Archives mensuelles : août 2024

Les descendants d’immigrés sont en position un peu plus favorable que ceux sans ascendance migratoire directe.

Méthodologie : les enquêtes Emploi de 2019 et 2020 cumulées afin d’obtenir un nombre d’observations plus élevé, portent sur des personnes âgées de 35 à 59 ans au moment de l’enquête, descendantes d’immigrés ou sans ascendance migratoire directe. Pour l’analyse de la mobilité sociale, le champ est restreint aux personnes en emploi au moment de l’enquête ou qui ont déjà travaillé, et dont le groupe socioprofessionnel (GS) est de ce fait connu. 

La mobilité sociale est mesurée en comparant le GS des personnes à celui des parents ayant été en emploi.

 

Si les descendants d’immigrés connaissent plus souvent que ceux sans ascendance migratoire direct une mobilité ascendante, le diplôme n’en demeure pas moins un  atout essentiel.

 

En 2019-2020, 1,8 million de descendants d’immigrés, âgés de 35 à 59 ans, en emploi ou ayant déjà travaillé, vivent en France hors Mayotte. 47% ont un seul parent immigré, et 53% deux parents immigrés.

Ils ont majoritairement des origines européennes (Europe du Sud pour 44% d’entre eux) ou maghrébines (35%). 79% viennent d’Europe du sud et du Maghreb.

La majorité des descendants d’immigrés occupent une position sociale plus favorable que celle de leurs parents, une situation un peu plus fréquente que parmi les personnes sans ascendance migratoire directe (pour les hommes 69% vs 65, et pour les femmes 73% vs 70).
Toutefois, les descendants d’immigrés occupent des positions socioprofessionnelles assez proches de celles des personnes sans ascendance migratoire : ces dernières sont plus présentes chez les cadres, les non-salariés, et les professions intermédiaires (mais à quasi égalité avec les descendants d’immigrés pour cette dernière CSP) alors que les descendants d’immigrés sont plus présents chez les ouvriers et employés qualifiés et non qualifiés.

Au moment où ils terminaient leurs études, la situation de leurs parents sur le marché du travail différait beaucoup plus. Lorsqu’au moins un des parents est immigré, les pères non qualifiés étaient, en proportion, 2 fois plus nombreux qu’au sein des couples de parents non immigrés, et les pères cadres y étaient 2 fois moins nombreux. Les mères des descendants d’immigrés étaient plus souvent inactives que celles des personnes sans ascendance migratoire (47% des descendants d’immigrés ont une mère qui n’avait jamais travaillé, contre 34% des personnes sans ascendance migratoire.

 

Les descendants d’immigrés, qu’ils soient hommes ou femmes, connaissent des mobilité ascendante plus fréquente que les personnes sans ascendance migratoire, notamment au regard de leur père. Les personnes sans ascendance migratoire font état plus fréquent de mobilité descendante.

Parmi les personnes devenues cadres, les origines sociales ouvrières ou employées sont nettement plus fréquentes parmi les descendants d’immigrés, quelque soit leur statut migratoire (3/4 des descendants d’immigrés devenus cadres avaient un père ouvrier ou employé, contre la moitié des personnes sans ascendance migratoire). 

Toutefois, à caractéristiques sociodémographiques données telles que l’âge, le sexe, le niveau de diplôme, la taille de l’unité urbaine de résidence, le groupe socioprofessionnel de l’autre
parent ou encore le secteur d’activité, les descendants d’immigrés, pour chaque groupe socioprofessionnel d’origine, ont autant de chances, mais pas davantage, de progresser dans l’échelle sociale que les personnes sans ascendance migratoire.

Ainsi, la mobilité sociale varie en premier lieu, et de loin, en fonction du niveau de diplôme ; l’effet du diplôme du supérieur long est d’autant plus fort que le groupe social du parent est élevé.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8229690

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20% des consommateurs ont recours à l’intelligence artificielle ou aux avis des influenceurs pour leurs achats.

Méthodologie : enquête en ligne “Tendances de consommation” menée en mars auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine, sélectionnés selon la méthode des quotas (région, taille d’agglomération, âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle, diplôme). L’enquête ayant été réalisée online, la population de référence est celle des internautes qui correspond à 90% de la population résidant en France métropolitaine. L’analyse porte sur les personnes achetant souvent ou de temps en temps des produits ou des services en suivant l’avis d’influenceurs.

 

Le recours à l’IA et aux influenceurs conjugue besoins de nouveautés et recherche d’économies dans ce qui leur parait moins indispensable.

 

9% tiennent compte de l’avis d’influenceurs pour leurs achats, 5% utilisent l’IA et tiennent compte de l’avis d’influenceurs et 6% utilisent l’IA pour la recherche d’informations en prévision d’achats. Ils sont alors 20% vs 14 il y a un an.

Les jeunes, les ménages avec enfants, les employés, les inactifs et  les plus diplômés sont plus utilisateurs de ces outils.

Bien que la plupart des utilisateurs de l’IA le fassent par curiosité ou amusement, 47% y ont eu recours pour rechercher des informations sur des produits ou des services en prévision d’un achat. 

⇒ Qui sont ces personnes et pourquoi ce recours ?

♦ Les personnes utilisant l’IA ou l’avis d’influenceurs expriment aussi plus de difficultés à équilibrer leur budget : 70% déclarent se restreindre régulièrement en matière de consommation (vs 66% en moyenne dans la population) ; leur situation financière est plus dégradée : 41% vivent sur leurs réserves ou ont pris un ou plusieurs crédits pour équilibrer leur budget contre 27% des non-utilisateurs de l’IA ou des influenceurs.

 

♦ Mais ces personnes expriment aussi une forte appétence à consommer (2/3 déclarent effectuer des achats sur un coup de tête vs 40% dans le reste de la population) ; elles sont
nettement plus nombreuses à souhaiter faire plus de shopping (55%, contre 25) et déclarent plus souvent que consommer est un plaisir (29%, contre 16).

⇒ Que leur apportent les influenceurs ?

♦ Les influenceurs sont surtout suivis pour les achats liés à l’apparence physique, aux loisirs et à l’alimentation : plus de la moitié l’ont fait pour des achats de produits cosmétiques ou d’hygiène, 46% pour des achats de vêtements, chaussures ou bijoux et 42% pour les loisirs. 

Sur le marché des vêtements-chaussures, près des 3/4 des achats ont porté sur des produits d’entrée de gamme en 2023 ; il en est plutôt de même pour la téléphonie mobile ou l’informatique. Sur ces secteurs, les influenceurs font découvrir les nouveautés et les produits haut de gamme, plus chers. Ils incitent à dépenser ;  les personnes suivant l’avis des influenceurs ne se restreignent pas sur ces produits. Le rôle des influenceurs consisterait ainsi principalement à faire connaître les nouveautés d’un marché dirigé par un renouvellement continu des collections chez les plus grands acteurs du secteur. Ils seraient plus à la recherche de nouveautés et de conseils que de bons plans. 

 

♦ Pour les loisirs en revanche, l’accélération de la hausse des prix a pu inciter les consommateurs à rechercher des formules de loisirs à des prix plus accessibles, rôle qu’ont endossé les influenceurs.

Les produits alimentaires ont connu une très forte croissance des prix depuis ; les personnes suivant l’avis d’influenceurs y sont de fait plus nombreuses à se restreindre que le reste de la population.

♦ Mais pour faire face aux restrictions qu’ils ressentent, les personnes utilisant l’IA ou l’avis d’influenceurs ont recours à différents types d’achat malin. Ces personnes sont plus nombreuses que les non-utilisateurs de ces outils à déclarer avoir fait des économies en achetant moins cher, en achetant des produits premiers prix.

Pour l’alimentation, les utilisateurs de l’IA ou des influenceurs sont plus nombreux à fréquenter plusieurs fois par mois divers lieux d’approvisionnement, réputés pour leur prix bas (hypermarchés, hard-discount, magasins antigaspi, solderies).

 

Il y a un an, ils n’étaient que 14% des répondants avaient recours à l’IA ou à des influenceurs. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.credoc.fr/publications/lintelligence-artificielle-et-les-influenceurs-catalysent-les-aspirations-a-consommer

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“Une envie d’entreprendre qui demeure malgré des difficultés croissantes.”

Rappelons que cette étude s’appuie sur les chiffres élaborés au sein des Tribunaux de Commerce ; elles sont incomplètes en ce qui concerne les immatriculations et les radiations puisque ces formalités ne concernent que les entreprises du ressort des registres du commerce. Cependant, elles sont un indicateur intéressant des tendances, notamment pour les radiations, données inexistantes par ailleurs.

 

L’intérêt de ce baromètre, au-delà de mettre en regard immatriculations, radiations et procédures collectives, c’est celui de préciser les types de radiation et les procédures proposées par les Tribunaux de Commerce ante procédures collectives.

 

300 574 créations d’entreprises (immatriculations), 148 759 radiations et 30 445 défaillances au 1er semestre 2023, soit +9% pour le nombre de création, +2,5 pour celui des radiations et +20,5 pour les défaillances entre le 1ers semestre 2023 et celui de 2022.

⇒ Quelques données sur les radiations et sur les entreprises en difficulté.

♦ Les radiations : 2 modalités sont très habituelles, les radiations volontaires (54,5% des radiations, en hausse de 6,6%), et celles suite à une procédure collective (32%, en hausse de 2,4%) ; les radiations d’office pour ce semestre ne concernent que 11% des radiations (en hausse de 2,9%).

 

Les radiations volontaires sont bien sur plus nombreuses parmi les entreprises individuelles (70%), et peu suite à une procédure collective (28% vs 32 pour les SAS et 40 pour les SARL). Noter toutefois que les radiations volontaires concernent 42,5% des SARL et 44,5% des SAS et que les radiations d’office, peu nombreuses chez les entreprises individuelles (1%) touchent 19% des SAS et 14,5% des SARL.

 

♦ Les entreprises en difficulté.

 

Les procédures collectives (concerne l’ensemble des défaillances) : au nombre de 30 445, en hausse de 20,5%, 72% sont des liquidations judiciaires directes et 26% des redressements judiciaires. Les liquidations judiciaires directes touchent 77% des entreprises individuelles, 75% des SARL et 71% des SAS et inversement les redressements concernent 27% des SAS, 23% des SARL et 22% des entreprises individuelles.

 

– La prévention des entreprises en difficulté.

Cette procédure aide les chefs d’entreprise à détecter les difficultés financières (ou d’autre nature), dès les premières tensions. Elle favorise la prise de décisions le plus en amont possible en considérant qu’il s’agit d’un acte normal de gestion de l’entreprise. Elle évite aussi de rester seul face aux difficultés.

À côté du droit d’alerte dont disposent, au sein de la société, les associés, les représentants du personnel ou le commissaire aux comptes (quand il est présent), la prévention-détection des difficultés incombe au président du tribunal de commerce avec l’aide de son greffe. Mais elle peut également être directement demandée par le chef d’entreprise auprès du tribunal de commerce.

 

241 181 dossiers ont été détectés (en baisse de 10% au regard du 1er semestre 2022). 7 981dossiers de prévention ont été étudiés (dont 1/4 suite à la demande volontaire du dirigeant) ; à la suite, 5 743 (72%, vs 5 000 en 2022 et 2 384 en 2021) ont fait l’objet d’une procédure, dont la moitié une procédure collective, 27% une conciliation et 23% un mandat ad hoc (Le mandat ad’hoc ou la conciliation permettent au dirigeant d’entreprise de négocier ses dettes sous l’égide soit d’un mandataire ad’hoc, soit d’un conciliateur, désignés par le président du tribunal de commerce).

⇒ Une approche par activités et par régions.

– Par activité, noter surtout :

* 3 activités font état à la fois d’une forte hausse des défaillances, d’une baisse des immatriculations et d’une stabilité des radiations : les activités immobilières, la construction et les activités financières et assurance.

* 3 activités manifestent des taux de défaillance signifiants dans le même temps un taux élevé d’immatriculation : le transport, le services aux entreprises et l’informatique-communication. 

-Selon les régions.

L’ile de France détonne avec une hausse importante des défaillances mais aussi des immatriculations.

 

Pour en savoir davantage : https://statistiques.cngtc.fr/uploads/NouveauDossier/Barom%C3%A8tre%20CNG%20des%20entreprises%201er%20semestre%202024.pdf

 

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Guides

“Que faire en cas de tentative d’escroquerie professionnelle ?”, CEDEF juillet 2024

“Qu’est-ce que l’économie verte ?”, CEDEF, juillet 2024

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Un bref point sur l’évolution du nombre de création et de reprise dans l’artisanat.

Entre 2019 et 2023, le nombre de créations artisanale a progressé de 21,6% et celui des cessions-reprises  a régressé de 9%.

⇒ Les créations d’entreprises artisanales.

250 660 créations d”entreprises artisanales en 2023, en baisse de 1% au regard de 2022 et en hausse de 23% au regard de 2019 (très proche de l’ensemble des créations -1% et +21,6%).

 

♦ Dans la nomenclature propre à l’artisanat, en 2023 les services sont 47% des créations artisanales, suivis par le BTP (34%), la fabrication (14%, notamment “l’industrie”) et l’alimentation (4%). Mais les évolutions divergent : entre 2022 et 2023, les services progressent de 8% alors que les autres secteurs sont en baisse (-8% le BTP, -7 l’alimentation, -5 la fabrication).  

Entre 2019 et 2023, les services sont en nette hausse (+41%), suivi pas la fabrication (+23%), mais faiblement par l’alimentation (8%) et le BTP (3).

 

♦ En termes de structures juridiques, les entreprises individuelles progressent nettement, du fait des autoentrepreneurs devenus microentrepreneurs (+4% entre 2022 et 2023 et +31% entre 2019 et 2023), mais ce chiffre comprend une forte minorité de microentrepreneurs qui ne produirons jamais de recettes, alors que les sociétés sont en baisse de 14% entre 2022 et 2023 et en faible hausse entre 2019 et 2023 (+5%). Les SARL sont en baisse (-8%) entre 2013 et 2023, alors que les SAS progressaient de 13%.

 

♦ Les localisations géographiques.

 

Selon les régions, les progressions 2019/2023 les plus faibles sont celles d’Auvergne Rhône-Alpes (+11%) et d’Ile de France +17%), alors que les plus fortes sont localisées dans les DROM (entre +25 et +70%) et le Grand-Est (+37%).

En termes d’unités urbaines, les plus fortes progressions entre 2019 et 2023 sont le fait de communes d’au moins 5 000 habitants (entre +37 et +41%), hors Ile-de-France (+16%) ; les communes de moins de 5 000 habitants sont en hausse de 23%

⇒ Les cessions-reprises de fonds de commerce

♦ Le nombre de cessions de fonds de commerce du secteur artisanal fait état d’une baisse relativement stabilisée : -11,3% entre 2022 et 2023, -9% entre 2019 et 2023 ; même si la baisse 2023/2022 est élevée (-11,3%), au regard de 2019 elle n’était que de 9% et de 5,9% au regard de la moyenne 2015-2018.

Les 2/3 des entreprises reprises ont plus de 10 ans et 5% moins de 3 ans.

 

♦ Mais le montant moyen des transactions est plutôt à la hausse (+14,3% au regard de 2019 et +33,1% au regard de la moyenne 2015-2018) mais à la baisse entre 2022 et 2023 (-1,2%).

♦ Comparées à la globalité des cessions-reprises de fonds de commerce, celles de l’artisanat sont 26% des transactions, en baisse de 9% entre 2019 et 2023 vs +9 pour l’ensemble des transactions, avec un prix moyen de 80 000€ vs 244 000€ et une évolution moyenne des transactions de 14,3% vs 31,8 pour la totalité des transactions de fonds de commerce pour cette même période 2019-2023.

 

 

Pour en savoir davantage : https://infometiers.org/les-chiffres-cles-de-la-creation-dentreprise-artisanale/

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Fin décembre 2023, 186 802 Contrats d’Engagement Jeunes (CEJ) étaient en cours.

Le Contrat d’Engagement Jeune s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans pour un  travailleur handicapé), qui ne sont pas étudiants, ne suivent pas une formation et présentent des difficultés d’accès à l’emploi durable. En vigueur depuis le 1er mars 2022, Il remplace la Garantie jeunes. Le Contrat d’Engagement Jeune est mis en œuvre par France Travail et les missions locales.

Il propose un diagnostic initial approfondi permettant de mieux comprendre la situation du jeune, ses motivations et compétences, ses difficultés d’accès à l’emploi durable et ses souhaits en matière d’emploi ; un parcours de formation intensif et personnalisé pouvant durer jusqu’à 12 mois (prolongeable jusqu’à 18 mois pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi), avec au minimum 15 à 20 heures d’activités par semaine tout au long du parcours, comprenant des actions individuelles, collectives et en autonomie encadrée, le suivi par un conseiller référent dédié, jalonné de points réguliers et le versement d’une allocation pouvant aller jusqu’à 552€ par mois en fonction de l’âge du bénéficiaire, de ses ressources ou celles de son foyer (foyer fiscal non imposable ou appartenant à la première tranche d’impôt sur le revenu) et à la condition du respect des engagements de son contrat. L’allocation est intégralement cumulable avec les revenus d’activité du jeune tant que ceux-ci ne dépassent pas 300€ mensuels nets ; les autres ressources (assurance chômage, rémunération au titre de stagiaire ou dans le cadre d’un parcours en école de la deuxième chance…) sont intégralement déduites du montant de l’allocation.

 

Les bénéficiaires sont peu diplômés, et davantage résidant en QPV. 65% sont suivis par les missions locales.

 

Entre mars 2022 et décembre 2023, plus de 590 000 contrats d’engagement jeune (CEJ) débutent dont 64,5% suivis par les missions locales et 35,5% par France Travail. Fin décembre 2023, 186 802 étaient en cours.

♦ Qui sont ces jeunes ?

Leurs caractéristiques sont proches de celles des jeunes de 16 à 25 ans ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET). 
56% ont entre 18-21 contre 42% des NEET et 32% de l’ensemble des jeunes sortis de formation initiale ;  32% ont 22 ans et plus et 9% de 1+ à 17 ans. 53% sont des hommes et 47 des femmes.
48% ont un niveau de diplôme inférieur au CAP ou au BEP, vs 37% les NEET, et 18% les 16-25 ans sortis de formation initiale ; par ailleurs 13% ont le niveau du CAP, 30% celui du bac et 10% sont des diplômés du supérieur. 

19% résident en QPV.

89% sont de nationalité Française.

 

♦ Le contrat.

 

Sa durée : définie par le conseiller en accompagnement du jeune, elle est en moyenne de 7,1 mois à France Travail et 7,5 mois en mission locale. 36% des jeunes effectuant un CEJ en mission locale sortent au bout de 6 mois contre 15% à France Travail.

 

Leur rémunération : 96% des jeunes suivis en mission locale perçoivent au moins une fois une allocation durant leur parcours, contre 60% à France Travail, soit 82% pour l’ensemble.
Ils ont perçus en moyenne 424€ entre mars et décembre 2022 sur 6,4 mois en moyenne. 69% ont perçu le montant maximum. 

 

♦ Des écarts d’importance entre les CEJ accueillis en mission locale et à France Travail : Ceux suivis en missions locale sont plus jeunes (74% 21 ans au plus vs 55 à France Travail), moins diplômés (54% pas de diplôme vs 36 alors que 18% ont un diplôme du supérieur à France Travail vs 5 en mission locale). Ils sont en mission locale moins souvent de nationalité Française (87 vs 92) et résident davantage en QPV (21vs 13). Ils ont bien moins souvent le permis de conduire (10 vs 51).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/qui-sont-les-beneficiaires-du-contrat-dengagement-jeune

Et un rapport d’évaluation plus développé : https://www.jeunes.gouv.fr/sites/default/files/2024-02/coj—2e-rapport-sur-le-cej—adopt-20240206-pdf-3534.pdf

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La validation des acquis de l’expérience : 251 000 diplômes délivrés en 20 ans.

Le dispositif, s’il est en baisse en 2022, s’est enforcé dans la préparation des diplômes du supérieur.

 

En 2022, 14 500 dossiers de candidatures ont été examinés, 12 896 ont obtenu une validation, dont 9 951 une validation complète.

 

♦ Le profil des demandeurs :

 

63% des candidatures sont portées par des femmes (67 en 2012) ; noter que 61% sont recevables. Les validations les plus recherchés relèvent en effet exclusivement du secteur des services et notamment de celui des services aux personnes, affectionnés par les femmes.

71% ont entre 30 et 50 ans (73 en 2012) ; 69% en 2022 sont recevables. 

82% des candidatures (la totalité recevable) étaient en emploi (73 en 2012), et 17% des candidatures étaient au chômage, toutes recevables (vs 26% reçues  en 2102) ; les inactifs ne sont que 1% des candidatures. Hausse donc des candidatures en emploi et baisse pour celles au chômage.

 

Les candidatures des plus jeunes (2%en 2022) et des demandeurs d’emploi (17%) connaissent des abandons de projet un peu plus fréquents.

 

♦ Les diplômes visés.

Les 3 diplômes les plus souvent visés par la VAE sont le diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES), le diplôme d’État de moniteur éducateur (DEME) et le CAP de la petite enfance ; ils sont suivis par le BP coiffure ainsi que 6 spécialités en BTS et baccalauréat professionnel. 

♦ En 2022, les BTS et DESS (57%) devancent les bac pro (14%), les CAP (13%), les DEME (13%) et les BP (5%).

Plus globalement sur les 251 000 diplômes délivrés en 20 ans, un tiers sont des BTS, 15% des DEES et DEME, 23% des CAP, 20 % des baccalauréats professionnels et 5% des BP. Les diplômes DESS et DEME (57% vs 48) sont nettement plus présents en 2022 et les CAP moins (13 vs 23).

 

♦ Une baisse de prés d’1/3 entre la période la plus favorable et 2022.

Le dispositif connaît un développement rapide durant les 4 premières années, mais marque le pas dès 2006. L’activité des jurys est à son maximum entre 2006 et 2009, avec un peu plus de 22 000 candidatures à des diplômes professionnels de l’éducation nationale examinées chaque année, jusqu’à repasser en dessous de la barre des 15 000 candidatures en 2022.  

 

Pour en savoir davantage : https://www.education.gouv.fr/la-validation-des-acquis-de-l-experience-251-000-diplomes-delivres-en-vingt-ans-414718

 

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Un point sur la conjoncture : activité, emploi, prix à la consommation.

♦ En juillet 2024, le climat des affaires se détériore fortement.

Insee Informations Rapides · 25 juillet 2024 · n° 183

 

En juillet 2024, le climat des affaires en France se dégrade fortement par rapport à juin. À 94, l’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, perd 5 points et se situe bien au-dessous de sa moyenne de longue période (100). Il atteint son plus bas niveau depuis février 2021. Tous les secteurs d’activité contribuent à cette détérioration. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8234744

 

♦ En juillet, l’activité progresse dans les services marchands et le bâtiment, et évolue peu dans l’industrie.

Enquête mensuelle de la Banque de France, août 2024

 

Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans presque tous les secteurs de l’industrie.

Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (respectivement 6% et 3%) se situe proche de ses niveaux des mois de juillet d’avant-Covid. Parallèlement, la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 4% et 9%) est supérieure à celle d’avant-Covid. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (8%) est encore en voie de normalisation.

En août, selon les anticipations des entreprises, l’activité progresserait dans l’industrie et les services marchands, et serait en repli dans le bâtiment.

 

Les difficultés de recrutement poursuivent leur lent repli : 33% après 35% en juin.
Les difficultés d’approvisionnement restent présentes dans certaines branches de l’industrie (11% en moyenne mais 38 dans l’automobile et 26% dans l’aéronautique) et 3% dans le bâtiment.

 

La croissance du PIB a été de + 0,3% au 2éme trimestre 2024, une hausse plus marquée que celle prévue (+ 0,1%). Au 3éme trimestre, elle serait de  0,1 à 0,2%, à laquelle s’ajouterait l’impact transitoire des JOP de l’ordre d’1/4 de point.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/enquete-mensuelle-de-conjoncture-debut-aout-2024

 

♦ Au 2éme trimestre 2024, l’emploi salarié privé est stable.

Insee Informations rapides No 197, août 2024
 

Entre fin mars 2024 et fin juin 2024, l’emploi salarié du secteur privé est stable (0%, -7 900 emplois) après avoir augmenté de 0,3 % au trimestre précédent (+61 100 emplois). Il excède son niveau d’un an auparavant de 0,4% (+78 000 emplois) et celui d’avant la crise sanitaire (fin 2019) de 6,1% (soit +1,2 million d’emplois).

 

L’emploi intérimaire diminue à nouveau,
Après une quasi-stabilité au trimestre précédent : -2,7% après -0,1% (-20 500 emplois après -700 emplois). L’emploi intérimaire se situe ainsi 6,2% au-dessous de son niveau du 2éme trimestre 2023 (-48 700 emplois) et de 5,2% sous son niveau d’avant la crise sanitaire (-40 700 emplois).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8238891

 

♦ Les déclarations d’embauche de plus d’un mois restent orientées à la baisse au deuxième trimestre 2024.

Urssaf, Stat’Ur N°383, juillet 2024

 

Sur un rythme comparable à celui des deux trimestres précédents (- 1,6% après – 1,2% et – 1,5%), portant à – 4,9% la baisse sur un an. Néanmoins, les déclarations d’embauche de plus d’un mois demeurent sur un niveau haut (plus de 2,3 millions par trimestre), supérieur de 7,9% à celui enregistré au dernier trimestre 2019 avant la crise Covid.

 

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/accueil/statistiques/nos-etudes-et-analyses/employeurs/nationale/employeurs-2024/dpae-juil2024.html

 

♦ Le PIB augmente de 0,3% au 2éme trimestre 2024.

Insee Informations Rapides N° 188, juillet 2024

 

La demande intérieure repart légèrement à la hausse et contribue positivement à la croissance du PIB ce trimestre (+0,1 point après 0,0 point au premier trimestre 2024), du fait du léger rebond de la formation brute de capital fixe (FBCF, +0,1 % après -0,4%). La consommation des ménages est stable (0 % après -0,1%).
La contribution du commerce extérieur à la croissance est également positive au second trimestre 2024 (+0,2 point après +0,3 point). En effet, les importations sont stables (0 % après -0,3%), et les exportations dynamiques (+0,6% après +0,7%).

 

La production rebondit au deuxième trimestre 2024 (+0,5% après -0,1%).
La production agricole diminue ; celle de l’industrie est de nouveau en baisse (-0,4% après -0,7%) , comme dans dans la construction (-0,7% après -1,1%), pour le 4éme trimestre consécutif. La production de services marchands est en légére hausse (+0,8% après +0,7%), stimulée par la hausse de la production dans les services aux entreprises (+1,2% après +0,8%), dans les HCR (+0,7% après +0,1%), et dans l’informatique-communication (+1,4% après +1,6%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8236657

 

♦ En juillet 2024, les prix à la consommation augmentent de 0,2 % sur un mois et de 2,3% sur un an.

Insee Informations rapides N°201, août 2024.

 

En juillet 2024, l’indice des prix à la consommation augmente de 0,2% sur un mois, après +0,1% en juin. Cette légère hausse des prix résulte d’une hausse des prix des services (+1,2% après +0,3%) notamment ceux des transports (+9,3% après +2%) et de les HCR (+12,6% après +4,4 %) comme chaque année en été, ainsi que des prix de l’énergie (+1,4% après -0,8%). Les prix des produits manufacturés sont en baisse du fait des soldes d’été (-2,3% après +0,1%), ainsi que les prix de l’alimentation dans une moindre mesure (-0,2% comme en juin). 

 

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 2,3% en juillet 2024, après +2,2% en juin. Cette quasi stabilité de l’inflation s’explique par l’accélération sur un an des prix de l’énergie (+8,5% après +4,8%) due principalement à celle des prix du gaz (+11,4% après -10,8%). À l’inverse, les prix des services (+2,6% après +2,9%) ainsi que ceux de l’alimentation (+0,5% après +0,8%) ralentissent. Les prix des produits manufacturés (0%) évoluent au même rythme qu’en juin.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8240737

 

Noter que le taux d’inflation annuel est de 2,8% en UE

Un an auparavant, il était de 5,3%. Les plus fortes contributions à ce taux d’inflation annuel provenaient des services, suivis de l’alimentation, des biens industriels et de l’énergie. 

https://ec.europa.eu/eurostat/web/products-euro-indicators/w/2-20082024-ap

 

SOMMAIRE

La conjoncture pour les ETI.

Méthodologie : 14e enquête de conjoncture menée entre mi-mars et mi-mai 2024. Sur les 835 questionnaires reçus avant le 17 mai, 549 ont été validés pour constitution de l’échantillon d’analyse.

 

Un vaste tour d’horizon pour approcher leur activité (dont l’export), leur développement (investissement, embauche, création de filiale, IA…) et le financement.

⇒ L’évolution attendue en termes de chiffre d’affaires.

♦ En 2024, l’activité des ETI ralentirait de nouveau, notamment dans l’industrie et la construction. Le ralentissement de l’activité serait bien plus modéré dans le commerce-transport -tourisme ; dans les autres services, les perspectives restent plutôt stables, néanmoins nettement inférieures à leur moyenne de long terme.

 

Les perspectives de demande dégradées prennent de l’ampleur, affectant désormais 42% des ETI (+11 points sur un an). 40% se disent affectées par la montée d’une pression concurrentielle.

Ce frein touche particulièrement les ETI de l’industrie-construction, cité par 54% d’entre elles comme l’un des 3 principaux freins à l’activité, contre 42% dans la commerce-transport-tourisme et 33% dans les autres services. Pourtant, les ETI ne sont en moyenne pas plus pessimistes que l’an dernier quant à l’évolution de leurs carnets de commande, sauf celles de l’industrie-construction. 

 

♦ Ce qu’il en est des exportatrices : Si les ETI réalisent, en moyenne, l’essentiel de leur chiffre d’affaires en France (82% du CA total réalisé en 2023, part relativement stable depuis 2011), l’exportation est une source d’activité pour nombre d’entre elles (45% ont eu une activité à l’export en 2023). Toutefois, elles sont moins nombreuses à avoir atteint leurs objectifs à l’export en 2023 qu’en 2022.  

Parmi les ETI ayant des activités à l’export, la part du CA réalisé hors de France était en moyenne de 37% en 2023 (part relativement stable depuis 2011), dont 21% provenant des exportations vers les pays de l’UE et 16% de pays en dehors de l’UE. Les ETI les plus exportatrices (réalisant au moins 25% de leur CA à l’international) anticipent une dégradation bien plus forte de leur activité sur le marché européen que sur les marchés en dehors de l’UE. Mais les moins internationalisées (moins de 5% du CA à l’international) envisagent une baisse notoire bien plus élevée que les exportatrices.

⇒ Les embauches.

♦ Dans un contexte de ralentissement de l’activité économique, les ETI sont moins enclines à embaucher. Les ETI regroupent 81% de leurs effectifs totaux en France ; les embauches y seraient moins dynamiques que durant les années pré-crise sanitaire. Les créations d’emploi ralentiraient le plus fortement dans l’industrie-construction et rejoindraient leur dynamique de long terme ; dans les services, les créations d’emploi ralentiraient dans une moindre mesure, et resteraient plus dynamiques que par le passé. 

Les créations d’emplois à l’étranger ralentiraient également.

 

 Si les embauches parmi les ETI de plus de 500 salariés avaient plutôt bien résisté jusqu’à présent, elles ralentiraient sensiblement cette année, restant plus favorable que sa moyenne historique.

 

♦ Les difficultés de recrutement se dissipent mais restent en tête des freins réels (citées par 57% d’entre elles, après 75% en 2023). Elles sont plus manifestes dans les autres services (64% vs 52-54 les autres activités).

⇒ Leur développement.

La création de filiale : 19% ont créé au moins une nouvelle filiale en France ou à l’étranger en 2023 (en légère baisse au regard des 25% entre la moyenne 2011 et 2019). Cette tendance s’observe davantage dans l’industrie-construction (18 contre 26% en moyenne) et le commerce-transport- tourisme (16 contre 23%) que dans les autres services (24 contre 26%).
Elles seraient aussi moins nombreuses à envisager de créer une nouvelle filiale en 2024 (13%). Ce reflux des projets de création de filiales concerne notamment les projets à l’étranger. 

 

Parmi les ETI ayant créé au moins une filiale en 2023, près de 65% en ont créé au moins une en France (12% des ETI françaises interrogées) ; pour 2024, 72% prévoient d’en implanter au moins une en France (9% des ETI interrogées).

 

À l’étranger, les projets de créations de filiales ou de prise de participations se concentrent avant tout dans les pays de l’UE (68% des ETI ayant des projets en 2024). Cette proportion s’est accrue continuellement depuis le début de l’enquête (en moyenne entre 2011 et 2019, un peu plus de 50% des ETI ayant des projets à l’étranger se tournaient vers l’UE). 
Elles sont de moins en moins nombreuses à s’orienter vers l’Asie (11% en 2024 contre 27 en moyenne entre 2011 et 2019), mais aussi nombreuses à le faire en Amérique du Nord (20% contre 17) et en Afrique (21% contre 19).

 

♦ Les investissements.

En 2023, l’investissement a mieux résisté que ce qu’elles anticipaient un an auparavant. Si elles étaient 35% à prévoir une hausse de leurs investissements, elles ont été finalement 40% à les avoir accrus.

En 2024, l’investissement serait attendu moins dynamique que l’année précédente ; la dynamique de l’investissement s’essoufflerait moins fortement dans l’industrie-construction que dans le commerce-transports-tourisme et les autres services.
Les ETI innovantes s’attendent à un ralentissement de l’investissement aussi marqué que les non-innovantes. 

 

♦ Les investissements verts (TEE) : en 2023, une ETI interrogée sur deux avait consacré une part de ses investissements à sa transition écologique et énergétique (TEE), contre 61% en 2021.

Les investissements verts ont représenté en moyenne 19% des investissements totaux (contre 14% en 2021). Parmi les ETI ayant investi l’an dernier, 30% y avaient consacré plus de 20% (15% des ETI interrogées).

 

Dans l’industrie-construction, 59% ont investi dans leur TEE contre 48% dans le commerce- transport-tourisme et 46% dans les services autres. Toutefois, quel que soit le secteur d’activité, la part des ETI ayant consacré plus de 20% de leurs investissements à la TEE l’an dernier est similaire (entre 15% et 18% de l’ensemble des ETI interrogées).

 

Les principales destinations des investissements verts divergent selon le secteur d’activité. Parmi les ETI ayant investi dans leur TEE en 2023, celles de l’industrie-construction ont davantage investi dans des équipements de production plus performants et de production d’énergie renouvelable que les autres (respectivement 55 et 37% contre en moyenne 47et 27% pour l’ensemble des ETI). Elles ont été également plus enclines à investir dans la R&D (23 contre 16%) et le traitement des eaux usées (18 contre 10%). Les services ont, plus que dans l’industrie-construction, orienté leurs investissements verts vers le renouvellement du parc automobile, l’adoption d’un système de tri des déchets et la formation.

 

Les principales destinations des investissements verts divergent également selon la part des investissements consacrés à la TEE. Les ETI y ayant dédié 20% ou plus de leurs investissements totaux citent plus fréquemment la rénovation énergétique des bâtiments (45 contre 35% pour celles y ayant consacré moins de 20%), l’achat d’équipements de production plus performants (52 contre 45%) ou encore la R&D pour verdir l’activité (21 contre 12%). 

Enfin, les ETI faisant face à des contraintes de financement sont moins enclines à consacrer une part de leurs investissements à leur transition (58% n’ont pas investi dans leur TEE en 2023, contre 42% pour celles n’ayant rencontré aucune difficulté).

 

En 2024, 32% prévoient d’augmenter leurs investissements verts par rapport à l’an dernier (proportion assez similaire selon le secteur d’activité) ; parmi elles, 63% prévoient de les stabiliser, vs les autres de les augmenter ; au total, la croissance des investissements verts s’élèverait à +17% en moyenne (un chiffre proche selon les secteurs).
Au-delà de 2024, 63% des ETI songent accroître leurs investissements verts (dont 45% les augmenter sensiblement). Davantage chez celles de l’industrie-construction et au sein des plus de plus de 500 salariés.  

 

♦ La montée en puissance de certains pays, notamment extra-européens (Chine, États-Unis etc.), sur les technologies décarbonées pose la question du risque d’accroissement de la dépendance des entreprises françaises à l’égard de leurs fournisseurs étrangers, que pourrait engendrer leur TEE. 76% se sentent concernées par le sujet : 37% estiment que la dépendance ne va pas augmenter (6% pensent le contraire), alors qu’1/3 ignore si leur transition accroîtra leur dépendance.

 

Si la décarbonation peut être source de réduction des coûts de production (meilleure efficacité énergétique etc.), elle peut également être source d’augmentation (remplacement d’équipements non encore dépréciés, obligations règlementaires etc.), posant la question d’un risque pour la compétitivité. Pour les ETI, la décarbonation apparaît toutefois davantage comme un avantage compétitif, même si l’impact anticipé dépend beaucoup du marché (24% anticipent une amélioration de leurs parts de marché sur le marché français, contre 6% une dégradation), mais elles sont moins optimistes s’agissant des marchés étrangers (entre 7 et 10% anticipent une amélioration de leurs parts de marché contre 3% une dégradation) ; de l’ordre de 30% affirment ne pas savoir quel sera le sens de l’impact (contre 9% pour le marché français). Les ETI de l’industrie-construction sont les plus optimistes : 32% anticipent une amélioration de leurs parts de marché en France, vs 17 à 24% dans les services et 19% prévoient une amélioration sur le marché de l’UE vs 7 à 8%.

 

Noter que 48% des dirigeants interrogés avaient déjà réalisé un bilan carbone de leur entreprise au moment de l’enquête et 34% l’envisageaient (une proportion en légère hausse sur un an, 45 et 31%). Cette proportion est particulièrement élevée chez les ETI de l’industrie-construction (62% l’avaient réalisé et 29 l’envisageaient). Enfin, 54% des ETI de plus de 500 salariés l’avaient réalisé, contre 35% pour celles de moins de 250 salariés et 45% pour celles de 250 à 500 salariés.

 

♦ Le recours à l’Intelligence Artificielle.

Près d’un dirigeant d’ETI sur trois déclare que l’intelligence artificielle (IA) générative est utilisée au sein de l’entreprise, même si l’usage n’est pour l’essentiel qu’occasionnel (seuls 5% déclarent un usage régulier) ; 21% l’envisagent prochainement.

 

61% semblent motivés par un impact espéré positif sur la productivité (85% lie IA et productivité), une perception davantage présente parmi les ETI de grande taille, innovantes, et exerçant leur activité dans les Services (autre que le commerce-transport-tourisme). Seulement 3 % des dirigeants anticipent un impact négatif voire très négatif.

 

Parmi les ETI qui utilisent l’IA ou qui prévoient de l’utiliser prochainement, les 3 principaux usages sont la recherche, la collecte et l’analyse de données, la génération de contenus écrits, et la traduction.  Si ce top 3 des usages se retrouve globalement dans l’ensemble des secteurs d’activité, ils n’y sont pas mobilisés dans la même ampleur : par exemple, plus de 3 ETI sur 4 ayant utilisé l’IA ou qui l’envisagent dans l’industrie-construction et dans les services autres l’ont ou vont le faire pour la collecte/le traitement des données, contre moins d’1 ETI sur 3 pour les autres. Dans les Services, l’IA l’est davantage pour l’assistance en programmation que pour la traduction relativement aux autres secteurs.

 

Parmi les 48% qui ne prévoient pas d’utiliser l’IA, les 3 principaux motifs invoqués sont : 53% n’en trouvent pas l’usage, 39% affirment manquer d’expertise en interne, et 17% craignent un mauvais usage (partage de données confidentielles etc.).

⇒ Le financement.

21% des ETI déclarent avoir rencontré des difficultés pour financer leur exploitation courante en 2023. Elle n’est que d’1 point supérieure à sa moyenne historique (2011-2023) et de 1 point inférieure à 2022. Les difficultés d’accès au crédit de trésorerie se sont davantage accrues dans l’industrie-construction (26%), vs dans le commerce-transport-tourisme, elles est de 15% (vs 19% en moyenne).

 

19% ont rencontré des difficultés d’accès au crédit pour financer leurs investissements vs 18% en 2022 et et 17% pour la moyenne de longue période. Dans l’industrie-construction, elles sont 26%, dans le commerce-transport-tourisme de 12% et dans les autres services de19%.

 

♦ Les causes des difficultés de financement.

25% font état d’une difficulté à accéder au financement à moyen et long terme. Les causes en sont : 

– La réduction des marges, de loin, le principal frein à l’accès au financement cité par les ETI (51%) ; il est en repli (53% en 2023) et rejoint son niveau moyen historique.

– Pour 22%, le resserrement des conditions d’accès au crédit, un obstacle important, (4 points de plus qu’en moyenne sur longue période).

– Le manque de fonds propres (19%) et le niveau d’endettement excessif (21%). 

 

Les ETI de l’industrie-construction sont plus nombreuses qu’il y a un an à citer le niveau d’endettement excessif (28%, + 11 points sur un an), le resserrement des conditions d’accès au crédit (27%, +7 points), et le manque de fonds propres (21%, +9 points) comme obstacles. Par ailleurs, la part des ETI citant le niveau d’endettement excessif est relativement stable dans le commerce-transports-tourisme et les autres services (entre 16 et 19%).

 

♦ la trésorerie.

En 2023, les tensions sur les coûts de production ont freiné l’activité de 56% des ETI et se sont traduites par une situation de trésorerie moins aisée qu’en 2022. Toutefois, la part des ETI jugeant leur situation de trésorerie difficile ne s’est accrue que de 1 point (20%), mais la part de celles jugeant leur situation aisée s’est réduite de 4 points, à 20% également.

Dans l’industrie-construction, la part des ETI jugeant leur situation difficile en 2023 s’est accrue de 8 points (à 26%) tandis que la part de celles la jugeant encore aisée a diminué de 6 points.
Par taille, cette dégradation concerne davantage les ETI de plus de 500 salariés que les autres. 

 

La part des ETI anticipant une dégradation de leur trésorerie en 2024 est de 8 points supérieure à celles des ETI prévoyant une amélioration. 
Les ETI du commerce-transport-tourisme sont plus optimistes que l’an passé, les autres services n’entrevoient pas de dégradation sensible de leur trésorerie, alors que l’industrie- construction, davantage pénalisées par des contraintes de demande et par la pression concurrentielle, anticipent une détérioration de leur situation financière. 
La situation de trésorerie se dégraderait le plus pour les ETI de plus de 500 salariés, tandis qu’elle s’améliorerait légèrement pour les ETI de moins de 500 salariés.

 

Le financement des investissements. En 2023, les ETI interrogées ont, en moyenne, financé 45% du volume total de leurs investissements par de l’endettement, tandis que 52% a été autofinancé. Si cette répartition des modes de financement a renoué avec celle observée sur longue période, elle s’est éloignée de celle constatée avant la crise sanitaire (2017-2019), où la part des investissements financés par l’endettement s’élevait à 50%. Le resserrement des conditions d’accès au crédit observé depuis l’an dernier se traduirait par un moindre recours à l’endettement pour financer les investissements en 2024 qu’en moyenne par le passé.

 

Le mode de financement est assez hétérogène par secteur : les ETI de l’industrie-construction financent 46% de leurs investissements par de l’endettement, vs 54% pour celles du commerce-transports-tourisme et 35% pour les autres services.

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/content/download/4186/pdf/2024-07%20-%20Enqu%C3%AAte%20ETI%202024%20-%20Bpifrance%20Le%20Lab.pdf?disposition=inline

SOMMAIRE

Le nombre d’emplois salariés a évolué plus modestement que le nombre de créations d’entreprise entre 2012 et 2022.

Si les 2 types de données ne peuvent être strictement comparées, la mise en parallèle permet toutefois d’observer les tendances d’évolution (dans la mesure où la très grande majorité des créations se fait sans salarié au démarrage et peut être rapproché du nombre de salarié). 

 

Les activités de service aux entreprises (dont l’informatique) ont beaucoup plus progressé au sein des créations d’entreprise qu’au sein des salariés en entreprise.

 

30,119 millions d’emplois salariés sont recensés fin 2022. Leur progression a été plus forte entre 1992 et 2012 (+17,1%)  qu’entre 2012 et 2022 (+9,5%). Si l’on compare au nombre de création entre 2012 et 2022, la hausse a été de 85,3% (en excluant les autoentrepreneurs inactifs), bien plus forte que celle du nombre de salariés.

 

Noter qu’il n’est pas possible de comparer le nombre de création 1992, du fait notamment de la non existence du régime de l’autoentrepreneur, conduisant ensuite à l’explosion du nombre de création. Alors que le régime de l’autoentrepreneur existe entre 2012 et 2022, il est possible de faire cette comparaison.

Le nombre de créations chiffrait 1,063 millions en 2022, vs 567 300 en 2012, avec des taux d’activité pour les autoentrepreneurs de l’ordre de 70% en 2012 et de 58% en 2022. Si l’on intègre tous les autoentrepreneurs, le taux de progression est de 87% ; il est de 85% si l’on exclut les autoentrepreneurs inactifs. Il m’est malheureusement impossible de chiffrer activité par activité faute de disposer des données, mais la proximité des taux pour la totalité des activités montre peu d’écarts et demeure utilisable en termes de tendance.

 

3 groupes d’évolution :

 

Une tendance à une forte hausse tant pour les emplois salariés (entre 17 et 31%), que pour les créations d’entreprise (entre 119 et 164%) ; ces dernières ont connu des hausses beaucoup plus conséquentes : il s’agit des services aux entreprises (dont l’informatique) avec +135% vs +31 pour les emplois salariés, des activités immobilières (+164% vs +17), voire des HCR (en reconquête d’activité après le covid avec +42,6% vs +23,5). 

 

Une tendance à une hausse modeste chez les salariés (entre 2 et 9%) vs une forte hausse dans les créations d’entreprise (entre 141,7 et 685,7%) : il s’agit des activités financières (+142% vs +8,4 pour les salariés), du transport du fait des livraisons à domicile, qui pour cette dernière activité, corrigée avec l’exclusion des inactifs économiques conduirait à une progression de 170% au lieu de 686 vs +6,5 pour la santé/éducation (+75% vs +5) et le commerce (+28% vs +9).

 

La stabilité pour le nombre de salariés (entre 2 et -2,2%) et une forte hausse pour les créations d’entreprise (entre 75 et 114%) , avec le secteur des services aux particuliers et celui de l’industrie.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2424696

SOMMAIRE

2,674 millions d’autoentrepreneurs immatriculés dont 55% sont actifs économiquement.

Méthodologie : les données sur les AE sont issues du système d’information décisionnel de l’Acoss et des Urssaf (extraction du 31/05/2024).

Sont exclues du dispositif AE les professions libérales affiliées à une caisse de retraite autre que la Cipav ou à la Sécurité Sociale des Indépendants, les activités agricoles rattachées à la MSA, les professions juridiques et judiciaires, les professions de santé, les experts comptables, les agents généraux d’assurance et les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…), dont certaines peuvent être des microentreprises payant leurs cotisations sociales selon le droit commun.

Une immatriculation est comptabilisée lorsqu’une personne physique crée une entreprise individuelle qui relève du régime fiscal et social de l’auto-entreprise. Elle peut aussi correspondre à une ré-immatriculation rattachée à un SIREN existant.

Les radiations interviennent soit lors d’un changement de régime d’imposition ou de changement de régime (régime AE vers régime « classique des travailleurs indépendants), effectuée plus de 3 mois après le début d’activité, soit parce que le chiffre d’affaires annuel déclaré par l’AE dépasse 2 années consécutives le seuil de régime micro-fiscal, soit encore de façon automatique (c’est le cas le plus fréquent) lorsque l’immatriculé n’a pas produit de chiffre d’affaires depuis 2 ans.

 

Fin 2023, les services sont 61% des autoentrepreneurs ; parmi eux, les services aux particuliers sont aussi ceux qui ont le taux d’actif économique le plus important.

⇒ Une vision globale fin 2023.

Fin décembre 2023, le réseau des Urssaf dénombre 2,674 millions auto-entrepreneurs (AE) administrativement actifs, en progression de 199 000 sur un an (+ 8%, après + 11,2% un an plus tôt). Ce sont en 2023, 727 000 immatriculations et 529 000 radiations (évaluation pour rester comparable avec les années antérieures). Noter la forte hausse des radiations (+15,8%) face à celle plus modeste des immatriculations (+3,1%). Cette accélération est, au moins en partie, liée à celle des immatriculations observée début 2021 en sortie de crise Covid où 38% des radiations d’office de fin 2023 concernent des AE immatriculés au 1er semestre 2021.

Le solde immatriculations-radiations chiffre 199 000 fin 2023, vs 249 000 fin 2022.

 

Les AE économiquement actifs, au nombre de 1,462 million, représentent 54,7% de l’ensemble des AE (1,3 point de moins qu’un an plus tôt).

⇒ Les AE selon les activités.

♦ Parmi les autoentrepreneurs immatriculés (et non parmi les microentrepreneurs, cf la méthodologie), le secteur services aux personnes est l’activité la plus importante (33,8%), suivie par le secteur des services aux entreprises (27,4%) puis celui du commerce (12,4%), le BTP (11%), ces 4 secteurs totalisant 85% ; viennent ensuite “l’industrie” (6,5%), le transport (4,6%), les HCR (2,5%), les autres types de services (2,2%), et l’agriculture…(1,5%).

 

♦ Par contre 4 secteurs plutôt différents des AE immatriculés, ont davantage d’actifs économiques en leur sein : l’agriculture (69% des immatriculés sont des actifs économiques), les services aux personnes (65%, notamment les activités de santé et de coiffure/soins du corps), “l’industrie” (64%) et le BTP (61%) au regard de la moyenne de 54,7% pour l’ensemble des activités.

2 groupes d’activité font état d’une faible proportion d’actifs économiques : le transport (32% dont les livraisons à domicile avec 22%), et les activités financières et immobilières (42%), avec des règlementations spécifiques.

Les autres secteurs s’affichent dans la moyenne de 54,7% : les HCR (54% mais 68% pour l’hébergement regroupant les locations par des particuliers déclarant aux BIC), le commerce (52% mais 64% pour le commerce sur les marchés, vs environ 46% le commerce de gros et le commerce/réparation auto), et les services aux entreprises (50%).

⇒ Les AE actifs selon le chiffre d’affaires du dernier trimestre de l’année.

Au dernier trimestre 2023, le chiffre d’affaires global trimestriel atteint 7,28Md€ du fait de la hausse du nombre d’actifs (en hausse de 5,8% vs + 7% un an plus tôt), alors que le chiffre d’affaires moyen (4 980€) est stable (+ 0,2%).  

⇒ Les AE selon les régions.

Les hausses du nombre d’AE économiquement actifs sur un an sont globalement homogènes sur l’ensemble du territoire.

La progression du chiffre d’affaires global est plus élevée dans les régions du quart nord-ouest incluant la Bretagne (+9%), la Normandie (+7,6%), les Hauts-de-France (+7,3%), les Pays de la Loire (+7,2%) ainsi que l’Île-de-France (+7,2%), du fait d’une hausse plus importante du nombre d’autoentrepreneurs.

 

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/accueil/statistiques/nos-etudes-et-analyses/travailleurs-independants/nationale/2024/auto-entrepreneurs-Juil2024.html

 

SOMMAIRE

Les TPE, leur impact dans l’emploi, l’économie et les territoires.

L’Institut Terram est un groupe de réflexion collégial et multidisciplinaire dédié à l’étude des territoires. Il fait de la dynamique territoriale un pilier central de l’innovation économique, industrielle et numérique, de la préservation de l’environnement et de la décarbonation, de l’accès aux services publics, de la valorisation du patrimoine culturel et de la cohésion sociale.

L’institut est un espace de discussion unique pour tous ceux qui s’intéressent au devenir des territoires. Son expertise repose sur la diversité des acteurs et la synergie de compétences. Il réunit des chercheurs, des experts, des représentants d’entreprises, des fonctionnaires et des acteurs de la société civile.

 

Pour aller plus loin que le texte proposé, il serait opportun de pouvoir mieux identifier ces TPE qui deviennent des PME, voire des TPE créées par des patrons de PME ou de grands groupes pour exercer des fonctions spécifiques au sein de ces entreprises, d’identifier les patrons qui ont créé plusieurs TPE pour ne pas dépasser certains seuils, mais aussi celles qui sont rachetées pour leur développement, et enfin de repérer les multi récidivistes de la création (ce que Sine permet pour partie de faire). Analyser leurs profils et leurs comportements serait d’une grande utilité pour l’action, et permettrait de mieux cibler objectif (développement ou/et insertion dans l’emploi) et cible (maintien en activité ou/et développement).

Une difficulté à prendre en compte dans le fait que nombre de statistiques traitent de la place des TPE en recourant au terme d’établissement (entité appartenant souvent à une entreprise de plus grande taille) et non d’entreprise.

 

Un rare et riche travail sur cette question de l’apport des TPE sur le territoire et dans l’économie.

⇒ Un rappel de leur nombre et de leur évolution.

♦ Le nombre de TPE est passées d’environ 3 millions dans les années 2000 à plus de 4 millions en 2023 et le nombre de création de 250 000 et 300 000 immatriculations annuelles à un million du fait du régime de l’autoentrepreneur, devenu microentrepreneur, mais dont une forte minorité de produira jamais de recettes. Plus intéressant encore est le nombre de sociétés créées : de 90 000 dans les années 2 000 à 290 000 de nos jours (ne pas négliger  l’apparition des sociétés unipersonnelles, dépourvues de salariés, qui fausse quelque peu la comparaison) ; toutefois celles-ci sont habituellement inscrites dans des projets plus souvent robustes (les 2/3 sont encore en activité au bout de 5 ans). 

 

♦ 3 caractéristiques pour ces TPE :
– Surreprésentées dans certains secteurs d’activité (bâtiment, artisanat, commerce, HCR…), elles sont très connectées à l’économie de proximité, et centrées sur la consommation locale,
Leur poids dans l’emploi s’avérant même proportionnellement plus élevé dans les ruralités et les petites agglomérations que dans les métropoles, de même qu’il est plus significatif dans la moitié sud du pays,
– Un tissu de TPE relativement stable, même s’il est constamment renouvelé par le turn over des créations et cessations dont des liquidations, qui joue un rôle de couche protectrice pour les économies locales et contribue à amortir les chocs des crises. Lors de la période Covid, les TPE ont su faire preuve de résilience en mobilisant les dispositifs de soutien public (chômage partiel, prêts garantis, fonds de solidarité…) et les mesures de relance. 

 

♦ A titre de comparaison, en 2023, l’Allemagne disposait d’un PIB de 4 120Md€, supérieur d’1/3 à celui de la France (2 800Md€), avec environ 600 000 entreprises en moins, et le Royaume-Uni, dont le PIB est comparable à celui de la France, compte un parc d’entreprises de 1,3 million d’unités en moins (self-employed exclus proche de nos autoentrepreneurs). Les États-Unis, au PIB sept fois supérieur au PIB français, ne décomptent qu’un tiers d’entreprises en plus. A contrario, avec son économie de petites entreprises familiales, l’Italie décompte davantage d’entreprises que la France, malgré un PIB inférieur. 

 

⇒ Les TPE employeurs.

En se concentrant sur les TPE qui emploient de 1 à 9 salariés, l’étude les distingue des formes les plus « ubérisées » et précaires de l’économie contemporaine et met en exergue la contribution de ces TPE au développement local et au renouvellement des tissus économiques.

 

Ultramajoritaires (82%) au sein du parc des entreprises employeuses, les TPE n’accueillent que 18% des emplois salariés privés. 38% de ces très petites entreprises employeuses ne comptent que 1 salarié ou 2 salariés (20%) ; les entreprises de 3 à 5 salariés constituent 28% du parc total et les  6 à 9 salariés 14,5 %. Si l’on regarde du côté de la distribution des emplois, 36,6% des effectifs sont localisés dans des entités de 3 à 5 salariés et 36,4% dans des entreprises de 6 à 9 salariés (36,4 %), les TPE de 1 à 2 salariés ne contribuant qu’à hauteur de 27% des effectifs. 

(Rappelons l’incertitude sur la comptabilisation du nombre de non-salariés, qui selon les statistiques sont intégrés dans les effectifs et dans d’autres pas).

 

♦ Le poids des TPE dans l’emploi au sein des différentes branches de l’économie est variable : inférieur à 10% des effectifs de l’industrie, du transport, de la logistique, de la finance et de l’assurance, où prédominent de grands acteurs, il est supérieur à 20% des salariés dans le commerce, à près de 30% au sein des activités immobilières, 35% des salariés dans la construction et 39% dans les HCR.

⇒ Le rôle des TPE dans la recomposition des tissus productifs et des chaînes de valeur.

Leur contribution à la création d’emplois (en solde net) est, en proportion, beaucoup plus intense. Leur part dans le flux de la création d’emplois salariés est bien supérieure à leur part dans le stock total des emplois. Cet écart se comprend mieux dès lors que l’on tient compte des changements de périmètre des entreprises qui voient des TPE en croissance franchir des seuils et basculer vers les catégories supérieures (celles des PME, voire des ETI).

 

Rappelons que selon l’Insee les 300 plus grandes entreprises françaises (plus de 5 000 salariés) sont des groupes qui rassemblent 28 000 sociétés. Les 6 600 entreprises de taille intermédiaire (ETI) confédèrent près de 70 000 sociétés. En cumulé, près de 100 000 sociétés relèvent de ces 6 900 entreprises (0,15% des entreprises) et emploient 55% des salariés du secteur privé.

 

Certaines TPE font l’objet de stratégies de rachat par de plus grandes entités. Elles disparaissent des statistiques mais leur énergie entrepreneuriale se perpétue à l’intérieur d’entités plus vastes, alimentant  la régénération constante du tissu productif. À l’opposé des grands groupes qui détruisent davantage d’emplois qu’ils n’en créent ; pour autant, ils concentrent une part croissante des effectifs à travers leurs absorptions d’autres entreprises. 

Dans la décennie qui a suivi la crise financière (2008-2017), les TPE forment, de très loin, la catégorie la plus créatrice d’emplois (plus de 220 000 sur l’ensemble de la période), suivie par celle des entreprises de taille intermédiaire (environ 60 000), alors que les PME connaissent une légère érosion du nombre de salariés, et que les grandes entreprises perdent plus de 240 000 emplois.

Une difficulté réside dans le concept emploi créé : emploi CDD de courte durée (majoritaire au sein des TPE), CDD de plus d’un mois et CDI, et par ailleurs emploi Equivalent Plein Temps ou tout type d’emploi) ; ces précisions ne figurent pas toujours dans les publications.

⇒ Extrêmement hétérogènes, les TPE recouvrent des modèles économiques très contrastés :

– Nombre d’entre elles s’inscrivent dans un projet entrepreneurial autolimité, dont la vitesse de croisière est assez vite atteinte en termes d’effectifs. Leur volume d’activité et leur propension à recruter sont largement tributaires de la propension locale à consommer de leurs habitants (permanents ou occasionnels).

Les TPE sont proportionnellement surreprésentées dans des domaines tels que le commerce, les transports, les HCR, la construction ou les activités culturelles, qui s’inscrivent dans des modèles d’autolimitation, mais sont en revanche deux fois moins importantes en proportion dans l’industrie manufacturière plus capitalistique (la catégorie industrie nécessite d’approcher son contenu quand on constate que c’est le secteur qui connait une des plus fortes hauses en création !).

 

La densité des coopérations et des échanges interentreprises peut exercer un effet multiplicateur sur les volumes d’affaires des TPE. L’essor considérable connu par les franchises au cours des 30 dernières années (environ 2 000 réseaux, représentant plus de 450 000 emplois et 88 Md€ de chiffre d’affaires) maillent aujourd’hui les territoires dans la plupart des secteurs d’activité. 

 

♦ Apports, développement et limites.

– Les TPE présentent des avantages évidents en termes d’agilité, de vitesse d’adaptation et de jeunesse (44% ont moins de 5 ans). Elles sont souvent appréciées pour la proximité et la relation directe qu’elles établissent entre dirigeants et salariés ; les niveaux hiérarchiques et le formalisme bureaucratique y sont faibles.

– En contrepartie, elles sont trop restreintes pour pouvoir s’attacher certaines compétences en interne (agent commercial, comptable, informaticien…), ce qui leur impose une certaine polyvalence, le recours à des prestataires ou à des solutions mutualisées entre pairs. Elles souffrent parfois d’une trésorerie fragile, exposée à des délais de paiement incertains, et d’une insuffisance de fonds propres (une sur cinq a des fonds propres négatifs).

⇒ L’impact sur les territoires.

♦ Selon les tailles d’entreprises : 

– Les dynamiques des créations d’emplois dans les PME et les ETI sont géographiquement contrastées : le grand quart nord-est de la France passe en solde négatif, alors que ces catégories d’entreprises continuent à créer davantage d’emplois qu’elles n’en détruisent sur les façades atlantique et méditerranéenne, dans la région toulousaine, le long de l’axe rhodanien ou en Île-de-France.

 

– Quant aux grandes entreprises, elles deviennent, à périmètre constant (en neutralisant leurs rachats d’entreprises), les grandes destructrices de l’emploi presque partout en France. Plus de 300 000 emplois ont été détruits dans la décennie qui a succédé à la crise financière.

La productivité des grandes entités est liée à leur capacité à absorber par rachat (ou montée au capital) des sociétés en croissance ou à fort potentiel puis à l’élaguer les doublons ou à se séparer des composantes les moins rentables des entités achetées. Par croissance externe, beaucoup de TPE rejoignent des groupes d’entreprises ou disparaissent par absorption. 

Les soldes nets ne sont positifs que dans une quinzaine de zones d’emplois sur plus de 300, notamment le bassin de Toulouse, dynamisé par l’aéronautique, les métropoles de Nantes et Bordeaux, des bassins industriels comme Saint-Nazaire et Cherbourg portés par la construction navale ou encore quelques zones d’emplois franciliennes minoritaires. 

 

♦ Même si les TPE prédominent partout en nombre, elles pèsent différemment dans l’emploi local. Les petits établissements (et donc des structures dont au moins 10% dépendent d’une entreprise souvent de taille plus importante) concentrent 31,5% des emplois des intercommunalités de moins de 20 000 habitants, de profil rural et peu dense. Elle n’est plus que de 16% dans les plus grandes agglomérations (200 000 habitants et plus). 

 

♦ Selon certains secteurs d’activité. 

Parmi les facteurs favorables à l’essor des TPE figure la place croissante prise par les secteurs des services à la personne, (et plus globalement des créations dans les services, alors qu’elles sont en modeste hausse dans les activités traditionnelles telles la construction, le commerce) ; dans ces activités de service, elles sont moins capitalistiques que les activités de production, et marqués par de plus faibles barrières à l’entrée, la concurrence étant circonscrites au sein d’un même bassin de chalandise,  mais étroitement tributaires des pouvoirs d’achat des résidents et de leur propension à consommer.

Ces emplois, non délocalisables, ont le plus prospéré entre 1999 et 2015 : 2,7 millions d’emplois abrités vs 400 000 emplois exposés disparus, notamment dans les activités de production ayant connu une très forte compression sous les effets cumulés des gains de productivité, des délocalisations des approvisionnements, mais aussi des changements des comportements de consommation. 

 

Le redéploiement s’est opéré au profit des consommations de services, des loisirs, de la santé ou encore de la construction, des secteurs largement abrités et dans lesquels interviennent un très grand nombre de TPE.

 

♦ D’un point de vue territorial, cette bascule de l’emploi en faveur des secteurs abrités n’a pas été sans conséquence. Dans de nombreux bassins industriels, petites villes, bourgs et espaces ruraux, les emplois créés par les activités localo-centrées n’ont pas suffi à compenser les pertes d’emplois exposés. Une rétrospective sur quarante ans (1975-2015) réalisée par Olivier Portier a montré que dans les territoires les moins denses (intercommunalités les plus rurales), l’essor des emplois de la sphère présentielle (451 000 emplois) est juste parvenu à compenser les pertes d’emplois exposés, liés à la sphère dite « productive concurrentielle » (451 000 emplois gagnés d’un côté, pour 438 000 perdus de l’autre). alors que la croissance de l’emploi à l’échelle nationale était de 23%, en lien avec la croissance démographique et l’essor de l’emploi féminin.  Seul le tourisme, combiné avec des activités de loisirs (culture, sports, bien-être…), a pu jouer un rôle de relais de croissance dans les destinations au plus fort potentiel.

 

♦ Qu’en est-il des taux élevés de créations d’entreprises pour contribuer à faire baisser les taux de chômage ou à faire augmenter le taux de l’emploi 

Une forte corrélation des 2 dynamiques est constatée dans certains secteurs comme le Var, les Bouches-du-Rhône, la Gironde ou le Doubs, alors que d’autres espaces affichent des taux élevés de créations d’entreprises tout en subissant des évolutions négatives de l’emploi (Cher, Indre-et-Loire, Aisne, Oise…).
De fait dans de nombreux quartiers populaires, notamment en QPV, on constate des volumes conséquents de créations d’entreprises (avec notamment des chauffeurs VTC et des activités de livraison) qui ne durent pas voire n’ont jamais produit de recettes. Cela confirme la nécessité de recentrer le regard non sur l’acte de création mais sur le premier recrutement et les premières cotisations sociales.

⇒ Facteurs d’évolution.

♦ L’accompagnement : Au cours des 2 dernières décennies, celles-ci ont profité d’un maillage très dense et professionnalisé de structures d’accompagnement à la création d’entreprises. À partir d’initiatives personnelles ou d’associations, des réseaux nationaux (tels qu’Initiative France, le mouvement Entreprendre, l’ADIE…) ont vu leurs implantations territoriales se multiplier en un quart de siècle et leur activité changer d’échelle. Ils proposent des prêts ou des avances remboursables, du conseil et du parrainage par des pairs, des facilités…Forts de centaines d’implantations locales, de milliers de bénévoles et de centaines de milliers d’entrepreneurs accompagnés, ces différents réseaux se sont professionnalisés dans leurs méthodes et ont largement contribué à l a diffusion d’une nouvelle culture entrepreneuriale dans les territoires. Ils sont entrés en synergie avec la structuration progressive d’une offre de capital-investissement, orientée vers les projets à potentiel de développement rapide mais aussi avec des réseaux à dominante thématique (coopératives, économie solidaire, mécénat…). Ce nouvel écosystème d’accompagnement ne laisse guère de territoires sans possibilité d’accompagnement structuré.

 

En parallèle se sont également renforcées les offres d’accueil, temporaires ou pérennes, des créateurs (pépinières et hôtels d’entreprises, incubateurs et couveuses, structures d’amorçage, technopoles), appuyés ou générés par des collectivités locales. Des réseaux encore plus structurés se sont affirmés à travers les clusters, réseaux collaboratifs organisés autour de spécialisations productives et de chaînes de valeur. TPE, PME, ETI, filiales ou établissements de grands groupes se retrouvent dans ces organisations interentreprises constituées autour d’une orientation commune de produit ou de marché. Leur fédération nationale, France Clusters, rassemble 300 clusters, auxquels sont affiliées 80 000 entreprises, dont une majorité de TPE et de PME, pour 1,5 à 2 millions de salariés agrégés.

 

Depuis 20 ans se sont multipliés les clubs d’industriels et d’entrepreneurs, avec l’appui fréquent des chambres consulaires, des collectivités et des fédérations patronales locales. Plusieurs milliers de ces clubs servent de lieux d’échange locaux ; à titre d’exemple, dans les Hauts-de-France, 300 clubs rassemblent quelque 15 000 entrepreneurs.

 

♦ Le profil des créateurs d’entreprise a également changé :

La moitié des projets sont portés par des personnes de moins de 40 ans. La montée en puissance de jeunes diplômés issus des études supérieures et de grandes écoles (28% disposent d’un diplôme d’ingénieur ou de troisième cycle universitaire). Une création sur trois est le fait d’une personne expérimentée, ayant déjà créé une ou plusieurs entreprises par le passé. Des « serial entrepreneurs » combinent plusieurs projets simultanés ou successifs (dans une logique de création-développement-cession), de même que se développent des projets collaboratifs de création en équipe.

⇒ 2 conclusions opérationnelles.

♦ Ces constats invitent à développer des stratégies adaptées au public cible des TPE, mises en œuvre au plus près des territoires et centrées sur les phases post-création pour conforter la propension des TPE à recruter, pour renforcer des synergies interentreprises et générer des démarches collaboratives pour sécuriser leurs modèles d’affaires (offres d’interface de type market place, accès à la commande publique, activation des relations d’affaires croisées
entre TPE).  

 

Aujourd’hui diluées dans les statistiques des microentreprises, les TPE doivent redevenir un sujet d’étude spécifique afin de mieux en saisir l’hétérogénéité et les dynamiques globales, en observant leurs évolutions sur longue période et leurs diverses contributions aux économies territoriales.

 

Pour en savoir davantage : https://institut-terram.org/

 

SOMMAIRE

Qu’en est-il des seniors sur le marché du travail ?

Source : enquête Emploi menée en continu sur l’ensemble des semaines de l’année, auprès des personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire (c’est‑à‑dire hors foyers, hôpitaux, prisons, etc.).

 

Le taux d’activité des 60-64 ans est en hausse à 41,6% ; 13% continuent à travailler après liquidation à leurs droits à la retraite.

⇒ Les seniors entre travail et retraite

La participation des seniors au marché du travail n’a cessé de croître au cours des dernières années ; entre 2018 et 2023, le taux d’activité des 55‑59 ans a augmenté de 2,5 points (80,9% en 2023) ; celui des 60‑64 ans (41,6%) a crû de 6,2 points sur ces cinq années, dont +2,7 points en 2023 (son plus haut niveau depuis 50 ans).

Le taux d’activité des 55‑64 ans demeure toutefois en deçà de la moyenne Européenne (67% vs 61,7 en France et 76,4 en Allemagne).   

 

En moyenne en 2023, 43% des personnes entre 55 et 69 ans sont en emploi (4% cumulant emploi et retraite) et 43% sont retraités sans emploi ; les 14% restants, « ni en emploi ni à la retraite » (NER), sont soit au chômage (2%), soit inactifs sans percevoir de retraite (11%).

 

A 55 ans, 81% sont en emploi, 4% au chômage, 14% inactives sans être à la retraite et 1% à la retraite sans emploi.

À 61 ans, le taux d’emploi diminue à 53% ; 24% sont NER (la santé ou le handicap étant la principale raison d’inactivité, suivie pour les femmes par le « souhait de rester au foyer ») et 23% sont à la retraite.

À 69 ans, 91% sont retraités, seulement 6% en emploi (la majorité cumulant emploi et retraite), et 3% sont NER.

⇒ 13% des personnes continuent à travailler après la liquidation de leurs droits à la retraite.

♦ Quelles personnes sont concernées ?

Elles sont moins nombreuses parmi les personnes peu ou pas diplômées (9%) que parmi les diplômés de l’enseignement secondaire (12%) et surtout du supérieur (18%).

Par ailleurs, les personnes qui ont liquidé leurs droits à la retraite à l’âge de 63 ans ou plus continuent plus souvent de travailler dans les six mois qui suivent (18%).

 

Un tiers des indépendants continuent à travailler pendant les six mois qui suivent le début de la perception de leur pension. C’est le cas des commerçants (33%), des artisans (25%) ou des agriculteurs (23%), notamment dans l’attente d’une vente de l’outil de travail. 42% des professionnels libéraux continuent à travailler après la liquidation de leurs droits.

 

Parmi les salariés, 10% continuent à travailler après la liquidation de leur retraite : les cadres (12%), les employés (12% dont 20% les personnels de services directs aux particuliers comme les personnels de ménage, les assistants maternels, 26%), plus que les ouvriers (7%). 

Les femmes continuent moins souvent à travailler après la liquidation de leurs droits que les hommes (11 contre 15%) ; mais à caractéristiques sociodémographiques égales, le taux est identique à celui des hommes. 

 

♦ Travailler après la retraite : 2 raisons principales.

38% le font par nécessité de percevoir un revenu complémentaire, et 36% car elles retirent de la satisfaction de leur travail, que ce soit parce qu’elles aiment travailler (21%) ou pour le contact humain et la vie sociale (15%).

Près des 2/3 des retraités qui continuent à travailler par nécessité sont des employés (30%), des professions intermédiaires (18%), des ouvriers (16%).

Les indépendants et les cadres déclarent bien plus en retirer de la satisfaction (36 et 22%).

 

46% sont diplômés du supérieur (vs 24% de ceux qui continuent à travailler pour un motif financier) ; ils ont aussi plus souvent fini leurs études tardivement et pris leur retraite plus tardivement, à 63 ans ou plus (39% contre 23).

 

Le motif financier est davantage évoqué par ceux qui ont des contraintes financières (23% un emprunt immobilier en cours), le fait d’être locataire (21%), le fait d’avoir un enfant à leur
domicile (17%), ou parce que leur conjointe ou conjoint travaille encore (5%). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7767424

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En 2022, les dépenses en faveur de l’emploi atteignent 178,7Md€.

55% des dépenses visent à réduire le coût des salaires, 1/4 pour compenser les pertes de revenus, et seulement 20% pour former et accompagner.

 

♦ 81% des dépenses publiques visent à abaisser le coût du travail : pour l’employeur (87,7 Md€), pour l’employé dont le soutien au revenu en cas de chômage ou de réduction d’activité et la prime d’activité (56,7 Md€) ; par ailleurs, 27,7Md€ (15,5%) sont consacrés à la formation (dont l’alternance) et 6,5Md€ (3,6%) à l’accompagnement de personnes sans emploi (dont le financement de France Travail).

 

Noter que 1,9Md€ sont consacrés directement aux petites entreprises et à la création d’entreprises (1,1% des dépenses), nombre de mesures générales bénéficiant aussi à ces entreprises.

 

♦ La baisse entamée en 2021 se poursuit (–7,7% en 2022 en € constants, après –2,6%), mais les dépenses demeurent supérieures à leur niveau d’avant-crise.

 

Cette diminution  est portée principalement par le recul des dépenses en faveur du soutien au revenu (indemnités chômage entre -10 et -16% et indemnités pour activité partielle avec -90%), avec une baisse globale de 29% (15,5Md€) et une baisse relative aux mesures prises pendant le covid (-69% et seulement 2,4Md€).

 

Au contraire, les dépenses les plus importantes ont augmenté de 13% (5,6Md€) pour les allègements généraux sur les bas salaires, et de 13% (2,2Md€) au profit de l’alternance.

Les allègements généraux sur les bas salaires ont augmenté du fait à la fois de la revalorisation du Smic (3 hausses en 2022, conduisant à une hausse globale de 5,6%), et d’une hausse des seuils des dispositifs, ce qui a pu rendre éligibles des salariés qui ne l’étaient pas jusqu’alors. 

 

Les dépenses pour les petites entreprises ont augmenté de 182M€, dont +322M€ pour les mesures spécifiques aux petites entreprises (exonérations de cotisations patronales sur les heures supplémentaires pour les entreprises de moins de 20 salariés et réduction du taux de cotisation maladie des travailleurs indépendants), alors qu’elles baissaient de 140M€ pour les mesures en faveur de la création d’entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/depenses-en-faveur-de-lemploi-et-du-marche-du-travail-en-2022

SOMMAIRE

Qui sont les créateurs de 2022 ?

Sources : le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) permet d’observer et de suivre une génération de nouvelles entreprises tous les 4 ans. L’interrogation du 1er semestre 2022, restreint aux entreprises qui ont vécu plus d’un mois, a concerné 70 000 entreprises créées au 1er semestre 2022 et interrogées en novembre 2022. Ces dernières seront de nouveau enquêtées en 2025 et 2027. 
Noter que seule l’enquête Sine permet de connaitre l’ensemble des profils des créations et de leurs créateurs ; malheureusement à ce jour la parution de cette note ne fournit pas la globalité des données disponibles à l’Insee.

 

Assez peu de différences avec les créateurs de 2018.

⇒ La forme juridique des créations 2022.

Selon le fichier SIDE (Système d’Information de la Démographie des Entreprises), alimenté principalement à partir de données issues du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant notamment du répertoire statistique Sirus, en 2022, 60,9% ont été créées sous le régime de la microentreprise, 27,6% sous forme de société et 11,5% sous le statut d’entreprise individuelle autre.

 

Parmi les microentrepreneurs immatriculés en 2022, 65% n’auraient pas créé leur entreprise sans l’existence de ce régime, contre 57% en 2018. Selon ces créateurs, ce régime présente les avantages de la simplicité des démarches administratives (les 2/3),et celle de la fiscalité du régime (60%) ; à l’inverse la couverture sociale leur semble moins avantageuse (36%), de même que l’impossibilité de déduire les charges l’investissement, la TVA et les charges déductibles du chiffre d’affaires (33%), le fait des cotisations sociales calculées sur le chiffre d’affaires (24%) et les seuils de chiffres d’affaires trop bas (22%).

 

Parmi les créateurs d’entreprise individuelle hors régime du microentrepreneur, 19% motivent leur choix par le fait de pouvoir déduire les frais ; 17% citent la non-éligibilité de la profession au régime de microentrepreneur (36% de ces créateurs exercent une profession libérale réglementée telle celle d’avocat, d’expert-comptable, de médecin, de notaire, etc.).

 

Concernant les créateurs de société, le créateur est seul à l’initiative de son projet dans 60% des créations, mais dans 10%, trois personnes ou plus portent le projet de création.

⇒ Le profil des créateurs.

♦ Les femmes représentent 40% des créateurs d’entreprise. Elles sont minoritaires parmi les créateurs de société (25%).

 

Les secteurs de création les plus féminisés sont très élevées pour un 1er groupe d’activité avec les activités de services aux personnes (66% sont des créatrices vs les hommes 34) et la santé, action sociale et éducation (62,5), proche de la moyenne dans un second groupe (industrie 51%, services aux entreprises 45, commerce 44, HCR 40, activités immobilières 40). Par contre les hommes sont bien plus présents dans la construction (96%), le transport/entreposage (89, où une large majorité des créations relèvent d’activités de livraison à domicile, exercées par des microentrepreneurs.), l’informatique/communication (77), les activités financières (77) et les HCR (60).

 

 

♦ Comme en 2018, 60% ont moins de 40 ans. 38% des microentrepreneurs ont moins de 30 ans, contre 32 pour les autres entreprises individuelles et 14% pour les sociétés.

Les secteurs où les créateurs sont les plus jeunes sont le transport, où 79% des créateurs ont moins de 40 ans, l’informatique-communication (74%) et l’enseignement (71%).

Les femmes sont un peu plus jeunes que les hommes (33% ont moins de 30 ans vs 29,4 pour les hommes), alors que ces derniers sont plus âgés (19,3% ont 50 ans et plus vs 15,9 les femmes) ; femmes et hommes sont à égalité entre 30 et 50 ans (51,1 vs 51,3 les hommes). 

 

♦ En terme de situation antérieure avant la création, 52% étaient en emploi, 25,5% au chômage, 11% étaient étudiants, et 10% inactifs.

34,6% étaient salariés dont 29% du privé (à proximité quelque soit la forme de création) ; par contre 12,9% des créations d’entreprises individuelles autres venaient du public (vs 2 à 6% pour les autres formes). Par ailleurs, 17,7% étaient préalablement chefs d’entreprise (39,1% les créateurs sous forme de société),
25,5% étaient au chômage, dont 15,7% depuis moins d’un an (10,5 pour les entreprises individuelles autres) et 9,8% de plus d’un an (11,4% pour les microentrepreneurs vs 6,5 à 7,5% pour les autres),  

10,7% étaient étudiants dont 6,5% encore en études (9,2% les autoentrepreneurs) ; les étudiants en sortie d’études (3,6%) créent plus souvent en entreprise individuelle autre (9,2%),

-10,4% étaient “inactifs”, dont 7,3 sans activité professionnelle et 3,1retraités.

52% déclarent une formation reçue dans le supérieur (dont 23,6% bac+5 et au-delà, 15,3 bac +3 et 4, 13,2 bac +2) ; 22% ont le bac et 19,4% le CAP/BEP (dont 15,4% le CAP, 3,1 le brevet des collèges, 0,9 le certificat d’études) ; 6,5% n’affichent aucun diplôme.

Les créateurs les plus diplômés sont plus nombreux parmi les créateurs de société et, dans une moindre mesure, parmi les créateurs d’entreprise individuelle hors microentrepreneurs. Ils sont également très présents dans les secteurs des services aux entreprises et dans les activités financières et d’assurance. À l’inverse, les créateurs sans diplôme sont surreprésentés dans le transport où 18% n’ont aucun diplôme (livraison à domicile).

♦ 8 sur 10 créent une entreprise pour la première fois (vs 7 sur 10 en 2018), notamment chez les créateurs d’entreprise individuelle.

Dans 3 cas sur 10, la création est réalisée dans un contexte de reconversion professionnelle, notamment dans les activités de services aux ménages (5  sur 10) et dans celui des activités immobilières (4 sur 10).

 

37% exercent une autre activité rémunérée en plus de leur nouvelle activité. Cette situation est plus fréquente chez les microentrepreneurs (41%). 

 

♦ En termes de motivation, 43% évoquent le souhait de devenir indépendant, 28% la volonté d’augmenter leurs revenus, 27% celle de créer une activité qui a du sens et 7% le fait d’un sentiment de discrimination sur le marché de l’emploi salarié. 

13% déclarent que leur projet a été motivé par une opportunité de création (22% pour les créateurs de société). 

 

⇒ Les créateurs et leur entreprise.

 

♦ 36,5% n’ont engagé aucun moyen financier pour démarrer leur entreprise (surtout les entreprises individuelles, 46,5 ou 48,1% vs 7,5 pour les sociétés), 37,1% moins de 4 000€ (40,8% les microentrepreneurs, 32,3% les autres entreprise individuelles et 29,7% les sociétés). Si 18% ont engagé au moins 8 000€, ce sont les sociétés qui ont de loin réuni le plus (51% vs 15 pour les entreprises individuelles autres). 

 

46% disent été épaulés par leur entourage personnel, 16% par une structure d’aide à la création et 14% par leur entourage professionnel, alors que 35% n’ont reçu aucun appui extérieur.

Les principaux obstacles rencontrés concernent les formalités administratives (30%) et le fait de devoir réaliser seul les démarches (32%). 

 

♦ 64% sont sensibles à l’impact environnemental de leur entreprise. Pour la moitié d’entre eux, il s’agit même d’une préoccupation forte ou la raison de leur projet, alors que 24% jugent ne pas être concernés de par leur activité ; 12% sont indifférents à cette préoccupation.

La sensibilité environnementale est la plus forte dans les secteurs de l’industrie, de la construction et des HCR (75 à 80%).

 

♦ 41% ont engagé leur entreprise dans une logique de gestion économe et durable des matières premières, de l’eau et des fournitures (50% dans l’industrie et les HCR).
95% trient leurs déchets dont les 3/4 par préoccupation environnementale ; 75% font en sorte qu’ils soient réutilisés. 
Huit créateurs sur dix déclarent privilégier la proximité géographique dans leurs approvisionnements. 1/3 utilisent des modes de transport doux ou collectifs.

 

♦ 11% travaillent avec une ou plusieurs plateformes numériques de mise en relation (67% dans la livraison à domicile, 60% chez les taxis, et 21% dans les HCR). Pour les deux tiers de ces entreprises, cette activité constitue leur source principale de chiffre d’affaires (80% dans la livraison à domicile). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8231755

SOMMAIRE


  • Qui sont les créateurs de 2022 ?
    Source : "Huit créateurs d’entreprise sur dix fondent une entreprise pour la première fois", Insee Première N°2007, juillet 2024

Le nombre de créations d’entreprises au cours des 7 premiers mois de 2024 a progressé de 11,6% comparé à 2023.

Les progressions les plus importantes appartiennent aux transports, à “l’industrie” et aux HCR.

⇒ Une vision globale.

Entre juin et juillet 2024, le nombre de créations a progressé de 1,9%, avec ce qui est rare, une baisse au sein des microentreprises (-0,5%) et une hausse des entreprises individuelles autres (+13,6%). 

 

Entre juillet 2023 et juillet 2024 la hausse a été importante : +16,3% au global dont +18% pour les microentreprises, +13,5% pour les sociétés et +0,8% pour les autres entreprises individuelles. 

 

Enfin la hausse a été de 11,6% entre les 7 premiers mois de 2023 et de 2024, dont +13,3% pour les microentreprises, 9,5% pour les sociétés et 8,5% pour les autres entreprises individuelles.

⇒ Une approche par activité : comparaison des 7 premiers mois de 2024, comparés à 2023 au sein de 5 groupes aux évolutions proches.

 

-De fortes évolutions pour 3 activités que sont le transport, l’industrie et les HCR, tant en microentreprise (entre +30 et +33%) qu’en entreprise classique (14 et 15%),

-Une évolution un peu supérieure à la moyenne : l’informatique-communication et les services aux particuliers (qui connaissent une forte hausse au sein des entreprises classiques avec 19%)

-2 activités en situation difficile dans la conjoncture et pourtant en progression, proches de la moyenne des activités : la construction et le commerce,

-3 activités en hausse inférieure à la moyenne tant en microentreprise qu’en entreprise classique : les activités financières, de services aux entreprises et de santé/éducation,

-Une activité en nette chute, l’immobilier (-8,6%), toutefois en baisse modeste en entreprise classique (-4,4 vs -13,6 pour les microentreprises). 

SOMMAIRE

79% sont en emploi 6 mois après la fin de leur contrat de professionnalisation.

Méthodologie : depuis 2011, une enquête mensuelle est réalisée par la Dares auprès des sortants d’un contrat de professionnalisation pour collecter des informations sur la situation professionnelle des sortants du dispositif six mois après la fin prévue du contrat de professionnalisation.

 

79% sont en emploi, dont 51% en emploi salarié durable non aidé ; 16% sont au chômage. Ce contrat est un atout pour l’insertion dans l’emploi.

 

20% sont par ailleurs en contrat d’alternance ou dans un emploi salarié aidé, 7% dans un emploi salarié non durable (contrat de moins de 6 mois) non aidé et 1,4% en emploi non-salarié (entre 0,8 et 2,6% selon les caractéristiques). Les autres sont au chômage (16,4%), en formation (3,1%) ou inactifs (1,6%).

Ce taux de 79% est en progression de 5 points au regard de 2019

⇒ Les bénéficiaires

– Autant d’homme que de femmes.

 

– Les âges : 

68,5% avaient entre 16 et 25 ans au moment de leur entrée en contrat de professionnalisation ; 79% sont en emploi 6 mois après leurs sortie dont 49% en emploi durable et par ailleurs 49,5% chez le même employeur. 

31,5% avaient 26 ans et plus ; 77% sont en emploi, dont 55,5% en emploi durable et 60% chez le même employeur, un peu plus en emploi durable et chez le même employeur que les 16-25 ans.

 

– La situation au moment de l’entrée en contrat : 36% étaient en recherche d’emploi, 33% en emploi (tout type dont emploi aidé) et 28% en études.

Ceux en emploi au moment de leur entrée dans ce nouveau contrat sont plus souvent en emploi durable non aidé, à l’issue de leurs 6 mois de sortie (57% vs 47-49 les autres) ; par contre ceux qui étaient en recherche d’emploi lors de leur entrée en contrat sont plus nombreux à se retrouver au chômage (23% vs 12-13 les autres) ; toutefois 47% ont trouvé un emploi durable non aidé.

⇒ Les secteurs d’activité où ils ont été en contrat.

En termes d’activité, les taux d’emploi (taux moyen de 79%) sont plus favorables pour la construction (85%), l’industrie (83), un peu moins le tertiaire (78), mais au sein de ce secteur, les taux sont très favorables à l’informatique-communication (83%) et bien moins aux HCR (71), et au commerce (74).

 

3 activités ont les situations les plus favorables tant en emploi durable, en embauche chez l’ancien employeur et en poursuite dans le même secteur d’activité (l’agriculture, la santé et le transport), alors que 3 activités sont en situation nettement moins favorable (le commerce, les activités immobilières et surtout les HCR)

Noter que 73% des sortants de contrat de professionnalisation, qui sont en emploi six mois plus tard, restent dans le même secteur d’activité. 

⇒ 2 cas où le taux d’emploi durable non aidé est plus faible : 

Les 13% n’obtenant pas la qualification préparée connaissent un taux d’emploi inférieur de 22 points à celui des autres sortants (60% contre 82%). 

– 19% ont connu une rupture de leur contrat mais s’insèrent durablement (48% vs 52 pour les sortants sans rupture de contrat). Toutefois, ceux en rupture provoquée par l’employeur ont un taux d’emploi plus faible (59% vs 68 pour les autres en rupture) ; il est de 33% pour l’accès à un emploi durable non aidé (vs 52,5% pour ceux sans rupture).

Les sortants en rupture de contrat d’un commun accord avec leur employeur ont aussi un  taux d’emploi durable faible (37%) parce qu’ils enchainent très souvent un nouveau contrat d’alternance chez un autre employeur. 

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/insertion-lissue-dun-contrat-de-professionnalisation

 

 

 

SOMMAIRE

3 720 entreprises ont pratiqué une opération d’actionnariat salarié en 2021.

Sur les 3 720 entreprises pratiquant cette forme de redistribution, la moitié ont moins de 50 salariés, ne représentant toutefois que 0,5% de l’ensemble de leurs salariés.

 

En 2021, parmi les entreprises de 10 salariés ou plus et les sociétés cotées de moins de 10 salariés, 3 720 entreprises (38% sont le fait d’entreprises cotées), employant 1,424 million de salariés, mettent en place au moins une opération d’actionnariat salarié en 2021. Elles représentent 1,5% des entreprises de ce champ et 4,9% de l’ensemble de leurs salariés. Ainsi, 719 900 salariés bénéficient d’au moins une opération d’actionnariat salarié en 2021.

 

L’actionnariat salarié est plus fréquent dans certaines activités : dans l’industrie (9,2% des salariés de ce secteur) que dans la construction (6,5%) et le tertiaire (3,6%). Mais dans le tertiaire, 2 secteurs se différencient : les activités financières et d’assurance (16,2%), ainsi que l’informatique communication (15,2%). 

 

L’actionnariat salarié est davantage présent dans les entreprises de grande taille : les salariés des entreprises de 1 000 salariés et plus sont 11,8% à être concernés, loin devant ceux des entreprises de 250 à 1 000 salariés (3,6 à 4,2%), et plus loin encore de celles de 50 à 250 salariés (1,6 à 2,1%) et des moins de 50 salariés (0,5% de leurs salariés), ce dernier groupe étant toutefois celui qui totalise la moitié des entreprises concernées. 

 

La forme la plus répandue d’actionnariat salarié est l’acquisition d’actions dans le cadre d’un plan d’épargne entreprise (PEE) « en direct » ou via un fonds commun de placement collectif (FCPE). Toutefois, 52% le font sans recourir au PEE ; 33% mettent en place une attribution gratuite d’actions, des bons de souscription de parts de créateur d’entreprise, des stock-options ou une combinaison de ces opérations.

 

74% des entreprises effectuant de l’actionnariat salarié mettent également en place au moins un dispositif d’épargne salariale (participation, intéressement, plan d’épargne entreprise, ou plan d’épargne retraite collectif).

Le cumul de l’actionnariat salarié avec les dispositifs d’épargne salariale s’il est beaucoup plus fréquent dans les entreprises de grande taille, l’est aussi au sein des moins de 50 salariés. 54,4% des entreprises de moins de 50 salariés pratiquant l’actionnariat salarié mettent en place parallèlement un ou plusieurs dispositifs d’épargne salariale.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/b39cb7663cd5d431fd810b5557b7afe9/Dares_R%C3%A9sultats_Actionnariat_salari%C3%A9_2021.pdf

 

 

SOMMAIRE

La précarité des indépendants.

Préalable : les données chiffrées utilisées ici sont celles relatives aux indépendants (hors les autoentrepreneurs, mais ils sont souvent agglomérés aux autres indépendants) et recouvrent habituellement cumulés les agriculteurs, artisans et commerçants, et autres chefs d’entreprise en entreprise individuelle ou à gérance majoritaire, excluant pour certaines données les libéraux. Le plus souvent les données ne sont pas les plus récentes, faute de publications nouvelles, manifestant l’intérêt limité de nos institutions pour les TPE.

 

Un vaste tour d’horizon sur ce qui peut expliquer la précarité des indépendants.

 

Définition de précaire « Dont l’avenir, la durée, la stabilité ne sont pas assurés. »

 

♦ La précarité financière :

-Le niveau de revenu des indépendants (selon leurs déclarations sociales ou fiscales) :

En 2022, les indépendants (hors autoentrepreneurs) ont un revenu mensuel moyen de 3 800€, (5 480€ pour les libéraux, vs 2 520€ pour les autres, 2 fois plus pour les libéraux), dont 11% de revenus nuls ; mais 52% déclarent un revenu au plus égal à 2500€ ; 22% gagnent moins de 1 300€ et 13% ont des revenus nuls ou déficitaires.

 

Quelques exemples hors microentrepreneurs : livraison à domicile (730€), commerce de détail sur les marchés (810€), taxi (1430€), coiffure (1510€), réparation hors auto (1590€), restauration (1 900). les moins de 30 ans (2 035€).

52% appartiennent au groupe des artisans-commerçants non employeurs et affichent un revenu moyen de 1800€ et les moins de 30 ans (2 035€).

Pour mémoire : ce sont 630€ mensuels pour les microentrepreneurs (1 sur 2 déclare moins de 320€).

 Source https://www.urssaf.org/files/Statistiques/Nos%20%c3%a9tudes%20et%20analyses/Travailleurs%20ind%c3%a9pendants/Nationale/2024/Stat_Ur_381.pdf

 

-Le taux de pauvreté (en dessous de 60% du niveau de vie médian, soit 1 2316€ mensuels) est en 2023 de 14,4% en moyenne ; il est de 18,3% pour les indépendants (les autoentrepreneurs sont à priori inclus ; par ailleurs, il s’agit de la globalité des revenus, cumulant notamment des revenus salariés complémentaires ou du conjoint) et 6,3 pour les salariés (13,9 pour les ouvriers et 12,1 pour les employés). 29 à 36% des indépendants sont considérés comme gagnant très peu.

Source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8216285

 

♦ La pérennité de l’entreprise :

 

Le taux de pérennité des indépendants classiques est à 3 ans de 82% (75 pour les entreprises individuelles et 84 pour les sociétés tout type). Pour les entreprises individuelles, il passe de 88% à un an (12 points de décrochage) à 80 à 2 ans (8 points de décrochage) et 75 à 3 ans (5 points de décrochage). Le cap le plus difficile est celui de la 1ére année.

 

Pour les sociétés, ce n’est pas entre le démarrage et la 1ére année ((-3 points), mais ensuite : entre la 1ére et la 2éme année (-6 points) puis entre la 2éme et le 3éme année (-7 points).

 

Le tout début de la création de l’entreprise est ainsi facteur de précarité : le chiffre d’affaires évolue fortement avec l’ancienneté :

 

Qui cessent davantage du fait de difficultés économiques ? Les moins diplômés, ceux exerçant dans des activités peu rémunératrices ou des localisations peu favorables au développement d’entreprises, ceux ayant très peu investi financièrement, ou ayant peu investi dans la préparation et l’accompagnement du projet.

Prudence dans la comparaison des taux globaux de pérennité et ceux obtenus par France Active : il faudrait comparer des populations comparables (plus de chômeurs, de femmes, de créations en situation difficile chez France Active).

Source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7653231

 

♦ Autre approche, celle des défaillances : elles sont 57 729 en 2023. 11% seulement sont des entreprises individuelles. La majorité de défaillances sont donc le fait de société.

Les moins de 3 salariés sont 73% et connaissent une liquidation judiciaire immédiate pour les 3/4. Par contre, les moins de 3 ans d’ancienneté ne sont que 14% des défaillances : les 6 ans et plus regroupent 57% de défaillances.

Source : https://www.altares.com/2024/01/18/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-4eme-trimestre-et-bilan-2023/

 

♦ La santé des dirigeants

-Note dominante : l’entreprise passe avant la santé du dirigeant pour 74%. 37% ne jugent pas leur santé prioritaire. Un sujet de précarité !

Si 83% s’estiment être en bonne santé, ils ne vont chez le médecin qu’en cas de problème.11% ne vont jamais chez le médecin. 

72% des femmes ont repris leur activité avant la fin de leur congé maternité (34% ont repris moins d’une semaine après la naissance).

L’équilibre vie professionnelle/vie personnelle : 37% disent avoir difficulté pour y faire face, dont 15% beaucoup. La grande majorité vit en couple ; fait positif, les divorces y semblent moins nombreux que dans la population Française. Un autre atout, l’apport financier, sécurisant d’un conjoint salarié, une situation bien plus fréquente que dans le passé.

 En moyenne, ils travaillent 46 heures par semaine : 74% plus de 40 heures (dont 43 plus de 50 heures), et 17% moins de 35 heures.

Source : https://fondation-entrepreneurs.mma/FCKeditor/UserFiles/File/FondationMMA_BPILab_Etude_Dirigeants_Maladies_Longues_2024_VDEF.pdf

 

♦ Congés : aucun pour 1/3 ; les 2/3 prennent des congés dont 14% au plus une semaine, 23% de 1 à 2 semaines, 21% de 2 à 3 semaines ; 7% envisagent plus de 3 semaines.     

Enquête : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 71 – Juin 2022 (bayonne.cci.fr)

 

♦ Menaces et inquiétudes

Risque actuel de défaillance : 19% rencontrent des difficultés financières importantes ; parmi ces 19%, 35% (soit 6,7% des chefs d’entreprise répondants) disent craindre de déposer le bilan (22% dans les 6 mois ou 4,2% des répondants).

Sondage :  https://www.ifop.com/publication/le-barometre-de-conjoncture-des-tpe-vague-75/

 

Autres difficultés qui concourent à la précarité :

-L’absence de sécurité financière (65%),

-Le poids des charges et des impôts (60%),

-La quantité de travail que cela exige par rapport aux bénéfices retirés (41%),
-Le manque de couverture sociale (39%), 

Source : https://www.stello.eu/ressources/sante-mentale-9-entrepreneurs-sur-10-sont-heureux-mais-60-sont-trop-stresses

 

♦ Le profil du dirigeant et celui de l’entreprise « classique »

-28% un faible niveau de formation (13% ont le niveau BEP au plus, 15% celui de CAP), mais 56% un diplôme du supérieur,

-37% n’ont pas d’expérience dans le métier ou le secteur d’activité

-30% sont issus du chômage et de l’inactivité, alors que 41% viennent du salariat et que 29% sont déjà chefs d’entreprise ou l’ont été.

Selon l’étude BGE : https://www.bge.asso.fr/actualites/createurs-dentreprise-une-histoire-de-7-familles/

 

Le profil psychologique des porteurs de projets (parmi d’autres facteurs, tels que les ressources déployables, le secteur d’activité, la motivation à la création…) est déterminant dans le fait de passer à l’acte (s’immatriculer), de réussir à atteindre des résultats financiers à la hauteur de leurs espérances, ainsi que sur le vécu de l’exercice entrepreneurial.

Certaines qualités psychologiques (la propension à s’entourer, la tolérance au stress, la facilité à sortir de sa zone de confort…) semblent aider la réussite entrepreneuriale à court terme. D’autres semblent davantage servir une forme de résilience, qui permet de ne pas baisser les bras trop vite (la persévérance, le lieu de maitrise, l’ambition).

La motivation intrinsèque à la création d’entreprise (le fait de vouloir créer une entreprise parce que justement on apprécie cet exercice, le fait d’être indépendant, etc.) est déterminante dans le passage à l’acte.

Les projets se construisent manifestement sur un temps long

Enfin, niveau de vie, situation dans l’emploi avant de s’immatriculer, genre, diplômes influent marginalement sur l’appartenance à une famille.

 

Et autre point important quant au profil de la nouvelle entreprise : le montant d’investissement initial : 13% n’affichent aucun financement spécifique et 51% moins de 8 000€ ; c’est dire la faiblesse du financement initial.

On y trouve notamment des activités qui n’ont pas besoin de financement initial conséquent tels les services aux entreprises), mais aussi le sous-investissement de nombreux postulants (autocensure, manque d’ambition et de recul sur le projet, accès difficile au financement) ;

Source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4770853?sommaire=4621618

 

♦ L’aspect plus que positif de la préparation du projet et de son accompagnement

83% des créateurs accompagnés par France Active sont toujours en activité trois ans après leur financement. 

Dans l’étude du réseau des Boutiques de gestion de mars 2024, le chiffre d’affaires passe de 29 000€ la 1ére année à 40 760€ un an après, puis 55 000 les 2 et 3éme années et 75 000€ à 4 ans, alors que ces entreprises sont pour 70% le fait de chômeurs et pour 52% de CSP-

Et autre point extrêmement positif, la grande satisfaction des créateurs de l’avoir fait.

 88% disent être heureux de leur vie professionnelle. 86% n’envisagent pas de quitter ce statut, mais seuls 14% l’envisagent.

 Car les principaux avantages de leur statut : 

-La liberté de décision : organiser son emploi du temps comme souhaité (77%),

-Le développement de leurs propres idées en adéquation avec ses valeurs (55%),

Source : https://www.stello.eu/ressources/sante-mentale-9-entrepreneurs-sur-10-sont-heureux-mais-60-sont-trop-stresses

 

 Ou encore l’étude BGE, une histoire de 7 familles :

77% se donnent une note de 5 à 10 pour évaluer la réussite de leur projet de création (dont 57% de 7 à 10). 93% le referaient.

 

Ou encore selon l’étude d’Initiative France  Les entrepreneurs Initiative optimistes envers et contre tout – Initiativ.. (initiative-france.fr)

64% disent être plus heureux qu’avant leur implication comme dirigeant de leur entreprise et seulement 6% moins heureux.

Les entrepreneurs les plus récents sont les plus heureux de leur expérience entrepreneuriale : 69% contre 56 pour les plus de trois ans d’exercice.

Mais la rémunération ne suit guère en ce qui concerne leurs 1éres années d’exercice : 63% en sont insatisfaits, contre 35% de satisfaits.

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Défaillances d’entreprises en France : bilan au T2 2024 et perspectives”, BPCE, l’Observatoire, lu août 2024

“Où trouver les chiffres clés des budgets des collectivités locales ?”, Cedef, août 2024

“Dans le secteur privé, la moitié des salariés qui avaient un bas revenu salarial en 2011 sont dans la même situation 8 ans plus tard”, Insee Références – Édition 2024 – Dossiers “dans le secteur privé, la moitié des salariés qui avaient un bas revenu salarial) page 49-61

“Insertion professionnelle des apprentis de niveau CAP à BTS deux ans après leur sortie d’études en 2021, 71% sont en emploi salarié dans le secteur privé en juillet 2023”, Dares Résultats N°42, juillet 2024

“Les finances des collectivités locales en 2023”, DGCL Bis N° 185, août 2024

“Le chiffre du commerce extérieur : analyse du 2éme trimestre 2024”, Douanes, août 2024

“Chiffres clés de l’E-commerce de 2023”, Fevad, vu août 2024

“Observatoire du Commerce indépendant 2024”, Ankorstore, Conseil du Commerce de France, vu juillet 2024

” ÉTUDE COMPARATIVE INTERNATIONALE : Gouvernance, financement et adaptabilité de la formation professionnelle et de l’apprentissage”, DG Trésor, vu juillet 2024

“Annual Report on European SMEs”, UE, vu juillet 2024

 

SOMMAIRE

Les entreprises sont 40% à recourir aux RTT et 9% au compte épargne temps.

Méthodologie : entreprise de 10 salariés et plus du secteur privé non agricole en 2022.

 

La taille des entreprises et les secteurs sont déterminants pour le recours à ces modalités.

 

♦ Des jours de RTT dans 40% des entreprises de 10 salariés ou plus .
Les RTT sont plus fréquentes dans les entreprises de grande taille : dans 90% des entreprises de 500 salariés ou plus, 81 dans celles de 200 à 499 salariés, de 57 dans celles de 50 à 99 salariés et 34% dans celles de 10 à 49 salariés. Les petites entreprises ont plus souvent recours aux heures supplémentaires rémunérées lorsque des heures sont effectuées au-delà de la durée légale du travail .

 

♦ 8,6% des entreprises déclarent que leurs salariés ont la possibilité d’ouvrir un compte épargne-temps.
C’est davantage le cas des entreprises de 500 salariés et plus (57%), moins celui des 200-499 salariés (35), des 50-99 salariés (14) et encore moins pour les 10-49 salariés (5).

 

♦ 84% des entreprises travaillent 5 jours par semaine.

Seules 3,4% appliquent un rythme hebdomadaire de travail inférieur à 5 jours ; l’industrie et la construction sont plus concernées que les activités tertiaires (4% vs 3,2). 2,9% affichent un rythme supérieur à 5 jours.

Ce rythme de travail est plus fréquent dans les entreprises de relativement petite taille. En 2022, 3,7% de celles de moins de 50 salariés sont concernées, contre seulement 1,9% des entreprises de 500 salariés ou plus.

 

Le secteur de l’informatique-communication, celui des activités financières-assurance, des activités immobilières et l’industrie sont les plus concernés par les RTT et les comptes épargne temps  ; dans ces secteurs, la part de cadres est la plus élevée.

 

Pour en savoir davantage : 

SOMMAIRE

1,160 million bénéficiaires du compte personnel de formation en 2023.

Le compte personnel de formation a plutôt profité aux moins de 40 ans et aux moins diplômés. 

 

En 2023, 1 335 900 formations ont eu lieu dans le cadre du Compte personnel de formation (CPF), en baisse de 28% par rapport à 2022. Cette diminution intervient après l’introduction de plusieurs évolutions dans le dispositif au cours de 2022  : renforcement de la sécurité pour l’inscription en formation, déréférencement de certaines certifications, suppression des organismes de formation non certifiés Qualiopi, mise en place d’une nouvelle procédure d’enregistrement des organismes de formation, interdiction de la prospection commerciale non sollicitée.

 

Les entrées en formation en 2023 chiffrent 1 160 100 ; de fait, 12% des utilisateurs du CPF participent à au moins deux formations en 2023 (10% à 2, et 2% un peu plus). Par ailleurs, 1/4 des individus entrés en formation CPF en 2023 ont déjà mobilisé au moins une fois leur CPF entre 2020 et 2022.

⇒ Les formations.

♦ Selon les domaines de formation.

Les formations les plus importantes (pour plus des 2/3) concernent les transports-manutention-magasinage (34%, essentiellement les permis de conduire avec 23%), puis le développement des capacités d’orientation et d’insertion (14,5% dont essentiellement la création d’entreprise et les bilans de compétences), les langues vivantes (11,1%), et le secrétariat-bureautique (9%).

♦ Quelques caractéristiques des profils selon les domaines de formation.

– Les moins de 30 ans ; ils sont par ailleurs 45% à avoir suivi des formations au permis de conduire.

Les 3/4 ont au plus le bac. 43,5% sont localisés en Ile-de-France. 52% sont des femmes.

– En ce qui concerne la formation à la création d’entreprise, 59% ont moins de 40 ans (dont 36% de 30 à 39 ans) ; 56% ont au plus le bac (31% au plus le CAP). 80% ont suivi ces formations en France hors Ile-de-France. 51% sont des femmes.

– Pour les bilans de compétences, 68% sont des femmes ; 67% ont entre 30 et 50 ans ; 80% ont au moins le bac. 80% ont suivi ces formations en France, hors Ile-de-France.

– Les formations en langues étrangères ont été suivies à 52% par des femmes, pour moitié par des 30-50 ans ; 77% avaient au moins le bac (dont 60% au moins un bac +2). 68% l’on fait hors Ile-de-France.

– Les formations en informatique sont plutôt le fait des hommes (62%), des 30-50 ans (53%) et de ceux dont la formation initiale est au plus le bac (60%). 70% les ont suivies en France, hors Ile-de-France.

 

♦ Certaines formations, parmi les plus importantes, ont fortement diminué en nombre du fait des réformes prises en  2022 : citons celles relatives à la création d’entreprise (-69%), à la formation en bureautique (-55%), aux langues vivantes (-40%), alors que celles en informatique ont progressé (traitement des données et réseaux de transmission, +27%).

 

Selon les modalités de formation : 39% se font à distance, 37,5% en présentiel et 24% sous les 2 formes. Ce sont les formations à distance qui ont connu le plus de baisse en 2023, comparé à 2022 (-46%). Ce résultat est à mettre en relation avec la forte diminution des entrées en formation dans les domaines des langues étrangères, de la création d’entreprise, de la bureautique et de l’informatique, où les formations ont le plus souvent lieu à distance.

13,5% des formations ont été co-financées (essentiellement par l’utilisateur, 10,5%) ; 2% sont financées tout ou partie par France Travail, et 1% par d’autres financeurs (entreprises, conseils régionaux, Opco).

⇒ Les profils de ceux qui ont suivi des formations. 

 

Pour une explicitation plus lisible, je propose l’indicateur nombre de formés pour 100 000 personnes de la population active.

 

♦ En ce qui concerne le sexe, la proximité homme et femmes est proche, avec quasiment autant d’hommes que de femmes et un même chiffre indicateur (37,6 pour 100 000).

♦ En ce qui concerne les âges, les moins de 40 ans sont 57% ; 47 à 50 pour 100 000 ont moins de 40 ans, 35,5 pour les 40-50 ans et 23,5-26 pour les 50 ans et plus.

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♦ 60% des suiveurs de formation ont au plus le bac (ils sont 54,5% dans la population active) ; ce sont ceux qui ont davantage profité de ces formations (39-49 pour 100 000 pour les bac au plus vs 31-34 pour ceux de bac +2 et au-delà).

Selon les régions, l’Ile de France se différencie nettement des autres régions : ils sont 29% des bénéficiaires de formation, alors qu’ils ne sont que 19,4% de la population active. Ceci étant, selon l’indicateur observé, s’ils ont toujours en tête avec 46 pour 100 000, les régions du sud chiffrent entre 25 et 30 (35 pour Paca, 28 pour l’Occitanie, et 31 pour Rhône-Alpes).

Noter que la part des demandeurs d’emploi est stable (30% en 2022 comme en 2023).

 

Pour en savoir davantage : https://www.via-competences.fr/actualites/le-cpf-en-2023-une-baisse-des-entrees-enregistree

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