Archives annuelles : 2024

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Défaillances d’entreprises en France : bilan au T2 2024 et perspectives”, BPCE, l’Observatoire, lu août 2024

“Où trouver les chiffres clés des budgets des collectivités locales ?”, Cedef, août 2024

“Dans le secteur privé, la moitié des salariés qui avaient un bas revenu salarial en 2011 sont dans la même situation 8 ans plus tard”, Insee Références – Édition 2024 – Dossiers “dans le secteur privé, la moitié des salariés qui avaient un bas revenu salarial) page 49-61

“Insertion professionnelle des apprentis de niveau CAP à BTS deux ans après leur sortie d’études en 2021, 71% sont en emploi salarié dans le secteur privé en juillet 2023”, Dares Résultats N°42, juillet 2024

“Les finances des collectivités locales en 2023”, DGCL Bis N° 185, août 2024

“Le chiffre du commerce extérieur : analyse du 2éme trimestre 2024”, Douanes, août 2024

“Chiffres clés de l’E-commerce de 2023”, Fevad, vu août 2024

“Observatoire du Commerce indépendant 2024”, Ankorstore, Conseil du Commerce de France, vu juillet 2024

” ÉTUDE COMPARATIVE INTERNATIONALE : Gouvernance, financement et adaptabilité de la formation professionnelle et de l’apprentissage”, DG Trésor, vu juillet 2024

“Annual Report on European SMEs”, UE, vu juillet 2024

 

SOMMAIRE

Les entreprises sont 40% à recourir aux RTT et 9% au compte épargne temps.

Méthodologie : entreprise de 10 salariés et plus du secteur privé non agricole en 2022.

 

La taille des entreprises et les secteurs sont déterminants pour le recours à ces modalités.

 

♦ Des jours de RTT dans 40% des entreprises de 10 salariés ou plus .
Les RTT sont plus fréquentes dans les entreprises de grande taille : dans 90% des entreprises de 500 salariés ou plus, 81 dans celles de 200 à 499 salariés, de 57 dans celles de 50 à 99 salariés et 34% dans celles de 10 à 49 salariés. Les petites entreprises ont plus souvent recours aux heures supplémentaires rémunérées lorsque des heures sont effectuées au-delà de la durée légale du travail .

 

♦ 8,6% des entreprises déclarent que leurs salariés ont la possibilité d’ouvrir un compte épargne-temps.
C’est davantage le cas des entreprises de 500 salariés et plus (57%), moins celui des 200-499 salariés (35), des 50-99 salariés (14) et encore moins pour les 10-49 salariés (5).

 

♦ 84% des entreprises travaillent 5 jours par semaine.

Seules 3,4% appliquent un rythme hebdomadaire de travail inférieur à 5 jours ; l’industrie et la construction sont plus concernées que les activités tertiaires (4% vs 3,2). 2,9% affichent un rythme supérieur à 5 jours.

Ce rythme de travail est plus fréquent dans les entreprises de relativement petite taille. En 2022, 3,7% de celles de moins de 50 salariés sont concernées, contre seulement 1,9% des entreprises de 500 salariés ou plus.

 

Le secteur de l’informatique-communication, celui des activités financières-assurance, des activités immobilières et l’industrie sont les plus concernés par les RTT et les comptes épargne temps  ; dans ces secteurs, la part de cadres est la plus élevée.

 

Pour en savoir davantage : 

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1,160 million bénéficiaires du compte personnel de formation en 2023.

Le compte personnel de formation a plutôt profité aux moins de 40 ans et aux moins diplômés. 

 

En 2023, 1 335 900 formations ont eu lieu dans le cadre du Compte personnel de formation (CPF), en baisse de 28% par rapport à 2022. Cette diminution intervient après l’introduction de plusieurs évolutions dans le dispositif au cours de 2022  : renforcement de la sécurité pour l’inscription en formation, déréférencement de certaines certifications, suppression des organismes de formation non certifiés Qualiopi, mise en place d’une nouvelle procédure d’enregistrement des organismes de formation, interdiction de la prospection commerciale non sollicitée.

 

Les entrées en formation en 2023 chiffrent 1 160 100 ; de fait, 12% des utilisateurs du CPF participent à au moins deux formations en 2023 (10% à 2, et 2% un peu plus). Par ailleurs, 1/4 des individus entrés en formation CPF en 2023 ont déjà mobilisé au moins une fois leur CPF entre 2020 et 2022.

⇒ Les formations.

♦ Selon les domaines de formation.

Les formations les plus importantes (pour plus des 2/3) concernent les transports-manutention-magasinage (34%, essentiellement les permis de conduire avec 23%), puis le développement des capacités d’orientation et d’insertion (14,5% dont essentiellement la création d’entreprise et les bilans de compétences), les langues vivantes (11,1%), et le secrétariat-bureautique (9%).

♦ Quelques caractéristiques des profils selon les domaines de formation.

– Les moins de 30 ans ; ils sont par ailleurs 45% à avoir suivi des formations au permis de conduire.

Les 3/4 ont au plus le bac. 43,5% sont localisés en Ile-de-France. 52% sont des femmes.

– En ce qui concerne la formation à la création d’entreprise, 59% ont moins de 40 ans (dont 36% de 30 à 39 ans) ; 56% ont au plus le bac (31% au plus le CAP). 80% ont suivi ces formations en France hors Ile-de-France. 51% sont des femmes.

– Pour les bilans de compétences, 68% sont des femmes ; 67% ont entre 30 et 50 ans ; 80% ont au moins le bac. 80% ont suivi ces formations en France, hors Ile-de-France.

– Les formations en langues étrangères ont été suivies à 52% par des femmes, pour moitié par des 30-50 ans ; 77% avaient au moins le bac (dont 60% au moins un bac +2). 68% l’on fait hors Ile-de-France.

– Les formations en informatique sont plutôt le fait des hommes (62%), des 30-50 ans (53%) et de ceux dont la formation initiale est au plus le bac (60%). 70% les ont suivies en France, hors Ile-de-France.

 

♦ Certaines formations, parmi les plus importantes, ont fortement diminué en nombre du fait des réformes prises en  2022 : citons celles relatives à la création d’entreprise (-69%), à la formation en bureautique (-55%), aux langues vivantes (-40%), alors que celles en informatique ont progressé (traitement des données et réseaux de transmission, +27%).

 

Selon les modalités de formation : 39% se font à distance, 37,5% en présentiel et 24% sous les 2 formes. Ce sont les formations à distance qui ont connu le plus de baisse en 2023, comparé à 2022 (-46%). Ce résultat est à mettre en relation avec la forte diminution des entrées en formation dans les domaines des langues étrangères, de la création d’entreprise, de la bureautique et de l’informatique, où les formations ont le plus souvent lieu à distance.

13,5% des formations ont été co-financées (essentiellement par l’utilisateur, 10,5%) ; 2% sont financées tout ou partie par France Travail, et 1% par d’autres financeurs (entreprises, conseils régionaux, Opco).

⇒ Les profils de ceux qui ont suivi des formations. 

 

Pour une explicitation plus lisible, je propose l’indicateur nombre de formés pour 100 000 personnes de la population active.

 

♦ En ce qui concerne le sexe, la proximité homme et femmes est proche, avec quasiment autant d’hommes que de femmes et un même chiffre indicateur (37,6 pour 100 000).

♦ En ce qui concerne les âges, les moins de 40 ans sont 57% ; 47 à 50 pour 100 000 ont moins de 40 ans, 35,5 pour les 40-50 ans et 23,5-26 pour les 50 ans et plus.

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♦ 60% des suiveurs de formation ont au plus le bac (ils sont 54,5% dans la population active) ; ce sont ceux qui ont davantage profité de ces formations (39-49 pour 100 000 pour les bac au plus vs 31-34 pour ceux de bac +2 et au-delà).

Selon les régions, l’Ile de France se différencie nettement des autres régions : ils sont 29% des bénéficiaires de formation, alors qu’ils ne sont que 19,4% de la population active. Ceci étant, selon l’indicateur observé, s’ils ont toujours en tête avec 46 pour 100 000, les régions du sud chiffrent entre 25 et 30 (35 pour Paca, 28 pour l’Occitanie, et 31 pour Rhône-Alpes).

Noter que la part des demandeurs d’emploi est stable (30% en 2022 comme en 2023).

 

Pour en savoir davantage : https://www.via-competences.fr/actualites/le-cpf-en-2023-une-baisse-des-entrees-enregistree

SOMMAIRE

2 295 start-ups interrogées par la Banque de France.

Méthodologie : la Banque de France attribue chaque année une cotation à plus de 300 000 entreprises dont le chiffre d’affaires (CA) est supérieur à 750 k€. Au sein de cette population, la Banque de France a souhaité identifier les start-up afin de tenir compte des spécificités de leur modèle de croissance, les pertes récurrentes fréquentes en raison du modèle de développement, n’étant pas nécessairement révélatrices d’une situation financière compromise. 

Une start-up se distingue d’une entreprise traditionnelle lorsqu’elle possède au moins trois grandes caractéristiques : un fort potentiel de croissance, l’usage ou la création d’une technologie nouvelle, et un besoin de financement souvent assuré par des levées de fonds.

En 2023, 2 525 start-up réalisant un CA > 750 k€ ont été identifiées. Pour rendre compte de la dynamique de l’écosystème Tech, les start-up ayant réalisé une levée de fonds supérieure à 3M€ (et pour lesquelles le CA est inférieur à 750 k€) au nombre de 1105 start-up ont été intégrées dans l’échantillon pour totaliser 3630 start-ups. À la date d’extraction du fichier source de cette étude
(10 juin 2024), 2 295 bilans répondaient à ces exigences (2023 avec un chiffre d’affaires > 750 k€ et 272 avec une levée de fonds > 3 M€ et un CA < 750 k€).

L’étude rend compte des profils de ces start-up (notamment les activités), chiffres d’affaires et leurs évolutions, les emplois, leurs situations financières.

⇒ Profils des start-ups.

Les start-up de cette étude ont en moyenne 11 ans d’ancienneté, la moitié ayant entre 8 et 14 ans. 30% sont localisées en Ile-de-France.

Leurs dirigeants ont en moyenne 47 ans ; 70% ont entre 35 et 55 ans. 91% des responsables légaux sont des hommes.

 

♦ Le chiffre d’affaires de 2 295 start-up de l’étude s’élève à 24,6 Md€, soit une moyenne de 10,5 M€ par entité. 25% réalisent moins de 1,5 M€ de CA, 25% ont un CA supérieur à 8,5 M€,  la valeur médiane étant de 3,5 M€.

Le premier centile représente les start-up les plus avancées de l’écosystème : 23 entreprises réalisent un CA moyen de 239M€.

 

52% réalisent une part de leur CA à l’export ; le CA à l’export représente 23,6% de leur CA (un montant cumulé de 5,8 Md€).  

 

Le chiffre d’affaires des start-up peut aussi s’analyser selon leur maturité :
• Les start-up de 15 ans et plus (20% de l’échantillon) réalisent en moyenne 15,7M€ de CA. 
• Les start-up ayant 10 à 15 ans (34% de l’échantillon) réalisent un CA moyen de 10,7M€.
• Celles ayant entre 5 et 10 ans concentrent une population en plein développement (40% de l’échantillon,) avec un CA moyen de 8M€.

• Les moins de 5 ans (6% de l’échantillon) réalisent en moyenne 2,2 M€ de CA. Celles-ci sont en pratique bien plus nombreuses, comme en témoigne le dynamisme du capital amorçage soutenu notamment par l’activité des Business_Angels.

⇒ Les évolutions en termes d’activité diffèrent selon les secteurs :

♦ Les plus fortes évolutions de chiffre d’affaires en 2023 (au moins 20%) :

 

– Avec une progression de 39%, le secteur de la mobilité est celui qui enregistre la plus forte croissance de CA en 2023, après une année 2022 déjà très soutenue (+35%).
Le développement des batteries, des bornes de recharge, et plus largement de la mobilité électrique et hydrogène contribuent notamment à ce dynamisme.

Les start-up de l’énergie et de l’environnement réalisent un CA cumulé de 4 Md€ en 2023 contre 3,2 Md€ en 2022 (+27%) ; elles  enregistrent la plus forte croissance en termes d’effectif (+18%), et recensent le plus de levées de fonds en nombre comme en montants levés.  

– Le CA des start-up de l’alimentation progresse de 25% en 2023, soit le 3e meilleur taux de croissance après les start-up de la mobilité et de l’énergie/environnement.

– Les start-up intervenant dans le secteur de l’éducation et des ressources humaines : le CA  continue de croître en 2023 (+24%), alors que le recrutement a ralenti (passant de +28% en 2022 à +7% en 2023).

Les start-up industrielles enregistrent à nouveau un fort taux de croissance de leur CA (28% en 2022, 22% en 2023). Elles ont également continué de recruter au cours de l’année 2023.

 

♦ Les autres secteurs : 

 

– Le secteur software et data affiche un taux de croissance du CA de 18% et un CA cumulé d’environ 3,4Md€. Cette croissance est majoritairement soutenue par les solutions de gestion des données, de cybersécurité et d’IA prédictive. La montée en puissance de l’IA générative, qui a marqué l’année 2023, se matérialise principalement dans les levées de fonds.

– Progression des start-up de la santé de 15% en 2023.

– Le CA des start-up du tourisme et des loisirs continue de croître (+14% vs +23 en 2022), notamment porté par les innovations dans le domaine du sport, du gaming et de la réservation de voyages en ligne, sauf en effectif (+1% en 2023).

– Les start-up du e-commerce et les marketplace réalisent près de 3,5 Md€ avec une croissance des CA (+23% de CA en 2022, +13% en 2023), des effectifs (+24% en 2022, +2% en 2023). 

– Les sociétés du marketing digital et des nouveaux médias forment un écosystème mature (2,7Md€ de CA cumulé). Le secteur tire notamment parti de la percée de l’IA qui réinvente les contenus marketing, les chatbots ou encore l’expérience utilisateur ; le recrutement semble ralentir légèrement (+ 5% en 2023).

– Le CA des fintech (+7% en 2023) reste en progression malgré une conjoncture difficile marquée par la chute des levées de fonds et la baisse significative des valorisations ; le secteur a continué d’embaucher, et poursuivi l’internationalisation et la numérisation de son activité. Noter que le niveau d’activité mesuré ne comprend pas de nombreuses licornes (start-up valorisées plus de 1 Md$).

– Les start-up proposant des solutions IoT (internet des objets) et hardware affichent un taux de croissance assez modéré (+ 5%).

 

Quelles évolutions entre 2020 et 2023 ?

En 2020, les start-up qui proposaient des solutions digitales ont vu leur activité progresser en raison de la crise sanitaire.
En 2021, elles ont accéléré leur croissance et bénéficié de l’effet de reprise perceptible dans l’ensemble de l’économie.
En 2022, leur dynamique de croissance s’est poursuivie dans un contexte de forte inflation et de hausse des taux.

En 2023, même si l’inflation reste une composante du taux de croissance, les start-up conservent un rythme de croissance à 2 chiffres, certes en retrait par rapport aux deux années précédentes, mais plus de 3 fois supérieur à celui des TPE et PME.

⇒ En termes d’effectifs.

Les 2 295 start-up de l’étude emploient 109 600 personnes à fin 2023 contre 101 500 à fin 2022 (+8%). Avec 65 200 emplois, la région Île-de-France reste le premier pôle d’emplois. 

En moyenne, les start-up emploient 49 personnes (25 en médiane) : 25% emploient moins de 13 salariés, 25% ont un effectif supérieur à 52 (noter que les 23 entreprises les plus importantes emploient en moyenne 581 salariés).

 

Selon l’ancienneté de l’entreprise :
• 67 salariés en moyenne pour les start-up ayant plus de 15 ans,
• 47 pour les start-up ayant entre 10 et 15 ans,
• 41 pour les start-up ayant entre 5 et 10 ans,
• 20 pour celles ayant moins de 5 ans.

⇒ Principaux agrégats financiers des start-up.

♦ Les capitaux propres résistent :

Après une décennie de croissance ininterrompue des financements externes, 2023 a marqué une rupture : les levées de fonds sont en net retrait (8,3 Md€ en valeur), une baisse de 38% par rapport à 2022 (année record) ; cette baisse s’explique principalement par la diminution des tickets supérieurs à 100 M€. En volume, le nombre d’opération (715) n’est en retrait que de 3%.

Dans ce contexte, les capitaux propres (17,3 Md€ contre 15,9 Md€ un an auparavant) se renforcent de 9%. La part relative des capitaux propres rapportés au total du bilan ne s’érode que légèrement, passant de 42% à 40%. 20% des start-up de l’échantillon conservent des fonds propres négatifs.

 

♦ La dette bancaire progresse de 5% et s’élève à 5,4 Md€ (5,2 Md€ en 2022).

83% des start-up utilisent cette source qui représente 32% de leurs fonds propres. Le financement obligataire est plus modeste en montant (1,3 Md€) et en nombre de start-up concernées (10%) mais progresse de 37%, principalement avec la mise en place de bridges (ponts de financements) destiné à soutenir les start-up entre 2 tours de table pour combler un manque de trésorerie.

 

♦ La trésorerie est préservée.

La trésorerie des start-up de l’échantillon s’élève à fin 2023 à 11 Md€, soit un montant quasi équivalent à celui relevé à fin 2022. Dans un contexte de baisse des financements, les start-up ont préservé leur trésorerie active sans sacrifier la croissance de l’activité et des emplois mais en se rapprochant de leur seuil de rentabilité.

Au rythme de consommation de trésorerie observé en 2023, les start-up en perte auraient moins d’un an de réserve devant elles hors nouvelle levée de fonds.

 

♦ La viabilité. Les pertes de l’exercice représentent 16,5% du CA en 2023 contre 21,3% en 2022. Contrairement à une idée reçue, toutes les start-up ne sont pas en perte : 36% affichent un résultat d’exploitation positif (dont le cumul s’élève à 1 Md€), contre 64% un résultat d’exploitation négatif (représentant près de 5,6 Md€ de pertes cumulées).

 

♦ Une hausse des défaillances perceptible dès le deuxième trimestre 2023.  105 start-ups ont fait l’objet d’une procédure judiciaire dont 76 au cours de l’année 2023 (taux de sinistralité annuel de 3,1%) : 24 sont en cours au 1er trimestre 2024.

En cumul, les start-up défaillantes en 2023 employaient 2 318 salariés. La médiane écartant les dossiers les plus impactant donne une image plus fidèle du profil de ces entreprises avec 14 salariés.

 

La principale raison semble liée au retournement du marché du capital risque qui a freiné les négociations avec les investisseurs. 2/3 sont directement placées en liquidation judiciaire. Une défaillance sur cinq concerne une start-up du secteur de la santé. Viennent ensuite les secteurs de l’énergie et de l’environnement, de l’alimentation et du e-commerce.

Le profil des start-ups défaillantes se caractérise par une absence de fonds propres, la présence de lourdes pertes, la faiblesse de leur trésorerie.

⇒ Les perspectives.

Dans ses projections macroéconomiques publiées en juin 2024, le scénario central de la Banque de France demeure celui d’une sortie progressive de l’inflation sans récession, permettant une reprise de la croissance plus nette en 2025 puis 2026. Mais le contexte politique reste très incertain du fait notamment des récents développements en France, et de facteurs géopolitiques (guerre en Ukraine, situation au Proche-Orient…)

 

Dans ce contexte, l’orientation des levées de fonds met en évidence les profondes transformations de la Tech, marquée par la percé significative des greentech et la montée en puissance de l’IA. Au premier semestre 2024, plus de la moitié des fonds levés dans la Tech ont été dirigés vers les greentech et l’IA (1,9Md€ sur un total de 3,5Md€). Cette nouvelle répartition des investissements confirme l’intérêt accru des investisseurs pour certains secteurs stratégiques (énergie, mobilités) et pour les technologies de rupture, notamment l’intelligence artificielle, devenue stratégique. 

⇒ Les appuis proposés aux start-ups.

-La Médiation du crédit, pour les  entreprises qui font face à des difficultés ponctuelles de financement en proposant des délais supplémentaires de remboursement de leurs PGE.

Elle propose une boîte-a-outil du dirigeant pour mieux connaitre les dispositifs existants de détection et de soutien. Dans le même esprit, le collectif d’entrepreneurs le Galion projet met à disposition un Guide des Procédures Collectives qui présente un éventail des solutions pouvant être activées par les dirigeants le plus en amont possible.

– Doté de 54Md€ sur 5 ans, le programme France 2030 investit massivement dans les technologies innovantes et le soutien à la transition écologique,
– Lancée en juin 2023, l’initiative « Tibi 2 » mobilise 7Md€ de fonds privés pour financer principalement la décarbonation et les projets technologiques les plus innovants,
– La French Tech, chargée de soutenir la structuration et la croissance de l’écosystème des start-up françaises avec l’animation d’un réseau de communautés et capitales et de programmes ciblés,
• La réforme du statut de Jeunes-Entreprises-Dispositifmidy entrée en vigueur depuis janvier 2024 introduit de nouvelles catégories pour l’innovation de croissance ou de rupture,
• La French Tech Corporate Community  fédère les efforts de grands groupes franco-européens autour des défis de leur transformation numérique et de leur relation aux start-up,
• La Commission de l’Intelligence Artificielle propose de créer un fonds d’investissement « France & IA » de 10 Md€ pour soutenir l’écosystème français de l’IA.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/situation-financiere-des-start-en-2023#:~:text=L’ann%C3%A9e%202023%20marque%20une,se%20sont%20accrus%20de%208%20%25.

 

 

 

SOMMAIRE

Une situation financière 2023 des TPE et PME stable, malgré l’inflation et la Covid.

Source : les comptes annuels 2023 publiés de 1,45 million d’unités légales (1,195 TPE et 251 000 PME), regroupées en 1,3 million d’entreprises au sens de la loi de modernisation de l’économie (LME). Ces comptes sont intégrés et retravaillés dans le cadre du Fichier bancaire des entreprises (FIBEN) de la Banque de France.

 

Le taux de marge des PME a globalement résisté en 2023 ; le taux d’endettement a diminué ; la trésorerie des PME s’est érodée, mais reste à un niveau supérieur à l’avant‑crise Covid.

⇒ Les PME ont préservé leur taux de marge.

La croissance du chiffre d’affaires (CA) des PME en 2022 et 2023 a été fortement tirée par le contexte inflationniste : +10% en 2022, +5% en 2023. 

Toutefois en 2023, alors que le CA des PME (hors TPE) a progressé de 5% en moyenne, il a baissé pour environ 1/3 d’entre elles. Même au plus fort de la crise sanitaire, en 2020, alors que le chiffre d’affaires reculait nettement en moyenne (–2,5% pour les TPE et – 4,8% pour  les PME), il augmentait pour 48% des TPE et 40% pour les PME.

 

♦ Malgré la disparition du fonds de solidarité en 2022, le taux de marge s’est maintenu en 2022 et 2023 à un niveau supérieur à celui de 2019, du fait de la baisse des impôts de production (de 1,27% à 1,05% du CA pour les PME), de la baisse des charges de personnel (–3 points pour les TPE, –1,9 points pour les PME)), de la baisse des dépenses énergétiques (+ 7% en 2023, après + 29% en 2022), par ailleurs peu importantes pour les TPE (1,80% du CA).

Et ce en dépit du dynamisme de l’emploi en 2021 et 2022, et des revalorisations salariales (5 revalorisations du SMIC entre octobre 2021 et janvier 2023). 

⇒ L’endettement.

Le taux d’endettement, qui rapporte l’endettement financier aux capitaux propres, a diminué en 2023 et atteint son niveau le plus bas depuis 1996 pour les PME et 2019 pour TPE. La baisse de 2023 s’explique à la fois par un renforcement marqué des capitaux propres (+12% pour les TPE, +6% pour les PME), et par le léger recul (–3% pour les TPE) ou la stagnation (pour les PME) de la dette brute, dans un contexte où plus de la moitié des capitaux empruntés au titre des PGE ont été remboursés.

 

À fin mars 2024, plus de la moitié des PGE (55% pour les TPE et 57% pour les PME) ont été remboursés, avec un remboursement intégral pour 16% des TPE et 17% PME. Les appels à la garantie restent relativement modérés, mais sont plus importants pour les TPE (4,3% des crédits octroyés pour cette catégorie), pour les PME (2,4%), pour les ETI (1,9%), pour les grandes entreprises (0,5%).

 

♦ Sans surprise, le crédit bancaire reste le canal privilégié du financement de la dette mais baisse (54% en 2023 vs 59 en 2020). Par ailleurs, la dette fournisseur (ou crédit interentreprises) constitue la principale source alternative de dette pour les petites entreprises (37% de la dette totale), loin devant le crédit‑bail (6%) et la dette obligataire (2%). 

L’accès au crédit des PME restait semblable à la situation pré‑Covid. La majorité de la dette est à taux fixe, et renouvelée sur plusieurs années ; de ce fait, les taux d’intérêts effectivement payés par les entreprises en 2023 ont nettement moins augmenté que les taux des nouveaux crédits bancaires, alors que les taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires ont augmenté sensiblement (0,83% en janvier 2024 pour les dépôts à vue, 3,92% pour les comptes à terme inférieurs à deux ans et 3,19% pour les comptes à terme à plus d’un an.

 

Ceci étant la trésorerie des PME a nettement reculé en 2023 par rapport au pic de 2021 : pour les TPE, la trésorerie médiane est passée de 88 jours de CA en 2021 à 69 jours en 2023, et de 68 à 55 jours pour les PME.

La proportion d’entreprises ayant une cote inéligible est plus importante chez les TPE (62%), structurellement plus fragiles, que pour les PME (40%), un niveau proche d’avant la crise Covid. La crise Covid puis la crise énergétique n’ont pas bouleversé la capacité de remboursement des PME. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/la-situation-financiere-des-pme-en-2023-anatomie-dune-resilience#:~:text=Bulletin%20n%C2%B0253%2C%20article%202.&text=La%20tr%C3%A9sorerie%20des%20PME%20s,%C3%A9tait%20pr%C3%A9serv%C3%A9e%20%C3%A0%20fin%202023.

SOMMAIRE

Les dépenses de consommation des ménages sont inférieures de 3,1% en volume d’avant-crise.

53% des dépenses des ménages en 2023 concernent 3 postes : les loyers et l’entretien de la maison, l’alimentation et les transports.

⇒ Une approche globale

♦ Après des rebonds de +5,2% en 2021 et de +3,1% en 2022, la dépense de consommation finale des ménages augmente de 0,8% en volume en 2023. La hausse de la consommation effective des ménages, incluant les dépenses directement financées par la collectivité, est légèrement moins marquée (+0,7%). Elle est inférieure de 3,1% en volume d’avant-crise sanitaire.

 

♦ Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut augmente de nouveau en 2023 (+0,8%, après +0,3% en 2022). Le revenu disponible en valeur des ménages progresse de 8%, après +5,2% en 2022, alors que le prix de la dépense de consommation finale augmente (+7,1%, après +4,9 % en 2022). 

 

♦ Le taux d’épargne des ménages, qui avait atteint un pic en 2020 puis baissé en 2021 et 2022, est stable en 2023, à 16,9% du revenu brut disponible. Il reste à un niveau plus élevé que sa moyenne entre 2015 et 2019 (14,1%).

⇒ Une approche par catégorie de produits et services

Classement selon les volumes consommés, de leur diminution à une hausse.

 

♦ Les achats en volume de meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer diminuent (-5,2% après -4,3) mais les prix augmentent (+6,1 après +5,7%)

 

♦ Alors que la consommation en produits alimentaires et en boissons avait été stimulée en 2020 par le confinement et le télétravail, elle diminue depuis 2021, puis ralentit nettement dans un contexte d’inflation élevée.

En 2023, les achats en produits alimentaires baissent de 3,2% en volume, après -2,5% en 2022, mais les prix augmentent de 12,1 après +7,2%. Cette diminution en volume peut refléter des baisses effectives des quantités consommées, mais aussi des changements dans la qualité des produits achetés (recours plus fréquent à des produits d’entrée de gamme par exemple),

– La consommation en boissons à domicile décroît particulièrement pour les boissons alcoolisées (-4,9% après -4,6%), tout comme. les dépenses en boissons non alcoolisées (-4,3%, après avoir augmenté de 1,8% en 2022), leurs prix augmentant fortement (+7,6 et +11,7%).

Ces dépenses chiffrent 12,7% des dépenses des ménages en 2023.

 

Les achats d’habillement et de chaussure diminue (-2,9% vs +1,5 en 2022) , mais les prix augmentent de 2,5% (après +2,9).

 

♦ Les achats cumulés de logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles sont quasi stables en volume (+0,5 %) :

– Les achats en volume en électricité, gaz et autres combustibles continuent de baisser (-3,3%, après -10,4% en 2022) et les prix augmentent de 3,9 vs 3,2% ; la baisse de la consommation d’énergie est poussée par des températures clémentes et par des comportements de sobriété énergétique en réaction à des prix qui continuent d’augmenter fortement (+14,5%, après +15,3% en 2022). 

– Les achats en réparation et entretien des logements sont stables (-0,3%, après +1,4), mais les prix sont en hausse de 5,4% vs +5 en 2022.

Enfin, les loyers dits imputés sont stables (+1,2 vs 1,2% en 2022), mais les prix augmentent un peu plus (+1,5 vs +0,9).

Noter que ces dépenses sont 27,3% des dépenses des ménages en 2023.

 

♦ Les dépenses de soins corporels, protection sociale et biens et services divers sont stables (+0,5 vs +5,8% en 2022), mais les prix ont progressé de 5,6% après + 3,2.

 

♦ Les achats en volume d’assurances et services financiers ont légèrement progressé (+1,7 après +2,4%), mais les prix en services financiers ont bondi (+193,5 après +22,7%).

 

♦ Les achats en services d’enseignement ont progresse de 3% (vs +0,6) et les prix ont progressé de +3,6 après +3,2%.

 

♦ Les achats en loisirs, sport et culture continuent d’augmenter, mais à un rythme moindre qu’en 2022 (+3% en volume, après +11,6%). La croissance des dépenses en services culturels ralentit (+10,1% après +47,2%), tout comme celle des services récréatifs (+4,3% après +24,5%).
Les dépenses des ménages en presse, en livres et papeterie poursuivent leur chute continue depuis 2007, alors que les dépenses en jeux, jouets et articles de sport augmentent davantage qu’en 2022 (+5,2% en 2023, après +0,5%), notamment portées par les achats des consoles de jeux vidéos (+31,4% après +3,7%).

 

♦ Les achats en transports continuent d’augmenter (+3,8% après +6,4%).

– En particulier, les dépenses en services de transport restent dynamiques mais ralentissent (+10,4% en volume), après des fortes hausses en sortie de crise de la Covid-19 (+45,6% en 2022 et +22% en 2021). Les dépenses en carburants et lubrifiants diminuent de 1,9%, après +3,5% en 2022 en volume, les prix restant quasi stables (+0,2%) après une vive hausse (+23,2% en 2022).

– En revanche, les achats de véhicules rebondissent (+12% après -5,2%), notamment les achats de voitures neuves (+18,6%), portés par le marché des véhicules électriques ou hybrides.

– Les achats de motocycles se redressent également (+9% après -6,7%). alors que la baisse des dépenses en vélos s’amplifie (-8,5% après -4,7%). Les ménages se sont massivement équipés en vélos en 2020 et 2021 à la suite de la crise sanitaire, mais cette forte demande s’essouffle depuis 2022, notamment pour les vélos à assistance électrique.

Ces dépenses sont 12,9% des dépenses des ménages en 2023.

 

♦ La consommation des ménages en santé, en grande partie prise en charge par les administrations publiques (78,7% de la consommation totale effective) augmentent de +3,9% après +2,2 en volume), portées notamment par les soins dentaires. Les prix par contre ont peu évolué (+1,5% après +0,6).

 

♦ Les achats en informatique et communication ont cru de 4% vs +1,3 en 2022 ; les prix par contre ont baissé (-2,6 après -0,5%) ; noter la baisse notoire des prix du matériel informatique en 2023 (-3,9%).

 

♦ Les achats en hébergement et restauration décélèrent, après 2 années de fortes hausses (+5,5%, contre +37,7% en 2022 et +15,6% en 2021), ces fortes croissances faisant suite à la chute des achats en 2020 (-30,8%), en lien avec les fermetures décidées pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Les dépenses en  restauration et de débits de boissons progressent de 4,9% et celles d’hébergement augmentent de 7,7% (après respectivement +35,6% et +45,9% en 2022).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8210847

 

 

SOMMAIRE

Cinq ans après la promulgation de la Loi Pacte : quel bilan ?

“On peut s’interroger sur l’apport réel de la loi et de ce statut hybride, totalement volontaire”.

 

La loi Pacte, ou Loi relative à la croissance et la transformation des entreprises, promettait de marquer un tournant majeur pour la responsabilité sociale des entreprises (RSE).

 

Elle a effectivement introduit plusieurs concepts visant à encourager les entreprises à intégrer la durabilité dans leurs modèles économiques : la raison d’être, destinée à guider les stratégies RSE, le statut d’entreprise à mission, ainsi qu’une modification du code civil pour inclure les enjeux sociaux et environnementaux dans le statut juridique.

 

5 ans plus tard, les concepts de raison d’être et d’entreprise à mission ont suscité un intérêt notable : en 2024, près de 1600 entreprises ont adopté le statut d’entreprise à mission avec environ 5% des grandes entreprises, 100 ETI ; mais la majorité des entreprises à mission sont aujourd’hui de petites, voire très petites entreprises, qui avaient déjà intégré les notions d’impact social et environnemental au cœur de leur activité.

 

Par ailleurs, 76% des entreprises avec ce statut n’ont pas publié en 2023 l’avis de leur Organisme Tiers Indépendant (OTI) sur leur rapport de mission ; cet avis est  le seul moyen de vérifier que l’entreprise suit et mesure sa “mission” à travers des objectifs d’impact concrets. 

 

“On peut s’interroger sur l’apport réel de la loi et de ce statut hybride, totalement volontaire”.

 

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2024/07/Bulletin-ISC-LR-62_07-2024_BAD.pdf

 

 

 

SOMMAIRE

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 2,2% en juin 2024.

Les prix des services sont ceux qui augmentent le plus sur un an, notamment les assurances.

 

♦ En juin 2024, l’indice des prix à la consommation augmente de 0,1% sur un mois, après 0 en mai.

Cette quasi stabilité des prix résulte d’une hausse des prix des services (+0,3% après +0,1) et des prix des produits manufacturés (+0,1% après +0,1), qui est en grande partie compensée par une baisse des prix de l’énergie (-0,8% après -1,2), et de l’alimentation (-0,2% après +0,4).  Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation sont stables en juin 2024, comme en mai.

 

♦ Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 2,2% en juin 2024, après +2,3 en mai.

 

– Cette légère baisse s’explique par le ralentissement sur un an des prix de l’énergie (+4,8% après +5,7) : les prix de l’électricité ralentissent légèrement sur un an (+19,4% après +19,5), tandis que ceux du gaz (-10,8% après -12,9) et des combustibles solides (-9,1% après -9,8) baissent à un rythme moins soutenu qu’en mai.

 

– Les prix de l’alimentation augmentent de 0,8% en juin 2024, après +1,3 en mai.
Les prix des produits frais ralentissent sur un an (+2,1% après +3,5) et ceux hors produits frais ralentissent (+0,6% après +0,9). 

 

– Les prix des services augmentent de 2,9% en juin 2024, après 2,8 en mai, notamment les assurances (+7,9% après +7,8), les services d’entretien et de réparation de véhicules particuliers (+5,5% après +5,3), les services récréatifs et culturels (+5,2% après +4,4), ceux de la protection sociale (+3,5% après +3,6), du transport routier de passagers (+3,3% après +0,1), des services de restauration (+2,9% après +3,1), ceux des loyers, eau, enlèvement des ordures ménagères (2,7% comme au mois précédent), de l’hébergement (+2,5% après +2,9%), ceux des transports ferroviaires (+2,1% après +2,4), et ceux des services de santé (+1% après +1,6) .

Des prix baissent : ceux du transport aérien de passagers (-1,7% après -0,2) et des services de communication (-5,4% après -6,8).

 

Sur un an, les prix des produits manufacturés sont stables en juin 2024, comme en mai.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8219090

 

Sur un an, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution baissent légèrement, pour la première fois depuis trente-trois mois.
Hors grande distribution, les prix des produits de grande consommation augmentent de 1,2% sur un an, après +1,7% en mai.
En considérant l’ensemble des points de vente, les prix des produits de grande consommation sont en hausse de 0,4% sur un an, après +0,7 en mai.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8217998

 

SOMMAIRE

L’activité diminue légèrement, l’emploi résiste et les investissements sont à la baisse.

Méthodologie : près de 40 000 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à 249 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires, ont été interrogées au printemps 2024. 5 136 réponses reçues entre le 13 mai et le 11 juin 2024, jugées complètes et fiables, ont été exploitées au niveau national et ont fait l’objet de déclinaisons pour l’ensemble des régions excepté la Corse et les Outre-Mer dont le nombre de réponses est insuffisant.

 

Les perspectives pour 2025 ne changent guère.

⇒ Le chiffre d’affaires.

♦ Le chiffre d’affaires des TPE-PME est attendu en léger recul en 2024 ; les PME exportatrices et innovantes résistent mieux en ce début d’année.
Une moindre proportion de chefs d’entreprise prévoient une hausse de leur activité (28% contre 36% en novembre dernier), alors que 26% anticipent une baisse (27% il y a 6 mois) et 46% une stabilisation.

La croissance moyenne du chiffre d’affaires est attendue légèrement négative en 2024, à −0,5% après +0,6% estimé en 2023. La croissance du chiffre d’affaires est attendue plus faible qu’au cours des dernières années, quelle que soit la taille de l’entreprise.

 

Les TPE, habituellement moins dynamiques, connaîtraient un recul de 2,5% de leur chiffre d’affaires. Les PME d’au moins 20 salariés verraient en revanche leur chiffre d’affaires progresser en 2024, de manière croissante selon la taille (+0,6% pour celles de 20 à 49 salariés, +1,2% pour celles de 50 à 99 salariés et +2% pour celles de 100 salariés ou plus).

 

♦ Les entreprises exportatrices, tout comme les entreprises innovantes, qui affichaient un ralentissement un peu plus fort de l’activité en 2023 que leurs homologues non-exportatrices et non-innovantes, résistent mieux début 2024. Elles continueraient ainsi d’afficher une croissance positive de leur chiffre d’affaires cette année (+1 et +2%) à l’inverse des non-exportatrices non-innovantes (−2%).

 

♦ Les perspectives d’activité pour 2025 sont stables. Les dirigeants de très grosses PME (100-249 salariés) sont plus confiants, alors que les perspectives d’activité se stabilisent au sein des autres tailles. 
Les PME fortement exportatrices, c’est-à-dire réalisant au moins 25% de leur chiffre d’affaires à l’international, qui avaient jusqu’ici relativement mieux résisté, voient leurs perspectives d’activité pour 2025 se dégrader, mais elles resteraient plus dynamiques que les PME non exportatrices ou réalisant moins du quart de leur chiffre d’affaires à l’international.

 

Noter que les difficultés d’approvisionnement se sont estompées et limitent désormais significativement l’activité de 29% des TPE-PME contre 36% en novembre 2023.

⇒ Les perspectives d’activité pour l’année 2024 selon les secteurs d’activité et les régions.

♦ Le secteur des services se stabiliserait ce semestre et s’établit au plus haut niveau au sein des différents secteurs, les dirigeants prévoyant une croissance positive de leur chiffre d’affaires cette année (+1%).

Les dirigeants industriels prévoient en moyenne une stabilisation de leur chiffre d’affaires cette année.

Le secteur du Tourisme poursuit sa correction. Les dirigeants du secteur anticipent en moyenne une croissance nulle de leur chiffre d’affaires cette année (après +5 % estimé en 2023).
Les secteurs des Transports, du Commerce et de la Construction sont les plus affectés. Ils prévoient en moyenne un recul de leur chiffre d’affaires, de 1% dans les Transports, 2% dans le Commerce et 3% dans la Construction.

 

♦ En ce qui concerne les régions, le Nord-Ouest connaît des évolutions plus favorables que le reste de la France. La Bretagne est la seule région dans laquelle la croissance anticipée du chiffre d’affaires des TPE-PME est positive, et la Normandie affiche une amélioration du solde d’opinion sur l’activité à un niveau supérieur à sa moyenne de long terme. À l’inverse, les dirigeants de TPE-PME localisées en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand-Est sont plus pessimistes que la moyenne concernant l’évolution de leur activité cette année.

⇒ L’emploi se montre résilient.

L’indicateur relatif à l’évolution des effectifs des TPE-PME, qui avait nettement reculé à l’automne, se redresse partiellement et repasse ainsi tout juste au-dessus de sa moyenne de long terme. Il évolue un peu moins favorablement du côté des plus grosses PME et reste proche de sa moyenne historique chez les TPE.

 

♦ Les créations d’emploi sont globalement mieux orientées que l’activité, en particulier dans l’Industrie et dans les Services ;  1/4 des dirigeants prévoient d’augmenter leurs effectifs cette année (contre 12 à 18% dans les autres secteurs).
L’emploi serait relativement peu dynamique dans le Commerce, la Construction et les transports, où pour ce dernier secteur les dirigeants sont plus nombreux à prévoir de réduire leurs effectifs (14% d’entre eux) que les augmenter (12%).

 

♦ Comme habituellement, les embauches seraient plus dynamiques au sein des plus de 10 salariés, et plus encore pour les 100 salariés et plus. Toutefois, on se situe prés de la moyenne long terme quelle que soit la taille de l’entreprise. Les intentions d’embauche sont 2 fois plus élevées chez celles tournées à l’international que celles centrées sur le marché domestique.

 

♦ Les difficultés de recrutement demeurent élevées, mais sont moins prégnantes qu’en novembre dernier. 78% des dirigeants signalent toujours des difficultés pour recruter, une proportion stable par rapport à fin 2023, vs 74% sur la période 2000-2019. Les dirigeants sont moins nombreux à rencontrer d’importantes difficultés de recrutement (34% vs 42% il y a un an). Elles sont les plus élevées dans le secteur de la Construction (41%), malgré des embauches peu dynamiques. et dans l’industrie (37%).

 

♦ En les perspectives d’embauche résistent. Cette résilience de l’emploi s’observe avant tout chez les PME d’au moins 10 salariés, alors que les embauches seraient particulièrement dynamiques dans les PME d’au moins 100 salariés ; au sein des TPE, elles seraient à la baisse.
Les embauches resteraient particulièrement dynamiques dans l’Industrie ; elles ralentiraient dans une moindre mesure dans les Services et le Commerce et se redresseraient légèrement dans les Transports ; à l’inverse, elles ralentiraient fortement dans le Tourisme ; elles seraient atones dans la Construction. 

⇒ La trésorerie.

♦ Comme un an auparavant, 25% des PME jugent leur trésorerie difficile tandis que 15% la jugent aisée et 60% normale. Cette stabilité s’observe dans la plupart des secteurs à l’exception des Services, où la trésorerie s’est améliorée récemment et des Transports, où elle s’est à l’inverse dégradée.  

 

Les PME sont moins inquiètes qu’en novembre dernier quant à l’évolution future de leur trésorerie, mais ne s’attendent pas à une amélioration.

L’opinion sur l’évolution de la trésorerie future est globalement stable sur 1 an dans l’Industrie, le Tourisme et les Services, mais se dégrade dans le Commerce et la Construction, dans lesquels il s’inscrit nettement sous sa moyenne historique. 

 

La rentabilité des PME a diminué en 2023 : la part de dirigeants jugeant leur rentabilité mauvaise est relativement stable sur 2 ans (autour de 22%), alors que 28% (-5 points) la juge bonne.

Pour l’année 2024, les dirigeants sont un peu plus nombreux à prévoir une diminution de leur rentabilité qu’une augmentation. 
Elle diminuerait légèrement dans l’Industrie et le Commerce et plus fortement dans les Transports, la Construction et le Tourisme. Les PME des Services sont plus optimistes.

 

♦ Les PGE

– La consommation des PGE a globalement peu évolué au cours du semestre. Parmi la moitié de dirigeants de TPE-PME ayant obtenu un PGE, 67% déclarent en avoir consommé la majorité, dont 47% la quasi-totalité.
La consommation progresse plus fortement dans l’Industrie avec 67% de dirigeants rapportant avoir dépensé la majorité du prêt accordé (62% au semestre précédent).

 

Le remboursement des prêts s’accélère : 19% annoncent avoir déjà intégralement remboursé leur PGE (+3 points en 6 mois) et 10% prévoient de le rembourser dans son intégralité d’ici la fin de l’année 2024. Elles seraient à l’inverse 66% à anticiper amortir le prêt sur plusieurs années (75% en novembre dernier).
Les TPE-PME de la Construction, qui étaient les plus inquiètes quant au remboursement de leur PGE le semestre précédent, sont nombreuses à anticiper un remboursement cette année (16%, en plus des 17% déclarant l’avoir déjà remboursé dans son intégralité).

 

– Les craintes de non remboursement demeurent stables :  4% craignent de ne pas être en mesure de le rembourser, une proportion stable sur 6 mois comme sur 1 an.

 

L’accès au crédit de trésorerie se stabilise. 13% des dirigeants déclarent rencontrer des difficultés pour financer leur exploitation courante, une proportion stable sur le semestre et proche du niveau observé avant crise sanitaire.
Les difficultés d’accès au crédit de trésorerie se sont fortement réduites dans le Tourisme (17% vs 23 le semestre précédent) ; elles ont à l’inverse progressé dans les Transports (16 vs 8% avant la crise).

 

53% expliquent ces difficultés d’accès au crédit de trésorerie par le niveau insuffisant de leur activité et/ou des perspectives incertaines, en hausse ce semestre (+3 points), notamment pour le commerce (64%, +14 points). Les garanties jugées trop élevées sont la 2éme source d’explication (citées par 31% des dirigeants en rencontrant), à égalité avec le risque associé au secteur d’activité (30%). Le niveau élevé des garanties exigées est en forte progression dans la Construction (+14 points à +48, proche toutefois des niveaux de 2019 pour ce secteur).

⇒ Les investissements.

♦ En 2024, les dirigeants seraient moins nombreux à réaliser des investissements (43% après 45% un an auparavant et 50% en moyenne depuis 2002). 
L’industrie se distingue des autres secteurs avec 57% prévoyant des investissements au cours de l’année 2024, une proportion bien supérieure à celle observée dans les autres secteurs (entre 33 et 45%). 45% (vs 52 un an avant) l’ont fait ou l’envisagent dans le transport, 44% (vs 49) dans la construction, 42% (+1 point) dans le tourisme 34% (vs 39) dans les services et 33% (vs 33) dans le commerce.

 

L’évolution des montants investis chute de 6 points. 

 

♦ Par destination, les dirigeants prévoient une diminution sur un an de la part des dépenses allouées aux investissements immobiliers (37% après 42) au profit des investissements mobiliers (57% après 50) et aux investissements corporels (6 % des dépenses d’investissement totales, vs 8 il y a un an).

 

Seules 28% (vs 35 en 2022 et 42 en 2021) déclarent avoir réalisé des investissements verts en 2023. La part de TPE-PME dont les investissements verts représentent plus de 10% de leurs dépenses totales d’investissement recule de 2 points sur un an pour s’établir à 12%.
Les dépenses d’investissements verts sont attendues en ralentissement en 2024.

 

Ce ralentissement des investissements verts s’observe dans l’ensemble des secteurs d’activité. Les TPE-PME du Tourisme et de l’Industrie restent les plus nombreuses à en réaliser (44 et 35% en 2023).

 

♦ Les investissements sont de plus en plus autofinancés. Alors qu’avant crise, ils étaient principalement financés par crédit bancaire à moyen terme (37% en mai 2019 contre 30% d’autofinancement), cette tendance s’est inversée, l’autofinancement devenant la principale source de financement des investissements (40%) contre 29% par crédit bancaire à moyen terme et 16% par crédit-bail mobilier.

Les TPE-PME ayant déjà réalisé ou prévoyant des investissements verts en 2024 comptent les autofinancer à hauteur de 61% (contre 40% pour l’ensemble des dépenses d’investissements) et obtenir un financement bancaire pour 33% des dépenses, les 6% restant étant financés soit par augmentation de fonds propres (2%) ou par d’autres moyens (subventions ou aides publiques, financement participatif, etc.. 4%).

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/enquetes/enquete-tpe-et-pme-au-premier-semestre-2024-le-rebond-se-fait-attendre

SOMMAIRE

5% des TPE pourraient être conduites à déposer le bilan dans les 6 prochains mois.

Méthodologie : échantillon de 1 005 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés interrogé entre le 27 mai et le 17 juin. Les entreprises réalisant moins de 50 000€ de chiffres d’affaires à l’année n’ont pas été interrogées.

L’échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation.

Le baromètre a été réalisée au moment de la dissolution de l’Assemblée Nationale par Emmanuel Macron le 9 juin dernier, avec la moitié des interviews ayant eu lieu avant et l’autre moitié juste après.

 

L’optimisme pour l’activité de leur entreprise chiffre 54%, alors que 10% envisagent d’embaucher.

 

32% font confiance dans les mesures et actions économiques annoncées ou mises en place par le gouvernement (32% en moyenne ces 20 dernières années),  avec toutefois une perception plus positive des dirigeants de structures de plus de 10 salariés (40% de taux de confiance) et un rebond auprès des dirigeants du secteur du BTP (35%, +14 pts), qui avait connu une baisse significative au 1er trimestre 2024.

 

L’optimisme pour sa propre activité connait un recul de 3 points pour s’établir à 54%. Les dirigeants des secteurs du BTP et des services aux particuliers se montrent parmi les plus optimistes (66% et 68%) tandis que ceux du commerce se montrent particulièrement inquiets (33%, -19 points par rapport au premier trimestre).

 

10% des dirigeants de TPE ont embauché ou prévoyaient d’embaucher du personnel d’ici fin juin 2024 (un score stable par rapport au 1er  trimestre 2024) ; 8% des TPE de moins de 10 salariés ont embauché ou comptaient le faire, vs 41% pour les TPE de 10 salariés et plus. 6% des TPE déclarent avoir supprimé un ou plusieurs postes lors du dernier trimestre 2023.

 

La part de TPE qui déclare rencontrer des difficultés financières est en progression (37%, 4 points de plus que lors de la précédente mesure, et 10 points de plus par rapport au T3 2023), mais celles en difficulté financières très ou assez importantes est stable (19%) ; 9,5% pourraient être contraintes de déposer le bilan dont la moitié dans les 6 mois

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-barometre-de-conjoncture-des-tpe-vague-76/

SOMMAIRE

Les TPE font état de délais de paiement plus favorables.

Seule la moitié des entreprises respecte les délais légaux de paiement.

⇒ Chiffres clés 2023.

♦ Chiffres Interentreprises :

– 51 jours de délai fournisseur moyen hors TPE en 2022 (35 jours pour les TPE),
-12,6 jours (+ 1 jour en un an) le nombre moyen de jours de retards en France (13,3 jours en Europe),

-15 Md€ de déficit de trésorerie pour les TPE et PME du fait de paiement au-delà des délais légaux en 2022,

– Près de 50% (+ 3 points de pourcentage en un an) d’entreprises payant sans retard,

– +74% de hausse du montant des sanctions prononcées par la DGCCRF.

 

♦ Chiffres des structures du public en direction des entreprises.

– Le délai global de paiement national des services de l’État est de 14,5 jours (+ 0,6 jour),

– Le délai de paiement des collectivités locales en métropole de 19,6 jours (stable), alors que 22% des collectivités territoriales de 3 500 habitants et plus ont un délai supérieur à 30 jours, 
– Le délai de paiement des établissements publics de santé en métropole est de  61,2 jours (+ 3,9 jours).

⇒ Les TPE sont meilleures payeurs que les grandes entreprises.

♦ Selon les tailles d’entreprises en 2022 :

– Après avoir légèrement augmenté en 2020 pendant la crise sanitaire, les délais de paiement clients et fournisseurs des PME hors TPE se réduisent de 2 jours en 2022 et connaissent une 2éme baisse consécutive après celle de 2021. La part des entreprises hors TPE payées sans retard et la part de celles qui règlent leurs fournisseurs avant 60 jours chiffrent respectivement 68 et 70%. 

– En ce qui concerne les TPE, la part de celles qui règlent leurs fournisseurs avant 60 jours est de 81%, alors que celles payées à l’heure chiffrent 83%. 

45% des petites entreprises du bâtiment (contre 39 au 3éme trimestre 2022) sont confrontées à des tensions de trésorerie croissantes du fait de l’allongement des délais de paiement des clients (pour 88% des particuliers et des entreprises). 

45% des grandes entreprises paient sous les délais légaux et 63% sont payés dans ces délais par leurs clients, ce qui conduit nombre des clients à solliciter des délais de paiement. 

⇒ La dégradation des retards de paiement en 2023 concerne l’ensemble des tailles d’entreprises.

À l’exception des entreprises de 3 à 9 salariés, toutes les autres tailles d’entreprise affichent une dégradation des retards de paiements. C’est en particulier le cas des plus petites, employant moins de 3 salariés, dont le retard approche 14 jours en fin d’année, une situation inhabituelle sur cette taille d’entreprises.

Les PME de moins de 50 salariés contiennent les retards autour de 11 jours tandis qu’ils approchent 13 jours en fin d’année pour les PME de 50 à 200 salariés. Au-delà de 200 salariés, le retard moyen dépasse 15 jours sur le dernier trimestre, un délai qui tend vers 19 jours pour les plus grandes structures de plus de 1 000 salariés.

 

Certains secteurs continuent d’être particulièrement pénalisés par les retards de paiement : les conseils et services aux entreprises et la construction. Par ailleurs, la répartition géographique des retards de paiement place toujours en tête l’Île-de-France.

 

Toutefois, le taux d’entreprises françaises payant leurs fournisseurs sans retard a approché 50% en 2023 (jamais la France n’avait connu un tel pourcentage), alors que les grands retards s’accroissent.

⇒ Pour y remédier : 

– Corriger les manquements au formalisme des factures qui oublient de mentionner l’absence du taux de pénalités de retard ou l’indication d’un taux erroné et/ou l’absence de l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement ; de plus, nombre d’entreprises  indiquent ne pas effectuer de relances systématiques,

– La France, qui dispose pourtant d’un cadre légal particulièrement abouti, semble toutefois être le pays qui a le moins recours aux mécanismes d’indemnités prévus par la directive européenne (frais de recouvrement et intérêts compensatoires). Seulement 39% des entreprises en France y feraient appel (vs 47% en UE). Pire, même si elles sont réclamées, les pénalités ne sont quasiment jamais encaissées,

– 766 établissements ont été contrôlés en 2023 (1 219 en 2022), dont 18 entreprises publiques. Le taux d’anomalie en 2023 s’établit à 34%. Les sanctions administratives, notamment les amandes ont représenté un total de 58,4M€ d’amende,
– Toujours dans un contexte de besoins de trésorerie accrue, l’affacturage peut constituer une solution qui complète les crédits de trésorerie,

– La facturation électronique, déjà bien développée pour les relations avec les clients publics, pourrait constituer une opportunité d’amélioration des pratiques de paiement entre entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/rapport-de-lobservatoire-des-delais-de-paiement-2023

SOMMAIRE

L’écosystème entrepreneurial Français : la France se situe au 6éme rang devant les 15 pays les plus riches, avec une moyenne de 5,06 sur 10.

Méthodologie : les données du GEM reposent sur deux grandes enquêtes annuelles :

-Une enquête auprès de la population adulte (enquête annuelle auprès d’un échantillon aléatoire d’au moins 3 832 personnes, dite enquête APS), représentatif de sa population adulte et une autre auprès d’un échantillon d’experts ; celle-ci s’est déroulée en partie par téléphone (60%) et en partie via un panel de répondants en ligne (40%). Une pondération a été appliquée sur les répondants obtenus pour tenir compte de la répartition de l’âge, du genre et de la situation géographique,

– Une autre auprès d’un échantillon d’experts (NES), auprès de 40 experts Français.

46 équipes nationales ont participé à l’étude APS en 2023. Trois autres équipes nationales ont participé à l’étude NES, mais pas à l’étude APS.

Situation de l’activité entrepreneuriale en France : Rapport 2023/2024 du Global Entrepreneurship Monitor, LabEx Entreprendre, Montpellier. Messeghem K., Lasch F., Valette J., Casanova S., Courrent J-M., Nakara W., Sammut S., Thurik R., Torrès O. (2024).

 

Quelques interrogations à propos de cette étude :

Les données proposées ne se traduisent pas par une analyse qui permette d’appréhender le positionnement de la France au regard des autres pays, de formuler des explications aux écarts observés. Cette analyse est rendue difficile parce que :

-On ne sait pas les définitions de l’entrepreneuriat (intègre-t-elle par exemple les autoentrepreneurs, les self-employed ?), qui plus est au regard des différences de culture, non seulement entre les pays mais aussi au sein d’un même pays, alors que ces définitions souvent intuitives, servent de socles pour formuler leur réponse,

-On ne connait pas l’origine des données : experts, population interrogée, cumul des 2 groupes, les réponses des uns et des autres pouvant nettement différer,

On ne sait pas grand-chose de la qualité des études des différents pays : montage des enquêtes de population et choix des questions posées, choix des experts (pour la France, peu sont au fait de la diversité des TPE, pourtant le socle du flux d’entreprises). On sait seulement que l’exigence de règles communes uniformisent bien trop les données pour en tirer une analyse pertinente ? Que penser par exemple de la comparaison avec l’Arabie Saoudite et le Qatar ?

Ceci étant, l’étude nous permet une appréhension très globale du positionnement de la France, ce que je formule brièvement en conclusion.

 

L’écosystème entrepreneurial Français : la France se situe au 6éme rang devant les 15 pays les plus riches, avec une moyenne de 5,06 sur 10. Devant la France, citons nombre de pays a-typiques comme l’Arabie saoudite (6,3), le Qatar (5,9), mais aussi des pays plus habituels tels les Pays-Bas (5,9), la Corée du Sud (5,8), la Suisse (5,5) ; et derrière la France des pays connus pour leur dynamisme économique, et pourtant en retrait tels l’Allemagne et les USA (4,8), la Suède (4,7) et le Royaume-Uni (4,6).

 

♦ Qu’en est-il du positionnement de la France selon les thèmes observés ? 

 

Au côté du positionnement, il me semblait important de faire figurer la moyenne obtenue, plus explicite. Je clase les 5 thèmes par ordre décroissant.

– Finance : Accès aux financements (une moyenne de 5,4 et un positionnement de 4éme sur 16), existence de financements (une moyenne de 5,4 et 5éme/16), montrant un bon positionnement sur cette question,

Politique et Accompagnement : programmes publics en faveur de l’entrepreneuriat (une moyenne de 5,9 et 8éme sur 16), promotion et support de l’entrepreneuriat par le gouvernement (5,3 et 5e/16), et moins favorable, lourdeur administrative et fiscale (4,9 et 10e/16),

-Marchés et infrastructures : infrastructures physiques (6,7 et 10e/16), infrastructures commerciales et professionnelles (5,8 et 8e/16), et moins favorable les barrières à l’entrée (4,7 et 10e/16), et le dynamisme des marchés (3,9 et14e/16),

-Culture : Normes culturelles et sociales (4,4 et 14e/16) sont en situation moins favorable.

-Education et recherche : promotion de l’entrepreneuriat dans les études supérieures (5,1 et 8e/16), et moins favorable le transfert R&D (4,5 et 9e/16), et la promotion de l’entrepreneuriat au primaire et secondaire (2,4 et 16e/16), 

 

Enfin, la santé des entrepreneurs émergents et établis, en s’appuyant sur le « self rated health », l’échelle de mesure de santé perçue la plus couramment usitée en santé publique. En 2022, 25% de la population s’estimait en mauvaise santé vs 18% en 2023 ; elle est de 15% pour les entrepreneurs émergents et de 19% pour les entrepreneurs établis.

Selon l’enquête de la Fondation MMA des Entrepreneurs du futur et Bpifrance Le Lab d’avril 2024, 17% des dirigeants enquêtés se disent en mauvaise santé.

 

♦Plusieurs déterminants de l’acte d’entreprendre.

 

-L’entrepreneuriat est-il un choix de carrière souhaitable ? Plutôt oui en France.

65% (moyenne G7 67%) répondent favorablement ; les enquêtés situe la France en 6éme position du groupe A : devant la France, des pays atypiques comme l’Arabie Saoudite (96%), le Qatar (82%), mais aussi des pays plus habituels comme les USA (79%), le Canada (70%), l’Italie et le Royaume-Uni (67%), et derrière la France, 2 pays plutôt au nord de l’Europe, la Suède (65%), la Norvège (57%), et par ailleurs l’Allemagne (51%) et la Suisse (38%).

Selon l’enquête “La création d’entreprise en 2023 : quels regards portent les Français, les jeunes et les dirigeants ?”, Go Entrepreneurs, Opinion Way, mars 2023 : créer une entreprise en France aujourd’hui est une bonne idée pour 64% des répondants.

-L’entrepreneuriat confère-t-il un choix social élevé ? Nettement moins en France que pour les autres pays.

La France se situe la dernière avec 52% (moyenne G7 73%), loin les pays du Golfe (90-95%), l’Amérique du Nord (79-80%), les pays de l’UE (64-85%).

Pourtant les médias y sont plutôt favorables (75% vs 71 en moyenne G7).

Les pays du Golfe la devancent (78-94%), tout comme ceux de l’Amérique du Nord (77-81%), et tout juste la Suède (79%) et le Royaume-Uni (78%) ; par contre les autres pays d’Europe sont en retrait comme l’Allemagne (54%), l’Italie (58%), et la Suisse (62%).

 

♦ Quelle relation personnelle avec le fait d’entreprendre ?

 

-61% en France (49 pour ceux du G7) connaissent des entrepreneurs, bien plus que dans les autres pays, (sujet d’étonnement),

Y compris comparé avec ceux des pays de l’Europe du Nord (46-60) dont le Royaume-Uni (53), voire avec l’Allemagne (37), plus aussi qu’aux USA et Canada (44-52).

-51% disent percevoir des opportunités (proche des pays du G7 48),

Mais moins souvent que pour les pays du nord (60-69) et ceux d’Amérique du Nord (54-63), avec une Allemagne (41) et une Italie (34) à la traine, réputé pour être des pays d’entrepreneurs.

50,5% estiment qu’il est facile de démarrer une entreprise (48 les pays du G7),

Là encore les pays du Golfe sont plus confiants (62-92) comme le sont les pays de l’Europe du Nord (60-80) ou ceux de l’Amérique du Nord (56-64).

-50% le sentiment d’être compétent (50 les pays du G7), en proximité avec les autres pays d’Europe (42-55), voire avec l’Amérique du Nord (49-57), vs 91 pour l’Arabie saoudite (là encore sujet d’étonnement).

-Paradoxalement la peur de l’échec, souvent grandement mise en avant, n’est située qu’à 40% (47 les pays du G7),

Proche des pays du nord de l’Europe (40-47), de l’Allemagne (39), des USA (45) mais cette peur serait plus présente au Royaume-Uni (53), et au Canada (56) et en Arabie Saoudite (61).

 

♦ Les Motivations pour entreprendre.

 

Le bonheur d’entreprendre, la forte motivation de l’indépendance n’est pas évoquée alors que c’est l’un principal motif de création ! D’autres le sont ici mais ils sont plutôt modestes en termes de mesure.

-Pour s’enrichir (44 vs 60 pour les pays du G7),

Voilà qui est clair pour les pays du Golfe (77-91), la Corée du sud (83), et l’Amérique du Nord (67-69), voire l’Allemagne et l’Italie (56) mais bien moins les pays d’Europe du Nord (34-54).

-Parce que les emplois sont rares (43 vs 60 les pays du G7),

Paradoxalement c’est une des raisons importantes pour les pays du Golfe (63-91), de l’Amérique du Nord (62-67), bien moins citées par les pays d’Europe du Nord (34-54) et davantage par l’Allemagne et l’Italie (47-58), voire le Royaume-Uni (61).

Pas pour générer un impact sur la société (20 vs 48 les pays du G7), la mesure la plus faible, comparée avec les autres pays,

Même avec les pays d’Europe du Nord (37-48), encore moins avec ceux d’Amérique du Nord (62-64), voire l’Allemagne ou le Royaume-Uni (50-59). La France serait-elle un pays ou l’individualisme est particulièrement vigoureux en ce qui concerne l’entrepreneuriat ?

-Ni pour perpétuer une tradition familiale (17 vs 30 les pays du G7),

Pourtant plus présente en Amérique du Nord (35-42), voire en Allemagne et Italie (31-32) et moins dans les pays du nord de l’Europe (21-26).

Selon l’étude “INDICE ENTREPRENEURIAL FRANÇAIS 2023, volet national”, Bpifrance, novembre 2023 : les chefs d’entreprise créent surtout pour être leur propre patron (21%), réaliser un rêve (20%) ou être conforme à leurs valeurs (20%). Mais aussi pour affronter de nouveaux défis (17%), pour créer son propre emploi ou celui d’un de ses proches (15%), pour augmenter ses revenus (15%), pour saisir une opportunité de création ou de reprise d’entreprise (12%), pour changer de métier (12%), pour faire autre chose (12%), “c’était la seule possibilité pour exercer leur profession” (11%), pour construire/reprendre un projet collectif ou familial (9%), pour mettre en œuvre une idée nouvelle de produit, de service (9%),parce que sans emploi, faute d’autre solution (8%).

 

-Noter que l’intention entrepreneuriale intéresse 17% des répondants en 2023. La moyenne des pays du G7 en ce qui concerne l’intention est de16%, avec des taux plus faibles en Italie (14%), au Royaume-Uni (13,9%) et en Allemagne (11,7%), vs aux Etats-Unis (17,9%) et au Canada (24,1%) et dans les pays du Golfe (42-47).

Selon l’étude “INDICE ENTREPRENEURIAL FRANÇAIS 2023, volet national”, Bpifrance, novembre 2023 : 32% des Français envisagent de créer/reprendre (intégrant les chefs d’entreprise en activité). Ce chiffre de 32% bouge peu au fil des années (32% en 2016 et 30% en 2018 et 2021).  Il est de 34-38% dont 37 en 2023 pour les hommes, de 23 à 28%, dont 28 en 2023 pour les femmes, et de 58% pour les jeunes en 2023 (54 en 2021 et 30-36% en 2016 ou 2018 !).

 

 

-Le taux de concrétisation est de 59% de ces intentions pour la France soit 10,8% (12,2 pour les pays du G7) et en Amérique du Nord (15-20) et en Europe (7-14), avec un taux de 14% aux Pays-Bas, de 12% au Royaume-Uni vs 7-10 dans les autres pays d’Europe.

 

Selon l’étude “La création d’entreprise en 2023 : quels regards portent les Français, les jeunes et les dirigeants ?”, Go Entrepreneurs, Opinion Way, mars 2023 : 8% des Français disent vouloir créer/reprendre une entreprise avec certitude.

 

-Par contre, le taux d’entrepreneurs établi est de 4,6% en France (6,2 pour les pays du G7), vs davantage en Amérique du Nord (6,7 à 7,6) et les autres pays d’Europe (5,5-7,6), sauf l’Allemagne avec 4,1.

Et en cohérence avec le taux de cessation d’activité de 3,5% pour la France (G7, 4,8), davantage dans les pays Européens (3,2-6,3), mais moins en Allemagne et Italie (2,7) et Royaume-Uni (3,1).

 

♦ Les raisons de ces cessations se regroupent en 4 catégories :

 

– Une activité non rentable (18%),

– Une opportunité de sortie à saisir : opportunité d’emploi ou d’investissement extérieure à l’entreprise (17%), opportunité de vente (10), retraite (7),

– Des raisons personnelles :  familiales (13%), pandémie de coronavirus (10%),

– Des difficultés internes à l’entreprise : mesures fiscales, gouvernementales ou bureaucratiques (8), difficulté de financement (8), problème d’approvisionnement (3).

 

♦ 3 sujets manifestent de grands décalages entre les pays, reflets semble-t-il d’un grand décalage de la connaissance des experts sur l’appréhension globale de l’entrepreneuriat:

 

-L’investissement moyen : 13 378€ en France vs 23 120€ pour les pays du G7.

Les montants investis en 2023 différent grandement, ce qui semblent indiquer de grandes différences quant aux entreprises qui auraient servi de bases aux observations.

Peu de pays proposent en effet des montants proches de ceux de la France : paradoxalement pour les pays du Golfe : l’Arabie Saoudite (10 106€) très loin du Qatar (59 085€), et pour les pays de l’Europe du nord : la suède (13 015€) très loin de la Norvège (36 251€) et plus encore des Pays-Bas (54 919€), ou pour l’Amérique du Nord, le Canada (13 336€), loin des USA (28 422€) , sans oublier l’Allemagne (20 610€), éloignée du Royaume-Uni (30 348€) et de l’Italie (32 626€).

 

-Serait-ce le fait d’écarts notoires observés quant à l’importance des « investisseurs informels » (famille, amis, Business Angels) ? Ce ne semble pas.

Ils sont chiffrés 7,1% en France (7,9 dans les pays du G7), mais ne présentent pas de grands écarts, par exemple avec les pays d’Europe du Nord (entre 6 et 11,5%). De plus le % est encore plus faible en ce qui concerne le Royaume-Uni (3%), l’Italie (5,4) et l’Allemagne (5,7). Ces écarts sont plus importants avec les pays de l’Amérique du Nord (12,5 et 13,7).

 

-Le fait d’une clientèle internationale : 33% des entreprises Françaises émergentes auraient des clients à l’étranger. Vs 45 en Allemagne (ce qui serait crédible, du fait d’une Allemagne connue bien plus exportatrice que la France) ; mais la France serait proche des USA ou du Canada (33 et 30), tout comme du Royaume-Uni et de l’Italie (36 et 29).

Pour les entreprises « établies », 45% auraient des clients étrangers.

 

Selon l’étude “BILAN EXPORT DES PME ET ETI FRANÇAISES 2022”, Business France pour Team Export, janvier 2023 :  145 700 entreprises sont exportatrices en 2022 (sur 2,8 millions hors autoentrepreneurs soit 5,2% des entreprises.

 

♦ En conclusion, regroupons les principales données issues dans cette étude :

Le décalage entre la France et l’Amérique du Nord est très lisible ; celui avec les pays de l’Europe du Nord est plus mesuré, alors qu’il est manifeste avec l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni.

 

Pour en savoir davantage : https://www.umontpellier.fr/articles/situation-de-lactivite-entrepreneuriale-en-france-le-labex-entreprendre-publie-le-rapport-national-du-global-entrepreneurship-monitor

SOMMAIRE

Quelles attentes prioritaires ont les patrons de TPE et PME ?

Méthodologie : échantillon de 1020 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone entre le 13 et le  19 juin 2024 (après les élections européennes du 9 juin et la dissolution de l’Assemblée nationale). La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Hors les attentes habituelles, les patrons d’entreprises de 50 salariés et plus s’expriment sur des thèmes qui les concernent plus directement.

⇒ A propos des élections européennes.

Pour 53% les élections européennes n’auront aucun impact sur l’activité de leur entreprise, alors que 17% ne savent pas se prononcer ; 23% envisagent un impact négatif et 7% un impact positif.
 

Plus intéressante est de rappeler l’opinion peu changeante des dirigeants des TPE et PME sur leurs attentes prioritaires en matière économique pour les prochains mois.

 

3 Opinions inchangées et fréquemment exprimées :

– La réduction des charges fiscales et la simplification des obligations déclaratives (72% dont 80 l’industrie),

– La réduction du coût du travail et des incitations à l’embauche (45%) dont 66 les entreprises de 50 salariés et plus et 53 les 3-49 salariés,

– Un accès facilité aux prêts et aux financements pour les entreprises (33%) dont 37 pour l’industrie, 35 pour le commerce et 40 pour les 50 salariés et plus,

 

Des items peu cités dans les enquêtes et par ailleurs d’actualité (entre 7 et 22%), particulièrement cités par les 50 salariés et plus (entre 11 et 46%) :

– Les grands thèmes d’actualité : des subventions pour les initiatives de transition énergétique (22%), mais 46% pour les 50 salariés et plus, et pour une accélération de la digitalisation des services publics pour les entreprises (14%), 41 pour les 50 salariés et plus,

– Le thème de l’innovation : le développement de partenariats public-privé pour favoriser l’innovation (11% mais 30 pour les 50 salariés et plus), et l’augmentation des crédits d’impôt pour la recherche et le développement (10% mais 24 pour les 50 salariés et plus), 

– La modernisation et l’optimisation des infrastructures de transport et de logistique (11% mais 28 les 50 salariés et plus),

– Et l’ouverture sur l’étranger : le renforcement des programmes de soutien à l’exportation (7, 13 pour l’industrie et 17 pour les 50 salariés et plus) et la promotion et la facilitation des investissements étrangers en France (7 et 11 pour les 50 salariés et plus).

⇒ La conjoncture, une situation globalement inchangée depuis septembre 2023.

L’indicateur de l’optimisme est en baisse (indice 82 vs 92 le mois précédent) mais identique à la moyenne de 82 entre septembre 2023 et mai 2024.

68% sont optimistes pour les 12 mois à venir, peu le commerce (59), davantage les services et l’industrie (74 et 75%) et bien sûr les 50 salariés et plus (84%) vs les 1-2 salariés (64).

15% envisagent d’augmenter leurs effectifs dans les 12 prochains mois, vs 16 entre septembre 2023 et mai 2024.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/sites/g/files/mwbcuj1451/files/2024-06/GCE%20juin%202024.pd

SOMMAIRE

Les services marchands, principale composante de notre valeur ajoutée, ont aussi connu la plus faible baisse en 2023.

Les ménages ont privilégié la consommation de services de loisirs en 2023.

 

Les services marchands non financiers restent les principaux créateurs de valeur ajoutée dans l’économie française ; leur part dans le PIB s’élève à 35,8% en 2023. Les services marchands sont la branche dont la VA est la plus dynamique depuis 2019, avec une hausse de 8,1% en volume.

 

♦ La production des services marchands progresse de 3,6% en volume en 2023 après 2 années de fort rebond (environ 9%). La production des services aux entreprises, principale composante de la production des services marchands (43,6%) continue de croître un peu plus que celle des services aux ménages en 2023 (+3,3%, après +8,6% en volume). 

Dans les services aux ménages, la croissance de la production passe de +10,2% en volume en 2022 à +2,5% en 2023 ; toutefois, la production augmente dans la branche arts, spectacles et activités récréatives (+9,1%) et dans les HCR (+5,7%).

Dans les services aux entreprises, la production de services d’informatique et communication continue de progresser (+6,7% après +9,4%). 

 

♦ Les ménages privilégient plus largement la consommation de services de loisirs : la consommation de distribution de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision (+14,7%), de services des agences de voyages et services de réservations (+14,1%), et les services culturels (+10,1% mais après +47,2%), tout comme celle des services récréatifs (+4,3% après +24,5%).

 

♦ L’accélération des prix (+2,7%) reste  inférieure à l’inflation. Noter que les prix dans les activités liées au numérique sont en baisse, notamment dans les télécommunications (-3,5%). Par contre, ceux des activités des agences de voyage augmentent de 11,7% pour la 2éme année. La hausse des prix pour les services personnels est 6,9%, pour les restaurants et services de restauration de 6,1%.

 

♦ L’investissement est en berne, passant de +9,2% en 2021 à +0,6% en 2023 en volume. L’investissement dans les logiciels et bases de données (49% de l’investissement en services marchands) reste en forte hausse (+8% en volume), mais le recul de l’investissement en activités juridiques et immobilières chiffre 16,6%.  Par ailleurs, la part de la R&D dans l’ensemble des investissements en services marchands poursuit la baisse observée sur la décennie précédente et passe de 17,9%  en 2019 à 15,9% en 2023.

 

♦ L’emploi progresse deux fois plus dans les services marchands que dans l’ensemble de l’économie. Il chiffre 8 millions d’équivalent temps plein (27,3% de l’emploi). Entre 2019 et 2023, il a progressé de 20% dans le secteur informatique et communication, de 10% dans les activités immobilières et dans les services aux entreprises.

L’emploi salarié progresse de 132 000 ETP, principalement dans le secteur des services aux entreprises (+57 000 ETP). Il progresse notamment dans l’informatique communication (+3,6%). et dans les HCR (+3,2%), mais diminuent de 0,4% dans les activités immobilières.

 

L’emploi s’y exerce souvent dans des petites entreprises, en tant que profession libérale ou dirigeant non salarié ; l’emploi non salarié y représente 17% de l’emploi total ; il  progresse presque 2 fois plus vite que l’emploi salarié depuis 2019.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8208982

SOMMAIRE

Les ventes du commerce de détail se replient de 2,1% en volume, après une hausse de 3,7% en 2022.

Le repli des ventes a davantage touché le commerce alimentaire, notamment en hypermarché, supermarchés et sur les marchés.

⇒ L’état des lieux selon le type de magasin et de produits.

♦ Les dépenses de consommation des ménages augmentent moins qu’en 2022 en volume (+0,8% en euros constants, après +3,1% en 2022). L’inflation demeure à un niveau élevé (+4,9%, après +5,2% en moyenne annuelle en 2022), tirée notamment par les prix de l’alimentation (+11,8%). Dans ce contexte, l’activité se détériore dans le commerce de gros et le commerce de détail.

 

Les ventes de marchandises du commerce de gros se replient (-3,3% en volume), comme les ventes au détail du commerce de détail (-2,1% en volume), alors que l’activité dans le commerce et la réparation d’automobiles est en augmentation de 8,5%.

 

♦ Les ventes au détail du commerce alimentaire en magasin se replient (-3,8% en volume) :

– Les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale reculent (-4,8%). Les pratiques des consommateurs ont été plus défavorables aux hypermarchés (-5,6% en volume, après +0,5%) qu’aux supermarchés (-3,8% après +2,2%). En ce qui concerne les ventes de produits non alimentaires, les hypermarchés ont notamment souffert de la concurrence de la vente en ligne.

– Les ventes des petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés fléchissent également (-3,2% en volume, après +2,6%).

Dans l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial, l’activité diminue également mais de façon moins marquée (-1,2% après +4,4%), mais elle est  en hausse dans les boulangeries pâtisseries (+0,4% après +2,6%).

– La baisse dans le commerce sur les marchés est de -3,6% en volume, après +0,5%), où l’alimentation a une place prépondérante.

 

♦ Les ventes au détail du commerce non alimentaire en magasin ne progressent plus (-0,3% en volume, après +6,7%), alors qu’elles avaient rebondi en 2021 et en 2022. Mais, l’activité des grands magasins et autres magasins non alimentaires non spécialisés progresse encore fortement (+9,3% après +18,7%).

 

Dans le secteur du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles, le chiffre d’affaires rebondit en 2023 (+8,5% en volume, après -1,3). Le commerce de véhicules automobiles se redresse (+11,7% après -2,8). Les immatriculations de voitures particulières neuves augmentent de 15,2% (1,817 million d’unités après 1,577 million), mais ne retrouvent pas leur niveau de 2019. À l’opposé, les immatriculations de voitures particulières d’occasion baissent de 0,2%;, à un niveau historiquement bas, jamais atteint depuis plus de 20 ans. 5,3 millions d’immatriculations). Le commerce et la réparation de motocycles connait un léger repli (-1,5 %).

♦ L’emploi.

En 2023, l’emploi salarié total (y compris intérim) est quasi stable dans le secteur du commerce (+0,1%, soit +3 900 salariés). Hors intérim, l’emploi salarié du commerce augmente légèrement (+0,4%), gagnant 12 700 emplois salariés sur l’année, après en avoir gagné 26 500 en 2022, mais un peu moins que l’ensemble du tertiaire marchand (hors intérim ; +0,8%).

Toutefois, les effectifs salariés du commerce de détail diminuent (-0,4%), notamment  dans le commerce de détail d’habillement, les supermarchés et le commerce de meubles.

L’emploi intérimaire diminue très nettement dans le commerce de détail (-18,4%) et dans le commerce de gros (-6,9%). 

⇒ Créations d’entreprises et défaillances.

En 2023, les créations d’entreprises (au nombre de 149 300) baissent légèrement dans le commerce et l’artisanat commercial (-1%), après une forte baisse en 2022 (-14,6%). 

Les défaillances d’entreprises augmentent en 2023 dans le commerce (+11,8%), comme en 2022 (+11,1%) et s’élève ainsi à 7 350.  Les défaillances en 2022 et en 2023 restent néanmoins à un niveau très inférieur à celui enregistré en 2019 (-34%). Les défaillances d’entreprises augmentent plus dans le commerce de détail (+15,8%) que dans le commerce de gros (+7%) et que dans le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles (+6,7%).

 

Pour en savoir davantage : Le compte du commerce en 2023 – Insee Première – 1999

et aussi https://www.insee.fr/fr/statistiques/8204420

SOMMAIRE

Guides.

“Un site pour retrouver les taux de vos impôts locaux”, 

“Les guides pratiques : repenser les zones d’activités pour redynamiser les territoires”, Banque des Territoires, mai 2024

“Gide pour recruter”, CPME, vu juillet 2024

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“L’amélioration de la trésorerie est devenue la priorité des dirigeants de TPE en 2024”, 5ème édition de L’Observatoire des TPE (Très Petites Entreprises) American Express -BVA, juillet 2024

“INDICE ENTREPRENEURIAL FRANÇAIS 2023 : volet Jeunes”, Bpifrance, juin 2024

“Elections législatives : quels impacts pour les TPE-PME”, CPME, juin 2024

“La fiscalité directe locale en 2023”, DGCL, Bis N°184, juillet 2024

“Le chiffre du commerce extérieur de mai 2024”, analyse mensuelle N°383, juillet 2024

“Réindustrialisation de la France à l’horizon 2035 : besoins, contraintes et effets potentiels”, France Stratégie 2024-02, juillet 2024

“Bilans économiques 2023 des régions françaises”, Insee, juin 2024

“En 2022, l’emploi continue d’augmenter dans la fonction publique”, Insee Première N°2003, juillet 2024

“Intelligence artificielle : Risque ou véritable nouvel outil pour les dirigeants de TPE en France ?”, 4ème Baromètre de La digitalisation des indépendants et des TPE, Mastercard, juillet 2024

“Rapport annuel 2023 du MÉDIATEUR DU TOURISME et DU VOYAGE”, vu juillet 2024

“Études économiques de l’OCDE , FRANCE”, juillet 2024 

“LES FRANÇAIS & LES COMPORTEMENTS D’ACHAT RESPONSABLES”, la Retail Tech, Opinion Way, juin 2024

“To morrow’s Commerce 2024”, VML, vu juillet 2024

SOMMAIRE

En 2019, les salariés qui travaillent dans les services à la personne sont plutôt âgés et faiblement rémunérés.

91% travaillent habituellement dans ce secteur et 9% en activité occasionnelle.

⇒ Une vision globale.

Le secteur des services à la personne (SAP) emploie un million de salariés. Ils sont plutôt âgés, pour certains proches de la fin de carrière et dans des emplois peu attractifs financièrement : bien que majoritairement en CDI, ils sont souvent à temps partiel avec des rémunérations horaires nettes modestes (10€ de l’heure fin 2019, contre 15,4€ pour l’ensemble des salariés), qui augmentent faiblement (+7% en 3 ans pour les salariés présents en 2016 et 2019, contre +10% pour l’ensemble des salariés).

 

Ces salariés ont changé en moyenne plus de 3 fois de situation sur le marché du travail (passage d’un emploi à un autre emploi, période de chômage ou d’inactivité, etc.) d’un trimestre à l’autre entre 2016 et 2019, contre 2 fois pour l’ensemble des salariés.

⇒ 3 profils :

♦ Le premier profil (43% des salariés des SAP) regroupe majoritairement des salariés qui exercent leur activité principale dans les SAP depuis plusieurs années. Ces actifs sont des femmes (9 sur 10), plutôt âgés (52 ans en moyenne en 2019) et en majorité (8 sur 10) employés en CDI. Ces salariés réalisent 65% des heures rémunérées du secteur en 2019.

 

Lorsqu’ils s’occupent de populations fragiles (personnes âgées et/ou en situation de handicap par exemple), ils ont souvent un emploi unique à temps partiel (via un organisme de service à la personne) peu rémunéré.

Lorsqu’ils s’occupent de l’entretien de domiciles, ils ont alors souvent plusieurs employeurs, via des particuliers employeurs (à temps partiel, avec de meilleures rémunérations horaires que les autres salariés des SAP). Ils sont surreprésentés dans les territoires ruraux.

 

Un second profil rassemble 48 % des salariés des SAP en 2019 : ce sont les salariés dont l’activité SAP évolue fortement au cours de la période 2016-2019, à la hausse ou à la baisse. Pour un salarié sur deux, l’activité SAP, minoritaire début 2016 est devenue l’activité principale fin 2019. Dans les autres cas, il s’agit de salariés pour lesquels l’activité SAP a disparu sur la période ou est apparue et a pu s’intensifier tout en restant une activité annexe.

 

Une diversité de profils : on retrouve ainsi des salariés qui spécialisent leur activité dans les SAP, mais également d’autres pour lesquels les SAP peuvent représenter une opportunité de se réinsérer sur le marché de l’emploi salarié, ou encore un tremplin vers une autre activité professionnelle.

Parmi eux se trouvent également de jeunes actifs qui mènent une activité dans les SAP en même temps que leurs études. Ce travail constitue souvent une première expérience professionnelle (« job étudiant », etc.). Les salariés de ce profil réalisent ainsi 30% des heures salariées rémunérées du secteur en 2019, alors qu’ils ne contribuaient qu’à hauteur de 5% en 2016.

 

Leur parcours sur le marché du travail se caractérise par une forte mobilité professionnelle (arrêt et reprise d’activité, changement d’emploi, etc.). Parmi eux, seulement 54% occupent un en CDI en 2019 contre 69% pour l’ensemble des salariés des SAP. Ils sont 87% à avoir vécu au moins une période sans activité salariée (de chômage, d’inactivité ou d’activité non salariée) au cours d’un des 16 trimestres entre 2016 et 2019.

 

Fin 2019, un tiers de ces salariés occupe plusieurs emplois. Quand leur activité principale est une activité des SAP, il s’agit principalement d’emplois d’aide à domicile. Quand l’activité des SAP n’est pas leur activité principale, elle vient souvent en complément d’emplois de nettoyeurs, d’agents hospitaliers ou encore d’ouvriers qualifiés des travaux publics.

Ces salariés sont plus jeunes (41 ans en moyenne en 2019, contre 46 ans pour l’ensemble des salariés des SAP) et un peu plus souvent des hommes (18%, contre 15 pour l’ensemble des salariés des SAP). Ils sont davantage présents dans les communes denses qui concentrent les opportunités d’emploi. C’est notamment le cas en Île-de-France et dans le sud-est de la France.

 

Un dernier profil réunit 9% des salariés. 87% sont des salariés multi-actifs, la plupart exerçant depuis plusieurs années leur activité principale en dehors du secteur mais maintiennent une activité d’appoint stable dans les SAP, les autres étant sans emploi ou mono-actifs fin 2019. Ils occupent fréquemment des emplois de nettoyeurs, d’ouvriers qualifiés des travaux publics, ou encore de concierges à côté de leur activité dans les SAP.

Ces salariés n’effectuent que 5% des heures rémunérées du secteur des SAP. Ils sont également plutôt âgés (51 ans en moyenne en 2019). Ils ont changé en moyenne une fois de situation entre 2016 et 2019 (changement d’emploi, chômage, inactivité, etc.). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8228337

SOMMAIRE

En 2020, 19% des salariés des TPE ont bénéficié de l’épargne salariale.

En moyenne, le montant moyen versé au titre de l’épargne salariale aux salariés des entreprises de plus de 10 salariés chiffre 2 920€.

 

En 2022, 10,188 millions de salariés ont bénéficié de l’épargne salariale, dont 8,9 millions une prime relative à la participation ou l’intéressement attribué au titre de l’exercice 2022, ou l’abondement d’un plan d’épargne salariale, un nombre en hausse de 6,3% sur un an.

Dans les entreprises de 10 salariés et plus, 24,5Md€ ont été distribué à 8,393 millions de salariés, soit 2 920€ par salarié. L’étude ne mentionne pas les montants attribués aux TPE.

 

19% des salariés des TPE ont bénéficié de l’épargne salariale vs 61% pour les entreprises de 10 salariés et plus ; le % de bénéficiaires est proche dans les entreprises de 10 à 49 salariés. Par contre, il augmente nettement avec la taille de l’entreprise : 46% pour les 50-99 salariés puis entre 71 et 77% pour les 100 à 999 salariés et 89% pour les 1 000 salariés et plus.

 

Les 690 000 bénéficiaires en TPE sont 6,8% de l’ensemble des salariés bénéficiaires, alors que les salariés des TPE sont 19% de l’ensemble des salariés. 75% des salariés de TPE bénéficiaires le sont d’une prime vs 88% pour les entreprises de plus de 10 salariés.

 

Les TPE comme les 10-49 salariés connaissent des distributions assez proches en ce qui concerne les modalités de distribution.

 

Pour en savoir davantage : 

https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/l-epargne-salariale/article/epargne-salariale-partage-de-la-valeur-principes-generaux

 

SOMMAIRE

Au 1er trimestre 2024, l’effectif en salariés augmente de 21 700 en France métropolitaine.

Ce sont 6,428 millions d’embauche dont 83,6% en CDD, hors missions d’intérim.

 

Au 1er trimestre 2024, en France métropolitaine, 6 427 600 contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs), soit 0,5% de plus qu’au trimestre précédent (après +0,1% au 4e trimestre 2023). Le nombre d’embauches en CDD accélère (+1,2% après +0,5%). Le nombre d’embauches en CDI recule de nouveau (−2,7% après −1,8%).

 

6 405 900 contrats prennent fin au 1er trimestre 2024, soit 1,5% de plus qu’au trimestre précédent (après −1,3% au 4e trimestre 2023). Le nombre de fins de CDI repart à la hausse (+1,6% après −3,4% au trimestre précédent) et s’élève à 1 081 600. Parallèlement, 5 324 300 CDD se terminent, en hausse de 1,5% (après −0,9% au trimestre précédent).

Le nombre de CDD de moins d’un mois compte pour 81%, celui en CDI de 15,1% et celui en CDD de plus d’un mois de 3,9%

 

Par ailleurs on compte :

– 478 000 démissions de CDI (+0,3%),

– 238 200 licenciements, dont 20 200 licenciements pour motif économique (+0,7 %) et 217 900 licenciements pour un motif autre qu’économique (+5,7 %).

– 285 000 fins de période d’essai (−2,3% par rapport au trimestre précédent),

– Et 132 500 ruptures conventionnelles (+2,3 % par rapport au trimestre précédent).

 

Noter que les TPE (plus pourvoyeurs en CDD) enregistrent l’écart le plus favorable entre embauches et fins de contrats (+35 000), alors que les plus de 10 salariés font état d’une perte de 13 400 emplois.

 

Par ailleurs les écarts sont plus favorables dans 2 secteurs d’activité, les HCR (+27 600 emplois) et les services aux entreprises (+14 000 emplois), alors que 2 secteurs sont défavorables, les services aux ménages (-11 400 emplois) et la construction (-10 100 emplois).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-embauches-augmentent-au-1er-trimestre-2024

SOMMAIRE

3 ensembles de métiers aux rémunérations différenciées.

Au sein de ces 3 groupes de métiers, les rémunérations sont aussi différenciées selon l’âge.

 

21,429 millions de salariés en 2023 ont reçu une rémunération mensuelle brute de 3 282€ (base EQPT) ou de 2 744€ en moyenne (les temps partiels faisant chuter la moyenne).

 

La rémunération moyenne (3 282€) va de 2 277€ pour les moins de 30 ans à 3 504€ pour les 30-54 ans puis 4 004€ pour les 55 ans. 

 

Les moins de 30 ans sont au regard de la moyenne des rémunérations des moins de 30 ans, mieux rémunérés dans le groupe des métiers les plus qualifiés, exigeant des formations longues (plus intellectuelles) avec un indice de 118 (vs 106 et même 89 pour les métiers aux qualifications plus classiques) ; ces mêmes métiers plus intellectuels ont des rémunérations bien supérieures aux autres quel que soit l’âge, pour les 30-55 ans, indices 143 vs 104 et 80 pour les autres et pour pour les 55 ans et plus, indices de 164 vs 100 pour les autres.

Observons cette fois les rémunérations moyennes, selon les 3 groupes de métiers :  4 731€ pour les mieux rémunérés, 3 007€ pour les métiers qualifiés et 2 608€ pour les métiers plus classiques. 

Le groupe des mieux rémunérés l’est surtout à partir de 55 ans (indice 139) et bien moins chez les moins de 30 ans (indice 57). Par contre, dans les métiers techniques qualifiés, la proximité est plus grande entre les 30-55 ans et les plus de 55 ans (indices de 121 et 133). 

L’évolution des salaires selon l’âge est différenciée (observation selon la moyenne de rémunération au sein du groupe de métiers) : pour les moins de 30 ans, il est préférable de ne pas se situer dans le groupe des très qualifiés aux formations longues (indice 57 vs 78 et 80 pour les autres). Ce groupe et celui des métiers techniques très qualifiés ont les rémunérations les plus favorables pour les 55 ans et plus (indices de 139 et 133).

 

Pour une observation plus fine de l”ensemble des activités :

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/accueil/statistiques/nos-etudes-et-analyses/particuliers-employeurs/nationale/2024/recueil_stat_jeunes_2024.html

SOMMAIRE

La situation des habitants en QPV s’améliore entre 2014 et 2022.

Cette amélioration est sensible chez les jeunes, de niveau de formation plus manifeste et d’emploi plus qualifié.

⇒ Chômage et inactivité.

♦ Le taux de chômage :  en 2022, il est de 18,3 vs 7,5 dans les autres quartiers des unités urbaines englobantes. Il est de 28,6% pour les 15-29 ans, de 16,2 pour les 30-49 ans et de 14,2 pour les 50-64 ans. il est un peu plus élevé pour les hommes (19,7% vs 16,6 pour les femmes).

 

il est plus élevé pour ceux sans diplôme (25%), vs 18,7 pour les niveaux CAP, 17,4 pour les niveaux bac et 11,1% pour les bac +2 et au-delà. Il est aussi plus élevé pour les descendants d’immigrés (21,7%) vs 17,9 pour les immigrés et 15,9 pour les autres.

Le taux d’emploi est passé de 45,5% en 2014 à 48,2% en 2022.

 

♦ En QPV, l’inactivité (personne n’étant ni en emploi, ni au chômage au sens du Bureau international du travail) est particulièrement élevée et stable depuis 2014. Parmi les personnes de 15 à 64 ans, 41% sont inactives contre 25,8% dans les unités urbaines englobantes ; près d’une femme sur deux est en situation d’inactivité, contre un homme sur trois. Parmi les inactifs résidant en QPV, 21,2 % souhaitent travailler (17,2% dans les quartiers environnants).

 

♦ Si l’on cumule la part du chômage et la part du « halo du chômage » afin d’estimer une proportion de personnes « réellement » en recherche d’emploi, cette proportion s’élève à 19,5% en QPV, soit 2 fois de plus que dans les autres quartiers (9,9%).

⇒ Une baisse du nombre d’ouvriers au profit des cadres.

Les résidents des QPV sont plus souvent ouvriers ou employés (68%) que ceux des autres quartiers des unités urbaines englobantes (39,3%). Néanmoins, entre 2014 et 2022, leur part a diminué (- 2,7 points de pourcentage pour les employés et – 2,6 points pour les ouvriers) tandis que la part des cadres et professions libérales a augmenté (+ 2,7 points de pourcentage) et sont en 2022 de 25,9% vs 54,1dans les quartiers environnants.

 

Près d’un homme sur deux est ouvrier (44,5%), tandis que les femmes sont majoritairement employées (54%). Les jeunes de moins de 30 ans occupent plus souvent un poste de profession intermédiaire et de cadre que les autres résidents des QPV (60,6%).

⇒ Dans quels secteurs d’activité ?

Le principal secteur d’emploi est le secteur tertiaire comme dans les unités urbaines englobantes (82,6% des emplois). Les QPV se distinguent des autres quartiers avec une part plus importante des activités de conseils aux entreprises (14,5% contre 6,3) et des activités de transport et d’entreposage (6,8% contre 4,8), qui sont des activités plébiscitées par les micro entrepreneurs.  Globalement, la répartition les secteurs d’activités est structurelle et évolue relativement peu dans le temps.

⇒ L’emploi sous quel statut ?

♦ Pour les salariés, 73,6% sont en CDI, contre 83,7% dans les autres quartiers ; les CDD  et les missions d’intérim représentent 20,7%, contre 11,4 % dans les autres quartiers. 

 

♦ La part des personnes en emploi non-salarié (7,3%) est inférieure aux autres quartiers des unités urbaines englobantes (11,3%). Néanmoins, cette part augmente depuis 2014 passant de 4,8  à 7,3%, notamment du fait de la montée en puissance des microentrepreneurs. 4,1% des femmes sont non-salariées vs 10,2% pour les hommes ; dans les unités urbaines englobantes, ce taux est de 13,6% chez les hommes et de 9,1% chez les femmes.

 

♦ Le sous-emploi a diminué de 3,2 points (8,7% en 2022 contre 11,9% en 2021). Il concerne plutôt les femmes (11,7%) qui travaillent plus souvent à temps partiel que les hommes (6,1%). En termes de niveau de formation, ceux de niveau CAP ou inférieur sont 10,4 à 11,6% à être en sous-emploi vs les niveaux bac (7,8) et bac +2 (5,2).

⇒ Une amélioration de la situation des jeunes dans les quartiers :

♦ Les moins de 30 ans, selon le Bureau international du travail, comparés aux quartiers environnant, sont plus fréquemment au chômage (12,2% contre 7,7% à l’extérieur de ces quartiers) et moins souvent en emploi (35,2% contre 49,1% dans les quartiers environnants), mais la part des jeunes au chômage est passée de 17,9% en 2014 à 12,2% en 2022.

 

♦ Les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET) représentent 24,6% des moins de 30 ans des QPV contre 11% des jeunes des quartiers des unités urbaines englobantes. Ce taux est en diminution par rapport à 2014 (- 3,5 points de pourcentage). La part des NEET fluctue selon le niveau d’études : 17,2% des jeunes avec un niveau d’études Bac + 2 sont concernés, contre 34,8% pour ceux ayant un diplôme équivalent au BEP/CAP et 27,4 pour les  niveaux inférieurs.

 

♦ Les difficultés à l’emploi pour les jeunes immigrés sont plus importantes que pour les unités urbaines englobantes (29,7% contre 18,7%), mais aussi que pour les descendants d’immigrés en QPV (20,7%).

 

Pour en savoir davantage :  http://www.onpv.fr/uploads/media_items/onpv-dossier-emploi-2023.original.pdf

 

SOMMAIRE

33 459 défaillances au 1er semestre 2024, en hausse de 21% au regard de 2023.

Certaines activités sont très affectées par la hausse des défaillances telles l’immobilier, la construction, voire le transport.

⇒ Une 1ére approche des données globales.

16 371 défaillances au 2éme trimestre, en hausse de 23,4% comparé à 2023, notamment dans la procédure redressement (+39%), nettement plus que pour les liquidations judiciaires (+19%).

La hausse du 1er semestre 2024 au regard de 2023 chiffre 21,3%, dont 15,1 pour les liquidations et 36,1% pour les redressements, ce qui manifeste une situation nouvelle puisqu’antérieurement les liquidations progressaient davantage. Est-ce le fait d’une approche différente des Tribunaux de Commerce au regard de la conjoncture actuelle, et des prêts gouvernementaux suite au covid ?

Si nous opérons la comparaison avec 2019, la hausse est plus modeste (+16% dont +19% pour les redressements et +13% pour les liquidations).

En fait cette comparaison des données fournies par Altares est peu utilisable parce que les données publiées en 2019, sont différentes de celles publiées par la suite pour cette même année 2019 (corrections effectuées au fil des années qui suivent) ; si l’on s’en tenait aux données publiées en 2019, la hausse des défaillances en 2024, comparées à 2019 serait de 33%, alors que les donnés corrigées par la suite conduisent à une hausse de 16%. J’abandonne cette comparaison par la suite, pourtant plus pertinente que celle des années 2020-2023.

⇒ Les défaillances selon la taille des entreprises.

Les entreprises de moins de 3 salariés sont toujours les plus nombreuses : 74% des défaillances dont 78% des liquidations et 65% des redressements. Elles sont 26% de plus au 2éme trimestre 2024 qu’en 2023, notamment dans la procédure redressements (49,5% vs en moyenne 39). Le taux de liquidation y est aussi le plus élevé (72%).

Globalement les autres tailles affichent des évolutions du nombre de défaillances assez proches (entre 16 et 19%), mais avec des différences notoires selon les procédures. Les entreprises de 20 salariés et plus connaissent des taux de liquidation faibles (26 à 29%). Noter que les entreprises de 20 salariés et plus  y sont peu nombreuses (510, ou 3% des défaillances).

L’observation des défaillances du 1er semestre permet de prendre un peu de recul avec un temps plus long. Les entreprises de moins de 3 salariés sont 23% de plus au 1er semestre 2024 (vs 26 au 2éme trimestre), avec un  peu moins de liquidations(15,5 au lieu de 20) mais tout autant de redressements (49%). 

Noter les taux de redressement de 33 à 37% pour les entreprises de 20 salariés et plus vs 22 à 27% pour les 3 à 19 salariés.

⇒ Les défaillances selon l’ancienneté des entreprises.

Au 2éme trimestre, hors les moins de 3 ans d’ancienneté peu nombreuses (11% des défaillances), 3 autres ensembles sont proches : les 3 à 5 ans d’ancienneté (30% des défaillances), les 6 à 10 ans (28%) et les plus de 10 ans (31%). Les moins de 10 ans totalisent plus des 2/3 des défaillances.

 

Les taux de liquidation (entre 14 et 24%) et de redressement (entre 33 et 40%) sont plutôt proches au 2éme trimestre 2024, quelle que soit l’ancienneté, avec  l’exception du taux de liquidation des  moins de 3 ans (7%) et des taux de redressement pour les plus de 10 ans (43-46%).

Sur le semestre, si les taux globaux suivent ceux du 2éme trimestre, Ils sont plus disparates en ce qui concerne les liquidations et les redressements.

⇒ Les défaillances selon les régions.

Si les taux de liquidation sont assez proches selon les régions (entre 62 et 70 avec une moyenne de 68), noter le taux élevé pour l’Île-de-France (80%) et des taux faibles pour la Corse, Paca et l’Outre-Mer (entre 52 et 56%) manifestant des pratiques différentes dans ces dernières régions.

 

En ce qui concerne l’évolution semestrielle, 3 régions montrent des taux élevés de défaillances entre 2023 et 2024 (Ile-de-France, Corse et Normandie) et 3 régions les taux les plus faibles (Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, et Hauts-de-France).

⇒ Une approche par activités fines.

Les activités les plus mises à mal au 1er semestre 2024 dans la conjoncture actuelle sont les plus souvent défaillantes (l’immobilier, la construction et le transport routier) ; ce sont 30% des défaillances.

 

Par contre la moitié des activités ont un taux de défaillances inférieur à la moyenne de 21% : on y trouve notamment les HCR (13% des défaillances et un taux de 11,2%), le commerce (21% des défaillances et un taux de 17%), les activités récréatives (-8,1% en taux de défaillance). Est-ce le fait d’entreprises individuelles qui négocient leur cessation sans passer par la défaillance, voire de fonds de commerce remis en vente ? 

 

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/2024/07/11/etude-defaillances-dentreprises-en-france-2eme-trimestre-2024/

 

⇒ 2 autres sources de données sur les défaillances d’entreprise.

Les méthodologies pratiquées peuvent être pour partie différentes.

 

♦ La Banque de France dans sa publication du 8 juillet évaluait les défaillances des 12 derniers mois à 61 036, vs 49 383 un an avant (+26,2%) et seulement -2,9% au regard de la moyenne 2010-2019 (59 342 défaillances).

 

Méthodologie : la Banque de France collecte des informations concernant les décisions judiciaires auprès des greffes des tribunaux de commerce, des tribunaux de grande instance compétents en matière commerciale et auprès des tribunaux des DOM et collectivités d’outre-mer. La défaillance est qualifiée par l’ouverture d’une procédure collective donnant lieu au dépôt d’une déclaration de cessation de paiement.

https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/statistiques/defaillances-dentreprises-jun-2024#:~:text=%C3%80%20fin%20juin%2C%20le%20nombre,mois%20pr%C3%A9c%C3%A9dent%20(61%20036).

 

♦ Le Conseil National des Administrateurs judiciaires et des Mandataires Judiciaires proposait le chiffre de 33 493 défaillances au 1er semestre 2024 (vs 27 583 pour Altares), en hausse de 18% au regard de 2023 et de 20% au regard de 2019.

En termes de méthodologie, les données incluent toutes les entités légales (y compris les entrepreneurs individuels, les professionnels libéraux et les associations) qui ont fait l’objet d’une décision d’ouverture de procédure collective (sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe) par un tribunal de commerce ou un tribunal judiciaire. Mais une entreprise peut ainsi être comptée plusieurs fois dans les statistiques lorsqu’elle est confrontée à des difficultés qui se répètent. En revanche, les statistiques de défaillances ne dénombrent pas les suites d’ouverture telles que les arrêts de plan ou conversions en liquidation. Ainsi, parmi les liquidations judiciaires, seules les liquidations judiciaires directes sont comptabilisées.

https://www.cnajmj.fr/wp-content/uploads/2024/07/Focus-Trimestriel-CNAJMJ-Defaillances-dentreprises-en-France-2eme-trimestre-2024-et-Bilan-second-semestre-2024.pdf

 

 

SOMMAIRE

En 2022, les indépendants sont la seule catégorie de population dont le taux en pauvreté est en hausse.

Sources : statistiques issues des enquêtes Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) de 2005 à 2022. En 2022, l’enquête s’appuie sur l’échantillon de près de 43 000 ménages de France métropolitaine vivant en logement ordinaire dont la personne a un revenu déclaré positif ou nul,  interrogés pour l’enquête Emploi de l’Insee du quatrième trimestre de 2022.  

 

Le niveau de vie médian est quasi stable en 2022 en euros constants, comme le taux de pauvreté au regard de 2021.

 

Le niveau de vie annuel médian de ces personnes est de 24 330€, soit un revenu disponible de 2 028€ mensuels pour une personne seule et de 3 650€ pour un couple  avec un enfant de moins de 14 ans. Le niveau de vie médian est quasi stable en 2022 en euros constants.

Le niveau de vie a été soutenu par l’amélioration de l’emploi salarié : revalorisations du salaire minimum (+0,9% en janvier 2022, +2,6% en mai et +2% en août) et par les mesures prises pour la protection du pouvoir d’achat : revalorisation des retraites de base,  d’autres prestations sociales, et augmentation des plafonds d’exonération des heures supplémentaires et de la nouvelle prime de partage de la valeur. 

 

Les indicateurs d’inégalités restent proches des niveaux de 2021, année de nette augmentation des inégalités. Le rapport entre le niveau de vie des 10% les plus aisés et le niveau des 10% les plus modestes, est de 3,38 (3,41 en 2021) et proche de sa moyenne historique.

 

En 2022, le seuil de pauvreté monétaire, fixé à 60% du niveau de vie médian, s’établit à 1 216€ mensuels pour une personne seule, de 1 824€ pour un couple sans enfant, auxquels il faut ajouter 365€ pour chaque enfant de moins de 14 ans et 608€ pour les autres personnes.

9,1 millions de personnes sont concernées (28 000 de plus qu’en 2021) ou 14,4% de la population, un niveau stable depuis 1 996 (une fourchette entre 12,4 et 14,5%).

En 2022, la moitié des personnes en situation de pauvreté ont un niveau de vie inférieur à 981€ par mois. 

 

Au sein des ménages, le taux de pauvreté est élevé pour les familles monoparentales (31,4%), pour les couples avec 3 enfants ou plus (24,6%) et pour les personnes seules (de moins de 65 ans, 19,5% comme de plus de 65 ans, 18,8%). Pour les autres catégories de familles, il oscille entre 6,4 et 8,5% excepté les autres types de ménages (non définis).

Par contre, au sein des CSP, il est élevé pour les chômeurs (35,3%), les inactifs (33,4%) et les indépendants (18,3%), seule catégorie où il est en nette hausse au regard de 2021 (+3,7 points), alors que les autres CSP varient entre -0,2 et +0,3 points.

Il faut toutefois demeurer prudent dans la mesure où le chiffrement prend vraisemblablement en compte les autoentrepreneurs sans autre revenu que celui de leur autoentreprise, par ailleurs bien faible.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8216285

SOMMAIRE

L’agrément ESUS (objectif d’utilité sociale) concerne 2716 structures.

Créé par la loi de 2014, cet agrément s’adresse à toutes les entreprises de l’ESS  poursuivant un objectif d’utilité sociale telle le soutien à des personnes en situation de fragilité, la préservation et le développement du lien social ou le maintien et le renforcement de la cohésion territoriale, l’éducation à la citoyenneté, les démarches de développement durable, transition énergétique, promotion culturelle ou solidarité internationale. Une des autres conditions est de partager la valeur en limitant les écarts de salaires (de 1 à 7 pour la moyenne des 5 plus hauts salaires et de 1 à 10 pour le plus haut salaire). Enfin, le dirigeant de l’entreprise doit attester que les titres de capital de l’entreprise ne peuvent pas être négociés sur un marché financier.

Il permet de bénéficier de la finance solidaire et de faire reconnaître sa spécificité auprès des investisseurs, financeurs et consommateurs. Il est délivré par la puissance publique, via les DDEETS ou les DREETS (Directions Départementales ou Régionales de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités).

 

Cet agréement visant l’utilité sociale et une plus grande justice sociale au sein des entreprises concernées touche surtout les associations et les coopératives des secteurs de  l’action sociale, des services aux entreprises pour la réinsertion dans l’emploi.

 

♦ L’agrément ESUS concerne 2  716 structures au 31 janvier 2024, soit moins de 1,3% de l’ensemble des structures de l’ESS. Ces structures sont principalement des associations (59%) des sociétés commerciales de l’ESS (30%), et des coopératives (10%), le reste étant constitué de quelques organismes financiers, mutuelles ou fondations. L’agrément est donné pour 5 ans (2 ans pour les structures créées il y a moins de 3 ans).

 

♦ Au sein des entreprises agréées ESUS, on retrouve principalement 3 grandes familles juridiques :  les associations (68%), les sociétés commerciale (20%, plus de 80% des sociétés commerciales de l’ESS ont obtenu l’agrément) puis les coopératives (12%) ; au sein de cette dernière famille juridique, on retrouve notamment près de 70 SCOP et plus d’une trentaine de SCIC.

Par ailleurs, la moitié des entreprises possédant l’agrément existe depuis moins de 15 ans.

 

♦ Les secteurs d’activité concernés :

 

– Le secteur de l’action sociale est celui qui regroupe le plus d’entreprises agrées (26%, alors qu’elles ne sont que 11% des entreprises de l’ESS) : il s’agit surtout de structures d’accueil et d’accompagnement social sans hébergement (14% des entreprises agréées) spécialisées dans l’accompagnement à l’emploi et l’aide par le travail, dans le service à la personne (aide à domicile), dans l’accueil de jeunes enfants (crèches), dans l’hébergement social ou médico-social à destination de publics en difficulté.

 

– Le secteur du soutien aux entreprises (17% alors qu’elles ne sont que 4% des entreprises de l’ESS). Elles opèrent surtout dans les activités liées à l’emploi (dont de nombreuses structures d’insertion par l’activité économique), mais aussi des activités de nettoyage et de conseil de gestion. Il s’agit généralement d’associations, ou de coopératives.

 

– Les entreprises ESUS sont également  présentes dans le secteur de l’industrie et de la construction (8,7 % des entreprises agréées, et 0,4% des entreprises de l’ESS) ; les entreprises sont surtout dans la réparation, le recyclage et le réemploi, et  l’énergie (énergie verte, renouvelable).

 

Des activités, très présentes dans les entreprises de l’ESS, sont eu présentes dans les agréées Esus : les activités sports et loisirs (21,4% et par ailleurs 1,2% dans les agréés Esus), les arts et spectacles (13,3 et 3,8), l’enseignement (9,9 et 5,5).

 

3 régions regroupent 1/3 des entreprises agréées : elles sont ainsi principalement concentrées en Île-de-France (19%), en Hauts-de-France (16%) et en Auvergne-Rhône-Alpes (11%). Dans ces régions, elles se situent souvent dans les grandes métropoles régionales (Paris, Lille, Lyon).

 

Pour en savoir davantage : https://www.rtes.fr/system/files/inline-files/Points%20de%20Rep%C3%A8rESS%20-%20ESUS_VF_0.pdf

et  etudeentreprisesesus1801bdi_vf.pdf (ess-france.org)

SOMMAIRE

Les coopératives affichent un chiffre d’affaires de 381Md€ en 2022.

Le périmètre coopératif : le périmètre coopératif tel que défini par Coop FR prend en compte : les entreprises sous statut coopératif, les groupes coopératifs constitués d’un ensemble de coopératives, les entreprises contrôlées par une ou un ensemble de coopératives (SA contrôlées par une ou plusieurs coopératives à hauteur de plus de 50% du capital et des votes). 

 

Si ce type d’organisation est puissant, que reste-t-il de l’esprit coopératif quand la plupart des dits sociétaires (30 millions) sont de simples “clients” ? Toutefois, l’étude permet d’identifier 750 200 chefs d’entreprise en structure coopérative.

⇒ Une vision globale.

♦ Le chiffre d’affaires cumulé des 22 410 coopératives françaises (mentionnées ici) est de 381Md€ en 2022 (298Md€ en 2012, 329Md€ en 2020).

 

Les différents types de coopératives : les coopératives de commerçants chiffrent 176,5Md€ (46,3% du chiffre total, +13% entre 2020 et 2022), les coopératives agricoles 104Md€ (27,3% et +20% entre 2020 et 2022), les coopératives bancaires 84,4Md€ (22,2%, et +14% entre 2020 et 2022), et loin derrière les Scop 7,3Md€ (1,9%), les coopératives HLM 2,2Md€ (0,6%), les coopératives d’artisans 1,9Md€ (0,5%), les coopératives de consommateurs 1,6Md€ (0,4%), les SCIC 1,1Md€ (0,3%), les coopératives maritimes 0,9Md€ (0,2%).

 

De nombreuses entreprises coopératives sont leaders sur des marchés concurrentiels. Elles représentent 60% de la banque de dépôt, 40% du chiffre d’affaires de l’agro-alimentaire, 30% du commerce de détail.

Le chiffre d’affaires des 100 1éres coopératives (53 ans d’ancienneté en moyenne) atteint 286Mds€ (+12% en 2 ans), avec 914 747 salariés (+0,3%) et 30,8 millions de sociétaires (+4,7%). 77% des sièges sociaux des 100 plus grandes coopératives sont en région. 

 

♦ Ces coopératives chiffrent en 2022, 1,3 million d’emplois (1,04 en 2012). Alors que dans le reste de l’économie privée (hors ESS) l’emploi a diminué de -1,6% entre fin 2019 et fin 2020, il est resté stable dans les coopératives (gain de 4 000 emplois entre 2020 et 2022). Les gains en emplois ont été plus fréquents par ordre décroissant dans l’action sociale, les activités immobilières, les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie, et le commerce ; ils ont baissé dans certaines branches de l’industrie et le secteur financier.

Par ailleurs, le sociétariat (30,8 millions de sociétaires) continue sa croissance, pour l’essentiel du côté des banques.

⇒ Une approche par secteur d’activité 

L’ordre de classement est celui du chiffre d’affaires réalisé.

 

Le commerce de détail : 104 coopératives de commerçants avec 50 881 points de vente, 600 770 emplois, 32 286 sociétaires et 176,5Md€ de chiffre d’affaires  soit 32,4% de l’ensemble du commerce de détail, dans plus de 30 secteurs d’activité avec d’importants réseaux nationaux et internationaux (Intermarché, Leclerc et Super U dans la distribution alimentaire, Intersport, Go Sport et Sport 2000 dans l’équipement sportif, Krys et Atol dans l’Optique, Gedimat et Bricomarché dans le bricolage, Point S dans l’entretien automobile, Orpi et L’Adresse dans l’immobilier…)

 

Et dans la même veine, les 70 coopératives de consommateurs, avec 5 000 salariés mais 950 000 sociétaires, réalisent 1,6Md€ de chiffre d’affaires (Coopérateurs de Normandie-Picardie, Coop Atlantique…) ; 30 coopératives sont issues du réseau Biocoop et 10 sont des supermarchés coopératifs et participatifs (30 en projet).

25 000 sont des consommateurs sociétaires dans les supermarchés et épiceries coopératives et participatives.

 

♦ Les coopératives agricoles et agroalimentaires.

On compte 2 100 coopératives agricoles (d’approvisionnement et de collecte) et 11 262 coopératives d’utilisation de matériel agricole (cuma), avec 200 000 salariés (dont 5 490 au sein des cuma) ; ces emplois augmentent entre 2020 et 2022 de 11% dans les coopératives d’approvisionnement et de collecte, et de 14% dans les cuma.
82% des agriculteurs et agricultrices sont adhérents d’une coopérative (349 203 pour les coopératives agricoles et 195 000 pour les cuma). Le chiffre d’affaires est de 104Md€ pour les coopératives et de 0,7Md€ pour les cuma

Le nombre des coopératives agricoles est en baisse de 4,5% entre 2020 et 2022 pour les coopératives de collecte et d’approvisionnement, et 2,2% pour les Cuma.

 

Ajoutons les coopératives maritimes avec 66 coopératives. et 18 filiales, 820 emplois, 17 000 sociétaires et un chiffre d’affaires total de 888M€. On y trouve les coopératives d’avitaillement en matériel de pêche et en carburant, les coopératives d’armement et de gestion et des organisations de producteurs pour mettre en œuvre les normes de régulation du marché (quotas de pêche, traçabilité des produits, etc.), tout en s’assurant de la rentabilité économique des pêcheries artisanales.
 

♦ Le secteur bancaire coopératif.

Le groupe Crédit Agricole, le groupe BPCE (Banque Populaire, Crédit Coopératif, Caisse d’Epargne), et le groupe Crédit Mutuel réalisent ensemble un produit net bancaire de 84,4M€, la moitié du produit net des 6 premiers groupes bancaires de France.

86 caisses régionales fédèrent 4 392 caisses locales et disposent d’un réseau de 17 434 agences locales. Elles emploient 328 400 salariés, 1/4 des emplois coopératifs. Ces emplois sont hausse de 0,9% entre 2020 et 2022, alors que le nombre d’agences diminue de 7,9% entre 2020 et 2022. 

 

3 grands réseaux constituent le secteur bancaire coopératif :

– Le Crédit Agricole avec 39 caisses régionales et 5 380 agences employant 145 000 salariés et touchant 11,5 millions de sociétaires, pour un chiffre d’affaires de 38,2Md€,

– Le groupe BPCE avec 29 banques régionales et 6 703 agences, 99 814 salariés, 9 535 449 sociétaires et un chiffre d’affaires de 25,7Md€ ; dans ce groupe on y trouve :

 *La Caisse d’Epargne avec 3 660 agences, 32 967 salariés, 4,4 millions de sociétaires et un chiffre d’affaires de 7,2Md€,

 *La Banque populaire avec 3 043 agences, 29 763 salariés, 5 millions de sociétaires et un chiffre d’affaires de 7,1Md€

 *Le groupe Crédit Coopératif avec 105 agences, 1 872 salariés, 113 812 sociétaires et un chiffre d’affaires de 0,4Md€,

– Le Crédit Mutuel avec 5 246 agences, 83 600 salariés, 8,6 millions de sociétaires et un chiffre d’affaires de 20,5Md€.

 

♦129 coopératives d’artisans, dont 70% dans le secteur du bâtiment, 21% dans les activités de services à la personne (coiffeurs, jardiniers, aides ménagers, ou techniciens informatiques), 3,6% dans le secteur du transport routier (transport de voyageurs, fret routier et ambulanciers) et quelques autres dans des activités diverses (artisanat d’art, menuiserie ou encore boucherie-charcuterie). Elles emploient 76 482 salariés (9,5% de plus qu’en 2020) et réalisent 1,9Md€ de chiffre d’affaires. Le nombre de coopérateurs est de 20 925 ; il a progressé de 4% entre 2020 et 2021.

 

♦ Immobilier et logement.

On compte 162 coopératives HLM (60% sont en Scic), gérant près de 200 000 logements locatifs sociaux et regroupant 110 349 sociétaires. 20 512 familles ont accédé à un logement abordable, en location ou à l’achat en 2022. Leur chiffre d’affaires atteint 2,2Md€ ; elles emploient 3 945 salariés.

Et par ailleurs, 78 coopératives d’habitants avec 870 logements dont 76% sont occupés par des personnes sous les plafonds du logement social.

 

Scop Scic et CAE :

-2 606 entreprises sont en Scop et emploient 66 727 salariés pour un chiffre d’affaires de 7,3Md€,

-Les Scic (société coopérative d’intérêt collectif, constituée sous forme de SARL, SAS ou SA à capital variable) sont au nombre de 1 359 et emploient 14 783 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,1Md€ avec 88 400 sociétaires ; leur nombre est en hausse de 6,1% sur 2 ans,

-Les CAE (contrat de travail à durée déterminée pour les personnes sans emploi avec des difficultés sociales et professionnelles) regroupe 155 coopératives, 4 400 sociétaires et 11 658 salariés pour un  chiffre d’affaires de 0,3Md€.

 

♦ Education populaire.

42 299 coopératives scolaires fonctionnent comme des associations d’élèves, reconnues d’utilité publique et conventionnée par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse, par le biais desquelles ces derniers participent à leur propre éducation (sorties et voyages scolaires, activités culturelles et pédagogiques, etc.). Ces coopératives sont rattachées à l’Office Central de la Coopération à l’École (OCCE) qui emploie 122 salariés et cumule un budget de 210M€. Elles bénéficient du soutien et de la mobilisation de 4,9 millions d’adhérents. 

L’apprentissage de la coopération passe également par 58 coopératives d’éducation à l’entrepreneuriat collectif qui permettent à des jeunes ou des personnes en voie d’insertion professionnelle d’apprendre à expérimenter, gérer et développer collectivement un ou plusieurs projets répondant aux besoins d’un territoire, dans une durée limitée (ce sont des coopératives « éphémères »). Les 3/4 se situent en quartiers prioritaires de la politique de la ville) et un peu plus de 20% en milieu rural.

⇒ Le sociétariat coopératif : plus de 31 millions de sociétaires,

Parmi les 31,442 millions de sociétaires, la très grande majorité est le fait de “clients”, peu au fait de leur fonction de sociétaire (“clients” des banques, des coopératives scolaires, des HLM…). 

Par contre, au sein des autres types de coopératives au nombre de 750 000 environ, ce sont essentiellement des dirigeants d’entreprise, dont 544 200 appartiennent au monde agricole (72,5% de ces dirigeants), 135 800 au groupes des Scop, Scic et CAE (18,1%), 32 286 des commerçants (4,3%), 20 925 des artisans (2,8%) et 17 000 sont du monde maritime (2,3%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.coop/panorama-des-entreprises-cooperatives-edition-2024

 

 

SOMMAIRE

31% des chefs d’entreprise ont renoncé à voir un médecin, le plus souvent par manque de temps.

Méthodologie : enquête téléphonique auprès de 1500 répondants chefs d’entreprises, directeurs, gérants de TPE,PME et ETI (1 à 4 999 salariés) et membres de CODIR/COMEX d’ETI, réalisée entre le 14 février et le 26 mars 2024.

 

Profils des répondants : 63% d’hommes et 37 de femmes ; 13% de moins de 34 ans, 40 de 35 à 49 ans , 41 de 50 à 64 ans et 6 de 65 ans et plus ; 69% sont dirigeants d’entreprise de 1 à 5 salariés, 26 de 6 à 49 salariés, 4 de 50 salariés et plus ; 42% possèdent la totalité du capital, 26% la moitié ou plus ; 52% ont plus 10 ans d’ancienneté dans la fonction (31 de 10 à 20 ans et 21 plus de 20 ans), et 48% moins de 10 ans (21 au plus 5 ans et 27 de 5 à 10 ans).

Un élément nouveau dans ce baromètre, le questionnement des 4% déclarant une longue maladie (mais il ne sont que 63 répondants dans l’enquête).

 

La mauvaise santé physique et mentale a souvent des conséquences sur l’équilibre vie professionnelle, vie privée ; ces 3 composantes influent nettement sur la situation de l’entreprise.

 

⇒ En termes de santé : 90% disent être en bonne santé :

 

– 46% sont en très bonne santé dont 64% des chefs d’entreprise de moins de 3 ans d’ancienneté, 63% des 25-34 ans, 54% n’ont jamais pratiqué de visites médicales et 54% ont un bon équilibre vie personnelle et vie professionnelle.

– 44% sont en bonne santé.

Noter que 76% estiment être en bonne forme psychologique (anxiété, stress…), dont 28% en très bonne forme. Ceux en bonne santé et en bon équilibre vie professionnelle et vie privée sont habituellement en bonne forme psychologique.

 

Quels problèmes habituels de “forme” ?

3 problèmes fréquents : le mal au dos (43%), des douleurs articulaires (38% mais 48 les 50-64 ans) et des troubles du sommeil (36) ; suivent  les migraines (22), des troubles oculaires (18), des troubles gastriques, ou ulcères (14), des douleurs intestinales (14), des troubles de l’audition (9), des troubles cardiaques mineurs (8).

Noter que 29% n’ont aucun de ces troubles, dont 50% les 18-24 ans, 37% ceux en bonne forme psychologique et 37% ceux en bon équilibre vie professionnelle et personnelle.

Entre 2021 et 2024 le % de troubles est proche quelque soit le trouble.

 

♦ Noter que 37% des répondants ont des difficultés à concilier leur vie professionnelle et leur vie personnelle ; 17% affirment de fortes difficultés, dont les agriculteurs (42%), vs 3% les dirigeants ayant moins de 3 ans d’ancienneté ; 20% répondent plutôt en difficulté, notamment ceux en situation de maladie longue (35%), ceux du secteur de la santé (32%), les 25-34 ans (28%), mais peu les 65 ans et plus (10%).

44% disent ne pas rencontrer ce type de difficulté, notamment ceux en très bonne santé (65%), ou en bonne forme psychologique (52%).

⇒ Vont-ils chez le médecin ?

♦ 63% des dirigeants ne vont chez le médecin qu’en cas de problème ; ce sont plus souvent des co-gérants ou co-responsables (74) et des chefs d’entreprise de moins de 5 ans d’ancienneté (70-72). 10% n’y vont jamais.

Par contre, 27% font des check-up réguliers, notamment les plus de 65 ans (54%) et les dirigeants de plus de 20 ans d’ancienneté (35%).

 

♦ 31% des chefs d’entreprise ont renoncé à voir un médecin dont 60% par manque de temps et pour privilégier leur activité professionnelle (notamment les 25-34 ans 75% ou ceux de moins de 10 ans d’ancienneté) et 12% parce qu’ils estimaient que ce n’était pas nécessaire.

⇒ Mais 4% sont ou ont été touchés par une maladie longue,

notamment ceux de plus de 65 ans (12%). Le cancer est la première maladie citée (35%), suivie de maladies chroniques (25) et de maladies cardio-vasculaires (13) ; 27% sont concernés par une autre pathologie.

 

♦ 87% d’entre eux ont choisi de parler de leurs problèmes de santé, notamment 38 auprès de leurs conseils (avocats, experts-comptables, consultants), 38 auprès d’autres personnes au sein de leur entreprise, 35 auprès de leur banquier, 33 auprès de leur cercle professionnel élargi (clients, prestataires, et fournisseurs), 32% auprès de leurs associés, 27% auprès de la direction des ressources humaines et 19% de la direction de la communication de leur entreprise ; 13% ont choisi de ne pas en parler. Le conjoint et la famille ne sont pas cités, sans doute parce que cela est évident.

 

19% ont choisi de communiquer publiquement sur leur état de santé (message interne, mails clients, etc.) ; 41% ont souhaité que cette information ne soit pas confidentielle, sans pour autant communiquer formellement sur leur état de santé et 40% ont souhaité qu’au-delà des personnes qu’ils ont choisi d’alerter, l’information reste confidentielle.

 

♦ Pour 44%, leur état de santé leur font ou leur ont fait craindre pour l’avenir de leur entreprise, dont 30% tout à fait (notamment ceux en mauvais équilibre vie professionnelle /vie personnelle, 45%). 55% ne l’ont pas craint, notamment les 6-49 salariés (75%) et ceux en bonne santé psychologique ou physique.

 

♦ 51% n’ont pas constaté d’impact sur l’activité de leur entreprise.

Quel impact constaté pour les autres :

– En termes de chiffre d’affaires, 21% ont constaté une baisse, mais 13% un maintien voire une hausse, et 8% une redynamisation de l’activité,

-16% une réorganisation de l’entreprise, 11% des difficultés relationnelles avec les équipes, les clients, les relations d’affaires (notamment ceux en mauvaise forme psychologique 35%, et ceux ayant crainte pour l’avenir 25%), 6% des tensions avec les fournisseurs et ou partenaires historiques (notamment ceux de 6 à 49 salariés 25%, et ceux en mauvaise forme psychologique, 24%), mais 5% une amélioration des relations avec les équipes, les clients et les relations d’affaires,

– 13% des difficultés à trouver des financements et donc un report ou une annulation d’investissements, notamment ceux en mauvais état de santé (29%), mais pas ceux avec plus de 20 ans ancienneté (0%).

 

Au final, 24% font état d’impacts positifs, 41% d’impacts négatifs (notamment ceux en mauvais état de santé 71%, en mauvaise forme psychologique 65% et ceux en crainte pour l’avenir 64%) ; 51% ne font état d’aucun impact (ceux en bon équilibre vie professionnelle /vie personnelle 62% et sans crainte pour l’avenir 69%).

 

♦ Noter que 62% n’ont pas constaté d’impact sur leurs collaborateurs, notamment les plus de 20 ans d’ancienneté (75%), ceux sans crainte pour l’avenir (77%), quoique en maladie chronique (81%).

 

13% ont toutefois connu des difficultés à faire avancer les dossiers en leur absence, et 8% une dégradation de l’ambiance de travail, alors que dans 24% des situations, il y a eu développement d’un esprit d’équipe, et dans 13% des talents se sont révélés (exemple : des collaborateurs sont spontanément montés sur certains sujets).

 

♦ Les impacts de la maladie sur leur vie de dirigeant au quotidien : aucun pour 46% alors que pour les 54% autres, il y a eu soit réorganisation de leur activité (29%), soit délégation ou sous-traitance des activités (25%), soit abandon de certaines activités pour 22% (notamment pour ceux en activité entre 10 et 20 ans 48%, du fait du mauvais état de santé 43% et de crainte pour l’avenir 39%), ces 3 modalités pouvant se cumuler.

 

 

♦ Pour 52% la maladie n’a pas modifié leur façon de diriger l’entreprise ou de gérer le quotidien, alors que ceux craignant pour l’avenir et en mauvaise santé ont modifié leur façon de diriger au quotidien (48% dont tout à fait 27) ; 16% ont décidé de se faire remplacer (dont 10 partiellement).

Par ailleurs, 35% n’ont procédé à aucun aménagement. Par contre, si 33% ont maintenu l’activité, ils l’ont fait avec des aménagements (ex : renégociation des délais pour les contrats en cours révision heures d’ouverture) ; 21% ont recruté ; 13% ont réduit leur activité ; 6% ont fermé temporairement l’entreprise.

 

Pour les 48% qui ont modifié leur façon d’exercer leur fonction, 40% ont opéré des assouplissements dans l’organisation de leur travail, 17% ont mis en place un nouveau processus de travail avec leurs équipes, 10% ont nommé un adjoint pour palier à leurs éventuelles absences ; 13% ont par ailleurs mis en place des dispositifs d’information et de prévention santé au travail.

 

Mais 84% n’ont pas quitté leur fonction de dirigeant à la suite de leur situation de santé, alors que 10% ont décidé de se faire remplacer partiellement et 6 totalement.

 

♦ 79% des dirigeants en situation de maladie longue ont fait appel à une aide extérieure pour trouver des solutions d’accompagnement.

48% se sont tournés en 1er vers leurs cercles proches, puis vers l’assurance maladie (14%), vers leurs comptables et experts comptables (13%), vers un juriste ou un notaire (11%), vers leur assureur (8%, vers une association de malades (6%), voire  leur syndicat professionnel (6%) ou leur compagnie consulaire (5%). 21% n’ont fait appel à personne.

 

⇒ Parmi les dirigeants non actuellement affectés par une longue maladie, 63% ne craignent pas de l’être par une longue maladie.

 

♦ Toutefois, 82% ont pris des dispositions pour prévenir l’apparition de la maladie grave, notamment les plus de 65 ans (91%), les dirigeants en mauvaise santé (88%), ceux souffrants de troubles et douleurs (86%), et les femmes (85%).

 

Pour prévenir une éventuelle apparition, 82% pratiquent la prévention santé au quotidien :

– En termes de santé : 54% ont repris une activité physique régulière, 48% ont changé leurs habitudes alimentaires, 27% ont diminué leur consommation d’alcool et 24% ont arrêté de fumer ; par ailleurs, 27% ont mis en place des checkups réguliers avec leur médecin : 18% n’ont pris aucune disposition. 

– 49% ont pris une assurance professionnelle (les 1 à 5 salariés, 53% et ceux de plus de 50 salariés, 60 et 72% ; ceux de la construction aussi) ; 20% ont pris contact avec des professionnels (assureur, comptable, avocat) pour s’informer sur les dispositions à prendre et 17% ont réfléchi à un plan d’action à déployer si le cas de figure devait se présenter ; 40% n’ont pris aucune disposition.

 

-En cas de survenance d’une maladie grave, ils se tourneraient vers leurs amis et  famille (29%), leur assurance Maladie (29), leur expert-comptable (26), leur assureur (26), un avocat, juriste ou notaire (15),  leur syndicat professionnel (8), leur compagnie consulaire (5) ou une association de malades (6).

 

53% envisageraient de revoir leur fonction de dirigeant en cas de maladie grave : 24% envisageraient de se faire remplacer totalement (notamment les plus de 65ans, 44%), 29% partiellement ; 25% n’envisagent pas de revoir leur fonction de dirigeant ; 21% ne savent pas répondre.

⇒ En conclusion.

Il y a un lien manifeste entre les comportements vécus positivement ou négativement face à la maladie avec les 3 items santé physique, mentale et équilibre de vie professionnelle/vie privée.

 

♦ Une approche positive :

Ainsi au global, une bonne forme mentale s’associe avec un bon équilibre vie professionnelle et vie privée.

En cas de longue maladie, si 49% ne formulent pas de crainte pour l’avenir de leur entreprise, ces mêmes personnes sont 60% à être en bonne santé physique et 61 en bonne santé mentale ; même constat quand l’impact de la maladie est perçu comme neutre, alors ces répondants sont 67% en bonne santé physique, 62 en bon équilibre vie professionnelle/vie personnelle et 61% en bonne santé mentale.

 

♦ Une approche négative :

Par contre quand la forme mentale est mauvaise (18%), la santé physique l’est plus encore (45%), tout comme l’équilibre vie professionnelle, vie privée est mauvais pour 31%. Quand l’équilibre vie professionnelle et vie privée est tout à fait mauvais (17%), la santé physique l’est plus encore (27%).

En cas de longue maladie, 30% craignent pour l’avenir de leur entreprise et sont dans le même temps 45% en difficulté d’équilibre vie professionnelle et vie privée. 13% disent avoir difficulté pour trouver des financements, et dans le même temps ils sont 29% en mauvaise santé. 11% sont en tension avec leur équipe ou des clients et dans le même temps 35% sont en mauvaise santé mentale. Par ailleurs 41% vivent négativement la maladie et sont 65% en mauvaise santé mentale.

Ce ne sont que quelques exemples, ne disposant pas des tableaux pour une exploitation plus fine.

 

Pour en savoir davantage : https://fondation-entrepreneurs.mma/FCKeditor/UserFiles/File/FondationMMA_BPILab_Etude_Dirigeants_Maladies_Longues_2024_VDEF.pdf

SOMMAIRE

Les créations d’entreprises progressent de 11% au 1er semestre, comparé au 1er semestre 2023.

Comparée au 1er semestre 2019, la progression est de 31%, notamment dans les services.

 

⇒ La progression est toujours plus importante pour les microentreprises, au regard des autres formes de création.

Elle est de 13% au 1er semestre 2024, comparée au 1er semestre 2023, de 34% pendant la période 2019–2022 et de 48% au regard du 1er semestre 2019. Pendant ces mêmes périodes, la progression pour les sociétés n’a été respectivement que de 8, 13 et 29%. Si l’on intègre les entreprises individuelles hors microentreprises en diminution, la progression de ces créations classiques est de 8, 12 et 8%.

⇒ La progression des microentreprises par activités fines.

 

Entre les 1ers semestres 2023 et 2024, la hausse est d’au moins 10% pour la quasi totalité des secteurs d’activité, notamment  prés de +20% pour 5 activités :

– Le transport (reprise forte de +33% après la chute de 2% pour la moyenne des 1ers semestres 2019-2022 et une faible progression au regard de 2019, +18% vs une moyenne de 48% pour l’ensemble des créations),

– L’industrie en hausse constante avec respectivement +28, +45,5 et +89%, une si forte hausse qui ne peut s’expliquer que par des salariés qui sont devenus microentrepreneurs à la demande de leur employeur ?

– Les HCR, ces hausses sont le fait d’un rattrapage post covid : respectivement +28, +20 et -18%,

– Par contre l’informatique, le commerce, les services aux particuliers et la construction font état de hausses progressives entre ces 3 périodes, respectivement entre 2023 et 2024 (entre +10 et +20%), entre 2024 et la moyenne 2019-2022 (de 24 à 70%) et au regard de 2019 (entre 40 et 106%),

 

4 activités ont connu des situations moins favorables, dont 2 en faible progression (santé/éducation et services aux entreprises) entre 2023 et 2024 (+4%), mais en belles progressions sur les périodes précédentes (+25 à +51% au regard de 2019).

Le secteur des activités immobilières est en forte chute entre 2023 et 2024 (-15%), mais en situation meilleure au regard des autres semestres antérieurs (+9 et +24%), alors que celui des activités financières et assurance est en régression (une modalité d’exercice assez peu en phase avec cette activité). 

 

⇒ Les créations classiques ont tout juste retrouvé leur situation de 2019.

 

6 activités ont connu une progression de prés de 10% ou plus entre 2023 et 2024 :

– L’industrie, l’informatique et les activités financières ont connu une progression constante entre les 3 périodes observées,

– Cette progression, ce n’est pas le cas des activités services aux particuliers (qui ont connu une baisse au regard de la moyenne 2019-2022), ni du transport (-20% en 2024 au regard de 2019), ni des HCR (hausse plus forte la moyenne 2019-2022 et retombée au niveau 2019 en 2024).

 

5 activités sont en situation moins favorable : 

– Les services aux entreprises, de façon surprenante ont peu progressé entre 2023 et 2024, alors que leur hausse est plus favorable au regard des années précédentes, notamment au regard de 2019 (+29%, toutefois loin de l’informatique +44%),

– La santé/éducation retrouve son niveau 2019, après une progression plus manifeste pendant la période 2019-2022,

– Alors que 3 activités sont en régression au regard de 2019, la construction (-7% mais une modeste reprise entre 2023 et 2024), les activités immobilières (en baisse pendant ces 3 périodes) et la commerce en chute plus marquée (-33% au regard de 2019 et pas de progression entre 2023 et 2024). 

 

⇒ La comparaison 2024/2019 fait état d’une progression des créations totales au sein de l’ensemble des activités sauf le commerce.

 

– 6 activités connaissent une progression à la fois au sein des microentreprises et au sein des classiques : l’industrie (les classiques progressant même plus que les microentreprises), alors que c’est le contraire pour les 5 autres activités (informatique, services aux particuliers et aux entreprises, activités immobilières et santé/éducation), indiquant en tendance la progression favorable de ces activités,

 

– 2 activités connaissent une progression des créations classiques mais une baisse des microentreprises, les activités financières (notamment du fait de la réglementation de cette activité) et les HCR, semblant indiquer que la microentreprise est moins adaptée que l’entreprise classique,

 

– 3 activités font état d’une chute des créations classiques (entre -7 et -33%), face à une hausse des microentreprises (entre 18 et 46%) : on y trouve le transport, la construction et le commerce. Ici c’est le contraire, la microentreprise semblant bien correspondre à ces activités (notamment pour le commerce).

 

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