Archives mensuelles : mars 2024

Les entreprises de 250 salariés en perte de souveraineté du fait de leurs achats à l’étranger.

aMéthodologie : 506 entreprises interrogées via un questionnaire par téléphone sur système CATI  entre le 9 octobre et le 3 novembre dont :

-En raisonné, 386 de 0 à 49 salariés (76% des entreprises interrogées), 41 de 50 à 249 salariés (8% des entreprises) et 79 de 250 salariés et plus (16% des entreprises) ; en redressé, 0 à 49 salariés 98% et les 2 autres 1%,

-En termes de chiffre d’affaires : moins de 10 M€ (69% des interrogées, 86% de l’échantillon redressé), de 10 à 250 M€ (20% et redressé 6%), plus de 250M€ (5%, redressé 2%) ; 92% du CA est réalisé en France,

-219 sont du secteur services, 119 du commerce, 101 de l’ industrie et 60 du BTP,

-Les fonctions des personnes interrogées sont 78% direction générale (redressé 93%) et 12% de la fonction finances, gestion, comptabilité.

-Les approvisionnements concernés sont pour 143  entreprises des matières premières, 135 des biens d’équipement et de production, 131 des produits semi-finis, 117 l’hébergement de données, 86 l’accès à des ressources R&D.

 

L’objectif est de mesurer le niveau de criticité des ressources et de dépendance vis-à-vis de l’étranger, ainsi que d’identifier la tendance à la relocalisation et ses freins.

« Sondage OpinionWay pour By.O Group »

 

3 indicateurs construits :

-Indice de criticité : % de « Très critique vis à vis des ressources » + % de « Plutôt critique »,

-Indice de dépendance : % de « Très dépendantes vis à vis de l’étranger » + « Plutôt dépendantes »,

-Indice de souveraineté : 100 – (Indice de criticité x Indice de dépendance /100) = la moyenne arithmétique de l’indice de criticité et de l’indice de dépendance.

 

Réserves :

-L’échantillon est de très petite taille, notamment pour les 50-249 salariés et les 250 salariés et plus, alors que les redressements accentuent le risque de qualité médiocre des résultats. Certes l’interrogation croisée par activité et type d’achat permet de cerner quelque peu la réalité de champs beaucoup trop vastes. Mais cela suffit il ?

-Les comparaisons avec les années précédentes interrogent fréquemment du fait d’écarts peu compréhensibles et analysables. Par ailleurs, si ces écarts sont vérifiés crédibles, quelles explications peut-on leur donner, puisqu’au-delà de l’observation, ce qui importe est avant tout est d’expliquer une situation, pour y apporter des remèdes.

 

Sans surprise, les 250 salariés et plus, sont largement dépendantes d’approvisionnements à l’étranger qui augmentent, mais soucieuses aussi d’en rapatrier une partie vers l’Europe.

⇒ Résultats pour les 3 indices.

Les grandes entreprises voient leur niveau de souveraineté baisser contrairement aux plus petites : les 0-49 salariés ont un indice de souveraineté de 83% (vs 75 en 2022) et les + de 250 salariés de 55% (vs 60 en 2022). 

 

La souveraineté des grandes entreprises baisse fortement au fil du temps (55% en 2023 vs 64 en 2021), alors que les petites entreprises retrouvent leur niveau de souveraineté de 2021 (avant Covid). Les 50-249 salariés sont plus proches des petites entreprises que des plus grandes.

 

De fait 57% des 250 salariés et plus disent être dépendantes de l’étranger vs 34 et 35% pour les 2 autres tailles.

La dépendance des grandes entreprises vis à vis de l’étranger est bien plus grande (57% vs 34 et 35 pour les 2 autres tailles) et progresse (elle était de 45% en 2021).

 

L’indice de criticité est le plus faible pour les moins de 50 salariés (50%) vs 69% pour les 50-249 salariés et 79% pour les 250 salariés et plus. Il diminue pour les moins de 250 salariés et reste stable pour les plus de 250 salariés.

⇒ Les enjeux jugés importants :

♦ En termes d’approvisionnement en matières premières : 100% pour les 250 salariés et plus en 2023 vs 44 pour les 50-249 salariés et 33 pour les 0-49 salariés. Les enjeux ont progressé pour les 250 salariés et plus au regard des 2 années antérieures, alors qu’ils ont peu bougé pour les 2 autres tailles.

 

Il en est de même pour l’approvisionnement en produits semi-finis (86% vs 33 et 34), l’appro en biens d’équipement et de production (85% vs 37 et 29), pour l’hébergement des données (71% vs 47 et 36) et pour l’accès à de ressources R&D (57% vs 26 et 21).

Pour chacun de ces items, la hausse est manifeste en 2023, quoique plus modérée pour l’hébergement des données (64% en 2021 et 59% en 2021).

 

♦ 75% des grandes entreprises se déclarent dépendantes vis-à-vis des pays hors Europe, nettement plus qu’en direction des entreprises Européennes (25%), ce qui peut paraitre compréhensible. Toutefois, si l’on observe les 2 années précédentes les chiffres s’inversent comme s’il y avait eu un report erroné des données (hors UE 75% en 2023, 36% en 2022 et 44 en 2021 ; en UE 25% en 2023, 64% en 2022 et  56% en 2021) ! Ces écarts importants paraissent peu compréhensibles. Sont-ils vérifiés ?

♦ En ce qui concerne une croissance qui risque fort d’être affectée, 100% des plus de 250 salariés acquiescent mais en même temps 71% disent que l’attractivité de leur entreprise en est bénéficiaire. Mais là encore les données des 2 années précédentes, convergentes entre elles, divergent d’avec 2023.

Pour les autres tailles il y aurait cohérence entre les 3 années et par ailleurs une croissance affectée modestement (31 et 24%), comme une attractivité faiblement valorisée (25 et 22%), puisqu’il est fait assez peu appel à l’étranger.

⇒ La relocalisation des activités.

Pour 91% des entreprises interrogées, la relocalisation des activités n’est pas à l’ordre du jour. De fait ce n’est pas  envisageable pour les moins de 250 salariés (89 et 90%), par ailleurs peu délocalisées. Par contre, au sein des 250 salariés, 43% y réfléchissent (vs12 à 15% les 2 années antérieures ?), 28% ayant déjà engagé des actions pour ce faire en Europe (vs 3 à 11% les 2 années précédentes). Mais les freins à un mouvement massif de relocalisation restent liés encore à un enjeu de compétitivité prix, en raison notamment du coût de la main d’œuvre.

⇒ Les impacts de la crise de l’énergie.

Ils sont davantage perçus par les grandes entreprises (100%, 86% sur les coûts de fonctionnement et 57% sur la capacité de production), vs 67% (dont 61% pour le fonctionnement et 34 pour la capacité de production) pour les 50-249 salariés et 62% (dont 60% pour le fonctionnement et 34% pour la capacite de production) pour les moins de 50 salariés.

 

La crise de l’énergie a eu le plus d’impact sur l’industrie (74% des entreprises concernées) vs 53% pour le BTP, 60% pour les services et 64 pour le commerce.

⇒ Une approche par secteur d’activité.

Les écarts sont beaucoup plus modestes par secteur d’activité que par tranche de taille d’entreprise (puisque les moins de 50 salariés dominent très largement les données) : les services et le BTP ont les indices de souveraineté les plus importants (86 et 84%) devant le commerce (77%) et l’industrie (75%).

Le commerce et l’industrie manifestent l’indice de dépendance vis à vis de l’étranger le plus conséquent (48 et 47%), loin devant les services et le BTP (28%).

 

Pour en savoir davantage :  https://byo-group.com/barometre-souverainete-2024/

 

Noter par ailleurs que les récents sondages montrent que les difficultés d’approvisionnement se réduisent et que selon le bilan des douanes pour 2023 “les importations diminuent à 731 Md€, principalement en raison d’une baisse des approvisionnements énergétiques. Les importations de produits manufacturés diminuent aussi légèrement”.

 

SOMMAIRE

Guides.

“Entreprendre au féminin”, LES GUIDES BANCAIRES N°14 / Entreprendre, vu mars 2024

“Taux d’usure”, CEDEF, Publications récentes, vu mars 2024

“Guide pratique : la dotation globale de fonctionnement”, DGCL, mars 2024

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“l’équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs”, Assemblée Nationale, rapport d’information N°2340, vu mars 2023

“La France consolide son attractivité dans un contexte mondial instable’, Business France, communiqué de presse, février 2024

“L’action publique en faveur de l’adaptation au changement climatique”, rapport public annuel, Cour des Comptes, vu mars 2024

“Quel rebond local après des pertes d’emplois massives ?’, France Stratégie, note d’analyse N°134, mars 2024

“BILAN DU PLAN DE LUTTE CONTRE LES FRAUDES SOCIALES, FISCALES ET DOUANIÈRES”, Gouvernement, dossier de presse, mars 2024

“Au quatrième trimestre 2023, les salaires horaires augmentent de 3,1% sur un an, le
coût horaire du travail de 3,4%”, Insee, Informations rapides N°63, mars 2024

“Écart de salaire entre femmes et hommes en 2022 Dans le secteur privé en 2022, le salaire des femmes est inférieur de 4 % à celui des hommes, à temps de travail et poste comparables“, Insee, Focus N° 320, mars 2024

“L’emploi augmente modérément, le chômage se stabilise après sept années de baisse”, Insee première N°1987, mars 2024

“Au quatrième trimestre 2023, le PIB est quasi stable (+0,1 %) et le pouvoir d’achat des
ménages se redresse (+0,6 % par unité de consommation)”, Insee Informations Rapides N°48, février 2024

“Bilan environnemental de la France, édition 2023”, ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion du Territoire, Datalab l’essentiel, mars 2024

“Acquérir une voiture électrique : pas seulement une question de revenus”, ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion du Territoire, Datalab l’essentiel, février 2024

“Olivia Grégoire présente le premier baromètre sur l’entrepreneuriat des femmes en France”, ministère de l’Economie, des Finances, et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, communiqué de presse, mars 2024

“LE DEVENIR DES JEUNES FORMÉS EN APPRENTISSAGE, BRANCHE DU BÂTIMENT”, Observatoire des métiers du BTP, janvier 2024

“ÉVOLUTION DE L’EMPLOI ET DES COMPÉTENCES ANS UN CONTEXTE DE CROISSANCE DU MARCHÉ DE L’ENTRETIEN-RÉNOVATION DANS LE BÂTIMENT”, Observatoire des métiers du BTP, janvier 2024

SOMMAIRE

6 différents type de pratiques de débrouille pour économiser.

Les différents aspects et manifestations de cette économie de débrouille sont décrits ici, sans pour autant traiter du “travail clandestin”.

⇒ La vente en ligne entre particuliers.

D’après une enquête Ifop au printemps dernier, 9% de la population vend des objets ou des vêtements au moins une fois par semaine via des plateformes et 11% une à deux fois par mois. Cette proportion s’établit même à 33% parmi les 18-34 ans et à 28% chez les 35-49 ans, contre 14% chez les 50-64 ans et seulement 5% parmi les 65 ans et plus. Le fait que cette pratique soit nettement plus répandue au sein des jeunes générations que dans les tranches d’âge les plus âgées indique que nous sommes en présence d’un phénomène émergent.

 

Ils postent désormais leurs annonces en ligne et consacrent une à deux heures par semaine à cette activité pour photographier les produits à vendre, poster les annonces, répondre aux acheteurs potentiels, puis préparer le paquet et l’envoyer (en moyenne 5 paquets, cartons ou enveloppes chaque mois et pour les plus actifs jusqu’à 8 à 10) ; près d’un tiers des acheteurs viennent les chercher chez leur vendeur, Cette pratique rapporte entre 50 et 75€ par mois (nette d’impôts). 

⇒ Bric-à-brac, vide-greniers et foires-à-tout.

On compte près de 50 000 braderies et vide-greniers organisés chaque année en France. D’après les données de l’Ifop, 30% de la population française les fréquentent mensuellement (8%) ou plusieurs fois dans l’année (22%). Ce public se recrute préférentiellement dans les générations les plus jeunes (42% les 18-34 ans, 27 à 30% les 35-64 ans  et 20% les 65 ans et plus). 

C’est en effet parmi les sympathisants écologistes et de La France insoumise (LFI) que la proportion de « bradeux » est la plus élevée (respectivement 38% et 40%). Plus globalement, 3 Français sur 4 ont d’ailleurs déjà acheté un produit d’occasion.

⇒ Les cadeaux de seconde main : une pratique en voie de banalisation.

Selon un sondage Ifop, 43% ont déjà offert un cadeau de seconde main, dont 27% plusieurs fois (pour ceux-là il s’agissait d’un objet qu’il possédait et dont ils ne se servaient pas ou plus, alors que 41% l’ont acheté avant de l’offrir, 32% ayant pratiqué les 2 options). 59% indiquent qu’ils le font depuis moins de 3 ans et 18% depuis 3 à 5 ans. 73% des personnes ayant déjà acheté des objets de seconde main pour les offrir les ont achetés sur internet.

42% des sondés déclarent avoir eux aussi déjà reçu un cadeau de ce type, dont 27% à plusieurs reprises. 

 

La proportion de personnes ayant déjà offert ou reçu un cadeau de seconde main est plus élevée parmi les jeunes générations (62% des 18-24, 55% des 25-49 ans, 35% au sein des 50-64 ans et seulement 24% parmi les 65 ans et plus).

Le bon Coin enregistre une saisonnalité marquée avec des pics de demandes sur les catégories « jeux et jouets » et « consoles et jeux vidéo », dont 30% de la demande annuelle se concentre en novembre et décembre.
53% des personnes ayant déjà offert un cadeau de seconde main l’ont préalablement trouvé et acheté dans une brocante, une braderie ou un vide-greniers. 27% se sont procuré le cadeau offert ensuite dans un magasin spécialisé (friperie, solderie…) et la même proportion (26%) auprès d’associations comme Emmaüs ou le Secours populaire.

 

La propension à recourir à cette pratique est nettement plus fréquente parmi les ménages les plus modestes : 56% des personnes disposant d’un revenu de moins de 900€ ont déjà offert un cadeau de seconde main, 47% celles dont le revenu se situe entre 900 et 1 300€, 41% pour la tranche de revenus de 1 300 à 1 900€, puis à 36% au-delà.

La raison ayant le plus compté dans leur geste, est pour 52% « parce que cela coûte moins cher », puis 40% « parce que c’est plus écologique et qu’il faut lutter contre la surconsommation ». Cette dernière raison est notamment le cas parmi les plus diplômés (47% pour les titulaires d’un diplôme supérieur à bac+2, versus 29% pour les moins diplômés). 

⇒ Affouage, bricolage automobile et covoiturage pour réduire les dépenses énergétiques contraintes.

Face à l’envolée des prix de fioul domestique et de l’électricité, dans de nombreuses régions, on note un regain du chauffage au bois que l’on coupe soi-même. Pour répondre à cette demande croissante, des centaines de communes françaises ont ainsi remis au goût du jour une pratique remontant au Moyen-Âge, celle de l’affouage, consistant à donner le droit aux habitants de couper du bois de manière encadrée sur certaines parcelles des forêts communales. 

 

L’économie de débrouille concerne également la voiture : 24% pratiquent « régulièrement » (7%) ou « de temps en temps » (17%) le covoiturage en tant que conducteur (15% des moins de 35 ans s’y adonnant « régulièrement » contre seulement 5% des 35 ans et plus), motivés plus par des raisons financières (33%) que par des convictions écologiques (18%), 35% déclarent « autant pour les deux raisons ». 

Par ailleurs, on constate aussi la montée en puissance des garages automobiles associatifs ou collaboratifs (3% des propriétaires de voitures y recourent et 37% l’envisagent). 4% ont par exemple installé un boîtier ou un kit permettant de rouler au bioéthanol et 25% envisagent d’y passer prochainement. 4% ont converti leur moteur pour pouvoir utiliser du carburant GPL, 18% l’envisagent (32% dans les milieux les plus pauvres). 

⇒ Le Ouigo, et le flixbus. 

Ce transport à prix réduit concerne 25% des passagers à grande vitesse. FlixBus a transporté, 10 millions de passagers en France en 2022 et dessert près de 120 villes dans le pays.

⇒ Un recours accru au hard-discount.

La proportion effectuant une « part importante » de leurs achats de produits alimentaires et d’entretiens dans ce type de magasins est passée de 43% en 2010 à 49% aujourd’hui. Comme en témoigne le maillage serré de ces enseignes sur tout le territoire national, cette pratique est aussi répandue en province (49%), qu’en Île-de-France (53%).

 

La part des achats effectuée dans ces enseignes est fortement corrélée avec le milieu social (prés des 2/3 des ménages défavorisés modestes y réalisent une part importante de leurs achats de produits alimentaires ou d’entretien), vs 48% pour les classes moyennes et 32-35% pour les plus aisées.

 

La proportion des achats alimentaires achetés est de 64% (79 en 2010) pour les plus défavorisés, 63 (vs 57) pour les ménages modestes, 48% (vs 44) pour les classes moyenne inférieures et 32-35% (vs 32) pour les autres classes plus aisées.

La baisse très significative du groupe des défavorisés s’explique par un décrochage de cette population, dont une partie n’est plus en capacité de fréquenter ce type de magasins et a dû se rabattre sur le recours aux associations caritatives, alors que le recours plus fréquent par les classes aisées renvoient à la stratégie de montée en gamme poursuivie depuis 2012 par Lidl, l’enseigne leader sur ce marché. D’autres enseignes se positionnent sur l’ultra-discount telle Action regroupant actuellement 750 magasins (vs 32 en 2014).

 

Ajoutons les déstockeurs, les faillitaires. En 3 ans, le nombre de passages chez Action ou dans une solderie a augmenté de 87% selon Nielsen. Noter aussi le grand sucés des commerces vendant les stocks de colis non réclamés et  les  dépôts ventes qui alignent chacun plus d’une centaine de magasins en France. 

 

On peut considérer qu’une plateforme comme Vinted, qui compte 1,5 million de vendeurs et acheteurs quotidiens, a joué le rôle d’une gigantesque école de commerce populaire, puisque chaque jour de très nombreux particuliers y acquièrent les fondamentaux de la vente et du commerce (mise en valeur du produit, stratégie de positionnement-prix, saisonnalité de l’offre…) pour écouler leurs vêtements et séduire le chaland.

 

Emmaüs a vu la proportion des produits de qualité suffisante pour être ensuite revendus dans ses établissements passer de 60% il y a quelques années à seulement 40%, au profit des plateformes internet où les Français vendent ou achètent nombre de produits antérieurement dévolus à Emmaüs. Le réflexe du don, nourri par les vieilles matrices chrétienne ou de gauche est ainsi en perte de vitesse. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.jean-jaures.org/publication/la-vitalite-de-leconomie-de-debrouille-symptome-du-desarrimage-des-categories-populaires-et-en-mineur-des-aspirations-a-une-alter-consommation/?post_id=54230&export_pdf=1

SOMMAIRE

En 2023, 8,3Md€ ont été levés pour 715 opérations de capital-risque (-38% en valeur).

Méthodologie : le Baromètre EY du capital risque en France recense les opérations de financement en fonds propres des entreprises en phase de création ou durant les premières années d’existence, en date d’opération du 1er janvier au 25 décembre 2023.

 

La baisse du capital risque est générale, en Grande-Bretagne et en Allemagne et touche les levées de fonds les plus importantes.

 

Les tours de table supérieurs à 50M€ sont ceux qui ont le plus baissé à la fois en valeur (3,8Md€ ou -53%) et en volume (31 opérations, ou -47%), alors que ceux inférieurs à 50M€ ont moins baissé en valeur (4,5Md€ ou -15%) et augmenté en volume (684 opérations, ou +1%). En parallèle, le nombre d’opérations supérieur à 100M€ s’est encore réduit avec seulement 13 opérations réalisées pour un montant total de 2,6Md€ en baisse respectivement de 57% en valeur et 55% en volume d’opérations par rapport à 2022.

 

Concernant les secteurs les plus actifs, on observe la très belle performance des technologies vertes avec 2,7Md€ (+30% vs 2022) et 105 opérations (+44% vs 2022), puis le secteur des logiciels et services informatiques avec 2,1Md€ (baisse de 10% en volume et de 40% en valeur), malgré la montée en puissance des projets IA, puis par les Life Sciences avec 1Md€ (hausse du volume de 1% et baisse de valeur de 29%).

 

La région Île-de-France représente 62% des investissements en valeur (5,1Md€ vs 10Md€ en 2022), suivie de la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 21% des investissements en valeur, suivie par la région Paca avec 4% des investissements en valeur.

 

La France se maintient et conserve sa 1ère position au sein des pays de l’Union européenne, creusant l’écart avec son principal prétendant l’Allemagne, qui subit une baisse très significative des montants levés avec 6,6Md€ (-34% en valeur et – 19% en volume). Toutefois, le Royaume-Uni a levé 16,7Md€ mais avec des montants en baisse de 39%. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.ey.com/fr_fr/fast-growing-companies/barometre-ey-du-capital-risque-les-resultats-annuels

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46% des artisans estiment que leur journée de travail est stressante.

Méthodologie : sondage en ligne auprès de 609 répondants auprès d’artisans des Pays de la Loire par la CMA en partenariat avec Harmonie Mutuelle. 

 

Ce type d’enquête est trop rare ; les résultats méritent d’être signalés.

⇒ Santé et rythme de travail.

87% disent globalement être en bonne santé, malgré le fait que 39% travaillent plus de 50 heures par semaine, et même 16% plus de 60 heures. Toutefois 63% s’accordent 2 jours de repos par semaine. Noter que 66% prennent moins de 5 semaines de congés et 25% moins de 2 semaines.

49% se sentent souvent fatigués ; 45% dorment moins de 7 hres par nuit et 32% ont des difficultés fréquentes de sommeil. 32% ressentent des douleurs physiques et des troubles muscello-squelettiques (du cou, poignet, main , fatigue visuelle…). 37% ressentent une diminution de leur concentration et attention.

 

65% éprouvent des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. D’ailleurs 75% estiment ne pas avoir la possibilité de s’arrêter si leur médecin le prescrivait ; il y aurait trop d’incidence financière (69%) et puis 59% n’ont pas le personnel pour les remplacer.

⇒ le stress. 

46% estiment leur journée de travail stressante (71% des employeurs d’au moins 2 salariés). Pour 52%, ce qui les préoccupe, c’est d’abord la santé financière de leur entreprise, pour 39% l’incertitude de l’activité et pour 36% la surcharge cognitive.

 

Pour 52% le stress est aussi le fait du numérique : 42% rencontrent des difficultés à prioriser les informations multicanal (email, SMS, réseaux sociaux…), notamment en ce qui concerne leur emails du fait de leur volume, voire des alertes de notifications. Internet oblige : 45% consultent leur emails après 20 hres, 87% pendant leur congés (74% tous les jours).

 

Pour en savoir davantage : https://www.artisanatpaysdelaloire.fr/galerie/1/60eddbb9fa599cee593abf0a50f5b87c.pdf

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Pourquoi la perte de productivité des entreprises Françaises en 2023 ?

La perte est de 5,2% en-dessous de ce que la productivité était avant le Covid.

 

Définie comme le rapport entre la valeur ajoutée produite et le nombre de personnes employées, le productivité au 2éme trimestre 2023, était 5,2% en dessous de son niveau pré-Covid dans les branches marchandes. Cette perte s’élève même à 8,5% lorsque l’on compare le niveau de productivité effectivement constaté au niveau qui aurait dû être observé si la productivité par tête avait continué à croître depuis début 2020 à un rythme comparable à celui de la période 2010-2019. Si dans d’autres pays de la zone euro, un décrochage de la productivité a pu être observé (-2,4% au 2éme trimestre 2023), il surprend en France par son ampleur et sa persistance.

 

Parmi les causes principales :

– Les changements de composition de la main-d’œuvre (1,4 point), dus à l’entrée dans l’emploi de personnes qui étaient demeurées longtemps à l’écart du marché du travail ou de personnes moins qualifiées, alors que ces emplois davantage détruits en période de dépression économique, ont été ensuite recréés, sans oublier les difficultés de recrutement qui ont conduit à embaucher des personnes moins qualifiées,

– La croissance de l’emploi des apprentis (1,2 point) du fait d’une productivité positive inférieure à la productivité des salariés rémunérés au Smic,

– Vient ensuite les effets permanents liés aux confinements successifs (0,5).

Ces facteurs expliquent 3,1 points de pourcentage du décrochage de la productivité par tête.

– Parmi les facteurs temporaires (1,8 points de perte), les rétentions de main-d’œuvre dans les secteurs confrontés à une baisse transitoire de leur activité, notamment dans la construction (très fort sureffectif), les HCR, l’informatique où l’on constate globalement des sureffectifs estimés à 360 000 pesant pour 1,7 point de productivité.

-On peut aussi incriminer pour un faible impact, l’activité partielle, les absences pour maladie, l’absentéisme, la baisse des défaillances d’entreprises.

– Restent inexpliqués 3,6 points si l’on estime la baisse de 8,5%.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/actualites/comment-expliquer-les-pertes-de-productivite-observees-en-france-depuis-la-periode-pre-covid

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En février 2024, les prix à la consommation augmentent de 0,9% sur un mois et de 3% sur un an.

En février 2024, l’indice des prix à la consommation rebondit sur un mois : +0,9%, après -0,2% en janvier.

 

Ce rebond s’explique notamment par la forte accélération des prix de l’énergie (+4,1% après +0,1%), tirés par les prix de l’électricité (+9,3% après +0,4%) et des produits pétroliers (+3,5% après -0,9%).

 

Sur un mois, les prix des services accélèrent également (+0,8% après +0,1%) et ceux des produits manufacturés rebondissent partiellement (+0,5% après -1,7%), alors que ceux de l’alimentation se replient (-0,3% après +0,2%) du fait de la forte baisse du prix des produits frais.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7942492

 

En février 2024, les prix des produits de grande consommation sont quasi stables sur un mois, qu’ils soient vendus dans la grande distribution (+0,1%, après -0,3% en janvier), et hors grande distribution (+0,1% après une stabilité) et toutes formes de ventes confondues (+0,1%, après -0,2%).
Dans la grande distribution étendue, les prix sont en hausse de 3,8 sur un an, après +4,8% en janvier.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7941326

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Conjoncture selon la Banque de France et l’Insee.

⇒ Selon la Banque de France

Selon 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 février et le 5 mars, l’activité a progressé en février dans l’industrie, les services marchands et le bâtiment, davantage qu’anticipé le mois dernier par les entreprises.
D’après les anticipations pour mars, l’activité progresserait dans les services, évoluerait peu dans l’industrie comme dans le second œuvre du bâtiment, et s’y dégraderait dans le gros œuvre. 

 

La modération des prix de vente se poursuit. Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (11% et 10%) se situe au voisinage des niveaux connus avant Covid. Dans les services, ils sont 15%. 

Les difficultés de recrutement restent stables avec 41% d’entreprises concernées.  

 

Le PIB progresserait au premier trimestre 2024 (de l’ordre de + 0,2%), après une légère hausse au 4éme trimestre 2023.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/enquete-mensuelle-de-conjoncture-debut-mars-2024

⇒ selon l’Insee

En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé : la croissance américaine a atteint +2,5% contre +0,5% dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier.

 

L’affaiblissement de l’inflation apporterait toutefois un peu d’air au pouvoir d’achat des ménages européens autorisant un timide redémarrage de la consommation. La composition de l’inflation a toutefois beaucoup changé : les prix alimentaires et des produits manufacturés tendent à se stabiliser, l’inflation étant désormais majoritairement portée par les prix de services. 

 

Outre les gains de salaires réels, les ménages bénéficieraient de la revalorisation des prestations, en premier lieu des pensions, ainsi que du dynamisme des revenus de la propriété, qui reflètent les hausses de rémunération servie aux épargnants.  Ces gains de pouvoir d’achat favoriseraient un relatif rebond de la consommation des ménages. Toutefois, la confiance des ménages, bien qu’en amélioration depuis son point bas de mi 2022 reste très en deçà de sa moyenne de longue période.  

 

En février 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. L’amélioration de la consommation ne se traduirait ainsi dans la croissance qu’au printemps (+0,3% prévu au 2éme trimestre 2024). Côté commerce extérieur, les ventes à l’étranger remonteraient la pente à partir du printemps.

 

Au 4éme trimestre 2023, le taux de marge des sociétés non financières (SNF) est resté stable à 32,9%. Il a progressé de 1 point au cours de l’année 2023. et se situe  au-dessus de sa valeur moyenne d’avant la crise sanitaire (31,5% en 2018).

Si les coûts de financement des entreprises augmentent, l’épargne des entreprises (qui tient compte de l’impôt sur les sociétés et du résultat financier) représente 22,2% de leur valeur ajoutée en 2023, soit un niveau très proche de celui de 2018.

 

L’investissement des entreprises non financières s’est par contre replié au 4éme trimestre 2023 (-0,9% après +0,3% au 3éme trimestre). Pour les prochains trimestres, les chefs d’entreprise demeurent prudents ; l’investissement resterait atone au 1er semestre 2024 (-0,1% prévu au 1er trimestre puis 0% au 2éme). L’investissement en services, notamment en informatique, retrouverait un certain dynamisme (+0,6% par trimestre) après le trou d’air du 4éme trimestre, alors que celui en biens d’équipement, continuerait de diminuer (-0,8% par trimestre) ; dans la construction, le recul se poursuivrait, mais à un rythme plus modéré (-0,6% au 1er trimestre, puis -0,2% au second), les mises en chantier de bâtiments non résidentiels se stabilisant depuis quelques mois.

 

En 2023, l’emploi salarié a nettement ralenti, augmentant de 0,6% sur l’année (150 000 créations nettes d’emploi), après +1,5% en 2022 (+390 000 emplois) et +3,2% en 2021 (soit +815 000 emplois). Le ralentissement d’ensemble de l’emploi salarié par rapport aux trimestres précédents provient surtout du secteur tertiaire marchand hors intérim.

L’emploi progresserait en 2024 de 0,4% sur un an (+123 000 emplois) ; le taux de chômage, qui repart à la hausse depuis début 2023, continuerait d’augmenter à 7,6% mi-2024 contre 7,2% un an plus tôt.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7943944

 

 

SOMMAIRE

Légère amélioration de la conjoncture envisagée pour les 12 prochains mois par les petites entreprises.

Méthodologie : échantillon de 1012 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation. Les interviews ont eu lieu du 8 au 16 février 2024.

 

Depuis octobre 2023, 15% des dirigeants affichent des intentions d’embauche pour les 12 prochains mois, alors qu’elles évoluaient entre 19 et 26% selon les mois entre janvier et juin.

⇒ La conjoncture

73% des dirigeants sont confiants dans les perspectives de leur entreprise pour les 12 prochains mois (en hausse au regard de septembre-décembre 2023), entre 66% pour le commerce et 79 pour les services et entre 78-85% pour les 3 salariés et plus vs 68 pour les 1-2 salariés.

Pour 44% l´inflation pourrait avoir des conséquences sur la viabilité de leur entreprise (entre 49 et 52% entre septembre et décembre 2023) ; pour 33% elle pourrait affecter leur rémunération (plutôt en hausse).

Mais 33% des entreprises rencontrent des difficultés pour être payée dans les temps par ses clients et 12% ont du mal à payer leurs factures (-3 points en un mois). 71% indiquent qu’ils seront touchés par la hausse des prix de l’électricité, 41% s’attendant même à être fortement impactés.

15% envisagent d’embaucher des salariés dans les prochains mois, bien plus les 3 salariés et plus (20-32%), vs 10% les 1-2 salariés et par ailleurs 18% le services vs 12 le commerce. moins le commerce 10%. 6% envisagent d’en réduire le nombre (8% la construction).

⇒Les PGE

Parmi les 29% de bénéficiaires de PGE (entre 26 et  31% selon la taille d’entreprise), et 31 à 34% par activité sauf les services (25%) :

– 77% ont prévu de rembourser à la date prévue initialement : 74-77% chez les employeurs de 3 salariés et plus et 71% pour les 1-2 salariés ; 83% pour ceux de l’industrie, 79 pour ceux du commerce vs 69 la construction et 64 les services,

-9% ont demandé un report du remboursement, 13 pour les services, 6-8 pour les autres activités et 10-12 pour les 3 salariés et plus vs 7pour les 1-2 salariés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/sites/g/files/mwbcuj1451/files/2024-02/Grande%20consultation%20des%20entrepreneurs%20-%20F%C3%A9vrier%202024.pdf

SOMMAIRE

En 2023, le Médiateur des entreprises a traité 2 360 sollicitations, contre 2 077 un an auparavant.

“L’activité d’accompagnement des entreprises passe notamment par deux dispositifs : La médiation consiste à permettre aux acteurs économiques en litige de trouver eux-mêmes une solution par l’intermédiaire d’un médiateur. La gestion des sollicitations apporte des réponses aux questions des entreprises, les oriente vers le dispositif compétent ou confirme potentiellement une prise en charge en médiation.”

Le Médiateur des entreprises est partenaire de Place des entreprises, une plateforme numérique qui rassemble plus de 40 organismes publics et parapublics chargés d’accompagner les TPE et PME sur l’ensemble du territoire.

 

La Médiation des Entreprises traitent des difficultés liées aux relations contractuelles entre entreprises et entre entreprises et le service public (notamment pour les travaux).

⇒ les sollicitations traitées en 2023.

En 2023, le Médiateur des entreprises a traité 2360 sollicitations, contre 2077 un an auparavant. Les entreprises qui ont sollicité le Médiateur des entreprises relèvent du commerce (12%), de la construction (10%), des HCR (8%) et de l’immobilier (5%).

 

Les demandes tiennent aux difficultés liées aux relations contractuelles (litiges, renégociations, renouvellements, résiliations etc.), notamment aux difficultés d’exécution des contrats télécoms d’entreprises, aux évolutions de prix dans l’exécution des marchés publics et privés, principalement de travaux, ainsi que celles portant sur les résiliations de contrats considérées comme abusive ; suivent des questions relatives aux aides publiques. L’augmentation des prix de l’énergie a représenté 15% des sollicitations. 

⇒ Les saisines nouvelles en 2023.

1940 nouvelles saisines ont été prises en charge contre 1600 un an plus tôt. 

 

Pour quelles sollicitations ? Les conditions de paiement et notamment les délais de paiement constituent le premier motif de saisine (25% des cas), suivi par des différends dans le cadre de la commande publique (16%), en très grande majorité des marchés de travaux puis des différends avec les opérateurs télécom (13%), des litiges relatifs aux contrats liés (13%), et les tensions en lien avec la hausse des prix de l’énergie (10%). 

Comme en 2022, le secteur des services est arrivé en tête des secteurs d’activité les plus saisis (42%), suivi par l’industrie (18%), les services publics (17%) et le commerce (15%)

 

Par ailleurs, depuis la création du Médiateur des entreprises en 2010, 150 demandes de médiation avec des acteurs économiques étrangers ont été gérées, dont 1/3 émanaient d’entreprises étrangères.

 

Autres actions : le Médiateur des Entreprises pilote aussi plusieurs comités d’action et de crise (comité de crise sur l’énergie, comité de crise de la filière BTP, comité d’action sur les approvisionnements et les conditions de paiement). Il accompagne également les acteurs économiques au sein des différentes filières d’activité telles que le nucléaire, la cosmétique, la communication, l’aéronautique etc.

Fin 2021, le Médiateur des Entreprises a mis en place le Parcours national des achats responsables (PNAR) avec le Conseil National des Achats (CNA). Il agit aussi dans le cadre de l’innovation pour sécuriser l’accès au CIR/CII et assurer le dialogue entre start-ups et grands comptes, une mission qui se traduit par un Observatoire des relations entre start-ups et
grands comptes.

 

Pour en savoir davantage : https://presse.economie.gouv.fr/bilan-annuel-du-mediateur-des-entreprises-une-activite-en-hausse-dans-tous-les-domaines-en-2023/

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7 familles de porteurs de projet à la création d’entreprise dans le public du réseau BGE.

Méthodologie : échantillon de 5 990 personnes représentatif des participants aux programmes BGE d’appui aux entrepreneurs entre 2018 et 2022 ; 5 265 ont répondu à l’intégralité du questionnaire. Près de 50% des répondants se trouvent dans des situations économiques complexes.
Deux cibles ont été interrogées : les personnes qui se sont immatriculées à l’issue de leur participation aux programmes BGE (les « créateurs » avec  personnes interrogées avec 3 371 personnes interrogées et les « non-créateurs » avec 2259 personnes interrogées).
Redressement de l’échantillon sur les variables suivantes : âge, genre, région de résidence, niveau de diplôme, situation professionnelle, année de participation aux programmes BGE, création d’entreprise à l’issue du passage chez BGE et statut de l’entreprise créée. Interrogations entre le 6 janvier et le 27 février 2023.

 

“Des points de vigilance restent d’actualité : Il s’agit de réussir le passage d’une envie entrepreneuriale forte et répandue à tous les milieux, la réussite entrepreneuriale. Cette étude nous éclaire sur des sujets clefs pour orienter nos efforts : une motivation à entreprendre très fortement liée à une envie d’indépendance qui va en s’amplifiant ; se mettre à son compte est un réel et puissant moteur à l’action, un choix profond.
Des facteurs sont déterminants pour passer à l’acte mais « s’effacent » sur les trajectoires de développement de l’entreprise ; l’entrepreneuriat permet de s’extraire de situations sociales perçues comme figées, c’est un réel levier positif sur les trajectoires professionnelles.
Cette réalité enthousiasmante ne doit pas cacher les difficultés, notamment économiques. Le niveau de vie des entrepreneur·e·s doit être un sujet de vigilance. Et l’importance de passer d’une vision « stéréotype » à une vision plus complexe intégrant motivation, capacité et trajectoire.”

 

L’étude vise à repérer les caractéristiques des porteurs de projet, regroupés en familles,  accompagnés par le réseau BGE pour appréhender quelles pédagogies déployer avec ces personnes.

⇒ Profils 

78% sont des demandeurs d’emploi, dont 44% depuis moins d’un an et 29% plus d’un an, alors que 22% sont en emploi (dont 12% en CDI, 3% en CDD).

30% appartiennent aux CSP+ (21% dans l’ensemble de la population), 18% aux CSP intermédiaires (vs 25) et 52% aux CSP- (vs 54).

37% sont en dessous du seuil de pauvreté, 27% des ménages modestes, 18% des ménages moyens et 18% des ménages aisés. 

56% sont des femmes : 30% ont moins de 35 ans et 13% plus 55 ans.

Ces dernières années les chiffres témoignent d’un public plus diplômé, plus féminin mais aussi plus précaire.

⇒ Qui passe à l’acte et devient créateur ?

A l’issue du programme  BGE, 32% s’immatriculent :

 

♦ Les femmes le font plus que les hommes (33% vs 25). Noter que 42% de l’ensemble ont toujours le projet de le faire dans les mois ou années à venir mais 26% ont abandonné le projet.

 

♦ En ce qui concerne le niveau de diplôme : s’immatriculent 28% de ceux de niveau CAP, 36-37% ceux de niveau bac+2 et +3 et 41% ceux de niveau Bac +4 et au-delà.

 

♦ Les personnes dont le niveau de vie est relativement aisé sont celles qui vont le plus passer à l’acte : 46% les ménages relativement aisés, 37% les ménages aisés, 33% les ménages modestes et 27% ceux sous le seuil de pauvreté.

 

♦ Selon le secteur d’activité : le BTP (53%), le transport/logistique (41), la santé (40), le secteur du bien-être/épanouissement personnel (37), le commerce (36), l’industrie/artisanat (34), les services aux personnes (32), les HCR (31), l’informatique et télécom (30), les services aux entreprises (29), l’agriculture (22) et les activités liées à la transition écologique (20).

 

♦ Leurs motivations :

– Être indépendant, éviter le salariat de loin la plus importante (toutes citations 85% dont en 1ere citation 37), voire créer son propre emploi (18 dont 9) ; les personnes motivées par la volonté d’être indépendant passent plus à l’acte que ceux motivés par une volonté d’utilité sociale,

– Puis ce qui concerne directement le fait entrepreneurial : tenter l’aventure entrepreneuriale (31 dont 9), sortir de la routine, affronter de nouveaux défis, tenter l’aventure entrepreneuriale (30 dont 9), vendre un produit auquel ils croient (28 dont 9), saisir une opportunité, un marché existant (24 dont 9), augmenter ses revenus (20 dont 5), créer des services là où il en manque (17 dont 6), 

– Ou une approche sociétale (bien plus modeste) : être utile aux autres (17 dont 6), prendre soin des autres (15 dont 4), créer des emplois (6 dont 1), agir pour le climat ( 5 dont 2), lutter contre le gaspillage (3 dont 1), agir pour l’équité sociale (3 dont 0,4).

 

Ainsi ceux qui s’immatriculent sont plutôt davantage diplômés, ont un niveau de vie un peu plus favorable et sont très motivés.

⇒ Leurs réalités entrepreneuriales.

♦ En termes de chiffre d’affaires : 44% estiment que leur chiffre d’affaires est à la hauteur ou supérieur à leurs attentes au moment de la création de leur entreprise (45% pour les CSP+, 43 pour les CSP- et 41% pour les demandeurs d’emploi) ; noter que les revenus les plus faibles chiffraient moins de 800€ mensuels avant l’immatriculation et plus de 4 100€ nets pour les plus élevés.

 

Les personnes qui ont atteint un chiffre d’affaires au moins égal à leurs attentes sont pour 49% des hommes, 47 des créations en société, 42 des femmes et 41 en entreprises individuelles. Les personnes ayant de 3 à 10 ans d’expérience dans leur secteur d’activité sont 55-56%, celles de 10 ans et plus (45-49%) et celles de 1 à 2 ans (33%) vs celles sans expérience 39%.

 

Celles ayant atteint au moins un chiffre égal ou supérieur à leurs attentes sont dans les activités transport/logistique (67%), puis dans la santé (52), le commerce (51), l’agriculture (49) et l’industrie/artisanat (47) ; ensuite on se situe entre 38 et 43% sauf pour les HCR (30).

 

En termes de chiffre d’affaires annuel, les plus élevés sont le fait de création d’au moins 4 ans d’ancienneté (74 812€), devant ceux ayant 2 à 3 ans autour de 55 000€), puis un an (40 760€) et l’année de création (29 000€).

42% ont vu leur chiffre d’affaires croitre de manière régulière (60-61% pour les SARL et EURL), 45% pour les entreprises individuelles (pour 26% de ces dernières le chiffre croit de façon irrégulière vs 10-13% pour les autres). Il est stable pour 23-24%. 60% anticipent une progression à la hausse.

63% jugent complexe de faire perdurer leur entreprise, alors que 64% ont trouvé plutôt simple la mise en œuvre de leur création. Le plus difficile est le fait d’attirer et de fidéliser les clients (37%), loin devant les problèmes de conjoncture (28), les contraintes de l’administration dont la réglementation (12), les difficultés financières (7).

 

57% se donnent une note de 7 à 10 pour évaluer la réussite de leur projet de création, 20% une note de 5 ou 6, 11% 4 au plus, mais 13% disent n’avoir pas assez de recul pour répondre.

98%, dont tout à fait 78 (de celles qui ont un CA au moins égal à leurs attentes), déclarent bonne l’expérience de la création. Pour celles ayant un CA inférieur à leurs attentes, ce sont 94% (mais dont 56 tout à fait). 93% de l’ensemble (dont tout à fait 69) le referaient.

⇒ Une typologie en 7 familles.

Tout d’abord une question de méthodologie : une méthode commune est appliquée aux créateurs et non-créateurs (analyse en composantes principales puis classification ascendante hiérarchique), avec des variables d’entrée légèrement différentes. 

Pourquoi cette recherche de segmentation ? Pour sortir des stéréotypes (sociotypes) trompeurs car caricaturaux, pour évaluer plus finement les besoins des entrepreneur·e·s et s’adapter à leur parcours, et enfin  repérer les entrepreneur·e·s avec les trajectoires les plus prometteuses. 

 

♦ Chez les 68% n’ayant pas encore lancé leur projet : pour 34% leur choix est fait, ce ne sera pas la création ; 18% vont créer et 16% ne savent pas se prononcer.

 

– Ceux qui abandonnent le projet (34%) : pour eux la réussite est due essentiellement à la chance ; c’est le segment le moins ambitieux, le moins persévérant, peu à l’aise hors de sa zone de confort, qui tend à craindre la prise de décisions. On y trouve des ménages les moins précaires.

ENJEUX : leur décision est claire. Une fois le deuil du projet réalisé, les aider à valoriser leurs capacités et compétences et les orienter vers un retour à l’emploi.

 

– Ceux qui hésitent (16%) : ils préfèrent attendre le bon moment d’autant qu’ils ne sont assez confiants dans le fait de passer à l’acte. Pourtant ils sont relativement ambitieux pour forger leur propre réussite. Ils aiment élargir le cercle de leurs relations. Mais c’est le segment qui réagit le plus mal au stress, qui craint parfois le conflit et la prise de décisions. Ils ont plutôt
un faible niveau de vie.

ENJEUX : les pousser à agir (avec majoritairement un retour à l’emploi).

 

-Ceux qui vont créer (18%) : enthousiastes à l’idée de créer leur entreprise, ils sont relativement sûrs d’eux et cochent les bonnes cases : ils ont de hauts scores de détermination, aiment sortir de leur zone de confort, réagissent bien à la pression, n’ont pas peur de prendre des décisions, aiment prendre les choses en main et fédérer. On y trouve une très nette surreprésentation des ménages avec un faible niveau de vie.

ENJEUX :  Ils ont besoin de plus de temps que la moyenne pour concrétiser leur projet. Les aider à finaliser leurs choix, à sécuriser leurs décisions.

 

♦ Les 32% qui ont lancé leur projet :

 

-Les certains (10%) : ce sont les créateurs qui s’en sortent le mieux (un chiffre d’affaires à la hauteur de leurs  attentes, les plus nombreux à avoir embauché, 20%). Ils ont un haut score de détermination, sont à l’aise avec l’idée de sortir de leur zone de confort, réagissent particulièrement bien à la pression, n’ont pas peur de prendre des décisions et aiment fédérer. Ils sont surreprésentés parmi les couples avec enfants et parmi les femmes.

ENJEUX : les suivre régulièrement afin de valider que les trajectoires de développement sont bien « pensées », les aider à envisager des écueils, mobiliser les ressources nécessaires à leur développement, les aider à aller au maximum de leurs possibilités / capacités.

 

– Les optimistes (11%) : bien qu’ils connaissent un début difficile, ils restent confiants dans leur projet. Seule une minorité dit atteindre un chiffre d’affaires à la hauteur de leurs attentes.
Ils ont aussi les moins nombreux à avoir embauché (14%). Mais ils sont ambitieux et relativement déterminés. Ils réagissent parfois mal à la pression et préfèrent plus que la moyenne avancer seuls. C’est le groupe avec la moyenne d’âge la plus basse. Ils sont surreprésentés parmi les couples avec enfants.

ENJEUX :  les aider à analyser leur situation et à prendre des décisions ; leur optimisme peut-il être un moteur suffisant à leur réussite économique et si oui à quelles conditions ?

 

– Les incertains (8%) : s’ils ne s’en sortent pas trop mal, ils ne sont pas confiants pour autant. S’ils ont un CA légèrement supérieur à la moyenne des créateurs. ils sont les moins nombreux à avoir embauché (14%). Ils ont les plus hauts scores associés à la détermination et à la capacité à prendre des décisions, mais sont peu à l’aise avec le fait de sortir de leur zone de confort et ne réagissent pas toujours bien à la pression. C’est le groupe le plus âgé.

ENJEUX : les coacher pour les rassurer dans leurs capacités à réussir, les aider dans les processus de choix, faire ressortir les points forts de leurs activités, leur conseiller de se former et de participer à des clubs d’entrepreneurs pour éviter l’isolement.

 

Les déçus (3%) : ce sont les créateurs qui doutent le plus, alors qu’ils étaient paradoxalement les plus convaincus de la réussite de leur projet. Pourtant leur CA en 1ére année ou celui du dernier exercice fiscal ne sont pas inférieurs à la moyenne. S’ils sont ambitieux, ils considèrent que la réussite est liée essentiellement à la chance. Peu à l’aise hors de leur zone de confort, ils réagissent mal au stress, préfèrent avancer seuls et restreignent leur cercle de relations. On constate une surreprésentation des célibataires sans enfant.

ENJEUX : les aider au besoin à décider quand et comment arrêter leurs activités dans de bonnes conditions ; les aider à formaliser les savoirs acquis à travers cette expérience pour rebondir vers un nouveau projet professionnel.

⇒ CONCLUSION SUR LES PROFILS. 

– Le profil psychologique des porteurs de projets (parmi d’autres facteurs, tels que les ressources déployables, le secteur d’activité, la motivation à la création…) est déterminant dans le fait de passer à l’acte (s’immatriculer), de réussir à atteindre des résultats financiers à la hauteur de leurs espérances, ainsi que sur le vécu de l’exercice entrepreneurial.

Certaines qualités psychologiques (la propension à s’entourer, la tolérance au stress, la facilité à sortir de sa zone de confort…) semblent aider la réussite entrepreneuriale à court terme. D’autres semblent davantage servir une forme de résilience, qui permet de ne pas baisser les bras trop vite (la persévérance, le lieu de maitrise, l’ambition).

– La motivation intrinsèque à la création d’entreprise (le fait de vouloir créer une entreprise parce que justement on apprécie cet exercice, le fait d’être indépendant, etc.) est déterminante dans le passage à l’acte.

– Les projets se construisent manifestement sur un temps long

– Niveau de vie, situation dans l’emploi avant de s’immatriculer, genre, diplômes influent marginalement sur l’appartenance à une famille.

 

Pour en savoir davantage : https://www.bge.asso.fr/actualites/createurs-dentreprise-une-histoire-de-7-familles/

SOMMAIRE

76% des dirigeants de TPE-PME sont inquiets au sujet des normes environnementales.

Méthodologie : sondage auprès de 1 418 dirigeants de TPE-PME appartenant à CPME par voie de questionnaire en ligne entre le 26 octobre et le 20 novembre 2023.

 

40% en perçoivent l’intérêt.

 

76% des dirigeants sont préoccupés par au moins une norme environnementale, dont 38% pour la gestion des déchets, 37 la décarbonation, 23 la restriction d’usage de l’eau, 22 par les obligations de transparence et 20% par la préservation de la biodiversité et des milieux naturels.

 

Mais 40% perçoivent l’importance de la mise en conformité règlementaire, 33% les gains en productivité résultant de la pratique du développement durable, 23% l’avantage concurrentiel, et enfin 7% la sécurisation des approvisionnement.

 

52% sont intéressés par la mise en place d’un dispositif de suramortissement vert (60% dans les PME et 48 chez les TPE) et à proximité dans l’ensemble des activités (entre 54 et 58%) sauf dans le commerce (44%).

 

Rares sont les dirigeants à connaitre la directive sur les rapports de développement durable des entreprises ou CSRD  (13%, dont 22% chez les PME et 8% chez les TPE) ; ils sont 16% dans l’industrie, 15% dans les services, 9% dans le commerce et 8% dans le BTP. 48% sont inquiets à l’égard de cette règlementation.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cpme.fr/publications/enquetes/developpement-durable-rse/les-tpe-pme-et-les-normes-environnementales 

SOMMAIRE

Quid des jobs étudiants qui ne sont pas en lien avec leur formation ?

Source : le recensement de la population afin de savoir qui sont les étudiants qui cumulent études et emploi en cours d’année scolaire, à un niveau infrarégional. Il ne permet de prendre que partiellement en compte les activités occasionnelles ; les jobs d’été sont par nature hors champ, à l’inverse d’une partie des emplois saisonniers d’hiver, moins nombreux, la collecte étant réalisée en début d’année.  

Le fait de ne pas prendre en compte les jobs d’été diminue l’intérêt de cette étude. Je suis par ailleurs étonné du petit nombre d’étudiants concernés. voir “pourquoi 40% des étudiants ont un emploi à côté de leurs études”, publié par l’Observatoire National de la Vie étudiante en avril 2021.

 

Ils sont plutôt exercés dans le cadre d’emplois peu qualifiés, par des diplômés du supérieur, ne vivant pas chez leurs parents.

 

Début 2020, 26% des 2 770 000 étudiants résidant en France occupent un emploi tout en faisant leurs études. La majorité (406 000, 57%) font partie intégrante de la formation : stages, contrats d’apprentissage et externats ou internats d’une profession médicale. Mais 5% (146 000 jeunes), occupent début 2020 un « job » étudiant en parallèle de leurs études : ils travaillent à temps partiel, leur emploi n’étant ni en apprentissage, ni en stage, ni un internat ou externat de profession médicale, tout en continuant à titre principal leurs études.

 

Ceux ne vivant pas chez leurs parents ont plus souvent ce type de job. Ceux en formation de niveau un bac+3 et au-delà sont plus nombreux à occuper ce type de job. Par contre, ceux ayant obtenu un bac+5 ont rarement un job étudiant, la moitié d’entre eux occupant déjà un emploi lié à leurs études.

 

Les jobs étudiants relèvent le plus souvent de métiers peu qualifiés : 64% sont employés et 11% ouvriers. Les métiers les plus fréquents sont des emplois dans l’hôtellerie et la restauration (13%), caissiers (13%), vendeurs (12%), professionnels de l’action culturelle, sportive et surveillants (8%)

Ces métiers sont peu en adéquation avec leur niveau de formation : 39% des étudiants employés et 36% des étudiants ouvriers ont au minimum un bac+2, contre respectivement 25% et 10% des actifs en emploi de ces catégories sociales.

Seulement la moitié sont en CDI, contre les 3/4 chez les actifs.

 

Les étudiantes exercent plus souvent un job que les étudiants et ce à chaque niveau de diplôme. Elles ont le plus souvent un métier de caissière (15% contre 9,4% pour les hommes), ou de vendeuse (12% contre 10%). 7,2% travaillent dans la famille professionnelle d’assistant maternel (qui inclut le baby‑sitting). alors que les étudiants occupent un peu plus souvent un métier dans la famille « action culturelle, sportive et surveillants » (9%, contre 8).

 

Les étudiants habitant dans les pôles des grandes aires d’attraction des villes ont plus souvent un job étudiant. Ils sont plus diplômés et vivent moins chez leurs parents. Ils exercent plus fréquemment des métiers de serveurs et de garde d’enfants que les autres étudiants.

À l’inverse, les étudiants de départements plus ruraux cumulent moins souvent leurs études avec un job étudiant. Ils sont plus souvent peu diplômés et/ou hébergés chez leurs parents. Ils suivent davantage des formations courtes et en apprentissage. De plus, les jobs étudiants y sont potentiellement moins accessibles.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7927621

SOMMAIRE

Le montant des redressements opérés au titre de la lutte contre le travail dissimulé a atteint 1,177Md€, contre 788M€ en 2022.

En 10 ans, le réseau des Urssaf a quadruplé le montant annuel des redressements réalisés (1,177 Md€ vs 321M€ en 2013).

⇒ Le nombre de redressements

36 037 actions de lutte contre le travail dissimulé ont été engagées :

-28 674 actions de prévention, programmées sans présomption de fraude ; elles sont à visée pédagogique, et destinées à sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux et objectifs de la lutte contre le travail dissimulé. Elles ont concerné le secteur du BTP (25%), celui du commerce (17%), des HCR (13%), du conseil (5,5%) et du travail temporaire (4,5%).

-6 090 actions ciblées, en hausse de 8,5% au regard de 2022. 2 255 l’ont été envers des travailleurs indépendants (en hausse de 20,3%) et 3 855 envers des employeurs (en hausse de 2,6%). 83% ont conduit à un redressement.

 

En 2023, les contrôles ont généré 168M€ de redressements relatifs à des fraudes en matière de mobilité internationale pour un nombre de dossiers qui a doublé par rapport à 2022. Le secteur de la construction reste majoritairement représenté, ainsi que le travail temporaire. Ces contrôles concernent 18 Etats membres de l’Union Européenne dont plus particulièrement le Portugal, la Roumanie, la Pologne et le Luxembourg.

 

738 actions d’exploitation directe des procès-verbaux de partenaires (officiers de police , inspecteurs du travail..).

⇒ Les montants redressés

Ces actions ont permis de redresser 1,177Md€ vs 490M€ en moyenne chaque année entre 2014 et 2017, 651M€ entre 2018 et 2020 et 789M€ entre 2021 et 2022.

 

♦ Les redressements opérés sur les employeurs s’élèvent à 1Md€, en progression de 54% sur un an, et représentent 91% des redressements (un redressement moyen s’élève à 344 360€). Les 100 plus importants redressements représentent 2,6% des actions, mais totalisent 45% des redressements globaux

 

♦ Les actions ciblées à l’égard de travailleurs indépendants ont généré  90,5M€ (+18,8% sur un an) et concernent particulièrement les microentrepreneurs travaillant avec des plateformes ; le chiffre d’affaires éludé de ces travailleurs avec des plateformes serait de 927M€ pour un manque à gagner de 174M€  de cotisations sociales. 

 

Un dispositif a été mis en place depuis 2023, afin de renforcer la lutte contre la fraude à la sous-déclaration. Il vise à croiser les déclarations des chiffres d’affaires des microentrepreneurs avec leurs déclarations fiscales personnelles et/ou le montant des transactions réalisées sur une ou plusieurs plateformes numériques d’intermédiation. En cas de distorsion entre les déclarations, l’Urssaf informe l’usager et lui donne la possibilité d’expliquer ou rectifier l’écart. En cas de sous-déclaration avérée ou en l’absence de réponse de l’usager, ce dernier fait l’objet d’un redressement de cotisations.

 

Après une expérimentation en Urssaf Paca, le dispositif a été étendu à la France entière (hors Mayotte). 7 345 auto-entrepreneurs ont été concerné ; 82% présentaient des erreurs de déclarations pour un montant de 20,6M€. Concernant les remontées liées aux contrôles sur les plateformes numériques, 3 100 contrôle ont permis de constater que 75% présentaient un écart pour un montant total de 6,8M€. L’objectif fixé de la feuille de route 2023-2027 de l’Urssaf est fixé à 200M€ d’ici 2027. 

 

Les secteurs concernés sont le BTP (716M€ soit 61% des montants redressés), puis les services aux entreprises (270M€ ou 23%) et le commerce (49,4M€ ou 4,2%).

En 2023, les montants recouvrés s’élèvent à prés de 80M€, en légère augmentation par rapport à 2022 (77M€). 

 

Les actions de lutte contre le travail dissimulé sont prises en charge par les 352 inspecteurs spécialisés dans ce domaine, sur un total de 1 500 inspecteurs. Elles représentent 23% du temps global d’activité de contrôle.

 

Pour en savoir davantage : https://www.urssaf.org/files/Espace%20media/Dossier%20de%20presse/NAT-DP-Bilan%20LCTI%202023-VFF.pdf

SOMMAIRE

La TVA due ne progresse que de 3,4% vs +9,7% en 2022.

Source : Les résultats présentés sont provisoires à 2 titres :

-Ils ne portent que sur les entreprises imposées au régime normal d’imposition et qui déposent des déclarations mensuelles (ces entreprises représentaient 96% du chiffre d’affaires en 2022). –La collecte des déclarations se limite à la période du 1er janvier 2023 au 31 janvier 2024 au titre de 2023. 
Les résultats définitifs seront publiés en septembre 2024

Définitions : la TVA économique correspond à la différence entre les montants de la TVA à payer et les montants de crédits de TVA déclarés au cours de l’année.

 

Le ralentissement de l’activité économique et des prix en 2023 entraîne celui des recettes de TVA.

 

Le montant de TVA économique s’est élevé à 203Md€ pour un chiffre d’affaires taxable à la TVA de 5 476d€ (CA de 6 484d€ en totalité) contre 196Md€ en 2022 (+3,4%) après 2 années de forte progression (+ 9,7% en 2021 et + 8,9% en 2022).

 

En moyenne sur les 6 premiers mois de l’année 2023, la TVA croît de 5,5% par rapport aux six premiers mois de 2022, et de 1,4% seulement sur les six derniers mois de 2023.

 

Pour en savoir plus :  https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/9_statistiques/0_etudes_et_stats/0_publications/dgfip_statistiques/2024/num20_03/dgfip_stat_20_2024.pdf

SOMMAIRE

160 Md€ ont été dépensés dans l’E-commerce en 2023.

Les ventes de services continuent à progresser, tandis que celles des produits reculent malgré l’inflation.

⇒ Une approche globale.

Le secteur du e-commerce (produits et services confondus) totalise 159,9Md€ de chiffre d’affaires (+10,5% par rapport à 2022). Le nombre de transactions continue d’augmenter : +4,9%, tout comme le panier moyen : +5,4%.    

 

Toutefois les ventes de produits reculent de 1,8% (vs -7% vs 2022). Le nombre de transactions est lui aussi en baisse en 2023 : -3% malgré une légère hausse du panier moyen : +1% soit 59 euros. Le chiffre d’affaires des ventes de produits représente 61,2Md€.

 

À l’inverse, les ventes de services poursuivent leur forte croissance avec +20%. Cette progression repose à la fois sur la hausse du nombre de transactions (+12%) et sur l’augmentation du panier moyen (+7%) qui atteint 75 euros. 

 

Face à la hausse des prix et à l’urgence climatique, les cyberacheteurs ont continué à modifier leurs comportements en arbitrant entre consommation, déconsommation et épargne, achats de produits et de voyages/loisirs, achats de produits neufs et de seconde main. Ainsi ce sont les domaines de l’indispensable (alimentaire) et du loisir qui se maintiennent le mieux, tandis que les secteurs où il existe une offre de seconde main importante ou ceux qui s’inscrivent dans des cycles de renouvellement plus variables sont confrontés à des baisses de volumes.

⇒ Les ventes par grand type de produit.

Chaque trimestre, la Fevad publie les données collectées auprès d’une centaine de sites leaders à travers son le panel iCE 100.

 

Les ventes de produits du panel ont progressé de 0,6% en 2023 attestant d’une stabilisation après l’année 2022 (-9%). Avec une baisse des commandes de 2%, les cyberacheteurs ont maintenu l’adaptation de leurs comportements d’achats. Le chiffre d’affaires est porté par la hausse du panier moyen : +3%. Noter que la baisse des commandes sur les produits non-alimentaires atteint 9% en 2023. 

 

Si les catégories beauté et meuble/décoration résistent mieux avec respectivement +5% et -1% par rapport à 2022, la mode/textile et les produits techniques/électroménager continent de diminuer (-5% et -9%).

 

Sur l’année 2023, le niveau élevé de l’inflation sur l’alimentaire (+12%) a entraîné une forte hausse du chiffre d’affaires Alimentaire/Produits de Grande Consommation avec +11%.  

 

Les sites de Voyage-Tourisme ont vu leur chiffre d’affaires progresser de 13%, une hausse qui reflète des arbitrages de consommation favorables à ce secteur qui, par ailleurs, a maintenu un niveau d’inflation supérieur à la moyenne.

 

Pour en savoir davantage ; https://www.fevad.com/bilan-du-e-commerce-en-france-160-milliards-deuros-ont-ete-depenses-en-ligne-en-2023/

SOMMAIRE

Une légère amélioration pour les TPE-PME au 1er trimestre 2024.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 3 312 dirigeants de PME/TPE du 5 au 14 février 2024. L’analyse en première partie porte sur les 1016 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 1006 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.
Champ : PME/TPE des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés.

 

Si la situation est en légère amélioration, la prudence est de rigueur en ce qui concerne les investissements et les recrutements.

⇒ La trésorerie.

♦ Tous les indicateurs sur la situation de trésorerie des PME / TPE sont en très légère amélioration. il reste certes supérieur à son niveau d’il y a un an, marqué par la crise énergétique, mais s’établit à un niveau toujours sensiblement inférieur à sa moyenne historique.

 

♦ Après 3 trimestres consécutifs de hausse, les délais de paiement des clients se sont réduits ce trimestre, plus fortement que ceux relatifs aux fournisseurs, permettant une amélioration du solde commercial subi par les PME / TPE.

 

♦ 65% ont eu recours au crédit pour financer leur exploitation courante, une proportion en hausse de 3 points depuis octobre dernier mais toujours nettement inférieure à sa moyenne d’avant pandémie (73 % sur la période T1 2017 – T4 2019). Parmi elles, 21% déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant, à un niveau proche de la moyenne d’avant pandémie observée pour cet indicateur (20%).

⇒ L’investissement.

51% des dirigeants ont investi ou comptent investir en 2024, une proportion en nette baisse sur un an (56% prévoyaient des investissements pour 2023 il y a un an).

 

♦ Le renouvellement et/ou la modernisation d’équipements et installations demeurent les principales destinations des dépenses d’investissements (74 et 67% des citations). La part dévolue au renouvellement d’équipements usagés ou obsolètes diminue légèrement au profit de la part de la modernisation des équipements et installations..

 

Le motif environnemental (qui inclut l’objectif d’économie d’énergie) continue de progresser (47%. vs 43  en octobre dernier, 34 début 2022 et  25 en moyenne de 2017 à 2019). 
Viennent ensuite l’extension de la capacité de production (34%) et l’introduction de nouveaux produits/services (33%), la mise aux normes (27%) et l’investissement pour une nouvelle implantation (20%). 

 

♦ 74% des dirigeants ayant l’intention d’investir en 2024 ou l’ayant fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, une proportion en hausse légère hausse, mais  nettement inférieure à sa moyenne pré-Covid (82%). Parmi eux, 18% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les établissements de crédit, une proportion en légère baisse ce trimestre, se rapprochant de la moyenne pré-Covid (16%).

⇒ Quels sont selon vous les principaux freins à la bonne marche de l’entreprise et à son développement ?

-Les difficultés de recrutement, 1er frein cité (47%), sont nettement moins citées qu’en octobre dernier (−6 points) et sont bien moins prégnantes qu’avant crise sanitaire (55% en 2019).

-Les inquiétudes relatives à la demande (actuelle ou future) progressent à nouveau, concernant 45% des dirigeants, en nette hausse. 30% signalent la concurrence et 18% le manque de débouchés.

-Les coûts et prix trop élevés sont un frein un peu moins important ce trimestre (32% et −9 points sur un an). Les tensions sur les approvisionnements (prix, délais de livraison, etc.) s’atténuent.

-14% citent la règlementation spécifique à leur activité,

-15% font état de fonds propres insuffisants.

 

– Par ailleurs 52% font encore part de difficultés d’approvisionnement, quoiqu’en recul de 7 points. Si 25% jugent que ces difficultés affectent fortement ou modérément leur activité diminuent (−5 points), 23% considèrent qu’elles se sont intensifiées ces 3 derniers mois (hausse de 5 points par rapport à octobre dernier et de 9 points par rapport à septembre), possiblement en lien avec le regain de tensions en mer Rouge perturbant le trafic maritime. 57% considèrent qu’elles sont restées inchangées (−5 points). La part des dirigeants qui indiquent que ces difficultés se seront résorbées d’ici un an concerne 37% (+7 points après −6 points).

⇒ Prix, salaires et marge : 

♦ 36% des dirigeants prévoient d’augmenter leurs prix de vente en 2024, soit nettement moins qu’en 2023 (50%) ; 55% prévoient de maintenir leurs prix inchangés (+14 points) et 9% de les baisser (stable). Ceux qui prévoient ces hausses sont davantage ceux qui font part de difficultés d’approvisionnement (42% contre 30% de ceux qui n’en rencontrent pas), et ceux qui prévoient d’augmenter les salaires (42%). 
Seuls 8% prévoient pour 2024 une hausse de leurs prix de vente supérieure à 5% (ils étaient 20% en 2023). 55% déclarent toutefois qu’elle sera supérieure à 2023 (55% en 2023 par rapport à 2022) et  26% pensent qu’elle sera inférieure.

 

64% des dirigeants prévoient d’augmenter les salaires, une proportion en baisse par rapport à 2023 (72%). 29% prévoient des augmentations salariales pour 2024 supérieures à 3% (48% en 2023). Seuls 18% anticipent une hausse supérieure à celle de 2023.

 

Les hausses de salaires anticipées en 2024 dépasseraient à nouveau celles prévues pour les prix (+2,6% en moyenne contre +1,2%). De fait, 48% anticipent une croissance des salaires supérieure à celle de leurs prix de vente en 2024, 30% une croissance similaire et 21% une croissance inférieure.

⇒ Impact des hausses du Smic.

♦ 49% sont concernées par les effets des revalorisations successives du SMIC. 15% ont entrepris des mesures de revalorisation immédiate, 34% ont constaté un tassement des grilles salariales en 2023 (dont 15% pour une majorité de collaborateurs), alors que 51% se déclarent  non concernées (en quasi-totalité car les salaires de leurs collaborateurs sont bien supérieurs au SMIC).

 

Au sein des 34% ayant observé un tassement des grilles salariales, 22% envisagent des revalorisations salariales dès 2024 permettant un rattrapage total (13%) ou partiel (9%). En outre, environ un tiers des dirigeants envisagent des augmentations individuelles au cas par cas. Les 42% autres n’envisagent aucune mesure de rattrapage spécifique.

 

Parmi les 49% concernées par les hausses du SMIC, 35% ont restreint les augmentations salariales aux alentours du SMIC, principalement pour des raisons de manque de marges financières et de hausse du coût du travail en lien avec la perte d’allègements de cotisations patronales ; 18% ont déjà été confrontés à un refus de promotion, de formation ou de nouvelles responsabilités par un collaborateur dont le salaire est proche du SMIC. Au total, 34% ont déjà été confrontés à des situations de « trappes à bas salaires » ; 54% déclarent qu’elles représentent un frein à la croissance de leur entreprise (soit 17% de l’échantillon).

 

Interrogés sur les raisons d’un refus par un collaborateur proche du SMIC d’une promotion, d’une formation ou de nouvelles responsabilités, 62% des dirigeants identifient comme raison principale la perte d’aides publiques et/ou la hausse d’imposition, mais aussi le refus de prendre des responsabilités (33%), une hausse de rémunération jugée insuffisante par le collaborateur (28%) et ses préférences en matière de conciliation entre vie professionnelle et vie privée (24%).

 

♦ Dans ce contexte, 42% anticipent une réduction de leur marge nette cette année (29% une légère baisse et 13% une franche baisse). 17% des entreprises prévoient à l’inverse une amélioration de leur marge, et 41% une stabilisation. Pour rappel, en septembre 2023, 41% anticipaient une dégradation de leur marge nette en 2023 par rapport à l’année 2022 et 19% une amélioration.

Les perspectives d’évolution de la marge nette en 2024 sont mieux orientées chez les PME prévoyant d’augmenter leurs prix de vente que chez celles prévoyant de maintenir leurs prix de vente inchangés voire à la baisse. Celles qui rencontrent des difficultés d’approvisionnement significatives sont plus nombreuses à anticiper une baisse de leur marge nette que celles qui n’en rencontrent pas (58% contre 36).

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/enquetes/barometre-t1-2024-22-des-dirigeants-de-pme-tpe-augmentent-les-salaires-pour-contrer-l-effet-rattrapage-par-le-smic

SOMMAIRE

La consommation des produits alimentaires, dont les produits bio entre 2009 et 2019.

Un volume consacré à l’agriculture dont j’ai tiré des extraits.

 

La consommation augmente en valeur nettement plus pour les 65 ans et plus.

⇒ Évolution de la consommation des ménages selon l’âge de 2009 à 2019.

Les dépenses alimentaires augmentent en valeur en France métropolitaine hors Corse, en particulier pour les ménages dont le responsable des achats a 65 ans ou plus (+31%) ou entre 50 et 64 ans (+18%), conjointement à la hausse des volumes achetés (respectivement +23% et +8%) ; la hausse est plus limitée entre 35 et 49 ans (+11%), seule tranche d’âge pour laquelle les quantités achetées baissent (‑1%).

 

Les quantités de fruits achetées augmentent en volume pour les plus âgés, +7% pour les 50‑64 ans et +20% pour les 65 ans ou plus, alors qu’elles se réduisent de 6% pour les 35-49 ans et de 7% pour les moins de 35 ans.
La consommation de légumes baisse de 8% pour les 35 et 49 ans et augmente de 14% pour les 65 ans, alors qu’elle stagne pour les autres tranches d’âge. La consommation de pommes de terre surgelées croît pour tous les âges, alors que celle de pommes de terre fraîches est en léger recul.

 

Les quantités de viande de boucherie fraîche sont en forte baisse pour l’ensemble de la population (‑17% en 10 ans), particulièrement parmi les 35‑49 ans et les 50‑64 ans (respectivement ‑25% et ‑20%), mais aussi  chez les 65 ans ou plus (‑5%).

Les seniors sont par ailleurs ceux dont la consommation de charcuterie (+22%) et de jambon (+16%) croît le plus.
La consommation de volailles augmente néanmoins le plus chez les plus jeunes (+17%), les seniors arrivant ensuite (+11%).

 

Les poissons et fruits de mer sont délaissés par toutes les générations à l’exception des plus de 50 ans qui augmentent leur consommation de produits traiteurs, conserves et plats préparés à base de produits de la pêche et de l’aquaculture.

 

Une partie de la consommation de protéines animales se déplace vers les œufs, dont les quantités achetées augmentent pour les seniors (+41%) et les jeunes (+22%).

 

Les quantités achetées de vins, vins effervescents et spiritueux baissent, sauf pour les ménages de 65 ans ou plus  (10% de leur budget, leur 3éme plus gros poste de dépenses alimentaires après les produits carnés et les produits laitiers). Ils restent les premiers consommateurs de boissons alcoolisées. Seule exception, la bière, pour laquelle la consommation progresse pour tous les ménages, surtout les plus jeunes (+57%).

 

Les plus de 65 ans augmentent considérablement leur consommation de plats préparés, essentiellement les sandwichs (+91%), les plats cuisinés à base de pâtes (+62%) et les
pizzas, quiches et tourtes (+53%). Ils restent cependant les plus petits consommateurs. À l’inverse, les moins de 35 ans sont ceux qui diminuent le plus leur consommation de plats
cuisinés à base de pommes de terre (‑35%), de produits carnés (‑24%) et de produits de la pêche et de l’aquaculture (‑33%).

⇒ Évolution de la consommation des ménages selon les territoires de 2009 à 2019

La quantité de viande consommée baisse de 5% en France métropolitaine (hors Corse).

Le plus fort recul s’observe en région parisienne (‑13% en moyenne), mais ‑26 % pour les viandes et volailles surgelées, ‑24% pour la  viande fraîche de boucherie, et ‑16% pour le jambon ; même les volumes consommés de volaille fraîche reculent (‑5%), alors qu’ils augmentent dans tous les autres territoires.

 

L’Ouest et le Sud‑Ouest se démarquent : la consommation augmente pour tous les produits, sauf pour les viandes fraîches de boucherie (respectivement ‑14% et ‑13%).
Les quantités achetées de viandes et volailles surgelées augmentent (+4% et +10%), moins que celles de volailles et lapins frais (+11%, contre +5% en moyenne nationale).

 

Les volumes de fruits et légumes frais achetés augmentent au niveau national à l’exception du Nord (‑6% de légumes frais et ‑2% de fruits frais), tout comme ceux de légumes transformés (‑5%), et celles de pommes de terre fraîches (‑14%, mais+8% pour les pommes de terre surgelées) ; toutefois les ménages du Nord sont ceux qui consomment le plus de pommes de terre (fraîches et surgelées), avec 46 kg achetés par ménage.

 

Sur le reste du territoire, c’est dans le Centre‑Est que la consommation de fruits et légumes augmente le plus (+10%).

 

Pour les boissons alcoolisées, les évolutions sont contrastées. Dans le Sud‑Ouest, les quantités consommées augmentent pour toutes les catégories de produits (+22%, contre +10% au niveau national), notamment pour la bière (+61%)  ; le Nord reste cependant la région la plus consommatrice de bière (37 litres par ménage et par an).

 

Les quantités achetées de vins augmentent de 4% au niveau national, mais davantage dans le Sud‑Est et l’Ouest (+11%), et en région parisienne (+6%), où la part de vins dans le budget de boissons alcoolisées est la plus élevée (40%, contre 34 au niveau national) et la plus faible dans le Nord (25%). Quant aux vins effervescents, les quantités consommées diminuent de 5% à l’échelle nationale, mais augmentent dans le Sud‑Ouest (+14%) et l’Ouest (+10%). Une même tendance baissière s’observe pour les spiritueux, sauf dans le Sud‑Ouest où la consommation augmente de 25%. Le Nord est le territoire où l’on en consomme le plus (8 litres par ménage), malgré un repli de 16% en 10 ans.

 

Enfin, les quantités consommées de matières grasses reculent dans tous les territoires. Seul le beurre résiste au niveau national, avec une stabilité sur la décennie. Dans l’Ouest, où la consommation de beurre est la plus élevée (8 kg par ménage), les volumes achetés sont stables également. Les ménages du Sud‑Ouest et du Sud‑Est, les plus consommateurs d’huiles (presque 9 litres par ménage), augmentent leur consommation de beurre (+7%) et diminuent dans le même temps celle d’huiles (‑11%, contre ‑9 au niveau national).

⇒ Les achats de produits issus de l’agriculture biologique.

Entre 2015 et 2020, le marché français des produits alimentaires biologiques connait des taux de progression annuels globalement supérieurs à 10%. Le nombre de magasins bio et l’offre bio en magasins se sont accrus (la distribution généraliste enregistre les taux d’évolution les plus élevés. En 2020, le marché biologique tous circuits de distribution confondus représente près de 13Md€.

L’année 2021 marque une rupture de tendance : quel que soit le produit bio, les quantités achetées par les ménages diminuent. Cette baisse se poursuit et s’accentue en 2022.  

L’année 2020 se caractérise par une augmentation plus modérée des dépenses des ménages en produits biologiques ; depuis, les achats diminuent : en libre‑service le bio baisse de 2,6% en volume en 2021, et de 7,8% en 2022.

 

Les dépenses en produits d’épicerie bio augmentent entre 2016 et 2020, avec des taux annuels d’évolution entre 10 et plus de 25%.

Les dépenses dans le rayon pains et céréales bio, hors boulangerie, augmentent très fortement, malgré un ralentissement depuis 2018 (+11% en 2020, contre +25% en 2017) .

Pour les produits sucrés, les matières grasses ou encore les boissons, les dépenses augmentent en 2020 de plus de 13%, mais là aussi, moins que les années précédentes.
Les quantités achetées de lait bio baissent en 2021, puis en 2022 (‑8%).

Les achats de fruits et légumes bio diminuent en 2022 pour la 2éme année consécutive (‑9% pour les fruits, ‑12% pour les légumes), après plusieurs années de hausse.

Tout comme les achats d’œufs bio (-11% en 2022 face à la concurrence accrue des œufs plein air (+3%), ou les achats de poulet bio (‑15% pour le poulet bio, contre ‑11% pour le conventionnel).

 

Un des facteurs qui explique le recul des achats de produits alimentaires bio depuis 2022 est la différence de prix entre un produit conventionnel et un produit bio. L’offre croissante d’autres labels, comme le « local et d’origine France », vient de plus en plus concurrencer les produits biologiques avec un prix souvent plus attractif. 

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7728903

SOMMAIRE

Les recettes du tourisme international en 2023 se sont élevées à 63,5Md€, soit +12% par rapport à 2019 et 2022.

Le tourisme, un secteur d’activité favorable dans une conjoncture morose.

 

Le retour des clientèles de proximité : +37% pour les Belges, +28% pour les Néerlandais, +23% pour les Suisses et +20% pour les Britanniques par rapport à 2019 confirme l’attrait des clientèles pour la Destination France, tout comme celui des Américains avec +52%. Toutefois, les clientèles asiatiques par rapport à 2019 sont toujours en retrait, mais sont en progression par rapport à 2022 (+70% pour le Japon et +30% pour la Chine).

Par ailleurs, le solde du Poste Voyages de la balance des paiements a atteint un nouveau record, à 18,1Md€, alors que les dépenses des Français à l’étranger sont stables par rapport à 2019.

 

Sur l’ensemble de l’année 2023, le nombre total de nuitées est en hausse de +3% par rapport à 2022, mais en légère baisse par rapport à 2019 (-1%).

 

En janvier 2024, le trafic aérien international est en progression de 4% par rapport à l’année dernière, notamment portée par les marchés asiatiques (+84% pour le Japon, +21% pour la Corée du Sud et +1 098% pour la Chine par rapport à 2023) et les marchés nord-américains (+21% pour le Canada, +7% pour les Etats-Unis). 

Les réservations des 3 prochains mois confirment la bonne dynamique des clientèles long-courrier pour la France [+31% pour le Canada, +75% pour le Japon, +31% pour la Corée du Sud et +952% pour la Chine par rapport à 2023).

Les marchés de proximité continuent leur progression (+1% pour l’Allemagne, +6% pour l’Espagne et +9% pour l’Italie), alors que les marchés d’Europe du Nord, d’Europe centrale et le Royaume-Uni demeurent en retrait par rapport à la même période de 2023.

 

Sur l’ensemble de l’année 2023, le nombre total de nuitées est en hausse de +3% par rapport à 2022, mais en légère baisse par rapport à 2019 (-1%). Le mois de décembre enregistre une légère baisse du nombre de nuitées domestiques et internationales dans l‘hôtellerie par rapport à 2022.

 

En moyenne, chaque trimestre en 2023, dans le secteur des HCR, 1,08 millions de contrats ont été signés à l’échelle nationale, mais ce sont surtout des CDD courts de moins d’un mois (770 000 contrats chaque trimestre], en retrait par rapport à 2019 de 3%. En moyenne, le salaire brut dans l’hébergement est de 2 300€ par mois et de 1 895€ pour le secteur de la restauration.

 

Pour en savoir davantage : https://www.atout-france.fr/sites/default/files/2024-03/Note%20conjoncture%20mars%202024_Synth%C3%A8se_0.pdf

SOMMAIRE

Quels positionnements ont les étudiants, notamment les femmes face à la création d’entreprise ?

Méthodologie de l’étude :

– Une enquête menée, du 25 janvier au 12 février 2024, auprès d’un échantillon de 601 étudiants de l’enseignement supérieur (61% en université, 13,5% en BTS et prépa, 10% en écoles d’ingénieur et de commerce, 6% dans le paramédical ), âgés pour 44,5% de 18 et 19 ans, de 31,5% de 20-21 ans et de 24% 22 ans et plus, représentatifs de la population étudiante française.  La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge et type d’établissement) après stratification par région d’étude. et réalisée par questionnaire autoadministré en ligne du 25 janvier au 12 février.

– Une enquête menée, du 16 janvier au 5 février 2024, auprès d’un échantillon de 600 dirigeants, propriétaires d’au moins une entreprise au sein de laquelle ils ont déjà travaillé ; 68% sont des créateurs fondateurs et 32% des repreneurs (dont 13 de type familial) ; 59% sont des propriétaires uniques, 38% des associés majoritaires ou égalitaires et 8% des associés minoritaires. 73% n’ont pas de salarié, 23% de 1 à 9. 14% sont localisés en Ile-de-France.

88% ont 35 ans et plus ; 53% sont issus de l’enseignement supérieur et 25% d’un niveau au plus égal au CAP. L’échantillon est représentatif des entreprises françaises. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas.

L’enquête a été réalisée par téléphone du 16 janvier au 5 février 2024. 

 

Un comparatif avec l’étude Ifop pour Bpifrance réalisée auprès d’un échantillon de 5 011 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 30 juin 2023. Dans le cadre de cette enquête, seules les réponses des dirigeants d’entreprise ont été présentées (soit 17% de l’échantillon total).

 

On ne sait quel est le fichier mère (Insee ou Bpifrance) et l’importance des autoentrepreneurs, pour situer la représentativité de l’échantillon ; mais l’étude permet une approche fort complète des étudiants face à l’entrepreneuriat, notamment en direction de ceux qui envisagent de créer une entreprise.

 

Si les étudiantes qui envisageraient la création d’entreprise sont plus en retrait que les hommes et moins certaines de réussir, ce n’est pas le cas chez les dirigeantes en activité.

⇒ Les étudiants : attraits et images de l’entrepreneuriat.

♦ Les attraits des étudiants pour l’entrepreneuriat.

En 1er lieu, ils souhaitent travailler dans une entreprises privée, une note de 6,7 sur 10 (les hommes davantage 7,3 vs les femmes 6,3), puis item tout proche travailler à son compte 6,5 sur 10 (6,6 les hommes vs 6,4 les femmes), ensuite travailler dans le fonction publique 5,4 (femmes 5,6 vs 5,1) et enfin dans une association 4,7 (les femmes 5,2 vs 4,1).

 

Si l’on retient là où ils sont le plus intéressés, c’est le fait de travailler à son compte qui vient en 1er (49% avec une note de 8-10) puis travailler dans un entreprise du privé (46%), loin devant la fonction publique (25%) ou une association (23%) ; cette dernière hypothèse recueille le plus de non intérêt (28% note de 0-2)

 

69% envisagent un jour de créer leur entreprise (75% les hommes et 63 les femmes) ou être dirigeant d’une entreprise comme salarié (65% dont 75 les hommes et 56 les femmes), voir reprendre une entreprise (42% dont 46 et 40). Mais en grande majorité, ils ne savent pas quand (60% pour créer, 58 pour être dirigeant).

 

♦ Les images associées au terme entrepreneuriat :

-Relatives au savoir être (71% de citations) : liberté/indépendance (37%), autonomie (15), responsabilité (8) , ambition (5), détermination (5), engagement (3), courage (2), rigueur (2), leadership (2) passion (2).

-Relatives aux compétences (23% de citations) : innovation (10%), au fait de diriger (9), d’entreprendre (4), de recruter (3).

-Relatives aux freins (30% de citations) : notamment charge de travail importantes (5%).

Relatives à la gestion (26% de citations) : argent (12%), investissement/finance (10), business (4), projet (4).

-Relatives au statut (19%) : patron (12%), chef d’entreprise (5), dirigeant (2), leader (1).

 

♦ Pourquoi ils ne créeraient pas ?

-Les hommes : parce que le métier d’entrepreneur ne leur convient pas (94%), ou qu’il n’ont pas de projet pour créer (76), mais aussi pour le manque d’atouts : pas la capacité financière (57), pas les compétences requises en gestion (50), pas le réseau nécessaire (40) ou par ailleurs pas le suivi de la bonne formation universitaire (53) et enfin pas assez confiance en eux (31).

-Les femmes : d’abord, elles ont moins confiance en elles (70 et +39 points comparées aux hommes) ; par ailleurs elles ont moins d’atouts : moins de capacité financière (73 et +16 points), moins de réseau (70 et +40 points), moins d’expérience en gestion (70 et +20 points) ; elles n’ont plus souvent pas de projet pour créer une entreprise (84%), mais le métier d’entrepreneur leur conviendrait un peu plus (81 et 13 points) ; elles ont moins suivi la bonne formation universitaire pour les y préparer (66, 13 points de décalage).

⇒ Les étudiants et étudiantes concernés directement par la création d’entreprise.

♦ L’état d’avancée pour ceux qui souhaiteraient créer.

72% ne souhaitent pas créer actuellement (76% les femmes et 69 les hommes), mais 45% l’envisagent au cours de leur vie professionnelle (54 les hommes, 39 les femmes), alors que 25% l’envisagent dans les 3 ans (29% les hommes, 20% les femmes), 2% sont en cours et 1% ont crée au cours des 3 dernières années.

 

♦ Sous quelle forme cette création et quel secteur d’activité ?

 

-43% choisiraient une microentreprise (39 les hommes et 47 les femmes), 24% une petite entreprise de moins de 20 salariés (30 et 18), une taille d’entreprise au-delà (9%), mais 24% ne savent pas dire quelle taille. 

Par ailleurs, 24% l’envisageraient sous forme de start-up (31 vs 17), alors que 35% ne savent pas se prononcer.

 

– Dans quel secteur d’activité ? Le commerce (20%, au même niveau hommes et femmes), la santé (15%, mais 20% les femmes vs 12 les hommes), les services aux entreprises (7%, 11 les hommes vs 2 les femmes), le tourisme (7%, 9 les femmes et 5 les hommes), les services aux personnes (6%, 8 les femmes vs 4), la BTP et l’industrie (9%, 14 les hommes, vs 3). 7% ne savent pas ; 16% ont cité d’autres secteurs.

 

♦ Quelles sont les principales craintes pour leur projet entrepreneurial ?

4 craintes principales : autour des finances (revenu, endettement financier), du risque d’échec et des démarches administratives ; seules la crainte du revenu instable ou insuffisant et celle des complexités touchent les dirigeants d’entreprise en poste.

Le stress, la concurrence importante, le manque d’expertise dans le métier et de crédibilité, la solitude du dirigeant sont davantage exprimés par les dirigeants, alors que ces difficultés sont moins présentes chez les étudiants (en 1ére citation).

 

Noter chez les étudiantes des craintes plus vives pour le risque d’échec, le manque de compétences, la remise en cause de l’équilibre vie professionnelle vie personnelle, alors que les étudiants sont plus sensibles au revenu insuffisant, à la concurrence et aux démarches administratives.

♦ Quels sont leurs critères de réussite ? 5 items sont les plus cités, notamment la rentabilité, le fait de gagner de l’argent et celui de développer l’entreprise. Peu de différences sont constatées entre les étudiantes et les étudiants.

♦ Ce qui les aide pour se lancer dans l’entrepreneuriat : en 1er lieu, avoir une bonne idée de création et trouver les bons associés, en second lieu un bon background (avoir fait des études, notamment de management, avoir été cadre et avoir de l’expérience professionnelle, avoir des parents entrepreneurs), en 3éme lieu mais de façon bien moins importante leur âge, leur sexe ou leur situation maritale.

Quel influence a le parcours scolaire ? Pour 46% des hommes (dont 9% tout à fait d’accord, 17% d’accord et 20% plutôt d’accord) la filière dans laquelle ils sont les destinent à l’entrepreneuriat, vs chez les femmes 6% et 18 plutôt d’accord.

65% (dont 22% 3 fois et plus) des hommes ont entendu parlé d’entrepreneuriat dans leur cursus de formation, vs 53 et 19 pour les femmes. En fait 19% des hommes et 13% des femmes ont reçu un enseignement spécifique sur l’entrepreneuriat. 45% des hommes (dont 33% en étude de cas et 12% en projet réel) ont travaillé sur un projet entrepreneurial vs 35 pour les femmes (projet fictif 27 et réel 8).

42% des hommes envisagent une formation complémentaire spécifique sur l’entrepreneuriat vs 21% des femmes. 

⇒ Le rôle de l’entourage pour les accompagner dans un projet entrepreneurial.

L’aspect financier est cité en 1er (la banque, devant un investisseur), puis les acteurs professionnels de l’accompagnement (structure d’accompagnement, mentor et figure inspirante d’un entrepreneur) et ceux qui seraient proches (les parents, l’associé), devant le conjoint, un professeur, d’autres membres de la famille voire des amis. Peu de différences sont constatées entre les hommes et les femmes.

Interrogés plus avant sur l’impact de proches, le poids des parents est prépondérant (6,8 sur 10) au regard de celui du cercle amical (5,2) et du cercle familial autre que les parents (4,7). Les hommes sont plus affirmatifs de leurs rôles que les femmes : impact des parents (hommes 7,2, femmes 6,5), impact du cercle amical (5,5 vs 4,9) et du cercle familial autre (5,3 vs 4,3).

Interrogés spécifiquement si les parents les soutiendraient ou les soutiennent déjà, 36% répondent tout à fait, 21% oui et 27% plutôt ; pas de différences entre hommes et femmes.

 

Si l’on compare les étudiants et les dirigeants d’entreprise, dans ce qui est jugé important, une grande différence apparait, la place du conjoint pour les dirigeants, jugée mineure par les étudiants (ils sont encore peu expérimentés dans une vie de couple) ; par contre, chez les dirigeants l’accompagnement est peu présent (du fait de leur expérience de dirigeant).

Par ailleurs 57% des étudiants ont côtoyé des entrepreneurs dans leur entourage (29% dans la famille autre que les parents, 23% dans le cercle amical et 17% les parents) ; les dirigeants ont plus fréquemment cet entourage (40% le cercle amical, 32% les parents et 30% la famille autre).

La présence de ces entrepreneurs a donné envie à 67% (tout à fait 12, oui 26 et plutôt 29) de s’intéresser à l’entrepreneuriat ; c’est plus le fait des hommes (74%) que des femmes (58%).

Elle a aussi donné envie à 61% (tout à fait 10, oui 21 et plutôt 30) de s’engager dans cette voie (hommes 70, femmes 51). Pour 49% elle a même confirmé que la choix de l’entrepreneuriat convenait à l’étudiant demandeur (hommes 60%, femmes 36).

Enfin seuls 25% ont été dissuadé de s’engager dans cette voie (hommes 22, femmes 28).

⇒ Les financements utilisés ou envisagés pour le projet entrepreneurial.

♦ Quels mots pour désigner les finances ? Les mots utilisés beaucoup plus souvent ont été : contraintes (44% pour les hommes et 54% pour les femmes, dont difficulté d’accès, beaucoup de travail pour conclure), moins souvent les modalités de financement (22% dont prêt, crédit, levée de fonds, subvention) ou encore les acteurs de financement (22%, dont banque, business angels, sponsor).

 

♦ Les sources de financement : les étudiants hommes impliqués dans la création/reprise d’entreprise font état de beaucoup plus de sources de financement que les étudiantes. Par contre, les dirigeants en activité ont moins recours à cette diversité de sources, hors les économies personnelles.

⇒ Le sentiment de réussite.

Les étudiantes sont plus nombreuses à penser ne pas réussir (34% vs 17 les étudiants), alors que les femmes dirigeantes sont aussi nombreuses que les dirigeants à penser réussir.

D’ailleurs les étudiantes disent moins que les étudiants bénéficier de ressources suffisantes pour réussir (note de 5,5 sur 10 vs étudiants  6,2), alors que chez les dirigeants la note est quasiment la même (5,7 vs 5,5). La différences chez les étudiantes vient qu’elles sont nettement moins tout à fait convaincu de disposer des ressources (16% vs 32) et qu’elles sont plus certaines de ne pas en disposer (45% vs 29). Chez les dirigeants, on constate peu de différences (tout à fait 51% vs 50 les hommes et pas du tout 14 vs 19).

 

Cette situation tient-elle au sexe de la personne ? Davantage chez les étudiantes (note de 5 sur 10 vs 3,4 pour les étudiants) ; de fait les étudiantes sont 45% à dire cette différence plus importante (22% le hommes). Chez les dirigeants, peu de différence puisqu’ils sont 77% des hommes et 76 des femmes à dire que cette différence n’a pas d’importance.

 

Les dirigeants proposent plusieurs raisons pour expliquer une possible différence : le métier exercé, notamment trop physique et donc le peu de femmes dans cette activité, la plus grande difficulté à faire confiance aux femmes, un sexisme persistant.

⇒ Les dirigeants (caractéristiques spécifiques)

Un bref portrait :

La profession de leurs parents :

-Le père, CSP + (47% dont 31 chefs d’entreprise, 16 cadres et professions libérales et 10 professions intermédiaires), 25% CSP- et 18% d’inactifs surtout retraités,

-La mère, 38% inactives (dont 25 au foyer), 25% CSP+ (dont 25% chefs d’entreprise ou cadre)  et 23% CSP-.

 

Leur situation maritale : 68% sont mariés, pacsés ou en concubinage, 20% célibataire et 12% divorcé ou veuf (parmi ce dernier groupe 44% étaient en couple lors de l’expérience entrepreneuriale). 77% ont des enfants dont 42% 2 enfants, 21% 3 ou plus et 14% un seul.

 

La profession de leur conjoint : CSP+ (47% chefs d’entreprise ou cadres et professions libérales)

Les associés : 76% des hommes n’ont aucun associé homme vs 64% des femmes ; 67% des hommes n’ont pas d’associé femmes vs 84 des femmes.

 

La place du conjoint : 33% des conjoints participent à l’entreprise (35 chez les femmes et 31 pour les hommes) ; ils sont associés (28% chez les dirigeantes femmes et 24 chez les hommes); ils sont salariés (9% chez les hommes et 8 chez les femmes dirigeantes).

Pour les 3/4 des dirigeants le conjoint s’est adapté aux contraintes professionnelles du chef d’entreprise, a une bonne compréhension des enjeux de l’entreprise et du rôle du chef d’entreprise, et est un soutien émotionnel.

Les ressources financières ont été connues en 1er lieu par une structure d’accompagnement (36% les hommes, 32 les femmes), la famille (12 et 9), les amis (10 et 8), un investisseur (4 et 2), le conjoint (1 et 3), un mentor (2 et 1) ; 24% citent d’autres sources.

 

♦ L’appartenance à un réseau.

22% des hommes et 23% des femmes appartiennent à un réseau. Ces reseaux sont mixtes à 94%.

Pourquoi ce choix ? 2 raisons en 1er lieu, l’échange avec les pairs et le fait de développer ses compétences. ; puis de façon plus modeste, le souci de développer son business et celui de rompre la solitude. Femmes et hommes y ont une même demande, hormis les femmes plus demandeurs pour rompre l’isolement.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2024/03/240305-Presentation-Etude-NEMOW-Lab-Bpifrance-Le-Lab-VALLOREM-.pdf

 

 

SOMMAIRE

Les entreprises Françaises plus sensibilisées à la formation continue que les Européennes.

Source : l’enquête européenne d’Eurostat CVTS 6 au titre de 2020 et l’Enquête Formation Employeur annuelle (EFE-a) 2021 (France uniquement) sur les pratiques de formation des entreprises. 

 

Les entreprises françaises se distinguent par leur capacité à s’adapter au contexte et à profiter des dispositifs publics.

Les transformations ont principalement eu lieu au sein de celles déjà engagées, notamment dans une vision stratégique de la formation.

Lors de la dernière édition de l’enquête en 2015, les analyses montraient que si les entreprises des pays d’Europe de l’Est avaient encore des efforts à produire pour former leurs salariés, celles des pays de l’Ouest faisaient preuve d’une forte implication. Les entreprises françaises se distinguaient par un investissement soutenu, essentiellement sous la forme de cours et stages, mais accusaient un retard pour les formations en situation de travail (exemple, la valorisation des actions de formation en situation de travail). 

 

Les dernières données disponibles des enquêtes attestent de la capacité d’adaptation des entreprises françaises face à la crise du Covid, quelle que soit leur taille, conférant à la formation une dimension stratégique. Les transformations ont toutefois principalement eu lieu au sein de celles déjà engagées dans ce domaine. Les petites entreprises restent toujours en retrait par rapport aux plus grandes, étant plus vulnérables aux fluctuations du cycle économique et aux chocs externes, tel celui provoqué par la crise sanitaire.

⇒ En quoi la France est davantage engagée que ses collègues Européens ?

♦ La France fait partie des pays comptant les plus importantes parts d’entreprises avec une personne ou un service responsable de l’organisation de la Formation Professionnelle Continue, ou avec un plan ou budget de formation (62%). dont dans les grandes entreprises (96%) davantage que dans les petites entreprises (56%).

 

♦ En Europe, 27% des entreprises évaluent constamment leurs futurs besoins en compétences. En France, elles sont 39%, une proportion importante que l’on retrouve en Finlande, en Suède ou en Espagne.

 

♦ 55% contre 43 en Europe identifient les compétences techniques et spécifiques au métier comme celles devant prendre le plus d’importance. Pour anticiper leurs futurs besoins en qualifications et compétences, l’option de la formation est particulièrement privilégiée par les entreprises, qu’il s’agisse de former les salariés déjà en place (90% en France, 64 en Europe) ou de former spécifiquement les nouveaux recrutés (62% en France, vs43 en Europe). Cela s’avère particulièrement vrai pour les petites entreprises. 

 

Les cours et stages financés par les entreprises Françaises visent des compétences techniques, pratiques ou spécifiques au poste de travail tournées avant tout vers la production (67% vs 62 en Europe). À l’inverse, les compétences en langues sont parmi les moins citées (6% en France et en Europe en 2020), en net recul par rapport à 2010 (18% en France et 17% en Europe en 2010). 

 

♦ Un autre indice du degré d’intégration de la formation à la stratégie économique de l’entreprise réside dans l’attention portée à ses effets ; les entreprises françaises se distinguent nettement de leurs homologues européennes, sur les 4 registres d’évaluation : elles déclarent mesurer beaucoup plus fréquemment la satisfaction des participants (75% vs 29,5), l’acquisition des compétences visées (59% vs 29), la performance des nouveaux formés (57 % en France, ainsi que l’impact des formations sur les performances économiques  (42% vs 21).

 

En France, ce retour sur investissement semble tout autant attendu par les petites entreprises, sachant qu’elles forment en moyenne leurs salariés sur des durées plus longues (31 heures par salarié formé en 2020) que les grandes (21 heures), un rapport inversé en Europe (20 heures par salarié formé dans les petites entreprises et 24 heures dans les grandes).

⇒ L’adaptation au contexte de crise et l’effet d’aubaine.

Le maintien de l’effort de formation est un trait marquant des pratiques des entreprises en Europe malgré la crise sanitaire. Si la part d’entreprises formatrices à l’aide de cours et stages a légèrement fléchi par rapport à 2015, tout en restant supérieure à 2010, les taux d’accès se sont  maintenus en Europe (42% en 2020 contre 43 en 2015), et en France (47% en 2020 contre 48 en 2015).

 

Les pratiques et les modalités de formation se sont adaptées avec la crise sanitaire. Pour la première fois, les entreprises ont plus souvent formé leurs salariés selon d’autres modalités que des cours et stages : c’est le fait de plus d’une petite entreprise sur deux ; ceci est particulièrement vrai en France, alors que le modèle Français est historiquement marqué par la très forte prédominance des cours et stages ; entre 2015 et 2020, la part des entreprises françaises recourant à ce mode de formation est en hausse de 15 points pour se situer à 39%, proche de la moyenne européenne, notamment du fait de l’impossibilité d’organiser des cours et stages.

 

Mais dès 2021, avec la reprise de l’activité, la part d’entreprises formatrices en situation de travail en France retrouve son niveau de 2015 (24,5% contre 39% en 2020 et 23,5% en 2015). Les taux d’accès aux cours et stages ont quant à eux sensiblement progressé (52% des salariés en 2021 contre 47% en 2020 et 48% en 2015), comme le nombre moyen d’heures de formation par salarié (13,6 heures contre 10,7 en 2020), confirmant que l’effort de formation des entreprises suit le cycle de l’activité économique.

 

♦ De même que pour les formations en situation de travail, les entreprises françaises cumulaient un retard en matière de recours à l’apprentissage par rapport à certaines de leurs homologues européennes ; ce retard est largement comblé en 2020 ; alors que 33% des entreprises hexagonales avaient recours à ce dispositif en 2015, elles sont 49% en 2020 (en Europe les proportions sont restées stables et atteignent 32% en 2020), selon l’enquête CVTS ; les petites entreprises Françaises ont été 44% à accueillir des apprentis en 2020 contre 29% en Europe.

 

Les entreprises françaises se démarquent particulièrement par leurs motivations, mettant en avant le caractère opportuniste de leurs pratiques dans le contexte des mesures incitatives en faveur de l’accueil d’apprentis. 71% des entreprises Françaises (70% des petites entreprises et 76 des grandes) reconnaissent utiliser les capacités productives des apprentis tout en leur permettant de se former. 

Ceci étant, en Europe 90% (85% en France) des entreprises déclarent accueillir des apprentis pour les former à des qualifications correspondant aux besoins de l’entreprise. 

 

♦ Les politiques de formation mises en place par les entreprises françaises semblent moins orientées vers la sécurisation des trajectoires de leurs salariés qu’à l’appui de leur croissance et de leur performance (cf les enquêtes Defis).

 

Noter encore que 30% des entreprises Françaises, essentiellement des petites, ne dispensent aucune formation à leur personnel.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cereq.fr/sites/default/files/2024-03/Bref_450_web_0.pdf

SOMMAIRE

Les pratiques des Français et l’écologie.

Méthodologie : échantillon de 4 000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgé de 18 à 75 ans, avec un questionnaire divisé en 2 sections : une 1ére partie interroge de manière factuelle les habitudes des Français dans plusieurs domaines : mobilité, tourisme, numérique, alimentation, logement, consommation de biens et services et une seconde s’intéresse aux représentations et aux aspirations des Français et questionne la notion de sobriété, l’attachement au modèle consumériste, la conception du bien vivre, ainsi que l’adhésion aux mesures collectives de sobriété. Réalisé pendant l’été 2023, ce baromètre a pour objectif d’être renouvelé chaque année.

 

Si les Français sont critiques envers la société consumériste, ils sous-estiment l’impact de leurs modes de vie sur l’environnement : 6 domaines sont explorés.

⇒ La majorité des Français se montrent critiques envers le modèle de société consumériste actuel et favorables à des mesures collectives de sobriété :

83% des Français considèrent qu’en France nous avons « tendance à accorder trop d’importance à la consommation matérielle » et 81% estiment que « les gens passent trop de temps à consommer plutôt qu’à profiter des plaisirs simples de la vie ». 77% des Français pensent que « notre manière de consommer est nuisible à l’environnement ».

 

41% en ont une perception positive de la sobriété contre 15% une perception négative. Toutefois, cette notion est perçue plus positivement chez les urbains et les plus aisés financièrement. 50% des personnes qui ont le sentiment de vivre confortablement en ont une perception positive contre 27% parmi ceux qui ont le sentiment de ne vraiment pas s’en sortir financièrement. 

 

♦ Selon eux, les actions actuelles en matière de sobriété sont encore insuffisantes. Alors que 77% des Français semblent considérer que les citoyens font leur part de l’effort de sobriété, ils attendent des actions plus fortes de la part de l’État et des entreprises. Parmi les chiffres les plus marquants venant démontrer ce constat :

-44% pensent même que les grandes entreprises n’agissent pas du tout pour limiter l’impact de leurs activités.

-74% considèrent que les politiques publiques devraient privilégier en priorité la protection de l’environnement à la croissance économique. Ils se montrent favorables à un encadrement des activités économiques, de la publicité mais aussi des pratiques et choix de consommation des citoyens. Pour 72% des Français, l’Etat devrait faire plus pour préserver l’environnement, même si cela signifie contrôler ou limiter certaines pratiques (voyages en avion, déplacements avec des véhicules qui roulent à l’essence…)

-Pour 90% des Français, les normes de fabrication devraient favoriser des produits plus résistants, facilement réparables, quitte à ce que cette évolution se fasse au détriment du prix.

 

⇒ Malgré une adhésion aux principes de sobriété, les Français semblent peu concernés par leurs pratiques.

 

A peine plus d’1/4 de la population semble admettre sa propre contribution au problème. En effet, seuls 28% ont le sentiment de « consommer trop »Par ailleurs, 82% ont le sentiment d’avoir un mode de vie déjà sobre et une large majorité ne se considèrent pas dans l’excès quel que soit le type de pratiques, ce qui pose question au regard de l’ampleur des enjeux environnementaux actuels et du chemin à parcourir pour atteindre notamment les objectifs de neutralité carbone.

 

♦ Les pratiques de sobriété sont principalement déterminées par des contraintes économiques et l’adoption de pratiques peu sobres est souvent justifiée par le manque d’alternatives.

« L’écart, observé dans les enseignements de cette première vague d’enquête, entre d’un côté une adhésion forte des Français à une société plus sobre, à un encadrement des activités économiques, de la publicité mais aussi des pratiques et choix de consommation des citoyens et de l’autre, son application dans leur quotidien et leur perception d’avoir déjà un mode de vie sobre, interroge. Non seulement les Français sous-estiment probablement l’impact de leurs modes de vie sur l’environnement mais ils ont aussi l’impression de faire leur part au regard des injonction aux écogestes. Aujourd’hui, la plupart des Français estiment que c’est d’abord à l’Etat et aux entreprises de répondre à la crise environnementale actuelle, de faire évoluer les modes de production et de leur mettre à disposition des alternatives. » déclare Anaïs Rocci, sociologue de la direction exécutive Prospective et recherche de l’ADEME.

⇒ Les modes de vie des Français : zoom sur 6 domaines.

♦ La mobilité au quotidien : la voiture occupe une place centrale dans la mobilité des Français. Son usage étant très corrélé à la densité du territoire et à l’offre de mobilité, le manque d’alternative pour se déplacer est le premier argument cité par les propriétaires de voiture pour justifier son usage. Seuls 19% des automobilistes qui utilisent leur voiture tous les jours ont le sentiment de l’utiliser de manière excessive, 83% considérant que l’usage qu’ils en font est en bonne adéquation avec leurs besoins. Seulement 14% des Français déclarent ne pas être équipés de véhicules automobiles, la principale raison évoquée est avant tout le coût (56%), mais 17% disent avoir fait ce choix par souci environnemental.

 

Tourisme : 23% des Français ne sont pas du tout partis, ni en vacances, ni en week-end, dans les 12 mois qui ont précédés l’enquête. 29% ont l’habitude de partir en dehors de la France métropolitaine pour leurs vacances La voiture est le mode le plus utilisé pour partir en vacances ou week-end (84%) ; 26% prennent le train et 25% l’avion. Seuls 3% des usagers du transport aérien ont le sentiment d’avoir un usage excessif de l’avion, contre 16% qui affirment à l’inverse qu’ils aimeraient le prendre plus souvent.

 

♦ Alimentation : un peu moins de 3% des Français se déclarent végétariens ou végans. 16% se définissent comme flexitariens. 24% des Français qui mangent de la viande plus de 2 fois par semaine ont le sentiment de trop en manger. Ceux qui ne consomment pas de viande le font principalement par souci du bien-être animal (73%) ou pour préserver l’environnement (68%) tandis que ceux qui limitent leur consommation de viande le font principalement par souci d’économies (52%) et dans une moindre mesure par habitude (36%) ou pour des raisons de santé (27%).

 

Logement : 1 Français sur 5 a le sentiment de vivre dans un logement trop petit par rapport à ses besoins, mais 17% estiment qu’ils pourraient habiter dans un logement plus petit. 34% des Français déclarent chauffer leur logement au-delà de 19°C. Seuls 7% ont le sentiment de chauffer de manière excessive leur logement tandis que 20% considèrent ne pas le chauffer suffisamment, et c’est même 33% parmi ceux qui n’ont pas la possibilité de contrôler la température. 84% déclarent s’habiller plus chaudement avant d’augmenter le chauffage, d’abord pour limiter leurs dépenses, en second pour préserver l’environnement (47%), et en 3ème par habitude (45%).

 

♦ Numérique : 17% des smartphones possédés ont été achetés d’occasion ou reconditionnés. Outre le motif économique (61%), la motivation écologique, pour donner une deuxième vie à un produit, arrive en deuxième position (43%). Pour 39% cela leur permet de s’acheter un produit d’une gamme supérieure. Seul 1/4 des Français déclarent avoir renouvelé son smartphone parce qu’il ne fonctionnait plus du tout (pour 72% il fonctionnait encore). 7% considèrent qu’ils renouvellent trop fréquemment leur téléphone portable (22% parmi ceux qui le font tous les 2 ans voire plus fréquemment).

 

♦ Consommation de biens et services : un Français sur deux a recours au marché de la seconde main. Là encore, l’achat de seconde main est motivé principalement pour des raisons économiques (76%), mais aussi pour pouvoir consommer plus (51%). La motivation environnementale arrive en 3ème position (39%). Seuls 14% des Français estiment que leur consommation de vêtements est excessive par rapport à leurs besoins (et 34% parmi les plus gros consommateurs)

 

Pour en savoir davantage : https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/6630-barometre-sobrietes-et-modes-de-vie.html

SOMMAIRE

Qui sont les femmes cheffes d’entreprise, porteurs de projet ?

Méthodologie : l’échantillon ne précise pas le nombre de femmes interrogées appartenant vraisemblablement au fichier Bpifrance (excluant notamment la plupart des libéraux appartenant à des ordres et nombre d’activités de services), mais seulement le nombre total de personnes interrogées (5 500 sans connaitre leur activité, leur tranche d’âge et s’ils sont ou non microentrepreneurs) ; l’interrogation a été faite par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 30 juin 2023 par l’Ifop.

L’enquête a aussi été menée auprès d’un échantillon de 504 personnes résidantes dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et âgée de 18 ans et plus (est-ce un échantillon supplémentaire ?) Interrogation par téléphone du 21 juin au 4 juillet 2023 par l’Ifop.

Les résultats interrogent quand l’on constate les fortes variations inexpliquées d’une année sur l’autre, alors que ceux-ci devraient être proches.

Le poids important des cessions interroge lui aussi : le fait de 51% des femmes vs 56 chez les hommes, alors que l’on sait le peu de reprise parmi les nouveaux chefs d’entreprise.

 

Par contre les comparaisons entre les 4 sous-populations observées peuvent fournir des tendances, même si quelques unes sont en contradiction avec d’autres travaux.

Le grand manque dans cette étude comme dans la plupart conduites en direction des TPE et PME est la recherche du pourquoi ces différences (au fil des années), mais aussi au regard des autres études proposant des résultats différents. La recherche du pourquoi ces différences ferait avancer la fiabilité de la connaissance.

Enfin l’étude propose de connaitre les résultats détaillés en interrogeant le lien bpifrance-création.fr/observatoire et celui-ci vous conduit à déchetterie. com ?

 

Une étude fort intéressante quant aux thèmes traités, mais dont la fiabilité interroge.

 

15% des femmes seraient chefs d’entreprise, 15% d’ex-chef d’entreprise, 10% seraient porteurs de projet et 7% auraient l’intention de créer (mais on ne peut les cumuler semble-t-il, un même répondant pouvant appartenir à plusieurs sous-populations : exemple un chef d’entreprise en activité peut avoir dans le passé été chef d’une autre entreprise ou être porteur du projet d’une nouvelle entreprise, voire avoir l’intention d’en créer/reprendre une). Ces 4 sous-populations constituent ce que les réalisateurs de l’enquête appelle “chaine entrepreneuriale”.

Pour leur part les hommes sont 19% chefs d’entreprise, 22% ex chefs d’entreprise, 16% porteurs de projet et 9% intentionnistes.

 

⇒ Qu’en est-il des femmes et des hommes chefs d’entreprise et ex chefs d’entreprise ?

♦ Leurs caractéristiques : en tant que chef d’entreprise, les femmes sont plus jeunes (37% moins de 30 ans vs 27 pour les hommes), une situation proche chez les ex chefs d’entreprise (ce qui m’étonne plus) ; elles seraient légèrement plus diplômées de l’enseignement supérieur (chefs d’entreprise 41 et 38 pour les hommes ; pour les ex chefs d’entreprise 34 et 33) et au même niveau pour les diplômées de niveau au plus égal au CAP (alors que les autres enquêtes font état de femmes nettement plus diplômées en tant que créatrices d’entreprise).

Enfin, elles seraient antérieurement à la création/reprise (ce que je suppose) de leur entreprise proches des hommes si l’on regroupe les catégories cadres et chefs d’entreprise (ce qui n’est pas le cas en création d’entreprise). Elles sont plus souvent employées et moins souvent ouvrières.

 

♦ Les motivations comparées.

 

⇒ Plus précisément quelles sont les motivations et les difficultés des femmes cheffes d’entreprise, au regard des hommes ?

♦ En termes de motivation qui ont généré la création/reprise de leur entreprise actuelle, les femmes s’inscrivent davantage que les hommes dans la réalisation d’un rêve, l’exercice d’une activité conforme à leurs valeurs. Par contre moins que les hommes, elles souhaitent affronter de nouveaux défis, créer une entreprise pour construire un projet familial, ou augmenter leurs revenus ou leur patrimoine, voir mettre en œuvre une idée nouvelle.

En termes de difficultés, elles sont plus inquiètes que les hommes d’un revenu insuffisant ou de son instabilité, d’une concurrence trop vive ou d’un marché insuffisant et d’une remise en cause de l’équilibre vies professionnelle/vie familiale. Les hommes sont plus sensibles à leur manque de crédibilité (c’est pourtant ce que les femmes affirment dans d’autres enquêtes), et au manque d’appui de professionnels.

⇒ Les porteurs de projet et les intentionnistes chez les femmes et les hommes.

♦ Les motivations des porteurs de projet : si les motivations comme être son propre patron ou réaliser un rêve sont proches chez les femmes et les hommes, chez les femmes le fait de souhaiter créer son emploi est plus présent ; par contre les hommes sont plus sensibles au fait d’affronter de nouveaux défis, de saisir une opportunité ou de construite un projet familial.

Curieusement les femmes porteurs de projet mettraient davantage en œuvre une idée nouvelle que les hommes, alors que c’est l’inverse chez les chefs d’entreprise et les hommes choisiraient de créer une entreprise pour plus que les femmes exercer une activité conforme à leurs valeurs (alors que les femmes chefs d’entreprise affirment le contraire).

 

♦ Les intentionnistes : en termes de motivation, les femmes plus que les hommes souhaitent réaliser un rêve, être leur propre patron et exercer un e activité conforme à leurs valeurs.

♦ Les difficultés des porteurs de projet : les femmes disent avoir moins de difficultés que les hommes mais manque de soutien familial ou amical, craignent davantage le déséquilibre vie professionnelle/vie familiale et l’investissement financier trop lourd, alors que les hommes s’inquiètent davantage de leur manque de compétences pour créer et du stress généré.

 

En termes de difficulté des intentionnistes, plus que les hommes, elles craignent l’insuffisance de revenu et les démarches administratives complexes, alors que les hommes affirment davantage le manque de soutien de leur entourage, le manque d’expertise dans le métier et la crainte de trop de responsabilité.

⇒ Comparons les caractéristiques, les motivations et les difficultés des femmes selon qu’elles sont cheffes d’entreprise, ex cheffes d’entreprise, porteurs de projet ou intentionnistes.

 

♦ En termes de caractéristiques, les porteurs de projet seraient plus jeunes que les autres sous-populations (48% vs 37-39) ; bien sûr les porteurs de projet et les intentionnistes s’inscrivent peu dans la tranche des 50 ans et plus -11-13% vs 23-28). Les ex cheffes d’entreprise ont plu souvent un niveau d’études au plus le CAP (50% vs 39 les cheffes d’entreprise et 27 les intentionnistes). Bien évidemment les ex cheffes d’entreprise s’inscrivent plus dans l’inactivité du fait de leur départ en retraite notamment (41% vs 22 les intentionnistes).

 

♦ En ce qui concerne leurs motivations : les cheffes d’entreprise se différencient des porteurs de projet par le fait de vouloir être leur propre patron et exercer leur activité en respectant leurs valeurs, moins pour mettre en œuvre une idée nouvelle (ce qui est caractéristique du comportement entrepreneurial). Par contre le décrochage est grand avec les intentionnistes plus éloignées des réalités de l’entreprise, en ce sens quelles privilégient le fait d’être son propre patron, de réaliser un rêve, d’augmenter leurs revenus, de changer de métier, voire d’affronter de nouveaux défis. 

♦ Quid des difficultés ?

Les chefs d’entreprise sont avec les intentionnistes les plus conscientes à la fois des revenus insuffisant ou instables, et de la concurrence trop vive ou d’un marché insuffisant. Les porteurs de projet sont par contre plus sensibles au manque d’appui de professionnels et de leur entourage, à leur manque de compétences et de crédibilité, sans oublier le risque d’échec. Les intentionnistes sont bien plus inquiètes des revenus insuffisants, du risque d’échec, des démarches administratives, du trop de responsabilité et de stress voire de l’investissement financier important.

 

♦ Noter les conséquences de la conjoncture difficile pour les porteurs de projet : les femmes ont été plus impactées que les hommes, envisageant plus souvent de travailler à leur compte ; elles sont aussi plus souvent licenciées, en recherche d’emploi, ou ont démissionné.

⇒ Les hors chaine, quelles difficultés face au fait de s’installer à son compte ?

34% (mais 44% en QPV) des femmes n’ont jamais songé à créer une entreprise tout comme 26% (mais 32 en QPV) des hommes.

Les femmes mettent en avant comme principales difficultés, le revenu insuffisant, le trop de responsabilité et de stress, le risque d’échec, les démarches administratives, et le lourd investissement financier. Les hommes sont plus inquiets que les femmes en ce qui concerne le revenu, la concurrence et leur manque d’expertise dans le métier, voire le manque de soutien.

 

Noter que comparées à leurs collègues cheffes d’entreprise, ces dernières citent moins souvent le revenu insuffisant, la concurrence vive, le manque d’expertise dans le métier, la remise en cause de l’équilibre vie professionnelle/vie familiale et la manque de soutien, montrant qu’elles sont insuffisamment conscientes des problèmes qui vont se poser à elles.

⇒ L’accompagnement pour les chefs d’entreprises et les porteurs de projet.

♦ 23% des femmes et 22% des hommes y ont eu recours (bien moins que les chefs d’entreprise (42 et 39%). S’agit-il pour les chefs d’entreprise de l’accompagnement lors de la création de leur entreprise ou au fil de leur développement ?

Par qui ont-ils été accompagné ?

Les femmes cheffes d’entreprise disent l’avoir été par un acteur social de proximité (?) ou leur entourage proche, c’est à dire des non professionnels de la création d’entreprise, puis par des communautés d’entrepreneurs (qu’entendre par là ?), puis par un expert-comptable ou un consultant (pourquoi Integer les CCI dans cette rubrique alors qu’il y a une rubrique spécifique pour les structures dédiées à la création ?), et quasiment au même niveau par une pépinière/un incubateur et une structure dédiée à la création (un chiffre bien plus faible que ceux d’autres enquêtes). Globalement les hommes chefs d’entreprise disent avoir été davantage été accompagné (alors que dans d’autres enquêtes ce sont les femmes qui l’ont été, du moins par l’entourage et par des structures dédiées).

 

Les porteurs de projet femmes disent avoir été accompagnées davantage par des structures dédiées et par un incubateur, moins par leur entourage, par leur expert-comptable ou un acteur social de proximité. Les hommes l’ont beaucoup plus été par un incubateur/pépinière (ce qui est pourtant rare ?).

♦ 38% des femmes et 30% des hommes porteurs de projet ne l’ont pas sollicité vs 21% des femmes cheffes et 24% des hommes chefs d’entreprise.

Pourquoi ce décalage ? D’une part 32% des femmes et 30% des hommes porteurs de projet répondent l’avoir sollicité sans l’obtenir ou l’ont refusé (suite à leur sollicitation !), d’autre part 24% des femmes et des hommes comptent le demander.

 

 

Les principales raisons de non accompagnement pour les porteurs de projet sont de largement de l’ordre de la méconnaissance, soit le fait de ne pas savoir qui contacter et comment s’y prendre (25%), soit la méconnaissances des solutions d’accompagnement (15%), soit l’auto persuasion de ne pourvoir y avoir accès (9%), voire le découragement dû au démarches à entreprendre (6%). Viennent ensuite le souhait de ne pas dépenser d’argent pour ce type de prestation (24% et 19 les hommes), ou le fait de ne pas en avoir eu besoin (13 et 24).

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/observatoire/etudes-thematiques/indice-entrepreneurial-francais/ief-2023

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Quelques données complémentaires sur l’apprentissage.

La difficulté est d’observer ici des répartitions pour 2 années 2015 et 2022 ou 2023, alors que le nombre de nouveaux contrats a été multiplié par 3 entre ces 2 périodes, ne permettant pas de connaitre les hausses en valeur absolue.

 

44% sont employés dans des TPE, 33% en PME et 23% dans des ETI ou des grandes entreprises.

 

En 2023, ce sont 852 235 contrats nouveaux à comparer à 283 182 en 2015. En 2023, 1 020 015 contrats sont en cours.

 

Baisse du nombre d’apprenti dans les TPE :

En 2022, 44,5% sont le fait de TPE (dont 30% de 0 à 4 salariés), 21,5% dans des petites entreprises (10-49 salariés), 11,3% dans des entreprises de 50 à 249 salariés et 22,6% dans des entreprises de 250 salariés et plus (dont 14,4% dans les entreprises de 1000 salariés et plus).

La répartition était en 2015 : 54% dont 37 dans les 0-4 salariés, 17,5% dans les petites entreprises, 8,6 dans les 50-249 salariés, et 19,6 dont 11,9% dans les plus grandes ; la baisse est notable dans les TPE et la hausse notable dans toutes les autres tailles.

 

Les âges augmentent en 2022 : 21% ont au plus 18 ans en 2023 vs 38% en 2015, une proximité entre 18 et 21 ans (48 et 44%), et bien plus chez les 22 ans et plus (31 vs 18).

 

Les niveaux de diplôme augmentent aussi en 2022 : 35,5% ont bac +2 et au-delà (vs 21,5 en 2015), et 35,6% le niveau bac (vs 25,6 en 2015) alors que 32,5% en 2015 n’avaient aucun diplôme (vs 19,4 en 2023).

 

Comme les niveaux de diplôme préparés : en 2022, 39,6 au-delà de bac + (vs 18,3 en 2015) et 21,8% bac +2 (vs 16,2), contre en 2015 41,7% le niveau CAP (vs en 2022, 22,3) et 21,2 le niveau bac (vs 15,2 en 2022).

 

Avec des contrats plus courts : 47% en 2022 moins de 18 mois vs 30 en 2015 et inversement 53% plus de 18 mois vs 70 en 2015.

Et des taux de rupture sans grand changement (27,4% en 2020 vs 26,4 en 2015. En 2022, 10,6% ont rompu dans les 3 mois (9,2 en 2015), toutefois plus dans les 3 à 12 mois (16,7% vs 11,7). 

 

Moins de contrats dans les activités traditionnelles comme l’industrie (13,4% vs 20,9 en 2018), la construction (10,2 vs 15,2), et les HCR (6,7 vs 11,3), alors que le commerce est stable (21,7 vs 19,2) et que les services sont en nette hausse tels les services aux entreprises (19,6 vs 10,3) et les autres services de type activités financières, immobilières et santé/éducation (15,2 vs 9,9).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/le-contrat-dapprentissage

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Les créations d’entreprises des 6 derniers mois rebondissent.

Méthodologie : analyse des données brutes et non des données avec correction des variations saisonnières, sur les 6 derniers mois comparés aux périodes antérieures.

Dans la mesure où le chiffrement du début d’année manifeste d’une part un rattrapage de l’année antérieure (non prise en compte d’immatriculations enregistrées en statistiques en janvier ou février de l’année suivante), d’autre part des données identiques pour janvier et février pour 2 ou 3 activités ce qui est étonnant, je propose une observation sur 6 mois pour niveler ces imperfections et en tirer des tendances.

 

Le rebond est largement partagé par les activités, hors la situation la plus favorables pour les activités immobilières.

⇒ Les créations sur les 6 derniers mois.

Sur les 6 derniers mois (septembre 2023-février 2024), les créations d’entreprises ont progressé en nombre de 6% (au regard des 6 mois antérieurs), alors qu’elles régressaient de 2% entre janvier et août 2023.

 

L’évolution avait été plus favorable pour les microentreprises (8,3%) vs 2,2% pour les créations classiques ; noter que la progression des créations en société n’avait été que de 1,2% vs 4,4% pour les autres entreprises individuelles que les microentrepreneurs (un fait rare alors que cette catégorie connaissait une régression régulière).

 

Comparés aux mêmes périodes antérieures, l’évolution a aussi été plus favorable au regard de 2021-2022 : +9% pour toutes les créations, +13% pour les microentreprises, +2,6% pour les créations classiques dont +3% pour les créations en société et 1,6% pour les autres entreprises individuelles.

Le flux des créations entre janvier et août 2023 a été défavorable : -2% toutes créations, +2,8% pour les microentreprises, -10% pour les créations classiques dont -9,8% pour les sociétés et -10% pour les autres entreprises individuelles.

⇒ Une approche par activités.

♦ Tout d’abord globalement tout type de création :

La comparaison entre les 2 périodes (septembre 2023-février 2024) d’une part et janvier-août 2023 d’autre part) confirme la situation favorable pour la plupart des activités pour la 1ére période et nettement moins favorable pour la seconde. 

Noter que les activités informatique, HCR et industrie ont connu une évolution favorable au cours des 2 périodes alors que l’activité immobilière a connu une situations très défavorable au cours des 2 périodes, et que les activités santé/éducation et construction ont plutôt connu une situation défavorable.

♦ Les créations sous forme de microentreprises (les 6 derniers mois) au regard des 6 mêmes mois de la période antérieure.

Le plupart des activités ont connu une progression, 4 la stabilité (services aux entreprises, santé/éducation, finances) et l’immobilier une situation fort défavorable.

♦ Les créations classiques.

Là encore la situation est nettement favorable pour le plupart de activités, pour 4 d’entre elles la stabilité (finances, services aux entreprises, santé/éducation, commerce) et à nouveau très défavorable pour les activités immobilières.

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Qu’en est-il des lieux d’achat alimentaires et de leur consommation. ?

Méthodologie : échantillon de 1 058 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, interrogé en ligne du 20 au 21 février 2024.
Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

Etude réalisée à la demande du ministère de l’Economie, des Finances, de la Souveraineté Industrielle et Numérique.

Je ne reprends qu’une partie des résultats dans cet article

 

Les 16-24 ans ont moins recours aux commerces de proximité et aux marchés et consomment davantage de produits transformés et de restauration rapide.

 

90% des Français interrogés déclarent faire régulièrement leurs courses dans un supermarché (mais 85% des 15-24 ans), ce qui en fait le lieu d’achats alimentaires le plus fréquenté, loin devant les commerces de proximité (42% et 37% les 15-24 ans) ou les marchés (35%, mais seulement 18% les 15-24 ans) et internet (7% pour les 2 populations).  

 

Quels types de restauration fréquentent-ils ?

-La restauration rapide : 37% au moins une fois par mois (13% un fois par semaine), mais 59% les 15-24 ans au moins une fois par mois,
-Les restaurants à thème (pizzeria, crêperie, japonais, indien…) : 31% une fois par mois (9% une fois par semaine) mais 45% les 15-24 ans,
-Les brasseries ou bistro de cuisine française : 27% (26 les jeunes) une fois par mois  et 7% une fois par semaine.

 

Un bon repas se caractérise en premier lieu par la diversité de ses aliments (57% mais 46 les 15-24 ans), devant le fait que les produits utilisés proviennent de la région (39% mais 20 les 15-24 ans), la facilité et rapidité de préparation (32 et 25), avec des produits bio (17 et 15) ; noter que les plus jeunes insistent sur l’importance de son aspect consistant (43% vs 30 pour l’ensemble des Français).

 

Si 46% des Français qui participent à la préparation des repas au sein de leur foyer déclarent cuisiner presque tous les jours des produits frais ou bruts, c’est moins vrai pour les 15-24 (31%), mais 88% y recourent plusieurs fois par semaine (73 les 15-24 ans).

57% des jeunes déclarent consommer des plats ou produits cuisinés achetés à l’extérieur au moins une fois par semaine (vs 42% les Français).

71% des Français estiment qu’il est moins cher de s’alimenter avec des produits frais ou bruts que d’acheter des plats transformés en grande surface, alors que 50% des jeunes estiment qu’ils sont moins chers.

 

Pour en savoir davantage : https://harris-interactive.fr/opinion_polls/les-francais-et-lalimentation-quotidienne/

 

 

 

 

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Les femmes et l’argent.

Méthodologie : échantillon de 502 hommes âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population masculine française et de 1004 femmes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population féminine française. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas (âge, profession) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne du 19 au 23 janvier 2024.

 

Une approche utile pour situer aussi les femmes créatrices d’entreprise face à l’argent.

 

Pour 86% des femmes l’argent est une nécessité pour pouvoir vivre (vs 76 pour les hommes) et pour 73% la liberté pour réaliser ses projets (vs 65). En 1ére citation, c’est largement la nécessité pour pourvoir vivre (femmes 65, hommes 51) et de façon bien plus modeste la liberté de réaliser ses projets (24 vs 26).

L’argent est d’abord perçu comme une contrainte (69%); une angoisse (68), un conflit (63), et moins comme atout de liberté (56) ou plaisir (47). 93% (dont 58% tout à fait d’accord) n’ont pas envie de prendre des risques avec son argent vs 84 et 44% pour les hommes. 

 

Sont-elles à l’aise avec différentes situations ayant un impact sur leur argent ?

52% le sont pour obtenir une promotion (vs 66 les hommes), 50% pour changer d’entreprise pour gagner plus (vs 57), 38% pour négocier son salaire pendant un entretien d’embauche (vs 53), 37% pour demander une augmentation (vs 54), 18% pour choisir de se mettre en autoentrepreneuriat (vs 31), 18% pour créer son entreprise (vs 28).

 

Par ailleurs 92% des femmes se disent sensibilisées sur le prix de choses, les dépenses, les économies (vs 86 les hommes), 88% pour en parler avec les enfants (vs 75), 79% à qui on a enseigné que le fait de bien gagner sa vie fait partie des objectifs à atteindre (vs 80), 59% ont été apprises à placer leur argent, à négocier salaire et contrats (58) ; noter que pour 55% l’argent était un sujet dont on ne parlait pas dans leur foyer (51) ; pour 53% leurs parents étaient en difficulté financière (vs 53).

 

Le sujet de l’argent est évoqué avec : le conjoint (98% vs 88 les hommes), les enfants (89 vs 62), l”entourage amical (78 vs 43), la famille (77 vs 46), l’entourage professionnel (76 vs 51).

En ce qui concerne le couple : dans 74% des cas le revenu le plus élevé est celui de l’homme ; il est à égalité pour 19% des femmes et 14% des hommes. 

 

68% des femmes et des hommes ont un compte personnel, 61% des femmes un compte partagé avec le conjoint (vs 65 pour les hommes) et 35% les 2 situations.

 

Les dépenses sont partagées 50/50 pour 31% des femmes et 40% des hommes, ou encore chacun contribue proportionnellement en fonction de ses revenus (26 et 27%), ou encore selon le type de dépenses (26 et 23). Les dépenses courantes sont davantage le fait des femmes (52 vs 32), alors que les autres le sont plus à charge des hommes : placements financiers (29 pour les femmes et 42 pour les hommes), les gros achats d’équipements (20 et 34) et les achats d’immobilier (15 et 33).

 

68% des femmes disent connaitre peu de tensions en couple à propos de l’argent (vs 65 les hommes).

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/barometre-les-femmes-et-largent/

 

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68% des 15-64 ans sont en emploi en 2023 (+0,3 point au regard de 2022).

Sources : l’enquête Emploi menée en continu. Chaque trimestre, en 2023, environ 90 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire (c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux, prisons, etc.) ont répondu à l’enquête. Le niveau et la structure de l’emploi fournis par l’enquête Emploi peuvent différer de ceux obtenus à partir des sources administratives (Estimations d’emploi).

 

Définitions utilisées, celles du BIT. 4 définitions qui peuvent porter à confusion :

-L’emploi au sens du BIT inclut les personnes ayant travaillé au moins une heure pendant une semaine donnée et les personnes ayant un emploi mais n’ayant pas travaillé pendant cette semaine là pour un certain nombre de raisons (congés, arrêt maladie).

-Le taux d’activité est le rapport entre le nombre d’actifs (personnes en emploi ou au chômage au sens du BIT) et l’ensemble de la population correspondante.

Le sous-emploi recouvre les personnes ayant un emploi à temps partiel qui souhaitent travailler plus d’heures et qui sont disponibles pour le faire, qu’elles recherchent ou non un emploi. Sont aussi incluses les personnes ayant involontairement travaillé moins que d’habitude, pour cause de chômage partiel par exemple, qu’elles travaillent à temps plein ou à temps partiel.

-Le halo autour du chômage est composé de personnes sans emploi qui, soit recherchent un emploi mais ne sont pas disponibles dans les deux semaines pour travailler, soit n’ont pas effectué de démarche active de recherche d’emploi dans le mois précédent mais souhaitent travailler, qu’elles soient disponibles ou non.

 

Un digest des données chiffrées sur l’emploi en 2023.

 

Sur l’année 2023, parmi les personnes de 15 à 64 ans vivant en France hors Mayotte, 68,4% sont en emploi. Après 2 années de forte hausse (+1,2 point en 2021, +0,9 point en 2022), le taux d’emploi des 15-64 ans continue d’augmenter en 2023 mais plus modérément (+0,3 point). Il s’établit à son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975).

Le taux d’activité des 15-64 ans est de 73,9%, soit 0,3 point de plus qu’en 2022. Celui des femmes est de 71,2% vs 76,8 pour les hommes ; cet écart en défaveur des femmes était de 10,2 points en 2003 et de 22,0 points en 1983.

⇒ Les taux d’emploi par caractéristiques en 2023 :

-Selon les âges : en forte hausse en 2021 (+3,5 points) puis 2022 (+2,4 points), notamment grâce à un essor marqué de l’alternance, le taux d’emploi des 15-24 ans ralentit très nettement en 2023 (+0,3 point) ; il atteint ainsi 35,2% son plus haut niveau depuis 1990. Après 2 années d’augmentation, celui des 25-49 ans se stabilise à 82,6%, son plus haut niveau depuis 2008, alors que celui des 50-64 ans augmente de +0,9 point et s’établit ainsi à 67%, son plus haut niveau depuis 1975.

-Selon le sexe : parmi les 15-64 ans, le taux d’emploi des  femmes augmente un peu plus que celui des hommes (+0,4 point vs +0,2 point).

 

-Les indépendants : 12,9% des personnes occupant un emploi exercent en tant qu’indépendant qu’il s’agisse de non-salariés classiques, de microentrepreneurs ou de chefs d’entreprise salariés. Ce statut est plus répandu parmi les hommes (15,5%) et les seniors (16,5%). Leur proportion dans l’emploi se replie de 0,2 point (après +0,5 point en 2022), mais reste à un niveau élevé par rapport aux 20 dernières années.

 

-En ce qui concerne le salariat 73% des personnes en emploi sont en CDI ou fonctionnaires (en hausse de 0,5 point sur un an) ; la part cumulée des emplois à durée limitée (CDD, intérim) recule de 0,4 point sur l’année à 9,8%, retrouvant son niveau de 2021.
Les 15-24 ans en emploi occupent plus rarement que leurs aînés un CDI (42,1%, contre 76,3% des 25 ans ou plus) et sont plus souvent en CDD, notamment de courte durée, en intérim, en alternance ou en stage (28,9% des 15-24 ans en emploi sont en alternance ou en stage).

 

-Les emplois occupés sont de plus en plus qualifiés :

*les cadres représentent 22,4% des personnes en emploi (+0,8 point de plus qu’en 2022) ; depuis 2019, la part des cadres dans l’emploi total dépasse celle des ouvriers qui diminue de nouveau légèrement en 2023 (-0,3 point, à 18,6%), alors qu’au début des années 1980, les ouvriers étaient presque 4 fois plus nombreux que les cadres.

*Les femmes occupent plus souvent que les hommes des postes d’employés (38,8% contre 12,1%), alors que les hommes sont plus fréquemment ouvriers (28,7% contre 8,1) ; elles exercent plus souvent des emplois peu qualifiés (46,3% contre 31,3) ; la part de cadres reste plus élevée parmi les hommes que parmi les femmes (25,1% contre 19,7).
Les 15-24 ans sont majoritairement employés ou ouvriers (64), alors que 8,5% sont cadres.

*Par ailleurs, les personnes en emploi sont de plus en plus diplômées : 46,4% ont obtenu un diplôme du supérieur (bac+2 et au-delà), soit 4,9 points de plus qu’en 2018.

⇒ Différentes formes au regard du travail :

-Le télétravail :  après 2 années successives de nette hausse (+2,9% en 2021, puis +2,2% en 2022), il augmente plus modérément en 2023 (+0,3%), et reste légèrement inférieur à son niveau d’avant-crise sanitaire (-0,3 point). En 2023, 18,8% des salariés ont télétravaillé au moins un jour par semaine ; 37,7% y ont recouru un jour par semaine (+6,6 points par rapport à 2022) et 38,3% 2 jours (+0,4 point), alors que 24% ont télétravaillé trois jours par semaine ou plus, contre 31% un an plus tôt (-7points). 78% sont satisfaits du nombre de jours hebdomadaires télétravaillés.

 

Le travail à temps partiel : en hausse de 2008 à 2014 (+2 points), Il se stabilise puis recule continûment depuis 2017, pour chiffrer 17,4% en 2023 comme en 2022. 26,5% des femmes travaillent ainsi vs 8,7% des hommes.

 

-Le sous-emploi recule : en 2023, 4,4% des personnes sont en situation de sous-emploi, qui continue de reculer (-0,2 point par rapport à 2022 et -1,4 point par rapport à son niveau d’avant-crise sanitaire) ; Il atteint son plus bas niveau depuis 1992. Il concerne davantage les employés peu qualifiés (11,7%), les jeunes (7,6%) et les femmes (6,2%).

 

-Le chômage se stabilise à 7,3% après 7 années de baisse et à son plus bas niveau depuis 1982 (7,1%), 3 points sous son niveau de 2015. Cette moyenne annuelle masque des profils différents au cours des années 2022 et 2023 : en 2022, le taux de chômage a baissé tout au long de l’année pour atteindre 7,1% en fin d’année, alors qu’en 2023, il a au contraire augmenté pour s’établir à 7,5% en fin d’année.

En 2023, 1,8% des personnes actives sont au chômage depuis au moins un an (0,2 point en-deçà de son niveau de 2022 et 0,5 point en-deçà de celui de 2021). Le chômage de longue durée concerne 24,5% des chômeurs, mais 40,8% parmi les chômeurs de 50 ans ou plus (contre 10,5% parmi ceux de 15-24 ans et 24,5% parmi les 25-49 ans).

 

-Le halo autour du chômage augmente de 0,2 point ; en 2023, 4,6% des personnes de 15 à 64 ans appartiennent au halo autour du chômage : cette part, qui avait nettement augmenté en 2020 sous l’effet de la crise sanitaire (+0,8 point), a ensuite reculé en 2021 (-0,7 point) et 2022 (-0,2 point), pour se redresser légèrement en 2023 (+0,2 point), si bien qu’elle retrouve presque son niveau de 2019 (+0,1 point).

En hausse de 0,8 point par rapport à 2022, la part de jeunes relevant du halo reste supérieure à son niveau d’avant-crise : 7,1% soit 1,3 point de plus qu’en 2019.
Les femmes relèvent plus souvent que les hommes du halo (5% contre 4,2%), alors qu’elles sont moins souvent qu’eux au chômage (part de 5,2% contre 5,8%).

Moins fréquemment dans le halo (3%), les seniors sont aussi les moins exposés au risque de chômage (3,7% pour les 50-64 vs 5,5% pour l’ensemble des personnes de 15 à 64 ans et jusqu’à 7,3% pour les 15-24 ans).

Au total, en cumulant chômage et halo autour du chômage, en 2023, 10,1% des 15-64 ans sont sans emploi et souhaitent travailler, soit 0,3 point de plus qu’en 2022. Cette proportion reste inférieure de 0,6 point à son niveau de 2019.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7936590

 

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