Archives annuelles : 2024

Guides

“Où trouver des chiffres et des statistiques sur les startups en France ?”, Cedef, octobre 2024

“Engager sa TPE PME dans une démarche de numérique responsable : un choix gagnant”, Frce Num, octobre 2024

SOMMAIRE

Les jeunes et leur attentes et préparation face au travail.

Méthodologie : échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française active occupée âgée de 18 ans à 28 ans, interrogé en ligne entre le 22 et le 31 juillet.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, secteur d’activité) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

Les jeunes sont plutôt plus positifs que leurs ainés face au travail. Ils sont lucides et s’estiment plutôt bien préparés pour s’y impliquer.

⇒ Leur ressenti face au travail.

83% (tout à fait 37) des jeunes jugent leur poste actuel conforme à leurs attentes, notamment les cadres (91) et les ouvriers (82).

 

Toutefois, le travail est vécu comme une routine (48% vs 46 pour l”ensemble de la population active), une sécurité (47 vs 57), un plaisir (43 vs 34), une fierté (38 vs 30) et une contrainte (21 vs 22).

Qui sont ceux qui éprouvent du plaisir au travail ? Ceux devenus artisans et commerçants (66%), professions intermédiaires (45), employés (43), cadres et ouvriers (39).

Et aussi ceux de niveau CAP/BEP (53), bac (48), deug ou licence (41), master/doctorat (36) et les sans diplôme (34).

⇒ Ce qui les prépare à une bonne insertion au travail.

♦ 79% (tout à fait 33) jugent leur formation utile à la préparation au poste qu’ils/elles occupent actuellement, notamment les cadres (90) et les catégories populaires (76).

65% (très bien 18) jugent que leur formation académique les a préparé(e)s à la création de leur entreprise : notamment les niveaux CAP/BEP (76), bac (69), master et doctorat (61), deug ou licence (66). Plus pour les hommes que pour les femmes (70 vs 59). Dommage que chaque niveau de formation ne propose pas la catégorie très bien qui serait plus explicite.

 

♦ Les expériences qui les ont le mieux préparé(e) au monde professionnel pendant leurs études sont par ordre décroissant : de loin, les stages (29% en 1ére citation et 47 toutes citations) et l’alternance (28 et 42).

Et de façon plus modeste,

– Une formation adaptée : les cas pratiques et mises en situation durant les cours (8 et 26), des modules de formation spécifiques à l’insertion professionnelle (5 et 12),

– Le contact avec des professionnels : des rencontres avec des professionnels (forums, conférences, etc.) pour 7 et 19, le mentorat par des professionnels (5 et 12), des projets académiques en lien avec des entreprises (3 et 10), 

– Une expérience à l’étranger (6 et 12), 

– La participation à une association (6 et 10), et la participation à une Junior-Entreprise (2 et 7). Ceci étant, 83% (tout à fait 27) pensent que l’engagement associatif contribue au développement personnel.  

⇒ Comment ils envisagent leur vie professionnelle à venir ?

♦ 52% indiquent qu’ils pourraient changer de travail pour un autre emploi plus plaisant mais moins rémunéré (59% les hommes vs 46 les femmes, et 65 les moins de 20 ans), une proportion supérieure à celle mesurée auprès de l’ensemble des actifs (34%).

 

♦ Pour un poste identique, lequel serait le plus susceptible de leur faire choisir un employeur plutôt qu’un autre :

 

2 raisons majeures : la rémunération globale (dont les avantages sociaux comme la complémentaire santé) pour 43 toutes citations (et 19% en 1ére citation), puis
l’ambiance en interne (42 et 16),

 

– d’autres raisons plutôt importantes relatives aux modalités de travail et à son évolution personnelle : la possibilité d’évoluer, de se projeter à long terme dans l’entreprise, par exemple en suivant des formations permettant d’exercer d’autres fonctions (33 et 10), l’autonomie dans l’organisation des horaires de travail (31 et 11), l’autonomie dans la gestion de ses objectifs et missions (23 et 7), la possibilité de faire du télétravail (21 et 6), l’environnement matériel de travail (locaux, équipements, restauration…) avec 17 et 4.

 

– Et relatives à l’entreprise elle-même : l’emplacement géographique (32 et 8), les performances, la santé financière de l’entreprise (21 et 6), la pratique de cet employeur en matière d’inclusion professionnelle : égalité femme homme, diversité sociale des recrutements, accès aux personnes handicapées avec 20 et 7 et le sentiment que cet employeur exerce une activité utile d’un point de vue sociétal ou environnemental (17 et 5).

 

♦ Qu’en est-il de leur intérêt pour un travail d’indépendant ? Créer sa propre entreprise (71 vs 34 la population active), être indépendant (67 vs 37), cumuler différents statuts (salarié et indépendant) pour 65 vs 34 ou travailler pour une start-up (51 vs 25). 

 

Toutefois ils citent nombre d’obstacles pour créer leur entreprise :

– 2 obstacles principaux : la peur de l’échec (52) et le manque d’accès au financement (51),

– Puis le manque des compétences (34), le manque de réseau (30) et  les contraintes réglementaires (28).

 

Pour en savoir davantage : https://junior-entreprises.com/barometre-2024-la-generation-z-face-au-travail/

SOMMAIRE

88% des Français ont une bonne image des commerces de proximité.

Méthodologie : échantillon national représentatif de 2 518 Français âgés de 18 ans et plus, interrogé via un questionnaire auto-administré en ligne entre le 24 juillet et le 21 août.

La représentativité est assurée par la méthode des quotas sur les critères de sexe, d’âge, de CSP, de région et de taille d’agglomération.

 

Les Français ont une bonne image des commerces de proximité mais 70% choisissent une enseigne de moyenne et grande surface contre 49% un commerce de proximité. Une surprise l’intérêt des moins de 35 ans ces commerces de proximité.

⇒ Le contexte, les sujets qui préoccupent le plus les personnes interrogées :

Le pouvoir d’achat (en 1er 26%, toutes citations 45, dont les CSP- 51% toutes citations), devant la santé (18 et 33%, les femmes 36), l’insécurité (12 et 26%), l’environnement (12 et 23%), l’immigration (10 et 21%, les hommes 25), les inégalités sociales (6 et 15%, les 18-24 ans 22), le terrorisme (5 et 11%) et moins encore devant 3 items qui peuvent les toucher plus avant dans leur vie au quotidien : l’emploi (4 et 10%, mais les 18-24 ans 25), le logement (4 et 8%) et l’école (3 et 7%).

 

Selon 52% leur pouvoir d’achat a diminué (59% les retraités et 59 ceux en communes rurales) ; il est resté stable pour 35% (+ 8 points depuis 2022) et en hausse pour 13% (17 pour les CSP+ et pour les habitants d’agglo de 100 000 habitants et plus).

 

Pour y faire face, les réductions ont porté sur les dépenses énergétiques (69% en hausse de 5 points, dont 56 sur les trajets en voiture) et de loisirs (66, dont 62 les sorties au restaurant, 56 les vacances) ; 44% ont porté sur les achats du quotidien, de type (plats traiteurs, viande et charcuterie, pâtisseries et glaces, champagne et vins, entre 36 et 45%) et nettement moins sur les produits de base (pâtes, riz, légumes et fruits frais, pain, huile, fromages, surgelés , conserves, entre 13 et 27%).

⇒ Vers quels types de commerce se sont-ils dirigés au moins une fois par semaine ?

♦ Une moyenne ou grande surface sous enseigne (70%, +5 points entre 2022 et 2024), nettement moins un commerce de proximité (49% en baisse de 2 points ; en 2024, 55% les CSP+, les 65 ans et 54 ceux en agglo parisienne) , 27% un marché (32 en baisse de 2 points ;  les moins de 35 ans, 31 les 65 ans et +, 31ceux en agglo de + de 100 000 habitants et 30 les CSP+), 16% vers internet (31, en baisse de 2 points ; les moins de 35 ans, 23 les CSP+ et 20 ceux en agglo de + de 100 000 habitants).

 

La hausse entre 2022 et 2024 est ainsi favorable aux moyennes/grandes surfaces.

 

♦ Par contre si l’on observe l’évolution au cours des 5 dernières années, les achats sur internet des courses alimentaires progressent (+8 points avec 20% plus souvent qu’il y a 5 ans), alors qu’ils baissent dans les commerces de proximité (-3 points avec 19% d’achat), sur les grandes et moyennes surfaces (-2 points avec 17%) ; la baisse la plus importante concerne les marchés (-8 points avec 16%). Globalement la pratique n’a pas changé pour ces différentes lieux d’achat (entre 59 et 68%). 

 

♦ Noter que ceux qui fréquentent une moyenne ou grande surface le font surtout 1 à 2 fois par semaine (55% vs 28 pour ceux qui fréquentent les commerces de proximité ou 20 les marchés). Par contre ceux qui fréquentent les commerces de proximité y vont plus souvent (au moins 2 à 4 fois par semaine 21% vs 15 pour les moyennes et grandes surfaces.

⇒ La fréquence d’achat au sein des commerces de proximité varie beaucoup selon la fréquence des consommations des produits : 

♦ Pour 56%, leur fréquence d’achat n’a pas changé, alors que 29% vont moins souvent dans des commerces de proximité (les CSP- et les 55-64 ans 34%) ; 15% y vont plus souvent (31% les 18-24 ans, 19% les CSP+, voire 17% ceux en agglo de plus de 100 000 habitants).

 

♦ Les achats dans le commerce de proximité sont peu fréquents chez les cavistes et brasseurs, les foodtrucks, les glaciers et les fromagers. Par contre, les boulangeries sont 58% à connaitre des achats au moins une fois par semaine (dont 34% au moins 3 ou 4 fois par semaine) vs les restaurateurs  59% au moins une fois dans le mois (dont 12% au moins une fois la semaine). Certains produits sont surtout achetés une ou plusieurs fois dans le mois (entre 29 et 38%) : on peut citer les primeurs, les bouchers et charcutiers, les poissonniers, l’épicerie, le groupe pâtisserie, chocolaterie, glaces.

 

♦ Les CSP+ et les moins de 35 ans sont en définitive ceux qui ont une fréquence d’achat plus marquée pour les commerces de proximité : pour les CSP+, il s’agit des commerces de boulangerie, de pâtisserie, d’épicerie et de fromage et pour les moins de 35 ans les mêmes commerces en ajoutant les boucheries et charcuteries.

 

♦ Noter que la hausse de fréquentation entre 2018 et 2022 pour ceux qui y vont au moins une fois la semaine est plus sensible pour les bouchers (24% en 2024 vs 18 en 2018), les pâtissiers (21 vs 16), les épiciers (18 vs 13), les fromagers (16 vs 11), alors qu’il y a baisse pour les boulangeries (58 vs 62) et les restaurants (12 vs 17). Par contre, entre 2023 et 2024.

 

♦ Globalement (61-86%), beaucoup disposent de commerces de proximité prés de chez eux ; 72% souhaitent même en avoir davantage près de chez eux.

 

Ce qui semble le plus manquer en commerce de proximité (30-51%) concerne les produits de boulangerie, primeur, boucherie (41-51%), moins ceux de formage, poisson, charcuterie, restauration, épicerie, pâtisserie (30-35%).

♦ Noter l’importance grandissante pour 47% (vs 32 en 2018) des avis et notes donnés aux commerces de proximité spécialisés sur internet/réseaux sociaux (ce sont les moins de 35 ans 68%, les actifs 57, ceux en agglo de 100 000 habitants, 51) ; 48% n’y prêtent pas attention (les retraités 74, les 50 ans et plus 67, et ceux en communes rurales  53).

⇒ 2 exigences clés pour le consommateur en commerce de proximité : la qualité et le prix. 

♦ Les Français sont surtout attentifs à la qualité (69% essentiel et 24% important mais pas prioritaire), au rapport qualité/prix (67 et 26) et au prix (62 et 30).

 

Les autres items sont jugés moins importants en dominante :

*En ce qui concerne les produits : leur origine et traçabilité (42% et 40), la diversité et le choix des produits (40 et 47), la composition et les apports nutritionnels des produits (34 et 41), les labels et appellations (24 et 46), la possibilité d’avoir du « fait maison » / fait sur place (23 et 42), leur marque (20 et 47), leur conditionnement en emballage (19 et 44).

*En ce qui concerne le commerce : la facilité d’accès du commerce (38 et 45), l’accueil et l’amabilité du personnel (30 et 49), les horaires d’ouverture (22 et 47), sa réputation (22 et 46), la capacité de conseil du commerçant (15 et 42), le charme / l’authenticité du commerce (13 et 38) ; et encore moins important : la possibilité de commander en ligne (12 et 22) et la possibilité de se faire livrer (10 et 20).

On constate peu de variation entre 2018, 2020, 2022 et 2024.

 

♦ A propos de l’attention portée à l’origine des produits :

-Un 1er groupe mobilise très largement cette attention : la viande, les fruits et légumes (74-79%),

-Un second est dans une approche moyenne (entre 52 et 60%) : en ordre décroissant, fromage et produits laitiers, poissons et produits de la mer, œufs et la charcuterie, 

-Un 3éme groupe (entre 13 et 30%) : en ordre décroissant, produits traiteurs, vin, céréales, gâteaux, chocolat, glaces, bière.

 

A propos du fait maison : pour 40% c’est prioritaire (44 les CSP+ et 43 les femmes) vs important et prioritaire (50) et secondaire (10 dont ouvriers 22).

L’indication « fait maison » rend compte du savoir-faire du commerçant (51% dont 28 en 1ére citation ; davantage les 50 ans et plus, 56-60) ; ils estiment que le produit est meilleur (56 dont 25 ; les CSP- avec 56,  ceux de l’agglo parisienne 55) ; et encore parce que c’est plus sain (44 dont 22 ; 48les moins de 35 ans et 47 les femmes).

Il est Intéressant de remarquer que la raison du choix du “fait maison” diverge selon les plus de 50 ans (produits frais et savoir faire du commerçant), les moins de 35 ans (produits sains) et les CSP- (“c’est meilleur”).

 

La mention « fait maison » pourrait être davantage encadrée par la loi. Si tel était le cas 28% n’iraient plus chez le commerçant dont le produit n’est plus reconnu fait maison, alors que 52% l’envisageraient (notamment pour ce qui est de la boulangerie, la pâtisserie et la restauration). 

♦ 67% (dont 13% régulièrement) font leurs achats alimentaires en circuit court (ceux en communes rurales, 75%, les CSP+,73, les moins de 35 ans, 72).

Les produits les plus recherchés sont d’abord les légumes 69%) et les fruits (57), puis les œufs, le viande, le fromage (36-43), moins les autres produits (11-19). 

 

Ceux qui achètent en circuit courts sont plus souvent des CSP+ et des moins de 35 ans (pour le poisson, les gâteaux et les céréales), des retraités (pour la fraicheur des légumes, fruits et œufs) et des hommes (pour le vin et la bière).

33% n’achètent pas en circuit court, surtout ceux en agglo parisienne (44).

⇒ L’image des commerces alimentaires de proximité reste excellente et parfaitement stable (88% bonne dont très bonne 22).

♦ Selon les activités : si toutes ont une appréciation favorable (56 à 87%), il est plus intéressant d’observer ceux qui ont une très bonne appréciation : sans surprise c’est la boulangerie (35%), puis les activités qui correspondent à une fréquentation plus assidue (entre 21 et 28%), telles la pâtisserie, le fromager, la boucherie, les primeurs, alors que les produits moins sollicités tels les glaces, les bières, les vins, les produits d’épicerie ; exception faite des restaurants connaissant plutôt une bonne fréquentation, mais une très bonne image modérée (17%).

 

♦ Ce sont les 50 ans et plus dont les retraités qui ont le plus souvent une bonne image pour les activités boulangerie, primeurs, boucherie, fromage, poisson) et par ailleurs les CSP+ (glacier, chocolatier, fromager, restauration) et les moins de 25 ans (foodtruck, brasseur, glacier). 

♦ Les mots, les idées qui viennent spontanément à l’esprit quand on pense à commerce alimentaire de proximité : 36% qualité, 16% proximité/accessibilité; 13% type de produit (dont produits locaux), 12% ambiance/accueil, 11% type de commerce (dont grandes surfaces), et en négatif les prix trop élevés (15%) .

 

♦ Cette même question est posée ensuite en sollicitant une réponse à des items prédéterminés : les valeurs pour décrire ce type de commerce oscille entre 69 et 87% et sans grand changement depuis 2018 ; comme précédemment la réponse tout à fait (entre 19 et 35%) propose par ordre décroissant :

-Entre 28 et 35%, la qualité, la taille humaine, la fraicheur, le savoir-faire, la convivialité, le conseil, la confiance, le plaisir, la disponibilité,

-Entre 19 et 24%, le dynamisme, le fait maison, l’excellence, la traçabilité, le choix, la créativité et l’éco-responsabilité ; pour ces 5 derniers items, il est constaté une nette progression depuis 2018.

 

♦ Interrogés sur les apports des commerces de proximité à la collectivité, les réponses sont favorables (entre 73 et 84%, dont tout à fait entre 24 et 37%), hors 2 propositions : le bon rapport qualité/prix (62 dont tout à fait 16) et la visibilité sur internet et les réseaux sociaux (41 dont tout à fait 10). 

 

3 items sont en position un peu moins favorable depuis 2018 : la dynamisation des centres-villes et bourgs (84 en 2024 vs 90 en 2018), la création de lien social (83 vs 87) et la participation à l’aménagement du territoire (79 vs 82).

Alors que 4 items sont en position plus favorable : le fait du bon rapport qualité/prix (62 vs 51), celui d’y trouver des produits de qualité qu’on ne trouve pas ailleurs (78 vs 70), la facilité d’accès (75 vs 73) et la création d’emploi (73 vs 71).

 

Pour en savoir davantage : https://csa.eu/csa-content/uploads/2024/09/Les-Francais-et-les-commerces-de-proximite.VD_.pdf

SOMMAIRE

En 2022, le tourisme chiffre 3,5% de la valeur ajoutée et 3,6% du PIB.

Si sa valeur ajoutée a progressé de 22% entre 2022 et 2021, elle a régressé de 1,6% comparée à 2019.

 

La comparaison avec 2022 n’est pas la plus pertinente ; il faudra attendre 2023 pour situer s’il y a réellement reprise, telle qu’annoncé.

 

Le tourisme compte pour 3,5% de la valeur ajoutée totale en France. 3 activités de ce secteur pèsent en tant qu’activités touristiques (entre 59 à 100% des activités de ces secteurs sont touristiques), mais elles ne sont que 31% de la valeur ajoutée des activités classées comme touristiques. Par contre une activité comme l’hébergement (42,5% de la valeur ajoutée du tourisme) n’enregistre que 16,7% de ces activités comme totalement touristiques.

Certaines activités, considérées comme non touristiques car essentiellement tournées vers la demande locale, répondent par ailleurs également à des besoins des touristes. Par exemple, les activités du commerce de détail fournissent aux voyageurs des biens alimentaires, du carburant ou des activités de services à la personne, comme la coiffure ou les soins corporels. 

En termes d’évolution depuis 2019, les transports ont beaucoup progressé en valeur ajoutée (+20,4%, notamment dans le transport routier et sur eau avec +25%). C’est d’ailleurs le secteur “touristique” qui a le plus progressé, à l’exception de la location de matériel de transport (+6,1%).

Les HCR se sont maintenus (-1,4%) du fait de la bonne tenue de l’hébergement (+1,5 et 42,5% de la valeur ajoutée du tourisme), alors que les restaurants et cafés ont nettement régressé (-26%).

Enfin si les activités culturelles ont progressé de 8,9%, celles sportives et de loisirs ont chuté de 13,7%, comme les agences de voyage et de réservation (-14,8%)

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8258470

SOMMAIRE

L’envie de créer une entreprise en 2024 : profil, perceptions de ce qu’est un chef d’entreprise.

Méthodologie : échantillon de 2701 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne entre le 02 et le 14 mai 2024.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas ( sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

Pour analyser les questions du sondage, je propose des tableaux comparatifs avec les différents items selon les grandes questions posées ; le classement des items se fait alors en déclinant les moyennes des réponses des chefs d’entreprise (artisan, commerçant, dirigeant, sans salarié), de la plus élevée au regard de la moyenne globale, à la moins élevée (et donc le plus souvent 3 sous-groupes : la moyenne chef d’entreprise est plus élevée que la moyenne globale, elle est proche, ou elle est inférieure). Pourquoi cette proposition ? Parce qu’elle permet de comparer le ressenti de pratiquants de l’entrepreneuriat (au sens chefs d’entreprise de très petite entreprise, au ressenti bien différent de patrons d’entreprise importante en taille) avec ceux d’éventuels postulants à la création d’entreprise.

 

 

Ce sondage est beaucoup plus précis que la plupart des sondages effectués dans le passé, en ce qui concerne les “envies” de création (compétences requises, difficultés, freins, type d’aides attendues..), selon les caractéristiques des populations interrogées (salarié, femmes, âges, CSP..).

 

 

A la question ” vous, personnellement, un jour dans votre vie, auriez-vous envie de créer votre entreprise, d’en reprendre une ou de vous mettre à votre compte ?”, 36% ont répondu probablement (dont 14 certainement) ; Le % de 36% a relativement peu varié depuis 1999 : entre 29 et 36% entre octobre 2018 et mai 2024 ; par contre les réponses certainement (plus effective pour aboutir à une création) ont été plus fluctuantes (entre 8 et 14%) ; la tendance est à la hausse entre octobre 2018 et mai 2024.

Les données pour les années antérieures à 2024 proviennent d’autres enquêtes conduites par l’Ifop.

⇒ Qui sont ceux qui ont envie de créer une entreprise un jour (moyenne de 36%) ? 

♦ Parmi la population interrogée, ce sont davantage les jeunes qui ont envie de créer (63% les 18-24 ans, 55 les 25-34 ans vs 42 les 35-49 ans mais 15 à 27 les 50 ans et plus), des hommes (42% vs 31 les femmes), des personnes qui ont des enfants (53% vs 30 ceux qui vivent seuls). 42% vivent dans la région Parisienne, 37% en commune rurale et 34% dans une autre commune urbaine.

 

♦ 53% de la population interrogée connaissent des chefs d’entreprise (vs 26 n’en connaissent pas) ; d’ailleurs, 36% ont un ou plusieurs de leurs proches chefs d’entreprise : c’est le fait des moins de 50 ans (42-46% vs 26-33% les plus âgés) ; c’est davantage le fait des CSP+ (45-54% vs les CSP- (33-36%).

Enfin 15% ont dirigé une entreprise.

 

♦ Sans surprise, parmi les répondants ceux qui ont envie de créer sont des chefs d’entreprise (76% ; ils le sont ou l’on été), 46% des cadres et professions libérales, devant les CSP- (entre 35 et 39%), les inactifs étant bien moins nombreux (28%). 53% travaillent dans des petites entreprises, 43% dans des entreprises de 20 à 49 salariés et 34 à 37% dans des autres tailles d’entreprise.

⇒ L’adhésion à certaines affirmations concernant l’entrepreneuriat : être entrepreneur c’est :

Une 1ére approche en s’appuyant sur la réponse “tout à fait d’accord”.

 

♦ Ce qu’est le “métier” (classé par ordre décroissant selon l’intensité de “tout à fait d’accord”) :

 – C’est prendre de grandes responsabilités et les assumer (97 d’accord dont 61 tout à fait d’accord) et c’est avant tout être seul face à ses responsabilités (86% dont 44), 

– C’est oser prendre des risques (97% dont 59), 

C’est d’abord travailler dur (95% dont 59), être confronté à de nombreux moments difficiles, avec des incertitudes au quotidien (95% dont 51), 

– C’est comprendre et être capable de faire face à ses erreurs, et recommencer pour réussir (96% dont 46),

– C’est savoir s’entourer (95% dont 44), mais c’est aussi pour d’autres ne compter que sur soi pour développer son business (72% dont 30),

– C’est d’abord un état d’esprit que l’on peut avoir et valoriser même en tant que salarié (90% dont 36),

 

♦ Les bénéfices pour soi et les apports pour la société :

– C’est créer son propre emploi (95% dont 51), et récolter les fruits de son travail (92% dont 47), mais aussi avoir des revenus fluctuants (86% dont 38),

– C’est avant tout ne pas avoir de patron (85% dont 41), et choisir avec qui travailler (91% dont 38), être libre de ses décisions et de ses mouvements (80% dont 30). 

– C’est contribuer à la société par la création d’une activité utile et/ou à la création d’emplois (92% dont 36),

 

Une seconde approche, en comparant le ressenti des chefs d’entreprise et les ressentis des autres populations.

 

Les chefs d’entreprise plus que les autres (notamment les moins de 35 ans et les CSP+) mettent en avant à la fois la plus-value que procure le fait d’être à son compte (pas de patron sur le dos, libre de ses décisions..) mais aussi les contraintes (travailler dur, revenus fluctuants, ne compter que sur soi..).

Par contre, plusieurs ressentis, qui seraient d’essence entrepreneurial, peuvent étonner parce qu’ils sont plutôt en retrait (oser prendre des risques, faire face à ses erreurs, en tirer des leçons pour rebondir, savoir s’entourer, d’abord un état d’esprit à valoriser), alors qu’ils sont valorisés au même titre, voire davantage, par les autres populations.

Noter que les femmes ne se différencient nettement des hommes qu’à propos de 2 ressentis : davantage pour “ne pas avoir de patron sur le dos” (88% vs 82 pour les hommes), et moins pour “ne compter que sur soi” (68% vs 74).

⇒ Les principales qualités ou compétences requises pour être un entrepreneur ?

♦ Ce qui semble très important (au moins 8% très et 24% important) :

 

2 modalités professionnelles :

Avoir des compétences multiples (commerciales, RH, comptable etc.) 33% dont 14,

Être organisé et productif dans son travail (36% dont 11), 

 

4 modalités de caractère : avoir confiance en soi (24% dont 10), être déterminé et patient (28% dont 9), être courageux (24% dont 9), être persévérant et résilient (30% dont 8),  

 

♦ Paradoxalement les qualités les plus importantes pour l’entrepreneuriat sont moins considérées par les chefs d’entreprise telles “savoir s’entourer de personnes compétentes” (13% vs 30 en moyenne), “avoir un bon réseau professionnel” (11% vs 17 ),”avoir le goût du défi et du risque” (15% vs 21), 

Voire au même niveau qu’en moyenne : “avoir le goût du contact humain” (6% vs 8), “faire preuve de leadership” (7% dont 9),” avoir des compétences multiples” (31% vs 33), “être créatif” (11% vs 11),  “avoir une forte capacité d’adaptation” (19% vs 17), “être organisé dans son travail” (39 vs 36). 

 

Ainsi les chefs d’entreprise se positionnent davantage dans les qualités personnelles : “persévérance et résilience” (40% vs 28), “passionnés” (29% vs 20),”être déterminé et patient” (32% vs 24)?

 

♦ Les moins de 35 ans et les salariés du privé sont proches, mais se retrouvent plutôt moins dans les valeurs entrepreneuriales. Noter toutefois que les moins de 35 ans sont plus soucieux de créativité et de leadership.

 

♦ Les hommes sont plus soucieux que les femmes notamment quant “au fait d’être organisé et productif”, à celui “d’avoir une forte capacité d’adaptation”, à celui “d’être créatif”, de “faire preuve de leadership”, “d’avoir le goût du risque”, “d’avoir confiance en soi”.

⇒ L’adhésion à des stéréotypes autour de l’entrepreneuriat.

♦ 6 items réunissent 60 à 85% d’accord dont 17 à 34% tout à fait d’accord. 

Ce qu’apporte l’entrepreneuriat à notre société : les entrepreneurs jouent un rôle social important (création d’emplois, de richesses, de croissance), 85% dont 29 ; ils sont  sources d’inspiration et modèle de réussite (75 dont 19), d’autant que la sécurité de l’emploi n’est plus un critère déterminant dans le choix d’un métier ou d’un poste (66 dont 19).

 

En ce qui concerne les motivations pour créer une entreprise :

– Il est préférable d’avoir de l’expérience pour lancer son entreprise (83 dont 34), sinon beaucoup de créations d’entreprises se terminent par des échecs (71 dont 19),

– La principale motivation des entrepreneurs est de gagner de l’argent (60 dont 17),

– Il faut devenir son propre patron pour ne pas se faire exploiter (49 dont 15), 

 

En ce qui concerne les exigences pour créer une entreprise ; en fait la création parait largement possible pour le plus grand nombre : aujourd’hui, n’importe qui peut entreprendre (36 dont 12) ; Il suffit d’une bonne idée pour se lancer (34 dont 12). Par contre s’associer, le meilleur moyen de réussir son projet de création d’entreprise (49 dont 9) est modérément prisé,

 

Et en ce qui concerne l’appui des Pouvoirs Publics et de la société Française, le propos est encore plus modeste : la France est un pays d’entrepreneurs (53 dont 8), l’entrepreneuriat est très valorisé dans la société en France (34 dont 6) ; d’ailleurs les entrepreneurs bénéficient d’un soutien suffisant en cas d’échec (peu le pensent, 15 dont 4). enfin, l’item “les politiques publiques actuelles encouragent l’entrepreneuriat en France” ne recueillent que 35% d’avis favorable dont 6 tout à fait d’accord.

 

♦ Le ressenti des chefs d’entreprise comparé à la moyenne et aux autres populations.

Le propos avec le plus d’écart est “Il faut devenir son propre patron pour ne pas se faire exploiter” (57% vs 49 en moyenne pour les autres populations) ; c’est aussi le propos des CSP- (55) et des moins de 35 ans (52). Il est suivi de “aujourd’hui, n’importe qui peut entreprendre” (53 vs 48) ; mais c’est aussi largement le propos des CSP+ et -, des moins de 36 ans et des hommes. Cet item est complété par “Il suffit d’une bonne idée pour se lancer” (45 vs 46) ; et et dans le même registre “Il est préférable d’avoir de l’expérience pour lancer son entreprise” , ce propos est plutôt dénié par les chefs d’entreprise : 74 vs 83).

 

Les chefs d’entreprise sont aussi plus septiques sur l’apport des entrepreneurs à la société, sur l’appui offert de la société et des Pouvoirs Publics (les moins de 35 ans y croient plus) et sur “la principale motivation est de gagner de l’argent (30 vs 49).

 

Pour en savoir davantage : https://www.axtom.eu/etude-axtom-ifop-entrepreneuriat-2024/

SOMMAIRE

Les jeunes employés dans des entreprises de proximité y restent-ils ?

Méthodologie : un travail préliminaire de repérage spécifique sur 3 années d’observation de l’enquête Génération 2017 des jeunes « primo-sortants » de formation initiale, ayant occupé au moins un emploi dont l’employeur relève du champ d’Opco a été réalisé par le Céreq.

La première partie de l’analyse permet d’appréhender la place des entreprises de proximité dans l’entrée des jeunes dans la vie active. La deuxième partie présente les caractéristiques des jeunes ayant travaillé dans les entreprises de proximité, mais aussi les formations dont ils sont issus. Ces analyses permettent d’apprécier dans quelle mesure les entreprises de proximité fidélisent ces jeunes sur l’ensemble de la période

 

Les jeunes qui débutent dès leur 1er emploi dans une entreprise de proximité bénéficient de conditions d’emploi plus favorables que l’ensemble des sortants en emploi, avec un accès à l’emploi durable plus important. Il sont aussi plus fidèles aux entreprises de proximité.

⇒ Les sortants de formation en emploi dans des entreprises de proximité.

En octobre 2020, sur 746 000 jeunes sortants de formation initiale, 66 000 sont en emploi, au moment de l’enquête, dans une entreprise de proximité (9%), à comparer aux 8% de l’ensemble des salariés dans les entreprises de proximité et aux 10% de moins de 30 ans dans l’ensemble des activités. Si on élargit la période de référence aux 3 premières années après leur sortie de formation, un jeune sur cinq a connu au moins une période d’emploi dans une entreprise de proximité du champ d’Opco EP. Ce poids est plus important encore parmi ceux qui sortent d’une formation en alternance (24%). 

Les salariés qui travaillent dans ces entreprises de proximité sont en moyenne plus jeunes qu’au sein de l’ensemble des salariés (27% de salariés âgés de moins de 30 ans contre 19%).

 

Les secteurs dans lesquels ils ont travaillé au cours des 3 ans qui ont suivi leur sortie de formation :

Le choix de regroupement des activités n’est pas expliqué et diffère des regroupements habituels des activités, ce qui rend l’analyse difficile.

 

-Dans “les activités de commerce et services aux entreprises” (34 700 jeunes, soit 25,3% des sortants ayant travaillé dans une entreprise de proximité) ; 24,5% sont en emploi à la date de l’enquête ; ils sont 28,7% des emplois de ce secteur ; on y trouve notamment des activités immobilières, de commerce de gros et des entreprises de service aux entreprises.

 

Dans des “activités artisanales” (26 880 jeunes, 19,6% des jeunes ayant occupé au moins un emploi dans une entreprise de proximité) ; 19,3% sont en emploi dans une entreprise de proximité, et pèsent 20,6% des emplois de la branche. La part des moins de 30 ans est élevée (39% contre 27 pour l’ensemble des salariés).

Les commerces de bouche (dont la boulangerie) comptent pour 55% de ces emplois, la coiffure/esthétique pour 28%. 

 

-Les “activités de commerce et services aux particuliers” : 23 980 jeunes soit 17,5% de ces jeunes en emploi (14,4% au moment de l’enquête) et comptent pour 13,8% des effectifs de ces activités. on y trouve 44% dans le commerce habillement et chaussures, 17% pour le gardiennage/entretien des immeubles et 15,3% pour d’autres services aux personnes.

 

-Dans “des activités libérales” (15 350 jeunes) : 11,2% des jeunes ayant occupé un emploi (16,4% sont en emploi au moment de l’enquête) ; ils ne sont que 14% des effectifs de ces activités. 48% sont dans des activités de santé (dont pharmacie) et 24% dans des entreprises d’architecture. 

 

-25,5% ont occupé un emploi (24,5% le sont au moment de l’enquête) dans des activités autres.

⇒ Principaux statuts des jeunes en début de vie active dans une entreprise de proximité :

– Les employés sont 74% des jeunes concernés dans le commerce et services aux particuliers, (vendeur en habillement, coiffeurs, métiers en lien avec les entreprises des services à la personne comme la garde d’enfants ou l’aide à domicile) ; ils sont 55% dans l’artisanat et 43% dans les commerces/services aux entreprises. Par ailleurs les employés sont 32% des salariés jeunes dans les autres entreprises et donc moins nombreux que dans les entreprises de proximité.

– Les professions intermédiaires sont 51% dans les activités libérales (vs 8 à 26% dans les autres activités) ; ils sont préparateurs en pharmacie, technicien du BTP. Ils sont 26% dans les autres entreprises.

 27% sont cadres dans les professions libérales  (vs entre 2 et 10 les autres activités) ; ce sont surtout des architectes. Ils sont 18% dans les autres entreprises.

 Les ouvriers sont 32% dans les activités artisanales (vs 2 à 16%), notamment en boulangerie/pâtisserie. Ils sont plus nombreux en moyenne dans les autres entreprises (22%).

⇒ Caractéristiques des jeunes ayant eu au moins un emploi dans une entreprise de proximité :

– Ce sont en majorité des femmes (62% vs 48 dans les autres entreprises ou 51% des jeunes ayant occupé un emploi dans une entreprise de proximité), notamment dans les activités libérales (pharmacie d’officine…), les commerces de détail de l’habillement, la coiffure et des entreprises des services à la personne. 

58% sont issus de formations du supérieur (vs 62 pour l’ensemble des jeunes en emploi), plus tournés vers les niveau bac et bac +2..

– L’âge moyen des jeunes est identique qu’ils aient travaillé ou non dans une entreprise de proximité (21,6 ans, en majorité des 19-20 ans).

– Les jeunes travaillant dans une entreprise de proximité proviennent plus qu’ailleurs de formations en alternance : 30% sont sortants d’une formation en alternance (23% en apprentissage et 7% en contrat de professionnalisation) contre 25% pour l’ensemble des jeunes ayant occupé au moins un emploi. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les activités artisanales (50%).  

Les alternants travaillant dans les entreprises de proximité à la sortie des études sont un plus souvent issus de formation de niveaux CAP/BEP ou bac (respectivement 31 et 30%), que ceux travaillant dans les entreprises qui ne sont pas de proximité (27 et 19%).

– Enfin, ceux qui se tournent dans les activités artisanales résident davantage dans un territoire rural (19%), alors que ceux qui travaillent dans des activités libérales proviennent davantage des territoires urbains.

⇒ En emploi, après avoir été diplômés ou avoir abandonné leurs études ?

♦ Les 2/3 de ceux ayant travaillé dans une entreprise de proximité ont obtenu leur diplôme à l’issue de la formation dont ils sont sortis ; toutefois, un jeune sur cinq est sorti d’une année non terminale et 13% d’une année terminale sans être diplômé. Cette situation est plus habituelle dans les activités de commerce et de services pour les particuliers (près d’un quart), mais très faible chez les jeunes travaillant dans les activités libérales (12%).

 

♦ Les sortants d’année non terminale sont pour 47% issus de formation de niveau bac +3/4. Pour la plupart, ils s’arrêtent parce qu’ils souhaitent entrer dans la vie active ou parce qu’ils ont trouvé un emploi ou par lassitude, voire des résultats insuffisants, des raisons extra scolaires (raisons familiales ou personnelles, financières). ou une impossibilité de formation dans le domaine souhaité.

⇒ Les jeunes en 1er emploi en entreprise de proximité.

♦ 61% des jeunes travaillent dès leur 1er emploi dans une entreprise de proximité (et même plus des 2/3 pour les activités libérales ou artisanales).

Ils sortent plus souvent de formations en alternance que de la voie scolaire (67 contre 59%), et sont même 81% des alternants dans les activités libérales et 76% dans les activités artisanales ; ils sortent aussi avec diplôme (63 contre 55%).

 

♦ Ils bénéficient de conditions d’emploi plus favorables que l’ensemble des jeunes sortants, avec une part de CDI plus importante au moment de l’embauche mais aussi en fin de contrat, bien que le temps d’accès au 1er emploi soit proche (4,6 mois contre 4,9 mois).

 

♦ Les jeunes passés par une entreprise de proximité mais qui n’y ont pas débuté leur carrière professionnelle accèdent à leur premier emploi un peu plus rapidement que ceux qui y travaillent dès le départ : 3,3 mois contre 4,6 mois. Toutefois, leur condition d’embauche dans le premier emploi est plus instable : davantage d’emplois en CDD ou intérim ; leur 1er contrat se transforme moins souvent en CDI en fin de contrat ; ils mettent également davantage de temps que les autres pour accéder à un 1er emploi en CDI (12,5 mois contre 9 mois pour les jeunes débutant dès la première embauche dans une entreprise de proximité) ; ils ont plus souvent des emplois à temps partiel (30 contre 26). Ce sont davantage des sortants qui arrêtent plus fréquemment que les autres leurs études pour des raisons personnelles ou familiales mais aussi financières.

 

Le temps d’accès au 1er emploi est le plus rapide dans les activités libérales (2,7 mois) pour les jeunes ayant obtenu leur premier emploi dans des entreprises de proximité. En revanche, il est plus long dans les activités du commerce et services, notamment dans les activités à destination des particuliers (5,4 mois), notamment dans les entreprises de services à la personne (7,2 mois). Le recours à l’intérim est beaucoup plus important dans les activités de commerce et services aux entreprises et celles non couvertes par une convention collective (17 et 20%).

C’est aussi dans les activités libérales que les jeunes voient le plus leur contrat se transformer en CDI (64%, 10 points de plus que dans les autres activités). Cette transformation plus importante du 1er contrat en CDI dans ces activités explique en partie un accès à l’emploi durable plus rapide (7 mois en moyenne).

 

♦ De façon globale, le temps partiel concerne près d’1/4 des jeunes débutant dans une entreprise de proximité comme pour l’ensemble des jeunes ; dans les activités de commerce et services aux particuliers, il est de 45% et selon les activités fines : vendeurs en commerce de bouche (46%), aides au maintien à domicile (64%) et assistants maternels (95%). Il s’agit en outre, pour près de la moitié des emplois dans ces activités, de quotités de temps de travail faibles (inférieurs ou égaux à un mi-temps). Chez une majorité de jeunes, ce temps partiel est subi : 57% de ceux qui ont commencé à travailler dans une entreprise de proximité à temps partiel souhaitaient travailler à temps plein à l’embauche.

⇒ Le nombre d’emploi et le temps passé en entreprise de proximité. 

Les jeunes ayant travaillé leurs 3 premières années de vie active dans une entreprise de proximité ont eu 2,7 emplois dont 1,3 dans une entreprise de proximité (beaucoup de mobilité donc). Ces jeunes ont connu davantage d’emploi que l’ensemble des jeunes en emploi (2,7 vs 2,1).

 

♦ 59% ont été fidèles aux entreprises de proximité :

– 34% des jeunes en emploi un moment ou l’autre en entreprise de proximité (100% dans ce type d’entreprise) sont restés très majoritairement dans un seul emploi (74%), 19% ayant connu 2 emplois mais dans des entreprises de proximité et 8% davantage.

– 25% des jeunes sont restés en emplois pour 50 à 100% de leur temps de travail (en moyenne 71% dans des entreprises de proximité) ; ils ont connu au moins 2 emplois (50%), et 50% au moins 3 emplois.

♦ Par ailleurs, 42% ont connu au plus 34% de leur temps de travail en entreprise de proximité :

– 22% n’ont donné que 34% de leur temps de travail aux entreprises de proximité ; 70% ont connu au moins 3 emplois (dont 39% 4 emplois et plus).

– 20% n’ont donné que 11% de leur temps de travail aux entreprises de proximité ; 47% d’entre eux ont connu au moins 4 emplois et 77% au moins 3 emplois.

Les jeunes sont restés les plus fidèles aux activités de proximité dans les activités libérales (75% de leur temps) et artisanales (64% de leur temps). Ceci étant, seuls 28 à 32% n’y ont connu qu’un seul employeur. Par ailleurs 57 à 59% de leur temps de travail s’est produit dans les entreprises de proximité pour les 3 autres groupes d’activité.

Les jeunes issus de formation en alternance sont davantage représentés parmi les jeunes ayant travaillé 100% de leur temps en emploi dans les entreprises de proximité au cours des 3 premières années de vie active (36% contre 30% pour l’ensemble des jeunes y ayant travaillé au moins une fois). Leur propension à rester dans ces entreprises est de 40% contre 31 pour les jeunes issus de la voie scolaire.

 

C’est dans les activités libérales que la propension des alternants à ne pas quitter les entreprises de proximité est la plus forte (69% contre 46 pour ceux issus de la voie scolaire), suivies des activités artisanales (46% vs 32), puis des activités commerce et services aux entreprises (36% vs 28), alors que dans les activités commerce et services aux particuliers, cette propension est assez proche (27% vs 29).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cereq.fr/sites/default/files/2024-09/WorkingPaper_30.pdf

 

 

SOMMAIRE

22 à 27% des non salariés se sentent très vulnérables dans le domaine protection sociale.

Méthodologie : échantillon total de 673 travailleurs non-salariés (300 dirigeants d’entreprises de 1 à 9 salariés et 373 indépendants comprenant tous les travailleurs non-salariés de 0 salarié), interrogé entre le 29 avril et le 12 mai 2024, par questionnaire autoadministré en ligne.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille d’entreprise.

 

Parmi les dirigeants en entreprise individuelle ou à gérance majoritaire, les hommes sont 55% : les moins de 40 ans sont 20% et les 50 ans et plus 52% ; les 1-5 salariés sont 87% : 40% appartiennent aux activités de services, 30% au BTP/industrie et 30% au commerce/HCR et transport.

Parmi les sans salarié, les hommes sont 49% ; les moins de 40 ans 19% et les plus de 50 ans 55% ; 76% appartiennent aux activités de services, 19 au commerce/HCR et transport et 5 au BTP/industrie. 51% sont en profession libérale.

 

69 à 78% aimeraient mieux maitriser leurs connaissances et droits en matière de protection sociale, et à se faire accompagner pour y parvenir.

⇒ L’importance de leur vulnérabilité.

♦ Dirigeants et indépendants se sentent vulnérables (87 et 84% dont très 27 et 22) : cette vulnérabilité est un peu plus marquée dans le champ de la protection sociale (83 et 76 mais très 31 et 25).

Notez que paradoxalement les plus très vulnérables sont les dirigeants (notamment ceux du commerce), devant les sans salarié (notamment les professions libérales moins inquiètes), et les moins de 40 ans dans l’un et l’autre groupe interrogé.

♦ Comparés à la vulnérabilité chez les salariés en matière de protection sociale, les acteurs des 2 groupes se perçoivent beaucoup moins avantagés (55 et 58% selon le groupe répondant). Chez les dirigeants, ce sont les hommes (58% vs moyenne de 55 et femmes 51) et les 40 ans et plus (59% les 40-49 ans et 56% les 50 ans et plus) qui se perçoivent les moins avantagés, alors que ce sont les moins de 40 ans (65% vs 58 en moyenne) et les femmes (61%) qui le sont chez les non-salariés.

⇒ Les points de vulnérabilité ressentis (ensemble des points de vulnérabilité).

Ils chiffrent selon les items proposés entre 53 et 81% pour les dirigeants et entre 46 et 78% pour les sans salarié.

 

Précisons ces points : l’interrogation porte essentiellement sur les risques courus pour l’activité du fait d’arrêt de travail (5 items), un autre sur la perte de revenus au moment de la retraite, un dernier sur les soins médicaux trop couteux (le point de vulnérabilité le moins évoqué, concernant davantage les moins de 50 ans et moins les sans salarié).

 

 – La crainte d’un long arrêt de travail fait peur quasiment aux 2 groupes (81 pour les dirigeants et 78 pour les sans salarié), moins pour les sans salarié en ce qui concerne le risque d’accidents du travail  (les professions de services, notamment libérales y dominent).

On retrouve le clivage déjà observé (chez les dirigeants plus de crainte des hommes, chez les sans salarié plus de craintes chez les femmes), avec un décalage en ce qui concerne les âges, et plutôt moins de craintes pour les 50 ans et plus. Les dirigeants évitent des activités qui risqueraient de provoquer un accident du travail ; ces derniers sont plus inquiets en ce qui concerne les activités BTP/industrie.

– La perte de revenu au moment de la retraite inquiète les chefs d’entreprise des 2 groupes, davantage les moins de 50 ans, et nettement moins les sans salarié.

– Bien sur les femmes les plus jeunes craignent la perte d’activité suite à leur maternité (70% vs 56 en moyenne chez les dirigeants et 62% vs 49 en moyenne chez les sans salarié). 

⇒ Les difficultés rencontrées pour une prise en charge.

– En 1er lieu elles surviennent lors d’un arrêt de travail (60 les dirigeants, 55 les sans salarié) ; elles concernent davantage les moins de 50 ans (les 2 groupes) et ceux du BTP/industrie pour les dirigeants.

 – Seconde difficulté, celle à l’occasion de soins paramédicaux (kinésithérapie, orthophonie, ostéopathie, etc.) ; sont davantage concernées les dirigeants (50 vs 36), et parmi ces derniers les moins de 50 ans.

– Puis les soins médicaux pour leur santé physique (44 vs 31 les sans salarié) ; là, encore plus souvent pour les dirigeants de moins de 50 ans (60%).

– Et enfin les soins pour leur santé mentale (34 et 23%) : les dirigeants hommes sont davantage touchés (40 vs 34 en moyenne) et plus encore les moins de 50 ans (48) et ceux du BTP/industrie (50) ; chez les sans salarié, ce sont davantage les femmes  (32 vs 23 en moyenne).

⇒ En cas de problèmes importants de santé,

La prise en charge des soins médicaux nécessaires (opération, traitement médicamenteux, rééducation, etc.) parait suffisante pour 70% des dirigeants et pour 58% des sans salarié.

Pour les dirigeants cette prise en charge est perçue comme plus satisfaisante pour les moins de 40 ans (77% vs 70) mais nettement moins pour les femmes (64% vs 70).

 

Mais les autres prises en charge sont jugées insuffisantes (32 à 48% pour les dirigeants et 27 à 40% pour les sans salarié) : 

-Notamment le maintien de la rémunération  : 32% pour les dirigeants (dont 40 pour les hommes mais 23 pour les femmes ; 49 pour les moins de 40 ans mais 27% au-delà en âge ; 41 pour ceux du commerce) et par ailleurs 27% pour les sans salarié (35 pour les professions libérales).

Et pour la protection de la famille (43% jugent suffisant chez les dirigeants et 35 chez les sans salarié).

-Pour assurer la continuité de l’activité professionnelle 36% des dirigeants estiment la couverture suffisante (44 les hommes et 53% les moins de 40 ans)  vs 29 les sans salarié (mais 35 les professions libérales).

Pour accéder à un accompagnement psychologique 48% des dirigeants estiment la couverture suffisante (64 les moins de 40 ans, 54 ceux du commerce/HCR et transport) vs 40 les sans salarié (mais 33% les femmes et 35 les moins de 50 ans)

 

Rappelons que la question posée ne s’adresse pas à qui a connu un arrêt dû à un accident du travail mais à tout chef d’entreprise de l’échantillon. 

 

Autrement formulé, ce qu’en disent les répondants en termes d’insuffisance de couverture : 

⇒ 2 autres difficultés.

♦ Les difficultés rencontrées pour la prise en charge.

Il faudrait les mettre en perspective avec le recours à chaque type de prestation, ce qui ne semble pas avoir été fait ; de fait les difficultés de prises en charge seront moins grandes si le répondant n’a pas fait appel à une prestation. Il faut donc relativiser les réponses proposées puisque l’ensemble des répondants ont été sollicités et non ceux concernés par tel ou tel type de prise en charge.

 

Les difficultés les moins importantes de prise en charge sont celles relatives aux soins médicaux pour leur santé mentale (34% pour les dirigeants et 23 pour les sans salarié), puis celles relatives aux soins médicaux pour leur santé physique (44 et 31), ensuite les soins paramédicaux (50 et 36), et enfin les prestations relatives aux arrêts de travail (60 et 55). Pour chaque type de prestation, celles des dirigeants s’affiche plus fréquentes que celles des sans salarié.

 

♦ Et la maitrise de leur protection sociale.

Mieux connaitre leurs droits est la proposition la moins sollicitée (dirigeants 48%, non-salarié 44), alors que bénéficier d’un accompagnement est bien plus sollicité (68 et 59%). 72 et 67% avouent que c’est un sujet complexe, où l’on a besoin d’informations claires (76 et 71%) ; 78 et 69% aimeraient mieux maitriser ces sujets. 

Les 40-49 ans sont plus souvent que les autres âges demandeurs, tout comme les dirigeants de l’industrie/BTP (mais moins les services).

⇒ Les types de contrats souscrits.

74% des dirigeants ont souscrit au moins un contrat (dont 50% 2 contrats et 23% 3 contrats au moins). 59% concernent un contrat prévoyance, 49% un contrat retraite supplémentaire et 30% de l’épargne salariale. 

Les non salarié ont moins souvent souscrit de contrat : 56% (dont 29% 2 contrats et 8% 3 contrats au moins). 45% concernent un contrat prévoyance, 33% un contrat retraite supplémentaire et 11% de l’épargne salariale. 

 

En type de contrat :

Ceux ayant souscrit un contrat de prévoyance sont chez les dirigeants (en moyenne 59%), plus souvent des femmes (63% vs 59 les hommes), des 40-49 ans (69% vs 47 les moins de 40 ans), et ceux du BTP/industrie (65% vs 48 pour le commerce/HCR/transport).

Par contre, chez les non salariés (en moyenne 45%), ce sont les plus de 50 ans (48% vs 41pour les moins de 40 ans et 43 pour les 40-49 ans), et les professions libérales (59% vs 31 les autres).

 

-Ceux ayant souscrit une retraite supplémentaire sont plutôt chez les dirigeants (moyenne 49%), ceux du BTP/industrie (64% vs 42 et 43 les autres activités) et moins souvent les moins de 40 ans (41% vs 49-52 les autres tranches d’âge).

Par contre, chez les non salarié ont davantage souscrit (33%), les hommes (39% vs 27 les femmes), les 50 ans et plus (38% vs 21 les moins de 40 ans et 31 les 40-49 ans), et les professions libérales (46% vs 20 les autres).

 

Ceux bénéficiant d’un contrat d’épargne salariale sont 30% des dirigeants, moins souvent les femmes (25%), les 50 ans et plus (26%)  et ceux plus souvent les hommes (34%), les 40-49 ans (39%), et ceux du BTP/industrie (42% vs 23 les services).

Par contre, parmi les sans salarié (moyenne 11%), ce sont les professions libérales qui ont davantage bénéficié de ce type de contrat (15% vs 5 les autres).

 

Que retenir ? Les moins de 40 ans ont moins souscrit de contrat, contrairement aux plus de 40 ans ; ceux du BTP/industrie et des professions libérales sont eux qui ont le plus souvent souscrit des contrats de protection sociale.

⇒ L’indice de vulnérabilité.

Calcul de l’indice de vulnérabilité à partir de 8 indicateurs suivant 3 thématiques :

– Sentiment de vulnérabilité des travailleurs non-salariés (aspect émotionnel) : sentiment de vulnérabilité en termes de protection sociale, de désavantage en termes de protection sociale par rapport aux travailleurs salariés, face à la perte de revenus à la retraite.

– Difficultés rencontrées et appréhensions des travailleurs non-salariés (aspect pragmatique) : difficultés rencontrées dans la prise en charge médicale / de leurs arrêts de travail, crainte des accidents de travail, crainte d’un arrêt de longue durée.

 – Connaissance des enjeux de protection sociale par les travailleurs non-salariés (aspect intellectuel) : connaissance de leurs droits et maîtrise des sujets de protection sociale.

Pour ce faire, des points ont été attribués selon les réponses données à chacun de ces indicateurs : « 100 » en cas de vulnérabilité maximum, « 0 » en cas d’absence de vulnérabilité, des notes de 25, 50 et 75 permettant de qualifier les situations intermédiaires.

 

L’indice de vulnérabilité est très élevé pour 44% des dirigeants et 36% des non-salarié ; ces derniers sont aussi moins nombreux à se préoccuper de maitriser leur protection sociale (69% vs 78 les dirigeants).

 

Pour en savoir davantage : https://www.swisslife.fr/home/le-groupe/L-Espace-Presse/Protection-sociale-TNS-Swiss-Life6france-et-Lilycare-creent-le-1er-indica-de-vulnarabilite.html

 

SOMMAIRE

En 2023, un salarié du secteur privé gagne en moyenne 2 735€ nets par mois en équivalent temps plein.

Source : la base Tous salariés, produite à partir des déclarations sociales nominatives (DSN) ; les salariés du secteur agricole et les salariés des particuliers employeurs, ainsi que les apprentis et les stagiaires sont exclus de cette étude. Les bénéficiaires de contrats aidés et de professionnalisation sont en revanche inclus. 

 

L’augmentation des salaires nets reste inférieure à l’inflation : en € constants les salaires ont  diminué de 0,8%, après 1% en 2022, mais ils ont légèrement augmenté pour les personnes toujours en place dans le même établissement.

 

♦ Le salaire moyen.

 

En 2023, la moitié des salariés perçoivent moins de 2 183€ nets par mois en EQTP. Aux extrémités de la distribution, un salarié sur dix gagne moins de 1 512€ nets par mois, alors qu’un sur 10 perçoit plus de 4 302€ et un salarié sur 100 gagne plus de 10 222€ nets. En 2023, le pouvoir d’achat des salaires des deux 1ers déciles a légèrement augmenté du fait des revalorisations automatiques du Smic.

Près d’un salarié sur quatre touche une prime de soutien au pouvoir d’achat, de 917€ en moyenne ; la part des salariés bénéficiaires recule de 3,5 points, à 23%, alors que le montant moyen par bénéficiaire augmente de 14%.

Le pouvoir d’achat du salaire net moyen est égal en 2023 à son niveau de 2019, alors qu’entre 1996 et 2019, il avait augmenté de 0,6% par an en moyenne.

 

En € constants, le salaire net moyen a diminué pour tous les CSP, particulièrement pour les cadres (-2,8%), alors que la baisse est plus modérée pour les ouvriers et employés (respectivement -0,3% et -0,5%). 

 

Le salaire net moyen en EQTP est de 3 014€ dans l’industrie, 2 706€ dans le tertiaire, où les cadres sont surreprésentés, comme les services financiers (4 173 euros) ou l’informatique- communication (3 900€), mais il est le plus faible dans les HCR (1 980€), qui concentre une forte proportion d’employé ; il est enfin de 2 439€ dans la construction.

 

Le salaire horaire net moyen s’établit à 17,7€ pour l’ensemble des salariés du secteur privé en 2023, en baisse de 0,9% en € constants par rapport à 2022.

Bien qu’en forte baisse (-2,8% en € constants), le salaire horaire des cadres reste 2,4 fois plus élevé que celui des employés et 2,3 fois plus que celui des ouvriers : 29,8€  nets pour les cadres, contre 17,2€ pour les professions intermédiaires, 13€ pour les ouvriers et 12,6€ pour les employés.

 

Les « personnes en place » (salariés présents du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2023 dans le même établissement et avec la même quotité de travail sur les deux années), représentent 52,3% du volume de travail en EQTP. Leur profil est différent de celui de l’ensemble des salariés : des hommes, des salariés en seconde partie de carrière, ainsi que des salariés à temps complet et en CDI surreprésentés.
Le salaire net moyen en EQTP de ces salariés a augmenté de 0,7% en € constants (après +1,3% en 2022) ; cette hausse reflète les gains liés à l’ancienneté et aux progressions de carrière. 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8270416

SOMMAIRE

Les dirigeants d’entreprise sont plus optimistes pour concevoir le progrès et son évolution.

Méthodologie : 1000 Français interrogés du 2 au 5 septembre 2024  par l’institut Bona fidé et 488 dirigeants d’entreprise du 3 septembre au 2 octobre 2024. Par ailleurs, 8 entretiens ont été réalisés auprès de dirigeants d’entreprise, d’experts et d’acteurs de la société civile.
Les dirigeants interrogés sont  : 82% des hommes ; un âge moyen de 45 ans ; 52% sont fondateurs, 18% repreneurs, 13% dirigeants mandatés et 17% successeurs familiaux ; 65% le sont dans des entreprises de moins de 50 salariés et 20% dans celles de 100 salariés et plus.

 

Les dirigeants interrogés sur qui apportent le plus de soutien au progrès citent plus que les Français les TPE-PME et start-up mais aussi l’Etat et L’Union Européenne.

⇒ Notre pays est-il en régression ou en progression ?

47% des citoyens ont le sentiment de vivre dans un pays en régression. Ce sentiment de régression est autant partagé par les cadres (46%) que par les ouvriers (44%). Par contre 29% estiment qu’il est en progrès et 24% ni l’un, ni l’autre.

 

37% des dirigeants ont au contraire le sentiment qu’il y a progression (vs 24 les Français), 37% régression et 26% la stabilité.

Pour les 2/3 des dirigeants, la régression est relativement récente (42%  avec le début de la mondialisation) et pour 24% une raison plus ancienne.

⇒ Que penser des différentes formes de progrès ?

♦ Le terme «progrès» suscite un imaginaire positif quasi unanime : 91% des Français et 97% des dirigeants. Les termes régulièrement associés comme «innovation, « technologie» et «science» recueillent une large adhésion. La décroissance n’apparaît pas comme une option, 82% des dirigeants et 75% des citoyens connotant négativement ce terme. La sobriété en revanche reçoit l’adhésion de 90% des dirigeants et 83% des citoyens.

 

♦ Une majorité considère que le progrès est en croissance dans les domaines : technologique (73% des dirigeants et 63% des citoyens), scientifique (63% et 54), médical (57% et 47%). A l’inverse, une majorité estime que les progrès démocratique (50% et 59), économique (46% et 57) sont «en recul».

 

♦ Le progrès social est perçu en stagnation voire en recul par la majorité des citoyens (87%) et des dirigeants d’entreprise (73%). Toutefois il est davantage en progrès chez les dirigeants (27% vs 13), tout comme le progrès environnemental (54% vs 27). 

 

Les dirigeants d’entreprise pensent que le progrès social est accessible à tous (71% vs 40 les citoyens). Ils envisagent le progrès comme un bien commun, alors que les citoyens le pensent l’apanage d’une minorité. Parmi les dimensions du progrès interrogées, toutes sont perçues majoritairement accessibles par les dirigeants d’entreprise (entre  50% et 76), à l’exception du progrès scientifique (32%). À l’inverse, toutes les dimensions interrogées semblent réservées à une minorité aux yeux des citoyens (entre 30 et 47%), à l’exception du progrès environnemental (54%). Ainsi 71% des dirigeants pensent que le progrès social est accessible au plus grand nombre vs 40 les citoyens.

 

♦ Face à la perte de confiance dans le progrès socio-économique, les espoirs des Français se reportent pour 79 à 87% sur les progrès scientifique technologique, médical, voire environnemental (61%), perçus comme dynamiques et porteurs d’avenir pour leurs enfants et petits-enfants. Par contre, il ne sont que la moitié à penser que leurs enfants ou petits enfants ne bénéficieront pas de progrès dans les domaines social, économique ou démocratique (48-49%).

Les dirigeants affichent une confiance en la technologie plus marquée pour un monde meilleur (84% vs 63 chez les citoyens mais 81 chez les 18-24 ans). Pour 82% (vs 59 les citoyens, mais 67% les jeunes et 66% les cadres), le progrès technique et technologique est une solution pour lutter contre le réchauffement climatique.

⇒ Progrès et croissance ?

Par ailleurs 82% des dirigeants (vs 62% des citoyens, mais 71% les jeunes) jugent compatibles croissance économique et préservation de l’environnement. D’ailleurs 77% des dirigeants (vs 55% des citoyens) pensent que le progrès technique et technologique est plutôt créateur d’emploi que destructeur.

 

Mais le fait qu’une innovation constitue une avancée d’un point de vue technologique n’implique pas qu’elle introduise un réel progrès ; un exemple notable est celui des réseaux sociaux, qui sont sans conteste une avancée technologique majeure, ils suscitent de la méfiance en raison des dérives désormais identifiées. Ils ne sont considérés comme un progrès que par une minorité de Français(37%), mais cependant par une large majorité des 18-24ans (62%).

⇒ Quel rôle peut jouer l’entreprise pour favoriser le progrès ?

♦ 58% des dirigeants estiment que l’entreprise a un rôle direct à jouer dans le progrès, c’est-à-dire un rôle inspirant, qui aura un effet d’entrainement. 41% estiment incarner un rôle de facilitateur pour porter le progrès.

 

Ainsi, 70% déclarent être prêts à réduire la profitabilité économique de leur entreprise au profit de plus de profitabilité sociale et environnementale.

 

♦ 44% des entrepreneurs considèrent que la principale mission de l’entreprise est de développer des biens et services répondant à des besoins, nettement plus que créer des emplois (23%), une situation éloignée des attentes des citoyens (27% créer des emplois et 14 des biens et services en réponse à leurs besoins). Les autres items sont modestes et proches, hors pour les citoyens l’amélioration du bien-être des salariés (14% vs 4 pour les dirigeants).

♦ Qui contribuent le plus aux progrès ?

Sans surprise, les TPE, PME et start-up, contribuent le plus pour les dirigeants (94 et 85%) mais à un niveau élevé pour les citoyens (75 et 71%).

Par contre les dirigeants citent aussi l’Etat (58% vs 51 les citoyens), puis l’UE (64% vs 58).

Les organismes de recherche et les collectivités locales sont aussi largement citées, mais un peu plus par les dirigeants (87 et 70, un peu plus que pour les citoyens, 81et 66).

Le sont encore avec des écarts importants entre dirigeants et citoyens : les syndicats (18 vs 39) et les organisations internationales (44 vs 56). 

Pour en savoir davantage : https://presse.bpifrance.fr/le-progres-regards-croises-entre-citoyens-et-dirigeants-de-pme-eti

 

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Une baisse de 6% du flux des créations entre 2023 et 2024.

Les évolutions entre 2019 et 2024 du nombre de créations au sein de certaines activités font état d’une nette hausse, alors que dans d’autres activités la hausse est modeste ; le commerce lui est en régression.

⇒ L’évolution entre 2023 et 2024.

Les créations en septembre ont chuté dans leur ensemble de 10,4% au regard de septembre 2023, alors qu’il y avait stabilité entre 2022 et 2023 (+0,4%), et une progression entre 2019 et 2024 (+23,2%). Notez que la baisse entre 2023 et 2024 a été un peu plus faible pour les microentreprises (-7,6%) que pour les entreprises classiques (-16,1%).

 

Plus intéressant est d’observer l’évolution des 9 premiers mois de l’année : au regard de 2023, la baisse est alors de 6% (-4,9 pour les microentreprises, -6,5 pour les sociétés et -8,2 pour les entreprises classiques regroupant les sociétés et les autres entreprises individuelles).

 

Entre 2022 et 2023 la baisse n’avait affecté que les entreprises classiques (-9,4% dont -8,9 pour les sociétés) vs +3% pour les microentreprises. Notez toutefois que comparé à 2019, la hausse avait été de 13,3% pour l’ensemble des créations, de 28,2 pour les microentreprises, 11,7 pour les sociétés (mais -6,5 pour les entreprises classiques).

⇒ L’évolution au sein des microentreprises.

3 activités ont évolué très favorablement entre 2023 et 2024 : la construction, l’industrie, par ailleurs en faible évolution entre 2022 et 2023 et les HCR (en net rattrapage au regard des années antérieures). Par contre 5 activités ont évolué modérément, alors qu’elles avaient connu une hausse nettement favorable entre 2022 et 2023 : le commerce, l’informatique, les services aux particuliers, le transport, les activités financières (entre 6,5 et 13,3%). Notez la régression des activités immobilières (-12,7%).

⇒ L’évolution au sein des créations classiques.

3 activités ont progressé favorablement : les HCR, les services aux particuliers et le transport (entre 10,3 et 11,6% vs une moyenne de 5,3) ; elles étaient en régression  entre 2022 et 2023. 

2 activités sont en baisse : le commerce et les activités immobilières, alors que les autres se situent autour de la moyenne en hausse.

⇒ Un retour sur la comparaison 2019-2024.

5 activités sont en bonne progression : entre 41 et 91% en ce qui concerne l’évolution tout type de création, mais aussi en microentreprise (entre 47 et 97%) et en entreprise classique (entre 17 et 54%, avec l’exception de “l’industrie” inexpliquée avec + 116) : il s’agit de l’industrie, des services aux personnes, de l’informatique et aux entreprises, et des activités financières (en chute en microentreprise). 

Les autres activités sont en situation inférieures aux  moyennes, notamment en microentreprise. Noter la baisse de 3 activités au sein des entreprises classiques : le commerce (la plus forte baisse avec 32%), le transport (-17) et la construction (-9). 

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En 2023, les indépendants travaillent 1 971 heures (422 heures de plus que les salariés).

Source : les données mobilisées sont principalement issues de l’enquête Emploi de l’Insee. L’enquête Conditions de travail (CT) de 2019 est également exploitée, de manière complémentaire.

Définitions :

– La durée effective de travail inclut toutes les heures travaillées dans l’emploi principal, y compris les heures supplémentaires (rémunérées ou non).

– Le statut indépendant déclaré dans l’enquête Emploi ne recoupe pas totalement la catégorie des non-salariés comptabilisés à partir de la base Non-Salariés (BNS) produite par l’Insee, correspondant aux personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non-salariés. Elle considère aussi comme indépendants des dirigeants d’entreprise « assimilés salariés » (gérants minoritaires de sociétés à responsabilité limitée, dirigeants de sociétés par actions simplifiées, de sociétés anonymes, etc.).

 

En fait les indépendants classiques travaillent 2 151 heures annuelles vs 1 421 heures pour les microentrepreneurs et 1 549 pour les salariés.

⇒ Un rappel sur la répartition des indépendants selon l’activité.

Les services y sont largement dominants.

⇒ L’évolution du temps de travail comparée aux salariés et selon le type d’indépendance.

La durée annuelle effective de travail des salariés reste quasiment stable entre 2008 et 2023 (+11heures, soit +0,7%), alors que celle des indépendants baisse nettement : -436 heures (-18,1%), ce qui représente un recul annuel moyen de l’ordre de 29 heures.

 

Notez la nette baisse enregistrée depuis la crise du Covid : l’impact baissier de la crise sanitaire sur le temps de travail effectif est plus marqué pour les indépendants que pour les salariés, et il est également plus durable. En 2023, les salariés travaillent légèrement plus qu’avant la crise (+0,6% par rapport à 2019), contrairement aux indépendants, qui travaillent moins (-6,3%). 

 

Ces reculs depuis 2008 s’expliquent pour moitié par une évolution de la composition de l’emploi indépendant, liée à l’apparition du statut d’auto-entrepreneur en 2009, transformé en régime de micro-entrepreneur en 2014 ; ces derniers travaillent moins longtemps que les indépendants classiques  : 1 421 heures effectives en 2023 vs  2 151 heures, 213 jours travaillés dans l’année vs 253 jours, et une journée de 6,7 heures vs 8,5 heures.

Difficile de différencier au sein des microentrepreneurs ceux qui ont une activité à temps très partiel des autres microentrepreneurs, dont la durée de travail est proche de celle de entrepreneurs classiques.

 

La différence entre indépendants classiques et salariés provient du nombre d’heures travaillées (2 151 vs 1 549), du nombre de jours travaillés (253 jours vs 206), d’une durée journalière plus longue (8,5 hres vs 7,5), et d’absence plus fréquente des salariés pour congés non rémunérées (17,9 jours vs 31,6 les salariés) et pour congés maladie (4,5 jours vs 13,1).

Par ailleurs en 2023, les salariés travaillent légèrement plus qu’avant la crise (+0,6% par rapport à 2019), contrairement aux indépendants, qui travaillent moins (-6,3%).

⇒ La durée du travail selon les activités.

Globalement au sein des indépendants entre 2019 et 2023, selon les activités, la durée du travail a beaucoup baissé au sein des HCR (2 476 soit -430 hres vs -24 chez les salariés), du transport (-280 hres vs -22 dont taxi/VTC 2 383 hres), du commerce (-132 hres vs -1 ; dont métiers de bouche 2 865 hres) et de l’industrie (1 971 soit -112 hres vs +5) ; les autres secteurs connaissent des baisses plus faibles (entre -49 et -83 hres). Notez qu’il y a dans la construction hausse de 12 hres (vs 33 chez les salariés) soit 2014 hres. 

 

Plus finement, les activités au temps annuel de travail le plus important (entre 2 100 et 2 865 hres) concernent : les métiers de bouche, l’agriculture, les HCR, les taxis/VTC, les pharmacies, le commerce de détail, les activités financières, les activités juridiques et comptables, alors que les activités coiffure, arts et spectacles, commerce hors magasin, coiffure et enseignement ont les plus faibles temps annuels (1 300 à 1 700 hres).

⇒ Selon l’âge et la taille des entreprises.

La durée de travail des indépendants est la plus importante entre 35 et 59 ans (2036 et 2124 hres) ; elle est la plus faible pour les moins de 25 ans (1 503 hres). 

Comparée à celle des salariés, les écarts les plus notables sont pour les 50 ans et plus (38 à 42% d’heures en plus).   

♦ De plus longues durées de travail pour les chefs d’entreprise employant des salariés : 
Les indépendants employant des salariés, quelle que soit la taille de l’unité qu’ils dirigent, déclarent des durées de travail plus élevées que ceux qui travaillent seuls. Ce sont les chefs d’entreprise de 11 à 49 personnes qui travaillent le plus, avec 2 453 heures annuelles effectives. Ils ont les journées moyennes les plus longues (9,5 heures). 

Notez aussi un temps de travail plus élevé pour les hommes (2 132 hres vs 1 718 pour les femmes).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/52b7e450d043f73aef431e6c7a9d24c6/Dares_Analyses_Quelle_est_la_dur%C3%A9e_de_travail_des_ind%C3%A9pendants.pdf

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En 20 ans, la part de Paris parmi les créations d’entreprises Franciliennes diminue de 13 points.

Paris progresse de 2,4% entre 2022 et 2023, une position moyenne en Ile de France, alors que la Seine St Denis connait une hausse de 6,4%.

 

En 2023, 295 730 entreprises ont été créées en Ile-de-France (+2,4% après + 2,6%  l’année précédente). Toutefois, 2023 a confirmé le ralentissement de tendance constaté en 2022 par rapport à l’accroissement du nombre de créations d’entreprises enregistré durant la période de 2016 à 2021. Ce ralentissement est dû à la baisse (- 3,5%) des créations, en dehors du régime du micro-entrepreneur, qui progressent de 6,4%.

 

En France, hors Ile-de-France, le nombre de créations a baissé de 2,2% ; le nombre d’entreprises créées en province sous le régime du micro-entrepreneur est stable, mais les créations classiques sont en baisse de 9,2%.

 

♦ Les créations selon les activités.

 

79% des nouvelles entreprises sont le fait des services ( nettement plus nombreux qu’en France, notamment en direction des entreprises). Viennent ensuite les commerces (12,4%) puis les entreprises de construction (6,2%) et enfin les entreprises du secteur industrie (2,7%).

La part des services dans les créations franciliennes a progressé de 3% en 2023 vs 1,9% dans le commerce et – 5% dans la construction.

 

De façon plus fine, les créations augmentent de 37% dans les services aux entreprises (de type administration et soutien aux entreprises), 22% dans le transport, 20% dans les HCR, 12,5% dans l’informatique, 10% dans le commerce de détail, 6,7% dans l’industrie (où partie des créations ne sont pas de type industriel) et de 5,6% dans le commerce/réparation auto.

Les créations sont par contre en forte baisse dans le commerce de gros (-20,6%), dans les activités financières et assurance (-14,5%) , les activités immobilières (-14%), la santé (-13%), et les autres services aux entreprises (-11%).

Il faut demeurer prudent dans l’interprétation de ces résultats, dans la mesure où 2022, voire 2023, étaient en reprise post covid pour certaines activités.

 

♦ Les créations, observées sur 20 ans, ont régressé sur Paris, alors qu’elles progressaient dans les autres départements d’Ile-de-France.

La part de Paris parmi les créations d’entreprises franciliennes diminue, passant de 44,2% en 2000 à 30,8% en 2023, alors que la petite couronne francilienne affiche une part de 35,9% et de celle de la grande couronne de 33,3%.

 

Entre 2022 et 2023, les créations d’entreprises ont été plus dynamiques en Seine Saint-Denis (+ 6,4%), en Seine-et-Marne (+3,6%), en Val de Marne (+3,5%) vs à Paris (+2,3%), en Hauts-de-Seine (+1,8%),  et en stabilité en Essonne (0,4%à et dans les Yvelines (-1%).

 

Noter qu’Il existe un écart important pour les créations de micro-entreprises entre la capitale (50,2%) et les autres départements franciliens (64,9% pour la petite couronne et 68,1% pour la grande couronne).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci-paris-idf.fr/sites/default/files/2023-11/cr%C3%A9ation2023.pdf

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Les défaillances ont progressé de 20% au 3éme trimestre 2024, comparé au 3éme trimestre 2023.

Méthodologie : Altares comptabilise l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations) et ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure prononcé par un Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Par ailleurs, Altares collecte ainsi près de 4 000 annonces non sirénées par an, via un traitement spécifique manuel permettant d’affecter un numéro de siren sur plus de la moitié des annonces. Les autres sont chargées dans la base de données Altares mais ne sont pas retenues dans les statistiques de défaillances.

La date de défaillance retenue est celle de l’ouverture de la procédure, c’est-à-dire la date du jugement et non pas la date à laquelle ce jugement a été publié dans un journal d’annonces légales ou au B.O.D.A.C.C.

 

La progression est aussi de 21% pour les 9 premiers mois de l’année, mais de 27% au regard de la même période en 2019.

 

♦ La situation au 3éme trimestre 2024.

 

Entre le 3éme trimestre 2024 et 2023, le nombre de liquidation a progressé de 15,6% vs 34,5% pour les redressements, alors que comparées à 2019 les progressions ont été de 28 et 22%, c’est dire la montée en puissance des redressements.

♦ La situation pour les 9 premiers mois de 2024.

 

La progression des 9 premiers mois de 2024, comparés à 2023 est de 21% pour l’ensemble, de 15,2% pour les liquidations et de 39,3% pour les redressements : les liquidations, selon les trimestres, ont chiffré entre 11,8 et 20% et entre 34,4 et 44,6% pour les redressements, manifestant que la hausse des redressements est le fait de chaque trimestre (notamment le 1er trimestre avec +44,6%).

Par contre au regard de 2019 (année d’observation bien plus fiable que 2020 à 2022, période covid et post covid immédiate) la progression des liquidations et des redressements est proche avec un peu plus de liquidations (+28% pour les 9 premiers mois vs +22% pour les redressements).

♦ Les défaillances ont davantage progressé entre les 3émes trimestres 2023 et 2024 au sein des 50 salariés et plus (+47% vs en moyenne +20).

Les redressements ont beaucoup augmenté au sein des 20 salariés et plus (+99% pour les 20-49 salariés et +64 pour les 50 salariés et plus), alors qu’ils se situaient entre +22 et +36% pour les autres tranches de taille. Les liquidations pour leur part ont nettement moins progressé (entre +11 et +20%).

♦ Les entreprises les plus jeunes (5 ans au plus) ont moins de défaillances.

Les défaillances ont beaucoup plus progressé en termes de redressement dans les entreprises de 6 à 15 ans d’ancienneté (+43 à +49 vs 30 à 35 pour les autres anciennetés).

Les moins de 3 ans sont les entreprises qui ont le moins connu de défaillances (12,4% dont 8,8 en liquidations et 32 en redressements).

♦ En termes d’activités fines : les activités immobilières (+43,6%) et de transport (+36,7%) sont les plus affectées (moyenne de +20%).

 

Les activités aux entreprises individuelles et de très petite taille affichent moins de défaillances : le BTP (22,7%), le commerce de détail (11%) – alors que conjoncturellement ils sont mis à mal – ; ajoutons les HCR (16,3%), les activités récréatives (17,4%), la boulangerie-pâtisserie (0,4%), les autres services aux particuliers (0%). C’est que ces entreprises ont nettement moins recours, jugées complexes et couteuses, ce qui ne signifie pas qu’elles n’échouent pas.

 

Par ailleurs les activités bousculées par la conjoncture actuelle sont plus souvent défaillantes : les activités immobilières (+43,6%), les transports (entre 39 et 68% selon l’activité), les activités financières (35,2%).

Les services aux entreprises s’inscrivent dans la moyenne (entre 17,5 et 23,9%). 

Notez encore la forte hausse des commerces de gros (+40%) et la progression plutôt faible des entreprises industrielles (+14,5%).

♦ 2 régions affichent la hausse du taux de défaillance le plus élevé entre  2023 et 2024 : l’Ile-de-France (+32%) et la Normandie (+30%).

Pour éviter de m’en tenir à la seule évolution entre les 3émes trimestres de 2023 et 2024, j’ai lissé l’observation des taux en m’attachant à prendre en compte les 9 premiers mois, ce qui rectifie l’analyse pour 5 ou 6 régions.

 

4 régions s’inscrivent dans la moyenne de hausse des taux de défaillance (Bretagne, Paca, Nouvelle Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes entre 21 et 25%), alors que 6 autres régions connaissent des hausses plus modérées.

Notez aussi la nette différence du % de liquidation entre Paca, la Corse et l’outre-mer (entre 49 et 60% vs 69 en moyenne), moins enclines à la liquidation, alors que l’Ile-de-France est la région qui la pratique le plus (78,6%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/fr/statistiques-defaillances-entreprises/

 

 

 

 

SOMMAIRE

22 700 start-ups en 2021, mais un taux de pérennité faible et une rentabilité incertaine.

Définition : un faisceau de critères est usuellement retenu pour approcher cette catégorie particulière d’entreprise :

– Une startup est une entreprise en démarrage avec un fort potentiel de croissance,

– Sa culture entrepreneuriale favorise la prise de risque et d’initiative,

– Elle est fortement engagée dans le processus d’innovation supposé déboucher sur des technologies nouvelles, voire de rupture,

– Les perspectives de marché ne sont pas totalement identifiées et l’atteinte de rentabilité incertaine,

– Elle fait face à un haut niveau de risque et à d’importants besoins de financement, issus notamment de fonds d’investissement dédiés dits de « capital-risque ».

– Elle évolue au sein d’un écosystème favorisant les collaborations au sein par exemple d’incubateurs,

– Elle est particulièrement agile face aux changements de son marché et attentive aux besoins de ses clients.

 

Leur nombre progresse de 75% entre 2016 et 2021 et l’emploi en leur sein de 58%.

 

Le nombre de startups est croissant sur la période 2016-2021, passant de 13 000 en 2016 à 16 600 en 2021 en retenant à 8 ans le seuil d’âge, et de 18 800 à 22 700 avec un seuil à 12 ans (et 200 000 salariés). Le stock de startups croît de 500 à 1 000 par an. Mais leur taux de mortalité est particulièrement élevé : la mortalité après 7 années des startups créées en 2016 serait 3 fois plus importante que celle d’entreprises comparables mais moins impliquées dans l’innovation technologique. 

 

Les startups de 2021 sont principalement actives dans les secteurs de l’informatique et la communication (un peu moins de 40%) et des activités spécialisées, scientifiques et techniques (30%).

Elles emploient 7 personnes en équivalent temps plein et réalisent un chiffre d’affaires d’un million d’euros ; l’emploi total dans les startups est passé de quelques 166 000 salariés en 2016 à presque 200 000 en 2021 (+20%). L’effectif salarié médian des startups créées en 2016 passe de 1 en 2017 à près de 4 en 2021 mais un quart dépasse 10 salariés en 2021.

 

Leur chiffre d’affaires et leur valeur ajoutée n’ont évolué que plus modérément, conséquence probable de la crise Covid. En 2021, 1/4 des startups ont un CA d’au moins 700k€ alors que la moitié ne dépasse pas 200k€. Notez que plus des 3/4 ne sont pas présentes à l’international.

 

Elles ne sont généralement pas rentables (plus de la moitié apparaissent déficitaires avec un excédent brut d’exploitation (EBE) médian négatif), du fait notamment d’un fort investissement initial en Recherche, Développement et Innovation (RDI). Plus de la moitié de celles créées en 2016 sont déficitaires après 5 ans.

La valeur minimale de l’EBE médian est atteinte en 2019, année à partir de laquelle il progresse légèrement pour atteindre -8 k€. Il convient de noter que si près de la moitié des startups sont
bénéficiaires en 2021, les trois quarts d’entre elles ont un EBE inférieur à 35 k€ ; en comparaison, les 25% les plus déficitaires ont un EBE inférieur à -150 k€.

 

En revanche, leur capital social a crû nettement en 2021, en lien avec des levées de fonds dynamiques.

 

L’accompagnement des startups à vocation industrielle constitue un enjeu structurant de réindustrialisation. L’étude fait le point sur les différentes aides qui leur sont proposées.

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/fr/etudes/themas-de-la-dge/startups-tissu-industriel-de-demain

 

 

 

 

SOMMAIRE

Guides

“Aides aux entreprises pour favoriser leur transition écologique”, Cedef, vu septembre 2024

“Comment devenir micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) ?“, Cedef, vu septembre 2024

“Objets d’occasion, reconditionnés : quelles garanties pour l’acheteur ?”, Bercy Info, août 2024

“Où trouver les chiffres clés des PME ?”Cedef, vu septembre 2024

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Note de conjoncture de l’économie touristique”, Atout France, septembre 2024

“Opportunités d’emploi après les Jeux : neuf monographies territoriales”, Bercy, août 2024

“Les contraintes financières des entreprises affectent-elles la fixation de leurs prix ? “, Banque de France, vu septembre 2024

“L’ARTISANAT DU BÂTIMENT POURSUIT SON RECUL SUR TOUS LES SEGMENTS DE L’ACTIVITÉ”, capeb, juillet 2024

“Où trouver les chiffres clés des PME ?”, Cedef, septembre 2024

“IA, cybersécurité : où en sont les TPE-PME”, CPME, juillet 2024

“AVANT LES JEUX OLYMPIQUES, PAS « D’EFFET JO » sur la démographie commerciale autour
des sites olympiques franciliens”, Crocis les cahiers N° 44, juillet 2024

“L’emploi intérimaire toujours en recul au 2e trimestre 2024 (−2,2%)” Dares indicateurs N°53, août 2024

“Insertion à l’issue d’un contrat de professionnalisation : 6 mois après une fin de contrat prévue en 2021, quatre sortants du dispositif sur cinq en emploi”, Dares Résultats N°51, août 2024

“La négociation collective d’entreprise en 2022 : des négociations aboutissant plus fréquemment à des accords”, Dares Résultats, N°52, août 2024

“Les finances des départements en 2023”, DGCL, Bis N°186, août 2024

“Les finances des régions et des collectivités territoriales uniques en 2023”, DGCL, Bis N° 187, septembre 2024

“Le chiffre du commerce extérieur de juillet 2024”, Douanes, Analyse mensuelle n°385, septembre 2024

“Key figures on European business” , Eurostat , vu août 2024

“Revue de dépenses ; les aides aux entreprises” Inspection Générale des Finances, septembre 2024

“La restauration”, FIDUCIAL l’observatoire, vu septembre 2024

“salaires dans la fonction publique : le salaire net moyen baisse de 2,2% en euros constants dans un contexte de forte inflation”, Insee Première N°2016, septembre 2024

“Réindustrialisation : le facteur ETI”, Meti, KPMG, septembre 2024

“Chiffres clés des énergies renouvelables, édition 2024”, Ministère de la Transition Ecologique, août 2024

“APPRENTISSAGE :  QUATRE LEVIERS POUR REPRENDRE LE CONTRÔLE”, OFCE, policy brief N°135, septembre 2024

“Les Français, l’inflation et les équipements électroménagers reconditionnés”, Envie, Opinion Way, septembre 2024

“Dans quelles activités travaillent les salariés du secteur des transports et de l’entreposage
et combien gagnent-ils en moyenne en 2022 ?”, Ministère de la Transition Ecologique, août 2024

 

SOMMAIRE

5 mesures d’appui pour l’emploi.

Si le nombre de contrats d’apprentissage augmente, les autres mesures ont connu une baisse des entrées de bénéficiaires.

⇒ Contrats d’apprentissage

À fin juin 2024, 92 900 contrats d’apprentissage ont commencé depuis le début de l’année (10,9% sur un an soit +11,1% pour les contrats du privé et +1,2% pour ceux du public).
Parmi ces contrats, 47 500 concernent une formation de l’enseignement secondaire et 45 400 une formation de l’enseignement supérieur.

Le nombre de nouveaux contrats a augmenté de 1,7% entre 2022 et 2023, et de 13,9% entre 2021 et 2022.

 

Fin juin 2024, 957 200 personnes sont en contrat d’apprentissage (+4% par rapport à fin juin 2023 soit +1,2% pour les formations de l’enseignement secondaire et +5,6% pour les formations de l’enseignement supérieur). Fin 2023, on comptait 1 014 000 apprentis, après 971 500 fin 2022 et 856 000 fin 2021.

⇒ Contrats de professionnalisation

À fin juin 2024, 36 600 contrats de professionnalisation ont commencé depuis le début de l’année (-17,8% fin juin 2023). Le nombre de nouveaux contrats se réduit de 15,6% pour les moins de 26 ans et de 19,3% pour les 26 ans ou plus.

 

En 2023, 116 200 contrats de professionnalisation avaient débuté (baisse de 2,5% par rapport à 2022). Fin juin 2024, on compte 85 100 personnes en cours de contrat de professionnalisation (-13,7% par rapport à fin juin 2023).
Fin 2023, on comptait 91 800 personnes en contrat de professionnalisation, après 98 100 fin 2022, 103 000 fin 2021 et 127 800 fin 2020.

⇒ Emplois francs

En janvier 2024, 1 600 emplois francs ont commencé, soit une baisse de 37,5% sur un an. Après 4 années consécutives caractérisées par un recours croissant aux emplois francs depuis leur lancement en 2018, le nombre d’entrées en emploi franc diminue de 11,2% en 2023 (24 200 après 27 300 en 2022).

Fin janvier 2024, 47 600 personnes bénéficient d’un emploi franc, en baisse de 4% sur un an.
Fin 2023 on comptait 48 400 bénéficiaires d’un emploi franc après 49 500 fin 2022.

⇒ Insertion par l’activité économique (IAE)

À fin mai 2024, les structures de l’IAE ont embauché un total de 72 300 personnes (hors reconductions) depuis le début de l’année (-1,5% par rapport à l’année précédente). Sur l’ensemble de l’année 2023, on compte 173 200 embauches (hors reconductions) dans les structures IAE (-1,3% sur un an)

Fin mai 2024, on comptabilise 146 200 salariés dans les structures IAE, soit un effectif en baisse de 1,7% par rapport à fin mai 2023.

 

Fin juin 2024, 26 900 contrats ont été signés depuis le début de l’année dans le cadre d’un PEC (-9% sur un an). Le nombre de bénéficiaires d’un PEC s’établit à 46 300 fin juin 2024 (-1% sur un an). Au cours de l’année 2023, 63 000 PEC avaient été signés (-18,2% par rapport à celui de 2022 (77 000 contrats).

Pour l’essentiel dans le cadre du plan “1 jeune, 1 solution”, fin juin 2024, 8 500 contrats ont été signés depuis le début de l’année en CUI-CIE (- 48,3% sur un an). Le nombre de bénéficiaires d’un CUI-CIE s’établit à 11 100 fin juin 2024 (-40% sur un an).
En 2023, ce sont 32 200 contrats CUI-CIE qui avaient été signés, après 50 400 en 2022, 80 100 en 2021 et 4 400 en 2020.

⇒ Aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprises.

Les critères d’éligibilité à l’Acre évoluent au fil du temps :
– jusqu’en 2018, l’Acre n’est ouverte qu’à certains publics (demandeurs d’emploi, bénéficiaires de RSA, jeunes…),
– en 2019, elle est ouverte à l’ensemble des créateurs d’entreprise et son bénéfice devient automatique,
– à compter de janvier 2020, la durée du dispositif est limitée à un an pour tous les créateurs et repreneurs d’entreprise (auparavant cette durée pouvait aller jusqu’à 3 ans).

 

À fin mars 2024, on compte 99 900 nouveaux bénéficiaires de l’Acre depuis le début de l’année, (+7,7% sur un an  mais +0% pour les travailleurs indépendants classique et +12,5% pour les micro-entrepreneurs).

En 2023, 328 000 nouveaux bénéficiaires de l’Acre ont été comptabilisés, en recul de 5,2% par rapport à 2022 (-1,2% pour les travailleurs indépendants classiques et -7,3% pour les micro-entrepreneurs).

Fin mars 2024, on compte 313 300 bénéficiaires de l’Acre, soit un effectif très proche de celui de fin mars 2023 (313 600), le nombre de travailleurs indépendants classiques se réduisant de 2% quand celui des bénéficiaires micro-entrepreneurs augmente de 1%.

Fin 2023, on comptait 306 400 bénéficiaires de l’Acre après 342 300 fin 2022 et 631 100 en 2021.

Pour en savoir davantage : https://poem.travail-emploi.gouv.fr/

SOMMAIRE

Le taux d’aboutissement des négociations salariales est élevé.

Source : enquête annuelle sur le dialogue social en entreprises avec 11 309 entreprises répondantes de 10 salariés et plus.

 

16,6% des entreprises ont négocié au moins une fois en 2022 ; cela concerne 62% des salariés. 85% des négociations ont abouti.

 

83% de celles qui ont négocié l’ont fait avec une délégation syndicale et 24% avec des élus (comité social et économique ou conseil d’entreprise). 1,7% l’ont fait sans disposer d’instance ad hoc. Les taux d’aboutissement sont les plus élevés quand il y a une délégation syndicale (92%) voire des élus autres (80) mais nettement moins quand i n’y pas d’instance de négociation (59).

 

Les petites entreprises ont celles qui ont le moins conduit de négociation (9% les 10-19 salariés et 78% le taux d’aboutissement, 36 les 20-49 salariés et 87 le taux d’aboutissement, puis de 56 à 95% pour les tailles supérieures, avec des taux d’aboutissement entre 90 et 95%.

L’industrie et les services sont les secteurs où les entreprise négocient le plus (entre 20 et 24%), les HCR et la construction le moins (4 et 10%). Par contre les taux d’aboutissement sont proches (entre 79 et 90%).

 

Les thèmes de négociation : en 1er lieu les salaires et primes (50% de l’ensemble des salariés concernés avec un taux d’aboutissement de 73%), puis à proximité, l’épargne salariale, les conditions de travail et le temps de travail, l’égalité professionnelle hommes /femmes et la représentation du personnel (entre 22 et 29% des salariés concernés) ; la formation  professionnelle intervient peu  (6%). 

Les taux d’aboutissement sont les plus élevés pour l’épargne salariale et la représentation du personnel (87 et 84%) ; les autres objets de négociation importants ont un taux d’aboutissement plus modeste (62-76%), hors la formation professionnelle (41%).

 

65% des entreprises ayant connu au moins un conflit du travail, quelle que soit sa forme, ont engagé des négociations (65% avec une grève et 80% une autre forme de conflit, vs 15% des entreprises n’ayant connu ni conflit ni grève.

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/dbec1d87b95f0ad61a54033004266d4b/Dares_R%C3%A9sultats_N%C3%A9gociation_collective_2022.pdf

SOMMAIRE

Le profil d’un bon dirigeant.

Méthodologie : échantillon de 1 011 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone entre le 22 juillet et le 2 août.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation. 

 

Hors la publication mensuelle de données sur la conjoncture pour les chefs d’entreprise, le sondage s’intéresse à leurs opinions sur ce qu’est un bon dirigeant et sur l’impact de leur entreprise sur le territoire. 

⇒ Conjoncture

L’indicateur de l’optimisme continue de progresser en août, atteignant 86 points soit 2 de plus qu’en juillet (entre septembre 2023 et juillet 2024 l’indice se situe entre 74 et 91 avec une moyenne de 82,5). 62% estiment que c’est très bien en ce moment ou ce sera mieux demain.

68% sont confiants dans l’avenir de leur entreprise, notamment les entreprises de 3 salariés et plus (et toujours plus encore celles de 50 salariés et plus avec 81%).

 

17% (vs 16 en moyenne entre janvier et juillet) envisagent d’augmenter le nombre de leurs salariés dans les 12 prochains mois, notamment dans les services et la construction et bien sur ceux d’au moins 3 salariés mais moins dans le commerce  Mais 10% se disent prêts à réduire leurs effectifs (vs 7 en moyenne entre janvier et juillet).

⇒ L’opinion des chefs d’entreprises.

♦ Sur les qualités “d’un bon dirigeant”

 

Avant sa qualité d’expertise de son secteur (44%, mais 52% pour les 50 salariés et plus), la disponibilité pour ses équipes est mise en avant (68%, notamment pour les 3 salariés et plus 74-76% vs 61 pour les 1-2 salariés), alors que le fait d’être autoritaire dans sa prise de décision pour l’avenir ne suscite que 12% de répondants (sans grande différence selon les activités ou les tailles d’entreprise). Communiquer régulièrement avec ses clients, les pouvoirs publics est cité par 28% (sans grande différence selon les activités ou les tailles d’entreprise) ; à proximité “être engagé pour avoir un impact sur la société” est souhaité par 26% (mais 30-32% pour l’industrie et la construction).

 

Pour conforter la réponse relative à la disponibilité pour ses équipes largement plébiscité, la question sur l’exercice du pouvoir dans l’entreprise est posée, notamment sur les attentes des salariés : 56% citent la bienveillance, 51% l’écoute, et plus modestement  l’équité (31%), la vision (20%) et la capacité à fédérer (17%), alors que ces 3 dernières attentes semblent faire partie des qualités essentielles).

Les 50 salariés et plus sont plus réservés sur la bienveillance (48% vs 56 en moyenne), mais plus portés sur les 3 autres items : l’équité (46% vs 31), la vision (31% vs 20) et le leadership (22% vs 17).

 

♦ Quels sont les impacts de leur entreprise sur leur territoire ?

 

En 1er lieu le maintien ou le développement de commerces de proximité (46%), puis à égalité la création d’emploi (33%), la création de lien social (31%), et l’attractivité et le rayonnement du territoire (29%) ; 3 items ont moins d’importance, à savoir l’apport de biens de 1ére nécessité (18%), les structures indispensables au territoire (logement, infrastructure) avec 17% et encore moins (12%) le maintien ou le développement de services publics.

 

Une approche sommaire par activité (une comparaison via des écarts signifiants à la moyenne) : la construction et l’industrie sont plus sensibles à la création d’emploi (+7 et +13), à l’inverse du commerce (-7) ; par contre le commerce est naturellement bien plus sensible au maintien du commerce de proximité (+12) ; les services sont plus concernés par la création de lien social (+5).

 

– Une approche par taille d’entreprise : les 3 salariés et plus sont plus concernés par la création d’emplois (+9 les 3-49 salariés et +49 les 50 salariés et plus), et par l’attractivité apportée à leur territoire (+4 les 3-49 salariés et +19 les 50 salariés et plus).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/sites/g/files/mwbcuj1451/files/2024-08/Sondage%20OpinionWay%20pour%20CCI%20France%20-%20GCE%20-%20Vague%2095%20-%20Ao%C3%BBt%202024.pdf 

SOMMAIRE

Le nombre de créations d’entreprise progresse de 10% entre les 8 premiers mois de 2023 et de 2024.

Les 8 premiers mois de 2024 ont été connu une évolution fort favorable (+10%), au regard de 2023, bien plus que 2023 au regard de 2022 (-2%). Noter que la progression entre 2019 et 2023 pour ces mêmes périodes a été de 30,5%.

⇒ L’évolution globale.

743 009 entreprises ont été créées entre les 8 premiers mois de 2024 comparés à 2023 ; l’évolution est favorable tant pour les microentreprises (+11,4%) que pour les sociétés (+9,4%).

⇒ L’évolution par activité entre 2023 et 2024.

3 activités ont connu les plus fortes hausses, tant au sein des microentreprises, que des créations classiques (mais la hausse est nettement plus importante pour les microentreprises) ; ce sont le transport, “l’industrie” et les HCR (hausse de 20 à 28% au global, de 28 à 31 pour les microentreprises et de 13 à 14% pour les  créations classiques).

 

3 autres activités ont des hausses favorables (au global 10 à 12%), proches au sein des microentreprises (10 à 12%) et des créations classiques (10à 15%) ; ce sont les services aux particuliers, l’informatique et la construction.

 

Une activité est en évolution défavorable, les activités immobilières, qu’il s’agisse des créations classiques (-3,4%) ou des microentreprises (-13,2%).

 

4 dernières activités sont en évolution modeste : la santé/éducation (+4,4%) et les services aux entreprises (+4,4%), avec des hausses un peu plus favorable pour les créations classiques, comme pour les activités financières alors que le commerce connait une progression plus marquée pour les microentreprises (+15,9%) vs +1,6% pour les créations classiques.

⇒ L’évolution par type de création et par activité entre 2019 et 2024.

♦ L’évolution du nombre de création en microentreprises (+48,2%). 

3 activités ont connu une forte évolution (entre +70 et +99%) : l’informatique, “l’industrie”, et les services aux particuliers ; noter que l’activité informatique a aussi connue une évolution favorable entre 2022 et 2023 (+13,6%) et entre 2023 et 2024 (+12,3%, toutefois plus bien plus modeste que les HCR, le transport, et l’industrie).

 

3 activités ont connu une évolution proche de la moyenne (48,2%) : les activités financières, les services aux entreprises et le commerce.

 

Les autres activités ont progressé de 23% ( les activités immobilières, malgré l’année difficile 2023/2024) à entre 28 et 36% pour 4 autres.

♦ L’évolution des créations classiques.

La hausse globale entre 2019 et 2024 est beaucoup plus modeste que celle des microentreprises (+7,5% vs +48,2). Cette situation est le fait des activités plus traditionnelles en régression, notamment au profit de la microentreprise, telles la construction (-7%), le transport (-17%) et le commerce (-32,6%). 

 

Par contre, 4 activités ont connu de fortes hausses : “l’industrie” (+123,5% ? à expliquer), les activités financières (+56%), l’informatique (+40%) et les services aux entreprises (+28%).

Les 4 autres activités ont connu des progressions plus modestes (entre +7 et +18%), ayant toutes connu une régression entre 2022 et 2023.

 

SOMMAIRE

Malgré l’incertitude politique, la moitié des dirigeants ont maintenu investissements et embauches programmés.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 3 642 dirigeants de PME/TPE du 22 août au 3 septembre 2024. L’analyse porte sur les 1 105 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. 
Champ : PME/TPE des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

J’ai regroupé dans cet article les 4 travaux de conjoncture afférents directement à l’évolution des entreprises (Bpifrance, U2P, et Banque de France et Insee).

 

La situation est en légère dégradation.

 

51% des répondants estiment que le climat d’incertitude politique a un impact négatif fort sur l’activité de leur entreprise, 34% un impact modéré et 18% pas d’impact spécifique. Par contre, 44 et 51% des chefs d’entreprise qui avaient des projets d’investissement et/ou d’embauches, les ont maintenus en dépit du climat d’incertitude politique. 38 et 28% respectivement déclarent en revanche les avoir reportés, 20 et 21% les avoir annulés.
A titre de comparaison, ces proportions sont proches de celles qui avaient été relevées à l’automne 2020 au début de la seconde phase du confinement.

 

♦ Trésorerie légèrement dégradée :

La situation s’est légèrement dégradée depuis la précédente enquête réalisée en mai 2024 : si 12% des dirigeants font part d’une amélioration (proportion stable), 32% parlent d’une dégradation. Par ailleurs, 32% jugent leur trésorerie difficile (proportion stable). 

27% anticipent une dégradation de leur trésorerie à court terme et 11% anticipent une amélioration.

Le solde d’opinion relatif aux délais de paiement des clients s’érode à nouveau légèrement après le point haut atteint fin 2023, mais reste supérieur à son niveau moyen historique ; celui relatif aux délais de paiement des fournisseurs baisse un peu plus.

 

♦ Accès au crédit, légèrement plus difficile : 

66% ont eu recours au crédit pour financer leur exploitation courante, une proportion un peu plus forte qu’en mai dernier (+2 points) mais qui demeure sensiblement inférieure à sa moyenne d’avant pandémie (74% sur la période T1 2018 – T4 2019).

Parmi elles, 20% déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant vs 18% (moyenne d’avant pandémie).

 

♦ Le financement des investissements : 75% ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2024 ou l’ayant déjà fait, auraient recours au crédit (une proportion nettement inférieure à sa moyenne pré-Covid 82%). 15% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les établissements de crédit (identique à la moyenne pré-Covid).

 

♦ Investissement en baisse : 

46% des dirigeants de PME / TPE ont investi ou comptent investir en 2024, vs 57% en T3 2023. 
36% de eux qui envisagent d’investir ou ont investi réduisent leur budget dédié à ces dépenses alors que 21% disent l’avoir augmenté ou envisagent de le faire (-2 points).

 

Les 2 priorités des investissements sont sans changement : pour 75% il s’agit du renouvellement d’équipements usagés ou obsolètes et pour 65% de la modernisation des équipements et installations.

Par contre les investissements en faveur d’une démarche environnementale paraissent les plus impactés par la baisse (36% vs 41 en mai dernier et de 47 en février).

Viennent ensuite l’introduction de nouveaux produits ou services (36%), l’extension de la capacité de production, de vente ou d’accueil (32%) et la mise aux normes (29%), les deux premiers étant en progression ce trimestre. Les objectifs de nouvelle implantation diminuent à nouveau assez nettement (15%).

 

♦ Les freins à la croissance. 

49% citent les perspectives dégradées de la demande (en nette hausse) et 49% les difficultés de recrutement (plutôt en légère baisse).

De fait, 55% estiment que la demande bride leur activité, soit d’ores et déjà (20%), soit en perspectives (49%). 
Dans le même temps, la concurrence est mentionnée par 31% (+2 points), devant les coûts et prix trop élevés (27%, mais en baisse de 14 points sur un an, encore largement supérieure à sa moyenne pré-pandémie de 18%). 
A noter que la proportion de chefs d’entreprise évoquant un outil de production de trop petite taille pour soutenir l’activité n’a jamais été aussi faible (4%). 

La réglementation spécifique à l’activité est citée par 18%, les fonds propres insuffisants (14%) et le difficile accès au financement (10%) ; ces 3 freins sont perçus comme stables.

 

Par ailleurs, 43% déclarent faire face à des difficultés d’approvisionnement (y compris hausse de prix/coûts). Cette proportion est au plus bas depuis que la question est posée. : 26% n’y sont pas confrontés et seuls 19% jugent que ces difficultés affectent réellement leur activité.

31% estiment que ces difficultés se seront résorbées d’ici un an,  34% jugeant l’horizon plus lointain, alors que 35% sont incertains quant à cet horizon.

 

♦ Prix de vente en hausse plus modérée.

28% prévoient d’augmenter ou ont augmenté leurs prix de vente en 2024, nettement moins qu’en début d’année (36% anticipaient d’augmenter leur prix début 2024). 59% prévoient de maintenir leurs prix et 13% de les baisser.

43% des dirigeants prévoyant d’appliquer une hausse de leur prix de vente cette année déclarent qu’elle sera supérieure à celle de 2023 (55% en 2023 par rapport à 2022).15% pensent qu’elle sera inférieure.

 

♦ Des salaires en hausse.

58% prévoient d’augmenter ou ont augmenté le salaire de leurs collaborateurs en 2024 ; ils étaient 64% à anticiper une telle augmentation en début d’année.
L’évolution salariale moyenne serait de +2,1% en 2024 vs +3,4% en 2023 et +3,9% en 2022. 

 

♦ Evolution des marges.

Les hausses de salaires anticipées en 2024 dépasseraient celles des prix (+2,1% vs +0,3%).

52% des dirigeants anticipent une croissance des salaires supérieure à celle de leurs prix de vente vs 31% une croissance similaire et 17% une croissance inférieure.
Dans ce contexte, 46% anticipent une réduction de leur marge nette cette année (31% en légère baisse et 15% une franche baisse) ; 17% prévoient à l’inverse une amélioration de leur marge nette en 2024, et 36% une stabilisation (vs 41% en février dernier).

Les perspectives d’évolution de la marge nette en 2024 sont mieux orientées chez les entreprises prévoyant d’augmenter leurs prix de vente (31% anticipent une hausse de leur marge nette et 30% une baisse) que chez celles prévoyant de maintenir leurs prix de vente inchangés (14% anticipent une hausse et 45% une baisse).  

 

Pour en savoir davantage : http://www.rexecode.fr/public/Indicateurs-et-Graphiques/Enquete-Tresorerie-Investissement-et-Croissance-des-PME

⇒ La conjoncture selon U2P (entreprises de proximité)

La baisse de chiffres d’affaires des entreprises de proximité s’est accentuée au cours du second trimestre 2024 : -1,4% en volume à un an d’intervalle contre -1,1% en début d’année et -1,5% sur les 12 derniers mois.

Les entreprises de la construction ont été les plus impactées (-3%), devant celles de l’alimentation (-1,9%) tandis que les professions libérales connaissaient une moindre dégradation (-0,8%), tout comme les entreprises de fabrication et de services autres que libéraux (-0,3%), grâce aux bonnes performances des artisans de la fabrication.

 

Les entreprises sans salarié ont enregistré une chute de 3,9% tandis que les entreprises employant plus de dix salariés parvenaient à limiter le repli (-0,4%).

 

La trésorerie des entreprises de proximité s’en est trouvée un peu plus fragilisée : 22% ont fait état d’une hausse des détérioration (vs 16% il y a 3 mois).

 

Toutefois, 16% de celles qui comptent au moins un salarié ont embauché au cours du 1er semestre 2024, à l’identique du premier semestre 2023. Le nombre moyen de salariés embauchés a légèrement reculé pour s’établir à 1,6, contre 1,7 au premier semestre 2023.
La dynamique d’embauche a été nettement positive dans l’artisanat et le commerce alimentaire de proximité (21% ; +4 points) ainsi que dans les HCR (29% ; +4 points). La stabilité a prévalu dans l’artisanat du bâtiment (13%) alors que le niveau d’embauche s’est replié au sein des professions libérales de la santé (8% ; -3 points).

Le pourcentage d’entreprises qui ont connu des difficultés de recrutement a progressé (27%, +3 points) au cours de ce premier semestre 2024, avec 67% des chefs d’entreprise qui ont regretté une absence de candidatures et 60% qui ont accusé le manque de qualification des postulants. Enfin, les intentions d’embauche au cours du semestre à venir sont en recul (8% versus 10% en 2023). En revanche, le nombre moyen de salariés recrutés devrait rester stable au second semestre 2024 (1,4).

 

Pour en savoir davantage : https://u2p-france.fr/sites/default/files/24.07.25.conjoncture.pdf

⇒ La conjoncture selon la banque de France :

Selon les chefs d’entreprise participant à l’enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 28 août et le 4 septembre), l’activité a progressé en août dans l’industrie, et plus fortement dans les services marchands, en partie en raison des Jeux olympiques de Paris, alors qu’elle est en léger repli dans le bâtiment. 

D’après les anticipations des entreprises pour septembre, l’activité est attendue en légère hausse dans l’industrie et les services, et évoluerait peu dans le bâtiment.

La modération des prix de vente se poursuit.
Les difficultés de recrutement remontent légèrement ce mois‑ci : 36% des entreprises les mentionnent en août (après 33% en juillet). Cette hausse est le fait des services marchands.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/actualites/enquete-mensuelle-de-conjoncture-debut-septembre

⇒ La conjoncture selon l’Insee

L’activité économique française a progressé de +0,2% au 2éme trimestre 2024, alors que la demande intérieure est à l’arrêt pour le 3éme trimestre consécutif : la consommation des ménages est restée atone (+0,1%), tandis que l’investissement a reculé, pour les entreprises (-0,5%) comme pour les ménages (-1,1%) ; les dépenses publiques constituent la seule source de dynamisme de la demande intérieure.

Le commerce extérieur a continué de soutenir l’activité : les exportations ont progressé modérément (+0,4%) tandis que les importations se sont stabilisées (+0,1%), après 3 trimestres de repli.

la désinflation se poursuit, à un rythme plus rapide que prévu : +1,9% en août 2024, après +2,3% en juillet. 

L’emploi a légèrement diminué dans le secteur privé, notamment dans l’intérim et la construction, mais a poursuivi sa hausse dans la fonction publique.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8251920

SOMMAIRE

En 2023, 34 357Md€ sont échangés (dont 61% par carte) avec 1,195Md€ de fraude.

La fraude aux moyens de paiement est en baisse.

 

La carte, qui conforte son statut de moyen de paiement principal du quotidien, voit son taux de fraude se stabiliser à 0,053%, son niveau le plus bas jamais enregistré (-35% au regard de 2019). Les taux de fraude sont orientés à la baisse sur tous les canaux, avec des plus bas historiques enregistrés sur les segments en plus forte croissance, en particulier sur le sans-contact (0,011%), le paiement par mobile (0,021%) et sur les paiements sur internet (0,160%). 

 

Le montant des opérations frauduleuses par chèque continue à fléchir (-8% par rapport à 2022). Les dispositifs de blocage ou de temporisation des remises de chèques ont permis de neutraliser 222M de transaction€s frauduleuses en 2023 (+38% par rapport à 2022). Toutefois, compte tenu de la baisse continue des montants échangés par chèque ( -13,4%), le taux de fraude rebondit en 2023 (0,078%, contre 0,073% en 2022), surtout du fait de chèques perdus ou volés directement remis à l’encaissement par le fraudeur ou utilisés  (66% des montants de fraude et 89% des transactions frauduleuses).

 

Le montant de la fraude au virement est globalement stable (-0,5%), alors que le volume des transactions frauduleuses progresse de 18%. En raison des montants importants échangés par virement, le taux de fraude reste très bas à 0,001%. La fraude touche à la fois les particuliers et les professionnels, principalement par l’utilisation de leur banque en ligne, avec deux modes opératoires principaux : d’un côté, les fraudes par manipulation (notamment au faux conseiller bancaire) pour conduire la victime à valider de faux ordres de virement (43% des montants fraudés), et de l’autre, les fraudes par détournement dans lesquelles le fraudeur va modifier une facture ou un ordre de paiement légitime pour récupérer les fonds (48% des montants fraudés). Enfin, l’adoption de l’usage du virement instantané (+ 46% en montant) est favorisée par un contexte de fraude maîtrisée, avec un taux de fraude qui reste orienté à la baisse (0,040%) et inférieur à celui de la carte.

 

Pour en savoir davantage : https://publications.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/820124_osmp2019_web_vf.pdf#:~:text=6%20Rapport%20annuel%20de%20l%E2%80%99Observatoire%20de%20la%20s%C3%A9curit%C3%A9%20des%20moyens#:~:text=6%20Rapport%20annuel%20de%20l%E2%80%99Observatoire%20de%20la%20s%C3%A9curit%C3%A9%20des%20moyens

SOMMAIRE

29 958 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi au 1er semestre 2024.

Source : cette information est issue des données Altares, complétées par des données de GSC (association des organisations patronales CPME, MEDEF, U2P pour faire face au besoin de protection chômage des indépendants et chefs d’entreprise), notamment pour les âges des chefs d’entreprise. 

Les données sont issues de l’analyse des entreprises, hors sociétés civiles et associations, placées directement, par conversion ou par résolution du plan en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Ne sont pas intégrées les procédures de fermeture ou dissolution à l’amiable de même que les révocations des mandataires sociaux.

 

La hausse du nombre de pertes d’emploi des entrepreneurs ralentit au 1er semestre 2024, comparé au 1er semestre 2023 (+18,4% vs +36,6%).

⇒ Quels sont les profils des entreprises défaillantes ?

♦ 92,8% sont le fait d’entreprises de moins de 10 salariés dont 72,5% de moins de 3 salariés (les moins en hausse au regard du 1er semestre 2023), et 14,6% de 3 à 5 salariés ; 2,4% appartiennent à des entreprises de 20 salariés et plus.

76,5% ont un chiffre d’affaires inférieur à 0,5 million d’€, 11,9% entre 0,5 et 1 million d’€, et 5% d’au moins 2 millions d’€.

 

89% sont en sociétés dont 45,8% en SAS, 42,5% en SARL, 0,3% en SA et 0,3% en SNC.

 

♦ Leurs localisations : l’Ile-de-France (+31,9%), la Normandie (+24,7%) et la Bretagne (+21,6%) sont les 3 régions les plus impactées, alors que les hauts de France (+6,6%) et la Nouvelle Aquitaine (+9,5%) le sont le moins, les autres régions se situant entre +12,1 et 19,4%.

 

♦ Les secteurs d’activité les plus impactés sont la construction (+34,2%), le transport (+30,5%), et beaucoup moins l’industrie (+6,5%) ou les HCR (+7,6%, mais +14,6% pour la restauration rapide et 15,9% les cafés). Noter aussi la très forte hausse des agences immobilières (+66,4%)

⇒ En termes de profils des chefs d’entreprise.

En termes d’âges des chefs d’entreprise : 78% ont entre 31 et 60 ans (dont à proximité les 51-60 ans avec 23,6%, les 31-40 ans avec 26,1% et les 41-50 ans avec 28,6%) ; peu les 60 ans et plus (12,3%) et bien sur les 30 ans et moins (9,4%).

 

Pour en savoir : https://www.altares.com/wp-content/uploads/Observatoire-GSC_Altares-aout-2024.pdf#:~:text=29%20958%20chefs

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Conjoncture générale.

Je regroupe ici plusieurs notes relatives à la conjoncture générale (marché du travail, emploi, salaires, consommation des ménages. inflation), pouvant faire état de différences selon leurs données (date de collecte et modalités de collecte) et leur appréciation de la situation.

⇒ La situation du marché du travail au 2éme trimestre 2024

Note Dares d’août 2024

L’emploi est stable (-7 900 postes) et la croissance se maintient au même rythme que le trimestre précédent, à +0,3%. Les perspectives sont toutefois dégradées, avec une baisse notable du climat des affaires et de l’emploi en juin et juillet, au-dessous de leur niveau moyen de long terme, malgré un léger rebond en août.

 

Le nombre de déclarations d’embauche diminue toutefois depuis 4 trimestres, mais reste élevé en comparaison de la période précédant la crise sanitaire, témoignant d’une mobilité accrue des salariés, notamment en CDI.

Le taux de chômage diminue de 0,2 point au 2e trimestre 2024, pour s’établir à 7,3% de la population active. Cette baisse est portée notamment par une baisse du chômage des jeunes.

• Les difficultés de recrutement continuent de diminuer, à l’exception de certains secteurs concernés directement par les Jeux olympiques et paralympiques (HCR, transport, services aux entreprises).

 

• Les salaires réels continuent de progresser au 2éme trimestre 2024, à hauteur de 0,8% sur un an pour le salaire mensuel de base et de 0,5% sur un an pour le salaire horaire. Les salaires réels progressent toutefois moins vite que la productivité, qui connaît un rebond depuis le début de 2023. 

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la-situation-sur-le-marche-du-travail-au-2e-trimestre-2024

et https://www.insee.fr/fr/statistiques/8245307 

 

⇒ Au deuxième trimestre 2024, les effectifs salariés du secteur privé diminuent de 0,1%, soit – 20 000 postes.

Urssaf, Stat’Ur N°386, août 2024.

 

Après le rebond de 0,3% constaté au premier trimestre 2024, ils progressent de 0,3% sur un an (+ 58 400 postes). 
Le salaire moyen par tête (SMPT) progresse de + 0,4% après la forte hausse de 1,6% au trimestre précédent. Sur un an, il évolue de 2,9%, alors que les prix à la consommation de l’ensemble des ménages augmentent de 2,1%.  

 

Les effectifs intérimaires diminuent plus fortement ce trimestre (- 2,2%, soit – 16 200 postes, après – 0,5%) ; sur un an, ils diminuent de 6,4%. Hors intérimaires, les effectifs salariés se stabilisent (- 3 800 postes) ; sur un an, ils augmentent de 0,6%.

Les effectifs salariés de l’industrie augmentent de 0,9% sur un an, soit une création nette de 29 700 postes. Ceux de la construction diminuent de 1,6% sur un an, soit 26 700 postes de moins qu’au deuxième trimestre 2023. Dans le tertiaire hors intérimaires, les effectifs salariés se stabilisent au deuxième trimestre (+ 2 400 postes) ; sur un an, il enregistre une hausse de 0,7%, (+ 105 800 postes), un rythme nettement plus faible que celui constaté un an auparavant (+ 1,6%).

Au 2éme trimestre 2024, la diminution des effectifs salariés est en grande partie portée par les jeunes salariés de moins de 30 ans (- 0,9%), alors quel les effectifs salariés de 55 ans ou plus affichent quant une accélération (+ 1,1% après + 0,2%), portant à + 3,5% leur évolution sur un an (+118 400 postes créés).

Ce trimestre, les effectifs salariés des CDD hors alternance diminuent (- 2,2%), après le rebond enregistré le trimestre précédent.

 

Au 2éme trimestre 2024, les effectifs salariés baissent ou restent stables dans toutes les régions métropolitaines. Ils sont stables en Ile-de-Fance et Paca tandis qu’ils marquent une baisse dans les régions Centre Val de Loire (- 0,3%) et Nouvelle-Aquitaine (- 0,4%), dans le Grand-Est et les Hauts-de-France (- 0,2%) ainsi que dans les régions Occitanie, Bretagne, Réunion, Auvergne-Rhône Alpes, Corse et Bourgogne-Franche-Comté (- 0,1%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/files/Statistiques/Nos%20%c3%a9tudes%20et%20analyses/Employeurs/Nationale/2024/Stat_Ur_386.pdf

 

⇒ Au deuxième trimestre 2024, les salaires horaires augmentent de 3% sur un an, le coût horaire du travail de 3,4%.

Insee Informations Rapides N°225, septembre 2024

Au 2éme trimestre 2024, les salaires horaires dans les secteurs marchands non agricoles (hors services aux ménages) accélèrent : +1% sur le trimestre, après +0,2% au trimestre précédent. Alors qu’au  trimestre 2024, le dynamisme des salaires avait subi le contrecoup de la baisse importante des versements de prime de partage de la valeur (PPV) par rapport à la fin 2023, les versements de PPV progressent à peine au deuxième trimestre 2024 (540M€ versés, contre 490M€ au 1er  trimestre 2024 et 2,3Md€ au 4éme  trimestre 2023).  

 

Sur un an, la hausse des salaires est quasi inchangée : +3% au 2éme trimestre 2024, après +2,9% au 1er trimestre. Rappelons que l’indice des prix à la consommation augmente de 2,2% sur un an en moyenne au deuxième trimestre 2024, après +2,8% le trimestre précédent). Comme au trimestre précédent, les salaires horaires augmentent davantage que les prix.
Ils restent plus dynamiques sur un an dans l’industrie (+3,4%) que dans le tertiaire (+2,8%) et la construction (+2,7%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8252922

 

⇒ En août 2024, les prix à la consommation augmentent de 0,5% sur un mois et de 1,8% sur un an.

Informations rapides N° 226, septembre 2024

Après une hausse de 0,2% en juillet qui s’explique majoritairement par le rebond des prix des produits manufacturés après les soldes du mois de juillet (+1,4% après -2,3%), notamment celui des prix de l’habillement et des chaussures (+6,2% après -10,7%). Les prix des services augmentent également sur un mois (+0,5% après +1,2%), en particulier ceux de l’hébergement (+7,2% après + 12,6%). Les prix de l’alimentation rebondissent légèrement sur un mois (+0,3% après -0,2%), tandis que ceux de l’énergie se replient (-1,3% après +1,4%). 

 

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 1,8% en août 2024, après +2,3% en juillet. Cette baisse s’explique par le très net ralentissement des prix de l’énergie (+0,4% après +8,5%), du fait de celui des prix de l’électricité (+10,5% après +19,5%) et du repli du prix des produits pétroliers (-8,2% après +1,1%). À l’inverse, les prix des services accélèrent sur un an (+3% après +2,6%). Ceux de l’alimentation (+0,5% après +0,5%), des produits manufacturés (-0,1% après 0%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8252870

 

⇒ En août 2024, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution diminuent de 0,8% sur un an.

Insee, Informations Rapides N°227, septembre 2024

Comparés à ceux du même mois de l’année précédente, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution baissent de nouveau : -0,8% en août 2024, après -0,7% en juillet. Dans la grande distribution étendue, les prix diminuent de nouveau sur un an : -0,6% après -0,5% en juillet. Hors grande distribution, les prix des produits de grande consommation ralentissent légèrement sur un an : +0,7%, après +0,8% en juillet.
En considérant l’ensemble des points de vente, les prix des produits de grande consommation sont quasi stables sur un an (-0,1%), après une stabilité en juillet.

 

Sur un an, les prix des produits alimentaires baissent de nouveau : -0,4% en août, après -0,3% en juillet. Les prix des produits d’entretien et de l’hygiène-beauté reculent légèrement : -2,4%, après -2,3% en juillet.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8251926

 

SOMMAIRE

23,5% des créateurs d’entreprise sont accompagnés.

Méthodologie : échantillon représentatif de la population française de 18 à 64 ans de 3800 entrepreneurs émergents (personnes ayant créé une entreprise et versé moins de 42 mois de salaires). 408 entrepreneurs ont répondu.

 

Ces entrepreneurs accompagnés l’ont été pour moitié pendant 6 mois au plus ; 73% se disent satisfaits.

 

Plusieurs questions se posent à la suite de cet article : qui sont les créateurs qui ont pu verser jusqu’à 42 mois de salaire (à qui ? pour eux, pour leurs collaborateurs ?) Peu de comparaison avec d’autres travaux, la seule concerne l’indice entrepreneurial proposé par Bpifrance pour partie difficile à comprendre, alors que l’enquête Sine de l’Insee, la plus proche avec un échantillon très important, semble mieux couvrir la diversité des accompagnements. Quant aux autres travaux, ils sont rares et anciens ou spécifiques à une population (celle de chacun des réseaux d’appui à la création, devenus eux aussi rares). Dommage que nous ne puissions travailler plus avant cette source de données (Gem).

 

♦ Quels apports l’accompagnement ?

Les entrepreneurs émergents mettent principalement en avant les bénéficies liés à l’aide à la décision et à la dynamique d’apprentissage à travers les conseils (80%), le regard critique (63%) ou encore les informations stratégiques (51%) et le soutien moral (47%).

La mise en réseau est une fonction majeure dont bénéficient une courte majorité des entrepreneurs accompagnés (51%).

En revanche, seuls 29% de ces entrepreneurs ont eu accès à un soutien financier.

Enfin, l’hébergement est une pratique assez peu développée. Ils ne sont que 18% à en avoir bénéficié.

 

♦ Accompagnés par qui ?

Les consulaires (29%), puis les incubateurs, les pépinières ou les tiers lieux (21%), 13% les grands réseaux (Adie, BGE, CRESS, France Active, France Angels, Initiative France, Réseau entreprendre, Pépite…) et enfin les structures d’insertion et de retour à l’emploi (Apec, Pôle emploi) accompagnement pour 18% ; 20% parlent d’autres accompagnateurs sans que l’on sache qui.

 

♦ Le profils des entrepreneurs accompagnés.

Ce sont majoritairement des hommes (56% vs 44%) ; mais le taux d’accompagnement des femmes chiffre 25,3% contre 22,3% pour les hommes (d’autres enquêtes montrent un taux d’accompagnement plus élevés encore pour les femmes).

 

Les 25-34 ans ont le taux d’accompagnement le plus élevé (31%), alors que les autres tranches d’âge ne sont que 17 à 21%.

 

Les entrepreneurs disposant d’un niveau élevé de formation ont tendance à s’appuyer davantage sur les services d’accompagnement, alors que les personnes qui ont le bac ou un niveau inférieur ne sont que 18% vs 23% ceux de niveau bac+2 et 25-27% pour bac+3 et au-delà.

 

♦ La durée de l’accompagnement

Pour 49%, elle n’excède pas 6 mois. Moins de 30% des entrepreneurs émergents bénéficient d’un accompagnement supérieur à une année.

Au sein des réseaux d’appui à la création, la formation est habituellement de courte durée, mais plus fréquente que l’appui conseil (à nuancer aussi selon les contraintes des dispositifs de financement de ces appuis) ; se pose de fait la question de la définition de l’accompagnement (formation intégrée ou non). 

 

Noter que ces entrepreneurs expriment un très fort niveau de confiance dans l’accompagnement (80%) ; ils sont aussi 73% à être satisfaits. 

 

Pour en savoir davantage : https://eelab.fr/?p=1153

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Les magasins d’habillement et de chaussures en difficulté.

Méthodologie : l’étude porte sur les unités dont l’activité principale est la vente au détail en magasin spécialisé d’habillement ou de chaussures. L’activité principale est définie à l’échelle des unités légales, c’est-à-dire des sociétés ou entreprises individuelles, qui peuvent chacune détenir plusieurs établissements.
L’analyse de l’activité s’appuie principalement sur les indices de chiffre d’affaires et indices de volume des ventes dans le commerce (base 2021).
Le Système d’Information sur la Démographie d’Entreprises (SIDE) a permis d’étudier l’évolution du nombre de magasins ainsi que celle des créations d’unités légales.
Les données relatives à la rentabilité économique sont issues de l’Élaboration des statistiques annuelles d’entreprises (Ésane).

 

Les changements des modes de consommation tels la vente en ligne, le primat aux tenues de sport remplaçant les tenues plus habituelles, se sont développés pendant le covid, avec le développement du télétravail ; ajoutons la hausse de l’inflation.

 

En 2023, le chiffre d’affaires du secteur du commerce de détail d’habillement-chaussures en magasin spécialisé s’établit à 39Md€ (34Md€ pour les magasins d’habillement et 5Md€ pour les magasins de chaussures). Il représente 6,6% du chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce de détail (il ne comprend pas les ventes de vêtements et de chaussures des spécialistes de la vente en ligne, ni celles des magasins d’articles de sport).

⇒ L’évolution du chiffre d’affaires.

La crise sanitaire a durement touché ces magasins : en 2020, le volume des ventes a reculé de 22,6% dans l’habillement et de 19,8% dans la chaussure alors qu’il n’a diminué que de 2,5% dans l’ensemble du commerce de détail, et de 6,1% dans les magasins spécialisés d’articles de sport.

 

En 2023, le volume des ventes retrouve son niveau d’avant-crise dans l’habillement (+0% par rapport à 2019) et le dépasse dans la chaussure (+5,3%) mais moins que dans l’ensemble du commerce de détail (+7,8%), et en particulier que dans le commerce d’articles de sport (+15,8%). Cette faible hausse du volume des ventes (+0,7% pour l’ensemble habillement-chaussures) intervient dans un contexte d’inflation pour ces articles (+5% et +4,9% sur la période 2019-2023, vs +12,7% dans l’ensemble de l’économie).

 

Dans l’habillement, le décrochage a eu lieu en 2011 : en 2010, la croissance du chiffre d’affaires dans ce secteur était légèrement supérieure à celle de l’ensemble du commerce de détail (+3,5% contre +3,4%), alors qu’en 2011 l’évolution est moins favorable (+2,7% contre +3,5%). En moyenne, entre 2011 et 2019, le chiffre d’affaires a diminué de 0,1% par an alors qu’il a augmenté de 2,6% dans l’ensemble du commerce de détail.

 

Dans la chaussure, 2013 marque le début du décrochage : alors qu’en 2012, le chiffre d’affaires de ce secteur augmentait plus fortement que dans l’ensemble du commerce de détail (+3,2% contre +1,8%), en 2013, c’est la stabilité  (+0% contre +1,7% pour l’ensemble du commerce de détail).

 

En moyenne annuelle sur 2013-2019, le chiffre d’affaires habillement-chaussures en volume diminue de 0,6% tandis qu’il augmente dans l’ensemble du commerce de détail (+2,8%). À l’opposé, entre 2009 et 2019, le chiffre d’affaires des magasins d’articles de sport augmente plus fortement que dans l’ensemble du commerce de détail (+3,8% contre +2,7% en moyenne annuelle).

⇒ Pourquoi ces baisses ?

♦ Cette différence de dynamique entre les magasins d’habillement et de chaussures et les magasins d’articles de sport s’explique en partie par un report de consommation d’habillement et de chaussures de ville vers de l’habillement et des chaussures de sport.  La consommation en volume de vêtements de sport a très fortement progressé (+58,6% sur 2012-2023) tandis que la consommation d’articles d’habillement hors sport a reculé (-11,6%). 

 

La part de marché des spécialistes de la vente en ligne augmente (elle passe de 7% en 2014 à 10% en 2019) et contribue au décrochage des ventes des détaillants en magasins d’habillement et de chaussures. Ces derniers propose une offre de produits plus diversifiée et une commodité d’achat grâce notamment à des politiques de retour flexibles. 

♦ Enfin, l’intérêt pour la seconde main entre particuliers participerait aussi à ce décrochage

⇒ Les conséquences de ces baisses pour l’emploi et le nombre de magasin.

♦ Sur la période 2011-2022, l’emploi dans ces magasins de détail diminue de 5,9% en EQPT, alors qu’il augmente de 9,6% dans l’ensemble du commerce de détail, et de 6,6% pour les magasins d’articles de sport. Avant la crise sanitaire, l’emploi des magasins d’habillement-chaussures augmentait mais dans une moindre mesure que l’ensemble du commerce de détail (+5,2% contre +8,3%, entre 2011 et 2019). La crise sanitaire marque un coup d’arrêt, l’emploi reculant fortement sur la période 2019-2022 (‑10%), alors qu’il augmente dans les magasins d’articles de sport (+3,7%), et dans l’ensemble du commerce de détail (+1,2%).

 

♦ Le nombre de magasins diminue : entre 2014 et 2021, le nombre d’établissements diminue de 17,9% dans la vente d’habillement, et de 26,4% dans celle des chaussures, alors que le repli est plus faible dans le commerce d’articles de sport (‑8,3%) et dans l’ensemble du commerce de détail (‑5,5%).

 

Entre 2014 et 2021, les créations d’entreprises diminuent de 33,8% dans l’habillement et de 46,1% dans la chaussure alors qu’elles augmentent de 21,9% dans l’ensemble du commerce de détail.

 

En 2022, la concentration est plus forte au sein du commerce de détail de l’habillement- chaussures qu’au sein de l’ensemble du commerce de détail (1% des unités légales concentrent 72% du chiffre d’affaires, contre 62% dans l’ensemble du commerce de détail et 49% dans le commerce de détail d’articles de sport ).

La crise sanitaire a plus fortement pénalisé les grandes entreprises du secteur : en 2022, les magasins appartenant à une grande entreprise réalisent 17% du chiffre d’affaires de l’habillement-chaussures, contre 48% pour les magasins des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 35% pour ceux des petites et moyennes entreprises (PME).

 

Les magasins des grandes entreprises ont vu leur poids fortement diminuer en 2020 (‑13,2 points, contre +11,5 points pour les ETI), vraisemblablement lié aux mesures ponctuelles interdisant l’accueil du public dans les magasins de vente et centres commerciaux de surface supérieure ou égale à 20 000 mètres carrés.

En sortie de crise, le poids des grandes entreprises augmente mais reste encore inférieur à celui d’avant-crise (‑7,6 points entre 2019 et 2022).

 

Par ailleurs, dans le commerce de détail dans son ensemble, la part des magasins des grandes entreprises recule au profit de ceux des ETI depuis la crise sanitaire, mais de façon beaucoup plus modeste (‑3,3 points entre 2019 et 2022 pour les magasins des grandes entreprises, contre +2,3 points pour ceux des ETI). Le poids des magasins d’articles de sport des grandes entreprises baisse aussi sur cette période (‑0,6 point), mais son recul profite aux magasins des entreprises de taille intermédiaire (+3,0 points) et pas du tout aux magasins des PME (‑2,3 points).

⇒ La rentabilité économique se dégrade.

En 2022, le taux de rentabilité économique des magasins d’habillement (15,4%) et celui des magasins de chaussures (10,4%) se situent en deçà de celui du commerce de détail (22,4%) alors que celui des magasins de sport se place au-dessus (25,5%).

 

Entre 2011 et 2016, la rentabilité économique a diminué de 12,4 points dans l’habillement et de 31,2 points dans la chaussure, plus que dans l’ensemble du commerce de détail (‑10,7 points). 
Entre 2016 et 2019, la tendance s’est améliorée, la rentabilité économique ne diminuant que de 1 point dans l’habillement et augmentait dans la chaussure, de 2,6 points. 
En 2020, la crise sanitaire a eu un impact particulièrement défavorable : la rentabilité économique du commerce de détail de l’habillement perd 7,7 points par rapport à 2019 et celle de la chaussure 8,6 points, alors que celle  du commerce de détail a progressé de 2,8 points.

 

Le niveau de rentabilité de ce secteur est toutefois supérieur en 2022 à celui d’avant la crise (+5,8 points dans l’habillement par rapport à 2019 et +2,8 points dans la chaussure) ; elle est même supérieure à celle de l’ensemble du commerce de détail (+2 points) mais inférieure à celle du commerce de détail d’articles de sport (+6 points).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8258346

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Les retards de paiement des entreprises françaises s’allongent.

Méthodologie :

Le programme DunTrade® analyse en permanence les retards de paiement par rapport aux conditions contractuelles. Il comptabilise plus de 171 millions d’expériences commerciales réelles permanentes (relations clients-fournisseurs) dans le monde sur 37 millions d’entreprises, dont 8 millions en France sur 2,2 millions d’entreprises.

Le retard de paiement se définit comme tout paiement effectué au-delà du terme convenu contractuellement. Il correspond donc à l’écart mesuré en jours entre la date de règlement (ou date de l’analyse si le règlement n’a toujours pas été effectué) et la date d’échéance portée en facturation. Les retards calculés pour une même structure (unité légale) sont pondérés par les montants des factures.

 

Si 48,7% des entreprises paient leurs fournisseurs à l’heure, 42,7% le font avec au plus 30 jours de retard et 8,6% plus de 30 jours.

⇒ Le retard moyen est de 12,9 jours (un point de plus en un an).

♦ Dans le public, les délais de paiement s’améliorent sur le 2éme trimestre 2024 avec 13,3 jours. Mais on y constate d’importantes disparités :  

– Dans les collectivités territoriales le retard moyen est de 12,7 jours pour les communes, de 19,7 jours pour les départements et plus de 23 jours pour les régions.
– A échelle des établissements publics administratifs le délai moyen est de 15,1 jours : 14,2 jours pour les communautés de commune, 18,3 jours pour les communautés d’agglomération et plus de 20 jours pour les métropoles.
– Dans l’enseignement, il est de 11,4 jours pour les établissements publics locaux (collèges et lycées) et de 15,3 jours pour les universités.

-Il est de 16,1 jours pour les EPIC (établissements publics à caractère industriel ou commercial) et de 20 jours pour l’administration de l’état (principalement les services déconcentrés de l’Etat).
– Pour les établissements publics locaux sociaux et médico-sociaux (Maisons de retraite, Ehpad), il est de 12,2 jours.

 

Dans le privé le délais de paiement moyen est de 12,9 jours :  

 

– Selon la nature juridique des entreprises : les entrepreneurs individuels connaissent la dégradation la plus importante : “meilleurs élèves” il y a un an avec 8,5 jours de retard, ils sont désormais les plus retardataires avec 13,4 jours, soit un dérapage de près de 5 jours en à peine plus d’un an. 
– Pour les sociétés commerciales, il est de 12,5 jours. 
– Au sein des associations loi 1901, ils sont de 11 jours.

– Quant aux sociétés civiles professionnelles (activités juridiques ou médicales essentiellement), le décalage de paiement se maintient sous 10 jours.

 

– Selon la taille des entreprises : les 3 salariés et moins font état d’un retard de 14 jours (vs 12,8 en 2023 et 12,4 en 2022), les 4 à 49 salariés de 12 jours (vs 11,3 et 11,4), celles de 50 à 299 salariés de 12,7 jours (vs 12,5 et 11,5).  

Par contre les PME les plus importantes en taille s’octroient 14,5 jours (vs 14,9 et 14) et les entreprises de plus de 1000 salariés 17,8 jours (vs 18 et 18,4).

 

– Et selon les secteurs d’activité : l’immobilier affiche les retards les plus longs : 27 jours pour la promotion immobilière, 22 jours pour les agences immobilières. 
Dans les métiers de la communication, les retards affichent entre 20 et 23 jours. 

Le commerce de détail connait entre 9,5 et 14,2 jours de retard hors le commerce hors magasin (20,3 jours), et le commerce de gros entre 9,5 et 18 jours.

Les HCR ont un retard de 14,6 à 18,1 jours, les services aux particuliers de 12,9 à 16,8 jours et les transports de 15,6 à 18,3 jours.

Les services aux entreprises chiffrent entre 12,8 et 18,1 jours.
A l’inverse, globalement dans l’industrie (entre 8,4 et 14,6 jours), la construction (entre 9,3 et 13,3 jours) ont les plus faibles retards.

 

– Selon selon les régions : l’Ile-de-France affiche un retard de paiement moyen de 18,2 jours et l’Outre-mer de 20,8 jours vs 10 à 13 jours pour les autres régions.

⇒ La France se rapproche de la moyenne européenne de 13,5 jours.

En 2022 et 2023, les retards moyens retombaient à 12 jours pour la France et 13 jours pour l’Europe, alors que depuis l’été 2023, les comportements de paiement se dégradent plus vite en France qu’en Europe ; ils s’allongent de 0,6 jour pour la France contre 0,2 pour l’Europe.

 

Les trois pays du sud (Italie, Portugal et Espagne) accusent une dégradation de leurs conditions de paiement : l’Espagne avec 15,3 jours, l’Italie avec 17,1 jours et le Portugal 24,3 jours.

 

Ceux qui paient le plus sans retard sont les Pays-Bas (80% sans retard), puis l’Allemagne (60%), le Royaume-Uni (56,6%). A contrario ceux qui paient sans retard ne sont que 19% au Portugal, 41% en Italie et 45% en Espagne ; ces derniers paient aussi plus souvent à plus de 30 jours, respectivement 15,5, 12 et 10 vs moins de 3% en Allemagne et aux Pays-Bas.

 

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/whitepapers/etude-sur-les-comportements-de-paiement-en-france-et-en-europe-s1-2024/

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Les producteurs du beaufort rénovent un hôtel pour accueillir leurs clients.

Pour maintenir leur marché et faire face à la concurrence, et protéger la qualité de leurs produits, les agriculteurs, regroupés en coopératives, ont su s’adapter.

 

Au tournant des années 1960, les coopératives se sont créées pour reprendre en main la fabrication et la commercialisation du beaufort. Regroupées au sein de l’Union des producteurs de beaufort, elles ont défendu le cahier des charges pour obtenir l’AOC en 1968. 

Les clients ont le choix entre le beaufort, le beaufort d’été, le beaufort d’alpage, qui va de pair avec une graduation des prix et de la qualité ; le beaufort d’alpage fabriqué avec des laits produits à plus de 1 500 mètres d’altitude ne couvre que 7% de la production totale (5 029 tonnes en 2023).

7 coopératives laitières représentent 83% de la production. Le géant coopératif Lactalis détient de son coté 10% de la production de beaufort, mais s’affranchit du cahier des charges, “copiant” le produit.  

 

Les coopératives ont du s’adapter : les meules sont salées (une durée d’affinage de 5 à 12 moi et sont désormais retournées par des robots ; la collecte se fait par camions réfrigérés ; le petit lait issu, après avoir tenté de la commercialiser sans succès en ricotta sous le nom de “sérac”, est désormais transformé, par une unité sophistiquée de micro et ultrafiltration, en poudre de lait protéiné destinée au sportifs, aux bébés ; une unité de méthanisation a été créée pour produire son énergie. Ces adaptations ont conduit à un investissement de 20M€ pour consolider sa position concurrentielle et maintenir la valeur de cette production dans les mains des agriculteurs. 

 

Et plus étonnant, l’Union des Producteurs de beaufort ont rénové en partenariat avec un promoteur immobilier, un hôtel pour le transformé en 4 étoiles pour accueillir les touristes ; la coopérative reçoit 100 000 visiteurs par an dont beaucoup passent par la boutique pour acheter le beaufort.

 

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