Archives annuelles : 2022

Études, rapports et propositions non commentés

“Le Bien-être des Français – Juin 2022”, Observatoire du Bien-être du CEPREMAP, n°2022-10, 28 juillet 2022

“RÉSULTATS DU COMMERCE EXTÉRIEUR AU PREMIER SEMESTRE 2022”, Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères / Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, août 2022

“L’APPRENTISSAGE dans les entreprises de proximité : artisanat, commerce, professions libérales, édition 2021”, U2P, ISM, lu août 2022

“Qui sont les jeunes entrés dans le plan 1 jeune, 1 solution ?”, Dares Focus N°36, juillet 2022

SOMMAIRE

Les indépendants sont trop peu informés de leurs droits en matière de protection sociale.

Une minorité est au fait de leur couverture en cas d’arrêt maladie ou d’accident du travail, ou encore pour la maternité.

 

Depuis janvier 2020, les indépendants ont été intégrés au régime général de la Sécurité sociale.

 

♦ 56% des dirigeants de TPE considèrent ne pas disposer pas d’informations fiables ou suffisantes sur leurs droits à l’assurance maladie obligatoire ; seulement 7,4% déclarent être parfaitement informés sur ce sujet, tandis que 37% estiment être globalement bien informés de leurs droits.

 

De fait, 61% des indépendants estiment bénéficier de la même base de couverture maladie obligatoire pour ce qui est des frais de soins. Mais seulement 24% pensent que les garanties sont similaires en ce qui concerne les arrêts de travail en cas de maladie (inférieurs à 3 mois), alors que ce nouveau régime est institué depuis le 1er juillet 2021 ; seulement 16% sont au fait des mêmes droits que les salariés en cas de maternité.

 

♦ Pour améliorer la qualité de leur protection sociale, les indépendants peuvent souscrire des contrats complémentaires. 55% l’ont fait, tout comme 50% pour disposer d’une couverture sociale plus protectrice en cas d’arrêt de travail (maladie, accident…), et 49% pour améliorer leur retraite.

 

Pour ne savoir davantage : Observatoire de la petite entreprise n°85 FCGA – Banque Populaire

SOMMAIRE

Au premier trimestre 2022, l’indice d’activité des petites entreprises s’établit à +7,8% vs +12,9% au dernier trimestre 2021.

La vague de rattrapage initiée au printemps 2021 perd en puissance et freine l’activité des TPE au 1er trimestre 2022.

 

Les taux d’accroissement du chiffre d’affaires entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2021 varient beaucoup selon les activités :

Sont en hausse les secteurs hier en forte difficulté comme les HCR : restauration (+83%), hôtel-restaurant (43%) et cafés (+32%), ou ceux fort utiles en crise sanitaire tels la santé (+11,5%), notamment la pharmacie (+11,8%), les pompes funèbres (+12,2%).

 

-Ont connu aussi des hausses remarquables : des services comme les pressings (+16,6%), les transports (+6,9%) dont le transport de marchandises (+7,5%) et les taxis et ambulances (+5,6%), la réparation/ vente de moto (+3,7%), mais -6% pour la vente/réparation de cycles, la réparation /vente automobile (+3%).

 

-Pour les BTP, les parcs et jardins, mais aussi la coiffure, la situation est stable  (respectivement +0,9, +1,5 et -0,2%) ; au sein du BTP, la couverture, la peinture, la plomberie-chauffage et le terrassement ont le plus souvent légèrement progressé (+6,2, +3,5 et +2,4% pour les 2 derniéres activités).

 

Pour nombre d’autres activités, on constate une régression : la plus importante se situe dans le commerce alimentaire (-8,3%), dont la poissonnerie (-16%), les fruits et légumes (-14%), les cavistes (-13%), la pâtisserie, les crémeries, les boucheries-charcuteries (-11% pour ces 3 activités) ; les baisses sont aussi le fait des activités dans l’équipement de la personne (-3,9% dont chaussures -7%), la culture et loisirs (-4,6% dont tabac, journaux -5,2% et librairie -6%), ainsi que l’équipement de la maison (-2,5%).

 

Pour en savoir davantage : Observatoire de la petite entreprise n°85 FCGA – Banque Populaire

 

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La confiance des chefs d’entreprise est plutôt en légére hausse.

Méthodologie : échantillon de 616 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 7 et le 18 juillet 2022. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Cette légére hausse demeure réaliste face aux difficultés attendues en septembre (trésorerie, approvisionnement, rentabilité, RH).

⇒ En termes de conjoncture

En juillet, les dirigeants d’entreprise se montrent plus optimistes ; en constante hausse depuis mars, l’indicateur de l’optimisme poursuit en effet sa remontée et atteint les 80 points (+4 points par rapport à juin, mais inférieur à février, 92 points ). Cette hausse s’explique avant tout par une hausse auprès des chefs d’entreprises comptant moins de 10 salariés (80, +5 points), alors que l’on observe une baisse de 7 points (72) auprès des chefs d’entreprises de 10 salariés et plus.

 

La confiance des chefs d’entreprise dans les perspectives économiques de leur entreprise pour l’année à venir continue de s’améliorer (69%, +2 points, mais seulement 9% très confiants), alors que celle dans les perspectives de l’économie française (24%, -2 points), et de l’économie mondiale (20%, -1 point) enregistrent des baisses.

Cette confiance est davantage le fait de l’industrie et des services (73 et 75%), moins de la construction et du commerce (60 et 62%), plus le fait des 10 salariés et plus (75% vs 69 pour les moins de 10).

 

11% comptent embaucher au cours des 12 prochains mois (entre 9 et 15% depuis mai 2021).

⇒ En termes de question d’actualité

♦ L’inflation

Du fait de l’’inflation, 74% des dirigeants déclarent que leur entreprise est encore plus attentive que d’habitude à ses charges (70 à 80% selon les activités ou la taille). 50% craignent pour la viabilité de leur entreprise (+7 points), ce qui pourrait les contraindre à baisser leur rémunération (45%, +2 points). 20% continuent d’avoir des difficultés pour être payés dans les temps par leurs clients (-2 points), alors que, pour 16%, des salariés ont demandé une avance sur salaire. Dans ce contexte tendu, une part stable de dirigeants déclare que l’entreprise a du mal à payer ses factures (13%).

 

♦ Les difficultés anticipées pour septembre sont en hausse.

45% s’attendent à avoir des difficultés pour maintenir une trésorerie saine (+14 points), mais 12% des difficultés importantes, et 54% aucune.

42% craignent des difficultés d’approvisionnement en matières premières (+12 points), mais 18% importantes et 57% aucune ;  et pour la gestion des stocks (31%, +11 points).

38% envisagent des difficultés en ressources humaines (+2 points), mais 17% importantes et 61% aucune.

 

Les dirigeants des entreprises de construction sont bien plus inquiets que l’an dernier à la même époque (48%, +31points), notamment pour s’approvisionner en matières premières (76%, +2 points).

Les chefs d’entreprises comptant 10 salariés ou plus sont plus nombreux pour envisager garder une trésorerie saine (46%, +23 points) et s’approvisionner en matières premières (68%, +31 points).

 

Parallèlement à ce contexte géopolitique tendu, la septième vague de la pandémie fait de nouveau peser un certain nombre d’inquiétudes sur les chefs d’entreprise. Ils sont plus nombreux qu’en décembre dernier (période correspondant à la cinquième vague de Covid-19) à déclarer que l’épidémie aura un impact négatif sur leur entreprise (58%, +6 points) et sur leur secteur d’activité (61%, +6 points également). Ils se montrent cependant moins inquiets quant à l’intensité de cet impact : 25% déclarent que l’épidémie aura un effet négatif important sur leur entreprise (-7 points) et sur leur secteur d’activité (28%, -7 points).

 

Les résultats du second tour des élections législatives et la nouvelle composition de l’Assemblée nationale

34% considèrent que la composition de la nouvelle Assemblée nationale aura un effet néfaste sur l’économie du pays, et 15% sur leur entreprise. Ils sont 6% à percevoir cette recomposition comme positive pour leur activité et 15% pour l’économie française. 68% considèrent toutefois que cette nouvelle Assemblée n’aura aucun impact sur leur entreprise.

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 72 – Juillet 2022 (opinion-way.com)

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Quelques données utiles sur l’emploi.

De ce document de référence, publié annuellement, je ne vous propose que quelques données, peu disponibles dans mes différents articles du blog, et qui me semblent utiles à connaitre.

 

Les données proposées concernent les types de contrat, les caractéristiques des CSP, les temps partiels, les salaires moyens, l’évolution du nombre d’emploi et une brève comparaison avec quelques pays de la zone euro.

⇒ Les types de contrat

87% des personnes en emploi sont des salariés (dont une faible part non chiffrée de chefs d’entreprise salariés), alors que 12,6% sont sous statut de non-salariés.

Parmi les indépendants (12,6% des emplois), sont plus nombreux, les hommes (15,6%) et les 50 ans et plus (16,5%).

 

Parmi les salariés, 84% sont en CDI, 11% en CDD ou intérim, 3% en alternance ou stage.

Les 15-24 ans sont pour 27% en alternance ou stage, 21% en CDD et 6% en intérim, alors que les 50 ans et plus sont 92% en CDI.

57% des salariés le sont depuis au moins 5 ans (dont 42% au moins 10 ans) ; les 50 ans et plus sont 68% à l’être de plus de 10 ans.

⇒ Les caractéristiques selon les CSP

Les 4 catégories de CSP parmi les salariés sont proches en flux : employés (29%), professions intermédiaires (27%), cadres (24%) et ouvriers (21%).

Les cadres et les ouvriers sont plus souvent des hommes, et les employés des femmes.

 

88% des cadres sont issus de l’enseignement supérieur (dont 75% au-delà de bac +2) ; les professions intermédiaires sont 64% à avoir un diplôme de l’enseignement supérieur (mais répartis entre formation longue avec 34% et formation courte 30%). Les employés sont plus souvent de niveau bac (30%) ou CAP/BEP (29%), alors que les ouvriers sont bien plus de niveau CAP (40%) voire sans diplôme (29%).

⇒ Les temps partiels

18% des salariés sont à temps partiel (dont 52% entre 15 et 30 heures et 32% plus de 30 heures). Les femmes sont 79% des temps partiels (surtout en tant qu’employées, le type de statut qui est le plus fréquent en temps partiel).

Les raisons du temps partiel : seuls 28% le sont à défaut de bénéficier d’un temps complet (mais 37% les moins de 25 ans) ; 29% des femmes y sont pour s’occuper des enfants (33% quand elles ont 2 enfants et 41% 3 enfants ou plus).

Pour 32%, c’est un choix soit pour disposer de temps libre (15% mais 27% les 50-64 ans), conduire des études ou une formation (6% mais 42% les moins de 25 ans), 6% pour exercer une autre activité ou 4% pour disposer d’un revenu d’appoint.

⇒ Les salaires

Le salaire moyen annuel est de 29 070€. J’utiliserais le salaire moyen annuel en EQPT qui permet une plus juste comparaison puisqu’il utilise un même niveau pour chaque caractéristique, alors que le salaire réel intègre aussi les temps partiels. Les écarts entre caractéristiques sont connus ; l’intérêt ici est de les chiffrer.

Ainsi le salaire moyen des femmes est inférieur de 16% à celui des hommes.

 

En ce qui concerne les tranches d’âge, si l’on prend comme point de comparaison le salaire moyen des 25-39 ans, celui des plus jeunes, entrant dans la vie active, est inférieur de 60% ; par contre, il est de 31% supérieur pour les 40-54 ans et de 28% pour les 55 ans et plus.

 

En ce qui concerne le niveau de diplôme, en prenant pour référence le niveau bac, ceux issus d’un enseignement supérieur long ont un salaire supérieur de 78%, et de 26% pour un supérieur court. Les niveaux CAP/BEP sont inférieurs de 13%, et de 24% pour les sans diplôme.

 

Enfin en ce qui concerne les CSP, en prenant pour référence les professions intermédiaires, les cadres ont un salaire plus élevé de 70%, alors que les employés et ouvriers ont un salaire proche et inférieur de 23 ou 25%.

 

Noter enfin que le niveau de salaire entre le privé et le public est faible (-4% pour le public au regard du privé).

 

Si l’on tente de comparer avec les revenus des indépendants en 2019, le revenu moyen (hors charges sociales) était de l’ordre de 45 960€, proche du salaire moyen des cadres. Toutefois, les disparités selon les activités exercées sont grandes : les professions les plus intellectuelles (santé, activité juridique, services aux entreprises…) chiffrent entre 68 040 et 110 160€, nettement plus que pour les cadres, alors que celles de type manuel (BTP, services aux personnes…) sont situées entre 16 440 et 33 720€, en fait des rémunérations proches des salaires des professions intermédiaires, des ouvriers et des employés.

 ⇒ L’évolution du nombre d’emplois entre 2016 et 2021

Entre 2016 et 2021, le nombre d’emploi a progressé de 7,1% (forte évolution entre 2016 et 2019 puis en 2021, mais faible chute en 2020 du fait des appuis publics pendant la crise sanitaire).

La progression a d’abord été le fait des non-salariés (12,1%, mais avec un % élevé de microentrepreneurs dont un peu moins de la moitié ne feront jamais de recettes), plus que pour les salariés du privé (8,6%) et bien plus que ceux du public (1%).

 

Au sein des salariés du privé, les plus fortes progressions sont localisées dans les services aux entreprises et l’informatique/communication (19,8 et 18,8%), puis dans les HCR (15,4%) et la construction (14,1%).

En termes de type de contrat, la progression de l’intérim a été tout aussi remarquable (19%, toutefois surtout localisées dans la période 2016-2019).

 

Les plus faibles évolutions sont le fait de l’industrie (-0,2%), de l’activité services aux ménages (+1,2%), et les activités financières (+3,6%). Noter que les emplois dans le commerce n’ ont progressé que de 7,7%, tout comme dans les transports (+5,6%).

⇒ Une brève comparaison avec quelques pays de la zone euro.

Les pays du nord (Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Suède) ont un taux d’emploi élevé  pour les jeunes (entre 41 et 72% contre 32 en France), et donc des taux de chômage plus bas ; il en est de même pour les seniors (entre 72 et 77% contre 56 en France) ; mais la France manifeste un taux plus élevé que pour les pays méditerranéens (Espagne, Grèce, Italie), du moins pour les jeunes (32% vs 13-21%), qui de fait y ont un taux de chômage élevé (30-36% vs 19 en France).

 

Le temps partiel est aussi un peu plus important dans les pays du nord (20 à 28% vs en France 17, mais 42% aux Pays-Bas).

 

Pour en savoir davantage : Le marché du travail en 2021 : l’emploi s’est très fortement redressé − Emploi, chômage, revenus du travail | Insee

 

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2,229 millions d’autoentrepreneurs dont 58% sont économiquement actifs.

Rappel de définition :

La loi Pinel du 18 Juin 2014 a créé un régime unique, simplifié, en fusionnant au 1er janvier 2016 les régimes du micro-social (AE) et du micro-fiscal. Ce régime dit du « micro-entrepreneur » permet à l’ensemble des travailleurs indépendants concernés de bénéficier du mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations basée sur le chiffre d’affaires réalisé. Toutefois, les travailleurs indépendants bénéficiant des régimes fiscaux de la micro-entreprise qui relevaient au 31 décembre 2015 du régime social de droit commun, ont été maintenus dans ce régime, sauf demande contraire.

Le suivi des micro-entrepreneurs, selon l’Urssaf, porte sur les micro-entreprises soumises au régime micro-social sous-jacent au dispositif auto-entrepreneur institué en 2009 ; elle exclut les micro-entreprises payant leurs cotisations sociales selon le droit commun.

L’Urssaf utilise le terme d’autoentrepreneur, couvrant la globalité du champ, alors que le terme de microentreprise utilisé par l’Insee donne la définition suivante : “Cette notion, utilisée à des fins d’analyse statistique et économique, diffère de celle du régime fiscal de la micro-entreprise et ne s’apparente pas non plus au statut de micro-entrepreneur, appelé auto-entrepreneur avant le 19 décembre 2014”. Qu’y comprendre pour appréhender les différences de chiffres entre l’Urssaf et l’Insee au moment de l’immatriculation ?

Par ailleurs depuis le 1er janvier 2011, tout auto-entrepreneur est soumis à l’obligation de déclarer son chiffre d’affaires à chaque échéance, quel que soit le montant, même s’il est nul.

Les informations statistiques sur les AE exploitées dans cette publication sont issues des Urssaf (extraction au 31/05/2022).

 

L’étude de l’Urssaf permet de chiffrer par activité le nombre d’autoentrepreneur, le % d’actifs économiques et le chiffre d’affaire moyen.

⇒ Une approche globale

Fin décembre 2021, le réseau des Urssaf dénombre 2,229 millions d’auto-entrepreneurs administrativement actifs, soit 296 000 de plus sur un an (+ 15,3%). Cette augmentation s’explique par celle des immatriculations, dont le niveau atteint 704 000 sur 12 mois (+16,1% au regard de 2020), diminuées de 409 000 radiations (essentiellement des radiations automatiques de comptes sans chiffre d’affaires depuis 8 trimestres, 2 fois plus nombreuses que les années précédentes).

 

Par contre, ceux en activité économique ne sont que 1,287 millions (57,8% des immatriculés administratifs, vs 56,5% en 2020 et 59,1% en 2019).

Leur chiffre d’affaires moyen (calculé le 4éme trimestre 2021, et intégrant les sans recettes) est de 4 706€ (+7,4% par rapport au 4éme trimestre 2020). (C’est du moins ce que je crois comprendre au regard d’un tableau peu lisible).

⇒ Le % d’actifs économiques

Les secteurs agriculture, services aux personnes, “industrie” et BTP ont un % d’actif supérieur à la moyenne, alors que le commerce, les HCR, les autres types de service et les transports ont un taux inférieur.

 

Les taux d’actifs les plus élevés sont localisés dans la santé (hors les activités assujetties à des ordres) avec 81%, les activités juridiques (77%), la coiffure et les soins du corps (76%), l’hébergement (70%).

Les taux les plus faibles se situent dans les livraisons à domicile (24%, avec pourtant un grand nombre d’immatriculation), la restauration (48%), certains commerces (41-48%), les activités immobilières (45%), certaines activités de transport (42-50%).

 

L’évolution la plus marquée sur un an du nombre d’actifs économiques concerne notamment les services aux personnes et aux entreprises, alors que les activités de livraison à domicile, de construction, de commerce de détail , de commerce et réparation auto, et les activités financiéres ont évolué bien plus faiblement.

⇒ Les chiffres d’affaires

♦ Certaines activités conduisent à des chiffres d’affaires bien plus élevés qu’en moyenne (4 706€) : ce sont bien plus souvent des activités de services, à caractère intellectuel telles les activités juridiques (9 815€), les activités immobilières (8 780€), les activités financiéres (7 152€), mais aussi le BTP (travaux d’installation 7 816€) et le commerce de gros/courtage (7 626€).

 

Par contre, les activités plus manuelles, notamment celles requérant des qualifications modestes, font état de chiffres moyens d’affaires faibles telles le commerce sur les marchés (3 223€), les livraisons à domicile (1 319€), les services à la personne (entre 2 903 et 3 952€).

⇒ L’évolution selon les régions

Le nombre d’AE économiquement actifs augmente sur un an dans l’ensemble des régions métropolitaines de façon globalement homogène (entre 16 et 19% dans la très grande majorité des régions). .
L’évolution sur un an du chiffre d’affaires global présente aussi assez peu de disparités (entre 23,2 et 27,4%) ; l’Île-de-France se détache néanmoins avec + 28,7%.

 

Pour en savoir davantage : Stat_Ur_346.pdf (urssaf.org)

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Avis de la Cour des Comptes sur les PGE.

La Cour des Comptes émet un avis fort positif sur l’impact des PGE, mais évalue les risques d’impayés.

⇒ Combien de PGE et pour qui ?

Les prêts garantis par l’État ont été distribués rapidement : sur les 137 Md€ de PGE accordés par les banques à plus de 660 000 entreprises en décembre 2021, plus de 70% avaient été octroyés dès juin 2020. Le rythme des souscriptions s’est nettement ralenti en 2021.

 

Le dispositif a été particulièrement sollicité par les très petites entreprises, qui avaient bénéficié de près de 88% des prêts au 31 décembre 2021 (mais seulement 36,7% en montant). Les entrepreneurs individuels ne représentent que 3% des PGE en montant mais 19% des bénéficiaires ; ils apparaissent particulièrement vulnérables.

⇒ Les modalités d’accès aux PGE et les conséquences sur les autres crédits bancaires.

Si la distribution des PGE s’appuie sur le réseau bancaire, le risque financier est principalement porté par l’État qui garantit entre 70 et 90% de l’encours prêté, selon la taille de l’entreprise bénéficiaire. Les prêts sont accordés pour une durée de 6 ans maximum, avec un taux d’intérêt incluant la prime de garantie de 0,25% la 1ére année et de 1 à 2,5% les années suivantes.

 

Les PGE ont largement dominé en 2020 les autres crédits publics et privés, conduisant à un ralentissement de la distribution des autres crédits bancaires qui ont été, sur la période d’avril 2020 à mars 2021, inférieurs de près de 15% en moyenne aux crédits distribués entre avril 2019 et mars 2020.

 

Le taux de refus des PGE, après négociations est resté stable, autour de 2,9% (inférieur à celui habituellement constaté pour les crédits de trésorerie) ; près des 2/3 des refus ont fait l’objet d’un recours au médiateur du crédit, dont l’intervention a permis d’aboutir à un prêt dans la moitié des cas (environ 850 entreprises y avaient eu recours à fin décembre 2021).

⇒ L’avis de la Cour des Comptes

♦ L’évaluation de la Cour montre que la réponse aux besoins de liquidité des entreprises est même allée un peu au-delà de ce qui était strictement nécessaire. L’efficacité du dispositif pour réduire les délais de paiement est mitigée, le bénéfice d’un PGE ne s’est pas accompagné d’une modification substantielle du comportement de paiement des grandes entreprises.

 

♦ La part des entreprises dites « zombies », parmi les bénéficiaires est limitée à moins de 2,5% des emprunteurs ; l’essentiel des entreprises bénéficiaires des PGE sont viables et le prêt a apporté un soutien décisif à leur survie pour rebondir après la crise.

Les 10% d’entreprises les plus à risque analysées par la Cour (qui ont souscrit 22,3 Md€ de PGE, soit 16% des prêts alloués) sont pour les 3/4 des micro-entreprises, ayant bénéficié d’importantes subventions, et fortement affectées par la crise, ce qui les a conduites à cumuler des dettes PGE et Urssaf représentant plus de 9% de leur chiffre d’affaires.

 

♦ Le coût des PGE pour l’État devrait rester contenu, à moins de 3 Md€, alors qu’ils ont permis de soutenir environ 700 000 entreprises à hauteur de près de 140 Md€.

⇒ Dans les autres pays Européens

Certains pays (Allemagne, Italie, Royaume- Uni) ont mis également en place des prêts plus longs (jusqu’à 15 ans), avec une garantie couvrant 100% des montants prêtés mais avec des critères plus restrictifs de cumul avec les autres aides.

L’enquête réalisée entre avril et septembre 2021 a montré que la France était le seul grand pays de la zone euro qui avait vu s’accroître la part des PME dont l’accès au financement rencontre des obstacles.

 

Pour en savoir davantage : RPT : Les prêts garantis par l’État (ccomptes.fr)

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  • Avis de la Cour des Comptes sur les PGE.
    Source : "ENTITÉS ET POLITIQUES PUBLIQUES LES PRÊTS GARANTIS PAR L’ÉTAT : une réponse efficace à la crise, un suivi nécessaire", Cour des Comptes, juillet 2022

En 2020, 41% des entreprises de 10 salariés ou plus (78% des salariés) sont couvertes par au moins une instance représentative du personnel.

La part des entreprises couvertes par au moins une instance représentative du personnel diminue de 0,5 point en 2020, à 41,4%, employant 78,4% des salariés.

 

Au 31 décembre 2019, s’est achevée la période transitoire de mise en place des nouvelles instances de représentation du personnel (IRP) introduites par les ordonnances du 22 septembre 2017. Dans la plupart des entreprises d’au moins 11 salariés dotées d’IRP, les délégués du personnel (DP), les comités d’entreprise ou d’établissement (CE), et les délégations uniques du personnel (DUP) laissent la place aux comités sociaux et économiques (CSE), alors que les conseils d’entreprise sont très rares.

 

Après avoir reculé de 2 points entre 2018 et 2019, la part des entreprises du champ couvertes par au moins une instance représentative du personnel diminue de 0,5 point en 2020, à 41,4%, employant 78,4% des salariés.

Si 32% des entreprises entre 10 et 49 salariés sont dotées d’IRP élues, 85,4% de celles de 50 salariés ou plus sont dans ce cas ; noter que 19% des entreprises de 10 à 49 salariés dotées d’IRP disposent encore d’anciennes instances élues en 2020, vs moins de 4% dans les entreprises de plus grande taille.

 

47,6% des salariés du champ de l’enquête sont couverts par une instance dédiée aux questions de santé, sécurité et conditions de travail, contre 60% en 2017. Jusqu’en 2017, seules les entreprises de 50 salariés ou plus disposant d’instances élues devaient mettre en place un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).

En 2020, 79,4% des entreprises de 300 salariés ou plus sont dotées de nouvelles instances, (commissions santé, sécurité et conditions de travail, CSSCT), conformément aux obligations légales. 

Pour en savoir davantage : Les instances de représentation des salariés dans les entreprises en 2020 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

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454 000 ruptures conventionnelles (+2,3% par rapport à 2019).

Hausse des ruptures conventionnelles chez les moins de 30 ans et faible évolution chez les cadres.

⇒ L’évolution du nombre de ruptures conventionnelles

♦ En 2021, on dénombre 453 528 ruptures conventionnelles. Après une baisse due à la crise sanitaire en 2020 (-3,6%), leur nombre augmente (+6,1%). Par rapport à 2019, la hausse est modeste (+2,3 %). 

 

♦ Elles augmentent nettement dans certains secteurs en 2021 : dans la construction (+16%), les transports (+13,8%), les activités immobilières (+13,6%) ou encore dans le secteur non marchand (+12,1% dans l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale). Il est négatif uniquement dans l’informatique-communication (-4,5%) ainsi que les activités financières et d’assurance (-0,4%).

 

♦ Le nombre de ruptures conventionnelles augmente dans toutes les régions de France métropolitaine : en Normandie (+12,6%), en Paca (+10,6%) et dans les Pays de la Loire (+9,3%). Ce taux reste inférieur à son niveau d’avant-crise en Auvergne-Rhône-Alpes (-4,3% par rapport à 2019), dans les Pays de la Loire (-1,7%), en Île-de- France (-0,7%).

⇒ Pour quel type de population ces ruptures évoluent et quels apports ?

♦ Après avoir baissé en 2020, le nombre de ruptures conventionnelles repart nettement à la hausse chez les moins de 30 ans (+6,4 %), les 30-39 ans (+8,1%) et les 40-49 ans (+5,2%).
Il accélère chez les plus de 50 ans, pour lesquels le nombre n’avait pas diminué pendant la crise (+4,1% contre +3,2% en 2020).

 

♦ On observe un ralentissement des ruptures chez les cadres (+1,6% en 2021 après +2,3% en 2020 et +10% en 2019) ; par contre, leur nombre augmente chez les employés (+7,7%, mais -6,9% en 2020), chez les ouvriers (+7,6%) et de 5,7% chez les techniciens.

Noter que les ruptures sont davantage le fait des employés (51%), loin devant les autres CSP (entre 11 et 19%).

 

♦ Les indemnités de rupture sont nettement plus avantageuses pour les cadres

Lorsqu’elle s’engage dans une rupture conventionnelle avec un de ses salariés, l’entreprise verse une indemnité de rupture dont le montant doit être supérieur ou égal à un minimum légal, proportionnel à la rémunération du salarié et à son ancienneté dans l’entreprise.

 

Les cadres bénéficient des indemnités de rupture les plus avantageuses avec une indemnité médiane de 5 280€, contre 1 000€ pour les employés. 57% des cadres ont une indemnité supérieure d’au moins 5% à l’indemnité légale, vs 17% des ouvriers et 19% des employés.

 

Pour en savoir davantage : Les ruptures conventionnelles en 2021 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

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Forte progression des contrats d’alternance dans les entreprises de proximité.

Méthodologie : les données utilisées pour réaliser le Bilan de l’alternance 2021 sont issues des contrats enregistrés par Opco EP. Plus précisément, cette analyse porte sur les contrats débutés entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2021. 

 

Opco EP soutient les 53 branches professionnelles adhérentes en matière de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, et de certification professionnelle des métiers : artisanat, professions libérales, et services de proximité et concerne 402 000 entreprises dont 399 400 entreprises de moins de 50 salariés et 3 millions de salariés dont 81% font partie d’entreprises de moins de 50 salariés.

Noter que 2 activités importantes en apprentissage n’appartiennent pas à cet OPCO : le BTP et la réparation automobile.

 

L’apprentissage domine largement dans les entreprises de proximité ; l’article permet toutefois de comparer contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation.

 

En France : on recense plus de 850 000 nouveaux contrats en alternance dont 718 000 contrats d’apprentissage. Au sein d’Opco Entreprises de Proximité, ce sont 149 839 nouveaux contrats en alternance dont 134 062 contrats d’apprentissage et 15 777 contrats de professionnalisation (au global, 24% d’augmentation par rapport à 2020).

Les contrats d’apprentissage sont en hausse de 29%, alors que les contrats de professionnalisation baissent de 9%, s’expliquant en partie par un transfert vers les contrats d’apprentissage.

 

La progression de nouveaux contrats d’apprentissage est inégale selon les régions : +42% en Ile-de-France, vs +16% en Centre-Val-de-Loire, +17% en Normandie, +18% dans le Grand Est.

 

75% des contrats en alternance sont le fait d’entreprises de 10 salariés au plus, 12% de 11 à 49 salariés et 13% dans des tailles plus importantes. 92% des contrats sont des contrats d’apprentissage dans les 10 salariés au plus, vs 83 à 86% dans les 11-99 salariés et 72% chez les 300 salariés et plus. Mais seulement 26% des 10 salariés au plus ont signé des contrats d’alternance, alors que cette situation est bien plus fréquente chez les 50 salariés et plus (77 à 91%).

 

3 activités totalisent prés de la moitié des contrats : boulangerie-pâtisserie 17%, coiffure 12%, immobilier 10%.

 

Les 2/3 de la hausse concernent 10 secteurs d’activité. La progression est particulièrement élevée pour les cabinets dentaires (+34%) et les études de notaires (+28%) mais ces 2 activités sont largement présentes dans les contrats de professionnalisation (67 et 43%), alors que dans les autres activités en hausse, les contrats d’apprentissage dominent quasiment totalement.

 

Dans ces autres activités, les hausses les plus marquantes sont localisées dans les services à la personne (+35%), le commerce d’habillement et de textiles (+29%), l’immobilier (+28%), les salons de beauté (+28%) ; elles sont plus modestes dans la coiffure (+16%), les pharmacies (+14%) et les boulangeries-pâtisseries (+9%).

 

Une majorité de contrats d’apprentissage a débuté au 3éme trimestre 2021, alors que les contrats de professionnalisation sont beaucoup plus répartis dans le temps.

 

En moyenne un contrat d’apprentissage dure 19 mois, vs 13 mois pour un contrat de professionnalisation.

 

Les bénéficiaires de contrat d’apprentissage sont 37% de niveau CAP, 22% de niveau bac, 20% de niveau bac+2, et 19% au-delà, alors que ceux des contrats de professionnalisation sont pour 39% de niveau bac, 29% au-delà et 15% de niveau CAP.

 

Les femmes sont les principales bénéficiaires de l’alternance (65%) ; les branches qui recrutent  principalement des femmes sont l’esthétique, cosmétique et parfumerie (97%), les cabinets dentaires (97%) et les cabinets médicaux (95%).

Les femmes sont 63% des contrats d’apprentissage et 77% des contrats de professionnalisation.

Les branches qui recrutent principalement des hommes sont la boulangerie-pâtisserie (58%), la boucherie (88%), la maintenance, distribution, location de matériel agricole, TP (85%).

 

En termes d’âge, 41% des apprentis ont au plus 18 ans, 42% des 19 à 22 ans, alors que ceux en contrat de professionnalisation sont 39% à avoir 30 ans et plus, et seulement 32% moins de 23 ans.

 

Pour en savoir davantage : Bilan de l’alternance 2021 Opco des… – Veille Artisanat | Facebook

SOMMAIRE

Quelques données additives sur le profil des créations 2021.

Précaution de lecture : afin de rester cohérent avec les données des fiches statistiques annuelles 2021 déjà publiées pour la France entière et chaque région, département et EPCI, cette note d’analyse annuelle ne tient pas compte du dispositif rénové de calcul des créations d’entreprises mis en place par l’Insee début 2022.

 

Au lieu de  995 868 créations en 2021, ce sont 1 050 520 créations série nouvelle selon l’Insee.

Cette nouvelle série modifie peu les tendances en nature juridique (sauf les entreprises individuelles hors auto-entrepreneurs en forte hausse), peu aussi selon les activités sauf le commerce et les activités financières.

Pour observer les écarts, voir ma note de Mars 2022 – Quels sont les écarts entre la nouvelle et l’ancienne série création d’entreprises de l’Insee ? (analyse André Letowski).

 

Voici quelques données fort intéressantes sur le positionnement des créations d’entreprises sur les territoires.

⇒ les créations par nature juridique

72,8% sont des entreprises individuelles, dont 88,5% d’entre elles des microentrepreneurs et 27,2% des sociétés.

 

♦ Les sociétés ont davantage progressé entre 2020 et 2021 : 26,2% pour les Sas&Sasu et 22,2% pour les Sarl et Eurl. C’est aussi le fait des Sas&Sasu entre 2009 et 2020 avec +22,9% vs -6,2% pour les Sarl et Eurl.

 

♦ Par contre les microentreprises n’ont progressé que de 17% entre 2020 et 2020 et de 5% en croissance annuelle entre 2009 et 2020 ; ces derniéres contribuent toutefois le plus à l’évolution du nombre de créations, mais sont en net repli par rapport à 2018 et 2019 où elles expliquaient les 3/4 de la croissance du nombre des créations vs 64% en 2021.

Les autres entreprises individuelles ont progressé de 1,7%, alors qu’en croissance annuelle 2009-2020 elles régressaient de 2,5% (extension du régime de la microentreprise).

♦ Le profil des créateurs en entreprise individuelle (88,5% sont des microentrepreneurs), le seul identifiable dans les statistiques Insee : 41% des entreprises individuelles ont été créées par des femmes contre 39% en 2020 ; 3 créations sur 4 dans les secteurs de la santé et des services en direction des personnes sont portées par des femmes.

4 entreprises individuelles sur 10 ont été créées par des jeunes de moins de 30 ans (47% en région Île-de-France et 43% en Hauts-de-France, mais aussi 60% dans le transport ou livraison à domicile).

⇒ L’évolution par activités

♦ En termes d’évolution annuelle 2020-2021 en nombre de créations.

Les services ont davantage progressé (+19,8%), dont l’enseignement (+34,8), les activités financiéres (+30,6), l’informatique-communication (+25,4), les transports (+24,9, ceux qui ont le plus progressé en croissance annuelle 2009-2020 avec +25%), les activités immobilières (+24,3), mais bien moins les arts et spectacles (+7,1), alors que la santé régressait (-3,1).

Ils sont suivis par le commerce (moyenne de 14,4%), dont les services aux personnes (+42,4, principalement la coiffure) et le commerce de bouche (+29), mais peu les autres activités de commerce (entre +0,9 et 7,8).

Enfin les activités “industrie” (+18,8%) ont nettement plus progressé que la construction (+10,3).

 

♦ En termes de taux de renouvellement (nombre de créations d’entreprises sur le nombre d’entreprises existantes dans un territoire) :

Le taux de renouvellement des services est élevé (entre 144 et 253, mais 624 pour les transports), et seulement 85 pour la santé, à comparer avec le moyenne de 181. Il est plus modeste pour les autres activités de commerce (entre 67 et 175, mais 218 pour les services aux personnes), et pour la construction (128).

⇒ L’évolution selon les territoires

♦ Selon les régions

 

Le taux de renouvellement (nombre de créations d’entreprises sur le nombre d’entreprises existantes dans un territoire) moyen est de 183 pour la France métropolitaine (177 France métropolitaine hors Ile de France) ; ce taux moyen est assez proche pour les régions du sud (177-186), mais plus faible pour celles de l’ouest, du nord et de l’est (159 à 171).

 

– Le taux de création pour 10 000 habitants est de 149 pour la France métropolitaine, un taux élevé du fait des microentrepreneurs dont un peu moins de la moitié ne feront jamais de recettes ; il est plus élevé qu’en moyenne en Ile-de-France (225, dont 379 à Paris), en Paca (206), en Corse (167), en Occitanie (158), en Nouvelle Aquitaine (140) qui sont toutes des régions du sud (hors l’ile-de-France), alors que le taux est moyen pour les régions plus centrales (Auvergne-Rhône-Alpes 148 et nouvelle Aquitaine 140) et faible pour les régions du nord, de l’ouest et de l’est (entre 101 et 113).

 

Noter que les régions du sud, dont Auvergne-Rhône-Alpes, et l’Ile-de-France connaissent un taux de renouvellement et un taux de création, supérieurs ou proches de leur moyenne France métropolitaine, alors que celles de l’ouest, du nord, et de l’est connaissent des écarts plus importants.

Au final, la France d’outremer a connu les plus fortes évolutions entre 2020 et 2021 (entre 19,4 et 49,6%), vs les régions de métropole hors Ile de France (entre 14 ,2 et 25,2%) et l’Ile-de-France bien loin derrière (9,3%). Toutefois cette dernière région connait le plus fort taux de renouvellement (200 vs 159 à 190 pour les autres régions de métropole), et d’outre-mer (114 à 163).

“La-sur performance en 2021 des régions métropolitaines hors Ile-de-France montre un phénomène de surcompensation qui va bien au-delà d’un simple phénomène de rattrapage provoqué par le recul des créations en 2020 dans ces régions.”

 

– La répartition par région des grands secteurs d’activité

L’Ile-de-France fait la différence avec plus de services aux entreprises (37% des créations vs 29 en moyenne France métropolitaine hors Ile-de-France), dans les transports (17% vs 13), alors que les services aux personnes (16% vs 21), la construction (6% vs 9) et le commerce (15% vs 17) y sont moins présents.

♦ Selon les différents types d’espace

 

– Les villes demeurent les locomotives de la dynamique entrepreneuriale, même si elles sont en retrait par rapport à 2020 : 69% de la croissance de la création d’entreprise provient des zones urbaines denses et très denses (contre 82% en 2020). À la Réunion et en Île-de-France, les zones urbaines denses et très denses expliquent 95% de la croissance.

À l’inverse, en Corse, Normandie, Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté, les zones rurales sont un vecteur majeur de la dynamique entrepreneuriale (contribution comprise entre 30 et 44%, contre 16% en France ).

 

♦ L’attractivité des métropoles
La création d’entreprise est en hausse et en accélération dans l’ensemble des 22 métropoles Françaises. Les plus faibles évolutions concernent Paris (+7%) et Lyon (+8,1%) tandis que les métropoles d’Aix-Marseille-Provence et de Metz connaissent les plus fortes hausses (respectivement +30% et +31,2%). Toutes sont en accélération par rapport à leur tendance de long terme. L’évolution est particulièrement forte dans certaines petites métropoles : Tours, Brest, Metz, Orléans, Clermont-Ferrand, Rennes et Strasbourg avec une progression supérieure à +20%.

Les 22 métropoles concentrent 42% de la création d’entreprise en France en 2021, en baisse de 2 points de pourcentage par rapport à 2020, une baisse surtout attribuable à Paris. Mais l’évolution entrepreneuriale a été plus dynamique en dehors des métropoles (+20,8%) que dans les métropoles (+13,1%).

 

– L’attractivité des départements

On retrouve clairement dans chaque région, la distinction métropoles ou grandes villes (taux élevés de renouvellement et de création) caractérisant les départements, et à l’opposé des taux nettement plus faibles pour les départements à dominante rurale.

Noter que le poids des microentrepreneurs est assez proche dans la plupart des départements, sauf pour les plus ruraux où il est souvent plus faible.

– L’attractivité des ZRR
En 2021, 105 562 entreprises ont été créées dans l’ensemble des communes françaises en Zone de revitalisation rurale (ZRR), soit un peu plus d’une création sur dix sur l’ensemble du territoire. Elle est en hausse de 22%.

Dans certains départements (l’Aveyron, le Lot, la Creuse, la Lozère, la Meuse), très ruraux, la totalité des nouvelles entreprises créées dans l’année s’est installée en ZRR, alors que la part médiane des ZRR dans la création départementale est de 18%.

 

– L’attractivité des QPV
En 2019 (dernière année disponible), 64 222 établissements ont été créés dans les Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville (QPV), soit 7% des établissements créés en France cette année-là. La Seine-Saint-Denis concentre à elle seule près d’un cinquième du total de ces créations en QPV ; viennent ensuite les Bouches-du-Rhône (7%), le Nord et Paris (6% chacun), le Val-d’Oise (5%) et le Rhône (4%).

La création en QPV représente plus du tiers de la création totale d’établissement en Seine-Saint Denis en 2019, 16% dans le Val-d’Oise, 15% dans le Nord, 13% dans les Bouchesdu-Rhône, mais seulement 4% à Paris.

 

Avec un total de 243 664 établissements installés dans les QPV en France en 2019, le taux de renouvellement des établissements en QPV est de 264 ‰ (ce qui signifie aussi un taux de pérennité plutôt faible), un taux largement supérieur à celui de la France tous territoires confondus (181 ‰).
Par contre, rapporté aux 5,2 millions d’habitants en QPV, le taux de création s’élève à 124 établissements pour 10 000 habitants en QPV, un chiffre inférieur à celui de la France entière (149).

Le taux de création pour 10 000 habitants en QPV est très élevé à Paris (249), mais aussi en Gironde (190), en Seine-Saint-Denis (188), dans la Haute-Garonne (175) ou encore dans les Hauts-de-Seine (171).

 

Pour en savoir davantage, notamment au nouveaux des différents espaces : https://bpifrance-creation.fr/system/files/OCE_NAA_2021.pdf

SOMMAIRE

La politique de la ville.

Méthodologie : une trentaine d’auditions 4 déplacements visités en quartiers prioritaires (Val-de-Reuil, Allonnes, Valenciennes et Nice).

⇒ Quelques constats

Depuis 20 ans environ, la politique de la ville s’est essentiellement focalisée sur la résorption d’écarts territoriaux plutôt que sur les habitants. « La politique de la ville a été présentée comme « une politique en CDD » dont la durée est corrélée à la durée du problème qu’elle doit résoudre… Or, elle dure depuis plus de 40 ans ! »

 L’insuffisance des services publics « de droit commun » est toujours une réalité : 40% des QPV n’ont pas de crèche, les 2/3 n’ont pas de bureau Pôle emploi à moins de 500 mètres ; on constate 36% de bibliothèques en moins et 50% de médecins spécialistes en moins et 37% de médecins de moins. Améliorer la vie des habitants reste un enjeu.

⇒ Des mutations peu souvent décrites

 

♦ Les quartiers populaires ont une fonction de sas :

On y déménage autant ou plus qu’ailleurs, par exemple pour devenir propriétaire, notamment à proximité afin de conserver les liens de solidarité. Dans plus de 40% des cas, ils changent de statut d’occupation et 31% d’entre eux accèdent à la propriété.

Cette trajectoire se réalise à proximité immédiate des quartiers pour ne pas perdre l’ancrage amical et familial. Dans 30% des cas, ces habitants s’installent dans la bande des 300 mètres bénéficiant d’un taux de TVA réduit pour le logement neuf intermédiaire.

Il y a donc une réelle trajectoire d’émancipation et d’ascension sociale

Mais les nouveaux entrants qui les remplacent ont en moyenne un niveau de revenu inférieur. Des habitants de QPV qui quittent un quartier parce que leur situation s’est améliorée, ce n’est pas un échec de la politique de la ville, bien au contraire.

 

♦ Qui dit parents pauvres, ne signifie pas pour autant enfants pauvres.

 

Il y a de nombreuses situations de mobilité ascendantes et descendantes. Parmi les enfants de parents défavorisés, un quart fait partie des 40% ayant les revenus les plus élevés à leur génération alors que, parmi ceux des parents les plus aisés, un quart des enfants appartiennent aux 40% des revenus les plus faibles. Si les mobilités sont donc importantes, les chercheurs observent toutefois un « plancher collant » pour les moins aisés, 31% des enfants restant au bas de l’échelle des revenus comme leurs parents et, inversement, d’un « plafond collant », 34% des enfants des familles aisées conservant la situation de leurs parents.

 

Selon l’Insee les enfants d’immigrés ont en moyenne une probabilité plus forte de réaliser une mobilité ascendante. Cela s’explique par leur concentration dans les grandes métropoles qui sont des territoires plus dynamiques. La principale conclusion est que leur espérance de revenu à l’âge adulte est corrélée à la richesse de la région où ils ont grandi.

 

C’est l’accès à l’éducation supérieure qui semble jouer un rôle déterminant pour les perspectives de revenu des populations modestes (50% de l’écart de niveau de vie à l’âge adulte), après l’environnement géographique général et la mobilité (avoir changé de région d’origine) De fait, si près des deux 2/3 des enfants d’origine modeste vont voir leur avenir économique entravé par l’absence de diplôme et leur difficulté à saisir des opportunités en dehors de leurs régions d’origine, un tiers environ, va pouvoir, grâce au succès scolaire, s’ouvrir des perspectives plus prometteuses.

 

Le rapport s’est particulièrement intéressé à la Seine-Saint-Denis. Il montre qu’entre 2007 et 2018, c’est le département où se sont créés le plus d’emplois et où l’augmentation de la masse salariale a été la plus importante (+ 29%). La Seine-Saint-Denis reste pourtant le département le plus pauvre de France. Cette situation ne fait pas de lui un bénéficiaire net de la solidarité nationale, il est au contraire le 8éme contributeur de la protection sociale

⇒ L’entrepreneuriat, une dynamique d’émancipation pour les habitants.

Tous les habitants des QPV n’ont pas vocation à devenir entrepreneurs. Mais l’entrepreneuriat rencontre l’aspiration de plus d’un tiers des habitants et peut donc avoir un effet d’entraînement. Cette dynamique pourrait être amplifiée notamment au profit des femmes, toutefois souvent à la tête d’une famille monoparentale, moins soutenues financièrement et victimes de barrières sociales, les conduisant à moins concrétiser leur projet que les hommes.

 

♦ Des dispositifs de soutien à l’entrepreneuriat

 

-À l’échelle nationale, Bpifrance conduit les principales actions en faveur de l’entrepreneuriat dans les quartiers. Bpifrance a initié en 2019 le programme Entrepreneuriat Pour Tous (EPT) destiné à renforcer la dynamique entrepreneuriale des QPV. Ce dernier soutient les porteurs de projets, à travers des dispositifs d’accompagnement et de financement et repose en particulier sur un réseau d’associations.

 

Ce dispositif a permis la création de 5 000 entreprises dont 1 137 avec des programmes d’accélération. En outre, Bpifrance indique avoir détecté et préparé 50 000 intentionnistes et entrepreneurs. En complément de l’offre d’accompagnement, des aides publiques sont proposées pour aider les entrepreneurs des QPV en termes de financements. Différents outils financiers sont à cet effet mobilisés :

– la facilitation de l’accès au crédit bancaire : depuis le 1er janvier 2020, Bpifrance assure ainsi, pour le compte de l’État, la gestion du Fonds de Cohésion Sociale (FCS), dont le rôle est de soutenir le développement de la garantie de prêts consentis aux publics en difficulté.

– les prêts d’honneur, à taux zéro, sans garantie, accordés par Initiative France, Réseau Entreprendre et l’Adie qui propose aussi des  microcrédits professionnels.

-la Mission French Tech Tremplin, lancée en 2019 et financée dans le cadre du plan d’investissement France 2030, en partenariat avec Bpifrance, permet à des porteurs de projets issus de bénéficier d’un financement, ainsi que d’un accompagnement intensif sur plusieurs semaines.

-Pour finir, certains dispositifs de droit commun tels les aides financières versées par Pôle emploi, à travers le maintien partiel de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ou l’aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE).

 

Des actions spécifiques menées par les élus et le monde associatif : à titre d’exemple, la Maison pour l’initiative économique locale (Miel), créée en 1998 à l’initiative des élus locaux, vise à favoriser la création le développement de très petites entreprises (TPE) sur le territoire de Plaine Commune, situé à 70% en QPV. L’association propose, avec le concours de professionnels, un accompagnement, individuel ou collectif, adapté au profil de chacun. Des programmes spécifiques sont également mis en place, afin de soutenir l’entrepreneuriat féminin et développer les compétences numériques des entrepreneurs. De plus, l’association gère par délégation de service public la pépinière d’entreprises installée à la Courneuve, visant de jeunes entreprises à fort potentiel, l’objectif étant notamment celui d’améliorer l’attractivité du territoire. En 23 ans, la Miel a ainsi accueilli plus 14 000 entrepreneurs.

L’engagement d’acteurs privés : le « Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises » (PAQTE), initié en juillet 2018, permet aux entreprises d’apporter leur contribution au développement économique et social des QPV, notamment en sensibilisant les jeunes à l’entreprise et à l’entrepreneuriat, en finançant certaines associations engagées en faveur de l’entrepreneuriat (notamment TF1 et L’Oréal), ou encore un fond d’investissement Impact Partners pour accompagner les entreprises en difficulté, en partenariat avec JP Morgan et La Française des jeux ; Impact Partners indique avoir financé la création de 150 commerces franchisés, qui ont permis la création de 1 500 emplois. On y trouve aussi des incubateurs d’entreprises tels Station F, avec son programme Fighters, destiné aux entrepreneurs issus de milieux défavorisés, pour les accompagner.

 

Qu’y crée-t-on ?

Le premier secteur d’activité concerné est le commerce (dont la restauration), qui représente 34% des établissements implantés dans ces territoires, puis  la santé humaine et les activités scientifiques et techniques (25%), la construction (15%).

En fait, on y rencontre  types d’entrepreneuriat : des projets avec une ambition de forte croissance, aspirant à une expansion nationale voire internationale d’une part et d’autre part des projets à taille humaine ou familiale et ancrés localement qui sont prédominent dans les activités traditionnelles et artisanales, tels que le commerce, la restauration, et les services à la personne, souvent ancrées dans un zone restreinte ; 40% sont des micro-entrepreneurs. Ils y trouvent un moyen de subsistance

 

SOMMAIRE

Pouvoir d’achat, inflation, nouveaux modes de consommation… Le commerce sous pression.

Extraits du blog de Consulendo

“Selon les derniers chiffres publiés par Procos, la fédération du commerce spécialisé sous enseigne, les ventes semestrielles en magasins restent toujours inférieures au niveau de celles de 2019, avant la crise sanitaire :  on enregistre des baisses entre – 10 et – 13 %  dans les commerces de l’habillement, de la beauté-santé, de la chaussure et de – 6 % dans les secteurs jouet-cadeaux-culture.

Seuls l’alimentaire spécialisé et l’équipement de la maison font mieux qu’en 2019.

La fréquentation des magasins n’a pas non plus retrouvé ses valeurs de 2019 , en retrait de 14,9 %.

E-commerce. Malgré une forte augmentation des ventes en ligne en 2020 et 2021, « le chiffre d’affaires réalisé sur le Web par les commerçants ne compense que partiellement les baisses d’activité des points de vente dont le chiffre d’affaires par m² décroît », souligne Procos.

Dans l’habillement, les achats sur le Web représentent désormais 35% des ventes du secteur…

La course aux prix bas en pole-position

Les consommateurs qui s’étaient déclarés, il y a peu, sensibles aux critères environnementaux et sociétaux pour orienter leurs achats, sont à nouveau attirés par les premiers prix et le discount.

« Six Français sur dix se tournent le plus souvent possible vers des produits en promotion… »

Selon le Credoc, cité par Procos, ils ne sont plus que 39% (en baisse de 4 points) à se dire prêts à acheter plus cher des produits respectueux de l’environnement…”

 

Lire l’article complet dans

https://www.consulendo.com/2022/07/pouvoir-dachat-inflation-nouveaux-modes-de-consommation-le-commerce-sous-pression/

SOMMAIRE

Guides

“ÉVALUER DES COMPÉTENCES POUR LES CERTIFIER“, Centre Inffo, édition juin 2022

“DOCUMENT D’APPUI MÉTHODOLOGIQUE SUR L’ÉLIGIBILITÉ DES DÉPENSES COFINANCÉES PAR LES FONDS EUROPÉENS PÉRIODE DE PROGRAMMATION 2021-2027”, Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, vu juillet 2021

“VADEMECUM : le Répertoire national des certifications professionnelles”, France Compétences, vu juillet 2022

“GUIDE DE PRÉVENTION CONTRE LES ARNAQUES”, Gouvernement, vu juillet 2022

“Aides aux contrats en alternance : guide pratique”, Min Travail, juin 2022

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“L’artisanat et les TPE dans l’Union européenne”, APCMA veille artisanat, bibliographie, lu juillet 2022

“Crédits par taille d’entreprises en mai 2022 : la croissance du crédit aux entreprises en augmentation”, Banque de France, Stat info, juillet 2022

“Point sur la conjoncture française à début juillet 2022”, Banque de France, juillet 2022,

“CONJONCTURE NATIONALE & INTERRÉGIONALE DE LA FILIÈRE CONSTRUCTION : L’ESSENTIEL”, CERC N° 97, juin 2022

“Baromètre : les chiffres des entreprises et de l’emploi “, CGAD, édition 2021, juillet 2022

“Les relations sociales en entreprise durant la crise sanitaire : les représentants du personnel souvent consultés, les salariés modérément associés”, Dares Focus N°34, juillet 2022

“La fiscalité directe locale en 2021”, DGCL, BIS N°164, juillet 2022

“Les impôts locaux des particuliers en 2021 “, DGFIP, Statistiques N°9, juin 2022

“Le chiffre du commerce extérieur de mai 2022”, Douanes, ANALYSE MENSUELLE N°359, juillet 2022

“Les opérateurs du commerce extérieur : STATISTIQUES TRIMESTRIELLES T1 2022”, Douanes, juillet 2022

“LE BÂTIMENT EN CHIFFRES 2021”, FNB, lu juillet 2022

“En 2019, 1,6 million de personnes vivent en communauté : Ehpad, internat, foyer de travailleurs…”, Insee Première N° 1906, juin 2022

“La situation du commerce en 2021 (éd. juin) : rapport établi pour la commission des comptes commerciaux de la Nation” Insee, document de travail N°2022-07, juin 2022

“En juillet 2022, le climat des affaires en France se détériore légèrement”, Insee, Informations rapides N°192, juillet 2022

“Au premier trimestre 2022, toutes les régions sont au-dessus de leur niveau d’emploi salarié d’avant la crise sanitaire”, Insee, Informations rapides N° 180, juillet 2022

“La crise sanitaire double le recours aux applications d’appels par Internet en entreprise”, Insee Première N° 1905, juin 2022

“82 % des internautes protègent leurs données personnelles en ligne”, Insee Focus N°272, juillet 2022

“Protection de la vie privée et concurrence dans le numérique”, Trésor-Eco N°310, juillet 2022

 

SOMMAIRE

La conjoncture des TPE-PME selon CPME.

Méthodologie : 2 362 répondants parmi les adhérentes de CPME, interrogés en ligne entre le 16 juin et le 12 juillet.

Nous n’en savons pas plus sur la composition de l’échantillon (taille notamment différenciant les TPE des PME, activité…). L’enquête reflète l’avis des adhérents CPME et non celui de l’ensemble des TPE-PME ; la comparaison avec d’autres enquêtes semblerait monter que la population répondante est plus pessimiste que la population globale des TPE-PME.

 

Un bref tour d’horizon sur l’activité, l’emploi, le financement au sein des entreprises adhérentes de CPME.

 

⇒ L’activité en 2022

37% ont connu une amélioration au 1er semestre 2022, comparée au 2éme semestre 2021, 41% la stabilité et 22% une dégradation.

Par contre, les dirigeants sont moins optimistes pour le 2éme semestre 2022 : 27% envisagent une amélioration au regard du 1er semestre 2022, 50% la stabilité et 24% une dégradation. 31% envisagent une baisse de leur chiffre d’affaires.

 

44% envisagent une baisse de leur taux de marge au 2éme semestre.

⇒ L’emploi

♦ 51% cherchent à embaucher, mais 94% éprouvent des difficultés à le faire (74% constatent le manque de candidats, 47% le manque de compétences).

 

♦ 24% sont affrontés à un turn over important : 53% des salariés privilégient leur vie personnelle, 51% souhaiteraient changer de secteur d’activité, 30% travailler chez un concurrent plus offrant et 16% créer leur activité.

 

♦ 65% ont procédé à des hausses de salaire depuis le début de l’année (dont 40% à tout leur effectif) ; 58% envisagent une nouvelle hausse d’ci la fin de l’année.

68% ont versé une prime ; 36% ont eu recours à l’intéressement, à la participation ou à l’épargne salariale. Mais 71% ne sont pas favorables à un mécanisme obligatoire de partage de la valeur.

 

La grande majorité de ceux qui ne l’ont pas fait mettent en avant l’incapacité de l’entreprise à faire face financièrement.

⇒ Le financement de l’entreprise

♦ 50% ne souhaitent pas investir en 2022.

 

♦ 58% ont eu recours au PGE ; 84% pensent le rembourser ; 55% connaissent le dispositif mis en place par la Médiation  du Crédit.

 

♦ 93% se disent impactés par les hausses des prix ; pour 1/3, cette hausse a augmenté une hausse du prix de revient de plus de 10%.

30% ne reportent pas cette hausse sur leur prix, par crainte de la réaction des clients (61%), du fait des contrats signés (32%) et l’espoir de gagner de nouveaux marchés (7%).

68% pensent pouvoir s’adapter à une hausse des prix de 5% l’an et 15% à une hausse de 10%.

 

Pour en savoir davantage : La santé économique et l’emploi dans les TPE-PME au début de l’été 2022 | CPME

 

SOMMAIRE

1 448 demandes à la Médiation du Crédit au 1er semestre 2022 contre 2 723 en 2021.

La restructuration de PGE devient plus présente en ce 2éme trimestre (34% des demandes).

 

Au cours du deuxième trimestre 2022, 803 dossiers ont été éligibles à la médiation du crédit, un niveau un peu supérieur à celui du premier trimestre (645 dossiers), en lien avec la restructuration des PGE (272 dossiers) permise via la médiation du crédit suite à l’Accord de Place du 19 janvier 2022.

Au cours de ce 2éme trimestre, les interventions des médiateurs départementaux ont permis de conforter 263 entreprises et de préserver 2999 emplois dans les territoires.

 

Comparé au 2éme trimestre 2021, la baisse est forte (803 vs 1051) ; le 1er semestre 2021 chiffrait 2 723 demandes vs 1 448 en 2022 ; le second semestre 2021 chiffrait 1 214.

 

78% des demandes émanent de TPE, qui exercent leurs activités dans les secteurs des services (52%) et dans une moindre mesure du commerce (23%).

Dans 56% des cas, les demandes depuis le début de l’année 2022 font suite à des refus d’octroi de nouveaux financements bancaires et 34% des dossiers du 2éme trimestre portent sur des demandes de restructuration de PGE, alors que plus de 288 000 PGE commençaient à être remboursés au cours du 2éme trimestre 2022.

 

Sur les PGE souscrits en 2020, 44% ont commencé à être remboursés à l’issue de la 1ére année (en 2021) et 56% commencent à être remboursés en 2022, pour leur grande majorité au 2éme trimestre 2022.

 

De nombreux dossiers sont toujours en cours de médiation (49%) et plusieurs dossiers ont été réorientés en cours de procédures (10%), soit parce qu’ils n’étaient pas éligibles (cas d’entreprises de taille intermédiaire), soit parce l’entreprise avait renoncé à sa demande ou encore parce qu’une orientation vers les procédures devant les tribunaux de commerce a été   jugée plus appropriée.

89 dossiers (environ 30%) ont fait l’objet d’un accord portant sur la restructuration du PGE (souvent 4 ans d’étalement) avec une restructuration des autres crédits bancaires à maturité et le constat d’accord signé à l’issue de la médiation permet de préciser les lignes de crédits court terme maintenues.

 

Pour en savoir davantage : Communiqués de presse | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Au 2éme trimestre 2022, le nombre de défaillances augmente de 49%, comparé au 2éme trimestre 2021, sans atteindre le niveau de 2019.

Méthodologie : Altares collecte l’ensemble des jugements auprès des greffes des Tribunaux de Commerce de métropole et d’outre-mer et du B.O.D.A.C.C.

La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou Judiciaire ; ces statistiques ne prennent en compte ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation).

La date de défaillance retenue est celle de l’ouverture de la procédure, c’est-à-dire la date du jugement et non pas la date à laquelle ce jugement a été publié dans un journal d’annonces légales ou au B.O.D.A.C.C.

 

Les jeunes entreprises « Covid » sont très durement touchées (+136%), notamment  les activités B2C (commerce, restauration, service à la personne…) ; les PME connaissent une hausse supérieure à celle du 2e trimestre 2019.

⇒ Une vision globale

Le 2éme trimestre 2022 connait 9 826 défaillances, une hausse de 49% au regard du 2éme trimestre 2021, mais une baisse de 20% au regard de 2019. Il y a donc rattrapage, notamment pour les redressements en hausse de 56% vs 46% pour les liquidations directes au regard de 2021. Les liquidations sont en baisse de 14% et les redressements de 38% au regard de 2019.

Le nombre d’emploi menacé a progressé de 56% mais est en baisse de 25% au regard de 2019.

⇒ La situation par tranche de tailles d’entreprise

Les entreprises de 20 salariés et plus sont les plus touchées par cette hausse (un doublement), notamment en ce qui concerne les redressements, plus encore les 50 salariés et plus, il est vrai peu nombreuses (45 entreprises vs 15).

Noter la tranche des 6-9 salariés affichant les hausses les plus faibles.

⇒ La situation par ancienneté de l’entreprise

Les entreprises les plus jeunes (les moins de 3 ans d’ancienneté) ont connu les plus fortes hausses (+135%), que ce soit pour les liquidations directes (+128%) et plus encore les redressements (+202%), alors que les 6 ans et plus font état de hausses bien plus modérées (entre 24 et 37% pour des hausses moyennes situées entre 46 et 55%).

 

⇒ La situation par activité

Alors qu’en moyenne les défaillances augmentent de 49% entre le 2éme trimestre 2021 et le 2éme trimestre 2022, elles font plus que doubler dans les activités boulangeries-pâtisseries, HCR et services aux particuliers (entre +176% et +111). Elles progressent moins dans les activités services aux entreprises, industrie et construction (entre 35 et 41%) et régressent même dans les activités immobilières (-14%).

⇒ La situation par région

6 régions connaissent une progression supérieure à la moyenne de 49%, notamment le Nord, la Normandie, le Centre Val de Loire et la Bretagne (entre +80 et +95%). Elles sont en faible hausse en Paca et Corse et les DROM (entre +18% les DROM et 37%), régions dans lesquelles le % de liquidation directe est le plus faible (58 à 67% vs 73 en moyenne).

⇒ Qu’en est-il des 1ers semestres ?

Les défaillances sont en hausse de 41% entre 2021 et 2022, mais en baisse de 25% au regard de 2019. Le 1er trimestre était dans une situation un peu plus favorable.

Les liquidations directes sont en hausse de 38% entre 2021 et 2022 et en baisse de 19% vs les redressements, respectivement 51% et -42%.

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/fr/whitepapers/stats-defaillances-t2-2022/

SOMMAIRE

Les services marchands ont progressé de 5,5% en 2021.

Si la consommation des ménages en services marchand a progressé de 5,1% entre 2020 et 2021, l’emploi a progressé de 3,7% et les investissements de 9,2%.

 

Les services marchands non financiers sont le principal créateur de valeur ajoutée (34,6%) dans l’économie Française. Ils rebondissent de 5,5% en volume en 2021, après avoir chuté de 6,5% en 2020. 71% de cette contribution provient des services aux entreprises.

⇒ Comparant 2021 à 2019, la progression en volume a été de 7,3%, alors qu’il y avait eu régression entre 2019 et 2020 de 6,5%.

Noter que le secteur télécom, informatique a toujours progressé (+3,7% entre 2019 et 2020 et +13,7% entre 2019 et 2021). Les autres activités de services aux entreprises ont retrouvé voire dépassé leur niveau de 2019, contrairement aux activité services aux particuliers (-15,4 et -3,2%), qui ont quasiment retrouvé leur niveau de 2019. Par contre sont toujours en net retrait au regard  de 2019, les activités arts, spectacles et activités récréatives (-27,4 et -19,5%), et les HCR (-34,9 et -24,3%).

⇒ L’évolution de la consommation des ménages en services marchands

La progression entre 2020 et 2021 a été de 5,1%, les HCR  ayant contribué à 43% pour cette évolution, suivi par les activités immobilières (20%) et les arts, spectacles et activités récréatives (14%), manifestant une reprise de ces secteurs fort touchés par la crise sanitaire.

⇒ Les investissements et l’emploi

Les emplois ont modestement progressé entre 2020 et 2021 (3,7%), mais ils avaient peu régressé entre 2019 et 2020 (-2,2%) malgré la crise sanitaire. Noter qu’il avaient notoirement progressé entre 2010 et 2019 (de 100, indice 2010 à 120 indice de 2019).

Les plus importantes hausses proviennent des services aux entreprises, devant les HCR et les activités immobilières.

 

En matière d’investissement, la hausse entre 2020 et 2021 est importante (+9,2%) ; elle provient pour moitié des activités logiciels et banque de données.

Noter les évolutions marquantes entre 2016 et 2019, quoique plus faibles qu’en 2021.

 

Pour en savoir davantage : En 2021, la production des services marchands se rapproche de son niveau d’avant-crise – Insee Première – 1912

 

 

 

SOMMAIRE

Hausse de l’activité commerce en 2021, mais baisse en 2022.

Si les ventes ont rebondi en 2021 pour la plupart des activités commerciales, la situation est moins favorable pour les grandes surfaces, voire les grands magasins.

⇒ L’évolution 2021 de l’activité

♦ Les ventes du commerce de gros rebondissent (+6,6% en volume, après –3,2% en 2020) ; notamment l’activité des grossistes en biens domestiques (+12,1%), avec pour exemple l’habillement-chaussure (+18,1%), ou encore le commerce de gros de produits alimentaires s’améliorent (+4,8%), dont les ventes de boissons (+13,1%) ; ces secteurs avaient été pénalisés par la crise sanitaire.

Les ventes en volume des grossistes en équipements de l’information et de la communication repartent à la hausse (+6%), tout comme ceux en équipements industriels (+8,7%).

 

♦ Dans le commerce de détail, l’activité du commerce non alimentaire en magasin rebondissent (+9,1% en volume, après – 9,8%).

L’activité des grands magasins, surtout implantés à Paris et dans les grandes villes repartent à la hausse (+6,9% en volume après -38,5%), mais demeurent inférieures de 15% à leur niveau de 2019.

Dans les autres commerces non alimentaires spécialisés, les ventes en volume rebondissent dans les technologies de l’informatique et de la communication (+10%), dans l’équipement de la personne (notamment +9,7% dans l’habillement-chaussure), dans les commerces de produits pharmaceutiques, articles médicaux et orthopédiques accélère (+8,7%), dans les secteurs de la culture et des loisirs (+8,4%), de l’équipement du foyer (+8,3%).

 

♦ L’activité du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles repart (+5,7% en volume), sans revenir à son niveau de 2019 ;  les immatriculations de voitures particulières d’occasion progressent de 8%, de même, les immatriculations de motocycles (+7,5%).

 

♦ Le commerce alimentaire en magasin se stabilise (-0,1% en volume). Alors que l’artisanat commercial progresse de 5,6% (dont les boulangeries-pâtisseries de 14,7%), les ventes des petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés ralentissent (+1% en volume), après les fortes hausses de 2020.

Les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale se replient (-2%), après les hausses de 2020  (+1,9%) : les supermarchés (+0,1% en volume, après +5,2%), les hypermarchés (-3,5% après -0,7%) poursuivent leur baisse d’activité depuis 2017. Les ventes en valeur de carburants de la grande distribution bondissent de 30,7% dans un contexte de hausse des prix du pétrole à l’automne.

 

♦ Le commerce hors magasin poursuit son accélération (+8,9% en volume, après +6,4%). Les ventes à distance des commerçants qui vendent essentiellement sur Internet augmentent fortement (+8,8% après +7,8%).

⇒ L’emploi salarié en 2021 rebondit de 3%,

Après une contraction de 0,9% en 2020, le secteur gagne 94 400 emplois salariés sur l’année, après en avoir perdu 27 800 en 2020. Il augmente moins que celui du tertiaire marchand hors intérim (+4,3%), mais dépasse son niveau de fin 2019.

 

♦ Les effectifs salariés croissent le plus fortement dans la vente à distance (+21,8%), plus modestement dans le commerce de détail (+3,6%), dont dans le commerce non alimentaire en magasin (+4,2%), dans le commerce de gros (+2,5%), dans le commerce et la réparation d’automobiles  (+1,4%, +5,2% pour la réparation, +2,1% pour le commerce d’équipement automobile, mais -1,2% pour la vente de véhicules).

 

♦ L’emploi intérimaire commercial se redresse fortement (+15,1%), particulièrement marqué dans le commerce de gros (+17,4%), qui emploie la moitié des intérimaires du commerce.

 

♦ Les difficultés de recrutement persistent : 71% les jugent difficiles vs 58% pour l’ensemble des secteurs ; elles concernent en particulier les ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique et les carrossiers automobiles.

⇒ Au 1er trimestre 2022,

♦ Les ventes à distance des commerçants qui vendent essentiellement sur Internet se maintiennent à 27% au-dessus de leur niveau du 1er trimestre 2019.

♦ Le climat des affaires s’est détérioré en juin dans le commerce de détail et le commerce de gros, alors qu’il s’améliore légèrement dans le commerce et la réparation d’automobiles.

 

Pour en savoir davantage : Le commerce en 2021 – Insee Première – 1909

SOMMAIRE

Ce que les Français pensent du métier de livreur à domicile.

Méthodologie : échantillon de 1 011personnes âgées de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 25 mai 2022 ; la représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas au regard :
▪ De critères sociodémographiques : sexe, âge de l’individu, statut marital,
▪ De critères socioprofessionnels : profession de l’individu,
▪ De critères géographiques : région et taille de l’unité urbaine de la commune résidence.

 

Il est intéressant de noter qu’il y a une réelle déconnexion entre ce qu’en pensent les livreurs eux-mêmes et les Français.

 

Pour 93% des Français (dont tout à fait 50%), le métier de livreur à domicile devrait voir son statut aligné sur les conditions de travail des salariés.

Les moins de 35 ans y sont un peu moins favorables (86-88%), les plus de 65 ans plus favorable (97%). Sinon la plupart des autres caractéristiques présentent peu de différence.

 

Pour 73 à 90% des Français le métier de livreur est mal payé, stressant, difficile et dangereux (tout à fait entre 30 et 41%).

81 à 89% estiment les livreurs efficaces, courageux, aimables ; tout à fait pour 16-18% aimables ou courageux mais pour 33% courageux.

 

78-80% seraient prêts à payer plus pour qu’ils aient de meilleures conditions de travail et une meilleure rémunération (mais seulement 24-26% tout à fait) ; par contre payer plus pour que le livreur utilise un mode de transport écologique accroche moins (64% dont 13% tout à fait).

Les catégories les plus aisées (revenu d’au moins 2 500€) y sont les moins favorables (50-63%) vs les plus modestes (64-86%).

 

♦ La fréquence du recours

Pour les 44% qui sont clients des livreurs, 12% leur font appel au moins une fois par semaine, 17% entre une fois par semaine et une fois par mois, 21% au plus une fois par mois ; les moins de 35 ans sont nettement plus souvent clients (61-62%) vs 47% les 35-49 ans et 32-34% les autres âges.

 

42% des Français jugent difficile de recourir à la livraison à domicile pour leurs courses alimentaires ou pour commander des plats, notamment en province (46% vs 25 en Ile-de-France) et 67% en communes rurales.

 

37% des Français se font livrer plus souvent aujourd’hui qu’avant le premier confinement (dont 13% beaucoup plus souvent), 45% aussi souvent et 18% moins souvent.

 

♦ Les motifs du recours :

Souvent la paresse (31%) ou le manque de temps (29%), moins le souci de découvrir des nouvelles saveurs (22%) ou pour recevoir des plats meilleurs que ce que les clients sont capables de faire par eux-même (17%).

 

Pour en savoir davantage : Précarité, pénibilité, uberisation… Le soutien des Français à une amélioration des conditions de travail des livreurs à domicile – IFOP

Lire l’avis des livreurs à domicile dans mon blog :

Décembre 2021 – Les chauffeurs Uber largement satisfaits de leur vie professionnelle. (Harris Interactive pour Uber)

Juin 2021 – Qui sont les livreurs de repas à domicile, quelles sont leurs conditions de vie

SOMMAIRE

Les Français et leur centre ville.

Méthodologie : échantillon national représentatif de 2511 individus de 18 ans et plus constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge CSP, région) comprenant un suréchantillon de 745 Habitants des communes Action Cœur de Ville. Questionnaire auto-administré en ligne d’une
durée de 20 minutes entre le 9 et le 23 mai.

 

Les opinions des Français sur leur centre ville varient selon la taille de la commune où ils résident.

 

Ce qui préoccupe les Français : le pouvoir d’achat (53%), la guerre en Ukraine (31%), la santé (27%), l’environnement (23%), l’insécurité (20%), les inégalités sociales (15%), l’emploi (10%)…

 

♦ Qu’en est-il pour leur centre-ville ?

 

Pour 58% (dont 16% beaucoup), la dynamique de leur centre-ville les préoccupe, mais en baisse régulière depuis 2019 (68% en 2019, 61% en 2021).

 

Cette préoccupation augmente avec la taille des villes : de 56% pour celles de moins de 50 000 habitants à 65-68% pour Paris, les petites et grandes couronnes (appelé par la suite Paris&co). Mais c’est un sujet dont on parle moins (36%, notamment chez les 18-24 ans 46%), et de moins en moins au fil du temps (on en parlait plus en 2019 avec 53% vs 36% en 2022).

61% sont de fait toujours attachés à leur centre-ville.

 

Pour 41%, au cours des 10 dernières années, le centre-ville est en déclin (vs 30% en 2016), alors qu’il est en progression dynamique pour 25% (les moins de 35%, 31 à 42%, les cadres 34%). Ceux qui parlent de déclin sont en nombre croissant, alors que le taille de commune décroit (46% pour les moins de 50 000 habitants vs 23-31% pour Paris&co).

 

69% des Français se rendent dans leur centre-ville au moins une fois par semaine : 22% y habitent, 13% y vont quasiment tous les jours, 12% de 3 à 5 fois la semaine, 22% 1 à 2 fois par semaine, 28% moins souvent et 3% jamais. Au fur et à mesure que la taille de la commune augmente, la fréquentation augmente (de 65% pour les moins de 50 000 habitants à 76-95% pour Paris&co). Mais 36% y vont moins qu’avant vs 17% plus qu’avant (les moins de 35 ans, 30% et les cadres, 29%).

 

♦ Qui devrait agir pour dynamiser les centres-villes ?

 

La municipalité pour 88% (très important pour 38%) mais en baisse, le gouvernement (80% dont 21 très).

 

Qui est légitime pour intervenir ? la municipalité (71% dont en 1ére citation 50%), mais aussi les commerces de proximité (48%, dont 14), les citoyens (35% dont 9), les associations locales (32% dont 6) et plus modestement les entreprises locales (23% dont 4), les instances élues régionales et départementales (18-20% dont 4), les présidents d’agglomérations (19% dont 3), les administrations (14% dont 4).

 

♦ Les priorités pour l’avenir du centre-ville selon les répondants ?

En ce qui concerne le commerce : la dynamisation des commerces de proximité (39% dont 18 cité en 1er), le stationnement en centre-ville (27% dont 9),

-En ce qui concerne le vivre ensemble : la sécurité des biens et des personnes (29% dont 11), le cadre de vie, l’environnement (27% dont 8), la propreté et la collecte des déchets (23% dont 6), la vie de quartier (13% dont 4),

L’aménagement : les conditions de circulation en centre-ville (20% dont 5), les transports en commun (20% dont 7), les espaces verts et le fleurissement de la ville (16% dont 5), la rénovation et la modernisation du centre-ville (15% dont 5),

– En ce qui concerne les services : l’accès à la santé (23% dont 10), l’accès au logement (14% dont 6), la vie culturelle et les activités sportives (11% dont 3), les actions en faveur des personnes fragiles (11% dont 3).

 

♦ Les services souhaités en priorité dans le centre-ville ?

Les commerces alimentaires,

La présence de restaurants et de cafés -terrasses,

La présence d’un marché,

Des espaces verts,

L’accès à des places de stationnement, les transports en commun,

Des centres de santé, des professions libérales, des services administratifs et des animations culturelles.

 

Pour en savoir davantage : Le Baromètre du centre-ville et des commerces

SOMMAIRE

La dépense de consommation des ménages rebondit de 5,2% en volume en 2021.

En 2021, la dépense de consommation finale des ménages rebondit de 5,2% en volume, après une chute historique de 6,7% en 2020, mais elle reste en moyenne sur l’année en deçà de sa tendance d’avantcrise.

⇒ L’évolution 2021/2020 de la consommation des ménages par ordre décroissant

♦ Les dépenses en santé sont en grande partie prises en charge par les administrations publiques à 79%.

Les dépenses en santé financées par les administrations publiques progressent de 12,2%, les services médicaux de 17% et paramédicaux ambulatoires de 44,2% en raison de l’envolée des dépenses en analyses de laboratoire (+131,2% pour la prise en charge des tests de dépistage de la Covid-19)
Les dépenses de santé financées par les ménages, avant prise en compte des remboursements mutuelles, rebondissent (+17,5% après -6,5%).

 

♦ Les dépenses d’hébergement et de restauration sont en deçà de leur tendance d’avant-crise : elles progressent fortement en volume (+15,2% après -34%), mais sont éloignées de leur niveau d’avant-crise (-28 points).

Les dépenses en restaurants et services de restauration progressent de 16,9% (après -33,6%), alors que les achats de sandwiches connaissent +29,9 % après -14,3%, tout comme les services de traiteurs (+27,9%, après -42,2%, loin de leur tendance d’avant-crise avec -33 points).  Les dépenses de cantine peinent à retrouver le niveau de leur tendance passée (-15 points).

Les dépenses en services d’hébergement progressent (+17,2% après -40,7%) mais sans retrouver en niveau leur tendance d’avant-crise.

Les terrains de campings et parcs pour caravane se rapprochent du niveau de leur tendance d’avant-crise (-4 points), mais les hôtels en sont très loin (-40 points).

 

♦ La dépense en transports rebondit (+11,3% en volume après -20,6%), notamment, les dépenses en carburants et lubrifiants (+18,2% après –17%), retrouvant presque leur tendance d’avant-crise.

Les dépenses en services de transport progressent fortement (+21,8% après -49,2%), très en deçà de leur tendance d’avant-crise (–42 points) : air (-66 points), rail ou route (-26 points chacun).

Les dépenses des ménages en véhicules stagnent (+0,3%, après -18%) : les achats d’automobiles reculent légèrement (-0,7% après -20%), alors que les achats de motocycles se redressent (+9,5% après -3%) et ceux de vélos continuent d’augmenter fortement (+10,9%, après + 23,9%).

 

♦ Une reprise modérée pour les dépenses en habillement et chaussures : elles augmentent respectivement de 8,7% et de 12,7%, sans retrouver leur niveau d’avant-crise (-8 points).

 

♦ En loisirs et cultures

 

Dans les services culturels la dépense rebondit (+9,9% après -25,8%) mais restent très en deçà de leur tendance d’avant-crise (-23 points).

Les achats en presse, livres et papeterie progressent, pour la première fois depuis 2007, portées par ceux de livres.

 

Dans les activités récréatives, le marché des jeux et jouets se stabilise : les achats en consoles de jeux restent en forte augmentation (+13,9% après +10,7%), ceux en jeux vidéos chutent (-7,2% après +21,4%) et ceux en jeux et jouets restent stables (+0,5% après +1,5%).

Les dépenses en articles de sport progressent (+13,6% après -10,9%).

Les achats de plantes et fleurs progressent (+10% après -7%) traduisant un fort engouement des ménages pour le jardinage.

Les dépenses en animaux et accessoires pour animaux continuent de croître au même rythme que l’an passé (+4,1%).

 

♦ Les dépenses des ménages en enseignement augmentent en volume (+5,2% après –6,2%). 
Les dépenses d’éducation financées par les ménages augmentent en volume (+3,3% après -8,2%), portées par la très nette reprise des formations pour adulte et de la formation continue (+20% après -4,4%).

 

♦ Les dépenses liées au logement suivent globalement leur tendance : les dépenses de logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles progressent en volume (+2,5% après +0,2%), comme les loyers  (+1,5% après +1%, mais équivalent à celui des années précédant la crise avec +1,7% par an sur la période 2015-2019). Les dépenses en chauffage et éclairage ont particulièrement augmenté (+3,9%, après -0,3% en 2020 et +0,4% par an sur la période 2015-2019), dont ceux du gaz (+21,4% après -10,1%). Les dépenses en services d’entretien et de réparation rebondissent (12,2% après -7,5%).

 

♦ La consommation en produits alimentaires, stimulée en 2020 par les confinements et le télétravail, fait exception : la dépense en produits alimentaires diminue de 1,2% en volume (après une hausse de 4,5% en 2020), notamment pour les fruits et légumes ou les viandes (respectivement -4% et -4,6%), les poissons et crustacés (-0,9%, après +4,1% en 2020 et -3,2% par an sur la période 2015-2019) ; par contre, celles des pains et céréales augmentent (+7,5% après +1,9%), des boissons, plus particulièrement les boissons alcoolisées (+1,5%, après +2,1% en 2020), dont le champagne (+10,1% après -21%) et la bière (+4,3% après +11,6%), alors que la consommation en vin recule (-1,8%, comme en 2020).

⇒ Le revenu disponible brut des ménages progresse de 4%, plus vite qu’en 2020 (+1,1%), mais leur pouvoir d’achat n’augmente que de 1,9% (après -0,3% en 2020).

Les dépenses de consommation des ménages rebondissent (+6,9% après -5,9%), plus fortement que la progression de leur revenu brut, si bien que le taux d’épargne des ménages, qui avait atteint un pic en 2020, baisse de 2,3 points pour s’établir à 18,7% de leur revenu brut, restant néanmoins à un niveau nettement plus élevé que sa moyenne entre 2015 et 2019 (14,3%).

Une fois déduites les dépenses dites préengagées (+4,4%), le pouvoir d’achat progresse plus modérément (+1,7%, après -0,2%) que le revenu brut.

 

Pour résumer :

 

Pour en savoir davantage : En 2021, la consommation des ménages rebondit mais reste en deçà de sa tendance d’avant-crise – Insee Première – 1908

SOMMAIRE

Les taxes locales, pour les entreprises, chiffrent de l’ordre de 34Md€ en 2021.

La taxe la plus importante est la la valeur ajoutée des entreprises pour 42% des montants, devant la taxe foncière sur les propriétés bâties (34%).

 

La taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB), la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) sont les principaux impôts locaux dont les professionnels peuvent être redevables.

La TFPB est due par les entreprises propriétaires de locaux. La CFE est due par les entreprises exerçant leurs activités professionnelles à une adresse définie. La CVAE est due par les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de 500 000€ et qui sont imposables à la CFE.

⇒ Les montants des taxes locales (en ordre décroissant d’importance en montants)

La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises s’élève à 14,4Md€ en 2020, en diminution de 6% ; environ 485 000 entreprises sont redevables (elles ont réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 500 000€ et sont imposables à la CFE en 2020). En moyenne une entreprise a payé un montant de 29 610€ en 2020 (-4,4% par rapport à 2019) ; cependant, une entreprise sur deux a payé moins de 257€.

Les secteurs d’activité concernés sont les services (49%), l’industrie (25%), le commerce et HCR (21%), la construction (5%).

 

 

♦ En 2021, la taxe foncière sur le bâti due par les professionnels s’élève à 12,2Md€ en 2021 (dont la taxe d’enlèvement des ordures ménagères pour 7,1 millions de locaux, détenus par 1,6 million d’entreprises), en diminution de 11%, principalement en raison de la réforme des impôts de production dont l’une des mesures est la réduction de moitié de la valeur locative des établissements industriels.

 

Au sein des 12,2Md€, les habitations représentent à elles seules 69% des locaux ; le reste se répartit entre 27% de locaux commerciaux et 4% de locaux industriels.

En montants, en termes de secteur d’activité, les activités immobilières représentent 58% des 12,2Md€, les autres activités de service 13%, l’industrie 10%, le commerce et les HCR 5%  et la construction 2% ; mais prés de 10% des activités ne sont pas identifiées.

 

Cette taxe représente 28% du montant total de la TFPB (43,7Md€), le reste étant dû par des personnes physiques et des personnes morales autres que des entreprises.

 

En 2021, le montant médian est de 395€ pour un local d’habitation, 1 097€ pour un local commercial et 68€ pour un local industriel.

 

♦ Le montant imposé de cotisation foncière des entreprises (CFE) s’élève à 8Md€, en diminution de 16% par rapport à 2020 ; 5 millions d’entreprises sont imposables à la CFE, en progression de 9% par rapport à 2020. Parmi les 5,7 millions d’établissements imposables en 2021, 71% sont imposés sur une base minimum de cotisation (240€, contre 794€ pour les 1,7 million d’établissements imposés au-delà de la cotisation minimale). La CFE moyenne s’élève à 2 265€.  

Les activités les plus contributrices sont les services (39%),  le commerce et les HCR (31% des montants), l’industrie (24%), la construction (6%).

 

La moitié des secteurs connaissent une diminution du montant imposé de CFE et l’autre moitié une augmentation. Avec la réforme des impôts de production, de fortes diminutions sont constatées au sein des secteurs de l’industrie et des transports avec respectivement -42% et -21%, alors que les secteurs des HCR et des autres activités de services observent des augmentations importantes (20 et 11%).

 

Un peu moins de deux départements sur trois ont observé une diminution du montant médian de CFE imposé aux établissements de leur territoire entre 2020 et 2021.

 

Le montant dû de taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) par les professionnels s’élève à 254M€ ; elle est acquittée par environ 650 000 entreprises. Les biens concernés sont des terres (29%), des bois (22%) ou des prairies (15%).

Le montant moyen par subdivision fiscale est de 45€, mais une entreprise propriétaire est redevable d’un montant moyen de 393€ sur l’ensemble des subdivisions fiscales qu’elle possède. Cependant, une entreprise propriétaire sur deux est redevable d’un montant inférieur à 25€.

 

♦ Un récapitulatif par taxe,

hors celles des propriétés foncières non bâties, montre que le 1er contributeur en termes d’activité est le secteur des activités immobilières, suivi de l’industrie, puis les activités de type commerce (avec les HCR et les services aux particuliers qui sont principalement des salons de coiffure et salons de beauté), et des services aux entreprises qui regroupent les 3/4 des montants appelés

 

Pour en savoir davantage : DGFiP Statistiques | Les impôts locaux des professionnels en 2021 | impots.gouv.fr

SOMMAIRE

Projets des Français pour les vacances d’été.

Méthodologie : échantillon de 1004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans ou plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 15 avril 2022.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

55% prévoient de partir en vacances cet été dont 11% à l’étranger ; 24% ne savent pas. Ils étaient 47% à le prévoir en 2020.

⇒ Qui part ou ne part pas en vacances, avec quel projet ?

Parmi les 21% qui n’ont pas l’intention de partir, peu de différences selon le sexe, l’âge ; par contre sont les plus nombreux à ne pas envisager de partir, les familles avec 3 enfants ou plus (36%), les “pauvres” (33%), les chômeurs (31%), ceux habitant en communes rurales (27%) et ceux vivant en couple (26%) ; à l’inverse ceux du secteur public (9%), ceux issus de supérieur (9-13%), les catégories plutôt aisées (11-12%) sont peu nombreux à ne pas envisager de partir.

 

Pour les 55% qui disent vouloir partir, leur budget vacances sera au moins égal à 74% de celui de 2021 (dont 18% plus élevé).

 

Bien sûr la crise sanitaire a eu une incidence sur le choix de la destination (46%), celui de l’hébergement (31%) et sur la durée des congés (23%).

Si 29% ne changent pas de destination, les autres envisagent d’en changer (en France 54%, à l’étranger 17% vs 28 avant la Covid).

⇒ Ce qui est recherché dans ce lieu de vacances ?

– Se déconnecter du quotidien (57% toutes citations dont en 1er 30),

-Des considérations de coût : partir dans un endroit pas cher (49% dont 24), trouver un endroit qui permet d’être hébergé chez de la famille ou chez des amis (20% dont 12), dans un endroit où l’on peut échanger son propre logement avec une autre famille (4% dont 1),

-Le confort total (36% dont 16),

– Dans un endroit sain d’un point de vue environnemental, loin de la pollution (35% dont 18).

⇒ Quel hébergement serait privilégié ?

La location (36%), l’hébergement chez des amis ou des personnes de la famille (21%), le camping (18%), l’hôtel (15%), l’hébergement chez l’habitant (2%).

La location est plutôt le fait des jeunes (51%), des cadres (47%), des personnes aisées (44%), des personnes sans enfant (40%).

 

Les modes de recherche sont largement les structures spécialisées comme les sites d’annonces qui proposent des locations de vacances (44%), les agences de voyages ou leurs sites internet (23%), les offices de tourisme (11%), voire les agences immobilières (1%), loin devant le bouche à oreille (15%), ou les réseaux sociaux (6%).

 

Ce qui est déterminant pour choisir, c’est le prix de la location du logement (73%), devant la localisation du logement (55%), le type de logement (49%), les équipements disponibles dans le logement (40%) ; la possibilité d’être flexible (pouvoir modifier ses dates, annuler ou reporter son séjour rapidement), la taille du logement, l’offre innovante de services (accès à l’hébergement en autonomie, possibilité de faire toutes les démarches en ligne, etc.), l’esthétique du logement, la possibilité d’y amener des animaux ne pèsent que 21 à 32% pour être déterminant ; encore moins le fait que l’hébergement soit construit dans une démarche écoresponsable (déterminant 10%, important 39%).

 

Pour 58% (dont très 14%), la préservation de la nature et de l’environnement constituent des préoccupations plus fortes qu’avant le début de la crise sanitaire. Néanmoins, seulement 7% des Français seraient certainement prêts à payer plus cher (et 37% peut-être) pour un séjour écoresponsable.

 

Pour les 44% prêts à payer plus cher, les 2/3 des Français ne souhaitent pas dépasser 10% du prix d’un séjour traditionnel et 5% plus de 20%. 63% accepteraient de payer plus cher des produits locaux.

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (ifop.com)

 

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Depuis 2017, la station F a accueilli 5.015 start-up dont 92% sont toujours en activité.

Quelques données sur station F, récupérées sur les sites internet suite à l’article des Echos.

⇒ La station F

Au 250M€ investis au départ par Xavier Niel s’ajoute un coût de fonctionnement de 7 à 8M€ par an.

 

Ce sont 34 000 m2 de locaux, une soixantaine de salles de réunion, plus de 3000 postes de travail, un auditorium de 370 places.

 

Le campus accueille des représentants de 35 services publics et administrations, dont BPI France, la Cnil ou encore l’Urssaf; mais aussi La Felicità, un restaurant de 1.000 places; on y construit un site de co-living. Des start-up, ont ouvert des bureaux sur le site pour accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches administratives et bancaires. 

 

Le campus a également multiplié les partenariats avec de grands groupes internationaux (tous les 2 à 3 mois, Station F organise des rencontres avec des VIP étrangers). 77% disent qu’ils y ont rencontré une personnalité peu accessible (entrepreneurs reconnus, investisseurs, politiques…).

Station F accueille aussi près de 170 investisseurs d’horizons très divers. Faciliter la mise en relation entre investisseurs et jeunes entrepreneurs est une des autres grandes ambitions de Station F.

 

Une trentaine de programmes d’accompagnement sont proposés, dont Le Fighters Program, destiné aux entrepreneurs issus de milieux défavorisés ; autre programme “aider les entrepreneurs pas assez avancés dans leur projet à atteindre un stade qui leur permettra ensuite de postuler à Station F”.

 

Près de 10 000 candidatures sont reçues par an ; 9% sont retenues.

⇒ Les entreprises  bénéficiaires

5 005 start-up et 47.200 emplois ont été créés en 5 ans.

 

Station F a dévoilé le 18 novembre 2021, le nom des entreprises qui composent la nouvelle promotion de son Future 40. Le choix s’est fait sur la base de critères tels que la croissance, la traction, les premières réussites commerciales ou techniques, ainsi que les projets pour les mois à venir. 6 domaines sont représentés : le Web3, la GreenTech, le futur de la FinTech et InsurTech, l’automatisation et la data, la proximité et le support utilisateur/client et, enfin, la Moonshot Tech. 26 startups sur 40 (soit 65%) ont moins de 6 employés. 50 % d’entre elles ont levé moins de 150 000€, tandis que 37% ont levé plus de 500 000€.

 

1,8Md€ ont été levé par les jeunes entreprises entre ses murs, dont 500M€ sur la seule année 2021. Plus de 85% des levées sont inférieure à 5M€. 

 

Station F ne compte qu’une seule licorne : Hugging Face, plateforme open source qui propose des modèles de machine learning, dont le siège est désormais aux Etats-Unis. « Il faut en moyenne six ou sept ans pour devenir une licorne”.

 

57% des entreprises présentes ont crée au moins 2 entreprises.

⇒ Quelques éléments de profil des utilisateurs

La part des femmes peut surprendre : 41% des jeunes pousses ont été fondées ou cofondées par des femmes, bien plus que la moyenne nationale de 16%, d’après la dernière étude du collectif Sista.

 

35% des entrepreneurs sont étrangers : parmi ces étrangers ce sont des Américains du Nord (23%), des Anglais (13%), des Marocains (10%), des Allemands (9%), des asiatiques (7%).

 

Les créateurs et créatrices d’entreprises ont en moyenne 35 ans (31 ans en 2019).

⇒ Les projets de station F :

-D’éventuelles prises de participation dans des start-up présentes sur son campus,

-Une implantation à l’étranger, mais sans réaliser les mêmes investissements que dans l’infrastructure de Paris, mais en travaillant avec de nombreux acteurs qui s’inspirent de ce modèle.

⇒ Et à l’étranger ?

Berlin dispose de « la Factory », et Londres du « Google Campus ».

Après avoir visité station F, la Colombie met en œuvre un programme de ce type, tout comme Barcelone, Tunis, le Sénégal, le Japon, l’Ukraine.

 

Pour en savoir davantage : Station F : Quel bilan après quatre ans d’activité ? – L’INFORMATICIEN & L’INFO CYBER-RISQUES – L’1FO Tech par L’Informaticien – L’INFORMATICIEN – L’1FO Tech par L’Informaticien (linformaticien.com)

Les cinq chiffres à retenir pour les cinq ans de Station F (lefigaro.fr)

 

SOMMAIRE

Le nombre d’embauches progresse de 1,1%, et se situe 2% au-dessus du niveau du 4éme trimestre 2019.

Les embauches progressent davantage dans les établissements d’au moins 10 salariés.

 

♦ L’évolution des embauches

 

Au 1er trimestre 2022, en France métropolitaine, 6 245 900 contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors missions d’intérim, agriculture et particuliers employeurs).

Le nombre d’embauche progresse de 1,1% après +1% au trimestre précédent, et se situe 2% au-dessus du niveau atteint au 4éme trimestre 2019.

 

La hausse des embauches au 1er trimestre 2022 concerne les établissements de 10 à 49 salariés (+11,3% après +0,5% au 4éme trimestre 2021), ainsi que ceux de plus de 50 salariés (+4,6% après +3,3%), alors qu’elles diminuent dans les établissements de moins de 10 salariés (-12,3% après -1,7%).

 

La progression concerne les 3 principaux secteurs d’activité, avec +3,2% dans l’industrie (après -2,3% le trimestre précédent), +2,7% dans la construction (après -5,9%) et +1% dans le tertiaire (après +1,3%). Dans les trois cas, les embauches dépassent leurs niveaux d’avant-crise (respectivement +9,8%, +10,4% et +1,5% par rapport au 4éme trimestre 2019).

 

Les embauches augmentent pour les CDI (+1,5%, à 1 139 400, après +2,8% au 4éme trimestre 2021), largement au-dessus de leur niveau d’avant-crise (+18,5% par rapport au 4éme trimestre 2019).

Les CDD progressent aussi (+1%, à 5 106 600, après +0,6% et -1% au 4éme trimestre 2019) ; la part des CDD dans les embauches reste stable à 81,8%.

 

En parallèle, le nombre de missions d’intérim progresse (+2,2% après +7,2% le trimestre précédent) pour atteindre 5 462 600 en métropole, dépassant son niveau d’avant-crise (+6,3% par rapport au 4éme trimestre 2019).

♦ Les fins de contrat

 

Le nombre de fins de contrat augmente de nouveau au 1er trimestre 2022 (+0,2% après +2,6% au 4éme trimestre 2021) et atteint 6 116 400, dépassant leur niveau d’avant-crise (+0,3% par rapport au 4éme trimestre 2019).

 

Cette nouvelle hausse des fins de contrat concerne les établissements comptant entre 10 et 49 salariés (+9,6% après +3,4% au 4éme trimestre 2021), ainsi que ceux de plus de 50 salariés (+3,4% après +4%), alors que les fins de contrat des établissements de moins de 10 salariés se replient (-12,6% après -0,2%).

 

L’augmentation du nombre de fins de contrat concerne l’industrie (+4,2% après -4,1% le trimestre précédent) et dans une moindre mesure le secteur tertiaire (+0,1% après +3,1%). Les fins de contrat se replient de nouveau dans la construction (-0,4% après -7,1% au 4e trimestre 2021).

 

5 036 900 CDD prennent fin au 1er trimestre 2022, moins qu’avant la crise sanitaire (-2,1% par rapport au 4éme trimestre 2019).

Le nombre de fins de CDD progresse pour le 5éme trimestre consécutif (+0,3%, après  +2,1% au 4éme trimestre 2021). Les CDD de moins d’un mois arrivés à terme progressent de nouveau (+0,5% après +6,1%). Les CDD de plus d’un mois arrivés à terme augmentent après le repli observé au 4éme trimestre 2021 (+1,4% après -14%). En revanche, les ruptures anticipées de CDD reculent de 7,5% (après -0,1%).

 

Le nombre de fins de CDI se stabilise à un niveau élevé (-0% après +4,8% au 4éme trimestre 2021), dépassant de 12,9% son niveau d’avant-crise. Les démissions  continuent de progresser pour le 5éme trimestre consécutif (+1,7% après +3,2% au 4éme trimestre 2021) et atteignent un niveau inédit, supérieur de 20,4% à celui de fin 2019.

Par ailleurs, les départs en retraite après un CDI et les licenciements économiques rebondissent (respectivement +8,2% et +11,2% après -4,1% et -14,3% au 4éme trimestre 2021). En revanche, les fins de période d’essai se replient  (-3,3% après +10,3%), de même que les ruptures conventionnelles (-5,2% après +6%).

Pour en savoir davantage : Les embauches continuent de progresser au 1er trimestre 2022 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

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État des lieux financiers des TPE.

Méthodologie : enquête réalisée par téléphone du 5 au 22 avril 2022 auprès de 503 dirigeants de TPE (entreprises de 0 à 9 salariés) françaises de tous secteurs (construction, industrie, commerce et services).

Structure de l’échantillon :

72% 0 salarié, 28% de 1 à 9 salariés,

Services (53%), industrie (28%), construction (13%), commerce (6%),

Ile de France (22%), province (78%).

 

Une rare étude qui ne traite que des TPE, notamment de leur financement, la préoccupation première du commanditaire de l’étude.

⇒ Leur moral

59% sont inquiets (dont très 21%) moins qu’en 2020 mais au même niveau qu’en 2019, notamment ceux dont le chiffre d’affaires est en baisse (80%) ; par ailleurs 37% sont confiants (dont très 6%), plus qu’en 2020 et au même niveau qu’en 2019.

Mais 66% se disent optimistes à la fois pour leur secteur d’activité et pour leur entreprise, notamment ceux dont le chiffre d’affaires est en hausse.

⇒ Le chiffre d’affaires

Leur chiffre d’affaires est stable pour 57% (39 en 2020), en hausse pour 17% (26 pour les moins de 5 ans d’activité comme chef d’entreprise).

Pour 35% la hausse se situe entre 11 et 25%, pour 26% au moins 26% et pour 38% moins de 11% (base : 90 répondants).

Pour 45% la baisse se situe entre 11 et 25%, pour 29% plus de 25% et pour 16% moins de 11% (base : 125 répondants).

⇒ La trésorerie

Pour 66% leur trésorerie est restée stable (51% en 2020 et 60% en 2019) : pour 23% elle s’est détériorée (vs 40% en 2020 et 27 en 2019) ; pour 9%, elle s’est améliorée (proche en 2020 et 2019).

 

-36% des TPE ont fait appel à des aides publiques, notamment ceux dont le chiffre d’affaires était en baisse ou ceux ayant connu des retards de paiement) ; 33% ont obtenu ces aides. Pour 82% des bénéficiaires, ces aides sont jugées positives (très positives pour 30%).

 

-41% de ceux ayant contracté un PGE l’ont remboursé en partie (29%) ou en totalité (12%), alors que 56% n’ont pas commencé à rembourser.

Le remboursement a un impact négatif sur leur trésorerie (27% dont 23 tout à fait) ; 27% ont du mal à rembourser (tout à fait 6%) ; 27% n’ont pu conduire les investissements envisagés (tout à fait 6%). Si 10% ont répondu 3 aux 3 propositions, 59% n’ont répondu à aucune de ces propositions.

Parmi ceux qui n’ont pas commencé à rembourser, 21% comptent demander une modification des délais de remboursement, alors que 69% disent vouloir rembourser dans les délais impartis ; 10% ne savent pas.

 

-20% ont connu des retards de paiement (dont 16% pour moins de la moitié de leurs règlements) ; ce sont ceux dont la trésorerie s’est davantage détériorée (30%) et ceux localisés en Ile de France (28%). La moyenne de retard est de 59 jours (43 en 2020) ; 48% ont connu un retard supérieur à 30 jours (dont 28% 2 mois et plus), les autres moins d’un mois (39%).

Pour payer leurs fournisseurs, plusieurs solutions retiennent leur attention : le paiement fractionné (23%), les solutions traditionnelles proposées par leur banquier (ligne de crédit, découvert…) pour 19% (29% les dirigeants de plus de 5 ans d’ancienneté).

⇒ Pour financer leurs dépenses 2022,

-75% feront appel à leur trésorerie, 10% via leur banque, 8% par paiement fractionné. Si la trésorerie est la source de financement pour 72 à 84% des types de dépense (marchandises, fonctionnement global de l’entreprise), 2 activités recourent davantage à d’autres modalités de financement (la publicité, communication pour 34% et le matériel informatique pour 40%).

 

2 modalités de paiement sont particulièrement utilisées : le prélèvement automatique (40%) et le virement (36%) ; les chèques ne le sont que pour 11% des paiements et la carte bancaire pour 9%.

⇒ Les difficultés à court terme

-Autour des marchandises : le coût élevé (26% toutes citations, mais 45% la construction et 39% les 3-9 salariés), et les difficultés d’approvisionnement (13%, mais construction 29% et 3-9 salariés 23%),

-Autour du personnel : le coût du travail, le poids des charges (22%), les difficultés de recrutement (13%, mais 34% pour les 3-9 salariés),

-Autour des questions « administratives » : la complexité des démarches (15%), la fiscalité (14%),

Autour du financement : les problèmes de trésorerie (10% mais 28% pour ceux qui connaissent des retards de paiement, 16% pour ceux dont le chiffre d’affaires est en baisse), les délais de paiement des clients (8%), la difficulté à régler leurs fournisseurs (4%), la difficulté d’obtenir des prêts bancaires (2%).

⇒ Les priorités à court terme

-Le commercial : 39% (toutes citations) trouver de nouveaux clients (mais 51% ceux d’Ile de France et bien sûr 56% ceux dont le CA est en baisse, 52% ceux connaissant des retards de paiement), 13% anticiper les évolutions de leur secteur d’activité (mais 21% ceux de l’Ile de France), 10% innover dans vos produits ou services, 4% se développer à l’international (mais 13% ceux dont la trésorerie s’est améliorée, 11% les dirigeants d’une TPE depuis 5 ans ou moins, 8% ceux de l’Industrie),

-Le financement : 18% (36% en 2019) améliorer la trésorerie (30% le commerce, 25% ceux dont le CA est en baisse), 5% régler les fournisseurs dans les délais contractuels et surtout 17% maximiser les bénéfices,

-Le recrutement de nouveau personnel (13% mais 31% les 3-9 salariés),

– Gérer la transition numérique de l’entreprise (7%),

– Diversifier vos sources d’approvisionnement (5%, mais 11% les 3-9 salariés et 10% l’industrie).

⇒ Les principaux postes de dépenses en 2022

Ce qui contribue directement à la « production » : 55% (toutes citations) les achats de matières premières, de marchandises et de prestations de services nécessaires à l’activité de l’entreprise (55%) et 44% l’énergie (électricité, gaz…),

-Les charges pour produire : 50% les impôts et taxes locales, 35% les loyers et charges de copropriété, 28% les déplacements professionnels, 18% les fournitures administratives, 17% le matériel informatique, 11% la publicité, la communication.

 

Pour en savoir davantage : American Express – Résultats de la 3ème édition de L’Observatoire des TPE (Très Petites Entreprises) American Express – BVA

 

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La forte hausse du nombre d’apprentis pose la question de son financement public.

Cette hausse des effectifs a aussi connu une modification du profil des apprentis.

 

♦ Entre 2016 et 2021, le nombre d’entrées de jeunes en alternance est passé de 438 000 à près de 800 000 (+82%, largement imputable aux années 2019 à 2021). Si les entrées des jeunes en contrat de professionnalisation se sont effondrées (-57% entre 2019 et 2021), les entrées en apprentissage ont augmenté de 98% entre 2019 et 2021, soutenues par les aides exceptionnelles versées aux employeurs d’alternants pour faire face à la crise.

 

♦ Les facteurs de cette forte croissance sont doubles : la mise en œuvre de la réforme de l’apprentissage intervenue fin 2018 et les aides exceptionnelles accordées aux employeurs à la rentrée 2020. L’apprentissage est désormais perçu comme une voie d’accès à des niveaux élevés de qualification.

 

♦ Cette hausse des effectifs a aussi connu une modification du profil des apprentis : de 63% en 2016 avec des apprentis de niveau inférieur ou équivalent au bac, à 49% en 2020. Parallèlement, les effectifs se concentrent sur le tertiaire, plutôt que sur les secteurs traditionnellement concernés, comme l’artisanat, l’industrie, la construction ou l’agriculture.

 

♦ Malgré le développement des effectifs, des limites d’accès à l’apprentissage pour certaines catégories de jeunes persistent. Le nombre d’apprentis préparant des diplômes du secondaire, pour lesquels l’apprentissage favorise le mieux l’insertion, a nettement baissé de 2000 à 2017 et a peu augmenté depuis, malgré l’essor récent de l’apprentissage. Le potentiel de croissance des apprentis d’âge scolaire est plus faible que dans l’enseignement supérieur, en raison du profil de ces élèves de plus en plus jeunes à la sortie de la classe de troisième, peu mobiles, probablement hésitants à entrer dans une formation plus exigeante que la voie professionnelle sous statut scolaire. En outre, l’accès à l’apprentissage reste difficile pour les jeunes décrocheurs du système scolaire, tant les difficultés semblent importantes pour cette population fragile.

 

♦ Cette recomposition ne correspond pas aux objectifs historiquement associés à la politique de l’apprentissage qui visait à améliorer l’insertion professionnelle des jeunes présentant les plus bas niveaux de qualification (CAP, baccalauréat professionnel), ceux qui rencontrent le plus de difficulté à s’insérer sur le marché du travail. À partir du niveau de la licence, la plus-value sur l’insertion professionnelle est faible, l’apprentissage améliorant plutôt la qualité de l’emploi obtenu (type de contrat, rémunération, etc.).

 

♦ Une réforme du financement des centres de formation des apprentis s’impose.

Depuis le 1er janvier 2020, les centres de formation des apprentis (CFA) sont financés à titre principal par les opérateurs de compétences, chaque contrat d’apprentissage faisant l’objet d’une prise en charge financière, définie par les branches professionnelles ou, à défaut, par l’État sur recommandation de France compétences. On constate une croissance du coût des formations par apprenti (d’au moins 17%) et à des écarts injustifiés entre formations de même niveau et de même domaine, ce qui demande une redéfinition des niveaux de prise en charge, sur la base du coût de revient de chaque diplôme et une modulation des branches.

 

♦ En 2018, le montant total des dépenses d’apprentissage était de 5,5 Md€. En 2021, il pourrait atteindre 11,3 Md€, sous l’effet de l’augmentation du coût des aides (5,7 Md€) et du nombre des contrats d’apprentissage (5,3 Md€). La hausse des dépenses d’apprentissage a fortement contribué au déficit enregistré par France compétences en 2020 (4,6 Md€) et 2021 (3,2 Md€), ainsi qu’aux fortes tensions de trésorerie en 2021, qui ont conduit l’établissement à recourir à l’emprunt à hauteur de 1,7 Md€ et l’État à lui verser des subventions exceptionnelles pour un montant de 2,75 Md€. Malgré ce soutien massif, de nouvelles difficultés de trésorerie sont prévues dès l’été 2022.

 

Suivent 10 recommandations.

 

Pour en savoir davantage : https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/285484.pdf

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