Archives annuelles : 2023

Des programmes à la création d’entreprise se mettent en place pour aider les détenus à se réinsérer.

Plusieurs programmes sont à l’œuvre et permettent une éventuelle réinsertion dans la société lors de leur sortie de prison ; pour qui ne créera pas, il devrait permettre d’intégrer plus aisément une entreprise comme salarié.

 

“La formation à l’entrepreneuriat en milieu carcéral n’est pas une idée neuve. Elle est née aux Etats-Unis pour lutter contre la récidive. Depuis 2004, le Prison Entrepreneurship Program a accompagné plus de 3.300 prisonniers au Texas. Avec un taux de réussite incontestable puisque les personnes suivies ont été seulement 6,1% à être à nouveau condamnées, contre 21,7% sans le programme. “

 

En France, l’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle (Atigip) a recensé 15 formations à l’entrepreneuriat et à la gestion d’entreprises en prison, pour 199 bénéficiaires en 2022. Selon les données 2016 du ministère de la Justice, un tiers des sortants de prison sont à nouveau condamnés un an après leur libération.

« Quand on s’est livré au trafic de stupéfiants, on a des compétences en comptabilité et en organisationnel », soutient le responsable de l’accompagnement vers l’emploi à l’Atigip. Vendre des produits, gérer les stocks ou faire ses comptes, ce sont les fondements de la gestion de l’entreprise, que ce soit un business légal ou illégal. Mais avant de se lancer, ils devront aussi lever des freins annexes, comme trouver un logement, payer leurs amendes ou encore recevoir des soins.

 

Dans les faits, un détenu sur deux ne possède aucun diplôme et moins d’un sur dix a le baccalauréat ; c’est le 1er frein pour entreprendre après la prison. Et pour entreprendre, il faut se former et connaître l’écosystème.

 

Par ailleurs, Aurélien Ferry, directeur de CNAM Entrepreneur, est fondateur du programme Emergence, actif de 2016 à 2020 a consacré à la formation à l’entrepreneuriat pour les personnes incarcérées.

Ce programme a accueilli une cinquantaine de détenus dans plusieurs établissements pénitentiaires d’Ile-de-France et du Centre Val de Loire. Pendant les six mois de la formation, les participants ont appris à se connaître grâce à des quiz, des cartes de personnalité , des questionnements avec l’équipe chargée du programme. Tout est fait alors pour redonner confiance aux participants : évaluation de la motivation, accompagnement sur les projets, recensement des aides financières … et remise d’une attestation de réussite. Le programme, actif de 2016 à 2020, est actuellement en pause, mais reste un modèle pour former les détenus à l’entrepreneuriat.

 

Autre expérimentation, l’excubateur, depuis janvier 2023, propose, en Occitanie, d’accompagner les personnes pendant et après la case prison. Pour sa première promotion, l’Excubateur a recruté 5 détenus au centre de détention de Muret, en Haute-Garonne ;  3 ont souhaité concrétiser leur projet.

Autre expérience encore, celle de Justice Deuxième Chance où intervient un cadre retraité de l’industrie auprès des détenus de la maison d’arrêt de Villepinte.

 

Les différents programmes amènent le réseau en milieu carcéral, faisant intervenir des entrepreneurs lors des ateliers collectifs, pour qu’ils témoignent de leurs expériences. 

 

La formation à l’entrepreneuriat par ce public demandeur n’amène pas forcément à créer sa boîte, mais aussi à réintégrer plus sereinement une entreprise. Cela reste donc une piste prometteuse pour les 73.693 détenus en France, dont on a du mal à suivre la réussite

SOMMAIRE

Au 1er semestre 2023, les embauches équivalent aux fins de contrat.

Source : les déclarations sociales nominatives (DSN) ; le champ est l’ensemble des établissements français employeurs de France métropolitaine des secteurs privés hors agriculture, intérim et particuliers employeurs.

 

Cette situation manifeste le ralentissement des embauches, mais globalement les effectifs continuent à augmenter notamment au sein des établissements de moins de 10 salariés.

⇒ Les embauches et les fins de contrat.

♦ Au 2e trimestre 2023, en France métropolitaine, 6 338 200 contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs), soit 2,1% de moins qu’au trimestre précédent (après +0,3% au 1er trimestre 2023) ; sur un an, le nombre d’embauches diminue de 2,6%.

6 332 800 contrats prennent fin au 2éme trimestre 2023 (0,5% de moins qu’au trimestre précédent après −0,2% au 1er trimestre 2023) ; sur un an, ils diminuent de 2,4%.

L’écart entre les embauches et les fins de contrat conduit à un gain en effectif de 5 400, soit un quasi équilibre entre embauches et fins de contrat.

 

♦ La baisse du nombre d’embauches concerne en 1er lieu les CDI (−2,6% après −0,6% au trimestre précédent), puis les nouvelles missions d’intérim (−2,6% après −2,9%) et ensuite les autres CDD (−2% après +0,5%). Les CDD compte pour 82% des embauches et les CDI pour 18%. Noter que l’intérim comptabilisé à part chiffre 5 174 000 embauches (en baisse de 3,8% sur un an).

 

Les fins de contrat sont à quasi égalité avec les embauches : en CDI 1 107 500, en CDD 5 225 200, avec un gain en effectif légérement supérieur pour les CDI (3 000 vs 2 500 pour les CDD hors intérim)

 

La baisse des embauches au 2éme trimestre 2023 concerne l’ensemble des tailles d’établissements : davantage ceux comptant moins de 10 salariés (−4,1% après +1,7% au 1er trimestre 2023), ceux de plus de 50 salariés (−1,5% après −2,2%), puis ceux entre 10 et 49 salariés (−1,2% après +2,8%).

Les moins de 10 salariés sont ceux qui connaissent un écart plus favorable entre embauches et fins de contrat (+24 300) alors que les 50 salariés et plus chiffrent un écart de 3 000 et les 11-49 salariés un écart négatif de 21 800.

 

♦ Au regard des activités, les embauches se replient dans les HCR (−6,4% après +2,3%), dans les services aux entreprises (−3,8% après +1,4%), dans les services aux ménages (−2,7% après +0,8%), dans l’informatique-communication (-1,9% après +0,5%), mais on observe dans le commerce une hausse (+0,3% mais après -1,7%) soit au total dans le tertiaire (−2,2% après +0,4%) ; viennent ensuite la construction (−2% après −1,6%), puis l’industrie (−0,7% après −1,3%) ; alors que les embauches augmentent légèrement dans le tertiaire non marchand (+0,6% après −0,6%). 

 

Mais l’observation des écarts entre embauches et fins de contrat donne l’avantage aux services aux entreprises incluant l’informatique-communication (+11200 en effectif) suivi de l’industrie  (+ 9 600), et du commerce (+8 300), alors que les HCR connaissent l’écart le plus défavorable (-11 600).

⇒ Plus précisément, quelles sont les caractéristiques des fins de contrat au 2éme trimestre 2023 ?

Les CDD sont 82,5% de la totalité des fins de contrat ; au sein des CDD, les fins de contrat de moins d’un mois sont 80,5% des CDD et donc 71% de la totalité des fins de contrat.

 

♦ Les CDI sont 17,5% des fins de contrat. Ils se caractérisent :

-En 1er lieu par des départs à l’initiative de salariés : des démissions (44% des fins de contrat en CDI), des départ en retraite (6,2%),

-Par l’initiative fréquente de l’employeur : fin de période d’essai (21%), licenciements non économiques (12,2%), et par des licenciements économiques (1,7%)

-Des fins de contrat souvent à l’initiative des 2 parties : des ruptures conventionnelles (11,4%)

⇒ Un zoom sur les licenciements de CDI pour faute grave ou lourde (343 700 en 2022).

Ils sont en baisse début 2023, alors qu’ils avaient beaucoup augmenté du 1er trimestre 2021 au 2éme trimestre 2022 (+47%), notamment en comparaison des autres licenciements pour motif autre qu’économique, tout comme les démissions (+49%) et les ruptures conventionnelles (+18%). Ils décroissent à partir de l’été 2022, d’abord modérément avant de reculer davantage aux 1er et 2éme trimestres 2023. De leur côté, les démissions et les ruptures conventionnelles évoluent peu sur cette période.

 

Les licenciements de CDI pour faute grave ou lourde correspondent pour une large part à des abandons de poste (71% selon la Dares, 48% selon l’Unédic). On parle de faute lourde lorsque les agissements sont d’une particulière gravité, révélant une intention de nuire à l’employeur. Le licenciement s’effectue dans la moitié des cas en accord entre l’employeur et le salarié.

 

Par ailleurs, l’enquête de l’Unédic montre que 80% des personnes indemnisées par l’Assurance chômage suite à un abandon de poste disent qu’elles avaient demandé une rupture conventionnelle qui a été refusée par leur employeur. Elle indique également que 43% des allocataires de l’Assurance chômage licenciés pour faute grave ou lourde déclarent qu’ils auraient démissionné ou qu’ils auraient quand même abandonné leur poste, s’ils n’avaient pas été indemnisées par l’Assurance chômage. 

 

⇒ L’évolution sur la période 2018-2023 en gain ou perte d’emploi par tranches de taille d’effectif.

 

Observés sur la période des 1ers semestres 2018-2023, les établissements de moins de 10 salariés sont ceux qui comptent le plus dans l’emploi, sans doute du fait d’un recours bien plus intensif aux CDD de courte durée, pour permettre de faire face aux à-coups des activités  et eux besoins de temps partiels irréguliers. En flux global, les moins de 10 salariés ont embauché 587 903 personnes vs une baisse de 216 090 pour les 2 autres tailles cumulées.

 

Noter aussi la baisse du recours à l’embauche notamment en 2023 ; les évolutions 2018-2023 sont assez proches pour les moins de 10 salariés et les 10-49 salariés.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-embauches-diminuent-au-2e-trimestre-2023

 

 

SOMMAIRE

Tensions importantes sur le marché du travail.

Parmi les 30 métiers les plus en tension en 2022, la quasi totalité fait face à un vivier réduit, alors que les 2/3 recrutent intensément.

 

Les embauches dans le secteur privé (CDI et CDD, hors intérim) sont au plus haut depuis 2011 avec 25,8 millions de nouveaux contrats signés en 2022, contre 22,3 millions en 2021, dont 4,6 millions de CDI (4 millions en 2021).

Dans ce contexte de reprise, les tensions sur le marché du travail atteignent, en 2022, leur plus haut niveau depuis 2011 (8 métiers sur 10 représentant 87% de l’emploi) sont en tension forte ou très forte, contre 7 sur 10 l’année précédente. Ces tensions sont principalement liées à l’intensité des embauches et au manque de main-d’œuvre disponible. 

⇒ Les métiers les plus tendus

Parmi les 30 métiers les plus en tension en 2022, la quasi totalité fait face à un vivier réduit (fort, voire très fort manque de main-d’œuvre disponible) alors que les 2/3 recrutent intensément.

 

25 métiers du top 30 requièrent des formations spécifiques (en fort et très fort lien avec la formation). Plus de la moitié des métiers du top 30 offrent des meilleures conditions d’emploi que la moyenne. 

Pour 18 métiers, la répartition géographique de l’offre diffère de celle de la demande de travail.

 

Ce sont ceux employant le plus de salariés, qui connaissent les tensions les plus fortes (infirmiers, aides-soignants, aides à domicile ou de conducteurs routiers), alors que plus de la moitié ne requiert pas de formation spécifique ; mais 12 d’entre eux présentent des conditions de travail contraignantes. Le top 30 des métiers les plus en tension change peu en 2022 par rapport à 2021.

 

27 métiers font partie du BTP et de l’industrie. Ce sont essentiellement des métiers d’ouvriers qualifiés ou de techniciens. Les autres métiers concernent les informaticiens, les techniciens des services comptables et financiers, ainsi que les infirmiers.

 

⇒ Entre 2021 et 2022, les tensions augmentent :

-Dans l’industrie (techniciens de la mécanique, ouvriers non qualifiés et techniciens de l’électricité et électronique, cadres, régleurs…), 

 

-Dans le bâtiment (notamment pour les ingénieurs du bâtiment et des travaux publics, les chefs de chantier et les cadres conducteurs de travaux).

 

-Elles augmentent aussi dans les métiers du tertiaire :

*Pour les infirmiers et sages-femmes,

*Les responsables logistiques (non cadres), les techniciens et cadres des services administratifs, comptables et financiers.

 

*Mais aussi des métiers moins qualifiés comme les agents de sécurité et de surveillance, les employés des HCR (dont notamment les apprentis de cuisine), les caissiers et employés de libre-service, les assistants maternels, les manutentionnaires, etc.

Noter que pour les serveurs de cafés et restaurants, l’exigence d’une formation spécifique est moindre, mais les conditions de travail et la non-durabilité de l’emploi y sont moins favorables
Pour les métiers d’aides à domicile et d’aides ménagères, les fortes tensions sont liées à des conditions de travail contraignantes et un manque de main-d’œuvre disponible.

 

*Dans les transports, pour les contrôleurs et les conducteurs sur rails et d’engins de traction (des métiers non tendus les années précédentes).

 

*Après avoir fortement augmenté en 2021, les tensions reculent pour les cadres de la banque et des assurances, et dans une moindre mesure, dans l’informatique et télécom (chez les ingénieurs), où la forte intensité d’embauches se combine à un lien formation-emploi important, 

 

*et dans ceux de l’agriculture.

 

Pour en avoir davantage :  https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-tensions-sur-le-marche-du-travail-en-2022

 

 

SOMMAIRE

Le made in France a nettement baissé depuis 1965.

En 2019, tous secteurs confondus, 78% de la demande intérieure finale correspond à de la valeur ajoutée française et 22% à de la valeur ajoutée étrangère.

 

3 considérations préalables :

-Lorsque le bien final est produit sur le territoire, il peut s’accompagner de consommations intermédiaires avec un contenu importé élevé. 

-Un pays de grande taille satisfait avec sa propre production une plus grande part de sa demande intérieure finale.

-La tendance à la hausse d’une hausse des importations de produits intermédiaires est proche dans tous le pays, qu’il y ait excédent déficit courant, un chômage structurel élevé ou bas. Elle illustre le phénomène mondial d’allongement des chaînes de valeur mondiales, avec l’intégration de la Chine depuis une trentaine d’années.

⇒ Le made in France pour les produits manufacturés a nettement baissé depuis 1965 (de 89 à 38%).

Depuis 1965, le contenu en valeur ajoutée intérieure des exportations françaises a diminué de près de 14 points, avec une stabilisation depuis 2011. En 2019, les exportations contiennent 71% de valeur ajoutée intérieure et 29% de valeur ajoutée étrangère. 

 

En 2019, les biens fabriqués et consommés en France viennent pour 38% de France quand il s’agit de biens manufacturés ; cette part est plus élevée pour  la construction (96%), les services marchands (80%), les biens agricoles (58%) et l’énergie (50%).

 

Le contenu importé des produits consommés en France provient principalement d’Allemagne (12%), des États-Unis (11,8%) et, dans une moindre mesure, de Chine (7,3%), d’Italie (6,7%) et d’Espagne (6,4%).

Les biens du champ manufacturier sont surtout importés d’Allemagne et de Chine, et les denrées alimentaires d’Allemagne, des Pays-Bas et d’Italie.

⇒ Taux de made in selon les pays

Le made in pour l’ensemble des produits est proche dans les pays de taille comparable en Europe en 2019 : 75% en Allemagne, 78% en Espagne et en France, 80% en Italie, alors que l’Irlande et les Pays-Bas, davantage intégrés au commerce international, ont des taux plus faibles (respectivement 44 et 63%).

Le made in est plus élevé aux États-Unis (83%) et en Chine (87%).

La décomposition du made in par branche peut différer d’un pays à l’autre. En 2019, le made in en biens manufacturiers de la France (38%) est inférieur à celui de l’Allemagne (52%) et de l’Italie (51%), et de l’Espagne (40%), vs aux États-Unis (66%).
Entre 1965 et 2019, le made in en produits manufacturiers chute de 44 points en France et de 33 points en Allemagne.
S’agissant des produits agricoles, la baisse est de 20 points en France et de 28 points en Allemagne.

⇒ Conséquences du fait d’ importer.

♦ Le développement des chaînes de valeur s’accompagne de risques en matière de maîtrise des sources d’approvisionnement, notamment si les importations représentent une part importante des consommations intermédiaires, où si les importations sont concentrées sur un petit nombre de pays et de branches de provenance.

En France, 121 sur 644 produits importés sont vulnérables à des perturbations sur les approvisionnements. Ces produits vulnérables sont concentrés sur la Chine ou les États-Unis et sur les secteurs de la chimie, l’agroalimentaire ou la métallurgie ; ajoutons au niveau européen d’autres secteurs clés tels que les métaux rares, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques.  

L’industrie, plus intégrée aux chaînes de valeur mondiales, est plus exposée à des ruptures de ces dernières.

 

♦ Une hausse de la production d’une branche entraîne le reste de l’économie via les achats de cette branche. Cet effet multiplicateur est particulièrement élevé quand les consommations intermédiaires représentent une part importante de la production de la branche et quand elles sont produites en France.

 

Lorsque l’investissement est localisé à l’étranger, ce qui entraîne des importations de produits (finis ou intrants intermédiaires), les conséquences sur l’activité et les émissions de gaz à effet de serre sont très différentes.

⇒ En conclusion.

Si un établissement manufacturier produisant 1Md€ de valeur ajoutée s’installait en France plutôt qu’à l’étranger, notamment pour les entreprises étrangères, la valeur ajoutée augmenterait en France de 2Md€ en tout, avec un entraînement des chaînes de fournisseurs de cet établissement à hauteur de 1Md€. La hausse de valeur ajoutée totale rapportée à la hausse de valeur ajoutée de l’établissement supplémentaire, est donc égal à 2 dans l’industrie manufacturière.

 

♦ Une augmentation de l’activité en France plutôt qu’à l’étranger aurait également un effet positif sur le solde extérieur français : la hausse de la production d’une branche serait en partie exportée, et d’un autre côté permettrait de réduire les importations de biens produits à l’étranger. La localisation en France plutôt qu’à l’étranger d’activité manufacturière générant directement 1Md€ de valeur ajoutée créerait 24 400 emplois en tout. Ces multiplicateurs d’emplois seraient très élevés (de 2,9 et 3,8).

En moyenne, pour une localisation d’activité de 1Md€ dans les branches manufacturières en France plutôt que chez nos partenaires commerciaux, la valeur ajoutée baisserait dans la plupart des pays : de 275M€ en Allemagne, de 130M€ en Italie et de 100M€ en Espagne.

 

♦ Localiser l’activité en France aussi fait baisser les émissions mondiales de CO2, la France se caractérisant par un mix énergétique et une production moins carbonée que ses principaux partenaires.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7702892

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44% des entreprises françaises organisent des réunions à distance via Internet.

Sources : l’enquête sur les technologies de l’information et de la communication et le commerce électronique (TIC) de 2022 a été réalisée début 2022 auprès d’un échantillon de 12 500 entreprises implantées en France, de 10 personnes occupées ou plus (salariés ou non-salariés). Des enquêtes analogues ont été menées dans tous les pays européens. 

 

C’est moins en France que dans l’ensemble de l’UE (50%), où 78-79% des entreprises des entreprises de Suède, Finlande et Danemark organisent des réunions à distance. 

 

♦ Tailles et secteurs d’entreprises utilisatrices.

38% des entreprises de moins de 50 personnes (petites entreprises) y ont recours, soit 6 points de moins que dans l’Union européenne (44%), vs 92% des entreprises de 250 personnes ou plus.

Ce type de réunion est plus répandu dans les secteurs de l’information et des communications (96%), et des activités spécialisées, scientifiques et techniques (84%),  en France comme en Europe. Il est en revanche nettement moins fréquent en France qu’en Europe dans la construction (-12 points), le transport, ainsi que dans la production et la distribution d’énergie, d’eau, la gestion des déchets et la dépollution (-9 points).

♦ Pourquoi ce recours ?

64% des entreprises y ont recours en France pour réduire les frais de déplacement (vs 44% en UE), notamment dans les entreprises de plus de 250 salariés (79%, +16 points avec l’UE). Les secteurs d’activités où les entreprises encouragent le plus les réunions à distance sont également ceux qui en organisent le plus, comme dans l’information et communication (78%), et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (72%).

 

♦ Les entreprises fournissent des outils d’accès à distance.

65% des entreprises fournissent à au moins une partie de leurs salariés un accès à distance de l’ensemble des outils professionnels (messagerie, documents et logiciels), contre 57% dans l’UE notamment 89% pour la messagerie professionnelle, 77% pour les documents ou aux logiciels professionnels.

Cet accès concerne la quasi-totalité des moyennes entreprises (96%) et ETI et grands entreprises (99%) et 89% des petites entreprises (88% accès à la messagerie, 71% pour les documents et 66% pour les logiciels).

L’accès aux mails, documents ou logiciels reste élevé quelle que soit l’activité de l’entreprise : de 100% dans l’information-communication (contre 96% dans l’UE), 80% dans les HCR (vs 65% en UE).

 

48% des salariés disposent d’un accès à distance à leur messagerie professionnelle, et 43% aux documents ou logiciels de l’entreprise. Ils sont 50-54% dans les ETI et grandes entreprises, 35% dans les entreprises moyennes et 28% dans les petites entreprises.

 

♦ L’accès à distance est très différencié selon l’activité de l’entreprise et la capacité à l’exercer en télétravail. 56% des entreprises concernées par le travail à distance donnent des directives en matière de sécurité sur l’accès à distance à la messagerie professionnelle, les documents ou logiciels de l’entreprise, comme l’utilisation d’une connexion privée, du matériel fourni par l’entreprise, ou l’utilisation d’un VPN ;  54% organisent des réunions à distance donnant de telles directives concernant l’exigence d’un mot de passe différent pour chaque réunion, ou l’utilisation d’un logiciel spécifique ; ces taux sont moins élevés que dans l’UE (respectivement 65 et 64%).

 

De telles directives sont nettement plus fréquentes dans les entreprises les plus grandes ; si la France est au niveau européen concernant la communication de directives de sécurité pour l’accès à distance aux outils professionnels (89 contre 92%), elle l’est moins concernant celles relatives aux réunions à distance (73 contre 81%).

Les entreprises organisatrices de réunions qui disposent d’une documentation sur la sécurité émettent également des directives pour les réunions à distance (73%), ou pour l’accès à distance (83%). 

 

♦ Quelles économies sont préconisées ?

6 entreprises sur 10 appliquent des mesures pour limiter la quantité de papier utilisée pour l’impression et la photocopie, 2 fois plus que pour limiter la consommation d’énergie des équipements, parce qu’elle est  plus simple à mettre en place. 32% ont pris des mesures pour baisser la consommation d’énergie des équipements TIC (vs 44 en UE). 58% des petites entreprises prennent des mesures pour réduire la quantité de papier utilisée et 30% pour la quantité d’énergie consommée, contre respectivement 78 et 54% des grandes entreprises.

 

♦ Recyclage et achat de seconde main.

En France, une entreprise sur cinq achète du matériel informatique reconditionné. La prise en compte de l’impact environnemental et l’achat de matériel reconditionné varient très peu selon la taille, mais davantage selon le secteur d’activité ; les entreprises des HCR sont moins nombreuses à tenir compte de l’impact environnemental des services ou du matériel TIC (53%) vs celles de l’informatique et communication et des activités immobilières plus nombreuses à acheter du matériel informatique reconditionné (respectivement 36 et 32%).

 

Lorsque les équipements TIC ne sont plus utilisés, 44% les conservent pour les utiliser comme réserves de pièces détachées ou les recyclent dans le cadre de la collecte des déchets d’équipements électriques et électroniques (67%) plutôt que de les vendre, les donner ou les retourner à une entreprise de leasing (26%).

Les entreprises de l’informatique et communication sont moins nombreuses à recycler leur matériel TIC (62%) et ont plutôt tendance à le vendre (41%) ou l’utiliser comme réserve de pièces détachées (58%) ; ces entreprises ont davantage de compétences dans les TIC qui leur permettent d’utiliser ces pièces pour réparer ou modifier ces équipements : 81% emploient du personnel spécialisé dans le domaine des TIC, contre 15% dans les autres secteurs d’activité.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7674969

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4 types de TPE et PME face à la numérisation.

Méthodologie : un panel d’environ 2,4 millions d’entreprises et 9 453 entreprises répondantes en 2023 (contre 4 671 en 2022, et 2 796 en 2021), garantissant une forte robustesse statistique des résultats dont 3 343 PME et 6 110 TPE (dont 2 056 de 0 salarié) interrogées du 09/03 au 07/04/2023. 8 713 réponses obtenues en ligne et 740 réponses obtenue par téléphone.
Redressement des données sur les axes suivants : taille (6 tranches de taille : 0 salarié, 1-4 salariés, 5-9 salariés, 10-19 salariés, 20-49 salariés et 50-249 salariés), secteur d’activité (12 secteurs), région (les 13 régions de France métropolitaine).

 

Ou en est-on de la numérisation des TPE et PME : quels équipements, quels apports dans la commercialisation ? le pourquoi du refus du numérique ?

⇒ Le profil des répondants et des entreprises : 

57% sont des hommes ; 23% ont moins de 40 ans (dont 5% moins de 30 ans), 25% entre 41 et 50 ans, 34% entre 51 et 60 ans et 19% 60 ans et plus (dont 4% 71 ans et plus).

30% ont le bac et moins (dont 13% un niveau inférieur au bac), 35% bac+2 et 3, 36% au-delà de bac +3.

67% des entreprises ont été crées il y a plus de 10 ans.

34% travaillent exclusivement en B to C, 33% en mixte et 33% en B to B.

56% ont un ou plusieurs projets en cours de réalisation (investissement, recrutement…).

53% souhaitent poursuivre leur développement : surtout les NTIC et l’industrie, les plus de 50 salariés, les plus diplômés, en B to B ; 11% envisagent des changements majeurs, 22% souhaitent garder leur niveau actuel d’activité, 13% changer d’activité ou se retirer, 3% la réduire (9% ne savent pas répondre).

⇒ La perception du numérique

La perception du numérique et des bénéfices associés par les dirigeants de TPE/PME reste positive en 2023 (76% après 81% en 2022 et 68 en 2020). Le numérique facilite la communication avec et entre les employés ou collaborateurs (59% vs 50 en 2020) ; le numérique facilite la communication avec les clients (74% vs 79 en 2021 et 72 en 2020).

Il permet de faire des économies (48% vs 53 en 2020) ; il permet de gagner de l’argent (39% vs 41 en 2021) ; 51% estiment qu’au moins 5% de leurs clients viennent d’internet (79% les HCR, 68% les services aux personnes, 56% les 0 salariés, 60-62% les moins de 40 ans, 56% les B to B).

35% disent être passionné par le numérique et les nouvelles technologies (35% vs 42 en 2020).

 

Mais aspects négatifs : pour 48% il y a  la crainte de perdre ou de se faire pirater des données ; il fait aussi perdre plus de temps qu’il ne m’en fait gagner (19% vs 12 en 2021). 61% ont une solution de cybersécurité (sécurité informatique traditionnelle) et 44% une solution cloud qui fournit un certain niveau de sécurité(minimiser, prévenir les menaces, protéger le stockage des données contre le piratage, système de double authentification …).

18% disent être en retard par rapport aux autres entreprises du même secteur.

⇒ L’équipement numérique

♦ 90% ont un des outils de gestion dont 72% disposent d’un logiciel de gestion comptable, 69% d’un logiciel de facturation, 41% de terminaux de traitement, 31% d’un logiciel de caisse, et 26% d’une solution de paiement en ligne.

39% des entreprises envoient au moins la moitié de leurs factures dans un format électronique permettant leur traitement automatique. Ce sont plus souvent les NTIC (59%), et ceux de l’Ile-de-France (50%).

 

♦ 39% des outils de gestion de la production, des achats, et de logistique : 26% ont un logiciel pour traiter les achats et les stocks, 25% un logiciel de gestion des commandes et livraisons, 25% un logiciel de gestion de la production ou pour la maintenance.

 

♦ Et 73% Outils collaboratifs : 70% des outils collaboratifs : 57% une messagerie instantanée, 45% une plate-forme d’échanges, 34% des outils de collaboration professionnelle, 27% un intranet.

 

♦ Pour la gestion de l’entreprise, 44% disposent de solutions cloud (ou informatique en nuage), 26% de logiciel de gestion multi-usage, 23% de solutions d’échange de données (EDI, API, autres), 11% de solutions d’analyse de données décisionnelles et 5% de solutions d’intelligence artificielle.

⇒ Un zoom sur les très petites tailles d’entreprise.

Les entreprises de 0 salarié se distinguent des 1-4 salariés par une présence plus forte sur les réseaux sociaux (outil de référencement et outil de vente), un référencement gratuit sur internet, une plateforme d’échanges, une messagerie instantanée, des outils de collaboration professionnelle et ont plus souvent une solution cloud. Ils sont surreprésentées dans les secteurs de l’agriculture, de la construction et des HCR.

En revanche, leur taux d’équipement est inférieur à celui des 1 à 4 salariés pour les logiciels spécifiques : gestion comptable, logiciel de facturation, logiciel d’achat, d’approvisionnement et de stock, logiciel de gestion de commande, livraison et suivi de colis, solution de cybersécurité.

⇒ Le numérique et la commercialisation

♦ Pour 67% le site internet présente l’activité de l’entreprise ; 79% les NTIC, l’industrie 77%, le commerce 77%, les 50 à 250 salariés 87% vs les moins de 5 salariés (62-63%), 73% les moins de 30 ans vs 58% les 71 ans et plus, les bac +2 et au-delà 71%.

Les bénéfices attendus d’un point de vue commercial : se faire connaitre (47%), trouver des clients (31%), l’image de marque de l’entreprise (17%), échanger avec les clients (6%), fidéliser les clients (5%). Et d’un point de vue organisationnel : gagner du temps (8%), optimiser les coûts de communication (6%) et son efficacité (3%).

 

♦ 61% ont un compte sur réseaux sociaux : 19% dispose d’un site internet de vente en ligne, 12% une solution de commande en ligne et retrait en magasin, 10% font de la vente sur les réseaux sociaux et 7% sur les places de marché.

Les bénéfices attendus d’un point de vue commercial : se faire connaitre (39%), trouver des clients (24%), l’image de marque de l’entreprise (17%), échanger avec les clients (13%), fidéliser les clients (8%). Et d’un point de vue organisationnel : gagner du temps (5%), optimiser les coûts de communication (8%) et son efficacité (4%).

 

24% y ont recours au moins une fois par jour, 37% au moins une fois par semaine, 18% au moins une fois par mois. Ceux qui y ont recours au moins une fois par semaine sont plus souvent : des entreprises du commerce (73% vs 47 pour la construction), les 50 à 250 salariés 70% (vs les 5 à 9 salariés 58%), les moins de 30 ans 72% (vs les 71 ans 46%), les Bac+3 et au-delà 64%.

 

Noter que l’aspect fidélisation et échange avec les clients est plus attendu quant au recours aux réseaux sociaux, alors que la visibilité et l’acquisition est plus le fait du site internet.

 

♦ 27% des entreprises disposent au moins d’une solution de vente en ligne (même niveau qu’en 2022), conduisant à 18% du chiffre d’affaires. Le site marchand reste la solution la plus utilisée (19%), aux cotés de la solution de commande en ligne et retrait en magasin (12%), de la vente sur les réseaux sociaux (10%) ou sur une place de marchés (7%).

La vente en ligne sur le site (19%) concerne plutôt : le commerce (36%), les HCR (35%), et peu la construction (6%) ou les services à la personne (4%) ; c’est plus le fait des 31 et 40 ans (26%).  

 

Pour 14% elle permet de gagner de nouveaux clients : 29% pour les HCR, 28% pour le commerce et peu pour la construction (3%) et les services à la personne (2%) ; c’est plus le fait des 10-19 salariés et des 50-250 salariés (20%), plus le fait des 31 à 40 ans (20%). 

 

40% des entreprises déclarent que le numérique les aide à se démarquer de la concurrence (59% les NTIC,47% les 20-49 salariés, 53% les moins de 30 ans, 49% les plus diplômés), alors que 40% disent non et que 20% ne savent pas répondre.

⇒ Pour 52% l’utilisation du numérique n’est pas pertinent.

♦ Celle d’un site internet : les raisons les plus cités sont le coût (19%), le retour limité sur investissement (18%), la priorité à d’autres projets (15%), l’effort continu de mise à jour (13%), la complexité (11%), un  autre type de référencement (10%), la peur d’être victime d’actes de malveillance ou de piratage (4%) et la difficulté de trouver un professionnel qui pourrait m’aider à le mettre en place (3%).

 

Cette proportion de 52% varie : c’est le fait des activités financières (75% et peu des HCR (24%), des 1 à 4 salariés (54% vs 15 pour les  50 à 250 salariés), des plus de 60 ans 56% mais tout de même de 41% des moins de 30 ans, des bac +2 ou +3 (56%) et des B to B 66% vs BtoC 44%.

 

♦ Pour 60% le recours aux réseaux sociaux n’est pas pertinent pour leur métier ; cela concerne plutôt : les activités financières (78%), les 1 à 4 salariés (64% vs les 50 à 250 salariés 46%), les 31 à 40 ans (68%), ceux travaillant en B to B (71%). 

⇒ Projets en direction du numérique

♦ Quels types de projet : 

-Améliorer l’accès au numérique par l’acquisition de nouveaux matériels ou logiciels (22%) dont  les 50-245 salariés (41%), les NTIC (30%), l’industrie (30%), acquérir un logiciel multi-usages (9%), 

-Améliorer la visibilité de l’entreprise et la vente : communiquer sur les réseaux sociaux (17%), être référencé sur internet (moteurs de recherche, annuaires, réseaux sociaux..12%), trouver des clients sur internet (11%), vendre des produits et des services en ligne (8%), avoir un site internet (6%),

-Gérer son activité numérique : définir ou redéfinir ma stratégie numérique (11%), sécuriser les données et le site internet (11%), gérer ses données pour mieux connaître ses clients, son activité (7%),

-Se faire accompagner pour (re)démarrer les activités avec le numérique (2%).

 

♦ Quel budget ?

 

En 2022, le budget consacré au numérique par les entreprises est comparable à celui de 2021 : 24% n’ont rien dépensé, 37% ont dépense moins de 1 000€, 40% plus de 1 000 € en 2022 (41% en 2021), dont 14% plus de 5 000 € (14% en 2021).

En 2023, 33% des entreprises prévoient de dépenser moins de 1 000€, 43% plus de 1 000€ (47% en 2022) dont 14% plus de 5 000€ (16% en 2022).

⇒ Quels accompagnements ?

♦ Comment sont-ils accompagnés ?

64% des entreprises souhaitent être accompagné en numérique (38% en interne, 26% par un prestataire, globalement en baisse de 7 pts par rapport à 2022), 5% s’y emploient par la formation ou par un recrutement. Noter que 31% n’ont aucun projet (notamment des dirigeants de 61 à 70 ans).

 

L’accompagnement en interne (38%) est davantage le fait des NTIC (80%), des 50-245 salariés (48%), du B to B (47%), des dirigeants de moins de 40 ans (45%), des diplômés bac et plus (44%). 

 

♦ Vers qui vont-ils ou iraient ils pour être accompagnés ?

 

Selon les dirigeants, 42% ayant des projets numériques pensent recourir à leurs réseaux professionnels (+3 pts) ou personnels (13%, -8 pts) ou encore à leur expert-comptable (10%, +3pts), peu par les CCI ou CMA (7%), ou par France Num (7% , de fait 14% seulement connaissent France Num), ou des collectivités territoriales (3%).

 

En ce qui concerne l’appel à des prestataires, 81% privilégient un prestataire français pour les services, dont 56% un prestataire de proximité. Pour les logiciels, ces proportions sont inférieures : 65% (France) et 24% (local).

⇒ Sobriété et souveraineté numérique

40% conduisent des actions en ce sens ; ce sont plutôt des NTIC (56%), des 50-250 salariés (55%).

⇒ En conclusion, une typologie

♦ 4 types d’entreprise selon le niveau d’équipement et les projets en numérique : 

 

-Les entreprises “dynamiques”  (22% et +6 points) : équipées, avec de très nombreux projets de numérisation. Elles sont sur-représentées parmi les entreprises du Commerce, IAA, Industrie, et HCR ; elles ont plus de 10 salarié, avec des dirigeants plutôt jeunes (27% ont moins de 40 ans contre 22% en moyenne) et de niveau de formation un peu plus élevé (Bac+2/+3 et > Bac+3).

 

-Les entreprises « matures » (26% des entreprises, -5 pts) : bien plus équipées que les autres, mais avec peu de projets de numérisation, elles sont sur-représentées parmi les entreprises des NTIC, assurance-finance, commerce, et services aux entreprises ; elles sont de plus grande taille (au moins 20 salariés), avec des dirigeants plus jeunes (31% < 40 ans) et
de niveau de formation plus élevé (> Bac+3).

 

-Les entreprises « en potentiel » (31% et +4 pts) : moins équipées que les autre et avec peu de projets de numérisation, elles sont sur-représentées parmi les entreprises de l’Agriculture, des IAA, du BTP, du Transport et des HCR ;  elles ont peu plus souvent de 1 à 4 salariés, avec des dirigeants un peu plus âgés, et de niveau de formation plus faible.

 

-Les entreprises « réticentes » (21% des entreprises, -5 pts) : moins équipées que les autres et quasiment pas de projets de numérisation, elles sont sur-représentées parmi les entreprises artisanales, et ont plus souvent entre 1 et 4 salariés, avec des dirigeants plus âgés (38% > 60 ans) et un niveau de formation moins élevé (< Bac).

 

♦ Une autre typologie en 4 groupes selon le niveau de numérisation et la dynamique de projets numérique :

 

-Les entreprises dynamiques (16%) : plutôt numérisées (10% à 20% au dessus du niveau moyen), avec de très nombreux projets de numérisation (4 à 5 fois le niveau moyen) et un niveau de compétences moyen (interne 40%), elles sont sur-représentées parmi les entreprises du commerce, IAA, transport ; on y trouve davantage de 0 salarié, avec des dirigeants sont plus jeunes et de niveau de formation dans la moyenne.

 

Les entreprises matures (31%) : bien plus numérisées que les autres (1,5 à 2 fois le
niveau moyen), mais avec peu de projets de numérisation (3 à 10 fois moins que la moyenne et un niveau de compétences élevé (interne 58%), elles sont sur-représentées parmi les entreprises des NTIC et de l’assurance-finance. Ce sont habituellement des PME, dont les dirigeants sont plus jeunes (moins de 40 ans) et de niveau de formation plus élevé (48% de
supérieur à Bac+3, contre 34% en moyenne).

 

-Les entreprises en potentiel (27%) : beaucoup moins numérisées que les autres (2 à 3
fois moins que la moyenne), elles ont peu de projets de numérisation (2 à 5 fois
moins que la moyenne), un faible niveau de compétences (interne 20%).  Elles sont sur-représentées parmi les entreprises de l’Agriculture, des IAA, du BTP, du
Transport. Elles ont souvent de 1 à 4 salariés, avec des dirigeants plus âgés que la moyenne,
et de niveau de formation plus faible (29% n’ont pas le bac, contre 13% en moyenne).

 

-Les entreprises réticentes (26%) : plutôt moins numérisées que les autres (10% à 30% en
dessous du niveau moyen) et n’ayant quasiment pas de projets de numérisation (10 à 50 fois moins que la moyenne), leur niveau de compétences est moyen (interne 40%). Elles sont surreprésentées parmi les entreprises des Services à la personne, de l’artisanat,  du B to C ; elles ont plus souvent entre 1 et 9 salariés, avec des dirigeants d’un âge dans la moyenne,
et un niveau de formation plus élevé (Bac+2/Bac+3).

 

Pour en savoir davantage : https://www.francenum.gouv.fr/guides-et-conseils/strategie-numerique/comprendre-le-numerique/barometre-france-num-2023-ou-en-sont

 

SOMMAIRE

36% des personnes qui travaillent ont un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi.

Source : enquête emploi en ligne.

Du fait de la refonte de l’enquête emploi en 2021 et de la modification des modalités de la question sur le choix d’un contrat temporaire en 2022, il n’est pas possible de suivre dans le temps l’évolution de l’ensemble des motifs d’insatisfaction vis-à-vis de l’emploi. En conséquence, cette étude porte sur la seule année 2022.

 

L’insatisfaction est largement le fait des plus jeunes et des moins qualifiés.

⇒ 4 motifs d’insatisfaction conduisent à ce que 36% sont insatisfaits :

-21% souhaitent travailler plus (44% ceux en intérim et 34% ceux en CDD),

-12% souhaitent changer d’emploi (23% ceux en intérim et 19% ceux en CDD),

-8% n’ont pas choisi un contrat temporaire,

et 5% souhaitent moins travailler.

⇒ L’insatisfaction selon le statut professionnel

-Par rapport à l’ensemble des personnes qui travaillent, les motifs d’insatisfaction vis-à-vis de l’emploi sont moindres pour les non-salariés (23% contre 39% pour les salariés). C’est le cas pour le souhait de changer d’emploi (3% contre 13%), celui de travailler plus (15% contre 22%), mais pas pour celui de travailler moins (6% contre 4%).

 

-Parmi les salariés du privé en CDI, 33% ont un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi et 27% ceux dans le public. 

 

-Près de trois quarts des salariés en contrat temporaire n’ont pas choisi ce type de contrat, ce qui conduit 85% à éprouver un motif d’insatisfaction par rapport à leur emploi, davantage pour ceux en CDD (86%) que pour les intérimaires (81%), ces derniers ayant plus souvent choisi leur type de contrat (41 contre 22%). Les intérimaires souhaitent cependant plus souvent que les CDD à la fois changer d’emploi et travailler plus.

 

-Les salariés en CDD de la fonction publique ont plus fréquemment un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi que ceux du privé (90% contre 84%) car ils ont moins souvent choisi ce type de contrat. À l’inverse, ils souhaitent un peu moins changer d’emploi ou modifier leur volume de travail.

⇒ Les motifs d’insatisfaction sont plus répandus chez les jeunes :

Hors alternance et stagiaires, 53-63% des jeunes âgés de 25 ans au plus éprouvent un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi vs 30-35% les 45-55 ans, et 19-23% les 59-63 ans.

 

Cette plus forte insatisfaction des jeunes est vérifiée pour 3 des 4 critères d’insatisfaction : 34-39% des 20-25 ans souhaitent travailler plus (vs 10-15% les 55-63 ans), 14-19% changer d’emploi ;  30% des 20-21 ans sont en contrat temporaire alors qu’ils ne l’ont pas choisi (contre 4-7% les autres tranches d’âge). Pour ces derniers, l’écart important entre 20 et 30 ans s’explique par une proportion de contrats temporaires beaucoup plus élevée à 20 ans (1 emploi sur 2) qu’à 30 ans (1 sur 7).

Cet effet l’emporte sur le fait que, parmi les salariés en contrat temporaire, la part de ceux qui n’ont pas choisi ce type de contrat est plus importante à 30 ans (75%) qu’à 20 ans (60%).

⇒ L’insatisfaction touche d’abord les salariés peu qualifiés

30% des cadres éprouvent un motif d’insatisfaction vis-à-vis de leur emploi, contre 37-41% des professions intermédiaires, des employés et ouvriers qualifiés et 48% des ouvriers non qualifiés. 

 

L’insatisfaction concernant l’emploi occupé est aussi un peu plus fréquente pour les femmes que pour les hommes (38 contre 35%). 

⇒ Qui souhaitent changer d’emploi ?

La raison principale des 12% qui veulent changer d’emploi est pour 60% une amélioration de sa situation (28% le fait de vouloir améliorer ses conditions de travail, 18% augmenter ses revenus, 14% trouver un emploi plus intéressant) ; pour 19%, c’est le fait de rechercher une nouvelle  orientation professionnelle (17% changer de métier, de secteur et 2% devenir non-salarié ou vice-versa) ; pour 11% c’est la menace pour son emploi  (6% crainte de perdre son emploi et 5% rechercher un emploi plus stable).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/plus-dune-personne-sur-trois-un-motif-dinsatisfaction-vis-vis-de-son-emploi

Un article à rapprocher de :

-“52% des 50 ans et plus sont satisfaits de leur situation professionnelle”. note de septembre 2023 

-et de “77% des travailleurs se déclarent globalement satisfaits de leur emploi.”, note de février 2023

 

SOMMAIRE

Un diagnostic du commerce de proximité et des mesures d’accompagnement.

Méthodologie :

-Le champ retenu : les entreprises de commerce, d’artisanat et de services employant moins de 10 salariés, exploitant une surface de vente inférieure à 400 m2 et répondant à des besoins quotidiens et de proximité de la population. 
-L’enquête a porté sur trois axes : les réponses apportées par cette politique aux attentes des ménages, collectivités locales et commerçants ; la prise en compte des nouvelles pratiques d’achat et de vente, des enjeux de numérisation et de développement durable ; la mesure des actions menées et des moyens mis en œuvre par l’État.
-Elle s’est appuyée sur des entretiens et des analyses des données recueillies auprès des acteurs en charge de cette politique au niveau national. Des déplacements ont eu lieu dans 5 villes engagées dans le programme Action cœur de ville (Auxerre, Châteauroux, La Roche-sur-Yon, Rambouillet, Vesoul).
La Cour a aussi analysé les données fiscales des entreprises concernées et a exploité les données des comptes des collectivités locales de plus de 3 500 habitants pour estimer les aides directes versées aux commerces de proximité de 2018 à 2021.

 

Les actions publiques ont largement visé le commerce dans sa globalité, avec l’appui des collectivités locales et bien moins le financement de leur transformation individuelle.

⇒ Quelques données pour situer le commerce de proximité

Le commerce de proximité compte environ 700 000 entreprises et 1,1 million d’emplois (salariés et non-salariés). Il est composé de commerces de détail divers en boutique, tels habillement, équipement de la maison… (29% des commerces concernés)  de commerces de services, tels pressing, agences immobilières, agences de voyage… (26%), de salons de coiffure et instituts de soins (18%), de commerces alimentaires dont d’artisanat commercial (18%), de commerce sur les marchés (10,5%).

 

68% n’ont aucun salarié et 12% plus de trois.

 

Leur chiffre d’affaires moyen s’élève à 223 000 €, avec de fortes disparités entre les secteurs.

 

Différents statuts coexistent : commerces « indépendants » (très présents dans l’artisanat, les commerces alimentaires ou les pharmacies), commerces franchisés et commerces intégrés (très présents dans l’habillement et la coiffure).  

⇒ L’évolution depuis les années 90

♦ Par grand secteur

-Dans le domaine alimentaire, la part de marché du commerce de proximité a connu une nette baisse à partir des années 1990 au bénéfice de la grande distribution (22% en 1993, 17% en 2017), puis 20% en 2021.

 

-Les hypermarchés demeurent le lieu d’achat le plus utilisé par les Français même si leur fréquentation hebdomadaire a récemment diminué au profit des supermarchés, du hard-discount, des « supérettes » et des commerces indépendants. Les supérettes (d’une surface inférieure à 400 m2) connaissent  une forte hausse de leurs ventes (+20,7% depuis 2011) et l’implantation de multiples points de vente liés aux réseaux de grande distribution.

 

-Les ventes en ligne (produits et services) représentent aujourd’hui 12,5% des ventes du commerce de détail (146,9 Md€ en 2022). Le volume de ventes en ligne des commerces physiques a progressé de 50%, accélérant la mutation du commerce vers une stratégie omnicanale, combinant ventes en ligne et ventes physiques.

Dans le secteur de l’habillement et des chaussures, les ventes sont en fort recul sur la dernière décennie (- 15,6%), notamment sous l’effet de la concurrence du e-commerce.

 

La part des personnes ayant fait un achat en ligne au cours des douze derniers mois a progressé de cinq points en 2021 par rapport à 2019. Plus élevée parmi les 30-44 ans (86,4 % ; + 5 points par rapport à 2019), elle a surtout progressé parmi les 45-59 ans (79,3 % ; + 10 points).

Les ventes en ligne (produits et services) représentent aujourd’hui 12,5% des ventes du commerce de détail (146,9 Md€ en 2022).

 

La fermeture des commerces et la restriction des déplacements en périodes de covid ont dopé les achats par internet. Le volume de ventes en ligne des commerces physiques a progressé de 50%. La crise a accéléré la mutation du commerce vers une stratégie omnicanale, combinant ventes en ligne et ventes physiques.

Après les fortes croissances des années 2020 et 2021, marquées par plusieurs confinements, la vente de produits en ligne a connu un recul substantiel au premier semestre 2022 (-16%) avant de se stabiliser au second : les ventes de produits en ligne ont diminué de 7%, la croissance du e-commerce (+13,8% en 2022) étant tirée par les services.

 

♦ Le taux de vacance commerciale (taux de locaux commerciaux inoccupés) a fortement progressé entre 2012 et 2020, en particulier dans les centres-villes, où il est passé de 7 à 12,3%. Le taux de vacance semble plutôt lié à l’évolution démographique du bassin de vie. Près de 40 villes connaissent en 2022 une vacance commerciale supérieure à 20% et 12 villes une vacance supérieure à 25%. 

On constate une baisse de la vacance commerciale sur les 2 dernières années : baisse de la vacance commerciale dans les petites villes et villes moyennes, mais stabilisation dans les grandes villes et légère augmentation dans les métropoles.

 

En 2022, l’activité a augmenté dans l’ensemble du commerce et retrouvé ses niveaux d’avant crise dans le commerce de détail, traduisant un retour à des habitudes de consommation d’avant crise : la hausse est modérée dans les magasins à dominante alimentaire et l’activité diminue dans l’alimentaire en magasin spécialisé après une année 2021 exceptionnelle. L’activité de service des artisans a progressé en 2022, portée par l’augmentation des prix de certains secteurs (transports). Les coiffeurs et les pressings ont enregistré une activité quasi-stable, tandis que les chiffres d’affaires des fleuristes et « autres services » ont continué à baisser.

 

En 2022, les défaillances des commerces de proximité, réduites de moitié en 2020-2021 grâce au soutien public, se sont rapprochées de leur niveau d’avant crise (8 861 contre plus de 11 000 avant 2019). Les créations d’entreprises ont en revanche été bien plus importantes sur la période 2020-2022 qu’avant la crise, notamment dans les domaines des salons de coiffure et soins de beauté, des agences immobilières et des commerces alimentaires.

⇒ La mise en place de programmes territorialisés fondés sur la redynamisation des centres-villes.

♦ Globalement la situation : entre 2009 et 2015, les pôles commerciaux de périphérie ont connu une relative dynamique en termes d’emploi (+2,4%), tandis que l’emploi stagnait dans les centres-villes (+0,2%), le décrochage étant plus marqué dans les centres des villes moyennes, de moins de 200 000 habitants. Dans 8 villes de taille intermédiaire sur 10, les effectifs salariés du commerce de proximité en centre-ville ont baissé entre 2009 et 2015. 

 

♦ Les actions publiques successives : en 2014, avec l’adoption de la loi dite « loi ACTPE », qui a créé des contrats de revitalisation artisanale et commerciale, pour la « redynamisation des centres bourgs », puis en 2015, avec l’élargissement aux quartiers de la politique de la ville (QPV) aux centres-villes puis, en 2016, avec le programme expérimental de la Caisse des dépôts « Centre-ville de demain » et en 2018 du programme Action cœur de ville (ACV).
Ce dernier programme porte sur 234 villes, dont la majorité comprend entre 20 000 et 100 000 habitants ; il mobilise 3 partenaires financiers au niveau national (l’Anah, Action logement et la CDC, via la Banque des Territoires). Il prévoit également le fléchage de dotations de l’État (dotation de soutien à l’investissement local – DSIL et dotation d’équipement des territoires ruraux – DETR).  Le soutien au commerce est plutôt conçu comme un soutien « indirect ». 

 

La loi ELAN a conféré aux collectivités territoriales de nouveaux droits en matière d’urbanisme commercial, dans le but notamment d’accompagner la mise en place du programme ACV à travers les opérations de revitalisation de territoire (ORT). Celles-ci reposent sur une convention formalisant un projet d’intervention, conclue par la commune, l’EPCI et l’État dans le cadre d’un périmètre d’intervention validé par le préfet. En matière commerciale, elles dotent les collectivités locales et le préfet de département de pouvoirs renforcés sur ce périmètre, pour privilégier les implantations commerciales en centre-ville.

 

♦ Le programme Action Cœur de Ville ne s’accompagnait pas initialement de nouveaux moyens consacrés au commerce. Son lancement a, au contraire, été concomitant à la suppression du Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac), qui constituait jusqu’alors le principal instrument de soutien de l’État en matière de commerce de proximité. Après une diminution progressive de ses crédits, passés de 80 M€ en 2007 à 16 M€ en 2018, la loi de finances pour 2019 a supprimé cet instrument. 

Suite à l’épidémie de covid 19, l’État a présenté en juin 2020 un « plan de relance pour les commerçants, artisans et indépendants », qui a renforcé les moyens affectés au commerce dans le cadre du programme ACV. En avril 2021, ces dispositifs ont été étendus à l’ensemble des communes de 3 500 à 150 000 habitants, dans le cadre d’un mandat de gestion confié par la direction générale des entreprises (DGE) à la CDC.

⇒ “La politique de l’État en matière de soutien au commerce de proximité a changé de paradigme à partir de 2017.

Elle s’intègre depuis lors dans une politique globale de redynamisation des centres des villes petites et moyennes et offre aux élus locaux une boîte à outils au service de leur stratégie. Avec l’extinction du Fisac à partir de 2019, l’État a abandonné son levier d’intervention directe auprès des commerçants pour privilégier l’accompagnement des actions des communes et de leurs groupements.

 

Le bilan des dispositifs fiscaux spécifiques aux commerces de proximité mis en place depuis 2018 s’avère décevant. Les dispositifs d’exonération créés en 2020 en faveur du commerce de centre-ville sont peu utilisés : moins de 20 collectivités y avaient recours en 2022 pour les commerces en milieu rural et 10 collectivités pour les centres-villes. Leur impact est limité par rapport à d’autres mesures de soutien plus directes et ciblées. En tout état de cause, le levier fiscal apparaît comme un outil peu déterminant dans la décision d’implantation d’un commerce  par rapport à la dynamique du territoire et d’autres modalités d’accompagnement.

La taxe sur les friches commerciales commence en revanche à être plus fréquemment utilisée, au service d’une politique de lutte contre la vacance commerciale. 

⇒ Les actions conduites, action par action.

♦ Le manager de commerce, un dispositif plébiscité par les collectivités. Dans le cadre du plan de relance, un poste de « manager du commerce » pouvait être co-financé dans l’ensemble des communes ACV et PVD, pour une durée de deux ans et à hauteur de 20 000€ par an. Il recouvre 2 missions : l’établissement d’un diagnostic de la situation commerciale de la commune, et un rôle d’interface entre les différents acteurs locaux (services de la commune, associations de commerçants, riverains, professionnels de l’immobilier commercial, partenaires financiers, chambres consulaires).
118 communes ACV (sur les 234 bénéficiaires du programme), 734 collectivités PVD ( pour le financement de 301 postes de managers), et 16 collectivités hors ACV-PVD (dans le cadre du mandat de gestion confié par l’État) ont sollicité ce co-financement.

 

♦ Le programme « 100 Foncières »  pour la réhabilitation de 6 000 commerces ou locaux d’activité à horizon 2024. La création de ces foncières à capitaux publics vise à répondre à un constat de carence de l’initiative privée pour contribuer à réactiver les linéaires commerciaux dans les villes et secteurs en déprise, notamment face à des locaux dégradés et nécessitant souvent une remise aux normes. L’objectif des foncières est donc de créer un véhicule d’investissement public, susceptible de porter le foncier commercial sur une durée plus longue que celle des investisseurs privés classiques (10 à 15 ans), afin de parvenir à équilibrer des opérations en dépit des coûts des travaux à réaliser. Les sociétés doivent également être porteuses de compétences techniques spécifiques aux locaux commerciaux (recherche et accompagnement de porteurs de projets, adaptation des locaux à leurs besoins, gestion des baux commerciaux, négociation…).

 

Au 31 décembre 2022, 63 foncières étaient en activité. 322 actifs commerciaux avaient été restructurés, dont seulement 118 correspondent à des créations nettes de commerces et locaux d’activité, et 204 à des locaux réhabilités. Fin 2022, le plan d’affaires comportait 2 232 actifs (dont 1 896 commerces et 336 locaux d’activité) sur les 6 000 envisagés.

 

L’utilisation du fonds de restructuration des locaux d’activité est insuffisamment ciblée : les opérations subventionnées se sont avérées nettement plus coûteuses que ce qui avait été envisagé, ne permettant la rénovation que de 691 locaux au lieu des 1 900 initialement programmés. Sur les 12 régions métropolitaines qui ont bénéficié du Fonds, 4 ont concentré plus de 60% de l’enveloppe : Île-de-France (20%), Occitanie (14%), Auvergne Rhône-Alpes (15%) et Nouvelle Aquitaine (11%).

 

♦ Le « chèque numérique » d’un montant forfaitaire de 500€, était destinée aux entreprises de 10 salariés au plus, réalisant moins de 2 M€ de chiffre d’affaires, et qui n’avaient pas pu accueillir de public lors du deuxième confinement en novembre 2020. Son objet était de couvrir tout ou partie des charges occasionnées par une démarche de numérisation ; 22% de l’objectif de 110 000 entreprises bénéficiaires a conduit à étendre le champ à l’ensemble des secteurs d’activité à partir de mai 2021.

 

Les diagnostics numériques des chambres consulaires : entre novembre 2020 et novembre 2022, 36 648 diagnostics individualisés ont été réalisés par les chambres consulaires.

 

15 308 l’ont été par les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) : le diagnostic, proposé gratuitement aux entreprises, était subventionné par l’État à hauteur de 300€. L’enquête de CMA France, adressée aux bénéficiaires deux mois après l’obtention du plan d’action, a montré que 74% des entreprises avaient engagé ou réalisé au moins une action recommandée dans le plan d’action et que 94% des chefs d’entreprise étaient satisfaits ou très satisfaits de cet accompagnement gratuit.

 

5 000 diagnostics individualisés (subventionnés à hauteur de 300€ par l’État) avec plan d’action ont été réalisés par les CCI et 16 340 diagnostics ou accompagnements ont été réalisés.  L’enquête réalisée par CCI France auprès de 5 000 bénéficiaires révèle que 88% d’entre eux considèrent cette initiative utile pour démarrer ou prolonger la transformation numérique de leur entreprise. 3 mois après, 60% des chefs d’entreprise indiquent avoir mené au moins une action de transformation numérique. Entre mars 2021 et mars 2022, ce sont 112 580 « chèques numériques » dont 18% ont bénéficié au commerce, 28% à des activités de services et 16% au secteur des HCR, mais  seule 37 705 chèques numériques ont bénéficié aux commerces de proximité où plus de 80% des bénéficiaires ont moins de deux salariés dont 23% aucun ; 4 136 entreprises (12% des commerces de proximité) ont justifié une dépense inférieure à la valeur du chèque numérique (entre 450 et 499€). Le taux d’erreur ou de fraude varie de 4 à 8%. 

 

98% ont perçu la simplicité de la démarche de demande ; 22% estiment que le chèque leur a permis de débuter la numérisation de leur activité et 47% d’aller plus loin dans cette démarche, mais 29% indiquent que ce sont des dépenses courantes qui ont été financées.

 

♦ Des plateformes numériques à disposition des commerces de proximité :

La numérisation des TPE/PME du commerce a progressé entre 2020 et 2022 : 43% étaient dotées d’un site internet et 17% d’une solution de vente en ligne en 2020 vs en 2022, 76% un site et 43% une solution de vente en ligne. 

 

Le plan de relance de 2020 comportait un volet relatif au cofinancement de solutions numériques collectives, destinées à favoriser le développement de la vente en ligne au niveau local (subvention forfaitaire aux collectivités locales, à hauteur de 20 000€ ou de 80% du coût du projet si celui-ci était d’un montant inférieur à 24 000€), étendu à l’ensemble des collectivités de 3 500 habitants à 150 000 habitants. Le financement portait sur 3 grands types de solutions numériques : les plateformes locales de commerce en ligne, les solutions de fidélité ou de bons d’achat dématérialisés, et les vitrines numériques, visant à favoriser la visibilité de l’offre locale.

L’aide a été sollicitée par 487 collectivités dans le cadre des programmes ACV/PVD et par 117 collectivités hors programmes (1,6 M€). 80% des solutions financées ont été des places de marché locales, loin devant les vitrines numériques (10%) et les bons d’achat (10%).

 

La subvention a pu favoriser l’émergence d’acteurs peu structurés et la proposition d’offres peu matures, 86% des collectivités ont constaté une augmentation du nombre de démarcheurs et 84% une hausse de la fréquence du démarchage. Toutefois l’adhésion des commerçants a été difficile à recueillir : dans près de 9 communes « Action cœur de ville » sur 10, le taux d’adhésion a été inférieur à 50% et dans plus de la moitié des communes, il n’a pas dépassé 25%.

 

La fréquentation des plateformes a baissé significativement à l’issue de la crise. Seuls 22% des commerçants considèrent que la plateforme a eu un impact dans le temps sur leur chiffre d’affaires, 37% qu’elle n’a pas eu d’impact, et 29% qu’elle n’a eu un impact que pendant la période de fermeture des commerces. Pour 54% des collectivités la plateforme n’a pas eu d’impact sur la fréquentation du centre-ville , 27% qu’elle a eu un impact ponctuel et 8% un impact durable. Plusieurs acteurs rencontrés par la Cour ont manifesté leur volonté de mettre fin au dispositif.

 

2 facteurs expliquent ce constat : dotés de peu d’effectifs et engagés dans la relation quotidienne avec la clientèle, les commerçants indépendants ne sont souvent pas en capacité de mener de front une activité de commerce physique et une activité de commerce en
ligne, et par ailleurs le multicanal envisageable pour les commerçants appartenant à un réseau organisé (franchise, commerce intégré), est très complexe à mettre en place pour les commerçants indépendants. En outre, la vente en ligne ne répond pas nécessairement à la demande de la clientèle, qui recherche dans le commerce physique la proximité avec le commerçant, le conseil ou l’expérience client : 79% des consommateurs affirment privilégier, dans le cadre des commerces physiques, l’accueil et le conseil, à des technologies numériques permettant de faciliter les achats, 45% des Français accordent plus d’importance aux commerces alimentaires de proximité depuis la crise sanitaire et 89% considèrent qu’ils ont un rôle à jouer dans la préservation du dynamisme local.

 

♦ Des dispositifs fiscaux.

 

-Le secteur du commerce acquitte une taxe spécifique, la Tascom, lorsque les surfaces commerciales excèdent 400 m². Près de 300 000 points de vente ne sont pas assujettis à la Tascom, qui donne ainsi un avantage fiscal relatif aux commerces de petite taille. 

 

-La part des impôts de production dans la valeur ajoutée du commerce de détail est de 6,6% (contre 7,2% en moyenne pour l’ensemble des activités) et de 3,3% pour les commerces de proximité, et même inférieur à 2% pour certains types de commerces (boulangeries-pâtisseries, salons de coiffures). La suppression de la CVAE va réduire significativement la charge fiscale pesant sur le secteur du commerce et de l’artisanat commercial, à hauteur de 1,3 Md€ (600 M€ depuis 2020 et 700 M€ à partir de 2023). 

 

-Des dispositifs d’exonération récents, peu connus et peu utilisés proposés par  les communes et leurs intercommunalités :

*Un abattement de taxe foncière de 1 à 15% sur  la base d’imposition à la taxe foncière est utilisé par 305 communes ou EPCI pour un montant de 5 M€ en 2022,

*2 outils leur permettent d’accorder des exonérations de CFE et de TFPB : en 2022, moins de 20 collectivités en ont fait bénéficier des commerçants dans les zones rurales (12 entreprises au titre de la CFE et 18 au titre de la taxe foncière) et moins de 10 collectivités dans les centres-villes (au bénéfice de moins de 100 entreprises). L’impact financier est limité : il atteignait un peu plus de 85 000€ en 2022,

*La taxe sur les friches commerciales instituée depuis 2008 contre la vacance des locaux commerciaux a été mise en place par 48 EPCI et 356 communes.

⇒ Des difficultés d’accès au commerce de proximité sur certains territoires

62% des communes ne disposaient d’aucun commerce de détail en 2021, alors qu’elles n’étaient que 53% dans ce cas en 2010. 9% de la population (près de 6 millions de personnes) vit à plus de 7 minutes de trajet motorisé d’une petite surface alimentaire. 31% de la population, a un faible accès au commerce spécialisé, en particulier en matière d’habillement, de loisirs, de culture et de sport, et aux commerces d’alimentation spécialisée (hors boulangerie). Seules les banlieues continuent de voir le petit commerce progresser plus rapidement que la population, alors que le nombre de petits commerces recule dans les villes-centres et les villes isolées, et que la décroissance de la densité commerciale s’accentue fortement dans les zones rurales.

 

Les actions en milieu rural sont récentes et d’une ampleur limitée, en complément de la création des zones de revitalisation des commerces en milieu rural, avec un financement de structures associatives accompagnant la création de petits commerces : soutien de « Comptoirs de campagne » en 2021 et 2022 pour favoriser la création d’épiceries participatives, de « Bistrots de pays » depuis 2019 et initiative « 1 000 cafés » du groupe SOS (70 cafés ouverts depuis 2019 et maintien de 70 cafés existants). L’impact de ces actions s’avère toutefois limité, alors que 21 000 communes n’ont plus aucun commerce. 

Un programme de « reconquête du commerce rural » a été lancé en février 2023 afin d’apporter un soutien financier aux projets de commerces sédentaires ou itinérants dans 1 000 communes rurales ; en juin 2023, 76 demandes avaient été instruites.

⇒ Des pistes d’amélioration

♦ Un manque de coordination : une politique partagée entre deux ministères : la politique de soutien au commerce de proximité a été marquée, à partir de 2017, par la suppression du Fisac, géré par la DGE, et la mise en place du programme Action cœur de ville, gérée par le  ministère en charge des collectivités territoriales puis, à partir de 2019, par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). Dans le même temps, le ministère en charge de l’économie avait lancé, en 2019, une « stratégie nationale pour l’artisanat et le commerce de proximité », insuffisamment articulée avec le programme ACV. Le soutien au commerce de proximité a été renforcé à compter de juin 2020, dans le cadre du plan de relance, mais avec une gestion des crédits éclatée entre la Banque des territoires, et le comité de pilotage du Fonds de restructuration des locaux d’activité (FRLA). 

 

En dépit des objectifs affichés, ces aides n’ont été conditionnées qu’à la réalisation de travaux, et non à la diversification de l’activité des commerçants. Elles n’ont pas non plus été articulées avec les programmes ACV ou PVD, ni centrées sur une analyse des derniers commerces de proximité dans les territoires, en lien avec les collectivités territoriales concernées et l’ANCT notamment.

 

Les baux commerciaux, l’ouverture dominicale :

 

– la réglementation des baux commerciaux est un levier peu utilisé par les pouvoirs publics pour faciliter l’implantation ou le maintien des commerces de proximité, alors que leur règlementation est rigide (sous-location interdite, restriction des clauses de destination ou d’activité empêchant la diversification, cession du fonds de commerce et réalisation de travaux subordonnées à l’accord du bailleur). 

-L’assouplissement du cadre réglementaire du régime d’ouverture dominicale est une demande récurrente de certains acteurs économiques (grande distribution), encouragés par les évolutions des technologies (caisse automatique) et des modes de consommation et l’essor du e-commerce. De nombreux dispositifs permettent déjà d’ouvrir les commerces le dimanche (dérogations permanentes sectorielles pour les commerces alimentaires jusqu’à 13 heures, dérogations individuelles accordées par le préfet, dérogations territoriales selon les besoins locaux comme les zones touristiques internationales, dérogations sectorielles ponctuelles du maire). La majorité des commerces indépendants n’est pas favorable à une extension du travail dominical, aux bénéfices économiques incertains.

 

♦ Une articulation perfectible avec les interventions des collectivités locales.
Les programmes Action cœur de ville et Petites villes de demain font une large place au maire, chargé du pilotage local des actions, et s’appuient sur un partenariat avec les associations d’élus locaux (Villes de France, Association des petites villes de France).

Mais les interventions de l’État ne sont pas toujours bien articulées avec celles des régions. 
Le soutien au commerce rural dans certaines régions s’appuie sur des critères de développement économique et des zones d’intervention sans articulation avec les dispositifs de l’État, davantage orientés vers l’aménagement du territoire (programme PVD, zonages fiscaux, etc) : une analyse des recoupements, ou une comparaison des critères de sélection, serait utile pour simplifier l’information des bénéficiaires potentiels, et mesurer l’impact des dispositifs.

Le lancement d’un programme de l’État en faveur des commerces ruraux, début 2023, tout comme les initiatives antérieures comme « 1 000 cafés », n’ont pas été précédés par une concertation avec les collectivités locales. Plusieurs régions ont mis en place des aides à la numérisation des commerces (financement de casiers connectés notamment) qui ne sont pas non plus articulés avec les dispositifs de l’État ou de la BdT.

 

♦ Un manque de suivi des actions et des financements.

La nomenclature comptable ne permet pas d’isoler les montants versés aux entreprises parmi les concours financiers aux personnes privées. La nomenclature sectorielle agrège les secteurs de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, ce qui ne permet pas de réaliser un suivi des actions en direction du commerce.

 

L’analyse de la Cour des Comptes a porté sur les aides directement versées aux commerces, sans intégrer les investissements dans l’aménagement urbain sur la période 2018-2021 : 9 758 commerces de proximité ont bénéficié d’un soutien des collectivité locales pour un montant de 79,5 M€ (19,9 M€ en moyenne par an, avec une forte hausse en 2020 lors de la crise du covid et en nombre 2 606 en 2021 vs 4 956 en 2020) ;  les aides versées proviennent à près de 80% des régions, pour 16% du bloc communal (répartis entre les communes pour 7,9% et leurs groupements pour 8,8%). Les boulangeries et pâtisseries ont perçu les montants d’aides les plus importants.  

 

Pour en savoir davantage : https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-politique-de-letat-en-faveur-du-commerce-de-proximite

SOMMAIRE

1,8 million de comptes personnels de formation en 2022.

Rappel de l’évolution du process : Depuis novembre 2019 et la mise en place du parcours d’achat direct et du service numérique « Mon compte formation », touche l’ensemble des actifs, à l’exception des agents publics.

Au cours du premier trimestre 2022, l’offre de formation éligible se transforme, tant pour les conditions d’accès, diminuant drastiquement le nombre de certifications susceptibles d’être préparées et la lisRte des organismes de formation habilités est également revue ; les organismes de formation non détenteurs de la certification Qualiopi sont progressivement supprimés du catalogue. S’ajoutent la suppression de formations frauduleuses, ainsi que la précision du périmètre des formations relevant de la création ou de la reprise d’entreprise. 

Au cours du second semestre 2022, la principale évolution concerne la demande de formation, à travers la mise en place de France Connect+, reposant sur la création d’une identité numérique par La Poste, renforçant les règles d’identification des stagiaires. Par ailleurs, une nouvelle procédure d’enregistrement des organismes de formation est mise en œuvre.  

 

Le CPF est davantage le fait des demandeurs d’emploi, celui des plus jeunes et des moins diplômés.

 

En 2022, on compte 1 851 200 entrées en formation via le compte personnel de formation (CPF), après un quadruplement entre 2019 et 2021 pour culminer à 1 982 900 en 2021 (-7% comparé à 2022) et ce malgré la forte diminution du nombre de formations éligibles au financement CPF début 2022,

 

Parmi ces entrées en formation, 88% ont suivi une seule formation, 10% 2 formations et 2% davantage.

Certaines sont le fait d’un même individu (12%), qui avaient déjà mobilisé leur CPF en 2020 ou en 2021(17%). 

⇒ Le public utilisateur et son évolution

Les utilisateurs sont plus jeunes que l’ensemble de la population active : si 56% ont moins de 40 ans (44% dans la population active), les 50-59 ans sont particulièrement sous-représentés (15% vs 24% parmi la population active). Noter que les 60 ans et plus (6%) sont la seule catégorie d’âge pour laquelle le nombre d’entrants en formation CPF continue d’augmenter en 2022 (+ 9% sur un an).

Selon les CSP, évolution 2021-2022 : 

Depuis 2020, la part de femmes utilisatrices du CPF est très proche de celle des hommes (5,31% de la population active contre 5,36 pour les hommes). 

 

42% des utilisateurs du CPF ont un niveau d’études inférieur ou égal au CAP ou BEP (vs 34% dans la population active), une part en hausse depuis 2020, tandis que la part des diplômées du supérieur ou égal à bac+2 recule depuis 2020 (36% en 2022), alors qu’elle augmente très légèrement parmi les actifs (44% en 2022).

Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi demeurent les principaux utilisateurs du CPF, même si leur part diminue depuis 2020 (de 38%, elle passe à 31% en 2021 puis à 30% en 2022) ; c’est la catégorie pour laquelle le nombre d’entrants en formation CPF recule le plus entre 2021 et 2022 (-10%), suivie par celle des cadres (-7%), alors que celle des ouvriers (15% des utilisateurs, 23% en 2021 et 12% en 2020) progresse de 6%.

La part des non-inscrits à Pôle emploi lors de leur entrée en formation parmi les utilisateurs du CPF  (21%) est proche de celle des ouvriers dans la population en emploi (19%), alors que les professions intermédiaires et les cadres sont sous-représentés (17% et 16% des utilisateurs du CPF, contre 25% et 22% de la population en emploi) ; noter que les employés sont nettement surreprésentés (37% contre 26%).

⇒ Les formations demandées

♦ Les domaines de formation

Depuis 2019, le domaine des transports est celui qui comptabilise le plus d’entrées : 471 400 en 2022 (26% des formations financées par le CPF), notamment la formation au permis de conduire de catégorie B (17% des entrées en CPF et 67% du domaine des transports en 2022).

Viennent ensuite le développement des capacités d’orientation, d’insertion ou de réinsertion sociales et professionnelles (21%), les langues (13% des entrées, mais en baisse de 32%, sans doute parce que plusieurs formations sont exclues du financement). 
Le nombre de formations à la création d’entreprise (15%), après avoir plus que doublé entre 2020 et 2021, s’accroît de 32% en 2022 ;  les bilans de compétences, dont la croissance est constante depuis 2016, augmentent de 15%.
Les formations en bureautique (10% des entrées) poursuivent leur progression entamée en 2019. 

♦ formations à distance et en présentiel

 

Les formations à distance représentent en 2022, 52% des formations CPF, contre 6% en 2019. Le mode “présentiel” concernait 84% des formations en 2019, vs 31% des formations commencées en 2022.

Les plus concernés par le suivi à distance sont : l’informatique (88%), le secrétariat et la bureautique (83%), le commerce (82%) et les langues étrangères (72%) ; à l’inverse, seules 3% des formations de la sécurité et 10% des transports se déroulent à distance. Les formules “mixtes” s’accroissent également depuis 2019 et concernent, en 2022, 17% des formations CPF. Le permis de conduire (38% de mixte), les bilans de compétences (37%) et la VAE (44%) sont les formations qui recourent le plus à cette modalité pédagogique.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/9a4cdc9941730b5e226ff690e7268e4a/Dares_DR_Compte_personnel_formation_CPF_2022_.pdf

SOMMAIRE

3 500 tiers lieux.

L’Observatoire des Tiers-Lieux fédère un collectif d’experts pluriels : chercheurs, experts, journalistes, acteurs publics, réseaux régionaux et thématiques ou encore acteurs de terrain qui se mobilisent autour de France Tiers-Lieux pour refléter la diversité des approches et croiser les regards. Chaque rubrique s’appuie sur les expertises de comités spécifiques pour témoigner de l’approche multisectorielle des tiers-lieux et identifier terrains, débats et enjeux en phase avec son actualité.

L’étude ne propose pas de méthodologie.

 

Ce riche recensement global, faute d’une typologie des tiers lieux, rend l’analyse difficile du fait du non repérage des caractéristiques de tel ou tel type de lieu.

⇒ Caractéristiques des tiers lieux

♦ Localisations :

-38% en zone très peuplée, 28% en ville moyenne et 34% en milieu rural,

-16% en Ile de France, 13% en Auvergne Rhône-Alpes, 13% en Nouvelle Aquitaine, 11% en Occitanie.

 

♦ Usages :

-55% bureaux partagés et 16% ateliers partagés ; par ailleurs on lit dans l’enquête que 40% ont un atelier de fabrication et 22% disposent d’outils affectés à la production,

-28% Fablab, 15% labo innovation sociale,

-31% culturel,

-16% cuisine et lieux nourriciers partagés.

 

♦ Modalités d’occupation des locaux :

-23% occupent le bâtiment à titre gracieux et par ailleurs 23% sont propriétaires du bâtiment,

-23% sont locataires du bâtiment au prix du marché et 22% locataires du bâtiment à prix modéré.

Noter que 47% ont signé un contrat ou une convention d’occupation de moins de 4 ans.

 

♦ Forme juridique : 51% association, 19% société, 11% scop et SCIC, 11% collectivités.

⇒ Public fréquentant les tiers lieux

♦ Utilisateurs (Ceux qui conduisent les actions ?) :

En fait beaucoup d’entrepreneurs : entrepreneurs 29%, artistes 15%, SARL 11%, PME 11%, artisans 8%, SCIC et Scop 2% (et donc les 3/4 en mode entrepreneurial), et peu d’autres  : associations 23% ? (retour incomplet ou question mal posée ? ) 

 

♦ Le public qui a recours :

Publics fragiles ou en reconversion face à l’emploi : demandeurs d’emploi 57%, reconversion professionnelle 52%, insertion professionnelle 32%,

-Salarié 69% (30% des usagers de coworking sont en télétravail),

-Etudiants 45%,

-Social : minima sociaux 46%, familles et enfants 53%, refugiés 12%.

 

Et encore selon leurs CSP :

-travailleurs indépendants 67%, et autrement décrits : artisans, commerçants 53%, agriculteurs 20% ou en cours de création 60% (18% des usagers sont dans une activité d’incubateur),

-Employés 59%, cadres 49%, prof intermédiaires 37%, ouvriers 27%,

– Professionnels de la culture, intermittents du spectacle ou artistes 41%,

Inactifs : sans activité professionnelle 51% et retraités 50%.

⇒ Modèle éco, 

Modèle éco :

 

♦ Le chiffre d’affaires : 882M€ dont 49% provient de la subvention publique.

 

♦ Le financement

-Sources de financement de l’investissement : 65% fonds propres et subvention publique et 20% crédit, mécénat, crowdfunding.

Pour les sources publiques, il s’agir de l’Etat 55%, la région 53%, le département 43%, la commune 43%, l’EPCI 36%, l’UE 20% (autres : France Active 8%, Ademe 7% et Banque des Territoires 7%

-Sources de financement du fonctionnement : 40% Subvention(s) publique(s), adhésions et cotisations, location d’espaces et 20% autres sources.

Sources publiques : Etat 55%, commune 45%, région 40%, département 38%, EPCI 35%, CAF (Agrément espace de vie sociale ou centre social) 147%, UE 13%, Ademe 4%, Banque des Territoires 4%, France Active 3%,

 

♦ Les postes de dépenses les plus significatifs :  91% le fonctionnement dont 81% les rémunérations du personnel, l’investissement matériel 66%, les petits travaux d’aménagement 41% et la communication 49%.

 

♦ Les emplois : 24 727 dont 70% des femmes : 61% sont en CDI.

 

Les postes principaux :

– chargés de communication 60%, facilitateur-coordinateur 57%, médiateur 29%, Chargé de programmation et de la vie du lieu 50%,

– chef de projet 50%, chef d’atelier 24%,

– responsabilité adm et financière 57%, chargé d’accueil 43%, maintenance et entretien des locaux 37%, support numérique 21%, régisseur 15%.

⇒ Gouvernance et animation :

♦ L’initiative pour monter le tiers-lieux : initiative citoyenne 27%, association existante 26%, entreprise individuelle ou collectif d’entreprise 22%, collectivités 14% (à égalité communes et interco, très peu de département et de région).

 

380 000 sont adhérents à une de ces initiatives et 137 000 bénévoles sont impliqués,

 

♦ 36% des tiers lieux ont une gestion collective. 50% des utilisateurs participent à la vie associative (AG, groupes de travail…).

77% participent à l’animation et aux événements, 72% participent aux propositions de projet ouverts au public, 45% à des coups de main (aménagement, tutorat…), 44% pour l’accueil d’autres utilisateurs, 44% à la gestion du lieu.

 

♦ Partenariat : 83% ont des partenariats avec des acteurs publics, 55% avec des structures de l’ESS, 50% avec des acteurs de l’enseignement (dont universités et grandes écoles, pôles de compétitivité), 47% avec des acteurs de l’insertion dans l’emploi, 47% avec des structures jeunesse et d’animation locale, 45% avec des acteurs du développement économique, 45% avec des acteurs de la culture, 43% des acteurs de la transition écologique, 26% des acteurs de l’accompagnement et du financement des entreprises nouvelles, 20% des acteurs de l’orientation, 18% des structures de solidarité et 17% des structures médico-sociales.

Précision sur les partenaires publics : commune 59%, intercom 52%, région 45% ; département 42%, Etat 38%, UE 16%.

 

Les types de partenariat avec les entreprises :

– Les entreprises consomment des services/biens proposés dans le tiers-lieux 40%,

-Les entreprises développent des projets avec les acteurs des tiers-lieux 14%,

-Les entreprises sont associées à la gouvernance ou à la programmation du tiers-lieu 13%,

-Les entreprises financent des activités 13%.

 

♦ Formation et insertion :

-57% des tiers-lieux développent des actions de formation et d’apprentissage : 377 159 personnes ont pu bénéficier de formation professionnelle pour 1995 tiers-lieux,

-49% des tiers-lieux proposent des activités de formation professionnelle. 26% sont enregistrés à la Préfecture en tant qu’organisme de formation,

-35% des tiers-lieux agissent pour l’insertion professionnelle.

 

♦ Les contenus des formations :

-44% médiation, programmation, 27% intelligence collective, management,

-33% fabrication numérique, 30% informatique : 31% proposent des activités de médiation numérique et 16% des activités de fabrication numérique,

-33% entrepreneuriat,

-Des domaines spécifiques plus spécifiques : artisanat-métier d’art 25%, bien-être coaching 23%, culture-arts 22%, réemploi 21%,

-22% communication et marketing, 21% administratif et financier, 10% langues.

 

♦ Ces formations accueillent :

-52% des personnes sans activité professionnelle et 16% des retraités,

-43% des personnes se préparant à la création d’entreprise, 42% des indépendants, 28% des artisans, commerçants et chefs d’entreprise, 10% des agriculteurs,

-33% des employés, 17% des cadres, 13% des professions intermédiaires, 10% des ouvriers,

-12% des professionnels de la culture, des artistes et des intermittents.

 

♦ 5 domaines particuliers :

 

-L’Economie circulaire :

46% des tiers-lieux sont engagés dans l’économie circulaire et le réemploi de matériaux et 30% proposent des activités de jardins partagés et de bricolage. 43% ont un partenariat avec des acteurs de la transition écologique. 13% des lieux disposent d’une matériauthéque ou d’une ressourcerie.

 

-La transition agricole :

21% agissent dans le domaine alimentaire. 16% ont des partenariats avec des acteurs de l’agriculture et de l’alimentation.

33% souhaitent développer une résilience territoriale à travers l’agriculture locale, l’économie circulaire.

 

-La cohésion sociale :

59% font du lien social avec le voisinage ; 18% interviennent dans le domaine de l’insertion.

Ils interviennent : 43% sur la citoyenneté, 33% la parentalité et la famille, 27% la pauvreté, la précarité, 27% les inégalités de genre, 22% le handicap,18% l’exclusion intergénérationnel, 14% l’éthique au travail, 11% la discrimination raciale et 11% l’immigration.

 

-La culture :

31% se définissent comme des lieux culturels et 32% disposent des lieux pour la production artistique ; 135 000 évènements festifs ouverts au public ont été organisés en 2022 pour 13 millions de personnes.

 

-La recherche :

28% ont un partenariat avec l’enseignement supérieur et des centres de recherche.

 

Pour en savoir davantage : https://observatoire.francetierslieux.fr/

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  • 3 500 tiers lieux.
    Source : "LE PANORAMA 2023 : 3500 tiers lieux", Observatoire des tiers lieux, septembre 2023

Une situation conjoncturelle pour les TPE/PME en léger progrès.

Méthodologie : interrogation par voie numérique de 2 503 dirigeants de PME/TPE du 28 août au 8 septembre 2023. L’analyse en 1ére partie porte sur les 702 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en 2éme partie porte sur 699 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.
Champ : PME/TPE des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

Les difficultés se résorbent modérément ; la crainte de non remboursement du PGE demeure stable à 4% des répondants.

⇒ La trésorerie

♦ L’évolution de la trésorerie

-Le solde d’opinion des dirigeants de PME/TPE sur l’évolution de la trésorerie de leur entreprise au cours des 3 derniers mois s’améliore, gagnant 3 points (mais à −17 points et -14 points pour la situation actuelle, supérieur à son niveau de début d’année -19 points). 13% mentionnent une amélioration tandis que 30%  indiquent une dégradation (32% en avril).

 

-Quant à leur trésorerie pour les prochains mois, on constate une légère amélioration (-13 points). de fait, le solde d’opinion relatif aux délais de paiements des clients augmente de 2 points, proche de sa moyenne de longue période. Celui relatif aux délais de paiements des fournisseurs gagne quant à lui 4 points. Le solde d’opinion sur les délais de paiement des fournisseurs ayant augmenté plus rapidement que celui relatif aux paiements des clients, le « solde commercial » subi par les PME / TPE s’améliore.

 

♦ Le recours au crédit

 

60% ont fait appel à un organisme de crédit pour financer leur trésorerie, vs 73% sur la période T1 2017 – T4 2019, avant pandémie. Selon la Banque de France, les demandes de crédit de trésorerie ont été stables et bien servies. Toutefois, le taux d’obtention de ces crédits pour les PME a diminué quelque peu, tandis que pour les TPE, il a nettement rebondi.

21% déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant (+ 4 points), vs 20%  pour la période avant pandémie.  

Les investissements

57% des dirigeants comptent investir ou ont investi en 2023 vs 53% en T3 2022, et 55% en T2 2023, et donc une légère hausse. 28% estiment que leurs dépenses d’investissement seront en hausse cette année (26% un an avant) ; quant à l’évolution des montants, s’il progresse modestement, Il demeure inférieur à la moyenne observée avant la crise sanitaire. 

 

♦ Quels sont les objets d’investissement ? 

Le renouvellement (74%) et la modernisation des équipements et installations (66%) sont les principales destinations des dépenses d’investissement. Le motif environnemental (qui inclut l’objectif d’économie d’énergie) affiche de nouveau une progression (44%, +4 points, largement au-dessus de sa moyenne observée avant la pandémie, 25% de 2017 à 2019).
Viennent ensuite l’extension de la capacité de production (+2 points à 35%) et l’introduction de nouveaux produits ou services (-6 points à 32%).
Les objectifs de nouvelle implantation sont évoqués par 18% des dirigeants (-5 points). 

 

♦ 73% des dirigeants ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2023 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, une proportion en baisse de 2 points sur un an, et nettement inférieure à sa moyenne pré-Covid (82%).

18% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les banques et les établissements de crédit, légèrement supérieure à ma moyenne pré-Covid (16%).

⇒ Les freins à la croissance :

-Les difficultés d’approvisionnement (59%, 9 points de moins qu’au trimestre précédent. 19% n’y sont pas confrontés et 22% se disent non concernés. 29% (−7 points) jugent que ces difficultés affectent fortement ou modérément leur activité.

64% considèrent qu’elles sont restées inchangées ces trois derniers mois, 14% qu’elles se sont intensifiées (-7 points), alors que 22% signalent une baisse. 36% estiment qu’elles se seront résorbées d’ici un an recule quelque peu ; ceux qui restent incertains progressent de 6 points, à 34%.

-Les difficultés de recrutement pour 54% : perte de 2 points mais toujours supérieure à sa moyenne de 2019 (50%).
-Les perspectives de demande dégradées (41%, +6 points)

-Les coûts et prix trop élevés (34%) diminuent de 7 points, dans un contexte de détente des prix de l’énergie et plus généralement des matières premières. 
Le niveau de la concurrence est cité par une proportion stable (28%), nettement inférieur à la moyenne observée pré crise sanitaire (43%).

⇒ Les principaux risques

-La dégradation des perspectives d’activité (40%), 
-Les difficultés liées au manque de compétences (18%),
-Les hausses de coûts (13%), 
-L’insuffisance de liquidité (8%),

-La pression environnementale (5%),

– le climat social (4%) 

-La dégradation des conditions de financement (4%)
Noter que 8% indiquent ne pas percevoir de risque majeur pour leur entreprise.

⇒ Les Prix, salaires et marges

♦ 50% prévoient d’augmenter leurs prix de vente en 2023 ou l’ont déjà fait (vs 58% en 2022), alors que 41% prévoient de maintenir leurs prix inchangés (+6 points) et 9% de les baisser (+4 points).  56% des PME / TPE rencontrant des difficultés d’approvisionnement prévoient d’augmenter leurs prix de vente en 2023 contre 42% pour celles ne déclarant pas de difficultés pour s’approvisionner.

L’augmentation moyenne des prix anticipée pour 2023, qui tient compte des dirigeants ne prévoyant pas de hausse de leurs prix de vente, est en net ralentissement (+2,5% vs+4,3 dans la précédente édition de l’enquête) : 20 % prévoient pour 2023 une hausse de leurs prix de vente supérieure à 5 % (8 points de moins qu’en avril).

 

55% prévoyant d’appliquer une hausse de leur prix de vente cette année déclarent qu’elle sera supérieure à celle de 2022 (63% au trimestre précédent) ; 14% pensent qu’elle sera inférieure.

 

♦ 72% des dirigeants prévoient d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs en 2023 ou l’ont déjà fait (76% en 2022). L’évolution salariale moyenne (intégrants ceux qui ne prévoient pas de hausse) serait de +3,4% en 2023 (contre +3,9% en 2022),
48%  prévoient ou ont effectué des augmentations salariales pour 2023 supérieures à 3%,16% à une hausse moyenne de plus de 5%. 
Pour 42% des dirigeants prévoyant d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs cette année, la hausse serait supérieure à celle de 2022 ; elle serait moindre pour 20% d’entre eux.

 

Les hausses de salaires anticipées en 2023 dépassent celles prévues pour les prix (+3,4% en moyenne contre +2,5%). Pour autant, 53% des dirigeants anticipent une croissance de leurs prix de vente supérieure (32%) ou égale (21%) à celle des salaires de leurs collaborateurs en 2023.

 

♦ 41% anticipent pour 2023 une dégradation de leur marge (28% une légère baisse et 13% une franche baisse). 44% une stabilisation et 19% une amélioration. Pour rappel, ils étaient 44% à prévoir une dégradation de leur marge nette en 2022.
Les PME / TPE qui rencontrent des difficultés d’approvisionnement sont plus nombreuses à anticiper une baisse de leur marge nette que celles qui n’en rencontrent pas (45 contre 35%) quand bien même elles sont un peu plus nombreuses à prévoir d’augmenter leurs prix de vente (56 contre 42% de celles ne rencontrant pas de difficultés d’approvisionnement).

⇒ Les PGE

Parmi les 59% des PME / TPE répondantes ayant obtenu un Prêt Garanti par l’État, 66% déclarent avoir utilisé plus de la moitié du montant accordé, dont 53% la quasi-totalité de leur prêt, 13% n’en avoir utilisé qu’une minorité et 21% n’avoir que « peu ou pas du tout » utilisé le montant de leur PGE.

 

15% ayant obtenu un PGE l’ont déjà remboursé dans son intégralité et 3% comptent le rembourser intégralement d’ici la fin de cette année, alors que 78% comptent l’amortir sur plusieurs années. Seuls 4% craignent de ne pas être en mesure de le rembourser.

 

Pour en savoir davantage : https://presse.bpifrance.fr/barometre-bpifrance-le-lab-et-rexecode-tresorerie-investissement-et-croissance-des-pmetpe-au-troisieme-trimestre-2023-et-focus-dactualite-consacre-aux-evolutions-de-prix-et-de-salaires-et-au-principa

 

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en 2019, les emplois de l’économie verte concernent directement près de 4 millions de personnes.

Entre 2014 et 2019, le nombre de professionnels occupant un métier vert décroît (-3,4%), alors que celui des métiers verdissants augmente légèrement (+1,4%) vs toutes professions confondues (+1,7%). 

⇒ L’EMPLOI DANS LES MÉTIERS VERTS

141 000 (soit 0,5% de l’emploi total) exercent un métier dit « vert », c’est-à-dire qui vise directement à protéger l’environnement.

 

♦ Les ouvriers y sont nombreux. Les femmes sont proportionnellement un peu plus nombreuses que dans les métiers verdissant, tout en restant minoritaires, notamment dans les métiers liés à la protection de la nature et de l’environnement qui requièrent un niveau de qualification élevé.

 

♦ La répartition par niveau de diplôme des professionnels exerçant un métier vert est globalement comparable à celle de l’ensemble des professions. Les titulaires d’un Bac +2 ou plus sont cependant moins représentés (37% contre 43%), alors que le sont davantage les professionnels disposant d’un diplôme au plus de type BEP/CAP (44% contre 37%). 

Les plus hauts niveaux de qualification sont davantage présents dans les métiers de la protection de la nature et de l’environnement pour lesquels les 2/3 des professionnels disposent d’un diplôme de niveau Bac +2 ou plus, ainsi que dans les métiers de la production et distribution d’énergie et d’eau (47%).

 

♦ Les professionnels des métiers verts sont tous salariés et occupent pour la plupart un emploi à durée indéterminée (88 % contre 74 % pour l’ensemble des professions). Seulement 7% exercent leur métier à temps partiel (contre 17% pour l’ensemble des professions). Les emplois à durée déterminée concernent davantage les professionnels travaillant dans l’assainissement et le traitement des déchets (10%).

⇒ L’EMPLOI DANS LES MÉTIERS VERDISSANTS

♦ 3,8 millions d’actifs (soit 14% de l’emploi), occupent un métier potentiellement « verdissant », autrement dit dont les compétences évoluent pour intégrer les enjeux environnementaux. La grande majorité de ces professionnels exerce un métier lié à la production ainsi qu’à .

Un peu plus des 3/4 des professionnels exercent dans des domaines d’activités liés au bâtiment (37%), à l’industrie (20%), notamment la distribution d’énergie et d’eau, l’assainissement et le traitement des déchets, et enfin aux transports (20%).

 

La surreprésentation masculine caractérise les professionnels des métiers verdissants (81% contre 52% pour l’ensemble des professions). Ce constat est particulièrement marqué dans les métiers liés au bâtiment (gros œuvre, second œuvre, conduite de travaux), à la maintenance ou à l’entretien des espaces verts. Les professions verdissantes liées aux achats et au tourisme-animation sont en revanche les plus féminisées. Comme pour les professions vertes, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses parmi les professions les plus qualifiées.

 

Les professionnels ayant un diplôme de type BEP/CAP sont plus nombreux dans les emplois verdissants (31% contre 24 pour l’ensemble des professions). Par contre, les professionnels titulaires d’un diplôme supérieur au BAC sont moins représentés (35% contre 43 pour l’ensemble des professions).

Les professionnels les plus diplômés sont notamment employés dans la recherche et le développement, dans l’industrie (contrôle qualité et design industriel), les achats, mais aussi dans le domaine de la conception et des études dans le bâtiment.

Les professionnels ayant un niveau de formation inférieur au brevet des collèges ou non diplômés et ceux ayant un niveau de qualification inférieur au Bac se concentrent, quant à eux, sur les métiers du bâtiment (second et gros œuvre), du transport (conduite), de l’entretien des espaces verts, et de la maintenance dans l’industrie.

 

Contrairement aux métiers verts, il existe une part non négligeable de professionnels indépendants dans les métiers verdissants (13%), notamment dans le métier du design industriel (42%), dans le métier d’entretien des espaces verts (22%), dans les métiers liés au domaine du bâtiment (21%). Les autres sont salariés en CDI (73%) ou en CDD (8%). 

Les professionnels du tourisme et de l’animation (33%) ainsi que ceux de la recherche publique (31%) sont les plus concernés par les emplois à durée limitée ; de fait, près de 50% des professionnels du tourisme et de l’animation travaillent à temps partiel.

⇒ L’ÉVOLUTION DE L’EMPLOI ENTRE 2014 ET 2019

En structure des emplois la part dans l’emploi total des professions en lien avec l’environnement est restée stable. Il progresse de 14% pour les professions verdissantes.

Le nombre de professionnels occupant un métier vert décroît (- 3,4%), alors que celui des métiers verdissants augmente légèrement (+1,4%). Sur la même période, dans l’ensemble de l’économie, l’emploi, toutes professions confondues, a progressé de 1,7%.

 

L’emploi dans les métiers verts entre 2014 et 2019

 

La structure par domaine de métiers verts reste relativement stable au cours de la période 2014-2019, même si les métiers de la protection de la nature et de l’environnement sont davantage représentés en 2019 (+ 3 points par rapport à 2014).

 

Cependant, certains types de profession connaissent une hausse des effectifs, notamment, les métiers « Techniciens de l’environnement et traitement des pollutions » (+ 1 255 emplois, hausse de 8%) , les métiers « Ouvriers qualifiés de l’assainissement et du traitement des déchets » (+ 600 emplois, +8%), les métiers « Ingénieurs et cadres techniques de l’environnement » (+ 750 emplois, +7%) et les métiers « Agents techniques forestiers et gardes des espaces naturels » (+ 470 emplois, +13%).

 

A contrario, les effectifs baissent nettement parmi les agents de maîtrise et techniciens en production et distribution d’énergie, eau, chauffage (- 6 244 emplois, – 14%), les ouvriers qualifiés des autres industries (eau, gaz, énergie, chauffage) avec une baisse de 11% (-1 007 emplois).

 

♦ L’emploi dans les métiers verdissants entre 2014 et 2019

 

La structure par domaines de métiers est quasiment identique en 2014 et 2019. Les domaines rassemblant le plus d’emplois sont le bâtiment (37 % en 2019 contre 39 % en 2014), l’industrie (20 % en 2019 contre 19,1 %), les transports (19,8 % en 2019 contre 19,5 %).

 

Le recul est observé dans l’activité bâtiment, notamment, dans le gros œuvre (- 37 622 emplois, -8%), et dans les métiers du second œuvre (-30 549 emplois, -4,9%).

D’autres métiers voient leurs effectifs progresser : dans le métier du contrôle-qualité (+ 27 000 emplois,+15,5%), dans celui du tourisme et de l’animation (+ 20 000 emplois, +11,6%), ceux des animateurs socioculturels et de loisirs (+ 17 000 emplois, +11,1%). dans l’industrie (+ 40 000 emplois, +5,5%), dans le domaine des transports (+ 24 000 emplois, + 3,3%) avec les métiers de la conduite (+ 17 000 emplois, +3,2%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/activites-et-emplois-de-leconomie-verte

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Le nombre de défaillances du 3éme trimestre 2023 chiffre 10 979 entreprises défaillantes.

La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal Judiciaire. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation).
Altares observe qu’en moyenne 60% des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40% le sont en année N+1 voire N+2.

 

Quelles caractéristiques ont les entreprises défaillantes en termes de taille d’entreprise, d’ancienneté, d’activité ?

⇒ Une approche globale du flux des défaillances et de son évolution.

Le nombre de défaillances du 3éme trimestre 2023 chiffre 10 979 entreprises défaillantes, en hausse de 23% au regard de la même période 2022, de +3,9% par rapport à 2019 et -3% par rapport à la moyenne annuelle 2016-2018, montrant le retour “à la normale” avec la période précovid.

 

Par contre, le nombre de liquidations judiciaires est en hausse avec 71,8% des défaillances vs 68% pour la moyenne annuelle 2016-2019, au profit d’une baisse des redressements : -10,8% au regard de 2019 et -16,3% au regard de la moyenne 2016-2018 ; pour sa part,  le nombre de sauvegardes a progressé avec 278 sauvegardes en 2023, soit +21,4% au regard de 2022, +35,6% au regard de 2019 et +20,8% au regard de la moyenne 2016-2018 ; c’est que le nombre d’entreprises de type PME a lui aussi augmenté.

Par contre le nombre d’emplois menacés estimés bouge peu (entre 36 000 et 37 000, sauf en 2022), ce qui peut paraitre étonnant.

 

“Sur les 12 mois glissés, le cap des 53.000 entreprises défaillantes par an est franchi, revenant à son niveau de l’automne 2019″, selon Thierry Millon d’altares.

⇒ Les défaillances par taille d’entreprises, avec une hausse nettement plus marquée pour les 10-49 salariés.

Les 3 salariés et moins et les tailles inconnues sont toujours les plus nombreux (7 961 ou 72,5% des défaillances), les 3-19 salariés 24,4% et les plus de 20 salariés (337 ou 3,1%), rappelant que les très petites entreprises sont de loin très concernées par les défaillances.

 

Les défaillances des moins de 3 salariés ont moins progressé entre 2023 et 2022 (+18,5%) que les 3 salariés et plus (+35,4%, notamment les 20-49 salariés avec +44%). il en est de même de la progression au regard de 2019 (respectivement +1,5% vs +13,4%).

En ce qui concerne les liquidations au regard de 2022, les plus de 3 salariés ont bien moins progressé (+16%) alors que les 3 salariés et plus ont chiffré de 28 à 41,5%.

Si nous comparons 2023 avec 2019, la hausse est forte pour les 10-49 salariés, tant pour les liquidations (37 à 70%) que pour les redressements (23 à 36%) vs pour les moins de 3 salariés +10 et -10%.

 

Les taux de liquidations judiciaires diminuent au fur et à mesure que la taille augmente : 76% pour les moins de 3 salariés, 62 à 68% pour les 3-9 salariés, 54% pour les 10-19 salariés, 34% pour les 20-49 salariés et 20% pour les 50 salariés et plus.

⇒ 55% des entreprises défaillantes ont entre 3 et 10 ans.

Si les entreprises de moins de 3 ans ont connu une forte hausse entre 2022 et 2023, ce sont aussi celles qui font état d’une baisse au regard de 2019. Les 6 à 10 ans sont celles qui au regard et de 2022 et de 2019 connaissent la situation le plus difficile.

Noter que les taux de liquidation sont assez proches quelle que soit l’ancienneté des défaillantes, avec un taux plus élevé pour les moins de 3 ans et le plus faible pour les 16 ans et plus.

⇒ Quels taux de défaillances par activités fines ?

3 groupes d’activités ont les taux de progression les plus élevés de défaillance en nombre de défaillantes, tant en 2022/2023 qu’en 2019/2023 : l’informatique (+36 et +88%), les activités financières (47 et 42%), les services aux particuliers (la coiffure 38 et 49%). 

 

Quelques activités fines ont aussi connu des progressions importantes : les travaux publics (25 et 26%), les transports routiers de marchandises (20 et 25%), la restauration rapide (28 et 21%).

 

A l’inverse, certaines activités ont connu une baisse du nombre de défaillance : les activités récréatives (-13 et -21%), la réparation hors auto (7 et -8%), le commerce de détail (3 et -9%), le commerce de gros (4 et -12%), les transports de voyageur (5 et -29%), la restauration traditionnelle (15 et -1%), l’industrie (14 et 2%).

 

Noter que le taux de liquidation judiciaire a progressé en moyenne de 5% entre 2019 et 2013 ; il n’a régressé que pour peu d’activités. Qu’en tirer comme conclusion : une rigueur plus grande des tribunaux de commerce ?

⇒ Qu’en est-il dans les régions ?

Globalement la hausse du nombre de défaillance affiche entre 2022 et 2023, 23% et entre 2019 et 2023, 4,6%.

3 régions connaissent une forte hausse des défaillances et entre 2022 et 2023 et 2019 et 2023 : l’outremer (48 et 53%), la Corse (52 et 24%) et plus modestement les Hauts de France (5 et 10%).

7 régions affichent une stabilité au regard de 2019 : Bourgogne Franche-Comté (30% comparé à 2022 et 1,2% comparé à 2019) , Bretagne (13,5 et 1,1%), Normandie (18 et -1%), Paca (18 et -1,6%).

 

Noter que 2 régions ont nettement augmenté leur taux de liquidations judiciaires entre 2019 et 2023 : la Corse (+45%) et Auvergne Rhône-Alpes (+16%) ;  par contre 4 régions ont pratiqué la stabilité : Bretagne (+0,9%), Ile-de-France (+1,1%), l’outremer (+1,5%) et les Hauts de France (+1,7%). Noter qu’aucune région n’a réduit ce taux.

 

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/whitepapers/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-en-france-t3-2023/

 

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Logements : nombre, localisation, types, poids des propriétaires.

Au 1er janvier 2023, la France hors Mayotte compte 37,8 millions de logements. 82% sont des résidences principales et 55% des logements individuels.

 

En France métropolitaine, on dénombre 36,845 millions de logements (+54% au regard de 1983), dont 30,239 millions à titre principal (+53%), 3,640 millions de résidences secondaires et de logements occasionnels (+56%) et 2,966 millions de logements vacants (+60%).

Depuis 2007, la croissance du parc de logements s’atténue légèrement, de façon plus marquée au cours des 5 dernières années : 13,4 millions de logements supplémentaires depuis 1983 et 3,4 millions depuis 2013.

⇒ Résidences principales et secondaires

En France métropolitaine, la part des résidences principales a diminué entre 1983 et 1990, passant de 82,5% à 82%, puis a augmenté jusqu’en 2006, passant de 82% à 84%, avant de diminuer de nouveau depuis. 

 

La part des résidences secondaires et des logements occasionnels augmente depuis le début des années 2010 passant de 9,5% en 2011 à 10% en 2023, ainsi que, plus fortement encore, depuis la fin des années 2000 dans les DOM, passant de 3,6% en 2007 à 6,3%. 

 

La part des logements vacants est en hausse depuis 2007, passant de 6,4% à 8,1% en 2018, et se stabilise depuis. Dans les DOM hors Mayotte, la part des logements vacants augmente également depuis 2007, passant de 10,1% à 12,3% en 2023. 

⇒ Propriétaires et locataires

En 2023, 57,2% des ménages sont propriétaires de leur résidence principale en France hors Mayotte vs 57,7 en 2013 et 51,2 en 1983.

37% des propriétaires n’ont pas de charges de remboursement (vs 38 en 2013 et 27,7 en 1983) ; par contre 20,3% sont des accédants à la propriété (vs 19,8 en 2013 et 23,5 en 1983).

 

40,2% sont locataires (vs 39,5 en 2013 et 40,6 en 1983) ; 17,6% sont locataires d’un bailleur public (vs 17,2 en 2013 et 14,6 en 1983) et 22,6% d’un bailleur privé (vs 22,3 en 2013 et 26 en 1983). Noter que 2,6% sont logés gratuitement (2,8 en 2013 et 8,2 en 1983).

 

En 2023, les ménages locataires sont plus nombreux en proportion dans les DOM hors Mayotte (43,2%) qu’en France métropolitaine (40,2%), tout comme les ménages logés gratuitement (5,7%, contre 2,5% en France métropolitaine). À l’inverse, les ménages propriétaires sont moins nombreux (51,1%, contre 57,3% en France métropolitaine), notamment les propriétaires accédants (14,7%, contre 20,4% en France métropolitaine). En 1983, le constat était inverse, les ménages locataires étaient moins nombreux dans les DOM hors Mayotte qu’en France métropolitaine, et les ménages propriétaires plus nombreux.

⇒ Habitat individuel et collectif

En 2023, l’habitat individuel représente 55% des logements en France hors Mayotte, vs 57,7% en 2013 et 51,2% en 1983. Deux tiers des logements ultramarins sont des logements individuels, une proportion nettement plus élevée qu’en France métropolitaine. Ce type d’habitat est majoritaire parmi les résidences principales comme parmi les résidences secondaires ou logements occasionnels. Il est néanmoins en net recul depuis 1983 dans les DOM (77,6%, contre 66,1% en 2023) et légèrement depuis 2007 en France métropolitaine (55,3%, contre 54,8% en 2023).

 

L’habitat individuel est d’autant plus fréquent que la taille de l’unité urbaine à laquelle appartient la commune est petite, et ce pour toutes les catégories de logements (résidence principale ou autre).

⇒ Localisation des logements

En 2023, 32,2% des résidences principales se situent dans une commune urbaine de moins de 100 000 habitants et 31,8% dans une commune urbaine de plus de 100 000 habitants hors Paris Ces proportions ont légèrement augmenté depuis 1983 (29,7% dans une commune de moins de 100 000 habitants et 29,3% dans une commune de plus de 100 000 habitants) au détriment de l’unité urbaine de Paris et des communes hors unité urbaine.

 

En 2023, 77% des résidences secondaires et des logements occasionnels sont situés dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants (vs en 1983, 83,4%) ; dans ces mêmes zones géographiques, on y trouve 52,3% des résidences principales. La proportion des résidences secondaires et des logements occasionnels dans les communes hors unité urbaine a nettement baissé par rapport au début des années 1980, passant de 51,8% en 1983 à 37,1% en 2023, alors qu’elle s’est accrue dans les unités urbaines de moins de 100 000 habitants, de 31,6% à 39,9%. 

 

La majorité des logements vacants (58,7%) se situent dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants. La proportion des logements vacants hors unité urbaine s’est réduite par rapport au début des années 1980, passant de 29,9% en 1983 à 23,9% en 2023, tout comme au sein de l’unité urbaine de Paris, passant de 16,3% à 13,3%. Au contraire, la part des logements vacants dans les unités urbaines de moins de 100 000 habitants a augmenté, passant de 28,9% en 1983 à 34,8% en 2023.

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7700305

 

 

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Sur les 12 derniers mois (juillet 2022-juillet 2023), le nombre de défaillances est inférieur de 16% à la moyenne 2010-2019.

Le nombre de défaillances sur douze mois glissants s’élevait à 49 863,16% de moins que la moyenne précovid mesurée sur la période 2010-2019, avec 59 342 défaillances.

⇒ Les défaillances par secteur d’activité et selon la taille des entreprises

♦ La répartition sectorielle des défaillances à juillet 2023 est globalement comparable à celle observée durant la période précovid 2010-2019. Le nombre de défaillances sur 12 mois reste significativement inférieur à son niveau moyen précovid dans la plupart des secteurs, sauf pour les activités de livraison à domicile, et l’informatique.

♦ En ce qui concerne les tailles d’entreprise, toutes les tailles hors les moins de 3 salariés ont connu une hausse au regard de la période précovid, notamment les plus employeuses. 

⇒ L’évolution du nombre de défaillances 2008-2019

Sur longue période, le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances d’entreprises a connu des variations importantes. La période 2008-2019 atteint un niveau historiquement élevé du fait de la crise financière de 2008 et des périodes de ralentissement de l’activité qui l’ont suivie, où le nombre de défaillances s’est stabilisé.

 

Le nombre de défaillances apparaît ainsi inversement corrélé à la situation économique globale. De ce point de vue, l’épisode de la crise sanitaire est tout à fait atypique : alors que les mesures prises pour endiguer le covid avaient fortement ralenti l’activité, le nombre de défaillances a fortement diminué. À la sortie de la crise sanitaire, le redémarrage de l’activité s’est accompagné d’une remontée des défaillances avec la fin progressive des dispositifs d’aide aux entreprises.

⇒ 2 caractéristiques des entreprises défaillantes :

♦ Les entreprises défaillantes en 2022 sont celles qui ont subi un choc d’activité en 2020 bien supérieur au reste de la population, malgré des mesures de soutien public (variation du chiffre d’affaires de -20% en médiane pour les défaillantes, contre –6% pour les non défaillantes en 2020).

 

♦ Les entreprises qui ont bénéficié d’un PGE ont subi le choc d’activité le plus marqué : celles qui ont fait défaillance en 2022 affichent, en valeur médiane, une variation du chiffre d’affaires de -24%, contre -8% pour les bénéficiaires de PGE non défaillantes.
Selon les données disponibles à fin juin 2023, sur les 143Md€ de PGE souscrits, 65,8Md€ ont déjà été remboursés.

 

⇒ Les emplois potentiellement menacés par les défaillances d’entreprises.

Les PME hors microentreprises font état d’un nombre d’emplois menacés comparable à ce qu’il était en 2011, alors que pour les ETI et les grandes entreprises leur nombre est supérieur à celui de la période precovid.

Le nombre d’emplois menacés par les défaillances doit cependant être considéré comme un plafond, la procédure collective ne conduisant pas forcément à la destruction de l’ensemble des emplois. Ainsi, les chiffres de la Dares (2023) relatifs aux entrées à Pôle emploi à la suite d’un licenciement s’inscrivent en nette hausse à fin 2022, mais restent à des niveaux inférieurs à ceux de 2019. 

 

Noter que selon la Banque de France (source ?) les radiations ont fortement augmenté en 2021 et 2022, passant de 300 000 en tendance sur un an fin 2020 à 430 000 fin 2022 ;  la part des radiations volontaires a aussi sensiblement augmenté en 2022 à 51,9%, contre 47,5% en 2021 et 45,9% en 2019, avant la crise.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/quel-est-limpact-economique-des-defaillances-dentreprises

SOMMAIRE

Sur les 9 premiers mois de l’année 2023, la création d’entreprises demeure stable au regard de 2022 et 2021.

Les progressions plutôt constantes concernent les services et celles en hausse plus modeste,  voire en régression sont davantage le fait d’activités plus traditionnelles.

⇒ Une approche globale 2019-2023

De janvier à septembre compris, le nombre de création est de 783 555 vs 786 243 en 2022 et 789 511 en 2021, vs 639 990 en 2019. Il a progressé de 23% entre 2019 et 2023. La hausse est davantage le fait des microentreprises avec +31 à +36% (notamment +36% en 2023) ; par contre elle n’est que de 23% pour la création en société (avec la plus forte hausse en 2022, 31% vs 23 ou 26 en 2023 et 2021). La baisse des entreprises individuelles autres est cohérente avec le statut de la microentreprise dont la prépondérance s’est affirmée depuis son apparition.

Inutile de comparer août, mois de vacances, avec septembre, mois de reprise.

⇒ Les microentreprises entre 2019 et 2023 ont beaucoup progressé dans les activités de services. 

4 activités sont en progression quasiment constante depuis 2019 : l’informatique communication +78%, les services aux particuliers +54%, les service aux entreprises +46%, les activités immobilières +43% et un secteur que je ne sais expliquer, l’industrie +48%.

 

Par contre, 2 activités sont stables en 2023, comparé à 2019, sous la forme de microentreprises, mais ont connu en 2021 de fortes hausses : les HCR +6% (en 2021 +34%) et les transports +4% (mais +82% en 2021, du fait des livraisons à domicile dont le soufflé est retombé). Noter que l’activité finance et assurance a connu un sort proche (-6% entre 2019 et 2023), mais +12 et +20% en 2022 et 2021 (l’adaptation du statut de la microentreprise pour une activité exigeant un agréement, et donc une succession de microentreprises rattaché à cet agréement).

 

Sont en progression plus modeste des activités plus traditionnelles comme le commerce (+30%), et par ailleurs en progression quasi constante depuis 2019, la construction (+27%),) et la santé, éducation (+24%).

⇒ Les créations dans les activités classiques ont fort modestement progressé entre 2019 et 2023, nettement plus entre 2021 et 2022.

La progression 2019-2023 a été constante pour 4 activités, les mêmes que pour les microentreprises : l’industrie (+203%), l’informatique communication (+30%), les services aux entreprises (+21%), les activités immobilières (+20%) et exception les activités finance et assurance (+45%, du fait de l’obligation d’agréement et de la crise covid conduisant à plus d’épargne).

 

Par contre 2 activités sont en baisse continue, le commerce (-30%) et les transports (-22%).

Les autres activités sont relativement stables et en croissance ou baisse, selon les années.

⇒ En résumé, entre 2019 et 2023

4 activités progressent d’au moins 20% entre 2019 et 2023 et connaissent la stabilité entre 2022 et 2023 : l’industrie, l’informatique communication, les services aux entreprises et aux particuliers.

Par contre, 4 activités en bonne progression entre 2019 et 2023, connaissent une baisse entre 2022 et 2023 : les activités finance et assurance, immobilières, la santé éducation et la construction.

Noter que les 2 activités en chute entre 2019 et 2023, connaissent la stabilité entre 2022 et 2023 : le commerce et les transports.

SOMMAIRE

Publications des abonnés à la note d’analyse.

Vous pouvez consulter le Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°59 – Octobre 2023, dont j’ai extraits 3 articles relatifs à l’ESS.

https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2023/10/ISC-octobre-2023-vf.pdf

Et sur le blog Consulendo “La sobriété économique, une alternative à la décroissance ?”

et “DISTRIBUTION :  Franchises et commerces en réseaux serrent les rangs face à la multiplication des crises” en complément des articles sur l’évolution du commerce publiés dans cette note.

https://www.consulendo.com/

et 2 notes sur la reprise

https://www.consulendo.com/2023/10/favoriser-la-reprise-dentreprise-facteur-de-renouvellement-de-leconomie/ 

SOMMAIRE

La vacance commerciale touche entre 7,4 et 12,5% des espaces commerciaux des villes moyennes.

Méthodologie : à l’occasion du SIEC 2023 et du 8ème congrès national du Club des Managers de Centre-Ville, Codata et la Fédération de Acteurs du Commerce dans les Territoires (FACT, ex CNCC) ont réalisé une étude portant sur les effets mesurables du plan Action Cœur de Ville sur la période 2018-2022.

Périmètres de l’étude :
Villes ACV : 191 villes en plan Action Cœur de Ville dans les périmètres Codata (sur un total de 222 villes en ACV).
Villes hors ACV : toutes les villes hors action Cœur de Ville dans les périmètres Codata (soit 203 villes).

Codata répertorie plus de 3 900 sites commerciaux en France et recense plus de 300 000 emplacements.

 

Bien que la vacance commerciale est plus importante dans les villes impliquée dans l’Action Cœur de ville, la baisse de cette vacance entre 2018 et 2022 est plus marquée pour cette catégorie de ville que celles ne bénéficiant pas de cette mesure.

 

Les évolutions sectorielles de l’offre dans les villes moyennes françaises ACV et hors ACV montrent entre 2012 et 2022 une forte chute dans le commerce de détail de l’habillement, une chute légère dans celui de chaussure et maroquinerie, et celui des loisirs, la stabilité pour le commerce alimentaire, une légère hausse pour le commerce de parfumerie et soins de beauté et une hausse plus marquée pour les cafés et restaurants.

 

Noter la chute plus globale du marché de la chaussure avec la disparition de plusieurs grandes enseignes et la régression du chiffre d’affaires de la profession notamment depuis janvier (+1% de progression de chiffre d’affaires ne composant pas l’inflation) et des surfaces de vente. L’article du Monde du 17 10 2023 “l’inflation décime le marché de la chaussure” en rend compte.

La vacance commerciale est structurellement plus élevée dans les Villes ACV avec un taux de vacance de 13,15% en 2018 et de 12,50 en 2022  versus 6,57 et 7,39% pour les Villes hors ACV. Par contre, on observe une croissance de la vacance commerciale plus forte pour les villes non AVC ;  au final, c’est une baisse de la vacance de 5% entre 2018 et 2022 pour les villes ACV contre une hausse de 12,5% dans les villes hors ACV (12,5% en 2022 versus 7,39%).

2éme constat : après avoir mis en relation les taux de vacance commerciale avec la dynamique démographique et le niveau de revenu dans les Villes étudiée, on n’observe pas ou peu de relation entre ces dimensions. Autrement dit, les performances en termes de vacance commerciale ne dépendent pas de l’évolution démographique ni du niveau de revenu des populations résidentes. 

 

En termes de dynamique, il est possible de classer les villes ACV en fonction des plus fortes régressions de leur taux de vacance commerciale entre 2018 et 2022. Le « top 3 » nous amène à distinguer les villes suivantes : Calais, avec une baisse de 7,7 points (21,7% en 2018 contre 14% en 2022), Bagnols-sur-Cèze avec une baisse de 7points (21,3% en 2018 contre 14,3% en 2022) et Vierzon avec une baisse de 6,7 points (28,8% en 2018 contre 22,2% en 2022). Les autres villes du palmarès sont Le Creusot (-5,5 points), Mont de Marsan (-5,2 points), Redon (-5 points), Marmande (-4,8 points), Dole (-4,7 points), Montélimar (-4,7 points), Saverne (-4,4 points), Sète (-4,4 points) et Louviers (-4,3 points).

 

Pour en savoir davantage : https://www.codata.eu/blog/quel-bilan-tirer-du-plan-acv-sur-la-vacance-commerciale-des-centres-villes-de-villes-moyennes/

SOMMAIRE

En moyenne les retards de paiement chiffrent 12 jours, mais 51% des entreprises ne respectent pas ces délais.

Méthodologie :  Altares dispose d’un programme exclusif de collecte d’informations de paiement provenant directement de la comptabilité client de 15 000 sociétés participantes, qui permet l’analyse en permanence des retards de paiement par rapport aux conditions contractuelles. Il comptabilise plus de 670 millions d’expériences commerciales réelles permanentes (relations clients-fournisseurs) dans le monde, dont 30 millions en France sur 2,2 millions d’entreprises.

En France, la Loi de Modernisation de l’Economie a mis en place un plafonnement des délais de paiement interentreprises : le délai par défaut est de 30 jours à compter de la date d’émission de la facture et ne peut dépasser 60 jours nets (ou 45 jours fin de mois). Les acheteurs publics pour leur part doivent honorer le paiement à réception de la facture sous 30 jours (Etat, collectivités et leurs établissements publics) ou 50 jours (établissements publics de santé et du service de santé des armées) voire 60 jours (entreprises publiques).
En cas de retard de paiement, des pénalités sont exigibles sans qu’un rappel ne soit nécessaire. 

Le non-respect de ces règles est passible d’une amende administrative dont le montant ne peut excéder 75 000€ pour une personne physique et 2 millions d’€ pour une personne morale (montants doublés en cas de répétition de la faute). La sanction est publiée sur le site de la DGCCRF et sur un support habilité à recevoir des annonces légales.

 

La France se situe au même niveau que l’Europe en matière de retard de paiement des entreprises. Toutefois elle est loin d’égaler les Pays-Bas et l’Allemagne.

 

Avec respectivement 12 et 13 jours de retard en moyenne (14 jours lors de l’été 2020), les entreprises françaises et européennes voient leur comportement de paiement se tendre légèrement sur un an. En moyenne, en France comme en Europe, 1 entreprise sur 2 règle ses factures à l’heure (49,3% vs 50), 43% en retard mais à moins de 30 jours (vs 41,6 en Europe) et 7,6% plus de 30 jours (vs 8,5).

⇒ En France

La proportion de bons payeurs est à son plus haut historique (49,3%), un ratio comparable à celui de l’Europe (49,9%).

Au 2éme trimestre 2023, la moyenne des retards de paiement en France est de 12 jours, vs 11,6 en 2022, 12,5 en 2021 et 12,3 en 2020.

 

♦ Une approche par taille d’entreprise :

 

En 2022, les PME  renouaient avec leurs comportements d’avant crise Covid, passant sous les 12 jours. Au cours du 1er semestre 2023, les sociétés de 10 à 49 salariés se maintiennent sous 11,5 jours, vs pour les entreprises de 50 à 200 salariés 12,4 jours en T2 2023 (vs 11,2 en T2 2022). Chez les TPE, les plus de 3 salariés affichent 11,5 jours et les moins de 3 salariés 12,2. 

Les ETI et grandes entreprises après 16,5 jours durant l’été 2022, affichent 17,7 jours au 2eme trimestre 2023.

 

♦ Selon les secteurs d’activité par ordre décroissant de jours de retard de paiement :

 

-Dans la promotion immobilière, ce sont 26,3 jours, mais moins dans les agences immobilières (17,3 jours).

-Dans la restauration, les retards dépassaient 24 jours pendant la crise sanitaire, ils sont de 19,4 jours et devrait dépasser les 20 jours rapidement. Dans les débits de boisson, ce sont 18,2 jours au 1er semestre 2023 vs 14,2 jours en 2022

-Chez les coiffeurs, après avoir très rapidement réduit leurs retards après la crise sanitaire (16 jours fin 2021 vs. 26 au 1er semestre 2020), le secteur termine le semestre à 21,9 jours.

-Dans la communication, ce sont 14 à 19,5 jours et dans l’informatique et télecom 14 à 15 jours. 

-Les retards de paiement affichent entre15 et 16 jours dans les transports. 

-Le commerce de détail résiste mieux mais les tensions demeurent en particulier dans la vente à distance (18 jours), l’habillement (17 jours), vs 9,5 à 14 jours pour les autres activités. 

 

-Les tensions s’accentuent dans les services aux entreprises (entre 12 et 16 jours), en particulier pour le travail temporaire qui étaient parvenues à descendre sous 14 jours en moyenne en 2022, mais remontent au-delà de 16 jours.

-Les services aux particuliers : 15,1 jours pour les activités récréatives, 14,8 jours pour les activités sportives, 13,7 pour les activités culturelles, mais 11,9 jours pour la santé et l’enseignement.

-L’administration, sous 12 jours en 2021, puis 13 jours fin 2022, dépasse désormais 14 jours.

– Les activités financières et d’assurance (12-14 jours).

-L’industrie (entre 8 et 14 jours) et le commerce de gros (entre 9 et 14 jours).

le bâtiment avec 8,5 jours, et les travaux publics (13,6 jours).

 

♦ Selon les territoires

 

-En Outre-mer, les retards de 30 jours au printemps 2021 se sont réduits à 20 jours en 2023. 

-Le retard de règlement des entreprises franciliennes dépasse 17 jours, très au-dessus de la moyenne nationale.

-À l’inverse, trois régions parviennent à rester sous le seuil des 10 jours de retard : la Bretagne (8,9 jours), les Pays de la Loire (9 jours) et la Nouvelle-Aquitaine (9,9 jours) ; ces régions avaient déjà réussi à maintenir des retards voisins de 11 jours durant l’été 2020, alors que la moyenne nationale dépassait 14 jours.

⇒ En Europe

♦ Les “bons élèves” :

 

-Les Pays-Bas et l’Allemagne, les deux leaders historiques, se maintiennent sous le seuil des 7 jours, à respectivement 4,1 jours et 6,2 jours. Cette « culture payeur » conduit à ce que 77% des entreprises néerlandaises et 62% des entreprises allemandes règlent leurs fournisseurs sans retard. A noter toutefois, la situation se dégrade légèrement en Allemagne.
-La Belgique, pourtant sur le haut du podium, enregistre un 4ème trimestre consécutif à la hausse et présente désormais 11,4 jours de retards de paiement en moyenne. Le pourcentage d’entreprises réglant leurs factures à l’heure retombe nettement sous 50% (47%). La part des grands retardataires est au plus haut (6,4%) depuis 2 ans. 

 

♦ Les retardataires

-Les retards de paiement britanniques étaient bloqués au-dessus du seuil de 14 jours depuis la crise sanitaire, mais repassent à 13,8 jours ce 2éme trimestre. 49% honorent leurs factures sans retard, alors que 9% affichent un grand retard.

-L’Espagne, tombé sous le seuil des 15 jours en 2022, repasse juste au-dessus au cours du 1er semestre 2023. Depuis fin 2021, environ 44% des entreprises respectent la date d’échéance de facture, alors que 10% présentent des retards supérieurs à 30 jours. 
-L’Italie redescend sous 17 jours de retard en 2023, réduisant ses délais de plus de deux jours en trois ans. Depuis un an, environ quatre entreprises sur dix payent à temps, mais près de 12% reportent encore les règlements fournisseurs de plus de 30 jours.

-Au Portugal, au-dessus de 30 jours en 2019, ce sont 24 jours au 2ème trimestre 2023. 20% règlent leurs fournisseurs à l’heure et plus de 15% au-delà de 30 jours.

 

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/whitepapers/comportements-de-paiement-france-europe-2023/

SOMMAIRE

Quelles évolutions du commerce dans les villes moyennes ?

Méthodologie : étude conduite par l’Agence LA ! Lestoux et associés

Pas de méthodologie proposée.

La compétence partagée avec les communes : sans définition légale à ce jour, elle comprend le soutien, le maintien, le développement et la création de commerces de proximité ou de première nécessité et les études de faisabilité l’organisation et la promotion d’événements et d’animations à vocation commerciale. La compétence inclut aussi le montage, l’animation et le suivi de tous dispositifs en faveur du commerce, ou encore l’encouragement pour la mise en place d’une dynamique d’animation commerciale collective du commerce local et les opérations de restructuration de l’artisanat et du commerce. Un des défis importants est de développer une stratégie commerciale à l’échelle du bassin de vie en cohérence articulée avec ses différentes compétences (aménagement, mobilité, habitat, environnement, déchets, …).

 

Un rapport fort complet sur les évolutions en cours et attendues du commerce, en centre-ville comme dans leur périphérie, largement explicatif des évolutions du commerce. 

 

⇒ Les initiatives intercommunales de soutien au commerce mises en place pendant le covid et devenues pérennes :

-Création d’un fonds d’aides aux commerçants locaux 72%,

-Plateforme locale 43% et création d’applications pour consommer local 28%

-Aide à la digitalisation 34%,

-Primes aux consommateurs 18%,

-Modernisation du point de vente 17%,

-Actions de communication 6%.

⇒  Des défis pour adapter les formes commerciales et la vie harmonieuse sur les territoires.

♦ ACCOMPAGNER LE CHANGEMENT DE MODÈLE SOCIÉTAL : le modèle commercial construit pour une société des années 70/80/90 correspond de moins en moins aux aspirations des citoyens ; il invite à être réinterrogé.

 

Le modèle de l’hypermarché, de l’hyper-périphérie, celui construit autour de la famille avec deux enfants, de l’automobile, fondements de cette époque passée est interrogé  : -3,6% de baisse du rendement au mètre carré des hypermarchés sur ces 3 dernières années contre +9,8% pour les réseaux de proximité et en 10 ans l’érosion de la part du chiffre d’affaires non-alimentaire passant de 28 à 20%.

 

Ce modèle n’est plus compatible pour plusieurs raisons à prendre en compte  :

-une senior-economy en développement (40% de la population d’ici dix ans),

-Un individu sur quatre, issu de la génération Z (individus nés après 1996), n’a pas connu le monde sans Internet, fait appel au drive et à la livraison à domicile, fait appel à des critères environnementaux jugés essentiels dans l’acte d’achat ; ils ont moins souvent le permis de conduire (85% des jeunes de 18-24 ans résidant en milieu rural avaient le permis en 2019, et 41% en agglomération parisienne ; en 2014, ils étaient 77% et 50%.

-Une forte proportion de ménages vivent seuls (plus de 35%, plus de 11 millions de personnes) ; leur part dans l’ensemble de la population a été presque multipliée par trois en moins de 60 ans, passant de 6% à 17%. 

-Avec la périphérisation de l’habitat et la concentration croissante des emplois dans les métropoles, les trajets des actifs se sont multipliés ; ces 10 dernières années, 75% des actifs travaillent à plus de 15 mn de leur lieu de résidence contre 50% il y a 10 ans ; cela génére un commerce de flux de plus en plus prégnant sur le territoire (22% du temps d’ouverture des commerces de centres-villes correspondant au temps disponible des actifs pour consommer, et 70% des achats alimentaires de proximité sont réalisés entre 17h et 20h).

-Mais aussi le télétravail : 27% le pratiquent en 2021, contre 4% en 2019. 

 

♦ UNE OFFRE DEVENUE SUPÉRIEURE À LA DEMANDE.

Jusqu’en 2008, chaque croissance annuelle des surfaces commerciales s’accompagnait d’une croissance quasi équivalente de la population et de l’emploi dans le commerce. Ce n’est plus le cas entre 2012 et 2020 : l’évolution des surfaces commerciales dans les villes moyennes ont augmenté de +26% contre respectivement +2,6% pour la population et +2% pour l’emploi commercial. Pour les consommateurs l’offre actuelle est suffisante

 

♦ D’où, une croissance des friches : 15% des surfaces commerciales de périphérie sont soumises à un risque de vacance d’ici 2025 selon LSA. 3,2% des communes (1155) ont institué la taxe sur les friches commerciales en 2018. 

 

574 000 m² de surfaces commerciales ont été autorisées en 2021, ce qui ne représente que 20% du volume observé 10 ans auparavant. Des mutations notables pour les territoires devront s’opérer avec un défi majeur : celui de mobiliser et impliquer financièrement les opérateurs. Se posera alors la question du portage et du modèle économique de ces opérations, ainsi que du niveau de multifonctionnalité proposé, pour ne pas générer de « centre-ville bis ».

 

-Et un déplacement vers d’autres localisations , notamment :

-Vers les flux et axes routiers : 50% des boulangerie créées depuis 10 ans sont localisées sur ou à proximité d’un rond-point, 

Un professionnel de santé sur deux est implanté à l’extérieur du centre ville.

-Vers les gares : +15% la hausse de fréquentation des gares TER connectées à un pôle métropolitain entre 2015 et 2020,

-Vers les aires de covoiturage : 2 200 aires de co-voiturage en France, un futur lieu de commerce à maîtriser ?

Alors que ce phénomène d’hypermobilité des publics ne semblent peu ou pas correspondre aux attentes de la génération Z et de la senior economy.

 

Or les commerces de centre ville de moins de 300 m² ne sont plus que 50% des commerces vs 70% il y a 10 ans.

Cela pose la question de la localisation future des cœurs de villes. Ce sujet complexe devra donner lieu à des arbitrages locaux selon les typologies de territoires entre un commerce « là où les usagers passent » et un commerce « là où les usagers vivent ». 

 

♦ ORGANISER LE COMMERCE HORS MAGASIN.
À horizon 2030, peut-on poser comme perspective l’hypothèse selon laquelle 50% du commerce se fera hors magasin ? Comment prendre cela en compte ?

 

-L’intégration des casiers / consignes automatiques, un modèle adopté par bon nombre des opérateurs de la distribution, demain. Cette perspective aura pour conséquence directe la réduction des besoins en surfaces des enseignes et la probable mutation vers des fonctions répondant aux besoins logistiques.

 

-Celle du digital, en train de s’imposer comme une nouvelle forme de proximité (30% des commerçants sont adaptés au Click&Collect). De nombreux territoires ont souhaité s’engager dans le déploiement de solutions « clés en main » de type marketplaces ; si ces dernières ont pu s’avérer utiles au cœur de la crise sanitaire, elles ne trouvent souvent que peu leur place sur le long terme. 

21% des achats alimentaires en livraison à domicile à Paris sont effectués en quick commerce (39% chez les moins de 28 ans) ; 42% des internautes ont utilisé des services de livraison de repas à domicile en ligne au cours des 12 derniers mois.

 

-La vente directe du producteur au consommateur pour l’alimentaire au détriment des points de vente alimentaire (en baisse). Solutions de diversification plus rémunératrices et complémentaires pour les producteurs, et soutenue par de nombreuses collectivités, ces modalités nouvelles sont souvent peu prises en compte dans les stratégies d’urbanisme commercial, touchant aux fonctions de proximité en dehors des périmètres de centres-villes. 

 

-La croissance du marché de l’occasion et de la seconde main serait de l’ordre de 15%, alors qu’il pèse aujourd’hui entre 5 et 7% des dépenses non alimentaires ; 80% des e-acheteurs ont déjà acheté ou vendu ces produits. Cette approche inclut également les pratiques collaboratives (achat en commun de biens, co-voiturage).

 

-Les pratiques des dark-stores, les dark-kitchens principalement concentrés aujourd‘hui à Paris et dans les grandes villes, un phénomène qui bouscule les perceptions traditionnelles du commerce alimentaire. J’ajoute les magasins éphémères.

 

♦Les questions posées pour gérer l’urbanisme commercial

 

-Ces phénomènes peuvent s’analyser comme une adaptation des formes de commerce, d’une part aux nouvelles temporalités de consommation, et d’autre part à une nouvelle gestion des mobilités dans nos villes (moins de voiture donc moins de capacité à gérer soi-même sa logistique d’achat). Quelle sera alors la place du commerce physique demain sur les territoires ? Aura-t-il davantage un rôle expérientiel (théâtralisation et personnalisation) ? Une vocation de show-room (lieu d’exposition des produits) ?

 

-Pour conforter la place du centre ville, espace de vie, de balade, de rencontres et de convivialité des actions fortes sont à engager pour améliorer l’ambiance d’achat et, plus largement, réinvestir l’espace public pour le rendre désirable et attractif. Rappelons que 64% des usagers sont attachés à leur centre-ville (73% chez les 18-24 ans) et que 73% les fréquentent au moins une fois par semaine.

 

-70% des commerçants sont aujourd’hui locataires contre 30% il y a 10 ans. Or l’évolution des loyers commerciaux montre leur décorrélation avec la rentabilité des points de vente. L’immobilier commercial, comme tertiaire, est passé en une vingtaine d’années d’un marché indexé sur des potentiels de marchés locaux à un marché de placement financier stimulé par un contexte fiscal très favorable (Société d’Investissement Immobilier cotée, et Sociétés Civiles de placement immobilier). La potentielle valeur ajoutée générée ne s’évalue plus au regard du nombre d’emplois créés ou du chiffre d’affaires mais à la valeur des murs inscrite au bilan. 

 

-Les surfaces et galeries commerciales vont devoir se réorganiser. Le chiffre d’affaires des hypermarchés a fléchi de 30% sur ces 10 dernières années en non alimentaire. Cette transition prend la forme d’une transformation progressive des galeries marchandes par la location (shop- in-shop) mais aussi par la diversification d’activités en y accueillant de nouveaux services comme le médical, générateur de flux. Les parkings vont devenir d’importants actifs sur lesquels capitaliser notamment pour densifier verticalement des sites périphériques. 

 

Le rapport propose ensuite 5 axes pour agir.

 

Pour en savoir davantage : https://www.intercommunalites.fr/publications/preparer-la-transformation-commerciale-des-territoires/

SOMMAIRE

2 populations au sein des associations : les présidences et les bénévoles.

Les femmes montent en puissance, tout comme les seniors et les cadres et employés au sein des présidences des associations.

⇒ Les présidences des associations

Si la proportion de femmes dans les fonctions dirigeantes est en augmentation entre 2005 et 2021 (de 39% au sein des principales fonctions à 50%), la présidence d’association demeure en majorité masculine (69% en 2005 vs 62% en 2020). Cette évolution a été en outre favorisée par les demandes croissantes des partenaires financiers des associations visant à l’inscription dans les statuts de règles concernant la parité et le renouvellement des instances dirigeantes.

La présence féminine est par ailleurs inégale selon les types associatifs, et notamment selon les secteurs d’activité. Elles le sont majoritaires dans les secteurs humanitaire, social, de santé (56% des présidences), et nombreuses dans les associations d’activités économiques (48%), dans des associations d’éducation (45%), moins dans les autres secteurs (40%), notamment le sport (23%). 

La part des seniors dans les présidences associatives a augmenté de façon continue (32% en 2005 vs 47% en 2021). Les moins de 45 ans ont en proportion diminué entre 2005 et 2021 (21 à 16%), comme les 46-55 ans (de 22 à 16%), alors que les 56-64 ans ont des proportions plus proches (de 25 à 21%).

Noter que les jeunes de moins de 36 ans apparaissent particulièrement sous-représentés : ils sont 6% des présidences en 2021, alors qu’ils correspondent à environ un quart de la population Française de 20 ans et plus.

 

La part importante des seniors dans les fonctions de président peut s’expliquer par la complexité croissante des tâches liées, qui requièrent par ailleurs une grande disponibilité ; cette évolution est également due au baby-boom avec l’arrivée à l’âge de la retraite des nombreuses générations d’après-guerre. 

 

Les 3 catégories socioprofessionnelles, actives et retraitées (à qui on a demandé l’ancienne CSP), les plus représentées aux postes de président sont : les cadres moyens (28% vs 23 en 2017), les employés (22% vs 25) et les cadres supérieurs (20% vs 17). Sont en baisse, les employés comme nous venons de le voir, les chefs d’entreprise (13% vs 17), les enseignants (12% vs 13), les ouvriers (4% vs 5). 
Les 3 catégories les plus représentées cumulent 70% des présidences.

⇒ Les bénévoles : 22,5 millions de participations bénévoles en 2020. 

L’estimation concerne les participations bénévoles et non les bénévoles eux-mêmes puisque certains d’entre eux sont engagés dans plusieurs associations.

 

Les activités sportives, la culture et les loisirs sont les 3 domaines qui mobilisent 6 participations sur 10. L’humanitaire-social-santé pèse pour près de 15% dans les participations totales, la défense de droits, de causes et d’intérêts pour 12%, l’éducation formation pour 7% et les intérêts économiques et développement local pour 6%.

Il faut aussi distinguer les associations sans salarié, pour lesquelles la part cumulée de la culture, du sport et des loisirs est de 63%, et les associations employeuses pour lesquelles elle est de 46%. 

 

Sur la base d’un nombre d’associations actives de 1 370 000, on peut estimer à 620 000 (45%) celles ayant connu des retraits d’activité de bénévoles au cours de la pandémie, ou 6 millions de participation. Cette proportion est plus particulièrement forte dans l’humanitaire-social-santé (54% en retrait). 

 

Les seniors ont été très concernés, très incités aux mesures de précaution face au risque de contamination par le Covid-19. Dans la culture, la part des associations ayant connu des mises en retrait de bénévoles est de 45% (de 47% dans les loisirs et 42% dans le sport.)

 

Sur les plus de 6 millions de participations bénévoles concernées par les retraits, un peu moins de 3,8 millions ont donné lieu à des reprises d’activité ultérieures. Les pertes ainsi occasionnées représentent approximativement 10% des participations bénévoles 2020.
Ce « taux de pertes » est le plus élevé dans la culture et dans l’ensemble constitué de l’humanitaire, le social et la santé (13% dans les deux cas), de 10% dans la défense de droits et de causes, dans les loisirs ainsi que dans l’éducation et formation, et de 7% dans le sport.

Pour 52% des associations concernées, la compensation par de nouvelles arrivées a été déclarée nulle, pour 34%, partielle et pour 14% complète.

 

Le questionnaire de l’enquête interrogeait sur le degré de priorité accordé par l’association à quelques objectifs éventuels, dont le renforcement du bénévolat. Pour une association sur quatre, il s’agit d’une priorité très forte et pour prés de la moitié une priorité assez forte. 

 

Pour en savoir davantage : https://institut-isbl.fr/paysage-associatif-les-tendances-dune-epoque/

Lu dans le Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°59 – Octobre 2023 

SOMMAIRE

144 000 employeurs de l’ESS produisent en 2020 105Md€ de recettes.

Méthodologie : la collecte des données est organisée au niveau des communes, par le biais d’un questionnaire soumis aux associations en activité sur leur territoire. L’échantillon compte 6 052 associations dans 54 activités. Les résultats sont redressés de façon à corriger les biais statistiques.

 

56% des associations sans salarié et 62% des associations employeuses ont subi en 2020 des interruptions d’activité souvent longues.

 

En 2020, le nombre d’associations en activité a été estimé à 1 370 000 dont 144 000 employeurs du même ordre qu’en 2017.

Les employeurs ont un budget de 104,804 Md€ et les non employeurs de 8,551Md€. Le budget total de 113Md€ est en baisse de 3,4% au regard de 2019. Les budgets sont restés stables pour 47% des associations employeuses, ils ont diminué pour 41%. En revanche le budget 2021 a chiffré124Md€.

Noter que 56% des associations sans salarié et 62% des associations employeuses ont subi en 2020 des interruptions d’activité souvent longues. Mais elles ont bénéficié des aides publiques : 58% des associations employeuses, appartenant principalement aux domaines sportif, culturel et de loisirs, y ont eu recours ; 35% des associations employeuses ont dû aussi puiser dans leurs réserves pour compenser les baisses de ressources.
7% des associations employeuses ont subi des pertes d’emplois, notamment précaires, et non renouvelés en raison de la baisse d’activité.
58% des associations ont en outre eu recours au télétravail.

 

Les associations des secteurs sportif, culturel et de loisirs ont connu d’importantes difficultés consécutives à la crise sanitaire : ces trois secteurs réalisaient ensemble 27% du budget cumulé des associations en 2017 et seulement 17% durant en 2020, alors que les associations humanitaires, sanitaires et sociales (12% du nombre total d’associations) réalisent ensemble 58% du budget du secteur associatif.

 

Noter que 1,3% des associations (18 000 structures) concentrent 73% du budget total. À l’opposé, 31,5% des associations, qui s’appuient pour l’essentiel sur le travail bénévole, réalisent 0,2% du budget.

 

Les associations qui ne disposent pas de la taille critique nécessaire et des ressources humaines suffisantes pour accéder aux commandes publiques, n’ont pu s’adapter aux transformations intervenues dans les modalités du financement public : elles voient à la fois leur nombre et leur part dans les budgets associatifs continuer de baisser.

 

48% recettes proviennent du secteur privé dont 36% de la vente aux usagers. 52% proviennent du secteur public dont 29% des collectivités territoriales.

La crise sanitaire a bousculé le positionnement des acteurs publics dans le financement des associations. Les financements de l’État, qui avaient sur le long terme régulièrement décru avec la décentralisation d’abord, puis avec le changement de philosophie intervenu dans les relations entre l’État et les associations au début des années 2000, se sont maintenus en 2020 à leur niveau de 2017 (10%).

 

Pour en savoir davantage : https://institut-isbl.fr/paysage-associatif-les-tendances-dune-epoque/

Lu dans le Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°59 – Octobre 2023 

SOMMAIRE

Les TPE montrent une activité globalement dynamique, avec un endettement qui en moyenne diminue et une trésorerie qui s’érode mais reste à un niveau élevé.

Source : la situation des TPE est principalement analysée à partir des données de l’Observatoire des entreprises de la Banque de France sur la base de 1,1 million de liasses fiscales 2022 (ces TPE ont un chiffre d’affaires moyen de 309 000€  et un effectif moyen de 1,4 salarié), complétées par des données de l’Observatoire de la profession comptable ; rappelons que selon l’Insee, en 2020, l’appareil productif rassemble 4,2 millions d’entreprises, essentiellement des TPE dont les microentreprises, qui pour bonne part ne sont pas intégrées ici. 

 

Un rapport fort complet sur la situation financière des TPE et son évolution.

⇒ L’activité des TPE est globalement dynamique, mais avec une baisse de l’Excèdent Brut d’Exploitation.

♦ Après le choc d’activité de 2020, le chiffre d’affaires des TPE augmente en 2022 pour la 2éme année consécutive (+ 13,1% en 2022 après + 12,5% en 2021 et – 2,5% en 2020), de même que la valeur ajoutée (+ 13,3% en 2022 après + 12,9% en 2021 et – 5,4% en 2020).

 

Toutefois, s’agissant du chiffre d’affaires (en € courants), 29% enregistrent une baisse 30% en 2020/2021, 35% pour la valeur ajoutée (vs 36), et 49% pour leur EBE (vs 51%). A fin 2022, l’EBE des TPE connaît une diminution de 2,6% sous l’effet de la progression sensible des charges de personnel et surtout de la quasi disparition des aides dont ces entreprises avaient été très largement bénéficiaires.

♦ Les données de l’Observatoire de la profession comptable (Image PME et le baromètre national de l’U2P des entreprises de proximité) montrent l’effet du ralentissement économique :
-L’indice de chiffre d’affaires d’environ 600 000 TPE-PME de l’Ordre des experts-comptables montre une augmentation de 4,1% en valeur du chiffre d’affaires par rapport au 1er semestre 2022,

-Le baromètre de l’U2P-Xerfi Spécific, corrigée de l’évolution des prix, accuse une baisse de 0,8% au cours du printemps 2023 par rapport à la même période de 2022; sur les 12 derniers mois, elle est désormais négative (–1%).

 

Dans ce contexte, le taux de marge moyen des TPE, mesuré par le rapport de l’EBE sur la valeur ajoutée, a diminué légèrement en 2022 mais se maintenait à un niveau supérieur (31%) à celui d’avant-crise Covid-19 (27% en 2019). Mais, 50% des TPE ont en 2022 un taux de marge inférieur à 41%, 25% un taux de marge inférieur à 12% et 25% un taux de marge supérieur à 92%.

Noter le caractère atypique du secteur HCR et dans une moindre mesure, des services aux particuliers dont l’activité a été fortement impactée par la crise de la Covid-19 et qui, pour ces raisons, ont été principalement bénéficiaires des aides du fonds de solidarité.

⇒ L’endettement des TPE diminue

La diminution du taux d’endettement brut moyen est observée dans quasiment tous les secteurs en 2022 par rapport à 2021, la seule exception concernant le secteur énergie, eau et déchets. 

 

♦ En raison d’une dette qui varie peu et de capitaux propres qui se renforcent, le ratio d’endettement diminue en 2022 pour la 2éme année consécutive, l’augmentation des taux d’endettement liée à la crise de la Covid-19 apparaît globalement effacée. La dynamique est similaire si l’on considère le taux d’endettement net de la trésorerie. Au total, l’endettement des entreprises et les risques associés sont globalement maîtrisés, même si un tiers des TPE enregistrent une dégradation de leur ratio de levier en 2022.

 

40% des entreprises ont en 2022 un encours de dépôts supérieur à celui des crédits, et 39% un endettement bancaire net positif en diminution ; pour 20,7% l’endettement bancaire net positif augmente.

 

L’amélioration moyenne des taux d’endettement résulte notamment d’une augmentation globale de leurs capitaux propres de 10% en 2022 : les 2/3 des TPE enregistrent une hausse de leurs capitaux propres, mais près d’une TPE sur cinq présente des capitaux propres négatifs, une proportion stable sur la période 2019-2022. 

♦ Après les hausses record enregistrées entre 2019 et 2021, la trésorerie diminue en 2022 tout en se maintenant à un niveau élevé ; la trésorerie médiane s’établit à 76 jours de chiffre d’affaires, 12 jours de moins qu’en 2021, mais 25 jours de plus qu’en 2019.  
50% ont une trésorerie supérieure à 76 jours de chiffre d’affaires, 25% des TPE à moins de 26 jours et 25% à plus de six mois de chiffre d’affaires.

 

De manière convergente, l’analyse des comptes annuels des TPE-PME, réalisée par l’Observatoire de la profession comptable montre que si, entre 2022 et 2021, la trésorerie active a diminué de 4,3% pour les TPE-PME, elle a progressé de 5,9% entre 2022 et 2020, signe qu’elle avait fortement crû en 2021, notamment en raison des aides reçues pendant la crise sanitaire : 41,9% des entreprises ont affiché une trésorerie en hausse et 56,6% en baisse.

⇒ Un accès aux crédits de trésorerie qui se maintient à des niveaux élevés

♦ Le soutien massif apporté aux entreprises pendant la crise de la crise de la Covid-19 s’est notamment traduit par des flux de crédits de trésorerie en forte hausse avec notamment la distribution PGE puisque les TPE en ont été les principales bénéficiaires en nombre (551 000) pour un encours total de 39,5Md€. Les flux de crédits de trésorerie reviennent progressivement vers des niveaux habituels, étant toutefois, au début 2023,  inférieurs à 2019 (–13% au 1er semestre 2023 par rapport au 1er semestre 2019).  Il en résulte logiquement une réduction progressive des encours.

 

♦ Les demandes de nouveaux crédits sont nettement inférieures à 2019 avec des demandes toujours bien servies ;  les TPE bénéficient d’un taux d’obtention identique en moyenne au 1er semestre 2023 à la situation de 2019, avant la crise de la Covid-19, avec toutefois une baisse au 1er trimestre 2023 (67%, avant de revenir à un taux de 75% au 2e trimestre, plus élevé en moyenne qu’avant la crise de la Covid-19).

 

♦ Selon la 77éme enquête semestrielle de conjoncture de Bpifrance auprès des PME, les conditions d’accès aux crédits de trésorerie restent relativement souples et retrouvent le niveau d’avant-crise : 15% des TPE déclarent avoir rencontré des difficultés pour financer leur exploitation courante (14% en novembre 2019).

 

Pour les TPE rencontrant des difficultés pour financer leur activité courante, le niveau insuffisant d’activité et/ ou les perspectives incertaines demeurent la principale explication (55%), puis la nécessité d’apporter des garanties jugées trop importantes (32%).

Les problèmes récurrents mis en avant par les banquiers portent sur l’insuffisante anticipation des TPE et des compétences financières qui doivent être renforcées.

 

Mais rappelons aussi que les TPE rencontrent davantage de difficultés de financement à court terme que les PME (29% contre 17%).

⇒ Les besoins en BFR

Rappelons aussi que le contexte de la crise sanitaire et la situation inflationniste pèsent sur le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) ; celui-ci s’est accru de 27% entre 2019 et 2022 ; après la forte augmentation de 2020, le nombre de jours de chiffre d’affaires, s’est réduit  de 26,5 jours en 2020 à 25,3 jours en 2022. 

 

Ces évolutions résultent en partie des rapports de force clients/fournisseurs en matière de délais de paiement : après une hausse des délais clients et fournisseurs en 2020 qui a réduit le solde commercial des TPE, les délais se sont réduits en 2021 et 2022 mais l’accélération plus forte des règlements fournisseurs (–3 jours) par rapport aux paiements des clients (–1,6 jour) se traduit par une augmentation de plus d’un jour du solde commercial supporté par les TPE. 

 

En outre, la forte croissance des stocks après la crise sanitaire a accru les besoins de financement de court terme (les stocks des TPE ont augmenté de 8% en 2021 et de 10% en 2022, après 5% en 2020). Dans le même temps, les entreprises sont appelées à rembourser les charges fiscales et sociales pour lesquelles elles avaient bénéficié d’un report ainsi que les PGE. Pour une très grande majorité d’entre elles, ces prêts sont venus abonder directement la trésorerie. Au 30 juin 2023, 15,5 des 39Md€ octroyés aux TPE sont déjà remboursés. 

♦ 3 autres enquêtes

 

-Selon le baromètre Bpifrance de septembre 2023, 8% des dirigeants de TPE (7% du côté des PME) considèrent l’insuffisance de liquidité comme le principal risque pour leur entreprise à la rentrée 2023.

30% des TPE jugent leur trésorerie difficile (contre 32% en début d’année) er 28% anticipent une dégradation de leur trésorerie au cours des trois prochains mois, une proportion stable depuis le début d’année.

 

-Le baromètre de l’U2P-Xerfi Spécific, sur un échantillon de 7 675 entreprises de proximité, indique que la situation financière des entreprises de proximité continue de se détériorer au 2eme trimestre 2023 avec, toutefois, un nombre de professionnels faisant état d’une dégradation de leur situation de trésorerie qui se réduit (16% contre 22% au 1er trimestre 2023). 

 

-En août 2023, en revanche, la part des dirigeants interrogés dans le cadre de la Grande consultation des entrepreneurs par CCI-OpinionWay sont confiants pour les perspectives économiques de leur entreprise (73%) et espèrent d’ici la fin de l’année une amélioration ou un maintien de la trésorerie (77%).

 

La suite du document explique les appuis proposés par différents acteurs dont les banques pour les aider dans leurs besoins de financement.

 

Pour en savoir davantage : https://mediateur-credit.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/ofe2023_rc.pdf

SOMMAIRE

Si l’optimisme baisse, prés des 2/3 des chefs d’entreprise ont confiance pour leur activité au cours des 12 prochains mois.

Méthodologie : échantillon de 1017 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié (33% de 1 à 2 salariés, 50% de 3 à 49 salariés et 17% 50 salariés et plus), interrogé par téléphone entre l14 et 22 septembre 2023.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Seuls 13% ont connu une sérieuse baisse au regard de 2022. Ceci étant, la trésorerie demeure la principale difficulté, l’inflation menaçant la rentabilité de l’entreprise.

⇒ Conjoncture

♦ L’indicateur de l’optimisme des chefs d’entreprise ayant au moins un salarié chute par rapport au mois de septembre (74, -22 pts). C’est son score le plus bas depuis janvier 2023 (74).

 

51% ont un chiffre d’affaires stable par rapport à 2022, 25% un chiffre en hausse et 22% en baisse, dont 13% plus de 10%.

S’il y a assez peu de différences selon les secteurs d’activité, en revanche les 3 salariés et plus ont davantage vu leur chiffre d’affaires augmenter : 18% les 1-2 salariés, 30% les 3-49 salariés et 43% les 50 salariés et plus. La baisse provient davantage des 1-2 salariés (28%), moins des 3-49 salariés (17%) et encore moins les 50 salariés et plus (7%).

 

52% estiment que l’inflation pourrait avoir des conséquences sur la viabilité de leur entreprise (vs 42-46 entre mai et août 2023) et pourrait vous contraindre à baisser leur rémunération (42% vs 35-39% entre mai et août).

 

62% se déclarent toutefois confiants pour les 12 prochains mois, quant à l’activité de leur entreprise : davantage ceux de la construction (69% vs 51 pour l’industrie) et bien plus les 50 salariés et plus (82% vs 70 les 3-9 salariés et 54 les 1-2 salariés).

 

 

♦ La dimension financière est la plus citée par les dirigeants comme leur sujet de préoccupation en 1er (38%) et au total (77%) ; elles l’est moins au total pour les 50 salariés et plus (63%). Par contre la dimension RH l’est plus pour les 3 salariés et plus (73-78% vs 60 pour les 1-2 salariés), alors que le développement commercial (concerne davantage les 50 salariés et plus (74% vs 69-70 pour les autres). 

La dimension financières concerne davantage les secteurs de l’industrie et de la construction (82% vs 74 et 76 pour le commerce et les services).

40% rencontrent des difficultés pour être payés dans les temps par leurs clients (vs 24-32% entre janvier et août 2023). Ceci étant seuls 13% disent avoir des difficultés pour payer leurs fournisseurs (stable depuis juin 2022).

 

♦ 67% des chefs d’entreprises interrogés considèrent que le contexte actuel est moins favorable à la création d’entreprise que celui de 2022 (dont 39% beaucoup moins favorable), notamment ceux de l’activité industrie (78% vs 68-71 la construction et le commerce et 63 les services). Les 50 salariés et plus sont moins très favorable à juger la situation plus difficile pour créer (30 vs 35 les 3-49 salariés et 43 les 1-2 salariés).

 

♦ 19% envisagent d’augmenter leur effectif au cours des 12 prochains mois ; 13% les 1-2 salariés, 24% les 3-49 salariés et 41%les 50 salariés et plus. 5% les baisseraient (2% les 50 salariés et plus). 29% envisagent d’embaucher des apprentis en 2023 (19% l’ont fait), notamment les 50 salariés et plus (90% dont 77) et les 3-49 salariés (39% dont 28) vs les 1-2 salariés (17% dont 9).

⇒ Interrogation complémentaire : ce qui les rend fiers : 

-Développer leur activité (37%, mais 43% les 50 salariés et plus),

-Porter et diffuser leurs valeurs (34%, dont 32 les 1-2 salariés, 38 les 3-49 salariés et 44 les 50 salariés et plus),

-Insuffler le goût du travail à leurs collaborateurs (24% mais 17 les 1-2 salariés, 31 les 3-49 salariés et 35 les 50 salariés et plus) et par ailleurs permettre l’insertion professionnelle à des personnes éloignées de l’emploi (6%  mais 18% les 50 salariés et plus),

-Contribuer au développement économique de leur territoire (17%, mais 34% les 50 salariés et plus), créer de la richesse (10%), rendre accessibles au plus grand nombre des produits et services innovants, vertueux (9% mais 16 les 50 salariés et plus),

-S’engager dans une transformation écologique (6% mais 22 les 50 salariés et plus) ; d’ailleurs 27% ont un plan pour réduire leurs besoins en énergie dans les prochains mois (43% les 50 salariés et plus), et 35% ont déjà baissé leur consommation (41% les 50 salariés et plus).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/sites/g/files/mwbcuj1451/files/2023-10/Grande%20consultation%20des%20entrepreneurs%20-%20Septembre%202023_0.pdf

SOMMAIRE

39,3Md€ de chiffre d’affaires dans le e-commerce au 2ème trimestre 2023.

Une progression des ventes de services de 18% et une stabilité des produits (+1%).

Les chiffres clés du 2ème trimestre 2023

  • Le secteur du e-commerce (produits et services) a progressé de 8,3% en un an et atteint 39,3Md€ au 2ème trimestre 2023.
  • Les ventes de produits sont stables (-1%), la croissance du e-commerce est maintenue grâce aux ventes de services (+14%), tirées notamment par le secteur des transports/tourisme/loisirs.
  • 571 millions de transactions ont été recensées au 2ème trimestre 2023 (+5,3% en un an).
  • Le panier moyen progresse de 2,8% et s’élève à 69 euros, moins que l’inflation.
  • Le nombre de sites marchands augmente de +7% en un an

Des résultats conformes au marché pour les sites leaders.

Sur ce 2ème trimestre 2023, les ventes de Produits Grand Public du panel ICE 100 continuent de se stabiliser avec -0,6% par rapport au 2ème trimestre 2022. Depuis la chute post-Covid, le niveau des ventes de produits ne bouge plus. 

Au 2ème trimestre, la baisse se poursuit dans tous les secteurs à l’exception du secteur beauté : +5%. La catégorie produits techniques est en recul de -14%, celle de l’habillement/mode de -8% et celle du meuble/décoration de -2%.

 

Le développement des ventes B2B se poursuit avec une croissance de 5% par rapport au 2ème trimestre 2022. Les sites de voyages du panel iCE 100 progressent de 8% par rapport à l’an dernier.

 

L’activité sur les places de marché du panel iCE 100 est stable sur le 2ème trimestre : 0%

 

Pour ne savoir davantage : https://www.fevad.com/bilan-du-e-commerce-au-2eme-trimestre-2023-393-milliards-deuros-de-chiffre-daffaires-8/#:~:text=Les%20chiffres%20cl%C3%A9s%20du%202,gr%C3%A2ce%20aux%20ventes%20de%20services.

 

SOMMAIRE

En septembre 2023, l’indice des prix à la consommation se replie de 0,5% sur un mois.

L’énergie contribue à nouveau à des hausses, alors que globalement les prix diminuent légérement dans les autres produits.

⇒ En septembre 2023, l’indice des prix à la consommation se replie de 0,5% sur un mois, après +1% en août.

Ce recul est principalement dû au net repli des prix des services (-1,6% après +0,1%), du fait de la baisse saisonnière des transports (-11,6% après -3,9%) et des services HCR (-15,8% après +4,6%).
Les prix de l’alimentation se replient également, dans une moindre mesure (-0,3% après +0,3%). Les prix de l’énergie ralentissent (+2% après +6,6%), notamment ceux des produits pétroliers (+3,2% après +7%) et de l’électricité (+1,1% après +8%), tout comme ceux des produits manufacturés (+0,7% après +1,5%).

⇒ Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 4,9% en septembre 2023, comme en août.

Cette stabilité de l’inflation résulte d’une forte accélération des prix de l’énergie sur un an (+11,9% après +6,8%), contrebalancée par le ralentissement des prix de l’alimentation (+9,7% après +11,2%), des services (+2,9% après +3%) et des produits manufacturés (+2,8% après +3,1 %). 

 

♦ Forte accélération des prix de l’énergie sur un an : 

 

-En septembre 2023, ils augmentent de 11,6%. Cette accélération est due au net rebond des prix de l’essence (+25,9%, après +7%), des produits pétroliers (+10,7%, après -0,3%), du gazole (+10%, après -1,8%).

 

-Sont en légère baisse : les prix de l’électricité (+16,1%, après +18% en août et +9,4% en juillet, ceux des combustibles liquides s’atténue (-10,5% après -12,7), ceux des combustibles solides (+6,1% après +14,7%).

 

-ceux du gaz augmentent au même rythme que le mois précédent (+7,6%).   

 

♦ Sur un an, le ralentissement des prix de l’alimentation se poursuit : ils ralentissent pour le 6éme mois consécutif (+9,7% en septembre 2023, après +11,2% en août).

 

-Hors produits frais, la hausse sur un an des prix de l’alimentation s’atténue (+10,6%, après +11,5%), notamment pour le pain et les céréales (+10,9% après +11,6%), la viande (+8,3% après +9,%), le lait, le fromage et les œufs (+13,5% après +15,1%), les huiles et graisses (+7,8% après +9,8%), le sucre, la confiture, le miel, le chocolat et la confiserie (+14% après +15%), les boissons alcoolisées (+7,3% après +7,7%).

 

-Les prix des produits frais augmentent à un rythme beaucoup moins soutenu qu’au mois précédent (+4,5%, après +9,4% en août) : du fait  des légumes frais (+3,2% après +13,2%), des fruits frais (+4,2% après +6,5%) et du poisson frais (+0,1% après +1,7%).

 

♦Les prix des services ralentissent de nouveau sur un an : 2,9% en septembre 2023, après +3% en août.

 

-Ceux des services récréatifs et culturels s’atténuent (-3,9% après -5,8%), tout comme ceux des services de communication (-6,8% après -6,1%), ceux de la restauration (+4,9% après +5,2%) et l’entretien et la réparation du logement (+4,7% après +5%). Ceux des loyers, eau, enlèvement des ordures ménagères ralentissent de nouveau (+2,9% après +3%), comme ceux des services de santé (-0,3% après -0,4%).

 

-À l’inverse, les prix de l’hébergement augmentent (+7,1% après +2,1%), ceux des transports aériens (+6,7% après +2,3%), ferroviaires (+6,8% après +4,9%) et routiers (+6,1% après +3,7%), ceux des assurances (+5% après +4,2%), de la protection sociale (+4,3% après +4,2%).

 

♦ Sur un an, les prix des produits manufacturés diminuent de 2,8%, après +3,1%.

-Ceux des jeux, jouets et passe-temps (-2,4% après -1,3%), ceux des biens d’équipement ménager non durables (+12,2% après +13,2%), des journaux, livres et articles de papeterie (+5,3% après +6,3%), des équipements de sport (+2,5% après +3,4%), des gros appareils ménagers (+0,5% après +1,1%), des véhicules (+2,6% après +2,8%).

-Ceux des produits de santé diminuent au même rythme que le mois précédent (-0,9%).

-À l’inverse, les prix accélèrent pour les meubles et les articles d’ameublement (+3,8% après +3,2%), ceux de l’habillement et des chaussures (+2,5% après +2,2%), pour la verrerie, la vaisselle et les ustensiles de ménage (+7,6% après +7,4%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7703226

 

Sur un an, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution ralentissent pour le 5ème mois consécutif : +10,2% en septembre 2023, après +10,9% en août, +12,5% en juillet, +13,8% en juin et +14,6% en mai. 

Hors grande distribution, les prix des produits de grande consommation augmentent de 10,9% sur un an, après +12,1% en août.
En considérant l’ensemble des points de vente, les prix des produits de grande consommation sont en hausse de 10,3% sur un an, après +11,2% en août.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7701928, 

Dans Insee Informations Rapides N°261 Octobre 2023

 

SOMMAIRE

En septembre, l’activité évolue peu dans l’industrie et progresse dans les services marchands et le second œuvre du bâtiment.

Les entreprises sont moins nombreuses à augmenter leurs prix, alors que les difficultés d’approvisionnement et de recrutement baissent légèrement.

 

♦ En septembre

En septembre, l’activité est quasi stable dans l’industrie : sur un an, le taux d’utilisation des capacités de production a sensiblement reculé passant de 80% en août 2022 à 76% en septembre 2023. 

 

Dans les services marchands, l’activité ne progresse que légèrement.

Parmi les services aux entreprises, le conseil de gestion, les activités d’architecture et d’ingénierie, la publicité et études de marché, et les activités de nettoyage sont favorablement orientés. Par contre, le travail temporaire est en net repli.

Les services aux particuliers dont les HCR et la location automobile progressent sensiblement, portés par différents événements (coupe du monde de rugby, salon nautique, fashion week, reprise des séminaires) et par une météo propice au tourisme.

Dans le bâtiment, l’activité dans le second œuvre progresse tandis que le gros œuvre évolue peu.

 

Les soldes d’opinion sur la situation de trésorerie se dégradent de nouveau dans l’industrie, alors qu’ils s’améliorent légèrement dans les services marchands, restant très inférieurs à leur moyenne de long terme.

 

♦ Pour le mois d’octobre,

Dans l’industrie, les chefs d’entreprise anticipent un léger rebond de l’activité.

Dans les services, l’activité progresserait de nouveau, comme en septembre, le conseil de gestion et les activités d’architecture et d’ingénierie seraient bien orientés ; à l’inverse, le travail temporaire serait de nouveau en repli.

Enfin, dans le bâtiment, les carnets de commande sont jugés les plus bas depuis 2015, dans les activités relatives à la construction de maisons individuelles et les travaux de maçonnerie, mais par contre favorables dans les commandes publiques (réhabilitation de HLM). Cette baisse touche également le second œuvre, dans l’installation électrique, la menuiserie et le revêtement des sols du fait de la baisse du volume des transactions dans l’ancien, ainsi que la moindre rotation des locataires, limitant les travaux de rénovation. 

 

♦ En septembre, les difficultés d’approvisionnement se stabilisent à des niveaux bas dans l’industrie (17%, comme en août) et dans le bâtiment (9%, comme en août).

 

Dans l’industrie, les prix des matières premières indique une poursuite de la baisse, conduisant à ce que 7% des industriels déclarent avoir augmenté leurs prix de vente en septembre, vs 29% en septembre 2022 ; 6% des industriels déclarent avoir baissé leurs prix de vente. Noter que dans l’agro-alimentaire, les chefs d’entreprise sont désormais aussi nombreux à indiquer des baisses de prix que des hausses (7%), vs en septembre 2022, 2% indiquaient une baisse, et 43% une hausse de prix.

Dans le bâtiment, 11% des entreprises ont augmenté leurs prix en septembre (à comparer à 49% en septembre 2022), tandis que 3% les ont baissé.

Dans les services, 11% ont augmenté leur prix vs 21% il y a un an. Les hausses de prix sont plus marquées dans les HCR et la location automobile.

 

Les proportions de chefs d’entreprise prévoyant de relever leurs prix en octobre sont proches de celles observées en septembre, dans l’industrie (7%), les services marchands (10%) et le bâtiment (10%). 

 

Les difficultés de recrutement : celles-ci diminuent de nouveau en septembre, dans les trois grands secteurs, et concernent désormais 48% des entreprises interrogées vs 50% en août.

 

“Nos estimations suggèrent une croissance du PIB de 0,1% au 3éme trimestre.”

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/system/files/2023-10/emc_octobre-2023.pdf

SOMMAIRE

Guides

“Micro-entreprise : quelles sont les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre ?” Bercy Infos, octobre 2023 

“Fiscalité locale des entreprises : visualisez les données ville par ville” Bercy Infos, octobre 2023 

“GUIDE PRATIQUE DES ENQUÊTES DE CONJONCTURE & PROTOCOLE DE PRÉVISION EN TEMPS RÉEL” DG Trésor, document de travail N°2023/2, octobre 2023

“Le financement court terme des TPE”, Les clefs de la Banque, Entrepreneurs N°16, octobre 2023

“Panorama de l offre de réparation en France,  actualisation 2022”, Ademe, vu octobre 2023

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“le contrôle de l’efficacité des exonérations de cotisations sociales”, Assemblée Nationale rapport N°1685, vu septembre 2023

“Recours aux conseils extérieurs”, Annexe au projet de loi de finances pour 2024, vu octobre 2023

“La rénovation énergétique des bâtiments”, Assemblée Nationale rapport N°1 700, octobre 2023

“ENTREPRISES DU BÂTIMENT EMPLOYANT JUSQU’À 10 SALARIÉS : Chiffres clés Emploi
Juin 2023″, Capeb, vu octobre 2023

“ENTREPRISES DU BÂTIMENT EMPLOYANT PLUS DE 10 SALARIÉS : Chiffres clés Emploi
Juin 2023″, Capeb, vu octobre 2023

“L’entreprise face à l’enjeu compétences : ce que nous enseignent les travaux du Céreq”, Cereq, études N°48, vu septembre 2023

“Trajectoires d’insertion professionnelle des descendants d’immigrés et expériences de discrimination”, Cereq, working paper 22, vu octobre 2023

“LA PRISE EN COMPTE DE LA FAMILLE DANS LA FISCALITÉ”, Cour des Comptes, S2023-0839, vu octobre 2023

“Les finances des communes touristiques “, DGCL, Bis N°178, octobre 2023

“Les opérateurs du commerce extérieur : statistiques trimestrielles du 2éme trimestre 2023”, Douanes, vu septembre 2023

“En dix ans, comment la marque « French Tech » a réussi à s’imposer “, Les Echos du 16 octobre 2023

“LE BÂTIMENT EN CHIFFRES 2022” FFB, juin 2023

“La grande transformation du travail : crise de la reconnaissance et du sens du travail”, Haut Commissariat au Plan, octobre 2023

“Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions”, Insee, Informations rapides N°257, octobre 2023

“L’évolution des salaires depuis 1950 : la rupture de 2017”, IRES, octobre 2023

“Les procès climatiques commencent à impacter financièrement les entreprises”, Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°59 – Octobre 2023


“LA FRANCE RESPECTE-T-ELLE SES OBJECTIFS SUR LE CLIMAT ET L’ÉNERGIE ?” www.observatoire-climat-energie.fr, vu octobre 2023

“L’avenir de l’industrie manufacturière rurale : éude de cas française” OCDE, vu octobre 2023

“COMPRENDRE LE TISSU PRODUCTIF MARCHAND EN FRANCE : une analyse de la décennie passée” OFCE, Policy Brief N°119, septembre 2023

“SOUS LA MENACE DU CHÔMAGE : perspectives 2023-2024 pour l’économie française” OFCE, Policy Brief N°121, octobre 2023

 

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