Archives annuelles : 2023

Publications des abonnés à la note d’analyse.

Noter la publication mensuelle du Rameau d’avril 2023 , avec notamment au sommaire : 

-Placements solidaires : le label Finansol célèbre ses 25 ans,

-Baromètre de l’Entrepreneuriat Social 2022 de Convergences ,

– Guide Mentorat pour les entreprises,

-Réforme des retraites et maintien en emploi des seniors : le mécénat de compétences pourrait-il être une des solutions ?

 

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2023/03/Bulletin-ISC-LR-BAD-N57-Avril-2023.pdf

SOMMAIRE

3 millions d’embauches envisagées en 2013, dont 54% en CDI.

Méthodologie : l’enquête BMO 2023 a été réalisée entre octobre et décembre 2022 dans les 13 régions métropolitaines et 5 départements d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte).

Sur les 2 448 787 établissements entrant dans le champ de l’enquête, 1878 681 ont ainsi été interrogés, par voie postale, web ou téléphonique. Un dispositif spécifique permet d’interroger les plus grands groupes, afin de prendre en compte leur politique de recrutement centralisée. Au global, 423 918 réponses ont été collectées et exploitées pour la France entière, Les résultats ont ensuite été redressés.

 

Le nombre de projets de recrutement augmente dans les établissements de moins de 10 salariés (+4,9%), et diminue dans les autres tailles d’établissements.

 

Les employeurs anticipent une hausse sensible des difficultés de recrutement par rapport à 2022 (61% contre 58% en 2022). Cette hausse des difficultés concerne quasiment tous les secteurs d’activité. Elle concerne autant les petites structures (+3,4 points pour les établissements de moins de 10 salariés) que les établissements de plus de 200 salariés (+4,6 points).

⇒ Qui embaucheraient ?

♦ Au global

En 2023, les employeurs déclarent un volume d’intentions d’embauche de 3,04 millions, soit un volume équivalent à celui de 2022 (-0,2%). elles étaient 2,693 millions en 2019 et 1,613 million en 2013.

 

Le nombre moyen de projets par établissement recruteur augmente de 3,94 en 2022 à 4 en 2023. Le nombre de projets de recrutement augmente dans les établissements de moins de 10 salariés (+4,9%), et diminue dans les établissements de 10 à 49 salariés (-4,4%), de 50 à 199 salariés (-2,3%), et de plus de 200 salariés (-8,4%).

 

28% des 0-9 salariés ont l’intention d’embaucher en 2023, 55% des 10-49 salariés, 80% des 50-99 salariés, 89% des 200 salariés et plus. 

 

♦ Selon les activités

Avec 1,16 million de projets, en hausse de 1,8% entre 2022 et 2023, le secteur des services aux particuliers demeure le premier recruteur (38,3% des intentions d’embauche). Le secteur des HCR déclare des intentions d’embauches en augmentation de 8,3% par rapport à 2022. Le secteur de l’industrie affiche une légère progression des intentions d’embauche (+0,8%).

Les intentions d’embauche baissent dans les autres secteurs : -0,3% dans les services aux entreprises, -1,5% dans la construction, -3,1% dans le commerce (avec des différences entre le commerce et la réparation automobile qui envisage 10% d’embauches en plus par rapport à 2022, et le commerce de détail, qui affiche une baisse de 5,3% de ses intentions d’embauche), et -4,5% dans l’agriculture.

 

♦ Pourquoi faire ?

37% des projets de recrutement pour 2023 visent à faire face à un surcroît d’activité ponctuel, 30% le remplacement de salariés partis définitivement, 23%  les recrutements liés à une nouvelle activité et 9% à des remplacements suite à des absences ponctuelles de salariés.

 

♦ Avec quels types de contrats ?

En 2023, 54% des projets de recrutement anticipés correspondent à des CDI, une proportion identique à celle de l’année 2022, pour remplacer des salariés partis définitivement (les 2/3), ou pour répondre aux besoins d’une nouvelle activité.
À l’inverse, les CDD sont plus utilisés pour répondre à un surcroît d’activité (41%), ou à un remplacement pour absence ponctuelle (13%).

 

Les employeurs anticipent 2,20 millions de recrutements non saisonniers en 2023, en hausse de 2,6% par rapport à 2022, soit 55 600 projets alors que les projets de recrutement saisonniers ont baissé de 6,9%. 

⇒ Difficultés de recrutement

♦ Les raisons des difficultés de recrutement

-48% une rémunération trop faible, pas assez attractive (construction, HCR, services aux personnes),

-44% la concurrence d’autres entreprises (activités informatiques, activités spécialisées, scientifiques et techniques), 

-30% la technicité du poste proposé (Industrie, activités informatiques, activités financières et assurance, adm. publique, enseignement), 

-30% la pénibilité du travail, le risque du métier (HCR, santé et action sociale), 

-18% les horaires décalés ou trop importants (commerce de détail, HCR, transport et entreposage, santé et action sociale), 

-16% l’image de l’entreprise, du secteur ou du métier (santé et action sociale),

-14% la nature ou la durée du contrat (arts, spectacles, activités récréatives), 

-14% l’accès au lieu de travail (HCR, activités associatives, santé et action sociale).

 

♦ Les raisons des profils inadéquats des candidats

-63% le manque de motivation des candidats (HCR, ouvriers non qualifiés), 

-63% le manque d’expérience professionnelle,
-52% l’insuffisance de formation, de diplômes (activités associatives, santé et action sociale),
-49% le manque de compétences techniques (hors informatique),
-39% la présentation, le relationnel (commerce de détail, HCR), 

-30% l’éloignement géographique (activités associatives, services aux personnes),
-21% les difficultés à s’exprimer à l’écrit ou à l’oral (commerce de détail, activités immobilières), 

-16% des périodes de chômage importantes (HCR),

-14% le manque de compétences bureautiques et/ou informatiques (activités informatiques, activités immobilières).

⇒ Les solutions

Près de la moitié des employeurs rencontrant des difficultés de recrutement ont eu recours à des profils différents de ceux recherchés initialement.

 

♦ Pour résoudre les difficultés de recrutement rencontrées, 58% des établissements déclarent avoir fait appel à Pôle emploi et 56% ont formé des candidats venant de l’extérieur. 45% ont recouru à des profils de candidats différents, 45% ont formé des salariés déjà présents dans l’entreprise, 43% ont eu recours à des heures supplémentaires et 41% ont embauché moins que prévu ou ont différé une partie de leurs embauches ; les autres solutions mises en œuvre sont le recours à d’autres types de contrats (31%), ou la sous-traitance (17%).

 

♦ Par ailleurs, pour améliorer leurs chances de recruter, 36% déclarent avoir augmenté la rémunération proposée (48% pour ceux ayant rencontré des difficultés de recrutement contre 26% n’en ayant pas rencontré). 35% estiment également avoir amélioré leurs conditions de travail (40% pour ceux ayant rencontré des difficultés de recrutement contre 31% pour les autres).

 

Pour en savoir davantage : https://statistiques.pole-emploi.org/bmo

SOMMAIRE

Le mécénat d’entreprises se développe.

Le mécénat, s’il est principalement financier, peut être aussi de compétences. 

 

Depuis 2010, le montant des dons déclarés auprès de l’administration fiscale a été multiplié par 2,3 (passant de 984M€ à 2,298Md€ en 2022) et le nombre d’entreprises par 3,8 (passant de 28 000 à 108 000).

 

♦ Quelles entreprises participent au mécénat ?

En 2020, les TPE et PME sont les plus nombreuses parmi les mécènes (respectivement 68,3 et 30,1%) mais leur contribution en valeur est modeste (7 et 18,9%). Les grandes entreprises contribuent à hauteur de 47,4% et les ETI de 26,7).

 

♦ Dans quels domaines prioritaires ?

-24% l’éducation
-22% la culture et le patrimoine
-21% le social
-11% la santé
-9% l’environnement
-5% le sport
-4% la solidarité internationale
-3% la recherche scientifique et l’enseignement supérieur
-1% la défense des droits

 

69% des fonds vont à des structures privées.

 

♦ De quel type de mécénat parle-t-on ?

88% concernent un mécénat financier, 25% du mécénat en nature et 7% du mécénat de compétences.

 

32% des entreprises des entreprises mécènes ont été impactées par la crise sanitaire : 16% ont diminué leur budget, 11% ont redéfini leurs axes d’intervention, mais 8% ont connu une amplification des actions menées suite à un effet positif de la crise.
Les perspectives à 2 ans restent positives, et ce quelle que soit la taille de l’entreprise : 74% un budget alloué stable, 19% en hausse et 3% en baisse.

 

♦ Pourquoi les entreprises font-elles du mécénat ?

49% pour incarner les valeurs de l’entreprise, 35% pour valoriser son image et sa réputation, 31% pour renforcer son ancrage territorial.

 

Stratégie de mécénat : quelles priorités ?

-33% articuler davantage les stratégies de mécénat et de RSE,
-25% développer le mécénat de compétences (43% renforcer les liens avec les acteurs
du territoire, 42% Impliquer les collaborateurs dans les actions de mécénat, 40% fédérer les
collaborateurs), 
-21% proposer un accompagnement extra-financier, 
-20% agir avec d’autres entreprises,
-18% structurer une démarche d’évaluation,
-14% développer le mécénat à l’international.

 

Pour en savoir davantage : https://admical.org/contenu/barometre-du-mecenat-dentreprise-2022

SOMMAIRE

Les défaillances au 1er trimestre 2023 sont en forte hausse, rejoignant le niveau de 2019.

Méthodologie : Altares collecte l’ensemble des jugements auprès des greffes des Tribunaux de Commerce de métropole et d’outre-mer. La date de défaillance retenue est celle de l’ouverture de la procédure, c’est-à-dire la date du jugement et non pas la date à laquelle ce jugement a été publié dans un journal d’annonces légales ou au B.O.D.A.C.C. 

La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal Judiciaire. 

Noter qu’en moyenne 60% des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40% le sont en année N+1 voire N+2.

 

Les entreprises aux tailles de 10 salariés et plus et de 6 à 15 ans sont parmi les plus touchées par les défaillances, ce qui est nouveau.

⇒ Un rappel tout d’abord sur le flux des défaillances entre 2013 et 2022 

Celles ci chiffraient en moyenne à 63 471 entre 2013 et 2015, puis ont diminué au fil du temps pour atteindre 52 144 en 2019 (base pour une partie de notre comparaison dans la suite du document) ; les années covid, avec les appuis gouvernementaux aux entreprises, ont fait chuter ces chiffres entre 32 280 en 2020 et 28 371 en 2021 : mais la reprise économique et la crise énergétique a vu la remontée du nombre de défaillances à 42 514 en 2022.

⇒ Alors qu’en est-il globalement au 1er trimestre 2023 ?

La hausse entre 2022 et 2023 pour ces 1ers trimestres a atteint 43,6%, mais seulement 1,2% si l’on compare au 1er trimestre 2019.

Alors que chaque nature de défaillance a évolué de façon proche entre 2022 et 2023 (entre 39,5 et 41,9%), à l’exception des règlements judiciaires (+49,9%), l’évolution 2019/2023 manifeste une forte baisse des règlements judiciaires vs une hausse des liquidations (-19,2% vs 9,1).

Noter que les emplois menacés ont nettement augmenté, tant entre 2022 et 2023 (+95%) qu’entre 2019 et 2023 (+33%).

⇒ Entrons plus avant dans la taille et l’ancienneté des défaillantes

En termes de taille, ce sont les 10-49 salariés qui ont connu les plus fortes évolution négatives tant entre 2019 et 2023 (+27 et 32%), comme entre 2022 et 2023, en liquidation comme en redressement. Les moins de 3 salariés ont des hausses plus fiables ; ce sont aussi celles qui sollicitent plutôt moins le processus de défaillance, même si elles demeurent nombreuses à y venir.

En termes d’ancienneté, les moins de 3 ans sont en net retrait au regard de 2019, comme de 2023, alors que les 3 ans et plus et notamment les 6-15 ans font état de fortes hausses, en liquidation comme en redressement.

⇒ En termes d’activité

Certaines activités, portées par le marché, connaissent des fortes hausses en défaillance comme les activités financières, l’informatique, comme d’autres plus sensibles à la consommation des ménages et à la baisse de leur pouvoir d’achat  (coiffure, restauration…) ;  des activités comme l’agriculture, l’industrie, la construction, la santé/éducation, voire les services aux entreprises connaissent une plus grande stabilité.

⇒ Quid de l’évolution au sein des régions ?

Le taux de liquidation est plus faible dans les DOM, en Corse, en Paca et en Centre Val de Loire, et le plus élevé en Ile-de-France.

Certaines régions ont connu des hausses importantes comme la Corse, la Nouvelle Aquitaine, les Hauts-de-France, voire les Pays de Loire. Noter la faible hausse des défaillances dans les DOM.

 

Pour en savoir davantage :  https://www.altares.com/fr/publications/etudes-defaillances-sauvegardes-entreprises/

 

 

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Les attentes des jeunes en grandes écoles de management.

Méthodologie : Cette étude s’appuie sur les résultats de 2 enquêtes par questionnaires auprès d’étudiants de grandes écoles de management : 1ére vague d’enquête 3 481 répondants (49% de femmes et 51% d’hommes), 2éme vague d’enquête : 2 616 répondants (45% de femmes et 55% d’hommes). Une pondération sur le sexe et le type d’admission a été effectuée pour rétablir l’équilibre entre les caractéristiques des répondants et les populations ciblées.

 

Si les opinions des jeunes de grandes écoles peuvent paraitre quelque peu utopistes, elles n’en révèlent pas moins un réel souci du collectif, au-delà d’une approche strictement managériale.

⇒ Attentes des étudiants vis à vis de leur formation

♦ 93% donnent une priorité sur le présentiel. Leur campus est perçu d’abord comme un lieu de vie et de rencontres (44%), un lieu d’apprentissages (35%), et moins celui d’espaces collaboratifs propices à la créativité (4%), d’espaces dédiés au travail associatif (3%) ou d’ espaces dédiés aux activités sportives (2%).

 

♦ 95% des étudiants considèrent la variété des expériences (pédagogiques, associatives, professionnelles) comme un accélérateur d’apprentissage. Ces expériences apprennent :

-L’agilité et la créativité : ne pas s’enfermer dans une manière de raisonner, s’adapter à la situation, et développer les moyens en conséquence ; quand les expériences sont variées, on doit fournir un effort pour pouvoir créer des liens entre ce que l’on apprend et comment l’appliquer. 
-L’esprit critique : la diversité des enseignements permet d’avoir un regard plus ouvert, plus critique, plus qualitatif,

-La collaboration : créer des liens et apprendre à mieux travailler en collaboration.

 

La vie associative est perçue comme une opportunité de développer d’autres compétences que celles enseignées en cours (34%), un engagement de conviction (28%), une manière de sociabiliser avec d’autres étudiants (21%), une opportunité de mettre en pratique les connaissances académiques vues en cours (6%), un carnet d’adresses professionnelles (5%) et un atout dans le CV (4%).

 

♦ Concernant la prise en compte des enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux du monde moderne dans les activités individuelles et celles des entreprises, les thématiques liées à ces enjeux doivent être enseignées pour 60% des femmes et 42% des hommes.

 

♦ Le rôle des enseignants : transmettre des savoirs et savoir-faire (52% les hommes et 50 les femmes), développer des savoir-être (33% les femmes et 28 les hommes), faciliter l’insertion dans la vie professionnelle (15 et 14%), développer la motivation (5 et 3%). 

⇒ La vie professionnelle

89% des jeunes considèrent une carrière comme une aventure collective plutôt qu’individuelle (92% des femmes et 86% des hommes).

 

♦ Les transformation managériales attendues (par ordre décroissant)

-Prendre en compte le bien-être des collaborateurs, un management plus humain,
-Favoriser la collaboration au sein de l’entreprise, la cohésion,
-Revoir l’organisation de la hiérarchie, mettre en place des organisations en mode projets,
-Adapter les pratiques managériales aux enjeux sociétaux,
-Rendre l’organisation du travail plus flexible, plus libre,
-Autoriser la créativité des collaborateurs, la capacité d’apprendre, la prise de responsabilité.

 

De fait 1 jeune sur 2 juge très importante l’ambiance de travail pour le choix de leur premier emploi (53% des femmes et 47% des hommes). 80% jugent important le travail en auto management, la responsabilité totale des missions confiées.

 

Leur carrière est pilotée par soi-même (89%) et non par un employeur ; elle repose sur la capacité à rebondir après un échec et se construit en saisissant des opportunités ; elle sert d’abord les performances de son entreprise (61%) avant de servir son ambition.

 

Pour en savoir davantage : Publications NewGen | EDHEC BUSINESS SCHOOL

 

SOMMAIRE

Formation des chômeurs longue durée.

Le plan gouvernemental n’a pas réussi son pari d’insérer plus de chômeurs longue durée dans les entreprises.

 

Principales caractéristiques des Demandeurs d’emploi de longue durée (DELD) : à fin juillet 2022, ils sont 1 181 362 dont 50,7% d’hommes, 22,5% de moins de 35 ans, 44,4% de 35 à 54 ans, 33% de 55 ans et plus. 56,5% ont un niveau de formation au plus égal au CAP/BEP, 19,2% au bac, et 24,3% à un diplôme du supérieur. 16,9% résident en QPV.

Entre 2019 et 2022, leur nombre a diminué chez les hommes comme chez les femmes de 15% ; il a diminué de 17 à 20% chez les 25-54 ans, de 10% chez les 55-64 ans et augmenté de 44% chez les 65 ans et plus (ils ne sont que 57 000 en juillet 2022 soit 4,8% des DELD).

 

Le «plan DELD» visait à permettre de profiter d’un contexte économique très favorable pour diminuer rapidement le nombre de chômeurs de longue durée, en orientant une part d’entre eux vers les secteurs d’activité les plus en demande de main-d’œuvre. Pour ce faire, l’approche retenue misait sur la simplicité :

 

-Un ciblage du public reposant sur un seul paramètre : la durée d’inscription à Pôle emploi en août 2021 (1 534 000 personnes, en réalité 1 122 000) : le plan de contact a produit des effets qualitatifs : radiation de 53 000 chômeurs et un renforcement de l’intensité d’accompagnement. 

 

Un opérateur principal avec Pôle emploi avec un accompagnement par des conseillers vers des sessions de remobilisation, et des formations les plus adaptées (formations préalables au recrutement sur un poste identifié par l’entreprise, périodes de mises en situation en milieu professionnel, des contrats de professionnalisation et, pour les cadres, des sessions mises en œuvre par l’Apec.

Le plan de contact a conduit à un doublement du nombre de contacts par conseiller par rapport à 2019 (8,6 contacts en 2021 contre 4,8 en 2019) et à une réduction de moitié du délai moyen entre deux contacts (37 jours en 2021 contre 74 en 2019). 

 

Noter qu’entre 2019 et 2022, sur en moyenne 1 280 000 chômeurs LD, les 2/3 ont bénéficié d’un accompagnement guidé (un appui régulier dans leur recherche par des changes physiques, téléphoniques ou par e-mail), 22% d’un accompagnement renforcé pour les plus éloignés de l’emploi, 12%  par des contacts essentiellement dématérialisés pour les plus autonomes et proches du marché du travail.

 

-Et l’absence d’objectif de résultat.  

 

Il comportait quelques innovations : un «parcours emploi-santé» pour mieux prendre en compte les difficultés de santé des DEDL dans la recherche d’emploi, le versement d’une prime de 1 000€ aux demandeurs d’emploi entrant dans les formations préalables au recrutement, le versement d’une aide à l’embauche de 8 000€ pour les employeurs (contrat de professionnalisation) et la mise en place d’un «challenge national» permettant aux agences de Pôle emploi de proposer des initiatives de terrain prometteuses et d’en financer les meilleures.

 

Pour mettre en œuvre ce plan, l’État avait prévu une enveloppe de plus de 400 M€ pour financer les aides, prestations et formations, ainsi qu’un renfort temporaire de 700 équivalents temps plein (ETP) afin d’animer des actions collectives au bénéfice des DEDL. 

 

Pôle emploi a mis en place un pilotage national tout en laissant aux équipes d’appui une marge de manœuvre d’adaptation aux réalités locales.

Ce choix s’est avéré pertinent. La quasi-totalité de la cible des DEDL a été contactée dans le délai annoncé. Un plus grand nombre d’actions de mobilisation a été réalisé en faveur des DELD par rapport à 2019, année prise pour référence au titre de la période précédant la crise sanitaire. La part des DELD dans les entrées en formations préparatoires à l’emploi, en particulier dans les préparations opérationnelles à l’emploi individuelles (POEI), a augmenté. Par ailleurs, la mise en œuvre du «challenge national» a permis aux agences de faire remonter leurs propositions et d’engager leurs expérimentations. Enfin, le nombre d’accompagnements proposés par l’Apec a doublé.

 

Pour autant, plusieurs dispositifs n’ont pas été mobilisés à la hauteur prévue :

-Le nombre des immersions en milieu professionnel est en baisse de 11% par rapport à 2019,

-L’incitation financière à l’embauche de DELD en contrat de professionnalisation a été peu utilisée,

-L’objectif de 35 000 actions de mobilisation n’a pas été atteint ; les «packs de remobilisation», se sont heurtés à des taux d’absence importants. Au total, le budget prévu n’a été consommé qu’à hauteur de 33%,

-L’atelier « valoriser son image professionnelle » (VSI) : sur les 13 000 ateliers supplémentaires budgétés, moins de 3 000 ont été réalisés,
-La prestation « Prépa-compétences », mise en œuvre par l’Afpa n’a pas été consommé.

A fin 2022 environ 4 500 embauches en contrat de professionnalisation ont eu lieu pour une cible de près de 30 000 ; les crédits alloués ont été exécutés à hauteur de 15% seulement ; de fait, les contrats de professionnalisation n’ont pas fait l’objet d’une forte mobilisation des conseillers. De plus, l’incitation financière de 8 000€, versée aux employeurs n’a pas suffi à modifier leur comportement préférant, pour une aide d’un montant équivalent, celle pour le public jeune (mesures du plan «1 jeune, 1 solution»).

 

En l’absence d’objectif de résultat (notamment en matière de retour à l’emploi), assigné au plan et faute d’une définition de la méthodologie d’évaluation, il sera difficile de mesurer l’efficacité des actions menées. 

 

Si les outils proposés en début de parcours d’accompagnement ont été bien mobilisés, les dispositifs orientés plus directement vers l’accès à l’emploi ont été peu consommés. La très forte sous-consommation de l’enveloppe prévue pour les contrats de professionnalisation conduit à un taux global d’exécution du budget prévisionnel de 33% vs 58% pour les autres dispositifs.

 

Pour en savoir davantage : Le plan en faveur des demandeurs d’emploi de longue durée | Cour des comptes (ccomptes.fr)

SOMMAIRE

Guides

“GUIDE PRATIQUE RGPD :  SÉCURITÉ DES DONNÉES PERSONNELLES”, CNIL, lu avril 2023

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“DONNÉES SOCIALES DE LA BRANCHE DES SERVICES DE L’AUTOMOBILE, édition 2022”, ANFA, avril 2023

“Analyses & Perspectives 2022-2023 : ARTISANAT COMMERCE SERVICES & SANTÉ”, CER France, lu avril 2023

“Les relations école-entreprises entre partage des tâches et co-construction”, Cereq Bref N°436, lu avril 2023

“Les embauches se replient de nouveau au 4e trimestre 2022”, Dares Indicateurs N°21, avril 2023

“Insertion professionnelle des apprentis de niveau CAP à BTS : un an après leur sortie d’études en 2021, 70% sont en emploi salarié dans le secteur privé en juillet 2022”, Dares Résultats N°19, mars 2023

“LES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ: ÉTAT DES LIEUX À LA FIN DE LA PHASE 4”, DGE, les Thémas N°9, mars 2023

“Les opérateurs du commerce extérieur, année 2022”, Douanes, avril 2023

“Femmes et entrepreneuriat, quels sont les freins ?“, France Active, avril 2023

“Comprendre le statut de jeune entreprise innovante (JEI) en cinq questions”, Bercy Info, mars 2023

“LE MARCHÉ DES BRASSERIES INDÉPENDANTES”, SYNDICAT NATIONAL DES BRASSERIES INDÉPENDANTES, lu avril 2023,

“Social entrepreneurship and youth”, EC, Flash Eurobarometer 513, mars 2023

SOMMAIRE

56% avaient un objectif de recrutement : 27% l’ont atteint complètement, 17% partiellement et 12% pas du tout. 

Méthodologie : échantillon de 1 013 dirigeants d’entreprise interrogé par téléphone entre le 9 et 17 mars. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

Suite au redressement, en ce qui concerne les tailles d’entreprise, 68% n’ont pas de salarié, 27% de 1 à 9 salariés, 4% des 10 à 49 salariés et 1% davantage, ce qui induit les résultats.

 

Les salariés recherchés au sein des petites entreprises sont surtout des employés en CDI.

⇒ Les recrutements au cours des 12 derniers mois

N’avaient notamment pas prévu de recruter : les 1-9 salariés 49%, l’industrie 52%, alors que les 10 salariés et plus avaient prévu de le faire (84 et 96%), tout comme la construction (61%) et les services (58%). 

Y sont complétement parvenu les services 34%, alors qu’y sont le moins parvenus complétement la construction (17%).

 

♦ Les profils recherchés au cours des 12 derniers mois :

-60% des postes d’employés (80% le commerce, 67% les services),

-32% des ouvriers (86% la construction, 67% l’industrie et par ailleurs les entreprises de 50 salarié ou plus 58%),

-15% des alternants,

-11% des postes d’encadrants (22% l’industrie, 35% les 50 salariés et plus).

Les employés, les alternants ont été plus facilement trouvés (objectif complément atteint) que les ouvriers (échec et objectif partiellement atteint plus fréquents) et les postes d’encadrants.

 

♦ Les postes proposés

 

80% des CDI (92% dans l’industrie, 88 dans la construction, 95% chez les 50 salariés et plus) et 18% des CDD (27-29% chez les 10 salariés et plus). la difficulté de trouver des CDI a été plus grande que pour les CDD.

83% recrutaient à temps complet.

 

♦ Le  niveau de diplôme recherché :

 

-47% au plus le CAP/BEP, dont 21% des sans diplôme (39% pour l’industrie, 44% les 50 salariés et plus) et 31% ceux de niveau CAP/BEP (54% la construction),

-32% des bac à bac +2 (41% les services, 48% les 50 salariés et plus), plus facilement trouvés,

-17% des bac+3 licence, master ou ingénieur (27% les services, 33% les 50 salariés et plus),

-21% disent que le niveau de formation n’a pas d’importance.

⇒ Pourquoi les objectifs de recrutement n’ont pas été atteint et les conséquences.

♦ Ce qui a trait au contexte :

-Pour 60% les profils recherchés sont trop rares dans leur bassin d’emploi (70% l’industrie),

-Pour 21% la concurrence des entreprises dans le bassin d’emploi,

-Pour 10% il y a trop d’aides pour les personnes sans emploi, ce qui n’incite pas au travail.

 

 ♦ Ce qui a trait aux candidats :

-Pour 26% les profils des candidats n’étaient pas satisfaisants (33% la construction, mais 18 les 50 salariés et plus),

-Pour 21% les attentes des candidats étaient trop importantes,

-Pour 12% le comportement des candidats n’était pas adapté,

 

♦ Ce qui a trait à l’entreprise :-

-Pour 17% le secteur de l’entreprise manque d’attractivité (25% le commerce), voire l’entreprise elle-même (4%),

-Pour 16% les salaires proposés sont trop faibles,

-Pour 12% les postes à pourvoir manquent d’attractivité,

-Pour 5% le manque de ressource en interne pour gérer le recrutement.

 

♦ Les conséquences de cette non atteinte des objectifs :

-Pour 59% la fatigue des équipes (69% les 50 salariés et plus),

-Pour 38% une désorganisation du fonctionnement de l’entreprise (48% le commerce, 46% l’industrie),

-Pour 31% les renoncements à accepter des clients, des commandes (42% la construction, 39% l’industrie), une perte de clients (26%),

-Pour 28% une perte de rentabilité de l’entreprise (38% l’industrie), 

-Pour 24% un allongement des délais de production (37% l’industrie et 36% la construction), et 11% une baisse de la qualité de la production.

⇒ Concernant la conjoncture,

L’indicateur de l’optimisme continue d’augmenter lentement (+3 points par rapport au mois dernier et +5 points par rapport à décembre 2022) : 66% se déclarent confiants (71% les services, 75% la construction, 79% les 50 salariés et plus, mais 54% le commerce).

11% envisagent d’augmenter le nombre de leurs salariés (21% l’industrie et 18% la construction, 35 et 40% les plus de 10 salariés).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/sites/g/files/mwbcuj1451/files/2023-04/GCE%20vague%20de%20mars%202023.pdf

 

SOMMAIRE

Immigration : données sur les primo-arrivants et sur les descendants d’immigrés.

Source : une édition annuelle de l’Insee sur les immigrés (198 pages)

 

Les primo-arrivants hommes, comme les descendants d’immigrés et les Français de souche sont largement en emploi (autour de 70%).  

⇒ Quelques données chiffrées

La population de la France chiffre 67,6 Millions dont 7 millions la population immigrée (dont 2,5 millions naturalisés Français), 0,8 million d’étrangers nés en France  et 1,7 million de personnes nées Françaises à l’étranger. 

Parmi les 7 million d’immigrés, la moitié vient d’Afrique : 2,038 millions viennent du Maghreb (29%), 1,272 million d’Afrique sub-saharienne (18%) ; par ailleurs, les autres immigrés sont  2,304 millions en provenance d’Europe (33%) dont 1,130 million d’Europe du sud (16%), puis 0,945 million d’Asie (13,5%), et 0,404 million d’Amérique et Océanie (6%). 

 

En 2019, 385 000 personnes sont entrées en France. Parmi elles, 90 000 sont nées en France, 23 000 sont nées Françaises à l’étranger et 272 000 sont immigrées, dont 112 000 d’Afrique, 90 000 d’Europe, 41 000 d’Asie et 30 000 d’Amérique ou d’Océanie.

Leur âge médian est de 25 ans ; les hommes sont 51% : les diplômés du supérieur 50% (intégrant les étudiants) et les sans diplôme 19%. 

 

A titre de comparaison, en 2019, 254 000 étrangers sont entrés en France, 265 000 en Italie, 603 000 au Royaume‑Uni, 666 000 en Espagne et 727 000 en Allemagne.

Sur 3,452 millions de titres de séjour en vigueur au 31 décembre 2021, 36% ont un motif familial, 26% un renouvellement de plein droit, 14% un motif humanitaire, 8% un motif économique,  7% des étudiants.

⇒ Les primo-arrivants

Les immigrés ayant obtenu un titre de séjour pour étudier en France sont exclus du champ de cette étude. Parmi les primo‑arrivants ayant obtenu un titre pour un motif économique, humanitaire ou familial, 8% des hommes et 10% des femmes poursuivent des études un an après l’obtention de leur premier titre de séjour ; une majorité d’entre eux (68% des hommes, 75% des femmes) suivaient des études avant de quitter leur dernier pays de résidence. 

 

En 2019, 73% des hommes primo‑arrivants de 18 à 65 ans ayant obtenu un premier titre de séjour pour motif familial, humanitaire ou économique en 2018 déclarent occuper un emploi, contre 37% des femmes. 

 

*Les hommes sont en grande majorité en emploi à temps plein (60%) et plus rarement à temps partiel ou exerçant un « petit boulot » (13%). La part de femmes en emploi à temps complet est de 20% ; 16% travaillent à temps partiel ou font des « petits boulots » ; elles sont bien plus souvent inactives (hors étudiantes) que les hommes (37% contre 4).

L’emploi à temps complet est majoritaire pour les hommes, compris entre 55% pour les primo‑arrivants originaires d’Afrique hors Maghreb et 62% pour ceux originaires d’Asie ou du Maghreb.

 

*Noter qu’un an après la délivrance de leur titre de séjour, les personnes admises pour motif économique occupent très souvent un emploi (92% pour les femmes, 95% pour les hommes), la plupart du temps à temps plein (79% pour les femmes, 90% pour les hommes) : une partie des titres délivrés pour motif économique est en effet conditionnée par l’obtention préalable d’une autorisation de travail.

 

*À l’obtention de leur premier titre de séjour, 31% des primo‑arrivants sont en France depuis moins de 2 ans et près de la moitié depuis au moins 4 ans, dont 15% depuis au moins 9 ans. Le travail en temps complet pour les hommes augmente avec l’ancienneté de leur présence sur le territoire au moment où est délivré leur titre de séjour. 

 

Les femmes primo‑arrivantes sont plus diplômées que leurs homologues masculins : 37% détiennent un diplôme du supérieur (11 points de plus que les hommes) ; 23% n’ont pas de diplôme, contre 31% pour les hommes. Pourtant, les femmes primo‑arrivantes sont moins souvent en emploi à temps complet que les hommes.
Parmi les personnes originaires de l’ensemble Amérique-Océanie-Europe, 51% des femmes sont titulaires d’un diplôme universitaire, contre 43% des hommes.

 

*Pour les hommes, l’emploi est la situation la plus fréquente quel que soit le niveau de diplôme ; un haut niveau de diplôme ne donne pas significativement plus de chances d’être en emploi. 

 

*Les motifs familiaux sont majoritaires et représentent 74% des premiers titres délivrés aux femmes primo‑arrivantes et 47% de ceux délivrés aux hommes. Ces derniers sont plus souvent admis pour motif économique (29%, contre 9% des femmes). Un an après la délivrance de leur titre de séjour, les personnes admises pour motif économique occupent très souvent un emploi (92% pour les femmes, 95% pour les hommes), la plupart du temps à temps plein (79% pour les femmes, 90% pour les hommes) : une partie des titres délivrés pour motif économique est en effet conditionnée par l’obtention préalable d’une autorisation de travail, donc délivrée à des personnes ayant déjà obtenu un emploi.

 

18% des femmes admises pour motif familial ont eu un enfant durant leur première année en France, contre 3% des femmes admises pour motif économique. Les personnes admises pour motif économique sont en grande majorité sans enfant et vivent sans conjoint.

*Les immigrés vivant en France en 2021 et ayant terminé leurs études initiales ont, dans l’ensemble, des niveaux de diplôme moins élevés que l’ensemble de la population : 38% des immigrés âgés de 30 à 64 ans n’ont aucun diplôme (ou au plus un brevet des collèges ou équivalent), contre 16% des personnes non immigrées. Cependant, les immigrés sont aussi souvent diplômés de l’enseignement supérieur long (bac+3 ou plus, 24%) que les non‑immigrés (25%).

 

Comme dans l’ensemble de la population, le niveau de diplôme des immigrés augmente au fil des générations. Parmi les immigrés vivant en France en 2021, 31% de ceux âgés de 30 à 39 ans n’ont aucun diplôme et 43% possèdent un diplôme de l’enseignement supérieur, contre respectivement 44% et 25% de ceux âgés de 50 à 64 ans.

Plus de la moitié des immigrés européens hors Europe du Sud possèdent un diplôme de l’enseignement supérieur vs 19% des immigrés originaires d’Europe du Sud.

Les immigrés originaires de Turquie ou du Moyen‑Orient, du Maghreb sont également plus nombreux à n’avoir aucun diplôme.

⇒ Les descendants d’immigrés

*Les niveaux de diplôme des descendants d’immigrés sont très proches de ceux de la population ni immigrée ni descendante d’immigrés (“Français de souche”). Ainsi, 38% des descendants d’immigrés âgés de 30 à 64 ans possèdent un diplôme de l’enseignement supérieur, ce qui est le cas de 40% de ceux dont un seul des parents est immigré et de 41% de la population sans ascendance migratoire. 

 

En 2021, 70% des descendants d’immigrés sortis de formation initiale depuis 1 à 10 ans sont en emploi au sens du BIT (vs 79% pour les Français de souche) ; ce taux d’emploi varie nettement : il est de 64% pour les descendants d’immigrés d’origine africaine, de 74% pour ceux d’origine asiatique, et de 80% pour ceux d’origine européenne, semblable aux Français de souche.

 

*Il s’agit principalement d’emplois à durée indéterminée (70%), notamment parmi les titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 ou plus (75% pour ceux ayant origines Européennes vs 67%  ceux ceux d’origine Africaine. Par ailleurs, les descendants d’immigrés sont 18% à occuper un CDD (31% pour ceux ayant au plus le brevet des collèges), et 3% sont en alternance ou en stage (jusqu’à 10% pour ceux peu ou pas diplômés) ; ces taux sont très proches de ceux des sortants ni immigrés ni descendants d’immigrés.

 

En 2021, 15% des descendants d’immigrés travaillent à temps partiel. 

En 2021, le taux des descendants d’immigrés est plus élevé que celui des sortants sans ascendance migratoire directe (17% contre 11 et 12% pour les descendants d’immigrés actifs et diplômés de niveau bac+2 ou plus, vs 6 pour leurs homologues Français de souche.

⇒ Une comparaison des Immigrés, des descendants d’immigrés et des Français de souche

♦ En termes de CSP

-8% des descendants d’immigrés sont indépendants (4-5% pour les diplômes inférieurs au bac, 9% pour les bac +2 et plus vs 9 pour les non immigrés dont 5-6 pour les diplômes inférieurs au bac, et 11pour les bac +2 et plus).

 

Les immigrés d’Asie et d’Europe sont plus souvent indépendants (20 et 18%) que les Français de souche (13%) ; par contre, la situation descendants d’immigrés est proche de celle des Français de souche.

-En 2019‑2020, parmi les salariés de 18 à 59 ans, les immigrés sont moins nombreux à déclarer avoir eu une promotion dans leur emploi actuel au cours des 5 dernières années : 22% en ont bénéficié (mais 40% pour ceux d’Italie et Espagne, vs 16% pour ceux de Chine et 17% ceux d’Afrique hors Maghreb), contre 29% les descendants d’immigrés (mais 19% ceux d’Afrique hors Maghreb) et 34% les Français de souche.

Le niveau de diplôme, s’il est favorable à la promotion des immigrés (35% pour ceux ayant un bac +3 vs 10-18% pour ceux de niveau CAP-BEP), est toutefois en décalage avec les Français de souche (45 et 20-27%).

Les immigrés se déclarent aussi plus souvent en situation de déclassement.

Les immigrés de l’Union européenne à 27 pays sont plus nombreux à avoir été promus que les ressortissants d’autres pays : 4 sur 10 immigrés d’Espagne ou d’Italie l’ont été, contre moins d’1 sur 5 immigrés originaires de Chine ou d’Afrique hors Maghreb. Les immigrés de l’UE27 sont également moins nombreux à se déclarer en situation de déclassement.

Les décalages s’expliquent principalement par la maîtrise de la langue, les difficultés administratives pour accéder à l’emploi et la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger. 

Quelle que soit l’ascendance migratoire, les promotions sont plus fréquentes si le niveau de formation initiale est plus élevé. Le sentiment de déclassement est plus élevé pour les personnes les plus diplômées : plus d’1/3 des immigrés diplômés d’un bac+1 ou bac+2 occupe ou occupait un emploi en deçà de ses compétences, contre 1/4 des Français de souche détenant le même diplôme.

Parmi les salariés en emploi depuis au moins 5 ans, les immigrés demeurent moins nombreux à être promus et les immigrés comme les descendants d’immigrés sont plus nombreux à se sentir en situation de déclassement.

 

-Leur localisation

 

*Les immigrés résident fréquemment dans les grandes agglomérations urbaines, en particulier en Île‑de‑France : en moyenne en 2020 et 2021, 20% de la population parisienne est immigrée, et 32% de la population de Seine‑Saint‑Denis (contre 10% de la population en France hors Mayotte). Dans le Rhône (agglomération lyonnaise) et dans les Bouches‑du‑Rhône (agglomération marseillaise), respectivement 13% et 11% de la population est immigrée. Depuis les années 1990, la part de la population immigrée augmente dans certains territoires ruraux, avec l’arrivée de retraités du nord de l’Europe, d’actifs européens venus travailler dans l’agriculture et le bâtiment, et plus récemment, de personnes du Moyen‑Orient, d’Asie et d’Afrique.

 

Dans les départements frontaliers, la part des immigrés est supérieure au niveau national : notamment dans le Bas‑Rhin et le Haut‑Rhin à la frontière allemande, dans l’Ain et la Haute‑Savoie à la frontière suisse, dans les Pyrénées‑Orientales et en Haute‑Garonne à la frontière espagnole, dans les Alpes‑Maritimes à la frontière italienne et en Guyane, située entre le Brésil et le Surinam. À l’inverse, dans les départements du nord‑ouest et du centre de la France, la part d’immigrés est plus faible.

 

*La moitié de la population immigrée réside dans 13 départements, contre 23 pour la moitié de la population dans son ensemble. À l’image des immigrés, la population des descendants d’immigrés est également lus concentrée que la population dans son ensemble : en moyenne sur 2020 et 2021, 12 départements regroupent la moitié des descendants d’immigrés. Ils représentent 11% de la population en France, mais 21% en Moselle et 14% dans l’Aude et la Drôme. 

 

*La répartition territoriale de la population immigrée et descendante d’immigrés diffère selon l’origine migratoire : alors que les immigrés et descendants d’immigrés d’origine portugaise et africaine vivent principalement en Île‑de‑France, les immigrés italiens et leurs descendants habitent fréquemment à proximité de la frontière italienne (région Paca), de même que les immigrés espagnols et leurs descendants à la frontière espagnole (région Occitanie). Les immigrés et descendants d’immigrés d’origine maghrébine sont davantage présents dans le sillon rhodanien et en région Paca.

 

Pour en savoir davantage :  https://www.insee.fr/fr/statistiques/6793391

SOMMAIRE

Guides

“PETIT GUIDE DE L’AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE DES TERRITOIRES”, ANCT, vu mars 2023

“Mise en place d’un dispositif d’accompagnement à l’installation de commerces en milieu rural”, Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre), mars 2023

“Femmes entrepreneuses, quelles aides pour vous accompagner ?”, Bercy info du 01/03/2023

“Employeurs : vous pouvez prétendre à des aides à l’embauche”, Bercy Info du 03/03/2023

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“DES JEUNES TOUJOURS PLUS NOMBREUX DANS LES FORMATIONS DES MÉTIERS DE L’AUTOMOBILE”, ANFA, lu mars 2023

“Enquête mensuelle de conjoncture – Début mars 2023”, Banque de France, mars 2023

“Crédits aux particuliers -Janvier 2023 : la production des crédits à l’habitat se stabilise”, Banque de France, mars 2023 

“ÂGE LÉGAL DE DÉPART EN RETRAITE ET ABSENCES MALADIE : QUELS EFFETS DU PASSAGE À 62 ANS EN 2010 ?”, CEET, CNAM 4 pages N°187, vu mars 20232

“CONJONCTURE NATIONALE & INTERRÉGIONALE DE LA FILIÈRE CONSTRUCTION : L’ESSENTIEL”, CERC N° 105, mars 2023

“SANTÉ DES ARTISANS : comment se portent-ils ?”, CMA Pays de la Loire, Harmonie Mutuelle, lu mars 2023

“LES TAXES FONCIERES : Exercices 2016-2021”, Cour des Comptes, vu mars 2023

“Les dépenses par fonction des départements de 2013 à 2021”, DGCL BIS N°171, février 2023

“Le chiffre du commerce extérieur de janvier 2023”, Douanes, analyse mensuelle n°367, mars 2023 

“L’espérance de vie sans incapacité à 65 ans est de 12,6 ans pour les femmes et 11,3 ans
pour les hommes, en 2021″, DREES, études te résultats N°1258, février 2023

“LES TPE APRÈS DEUX ANS DE COVID-19”, FNCGA, N°87, janvier 2023

“Le rapport au travail post-Covid”, Fondation Jean-Jaures, Ifop, 02-2023, vu mars 2023

“Restes à dépenser et territoires”, France Stratégie, la note d’analyse N°118, février 2023

“Exode urbain, un mythe, des réalités”, Ministère des collectivités territoriales, vu mars 2023

“Comportement des donateurs fortunés : le poids des motivations politiques.”, IPP, note N°90, mars 2023

“Des actions innovantes du Médiateur des entreprises au plus près des nouvelles tensions économiques”, DOSSIER DE PRESSE, BILAN D’ACTIVITÉ 2022, vu mars 2023

“Chiffres clés des transports, édition 2023”, Ministère de la transition, écologique, mars 2023

 

SOMMAIRE

En un an, le nombre de défaillances a nettement progressé pour les entreprises de 10 salariés et plus.

Données provisoires de février 2023, dans l’attente des données plus fine d’Altares en avril pour le 1er trimestre 2023.

 

La progression du nombre de défaillances chez les 10 salariés et plus a été de 91% au regard des 12 derniers mois et de 14% au regard de 2019.

 

Le nombre de défaillances poursuit la progression amorcée à l’automne 2021. En cumul sur les douze derniers mois (entre mars 2022 et février 2023), on dénombre ainsi 43 886 défaillances contre 29 124 un an plus tôt (+50,7%), mais en retrait de 14,2% au regard de 2019 ( l’année de référence).

 

♦ Selon la taille des entreprises défaillantes

 

Ce sont les 10 salariés et plus qui progressent le plus, tant au regard des 12 mois antérieurs avec 3 242 défaillances vs 1 697 (+91% ou 1 545 défaillances en plus) contre + 48,2% pour les moins de 10 salariés (40 644 vs 27 427 ou 13 217 défaillances en plus). 

Au regard de 2019, plus inquiétant, les plus  de 10 salariés ont progressé de 35,2%, alors que les moins de 10 salariés connaissaient une régression de 16,6%.

♦ Selon les activités des entreprises défaillantes

3 activités ont rattrapé la situation 2019 ou l’ont presque rejoint : l’informatique et communication, l’industrie et les activités financières et d’assurance, alors que celles de construction sont assez éloignées de 2019 (-20%), tout comme l’agriculture et les services aux particuliers (-17%).

Pour en savoir davantage : Suivi mensuel des défaillances | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

La TVA a rapporté de l’ordre de 136Md€ en 2022.

Pour l’année 2022, le montant de TVA économique généré par les entreprises soumises à des déclarations mensuelles de TVA (97% du chiffre d’affaires total déclaré à la TVA en 2021) s’élève à 184Md€ contre 169Md€ en 2021 (+8,9% après +9,7% entre 2020 et 2021).

Cette hausse est liée à l’augmentation du chiffre d’affaires des entreprises de 14,5%, alors que l’indice des prix à la consommation a augmenté de 5,2%.

En incluant la TVA à l’importation, le montant s’élève à 196M€.

Enfin, les remboursements de crédits de TVA s’élèvent à près de 60Md€ vs 53Md€ en 2021. 

 

Pour en savoir davantage : dgfip_stat_12_2023.pdf (impots.gouv.fr)

SOMMAIRE

L’apprentissage, un profond renouvellement en 30 ans.

Plus de diplômés du supérieur, plus de femmes, des apprentis plus âgés et des entreprises du tertiaire plus présentes ainsi que celles de 50 salarisés et plus.

 

♦ Une forte évolution du nombre de contrats d’apprentissage en 30 ans.

Le nombre de contrat a explosé depuis les années 1993, passant de 131 668 à 236 870 en 2003 puis 285 342 en 2013 et explosent en 2020 avec 531 790 et 837 029 en 2022.

Le nombre de contrat en activité fin décembre atteint presque le million en 2022 (979 538) vs 436 945 en 2018, soit +124%.

♦ Qu’en est-il du profil des apprentis ?

-Les femmes sont plus nombreuses : elles étaient 30% des apprenties en 1993, sans grand changement jusqu’en 2018, alors qu’elles deviennent 45% en 2022.

 

-Les 19 ans et plus, peu nombreux en 1993 (27%) sont 69% en 2022, avec une forte proportion des plus de 20 ans de jeunes en études supérieures.

 

-La situation d’entrée en apprentissage a aussi évolué : moins de jeunes encore en études (70% en 1993 vs 47 en 2022), plus de jeunes en emploi ou en recherche d’emploi (3% en 1993 vs 12 en 2022).

♦ Le  niveau d’études des entrants a lui aussi beaucoup changé passant de 56% sans diplôme en 1993 à 18% en 2022. Ils sont 39% à venir d’études supérieures en 2022 vs 2 en 1993.

En conséquence en 2022, 62% préparent un diplômé du supérieur lors de leur temps en apprentissage vs 3,5% en 1993.

 

-Les contrats sont de durée plus courte : 62% ont une durée d’au plus 18 mois en 2022 vs 29% en 2013.

♦ Les entreprises ont elles aussi pour partie un nouveau profil

-Alors qu’elles étaient 74% à avoir un effectif inférieur à 10 salariés, elles ne sont plus que 45% en 2022 ; les 5-9 salariés sont celles qui ont connu en proportion la plus forte diminution, alors que les 250 salariés et plus ont cru de 4% à 22,5% du flux des employeurs. 

 

Les activités traditionnellement employeuses d’apprentis (HCR, construction, commerce, industrie…) ont perdu de leur importance dans le flux des apprentis, au profit des activités tertiaires de type services aux entreprises, activités financières et immobilières notamment.

 

Pour en savoir davantage : Caractéristiques des contrats d'apprentissage de 1993 à 2022.xlsx (live.com)

 

SOMMAIRE

Entrepreneurs atypiques issus de minorités.

Norbert Alter et Gérard Bronner montrent que les patrons et entrepreneurs issus de minorités ethniques, sexuelles ou sociales disposent d’une compétence sociale spécifique. 

 

Les destins, selon les sociologues, sont déterminés par les appartenances de classe. “Enfants de riches et de pauvres ne feront que reproduire ce que les parents leur ont transmis, socialement et économiquement : la richesse ou la misère.”

 

Gérald Bronner a mené une soixantaine d’entretiens auprès de patrons atypiques : handicapés, femmes, homosexuels, autodidactes, noirs ou maghrébins. Pour compenser le handicap associé au stéréotype de la différence ou de l’absence de place (la faiblesse, la paresse ou la fragilité), ces personnes doivent constamment fournir la preuve de leurs capacités

 

Leur réussite ne repose pas sur le seul respect des lois de la méritocratie. Au contraire, il leur faut en pervertir les règles du jeu pour compenser le manque de capital social et culturel. Un patron qui ne dispose pas des codes des classes dominantes apprend à tirer parti de cette faiblesse : il se moque des conventions du management et centre son action sur des principes d’efficacité simples et robustes ; il ne confond pas le théâtre social et la réalité du monde. Les uns et les autres s’engagent dans les missions risquées que les bien nés refusent ; mais plus encore, pour tirer avantage de comportements transgressifs permettant de redistribuer les atouts. Et puis, aussi, parce qu’ils finissent par prendre goût à l’aventure de leur vie.

 

“Ces histoires n’ont rien à voir avec les success-stories de personnalités exceptionnelles. Elles reposent sur des rencontres avec des « fées » qui donnent sens à la vie. Qui sont-elles ? L’être aimé, l’ami, les familles généreuses, le prof de lycée, principalement. Elles éclairent et étayent ces parcours périlleux. Elles savent écouter, conseiller ou simplement être là pour dire « continue ! », pour soutenir le désir d’un parcours improbable mais légitime. L’école a, dans cette perspective, une vertu considérable : elle propose un espace de paix et de reconnaissance à ceux qui n’en disposent pas ailleurs. »

Entre les classes sociales et les individus, il existe ainsi des rencontres, des lieux, des affinités qui permettent d’échapper aux seules lois de la détermination. Il existe également des formes d’indiscipline sociale qui subvertissent les lois de la domination. 

 

“Mais ils n’occupent jamais leur place comme ceux dont le parcours s’est déroulé de manière linéaire. Ni ici ni ailleurs, jamais complètement intégrés au monde qu’ils finissent par habiter, ils correspondent en tout point à la figure de « l’étranger »” 

“Extérieurs à la culture de leurs homologues, ils mobilisent une distance par rapport aux standards de la sociabilité. Leur personne ne se trouve ainsi jamais contenue dans le personnage dont ils ont pris l’habit. Elle l’excède constamment parce qu’elle objective le monde. Cette position les rend souvent plus vulnérables que ceux qui disposent d’une identité solide et identifiable. Mais elle représente aussi une ressource considérable. Elle permet d’occuper des positions de passeur : ce sont les personnes frontières (ni ici ni ailleurs), qui parviennent à articuler des cultures et des univers indépendants les uns des autres”. 

 

 

SOMMAIRE

La croissance, même faible, résiste.

Le ralentissement des investissements et de l’emploi ne touche pas, semble-t-il, les marges des entreprises.

⇒ Face à la hausse des prix, les ménages ont changé leurs habitudes de consommation.

En décembre 2022, 68% (dont 46 un peu et 22 beaucoup) des ménages déclarent avoir changé leurs habitudes de consommation depuis un an, du fait de la hausse du niveau général des prix. Ces réponses peuvent être mises en regard avec la consommation observée, en net ralentissement en 2022 par rapport à 2021 (+2,7% en 2022, après +5,2%).

 

Les ménages de moins de 35 ans (70% vs 49 pour les plus de 70 ans) sont les plus concernés ; 26% des plus jeunes déclarent même avoir beaucoup modifié leurs habitudes face à l’inflation, contre seulement 11% pour les ménages les plus âgés. 76% des ménages avec enfant(s) déclarent eux aussi avoir changé leurs habitudes de consommation vs 62% parmi les ménages sans enfant (seuls ou en couple).

 

Les caractéristiques telles que la CSP ou encore le lieu d’habitation (selon les différentes tailles d’unité urbaine) ne paraissent pas induire des différences marquées. Toutefois, la moitié des ménages déclarant subvenir facilement ou très facilement à leurs dépenses courantes du mois, indiquent avoir tout de même changé leurs habitudes de consommation ; mais les 20% au niveau de vie le plus élevé déclarent moins souvent que les autres avoir changé leurs habitudes de consommation.

 

Les changements d’habitudes de consommation se sont portés en premier lieu sur l’énergie pour le logement (chauffage, électricité) selon 70% et l’alimentation 54% ; un peu moins les déplacements (46%) ou les achats de vêtements (41%).

Entre décembre 2021 et décembre 2022, l’énergie dans le logement est le poste qui a enregistré la plus forte baisse en volume (-14,1%) et celui dont les prix ont le plus augmenté (+18,6%). La hausse des prix dans l’alimentaire (+12,9% sur un an) s’est traduit par une baisse des achats de 8,5% ; 41% ont consommé moins ; certains se sont orientés vers de nouvelles enseignes ou vers de nouvelles gammes de produits (1/4 ont fait chacun de ces choix).  Les ménages les plus jeunes, les plus modestes et les ménages avec enfant sont ceux qui déclarent le plus avoir changé leurs habitudes en ce qui concerne l’alimentation.

 

Concernant les habitudes de déplacement, les ménages sont un peu moins nombreux à les avoir modifiées (baisse de 46%), malgré des hausses de 14,3% pour les produits pétroliers, et de +8,5 pour les services de transports. 

⇒ L’activité économique

Au 4éme  trimestre 2022, le PIB français a de nouveau ralenti (+0,1% après +0,2% au 3éme trimestre). Sur l’ensemble de l’année 2022, la croissance économique s’est élevée à +2,6%, après +6,8% en 2021.
Le début de l’année 2023 est marqué par une détente progressive et partielle des difficultés d’approvisionnement, et par une légère atténuation des tensions que font peser les prix de l’énergie sur les entreprises. Les chefs d’entreprise restent cependant très nombreux à anticiper des hausses de leurs prix de vente.

 

Les enquêtes de conjoncture continuent en février de montrer une résilience du climat des affaires en France dans les principaux secteurs d’activité. Dans ce contexte incertain, le PIB augmenterait au 1er trimestre 2023 de 0,1%.

 

L’activité dans l’industrie manufacturière se replierait : les services marchands ne croîtraient que modestement : l’activité serait peu dynamique dans le commerce tandis qu’elle reculerait dans les services de transports.

 

Au 2éme trimestre 2023, l’activité resterait en croissance modérée (+0,2%). Après deux trimestres de recul, l‘activité se stabiliserait dans l’industrie manufacturière, tandis qu’elle accélèrerait légèrement dans les services. 
 
Au total, l’acquis de croissance annuelle pour 2023 s’élèverait à +0,6% à mi-année.

 

Pour faire face au contexte énergétique, et dans l’industrie plus particulièrement, plus de 45% des entreprises prévoient d’augmenter leurs prix de vente (70% dans l’industrie agroalimentaire).

⇒ L’emploi

Au 4éme trimestre 2022, l’emploi salarié a ralenti : +0,2% (+44 000 emplois), après +0,4% aux 1er (+109 300 emplois) et 2éme trimestres 2022 (+99 700 emplois) et +0,3% au 3éme trimestre (+84 100 emplois). Il s’agit du 8éme trimestre consécutif de hausse depuis fin 2020.

 

L’emploi salarié se situait fin décembre nettement au-dessus de son niveau un an auparavant (+1,3%, soit +337 100 emplois) et dépassait de 4,5% son niveau d’avant la crise sanitaire, fin 2019, soit près de 1,2 million d’emplois supplémentaires dont un tiers en contrat d’alternance. 

Au 1er semestre 2023, l’emploi salarié resterait peu dynamique, que ce soit en alternance ou hors alternance.

En tenant compte également d’un ralentissement prévu de l’emploi non salarié, l’emploi total augmenterait de 43 000 au cours du 1er semestre 2023, après +148 000 au 2éme semestre 2022 et +229 000 au 1er semestre 2022. Mi-2023, le nombre total d’emplois créés depuis fin 2019 atteindrait ainsi environ 1,5 million.

⇒ Les résultats des entreprises

Après avoir atteint en 2021 un niveau historiquement élevé, le taux de marge des sociétés non financières s’est replié en 2022, en raison essentiellement de la fin des mesures de soutien liées à la crise sanitaire. Il s’est établi ainsi à 32% de la valeur ajoutée, soit un niveau proche de sa valeur moyenne en 2018 (31,5%). 

 

Au 1er semestre 2023, le taux de marge des sociétés non financières augmenterait nettement : l’amélioration de la profitabilité résulterait principalement de la baisse des salaires réels – avec notamment le contrecoup des fortes primes de partage de la valeur (PPV) versées fin 2022 – mais aussi de la nouvelle réduction des impôts de production (baisse de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises).

 

En revanche, les prix des consommations intermédiaires (notamment les prix des intrants énergétiques issus des renégociations récentes des contrats de gaz et d’électricité) augmenteraient un peu plus rapidement que les prix de production : le prix de la valeur ajoutée se dégraderait donc légèrement relativement au prix de la consommation, ce qui pèserait sur le taux de marge des entreprises.

Au total, à la fin du deuxième trimestre 2023, le taux de marge s’établirait à 33,5%.

 

⇒ Les Investissement des entreprises

Après une hausse marquée au 3éme trimestre 2022 (+3,8%), l’investissement des entreprises a de nouveau augmenté au 4ème trimestre, mais en ralentissant (+0,6%).

Noter que l’investissement en services a fortement perdu en dynamisme même s’il a poursuivi sa croissance (+0,6% après +3,5%) ; cette croissance est restée principalement portée par l’investissement en services d’informatiques, qui a toutefois ralenti (+3,3% en 2022 après +11,4% en 2021).

Au premier semestre 2023, l’investissement augmenterait à un rythme similaire à celui de fin 2022 (+0,5%). 

 

Pour en savoir davantage : La croissance résiste, l’inflation aussi – Note de conjoncture | Insee

SOMMAIRE

Rien de bien nouveau en conjoncture depuis 3 mois.

Méthodologie : échantillon de 612 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 8 et 15 février 2023.

Les sans salarié sont 69% des entreprises, les 1-9 salariés 26% et les plus de 10 salariés 5% ; dans l’échantillon, pour permettre une analyse pertinente, les sans salarié ont été 32% à être interrogés, les 1-9 salariés 36% et les 10 et plus 32%.

 

Quelques données nouvelles sur l’image des seniors chez les dirigeants.

⇒ Conjoncture

L’indicateur de l’optimisme demeure à un niveau bas (69 points), mais reste stable depuis décembre. Toutefois les dirigeants d’entreprises comptant 10 salariés ou plus affichent un meilleur moral : 73 points, soit 6 de plus qu’en janvier, et 7 points de plus que les moins de 10 salariés.

63% sont plutôt confiants pour les 12 mois à venir ; le commerce l’est moins (57%), tout comme les sans salarié (61%) vs les 10 salariés et plus (78-80%).

8% souhaitent embaucher, sans grand changement depuis septembre 2022.

20% jugent moins important le changement de l’organisation du travail (télétravail, équilibre vie personnelle-professionnelle) pour leur entreprise, que pour la société (30%). 

 

78% des entreprises sont concernées par l’inflation pour surveiller leurs coûts, 50% les conséquences sur la viabilité de leur entreprise (63% la construction), 43% la baisse de leur rémunération (61% la construction, mais 38 les services et 10-20% les plus de 10 salariés).

 

30% ont des difficultés d’approvisionnement (54 la construction, mais 17 les services et 27 les sans salarié). Celles-ci sont dues à des ruptures d’approvisionnement (62%), des délais de livraison allongés (60% mais 79 la construction), une hausse des prix des marchandises (54% mais 69 l’industrie) et à une hausse des coûts de transport (32% mais 50 l’industrie). Noter que pour 68% l’approvisionnement est déjà réalisé en France.

⇒ Le rapport aux seniors

Dans le cadre d’un recrutement, l’âge d’un candidat n’est pas jugé un critère important pour 69%, encore moins pour les 10 salariés et plus (81-86%).

Les PME sont jugées favoriser suffisamment l’emploi des seniors (39%), devant les TPE et ETI (30%) et devant les grandes entreprises ou les Pouvoirs Publics (21%).

 

Plus que les autres classes d’âge, les 45-64 ans sont perçus comme plus pédagogues (51%), compétents (49%), efficaces (37%, mais 24 pour les 50 salariés et plus), motivés (33%, mais 24 pour l’industrie et 27 pour les 50 salariés et plus), adaptables (27%, mais 40% la construction et 11 les 50 salariés et plus), productifs (26% mais 10 les 50 salariés et plus), rapides (20%, mais 9 l’industrie et 1% les 50 salariés et plus) et innovants (13%, mais 23 la construction).

 

Noter que pour 31% des répondants, les 45-64 ans sont perçus comme moins innovants (31%), moins adaptables (22%), moins rapides (20%), moins motivés ou productifs (12%), moins pédagogues (8%), moins efficaces (6%) et moins compétents (3%).

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 78 – Février 2023 (www.cci.fr)

 

SOMMAIRE

La création 2022 selon le type d’espace géographique.

Les métropoles ont en 2022 moins progressé, voire régressé pour certaines entre 2021 et 2022, contrairement aux zones non métropoles.

⇒ Tout d’abord quelques données additives sur les activités où la croissance est la plus marquée et celles où elle l’est moins.

♦ En 2022, la création d’entreprise est en baisse dans 5 secteurs : le commerce (détail, gros et réparation automobile), la restauration et les transports et entreposage. Les secteurs du commerce qui avaient connu un pic de créations en 2020 (avec notamment les activités de vente à domicile, la vente à distance sur catalogue spécialisé et la vente à distance sur catalogue général) sont en baisse depuis 2021 (-1% puis -13% en 2022), tandis que la création dans la restauration, en ralentissement depuis la pandémie, finit par reculer en 2022, passant de +14% en 2019 à +1% en 2021, puis à -8% en 2022.

 

Pour les transports et entreposage, il s’agit surtout d’une correction de trajectoire après neuf années d’hyper-croissance portée d’abord par les transports de voyageurs par taxis, en lien avec la bulle d’activité autour des VTC, puis par les autres activités de poste et de courrier, les opportunités de création d’entreprise de livraison ayant explosé avec les confinements successifs de 2020-2021 et les changements de pratique d’achat des Français (e-commerce). L’année 2022 marque donc vraisemblablement la fin de cette période d’engouement et un retour « à la normale » dans ce secteur, qui se traduit par une création en baisse de – 35 % par rapport à 2021 contre une évolution moyenne de +32% par an sur les dix dernières années.

 

Le tableau ci-après ne reprend que les activités fines d’au moins 1 500 créations ; les activités sous forme de microentreprise n’y sont pas majoritaires, et le taux de renouvellement moyen ou faible. 

Les secteurs en hausse : au sein des activités de commerce, seul le commerce de bouche fait preuve d’une certaine résilience : la création d’entreprise y progresse mais deux fois moins vite que sur les dix dernières années (+2% par rapport à 2021 pour +4% par an entre 2012 et 2021).

Ce type d’évolution concerne également les activités de finance et d’assurance, la santé et l’immobilier.

Enfin, la dynamique entrepreneuriale accélère dans les arts, spectacles et activités récréatives, mais aussi dans l’industrie, la construction et les services. Si ces trois derniers secteurs connaissent une accélération depuis 2017 (momentanément interrompue en 2020), dans les arts, spectacles et activités récréatives, cette dynamique s’explique surtout par la poursuite de la reprise post pandémie qui a commencé en 2021

 

Le tableau ne reprend que les activités fines ayant au moins 2 000 créations ; une forte  majorité y sont en microentreprise, avec de fort taux de renouvellement.

⇒ L’Attractivité des départements.

Si la création d’entreprise a augmenté dans tous les départements en 2021 par rapport à 2020, en 2022 la dynamique entrepreneuriale est en berne dans 30 départements. Même si la dynamique entrepreneuriale reste soutenue dans 71 départements, avec un nombre de créations d’entreprises en 2022 en hausse par rapport à 2021, elle accélère par rapport à la tendance de long terme dans seulement 22 d’entre eux. Dans les 49 autres départements où la création d’entreprise est également en hausse, le rythme d’évolution reste inférieur à celui des 10 dernières années ; Paris et les départements de la petite couronne sont dans ce cas.

 

Le taux de renouvellement des entreprises est de 185‰ pour la France tandis qu’il est de 173 ‰  pour le département médian français, la moitié des départements se situant en deçà de cette médiane. À l’exception de Paris et de l’ouest parisien, les départements franciliens ont, comme les années passées, les taux de renouvellement les plus élevés, avec plus de 220 créations en 2022 pour 1 000 entreprises existantes en 2020 en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne, l’Essonne, le Val d’Oise et la Seine-et-Marne.

La Lozère, la Haute-Corse, le Cantal, la Creuse et la Guadeloupe ont, quant à eux, les taux de renouvellement les plus faibles (inférieurs à 140 ‰).

 

Il existe un lien positif entre le taux de renouvellement et la création par habitant, sauf pour le département de Paris qui affiche un taux de renouvellement faible (161‰) par rapport à sa création par tête (413 créations pour 10 000 habitants) en raison du nombre très important d’entreprises installées dans la capitale. 

⇒ L’attractivité des territoires « aidés ».

♦ En 2022, 428 491 entreprises ont été créées dans les territoires « aidés » (ZRR, AFR, ACV ou PVD), soit 4 créations sur 10 de l’année, ces territoires recensant près de la moitié de la population française. Le nombre de création y est mécaniquement plus bas qu’ailleurs (133 créations en 2022 pour 10 000 habitants contre 185 sur les territoires « non aidés »).

Le taux de renouvellement des entreprises y est aussi moins élevé avec 175 créations pour 1 000 entreprises existantes en 2020, contre 193 pour les « non aidés ».

Toutefois, ces territoires « aidés » restent plus dynamiques, avec une évolution de la création d’entreprise supérieure à partout ailleurs (+2,4% vs +1,8%).

 

Dans le détail, ce sont les zones d’aide à finalité régionale (AFR) qui concentrent le plus grand nombre de créations en 2022, avec 294 027 immatriculations, soit plus du quart de la création d’entreprise de l’année (contre près du tiers de la population française vivant dans ces zones). La création par tête (135 pour 10 000 habitants) est donc également en dessous de celle des territoires « non aidés », ce qui vaut pour tous les types de territoire « aidé ». 

 

 

♦ Plus spécifiquement celle des QPV.

En 2020 (dernière année disponible), 74 016 établissements ont été créés dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), soit 8% des nouveaux établissements en France.

 

La Seine-Saint-Denis concentre à elle seule près d’un cinquième du total de ces créations. Viennent ensuite les Bouches-du-Rhône et le Nord (7% chacun), Paris et le Val d’Oise (5% chacun) et le Rhône (4%). Ainsi, avec plus de 33 000 établissements créés en QPV au cours de 2020, ces 6 départements représentent près de la moitié des créations de l’année en QPV.
La création en QPV représente plus du tiers de la création totale d’établissement en Seine-Saint-Denis, 17% dans le Val-d’Oise, 17% dans le Nord, 13% dans les Bouches-du-Rhône, mais seulement 5% à Paris. À La Réunion, dans l’Essonne et dans le Territoire-de-Belfort, les QPV représentent également plus d’un dixième de la création départementale d’établissement.

 

Avec un total de 266 877 établissements installés dans les QPV en France en 2020, le taux de  renouvellement des établissements en QPV est de 277 ‰, supérieur à celui de la France(185 ‰).

 

♦ Dynamique et attractivité des métropoles.

Les 22 métropoles françaises concentrent 41% de la création d’entreprise, une part constante par rapport à 2021 (mais en progression au regard de 2012 où elles comptaient pour 37%) . L’évolution entrepreneuriale a été deux fois plus dynamique en dehors des métropoles (+ 2,6%) qu’au sein des métropoles (+ 1,3%). La création d’entreprise est d’ailleurs en baisse dans 18 métropoles. 

 

La création d’entreprise dans les services en direction des personnes, les activités scientifiques et techniques et les arts spectacles et activités récréatives progresse dans toutes les métropoles. 

 

Pour en savoir davantage : Analyse de la création d’entreprise en France en 2022 (bpifrance-creation.fr)

SOMMAIRE

Le financement participatif a réuni 2,355Md€ en 2022 (+25% au regard de 2021).

Méthodologie : 124 réponses pour l’ensemble des modèles transactionnels du financement participatif, dont 31 en don (15 en don sans récompense et 16 en don avec récompense), 66 en prêt dont 18 en prêt rémunéré et 40 en obligation) et 27 en investissement (dont 25 en capital).
Ce baromètre se fonde sur les données déclaratives communiquées entre le 3 et le 27 janvier 2023 par les 66 plateformes qui représentent l’essentiel de l’écosystème du financement participatif en termes de volumes traités. 

 

70% des fonds vont à l’immobilier notamment en ce qui concerne les prêts, alors que selon la Banque de France en décembre 2022, ils ne sont que 54% des prêts aux investissements. Pourquoi ?

 

⇒ Le financement participatif en 2022

Le crowdfunding poursuit sa progression avec +25% en 2022 et +131% au regard de 2020.  Depuis 2015, les chiffres ont été multipliés par 14 pour atteindre les 7Md€ de financement cumulés en France, tout modèle transactionnel confondu (don, prêt, investissement).

 

Ce sont 2 099 millions d’€ en prêts (+33% par rapport à 2021), 150 millions en investissements (+45%), et 106,7 millions en dons (-46%). 

 

66% proviennent de la collecte directe depuis la plateforme, 15% de canaux de type CGP, 8% de fonds d’investissement (ces 2 dernières modalités sont en croissance), 5% de Family Office et 5% de réseaux bancaires.

⇒ Les 3 types de financement participatif

♦ Le financement participatif en prêt

C’est de loin le domaine (essentiellement les obligations) où le financement participatif compte le plus (89% des fonds levés). 199 205 financeurs y ont participé. Les apporteurs de fonds sous forme d’obligation ont contribué en moyenne à 18 542€ vs 3 052€ pour un prêt rémunéré. La durée moyenne de prêt s’étale entre 28 et 38 mois.

Noter une fois la sélection drastique faite (entre 8,6% et 14,6% de succès) le fort taux de réussite (plus de 99%).

 

2 087,4M€ vont au secteur économique, dont 77% à l’immobilier, 13% à l’environnement, 6% au commerce et services, 2% à l’industrie et 1% au numérique et aux technologies.

Noter que le financement dévolu à l’immobilier est en chute en 2023.

8,2M€ vont au secteur social dont 79% à l’humanitaire et solidaire.

3,1M€ vont au culturel, dont 50% à l’édition, publication et 50% aux arts plastiques et arts vivants.

 

♦ Le financement participatif en investissement

Cette modalité ne couvre que 6,4% des fonds levés. On y trouve 29 533 financeurs, apportant en moyenne 5 420€. Le taux de sélection de 8,5% conduit ensuite à un taux de succès de 91%.

142,9M€ vont au secteur économique dont 33% à l’environnement, 26 à l’immobilier, 18 à la santé et à la recherche, 11% au numérique et technologie, 6 à l’agriculture, 5 au commerce et services, 2 à l’industrie.

5,9M€ vont au social dont 92% à l’humanitaire et solidarité.

1,3M€ vont au culturel dont 77% à l’édition, publication.

 

♦ Le financement participatif en don

 S’ils ne sont que 4,5% des fonds levés, c’est dans ce domaine que le nombre de souscripteurs est le plus élevé avec prés de 3 millions, pour un apport moyen de 22 à 82€. Noter que le taux de sélection est luis aussi conséquent (entre 39 et 47%).

70,4M€ vont au culturel, dont 59% aux arts plastiques et spectacle vivant, 21% à l’édition, publication, 18% à l’audiovisuel et musique.

19,3M€ vont à l’économique, dont 42% à l’agriculture, 32% au commerce et services, 10% au numérique et technologie, 8% à l’environnement, 6% à la santé et recherche, 2% à l’industrie.

17,1M€ vont au social dont 57% à l’humanitaire et solidarité, 30% à l’éducation, 13% au sport.

 

⇒ Qu’en est-il des financeurs et des acteurs financés ?

 

♦ Les financeurs ; 35% sont localisées en Ile-de-France, 11%en Paca, 10% en Auvergne-Rhône-Alpes. 66% sont des hommes.

 

♦ Les acteurs financés ? 84 676 particuliers, 23 837 acteurs de l’ESS, 5 786 TPE, PME et ETI, 3 966 start-up, 1 628 opérateurs immobiliers et 72 collectivités.

 

♦ Combien de projets proposés par semaine et quelle durée pour la collecte ?

-Financement par don pour des associations notamment : 293 projets/semaine et une durée de collecte de 38 jours,

-Financement de prêt rémunéré : 6 projets/semaine et 2 jours de collecte,

-Financement obligataire pour l’immobilier : 2 projets par semaine et une durée de collecte de 15 heures,

-Financement obligataire pour infrastructure énergie durable : 2 projets/mois et une durée de collecte de 37 jours,

-Financement en capital pour start-up : 1 projet par mois et 89 jours de collecte.

⇒ Qu’en est-il des plateformes ? 

67,6% sont conseiller en investissement participatif et 48,5% intermédiaire en financement participatif.

 

13 plateformes ont réuni 74% de la collecte : 6 plateformes ont réuni plus de 100M€ (53,8% de la collecte), en moyenne par plateforme 204,5M€. 7 plateformes ont réuni 20% de la collecte dans des montants compris entre 50 et 100M€ (en moyenne 65,3M€ par plateforme). 

53 plateformes ont réuni 26% de la collecte : 23 plateformes ont réuni entre 10 et 50M€, en moyenne 23,7M€ et couvrent 24% de la collecte et 30 moins de 10 millions (en moyenne 1,7M€).

 

Pour en savoir davantage : Étude | Baromètre 2022 du crowdfunding en France – Mazars – France

 

SOMMAIRE

Le Cercle des enfants dirigeants d’entreprises familiales.

 En France, 12% seulement des entreprises familiales sont transmises à la deuxième génération, alors que 60% le serait en Allemagne.

Consacré à l’accompagnement des enfants d’entrepreneurs dans la reprise de l’entreprise familiale, le Cercle des enfants dirigeants d’entreprises familiales (Cedef) étend son réseau. Après la Vendée où il est né en 2019, il s’étend peu à peu en Maine-et-Loire, Sarthe et Charente-Maritime ; les départements de Loire-Atlantique, d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan devraient voir l’émergence, sous six mois, de nouveaux cercles.

 

Le Cedef s’adresse aux jeunes repreneurs de 18 à 38 ans occupant des fonctions opérationnelles au sein d’une entreprise familiale. Il permet d’aborder certains sujets difficiles à exprimer dans le cercle familial et dans les réseaux d’entrepreneurs habituels. 

Les groupes constitués de 8 à 15 membres se réunissent une journée par mois pour des partages d’expérience, des rencontres avec des experts régionaux, et des échanges avec de grands témoins. 

 

 

SOMMAIRE

Les TPE-PME ont progressé de 9,5% en chiffre d’affaires entre 2021 et 2022.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales (déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA) réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. 
Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 575 000 entreprises au niveau national. 
Les entreprises dont le CA mensuel ou trimestriel dépasse 3 fois l’écart-type du CA mensuel ou trimestriel moyen des entreprises du même secteur d’activité ont été écartées de l’analyse.

 

Le 4éme trimestre 2022 ne progresse que de 5,3% par rapport au 4e trimestre 2021. 

 

Le CA a progressé de 12,6% en valeur par rapport à 2019, ce qui équivaut à un taux de croissance annuel moyen de 4%. Ce résultat moyen masque toutefois des disparités en termes géographique et sectoriel comme le détaille la suite de l’analyse. Noter aussi que ces données ne sont pas corrigés de l’inflation. 

 

Les évolutions pour quelques activités fines : 

L’hébergement-restauration est le secteur d’activité qui a le plus progressé entre 2021 et 2022 (+44%), mais aussi entre 2020 et 2021 (+11,6%), rattrapant une situation fort difficile en 2020.

Par contre 5 activités ont peu progressé entre 2021 et 2022, après souvent une forte évolution au cours du 1er semestre 2021 : boulangeries-pâtisseries, commerce d’optique, coiffure, auto-école, activités immobilières, après avoir connu des évolutions favorables en 2021 (notamment au cours du 1er semestre).

 

Pour en savoir davantage : ImagePME, baromètre économique de l’Ordre des experts-comptables

SOMMAIRE

Inflation : évolution mensuelle : +1% en février ; variation sur un an : +6,3%.

Les prix de l’alimentation augmentent de 14,8% et ceux de l’énergie de 14,1%. 

 

En février 2023, l’indice des prix à la consommation augmente de 1% sur un mois, après +0,4% en janvier.

 

♦ Accélération des prix de l’alimentation sur un an de 14,8% en février 2023, après +13,3% en janvier.

La hausse des prix des produits frais est plus marquée que le mois précédent (+15% après +10,2%) : les prix des légumes frais (+23,3% après +12%) et des fruits frais (+9,8% après +7,4%) accélèrent. Ceux du poisson frais ralentissent (+12% après +14,7%).

Hors produits frais, les prix accélèrent également (+14,8% après +13,9%), notamment ceux du pain et des céréales (+14,4% après +13,4%), de la viande (+15,4% après +15%), du fromage (+19,4% après +18%), du sucre, de la confiture, du miel, du chocolat et de la confiserie (+13,4% après +11,5%), des boissons non alcoolisées (+12,7% après +11,6%) et alcoolisées (+7,4% après +6,9%).

 

♦ Accélération des prix des services sur un an de 3% en février 2023, après +2,6% en janvier.

Augmentent peu : les prix des services de restauration (+5,6% après +5,3%), d’hébergement (+2,9% après +2,4%), d’entretien et de réparations de véhicules particuliers (+9,3% après +8,7%).

Augmentent : le transport aérien (+29% après +25,7%), le transport ferroviaire (+9,5% après +7,9%), les loyers, eau, enlèvement des ordures ménagères (+2,7% après +2%) du fait de la hausse des loyers (+2,1% après +1,2%).

Augmentent nettement plus : les forfaits touristiques (+33,5% après +19,3%). 

En baisse, les prix des services de santé (-0,2% après -0,4%) et ceux des services de communication (-2 % après -1,4%).

 

Hausse des produits manufacturés sur un an de 4,7% en février 2023, après +4,5% en janvier. 

 

Ralentissement des prix de l’énergie sur un an (+14,1% après +16,3%). Les prix des produits pétroliers décélèrent nettement (+8,8% après +16,3%), du fait du ralentissement des prix du gazole (+8% après +17,5%), de l’essence (+6,4% après +9,3%) et des combustibles liquides (+14% après +28,7%). Les prix du gaz (+36,3% après +38,2%) et ceux de l’électricité accélèrent (+10,1% après +3,1%).

 

Pour en savoir davantage : En février 2023, les prix à la consommation augmentent de 1,0 % sur un mois et de 6,3 % sur un an – Informations rapides – 63 | Insee

SOMMAIRE

Les Français comparés aux Anglais, aux Allemands et aux Italiens.

Méthodologie : 4 échantillons de population de 18 ans et plus interrogés en ligne, par Opinion Way.  :

-3 072 personnes inscrites sur les listes électorales, issu d’un échantillon de 3 335 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé entre le 27 janvier et le  9 février 2023,

-1 659 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 1755 personnes représentatif de la population britannique âgée de 18 ans et plus, interrogé entre le 7 et le 15 février 2023,

-1675 personnes représentatif de la population allemande, interrogé entre le 10 et le 16 février,

-1 685 de la population italienne, interrogé entre le 13 et le 17 février, 

 

 

Je ne retiens de cette enquête qu’un cadrage général sur l’état d’esprit des citoyens des 4 pays et leur opinion en ce qui concerne les entreprises et l’économie, alors que l’enquête porte d’abord sur le fait politique. L’interrogation de citoyens, au travail ou non, exprime un opinion générale et non celle des personnes directement impliquées dans le monde du travail.

 

Les Français sont moins confiants, moins ouverts que les Anglais et les Allemands, mais plus portés vers un travail épanouissant.

 

♦ Quel état d’esprit ont actuellement les Français ?

 

L’état d’esprit des Français est plus négatif (lassitude, morosité, méfiance, peur) que celui des citoyens de Grande-Bretagne et d’Allemagne, mais proche de celui des Italiens. Ce désenchantement  l’emporte sur les approches positives (sentiments de sérénité, bien-être, confiance, enthousiasme), alors que c’est l’inverse chez nos voisins Anglais et Allemands. 

En positionnement social, 37% se situent “plutôt en haut” dans les groupes sociaux, 26% entre haut et bas et 30% “plutôt en bas”.

 

♦ En qui ont-ils confiance ?

-Les Français font moins confiance aux autres Français que ne le font les Anglais et les Allemands vis à vis de leurs concitoyens. Les Français se montrent aussi moins ouverts sur le monde extérieur et cherchent davantage à se protéger.

 

-Les Français font confiance à leurs PME et TPE.

Les Français sont moins confiants dans leur fonctionnement démocratique. Par contre, comme leurs voisins, ils font confiance dans leurs PME et TPE, moins dans les grandes entreprises, les banques ; en ce qui concerne les syndicats, les Anglais et les Allemands leur font nettement plus confiance.

 

Ils sont plus que les autres demandeurs de réformer en profondeur le système capitaliste ; pour 71% l’économie actuelle profite aux patrons aux dépens de ceux qui travaillent (c’est assez proche pour les autres pays).

Mais paradoxalement, plus que les autres, ils souhaitent que l’Etat fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté !

 

♦ Les Français et le travail

 

Si pour tous, le travail est jugé important dans leur vie (71-72% et même 87% pour les Italiens), les Français en attendent plus un épanouissement personnel (52% vs 30-43 les autres) qu’une bonne rémunération (20% les Français vs 34-43 les autres). De fait, “Il doit donner l’impression de servir à quelque chose” pour 70% des Français (vs 59-64 les autres). Mais les Français disent aussi que les efforts faits dans leur vie professionnelle sont moins reconnus et récompensés que pour les Anglais et les Allemands (42% vs 53-57).

 

Enfin le diplôme compte plus que l’expérience professionnelle ; là encore ce propos est plus marquant pour les Français (80% vs 51-71). La formation continue ne permet pas de rattraper cet handicap (49% vs 42-51).

 

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (sciencespo.fr)

SOMMAIRE

Un observatoire pour mesurer l’évolution du nombre de startups et de PME industrielles.

1 900 startups, 76 sites industriels nouveaux, 3,8Md€ de fonds levés en 2022.

 

♦ 1 900 startups à vocation industrielle à fin 2022
Une startup à vocation industrielle développe, lors d’une phase de R&D, des innovations de produits ou de procédés impliquant à terme une production en série de biens matériels. Elle devient une startup industrielle lorsqu’elle fait le choix stratégique d’investir effectivement dans des moyens de production. Les startups à vocation industrielle constituent donc le vivier potentiel de futures startups industrielles.
Plus des deux tiers de ces 1 900 startups ont leur siège hors Île-de-France.

 

Ce sont :

-Pour 44% des Deeptech (portent une innovation à forte valeur ajoutée basée sur une rupture technologie développée en lien étroit avec le monde de la recherche),
-Pour 38% des Greentech offrant une solution innovante qui améliore l’impact environnemental des entreprises ou des consommateurs finaux, 
-Pour 35% des « French Care » (innovations au service de l’excellence en santé).

 

♦ 28% des fonds levés par les startups françaises, dirigés vers l’industrie
Les levées de fonds des startups industrielles françaises ont augmenté de 36% en 2022, à l’encontre d’une tendance mondiale baissière. Avec 3,78Md€ levés en 2022, la France passe ainsi devant l’Allemagne, atteignant le 1er rang des pays de l’Union Européenne.
Le doublement du nombre des levées supérieures à 100 M€ (Exotec, Verkor, Innovafeed, DBV Technologies, Soitec, Flying Whales, Lhyfe, Valneva) est à l’origine de cette accélération et a permis à Exotec de devenir la première licorne industrielle française.

 

♦ 76 sites industriels inaugurés par des startups ou PME innovantes ont été à l’origine de 3000 créations d’emplois sur l’ensemble du territoire :
– 35 proviennent de startups, essentiellement dans les domaines de l’agro-industrie, de la valorisation de déchets et de la chimie industrielle,
– 41 sont initiées par des PME et ETI innovantes visant majoritairement les secteurs des biens de consommation et de l’agro-industrie.

 

♦ Le plan Startups et PME industrielles est doté de 2,3Md€.

 Il a contribué à :
– Plus de 410M€ d’aides et prêts à l’innovation dédiés au financement de l’industrialisation de projets innovants,
– 358M€ en fonds propres (en capital risque),
– Plusieurs nouveaux dispositifs d’accompagnement (Diagnostic Amorçage Industriel, Mission « 360°Réindustrialisation », « Make or Buy2 » et les accélérateurs Néo3).

 

Pour en savoir davantage : Bpifrance | Presse – Bpifrance | Presse

SOMMAIRE

2 millions de personnes ont mobilisé leur CPF en 2021.

Méthodologie : En 2022, la Dares et France compétence ont lancé 2 enquêtes auprès de personnes ayant mobilisé leur CPF : une enquête sur les entrants et une enquête sur les sortants (l’interrogation s’est tenue 8 à 9 mois après la fin prévisionnelle de la formation). 

 

Les bénéficiaires des formations sont très largement satisfaits ; 64% ont utilisé ce qu’ils ont appris.

⇒ L’accès à la formation

Dans les 3/4 des cas l’inscription est à l’initiative de la personne qui suit la formation, 6% un démarchage, 4% l’employeur et 15% quelqu’un d’autre.

49% des inscriptions interviennent rapidement après la prise de décision, 30% au bout de quelques semaines, 21% plus tard.

 

1/3 des personnes ayant utilisé leur CPF ont bénéficié d’un accompagnement pour préparer leur entrée en formation : 14% par un organisme de formation, 6% une personne de leur entourage, 4% le service public de l’emploi (14% des demandeurs d’emploi). et 3% l’employeur. 

⇒ 8 formations sur 10 ont au moins un objectif professionnel :

-35% pour améliorer leurs perspectives de carrière, 26% être plus efficace dans son travail, 25% obtenir une certification pour être mieux reconnu, 

-26% se reconvertir, 22% trouver un nouveau travail, 22% créer ou reprendre une entreprise, 16% se faire accompagner pour se reconvertir, 

-16% pour se faire plaisir, 13% augmenter ses revenus.

Noter que 17% des formations CPF sont suivies par des personnes ne déclarant ni objectif professionnel ni finalité professionnelle. Ce sont souvent des formations de langues, suivies à distance, par des seniors.

 

⇒ Les formations suivies et la satisfaction

-Pour 100 formations dont la date de fin était novembre 2021, 81 sont terminées, 11 ont été abandonnées, 5 n’ont pas commencé et 3 sont toujours en cours. 54 sont certifiantes (32 certifications ont été obtenues), 13 sont des permis de conduire, 14% visent autre chose (dont une formation à la création d’entreprise, un bilan de compétences).

 

86% recommanderaient la formation suivie à un proche : 95% pour les formations “obligatoires” préparant une certification inscrite au répertoire spécifique (RS) à 81% pour les formations préparant une certification inscrite au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Hors permis de conduire, la très grande majorité des personnes ayant suivi une formation dans le cadre du CPF considèrent que la formation leur a apporté des informations peu faciles à trouver (82% pour les formations à la création d’entreprise, 80% pour les formations RNCP).

94% sont satisfaites de la qualité des formateurs.

⇒ 20% auraient été prêts à payer leur formation :

Plus souvent les hommes (22%) que les femmes (15%), les moins de 30 ans (25% vs 8% les 60 ans et plus), 22% les personnes en recherche d’emploi, 21% les indépendants (vs 17% les salariés du privé). 

 

Les formations que les utilisateurs auraient rétrospectivement été prêts à payer intégralement sont en moyenne plus courtes, moins chères, avec un prix horaire inférieur, et plus souvent suivies en présentiel que les autres. Les formations RNCP sont rarement dans ce cas (12%), en revanche les formations obligatoires (30%), les formations au permis B (33%) et les formations de français (26%) le sont plus souvent que la moyenne.

⇒ L’impact des formations suivies

♦ 64% des personnes ayant suivi une formation CPF déclarent avoir utilisé ce qu’elles ont appris pendant la formation, 19 % pensent l’utiliser plus tard, alors que 5% pensent ne pas les utiliser. Les formations suivies suite à un démarchage semblent être les moins utiles (39% les ont été mobilisées 8 à 9 mois après la fin de la formation).

 

55% des personnes déclarent avoir atteint au moins un de leurs objectifs : 61% les indépendants, 57 les salariés, 51 les personnes en recherche d’emploi, 44 les autres.

 

La création d’entreprise mérite une attention particulière. Les personnes déclarant suivre une formation dans le but de créer une entreprise peuvent être à un niveau d’avancement de leur projet très variable. La formation suivie peut remplir des objectifs divers: se former à un nouveau métier que l’on souhaitera exercer en tant qu’indépendant par exemple ou apprendre à gérer une entreprise. Seulement 1/3 des personnes déclarant vouloir créer une entreprise suivent effectivement une formation à la création d’entreprise. Parmi ces dernières, près de 30 % déclarent leur entreprise active au moment de l’enquête.

 

Chez les personnes ayant déclaré vouloir créer une entreprise, 51% des salariés ont crée ou sont en cours de création, alors que 46% ont abandonné ; il en est de même pour 71% des indépendants (27% ont abandonné), 66% des chômeurs, alors que 32% ont abandonné.

La formation peut avoir conduit son bénéficiaire à repenser ou abandonner son projet, ce qui peut être à l’origine des abandons ou mises en suspens déclarés par 39% des personnes concernées.

 

♦ 1/3 des enquêtés ayant trouvé un nouveau travail l’attribue à la formation suivie.
26% des salariés à l’inscription en formation sont toujours salariés 8 à 9 mois après la fin de celle-ci et ont connu une évolution professionnelle (dans ou hors de l’entreprise d’origine).

35% des personnes en recherche d’emploi à l’inscription en formation sont en emploi 8 à 9 mois après leur formation. Le retour à l’emploi est particulièrement fréquent pour les personnes ayant préparé le permis B (concerne la moitié).

1/3 des personnes ayant suivi une formation « obligatoire » estiment qu’elle leur a permis de trouver un nouveau travail (20% pour celles ayant préparé un permis de conduire, fait un bilan de compétence ou suivi une formation RNCP et seulement 6% pour les personnes ayant suivi une formation « non obligatoire » relevant du RS.

 

⇒ Le reste à charge pour les utilisateurs du CPF :

♦ 15% sont dans ce cas dont 8% des demandeurs de formation, 4% financées par Pôle emploi et 3% par un Opco ou l’Agefiph. 

 

♦ 54% ont payé moins de 250€ (dont 32 moins de 100€), et 29% plus de 500€ (dont 17% au moins 1 000€. 52% ont payé moins de 20% du coût de la formation (dont 21% moins de 5%), alors que 18% ont payé au moins 50% de son coût.

Les formations devant débuter en septembre 2022, qui sont en moyenne plus longues que l’ensemble des formations de l’année, coûtent environ 2 000€ en moyenne, avec une médiane de 1 400€ ; le reste à charge est de 620€ en moyenne, avec une médiane de 210€.

 

♦ Qui sont les utilisateurs du CPF qui ont le plus souvent un reste à charge ?

Les plus diplômés, 12% des utilisateurs avec un Bac+5 ; les montants payés augmentent avec le niveau de diplôme jusqu’à la licence, atteignant environ 900€ en moyenne chez les titulaires d’une licence contre 300€ chez les non diplômés.

Les indépendants (12%) et les inscrits à Pôle emploi (12% qu’ils soient ou non en emploi) suivent pourtant des formations en moyenne moins chères (plus courtes pour les premiers, avec un coût horaire inférieur pour les seconds).

Les moins de moins de 30 ans, 11% ont payé une partie de leur formation (vs 4% pour les 50 ans et plus) ; en revanche, les montants versés sont plus importants à mesure que l’âge augmente. 

Les cadres 10%

Le reste à charge est moins fréquent et d’un montant plus faible pour les ouvriers et employés.

 

♦ Quelles sont ces formations ?

-Les formations en présentiel ont plus souvent un reste à charge (un à deux points de pourcentage de plus que la moyenne) et les montants abondés sont en moyenne plus élevés. Ces formations sont généralement plus longues que les formations dispensées à distance.

-Les formations longues ont plus souvent occasionné un reste à charge pour les utilisateurs du CPF (deux points de pourcentage de plus que la moyenne pour les formations de plus de 35h). Le montant du reste à charge augmente avec la durée de la formation.

-Les formations très couteuses : les utilisateurs ont payé un reste à charge pour 10% des formations de 2 500€ ou plus, pour un montant moyen d’environ 2 500€.

-Et certains types de formation comme les formations au permis de conduire (15%), les formations inscrites au RNCP (9 %) sont des formations dont les participants ont plus souvent payé un reste à charge que la moyenne. Les montants payés par le titulaire sont également plus élevés pour les formations inscrites au RNCP, qui sont généralement plus longues.

A l’inverse, la bureautique (1 %), les logiciels PAO/CAO/DAO, les formations d’hygiène et de sécurité (3 %) sont les formations ayant le moins souvent de reste à charge et les plus faibles montants abondés par l’utilisateur.

⇒ Les formations abandonnées (11% des formations)

Plus d’un tiers des abandons sont liés au manque de temps des formés.

Si la part d’abandon varie peu selon le profil des personnes inscrites (sexe, âge, diplôme ou situation professionnelle), elle est très liée au type de formation. L’abandon est plus fréquent pour les formations en langues (21%), en communication numérique (19%) et en bureautique (18%) et rare ou inexistant pour les formations “obligatoires”, type habilitations sécurité (CACES, habilitation électrique, nucléaire…), formations obligatoires à l’hygiène, secours et sécurité.

 

L’abandon est aussi très lié au mode de délivrance de la formation : 18% des formations complètement réalisées à distance sont abandonnées, contre 2% des formations uniquement en présentiel. 56% attribuent cette interruption à une incompatibilité avec leur vie : le manque de temps pour suivre la formation (38%), la survenue d’un évènement imprévu (25%), peu l’éloignement du domicile (3%). 

35% évoquent au moins un motif lié au niveau ou à la qualité de la formation : formation trop complexe (16%), contenu est de mauvaise qualité (15%), formation sans intérêt (13%).

 

26% citent la manière dont se déroule la formation : problèmes techniques ou d’organisation (16%), formation plus longue qu’anticipé (9%), problèmes relationnels avec les formateurs ou les autres stagiaires (6%), abandons à la suite d’une annulation par l’organisme de formation (4%).

 

18% des enquêtés invoquent au moins une autre raison que celles listées ci-dessus.

⇒ Quelques particularités selon les objectifs de formation

♦ Les certifications :  Les 2/3 des formations sont certifiantes.

67% obtiennent la certification préparée ou habilitation inscrite à l’un des répertoires nationaux, le RNCP ou le Répertoire spécifique. 

36% des personnes suivant une formation certifiante déclarent ne pas s’être présentées pour
passer la certification. 

Etabli autour de 40% pour les formations en bureautique, communication numérique et langues, le taux d’obtention de la certification atteint 91% pour les habilitations sécurité et 82% pour les formations en hygiène. Les formations suivies à la suite d’une démarche commerciale débouchent beaucoup peu souvent (26%).

 

Les formations obligatoires

 

Il s’agit essentiellement de formations liées à la sécurité, au transport ou à l’hygiène. Plus longues (39% plus de 35 hres vs 25), mais moins abandonnées (3% vs 11), elles préparent à une certification qui conditionne l’exercice d’une profession ou d’une activité. Elles sont beaucoup plus souvent dispensées en présentiel (75% vs 35) et généralement moins chères (70% coûtent 1 000€ ou moins contre 43).

 

-Le public : des hommes (73% vs 50), des peu diplômés (57% ont un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat vs 37), des 40-59 ans (45% vs 39), des personnes en recherche d’emploi (38% vs 23), des ouvriers (20% vs 13).

77% des salariés ayant suivi une formation « obligatoire » déclarent être à l’initiative de l’inscription (vs 75) ; lorsqu’elles sont suivies à l’initiative de l’employeur (9%), les salariés ne se
déclarent pas plus souvent contraints que pour les autres types de formation.

Ces formations sont plus fréquemment suivies pendant le temps de travail (36% vs 26) et sont pour l’essentiel financées par les droits CPF seuls.

 

-Les salariés le font pour obtenir une certification pour valoriser leurs savoir-faire (39% vs 23), se reconvertir (36% vs 25), changer d’employeur (21% vs 15), se mettre à leur compte (22% vs 18). 7 à 8 mois après la fin de la formation obligatoire, 40% de ceux en reconversion ont changé d’emploi ou créé leur entreprise (vs 32)  et dans une moindre mesure, éviter de perdre leur emploi (11% vs 7).

 

♦ 78% des formations achetées suite à un démarchage préparent à une certification inscrite au répertoire spécifique hors “formations obligatoires” (contre 40% de l’ensemble des formations).
97% se déroulent à distance (vs 47) ; 70% sont courtes et durent 20 heures ou moins (vs 47) ; 69% ont un prix compris entre 1 000 et 2 500€ (vs 56). 94% sont financées directement par droits CPF (vs 87).

 

Les personnes concernées sont un peu plus souvent des femmes, des personnes de 60 ans et plus, des indépendants ou des retraités, peu des personnes en recherche d’emploi ou des cadres. 66% ne s’inscrivent pas dans un projet professionnel, même mal défini.

 

Pour quel résultat ? 18 % des formations, achetées suite à un démarchage au moins suivies à moitié ont abandonnées (contre 10% de l’ensemble des formations). 32% des personnes ayant suivi ces formations utilisent ce qu’elles ont appris au cours de ces formations (vs 64).

 

Pour en savoir davantage : Quels sont les usages du compte personnel de formation ? | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

Les TPE considèrent l’usage du web indispensable pour leur entreprise.

Méthodologie : une 5éme édition basée sur un échantillon de 1 352 réponses récoltées entre septembre 2021et août 2022.

 92% des répondants sont des TPE ; 52% ont lancé leur activité il y a moins d’un an, 17% de 1 à 3 ans et 31% plus de 3 ans (il s’agit des structures les plus importantes en matière de personnel).

32% viennent des Hauts de France (?), 14% d’Ile-de-France, 12% d’Auvergne-Rhône-Alpes et 11% d’Occitanie (étonnante répartition géographique ; il n’est pas dit qu’il y a eu redressement ?)

 

Mais 61% n’y consacrent au plus que 300€ par an et 65 % mettent leur site à jour moins d’une fois par mois.

 

69% des entreprises interrogées considèrent qu’internet est essentiel pour leur activité, 31% que c’est utile. 

Noter que 90 % affirment disposer de leur propre nom de domaine ; le .FR (57%) et le .COM (38 %) sont les deux leaders incontestés. 

⇒ Quelles attentes et quelle mise en œuvre ?

-Pouvoir présenter son activité (66%), être facilement trouvé (49%), communiquer avec ses clients (45%) , vendre en ligne (34%).

Les plus de 10 salariés ont tendance à se doter plus fréquemment d’un site web (83 % contre 63% pour les TPE), pour y vendre leurs produits et services (30%).

 

-82% des TPE (vs 88 ou 75 pour les plus grandes tailles) sont aussi présentes sur les réseaux sociaux (87% facebook, 65% instagram et 51% linked in).

 

-40% indiquent être présentes sur les annuaires en ligne et autres plateformes spécialisées, dont la moitié déclare n’en avoir jamais fait la demande.

 

-27% ne savent pas la répercussion sur leur chiffre d’affaires, alors que 25% l’estiment à 10%, 19% de 10 à 30% et 28% davantage (dont 10% plus de 50%).

75% des répondants ne considèrent pas le temps investi comme « rentable » pour leur entreprise ou ne savent pas l’évaluer. Seuls 6 % des répondants jugent cette présence tout à fait rentable.

⇒ Quelles modalités d’utilisation  ?

♦ Quel usage font-ils d’internet ?

96 % proposent sur leur site web une présentation de leur entreprise, de ses produits, de ses actualités, 78% les coordonnées et/ou horaires d’ouverture, 47% des témoignages clients, 39% des articles et tutoriels. La vidéo est plus rarement utilisée (39%, notamment les plus de 10 salariés) que l’écrit ou l’image.

 

70% déclarent ne mener aucune action de publicité en ligne. Lorsqu’ils en font, c’est sous forme d’achats de publicité sur les réseaux sociaux, de mots-clés sur les moteurs de recherche, rarement de bannière sur les sites à fort trafic ; les achats de mots-clés payants sont rares (13%)

84% utilisent leurs cartes de visite et autres documents papiers pour faire connaître leur adresse internet, une minorité sur les autres supports hors-ligne (objet publicitaire, marquage véhicule, vitrine, etc.). 

 

23% indiquent de ne pas connaître le positionnement de leur site internet sur les moteurs de recherche.

 

♦ Plus précisément en direction de leur client

 

Le formulaire de contact est l’outil de développement des ventes le plus présent (48 %, mais 57-64% pour les plus de 10 salariés); vient ensuite le module de réservation ou de rendez-vous en ligne avec 28%. 46% déclarent envoyer une newsletter ou un emailing à leurs clients (22% les TPE) ; les offres promotionnelles (13%) restent marginales, quelle que soit la taille de l’entreprise.

38% ne mènent pas d’action en ligne pour enrichir leur base de données clients mais plutôt le formulaire de contact (52%), qui est privilégié par les entreprises à 52 % ; 21%  proposent une inscription lors du premier achat, et 14% un contenu gratuit en échange d’une adresse email (livre blanc, bon plan…).

 

65% répondent systématiquement aux commentaires et notations à leur sujet, 24% occasionnellement et 12% pas du tout.
42% évaluent en ligne la satisfaction de leurs clients (18% le font systématiquement). 

⇒ Quelles implications ?

61% consacrent moins de 300€ par an à leur dispositif internet, alors que 25% investissent entre 300 et 1 000€. 14% plus de 1 000€. Seulement 2% des TPE investissent plus de 5 000€ par an, vs 23 % pour les 50 salariés et plus.

 

-21% n’y consacrent en temps qu’au plus une heure par mois, 34% un heure par semaine et 45% au moins 1 heure par jour.

 

-65 % mettent leur site à jour au plus une fois par mois (dont 35% moins d’une fois par mois), 27% une fois par semaine et 9 % tous les jours.

⇒ L’e-commerce

La plupart des répondants qui font du e-commerce utilisent des solutions proposées par des plateformes de services. 65% accordent une importance particulière à la diversité des moyens de paiement et 63% aux moyens de contact. 46% proposent un espace client (88% pour les plus grosses tailles) et 28% un suivi de commande. 39% proposent plusieurs modes de livraison (63% pour les plus grosses tailles).

⇒ En matière de cybersécurité

42% des répondants indiquent sauvegarder leurs données de façon régulière, 31% la configuration de leur système et CMS. 30% déclarent ne pas savoir et ce quelle que soit la taille de l’entreprise.

Pour 42% leur site est protégé par des solutions de sécurité (pare-feu, antivirus…), et pour 41% des mises à jour régulières des correctifs de sécurité, alors que 40% ne savent pas si des mesures de sécurité sont mises en place.

Pour 76% l’accès à leurs comptes en réseaux sociaux est bien protégé (mot de passe robuste, double authentification…).

 

Pour en savoir davantage : ETUDE_AFNIC_REUSSIR-AVEC-LE-WEB-2022.pdf

 

SOMMAIRE

Le flux des créations d’entreprises se stabilise.

Les créations d’activité de type service en “matière grise” l’emporte sur les activités plus classiques.

 

Les  créations brutes de février 2023 sont assez proches de celles de février 2022 ou de février 2021 ; par contre, celles de 2020 ou de 2019 affichent un écart de 13 à 18%, plus important pour les microentreprises que pour les sociétés (21 à 28% vs 17 à 7% pour les sociétés).

Pour prendre recul, l’observation sur les 12 derniers mois conforte pour partie cette observation : très peu d’écart entre mars 2022-février 2023 et mars 2021-février 2022, mais l’écart avec mars 2020-février 2021 est plus important (13% pour les microentreprises et 22% pour les sociétés ; il en est de même pour les années antérieures).

L’observation par groupe d’activité conforte les propos que je tenais quant aux créations en développement, et celles en stabilité ou retrait : pour ce faire je vous propose d’examiner les flux de création entre décembre 2019-février 2020 et décembre 2022-février 2023 ; globalement les activités de service de type “matière grise” progressent, alors que celles plus “anciennes” (construction, commerce, santé et éducation….) dans la structuration de l’économie de la petite entreprise, sont stables ou en régression.

De façon plus fine, vous pouvez prendre connaissance de l’évolution des flux de création au fil du temps en ce qui concerne les 3 derniers mois.

L’évolution des créations classiques est plus modeste que celui des créations sous forme de microentreprise. Toutefois les évolutions vont dans le même sens : plus favorable pour les créations de service de type “matière grise”, que pour les  créations “anciennes”.

Chez les microentreprises, les créations de service de type matière grise sont 53% des créations, un peu moins pour les créations anciennes avec 50%, lors des 3 derniers mois.

 

Si nous comparons ces 3 derniers mois et décembre 2019-février 2022, les flux des créations dans les services de “matière grise” ont progressé de 36% au sein des microentreprises et de 28% au sein des classiques, alors que celui des créations “anciennes” a progressé de 9% en microentreprise et régressé de 5% chez les classiques.

Ce calcul a été fait en excluant 2 activités aux évolutions atypiques : les transports avec l’explosion des microentreprises puis une forte baisse du fait des livraisons à domicile et l'”industrie” dont je ne peux expliquer l’explosion, sachant qu’une part importante est le fait d’artisan non industriels.

Rappelons aussi que 40% des microentrepreneurs ne feront jamais de recettes selon l’Urssaf.

 

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