Archives mensuelles : décembre 2022

Prés de 48 000 distributeurs automatiques d’espèces en France.

Le retrait d’argent en espèces est facile, soit en distributeur automatique (86% moins de 5 minutes en voiture), soit dans des commerces.

 

99,9% de la population dispose d’un accès à un point de retrait d’espèces en moins de 15 minutes (temps de trajet en voiture par la route), dont 83% moins de 5 minutes ; mais le nombre de distributeurs automatiques est en baisse de 9% entre 2018 et 2021 : fin 2021, 47 853 Distributeurs Automatiques de Billets (DAB) vs 52 623 en 2018.

 

Dans le même temps, le nombre de points de retrait d’espèces chez les commerçants est en hausse de 12% ; ces services sont concentrés dans les petites communes (moins de 5 000 habitants), et sont assurés notamment par des commerçants ou des débitants de tabac.

 

Il y a 2 manières de retirer des espèces dans un commerce :
• Lors de l’achat d’un bien ou d’un service chez un commerçant, un client peut régler le commerçant pour un montant allant au‑delà du prix du bien ou du service acheté ; il récupère la différence sous forme d’espèces ; cette opération est dénommée « cash back » et est limitée à un retrait de 60€ maximum ; ce dispositif en place depuis 2019 est très marginalement utilisé,
• Un client du commerce peut retirer des espèces de la même manière mais sans obligation d’achat associée ;  cette opération, connue sous l’appellation de« cash‑in‑shop », n’est proposée qu’aux clients des banques partenaires du commerçant (25000 points privatifs). 

 

On trouve aussi les points Nickel du groupe BNP Paribas, les relais CA du Crédit Agricole, les points relais du Crédit Mutuel, ainsi que les différents points de contact de La Banque Postale.  

 

Environ 6550 communes (77,3% de la population) sont équipées d’au moins un automate.

 

Cette rationalisation du parc de DAB par les opérateurs bancaires résulte de l’érosion de l’usage des espèces aux points de vente, passé de 68% du total des transactions en volume en 2016, à 59% en 2019.

De plus, le relèvement du montant maximal d’un paiement par carte sans contact à 50€ en mai 2020, a intensifié la concurrence du sans contact sur le segment des paiements de faible montant dans les commerces de proximité, apanage traditionnel des espèces.

 

Avec un peu plus de 70 DAB pour 100 000 habitants à fin 2021, la France se situe dans la moyenne de ses voisins de la zone euro, derrière des pays avec un usage plus intensif des espèces comme l’Allemagne ou l’Espagne et donc encore mieux équipés, mais devant les pays du Nord (Pays‑Bas, Finlande), où les paiements sont davantage dématérialisés. 

 

Pou en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/bdf_243-5_especes.pdf

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Guides

“Guide du vendeur e-commerce”, DGCCDF, vu décembre 2022

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Etudes, rapports et propositions, non commentées.

“QUAND L’ÉCOLE EST FINIE N°3|2022 : premiers pas dans la vie active de la Génération 2017 : résultats de l’enquête 2020”,  Cereq N°3-2022, décembre 2022

“Humains & Machines : QUELLES INTERACTIONS AU TRAVAIL ?”, Centre National du Numérique, décembre 2022

“LES COLLECTES DE GÉNÉROSITÉ DU PUBLIC LIÉES À LA CRISE SANITAIRE : exercices 2020 à 2021”, Cour des Comptes, novembre 2022

“Insertion professionnelle des apprentis de niveau CAP à BTS 6 mois après leur sortie d’études en 2021, 65% sont en emploi salarié dans le privé en janvier 2022”, Dares Résultats N°66, décembre 2022

“Diversité et évolutions des attitudes des salariés à l’égard des syndicats en France”, Travail et Emploi N° 164-165, 2021, 

“Le chiffre du commerce extérieur d’octobre 2022”, Douanes, analyse mensuelle N° 364, décembre 2022

“Gay, lesbienne ou non-binaire : des chef.fes d’entreprise pas si différents” Les Echos Entrepreneurs du 15/12 /2022

“Les migrants représentent à eux seuls la troisième économie mondiale”, Les Echos du 19/12/2022

“En 2020, 12 % des emplois français du secteur marchand sont sous contrôle étranger”, Insee focus N°281, décembre 2022

“En novembre 2022, les prix à la consommation augmentent de 0,3 % sur un mois et de 6,2 %
sur un an”, Insee Informations rapides N°327, décembre 2022

“En 2020, la crise sanitaire a rendu plus difficile l’accès à l’emploi à la sortie des études” Insee focus N°258, janvier 2022

“Les âges de départ à la retraite depuis 2010 : quels enseignements pour la réforme à venir ?”, Institut des Politiques Publiques, notes IPP N°84, décembre 2022

“Regard financier sur les petites villes (2 500 à 25 000 habitants)”, La Banque Postale et APVF, décembre 2022

“Etude structurelle des métiers de l’ameublement, données 2021”, Xerfi, UNAMA, aout 2022

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Fin décembre 2021, 139 800 salariés sont en contrat aidé.

Retour des contrats aidés pour les jeunes au sein du secteur marchand suite à la crise sanitaire.

 

En 2021, 185 200 contrats aidés sont signés (embauches initiales et reconductions) en France, dont 104 900 (57%) dans le secteur non marchand, sous forme de parcours emploi compétences (PEC), et 80 200 (43%) dans le secteur marchand, sous forme de contrats uniques d’insertion-contrats initiatives emploi.

 

Les entrées en contrat aidé augmentent fortement entre 2020 et 2021 (+126%). Cette hausse marque une rupture dans le recours au dispositif depuis 2017 : elles avaient nettement diminué, passant de 382 800 en 2016 à 81900 en 2020. La remobilisation des contrats aidés intervient dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » instauré à l’été 2020, destiné à lutter contre les difficultés d’insertion des jeunes sur le marché du travail à la suite de la crise sanitaire.

 

L’accroissement des entrées en contrats aidés (+103 200 entre 2020 et 2021) concerne davantage le secteur marchand (+75 800 entrées en CUI-CIE) que le secteur non marchand (+27 400 entrées), alors que la part du secteur marchand était devenue marginale au cours des années précédentes, passant de 21% en 2016 à 5% en2020, mais 43% en 2021.

 

Les jeunes sont les principaux bénéficiaires de cette récente dynamique des contrats aidés : 110 900 jeunes de moins de 26 ans, dont 75000 en CUI-CIE, un record depuis l’existence du dispositif ; Ils représentent 60% de l’ensemble des entrées en contrats aidés (94% en CUI-CIE et 34% en PEC. Ils contribuent à 88% de la hausse des entrées en contrat aidé entre 2020 et 2021.

 

Les bénéficiaires de CUI-CIE tendent à être moins éloignés de l’emploi que ceux de PEC. Ils ont un niveau d’études plus élevé (60% ont au moins un Baccalauréat vs 45 les PEC) ;  Ils sont moins souvent inscrits à Pôle emploi et, quand ils le sont, leur ancienneté d’inscription est plus courte (54% des entrants en CUI-CIE n’étaient pas inscrits à Pôle emploi ou l’étaient depuis moins de 6 mois vs 27% les PEC). Ils sont également près de 5 fois moins souvent bénéficiaires de minima sociaux et 6 fois moins souvent reconnues travailleur handicapé. En métropole, les nouveaux bénéficiaires d’un CUI-CIE habitent moins souvent dans un quartier prioritaire de la politique de la ville.
Les contrats aidés sont plus souvent occupés par des femmes dans le secteur non marchand (66% des entrées en 2021) et par des hommes dans le secteur marchand (56% des entrées).

 

Si, en 2021, les contrats aidés visent prioritairement des jeunes, 23% des personnes embauchées en PEC ont 50 ans ou plus.

 

Dans le secteur marchand, près de la moitié des embauches en contrat aidé sont concentrées dans les HCR ainsi que dans le commerce (les supermarchés et hypermarchés). 

Dans le secteur non marchand, ils sont principalement embauchés par des associations ou des fondations (46%) ou encore des communes (29%) ; les métiers exercés relèvent le plus souvent du nettoyage, de la maintenance des locaux, de l’animation et de l’assistance auprès d’enfants ou adolescents, ou encore de l’entretien des espaces verts.

 

64% des CUI-CIE signés sont sous la forme d’un CDI, contre seulement 5% des PEC, 85% se faisant via des CDD de plus de 6 mois. Les CUI-CIE sont également plus souvent que les PEC à temps complet (77%, contre 24).

 

Dans 95% des cas, une action de formation est prévue à la signature du contrat pour l’acquisition de nouvelles compétences et l’adaptation au poste de travail ; s’il y a obligation de formations pour les PEC, celle-ci n’est pas requise pour les CUI-CIE, mais seulement fortement encouragée (77% prévoient une action de formation). 

Dans les faits, les formations réalisées sont toutefois inférieures aux engagements déclarés par les employeurs. Ainsi, en 2019, parmi les salariés sortant d’un PEC, seuls 70% déclarent avoir effectivement suivi une formation. 

 

Pour en savoir davantage : En 2021, davantage de contrats aidés, notamment pour les jeunes dans le secteur marchand | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

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Les jeunes et l’entreprise.

Méthodologie : échantillon de 1000 Français âgés de 18 à 24 ans, représentatif de la population nationale âgée de 18 à 24 ans;, interrogé par Internet du 12 au 22 septembre 2022.
La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de l’interviewé et de la personne de référence du ménage, région et catégorie d’agglomération.

 

Une étude fouillée, toute orientée vers ce que souhaitent les jeunes et peu interrogative sur ce qu’il vivent ou pourraient vivre dans une entreprise.

 

⇒ Représentations de l’entreprise et opinion vis-à-vis de l’engagement

 

♦ Les 3 rôles principaux d’une entreprise pour les jeunes

– Créer de l’emploi, embaucher des gens (en 1ére réponse 27%, 51% si l’on cumule avec réponse en second),

-Donner les moyens à ses salariés de s’épanouir professionnellement (19 et 40%, mais 50 pour ceux qui vivent en couple et 45% pour les femmes), mais aussi “donner les moyens d’accéder à l’autonomie financière” (7 et 17%), et “contribuer à l’employabilité de ses salariés” (5 et 13%),

-Être utile pour la société (24 et 38%, mais aussi 47 pour les bac+3), mais aussi “’anticiper les transformations sociales et environnementales” (6 et 16% et bac+3, 22%),

-Enrichir ses propriétaires (6 et 12%), un item finalement jugé peu important.

 

♦ Sur quel(s) sujet(s) une entreprise doit aujourd’hui s’engager en priorité ?

-La préservation de l’environnement en 1er lieu (37%),

-La défense du pouvoir d’achat (25%), la lutte contre la pauvreté (19%),

-Un ensemble d’actions “sociales” : la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes (23%), le soutien des jeunes (22%), la lutte contre le racisme et les discriminations (liées au handicap, à l’apparence, aux religions…) avec 16%, la lutte contre l’homophobie (4%) et la défense de la démocratie (4%),
-La transmission des savoirs (15%) et le progrès scientifique et technique (11%).

L’aspect économique, emploi, développement de l’entreprise n’apparait pas ou peu (à relier toutefois avec la question précédente).

 

♦ Quelle est la preuve d’un engagement sincère pris par une entreprise ?

 

-Le refus de travailler avec des fournisseurs qui ne respectent pas cet engagement (31%) et le refus de vendre à des clients qui ne respectent pas cet engagement (10%),

-Des actions de type “social” : des partenariats avec des associations (21%), de l’argent réservé tous les ans pour des causes (21%), du temps laissé aux salariés pour s’engager pour la cause défendue par l’entreprise (16%),

-Une formalisation de l’engagement de l’entreprise : une inscription dans ses statuts pour que son activité contribue positivement par ses engagements sociaux et environnementaux à l’intérêt collectif de la société (entreprise à mission) pour 18%, Inscrire au bilan de l’entreprise les résultats de l’engagement de l’entreprise (9%, un dispositif pour reconnaître l’engagement syndical ou politique et/ou sociétal dans le parcours professionnel (8%), des prises de position dans les médias (7%),

-Redistribuer ses bénéfices à ses clients par un système de ristourne (13%),

Noter que 11% ne savent pas répondre à cette question

 

♦ Ce qui manque surtout aujourd’hui dans l’entreprise.

-La place accordée à la parole et à la participation des salariés (36% mais 41 les ouvriers et employés), l’alignement entre les valeurs prônées par l’entreprise et le quotidien de travail (24% mais 37% les bac+3), la place accordée à la prise d’initiative (16%),

-Un management basé sur la confiance et l’autonomie (29%), la prise en compte des singularités des individus (22%),

-La place accordée à la créativité (14%).

 

⇒ Idéaux et attentes vis à vis de l’entreprise

 

♦ Le modèle d’entreprise idéale

Une entreprise locale (37%, ouvriers 55),
-Une entreprise de l’économie sociale et solidaire (26% mais bac+3, 33),
-Une start-up (23%),
-Une grande entreprise du CAC 40 (14%, hommes 19),
-Aucune de celles-là (7%),
-Ne savent pas (19%).

 

♦ Les valeurs qui leur donnent le plus envie d’aller y travailler. 

-Autour des valeurs suivantes : le respect (57%), la confiance (44%, les étudiants 49), l’écoute (29), la solidarité (28), la transparence (21, mais 28 les bac+3), la liberté (20), l’engagement (17),
-Beaucoup moins autour de l’entreprise dans son environnement : l’innovation (12, mais étudiants 17), la modernité (10), l’exemplarité (9), la compétitivité (9).

 

♦ quel est le manager idéal ?

– Un manager qui accompagne le salarié : il crée un environnement de travail épanouissant (31%, mais 40 bac+3 et 37 les femmes), il reconnait le travail accompli (30), il donne confiance (21), il fait progresser (20) et encourage (20),

-Un manager qui paie bien (18%),

-L’organisation du travail : un manager qui donne des objectifs clairs (11%,19 bac+3), qui sait prendre des décisions (9), et qui est exemplaire (8).

 

Dans les rapports avec les collègues de travail, ce qui est le plus important : 

-Une bonne ambiance (54%, les ruraux 62), des temps conviviaux proposés au sein de l’entreprise (17, 22 bac+3), des liens amicaux au travail et en dehors (12, mais 20 pour ceux qui vivent seuls),
-Des collègues sur lesquels on peut compter en cas de difficulté (42), qui aident à développer ses compétences (26),
-Une relation d’égal à égal avec le manager (20).

 

♦ Les principales attentes vis-à-vis de leur travail

-Un poste bien payé (43%)
-Une activité intéressante (32, 39 les étudiants), être utile (23),
-Un poste qui permet d’avoir du temps libre pour sa vie personnelle (30, mais 36 bac +3 et 35 les femmes),
-Un poste où l’on travaille en équipe, en bonne entente avec ses collègues (29),

-Un poste stable, où l’on se sent en sécurité (21, mais 26 ceux qui vivent en couple, 25 les femmes), un bureau fixe (5),
-Un poste où l’on est autonome (18), où on peut évoluer rapidement (17 mais 24 en région parisienne), un poste à responsabilité (10),
-Un poste qui permet de défendre des valeurs qui tiennent à cœur (13),

-Un poste qui permet de voyager (9).

 

En majorité, ils trouvent normal que leur entreprise les accompagne comme personne “sociale” : avoir une meilleure connaissance des droits et des accompagnements (mutuelle, aide…) pour 76%, accompagnement dans l’accès au logement ou l’accès à la mobilité pour 66%, mais aussi proposition d’entrer dans le capital (51% mais 25 ne savent pas se prononcer), et que l’entreprise paye une partie de leur loyer en cas de télétravail (43% vs 38 opposés).

 

L’environnement de travail idéal,

-C’est un travail où ils ont un bureau attitré (38% mais 49 bac+3) vs un travail où les bureaux sont partagés (20),
-Un travail fréquent à domicile (23%) ; à propos du télétravail, 44% apprécieraient le télétravail à domicile (63 bac+3) et même 14% tout le temps, vs 17 en coworking pour élargir leur réseau professionnel (27 ceux qui souhaiteraient rejoindre une start-up, 24 ceux en région Parisienne), vs un travail où l’on est souvent en déplacement (23) et 13 en flex-office (partage des bureaux) pour favoriser la collaboration interne.

 

Concernant leur vie professionnelle, ils souhaitent :

-Rester au sein de la même entreprise autant que possible (30%, mais employés 37, et ceux qui vivent en couple 36),

-Bouger : changer d’entreprise à plusieurs reprises (20, mais 29 bac+3, 28 vit en région parisienne), travailler à l’étranger (17), changer de région (15), travailler pour plusieurs entreprises en même temps (8),

-Et créer son entreprise (24),

-17% ne savent pas.

 

♦ Ce qui les angoisse le plus ?

 

-L’idée de ne pas gagner suffisamment d’argent (46%),
-L’ennui et l’inutilité : l’idée de s’ennuyer au travail (37% mais 44 bac +3), de ne pas être intéressé par son travail (37 mais 44 bac+3 et 45 ceux qui envisagent de rejoindre une start-up), de faire la même chose toute votre vie (28), de ne pas avoir assez de travail (8), de faire un travail inutile (24, mais 29 ceux qui vivent seuls),
-L’idée de passer trop de temps à travailler (27% mais 32 les couples),
-L’idée d’avoir un travail contraire à vos valeurs (25%),
-L’idée de perdre votre emploi (23%),
-6% ne savent pas répondre.

 

⇒ L’entrée dans le monde professionnel

 

♦ Les objectifs du premier emploi 

-Gagner de l’expérience (41% mais 51 bac+3),
-Subvenir à ses besoins (38% mais 44 les 18*24 ans), accéder à un logement (22%), gagner en pouvoir d’achat (21% mais 32 pour ceux qui recherchent en grande agglomération), financer un projet (formation, …) pour 11%, économiser pour voyager (10%),
-Être reconnu socialement (11%, mais 17 pour qui vit seul et 16 pour les employés/ouvriers), et s’élever socialement (7%),

 

♦Les principaux obstacles pour obtenir un premier emploi

-Le manque d’expérience (50%),
-Le manque de confiance vis-à-vis de la jeunesse dans la société (34% mais 41 bac+3),
-Le manque de formation / le manque de compétences (21%), le manque de réseau (17), le manque de valorisation de l’apprentissage et l’alternance (14), le manque de reconnaissance de certaines filières professionnelles (11),
-Les discriminations (lieu de résidence, origine, genre…) pour 14% et les difficultés de mobilité (13).

 

Les compétences acquises pendant leur formation (école, stage, alternance) servent à une valorisation du CV (33%), ou à une référence professionnelle (11%), et donc un tremplin vers l’emploi (23%, mais 34% envisagent l’embauche dans une grande entreprise) et un moyen de se constituer un réseau professionnel (15%), mais 18% soit ne savent pas, soit imaginent une autre raison.

 

Noter que 45% se sentent suffisamment armés pour négocier leurs conditions d’embauche (52 les bac +3) et 47 peu armés (56% les ruraux et 53 les étudiants).

 

⇒ Projections par rapport à l’avenir

 

♦ L’avenir de leur activité professionnelle

Si 62% sont optimistes quant à leur avenir professionnel, et 28% pessimistes (mais 54% les inactifs), ils ne sont plus que 54% au regard de l’actuel marché de l’emploi.

67% se projettent dans l’avenir à 10 ans (dont 44% les 5 prochaines année, mais 57% les bac+3), 10% au-delà alors que 23% ne savent pas (32% les diplômés inférieurs au bac).

En pensant à l’avenir du travail dans les dix prochaines années, le modèle majoritaire serait fort diversifié : CDI 27%, CDD 20%, indépendants 17%, la fin des CDD et CDI remplacé par autre chose 9%, un revenu universel 5% mais 22% ne savent pas.

59% souhaitent apprendre et suivre des formations tout au long de leur vie (71 les bac +3).

 

♦ Leur avenir à titre personnel

Au regard de leur épargne et de leur protection sociale : si 60% souhaitent (souvent) épargner, notamment les couples (73%), ils sont fort minoritaires à considérer le financement de leur protection sociale (assurances, mutuelles, assurance vie, sécurité sociale…) 29% (mais couple 41) et retraite 19% (couple 28) ; 28% songent à l’argent et/ou au patrimoine qu’ils souhaitent transmettre (mais couple 40).

 

Ils ont par ailleurs envie de :

-Devenir propriétaire de leur habitat (59%, mais 66 bac+3), ou construire une maison,

-Fonder une famille (49%), se marier (36% mais 46 bac +3 et 44 les femmes),

-Créer une entreprise (23%) ou prendre des parts dans une entreprise (13%),

-S’engager pour la société (défendre une cause sociale, environnementale ou politique) pour 20% (25 les bac+3).

 

48% souhaiteraient vivre proche de la nature (mer, montagne, campagne, …notamment les couples 57 et les femmes 54), 28% vivre dans une agglomération de taille moyenne , 20% vivre dans une grande agglomération (Paris, Lyon, Marseille…notamment ceux qui vivent en région Parisienne 39 et ceux qui vivent seuls 25) et 18% vivre à l’étranger (25 les étudiants).

 

Qu’est-ce une vie réussie selon eux ?

-Une vie de famille épanouie (32% mais 44 les couples, 38 les bac+3 et 36 les femmes)
-Une vie riche en voyages et rencontres (25%),
-Une vie où l’on gagne bien sa vie (21%),

-Une vie faite d’engagements, où on est acteur de la vie citoyenne (10%).

 

Noter que 45% envisagent un engagement (53 les bac+3, 50 les femmes) dont 25% comme membre d’une association, 16% pour participer à un « mouvement » (mouvement de jeunesse, mouvement environnemental), 10% avec l’envie de créer une association, 9% être membre d’un parti politique et 7% membre d’un syndicat. 36% n’envisagent aucun engagement et 19% ne savent pas.

Noter que 67% souhaiteraient avoir la possibilité de libérer du temps pour s’engager ou faire autre chose tout en étant rémunéré (revenu minimum).

 

Depuis la crise sanitaire et les confinements, 56% disent être davantage en recherche de sens et 42% plus motivés qu’avant. Noter que 66% affirment, suite à cette crise, avoir plutôt bon moral.

 

54% trouvent qu’il nous manque surtout de la solidarité entre les gens, et de façon proche 4 items, de l’optimisme (27%), de la joie (25%), le sens de l’effort et du sacrifice (22%), de la liberté (21%), mais aussi 12% de l’insouciance.

 

Pour en savoir davantage : Les jeunes et l’entreprise – Fondation Jean-Jaurès (jean-jaures.org)

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Les délocalisations d’entreprises sont nettement en baisse à partir de 2011.

Méthodologie : les délocalisations sont estimées à l’aide de l’enquête Chaînes d’activité mondiales («CAM»), conjointement à la mobilisation d’outils d’intelligence artificielle (machine learning). l’Insee a interrogé un échantillon d’entreprises (de plus de 50 salariés) sur leurs éventuelles délocalisations entre 2009 et 2011. Cette détection prend la forme d’une probabilité estimée de délocalisation. Les variables explicatives (évolution de l’emploi, des importations, des investissements, etc.) sont connues chaque année pour chaque entreprise. Une fois que les modèles ont été calibrés et entraînés sur l’échantillon CAM, ils peuvent être appliqués à l’ensemble des entreprises pour chaque année de la période considérée (1995-2017, selon 3 scénarios).

 

Paradoxalement, les délocalisations ont beaucoup progressé entre 1995 et 2017, alors que les investissements étaient nombreux et les échanges internationaux en nette hausse, pour diminuer avec la crise financiére, puis après 2011 du fait de l’amélioration des conditions de production en France.

 

Si les délocalisations ont certainement joué un rôle dans la désindustrialisation, leur dynamique ne saurait être le seul facteur explicatif de la baisse de l’emploi industriel constatée jusqu’en 2017. De nombreux autres facteurs économiques ont pu contribuer à cette baisse : les gains de productivité, la tendance à l’externalisation des services, la « servicisation» croissante des entreprises industrielles (déformation de la valeur ajoutée produite par les entreprises industrielles au profit d’activités de service, notamment les activités numériques).

 

Sur la période 1995-2017, chaque année en moyenne, environ un millier d’unités légales auraient délocalisé, soit en fermant un de leurs sites de production pour lui préférer une production étrangère, soit en substituant une production étrangère à un sous-traitant domestique. Parmi ces entreprises, les 3/4 sont des PME.

 

Le nombre moyen annuel d’opérations de délocalisation aurait baissé sur la décennie passée, passant de 1 100 sur la période 1995-2008, à 720 sur la période 2011-2017 (-35%) et le nombre des emplois concernés aurait été divisé par 2.

 

3 périodes peuvent être distinguées :

 

Avant la crise de 2009, les délocalisations étaient caractérisées par un niveau élevé, dans un contexte d’accès au crédit relativement favorable, avec 1 100 entreprises chaque année, estimés à 32 000 emplois délocalisés par an sur la période 2001-2008. Les entreprises concernées sont, pour 70% industrielles.

Noter que les deux pics de délocalisations en 1998-2000 et 2006-2008 coïncident avec des augmentations du taux d’investissement et des hausses des encours de crédit à l’investissement, dans un contexte de libéralisation des échanges et de diversification des partenaires commerciaux (Chine, l’Asie orientale), avec une hausse du flux d’importations spécifiques liées aux délocalisations; si l’Europe reste le continent majoritaire de destination des délocalisations, sa part baisse, passant de 70% en 1995 à moins de 50% en 2008.

 

Inversement, la baisse du nombre de délocalisations estimées en 2002 correspond à un net ralentissement à la fois du crédit à l’investissement et de la trésorerie. Cette corrélation suggère qu’une partie des investissements était réalisée à l’étranger.

 

♦ En 2009-2011, une forte baisse des délocalisation en lien avec la crise financière et la récession. Le volume de délocalisations se contracte avec l’activité et l’investissement, dans un contexte marqué par la contraction des conditions financières, le net ralentissement des crédits à l’investissement, ainsi qu’une dégradation des perspectives de croissance à long terme.

♦ 2011-2017: une baisse tendancielle du nombre d’emplois délocalisés
En moyenne 720 entreprises délocalisent chaque année, pour 14 000 emplois annuels délocalisés, deux fois moindre qu’avant la crise financière. La part des entreprises industrielles est d’un peu plus de 70%.

Cette période se caractérise par une moindre corrélation entre délocalisations et activité, tandis que le taux d’investissement repart à la hausse. Plusieurs éléments peuvent avoir contribué à cette baisse :
• le moindre dynamisme des crédits à l’investissement, notamment sur la première partie de la dernière décennie, dans un contexte de conditions monétaires et financières toujours resserrées,
• l’amélioration des conditions de production à partir de 2010 en lien notamment avec le redressement de la compétitivité-prix, du fait d’une progression des salaires assez lente et
de la mise en place de politiques publiques de soutien à la compétitivité-prix (CICE). La réduction des coûts étant citée comme le premier motif de délocalisation par les entreprises concernées, cet environnement plus favorable à la compétitivité a sans doute joué en faveur d’une réduction des incitations  à la délocalisation.

Les destinations géographiques des délocalisations se déplacent : la Chine et le reste de l’Asie orientale voient leur poids relatif reculer, tandis que celui de l’Europe progresse jusqu’en 2015, où elle représente plus des deux tiers des flux d’importations associés aux délocalisations en valeur. Le Moyen-Orient, ainsi que l’Asie du Sud et du Sud-Est voient leur part augmenter jusqu’à représenter 23% des délocalisations en valeur en 2017.

 

Pour en savoir davantage : Baisse des délocalisations sur la période 1995-2017 | entreprises.gouv.fr

 

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En dépit d’un contexte incertain, l’E-commerce progresse de 16,8% au 3ème trimestre 2022 grâce aux ventes de services.

Méthodologie : données collectées par la Fevad auprès des sites marchands, notamment à partir panel ICE avec  produits grand public (100 sites), e-tourisme (15 sites) et ventes aux professionnels (20 sites).

 

Les ventes du 3ème trimestre représentent 560 millions de transactions, produits et services confondus, soit une hausse globale de 8,8%. Cette hausse est tirée par la reprise des services.

 

Le chiffre d’affaires global du e-commerce a progressé de 16,8% par rapport au 3ème trimestre 2021, avec 35,9Md€, contre 30,7Md€ au 3ème trimestre 2021.

Les effets de l’inflation sur le montant des transactions se font toutefois sentir, avec une augmentation de 7,3% du panier moyen pour ce 3ème trimestre, soit un montant moyen de 64€.

 

Après une baisse de 15% de la vente de produits en ligne au cours du 1er semestre – sous l’effet du contrecoup des records enregistrés pendant la crise sanitaire – le secteur se stabilise à son niveau de 2021 en légère baisse :  -2%. La vente de produits en ligne maintient cependant une dynamique de croissance structurelle, avec une hausse de près de 30% par rapport à 2019.

 

Les ventes d’habillement, de mobilier / décoration et la beauté se stabilisent alors que le voyage et les loisirs affichent toujours une forte hausse

 

 Les ventes de produits grand public du panel iCE 100 s’inscrivent dans la tendance générale et se stabilisent au niveau de 2021 à -2,4 % par rapport au 3ème trimestre 2021.

Cette tendance touche plusieurs grands secteurs du e-commerce : mode, décoration et beauté qui retrouvent un niveau proche de celui de l’an dernier ; les ventes de produits électroniques accusent un nouveau recul de 15% par rapport au 3e trimestre 2021 et leur niveau se rapproche de celui de 2019 (+ 3%). 

Le secteur voyage / tourisme, qui avait enregistré une très forte hausse au précédent trimestre, maintient une tendance positive de + 28% par rapport au 3ème trimestre 2021. Il est porté par le retour de la possibilité de voyager cumulé à la hausse du montant moyen de la transaction. 

 

Les ventes aux professionnels du panel iCE 100 poursuivent leur croissance avec + 6,9%.

 

Les indices de ventes sur maketplaces et sur mobile sont en hausse de plus de 5%. C’est une progression supérieure à celle enregistrée par les sites pour leurs ventes en propre. Par rapport au 3ème trimestre 2019, +23% en l’espace de 3 ans.

 

Les ventes sur mobile de l’iCM, qui cumulent ventes de produits et ventes de voyages progressent de 6% par rapport au 3ème trimestre 2021, portées par le dynamisme des ventes de voyages.

 

Le nombre de sites marchands actifs, lui, continue de progresser, malgré un ralentissement, de 6% par rapport au 3ème trimestre de 2021. En un an, 11 000 sites de e-commerce de plus ont vu le jour.

 

Pour en savoir davantage : Bilan du e-commerce au 3ème trimestre 2022 : Les ventes sur internet approchent les 36 milliards d’euros – Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance

SOMMAIRE

En 2019, les TPE (11%) et les PME (20%) réalisent 31% du commerce de détail en ligne

Cette publication porte sur la vente en ligne de biens aux particuliers dans le commerce de détail (hors automobiles et motocycles).

Les sociétés et les entreprises individuelles du commerce de détail réalisant des ventes en ligne auprès des particuliers sont qualifiées d’unités légales commerçantes en ligne. 

Les entreprises peuvent réaliser l’ensemble de leurs activités de vente sur Internet ou bien utiliser la vente sur Internet seulement en complément de la vente en magasin. Les ventes sur Internet sont réalisées sur leur propre site web ou via une place de marché.

 

Si les sociétés, regroupant plusieurs unités légales ne sont que 8% des unités légales du commerce de détail, celles-ci réalisent 79% des ventes en ligne.

 

Il n’est pas facile d’en tirer une analyse claire, hors le poids important des sociétés dans le commerce en ligne, d’autant que le terme commerce de détail est souvent trompeur, puisqu’il regroupe tous les types de commerce s’adressant à des particuliers.

⇒ Une approche globale

En 2019, 12% des unités légales de commerce de détail ont recours à la vente à distance, canal qui se compose de la vente en ligne (majoritaire) et de la vente par correspondance, contre 6% en 2009.
La vente à distance représente 7% du chiffre d’affaires total du commerce de détail en 2019, contre 4% en 2009.

 

En 2019, 70% des personnes ont réalisé un achat sur Internet ; elles étaient déjà 40% en 2009. Le commerce de détail représente 25% du chiffre d’affaires total de vente en ligne aux particuliers (27Md€), l’industrie et les services respectivement 32 et 35%, et le commerce de gros et l’automobile respectivement 6 et 2%.

 

8% des unités légales commerçantes appartiennent à une entreprise sous forme de société réunissant plusieurs unités légales ; elles réalisent 79% de l’ensemble du chiffre d’affaires du commerce de détail en ligne, alors que parmi les unités légales commerçantes en ligne, la grande majorité sont des unités autonomes.

Par ailleurs, les ventes par Internet représentent 89% de la vente à distance. 79% des unités légales commerçantes en ligne des entreprises spécialisées dans la vente à distance sont des pure-players (unité légale qui appartient au secteur de la vente à distance et qui réalise au moins 95% de ses ventes sur Internet) ou quasi pure-players (entre 80 et 95% de ses ventes sur Internet). Pour les autres unités légales, Internet n’est pas la seule forme de vente à distance.

⇒ Les modalités de vente en ligne

♦ 28% des unités légales commerçantes en ligne sont spécialisées dans la vente en magasin. Elles réalisent 50% du chiffre d’affaires du commerce de détail en ligne. Elles pratiquent le “clic et magasin”, le drive et la livraison à domicile.

 

♦ Parmi l’ensemble des unités légales commerçantes en ligne, seules 8% sont des magasins alimentaires ou appartiennent à des entreprises réalisant l’essentiel de leurs ventes en magasin alimentaire ; 42% sont des supérettes, des supermarchés ou des hypermarchés. Elles totalisent 33% du chiffre d’affaires du commerce de détail en ligne (en « clic et magasin »).

Dans tous les cas, les unités légales organisées en groupes de sociétés sont minoritaires (45%) mais réalisent 96% du montant de commerce en ligne des entreprises dont la forme de vente privilégiée est la vente en magasin alimentaire.

 

♦ 20% des unités légales commerçantes en ligne sont des magasins non alimentaires. Ces unités réalisent 17% du montant du commerce de détail en ligne. 45% dépendent d’un magasin d’équipement de la personne ou de la maison et 18% d’un magasin de biens culturels. Presque toutes (99%) sont des « clic et magasin ». 13% sont sous forme de sociétés et réalisent 87% du commerce en ligne de ce secteur.

 

♦ Enfin, 9% des unités légales commerçantes en ligne font partie d’entreprises qui ne sont pas spécialisées dans la vente à distance et qui n’ont pas d’unité légale de vente en magasin. Elles se répartissent dans des entreprises d’artisanat commercial (63%), de services (24%) et de commerce de gros (10%). Pour 95%, la vente sur Internet est une activité secondaire (2% du montant global du commerce en ligne).

⇒ La place des grandes entreprises

♦ Elles génèrent à elles seules 47% du montant de commerce de détail en ligne, les ETI 22 %, les PME 20% et les TPE 11%.

 

71% du montant des ventes en ligne des entreprises pour lesquelles la vente en magasin alimentaire est privilégiée sont dues aux grandes entreprises, contre respectivement 43% et 34% pour les entreprises pour lesquelles c’est la vente en magasin non alimentaire et celles spécialisées dans la vente à distance : ce cumul conduit aux 47% du commerce de détail en ligne.

 

Les ETI couvrent 38% du montant de vente en ligne des entreprises dont la forme de vente privilégiée est la vente en magasin non alimentaire, contre respectivement 18% et 17% dans les entreprises spécialisées dans la vente à distance et dans celles dont la forme de vente privilégiée est la vente en magasin alimentaire.

 

Par contre, 64% des unités légales commerçantes en ligne appartenant à un groupe font partie
d’une PME. Au sein des entreprises dont la forme de vente privilégiée est la vente en magasin alimentaire, les unités appartenant à un groupe rattachées à une PME le sont dans 82% des cas.

 

Pour les unités légales commerçantes en ligne mais indépendantes, la répartition par catégorie de taille est plus uniforme : ce sont des TPE dans 96% des cas.

 

♦ Dans le secteur du commerce de détail, les 10 unités légales ayant les plus gros chiffres d’affaires concentrent à elles seules 40% du montant total de commerce de détail en ligne. Parmi celles-ci, 4 sont dans une entreprise de vente à distance, 5 dans une entreprise dont la forme de vente privilégiée est la vente en magasin alimentaire et une dans une entreprise dont la forme de vente privilégiée est la vente en magasin non alimentaire.

Ainsi, 9 ventes par Internet sur 10 sont réalisées par 4% des unités légales commerçantes en ligne. Parmi ces unités légales, 42% appartiennent à une entreprise dont la forme de vente privilégiée est la vente en magasin et 54% à une entreprise de vente à distance.

 

Selon la forme de vente privilégiée par les grandes entreprises, la concentration est variable : les 10 plus grandes unités légales des entreprises pour lesquelles c’est la vente en magasin alimentaire couvrent 64% du montant total de commerce de détail en ligne, contre 40% pour les entreprises pour lesquelles c’est la vente en magasin non alimentaire et 47% pour les entreprises de vente à distance.

Pour en savoir davantage : L’e-commerce de détail en 2019 : un marché à parts égales entre les entreprises de vente à distance et celles de vente en magasin – Insee Première – 1932

 

SOMMAIRE

La croissance des crédits aux TPE se maintient à 5,9% sur un an avec 385,3Md€.

Méthodologie : les TPE ici concernées sont caractérisées par les critères de la loi LME de 2008 : unités légales hors autoentrepreneurs occupant moins de 10 personnes et qui ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2M€.

 

L’encours continue de progresser au 3éme trimestre, à un rythme moins soutenu que le trimestre précédent (+3,1Md€ après +6,3Md€ au 2éme trimestre 2022).

 

L’encours des crédits de trésorerie diminue à 45Md€, après 47,7Md€ au second trimestre 2022.

 

La croissance annuelle des crédits à l’équipement et immobiliers reste vive, à respectivement 5,4% et 10,4%, après + 5,4% et + 10,1%, au trimestre précédent.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits inférieurs à 250 000 euros en France augmente pour atteindre 2,47%.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Quels indicateurs permettent d’observer le développement selon les caractéristiques du créateur ?

Méthodologie : l’enquête Insee-SINE (20).10-2015) est la base de données centrale. Elle permet de suivre sur cinq ans une cohorte de jeunes entreprises et de définir les caractéristiques du créateur, notamment son âge.

4 autres bases sont mobilisées et appariées avec la précédente pour mieux qualifier la sortie de l’entrepreneuriat : le BODACC et Insee-SIRENE-SELS pour la pérennité (elles permettent d’identifier notamment les ventes et les fusions acquisitions d’entreprises), Insee-FICUS-FARE pour le développement et la rentabilité de l’entreprise (cette base contient les informations comptables des entreprises issues des liasses fiscales et mises en cohérence avec les informations provenant de l’Enquête sectorielle annuelle), et Global Monitoring Monitor (GEM).

Noter que la notion de « cessation » d’une entreprise renvoie à 3 situations non renseignées dans lesquelles l’entreprise n’est plus “active” au sens de Siren : l’entreprise n’existe plus, l’entreprise a été vendue ou transmise, l’entreprise a été mise en location gérance.

 

Nombre de caractéristiques des créateurs et de leurs entreprises conduisent à des résultats fort différents en termes de pérennité et surtout quant au développement de leurs entreprises.

⇒ L’indicateur pérennité.

Rappelons que le cessation peut être le fait d’une vente, d’un départ en retraite ou en direction d’une activité salariée.

 

♦ Une approche globale de la pérennité

 

55% des entreprises créées en 2010 par une personne âgée de moins de 25 ans sont toujours en activité au bout de 5 ans, contre 62% pour celles créées par une personne de 50 à 55 ans.

 

Être une femme (toute âge) n’a pas d’effet sur la survie de l’entreprise. En revanche, la durée de la survie est plus faible pour les entrepreneuses.

 

– La première raison invoquée pour la cessation d’activité est le manque de rentabilité ; les seniors la déclarent tout autant que l’ensemble des créateurs (30% dans l’UE sur la période 2014-2018) ; ils déclarent  moins fréquemment avoir cessé leur activité pour des raisons personnelles, des problèmes de financement et des opportunités d’emploi.

 

– La probabilité de cessation est plus élevée de l’ordre de 10% pour les seniors et de 20% pour les juniors ; l’approche de la retraite se conjugue avec une probabilité beaucoup plus élevée de cessation d’activité (+45%).

Le fait d’avoir exercé avant la création une activité dans un secteur différent de celui de l’entreprise créée augmente la probabilité de cessation d’activité de 22% et de 11% pour la perception d’aides publiques.

 

♦ 3 variables jouent un rôle très significatif dans la pérennité :

 

-Le montant des moyens investis : plus ils sont importants et plus la survie de l’entreprise est probable ; investir plus de 80 000€ diminue la probabilité d’arrêt d’activité de 48%.
-Le secteur d’activité.
-La catégorie juridique : créer en entreprise individuelle fait plus que doubler la probabilité de cessation d’activité.

 

♦ Des modalités particulières de cessation

 

– La liquidation : aucun effet de l’âge n’est identifié.

Les entreprises créées par des femmes ne connaissent pas un taux de faillite supérieur mais s’il y a faillite, elle intervient plus tôt.

 

Un certain nombre de variables sont par ailleurs associées à une forte réduction de probabilité de liquidation : créer en société (réduit la probabilité de cessation de 85%), une compétence métier ou sectorielle (réduit de 28%), être un cadre (réduit de 25%), avoir un diplôme du supérieur (réduit de 19%), le fait d’être en emploi à temps complet (réduit de 18%), avoir au moins 10 ans d’expérience (réduit de 16%). L’autofinancement est également associé à une réduction de risque de faillite.

En termes de motivation qui a poussé à la création, l’opportunité de création ou de reprise et celle d’être sans emploi sont positivement associées à la faillite.

 

– La cession-transmission de l’entreprise, les seniors cèdent moins que les jeunes : un écart de 10 points entre les juniors et les seniors est observé au bout de 5 ans (enquête GEM). Par contre, les seniors déclarent moins fréquemment avoir cessé leur activité pour des raisons personnelles, des problèmes de financement et des opportunités d’emploi.

 

La proximité de la retraite n’a pas d’incidence sur la probabilité de vente, tout comme le sexe. Par contre, d’autres variables jouent positivement sur la probabilité de vendre : si le créateur est originaire d’un pays en dehors de l’UE, la probabilité de vendre est élevée (+73%), les entrepreneurs en région parisienne (+17%), un marché d’importance régionale ou nationale par rapport à un simple marché local (+15%), et le statut de personne physique (+15%), les diplômés du supérieur (+13%), et ceux qui ont déjà créé une entreprise auparavant.

 

2 motivations ayant poussé à la création sont associées positivement à la chance de vendre : le fait que cela soit la seule possibilité pour exercer sa profession (+31%) et le goût d’entreprendre et le désir d’affronter de nouveaux défis (+13%).

⇒ Observation des résultats des indicateurs du développement ou de la rentabilité de l’entreprise

Les indicateurs de développement sont le chiffre d’affaires, le nombre d’employés, la masse salariale et la valeur ajoutée.

 

♦ Un regard sur l’ensemble des créations : les variables qui influencent les résultats.

 

– Les femmes créatrices d’entreprise (tout âge) sont associées à des indicateurs de développement plus faibles : -13% en chiffre d’affaires,  -15% en masse salariale, -9 % de valeur ajoutée, -2% en recrutement de salariés,et le même phénomène se retrouve également pour la productivité et l’EBE ; toutefois, pour les ratios de rentabilité on ne note aucun effet significatif. À cet égard, on pourrait rapprocher le profil des créatrices de celui des créateurs seniors, prudents dans l’expansion de leur entreprise, mais tout aussi performants que les autres en matière de rentabilité de l’entreprise.

 

– Être au chômage (court ou long) est associé à des indicateurs plus défavorables (par exemple, -10% pour la VA, -7% pour la productivité) par rapport à la catégorie de référence que sont les personnes en emploi.

On retrouve également une moins grande expansion de la part des entreprises créées par les inactifs (-24% pour le CA, -12% pour la VA, -7% pour la productivité).

 

– Le fait d’être cadre est en revanche positif pour les indicateurs d’expansion de l’entreprise, +36%  la masse salariale (sans doute des entreprises plus technologiques embauchant plus de qualifiés) et en lien une productivité plus importante (+15%), +7% pour le recrutement de salariés,

Le même phénomène se retrouve pour les chefs d’entreprise avec +45% de masse salariale, et dans une moindre mesure pour les indépendants (+10% de VA).

 

– Créer une entreprise dans un secteur différent de son secteur d’origine semble risqué, comme en témoignent des coefficients qui sont parmi les plus négatifs : -39% pour le CA, -23% pour la masse salariale, -20% pour la productivité, -6% pour la productivité et aussi une rentabilité économique plus faible (-8%). Dans le même ordre d’idées, avoir plus de dix années d’expérience semble également bénéfique pour la productivité.

 

– En termes de localisation, la région parisienne implique de payer des salaires plus élevés (+11% d’écart-type de masse salariale) ; cela s’accompagne d’indicateurs de rentabilité meilleure (+12% pour la rentabilité économique).

 

– La création en personne physique correspond à une exposition du capital personnel puisqu’en cas de faillite, l’entrepreneur est responsable sur ses deniers personnels. En lien, le créateur semble moins prendre de risques dans le développement de son entreprise  : -266% de masse salariale, -126% de CA, -42% de VA, -8% de productivité. En revanche, les indicateurs de rentabilité sont plutôt meilleurs que pour les personnes morales, sauf pour la rentabilité financière (-6%) ; on note en effet +14% pour le taux de marge. Ces données sont à prendre avec précaution dans la mesure où la comparaison des comptes d’exploitation n’est que partiellement fiable (non prise en compte de la rémunération du dirigeant).

Un franchisé progresse plus vite, 25% de plus en chiffre d’affaires, 19% plus de masse salariale en plus, 17% de valeur ajoutée en plus, mais avec un impact négatif sur certains indicateurs de rentabilité, taux de marge en particulier.

 

-S’agissant des conditions financières, plus on investit d’argent dans l’entreprise et plus l’entreprise peut se développer vite, par exemple un entrepreneur qui investit plus de 80 000€, comparé à celui qui n’investit que 4 000€, voit son chiffre d’affaires au bout de 5 ans progresser de plus de 71%, sa masse salariale de plus de 67%, sa VA de plus de 36% et sa productivité de plus de 8% ; néanmoins, en termes de ratio de rentabilité, aucun avantage ou désavantage n’est décelable.

 

– Par rapport à la catégorie clientèle d’entreprise (comparée à celle de particuliers), la progression est manifeste : +30% en chiffre d’affaires, +20% en masse salariale, +19% en rentabilité, +14% en VA, +6% en productivité.

Travailler pour le secteur des administrations publiques est associé à un développement plus rapide, 73% de plus pour le résultat, 57% de plus de masse salariale, 51% de plus de VA, 43% de plus de CA, 20% de productivité en plus.

 

– Les secteurs de la construction et des service aux entreprises présentent un profil plus favorable sur beaucoup d’indicateurs. Le secteur des services, comparé à celui du commerce, fait état 34% de masse salariale en plus, 24% de résultat en plus, 17% de VA et 7% de productivité en plus.

 

– Que retenir enfin des motivations déclarées par le créateur d’entreprise ? Les effets sont plutôt de faible amplitude. Contrairement à l’intuition, l’idée nouvelle de produit, service, ou de marché semble loin d’être très porteuse en moyenne, -20% en chiffre d’affaires, -13% en valeur ajoutée, -10% en masse salariale, -10% en résultat, -5% en productivité.
En revanche, l’opportunité de création ou d’une reprise semble plus favorable et est associée aux mêmes ordres de grandeur, mais cette fois en positif.

 

– Noter que la variable « avoir des entrepreneurs dans son entourage » n’est jamais significative pour aucune variable de résultat de l’entreprise.

 

♦ Plus spécifiquement pour les seniors

 

– La catégorie senior n’est surtout significative que pour le chiffre d’affaires : le chiffre d’affaires (-18%), la valeur ajoutée (-11%) et la masse salariale (-14%) indiquent que les seniors poussent moins le développement, la croissance de leur entreprise que les autres créateurs.

Quand on observe les 55-64 ans, on observe une accentuation des coefficients pour le chiffre d’affaires pour l’âge, (-26% au lieu de -18), alors que les juniors sont associés à un développement plus accentué du chiffre d’affaires (+10%).

 

– Le fait d’être senior joue négativement pour la productivité (VA / nombre d’employés) ; il réduirait de 5% la productivité de l’entreprise.

 

L’horizon (proximité à la retraite) comme le fait d’être senior ne jouent pratiquement aucun rôle pour expliquer le niveau de rentabilité en euros (EBE, résultat) ou les ratios de rentabilité (taux de marge, rentabilité économique et financière) et ceci quelle que soit la définition de la catégorie senior retenue.

 

En conclusion, l’âge n’est pas globalement discriminant mais la proximité à la retraite joue un rôle dans les décisions de s’investir dans le développement de l’entreprise. 

 

– Sur les variables de développement de l’entreprise (chiffre d’affaires, masse salariale et valeur ajoutée), les entreprises crées par les seniors sont en retrait par rapport aux entreprises créées par le groupe d’âge médian.

– Sur les variables de rentabilité, il n’y a pas de différence. Sur les variables de marge, les seniors font un peu mieux que le groupe de référence. En revanche, la productivité fait partie des indicateurs pour lesquels les seniors font un peu moins bien que le groupe de référence.

 

Pour en savoir davantage : Quelle performance des entreprises créées par les séniors ? | France Stratégie (strategie.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Les femmes sont 49% de la population active, 32% des créations d’entreprises (hors micro) et 12% des dirigeants de PME/ETI.

Méthodologie : 2 analyses comparées entre dirigeantes et dirigeants et entre dirigeantes, selon leur voie d’accès à la fonction (fondatrices, repreneures externes et repreneures familiales).

Une enquête en ligne menée auprès de 37 000 dirigeant(e)s de PME-ETI, ayant permis de collecter 1 160 réponses (417 dirigeantes et 743 dirigeants), issue de la banque de données de Bpifrance.

Et une enquête qualitative : 16 entretiens de dirigeantes, 6 entretiens de dirigeants et 5 entretiens d’expert(e)s (enseignants-chercheurs, sociologue, psychologue…).

Cette étude porte sur des PME de plus de 10 salarié(e)s et des ETI, des dirigeantes et dirigeants ayant une fonction exécutive (DG, PDG ou gérant, salarié(e)s ou non salarié(e)s, actionnaires ou non actionnaires), des entreprises d’âges et de tailles diverses, ne se limitant pas à la création d’entreprises.

 

L’étude est fort riche d’enseignement à la fois parce que :

-3 idées fausses sont mises à mal : les femmes entreprennent principalement dans les secteurs des services à la personne et de la santé, les dirigeantes ont plus de mal à se financer que les dirigeants, les dirigeantes ont moins le goût du risque. Le même travail serait à faire pour les TPE, pour lesquelles il n’est pas certain que certaines idées “fausses” ici soient aussi fausses pour les TPE,

-Du fait du ciblage PME-ETI, et non d’une vision globale, gommant les spécificités de chaque groupe de taille,

-Du fait des 4 types d’exercice (fondatrice, repreneuse d’une affaite familiale ou externe, chef d’entreprise salariée, mandataire), peu différenciés habituellement et fort explicites.

 

Un travail du même type serait à faire sur les TPE, autre champ d’un non-savoir.

 

Les différences entre les dirigeants et dirigeantes de PME/ETI proviennent beaucoup plus de la taille et de la forme juridique de l’entreprise que du genre du dirigeant, avec toutefois le constat que les dirigeantes s’impliquent davantage dans les petites tailles d’entreprise et dans la reprise familiale.

 

Le chiffre de 12% de dirigeantes de PME/ETI coïncide avec des études plus anciennes de l’Insee, de KPMG et d’Ellisphére, qui situent la part de dirigeantes de PME-ETI respectivement à 15, 14 et 16,5%.

⇒ Les dirigeantes de PME-ETI se distinguent de leurs homologues masculins à plusieurs égards :

Plus jeunes, plus souvent célibataires ou divorcées, de formation commerciale, moins linéaires dans leur parcours. Elles tranchent avec les dirigeantes de grandes entreprises, très proches des dirigeants masculins pour ce qui est du capital scolaire, culturel et social :

– À la tête de leur entreprise depuis moins longtemps que les dirigeants, plus souvent depuis moins de 5 ans (18% vs 12 pour les hommes) et moins souvent depuis plus de 20 ans (21% vs 32),

-De formation initiale : bac +5 ou plus (52%, vs 54), commerciale, gestion, management (50%) vs 54% technique ou scientifique pour les hommes,

-Avant de devenir dirigeante, elles étaient salariées non cadres dirigeantes (46% vs 34 pour les hommes), ou salariées cadres dirigeantes (36% vs 52), et rarement sans emploi (2% vs 1),

-Moins souvent mariées ou pacsées (79% vs 90 les hommes), mais aussi plus souvent célibataires ou divorcées que leurs homologues masculins ; majoritairement mère de famille (71%, comme les hommes), d’enfants jeunes (35% ont des enfants de moins de 10 ans), mais 26% des hommes ont plus de 3 enfants (les femmes, 15%),

-Avec une rémunération inférieure aux dirigeants, quelle que soit la taille de l’entreprise : 25% reçoivent moins de 50 000€ annuels vs 14 les hommes, 40% entre 50 et 100 000€ (vs 38 les hommes), 30% entre 100 000 et 500 000€ (vs 37) et 5% plus de 250 000€ (vs 11).

L’écart de salaire significatif apparaît dès lors que la dirigeante a un ou plusieurs enfants ; toutefois, elles parviennent à rattraper ce décrochage salarial lorsqu’elles se retrouvent à la tête de familles monoparentales (célibataires ou divorcées, seules à s’occuper des leurs enfants).

 

77% sont à la tête d’entreprises de moins de 50 salarié(e)s, 11% dans les 50-99 salariés et 12% au-delà. À la différence des dirigeants, elles sont très peu présentes à la direction de PME de grande taille et d’ETI : les dirigeantes sont 14% des chefs d’entreprise de moins de 50 salariés, vs 9% pour les 50-99 salariés, 8% pour les 100-249 et 6% pour les plus de 250 salariés.

 

♦ Dès lors qu’on exclut les entreprises de moins de 10 salarié(e)s, dirigeantes et dirigeants investissent les mêmes secteurs d’activité. Cela va l’encontre de l’idée selon laquelle les femmes s’orientent particulièrement vers les services et ne sont pas présentes dans le BTP et l’industrie (idée qui reste vérifiée pour l’emploi salarié féminin ou les micro-entrepreneures).

Toutefois, des écarts significatifs apparaissent : elles sont moins dans présentes dans l’industrie (22 vs 28%), et le BTP (12 vs 15%), et plus dans les services à la personne (7% contre 2 pour les dirigeants), tout comme dans le commerce (18% vs 14). Globalement elles sont un peu plus présentes dans le commerce et les services (64% vs 56 les hommes).

 

♦ Les dirigeantes sont plutôt « gestionnaires prudentes » (36% vs 27 les hommes) et « capitaines humanistes » (36% vs 26) :

-Leur souhait est de pérenniser l’entreprise avant tout ; garantir la rentabilité et l’emploi est essentiel. Tout ce qui pourrait rompre cet équilibre est une prise de risque qui doit être mûrement réfléchie.

-Pour ces dirigeantes, le plaisir de diriger une entreprise ne se trouve pas dans la croissance, mais dans la construction d’une aventure humaine et respectueuse de l’environnement. Elles considèrent davantage qu’il est urgent d’agir pour le climat (89% vs 79) (2), et sont légèrement plus portées sur la RSE.

⇒ Leur rapport au financement

♦ 61% ne relèvent pas de difficultés d’accès au financement vs les hommes (67%), une situation proche contrairement à ce qui est habituellement dit.

– Quel que soit le genre des dirigeant(e)s, plus une entreprise est petite, en termes de nombre de salariés ou de chiffre d’affaires, plus elle rencontre de difficultés pour accéder au financement (40% pour les femmes vs 37 pour les hommes), alors que pour les ETI ce sont 20% vs 17 ; dans le cas des TPE, les chiffres sont 54% vs 61.

 

– Les jeunes entreprises ont davantage de difficulté du fait du jeune âge des entreprises, les femmes étant davantage pénalisées : 57% vs 50 pour les moins de 5 ans, 61% vs 49 pour les 5 à 10 ans, 46% vs 39 pour les 10-20 ans mais 28% vs 26 pour les plus de 20 ans.

 

De fait, plus une dirigeante est à la tête de son entreprise depuis longtemps, plus elle a de facilités de financement (22% vs 33 pour les hommes si elles ont plus de 20 ans d’ancienneté) ; cet effet d’expérience joue nettement moins pour les dirigeants.

 

– Les fondateur(rice)s ont plus de difficultés de financement (44% les dirigeantes vs 39 les hommes), que les repreneur(e)s, qu’ils soient externes (37 vs 32%) ou familiaux (31 vs 29%).
Les fondateur(trice)s sont à la tête d’entreprises de plus petite taille (87% des fondatrices et 74% des fondateurs ont une entreprise de 10 à 49 salariés), et plus jeunes en comparaison avec les autres profils.

 

♦ 70% des dirigeantes vs 67% des dirigeants ont eu recours au PGE.

Le PGE a été utilisé de façon proche entre les femmes et les hommes (en totalité, 24% vs 23, partiellement 27% vs 25) ; 19% (vs 19) ne l’ont pas utilisé du tout, 14% n’en ont pas eu besoin (vs 19) et 13% ne l’ont pas demandé (vs 12).

⇒ Leur rapport au risque

– 68% des dirigeantes estiment l’idée fausse qu’elles prennent moins de risque que les hommes (vs 82 les dirigeants). C’est que les dirigeantes sont avant tout des entrepreneures ayant le goût du risque et l’assument.

 

– Les dirigeants sont toutefois plus nombreux que leurs homologues féminines à privilégier une croissance forte de leur activité (51% contre 43). Mais en première priorité stratégique, dirigeantes et dirigeants se rejoignent sur la pérennité de leur entreprise.

 

-Comme leurs homologues masculins, les dirigeantes privilégient l’emprunt bancaire pour financer leurs investissements (58 vs 58) ; 28% des dirigeantes citent ensuite l’autofinancement (vs 31) et 7% (vs 6 la levée de fonds). Là encore, peu de différences.

69% (vs 55) n’envisagent pas d’intégrer un fonds d’investissement dans leur capital, 25% (vs 34) y songent et 6% (vs 11) l’ont fait.

 

-Toutefois, les PME-ETI dirigées par des femmes sont moins endettées : plus que les hommes 73% (vs 63) privilégient des ratios d’endettement faibles, inférieurs à 30% (proche du plafond d’endettement recommandé pour les particuliers), 16% (vs 17) privilégient le ratio de 30 à 50%, mais seulement 11% un ratio supérieur à 50% (vs 20).

⇒ 3 profils, 3 voies d’accès à la fonction de chef d’entreprise

Celles-ci différent nettement entre les femmes et les hommes : les dirigeantes sont bien plus repreneuses familiale (27% vs 13), moins repreneuses externes (10% vs 21), mais à égalité ex salarié repreneur (8%) ; elles sont moins souvent fondatrices (37% vs 44) et bien plus souvent dirigeantes salariées ou mandataires (18% vs 4).

 

♦ La fondatrice

La fondatrice est animée par un puissant goût d’entreprendre. Elle a créé par passion, pour s’épanouir dans son travail, ou avoir un impact positif sur la collectivité, mais, parfois aussi par nécessité économique ou pour sortir du chômage (5% des cas). Elle aspire à avoir un impact positif sur la société ou l’environnement. Elle est animée par la volonté d’être son propre  patron, plus que le fondateur. Elle souhaite conserver son autonomie décisionnelle, là où le fondateur priorisera la croissance.

Elle est actionnaire majoritaire voire seule détentrice.

La famille n’a pas influencé son choix de devenir cheffe d’entreprise. Ses proches sont néanmoins présents au capital, en tant qu’actionnaires minoritaires. Elle peut compter sur le soutien de son conjoint qui s’adapte volontiers à ses contraintes professionnelles (déplacements, réunions tardives, charge de travail).

 

♦ La repreneuse familiale

Poussée vers une fonction de direction pour préserver un patrimoine familial, elle ne nourrit pas de goût particulier pour l’entrepreneuriat. Par tradition, et non par obligation, elle veut reprendre l’affaire de ses parents et la transmettre à ses enfants. Ce désir de préserver un héritage familial est beaucoup plus affirmé que chez le repreneur familial, davantage marqué par son goût d’entreprendre et la volonté d’être son propre patron.

Elle a souvent occupé un poste de non-cadre dirigeante au sein de son entreprise actuelle avant de la diriger.

Elle a pour ambition de pérenniser l’activité de l’entreprise pour assurer une bonne transmission aux générations suivantes de repreneur(e)s.
Elle reconnaît volontiers son manque de compétences sur certains sujets. De fait, elle est moins diplômée et expérimentée que ses paires alors même qu’elle hérite d’une entreprise plus grande, dans des secteurs plus techniques.

 

Elle trouve soutien et inspiration auprès de ses proches, empreinte des réussites entrepreneuriales de son entourage familial, qui l’ont incitée à devenir cheffe d’entreprise.
La famille, actionnaire majoritaire ou à parts égales, contrôle l’entreprise.
Elle doit « tuer le père » charismatique,qui reste présent après avoir transmis le patrimoine mais est peu enclin à transmettre le pouvoir et ce, dans un climat de confiance avec la famille actionnaire.

 

♦ La repreneuse externe

Elle est animée par le goût d’entreprendre, mais aussi portée par la volonté d’être son propre patron. Plus attachée à la croissance de son entreprise, mais moins appétente au risque que la fondatrice, elle se démarque de ses paires. En revanche, ses motivations ne se distinguent pas de celles du repreneur externe.

À la tête d’une entreprise de plus petite taille, elle est actionnaire majoritaire voire seule détentrice du capital. Elle a besoin de consolider sa connaissance de l’entreprise et de son secteur. Son niveau de formation, plus souvent dans des matières techniques et scientifiques, et son expérience de cadre dirigeant, l’aident.

Son entourage la soutient, même s’il n’est pas issu du milieu entrepreneurial. La famille est, par ailleurs, présente au capital en tant qu’actionnaire minoritaire.

 

♦ La repreneuse ancienne salariée de l’entreprise et la dirigeante salariée/mandataire.

Elles se distinguent par leur volonté de sauvegarder des savoir-faire.

 

-La dirigeante salariée ou mandataire (18% des dirigeantes) est à mi-chemin entre la repreneuse familiale et externe : à la tête d’une grande PME voire ETI (anciennement cadre dirigeante), comme la repreneuse familiale, hautement qualifiée, comme la repreneuse externe, elle semble mieux armée que ses paires dans l’exercice de ses fonctions. Sa motivation est de manager les équipes. 61% ont un bac+5.

Toutefois les difficultés d’accès au financement sont plus aigües pour la dirigeante salariée mandataire (44% des dirigeantes salariées ou mandataires concernées, contre 28% de leurs homologues masculins). C’est le seul profil où le genre agit sur les difficultés de financement. Elle n’est pas actionnaire ou minoritaire. Noter qu’elle est mieux rémunérée que ses collègues.

 

-La repreneuse ancienne salariée (8% des dirigeantes) se rapproche de la repreneuse familiale : moins diplômée et moins expérimentée, elle peut utilement capitaliser sur sa connaissance intime de l’entreprise (cadre non dirigeant le plus souvent) et souhaite contribuer au développement économique du territoire et créer des emplois. 38% ont un niveau bac+5.

L’entreprise reprise est de petite taille avec une faible intégration dans le réseaux professionnels. Majoritaire au capital, elle ne souhaite pas l’intégration au capital d’un fonds.

 

Pour résumer les 3 axes principaux :

⇒ Leurs défis

♦ Les dirigeantes n’échappent pas à l’inégal partage des tâches domestiques et familiales. (pour 58%, il est difficile de conjuguer vie professionnelle et vie familiale vs 47 pour les hommes).

Si les conjoints comprennent les enjeux liés à leur fonction et s’adaptent volontiers aux contraintes professionnelles, il n’en est pas de même pour la gestion familiale ; cet écart s’accroît avec le nombre d’enfants.

Les dirigeantes bénéficient moins que leurs homologues masculins de l’aide de leurs conjoints. Les difficultés sont plus aigües pour les femmes à la tête de familles monoparentales.

 

♦ Les stéréotypes de genre persistent
Les dirigeantes sont régulièrement ramenées à leur genre dans les interactions professionnelles hors de l’entreprise (fournisseurs, clients, financeurs, journalistes…). Elles se heurtent à des stéréotypes sexistes voire à des comportements discriminatoires, en particulier dans des secteurs techniques, dont les normes professionnelles dominantes sont historiquement masculines.

 

♦ Plus que les dirigeants, elles savent s’entourer et partager le pouvoir.

Notons que la présence d’entrepreneur(e)s dans l’entourage familial incite à devenir chef(fe) d’entreprise (55% des dirigeantes le disent vs 43 les dirigeants).

 

Les dirigeantes savent, mieux que les dirigeants, s’entourer de leurs proches. Elles se sentent moins seules (27% vivent le poids de la solitude comme une difficulté, contre 36% des dirigeants) et sollicitent leur cercle familial en premier lieu.

 

– Les dirigeantes partagent plus le capital de leur entreprise que les dirigeants : 57% (vs 43 les hommes) sont à parts égales (28 vs 17) ou minoritaires (29 vs 26).

Cette différence se retrouve dans toutes les voies d’accès : 34% des repreneuses familiales partagent leur capital à parts égales (contre 23% les hommes), 31% des fondatrices vs 22 les hommes, 28% des repreneuses externes (vs 12).

 

-Pour les dirigeantes, entreprendre est une affaire de famille. Leur famille ou leur conjoint sont plus souvent co-actionnaires (61% vs 43). Comme pour les dirigeants, le conjoint est parfois présent pour la gestion de l’entreprise, ; mais là où le dirigeant est souvent appuyé par une conjointe salariée dans les fonctions supports (finance, RH), le conjoint salarié de la dirigeante est présent à la direction générale ou dans des fonctions de production.

 

-Les instances de gouvernance retenues ne dépendent pas du genre, mais de la taille et la forme juridique de l’entreprise. Il pourra s’agir d’une équipe de direction ou d’un comité stratégique, organes privilégiés pour les grandes PME ou ETI (43% pour les femmes et 51 pour les hommes), voire un comité stratégique ou un conseil d’administration (24 et 25%) ou encore d’un bras droit, organe privilégié pour de petites PME (28% pour les femmes vs 22).

Dans les 10-49 salariés, où le recours au bras droit est fréquent, les dirigeantes font plus souvent le choix d’un bras droit masculin, par souhait de complémentarité des genres ou par obligation (les 2/3 des dirigeantes qui ont un bras droit ont choisi un homme, vs 39% des hommes une femme).

Le taux de féminisation des conseils d’administration est plus élevé dans les PME-ETI dirigées par des femmes (40% de femmes en CA en moyenne) que dans celles dirigées par des hommes (24% de femmes en CA en moyenne). Toutefois, ce souhait de complémentarité est davantage le fait des repreneuses externes, en recherche de légitimité, que des fondatrices, dépositaires de l’esprit de l’entreprise (83% vs 57).

 

♦ Face à la solitude, développer son réseau : contrairement aux idées reçues, les dirigeantes participent aux réseaux d’entrepreneurs autant que leurs homologues masculins (56% vs 52). En revanche, elles sont insérées dans des réseaux à la fois mixtes et non mixtes,  contrairement aux dirigeants qui ne se posent pas la question.

 

Face à la solitude du genre, l’impression de « devoir se battre deux fois plus que les hommes », la recherche de réseaux féminins répond à un besoin d’échanger avec des paires pour rompre l’isolement, mais aussi pour renforcer leur « empowerment » et leur visibilité dans le monde professionnel.

Par ailleurs, les réseaux féminins contribuent sans doute à lutter contre l’intériorisation des stéréotypes de genre. L’autocensure (se limiter dans ses choix professionnels) et le syndrome de l’imposteur (douter de ses compétences) constituent autant d’externalités négatives pour le bien-être de la dirigeante, sa capacité à créer et gérer le développement de l’entreprise.

 

Pour en savoir davantage : https://lelab.bpifrance.fr/Etudes/qui-sont-les-dirigeantes-a-la-tete-des-pme-eti-francaises-une-nouvelle-representation-de-l-entrepreneuriat-feminin

SOMMAIRE

Le nombre de créations d’entreprises ne progresse que de 1,7% sur les 12 derniers mois.

La progression des microentreprises sur les 12 derniers mois a été de 2,4%, celle des sociétés de 5%, alors que la régression du nombre des autres entreprises individuelles chiffre 8,8%.

⇒ Novembre 2022  progresse de 16% au regard de novembre 2021

Cette progression est de +22,2% pour les microentreprises, +7,6% pour les sociétés et de 4,1% pour les autres entreprises individuelles.

 

Au regard de 2018, la progression est de 44,6% (66,9% pour les microentreprises, 37,9% pour les sociétés et une baisse de 13,5% pour les autres entreprises individuelles).

Noter que ces progressions ont été constantes chaque année entre 2018 et 2022.

 

⇒ Le nombre de créations sur les 12 derniers mois chiffre 1 066 610 entreprises nouvelles

Les microentrepreneurs y sont 61,3% des créations ; rappelons toutefois que selon l’Urssaf, seules 58% d’entre elles produiront des recettes.

 

L’évolution sur les 12 derniers mois est de 1,7%, dont 2,4% pour les microentrepreneurs, 5% pour les sociétés et un baisse de 8,8% pour les autres entreprises individuelles

Au regard de  décembre 2018-novembre 2019 (avant la crise sanitaire), la progression en décembre 2021-novembre 2022, a été de 24,7% (dont 33,6% pour les microentrepreneurs, 30,5% pour les sociétés, alors que la baisse des autres entreprises individuelles a été de 15%).

⇒ L’évolution des activités au sein des microentreprises

Sur les 12 derniers mois, les fortes hausses proviennent des activités de services aux entreprises (+23%), des services aux particuliers (+21%) et de l’informatique-communication (+19%), alors que les forte baisses sont le fait des transports (-29%, livraisons à domicile surtout) et des HCR (-27%).

 

Si l’on compare les 12 deniers mois et la période décembre 2018-novembre 2019 (avant covid), la hausse moyenne a été de 33,6% ; les plus fortes hausses sont le fait des activités informatique-communication (+62%), des services aux particuliers (+56%), de l’industrie (+51%) et des services aux entreprises (+45%), alors que les activités commerce (+20%), finances et assurance (+12%), transports (+4%) ont connu de faibles hausses et celle des HCR une baisse de 5%

⇒ L’évolution des activités au sein des créations classiques

Sur les 12 derniers mois, la hausse moyenne a été de 0,5% ; les fortes hausses proviennent de l’industrie (+34% ?), des services aux particuliers (+14%), des activités financières et assurance (+9%) et des HCR (+8%), alors que les plus fortes baisses sont le fait du commerce (-22%) et des transports (-8%).

 

Si l’on compare les 12 deniers mois et la période décembre 2018-novembre 2019 (avant covid), la hausse moyenne a été de 12,8%, notamment dans l’industrie (+77% ?), les activités financières et assurance et les activités immobilières (+50%), et les services aux entreprises ; les HCR n’y ont progressé que de 3% et 2 activités sont en nette chute : les transports (+17%) et le commerce (-18%).

SOMMAIRE

Le revenu moyen annuel des indépendants classiques s’élève à 41 258€ en 2020.

L’Urssaf utilise toujours le vocable autoentrepreneurs (AE) ; on ne sait s’il regroupe tous les microentrepreneurs, un petite fraction de ces derniers, bénéficiaires du régime fiscal, ne le sont pas d’un point de vue social ; ni l’Urssaf, ni l’Insee ne semblent ne mesure d’expliquer ce qu’il en est.

 

Le revenu moyen annuel est de 24 838€ en revenu médian ; le revenu des AE actifs chiffre 5 514€ cette même année et 2 482€ en revenu médian.

⇒ Une approche globale des revenus

♦ L’apport global des indépendants actifs en 2020

L’année 2020 se caractérise par le confinement et les restrictions d’activité. Dans ce contexte, les classiques ont déclaré 77,195Mds€ de revenus d’activité contre 81,032Md€ en 2019 (une baisse de 4,7% en euros courants, et de 5,7% en euros constants).

Le revenu global des AE est stable et atteint 7,844Md€ en 2020 (10% de celui des classiques) ; cela est principalement du au fort dynamisme du statut AE durant l’année 2020. Il est de 10,515Md€ en 2021 (+34% par rapport à 2020  et +31% en euros constants).

 

♦ Le revenu moyen annuel

 

-Les classiques ont en 2020 (dernier chiffre connu) les revenus annuels les plus élevés avec une moyenne annuelle de 41 258€ (mais 24 838€ en ce qui concerne les revenus médians, chiffre plus juste pour éviter trop de dispersion) ; ils sont nettement plus élevés pour les professions libérales (61 080€), 2,3 fois plus que pour les artisans, commerçants (26 668€).

Leur revenu baisse de 3,2% en euros courants, après une légère hausse entre 2018 et 2019 (+ 0,6%). En 2020, le recul du revenu moyen est davantage marqué pour les artisans-commerçants (-3,9%, après +1,7%), compte tenu des décisions de fermetures qui ont plus particulièrement concerné les activités accueillant du public. Le revenu des professions libérales, déjà en baisse entre 2018 et 2019 (-1,3%), recule à nouveau de 3,6%.

 

Les hommes ont des revenus plus élevés (44 695€), 1,3 fois plus que pour les femmes (35 373€). En 2020, la baisse de revenu des hommes (- 3,6%) a été plus prononcée que celle des femmes (-2,2%) ; cet écart s’explique en partie par un effet de structure sectorielle, les femmes investissant davantage les secteurs de la santé et du soin à la personne, tandis que les hommes sont très présents dans le commerce, les taxis ou encore le BTP, secteurs plus fortement touchés par les restrictions durant la pandémie.

 

-En ce qui concerne les AE actifs, le revenu moyen de 2021 est de 6 254€, vs 5 514€ en 2020 et 6 117€ en 2019, montrant une hausse de 13,4% entre 2020 et 2021, vs une baisse de 10% entre 2019 et 2020, soit 6 points de plus que celui des TI classiques. Néanmoins, la baisse de revenu moyen constatée en 2020 a été largement rattrapée en 2021 avec une évolution de +13,4% par rapport à 2020.

 

Les écarts entre les libéraux et les artisans, commerçants sont plus modestes que pour les classiques (7 096€ vs 5 795 en 2021, soit 1,2 fois plus, un même ordre de grandeur en 2020). Les écarts entre les hommes et les femmes sont du même ordre (6 797€ vs 5 532€).

Bien que les revenus des AE professions libérales aient davantage diminué par rapport aux AE artisans-commerçants en 2020, la hausse observée en 2021 est de l’ordre de 13% pour tous. Finalement, le revenu moyen des AE professionnels libéraux reste un peu inférieur à celui de 2019 (-1,2%) tandis que celui des artisans-commerçants dépasse significativement son niveau de 2019 (+3,8%) ; cet écart s’explique en particulier par le dynamisme plus prononcé du nombre de professions libérales nouvellement immatriculées, moins producteurs de revenu

 

Les revenus moyens des auto-entrepreneurs restent supérieurs au revenu moyen national (6 254 euros) en Ile-de-France, Bretagne, Pays de la Loire, Aquitaine, Rhône-Alpes et Paca ; dans ces régions, quelques secteurs à revenu plus élevé sont plus fortement représentés tels que le conseil pour les affaires ou le BTP. A l’inverse, les régions Auvergne et Limousin enregistrent les montants moyens les plus faibles, inférieurs à 5 700 euros.

 

⇒ Les polyactifs

Les AE polyactifs, comme les classiques, font état de revenus plus modestes.

 

♦ Le revenu issu de l’entreprise classique est inférieur (en moyenne 22 482€ au lieu de 41 258€). A statut donné, le revenu moyen des indépendants cumulant une activité salariée dans le privé est 1,8 fois plus faible que celui de l’ensemble des TI. Le ratio atteint 2,5 pour les artisans-commerçants.

 

♦ Il en est de même pour les auto-entrepreneurs : en 2021, le revenu moyen des polyactifs s’établit à 3 419€, soit 1,8 fois moins que les 6 254€ observés pour l’ensemble des AE.

La part des auto-entrepreneurs polyactifs ne dépend pas du sexe (23% pour les hommes, 22,9% pour les femmes). La double activité est en revanche plus importante chez les jeunes de moins de 30 ans (29,5%) et décroît globalement avec l’âge (de 25,5% entre 30 et 40 ans à 6,6% au-dessus de 60 ans).

♦ Une approche activité par activité

Le tableau proposé classe les sous-groupes d’activité en revenu décroissant, et à l’intérieur de chaque sous-groupe de même pour les activités composant le sous-groupe. Le revenu moyen des entreprises classiques et des AE actifs a été cumulé pour classer les activités.

 

Quelques remarques transversales :

-Les activités les plus lucratives sont localisées dans les professions libérales, qu’il s’agisse de la santé, des activités financières et des services aux entreprises, voire des activités immobilières, avant le secondaire (industrie et BTP) ; le commerce vient ensuite suivi des transports, et au final les services aux personnes.

 

-Certaines activités ont subi de fortes baisse : les taxis-VTC ont subi les plus importantes pertes en 2020 (- 43,5% sous le statut AE contre – 29,1% sous le statut classique) ; les secteurs des loisirs sont aussi très impactés : les activités sportives, dont la baisse du revenu moyen est de 26,6%, et les arts, spectacles et autres activités récréatives avec un recul de 25,8%, mais aussi les secteurs de l’hébergement (-23%), celui de la restauration et débits de boissons (-23,9%) la coiffure (-19,6%).

 

Par contre en 2021, certaines activités ont connu de fortes hausses, qui sont souvent des rattrapages au regard de 2020 : l’hébergement (40%),  les autres services de santé (31,8%), le commerce sur les marchés (28,8%), les Arts et spectacles (25,5%), les taxis et VTC (24,9%)

Pour en savoir davantage : Pour en savoir davantage :Fin 2021, le nombre de travailleurs indépendants dépasse désormais 4 millions – Urssaf.org

SOMMAIRE

Fin 2021, l’Urssaf dénombre 4,1 millions de travailleurs indépendants et 3,5 millions actifs économiquement.

L’Urssaf utilise toujours le vocable autoentrepreneurs (AE) ; on ne sait s’il regroupe tous les microentrepreneurs, un petite fraction de ces derniers, bénéficiaires du régime fiscal, ne le sont pas d’un point de vue social ; ni l’Urssaf, ni l’Insee ne semblent en mesure d’expliquer simplement ce qu’il en est.

 

Les autoentrepreneurs sont plus jeunes (notamment les inactifs économiques) que les travailleurs indépendants classiques.

⇒ Le nombre des indépendants par statut et leur évolution récente

♦ Le nombre de travailleurs indépendants (artisans, commerçants, professions libérales, en entreprise individuelle, et gérants majoritaires de SARL) a continué de progresser sur un rythme soutenu : + 8,6% en 2021 (4,1 million vs 3,8), après + 8,1% l’année précédente. Cette dynamique reste portée principalement par l’auto-entreprenariat, dont le rythme de croissance est encore marqué (+ 15,3% en 2021, après + 17,6% en 2020 et + 21,2% en 2019).

 

♦ Toutefois, si l’on ne retient que les actifs (éliminant les AE immatriculés mais sans recettes),  l’évolution globale est de 8,4% au regard de 2020 et de 20% au regard de 2018.

Les AE actifs ont progressé respectivement de 17,8 et de 55,3%, (évolution législative des AE devenus micro en 2019 ) alors que les classiques n’ont progressé que de 1,7 et 0,9%.

Les radiations des classiques ont toutefois baissé (de 168 000 en moyenne entre 2018 et 2019 à 127 000 entre 2020 et 2021), sans doute du fait des aides publiques.

Les AE actifs économiques sont désormais 45,6% des indépendants, alors qu’ils étaient 35,3% en 2018.

 

♦ Noter en 2021 l’importance des artisans, commerçants au sein des classiques, 58% vs 42 pour les professions libérales ; les artisans, commerçants sont en baisse de 1% entre 2018 et 2021, alors que les professions libérales progressent de 3,8%.

Les artisans, commerçants sont aussi plus nombreux parmi les AE actifs en 2021 (65%) que les libéraux (35%).

 

Du coté des AE, noter la forte progression du nombre d’immatriculés sans recette (647 000 en 2021 vs 337 000 en 2018, le fait de la crise sanitaire qui a vu une forte hausse des immatriculations de précaution ?) ; alors que la progression des économiquement actifs a été de 55%, celle des sans recettes a augmenté de 92%. Là encore les artisans, commerçants y sont les plus nombreux (70%).

⇒ Leurs profils en termes de sexe et d’âge

♦ Les hommes sont 60% des actifs, 62% des artisans, commerçants classiques, 57% des AE actifs, 66% des AE inactifs ; les femmes sont ainsi plus présentes parmi les AE actifs (43%) que parmi les classiques (38%).

 

♦ Les jeunes sont peu présents parmi les indépendants (12%), encore moins chez les classiques (6%), mais bien plus chez les AE actifs (20%) et bien plus encore chez les AE inactifs (38%). Les jeunes AE actifs sont même 74% des moins de 30 ans actifs.

Sur 3 ans, la part des AE de moins de 30 ans progresse de 3,3 points, sous l’effet notamment du dynamisme du secteur de la livraison à domicile.

 

♦ Les 30-60 ans sont 73% des actifs dont 78% chez les classiques, 68% chez les AE actifs et 57% chez les AE inactifs.

Les 60 ans et plus sont 14% des actifs, au même niveau que les moins de 30 ans, 16% des classiques, 12% des AE actifs et 6% des AE inactifs.

Les classiques voient la part des plus de 60 ans augmenter de 1,2 point sur trois ans.

⇒ Les activités exercées

Le tableau présente les activités détaillées. Celles-ci sont classées par sous-groupe d’activité et selon l’importance en nombre d’entreprise au sein de chaque sous-groupe et à l’intérieur de chaque sous-groupe.

 

Quelques remarques :

Le secteur le plus important est celui des services aux entreprises avec 718 300 entreprises actives (dont 59% d’AE actifs), suivi par celui du commerce avec 682 400 entreprises actives (dont 38% d’AE actifs),  puis la santé avec 569 000 entreprises actives (dont 15% d’AE actifs). Ces 3 secteurs totalisent 57% des entreprises actives.

 

– Les activités fines les plus importantes sont les professions paramédicales (281 500 entreprises actives dont 3% d’AE actifs), d’autres professions de santé, les plus tournées vers les autoentreprises (165 500 dont 40,5% d’Actifs), les finitions dans le BTP (160 200 dont 51,6% d’AE actifs), les restaurants et cafés (153 100 entreprises actives dont 24,4% d’AE actifs). Ces entreprises sont proches du 1/4 des entreprises actives.

 

Les activités où le % d’AE actifs au sein des AE est le plus important sont : les professions paramédicales (94%), les “autres services” de santé (84%), la coiffure et soins de beauté (84%), plusieurs activités de services aux personnes (75-84%), le BTP (76-80%), l’industrie et l’éducation (80% chacune).

Par contre l’activité livraison à domicile fait état de moins d’AE actifs (41% vs 70,9 en moyenne toute activités).

⇒ Les employeurs

♦ Ils sont 686 000 chez les classiques (36,4%), les AE actifs ne comptant que pour 0,9% ou prés de 20 000 ! Sont-ce des microentrepreneurs, des employeurs temporaires ?

46,4% des artisans, commerçants sont employeurs vs 22,5% des professions libérales.

Noter aussi que les hommes sont plus employeurs que les femmes (41% vs 28,7).

♦ 65% des employeurs sont le fait de SARL à gérance majoritaire ; ils emploient 79% des salariés. 31% sont le fait d’entreprise individuelle employant 14% des salariés.

Si l’on considère la totalité des entreprises employeuses, les SARL ne sont plus que 39% avec 19% des salariés, vs les SAS, 33% des employeuses et 51% des salariés (et 34% mais 62% des salariés si l’on ajoute les SA) ; les entreprises individuelles ne comptent plus que 12% avec 1,8% des salariés.

⇒ Leur localisation

Le flux des autoentrepreneurs s’entend ici actifs et inactifs.

La croissance soutenue du nombre travailleurs indépendants en 2021 profite à toutes les régions, y compris cette année aux départements et régions d’Outre-mer. 6 régions métropolitaines dépassent le taux de croissance national, ainsi que les Drom (de 18,6% pour la Martinique à 26% pour la Guyane).

En métropole, 2 régions affichent une hausse annuelle de plus de 10% : le Nord-Pas de Calais (+ 10,3%) et la Champagne-Ardenne (+ 10%).

Viennent ensuite les régions Alsace (+ 9,7%), Paca P (+ 9,5 %), Lorraine (+ 8,8 %) et Centre-Val de Loire (+ 8,7%).

Seules les régions Auvergne-Rhône-Alpes (+ 6,9%), Basse-Normandie (+ 6,9%) et Corse (+ 5,9%)
enregistrent un taux de croissance annuel inférieur à 7%.

 

Dans toutes les régions, si l’évolution des travailleurs indépendants est portée par celle des AE, le nombre de classiques progresse également. Il évolue d’au moins 2% dans les régions Alsace (+ 2,2%), Pays de Loire, (+ 2,1%), Nord-Pas de Calais (+ 2,1%), Bretagne (+ 2%), et Ile-de-France (+ 2%), ainsi que dans l’ensemble des Drom.

 

Dans 16 régions métropolitaines sur 22, la population des travailleurs indépendants est désormais constituée en majorité d’auto-entrepreneurs, avec un maximum observé en Ile-deFrance. 

 

Pour en savoir davantage : Fin 2021, le nombre de travailleurs indépendants dépasse désormais 4 millions – Urssaf.org

SOMMAIRE

Au 3éme trimestre 2022, une hausse de 4% de chiffre d’affaires au regard du 3éme trimestre 2021 selon les Experts-comptables.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients TPE-PME. Il s’agit du chiffre d’affaires (CA) déclaré par les entreprises sur les déclarations de TVA. Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 575 000 entreprises au niveau national.

 

L’intérêt de cette note réside dans des données très nombreuses quant au nombre d’entreprises interrogées et à l’analyse fine de quelques activités importantes au sein des TPE.

 

♦ L’indice de chiffre d’affaires cumulé (ICAC) indique une hausse de CA de 10,7% depuis le début de l’année. Le CA a progressé de 11,6% par rapport à la même période 3 ans auparavant, ce qui équivaut à un taux de croissance annuel moyen de 3,7%. Ces résultats ne sont pas corrigés de l’inflation (selon l’INSEE, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 5,6% en septembre 2022 sur les 12 derniers mois et de 7,9% depuis septembre 2019).

 

 

♦ Au 3e trimestre 2022, les TPE-PME de toutes les régions ont affiché une hausse d’activité en valeur par rapport au 3eme trimestre 2021.
Les entreprises d’Île-de-France (+5,8%) affichent la plus forte augmentation de CA, suivies de celles de Normandie (+4,8%), d’Auvergne-Rhône-Alpes (+4,4%) et de la Réunion (+4,2%).
Les structures des autres régions ont en revanche enregistré un résultat inférieur à la moyenne nationale : de +4% pour les structures bretonnes à +2% pour celles de Corse.

 

Par rapport au 3éme trimestre 2019, les entreprises franciliennes n’enregistrent une hausse que de 2,1% en valeur vs la Nouvelle-Aquitaine (+11,7%), la Bretagne (+10,2%), la Normandie (+10,1%), Bourgogne-Franche-Comté (+8,9%), l’Occitanie (+8,5%), l’Auvergne-Rhône-Alpes (+8,4%), Paca (+8,3%), les Pays de la Loire (+8,2%), le Grand Est (+8,1%), les Hauts-de-France (+7,3%), la Corse (+7,3%) et le Centre-Val de Loire (+6,9%). 

 

Certaines activités ont connu de fortes hausses entre les 3émes trimestres 2022 et 2021 telles les HCR (+57,9%), le commerce de détail dans l’habillement (une activité en difficulté depuis plusieurs années), d’autres la stabilité, telles la coiffure, la boulangerie ou le commerce de détail d’optique.

Pour en savoir davantage : ImagePME, baromètre économique de l’Ordre des experts-comptables

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Cinq types de stratégies de la gestion de l’emploi lors du premier confinement.

Méthodologie : les données utilisées s’appuient principalement sur l’enquête ACEMO-COVID (Dares, Insee), issues d’une enquête mensuelle mise en place en avril 2020 interrogeant les établissements du secteur privé de 10 salariés ou plus (hors agriculture) sur leur situation en matière d’emploi au 31 mars 2020.

 

Globalement la stratégie pour l’emploi pendant le confinement a visé son maintien, avec une pratique qui se cale sur la gestion des ressources humaines et de l’organisation du travail pratiquées avant la crise.

 

♦ Une stratégie mixte : télétravail, travail sur site, chômage partiel (31% des établissements)

53% ont des salariés en télétravail, 38% des travailleurs sur site, et 36% des salariés en chômage partiel ; en revanche, ils n’ont pas recours à la flexibilité externe et l’emploi est stable. 

L’usage du chômage partiel apparaît principalement motivé par des raisons économiques, et non par des restrictions égales d’activité.

L’emploi en CDD et à temps partiel est peu développé ; les salaires sont élevés. La part des cadres est importante.

L’utilisation des outils numériques est fréquente. 

 

Le secteur industriel est surreprésenté dans ce groupe, ainsi que les établissements de taille moyenne et de grande taille.

Leur situation économique apparaît très favorable avec les niveaux les plus élevés de productivité et d’intensité capitalistique.

 

♦ L’utilisation massive du télétravail (22%).

75% des établissements sont au service d’une stratégie globale de persévérance, avec maintien de l’emploi ; à contrario, ils utilisent très peu le chômage partiel, et la flexibilité externe apparaît absente. 
Ces établissements sont surreprésentés dans les services intensifs en connaissance (finance, recherche et développement…) et dans l’éducation. Leur situation économique avant la crise apparaît favorable, tandis que la qualité de l’emploi y est également élevée. Les salaires sont supérieurs aux autres groupes d’entreprises pour toutes les catégories socioprofessionnelles ; les CDD et les temps partiels sont moins fréquents que la moyenne.
Le télétravail était déjà pratiqué avant la crise sanitaire : 23% déclarent que plus de 20% de leurs salariés pratiquaient déjà le télétravail.

42% des salariés pratiquaient un niveau élevé d’usage des outils numériques ; les accords de télétravail y sont  très fréquents (57%) 

 

♦ Le recours large au chômage partiel (20%).

Dans 70% des établissements, la plupart des salariés sont en chômage partiel, et le recours au télétravail apparaît très limité.

Les restrictions d’activité constituent la principale raison avancée, ce qui soutient l’idée d’une stratégie d’exit temporaire avec maintien de l’emploi (pour 93% des établissements), soutenue par les politiques publiques.

Les salaires y sont plus bas que la moyenne, et la part des CDD ou du temps partiel est au contraire plus élevée. 
Le taux d’usage des outils numériques avant la crise est faible (17% des salariés). 

 

D’un point de vue sectoriel, les établissements du secteur de la construction et de l’hôtellerie-restauration, touchés par les restrictions d’activité, sont surreprésentés.

 

Les indicateurs économiques montrent que ces établissements sont structurellement dans une situation plus fragile (faible productivité, faible intensité capitalistique, faible internationalisation).

 

♦ Le travail sur site (20%)
Ces établissements ont conservé la plus grande partie de leur main-d’œuvre sur site (81%).
Le télétravail est peu répandu, de même que le chômage partiel (83% des établissements n’ont aucun salarié en chômage partiel).
Dans ce groupe, les établissements ont donc principalement recours à une flexibilité fonctionnelle et une stratégie d’innovation afin d’adapter les conditions de travail au maintien de l’activité sur site.

Toutefois, dans les établissements, au sein de ce groupe, où l’emploi augmente (12% du groupe), on observe également une flexibilité numérique, qui passe par le recours à la sous-traitance, à l’intérim, ou à des recrutements en CDD.

ils se caractérisent aussi par une plus forte proportion de salariés exposés à des risques professionnels avant la crise sanitaire.

 

Ils se situent dans des secteurs différents, avec une concentration dans les industries «low tech», le commerce et la santé, où l’activité s’est maintenue pendant le confinement, voire a connu un accroissement.

 

Ils présentent une situation économique peu favorable, des salaires faibles, et des ressources très limitées en matière de flexibilité spatiale (faible taux d’utilisation des outils numériques, très faible part d’accords sur le télétravail).

 

Une stratégie de flexibilité externe (7%)

71% n’ont pas renouvelé certains contrats temporaires ; 67% ont annulé ou repoussé des recrutements, et quelques-uns ont même réduit les contrats permanents. le climat social semble plutôt dégradé.

Le contexte de ces établissements est marqué par une réduction du niveau de l’emploi.

La part de l’emploi en CDD ou à temps partiel fin 2019 y sont les plus élevées de l’ensemble des groupes. Le chômage partiel y est utilisé de manière limitée.

Ils sont principalement situés dans les transports et les services peu qualifiés.

 

Ils apparaissent très peu performants en matière économique (leur productivité est la plus faible de tous les groupes).  

Pour en savoir davantage : https://ceet.cnam.fr/publications/connaissance-de-l-emploi/quelles-strategies-de-gestion-de-l-emploi-dans-les-entreprises-face-a-la-crise-sanitaire-une-analyse-du-premier-confinement-en-france-1378825.kjsp?RH=1507126380703

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29% des entreprises franciliennes, y compris les entreprises n’ayant pas de salarié, est dirigée par un chef d’entreprise âgé de 55 ans ou plus.

MÉTHODOLOGIE : sur la base du fichier consulaire francilien mis à jour en cours du second semestre 2022, le Crocis (l’Observatoire économique régional de la CCI Paris Ile-de-France) a procédé en novembre 2022 à une estimation fine du nombre d’entreprises dont le dirigeant est âgé de 55 ans ou plus. Ces chiffres ont ensuite été redressés grâce aux données présentes dans le fichier Siren de l’Insee, daté du 31 décembre 2021. 

 

Enfin une étude sur la reprise d’entreprises qui affirme que les entreprises susceptibles de transmission ne seront pas toutes transmises et que l’offre de repreneurs n’est le plus souvent pas en phase avec l’offre des cédants.

 

⇒ Les entreprises potentiellement à reprendre

♦ Le nombre d’entreprises et d’emplois susceptibles d’être concernés :

 

-En termes de taille, 413 000 entreprises de moins de 50 salariés sont concernées, 1/3 ayant des salariés.

67% des entreprises susceptibles d’être reprises n’ont pas de salarié (79% pour l’ensemble des entreprises), 27,2% de 1 à 9 salariés, 5,1% entre 10 et 49 salariés et 0,7% au-delà.

 

-D’un point de vue sectoriel, la répartition des entreprises potentiellement à transmettre dans les 10 prochaines années est proche de celle de l’ensemble des entreprises : les entreprises de services sont les plus nombreuses (71%), viennent ensuite les commerces (15%), la construction (9,8%) et enfin l’industrie (4,2%).

 

Toutefois, la situation par activité diffère en ce qui concerne les tailles d’effectif : les services sont les plus nombreux à ne pas avoir de salarié (70,7% vs à l’opposé le commerce avec 54,9%), alors que l’industrie a à son actif plus souvent des 10 salariés et plus ( 12,7% des entreprises industrielles vs à l’opposé 5,3 dans le BTP et 5,7 dans les services.

♦ Si l’on observe la part des dirigeants dans les entreprises à reprendre au sein des moins de 50 salariés, ceux du commerce et des services sont les plus nombreux dans la tranche des 10-49 salariés (66 et 60,7%), vs 40 pour l’industrie et 55 pour la construction.

♦ Faute de repreneur, ce sont donc environ 80 700 salariés par an qui se trouveraient chaque année menacés par la disparition de leur entreprise.

En effet, la majorité des salariés travaillent dans des entreprises de services (504 300, soit 62,5% des emplois concernés), 165 400 emplois dans les commerces, 95 930 dans les entreprises de la construction et enfin 41 440 au sein d’entreprises industrielles, totalisant 807 000 emplois ; en prenant l’hypothèse d’un départ en retraite du dirigeant à l’âge de 65 ans, chaque année 80 700 emplois sont potentiellement menacés de disparaitre si ces entreprises ne sont pas reprises .

 

Noter dans la note que la répartition des emplois par taille n’est pas pertinente dans la mesure où pour chaque activité, le % de 1-9 salariés et celui de 10-49 salariés est le même pour chaque activité.

 

♦ Il existe une corrélation entre la taille de l’entreprise et l’âge du dirigeant : plus le nombre de salariés est élevé, plus la part de dirigeants de 55 ans ou plus, est forte.
Ainsi, 50% des entreprises industrielles franciliennes ayant entre 10 et 49 salariés seront à transmettre à court ou moyen terme, tandis que ce sera le cas pour seulement 21% pour les commerces n’ayant aucun salarié.

⇒ Mais toutes ces entreprises ne sont pas concernées par la recherche de repreneur

♦ Certaines seront reprises par un membre de la famille ou un employé, d’autres n’ont pas la capacité à générer un résultat supplémentaire pour rembourser la dette de reprise ; à cela s’ajoute parfois des freins liés à la localisation de l’entreprise.

 

♦ Le commerce constitue une problématique à part : il existe plus de commerces à céder que de repreneurs potentiels, cette tendance s’accentuant au fil des ans, les jeunes entrepreneurs préférant se tourner vers la création d’un e-commerce. Ce qui motive l’achat d’un commerce n’est pas forcément l’entreprise (le fond), mais plus souvent l’emplacement de la boutique.

 

♦ Pour les 6 050 entreprises franciliennes de 50 salariés ou plus, la problématique de la transmission est différente ; leur transmission est généralement résolue avant ou, plus rarement, au moment de la cessation d’activité du dirigeant, soit par une succession en interne, soit par l’arrivée d’un chef d’entreprise extérieur, qui bien souvent possède une expérience en tant que dirigeant ; ces entreprises, lorsqu’elles affichent une bonne santé économique, sont convoitées par de nombreux candidats à la reprise.

 

La cessation d’activité du dirigeant ne constitue pas la cause unique de cession des entreprises : en Ile-de-France le départ en retraite ou son anticipation est à l’origine de 60% des transmissions d’entreprises. 

 

♦ Il est par ailleurs communément admis qu’environ 60% des transmissions d’entreprises se font sur le « marché caché » (l’information que l’entreprise est à vendre n’est pas rendue publique) et 40% sur le « marché ouvert ». C’est au sein de ce marché caché que se réalisent les plus « belles » transactions. Les dirigeants d’entreprises privilégient le marché « caché » tant qu’ils le peuvent.  

⇒ Le deal cédants et repreneurs potentiels

♦ La majorité des cédants sont des personnes en âge de préparer ou prendre leur retraite : 50% ont 60 ans ou plus et 58% des cessions sont motivées par la retraite du chef d’entreprise.

 

♦ Les repreneurs sont 5 à 10 plus nombreux que les cédants sur le marché « ouvert » ; la plupart des repreneurs cherchent le même profil d’entreprises : une entreprise de services en bonne santé, avec un chiffre d’affaires important et dont l’activité constitue une niche.

 

La réalité de l’offre est différente : il s’agit de structures beaucoup plus modestes exerçant dans des secteurs d’activité autres que ceux souhaités par les repreneurs. En effet, la plupart des repreneurs visent une entreprise ayant au minimum 10 salariés et réalisant plus d’1 million d’euros de chiffre d’affaires annuel, mais les entreprises ayant de telles caractéristiques représentent moins de 10% des offres disponibles sur le marché ouvert.

De plus,  beaucoup d’entrepreneurs privilégient la création d’entreprise plutôt que la reprise d’une entreprise déjà existante.

 

De ces faits, nombre de cédants des entreprises les plus conséquentes en taille qui n’arrivent pas à vendre leur entreprise à la valeur souhaitée, préfèrent continuer leur activité en attendant une meilleure conjoncture.

 

Pour en savoir davantage : Panorama 2022 de la cession-reprise d’entreprises en… (cci-paris-idf.fr)

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

La Banque publique des Territoires.

Un article qui vise à rappeler ce qu’est la Banque des Territoires.

⇒ Une stratégie qui se veut ambitieuse : repositionner la Caisse des dépôts vis-à-vis des acteurs du développement local.

Il ne s’agit pas d’une entité juridique autonome, ni d’une banque au sens de la loi bancaire de 1984, mais d’une entité fonctionnelle de l’établissement public Caisse des dépôts (conseil aux entités publiques locales, investissement dans des projets soutenant le développement territorial, distribution des prêts du Fonds d’épargne, banque du service public de la justice). Les promoteurs de ce projet attendaient du décloisonnement de ces activités au sein d’une nouvelle entité fonctionnelle l’émergence de synergies démultipliant l’action de la Caisse des dépôts au service du développement territorial.

 

La BdT a connu une croissance significative de ses moyens depuis sa création, que ce soit en matière d’effectifs (croissance nette de +16%) ou plus généralement de charges de fonctionnement (+19%). Elle doit désormais passer d’une phase de lancement de projet à un fonctionnement en rythme de croisière plus économe en termes de moyens.

⇒ Des synergies limitées entre les différents métiers de la BdT, des premiers résultats en demi-teinte.

♦ En matière d’ingénierie, les dépenses croissent significativement depuis le développement, à partir de 2015, de l’activité de versement de subventions pour alimenter un flux de projets territoriaux : 290M€ cumulés sur la période 2016-2021, dont 226M€ sur la période 2018-2020 pour accompagner des programmes nationaux (Action Cœur de Ville, Petites Villes de Demain, Territoires d’Industrie, Quartiers de la politique de la Ville) en lien avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires et selon une logique de substitution au budget de l’État.

 

♦ La forte croissance des investissements, passés d’un flux annuel de l’ordre de 392 M€ à 1291 M€ en 2021 (CDC Habitat exclu), est présentée comme un des principaux éléments à mettre au crédit de la BdT, trois ans après sa création. Cette approche en termes de flux doit cependant être complétée par un examen de la valeur créée par ces interventions ; d’autre part, la diversification des investissements fait apparaître des risques de chevauchement avec Bpifrance et le groupe La Poste.

 

La BdT englobe dans son périmètre l’activité de distribution des prêts du Fonds d’épargne, qui centralise l’épargne placée sur les livrets réglementés (livret A, LDD, LEP). À ce titre, elle assure l’essentiel du financement bancaire du logement social et une part limitée du financement bancaire d’autres projets d’intérêts général (infrastructures et secteur public local) ; la dynamique de croissance de cette activité apparaissait enrayée à la fin 2021. La Banque des territoires a regagné des parts de marché sur le secteur public local au cours des premiers mois 2022, dans un contexte particulier marqué par une hausse rapide des taux d’intérêt et un retrait de certains acteurs bancaires. Le niveau des marges ne permet cependant plus de couvrir les frais de gestion du Fonds d’épargne.

 

♦ La gestion des dépôts pour compte de tiers de plusieurs professions juridiques répond à une toute autre logique que celle qui sous-tend les métiers de conseiller et de financeur des acteurs publics locaux par la BdT. Les travaux menés pour revoir les modalités de rémunération des notaires au titre de la collecte des dépôts obligatoires n’ont en revanche pas abouti.

♦  La perspective d’une diminution de la rentabilité de la BdT, sous l’effet de la baisse des
marges perçues sur l’encours de prêt, impose un pilotage financier rigoureux d’un ensemble qui demeure composite sur le plan comptable.

⇒ En conclusion

Enfin, trois ans après son lancement, l’objectif, ambitieux, de création de valeur et d’externalités extra-financières dans les territoires grâce aux synergies provenant de la réunion de ces  activités, paraît incertain et devrait faire d’objet d’un effort renouvelé d’évaluation et de suivi. La Cour note en effet des points d’incertitude concernant notamment les relations avec La Banque Postale, désormais intégrée dans le groupe CDC, ainsi que les perspectives de retombées effectives de la plateforme digitale en cours de construction.

 

Suivent 6 recommandations

 

Pour en savoir davantage : La Banque des territoires | Cour des comptes (ccomptes.fr)

SOMMAIRE


  • La Banque publique des Territoires.
    Source : "LA BANQUE DES TERRITOIRES, UN PROJET AMBITIEUX, DES RESULTATS FINANCIERS ENCORE INCERTAINS : exercice 2018-2021", Cour des Comptes, S 2022-1897, lu décembre 2022

24% des livreurs et 19% des VTC travaillant sur des plateformes résident en QPV.

Méthodologie : cette analyse se base sur l’exploitation de la base Sirene géolocalisée, référençant l’ensemble des entreprises en France. Les livreurs et chauffeurs (taxi notamment) travaillant via des plateformes sont présents dans cette base de données puisqu’ils disposent d’un statut d’auto-entrepreneur (et non employeurs). L’adresse renseignée est la plupart du temps celle de leur domicile (les domiciliations dans des associations ou en CCAS ont été exclues tout comme les sous-locations de licences ; leur nombre est négligeable). 

 

Les travailleurs via des plateformes résidents en QPV, souvent des hommes jeunes, étrangers, en situation précaire, ont explosé en nombre.

⇒ Rappel du contexte pour les travailleurs sur plateformes

Au 1er janvier 2022, plus de 230 000 personnes travaillent par l’intermédiaire de plateformes numériques (livreurs en deux roues, chauffeurs de VTC) en France et sont autoentrepreneurs.  Contrairement aux auto-entrepreneurs classiques, ces travailleurs des plateformes ne fixent pas leurs tarifs et n’organisent pas librement leur temps de travail, qui est dicté par un algorithme.  Ils ne cotisent pas à l’assurance chômage, et doivent souscrire une assurance pour être protégés contre les accidents de travail, alors même qu’ils y sont particulièrement exposés (les livreurs à 2 roues notamment). Ils ne bénéficient pas de jours de congés payés, de rémunération pour des heures supplémentaires ni même d’un salaire minimum.

⇒ Leur nombre et les évolutions 2019-2022

♦ Au 1er janvier 2022, parmi les 179 200 livreurs en activité en France, 24% résident dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ; il en est de même pour 19% des VTC (sur un total de 52 700) ; alors que seulement 5% des travailleurs habitent dans un quartier prioritaire.

En cartographiant le taux de chômage et le nombre de livreurs et de chauffeurs par quartier dans le Grand Paris, constat est fait qu’il y a corrélation en taux de chômage très élevé et flux important des travailleurs des plateformes ; cette observation est identique dans de nombreuses agglomérations Françaises.

 

Rappelons aussi que 40% des personnes en emploi dans les QPV occupaient en 2020 des professions de «première ligne face au Covid-19».

 

♦ Entre janvier 2019 et juin 2022, le nombre de livreurs est passé de 35 000 à 180 000. Alors qu’en janvier 2019, 20% des livreurs résidaient dans un quartier prioritaire, ils sont 24% en juin 2022 (43 200). Leur nombre en QPV a été multiplié par 6,7 en trois ans et demi contre 5,2 hors de ces quartiers. Cette forte est hausse est à relativiser avec le fait que certains de ces autoentrepreneurs peuvent ne pas avoir déclaré leur cessation.

Noter que selon une étude de l’institut Nielsen, le nombre de repas livrés entre 2019 et 2020 a augmenté de 40%. Noter enfin que 33% des ménages résidant hors d’un QPV disposent d’au moins un vélo contre seulement 16% dans les QPV.

 

L’évolution du nombre de chauffeurs VTC est plus modérée, passant de 33 000 à 53 000 ; alors que 21% résidaient dans un QPV en janvier 2019, ils sont 19% en juin 2022. Le nombre de chauffeurs dans les quartiers prioritaires a été multiplié par 1,5 contre 1,8 hors de ces quartiers.

Noter aussi qu’entre 2019 et 2020, le revenu mensuel des taxis et VTC a, en effet, diminué de 32%.

Noter encore que les quartiers où la part de chauffeurs VTC parmi les travailleurs est la plus élevée, sont aussi ceux où les ménages ont le moins tendance à avoir une voiture et un emplacement pour la garer.

⇒ L’évolution sur d’autres territoires qu’en Ile-de-France

Alors qu’au niveau national 24% des livreurs résident dans un QPV, cette réalité est bien plus marqué dans certains EPCI : 57% dans la Communauté d’Agglomération de Blois Agglopolys, où la part des livreurs résidant ce QPV est 10 fois plus élevée que celle de l’ensemble des travailleurs ; autre EPCI, celles de Béziers, Mulhouse, Roissy, Poitiers, Belfort, Évreux, Creil, Lille et Beauvais (entre 42 et 57%), avec une surreprésentation allant de 1,6 à 8,9.
Les quartiers prioritaires, où le nombre de livreurs par travailleur est le plus élevé, sont majoritairement situés dans des EPCI de taille moyenne.

 

Ce phénomène est moins prononcé pour les chauffeurs VTC : si à l’échelle nationale, 19% résident dans un QPV, cette part est de 43% dans les communautés d’agglomération de Creil Sud Oise, 36% dans celle de Roissy Pays de France et 32% dans celle de Melun Val de Seine.
Les EPCI où les chauffeurs VTC sont les plus présents dans les QPV sont principalement localisés en 2éme couronne d’Île-de-France, situés notamment à proximité des 2 aéroports Orly et CdG. Près d’un chauffeur sur trois réside dans un quartier prioritaire dans les métropoles de Lille (31%) et Strasbourg (29%).

⇒ Leurs profils

Une enquête Ipsos réalisée pour Uber Eats, entre 2019 et 2020, révèle que 92% des livreurs sont des hommes ; 54% ont 25 ans ou moins ; 40% sont étrangers ; 70% ont une situation professionnelle précaire, utilisant Uber Eats en complément d’un revenu déjà existant.

Ce sont dans les quartiers où le taux de pauvreté, de fragilités économique (inactivité, chômage, travail à temps partiel) et la part d’immigrés sont les plus élevés qu’il y a le plus de livreurs parmi les travailleurs.

 

Sur l’ensemble des quartiers pour lesquels l’information est disponible, environ 20% des actifs en emploi ayant au moins un diplôme Bac+2 sont ouvriers ou employés. Le taux de déclassement est plus fort parmi les immigrés (31%) que les non-immigrés (18%) ; de fait, les immigrés occupent moins fréquemment un emploi en adéquation avec leur niveau de diplôme.

Le déclassement  professionnel y est le plus prononcé : 22% pour les non-immigrés et 41% pour les immigrés alors qu’il est respectivement de 17% et 28% dans les autres quartiers.

 

Pour en savoir davantage : L’ubérisation des quartiers populaires – Le Compas

SOMMAIRE

Entre 2019 et 2021 le chiffre d’affaires des centres d’appels a progressé de 19%.

Les sources sont :
• le dispositif d’élaboration des statistiques annuelles d’entreprises (Ésane) et celui sur les liaisons financières (Lifi) gérés par l’Insee,
• les indicateurs conjoncturels d’activité : indices de chiffres d’affaires, indices de prix de production et indices de production,
• l’enquête sur l’impact de la crise sanitaire sur l’organisation et l’activité des entreprises, réalisée au quatrième trimestre de 2020 auprès de 50 000 sociétés en France,
• la base Tous salariés.

 

Les centres d’appel sont surtout le fait de grandes entreprises, employant très majoritairement des employés (femmes et jeunes), avec une forte rotation des effectifs.

 

L’activité des centres d’appels recouvre la réception d’appels liés à des demandes de clients (appels entrants) et l’émission d’appels pour vendre des biens ou des services à des clients potentiels ou pour réaliser des études de marché ou des sondages (appels sortants).

⇒ Ce qu’ils sont en 2019

♦ Le chiffre d’affaires s’établit à 2,6Md€ pour 1 300 entreprises ; le taux de sous‑traitance y est élevé (29%, contre 13% pour les activités de soutien).

 

♦ Les activités des centres d’appels y représentent 77% du chiffre d’affaires ; les services des centres de contact généralistes (qui pratiquent à la fois des appels entrants et sortants) en représentent 54% à eux seuls, ceux des centres d’appels entrants 15%,  et ceux des centres d’appels sortants 8%. La part des centres de contact généralistes est plus faible au sein des microentreprises du secteur (26%).

 

♦ L’activité des entreprises du secteur est très majoritairement tournée vers les entreprises (97% du chiffre d’affaires, contre 81% dans les activités de soutien) et vers la clientèle nationale (84% du chiffre d’affaires).

 

♦ Les 4 principales entreprises du secteur réalisent 67% de la valeur ajoutée ; de fait, les entreprises appartenant à des groupes jouent un rôle prédominant dans le secteur (89% de la valeur ajoutée) ; celles appartenant à des groupes multinationaux réalisent 77% de la valeur ajoutée. Seulement 4% de la valeur ajoutée provient des microentreprises (88% des entreprises du secteur). 1/4 de la valeur ajoutée provient d’unités légales n’appartenant pas au secteur.

 

Les unités légales du secteur réalisent 48% de leur valeur ajoutée dans des entreprises appartenant à d’autres secteurs, principalement celui de l’information-communication (26% de leur valeur ajoutée) et, en son sein, celui des télécommunications (10%).

Les implantations à l’étranger permettent de réduire les coûts de production, notamment les coûts salariaux.

 

♦ Le secteur est faiblement capitalistique. En 2019, l’intensité capitalistique est de 20 000€ par équivalent temps plein, moins que dans les activités de soutien (28 000€) et surtout, que dans l’ensemble des services principalement marchands (240 000€).

 

♦ Le secteur compte 27 300 salariés ETP, très majoritairement des employés (80%, contre 36 dans l’ensemble des activités de soutien) ; les standardistes, téléphonistes, vendeurs par correspondance et télévendeurs (16 800) représentent 62% des salariés du secteur.

 

2/3 sont des femmes (contre 44% dans l’ensemble des activités de soutien) ; la moitié des salariés ont moins de 35 ans (56% parmi les standardistes, téléphonistes, vendeurs par correspondance et télévendeurs) contre seulement 1/3 dans l’ensemble des activités de soutien.

81% sont en CDI et 91% à temps complet.

Le salaire horaire brut moyen est de 14,6€.

 

♦ Leurs unités légales de 10 salariés ou plus ont massivement recours au télétravail (51% de leurs salariés, contre 16% des salariés de l’ensemble des activités de soutien) ; en contrepartie, la part des salariés en chômage partiel y est nettement moins élevée (17% contre 29).

 

♦ Le taux de rotation des salariés y est très élevé (41% n’étaient pas présents sur leur poste un an plus tôt contre seulement 23% pour les activités de soutien), et même 49% pour les standardistes, téléphonistes, vendeurs par correspondance et télévendeurs.

⇒ Qui fait appel ?

♦ Les services publics ont notamment sollicité le secteur dans le cadre de la fourniture  d’informations sur le protocole sanitaire (gestion du numéro vert d’information sur la Covid‑19,  gestion des prises de rendez‑vous).

 

♦ Le secteur a également bénéficié de la hausse des demandes adressées à distance aux entreprises privées par leurs clients, notamment dans le commerce électronique, et dans certains secteurs où la crise a engendré une hausse des demandes d’annulation ou de remboursement.

 

3 régions concentrent 51% de l’emploi salarié : l’Île‑de‑France, les Hauts‑de‑France et la Nouvelle‑Aquitaine.

⇒ L”évolution 2019-2021

♦ Le chiffre d’affaires du secteur augmente de 18,6% (+5,9% en 2020 et +12% en 2021), alors que celui de l’ensemble des activités de soutien aux entreprises baisse de 3,9% (-12,1% en 2020 et +9,3% en 2021). 

 

Cette croissance s’est accompagné d’une forte pression sur les prix de production (baisse de 0,9% par an au cours de la période via l’externalisation, alors qu’ils augmentent de 1,1% par an dans l’ensemble des activités de soutien). En volume, la production augmente de 4,9% par an entre 2010, davantage que dans l’ensemble des activités de soutien (+ 3,9%).

Les difficultés d’approvisionnement n’ont affecté que 19% d’entre elles (contre 50% dans les activités de soutien).

 

En 2019, le taux de marge a été est de 9,5%, un niveau comparable à celui de l’ensemble des activités de soutien (9,2%). La dispersion du taux de marge est forte (de -3 à 22% vs 1 à 32% pour les activités de support). Entre 2010 et 2019, le taux de marge médian évolue peu (5,8% en 2019, contre 6,4% en 2010)

 

En 2020, les créations d’entreprises augmentent fortement dans le secteur des centres d’appels (+9%, contre +2% dans les activités de soutien), en particulier sous forme de sociétés (+25% dans le secteur, contre -1% dans les activités de soutien) ou d’entreprises individuelles sous le régime du micro‑entrepreneur (+8%, comme dans les activités de soutien).
 

Pour en savoir davantage : Les centres d’appels, un secteur en forte croissance durant la crise sanitaire – Insee Première – 1931

 

 

 

SOMMAIRE

L’entrepreneuriat Français comparé à celui des pays du G7.

Méthodologie : base des données, 2 grandes enquêtes annuelles :

– Une enquête auprès de la population des 18-64 ans (échantillon : chaque pays, parmi les 115 membres du consortium GEM mène une enquête annuelle auprès d’un échantillon aléatoire d’au moins 2 000 personnes. Les enquêtes sont réalisées, dans tous les pays, à la même période de l’année (entre avril et juin), en utilisant un questionnaire standard fourni par le consortium du GEM. Afin d’assurer la rigueur et l’uniformité de la démarche, l’équipe internationale GEM collabore avec un enquêteur désigné par chaque équipe nationale et l’institut de sondage partenaire du projet. Les données brutes sont ensuite envoyées aux analystes du consortium GEM pour vérification, uniformisation et génération des indicateurs statistiques avant de les rendre disponibles pour les équipes nationales.

l 3 791 personnes ont répondu à l’enquête française 2021 du GEM, en partie par téléphone (60%) et en partie via un panel de répondants en ligne (40%). Une pondération a été appliquée sur les répondants obtenus pour tenir compte de la répartition de l’âge, du genre et de la répartition géographique.

Le processus entrepreneurial débute par l’intention d’entreprendre, pour ensuite être constitué d’entrepreneurs naissants qui deviennent des nouveaux entrepreneurs et, ensuite, des entrepreneurs établis.

 

– Une autre auprès d’un échantillon d’experts : Elle est menée auprès d’au moins 36 experts identifiés et approuvés par le GEM et porte sur les conditions entrepreneuriales dans l’économie nationale. Les experts sont a minima interrogés sur 9 thématiques récurrentes :

1. Financement de l’entrepreneuriat
2. Politiques publiques en faveur de l’entrepreneuriat
3. Programmes publics en faveur de l’entrepreneuriat
4. Éducation à l’entrepreneuriat
5. Transfert technologique / R&D
6. Infrastructures commerciales et services
7. Dynamique des marches et barrières à l’entrée
8. Infrastructures physiques
9. Normes sociales et culturelles

 

La difficulté de ce type d’enquête est triple :

– On ne recueille que des opinions et rarement des faits objectifs vérifiés (cf l’écart entre ceux qui ont l’intention et ceux qui ont crée),

-La contrainte de GEM, consortium international, imposant un même questionnement aux répondants alors que les concepts relatifs à l’entrepreneuriat peuvent beaucoup varier selon les 114 pays interrogés : exemple de la prise en compte à priori de l’autoentrepreneuriat Français, alors que l’on sait que prés de la moitié d’entre eux ne créeront jamais (leurs réponses sont pour partie opportunes quand on traite de l’environnement entrepreneurial, mais plus quand on approche la création effective). De plus, il faut pouvoir comparer la diversité des statuts entrepreneuriaux pour légitimer la comparaison.

-Cette étude comme beaucoup d’autres ne se rapproche pas des travaux antérieurs déjà conduit en France pour repérer les dissonances et le les ressemblances, ce qui serait un réel enrichissement.

-Le rapport ne précise pas le fichier mère utilisé,

-Le choix pour différencier les créateurs naissant, nouveaux et établis se faisant à partir de la donnée “salaires” du dirigeant (entre 3 et 42 mois au moins) quand on sait qu’en France, est incompréhensible pour notre approche Française, puisque les créateurs naissant et souvent les nouveaux ne se rémunèrent pas et vivent sur leurs économies, subventions ou aides familiales.

 

Ce qui me conduit à dire que la partie consacrée à l’environnement de l’acte de création (l’opinion sur ce qui est fait pour cette population) et le taux de création me paraissent plutôt pertinents, alors que ce qui est décrit sur les créateurs eux-mêmes me laisse plus dubitatif.

 

Que dire de ces différences : les pays anglo-saxons apparaissent plus tournés vers l’entrepreneuriat au regard des opinions des populations interrogées (tout type) ; la France est assez proche de l’Allemagne, alors que l’Italie est en situation moins favorable.

⇒ Une brève comparaison des opinions des experts France et pays du G7

Parmi les pays du G7, on peut noter une certaine proximité sur la perception de ces conditions environnementales. Les Etats-Unis (5,3/10) se distinguent légèrement. On peut noter une forte proximité entre l’Allemagne, le Canada et la France (5,1/10) pour lesquelles les conditions sont perçues globalement comme assez favorables, mais moins favorables pour l’Italie et le Japon (4,7/10).

 

Les experts français perçoivent plus favorablement les politiques gouvernementales en termes de soutien et de pertinence (4/19), le soutien portant aussi bien sur l’entrepreneuriat innovant, que sur l’entrepreneuriat en situation de pauvreté. Ces politiques nationales sont largement relayées au niveau local à travers le financement de dispositifs ou de structures d’accompagnement.

Noter que les entrepreneurs établis en France sont 54% à juger les réponses du gouvernement efficaces (proches du Canada et de la Grande-Bretagne avec 56-58%, mais éloignées pour les USA avec seulement 44%).

 

Pour l’enseignement et la formation, la France apparaît en retrait sur la partie enseignement primaire et secondaire (17/19). Un manque est mis en lumière sur la sensibilisation et le développement de compétences entrepreneuriales. Par contre, les efforts réalisés depuis une vingtaine d’années dans l’enseignement supérieur autour de l’entrepreneuriat étudiant sont reconnus (les PEPITE pour la sensibilisation et l’accompagnement des étudiants, les incubateurs pour favoriser l’émergence de nouveaux projets.

Du coté des moyens pour favoriser l’entrepreneuriat, la France est là encore bien positionnée, tant pour les infrastructures, le financement des entreprises ou l’innovation .

Par contre la France est beaucoup moins bien positionnée quant au contexte socio-économique pour intégrer l’entrepreneuriat :

 

-Sur la partie normes culturelles et sociales, la France est plus en retrait (18/19). Si la culture entrepreneuriale évolue favorablement, les experts interrogés considèrent que la culture nationale ne valorise pas assez la responsabilité et la réussite personnelles ni n’encourage assez l’autonomie, la créativité et la prise de risque.

 

-La question de l’accès au marché apparaît également comme un point faible (17/19). L’entrée sur le marché pour les nouvelles entreprises semble particulièrement ardue (3,4). Les entrepreneurs semblent souffrir plus qu’ailleurs du poids de la nouveauté dans leur relation au marché tant dans leurs relations avec les grandes entreprises qu’avec les administrations.

⇒ Les déterminants de l’acte d’entreprendre selon l’enquête auprès de la population

♦ La culture entrepreneuriale est plus ou moins développée selon les pays. Cette valorisation de l’activité entrepreneuriale peut être appréciée à l’aide de quatre indicateurs :

-L’entrepreneuriat est perçu comme un choix de carrière souhaitable, une situation un peu au-dessus de la moyenne G7 (68,5% en France vs 70,4 en Grande-Bretagne et 76,2aux USA mais seulement 50,6 en Allemagne et 61,1 en Italie), 

-L’entrepreneuriat confère un statut social élevé, un score bien plus bas que d’autres pays et un peu plus bas que la moyenne G7 (55,4% en France  vs 80 à 83,5 aux USA, Grande-Bretagne, Allemagne, mais 56,3 en Italie),

-L’entrepreneuriat est valorisé dans les médias, un bon score en France, un peu au-dessus de la moyenne G7 (75,9% vs 76,6 en Grande-Bretagne et 82,4 aux USA, mais 57,9 en Allemagne et 65,5 en Italie),

-Facilité de démarrer une entreprise, un score bas comparé aux anglo-saxons, mais comme la moyenne G7 (52% vs 67 à 71 pour le Canada, les USA et la Grande-Bretagne, mais 38,2% en Allemagne et 16,6 en Italie).

 

♦ Le rapport personnel avec l’expérience entrepreneuriale : 4 indicateurs

 

-La connaissance d’entrepreneurs est source de confiance, de mise en réseaux, de partage de connaissances tacites qui facilitent l’intention et l’engagement entrepreneuriaux (France 46,3% , proche de le moyenne G7, vs 40-41 en Allemagne et Italie, 50-52 Grande-Bretagne, Canada et 59% USA),

-Les opportunités perçues, ou le fait d’avoir confiance dans le marché pour s’y implanter (France 50%, comme le moyenne G7, mais moins que la Grande-Bretagne avec 58, proche des USA, de l’Italie et du Canada avec 48-53, vs 45,5 pour l’Allemagne) ; Cet optimisme est plus particulièrement prononcé chez les jeunes 55,7% des 18-24 ans et 57,7pour des 25-34 ans,

-La peur de l’échec, une opinion proche de la moyenne G7 et de la plupart des pays (France 49,7% vs 48,4 aux USA, 45,5% en Allemagne, mais 51-53 en Italie et au Canada, vs 58,4% en Grande-Bretagne) ; un sujet d’étonnement à la fois pour la Grande-Bretagne où les retours sont pour les autres items bien plus positifs ; idem pour l’idée toute faite qu’en France la crainte de l’échec est bien plus marquée qu’ailleurs. Les 35-54 ans sont les plus sensibles à cette idée de l’échec.

 

♦ Le sentiment de compétence

 

-48,6% de la population française se sent capable d’entreprendre ce qui est bien moins que la population américaine ou canadienne (64,5% et 59), mais proche de la moyenne G7, de la Grande -Bretagne (51,1), voire de l’Italie (45), mais éloignée de l’Allemagne (37,1%). Plus précisément, les hommes se sentent beaucoup plus compétents que les femmes (54,9% contre 42,3%) et les 35-44 ans, plus confiants en leurs capacités (55,1%).

 

-Le « talent entrepreneurial » est mesuré au travers de 4 dimensions : 65,4% déclarent une capacité à avoir une vision à long terme, 57,4% une capacité à innover, 46,1% la capacité à saisir les opportunités et 44,7% la capacité à voir les opportunités.

Rappelons qu’il s’agit de l’opinion des répondants et qu’il y a de fortes chances qu’il en soit tout autrement lors de l’installation.

 

♦ Les motivations entrepreneuriales : la principale motivation pour créer une entreprise est la recherche d’autonomie et d’indépendance, une motivation partagée par la quasi-totalité des entrepreneurs émergents, ce qui explique qu’elle n’est pas incluse dans l’étude.

 

4 motivations sont proposées :

-La plus forte est « pour gagner sa vie car les emplois sont rares » (51,2%) ; ce score est plus élevé au Canada (70,7%), en Italie (61,3%) ou en Grande-Bretagne (63,8%), et plus en retrait aux Etats-Unis (45,8%), en Allemagne (40,9%),

-Puis « pour bâtir une grande richesse, obtenir un revenu très élevé » (39,4%) ; cette motivation est la plus faible en France, proche de l’Allemagne (43,6%), très éloignée des USA (74,1%), du Canada (68,4%), un peu moins de l’Italie et de la Grande-Bretagne (44-53%),

-Faire une différence dans le monde : 25,8% vs aux Etats-Unis (71,2%), au Canada (70,4%);, en Grande-Bretagne (53%), en Allemagne (39%), en Italie (21,5%),

-Encore moins perpétuer une tradition familiale (22,9%), proche de l’Italie, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne (entre 22 et 24%), mais loin des USA (41,5%) et du Canada (50%).

⇒ L’activité entrepreneuriale

GEM conçoit le modèle entrepreneurial comme un processus en plusieurs phases : d’abord l’intention entrepreneuriale, puis la naissance de l’activité entrepreneuriale, la création de l’entreprise et enfin la cessation.

 

L’intention entrepreneuriale (personne déclarant avoir l’intention de créer une entreprise dans les 3 prochaines années) :16,9% des personnes interrogées vs 17,6% en 2017. Les 25-34 ans sont 27%, les 35-44 ans majoritaires parmi les entrepreneurs nouveaux (30%) et les entrepreneurs établis (27%).

 

Le taux d’émergence (intention à court terme) est de 7,7%, situant la France dans le milieu du classement international des pays du G7 derrière le Canada, en première position (20,1%), les Etats-Unis (16,5%) et le Royaume-Uni (12,6%) mais devant l’Allemagne (6,9%) et l’Italie (4,8%).

Les émergents sont toujours plus “idéalistes’ que ceux ayant créé ; ainsi pour le fait d’envisager des clients étrangers (en France, 37 vs 33) ;

 

Le taux de création effectif est lui de 3,6%, la France se situant loin derrière les Etats-Unis (en 1ère position avec un taux de 8,8%), le Canada (8,2%), le Royaume-Uni (5,3%), et encore éloignée de Allemagne (4,9%) et de l’Italie (4,5%).

 

Pour les entreprises établies en France, 33% ont des clients à l’étranger, comme en Grande-Bretagne mais 36 en Allemagne, 29 au Canada, 21au USA.

 

La sortie du projet (2,5% de la population interrogée), se traduit par une cessation d’activité (1,4%) ; les principales causes de sortie du projet sont :

-La non viabilité ou des difficultés de contexte : du fait de la  covid (18%), une activité non rentable (16,5%) qui peut être liée au covid, des difficultés de financement (6,1%), les mesures fiscales, gouvernementales ou bureaucratiques (3,9%),

-D’autres projets en cours : autre opportunité d’emploi ou d’investissement (15,3%), l’opportunité de vendre (6,3%), une vente prévue à l’avance (4%), ce qui parait étonnant au regard de l’investissement important que le porteur de projet réalise,

-Des raisons autres : familiales ou personnelles (12,3%) la retraite (7,3%) !, autres (6,9%)

 

Rappelons aussi que la sortie entrepreneuriale n’est pas un révélateur d’une situation d’échec ; 44% de ces sorties se sont accompagnées d’une continuité des activités, un propos qui me parait étonnant.

 

♦ L’intrapreneuriat ou la mise en œuvre de projets entrepreneuriaux au sein de structures existantes, privées ou publiques.

Pour mesurer ce phénomène, GEM a répertorié : les intrapreneurs passés et actuels jouant un rôle actif et leader sur un projet d’entreprise au cours des 3 dernières années.

Le niveau des activités intrapreneuriales est évidemment plus faible que les taux d’activités entrepreneuriales générés par de la création d’entreprise ex-nihilo. Les pays anglo-saxons du G7 (Etats-Unis, Canada et Royaume-Uni) sont ceux qui ont les taux d’activité intrapreneuriale les plus élevés, avec un record pour les Etats-Unis de 3,8%, la France se situant à 2,3%

 

Sans surprise, les activités intrapreneuriales sont majoritairement engagées par les populations comprises dans les tranches d’âge 25-34 ans et 35-44 ans ;  ce sont 32% d’intrapreneurs passés et 30% d’intrapreneurs actuels pour la  tranche d’âge 25-34 ans et 31% d’intrapreneurs passés et 33% d’intrapreneurs actuels pour la tranche d’âge 35-44 ans ; inversement, les taux sont relativement faibles pour la tranche d’âge 18-24 ans.

Ces projets intrapreneuriaux sont majoritairement confiés à des individus de niveau Bac+3 (36%) et master (34% ).

 

♦ L’entrepreneuriat hybride

Il s’agit d’entreprendre tout en conservant une activité professionnelle. Ils sont 3,8% de l’activité entrepreneuriale globale (vs 7,7% pour les émergents).

 

♦ Les investisseurs informels (love money, notamment familiale) en soutien de l’activité entrepreneuriale : 4,8% en France mais 6% des 18 à 64 ans peuvent être considérés comme des investisseurs informels ; cette proportion est plus élevée aux Etats-Unis (6,2%) et au Canada (6%) et plus faible en Allemagne (3,6%), au Royaume-Uni (3,3%), et en Italie (1,6%).

Le montant moyen investi sur une période de 3 ans se situe autour de 9 481€ en France; il est assez faible comparé aux autres pays du G7, en particulier en comparaison avec le Canada (47 737€), l’Allemagne (23 119€), Italie (20 709€), Grande-Bretagne (17 760€) et USA (12 433€).

⇒ Les femmes

♦ Les femmes sont un peu moins nombreuses à connaître des personnes engagées dans une aventure entrepreneuriale (44% vs 49) ; l’accès à un réseau d’entrepreneurs leur est moins évident.

42% se sentent moins compétentes que les hommes (55).

 

♦ Elles connaissent une peur de l’échec plus significative que les hommes (53% vs 46%) ; elles expriment plus souvent que les hommes le risque de pertes de revenu ou de perturbation de l’équilibre familial.

 

♦ En termes d’opportunité de marché : elles sont moins nombreuses que les hommes à estimer qu’il y a de bonnes opportunités d’affaires pour elles dans les six mois à venir dans la région où elles habitent (48% vs 56%) ; 47% (vs 43) affirment voir les opportunités ; de fait, 65% (vs 66) estiment avoir la capacité d’une vision à long terme. Pourtant 45% (vs 47) estiment qu’elles n’ont pas la capacité à saisir les opportunités repérés ; d’ailleurs moins que les hommes, elles disent être capables d’innover (52,5% vs 62).

 

♦ En ce qui concerne les créateurs établis, les femmes sont 2,9% en France, en cela proche de l’Italie, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, mais loin derrière le Canada (6,6%) ou les USA (7,6%).

 

♦ Selon les experts interrogés, c’est en France, en comparaison avec les autres pays du G7, que les femmes entrepreneurs sembleraient disposer des conditions les plus favorables (garde d’enfants, services à domicile, etc.) pour gérer plus sereinement leur entreprise.

 

Dans l’ensemble des pays du G7 il existe une perception plutôt défavorable vis-à-vis des facteurs réglementaires qui motiveraient les femmes à devenir entrepreneures en comparaison avec l’opportunité d’un travail en tant que salariée ; la France ne fait pas exception.

 

♦ La culture nationale, élément central pour favoriser l’entrepreneuriat, n’est pas à la hauteur ; au sein des pays du G7, c’est en Allemagne (note de 5,3) qu’on retrouve la meilleure perception d’une culture nationale favorable à l’entrepreneuriat féminin. En France (note de 4,5 vs 5 au Canada et aux USA, et 3,5 en Italie), l’entrepreneuriat est encore stéréotypé comme « masculin ». 

 

♦ Un accès au financement perçu inégalitaire : en France, les experts sont assez partagés sur les disparités d’accès au financement pour les femmes et les hommes, avec un score moyen légèrement supérieur à la moyenne (5,8/10), un peu inférieur à l’Allemagne (6) mais supérieur à la Grande-Bretagne (4,4), au Canada (4,5) et aux USA (4,8) ou encore à l’Italie (5,5).

 

♦ L’articulation entre vie privée et vie professionnelle reste un sujet de préoccupation majeure (note 4,5) alors que c’est moins le cas avec les autres pays du G7 (entre 5 et 5,6 et même 5,8 aux USA).

⇒ L’entrepreneuriat “durable” (« considérer les effets de ses décisions et activités sur la société et l’environnement »).

54,6% des entrepreneurs émergents et 44,5% des entrepreneurs établis répondent donner la priorité à l’impact social et/ou environnemental de leur entreprise avant la rentabilité ou la croissance.

 

♦ 69% des émergents et 69,2% des établis déclarent toujours tenir compte des implications environnementales dans les décisions qu’ils prennent (dans la moyenne des pays du G7). Les entrepreneurs émergents, notamment les naissants, ont un taux d’engagement d’actions environnementales (24,3%) deux fois plus faible que celui des entrepreneurs établis (49,4%). Les préoccupations et donc les actions environnementales viennent dans un second temps.

 

♦ À l’instar des autres entrepreneurs émergents au sein des pays du G7, 71,5% des entrepreneurs émergents français et 59% des entrepreneurs établis déclarent tenir compte, lors de prise de décisions stratégiques, des implications sociales telles que l’accès à l’éducation, la santé, la sécurité, le travail inclusif, le logement, le transport, la qualité de vie au travail, etc. Les entrepreneurs français font état d’un retard à ce sujet (61-65% pour le Canada et la Grande-Bretagne,79% en Italie), mais 56% pour l’Allemagne.

 

♦ La mise en place d’actions pour maximiser l’impact social (exemple de la création de postes pour de jeunes demandeurs d’emploi, inclusion d’entreprises sociales dans la chaîne d’approvisionnement, priorité donnée aux entreprises et/ou aux fournisseurs qui prennent des mesures respectant les droits de l’homme et l’environnement) concerne 26% des établis Français vs 50% en Italie, et 32-44% pour les autres pays.

⇒ L’impact de la crise du Covid

Pour environ 1/3 des entreprises établies en France et dans les autres pays du G7, la covid a rendu plus difficile la croissance.

Pour 65% la création d’entreprise n’a pas été rendue plus difficile (seules l’Italie et le Canada décrochent avec 53 et 47%).

 

Seulement 7% des entrepreneurs Français établis déclarent que la crise a modifié leurs usages pour le recours au digital ; ils sont entre 9 et 12% pour la plupart des pays hors l’Italie avec 32%. 18% des entreprises Françaises estiment qu’elles pourraient y faire davantage appel.

 

Noter que 14% des entrepreneurs établis en France affirment avoir une santé déficiente, alors que 37% disent avoir une très bonne santé (au même niveau que la population).

 

Enfin le rapport propose 5 recommandations

 

Pour en savoir davantage : Situation de l’activité entrepreneuriale en France : rapport 2020-2021 du Global Entrepreneurship Monitor | Bpifrance Création (bpifrance-creation.fr)

 

“Messeghem K., Lasch F., Valette J., Casanova S., Courrent J-M., Nakara W., Sammut S., Thurik R., Torrès O. & Boumedjaoud D., (2022), Situation de l’activité entrepreneuriale en France : Rapport 2020-2021 du Global Entrepreneurship Monitor, LabEx Entreprendre, Montpellier”.

SOMMAIRE

12% des TPE craignent une cessation d’activité fin du 1er semestre 2023 (5,5% sous forme de défaillance).

Méthodologie : l’enquête ne formule pas de méthodologie sauf le nombre de répondants (2070).

 

Les enquêtés adhérents du SDI sont caractéristiques de la dynamique des TPE ; ils sont plutôt inquiets, notamment pour leur activité et donc pour leur trésorerie.

⇒ Qui sont ces 2070 répondants ?

83% ont au plus 5 salariés (29% aucun,  33% 1 ou 2, 21% de 3 à 5), 12% de 6 à 10 et 5% plus de 10 salariés. Il s’agit d’une enquête autour des TPE.

77% sont en société, 23% en entreprise individuelle (dont 2% sous forme de microentreprise).

 

⇒ La conjoncture 2022 et 2023

 

♦ La conjoncture 

42% ont connu une baisse au regard de 2021 (dont 11% importante), 37% la stabilité et 21% une hausse (dont forte 3%).  Comparée 2021 à 2019, la hausse y est plus forte (29% dont 4 forte), alors que la baisse concernait 48% (dont forte baisse 18%).

Pour 43% l’activité de fin d’année devrait être un élément déterminant dans leur chiffre d’affaires, notamment ceux qui ont des problèmes de trésorerie.

76% ont augmenté leurs prix en 2022 (dont 12% intégralement).

 

A propos des aides« ciblées » gouvernementales, (aide Ukraine, aide énergie notamment), et de leur impact sur leur activité, 45% sont sans opinion, alors que 13% en ont une vision positive.

 

Pour 2023, 41% pensent maintenir ou développer leur activité, alors que 59% s’interrogent (dont 11% un sentiment très négatif).

De fait, 44% sont inquiets pour 2023, 23% désabusés, 10% en colère, 7% déprimés mais 16% optimistes, sereins ou confiants.

⇒ La situation financière

30% affirment avoir des problèmes importants de trésorerie.

 

73% de ceux qui ont ces problèmes, sont en cours de remboursement de leur PGE ; mais parmi ceux qui ont un PGE, 55% ne sont pas encore en cours de remboursement. 1/3 disent avoir difficulté à rembourser leur PGE.

Noter que parmi les bénéficiaires de PGE, seuls 36% ont connaissance du dispositif mis en place par la Médiation du crédit en vue d’étaler le remboursement des PGE. 20% de ceux qui en ont connaissance ont saisi cette instance.

 

Toujours parmi les bénéficiaires de PGE, 20% ont fait depuis une nouvelle demande de crédit. 56% pour de la trésorerie et 44% pour de l’investissement auprès d’un établissement bancaire. Pour 58% cette demande a été acceptée, 14% sont en attente de réponse et 28% ont connu un refus (35% pour de la trésorerie, 25% pour de l’investissement). Le refus est lié pour 48% au fait que leur PGE est en cours de remboursement.

 

Pour 36% l’obtention de crédit a été conditionnée à une garantie personnelle. Noter qu’à ce propos seuls 41% savent que leur patrimoine personnel du chef d’entreprise n’est plus engagé auprès des créanciers de l’entreprise (ex : banque) sauf autorisation expresse contraire (loi sur le travail indépendant de février 2022).

 

♦ Parmi les 30% de chefs d’entreprise en grande difficulté de trésorerie, 40% d’entre eux envisagent une cessation d’activité fin du 1er semestre 2013 (soit 12% de l’échantillon) ; 54% pensent qu’elle serait de type volontaire (actifs suffisants pour rembourser les dettes) et 46% via le tribunal de commerce (5,5% de l’échantillon).

 

♦ En ce qui concerne certaines charges importantes :

 

-Les dettes Urssaf, 80% sont à jour du paiement de leurs cotisations. Pour les 20% en retard, il s’agit d’abord des cotisations personnelles du dirigeant (61%), de celles relatives à leurs salariés (12%) ou des deux (27%).

Ceux en retard de paiement ont pour 78% un échéancier (mais 14% n’arrivent pas à le suivre). Noter que 50% ne savent pas qu’il est toujours possible d’engager une démarche de renégociation d’un échéancier en cours. 

 

♦ En ce qui concerne leurs contrats de fourniture d’énergie, 46% ont un contrat à durée fixe et à montant plafonné ; pour 29% leur contrat est en cours de renouvellement ; pour 25% il est renouvelé. Pour ceux en cours ou dont le contrat a été renouvelé, la hausse a été inférieure à 50% pour 44% d’entre eux , de 50 à 199% pour 34% et au-delà pour 22%. Noter que 18% ont entendu parler de l’aide « amortisseur électricité » applicable aux TPE dont la puissance du compteur est supérieure à 36kVA à compter du 1er janvier 2023 (à mettre en parallèle avec les 20% de détenteurs de contrats de 36kVA).

 

♦ En ce qui concerne les loyers commerciaux, 35% sont propriétaires de leur locaux.

55% des locataires ont remboursé leur propriétaire de la taxe foncière ; cette taxe chiffre au plus 10% des loyers totaux dans 53% des cas, et 38% de 10 à 20% des loyers. Pour les 2/3 cette taxe a augmenté de 1 à 9%.

Noter que le loyer est indexé pour 62% sur l’indice des loyers commerciaux (ILC), et pour 27% sur l’indice du cout de la construction. Pour 71% le loyer n’a pas été réévalué depuis septembre 2022. 1/3 ont bénéficié du plafonnement des augmentations de loyers indexés sur l’ILC à hauteur de 3,5%, 40% non et 27% ne savent pas.

 

♦ A propos des salariés, indépendamment des primes obligatoires prévues par les conventions collectives, 46% ont pour habitude de verser des primes à leurs salariés en fonction des résultats de l’entreprise.

52% ont versé au moins une fois une prime Macron à leurs salariés entre 2019 et 2021; 38% l’envisagent en 2022. Pour 46%, le montant 2022 serait inférieur à 700€, pour 46% entre 700 et 2 000€ et pour 8% au-delà.

⇒ Et au final, les revenus du dirigeant tirés de l’entreprise :

Depuis 2019, pour 41%, il sont identiques, pour 15% en hausse (dont 5% en hausse constante) et pour 44% en baisse (dont 24 en baisse constante). 40% rencontrent des difficultés financières personnelles en raison du niveau d’activité de l’entreprise. 

 

Pour ne savoir davantage : Observatoire SDI des TPE : état des lieux de la situation de nos entreprises – SDI (sdi-pme.fr)

SOMMAIRE

En décembre 2021, 18,6% des salariés des entreprises de 1 à 9 salariés  travaillent dans une entreprise où le télétravail est mis en place.

 Cette proportion est plus élevée dans les entreprises comptant 6 à 9 salariés (21,6%) que dans celles de 2 à 5 salariés (16,6%); elle est proche dans les entreprises « mono-salarié » (18,7%).

 

♦ Cette mise en place du télétravail dépend fortement du secteur d’activité.  
Ainsi, 9,3% des salariés de l’industrie ou de la construction sont concernées contre 21,4% de ceux du secteur tertiaire (qui regroupe 77% des salariés des TPE).
Toutefois, dans le commerce, les transports et les HCR, qui emploient 37% des salariés des TPE, seuls 7,4% exercent dans des entreprises offrant la possibilité de télétravailler.
À l’opposé, 78% des salariés de l’informatique-communication (2,6% des effectifs des TPE) y travaillent.

 

♦ 5,1% des salariés des TPE travaillent dans des entreprises proposant le télétravail avant 2020. Cette proportion a nettement augmenté avec la crise sanitaire liée au Covid-19 et les dispositions prises à cette occasion. Là où le télétravail existe fin 2021, il a majoritairement été mis en place en 2020 (58% des cas), notamment dans les entreprises où le contact avec la clientèle est très important (HCR, activités immobilières, arts et spectacles).

 

♦ Au sein des entreprises où le télétravail est en place fin 2021, celles-ci indiquent que les salariés ont souvent été associés à l’organisation pratique du dispositif (54% des salariés concernés), notamment dans les arts, spectacles ou autres activités de services (60%) et l’enseignement, la santé (58%) ; pour 92% des salariés d’entreprises proposant le télétravail, celles-ci déclarent une absence de litiges relatifs au télétravail.

 

♦ Les entreprises où le télétravail n’est pas en place fin 2021 invoquent en priorité, l’impossibilité d’effectuer les tâches sans être présent sur site (entreprises employant 87% des salariés concernés), notamment lorsqu’elles s’appuient sur l’utilisation de machines (92% des salariés de l’industrie) ou sur une relation forte avec les usagers (92% dans la santé et l’action sociale).

 

Dans l’information et communication, la finance et assurance, l’immobilier ainsi que les services aux entreprises, où le télétravail est le plus présent, les entreprises qui n’y recourent pas invoquent deux motifs supplémentaires : la préférence des salariés pour le travail sur site (de 13% à 19% des salariés concernés) et des conditions techniques (équipement, sécurité, connexion, etc.) insuffisantes (10% à 25% des salariés). Ces motifs vont de pair avec un risque perçu plus élevé de perte d’efficacité liée au télétravail ou d’isolement des salariés (5% des salariés concernés, contre 1,3% en moyenne).

 

♦ 61% des salariés télétravaillent au moins une fois, ce qui représente 11,4% des salariés des TPE. Cette part est comparable à celle observée dans les entreprises de 10 à 19 salariés (11,2%).

La modalité de télétravail la plus fréquente est de quelques jours ou demi-journées par mois et concerne 2,6% des salariés, soit 23,2% des télétravailleurs en décembre 2021. Dans les entreprises « mono-salarié », il s’agit de 5 jours par semaine pour 4,5% des salariés de ces entreprises (27,5% des télétravailleurs).

 

Pour en savoir davantage : Quels sont les salariés concernés par le télétravail ? | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

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La fraude à la sécurité sociale des livreurs et chauffeurs VTC

En 2021 les 2/3 des chauffeurs et livreurs n’ont pas déclaré la totalité de leur chiffre d’affaires à l’Urssaf.

 

Ce constat provient du rapprochement fait entre les données déclarées à l’Urssaf par les microentrepreneurs livreurs et chauffeurs et les déclarations obligatoires des plateformes à l’administration fiscale.

 

Cet écart se chiffre en moyenne à 43% des cotisations dues. 

 

Cette situation est particulièrement importante pour les chauffeurs de VTC : sur les 18 000 déclarations observées, 90% ont sous-déclaré (25% n’ont rien déclaré à l’Urssaf).

Même type de constat chez les livreurs à domicile : 73% des 121 500 observés ont sous-déclarés (40% n’ont rien déclaré).

 

Le manque à gagner pour l’Urssaf quant à l’ensemble des non ou sous-déclarations est chiffré entre 1 et 1,5Md€ .

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Les Français sont plutôt favorables et attentifs à la transformation de leur entreprise.

Méthodologie : échantillon de 1 005 salariés, représentatif de la population française salariée du secteur privé, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 28 novembre au 5 décembre 2022.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas sur les critères de sexe, d’âge de catégorie socio-professionnelle de secteur d’activité, de taille d’entreprise et de région d’habitation.

 

Ils mettent bien sur en avant leur bien-être et leur rémunération, mais reconnaissent des progrès accomplis dans le management.

⇒ La transformation des entreprises : risques et enjeux

♦  L’enjeu le plus important pour les entreprises

 

-Le bien-être au travail des salariés (en premier 38%, toutes citations 67), de loin l’enjeu le plus important ; plus marqués encore toutes citations, les employés 74, ceux diplômés du bac 77 et du CAP 74, ceux proches des Républicains 70 et du RN 73, les salariés des entreprises de moins de 20 salariés 72 et de 50 salariés 77, les femmes 72,

-La rentabilité de leur activité, leur solidité financière (en premier 30 et toutes citations 48) ; toutes citations, davantage : les proches des droites 51-53, et  moins les sans diplôme 44, ceux proches de LFI 39, 

-La réduction de leur impact environnemental (13 et 33) ; toutes citations, davantage les 18-24 ans 46, ceux proches de LREM 4, des gauches 40, les salariés des entreprises de 50 salariés et plus 37-40 ; mais moins que la moyenne, ceux proches des droites 25, les salariés dans les entreprises de moins de 20 salariés 19,

-Le partage de la valeur (13 et 31) ; toutes citations, mais davantage les sans diplôme 36, ceux proches des gauches 36, 

-La transformation de leur modèle économique (6 et 19) ; toutes citations, les cadres 27, les diplômés du supérieur 25, mais peu les 18-24 ans 11, les employés 14, les femmes 15, les ruraux 15, ceux proches de LFI 15, ceux du BTP 15,

 

♦ La transformation de la France souhaitée : à quasi égalité,

-52% “un pays qui donne la priorité au pouvoir d’achat et au partage de la valeur, mais surtout les employés 57, les ouvriers 60, ceux proches du RN 67, les diplômés en CAP 69, 

48% “un pays qui va faire le choix d’un autre modèle de développement avec comme objectif la préservation des ressources”, dont les cadres 61, les diplômés du supérieur 59, ceux proches des verts 70, de LREM 63 , ceux proches de LFI 58, 

 

♦ L’état d’esprit à l’égard de la transformation des entreprises :

-en termes positifs 69% : les 18-24 ans 84, les 25-34 ans 76, les cadres 82, les diplômés du supérieur 77, ceux habitant en agglo Parisienne 75, ceux proches de LREM 83, des Républicains 80, mais moins ceux proches du RN 63, les 50 ans et plus 51, les sans diplôme 58, les entreprises d’au moins 15 ans d’ancienneté 62-63, 

Les mots référents : opportunité 27, énergie 27, motivation 22, créativité 21, confiance 15, enthousiasme 13.

 

-En termes négatifs 43 : les 50 ans et plus 52, ceux en entreprise de plus de 20 ans d’ancienneté 52, 

Les mots référents : inquiétude 24, scepticisme et méfiance 24, lassitude 12, rejet 3.

 

♦ Les risques majeurs auxquels sont confrontés les entreprises :

-La hausse des coûts énergétiques (en 1er 21, toutes citations 39), 

-Le risque de l’inflation (17 et 36), 

-Le risque d’une récession économique (17, 31),

-Le risque de pénurie de main-d’œuvre (15, 28),

-Le risque de pression salariale (14, 27), 

-Le risque climatique (6, 12), 

-Le risque technologique / de cyberattaque (5, 10), 

-Le risque lié à une crise de réputation (3, 9), 

-Le risque géopolitique (2, 7).

⇒ Les salariés, acteurs de la transformation des entreprises

♦ Les engagements des salariés pour accompagner la transformation de leur entreprise

Accepter une politique de sobriété énergétique au sein de l’entreprise (baisse de chauffage, éclairage réduit, consommation de papier, etc.), 84 dont certainement 38 (ce dernier chiffre signifiant l’engagement effectif) ; davantage ceux proches de LREM (98 dont certainement 54),  proches des verts (94 dont 61), les cadres (90 dont 45), les diplômés du supérieur (90 dont 47), 

et moins les ouvriers (79 dont 33), les sans diplôme (77 dont 31), 

-Accepter une obligation de télétravail (71 dont certainement 31) ; davantage les cadres (86 dont 44), ceux proches de LREM (85 dont 41), les diplômés du supérieur (86 dont 39), les habitants de l’agglo Parisienne (85 dont 39), les 25-34 ans (79 dont 34)

Moins ceux proches du RN (65 dont 30), les 50 ans et plus (63 dont 28), les ouvriers (52 dont 16), les sans diplôme (55 dont 16) et les diplômes du CAP (48 dont 16), 

Pratiquer le covoiturage et privilégier les transports en commun pour vous rendre sur votre lieu de travail (69 dont certainement 27, 

Participer à des groupes de réflexion sur des actions qui pourraient être demandées aux collaborateurs (72 oui dont certainement 18) ; davantage ceux proches de LREM (89 dont 27), les diplômés du supérieur (80 dont 25), les cadres (82 dont 22)

Moins les ouvriers (65 dont 12), ceux proches de RN (65 dont 15), 

 

Pour les 3 items suivants, le % de certainement étant très faible, je ne développerais pas.

-Accepter de changer le périmètre des missions (68 dont certainement 13) ; 

-Accepter une nouvelle charge sur votre salaire brut pour financer la transition écologique (23 dont certainement 4) ; 

-Accepter une baisse de salaire en contrepartie de missions dans l’Economie sociale et solidaire (18 dont certainement 4) ;

 

96% des salariés se disent toutefois prêts à accompagner la transformation de leur entreprise.

⇒ Les principales transformations des entreprises souhaitées ou constatées

♦ Les transformations constatées

 

-L’attention portée au personnel : la formation, le développement des compétences (23), le dialogue, le développement du collaboratif, la responsabilisation (19), les modes de rémunération des salariés (18), l’éthique, la RSE (17), 

-L’organisation de l’espace de travail (28), l’organisation du temps de travail et du télétravail (25), la digitalisation, la transformation numérique (Big Data, Intelligence artificielle) avec 23, 

-Les valeurs portées par l’entreprise (25), l’adaptation à la transition écologique (23), l’inclusion et la diversité (19), 

-L’évolution des styles de management (18), le rythme auquel sont prises les validations et les décisions (15), la relocalisation de l’économie et de la production en France (10), l’internationalisation, la globalisation (9).

-La relation client (toutes citations 31), 

 

♦ Les principales transformations des entreprises souhaitées :

 

-Les modes de rémunération des salariés (44% toutes citations dont en 1er 22) ; toutes citations, moins ceux proches de LREM (32), les diplômés du supérieur (35), les cadres (36), les salariés d’entreprise de moins de 20 salariés (37) ; davantage les diplômés de CAP (55), ceux proches de RN (50), ceux qui donnent priorité au pouvoir d’achat et au partage de la valeur (50),  les 50 ans et plus (49), les ouvriers (49), 

-Et la formation, le développement des compétences (30 dont 9) : davantage les 18-24 ans (38), les diplômés de CAP (38), les salariés dans les moins de 20 salariés (38), ceux proches du PS (36) ; moins ceux habitant l’agglomération Parisienne (24), ceux proches de LFI (20), 

 

-Le management :

*Le dialogue, le développement du collaboratif, la responsabilisation (25 dont 7) ; davantage les sans diplôme (34) ; moins ceux d’Ile-de-France (18), ceux proches des Verts (19),

*L’évolution des styles de management (21 dont 6) ; moins les moins de 20 salariés (13),

*Les valeurs portées par l’entreprise (19 dont 5) ; moins les cadres (14), ceux proches de LFI (14), et des Verts (14), et des Républicains (9),

*Le rythme auquel sont prises les validations et les décisions (18 dont 5),

*L’éthique, la RSE (14 dont 4) ; davantage ceux proches de LFI (22) des Verts (20), les cadres (19) ; moins ceux en petite entreprises (8-10), les sans diplôme (9), 

*L’inclusion et la diversité (10 dont 3) ; davantage les diplômés de CAP (16),

 

-L’organisation du temps de travail et du télétravail (28 dont 10) ; moins les diplômés de CAP (17) ; davantage les salariés de grandes entreprises (35),

*l’organisation de l’espace de travail (24 dont 7) ; moins les cadres (17),

*La digitalisation, la transformation numérique (Big Data, Intelligence artificielle) avec 9 dont 2 ; davantage les cadres (15), 

 

-La relation client (14 dont 5) ; davantage les moins de 20 salariés (24), les18-24 ans (19), les employés (19) ; moins ceux proches des Verts (9) , des Républicains (8), 

*La relocalisation de l’économie et de la production en France (12 dont 4) ; moins les diplômés de CAP (5) ; davantage ceux proches des Verts (16), 

*L’internationalisation, la globalisation (6 dont 1).

 

-L’adaptation à la transition écologique (27 dont 10) ; moins les employés (22), les femmes (21), les diplômés de CAP au plus (17-19) ; davantage ceux proches des verts (45), de LREM (42),

 

♦ Les écarts entre les souhaits et ce qui est réalisé

⇒ L’acteur qui doit agir en priorité dans le cadre de la transition écologique

-Au sein de l’entreprise, les dirigeants (toutes citations 58, dont en 1ére citation 38), puis les salariés (26 dont 10), l’encadrement intermédiaire, les cadres dirigeants (24 dont 11), sans oublier les actionnaires (22 dont 9), 

-Au sein des pouvoirs publics, l’état (33 dont 21), les collectivités locales (15 dont 4), 

Et le monde professionnel, les organisations professionnelles (12 dont 4) et les organisations syndicales (10 dont 3).

⇒ Un zoom sur les petites entreprises répondantes, en ce que qu’elles se différencient des autres

Par petites entreprises, j’entends la taille des moins de 20 salariés et celle des 20-49 salariés ;, ces 2 tailles manifestant aussi des différences entre elles.

♦ 2 caractéristiques :

-Elles sont davantage demandeurs de bien-être au travail : 72% les moins de 20 salariés et 77% les 20-49 salariés vs en moyenne 67, ceci pour toutes citations ; pour une citation en 1er, les chiffres sont respectivement 43 pour les 2 tranches de taille vs 38 en moyenne.

-Elles donnent davantage priorité “à un pays qui donne la priorité au pouvoir d’achat et au partage de la valeur” (56% et 61 et en moyenne 52), vs 44 et 39 contre en moyenne 52 à “un pays qui va faire le choix d’un autre modèle de développement avec comme objectif la préservation des ressources”.

 

♦ En ce qui concerne le principales transformations constatées au sein des entreprises :

-Le transformation de la relation client pour les moins de 20 salariés (42%) vs 29 pour les 20-49 salariés et 33 en moyenne,

Le dialogue, le développement du collaboratif, la responsabilisation (pour 26% les moins de 20 salariés vs 21 les 20-49 salariés et en moyenne 18), 

Par contre, dans le même champ, le mode de rémunération a davantage évolué pour les 20-49 salariés (28 vs 21 les moins de 20 salariés et en moyenne 18) ; la place de l’éthique et de la RSE a moins bougé qu’en moyenne (15% en moyenne vs 8 et 9),

-L’adaptation à l’écologie est plus modeste pour les moins de 20 salariés (17% vs 24 pour les 20-49 salariés et 21 en moyenne).

 

♦ En ce qui concerne les souhaits d’évolution de leur entreprise :

-Les moins de 20 salariés sont plus nombreux à solliciter de la formation, et le développement des compétences (38% vs 27 les 20-49 salariés et en moyenne 31) ; mais moins le mode de rémunération (37% vs 44 en moyenne et 51 les 20-49 salariés). Ils sont d’ailleurs moins demandeurs d’une évolution des styles de management (13% vs 21 les 20-49 salariés et 22 en moyenne),

-Plus que les 20-49 salariés (17%) et la moyenne (14), les moins de 20 salariés souhaitent une meilleure relation client (24).

 

Pour en savoir davantage : Les salariés et la transformation de l’entreprise : impacts et risques – IFOP

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Le nombre d’entreprises en France fin 2020, 5,6 millions ou encore 4,5 millions ?

Peu facile d’arriver à chiffrer le nombre de TPE !

 

Selon les publications de l’Insee, leur nombre varie :

-D’une part, il ne faut pas confondre entreprise et établissement : le stock d’établissements en activité au 31 décembre 2020 chiffre 6 383 294 établissements, alors que le nombre d’unités légales en activité au 31 décembre 2020 se compose de 5 647 533 unités légales (soit 1,13 établissement par unité légale).

 

-D’autre part, il y a unité légale (5 647 533), correspondant à toute entité juridique et entreprise selon le concept LEM, regroupant au sein d’une même entreprise les unités légales dépendantes du fait de  d’une participation à leur capital ; ainsi les grandes entreprises se chiffrent à 25 719 unités légales, alors que leur nombre sous le concept LME n’est que de 273.

 

-Enfin pour le chiffrement des TPE, la question est de savoir si le nombre de microentrepreneurs est ou non intégré dans le nombre d’unités légales : certains chiffrements de l’Insee l’intègre clairement : 5 684 351selon Siren (le répertoire de toutes les entreprises immatriculées), vs 4 525 695 selon Insee source Esane ; cette source est constituée en pratique des déclarations annuelles sur les bénéfices adressées chaque année, par les entreprises, à la direction générale des finances publiques (DGFiP) : BIC, BNC, et BA ; on n’y trouve pas les revenus des autoentrepreneurs, figurant dans les déclarations d’impôt sur le revenu. 

Au regard des données ci-dessus, le nombre d’autoentrepreneurs se chiffrerait fin 2020 à 1 158 656 unités.

 

Enfin, le document Insee utilisant la source Esane, prête à confusion en utilisant le terme microentreprise au lieu de TPE, laissant entendre que les microentreprises (au sens fiscal) sont incluses dans le chiffrement.

 

Si l’on compare avec les données Urssaf fin 2020, ils étaient 1 928 000, dont 1 333 000 économiquement actifs. Pourquoi cet écart ? 

 

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Les femmes ne représentent que 16,6% des demandes de brevet déposées en France.

Le décalage France et les pays les plus avancés proviendrait d’une présence plus grande des femmes dans la recherche publique.

 

La France se place, selon l’Office européen des brevets, en 13éme position du classement européen pour sa part de femmes inventrices, bien loin derrière la Lettonie (30,6%), le Portugal (26,8%) ou encore la Croatie (25,8%), tandis que, à l’inverse, l’Allemagne (10%) et l’Autriche (8%) sont à la traîne.

 

Dans les pays baltes, au Portugal ou en Espagne, il y a davantage de demandes de brevets qui viennent des universités et de la recherche publique ; mécaniquement, cela fait aussi monter la part des femmes parmi les inventeurs.

Toutefois en France leur taux a augmenté de 2,6 points par rapport à la période 2000-2009. 

 

En France, les inventrices sont en grande partie issues du secteur de la chimie, qui inclut notamment la pharmacie et les biotechnologies et concentre 29% des demandes de brevets, tandis que le génie mécanique affiche le taux le plus faible (5,2%).

 

 

 

 

 

 

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13% des TPE-PME bénéficiaires de PGE considèrent qu’ils ne pourront les rembourser.

Méthodologie : échantillon de 2 428 dirigeants de TPE-PME, interrogé du 6 au 25 octobre, via l’envoi d’run questionnaire en ligne aux adhérents de CPME.

 

Les adhérents de CPME sont toujours plus pessimistes que ceux interrogés par Bpifrance, par l’Insee ou par la Banque de France.

 

♦ Le constat d’une amélioration de la situation globale (CA, trésorerie..) est en baisse prévisionnelle au 2éme semestre (32 vs 42%), et la dégradation en hausse (28 vs 16%).

 

♦ 31% ont recherché auprès de leurs banques des solutions de financement pour leurs investissements ; 71% ont obtenu une réponse favorable.

24% ont recherché auprès de leurs banques des solutions de financement pour leur trésorerie ; 50% ont obtenu une réponse favorable.

Ces données sont à rapprocher de celles plus favorables de la Banque de France (modalité différente de questionnement, ou /et le fait d’une population spécifiques que sont les adhérents CPME ?)

 

♦ Noter que 58% ont bénéficié d’un PGE. 13% considèrent qu’elles ne pourront le rembourser (16% en juillet 2022). 

 

♦ En matière d’approvisionnement, 56% ont des difficultés : 87% pour le coût, 71% les délais de livraison, 69% les quantités disponibles.

Mais 90% disent être impactées par la hausse des prix de leurs fournisseurs, ce qui a entrainé une hausse des prix pour 53% de plus de 10 % (33 en juillet), mais 31% n’ont pas répercuté cette hausse des prix fournisseurs. 43% signalent une baisse des ventes dues à la hausse de leurs prix.

 

9% des dirigeants envisagent un arrêt de leur activité du fait de la hausse des prix de l’énergie, alors que 18% ont connu en 2022 un renouvellement de leur contrat d’énergie.

 

Pour en savoir davantage : La situation économique et financière des TPE-PME en période de crise énergétique | CPME

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Une conjoncture un peu plus favorable, mais avec des hausses de prix.

En novembre, l’activité progresse dans l’industrie, un peu plus fortement que ce qui avait été anticipé par les chefs d’entreprise le mois dernier.

⇒ Les hausses de l’activité selon les grands secteurs

-En novembre, l’activité progresse dans l’industrie, un peu plus fortement que ce qui avait été anticipé par les  chefs d’entreprise le mois dernier.

Les stocks augmentent et sont à un niveau jugé élevé. Cette hausse peut être imputable à une baisse de la demande ou à des difficultés d’approvisionnement. 

 

-Dans les services marchands, l’activité continue de progresser, là aussi plus rapidement que ce qui avait été anticipé par les chefs d’entreprise le mois dernier, à la fois dans les services à la personne (hébergement, restauration) et dans les services aux entreprises (conseil de gestion, services d’information, programmation, édition).

 

-L’activité augmente nettement dans le secteur du bâtiment, notamment dans le second œuvre.

 

⇒ les anticipations d’activité

En décembre, selon les anticipations des entreprises, l’activité poursuivrait sa progression dans les services, serait quasi stable dans l’industrie et en repli dans le bâtiment.

Dans les services, les chefs d’entreprise s’attendent à une activité encore en progression dans la plupart des secteurs, notamment l’hébergement, la restauration, et le conseil de gestion. L’évolution des effectifs resterait dynamique.

Dans le bâtiment, l’activité serait en repli, aussi bien dans le gros œuvre que dans le second œuvre.

 

L’opinion sur la situation des carnets de commandes est stable en novembre dans l’industrie et dans le bâtiment, les niveaux actuels demeurant légèrement supérieurs à leur moyenne de long terme.

⇒ Les difficultés d’approvisionnement et en recrutement

♦ Nouveau repli des difficultés d’approvisionnement et de recrutement ; la hausse des prix des produits finis se poursuit au même rythme soutenu.
Les difficultés d’approvisionnement continuent de baisser en novembre dans l’industrie (41%, après 43%) et le bâtiment (36%, après 41%), et sont désormais significativement au-dessous de leurs niveaux du printemps 2021.

 

Selon les industriels interrogés, les rythmes de hausse des prix des matières premières et des produits finis demeurent toutefois inchangés, à des niveaux encore relativement soutenus. Ainsi, 21% des chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière déclarent avoir augmenté leur prix de vente en novembre, 47% dans le bâtiment et à 17% dans les services marchands.

Avant les hausses saisonnières prévues pour le début d’année prochaine, les perspectives pour décembre suggèrent une diminution de cette proportion dans l’industrie (19%), dans le bâtiment (42%), et une légère hausse dans les services marchands (20%).

 

♦ Les difficultés de recrutement restent élevées (53% dans l’ensemble des secteurs), mais en recul pour le deuxième mois consécutif, plus particulièrement dans le bâtiment (55%, après 60%).

⇒ La trésorerie

-L’opinion sur la situation de trésorerie est quasi stable dans l’industrie par rapport au mois dernier, à des niveaux néanmoins très bas relativement aux 15 dernières années, en particulier pour les grandes entreprises.

-Dans les services marchands, la lente érosion de la situation de trésorerie s’interrompt en novembre, l’écart avec la moyenne de long terme du solde d’opinion se limitant à – 3 points.

 

L’évolution du PIB au quatrième trimestre 2022 s’établirait ainsi autour de + 0,1% par rapport au trimestre précédent.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/statistiques/conjoncture/enquetes-de-conjoncture/point-de-conjoncture

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