Archives annuelles : 2023
L’entreprise passe avant leur santé affirment les dirigeants de TPE et PME.
Méthodologie : échantillon de 1512 chefs d’entreprises, directeurs, gérants ou membres de CODIR/COMEX de TPE, PME et ETI (de 1 à 4 999 salariés), interrogé par téléphone sur système CATI entre le 11 avril et le 5 mai.
Plus précisément en termes de taille, 3 tailles importent : les TPE ou les 1-9 salariés (53% de l’échantillon et 85% redressé), les PME ou les 10-249 salariés (41% et 14,6) et les ETI 250 salariés et plus (6% et 0,4%). Je ne prendrais pas en compte les ETI vu leur faible poids.
En termes d’activités, le commerce compte pour 32%, le BTP/industrie pour 21%, les services aux entreprises pour 21% ; ce sont ces 3 secteurs que je commenterais dans la suite de l’article.
Le sondage permet d’observer les réponses selon les régions. Je n’ai pu en tirer de conclusions générales (du type nord-sud, régions urbaines-rurales, régions vieilles industries-régions touristiques et tournées vers les services) ; je renvoie le lecteur vers le corps de l’étude pour les régions qu’il souhaite observer.
65% des répondants sont des hommes ; les âges des interviewés : 45% ont moins de 50 ans, 47% de 50 à 64 ans et 8% au-delà. 67% ont plus de 10 ans d’expérience dans leur fonction et 13% moins de 5 ans.
Les données de benchmark Grand Public ont été obtenues auprès d’un échantillon représentatif de 1054 Français de 18 ans et plus interrogé en ligne entre les 11 et 15 mai 2023.
Les dirigeants de TPE sont plus affectés dans leur santé que ceux de PME ; par contre, ils sont moins impliqués pour se maintenir en bonne santé.
⇒ 2 constats préalables
♦ 58% des dirigeants sont confiants dans leur avenir : 65% les moins de 50 ans vs 52 les plus de 50 ans, 65% les PME vs 56 les TPE, et par ailleurs 68% les services aux entreprises vs 50-59% les autres secteurs. Noter que ceux du secteur agricole sont les plus inquiets (50%), proches de ceux du commerce (45%).
Ceci étant, aujourd’hui :
-18% sont découragés, 25% les 50 ans et plus, 28% ceux de l’agriculture, 20% les TPE (vs 10 les PME),
-Alors que 21% sont motivés, prêts à relever de nouveaux défis, 29% les PME vs 19 les TPE,
-26% sont attentistes, 33% relativement confiants mais prudents sur leurs choix stratégiques ; à ce niveau peu de différences entre les PME et les TPE.
♦ Au cours des derniers mois, 35% des dirigeants ont envisagé de faire une pause :
-Pour se reposer (54% les femmes vs 42 les hommes, 58% les services aux entreprises vs 41-45% les 2 autres groupes d’activité) ; se reposer, c’est à dire d’abord se détendre (18%), ne rien faire (14%), puis plus modestement prendre soin de sa famille (8%), et prendre soin de soi (7%) ;
-Pour des loisirs (25% sans différence femmes-hommes, mais seulement 15% les dirigeants de l’industrie et BTP) ; loisirs signifient soit voyages/vacances (11%), activités en plein air (5%), du sport (5%) et d’autres loisirs (5%),
-Pour changer d’activité (20% en moyenne, un seule écart conséquent, les services aux entreprises avec 12%) : il s’agit de changer d’activité au sein de l’entreprise (11%) ou d’envisager une activité salariée (5%), voire un autre type d’activité (associative, formation, projet personnel) pour 2%.
Noter que 19% (13% les femmes) n’ont pas su expliquer ce qu’il voulait faire de leur pause.
♦ 83% estiment être en bonne santé (82% l’ensemble des Français) dont 41% en très bonne santé ; les dirigeants de PME sont en meilleure santé que les TPE (88% vs 82), tout comme ceux des services aux entreprises (86% vs 72 ceux de l’industrie/BTP).
Seuls 19% des agriculteurs et 33% des dirigeants du BTP/industrie disent être en très bonne santé, vs 43-53% ceux dans les autres activités alors que la différence y est faible entre les TPE et les PME (42 vs 45%).
⇒ Les maux qui les affectent et ceux qui sont redoutés
♦ Quels maux principaux les affectent ?
-Le mal de dos (46% mais 41 les PME et bien sur 50% ceux de l’industrie/BTP),
-39% ont des douleurs articulaires (49% ceux de l’industrie/BTP, 42% les plus de 50 ans et seulement 30% les dirigeants de PME),
-38% ont des troubles du sommeil (42% les dirigeants de l’industrie/BTP),
-Noter que 36% des dirigeants de PME n’affichent aucun trouble physique vs 29% ceux en TPE et 26% ceux de l’industrie/BTP.
De fait les plus de 50 ans (73% ont connu au moins un trouble vs 66 les moins de 50 ans) et les dirigeants de TPE sont plus affectés par ces troubles ; noter que les Français sont 84% à exprimer au moins un trouble.
♦ Un zoom sur le stress et ses conséquences
77% disent avoir une bonne forme psychologique dont très bonne 30 (vs 17 l’ensemble des Français) et 23% une forme mauvaise ou passable (13% seulement pour ceux des services qu’ils soient aux entreprises ou aux particuliers).
Interrogés (tous) sur les conséquences du stress : 57% disent qu’il affecte leur patience, 54% leur sérénité, et 34% leur capacité à décider. Noter que seuls ceux de l’activité industrie/BTP tranchent avec des taux plus élevés manifestant un rapport au stress plus difficile (respectivement 62, 58 et 40%).
Les moins de 50 ans sont aussi plus affectés par le stress.
♦ Quels problèmes touchant la santé sont redoutés ?
-35% craignent les maladies chroniques et la dégradation physique (29 les PME vs 36% les TPE et 39% ceux de l’industrie et du BTP).
-23% sont inquiets d’un burn out ou d’une dépression (27% ceux de l’industrie/BTP vs 18 ceux des services aux entreprises).
-En ce qui concerne l’hygiène de vie, 19% craignent une mauvais alimentation et 12% le recours à des addictions (alcool, drogues…).
⇒ Comment font-ils face aux risques pour leur santé ?
♦ L’accès au monde médical
-59% vont chez un médecin uniquement quand ils rencontrent un problème de santé (65% ceux de l’industrie et BTP),
-29% font des check-ups réguliers préventifs (santé général, dents, vision…) vs 36% les 50 ans et plus et 42% l’ensemble des Français, mais 24% seulement ceux de l’industrie/BTP.
Noter que 11% ne vont jamais chez le médecin.
♦ Pourquoi 31% ont renoncé à consulter au cours des 12 derniers mois (dont 17% plusieurs fois) ?
La priorité donnée à l’activité est la raison essentielle : 74% disent par manque de temps, 70% parce que l’activité est jugée prioritaire (70%, moins les PME 64, mais 75% les services aux entreprises) ; d’ailleurs la santé n’est pas jugée prioritaire pour 37% (38 les TPE vs 30 les PME). Et puis 45% pratiquent l’automédication .
Noter que 28% des PME vs 20 pour les TPE, ne consultent pas pour monter l’exemple à leurs collaborateurs.
♦ La façon dont ils prennent soin de leur santé dans leur vie quotidienne
-L’attention à l’hygiène de vie (activité physique, alimentation, sommeil…) est largement citée (82%, un peu moins par ceux de l’industrie/BTP 78), et bien plus par les femmes (88% vs 79 les hommes),
-La prise de recul, le lâcher prise est au même niveau que l’item précédent (78%, un constat unanime), et là encore les femmes (85% vs 74 les hommes),
-Le fait de discuter régulièrement de ses difficultés avec leur entourage proche, leurs famille, et amis…(66%, 70 les PME vs 65 les TPE) ; les femmes (72% vs 62 les hommes) et les moins de 50 ans (71% vs 62 les plus de 50 ans) en sont davantage adeptes.
-Loin derrière viennent le recours à un professionnel de santé (32%, mais 36 les plus de 50 ans vs 27 les moins de 50 ans) ou à une médecine alternative de type taïchi, yoga, méditation, sophrologie (22%), davantage le fait des femmes (34% vs 14) et des moins de 50 ans (24% vs 19),
-Ou encore le recours à l’alcool et aux drogues (7%).
Les femmes, les moins de 50 ans, voire les dirigeants de PME sont plus attentifs et plus impliqués dans leur santé.
⇒ La conciliation de leur vie professionnelle et de leur vie personnelle
♦ 37% disent avoir difficulté pour y faire face, dont 15% beaucoup.
Pour ne pas nuire à leur activité professionnelle, ils ont renoncé à suivre leur état de santé (23% les TPE vs 18 les PME), à investir dans l’activité de leur conjoint (16%) ou dans l’appui à un dépendant proche (13%) ; si 6% des hommes ont renoncé à un nouvel enfant, ce sont 12% des femmes.
♦ 26% auraient souhaité être accompagnés à ces moments-là pour mieux gérer leur équilibre vie professionnelle/vie personnelle, notamment les dirigeants de PME (31% vs 26 les TPE).
Comme modalité d’accompagnement, 21% citent un coach de vie, 14% l’assurance maladie ou encore sa mutuelle (7%), 12% son organisation professionnelle, et 7% la médecine du travail.
20% ne savent pas répondre à cette question et 19% citent quelqu’un d’autre (non mentionné dans le sondage).
Pour en savoir davantage : https://fondation-entrepreneurs.mma/FCKeditor/UserFiles/File/2023-06-Resultats-Etude-dirigeants.pdf
SOMMAIRE
- L’entreprise passe avant leur santé affirment les dirigeants de TPE et PME.
Source : "Forme & État d'esprit des dirigeants", MMA fondation Entrepreneurs, Opinion Way, juin 2023
L’autorisation de “grandes surfaces” est en nette baisse en 2022 au regard de 2017.
Les surfaces autorisées sont aussi de plus petites tailles.
En 2022, la CNAC a rendu 223 décisions, dont 28 revoyures et 11 réexamens ; elle s’est également autosaisie à 5 reprises, alors que 165 avis provenaient de préfecture ou de tiers et 15 de demandeurs.
Entre 2021 et 2022, hausse de 14% du nombre d’avis et décisions rendus mais baisse de 9,8% de la surface de vente totale examinée (412 931 m² en 2022 contre 457 651 m² en 2021) et baisse de 8,8% de la surface moyenne examinée (de 2 129 m² par projet en 2022 contre 2 335 m² en 2021).
Sur un total de 223 avis ou décisions, 120 ont été favorables (54%). Ce taux est supérieur à celui de 2021 (43% en 2021 et 52% en 2020).
Noter que parmi ces 223 avis, 38 sont le fait de 38 procédures de réexamen ou de revoyure.
185 avis/décisions hors réexamens et revoyures correspondent à 327 819 m² de surfaces de vente sollicitées, 92 avis favorables/autorisations ont été rendus pour 135 372 m² de surfaces de vente autorisées.
En 2022, tous les projets portent sur des surfaces inférieures à 20 000 m² et seulement 8% sur des surfaces supérieures à 5 000 m² :
-94 projets couvrent une surface inférieure à 1 000 m² (dont 53 autorisés pour une surface de 18 590 m² et 41 refusés pour une surface de 17 286 m²),
-77 sur une surface de 1 000 à 5 000 m² (dont 35 acceptés pour une surface de 69 678 m² et 42 refusés pour 93 473 m²),
-14 pour des surfaces de plus de 5 000 m² (4 projets acceptés pour 47 104 m², et 10 refusés pour u ne surface de 81 688 m²).
La juridiction administrative s’est prononcée au fond sur 49 avis et décisions de la CNAC rendus au titre des années précédentes. Elle en a annulé 10 et confirmé 39. Les juges ont ainsi confirmé 94% des autorisations/avis favorables de la Commission.
Pour en savoir davantage : https://cnac.entreprises.gouv.fr/files_cnac/files/actualites/ra-cnac-2022-synthese.pdf
SOMMAIRE
- L’autorisation de “grandes surfaces” est en nette baisse en 2022 au regard de 2017.
Source : "RAPPORT D’ACTIVITÉ 2022", COMMISSION NATIONALE D’AMÉNAGEMENT COMMERCIAL, juin 2023
31 717 ventes de fonds de commerce en 2022, en hausse de 8% comparées à la moyenne 2018-2019.
Méthodologie : le périmètre d’analyse porte sur l’exploitation de l’ensemble des annonces de ventes et cessions publiées au Bodacc, enrichies de data complémentaires extraites des bases d’Altares. Certaines transactions peuvent avoir été publiées sur plusieurs annonces complémentaires ou rectificatives ; elles ont fait l’objet d’un redressement.
L’acquéreur doit procéder à la publication de la cession dans un journal d’annonces légales dans les 15 jours qui suivent la date de la vente du fonds de commerce, pour être opposable aux tiers. Il sollicitera ensuite le greffier du tribunal de commerce sous 3 jours afin qu’il publie un avis au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc).
La notion de fonds de commerce : s’il ne fait pas l’objet d’une définition légale, la pratique intègre dans cette notion les éléments mobiliers corporels (matériel, outillage, marchandises) et incorporels (droit au bail, nom commercial, enseigne, droit de propriété industrielle, etc.) dédiés à l’exploitation d’une clientèle d’une activité commerciale ou industrielle.
J’utiliserais habituellement la comparaison 2022 avec le moyenne 2018-2019, plutôt qu’avec la période 2021 et 2022 (crise sanitaire).
Si le nombre de reprises semble avait diminué, ce n’est pas le cas des reprises par fonds de commerce, dont les prix ont évolué favorablement.
⇒ Le nombre de rachats de fonds de commerce : davantage de petites entreprises et plus anciennes
♦ Selon la taille de l’entreprise : 92,4% sont le fait d’entreprises de moins de 10 salariés. Noter à la fois la progression entre la moyenne 2018-2019 et 2022 (+8,2%), et la baisse en 2021-2022 (-9,5% au regard de la moyenne 2018-2019).
La hausse entre 2018-2019 et 2022 est localisée chez les moins de 10 salariés (+12,2%), alors qu’elle est en forte chute chez 10-49 salariés (-35,7%).
♦ Selon l’ancienneté de l’entreprise : si 41,5% des entreprises avaient au moins 15 ans d’ancienneté (sans doute au regard du dirigeant vendeur, et non de l’entreprise elle-même), 38% avaient seulement de 6 à 15 ans et 20,5% 5 ans au plus.
Les entreprises de 15 ans et plus ont progressé en nombre de 12% entre 2018-2019 et 2022, alors que les 5 ans au plus ont régressé de 14% en nombre.
Noter que l’âge moyen des vendeurs est de 51,3 ans et celui des acheteurs de 41,1 ans. 23% des vendeurs ont plus de 60 ans, 33% 51 à 60 ans, et 44% moins de 50 ans.
♦ selon l’activité exercée : les activités de commerce (au sens avec boutique sur rue, à savoir HCR, commerce et services aux particuliers dont la majorité sont des entreprises de coiffure) chiffrent 73% des reprises.
2018-2019 comparé à 2022, montre une évolution des reprises de commerce (entre +7 et +11%) ; les services aux entreprises dont l’informatique connaissant une évolution proche avec +9% , alors que la construction ne progresse que de 0,6%.
Noter la relative stabilité pour la période 2020-2021 comparée à 2018-2019 pour les activités services aux entreprises et la construction, et même une progression de 2,5% pour l’industrie (qui serait à expliquer).
♦ Le nombre de transactions par région : 9 régions ont une évolution moyenne (entre 2018-2019 et 2022) entre 6 et 11% ; 2 ont une évolution bien plus favorable, la Bretagne et les Pays de la Loire (21%) et 2 une évolution peu favorable, les Hauts de France et l’Ile-de-France.
Noter que pratiquement toute ont connu une évolution défavorable entre 2020-2021 et 2018-2019, voire la stabilité (Bretagne et Pays de la Loire).
⇒ Les montants de rachats
♦ Une hausse au fil des années : le prix moyen en 2022, hors pharmacie, est de 189 556€, en progression de 20,2% au regard de 2018-2019 et de 8% entre 2020-2021 et 2018-2019.
♦ Le prix moyen (pharmacies comprises) selon les activités : 5 activités ont connu une hausse plus forte que la hausse moyenne (entre 22 et 32% vs 17 en moyenne) entre 2022 et 2018-2019 ; seuls le commerce et les services aux particuliers (dont la coiffure) ont connu une faible hausse.
Noter que la hausse ou la stabilité ont aussi été constatées entre 2020-2021 et 2018-2019 dans toutes les activités à l’exception de l’informatique dont le prix de cession était fort élevé en 2018-2019.
♦ Le prix moyen selon les régions d’implantation les divise en 2 groupes, à l’exception de l’Ile-de-France au montant élevé (281 854€) et de la Bourgogne Franche-Comté (157 874€) à l’autre extrémité. 6 régions ont un montant proche de la moyenne et appartiennent au nord, à l’est et à l’ouest de la France, alors que 7 autres ont un montant inférieur d’au moins 10% et sont largement localisées dans le centre et le sud, hors Paca.
⇒ Une observation par activité fine tant en nombre qu’en montant
L’information disponible ne permet pas de connaitre les années 2018 et 2019, imposant de comparer 2022 avec 2020-2021. Observons à la fois le nombre de transaction et les montants de cession.
Le fort ralentissement connu au sein des HCR en 2020-2021 fait apparaitre un important rattrapage en 2022, quant au nombre de reprises. Remarquez aussi le bon score des jardineries/animaleries et l’évolution très modérée des commerces (notamment de bouche), des garages, du commerce de détail d’habillement, d’agences immobilières.
Quant aux montants des transactions, les activités en forte progression en nombre de reprises ont connu une nette évolution des montants, tout comme les activités plus traditionnelles en faible progression en nombre de reprises. Noter les faibles progressions en montant de agences immobilières, de celles en coiffure te soin de beauté, des pharmacies et même une baisse certes modeste pour les supermarchés.
Et point important à prendre en compte, le taux de pérennité des reprises : entre 92 et 95% à 3 ans vs 75% pour les créations de 2014.
Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/fr/whitepapers/etude-ventes-et-cessions-de-fonds-de-commerce-bilan-2022/
SOMMAIRE
- 31 717 ventes de fonds de commerce en 2022, en hausse de 8% comparées à la moyenne 2018-2019.
Source : "Ventes et cessions de fonds de commerce : bilan 2022", Altares, juin 2023
3 profils de start-uppeur sont proposés.
Méthodologie : une double enquête quantitative et qualitative, menée par entretiens (45) et par questionnaire (501) auprès de fondateurs et fondatrices de startup (1 500 envois en ligne) ; si l’échantillon ne peut être considéré comme représentatif de la population enquêtée, il a cependant permis de mettre en évidence certaines spécificités de cette population.
L’analyse des correspondances multiples (ACM) et la classification ascendante hiérarchique (CAH) ont permis de faire ressortir 3 classes d’individus marquées par différentes trajectoires d’emploi.
Si le terme start-up ne fait l’objet d’aucune définition stabilisée, les études estiment – selon les critères retenus pour les définir – entre 10 000 et 15 000 le nombre de startups créées en France. L’étude ne donne pas non plus de définition de la start-up, s’appuyant sur une sélection de personnes se définissant, sur LinkedIn, comme «(co-)fondateur et CEO/CTO» d’une entreprise dans la catégorie de «fondateur ou fondatrice de startup », sans critères objectifs pour les sélectionner.
Les start-uppeurs seraient surtout d’ex cadres, cherchant à minimiser le risque de la création de leur entreprise, mais aussi des étudiants de grandes écoles. Est-ce la représentation que nous avons des start-uppers ?
⇒ Une approche globale de leur profil
Si 35% de l’ensemble des créateurs étaient sans emploi (dont 27% au chômage) avant de créer leur entreprise (Sine, Insee 2014), les créateurs de startup n’y étaient que 5%, alors que 69% d’entre eux étaient en activité (dont 51% salarié) vs 62% pour l’ensemble (dont 36% salarié) ; noter aussi que 25% étaient des étudiants vs 3%.
Enfin, 64% se classaient parmi les «cadres et professions intellectuelles supérieures», par contre moins comme ancien chef d’entreprise (18% vs 26).
Les motivations pour créer sont pour partie différentes : les créateurs de start-up disent s’être lancés dans cette activité à la suite d’une idée nouvelle (64% vs 14), par goût d’entreprendre (83% vs 41 pour l’ensemble), et par opportunité (34% vs 22) et moins souvent le fait d’être sans emploi (7% vs 26), celui d’augmenter ses revenus (16% vs 21), le fait d’être indépendant (53% vs 57).
Les créateurs de startup semblent davantage attirés par la carrière entrepreneuriale pour des raisons positives, que contraints de créer leur entreprise pour s’assurer un emploi et un revenu.
⇒ 3 profils
♦ Les « nouveaux entrepreneurs » : des cadres attachés au salariat (66% de l’échantillon).
Il s’agit d’anciens cadres salariés, diplômés d’un niveau master, âgés entre 30 et 50 ans, qui vivent en couple avec au moins un enfant. Si 30% d’entre eux déclarent être au chômage, quasiment aucun d’entre eux ne cherchait à «assurer son propre emploi».
S’ils manifestent un rejet de la subordination salariale, ces anciens cadres se révèlent très attachés aux droits sociaux associés au salariat ; ils cherchent à réduire le risque induit par leur transition professionnelle, en mettant en place différents types de stratégies : ils cumulent, pendant plusieurs mois, leur projet entrepreneurial avec leur emploi salarié, le temps de s’assurer de la viabilité économique de leur projet et/ou d’obtenir les premiers financements. Ils ont recours aux indemnités chômage comme ressource de transition, cherchant à réduire le risque en négociant une rupture conventionnelle avec leur employeur, ce qui permet d’ouvrir leurs droits au chômage pendant une durée (maximale) de deux ans.
Enfin, ils optent souvent pour un statut de chef d’entreprise salarié qui leur permet de conserver les droits sociaux du salariat (affiliation au régime général de la Sécurité sociale, cotisation pour leur retraite et mensualisation de leur salaire).
♦ Les étudiants-entrepreneurs, en quête d’indépendance (24% de l’échantillon).
Il s’agit d’anciens étudiants, stagiaires ou alternants, qui ont créé leur startup à l’issue de leurs études. 94% ont moins de 30 ans et sont sans contrainte familiale (95% n’ont pas d’enfant et 50% sont célibataires).
Ils se distinguent par le niveau de leur diplôme (ils sont quasiment tous diplômés de grande école) ainsi que par leur motivation à entreprendre. Ils expriment un vif rejet du monde bureaucratique des «grands groupes », qu’ils ont découvert au travers de leurs stages en entreprise. Ces jeunes entrepreneurs disposent de nombreuses ressources (diplôme prestigieux, capital social et ressources économiques) et savent aussi qu’ils pourront facilement rebondir en cas d’échec et même valoriser cette expérience entrepreneuriale pour accéder à un poste plus élevé dans le salariat.
♦ Des indépendants en quête de nouvelles opportunités (10% de l’échantillon).
Il s’agit d’anciens chefs d’entreprise, en grande majorité des hommes, moins diplômés que la moyenne des créateurs de startup (17% ont un niveau de diplôme inférieur à bac+5 contre 35% pour les créateurs de start-up).
Installés de longue date dans l’indépendance, ils envisagent la création de startup comme moyen d’assurer leur emploi, et comme une manière d’augmenter leurs revenus. Toutefois, ils peinent à tirer un revenu de leur startup et conservent pour la grande majorité leur ancienne activité entrepreneuriale en parallèle, dont ils tirent la majeure partie de leurs revenus.
Pour en savoir davantage : https://ceet.cnam.fr/publications/connaissance-de-l-emploi/creation-de-startup-et-rapport-au-salariat-qui-sont-les-nouveaux-entrepreneurs–1426276.kjsp?RH=1507126380703
SOMMAIRE
- 3 profils de start-uppeur sont proposés.
Source : "CRÉATION DE STARTUP ET RAPPORT AU SALARIAT : QUI SONT LES « NOUVEAUX ENTREPRENEURS » ?, Cnam, Ceet, N°189, juin 2023
16% des 55-69 ans ne sont ni en emploi, ni en retraite.
Les cadres, les professions intermédiaires, les chefs d’entreprise sont nettement plus souvent en emploi entre 55-69 ans que les ouvriers et les employés.
En 2021, en France, les personnes entre 55 et 69 ans sont 43% à la retraite et 41% en emploi, dont 3% en cumul emploi‑retraite, alors que 16% ne sont « ni en emploi ni à la retraite » (20% à 55 ans), dont 3% au chômage. À 55 ans, 79% sont en emploi, 5% au chômage et 15% inactifs. Entre 55 et 69 ans, la situation sur le marché du travail évolue surtout autour de 62 ans (à 61 ans 47% en emploi, 25% en retraite et à 62 ans 50% en retraite).
⇒ Qui sont ces seniors, ni en emploi, ni en retraite (NER) ?
61% sont des femmes. À 55 ans, 22% des femmes et 17% des hommes sont dans cette situation. A 61 ans, 33% des femmes sont NER, contre 22% des hommes.
Par ailleurs 17% sont en recherche active d’emploi et sont considérés comme chômeurs au sens du BIT, 39% sont inactifs pour raison de santé ou de handicap et 44% pour une autre raison.
Sont plus souvent en emploi qu’au chômage, les personnes seules, les diplômés du supérieur, les cadres et les chef d’entreprise, alors que les ouvriers, les sans diplôme sont plus souvent au chômage ou en arrêt pour raison de santé ou de handicap.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7617420
SOMMAIRE
- 16% des 55-69 ans ne sont ni en emploi, ni en retraite.
Source : "En 2021, une personne de 55 à 69 ans sur six, ni en emploi ni à la retraite, une situation le plus souvent subie", Insee Première, N°1946, mai 2023
Les PGE et la conjoncture au sein des TPE.
Méthodologie : échantillon de 1 016 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 9 et le 17 mai 2023. 71% des répondants ont moins de 10 salariés (mais pèsent en redressement 95%).
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.
21% ont souscrit un PGE, en cours de remboursement pour une grande majorité, avec un très faible risque de faillite.
⇒ Conjoncture :
L’état d’esprit des chefs d’entreprise s’améliore nettement ce mois-ci : l’indicateur de l’optimisme atteint 81 points, le plus haut niveau observé depuis février 2022 et le début de la guerre en Ukraine (92 points).
Si 40% estiment que la situation était mieux hier, 39% “c’est très bien en ce moment” et 20% “‘ce sera mieux demain”.
69% sont confiants dans l’activité de leur entreprise pour les 12 prochains mois (75% la construction, 74% les service mais 57% le commerce).
Et comme toujours les sans salarié sont les moins confiants (67%), vs les 50 salariés et plus (84%), alors que les autres tailles affichent 72-78%.
11% comptent embaucher, ce qui ne bouge pas : sans surprise les 50 salariés et plus (39%), les sans salarié (5%) et les autres tailles entre 22 et 28%.
⇒ PGE
21% ont souscrit un PGE : 17% des sans salariés, 30-35% les 1-49 salariés et 28% celles du commerce, 23% la construction vs 18-19 les autres activités.
17% l’ont remboursé dans l’intégralité : 23% la construction vs 9 l’industrie : par contre peu de différence selon la taille de l’entreprise (15-17%).
81% sont ainsi en cours de remboursement, dont 12% étalé sur 10 ans (24% celles de l’industrie et 20% les 10 salariés et plus).
23% estiment que le remboursement du PGE a des conséquences négatives pour leur entreprise, 5% estimant que leur entreprise est menacée de faillite. Par contre 76% ne parlent pas de conséquence négative (84% celles de l’industrie).
⇒ La hausse des taux d’intérêt
29% estiment que cela a des conséquences négatives pour leur entreprise : 41% pour celles de la construction, 40-48% pour les 1 à 49 salariés. Pour 79% aucune conséquence négative déclarée.
Les conséquences de cette hausse des taux : 9% ont de ce fait moins investi et 8% ont renoncé ; 7% ont eu davantage de difficultés à financer leur activité sur le court terme : 3% ont renoncé à recruter et 2% ont moins recruté.
Pour en savoir davantage : http://grandeconsultation.fr/content-la-grande-consultation-des-entrepreneurs,1.html
SOMMAIRE
- Les PGE et la conjoncture au sein des TPE.
Source : "La grande consultation des entrepreneurs, vague 81", CCIFrance, La tribune, LCI et opinion Way
70% des petites entreprises (10-49 salariés) n’ont pas d’instances représentatives de leurs salariés.
Source : enquête annuelle sur le Dialogue social en entreprise (DSE) réalisée en 2022 sur l’année 2021 portant sur 250 000 entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole en France, qui emploient 15 millions de salariés ; les résultats proviennent de 11 093 entreprises ayant fourni des réponses exploitables.
Les entreprises appartenant à des groupes ont plus souvent ces instances consultatives.
En 2021, 39% des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole sont dotées de comités sociaux et économiques (CSE) ou, de manière très marginale, de conseils d’entreprise (CE). Ces entreprises emploient 79,5% des salariés du champ.
11,2% des entreprises disposent de délégués syndicaux, couvrant 57,5% des salariés.
Depuis 2018, la part des entreprises de 10 salariés ou plus qui déclarent la présence d’au moins une instance représentative du personnel élue perd 5,1 points, dont 2,5 en 2021. En revanche, la présence d’au moins un délégué syndical, en net repli entre 2018 et 2020, progresse de 1,9 point en 2021.
⇒ Selon la taille des établissements
♦ 85% des entreprises de 50 salariés ou plus sont couvertes par des instances représentatives élues en 2021 ; l’implantation de délégués syndicaux s’accroît de 3,1 points entre 2020 et 2021 et touche toutes les tranches de taille d’entreprise, toutefois plus marquée pour les structures comptant plus de 100 salariés.
♦ 82% des entreprises de 10 salariés ou plus ont un effectif compris entre 10 et 49 salariés et emploient 27% des salariés ; 70% ne disposent d’aucune instance représentative des salariés ; 29% disposent d’un CSE et 4% à la fois d’instances élues et de délégués syndicaux.
Les 20% faisant partie d’un groupe sont toutefois 46% à disposer d’un CSE ou d’un CE et 8,6% à la fois d’instances représentatives des salariés élues et de délégués syndicaux.
♦ Les entreprises de 50 à 299 salariés (15% du champ employant 26% des salariés) sont 86% à être couvertes par un CSE ou un CE et 35% à être dotées à la fois d’élus et de délégués syndicaux. Lorsqu’elles font partie de groupes (43%), 89% sont dotées d’au moins un CSE ou un CE, et 43,5 % sont aussi accompagnées de délégués syndicaux.
♦ Enfin, la quasi-totalité des entreprises de 300 salariés ou plus (2,5% de l’ensemble des entreprises et 47% des salariés) est dotée de CSE ou CE (98,5%) ; 88,5% de ces structures disposent à la fois d’élus et de délégués syndicaux. 61% de ces entreprises appartiennent à des groupes où la présence syndicale déjà très fréquente augmente de 3 points.
⇒ Selon le secteur d’activité
Les entreprises des HCR, de la construction et du commerce sont moins souvent dotées (respectivement 18,5%, 26%, 35%), alors qu’elles le sont davantage dans l’enseignement, la santé et l’action sociale, l’industrie, ainsi que dans les activités financières et d’assurance (entre 49 et 53%).
Entre 2020 et 2021, le taux de couverture par un CSE (ou un CE) baisse fortement dans le transport (-7,4 points), traditionnellement bien dotés d’instances élues.
Dans les autres secteurs, la part d’entreprises de 10 salariés ou plus qui dispose d’instances représentatives du personnel diminue de près de 3 points, à l’exception du commerce où elle reste stable.
⇒ Les CSSCT
En 2021, 52% des salariés sont couverts par une commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT). 85% des entreprises de 300 salariés ou plus, dotées d’un CSE ou d’un conseil d’entreprise, en disposent (+5,6 points par rapport à 2020) ; leur part en salariés couverts est proche de la couverture par les CHSCT en 2017 (92,5% contre 93,6%).
Au-dessous de 300 salariés, les CSE prennent en charge les questions de santé sécurité et conditions de travail. 27% des entreprises de 50 à 299 salariés disposant d’instance de représentation du personnel élues ont aussi mis en place une CSSCT (+5,9 points par rapport à 2020). Cette couverture demeure bien inférieure à celle assurée par les CHSCT en 2017.
Lorsque les entreprises de 50 à 299 salariés sont pourvues d’au moins un délégué syndical, la présence d’une CSSCT est plus fréquente (46%, contre 13% dans le cas contraire).
Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/979efdfe3bc44478d81599947548e1ca/DR_IRP_2021.pdf
SOMMAIRE
- 70% des petites entreprises (10-49 salariés) n’ont pas d’instances représentatives de leurs salariés.
Source : "Les instances de représentation des salariés dans les entreprises en 2021 : moins d’instances élues mais plus d'implantations syndicales", Dares Résultats N°34, juin 2023
Les restaurants et les cafés permettent une progression du commerce de proximité en nombre d’établissements.
Méthodologie : le champ n’est pas celui usuellement retenu par l’Insee, la présente étude s’attachant à ne prendre en compte que les commerces de détail, au sens commerce de proximité, mais incluant les réseaux d’enseigne, et donc des entreprises de toutes tailles. Les données utilisées sont notamment les comptes bancaires d’un large échantillon anonymisé de très petites entreprises (TPE) et d’entreprises individuelles (EI) mis à la disposition par le Crédit Mutuel Alliance Fédérale, les données issues du BODACC et celles de l’Urssaf pour les entreprises avec salariés au niveau communal.
Les aides financières mises en place dès le mois de mars 2020 semblent avoir permis de maintenir, voire d’améliorer, la situation financière des petits commerces. D’ailleurs, la première moitié de l’année 2023 semble marquer un retour à des niveaux de santé financière proches de ceux de 2019.
⇒ Quelques données chiffrées sur le commerce de détail, au sens commerce de proximité
En 2019, le commerce (dans cette étude) représente 12% de l’emploi total (1 824 000 salariés et 710 000 non-salariés), et 6% du PIB. Il compte 435 000 établissements ; 94% sont des TPE (moins de 10 salariés), qui ne représentent que 20% des effectifs salariés, 5% des PME avec 31% des effectifs salariés ; les ETI, peu nombreuses regroupent 22% des effectifs salariés, et les grandes entreprises environ 25%.
Au sein du commerce de détail, le commerce alimentaire représente environ la moitié du chiffre d’affaires et des emplois, et plus du 1/3 de la surface et des points de vente. On y trouve de grandes surfaces et des petits commerces, souvent indépendants (à l’exception des supérettes et magasins de petite taille opérés par les grands groupes). Les 3/4 des ventes de produits alimentaires se font en grandes surfaces.
Dans le commerce de détail, les réseaux d’enseignes regroupent un peu plus d’1/4 des points de vente mais représentent les 2/3 de la surface de vente et du chiffre d’affaires total ; le chiffre d’affaires moyen par établissement est 6 fois plus élevé en réseau que hors réseau (2,8M€ contre 500 000€) ; les commerces appartenant à un réseau d’enseigne sont davantage pérennes (74% exercent toujours leur activité 5 ans après la création en réseau, contre seulement 58% ceux hors réseau). Ils bénéficient de moyens financiers plus importants lors de leur création, et emploient plus vite des salariés que les commerces hors réseau.
⇒ L’évolution du commerce de proximité entre 2008 et 2019
♦ En termes de localisation
À la croissance soutenue mesurée entre 2008 et 2013 (+ 4,5%) a succédé une période de 6 ans (2013-2019) de très faible croissance (+ 0,7%) ; leur nombre ne diminue pas, mais il régresse sur certains territoires ruraux, et progresse souvent dans les banlieues. avec une augmentation des bars et des restaurants dans quasiment tous les type de localisation. Par contre, on observe une forte baisse des commerces d’équipement à la personne (notamment habillement et chaussures) et la stagnation dans les autres commerces de biens et de services aux ménages.
Les évolutions les plus favorables se sont faites dans les banlieues, suivies par les localisations dans les villes centres (en situation plutôt stables), alors que les commerces en milieu rural ont connu des évolutions négatives, à peine entre 2008-2013 nettement plus entre 2013 et 2019.
Dans le secteur du commerce de détail alimentaire, le nombre de salariés des commerces des villes-centres a augmenté de près de 20% entre 2006 et 2021, la baisse de l’emploi dans les petits commerces traditionnels (boucherie-charcuterie, boulangerie, primeur, poissonnerie) étant plus que compensée par la croissance des commerces de boissons, de confiserie et le
développement des petites surfaces généralistes, notamment les supérettes bio.
♦ Densité et vacance commerciale
L’évolution de la densité commerciale (nombre de commerces par habitant) diminue dans tous les types de zone, y compris les banlieues (hors les restaurants et cafés. Dans les villes-centres, la densité commerciale augmente de près de 7% entre 2013 et 2019 après avoir crû de 10% sur la période 2008-2013.
Depuis 2013, la vacance commerciale est en hausse pour tous les types d’emplacement. La pandémie ne paraît pas l’avoir accrue. Certaines situations locales sont préoccupantes et l’étaient déjà avant la pandémie ; c’est notamment le cas dans les villes de moins de 40 000 habitants et les petits centres commerciaux (ceux avec moins de 30 emplacements).
⇒ Leur situation financière
♦ La situation financière nette des petits commerces s’est sensiblement améliorée, notamment celle des bars et des restaurants en s’appuyant sur l’exploitation de comptes bancaires anonymisés de 90 000 entrepreneurs individuels (EI) et de TPE entre novembre 2019 et fin 2021. La première moitié de l’année 2023 semble marquer un retour à des niveaux de santé financière proches de ceux de 2019. Par rapport à la situation d’avant la pandémie, le pourcentage de petits commerces en situation financière faible ou très faible en avril 2023 a diminué, alors que le pourcentage de ceux en bonne ou très bonne situation augmente.
♦ 51,6% des bars et restaurants et 36,5% des autres petits commerces ont souscrits des PGE contre 32,9% des TPE et des entreprises individuelles des autres secteurs) ; en avril 2023, la part des petits commerces ayant remboursé totalement ou partiellement ces prêts était plus élevée. De plus, ils ont été moins nombreux à souscrire de nouveaux prêts garantis par l’État entre janvier 2021 et avril 2023.
♦ Sur l’ensemble de l’année 2022, les défaillances des entreprises du commerce sont largement inférieures à leur niveau de 2019 et des années précédant la pandémie. Elles avaient beaucoup diminué au cours de l’année 2020, plus que dans l’ensemble des activités y compris dans les activités ayant subi des pertes de chiffre d’affaires, signe des effets d’amortisseurs des aides gouvernementales.
Pour en savoir davantage : https://www.cae-eco.fr/staticfiles/pdf/focus94-petits-commerces-web3.pdf
SOMMAIRE
- Les restaurants et les cafés permettent une progression du commerce de proximité en nombre d’établissements.
Source : "Petits commerces : un panorama en demi-teinte", Conseil d'Analyse Economique, Focus N°95, mai 2023
Le nombre total de créations sur 12 mois ne bouge pas sur les 3 dernières années.
Note de l’Insee : “Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.”
En conséquence, les données depuis janvier 2023, communiquées antérieurement, sont révisées et susceptibles de l’être à nouveau dans les publications à venir.
Je propose un calcul de leur évolution en comparant juin 2022-mai 2023 à juin 2018-mai 2019, ce qui permet de prendre recul avec la période de crise sanitaire.
Les créations sous forme de microentreprises ont habituellement connu un essor plus favorable que les créations classiques, mais cela n’est pas vrai pour toutes les activités.
⇒ Une observation sur 5 années
Le flux des créations d’entreprise a nettement évolué entre 2018-2019 et 2020-2021, pour ne plus bouger ensuite au cours des 3 années suivantes. Il en a été de même pour les microentrepreneurs, dont la progression a été plus importante que pour les créations classiques ou pour les sociétés (la stabilité ne concernant que les 2 dernières années pour les sociétés). Je rappelle toutefois qu’environ 40% des microentreprises ne produiront aucune recette.
⇒ L’évolution des créations en microentreprise
Entre 2018-2019 et 2022-2023, les activités de services connaissent les plus fortes évolutions (entre +30 et 123%), loin devant le commerce et les HCR, voire la santé/éducation. 2 exceptions notables, l’industrie avec une très forte évolution (difficile à commenter du fait de la diversité des activités composant ce secteur à la fois tourné vers des activités artisanales en direction des particuliers et à la fois vers une activité de nature industrielle) et à la fois les activités financières et assurance, peu tournées vers les microentreprises de par leur nature.
Ceci étant toute les activités ont connu une évolution favorable, ce qui ne sera pas la cas pour les activités sous forme classique.
⇒ L’évolution des créations dites classiques
Les évolutions 2018-2019/2022-2023 sont plus modestes que pour les microentreprises (entre +5 et +57%) avec 2 exceptions, l’industrie encore (voire mes remarques ci-dessus) et le commerce en chute de 27%. Les évolutions les plus conséquentes sont le fait d’activités de service plutôt récentes (activités financières, immobilières, services aux entreprises), devançant les activités de santé et de transport (+30 à +57% vs +15%) et plus encore des activités plus traditionnelles comme les services aux particuliers, les HCR, la construction (entre +5 et +8%).
⇒ Une mise en perspective des évolutions comparées entre microentreprises et entreprises classiques.
Remarquons que certaines activités ont connu des évolutions plus favorables au sein des entreprises classiques (l’industrie et les activités financières et assurance) ou proche (activités immobilières), contrairement à la tendance générale.
SOMMAIRE
- Le nombre total de créations sur 12 mois ne bouge pas sur les 3 dernières années.
Source : Le flux des créations d'entreprise selon les données brutes de l'Insee, juin 2023
101 922 affaires devant les Prud’hommes en 2021.
Si le nombre d’affaires a beaucoup diminué, leur temps de traitement a augmenté, du fait d’un taux d’appel très élevé.
♦ 211 conseils de prud’hommes (CPH) constituent, comme les tribunaux de commerce, des juridictions civiles de première instance particulières dans la mesure où les jugements sont rendus par des magistrats non professionnels, exerçant leur activité à temps partiel.
Le nombre de CPH (211) est beaucoup plus élevé que celui des tribunaux de commerce 134), comme celui des conseillers prud’hommes (14 512 vs 3 491 pour les juges consulaires). Ils sont de tailles très diverses les plus petits conseils comptant en 2021, 32 conseillers et le plus important, Paris, 832.
Le principe de parité est la règle, puisque toute décision est prise par des juges, appartenant pour moitié au collège salarié et pour l’autre au collège employeur.
♦ Les affaires portées devant les CPH bien qu’en forte diminution ces dernières années, restent nombreuses, environ 100 000 par an (101 922 en 2021 dont 34% pour la section commerce, 24% la section encadrement, 19% la section industrie et 24% la section autres activités dont agriculture). La baisse du nombre d’affaires tient à l’instauration, en 2008, de la possibilité de rupture conventionnelle à l’amiable au contrat de travail expliquant la baisse de plus de 30% des saisines.
♦ Les affaires traitées
♦ La durée de traitement des affaires est, en 2021 en moyenne de 16,3 mois (vs 9,9 mois en 2009), alors que leur nombre a été divisé par plus de deux durant la même période. Le taux d’appel y est particulièrement élevé, de l’ordre de 60% sur les jugements au fond, bien plus que pour les autres contentieux civils (14% pour les tribunaux d’instance, 15% pour les tribunaux de commerce) ; l’importance de ce taux contribue à augmenter leur durée totale. En 2021, la durée des affaires, avec un jugement au fond, en départage était de 35 mois, soit 18,9 mois de plus qu’un jugement sans départage.
♦ Pour les affaires ayant donné lieu à une décision en 2020 (85 422 au total) : 9,3% ont constaté un accord des parties, 39,5% une acceptation totale ou partielle de la requête à l’origine de l’affaire et 20,6% un rejet.
En 2019, la durée d’une affaire est de 16,5 mois pour une affaire au fond (33,6 mois en cas de départage) et 2,3 mois pour un référé (5,9 mois en cas de départage).
Bien qu’aucune statistique n’existe, les indemnités octroyées selon un calcul approximatif se situeraient entre 400 et 800M€ pour l’année 2019.
♦ L’évolution de cette institution : le statut des conseillers prud’hommes ne sont pas, pour la majorité d’entre eux des professionnels du droit, et exercent leur activité à temps partiel et sont renouvelés. Cela conduit à un positionnement central pour le greffe, assurant la continuité tant au niveau du personnel que des méthodes ; leur effectif total était au 31 décembre 2019 de 984, diminuant de 25% entre 2008 et 2019, le nombre d’affaires passant de 197 000 à 117 000.
Environ 8% des sièges sont vacants de façon récurrente. Les organisations professionnelles pour lesquels les postes vacants sont les plus nombreux sont celles qui représentent des entreprises avec des effectifs faibles de salariés (CPME, U2P, FEPEM, UDES).
“Le contrôle de la Cour des comptes a révélé qu’au-delà des difficultés qui perdurent, les insuffisantes qualité et performance de la justice prud’homale tiennent à un défaut d’articulation entre l’activité des CPH et celles des tribunaux judiciaires et cours d’appel qui y
contribuent. La situation actuelle se caractérise par défaut d’encadrement, de soutien et de contrôle par les services du ministère de la justice, d’autant plus préjudiciable à l’efficacité de cette justice qu’elle est rendue par des juges non professionnels. La formation des conseillers, avec l’instauration d’une formation initiale obligatoire, a certes été renforcée et elle constitue l’un des rares efforts déployés en vue de la professionnalisation des juges prud’homaux mais, ses deux composantes (initiale et continue) sont mal articulées.”
Pour en savoir davantage : https://www.ccomptes.fr/fr/documents/65010
SOMMAIRE
- 101 922 affaires devant les Prud’hommes en 2021.
Source : "OBSERVATIONS DÉFINITIVES : LES CONSEILS DE PRUD’HOMMES", Cour des Comptes, juin 2023
Le point sur la digitalisation des TPE.
Méthodologie : échantillon de 601 dirigeants de TPE employant entre 1 et 9 salariés interrogé par téléphone entre le 8 et le 24 mars. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas, raisonnés puis redressés sur les critères de taille d’entreprise, de secteur d’activité et de région d’implantation de l’entreprise.
On ne connait pas la façon dont ces entreprises ont été choisies.
Les dirigeants de TPE sont majoritairement convaincu de l’importance de la sécurité des données ; toutefois une minorité estime que ce n’est pas nécessaire de se protéger.
En avant-propos, ce qui importe aux dirigeants de TPE (du moins en ce qui concerne les questions posées dans le sondage) :
-La santé mentale des dirigeants et des collaborateurs (64%), le recrutement et la fidélisation des collaborateurs (55%),
-La sécurité des données (56%), la digitalisation des différentes activités de l’entreprise (30%),
-La surface des bureaux et leur aménagement (24%).
⇒ La digitalisation des TPE
♦ L’équipement digital des TPE :
– 68% (61en décembre 2020) sont équipées d’un site internet vitrine , 61% une page professionnelle sur des réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn, 57% (vs 47), 25% un site Internet de e-commerce qui permet de vendre en ligne (mais 39% pour le commerce et 35 pour les HCR), 10% une solution de click & collect,
– 62% disposant d’un logiciel de gestion, comptabilité ou RH (+6 pts) et 53% un logiciel de gestion commerciale (+6 pts),
-Un outil de communication collaboratif ou de visioconférence comme Skype, Zoom, ou MS Teams (38% vs 42)
15% ont un projet de digitalisation ; si 58% d’entre elles envisagent d’investir moins de 1000€, elles sont 20% à estimer qu’il leur faille au moins 2 500€.
♦ 59% (66% les services, 65% les 6-9 salariés) sont convaincus que la digitalisation représente une opportunité pour leurs collaborateurs dans le travail au quotidien contre 41% pour qui elle représente plutôt une complication.
⇒ La sécurité des données
♦ Très sensibilisés à l’enjeu de sécurité des données, 56% le considèrent très important, même s’ils ne sont que 11% à avoir été victimes de cyberattaque ; 11% l’envisagent comme probable.
♦ Le type de cyberattaque le plus susceptible d’arriver :
-Un email malveillant ouvert par un employé (41%), un employé piégé par téléphone et qui dévoile des données (6%), un hacker qui se fait passer pour un employé afin de récupérer des accès au service Informatique ou au réseau interne (5%),
-Une cyberattaque sur le système informatique (23%), une cyberattaque due à la vulnérabilité d’un fournisseur ou d’un client (16%).
♦ 58% ont mis en place une ou plusieurs mesures de prévention pour se prémunir contre des cyberattaques et 5% l’envisagent (+9 points).
Pour ceux-là, sont mis en place l’utilisation d’antivirus (98%), des sauvegardes régulières de vos données (96%), des mises à jour régulières recommandées par les logiciels et applications (95%), l’utilisation de pare-feu, qui permet de protéger des tentatives d’intrusion sur Internet (92%), des changements réguliers de mots de passe ou l’utilisation d’un système renforcé de mot de passe (87%), l’exigence de mesures spécifiques de la part des fournisseurs en termes de sécurité informatique (47%), une ou plusieurs formations des collaborateurs aux bonnes pratiques et aux mesures de prévention face aux cyberattaques (44%), un processus d’évaluation des risques de cyberattaques de vos fournisseurs et partenaires (32%).
♦ 42% n’ont pas mis en place des mesures de prévention contre des cyberattaques et ne pas en avoir l’intention, pourquoi ? 83% pensent que ce n’est pas nécessaire.
Les autres raisons sont plus modestes : un investissement financier trop important (29%), un investissement en temps trop important (21%), le fait de ne pas se sentir capable faute de connaissances (9%), ne pas savoir comment faire ni à qui s’adresser (9%), cela représente une source de stress (5%).
Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2023/04/Communique-de-presse.pdf
SOMMAIRE
- Le point sur la digitalisation des TPE.
Source : "Les dirigeants de TPE et la digitalisation de leur entreprise, vague 3", Ifop pour Oxygen/Mastercard, avril 2023,
Les motivations principales des microentrepreneurs sont : compléter ses revenus et trouver un emploi.
Méthodologie en plusieurs étapes :
*Une cinquantaine d’études, d’articles journalistiques et d’articles de recherche parus ces dernières années sur le micro-entrepreneuriat,
*Une centaine d’acteurs qui accompagnent les micro-entrepreneurs recensés,
*15 micro-entrepreneurs aux profils et situations de vie variés interrogés : entretiens individuels de 45 minutes à 1h30 en échange d’un chèque cadeau de 20€. Ils ont été recrutés à l’aide d’un questionnaire en ligne, relayés sur les réseaux sociaux et par l’intermédiaire d’acteurs de l’accompagnement de l’entrepreneuriat ; 37 personnes ont répondu positivement à la proposition. 15 ont été sélectionnées, en veillant au maximum à la diversité de situations en termes de genre, d’âge, de situation de vie personnelle et professionnelle, de secteur d’activité et d’ancienneté de la micro-entreprise, de l’exercice de la micro-entreprise en tant qu’activité prioritaire ou secondaire ou encore de l’accompagnement reçu,
*Un atelier de co-analyse et des entretiens complémentaires avec 8 acteurs de l’accompagnement,
Etude réalisée par le cabinet Change it Use it (raison sociale Julie Rieg).
Une étude qui ne nous apprend pas grand chose mais récapitule un certain nombre de données.
⇒ Les microentrepreneurs comparés aux autres entrepreneurs individuels en termes de profil :
-41% ont moins de 30 ans vs 35 chez les entrepreneurs individuels classiques et 40 ans pour les créateurs de société ; le secteur transport regroupe 62% de moins 30 ans.
-Les femmes sont 40% des microentrepreneurs et 41% des créations d’entreprises individuelles.
– 29% ont un diplôme équivalent à un BAC+3, contre 56% dans la population totale des entrepreneurs ; ils sont plus nombreux dans les activités de services aux ménages et de transport, notamment quand ils travaillent par le biais d’une plateforme digitale.
-37% sont d’anciens salariés comme l’ensemble des créateurs, un peu plus anciens chômeurs (28% contre 20) et surtout davantage sans activité professionnelle (12% contre 5). Ils sont aussi moins nombreux à être déjà indépendants ou chefs d’entreprise avant cette nouvelle création (7% contre 30%). Enfin, 11% sont étudiants avant la création vs 4 pour les entrepreneurs classiques.
⇒ Leurs motivations différent :
Compléter ses revenus en tant qu’étudiant, salarié ou retraité (46%, mais 30% en Ile-de-France), assurer son propre emploi en raison de difficultés à trouver un emploi salarié (40%, 30% en Ile-de-France) et tester une activité entrepreneuriale (14% et 30% en Ile-de-France).
Les difficultés liées à l’emploi sont principalement vécues par les femmes, les seniors, les immigrants, les ruraux, les chômeurs, les individus peu diplômés et les jeunes qui ont un capital économique, social et humain plus faible.
⇒ Leurs difficultés
Les acteurs de l’accompagnement qui travaillent avec les microentrepreneurs font part d’une solitude encore plus exacerbée, ces derniers n’étant souvent confrontés qu’à leurs clients ; 96% exercent à domicile.
Ceux qui exercent en tant qu’activité principale ont gagné en moyenne 680€ par mois en 2019 (INSEE) et 2 280€ ceux en activité secondaire (conjuguée avec une activité salariée). Ils ont rencontré des difficultés de trésorerie plus que les autres (une baisse de CA de 20% en 2019 pendant la crise sanitaire, contre 15% pour les autres, selon l’INSEE). Une grande difficulté, la variation des revenus au fil des mois.
Si les microentrepreneurs disposent aujourd’hui d’une protection sociale proche de celle des autres indépendants (72% ont une mutuelle maladie vs 77 les autres entrepreneurs), celle-ci pour partie est conditionnée par des seuils minimums de chiffres d’affaires à atteindre.
Ils ont une relative méconnaissance des outils de gestion et de comptabilité à mettre en place de manière obligatoire et ils ne connaissent pas les outils dont ils pourraient disposer pour une meilleure gestion de l’entreprise.
⇒ Leur accompagnement
Le faible taux de pérennité des micro-entreprises pose question (33% actives à 5 ans, vs 62% pour les autres créations). Il semble corrélé à un accompagnement moins fréquent (24% sont accompagnés, contre 40% pour les entrepreneurs en général), le plus souvent pour les tâches administratives au moment de la création.
Ils connaissent mal les acteurs de l’accompagnement ; le plus souvent, ils citent Pôle Emploi, l’organisme vers lequel ils se tournent lorsqu’ils ont besoin d’information. Les microentrepreneurs et les acteurs de l’accompagnement rencontrés ont tous souligné l’absence de liens entre Pôle Emploi, qui accompagne des personnes au RSA ou au chômage, et les acteurs de l’accompagnement.
Ils font aussi part d’un sentiment de dévalorisation et de manque de reconnaissance de la part des acteurs de l’accompagnement de l’entrepreneuriat et des pouvoirs publics. Pour certains acteurs, les microentrepreneurs ne sont pas des entrepreneurs, y voyant des pratiques de salariat déguisé.
Emergent des acteurs dédiés aux microentrepreneurs, avec notamment :
● Des services digitalisés qui proposent une aide à la création ou à la gestion du statut, des formations ou une aide pour trouver des clients (plateformes de jobbing notamment comme comme AlloVoisins, Seniors à votre service, TaskRabbit ou Teepy Job),
● Des organismes de défense et de protection (fédération nationale, unions professionnelles…) qui, en plus de faire des actions de plaidoyer auprès des pouvoirs publics, développent des formations,
● Des acteurs du conseil, assureurs, banques ou cabinets comptables, qui développent des offres spécifiques reposant le plus souvent sur le CPF (Crédit Formation) et des abonnements mensuels.
6 recommandations suivent.
Pour en savoir davantage : https://www.fondation-entreprendre.org/actualite/etude-sur-le-micro-entrepreneuriat-en-france/
SOMMAIRE
- Les motivations principales des microentrepreneurs sont : compléter ses revenus et trouver un emploi.
Source : "LES MICRO-ENTREPRENEURS, DES ENTREPRENEURS COMME LES AUTRES ?", Fondation Entreprendre, février 2023, lu juin 2023
Le taux d’absentéisme progresse chez les jeunes de moins de 35 ans.
Méthodologie : échantillon représentatif de 3005 salariés (public et privé) dont 1303 salariés ayant été arrêtés au moins 1 jour au cours de l’année 2022. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 09 au 20 mars 2023.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, secteur d’activité) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
3 causes principales expliquent cette situation : le stress, une charge de travail trop importante et le manque de reconnaissance.
⇒ Le taux d’absentéisme est en hausse en 2022 avec 5,64%,
Un niveau similaire au taux observé en 2020 (5,62%). La hausse du taux d’absentéisme est liée à l’augmentation du nombre de salariés absents au moins une fois au cours de l’année, laquelle atteint un niveau historique en 2022 avec 45% des salariés en CDI et CDD (contre seulement 35% en 2021).
Toutes les catégories d’âge voient leur absentéisme augmenter entre 2021 et 2022, mais les salariés ayant moins de 25 ans et les 25-34 ans connaissent des niveaux d’absence plus élevés qu’en 2020 ou en 2019.
L’absentéisme pour des raisons autres que la santé est en recul, avec 16% des salariés arrêtés en 2022, soit 7 points de moins qu’en 2021.
Concernant l’absentéisme dit « de complaisance », 2% des salariés déclarent avoir été arrêtés en 2022 pour convenance personnelle ou suite à des congés refusés.
Noter qu’Il existe un « absentéisme caché » : parmi les salariés n’ayant pas été arrêtés en 2022, une majorité déclare avoir malgré tout été malade mais ont choisi de continuer à travailler.
⇒ Les causes
La majorité des salariés français continuent d’estimer exercer un métier susceptible d’avoir un impact négatif sur leur santé mentale (62% dont tout à fait 21%,) ou leur santé physique (52%, dont tout à fait 22%) ; ces deux caractéristiques sont cumulatives et interdépendantes. En effet, 72% de ceux exerçant un métier pénible physiquement estiment que celui-ci peut aussi affecter leur santé psychologique (+10 pts), et 62% de ceux dont le métier a des conséquences néfastes pour leur santé mentale le trouvent également pénible physiquement (+10pts).
Parmi les motifs impactant le plus leur santé mentale aux yeux des salariés concernés figurent avant tout les situations de stress (pour 67%), une charge de travail trop importante (51%), un manque de reconnaissance (46%), un ou plusieurs gestes répétés régulièrement (44%).
Si ces facteurs sont surtout liés à l’organisation du travail, l’ambiance de travail est aussi citée par 1/3 mentionnant une pression psychologique de la part de leur(s) manager(s) ou bien une mauvaise ambiance de travail entre collègues.
32% des salariés arrêtés évoquent une « grande fatigue » comme motif d’arrêt de travail.
En 2022, le COVID préempte encore une grande partie des absences : 43% d’entre elles sont liées à une contamination personnelle et 21% à celle d’un enfant.
⇒ Quels soutiens ?
♦ Face aux problématiques de santé au travail, des actions largement attendues par les salariés au niveau de l’entreprise au global, mais aussi au niveau plus proche de leur manager : 32% estiment que les managers de leur entreprise sont suffisamment sensibilisés aux Risques Psychosociaux, alors même que ceux-ci sont des acteurs de plus en plus centraux dans les grandes transformations en entreprise.
De fait, une minorité d’interviewés soulignent l’accompagnement de leur manager (43%, -8 pts vs 2021), de la médecine du travail (40%, -1 pt), ou encore de la direction de leur service ou département (29%, -6 pts) et de celle des ressources humaines (25%, -9 pts).
♦ Les collègues restent le plus grand soutien des salariés arrêtés plus d’une semaine en 2022 et pour des raisons autres qu’une maladie ordinaire ou saisonnière, mais ce sentiment s’effrite légèrement : 62% indiquent ainsi avoir été soutenus par leurs collègues, soit 7 points de moins qu’en 2021.
72% ont déjà été en contact dans leur carrière avec des collègues en situation de souffrance au travail (dont 19% souvent).
♦ Le sentiment d’avoir été accompagné par les autres acteurs (Médecine du travail, managers, DRH…) après une longue absence est minoritaire.
♦ Pour respectivement 73% et 70% des salariés absents, le dernier arrêt aurait pu être évité avec davantage d’actions de prévention santé et avec une plus grande facilité à évoquer les sujets de santé sur le lieu de travail.
⇒ Quelles attentes ?
L’intérêt pour différentes formations ou mesures pouvant être mises en place par l’entreprise en matière de santé au travail progresse, que ce soit sur les sujets de prévention (71% des salariés intéressés,+6pts vs 2021), de gestion du stress et de prévention (67%,+8pts), mais aussi sur des sujets plus personnels et intimes comme des conseils sur le sommeil (56%,+5pts), des dispositifs d’aide pour l’accompagnement d’un projet malade (50%, +8pts), ou encore une ligne d’écoute psychologique (50%, +9pts). Ces résultats confirment les attentes des salariés pour un rôle élargi de l’entreprise.
⇒ Les salariés culpabilisent
Les salariés arrêtés culpabilisent et ont souvent des pensées anxiogènes liées au travail durant leur arrêt : 69% s’inquiètent notamment que celui-ci complique l’organisation du travail de leurs collègues, et 61% qu’il les pénalise en matière de rémunération. Les salariés arrêtés pensent donc d’abord à leur équipe plutôt qu’à leurs intérêts personnels et à leur situation financière, preuve de leur investissement dans leur travail et de leur réticence à le délaisser, même lorsqu’ils n’ont pas le choix et ne sont plus en mesure d’assurer leurs missions.
53% appréhendent le fait que leur absence impacte leur image professionnelle en laissant penser qu’ils sont moins impliqués dans leur travail, ou qu’elle suscite des critiques de la part de certains managers.
Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2023/04/CP_Absente%CC%81isme-2023-VF.pdf
SOMMAIRE
- Le taux d’absentéisme progresse chez les jeunes de moins de 35 ans.
Source : "Une hausse du taux d’absentéisme chez les salariés en 2022 dans tous les secteurs d’activité",, Observatoire de l'absentéisme, IFOP, groupe Diot-Siaci, avril 2023
Qu’en est-il des négociations collectives ?
Source : enquête annuelle sur le Dialogue social en entreprise (DSE) auprès de 250 000 entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole, employant 15millions de salariés ; les résultats proviennent des 11 093 entreprises ayant fourni des réponses exploitables.
83% des négociations collectives ont abouti sur un accord.
⇒ Quelles entreprises ont entamé des négociations collectives ?
♦ En 2021, 17,8% des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole, employant 63% des salariés de ce champ ont engagé une négociation collective (1,2 point de plus qu’en 2020).
♦ 83% des négociations ont abouti à un accord ou un avenant (en hausse de 1,4 point sur un an). Ce taux d’aboutissement croît avec la taille de l’entreprise : de 78% pour celles employant entre 10 et 49 salariés à 93% pour celles de 500 salariés ou plus.
♦ Industrie, transport et services sont les activités qui ont connu les taux de négociation les plus importants (entre 21 et 27% des entreprises de ces secteurs), à la différence du commerce (13%), de la construction (10%) et des HCR (6%).
♦ Les entreprises pourvues de délégués syndicaux (11,2% des entreprises) ont davantage abouti dans leur négociation (88%). Par contre, le taux d’aboutissement est de 67% pour les entreprises dépourvues d’instances représentatives du personnel.
6,5% des entreprises ayant conclu un ou plusieurs accords collectifs ont eu recours à la validation par référendum.
♦ 1/4 des entreprises appartiennent à un groupe ; parmi celles-ci, 13,7% sont concernées en 2021 par des négociations tenues au niveau du groupe ; les négociations ont abouti dans 10,4% des cas.
♦ En 2021, 4,6% des entreprises auraient connu un conflit. 75% d’entre elles ont engagé des négociations, et ont abouti à un accord (entre 61 et 70%). Les entreprises n’ayant connu ni conflit ni grève sont 83% à n’avoir connu aucune négociation ; 13,7% ont connu des accords.
⇒ Les thèmes de négociation
♦ Les salaires et primes restent le thème le plus fréquemment abordé (11% des entreprises), puis celui des conditions de travail (6,5%) devant le temps de travail (6%), porté par l’encadrement du télétravail, puis l’épargne salariale (5,8%). Le thème formation professionnelle, abordé par seulement 2,2% des entreprises, est celui qui a le moins abouti (40,7% vs 61 à 86%).
⇒ Absence de négociation, conflits
La première raison avancée pour expliquer l’absence de négociation reste l’application directe d’une convention collective de branche (47,7% des entreprises n’ayant pas négocié), puis l’absence de représentant du personnel (40,8%).
Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la-negociation-collective-dentreprise-en-2021
SOMMAIRE
- Qu’en est-il des négociations collectives ?
Source : "La négociation collective d’entreprise en 2021 : regain de dynamisme après la crise sanitaire", Dares Résultats N°35, juin 2023
L’argent pour les Français et les chefs d’entreprise.
Méthodologie : échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 7 décembre 2022.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Plus que les Français, les chefs d’entreprise parlent de réussite, d’épanouissement, de prestige, de pouvoir.
⇒ Ce qui importe aux Français pour leur bien-être
Il leur était demandé ce qui participe beaucoup, assez, peu ou pas du tout à leur sentiment de bien-être. Je ne retiendrais dans un 1er temps que ce qui participe beaucoup, cité par ordre d’importance : la famille (65%), le logement et le lieu d’habitat (56), un travail qui plait (47%), les amis (42%), le fait d’avoir assez d’argent (38%).
Il est intéressant de noter que la catégorie des plus pauvres (-de 900€ de revenu par mois par personne au foyer) s’attache le plus au fait d’avoir assez d’argent, ce qui n’est pas le cas des plus aisés (plus de 2 500€) avec 41% vs 31. Pour cette même catégorie la plus pauvre, la famille et les amis comptent moins que pour les autres catégories (56% vs 65 et 35% vs 42).
Je ne retiens que 2 items pour l’exploitation qui suit, le travail qui plait et le fait d’avoir assez d’argent.
⇒ Les items : un travail qui plait et avoir assez d’argent
♦ Avoir un travail qui plait contribue beaucoup au bien-être de 47% des répondants.
Ce sont sans surprise les cadres et les chefs d’entreprise qui ont les taux les plus élevés (55 et 57%), avec les salariés du public (62%), et les 35-49 ans (54%), alors que les diplômés de CAP/BEP ne sont que 41% ; noter que les ouvriers sont 55% à le déclarer.
♦ Avoir assez d’argent contribue au bien-être pour 38%.
Si l’on cumule beaucoup et assez dans la contribution au bien-être, les catégories les plus aisées (au moins 1 900€ par personne chaque mois) sont celles pour qui avoir assez d’argent compte le plus (97 et 93%), alors qu’ils ne sont que 71% pour la catégorie la plus modeste ; il en est de même pour les chômeurs (74%).
⇒ Les termes proches qui correspondent au terme argent
7 items proches du terme argent sont “positifs” ou quasi synonymes : plaisir, bien-être, sécurité, épanouissement, pouvoir, prestige (entre 54 et 83% de citation) ; 4 sont perçus négativement : injustice, corruption, immoralité, nuisance (entre 30 et 48% de citation).
Je ne retiens que les items sécurité, réussite, épanouissement, pourvoir et prestige.
♦ L’item sécurité est cité par 78% : notamment les diplômés du supérieur (84-87%), les cadres et chefs d’entreprise (87-83%), les 35-64 ans (80-83%), les salariés du secteur public (85%), alors que les peu diplômés ne sont que 70-75% à citer cet item.
♦ L’item réussite est cité par 75% : notamment les chefs d’entreprise (89%), les cadres, les salariés du public, les ouvriers (81% pour ces 3 catégories), les 18-24 ans, les chômeurs (80%), et les hommes (79% vs 72 les femmes) ; noter que les peu diplômés ne sont que 72-73% à citer cet item tout comme les employés (75%).
♦ L’item épanouissement est cité par 68% : notamment les cadres (78%), les chefs d’entreprise, les salariés du public et les chômeurs (77%), les moins de 35 ans (72-75%), alors que les très peu diplômés et la catégorie la plus pauvre ne sont que 62 et 64% à le citer.
♦ L’item pouvoir est cité par 63% : notamment les catégories les plus aisées (71-72%), chefs d’entreprise (69%), les hommes (68 vs les femmes 58%) ; les cadres ne sont que 58% à citer cet item.
♦ L’item prestige est cité par 54% : notamment les chefs d’entreprise (66%), les ouvriers (62%), les hommes (60% vs 49 les femmes), vs 48% dans la catégorie la plus aisée (les autres catégories citent entre 55 et 58%).
⇒ Une comparaison entre les opinions des chefs d’entreprise et celles des Français
Il faut être prudent dans l’exploitation des résultats dans la mesure où les chefs d’entreprise, les dirigeants et les cadres sont une minorité dans la population Française ; il ne faut en retenir que des tendances.
♦ Les chefs d’entreprise accordent moins d’importance que les Français pour leur bien-être dans leur famille (58% vs 65) ; par contre avoir un travail qui plait compte plus que pour les Français (44% vs 38).
Noter la proximité des réponses des chefs d’entreprise avec celles des dirigeants, alors que les réponses des cadres sont toujours plus favorables que l’ensemble des Français.
♦ Interrogés sur les termes associés à l’item argent, les chefs d’entreprise mettent davantage en avant certains termes tels la réussite (89% vs 75 avec 14 points d’écart), le prestige (66% vs 54, avec 12 points d’écart), l’épanouissement (77% vs 68 et 9 points d’écart), le pouvoir (69% vs 63 avec 6 points d’écart) et la sécurité (83% vs 78 avec 5 points d’écart).
Plus que les Français, ils ont aussi sensibles à des aspects négatifs de l’argent tels que l’injustice ou la corruption.
♦ Ils sont davantage d’accord sur le fait que “l’argent fait le bonheur” (49% vs 38).
Si leur usage de l’argent se fait prioritairement dans l’épargne (58% vs 42, proche des dirigeants et des cadres), ils en font nettement moins l’usage pour vivre le mieux possible (19% vs 31, les cadres et les dirigeants rejoignant les Français) ; noter que 23% disent ne pas avoir les moyens d’épargner.
Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-rapport-des-francais-a-largent/
SOMMAIRE
- L’argent pour les Français et les chefs d’entreprise.
Source : "Le rapport des Français à l’argent", IFOP, Le Point, mai 2023
Les entreprises de proximité connaissent des évolutions de chiffre d’affaires trop peu favorables pour rattraper l’inflation.
Une note de conjoncture totalement tournée vers les petites entreprises dites de proximité.
⇒ Conjoncture générale
♦ Sur les 3 premiers mois 2023, l’activité économique Française croît légèrement en volume : +0,8% à un an ; en valeur, la croissance atteint +6,4% du fait du niveau d’inflation.
-L’activité en volume est en progression dans le secteur bâtiment (+0,5%), celui des TP (+1,7%) et dans la production industrielle (+0,4%) ; en revanche, l’activité est en repli dans le commerce non alimentaire (-4,2%) et surtout dans le commerce alimentaire (-9,3%).
-En valeur, tous les secteurs enregistrent des hausses de chiffre d’affaires du fait de la forte augmentation des prix : +11,9% pour l’industrie, +8,1% pour le bâtiment, +4,2% pour le commerce alimentaire et +2,6% pour le commerce non alimentaire.
♦ Une comparaison des évolutions toutes entreprises et entreprises de proximité : les entreprises de proximité connaissent des hausses de chiffre d’affaires plus modestes à partir du 3éme trimestre 2022 et plus encore à partir du 4éme trimestre 2022.
⇒ Conjoncture générale pour les entreprises de proximité
♦ Le volume d’activité des entreprises de proximité a reculé d’environ 1,5% entre le premier trimestre de l’année 2023 et le même trimestre un an plus tôt, après -1% au trimestre précédent.
♦ Le chiffre d’affaires reste orienté positivement (+3,5%) toujours porté par l’inflation.
Les entreprises de bâtiment et celles de services connaissent une activité en légère croissance (respectivement +0,5% et +0,2%), tandis qu’il y a léger recul pour les professions libérales ; par contre la baisse est plus marquée pour les artisans de fabrication (-2,7%), et plus encore pour le commerce alimentaire (-8,5%).
♦ La baisse est le fait de toutes les tailles d’entreprise : elle est plus marquée pour les entreprises sans salarié (-3,7%), et plus modeste pour celles 1 à 5 salariés (-2,2%), et s’attenue pour les 6-9 salariés (-1,2%) et plus encore pour les plus de 10 salariés (-0,7%).
En valeur, les plus petites entreprises ont connu des hausses plus faibles que les 6 salariés et plus.
♦ La trésorerie : la situation financière se dégrade. Si le nombre de professionnels faisant état d’une détérioration de leur situation de trésorerie se réduit légèrement (22% contre 25% au 4ème trimestre), ceux constatant une amélioration sont désormais moins de 10%. Les difficultés sont plus présentes pour les entreprises de l’alimentation, en lien avec la très forte augmentation des prix des produits alimentaires, seulement partiellement répercutée dans les prix de vente.
Les inquiétudes sont moins marquées pour le prochain trimestre : 18% des dirigeants s’attendent à une baisse de leur chiffre vs 27% au trimestre précédent ; 11% anticipent une hausse. Les entreprises de proximité de l’alimentation se montrent les plus pessimistes.
⇒ Une approche par activité plus fine
Au 1er trimestre 2023, les HCR, qui retrouvent une activité “normale” après la crise sanitaire, et le bâtiment connaissent une hausse de leur chiffre d’affaire plus élevée que le niveau d’inflation. Par contre, l’artisanat de bouche et les commerces alimentaires connaissent un baisse de leur chiffre d’affaire (-1 et -1,5%), loin de rattraper l’inflation. les autres activités en légère hausse de chiffre d’affaires ne compensent pas le méfaits de l’inflation.
Pour en savoir davantage : https://u2p-france.fr/activite-au-1er-trimestre-2023-les-entreprises-de-proximite-rattrapees-par-linflation
SOMMAIRE
- Les entreprises de proximité connaissent des évolutions de chiffre d’affaires trop peu favorables pour rattraper l’inflation.
Source : "Le baromètre national des entreprises de proximité", U2P, XERFI spécific, note 82, mai 2023
72% des dirigeants de TPE se disent confiants pour les 12 prochains mois.
Méthodologie : échantillon de 1 019 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 7 et le 18 avril 2023. 71% des dirigeants interrogés appartiennent à des entreprises de 0 à 9 salariés, et sont 95% des entreprises.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.
Les 10 salariés et plus sont plus confiants dans l’activité de leur entreprise pour les 12 prochains mois (75-78%).
⇒ 2 questions d’actualité
♦ La contestation contre la réforme des retraites a eu un impact important sur le chiffre d’affaires de 28% des entreprises , dont 15% important et 71% sans impact.
L’impact est jugé nettement plus important pour le chiffre d’affaires et l’approvisionnement pour l’activité commerce (48% et 43%) ; pour les autres activités, l’impact sur le chiffre d’affaires est plutôt faible (19-23%), alors qu’il a été plus marquant pour l’approvisionnement (38% pour l’industrie et 32% pour la construction). Il a moins porté atteinte à l’organisation interne (24-29%)
L’impact est plus important pour les entreprises employeurs, non pour l’atteinte au chiffre d’affaires, mais pour l’approvisionnement (31-39% vs 21 pour les sans salarié), voire l’organisation interne (35% pour les 50 salariés et plus vs 27-29% pour les autres employeurs et 24% pour les sans salarié).
♦ L’opinion sur les démarches fiscales
Celles ci sont jugées simples par 31%, sources d’erreurs par 46% (un peu plus celles de l’industrie et de la construction et les 50 salariés et plus). 80% les souhaiteraient plus simples.
56% connaissent le droit à l’erreur (dont plutôt bien 37% en moyenne, dont les services 40% et 42% les plus de 50 salariés vs 30-32 les autres activités). 91% n’ont jamais utilisé ce droit (78% les 50 salariés et plus).
⇒ la conjoncture
L’indicateur de l’optimisme reste bas (74, +2 pts depuis mars) malgré une progression constante depuis décembre (+7 pts).
68% se disent confiants dans l’activité de leur entreprise pour les 12 prochains mois (60% le commerce, mais 75-78% les 10 salariés et plus).
9% comptent augmenter leur effectif (3% chez les sans salarié et 19-25% chez les employeurs) et 2% les réduire, une donnée qui change peu dans le temps et difficile à analyser (faute de ne pas connaitre la véritable hausse, déduction faire des remplacements, et la connaissance de l’importance des CDD de courte durée).
Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/sites/g/files/mwbcuj1451/files/2023-04/Grande%20consultation%20des%20entrepreneurs%20-%20Avril%202023.pdf
SOMMAIRE
- 72% des dirigeants de TPE se disent confiants pour les 12 prochains mois.
Source : "La grande consultation des entrepreneurs, vague 80, avril", CCIFrance, La Tribune, LCI, Opinion Way, mai 2023
Sur les 12 derniers mois, les défaillances chiffrent 46 183.
Le nombre de défaillances poursuit le rattrapage amorcé à l’automne 2021, mais demeure inférieur au niveau moyen enregistré sur la période 2010-2019, avant la pandémie de COVID-19 (59 342 défaillances).
⇒ Les défaillances selon la taille de l’entreprise
Les ETI et grandes entreprises sont les plus concernées par la hausse entre avril 2023 et avril 2019 avec +64,5% mais cela ne concerne que 43 entreprises (chiffres provisoires) ; les 10-49 salariés ont connu une hausse de 48,5% avec 3 160 entreprises et les 50-250 salariés une hausse de 34,4% avec 328 entreprises. Les 0-19 salariés manifestent une baisse de 12,5% avec tout de même 42 652 défaillances (92% des défaillances).
Comparé à avril 2022, la hausse des défaillances chiffre 47%.
⇒ Les défaillances selon l’activité exercée
La hausse des défaillances entre mai 2022/avril 2013 et les 12 mois antérieurs chiffre 47%. Les activités agriculture, transport, activités immobilières et services aux entreprises ont une hausse inférieure (notamment l’agriculture), alors que l’industrie et plus encore les HCR ont connu une hausse supérieure.
Toutefois au regard de 2019, les activités plus habituellement de petites tailles ont connu une situation nettement plus favorable qu’en 2019 ; il s’agit de l’agriculture, de la construction et des services aux particuliers, alors que 2 activités ont un chiffre très proche (les activités financières, l’industrie ; noter que l’informatique-communication a davantage progressé qu’en 2019 (+9%).
Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/def_ent_2270_fr_si_defaillances_202304_fr.pdf
SOMMAIRE
- Sur les 12 derniers mois, les défaillances chiffrent 46 183.
Source : "Les défaillances d’entreprises, avril 2023", Banque de France, Stat Info, mai 2023
Le tourisme chiffre 3% du PIB en France.
Une méthodologie spécifique pour mesurer la contribution du tourisme à l’économie.
En 2021 la création de richesse associée au tourisme (le PIB touristique), représente 3% du PIB total de la France. Celui-ci était plus élevé en 2019, avant la crise sanitaire (4,1%).
Ces indicateurs placent la France dans la moyenne des pays de l’Union européenne : 4,5% pour l’ensemble de l’Union en 2019), mais en Croatie (11,8%), au Portugal (8,1%), en Espagne (6,9%) ou en Italie (6,2%).
Comment on aboutit à cette évaluation ?
La 1ére étape consiste à isoler, dans chaque secteur d’activité, les dépenses réalisées par des touristes, c’est-à-dire des visiteurs (touristes et excursionnistes) français ou étrangers, au cours ou en vue des voyages qu’ils ont effectués en France ou à partir du territoire français. Exemple, les dépenses dans les restaurants et cafés sont pour 20% le fait de touristes, vs 100% des dépenses dans les hôtels et les campings et 12% des dépenses pour se loger dans l’ensemble du parc résidentiel, (majoritairement des résidences secondaires), ce qui donne un taux de 16% des dépenses d’« hébergement » (hôtel, campings et parc résidentiel) imputables au tourisme.
Par ailleurs en seconde étape, tout ce que dépensent les touristes ne peut pas être assimilé à la création de richesse associée au tourisme : par exemple, le prix payé pour une nuit d’hôtel avec petit-déjeuner sert en partie à payer les aliments dont l’hôtel a besoin pour servir les petits-déjeuners, mais aussi des produits d’entretien pour le ménage, de l’énergie pour le chauffage… qui constituent des consommations intermédiaires qui doivent être retirées du montant de la dépense des touristes pour mesurer la valeur ajoutée directement produite par l’hôtel ; de plus, certaines dépenses des touristes portent sur des biens et services qui n’ont pas été produits en France mais ont été importés (exemple, un souvenir qu’un visiteur achète lors de son séjour en France a pu être fabriqué à l’étranger et seul l’écart entre son prix de vente et son prix d’importation compte dans la valeur ajoutée).
On aboutit au PIB direct du tourisme, estimé à 75,7Md€
En 2021, les résidents contribuent à 72% de la dépense touristique (64% en 2019), contre 28% qui viennent de l’étranger.
Pour en savoir davantage : https://blog.insee.fr/mesurer-le-poids-economique-du-tourisme-en-france/#:~:text=Le%20calcul%20consiste%20%C3%A0%20%C3%A9valuer,importations%20de%20biens%20et%20services.
SOMMAIRE
- Le tourisme chiffre 3% du PIB en France.
Source : "Comment mesure-t-on le poids économique du tourisme en France ?", Insee, le blog, avril 2023
L’impôt revenu de 2021 chiffre 80,8Md€, fondé sur 87% des salaires et pensions et sur 4,8% des revenus des indépendants.
18,3 millions de foyer y contribuent alors que 21,9 millions ne sont pas redevables.
L’impôt 2022 sur les revenus de 2021 s’élève à 80,8Md€. Il est en hausse de 9,3%. 18,3 millions de foyers y ont contribué, alors que 21,9 millions de foyers ne sont pas redevables. Au final, les foyers fiscaux imposés le sont pour un montant moyen de 4 561€ et ceux percevant une restitution ont reçu 824€ en moyenne. En moyenne, les foyers les plus modestes perçoivent 33€ et les plus aisés sont redevables de 15 100€.
⇒ D’où proviennent ces revenus ?
Parmi l’ensemble des foyers fiscaux, le montant total des revenus – y compris déficits et abattements – perçus en 2021 et déclarés est égal à 1 322Md€, en hausse de 6,4% sur un an. 61,2%% sont le fait de salaires, et 25,9% de pensions et rentes ; les revenus impôts des indépendants chiffrent 4,8% (les BNC 3,4%, les BIC 1,3%, les BA 0,4%) ; il faut ajouter les revenus de capitaux mobiliers 3,4%, ceux du foncier 2,2% et des revenus divers dont des plus-values avec 2,2%.
Noter que les capitaux mobiliers ont progressé sur un an de 34,3%, les BNC de 11,9%, les BA de 11%, les salaires de 5,4%, les pensions de 2%, alors que les BIC régressaient de 4,6%, après avoir déjà diminué de 7,6% entre 2020 et 2021 dans un contexte de crise sanitaire.
⇒ Les réductions et crédits d’impôt
11,8 millions de foyers fiscaux ont bénéficié d’une réduction d’impôt (7,93Md€ au total) ou d’un crédit d’impôt (7,80Md€), soit 3 foyers sur 10 ayant déclaré des revenus ; en moyenne, leur impôt a baissé de 1 332€.
Au sein des crédits d’impôt, 85% provient de l’emploi d’un salarié à domicile (1 201€ par bénéficiaire) ou de la garde d’enfant.
Au sein des réductions d’impôt, le montant moyen accordé par foyer fiscal pour les investissements d’outremer chiffre 15 107€, les revenus de sources étrangère 7 311€, les investissements locatifs : Pinel (4 012€), Scellier (3 762€) et Duflot (3 527€), alors que la souscription au capital de PME se monte à 2 208€.
Pour en savoir davantage : https://www.impots.gouv.fr/dgfip-statistiques-limpot-sur-les-revenus-percus-en-2021#:~:text=n%C2%B014%20-%20avril%202023,des%20m%C3%A9nages%20modestes%20
Pour mémoire, en 2022, l’impôt sur la fortune immobilière atteint 1,8Md€, en hausse de 10% et a concerné 163 895 foyers fiscaux.
Le patrimoine immobilier imposable déclaré pour un total de près de 405Md€, augmente de 8,6%, alors que le nombre de foyer concerné a progressé de 7,3%.
Le montant d’impôt moyen s’élève à 11 200€ par foyer et croît de +2,5% sur un an.
L’augmentation du nombre de foyers à l’IFI pourrait être liée à la hausse du prix des logements en 2021, qui s’élève à 7,1% selon l’Insee.
Les foyers imposés à l’IFI sont plus âgés que ceux déclarant l’impôt sur le revenu (70 ans en moyenne vs 54 ans). Les plus fortes concentrations de foyers se trouvent à Paris et parmi les résidents français à l’étranger, et dans les départements de la côte atlantique, de la côte méditerranéenne, en Savoie et Haute-Savoie.
En 2022, 31 300 foyers ont indiqué avoir effectué des dons à des organismes d’intérêt général, pour un montant de 193M€, en hausse de plus 9% (6 200€ en moyenne par foyer donateur). Les foyers dont le patrimoine est situé entre 1,3 et 2,5M€ ont en moyenne indiqué des dons de 3 400€, tandis que ceux dont le patrimoine est supérieur à 10M€ ont donné 32 000€. Ces dons entraînent une réduction d’impôt de 123M€, en moyenne 4 300€ par foyer, soit près de la moitié des foyers.
Pour en savoir davantage : DGFIP Stat N°15, avril 2023 https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/9_statistiques/0_etudes_et_stats/0_publications/dgfip_statistiques/2023/num15_04/dgfip_statistiques_15_2023.
SOMMAIRE
- L’impôt revenu de 2021 chiffre 80,8Md€, fondé sur 87% des salaires et pensions et sur 4,8% des revenus des indépendants.
Source : "L’impôt sur les revenus perçus en 2021", DGFIP Stat N°14, avril 2023
Les actifs et la formation continue.
Méthodologie : 1 607 actifs français âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population des actifs français selon les critères de sexe, d’âge, de statut en emploi, de la catégorie socio-professionnelle, de la région d’habitation et de la taille d’agglomération ; ils ont été interrogés entre le 19 et le 26 janvier 2023 par questionnaire de 15 minutes administré par internet.
Le baromètre Centre Inffo propose un point sur les attentes et mises en œuvre de la formation continue chez les actifs.
⇒ Le contexte
En 2022, 67% sont confiants (dont 15% très confiants) en leur avenir professionnel vs 75% en 2020, alors que 10% ne sont pas du tout confiants.
Mais pour 41% leur métier évolue très vite alors que pour 13% leur métier n’évolue pas vraiment (vs 20 en 2020) ; 41% disent qu’ils seront encore, dans 5 ans, dans le même métier mais le métier aura changé, et 19% feront un autre métier.
⇒ Et donc penser à se reconvertir
♦ Une moitié envisage de préparer une reconversion professionnelle : 55% les 18-34 ans, 51% les CSP+ (dont cadres, 54%), 46% les Indépendants, 44% les hommes, 38% les femmes. 58% d’entre eux envisagent d’être conseillés ou d’avoir recours au conseil ; 59% ont suivi une formation spécifique ou envisagent de le faire.
Mais seulement 21% sont en train de préparer une reconversion professionnelle. Les jeunes sont les plus demandeurs (43% les 18-24 ans et 35% les 25-34 ans) et les chômeurs (38%).
♦ Pourquoi cette recherche de reconversion ? Pour être en phase avec ses valeurs (83%), améliorer son employabilité, sa rémunération (64%), du fait de sentiments négatifs à l’égard de l’emploi actuel (42%), pour des raisons d’organisation personnelle (27%).
Plus précisément :
-Être en phase avec ses valeurs : donner plus de sens à sa vie (26% et en premier 9), donner une nouvelle orientation à sa vie professionnelle (22% et 7), exercer un métier plus proche de ses passions (21% et 8), être en cohérence avec ses valeurs (16% et 5), se sentir plus utile (13% et 3),
-En rapport à son évolution professionnelle : augmenter sa rémunération (28% et 9), besoin de découvrir de nouveaux horizons (20% et 5), élargir ses connaissances (15% et 5), devenir son propre patron (15% et 4),
-L’adaptation au marché du travail : crainte de perte d’emploi (13% et 6), rebondir plus facilement sur le marché du travail (13% et 5), travailler dans un secteur qui recrute (12% et 3),
-Au regard de son travail actuel : n’apprécie plus son travail (21% et 7), trop de travail (15% et 5), manque de souplesse dans son organisation (15% et 4).
-Sans oublier les contraintes familiales (13% et 4).
⇒ Ce que la formation continue doit accompagner
♦ 69% se sentent concernés par la nécessité d’adapter leurs compétences aux besoins futurs du marché du travail : les 18-34 ans entre 80 et 74%, ceux dans l’industrie (76%) ; mais 42% des 52-64 ans et 39% des ouvriers ne se sentent pas concernés.
35% envisagent de changer d’emploi dans les 2 ans (dont 17% dans les 6 mois) , vs 50% qui ne l’envisagent pas.
♦ Parmi les 3 transitions les plus importantes à accompagner, les interviewés citent la transition écologique (43%), la transition numérique (42%), la transition énergétique (27%).
♦ Se former au cours de sa vie professionnelle, c’est :
-Une chance pour évoluer professionnellement, avoir des promotions, des opportunités professionnelles (41% tout à fait),
-Une opportunité pour faire son métier au mieux ou différemment, pour ne pas se lasser professionnellement (39% tout à fait),
-Une nécessité pour répondre aux défis d’un monde du travail en pleine mutation (37%),
-Une nécessité pour conserver son employabilité (35%),
-Une manière de prendre du recul sur son quotidien et ses pratiques professionnelles (31%).
En fait une grande majorité est d’accord ou tout à fait d’accord (entre 83 et 89%) sur chacun de ces points.
Autre item important : “cela est souvent difficile dans un emploi du temps déjà très chargé” (15% disent tout à fait d’accord mais 62% sont d’accord pour exprimer cette difficulté), alors que pour les items suivants “on peut rarement mettre en pratique ce que l’on a appris” (10% tout à fait d’accord), “on peut rarement trouver des formations adaptées à son métier” (9%), “une perte de temps, cela ne change souvent rien à sa vie professionnelle” (9%), ces items regroupant peu d’accord (entre 28 et 30%).
Les jeunes récemment entrés sur le marché du travail sont un peu plus réservés sur l’utilité de la formation professionnelle, tout comme les moins diplômés.
⇒ Sont-ils suffisamment informés sur la formation continue à leur disposition ?
♦ La moitié dit ne pas se sentir bien informée, un sentiment qui augmente avec l’âge et s’avère plus marqué chez les chômeurs et les moins qualifiés.
♦ L’information jugée insuffisante concerne tous les champs de la formation continue : le compte personnel de formation et ses modalités d’utilisation, leur droits, les secteurs/métiers porteurs en termes d’emploi, les possibilités d’être accompagné pour faire le point sur son orientation professionnelle, les lieux d’information et d’orientation où se rendre, les modalités de financement des formations. Les moins de 35 ans sont les mieux informés.
♦ Les 3 sources d’information les plus utilisées sont internet (dont les sites spécialisés), l’employeur, le bouche à oreille au sein du réseau professionnel.
♦ Sont bien connus comme dispositifs de formation : l’apprentissage (73%), le bilan de compétences (66%), la validation des acquis de l’expérience (60%). Le sont moins, le contrat de professionnalisation (42%), le CPF Transition professionnelle (32%), le conseil en évolution professionnelle (20%). Les jeunes connaissent plutôt mieux ces dispositifs (notamment la VAE).
♦ 49% (dont tout à fait 16%) souhaitent suivre une formation dans les 12 prochains mois (notamment les jeunes et les indépendants).
62% de l’ensemble des répondants ont une idée précise de la formation souhaitée.
51% n’envisagent pas de formation dans les 12 prochains mois, notamment par manque de temps (37%), parce qu’aucune formation ne correspond à leurs besoins ou attentes (37%), parce que l’employeur ne propose pas (20%), parce qu’ils n’ont pas de budget pour ce faire (20%), ou encore faute d’information (16%).
⇒ Les acteurs essentiels de ces formations
♦ 77% des actifs pensent que c’est à chacun d’être responsable de son parcours de formation professionnelle continue, notamment les indépendants (92%) et les cadres (87%). 23% des actifs pensent que ce sont avant tout aux pouvoirs publics, aux branches professionnelles et aux entreprises d’être responsables des parcours de formation professionnelle continue (29% les chômeurs et ceux résidant en communes rurales).
69% (dont 22% tout à fait) ont le sentiment d’être suffisamment acteur de leur formation professionnelle continue (87% les Indépendants, 86% les 18-24 ans, 78% les cadres, 75% les 25-34 ans).
♦ Quels acteurs ont un rôle important à jouer dans le parcours de formation ? : soi-même (47% tout à fait), l’employeur (30%), les organismes de formation (27%), et entre 15 et 21% la branche professionnelle, son manager, les collectivités territoriales, les structures d’accueil, d’information et d’orientation, les représentants du personnel, les établissements universitaires, les OPCO.
Les jeunes témoignent d’une attente plus forte d’accompagnement, tout comme les moins diplômés.
Plus précisément :
-Les salariés ont fait appel à leur employeur : 33% ont déjà émis des demandes de formation à leur employeur, 21% ont fait des recherches d’organismes pour les envoyer à leur employeur, 15% ont coconstruit leur parcours de formation avec leur manager, ou leur responsable RH.
-Mais ils ont aussi pris l’initiative de leur propre formation : 24% ont contacté directement un organisme de formation, 23% ont suivi une formation de leur propre initiative en dehors de leurs heures de travail, 17% ont repris de études, 16% ont financé leur propre formation.
Les plus diplômés sont les plus pro-actifs dans ces démarches et les plus âgés les moins concernés.
Pour en savoir davantage : https://www.centre-inffo.fr/site-centre-inffo/actualites-centre-inffo/4e-barometre-formation-emploi-2023
SOMMAIRE
- Les actifs et la formation continue.
Source : "Le barométre de la formation professionnelle 2023", Centre Inffo, mars 2023
9% des PME/TPE redoutent ne pas être en mesure de pouvoir rembourser leur PGE.
Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 2 189 dirigeants de PME/TPE du 13 au 24 avril 2023. L’analyse en première partie porte sur les 553 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 550 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.
Champ : PME/TPE des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.
Si les difficultés d’approvisionnement s’atténuent quelque peu, la situation demeure peu facile, conduisant à des tensions en trésorerie et à une réduction de la marge nette.
⇒ La trésorerie
♦ Alors que les tensions d’approvisionnement s’atténuent, les dirigeants semblent moins inquiets quant à l’évolution à venir de leur trésorerie : l’indicateur gagne 7 points, frôlant sa moyenne de longue période.
Au regard de ces 3 derniers mois, 32% indiquent que leur trésorerie s’est dégradée (35% en février) tandis que 12% mentionnent une amélioration.
En ce qui concerne la situation future de trésorerie, il y a amélioration avec un indicateur proche de sa moyenne de long terme.
♦ Depuis près de 2 ans, l’opinion relative aux délais de paiements des clients se situe proche de sa moyenne de longue période, s’améliorant même légèrement ; à l’inverse, celui relatif aux délais de paiements des fournisseurs est moins favorable. Le « solde commercial » subi par les PME /TPE se détériore.
♦ 63% ont fait appel à un organisme de crédit pour financer leur trésorerie, soit un niveau nettement inférieur à sa moyenne d’avant pandémie (73% sur la période T1 2017 – T4 2019).
17% déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant (en légère hausse) ; cette proportion reste plus faible que la moyenne d’avant pandémie (20%).
⇒ Les investissements
♦ Au 2éme trimestre 2023, 55% des dirigeants comptent investir en 2023, une proportion stable sur un an (55% pour l’année 2022 comparé au 1er trimestre 2023, 56%).
27% estiment que leurs dépenses d’investissement seront en hausse cette année, restant proche de sa moyenne de longue période (28%), alors que 29% prévoient une baisse.
♦ Le renouvellement d’équipements usagés ou obsolètes concerne 76% des dirigeants et la modernisation des équipements et installations, 64% ; le motif environnemental (qui inclut l’objectif d’économie d’énergie) concerne 40% des chefs d’entreprise, l’introduction de nouveaux produits ou services (38%), l’extension de la capacité de production (33%), et la mise aux normes et une nouvelle implantation 1/4 des dirigeants.
72% des dirigeants ayant l’intention d’investir en 2023 ont ou auraient recours au crédit pour les financer, une proportion quasi stable, nettement inférieure à sa moyenne pré-Covid (82%).
18% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les banques et les établissements de crédit (une situation légèrement supérieure à sa moyenne pré-Covid,16%).
⇒ Les freins à la croissance
♦ Les difficultés de recrutement restent de loin le premier frein cité par 56% des dirigeants.
78% des PME / TPE ayant rencontré un besoin de recrutement au cours des 12 derniers mois ont été confrontées à des difficultés dans leur démarche, une proportion légèrement supérieure à celle relevée avant crise (76% en mai 2019). Les raisons principales de ces difficultés sont l’absence de candidat (66%), suivie par l’inadéquation des candidats avec le poste (manque de qualification et d’expérience en particulier).
Les entreprises répondent à ces difficultés en modifiant leur organisation (60%), notamment en développant leur polyvalence, augmentant la durée de travail des salariés en place, les formant (14%), ou en mettant en place des solutions de mobilité de la main d’œuvre ou de télétravail (9%),
Mais aussi en adaptant leur politique de recrutement (45%, salaires plus élevés, baisse des exigences en termes de qualification), en modifiant les profils du poste à pourvoir (40%), en ayant recours à de la main d’œuvre externe (35%), en fidélisant leur main d’œuvre via des avantages monétaires (30%).
Néanmoins, 30% seraient amenées à restreindre leur activité.
♦ Les coûts et les prix trop élevés concernent 41% des dirigeants. Afin d’amortir le choc sur leur marge nette, les dirigeants sont nombreux à répercuter les hausses de coût sur leurs prix de vente.
♦ Puis en 3éme position, des tensions fortes d’approvisionnement (prix, délais de livraison, etc.) pour 36% (en baisse de 4 points), après une hausse continue depuis 1 an et demi. Toutefois, 68% font face à des difficultés d’approvisionnement (en légère baisse).
21% considèrent qu’elles se sont amplifiées (en baisse), alors que 16% signalent un relâchement. Les dirigeants sont par ailleurs plus nombreux qu’au trimestre précédent à anticiper une résorption de ces difficultés d’ici un an (39%).
♦ Les perspectives de demande dégradées pèsent sur le développement de l’activité pour 35%. Par ailleurs 28% citent le niveau de concurrence (43% avant la crise du covid) et 12% le manque de débouché.
⇒ Les hausses en 2023
♦ celles des prix vente
58% l’ont fait en 2022, 60% le prévoient en 2023 (35% de maintenir leurs prix inchangés et 5% de les baisser). 63% prévoyant d’appliquer une hausse de leur prix de vente cette année déclarent qu’elle sera supérieure à celle de 2022.
28% des dirigeants prévoient pour 2023 une hausse de leurs prix de vente supérieure à 5%, et 8% une hausse supérieure à 10% ; l’augmentation moyenne toute entreprise serait de 4,3%.
♦ Celles des salaires
78% prévoient d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs en 2023, dont 84% pour ceux qui ont des difficultés de recrutement. L’évolution salariale moyenne serait de +3,8% en 2023 (contre +3,9% de hausse moyenne déclarée pour l’année 2022). 51% prévoient ou ont effectué des augmentations salariales pour 2023 supérieures à 3%, dont 17% une hausse moyenne de plus de 5%. Pour 43% des dirigeants prévoyant d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs cette année, la hausse serait supérieure à celle de 2022, et moindre pour 18% d’entre eux.
⇒ Une dégradation de la marge nette
De ces faits, 39% des dirigeants anticipent une dégradation de leur marge nette (29% une légère baisse et 10% une franche baisse) ; 9% des entreprises prévoient à l’inverse une amélioration de leur marge nette en 2023, et 42% une stabilisation.
Les entreprises qui rencontrent des difficultés d’approvisionnement sont plus nombreuses à anticiper une baisse de leur marge nette que celles qui n’en rencontrent pas (43% contre 30) quand bien même elles sont plus nombreuses à prévoir d’augmenter leurs prix de vente (73% contre 32% de celles ne rencontrant pas de difficultés d’approvisionnement).
⇒ Le remboursement des PGE
Parmi les 57% répondantes ayant obtenu un PGE, 62% déclarent avoir utilisé plus de la moitié du montant accordé, dont la moitié la quasi-totalité de leur prêt, 18% n’en avoir utilisé qu’une minorité et 20% n’avoir que « peu ou pas du tout » utilisé le montant de leur PGE.
18% l’ont déjà remboursé dans son intégralité ou comptent le rembourser intégralement d’ici la fin de cette année, alors que 73% comptent l’amortir sur plusieurs années ; 9% craignent de ne pas être en mesure de rembourser (en hausse de 2 points par rapport au trimestre précédent mais stable sur un an).
A titre de comparaison, les résultats de la dernière enquête de conjoncture Bpifrance, basés sur un échantillon plus important, font part de 5% de dirigeants craignant ne pas pouvoir rembourser leur PGE.
Pour en savoir davantage : http://www.rexecode.fr/public/Indicateurs-et-Graphiques/Enquete-Tresorerie-Investissement-et-Croissance-des-PME/La-tresorerie-des-PME-TPE-s-ameliore-et-les-intentions-d-investissement-en-2023-resistent
SOMMAIRE
- 9% des PME/TPE redoutent ne pas être en mesure de pouvoir rembourser leur PGE.
Source : "TRÉSORERIE, INVESTISSEMENT ET CROISSANCE DES PME / TPE Baromètre trimestriel", Bpifrance le LAB, Rexecode, mai 2023
Selon un sondage BVA, les TPE du commerce connaissent la situation la plus difficile.
Méthodologie : échantillon de 501 dirigeants de TPE (entreprises de 0 à 9 salariés) de tous secteurs (construction, industrie, commerce et services) interrogé entre le 20 et le 30 mars. La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : secteur d’activité, région et taille salariale.
Pour une majorité de TPE, les dépenses sur 12 mois sont en nette hausse et compromettent leur trésorerie.
⇒ La conjoncture
69% des dirigeants de TPE se disent optimistes pour l’avenir de leur secteur d’activité (+3 points par rapport à 2022) et 68% sont confiants quant à la performance de leur entreprise (+2 points).
Toutefois, le secteur du commerce connaît une situation particulièrement tendue : leurs dirigeants sont les plus pessimistes (40% soit 10 points de plus que l’ensemble des dirigeants interrogés). 33% déclarent un chiffre d’affaires en baisse (contre 20% pour l’ensemble des dirigeants interrogés), alors que dans le secteur des services 71% confirment la stabilité de leur chiffre d’affaires (contre 66% pour l’ensemble des dirigeants interrogés).
⇒ 2/3 des dépenses des TPE en hausse depuis fin 2022
♦ Les principaux postes de dépenses des TPE (hors salaires) sont les achats nécessaires à l’activité de l’entreprise (pour la moitié des dirigeants de TPE), les impôts et taxes locales (pour 45% des dirigeants de TPE) et l’énergie (pour 42% des dirigeants de TPE). Viennent ensuite le loyer et/ou les charges de copropriété (pour 32% des dirigeants de TPE) et les déplacements professionnels (pour 21% des dirigeants de TPE).
66% des principaux postes de dépenses des dirigeants de TPE ont augmenté par rapport à fin 2022.
♦ Les dépenses liées à l’énergie (électricité, gaz, …) connaissent la plus forte évolution :
42% des dirigeants de TPE déclarent que l’énergie figure parmi leurs principaux postes de dépenses et 87% d’entre eux indiquent que ce poste a connu une hausse depuis fin 2022 ; noter que pour 19% l’énergie est leur 1er poste de dépenses (contre 14% en 2022). Pour 43% cette hausse se situe entre 11% et 25%.
56% des dirigeants du commerce déclarent que l’énergie figure parmi leurs principaux postes de dépenses (contre 38% pour les dirigeants de TPE dans le secteur des services et 42% pour l’ensemble des dirigeants interrogés).
♦ Les dépenses liées aux achats nécessaires à l’activité connaissent également une hausse :
50% déclarent que ces achats figurent parmi leurs principaux postes de dépenses et 77% que ce poste a connu une hausse depuis fin 2022 ; noter que 26% déclarent que ces achats sont leur premier poste de dépenses.
31% des dirigeants du commerce mettent en avant le coût élevé des matières premières comme principale difficulté (contre 18% pour l’ensemble des dirigeants).
♦ Enfin, les dépenses relatives aux déplacements professionnels (voiture de fonction, voyage d’affaires, …) enregistrent également une hausse importante :
21% déclarent que cette dépense figure parmi leurs principaux postes de dépenses. Pour 69% ce poste a connu une hausse depuis fin 2022 ; pour 38% de ces dirigeants, cette hausse est supérieure à 10%.
⇒ La trésorerie
♦ La quasi-totalité des postes de dépenses des TPE sont financés par la trésorerie (87% d’entre eux, +12 points par rapport à 2022). Les autres solutions de financement comme le paiement fractionné (utilisé pour financer 5% des postes de dépenses) et la ligne de crédit bancaire (utilisée pour financer 1% des postes de dépenses) sont en baisse (respectivement -3 points et -2 points par rapport à 2022).
♦ A cette augmentation des dépenses viennent s’ajouter des retards de paiement des clients qui persistent : 21% déclarent avoir subi des retards de paiement ces 12 derniers mois (en moyenne à 49 jours au-delà des délais de paiement contractuels).
♦ 34% des dirigeants du commerce font état d’une détérioration, contre 20% pour les dirigeants de TPE du secteur des services et 21% pour l’ensemble des dirigeants interrogés.
♦ Conséquence : seuls 8% des dirigeants de TPE déclarent que leur trésorerie s’est améliorée ces derniers mois et l’amélioration de la trésorerie constitue l’une de leurs principales priorités en 2023 (pour 28% d’entre eux ; +10 pts par rapport à 2022).
Pour en savoir davantage : https://s29.q4cdn.com/330828691/files/CP-Observatoire-des-TPE-American-Express-BVA-2023_VF.pdf
SOMMAIRE
- Selon un sondage BVA, les TPE du commerce connaissent la situation la plus difficile.
Source : "Seuls 8% des dirigeants de TPE déclarent que leur trésorerie s’est améliorée ces derniers mois", American Express, BVA, 4ème édition de L’Observatoire des TPE, mai 2023
Bien que 6éme exportateur mondial en 2022, la France accuse un déficit commercial persistant depuis 2 décennies.
Mais les investissements Français à l’étranger augmentent.
Des secteurs à l’export en perte de vitesse
Aucune des six grandes catégories de biens (agriculture et agroalimentaire, chimie et pharmacie, machines et équipements industriels, machines électriques et électronique, automobile, aéronautique et spatial) ne dépassent 25% du total des exportations. Ces secteurs ont vu leurs parts de marché particulièrement s’éroder ces dernières années : l’automobile (3,4% de parts de marché en 2021, -3,5 pts depuis 2002), les produits chimiques et pharmaceutiques (4%, -2,8 pts), et l’agriculture et l’agroalimentaire (4,2%, -2,7 pts).
L’aéronautique et spatial constitue l’exception française
Les parts de marché à l’export ont augmenté de 1,7 pt pour atteindre 19,1% en 2021. Toutefois, leur poids dans les exportations est insuffisant (8% en 2021) pour compenser totalement le recul des parts sur les autres produits. L’aéronautique pèse 17% du total des exportations vers le Moyen-Orient (moyenne 2017-2021) et 18% en Amérique Latine (pour une part de marché sur ce segment de 22,6% en 2021), derrière l’Asie (24,4%, mais seulement 0,4% des exportations vers cette zone).
Si la baisse des parts de marché n’est pas propre à la France et reflète l’insertion grandissante d’acteurs émergents dans l’économie mondiale, elle pose néanmoins des questions de compétitivité puisque la France a également perdu des parts de marché face à des concurrents européens, comme l’Espagne, le Portugal (en Afrique, en Amérique, en Asie et au MENA) ou les Pays-Bas (en Afrique, dans les pays d’Europe de l’Est et Orientale).
Les pertes de parts de marché françaises ont été plus prononcées et/ou rapides que pour les autres pays de l’UE et ce pour presque toutes les catégories de biens (hors aéronautique).
Par contre, le stock d’investissements directs à l’étranger Français a beaucoup augmenté, notamment du fait de l’industrie. Le reflet de cette dynamique d’investissement se lit aussi dans le nombre de filières d’entreprises françaises à l’étranger, passé de 37 493 unités en 2011 à 49 850 en 2020.
Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/enquetes/le-defi-de-l-internationalisation-des-entreprises-francaises-en-2023
SOMMAIRE
- Bien que 6éme exportateur mondial en 2022, la France accuse un déficit commercial persistant depuis 2 décennies.
Source : "LE DEFI DE L’INTERNATIONALISATION DES ENTREPRISES FRANÇAISES EN 2023", Bpifrance, Flash Echo N°15 , mai 2023
Les non spécialistes de l’e-commerce ont progressé de 9 à 29% de part de marché entre 2009 et 2020.
Méthodologie : la principale source est l’enquête sectorielle annuelle (ESA) de l’Insee ; elle porte sur 23 000 à 35 000 unités légales actives dans le commerce de détail (dont les moins de 10 salariés), dont 8% ont déclaré avoir réalisé plus d’un euro de chiffre d’affaires dans la vente à distance entre 2009 et 2020 dans le commerce de détail de biens, principalement destinée à une clientèle de particuliers.
L’e-commerce a nettement été le fait des plus grandes entreprises pendant la crise sanitaire, mais une minorité de TPE y ont aussi connu un développement important.
Au cours de la période 2009-2019, la vente à distance de biens a connu une progression de 132% vs+14% en euros constants pour la vente en magasin. 6% des commerçants de détail faisaient du commerce en ligne en 2009 contre 13% en 2019 (14% en 2020).
⇒ Les acteurs du commerce de détail peuvent être répartis en trois catégories :
– Les commerçants traditionnels (30% des ventes en ligne en 2019) ; parmi ces derniers ils ont réalisé 23% des ventes en ligne (80% via des supermarchés et hypermarchés) vs 6% en 2009, alors que les petits commerçants traditionnels (TPE) n’ont réalisé que 1% du chiffre en ligne (ils comptent pour 20% du chiffre d’affaires du commerce de détail et de l’emploi),
–Les commerçants spécialistes de la vente à distance ; ils ont réalisé 69% de l’ensemble du chiffre d’affaires de la vente à distance en 2019, dont près des 2/3 par les entreprises des ETI et des grandes entreprises.
-Les commerçants non spécialisés dans le commerce de détail (seulement 41% de leur chiffre d’affaires), dont 38% du chiffre d’affaires provient du commerce de gros et 20% d’activités hors commerce.
Ce découpage n’est pas toujours explicite dans le texte de l’étude.
⇒ Quelle évolution entre 2009 et 2019 ?
-Les grands commerçants traditionnels (notamment supermarché et hypermarché) ont accru leur part dans ce segment de marché (de 6% en 2009 à 23% en 2019, avec 8Md€), alors que les spécialistes de la vente à distance ETI-Grandes Entreprises ont diminué dans leur part de marché passant de 56% en 2009 à 44% en 2020.
-En revanche, les petits commerçants traditionnels (TPE) restent à l’écart de la vente à distance puisqu’ils représentent seulement 1% du chiffre d’affaires en ligne en 2019, alors qu’ils comptent pour 20% du chiffre d’affaires et de l’emploi du secteur.
En fait les spécialistes de la vente à distance sont passés de 90% de parts de marché en 2009 à 71% en 2020, alors que les traditionnels passaient de 9% à 29% de parts de marché.
⇒ Pendant la crise du covid (entre 2019 et 2020).
Le chiffre d’affaires du commerce de détail dans son ensemble s’est contracté de 3% et de 5% pour le ventes en magasin en 2019 et 2020.
Le chiffre d’affaires des TPE-PME ayant réalisé au moins 1/4 de leur chiffre d’affaires dans la vente à distance pendant la période mars et avril 2020, a nettement moins chuté que celui des autres TPE-PME.
Les ventes en ligne ont progressé :
–Pour les ETI-GE spécialistes de la vente à distance (+3,5 Md€ ou +24% par rapport à 2019), contribuant pour plus de moitié au bond de la vente à distance en 2020 avec une part de marché de 44% au cours de l’année 2020,
-Pour les PME (hors TPE) spécialisées dans la vente à distance (+1,7 Md€ ou +25%).
-Les grands commerçants traditionnels ETI et grandes entreprises ont aussi progressé (+1,2Md€ ou +15%), notamment celles avec une activité principale dans le commerce d’appareils électroménagers (+63%) et dans commerce d’habillement (+44%),
-Les ventes en ligne des TPE ont progressé de 11% (+0,3 Md€) ; alors que les TPE spécialistes de la vente à distance progressaient de 6% (0,13Md{), les TPE traditionnelles progressaient de 40% (+0,16 Md€), résultant d’un doublement de celles ayant recours à la vente à distance sur un an.
⇒ France Num
Depuis le lancement de France Num fin 2020, près de 10 000 commerces ont profité des diagnostics opérés par les CCI ; un programme de formation, lancé en juin 2021 a bénéficié à plus de 3 000 dirigeants de petits commerces. Début 2023, plus de 1 500 experts du numérique qui sont actifs en France.
Les mesures de soutien à la numérisation se sont accélérées dans le contexte de la crise sanitaire, proposant en sus une aide forfaitaire de 500€ distribuée de janvier à juillet 2021 ; 16 000 dirigeants du commerce de détail en ont bénéficié, notamment pour développer un canal de vente à distance (création d’un site de commerce en ligne, mise en place d’une solution de réservation ou de prise de rendez-vous en ligne) et bénéficier d’une garantie de crédit bancaire (garantie de prêt France Num) afin de faciliter l’obtention d’un prêt en vue de réaliser leurs projets de transformation numérique (dispositif prolongé jusqu’au 31 décembre 2023).
Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/fr/etudes-et-statistiques/themas-de-la-dge/commerce-de-detail-ligne-et-la-crise-de-la-covid-19
SOMMAIRE
- Les non spécialistes de l’e-commerce ont progressé de 9 à 29% de part de marché entre 2009 et 2020.
Source : "LE COMMERCE DE DÉTAIL EN LIGNE ET LA CRISE DE LA COVID-19", CDG, Thémas N°10, mai 2023
Les petits commerces sont-ils en déclin ?
Méthodologie : Cette note du CAE vise le petit commerce de proximité, dans un sens très large : la vente de biens dans des magasins de petite taille, implantés à proximité des lieux de vie (y compris dans les centres commerciaux), mais également l’artisanat commercial (charcuteries, boulangeries, etc.), les bars et la restauration, et certains services aux ménages (dont les salons de coiffure), et exclue les grandes surfaces, mais inclue les établissements indépendants et les magasins de petite taille succursales de grands groupes, comme les supérettes. A contrario, les notes de conjoncture de l’Insee sur le commerce retiennent soit le commerce dans son ensemble (y compris le commerce de gros), soit le commerce de détail (y compris les grandes surfaces), mais excluent dans ce cas les commerces de services aux ménages (coiffure, restauration).
Il est rare qu’une étude s’intéresse au commerce de proximité dans son ensemble, comme le propose cette étude qui malheureusement nous apporte fort peu d’éléments nouveaux.
⇒ un chiffrement
♦ Le petit commerce (au sens de cette note) compterait, en 2019, un peu plus de 430 000 établissements, représenterait environ 12% de l’emploi total (1 824 000 salariés et 710 000 emplois non salariés) et 6% du PIB.
Le nombre de commerces a crû très nettement entre 2008 et 2013 (4,1%), et légèrement entre 2013 et 2019 (0,7%), principalement porté par le secteur de la restauration. Sans tenir compte des bars et des restaurants, on observe une baisse de 2% du nombre de commerces sur la période 2013-2019.
♦ Cette évolution recouvre des disparités importantes entre le dynamisme des centres-villes et des périphéries et le net recul du nombre de commerces hors restauration en zone rurale.
Les pôles commerciaux représentent 1/4 des établissements, les 2/3 de la surface commerciale et 45% des emplois.
D’après l’Insee, si l’emploi global dans le secteur du commerce de proximité (au sens de cette étude) s’est accru entre 2009 et 2015, cet accroissement était essentiellement porté par le dynamisme des pôles commerciaux de périphérie (vs une baisse, dans les pôles de centre ville).
En comparant l’évolution de la population et du nombre de petits commerces depuis 2008, on constate que le dynamisme commercial diminue dans toutes les zones, sauf dans les banlieues, où le nombre de commerces continue à croître plus vite que la population. La décroissance de la densité commerciale (nombre de commerces par habitant) s’accentue dans les zones rurales.
⇒ 3 modalité concurrentielles
♦ Les grandes surfaces : selon l’Insee 2 ans après l’implantation d’une grande surface, la probabilité de sortie des petits commerces de proximité est importante.
Toutefois, après une période de forte expansion des implantations, le nombre de m2 de locaux commerciaux autorisés et mis en construction (y compris de commerce de gros) a connu une longue période de stabilité depuis la fin des années 1990 et tend à reculer depuis 2018. En revanche, la part des entrepôts dans les bâtiments à vocation économique a triplé entre 2000 et 2019 avec le notamment le développement du commerce électronique.
♦ Le commerce électronique : Le secteur du e-commerce représente 14,1% du commerce de détail. Entre 2010 et 2020, le taux de croissance annuel moyen des ventes était de 14% pour le commerce électronique, contre 1,4% pour le commerce en magasin.
Tous les biens sont désormais concernés : le commerce en ligne le plus développé concerne l’équipement du foyer (36% des dépenses de high-tech, 21% de celles de meubles), les produits culturels (24 des biens « physiques »: livres, DVD, CD, etc.) et l’habillement (21% des dépenses), alors que es ventes en ligne dans l’alimentaire se situerait entre 8 et 9% en 2020.
Le développement du commerce électronique induit non seulement une baisse du niveau et de la dispersion des prix, mais aussi une réallocation des parts de marché vers les entreprises les plus efficaces. Cette situation a été vérifiée empiriquement dans plusieurs secteurs aux États-Unis entre 1994 et 2003 ; par exemple, dans le secteur des agences de voyage, un accroissement de 15% du recours des consommateurs au commerce électronique est associé à un déclin du nombre des petites entreprises du secteur de l’ordre de 13% pour les agences de 1 à 4 employés, et de 21% pour les agences de 5 à 9 employés.
De même pour le marché de la distribution des livres aux États-Unis : entre 2016 et 2019, avec la chute des petites librairies, sauf celles qui se spécialisent sur une niche étroite sur laquelle elles disposent d’un large assortiment.
♦ Les drives et le quick commerce.
De moins de 10 drives actifs sur le territoire en 2006, on est passé à près de 3 000 en 2017. En 2018, 81% des ventes alimentaires réalisées en ligne étaient retirées dans des points de collecte drive, le reste étant livré à domicile.
Le quick commerce propose une offre de livraison très rapide (dans l’heure ou parfois moins) de produits alimentaires ou de première nécessité, essentiellement en zone urbaine, les commandes étant préparées dans des dark stores.
⇒ Différents programmes pour revitaliser le commerce dans les villes
♦ Action cœur de ville : ce programme a été initié en 2018 pour une période de 5 ans, avant d’être prolongé en 2022 pour une période de 4 ans. Il vise à soutenir les collectivités locales dans les villes moyennes souhaitant réinvestir leurs centres-villes. 140 villes ont été soutenues par le fonds « friches », 250 locaux commerciaux ont été construits ou réhabilités. Le bilan officiel du programme annonce avoir stabilisé le taux de vacance commerciale à 12% dans les villes concernées.
♦ Petites Villes de demain : ce programme, lancé en octobre 2020, est destiné à améliorer les conditions de vie des habitants et des territoires alentours. Il cible 1646 communes de moins de 2 0000 habitants. Les projets ne concernent pas uniquement la revitalisation commerciale, mais aussi l’habitat et les aménagements urbains. À la fin juin 2022, la Banque des territoires avait financé le recrutement d’environ 300 « managers » de commerce pour 450 communes et un peu moins de 1000 communes avaient pu bénéficier d’un diagnostic sur la situation du commerce.
♦ Opération de revitalisation des territoires : L’ORT est un outil visant une requalification d’ensemble d’un espace déjà urbanisé (surtout des centres-villes). Il facilite la rénovation du parc de logements, de locaux commerciaux et artisanaux, et, plus globalement, le tissu urbain, pour créer un cadre de vie attractif propice au développement à long terme du territoire.
La forte croissance du nombre de grandes surfaces pendant les années 2005-2015, ainsi que les changements de modes de consommation et de déplacements ont conduit à un accroissement du nombre de friches commerciales, notamment dans les zones périphériques des grandes villes et les entrées de petites villes. Les maires et les intercommunalités ont la possibilité d’instaurer une taxe sur ces friches commerciales. En 2018, un peu plus de 1200 villes avaient mis en place cette taxe.
Le rapport propose 4 recommandations.
Pour en savoir davantage : https://cae-eco.fr/les-petits-commerces-declin-ou-mutation
SOMMAIRE
- Les petits commerces sont-ils en déclin ?
Source : "Petits commerces : déclin ou mutation?", Conseil d’Analyse Economique, les Notes N°77, mai 2023
En avril, une situation plutôt stable.
Méthodologie : 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 26 avril et le 4 mai (fichier issu des données Banque de France).
Les difficultés s’estompent un peu, la hausse des prix de vente se fait plus modérée mais mai apparait moins favorable.
♦ La conjoncture en avril
En avril, l’activité continue de progresser dans l’industrie, les services et le bâtiment. Dans les services marchands, cette évolution concerne plus particulièrement la réparation automobile, l’édition, les HCR, les activités de loisirs et de services à la personne, alors qu’elle baisse fortement dans l’intérim et le transport/entreposage.
L’activité progresse peu dans le bâtiment, toutefois plus dynamique dans le second œuvre.
♦ Les carnets de commande
L’opinion sur la situation des carnets de commande dans l’industrie diminue et se situe en dessous de sa moyenne sur 15 ans, avec cependant une forte polarisation entre les secteurs dont les carnets de commandes sont jugés bien garnis (automobile, aéronautique, électronique, informatique et optique, métallurgie) et ceux dont les carnets de commandes sont jugés bas (agro-alimentaire, chimie, bois-papier-imprimerie, caoutchouc-plastique).
Dans le bâtiment, les carnets de commande se regarnissent légèrement pour le deuxième mois consécutif, grâce à un regain de commandes dans le second œuvre.
♦ Les difficultés en légère baisse
Les difficultés d’approvisionnement continuent de diminuer dans l’industrie (28%, après 30% en mars) et dans le bâtiment (17%, après 19%).
Les difficultés de recrutement reculent légèrement et concernent 51% des entreprises dans l’ensemble des secteurs.
♦ La hausse des prix de vente en nette baisse
13% des chefs d’entreprise déclarent avoir augmenté leurs prix de vente dans l’industrie (contre 49% un an plus tôt). Dans l’agro-alimentaire, elle atteint 19% (contre 53% en avril 2022). Dans les services, la proportion tombe à 19%, contre 29% en avril 2022. Les perspectives pour mai suggèrent globalement une nouvelle détente dans l’industrie (9%), les services marchands (12%), et le bâtiment (19%).
♦ L’opinion sur la situation de trésorerie évolue peu dans l’industrie, et demeure à un niveau inférieur à sa moyenne de long terme. Elle se redresse dans les services, tout particulièrement dans la restauration, les services techniques et les activités de publicité et d’études de marché.
♦ Les perspectives en mai
En mai, selon les anticipations des entreprises, l’activité se replierait dans l’industrie et le bâtiment et se stabiliserait dans les services ; dans le bâtiment, les chefs d’entreprise anticipent un repli de l’activité dans le gros œuvre comme dans le second œuvre.
SOMMAIRE
- En avril, une situation plutôt stable.
Source : "Enquête mensuelle de conjoncture – Début mai 2023", Banque de France, mai 2023
La mobilité, locale et longue distance, des Français.
Méthodologie : l’enquête mobilité des personnes (EMP) est une enquête de statistique publique réalisée entre mai 2018 et avril 2019 auprès d’individus de 6 ans ou plus appartenant à 20 000 ménages représentatifs de France métropolitaine.
En 2019, les Français ont réalisé en moyenne 6,3 voyages à plus de 80 kilomètres de leur domicile (voyage « longue distance »), pour 86% en France.
⇒ Les déplacements locaux des Français
Définition : la mobilité locale est définie comme l’ensemble des déplacements que les individus réalisent dans un rayon de 80 km autour de leur domicile. Elle concerne essentiellement les déplacements quotidiens pour aller travailler, étudier, faire ses courses, ses démarches administratives, accompagner quelqu’un, se rendre sur un lieu de loisir, etc.
Les Français réalisent environ trois déplacements par jour, du lundi au vendredi, soit 181 millions de déplacements quotidiens. En moyenne, ils passent 1 h 02 à se déplacer en une journée, soit presque 6 minutes de plus qu’en 2008. Cette hausse s’explique par des déplacements un peu plus longs et par une légère modification des choix des modes de transport utilisés.
♦ Le temps passé selon les modes de transport :
-un déplacement en voiture dure 19 minutes (3 minutes de plus qu’en 2008),
-un déplacement à pied dure 14 minutes (1 minute de plus qu’en 2008),
-un déplacement à vélo dure 18 minutes (2 minutes de plus qu’en 2008),
-un déplacement en transport en commun dure 41 minutes, soit 4 minutes de plus qu’en 2008.
En 10 ans, les modes de transport empruntés se sont légèrement modifiés : la voiture est un peu moins utilisée mais elle reste le premier mode de transport pour 114 millions de déplacements (63%), suivi de la marche à pied dont la part augmente légèrement pour s’établir à 24% des déplacements ; les transports en commun sont empruntés pour 9% des déplacements et le vélo pour 3% des déplacements, une part stable entre 2008 et 2019.
♦ Les temps de transport différent selon les localisations
Les habitants de l’agglomération parisienne sont ceux qui se déplacent quotidiennement le plus longtemps, avec 78 minutes de transport en moyenne. Viennent ensuite les résidents des unités urbaines de plus de 100 000 habitants (62 min) et les habitants qui vivent en dehors d’une unité urbaine (60 min). Les habitants des unités urbaines de moins de 100 000 habitants passent en moyenne 55 minutes à se déplacer. En dehors de l’unité urbaine, la voiture est le mode utilisé pour 4 déplacements sur 5 (comme en 2008).
La marche progresse de presque 3 points dans les unités urbaines moyennes (de 20 000 à 100 000 habitants), alors que dans les plus grandes unités urbaines de plus de 100 000 habitants (hors agglomération parisienne) l’usage des transports en commun augmente.
Dans l’agglomération parisienne, 10,9 millions de déplacements sont réalisés à pied, moyen qui devient le plus utilisé pour se déplacer (38% des déplacements +4 points) ; l’usage des transports en commun y progresse de 5 points (1/4 quart des déplacements) ; quant à la voiture, son utilisation recule fortement (- 8 points en 10 ans et 33% des déplacements).
♦ Selon le sexe et l’âge des utilisateurs
Les femmes passent quotidiennement 1 heure à se déplacer et les hommes 1 h 04. Pour les hommes, comme pour les femmes, ce temps a augmenté de 6 minutes depuis 2008. Par rapport à 2008, les hommes utilisent légèrement moins la voiture (- 3 points pour 64% de leurs déplacements en 2019) et un peu plus la marche à pied (+ 3 points pour 21,5% des déplacements en 2019).
En ce qui concerne les femmes, la structure des modes de transport est relativement stable en 10 ans : elles restent moins utilisatrices de la voiture que les hommes et se déplacent plus à pied (26% de leurs déplacements) et en transports en commun (10%).
Ce sont les personnes entre 25 et 54 ans qui passent le plus de temps à se déplacer chaque jour (presque 1h15).
La part des déplacements en transport en commun progresse de manière significative chez les 19-24 ans (20%, + 6 points par rapport à 2008) ; la baisse de l’utilisation de la voiture est la plus marquée chez les 25-34 ans (- 5 points, 65%), alors que progressent la marche (+ 4 points, 23% des déplacements) et les transports en commun (+ 1,5 point, 9% des déplacements). Les 45-54 ans sont ceux qui continuent d’utiliser le plus la voiture pour leurs déplacements (74%) et le moins la marche à pied (15%). L’usage de la voiture s’accroît pour les personnes de 75 ans et plus (+ 5 points, 56% des déplacements), alors que la marche et les transports en commun reculent (respectivement – 3 et – 1 points, à 37% et 5%).
♦ La mobilité pendant les week-end : les Français passent 55 minutes à se déplacer le samedi, 45 minutes le dimanche. En 10 ans, ces évolutions s’expliquent surtout par une augmentation du nombre moyen de déplacements par personne les jours de week-end.
♦ Au total, du lundi au dimanche, les Français se déplacent ainsi pendant 6 h 50 à moins de 80 km de leur domicile. Et si l’on tient compte de l’ensemble de leurs déplacements (quelle que soit la distance au domicile) ils passent, en moyenne en 2019, 8 heures chaque semaine à se déplacer, soit 41 minutes de plus qu’il y a 10 ans. La mobilité locale, incluant le week-end, représente en volume l’essentiel des déplacements (98,7% de l’ensemble des déplacements des personnes résidant en France).
⇒ La mobilité à longue distance des Français en 2019
Définition : Les Français sont également amenés à se déplacer plus loin : la mobilité à longue distance se définit par les voyages les emmenant à plus de 80 km de chez eux, qu’ils soient effectués à titre professionnel ou pour des raisons personnelles (vacances, loisirs, visites, etc.). Les voyages comportent au minimum deux déplacements (un aller et un retour) et parfois plus, lorsqu’ils occasionnent un changement de lieu d’hébergement ou une distance importante (supérieure à 80 km à vol d’oiseau du point de départ).
♦ En 2019, les Français ont réalisé 374,1 millions de voyages à plus de 80 km de leur domicile (6,3 voyages annuels par personne) et 15,8 millions de voyages de plus qu’en 2008 (+4,4%) ; ce chiffre est stable par rapport à 10 ans auparavant.
Plus dynamique que le nombre de voyages, le nombre de nuitées progresse de 11,5% en 2019, avec 1,7 milliard de nuitées passées en voyage en dehors du domicile (27,9 nuitées par personne).
♦ En 2019, la part des voyages qui conduisent à moins de 200 km du domicile baisse de 5,4 points (186,5 millions de voyages), alors que ceux qui conduisent à plus de 900 km progressent de 3,2 points (29,7 millions de voyages, soit 8% des voyages) ; c’est au-delà de cette distance que les séjours sont les plus longs (13,3 nuitées/voyage en moyenne).
♦ Si la France métropolitaine reste très largement la destination majoritaire (85,8% des voyages), la part des voyages vers les Drom et l’étranger augmente de 3,1 points en 10 ans (14% des voyages, soit 53 millions de voyages).
En ce qui concerne les voyages à destination des Drom, leur nombre reste stable entre 2008 et 2019 (environ 1 million de voyages annuels).
En 10 ans, l’augmentation des voyages vers l’étranger (hors Drom) est portée très principalement par l’accroissement des voyages à destination de l’Europe continentale (77% des voyages à l’étranger). Les voyages restent stables vers l’Afrique (6,3 millions de voyages) et vers les Amériques (2,3 millions de voyages), représentant respectivement 12% et 4% des voyages à l’étranger, alors que les destinations vers l’Asie/Océanie progressent de 2 millions en 10 ans et atteignent 3,6 millions en 2019 (7% des voyages à l’étranger).
♦ Les voyages personnels représentent 81% de l’ensemble des déplacements longue distance et les motifs professionnels 19% ; une répartition stable sur 10 ans. En moyenne, un voyage professionnel dure 1,2 nuitée, lorsqu’un voyage personnel dure 5,2 nuitées.
Rendre visite à la famille et aux amis est le premier motif des voyages personnels (40% en 2019, soit 120,3 millions de voyages), une part en baisse de 4 points en 10 ans. Partir en vacances ou rejoindre une résidence secondaire ou occasionnelle est le deuxième motif (33%, soit 99,9 millions, en hausse de 3,9 points). Ce sont ces déplacements qui occasionnent les plus longs séjours en moyenne (8,9 nuitées/voyages). 15 % des voyages pour motif personnel concernent des activités de loisirs.
♦ La voiture reste le premier mode de transport utilisé (72% des voyages en 2019), puis le train (14%), l’avion (9%, mais 79% sont le fait de voyage de plus de 900 km). Les voyages pour motifs personnels sont ceux pour lesquels la hausse de la part de l’avion est la plus notable. (+ 4,3 points).
Les 19-24 ans sont ceux qui utilisent le moins la voiture (59% de leurs voyages) et le plus le train (25,5%) ; les 25-34 ans sont ceux qui ont le plus recours à l’avion (14% de leurs voyages), à peu près dans la même proportion que le train (15%) ; c’est aussi dans cette catégorie d’âge que le recul de la voiture est le plus net entre 2008 et 2019 (- 13,2 points) ; les 35-54 ans privilégient l’avion comme deuxième mode de transport après la voiture, devant le train ; à partir de 55 ans, les comportements sont proches de la moyenne : la voiture est utilisée pour 77,5% des voyages, le train pour 9% et l’avion pour 8%.
SOMMAIRE
- La mobilité, locale et longue distance, des Français.
Source : "La mobilité locale et longue distance des Français", ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, avril 2023
En 2022, 1 707 bassins de vie structurent le territoire français.
Définition : le bassin de vie constitue le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants. Chaque bassin de vie est construit autour d’une ou plusieurs communes qualifiées de pôles de services. Chaque pôle de services doit disposer d’au moins la moitié des équipements de la gamme intermédiaire présents dans la base permanente des équipements sources. Cette gamme comprend notamment les collèges, les supermarchés et la plupart des commerces spécialisés, les stations-service et les agences bancaires, les piscines, les laboratoires d’analyses médicales ou encore les services publics de police/gendarmerie et de finances publiques.
L’étude observe 3 types d’équipement, allant du plus habituel au moins habituel ; leur intensité varie avec l’importance de la population.
⇒ Une approche globale
Selon la grille de densité, les bassins de vie se répartissent en 3 types : 65 bassins de vie urbains denses, 386 bassins de vie urbains de densité intermédiaire et 1 256 bassins de vie ruraux.
Les bassins de vie urbains denses concentrent à eux seuls 44% de la population française et regroupent en moyenne un grand nombre de communes (48) et d’habitants (461 000).
Les bassins de vie urbains de densité intermédiaire ont 10 fois moins d’habitants (44 000 en moyenne) et regroupent 17 communes en moyenne.
Les bassins de vie ruraux concentrent 31% de la population (16 300 habitants en moyenne) et regroupent en moyenne 20 communes et regroupent 20,5 millions d’habitants.
⇒ La densité des équipements selon la densité de population
♦ Les bassins de vie, quel que soit leur degré de densité, disposent de la quasi totalité des types d’équipement de la gamme de proximité (poste, épicerie supérette, boulangerie, boucherie, école ou regroupement pédagogique intercommunal, médecin généraliste, pharmacie, taxi, etc.,) avec 28 équipements.
♦ Des écarts sont plus prononcés pour la gamme intermédiaire (35 équipements maximum) ; elle regroupe police gendarmerie, banque, caisse d’épargne, supermarché, librairie, collège, laboratoire d’analyses médicales, ambulance, bassin de natation, etc.. : les bassins de vie urbains, denses ou de densité intermédiaire, comportent en moyenne respectivement 35 et 32 types, contre 28 dans les bassins de vie ruraux.
♦ L’écart s’accentue en ce qui concerne la gamme supérieure (47 équipements maximum) ; on y trouve notamment lycée, hypermarché, gare, médecins spécialistes, établissements de santé, cinéma, agence pôle emploi, etc. ; si les bassins de vie urbains denses disposent de 45 types d’équipement sur les 47 de cette gamme, les bassins urbains de densité intermédiaire en proposent 27 et les bassins ruraux seulement 15.
⇒ Des temps d’accès aux équipements plus longs dans les bassins de vie ruraux.
30% des résidents des bassins de vie ruraux sont situés à plus de 21 minutes en voiture de ces équipements, contre 10% pour l’ensemble de la population et seulement 3% dans les bassins urbains de densité intermédiaire. Les temps d’accès se révèlent très hétérogènes, essentiellement au sein des 700 bassins de vie ruraux : dans 88 d’entre eux, plus de 60% de la population est éloignée des équipements de la gamme intermédiaire ; on les trouve notamment dans le Massif central, certains départements alpins ou encore en Corse du Sud.
L’impact du tourisme sur les équipements
⇒ Par contre, le taux d’équipements de proximité par habitant est plus élevé dans le rural :
♦ 34,8 équipements pour 1 000 habitants, contre 33,5 en moyenne. 2 éléments peuvent expliquer cet écart : d’une part les bassins de vie ruraux périurbains sont situés à proximité de pôles d’emplois, d’autre part, la forte croissance de la population observée depuis une quinzaine d’années peut engendrer un décalage entre l’implantation des équipements et l’évolution de la population ; ajoutons le fait d’une économie touristique dans 256 bassins de vie.
♦ Entre 2013 et 2021, le nombre d’équipements courants diminue dans de nombreux bassins de vie en recul démographique, mais augmente nettement dans les bassins de vie en forte croissance démographique. Les bassins de vie ruraux périurbains en forte croissance démographique enregistrent la plus forte hausse du nombre d’équipements courants (16,4% en 7 ans en moyenne, contre 13,3% pour les bassins urbains denses et 9,7% pour les bassins ruraux non périurbains).
Sur les 1 707 bassins de vie, le nombre d’équipements courants baisse dans 225 d’entre eux, 20 étant urbains, les autres ruraux, alors que la baisse est faible dans les bassins ruraux périurbains.
Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7455752
SOMMAIRE
- En 2022, 1 707 bassins de vie structurent le territoire français.
Source : "Le nouveau zonage en bassins de vie 2022 : 1 700 bassins de vie façonnent le territoire national", Insee Analyses N°83, avril 2023