Archives annuelles : 2024

L’inflation annuelle s’établit à +4,9% en 2023 après +5,2% en 2022.

-Fort ralentissement des prix de l’énergie ((+5,6%, après +23,1% en 2022) et des services de transport (+6,3 % après +10,4 %).

-Accélération marquée des prix de l’alimentation (+11,8% après +6,8% en 2022). Les prix hors produits frais (+12,2% après +6,6%) accélèrent de manière plus marquée que ceux des produits frais (+9,5% après +7,7%).

 

-Accélération des prix des services de logement (loyers, eau et enlèvement des ordures ménagères, reprise des eaux usées et énergie thermique) avec +2,8% après +2%.  

 

-Hausse des prix des produits manufacturés avec + 3,5% après +3%. 

-Baisse des prix des services de santé (-0,2% après -0,1%) et des services de communication (-3,6% après +0,6%), notamment du fait de la baisse accentuée des prix des services de téléphonie mobile (-9% après -2,5%).

 

En 2023, la hausse des prix est en moyenne la plus forte pour les ménages dont la personne référente a entre 60 et 74 ans (+5,1% après +5,8%) et la moins forte lorsque la personne référente a moins de 30 ans (+4,4% après +4,2%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7750173#:~:text=En%20moyenne%20annuelle%2C%20les%20prix,apr%C3%A8s%20%2B5%2C3%20%25.

SOMMAIRE

En 10 ans les 2/3 des ressources publiques des CCI ont disparu.

Pour 2024, les ressources publiques allouées aux CCI chiffrent 525 millions€ vs 1,35Md€ en 2013. Entre 2013 et 2023, les effectifs sont passés de 23 000 à 14 000 personnes.

 

Le budget consacré aux entreprises est de l’ordre de 730 millions, dont 110 millions de services facturés. Les CCI ont accompagné 27 200 PME et accueilli 1,1 million de porteurs de projet et entreprise selon le Président de CCIFrance.

 

CCI France a fait évaluer l’impact de ses actions par Opinion Way. D’après l’étude, par exemple, 26% des entreprises accompagnées ont augmenté leur chiffre d’affaires de 7,5%, en moyenne. 22% ont investi en moyenne 54 800€. Et 13% ont créé 3 emplois. La somme de la valeur ajoutée issue de ces actions est évaluée à 2,5 milliards d’euros.

 

Et aussi pour en savoir plus : https://www.lagazettefrance.fr/article/cci-france-affiche-un-bilan-positif-et-devoile-la-vision-des-femmes-sur-les-entreprises#:~:text=CCI%20France%20revendique%20d’avoir,le%20sexe%20et%20l’%C3%A2ge.&text=Bilan%202023%20%3A%20%C2%AB100%25%20de%20r%C3%A9ussite%20%C2%BB.

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Quelques points de repères dans des secteurs d’activité.

“Le made in France attire de moins en moins les entreprises”, Les Echos du 17 janvier

Selon une étude du Conseil National des Achats fin 2023 : les achats vers les made in France sont passés de 61% en 2022, 65% en 2023 à 41% en perspective pour 2024. De fait 49% anticipent des difficultés de livraison en 2024 vs 71% en 2022.

S’il y a conscience du besoin de réduire sa dépendance notamment en direction de la Chine, la question des coûts est pour 77% une priorité. Les secteurs les plus concernés sont l’informatique et les télécoms (88%). 

67% des entreprises acheteurs craignent les situations de monopole et d’entente illicite de leurs fournisseurs (81% dans le BTP, 71% dans l’énergie-environnement, 70% dans l’aéronautique et l’automobile).

 

“Pourquoi le bonus réparation peine à convaincre les indépendants ?” Les Echos du 21 décembre

165 000 réparations ont eu lieu dans ce cadre, alors que 500 000 étaient escomptées (et 12 millions en 2027), utilisant seulement 6,5% du fonds “réparation”. 4 700 centres ont été labellisés, alors que le secteur compte 20 000 professionnels.

Le textile et la chaussure ont permis 26 000 réparations.

La procédure va être simplifiée et la liste des produits primables augmentée.

 

“Voiture électrique : le grand blues des garagistes”, Les Echos du 16 janvier

157 000 personnes travaillent dans le secteur ; la voiture électrique devrait faire perdre 1 500 à 3 000 emplois par an d’ici 2035.

Le chiffre d’affaires de l’après-vente devrait lui aussi baisser passant de 47 Md€ en 2019 à 42 en 2036.

De fait, les voitures électriques nécessitent nettement moins d’entretien (vidange, changement de plaquette de frein, de joint de culasse…) ; toutefois les pneumatiques, le système de chauffage, la connectivité seront toujours sollicités.

A court terme ce sont les concessionnaires qui seront les plus affectés.

Adapter le garage aux véhicules électriques exige plus de place, des investissements en matériel conséquents et des formations. Alors nombre d’artisan attendront la retraite et vendront s’ils le peuvent.
 

 

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La croissance des crédits bancaires reste est baisse, et les taux en hausse.

Les TPE concerne 28% des encours, avec une nette baisse des crédits de trésorerie et une hausse modeste des crédits d’équipement.

 

En octobre 2023, la croissance du crédit bancaire accordé aux sociétés non financières (SNF) continue de ralentir (+2,1% en glissement annuel, après +2,9% en septembre) mais le taux de croissance annuel des crédits à l’équipement reste soutenu (+5,5%, après +6,2% en septembre). Cette décélération est plus marquée pour les grandes entreprises que pour les PME et ETI. 

 

La croissance du crédit se maintient à +2% pour les PME et à +2,5% pour les ETI (après
+2,2% pour les PME et +2,3% pour les ETI), alors qu’elle est négative (-2,5%) pour les grandes entreprises.

Le coût des crédits bancaires progresse (4,76%, après 4,56% en septembre) ; il est de 5,12% pour les PME, 4,36% pour les ETI et 4,48% pour les grandes entreprises.

La croissance de l’encours des crédits mobilisés est toujours très différenciée selon les secteurs économiques (taux comparant octobre 2023 à octobre 2022) : forte pour les secteurs des conseils et services aux entreprises (+10,3%) et dynamique pour les activités immobilières (+4%) et l’informatique, communication (+4,4%). Par rapport à son niveau d’octobre 2022, l’encours de crédits mobilisés diminue pour la construction (-5,7% dont +1,9% pour la promotion immobilière), les activités industrielles (-2,7%),  pour les HCR (-2,3%).

Fin octobre 2023, l’encours des crédits aux TPE atteint 357,5 Mds€. La croissance annuelle des crédits ralentit pour s’établir à +1,9%, contre +2,4% au trimestre précédent, du fait des évolutions négatives des crédits de trésorerie qui diminuent à 32,7 Mds€, après 34,6 Mds€ au second trimestre 2023.
Par contre la croissance annuelle des crédits à l’équipement (162,4Md€) et immobiliers (162,3Md€) reste positive, à respectivement +1,9% et +8,8%, après + 2,4% et + 9,6% au trimestre précédent.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/bdf_espaces2/files/webstat_pdf/CRE_FIN_ENT_2276_fr__SI-financement_des_entreprises_202310.pdf

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En 2021, 5,9Md€ de dons déclarés par les particuliers et les entreprises à l’administration fiscale.

Méthodologie :  le champ fiscal des dons et du mécénat intègre les dons de particulier ou du mécénat des entreprises.  Il peuvent être en numéraire ou en nature, constitué de l’abandon de revenus ou de produit. Mais pour bénéficier de l’incitation fiscale il doit être effectué sans contrepartie significative, directe ou indirecte, et au bénéfice d’associations ou fondations reconnues d’utilité publique ou assimilées, ne poursuivant pas de fins lucratives et dont la finalité philanthropique est manifeste.

 

Entre 2011 et 2021, le montant des dons déclarés a fortement augmenté de 3,3 à 5,9Md€ (+ 79%).

 

Le nombre de particuliers donateurs est resté stable, oscillant entre 5 et 6 millions de foyers fiscaux, tandis que celui des entreprises donatrices a triplé de 34 000 en 2011 à près de 110 000 en 2021. Les dons déclarés par les particuliers chiffrent 3,3Ms€ +50% de hausse), et ceux des entreprises 2,6Md€.

⇒ Les particuliers donateurs.

♦ Les dons déclarés à l’impôt sur le revenu

 

 De 4% de foyers donateurs chez les moins de 25, on passe à plus de 20% chez les plus de 70 ans. Le montant moyen des dons déclarés à l’IR augmente avec l’âge, de 350€ chez les foyers âgés de moins de 25 ans à 700€ chez les foyers âgés de plus de 70 ans.

Les dons varient également avec le revenu des foyers : il y a moins de 1% de donateurs au sein des 10% des foyers les plus modestes, contre près de 38% chez les 10% des foyers les plus aisés. Les foyers donateurs sont aussi plus souvent redevables de l’IFI (1,6%) que les autres foyers (0,2%). 

 

– Les foyers donateurs sont 56% pour ceux mariés ou pacsés vs 20% pour les célibataires, 13% les divorcés, 12% les veufs.

 

– 43% des foyers fiscaux déclarent des dons plus d’une année sur 3 entre 2011 et 2021, 25% 2 années sur 3, et près d’un foyer sur dix déclare recourir au dispositif chaque année sur la période. Plus un foyer recourt fréquemment au dispositif et plus le montant des dons qu’il déclare est élevé (3 fois plus). 

 

– 75% des dons proviennent des foyers à l’IR sont destinées à des organismes d’intérêt général (de 1,7 à 2,3Md€ entre 2011 et 2021), ou à des candidats aux élections, puis 17% à des dons en faveur des organismes d’aide aux personnes en difficulté (450M€ vs 630 fin 2020).

 

♦ 18% des assujettis à l’IFI ont fait des dons. Les dons moyens des foyers assujettis à l’ISF ou à l’IFI sont jusqu’à 10 fois supérieurs à ceux des foyers soumis seulement à l’impôt sur le revenu. Ils ont augmenté de 64% sur la période, en passant de 3 800€ en 2011 à plus de 6 000€ en 2021 (pour l’ISF de 101 à 265M€, pour l’IRI de 112 à 171M€). Les dons déclarés par les foyers à l’IFI à destination des organismes d’intérêt général ou venant en aide aux personnes en difficulté représentent moins de 10% de l’ensemble. 

 

♦ Les dons proviennent de revenus différents : de salaires (51%), de retraites et pensions (33%), de revenus mobiliers (6%), de revenus fonciers (4%), de BNC (4%) et de BIC (1%).

⇒ Les entreprises donatrices.

Le nombre d’entreprises mécènes a fortement augmenté, passant de 33 900 en 2011 à 109 300 en 2021. De 2011 jusqu’en 2019, leurs dons ont baissé en moyenne à l’inverse de ceux des
particuliers, passant de 25 500 à 23 900€. 

 

– Les dons des grandes entreprises représentent chaque année la moitié des dons des entreprises et augmentent de presque 50% sur la période. La dynamique des très petites entreprises est plus forte encore, avec des dons déclarés ayant triplé de 60 à 180M€. 

 

– En termes de fréquence, 75% des grandes entreprises donnent systématiquement, contre 25% des PME et 10% des TPE.

 

-Les fondations d’entreprises sont les principales bénéficiaires. Parmi les autres principaux bénéficiaires du mécénat, les associations d’aide alimentaire et celles proposant d’autres types de solidarités reçoivent en grande partie leurs dons d’entreprises du commerce, notamment en nature. Les établissements publics et les associations agissant dans le domaine de la santé ont capté un dixième des dons d’entreprises. 

 

-En termes d’activité des donatrices.

Le secteur du commerce est le plus généreux, représentant 40% du montant des dons d’entreprises. En y ajoutant le secteur de l’industrie, celui des activités financières et d’assurance, des services aux entreprises dont celui de l’informatique, on atteint 90%.

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.impots.gouv.fr/dgfip-analyses-dons-et-mecenat-de-2011-2021

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Les TPE employeurs chiffrent 82% des entreprises et 18% de l’emploi ETP salarié.

Quelques données succinctes de l’emploi salarié dans les TPE employeurs.

 

Les 3-9 salariés (42% des TPE employeurs)  regroupent 73% des emplois des TPE, alors que les 1 et 2 salariés (58% des TPE) chiffrent 27% des emplois.

Un brève comparaison par grand secteur d’activité des effectifs au sein des TPE employeurs et des entreprises de 10 salariés et plus montre la forte présence des TPE dans la construction et les services aux particuliers et une présence plus faible dans l’industrie, la santé/éducation, les finances et l’informatique.

Par contre dans tous les secteurs d’activité, les TPE emploient plus souvent des salariés en alternance.

Un tableau récapitulatif des TPE employeurs par activité et taille d’entreprise montre :

-Que les femmes salariées sont très présentes dans la santé/éducation, les finances et l’immobilier et peu dans l’informatique, la construction et l’industrie ; par contre, il y a peu de différences selon la tranche de taille de l’entreprise (entre 55 et 43% : noter qu’elles sont toutefois plus nombreuses chez les entreprise d’un salarié),

-Que les femmes salariées sont plus présentes dans le temps partiel que les hommes (35% vs 15 pour les hommes), mais à peine plus en CDD (16,7 vs 17,3%),

– La comparaison des effectifs des TPE et des autres entreprises laisse apparaitre une présence plus marquée des temps partiels (27% vs 16), qu’il s’agisse des femmes ou des hommes, alors que celle des CDD est proche.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/lemploi-dans-les-tres-petites-entreprises-en-2022

 

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Le taux estimé du travail dissimulé est évalué entre 1,7% et 2,1% de l’assiette cotisable.

Méthodologie : l’évaluation du manque à gagner en matière de cotisations effectuée par l’Urssaf repose pour l’essentiel sur des contrôles aléatoires.

 

Les taux les plus élevés sont observés dans les plateformes utilisées par les microentrepreneurs.

 

Les travaux menés permettent de suivre dans le temps l’évolution de l’estimation du travail dissimulé : ils montrent une très grande stabilité du phénomène sur 10 ans, avec un taux estimé entre 1,7% et 2,1% de l’assiette cotisable et un taux de redressement potentiel compris entre 0,5% et 0,6%. Au global, sur le champ du secteur privé (en incluant également les cotisations Unedic et Agirc-Arrco), le manque à gagner total peut être estimé à environ 9Md€.

 

♦ La situation demeure très préoccupante sur le secteur des plateformes collaboratives : les micro-entrepreneurs intervenant sur des plateformes ont un taux de cotisations éludées qui s’élève en moyenne  à 42% (représentant 174 M€ de cotisations), et même 62% pour les VTC et 70% pour la livraison vs 24% pour le commerce, 17% pour les autres activités et 12% pour les services aux entreprises.

Pour 2022, les montants de chiffre d’affaires non ou sous-déclarés ont été estimés à 927M€.

♦ Le taux de manque à gagner en matière de cotisations pour les travailleurs indépendants « classiques » s’affiche entre 1,1 et 2,2%.

 

♦ Les taux de travail dissimulé selon les grands secteurs d’activité :  les plus élevés sont constatés dans les secteurs de la construction (entre 5,9 et 8,2% évalués en 2022) et des HCR (entre 5 et 6,8%) ; le secteur du commerce (entre 1,3 et 2,2%) se situe dans la moyenne ; ceux de l’industrie (entre 0,5 et 1,6%) et des autres services (entre 0,9 et 1,5%) sont plus faibles. Pour le secteur agricole, le taux de fraude est estimé à 2,9% des cotisations et contributions totales, soit 345,7M€

 

♦ Selon les régions : l’Île-de-France (entre 2,2 et 3,5%) et la région Sud : Languedoc-Roussillon, PACA, Corse (entre 2,1 et 3,5%) affichent des taux de fraude plus élevés que la moyenne nationale. Par contre les Hauts de France afficheraient les taux les plus faible (entre 0,5 et 1,4%), le sud-ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées) entre 0,6 et ,7% et l’est  (Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes) entre 1,1 et 2,1%.

 

♦ Les contrôles effectués : un tableau récapitulatif fait le point du nombre de contrôles et sur les taux de fraudes et d’irrégularités.

Pour en avoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/hcfips_-_travail_dissimule_2023.pdf

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57 729 défaillances d’entreprises en 2023 (+36% au regard de 2022 et +11% au regard de 2019).

Méthodologie : Les statistiques Altares de défaillances d’entreprises comptabilisent l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations) et ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure prononcé par un Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Altares collecte aussi près de 4 000 annonces non sirénées par an.

Définition de la défaillance : celle-ci correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal Judiciaire (Ex Tribunal de Grande Instance ou Tribunal d’Instance). Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation). Noter qu’en moyenne 60% des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40% le sont en année N+1 voire N+2.

 

Les défaillances des 10 à 100 salariés accélèrent tant au regard de 2022 qu’au regard de 2019, mais elles ne sont que 7,5% des défaillances de 2023.

⇒ Les défaillances en 2023.

♦ Les défaillances en 2023, une vision globale

Les liquidations directes sont 71,2% des défaillances et les redressements judiciaires 26,2%.

En 2022 les défaillances chiffraient 42 514 (soit +35,8% en 2023), dans un contexte de “normalisation” après la crise covid (pour mémoire elles étaient 28 462 en 2021). Plus pertinent est d’observer 2019 où elles chiffraient 52 144 (+10,7%), voire 2015 (63 447 défaillances et -9% au regard de 2023).

 

Ce sont les redressements judiciaires qui ont connu les plus fortes hausses  : +49,2% au regard de 2022 vs +31,4 pour les liquidations directes :

♦ Les défaillances selon les tailles d’entreprise sont davantage défavorables aux 10 salariés et plus.

Elles sont défavorables aux 6-9 salariés (+54% au regard de 2022, dont +72,5% pour les redressements judiciaires) et à la fois aux 20-49 salariés (+51% dont +65 pour les redressements) et aux 100 salariés et plus (+80% dont +90 pour les redressements sachant qu’elles ne sont que 171 entreprises défaillantes).

Mais si nous comparons 2023 à 2019, ce sont les 10 salariés et plus qui connaissent les plus fortes hausses (entre 18 et 52% vs 11 en moyenne toutes tailles), notamment en liquidations directe (entre 50 et 58%).

♦ Les défaillances par ancienneté des entreprises : les 6 à 10 ans les plus pénalisées.

Les 6-10 ans affichent une évolution des défaillances de 51% entre 2022 et 2023 vs 34-40% les autres anciennetés, sauf les moins de 3 ans (12%). Comparé à 2019, ce sont à nouveau les 6-9 salariés qui défaillent le plus (25% vs 12% pour les autres sauf les moins de 3 ans en baisse de 11%).

♦ Les défaillances selon la structure juridique ; les SAS et SA sont les plus en hausse.

De fait le nombre de SAS/SA défaillantes a beaucoup augmenté entre 2019 et 2023 (+58%), cette structure juridique devenant la plus sollicitée lors de la création de l’entreprise alors que les SARL stagnent (-6% en nombre entre 2019 et 2023).

Les SAS/SA progressent en nombre de défaillances entre 2022 et 2023 de 45,5% vs 30 environ pour les autres types de structure juridique et de 58% au regard de 2019, alors que les SARL connaissent une baisse de 6% et les entreprises individuelles de 20% (prudence quant à ces dernières, dans la mesure où le plus habituellement, elles ne passent pas par la défaillance mais par un arrangement amiable).

♦ Les défaillances en région.

La hausse du taux de défaillance entre 2022 et 2023 est proche (entre 32 et 40%) quelles que soient les régions ; par contre l’évolution est fort contrastée entre 2019 et 2023 (entre -5 et +21%). 

Noter les pratiques différentes des tribunaux de commerce en ce qui concerne les liquidations judiciaires : les taux sont plus élevés en Ile-de-France, dans l’est et le nord ( 72-79%) et plus faibles dans les autres régions (61 à 69%).

♦ Les défaillances par activités fines.

Les activités finance/assurance, immobilières, informatiques connaissaient les évolutions les moins favorables entre +40 et +46% au regard de 2022, vs en moyenne 36% ; ces évolutions défavorables sont aussi fréquentes si l’on compare 2019 à 2023. 

Ces évolutions défavorables ont 3 types d’origine : soit un secteur en difficulté conjoncturelle (BTP et immobilier, finance), soit un secteur en forte évolution (informatique), soit un secteur en habituelle situation de défaillance (HCR, qui plus est en forte reprise depuis le covid).

⇒ Un retour sur le 4éme trimestre 2023.

Le flux des défaillances du 4éme trimestre 2023 est en nette hausse au regard du 4éme trimestre 2022 (+37,2%, vs +15,8% pour les 3 premiers trimestres de l’année) ; la hausse entre 2019 et 2023 est elle aussi conséquente (+24,5%), ce qui laisse entendre une nette hausse à venir en 2024.

 

Cette hausse est localisée dans les 10-49 salariés (+55 à +58% vs 19 à 23% les 0 à 9 salariés et 9 à 11% les 50 salariés et plus). 

Elle est aussi plus présente pour les 6 à 10 ans d’ancienneté (+45,4% entre 2022 et 2023 vs +17 à +29% pour les autres tailles sauf les moins de 3 ans +0,9%).

2 observations qui rejoignent les constats faits pour l’année 2023.

 

En ce qui concerne les activités, les tendances observées pour l’année 2023 sont globalement confirmées. Je ne reprends ici que les activités “à problème”.

 

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/whitepapers/etude-defaillances-entreprises-en-france-t4-bilan-2023/?_gl=1*14z3u1b*_up*MQ..&gclid=Cj0KCQiA2KitBhCIARIsAPPMEhJZeZYoRPXCEtpwUi45ZlPH4WoTYNtewKFvVkBeajHEXkthiw_gJnEaArzzEALw_wcB

 

La banque de France a aussi publié son analyse “Le nombre de défaillances a progressé en 2023, mais il reste inférieur à sa moyenne pré-pandémique” dans Stat Info du 4 janvier 2024, avec un chiffrement provisoire quelque peu différent 55 492 (Altares, 57729), sans apporter d’informations nouvelles.

 

https://www.banque-france.fr/fr/statistiques/defaillances-dentreprises-dec-2023-dec-2023

 

Enfin BPCE dans son “Bilan des défaillances d’entreprises en France en 2023 et perspectives 2024” dénombre 56 601 défaillances et surtout propose une perspective 2024 :

La typologie des entreprises défaillantes en 2024 devrait changer compte tenu …

… de l’évolution des forces motrices de l’activité. La situation du commerce de détail, de l’agroalimentaire et des services aux particuliers devrait s’améliorer, alors que les défaillances dans la construction, la restauration et les services aux entreprises devraient s’accélérer en 2024. La situation du secteur industriel (hors agroalimentaire) est plus incertaine en 2024. ;

… du degré de rattrapage déjà amorcé en 2023. En effet, les défaillances s’accélèreraient sur les plus petites entités qui n’amorceraient leur rattrapage qu’en 2024, alors qu’elles se stabiliseraient côté PME et ETI. Ainsi, le nombre d’emplois menacés par les 62 000 défaillances attendues en 2024 ne devrait pas déraper très au-delà du niveau déjà très élevé de 2023 (autour de 250 000 emplois menacés en 2024).”

 

https://newsroom.groupebpce.fr/actualites/etude-sur-les-defaillances-dentreprises-un-environnement-economique-tendu-pour-les-entreprises-en-2023-f18f-7b707.html#:~:text=BPCE%20L’Observatoire%20d%C3%A9nombre%2056,qu’il%20en%20co%C3%BBte%20%C2%BB%20%3F

 

SOMMAIRE

444 000 créations nettes d’emploi en 2022, vs 981 000 en 2021.

La hausse des emplois est largement à nouveau le fait du tertiaire marchand.

⇒ Une approche de l’évolution globale

Fin 2022, 30,2 millions de personnes occupent un emploi en France hors Mayotte, soit 444 000 de plus que fin 2021 (soit +1,5%). Cette hausse est plus faible que celle de 2021 (+981 000 créations nettes d’emploi, qui était toutefois la plus forte augmentation annuelle de l’emploi depuis que l’Insee le mesure en 1954). L’infléchissement est surtout imputable au ralentissement de l’activité économique : le produit intérieur brut (PIB) augmente de 2,5% en 2022, après +6,4% en 2021, année de rebond après la chute en 2020 liée à la crise sanitaire. L’emploi augmente inégalement selon qu’il s’agit de salarié ou de non-salarié

 

L’emploi salarié, qui regroupe près de neuf emplois sur dix, augmente de 349 000 emplois en 2022 (+1,3%), après une hausse inédite en 2021 (+821 000 emplois). Ces augmentations vont bien au-delà du rattrapage de la baisse de 2020 (seulement -54 000 emplois en fin d’année, malgré de fortes fluctuations pendant les périodes de restrictions d’activité liées à la crise sanitaire). Au total, 1,2 million d’emplois salariés nets ont été créés en deux ans, soit l’équivalent du nombre cumulé d’emplois créés entre 2010 et 2020. En particulier, l’emploi en alternance continue d’augmenter en 2022 : il regroupe environ un tiers des créations nettes d’emploi salarié entre fin 2019 et fin 2022.

 

L’emploi non salarié continue de progresser nettement (+96 000 emplois, soit +3%), mais moins que l’année précédente (+160 000 emplois en 2021, soit +5,2 %), alors qu’il avait été à peine freiné par la crise sanitaire de 2020 (+60 000 emplois). Il reste porté par la hausse du nombre de micro‑entrepreneurs (l’étude ne précise par si le chiffre comprend l’ensemble des immatriculations ou seulement ceux qui sont actifs économiquement). 

 

⇒ Les emplois par activité

Globalement l’emploi du secteur privé (salarié et non-salarié) augmente de 5,4% entre 2000 et 2010, de 8,6% entre 2010 et 2019 et de 5% entre 2019 et 2022. 

 

♦ L’emploi salarié par grands secteurs d’activité

 

-Le tertiaire marchand regroupe 49% des salariés ; leur nombre a progresse de 6% entre 2019 et 2022 et de 30% entre 2000 et 2022. 

Les créations d’emploi salarié dans le tertiaire marchand sont principalement concentrées dans les services aux entreprises (+73 000 après +228 000 emplois), les HCR (+55 000 après +148 000 emplois), l’informatique, communication (+48 000 après +50 000 emplois) et les services aux ménages (+40 000 après +70 000 emplois).

 

-Le nombre de salariés dans le tertiaire non marchand ne progressait que de 2% entre 2019 et 2022 et de 20% entre 2000 et 2022.

 

-L’industrie n’a progressé que de 1,6% entre 2019 et 2022 mais le nombre de salarié avait régressé de 22% entre 2000 et 2019. 

L’industrie automobile mise à part, l’emploi augmente dans la quasi-totalité des secteurs industriels. Sauf en 2020, l’emploi industriel a légèrement augmenté chaque année depuis 2017, après 16 années ininterrompues de baisse de 2001 à 2016. 

 

-Le nombre de salariés de la construction a connu une hausse de 8% entre 2019 et 2022 vs 14% entre 2000 et 2019.

 

-Noter que le nombre de salarié dans le domaine agriculture a progressé de 6% entre 2019 et 2022 et seulement de 4,1% entre 2000 et 2022.

♦ L’évolution des l’emploi au sein des non-salariés par grand secteur d’activité : l’effet microentreprise est particulièrement visible.

 

Le tertiaire marchand regroupe 54% des non-salariés en 2020 ; leur nombre a augmenté de 52% entre 2000 et 2019 et de 15% entre 2019 et 2022.

Le tertiaire non marchand (18% des non-salariés en 2022) a davantage cru (+82% entre 2000 et 2019 ), mais seulement +8% entre 2019 et 2022 et +97% entre 2000 et 2022.

 

Dans la construction (12% des non-salariés en 2022), le nombre de non-salariés a progressé de 53% entre 2000 et 2019, de 12% entre 2019 et 2022 et de 71% entre 2000 et 2022.

Dans l’industrie, les progressions ont été plus modestes : respectivement +12%, +14% et +36%.

Alors que dans l’agriculture (10% des non-salariés), on connait une régression -30%, -6% et -34%.

♦ Une comparaison des évolutions des nombre de salariés et non-salariés : à l’avantage des non-salariés entre 2019 et 2022, du fait des microentrepreneurs, alors qu’entre 2000 et 2019, l’avantage était plutôt à la progression des salariés.

⇒ En 2022, l’emploi augmente dans toutes les régions

En 2022, pour la deuxième année consécutive, l’emploi augmente dans l’ensemble des régions.

 

La hausse de l’emploi est particulièrement marquée dans les DOM : en Guadeloupe (+3,7%), en Guyane (+3,5%), à La Réunion (+2,5%) et en Martinique (+2,4%) ; elle y est forte dans le tertiaire marchand (de +4% à La Réunion à +5,7% en Guadeloupe), alors qu’en moyenne nationale elle atteint +2,3% ; une hausse, du fait d’un net rebond de l’activité touristique, notamment en Guadeloupe (+13,7%) et en Martinique (+18,5%).

 

En France métropolitaine, l’augmentation de l’emploi est plus élevée dans les régions de la façade atlantique, de la moitié sud et en Île-de-France. En Nouvelle-Aquitaine, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Auvergne Rhône-Alpes, en Occitanie, dans les Pays de la Loire, en Bretagne, en Île-de-France et en Corse, la hausse de l’emploi varie de +1,4 à +2%, à un rythme proche ou supérieur à la moyenne nationale (+1,5%). Dans ces régions aussi, la hausse de l’emploi est portée par le secteur tertiaire marchand. Ainsi en Île-de-France, où la part du tertiaire marchand dans l’emploi est la plus élevée (63%, contre 50% en moyenne), l’emploi du tertiaire marchand augmente de 2,7% et concentre 90,4% des créations d’emploi.

 

Dans les Hauts-de-France, en Bourgogne Franche-Comté, dans le Grand Est, en Normandie et en Centre Val de Loire, l’emploi a progressé plus modérément que dans les autres régions (entre +0,5% et +1%). Dans ces régions, la croissance du tertiaire marchand est nettement inférieure à la moyenne.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7733369

 

Stabilité de l’emploi au 3éme trimestre 2023

Au 3e trimestre 2023, en France métropolitaine, 6 386 300 contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs), soit 0,1% de plus qu’au trimestre précédent (après −1% au 2e trimestre 2023). Cette quasi-stabilité du nombre d’embauches concerne tant les CDD (+0,1% après −0,7%) que les CDI (+0,3% après −2,5%).
 6 424 900 contrats prennent fin au 3e trimestre 2023, soit 1,2% de plus qu’au trimestre précédent (après −0,3% au 2e trimestre 2023). 5 308 600 CDD se terminent, en hausse de 1,3% (après +0,1% au trimestre précédent), alors que les fins de CDI repart à la hausse (+0,6 % après −1,7% au trimestre précédent) et s’élève à 1 116300.

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-embauches-sont-quasi-stables-au-3e-trimestre-2023

SOMMAIRE

Le nombre de commerce Parisien est en baisse de 1,4%, avec une densité importante.

Méthodologie : recensement de tous les locaux situés en rez-de-chaussée à Paris réalisé par l’Atelier parisien d’urbanisme en avril 2023, en partenariat avec la Ville de Paris et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.

 

Cette enquête, effectuée à distance de la crise sanitaire liée à la Covid-19, permet de constater la solidité du commerce parisien. 

⇒ Une vision globale des commerces Parisiens et de leur évolution.

♦ En 2023, 83 154 locaux ont été recensés en rez-de-chaussée des rues parisiennes. Le nombre de commerces et services baisse (-842 entre 2020 et 2023 soit -1,4%), ce qui n’entraîne pas une baisse équivalente de la surface commerciale puisque 350 locaux sont « englobés » par un local ou un commerce voisin.

Noter que la densité commerciale dont bénéficie Paris est très élevée par rapport aux autres centres-villes des grandes villes, s’expliquant par le nombre d’habitants, le flux quotidien d’actifs qui viennent travailler, le fait que Paris est moteur du commerce métropolitain, sans oublier les étudiants et les touristes.

 

♦ Ces 83 154 locaux se répartissent entre 73% de commerces et services (60 846 établissements), 16% de bureaux, cabinets médicaux ou commerces de gros (13 249 locaux) et 11% de locaux vacants (9 059 locaux).

 

♦ Le nombre de locaux vacants augmente faiblement en 3 ans passant de 10,2% à 10,9% de l’ensemble des locaux (+518 locaux). Au sein des 9 059 locaux vacants, 1 565 étaient en travaux (17%). La part des locaux vacants est faible (moins de 8%) dans les quartiers résidentiels les plus aisés.

 

Le taux de mutation des commerces s’accélère un peu par rapport à la période précédente : 12,7% par an entre 2020 et 2023 contre 10,4% par an entre 2017 et 2020 et 10,6% entre 2014 et 2017. Les mutations observées en 2 ans et demi sont principalement des changements d’activités ou d’enseignes (9400), des réouvertures après un moment de vacance (3800) ou des transformations vers un autre local d’activité ou vers un local vacant ou en travaux (4600).

Il n’y a que 395 créations nettes et 340 disparitions nettes de commerces.

⇒ Les types de commerce.

♦ La très grande majorité des commerces parisiens (hors l’hébergement) occupent une surface moyenne de vente de l’ordre de 50 m² (97% des locaux recensés) ; 2% des établissements (1 200) ont une surface commerciale comprise entre 300 et 1000 m²  et 1% supérieure ou égale à 1000 m².(400 établissements). 

 

♦ Les modalités de regroupent des commerces.

– Les galeries marchandes au nombre de 35 sont plutôt situées dans les arrondissements de l’ouest ou périphériques et regroupent 551 commerces ; ce sont davantage des galeries de “proximité”. Par contre 9 centres commerciaux ont un rayonnement important.

– Noter encore les 6 grandes gares parisiennes transformées récemment ou en cours, les 102 boutiques dans métro, les 10 marchés couverts et les 73 marchés découverts.

 

♦ 40% des surfaces de vente de Paris appartiennent à des réseaux d’enseigne très majoritairement constitués d’artisans et commerçants indépendants (77%), 23% appartenant à des réseaux commerciaux.

⇒ Les baisses d’activité commerciale traduisent en particulier 3 évolutions majeures :

La montée du commerce en ligne qui impacte notamment les commerces d’équipement de la personne (prêt-à-porter, chaussures, bijouterie) avec une baisse de -8% soit -621 sur les 7300 existants).

Ces disparitions de magasins sont la traduction des successions de redressements et/ou liquidations judiciaires de grandes enseignes ; l’habillement et la chaussure totalisent depuis 2020, 44% de l’ensemble des enseignes touchées (35 sur 80) et 55% du parc total de magasins (4800 points de vente sur 8800 dont 31% situés dans des rues commerçantes, 30% en centres commerciaux, 37% en retail park). Parallèlement à ces fermetures, les magasins de vente de vêtements de seconde main, les friperies, se développent (+67 magasins, soit +28% entre 2020 et 2023) ainsi que la place de plus en plus importante occupée par les ventes en ligne de vêtements de seconde main.

 

♦ L’augmentation de la dématérialisation des échanges explique la baisse des agences bancaires, agences de voyages ou d’assurance avec une baisse de 7% soit -77 agences bancaires sur 1100 en 2020.

 

♦ Le fort recul du taux de motorisation (67% des ménages parisiens ne possèdent pas de voitures) se traduit par la baisse des garages, concessionnaires et stations-service : -72 établissements sur 830 en 2020 et -9%.

 

♦ Le commerce de gros avec -231 commerces, et -23%. Il n’en reste que 780 alors qu’il y en avait 3400 en 2003.

 

♦ Le nombre de commerces culturels, plus de 4300 en l’an 2000, a décru d’un tiers (2900 en 2023). Malgré la progression de la vente en ligne, dont la part a doublé en 10 ans, la réduction drastique des achats dans les petites librairies de quartier n’a pas eu totalement lieu, nombre d’entre elles se sont digitalisées ; le nombre de librairies augmente même dans les arrondissements périphériques (+15 librairies entre 2020 et 2023 contre -19 entre 2017 et 2020

dans les arrondissements 12 à 20).
Par contre, à partir de 2005, le nombre de disquaires a chuté à Paris (-50 de magasins entre 2005 et 2014, -42% entre 2014 et 2023), passant de 266 en 2005 à 75 en 2023.

⇒ Concernant les hausses, les 5 faits les plus saillants sont :

♦ La forte hausse du commerce alimentaire (+310 et +4%) ; 8018 commerces alimentaires, c’est le nombre de magasins le plus élevé depuis le début des enquêtes effectuées depuis 20 ans (en 2000, ils étaient 7 000). 
Entre 2020 et 2023, on compte +277 commerces alimentaires spécialisés de plus (+5%), notamment +61 cavistes, +55 primeurs, +52 pâtisseries, +46 traiteurs, +24 boulangeries, +21 torréfacteurs, +13 fromagers et +8 poissonneries, mais en baisse les boucheries (-28) et les magasins de produits surgelés (-2). La surface de vente augmente de +14 000 m².

Les nouveaux commerces se localisent surtout sur les voies déjà très denses.

 

Les enseignes de la grande distribution n’enregistrent pas de gain substantiel, constatant au contraire un arrêt de son expansion ; toutefois on observe le développement des « drives piétons » (+63 drive).

Les 60 dark stores de 2022 ne sont plus que 8 en 2023.

 

On constate aussi un tassement du bio (518 en 2023 contre 530 en 2020 et une baisse de 2% des effectifs), alors qu’ils avaient un rythme de croissance fort (+56 % entre 2014 et 2017 puis +54% entre 2017 et 2020).

 

♦ La hausse de la restauration et en particulier de la restauration rapide avec un nombre d’emplois qui continue de progresser en 2022 (+6,1% son niveau d’avant crise sanitaire) ; cafés, bars et restaurants totalisent +189 commerces, +1% ; le taux de vacance du parc de bureaux demeure très bas (moins de 3%), alors que la population étudiante (390 000) et le retour des touristes stimulés par de grands événements (comme la coupe du monde de rugby) soutiennent ces activités,

 

La restauration rapide progresse entre 2020 et 2023 (+10%, soit +352 établissements) et prolonge celles enregistrées lors des périodes précédentes (+11%, soit +378 établissements entre 2017 et 2020, +12%, soit +350 établissements entre 2014 et 2017).

Parmi les 4 027 établissements de restauration rapide en 2023, seuls 748 (19%) appartiennent à un réseau d’enseigne ; ce sont les établissements indépendants qui progressent le plus (+347 établissements) entre 2020 et 2023 alors que ceux appartenant à un réseau d’enseignes n’enregistrent que 5 nouveaux établissements. Cette forte progression est particulièrement visible à Paris Centre (+112 sur 352 nouveaux établissements, +32%), en partie du fait du retour des touristes internationaux ; ces établissements sont 40% de la restauration dans les quartiers touristiques et commerçants.



La restauration traditionnelle qui progressait de +5 à +6% depuis 2011 connaît une évolution inverse entre 2020 et 2023, avec une diminution de -2% (-105 établissements) ; les brasseries qui étaient restées stables entre 2017 et 2020 enregistrent une diminution (-93 établissements et -3%).

 

♦ Du fait du fort recul de la motorisation, le choix des mobilités douces, en particulier du vélo (+27% de fréquentation annuelle des aménagements cyclables à Paris depuis 2020), se traduit par la création de nombreux magasins dédiés à la vente et à la réparation de vélos (69 commerces ou +39%),

 

♦ Le nombre de locaux occupés par des activités médicales est en hausse depuis une quinzaine d’années et continue de progresser entre 2020 et 2023, à un rythme un peu moins soutenu cependant qu’auparavant (+4%, +88 locaux contre +9% et +183 locaux entre 2017 et 2020). Les nouveaux modèles d’exercice collectif de la médecine en remplacement des cabinets traditionnels en étages se traduisent par la création de cabinets médicaux de plain-pied (+88 cabinets ou laboratoires sur 2100 en 2020 soit +4%).

 

♦ Les préoccupations pour le bien-être sous toutes ses formes : +283 commerces (instituts de beauté, prothèses auditives, ongleries…) soit +15%.

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.apur.org/sites/default/files/commerces_paris_2023.pdf?token=5BtLWPRu

SOMMAIRE

Les TPE sont à l’origine de 37% des flux d’emploi, alors qu’elles ne sont que 19% de l’emploi.

Sources : les données couvrent la France hors Mayotte et proviennent des données de démographie des établissements de 2008 à 2020 (stocks et transferts d’établissements, continuité économique, etc.), enrichies de données sur l’emploi issues des sources Clap (2008 à 2015) et Flores (à partir de 2016) et des informations sur le contour des entreprises issues de la source Lifi. Des travaux méthodologiques ont été réalisés pour traiter les ruptures de séries et pour gérer au mieux les réorganisations des grands groupes.

L’objectif est d’avoir une approche économique de la démographie des établissements en minimisant les effets administratifs. 
Les données utilisées permettent d’obtenir des évolutions d’emploi au niveau des zones d’emploi.

Des écarts peuvent apparaître avec les Estimations d’emplois localisés, source de référence sur l’emploi et ses évolutions. Ils s’expliquent notamment par des différences de champ, en particulier la prise en compte des intérimaires dans les Estimations d’emplois.
Les données sur les caractéristiques des contrats de travail proviennent de la Base Tous salariés.

 

3 limites à ce travail fort riche : 

-On ne sait si les données traitent d’établissements ou d’entreprises, au sens unités légales, les 2 concepts étant utilisés, et par ailleurs le repérage difficile des TPE pouvant être ou non incluses dans les PME,

-La non prise en compte dans le chiffrement des emplois de ceux des non-salariés,

-La non connaissance du profil des jeunes entreprises en forte croissance en emploi, dans la mesure où nombre d’entre elles peuvent être des filiales d’entreprises plus importantes en taille, ou des reprises d’entreprise portées dans une structure créée à cet effet (une “fausse” création mais avec des emplois souvent nombreux) ; dans ces 2 cas, les emplois ont vocation à être plus nombreux que dans les créations habituelles et à s’y développer.

 

L’impact de la création d’entreprises nouvelles est manifeste, tout comme le développement de PME, du fait notamment des CDD, alors que les grandes entreprises connaissent un solde net négatif.

 

Chaque année, 1,4 million de créations d’emplois sont dues à de nouveaux établissements ou à la croissance de ceux déjà présents, et presque autant de destructions d’emplois liées à la disparition d’établissements ou aux établissements pérennes dont l’emploi diminue. Les créations et les destructions annuelles représentent 9% du stock d’emplois existant en début d’année.

 

De 2017 à 2019, les créations d’emplois sont supérieures aux destructions. À l’inverse, les destructions dépassent les créations durant les périodes de repli de l’emploi, de 2012 à 2014, et lors des récessions liées à la crise financière en 2009 et à la crise sanitaire en 2020.

Les flux d’emplois sont particulièrement élevés parmi les petites entreprises du commerce, de la construction, de la restauration ou des services aux entreprises.

⇒ Les TPE nouvelles et les PME contribuent le plus à l’emploi.

♦ Les TPE-PME créent et détruisent plus d’emplois que les entreprises de plus grande taille. Elles totalisent 62% des créations et des destructions d’emplois, alors qu’elles concentrent 46% de l’emploi total.

Parmi les PME, les TPE (19% de l’emploi total) sont à l’origine de 37% des flux d’emplois, soit à peu près autant que l’ensemble composé des ETI, des grandes entreprises et des multinationales sous contrôle étranger (respectivement 18, 24 et 12% de l’emploi).

♦ Mais ces flux d’emplois élevés accompagnent des emplois moins stables : les TPE emploient plus souvent des CDD (18%, contre 11 pour l’ensemble des entreprises) et les salariés y travaillent aussi plus souvent à temps partiel (22, contre 15% dans l’ensemble).

Dommage que l’étude ne différencie pas plus largement CDI et CDD.

 

♦ Les petites entreprises jeunes contribuent fortement aux créations d’emplois :  les PME sont créatrices nettes à hauteur de 60 000 emplois par an de 2009 à 2020, dont 33 000 pour les TPE. De 2011 à 2020, les entreprises ayant moins de trois ans d’existence contribuent à hauteur de 18% des créations et 4% des destructions d’emplois. Les TPE naissantes créent bien plus d’emplois qu’elles n’en détruisent, contrairement à celle de plus de 3 ans. 

Les flux d’emplois des PME sont plus modestes avec 27% de l’emploi et 25% des créations et des destructions. Leurs établissements disparaissent en effet plus rarement.

Au sein des TPE, les flux d’emploi sont stables pour les entreprises de moins de 5 ans à partir de 2 ans, alors que celles en croissance forte se manifeste davantage à partir de 3 ans. Bien sûr, les disparitions d’emploi suivent les disparitions d’entreprise plus importantes dans les 2 premières années de leur existence.

62% des entreprises créées une année donnée sont toujours des TPE 5 ans après ; elles représentent les 3/4 de l’emploi d’une cohorte. Les créations nettes d’emplois de ces entreprises se concentrent sur leurs 2 premières années d’existence. À la fin de leur
cinquième année, l’effectif moyen des entreprises employeuses s’élève à 2,7 salariés, à peine plus qu’à la fin de la 2éme année.
Par ailleurs, notez que le taux de survie à 5 ans est de 63% pour les cohortes 2008 à 2016 ; les emplois salariés nouvellement créés sont alors détruits dans ces entreprises disparues. 

 

Enfin, un petit nombre de jeunes TPE contribue fortement aux créations nettes d’emplois. Ces entreprises, dites « en croissance », représentent moins de 1% des nouvelles TPE, mais 24% de l’emploi d’une cohorte au bout de 5 ans. Dès leur création, elles sont plus souvent employeuses et comptent plus de salariés. Leur effectif salarié augmente ensuite, si bien qu’elles quittent la catégorie des TPE avant la fin de leur 5éme année. Avant leurs 5 ans, ces TPE  emploient deux fois plus de salariés qu’à la fin de leur 2éme année. Leur croissance tend à ralentir au fil du temps, mais leur poids dans l’emploi de la cohorte continue d’augmenter au-delà des 5 ans d’existence, atteignant 1/3 après 10 ans pour les cohortes 2008 à 2011.

Pour récapituler, observons la variation nette de l’emploi en tenant compte du changement de catégorie de taille :

⇒ Localisation

Les TPE naissantes sont créatrices nettes d’emplois dans l’ensemble des 305 zones d’emploi de France hors Mayotte. L’essor de ces jeunes TPE compense le déclin des plus anciennes. Toutefois dans 1/3 des zones d’emploi, les destructions d’emplois dans les TPE l’emportent sur les créations. La vitalité locale repose alors sur les entreprises en place, créatrices nettes d’emplois dans près de la moitié des zones.

 

Les créations d’emplois des jeunes PME de 10 salariés ou plus sont plus concentrées dans les zones d’emploi franciliennes de Paris, Roissy, Évry, Marne-la-Vallée (33% des créations pour 21% de l’emploi total) ou celles de Nice, Montpellier, La Réunion.
Dans le tiers des zones où les PME ne sont pas créatrices nettes d’emplois, l’emploi diminue presque toujours.

 

En fait les littoraux et leurs départements limitrophes connaissent un solde positif d’emploi dû à de nouvelles TPE créatrices (Normandie, façade Atlantique, côte méditerranéenne, et Alpes), alors que les espaces de l’Est, du centre dont l’Auvergne connaissent des destructions nettes d’emploi par les PME.

 

Les PME sont créatrices nettes d’emplois dans 147 des 151 zones où l’emploi total croît de 2011 à 2020. À l’inverse, dans 94 zones, les suppressions nettes d’emplois des PME accompagnent la diminution de l’emploi total. Dans une trentaine de zones où l’emploi baisse fortement, la plupart situées dans les régions Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Normandie, seules les entreprises naissantes sont créatrices nettes d’emploi.

 

Enfin, dans 60 zones d’emploi, l’effectif salarié total recule malgré la croissance des PME, en raison des destructions nettes dans les établissements des grandes entreprises ou des multinationales sous contrôle étranger. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7721566

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