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Les dépenses énergétiques ont crû fortement entre 2020 et 2023, moins pour les TPE-PME.

Source : première banque à adopter la qualité d’entreprise à mission, Crédit Mutuel Alliance Fédérale a contribué à cette étude en fournissant les données des comptes bancaires d’un échantillon d’entreprises choisi par tirage aléatoire et construit de telle sorte qu’on ne puisse pas identifier les entreprises.  

 

La hausse des prix de l’énergie n’a pas eu d’effet direct notable sur la santé financière des TPE-PME.

 

Les dépenses énergétiques ont cru entre 2020 et 2023, en moyenne de 73%. Entre 2021 et 2022, la croissance moyenne des dépenses d’énergie est de 31% pour les PME et de 21% pour les TPE, ces dernières ayant souvent bénéficié du bouclier tarifaire (les TPE avec une capacité installée inférieure à 36kVA et disposant de contrat d’énergie à tarif réglementé ou à prix indexé sur le tarif réglementé ont bénéficié du bouclier).

Il a permis de contenir la hausse des prix énergétiques en limitant leur revalorisation, qui a lieu tous les semestres. Notons que l’augmentation des dépenses d’énergie était déjà soutenue entre 2020 et 2021 (20% pour les TPE et 27% pour les PME), sans doute sous le double effet de la reprise d’activité après l’année 2020 marquée par le Covid, et le début de la hausse des prix de l’énergie à l’automne 2021.

 

En moyenne, la croissance des dépenses d’énergie dans l’industrie manufacturière a été de 27% en 2022, une augmentation plus faible que celle observée par l’Insee (54%), qui ne prend en compte que les 20 salariés et plus et intègre les grandes entreprises.

 

L’hétérogénéité intrasectorielle a trois principales sources d’explication :
– dans tous les secteurs, le renouvellement des contrats fournisseurs intervient à des dates différentes et donc diversement exposées à la hausse des prix,
– au sein de chaque secteur, des entreprises peuvent être bénéficiaires du bouclier tarifaire,
– l’augmentation des dépenses d’énergie a également une composante « volume » propre à chaque entreprise, liée à l’accroissement de son activité.

 

D’après l’enquête de conjoncture de l’Insee (décembre 2022), près de 45% des entreprises de services et 17% des entreprises de l’industrie disposent d’un contrat d’électricité au TRV. Dans l’industrie, 44% des entreprises ont opté pour un contrat d’électricité à prix fixe dont la moitié disposait d’un contrat arrivant à échéance à la fin de 2022. Cette option a été retenue par 27% des entreprises de services dont un tiers a vu leur contrat arriver à échéance à la fin 2022. Enfin, 20% des entreprises disposent d’un contrat à prix variable dans l’industrie, contre 10% dans les services.

 

L’exposition énergétique des PME reste très faible :
L’exposition énergétique est mesurée par le rapport entre les dépenses d’énergie et le chiffre d’affaires de l’entreprise. Elle passe de 1,47% en 2021 à 1,80% en 2023 ; ces niveaux moyens cachent peu d’hétérogénéité selon la taille de l’entreprise : en 2021, l’exposition des PME était de 1,4% contre 1,7% pour les TPE.
On observe également une relative homogénéité entre les secteurs, dont les taux d’exposition respectifs excèdent rarement 2%, à l’exception du secteur des transports, bien plus gros consommateur de carburant, et à l’inverse quelques activités de service très faiblement exposées (activité spécialisée, activité immobilière, informatique, communication). 

 

Parmi les entreprises fortement exposées, on trouve :
-dans le secteur des transports, les entreprises de transport routier, de fret interurbain ou de proximité,

-dans le secteur des arts, spectacles et activités récréatives, des entreprises gérant des activités liées au sport (installation et gestion des équipements sportifs),

-dans l’industrie manufacturière, des boulangeries artisanales,
– dans le secteur de l’enseignement, des auto-écoles,
– dans les services, les blanchisseries et les teintureries.

 

Quel impact sur la situation financière des TPE-PME ?
Globalement, celle-ci s’est légèrement dégradée depuis le début de l’épisode inflationniste. Si l’on observe une dégradation de la situation financière des TPE et des PME au cours de l’année 2022, à la fin de 2023, celle-ci retrouve quasiment son niveau du 3e trimestre 2021, avant la forte hausse des prix de l’énergie. 
Un deuxième indicateur de santé financière : une hausse du nombre d’interventions bancaires sur les comptes des entreprises , à la suite d’un incident de paiement qui entraîne le dépassement du découvert autorisé, et ce depuis le 3e trimestre 2021, aussi bien pour les TPE que pour les PME ; les mêmes évolutions sont observées dans les entreprises les plus exposées aux dépenses d’énergie.

Les dépenses énergétiques des TPE ont augmenté en 2022 (21%) et en 2023 (4%) mais moins que celles des PME (31% en 2022 et 8% en 2023). La croissance des dépenses énergétiques des TPE par rapport aux PME est 17% plus faible grâce au bouclier tarifaire. Après la mise en place de dispositifs alternatifs, le niveau de dépenses énergétiques demeure plus faible pour les TPE.

 

Au total, on observe un faible effet direct de la hausse des prix de l’énergie sur le tissu des TPE/PME, dû à la faible exposition d’une grande majorité des entreprises vis-à-vis des dépenses d’énergie, à leur protection via différents dispositifs (bouclier tarifaire, mesures d’amortisseur, etc.), mais aussi, probablement, à un ajustement de la demande. Une partie des entreprises voient toutefois leur situation financière se fragiliser sans doute plus du fait de la hausse des coûts des intrants dans l’ensemble de la chaîne de production.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cae-eco.fr/staticfiles/pdf/communique-de-presse-f104.pdf

SOMMAIRE

Au sein des TPE, 67% des salariés ont accès à Internet, légèrement plus que dans les entreprises de plus grande taille (64%).

Source : enquête sur l’usage de l’informatique, des technologies de la communication et le commerce électronique dans les entreprises de moins de 10 personnes occupées en 2022, réalisée de mai à septembre 2022 auprès d’un échantillon d’environ 17 000 entreprises actives (salariés et non-salariés),

L’enquête sur les technologies de l’information et de la communication sur les entreprises de 10 personnes occupées ou plus (salariés ou non-salariés) a été réalisée début 2022 auprès d’un échantillon de 12 500 entreprises implantées en France, hors secteurs agricole, financier et d’assurance.

 

En 2022, 82% des TPE disposent d’un accès à Internet pour un usage professionnel, notamment quand elles sont employeuses (94% vs 75 pour les non employeuses).

⇒ Quel accès à internet ?

Cet accès est proche quelles que soient les activités avec quelques différences :  89% pour l’informatique, communication, 88% pour les services aux entreprises vs 80% pour les HCR et 73 pour le transport.

 

54% des TPE ayant un accès à Internet utilisent un média social (44%) ou possèdent un site web (37%), soit en propre, soit partagé. 36% ont fait évoluer leurs médias sociaux à la suite de la crise sanitaire de 2020, en particulier, 21% des TPE du secteur du commerce.

Les TPE du secteur des transports ont très peu recours à ces outils (16% ont un site web, 22% un média social) tout comme celles de la construction (23% et 28). En revanche, dans les HCR, 66% utilisent les médias sociaux, probablement pour promouvoir leur établissement et informer au mieux leurs clients, et 45 % ont un site web.

♦ 86% des TPE ayant un accès à Internet utilisent une connexion à Internet fixe à haut ou très haut débit, contre 97% pour les entreprises de taille supérieure. Ces abonnements sont plus fréquents dans les microentreprises employeuses (90%) que dans les non employeuses (82%). Comme pour l’accès à Internet, ce taux est plus faible dans le secteur des transports (70%) et très élevé dans l’informatique, communication (93%) et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (91%).
12% des TPE ont des connexions à Internet fixes avec des vitesses de téléchargement très élevées, notamment dans le secteur de l’informatique et les transports.

⇒ L’utilisation par les salariés

Au sein des TPE, 67% des salariés ont accès à Internet, légèrement plus que dans les entreprises de plus grande taille (64%) ; cet accès diffère selon les activités : 91% pour les services aux entreprises et l’informatique/communication vs 57 pour l’industrie et 58 pour la construction et même 45 pour les HCR.

Parmi les salariés utilisant Internet, presque la moitié utilisent un appareil portable fourni par l’entreprise et connecté via le réseau mobile. 

 

♦ Les TPE proposent l’accès à distance aux outils professionnels : 74% disposent d’un accès à distance à la messagerie professionnelle (entre 66 et 83%), 54% aux documents (entre 45 et 70%) et 40% aux logiciels professionnels (entre 32 et 57%). 

Les TPE de l’informatique proposent plus souvent un accès à distance à la messagerie (83%), aux documents (70%) ou aux logiciels (57%). À l’inverse, celles des HCR fournissent moins accès aux mails (66%), celles ayant des activités de services administratifs et de soutien donnent moins accès aux documents (45%) et celles du secteur des transports aux logiciels (32%).

⇒ Les services proposés

83% proposent sur leur site web une description de biens ou services ou des listes de prix (entre 74 et 93%) et 54% mettent en avant les médias sociaux de l’entreprise en proposant des liens permettant d’accéder à ces plateformes, particulièrement dans les HCR (63%).

 

Parmi les TPE dotées d’un site web, celles du secteur du commerce offrent le plus de fonctionnalités aux utilisateurs : commande ou réservation en ligne pour 51%, possibilité de personnaliser ou de concevoir des biens ou services (16%), suivi de commande (33%), contenu personnalisé pour les visiteurs réguliers ou habitués (15%).

⇒ La sécurité

Seulement 25% de celles accordant un accès à distance donnent des directives en matière de sécurité des TIC (56% dans les entreprises de plus grande taille).

Les activités spécialisées, scientifiques et techniques (34%) et de l’informatique (45%) sont les plus vigilantes vs les HCR (17%) et la construction (18%). 

 

41% utilisant Internet mettent en œuvre au moins deux mesures parmi les différentes mesures de sécurité (mot de passe fort, méthodes biométriques, combinaison de deux mécanismes pour s’authentifier, techniques de chiffrement, sauvegarde de données à l’extérieur), nettement moins que les entreprises de taille supérieure (68%). 2 mesures fort utilisées :

-63% des TPE imposent une authentification par mot de passe fort à leurs salariés (82% pour les entreprises de taille supérieure).

-La deuxième mesure de sécurité la plus répandue est la sauvegarde de données à l’extérieur, adoptée (39% vs 72 au sein des entreprises occupant 10 personnes ou plus). Les différences sectorielles sont également marquées : de 25% pour les HCR à 58 pour l’informatique.
Seulement 8% possèdent une documentation sur les mesures, pratiques ou procédures en matière de sécurité des systèmes d’information, contre 21% pour les entreprises de taille supérieure.

⇒ Les incidents

Les microentreprises rencontrent moins d’incidents de sécurité informatique : en 2021, 8% ont connu une indisponibilité des services TIC due à une panne matérielle ou logicielle (vs 22 pour les entreprises de taille supérieure). Les secteurs les plus équipés en accès à Internet et vitesse de connexion ont été les plus touchés. Les cas d’attaques et divulgation de données sont rares (1%).

 

Pour réaliser leurs activités liées à la sécurité, les TPE font plus souvent appel à leurs propres salariés (28%) qu’à des prestataires externes (23%). C’est le cas des entreprises du secteur de l’informatique du fait des compétences des salariés où il leur est fait appel (58%), plutôt qu’à des prestataires (14%), contrairement aux entreprises de taille supérieure (69% ont recours à des prestataires externes et 34% à leurs propres salariés). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7758708

SOMMAIRE

La hausse du nombre de contrats d’apprentissage se poursuit à un rythme plus modéré.

Les entrées de contrat dans l’enseignement supérieur continue à augmenter plus vite que ceux dans le secondaire et représentent 61% des entrées en apprentissage.

⇒ L’évolution de nombre de contrats selon leurs bénéficiaires.

♦ 829 600 contrats d’apprentissage débutent en 2022, en hausse de 13% par rapport à 2021. Au 31 décembre 2022, 968 000 contrats d’apprentissage sont en cours (+13% sur un an). La hausse des entrées en 2022 est plus modérée qu’en 2020 (+45% en un an) et qu’ en 2021 (+38%), un dynamisme pour partie liée à la mise de place d’aides financières ; elle reste supérieure aux augmentations enregistrées avant la réforme de l’apprentissage entrée en vigueur au 1er janvier 2019.

 

♦ Les entrées en apprentissage dans le supérieur continuent d’augmenter plus nettement (+16%) que dans le secondaire (+8%), et représentent 61% des entrées totales. Au sein du supérieur, la hausse des entrées est légèrement plus marquée pour les formations de niveau bac+3 ou plus (+17%, contre +14% pour les formations de niveau bac+2), dont la part continue de progresser (+2 points sur un an, 40% des entrées en 2022).

 

Alors qu’en 2018, 37% des titulaires d’un bac au plus ou équivalent, s’orientent vers une formation en apprentissage de niveau bac ou infra-bac, cette part n’est plus que de 26% en 2022. En revanche, une part croissante s’oriente vers des cursus de niveau au moins bac +3 (16% en 2022, contre 12% en 2021 et 6% en 2018). La majorité des titulaires d’un baccalauréat continue de préparer une formation de niveau bac+2 (58% en 2022, comme en 2018).

 

Les certifications préparées en apprentissage sont des diplômes ou des titres professionnels. Ceux délivrés par des écoles de commerce, des organismes professionnels, des chambres consulaires ou des ministères, connaissent un fort développement ces dernières années (30% des entrées en 2021 contre 6% en 2018) ; en 2022, leur part continue d’augmenter (+2 points, à 32%). Les titres sont le plus souvent associés à des formations du supérieur : 8 sur 10 sont de niveau Bac+2 ou plus en 2022.

⇒ Les employeurs des apprentis.

♦ 97% des contrats d’apprentissage débutés en 2022 le sont dans le secteur privé, 3% dans le secteur public, où la majorité des contrats sont conclus dans la fonction publique territoriale (60%), alors que la fonction publique d’État en accueille 29% et la fonction publique hospitalière 7%.

 

♦ Les employeurs de 10 salariés ou plus prennent un poids croissant dans l’apprentissage, passant de 50% en 2018 à 55% en 2022 (+2 points en un an). En effet, les apprentis préparant une certification de niveau bac+2 ou plus, sont le plus souvent embauchés auprès d’employeurs de plus grande taille que ceux du secondaire. En 2022, 65% d’entre eux effectuent leur contrat au sein d’un employeur de 10 salariés ou plus (contre 40% pour les apprentis du secondaire).

 

La progression des entrées est également portée par les employeurs du tertiaire (+16% par rapport à 2021), tandis que les hausses sont moins marquées dans l’industrie (+5%), la construction (+6%) et l’agriculture (+7%). Le tertiaire progresse de 13 points entre 2018 et 2022, pour s’établir à 74% en 2022.

⇒ Le profil des apprentis :

♦ Un apprenti sur cinq a moins de 18 ans en 2022, alors que les apprentis de 20 ans ou plus sont majoritaires (57% des contrats commencés en 2022). Noter que les apprentis de plus de 25 ans sont légèrement moins diplômés à l’entrée, préparent moins souvent une formation du supérieur (65% contre 81%) et sont plus fréquemment en emploi (21% contre 8%) ou en recherche d’emploi (19% contre 7%) avant leur entrée en apprentissage.

 

♦ Si les hommes demeurent majoritaires parmi les entrées en apprentissage (55% vs 66 en 2018), l’écart avec les femmes se resserre. Dans le tertiaire, secteur traditionnellement plus féminisé, les femmes apprenties sont majoritaires depuis 2021, et représentent 52% des entrées en 2022 (+8 points par rapport à 2018).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/cf6ef949ebd23fab8f9a07bd8489da4c/Dares_DR_apprentissage_%202022.pdf

SOMMAIRE

Une amélioration conjoncturelle attendue au 1er semestre 2024.

La confiance des ménages se redresse du fait de gains de pouvoir d’achat au 1er semestre grâce à la baisse de l’inflation, et grâce à la dynamique des salaires et des prestations sociales. 

 

Fin 2023, l’activité économique en France a stagné.
La demande intérieure s’est légèrement contractée (contribution de -0,1 point à la croissance du PIB) dans le sillage de la consommation. L’investissement des entreprises a reculé (-0,6%) et celui des ménages plus encore (-1,4% après -1,1%) en lien avec la forte baisse des achats de logements neufs et anciens. Mais, la contribution du commerce extérieur a été fortement positive (+1,2 point) : les exportations ont stagné (-0,1%) mais les importations ont nettement reculé (-3,1%). 
Au total, la croissance a atteint +0,9% en 2023 après +2,5% en 2022. Le PIB a progressé fortement au printemps (+0,7% de croissance au deuxième trimestre) avant de stagner tout au long du second semestre.

 

Au 1er semestre 2024, la vague inflationniste continuerait de refluer : l’inflation s’est établie à +3,1% sur un an en janvier 2024 après +3,7% en décembre. L’inflation alimentaire s’établirait à +1,5% sur un an en juin 2024, contre +5,7% en janvier : les prix des services, tirés par la dynamique des salaires progresseraient de 3% sur un an. Au total, l’inflation s’établirait à un rythme d’environ +2,5% sur un an à partir du printemps. 

 

La consommation s’était repliée (-0,1%) en fin d’année 2023.  Au début d’année 2024, la consommation constituerait le principal moteur de la demande intérieure :  le climat des affaires dans le commerce de détail se situe en janvier 2024 à 104, au-dessus de sa moyenne de long terme, tandis que la confiance des ménages se redresse quasi continûment depuis un an et demi ; elle bénéficierait de gains de pouvoir d’achat au 1er semestre grâce à la baisse de l’inflation, et grâce à la dynamique des salaires et des prestations sociales. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7764106

 

“En janvier 2024, les prix à la consommation diminuent de 0,2% sur un mois et augmentent de 3,1% sur un an”, Insee, Informations Rapides N°37, février 2024.

 

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 3,1% en janvier 2024, après +3,7% en décembre. Cette baisse de l’inflation résulte du ralentissement sur un an des prix de l’énergie (+1,9% après +5,7%), de l’alimentation (+5,7% après +7,2%) et des produits manufacturés (+0,7% après +1,4%). À l’inverse, ceux des services accélèrent légèrement (+3,2% après +3,1).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7766498

 

“En janvier 2024, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution augmentent de 4,5% sur un an.”

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7766527#:~:text=Compar%C3%A9s%20%C3%A0%20ceux%20du%20m%C3%AAme,5%2C9%20%25%20en%20d%C3%A9cembre.

SOMMAIRE

Le nombre de créations d’entreprise des 5 derniers mois a progressé de 4,2%.

Méthodologie : observer l’évolution du nombre de création d’entreprise suppose d’avoir recours aux données Insee. Or l’Insee corrige au fil des mois le nombre de création communiqué précédemment mais doit clore ces corrections en fin d’année, risquant de ne pas prendre en compte les dernières corrections qui seraient à faire. Ce qui conduit l’Insee à reporter ces corrections sur janvier, cumulant les chiffres de janvier et le correctif, ce qui rend peu pertinent la comparaison de janvier avec décembre. C’est pourquoi je propose d’observer les 5 derniers mois avec les mêmes périodes les années précédentes, ce qui devrait fournir la tendance évolutive du flux des créations.

 

Il faut noter la poursuite de la chute des créations dans les secteurs construction et immobilier.

 

La tendance toutes créations est une évolution favorable (+4,2%) entre les 5 derniers mois (2023-2024) et ceux des mêmes périodes précédentes, alors que  le flux 2023 manifestait une légères régression, une reprise (fin d’année et début d’année) qu’il faudra vérifier au fil des mois à venir.

Cette tendance se manifeste notamment pour les activités transport, industrie, HCR, commerce, et informatique, alors qu’elle est toujours fortement défavorable aux activités immobilières et plus modestement à la construction.

En ce qui concerne les microentreprises, la progression est patente pour la quasi totalité des activités, notamment pour 6 d’entre elles et défavorable aux activités immobilières.

En ce qui concerne les activités classiques, la situation est favorable à l’industrie, au transport et aux HCR et défavorable à la construction et aux activités immobilières.

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Une progression de l’emploi plus modeste en 2023 au sein des start-ups Françaises.

Méthodologie : analyse des tendances basée sur un échantillon constant de 10 343 startups (numériques mais aussi des secteurs biologie, santé, industrie..) référencées dans la base Motherbase sur l’année 2023 avec la mesure mensuelle du nombre d’employés.

Prudence quant à l’utilisation des données emploi, ceux-ci pouvant ne pas être des emplois nouveaux mais le fait de rachat d”entreprises apporteurs de leurs emplois.

 

36 000 emplois ont été crée dans les start-ups en 2023, essentiellement en Ile-de-France.

 

♦ Plus de 36 000 emplois ont été créés par l’ensemble des 16 800 start-up françaises, identifiées comme actives et géolocalisées dans Motherbase (soit 2,1 en moyenne par start-up). La progression de l’emploi atteint 9,4% (contre 15% en 2022 et 14% en 2021).
Si le premier semestre a été très dynamique, avec 20 700 créations d’emplois, le second semestre a été marqué par un net ralentissement (4 200 emplois créés).

 

♦ Paris et sa région concentrent près de la moitié des jeunes pousses en France (7 900 entreprises et plus de 255 000 emplois).

En 2023, les start-ups d’Île-de-France ont créé près de 6 emplois sur 10 au sein de la French Tech. Auvergne-Rhône Alpes se classe deuxième du classement des régions avec plus de 2 000 emplois créés en 2023.

 

La région Ile de France capte également 73% des levées de fonds

Les jeunes pousses du secteur de la GreenTech ont créé plus de 4 900 emplois (20% du total national). Avec plus de 2 900 emplois, la FinTech arrive en seconde position, suivie de la TransportTech, symbole de la transformation du secteur de la livraison à l’ère du e-commerce. 

 

En janvier 2024, ce sont 1250 créations d’emplois (+0,4%). La Greentech est toujours en tête avec 237 créations d’emplois et le classement des régions reste inchangé par rapport à 2023 : l’Île-de-France en tête (666 emplois) suivie de l’Auvergne-Rhône-Alpes (195 emplois).

 

Pour en, savoir davantage : https://www.francenum.gouv.fr/barometre-france-num

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Le nombre de dossiers éligibles à la Médiation du Crédit est en baisse.

46% des dossiers sont éligibles et 60% d’entre eux ont trouvé satisfaction.

 

En 2023, 1400 dossiers ont été éligibles à la médiation du crédit ; les interventions des médiateurs départementaux ont permis de préserver 714 entreprises et de sauvegarder 6 130 emplois dans les territoires. 

 

Parmi les 1 400 dossiers, 500 sont le fait de demandes de restructurations de Prêts Garantis par l’État (PGE) dans le cadre de l’Accord de place spécifique signé début 2022 et prolongé le 15 décembre 2023 jusqu’à fin 2026. ; les saisines consécutives à des refus d’octroi d’un nouveau financement bancaire ou à des difficultés relatives à des financements existants demeurent très largement majoritaires (62%).

 

Dans un contexte où les entreprises remboursent correctement leurs PGE (plus de 52% des encours sont d’ores et déjà remboursés), les demandes de restructuration de PGE par la médiation du crédit ne concernent qu’un nombre limité d’entreprises (1100 depuis le début de la procédure dont 500 en 2023). Elles ont abouti favorablement dans plus de la moitié des cas. Ce qui a permis aux 594 entreprises concernées, confrontées à des difficultés avérées de bénéficier d’un rééchelonnement des échéances de leurs PGE (sur une durée maximale de 4 ans), un réaménagement équilibré de leurs autres crédits bancaires à moyen terme et de visibilité sur leurs lignes de court terme.

 

Les demandes éligibles en 2023 ont abouti favorablement dans 60% des cas (+ 17 points par rapport à 2022), revenant vers le niveau d’avant crise de la Covid (64%). 

 

Les demandes émanent en très grande majorité de TPE qui exercent leurs activités dans les secteurs des services (51%), du commerce (23%), des industries (11%) ou de la construction (11 %).

 

Pour en savoir davantage : https://mediateur-credit.banque-france.fr/communique-de-presse/la-mediation-du-credit-moins-sollicitee-en-2023-mais-toujours-vigilante

 

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Au 4e trimestre 2023, l’emploi salarié privé est quasiment stable, comme l’activité.

En janvier 2024, la part d’entreprises déclarant des difficultés de recrutement continue de décroître rapidement.

 

En janvier 2024, la part d’entreprises déclarant des difficultés de recrutement continue de décroître rapidement dans l’industrie (-4 points entre octobre 2023 et janvier 2024, à 54%) et dans les services (-7 points, à 44%), pour le 5e trimestre consécutif. Elle reste en revanche stable et à un niveau élevé dans la construction (79%). 

 

Mais les créations nettes d’emploi sur l’ensemble de l’année 2023 diminuent  (113 800 créations nettes d’emploi sur l’année contre 346 600 en 2022). L’emploi intérimaire se contracte depuis la fin 2021 (-8% entre décembre 2021 et décembre 2023), comme les entrées en apprentissage. 

Les offres d’emploi collectées par France Travail se replient au 4e trimestre (317 000 offres enregistrées, soit -5,8% sur le trimestre), en particulier pour les emplois durables ou temporaires.

 

Au 4e trimestre 2023, le taux de chômage est stable à 7,5 %. Il augmente de +0,4 point sur un an. La part de l’emploi à temps partiel augmente, notamment pour les femmes.

 

Malgré un ralentissement en glissement annuel, le salaire mensuel de base augmente plus vite que l’inflation sur un an : entre le 4e trimestre 2022 et le 4e trimestre 2023, il progresse de +0,2% en termes réels. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.aefinfo.fr/depeche/687861-les-difficultes-de-recrutement-flechissent-debut-2023-dans-la-plupart-des-secteurs-d-activite-dares

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La moitié des adhérents au syndicat des indépendants gagnent au plus le Smic et travaillent au moins 50 heures.

Méthodologie : 1 472 répondants appartenant au syndicat des Indépendants.

 

Si ces données ne concernent que des TPE dont des microentrepreneurs, elles ne couvrent pas la totalité de leur champ et demandent à être utilisées avec précaution.

 

Quels problèmes rencontrent ils ?

 

⇒ Le vécu conjoncturel actuel.

 

♦ 85% des indépendants et dirigeants de TPE abordent 2024 avec un état d’esprit négatif : 75% sont inquiets, désabusés ou déprimés.

50% de répondants font état d’unebaissed’activitéen2023vs2022, dont 14% une forte baisse ; 32% parlent de stabilité et 18% de hausse.

♦ 57% font état de difficultés de trésorerie, dont 20% importantes vs 43% pas de problèmes  immédiats.

43% ont un PGE en cours ; 32%  d’entre eux font état de problème de trésorerie qui les ont conduit à diminuer leur rémunération personnelle (58%), diminuer l’investissement (51%) et les embauches (19%). 24% affirment que leur situation actuelle les conduirait à une cessation en fin d’année (prudence pour prendre en compte une telle affirmation, souvent “émotionnelle” plus que rationnelle).

⇒ Les problèmes actuels.

♦ L’accès au crédit : 44% ont sollicité un crédit, essentiellement pour faire face à des difficultés de trésorerie ; dans 70% des cas, le crédit a été accepté. Idem pour un crédit d’investissement accepté dans 89% des cas.

 

♦ Le recrutement : les difficultés sont le manque de candidats (85%) et le profil inadéquat des candidats (79% ), loin derrière ce qui concerne l’entreprise : les conditions de travail (37%), le déficit d’image (23%), le manque de moyens financiers (16%) et l’accès au lieu de travail (16%).

Noter que pour 76%, la difficulté à trouver du personnel n’est pas liée à une problématique de logement sur leur secteur géographique. 

 

♦ La transition écologique :  89% se disent sensibles à cette question. 78% ont mis en place un ou plusieurs éléments en vue de répondre à un objectif écologique (ex : nouveau matériel moins énergivore, éclairage, adaptation des températures ambiantes, véhicule propre, ..).

Pour 57% ce choix a été volontaire et de conviction ; pour 36% contraint par des impératifs de baisse de charges et pour 7% contraint par la réglementation.

 

♦ Et les revenus du dirigeant : pour 47% ils sont stables, pour 45% en baisse et pour 8% en hausse.

47% des revenus sont inférieurs au smic : 27% moins de 1 000€ mensuels, pour 36% entre 1 000 et 2 000€, pour 24% entre 2 000 et 3 000€ et pour 13% au-delà de 3 000€.

Le temps de travail hebdomadaire est pour 14% 40 hres au plus, pour 19% 40-45 hres, pour 20% 45-50 hres, pour 10% 50-55 hres et pour 37% plus de 55 hres, soit 47% plus de 50 hres.  

 

Pour en savoir davantage : https://sdi-pme.fr/etat-des-lieux-des-tpe-2023-2024/

 

SOMMAIRE

Quelques données relatives aux flux de créations et radiations des entreprises, issues des Greffes de Tribunaux de Commerce.

Méthodologie : les informations fournies concernent les entreprises immatriculées, en procédures collectives ou radiées au Registre du Commerce et des Sociétés auprès des Greffes au cours de l’année 2023, “couvrant 80% des acteurs économiques français”, et excluant les artisans exerçant à titre individuel ainsi que les professions libérales et les agriculteurs n’exerçant pas en société ou ne faisant pas d’acte de commerce. Le Bilan National des Entreprises propose un état des flux d’entreprises en France (hors Alsace et Moselle) au cours de l’année 2023,

 

L’intérêt de cette étude est de disposer de quelques données absentes des données Insee.

 

⇒ Des immatriculations au nombre de 542 231.

 

La totalité des immatriculations 2023 chiffre 1 051 566 selon l’Insee dont 269 905 sociétés ; en comparaison, 542 231 immatriculations ont été enregistrées au Registre du Commerce et des Sociétés de France (hors Moselle et Alsace) en 2023, ce qui correspond à un recul de 5,4% par rapport à 2022, alors que la baisse selon l’Insee n’a été que de 0,1% (nettement plus de microentreprises recensées, notamment du fait des artisans et des professions libérales). 

Pour comparer les 2 fichiers, il faudrait aussi retirer les immatriculations d’Alsace et de Moselle (34 599 dont 7 626 sociétés), et bien sûr les immatriculations artisanales sans double immatriculation et les professions libérales.

 

♦ Les sociétés

La comparaison la plus pertinente est celle du nombre de société : 286 900 hors sociétés civiles, de fait proche du chiffre Insee de 269 900 (53% des immatriculations des greffes et 26% des chiffres Insee).

 

Les SA chiffrent 184 200, les SARL 75 700 et les autres sociétés non civiles 28 300, des chiffres proches de l’Insee. Au sein des greffes toujours, les entreprises individuelles ont progressé au regard de 2022 de 2,6% alors que les SA régressaient de 2,7% et les SARL de 14,6% ; la tendance est la même au sein de l’Insee.

 

♦ Elément inconnu de l’Insee, 53% des sociétés, selon les greffes, ont réuni moins de 2 500€ de capital, 28% de 2 500 à 10 000€ et 19% au moins 10 000€ (dont 9,4% au moins 100 000€). Noter que les SARL ont réuni un peu plus de capitaux (55% au moins 2 500€ vs 47 pour les SA).

 

L’intérêt de cette étude, hors le fait de situer l’action des greffes, est aussi la possibilité d’approcher un peu mieux le profil des dirigeants de société (53% des immatriculations des greffes), ce que ne permettent pas les données Insee ; toutefois, les données des greffes ne communiquent que sur la globalité des profils (intégrant les dirigeants de société civile et les microentreprises notamment du commerce et des HCR).

Quel gâchis, cette non coopération entre ces deux structures, alors qu’elle permettrait une connaissance relativement exhaustive du profil des dirigeants de société ! Je vais tout de même exploiter ces données, bien que fort insuffisantes.

 

♦ Profil des immatriculés.

67% sont des hommes et 33% des femmes, sans changement depuis 2019.

Les femmes sont 50-52% des immatriculations dans les secteurs des services aux personnes, de la santé et de l’éducation, 39% dans les activités immobilières et l’industrie, 35% dans le commerce et les HCR (secteurs particulièrement bien couverts), 29% dans les services aux entreprises, 18% dans l’informatique, communication et 10-11% dans la construction et le transport. Elles moins nombreuses en Ile-de-France (29% vs 33-36% dans les autres régions).

Leur âge moyen est de 40,5 ans vs 39,7 pour les hommes. Elles ont en moyenne 36,3 ans dans le commerce et 39,5 dans les HCR. Elles sont un peu moins jeunes (20,7% moins de 30 ans vs 23,1 pour les hommes).

⇒ Les radiations, autre item sur lequel l’Insee ne donne aucune info contrairement aux greffes.

♦ Elles sont au nombre de 284 375, en baisse de 17,9%. 55% (46 en 2019) sont le fait de radiation volontaire (notamment le fait d’entreprises individuelles ou de sociétés civiles), 31% de procédure collective (34 en 2019) et 12% de radiation d’office.

 

♦ Leur âge moyen de vie (hors société civile) chiffre 8,9 ans vs 10,5 en 2019. il est plus faible pour le conseil aux entreprises (7,7 ans), l’informatique (6,8 ans), voire le commerce (8,4 ans), moyen pour la construction (8,9 ans) et plus favorable pour les HCR (9,3 ans), l’industrie et les activités immobilières (12,1 ans).

 

♦ 76 312 SARL ont cessé, comme 74 304 SA et 9 126 sociétés autres non civiles.

50% avaient moins de 2 500€ de capitaux, 29% entre 2 500 et 10 000€ et 21% plus de 10 000€ dont 6,8% au-delà de 100 000€.

 

♦ En termes de profil, les hommes y sont 69,5%. Les hommes ont alors en moyenne 50,5 ans et les femmes 50,6 ans vs en moyenne en 2019, 52,8 ans.

Les plus âgés sont ceux des activités immobilières (57,3 ans) et ceux de l’industrie (51 ans) vs les moins âgés, ceux de l’informatique, communication (44,2 ans), ceux du commerce (46 ans) et des HCR (48,3 ans).

Globalement 30% ont moins de 45 ans, 27% entre 45 et 60 ans et 43% 60 ans et plus dont 30% 65 ans et plus.

⇒ Les procédures collectives.

♦ 75,9% ont connu une procédure judiciaire (dont 33,8 une procédure judiciaire simplifiée) à comparer à 2019 (73,7 et 24,8% et donc accentuation de la procédure simplifiée). Une donnée non comparable à Altares qui ne prend en compte que l’entrée en procédure, alors que les greffes prendront aussi en compte les redressements judiciaires transformés en liquidation.

 

♦ Les sociétés ayant connu une procédure collective avaient pour 40,5% d’entre elles moins de 2 500€ de capitaux, 28% entre 2 500 et 10 000€ et 31,5% 10 000 et plus dont 6,9% plus de 100 000€.

 

♦ L’âge moyen de l’entreprise en procédure collective est de 8,1 ans vs 12 pour l’industrie, 6,9 ans pour les HCR et 7,9 pour le commerce, 7,3 ans pour l’informatique, 7,8 pour la construction, et 8 ans pour les conseils aux entreprises. 

 

♦ 76% sont des hommes. ils ont en moyenne 47,7 ans et les femmes 46,3 ans. Entre 15 et 17% (selon le sexe) ont au plus 35 ans, de 55 à 58% entre 35 et 55 ans, entre 18 et 21% entre 55 et 65 ans et 7 à 8,5% pour les plus de 65 ans.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cngtc.fr/myfiles/files/BNE%20des%20greffiers%20des%20tribunaux%20de%20commerce%202024_.pdf

 

SOMMAIRE

Le nombre de créations d’entreprise en 2023 est très proche de 2022 et de 2021.

Les services ont nettement plus le vent en poupe que les activités “traditionnelles” de type commerce, construction ou santé.

 

1 051 566 créations, 1,1% de moins qu’en 2022 et 0,1% de plus qu’en 2021, mais 21,6% de plus qu’en 2019.

Entre 2022 et 2023, le nombre de microentreprises a progressé de 3,1% alors que celui des sociétés régressait de 8,2% comme celui des autres entreprises individuelles (-7,7%) ; déjà le nombre de société avait chuté entre 2021 et 2023 (-3,6%).

♦ Entre 2022 et 2023, si en moyenne, les créations ont chuté de 1,1%, les créations d’entreprise ont progressé dans 3 activités : l’informatique, les HCR (en rattrapage) et le transport ; elles ont été stables dans 3 autres activités par ailleurs nombreuses (51% des créations) : les services aux entreprises et aux particuliers et le commerce ; elles ont nettement régressé dans 4 activités (entre -6 et -12%) : la santé/éducation, les activités financières et immobilières et la construction.

Rappelons que nous observons ici les tendances des créations par activité et non leur réalité puisque 40% des microentreprises ne feront jamais de recettes.

♦ Les microentreprises ont progressé de 3,1% entre 2022 et 2023 et de 33,8% entre 2019 et 2023.

– 3 groupes d’activité ont progressé depuis 2019 : les services aux entreprises et aux particuliers et l’industrie,

– ont connu un progression bien plus modérée 3 activités : la construction, le commerce et la santé/éducation,

– ont connu une régression depuis 2019 : les activités financières et immobilières (secteurs où la microentreprise n’est pas la plus appropriée), les HCR (fort touchés par la période Covid) et le transport (soumis aux aléas réglementaires et d’adaptation des plateformes).

♦ Les entreprises classiques (sociétés + entreprises individuelles non microentreprises) ont connu une situation plutôt en régression au profit des microentreprises.

– Seules les créations industrielles ont nettement progressé au cours des différentes années entre 2019 et 2023, sans que je puisse donner une explication (changement de statut entre le salariat et l’indépendance tout en poursuivant de travailler pour la même entreprise ?)

– 3 activités de services à valeur ajoutée importante (services aux entreprises dont informatique, et activités financières) ont bien progressé en 2019 et 2020 pour connaitre ensuite une relative stabilité. Elles sont suivies par les services aux particuliers et les HCR en progression plus modeste.

– 3 autres activités ont modérément progressé en 2019 et 2020 pour connaitre une régression en 2020 et 2021 : les activités immobilières (touchées par la crise du logement), le  transport (les aléas de la restructuration du secteur) et la santé/éducation.

– Enfin 2 activités sont en nette régression : la construction et le commerce alors que les microentreprises y progressent.

SOMMAIRE

Les femmes en start-up : profil de l’entreprise et de la dirigeante.

Méthodologie : une enquête, menée en partenariat entre WILLA et France Digitale, auprès de plus de 500 entrepreneurs de l’écosystème innovant dont des profils féminins, et 15 entretiens qualitatifs auprès de 15 fondatrices et fondateurs de startups afin d’analyser leur parcours, leurs objectifs et leurs attentes.

WILLA est une association qui accompagne depuis 2005 plus de 500 femmes par an dans leur désir d’entreprendre et 150 start-upeuses partout en France.

 

Les femmes y sont moins nombreuses, ont moins accès aux financements, et ont choisi l’entrepreneuriat moins par vocation et plus par changement de vie professionnelle.

⇒ La place des femmes dans cet écosystème.

On ne compte que 8% de femmes parmi les dirigeants d’entreprises de plus de 100 salariés, et 6% lorsqu’on dépasse 250 collaborateurs, alors que 30% sont chefs d’entreprise. En ce qui concerne les postes de direction,18% des postes de direction sont occupés par des femmes.

 

Du côté des startups, les femmes sont encore moins représentées : 84% des équipes fondatrices sont 100% masculines (homme seul ou cofondateurs hommes), 12% sont mixtes, et 5% sont 100% féminines.

 

Seuls 2% des fonds investissent dans des startups fondées par des femmes. Elles sont en moyenne 3,4 fois moins valorisées que celles fondées par des hommes en France après une série A.

⇒ Les profils issus de l’enquête.

Femmes comme hommes, créateurs de startup sont tous particulièrement diplômés (plus de 70% ont au moins un niveau Master), un degré d’éducation en partie lié à leur milieu familial : 43% ont au moins un parent qui a exercé des responsabilités de cadre ou une profession intellectuelle supérieure, et 25% d’entre eux sont filles ou fils de chefs d’entreprise, vs 15% avec des parents employés et 7% ouvriers.

Par ailleurs, 51% se sont identifiés à un profil “initié à l’écosystème tech”, c’est-à-dire, issus de grandes villes, à l’aise avec les codes de l’entrepreneuriat et le networking, maîtrisant les outils numériques et ayant étudié dans une grande école.

 

♦ Toutefois quelques différences :

-1/4  des femmes entrepreneuses sont issues du marketing et de la communication, alors que le secteur du conseil prédomine chez les hommes (22% d’entre eux).

Les femmes se lancent plus tard dans l’entrepreneuriat ;  2 types de raisons expliquent cet
écart :

 *Les femmes expriment le besoin de faire leurs preuves dans le monde professionnel avant de devenir entrepreneuses : 44% attendent d’avoir au moins 10 ans d’expérience pour entreprendre, vs 25% pour les hommes : elles souhaitent se constituer un réseau et acquérir un niveau minimum de compétences ; noter toutefois que 8% se lancent après leurs études vs 12% les hommes et 48% dans leurs 10 1éres années de vie professionnelle vs 63 les hommes,
* Mais aussi des raisons personnelles : 1/3  des femmes entreprennent après avoir eu un enfant, alors que seuls un cinquième des hommes attendent leur premier enfant pour se lancer.

 

– les femmes n’envisagent pas l’entrepreneuriat comme un choix initial de carrière : les facteurs déclenchant la décision d’entreprendre sont tous exogènes. Les femmes ont par ailleurs davantage tendance à attendre un moment clé, un tournant dans leur vie professionnelle pour se lancer. 

⇒ Les conditions de réussite pour les femmes

♦ Les femmes ont une conception de la performance qui n’est pas uniquement financière. Seules 6% déclarent entreprendre dans le but premier de gagner de l’argent (vs 25% des hommes). Elles entreprennent surtout dans les secteurs environnementaux (le développement durable, premier pôle d’entrepreneuriat féminin avec 22% vs 14 chez les hommes) ou sociétaux (bien-être, santé, éducation, alimentation, 34%), alors que le 1er secteur chez les hommes est celui des services financiers (15%), suivi de la tech (14% vs 6 pour les femmes).

 

♦ Les principaux critères de réussite à 5 ans sont la rentabilité (77% des répondantes vs 63 pour les hommes), manifestant la volonté de garder le contrôle sur leur entreprise, de lui assurer une viabilité économique en misant davantage sur une croissance organique. Les entreprises dirigées par des femmes sont souvent plus rentables que celles dirigées par des hommes (les femmes, qui représentent seulement 15% des dirigeants de PME contribuent à 21% des profits). Suivent l’atteinte du leadership dans son secteur (56%  pour les femmes vs 65 pour les hommes), le recrutement de nombreux collaborateurs (47% vs 28), l’obtention d’un label attestant de l’impact positif (30% vs 20) et l’internationalisation (27% vs 35).

⇒ Le financement de leur start-up.

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de se lancer alors que leur revenu annuel était nettement inférieur : 47% des hommes avaient une rémunération supérieure à 60 000€ annuel vs 26% des femmes et 50% des femmes entre 25 et 60 000€ vs 29% des hommes.

 

Elles sont plus nombreuses à investir moins de 10 000€ au démarrage de leur entreprise (55% contre 44% chez les hommes) et moins nombreuses à investir 30 000€ au moins (22 vs 31% des hommes). Tous les entrepreneurs, femmes comme hommes, éprouvent la difficulté d’accès aux financements.

 

♦ Les moyens de financement :

Les hommes bénéficient bien plus de levées de fonds, voire de subventions et de prêts bancaires, alors que les femmes ont plus souvent recours au crowdfunding.

De fait, les hommes recourent plus de 2 fois plus aux levées de fonds que les femmes (40% pour les hommes face à 17% pour les femmes) ; lorsqu’ils lèvent, les hommes obtiennent des sommes beaucoup plus élevées (38% des hommes franchissent la barrière symbolique du million d’euros vs 22%). La part la plus importante des montants levés se situe sous les 50 000€ pour les femmes (32%) contre une tranche comprise entre 1 et 10 millions d’euros pour les hommes (29%).

 

Les femmes, du fait des difficultés qu’elles rencontrent à lever des fonds, se font davantage accompagner par des structures dédiées que les hommes (77%, contre 64%). Elles évoquent même une certaine méfiance vis-à-vis de ce mode de financement, craignant notamment de perdre le contrôle de l’entreprise et de devoir renier leurs valeurs.

Noter que parmi les 30 business angels les plus actifs en France, on ne compte que 4 femmes.

⇒ Comment améliorer le parcours entrepreneurial ?

Hommes et femmes ne mettent pas l’accent sur les mêmes actions : les hommes sont plus nombreux à recommander une sensibilisation à l’entrepreneuriat (32%) que les femmes (20%). Ils accordent aussi plus d’importance à la levée des freins administratifs (19% vs13 les femmes) et demandent un meilleur accès aux financements (20% vs 10).

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à estimer qu’un meilleur accompagnement est souhaitable (18% contre 10).

 

Pour en savoir davantage : https://www.rolandberger.com/fr/Insights/Publications/Le-%C2%AB-gender-gap-%C2%BB-dans-l-entrepreneuriat.html

SOMMAIRE

Les risques de faillite à court terme ne concerneraient que 3% des petites entreprises.

Méthodologie : échantillon de 1005 dirigeants de très petites entreprises de 0 à 19 salariés, interrogés par téléphone du 11 au 29 décembre 2023. Celles réalisant moins de 50 000€ de chiffres d’affaires à l’année n’ont pas été interrogées.
L’échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation.

 

Le moral baisse, tout comme la croissance escomptée pour 2024. 

⇒ La conjoncture actuelle et ses impacts

 

♦ Le moral des dirigeants début 2024.

58% sont assez optimistes pour leur propre activité et 15% très pessimistes ; les 10-19 salariés sont les moins pessimistes, tout comme les activités de service et le BTP.

 

13% ont embauché depuis le 1er octobre 2023 et 6% supprimé des postes. L’embauche est bien sur plus souvent le fait des 6 salariés et plus, des activités de service et de HCR. La suppression de postes est plus le fait des services aux particuliers. Peu de postes sont vacants (0,3 poste en moyenne  et 0,9 chez les 10-19 salariés).

 

13% disent avoir récemment renoncé à un emprunt en raison des taux d’intérêt actuels.

 

Le risque de défaillance :  15% rencontrent des difficultés financières importantes (très 4% et assez 11%), alors que 68% disent ne pas rencontrer de difficultés financières. Parmi ces 15%, 29% envisagent de déposer le bilan dans les 6 mois (3% de l’ensemble).

⇒ Les prévisions 2024

30% envisagent une croissance (dont 9% une forte croissance) au cours de l’année 2024, 21% une baisse de l’activité et 49% la stabilité.

 

20% ont l’intention d’embaucher (dont 8% certainement) ;  parmi ces derniers, 59% envisageant une embauche, 24% 2 embauches, 11% 3 à 5 embauches, 6% davantage.

5% ont l’intention de supprimer des postes (86% un poste, 10% 2 postes et 4% 3 postes et plus).

⇒ Regards sur les banques.

♦ 78% ont une seule banque, 17% 2 et 5% 3 ou plus.

 

7% font appel à une banque en ligne ou envisagent de le faire du fait de la faiblesse du coût des prestations (26%), de la facilité d’accès en ligne par internet (20%), de la rapidité des démarches (18%), moins pour la simplicité des démarches (10%), la gestion via l’application mobile (5%) ou la qualité des conseils (4%).

Par contre 42% disent de pas ou ne plus avoir recours à une banque en ligne faute d’avoir d’interlocuteur dédié, ou du fait de la difficulté de le joindre (13%), du fait d’une mauvaise qualité des conseils prodigués (7%) ou de difficultés d’accès à l’interface en ligne ou via application mobile (4%).

 

65% possèdent un compte bancaire dans la banque ou l’une des banques avec qui ils travaillent à titre professionnel.

 

♦ Pour 43% la situation bancaire professionnelle est positive, pour 47% à l’équilibre et pour 10% négative.

 

♦ 83% estiment leurs relations satisfaisantes avec leur(s) banques(s)  (dont très 26%) et 6% pas du tout satisfaisantes.

Leurs satisfactions tient à :

– La facilité à réaliser des opérations en ligne par internet (86% dont 38 très satisfaits),
– Les délais pour apporter des réponses (84% dont 30),

– La connaissance que le conseiller bancaire a de l’entreprise (82 dont 26),

– Les conseils fournis par la banque (82 dont 22),

– La capacité d’accompagnement dans les projets professionnels (82 dont 20),

– La facilité à ouvrir des lignes de crédit (74 dont 20),
– La rémunération des placements (65 dont 12),
– Les tarifs pratiqués pour la gestion des comptes et des opérations courantes (64 dont 16).

 

Peu au cours des 12 derniers mois ont fait jouer la concurrence avec d’autres banques (11% mais 9 l’ont déjà fait), ont travaillé avec plusieurs banques (9% et 13) et 7% ont changé de banque (5 l’ont déjà fait antérieurement).

Dans l’avenir, 25% (dont 9 certainement) envisagent de faire jouer la concurrence avec d’autres banques, 17% (dont 6) souhaitent travailler auprès plusieurs banques et 15% (dont 4) changer de banque.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-barometre-de-conjoncture-des-tpe-vague-74/

SOMMAIRE

Que pensent les Français de leurs entreprises ?

Méthodologie : échantillon de 1005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI.  L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées les 3 et 4 janvier 2024.

 

A partir de cette interrogation développée dans l’analyse, je propose une comparaison entre les opinions des indépendants et des salariés.

⇒ La confiance dans les entreprises

La confiance est toujours le fait de la proximité : 54% ont confiance dans les entreprises de leur territoire vs 27 à 31% pour les entreprises en France, en Europe ou dans le monde.

Noter que les 18-24 ans sont ceux qui font le plus confiance aux entreprises de leur territoire (70% vs 47 à 58 pour les autres tranches d’âge) ; il en est de même plus modestement des hommes (59% vs 50 les femmes). Cette confiance est à peine plus importante pour les CSP+ (54, et 58% pour les cadres supérieurs) vs 50 pour les CSP- et 58 pour les retraités ; noter qu’elle chiffre 57% pour les indépendants vs 50 pour les salariés.

⇒ Les sujets sur lesquels les entreprises sont attendues

♦ Quels sujets  ? 

-Le pouvoir d’achat (55%) : davantage les 25-34 ans (64%), et les CSP- (62%), moins les retraités (46%),

-La production locale et les circuits courts (41%) : davantage les femmes (46 vs 36 les hommes) et les 50 ans et plus (48%), 

et dans la même veine, le made in France (39%) : là encore les femmes (42% v 36), les 65 ans et plus (47%) mais peu les jeunes (29%), ou encore la transition écologique (26%) sans grand écart entre les items,

-L’accélération de l’industrialisation (25%) : davantage les hommes (32 vs 18), les cadres supérieurs (30), les plus de 65 ans (42) mais peu les jeunes (9), les CSP- (19), les ouvriers (13) ou les chômeurs (10), et dans la même veine la redynamisation des territoires (21%), mais peu les jeunes (12),

-la progression sociale des salariés (26%), bien sûr les jeunes (31), les professions intermédiaires (35) et dans la même veine, l’inclusion des salariés en difficulté au sein des entreprises (15%), notamment les jeunes (27%)

 

♦ Les entreprises devraient en 2024 avoir un impact sur :

-Du coté de la transformation du territoire : la production du made in France (71%), les circuits courts (71%), la réindustrialisation (64%), la redynamisation des territoires (63) et la transition écologique (54),

-Plus modeste du coté de ceux en lien avec les entreprises : l’inclusion au sein des entreprises (jeunes, sénior, handicapés ..) avec 58%, les prix des produits et services qu’elles vendent (51), le lien social au sein de la population (48), le pouvoir d’achat des consommateurs (44).

 

Les entreprises ne prennent pas assez en compte : en ce qui concerne leur personnel, de l’inclusion de tous les publics parmi leurs salariés (handicapés, seniors, chômeurs longue durée…) selon 21%, notamment les moins de 35 ans (30-35%), les CSP+ (30), ni encore les mobilités douces pour leurs salariés (13),

 

Et par ailleurs en ce qui concernent leurs productions et leurs impacts :

– Le recyclage des biens qu’elles produisent (17%), 

– La relocalisation de leurs activités (15) et même 26 les 18-24 ans, 
– La décarbonation dans leur fonctionnement, leur processus de fabrication (14) dont seulement 6 les indépendants,
-La réparabilité des biens qu’elles produisent dans leur processus de fabrication (13), mais 19 les indépendants, et 8 les retraités.

 

♦ Des attentes indispensables à propos de leurs personnels :

-S’investir davantage dans la formation des jeunes (87 importants dont 59 indispensables), mais 75% des 18-24 ans le jugent moins importants, alors que c’est l’inverse pour 96% des 65 ans et plus,
-Assurer davantage la parité femmes/hommes dans les entreprises (83%, dont indispensables )45) mais observer l’écart femmes (87) et hommes (77), 
-Trouver des solutions à l’emploi des seniors (77, dont indispensables 42).

 

Et par ailleurs jugés peu indispensables :

– Inciter les consommateurs à avoir des pratiques plus vertueuses (76 dont indispensables 37), 
– Prendre modèle sur des entreprises à impact (69, dont indispensables 20), mais 76 pour les CSP-,
– Avoir recours à l’intelligence artificielle pour optimiser leurs services et leurs prix de vente (42% dont 10 indispensables),
-Proposer des services intégrant l’intelligence artificielle (39 dont 9 indispensables).

⇒ Prêt à faire connaitre et à payer davantage les produits ou prestations ?

♦ De fait “si une entreprise dont vous êtes déjà client décidait d’intégrer dans son fonctionnement l’ensemble de ces enjeux environnementaux et sociaux (réparabilité, recyclage, mobilités douces, décarbonation, inclusion..), cela vous donnerait il envie de… ?”

– de recommander cette entreprise à son entourage (74%) , mais 81 pour les 65 ans et plus, vs 68 pour les ouvriers,

– consommer davantage de produits / services de cette entreprise (68), mais 74 pour les femmes et les cadres supérieurs,

– Par contre payer plus cher les produits /services de cette entreprise, seulement 37% y souscrivent (toutefois les cadres sont 48% à souscrire), 

 

♦ Pour arbitrer entre le prix des produits et le financement de la RSE, 2 solutions sont proposées :

– 49% l’entreprise augmente ses prix pour financer davantage d’actions en faveur de l’environnement, de la RSE ou du Made In France (les femmes y sont davantage favorables avec 52 vs 46 et les 50 ans et plus (50-62) ; 62% les indépendants, 55 les retraités mais nettement moins les salariés du public, 44),

– 46% l’entreprise qui réduit ses prix et met la transition écologique, la RSE ou le Made In
France au second plan (49 les hommes vs  43 les femmes ; 52-55 les 30-49 ans  mais 35 les 65 ans et plus ; 56% les CSP- mais 32 les indépendants).

⇒ Quels investissements pour les Français ?

♦ Prêts à investir dans une entreprise locale/française en contrepartie des avantages suivants ?

-65% un avantage fiscal : 72 les hommes et 59 les femmes ; 73 les CSP+ , 72 les indépendants vs 68 les CSP- et 65 les retraités,

-71% des conditions d’achat préférentielles sur les produits ou services élaborés par l’entreprise  : là encore 74% les hommes vs 66 les femmes vs 65 les 65 ans et plus ; 91 les indépendants et 83 les CSP+ .

 

♦ le soutien pour le projet entrepreneurial d’un proche (88% dont 46 avec conviction) ; 91% des 18-24 ans (dont 56 avec conviction) et 93 les 65 ans et plus ; les indépendants le feraient davantage avec conviction (57% vs 38 à 50 les autres items), mais tous se disent prêts à le faire.

 

Noter que 50% estiment que les jeunes ont les moyens de faire ou non les bons choix en ce qui concerne leur orientation professionnelle (61% des cadres supérieurs le disent aussi comme 61% des indépendants). 

 

A leur sens ceux qui agissent le plus pour les y aider sont :

– Les établissements d’enseignement (universités, écoles) selon 69%, moins les indépendants (62) et les salariés du public (71) ; 28% les citent en 1er,

– Le cercle familial et les proches selon 63% : 72 les femmes, 72 les 18-24 ans, 75 les 65 ans et plus, 70 les indépendants ; mais nettement moins les CSP- (55) et les salariés du privé (58); 30% les citent en 1er,

– Les branches professionnelles selon 55% : moins les 18-34 ans (40-46), les CSP+ (47), et les salariés du public (45) davantage les 50 ans et plus (62-65), 

-Les entreprises (39), l’Etat (23) et les CCI (19) comptent moins.

⇒ Un zoom sur la comparaison indépendants et salariés.

Les indépendants font davantage confiance aux entreprises sur leur territoire. Ils ont plus conscience des transformations attendues (accélération de la réindustrialisation, développement du made in France) et sont optimistes sur l’impact positif des entreprises sur toutes les transformations en cours, même s’ils sont plus réservés sur la décarbonation ou sur la transition écologique. Les salariés sont plus demandeurs de redynamisation des territoires et de transition écologique, en préférant toutefois réduire les prix d’achat des producteurs en les conduisant à diminuer leurs dépenses de RSE et transition écologique.

Plus que les salariés, ils croient davantage au cercle familial ou à celui des proches, et aux entreprises pour orienter les jeunes au mieux, alors que les salariés placent plus leur confiance dans l’Etat. Ils soutiennent aussi davantage avec conviction les porteurs de projet entrepreneuriaux.

Cette comparaison aurait pu être faite entre les jeunes, les retraités et les autres classes d’âge ou entre les femmes et les hommes faisant apparaitre des écarts significatifs.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/actualites/enquete-exclusive-cci-france-ce-que-les-francais-pensent-et-attendent-des-entreprises-en-2024

SOMMAIRE

9% des personnes en emploi déclarent avoir subi des traitements inégalitaires ou discriminatoires dans leur emploi actuel.

Source : chaque année, un module complémentaire e l’enquête emploi, d’initiative européenne (Eurostat) et subventionné par l’Union européenne, est posé à un sous‑échantillon. En 2021, ce module porte sur la situation des migrants et de leurs descendants directs sur le marché du travail, et une partie de ce module porte sur la discrimination au travail. Ce module est réalisé dans l’ensemble des pays de l’Union européenne.

Une dizaine de motifs discriminatoires au sens du Code pénal était proposée parmi lesquels l’âge, le sexe, les origines, l’état de santé

 

La mauvaise santé est à la fois un motif discriminatoire et non discriminatoire, comme pour les femmes, alors que le fait d’être immigré ou descendant d’immigré est bien plus un motif discriminatoire, paradoxalement comme le niveau de diplôme le plus élevé.

 

En 2021, 9,1% des personnes en emploi âgées de 15 à 74 ans déclarent avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations dans leur emploi actuel. Ceci étant, 62% des personnes en emploi déclarant avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations au travail se disent plutôt ou très satisfaites de leur emploi.

 

4,8% des personnes en emploi déclarant avoir subi des traitements inégalitaires au travail évoquent un motif discriminatoire, et 3,6% d’autres motifs, liés à leur environnement de travail mais sans caractère discriminatoire, citant notamment les problèmes relationnels avec leurs collègues ou leur hiérarchie, les conditions de travail, le manque de reconnaissance (un emploi mal considéré au sein de la société), ou encore les situations de favoritisme. 

♦ Les motifs discriminatoires.

– Le 1er motif est la mauvaise santé : 14,4% des personnes en emploi s’estimant en mauvais ou très mauvais état de santé déclarent avoir subi des discriminations au travail, contre 4% des personnes jugeant être en bon ou très bon état de santé. 
Ces personnes sont plus âgées que l’ensemble de la population en emploi (plus de la moitié ont entre 50 et 74 ans, contre 1/3 en moyenne).

– Le second est l’origine immigrée : 6,6% des immigrés en emploi et 6,2% des descendants d’immigrés vs 4,4% ceux qui n’ont pas d’ascendance migratoire directe. On aurait pu s’attendre à un ressenti en discrimination plus important de la part des immigrés.

– Vient ensuite le sexe : 6,5% des femmes vs 3,1 pour les hommes.

– Puis le niveau de diplôme : plus il est élevé plus le discrimination est forte avec 6% pour les bac+3 et au-delà, 4,5% pour le bac à bac +2 et 4% pour un diplôme inférieur.

– Viennent enfin les tranches d’âge : les plus jeunes s’estiment moins discriminés (3% les 15-29 ans vs 5,3 les 30-49 ans et 5% les 50-74 ans.

 

Ainsi les caractéristiques de la discrimination, pour ceux en emploi, les plus marquantes sont les mêmes dans l’organisation employeur que dans la société (mauvaise santé, immigration, sexe féminin), alors que les plus favorisés en termes de diplôme sont plus perçus plus discriminés que les moins diplômés.

 

♦ Les motifs non discriminatoires de type problèmes relationnels avec les collègues ou la hiérarchie, conditions de travail jugées défavorables, manque de reconnaissance.

Hors la mauvaise santé (7,5% vs 3,6 en moyenne), les plus marquants sont l’âge des 50-74 ans (4,5%),  les femmes (4,1), ceux sans ascendance migratoire (3,9), alors que les moins concernés sont les 15-29 ans (1,6), les immigrés (1,8), les hommes (3,1) et les bac+3 ou plus (3,2).

 

Noter que 57% des immigrés et 21% des descendants d’immigrés mettent en relation les traitements inégalitaires vécus, avec leurs origines. 

Noter aussi que 17% des plus jeunes considèrent que leur âge est la source principale des traitements inégalitaires vécus, soit deux fois plus que les 50-74 ans.

♦ Autre approche, la discrimination selon la CSP et le type d’organisation.

 

Les grandes organisations sont celles qui connaissent les motifs discriminatoires les plus importants (6,2% vs en moyenne 4,8) dont le secteur public (6,5), suivis par les cadres, les professions intermédiaires, les employés, les CDI et les organisations de 20 à 249 salariés (entre 4,9 et 5,8) ; globalement on peut dire que ce sont des publics favorisés. Noter que la tendance est la même pour les motifs non discriminatoires.

Cette plus grande propension des fonctionnaires et des salariés des grandes entreprises à déclarer avoir subi des traitements inégalitaires s’explique en partie par le fait qu’ils occupent leur emploi depuis en moyenne plus longtemps (72% des fonctionnaires ont une ancienneté de 10 ans ou plus, et 55% des salariés des entreprises de 250 salariés ou plus).

 

Par contre les publics plutôt défavorisés (ouvriers, indépendants, CDD et intérim) et les plus petites organisations (moins de 20 personnes) sont les moins concernés par les discriminations (entre 2,5 et 3,8% vs 4,8 en moyenne). Là encore, la tendance est la même pour les motifs non discriminants.

♦ Un zoom sur les femmes et les hommes.

Les femmes affichent des motifs de discrimination plus fréquent que les hommes (en moyenne 59% vs 46), notamment en ce qui concerne leur sexe (30% vs 2 chez les hommes), alors que les hommes insistent plus sur leur origine ethnique, leur âge et leurs options syndicales ou politiques.

Plus les femmes sont diplômées et plus elles déclarent de traitements inégalitaires au travail : 13% pour les diplômées de niveau bac+3 ou plus, contre 10,1% pour les titulaires d’un diplôme inférieur au baccalauréat.

Par ailleurs, 15,2% des femmes à la tête d’une famille monoparentale s’estiment victimes de traitements inégalitaires au travail, contre 12% des mères vivant en couple et 11,2% des femmes vivant seules sans enfant.

En ce qui concerne les motifs non discriminatoires, les hommes affichent la fréquence la plus importante (47% vs 37).

 

♦ si 90% des personnes estimant ne pas avoir subi de traitements inégalitaires au travail se disent plutôt satisfaites ou très satisfaites de leur emploi, cette proportion n’est que de 62% parmi celles déclarant au contraire en avoir fait l’objet ; seules 18% d’entre elles déclarent être très satisfaites de leur emploi actuel, contre 44% des personnes déclarant ne pas avoir subi de traitements inégalitaires au travail. 1/3 des personnes estimant avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations dans leur emploi actuel souhaitent changer d’emploi (3 fois plus que les personnes en emploi qui ne sont pas dans cette situation).

 

♦ Les motifs de traitements inégalitaires ou de discriminations dans l’emploi en Europe.
Le module complémentaire de l’enquête Emploi a été posé en 2021 dans tous les pays européens, mais la formulation des questions et la diversité des motifs proposés varient selon les pays.

Ceci étant, 5% des personnes en emploi dans l’UE déclarent avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations dans l’emploi. Cette proportion est plus élevée au Luxembourg (15%), en France (9), au Portugal (8) et faible en Allemagne (6), dans les pays
scandinaves, et les pays de l’ancien bloc de l’Est (3). 

 

Malgré ces différences, des résultats similaires se dégagent dans de nombreux pays européens.
D’une part, dans tous les pays de l’UE, les femmes en emploi déclarent plus souvent que les hommes avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations au travail (6% en moyenne contre 4 pour les hommes). D’autre part, les personnes nées à l’étranger ou dont au moins un parent est né à l’étranger déclarent aussi plus souvent avoir subi des traitements inégalitaires ou des discriminations (8%, contre 5 de l’ensemble des personnes en emploi au sein de l’UE).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7760309

SOMMAIRE

Quelques additifs sur les créations 2023 : société (nombre et évolutions), création employeur et % d’étranger.

Source : les statistiques sur les créations d’entreprises proviennent du système d’information sur la démographie d’entreprises (SIDE), qui remplace le répertoire des entreprises et des établissements (REE). Il est alimenté à partir de données issues de Sirene et enrichi d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Définitions :
Une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre d’une nouvelle combinaison de facteurs de production, avec pour restriction qu’aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet événement. Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales, sachant quau moment de l’immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe.
Ces créations relèvent de l’un des cas suivants :
• l’immatriculation d’une nouvelle unité légale avec création d’une nouvelle combinaison de
facteurs de production,
• l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d’un an,
• l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d’un an, mais avec
changement d’activité,
• la reprise, par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités d’une autre unité légale lorsqu’il n’y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur ; on considère qu’il n’y a pas continuité économique de l’unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l’unité légale contrôlant l’établissement siège, l’activité économique et la localisation.

Rappelons qu’un microentrepreneur bénéficie de formalités d’immatriculation allégées et d’un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu, s’appliquant aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

 

25,7% des entreprises ont crée en société, mais leur nombre a diminué de 7,9% au regard de 2022 alors qu’elles ont augmenté de 21,6% au regard de 2019. la conjoncture difficile est bien présente.

⇒ Le nombre de création en 2023

♦ En 2023, 1 051 500 créations d’entreprises sont enregistrées, soit 10 500 de moins  qu’en 2022.

Les entreprises individuelles créées sous le régime du micro-entrepreneur représentent 63% des nouvelles entreprises, contre 48% en 2017, sachant que toutes ne produiront pas des recettes (près d’un tiers des micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2018 n’avaient réalisé aucun chiffre d’affaires dans les deux ans suivant leur immatriculation).

 

Leur présence est particulièrement sensible dans les activités enseignement (86,7% des créations), les services aux particuliers (85,9%), le transport intégrant les livraisons à domicile (83%), alors que leur présence est modeste dans les activités finances et assurances (9,9%), et la santé (36%) et les activités immobilières (44,5%) du fait de la réglementation, mais aussi les HCR (40,5%), l’industrie (54%) et le commerce (56,9%à du fait des investissements souvent plus importants. 

 

Les sociétés sont 25,7% des créations. Elles sont surtout présentes dans les activités financières et assurance (87,3%), immobilières (47,9%), et HCR (49,6%).

La SAS reste le statut favori des créateurs de sociétés (66% des créations de sociétés, alors qu’elles étaient en 2013, 29%). À l’inverse, la part des SARL a fortement diminué au cours des 10 dernières années, passant de 63% à 27% en 2023.

⇒ Les évolutions 2022/2023

Si l’évolution tout type de création se traduit par une baisse de 1%, les microentreprises ont toutefois connu une hausse de 3,1% vs une baisse pour les sociétés de 7,9% et pour les autres entreprises individuelles de 6,2% (en perte permanente du fait d’un jeu de vase communicant avec les microentreprises davantage sollicitées).

Noter que 2023 comparé à 2019 montre une hausse globale de 21,6% (33,8% pour le microentreprises er 20,7% pour les sociétés).

 

Les microentreprises ont beaucoup progressé entre 2022 et 2023 dans les activités services aux entreprises pour l’administration et le soutien où sont comptées les créations d’entreprise de nettoyage (+31%), les HCR (+14,2%) et le commerce (12,2%), ces 2 dernières étant en rattrapage. Mais certaines ont connu de nettes baisses comme les activités finances et assurances (-14,3%), un secteur peu approprié pour la microentreprise, et les services aux entreprises spécialisées, scientifiques et techniques (-12,6%).

 

Du coté des sociétés, le tendance est partout à la baisse (notamment dans l’éducation, les activités immobilières,  l’industrie et la construction, voire à minimum à la stabilité.

Les créations d’entreprises diminuent dans la majorité des régions métropolitaines. Leur nombre baisse le plus en Paca (-7%) et en Auvergne-Rhône-Alpes (-4%), alors qu’elles progressent notamment en Île‑de‑France et en Corse (+2%). En Île‑de‑France, les créations
d’entreprises dans les transports (livraison à domicile) progressent de 22%, nettement plus que sur l’ensemble du territoire (+6%). À l’inverse, en Paca, elles se replient fortement dans l’informatique, communication (-19%, après +36% en 2022), alors qu’elles sont en hausse de 8% au niveau national.

⇒ Les créations employeuses dés le démarrage.

Elles sont 4,1% au sein des entreprises classiques (en microentreprise, il est pratiquement impossible de faire appel à des salariés), en légère diminution par rapport à 2022. En particulier, la proportion de sociétés employant au moins un salarié à la création continue de baisser, passant de 12% en 2013 à 5 en 2023.

Les nouvelles entreprises sont le plus souvent employeuses dans la construction (10,2%), les HCR (9,2%), alors que cette situation est peu fréquente dans les activités financières et assurances (1%) ou les activités immobilières (1%), voire l’informatique (1,7%).

Les entreprises employeuses au moment de leur création démarrent leur activité avec 3,1 salariés en moyenne. Parmi elles, l’effectif salarié moyen à la création est le plus élevé dans la construction (4,7), l’industrie (3,7) et les transports et l’entreposage (3,0). Il est le plus bas dans les activités immobilières (1,5) et les services aux ménages (2,0).

⇒ Zoom sur les créations par des étrangers

16% des créations d’entreprise individuelles (hors sociétés) sont étrangers contre 13% en 2018.

La part des entreprises individuelles créées par des étrangers est la plus élevée dans le secteur des transports, alias livraison à domicile (51%), les taxis et VTC(30%), ainsi que dans le secteur de la construction (27%). Ils sont nettement moins présents dans la santé, les activités immobilières, celle financières et assurance (entre 4,7 et 7,7%) du fait notamment des règlementations en vigueur et enfin de l’industrie (6,4%).

 

Ils sont plus souvent microentrepreneurs qu’entreprises individuelles classiques (17% contre 9), comme le sont d’ailleurs les Français.

 

D’un âge moyen de 36 ans, les créateurs d’entreprises individuelles de nationalité étrangère sont le plus souvent des hommes (70 %).

⇒ Zoom sur les âges

Les créateurs d’entreprises individuelles (on ne connait pas l’âge des créateurs en société) sont âgés en moyenne de 36 ans, comme en 2022. La part des moins de 30 ans reste stable à 38% (31% en 2012 et 38 en 2017) ; ils ont 39 ans ou un âge chez les microentrepreneurs (depuis 2017) et 35 ans au sein des entreprises classiques (ils étaient 31% en 2012, mais sans grand changement depuis 2015).

Tous types d’entreprises individuelles confondus, les créateurs sont les plus jeunes dans la livraison à domicile, et dans l’informatique (31 ans en moyenne). À l’inverse, ils sont plus âgés dans l’industrie (44 ans) et l’hébergement et la restauration (41 ans).

⇒ Zoom sur les femmes entrepreneures individuelles.

43% des créateurs d’entreprises individuelles sont des femmes, en baisse de 2 points par rapport à 2022, retrouvant peu ou prou le niveau qui prévalait entre 2015 et 2021.

Comme les années précédentes, les femmes sont majoritaires dans les secteurs des services aux particuliers (75%), la santé (74%) et l’enseignement (51%).
La part des hommes  est la plus élevée dans la construction (97%), les transports (91%) ainsi que dans l’informatique, communication (73%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7759412

 

SOMMAIRE

Guides.

“LES COMPORTEMENTS BUDGÉTAIRES DES MÉNAGES EN PÉRIODE D’INFLATION” Banque de France, Credoc, janvier 2024

” Tout savoir sur la micro-entreprise”, Bercy Info, janvier 2024

“Créer un site de vente en ligne”, CEDEF, janvier 2024

“Impôt sur le revenu : informations pratiques”, CEDEF janvier 2024

“Les aides publiques en faveur des entreprises”,  CEDEF janvier 2024

“Rapport d’activité 2023”, DGE, janvier 2024

SOMMAIRE

Les demandes des consommateurs face aux nouvelles technologies.

Méthodologie : 7 000 personnes interrogées de + de 18 ans ; les interviews ont été réalisées par Internet au cours de 7 séquences entre janvier et novembre 2023.

 

Si les technologies n’effraient pas dans l’acte d’achat, la relation humaine reste prioritaire. 

 

Les attentes prioritaires dans les magasins directement liés au pouvoir d’achat : plus de promotions (62%), davantage de récompense pour la fidélité (51%), plus de produits de déstockage (dates de consommation courtes, fin de série de produits) avec 44% et plus de produits premier prix (28%).

 

3 grandes tendances se sont dégagées : l’innovation a un impact sur les comportements de consommation, la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux devient indispensable dans les manières de consommer et la place de l’humain reste centrale dans les habitudes de consommation.

⇒ L’innovation :

54% considèrent que l’intelligence artificielle sera  une technologie parmi d’autres. Pour 62% elle aura un impact sur la santé vs 40% pour le commerce.

Pour ce dernier secteur, 44% estiment que l’intelligence artificielle améliorera la qualité du service apporté au client mais 59% craignent pour l’emploi, 47% pour la concurrence et 42% pour les prix.

Pour les répondants, l’innovation devrait permettre moins de rupture de stock dans les rayons (39%), moins d’attente en caisse (37%) et la possibilité de goûter/tester/essayer les produits avant de les acheter (32%).

 

Le service automatisé en ligne devrait permettre pour 60% des retours rapides sur la disponibilité des produits, pour 56% faciliter le suivi des retours, pour 56% fournir des informations précises lors de l’achat en ligne.

Ainsi 28% souhaiteraient consulter sur Internet le stock des produits disponibles en magasin avant leur visite et 23% (31% les moins de .35 ans) pré-réserver des articles en ligne, les retrouver à leur disposition en cabine d’essayage à leur arrivée en magasin et ne les acheter que s’ils leur conviennent.

Mais peu demandent la possibilité d’avoir plus d’interactions avec leur smartphone (QR code, plan du magasin, informations complémentaires sur le produit, avis client, recettes, …) ou davantage d’écrans d’information.

⇒ L’environnement et la RSE :

-64% n’utilisent plus de sachet à usage unique pour porter leurs produits,
-57% achètent des produits alimentaires dont la date limite de consommation est proche pour moins gaspiller,
-51% réduisent leur consommation de plastique en évitant les produits sur-emballés.

-53% achètent moins souvent ou systématiquement et 63% achètent moins d’articles de mode.

 

1 Français sur 2 :
– Achète des produits « Made in France »,
– Regarde la provenance de tous les produits qu’il achète,
– Achète des produits alimentaires locaux ou en circuits courts.

En ce qui concerne ma mode :

-39% achètent des articles de mode fabriqués en France,
-36% achètent des articles de mode de seconde main,
-27% achètent des articles de mode éthiques et responsables (26% boycottent une marque qui ne produit pas ses articles de mode dans le respect des conditions de travail de ses employés), -25% boycottent une marque qui ne produit pas ses articles de mode dans le respect de l’environnement.

 

45% sont intéressés pour recevoir des propositions personnalisées d’achat en fonction de l’impact écologique des produits.

30% souhaitent que les magasins respectent mieux l’environnement, avec pour action : 43% éteindre les enseignes lumineuses la nuit, 42% lutter contre le gaspillage des invendus, 35% réduire les emballages des produits.

⇒ La place de l’humain

57% des Français estiment que l’IA ne pourra respecter la confidentialité des données personnelles, et 49% qu’il ne pourra résoudre des problèmes de service après-vente.

81% des Français privilégient un interlocuteur humain avant l’achat, 85% pendant l’achat, 83% après l’achat contre un système automatisé (entre 11 et 15%).

Mais pour les achats en ligne, 59 à 66% sont ouverts à l’utilisation de nouvelles technologies, que ce soit avant, pendant ou après vs 30 à 37% pour un système automatisé.

 

SOMMAIRE

L’indicateur d’optimisme des TPE/PME en décembre est un des plus faibles de 2023.

Méthodologie : échantillon de 1020 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone entre le 5 et le 15 décembre 2023.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité. 

 

Toutefois, certains problèmes sont moins marquants tels les approvisionnements et la hausse des prix.

⇒ Une approche globale

♦ “L’année s’achève avec le 2ème score le plus faible qu’aura enregistré l’indicateur de l’optimisme en 2023 (77 points, 4 points de moins en deux mois).

Du fait de la hausse des taux d’intérêt, 21% ont renoncé à investir (3% les plus de 50 salariés), 37% ont moins investi (47% les 10 salariés et plus), 9% ont renoncé à recruter et 9% ont moins recruté (17% les 50 salariés et plus).

 

♦ Si les dirigeants d’entreprise estiment avant tout que « c’était mieux hier » (44%, +3 pts), 66% se déclarent cependant confiants pour 2024, 76% les 50 salariés et plus, vs 62% les 1-2 salariés, et par ailleurs 71% les services vs 60 le commerce.

 

15% comptent embaucher (26% les 50 salariés et plus) et 7% réduire leur effectif.

⇒ Des difficultés sont toujours identifiées :

-49% expriment encore de l’inquiétude à l’égard des conséquences de l’inflation sur la viabilité de leur entreprise,

-38% déclarent être confrontés à des retards de paiement (45% l’industrie, 48% la construction, mais 28% les 1-2 salariés), des retards jugés plus fréquents qu’en 2022 par 50% des entreprises concernées (60% les 1-2 salariés). Pour 29%, ces retards ont un impact important sur la trésorerie (36% la construction, 35% les 1-2 salariés), 

 

71% jugent que les obligations qui pèsent sur les entreprises sont devenues plus compliquées à gérer au cours des 5 dernières années (+10 pts en un an), alors que peu de choses ont changé en ce domaine !

⇒ Toutefois, dans le même temps, des constats positifs sont dressés

-Les dirigeants sont moins nombreux à ressentir les conséquences de l’augmentation des taux d’intérêt sur leur entreprise (29%, -12 pts par rapport à février 2022), alors que les taux ont monté !

-Ils affirment rencontrer moins de difficultés d’approvisionnement (25%, -11 pts vs février 2023), c’est moins le cas du  commerce (38%) ; toutefois, les problèmes rencontrés sont encore les ruptures d’approvisionnement (64% et -2 points), les délais de livraison allongés (61% et -6 points), la hausse des prix des marchandises (42% et -14 points) et la hausse des prix du transport (24% et -11 points) ; 68% ont fait davantage appel à des fournisseurs basés en France.

La hausse des prix des marchandises (42%, -14 pts) et des transports (24%, -11 pts) constituent moins une préoccupation.

⇒ Pour 2024,

-79% d’entre eux déclarent que la rentabilité est leur défi prioritaire, davantage le commerce 84% mais moins l’industrie, moins les 50 salariés et plus (63% vs 77 les 3-49 salariés  et 82 les 1-2 salariés)

-Loin devant les ressources humaines (25%), mais 52% les 50 salariés et plus et 34 les 3-49 salariés vs 16 les 1-2 salariés,

-Loin devant les transitions écologiques et énergétiques (21%), mais 52% les 50 salaries et plus et 16 à 24% les autres tailles,

et la transition numérique (IA, big data, green IT, RPA), 11% (15% les services).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/sites/g/files/mwbcuj1451/files/2023-12/Vague%20GCE%20d%C3%A9cembre%202023%20-%20global.pdf

SOMMAIRE

48% des petites entreprises estiment que leur chiffre d’affaires réalisé grâce à internet serait inférieur à 10%.

Méthodologie : de septembre 2022 à août 2023, l’AFNIC a invité un échantillon de 1 379 entreprises dont des TPE (92% des répondants) et des PME (4% les 10-19 salariés, intitulées petites entreprises et 8% les 20-249 salariés, intitulées PME dans cet article), à faire un autodiagnostic de leur présence en ligne. 

 

64 à 89% des petites entreprises consacrent moins de 1 000€ annuel à leur présence sur internet. 

 

La présence en ligne des TPE est stable (65% ont leur propre site +2%), alors que celle des petites entreprises et des PME s’accroît (90%,+7 points).

 

Disposant de plus de moyens que les TPE, les PME (un budget annuel de 5 000€ pour 38% des PME vs 300€ pour 64% des TPE) peuvent investir du temps et de l’argent sur leur présence en ligne. Les TPE ont, au contraire, plus recours à des outils ou procédés peu onéreux ou gratuits. 

En fait les TPE sont 89% à consacrer moins de 1 000€ annuel, vs 64% les petites entreprises ; ces dernières sont toutefois 37% à budgétiser au moins 1 000€.

 

Pourtant majoritairement, le entreprises jugent leur présence indispensable sur internet (64 à 73%). Elles proposent par ordre décroissant : la présentation de l’activité, le fait d’être trouvé facilement, la communication avec les clients et prospects, la vente en ligne de produits et services.

 

Pour beaucoup le temps investi n’est pas jugé rentable :  pour 22% (mais 28% en 2021), il est rentable ou tout à fait rentable », et pour 34% peu ou pas rentable du tout ; noter que 45% ne savent pas se prononcer.

 

Il est vrai que 48% des petites entreprises estiment que leur chiffre d’affaires réalisé grâce à internet serait inférieur à 10% ; 18% des PME jugent qu’au moins 30% de leur chiffre provient d’internet. Mais 28% (les TPE) à 39% les PME ne savent pas répondre à cette question.

Ajoutons que 59 à 61% des TPE et petites entreprises n’évaluent jamais la satisfaction de leurs clients avec des questionnaires en ligne. 37% des PME le font systématiquement vs 13 à 19% les autres et 30% occasionnellement vs 22-26% les autres. 

 

Le recours aux outils disponibles en ligne : plus souvent le formulaire de contact (44 à 66%), puis l’emailing (47-50% sauf pour les TPE, 25%), une newsletter (50% les PME, 38 les petites entreprises et 20% les TPE), une réservation ou un rendez-vous en ligne (12 à 28%) ; 25 à 31% n’utilisent aucun de ces outils.

 

Le contenu des sites : d’abord les produits et actualités de l’entreprise (97-100%), puis les informations pratiques sur adresse et horaires (72 à 83%), des témoignages clients ou des commentaires (44 à 56%), des articles plus conséquents (40 à 44%). 

 

Quelle cybersécurité ?

Les classiques pare feu et antivirus sont le fait de 47-49% des plus petites entreprises vs 72% pour les PME. Selon, 47 à 55%, la protection est mise à jour. Par contre, peu font des audits sécurité (12-13% vs 34 pour les PME). 40-44% ne savent pas si les sécurités sont en place vs 28 pour les PME.

 

 

SOMMAIRE

33% des TPE-PME constatent une dégradation de leur activité contre 24% une amélioration au 2éme semestre 2023.

Méthodologie : 1 418 réponses de dirigeants d’entreprises adhérentes à CEPME, via un questionnaire en ligne entre le 9 novembre et le 4 décembre.

 

Si la situation est en légère dégradation, 3% seulement affirment ne pas pouvoir rembourser leur PGE.

 

♦ Conjoncture : 24% constatent une amélioration et 33% une dégradation (vs 23 et 27 au 1er semestre 2023). De fait 31% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires (vs 36 au 1er semestre), alors que 35% ont connu une baisse (vs 29).

 

♦ Effectifs : 11% ont connu une hausse (vs 13) et 15% une régression (vs 14).

 

Marge : 49% déclarent une baisse  (53% des PME et 47% des TPE, 39% dans le BTP vs 50-51% dans le commerce et les services) et 18% une hausse. 

91% des entreprises disent être touchées par l’inflation ; parmi celles-ci 27% ont augmenté leurs prix de plus de 10%, alors que 31% n’en ont rien fait. 

 

♦ Financement de l’entreprise :

 

-Trésorerie : 42% font état d’une baisse (vs 43), 16% d’une amélioration (vs 17).

 

– 42% ont sollicité leur banque pour un investissement (73% ont obtenu le crédit demandé) et 31% pour la trésorerie (52% ont obtenu le crédit demandé). Noter que 10% ont connu un refus de crédit bancaire (12% les TPE, 8% les PME). Noter que 10% ont connu une refus de crédit bancaire (12% les TPE, 8% les PME).

 

– 73% ont constaté des conditions d’accès plus difficiles qu’un an avant : 41% des frais plus élevés, 34% des garanties supplémentaires et 27% la réduction des facilités de trésorerie.

Toutefois, 51% sont satisfaits de leur établissements bancaires, vs 16% insatisfaits.

 

– Remboursement du PGE : 50% y ont fait appel. Parmi ces derniers, 3% disent ne pouvoir rembourser, et 28% avoir plus de difficulté pour rembourser ; 62% seraient favorables à un étalement des remboursements .

 

♦ Les problèmes principaux identifiés : 47% la baisse de l’activité, 28% l’inflation, 24% le recrutement, 24% la hausse des salaires et 18% les délais et retards de paiement.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cpme.fr/publications/enquetes/economie/la-baisse-dactivite-en-tete-des-preoccupations-des-chefs-dentreprise

 

Rémunération mensuelle des patrons de TPE-PME adhérents à CPME

(1 331 répondants entre le 20 novembre et le 11 décembre 2023 ; enquête en ligne)

 

20% des adhérents de CPME ont une rémunération mensuelle au plus égale au smic (1 400€), 31% une rémunération comprise entre 1 400 et 2 600€ (le salaire moyen du secteur privé est de 2 630€ en 2022), 25% un montant compris entre 2 600 et 4 000€ et 25% au-delà de 4 000€. 

Noter que 51% des sans salarié ont une rémunération inférieure à 1 400€.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cpme.fr/espace-presse/communiques-de-presse/enquete-de-conjoncture-cpme-sur-la-remuneration-des-dirigeants-un-entrepreneur-sur-cinq-gagne-moins-que-le-smic

SOMMAIRE

27% des entreprises connaissent fin 2023 une baisse de leur activité, 36% une hausse et 37% la stabilité.

Méthodologie : près de 40 000 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à 249 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires, ont été interrogées à l’automne 2023. 4999 réponses reçues entre le 9 novembre et le 5 décembre 2023, jugées complètes et fiables, ont été exploitées au niveau national.

 

Si l’emploi ralentit moins fortement que l’activité en 2023, les investissements ralentissent aussi ; les perspectives 2024 demeurent prudentes.

 

2023

⇒ Evolution du chiffre d’affaires.

♦ Les TPE-PME tablent sur une croissance moyenne de leur chiffre d’affaires de 1% en 2023 après 6% estimé l’an passé. 27% connaissent une baisse de leur activité, 36% une hausse et 37% la stabilité. Les carnets de commande se sont en effet tassés au second semestre. 

 

 Les difficultés d’approvisionnement se sont en revanche légèrement estompées depuis le printemps, même si elles continuent de limiter significativement l’activité de 36% des TPE-PME (40% en mai dernier).

 

♦ Selon les secteurs d’activité : les TPE-PME du secteur du tourisme poursuivent leur rattrapage en 2023, alors que le secteur du transport marque un gros coup d’arrêt. L’activité est également peu dynamique dans le commerce et la construction. Elle ralentit dans les services et, plus fortement, dans l’industrie.  

 

♦ Les TPE sont à la peine quand les PME de plus de 50 salariés font preuve de dynamisme. Les dirigeants de TPE tablent sur une contraction de 2,2% de leur chiffre d’affaires en 2023 (contre +0,1% en moyenne sur 2000-2022). Le chiffre d’affaires augmenterait à l’inverse de 2% chez les PME d’au moins 10 salariés, de +3,3% pour les PME de 50 à 99 salariés et de +3,8% pour les plus grosses PME de 100 à 250 salariés (+3,9 % sur 2000-2022). Les PME de 10 à 49 salariés voient leur activité augmenter mais sur un rythme inférieur à celui observé en moyenne sur le long terme.

 

♦ Les entreprises exportatrices, tout comme les entreprises innovantes, font face à un ralentissement plus marqué de leur activité mais continueraient d’afficher une croissance plus soutenue (+2%) que leurs homologues non-exportatrices et non-innovantes (0%).

 

♦ Par région, les TPE-PME d’Île-de-France et de Normandie affichent un ralentissement de leur activité plus modéré cette année que dans les autres régions, alors que l’activité ralentit très nettement en Bourgogne-Franche-Comté, ainsi qu’en Centre-Val de Loire.

 

⇒ L’emploi ralentit moins fortement que l’activité en 2023.

 

♦ L’emploi par secteur d’activité : les embauches seraient les moins dynamiques dans les transports et la construction, en cohérence avec une activité plus déprimée dans ces secteurs et s’établit nettement en-deçà de sa moyenne de long terme. Les embauches sont également attendues peu dynamiques dans le commerce. Malgré un repli sur un an, l’indicateur relatif à l’emploi dans le tourisme demeure nettement supérieur à sa moyenne de long terme, en cohérence avec la poursuite du rattrapage attendue cette année. Les embauches resteraient un peu plus soutenues dans l’industrie et les services malgré un ralentissement certain.

 

♦ Les difficultés de recrutement se réduisent quoique élevées.

Après s’être stabilisées à un niveau élevé pendant 2 ans, les difficultés de recrutement se réduisent fin 2023, à des niveaux désormais légèrement inférieurs à ceux observés juste avant la crise sanitaire. 78 % des chefs d’entreprise ayant cherché à recruter déclarent avoir rencontré des difficultés pour le faire (82% en mai dernier et 74% en moyenne sur 2000-2019). Ils sont en particulier moins nombreux à signaler de grandes difficultés : 36% d’entre eux, après 42% en mai dernier, 44% il y a 1 an et 32% en moyenne pré-crise sanitaire.

Les dirigeants des TPE-PME de l’industrie et de la construction sont ceux qui rencontrent le plus de difficultés de recrutement, même si elles sont en baisse depuis le printemps.

 

♦ Comme habituellement, les créations d’emploi seraient plus vigoureuses chez les PME d’au moins 10 salariés, les PME innovantes et celles tournées vers l’international.

Les embauches marquent un coup d’arrêt chez les TPE ; seules 10% ont augmenté leurs effectifs cette année (contre 26% des PME d’au moins 10 salariés).

Les embauches demeurent, comme habituellement, plus dynamiques chez les PME innovantes et celles tournées vers l’international.

⇒ Trésorerie et rentabilité.

♦ Malgré des coûts de production toujours élevés, notamment du côté de l’énergie, la trésorerie des TPE-PME se maintient à un niveau encore relativement confortable, en moyenne supérieur à sa moyenne de long terme. 

Les TPE-PME sont désormais 26% à juger leur situation de trésorerie difficile (24% un an plus tôt et 29% en moyenne sur 2000-2022). 15% la jugent à l’inverse aisée et 59% normale.

 

♦ La rentabilité des TPE-PME reste inchangée en 2023.

78% des TPE-PME considèrent que leur rentabilité a été « bonne » ou « normale » en 2023, une proportion identique à celle observée pour l’année 2022. Cette part reste inférieure à celle observée avant crise (83% en 2019) mais supérieure à la moyenne de longue période (75%).

 

La rentabilité s’est fortement dégradée en 2023 dans les transports et dans le commerce et dans une moindre mesure dans les services et la construction ; elle s’est en revanche améliorée dans le tourisme.

 

♦ Le risque de non remboursement du PGE est toujours très limité.

Un peu plus de la moitié des TPE/PME déclarent avoir obtenu un PGE. 66% (64% en mai) des dirigeants de TPE-PME ayant obtenu un PGE déclarent l’avoir consommé, en majorité (19%), voire dans sa quasi-totalité (47%), alors que 34% l’ont gardé en réserve. 

La consommation du PGE a augmenté dans le commerce et les transports (respectivement 69% et 63% ayant consommé la majorité de leur prêt), et dans la construction (70%).

 

3/4 des TPE-PME ayant sollicité le dispositif public prévoient un amortissement de la totalité du prêt sur plusieurs années ; 20% auraient remboursé leur prêt d’ici fin 2023 (16% l’ont déjà fait  et 4% comptent le faire d’ici la fin d’année). 4% des répondants craignent de ne pas être en mesure de rembourser leur prêt. 

Le risque de non-remboursement du PGE, historiquement plus élevé dans le tourisme, diminue sensiblement et augmente légèrement dans les autres secteurs, notamment dans la construction.

 

♦ L’accès au crédit de trésorerie se durcit quelque peu, mais reste proche du niveau observé avant crise. 13% déclarent avoir rencontré des difficultés pour financer leur exploitation courante, une proportion qui reste similaire au niveau d’avant crise et bien en dessous de la moyenne de long terme (18%).

 

La part de TPE-PME rencontrant des difficultés à financer leur exploitation courante est la plus élevée dans le tourisme (22%), légèrement inférieure à son niveau d’avant crise (23% en novembre 2019). L’accès au crédit de trésorerie s’est également durci dans les services et dans les transports ; elles restent inchangées pour la construction et le commerce.

 

Pour les TPE-PME rencontrant des difficultés pour financer leur exploitation courante, le niveau insuffisant d’activité et/ou les perspectives trop incertaines demeure la principale explication, citée par 50% (mais 63% dans les transports).

La 2éme raison la plus citée est la nécessité d’apporter des garanties trop importantes (37% après 34).

Le risque arrive en 3éme position au global (29%, mais 49% dans le tourisme, 41 dans les transports et 39 dans la construction). 

 

♦ Les difficultés d’accès au crédit d’investissement progressent légèrement : 11% des TPE-PME déclarent rencontrer des difficultés d’accès  (21% pour le tourisme), 

Les raisons évoquées sont la fragilité financière de leur entreprise (66% après 68 %), le risque associé au secteur d’activité (28%).  

 

Le coût du crédit apparaît comme le premier obstacle à l’investissement (56% vs 48 en mai 2023, et 19% en mai 2022). Cet obstacle est qualifié d’insurmontable par 5% des TPE-PME.  (2% il y a un an, 1% en moyenne depuis 2000). Les TPE-PME des transports, de la construction et du tourisme sont plus nombreuses à considérer le coût du crédit comme un frein à leurs investissements (respectivement 73, 62 et 62%).

La faiblesse de la demande représente également un obstacle majeur à l’investissement, cité par 52%, puis la faiblesse de la rentabilité (39%). Enfin, l’insuffisance de fonds propres et l’endettement excessif sont évoqués comme un obstacle à l’investissement par respectivement 30% et 22% des dirigeants, des proportions inférieures à celles observées avant crise. 

⇒ L’investissement des TPE-PME ralentit.

46% des TPE-PME déclarent avoir investi ou prévoient de le faire en 2023, une proportion en léger recul sur un an et toujours inférieure à son niveau d’avant crise (51% en 2019).

 

Les TPE-PME du tourisme seraient nettement plus nombreuses à investir en 2023 (51% après 43% en 2022), dans des proportions proches de celles observées avant crise. Dans les transports également, les TPE-PME seraient plus nombreuses à investir que l’an passé (56% après 54%), mais dans des proportions largement inférieures à ce qui était observé avant crise (65% en 2019). Mais on observe une diminution dans l’industrie (57% après 59), bien qu’à un niveau proche de celui observé en 2019 (58%), et plus fortement dans la construction (45% après 49) et le commerce (36% après 39), à des niveaux bas pour ces secteurs (56% et 43% en 2019). Si elle reste stable dans les services (39%), elles est inférieure à 2019 (46%).

 

37% des investissements seraient financés par le secteur bancaire et 41% autofinancés (le reste étant financé par l’apport d’associés ou de la maison mère, du crédit-bail ou d’autres ressources externes).

 

La part des investissements allouée à l’immobilier diminue fortement (29% après 42 en 2022) au profit des investissements mobiliers (64% après 53) et, dans une moindre mesure, incorporels (7% après 5), pour revenir à des proportions plus proches de celles observées avant crise (resp. 32%, 60% et 8% en moyenne sur 2018 / 2019).

 

La part des TPE-PME ayant réalisé des investissements verts au cours de l’année 2023 diminue pour atteindre 30%, après 35 en 2022 et 42 en 2021. La part des TPE-PME ayant consacré plus de 10% de leurs dépenses d’investissement à des investissements verts reste en revanche globalement stable, à 13% (14% en 2022, 11% en 2021).

 

Perspectives 2024.

⇒ Perspectives d’activité.

Les dirigeants sont peu confiants quant aux perspectives d’activité de leur entreprise pour 2024. Elles s’assombrissent dans le bâtiment, ainsi que dans les transports, secteurs déjà les plus affectés en 2023. 

Les perspectives d’activité sont moins bien orientées que l’an passé quels que soient la taille ou le caractère exportateur de l’entreprise, même si elles restent, comme habituellement, plus allantes chez les PME d’au moins 10 salariés et les entreprises exportatrices que chez les TPE et les entreprises centrées uniquement sur le marché domestique. Les dirigeants de TPE-PME innovantes sont plus optimistes.

En conséquence, les dirigeants prévoient de freiner les embauches en 2024 mais dans une moindre mesure que l’activité. La baisse, généralisée à l’ensemble des secteurs, est nettement plus marquée dans la construction et les transports.

⇒ Les TPE-PME sont moins confiantes sur l’évolution future de leur trésorerie.

Le solde d’opinion s’inscrit en baisse sur le semestre dans l’ensemble des secteurs. Il est également en baisse sur un an dans la construction (−3 points, à −17) et les transports (−6 points, à −18), où il atteint les plus bas niveaux sectoriels. Il augmente assez nettement dans le tourisme (+12 points sur un an, à +10), où il rejoint quasiment son niveau moyen de long terme (−9).

⇒ La rentabilité des TPE-PME resterait plus faible qu’avant crise.

Alors que la rentabilité des TPE-PME en 2023 est jugée moins bonne qu’avant crise, 16% prévoient une augmentation de la rentabilité de leur entreprise en 2024 tandis que 20% d’entre eux anticipent une moindre rentabilité. Il se redresse beaucoup plus chez les PME, même s’il reste largement inférieur à sa moyenne de long terme.

⇒ 50% des TPE-PME comptent investir en 2024, mais les dépenses d’investissement seraient moins dynamiques qu’au cours des dernières années.

Les TPE-PME industrielles seraient les plus nombreuses à investir, davantage que l’an passé (63% contre 60 en 2023), et qu’avant crise, alors que le % de TPE-PME diminue dans le commerce et les services, et plus fortement dans la construction (46% vs 53 la moyenne long terme).

Quant aux montants investis, ils resteraient stables dans l’Industrie, proche de sa moyenne de long terme, augmenteraient légèrement dans la construction, tout en restant bien au-dessous de son niveau moyen depuis 2000 et reculeraient dans les autres secteurs, notamment les transports.

⇒ En régions ?

Le ralentissement de l’activité serait le plus marqué en Centre-Val de Loire et en Bourgogne-Franche-Comté ; l’activité ralentirait moins fortement en Normandie, en Île-de-France et Grand Est. 

En termes d’investissement, les TPE-PME franciliennes, provençales et normandes investissent relativement peu (resp. 34, 41 et 44%), dans des proportions bien inférieures à ce qu’elles étaient avant crise (respectivement 43, 53 et 61% en 2019). Les TPE-PME d’Auvergne-Rhône-Alpes seraient nettement moins nombreuses à investir en 2023 (48 après 54%). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.caissedesdepots.fr/actualites/etude-bpifrance-le-lab-refroidissement-sur-les-pme-tpe

 

SOMMAIRE

4,1 millions de demandeurs d’emploi sont indemnisables par une allocation chômage (66% des inscrits à Pôle emploi).

Source : les séries publiées depuis 2017 par Pôle emploi et la base MiDAS (Minima sociaux, droits d’Assurance-chômage, parcours salariés) qui apparie entre autres les données du Fichier historique statistique (FHS) et du Fichier national des allocataires (FNA), tous deux produits par Pôle emploi.

 

39% des chômeurs en activité réduite ne sont pas indemnisés et touchaient en septembre un salaire brut de 2070€.

 

Fin septembre 2022, 4,1 millions de demandeurs d’emploi sont indemnisables par une allocation chômage, soit 66% des inscrits à Pôle emploi. Le nombre de personnes indemnisables baisse quasi continûment entre mi-2021 et mi-2022, pour atteindre son plus bas niveau depuis 2017.

 

En septembre 2022, les demandeurs d’emploi indemnisés par l’Assurance-chômage perçoivent une allocation moyenne de 1085€ brut mensuels (vs (1 110€ en septembre 2021) ; 50% perçoivent un montant inférieur à 1015 € alors que 1% des allocations sont supérieures à 4 075€ (contre 4 625€ un an plus tôt). 

 

En septembre 2022, si 57% pratiquent une activité réduite, une part quasi stable par rapport à septembre 2021, seuls 39% sont indemnisés (au nombre de 2,118 millions) ; ils travaillent en moyenne 83hres en septembre  ; leur salaire brut moyen chiffre 820€.

Pour les allocataires aux parcours fractionnés, le changement de mode de calcul introduit par la réforme 2019-2021 de l’Assurance-chômage réduit leur allocation journalière et limite leurs possibilités de cumuler indemnisation et rémunération d’une activité réduite. 

 

Ceux en activité réduite mais non indemnisés sont 991 000 et travaillent en septembre 146 hres pour un salaire brut moyen mensuel de 2 070€.

 

Au 30 septembre 2022, les demandeurs d’emploi indemnisables à l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) le sont en moyenne depuis 42 mois, contre 20 mois pour ceux à l’ARE. Les allocataires de l’ASS sont également plus âgés que ceux de l’ARE: 57% ont au moins 50 ans, contre 26% les ASS, ce qui s’explique par le fait que les allocataires de l’ASS sont essentiellement des demandeurs d’emploi qui ne peuvent plus prétendre à l’ARE.  

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/indemnisation-des-demandeurs-demploi-en-2022

SOMMAIRE

9 auto-entrepreneurs sur 10 n’ont aucune connaissance concrète du fonctionnement de la retraite obligatoire.

Méthodologie : échantillon de 2 744 auto-entrepreneurs représentatifs de la population des auto-entrepreneurs ayant 0 à 2 salariés et redressé au regard de données de structure Urssaf et Insee sur des critères de sexe, d’âge, de type d’activité auto entrepreneuriale ou de région d’activité. Étude menée du 4 au 14 avril 2023.

 

29% des répondants ne savent pas comment valider 4 trimestres de retraite par an. Seulement 8% affirment le savoir.

 

9 auto-entrepreneurs sur 10 n’ont aucune connaissance concrète du fonctionnement de la retraite obligatoire.

La connaissance du sujet se renforce davantage en fin de carrière. Ainsi, si 61% des 18-44 ans admettent être dans le flou vis-à-vis de la réforme, 65% des 60 ans et plus se disent, eux, bien informés sur la retraite de base.

 

2 aspects de la réforme ont été bien compris par les auto-entrepreneurs : 92% ont identifié l’âge légal de départ à la retraite et 76% ont saisi le concept du minimum de retraite.
Néanmoins, moins d’un auto-entrepreneur sur trois perçoit l’impact de la réforme sur leur retraite : 74% des professions libérales interrogées en ont une compréhension peu claire.

 

Par ailleurs, 29% des répondants ne savent pas comment valider 4 trimestres de retraite par an. Seulement 8% affirment le savoir.

 

Pour en savoir davantage  : https://www.opinion-way.com/fr/sondage-d-opinion/sondages-publies/search-result.html?layout=table&show_category=0

SOMMAIRE

Les inégalités salariales sont globalement en baisse.

Ces inégalités sont le fait à la fois le fait des spécificités des individus, mais aussi de la concentration salariale, et des politiques salariales des entreprises.

 

Les inégalités salariales, observées au niveau de l’ensemble des salariés du secteur privé à temps complet, sont globalement en baisse depuis les années 1960, en dépit d’une augmentation depuis le début des années 2010. Au regard de ces évolutions, la France
apparaît comme une exception alors que dans de nombreux pays développés, les inégalités de salaire ont augmenté au cours des dernières décennies. Cette particularité Française peut notamment s’expliquer par l’allégement des cotisations sociales sur les bas salaires. 

Les différences de composition de la main-d’œuvre entre entreprises expliquent ces inégalités de salaire. Mais au sein de chaque entreprise, les inégalités de salaire ont nettement diminué, tandis qu’à l’inverse les différences entre les salaires moyens d’une entreprise à l’autre ont augmenté. Ainsi en 2019, les inégalités interentreprises représentent 53% des inégalités de salaire horaire, contre 47% en 2002.

 

La plus grande partie des inégalités salariales tient à des spécificités propres aux individus : niveau de diplôme, profession,  performances, compétences comportementales, et spécialisation précise et variant aussi en fonction de l’expérience professionnelle. Cela explique 73% des disparités de salaire en 2014-2019, en hausse par rapport 2002-2007 (68%). 

 

Ajoutons les différences de politique salariale expliquent aussi ces écarts. Elles contribuent à hauteur de 6 à 7% des inégalités de salaire.

 

On constate par ailleurs un accroissement de la « concentration salariale », qui explique en 2014-2019, 26,5% des inégalités totales, contre 19,6% en 2002-2007.

Les salariés les plus productifs se concentrent en effet chez les employeurs les plus généreux. A l’inverse, les salariés dont les caractéristiques les exposent à des salaires faibles travaillent souvent dans des entreprises offrant des salaires inférieurs à la moyenne pour un même profil. Ce phénomène représente 12% de la dispersion des salaires en 2002- 2007, et 13% en 2014-2019. 

 

Cette augmentation de l’appariement sélectif est particulièrement liée à la démographie des entreprises (via les créations et destructions, les fusions, les externalisations, etc.), et pas uniquement à l’évolution des salaires individuels au sein des entreprises. Autrement dit, l’emploi s’est concentré à la fois dans les entreprises qui rémunèrent généreusement des salariés à hauts salaires, et celles qui payent moins bien que la moyenne des salariés à bas salaire.

 

Enfin le niveau de salaire individuel et la politique salariale des entreprises sont de moins en moins déterminés par la profession.
Les catégories professionnelles associées aux meilleurs salaires, travaillant dans les entreprises payant le mieux, comme les cadres, les ingénieurs, les artistes et salariés des médias, les techniciens ou les professions intermédiaires du privé, ont vu leurs avantages salariaux diminuer et se rapprocher de la moyenne.

 

En résumé pour les variances interentreprises :

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7734850

SOMMAIRE

3,6 millions d’indépendants actifs fin 2022, dont 1,7 million d’autoentrepreneurs.

Sources : comptes de cotisants indépendants immatriculés à la Sécurité sociale et relevant de la protection sociale des indépendants, ce qui exclut les dirigeants de certaines sociétés (SA, SAS et SASU), mandataires sociaux ou gérants minoritaires de SARL, qui sont considérés comme assimilés salariés.

Rappelons qu’en cas de chiffres d’affaires nuls ou non déclarés sur 24 mois ou 8 trimestres consécutifs, les AE sont automatiquement radiés.

Pour les analyses sur les revenus des TI classiques, les taxations d’office en sont pas comptabilisées. Par ailleurs, les données mobilisées ne permettent pas de connaître les déficits : un revenu négatif est indiqué comme nul.

Rappelons aussi que les revenus pris en compte sont ceux déclarés, qui peuvent différer de ceux effectifs (paiement en espèces non enregistrés, autoconsommation non prise en compte..).

 

Fin 2020, l’Insee recensait 3,6 millions de personnes exerçant une activité non salariée et générant un revenu dont 427 000 exploitants agricoles (3,2 millions hors agricole). L’Urssaf Caisse nationale comptait 3,8 millions de comptes de travailleurs indépendants inscrits en fin d’année dont 3,2 millions généraient un revenu.

l’Urssaf semble ignorer les microentreprises ? Compte tenu de la faiblesse des rémunérations observées, les microentreprises devant payer leurs cotisations sociales aux régimes des indépendants, et non dans le cadre forfaitaire, seraient exclus de ces chiffrements.

 

Si les autoentreprises progressent davantage en nombre, leurs revenus demeurent insuffisants pour en vivre.

⇒ Une approche globale.

Fin 2022, les Urssaf recensent 4,3 millions de comptes de travailleurs indépendants (TI), mais en fait 3,595 millions actifs économiquement. Ils progressent de 4% entre 2021 et 2022 et de 18,1% depuis 2018. 

A titre de comparaison l’Insee dans son récent ouvrage “les entreprises en France” chiffrait les TPE (très majoritairement des indépendants) à 4,3 millions fin 2021et par ailleurs 280 000 sociétés (dont la moitié serait à gérance minoritaire ou par action).

 

Les autoentrepreneurs sont 56,2% des immatriculés ; ils étaient 47% en 2019. Ceci étant, si l’on ne prend en compte que les actifs économiques, ils ne sont plus en 2022 que 47,2%.

 

En 2022, les artisans, commerçants sont 63% des indépendants actifs économiques et les professions libérales 37%, mais avec des progressions 2021-2022 plus favorables aux professions libérales (+13% vs +3,5% pour les artisans, commerçants), mais aussi entre 2019 et 2022 (+22,6 vs +15,2%).

 

La progression entre 2021 et 2022 des autoentrepreneurs (AE) actifs a été de 6,9% vs 1,5% pour les indépendants (TI) classiques (autres entreprises individuelles+ sociétés à gérance majoritaire) et entre 2019 et 2022 de 18,1% vs 2,4%.

Pour mémoire les AE inactifs libéraux sont 34% vs 66 les artisans/commerçants à un niveau proche de la répartition pour les AE actifs économiques.

⇒ Caractéristiques des actifs par sexes et âges fin 2022 :

Les femmes sont en moyenne 40% des indépendants, un peu plus autoentrepreneures (41,7%) que de TI classiques 37,9%).

Les différences sont plus marquées en ce qui concerne les tranches d’âge : 46,5% des AE actifs ont moins de 40 ans vs 27,2% les TI classiques ; à l’inverse les TI classiques ont bien plus souvent 50 ans et plus (45,2% vs 30,3).

Pour mémoire, les hommes AE inactifs sont un peu plus fréquents que les femmes (64,7% vs 35,3 à comparer pour les AE éco actifs 55,5% vs 44,5).

⇒ Les polyactifs.

29,6% des AE eco actifs sont en polyactivité (salariés par ailleurs) vs 11,1% des TI classiques. S’il y a peu de différences entre les sexes et un peu plus dans les tranches d’âge dans les 2 catégories, les TI classiques de moins de 40 ans sont un peu plus polyactifs que les 50 ans et plus, tout comme les AE eco actifs.

 

Les TI classiques des secteurs de la médecine générale et de la médecine spécialisée comptent respectivement 25 et 35% d’indépendants avec une activité salariée par ailleurs.  Parmi les 14,6% de TI classiques polyactifs dans la santé, près de la moitié est salariée dans les activités hospitalières. Le second secteur qui emploie les TI de la santé est l’enseignement, dans le supérieur pour la quasi-totalité. Par ailleurs, la polyactivité dépasse 20% dans le secteur des activités sportives.

 

Les polyactifs au sein des autoentrepreneurs sont bien plus localisés dans les activités sportives (46%), les livraisons à domicile (45%) et de l’enseignement (44%). Ces derniers exercent une activité salariée dans l’enseignement (29%) et l’administration publique (26%), qui comprend notamment des organismes de formation professionnelle.

Par contre, les secteurs du BTP travaux de finition, BTP gros œuvre et commerce de détail sur marchés se distinguent par un faible taux de polyactivité (de l’ordre de 10%).

 

Si en majorité la polyactivité s’exerce dans le secteur privé, le secteur public concerne près de 4% des TI classiques ; de fait, 2 secteurs de la médecine (générale et spécialisée) sont polyactifs pour près 3/4 dans le secteur public, mais ces 2 secteurs se caractérisent par une sur-représentation des indépendants avec un cumul de contrats salariés dans le public et dans le privé (’intervention dans plusieurs types d’établissement : hôpitaux publics, cliniques, EHPAD…).

La part des AE exerçant dans le public est la plus élevée dans les secteurs de l’enseignement (20,6%), les autres services de santé (16,2%), les activités sportives (14,8%) et l’action sociale (13,2%). Dans l’enseignement, près d’un tiers des AE polyactifs exercent une activité salariée exclusivement dans le secteur public. 

⇒ L’évolution du nombre d’indépendants par régions.

En 2022, si toutes les régions connaissent une hausse du nombre de travailleurs indépendants, le rythme n’est pas aussi soutenu qu’en 2021. Seule la Corse fait figure d’exception, puisque l’évolution de ses effectifs (+ 6,2%) est similaire à celle de l’année précédente.

Avec des baisses respectives de 3,8 et 3,6 points par rapport à 2021, le Nord-Pas-de-Calais et l’Ile-de-France connaissent les plus forts ralentissements. Le Nord-Pas-de-Calais reste néanmoins sur une dynamique (+ 6,4%) plus marquée que celle enregistrée au niveau national.
13 autres régions dépassent le taux de croissance national (+ 5,8%), dont Paca (+ 7,4%), Alsace (+ 7,2%) et Champagne-Ardenne (+ 6,8%).

A contrario, les régions Midi-Pyrénées (+ 4,8%) et Bourgogne (+ 4,8%) connaissent les croissances les plus modérées.

 

Dans plus de 85% des régions métropolitaines (19 sur 22), le statut d’auto-entrepreneur domine parmi les travailleurs indépendants, notamment en Ile-de-France (64,4%), du fait des activités de livraison à domicile.

Certaines régions telles que la Bretagne, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire maintiennent une majorité de TI classiques. En outre, plusieurs régions affichent une hausse
du nombre de TI classiques significativement plus élevée que la moyenne nationale (+ 1,5%) : la Guyane (+ 3,4%), la Martinique (+ 2,8%), l’Alsace (+ 2,6%), l’Ile-de-France (+ 2,4%) et La Réunion (+ 2,1%).

⇒ Le nombre d’indépendants et leur évolution par activité fine.

3,466 millions sont actifs économiquement dont 45,6% d’AE eco actifs

 

♦ 3 groupes d’activités regroupent prés de 60% des activités : les services aux entreprises (22,2% avec 51% d’éco actifs), le commerce (19,6% avec 38,9% d’AE éco actifs) et la santé (17% avec 15% d’éco actifs). Si l’on ajoute les services aux particuliers (13,5% avec 73,2% d’AE eco actifs) et la construction (11,7% avec 46,4% d’AE eco actifs), ce sont 84% des activités.

 

♦ Si par contre, on s’attache à observer les taux d’AE eco actifs ( (le tableau classe les groupes d’activité selon l’importance dégressive des taux d’AE eco actifs), le classement change fortement.

 

Désormais sont mis en avant l’enseignement (83% d’AE éco actifs parmi les indépendants), puis les services aux personnes (73,2%, mais 80% pour les arts et spectacles et à l’opposé 56 pour la coiffure et soins de beauté), puis l’industrie (66,6%), et le transport/entreposage (58,8% dont 94,6 pour la livraison à domicile ; noter qu’au sein des taxis/VTC le taxi n’est que de 30%) ; viennent ensuite les services aux entreprises (50,7%, mais 86% le nettoyage, 84% le graphisme et 1,7% les activités juridiques).

 

Le BTP affiche un taux moyen (46,4%), quelque soit le groupe d’activité.

 

Suivent des activités dont les taux sont inférieurs à la moyenne : le commerce (38,9% mais 82% pour le commerce sur les marchés, et seulement 24 à 34% pour les HCR) ; viennent ensuite des activités habituellement règlementées quant à l’accès à l’AE que sont les activités immobilières (35%), les activités financières (19,9%) et la santé (15,2%).

 

♦ En termes d’évolution 2021/2022, le tableau Urssaf ne permet de connaitre que celle des TI classiques : alors que l’évolution totale est de 1,5%, certaines activités ont des évolutions plus importantes telles la livraison à domicile (+40,2%), l’action sociale/ l’aide à domicile (+10,2%), les services aux entreprises avec les services d’administration et de gestion (+5,3%), l’informatique (+4,6%), le conseil pour les affaires (+4,2%), mais aussi le nettoyage (4,8%). Noter au sein du commerce la régression de la vente sur les marchés (-4,3%).

⇒ Les revenus 2022 pour les AE et 2021 pour les TI classiques.

♦ Une approche globale par sexe : les hommes ont des revenus moyens plus élevés que les femmes en 2021 (49 304€ vs 39 363€), mais les femmes ont connu une hausse plus importante entre 2019 et 2021 (+8,9% vs +6,4).

 

♦ Les revenus des TI classiques sont nettement plus favorables aux professions libérales (67 018€ en 2021, vs 29 463€ pour les artisans/commerçants). L’évolution 2020/2021 est aussi un peu plus favorable aux libéraux (+11,3% vs +9,5%), du fait d’un rattrapage pots covid alors que les artisans/commerçants ont connu un évolution un peu plus favorable entre 2019 et 2021 (+7% vs +5,7%). 

 

A titre de comparaison sommaire, la rémunération déclarée des dirigeants adhérents à CPME (taille moyenne des entreprises plus élevée et tout type de structure juridique) en décembre 2023 était : pour 20% au plus 1 400€ mensuels (au niveau du Smic), pour 31% entre 1 400 et 2 600€, pour 25% entre 2 600 et 4 000€et pour 25% au-delà de 4 000€

 .

♦ Les revenus des AE chiffent en moyenne 7 449€ en 2022, en hausse de 8,9% entre 2021 et 2022, de 14,3% entre 2020 et 2021 et de 16,3% entre 2019 et 2022.

Les revenus sont toujours plus élevés pour les libéraux en 2022 (8 454€ vs 6 847€) ; idem pour les hommes au regard des femmes (8 135€ vs 6 598€).

♦ On constate une nette hausse des revenus moyens des TI classiques dans toutes les régions, celle des parties nord et nord-est demeurent celles qui affichent les revenus moyens les plus élevés ;  le revenu moyen est à son plus haut niveau en Ile-de-France (58 824€), suivie du Nord-Pas-de-Calais (51 388€) et de la Lorraine (48 478€). 4 autres régions maintiennent des revenus moyens supérieurs à la moyenne nationale (45 581€) : la Picardie (47 814€), l’Alsace (47 909€), la Haute-Normandie (47 685€), et Champagne-Ardenne (46 564€).

3 régions d’Outre-mer continuent d’afficher les revenus moyens les moins élevés : la Réunion (38 171€), la Martinique (34 825€) et la Guadeloupe (29 965) ; toutefois, les Drom connaissent globalement des hausses de plus de 15%, 5 points de plus que la moyenne nationale.

7 régions métropolitaines affichent également des hausses de revenus supérieures à la moyenne nationale, dont la Corse (+ 13,5%), de l’Ile-de-France (+ 11%), et PACA (+ 11%).
A l’inverse, la Basse-Normandie enregistre la plus faible progression avec + 8,5% en 2021.

 

Dans un contexte où l’inflation a atteint des niveaux records en 2022 (5,2% en moyenne), la croissance des revenus moyens en euros courants est à relativiser. 

⇒ L’évolution des revenus par activité fine.

♦ En ce qui concerne les TI classiques les revenus les plus élevés appartiennent souvent aux professions règlementées : médecine spécialisée/laboratoires (136 234€ en 2021 et +10% au regard de 2020), pratique dentaire (118 754€ et +14,6%), activités juridiques (100 612€ et +9,1%), médecine générale (92 308€ et +11,1%), pharmacie (83 347€ et +10%).

 

Sont dans la moyenne de 45 481€, des activités comme les services à valeur ajoutée aux entreprises (entre 46 612 pour l’informatique et les activités comptables et d’ingénierie 52 855€), les professions paramédicales (44 096€ et +10,9%).

 

Les revenus des activités comparées au smig annuel (en 2021,14 773€  nets à temps complet) au sein des TI classiques sont :  la livraison à domicile (8 877€) et la vente sur les marchés (8 850€), puis les activités sportives (10 685€), les taxi/VTC (14 188€), les réparations hors auto (18 527€) et les HCR (entre 18 573 et 20 938€). 

 

Les revenus des autres activités évoluent entre 22 000 et 40 000€.

 

♦ En ce qui concerne les AE éco actifs, la moyenne est de 7 449€, avec une progression entre 2020 et 2021 de 8,9% entre 2021 et 2022, après +14,3% entre 2020 et 2021.

Les revenus supérieurs à 12 000€ sont ceux des activités juridiques (16 466€), des activités immobilières (13 770€), des professions paramédicales (13 480€), de l’informatique (12 171€).

 

53,5% perçoivent un revenu inférieur 4 000€ en 2022. Les activités aux rémunérations les plus faibles sont celles de la livraison à domicile avec 1 558€ et du commerce sur les marchés (3 271€).

 Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/files/Statistiques/Nos%20%c3%a9tudes%20et%20analyses/Travailleurs%20ind%c3%a9pendants/Nationale/2023/Stat_Ur_373.pdf

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“ENQUÊTE MENSUELLE DE CONJONCTURE”, Banque de France, janvier 2024

“La transition écologique dans les métiers de la construction : l’encadrement de chantier
en première ligne”, CEREQ, Bref 448/2023; vu janvier 2024

“Des coopératives pour l’écologie : un travail d’organisation ?”, CEREQ Bref 447/2023 vu janvier 2023

“L’insertion par l’activité économique en 2022 : baisse des entrées”, Dares Résultats N°73, décembre 2023

“Territoires zéro chômeur de longue durée : rupture ou convergence avec l’insertion
par l’activité économique ?”, Dares, Travail et E:mploi N°168 2022, vu décembre 2023

“Les opérateurs du commerce extérieur ; statistiques trimestrielles du 3e trimestre 2023”, Douanes janvier 2024

“ETI et talents : les clés pour que ça matche”, La fabrique de l’Industrie, vu janvier 2024

“France, portrait social, édition 2023”, Insee Références, vu décembre 2023

“La situation du commerce en 2023 (éd. décembre) : rapport établi pour la Commission des
comptes commerciaux de la Nation”, Insee, documents de travail N°2023-04, décembre 2023

“Évaluation du plan 1 jeune 1 solution », IPP rapport N°51, janvier 2024

“PERCEPTION DES ENTREPRISES DU SECTEUR DE LA POISSONNERIE FRANÇAISE”, OPEF, janvier-octobre 2023, vu décembre 2023

“L’INDUSTRIE  EN MOUVEMENT”, Renaissance industrielle, vu décembre 2023

 

SOMMAIRE

21 800 brevets déposés en France en 2022.

La France est toutefois grandement éloignée de l’Allemagne qui a déposé à l’Office Européen des Brevets, 2,3 fois plus de brevets.

 

Entre 2000 et 2019, le nombre de brevets déposés à l’Institut national de la Propriété industrielle (INPI) est de 14 700 et à l’Office européen des Brevets (OEB, ou EPO pour European Patent  Office) de 10 900 par les entités françaises (privées et publiques confondues) est passé de 19 000 à 21 800 (+15%). Le nombre de brevets déposés atteint son pic en 2018 avec environ 22 200 dépôts. 

⇒ Une comparaison France/Allemagne

♦ La France (10 900 brevets à l’OEB) est le 5éme pays de l’UE, derrière les États-Unis (48 088), l’Allemagne (24 684), le Japon (21 576) et la Chine (19 041) ; au niveau mondial, la France arrive en 6éme position des demandes déposées à l’Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI), avec 7 800 dépôts en 2022. 

L’Allemagne reste le leader européen des dépôts de brevets aux niveaux européen et mondial avec 24 700 demandes de brevets à l’OEB, 17 500 demandes à l’OMPI et 57 200 à l’office Allemand des brevets, parmi lesquelles 37 200 émanent de déposants Allemands.
 

♦ Les organismes publics semblent plus présents en France qu’en Allemagne, avec parmi les 8 grands déposants : le CEA (3éme déposant et le premier institut de recherche en termes de dépôts de brevets à l’OEB) et le CNRS (6éme déposant), alors que le top 8 allemand est intégralement constitué d’entreprises privées.

 

Cette différence entre la France et l’Allemagne s’observe dans tous les domaines techniques ; toutefois l’écart est moindre s’agissant de l’industrie pharmaceutique (portée en France par l’Inserm et Sanofi qui se placent respectivement en deuxième et neuvième position des déposants du secteur).

Cet écart entre la France et l’Allemagne s’explique tout d’abord par les orientations sectorielles des 2 économies : la France demeure un pays plus tertiarisé que l’Allemagne et moins industriel : en 2022, l’industrie représentait 24% du PIB Allemand et 13% du PIB Français. De plus, l’Allemagne consacre une part plus importante de son PIB à la R&D: en 2019, les dépenses de R&D ont représenté 3,2% du PIB allemand contre 2,2% du PIB français. 

 

♦ La R&D des entreprises en France est principalement une affaire de grandes entreprises, avec plus des 2/3 des dépôts de brevets, alors qu’elles réalisaient moins de la moitié des dépenses de recherche déclarées au Crédit impôt recherche ; les PME sont par légèrement moins représentées dans les brevets déposés (22%) que dans les dépenses de R&D déclarées au CIR (26%). On observe néanmoins que les TPE ont un poids plus important dans les dépôts de brevets (10%) que dans leurs dépenses de R&D (6% des dépenses déclarées au CIR).

⇒ Malgré un dynamisme dans les dépôts de brevets français, un certain nombre d’obstacles subsistent :

♦ Pour certaines entreprises, le coût d’un brevet, avant toute aide, peut être élevé du fait des coûts procéduraux, liés au dépôt et au renouvellement, incompressibles et payés directement auprès des offices de brevets. À titre indicatif, pour un brevet déposé à l’INPI et donc valable uniquement en France, les principaux coûts procéduraux s’élèvent de 1 500€ pour un brevet maintenu sur 10 ans, à 6 500€  sur 20 ans. Pour un brevet européen «traditionnel» couvrant les 4 pays les plus fréquemment ciblés (Allemagne, France, Italie et Pays-Bas), il faudrait compter environ 11 000€ pour un brevet maintenu sur 10 ans et 44 000€ sur 20 ans. 

 

♦ D’autre part, généralement dénuées de service dédié à la propriété intellectuelle, les PME doivent faire appel à des cabinets de conseil spécialisés ou à des avocats pour les accompagner dans leurs démarches (rédaction du brevet, procédures administratives liées au dépôt, aux renouvellements ou à d’éventuels litiges, traduction…). 

 

♦ Enfin le fait que le dépôt d’un brevet nécessite des compétences spécifiques en interne. 

 

♦ Sans oublier l’incertitude liée à une durée d’examen trop longue, au risque de litiges et des coûts qu’ils engendreraient, et une crainte de divulguer le contenu de l’invention. 

 

D’après une étude de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO, 2017), 52% des entreprises innovantes européennes (basé sur un échantillon de 24 pays, France non inclue) ont recours au secret industriel et 32% au brevet pour protéger leurs inventions. Alors que le brevet empêche légalement à tout concurrent l’usage de ces technologies pour une durée donnée fixée, le secret industriel s’exerce hors base légale et n’alimente pas le stock des connaissances publiques. Il est davantage utilisé par  les activités d’architecture et d’ingénierie, celles de contrôle et analyses technique, la programmation, conseil et autres activités informatiques. En revanche, l’écart est bien moindre s’agissant par exemple de l’industrie pharmaceutique, dans laquelle 66% des entreprises recourent au secret et 61% au brevet.

⇒ Les PME, principales destinataires des aides à la propriété intellectuelle.

Les instruments de soutien à la propriété intellectuelle visent généralement à soutenir et à accompagner les entreprises dans leurs démarches de propriété industrielle et couvrent les coûts procéduraux ainsi que certains coûts externes peuvent se diviser en 3 catégories :

– Un accompagnement dans la mise en place d’une stratégie de propriété intellectuelle avec le «prédiagnostic PI» de l’INPI et le Diagnostic stratégie propriété intellectuelle, opéré par Bpifrance, 

– les aides directes : les PME peuvent bénéficier du Fonds pour les PME de la Commission Européenne qui couvre les frais de dépôt dans la limite de 75% ou 1 500€ ou dans le cadre de l’aide pour le développement de l’innovation de Bpifrance, des avances récupérables ou des prêts à taux préférentiel, incluant les dépenses liées au dépôt de brevets. Le «Pass PI», proposé par l’INPI et à destination des PME, vise à couvrir une partie des dépenses externes en finançant 50% (dans la limite de 3 000€ d’aide) d’une prestation réalisée par un expert en propriété intellectuelle, 

– Des aides indirectes comme le CIR ou le Crédit d’impôt innovation (CII, ce dernier étant
réservé aux PME).

-Depuis le 1er juin 2023, il est possible de faire la demande d’un brevet européen à effet unitaire (ou simplement «brevet unitaire»), qui garantit une protection homogène dans les 17 pays ayant ratifié l’accord sur la Juridiction unifiée du Brevet (JUB). Ceci permet aux déposants de brevets de s’affranchir des coûts liés à certaines opérations auparavant réalisées au niveau national.  De plus, le brevet ne devra plus être renouvelé au cas par cas dans chaque pays cible, le paiement d’une annuité auprès de l’OEB suffisant à maintenir la protection dans l’ensemble des pays signataires. L’OEB estime que les coûts de renouvellement d’un brevet unitaire, valable dans 17 pays seront de 25% à 30% moins onéreux que pour un brevet européen actif seulement dans les 4 pays les plus fréquemment ciblés.

La JUB offre également aux petites entreprises et aux TPE une remise de 40% sur les frais afférents aux procédures judiciaires.

 

Pour en savoir davantage :  https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/etudes-et-statistiques/2023-themas-dge-n16-brevet.pdf

SOMMAIRE

65,5 Millions de Français en France métropolitaine et 1,9 Million dans les DOM.

La croissance de la population augmente un peu plus dans les espaces urbains entre 2015 et 2021 et moins dans les espaces ruraux, contrairement à 2010-2015 où elle était semblable.

 

Au 1er janvier 2021, 67 408 000 personnes vivent en France hors Mayotte.

Entre 2015 et 2021, la population augmente de 0,3% par an en moyenne, soit 203 000 habitants supplémentaires chaque année, environ la population de la commune de Reims.

Cette augmentation de population est davantage tirée par le solde naturel (+0,2%) que par le solde migratoire apparent (+0,1%), mais il s’agit d’un ralentissement démographique : entre 2010 et 2015, l’augmentation était de 0,5% par an en moyenne.

 

♦ Le rythme de la croissance démographique diminue entre 2015 et 2021 dans presque toutes les régions :

Le rythme de croissance de la population atteint ou dépasse 0,4% par an dans 9 régions. Il est le plus élevé en Guyane (+1,6%), Corse (+1%), Occitanie (+0,7%), Pays de la Loire (+0,6%), Auvergne Rhône-Alpes et Bretagne (+0,5% chacune).

À l’inverse, la population baisse en Martinique (-0,9%) et en Guadeloupe (-0,6%), sous l’effet de soldes migratoires apparents particulièrement négatifs, qui incluent les mouvements de population avec l’étranger et avec les autres régions françaises. 

En Centre Val de Loire, Normandie, Bourgogne Franche-Comté, Hauts‑de‑France et Grand Est, la population est stable.

 

En Guyane (+1,6%), à La Réunion (+0,4%) et en Île‑de‑France (+0,3%), la hausse résulte d’une combinaison de deux phénomènes opposés : les soldes naturels y sont les plus élevés et les soldes migratoires apparents sensiblement négatifs.

 

♦ Entre 2015 et 2021, le taux de croissance annuel de la population de la France hors Mayotte diminue par rapport à celui observé entre 2010 et 2015. Ce constat se retrouve dans toutes les régions, à l’exception de Provence‑Alpes‑Côte d’Azur où la croissance (+0,4%) est stable. Le solde naturel qui était positif dans l’ensemble des régions entre 2010 et 2015, devient négatif en Bourgogne Franche-Comté, Bretagne, Nouvelle Aquitaine et Corse. Sa contribution à la croissance démographique baisse dans toutes les régions, à l’exception de la Guyane.

Entre les périodes 2010‑2015 et 2015‑2021, le rythme de croissance annuelle de la population diminue d’au moins 0,2 point dans toutes les régions hormis en Bretagne, Corse et Grand Est (-0,1 point chacune), et Provence‑Alpes‑Côte d’Azur (stabilité).

 

Les régions ayant connu les plus fortes augmentations de population entre 2015 et 2021 sont les mêmes qu’entre 2010 et 2015.

♦ En termes de départements, une plus forte croissance démographique dans l’Ouest, le Sud, la périphérie parisienne et la vallée du Rhône.

 

Entre 2015 et 2021, la population baisse à un rythme de diminution moyen d’au moins 0,2% par an dans 23 départements. Le solde naturel est négatif dans la plupart de ces départements à l’exception de Paris, de la Guadeloupe, de la Marne, de la Martinique, du Territoire de Belfort, de la Somme et de l’Aisne. Pour l’essentiel, les départements qui perdent de la population sont localisés dans le quart Nord‑Est, le Centre et le Massif central. La population baisse fortement en Martinique et dans les départements de la Meuse et de la Haute‑Marne. Ces deux départements cumulent déficits naturel et migratoire apparent.

 

Les fortes croissances démographiques se concentrent dans un nombre plus restreint de départements qu’auparavant, autour de Paris, le long de la façade atlantique, dans le Sud et dans le couloir rhodanien. La population de la Guyane, de l’Hérault, de la Haute‑Garonne, de la Loire‑Atlantique, de la Gironde, de la Corse-du-Sud et de la Haute‑Savoie a augmenté de 1% ou plus en moyenne par an entre 2015 et 2021. À l’exception de la Guyane, l’excédent migratoire y est élevé.

 

Par rapport à la période quinquennale précédente, la croissance de la population est moindre dans tous les départements, à l’exception des Alpes‑Maritimes, Alpes‑de‑Haute‑Provence, Lot, Lozère et Hautes‑Pyrénées.

Dans ces cinq départements, la contribution du solde naturel a diminué ou est restée stable mais est compensée par une hausse du solde migratoire apparent. À l’inverse, la croissance de population est plus faible d’au moins 0,5 point dans neuf départements par rapport à la période 2010‑2015, en raison de la baisse des soldes naturel et migratoire apparent.

 

♦ La croissance démographique est plus élevée dans l’espace urbain.

 

Entre 2015 et 2021, la population augmente deux fois plus rapidement dans l’espace urbain que dans l’espace rural dans son ensemble (+0,4% en moyenne par an, contre +0,2%).

 

Au sein de l’urbain, la population croît au même rythme quelle que soit sa densité, mais les causes en sont différentes. Dans l’urbain densément peuplé, la croissance est soutenue par un solde naturel positif (+0,6%) malgré un solde migratoire négatif (-0,2%). À l‘inverse, l’évolution de la population dans l’urbain de densité intermédiaire est portée par un solde migratoire positif (+0,3%).

 

La moindre croissance de la population rurale s’explique par un solde naturel négatif malgré la contribution positive du solde migratoire apparent. Au sein de l’espace rural, la population est stable dans les communes hors influence des pôles : le déficit des naissances par rapport aux décès est compensé par un solde migratoire apparent positif. Elle augmente à l’inverse dans les communes sous influence des pôles (+0,3%), où la croissance démographique est aussi portée par le solde migratoire apparent.

 

Entre 2015 et 2021, la croissance démographique est plus élevée dans l’espace urbain que dans l’espace rural, alors qu’elle était identique entre 2010 et 2015. La croissance de la population de l’espace urbain est toutefois un peu plus faible qu’au cours des cinq années précédentes. La baisse est plus marquée dans l’espace rural : le solde naturel est devenu négatif et le solde migratoire apparent a diminué. Dans le rural hors influence des pôles, le déficit des naissances sur les décès s’est particulièrement amplifié.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7726965

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4,5 millions d’entreprises en 2021.

En 2021, 4,5 millions d’entreprises composent les secteurs marchands non agricoles et non financiers (incluant toutefois les exploitations forestières, les auxiliaires de services financiers et d’assurance et les holdings) et 3,7 millions si nous nous en tenons aux secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers excluant l’enseignement, la santé et l’action sociale, et les associations.

 

Le tissu productif marchand (4,5 millions entreprises) est fortement concentré :

– 294 grandes entreprises (GE) comprennent 28 100 unités légales ; elles emploient 4,2 millions de salariés en ETP (28% du total), et contribuent à 33% de la valeur ajoutée,

-Et 6 608 ETI regroupant 69 519 unités légales ; elles emploient 3,7 millions de salariés (25% du total) et contribuent à 25% de la valeur ajoutée.

 

Par ailleurs les plus nombreuses sont les PME et TPE :

-Les TPE avec 4,3 millions d’entreprises où entreprises et unités légales se confondent pratiquement ; elles emploient 2,6 millions de salariés (17,5% du total) et contribuent à 19% de la valeur ajoutée,

-Et les PME au nombre de 158 566 entreprises (mais 304 609 unités légales) emploient 4,286 millions de salariés (29% des salariés) et contribuent à 23% de la valeur ajoutée.

 

GE et les ETI génèrent 61% de la VA, 65% du chiffre d’affaires (86% des exportations) et 75% des immobilisations corporelles. La quasi‑totalité des salariés des GE travaillent dans un groupe international, contre 66% des salariés des ETI, mais seulement 14% des salariés des PME. 

Ces données sont dans un ouvrage de 178 pages reprenant les principales statistiques sur le système productif en France, notamment des fiches par secteur d’activité, éléments dont j’ai traité par ailleurs au fil des notes d’analyse.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7681078

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