Archives mensuelles : mai 2024

Le bilan de la DGCCRF en 2023.

95 360 visites ont été effectuées, 66 240 établissements et sites internet contrôlés.

 

273 120 signalements ont été enregistrés en 2023 sur Signal Conso. 70% ont été lus ; 88% des agents y ont répondu. Ces signalements proviennent d’internet pour 51%, de magasin pour 38%, de téléphone pour 10%. 

⇒ Les types d’intervention.

68% des actions ont concerné la protection économique des consommateurs, 23% leur sécurité et 9% des actions relatives à la concurrence.

 

♦ Pour préserver le pouvoir d’achat, 48 346 visites ont été effectuées dans 36 519 sites internet, et établissements, donnant lieu à 10 325 avertissements.

 

La protection économique des consommateurs et la loyauté des pratiques commerciales ont conduits à vérifier les allégations d’origine et la qualité des produits : 43 enquêtes nationales ont été conduites, 54 800 établissements et sites internet ont été contrôlés au moyen de 76280 visites ; 17 130 avertissements, 6 875 injonctions administratives et 1 659 contentieux pénaux transmis au Parquet ont eu lieu.

 

– 1 540 établissements ont été contrôlés dans le cadre de l’enquête 2023 sur l’origine des produits non alimentaires ; un sur cinq était en anomalie. Pour le Bio, 2 127 entreprises ont été contrôlées ; plus de 30% présentaient des non-conformités (défaut de certification, d’étiquetage ou de traçabilité, pratiques commerciales trompeuses). 

 

– 154 des 236 syndics de copropriété contrôlés étaient en anomalie : contrat de syndic ne correspondant pas au modèle, facturation abusive de frais notamment.

 

Les établissements bancaires font l’objet d’enquête chaque année. Lacunes en matière d’information des consommateurs, frais d’irrégularités de fonctionnement ou d’incidents indus… : 39 des 181 établissements bancaires contrôlés étaient en anomalie. 

 

♦ Le contrôle de la sécurité des produits non alimentaires, une part importante de l’activité de la DGCCRF comprend la gestion des alertes de produits non conformes ou dangereux et le contrôle de la fiabilité des produits lors de leur première commercialisation :  916 alertes ont été émises sur des produits non alimentaires non conformes ou dangereux dont 247 jouets et accessoires de puériculture, 207 produits chimiques, 109 appareils électriques, 106 cosmétiques, dispositifs médicaux et articles d’hygiène. 

 

10 720 établissements et sites internet ont été contrôlés donnant lieu à 13 230 visites et 2 289 avertissements. Par exemple, les contrôles ont visé les marketplaces en ciblant ceux à forts enjeux de sécurité (jouets, articles de puériculture, appareils cosmétiques, etc.). Les analyses en laboratoire sur 152 produits ont montré la persistance de taux élevés de produits en anomalie (71%) voire dangereux (26%).

 

♦ La DGCCRF assure aussi la régulation concurrentielle des marchés, notamment en contribuant à l’élaboration de la réglementation. Elle lutte contre les ententes et les abus de position dominante et veille à la loyauté des relations commerciales entre les entreprises et à l’équilibre des relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs. Elle assure un accès équitable et transparent à la commande publique. 4 460 établissements ont été contrôlés, dont 766 sur les délais de paiement ; 710 avertissements ont été émis.

 

♦ La DGCCRF veille à la bonne information des consommateurs sur la durabilité des biens et services et accompagne le développement de nouveaux modes de consommation : dans ce cadre, 12359 établissements et sites internet ont été contrôlés, 15455 visites effectuées et  2087 avertissements donnés.

 

♦ Le développement du commerce numérique pose des questions sur la protection et la sécurité des consommateurs et sur l’équilibre des relations commerciales entre les grandes plateformes de commerce et les professionnels qui les utilisent pour commercialiser leurs biens et services. Dans ce cadre, 2017 établissements et sites internet ont été contrôlés ,2970 visites effectuées et  343 avertissements donnés.

La DGCCRF a accru la pression de contrôle sur les pratiques commerciales des influenceurs, qui promeuvent des produits et des services auprès de leur « communauté », en échange d’une contrepartie. 212 influenceurs ont été contrôlés en 2023, soit le double de 2022.

 

Pour en savoir davantage : https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/bilan-dactivite-2023-et-perspectives-2024-de-laction-de-la-dgccrf

SOMMAIRE

Les prix à la consommation augmentent de 2,2% sur un an et ceux des salaires horaires de 2,8%.

3 indicateurs d’évolution sur un an sont ici proposés : les prix à la consommation, les prix des produits en grande distribution et le cout horaire des salaires.

⇒ Les prix à la consommation augmentent de 2,2% sur un an.

En avril 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) accélère sur un mois : +0,5%, après +0,2% en mars. La hausse des prix s’explique par l’augmentation des prix des services ( transport et assurances surtout).  
Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 2,2% en avril 2024, après +2,3% en mars. Cette baisse de l’inflation résulte du ralentissement des prix de l’alimentation (+1,2% après +1,7%). 

 

Plus finement :

Les prix de l’énergie augmentent de 3,8% du fait des prix de l’électricité, même s’ils baissent légèrement, alors que ceux des produits pétroliers baissent de 0,7%. 

Ceux des services augmentent de 3% ; ceux du transport ralentissent (+0,6% après +3%), du fait du fort ralentissement des prix du transport aérien et de la baisse plus importante des prix du transport routier de passagers, alors que les prix des transports ferroviaires accélèrent sur un an (+6,2%).

Les prix des services de communication diminuent (-6,6%) en raison des services de téléphone mobile, alors que ceux des assurances augmentent nettement (+8,6%). 

-Sur un an, les prix de l’alimentation augmentent de 1,2% et ralentissent ainsi pour le treizième mois consécutif. La hausse des prix de l’alimentation hors produits frais s’atténue (+1,5%) ; la diminution du prix des produits frais s’atténue (-0,7%).

-Les prix des produits manufacturés baissent de 0,1% en avril 2024, après +0,1% en mars.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8182340#:~:text=Les%20prix%20des%20services%20augmenteraient,%2C2%20%25%20en%20mars).

 

Les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution augmentent de 0,8% sur un an.

Par contre, hors grande distribution, les prix des produits de grande consommation augmentent de 2,1% sur un an, après +2,9% en mars. En considérant l’ensemble des points de vente, les prix des produits de grande consommation sont en hausse de 1,2% sur un an, après +2,5% en mars.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8186470#:~:text=Compar%C3%A9s%20%C3%A0%20ceux%20du%20m%C3%AAme,2%2C3%20%25%20en%20mars.

 

Au 1er trimestre 2024, les salaires horaires augmentent de 2,8% sur un an, et le coût horaire du travail de 3%.

Cette hausse a été de 3,1% pour l’industrie, 2,7 pour les services et de 2,1 pour la construction.

Néanmoins, le dynamisme des salaires s’atténue par rapport au trimestre précédent, du fait de la baisse de l’inflation et de la baisse de la prime de partage de la valeur (490M€ ont ainsi été versés aux salariés au  trimestre 2024, vs 2,3Md€ au 4éme trimestre 2023 et 1,2Md€ au 1er trimestre 2023).

 

Le coût horaire du travail a évolué de 3% sur un an dont 3,5% dans l’industrie, 2,9 dans les services et 1,9 dans la BTP.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8186157#:~:text=Sur%20un%20an%2C%20les%20salaires,(%2B5%2C3%20%25).

 

SOMMAIRE

Dans les services à la personne (SAP) les entreprises privées surpassent désormais les associations.

Définition : les activités de services à la personne (SAP) sont définies comme l’ensemble des activités réalisées au domicile de la personne ou dans l’environnement immédiat de son domicile. Elles recouvrent des activités de la vie quotidienne, de la garde d’enfants, de support ou de services aux personnes âgées et handicapées. Les particuliers peuvent y recourir en tant que particuliers employeurs.

Pour exercer dans le secteur et faire bénéficier leurs clients de ces avantages, les organismes doivent déclarer leur activité sur la plateforme Nova.

 

L’activité des organismes de service à la personne se redresse (+6,9% par rapport à 2020), après une nette baisse en 2020 (- 8,2% par rapport à 2019), ne renouant toutefois pas avec son niveau de 2019 (- 1,8% entre 2019 et 2021).

⇒ Quel est l’importance des différents prestataires ?

En 2021, les entreprises privées rémunèrent 47,2% des heures prestataires (dont 1,6% les microentrepreneurs), vs les associations (45,3%) et les organismes publics (7,5%). Noter que les entreprises privées progressent au regard de 2019, où elles rémunéraient 43,1% des heures vs 48,4 pour les associations et 8,5 pour les organismes publics.

Les entreprises privées progressent aussi en nombre d’entreprises prestataires (+10,6% dont +31,8% pour les microentrepreneurs et +7,7% pour les autres entreprises privées), alors que le nombre d’organismes publics régresse de 12,2% et celui des associations de 4,2%.

⇒ Quels types de services rendent ces prestataires ?

Les associations et les organismes publics sont bien plus tournés vers les services aux personnes âgées et les handicapés (70 et 68%), alors que les entreprises le sont bien plus en direction des ménages et bricolage/jardinage et de la garde d’enfant.

Noter que les microentreprises sont plus présentes que les autres entreprises du privé dans le domaine du bricolage/jardinage, du soutien scolaire et de la garde d’enfant, qui sont davantage des tâches peu “industrialisées”.

Noter aussi que les organismes publics comparés aux associations sont plus présents dans les transports des personnes âgées et handicapées.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/948f766ab8f949def26fdc6693d0ea9a/Dares_DR_SAP_2021.pdf

 

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L’accès des entreprises au crédit au 1er trimestre 2024.

Une majorité d’entreprises indique une stabilisation voire une baisse du coût du crédit.

 

♦ Les nouveaux crédits d’investissement.
La proportion d’entreprises ayant demandé des nouveaux crédits d’investissement demeure stable à 19% pour les PME ; elle diminue de 6 points pour les ETI qui sont 22% à avoir fait une demande de crédit.
Les taux d’obtention pour ces demandes sont très élevés pour les PME comme pour les ETI : 98% pour les PME et 96% pour les ETI ayant demandé un prêt l’ont obtenu en totalité ou à plus de 75%.

Le taux d’obtention pour les crédits d’équipement demeure élevé pour toutes les tailles d’entreprises : 93% des PME et 89% des ETI ayant sollicité ce type de crédit l’ont obtenu (entièrement ou à plus de 75 %).

 

♦ Les nouveaux crédits de trésorerie.
La proportion d’entreprises ayant demandé des nouveaux crédits de trésorerie conserve son niveau bas pour les PME (5% contre 6 au T4 2023). Les demandes sont aussi en baisse d’un point à 5% pour les ETI.
Les taux d’obtention sont stables à un niveau élevé : 85% des PME et 87% des ETI ont obtenu leur crédit en totalité ou à plus de 75%.

 

♦  Lignes de crédit : les demandes sont stables pour les PME comme pour les ETI, 1/3 des PME et près de la moitié des ETI ayant fait une demande de ligne au cours des 12 derniers mois.
Ces demandes sont toujours largement satisfaites (entièrement ou à plus de 75%), à 95% des cas pour les PME et les ETI.
54% des PME ont utilisé des lignes de crédit ce trimestre (une diminution de 1 point par rapport au trimestre précédent) et 55% des ETI (une baisse de 6 points par rapport au T4 2023).

 

Evolution du coût du crédit : 54% des PME et 50% des ETI indiquent que le coût global du crédit est resté stable ou a diminué. Ceci représente une hausse de 14 points pour les PME et 22 points pour les ETI par rapport au T4 2023.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/statistiques/acces-des-entreprises-au-credit-2024t1

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Quelques compléments sur les créations d’entreprise en 2023.

Source : données brutes (non corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés) du Système d’information de la démographie des entreprises (Side), et sur les données du Code officiel géographique (COG), du recensement de la population (RP) et des Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), mises à disposition par l’Insee. 

Définitions :

– Calcul du taux de croissance annuel moyen (TCAM) : il représente le taux d’évolution moyen par an sur une durée de n années.

– Le taux de renouvellement correspond au rapport du nombre de créations d’entreprises sur le nombre d’entreprises existantes dans un territoire, tandis que la création pour 10 000 habitants s’obtient en rapportant le nombre de créations à la population principale d’un territoire. 

– La définition des créations d’entreprises s’appuie sur les concepts harmonisés au niveau européen. Elles correspondent aux nouvelles immatriculations relevant de l’un des cas suivants : création de nouveaux moyens de production, redémarrage d’une activité après une interruption de plus d’un an, redémarrage d’une activité après une interruption de moins d’un an, mais avec changement d’activité, reprise par une entreprise nouvelle des activités d’une autre entreprise s’il n’y a pas continuité entre la situation du cédant et celle du repreneur, en termes d’activité et de localisation.

 

L’étude est particulièrement intéressante pour situer l’évolution d’activités en forte croissance ou en décroissance et par ailleurs en ce qui concerne l’approche des différents types de territoire.

 

Rappel : 1 051 476 immatriculations nouvelles en 2023, en recul de 1% par rapport à 2022, retrouvant son niveau de 2021. 

⇒ Les créations par activités : 

Rappel : les activités scientifiques et techniques, les activités de soutien aux entreprises et le commerce de détail sont les premiers secteurs en nombre de créations d’entreprises avec 370 000 entreprises créées (35% des immatriculations de l’année).
Les activités de soutien aux entreprises (intégrant les entreprises de travail temporaire) sont le plus grand contributeur positif à la dynamique entrepreneuriale de l’année (+ 1,3 point de pourcentage), alors que les activités scientifiques et techniques, de loin le principal secteur en nombre de créations, connait une contribution négative (- 1,5 point). Le commerce de détail progresse de 0,4 point, mais numéro deux en 2022, la construction rétrograde à la quatrième position en nombre de créations d’entreprises et connait la plus forte contribution négative (- 0,7 point), autant que le commerce de gros qui a connu une forte baisse (- 24%).

J’ai retenu de cette étude des zooms sur quelque tableaux qui explicitent les évolutions des activités dans le champ des créations d’entreprise. les données détaillées par activité figurent déjà dans mes publications antérieures.

 

♦ Les 20 activités les plus nombreuses : 

12 concernent des services dont 6 des services aux entreprises (dont l’informatique), 4 des services aux personnes et 2 des activités financières et immobilières. Par ailleurs 3 sont le fait du commerce (surtout de l’E-commerce) et 2 le fait des transports (livraison à domicile et taxis). Ce sont essentiellement des activités relativement nouvelles et/ou en nette croissance dans  notre économie .

 

♦ Les 20 activités le plus en croissance : 

Les services aux entreprises (dont l’informatique) concernent 11 activités des 20 citées, confortant ce qui vient d’être dit dans la paragraphe précédent. On y retrouve aussi l’E-commerce et deux activités nouvelles d’actualité, la production d’électricité et l’hébergement de type gites ou Airbnb.

 

♦ Les activités en décroissance : 

Sans surprise, on y retrouve des activités “traditionnelles” comme le commerce, “l’industri”e ou la santé et l’action sociale (activités en crise), mais dans des activités fines ou des activités qui ont fortement cru dans un passé récent et en repositionnement (activités financières, immobilières, construction de maisons individuelles).  

⇒Une approche par type d’espace.

♦ Les régions : les différences sont peu importantes en ce qui concerne les évolutions 2022-2023 : entre -3,9 et +1,5, à l’exception de l’Ile-de-France, de la Corse en situation plus favorable et de Paca en situation la moins favorable à comparer à la moyenne métropolitaine hors Ile-de- France de -2,4%).

Elles le sont encore moins pour le taux de croissance annuel moyen (entre +5,2 et +6,7) en excluant comme précédemment l’Ile-de-France et la Corse, à comparer à la moyenne métropolitaine France hoirs Ile-de France de 6%).

Par contre, elles sont un peu plus signifiantes en ce qui concerne le taux de renouvellement et plus encore la densité pour 10 000 habitants.

Noter enfin le décalage avec les départements des Drom qui doivent être analysés en tant que Drom et non comparés à la France métropolitaine.

 

♦ Attractivité des zones urbaines : locomotives des créations d’entreprises en France ces 10 dernières années, les zones urbaines (denses surtout) ont contribué à la baisse des créations même si elles représentent toujours 85% de la création totale en 2023.
 
Les 22 métropoles françaises concentrent 41% de la création d’entreprise en 2023 (37% en 2012), une part constante depuis 2021. L’évolution y est moins favorable (-1,2% de créations en 2023 par rapport à 2022 vs -0,8% en dehors). La création d’entreprise est en baisse dans 19 métropoles. 

 

♦ Attractivité des départements : si la création d’entreprise a augmenté dans tous les départements en 2021, l’année 2022 a marqué le pas avec des créations en baisse dans 30 départements. Cette tendance se confirme en 2023 avec une baisse dans 53 départements, certains ayant connu une forte croissance sur les 10 dernières années.

De façon générale, la création d’entreprise est en baisse dans les départements du Nord, de la Côte Atlantique et du Sud-Est, tandis qu’elle reste dynamique dans le Bassin parisien et à l’est de celui-ci, ainsi que sur une grande partie de l’ex-Lorraine et au sud du Massif central.
L’étude propose un tableau récapitulatif des données par départements y compris pour les zones aidées.

 

La dynamique entrepreneuriale n’est positive que dans 47 départements ; elle n’est en accélération par rapport à la tendance de long terme que dans 7 d’entre eux (Creuse, Meuse, Lozère, Charente, Meurthe-et-Moselle, Haute-Corse et Guyane), ce qui correspond à un rattrapage puisque leurs taux de croissance sont inférieurs à celui de la France. Dans les 40 autres départements où la création d’entreprise est en hausse, le rythme d’évolution reste inférieur à celui des 10 dernières années. 

 

♦ Attractivité des territoires « aidés » : en 2023, 422 522 entreprises ont été créées dans les territoires « aidés », soit 4 créations sur 10 de l’année. Ces territoires recensent près de la moitié de la population Française, mais le nombre de création par tête y est plus bas qu’ailleurs (131 créations pour 10 000 habitants contre 181 sur les territoires « non aidés »). Le taux de renouvellement y est aussi moins élevé (172 créations pour 1 000 entreprises contre 189 pour les « non aidés »). Toutefois, les territoires « aidés » ont connu une baisse légèrement plus modeste que sur le reste du territoire (- 0,7% vs – 1,2%).

 

* Les zones d’aide à finalité régionale (AFR) concentrent le plus grand nombre de créations en 2023 (289 662 immatriculations, plus du quart de la création d’entreprise contre près d’1/3 de la population française vivant dans ces zones). La densité y est plus faible (133 pour 10 000 habitants) que celle des territoires « non aidés ». Même dans les communes classées « Action cœur de ville », où le poids de la création (11% de la création totale) équivaut à celui
dans la population (11% de la population habitent dans les ACV), la densité par habitant (149 pour 10 000habitants) reste inférieure à celle des territoires « non aidés », mais relativement proche de celle de la France tous territoires confondus (157).

 

* En ce qui concerne les Quartiers prioritaires de la politique de la ville, les données datent de 2021 (dernière année disponible) et se basent sur l’établissement et non l’unité légale, ce qui rend difficile la comparaison avec les autres types de territoires. 

En 2021, 86 432 établissements y ont été créés (8% des nouveaux établissements). La Seine-Saint-Denis concentre à elle seule 16% du total de ces créations en QPV, devant les Bouches-du-Rhône (8%), le Nord (7%), le Val-d’Oise (5%) et Paris (4%). La part de la création en QPV est très élevée dans tous ces départements, sauf à Paris ; elle représente 35% de la création d’établissement en Seine-Saint-Denis, 17% dans le Nord, 16% dans le Val-d’Oise, 15% dans les Bouches-du-Rhône, et seulement 4% à Paris. 

Avec un stock de 309 362 établissements installés dans les QPV en France en 2021, le taux de renouvellement des établissements en QPV est de 279‰, un taux largement supérieur à celui de la France tous territoires confondus (181‰). La densité est de 167 établissements pour 10 000 habitants, un chiffre qui dépasse en 2023 celui de la France entière (157).

 

* Les ZRR : 120 074 entreprises y ont été créées (un peu plus de 1 création sur 10). La création d’entreprise y progresse en un an de + 0,6%, faisant mieux que la moyenne nationale (- 1%) ; toutefois, l’évolution est bien plus faible que les +4,6% de croissance constatée en moyenne par an de 2012 à 2022.

 

* Attractivité des PVD (« Petites villes de demain ») : en 2022, 82 885 entreprises ont été créées dans les communes bénéficiant du programme PVD (8% de la création d’entreprise). Les PVD représentent plus de 30% de la création annuelle dans 5 départements (le Gers, la Haute-Loire, la Manche, la Lozère et le Cantal), alors que pour la moitié des départements, elles représentent moins de 13% de la création totale. Tous les départements comptent des PVD à l’exception de Paris et de sa petite couronne.
La création d’entreprise y a baissé de 0,4% entre 2022 et 2023, vs +4,8% en moyenne par an entre 2012 et 2022. La création d’entreprise est en croissance dans 47 départements, mais en recul dans 50 départements. 

 

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/observatoire/actualites/analyse-creation-dentreprise-2023

SOMMAIRE

54% des entreprise sont favorables à accueillir des élèves de 3éme pour leur initiation à la vie professionnelle.

Méthodologie : échantillon de 1031 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone entre le 9 et le 18 avril 2024. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Cette vague 91 de CCIFrance aborde brièvement la conjoncture, l’opinion des dirigeants face à l’impact des jeux olympiques pour leur entreprise mais plus pragmatiquement leur position quant à l’accueil potentiel des jeunes en 3éme au sein de leur entreprise.

⇒ Conjoncture.

Si l’indicateur d’optimisme baisse un peu en avril (indice 83 vs 84-87 entre janvier et mars), le degré de confiance pour l’activité de son entreprise pour les 12 prochains mois se maintient (72% vs 69-73 depuis le début de l’année et vs 62-75 en 2023).

18% comptent augmenter leur effectif, comme en mars, mais mieux entre octobre 2023 et février 2024 (14-15%), mais moins bien qu’entre janvier et septembre 2023 (19-26%).

⇒ Quid de leur estimation pour les jeux olympiques ?

16% se sentent concernés (dont 3% très) en tant qu’entreprise, notamment les 50 salariés et plus (31 concernés et 7 très concernés).

Ils sont toutefois 48% (dont 17 très) dans les villes qui accueillent les jeux (entre 43 et 56% selon la taille) ; 25% en attendent un impact positif, 27% un impact négatif et 47% aucun impact. 28% en profiteraient pour améliorer leur image de marque et augmenter leur notoriété, 20% pour développer de nouveaux marchés et 17% pour adapter leur organisation RH.

 

Quelle amélioration pour leur entreprise à l’occasion des JO pour ceux qui se sentent concernés ?  L’adaptation des jours et horaires de travail (50%), l’adaptation le planning des congés (42%), la création d’une offre commerciale dédiée (24%), la formation du personnel aux langues étrangères (11%), des travaux pour adapter les locaux (9%) et le recrutement de personnel supplémentaire (7%).

⇒ l’accueil des élèves de 3éme dans le cadre de leur stage d´observation en milieu professionnel.

54% le feraient (25% chaque année et 29% pas chaque année), dont 79% les 50 salariés et plus (47 et 32) mais aussi les 1-2 salariés 50% (21 et 29). Le secteur du commerce y est le plus favorable (59 dont 31 et 28), suivi par celui l’industrie (56 dont 30 et 26) et des services (55 dont 24 et 31) mais moins la construction (41 dont 10 et 31).

 

L’entreprise mettrait alors en place :

– Un tuteur désigné (71%, de 68 à 75 selon les activités et de 61 à 90% selon les tailles d’entreprise), 
 – Un temps de debriefing à la fin du stage (63% dont 57-64 et 56-76),
– Une liste de tâches simples à accomplir (62% dont 47-67 et 55-63, 55 étant le fait des 50 salariés et plus),
– Des documents pour présenter l’entreprise (42% dont 34-45 et 31-73, 31 étant le fait des 1-2 salariés), 
– Une liste des activités de l’entreprise à présenter (34% dont 27-27 et 27-37), 
– Des déplacements sur le terrain (28% dont 13-31 et 62 pour le BTP et 27-37),
– Un temps d’échange sur les processus de recrutement (CV, entretien, etc.) pour 15% (dont 10-18 et 12-28),

Aucune mesure n’est prévue pour 13%.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/actualites/grande-consultation-des-entrepreneurs-malgre-les-jop-paris-2024-le-moral-des-chefs-dentreprise-nest-pas-au-top

SOMMAIRE

Les créations d’entreprise des 4 premiers mois de 2024 progressent de 11,6% au regard de la même période de 2023.

Cette progression est de 13% chez les microentreprises, de 6% pour les sociétés.

⇒ Ce sont prés de 400 000 nouvelles créations au cours de ces 4 premiers mois.

64% sont le fait de microentreprises, 25% de sociétés et 11% d’autres entreprises individuelles.

Ces 4 premiers mois de 2024, comparés à ceux de 2023, ont été nettement plus favorables (+11,6%) que ceux de 2023 comparé à 2022 (-4,8%), y compris pour les microentreprises (13% vs -1,2 pour 2023/2022).

Ces 4 mois de 2024, comparés à la même période 2019 montre une progression de 31,4%, notamment pour les microentreprises (+49,5%) vs +26,2 pour les sociétés et +8,2% pour les entreprises classiques (sociétés + autres entreprises individuelles).

⇒ Les microentreprises ont progressé de 13% entre 2022 et 2024 et de 49,5% au regard de 2019.

Quasiment toutes les activités ont progressé en nombre entre 2019 et 2024, hors les transports (situation atypique du fait des livraisons à domicile), et les activités financières (la microentreprise ne se révèle pas comme une modalité adaptée). Par contre les services et “l’industrie” ont le plus progressé.

Entre 2023 et 2024, la progression est habituelle dans les services et l’industrie mais aussi plus étonnant dans les HCR et le commerce.

⇒ Les forte hausse dans les créations classiques sont le fait de “l’industrie” et des services.

Noter la forte évolution des activités financières et d’assurance, plus adaptées à cette forme juridique (contraintes règlementaires notamment). Noter la faible progression des activités plus “traditionnelles” comme la santé/éducation dont la progression est faible et les régressions connues dans la construction et le commerce au profit des microentreprises.

⇒ Une observation comparée du flux des créations (toutes, les microentreprises et les classiques).

Entre 2023 et 2024, la quasi totalité des activités, hors les activités immobilières touchées par la crise actuelle dans ce secteur, ont progressé, notamment les transports (qui s’inscrivent davantage dans les créations classiques), les HCR et comme toujours “l’industrie” et l’informatique.

 

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Quelques données sur les indépendants en 2022.

Source : Insee 

Les données par CSP traitent notamment des indépendants ou non-salariés ; toutefois les saisir dans leur totalité est ici impossible. Je me limiterais aux artisans commerçants et chefs d’entreprise de plus de 10 salariés et aux libéraux, intégrés pour la plupart dans le groupe des cadres (où l’on devrait rencontrer des chefs d’entreprise salariés mais non identifiés ici). En outre, certains CSP comportent à la fois des salariés et des indépendants (voir le tableau suivant).

 

Les indépendants se différencient souvent de l’ensemble des actifs (âges et horaires atypique de travail notamment) et entre eux (% de femmes, niveaux de diplôme). 

 

Si les cadres et les professions intermédiaires ont nettement progressé en nombre entre 1982 et 2022, les agriculteurs ont nettement régressé et plus modestement le nombre d’artisans, commerçants et chefs d’entreprise.

♦ Une approche plus fine des indépendants au sein de la CSP spécifique indépendants et libéraux :

– Alors que les femmes sont 49% des actifs, elles sont proches en ce qui concerne les commerçants (42%) et les libéraux (47%), mais éloignées chez les chefs d’entreprise de 10 salariés et plus (20%), les artisans (25%) et les agriculteurs (28%).

– En termes d’âge, les indépendants sont eu nombreux dans la tranche des 15-24 ans (entre 0,1 et 3,4% vs 9,7 pour l’ensemble des actifs) ; par contre, ils ont plus souvent 50 ans et davantage (entre 38 et 55% vs 32 pour l’ensemble des actifs).

– Enfin en termes de diplôme, les écarts entre indépendants sont importants : 94,5% un diplôme du supérieur pour les libéraux, 56% pour les chefs d’entreprise de 10 salariés et plus, 46% pour les commerçants vs 27 à 29% pour le artisans et les agriculteurs.

En termes d’horaires atypiques :

Les agriculteurs ont plus souvent que l’ensemble des travailleurs des horaires atypiques : la moitié d’entre eux déclarent travailler le soir, 1 sur 5 travaille la nuit, et près de 9 sur 10 travaillent le week-end. Ils effectuent plus de 54 heures de travail en moyenne par semaine, soit 20 heures de plus que la moyenne des personnes en emploi.

Dans une moindre mesure, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise travaillent plus fréquemment qu’en moyenne en horaires atypiques : 45% d’entre eux déclarent travailler le soir et 72% travaillent le samedi.

41% des cadres travaillent également le soir, les plus nombreux à le faire étant les professeurs et professions scientifiques (57 %) ainsi que les professions de l’information, de l’art et des spectacles (59 %).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8173452

SOMMAIRE

L’érosion de l’activité se poursuit selon les entreprises de proximité.

Source : enquête menée par l’Institut Xerfi pour le compte de l’U2P.

 

Après une fin d’année 2023 morose (-0,9%), l’activité a légèrement empiré au cours du 1er trimestre 2024 : -1,1% en volume par rapport au 1er trimestre 2023. 

 

-Tous les secteurs représentés par l’U2P sont concernés, y compris les professions libérales (-0,4%) qui affichaient encore une progression de chiffre d’affaires fin 2023.

* L’alimentation reste en zone négative (-1,9%) mais redresse la barre progressivement,

* La construction est en retrait de 1,5% :  les travaux d’entretien-rénovation passent dans le rouge alors qu’ils compensent habituellement la moindre activité en construction neuve,

*  Les HCR sont à peine moins impactés (-1,1%),
* Les activités artisanales de la fabrication et des services connaissent également un début d’année défavorable (-1%), résultant de la baisse de chiffre d’affaires plus marquée des artisans des services (-2,1%).

* Par contre, Les professions libérales du droit enregistrent une activité en hausse de 1,5% alors que celles de la santé se contentent d’une progression de 0,6% ; les professions des techniques et du cadre de vie accusent un recul de 2%.

 

-Les entreprises sans salarié sont les plus affectées, avec une contraction de 3,1%, tandis que les entreprises de plus de 10 salariés parviennent à limiter la baisse (-0,1%).

 

Pour en savoir davantage : https://u2p-france.fr/activite-des-entreprises-de-proximite-au-1er-trimestre-2024#:~:text=L’%C3%A9rosion%20de%20l’activit%C3%A9,au%201er%20trimestre%202023.

 

Et l’emploi dans ces entreprises de proximité ?

⇒ Une approche globale.

Les effectifs salariés sont 3 624 608 fin du 4éme trimestre 2023, soit – 5 444 salariés au cours de ce trimestre et -28 818 en évolution annuelle (-0,8%), alors que l’effectif global a augmenté de 407 210 depuis le début de 2018. Noter que l’artisanat connait une baisse plus marquée avec -1,1% en glissement annuel (- 21 713 emplois).

Les baisses les plus fortes en glissement annuel et en % sont localisées dans les agences immobilières (-10,1%), la construction de bâtiments résidentiels (-3,5%), les activités de santé humaine non réglementées (-3,1%), la maçonnerie générale, couverture, étanchéification (-3%). 

⇒ Une approche par grands secteurs d’activité.

♦ L’artisanat du BTP : c’est le secteur qui a perdu le plus d’emplois salariés (plus de 15.471 sur toute l’année 2023, soit un glissement annuel de -1.8%), alors que 113 433 emplois nets avaient été crées depuis début 2018. 

Le recul de l’emploi salarié concerne tous les secteurs, à l’exception des travaux de démolition, de terrassement, de forages et de sondages. Les secteurs de la construction des bâtiments et de la maçonnerie et couverture sont les plus touchés. 

 

L’artisanat de fabrication : le recul de l’emploi salarié s’intensifie pour le 5éme trimestre consécutif. La baisse enregistrée (-1,8% et -5 702 emplois en glissement annuel) est la plus importante depuis le 2éme trimestre de 2015 ; noter que depuis débit 2018, ce groupe d’activités a perdu 3 183 emplois. Le secteur de l’imprimerie est particulièrement impacté avec une diminution de 3,7% des effectifs.

 

♦ Les professions libérales du droit sont en baisse de 1,5% en glissement annuel avec -1 447 emplois, alors que la création nette depuis début 2018 avait été de + 1 537 emplois.

 

Les professions libérales techniques et du cadre de vie, longtemps moteur de croissance de l’emploi sont pourtant touchées par la décrue des emplois salariés depuis le second semestre 2023 (-1,5% en glissement annuel et – 10 651 emplois), à comparer avec les 116 807 emplois créés depuis début 2018. Toutes les activités présentent un glissement annuel négatif, à l’exception des activités comptables et des activités de conseil et de soutien aux entreprises. Les agences immobilières sont particulièrement impactées, avec un recul des effectifs de 10,1% par rapport à fin 2022.

 

Artisanat et commerce de l’alimentation : l’emploi est globalement stable depuis un an (+0% et + 142 postes en glissement annuel) à comparer avec +57 555 emplois depuis début 2018. 2 secteurs font toutefois exception : la boucherie, charcuterie et poissonnerie, où l’emploi fléchit ; les cavistes, épiciers, fromagers et primeurs, où la situation de l’emploi reste au contraire orientée à la hausse parmi avec un glissement annuel de 0,7%.

 

♦ L’artisanat des services (+0,2% et +853 postes en glissement annuel) à comparer à +57 435 emplois depuis le début 2018. Les services automobiles enregistrent une augmentation des effectifs de 2,3% par rapport au dernier trimestre de 2022.

 

L’hôtellerie et restauration (+0,3% en glissement annuel et +1 771 emplois) à comparer avec +36 894 emplois depuis début 2018.

 

Les professions libérales de santé (hausse de 0,8% sur le trimestre et de 0,7% sur l’année avec + 1687 emplois) à comparer avec les +26 730 emplois depuis début 2018.

 La bonne situation des professions libérales réglementées contraste avec celle des activités de santé humaine non réglementées où l’emploi baisse de 3.1% en glissement trimestriel.

 

Pour en savoir davantage : https://infoartisanat.artisanat.fr/index.php?lvl=notice_display&id=39390

SOMMAIRE

5 groupes d’habitants en QPV selon leur mobilité en termes d’habitat.

Sources et méthodes : l’échantillon démographique permanent (EDP) est un panel sociodémographique représentant environ 4% de la population Française. La situation des personnes est suivie annuellement à partir d’une combinaison de plusieurs sources (données de l’état civil, données sociofiscales, recensements de la population).
Le champ de l’étude est restreint aux personnes âgées de 18 ans ou plus en 2011, dont le logement et les revenus sont connus de l’administration fiscale. 

 

En 2018, en France, 5,4 millions d’habitants (8% de la population), vivent dans l’un des 1 436 QPV. 60% sont en logement social et 43% vivent sous le seuil de pauvreté.

⇒ Caractéristiques des habitants des QPV, comparées aux habitants de leur environnement urbain.

Le logement social est une des raisons d’implantation en QPV, notamment ceux qui y restent entre 2011 et 2020 (pour les entrants, il faudra le temps de trouver ce type de logement). Ce type de logement est en relation avec des revenus souvent faibles (43% vivent sous le seuil de pauvreté).

Les habitants des QPV sont moins diplômés, et plus souvent au chômage ; les familles nombreuses, les familles monoparentales et les jeunes y sont plus nombreux que dans leur environnement urbain.

⇒ En 9 ans, les habitants de QPV ont un peu plus déménagé que ceux de l’environnement urbain, (53% vs 47).

Toutefois, la moitié des personnes ayant habité en quartier prioritaire entre 2011 et 2020 y restent : 

Les locataires du secteur privé (population la plus mobile) sont moins nombreux à déménager au moins une fois (65% vs 73).
-Parmi les locataires de logements sociaux en 2011, la part d’habitants QPV ayant déménagé au moins une fois en 9 ans diffère peu de celle des habitants de l’environnement urbain (52% contre 51).

-Quand le ménage est propriétaire du logement en 2011, les habitants des QPV déménagent plus souvent (39% contre 33). 

 

Si la population des QPV déménage un peu plus que celle de l’environnement urbain, ce n’est pas le cas des plus jeunes. Parmi les habitants âgés de 18 à 29 ans en 2011, en moyenne plus mobiles que les populations plus âgées, ceux des QPV sont moins mobile (80% vs 86), la décohabitation familiale étant plus tardive. 

 

La population des QPV déménage plus souvent à proximité (36% à moins de 2 km, vs 24), notamment les locataires d’un logement social, d’autant que leur destination est un autre logement social. 

⇒ Les adultes sont répartis en 5 groupes,

selon leur parcours résidentiel sur la période (2011-2020) : les « stables », les « mobiles », les « sortants », les « entrants » et les « passagers ».

 

♦  Ceux qui restent largement en QPV, avant tout inscrits dans un logement social, pour ne pas le quitter :

 

Les stables (37% des habitants) résident dans le même logement entre 2011 et 2020. Les 45 ans et plus sont 79% (60 en 2011), dont 46% plus de 60 ans en 2020 (26 en 2011) ; Ils sont locataires d’un logement social pour 62% (62 en 2011) ; ce sont plus souvent des personnes seules, des familles monoparentales ou des couples sans enfant (61% vs 52 en 2011). 

– Les mobiles (11%) : 60% ont déménagé mais dans le même QPV ou dans un autre QPV ; 75% ont entre 30 et 59 ans (59 en 2011) ; 69% sont en logement social (66 en 2011) ; 44% sont des couples avec enfants (42 en 2011) ; leur niveau de vie est le plus faible en 2020 (13 320€).

 

♦ Pour ceux qui en sortent, la situation est la plus favorable.

 

– Les sortants (27%) rassemblent les personnes habitant en début de période en QPV puis, à la suite d’un déménagement habitent hors d’un quartier prioritaire en fin de période. 60% étaient en logement social en 2011 vs 29 en 2020 ; il sont alors 40% propriétaires ou 31% locataires du privé  Les 30-44 ans sont 75% (ils étaient 45% en 2011), dont en 2020 44% de 29 à 45 ans (vs 37) ; 45% sont des couples avec enfants (39 en 2011) ;  leur niveau de vie en 2020 est parmi les plus favorables (17 830€).

– Les passagers (13%) : ils ont vécu en moyenne 2,5 ans en QPV ; 14% ont moins de 30 ans (vs 56 en 2011), alors que 57% ont entre 30 et 44 ans (30 en 2011) ; 67% sont en couple dont 41 avec enfants ; leur niveau de vie est le plus favorable (18 450€). 35% sont en 2020 propriétaires et 38% locataires du privé, alors qu’ils étaient déjà en 2011, soit locataires du privé (45%), soit propriétaires (33%).

 

♦ Ceux qui entrent (12%) connaissent la situation la moins favorable.

 

Ce sont ceux dont les revenus 2020 sont les plus faibles (15 420€) avec le groupe des mobiles ; les moins de 30 ans étaient 38% en 2011 vs 7 en 2020, alors que les 30-59 ans en 2020 étaient 76% (vs 55 en 2011) ; ils étaient locataires du privé pour 49% en 2011 et deviennent 53% locataires de logement social en 2020 (moins nombreux que ceux installés dans les QPV). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8188284

SOMMAIRE

Une nette diminution des surfaces commerciales autorisées depuis 2020.

La CNAC est l’instance de recours des commissions départementales d’aménagement commercial (CDAC). Sa saisine constitue un recours administratif préalable obligatoire à toute procédure contentieuse. Elle est composée de :

-de 4 hauts fonctionnaires, issus du Conseil d’Etat, de la Cour des comptes, de l’inspection générale des finances et de l’inspection générale de l’administration du développement durable ;

-de 4 personnalités qualifiées en matière de consommation, de distribution, de consommation, d’urbanisme, de développement durable, d’aménagement du territoire ou d’emploi ;

-de 4 élus locaux, représentants des communes, des EPCI, des départements et des régions.

 

La France compte plus de 700 000 commerces dans 1500 zones commerciales répartis sur l’ensemble du territoire.

 

La dernière évolution structurante pour l’aménagement commercial a été en 2023 le déploiement effectif du zéro artificialisation nette.

⇒ L’évolution des autorisations données par la CDAC (départementales).

De 643 autorisations pour 1 712 354 M² données en 2017, on passe en 2023 à 389 autorisations pour 566 961M². Cette diminution est marquante depuis 2020. le nombre de refus diminue aussi passant en 2017 de 119 pour 352 283 M² à 62 pour 90 528 M² en 2023.

Le taux moyen d’autorisation bouge peu selon les années : entre 84 et 88% pour le nombre d’autorisations et 79 et 87% pour les surfaces de vente autorisées.

40% des projets examinés en CDAC ont fait l’objet d’un recours devant la CNAC ; 40% des décisions des CDAC ont été confirmées par la CNAC.

⇒ Les avis donnés par la CNAC.

Les avis demandés à la commission nationale et autorisés ont eux aussi diminué mais plus modestement en nombre (de 153 à 67 entre 2023) et en surfaces de vente (de 534 878 M² en 2017 à 316 032 en 2023) ; par contre les nombre de refus (identique en 2017 et 2023) a beaucoup augmenté entre 2018 et 2022) ; les surfaces de ventes refusées ont nettement diminué :511 324 M² en 2017 vs 213 648 M² en 2023, mais avec une forte hausse entre 2018 et 2019 (765 603 M²).

On note entre 2022 et 2023 :
– Une baisse de 23% du nombre d’avis/décisions rendus (181 en 2023 contre 223 en 2022),
– Une hausse de 15% de la surface de vente totale examinée (487999 M² en 2023 contre 412931 M² en 2022) qui peut s’expliquer d’une part par la prise en compte de la jurisprudence «Poulbric » (depuis cette décision, les surfaces d’arrière caisses et celles des sas d’entrée desservant un seul et unique commerce au sein d’un même bâtiment entrent dans le calcul de la surface de vente), et d’autre part, par la hausse des mètres carrés pour des structures commerciales nouvellement développées prévoyant un confort d’achat accentué et un esthétisme amélioré (larges allées, espaces détentes pour la clientèle…),
– Une surface moyenne examinée de 2696 m² en 2023 contre 1851 m² en 2022. Sur un total de 181 avis/décisions, 79 ont été favorables (44%, vs 54 en 2022), 

⇒ 2 modifications notoires.

♦ Noter que l’impératif de sobriété foncière a amené les porteurs de projet à repenser leur utilisation des sols. En 2023, sur un total de 181 dossiers examinés au fond par la Commission, 38 d’entre eux étaient susceptibles d’induire une artificialisation des sols de 117 625 M². La CNAC  a autorisé 9 projets artificialisants pour 13 674 M² de surface de vente et 27 755 M² de sols artificialisés. La CNAC a refusé 29 projets qui auraient eu pour effet d’engendrer une artificialisation de 89 870 M2.

 

♦ Par ailleurs, à l’échelle nationale, tous les projets analysés en CNAC attestent de l’engagement des grandes enseignes envers les producteurs locaux, plus particulièrement dans le secteur alimentaire. 22% des avis favorables émis par la CNAC en 2023, relèvent le respect du critère de la valorisation des producteurs locaux (40 des 181 dossiers de demande d’AEC) ; a titre d’exemple  : 
– L’installation d’un marché des producteurs locaux sur le parking d’un supermarché, 
– La mise en place d’une serre de 365 M² pour la production des fruits et légumes destinés à être vendus par le supermarché, 
– La mise en vente dans une jardinerie des produits à la cueillette ramassés par les clients et offres de cultures et plants élevés sur place, 
– La création d’espaces dédiés aux produits locaux au sein d’un supermarché. 

 

Pour en savoir davantage : https://cnac.entreprises.gouv.fr/la-cnac

SOMMAIRE

Le marché et les perspectives d’évolution font défaut.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 3 265 dirigeants de PME/TPE du 15 au 25 avril 2024. L’analyse en première partie porte sur les 946 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 932 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.
Champ : PME/TPE des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

Alors que les freins relatifs au recrutement et à l’approvisionnement sont plutôt en baisse, l’investissement patine.

⇒ TRÉSORERIE

La situation de trésorerie s’est légèrement détendue ces 3 derniers mois mais demeure nettement inférieure à sa moyenne historique. Toutefois, 12% des dirigeants font part d’une amélioration de leur trésorerie (proportion stable) et 31% d’une dégradation (−2 points).

Les dirigeants se montrent bien plus optimistes s’agissant de l’évolution à venir de leur trésorerie; mais 23% anticipent une dégradation de leur trésorerie à court terme contre 29 en février dernier.

 

Le solde d’opinion relatif aux délais de paiement des clients poursuit son recul après le point haut atteint fin 2023. Celui relatif aux délais de paiement des fournisseurs est quasi stable.

⇒ INVESTISSEMENT

Les intentions d’investissement confirment le ralentissement attendu en 2024 : 50% ont investi ou comptent investir cette année, vs 55% il y a un an ; la situation est meilleure qu’en février.

23% estiment que leurs dépenses d’investissement seront en hausse cette année, tandis que 33% prévoient de les réduire.

 

Chez ceux qui souhaitent investir, 74% l’envisagent pour renouveler des équipements, 67% pour les moderniser, 41% pour réaliser des économie d’énergie (largement supérieur à la moyenne pré pandémie), ou réaliser du recyclage, 34% pour l’introduction de nouveaux produits ou services, 29% pour une mise aux normes, 28% pour une extension de la capacité de production, de vente, d’accueil, 17% pour une nouvelle implantation.

⇒ ACCÈS AU CREDIT

64% ont eu recours au crédit pour financer leur exploitation courante, une proportion un peu plus faible qu’en février dernier (−1 point) et sensiblement inférieure à sa moyenne d’avant pandémie (74% sur la période T1 2018 – T4 2019). 21% disent avoir rencontré des difficultés de trésorerie, une proportion stable sur le trimestre, un peu supérieure à la moyenne d’avant pandémie.  

 

75% ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2024 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, une proportion de nouveau en hausse sur le trimestre, mais toujours nettement inférieure à sa moyenne pré-Covid (82%).

 

La part de dirigeants de PME / TPE rencontrant des difficultés d’accès au crédit reste limitée, proche des moyennes observées avant pandémie, aussi bien en ce qui concerne le financement de l’exploitation courante (stable à 21%) que celui des dépenses d’investissement (17%, en léger recul sur le trimestre comme sur un an, et proche de sa moyenne pré-Covid (15%).

⇒ FREINS À LA CROISSANCE

– Les difficultés de recrutement apparaissent comme le premier frein à la croissance (citées par 50% des dirigeants), même si elles restent moins prégnantes qu’avant crise sanitaire (54% en 2018-2019).

– Les perspectives de demandes dégradées sont le deuxième frein le plus cité (43%, +9 points sur un an), suivies à 29% par la concurrence et à 18% par le manque de débouchés.

– 49% déclarent faire face à des difficultés d’approvisionnement (y compris hausse de prix et coûts), une proportion en recul de 3 points sur le trimestre et 19 points sur un an ; seuls 14% considèrent qu’elles se sont intensifiées ces 3 derniers mois ; 22% (−3 points) jugent que ces difficultés affectent leur activité.

31% ont rencontré des difficultés d’approvisionnement sur leurs chaînes de fournisseurs étrangers depuis 2020. Parmi eux, 61% ont pris des mesures pour les contenir (soit19% de l’ensemble des dirigeants). Parmi ces mesures, l’augmentation des stocks et la diversification des fournisseurs ou le recours à des fournisseurs plus proches géographiquement (France ou UE). 

32% dirigeants estiment que ces difficultés d’approvisionnement se seront résorbées d’ici un an (−5 points), alors que 32% jugent l’horizon plus lointain (+2 points) ; 36% sont incertains. 

⇒ FOCUS BESOINS D’INVESTISSEMENT

55% ont investi au cours des 3 dernières années, dont 16% régulièrement et 39% ponctuellement.

Parmi ceux qui ont investi, une majorité l’a fait en digitalisation et robotisation (52% dont 9% en intelligence artificielle) ; 33% ont investi au titre de l’environnement, (des investissements visant la décarbonation) ; 24% l’ont fait dans la recherche et développement et/ou l’innovation.

 

La majorité des dirigeants estiment que les investissements réalisés ont été correctement proportionnés (61% d’entre eux, 80% parmi ceux ayant réalisé des investissements au cours des 3 dernières années), alors que 12% déclarent un déficit d’investissement ; 2% estiment à l’inverse avoir surinvesti. Les 25% restants ne savent pas évaluer ex-post si le calibrage de leurs investissements était adéquat.

 

S’agissant des investissements en R&D et innovation, environnementaux ou visant la digitalisation et robotisation, la proportion de dirigeants ne sachant pas évaluer si leurs investissements étaient correctement proportionnés ou ne se sentant pas concernés est nettement plus grande que pour les investissements totaux, en particulier sur l’intelligence artificielle (67%).

En termes de perspective : la dynamique d’investissement se maintiendrait globalement à horizon 5 ans : 16% prévoient d’accélérer leurs dépenses d’investissement et 15% de les ralentir alors que 36% prévoient de conserver leur rythme de dépenses actuel. Un tiers des dirigeants sont incertains.

 

Parmi ceux qui perçoivent un déficit d’investissement au cours des 3 dernières années, 35% comptent accélérer leurs investissements pour le combler.

Les investissements en R&D et innovation, environnementaux ou visant la digitalisation et robotisation connaîtraient une dynamique plus porteuse, notamment dans l’intelligence artificielle (18% prévoient une accélération contre 4% un ralentissement), où l’incertitude est par ailleurs la plus forte (66% ne savent pas se prononcer).

 

Les freins aux nouveaux investissements à moyen terme :

-Les incertitudes économiques et le climat des affaires sont cités comme un frein par 59% et la faiblesse de la demande (actuelle ou future) par 30%. C’était déjà le principal frein remonté par les dirigeants il y a 3 ans.
-Les contraintes de financement qu’il s’agisse de la capacité interne de financement (citée par 25% des dirigeants), du niveau actuel des taux d’intérêt (23%) ou encore de l’accès au financement externe (20%) est le second groupe de frein.
-Le manque de compétences (en interne et en externe en cas de difficultés à recruter) affecte les décisions d’investissement de 24% vs 17 il y a 3 ans.  
-Les prix de l’énergie supérieurs aux niveaux observés avant crise, le manque de visibilité sur l’évolution de leurs coûts pèsent pour 17%.
-Les contraintes réglementaires viennent ensuite (16%), tout comme leur évolution (16%).

 

Les freins varient selon la dynamique d’investissement anticipée et les types d’investissement :
Les dirigeants prévoyant de ralentir leurs investissements et ceux qui sont incertains sont davantage freinés par la faiblesse anticipée de la demande (35 à 38% contre 20% des dirigeants prévoyant d’accélérer leurs investissements).

Ceux qui comptent accélérer leurs investissements citent davantage le niveau actuel des taux d’intérêt et le manque de compétences (après toutefois le climat des affaires). La capacité interne de financement et le manque de compétences sont aussi des freins remontés par les dirigeants prévoyant d’accélérer leurs investissements en R&D et innovation.

 

58% des dirigeants jugent le niveau des fonds propres de leur entreprise suffisant compte tenu des projets de développement de leur entreprise, une proportion en légère baisse depuis l’été 2021 (−2 points). 38% le jugent en revanche insuffisant (+3 points) et 4% ne connaissent pas le niveau des fonds propres de leur entreprise.

L’insuffisance de fonds propres reste alors un frein minoritaire (15%), une proportion quasi stable depuis deux ans et inférieure à sa moyenne pré-pandémie (20% sur la période T1 2018-T4 2019).

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/content/download/4169/pdf/Barometre_PME_Bpifrance_Rexecode_2024T2.pdf?disposition=inline

 

 

SOMMAIRE

Quelques données chiffrées essentielles sur les services de l’automobile.

Sources : enquêtes réalisées par l’ANFA (Effectifs en formation, Insertion des titulaires d’une certification de branche) et de la statistique publique (INSEE, IRP AUTO, URSSAF, SOES, InserJeunes).

 

170 000 entreprises et 468 000 salariés.

 

♦ 170 239 entreprises dont 63% sans salarié, 33% de 1 à 10 et 4% de 11 salariés et plus ; les établissements employeurs sont au nombre de 77 353 en 2022, en progression de 7,2% depuis la moyenne 2016-2018 (une moyenne de 72 175) ; la progression est progressive entre 2019 et 2021.

 

Ces entreprises se répartissent entre :

-La réparation automobile (38,7%), le commerce/réparation de poids lourds (2,6%), le commerce/réparation de motocycles (4,3%), celui de cycles (0,8%), 

-Le commerce automobile (31,7%), le commerce d’équipements auto (4,9%), 

-D’autres types de services : l’enseignement de la conduite (7,4%), la location de véhicules (4,1%), le contrôle technique (3,2%), les stations-services (1,8%), les parcs de stationnement (0,3%) et la démolition-recyclage (0,2%).

 

♦ Ce secteur regroupe 467 558 salariés dont 41% dans des entreprises de 1 à 10 , 25% dans des entreprises de 11 à 49 salariés et 34% dans des entreprises de 50 salariés et plus.

3 sur 4 sont des hommes ; 29% ont de 25 à 49 ans, 23% 50 ans et plus et 18% moins de 25 ans.

42% sont des ouvriers, 19% des employés, 18% des agents de maitrise, 12% des cadres et chefs d’entreprise et 9% des alternants. 93% sont en CDI, 3% en CDD et % autres.

71 282 jeunes sont en formation dont 40 726 sont en  alternance et 30 556 sous statut scolaire.

 

73% des apprentis formés dans la  branche sont en emploi 6 mois après leur sortie de formation (34% ont le CAP, 40% un  BTS ou un bac pro), contre 46% des sortants de formation scolaire (16% ont un CAP et 83% un bac pro ou un BTS). 

 

♦ Le parc circulant : 37,938 millions de véhicules particuliers, 6,221 millions de véhicules utilitaires légers, 0,609 million de camions, 90 300 cars.

Le parc auto a progressé de 3,7% depuis 2017 ; il est âgé en moyenne de 10,9 ans. 53% sont des véhicules rouant à l’essence, 40% au diésel et 6,6% des motorisations alternatives. 1,7 million de véhicules ont été immatriculés en 2023 dont 17% des véhicules électriques et 5,185 en véhicules d’occasion.

 

Pour en savoir davantage : https://www.anfa-auto.fr/sites/default/files/2024-03/R%C3%A9gioscope%202024%20-%20France.pdf

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Secteur du bâtiment et de l’immobilier : impacts des crises successives”, ADEME, avril 2024

“9éme baromètres du centre-ville et des commerces”, ANCT, CSA, vu mai 2024

“Memento : portrait touristique de l’année 2023”, Atout France, vu mai 2024

“Etude d’impact économique ex-ante des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024”, CDES, avril 2024

“Accès à la formation : pourquoi souhaiter se former ne suffit pas”, Cereq Bref N°451, vu mai 2024

“LA CREATION DES DIRECTIONS REGIONALES DE L’ECONOMIE, DE L’EMPLOI, DU TRAVAIL ET
DES SOLIDARITES (DREETS) ET DES DIRECTIONS DEPARTEMENTALES DE L’EMPLOI, DU TRAVAIL ET DES SOLIDARITES (DDETS)”, Cour des Comptes, S2024-0237, vu mai 2024

“Semaine en 4 jours, horaires flexibles : des formules qui séduisent, mais dont les avantages pour l’ensemble des salariés restent à démontrer”, Credoc, vu mai 2024

“Baromètre du numérique : la diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société”, CREDOC, mai 2024

“Le contrat de professionnalisation en 2022 : stabilisation des entrées”, Dares Résultats N°32, mai 2024

“Les embauches diminuent légèrement au 4e trimestre 2023”, Dares Indicateurs, N°23, avril 2024

“OÙ EN EST LA RÉINDUSTRIALISATION DE LA FRANCE”, DGE, Themas N°20, mai 2024

“Les taxes foncières en 2023”, DGFIP Stat N°24, mai 2024

“Les impôts locaux des professionnels”, DGFIP stat N°25, mai 2024

“Le chiffre du commerce extérieur : analyse trimestrielle du 1er trimestre 2024”, Douanes, mai 2024

“Baromètre EY de l’attractivité de la France 2024 : attractive un jour, attractive toujours “, EY, mai 2024

“Les tops et les flops des TPE en 2023 !”, FCGA, avril 2024

“Fin 2021, l’emploi salarié dépasse son niveau d’avant-crise sanitaire dans presque toutes les zones d’emploi”, Insee focus N°327, mai 2024

“Les salaires sont plus élevés au sein des pôles des aires les plus peuplées”, Insee Première N° 1995, Mai 2024

“Les dynamiques internationales des ETI, baromètre”, METI, mars 2024

“Programme de Reconquête du commerce rural”, Ministère chargé des entreprises, du tourisme et e la consommation, avril 2024

“Rapport de l’Observatoire des relations entre start‑ups et grands comptes, édition 2023”, Médiateur des entreprises, vu mai 2024

“L’innovation dans les technologies numériques et les énergies propres renforce la demande de brevets en Europe en 2023”, OEB, vu mai 2024

“Les Français et les chats de seconde main”, Sofinscope, Opinion Way, mars 2024

 

SOMMAIRE

Parmi les salariés du privé, 615 000 emplois sont vacants en 2023, dont 40% dans les entreprises de 1 à 9 salariés.

Source : l’enquête Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre (Acemo), qui porte sur le champ des entreprises de 10 salariés et plus, et l’enquête Activité et conditions d’emploi de la main d’œuvre sur les petites entreprises (Acemo TPE).

 

Définition : les emplois vacants sont définis par le règlement européen comme les postes nouvellement créés, inoccupés ou encore occupés et sur le point de se libérer, pour lesquels l’employeur cherche activement un candidat en dehors de l’entreprise. Voilà qui précise le concept d’emplois vacants que l’on serait tenté de limiter aux emplois inoccupés (50% pour les 10 salariés et plus et 38 pour les 1-9 salariés).

 

Les emplois vacants sont plus souvent des emplois nouveaux dans les 1-9 salariés et des emplois inoccupés dans les 10 salariés et plus.

 

368 000 le sont dans des entreprises de 10 salariés et plus, et 247 000 dans celles de 1 à 9 salariés (40% des emplois vacants), soit en moyenne 3,1% des emplois).

Le nombre d’emplois vacants est en hausse depuis 2010, et accélère nettement après la crise sanitaire pour atteindre près de 660 000 en 2022, avant de s’infléchir en 2023 ; au 1er trimestre 2024, la tendance à la baisse se poursuit avec un total de 535 000 postes à pourvoir.

Le nombre d’emplois vacants a plus vite augmenté dans les 1 à 9 salariés entre 2010 et 2018, laissant ensuite les 10 salariés et plus prendre le relais notamment à parti de 2021. Les 10 salariés et plus étaient 51% en moyenne entre 2010 et 2018 pour atteindre 59% en moyenne en 2022-2023.

 

Mais les 1-9 salariés et plus ont des taux d’emplois vacants comparés à la totalité de leurs effectifs près de trois fois supérieurs à celui des entreprises de plus de 10 salariés (6,3% contre 2,3% en 2023). Leur poids est particulièrement élevé dans les activités informatique et HCR (un taux de 9,14 et 8,62 vs pour les 10 salariés et plus 3,22 et 2,67). 

Les 1-9 salariés se différencient nettement des 10 salariés et plus quant à la nature des emplois vacants : nettement moins d’emplois inoccupés (38% vs 50), mais plus d’emplois récemment pourvus (37% vs 27), alors que les salariés sur le départ ont des taux proches (25% et 21). Cette situation est quasi la même dans tous les secteurs d’activité hors la construction.

Lorsqu’il est mené à son terme, le recrutement n’est pourtant pas jugé plus difficile dans les petites entreprises que dans celles de 10 salariés et plus (respectivement 15% et 17% de recrutements jugés difficiles), mais le poids des contrats court terme y est plus important tout comme le turn over.

 

Pour en savoir davantage : Des taux d’emplois vacants plus élevés dans les très petites entreprises | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Les dirigeants de TPE et l’UE.

Méthodologie : échantillon de 1014 dirigeants de très petites entreprises (0 à 19 salariés), interrogé par téléphone du 26 mars au 15 avril. Les entreprises réalisant moins de 50 000€ de chiffres d’affaires à l’année n’ont pas été interrogées. L’échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation.

Pour les intentions de vote,

-D’une part, une enquête a été menée auprès de 686 dirigeants de TPE inscrits sur les listes électorales, issus d’e l’échantillon des 1 014 dirigeants de TPE, interrogés par téléphone du 26 mars au 15 avril,

-D’autre part, une enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 376 personnes Français inscrits sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1 509 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus ; il a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 18 avril 2024.

 

Les résultats doivent être interprétés avec prudence dans la mesure où ils évoluent au fil du temps.

 

En sus de quelques éléments sur la conjoncture sans grande évolution, le sondage permet d’aborder à la fois l’opinion des dirigeants de TPE sur l’Europe et l’UE, mais aussi leurs intentions ce vote.

⇒ la conjoncture.

♦ 57% sont optimistes pour leur activité, dont 9% très optimistes. Les plus optimistes sont les 6-19 salariés (60-62%), alors que les 0-5 salariés le sont moins (56-57%).

Les moins optimistes sont ceux du secteur du commerce (52%), et les plus optimistes ceux de la santé/éducation (70%) et ceux du BTP (63%), alors que les autres secteurs oscillent entre 56 et 58%. Paradoxalement, les pessimistes étaient plus nombreux dans les années 2013 à 2016.

 

♦ 10% ont embauché du personnel depuis le 1er janvier 2024 (plutôt moins qu’entre mars 2023 et janvier 2024, avec 12-15%) et 8% en ont débauché (un niveau proche entre mars 2023 et janvier 2024 avec 6-8%).

Bien sur l’embauche suit la taille des entreprises : 5% les sans salarié, 10 les 1-2 salariés, 21 les 3-5 salariés et 32-47 les 6 salariés et au-delà. La suppression de postes suit aussi les tailles avec quelques nuances : 8% les sans salarié, 3 les 1-2 salariés et 13 les autres tailles.

L’embauche suit aussi le type d’activité : plus fréquente dans les HCR (19%) et le BTP (15), elles le sont beaucoup moins dans les autres activités (5-10). Les suppressions ont par contre étaient plus nombreuses dans le commerce (12%), les services aux particuliers (11), les HCR (9) et le BTP (8). Peu dans l’industrie (5), les services aux entreprises (4), la santé (1).

Noter que 86% des répondants n’ont pas actuellement de poste vacant.

 

♦ Si 33% disent rencontrer des difficultés financières, pour 14% elles sont peu importantes, pour 12 assez importantes et pour 7 très importantes.

Les sans salarié sont 20% à rencontrer des difficultés assez et très importantes vs 16-17 les autres tailles ; les HCR et les services aux particuliers sont 25% à les rencontrer vs 9 la santé, 12 l’industrie, 14 le BTP, 17 le commerce et 20 les services aux entreprises. 

 

Au sein des 19% déclarant des difficultés financières conséquentes, 35% disent pouvoir être contraints de déposer le bilan ou de cesser leur activité (6,7% des répondants), dont 22 dans les 6 mois (5,6% des répondants). On ne constate pas de hausse depuis juin 2023.

⇒ Les dirigeants de TPE et l’UE.

♦ Le contexte : 31% ont confiance dans les mesures et actions annoncées ou mises en place par Emmanuel Macron et son gouvernement, alors que 69% n’ont pas confiance (dont 47% pas du tout). Ils étaient de 48-54% en début de mandat, puis ont connu une situation proche en septembre 2023 (27%) et en mars 2023 (34%) alors qu’elle avait été plus favorable en  juin 2023 (41%) et en janvier (39%). Ce constat est plutôt plus favorable qu’au moment de la présidence de François Hollande et proche de celle de Nicolas Sarkozy.

Si les différences par taille d’entreprise sont peu perceptibles (30-34% font confiance sauf les 10-19 salariés avec 39%) comme le sont ceux selon le chiffre d’affaires (25-29% sauf plus de 1  million€ avec 45%), ils différent nettement plus selon les activités (les plus favorables sont les services 33-38% et les moins favorables le BTP et l’industrie 21-24%).

Pour 37% l’Europe représente des contraintes ou des risques, pour 31% des opportunités ou des avantages et pour 32% ni l’un, ni l’autre.

 

Toutefois, l’UE représente des avantages pour 49% des répondants en ce qui les concerne et leurs proches (39 des inconvénients), pour 48% leur vie quotidienne en tant que citoyen (37 des inconvénients), pour 42% les conditions de travail des salariés (33 des inconvénients) , pour 35% un niveau de protection sociale (mais 42 les inconvénients).

Du coté positif, c’est une monnaie commune (75%), des délocalisations (64 plutôt non), des échanges économiques facilités (56), et pas une augmentation de la concurrence (56), des impôts et taxes supplémentaires (52 plutôt non).

Du coté négatif, l’UE représente des débouchés commerciaux (60% plutôt non), des règlementations contraignantes (57% plutôt oui),  des subventions supplémentaires (72 plutôt non).

 

Noter que pour 58% l’Union Européenne élabore trop de règles et de normes inadaptées, pour 22% elle laisse un pouvoir d’appréciation suffisant aux Etats membres et pour 20% elle a moins de pouvoir que les politiques ne l’affirment, car c’est l’Etat français qui légifère et réglemente tout en accusant l’Europe.

 

♦ L’appartenance de la France à l’Union Européenne a un impact positif.

Cet impact est reconnu notamment pour la paix, les relations entre les états membres, les relations internationales, mais aussi pour l’innovation devant le commerce extérieur, l’environnement et l’économie. Il l’est moins pour l’emploi, les règlementations et la fiscalité.

De ces faits, pour 66% il est dans l’intérêt de la France d’appartenir à l’Union Européenne (24% disent non). 

Toutefois, si 46% considèrent que l’Union Européenne fonctionne bien, 54% estiment qu’elle fonctionne mal (dont 21% très mal).

 

♦ Alors qu’en est-il des intentions de vote des dirigeants de TPE ?

Les dirigeants de TPE, contrairement à des sondages antérieurs relatifs à des élections en France, seraient moins portés vers les extrêmes droites (20% vs 37,5 pour les Français) et davantage vers les listes écologistes (14% vs 9) ; ils sont aussi majoritaires à voter pour la majorité présidentielle (20% vs 17,5).

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-barometre-de-conjoncture-des-tpe-vague-75/

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Quels sont les effets des incitations fiscales à la R&D ?

Les effets obtenus des aides indirectes et directes à l’innovation semblent plus forts dans le cas des PME et des jeunes entreprises.

⇒ De quoi parle-t-on ?

Les incitations fiscales à la R&D constituent des aides dites « indirectes » à l’innovation. Elles reposent sur des critères objectifs d’éligibilité reposant sur la nature des dépenses ou des revenus de R&D. L’ensemble de ces aides indirectes sont basées sur les déclarations des entreprises.

 

Les types d’aides :

♦ Le CIR, son évolution : stabilité du montant annuel autour de 500M€de 1991 à 2003, puis forte augmentation à partir de 2004 pour dépasser les 7Md€ en 2019. En parallèle, le nombre de déclarants a été décroissant au cours des années 1990, passant de 8 809 en 1991 à 5 833 en 2003, puis a fortement augmenté pour atteindre plus de 25 000 entreprises déclarantes en 2014, un nombre relativement stable depuis.

 

♦ Créé en 2004, le dispositif JEI a pour objectif de favoriser la création et soutenir les jeunes entreprises innovantes (entreprises de moins de 8 ans et plus de 15% de charges fiscalement déductibles dédiées aux dépenses de R&D), au travers de réductions fiscales et d’exonérations de cotisations sociales employeurs pour les emplois affectés à des travaux de R&D et d’innovation et ce pour seules PME indépendantes. Il a progressé de 59M€ en 2004 à 202M€ en 2017 (191M€ d’exonérations sociales et 11M€ d’allègements fiscaux).

 

♦ Le patent box, parfois appelé intellectual property box repose non plus sur les dépenses de R&D et d’innovation mais sur les recettes (les revenus tirés de la propriété intellectuelle), disposant de taux d’imposition réduits. Selon le type de patent box mis en place, ces revenus peuvent couvrir des redevances, des droits de licence, des bénéfices sur la vente de propriété intellectuelle, des ventes de biens et de services incorporant la propriété intellectuelle, etc. Ce dispositif ne concerne que quelques centaines d’entreprises et son coût fiscal est relativement fluctuant dans le temps, passant de 730M€ en 2007 à 186M€ en 2016, puis 586M€ en 2019. 

 

♦ Enfin, d’autres aides fiscales de soutien à la R&D et l’innovation existent en France telles l’orientation de l’épargne vers le capital-risque afin de financer les PME innovantes par des réductions d’impôt aux particuliers pour la souscription de part de FCPI (de 18% de l’investissement, avec un plafond), avec un faible coût pour l’État. 

 

Si les montants totaux du CIR et des JEI sont très inégaux, leur poids relatif (87,4% pour le CIR, 10,3% pour le patent box et 2,3% pour le JEI) est tout à fait différent du point de vue des entreprises bénéficiaires (63% des aides indirectes proviennent du CIR et 37% du dispositif JEI).

 

♦ En Europe, partant d’une vision très majoritairement verticale du processus d’innovation au début des années 2000 reposant principalement sur des aides directes, les pays européens ont progressivement promu une vision davantage horizontale du processus d’innovation, dans lequel les entreprises orientent elles-mêmes leurs choix de R&D en s’appuyant sur les incitations fiscales mises en place.

Contrairement au cas européen, le poids des aides indirectes à la R&D dans le PIB a légèrement baissé aux États-Unis au cours des années 2000.

⇒ Évaluation de l’efficacité des aides fiscales à la R&D

♦ Principaux résultats à l’international :
L’étude de l’impact des aides à la R&D privée a fait l’objet d’une très importante littérature économique au cours des 30 dernières années. Si l’objectif final des aides indirectes à la R&D est de conduire à davantage de produits de la R&D (brevets, innovations, etc.), un objectif intermédiaire est l’augmentation des dépenses de R&D privées. 

 

L’OCDE (2020) met en évidence un multiplicateur de 1,4 pour les entreprises ayant entre 10 et 49 employés, de 1 pour celles ayant entre 50 et 249 employés, et de 0,4 pour celles ayant plus de 250 employés. Ce constat est similaire si, plutôt que considérer l’emploi, on considère le montant initial de R&D dépensé : les entreprises faisant initialement moins de R&D sont plus à même de profiter de l’incitation fiscale, de même que les jeunes entreprises.

Les contextes nationaux, et notamment les institutions de recherche existantes, ont des effets sur l’efficacité des aides à la R&D : l’OCDE (2020) met en avant un multiplicateur inférieur à 1 en France, en Italie et supérieur à 1 en Norvège, Belgique et Suède, tandis que Sterlacchini et Venturini (2019) montrent que le multiplicateur serait de 1,5 pour l’Italie et le Royaume-Uni mais seulement de 0,7 pour la France. 

 

En France : évaluation du CIR.

la littérature semble converger vers un effet d’entrainement proche de 1 : un euro supplémentaire de dépense de R&D pour un euro supplémentaire de CIR, avec des estimations qui varient entre 0,7 et 1,5. 

Deux limites à l’enquête R&D du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) :

-L’enquête R&D ne permet pas d’étudier les petites entreprises et ne donne donc des résultats
que pour les moyennes et grandes entreprises.

-Pour obtenir le maximum d’aides et alors que le montant de R&D est déclaratif, les entreprises peuvent reclassifier des emplois non R&D à la frontière de la R&D en emploi R&D.  

 

Plus récemment, Bach et al. (2021) s’intéressent à un nombre important de variables, à la fois sur les intrants de la R&D (emploi d’ingénieurs), les produits de la R&D (brevets) mais aussi les variables d’activité économique (chiffre d’affaires, investissement). La méthodologie employée ne consiste pas en une comparaison entre entreprises bénéficiaires et non bénéficiaires du CIR, mais s’appuie sur les entreprises bénéficiaires du CIR avant la réforme de 2008, et celles post 2008. Ils montrent qu’une hausse du montant de CIR conduit à augmenter l’emploi des ingénieurs au sein de l’entreprise même si leur part dans la main d’œuvre totale est stable. Par ailleurs, la probabilité de déposer un brevet est inchangée. Ensuite, les performances économiques de l’entreprise évoluent de la façon suivante : hausse de l’investissement incorporel, de la part des salaires dans la valeur ajoutée et du chiffre d’affaires, mais pas d’effet sur la valeur ajoutée ou l’investissement total. Enfin, il est crucial de noter que ces effets proviennent majoritairement des TPE et PME.

 

La direction générale du Trésor (Le Gall et al., 2021) a évalué que la réforme du CIR aurait permis une hausse de l’activité de 0,5 points de PIB et la création de 30 000 emplois en 15 ans. Sur le long terme, les effets seraient respectivement de 0,8 points et 60 000 emplois.

 

♦ En France toujours, évaluation du dispositif Jeune entreprise innovante (JEI) :
Plusieurs éléments rendent son évaluation délicate : ce dispositif est cumulable aussi bien avec le CIR qu’avec les aides directes de Bpifrance ou l’appartenance à un pôle de compétitivité (parmi les entreprises bénéficiaires du dispositif JEI créées après 2004, 85% cumuleront ces aides au moins avec le CIR, et 59% avec le CIR et les aides directes Bpifrance. La conception du dispositif, réservé aux entreprises de moins de 8 ans, intensive en R&D, conduit à disposer de peu d’observations sur les entreprises bénéficiaires. 

Malgré ces difficultés, la plupart des études concluent à un effet positif sur l’emploi, total ou dédié à la recherche. Par contre, plus le recours au dispositif est tardif au cours du cycle de vie de l’entreprise, et moins l’effet est important.

 

♦ Le dispositif de patent box a été relativement peu évalué, aussi bien en raison de l’accès difficile aux données fiscales nécessaires que du très faible nombre de bénéficiaires (quelques centaines chaque année). 

⇒ État des lieux et évaluation des effets des aides directes en France

la France compte de nombreux opérateurs qui gèrent une multitude de dispositifs d’aide directes, Bpifrance en demeure l’acteur principal.

♦ Les aides individuelles aux entreprises ont pour principal objectif d’aider ces dernières à développer leurs activités d’innovation et constituent le dispositif historique de soutien à l’innovation utilisé par Bpifrance et les institutions l’ayant précédé (Oséo, Anvar). Ces aides ciblent des projets portés par des TPE, PME ou ETI ayant pour objectif le développement de produits, procédés ou services innovants présentant des perspectives concrètes d’industrialisation et de commercialisation.

 

Les aides couvrent les dépenses internes ou externes directement liées au développement de l’innovation (mise au point de prototype, installations pilotes ou de démonstration, etc.) et peuvent prendre la forme d’une subvention, d’une avance restituable à l’opérateur sous condition de réalisation d’un certain niveau de chiffres d’affaires, ou d’un prêt à taux zéro. Le niveau de l’aide peut couvrir de 25 à 65% de l’assiette des dépenses retenues, ce taux étant déterminé par Bpifrance en fonction de plusieurs critères comme l’état d’avancement du projet, son niveau de risque et le profil de l’entreprise. Afin d’être éligibles aux aides Bpifrance, les demandes de financement de projets doivent être déposées avant les premières dépenses de R&D et d’innovation. L’aide est ensuite versée progressivement, la réalisation effective des dépenses étant contrôlée avant chaque nouveau versement.

 

France Stratégie (2020) annonce un montant moyen annuel de 400M€ et 2 600 bénéficiaires en moyenne chaque année entre 2005 et 2016. France Stratégie met en avant un effet positif des aides individuelles sur les dépenses de R&D et notamment du personnel de R&D, et des performances économiques des bénéficiaires au cours des trois années suivant l’obtention de l’aide. 

 

♦ Les aides aux projets collaboratifs de R&D visent à subventionner des projets collaboratifs entre entreprises pouvant inclure des partenaires de la recherche publique. Cette collaboration entre acteurs de la R&D permet aussi bien une mutualisation des efforts financiers et humains qu’un partage des risques. Ces coopérations correspondent généralement à des projets plus ambitieux, plus risqués et situés plus en amont.

 

2 situations :

-La 1ére est antérieure à la crise économique de 2008, avec pour objectif d’inscrire la nouvelle politique industrielle dans une logique de cluster, en regroupant sur une aire géographique donnée des entreprises et centres de recherche afin de favoriser les synergies et stimuler l’innovation.

Cette approche s’est matérialisée par les appels à projets du Fonds unique interministériel (FUI) ; entre sa création en 2005 et sa clôture en 2018, le FUI finance 1800 projets de R&D. Ces projets à visée industrielle, impliquent en moyenne 7 partenaires dont 2,7 organismes publics de recherche, pour un montant moyen par projet de 1,7M€.

L’Agence Nationale pour la Recherche (ANR) finance des projets davantage orientés vers la R&D fondamentale. Ces projets regroupent en moyenne moins de partenaires, mais incluant davantage d’organismes de recherche publics avec un coût moyen par projet plus faible (700 000€).

 

-Suite à la crise de 2008 et dans le sillage du Plan d’Investissement d’Avenir (PIA), une seconde génération de dispositifs émerge et revient vers une vision « filière » de la politique industrielle, finançant des projets plus coûteux, impliquant moins de partenaires et davantage tournés vers l’industrialisation : les « Projets structurants pour la compétitivité » (PSPC) lancés en 2010 qui financent des projets ayant un montant moyen de dépenses de R&D de 21,7M€ et les « Projets industriels d’avenir » (PIAVE) qui visent à soutenir des travaux de développement et d’industrialisation de produits, procédés ou services innovants autour de thématiques telles que « les nouveaux usages et procédés du textile » ou « l’usine du futur ». Les projets n’impliquent en moyenne que deux partenaires, pour un montant moyen de dépense de 8M€.

Enfin, les projets de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) ciblent des thèmes à portée environnementale tels que le recyclage des déchets ou la chimie du végétal. Chaque projet implique 4 partenaires en moyenne dont un organisme de recherche, pour une dépense moyenne de 4M€ par projet. Finalement, entre 2009 et 2017, les aides aux projets de R&D collaborative ont versé en moyenne 700M€ d’aide par an dont 64% à des entreprises et 36% à des organismes de recherche.

 

Bellégo et al. (2020) concluent à un effet positif de la participation à un projet collaboratif de R&D sur les dépenses de R&D des entreprises (avec un effet d’entrainement significatif sur la dépense privée), correspondant principalement à une augmentation des emplois consacrés à la R&D, à un supplément d’investissements mais aussi à une augmentation des rémunérations du personnel en charge de la R&D, mais pas d’effet significatif sur les dépenses de R&D externalisées, ni sur l’activité économique des entreprises (sur le chiffre d’affaires, les exportations et la valeur ajoutée)  du moins dans les 5 années qui suivent le début du projet. 

 

♦ Enfin le dispositif Cifre a pour objectif de développer et consolider les liens entre les entreprises et le monde académique (codirection d’une thèse de doctorat pendant 3 ans entre une entreprise et un laboratoire de recherche). La thématique de la recherche doit à la fois répondre à une question d’intérêt pour l’entreprise qui aura accès aux résultats, et pour le laboratoire qui pourra le valoriser dans le monde académique. Le doctorant ne doit pas être en poste pour l’employeur depuis plus de 9 mois. 
Si le sujet est validé, l’entreprise reçoit une subvention annuelle de 14 000€ pendant 3 ans (montants 2018), qui peut se cumuler avec le CIR.
Si le doctorant est embauché en CDI, qu’il s’agit de son premier CDI et que l’effectif de l’employeur n’a pas diminué l’année du recrutement, le dispositif « jeunes docteurs » avec un taux de 30% du CIR s’appliquant aux dépenses de R&D, conduit à subventionner cet emploi à hauteur de 120%.  27% des doctorants Cifre sont employés par l’entreprise d’accueil un an après la thèse.

En 2017, le nombre de nouvelles conventions Cifre s’établissait à environ 1500, pour environ 600 entreprises: 50% des Cifre sont signées par des grandes entreprises et 33% par des PME. Le coût total du dispositif est de l’ordre de 60M€ par an entre 2008 et 2018. Toutefois  les thèses réalisées dans le cadre du Cifre semblent en moyenne moins fructueuses, avec moins de publication dans des revues à comité de lecture, et une chance plus faible pour les doctorants d’être qualifiés aux fonctions de maître de conférence. Du point de vue des entreprises, le dispositif conduit à une hausse de l’emploi R&D des bénéficiaires.

 

♦ Évolution des aides directes en comparaison internationale.
En France, comme dans le reste de l’Europe, le poids relatif des aides directes et des incitations fiscales s’est inversé entre 2000 et 2017 : alors que les incitations fiscales ne représentaient en moyenne que 9% du soutien public à la R&D en 2000, leur contribution atteignait 60% en 2017. Il faut cependant noter que le Plan de relance de l’économie française de 2020 suite à la crise sanitaire, et le Plan France 2030 privilégient très largement les aides directes (pour un total de 7,8 Md€ pour le plan de relance 2020 et 30 Md€ pour le plan France 2030).

⇒ Conclusion

Les aides indirectes ont pris une place grandissante dans le soutien public à la R&D et l’innovation au cours des 20 dernières années, en France comme en Europe. Elles relèvent pour la plupart d’aides fiscales, comme le CIR ou le dispositif de patent box, mais peuvent aussi consister en des exonérations de cotisations sociales, comme le dispositif JEI.

Si la littérature n’aboutit pas à un consensus concernant les effets de ces aides, leur efficacité face aux objectifs affichés est souvent remise en cause, notamment dans le cas du CIR et de la patent box. Alors que ce dispositif constitue la principale dépense fiscale de l’État en 2022, l’effet multiplicateur du CIR sur la R&D en France semble proche de 1 mais plus faible pour les grandes entreprises, et les effets sur les performances économiques de l’entreprise sont surtout visibles pour les PME et TPE. Le dispositif de patent box est quant à lui critiqué en raison de son très faible nombre de bénéficiaires, de son impact nul sur la localisation des activités de R&D en France et de sa contribution à l’optimisation fiscale des multinationales.

 

Par ailleurs, les effets obtenus semblent souvent plus forts dans le cas des PME et des jeunes entreprises. En ce sens, le dispositif JEI semble efficace en permettant de cibler cette population à coût limité.

 

Partant d’une vision différente du processus d’innovation, les aides directes à la R&D sont une alternative possible aux incitations fiscales. Si leur part dans les aides à la R&D a baissé en France et en Europe depuis une vingtaine d’année, elles ont été davantage utilisées récemment au sein des pays de l’OCDE dans le cadre des plans de relance mis en place suite à la crise sanitaire. C’est aussi le principal levier utilisé pour financer la R&D aux États-Unis avec les succès notamment en termes d’innovation de rupture. Le risque d’effet d’aubaine paraît théoriquement moins important.

Ces deux types d’aides apparaissent plus complémentaires que substituables : alors que les aides indirectes semblent plus adaptées pour encourager des projets de R&D proches de la mise sur le marché et les innovations incrémentales, les aides directes semblent plus pertinentes pour encourager la recherche fondamentale et les innovations de rupture. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.sciencespo.fr/liepp/fr/content/les-incitations-fiscales-la-recherche-et-developpement-et-l-innovation-etat-des-lieux-effets.html

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En 2018, 16% des travailleurs salariés et indépendants sont dits “à bas revenu”.

Méthodologie : l’indicateur de revenus d’activité développé ici des revenus directement liés à l’activité professionnelle inclut également des revenus individuels indirects liés au travail, à savoir les indemnités maladie et accident du travail, ainsi que les allocations chômage mais pas la prime d’activité. 

Un travailleur perçoit des bas revenus d’activité nets si ces derniers sont inférieurs à 60% du niveau de revenu d’activité net médian de l’ensemble des travailleurs, par analogie avec le calcul du seuil de pauvreté monétaire. De 2007 à 2018, le seuil de bas revenus d’activité passe de 908€ à 1 097€ mensuels nets.

 

Les agriculteurs, artisans, commerçants et chefs d’entreprise (mocroentrepreneurs compris) non salariés de leur entreprise sont 17% parmi les travailleurs à avoir un “bas revenu” alors que ce groupe compte pour 8% dans l’ensemble des travailleurs (les libéraux ne sont pas compris dans ce calcul).

 

En 2018, 4,3 millions de travailleurs (16% des 26,6 millions de travailleurs) perçoivent des bas revenus d’activité sur un an, soit des revenus inférieurs au seuil de bas revenus (13 167€ annuels nets, ou 1097€ par mois). En moyenne, leur revenu d’activité équivaut à 58% du seuil de bas revenus, soit 641€.

Ce sont des femmes (63%, alors qu’elles sont 49% de l’ensemble des travailleurs). Ce sont aussi des employés (42% des travailleurs à bas revenus, vs 26%), des ouvriers (26% vs 22) et des chefs d’entreprise non salariés de leur entreprise, et hors libéraux (17% vs 8).

Ils ont au plus le brevet des collèges (26% vs 14), le niveau CAP ou bac (52% vs 44) et beaucoup moins un diplôme du supérieur (22% vs 42). Ils sont aussi plus jeunes (16-24 ans 15% vs 7 mais moins au-delà, les 25-49 ans 55% vs 64). Les étrangers sont aussi plus souvent à bas revenus (13% vs 6).

 

Entre 2007 et 2018, le taux de travailleurs à bas revenus d’activité reste stable à 16%, mais Il augmente fortement chez les étrangers (39% en 2018 vs 22 en 2007), et chez les artisans et commerçants, chefs d’entreprise (33% vs 26), impactés par l’instauration en 2009 du régime de l’auto-entrepreneur. 

Si l’on compare en 2018, salariés et travailleurs indépendants, présents dans ce statut toute l’année, au sein des salariés (surtout du fait des temps partiels), ce sont les femmes qui sont les plus touchées par les bas salaires, alors qu’au sein des indépendants, ce sont les hommes.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/travailleurs-bas-revenus-et-situations-marche-du-travail

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28% des établissements ont formulé un projet de recrutement pour 2024.

Méthodologie :

Le champ : les établissements du privé dont les établissements de 0 salarié ayant émis au moins une déclaration d’embauche au cours des 12 derniers mois, les établissements du secteur agricole, les établissements du secteur public relevant des collectivités territoriales (communes, régions…) et les établissements publics administratifs (syndicats intercommunaux, hôpitaux, écoles…). Cette définition correspond à 2 455 019 établissements pour la France (extraits du répertoire SIRENE), dont 1 695 808 ont été interrogés ; 426 091 ont répondu. Les résultats ont été redressés pour être représentatifs de l’ensemble des employeurs de la région.

Noter que France Travail s’intéresse aux établissements et non aux entreprises, puisque c’est à ce niveau que se gère pour bonne part l’emploi au quotidien.

Un manque, celui de ne pas connaitre les intentions selon le statut de l’emploi (CDI, CDD longue durée, CDD courte durée).

 

L’étude analyse notamment les raisons des difficultés de recrutement.

⇒ Un préalable, le nombre d’établissements par activités, tranches de taille d’effectif et régions.

♦ Le nombre d’établissements par activité et tranche de taille : Rappelons au préalable que la tranche des sans salarié ne prend en compte que ceux qui dans le passé ont déjà émis le souhait de recruter et pas la globalité des sans salarié.

2 activités sont largement dominantes en termes de nombre : le commerce et les services aux entreprises dont l’informatique (cumulé, 34% des activités).

Certaines activités sont très présentes dans les tanches de 0 à 9 salariés : l’agriculture, les services aux particuliers, les activités immobilières (plus de 90% des établissements). Par contre d’autres sont les moins présentes dans ces tranches de taille : le transport, l’industrie, la santé et l’action sociale, l’enseignement, le commerce de gros (entre 66 et 77%).

♦ Le nombre d’établissements par tranche de taille en régions :

Les différences sont assez peu importantes ; toutefois l’observation du nombre d’emploi par tranche de taille aurait été plus signifiant. Les régions du sud se différencient du fait d’une présence des 0-4 salariés plus fréquentes (69-74% vs en moyenne 67).

⇒ Une approche des entreprises potentiellement recruteurs.

Au total 2 781 700 projets de recrutement (-8,5% au regard de 2023 et de 10,4% au regard de la moyenne 2018-2019), dont 30% de projets de recrutement saisonniers (28% en 2023 et 34,5% entre 2018-2019) ; ils sont le fait de 28% des établissements (vs 33 en 2022, 31 en 2023 et une moyenne de 26% entre 2018 et 2019). Dans 57% le recrutement est jugé difficile (vs 61 en 2023 et 47% entre 2018 et 2019). La baisse la plus manifeste est localisée dans les Hauts de France et Auvergne-Rhône-Alpes (plus de 11%).

 

♦ Selon la tranche de taille

 

Les 1-4 salariés proposent de recruter 20% de l’ensemble des recrutements comme les 50-199 salariés, les 20-49 salariés 14,5%, les 2 000 salariés et plus 13%, les sans salarié 12%, les 5-9 salariés et aussi les 10-19 salariés 11%.

 

Au sein de chaque tranche de taille, 34% des sans salarié (qui ont déjà recruté dans le passé) envisagent un recrutement, 18% les 1-2 salariés, 32 les 5-9 salariés, 42 les 10-19 salariés, 56 les 20-49 salariés, 74 les 50-99 salariés, 81 à 84% au-delà en taille.

 

Les projets de recrutement saisonnier sont plus présents dans les petites tailles (53% chez les sans salarié, 39 chez les 1-4 salariés vs 20 à 28% pour les autres tailles). Noter aussi que le recrutement est jugé plus difficile dans les tailles de 5 à 99 salariés). 

 

♦ Selon les activités.

Les projets de recrutement sont les plus importants (au moins 200 000 projets) dans les services aux entreprises (471 735 ou 17,3%), les HCR (385 372 ou 13,9%), la santé et l’action sociale (330 732 ou 11,9%), le commerce (232 205 ou 11,6%), l’industrie dont les boulangeries-pâtisseries (259 276 ou 9,3%), l’agriculture (225 826 ou 8,1%), la construction (213 851 ou 7,7%), les services aux particuliers (214 089 ou 7,7%) et le commerce (205 167 ou 7,4%).

 

 Les métiers les plus recherchés  (au moins 200 000 projets) sont les serveurs (notamment saisonniers), les aides de cuisine, les employés polyvalents, le personnel de maintenance, les salariés agricoles (notamment saisonniers), les ouvriers qualifiés du BTP.

 

Sont moins souvent recherchés des personnels dans les activités banques/assurances, celles d’études et recherches, ou encore dans le activités immobilières ou l’éducation.

1

 

Les métiers qui poseraient le plus de difficulté au recrutement sont :

-Dans l’industrie : tuyauteurs, soudeurs, régleurs (80-86%), et techniciens de maintenance électriques (88), du froid et du conditionnement d’air (83),

-Dans le BTP : couvreurs (85), ouvriers qualifiés pour les façades et l’isolation (80),

-En mécanique auto, les carrossiers (86), 

-En santé : pharmaciens (83), médecins (82), vétérinaires (81), 

-Dans les services aux particuliers les aides à domicile (84), 

-Dans les banques et assurances, les commerciaux (84).

 

♦ Selon les régions.

Les établissements des hauts-de-France, du Grand-Est, de l’Ile-de-France et de Bourgogne-Franche-Comté sont ceux qui ont le plus faible taux de recruteurs potentiels (moins de 28%) et ceux de Bretagne et des pays-de-la-Loire les plus élevés (31% et plus).

⇒ Qu’en a-t-il été des recrutements en 2023 ?

♦ Dans quel contexte conjoncturel pour l’entreprise, cette enquête s’est-elle tenue : 77% disent que leur activité n’est pas impactée par la crise actuelle (mais 25% disent avoir été confrontés à des difficultés de type hausse des couts, réduction des marges…) , alors que pour 5% il y a eu progression.

 

♦ 39,5% ont cherché à recruter en 2023 : 87% y ont réussi, dont 16 partiellement, alors que 3% sont en cours. Pour 53% la durée pour réussir les recrutements envisagés a été celle prévue initialement, 31% supérieure, alors que 16% n’avaient pas imaginé de durée.

 

♦ Ceux qui ont cherché à recruter et n’ont pas réussi ou partiellement (11% des répondants) sont 88% à ne pas avoir trouvé le candidat adéquat.

 

♦ Par contre pour ceux qui n’ont pas cherché à recruter les raisons en ont été un effectif suffisant (82%), une baisse d’activité (12) ou la crainte de difficultés trop lourdes pour recruter (4).

 

Une approche plus fine des établissements qui envisagent de recruter.

⇒ Les difficultés de recrutement pour ceux qui l’envisageraient, mais craignent des difficultés.

♦ 45% (38 en 2019) de ceux qui ont l’intention d’embaucher ont déclaré avoir rencontré des difficultés, notamment dans le cadre de recrutement d’urgence (45%), de plusieurs recrutements à effectuer en même temps ou de manque de personnel disponible ou qualifié pour gérer ces recrutements (42%), de manque de moyens financiers (15%) ou encore de procédures internes de recrutement trop compliquées (10%).

 

♦ Les principales difficultés déclarées (16,5% des répondants) sont le manque de candidats (85% en hausse au regard de 2019 79), le profil inadéquat (76%, au même niveau que 2019), et loin derrière, la nature du poste proposé (36), le déficit d’image de l’entreprise ou du secteur (24 vs 14 en 2019), et le manque de moyens financiers (18). Noter aussi le refus de candidat compatible (39%).

 

-En ce qui concerne les candidatures inadéquates, les griefs des recruteurs sont : le manque d’expérience professionnelle (64%), le manque de motivation (62), l’insuffisance de la formation, le manque de diplôme (habilitation, licence, permis) pour 54%, le  manque de compétences techniques (hors compétences informatiques) pour 50%, des problèmes de présentation et de compétences relationnelles (35,5), l’éloignement géographique (33), le trop peu de périodes d’activité professionnelle (22), le manque de compétences bureautiques et/ou informatiques (15).

 

En ce qui concerne le manque la motivation des candidats : 70%  n’ont pas montré leur désir de travailler vraiment dans l’entreprise, 55% des candidats recrutés sont partis plus tôt que prévus de l’entreprise, 46% ne se sont pas présentés à l’entretien professionnel, 37% ont proposé une mauvaise qualité de leur dossier de candidature. 

 

– Plus précisément à propos du poste : 45% des candidats ont trouvé la rémunération trop faible, 31% la technicité très pointue, 28% le travail proposé pénible ou les risques du métier importants, 25% les horaires inadéquats, 16% l’accès difficile au lieu de travail, 16% la nature ou la durée du contrat incompatible ; en outre 42% ont évoqué la concurrence d’autres entreprises et 19% le déficit d’image de l’entreprise ou de l’activité.

Les difficultés ont surtout été rencontrées à propos du recrutement d’ouvriers qualifiés (49%), d’ouvriers peu qualifiés (34), de techniciens, agents de maitrise (32), et nettement moins de cadres (16), d’employés administratifs (15,5), de service (15) ou de commerce (12).

 

♦ Comment y remédier ? Tout d’abord l’appel à l’extérieur, que ce soit des conseils ou des intermédiaires pour aider dans le recrutement, puis une adaptation concernant le poste (attractivité, autres types de contrat, recherche de profil différent, formation de personnel…), le fait d’embaucher moins ou de faire appel à la sous-traitance.

 

Plus précisément, en ce qui concerne les profils, 52% ont formé des candidats venant de l’extérieur, 42% ont formé des salariés déjà présents dans l’entreprise, 41% ont proposé aux salariés déjà présents de travailler plus (heures supplémentaires), 40% ont fait appel à des profils de candidats différents (venu de l’étranger, retraités, candidats non diplômés ou moins diplômés que prévu), 36% ont eu recours à d’autres types de contrats (intérim, contrats d’apprentissage, contrats de qualification, alternance, stagiaires).

Par ailleurs, 39% ont embauché moins que prévu, ou différé les embauches et 16% ont sous-traité une partie de l’activité ou délocalisé.

⇒ Ont-ils eu difficulté à garder leur personnel (ceux ayant cherché à recruter) ? Non selon 85%.

Toutefois, ceux qui ont rencontré des difficultés de turn-over ont mis en avant :

-Des questions relatives au candidat : la motivation insuffisante (61,5%), le souhait de ne pas se fixer (57), des opportunités d’emploi plus attractives proposées par d’autres employeurs (56), les compétences inadéquates (34),

-Des questions relatives au poste de travail : les conditions de travail (41), la nature du poste saisonnier ou à temps partiel (24).

⇒ Pourquoi recruter et avec quel appui selon les recruteurs potentiels (25,7% des répondants) ?

♦ Les motifs de recrutement différent selon le type de contrat : le remplacement suite à des départs est plutôt le fait de contrats en CDI (52% et 34 pour les CDD de plus de 6 mois) et celui du surcroit d’activité le fait de recrutement en CDD (54% pour les CDD de moins de 6 mois, 43 pour les CDD de plus de 6 mois et tout de même 27 pour ceux en CDI).

38% des recrutements envisagés le seraient en CDI (vs 45 en 2019), 39 en CDD de moins de 6 mois (vs 36 en 2019). et 23 en CDD de plus de 6 moins (vs 22 en 2019).

 

♦ Le recours accentué à France Travail : 72% l’envisagent (vs 66 en 2019).

Parmi ceux qui envisagent de recourir à France Travail, 47% le feraient en association avec d’autres modes de recrutement (via d’autres intermédiaires, par des candidatures spontanées, le bouche à oreille…), 33% dès le départ, exclusivement avec France Travail (vs 30 en 2019), 20% en second temps après avoir utilisé d’autres moyens ou faute de candidats (vs 21 en 2019).

 

Pourquoi le feraient-ils ? 33% par simplicité, 31 du fait de la gratuité, 29 pour l’importance du fichier, et plus modestement 18 pour bénéficier des mesures d’aide à l’embauche, 17 pour la sélection de candidats, 16 pour une relation privilégiée avec un conseiller, 15,5 pour la rapidité, 10 pour la compréhension des besoins.

Pour améliorer leur chance de succès, il envisagent pour :

-40% de recruter des apprentis ou des personnes en contrat de professionnalisation,

-39% de passer plus de temps au recrutement,

-36% d’élargir les recherches en s’intéressant à des profils de candidats différents de ce qui était recherché au départ (candidats moins qualifiés, moins expérimentés, de formation différente entre 72 et 80% et moins fréquent des personnes en stage 41,  le travail en intérim 33, des personnes venues de l’étranger 30,  plus jeunes, des personnes plus âgées 17,…),  

-34% d’augmenter la rémunération proposée par rapport à ce qui était prévu initialement,

-34% de proposer de meilleures conditions de travail (horaires, temps partiel, télétravail),

-23% de simplifier le process de recrutement,
-12% d’organiser des journées portes ouvertes et de participer à des forums.

 

Par contre 42% ne feraient pas appel à France Travail disposant d’autres canaux de recrutement, 39 parce qu’ils n’ont pas besoin de passer d’annonces, 25 parce que les candidats proposés par France travail ne correspondent pas ou que France Travail manque d’efficacité ; 8% seulement ne connaissant pas les services offerts par cet organisme.

Parmi les établissements qui ont déclaré que les candidats envoyés par France Travail ne conviennent pas (395 répondants), 72% mettent en avant le manque de qualification, 46 le manque de motivation, 42 le manque de savoir-être, nettement moins leur disponibilité (29) ou le fait d’habiter trop loin du lieu envisagé de travail (28).

 

Pour en savoir davantage : https://statistiques.pole-emploi.org/bmo/

 

Les conséquences d’un processus de recrutement inabouti selon une enquête d’activ Action relayée par la Fondation Jean Jaurès.

Méthodologie : échantillon de 205 personnes interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 28 mars 2024.

Noter que l’échantillon n’est pas représentatif de la population observée dans la mesure notamment où il n’est pas construit au regard d’indicateurs socio-démographiques, et priorise l’impact des expériences de recrutement vécues négativement. Néanmoins, 3 questions relatives au contexte socio-démographique ont été introduites à savoir le sexe, l’âge et le niveau de diplôme. Dans cette enquête, on constate une surreprésentation de femmes (77%), de + 45 ans (56%) et de bac +2 (73%).

 

Les expériences d’entretien d’embauche qu’ils ont perçues comme déstructurantes ont un impact direct sur la capacité de rebond des personnes en recherche d’emploi. 

 

“Les travaux académiques montrent que les individus ont tendance à construire un lien étroit avec leur expérience professionnelle. Le travail représente même un facteur primordial pour la définition de l’identité personnelle et sociale. Cet impact du travail sur le regard qu’on porte sur soi-même se fait ressentir à toutes les étapes de la vie professionnelle, et débute dès l’entretien d’embauche. Ainsi, des expériences négatives d’entretien d’embauche vont avoir une influence néfaste sur la confiance en soi et la future capacité d’agir des personnes en recherche d’emploi.”

 

…Vivre une expérience de recrutement négatif a un impact sur l’image que les personnes ont d’elles-mêmes (76%) et sur leur optimisme (87%). Pour 90%, les répondants déclarent développer/renforcer des sentiments de peur et d’angoisse liés à l’avenir à la suite de ces expériences. 48% déclarent que ces expériences de recrutement vécues négativement ont un impact négatif sur les relations qu’ils entretiennent avec leur entourage.

 

Toutefois, pour 42%, ces expériences de recrutement, même si elles sont négatives, leur permettent néanmoins de développer des compétences.

 

Pour en savoir davantage : https://www.jean-jaures.org/publication/chomage-et-sante-mentale-comment-preserver-les-demandeurs-demploi/

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Guides.

“Créer une entreprise grâce au financement participatif”, Cedef, vu mai 2024

“Changer de banque , LE GUIDE DE LA MOBILITÉ”, les clés de la banque LES GUIDES BANCAIRES
Hors-Série, lu mai 2024

“Avec Diagonal, le pré-diagnostic cyber de la gendarmerie, évaluez le niveau de protection de votre TPE PME”, Fiche pratique, mise à jour le 29 avril 2024

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