Archives annuelles : 2024

Quelques données sur la démographie des entreprises entre 2014 et 2021.

Ce sont quelques données essentielles recueillies sur le site de l’Insee.

⇒ Le nombre d’entreprises légales. 

Notons que le nombre d’entreprise évolue favorablement chaque année ; il est de 5,278 millions en 2021 et a progressé de 13% au regard de 2019.

 

♦ Selon le statut de l’entreprise :

En 2021, la forme juridique de société est celle qui regroupe le plus d’entreprise, 2 419 400 dont 48,8% de Sarl/Eurl, 40% de sociétés par actions simplifiées (SAS) et 11,3% d’autres formes de société. Rappelons toutefois, que les sociétés à gérance majoritaire, sont incluses dans ce chiffrement, alors qu’elles sont considérées comme le fait de non-salariés.

Suivent les microentreprises avec 1 671 789 entreprises, puis les autres entreprises individuelles (classiques) avec 1 186 590.

 

En ce qui concerne les évolutions entre 2014 et 2021, les plus fortes progressions sont le fait des SAS (+203%) au détriment des Sarl (-9,7%) et par ailleurs celle des microentreprises (+132%), les autres entreprises individuelles ne progressant que de 28,5%.

Noter qu’entre 2019 et 2021, les évolutions sont plus modestes (+28,7% pour les SAS et +13,3% pour les microentreprises), alors que celles en Sarl et en entreprise individuelle autre chutent respectivement de 1,4 et de 1,7%.

 

♦ Selon la taille des entreprises : 

Les sans salarié sont 73% des entreprises, les 1-9 salariés 21,9%, les 10-19 salariés 2,5% et les 20-49 salariés 1,4% et les 50 salariés et plus 0,8%.

 

La progression 2019/2021 (la comparaison 2014/ 2021 n’est pas possible faute de données) est d’abord le fait des sans salarié (+15,2%), et des 20-49 salariés (+10,7%), nettement moins celles de 50 salariés et plus (3,9%).

 

♦ Selon les activités :

3 groupes d’activité sont proches en nombre en 2021 et totalisent un peu plus des 2/3 des entreprises : les services aux particuliers avec 24,1%, les services aux entreprises avec 22,7% et le commerce/HCR avec 20,3% ; suivent les autres services (transport, activités immobilières et activités financières et d’assurance) avec 15,3%, la construction (11,4%) et l’industrie (6,1%).

 

En termes d’évolution entre 2014 et 2021, 2 groupes se différencient : celui des services aux entreprises (+61,3%) et des autres services (+48,4%) et sont suivis par les services aux particuliers (+39,5%), les autres groupes progressant entre 16 et 29%.

 

Par contre en termes d’activités fines, les plus fortes progressions sont le fait du transport et entreposage (en fait les livraisons à domicile sous forme de microentreprise) avec +131%, l’informatique et communication (+65%), les services aux entreprises (+63 et 60%), l’enseignement (+58%), les activités financières et d’assurance (+57%) et les services autres aux particuliers (45%). Ont le moins progressé le commerce (+16%), les HCR (+19%) et la construction (+20%).

 

♦ Selon les régions : 

Les plus fortes progressions entre 2014 et 2021 sont en Île-de-France (+42%) puis dans le sud et l’ouest (la Corse avec +41, la Nouvelle Aquitaine et las Pays de Loire + 37, Paca, Auvergne-Rhône-Alpes et l’Occitanie +36), la Bretagne (+33) puis viennent les régions du nord et de l’est (entre +26 et 33%).

Noter les fortes progressions dans les Drom (entre +39 et 46).

 

♦ Selon les sexes des dirigeants en entreprise individuelle seulement :

Si les femmes sont 44% des chefs d’entreprise individuelle en 2021 (38,8 en 2014), elles ont nettement plus progressé que les hommes entre 2014 et 2021 (+60,5% vs +31). Elles ont poursuivi cette progression entre 2019 et 2021 mais de façon plus modeste (+19 vs +14). 

Leur progression a été plus marquante au sein des microentreprises entre 2014 et 2021 (+145 vs +124), une progression qui diminue entre 2019 et 2021 (+35 vs +32). Par contre, comme les hommes, elles progressent légèrement au sein des entreprises individuelles classiques (+9,6% vs -18 pour les hommes), sans doute du fait notamment des professions de santé qui ne peuvent être en microentreprise.

⇒ Le nombre d’établissements.

Il y a en 2021 5 919 234 établissements, soit 12% de plus que le nombre d’entreprises (coefficient multiplicateur de 1,12).

Dans leur ensemble, le développement des établissements entre 2014 et 2021 est toujours plus faible que la croissance du nombre d’entreprise.

 

Les établissements sont plus fréquents sous les formes sociétales (autres société coefficient de 1,33, ou SAS 1,27) vs en entreprise individuelle (1,05 ou 1,06).

Ils sont aussi plus fréquents dans certaines activités : les services aux entreprises (les services spécialisés, scientifiques et techniques aux entreprises, coefficient 1,84 et les services administratifs et de soutien 1,27), l’industrie (les industries extractives 1,69, et la production et distribution d’eau, assainissement, gestion des déchets 1,29), le commerce avec 1,19.

Ils le sont le moins dans les services aux particuliers (activités artistiques 0,77, enseignement 0,76, autres services aux particuliers 0,75), voire la construction (1,06) et les activités immobilières (1,04).

Ils le sont aussi dans les tailles les plus importantes en nombre : à partir de 10 salariés (entre 1,28 et 1,32).

 

 

 

 

SOMMAIRE

Fin 2023, le patrimoine économique national s’est élevé à 18 674Md€, soit 8,1 fois le PIB net.

Le patrimoine des ménages, comprenant les entreprises individuelles, compte pour 78% du patrimoine national.

 

Le patrimoine s’est replié (-4,2%, après +5,7% en 2022) ; ceci est principalement dû à la baisse du prix des biens immobiliers (-3,9% selon l’indice INSEE-Notaire, dont -13,7% pour le prix des terrains et +3,8% pour les bâtiments). Mais la croissance annuelle moyenne est de 4,8% entre 2014 et 2022.

 

Outre le recul du patrimoine immobilier, l’année 2023 a été marquée par un rebond des actifs et des passifs financiers nationaux, après leur baisse en 2022 (respectivement +5,9% et +6%, après -2,3% et -2,6%), du fait de la progression de la valeur des actions et parts de fonds d’investissement. Toutefois le patrimoine financier net de l’économie nationale s’est replié en 2023 de -410Md€, après -324Md€ en 2022. 

⇒ Le patrimoine des ménages.

Le patrimoine des ménages (78% du patrimoine économique), constitué majoritairement de biens immobiliers, a diminué en 2023 de -0,9%, après -0,1%, s’établissant à 14 567Md€, soit 8,8 fois le revenu disponible net des ménages. La valeur des biens immobiliers (91,3% des actifs non financiers des ménages) s’est repliée de 4,7%, après +4% sous l’effet d’une forte accentuation de la baisse du prix des terrains bâtis (-14,1%, après -0,8%), tandis que la valeur du bâti a continué de progresser (+3,9%, après +8,8 %).

 

Le patrimoine financier net des ménages a augmenté de 8,3% en 2023, pour atteindre 4 809Md€, après avoir diminué de 8,3% en 2022.
À l’actif, les flux nets de placement des ménages se sont établis à 74Md€ pour les produits de taux, soit près du double (38Md€) des placements en produits de fonds propres (actions et assurance-vie en unités de compte). Les flux sont allés davantage vers des produits réglementés et des dépôts à terme, mieux rémunérés, au détriment des dépôts à vue et des livrets ordinaires.

 

Les placements des ménages sous forme d’actions et de parts de fonds d’investissement ont rebondi (+10,4%, après -6,7%). L’assurance-vie et les droits à pension, qui ont représenté 29,1% des actifs financiers totaux des ménages, ont également rebondi (+4,9%, après -13,1%).

 

Au passif des ménages, les crédits ont ralenti (+1,1%, après +4,9%). Les flux nets, principalement composés de crédits immobiliers, sont tombés à 22Md€ en 2023, après 84Md€ en 2022.

⇒ Le patrimoine des sociétés non financières ((SNF).

♦ Le patrimoine des sociétés non financières a nettement décru en 2023.
Fin 2023, il était en recul de 367Md€ (-10%) et chiffre 3 297Md€ (17,7% du patrimoine économique national).

 

Le patrimoine non financier des SNF n’a que légèrement baissé (-1,9%, après +5,9% en 2022), pour s’établir à 6 157Md€.
La progression plus modérée des différents actifs fixes (+4,8%, après +7,8% en 2022), tels que la construction (67% des actifs) et les machines et équipements (23%), n’a pas compensé la baisse du prix des terrains (-12,8%, après +0,9 % en 2022).

 

Par contre, le patrimoine financier net des SNF a baissé, pour atteindre -2 861Md€ en 2023, après -2 614 Md€ en 2022, les passifs l’emportant sur les actifs. Leur patrimoine financier net est structurellement négatif, les fonds propres et les dettes finançant majoritairement des actifs non financiers (bâtiments, machines, matériels informatiques, etc.) 

 

Le patrimoine des sociétés financières est par nature très limité (les actions et parts sociales appartenant à des “ménages”, limitant grandement ce qui est en propre de ces sociétés).  Fin 2023, il a diminué et chiffre 25Md€ (0,1% du patrimoine économique national). La baisse de valeur des terrains bâtis (-13,6%, après +1,5%), qui ont représenté 33,8% de  leurs actifs a entraîné une légère baisse du patrimoine non financier (-2,2%, après +5,2%). Le patrimoine financier net des SF est resté débiteur, s’établissant à -354Md€ en 2023, contre -338Md€ en 2022.

⇒ Le patrimoine net des administrations publiques

a baissé en 2023 de 27,5% après une forte hausse en 2022. Il s’élevé à 786Md€ (4,2% du patrimoine économique national). Cette réduction résulte à la fois d’une baisse des actifs non financiers (-107Md€) et d’une hausse du passif. il chiffre  2 790Md€. En grande partie, ce patrimoine non financier est peu cessible. les constructions et terrains (85,6% de leur patrimoine non financier) expliquent cette réduction via le foncier (-13%, après +0,8 %), malgré la hausse de 35Md€ des constructions non résidentielles (bureaux, ouvrages de génie civil, gymnases, établissements scolaires, musées, etc.). Ces actifs sont détenus à 69,5% par les administrations publiques locales.

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/le-patrimoine-economique-national-en-2023-une-baisse-due-au-repli-des-prix-du-foncier

SOMMAIRE

Les entrées en apprentissage connaissent un important ralentissement.

Les contrats d’apprentissage sont en baisse dans les petites entreprises.

 

849 600 contrats d’apprentissage débutent en 2023 (+2% par rapport à 2022). Au 31 décembre 2023, 1 014 500 contrats d’apprentissage sont en cours, soit 4% de plus qu’en 2022.

 

Les entrées augmentent toujours plus dans l’enseignement supérieur (+2% et 62% des encours) que dans le secondaire (+1%). Au sein du supérieur, le nombre d’entrées progresse dans les formations de niveau bac+5 ou plus (+5% et 21% des entrées) et de niveau bac+2 (+3% et 22%). Il baisse en revanche dans les formations de niveau bac+3 (-2%, 18% des entrées), mais sont en hausse de 2% pour le niveau CAP (22% des entrées) vs -1% pour le niveau bac (15% des entrées).

 

Les certifications préparées en apprentissage sont des diplômes ou des titres professionnels. Le nombre d’entrées dans des formations préparant à des titres augmente toujours davantage que celui des entrées destinées à préparer des diplômes (+4% en un an, contre +1). Les titres sont souvent associés à des formations du supérieur (huit sur dix sont de niveau bac+2 ou plus quand l’apprenti prépare un titre, contre cinq sur dix quand il prépare un diplôme).

 

La progression des entrées est portée par les mineurs (+6% en un an), dans un contexte de hausse de l’aide exceptionnelle destinée à ce public, et par les plus de 25 ans (+6%, et +7% des entrées dont +29% pour les plus de 30 ans). Mais les apprentis de 20 ans ou plus sont majoritaires (57% des contrats commencés en 2023).  

 

74% des apprentis sont embauchés dans le secteur tertiaire, 14% dans l’industrie, 10% dans la construction et 2% dans l’agriculture. Au sein du tertiaire, les secteurs les plus dynamiques sont les activités des HCR (+10%) et les activités de transport et entreposage (+6%), soient cumulés 10% des entrées. Inversement, les activités d’informatique/communication et les activités immobilières sont les deux seuls secteurs à connaître une baisse des entrées (respectivement -8 et -10%) ; ces secteurs représentent 7% des entrées en 2023.

 

Parmi les entrées en apprentissage en 2023, la part des femmes stagne à 45% et 1% de progression vs 2% pour les hommes. 

 

La durée prévisionnelle moyenne des nouveaux contrats (18,3 mois) est stable. 48% ont une durée prévue inférieure à 18 mois.

 

Le nombre d’entrées dans des structures de 10 salariés ou plus continue d’augmenter (+5% en un an), et totalise 57% des contrats commencés dans l’année ; les entrées dans les structures de 250 à 499 salariés progressent de 9%, même si ces employeurs ne rassemblent que 5% des contrats débutés en 2023. Par contre, les entrées dans les structures de moins de 5 salariés diminuent de 4%. 

 

Les apprentis préparant une certification du supérieur, en particulier ceux de niveau bac+5 ou plus dont les entrées sont davantage embauchés dans des structures de plus grande taille : 67% des apprentis du supérieur, et 79% de ceux préparant une formation de niveau bac+5 ou plus, effectuent leur contrat au sein d’une structure de 10 salariés ou plus (contre 41% pour ceux du secondaire).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/lapprentissage-en-2023

SOMMAIRE

La moitié des chefs d’entreprise reconnaissent devoir être en 1ére ligne pour faire avancer la dynamique écologique.

 Méthodologie : 405 entreprises, interrogées par téléphone entre le 29 août et le 13 septembre, sont représentatives des entreprises françaises de 10 salariés et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : région, taille d’entreprise, secteur de l’entreprise.
Les moyennes et grandes entreprises ont été sur-représentées pour pouvoir garantir les résultats, mais ramenées à leur poids réel au moment du traitement pour garantir la représentativité des résultats (affichage des données moyennes).

 

Le petit nombre d’enquêtés, le regroupent des entreprises en 3 groupes de taille et d’activité, demande de la prudence dans l’interprétation des résultats, qui ne peuvent être observés qu’en termes de tendances. Enfin, il faut différencier ce qui est de l’ordre de faits actés ou encore de réponse en 1ére citation, de ce qui est de l’ordre d’opinions (portant notamment sur l’avenir), ou de toutes citations (chiffre moins fiable, pourtant retenu pas les sondeurs quand on observe les différentes caractéristiques des entreprises).

 

Les motivations des dirigeants pour l’écologie sont avant tout fondées sur l’image de l’entreprise, plus que sur des considérations économiques.

 

La prise en compte des enjeux sociaux (47 tout à fait d’accord et 90% toutes citations) et environnementaux (44% et 89) est devenue incontournable pour les entreprises. Cela est vrai pour toutes les tranches de taille des entreprises (entre 89 et 94% toutes citations) et pour les 3 groupes d’activité observés (entre 89 et 91%).

 

31% des entreprises sont tout à fait d’accord (79 toutes citations) pour estimer qu’elles devraient aller plus loin dans leurs engagements ; un peu moins (en toutes citations) les plus petites tailles (78% vs 83-88 les tailles plus importantes) et 76 à 82 les 3 groupes d’activité (76 le commerce, transport, HCR puis 79-82% les 2 autres groupes d’activité).

 

74% (toutes citations) des dirigeants se disent motivés ; 48% se retrouvent dans le terme espoir et 34 dans celui de fierté ; peu dans les termes impuissance (11), scepticisme (10) ou agacement (10). Quelques soient leurs spécificités, Ils sont motivés entre 73 et 78%, manifestent de l’espérance (entre 44 et 57), de la fierté (33-39).

Ce sont les entreprises de petite taille qui sont les moins inscrites dans l’espoir (46 vs 52-57 les autres), la fierté (33 vs 39) et les plus impuissants, et sceptiques  (10-12 vs 3-5) ; même tendance pour le groupe commerce/HCR/transport. Par contre, toutes sont au même niveau pour l’agacement (10% pour les différentes tailles) sauf pour le groupe commerce/HCR/ transport (14).

⇒ Qu’en est-il de leurs actions ?

Pour les entreprises qui ont mis en place des actions ou ont l’intention de le faire.

 

2 actions sont plus souvent mises en œuvre :

La mise en place d’actions concrètes (recrutements inclusifs, achats inclusifs) pour réduire l’impact de leurs activités, accroître leur impact positif sur l’environnement /la société (en 1ére citation 32%, toutes citations 60),
Adoption d’une démarche socialement et environnementalement responsable, se fixant des objectifs et suivie de leur progression (31 et 60).

 

2 actions le sont moins :

– La communication sur leurs actions sociétales et environnementales en interne et à l’externe (11 et 39),
– L’ouverture de la gouvernance à l’ensemble des parties prenantes (salariés, état, associations, monde académique, collectif citoyen, clients, fournisseurs) pour composer avec chacun (11 tout à fait d’accord et 34 toutes citations).

 

Les 2 dernières actions le sont encore moins, mais elles traduisent l’exigence de profonds changements au sein de l’entreprise.

– Le fait d’aller plus loin que les objectifs ou obligations légales fixées (quota, reporting financier annuel, etc…) 8 et 29,
– Le fait d’être prêt à revoir à la baisse les objectifs financiers pour respecter les objectifs sociétaux et environnementaux (6 et 24).

 

♦ 34% (21en 2023) des dirigeants déclarent avoir « bien avancé » sur le sujet, de nombreuses pratiques ayant été mises en place ; ce sont les 50-99 salariés qui ont le plus avancé (40% vs 33-34 les autres tailles) et ceux du secteur commerce/HCR/transport (38% vs 31-33).

48% ont un peu avancé : 55-56 les 50 salariés et plus vs 46 les 10-49 salariés. 

12% ont l’intention de faire et 11% de ne rien faire.

 

♦ Sur quels thèmes ont-ils fait des avancées (toutes citations des entreprises ayant mis en place des actions ou ayant l’intention de le faire) ?

– En 1ére ligne, la lutte pour une meilleure égalité entre les salariés de l’entreprise, avant les actions pour la vie au sein de l’entreprise et pour l’environnement (pourquoi cette priorité ; ne serait-elle pas plus facile à mettre en œuvre ?) : l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (89), l’engagement en faveur de la jeunesse (88), la lutte contre les discriminations (87), l’engagement en faveur des séniors (72), l’inclusion de tous les publics dans l’emploi dont personnes vulnérables et/ou éloignées de l’emploi (70). 

 

– Au profit direct de l’environnement : la lutte contre le gaspillage énergétique par des mesures d’économie d’énergie (83% le font), la mise en place d’une politique d’achat durable et inclusif via des prestataires de proximité (75), la mesure de l’impact environnemental (60 le font et 26 ont l’intention de faire), des actions en faveur de la biodiversité (42 et 21 mais 37% n’en ont pas l’intention), et des actions de mécénat (42 et 8 mais 50 n’en ont pas l’intention),

 

– La vie au sein de l’entreprise : la qualité de vie au travail (78), des mesures de démocratie interne (70), une politique de formation ambitieuse des collaborateurs (69), un partage plus équitable de la valeur dans l’entreprise (62), la transformation de la gouvernance en se dotant d’une raison d’être ou société à mission (21, 16 ont l’intention et 63 n’ont pas l’intention).

Les 100 salariés et plus sont nettement plus impliqués dans la lutte contre les discriminations, alors que les 10-49 salariés le sont un peu plus dans la vie au sein de l’entreprise, et que les 50-99 salariés le sont un peu plus dans l’implication environnementale.

Noter que les 100 salariés et plus se sentent nettement moins concernés par la mise en place d’une politique d’achat durable et inclusif via des prestataires de proximité (63 vs 75 et 81). Noter encore que les 10-49 salariés sont les moins concernés par la mesure de leur impact environnemental (57 vs 70-76).

 

En termes d’activité, les services sont globalement les plus concernés, alors que le groupe industrie/construction/agriculture sont plutôt moins impliqués.

⇒ Leurs motivations sont avant tout fondées sur l’image de l’entreprise, plus que sur des considérations économiques.

Toujours pour les entreprises ayant mis en place des actions ou ayant l’intention de le faire.

 

– Des considérations d’image : pour avoir un impact positif sur la société et l’environnement (84), pour renforcer l’attractivité de l’entreprise auprès des clients, fournisseurs, et collaborateurs (70), pour améliorer l’image de marque (66), 

 – Sans négliger la réponse aux obligations légales (73),

Devant les considérations économiques : maintenir la compétitivité de votre entreprise (52) et développer l’activité économique de l’entreprise (52).

 

Les 50-99 salariés et le groupe commerce/HCR/ transport sont les plus affirmatifs dans leur motivation, qu’il s’agisse des considérations d’image ou de développement de l’entreprise.

 

♦ Globalement, pour 75% les performances de l’entreprise n’ont pas été modifiées, alors que pour 19% elle a été améliorée et mais pour 6% elle est moins performante. (concerne uniquement les entreprises ayant mis en place des actions).

Par contre, pour 57% l’image de marque s’est améliorée auprès des clients et parties prenantes, pour 46% les collaborateurs sont plus motivés ; 31% ont obtenu de nouvelles opportunités auprès de nouveaux prospects ; par contre, seuls 18% ont rencontré moins de difficultés de recrutement.

Pour ces 4 items les 50-99 salariés sont nettement plus bénéficiaires. De son côté le groupe industrie/construction/agriculture en a tiré le plus de bénéfice.

⇒ Les difficultés.

Ce paragraphe concerne l’ensemble des entreprises.

 

– Les engagements sociaux et environnementaux sont difficiles à mettre en place selon 37% tout à fait d’accord (et 48 plutôt d’accord) ; là encore ce sont les 50-99 salarié qui l’expriment davantage.

– Pour 32% (et 38 plutôt d’accord), on en demande trop aux entreprises sur les enjeux sociaux et environnementaux. Les activités de services se disent moins concernés.

– Pour 27% (et 40% plutôt d’accord) les entreprises sont insuffisamment soutenues dans la mise en œuvre de pratiques sociales et environnementales, une affirmation assez unanime de toutes les entreprises.

 

♦ Plus précisément les difficultés sont :

2 premiers items importent plus (le manque de moyens et la difficulté à mettre en œuvre) que le 3éme concernant le bénéfice pour l’entreprise.

– Le manque de moyens humains (57), et financiers (56), voire la difficulté à convaincre les collaborateurs (29),
– Le manque d’information sur les dispositifs et les aides existantes (56), le manque de connaissances sur ces sujets (52), le fait de ne pas savoir comment s’y prendre (43), 
– Le fait de ne pas trouver avantage suffisant à s’y engager (43), le fait de considérer que ce n’est pas le rôle de l’entreprise (27) et la crainte que cela affecte la performance (23).

 

♦ L’état est sollicité par 71% (89 pour les 50-99 salariés), plus comme facilitateur pour outiller les entreprises pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux et qui leur permet de mieux coopérer avec les différentes parties prenantes, que pour réguler comme créateur de normes pour obliger les entreprises à évoluer sur les enjeux sociaux et environnementaux (18%). Noter que 13% des 10-49 salariés (vs 4-5 pour les autres) estiment que l’Etat n’a pas de rôle à jouer auprès des entreprises sur ces sujets.

 

♦ Plusieurs leviers d’action sont évoqués pour favoriser le lien entre les entreprises et les pouvoirs publics.

– Simplifier les dispositifs existants pour les rendre accessibles (85%),

Des soutiens financiers (76 dont 86 pour les 100 salarié et plus),

– Une meilleure information sur les moyens d’agir et de s’engager (74 les 10-49 salariés vs 67-68 les autres tailles), l’orientation vers des dispositifs d’accompagnement (72), des espaces de dialogue entre les entreprises et l’Etat (67 les 100 salariés et plus vs 54-59 les autres),

– Des opportunités de valoriser les engagements déjà pris (73 les 100 salariés et plus vs 60-65).

⇒ Qui sait faire avancer la mise en œuvre ?

Cette partie concerne tous les répondants.

 

 – De loin, les dirigeants doivent être en première ligne (53% et 67 toutes citations), mais 71 les 10-49 salariés vs 46-51 les autres, 

– Les cadres dirigeants (18 et 41) et les collaborateurs ou leurs représentants (12 et 39),

Un comité dédié composé de collaborateurs et de dirigeants appuyé par des experts (14 et 27) mais 50 les 100 salariés et plus,

– Le conseil d’administration (3 et 10) mais 19-23 les 50 salariés et plus.

 

♦ S’engager pour un dirigeant, cela va au-delà d’avoir des convictions personnelles : c’est surtout son rôle de locomotive qui est souligné. 

– Est à l’écoute/prend soin de ses collaborateurs (23% cité en 1er et 58 toutes citations) et donc se soucier de l’égalité de traitement entre ses collaborateurs (16 et 50), lutte contre les discriminations en interne (7 et 42, mais 49 le commerce/HCR/transport et par ailleurs 31 les 100 salariés et plus) 
– Réussit à convaincre, à mobiliser ses collaborateurs autour des engagements de l’entreprise (16 et 50)
– Incarne l’engagement de l’entreprise : il montre l’exemple (13 et 47), il Intègre les enjeux RSE dans les objectifs de l’entreprise (8 et 36 mais 49-51 les 50 salariés et plus vs 36 les 10-49 salariés), il n’hésite pas à prendre position (6 et 38), il oriente la stratégie de son entreprise en fonction des engagements sociétaux et environnementaux, au-delà de la rentabilité économique (6 et 36), il a conscience des impacts de l’entreprise et en porte la responsabilité (7 et 34).

Noter que l’item tout à fait d’accord est largement minoritaire (entre 6 à 23%), racheté par le plutôt d’accord (34 à 58).

⇒ Un dernier regard sur les tranches de tailles : les 50-99 salariés sont les plus en pointe.

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Pour en savoir davantage : https://www.bva-xsight.com/sondages/barometre-de-lengagement-entreprises-2024-etude-bva-xsight-entreprises-sengagent/

 

SOMMAIRE

La 1ére source de financement des formations pour les demandeurs d’emploi est le CPF.

Méthodologie : la base Brest de la Dares recense l’ensemble des formations à destination des personnes en recherche d’emploi ; elle est produite à partir des fichiers de gestion de la rémunération ou de la protection sociale des stagiaires.

 

Les financeurs ont des cibles publics différentes : notamment entre les demandeurs qui financent par eux-mêmes et les conseils régionaux ou l’état.

 

Le nombre d’entrées en formation des personnes en recherche d’emploi, indemnisées par l’assurance chômage, rémunérées ou bénéficiant d’une protection sociale au titre de leur formation, progresse entre 2019 et 2022, passant de 889 200 entrées à 1 267 300 sur la période, dans un contexte d’essor du CPF.

 

« Mon compte formation » permet, notamment aux personnes en recherche d’emploi, de mobiliser leur CPF de façon autonome, sans intermédiaire. Les personnes ayant acquis un solde suffisant peuvent acheter seules une formation. Dans le cas contraire, elles peuvent demander un financement complémentaire, notamment à France Travail (dans ce cas, les formations sont comptabilisées avec celles de France Travail). Les demandeurs d’emploi se saisissent largement de ce dispositif  (409 600 entrées CPF autonome en 2022, soit 32% des formations, à comparer à 238 000 en 2020, mais 469 400 en 2021). Ces entrées font plus que compenser la baisse des opérateurs historiques.

 

♦ La 1ére source de financement des formations est la personne elle-même en recherche d’emploi avec 427 100 formations (dont majoritairement via le CPF 409 600 et la personne en tant que stagiaire, 17 500 formations) soit 33,7% des formations (hors les financements mixtes), puis les conseils régionaux (373 500 ou 29,5%), France Travail (359 400 ou 28,4%), totalisant au moins 92% des formations ; l’Etat n’intervient que pour 29 600 formations (2,3%).

 

Le recours au CPF concerne davantage les 26-44 ans (57% vs 50 en moyenne) et moins les 25 ans et moins (qui ont encore peu cumulé de crédit via le CPF) et davantage les plus diplômés (52 vs 46 en moyenne), des données qui correspondent bien à la pratique des salariés. Par contre, les moins de 26 ans sont davantage pris en charge par l’état (65% vs 24 en moyenne), que les stagiaires payant de leur poche (33) ou les conseils régionaux (32). Par ailleurs, Etat (25% vs 10 en moyenne) et conseils régionaux (15) sont aussi plus portés vers les sans diplômes.

Notez que France Travail s’inscrit dans la moyenne pour l’ensemble des caractéristiques.

 

♦ Les conseils régionaux sont ainsi les premiers commanditaires de la formation professionnelle à destination des personnes en recherche d’emploi hors CPF autonome (entre 44 et 47% des formations pour la période 2020-2022), devant France Travail trés proche (entre 41 et 43%). Toutefois, le public des formations commanditées par les conseils régionaux est plus jeune et un peu moins diplômé que celui des formations commanditées par France Travail.

♦ Hors CPF autonome, la durée moyenne des formations augmente entre 2019 et 2022. Elle passe de 443 heures à 533 heures en 2020, puis se stabilise autour de 510 heures en 2021 et 2022. Par contre la durée des  des formations CPF autonome est de 64 heures en moyenne en 2022 ; elle s’est réduite depuis 2020 (173 heures en 2020). En 2022, si le CPF représente 32% des entrées en formations, mais 6% du volume horaire des formations commencées cette année-là, les conseils régionaux regroupent 54% des volumes des formations avec 660 heures en 2022, contre 507 en moyenne, en excluant le CPF autonome.

 

♦ La majorité des formations suivies (y compris le CPF) ont pour objectif l’obtention d’une certification (39%) ; cette modalité est plus fréquente pour les stagiaires (58) et les CPF (48) et quasiment pas du côté de l’état (3). Les stagiaires sont aussi 31% à financer l’élargissement des connaissances (16) et la professionnalisation (15), comme ceux du CPF (respectivement 20 et 4) ; ces derniers sont les seuls à valoriser réellement les formations à la création d’entreprise (14). L’adaptation au poste de travail concerne essentiellement France Travail (25%, un appui qui conduit souvent à un recrutement, l’aide au projet professionnel concerne largement les Opco (26). La remise à niveau, les savoirs de base concernent plutôt les conseils régionaux (11) et France Travail (9). 

Pour en savoir davantage ; https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la-formation-professionnelle-des-personnes-en-recherche-demploi-de-2019-2022

 

 

 

 

SOMMAIRE

34% des entreprises réalisent des analyses de données numériques..

Sources : échantillon d’environ 14 200 entreprises implantées en France (hors Mayotte), de 10 personnes occupées ou plus (salariés et non-salariés) des secteurs privés hors secteurs agricole, financier et d’assurance, interrogé début 2023. Des enquêtes analogues ont été menées dans tous les pays européens. Dans cette étude, l’exploitation s’appuie sur la définition économique de l’entreprise (LME). 

 

Ne peut-on s’étonner que si peu d’analyses de données soient pratiquées !

⇒ Une vision globale.

29% pratiquent l’analyse de données en interne et 11% par des prestataires. La moitié des entreprises qui ont recours à une prestataire font également de l’analyse des données en interne.

Au sein des pays les plus peuplés de l’UE, un peu moins de 40% des entreprises espagnoles ou allemandes recourent à l’analyse de données (34% en France), vs 27% pour les entreprises italiennes. Par contre la France se situe au même niveau que l’UE (29 vs 28).

 

L’analyse des données en interne est largement pratiquée par le secteur de l’informatique (52%) et celui de la production et distribution d’énergie, eau et gestion des déchets (42) et peu par le transport, les HCR et la construction (17-21).

25% des entreprises de moins de 50 salariés pratiquent l’analyse de données en interne, contre 47% des entreprises comptant entre 50 et 249 salariés, et 69% des entreprises de 250 salariés ou plus. 

⇒ Les différents types de données analysées en interne par les entreprises :

♦ 3 types de données :

– Les données clientèle concernent les relations que l’entreprise entretient avec sa clientèle ; elles sont analysées par 23% des entreprises. Ce sont des donnés relatives aux transactions (21%) et au profil des clients (14%).

– Les données provenant d’Internet (sites, médias sociaux, données publiques mises à disposition en open data). Elles sont analysées par 11% des entreprises.

– Enfin, les données scientifiques et techniques nécessitent des infrastructures techniques pour les collecter en temps réel. 6% des entreprises déclarent les analyser. Elles regroupent les «données géolocalisées provenant d’appareils portables ou de véhicules», les «données satellites» ou encore les «données provenant de capteurs ou appareils intelligents».

 

♦ Dans quels secteurs d’activité et dans quelles tailles ?

– En ce qui concerne les secteurs d’activité, 2 types de données (en direction de la clientèle et de l’internet) sont d’abord le fait des entreprises du secteur informatique, du secteur production et distribution énergie et eau, et des activités immobilières, alors qu’elles le sont peu pour le transport, les HCR et la construction. Noter que pour les données scientifiques, seule la production et distribution d’énergie et eau, voire le transport se différencient (21 et 13 vs 4 à 9 pour les autres secteurs).

 

– En ce qui concerne les tailles d’entreprise, quelque soit le type de données analysées, ce sont les entreprises les plus grandes qui se différencient.

⇒ Le partage de données.

Il permet de mettre à disposition de manière automatique de nombreux types d’informations aux différents intervenants de la chaîne logistique (des fournisseurs jusqu’aux clients). Il peut se faire via un site ou une application, de manière ponctuelle ou en temps réel grâce à des capteurs.

En France, 23% des entreprises partagent des données avec leurs clients et leurs fournisseurs, soit un niveau proche de la moyenne de l’UE (25%). Elle est plus élevée que la moyenne européenne en Allemagne et en Espagne, alors que les pays d’Europe du Sud (hors Espagne) et les pays baltes partagent moins souvent des données.

 

Cette pratique du partage en France varie de 14% dans le secteur de la construction à 35% dans le secteur de l’informatique.  

⇒ Avec quels outils ces analyses ?

– 47% des entreprises Françaises (vs 43 en UE) utilisent des progiciels de gestion intégrée (PGI) ; cette modalité est particulièrement répandue au sein des secteurs de l’immobilier, de l’industrie et de l’informatique. Elle l’est néanmoins au sein des petites entreprises (43%).

– Un quart utilise une application pour la gestion de la relation client, une part semblable à celle de l’UE. Il s’agit d’une pratique courante dans le secteur de l’informatique où 60% ont recours. 21% des entreprises de moins de 50 salariés utilisent ce logiciel, contre 59% des entreprises de 250 salariés ou plus.

– Enfin, les logiciels d’informatique décisionnelle sont peu répandus : seulement 11% des entreprises Françaises les utilisent (15% dans l’UE). Cette part monte à près de 40% au Danemark et en Finlande. Elle demeure par ailleurs concentrée au sein des entreprises de grande taille (52%), contre 22% des entreprises de 50 à 249 salariés et 8% de celles de moins de 50 salariés. Ce type de logiciels est plus répandu dans le secteur de l’informatique  (27% en France), alors qu’il est rarement utilisé par les entreprises des secteurs de la construction (4%), du transport (6 %) et des HCR (8%). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8308942 types 

SOMMAIRE

46% des entreprises de10 salariés ou plus ont déclaré avoir innové entre 2020 et 2022.

Sources : enquête Capacité à innover et stratégie 2022 (Community Innovation Survey, CIS), entre mai et novembre 2023 auprès d’un échantillon d’environ 16 000 entreprises actives, de 10 salariés ou plus, implantées en France hors Mayotte, auprès de secteurs principalement marchands hors secteur agricole. Elle porte sur les innovations menées sur une période de trois ans, de 2020 à 2022.
Les unités interrogées sont les entreprises, ce qui correspond à la définition « économique » de la loi de modernisation de l’économie (LME) de 2008. L’enquête a lieu tous les 2 ans.

 

Définition : une entreprise est innovante au sens large lorsqu’elle déclare avoir introduit une innovation dans au moins une des deux catégories d’innovation possibles (produits ou procédés) ou lorsqu’elle affirme s’être engagée dans des activités d’innovation en produits ou en procédés, ou dans des activités de recherche et développement (R&D).

 

23% ont coopéré pour innover.

 

Si 46% ont innové, 54% déclarent ne pas avoir introduit d’innovation dans leur activité. La principale raison est qu’elles n’en ont pas ressenti le besoin (64%), ou qu’elles manquaient de ressources ; 20% affichent des raisons autres.

⇒ Quelles sont les entreprises qui ont innové ?

♦ La propension à innover augmente avec la taille de l’entreprise : 43% des entreprises de 10 à 49 salariés ont innové vs 59% des entreprises de 50 à 249 salariés et 70% des entreprises de 250 salariés ou plus.

 

♦ 3 secteurs d’activité dominent : l’informatique, communication (74%), les activités financières et d’assurance (60%) et l’industrie (59%), alors que l’innovation est moins fréquente dans les activités de services administratifs et de soutien aux entreprises (38%) ou la construction (32%). 

 

♦ Quel que soit le secteur, les entreprises innovent davantage en procédés qu’en produits.

Les entreprises innovent plus fréquemment en procédés (39%) qu’en produits (19%), ces 2 types d’innovation pouvant se cumuler ; 74% des entreprises innovantes en produits ont également innové en procédés (nouvelle méthode de production, de formation du personnel à ce nouveau produit ou à ce nouveau procédé, ou changement dans le marketing).  

L’écart est particulièrement marqué dans les secteurs des activités financières et d’assurance (55% innovent en procédés, contre 25% en produits), celle du transport, entreposage (39 contre 12) et des activités immobilières (39 contre 11).  Dans l’informatique, communication les entreprises innovent presque autant en procédés qu’en produits (58 contre 51).

 

♦ Parmi les entreprises innovantes en produits, 65% ont introduit au moins un produit nouveau sur un de leurs marchés. Ce taux est plus élevé dans les entreprises de l’informatique et communication (73%), celles des activités spécialisées, scientifiques et techniques (73) et de l’industrie (68%).

Par ailleurs, ce taux augmente avec la taille des entreprises, pour atteindre 69% pour les entreprises de 250 salariés ou plus, vs 63 pour celles de 10 à 49 salariés. Ces produits nouveaux pour le marché représentent en moyenne 9% de leur chiffre d’affaires. 

⇒ Une entreprise innovante sur cinq a utilisé un soutien financier public.

♦ En 2022, les dépenses pour des activités d’innovation ont chiffré en moyenne 10% de leur chiffre d’affaires. Les dépenses pour les activités d’innovation comprennent les dépenses en R&D (90% des dépenses), mais aussi celles liées à des acquisitions de machines, d’équipements ou de droits de propriété intellectuelle, à des achats de matériels ou à des dépenses de personnel.

 

La majorité des dépenses de R&D relèvent d’activités en interne (70% des dépenses d’innovation, notamment pour les services aux entreprises et les activités immobilières). Les dépenses de R&D externalisées (20%, plus présentes dans le commerce et les HCR).

Elles augmentent avec la taille de l’entreprise : 24% pour les entreprises de 250 salariés ou plus, vs 12 pour celles entre 10 et 49 salariés.

♦ Les activités d’innovation peuvent être financées par des recours aux capitaux propres, aux emprunts ou en bénéficiant de crédits d’impôt, subventions ou prêts subventionnés. Entre 2020 et 2022, 19% ont déclaré avoir bénéficié d’exonérations fiscales (CIR, CII notamment) ; par ailleurs, 18% disent avoir reçu des soutiens financiers publics pour leurs activités d’innovation (y compris R&D), provenant des collectivités territoriales, d’organismes gouvernementaux ou de l’Union européenne (UE).

L’informatique, communication a le plus souvent perçu des exonérations fiscales (54%), et utilisé des soutiens financiers publics (32%) ; l’industrie est aussi souvent bénéficiaire (30 et 28%), comme les services aux entreprises (activités spécialisées, scientifiques et techniques).

Par contre les autres activités ont peu bénéficié de ces financements.

Plus finement, l’étude s’emploie à différencier les financements des collectivités territoriales (11% en moyenne) et ceux des organismes nationaux gouvernementaux. L’industrie est davantage aidée par les collectivités territoriales (20%), sans être délaissée par les instances nationales (17%), qui privilégient l’informatique, communication (26%) et les services aux entreprises (16%). Les autres activités sont moins bénéficiaires mais à hauteur proche en ce qui concerne ces 2 sources de financement.

♦ Les grandes entreprises bénéficient plus souvent de financements publics (24% des entreprises de 250 salariés ou plus vs 16% des entreprises de 10 à 49 salariés), ou de subventions des collectivités territoriales et d’organismes gouvernementaux (11% des entreprises dans les 2 cas). Ces entreprises de 250 salariés ou plus bénéficient aussi plus fréquemment de financements d’organismes gouvernementaux nationaux (17%) que les entreprises de 10 à 49 salariés (10%).

La proportion d’entreprises innovantes ayant reçu et utilisé des financements provenant de l’UE est faible (3%), et intervient davantage pour les 3 activités les plus bénéficiaires des collectivités territoriales et des instances nationales.

 

♦ 35% déclarent avoir manqué de ressources (financières, de personnel qualifié, de matériel, etc.). pour innover davantage.

Cette part est plus élevée dans les secteurs de l’informatique, communication (48%) et de l’industrie (42%), ainsi que les entreprises les plus petites (36% vs 31 les autres). 32% ont cité d’autres raisons (stratégie de l’entreprise, pas le bon moment pour innover davantage, d’autres priorités, risques trop élevés, faibles rendements attendus, etc.) et 34% n’ont pas jugé nécessaire d’innover davantage.

⇒ 23% ont coopéré pour innover.

Ce sont 33% des entreprises des secteurs des activités spécialisées, scientifiques et techniques, 31% de l’industrie et 29% de l’informatique, communication, activités par ailleurs les plus financées. 

 

La coopération est le plus souvent verticale, avec des fournisseurs (62%), des consultants ou des laboratoires (49%) ou des entreprises clientes (38%) : 

– Les entreprises des secteurs du transport, entreposage, des HCR et des activités de services administratifs et de soutien aux entreprises coopèrent plus fréquemment avec des fournisseurs (respectivement 90, 85 et 71%).

– La coopération avec des consultants ou des laboratoires est davantage citée par les entreprises des activités financières et d’assurance (59% des entreprises innovantes qui coopèrent), celles de l’industrie (57%) et des HCR (56%).
34% ont noué un partenariat avec des universités ou des grandes écoles et 22% avec des organismes du service public (administration, école, hôpital, etc.).

– Enfin, 12% des entreprises innovantes coopèrent avec un concurrent.

 

96% ont alors au moins un partenariat au niveau local ou national, et 27% au moins un, implanté dans un autre pays membre de l’UE ou de l’Association européenne de libre-échange (AELE) et 19% dans un pays hors UE et AELE.

⇒ 45% estiment générer des bénéfices environnementaux importants.

♦ Ces bénéfices ont été réalisés aussi bien lors de la production (36%) que lors de l’utilisation ou de la consommation du bien ou du service (34%). Les bénéfices sont la réduction de la consommation d’énergie, de l’empreinte carbone, la réduction de la quantité de déchets liés aux emballages et la réduction de la consommation de matières.

♦ Les principaux facteurs qui les ont incité à apporter des bénéfices environnementaux sont le coût élevé de l’énergie, de l’eau ou des matériaux (35%), l’amélioration de la réputation de l’entreprise (25%) et le fait d’entreprendre volontairement des actions ou initiatives s’inscrivant dans les bonnes pratiques environnementales (25%).

Ce sont plus souvent des entreprises des HCR  (47% lors de la production et 48% lors de la consommation) et du transport et entreposage (46 et 40%). 

♦ Par rapport à la période 2018-2020, davantage d’entreprises innovantes estiment avoir réalisé des bénéfices environnementaux importants : +6 points lors de la production et +7 points lors de la consommation. Cette tendance est particulièrement marquée dans les HCR (+9 points lors de la production et +17 points lors de la consommation), le transport, entreposage (+14 points et +11 points), la construction (+9 points et +12 points) et les activités de services administratifs et de soutien aux entreprises (+7 points et +13 points).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8288396

SOMMAIRE

Les entreprises qui délocalisent sont des activités intensives en travail qualifié. 

Quand une activité requiert l’utilisation de capital incorporel, elle délocalise plus souvent vers une filiale à l’étranger.

 

Sur la période de janvier 2018 à décembre 2020, ces événements restent rares : 2,8% des entreprises de plus de 50 employés ont réorganisé leur chaîne de valeur mondiale : 1,7% ont délocalisé tout ou partie d’une activité, 1,2% ont relocalisé, et parmi elles, 0,1% ont à la fois délocalisé et relocalisé.

 

Ces entreprises ne sont pas plus productives que les autres, mais elles emploient davantage de travailleurs qualifiés. C’est que réorganiser les chaînes de valeur représente une charge managériale supplémentaire, qui requiert plutôt des travailleurs qualifiés. C’est d’ailleurs deux fois plus le cas pour une délocalisation que pour une relocalisation : en effet, un transfert d’activité de la France vers l’étranger, où l’entreprise maîtrise moins l’environnement, peut s’avérer plus complexe à mener qu’un transfert vers la France. Il en est de même des multinationales étrangères implantées en France.  

 

À l’inverse, les activités relocalisées en France sont plutôt peu qualifiées, ce qui peut refléter le rapatriement en France d’activités préalablement délocalisées. Les activités réorganisées sont intensives en tâches dites routinières, ou codifiables, comme la comptabilité. De fait, plus une tâche est routinière, plus il est simple pour un manager de la piloter à distance, et donc, de la délocaliser.

 

Les entreprises de l’industrie manufacturière ont plus tendance aux réorganisations que celles des autres secteurs d’activité. Si les délocalisations industrielles des années 1990 et 2000 ont été majoritairement intensives en travail peu qualifié, entre 2018 et 2020, ce sont avant tout les activités intensives en travail qualifié qui sont concernées.

 

Les entreprises les plus productives privilégient plus souvent que les autres la sous‑traitance quand elles délocalisent. En revanche, lors d’une relocalisation, la décision de réaliser l’activité en interne ou de la sous‑traiter n’est pas liée au niveau de productivité d’une entreprise puisqu’il peut être plus facile de trouver un sous‑traitant en France qu’à l’étranger.

 

Quand une activité requiert l’utilisation de capital incorporel (brevets, activité de recherche et développement, savoir‑faire) l’entreprise la délocalise plus souvent vers une filiale à l’étranger qu’en la confiant à un sous-traitant, pour protéger la propriété intellectuelle. 

 

Les destinations les plus attractives sont l’Union européenne, tandis que la Chine figure parmi les régions les moins prisées. Les destinations plus lointaines impliquent en effet des coûts de délocalisation plus élevés, notamment en matière de coordination ou de contrôle, et des décalages horaires. Une exception toutefois : les activités intensives en travail qualifié et en recherche et développement (R&D) sont délocalisées majoritairement en Inde, où l’abondance de travail qualifié, à un coût relativement inférieur à celui de la France ou de l’Europe, en fait une destination privilégiée.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8296880

SOMMAIRE

L’éclaircie économique semble devoir attendre 2026.

La bonne nouvelle est la stabilisation de l’inflation autour d’un peu moins de 2% entre 2024 et 2026.

⇒ La croissance en 2014, 2025, 2026 et 2027.

La croissance resterait positive en 2025 mais diminuerait un peu, avant de gagner en vigueur en 2026.

Au 4ème trimestre, la croissance atteindrait 1,1% sur l’ensemble de l’année 2024. Elle serait surtout tirée par le commerce extérieur, mais freinée par des phénomènes de déstockage. En dépit des gains de pouvoir d’achat des revenus salariaux, la consommation progresserait modérément en 2024, pénalisée par le maintien du taux d’épargne à un niveau de près de 3 points supérieur à son niveau pré-Covid. L’investissement des entreprises et des ménages pèserait négativement sur l’activité, sous l’effet retardé de la dégradation passée des conditions de financement, et dans un contexte d’incertitude.

 

En 2025, l’économie française continuerait de croître à un rythme assez faible, de l’ordre d’un quart de point par trimestre, soit 0,9% en moyenne annuelle. La demande intérieure serait en effet affectée non seulement par les mesures de consolidation budgétaire, mais aussi par le contexte d’incertitude qui les entoure. La consommation des ménages accélérerait modérément. La contribution de l’investissement privé resterait négative, mais nettement moins qu’en 2024. La contribution du commerce extérieur à la croissance serait toujours positive, mais moindre qu’en 2024.

 

En 2026, la croissance annuelle rebondirait à 1,3%, favorisée par la détente des conditions financières, permettant à l’investissement privé de progresser. La consommation des
ménages progresserait à un rythme plus soutenu qu’en 2025, stimulée par une baisse un peu plus marquée du taux d’épargne.

 

En 2027, la croissance annuelle serait proche de celle de 2026 (0,9% en moyenne annuelle). La contribution de l’investissement privé resterait négative, mais nettement moins qu’en 2024. La contribution du commerce extérieur à la croissance serait toujours positive, mais moindre qu’en 2024.

⇒ L’inflation en 2024, 2025, 2026  

En 2024, l’inflation diminuerait passant de 3% en glissement annuel au 1er trimestre à 1,9% au 4éme trimestre, provenant essentiellement de la baisse des prix des biens alimentaires et énergétiques. 

En 2025, l’inflation diminuerait de nouveau pour s’établir à 1,6% en moyenne annuelle, du fait d’une baisse des prix de l’énergie. L’inflation hors énergie et alimentation poursuivrait sa décrue à 2,2%, du fait du recul progressif de l’inflation des services permis par la normalisation du rythme d’évolution des salaires.

 

En 2026, l’inflation totale et l’inflation hors énergie et alimentation s’établiraient respectivement à 1,7% et 1,9%. La légère progression de l’inflation proviendrait d’une moindre baisse des prix de l’énergie et d’une légère accélération des prix de l’alimentation. tandis que l’inflation hors énergie et alimentation poursuivrait sa lente décrue.

 

Enfin, en 2027, l’inflation totale se situerait à 1,9%, et l’inflation hors énergie et alimentation à 1,8%. Les prix des services continueraient à ralentir tout au long de l’année.

⇒ Les salaires.

Selon l’indicateur de la Banque de France calculé à partir des hausses des grilles salariales de plus de 350 branches, les salaires négociés progresseraient de 2,7% en glissement annuel au 3éme trimestre 2024, contre 4,8% un an auparavant. Par ailleurs, les versements de primes de partage de la valeur (PPV) ont également diminué. 

En 2025-2026, la progression des salaires nominaux se maintiendrait malgré le recul de l’inflation, sous l’effet des gains de productivité induits par la résorption partielle des pertes de productivité.

 

En 2027, la progression des salaires nominaux convergerait vers un glissement annuel proche de 2,7%, en cohérence avec les prévisions d’inflation et de gains de productivité.

⇒ Le taux de chômage progresserait de façon temporaire en 2025 et 2026, avant de redescendre en 2027.

L’emploi total se replierait à partir du 4ème trimestre 2024 et jusqu’à début 2026. Le taux de chômage atteindrait 7,8% en moyenne annuelle en 2025 et en 2026, avant de repartir à la baisse pour s’établir à 7,4% en 2027.

⇒ La consommation des ménages redeviendrait le principal moteur de la croissance à partir de 2025.

Elle sera soutenue par les gains de pouvoir d’achat, du fait de la baisse de l’inflation, et de la hausse des salaires.
En 2024, elle progresserait de 0,7%, en 2025 de 0,9%, en 2026 de 1,1% comme en 2027.

 

L’investissement des ménages s’est fortement contracté en 2023 et poursuivrait son recul en 2024. Cependant, un certain nombre d’indicateurs signalent un redressement à venir. D’abord, le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est légèrement redressé grâce à la détente des taux d’intérêt et des prix immobiliers. Ensuite, la production de crédits aux ménages a redémarré depuis avril 2024, signalant une reprise des transactions dans l’ancien et dans les services liés à l’immobilier ; enfin, les permis de construire semblent s’être stabilisés. Le redressement dans le logement neuf interviendrait à partir du milieu de l’année 2025.

 

L’investissement des ménages rebondirait alors plus nettement en 2026 et en 2027, quand les effets de l’assouplissement des conditions monétaires et financières seront complets et que le pouvoir d’achat immobilier des ménages se sera suffisamment redressé.

⇒ L’investissement des entreprises continuerait de marquer le pas jusqu’en 2025, avant de repartir en 2026-2027.

La croissance de l’investissement des entreprises, pénalisé notamment par l’incertitude fiscale et budgétaire, resterait atone jusqu’à fin 2025. Il regagnerait en vigueur les deux années suivantes, soutenu par les besoins tendanciels d’investissement dans les transitions numérique et énergétique, et soutenue par la légère reprise de l’activité et par le maintien des marges des entreprises à un niveau relativement élevé (32,4% au 3éme trimestre 2024). 

⇒ Le déficit 2025 pourrait se situer entre 5 et 5,5% du PIB, après 6,1% en 2024.

L’adoption de cette loi spéciale impliquerait le retrait des mesures en prélèvement obligatoire prévues dans le PLF. En revanche, le gel en valeur du barème de l’impôt sur les revenus des personnes physiques (IRPP) à son niveau de 2024 équivaudrait à une hausse d’impôt sur les revenus en 2025 permettant 4 Md€ de nouvelles recettes pour l’État. Au total, l’adoption de la loi spéciale induirait une perte de recettes d’un peu moins de 1% du PIB. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/projections-macroeconomiques-decembre-2024

 

 

 

SOMMAIRE

Les autoentrepreneurs : motivations, création de l’entreprise, accompagnement…

Méthodologie : 

Une enquête quantitative auprès d’auto-entrepreneurs (régimes fiscaux et sociaux simplifiés) basée sur un échantillon de 60 000 AE transmis par l’Acoss, actifs à fin septembre 2023, avec une adresse mail pour au final interroger 3 366 AE entre le 29 novembre 2023 et le 8 janvier 2024 selon la méthode des quotas (Sexe, Âge Groupe professionnel, Région, Secteur d’activité, Ancienneté, Cumul avec un emploi salarié) ; 2 625 sont encore en activité fin 2023 (base de l’analyse).

Une enquête qualitative :  10 entretiens sur la base d’une typologie des AE réalisée en fin de phase quantitative, avec une focale sur les questions de protection sociale et de bascule possible vers un autre statut, à partir des AE ayant répondu à l’enquête et ayant accepté
de participer à l’étude.

Cette étude a donné lieu à 2 articles distincts.

 

Une vaste étude pour aborder les motivations, les modalités de création, et l’avenir.

⇒ comment s’est faite cette création ? 

♦ 55% étaient salariés avant de se lancer dans l’entrepreneuriat (dont 8% de la fonction publique) vs 72% les 5 ans précédant la création. 23% étaient demandeurs d’emploi (dont 6% non indemnisés), mais seulement 5% 5 ans avant la création. 12% étaient inactifs (étudiant, retraité, au foyer) et 5% à leur compte. Manifestement le chômage est passé par là.

 

Pour 51% cette création était un choix, pour 30% une opportunité et pour 19% une nécessité économique (39% pour les 65 ans et + et 33% pour les chômeurs non indemnisés)

 

♦ Les motivations pour cette création :

– Celui de créer une entreprise : concrétiser un projet, une idée (36), se mettre à son compte (33), créer quelque chose qui appartienne (32), 

– Améliorer son vécu professionnel : prendre en main son destin professionnel (36), pas de hiérarchie (28), se reconvertir (18), 

– La question financière :  arrondir ses fins de mois (21), gagner plus d’argent (14), le fait de ne plus avoir d’indemnité chômage (4),

– Un mieux vivre : le souhait de mieux équilibrer vie personnelle et vie professionnelle (37%), 

– La proposition d’une entreprise en termes de marché ou de collaboration (13).

 

♦ La création de l’entreprise a été déclenchée par :

– Une rencontre, une opportunité : la rencontre inspirante d’un entrepreneur (33%), celle d’un réseau d’accompagnement (9), d’une opportunité d’affaire (9), la constitution d’un capital financier suffisant (7),

– Des évènements personnels, comme un déménagement, un mariage, un décès (24), le covid (17), l’approche de la retraite (10), le départ des enfants (4),

– Un évènement professionnel (licenciement, mobilité…) pour 34%, les tensions avec l’ex employeur (2), 

⇒ Selon quelles modalités cette création ?

♦ L’ensemble des répondants se positionnent pour 39% dans les professions libérales, 35% dans l’artisanat et 26% le commerce. 

Les libéraux sont dans les services aux entreprises (31%), l’enseignement (6), la santé (4) ; les autres services regroupent 28% (services aux particuliers 12, arts et spectacles 8, et par ailleurs transport 4, activités immobilières 3 et activités financières 1) ; enfin 13% sont dans le commerce et HCR, 10% dans le BTP et 8 l’industrie.

 

♦ 56% des auto-entrepreneurs disposent d’un autre statut en parallèle : 28% le cumule avec un emploi salarié, 16% sont à la recherche d’un emploi, 8% sont retraités, 5% en formation, 3% déclarent un autre statut au moment de l’enquête. 

Pour 44% c’est l’unique activité professionnelle ; pour 56% une activité secondaire (pour 39% celle-ci représente moins de la moitié des revenus et pour 17% plus de la moitié des revenus).

28% cumulent avec un statut de salarié (737 répondants), dont 63% salariés d’une entreprise privée (et 24% dans la fonction publique, ou dans un organisme public) ; 80% sont sous contrat à durée indéterminée, et à temps plein, 20% ont un contrat à durée déterminée ; 35% sont à temps partiel.

 

Que recherchent-ils dans ce cumul ? 54% de ces salariés recherchent un complément de revenu (15% de l’ensemble des AE interrogés) 28% conservent leur activité principale par sécurité pendant la phase de lancement de leur projet entrepreneurial et 11% en font activité saisonnière ; 19% exercent leur activité sous plusieurs statuts.

 

D’ailleurs quel est leur chiffre d’affaires ? En 2022, 89% ont déclaré un CA inférieur au seuil de 34 400€ et 11% un CA 2022 au-dessus du seuil de 34 400€ ; 1/3 ont un CA inférieur à 10 000€ ; 25% n’ont pas renseigné leur CA (dans près de la moitié des cas, il s’agit d’activité créée récemment en 2021 et 2022 et 1/3 sont en emploi salarié).

⇒ La préparation du projet.

♦ La moitié ont concrétisé leur projet en moins de 6 mois, 30% entre 6 mois et un peu plus d’un an et 20% 2 ans et plus.

♦ 42% ont mobilisé leur épargne (49% les CA 2022 les plus élevés) ; 52% ont bénéficié d’une aide financière dont l’ACRE (42), l’ARE (17) et l’ARCE (8). 

Les peu formés, les peu accompagnés et ceux qui n’ont pas fait d’études de marché, ont moins bénéficié d’aides financières.

 

♦ Seuls 23% ont réalisé une étude de marché avant de lancer leur activité, avec une légère surreprésentation des 25-35 ans (27%) et des commerçants (26%). 

 

♦ 36% n’ont bénéficié d’aucun accompagnement, alors que 43% disent avoir été accompagné par des professionnels de l’accompagnement (26, une CCI ou CMA, et 17 un réseau d’accompagnement), 22 par un entrepreneur expérimenté, 21 par Pôle Emploi (+2 par l’Apec), 16% par l’Urssaf (?), 13% par un professionnel des entreprises (expert-comptable 7, banque 4, notaire 1, avocat 1).
L’étude ne précise pas le contenu de cet accompagnement (visite d’orientation, information, préparation du projet ?)

 

♦ 28% disent avoir suivi une formation à la création d’entreprise (41% les artisans, 33-34% les 45-65 ans, 33% ceux au CA le plus élevé, mais 21% pour ceux qui cumulent avec un emploi salarié). Là, encore, on ne sait rien de la durée et du contenu de ces formations.

Cette formation a été suivie dans une CMA (41%, la formation obligatoire d’une époque ?), une CCI (18%), un autre organisme de formation (11), une BG (8), Pôle Emploi (8) et autre (11).

 

♦ Le type d’accompagnement souhaité : une formation à la création, gestion d’entreprise (36) un réseau d’accompagnement (24), 2 éléments plus souvent cités par ceux qui ont déjà suivi une formation), puis des échanges avec des pairs (23, notamment ceux qui en ont déjà bénéficié), un conseil comptable (20), des échanges avec l’Urssaf (20), un accompagnement financier (20), un conseil fiscal (15), un conseil juridique (14).

 

Leurs besoins actuels :

– Pour développer leur entreprise : avoir suffisamment de clients (43), des échanges avec d’autres indépendants (10), des collaborations avec d’autres auto-entrepreneurs (9), un  accompagnement au développement économique (8),

– Pour alléger leurs finances : une baisse des charges sociales (29), une baisse des impôts et taxes (28), des financements (12), 

– Pour gérer leur entreprise : des conseils comptables (12), des conseils fiscaux (11), des conseils juridiques (7), une aide au changement de statut de l’activité (8), un accompagnement technologique, digital (8), une formation à la gestion d’entreprise (7), un accompagnement par un réseau (7),

Une couverture sociale qui réponde davantage aux besoins (19).

 

♦ Lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés de gestion 62% s’informent très souvent ou assez souvent sur internet (et les réseaux sociaux 20), loin devant les proches (famille, ami, 38), un pair auto-entrepreneur (37), ou encore le conjoint (36) et plus encore loin des Urssaf (18), des mentor, coach, ou parrain (14), des réseaux d’accompagnement (10), des  CMA et CCI (8), des experts-comptables (7) et des banquiers (4).

⇒ Le statut d’autoentrepreneur.

♦ 80% connaissaient un autre statut juridique avant de lancer leur activité : les 2/3 ceux de l’entreprise individuelle et la SARL, la moitié les statuts d’EURL, SAS et SASU, trés peu celui du portage salarial et de la SA. Parmi ceux qui connaissaient d’autres statuts, les 2/3 avaient uniquement envisagé celui d’autoentrepreneur.

 

56% ont opté pour le statut d’autoentrepreneur pour la simplicité des démarches,  55% par sécurité (tester le projet ou la capacité d’entreprendre, limiter les risques financiers). 

 

♦ En quoi la simplicité des démarches ? Le fait de payer les cotisations en fonction du CA, la gestion comptable facilitée, le peu de formalité, l’inexistence de la TVA et sa gestion.

– Les avantages les plus souvent mentionnés : des procédures simplifiées en termes de comptabilité (27%) et de gestion (26%), la facilité de création (26%), la possibilité de cumuler avec un autre statut et le fait de ne pas avoir besoin d’un capital financier (19%). 

– Les inconvénients les plus signalés : 48% le fait que les cotisations soient payées sur la base du chiffre d’affaires et non du bénéfice (pas de déduction des frais réels généraux), 42% l’insuffisance de la couverture sociale, 15% le coût des assurances, 14% une image peu crédible sur le marché vis-à-vis de la concurrence, 13% des plafonds du chiffre d’affaires trop bas, et 13% la TVA applicable au-delà d’un certain plafond.

En ce qui concerne la protection sociale (42), sont plus insatisfaits les professions libérales (55),  les 35-45 ans (48) et les femmes (47). Sont le moins concernés ceux qui cumulent un emploi salarié (37) et les moins de 25 ans (28). 

 

D’ailleurs 71% considèrent que la protection sociale obligatoire est insuffisante. Elle est jugée insuffisante dans les cas de perte d’activité, pour la retraite, l’invalidité, les accidents du travail, les maladies professionnelles et globalement les indemnités pour maladie et maternité et les remboursements de soins.

 

23% n’ont adhéré à aucune couverture en complément de la couverture obligatoire (33 parmi ceux qui cumulent avec un emploi salarié et pour ceux en étude, déjà couverts au moins partiellement ailleurs).

48% ont adhéré à une seule couverture supplémentaire, 29 a au moins 2 couvertures. Ces dernières sont : une complémentaire santé (74%), un régime de prévoyance complémentaire (19), à une assurance contre le risque professionnel (15), à une assurance retraite supplémentaire (11), une assurance contre le risque de perte d’activité (9).

L’absence de couverture est avant tout justifiée par un coût trop élevé (45 à 55% selon le type de couverture) ; entre 23 et 42% (1/4 en moyenne) considèrent ne pas en avoir besoin ; 10% expriment la difficulté de choisir l’organisme, 3 à 6% la complexité de la démarche de souscription.

 

44% sont prêts à payer des cotisations minimales (52 ceux au chômage, 50 ceux dont le CA 2022 est le plus faible, 50 ceux dont c’est la seule activité, 49 commerçants. Par contre, 30% n’y sont pas prêts (les retraités 49, les 65 ans et + 46, et ceux qui cumulent un emploi salarié 37).

⇒ Comment envisagent-ils l’avenir ?

♦ 36% (49 les 35-49 ans et 44 les moins de 25 ans) envisagent faire évoluer leur entreprise dont 32% à moyen et long terme ; ces derniers optent plutôt pour l’entreprise individuelle classique (58 en moyenne dont 73 les professions libérales, 64 les femmes) ; 42% envisagent le passage en société (63% en Sarl/Eurl, 57 en SAS, SASU et SA).

 

Les raisons sont : le besoin d’investir (33), celui de protéger son  patrimoine personnel face au risque financier (29), du fait du dépassement des plafonds maximaux de chiffres d’affaires (22), pour s’associer (19) ou par besoin de lever des fonds (11).

 

Mais 22% ont cessé leur activité en 2023 (base 3 366 entreprises), qui sont-ils ? Des moins de 25 ans (46% de cette tranche d’âge), des célibataires (35), des commerçants (34 vs 18 les artisans et 20 et 6 les libéraux), ceux avec 2 à 3 ans d’ancienneté (34 vs 29 les 1-2 ans d’ancienneté, 21 les 3-4 ans, 16 les 4-5 ans, 11 les 5-10 ans et 8 les 10 ans et +), ceux qui cumulent avec un emploi salarié (28). 

 

♦ Que sont-ils devenus ? 

– Ils se sont majoritairement tournés vers le salariat : 32% ont repris un emploi salarié, 17% n’exercent plus que l’emploi salarié qu’ils avaient cumulé avec le statut d’AE, 2% sont en recherche d’emploi,

– Ils ont rencontré d’importants problèmes au sein de leur entreprise : 20% la non viabilité, 2 des problèmes techniques,

– Ils ont choisi d’autres voies : formation (9%), ont crée une nouvelle entreprise (6), ou n’ont pas encore démarré leur activité (2), et encore en étude (1), en reconversion (1), un statut qui ne correspond pas à l’activité (1), 

– Ou encore des problèmes personnels : santé (5), départ en retraite (4), déménagement (1), situation familiale (1).

 

Pour en savoir davantage : https://snpcc.com/wp-content/uploads/2024/10/3-Etudes-OSI-CREDOC-AE.pdf

                                           

SOMMAIRE

Le rapport annuel de la Banque de France sur les finances des TPE et PME.

Le financement des entreprises reste globalement bien assuré.

⇒ Les grands indicateurs. 

La progression du chiffre d’affaires s’établit en moyenne à 5% ; 34% des TPE et 36% des PME ont toutefois connu une variation négative au regard de 2022.

 

Le taux de marge des TPE-PME Françaises, défini comme le rapport de l’excédent brut d’exploitation sur la valeur ajoutée, a résisté en 2023 (32,9% vs 30,9 en 2019 ), malgré le ralentissement de l’activité et la fin des aides du fonds de solidarité mais du fait de la baisse des impôts de production, et de la baisse du poids des charges de personnel. Les salaires comptent pour 66% pour les TPE et pour 73% pour les PME et la valeur ajoutée pour 31 et 24%.

 

Le taux d’endettement a, par ailleurs, diminué grâce au renforcement des capitaux propres et au remboursement des PGE. La trésorerie des PME s’est érodée, mais reste à un niveau supérieur à l’avant crise Covid. Il atteint le taux le plus bas observé depuis 1996 pour les PME, et depuis 2019 pour les TPE. Cette baisse résulte à la fois d’un renforcement marqué des capitaux propres (+12% pour les TPE, +6% pour les PME), et du léger recul (de l’ordre de – 3% pour les TPE ou de la stagnation pour les PME de la dette brute). 

 

Pour les TPE, la trésorerie médiane est passée de 88 jours de chiffre d’affaires en 2021 à 69 jours en 2023, et de 68 à 55 jours pour les PME. À fin 2023, les situations de trésorerie restaient toutefois globalement meilleures que ce qu’elles étaient avant la crise sanitaire, quels que soient la taille ou le secteur considérés.
La trésorerie médiane des TPE a augmenté de 33% entre 2019 et 2023 (+ 17 jours de chiffre d’affaires), celle des PME de 34% (+ 14 jours).

Cette situation est à mettre en relation avec la stabilité du besoin en fonds de roulement  depuis 2019. En 2023, le besoin en fonds de roulement s’établit ainsi à 30 jours pour les TPE et 31 jours de chiffre d’affaires pour les PME. 

 

Au total, dans un contexte de remontée des taux d’intérêt, la capacité de remboursement des PME était préservée à fin 2023. 

⇒ Le financement des entreprises reste globalement bien assuré.

En 2023, la distribution du crédit aux entreprises ralentit dans le contexte de remontée des taux d’intérêt et une baisse du rythme de croissance de leurs encours de crédit.

 

Les crédits de trésorerie diminuent (–3,2%, après –5% en mai) tandis que les crédits à l’investissement progressent  (+3,1% après +3,4% en mai).

 

À fin juin 2024, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 1 360Md€, en hausse de 2% sur un an. 
La majorité de la dette des entreprises est à taux fixe et renouvelée sur plusieurs années ; de ce fait, les taux d’intérêt effectivement payés ont nettement moins augmenté que les taux des nouveaux crédits bancaires.

 

Avec 312Md€ de flux cumulés sur un an à fin juin 2024, les nouveaux crédits bancaires se maintiennent à des niveaux comparables à la période pré‑pandémique.

 

9% des PME et 37% des ETI ont fait appel à des crédits pour investissement. 97% des PME et 98% des ETI ayant demandé un prêt l’ont obtenu en totalité ou à plus de 75%.

Pour les nouveaux crédits de trésorerie, 6% des PME et 9% des ETI ont sollicité un crédit ; le taux d’obtention pour les ETI demeure élevé à 90% et à 78% pour les PME. 

 

La part de dirigeants de PME/TPE rencontrant des difficultés d’accès au crédit reste limitée, que ce soit en ce qui concerne le financement de l’exploitation courante (20%) et pour les dépenses d’investissement (15%).

 

La médiation du crédit est peu sollicitée : au 1er semestre 2024, 672 demandes ont été éligibles. Les demandes continuent à émaner majoritairement (81%) de TPE ; les demandes éligibles ont abouti favorablement dans 63% des cas. 

⇒ Le remboursement des PGE se poursuit.

Les TPE et PME ont été les principales bénéficiaires puisque les TPE sont 75% des bénéficiaires et 28% des montants totaux et les PME 20% des bénéficiaires et 47% des montants alloués.

L’analyse de la situation des entreprises bénéficiaires de PGE montre certaines caractéristiques différentes des entreprises non bénéficiaires : taux de marge et trésorerie plus faibles, besoin en fonds de roulement plus élevé chez les PME. 

 

Les PGE bénéficient d’une garantie de l’État (jusqu’à 90% pour les plus petites entreprises) et, comme tous les prêts, ils doivent se rembourser selon le calendrier prévu au contrat (une durée maximale de 6 ans) ; il existe des possibilités de restructuration des PGE dans le cadre des procédures collectives ou au travers de la médiation. 

12

À fin juin 2024, 61,4% des capitaux empruntés ont été remboursés (59,3% pour les TPE, 61,5% pour les PME),  avec un remboursement intégral des PGE pour 19% des TPE et les autres PME. Pour l’instant, même chez les plus petites entreprises, on n’observe donc pas de difficulté particulière de remboursement. Il semblerait que les chefs d’entreprise préfèrent rembourser leurs dettes au détriment, parfois, de leur propre rémunération ou de l’investissement. 

 

Une analyse des choix de remboursement par les entreprises selon leur taille et caractéristiques financières (niveau de trésorerie et croissance du chiffre d’affaires) montre que les petites entreprises ont choisi d’étaler leur remboursement dans le temps, sauf si elles détenaient des liquidités abondantes avant la crise, alors que les ETI ont été plus nombreuses à rembourser immédiatement ou avec un décalage d’un an.

⇒ Situation 2024 et à venir.

En 2024, la croissance serait identique à 2023 (+1,1%), avant une reprise en 2025 (+1,2%) qui se confirmerait en 2026 (+1,5%).

Ce ralentissement s’accompagnerait en 2024 d’une baisse de l’investissement des entreprises (0,7%) qui avait été un facteur important de soutien à la croissance en 2023 (+2,5%). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/la-situation-des-tpe-pme-un-financement-assure-mais-des-enjeux-structurels-important-rapport-de

SOMMAIRE

18% ont suivi une formation ou sont en cours pendant les 12 derniers mois.

Méthodologie : échantillon représentatif de 1 000 actifs de 18 ans et plus (dont les chefs d’entreprise), interrogé entre le 17 et 24 juin ; la représentativité est assurée par la méthode des quotas sur les variables suivantes : sexe, âge, CSP, niveau de diplôme et région.

 

Le sondage développe notamment pour ceux qui sont concernés par la formation, ce qu’elle a permis, mais aussi les freins pour une reconversion.

⇒ Comment se positionnent les répondants ? 

♦ 12% des actifs se disent concernés pour suivre une formation au cours des 12 prochains mois : 6% sont en formation ou inscrits dans une formation, 6% ont trouvé une formation qui les intéresse sans être inscrit ; 17% se renseignent. 29% s’impliquent (38% en 2021-2021, 28 en 2023) ; mais ce sont 41% des 18-34 ans, 38% ceux en Ile-de-France, 37 des cadres et 33 des chefs d’entreprise, 30 les demandeurs d’emploi, 29 les professions intermédiaires.

71% ne s’impliquent pas dont les 50-64 ans (85%), les ouvriers (79), les employés (79), et ceux du secteur commerce 77).

 

♦ 27% sont impliqués dans une reconversion professionnelle : 19% l’ont fait (38 les chefs d’entreprise), pour 8% elle est en cours (dont 15 pour les 25-34 ans), alors que 20% se  renseignent (dont 28 les 25-34 ans) ; au sein de ces 47%, on trouve davantage de 25-34 ans (58), davantage ceux du commerce (54) et ceux de niveau bac (52).

53% ne l’envisagent pas, notamment les salariés du public (63) et les 50-64 ans (61).

 

♦ 44% se disent bien informés, dont 63 les chefs d’entreprise, 54 les cadres, 53 les 18-24 ans mais 56% se disent mal informés, dont 63 les ouvriers, ceux dont le niveau de formation est inférieur au bac et les demandeurs d’emploi, 61 les 50-64 ans ; noter que 19% des 35-49 ans se disent très mal informés (vs 8 à 11 les moins de 35 ans).

 

En termes “d’outils”, 81% (dont 88 les cadres) connaissent le CPF, 37 le CPF de transition, 25 le plan de développement des compétences de leur entreprise (39 les cadres), le FNE Formation (10 mais 30 les chefs d’entreprise).

 

♦ Les critères de choix pour se former ?

Obtenir le diplôme, la certification (59 dont 29 cité en 1er),

Les conditions de la formation : la durée de la formation (52 dont 15), le reste à charge ou la part du financement personnel (44 dont 17), l’accompagnement pédagogique et professionnel 43 dont 13), la flexibilité de la formation (35 dont 11), la modalité pédagogique, distanciel ou présentiel (28 dont 8), la personnalisation des parcours (25 dont 8).

Plus finement sur le présentiel ou le distanciel : majoritairement le présentiel (42% notamment les 50-64 ans, 54), en distanciel (25%) ou l’un et l’autre (33, dont 42 bac +5).

 

♦ Noter aussi que le projet de 100€ à charge sur les formations financées par le CPF ne remet pas en cause pour 52% un éventuel projet de formation ; toutefois ce chiffre tombe à 43% pour ceux qui ont engagé des démarches pour se former et à 35% pour eux qui ont commencé à se renseigner. Les projets seront retardés pour 22% (ensemble des répondants), pour 26% de ceux qui ont engagé des démarches pour se former, pour 30% ceux qui ont commencé à se renseigner. 

 

Cette remise en cause est plus forte chez les 18-24 ans (64% dont 32 retardés) et chez les 25-34 ans (56% dont 25 retardés) ; à contrario 65% des cadres ne pensent pas que cela remette en cause leur éventuel projet de formation.

 

♦ Dans quels domaines ?

– L’informatique, les nouvelles technologies, la maîtrise d’un logiciel (15% dont 21 les professions intermédiaires et 19 les 50-64 ans et seulement 2 les chefs d’entreprise), l’intelligence artificielle (8, dont 17 les chefs d’entreprise, 14 les cadres et ceux d’Île-de-France ; 20% y travaillent déjà), 

– La gestion d’entreprise, l’administration, la comptabilité (10), le commerce, la vente, la relation client (9 dont 15 les 50-64 ans), le digital, le marketing, la communication (4), 

– Les langues étrangères (8), 

– Les secteurs d’activité : l’immobilier, le BTP et la construction (6), la cuisine, l’hôtellerie, les métiers de bouche (5), l’agriculture (2),

– Les sciences, techniques et industries (5), 

– La création d’entreprise (4).

⇒ Ceux qui sont actuellement impliqués.

♦ Pourquoi cette implication ?

– Développer ses compétences (61% dont 29 en 1ére réponse), et 72 les professions intermédiaires,

– Viser une évolution professionnelle, une promotion (43% dont 15) et les cadres 64,

– Mettre à jour ses compétences (39% dont 14), et 55 les 50- 64 ans,

– Se reconvertir, changer de métier ou de secteur (36% dont 20) et 52 les employés,

– Se reconvertir, changer de métier ou de secteur (29 dont 9), 

– Trouver un emploi ou favoriser son retour à l’emploi (16 dont 11) et femmes 20,

– Créer son entreprise (12 dont 3).

 

♦ Ce qui a poussé à changer ceux qui sont en reconversion professionnelle ?

L’analyse se calera sur ceux reconvertis et ceux qui le souhaiteraient, le nombre de réponse pour ceux en cours de conversion ne permettant guère une analyse fiable.

 

– Essentiellement un problème au sein de leur poste, plus marquant pour ceux qui se sont reconvertis : le manque de sens dans l’activité professionnelle (54 dont 25 cité en 1er, les cadres 70), et des situations d’urgence : l’obligation de rebondir après un incident professionnel du type licenciement, restructuration (41% dont 17 et les 50-64 ans 57), ou trop de pression dans leur job (38 dont 15, les femmes 46), voire le secteur d’activité, le métier, l’entreprise en difficulté (29% dont 9).

– Les problèmes personnels : contraintes familiales (34% dont 8) et problèmes de santé (34% dont 11).

♦ Que recherche-t-il dans leur nouvelle vie professionnelle ?

L’analyse se calera sur ceux reconvertis et ceux qui le souhaiteraient, le nombre de réponse pour ceux en cours de conversion ne permettant guère une analyse fiable.

– D’abord une amélioration des conditions de vie au travail : gagner en liberté, équilibrer sa vie pro-vie perso (56% dont 27 en 1er, les cadres 77), avoir une meilleure rémunération (44 dont 14, les femmes 51 ; une demande qui compte moins pour les reconvertis), et changer pour un secteur d’avenir (36 dont 8),

Puis la recherche d’un travail plus épanouissant : se sentir plus utile, redonner du sens à ses actions (49 dont 21, les bac + 58), transposer sa passion en métier (37 dont 11), travailler plus en en équipe (21 dont 2), 

– Enfin la recherche d’autonomie : retrouver de l’indépendance, devenir chef d’entreprise (30 dont 10) et travailler dehors (21 dont 4). 

♦ Quelles priorités pour ceux qui envisagent une reconversion ?

– Tout d’abord changer de secteur d’activité (49%) ou apprendre un nouveau métier (46), 

– Préparer la fin de carrière (22%, cadres 33),

– Devenir indépendant (portage salarial, auto-entrepreneur…) pour 19% (25 les 35-49ans) ou créer son entreprise (17 mais 25 les 35-49 ans),

– Changer de région (14), reprendre des études (13), partir à l’étranger (12).

 

Mais quels freins pour ces derniers ?

– Ce qui tourne autour des finances : la nécessité de préserver sa sécurité financière (55% dont en 1ere citation 17), la crainte de l’investissement financier (24 dont 11),

– Autour de la préparation du projet :

 *45% (62 les cadres), dont en 1ére citation 12, estiment que le projet n’est pas assez mur,

 * 37% le manque d’informations et d’accompagnement (52 les 50-64 ans) et en 1ére citation 6, 

 *36% (9 en 1ére citation) le fait de ne pas savoir par où commencer , 

La crainte de l’échec (38 dont 10 et par ailleurs 54 les employés), le contexte économique incertain (36 dont 7) et par ailleurs le fait de ne pas être à l’aise avec le changement (27 dont 6), ou celui de manquer de compétences (22 dont 6, noter que c’est le frein le moins cité),

– La difficulté de mettre en œuvre la reconversion : le fait de ne pas avoir trouvé la formation nécessaire à la reconversion (31 dont 7) et celui de ne pas savoir comment articuler reconversion à vie perso (30 dont 4 ; les femmes 37).

⇒ Un zoom sur l’intelligence artificielle (IA).

5% travaillent déjà avec dans le cadre de leurs missions (19% les bac + 5, 15 les cadres et 12 les 25-34 ans et +) ; 21% ont entendu parler au sein de leur entreprise et 40% en dehors de leur travail, alors que 34% ne savent pas de quoi il s’agit.

 

En ce qui concerne ceux qui travaillent déjà avec l’IA, les 3/4 jugent cela intéressant, et 67% plutôt valorisant. Ceux qui en ont entendu parler au sein de leur entreprise trouvent cela intéressant (59) et valorisant (56).

 

Les apports de l’IA : fait gagner du temps (72%), permet d’automatiser certaines tâches routinières (49), de gagner en précision et de se recentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée (33), de rendre plus autonome (27), de réaliser des tâches plus complexes (23), d’élargir le portefeuille de missions (15) et de faire des économies budgétaires (15).

 

Mais 42% sont préoccupés par le fait que l’IA remplace certaines taches (63 les chefs d’entreprise, 49 les employés et 48 les 25-34 ans). 31% pensent que l’IA pourrait conduire à la suppression de leur emploi.

Les craintes sont aussi la diminution des relations humaines de travail (45%, 53 les cadres), la mise en retrait des personnes les moins compétentes sur le numérique (29, 36 les cadres), un travail sans plus-value personnelle car devenu trop impersonnel (27, 37 les chefs d’entreprise), la surveillance accrue du travail (23) et perte de compétences devenues obsolètes (16).

 

37% souhaitent une formation sur les technologies de l’intelligence artificielle.

 

Pour en savoir davantage : https://academy.visiplus.com/barometre-formation-pro-20246

SOMMAIRE

Si 31% des maires font face à un début d’épuisement, 56% sont fort satisfaits de leur activité d’élu.

Méthodologie : 300 600 données collectées auprès de 1120 maires lors de la première collecte du 22 février 2024 jusqu’au 13 mars 2024, puis de 900 maires lors de la seconde collecte du 7 juin au 11 juillet 2024.

 

Un clin d’œil, celui de donner quelques constats sur la santé de ces élus, qui trés appréciés des chefs d’entreprise, sont aux prises comme eux, avec une santé souvent négligée.

 

♦ 56% (note d’au moins 7 sur 10) des maires expriment une satisfaction pour leur fonction d’élu, 37% une note moyenne (4 à 6) et 7% une note inférieure. Note que 11% sont trés satisfaits (note 9-10). Au total, ce sont 69% des maires qui affichent une satisfaction positive.

 

♦ Toutefois, 31,4% des maires français éprouvent une présence d’épuisement dans leur fonction. Plus grave, 3,5% sont en situation d’épuisement sévère ce qui correspond à une fourchette de 1 142 à 1 218 maires. Ce chiffre demeure proche de ce que l’Observatoire Amarok a pu observer au sujet de l’épuisement des dirigeants de PME.

 

♦ La composition de cet épuisement laisse apparaître une conjugaison de sentiment de déception, de fatigue, d’impuissance, de mauvais sommeil et de lassitude. Ce sont des sentiments généralement la conséquence de personnes très investies dans leur travail (logique de projet, bourreau de travail…), ce que Farber appelle le syndrome frénétique lié à une surcharge de travail, à une forte ambition et à une forte implication. Ce sont des résultats aussi observés dans le monde des dirigeants de PME.

 

Le sentiment d’impuissance occupe la 3éme position chez les maires tandis qu’il est chez les dirigeants de PME en 6éme position parmi les 10 éléments constitutifs de l’épuisement mesuré par le BMS-10. 
Les maires souffrent d’une forme de syndrome d’épuisement et de frustration.

 

♦ Les éléments de satisfaction des maires.

25 satisfacteurs sont liés à la vie publique du maire et 9 relèvent de sa vie personnelle, familiale et amicale.
Au 1er rang de la satisfaction d’un maire se trouve son environnement familial et amical. Puis ce sont les satisfacteurs liés plus directement à la fonction d’élu tels :

– En 1ére position, la réussite d’un projet, puis en seconde les cérémonies ou célébrations, vécus comme des évènements très positifs (attestant de l’importance de la fonction de représentation du maire)

– vient ensuite une bonne entente avec l’équipe municipale, suivi de près par une bonne entente avec les agents dont il assume la responsabilité.

– Les réunions et rencontres positives, l’aide apportée pour résoudre le problème d’un habitant ou la bonne gestion des obligations communales sont des satisfacteurs d’intensité plus moyenne.

– Enfin, en queue de classement des satisfacteurs d’ordre personnel (ses propres vacances ou loisirs, sa bonne santé et sa satisfaction de la vie).

 

Si la famille est un dôme protecteur, le maire se néglige en tant que personne et s’oublie souvent au profit de sa fonction publique de maire, tout comme le dirigeant de TPE/PME.

 

♦ Les sujets d’insatisfaction.

– La complexité et la lourdeur administratives est le 1er facteur ; chaque décision, chaque projet nécessite une connaissance de textes juridiques, souvent en constante évolution. Les maires doivent gérer des domaines variés (urbanisme, éducation, sécurité…) qui impliquent des démarches administratives spécifiques, des demandes de subventions, des appels d’offres, etc.
Cette multiplication des tâches peut rapidement devenir accablante.

– Suit la charge de travail de la fonction et le manque de temps pour l’exercer ; elle peut conduire à l’épuisement professionnel et à une baisse de motivation.

– La gestion des subventions est le 3ème stresseur majeur pour les maires, souvent source de frustration et d’incertitude. Leur perte, le délai de réponse ou le refus, peuvent sérieusement entraver le développement de projets municipaux et affecter le moral des élus locaux.

Les agressions, souvent médiatisées, sont également évaluées à un niveau élevé de stress mais n’apparaissent qu’en 6ème position. On y trouve les conflits entre élus.

Ainsi les 5 stresseurs les plus intenses sont ainsi liés à la gestion des projets, aux subventions, aux contraintes administratives et parfois judiciaires, occasionnant une forte charge de travail pour les maires.

 

♦ 3 facteurs amplifient significativement le risque de burnout :

– Au 1er rang, plus un maire est confronté à un grand nombre d’évènements négatifs, plus grande sera sa quantité de stress, plus élevé sera son risque de burnout.

– A cela s’ajoute l’isolement.

– Le 3éme facteur significatif est le genre, les femmes élues souffrant davantage d’épuisement que les hommes (cumul de rôles entre la fonction d’élu, un emploi et le rôle familial).

– Il est utile de noter que ni l’âge, ni le cumul avec un emploi n’ont une influence sur le risque d’épuisement.

 

A l’inverse, plus les élus se sentent satisfaits dans leur fonction, plus leur bien-être est élevé. C”est ce que l’on retrouve aussi chez les dirigeants de PME. Ce facteur semble agir comme un fort protecteur contre les effets négatifs du stress et de l’isolement.
Parmi les prédicteurs non significatifs, le sexe, l’âge, le fait de travailler en sus de la fonction de maire n’ont pas un effet significatif sur leur bien-être.

 

Le stress est un prédicteur plus puissant du risque de burnout que du bien-être. La gestion du stress est donc cruciale pour prévenir le burnout, même si elle est également importante pour le bien-être, mais avec un impact légèrement moindre.

la satisfaction est un facteur plus déterminant pour améliorer le bien-être que pour prévenir le burnout. 

 

Ainsi, pour une stratégie équilibrée de gestion de la santé mentale des maires, il serait essentiel de cibler à la fois la réduction du stress (pour prévenir le burnout) et l’amélioration de la satisfaction (pour promouvoir le bien-être).

 

Pour en savoir davantage : https://www.amrf.fr/wp-content/uploads/sites/644/2024/09/Dossier-de-presse-Etude-sur-la-sante%CC%81-des-maires-v6.pdf

 

 

 

 

SOMMAIRE

7 profils d’autoentrepreneurs.

Méthodologie : 

Une enquête quantitative auprès d’auto-entrepreneurs (régimes fiscaux et sociaux simplifiés) basée sur un échantillon de 60 000 AE transmis par l’Acoss, actifs à fin septembre 2023, avec une adresse mail pour au final interroger 3 366 AE entre le 29 novembre 2023 et le 8 janvier 2024 selon la méthode des quotas (Sexe, Âge Groupe professionnel, Région, Secteur d’activité, Ancienneté, Cumul avec un emploi salarié) ; 2 625 sont encore en activité fin 2023 (base de l’analyse).

Une enquête qualitative :  10 entretiens sur la base d’une typologie des AE réalisée en fin de phase quantitative, avec une focale sur les questions de protection sociale et de bascule possible vers un autre statut, à partir des AE ayant répondu à l’enquête et ayant accepté de participer à l’étude.

 

Cette étude a donné lieu à 2 articles distincts.

 

4 types d’autoentrepreneurs sont en activité principale, 3 en activité secondaire.

 

Les salariés et ex-salariés dominent avec 70% des AE, alors que ceux en reconversion ne sont que 11%, les étudiants et retraités ne sont que 10%, et les entrepreneurs expérimentés (5%). 4 groupes sont surtout en activité principale (les ex salariés, ceux au chômage, ceux en reconversion, les chefs d’entreprise expérimentés)

                                Ceux essentiellement en activité principale (49%)

⇒ 34% sont d’anciens salariés (dont 46% demandeurs d’emploi) en quête d’autonomie. 65% exercent en activité principale. Ce sont les plus investis.

Les femmes y sont majoritaires ; 35% sont des artisans.

La création d’activité est principalement motivée par le souhait de prendre en main son destin professionnel (57%, +21 points au regard de ma moyenne), et le refus de se soumette à une hiérarchie (40%, +12 points). L’élément déclencheur est plus souvent un évènement professionnel (comme un licenciement ou une mobilité) ou un évènement personnel (déménagement, mariage, décès,…).

 

– 45% connaissaient le secteur sans y avoir travaillé jusque-là (+8 pts).

Les activités exercées sont dans le BTP, la coiffure, l’industrie, les services aux entreprises et les autres services aux particuliers.

 

– Ils sont plus nombreux à avoir réalisé une étude de marché (39%, + 16 pts), suivi une formation à la création d’entreprise (50%, + 22 pts), bénéficié d’un accompagnement (53% + 21 points), voire de plusieurs accompagnements. en particulier ceux d’une CCI ou d’une CMA, de Pôle Emploi ou encore d’un réseau d’accompagnement à la création d’entreprise. 81% (+29 points) ont bénéficié d’une aide financière (81%, +29 points) et 58% (+16 points) ont mobilisé des fonds propres. En cas de difficultés, ils sollicitent des interlocuteurs variés notamment les proches, les services publics, un autre entrepreneur, un mentor ou un réseau d’accompagnement.

 

– Le chiffres d’affaires est supérieur à celui des autres auto-entrepreneurs, dépassant plus souvent 27 000€. Le recours aux plateformes numériques est fréquent mais pour 33% ce recours n’est pas leur seul moyen pour proposer leurs services ou produits.

 

Leur connaissance des différentes formes juridiques d’entreprise est meilleure que celle des autres AE ; ils ont d’ailleurs plus souvent envisagé un autre statut, notamment celui d’’entreprise individuelle. 

 

– Ils se montrent plus ambitieux : 44% prévoient de faire évoluer leur entreprise (+9 pts). La moitié (+9 points) collaborent avec d’autres auto-entrepreneurs. Ils prévoient de développer leurs activités autour de plusieurs axes (nouveaux clients, nouveaux produits ou services, la communication,…) et envisagent de se regrouper pour un tiers d’entre eux (31%, +7 points).

 

– Concernant leurs besoins, ils souhaiteraient avoir suffisamment de clients mais aussi plus souvent que la moyenne une couverture sociale qui réponde davantage à leurs besoins.

En ce qui concerne la protection sociale, ils estiment être insuffisamment protégés pour les risques en lien avec une obligation de stopper l’activité : retraite, invalidité, perte d’activité, accidents du travail ainsi qu’en cas de maladie. A cet effet, ils ont souvent mis en place des protections complémentaires. 

 
La conciliation vie professionnelle et vie personnelle (ainsi que le sentiment de réussite) figure comme un des principaux avantages de ce statut.

⇒ 5% sont des entrepreneurs expérimentés : un choix de statut opportun ne visant pas au développement de l’entreprise.

Si la création de leur entreprise est en premier lieu un choix, il s’agit toutefois pour plus d’1/3 d’une nécessité économique (+16 pts). 

 

C’est la seule classe dans laquelle les hommes sont majoritaires. Ils sont par ailleurs plus âgés que la moyenne (les 2/3 ont plus de 45 ans). Mais ils sont moins diplômés (1/3 ont un niveau de diplôme inférieur au bac).

 

Ils exercent dans les activités : BTP travaux de finition, industrie, coiffure et soins du corps, conseil pour les affaires et autres conseils de gestion, Informatique, services aux particuliers, arts et spectacles.

 

Le chiffre d’affaires déclarés par ces AE est légèrement supérieur à la moyenne : pour  66% il est supérieur à 10 000€ (57% pour la moyenne).
 Le recours aux plateformes pour la vente de leurs services ou produits est peu habituel (moins de 20%). Au-delà de trouver de nouveaux clients, ils se projettent peu dans l’avenir et ne prévoit pas de développer leur entreprise.

 

En termes d’accompagnement au projet, ils ont été plus souvent accompagnés par les Urssaf (+10 pts) ou par un expert-comptable (+9 pts). En cas de problèmes, ils font plus souvent appel à des soutiens spécialisés comme une banque, un avocat ou un juriste, un expert comptable mais aussi aux services publics ou à un mentor (quoique cela soit rare).

 

Les avantages du statut d’AE :
• L’indépendance des décisions mentionnée par la moitié. 
• La simplification des obligations comptables et la simplicité du calcul des charges sociales. 

⇒ 4% sont des demandeurs d’emploi, créateurs pour raison économique :

il s’agit le plus souvent d’une activité principale mais qui est complétée par activité salarié à côté. La création de leur entreprise était pour ce public une nécessité économique, notamment en raison de la fin des droits aux indemnités chômage. 1/3 cumulent à la fois auto-entreprenariat et recherche d’emploi.

66% sont localisés dans de grandes agglomérations ou l’agglomération parisienne.

 

– Les professions libérales y sont sur-représentées (20%), ce qui explique pour partie la non- collaboration avec d’autres auto-entrepreneurs. Ils exercent plutôt dans les services aux entreprises, l’industrie, la livraison à domicile, les arts, spectacles et autres activités récréatives.

 

– Le montant déclaré de CA est légèrement plus élevé que la moyenne,  les 2/3 l’estimant à plus de 27 000€ (57% en moyenne).

 

– Le projet a été rapide à mettre en place (pour 60% moins de 6 mois). Ils ont souvent bénéficié plus que la moyenne d’un seul accompagnement. La moitié d’entre eux ont bénéficié de l’ACRE pour créer leur entreprise.

 Ils connaissent moins bien que les autres AE, les différents statuts d’entrepreneur. Ils demeurent plus que les autres intéressés par un accompagnement financier ou matériel ainsi que l’accès à un réseau d’accompagnement et à une formation à la création et à la gestion d’entreprise. 

– Ils estiment que la protection sociale obligatoire n’est pas suffisante et ont souvent mis en place a minima une complémentaire santé, mais le cout est un frein important. 

– Concernant les avantages du statut, ces AE mentionnent plus souvent l’absence d’un capital pour lancer l’activité ce qui est cohérent avec la situation économique précaire des ces AE au moment de la création d’activité.

 

⇒ 7% sont des actifs en reconversion, une création plus aléatoire.

 

La création d’entreprise s’est plus rarement faite en raison d’un souhait de prendre en main son destin (29% -7 points) ; il s’agissait davantage de changer de secteur, et de se reconvertir. Par contre, une rencontre inspirante est le premier élément déclencheur du projet suivi par un évènement professionnel. 

 

Au moment de la création d’activité aucun ne connaissait le secteur d’activité où ils se sont installés : le commerce (de gros, intermédiaires du commerce, de détail sur marchés), les livraisons à domicile, les activités immobilières, l’enseignement. Noter que seulement 30% ont réalisé une étude de marché.

 

Près de la moitié  sont des commerçants, ce qui est nettement plus fréquent que parmi l’ensemble des auto-entrepreneurs et en général chez les créateurs, alors que la proportion de professions libérales y est faible. 

Ils sont moins diplômés que la moyenne : plus souvent d’un niveau de diplôme inférieur au bac (+12 points).

 

Le montant déclaré de CA est plus faible que la moyenne, la moitié l’ayant estimé à moins de 10 000€ (vs 43% en moyenne).

Le recours aux plateformes pour proposer leurs services ou produits est fréquent, plus de 4 AE sur 10 y ayant recours. 17% passent même uniquement par ces plateformes. Noter que 30% seulement ont réalisé une étude de marché. Pourtant, ils souhaitent se développer en trouvant de nouveaux clients.

Ils sont aussi moins intéressés par des accompagnements ou des conseils.

                     Ceux essentiellement en activité secondaire (47%)

⇒ 29% sont des salariés du privé en activité secondaire (les 2/3) et pour un complément de revenus (la moitié) ; le salariat prime.

Ce sont en majorité des hommes. 

La création d’une entreprise est plus souvent une opportunité et plus rarement un choix. Noter que 17% ont créé suite à la proposition d’une prestation par une entreprise (notamment l’ancien employeur).

 

Les principaux secteurs de création : enseignement, conseil pour les affaires et autres conseils de gestion, Informatique, activités de nettoyage, arts, spectacles et autres activités récréatives et industrie.

 

– Les 2/3 connaissaient le secteur pour y avoir travaillé ; de ce fait Ils ont plus rarement réalisé une étude de marché.

78% n’ont pas suivi de formation à la création d’entreprise et plus de la moitié n’ont bénéficié d’aucun accompagnement. En cas de problèmes, ils mobilisent plus rarement de l’aide les différentes formes d’aides. 

Près de 3/4 n’ont pas bénéficié d’aide financière (l’ACRE n’a été utilisée que par 1/4, moitié moins qu’en moyenne) et 70% n’ont pas mobilisé leur épargne. 

Ils connaissent peu les différents autres statuts d’entrepreneur. Ils envisagent plus rarement des regroupements avec d’autres AE. 

– Les 2/3 ne prévoient pas de faire évoluer leur entreprise à l’avenir ; les 2/3 ne collaborent pas avec d’autres auto entrepreneurs. Leur chiffre d’affaires déclaré est plus faible que la moyenne.

– Leur opinion sur la protection santé obligatoire est peu marquée, bénéficiant de protections complémentaires comme salarié. Ils ont plus rarement souscrit à une complémentaire santé. 

 

⇒ 8% des salariés du public en activité secondaire (pour 62%) ou un complément de revenus (44%, +11 points),

Avec plus de femmes qu’en moyenne (+7 points).

 

La création est plus souvent une opportunité, suite à une rencontre inspirante (+7 points) ou à l’approche de la retraite (+7 points).

 

– Les professions libérales sont légèrement plus présentes qu’en moyenne quoique minoritaire (15%). On y trouve des activités de santé, d’enseignement, d’arts, spectacles et autres activités récréatives mais aussi d’autres services personnels et de l’industrie.

– Le chiffre d’affaires de ces AE est plus rarement connu, 1/3 ne l’ayant pas renseigné, sinon il est plus faible qu’en moyenne. Les plateformes numériques sont utilisées par près de 4 sur 10. 

 – Ils ont rarement été accompagnés qu’il s’agisse d’aide financière (69% n’ont pas bénéficié d’aides et 1/4 ont bénéficié de l’ACRE, -17 points) ou de conseils ; 78% n’ont jamais suivi de formation à la création d’entreprise. Par ailleurs, ils connaissent peu les différents autres statuts d’entrepreneur.

– Pour développer leur entreprise, ils souhaiteraient davantage améliorer leur communication (+9 points). L’exposition à l’instabilité de la conjoncture économique ainsi que les difficultés à connaitre la législation et les obligations réglementaires sont davantage retenus comme freins.

–  Les 3/4 estiment que la protection sociale obligatoire est rarement suffisante voire insuffisante. Seuls 1/4 a par souscrit à un régime de prévoyance complémentaire.

 

Des difficultés : l’exposition à l’instabilité de la conjoncture économique, celle à connaitre la législation et les obligations réglementaires sont davantage citées.

⇒ 10% sont des étudiants ou des retraités. 

70% sont des femmes (+ 10 pts). Ils sont plus souvent jeunes (des moins de 25 ans 36%, +29 points) ou des plus de 65 ans (13%, +8 points).

Leur activité est relativement récente, la moitié d’entre eux l’a créé depuis moins de 2 ans (+8 points)
61% (+10 points) vivent dans de grandes agglomérations ou dans l’agglomération parisienne ; ils sont aussi plus diplômés (étudiants), et célibataires.

 

Plus de la moitié d’entre exercent une activité de profession libérale soit réglementée (+5 pts) soit non réglementée (+11 pts)

 

En ce qui concerne le chiffre d’affaires la moitié ont déclaré une somme inférieure à 10 000. 15% ont recours uniquement aux plateformes numériques pour proposer leurs services ou produits à la vente.

 

Le choix du statut d’AE et le vécu : si leur connaissance des autres statuts juridiques est similaire à la moyenne. Ils avaient cependant rarement envisagé un autre statut.
Pour plus de la moitié de ces AE, la mise en place du projet a été rapide (moins de 6 mois). Les déclencheurs du projet sont plus souvent une rencontre inspirante ainsi qu’une proposition de mission de la part d’un ancien employeur.

 

Ils cherchent d’ailleurs plus rarement que les autres à trouver de nouveaux clients. ils sont légèrement plus nombreux à ne mentionner aucun besoin pour le soutien et le développement de leur projet. 

En cas de problèmes, ils font plus souvent appel à l’aide de proches (hors conjoint), mais aussi aux Urssaf ou se tournent vers les réseaux sociaux ou internet.

 

La protection sociale obligatoire est jugée suffisante la plupart du temps (32%, + 9 pts). 

 

L’impression de mener sa vie comme on l’entend est mentionné comme source de satisfaction liée à l’activité entrepreneuriale par près de la moitié ; il s’agit alors de la première source de satisfaction pour eux.

 

Pour en savoir davantage : https://snpcc.com/wp-content/uploads/2024/10/3-Etudes-OSI-CREDOC-AE.pdf

SOMMAIRE

Un point sur les fractures Françaises.

Commanditaires : le Monde, Cevipof (sciences Po), Fondation J Jaurès et Institut Montaigne, une enquête conduite par Ipsos : échantillon de 3 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé entre le 14 et le 21 novembre 2024 par Internet via l’Access Panel Online d’Ipsos.

Les caractéristiques de la population analysées sont la proximité politique des répondants, l’âge et la CSP. Je ne prends en compte pour chaque question posée, que les caractéristiques en écart avec la moyenne (nettement au-dessus ou au-dessous) pour rendre compte des différences notoires.

Pour simplifier l’écriture, quand il s’agit de personnes plutôt proches d’un parti politique (sans nécessairement y adhérer), je nommerais le parti plutôt que de dire « ceux qui sont plutôt proche de tel ou tel parti ». L’étude ne mentionne pas le % de ceux qui ne se perçoivent pas proches d’un des partis politiques cités.

Je ne commente ici que quelques extraits.

 

Quelle confiance dans les entreprises et les syndicats, quelle position quant à notre économie, quelles différences selon les CSP des répondants ?

⇒ Ce qui préoccupent le plus à titre personnel :

Les difficultés en termes de pouvoir d’achat (hausse des prix, salaires, impôts, etc.) 38%

– En second, la protection de l’environnement (réchauffement climatique, biodiversité, pollution, etc.) 23% en moyenne, dont ceux proches des partis écologistes 70%, du PS 34, mais pas des républicains (LR, 14) ou du RN 9.

– Suivent la sécurité des personnes (le niveau de la délinquance, 22), le niveau de l’immigration (21), la santé (l’avenir du système social de santé 19 et les risques d’épidémies 3), et en décalage plus marqué la montée des inégalités sociales (13), le niveau de la dette et des déficits (13), l’avenir des retraites (12), les guerres et le terrorisme (la guerre en Ukraine 11, la guerre au Moyen-Orient 5, la menace terroriste 7), puis l’avenir du système scolaire (6) et enfin le taux de chômage (4).

En ce qui concerne l’insécurité, 27% la ressentent : davantage ceux en agglomération Parisienne (37) et les moins de 35 ans (38).

⇒ Comment vivent-ils au sein de la société ?

♦ 43% se disent très en colère et contestataires: 70% (dont 23 tout à fait d’accord et 47 plutôt d’accord) disent avoir des conditions de vie de moins en moins bonnes. 55% disent avoir du mal à joindre les 2 bouts (dont très difficile 7, difficile 15 et assez difficile 33

 

♦ 63% (dont tout à fait d’accord 20) estiment ne pas recevoir le respect qu’ils méritent : 77 le RN vs 48 les écologistes et 50 le PS, mais aussi 73 les ouvriers vs 58 les retraités.

 

♦ Pourtant 65% affirment que le régime démocratique est irremplaçable. Mais 78% ont l’impression que leurs idées ne sont pas bien prises en compte dans ce système démocratique.

⇒ En qui ont-ils confiance ?

Noter que 21% seulement des Français sont peu enclins à faire confiance à la plupart des gens.

 

La confiance est forte :

– Du coté des entreprises : dans les PME (82, sans grand changement depuis 2014 puisque la moyenne est de 83), puis dans les grandes entreprises (48, en hausse face à la moyenne de 42, avec des écarts entre 34 et 47), la grande distribution (48), les banques (46 vs en moyenne 38) et les syndicats (39 en hausse vs 34 en moyenne),

 

– Du coté des “politiques” : les maires (70 vs en moyenne 67),  les députés (22 vs en moyenne 30 et les partis politique (14 vs 12).

Noter que 83% des Français pensent que les “politiques” agissent principalement pour leurs intérêts personnels.

⇒ Les valeurs.

– Ce qu’ils mettent en avant en tant que « valeurs »: leur nationalité (40), leur génération (38), leurs amis (33), leur passion ou loisir (32), leur milieu social (30), leur métier (28) et moins leur genre (18), leurs opinions politiques ou engagements (18), leurs origines géographiques (16), leur physique ou apparence (14), leurs convictions religieuses ou opinions sur la religion (9).

 

– 72% s’inspirent plus des valeurs du passé : le RN (94), les républicains (74) et le moins les écologistes (43) et par ailleurs les + de 60 ans (77)

A l’inverse, ceux qui pensent que leur avenir est plein d’opportunités (moyenne 40) : les moins de 35 ans (46).

⇒ 2 autres thèmes.

♦ L’égalité femmes-hommes : pour 47% c’est OK , alors que pour 35% cela ne va pas assez loin et pour 18%, cela va trop loin.

 

♦ Le changement climatique

78% sont préoccupés par le changement climatique : pour 62% il est dû principalement à l’activité humaine et pour 14% c’est dû principalement à un phénomène naturel (20 le RN).

 

Comment changer ?

– Pour 36% les changements dans les modes de production des entreprises permettra de limiter le changement climatique (moins de processus industriels polluants, moins d’agriculture intensive, moins de transports des produits sur de très longues distances, etc…),

– Pour 30% la modification importante de nos modes de vie permettra de limiter le changement climatique (économiser l’eau et l’électricité, plus de consommation locale, moins de trajets en avion et en voiture, etc…),

– Pour 14% le progrès technique et les innovations scientifiques permettront de trouver des solutions contre le changement climatique.

– Pour 11% Il n’y a rien à faire.

⇒ Le rapport à l’économie.

– 51% affirment qu’Il faut limiter au maximum le rôle de l’état dans l’économie Française et donner aux entreprises le plus de liberté possible, et 49% disent qu’il faut renforcer le rôle de l’état dans certains secteurs jugés porteurs ou stratégiques.

 

– Pour 64% (vs moyenne 2013-2023, 57) la mondialisation est une menace pour la France.

⇒ Un bref regard sur les opinions des CSP.

 – Si cette approche ne permet pas une analyse de ce qu’il en est dans les TPE ou les PME, elle permet toutefois une vision globale par CSP : les cadres et les professions intermédiaires (groupe 1) sont proches, alors que les employés et les ouvriers (groupe 2) le sont aussi de leurs coté, mais les ouvriers sont toujours en situation la plus défavorable.

 

– Si globalement le groupe 1 est majoritairement satisfait de sa vie actuelle, cela ne l’empêche pas d’être par ailleurs mécontent, notamment parce que peu reconnus. A contrario, le groupe 2 (plus encore les ouvriers) sont insatisfaits de leur vie actuelle, mécontents et contestataires, peu reconnus et en difficulté financière.

 

– En ce qui concerne leurs valeurs, le métier et leur fonction prédomine au sein du groupe 1, alors que pour le groupe 2, elles sont à égalité avec la nationalité, la passion et les loisirs.

 

– En ce qui concerne leur degré de confiance, entre 76 et 87% affirment “on n’est jamais assez prudent quand on a affaire aux autres”, mais tous aussi ont confiance dans les PME (entre 76 et 84%), moins dans les grandes entreprises (entre 41 et 47%, davantage le fait du groupe 2), d’ailleurs au même niveau que la confiance dans les syndicats (entre 37 et 50, les ouvriers ayant le moins confiance).

 

Enfin leur sentiment au regard de l’économie : si pour tous, la mondialisation parait une menace (entre 33 et 50%, 33 seulement pour les ouvriers et 50 pour les cadres), le fait que l’état doive donner toute liberté aux entreprises est assez partagé (46 à 54%, ce dernier chiffre étant celui des ouvriers).

 

Pour en savoir davantage : https://www.ipsos.com/fr-fr/fractures-francaises-2024-une-crise-de-confiance

 

 

 

 

SOMMAIRE

La hausse du travail indépendant serait défavorable au maintien de certains emplois salariés

Dommage que l’étude ne s’intéresse pas à mesurer le recours aux microentrepreneurs pour la sous-traitance ou encore à l’apparition de nouvelles formes d’activité.

 

Son essor amplifierait le nombre d’emplois vacants.

 

Au-delà des enjeux de protection des travailleurs, la croissance de l’emploi indépendant affecte le fonctionnement du marché du travail, en ouvrant de nouvelles marges de flexibilité pour les entreprises (via la sous-traitance) ou en concurrençant certaines activités occupées auparavant par des salariés.

 

La baisse de la part de l’emploi indépendant dans l’emploi total est nette entre 1990 et 2002, passant de 15,8% de l’emploi total à 10,9%, principalement du fait du recul des exploitants agricoles, avant une phase de stabilisation entre 2002 et 2008. À partir de 2009, la part de l’emploi indépendant s’accroît pour s’établir en 2022 à 13,2%, ce qui correspond à des effectifs de 3,7 millions (vs en 2008, 2,7 millions, mais en 1990, 3,5 millions), depuis la création du statut d’autoentrepreneur en 2009, avec un regain marqué depuis 2018 avec celui de la microentreprise.

 

La composition de l’emploi indépendant par PCS montre une  croissance nette pour la CSP cadres/professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires, en fait les professions libérales (conseil, comptables, avocats…), les artistes/journalistes, les infirmiers et professions de santé, les formateurs et coachs sportifs. La part des niveaux de diplôme supérieurs à bac+ 2 s’accroît.

 

Des analyses de trajectoires sur la période 2003-2022 montrent que les transitions entre salariat et non-salariat s’opèrent majoritairement dans le même secteur et au sein de la même profession. Le taux d’emplois salariés vacants suit le taux d’indépendants entre 2003 et
2022. C’est particulièrement le cas dans les HCR,  les évolutions réglementaires ayant facilité l’expansion des seconds.

 

Pour en savoir davantage : https://ceet.cnam.fr/publications/connaissance-de-l-emploi/le-developpement-des-nouveaux-independants-est-il-un-facteur-de-tensions-sur-le-marche-du-travail-salarie–1512927.kjsp?RH=1507624655036

SOMMAIRE

Portraits de Territoires d’industrie.

Dans le cadre du programme Territoires d’industrie, lancé pour revitaliser et soutenir le développement industriel des territoires français, une collaboration entre l’ANCT et l’Insee a été mise en place pour proposer une photographie socio-économique des Territoires d’industrie au lancement du temps II.

 

Les 183 territoires labellisés sur 2023-2027 forment des regroupements de 630 intercommunalités et communes réparties dans les 18 régions françaises. L’initiative de l’ANCT et de l’Insee vise à offrir une connaissance approfondie de ces périmètres à travers une vingtaine d’indicateurs clés, déterminants pour appréhender les enjeux industriels.

Au travers d’une meilleure caractérisation du tissu industriel, des emplois, des salariés et de la population active, ces données doivent permettre de soutenir les plans d’action portés par les élus et les industriels.

 

Territoires d’industrie Initié en 2018 et reconduit en 2023, Territoires d’industrie est un programme co-porté par la Direction Générale des Entreprises et l’Agence nationale de la cohésion des territoires, pour accompagner la réindustrialisation de 183 territoires labellisés. Insee L’Insee collecte, produit, analyse et diffuse des informations sur l’économie et la société française pour éclairer le débat public et les décisions de tous. Implantées dans chaque région, les directions régionales de l’Insee accompagnent les acteurs locaux dans le déploiement des politiques publiques grâce à des données locales et une connaissance fine des territoires français.

Et un descriptif détaillé pour chacun des 183 territoires, classés par région.

 

Pour en savoir davantage : https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/portraits-de-territoires-dindustrie-1513

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Une progression pour les 11 mois de 2024 de 6,4%, au regard de 2023.

La progression entre 2019 et 2024 est de 28,8% dont 44,5 pour les microentreprises et de 27,3 pour les sociétés.

 

Entre janvier et novembre 2024, 1 028 067 entreprises ont été crées à comparer à 996 208 en 2023 pour la même période.

 

3 activités ont connu une forte évolution : le transport (dont les livraisons à domicile) avec +25,9% (+30% pour les microentreprises), les HCR (+13,6%) et l’industrie (+12,8%).

Ont connu une hausse notoire :  l’informatique/communication (+7,6%), le commerce (+7%), et les services aux particuliers (+5,5%).

Les hausses sont par contre faibles pour la santé/éducation (+3,4%), les services aux entreprises (+1,9%), la construction (+1,5%), alors qu’il y a une faible baisse pour les activités financières et d’assurance (-0,6%) et une forte baisse pour les activités immobilières (-12,5%).

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Le nombre de créations en milieu rural ont davantage progressé entre 2018 et 2023 que pour l’ensemble des créations.

Des données pas toujours aisées à comparer faute de données similaires selon les espaces observés (entre l’ensemble des créations, les territoires de moins de 50 000 habitants, ceux en ACV et PVD) et faute d’explication des abréviations utilisées. 

 

Une tentative de comparaison des différents types de territoire.

⇒ Evolution du flux des créations d’entreprises en milieu rural.

160 817 créations en milieu rurale en 2023, soit 15% des créations ; elles étaient 17% entre 2012 et 2014 puis 16% en 2015 et 2016, puis 15% depuis 2017.

Par contre leur nombre a augmenté du fait des microentreprises, comme pour l’ensemble des créations : 96 178 en moyenne entre 2012 et 2016, puis des hausses successives avec en moyenne 117 793 entre 2017 et 2020, 156 315 en 2021 et 161 580 en 2022 (2023 est donc en légère baisse avec 2022 de 0,5%). Et donc une  progression de 67% (vs +83% pour l’ensemble des créations), entre la moyenne 2012-2014 et 2023, et de 45% (40% pour l’ensemble des créations) par rapport à 2018.

Noter qu’en Bourgogne-Franche-Comté et Normandie, le poids de la création dans le rural est élevé (respectivement 41 et 33%).

⇒ Evolution dans des espaces spécifiques.

Dans les ACV (action cœur de ville), 11% de la population, ce sont en 2023 11% des créations avec 145 créations pour 10 000 habitants, alors que dans les PVD (petites villes de demain), 11% de la population, ce sont 8% des créations avec 114 créations pour 10 000 habitants.

La progression entre 2012 et 2023 au sein des ACV est plus marquée qu’au sein des PVD (notamment à partir de 2019).

Par ailleurs dans les communes de moins de 50 000 habitants, 76% de la population, ce sont 64% des créations.

 

La croissance annuelle au sein de ces différents espaces entre 2012 et 2022 est proche (entre +4,8 et +6%) ; idem pour 2022-2023 (entre  -0,4 et -1,1%).

 

Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/system/files/ECT2024_PrezOCE_20241114.pdf

 

 

 

 

 

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43% des femmes estiment que leur genre peut être un frein pour le développement de leur projet d’entreprise.

Méthodologie : 755 dirigeantes d’entreprises ont répondu au questionnaire diffusé du 1er juin au 6 octobre 2024 par Réseau Initiative Ile-de-France auprès de dirigeantes d’entreprises engagées dans une candidature au concours « Créatrices d’Avenir » ou ayant été soutenues dans leur démarche entrepreneuriale par une association locale du réseau Initiative Ile-de-France. Ce sont donc des créatrices ou des dirigeantes d’au plus 12 ans d’ancienneté. 

Le concours « Créatrices d’Avenir » permet d’accompagner et de récompenser les dirigeantes d’entreprises de la région Ile-de-France, mais aussi et surtout de valoriser les femmes qui osent entreprendre.  Depuis son lancement en 2011, « Créatrices d’Avenir » a enregistré les candidatures de près de 4 000 entrepreneuses franciliennes, sélectionné 200 finalistes et récompensé 80 lauréates par des dotations numéraires et d’accompagnement, ainsi que par une visibilité médiatique et une mise en réseau, qui ont permis à ces femmes d’envisager le développement de leur activité.

 

Manifestement le sexisme est encore à l’œuvre chez les femmes créatrices.

 

53,5% des dirigeantes ont entre 35 et 49 ans, 30,5% moins de 35 ans et 16,1% 50 ans et plus.

 

43% (dont 13 certainement) estiment que leur genre peut être un frein dans le développement de leur projet entrepreneurial ou impacter négativement les relations avec leurs partenaires business ; 58% par contre estiment le contraire (dont 22% pas du tout d’impact). Mais on ne sait si ces créatrices ont connu ou pourrait connaitre ce frein ou si elles répondent au nom de l’ensemble des créatrices.

Ceci étant, 51% (dont 14% à plusieurs reprises) ont déjà été confrontées à des discriminations liées à leur genre ; parmi celles qui y ont été confrontées, 67% l’ont été à des stéréotypes sexistes, 58% des commentaires déplacés, alors que 7% ont connu un harcèlement sexuel. L’étude ne précise pas si cette discrimination intervient dans leur parcours de chef d’entreprise ou simplement de vie de femme.

 

52% estiment qu’il n’existe pas assez d’aides à la création-reprise d’entreprise répondant à leurs besoins. 88% pensent que des solutions spécifiques doivent leur être proposées : 81% via le versement d’une somme d’argent, remboursable ou non, 79 via l’accompagnement au montage de leur projet, 67 via leur mise en réseau.

Les répondantes bénéficiaires d’initiative Ile de France n’auraient-elles pas bénéficié de ces appuis ou plaident-elles pour les femmes créatrices en général ?

 

Consulter l’étude  : https://www.initiative-iledefrance.fr/actualites/le-sexisme-demeure-un-frein-dans-lentrepreneuriat-des-femmes-selon-une-enquete-conduite-par-initiative-ile-de-france-dans-le-cadre-du-concours-creatrices-davenir.html

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109 300 établissements de coiffure et 106 554 salariés.

Le nombre d’établissements employeurs diminue de 8,7%, celui de salariés de 12% depuis 2011, au profit des microentrepreneurs (+203%).

⇒ La démographie su secteur.

♦ 109 300 établissements (+7% par rapport à 2022). 40% sont en société et 27% en microentreprises (89% sont des femmes ; 58% sont des femmes de 30-49 ans vs 47 les hommes). 

Le nombre d’établissement employeur est passé de 41 543 en 2011 à 38 086 en 2018, puis 37 945 en 2023 (-8,7%).

 

69% exercent leur activité en salon ; le nombre des établissements hors salon a été multiplié par 2 entre 2000 et 2007 puis à nouveau par 4 entre 2009 et 2022.

 

On compte 163 établissements pour 100 000 habitants. Cette densité est plus forte au sud de la France (dont PACA avec 228 à 254 établissements) et à Paris (217), mais pas dans les autres départements franciliens. Rapportée aux seuls établissements de coiffure en salon, la densité moyenne est de 104 salons pour100 000 habitants, avec en-tête Paris (167) et les Alpes-Maritimes (151).

 

8 930 immatriculations en 2023. 1 105 ont fait l’objet d’une reprise (en moyenne 2017-2019, 1167 et en moyenne 1154 pour 2021-2022), un nombre qui bouge peu depuis 2017. Le montant moyen de transaction chiffre 70 522€ (- 4% au regard de 2021-2022, mais en hausse de 8% au regard de 2017-2019).

 

♦ En 2023, on comptabilise aussi 1 136 défaillances d’entreprises, dont 47% ont de 1 à 2 salariés. Et par ailleurs 7 929 fermetures d’établissements dont 41% avaient entre 1 et 5 années d’ancienneté, et 1/3 dix ans ou plus.

⇒ L’emploi.

43% des établissements ont des salariés. En 2023, le nombre d’emplois salariés (dont apprentis) est en baisse de 2% par rapport à l’année précédente. Il perd par ailleurs 1 100 travailleurs non-salariés non micro entrepreneurs vs une progression de 1 250 de microentrepreneurs.

Le secteur est passé entre 2011 et 2023 de 120 601 à 106 554 salariés dont apprentis (-11,6%) ; l’effectif moyen par établissement est de 2,81. Le poids de l’alternance représente 22% des salariés. L’effectif salarié, apprentis compris, était de 121 601  et en 2011, puis 106 532 en 2017, sans beaucoup bouger jusqu’en 2023.

 

♦ 2ème secteur de l’artisanat formant des apprentis en CFA, la coiffure a connu 22 250 apprentis fin 2012 , puis 17 610 en 2016 pour revenir à 23 198 en 2023.  Si l’on additionne les 23 198 apprentis et les 490 contrats de professionnalisation, ces 23 688 alternants représentent 22% de l’emploi salarié.

 

La formation au CAP augmente de 12,8%, le BP de 3,6% et le BM de +22,5% par rapport à la précédente rentrée scolaire. Les effectifs d’étudiants en BTS continue d’augmenter depuis sa création en 2016. Le diplôme Bac Pro Métiers de la coiffure est à sa 3ème année de création, et se prépare presque exclusivement par la voie professionnelle scolaire (58 apprentis seulement sont inscrits en apprentissage).

Au niveau de la formation par la voie scolaire (4 924 apprentis), la coiffure a perdu plus de 50% des effectifs en formation depuis plus de 10 ans.

⇒ CA et revenu.

Le CA moyen annuel par entreprise est de 73 200€ (+0,3% par rapport à 2022 vs +4,1% un an avant). 

 

Le secteur femme représente 75% du CA global. Il est en baisse de 0,1% par rapport à 2022. La fiche moyenne femme (52,6€) est quasiment stable par rapport à 2022 (-1%). Le CA total TTC par personne et par jour (prestations + ventes) est de 194,3€ (dont prestation, 180,6€) ; le CA vente est lui en fort recul (-6,3%) avec une moyenne de 13,7€ par personne active et par jour. Le nombre de visites des femmes chez leur coiffeur en 2023 a diminué de 3,1% par rapport à 2022.

 

La coupe est le service le plus demandé (8 visites sur 10), puis des prestations de type technique dont les services de coloration (-5,1%), de décolorations (-9,3%), de formes (-13,5%), et de soins (-6,2%).  

 

♦ Le secteur homme voit son CA total augmenté de 1,3%, après +13,8% entre 2021 et 2022. La fiche moyenne homme (27,8€) augmente de 4,4% par rapport à 2022. Le CA total TTC (prestations+ ventes) est de 64,6€. Le CA prestations est en augmentation de 1,8% et s’établit
à 61,4€ par personne active et par jour, tandis que le CA vente est en recul de 7,2% (3,2€ par jour et par personne active).

Le nombre de visites est en légère diminution (-1,4%). Les coupes représentent le service le plus demandé (86%) ; la barbe représente 14%, alors que 2% sont affectés aux soins et 1% pour la coloration. 

 

Ainsi par jour, ce sont dans un salon moyen 3,7 visites pour les femmes et 2,3 pour les hommes et 52,6€ par fiche pour une femme vs 27,8€ pour un homme.

 

♦ Le revenu moyen 2021 hors microentreprise est de 18 598€ pour les femmes et de 21 521€ pour les hommes. Il est en microentreprise de 6 276€ pour les femmes et de 6 723€ pour les hommes.

 

Pour en savoir davantage : https://unec.fr/wp-content/uploads/2024/11/unec-chiffres2024-web.pdf

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56 000 chauffeurs de VTC en 2023.

Source : Observatoire national des transports publics particuliers des personnes (T3P), service des données et études statistiques (SDES).

Définition de chauffeur actif : un chauffeur VTC est dit actif en 2023 s’il a réalisé un total d’au moins 100 courses par l’intermédiaire d’une ou plusieurs plateformes VTC dans l’année sur au moins 20 jours d’exercice. Dans cet article, sont uniquement pris en compte ces chauffeurs.

 

Les 2/3 des chauffeurs de VTC travaillent avec 2 ou 3 plateformes.

 

En 2023, la France compte environ 56 000 chauffeurs actifs sur les plateformes de voitures de transport avec chauffeur (VTC).

Le nombre de chauffeurs actifs augmente de 18% par rapport à 2022, et de 41% depuis 2021.

La grande majorité, soit 86%, des chauffeurs actifs en 2022, ont poursuivi leur activité en 2023. En 2023, environ 15 000 nouveaux chauffeurs actifs se sont inscrits sur les plateformes VTC, ce qui représente 27% des chauffeurs actifs (proportion comparable à l’année passée). 

 

En 2023, 76% des conducteurs de VTC ont travaillé via plusieurs plateformes, dont 42 sur 2 plateformes, 25 sur 3 et 10 sur 4 ou plus. 

 

Les VTC peuvent circuler sur tout le territoire. Mais les 3/4 des chauffeurs ont obtenu leur carte professionnelle en Ile-de-France ; les départements du Rhône, des Bouches-du-Rhône et du Nord sont ceux qui ont aussi le plus délivré de cartes professionnelles VTC (respectivement 4%, 3 et 2 des chauffeurs actifs en 2023).

 

Une majorité de ces chauffeurs dispose de plus de 3 ans d’expérience.

Plus d’un chauffeur sur cinq a au moins 6 ans d’expérience : 21% ont obtenu leur 1ére carte professionnelle en 2017 ou avant, tandis que 40% l’ont obtenue en 2021 ou après (une carte professionnelle VTC est valable 5 ans, il faut ensuite faire une demande de renouvellement).

 

À l’automne 2023, 8 courses sur 10 sont rémunérées plus de 10€.

Un accord entre les syndicats et les plateformes, signé le 17 janvier 2023, fixe à 7,65€ le montant minimal perçu par le chauffeur pour une course à compter du 1er février 2023. Ce montant a augmenté depuis le 26 mars 2024 à la suite d’un nouvel accord, et est maintenant de 9€.

En septembre et octobre 2023, 9,5% des courses ont donné lieu à un montant versé au chauffeur inférieur à 9€, 34% une course située entre 10 et 15€, 29% entre 15 et 25€, et 19% au-delà.

 

Entre septembre et octobre 2023, les chauffeurs sur les plateformes VTC ont un chiffre d’affaires horaire moyen de 40€. 32% des chauffeurs ont un chiffre d’affaires horaire moyen inférieur à 35€, 48% entre 35 et 45€, et 20% au-delà.

En moyenne, sur un jour travaillé (journée de 4h du matin à 4h du jour suivant, où le chauffeur réalise au moins une course), un chauffeur réalise 3,9 heures de courses.

Rappelons que l’accord en vigueur depuis le 26 mars 2024 (voir supra) garantit aux chauffeurs un revenu minimum de 30 euros par heure travaillée. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/les-chauffeurs-des-plateformes-de-vtc-en-2023-premiers-resultats#:~:text=En%202023%2C%20environ%2015%20000%20nouveaux%20chauffeurs%20actifs,des%20chauffeurs%20actifs%20%28proportion%20comparable%20%C3%A0%20l%E2%80%99ann%C3%A9e%20pass%C3%A9e%29.

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  • 56 000 chauffeurs de VTC en 2023.
    Source : "Les chauffeurs des plateformes de VTC en 2023 : premiers résultats", Observatoire national des transports publics, novembre 2024

Quelques éléments de cadrage sur les entreprises familiales.

Ceci étant, les données demeurent assez générales et redondantes.

⇒ En ce qui concerne leurs modalités de gestion et la satisfaction de leurs salariés.

Leur stratégie : les actionnaires familiaux sont susceptibles d’adopter des stratégies moins risquées et de faire des acquisitions de diversification, choix qui réduisent le risque de faillite. De fait, l’actionnariat familial est un actionnariat de long-terme caractérisé par la volonté de transmettre l’entreprise aux générations ultérieures. 

 

♦ Les modalités de gestion.

Une structure organisationnelle avec moins de niveaux hiérarchiques : les entreprises dirigées par leur fondateur sont très centralisées, près de la moitié d’entre elles ont moins de cinq managers qui rapportent directement au CEO, tandis que dans les entreprises non familiales de caractéristiques comparables, 80% des dirigeants ont plus de cinq managers en contact direct avec eux. Le fait d’avoir moins de niveaux hiérarchiques implique une plus grande agilité et des décisions plus rapides, mais peut également induire des fragilités en cas de disparition du dirigeant familial.

Les entreprises familiales recourant à un management moins formalisé, ce sont moins de reporting.

 

♦ Le positionnement de leurs salariés : l’hypothèse d’un profil sécurité de l’emploi/salaires est différent dans les entreprises familiales, où les salariés seraient plus favorables à des concessions salariales en échange d’une assurance contre les licenciements.

Et puis, le risque de renégociation qu’impliquerait un changement d’actionnariat est limité car la firme familiale est généralement à l’abri des prises de contrôle hostiles.

 

Par ailleurs, on y constate une plus grande satisfaction au travail des salariés :

– les salariés perçoivent une plus grande bienveillance de l’organisation, d’autant plus qu’ils se trouvent à un niveau hiérarchique peu élevé, ce qui  conduit à une amélioration de la productivité,

– La satisfaction que tirent les salariés des avantages non salariaux est plus grande, tout comme les opportunités de carrière, 

– Et moins d’absentéisme et moins de grève. 

 

♦ Une gestion des ressource humaine différente :

– Le contrôle familial diminue de 27% la probabilité d’une réduction d’effectif,

– La part des CDI est de 7,7% plus importante dans les entreprises familiales,

– Les transitions dynastiques se traduisent par un taux de séparation des salariés de 3.3% inférieur à celui observé lorsqu’un dirigeant familial est remplacé par un dirigeant professionnel,

– Si un secteur d’activité est touché par une récession se traduisant par une diminution de ses ventes de 10%, l’emploi dans une entreprise non familiale diminuera de 2% et seulement de 0.2% pour les entreprises familiales,

– Par contre, écart de rémunération de10% au désavantage des salariés des firmes familiales.

 

Pour en savoir davantage: https://dauphine.psl.eu/fileadmin/user_upload/Chaire_entreprises_familiales_lettres_WP/Lettre_recherche_3_Septembre2024.pdf

⇒ Quelques données de cadrage sur leur nombre :

La définition européenne de l’entreprise familiale requière la détention d’une majorité des droits de vote, directement ou indirectement ET l’implication d’un membre au moins de la famille dans la gouvernance. Par exception, pour les sociétés cotées, une condition unique est fixée, la détention par la famille de 25% des droits de vote.

 

En Europe, 43% des entreprises cotées sont familiales, proportion variant de 59,1% en Italie, à 54,1% en France et 51,5% en Allemagne. Des proportions similaires sont observées parmi les entreprises non cotées en France avec une définition plus restrictive (contrôle majoritaire et implication de la famille dans la gouvernance de l’entreprise) : une étude de BPI (2023) estime que 48% des PME et entreprises de taille intermédiaire françaises sont familiales

 

Les entreprises familiales cotées sont présentes dans la plupart des secteurs, en particulier dans le secteur des biens de consommation, favorisées par des barrières à l’entrée plus faibles et des opportunités d’engagement direct avec les consommateurs, renforçant les liens entre identité de marque et valeurs familiales. Elles sont également très visibles dans les secteurs informatiques et les médias, et dans les secteurs industriels avec des bases manufacturières solides.

 

En 2020, les entreprises familiales (détenues au seuil de 25% du capital) comptaient pour environ un quart des actifs totaux (23,8%), des ventes totales (24,7%), des employés (26.2%) et de la capitalisation boursière (23,5%) des sociétés cotées européennes. Ces proportions ne tiennent pas compte des entreprises non cotées, dont une majorité sont des entreprises familiales.

 

En France selon l’Insee, les entreprises familiales représenteraient plus de 50% du chiffre d’affaires, et autour de 45% des actifs totaux.

 

Pour en savoir davantage : https://dauphine.psl.eu/eclairages/article/les-entreprises-familiales-dans-le-monde

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Quels problèmes rencontrent les femmes indépendantes?

Méthodologie : 20 femmes, interrogées au cours d’entretiens téléphoniques, provenant majoritairement des zones urbaines ou périurbaines d’Ile de France, Région Sud, Nouvelle Aquitaine et Occitanie ; ce qui conduit à beaucoup de verbatim pour comprendre leurs points de vue.
Et analyse d’un échantillon quantitatif de 2000 femmes, avec le concours de l’Urssaf Ile-de-France, sans plus de précision pour situer la qualité de l’échantillon (il s’agit sans doute de non-salariées, intégrant peut-être des gérantes majoritaires ? Sont-elles surtout des autoentrepreneures, donc en activité plutôt peu rémunératrice ?)

Etude de l’Union des Auto-Entrepreneurs et des Travailleurs Indépendants avec le soutien de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires.

 

Une dimension peu explorée dans les études, l’auto-sabotage pour devenir indépendante, l’est ici.

 

♦ Pour quelles raisons sont-elles devenues indépendantes ?

Plutôt une reconversion (73%), que l’envie de développer son propre projet économique (41) : une reconversion expliquée par le fait que 35% font état d’une mauvaise expérience salariée, que 26% parlent d’une reconversion professionnelle et 12% une nouvelle situation perso /familiale. 20% ont d’autres raisons non expliquées.

La pandémie a été un accélérateur de changement.

 

♦ L’équilibre vie professionnelle/vie familiale.

Allant de pair avec la liberté souhaitée, c’est un défi de gérer son travail au quotidien et de trouver un cadre entre les distractions et les impératifs de la vie familiale. Si le salariat, cadre plus rigide sur les horaires et les conditions, permet une séparation claire entre la vie professionnelle et personnelle, la situation d’indépendant demande d’organiser son emploi du temps afin de trouver un équilibre entre les temps dédiés au travail, à la famille, et au repos. 

 

L’auto-entrepreneuriat est fréquemment choisi par les femmes pour pouvoir organiser ce rythme de travail plus souple ; cependant, beaucoup de femmes constatent une augmentation des exigences portées sur elles ; leur entourage considère en effet souvent, que dans la mesure où elles travaillent à domicile, elles peuvent prendre en charge presque exclusivement l’ensemble de la vie familiale.

 

♦ La confiance en soi.

Beaucoup de femmes interrogées parlent de pensées paralysantes, de « syndrome de l’imposteur » ou encore d’ « auto-sabotage », pouvant saper le lancement et le développement de l’activité. 66% (dont 31 très souvent) disent cet auto-sabotage.

84% pensent que ce manque de confiance en elles a entravé le développement de leur projet 

 

“En cherchant l’origine de ce mécanisme parfois toxique et limitant, celles qui en souffrent le relient à un milieu familial peu ouvert à la prise de risque ou qui ne soutient pas toujours l’indépendante dans son choix de vie professionnelle… l’influence parentale conserve paradoxalement un fort impact sur la confiance et l’épanouissement des indépendantes.”

81% disent que la prise de risque et l’entrepreneuriat par les femmes n’est pas valorisé par leur milieu.

A l’inverse, certaines femmes interrogées et de milieu familial entrepreneurial, n’ont pas de crainte particulière sur le bon développement de leur activité et sur leur capacité à gérer. 

 

♦ Le manque de soutien aux indépendantes.

– Auprès de nombreuses administrations et environnements économiques et financiers, l’auto-entrepreneuriat conserve une image d’activité « temporaire et instable », avec la difficulté d’accéder à un crédit bancaire ; 38% disent que leur situation d’indépendantes leur a compliqué l’accès au crédit bancaire.

– Les solutions de garde d’enfants s’amenuisent pour les indépendantes dans un milieu déjà en pleine pénurie : 79% ont rencontré ce type de difficulté,

– Jusqu’à présent, les femmes interrogées sont presque toutes en couple, bénéficiant du support économique d’un conjoint salarié ; le choix du moment pour créer résulte souvent d’une stratégie de couple pour assurer une stabilité financière au foyer le temps du lancement. Mais quid des mères isolées ? 

– 44% expriment leur difficulté d’accès au logement du fait de leur situation d’indépendante.

– Interrogées sur leurs besoins, la formation arrive en tête, avec des problématiques comme la communication, la prospection et la vente. Développer et fidéliser leur clientèle est une préoccupation majeure. Investir les réseaux sociaux leur permettrait d’atteindre une plus large audience, mais la question reste de savoir quelle stratégie mettre en place et comment bien communiquer sur son offre. 

– Les femmes expriment le besoin de se sentir soutenue par un organisme pourvoyeur de conseils et d’informations personnalisées pour lutter contre l’isolement et améliorer leur connaissance du monde entrepreneurial et économique.

 

Pour en savoir davantage : https://fondationleroch-lesmousquetaires.org/wp-content/uploads/2024/11/etude-vdef-2-observatoire-uae-oct-2024-femmes-et-independance-.pdf

 

 

 

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La reconversion professionnelle est d’actualité.

Méthodologie :  échantillon de 1 319 personnes, représentatif de la population des salariés d’entreprises de 1 salarié et plus, âgés de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto
administré en ligne sur système CAWI entre le 24 et le 28 octobre. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération, de région de résidence et de taille d’entreprise.
« Sondage Opinion Way pour Fédération Française de la Franchise »

Par contre le concept de reconversion professionnelle n’est pas précisé, ce qui rend les résultats incertains quant à leur compréhension.

 

13% sont devenus leur propre patron après avoir vécu une reconversion professionnelle ; 24% l’envisagent.

 

66% des salariés interrogés ont déjà effectué, effectuent, aimeraient effectuer ou ont envisagé d’effectuer une reconversion professionnelle. 77% ont moins de 35 ans, 66% de 35 à 49 ans et 53% 50 ans et plus ; les CSP+ sont un peu plus nombreux (69 vs 63).

 

♦ Parmi ceux concernés par la reconversion professionnelle : 

– 34% ont déjà effectué une reconversion professionnelle : 44% ont moins de 35 ans vs 29 les autres âges ; 36% sont des hommes et 32 des femmes ; 39% des CSP+ vs 32 des CSP- ; s’ils sont aussi nombreux quelle que soit la taille de leur organisation (entre 30 et 35%), ils le sont plus dans le public (41 vs 31% dans le privé),

-19% sont en cours ou l’envisagent dans l’année qui vient : 30% les moins de 35 ans vs 8 les 50 ans et plus, 

37% ont déjà envisagé une reconversion professionnelle sans aller jusqu’au bout de leur projet, notamment les moins de 35 ans 48% vs 25 les 50 ans et + , et 46% ceux du secteur public, 

– Par ailleurs, 26% aimeraient le faire et ont une idée précise : 38% les moins de 35 ans vs 17 les 50 ans et plus et 34 ceux du privé,

– Alors que 32% aimeraient l’effectuer mais sans idée précise de projet : là encore, les moins de 35 ans 42% vs les 50 ans et plus 17 ; noter que les CSP+ sont aussi plus nombreux (36% vs 29 les CSP-).

 

♦ A la question “avez-vous déjà envisagé d’effectuer une reconversion professionnelle avec l’objectif de devenir votre propre patron ?” :

-13% ont répondu l’avoir fait, notamment les moins de 35 ans (21%),

– Ou envisagent de le faire (24% dont 38 les moins de 35 ans). 62% ne l’envisagent pas.

 

Les principaux freins à la reconversion professionnelle.

 

Le manque de moyens : financiers pour financer la reconversion professionnelle (33% dont 38 les femmes), le manque de confiance en soi, ne pas se sentir capable de recommencer de zéro (26% dont 30 les 35-49 ans) et le fait de ne pas avoir de projet précis ou ne pas être sûr de son projet (24% dont 29 les 35-49 ans),

 

– Le changement de statut : la crainte de perdre en qualité de vie (perte de revenus, de la mutuelle, renoncement aux achats plaisir, etc.) pour 30% (34 les 35-49 ans et les CSP+) et 33 les femmes, puis la crainte de manquer de débouchés après la reconversion professionnelle (21%), et la peur de se sentir isolé, de devoir se débrouiller seul (15% dont 20 les moins de 35 ans).

 

– l’âge : se sentir déjà trop âgé pour entreprendre un changement de carrière (25% dont 50 les 50 ans et plus) ou trop jeune (6% dont 11 les moins de 35 ans), le fait de devoir reprendre des études, une formation (22%).

 

♦ Et cette autre question “ Si demain vous deviez vous lancer dans un projet entrepreneurial dans le cadre d’une reconversion professionnelle, quelle option parmi les suivantes vous semblerait la plus rassurante ?” : devenir auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur (37%), entreprendre avec une enseigne reconnue en franchise par exemple (22 mais 26 les femmes vs 18 les hommes), s’engager dans l’entrepreneuriat social (16), racheter une entreprise existante (13), et lancer une start-up (9 dont 13 les moins de 35 ans).

 

♦ La bonne connaissance des démarches nécessaires à la création d’entreprises en France : 33% se disent bien informés dont 6 trés bien : davantage les moins de 35 ans (48% dont 13 très bien), les CSP + (35 vs 31 les CSP-), et les hommes (29 vs 23 les femmes).

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-fff-les-salaries-et-la-reconversion-professionnelle-novembre-2024/viewdocument/3514.html?Itemid=0

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Prêts Garantis par l’État : quels choix de remboursement ? “, Banque de France, blog, lu novembre 2024

“Sortir de la crise démocratique : rapport annuel sur l’état de la France en 2024”, CESE, vu novembre 2024

“LA DÉTECTION ET LE TRAITEMENT DES DIFFICULTÉS DES TPE ET PME, exercice 2018-2013 “, Cour des Comptes, S2024-0991, Vu octobre 2024

“Les retraités et les retraites, édition 2024”, DRESS, vu novembre 2024

“France, portrait social : fiches thématiques, édition 2024”, Insee Références, vu novembre 2024

“Effort financier de l’État en faveur des associations”, jaune, annexe au projet de loi de finances pour 2025, vu novembre 2024

“Bilan de l’Alternance 2023”, OPCO EP, vu novembre 2024

“La transformation numérique des TPE/PME traditionnelles comme catalyseur du développement économique territorial : enjeux et impacts socio- économiques”, thèse de Déborah Goldstein ép. Lejuste, vu octobre 2024

“2éme Baromètre des chefs des petites et moyennes entreprises français”, BFM BUSINESS & VistaPrint, vu novembre 2024

SOMMAIRE

Conjoncture globale : hausse des prix, consommation des ménages, embauches, PIB

La consommation des ménages en biens ralentit en septembre 2024 (+0,1% après +0,4%).

Insee, Informations Rapides N°270, octobre 2024

 

En septembre 2024, les dépenses de consommation des ménages en biens ralentissent (+0,1% en volume après +0,4% en août 2024). La hausse de la consommation en biens fabriqués (+1,8%) est contrebalancée par la diminution de la consommation alimentaire (-1,6%) et de la consommation d’énergie (-0,3%).
Sur l’ensemble du troisième trimestre 2024, la consommation des ménages en biens rebondit (+0,3% après-0,2% au deuxième trimestre 2024).

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8277487

 

En octobre 2024, les prix à la consommation augmentent de 1,2% sur un an.

Insee Informations Rapides N°272, octobre 2024

 

Sur un an, les prix à la consommation augmenteraient de 1,2% en octobre 2024, après +1,1% en septembre.
Les prix des produits manufacturés, de l’alimentation (les produits frais) augmenteraient de 0,2% en octobre 2024 (après -1,2% en septembre), tout comme ceux de l’énergie (principalement ceux des produits pétroliers et du gaz), et des services (notamment ceux des transports) et des prix de l’alimentation (en particulier les produits frais). 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8277366

 

Le PIB accélère légèrement au troisième trimestre 2024 (+0,4% après +0,2%).

Insee, Informations Rapides N°269, octobre 2024.

 

Le produit intérieur brut en volume accélère modérément au troisième trimestre : il progresse de 0,4%, après +0,2% au deuxième trimestre, stimulé par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
La demande intérieure finale retrouve un peu d’allant sous l’effet du rebond de la consommation des ménages (+0,5% après +0%). À l’inverse, la formation brute de capital fixe continue de reculer (-0,8% après -0,1%). 

 

La contribution du commerce extérieur à la croissance demeure légèrement positive au troisième trimestre (+0,1 point après +0,2 point), les importations se repliant plus fortement (-0,7% après +0,1%) que les exportations (-0,5% après +0,5%).

La production de services marchands au 3éme trimestre rebondit (+0,5%, comme au trimestre précédent), stimulée par le rebond des services aux ménages (+3,5 % après -0,2%) avec la production des évènements sportifs, et l’accélération de la production dans l’informatique – communication (+2,3% après +1,1%) du fait des droits de diffusion audiovisuelle.

 

Elle ralentit dans les HCR (+0,2% après +0,7%), mais se replie dans les services de transport (-0,6% après +0,2%) et dans le commerce (-0,4% après -0,2). La production dans l’industrie se replie légèrement ce trimestre (-0,1% après -0,3%), alors que la production dans la construction se stabilise (+0%) après avoir reculé lors des quatre trimestres précédents.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8277969

 

Les embauches diminuent au 2e trimestre 2024.

Dares Indicateurs N°59, octobre 2024

 

Au 2e trimestre 2024, en France métropolitaine, 6 317 000 contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs), soit 1,5% de moins qu’au trimestre précédent (après +0,2% au 1er trimestre 2024).

Le nombre d’embauches en CDD se replie (−1,7% après +0,8%) davantage, que celui des CDI (−0,5% après −2,7%), mais en  recul net sur un an (−5,5%).

 

6 343 600 contrats prennent fin au 2e trimestre 2024 (-0,9% de moins qu’au trimestre précédent, après +1,6% au 1er trimestre 2024). 5 300 800 CDD se terminent, en baisse de 0,3 % ; ceux en CDI reculent nettement (−4% après +2% au trimestre précédent) et s’élève à 1 042 800. Les fins de CDI reculent nettement sur un an (−6,1%), en lien notamment avec de moindres démissions et départs en retraite.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-embauches-diminuent-au-2e-trimestre-2024

 

 

SOMMAIRE

La situation se dégrade (investissement en baisse, trésorerie plus difficile).

Méthodologie : interrogation par voie numérique de 3 586 dirigeants de PME/TPE (de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires) du 15 au 27 octobre 2024. L’analyse porte sur les 1050 ou 1053 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. Les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.

 

Le sondage fait le point sur les freins à la croissance et comment la fiscalité est jugée bénéfique pour le développement.

⇒ La trésorerie.

♦ Le solde d’opinion des dirigeants sur l’évolution récente de la trésorerie de leur entreprise s’est dégradé ce trimestre (en baisse de 6 points par rapport à l’enquête conduite fin août) ; il affiche son plus bas niveau jamais relevé, hors période Covid. 36% expriment une dégradation et 9% font part d’une amélioration.

Les dirigeants se montrent également plus pessimistes qu’en août s’agissant de l’évolution anticipée à 3 mois : 30% anticipent une dégradation de leur trésorerie à court terme vs 10% une amélioration.

 

♦ Le solde d’opinion relatif aux délais de paiement des clients s’érode à nouveau après le point haut atteint fin 2023 ; il rejoint son niveau moyen historique. Celui relatif aux délais de paiement des fournisseurs se redresse légèrement. 

 

♦ Le financement de l’exploitation courante : 62% ont eu recours au crédit pour financer leur exploitation courante, une proportion moindre qu’en août dernier, sensiblement inférieure à sa moyenne de longue période.

21% déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant, une proportion qui s’accroît légèrement et se révèle supérieure à celle observée sur longue période.

⇒ L’investissement est en baisse.

43% déclarent avoir investi ou comptent investir en 2024, en baisse de 3 points par rapport au trimestre précédent et en fort recul sur un an (52% au T4 2023).
Les budgets d’investissement se réduisent également. 38% ont réduit leur budget, alors que 17% l’augmentaient.

 

♦ 75% investissent pour le renouvellement d’équipements usagés ou obsolètes, 63% pour la modernisation des équipements et installations. Les objectifs d’extension de capacité de production de vente ou d’accueil (29%) ou d’introduction de nouveaux produits et services (34%) sont en baisse.

Par contre, l’objectif de mise aux normes progresse (32% vs 26 un an auparavant). La montée en puissance régulière depuis 3 ans de l’objectif environnemental (37%) connait une hausse ce 4éme trimestre, et se trouve nettement plus élevé qu’avant la crise sanitaire.

 

73% ont ou auraient eu recours au crédit (-2 points par rapport au trimestre précédent). Parmi eux, 15% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les établissements de crédit, une proportion en baisse de 6 points sur un an. 

⇒ Les principaux freins à la croissance.

60% estiment que la demande bride leur activité (19 points de plus que la moyenne 2018-2023) ; parmi eux, 24% estiment que cette contrainte s’exerce d’ores et déjà, 53% l’anticipent. Suivent les difficultés de recrutement pour 44% ,mais c’est 5 points de moins que dans l’enquête réalisée en août et 10 points de moins que sur la moyennes 2018-2019.

Le niveau de la concurrence demeure le 3e frein à la croissance (30%) ; il est suivi par les coûts et les prix (25%), qui pèsent moins avec la baisse de l’inflation (-10 points par rapport au 4ème trimestre 2023).

Le niveau de réglementation spécifique à l’activité est perçu comme frein à la croissance par 19% (+4 points en un an).

 L’insuffisance de fonds propres n’est mentionnée comme frein à l’activité que par 14% des dirigeants (−3 points par rapport à la moyenne 2018-2023), tout comme la difficulté d’accès au financement (9%), du fait de la chute des investissements. et enfin, l’outil de production jugé sous-dimensionné (5% seulement).

Ajoutons les difficultés d’approvisionnement (48%, +5 points sur un trimestre), qui affectent fortement ou modérément l’activité (21%, et +2 points), mais 31% se disent non concernés par ces difficultés spécifiques. 

⇒ Face à l’incertitude économique et politique.

♦ 56% des répondants estiment l’impact négatif fort sur l’activité de leur entreprise (+5 points par rapport à l’enquête d’août), vs 36% léger (+2 points) et 8% inexistant (-10 points). Ceci étant, 34% et 46% des chefs d’entreprise qui avaient des projets d’investissement et/ou d’embauches comptent les maintenir en dépit de l’incertitude ; ces proportions sont en baisse de respectivement 10 et 5 points par rapport à l’enquête d’août. 45 et 35% respectivement prévoient de les reporter (soit +9 et +7 points), mais 21et 19% de les annuler (proportions quasiment stables).

 

Les 3/4 des dirigeants déclarent que les taux de prélèvements fiscaux et sociaux sur leurs entreprises n’ont pas baissé au cours des 10 dernières années ; 34% disent même qu’ils ont fortement augmenté, alors que 14% parlent d’une diminution ; 13% ne savent pas. 

 

Les dirigeants de PME d’au moins 10 salariés sont plus nombreux à constater une diminution modérée ou forte de leurs taux de prélèvements (19%) que ceux de TPE (13%) ; ces derniers sont plus nombreux à constater une hausse forte ou modérée (60%) que les dirigeants de plus grosses PME (56%).

Les entreprises de l’industrie rapportent des évolutions similaires à la moyenne tous secteurs confondus,14% ayant constaté une diminution de leurs taux de prélèvements en 10 ans contre59% une augmentation.

 

♦ Parmi les mesures fiscales les plus bénéfiques de ces dernières années, la baisse de l’impôt sur les sociétés est citée en 1er par 43%, suivie par l’extension des allègements de cotisations sociales employeur jusqu’à 2,5 SMIC (42%).

Les PME d’au moins 10 salariés citent plus souvent que les TPE la baisse de la cotisation sur la valeur ajoutée (27% contre 17).

9% citent encore la baisse de la taxe foncière et de la CFE sur les locaux industriels et 8% la suppression de la C3S pour les entreprises de moins de 19M€ de CA.

 

Les PME/TPE industrielles sont plus nombreuses à identifier l’extension des allègements de cotisations employeur jusqu’à 2,5 SMIC (53% vs 42). Elles sont également plus nombreuses que la moyenne à mentionner la baisse de la taxe foncière et de la cotisation foncière des entreprises (CFE) sur les locaux industriels (16% vs 9%) et la réduction de la CVAE (22% vs 19). 

 

Noter que les TPE sont plus nombreuses à ne pas identifier les mesures les plus bénéfiques pour elles (27% contre16).

 

♦ Sont mentionnés dans la catégorie «autres» : l’aide à l’apprentissage, le crédit impôt recherche, le crédit d’impôt innovation, la prime de partage de la valeur, la baisse de l’accise électricité, le prélèvement forfaitaire unique.

 

♦ Les mesures fiscales qui pénaliseraient le plus le développement de l’entreprise.

En 1er, l’impôt sur les sociétés (46%), puis les cotisations employeurs entre 1,2 et 2 SMIC (41%); et les impôts locaux (30%), ces 3 mesures étant en adéquation avec la baisse envisagée.

Par contre d’autres mesures sont souhaitées : les cotisations employeurs au-delà de 2,5 SMIC (26%) et les cotisations sociales entre 1 et 1,2 SMIC (20%), l’imposition sur les dividendes (23%) et celle sur les transmissions et succession (22%) et le crédit d’impôt recherche/innovation (7%).

 

Les PME d’au moins10 salariés considèrent les hausses des cotisations sociales entre 1,2 et 2 SMIC et au-delà de 2 SMIC davantage pénalisantes que les TPE (46% et 30%, soit +5points par rapport aux TPE) ; elles seraient aussi plus souvent handicapées par une remise en cause du crédit impôt recherche ou du crédit impôt innovation (15% vs pour les TPE). A l’inverse, les dirigeants de TPE redoutent plus souvent d’être pénalisés par une hausse de l’imposition des dividendes (24% v 10).

 

Les PME/TPE de l’industrie seraient relativement plus pénalisées que celles des autres secteurs par une hausse des cotisations entre 1,2 et 2 SMIC (51%), qui est d’ailleurs la principale modalité citée par ce secteur. Elles seraient également plus affectées par une réduction des crédits d’impôts (CIR/CII : 11% vs7) et et, dans une moindre mesure, par un alourdissement des impôts locaux (31% vs 30).

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/get_pdf/2679/barometre_pme_bpifrance_rexecode_2021t4_vf.pdf

SOMMAIRE

Rien de bien nouveau dans la conjoncture pour les TPE, mais une réelle attente en direction du nouveau gouvernement..

Méthodologie : échantillon de 1 006 dirigeants de TPE (0 à 19 salariés), interrogé entre le 16 septembre et le 7 octobre 2024. L’échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation.

Les entreprises réalisant moins de 50 000€ de chiffres d’affaires à l’année n’ont pas été interrogées (pourquoi cette limite alors que les chiffres d’affaires à ne pas dépasser pour rester dans le régime de la micoentreprise est de 188 700€ pour les activités de vente de marchandises, et de 77 700€ pour les prestations de services).

 

Etonnant le recours à l’embauche en nette hausse, le fait d’un rattrapage ?

⇒ La conjoncture.

♦ 52% (dont très 7% ) sont optimistes vis-à-vis de leur propre activité, mais 22% en ce qui concerne le climat général des affaires en France ; 17% sont très pessimistes pour leur propre activité.

Noter que les 3-5 salariés sont les plus pessimistes en ce qui concerne leur activité (54%) et 52% les sans salarié ; il en est de même pour l’activité commerce (61%), vs 32 pour la santé/éducation, 39 le BTP et 40 les HCR.

 

♦ 19% ont embauché du personnel depuis le 1er juillet 2024,ou envisagent de le faire d’ici le 30 septembre 2024, nettement plus que dans les mois précédents de 2024, voire plus qu’au cours de 2023, mais après 10 et 13% en avril et juin 2024. Un signe de reprise ou un rattrapage ? 

Rien d’étonnant à ce que les plus petites tailles soient les moins enclines à l’embauche (5% les sans salarié, 17 les 1-2 salariés vs 45 et 58 les 6 salariés et plus), alors qu’une grand nombre de ces embauches se fera en CDD à court terme.

Rien d’étonnant non plus à ce que les HCR soient de loin les plus propices à l’embauche (36%).

 

15% ont supprimé des postes pour cette même période : surprise, la caractéristique taille joue peu (entre 15 et 20%, notamment 14-15% pour les moins de 3 salariés et 16-20 pour les 3 salariés et plus). La suppression est plus marquante pour les HCR et les services aux personnes (20%) et  moins dans l’industrie (9), le BTP (11) et la santé/éducation (5).

 

♦ 18% rencontrent actuellement des difficultés financières plutôt importantes. Les 11-19 salariés en rencontrent le moins (11%) comme les sans salariés (15) et les services aux personnes le moins (10) vs 17 à 24 pour les autres activités. 

 

De ce fait, 22% envisageraient de cesser leur activité (8% dans les 3 mois et 14 dans les 6 mois).

⇒ L’actualité politique.

♦ Fait plutôt inhabituel, ils sont plutôt satisfaits de la nomination de Michel Barnier (57%), loin devant les autres éventuels candidats évoqués ; une tendance assez proche quelque soit la taille ou l’activité.

62% n’étaient pas inquiet par la situation politique en France, impliqués dans d’autres préoccupations au quotidien ; seuls 38% se disent soulagés d’avoir enfin un chef de gouvernement après 50 jours sans perspective politique.

 

Pourquoi cette satisfaction ?  75% l’estiment ouvert au dialogue, 73 compétent et 68 avec de l’autorité ; moins importants : le fait d’être proche des préoccupations des entreprises (61%), proche des préoccupations des Français (57), capable de réformer le pays (54) et capable de rassembler les Français (54).

Et 51% sont inquiets d’une potentielle motion de censure à l’encontre du gouvernement.

 

Les sujets sur lesquels doivent œuvrer en priorité le Premier ministre et son gouvernement.

– A propos des personnes au plus proche de leur situation : le pouvoir d’achat des ménages (35% toutes citations) et la sécurité des personnes et des biens (24),

– En ce qui concerne la dynamique économique : la dette de la France (25%), l’emploi et le développement économique (23), la compétitivité des entreprises (20)

– Et les autres grands problèmes : la santé (21%), l’éducation (17), l’immigration (14), l’environnement, le climat (10), l’action sociale et la solidarité (8).

 

♦ Quelles propositions fiscales prioritaires ?

– En direction des entreprises : réduction des cotisations patronales sur les salaires (32% toutes citations), augmentation des aides aux TPE et PME (21), renforcement de la lutte contre l’absentéisme (19), réduction des taxes professionnelles (17), hausse de l’impôt société pour augmente les recettes fiscales (7), soutien au crédit d’impôt pour l’innovation et la recherche,

– Plus globalement : réduction de l’impôt sur le revenu pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages (21%) et réduction de la TVA sur les biens de première nécessité (21).

 

♦ Les principales craintes pour les mois qui viennent.

– En 1er lieu, le ralentissement de l’activité de leur entreprise (44% toutes citations dont en 1ere citation 27), 

L’emploi et le marché du travail : des tensions sociales (33% dont 19), une hausse du coût du travail (17 vs 6), des difficultés à recruter (16 vs 7), 

– La viabilité et le développement des entreprises : l’augmentation des prix (33% vs 17), le ralentissement des investissements (18 vs 7), la réduction des aides aux entreprises (14 vs 6), l’allongement des délais de paiement clients (13 vs 6), des difficultés d’approvisionnement (7 vs 3).

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-barometre-de-conjoncture-des-tpe-vague-77/

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