Archives annuelles : 2021

Le nombre d’immatriculation d’entreprise a progressé nettement depuis 2019.

Il est important de rappeler qu’immatriculation nouvelle ne signifie pas qu’il y aura activité effective, l’Acoss rappelant que 47% des nouveaux microentrepreneurs n’ont eu aucune activité effective.

Lire Si le flux des nouveaux microentrepreneurs s’est accru, parmi eux les “actifs” ne sont plus que 47% contre 60 les années antérieures. (Acosstat).

Les hausses des immatriculations sont conséquentes (moyenne de 26%) entre fin 2018-début 2019 et fin 2020-début 2021, du fait des microentreprises.

⇒ Mars 2021 a connu un flux très important de nouvelles immatriculations (101 785) dont 65% de microentrepreneurs,

en forte progression au regard de mars 2020 touché par un 1er confinement (+76,7%) et la fermeture de lieux d’immatriculation, mais aussi au regard de mars 2019 (+40,6%).

Les sociétés n’ont progressé que de 30,4%% au regard de 2019, alors que les micro-entrepreneurs ont connu une hausse de 53,4% et les autres entreprises individuelles de 1,7%.

⇒ Les 5 derniers mois ont progressé de 33%

Pour prendre un peu de recul, je vous propose d’observer les 5 derniers mois (novembre 2020 à mars 2021) avec les mêmes périodes un an avant (+26%) et deux ans avant (+33%).

 

Pourquoi 5 mois ? D’une part la fin d’année, notamment décembre, rend mal compte du nombre d’entreprises nouvelles, puisque des retards d’immatriculation sont notamment le fait de quasi fermeture des lieux d’immatriculation en période de fêtes, et donc reportées en janvier voire février de l’année suivante. D’autre part la fin 2019, ajoutée au début 2020 et au recul dû à la crise sanitaire, rend difficile la comparaison avec l’année précédente. C’est pourquoi je privilégierais la comparaison novembre 18-mars 2019 et novembre 2020-mars 2021.

 

La hausse a alors été de 33%, mais de 46% pour les microentrepreneurs, vs 22% pour les sociétés, alors que les autres entreprises individuelles sont en baisse de 5% (désormais la plupart s’immatricule comme microentrepreneur).

⇒ Qu’en est-il au regard des activités ?

Les microentrepreneurs sont particulièrement présents dans las activités transports (livraison à domicile) avec un taux de 90%, tout comme les services aux particuliers (73%) et beaucoup moins dans des activités exigeant du fait de leur règlementation un régime autre que celui de microentrepreneur : les activités financières et d’assurance (15%) et immobilières (41% tout de même, du fait de modification au sein des ces métiers), la santé-éducation (58% où les libéraux régis par des ordres ne peuvent en général s’immatriculer comme microentrepreneur).

 

La progression est particulièrement forte dans les activités où la microentreprise s’impose, par exemple le transport avec +65% dont pour les microentreprises +91%. Paradoxalement, les HCR,  le commerce, dont une bonne partie sont en difficulté du fait de la crise sanitaire, enregistrent des hausses importantes, notamment au sein de la microentreprise (respectivement +148%, +55%).

S’agit-il de modalités de reconversion, que ce soit dans l’activité indépendante, ou dans un complément avec une activité salariale voire une approche de précaution ?

 

Noter encore la progression au sein des entreprises classiques des activités finances et immobilières et celle des services aux personnes (de +43 à 52%).

 

Il y a lieu de rester désormais prudent dans l’interprétation des ces données, faute d’informations plus fines : exemple pour l’industrie où au moins la moitié des immatriculés ne le sont pas dans une activité de type industriel, exemple encore en ce qui concerne la production effective ou non de recettes…

 

 

SOMMAIRE

Un taux de pérennité de 61% à 5 ans des créations d’entreprises non autoentrepreneurs.

Source : le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine), interrogeant 45 000 entreprises au moment de l’année de création en 2014 puis en 2017 et en 2019 (objet de l’article). 

Le flux des entreprises classiques prises ici en compte ne parait pas pâtir des erreurs de recensement des microentrepreneurs connues depuis 5 ans, la reforme de ce régime avec passage en nombre des autoentrepreneurs à microentrepreneurs étant intervenu après 2014. De plus, ce changement semble avoir été pris en compte.

 

Une intéressante typologie en 4 groupes : 2 groupes en faible développement dont les libéraux, un groupe d’entreprises en difficulté et au contraire un groupe d’entreprises inscrites dans un développement passé et à venir.

⇒ Les taux de pérennité

♦ Une approche globale du taux de pérennité

En 2014, hors régime de l’auto-entrepreneur, 267 000 entreprises ont été créées en France. 5 ans après leur création, 61% de celles créées au premier semestre sont encore actives, un taux similaire à celui des entreprises créées au premier semestre 2010 (60%). Noter que ce taux est à la hausse au regard de l’opinion communément qui le fixe à 50%.

 

Un an après la création, le taux de pérennité est de 91,3%, celui 2 ans après de 82,4, celui de 3 ans après de 73,6 et 4 ans après de 66,6. S’il y a environ 10 points entre chacune des années, entre la 4 et la 5éme année, l’écart n’est plus que de 5 points. Ces écarts sont très proches de la génération 2010.

 

♦ La pérennité selon la forme juridique

5 ans après leur création, 67% des sociétés sont toujours actives, contre 53% des entreprises individuelles classiques. Cette plus forte pérennité des sociétés ressort davantage sur les trois premières années d’existence des entreprises (81% contre 63). Sur les deux années suivantes, le risque de cessation est presque le même entre sociétés et entreprises individuelles (parmi les entreprises encore actives après trois ans, 83% des sociétés le sont toujours au bout de cinq ans, contre 84% des entreprises individuelles).

 

♦ Pérennité et secteur d’activité

*Les activités de type libéral ont les meilleurs taux de pérennité : les entreprises du secteur de l’enseignement, de la santé affichent la plus forte longévité (74%). La pérennité est également très au-dessus de la moyenne dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (69%), tout comme les activités financières et d’assurance (67%) et un peu moins pour l’informatique-communication (59,6%).

*Les transports, l’industrie et la construction sont en situation moyenne (respectivement 67,5%, 64,2 et 59,3), ces 2 derniéres activités étant de type secondaire.

*Les activités de commerce ont des taux plutôt inférieurs : autres services aux personnes (notamment coiffure) avec 60,2%, HCR 58,8%, agences immobilières 56,2% et commerce 54,4%.

Comparé à 2010, les taux sont assez proches avec une tendance à la baisse, sauf la construction qui a progressé de 5 points.

 

♦ Pérennité et autres caractéristiques

*Comme pour les générations précédentes, le taux de pérennité augmente nettement avec les moyens financiers investis au démarrage : 72% sont pérennes quand les entreprises ont investi au moins 80 000€ à la création, contre seulement 55% pour celles ayant investi moins de 2 000€. Rappelons que 47% démarrent avec au moins 8 000€ ; c’est le fait de 71% dans les HCR, de 67% dans les transports et de 59% dans le commerce où les investissements sont conséquents.

*L’expérience dans le métier : le taux est de 66% lorsque le créateur a plus de 10 ans d’expérience dans le métier, contre 56% lorsque son expérience est issue d’un autre métier.

*Les chances de pérennité diminuent avec la taille de l’unité urbaine : dans l’agglomération parisienne (où les  créateurs font état d’une concurrence plus vive), puis dans les villes de plus de 50 000 habitants, la pérennité est plus faible que dans les communes de moins de 50 000 habitants. il est aussi plus facile de se repositionner dans l’emploi dans les villes importantes, en cas de cessation, voire d’exercer une double activité (salariale et indépendante).

⇒ Le développement actuel et envisagé de ces entreprises : une typologie en 4 groupes :

Le fait d’être employeur a assez peu évolué depuis le démarrage, passant de 27 à 36% des entreprises ; il serait intéressant de connaitre la progression des effectifs salariés, ce que les données de l’enquête pourraient permettre d’observer, mais qui ne figure pas ici :

Cet essai de typologie sommaire est nouveau dans l’exploitation des données Sine et permet une approche plus dynamique et utile pour l’action que les exploitations passées.

 

♦ Les entreprises en difficulté (21%) : 66% ont eu pour objectif principal pendant les deux dernières années de tenter de sauvegarder leur activité. Les entreprises du commerce (27%) et de l’hébergement et de la restauration (11%) y sont surreprésentées alors qu’elles ne représentent respectivement que 19% et 8% des entreprises actives à 5 ans.

Elles ont fréquemment rencontré des problèmes de trésorerie (76% contre 30 en moyenne), des difficultés pour investir (48% contre 17), et un refus de crédit bancaire (38%) ; il est vrai que 57% disent manquer de fonds propres, que la moitié a connu une baisse de leur chiffre d’affaires lors des 2 derniéres années ; 35% ont une faible rentabilité ; par ailleurs 40% disent qu’elles rencontrent un problème commercial, de débouché ou de concurrence.

40% sont pessimistes sur leur avenir, contre 12% en moyenne. 24% pensent devoir redresser une situation difficile, 10% fermer leur entreprise, et 7% vendre ou transmettre.

 

♦ les entreprise libérales (10%) : ce sont principalement des entreprises exerçant dans l’enseignement, la santé ou dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques. Ces entreprises n’ont pas eu de problème de trésorerie depuis la création. 83% sont satisfaites de leur chiffre d’affaires. Leur objectif est principalement de maintenir leur niveau d’activité.

La part des femmes y est plus grande qu’en moyenne, notamment dans les professions de santé et d’enseignement (64% contre 28).

 

34% des entreprises recherchent la stabilité économique ; 77% d’entre elles sont satisfaites de leur niveau d’activité. Leur objectif a été de maintenir ou d’accroître légèrement leur niveau d’activité pendant les deux dernières années (75%), et souhaitent faire de même pour l’avenir (66%).
Le secteur de la construction y est surreprésenté, avec 27% des entreprises, alors qu’il ne représente que 19% des entreprises actives en 2019. Il en est de même de façon plus modeste des autres services aux personnes (9,4% vs 6,7).

89% n’ont pas eu de problème de trésorerie. Ces entreprises ont moins souvent un site internet qu’en moyenne (20% contre 44) ; elles utilisent moins les réseaux sociaux (22% contre 46).
Les entreprises individuelles y sont légèrement surreprésentées (39% contre 33), mais les sociétés y sont majoritaires (61%) ; néanmoins, ces dernières sont moins souvent employeuses (35%) que l’ensemble des sociétés encore actives après cinq ans (48%). 68% affirment ne pas avoir rencontré de “problèmes particuliers”.

 

♦ Les « sociétés investisseuses et innovantes » (35%) : 89% sont en société (vs en moyenne 66,5%). Les entreprises du commerce sont légèrement surreprésentées (21%, contre 19), de même que les entreprises des activités spécialisées, scientifiques et techniques (17% contre 15). On n’y trouve moins les entreprises de construction et les libéraux de la santé/éducation.
Ces entreprises ont plus souvent cherché à accroître fortement leur activité au cours des deux dernières années (35% contre 16).

83% ont investi, dont 33% au moins 30 000€ sur les deux dernières années. 76% déclarent avoir réalisé des développements en matière de produits, de procédés de fabrication ou de méthodes de commercialisation ou d’organisation de l’entreprise. 84% ont réalisé des actions commerciales.

Elles utilisent majoritairement les outils numériques : 75% ont un site internet et 72% sont présentes sur les réseaux sociaux.

Ces entreprises ont un chiffre d’affaires important : 38% déclarent 300 000€ ou plus (vs 21); pour 70% ce chiffre a augmenté lors des deux dernières années. Elles pensent  majoritairement continuer à se développer dans les 12 prochains mois. Fin 2019, 55% sont employeuses, et 28% envisagent d’embaucher pour créer de nouveaux postes.

⇒ Quelques remarques complémentaires et transversales

♦ Sur le souhait de développement

Si les libéraux et les créations en recherche de stabilité économique ont peu agi pour poursuivre leur développement au cours des 2 derniéres années, il n’en est rien bien sûr des “sociétés investisseuses” (plus souvent employeuses et en développement constant), mais aussi des entreprises en difficulté, parmi lesquelles certaines se sont impliquées à développer (31% ont un chiffre d’affaires supérieur à 150 000€, 34% y sont employeurs, 70% ont développé des actions commerciales, 46% se sont impliquées dans l’innovation, quasiment la moitié ont un site internet et sont sur des réseaux sociaux), constituant une réelle perte pour notre économie. De quel accompagnement ont-elles bénéficié ? S’il y a quelques données en réponse dans l’enquête Sine, celles ci ne sont pas exploitées dans l’article.

 

♦ Sur les outils de développement

Il est frappant de constater que les “sociétés investisseuses” y a eu largement recours (et un peu moins les entreprises en difficulté) et fort peu les libéraux ou les entreprises satisfaites de leur niveau d’activité, qui n’iront pas plus avant dans un éventuel développement, comme si les choses étaient figées parce que satisfaisantes au regard de l’objectif poursuivi par le chef d’entreprise.

 

♦ Sur les difficultés rencontrées

Il n’y a pas que les entreprise en difficulté à en faire état ; elles sont les plus nombreuses à le faire notamment du fait des problèmes financiers (difficulté de trésorerie, insuffisance de fonds propres), du fait ‘d’un chiffre d’affaires qui ne suit pas ou d’une rentabilité insuffisante qui génèrent des problèmes de trésorerie et donc des investissements compromis.

Les “sociétés investisseuses” font aussi état de difficultés commerciales et en RH ; elles ont aussi rencontré pas mal de problèmes (70% d’entre elles) inévitables du fait de leur dynamique de développement, certes moins que les entreprises en difficulté (93%) alors que les 2 autres types ne sont que 32 à 36% à dire avoir rencontré des difficultés.

 

Pour en savoir davantage : En 2019, 61 % des entreprises classiques créées cinq ans plus tôt sont toujours actives – Insee Première – 1852

 

 

SOMMAIRE

En 2019, environ 1,5 million de jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation.

Source : les  données du bilan Formation-Emploi ont été mises à jour, en collaboration avec le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) et les services statistiques des ministères chargés de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et du Travail (Depp, Sies, Dares).

 

Parmi les 25-29 ans, 18% sont sans emploi ou inactifs ; parmi ces 18%, les 2/3 sont au chômage ou en recherche d’emploi et 33% inactifs sans ce type de recherche.

⇒ La situation des 15-29 ans au regard de l’emploi

En 2019, en France hors Mayotte, environ 1,5 million de jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation ; ils sont dénommés NEET (pour « neither in employment nor in education or training »).

Ces jeunes représentent 12,9% des 15-29 ans ; plus précisément, 17,8% des 25-29 ans (vs 10,6% des 15-24 ans) et 13,7% de femmes vs 12,1% d’hommes.

 

Parmi eux, 47% sont au chômage (75% les 25-29 ans vs 49% les 15-24 ans ; 57% des hommes vs 38% des femmes). Ajoutons que 20% sont inactifs et souhaitent travailler (halo autour du chômage) dont 22% les 25-29 ans.

33% sont inactifs et déclarent ne pas souhaiter travailler, pour des raisons diverses (s’occuper d’enfants, problèmes de santé, etc.).

 

Quant aux jeunes qui ne sont pas NEET, 51% sont en emploi, 43 % sont sans emploi mais poursuivent leurs études initiales et 6% ont repris des études ou suivent d’autres formes de formation.

 

 Du côté des femmes, malgré une scolarisation plus longue et un taux de chômage globalement plus faible, le taux d’emploi progresse moins avec l’âge : elles sont plus souvent inactives, souvent en raison de la naissance d’un enfant. En moyenne entre 2015 et 2019, parmi les NEET, près de deux femmes sur trois, entre 25 et 29 ans, sont mères, soit deux fois plus que celles en emploi, en études ou en formation.

L’écart de fréquence des NEET entre femmes et hommes s’est réduit avec la crise économique de 2008-2009.

⇒ L’évolution de cette situation

Relativement stable entre 2003 et 2008, la part de NEET en France métropolitaine a fortement augmenté entre 2008 et 2009 avec la crise économique (de 13 à 15% des jeunes de 15 à 29 ans). Depuis 2015 toutefois, avec l’amélioration de la situation des jeunes sur le marché du travail, la part de NEET a régulièrement reculé.

Entre 2008 et 2009, la part de NEET a davantage augmenté chez les jeunes hommes (+2,9 points) que chez les jeunes femmes (+1,3 point), réduisant ainsi l’écart entre les deux sexes. La réduction de l’écart s’est poursuivie entre 2015 et 2019.

 

Avec la crise sanitaire, la part de NEET en France métropolitaine a augmenté de 1,1 point en 2020 par rapport à 2019. Elle atteint 13,5% de l’ensemble des jeunes de 15 à 29 ans, qui sont moins en emploi et, dans de moindres proportions, moins en formation non formelle que l’année précédente ; en contrepartie ils se situent plus dans le halo autour du chômage. Cette hausse tient surtout à un bond sur le deuxième trimestre, pendant le premier confinement, alors que l’augmentation sur un an au quatrième trimestre est limitée à 0,6 point.

⇒ Des écarts moins marqués entre femmes et hommes en France qu’en Europe

En 2019, la part des NEET au sein des 15-29 ans est légèrement plus élevée en France (12,9%) que dans l’UE 28 (12,5%). En effet, en France, si les jeunes sont moins souvent en emploi et cependant plus en formation, ils sont toutefois un peu plus souvent au chômage.

La part de NEET est parmi les plus élevées en Italie (22,2%) et en Grèce (17,7%) ; à l’opposé, elles sont les plus faibles aux Pays-Bas, en Suède et au Luxembourg (autour de 6%).

 

À tout âge, la part de NEET est plus élevée en France que la moyenne européenne : les 15-24 ans y sont plus souvent en études ou en formation, mais aussi plus souvent au chômage ; les 25-29 ans sont plus souvent au chômage et un peu moins en formation, mais autant en emploi.

 

Dans tous les pays de l’UE (à l’exception du Luxembourg), la part de NEET est plus élevée parmi les jeunes femmes que parmi les jeunes hommes. L’écart est plus faible en France (1,6 point) qu’en moyenne européenne (3,7 points), où elles sont plus souvent en formation. L’écart de la part de NEET entre femmes et hommes est particulièrement élevé dans les pays d’Europe de l’Est (Pologne, République tchèque, Slovaquie, Roumanie, Hongrie).

 

Pour en savoir davantage : Les jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation : jusqu’à 21 ans, moins nombreux parmi les femmes que parmi les hommes – Insee Focus – 229

 

SOMMAIRE

Selon l’Observatoire de la profession comptable, l’ensemble de leurs clients ont connu une baisse de 8,4% en 2020.

Méthodologie : base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients TPE et PME et basées sur un échantillon d’environ 500 000 entreprises. 

L’indice de chiffre d’affaires (ICA) mesure l’évolution du CA moyen par entreprise entre une période (ici un trimestre) et la même période de l’année précédente, avec correction des jours ouvrés.

 

Une analyse intérréssante des évolutions pour les activités les plus présentes et très nombreuses dans les fichiers des Experts-Comptables.

⇒ L’évolution des chiffres d’affaires au fil de l’année montre l’importance de confinements mesurés

Comme le révèle l’indice de chiffre d’affaires cumulé (ICAC), l’activité, tous secteurs confondus, a reculé de 8,4% en 2020 par rapport à l’année 2019. La baisse a démarré dès le 1er trimestre 2020 (indice de chiffre d’affaires ICA à 94,4 soit une baisse de 5,6%), puis au 2éme trimestre (indice 79,8 et plus de 20% de baisse ; 35% en avril) ; au 3éme trimestre (indice 99 et -1%) et au 4éme trimestre (indice 94,4 et baisse de 5,6 % ; un bon mois d’octobre, mais une baisse conséquente en novembre et une légère baisse en décembre).

⇒ L’évolution selon les régions

Les entreprises de la moitié ouest de la France semblent avoir légèrement moins souffert que les autres : -5,6% en Bretagne, -6,2% pour les Pays de la Loire, -6,3% pour la Normandie, -7% pour les Hauts-de-France, -7,1% pour la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie.
Les entreprises du Centre-Val de Loire, d’Auvergne-Rhône-Alpes, de Bourgogne-Franche-Comté, de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et du Grand Est ont enregistré des chutes d’activité comprises entre 7,4% et 8,7%.

Les TPE-PME d’Île-de-France (-13,1%) et de Corse (-14,1%) sont celles ayant le plus souffert.

⇒ L’évolution par secteur d’activité (des secteurs les plus en difficulté à ceux qui le sont moins)

Les “non essentiels”

♦ Les hôtels : la perte cumulée sur l’année chiffre 44,4% ; leur activité a chuté de plus de 75% lors du 2e trimestre et de près de 60 % lors du 4e trimestre (T1 20%, T2 76%, T3 23%, T4 57%),

♦ Restauration traditionnelle : baisse de 38,7% (T1 22,5%, T2 68,5%, T3 6%, T4 61%),

♦ Restauration de type rapide : une baisse de 21% (T1 16%, T2 43%, T3 2,5% et T4 26%),

Plus accoutumées à la vente à emporter, elles ont pu s’adapter un peu plus facilement au contexte et aux restrictions.

Magasins de vêtements, une baisse de 20,8% (T1 23%, T2 41%, T3 hausse de 1,9%, T4 baisse de 19%),

♦ La coiffure : baisse annuelle de 20,1% (T1 20%, T2 31%, T3 5%, T4 22%).

 

Les commerces essentiels du commerce et les autres activités

♦ Les transports, baisse de 8,3% (T1 0,6%, T2  22%, T3 8,5%, T4 1,9%),

♦ Industrie manufacturière baisse de 7,7% (T1 7%, T2 19%, T3 3,2%  T4 2,5%),

♦ Le commerce de voitures, baisse de 6% (T1 14,5%, T2  21%, T3 hausse de 16,2%, T4 baisse de 1,9%),

♦ Boulangeries et boulangeries pâtisseries, baisse de 5,7%
Bien que non directement concernées par le confinement et les mesures de restriction, la diminution a été particulièrement marquée lors du 2e trimestre (-15,1%) ; les baisses ont été (T1 5,5%, T2 15,1%, T3 0,2 et T 4 2,4%),

♦ Construction, une baisse de 4,7% (T1 0,8%, T2  20,6%, T3 0,9 et T4 hausse de 3,2%),

  Dont travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment : baisse de 3,8% (T1 2,2%, T2 9,6%, T3 hausse de 1,4% et T4 hausse de 5,7%).

 

♦ Services d’aménagement paysager, une hausse annuelle de 2,2%
Elles ont malgré tout souffert lors du 2e trimestre avec une baisse de 8,1%, alors que les hausses ont été de 2,7% au T1, de 3,1% en T3 et de 10,7% en T4.

 

Pour en savoir davantage : France_Bilan2020.pdf (www.experts-comptables.fr)

 

 

 

 

SOMMAIRE

La situation financiére des ménages s’est le moins dégradée chez les retraités.

Le chômage partiel et les faibles revenus d’une population pauvre de certains territoires d’avant la covid ont conduit à une plus forte dégradation de leur situation financiére alors que les revenus des retraités les ont protégés.

 

En mai 2020, un quart des personnes âgées de 15 ans ou plus déclarent que la situation financière de leur ménage s’est dégradée depuis le début du confinement, tandis que pour les deux tiers, elle est restée stable.

⇒ Une vision territoriale

♦ La situation financière se dégrade plus souvent dans certains départements de l’Île-de-France, du Sud-Est, des Hauts-deFrance. Cela concerne 34% des habitants en Seine-St-Denis, plus de 26% des habitants en Haute-Corse, Val-de-Marne, Seine-et-Marne, Alpes-Maritimes et Bouches-du-Rhône, contre 23% en moyenne nationale.

 

♦ À l’inverse, la situation financière des personnes vivant en Bretagne, dans les Pays-de-la-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté mais aussi en Nouvelle-Aquitaine et dans les départements auvergnats, s’est moins fréquemment dégradée (moins de 22%). Dans les départements comme les Deux-Sèvres, l’Aveyron ou l’Ile-etVilaine, moins de 18% des habitants sont concernés ; dans l’Orne et le Finistère, la situation financière des personnes s’est moins souvent dégradée (au plus 17%).

⇒ Les départements avec plus de retraités ont été relativement épargnés.

Les retraités représentent 27% des habitants de 15 ans ou plus du pays ; ils sont inégalement répartis sur le territoire : dans la Creuse ou la Nièvre, ils représentent plus de 37% de la population alors qu’ils ne dépassent pas le quart des habitants en Île-de-France, dans le Rhône ou en Haute-Garonne.

 

Dans les départements où la part des retraités est plus élevée, la situation financière des habitants s’est en général moins souvent dégradée qu’en moyenne nationale. Ainsi dans l’Orne, les Hautes-Pyrénées, les Côtes-d’Armor ou l’Aveyron où il y a beaucoup de retraités (plus de 34% de la population), moins de 18% des personnes déclarent avoir subi une dégradation de leur situation financière. Hors retraités, 29% déclarent leur situation financière dégradée.

⇒ Les personnes qui étaient déjà les plus pauvres ont plus durement  subi la crise.

♦ C’est le cas pour l’Aude, la Seine-Saint-Denis. En effet, parmi les 10% de ménages les plus modestes, 35% ont perçu une dégradation de leur situation financière lors du premier confinement. Recours fréquent au chômage partiel et dégradation de la situation financière vont souvent de pair. Parmi les départements où le recours au chômage partiel ou technique total a été le plus important (19%, contre 16 en moyenne nationale), la part de personnes déclarant une dégradation de leur situation financière est supérieure au niveau national (Aisne, Alpes-Maritimes, Savoie et Seine-Saint-Denis) ou proche (Corrèze, Ardennes et Corse-du-Sud).

 

♦ Au sein de l’Île-de-France, à Paris, dans les Hauts-de-Seine et dans les Yvelines, la situation financière des personnes hors retraités s’est moins souvent dégradée qu’au niveau national. Dans ces départements, outre une part importante de ménages aisés, le recours massif au télétravail exclusif pendant le premier confinement (à Paris, 65% des personnes ont exclusivement télétravaillé la semaine précédant l’enquête, 60% dans les Hautsde-Seine et 47% dans les Yvelines) a pu limiter les baisses de revenu.

En revanche, la situation est différente dans l’Est francilien : notamment en Seine-Saint-Denis, mais aussi en Essonne, Val-de-Marne et Seine-et-Marne, où ce sentiment chez les non retraités est plus élevé qu’au niveau national (environ 32% contre 29).

 

♦ Dans les Alpes et le Sud, les habitants subissent l’arrêt du tourisme (plus de 30% des habitants non retraités). Dans les Alpes-Maritimes, le Var, le Vaucluse et les Hautes-Alpes, le passage par le chômage partiel total pendant le premier confinement a été fréquent (de 17 à 20%).

En Savoie et en Haute-Savoie, une personne sur trois, hors retraités, déclare que sa situation financière s’est dégradée, le recours au chômage partiel ayant été important pendant le premier confinement (respectivement 20 et 17%).

 

Pour en savoir davantage : Des conséquences financières du premier confinement plus ou moins marquées selon les territoires – Insee Première – 1850

SOMMAIRE

Un regard panoramique sur l’activité partielle entre mars et décembre 2020.

De juin à septembre 2020, avec la reprise de l’activité, la répartition par catégorie socioprofessionnelle des salariés en activité partielle rejoint progressivement celle des salariés du privé.

⇒ Le temps partiel avant la covid

De 2015 à 2019, entre 25 000 et 50 000 salariés étaient en activité partielle en moyenne chaque mois, surtout dans les secteurs industriels (54% des effectifs en activité partielle alors qu’ils sont 18% de l’emploi salarié privé) ; dans les services, ils sont 30% des effectifs en partiel (alors qu’il sont 59% de l’emploi).

L’activité partielle étant majoritairement sollicitée par l’industrie, notamment l’automobile ; elle était à dominante masculine (74% alors que les hommes sont 55% de l’emploi du privé) et ouvriers (68%, alors qu’ils sont 27% de l’emploi). Les 50 ans ou plus représentaient 43% des salariés en activité partielle alors qu’ils sont 27% de l’emploi du privé.

⇒ Le temps partiel pendants la crise sanitaire

L’activité partielle a concerne 6,7 millions de salariés en mars 2020 et jusqu’à 8,4 millions en avril ; puis 3,2 millions en juin et entre juillet et octobre entre 1,110 et 1,850 millions, pour retrouver 3,120 millions en novembre et 2,520 millions en décembre.

L’arrêt complet de l’activité dans certains secteurs, comme les HCR et les services aux ménages, se traduit par un doublement du poids des services passant de 30% en février 2020 à 65% en mars. En décembre, 83% des salariés en temps partiel sont dans les services, 13% dans l’industrie et 2% dans la construction.

 

La part des femmes parmi les personnes en activité partielle augmente nettement (de 26% en moyenne entre 2015 et 2019 à 45%). La proportion de moins de 25 ans s’accroit (de 2% à 11%). La part des ouvriers diminue nettement lors du premier confinement, mais reste néanmoins supérieure à celle prévalant dans l’emploi salarié privé, en raison notamment du fort recours à l’activité partielle dans la construction.

 

De juin à septembre 2020, avec la reprise de l’activité dans ce secteur, la répartition par catégorie socioprofessionnelle des salariés en activité partielle rejoint progressivement celle des salariés du privé. C’est le cas notamment chez les cadres, suggérant un taux de recours identique aux autres catégories, bien que leurs emplois soient théoriquement davantage concernés par le télétravail.

Entre mars et décembre 2021, ils sont 48 à 60% au sein des ETAM (alors qu’ils sont 51% de l’emploi), 24 à 38% des ouvriers (par ailleurs 27% de l’emploi), et 9 à 21% des cadres (19% de l’emploi). En décembre, ils sont 58% des ETAM, 26% des ouvriers et 12% des cadres.

 

SOMMAIRE

La moitié des 670 000 PGE sont intacts dans la trésorerie des entreprises.

les 3/4 des PGE seraient remboursés en 2026, date limite pour les rembourser.

 

Le PGE distribué à prix coûtant par les banques, a bénéficié, au 19 mars 2021, à 669 883 entreprises, pour un montant de plus de 135,9 Md€. L’essentiel des PGE a été contracté entre avril et juillet 2020.

 

Les banques se sont engagées à accepter systématiquement toute demande de décalage d’un an supplémentaire de l’amortissement du capital du PGE, permettant d’intégrer dans la phase d’amortissement une nouvelle période d’un an où seuls les intérêts et le coût de la garantie d’État sont payés, en restant dans une durée totale de prêt pouvant aller jusqu’à 6 ans.

 

Les premiers indicateurs au 26 mars 2021 sur plus de 430 000 PGE pour lesquels le choix a été exprimé (contrat ou intention précise), montrent que :
-Les entreprises ont fait le choix de la précaution : environ la moitié ont actuellement sur leurs comptes bancaires l’intégralité de leur PGE ; la plupart choisissent de rembourser le plus tard possible ;  55% optent pour l’année supplémentaire de décalage du remboursement en capital,

En termes de choix d’échéance de remboursement, 12% rembourseraient en 2021, 5% entre 2022 et 2023, 9% entre 2024 et 2025 et 74% en 2026 ; ils choisissent la durée la plus longue possible.

 

Les reports d’échéances de crédits professionnels, accordés par les banques dès début mars 2020, d’abord sur des durées jusqu’à 6 mois, ont été étendus jusqu’à 12 mois pour les activités liées au tourisme. Plus de 2 millions de crédits professionnels ont ainsi fait l’objet de moratoires, représentant un total d’encours de 254Md€ à fin juin 2020. Depuis début janvier 2021, les réseaux bancaires accordent, de manière personnalisée, des moratoires ou des reports d’échéances.

 

Pour en savoir davantage : Mars 2020 – mars 2021 : Bilan d’un an d’engagements des banques pour les entreprises (fbf.fr)

SOMMAIRE

7 406 défaillances au 1er trimestre 2021 (-32% au regard du 1er trimestre 2020).

 Méthodologie : la défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal Judiciaire (Ex Tribunal de Grande Instance ou Tribunal d’Instance), et ne recouvre ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation).

Les statistiques comptabilisent l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations), ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure ; elles comprennent aussi près de 4 000 annonces non sirénées par an, pour lesquelles un traitement spécifique manuel d’identification du siren est réalisé, permettant d’affecter un numéro de siren sur plus de la moitié des annonces.

Altares collecte l’ensemble des jugements auprès des greffes des Tribunaux de Commerce de métropole et d’outre-mer. Altares est également licencié officiel du B.O.D.A.C.C. (Bulletin Officiel d’Annonces Civiles et Commerciales) depuis 1987.

 

Si la tendance du 1er trimestre 2021 reconduit celles des 3 derniers trimestres 2020, avec nettement moins de défaillances et une progression relative du nombre de liquidations judiciaires, l’évolution de la 2éme quinzaine de mars laisse entendre qu’il faut demeurer attentif à de possibles changements.

 

⇒ Une approche globale des défaillances au 1er trimestre 2011

Les défaillances du 1er trimestre 2021 sont en baisse de 32% au regard du 1er trimestre 2020, mais de 51% au regard de la moyenne des 1ers trimestres de 2017 à 2019 (à la fois du fait d’une tendance à la baisse des défaillances au fil du temps et aussi parce que l’arrêt des tribunaux était amorcé). Le nombre d’emplois menacés diminue de 13,2% au regard de 2020 et de 39% au regard de la moyenne 2017-2019, avec 29 940 emplois menacés en 2021. Cette situation est due à la focalisation sur les liquidations judiciaires, bien plus le fait des plus petites entreprises.

 

“Les mois de janvier (-35%) et février (-45%) démontrent une baisse très importante du nombre de procédures ouvertes, alors que le mois de mars (-13 %) amorce un changement de rythme. Si la première quinzaine du mois s’inscrivait dans la même tendance que février (-48%), la seconde présente une augmentation impressionnante de 155 % par rapport à la même période en 2020. Une tendance d’autant plus marquée du côté des liquidations judiciaires directes (+211%).” extraits de la note Altares.

⇒ Les défaillances selon le type de procédure

Les liquidations judiciaires progressent en proportion, passant de 69% (aux 1ers trimestres 2020 et 2017-2019) à 77,5%, alors que mathématiquement les redressements diminuent passant de 29 à 20% en T1 2021.

Ceci étant le nombre de liquidations judiciaires ont nettement chuté en 2021 (-24% au regard de T1 2020 et -44% au regard de la moyenne 2017-2019), le nombre de redressements baissant plus encore respectivement (-51 et -66%).

Je ne traiterais pas dans les analyses suivantes des sauvegardes, parce qu’en très petit nombre (170), elles aussi en baisse (respectivement -26,7 et -43,3%).

 

⇒ Les défaillances selon les tranches d’effectif

S’il y a proximité fréquente entre les tailles pour l’ensemble des défaillances, la tranche des 6-9 salariés se détache avec une plus forte baisse (-46,1% vs -31 à -35% pour les autres). Mais cette forte baisse est le fait des liquidations (-43%), alors que celles-ci sont en faible baisse pour les 10 salariés et au-delà (-12 et -4%). A contrario, les redressements sont en proportion en nette baisse quelque soit la taille (entre 50 et 53%).

 

⇒ Les défaillances selon l’ancienneté de l’entreprise

Les baisses les plus importantes profitent aux entreprise les plus jeunes, et qui ne sont que 10% des défaillances : -46% pour les moins de 3 ans en ce qui concerne le flux global de leur défaillances, vs-27 à -34 pour les autres anciennetés ; cette baisse l’est tant dans les liquidations (-38% vs -19 à -28) que dans les redressements (-70% vs -43 à -57). Les baisses ont tendance à diminuer à partir d’une ancienneté de 6 ans et plus.

Pour toutes et notamment les plus jeunes, on doit y voir l’effet des aides gouvernementales.

 

⇒ Les défaillances selon les activités

Ce qui est frappant, c’est la forte baisse des activités les plus touchées par la fermeture administrative et en contrepartie l’apport des aides gouvernementales ; noter aussi que de sont des activités où les investissements sont conséquents : Les HCR et les commerces de détail connaissent les plus fortes baisses (entre 43 et 53%), alors qu’elles sont en 2019 et 2020, 26% des défaillances et en 2021, 21% ; en moyenne la plupart des autres activités font état d’une baisse de 28 à 35%.

 

Les activités de services sont celles qui connaissent les baisses les plus faibles : informatique-communication (-26%), activités de réparation (-25%), services aux entreprises (-23%), activités financières et d’assurance (8%) et même une hausse pour les activités immobilières de 15%.

 

⇒ Enfin les défaillances dans les régions

L’observation des défaillances du 1er trimestre 2021 doit être observée avec une grande prudence, manifestant de grandes variations (entre -26 et -52%). C’est pourquoi je vous propose de les comparer aux évolutions, bien plus proches au cours de 2020 (entre -37 et -47%).

 

Altares fait aussi remarquer : “Les « zombies », ces structures qui survivent grâce au soutien de l’Etat et à des taux d’intérêt bas, résisteront également difficilement à l’arrêt des aides. Altares en répertorie 63 000 en France, soit 5,3% des sociétés commerciales. Ces entreprises présentent hors contexte Covid un risque de défaillances 2,3 fois supérieur aux autres sociétés commerciales. Un risque qui grimpera encore à l’extinction des aides.En 2020, 20 000 entreprises mises sous perfusion avaient échappé à la défaillance en comparaison de la volumétrie 2019 ; seront-elles prêtes à vivre seules au cours des prochains mois ?”

 

Pour en savoir davantage : Étude – Défaillances et sauvegardes d’entreprises T1 2019 | Altares DB France

 

 

 

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La rémunération des indépendants a baissé de 22% en 2020.

Méthodologie : échantillon de 2 119 d’autoentrepreneurs et d’indépendants interrogés par Internet du 29 janvier au 24 février 2021 et de 1 005 Français entre le 17 et 18 février, interrogés par internet et 3 focus group de 6 à 7 indépendants.

 

Trois limites de l’étude : on n’y différencie pas les autoentrepreneurs (avec des temps de travail plus restreints et des rémunérations beaucoup plus faibles, et exerçants pour prés de la moitié en activité secondaire) des autres indépendants; on n’y trouve pas non plus les patrons salariés de leur TPE, d’où les difficultés d’analyse.

 

Faible et baisse de la rémunération en 2020, faible recours aux aides publiques du fait d’une forte présence vraisemblable d’autoentrepreneurs dans l’échantillon.

⇒ Qui sont ces indépendants ?

Selon les Français, les travailleurs indépendants jouissent d’une belle image avec 92% de bonnes opinions ; ils les qualifient de courageux (90%), autonomes (89%), passionnés (87%), polyvalents (82%), mais solitaires (63%).

 

Les indépendants viennent le plus souvent du salariat (70%), du chômage (13%), ou étudiant (7%), voire ex chef d’entreprise (10%). 85% ont choisi délibérément ce statut.

 

54% travaillent plus de 40 heures par semaine, 18% de 30 à 39 heures et 28% moins de 30 heures ; en moyenne les autoentrepreneurs travaillent 32,5 heures par semaine vs 42 heures pour les autres.

 

31% disent être bien représentés et défendus par les organisations professionnelles et syndicats, ce que confirment les Français (28%). 20% disent être pris en compte dans la politique économique et social (vs 31% selon les Français) et 16% écoutés dans les décisions qui les concernent (27% selon les Français).

 

La crise sanitaire a affecté l’activité de 84% (dont beaucoup 55%) d’entre eux et conduit à une baisse de 22% de leur rémunération entre 2019 et 2020. 65% ont connu des contrats annulés, 27% des retards de paiement, 18% des difficultés pour payer loyer et charges. 43% ont pâti des contraintes administratives et 27% de fermetures administratives.

⇒ Leurs rémunérations en 2020 et les aides reçues

Le chiffre d’affaires a chuté en moyenne de 17% (38.679€/an). Le chiffre d’affaires médian s’établit un peu plus bas, à 17.000€ (-23 %).

La rémunération moyenne 2020 a été de 12 849€ (en baisse de 22%) et celle médiane de 5 000€ (baisse de 46%). 60% (dont pas du tout 26%) estiment que leur rémunération est insuffisante pour vivre, alors que 39% la considère suffisante (très 12%).

Les aides sollicitées et reçues depuis le débit de la crise sanitaire se sont focalisées sur le fonds de solidarité, peu sur les PGE ou les reports de charges fiscales, sociales et de loyer ; mais on ne trouve pas d’information sur les indemnités relatives au temps partiel.

 

Pour en savoir davantage : Les indépendants subissent de plein fouet la crise sanitaire – Odoxa : Odoxa

Une information parue aussi dans les Echos Entrepreneurs du 8 avril.

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Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, l’indicateur de l’optimisme remonte nettement.

Méthodologie : échantillon de 603 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 11 et le 19 mars 2021. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

Si l’on s’appuie sur les résultats à la question sur le télétravail, les sans salarié seraient 69% de l’échantillon et 73% des entreprises de 1 à 9 salariés ; 75% des services, 62% de la construction et du commerce et 52% de l’industrie. Ils sont largement majoritaires dans l’échantillon, ce qui n’est pas sans poser question sur  la fiabilité des résultats, élargis à l’ensemble des entreprises.

 

Plus que la conjoncture, c’est l’observation des recours au PGE et au télétravail qui apporte quelques élements nouveaux, pas toujours en accord avec ce qui est par ailleurs publié.

⇒ Le niveau d’activité en mars 2021 est semblable pour 34%, meilleur pour 24% et moins bon pour 42%.

Il est meilleur pour le BTP (34% vs 24 en moyenne). Entre septembre 2020 et février 2021, il était meilleur toutes activités pour 7 à 13%, et donc en belle progression.

il est semblable pour le BTP (56%) et pour les 10 salariés et plus (52%), vs en moyenne 34% ; il est moins bon pour l’industrie (52%, le commerce 50% vs en moyenne 42%).

 

Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, l’indicateur de l’optimisme remonte nettement (indice 94 vs 54 en décembre) pour revenir à son niveau de février 2020 (92) ; il était de 90 à 117en 2019.Paradoxalement, il est moins bon pour les plus de 10 salariés (79, quoique en hausse puisqu’il était entre juillet 2020 et janvier 2021 entre 68 et 72).

42% sont confiants (52% le BTP), 35% optimistes (50% l’industrie), 15% sereins (26% le BTP),  alors que 28% sont inquiets (28% les moins de 10 salariés vs 19 les autres), 16% méfiants et 19% attentistes (29% les plus de 10 salariés).

 

91% envisagent de connaitre un effectif stable, 7% d’augmenter leur nombre (15% dans l’industrie et 20% dans les entreprises de 10 salariés et plus) ; 2% envisagent de le réduire.

La confiance dans l’avenir de son entreprise progresse (69%, +4 points), notamment dans le BTP (80%) et les plus de 10 salariés (77%).

⇒ Les PGE

92% des entreprises déclarent qu’elles étaient éligibles au PGE, mais seules 19% en ont fait la demande (dont 18% qui l’ont obtenu) et 2% l’envisagent. 78% n’ont pas l’intention d’en faire la demande, 7% n’étant pas éligible.

Si le commerce est le plus demandeur, les services sont le moins; noter que le BTP est le secteur qui a la plus d’en cours de validation (6% et de refus 2%).

Si 44% ont fait un usage immédiat des fonds qui leur ont été prêtés (principalement pour payer les charges fixes, 34%, et investir 9%), les 56% restant ont pour objectif était de disposer de fonds pour d’éventuels frais à venir.  (56%).

 

88% des entreprises agréées savent le report possible de la 1ére échéance ; 40% l’ont obtenu, 12% sont en cours, 2% ont eu un refus, 14% vont le demander, alors que 31% n’envisagent pas de le demander.

Un point sur la trésorerie des entreprises

Pour 87% (dont 41% tout à fait), celle ci permet d’assurer le fonctionnement de leur entreprise et donne confiance à 74% (tout à fait 29) pour faire face aux imprévus ; elle permet à 56% (tout à fait 21) d’envisager d’investir. seuls environ 20% sont préoccupés de leur niveau d’endettement et de leur dépendance au aides exceptionnelles (le commerce un peu plus que le moyenne).

⇒ Le télétravail

Rappelons que 69% des répondants n’auraient pas de salarié.

Pour ceux qui ont des salariés, dans 77% des entreprises de 1 à 9 salariés, le télétravail reste une exception n’étant pas compatible avec l’activité de leurs salariés ; cette incompatibilité n’est que de 31% chez les 10 salariés et plus. Peu dans le commerce (16% et bien plus dans les services 38%) sont en télétravail.

 

Dans les entreprises où le télétravail est compatible (base d’enquête très faible 118 répondants concernés, donc à utiliser avec précaution), il y est pratiqué par 71% des entreprises (mais seulement 43% pour tous les salariés). 79% des salariés (tout à fait 21%) l’apprécient, tout comme 64% des managers (tout à fait 20%). Mais 58% (tout à fait 15) des collaborateurs demandent à revenir travailler sur place. Au final, 43% (tout à fait 16) des dirigeants jugent que le télétravail perturbe l’organisation de l’entreprise.

 

9% des entreprises (base 118 répondants concernés donc à utiliser avec précaution) concernées prennent en charge (intégralement ou en partie) au moins une dépense permettant à leurs salariés de télétravailler : les ordinateurs (80%), les fournitures de bureau (49%), le téléphone portable (47%), l’abonnement téléphonique (29%), l’abonnement internet (21%), l’imprimante (16%) et l’ameublement de bureau (15%) ; 15% des entreprises ont proposé une indemnité forfaitaire.

 

Pour comparer avec d’autres travaux déjà publiés dans cette note d’analyse :

Un bilan des aides publiques lors du premier confinement.

Les demandes reçues et éligibles à la Médiation du Crédit.

et  Le télétravail, incontournable certes mais quelle participation des salariés

– Février est proche de janvier en ce qui concerne l’évolution du travail

 

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 56 – Février 2021 (www.cci.fr)

SOMMAIRE

La formation continue est appréciée, d’autant que leurs demandeurs sont lucides sur les changements au sein des métiers.

Méthodologie :  1 626 actifs de 18 ans et plus interrogés entre le 14 et le 21 janvier 2021 par internet représentatifs des actifs Français selon les critères de sexe, d’âge, de statut en emploi, de la catégorie socio-professionnelle, de la région d’habitation et de la taille d’agglomération.

 

Les CSP+ sont 50% de l’échantillon ; 13% sont chômeurs mais ayant déjà travaillé ; 76% sont urbains. 59% ont un niveau de diplôme d’au moins bac +2, 22% de niveau bac, 13% CAP/BEP et 6% en deçà. et donc plus diplômés que le moyenne. 60% ont déjà changé de métier.

65% sont salariés du privé, 22% du public, 6% d’une entreprise publique et 7% sont des indépendants. 11% sont ou ont été salariés d’entreprises de moins de 10 salariés, 19% de 10 à 50 salariés, 17% entre 50 et 249 salariés, 17% entre 250 et 999 salariés et 30% au-delà.

 

Les répondants se sentent responsables de leur évolution professionnelle, voulue tant pour s’adapter au monde du travail que pour en tirer un épanouissement personnel plus marquant.

⇒ Quelle évolution attendue dans les métiers exercés ?

68% se disent confiants (dont 15% très confiants) en leur avenir professionnel, moins qu’en février 2020 (75%), une baisse plus grande pour les très confiants (15% vs 23% il y a un an).

Ceci étant, ils sont lucides sur les évolutions importantes de leur métier dans les 5 ans : 42% le pensent vs 33 en 2020, notamment les cadres 57%, ceux en reconversion professionnelle 57%, les indépendants 54%. les 18-24 ans 52%, ceux des services 51% et les diplômés du supérieur 51%. 45% imaginent une évolution lente.

 

Pour ceux qui seraient encore en activité dans 5 ans, 53% affirment qu’ils feront le même métier mais  celui-ci aura évolué et 22% un autre métier ; seuls 24% estiment qu’ils feront le même métier.

En définitive, 1/3 pensent changer d’emploi dans les 2 ans à venir et 16% dans plus de 2 ans. Ainsi la moitié se disent concernés par ce changement (mais 62-65% les 18-34 ans, 62% les chômeurs; d’ailleurs 55% d’entre eux ont déjà changé de métier)

⇒ Le regard porté sur la formation continue professionnelle

Le regard est largement positif pour environ 9 actifs sur 10 : c’est une opportunité pour s’améliorer dans sa pratique professionnelle (90% dont très 42%), une chance pour évoluer professionnellement (89%, dont très 42), ainsi qu’une nécessité pour conserver son employabilité sur le marché du travail (88%, dont très 37) et une manière de prendre du recul sur son quotidien et ses pratiques professionnelles (86% dont très 29).

Ces bénéfices sont très reconnus par les plus diplômés (bac +2 et au-delà).

 

Toutefois, 59% trouvent cela contraignant, difficile dans un emploi du temps déjà très chargé ; mais ils ne sont qu’une minorité à penser qu’elle est inutile ou inadaptée, car on peut rarement trouver des formations adaptées à son métier (27%) ou encore pas pratique car non transposable dans son quotidien professionnel (27%), et donc une perte de temps, puisque cela ne change souvent rien à sa vie professionnelle (27%).

 

Les 18-24 ans fraichement entrés sur le marché du travail sont moins conscients des bénéfices de la formation, que ce soit une opportunité pour faire son métier au mieux ou différemment (78% vs 91 pour les autres âges), une nécessité pour conserver son employabilité (77% vs 88-91), une manière de prendre du recul sur son quotidien et ses pratiques professionnelles (77% vs 84-88) ou une chance pour évoluer professionnellement (84% vs 87-91),

Mais pour 37% des 18-24 ans, la formation professionnelle est Inutile, car on peut rarement trouver des formations adaptées à son métier (vs 27 en moyenne), et pour 36% cela ne change souvent rien à sa vie professionnelle (vs 27 en moyenne).

⇒ Acteurs de leur vie professionnelle ?

♦ 78% pensent que c’est à chacun d’être responsable de son parcours de formation professionnelle continue (94% les indépendants, 87% ceux en reconversion, 86% les cadres). Par contre, 22% des actifs pensent que les pouvoirs publics, les branches professionnelles et les entreprises sont responsables de leurs parcours de formation (32% ceux de la construction, 31% des ouvriers et 30% des chômeurs).

 

♦ 67% ont le sentiment d’être suffisamment acteur de leur formation professionnelle continue (notamment les indépendants 78%, ceux en reconversion professionnelle 78%, et les cadres 73%). 33% (-11 points au regard de 2020) n’ont pas le sentiment d’être suffisamment acteur (41% les chômeurs).

 

♦ Après l’individu lui-même (86%), les actifs considèrent que les organismes de formation (75%) et les employeurs (74%) sont les acteurs les plus importants à solliciter dans le cadre de la formation professionnelle.

Les moins de 35 ans et les moins diplômés expriment plus souvent le besoin d’être accompagnés (sollicitation plus fréquente des structures d’orientation, des OPCO, des représentants du personnel et des établissements universitaires). Les moins diplômés font moins appel aux RH ou à l’employeur (66% vs 74-78 les autres).

⇒ Quelles demandes et quelle information pour les satisfaire ?

♦ Parmi les actifs interrogés ont déjà fait ou seraient susceptibles de le faire :

*85% formuler des vœux de formation (35% l’ont déjà fait),

*77% contacter directement un organisme de formation (25% l’ont déjà fait) et 76% faire eux-mêmes des recherches sur une formation (22% l’ont déjà fait),

*72% coconstruire leur parcours de formation avec leur manager, ou leur responsable RH (13% l’ont déjà fait),

*70% suivre une formation de leur propre initiative en dehors de leurs heures de travail (20% l’on fait),

*61% financer eux-mêmes une formation (15% l’ont fait),

*et 56% reprendre des étude (19% l’ont fait).

Les bac +2 et au-delà sont les plus susceptibles de faire.

 

♦ Se sentent-ils informés ?

55% ont toutefois le sentiment d’être mal informés sur la formation professionnelle, notamment chez les fonctionnaires (67 à 74% et 61% chez les diplômés du supérieur, les 50-64 ans 63%), alors que 45% se sentent bien informés (notamment ceux en reconversion professionnelle 64%, les moins de 50 salariés 52%).

 

♦ Sur quels sujets se sentent-ils le moins informés ?

Les modalités de financement de la formation (61%), la possibilité d’être accompagné pour faire le point sur son orientation professionnelle (59%), les secteurs porteurs en termes d’emploi (58%), les lieux d’information et d’orientation (58%), leurs droits en ce domaine (55%), les modalités d’utilisation de leur compte personnel de formation (52%) ; mais 63% connaissent plutôt bien ce compte et 42% le montant de leurs droits.

 

Les 50-64 ans sont les moins informés, tout comme les diplômés bac+2 et au-delà, mais leurs raisons différent.

 

♦ Pour s’informer, les sources utilisées sont internet en 1er recours (moteurs de recherche 36%, sites spécialisés 30%), puis l’employeur (34%), son réseau (24%), et les moyens de communication autres (catalogue de formation 20%, salon 10%, presse spécialisée 7%). Les moins de 35 ans ont moins recours à leur employeur (27% vs 34 en moyenne).

Noter que 20% ne se renseignent pas.

⇒ La connaissance des dispositifs de formation

Les dispositifs de formation plutôt connus sont l’apprentissage (73%), le bilan de compétences (65%), la validation des acquis de l’expérience (61%) ; suit le contrat de professionnalisation (42%), puis beaucoup moins le CPF Transition professionnelle (22%), le CEP, conseil en évolution professionnelle (18%), Pro-A, reconversion ou promotion par l’alternance (15%), et Cléa, le socle de connaissances et de compétences professionnelles (13%).

 

Paradoxalement les 18-24 ans connaissent moins l’apprentissage (79% vs 86 à 94% pour les autres tranches d’âge), alors qu’ils sont les plus concernés ; ils connaissent aussi moins les bilans de compétence (74% vs 84 à 93) et la VAE (68% vs 78-83), mais ils sont moins concernés par ces 2 mesures. A l’inverse les bac+2 connaissent mieux ces 3 mesures (entre 89 et 93% vs 74 à 86 pour les autres tranches d’âge).

⇒ Les attentes des actifs en matière de formation restent fortes en 2021 :

48% d’entre eux ont prévu de faire une formation au cours des douze prochains mois (-3 points), cela concerne plus fréquemment les personnes en reconversion professionnelle (86%), les personnes qui envisagent de changer d’emploi (67%) et les personnes dont le métier évolue très vite (59%).

 

Parmi ceux qui déclarent de pas suivre de formation en 2021, les raisons principales invoquées sont le manque de temps (33%) le fait qu’aucune formation ne corresponde à leur besoin (31%), mais aussi parce que l’employeur ne le propose pas (20%) ou faute de budget (18%).

 

62% ont une idée précise de la formation souhaitée, notamment les travailleurs indépendants (78%), les cadres (72%), les salariés d’entreprise de plus de 250 salariés (69%).

Les formations les plus demandées concernent d’abord les domaines de l’informatique, des langues étrangères (avec l’anglais en première position) et du management. Les  formations dans le domaine du médical ont également la cote.

⇒ L’importance et les attentes pour la reconversion professionnelle

20% des actifs sont dans un processus de reconversion professionnelle, un chiffre qui monte à 35% chez les chômeurs, 34% chez les 18-24 ans et 30% chez les indépendants. Mais parmi les 80% qui ne sont pas en voie de reconversion, 1/3 l’envisagent plutôt dans 2 à 5 ans.

 

Au final, les personnes qui sont en reconversion et celles qui envisageraient une reconversion professionnelle représentent 47% des actifs français.

Parmi  ceux qui ne l’envisagent pas, les raisons sont principalement le fait d’apprécier l’emploi occupé (48%, mais 64% les diplômés du supérieur, 60% les cadres, 57% les salariés de grandes entreprises et les fonctionnaires), ou l’ambiance de travail (25%) ; 25% pensent la période inappropriée ; 23% craignent de ne pas rebondir facilement, 12% une rémunération plus faible; enfin 11% l’estiment incompatible avec leurs projets professionnels.

 

Ces reconversions professionnelles sont motivées :

*Par une réorientation (24%), le souhait de devenir indépendant (14%) ou le souhait de nouveaux horizons (20%) ou de nouvelles connaissances (17%),

*Par le souhait d’exercer un métier plus proche de ses passions (25%), donner plus de sens à sa vie (24%) ou être plus en cohérence avec ses valeurs (21%), et se sentir utile (16%),

*Pour résoudre un problème actuel de travail (travail pas apprécié 17%, ennuyeux 14%, en difficulté avec le management 12%),

*Pour rebondir sur le marché du travail (14%) ou faire face à une perte d’emploi actuelle ou crainte (14%).

⇒ Accompagnement et financement de la reconversion professionnelle

Dans ces parcours de reconversion, 62% des personnes sont accompagnées ou conseillées, notamment les personnes sans emploi (71%) et celles qui sont actuellement en reconversion (76% vs 52% pour les personnes qui envisagent une reconversion).

Pour ceux qui ne sont pas accompagnés dans cette démarche, la moitié ne savent pas où s’adresser ou trouvent le processus trop compliqué ; 57% d’entre eux souhaiteraient être accompagnés.

 

71% des personnes qui bénéficient d’un accompagnement sont satisfaites de cette prestation (dont 21% très satisfaits), notamment ceux qui sont confiants dans l’avenir (81%), le niveau bac et au-delà (81%), les 25-34 ans (78%). Si 29% ne sont pas satisfaits, ce sont plutôt des ouvriers (38%) et des chômeurs (37%).

Parmi les actifs en reconversion ou envisageant une reconversion, 57% ont suivi ou vont suivre une formation spécifique.

 

Son financement provient :

*pour 37% du compte personnel de formation, et 26% de ressources propres,

*pour 29% de Pôle emploi, 21% du CPF de transition professionnelle, et 21% d’une collectivité territoriale,

*Pour 26% de leur employeur.

 

Parmi les 38% que représentent les personnes en reconversion ou qui envisagent une reconversion et qui ne sont pas accompagnées dans ce projet, 57% d’entre eux souhaiteraient pouvoir bénéficier de conseils, notamment sur les possibilités de financement (47%) et les possibilités de formation (45%). Le CPF et les aides de Pôle Emploi sont les principales sources de financement des formations suivies dans le cadre d’une reconversion professionnelle.

 

Pour en savoir davantage : 2e édition du Baromètre de la formation et de l’emploi 2021 (Centre Inffo / CSA) – Centre Inffo (centre-inffo.fr)

SOMMAIRE

Les entreprise familiales de grande taille, dirigées par des “externes” ont connu une croissance supérieure à celles dirigées par des membres de la famille.

Source : étude réalisée par PwC, l’INSEAD et AvS – International Trusted Advisors et portant sur les 100 plus grandes entreprises familiales non cotées basées en Suisse, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Italie, au Danemark, en Espagne et au Liechtenstein.

 

Dommage que cette étude ne concerne que les très grandes entreprises.

 

Les entreprises familiales dirigées par des cadres externes ont enregistré une croissance moyenne de 7% entre 2015 et 2019, contre 4,9% pour celles qui sont gérées par des membres de la famille.

 

Les entreprises stables et traditionnelles, en particulier les entreprises familiales dont le successeur est imprégné des façons de travailler et de la mentalité de la famille, ont souvent du mal à s’adapter au changement. Mais la nomination de personnes externes présente également des risques considérables, notamment le fait que ces personnes ne saisissent ou ne comprennent pas forcément les valeurs de l’entreprise.

 

Les entreprises peuvent réduire ce risque notamment en facilitant l’intégration des cadres extérieurs.

Le manque de talents n’est pas la seule raison de faire appel à des cadres dirigeants externes, les héritiers successeurs des entreprises familiales ne souhaitant pas reprendre les rênes de la  société.

 

Pour en savoir davantage : l’intégralité des résultats sur pwc-family-business-study.pdf et le communiqué de presse cp-pwc-insead-avs-family-business.pdf

SOMMAIRE

La reprise par des salariés dans les entreprises du BTP.

MÉTHODOLOGIE : 49 projets de cession d’entreprises par un ou plusieurs salariés observés : entretiens avec les cédants et les repreneurs (19  longs et 30 dits courts), et avec des experts du secteur.

Échantillon toutes tailles (de 1 à 199 salariés), tout milieu d’implantation territoriale (urbain comme rural), tout statut juridique, et différents motifs de cession (28 cas suite au départ à la retraite du dirigeant, 12 cas pour raisons économiques, et 9 cas pour raisons personnelles).
Sur les 49 cas étudiés, 39 entreprises étaient  en bonne santé économique et financière et 10 en difficulté.

 

Une étude rare sur les salariés repreneurs qui malheureusement n’est qu’exploratoire compte-tenu du petit nombre et de la grande diversité du profil des reprises.

 

Ce sont plutôt des entreprises de 5 à 15 salariés, reprises sous forme de sociétés et de SCOP et accompagnées qui font l’objet de cette étude.

 

Selon le Tableau économique de l’artisanat de l’ISM, paru en 2019, 33% des entreprises artisanales du BTP sont reprises par un membre de la famille, par les enfants essentiellement, la présence du conjoint en tant que collaborateur ou salarié restant souvent marginale. nombre d’entre eux sont déjà salariés de l’entreprise (l’étude ne précise pas leur importance au sein des salariés repreneurs.

⇒ Quelques grandes caractéristiques des entreprises reprises

♦ De façon générale et selon la taille des entreprises reprises :

-Dans les TPE, le repreneur est généralement ouvrier, ou un ex-ouvrier ayant évolué vers un poste technique allié à une responsabilitété commerciale, avec une ancienneté de 8 à 10 ans minimum dans l’entreprise.
-Dans les PME (entreprises d’une vingtaine à une centaine de salariés), le repreneur est en général un cadre ou un manager déjà en responsabilité dans l’entreprise (responsable administratif et financier par exemple). Il peut aussi exercer dans la partie commerciale
(métreur qui réalise les propositions commerciales et les chiffres) ou opérationnelle (chef de projet, conducteur de travaux). Cette personne n’a pas nécessairement fait tout son parcours dans l’entreprise, mais elle est en position de second au moment de la reprise.
-Dans les entreprises les plus importantes enfin (à partir d’une centaine de salariés), la reprise est quasi systématiquement opérée par un membre de l’équipe de direction

 

♦ Parmi les 49 cas analysés dans la présente étude, la reprise concerne plus précisément les entreprises de 5 à 15 salariés. Le projet généralement prévu de longue date, permet une transmission progressive, impliquant par ailleurs un moindre besoin d’intervenants extérieurs dans le processus de transmission.

 90% des reprises ont été des réussites.

 

37% ont choisi le statut SCOP, et 57% celui de société (29% SARL, 20% SAS et 8% SA).

Parmi les 19 cas longs, 50% ont opté pour le maintien du statut existant, 25% le statut de SCOP et 25% une autre forme sociétale. Noter que la SCOP est particulièrement adapté pour des reprises collectives, donnant aux salariés-repreneurs des avantages tels que le partage de l’investissement personnel ou l’accompagnement par une organisation professionnelle, avant la reprise et pendant toute la durée de vie de l’entreprise.

⇒ L’accompagnement

La quasi-totalité des reprises ont été effectuées avec l’appui d’un expert-comptable externe, 65% ont fait appel à un avocat, 60% à des organisations professionnelles représentatives des employeurs et 20% a des accompagnements (organisations consulaires et/ou conseils régionaux) ; 5% des cédants ou repreneurs ont fait appel à un médiateur et 5% des repreneurs à un courtier en prêt.  40% des repreneurs ont également fait appel au cédant.

⇒ La durée de la transmission

-Une transmission courte (2 à 3 mois de préparation) : soit le cédant fait preuve d’une faible volonté de transmettre du fait d’une recherche de rentabilité en priorité, soit l’entreprise est en faillite et reprise à la barre du tribunal par les salariés. Les étapes de préparation doivent alors être accélérées. 

-Une transmission classique (de 4 à 6 mois) : elle est souvent liée au départ à la retraite du cédant, qui juge une reprise par un ou des salariés, compatible avec ses attentes ; le cédant fait ainsi preuve de bienveillance durant la transmission et reste un appui-conseil, même après la vente. 

-Une transmission longue (de 6 mois à plusieurs années) : le cédant, centralisant les compétences de gestion et de direction, doit nécessairement former le ou les repreneurs à moyen ou long terme, afin de garantir une transmission progressive des compétences et des responsabilités.

⇒ Un recours peu fréquent à la formation par les salariés repreneurs

Sur l’ensemble des 49 cas, seuls 20% des repreneurs ont suivi une formation : 4 ont eu recours à de la formation sur un rythme d’1 à 2 jours par semaine (principalement la formation Responsable de l’entreprise artisanale du Bâtiment REAB), 6 ont suivi des formations diverses, spécifiques ou non aux secteurs du BTP, parfois longues et en alternance.

 

Trois profils ressortent des 19 cas longs  :

-Les repreneurs reposent essentiellement sur les compétences des accompagnateurs à la reprise, tablant sur l’acquisition de compétences par l’expérience ; seuls quelques-uns ont finalement suivi une formation après la reprise (8 cas),

-Au moins un des salariés d’une équipe de reprise de profil plutôt technique, a ressenti le besoin de se former a minima pour être à même de participer aux décisions, même lorsque l’équipe a été accompagnée de façon performante en externe (6 cas),
-Le ou les salariés repreneurs et leurs associés possédaient les compétences nécessaires et n’ont pas suivi de formation (5 cas).

L’ensemble des salariés repreneurs ayant suivi une formation en comptabilité et en ressources humaines considèrent qu’elle est un levier de réussite supplémentaire de la reprise et qu’elle est une opportunité de se constituer un réseau et de bénéficier de partage d’expériences entre entrepreneurs.

⇒ La situation de l’entreprise post reprise

Dans la majorité des cas longs, les entreprises se sont inscrites dans la continuité. Elles ont réussi à stabiliser l’activité et à maintenir le même mode de fonctionnement, s’expliquant, soit par la bonne situation de l’entreprise au moment de la reprise, soit par le fait que le repreneur exerçait déjà des responsabilités fortes dans la gestion de l’entreprise.

 

Quelques reprises ont connu une réorganisation :

-Quand la reprise a été le fait d’un nombre important de salariés, elle s’est accompagnée du départ de ceux qui n’étaient pas intéressés par ce projet collectif,

-suite à un changement de stratégie.

⇒ Quid des cédants ?

♦ Leurs motivations vis-à-vis d’une reprise par un salarié :

-Leur connaissance de l’entreprise, de ses activités et de ses métiers, -ce qui peut rassurer sur la pérennité de l’activité,
-Le souci de préserver, l’identité, la culture, la vocation et les valeurs de l’entreprise et de les inscrire dans la continuité,
-La confiance mutuelle existant entre le cédant et le(s) repreneur(s),
-La conviction du dirigeant-cédant de transmettre son entreprise et de faire monter un ou plusieurs salariés en compétences et en responsabilités,
De façon générale, le facteur déclenchant de la reprise d’une entreprise par les salariés est le plus souvent la volonté du dirigeant de précisément la leur céder.

 

♦ Les freins

-Le frein psychologique : le  lien fort entre le cédant et son entreprise dont il est le fondateur,
-Le manque de connaissance des dispositifs de transmission à un salarié (les informations ont été obtenues uniquement lorsque le dirigeant a de lui-même pris l’initiative de se renseigner, auprès de son réseau ou de ses partenaires. )

-ou leur non prise en considération

-La peur d’une perte de valeur financière de l’entreprise (revente à moindre cout à un salarié plutôt qu’à un acheteur externe),

-La peur de l’annonce et de ses effets : certains salariés inquiets pourraient quitter l’entreprise,

-Le souhait d’une transmission intrafamiliale

⇒ Du coté des salariés éventuels repreneurs

Pour certains salariés, la reprise constitue une évolution professionnelle attendue. Pour d’autres, le processus est plus long et plusieurs types de craintes peuvent les empêcher de passer le cap.

-La crainte d’un manque de compétences (gestion d’entreprise, financière, RH, management, etc.,),
-La crainte du changement de posture, une situation qu’il n’est pas toujours évident d’assumer vis-à-vis de ses collègues,
-L’investissement financier : Il y a ainsi un avantage certain à opérer une reprise collective, aidée dans la cadre d’une reprise en SCOP,
-L’investissement personnel requis.

Pour en savoir davantage ; La reprise par les salariés d’entreprises viables économiquement – Observatoire des métiers du BTP (metiers-btp.fr)

SOMMAIRE

Les relations sociales au sein de l’entreprise au temps de la covid.

Méthodologie :

-Etude qualitative :20 entretiens téléphoniques de 1h auprès de représentants du personnel et de représentants de la direction (la moitié issu d’entreprises de moins de 300 salariés et la moitié de plus de 300 salariés)

-Étude quantitative :

*échantillon de 1306 salariés français travaillant dans une entreprise de plus de 50 salariés du secteur privé ; la représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas sur les critères de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle, de secteur d’activité et de région d’habitation. Interrogation entre le 18 et le 25 janvier 2021

*échantillon de 1131 élus du personnel français, contactés sur la base d’un fichier fourni par Syndex. Interrogation entre le 19 janvier et le 3 février 2021

 

L’essentiel de l’étude se focalise sur les CSE (Comité Social et Économique), ce que je ne développerais pas ici. Noter que 54% des salariés savent de quoi il s’agit (dont 30% très bien) quand on parle de CSE. 69% des salariés ont voté pour les représentants du personnel (plutôt les 40-49 ans 84%, les salariés d’entreprise de plus de 5 000 salariés 77%, ceux en fonction d’encadrement 77% et plutôt moins les 18-29 ans 38%).

 

Rien de bien nouveau dans ces entreprises de plus de 50 salariés, si ce n’est une forte préoccupation sur la santé et les risques psychosociaux et l’accentuation du télétravail, moteurs de changement.

⇒ Le contexte :

♦ La situation économique actuelle de leurs entreprises est perçue positivement : pour 74% des salariés, elle est bonne (dont très pour 15%). Pour 75% des représentants du personnel elle est bonne (dont très pour 20%).

 

♦ Selon les représentants du personnel, l’état d’esprit du personnel est “négatif” pour 88% (67% en première réponse) : fatigué (62% dont 27), inquiet (53% dont 20), déçu (36% dont 10), en colère (29% dont 10).

La situation est par ailleurs perçue positivement par 58% (dont en premier 24) : déterminé (43% dont 12), motivé (29% dont 6), optimiste (20% dont 6)

Et attentiste pour 29% (dont en premier 9).

⇒ La qualité du dialogue social

♦ 55% des salariés donnent une note entre 6 et 10 (dont 23% au moins 8 sur 10). 49% des représentants du personnel donne une note d’au moins 6 sur 10 (dont 12% au moins 8).

Les promoteurs de ce dialogue sont pour les salariés les instances de représentation du personnel (65%), les organisations syndicales (64%), les salariés de l’entreprise (53%), la direction (53%).

 

♦ Le dialogue social est parfois plus compliqué dans les grandes entreprises ou les filiales, dans lesquelles le top management ne semble ni pérenne ni autonome vis-à-vis du siège. A l’inverse, dans les entreprises de petite taille, il semble plus fluide, notamment parce qu’il se construit dans un rapport de proximité élus-dirigeants, un rapport plus quotidien et donc moins formel.

 

La qualité des relations interpersonnelles joue également beaucoup, mais elle se présente très souvent comme une résultante du sentiment de proximité (+ petites entreprises) et plus encore de la situation économique de l’entreprise qui peut avoir tendance, quand elle est mauvaise, à crisper les relations.

⇒ La crise du covid-19 aura des répercussions fortes sur :

-La santé et les risques psychosociaux des salariés (59% pour les salariés et 84% pour les représentants du personnel dont très fort 34 vs 19 pour les salariés),

-Les conditions de travail (59 et 76%),

– Les choix stratégiques de l’entreprise (55% et 60),

– La situation économique de l’entreprise (53% et 50),

– L’emploi au sein de l’entreprise (46% et 41),

La qualité du dialogue social au sein de votre entreprise (46% et 47). Pour 12% des salariés, cette crise améliorera le dialogue social, mais le détériorera pour 28%, alors qu’elle sera sera sans effet pour 45% (et même 56% pour les représentants du personnel).

 

Pour les représentants du personnel, la crise sanitaire ne semble pas avoir donné lieu à des solutions intéressantes pour garder le contact et bien préparer les réunions en amont.

⇒ Les principales attentes en matière d’évolution du dialogue social dans la période qui s’ouvre, selon les représentants du personnel :

Le renforcement du poids des avis émis par le CSE (70% dont en 1ere citation 38), surtout dans les plus de 50 salariés (71-72% vs 40 chez les moins de 50 salariés),

– Des réunions de CSE recentrées sur les sujets importants (41% dont 14), surtout chez les moins de 50 salariés 60% vs 37-45 chez les autres,

– La mise en place d’un agenda social articulant consultations et négociations (40% dont 15), 50% chez les moins de 50 salariés vs 38-45 les autres,

– L’existence d’un dialogue social au plus près du terrain (36% dont 13), 45% les plus de 1 000 salariés vs 23-27,

– La mise en place d’une cogestion à la française (25% dont 13), 22 à 27% selon les tailles,

– Du temps de délégation supplémentaire dans l’exercice du mandat de représentant des salariés (26% dont 7), 21 à 29% selon les tailles.

⇒ Les sujets de préoccupation à traiter prioritairement (notamment par les CSE) :

♦ Certains sujets sont proches que les réponses viennent des salariés ou des représentants du personnel :

-Les conditions de travail (65% pour les salariés et 63% pour les représentants du personnel)

-Le management et les rémunérations (31 et 35%),

-La sécurité au travail (24% pour les deux, notamment dans l’industrie et le BTP).

 

♦ D’autres sont beaucoup plus présents chez les représentants du personnel :

-La santé et les risques psychosociaux (24, mais 63% pour les représentants du personnel),

-Les choix stratégiques de l’entreprise (13 et 40%)

-Les enjeux économiques et sociaux (15 et 32%).

⇒  L’impression d’une forte dégradation du tissu relationnel,

pour les dirigeants comme pour les représentants du personnel, avec deux craintes distinctes : 

-La crainte d’un moindre sentiment d’appartenance à l’entreprise du côté des directions, avec des salariés qui se sont finalement révélés parfois très distants pendant les deux confinements (d’où la crainte de les voir démissionner plus facilement, moins s’impliquer dans la vie de l’entreprise…)
La crainte d’une perte du sens du « collectif » et donc par là d’une plus grande difficulté à rester légitime dans leur rôle de représentation des salariés, une plus grande difficulté aussi à mobiliser ces salariés dans le cadre d’un désaccord avec la direction.

 

Et donc organiser un retour progressif sur site, et surtout : retisser les liens interpersonnels dans les entreprises après une année d’éloignement, réapprendre à faire vivre une entreprise en tant que « collectif » et trouver des outils pour mieux détecter les salariés « en souffrance » à distance. 

⇒ A propos du télétravail

La crise sanitaire a souvent permis de lever des résistances de certaines directions au sujet du télétravail, notamment pour les fonctions que l’on imaginait difficilement pouvoir fonctionner à distance (les activités de secrétariat, les centres d’appel à distance, etc.).
Bien que le télétravail pendant la crise sanitaire a été souvent mal vécu par les salariés (caractère subi, mise en œuvre souvent improvisée), il semble évident pour beaucoup qu’il sera difficile de revenir au modèle antérieur pour les entreprises  culturellement hostiles au travail à distance.

 

Des effets d’aubaine sont redoutés en ce qui concerne l’usage des outils de travail à  distance :
– Le télétravail pour réaliser des économies (mais ce qui pourrait aussi à terme limiter les possibilités de mobilisation),
– La systématisation des réunions à distance qui ont tendance à renforcer le formalisme du CSE.

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (ifop.com)

 

SOMMAIRE

Radioscopie des entreprises françaises (#3) Les indépendants.

Un dossier fort intéressant de Jacques Gautrand, sur son blog http://www.consulendo.com. :

 

“Alain Griset, le ministre délégué aux PME, prépare un Plan en faveur des indépendants. A cet effet, il a consulté de nombreuses organisations représentatives de ces entrepreneurs individuels. Une communauté à profils multiples qui a vu ses rangs grossir depuis la création du régime simplifié de l’auto-entrepreneur en 2009 et l’essor de l’économie des plateformes Internet.  3ème volet de notre radioscopie de l’entrepreneuriat.”

 

Quelques têtes de chapitre :

Combien sont-ils? Pas si simple à dire. En effet, la notion d’indépendant recouvre des situations et des statuts très divers….

 

Prés de 40% d’indépendantes : 37,4% en 2019 (32,1% en 2009  ). Parmi les micro-entrepreneurs, elle frôle même les 40% (39,2% exactement)….

 

Combien gagnent-ils ? Selon les données des Urssaf, en 2018, le revenu moyen annuel des indépendant classiques s’élevait à 41 969 euros,  un montant 7,5 fois plus élevé que celui des micro-entrepreneurs : 5 593€…..

 

Indépendance économique : Selon l’Insee, un indépendant sur cinq est dans une relation de dépendance économique par rapport une autre entité, qu’il s’agisse d’un client, d’une relation amont (groupement, centrale d’achat ou coopérative, franchise, licence de marque, location gérance, etc.) ou d’un intermédiaire (plateforme numérique, etc.).

 

“Nous complèterons prochainement cette radioscopie des indépendants en faisant écho à des propositions faites par plusieurs organisations représentatives, dans la perspective de l’annonce du futur Plan gouvernemental en faveur de ces entrepreneurs.”

http://www.consulendo.com/2021/04/radioscopie-des-entreprises-francaises-3-les-independants/

SOMMAIRE

Entre 1996 et 2018, le salaire annuel net moyen du privé a progressé de 13,1%.

Les salaires des ouvriers sont ceux qui ont le plus progressé, devant ceux des employés, alors que ceux des cadres et professions intermédiaires évoluaient plus modestement.

⇒ Approche globale et évolution dans le temps

♦ Entre 1996 et 2018, le salaire annuel net moyen (en EQTP) des salariés du secteur privé, apprentis et stagiaires inclus, a augmenté de 13,1% en euros constants, soit  0,6% en moyenne par an ; il atteint 27 980€ en 2018.

 

♦ Depuis 1951, le pouvoir d’achat a progressé de 2% en moyenne par an (pour les seuls salariés à temps complet, pour lesquels les données sont disponibles) ; particulièrement dynamique pendant les Trente Glorieuses et jusqu’au deuxième choc pétrolier (+ 4,3% en moyenne par an jusqu’en 1978), il a ensuite ralenti (+ 0,5% en moyenne par an sur la période 1978-2018).

 

♦ Les salariés sont de plus en qualifiés et la répartition des emplois par secteur d’activité a évolué : les cadres représentent 21% des salariés dans le secteur privé en 2018 (vs 13% vingt ans auparavant), tandis que la part des ouvriers s’est réduite (de 38% à 30). Les emplois dans l’industrie sont passés de 29% en 1996 à 16 en 2018, alors que dans les services, il progressait de 46 à 58%.

⇒ Les salaires par catégorie socioprofessionnelle

♦ Entre 1996 et 2018, le salaire annuel net moyen en EQTP des ouvriers a augmenté de 15,3%, soit de 0,6% en moyenne par an en euros constants ; il s’élève à 21 460€ en 2018. Plus dynamique que celui des autres catégories socioprofessionnelles, il évolue à un rythme proche de celui du Smic net pour un temps plein (+ 0,7% en moyenne par an entre 39 heures par semaine en 1996 et 35 heures en 2018).

 

♦ Le salaire moyen des employés (20 470€ en 2018) a un peu moins progressé que celui des ouvriers sur la même période (+ 0,4% en moyenne par an).

 

Les salaires d’une partie des employés et des ouvriers, notamment les moins qualifiés, sont proches du Smic et peuvent bénéficier de  revalorisations, directement ou par un effet de diffusion, au travers notamment d’accords de branches.

 

♦ Le salaire des cadres (50 600€ en 2018) a augmenté en moyenne de 0,2% par an. Parce qu’ils intègrent une part variable liée à la performance individuelle ou collective plus forte que pour les autres catégories de salariés, les salaires des cadres sont les plus sensibles aux chocs conjoncturels : s’ils ont bénéficié des plus fortes hausses au début des années 2000, leurs salaires ont en revanche davantage baissé de 2009 à 2013, à la suite de la crise économique de 2008 ; ils progressent depuis à un rythme moindre que ceux des employés et des ouvriers.

 

♦ Enfin, le salaire des professions intermédiaires (28 480€ en 2018) est resté relativement stable année après année entre 1996 et 2018. Il n’a progressé que de 0,1% par an en moyenne sur l’ensemble de la période.

⇒ Les salaires selon les secteurs d’activité

♦ Entre 1996 et 2018, le salaire annuel net moyen en EQTP dans l’industrie a augmenté de 21,5%, soit de 0,9% en moyenne par an ; Il s’élève en 2018 à 30 990€.

♦ Dans la construction, où il est de 25 090€ en 2018, la hausse a atteint 0,6% en moyenne par an.

♦ Dans le commerce, il a progressé au même rythme (0,6%) en se maintenant à un niveau un peu plus élevé, 25 660€ en 2018.

♦ Dans les services, il s’est accru de 0,4% en moyenne par an, pour atteindre 28 150€ en 2018. Cette moyenne recouvre toutefois de grandes disparités de niveau et d’évolution selon les activités : le salaire moyen a augmenté par exemple de 0,3% en moyenne par an dans les transports, pour atteindre 26 840€, contre + 0,9% par an dans les services financiers, où il s’élève à 42 240€ en 2018.

⇒ Les salaires selon le sexe

Le salaire annuel net moyen des femmes est de 25 110€ et celui des hommes de 30 020€ (-16,3% pour les femmes). Cet écart résulte pour partie des différences de structure des emplois des femmes et des hommes, notamment par secteur et niveau de qualification. Il s’est réduit de près de 6 points, soit d’un quart, par rapport à son niveau de 1996.

 

Le salaire net moyen des femmes a progressé plus rapidement que celui des hommes sur la période : + 0,8% par an en moyenne, contre + 0,5% pour les hommes. La réduction de l’écart salarial entre femmes et hommes résulte notamment de la hausse de la part des femmes parmi les emplois les plus qualifiés (en particulier parmi les cadres, leur part passant de 24% en 1996 à 36% en 2018), même si elles demeurent minoritaires parmi les emplois les mieux rémunérés.

 

Pour en savoir davantage : Le pouvoir d’achat du salaire net dans le secteur privé a progressé de 13,1 % entre 1996 et 2018 – Insee Focus – 230

SOMMAIRE

En 2017, 36% des ménages ont acheté, vendu, loué ou échangé gratuitement un bien ou un service avec d’autres particuliers.

Si cette modalité se développe nettement, les montants demeurent modestes. La population bénéficiaire est plutôt jeune, et diplômée.

 

En 2017, 36% des ménages ont acheté, vendu, loué ou échangé gratuitement un bien ou un service avec d’autres particuliers au cours des douze derniers mois.

⇒ Les échanges payants : quelle importance, quels types de produits ou services ?

♦ 1/3 des ménages ont eu des échanges payants avec d’autres particuliers : des achats pour 20% ou des ventes pour 16%, plus rarement des locations (8% ont pris en location un bien ou un service et seulement 2% en ont proposé en location).

Cette tendance se renforce depuis la crise économique de 2008 : 14% des ménages, deux fois plus qu’en 2006 (7%).

 

♦ 26% des ménages déclarent avoir utilisé des sites d’annonces en ligne : 15% des ménages ont acheté, 12% ont vendu, 7% ont pris en location et 1% ont donné en location.

 

♦ Ont acheté : 25% des vêtements (19% en ligne et 34% hors internet), 24% des biens ou services culturels (livres, CD, DVD, jouets, places de spectacle, etc.) dont 19% en ligne et 29% hors internet, 20% des meubles (22% en ligne et 13% hors internet), 16% des véhicules (16% en ligne et 11% hors internet) et 10% de l’électroménager (9% en ligne et 10% hors internet).

 

♦ Ont vendu : 28% des vêtements (20% en ligne et 40% hors internet), 17% des biens culturels (12% en ligne, 26% hors internet), 22% des meubles (22% en ligne, 18% hors internet), 23% des véhicules (22% en ligne, 18% hors internet) et 13% de électroménager (13% en ligne et 10% hors internet).

 

♦ La location entre particuliers, favorisée par les plateformes numériques, concerne principalement des services de logement ou de transports :  les 3/4 des ménages ayant pris en location un bien ou un service auprès de particuliers via Internet déclarent avoir loué un logement ou une chambre d’un particulier.

Parmi les ménages ayant mis en location un bien ou un service en ligne, 72% ont proposé une place dans leur véhicule au titre du covoiturage en contrepartie d’une participation financière.

⇒ Les montants de transaction

Les achats et ventes entre particuliers représentent un montant assez faible : six ménages acheteurs, comme vendeurs sur dix ont, au total, dépensé ou perçu moins de 200€ au cours de l’année, soit moins de 1% des dépenses moyennes de consommation.

78% des ménages acheteurs ont dépensé moins de 200€ dans l’année, et 46% moins de 50€. Le montant annuel cumulé dépasse 1 500€ pour 9% des acheteurs en ligne et pour 12% des vendeurs en ligne.

 

Parmi les ménages qui ont acheté en ligne à d’autres particuliers, les 2/3 l’ont fait seulement une ou deux fois au cours de l’année. La proportion est la même pour les vendeurs. Lorsque le montant annuel des achats ou ventes entre particuliers dépasse 3 000€, ces ménages ont acheté ou vendu un véhicule dans neuf cas sur dix.

 

Peu nombreux, les ménages qui proposent des biens et services en location à d’autres particuliers (essentiellement hébergements et covoiturage) en tirent parfois des sommes plus importantes : 16% ont perçu au moins 1 500€ lorsqu’ils ont utilisé Internet, notamment pour la location d’hébergement (49% en ont retiré au moins 1 500€).

⇒ Les échanges gratuits

8,7% des ménages ont troqué, échangé ou proposé à d’autres ménages un bien ou un service gratuitement. 50% ont échangé des services (garde d’enfants, aide aux devoirs, bricolage, etc.), 38% ont occupé ou offert une place de covoiturage sans contrepartie financière et 28% ont échangé un bien ou un équipement (outils, vêtements, etc.).

Noter que 36% ont réalisé au moins une fois un échange payant et un échange gratuit.

⇒Les profils des utilisateurs

43% ont moins de 40 ans (contre 27% dans l’ensemble des ménages) ; 65% sont diplômés d’au moins le baccalauréat (contre 48% des Français), contre 13% pour les peu ou pas diplômés; les cadres et professions intermédiaires sont surreprésentés. 40% figurent parmi les plus aisés en matière de niveau de vie. Les couples avec enfants représentent 39% des ménages (ils sont 27% dans l’ensemble des ménages), notamment avec un ou des enfants de moins de 3 ans (44%).

 

La location d’hébergement concerne particulièrement les cadres, le covoiturage davantage des personnes vivant seules, souvent diplômées du supérieur ( la moitié bac +3 et plus), et les jeunes.

 

Parmi les ménages échangeant au moins une fois dans l’année avec d’autres, 62% se limitent à un seul type de pratique, alors que 12% cumulent au moins trois pratiques différentes ; ces derniers sont plus jeunes et diplômés du supérieur.

 

Pour en savoir davantage : En 2017, 36 % des ménages ont acheté, vendu, loué ou échangé avec d’autres particuliers – Insee Première – 1851
 

SOMMAIRE

3 843 structures s’emploient à l’insertion économique de personnes en difficulté dans le cadre du programme IAE.

Source : Le suivi de l’IAE repose sur l’exploitation et la mise en cohérence de plusieurs fichiers provenant de l’Agence de services et de paiement (ASP), qui est chargée de collecter en continu des informations individuelles sur les structures de l’IAE et leurs salariés.

 

4 types de structure accompagnent ces salariés qui sont en majorité des hommes, fort peu diplômés et au chômage de longue durée.

 

L’insertion par l’activité économique (IAE) compte 134 300 salariés (+1,4% en 2019 par rapport à 2018), mais seulement 82 700 ETP, répartis dans 3 843 structures conventionnées par l’État. À ce titre, ces structures perçoivent, chaque année, des aides financières dont le montant varie en fonction du nombre de salariés accueillis, du projet d’accompagnement et du type de structure.

⇒ On y trouve 4 types de structures :

-Les ateliers et chantiers d’insertion (ACI) assurent des missions d’accueil, d’accompagnement et d’encadrement technique plus adaptées aux personnes en très grande difficulté. Ils constituent souvent une première étape de réadaptation au monde du travail.

-Les Associations Intermédiaires (AI) mettent à disposition des personnes en situation d’insertion, à titre onéreux,auprès de personnes physiques ou morales, pour la réalisation de travaux occasionnels (ménage, repassage, etc.), assurant une mission d’accueil et d’orientation des personnes en difficulté.

Les entreprises d’insertion (EI) proposent des conditions de travail plus proches de celles qui existent sur le marché du travail classique. Leurs ressources proviennent essentiellement de la vente des biens et services qu’elles produisent.

-Les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) proposent des missions ou des mises à disposition auprès d’entreprises ou de particuliers. 

 

Les AI et les AEI, la majorité des ACI et près de la moitié des EI ont un statut associatif ; seules les ETTI sont majoritairement constituées de sociétés commerciales.

⇒ Le nombre de structures, de salariés, de contrats signés par type de structure

les ACI comptent en moyenne 28 salariés en insertion, contre 16 dans les EI et respectivement 80 et 46 salariés mis à disposition dans les AI et les ETTI.

Les ACI accueillent 39% des salariés en insertion et 48% des ETP. Les 655 AI conventionnées par l’État mettent à disposition 39% des personnes en insertion chaque mois, mais pour des périodes ou des temps de travail relativement faibles, mais mobilisent seulement 22% des ETP. Les entreprises d’insertion accueillent 12% des salariés en insertion et les entreprises de travail temporaire d’insertion 10%.

⇒ Les contrats d’embauche

Pour embaucher des salariés, le secteur recourt à différents types de contrats : les EI et les ACI mobilisent les contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI), dont la durée peut varier de 4 à 24 mois, alors que les AI recourent pratiquement exclusivement aux contrats d’usage et les ETTI aux contrats intérimaires, pour recruter leurs salariés dans la limite de 24 mois.

La durée des contrats initiaux signés en 2019 est proche entre les ACI et les EI (respectivement 5,6 et 6,3 mois). Les salariés à temps complet sont majoritaires dans les EI.

 

Les sortants des ACI et EI sont restés en moyenne 11 mois dans la structure, les sortants d’AI 15,3 mois, alors que la durée moyenne des parcours pour les sortants d’ETTI est de 9,3 mois.

⇒ Le profil des bénéficiaires

Les salariés en insertion sont à 63% des hommes (81% dans les ETTI, mais 42% dans les AI).

62% des salariés ont de 26 à 49 ans, 21%  50 ans et plus, 20% moins de 26 ans, sans grande différence selon les types de structure.

80% ont un niveau de diplôme inférieur au bac (dont 59% sans diplôme), 15% ont le bac et 6% un niveau supérieur.

57% sont des demandeurs d’emploi de longue durée  (dont 38% 2 ans et plus). 47% bénéficient de minima sociaux avant l’embauche. Les personnes accueillies dans les ACI et les EI sont les plus éloignées de l’emploi (respectivement 62% et 59 contre 40 et 48  pour les 2 autres structures).

⇒ Les métiers exercés

Les différents types de structures ne fonctionnant pas sur le même modèle et accueillant des publics différents, conduisant à des métiers qui diffèrent sensiblement.

Ainsi, la proportion de salariés travaillant dans les services à la personne ou à la collectivité est bien plus élevée en AI et EI (respectivement 65% et 52) que celle des salariés en ACI ou ETTI (23% et 19). Les salariés en ACI sont très présents dans la production agricole ainsi que dans l’entretien des espaces naturels et des espaces verts (36%).

Dans les ETTI, le domaine de la construction est prépondérant (35%) et celui du transport et de la logistique important (18%).

Dans les EI, les contrats sont signés, en majorité et de manière croissante, dans les métiers des services à la collectivité, en particulier dans la propreté et l’environnement urbain (27%), ainsi que dans le nettoyage et la propreté industriels (20%).

 

Pour ne savoir davantage : L’insertion par l’activité économique en 2019 (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

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Les dirigeants sont plutôt confiants quant aux prochains mois d’activité.

Méthodologie : étude réalisée par L’institut Viavoice par téléphone du 6 au 29 mars 2021 auprès d’un échantillon de 435 chefs / dirigeants d’entreprise représentatif des PME et ETI françaises de 20 salariés et plus.
La représentativité a été assurée par la méthode des quotas, appliquée aux critères suivants : taille d’entreprise, régions, secteur d’activité.

 

Le petit nombre de répondants enquêtés demande une grande prudence dans l’interprétation des données par tranche de taille.

 

L’enquête est largement tournée vers les collaborateurs (motivation, recrutement, télétravail).

 

⇒ L’avenir en termes de croissance du chiffre d’affaires

53%  des dirigeants interrogés sont confiants (dont tout à fait 8%) quant à la situation économique de la France pour les mois à venir ; 35% sont peu confiants et 12% pas du tout confiant. Les 20-99 salariés sont moins confiants que les tailles supérieures (58 à 67%).

 

En ce qui concerne leur entreprise, 47% imaginent la stabilité, 33% une progression (dont 16% une progression supérieure à 10%, contre 17% au plus égale à l’année passée) et 19% une baisse (dont 12% d’au moins 10%). La baisse est davantage le fait des moins de 250 salariés (17 à 20% vs 10 à 13 pour les autres tailles).

⇒ L’avenir en ce qui concerne les effectifs

Les recrutements se feraient largement (84%) en CDI, mais aussi en alternance (36%), en CDD (29%) et en stagiaires (26%) ; plusieurs réponses étaient possible d’où un cumul bien supérieur à 100.  Sans surprise, les 250 salariés et plus sont plus portés sur les CDI et l’alternance.

 

65% envisagent de maintenir leur effectif (67% les 20-99 salariés vs 58-60 les autres tailles), 25% de l’augmenter (24% les 20-99 salariés vs 27-30% les autres tailles) ; mais 10-12% pensent le réduire (8% les 20-99 salariés).

⇒ L’avenir en ce qui concerne les actions jugées prioritaires :

♦ Vis à vis de leurs salariés

-D’une part le fait de motiver les équipes (58%) et d’augmenter leur efficience (36%),

-D’autre part, le fait de s’assurer pour chacun de la prévention sanitaire (53%) et psychologique (34%).

38% ont réalisé des enquêtes pour connaitre leur moral (51% dans les entreprises de 1 000 salariés et plus).

 

♦ En matière d’organisation

 

Les actions jugées importantes

-Adapter l’organisation de l’ entreprise (75% dont certainement 49),
-Communiquer de façon plus transparente (75% dont certainement 48),
-Mieux accompagner vos clients à distance (65% dont 42) et créer un lien plus émotionnel –
conseils, échanges, personnalisation…(65% dont 38),
-Adapter les offres (64% dont 42) et plus modérement la politique de prix (50% dont 29).

 

29% pensent pérenniser le télétravail, pendant 1 ou 2 jours par semaine (79%).

La poursuite du télétravail est peu envisagée chez les 20-99 salarié, bien plus dans les autres tailles (en progression avec la taille : 51 pour les 100-249 salariés puis 66 pour les 250 à 999 salariés et 80% pour les 1 000 salariés et plus).

 

Pour 82%, l’entreprise doit mettre en œuvre une démarche mêlant plus d’éthique, plus de  confiance, dans sa relation avec ses collaborateurs, ses clients et ses partenaires ; cette intention est souhaitée par les collaborateurs (86%),  les clients (80%), et les partenaires (69%).

 

Ce qui est attendu et s’avère indispensable :

-En direction des collaborateurs : plus de collaboration entre équipes (62%), plus d’autonomie des équipes (46%) et un mix de travail présentiel et à distance (30%).

-En direction de la communication interne : une communication entre la direction et
les équipes plus régulière (85%) et plus transparente (60%),

-En termes de management : Une évolution du style de management (65%), une évolution du système de rémunération variable, plus collectif (23%), une diminution des niveaux hiérarchiques (14%).

-Une digitalisation accélérée : De la relation avec les clients (67%), pour faire que l’entreprise soit plus résiliente à l’avenir (63%), des processus internes (63%), de la chaîne logistique (45%), pour un travail à distance facilité (39%).

⇒ Les aides de l’État

47% disent avoir bénéficié des aides de l’État, sans grand décalage selon les tranches de taille. A la question “la fin des aides sera :

-un moment que vous avez anticipé (32%),
-neutre pour la poursuite de l’activité (24-27%  pour les moins de 250 salariés et 36-41% pour les autres tailles),
-difficile, mais vous savez comment vous allez rebondir (20%),
-qui risque de mettre en très grande difficulté (15%).

 

Pour en savoir davantage : 3e édition du Baromètre des Dirigeants – Avril 2021 – Viavoice (institut-viavoice.com)

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3 611 scop et un effectif de 62 700 emplois.

Méthodologie : le bilan chiffré au 31/12/2020 concerne l’ensemble des Scop et des Scic en France, adhérentes ou non à la Confédération générale des Scop.

 

Un bilan sur l’importance des scop en progression en 2020 malgré la crise sanitaire.

⇒ Quelques chiffres :

♦ 3 611 SCOP (sociétés coopératives dont 2 409 sociétés coopératives et participatives), 1 060 SCIC (sociétés coopératives d’intérêt collectif) et 142 Coop loi 47.

150 CAE (coopérative d’activité et d’emploi) regroupent 12 000 entrepreneurs et se sont constituées en fédération en 2020.

 

200 coopératives ont été crées en 2020 : 63% ex nihilo (123 coopératives), 24% par transformation d’une entreprise en scop (dont 9% d’entreprise en difficulté ou 11 entreprises) et 13% par la transformation d’une association en scop, alors que 93 ont disparu.

 

♦ Ces coopératives emploient 67 200 personnes dont 56 680 dans les SCOP, 9 700 dans les SCIC et 820 dans les Coop loi 47. Les emplois ont progressé de 6% en 2020 (4 000 emplois supplémentaires) et +30% au regard de 2015. La hausse au sein des Scic a été de 144% depuis 2015.

Les entrées de nouvelles scop ont embauché 1 400 personnes, alors que les sorties ont concerné 560 emplois.

 

♦ Le chiffre d’affaires est de 6,3Md€, en hausse de 8% et de 40% depuis 2015.

⇒ Les scop par secteur d’activité

Les services dominent avec la moitié des scop, 39% des effectifs mais 25% du chiffre d’affaires.

La prédominance des trois grands secteurs, à savoir les services, la construction et l’industrie est une constante. À noter qu’en 2020, le secteur éducation, santé action sociale affiche la plus forte progression en termes d’effectifs (+ 1 230, soit + 16% en un an), devant les services (+ 1 130, + 4,5% en un an)

⇒ L’appui financier apporté par la Fédération des Scop

Les encours des 3 outils financiers :
-552 prêts de 3 K€ à 600 K€ pour un total de 17 M€,
-614 garanties ont permis de souscrire 48 M€ de prêts auprès du Crédit Coopératif et ses partenaires,
-79 interventions en titres participatifs pour 9 M€.

Pour répondre aux conséquences du covid, 3,7 M€ ont été mobilisés dont 126 prêts participatifs pour un montant de 2,7M€ et 230 000 chèques services versés aux salariés les plus en difficulté. Ces apports conduisent à un doublement du fait des prêts participatifs.

 

Pour en savoir davantage : BILAN ANNUEL DE LA CG SCOP : Une année de pandémie marquée par le développement des sociétés coopératives | CGSCOP (les-scop.coop)

 

Un article du Monde du 21 avril titrait “livraisons : après l’uberisation, les Scop”

Regroupant d’ex-autoentrepreneurs pour intégrer une scop comme salarié, ou des associations se transformant en scop, c’est une modalité nouvelle même si leur nombre demeure modeste. Le choix de l’activité se tourne plutôt vers le déménagement, les livraisons (mais pas les repas trop peu rentables et trop focalisés sur les heures de repas), le débarras d’encombrants avec pour clients des municipalités, sous forme de vélos cargo ; d’autres scop s’occupe de logistique (adaptation des plats-forme de livraison aux vélos, logiciels pour organiser les livraisons…). Mais les investisseurs ne suivent pas, d’où un appel aux collectivités locales pour ce type de livraison écologique.

 

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78 000 franchisés en 2020.

En 2020, les chiffres sont à mettre en perspective avec le nombre de mois où les commerces dits non-essentiels ont dû fermer leurs portes et cela a eu une incidence certaine sur la performance des enseignes.

 

Une progression entre 2010 et 2020 de 30% en nombre de franchise, de 33% en chiffre d’affaires des franchisés et de 34% du nombre de points de vente en franchise.

⇒ Les chiffres clés en 2020 :

1 927 franchiseurs , 78 032 franchisés, 63,88Md€ de chiffre d’affaires et 668 837 emplois directs ou indirects.

⇒ Le top 5 des secteurs en chiffres d’affaires :

♦ En progression :
L’alimentaire avec 25Md€ (+3,9% par rapport à 2019) et 39% du chiffre d’affaires de la franchise,
L’équipement de la maison avec 8,05Md€ (+2,1%) et 12,6% du chiffre d’affaires de la franchise,
Les commerces divers avec 6,07Md (-5,6%) et 9,5% du chiffre d’affaires de la franchise,

 

 ♦ En régression :
La restauration rapide avec 5,42Ms€ (-16,4%) et 8,5% du chiffre d’affaires de la franchise,
L’équipement de la personne avec 4,66Md€ (-22%) et 7,3% du chiffre d’affaires de la franchise.

⇒ Les secteurs avec les meilleures progression de CA

Les services aux entreprises, nettement les plus favorables (+25,2% de CA par rapport à 2019), puis les services aux personnes (+12,2% de CA), la formation (+7,7% de CA), l’immobilier (+4,5% de CA) et enfin l’alimentaire (+3,9% de CA).

⇒ Les secteurs en nombre d’enseignes, et de points de vente

L’alimentaire chiffre 209 enseignes (+4%) et le plus grand nombre de points de vente (15 455 points de vente, en baisse de -0,2%),

Les services auto comptent 9 415 points de vente (+3,3%).
L’équipement de la personne compte 361 enseignes (-5% par rapport à 2019) et 8 948 points de vente (-8,3%),

Les commerces divers comptent 199 enseignes (-5,2%) et 7 729 points de vente (-0,2%).

La restauration rapide regroupe 208 enseignes (-9,2%) et 6 658 points de vente (+4,4%),

Enfin les services aux personnes chiffrent 197 enseignes (-10,5)%),

 

Le commerce totalise 69% du chiffre d’affaires des franchisés, et 87% si nous intégrons les services sous forme de commerce (HCR, coiffure, agences immobilières et de voyage). Il regroupe 74% des réseaux et 73% des points de vente.

 

Pour en savoir davantage : <span style=”font-size:24px;”><span style=”color:#FF8C00;”><strong>Indicateurs clés de la franchise 2020 : la franchise reste un modèle résilient</strong></span></span> (franchise-fff.com)

SOMMAIRE


  • 78 000 franchisés en 2020.
    Source : "Indicateurs clés de la franchise 2020 : La franchise reste un modèle résilient", Fédération Française de la Franchise, communiqué de presse avril 2021

55% des TPE/PME comptent investir en 2021

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 1728 dirigeants de PME/TPE du 2 au 12 février 2021. L’analyse en première partie porte sur les 517 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 507 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.

 

La trésorerie des entreprises s’est améliorée, les intentions d’investir progressent un peu, mais la demande est toujours dégradée.

⇒ La trésorerie des PME / TPE s’est améliorée au cours des 3 derniers mois

La situation de trésorerie n’a jamais été perçue aussi positivement par les chefs d’entreprise depuis le lancement de l’enquête (3éme trimestre 2017). 55% s’attendent à une stabilisation de leur situation de trésorerie, tandis que 36 % redoutent une détérioration (46% fin octobre) et 9% une amélioration. Les craintes de dégradation de la trésorerie apparues fin 2020 ne se sont pas matérialisées.

 

L’opinion relative aux délais de paiement des clients poursuit son amélioration au 1er trimestre 2021 : 71% jugent que ces délais sont stables, 15% qu’ils sont en augmentation et 14% qu’ils reculent.

 

Au cours des 3 derniers mois, 70% ont fait appel aux organismes de crédit pour financer leur exploitation courante, en baisse sur un an (73% au T1 2020) et par rapport à l’enquête précédente (73%).

Malgré un léger durcissement, les conditions d’accès au crédit restent aisées, en particulier en ce qui concerne le financement de l’exploitation courante (16% seulement déclarent rencontrer des difficultés).

⇒ Les intentions d’investissement des PME / TPE rebondissent en ce début d’année.

55% comptent investir cette année, un niveau comparable à celui observé un an plus tôt, 41% fin 2020. Si 34% des dirigeants anticipent une baisse, cette proportion est bien moindre qu’en octobre (48%) ; 24% anticipent de les augmenter (14% en octobre et 26% il y a un an).

Interrogés par l’Insee, les chefs d’entreprise, après avoir réduit leur investissement de 13% en 2020, envisagent de les augmenter de 10% en 2021.

 

Les besoins de renouvellement (75%) et/ou de modernisation des équipements (72%) constituent de loin le principal motif de ces dépenses, suivi par l’introduction de nouveaux produits ou services (46%), l’extension de la capacité de production (37%, vs 39 et 40% aux trimestres 2020 précédents) ; peu, la mise aux normes (30%), la motivation « environnementale » (économie d’énergie, recyclage 30%, vs 27 ou 28% aux trimestres précédents) et une nouvelle implantation (24%).

 

73% ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2021 ou l’ayant déjà fait, auraient recours au crédit, alors que 18% ont rencontré des difficultés.

⇒ Une demande dégradée, principal frein

C’est le principal frein à la croissance, cité par 50% des dirigeants (60% fin octobre), ainsi que la manque de débuché (26%) ; viennent ensuite les difficultés de recrutement (38%), la concurrence (32% après 29), puis le niveau des fonds propres (17%) et la réglementation propre à l’activité (17%).

⇒ L’impact de la crise sur le financement des entreprises

♦ La constitution de liquidités de précaution est la principale motivation à la demande de PGE au regard de la forte incertitude économique (61% des PME/TPE ayant demandé un PGE), alors que 28% ont demandé le prêt pour assurer la survie à court terme de leur entreprise ; 7% déclarent avoir saisi l’opportunité du caractère avantageux des conditions d’emprunt.

 

♦ Les fonds obtenus dans le cadre des PGE restent relativement peu mobilisés par la majorité des PME/TPE : 68% n’ont été utilisés que par une fraction minoritaire du prêt  ou ne l’ont pas mobilisé du tout (37% pas du tout, 31% une minorité du prêt), alors que 32% l’ont largement utilisé (23% en totalité et 9% la majorité du prêt).

 

♦ 60% envisagent d’amortir la totalité de leur PGE sur plusieurs années (41% en septembre 2020) ; 23% envisagent de le rembourser partiellement en 2021 (36% en septembre dernier), et 9% le rembourser intégralement dès 2021 (19% en septembre). 8% craignent de ne pouvoir le rembourser.

À noter que la possibilité d’obtenir un différé d’un an supplémentaire pour commencer à rembourser le PGE aurait conduit 65% des dirigeants à modifier le planning de remboursement qu’ils anticipaient.

 

♦ 42% des dirigeants de PME/TPE estiment que le niveau d’endettement de leur entreprise demeure stable ou a reculé au cours de la crise ; à l’inverse, 55% parlent d’accroissement (dont 32% de plus de 20%). Ce chiffre est néanmoins à relativiser compte tenu du fait que 68% des PME ont utilisé une minorité du montant de leur PGE ou ne l’ont pas entamé.

14% estiment que le niveau d’endettement de leur entreprise exerce une contrainte forte pour aborder la reprise et les éventuels projets de développement ; une contrainte jugée modérée par 27% ou inexistante pour 54%.

 

♦ Pour 53%, leur niveau de fonds propres est resté stable ou a augmenté au cours de la crise, alors que 43% font état d’un recul (entre -5 et -20 % pour 26%, entre -20 et -50% pour 7% et supérieur à -50% pour 10% d’entre eux).

Pour 16%, leur niveau des fonds propres constitue une contrainte forte pour aborder la phase de reprise et pour les éventuels projets de développement ; pour 34%, la contrainte est jugée modérée et pour 45% inexistante (contre 37% en septembre).

 

♦ Si 60% déclarent ne pas envisager un changement de leur(s) mode(s) de financement à la suite de la crise, 20% envisagent un recours plus important au financement bancaire tandis que 26% privilégieraient soit l’autofinancement (14%), soit l’apport d’associé(s) ou de proches (6%), soit l’ouverture de capital (6%).

 

♦ 41% se déclarent prêts à ouvrir le capital de leur entreprise en cas de besoin de financement d’un développement marqué (42% en février 2020). 53% le feraient dans un objectif de développement interne, 42% dans un objectif de croissance externe (57% en février 2020) et 35 % en vue d’une transmission.

L’ouverture du capital se ferait pour 73% par l’arrivée d’un nouvel associé, alors que 43% privilégieraient le recours à des fonds d’investissement, le recours envisagé à un business angel, à une solution de crowdfunding (respectivement 10, 7%).

 

Pour en savoir davantage : Le fil documentaire : l’information au quotidien | economie.gouv.fr

 

Dans le même temps Rexecode, partenaire de Bpifrance pour le baromètre titre dans les Échos du 9 mars “La capacité d’investissement des entreprises Françaises largement entamée par le covid”.

Le taux de marge a reculé en 2020 passant à 29,3% au lieu de 33,3% au plus bas depuis 1985, et donc une réduction des capacités d’autofinancement.

 

SOMMAIRE

Quid du burn out pour les chefs d’entreprise face à la crise sanitaire ?

Méthodologie : l’observatoire AMAROK mesure le risque de burnout des chefs d’entreprise depuis plus de 10 ans. Pour faciliter les comparaisons dans le temps et dans l’espace, l’échelle de mesure utilisée est toujours la même, le BMS-10 de MalachPines (2005). La mesure évalue à quelle fréquence de 1 (jamais) à 7 (toujours), un individu ressent un degré d’épuisement selon trois aspects :
– L’épuisement émotionnel qui correspond au sentiment d’avoir de plus en plus de difficultés à répondre efficacement aux sollicitations de son environnement professionnel. (4 items : impuissant, j’en ai marre, désespéré, déprimé),
– L’épuisement mental qui exprime un état d’affaiblissement et d’abandon (3 items : coincé, déçu et sans valeur),

-L’épuisement physique qui exprime les plaintes d’un individu liées à son état physique (3 items : difficultés à dormir, fatigué et physiquement faible).

 

-Un échantillon pour la 1ére enquête Nationale Covid-19 (2020) réalisée en ligne du 15 avril au 21 avril 2020 en partenariat avec le réseau consulaire français. Il est composé de 2 297 répondants chefs d’entreprise  dont 39% de femmes et un effectif salarié moyen est de 5,55.
-L’échantillon pour la 2éme enquête Nationale Covid-19 (2021) est composé de 1 065 répondants dont 42% de femmes et un effectif salarié moyen de 7,3. L’enquête a été réalisée en ligne du 11 janvier au 2 février 2021.

Pour comparer avec la période ante-covid, l’étude utilise un échantillon de mars 2019 d’une enquête réalisée par la Fondation d’entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur interrogeant avec l’Observatoire AMarok de 1 490 chefs d’entreprise au téléphone (42% de femmes et un effectif moyen de 6,1 salariés).

 

 

L’intérêt de cette enquête est de proposer, dans le temps, une mesure de qualité sur le mental des chefs d’entreprise “indépendants”, pour la plupart des TPE/PME, noyau dur de l’entrepreneuriat ; alors que les nombreuses enquêtes de conjoncture actuelles sont beaucoup trop disparates. Il est étonnant qu’aucune initiative socio-professionnelle ou gouvernementale n’ait pas vu le jour pour proposer à minima un tronc commun d’enquête qui aurait enrichi considérablement l’approche de ces chefs d’entreprise, pour mieux situer leurs spécificités en vue de les accompagner de façon plus efficace.

 

Le suivi de chefs d’entreprise dans la durée permet d’observer leur degré d’épuisement dû notamment au constat d’impuissance face à cette crise sanitaire, mais aussi l’attachement qu’ils portent à leur entreprise et à leurs salariés.

⇒Une hausse du burn out du fait des confinements

La crise de la Covid-19 et le confinement a induit une hausse significative du niveau de burnout : une mesure de 2,89 en mars 2019 à 3,39 en avril 2020 (le 1er confinement), puis 3,58 en janvier/février 2021 (le second confinement), la mesure s’étalant de 1 (jamais) à 7 (toujours).

 

On passe, en termes de seuil d’alerte, du burn out de 17,5% des répondants en mars 2019 à 34,7 en avril 2020, et 36,8% en janvier-février 2021, soit un doublement.

La présence de burn out sévère passe pour sa part de 1,75% de la population interrogée à 9,18 puis 10,41; elle a donc connu une forte hausse pendant le confinement au regard de 2019, demeurant toutefois faible dans l’échantillon total.

⇒ Les entrepreneurs ont difficulté à transformer leurs brain storming en opportunités de marché.

Les crises mettent les entrepreneurs à double contribution : d’une part, ils doivent être vigilants pour éviter les menaces, d’autre part, ils doivent être vigilants pour saisir les nouvelles opportunités qui résultent de la crise.

 

La vigilance entrepreneuriale mesure la capacité d’un entrepreneur à saisir des opportunités. Cette capacité se déroule en trois phases, une première phase de recherche d’information, puis une phase de connexion pour engendrer des idées nouvelles et enfin l’ultime phase d’évaluation et de jugement permettant de trier les idées pour en faire de vraies opportunités. La phase d’évaluation est celle qui fait passer l’entrepreneur d’un état de vigilance (recherche et connexion) à une véritable vigilance entrepreneuriale (le stade des opportunités).

 

Pendant la crise de la Covid-19, la structure de la vigilance entrepreneuriale s’est distordue. Constat est fait d’une hypervigilance en termes de recherche d’informations (indice de 3,619 vs 3,303 pour la période antérieure à la crise sanitaire) ; alors que les dimensions connexion (3,219 à 2,953) et surtout évaluation (3 446 à 2,856) ont été anormalement atrophiées, laissant supposer que les entrepreneurs en plein confinement ont du mal à voir et à évaluer les opportunités.

⇒ Une forte montée du sentiment d’impuissance

Le fait le plus marquant de l’épuisement des chefs d’entreprise en période de confinement est la forte poussée du sentiment d’impuissance, ce qui contrevient à l’essence même de l’esprit entrepreneurial, qui se caractérise généralement par un sentiment de maitrise du destin. l’impuissance a bien un effet négatif sur la dernière étape de la vigilance entrepreneuriale, qui est l’étape cruciale, celle où l’entrepreneur transforme l’information en idées et les idées en opportunités. Ce sentiment s’apaise quelque peu lors du second confinement.

 

“Se sentir en avoir marre, déprimé, déçu, et donc difficulté à dormir” a progressé pendant les confinements, mais bien moins que l’impuissance ; par contre l’atteinte au physique et à la fatigue seraient moins présente qu’en 2019 (mais pour ce dernier item, il y a nette hausse entre le 1er et le second confinement).

Les 3 degrés d’épuisement (émotionnel, mental et physique) ont des mesures moyennes cumulées proches.

⇒ Le dépôt de bilan est plus nocif que la perspective de contracter gravement la maladie de la covid-19

“Nous avons demandé aux dirigeants de PME d’estimer la probabilité qu’ils tombent gravement malade dans le cas où ils seraient infectés par le coronavirus au cours des trois prochains mois et sur le plan économique, leur probabilité de déposer le bilan à l’issue de cette crise ?”

Parmi les agents qui font face à l’incertitude, la figure de l’entrepreneur est certainement l’une de celle qui est la plus exposée : incertitude de ses revenus, incertitude liée à son exposition patrimoniale, perte de l’entreprise.

 

Un lien positif important entre le risque de dépôt de bilan et le burnout a été démontré. Le lien positif entre le risque de maladie grave liée à la Covid19 avec le burnout est également significatif.” En comparant les effets, c’est le risque de dépôt de bilan qui est le plus fort, montrant à quel point le chef d’entreprise est attaché à son entreprise. ..L’empêchement de leur travail et la perspective de l’anéantissement de leur entreprise sont pendant cette période critique les aspects les plus fortement liés au risque d’épuisement professionnel… Le désengagement des dirigeants semble difficilement conciliable avec la fonction de chef d’entreprise.”

⇒ La vaccination protectrice au-delà de la protection personnelle du dirigeant, impacte la pérennité des entreprises et celle des emplois salariés.

L’intention de se faire vacciner est positivement et significativement liée à l’âge, à la probabilité d‘attraper gravement la maladie du dirigeant. Mais des variables d’ordre économique ont aussi une influence. Ce sont l’engagement patrimonial ainsi que la taille de l’effectif de l’entreprise : plus le dirigeant a de responsabilités sociales en termes d’emploi et de capital, plus la propension à vouloir se faire vacciner est forte.

 

De fait, plus les salariés sont nombreux dans une entreprise, plus la probabilité de contamination est forte. Et en ce qui concerne la patrimonialité, plus le dirigeant détient une position forte dans le capital (majoritaire ou totalité), plus il a un rôle clé dans l’entreprise, plus il se dit incité à se prémunir du virus par le vaccin.

⇒De la ‘main tendue’ à la ‘main saisie’…

“Une main tendue ne suffit pas. Encore faut-il qu’elle soit saisie ! Pour résoudre ce problème, il est nécessaire de fournir un chaînon manquant entre la demande latente du chef d’entreprise en difficultés et l’offre de dispositifs de soutien ou d’écoute.”

 

2 méthodes, complémentaires peuvent être envisagées. La première est la stratégie de sentinellisation de l’écosystème entrepreneurial (la démarche du réseau APESA-France). Les sentinelles exercent un rôle de « capteurs » de proximité qui permettent en cas de détection d’un danger de lancer une fiche d’alerte en précisant le signalement du dirigeant, après s’être assuré de son consentement.
Une autre méthode consiste à interroger le dirigeant directement, qu’il soit ou non en souffrance. Pour ce faire, il est nécessaire de ne pas se focaliser sur la seule souffrance mais d’élargir la question à la santé globale et de dépister le cas échéant celles et ceux qui sont en difficultés, voire en détresse.

 

L’approche Amarok : l’Observatoire expérimente un outil numérique d’évaluation de la santé des dirigeants avec un système intégré de dépistage du risque du burnout : en interrogeant les dirigeants sur les évènements de vie professionnelle positifs et négatifs auxquels ils ont été confrontés, ces derniers obtiennent des scores de stress et de satisfaction au travail. En fonction du résultat global, le chef d’entreprise est guidé vers des tests rapides et appropriés, et si et seulement si c’est nécessaire, lorsqu’un seuil d’alerte est atteint, le dirigeant reçoit une invitation à contacter un service d’écoute. Un questionnement qui induit une prise de conscience vaudra toujours mieux que la simple évocation « si vous n’allez pas bien, contacter ce numéro »

 

Pour en savoir davantage : 21-03 Amarok enquête covid.pdf

 

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En 2020, 33 189 femmes et hommes chefs d’entreprise ont perdu leur activité professionnelle.

Méthodologie : les données sont issues de l’étude des entreprises en liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Ne sont pas intégrées les procédures à l’amiable de dissolution ou de liquidation de même que les révocations des mandataires sociaux.

Elles sont analysées par la 5ème édition de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, utilisant les données recueillies par Altares.

Rappelons que la La GSC est un organisme créé par les organisations patronales (Medef, CPME et U2P)  pour la protection chômage des indépendants.

 

Rien de bien nouveau puisqu’il s’agit d’un rappel des défaillances 2020.

 

En 2020, 33 189 chefs d’entreprise ont dû faire face à une liquidation judiciaire (baisse de près de 31% par rapport à 2019).

L’âge médian des dirigeants impactés est de 48 ans (2 ans de plus qu’en 2019) ; près d’un tiers avaient plus de 50 ans (12 952 dirigeants concernés).

 

9 dirigeants sur 10 avaient une entreprise de moins de 5 salariés (27 147 chefs d’entreprise); mais ce sont eux aussi qui ont connu le plus fort recul de défaillance.

Les dirigeants de PME installés depuis plusieurs années ont connu la plus forte progression (+ 20,9% en un an) ; ainsi, les gérants d’entreprise avec un chiffre d’affaires supérieur à 2M€ ont moins bien résisté (151 entrepreneurs concernés se trouvant à la tête d’une société dont le chiffre d’affaires était supérieur à 10M€, ont connu une hausse de défaillance de 42%).

 

Les gérants de SARL représentent 51% des pertes avec 15 864 dirigeants sans emploi (en baisse de 38,3%); la baisse en SAS est de 34% (10 436 chefs d’entreprise) et de14% pour les entreprises individuelles.

 

Les entrepreneurs de la construction (7 179) et du commerce (7 056) représentent 46% des défaillances, malgré une baisse respective de 36 et 33% (– 33,5% pour les commerces alimentaires. et – 26 % pour le commerce de l’habillement dont il est dit qu’il est en grande difficulté).

Les HCR viennent ensuite avec 4 377 défaillances et une baisse de 32% (proche de le moyenne et non catastrophique comme il a souvent été dit); puis les services aux entreprises (4 372 défaillances) où le secteur le moins impacté est celui du nettoyage de bâtiment –45,5%) ; enfin celui de l’informatique -communication avec 935 défaillances et -19% de baisse.

 

L’ensemble du territoire enregistre une diminution assez proche du nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi (entre -26% en Paca et -37 en Centre-Val-de-Loire).

Les régions Ile-de-France (24%), Auvergne-Rhône-Alpes (11%) et PACA (11%) représentent à elles seules près de la moitié des pertes d’emploi en France.

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Rêve ou réalité ? 43% souhaiteraient devenir free lance ?

Méthodologie : enquête nationale du 14 au 16 février 2021 auprès d’un échantillon représentatif de 1019 personnes de 4 CSP (Cadres et professions intellectuelles supérieures, Professions intermédiaires, Employés, Sans activité professionnelle).

 

On ne sait rien du fichier qui a servi de base pour interroger ces répondants ni du mode d’interrogation, ce qui conduit à beaucoup de prudence pour prendre comme fiables ces résultats.

 

Malt, la marketplace où plus de 230 000 consultants freelances mettent leurs expertises au service des entreprises qui ont besoin de talents externes pour accélérer leurs projets, et Drag’n Survey, startup technologique française de logiciel d’enquête en ligne ont souhaité comprendre l’impact direct de la crise de la covid-19 sur les projets professionnels des Français.

 

Rien de bien nouveau si ce n’est le très important % d’intention de créer, certes des intentions exprimées dans un contexte de crise sanitaire.

 

Parmi les 43% favorables pour devenir free lance, 40,6% souhaitent le devenir dans moins de 6 mois (dont 15% dans les 3 mois et 26% dans les 3 à 6 mois) ; 42% le feraient entre 6 et un an et 17% dans 12 mois et plus.

44% affirment avoir un niveau de confiance “élevé” ou “très élevé” dans ce nouveau choix de carrière.

⇒ Qui a fait ce choix ?

Les moins de 30 ans sont 40% à vouloir devenir freelance, tout comme 51% des cadres répondants, 47% des employés, 40% des professions intermédiaires et 28% des personnes sans emploi.

18% souhaitent devenir freelance par défaut, ou par sentiment d’urgence (près de 10% car ils ont perdu leur emploi). D’une manière générale, la volonté de devenir freelance est principalement conjoncturelle.

⇒ Les motivations

Les 3 motivations principales :
• Plus d’autonomie et de flexibilité pour 39,5%,
• Un meilleur équilibre vie professionnelle / personnelle pour 24%,
• Un salaire plus élevé pour 18%
• Viennent ensuite l’envie d’avoir plus de challenges (8%), le fait de ne plus avoir de patron (7%) et enfin la liberté de choix quant aux clients et missions (moins de 4%).

 

Par ailleurs, 30,5% des sondés estiment que le salariat leur convient de moins en moins : manque de visibilité pour le futur (26%), salaire trop bas (22%), manque de flexibilité et d’autonomie (19%).

 

Pour 73% des personnes souhaitant devenir freelance, la crise a eu un effet déclencheur ; dans 25% des cas, cela est dû au fait que des personnes dans leur entourage se sont déjà lancées comme freelance.

⇒ Compétences et difficultés

♦ Les compétences jugées nécessaires : la capacité d’écoute et de communication (38%), la discipline et l’organisation (35%), la capacité à se vendre (18%), l’expertise technique (9%).

 

♦ Les difficultés : la peur de ne pas trouver de client (35%), la lourdeur administrative (20%) et le manque de protection sociale, de retraite ou de capacité d’emprunt (18%), la peur de l’isolement (7%). 

⇒ Dans quel secteur ?

Le secteur du marketing & communication est le plus représenté avec un taux de 24%, le secteur tech vient ensuite avec un taux de 20%, puis le design & création avec un taux de 15%.

 

 

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  • Rêve ou réalité ? 43% souhaiteraient devenir free lance ?
    Source : "Impact de la crise covid-19 La crise économique et sanitaire, catalyseur de changement de vie professionnelle Plus de 43% des personnes interrogées (4 CSP) déclarent vouloir devenir freelances dans les prochains mois.", Malt et Drag’n Survey, mars 2021

Les réseaux d’enseigne représentent plus de la moitié de l’emploi et du chiffre d’affaires du secteur des biens d’équipement.

Sources : l’enquête a été réalisée en 2018, auprès de 225 têtes de réseau en France et enrichies par l’utilisation des sources administratives de 2018 (répertoire statistique Sirus des unités légales et des établissements, statistiques annuelles d’entreprises, données administratives de la Contribution foncière des entreprises et de la Taxe sur les surfaces commerciales.

 

Un réseau d’enseigne désigne un ensemble d’au moins cinq points de vente physiques arborant la même enseigne (détenus en propre par la structure tête de réseau dit commerce intégré), de points de vente indépendants regroupés dans le cadre d’un groupement d’achat dit commerce associé ou de points de vente indépendants liés à la tête de réseau par un contrat de type franchise, concession, commissionaffiliation, etc.

 

Une des rares enquête globale sur le commerce sous enseigne, intégrant tant les succursales, les franchises, concessions et coopératives.

 

En 2018, 22 000 établissements appartiennent à l’un des 333 réseaux d’enseigne dans les secteurs de l’équipement de la maison, des biens en technologie de l’information et de la communication (TIC) et des biens de loisirs.

⇒ Si plusieurs grandes enseignes ont plus de 250 magasins (Darty, PRO&Cie, But, Gifi, Centrakor, etc.), beaucoup ont moins de 20 magasins.

♦ Les enseignes sont les plus nombreuses dans l’équipement et la décoration de la maison, avec des réseaux plus petits que la moyenne

♦ Dans le bricolage et le secteur des livres, papeterie, jeux, les enseignes sont moins nombreuses et comptent plus de magasins (Lapeyre, Point P., Bricomarché et Weldom pour le premier secteur, Maison de la presse, MagPresse, JouéClub pour le second) ; eles sont aussi un peu plus anciennes.

♦ Dans la vente d’articles de sport, les enseignes sont plus récentes (Intersport et Décathlon figurent parmi les plus importantes).

♦ Les enseignes du secteur des TIC sont moins nombreuses et plus récentes, tout en ayant plus de magasins en moyenne (Micromania, Orange, Bouygues Télécom, etc.).

♦ Enfin, les réseaux d’enseigne dans la vente au détail de fleurs, plantes et animaux sont plus petits qu’ailleurs (Gamm Vert, Gamm Vert Village, Maxi Zoo ou encore Jardiland faisant exception)

⇒ Les réseaux d’enseigne représentent plus de la moitié de l’emploi et du chiffre d’affaires du secteur

26% de  ce secteur appartiennent à un réseau d’enseigne : 10% sous forme de succursales et 16% de commerces indépendants.
 
Ils disposent d’une surface de vente bien plus importante (63% de la surface de l’ensemble du secteur) et emploient 53% des salariés et non-salariés pour 59% du chiffre d’affaires du secteur.

♦ Dans le bricolage, les magasins en réseau représentent 36% des magasins et 71% du chiffre d’affaires, alors qu’il est globalement très organisé en enseigne (36% des magasins dont 16% de succursales et 20% de magasins sous contrat),

♦ Dans l’équipement et la décoration de la maison, les magasins intégrés (11% des magasins) réalisent 41% du chiffre d’affaires,

♦ Dans le commerce de détail de fleurs, plantes et animaux, ce sont 13% des magasins et 38% du chiffre d’affaires du secteur, alors que 83% du commerce du secteur sont des commerces indépendants, 13% des magasins en réseau contractuel et moins de 5% des commerces intégrés,

♦ Dans les secteurs de l’équipement TIC et des livres, papeterie, jeux, les 3/4 sont des indépendants et génèrent la moitié du chiffre d’affaires (une contribution plus importante qu’ailleurs). L’équipement en TIC est un peu moins en réseau, mais la part du modèle succursaliste (17%) y est plus importante qu’ailleurs. Pour les  loisirs (secteurs des livres, papeterie, jeux et du sport), la part de magasins intégrés y est faible (moins de 10%) et les magasins sous contrat plus nombreux (respectivement 18 et 21%).

⇒ Les formes d’organisation des réseaux d’enseigne

38% des établissements sont dits intégrés, 21% en franchise, 18% en coopérative, 12% en concession et 11% sous une autre forme de contrat.

 

Les magasins sous contrat (franchise, concession, commission-affiliation, etc.) sont plus nombreux au fur et à mesure que le réseau d’enseigne se développe ; ces formes d’organisation sont davantage prisées par les plus jeunes enseignes (dans les réseaux de moins de 6 ans d’âge, la franchise compte pour 35% des magasins), alors que pour les 6-15 ans le modèle intégré prédomine (40 à 45%) ; pour les 15 ans et plus, la coopérative est majoritaire (49%), principalement dans le bricolage, les meubles et le sport.

 

♦ Le modèle intégré domine à la fois pour les plus petits réseaux (moins de 10 magasins) et les plus grands (au moins 75 magasins).
♦ La franchise et la concession sont des contrats plus répandus au-delà de 10 magasins, même si leur part décroît au-delà de 75 magasins (création d’abord via des succursales avant de se développer en commerce indépendant)
♦ Le modèle associatif ou coopératif est présent dans les mêmes proportions, quelle que soit la taille du réseau.

 
⇒ Les performances des magasins sous enseigne

Les réseaux d’enseigne emploient en moyenne 1,3 personne (salarié et non salarié) en équivalent temps plein pour 100 m² de surface commerciale (dont 1 en réseau contractuel et 1,4 en commerce intégré) vs 1,5 dans le commerce indépendant.

Mais leur surface commerciale est nettement plus élevée.

♦ Les magasins en réseau intégré dégagent en moyenne 4,2 fois plus de chiffre d’affaires que les magasins indépendants, avec un chiffre d’affaires par personne y plus élevé (267 000€), suivi par celui des magasins en réseau contractuel (222 000€) vs 204 000€ pour les indépendants.

♦ Le taux de valeur ajoutée est plus fort dans le commerce indépendant que dans le commerce organisé en réseau d’enseigne (24% contre 22) : les commerçants indépendants
auraient davantage de marge de manœuvre pour réduire leurs coûts d’exploitation.

♦ En revanche, les taux de marge commerciale est sensiblement plus élevé pour le commerce intégré (39,1%, contre 37,9% pour le commerce indépendant et 37,7% pour le commerce en réseau contractuel).

 

Pour en savoir davantage : Les réseaux d’enseigne dégagent près de 60 % du chiffre d’affaires dans le commerce des biens d’équipement – Insee Première – 1843

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Les statistiques de créations d’entreprises ne sont plus pertinentes.

Impossible de chiffrer désormais les créations en réelle activité ou les créations en perspective de développement.

⇒ La correction des données

La remise à niveau faite par l’Insee pour situer la réalité des autoentrepreneurs devenus microentrepreneurs, devenue erronée depuis 5 ans, vient d’être faite, montrant un taux de microentrepreneur de 65% pour mars 2020-fevrier 2021 (au lieu d’environ 50% dans les données précedentes), de 25% pour les sociétés et de 9% pour les autres entreprises individuelles.

 

Or les microentrepreneurs agglomèrent les ex autoentrepreneurs (en termes de règles fiscales et sociales) et les nouveaux entrants même dépassant les anciens plafonds mais devant s’acquitter de la TVA, le régime social étant ouvert à tous ; de fait ceux qui ne peuvent l’être, telles certaines activités de santé, d’immobilier et de services financiers sont tenues de demeurer dans le groupe des autres entreprises individuelles. Entre 2018 et 2020, le taux de microentrepreneurs créateurs a évolué à la hausse.

 

Cette approche accroit l’incertitude pour chiffrer les créateurs actifs ; l’Accos dans sa dernière publication sur les statistiques à jour fin juin 2020 montre qu’ils ne sont plus que 47% (entre juillet 2019 et juin 2020) vs 60 les années précédentes.

 

Par ailleurs les statistiques sur la création en société sont elles aussi peu pertinentes dans la mesure où la majorité d’entre elles sont des sociétés unipersonnelles assimilables à des entreprises individuelles (payant leurs charges sociales dans les mêmes modalités que les entreprises individuelles).

⇒ L’évolution au cours des 12 derniers mois

Si donc le nombre de créations a connu une hausse les 12 derniers mois, celle-ci est incertaine. Si nous nous en tenons aux chiffres publiés par l’Insee, la période de crise sanitaire (mars 2020-février 2021) a connu une hausse de 5,5% au regard de la même période au cours des 12 mois précédents, celle-ci a été de 11,8% pour les microentrepreneurs alors que le nombre de création en société régressait de 0,3% et les autres entreprises individuelles de 15%.

En termes d’activité, la plupart ont des taux de micro-entrepreneurs d’au moins 66% (89% les transports, 73% les services aux particuliers), avec l’exception des services financiers (16,2%).

 

Par ailleurs, alors que le commerce et les HCR sont en forte difficulté du fait de la crise sanitaire, le nombre de création a augmenté pendant cette période, surtout dans la catégorie microentrepreneurs ! Sans doute doit-on voir là une précaution en cas de besoin de rémunération pour des salariés  menacés dans ces secteurs.

 

Si la forte hausse des microentrepreneurs est compréhensible dans les transports ( livraison, à domicile), elle l’est nettement moins dans le commerce (e-commerce ?) et dans les HCR ; dans les activités immobilières, la forte hausse du nombre de mandataires peut expliquer cela (voir l’article du Monde “mandataire immobilier : une reconversion en vogue” du 20 mars 2021).

⇒ Qu’en est-il de des créations de janvier-février 2021 comparées à celles de 2020 ?

On observe une hausse des microentrepreneurs de 21,7%, de 6,7% pour les créations en société et une régression de 12% pour les autres entreprises individuelles, alors que l’évolution des 12 mois antérieurs (situation “normale”) indiquait une hausse équilibrée de 7,3% pour les microentrepreneurs et de 7,8% pour les sociétés.

L’observation des activités suit les mêmes tendances que celles observées sur les 12 derniers mois : fortes hausses des transports, des HCR et stabilité voire baisse des activités santé-éducation, services aux entreprises, construction (une des activités économiques qui fonctionnent le mieux) et services aux particuliers (une activité de fait en nette baisse du point de vue économique).

 

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Bien que les petits patrons travaillent davantage à proximité de leur domicile, ceux-ci utilisent davantage leur voiture pour les trajets domicile-travail.

Ce qui ressort de cette études , c’est la difficulté pour opérer des comparaisons entre CSP et la particularité des cadres moins utilisateurs de leur voiture (résidant dans un habitat desservi par les transports en commun, du fait de leur concentration dans les zones urbaines denses ?)

 

En 2017, 74% des actifs en emploi qui déclarent se déplacer pour rejoindre leur lieu de travail utilisent leur voiture, 16% prennent les transports en commun et 8% ont recours aux modes de transport doux (6% la marche et 2% le vélo).

 

Bien sur, plus la distance est courte, plus le recours au transport doux est fréquent : 39% pour une distance de moins d’un km et et 23% pour une distance de 1 à 2 km ; toutefois 49 et 56% prennent leur voiture et seulement 5 et 8% un deux-roues.

Idem pour ceux en centre-ville où 18% choisissent la marche ou le 2 roues, 23% les transports en commun (région parisienne 68%), et 59% la voiture (région parisienne 11%).

 

Entre 2015 et 2020, les modes de transports ont assez peu évolué malgré ce que on en dit : les transports ont progressé de 0,4 point (+2,6%), le vélo de 0,2 point (+5,5%) alors que la voiture a régressé de 0,9 point (-1,3%), les 2 roues motorisés (-0,2 points soit -5%) et la marche à pied (0,2 point soit -3%) .

 

Les agriculteurs et les patrons de petite entreprise (non salariés) utilisent la voiture bien plus que les autres CSP (73 et 77% vs 49 pour les cadres et de 57 à 66% pour les autres). Noter que les cadres utilisent davantage les transports doux et les transports en commun (26 et 22% vs pour les autres CSP 19 à 25% pour les transports doux et 11 à 17% pour les transports en commun)

Noter que les agriculteurs et les patrons de petite entreprise connaissent davantage de courtes distances entre leur domicile et leur travail (66 et 49% vs 29 à 38% pour les autres CSP). ceci étant, la comparaison est difficile, notamment parce que les petits patrons connaissent des modalités d’activité fort différente (commerce sédentaire vs chantier éloigné du domicile…), et bien souvent plus de fréquence de déplacement que les salariés.

Pour en savoir davantage : La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances | Insee

 

 

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