflexe du don, nourri par les vieilles matrices chrétienne ou de gauche est ainsi en perte de vitesse. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.jean-jaures.org/publication/la-vitalite-de-leconomie-de-debrouille-symptome-du-desarrimage-des-categories-populaires-et-en-mineur-des-aspirations-a-une-alter-consommation/?post_id=54230&export_pdf=1

SOMMAIRE

En 2023, 8,3Md€ ont été levés pour 715 opérations de capital-risque (-38% en valeur).

Méthodologie : le Baromètre EY du capital risque en France recense les opérations de financement en fonds propres des entreprises en phase de création ou durant les premières années d’existence, en date d’opération du 1er janvier au 25 décembre 2023.

 

La baisse du capital risque est générale, en Grande-Bretagne et en Allemagne et touche les levées de fonds les plus importantes.

 

Les tours de table supérieurs à 50M€ sont ceux qui ont le plus baissé à la fois en valeur (3,8Md€ ou -53%) et en volume (31 opérations, ou -47%), alors que ceux inférieurs à 50M€ ont moins baissé en valeur (4,5Md€ ou -15%) et augmenté en volume (684 opérations, ou +1%). En parallèle, le nombre d’opérations supérieur à 100M€ s’est encore réduit avec seulement 13 opérations réalisées pour un montant total de 2,6Md€ en baisse respectivement de 57% en valeur et 55% en volume d’opérations par rapport à 2022.

 

Concernant les secteurs les plus actifs, on observe la très belle performance des technologies vertes avec 2,7Md€ (+30% vs 2022) et 105 opérations (+44% vs 2022), puis le secteur des logiciels et services informatiques avec 2,1Md€ (baisse de 10% en volume et de 40% en valeur), malgré la montée en puissance des projets IA, puis par les Life Sciences avec 1Md€ (hausse du volume de 1% et baisse de valeur de 29%).

 

La région Île-de-France représente 62% des investissements en valeur (5,1Md€ vs 10Md€ en 2022), suivie de la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 21% des investissements en valeur, suivie par la région Paca avec 4% des investissements en valeur.

 

La France se maintient et conserve sa 1ère position au sein des pays de l’Union européenne, creusant l’écart avec son principal prétendant l’Allemagne, qui subit une baisse très significative des montants levés avec 6,6Md€ (-34% en valeur et – 19% en volume). Toutefois, le Royaume-Uni a levé 16,7Md€ mais avec des montants en baisse de 39%. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.ey.com/fr_fr/fast-growing-companies/barometre-ey-du-capital-risque-les-resultats-annuels

SOMMAIRE

46% des artisans estiment que leur journée de travail est stressante.

Méthodologie : sondage en ligne auprès de 609 répondants auprès d’artisans des Pays de la Loire par la CMA en partenariat avec Harmonie Mutuelle. 

 

Ce type d’enquête est trop rare ; les résultats méritent d’être signalés.

⇒ Santé et rythme de travail.

87% disent globalement être en bonne santé, malgré le fait que 39% travaillent plus de 50 heures par semaine, et même 16% plus de 60 heures. Toutefois 63% s’accordent 2 jours de repos par semaine. Noter que 66% prennent moins de 5 semaines de congés et 25% moins de 2 semaines.

49% se sentent souvent fatigués ; 45% dorment moins de 7 hres par nuit et 32% ont des difficultés fréquentes de sommeil. 32% ressentent des douleurs physiques et des troubles muscello-squelettiques (du cou, poignet, main , fatigue visuelle…). 37% ressentent une diminution de leur concentration et attention.

 

65% éprouvent des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. D’ailleurs 75% estiment ne pas avoir la possibilité de s’arrêter si leur médecin le prescrivait ; il y aurait trop d’incidence financière (69%) et puis 59% n’ont pas le personnel pour les remplacer.

⇒ le stress. 

46% estiment leur journée de travail stressante (71% des employeurs d’au moins 2 salariés). Pour 52%, ce qui les préoccupe, c’est d’abord la santé financière de leur entreprise, pour 39% l’incertitude de l’activité et pour 36% la surcharge cognitive.

 

Pour 52% le stress est aussi le fait du numérique : 42% rencontrent des difficultés à prioriser les informations multicanal (email, SMS, réseaux sociaux…), notamment en ce qui concerne leur emails du fait de leur volume, voire des alertes de notifications. Internet oblige : 45% consultent leur emails après 20 hres, 87% pendant leur congés (74% tous les jours).

 

Pour en savoir davantage : https://www.artisanatpaysdelaloire.fr/galerie/1/60eddbb9fa599cee593abf0a50f5b87c.pdf

SOMMAIRE

Pourquoi la perte de productivité des entreprises Françaises en 2023 ?

La perte est de 5,2% en-dessous de ce que la productivité était avant le Covid.

 

Définie comme le rapport entre la valeur ajoutée produite et le nombre de personnes employées, le productivité au 2éme trimestre 2023, était 5,2% en dessous de son niveau pré-Covid dans les branches marchandes. Cette perte s’élève même à 8,5% lorsque l’on compare le niveau de productivité effectivement constaté au niveau qui aurait dû être observé si la productivité par tête avait continué à croître depuis début 2020 à un rythme comparable à celui de la période 2010-2019. Si dans d’autres pays de la zone euro, un décrochage de la productivité a pu être observé (-2,4% au 2éme trimestre 2023), il surprend en France par son ampleur et sa persistance.

 

Parmi les causes principales :

– Les changements de composition de la main-d’œuvre (1,4 point), dus à l’entrée dans l’emploi de personnes qui étaient demeurées longtemps à l’écart du marché du travail ou de personnes moins qualifiées, alors que ces emplois davantage détruits en période de dépression économique, ont été ensuite recréés, sans oublier les difficultés de recrutement qui ont conduit à embaucher des personnes moins qualifiées,

– La croissance de l’emploi des apprentis (1,2 point) du fait d’une productivité positive inférieure à la productivité des salariés rémunérés au Smic,

– Vient ensuite les effets permanents liés aux confinements successifs (0,5).

Ces facteurs expliquent 3,1 points de pourcentage du décrochage de la productivité par tête.

– Parmi les facteurs temporaires (1,8 points de perte), les rétentions de main-d’œuvre dans les secteurs confrontés à une baisse transitoire de leur activité, notamment dans la construction (très fort sureffectif), les HCR, l’informatique où l’on constate globalement des sureffectifs estimés à 360 000 pesant pour 1,7 point de productivité.

-On peut aussi incriminer pour un faible impact, l’activité partielle, les absences pour maladie, l’absentéisme, la baisse des défaillances d’entreprises.

– Restent inexpliqués 3,6 points si l’on estime la baisse de 8,5%.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/actualites/comment-expliquer-les-pertes-de-productivite-observees-en-france-depuis-la-periode-pre-covid

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En février 2024, les prix à la consommation augmentent de 0,9% sur un mois et de 3% sur un an.

En février 2024, l’indice des prix à la consommation rebondit sur un mois : +0,9%, après -0,2% en janvier.

 

Ce rebond s’explique notamment par la forte accélération des prix de l’énergie (+4,1% après +0,1%), tirés par les prix de l’électricité (+9,3% après +0,4%) et des produits pétroliers (+3,5% après -0,9%).

 

Sur un mois, les prix des services accélèrent également (+0,8% après +0,1%) et ceux des produits manufacturés rebondissent partiellement (+0,5% après -1,7%), alors que ceux de l’alimentation se replient (-0,3% après +0,2%) du fait de la forte baisse du prix des produits frais.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7942492

 

En février 2024, les prix des produits de grande consommation sont quasi stables sur un mois, qu’ils soient vendus dans la grande distribution (+0,1%, après -0,3% en janvier), et hors grande distribution (+0,1% après une stabilité) et toutes formes de ventes confondues (+0,1%, après -0,2%).
Dans la grande distribution étendue, les prix sont en hausse de 3,8 sur un an, après +4,8% en janvier.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7941326

SOMMAIRE

Conjoncture selon la Banque de France et l’Insee.

⇒ Selon la Banque de France

Selon 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 février et le 5 mars, l’activité a progressé en février dans l’industrie, les services marchands et le bâtiment, davantage qu’anticipé le mois dernier par les entreprises.
D’après les anticipations pour mars, l’activité progresserait dans les services, évoluerait peu dans l’industrie comme dans le second œuvre du bâtiment, et s’y dégraderait dans le gros œuvre. 

 

La modération des prix de vente se poursuit. Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (11% et 10%) se situe au voisinage des niveaux connus avant Covid. Dans les services, ils sont 15%. 

Les difficultés de recrutement restent stables avec 41% d’entreprises concernées.  

 

Le PIB progresserait au premier trimestre 2024 (de l’ordre de + 0,2%), après une légère hausse au 4éme trimestre 2023.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/enquete-mensuelle-de-conjoncture-debut-mars-2024

⇒ selon l’Insee

En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé : la croissance américaine a atteint +2,5% contre +0,5% dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier.

 

L’affaiblissement de l’inflation apporterait toutefois un peu d’air au pouvoir d’achat des ménages européens autorisant un timide redémarrage de la consommation. La composition de l’inflation a toutefois beaucoup changé : les prix alimentaires et des produits manufacturés tendent à se stabiliser, l’inflation étant désormais majoritairement portée par les prix de services. 

 

Outre les gains de salaires réels, les ménages bénéficieraient de la revalorisation des prestations, en premier lieu des pensions, ainsi que du dynamisme des revenus de la propriété, qui reflètent les hausses de rémunération servie aux épargnants.  Ces gains de pouvoir d’achat favoriseraient un relatif rebond de la consommation des ménages. Toutefois, la confiance des ménages, bien qu’en amélioration depuis son point bas de mi 2022 reste très en deçà de sa moyenne de longue période.  

 

En février 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. L’amélioration de la consommation ne se traduirait ainsi dans la croissance qu’au printemps (+0,3% prévu au 2éme trimestre 2024). Côté commerce extérieur, les ventes à l’étranger remonteraient la pente à partir du printemps.

 

Au 4éme trimestre 2023, le taux de marge des sociétés non financières (SNF) est resté stable à 32,9%. Il a progressé de 1 point au cours de l’année 2023. et se situe  au-dessus de sa valeur moyenne d’avant la crise sanitaire (31,5% en 2018).

Si les coûts de financement des entreprises augmentent, l’épargne des entreprises (qui tient compte de l’impôt sur les sociétés et du résultat financier) représente 22,2% de leur valeur ajoutée en 2023, soit un niveau très proche de celui de 2018.

 

L’investissement des entreprises non financières s’est par contre replié au 4éme trimestre 2023 (-0,9% après +0,3% au 3éme trimestre). Pour les prochains trimestres, les chefs d’entreprise demeurent prudents ; l’investissement resterait atone au 1er semestre 2024 (-0,1% prévu au 1er trimestre puis 0% au 2éme). L’investissement en services, notamment en informatique, retrouverait un certain dynamisme (+0,6% par trimestre) après le trou d’air du 4éme trimestre, alors que celui en biens d’équipement, continuerait de diminuer (-0,8% par trimestre) ; dans la construction, le recul se poursuivrait, mais à un rythme plus modéré (-0,6% au 1er trimestre, puis -0,2% au second), les mises en chantier de bâtiments non résidentiels se stabilisant depuis quelques mois.

 

En 2023, l’emploi salarié a nettement ralenti, augmentant de 0,6% sur l’année (150 000 créations nettes d’emploi), après +1,5% en 2022 (+390 000 emplois) et +3,2% en 2021 (soit +815 000 emplois). Le ralentissement d’ensemble de l’emploi salarié par rapport aux trimestres précédents provient surtout du secteur tertiaire marchand hors intérim.

L’emploi progresserait en 2024 de 0,4% sur un an (+123 000 emplois) ; le taux de chômage, qui repart à la hausse depuis début 2023, continuerait d’augmenter à 7,6% mi-2024 contre 7,2% un an plus tôt.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7943944

 

 

SOMMAIRE

Légère amélioration de la conjoncture envisagée pour les 12 prochains mois par les petites entreprises.

Méthodologie : échantillon de 1012 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation. Les interviews ont eu lieu du 8 au 16 février 2024.

 

Depuis octobre 2023, 15% des dirigeants affichent des intentions d’embauche pour les 12 prochains mois, alors qu’elles évoluaient entre 19 et 26% selon les mois entre janvier et juin.

⇒ La conjoncture

73% des dirigeants sont confiants dans les perspectives de leur entreprise pour les 12 prochains mois (en hausse au regard de septembre-décembre 2023), entre 66% pour le commerce et 79 pour les services et entre 78-85% pour les 3 salariés et plus vs 68 pour les 1-2 salariés.

Pour 44% l´inflation pourrait avoir des conséquences sur la viabilité de leur entreprise (entre 49 et 52% entre septembre et décembre 2023) ; pour 33% elle pourrait affecter leur rémunération (plutôt en hausse).

Mais 33% des entreprises rencontrent des difficultés pour être payée dans les temps par ses clients et 12% ont du mal à payer leurs factures (-3 points en un mois). 71% indiquent qu’ils seront touchés par la hausse des prix de l’électricité, 41% s’attendant même à être fortement impactés.

15% envisagent d’embaucher des salariés dans les prochains mois, bien plus les 3 salariés et plus (20-32%), vs 10% les 1-2 salariés et par ailleurs 18% le services vs 12 le commerce. moins le commerce 10%. 6% envisagent d’en réduire le nombre (8% la construction).

⇒Les PGE

Parmi les 29% de bénéficiaires de PGE (entre 26 et  31% selon la taille d’entreprise), et 31 à 34% par activité sauf les services (25%) :

– 77% ont prévu de rembourser à la date prévue initialement : 74-77% chez les employeurs de 3 salariés et plus et 71% pour les 1-2 salariés ; 83% pour ceux de l’industrie, 79 pour ceux du commerce vs 69 la construction et 64 les services,

-9% ont demandé un report du remboursement, 13 pour les services, 6-8 pour les autres activités et 10-12 pour les 3 salariés et plus vs 7pour les 1-2 salariés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/sites/g/files/mwbcuj1451/files/2024-02/Grande%20consultation%20des%20entrepreneurs%20-%20F%C3%A9vrier%202024.pdf

SOMMAIRE

En 2023, le Médiateur des entreprises a traité 2 360 sollicitations, contre 2 077 un an auparavant.

“L’activité d’accompagnement des entreprises passe notamment par deux dispositifs : La médiation consiste à permettre aux acteurs économiques en litige de trouver eux-mêmes une solution par l’intermédiaire d’un médiateur. La gestion des sollicitations apporte des réponses aux questions des entreprises, les oriente vers le dispositif compétent ou confirme potentiellement une prise en charge en médiation.”

Le Médiateur des entreprises est partenaire de Place des entreprises, une plateforme numérique qui rassemble plus de 40 organismes publics et parapublics chargés d’accompagner les TPE et PME sur l’ensemble du territoire.

 

La Médiation des Entreprises traitent des difficultés liées aux relations contractuelles entre entreprises et entre entreprises et le service public (notamment pour les travaux).

⇒ les sollicitations traitées en 2023.

En 2023, le Médiateur des entreprises a traité 2360 sollicitations, contre 2077 un an auparavant. Les entreprises qui ont sollicité le Médiateur des entreprises relèvent du commerce (12%), de la construction (10%), des HCR (8%) et de l’immobilier (5%).

 

Les demandes tiennent aux difficultés liées aux relations contractuelles (litiges, renégociations, renouvellements, résiliations etc.), notamment aux difficultés d’exécution des contrats télécoms d’entreprises, aux évolutions de prix dans l’exécution des marchés publics et privés, principalement de travaux, ainsi que celles portant sur les résiliations de contrats considérées comme abusive ; suivent des questions relatives aux aides publiques. L’augmentation des prix de l’énergie a représenté 15% des sollicitations. 

⇒ Les saisines nouvelles en 2023.

1940 nouvelles saisines ont été prises en charge contre 1600 un an plus tôt. 

 

Pour quelles sollicitations ? Les conditions de paiement et notamment les délais de paiement constituent le premier motif de saisine (25% des cas), suivi par des différends dans le cadre de la commande publique (16%), en très grande majorité des marchés de travaux puis des différends avec les opérateurs télécom (13%), des litiges relatifs aux contrats liés (13%), et les tensions en lien avec la hausse des prix de l’énergie (10%). 

Comme en 2022, le secteur des services est arrivé en tête des secteurs d’activité les plus saisis (42%), suivi par l’industrie (18%), les services publics (17%) et le commerce (15%)

 

Par ailleurs, depuis la création du Médiateur des entreprises en 2010, 150 demandes de médiation avec des acteurs économiques étrangers ont été gérées, dont 1/3 émanaient d’entreprises étrangères.

 

Autres actions : le Médiateur des Entreprises pilote aussi plusieurs comités d’action et de crise (comité de crise sur l’énergie, comité de crise de la filière BTP, comité d’action sur les approvisionnements et les conditions de paiement). Il accompagne également les acteurs économiques au sein des différentes filières d’activité telles que le nucléaire, la cosmétique, la communication, l’aéronautique etc.

Fin 2021, le Médiateur des Entreprises a mis en place le Parcours national des achats responsables (PNAR) avec le Conseil National des Achats (CNA). Il agit aussi dans le cadre de l’innovation pour sécuriser l’accès au CIR/CII et assurer le dialogue entre start-ups et grands comptes, une mission qui se traduit par un Observatoire des relations entre start-ups et
grands comptes.

 

Pour en savoir davantage : https://presse.economie.gouv.fr/bilan-annuel-du-mediateur-des-entreprises-une-activite-en-hausse-dans-tous-les-domaines-en-2023/

SOMMAIRE

7 familles de porteurs de projet à la création d’entreprise dans le public du réseau BGE.

Méthodologie : échantillon de 5 990 personnes représentatif des participants aux programmes BGE d’appui aux entrepreneurs entre 2018 et 2022 ; 5 265 ont répondu à l’intégralité du questionnaire. Près de 50% des répondants se trouvent dans des situations économiques complexes.
Deux cibles ont été interrogées : les personnes qui se sont immatriculées à l’issue de leur participation aux programmes BGE (les « créateurs » avec  personnes interrogées avec 3 371 personnes interrogées et les « non-créateurs » avec 2259 personnes interrogées).
Redressement de l’échantillon sur les variables suivantes : âge, genre, région de résidence, niveau de diplôme, situation professionnelle, année de participation aux programmes BGE, création d’entreprise à l’issue du passage chez BGE et statut de l’entreprise créée. Interrogations entre le 6 janvier et le 27 février 2023.

 

“Des points de vigilance restent d’actualité : Il s’agit de réussir le passage d’une envie entrepreneuriale forte et répandue à tous les milieux, la réussite entrepreneuriale. Cette étude nous éclaire sur des sujets clefs pour orienter nos efforts : une motivation à entreprendre très fortement liée à une envie d’indépendance qui va en s’amplifiant ; se mettre à son compte est un réel et puissant moteur à l’action, un choix profond.
Des facteurs sont déterminants pour passer à l’acte mais « s’effacent » sur les trajectoires de développement de l’entreprise ; l’entrepreneuriat permet de s’extraire de situations sociales perçues comme figées, c’est un réel levier positif sur les trajectoires professionnelles.
Cette réalité enthousiasmante ne doit pas cacher les difficultés, notamment économiques. Le niveau de vie des entrepreneur·e·s doit être un sujet de vigilance. Et l’importance de passer d’une vision « stéréotype » à une vision plus complexe intégrant motivation, capacité et trajectoire.”

 

L’étude vise à repérer les caractéristiques des porteurs de projet, regroupés en familles,  accompagnés par le réseau BGE pour appréhender quelles pédagogies déployer avec ces personnes.

⇒ Profils 

78% sont des demandeurs d’emploi, dont 44% depuis moins d’un an et 29% plus d’un an, alors que 22% sont en emploi (dont 12% en CDI, 3% en CDD).

30% appartiennent aux CSP+ (21% dans l’ensemble de la population), 18% aux CSP intermédiaires (vs 25) et 52% aux CSP- (vs 54).

37% sont en dessous du seuil de pauvreté, 27% des ménages modestes, 18% des ménages moyens et 18% des ménages aisés. 

56% sont des femmes : 30% ont moins de 35 ans et 13% plus 55 ans.

Ces dernières années les chiffres témoignent d’un public plus diplômé, plus féminin mais aussi plus précaire.

⇒ Qui passe à l’acte et devient créateur ?

A l’issue du programme  BGE, 32% s’immatriculent :

 

♦ Les femmes le font plus que les hommes (33% vs 25). Noter que 42% de l’ensemble ont toujours le projet de le faire dans les mois ou années à venir mais 26% ont abandonné le projet.

 

♦ En ce qui concerne le niveau de diplôme : s’immatriculent 28% de ceux de niveau CAP, 36-37% ceux de niveau bac+2 et +3 et 41% ceux de niveau Bac +4 et au-delà.

 

♦ Les personnes dont le niveau de vie est relativement aisé sont celles qui vont le plus passer à l’acte : 46% les ménages relativement aisés, 37% les ménages aisés, 33% les ménages modestes et 27% ceux sous le seuil de pauvreté.

 

♦ Selon le secteur d’activité : le BTP (53%), le transport/logistique (41), la santé (40), le secteur du bien-être/épanouissement personnel (37), le commerce (36), l’industrie/artisanat (34), les services aux personnes (32), les HCR (31), l’informatique et télécom (30), les services aux entreprises (29), l’agriculture (22) et les activités liées à la transition écologique (20).

 

♦ Leurs motivations :

– Être indépendant, éviter le salariat de loin la plus importante (toutes citations 85% dont en 1ere citation 37), voire créer son propre emploi (18 dont 9) ; les personnes motivées par la volonté d’être indépendant passent plus à l’acte que ceux motivés par une volonté d’utilité sociale,

– Puis ce qui concerne directement le fait entrepreneurial : tenter l’aventure entrepreneuriale (31 dont 9), sortir de la routine, affronter de nouveaux défis, tenter l’aventure entrepreneuriale (30 dont 9), vendre un produit auquel ils croient (28 dont 9), saisir une opportunité, un marché existant (24 dont 9), augmenter ses revenus (20 dont 5), créer des services là où il en manque (17 dont 6), 

– Ou une approche sociétale (bien plus modeste) : être utile aux autres (17 dont 6), prendre soin des autres (15 dont 4), créer des emplois (6 dont 1), agir pour le climat ( 5 dont 2), lutter contre le gaspillage (3 dont 1), agir pour l’équité sociale (3 dont 0,4).

 

Ainsi ceux qui s’immatriculent sont plutôt davantage diplômés, ont un niveau de vie un peu plus favorable et sont très motivés.

⇒ Leurs réalités entrepreneuriales.

♦ En termes de chiffre d’affaires : 44% estiment que leur chiffre d’affaires est à la hauteur ou supérieur à leurs attentes au moment de la création de leur entreprise (45% pour les CSP+, 43 pour les CSP- et 41% pour les demandeurs d’emploi) ; noter que les revenus les plus faibles chiffraient moins de 800€ mensuels avant l’immatriculation et plus de 4 100€ nets pour les plus élevés.

 

Les personnes qui ont atteint un chiffre d’affaires au moins égal à leurs attentes sont pour 49% des hommes, 47 des créations en société, 42 des femmes et 41 en entreprises individuelles. Les personnes ayant de 3 à 10 ans d’expérience dans leur secteur d’activité sont 55-56%, celles de 10 ans et plus (45-49%) et celles de 1 à 2 ans (33%) vs celles sans expérience 39%.

 

Celles ayant atteint au moins un chiffre égal ou supérieur à leurs attentes sont dans les activités transport/logistique (67%), puis dans la santé (52), le commerce (51), l’agriculture (49) et l’industrie/artisanat (47) ; ensuite on se situe entre 38 et 43% sauf pour les HCR (30).

 

En termes de chiffre d’affaires annuel, les plus élevés sont le fait de création d’au moins 4 ans d’ancienneté (74 812€), devant ceux ayant 2 à 3 ans autour de 55 000€), puis un an (40 760€) et l’année de création (29 000€).

42% ont vu leur chiffre d’affaires croitre de manière régulière (60-61% pour les SARL et EURL), 45% pour les entreprises individuelles (pour 26% de ces dernières le chiffre croit de façon irrégulière vs 10-13% pour les autres). Il est stable pour 23-24%. 60% anticipent une progression à la hausse.

63% jugent complexe de faire perdurer leur entreprise, alors que 64% ont trouvé plutôt simple la mise en œuvre de leur création. Le plus difficile est le fait d’attirer et de fidéliser les clients (37%), loin devant les problèmes de conjoncture (28), les contraintes de l’administration dont la réglementation (12), les difficultés financières (7).

 

57% se donnent une note de 7 à 10 pour évaluer la réussite de leur projet de création, 20% une note de 5 ou 6, 11% 4 au plus, mais 13% disent n’avoir pas assez de recul pour répondre.

98%, dont tout à fait 78 (de celles qui ont un CA au moins égal à leurs attentes), déclarent bonne l’expérience de la création. Pour celles ayant un CA inférieur à leurs attentes, ce sont 94% (mais dont 56 tout à fait). 93% de l’ensemble (dont tout à fait 69) le referaient.

⇒ Une typologie en 7 familles.

Tout d’abord une question de méthodologie : une méthode commune est appliquée aux créateurs et non-créateurs (analyse en composantes principales puis classification ascendante hiérarchique), avec des variables d’entrée légèrement différentes. 

Pourquoi cette recherche de segmentation ? Pour sortir des stéréotypes (sociotypes) trompeurs car caricaturaux, pour évaluer plus finement les besoins des entrepreneur·e·s et s’adapter à leur parcours, et enfin  repérer les entrepreneur·e·s avec les trajectoires les plus prometteuses. 

 

♦ Chez les 68% n’ayant pas encore lancé leur projet : pour 34% leur choix est fait, ce ne sera pas la création ; 18% vont créer et 16% ne savent pas se prononcer.

 

– Ceux qui abandonnent le projet (34%) : pour eux la réussite est due essentiellement à la chance ; c’est le segment le moins ambitieux, le moins persévérant, peu à l’aise hors de sa zone de confort, qui tend à craindre la prise de décisions. On y trouve des ménages les moins précaires.

ENJEUX : leur décision est claire. Une fois le deuil du projet réalisé, les aider à valoriser leurs capacités et compétences et les orienter vers un retour à l’emploi.

 

– Ceux qui hésitent (16%) : ils préfèrent attendre le bon moment d’autant qu’ils ne sont assez confiants dans le fait de passer à l’acte. Pourtant ils sont relativement ambitieux pour forger leur propre réussite. Ils aiment élargir le cercle de leurs relations. Mais c’est le segment qui réagit le plus mal au stress, qui craint parfois le conflit et la prise de décisions. Ils ont plutôt
un faible niveau de vie.

ENJEUX : les pousser à agir (avec majoritairement un retour à l’emploi).

 

-Ceux qui vont créer (18%) : enthousiastes à l’idée de créer leur entreprise, ils sont relativement sûrs d’eux et cochent les bonnes cases : ils ont de hauts scores de détermination, aiment sortir de leur zone de confort, réagissent bien à la pression, n’ont pas peur de prendre des décisions, aiment prendre les choses en main et fédérer. On y trouve une très nette surreprésentation des ménages avec un faible niveau de vie.

ENJEUX :  Ils ont besoin de plus de temps que la moyenne pour concrétiser leur projet. Les aider à finaliser leurs choix, à sécuriser leurs décisions.

 

♦ Les 32% qui ont lancé leur projet :

 

-Les certains (10%) : ce sont les créateurs qui s’en sortent le mieux (un chiffre d’affaires à la hauteur de leurs  attentes, les plus nombreux à avoir embauché, 20%). Ils ont un haut score de détermination, sont à l’aise avec l’idée de sortir de leur zone de confort, réagissent particulièrement bien à la pression, n’ont pas peur de prendre des décisions et aiment fédérer. Ils sont surreprésentés parmi les couples avec enfants et parmi les femmes.

ENJEUX : les suivre régulièrement afin de valider que les trajectoires de développement sont bien « pensées », les aider à envisager des écueils, mobiliser les ressources nécessaires à leur développement, les aider à aller au maximum de leurs possibilités / capacités.

 

– Les optimistes (11%) : bien qu’ils connaissent un début difficile, ils restent confiants dans leur projet. Seule une minorité dit atteindre un chiffre d’affaires à la hauteur de leurs attentes.
Ils ont aussi les moins nombreux à avoir embauché (14%). Mais ils sont ambitieux et relativement déterminés. Ils réagissent parfois mal à la pression et préfèrent plus que la moyenne avancer seuls. C’est le groupe avec la moyenne d’âge la plus basse. Ils sont surreprésentés parmi les couples avec enfants.

ENJEUX :  les aider à analyser leur situation et à prendre des décisions ; leur optimisme peut-il être un moteur suffisant à leur réussite économique et si oui à quelles conditions ?

 

– Les incertains (8%) : s’ils ne s’en sortent pas trop mal, ils ne sont pas confiants pour autant. S’ils ont un CA légèrement supérieur à la moyenne des créateurs. ils sont les moins nombreux à avoir embauché (14%). Ils ont les plus hauts scores associés à la détermination et à la capacité à prendre des décisions, mais sont peu à l’aise avec le fait de sortir de leur zone de confort et ne réagissent pas toujours bien à la pression. C’est le groupe le plus âgé.

ENJEUX : les coacher pour les rassurer dans leurs capacités à réussir, les aider dans les processus de choix, faire ressortir les points forts de leurs activités, leur conseiller de se former et de participer à des clubs d’entrepreneurs pour éviter l’isolement.

 

Les déçus (3%) : ce sont les créateurs qui doutent le plus, alors qu’ils étaient paradoxalement les plus convaincus de la réussite de leur projet. Pourtant leur CA en 1ére année ou celui du dernier exercice fiscal ne sont pas inférieurs à la moyenne. S’ils sont ambitieux, ils considèrent que la réussite est liée essentiellement à la chance. Peu à l’aise hors de leur zone de confort, ils réagissent mal au stress, préfèrent avancer seuls et restreignent leur cercle de relations. On constate une surreprésentation des célibataires sans enfant.

ENJEUX : les aider au besoin à décider quand et comment arrêter leurs activités dans de bonnes conditions ; les aider à formaliser les savoirs acquis à travers cette expérience pour rebondir vers un nouveau projet professionnel.

⇒ CONCLUSION SUR LES PROFILS. 

– Le profil psychologique des porteurs de projets (parmi d’autres facteurs, tels que les ressources déployables, le secteur d’activité, la motivation à la création…) est déterminant dans le fait de passer à l’acte (s’immatriculer), de réussir à atteindre des résultats financiers à la hauteur de leurs espérances, ainsi que sur le vécu de l’exercice entrepreneurial.

Certaines qualités psychologiques (la propension à s’entourer, la tolérance au stress, la facilité à sortir de sa zone de confort…) semblent aider la réussite entrepreneuriale à court terme. D’autres semblent davantage servir une forme de résilience, qui permet de ne pas baisser les bras trop vite (la persévérance, le lieu de maitrise, l’ambition).

– La motivation intrinsèque à la création d’entreprise (le fait de vouloir créer une entreprise parce que justement on apprécie cet exercice, le fait d’être indépendant, etc.) est déterminante dans le passage à l’acte.

– Les projets se construisent manifestement sur un temps long

– Niveau de vie, situation dans l’emploi avant de s’immatriculer, genre, diplômes influent marginalement sur l’appartenance à une famille.

 

Pour en savoir davantage : https://www.bge.asso.fr/actualites/createurs-dentreprise-une-histoire-de-7-familles/

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