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La santé des dirigeants au temps du covid.

Méthodologie : échantillon de 800 dirigeants d’entreprise de moins de 250 salariés du secteur privé (hors agriculture), interrogé entre le 22 février et le 10 mars.

17% ont moins de 35 ans, 43% entre 35 et 49 ans, 36% entre 50 et 64 ans et 4% 65 ans et plus. 72% sont des hommes.

72% sont des non-salariés (dont 36% des gérants majoritaires), 12% des dirigeants salariés, 9% des autoentrepreneurs et 7% autres (?).

67% n’ont aucun salarié, 32% de 1 à 49 et 1% de 50 à 249 salariés.

19% sont localisés dans l’industrie ou le BTP, 25% dans les commerce et les transports et 56% dans les services.

Les données ne précisent pas si l’interrogation a été conduite en direction de toutes les entreprises ou seulement en direction des employeurs, et ne fournit pas de données par tranche de taille des effectifs, ce qui rend peu fiable son utilisation, d’autant qu’il y a risque de subjectivité et de survalorisation.

 

Les dirigeants se disent en bonne santé, bien que la crise sanitaire l’ait impactée ; toutefois, ils y veillent, attendant peu d’appuis pour l’améliorer.

⇒ L’impact de la crise sanitaire

Pour 43% leur activité s’est ralentie pendant la crise, a été stable pour 31%, s’est arrêtée pour 10% et a augmenté pour 16% (23% en construction).

 

Les difficultés apparues sont le manque de visibilité économique (44% vs 22 avant la crise sanitaire), la baisse des ventes (38% vs 17), la trésorerie (30% vs 17), l’organisation du travail (28%), les rapports avec les fournisseurs (27% vs 11), la nécessaire réorganisation (23% vs 10), et des difficultés dans les RH ; ce sont des difficultés de recrutement et fidélisation plus modestes qu’en 2019 (11% vs 16), mais du fait du covid ils ont été interrogés par la protection des salariés (5% vs 2), les licenciements (4% vs 1) et les difficultés avec les associés et/ou les actionnaires (3% vs 3).

 

La crise sanitaire a eu un impact réel sur la santé : une montée du stress (48%), un impact négatif sur l’humeur (42%), une fatigue accrue (37%), une prise de poids (32%) , un sentiment d’isolement (29%), des insomnies (28%), une recrudescence de douleurs physiques (21%), une augmentation d’habitudes addictives (20%).

 

Si 34% (très 14) ont connu davantage de difficulté pour concilier vies professionnelle et vie personnelle, 66% (dont pas du tout 42) n’en ont pas connu (alors qu’en 2016, 44% ont connu ce type de difficulté).

⇒ L’état de santé perçu

♦ 82% disent être en bonne santé (dont 33% très), dont 87% les 35-49 ans, 85% ceux du commerce, mais 59% les autoentrepreneurs ; 15% en santé moyenne et 3% en mauvaise santé.

79% expriment une bonne santé physique et 77% une bonne santé mentale.

 

♦ 82% disent être attentifs à leur mode de vie, dont très 43%, davantage les femmes (52% vs hommes 39), les gérants (52%), les 50 ans et plus (49%) et peu les moins de 35 ans (24%), les non-salariés (37%), voire ceux avec un salarié (38%).

 

♦ 68% pratiquent une activité physique “légére” (30 minutes ou plus de marche, vélo…), dont 24% tous les jours, 15% 3 à 5 fois par semaine, 29% 1 à 2 fois par semaine.

Si 75% consomment de l’alcool, pour 58% c’est occasionnel et pour 17% tous les jours. 68% ne sont pas fumeurs (vs 25% tous les jours). 3% consomment des psychotropes.

 

♦ 9% (vs 36% des salariés) ont eu un arrêt maladie prescrit par un médecin ; 70% ont respecté l’intégralité de cet arrêt ; pour 32%, il était lié au covid.

⇒ Les services qui les intéresseraient pour leur santé : assez peu , hors un check-up (45%)

Une aide à la prise en charge de proches en situation de difficultés dans leur situation d’aidant (34%), et des services coupe-fil pour accéder plus rapidement à des professionnels de santé (31%).

Et pour améliorer leur santé, une aide à l’amélioration du sommeil (24%), un service de gestion du stress (23%), une aide à la déconnexion (22%), un accompagnement pour aider à trouver un
bon équilibre alimentaire (21%), une ligne d’écoute psychologique (17%).

 

Ils seraient un peu plus intéressés pour être accompagnés dans leur fonction de dirigeant : 35% un accompagnement juridique (assistance juridique, fiscale, conformité, droits des associés, rémunération, …), 24% une aide à la digitalisation de l’entreprise, 21% du coaching pour être plus performant et 24% une aide pour rejoindre des réseaux de pairs, des clubs de dirigeants.

⇒ La situation future (envisagée pour les 2 prochaines années) : ils sont en grande majorité confiants.

88% (dont très 28) sont confiants pour leur vie personnelle et 77% (très 20) pour leur vie professionnelle, et 79% (très 18) pour leur situation financière alors qu’ils ne le sont qu’à 36% (très 5) pour la situation du pays.

74% (très 17) sont confiants pour l’activité de leur entreprise et 86% (très 27) pour la santé de leurs salariés.

⇒ Un changement de regard sur les enjeux de performance sociale de l’entreprise (réponse tout à fait d’accord)

78% expriment le fait que l’état de santé de leurs salariés peut avoir des conséquences sur la performance de leur entreprise.

65% des répondants disent que leur entreprise protège la santé de leurs salariés, 56% qu’elle se préoccupe beaucoup des situations individuelles de fragilité de certains salariés.

Pour 48%, c’est le rôle l’entreprise de proposer des solutions visant à prévenir et diminuer les risques psychosociaux de ses salariés.

Pourtant selon les patrons il n’y aurait que 17% de leurs salariés pour attendre des actions sur le domaine de la santé de la part de leur entreprise (ajoutons que 24% sont aussi plutôt d’accord).

⇒ Les actions conduites ou à conduire au profit des salariés

Je propose d’observer ce qui semble plus important et ce qui l’est moins, et de ne pas retenir les chiffres qui me paraissent élevés.

En fait, les réponses les plus favorables portent d’abord sur les mesures qui relèvent des obligations sociales, loin devant l’accompagnement de leurs salariés.

⇒ Quelques spécificités au sein des activités exercées

♦ En termes de volume d’activité, 66% des répondants du BTP ont connu une activité stable (43%) ou en hausse (23%), alors que 62% des répondants du commerce connaissaient soit une baisse (46%) soit un arrêt (16%) ; 53% de ceux des services ont aussi connu baisse ou arrêt.

 

♦ 82 à 86% disent être en bonne santé (sans différence entre activités). Mais 45 à 48% ont connu une montée du stress et 32 à 34% davantage de fatigue (sans grandes différences entre activité) ; par contre ceux du BTP se disent plus isolés professionnellement (43% vs 30 pour ceux du commerce) et personnellement (23% vs 11-16% pour les autres) ; ils sont aussi plus de difficulté à assumer l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle. (46% vs 33  pour les services) et à décrocher professionnellement (69% vs 48-49 pour les autres).

 

 

Pour en savoir davantage : “La Santé des dirigeants de TPE/PME Etude 2021”, Malakoff Humanis-CSA, avril 2021 – Bing

 

SOMMAIRE

Le revenu net mensuel médian 2018 se chiffre à 313€ pour les microentrepreneurs et 2 583€ pour les autres non-salariés.

Source : la base non-salariés est issue de la source administrative, gérée par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) ; l’étude se limite aux non-salariés en activité en fin d’année.

Définition retenue pour le revenu d’activité :

Pour les non-salariés classiques, il s’agit de la rémunération issue de l’activité non salariée, déduction faite des cotisations sociales payées dans l’année mais pas des contributions sociales (CSG non déductible, CRDS) ; elle est calculée à partir du revenu professionnel imposable auquel sont réintégrés certains allègements fiscaux et cotisations sociales facultatives. Il s’agit donc du bénéfice net des entrepreneurs individuels classiques ou des gérants majoritaires. En cas d’exercice déficitaire, le revenu est considéré comme nul.

Pour les micro-entrepreneurs il s’agit du chiffre d’affaires après abattement forfaitaire.

Noter ici que l’appellation d’entreprise classique diffère de l’appellation habituelle qui intègre toutes les sociétés, alors qu’ici elle n’intègre que les société à gérance majoritaire (il est vrai les plus nombreuses). Il n’est pas possible de connaitre le revenu salarial des gérants minoritaires ou des PdG.
 

Cette publication vient ainsi enrichir de données bien plus détaillées l’Insee Première « Les revenus d’activité des non-salariés en 2018 ».

 

L’analyse permet une analyse fine des revenus nets mensuels des microentrepreneurs et des autres non-salariés selon leurs profils et selon les activités exercées.

⇒ Une comparaison des caractéristiques des microentrepreneurs et des entrepreneurs classiques

Fin 2018, 3,3 millions de personnes exercent une activité non salariée, dont 0,4 million dans le secteur agricole. Hors secteur agricole, 37% des non-salariés sont micro-entrepreneurs (1,061 million) et 1,832 million entreprise “classique”, comprenant les entrepreneurs individuels (56% de ce groupe) et les gérants majoritaires (44%).

Les femmes sont plus nombreuses parmi les microentrepreneurs (42% vs 36 pour les entreprises classiques).

Les 50 ans et plus sont plus nombreux au sein des entreprises classiques (45%) vs 32% chez les microentrepreneurs, qui sont plus nombreux chez les moins de 30 ans (18% vs 6).

Les entrepreneurs classiques sont plus nombreux à en faire leur activité principale (85% vs 57), alors que les microentrepreneurs sont plus nombreux en pluriactivité (43% vs 15).

⇒ En termes de revenu mensuel

Je privilégierais le revenu médian au revenu moyen, dans la mesure où il permet de mieux situer la dispersion ; cette approche est complétée par les observations du 1er quartile (les 25% aux plus faibles revenus), et celle du 9éme décile (les 10% aux revenus les plus élevés).

 

♦ Une observation synthétique

Seuls les micro-entrepreneurs du 9éme décile atteignent le Smic (1 390€ net mensuels vs 1 174 pour le smic) ; le revenu médian est de 313€ (417€ pour ceux en activité principale).

 

Bien sûr les entrepreneurs classiques ont un revenu bien supérieur : revenu médian de 2 583€ ; même ceux au 1er quartile sont au niveau du Smic (1 272€), mais bien sur les écarts sont importants selon les professions.

Ceux en activité principale ont un revenu plus élevé que ceux en pluriactivité (revenu médian de 2 638€ vs 1 995 à 2 173 pour ceux en pluriactivité).

Ceux en entreprise individuelle ont un revenu médian plus favorable que les gérants majoritaires (2 688 vs 2 462€)

 

♦ Si l’on observe les tranches d’âge,

-les microentrepreneurs ont le revenu médian le plus élevé entre 30 et 40 ans, puis il décroit jusqu’aux 60 ans (de 357€ à 329) et bien plus pour les plus de 60 ans et les moins de 30 ans (de 285 à 223€).

-les entrepreneurs classiques ont des revenus proches entre 40 et 65 ans (entre 2 687 et 2 760€) ; par contre ils sont plus faibles pour les moins de 40 ans (entre 2 087 et 2 527€), le temps de monter en puissance et plus faibles encore pour les 65 ans et plus (1 620€), tranche d’âge où l’on trouve le plus de revenus nuls (-22% vs 8 en moyenne).

Noter que ce sont dans les tranches de 50 ans et plus où l’on trouve les revenus les plus élevés dans le 9éme décile (entre 8 771et 9 716€ vs 4 592 à 6 803€ pour les autres tranches), y compris dans la tranche de 65 ans et plus, où le revenu est le plus élevé (9 716€).

 

♦ L’observation du sexe du dirigeant est toujours moins favorable aux femmes, davantage dans le cas des microentrepreneurs (écart de 18% avec les hommes), alors qu’il n’est que 8% pour les entreprises classiques.

 

 

 

 

♦ L’observation par secteurs d’activité

Microentrepreneurs et entrepreneurs classiques (au sens de cette étude) ont en commun des écarts de revenu importants entre profession intellectuelles ou réglementées, nécessitant habituellement de longues études dans le supérieur et les professions “manuelles” ou de prestations de type plus “domestique” (coiffure, aide à domicile…) avec l’exception des arts et spectacles en situation globalement défavorable.

 

Chez les microentrepreneurs, les professions”intellectuelles” ne permettent de dégager un niveau proche autour du Smic qu’au niveau du 3éme quartile et mieux du 9éme décile, alors que les autres métiers ne permettent ce niveau minimum de revenu. qu’au 9éme décile.

 

Chez les entrepreneurs classiques, les professions intellectuelles permettent dés le 1er quartile d’atteindre le niveau du Smic et au-delà, notamment les professions de santé, les activités juridiques et financières, alors que les activités “manuelles” ou de prestations au particuliers ne le permettent pas. Par contre toutes les professions dépassant largement le Smic quand elles se situent dans le 3éme quartile ( 2 à 10 fois le Smic) et à plus forte raison dans le 9éme décile (3 à 15 fois le Smic). Noter que les professions “intellectuelles” font peu état de revenus nuls contrairement aux autres professions.

 

 

SOMMAIRE

Les dons aux organisations d’intérêt général ont progressé de +13,7% en 2020.

Méthodologie : étude réalisée par Oktos, avec le soutien du Crédit Coopératif.
Elle se base sur les données de collecte de 56 associations et fondations membres de France générosités de 2004 à 2020, représentant plus d’1Md€ de dons en 2020 (près d’1/3 de la collecte annuelle nationale). Il s’agit des dons des particuliers hors dons des personnes morales, legs, dons des fondations abritées et dons supérieurs à 250 k€. Cet échantillon est sous représenté dans les secteurs de la culture et du sport.

 

France générosités est le syndicat professionnel des associations et fondations faisant appel aux générosités. ces 119 membres sont des organisations engagées au service de l’intérêt général dans les domaines de la solidarité en France et à l’étranger, l’éducation, la protection de l’enfance, la santé et la recherche, l’inclusion sociale, la protection animale et environnementale, la culture, la défense des droits humains.

 

Pourquoi, combien, comment les Français donnent-ils ?

⇒ Pour quelles causes les Français donnent-ils ?

Les causes les plus plébiscitées chez les Français sont : la protection de l’enfance (37% des sondés), la lutte contre l’exclusion et la pauvreté (27%), le soutien à la recherche médicale (26%) ; la protection des animaux progresse très fortement passant de la 10éme cause en 2018 à la 4éme (intérêt notamment pour les moins de 35 ans).

L’aide aux plus démunis a particulièrement bénéficié de cet élan de générosité (+19,6%), dans une situation où la crise sanitaire a fait basculer dans la pauvreté plus d’un million de nouvelles personnes en France. Depuis 10 ans en ce qui concerne l’ensemble des dons, il s’agit de la première augmentation à deux chiffres.

 

Le secteur où la croissance des dons est la plus forte est celui de la solidarité France avec une hausse de 45% par rapport à 2019. Ce secteur représente l’aide aux démunis notamment, comme l’aide alimentaire d’organisations comme la Croix-Rouge, le Refuge ou encore la Fondation Abbé Pierre. 

Les banques alimentaires n’ont jamais eu autant de propositions de bénévolats (7 fois plus de candidatures de bénévoles passant de 700 en 2019 à 5600 en 2020).

 

De bons résultats de collecte à nuancer pour les organisations d’intérêt général mobilisant fortement la générosité lors de grand événement et pour certains secteurs comme le sport et la culture.

 

3 critères d’incitation au don sont proches : l’efficacité des actions (48%), devant la cause soutenue (45%) et la transparence financière (39%).

⇒ Une nette accélération de la digitalisation des dons

Les dons ponctuels en ligne ont progressé de 72% en 2020 ; ils représentent 26% de la collecte (contre 18% en 2019) et font état d’une progression de 50% en 3 ans. Noter que les dons par prélevement automatique ont progressé de 5,1%.

 

Quelques chiffres sur le fundraising sur le digital ?

5Md€ est le montant collecté par le Facebook Donate dans le monde et depuis sa création. Plus de 1,5 million d’utilisateurs en France ont fait un don ou créé une collecte de fonds sur Facebook depuis le lancement en 2017. 63% du montant total des collectes de fonds sur Facebook en 2020 provenaient de femmes. 23% des associations ont un objectif de financement par le numérique.

⇒ Les dons, quels montants et à quelle date ?

39% des dons se font au dernier trimestre de l’année (dont 55% en décembre).

Le don moyen est de 80€ s’il est fait par courrier ou téléphone, de 126€ s’il est fait en ligne et de 149€ par prélevement automatique (annuel).

46% sont des dons de moins de 150€. 15% de 150 à 300€, 15% de 300 à 1 000€, 10% de 1 000 à 3000€, 5% de 3 à 10 000€ et 9% 10 000€ et plus

⇒Le profil des donateurs

Il s’agit plutôt d’une femme (soit + 2 points qu’en 2019). 52% ont plus de 50 ans alors qu’ils ne représentent que 47% de la population française ; 24% ont entre 15 et 34 ans. 32% des donateurs ont Bac +3 et plus alors qu’ils représentent 21% de la population (+ 4 points par rapport à 2019). 62% des donateurs déclarent une pratique religieuse en 2020 (identique à 2019).

 

Le donateur du futur : 43 % des 18-35 ans seraient prêts à organiser une collecte en sollicitant leurs proches via les réseaux sociaux. 3 jeunes sur 10 ont répondu à un appel au don suite à un événement d’association et seulement 13 % ont répondu à un appel au don suite à un appel via les réseaux sociaux

⇒ Les ressources des membres de France générosités (panel de 97 organisations) : 

7,4Md€ de ressources annuelles en 2019 (+ 6,1% entre 2018 et 2019) dont : 2,83Md€ de financements privés (38,5%), 3,7Md€ de ressources publiques (51%) et 768M€ d’autres ressources (10,5%). La majorité dépend à plus de 80% des ressources privées dans leur modèle économique.

Elles emploient 85 000 salariés  (75% en France, 25% à l’étranger)

A quoi servent les ressources ? 87% à financer des missions sociales d’intérêt général.

 

Pour en savoir davantage : Chiffres clés de la générosité – France générosités (francegenerosites.org)

SOMMAIRE

Les aides publiques à l’innovation chiffrent 10Md€ en 2010, en progression.

À la demande de la commission des finances de l’Assemblée nationale, la Cour des Comptes a engagé une enquête sur les aides publiques à l’innovation. 

 

Le rapport développe les différentes aides, et le positionnement de la France avec les autres pays ; si les aides publiques sont en bonne place, il en est autrement de la collaboration entre les académiques et les entreprises.

⇒ Une approche globale

Un soutien accru à l’innovation et des premiers résultats encourageant et un effort financier considérablement augmenté

Il s’agit des crédits d’impôt pour stimuler la dépense de recherche innovation des entreprises, le soutien à la création et au développement d’entreprises innovantes, l’incitation à développer les coopérations entre acteurs pour accroître les retombées économiques de la recherche publique.

 

Les engagements financiers publics consacrés au soutien à l’innovation des entreprises ont progressé de façon continue de 3 Md€ en 2008 à près de 10 Md€ en 2018 sous l’effet de la croissance des incitations fiscales (de 4,1 à 6,7 Md€) ainsi que des aides directes à l’innovation qui ont été multipliées par 2,6 (de 1,2 à près de 3,1 Md€).

Il est toutefois difficile d’avoir une vision exhaustive des crédits publics affectés au soutien à l’innovation et de leur cohérence : les dépenses des collectivités territoriales et notamment des régions sont mal connues.

⇒ Les différents types d’aide

♦ Le Crédit Impôt Recherche

Le crédit d’impôt recherche (CIR) est le principal soutien financier à la recherche et innovation des entreprises, avec un crédit d’impôt imputable sur l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu égal à 30% des dépenses de recherche dans la limite de 100 M€ puis 5% au-delà. En 2019, 21 090 entreprises en ont bénéficié, pour un montant total de 6,4 Md€. Les PME représentaient 91% des bénéficiaires et 32% de la créance fiscale. La France est désormais l’un des pays qui offre le traitement fiscal de la R&D le plus avantageux pour les entreprises.

 

Avec un montant moyen d’environ 265 000€ par entreprise sur la période 2014-2019, le CIR bénéficie majoritairement à des entreprises matures dans l’industrie et est concentré en montant sur les entreprises de taille importante (10% des bénéficiaires totalisent 77% de la dépense totale de CIR) ; leur chiffre d’affaires moyen est de 204 M€ (contre environ 10 M€ pour l’aide médiane).

 

Le CIR est principalement distribué aux industries manufacturières (61% de la créance en 2018), notamment « l’industrie électrique et électronique » (14,5%), la « pharmacie, parfumerie et entretien » (11%), « l’industrie automobile » (7,5%) et la « construction navale, aéronautique et ferroviaire » (6,5%).

 

Géographiquement, le CIR apparaît fortement concentré en Île-de-France avec 65% de la créance en 2018, loin devant l’Auvergne-Rhône-Alpes (10%) et l’Occitanie (6,2%).

 

Les études réalisées pour mesurer son efficacité « n’ont pas été en mesure de quantifier précisément l’effort d’entraînement du CIR sur l’effort de R&D des entreprises, ni a fortiori son impact sur le développement futur de celles-ci ».

 

♦ Le dispositif en faveur des jeunes entreprises innovantes (JEI)

combine des avantages fiscaux et sociaux (exonérations de cotisations sociales patronales). Depuis sa création, plus de 13 000 entreprises en ont bénéficié (3 202 en 2017). Les exonérations de cotisations sociales et de contributions fiscales ont atteint respectivement 209M€ et 11M€ en 2019.

 

♦ Le crédit d’impôt innovation (CII) a vocation à inciter les PME à industrialiser leur innovation, en intégrant des facteurs comme le design ou l’écoconception, plus proches de la commercialisation ; sont également éligibles, pour la partie des dépenses de personnel, aux exonérations de cotisations sociales du dispositif JEI. Il a été instauré pour les PME étendant les dépenses éligibles au CIR, avec un taux de 20% et avec une assiette plafonnée à 400 000€. Le montant total de CII perçu s’est établi à 195M€ en 2019, en progression de plus de 21% par rapport à 2018. Parmi les 8 100 PME qui en ont bénéficié en 2018, 56% ont déclaré exclusivement des dépenses au titre du CII.

 

Avec un montant moyen de 30 000€ sur la période 2014-2019, le CII a une répartition plus homogène parmi les entreprises bénéficiaires et complémentaire de celle du CIR avec une concentration dans les services (75,5%), dont le « conseil et assistance en informatique » (43,5%), les « services d’architecture et d’ingénierie » (8,5%).

La taille des entreprises varie entre 21 et 43 salariés et le chiffre d’affaires hors-taxes entre 1,7 et 9,8M€. 

Le CII est plus réparti sur le territoire que ne l’est le CIR, avec 38% de la créance en Île-de-France, et 16,2% en Auvergne-Rhône-Alpes.

 

♦ Les aides directes à l’innovation des entreprises prennent la forme de subventions, d’avances récupérables et de prêts à taux bonifiés ou sans garanties

 

– Bpifrance gère l’enveloppe la plus importante, avec près de 40% de l’ensemble des aides directes à des projets collaboratifs et à des entreprises innovantes.

 

-L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) gère les aides aux entreprises à la transition énergétique et écologique dans le PIA (900 projets et 2,3 Md€ d’aides entre 2010 et juin 2020) au travers de deux actions phares :« démonstrateurs de la transition énergétique et écologique » et « véhicules et transports du futur ». 1 535 entreprises (47% de PME) en ont été bénéficiaires entre 2011 et fin 2018, majoritairement dans le cadre de projets collaboratifs avec des appels à projets et des montants moyens d’aide autour de 2 M€ pour les 2 principaux programmes (énergies renouvelables et véhicules du futur).

 

-La direction générale des entreprises (DGE) gère le régime d’appui à l’innovation duale (Rapid) mis en place par la direction générale de l’armement en 2009 pour des projets de recherche industrielle présentant des applications sur les marchés militaires et civils et portés par une PME ou une ETI de moins de 2 000 salariés. Rapid intervient sous forme de subvention allant de 25 à 50% des dépenses selon les niveaux de maturité technologique (TRL), avec une majoration pour les projets collaboratifs pouvant porter l’aide jusqu’à 80% des dépenses. Entre 2008 et 2018, 547 projets mobilisant 1 211 organisations ont bénéficié de 394 M€ de subvention : chaque année 40 M€ de subvention sont ainsi attribués en moyenne à 55 projets et 122 partenaires.

 

-L’Agence nationale de la recherche (ANR), orientée vers la recherche fondamentale, consacre un tiers de son budget à des projets collaboratifs entre organismes de recherche publics et entreprises, principalement au travers du Projet de Recherche Collaborative-Entreprises (PRCE) : le taux d’aide consenti aux entreprises associées à un organisme de recherche public est dégressif selon la taille de l’entreprise de 45 à 25%. Entre 2006 et 2019, plus de 3 400 projets ont bénéficié de 2,3 Md€ d’aides dont plus de 30% destinées à des entreprises.

 

-Un soutien à la création et croissance des start-ups par le capital-risque
Les start-ups sont devenues un moyen de faciliter le transfert de technologie avec la recherche académique et un mode d’organisation de la recherche des grandes entreprises.

17 fonds (7 fonds de fonds, 7 fonds d’investissement directs et 3 fonds mixte) ont été confiés à Bpifrance investissement et bénéficient de financement du PIA21 sur des secteurs où il y a une défaillance de marché.

 

-Pôles de compétitivité et French Tech

Créés en 2005 et financés par le Fonds unique interministériel (FUI) jusqu’en 2018, les pôles de compétitivité visent à développer la recherche partenariale entre laboratoires publics et entreprises, notamment en facilitant l’accès des PME à ce type d’activité. L’évaluation de 2012 et le lancement de la phase 3 en 2013 ont mis l’accent sur la nécessité pour les pôles de mieux accompagner les projets dans la durée afin de passer du rôle « d’usine à projets » à celui « d’usine à produits » ; la phase 4 lancée en 2019 a incité à la fusion des pôles pour passer à 56 pôles et au rapprochement avec d’autres structures.

 

Le programme French Tech 120 est un dispositif d’accompagnement renforcé à destination de 120 entreprises en capacité de devenir des leaders technologiques de rang mondial : 123 entreprises ont été sélectionnées par l’État en janvier 2020, dont les 40 entreprises du Next40 qui présentent le potentiel de devenir des leaders technologiques de rang mondial. 45% de ces entreprises bénéficient de financements du PIA.

 

-Le soutien au transfert de technologie et aux partenariats entre la recherche publique et les entreprises
Le PIA a multiplié à partir de 2010 les outils de recherche partenariale et de transfert de technologie pour compléter l’action des instituts Carnot créés en 2006 : 8 instituts de recherche technologique (IRT) rassemblent les compétences de R&D de l’industrie et de la recherche publique ; 9 instituts pour la transition énergétique (ITE), de plus petite taille, sont positionnés sur les marchés en devenir des énergies décarbonées. Les 14 sociétés d’accélération du transfert de technologie (SATT) sont des sociétés par actions simplifiées dont le capital social est réparti entre les établissements de recherche et universités d’un même territoire (67%) et l’État (33%) avec pour mission de financer la maturation (transformation des résultats de la recherche en stade de développement suffisamment avancé, pour permettre leur transfert vers l’industrie ou la création d’entreprise).

 

La loi PACTE de mai 2019 permet désormais aux chercheurs de cumuler leurs activités de recherche avec la création d’une entreprise. Les règles de rémunération ont également été assouplies.

 

-Le Cifre

Ce dispositif de soutien à la mobilité des chercheurs entre public et privé participe au processus d’innovation en favorisant les échanges avec les laboratoires de recherche publique et en contribuant à l’emploi des docteurs dans les entreprises : 2/3 des docteurs Cifre travaillent dans le secteur privé. Depuis 1981, 25 400 doctorants en ont bénéficié, associant 8 500 entreprises et 4 000 équipes de recherche.

⇒ La désignation d’un acteur pivot, Bpifrance, pour faciliter l’accès des entreprises au soutien public.

La création de Bpifrance en 2013 a permis de réunir dans un seul opérateur, des compétences de financement, d’investissement en fonds propres et d’accompagnement au service du soutien à l’innovation des entreprises. Le rôle d’interlocuteur unique pour les entreprises s’est renforcé en 2019 avec la reprise par Bpifrance de la gestion des participations de l’État dans les sociétés d’accélération du transfert de technologie (SATT) et, en 2021, avec le PIA 4.

 

L’accroissement des moyens financiers et l’action de Bpifrance ont permis de soutenir un nombre croissant d’entreprises. Sur la période 2016-2019, 15 613 opérateurs ont bénéficié de 14 Md€ de soutiens publics sous diverses formes, dont 4,6 Md€ provenant de Bpifrance et 7,7 Md€ d’exonérations fiscales et sociales. Plus de la moitié (58%) des bénéficiaires d’aides de Bpifrance ont bénéficié également d’autres soutiens publics à l’innovation, à commencer par les dispositifs fiscaux, sollicités par la moitié d’entre eux. Près d’un cinquième (17%) des bénéficiaires ont aussi obtenu des aides de la part des régions et, dans une moindre mesure, de l’Ademe (3%), voire une prise de participation de Bpifrance Investissement (1%).

 

Les dispositifs de soutien de Bpifrance sont principalement concentrés sur les petites entreprises récemment créées, en particulier dans les secteurs technologiques : sur la période 2016-2019, 84% des bénéficiaires d’aides de Bpifrance employaient moins de 50 salariés et 52% moins de 10 salariés ; près de la moitié (46%) avaient moins de 3 ans d’ancienneté au moment du versement de l’aide.

 

L’évaluation des aides de Bpifrance, plus proches du marché avec un ciblage sur les petites entreprises, est une des seules à démontrer un effet sur le chiffre d’affaires global et à l’export, la valeur ajoutée et l’investissement des entreprises. Ces travaux sont convergents avec les analyses faites dans d’autres pays de l’OCDE.

⇒ Une amélioration de la place de la France dans les classements internationaux mais des effets des aides sur l’innovation difficiles à quantifier

Les classements internationaux positionnent en 2020 la France au 10ème rang de l’Union européenne et au 12ème rang mondial en matière d’innovation. Cette amélioration de la place de la France vient notamment des progrès indéniables sur l’écosystème des startups qui sont venus renforcer les atouts en matière de qualité de la recherche.

 

Par contre, en termes de financement public, la part très importante des aides à l’innovation, montre que la France est le deuxième pays de l’OCDE avec 0,4% du PIB consacré à des aides à la R&D en 2017 ; le CIR représente plus de 65% du total des aides : en 2017, la France était au deuxième rang pour les aides fiscales (0,28% du PIB, derrière la Belgique à 0,3%) et au septième rang pour les aides directes derrière les États-Unis (4ème avec 0,12%), mais devant le Royaume-Uni (13ème avec 0,9%) et l’Allemagne (15ème avec 0,7%).

 

Le développement des incitations fiscales comme principal levier financier de la politique de soutien à l’innovation des entreprises est une tendance commune aux pays de l’OCDE à partir de 2010 : les incitations fiscales représentent 56% du soutien public à la R&D en 2018 contre 36% en 2006.

 

Mais  la France se situe seulement au 26ème rang mondial en matière de synergies entre recherche académique et entreprises, ce qui pénalise ses performances globales sur les résultats de la recherche : les performances en matière de propriété intellectuelle sont nettement moins bonnes que celles de nos partenaires en dépit de résultats proches sur la qualité de la recherche scientifique (la France dépose deux fois et demi moins de brevets que l’Allemagne par exemple) et nous fragilisent face aux progrès accomplis par certains pays d’Asie.

⇒ La difficulté d’évaluer

Les différentes évaluations disponibles sur les aides publiques à l’innovation, renforcées en 2020, convergent pour constater un effet positif des aides sur la dépense ou l’emploi en R&D des entreprises, sans effet d’aubaine au sens où l’aide publique ne se substitue pas à la dépense de R&D privée.

 

En revanche, les effets sur l’innovation, qui sont la finalité de cette politique publique de soutien, sont plus difficiles à mesurer, ainsi que les retombées économiques, en partie pour des raisons tenant à des difficultés méthodologiques, au manque d’indicateurs de mesure et à un recul temporel insuffisant des travaux d’évaluation.

 

Pour en savoir davantage : Les aides publiques à l’innovation des entreprises (vie-publique.fr)

SOMMAIRE

Par rapport à l’année 2019, les nuitées ont diminué de moitié dans les hôtels de France métropolitaine en 2020.

Si la fréquentation a chuté dans les hôtels, la situation est assez inégale en France ; de plus les hébergements hors hôtels ont beaucoup moins souffert.

 

À partir du mois de mars, les français sont moins souvent partis en vacances que les années précédentes, y compris pendant l’été, à l’exception de février. Les taux de départs des résidents en juillet, août et septembre 2020 ont été inférieurs de 1 à 4 points par rapport aux deux années précédentes, ce qui équivaut également à 2% de nuitées marchandes de moins sur les mêmes mois d’été.

⇒ La fréquentation des hôtels

La baisse des nuitées hôtelières est particulièrement forte en Île-de-France (-65%), qui accueille habituellement un tiers des nuitées passées en France métropolitaine. Cette région représente surtout la moitié des nuitées de touristes provenant de l’étranger et le tiers des nuitées du tourisme d’affaires.

Le Grand Est est la deuxième région la plus touchée avec une baisse de plus de moitié des nuitées.

Dans les autres régions, la fréquentation hôtelière diminue de 39 à 46% par rapport à 2019.

 

En mars, les hôtels ont massivement fermé. Le taux d’ouverture a chuté de 68 points en un mois pour s’établir à 23% en avril. Au deuxième confinement, fin octobre, les restrictions et les fermetures ont été moins importantes, avec un taux d’ouverture de 60%.

 

Destinations hôtelières privilégiées : bord de mer, campagne et montagne

La baisse de la fréquentation hôtelière en Île-de-France explique en effet à elle seule 57% de la baisse nationale. Les hôtels des Hautes-Pyrénées, notamment du site de Lourdes, et des départements alsaciens subissent également des baisses de fréquentation importantes.

 

À l’opposé, la baisse de la fréquentation hôtelière est inférieure à 30% dans plusieurs départements à dominante rurale ou montagneux, éloignés des grandes zones urbaines (la Corrèze, le Cantal, la Creuse, l’Ardèche ou la Lozère mais aussi des départements du massif alpin, la Savoie, les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence).

 

9 départements font exception : 7 sont situés dans le Massif central (Ardèche, Aveyron, Cantal, Creuse, Haute-Loire, Lot et Lozère), 2 dans le Jura et les Hautes-Alpes ;  la fréquentation hôtelière y a augmenté sur les 3 mois d’été 2020 par rapport aux 3 mois d’été 2019.

 

♦ Beaucoup moins de clients dans les hôtels haut de gamme

Les hôtels les plus haut de gamme (classés 4 et 5 étoiles) ont le plus pâti de la situation. Au second semestre, la baisse du nombre de nuitées atteint 60% dans les hôtels contre 45% dans les autres catégories d’hôtels.

 

♦ La clientèle résidente limite la baisse de fréquentation durant l’été 2020

Aux mois de juillet, août et septembre, la fréquentation des hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) connaît un certain regain, essentiellement grâce à la clientèle résidente. Le nombre total de nuitées passées dans ces hébergements atteint 77% du niveau de 2019.

La part des touristes non résidents dans l’ensemble de la clientèle a chuté fortement, passant de 31% en 2019 à 17% en 2020.

 

⇒ Les séjours ont été privilégiés dans les résidences secondaires, la famille ou chez des amis

 Les nuitées ne diminuent que de 12% entre 2020 et 2019 dans ces hébergements, alors qu’elles baissent de 26% dans l’ensemble des hébergements marchands (hôtels, campings, hébergements individuels loués par des particuliers, y compris via les plateformes de réservation internet, etc.).

 

Les nuitées passées dans les hébergements non marchands ont même progressé durant l’été 2020 par rapport à l’été 2019. Le tourisme intrarégional s’est développé en 2020, les résidents voyageant beaucoup plus souvent à l’intérieur de leur région. Le tourisme lors des fêtes de fin d’année s’est également beaucoup reporté sur ces hébergements non marchands.

 

Les campings :  le nombre de nuitées passées en camping est revenu à 84% de son niveau de l’été 2019 (que ce soit pour les campings haut de gamme ou pour les campings au confort plus modeste). Si la baisse de fréquentation est globalement de 16%, elle est plus limitée dans les campings situés en montagne (-2%) ou dans la campagne (-13%). Près des deux tiers des nuitées effectuées par ces touristes non résidents ont eu lieu dans les campings pendant l’été 2020 (46% en 2019).

La fréquentation hôtelière plus impactée en Espagne

Partout en Europe, les hôtels ont connu une chute brutale de leur fréquentation à partir du mois de mars, suivie d’une relative reprise en été qui ne s’est pas prolongée au quatrième trimestre.

En Espagne, le rebond de l’été a été très atténué comparativement aux trois autres pays européens à fort potentiel touristique estival : Allemagne, France et Italie. Les nuitées des non-résidents représentent 60% de l’ensemble des nuitées touristiques en Espagne, contre à peine un tiers en France.

Les évolutions sont comparables en France et en Italie jusqu’en novembre, mais elles se différencient en décembre du fait de restrictions de déplacements très contraignantes en Italie pour les fêtes de fin d’année.

 

Pour en savoir davantage : Bilan touristique 2020 – Insee Focus – 235

 

SOMMAIRE

Les mesures d’appui aux entreprises : rapport d’étape.

Les analyses contenues dans ce rapport d’étape se concentrent essentiellement sur les quatre principales – activité partielle, fonds de solidarité, prêts garantis par l’État, reports de  cotisations sociales – qui mobilisent 206Md€ à la fin mars 2021 (9% du PIB français).

 

Le rapport propose en outre une comparaison avec quelques grands pays Européens et met notamment en avant l’importance accordée aux TPE.

⇒ Une comparaison France et UE sur l’économie pendant la crise sanitaire

En 2020, le PIB a décru de 8,2% en France, contre 6,2% en moyenne dans l’UE-27 et 6,6% dans la zone euro. Le PIB a reculé de 8,9% en Italie, de 9,8% au Royaume-Uni et de 10,8% en Espagne, mais en Allemagne de 4,9%.

 

Au-delà des différences dans l’ampleur de la récession selon les pays européens, de nombreuses similitudes ont pu être observées dans la réaction des agents économiques :

 

-La consommation a chuté alors que le revenu des ménages a résisté, ce qui s’est traduit par une augmentation importante de l’épargne des ménages : en France, cette épargne a augmenté de près de moitié en 2020 par rapport à 2019, passant de 14,9% à 21,3% du revenu disponible brut.

 

-L’investissement des entreprises a relativement bien résisté, chutant dans la même proportion que le PIB, alors qu’un coefficient « accélérateur » plus élevé, de l’ordre de deux, est observé en général.

 

-L’emploi salarié a encore mieux résisté, baissant de manière nettement plus modérée que l’activité (-1,1% en France) au quatrième trimestre 2020 en glissement annuel. C’est une caractéristique européenne : les États-Unis ont fait le choix d’un soutien direct aux ménages en laissant l’emploi s’ajuster, si bien que l’emploi salarié fin 2020 était 6,2% plus faible qu’avant la crise.

 

-Mais une nette baisse de la productivité du travail a suivi et le taux de marge s’est replié. Il a baissé en France de 4 points par rapport à la même période en 2019 (de 33 à 29%), une baisse comparable à celle de l’Espagne mais plus forte qu’en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni. L’effet « année double » du CICE en 2019 en France explique moins de la moitié de la baisse du taux de marge.

 

Dans tous les grands pays européens, la combinaison des PGE, de la baisse des investissements et des dividendes s’est traduite par une hausse concomitante de l’endettement brut et de la trésorerie. En France, où les sommes mises en jeu par le PGE sont plus élevées qu’ailleurs, Il en résulte une hausse modeste, mais plus élevée que chez nos voisins européens, de l’endettement net des sociétés non financières en 2020 (+ 17Md€). La France se distinguait déjà fin 2019 par un endettement plus élevé des sociétés non financières (73% du PIB, contre 63% en Italie, 57% au Royaume-Uni, et 41% en Allemagne). En janvier 2021, le gouverneur de la Banque de France estimait à 4,5 à 6% le taux de sinistralité de l’ensemble des PGE.

 

Les défaillances d’entreprises ont fortement diminué en 2020 (- 38% en France), en lien avec les dispositifs de soutien.

⇒ Les mesures de soutien : bilan

♦ Une approche par mesure

Alors que les quatre principaux dispositifs ont été mis en place il y a maintenant plus d’un an, le rythme de consommation sur la période a été très hétérogène.

Sur les 135Md€ de PGE accordés à fin mars 2021, près de 90% l’ont été à fin septembre 2020 (et même près de 80% à fin juin). Cette proportion est de deux tiers pour l’activité partielle (20Md€ sur 29,8) mais de 32% seulement pour le fonds de solidarité (6,8Md€ sur 21,4), qui a été largement étendu à partir de l’automne 2020. (tant sur les entreprises éligibles que sur le montant de l’aide) ; en février 2021, elle représente 2,4Md€, contre 1,6Md€ au titre de l’activité partielle (par ailleurs, 800M€ de PGE et 900M€ de reports de cotisations ont été accordés ce mois). Début 2021, 6% des heures rémunérées de l’emploi salarié privé sont en réalité chômées, ce qui représente environ 4% de la population active. Au total, en cumulé depuis mars 2020, 2,8Md€ (dont 164M€ en février 2021) auraient été indemnisées pour 29,8Md€ d’allocations versées.

 

Le secteur HCR est celui qui a le recours le plus intense aux dispositifs : alors qu’il représente un peu plus de 5% de l’emploi salarié privé, il représente 24% des heures en activité partielle depuis mars 2020 (et 43% en février 2021), 33% des montants cumulés de fonds de solidarité (58% au titre de février 2021), 7% des montants accordés de PGE (14% en février 2021) et 9% des cotisations sociales restant à recouvrer à fin février (13% en février 2021).

 

A contrario, le secteur de la construction représentait 10% du fonds de solidarité et de l’activité partielle à fin septembre 2020, contre seulement 1 et 2% en février 2021 ; sa part dans les montants de PGE demeure stable autour de 10%, tandis que sa part dans les cotisations restant à recouvrer est passé de 7% à fin septembre 2020 à 10% à fin février 2021.

 

♦ Une approche territoriale

La répartition entre régions des montants mobilisés a peu varié depuis la première vague, et recoupe notamment les différences de composition du tissu productif (structure sectorielle, taille des entreprises, part des indépendants, etc.) :

-Alors que l’Île-de-France représente 31% du PIB national, elle concentre 37% des montants cumulés de PGE et de restes à recouvrer de cotisations sociales, 30% des salariés concernés par une demande d’indemnisation à l’activité partielle début 2021 et 25% des montants cumulés de fonds de solidarité.

Le fonds de solidarité est particulièrement présent en PACA (10,8% contre 7,1% du PIB national), en Occitanie (9,5% contre 7,4), dans les Outre-Mer (3,3% contre 1,8) et en Corse (1,1% contre 0,4).

Pour l’activité partielle, c’est PACA et Auvergne-Rhône-Alpes (respectivement 9% contre 7,1, et 13,1% contre 11,6).

-De manière générale, PACA et la Corse sont les deux seules régions dont la part dans chaque dispositif est supérieure à leur part dans le PIB.

 

A contrario, la part dans chaque dispositif est inférieur à leur part dans le PIB dans les régions Bretagne, Normandie, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire.

 

♦ Une comparaison avec l’UE

 

La France apparaît en position médiane au sein des grands pays européens en termes de mobilisation des mesures d’urgence à mi-février 2021 :
-S’agissant de l’activité partielle, avec 1,1% du PIB, elle est proche de l’Espagne et de l’Italie, très en-deçà du Royaume-Uni (2,5%) et nettement au-dessus de l’Allemagne (0,6%).
-S’agissant des subventions hors activité partielle (ce qui correspond en France au fonds de solidarité), avec 0,7% du PIB, la France apparaît proche de l’Allemagne, légèrement au-dessus de l’Espagne et l’Italie, mais très en deçà du Royaume-Uni (1,5%).
-Enfin, s’agissant des prêts garantis, la France, avec 5,5% du PIB, est au-dessus du Royaume-Uni (3,2%) et de l’Allemagne (1,3%), mais en dessous de l’Italie (8%) et de l’Espagne (7,2%).

 

La France se distingue essentiellement sur trois points : le taux d’intérêt du PGE la première année est le plus bas des pays étudiés ; s’agissant de l’activité partielle, le plafond de 4 600 euros mensuels pour l’allocation versée aux entreprises semble le plus élevé des pays étudiés ; l’accès au fonds de solidarité, initialement très restrictif (en termes de champ et de montant) a été considérablement facilité à partir de la deuxième vague.

⇒ Les Bénéficiaires

♦ À fin septembre 2020, 3,7 millions d’entreprises avaient bénéficié d’au moins une des 4 mesures de soutien financier d’urgence mises en place par les autorités, pour un montant global de près de 163Md€ dont 26Md€ de subventions et 136Md€ de prêts.

 

♦ Selon les mesures :

-Le report de cotisations sociales a bénéficié à quatre fois plus d’entreprises que le PGE (2,4 millions d’entreprises recourantes contre 600 000), notamment en raison du caractère automatique du report pour les indépendants.

-Le fonds de solidarité, initialement ciblé sur les TPE, vient ensuite, avec 1,7 million d’entreprises recourantes.

-L’activité partielle, qui par définition n’est accessible qu’aux entreprises employant des salariés, a été mobilisée par un million d’entreprises.

 

♦ Selon la taille des entreprises

-Les dispositifs ont été mobilisés plus intensivement par les petites entreprises : les TPE (20% de l’emploi), sont concernées par 56% du montant total des contributions sociales reportées, par l’essentiel du fonds de solidarité (qui leur était destiné durant la première vague) et représentent 27% du montant total de l’activité partielle et un peu moins de 27% du volume des PGE.

-En revanche, les entreprises faisant partie d’un groupe (52% des salariés) concentrent 60% des montants d’activité partielle et 66% des PGE, mais 35% seulement des reports de cotisations et quasiment rien du fonds de solidarité.

-Enfin, les entreprises identifiées comme « zombies » avant la crise – soit les entreprises matures ne dégageant pas assez d’excédent brut d’exploitation pour couvrir leurs frais financiers durant trois années de suite – n’ont pas mobilisé les dispositifs au-delà de leur part dans l’économie.

 

Le recours aux dispositifs est maximal pour les entreprises dont la santé financière avant la crise était médiane, et plus faible pour celles dont la santé était mauvaise ou excellente. Ce constat se retrouve à des degrés divers, quel que soit le dispositif analysé et quel que soit l’indicateur de santé financière retenu (cotation Banque de France, rentabilité, liquidité, poids des charges financières, niveau du fonds de roulement).

 

♦ Le recours a plusieurs dispositifs n’a pas été systématique ; le recours à  3 dispositifs est minoritaire et le recours à 4 dispositifs exceptionnel

Dans les entreprises de 5 à 10 salariés, cette proportion est de 28%, dans les entreprises de 10 à 250 salariés de 34% et dans les entreprises de plus de 250 salariés de 49%.

Les aides ont bénéficié proportionnellement plus aux entreprises déclarant une forte baisse de leur chiffre d’affaires au deuxième trimestre 2020. Les entreprises déclarant une hausse de leur chiffre d’affaires au deuxième trimestre 2020 représentent 27% de l’emploi et 14% des subventions versées à fin septembre, alors que les entreprises déclarant une baisse de leur chiffre d’affaires supérieure à 60% (14% de l’emploi) ont reçu 31% des subventions versées à fin septembre.

 

La part des entreprises ayant cumulé au moins trois aides décroît fortement avec la taille : égale à 40% pour les entreprises de 5 à 10 salariés, elle est de 29% pour les entreprises de 10 à 250 salariés, et de 13% pour les entreprises de plus de 250 salariés.

 

Dans l’agriculture, 82 des entreprises n’ont eu recours qu’à un seul dispositif ; dans l’information et communication, il est de 72% et dans les activités immobilières de 75).
A contrario, seulement 39% des entreprises des HCR, 53% du secteur transports n’ont eu recours qu’à un seul dispositif. 

 

♦ Le non-recours aux dispositifs semble majoritairement le fait d’entreprises sans salarié, soit 10% des entreprises (46% pour les entreprises sans salariés et de 10% pour les entreprises entre 10 et 250 salariés).

On peut supposer en première analyse que le nonrecours est « volontaire » pour les entreprises les plus rentables, alors qu’il est « subi » pour les entreprises les moins rentables, mais ce le premier cas de figure semble dominer.

 

Pour en savoir davantage : Comité de suivi et d’évaluation des mesures de soutien financier aux entreprises confrontées à l’épidémie de Covid-19 – Rapport d’étape (strategie.gouv.fr)

SOMMAIRE

En avril, les dirigeants ont un peu déchanté.

Méthodologie : échantillon de 610 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 13 et le 23 avril.

 

Ceux qui sont à l’offensive sont minoritaires et plutôt dans la tranche des plus de 10 salariés.

⇒ L’état d’esprit des chefs d’entreprise a été affecté par le troisième confinement décidé à la fin du mois de mars.

Si 38% étaient confiants (-4 points), 36% optimistes (-1 point), 12% sereins (-3 points) voire 3% audacieux (+1 point), 34% sont inquiets (+6 points), 15% méfiants (-1 point), 13% angoissé (+9 points) et par ailleurs 27% attentistes (+8 points).

 

La baisse est particulièrement forte dans les entreprises comptant moins de 10 salariés, comme si les dirigeants d’entreprises plus grandes avaient davantage anticipé la situation actuelle.

 

42% des dirigeants d’entreprise déclarent que leur situation actuelle est semblable à celle de l’an dernier à la même époque. 30% que le niveau d’activité de leur entreprise est moins bon qu’à l’époque, alors que 28% trouve leur situation meilleure (+4 points depuis le mois dernier).
31% des dirigeants d’entreprises comptant moins de 10 salariés déclarent que leur niveau d’activité actuel est moins bon qu’il y a un an, contre 17% dans les entreprises plus grandes

⇒ Pour les prochains mois

Pour les mois qui viennent, les dirigeants d’entreprise apparaissent d’ailleurs en quête de repères : 63% optent pour la stabilité, 20% pour une approche défensive, alors que 17% déclarent opter pour une stratégie offensive, pour accélérer leur développement.

 

90% envisagent de maintenir leur effectifs salarié, 8% embaucher, notamment les 10 salariés et plus (26%), ceux de l’industrie (15%) et de la construction (12%), alors que les moins de 10 salariés sont 7% à l’envisager et les services 6%.

⇒ Concernant les aides publiques

69% souhaitent que toutes les aides actuelles soient prolongées jusqu’au 31 décembre, 66% jugeant même qu’il faut en créer de nouvelles pour répondre à des situations qui ne seraient pas encore couvertes. 82% réclament toutefois que les critères d’éligibilité soient modifiés afin de n’aider que les entreprises les plus en difficulté.

 

Pourtant pour la plupart les mesures décidées par le gouvernement apparaissent adaptées à une majorité des dirigeants : 78% pour l’incitation à télétravailler systématiquement, 69% pour la fermeture des établissements scolaires pendant 3 semaines, 63% pour l’interdiction des déplacements inter-régionaux, 51% le couvre-feu. Deux mesures recueillent un assentiment plus faible : 43% jugent excessive la limite de 10 km pour les déplacements et 69% la fermeture des commerces « non-essentiels ».

Les dirigeants d’entreprises comptant moins de 10 salariés sont plus nombreux à se montrer très critiques vis-à-vis du gouvernement.

⇒ Quelles difficultés ont-ils rencontré et comment se sont-ils adaptés ?

35% ont constaté un allongement des délais de livraison ; il a surtout touché l’industrie 62%, la construction 60%, et le commerce 44%.

 

Parmi les dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, peu déclarent avoir vu l’absentéisme augmenter (9%) ; plus les entreprises comptent de salariés plus l’absentéisme semble avoir augmenté (33% dans celles en comptant au moins 10 salariés, contre 4% dans les entreprises plus petites).

 

A la suite des annonces du Président de la République le 31 mars, 48% des entreprises ayant au moins un salarié ont modifié leur organisation, et 46% ont modifié le planning d’activité de l’entreprise. Plus d’un quart de ces entreprises sont même allées plus loin : 29% ont mis ou maintenu des collaborateurs au chômage partiel, et 27% ont accordé des congés pour la garde d’enfants à des collaborateurs.

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 56 – Février 2021 (www.cci.fr)

 

SOMMAIRE

1 672 PGE au 1er trimestre 2021 en baisse de 39% par rapport au trimestre précédent.

85% des demandes de PGE émanent de TPE ; 41% ont été accordé.

 

Le nombre de dossiers de médiation éligibles s’établit, pour le premier trimestre 2021, à 1 672, en retrait de près de 39% par rapport au trimestre précédent. Ils étaient au 2éme 8 171 trimestre 2020. Sur cette période, le montant des crédits demandés atteint près de 400M€. Le taux de refus des banques est estimé à 2,9%.

 

85% émanent de TPE et plus ponctuellement, de PME avec des effectifs de plus de 50 salariés ou des montants de crédit de plus de 10M€ (une quarantaine au premier trimestre 2021).

 

Le secteur des services (55,7%) demeure celui qui sollicite le plus la médiation, notamment en son sein les entreprises de l’hébergement-restauration (17,9%), et les transports (12%). Puis ce sont les activités liées au commerce (20% des demandes), à la construction (13%) et à l’industrie (9%).

 

Dans 41% des cas la médiation du crédit a apporté des solutions à près de 760 entreprises, préservant ainsi plus de 9 000 emplois.

 

Pour en savoir davantage : cp_mediation_credit_t1_2021.04.27_0.pdf (banque-france.fr)

SOMMAIRE

L’activité globale des entreprises artisanales du bâtiment enregistre une hausse de +9,5%.

Un des rares secteurs en croissance dans tous ses corps de métiers.

 

♦ Une croissance tant dans le neuf que dans l’ancien

 

Avec +10% de croissance (contre -14% au même trimestre de l’année précédente), la construction neuve progresse, une conjoncture positive qui ne devrait toutefois pas occulter une baisse importante du nombre de logements autorisés à la construction (377 000) et de mises en chantiers qui concernent seulement 351 900 logements fin février, soit une baisse de -17,4% et -9,5% sur les 12 derniers mois par rapport à la même période de l’année dernière.

 

L’activité en entretien-rénovation enregistre une croissance de +9 % en comparaison avec le 1er trimestre 2020 et profite du dynamisme des travaux de performance énergétique des logements qui progressent de +11,5%.

 

Le volume d’activité progresse pour l’ensemble des corps de métiers qui voient leur activité croître entre 7 et 12%. L’électricité, la menuiserie-serrurerie et l’aménagement-décoration-plâtrerie se montrent les plus dynamiques avec des hausses comprises entre +10,5% et +12% au 1er trimestre 2021 par rapport au même trimestre de l’année précédente. La maçonnerie et la couverture-plomberie-chauffage enregistrent une croissance plus modérée, +9% et +7%.

 

Le nombre de jours de carnets de commandes s’élève à 102 jours début avril, soit une progression de 35 jours par rapport à la même période de l’année précédente.

Si 1% des entreprises notent une baisse de leur activité réalisée en sous-traitance, 28% constatent une progression. 18% des entreprises déclarent réaliser des travaux en sous-traitance.

 

♦ L’emploi progresse aussi

L’emploi salarié en solde net a continué de progresser avec +3,3% sur 12 mois (estimation de 18 000 emplois générés par les entreprises de moins de 20 salariés vs +24 000 dans l’ensemble de la construction) et devrait poursuivre sa hausse en 2021.

 

Le nombre d’entreprises déclarant vouloir investir au cours des 6 prochains mois, est en forte hausse (12% contre 1% un an auparavant).

 

♦ Mais on déplore une hausse des prix et une pénurie des matériaux, conséquences d’une combinaison de plusieurs facteurs : crise sanitaire, arrêt de certaines industries ; les délais d’approvisionnement s’allongent.

 

♦ La trésorerie s’améliore : le solde d’opinions s’établit à 23 points avec 31% des entreprises déclarant une amélioration de leur trésorerie contre 8% une détérioration.

 

Pour en savoir davantage : CAPEB ・ +9,5 % de croissance au 1er trimestre 2021

 

SOMMAIRE

L’évolution du nombre de commerces à Paris : -0,1% entre 2003 et 2017 et -1,9% entre 2017 et 2020.

Méthodologie : l’enquête 2020 prolonge les recensements réalisés lors des sept précédentes enquêtes de 2000, 2003, 2005, 2007, 2011, 2014 et 2017 en utilisant la même méthodologie afin d’être comparables entre elles.

Cette enquête 2020 s’est déroulée dans un contexte marqué par 2 périodes de fermetures des commerces et activités, dits non essentiels, en raison de la crise sanitaire de la COVID-19. L’enquête a eu lieu entre le 1er et le 29 octobre 2020, c’est-à-dire à un moment où tous les commerces étaient ouverts, juste avant la mise en place du 2e confinement. 20 enquêteurs ont participé.

 

Ce rapport fort précis sur le commerce, certes à Paris, donne toutefois à observer des tendances d’évolution qui se développent déjà ou risque de de développer sur le territoire.

 

Les nouveaux modes de commercialisation (e-commerce, marchés de niche, réseaux d’enseigne…) ont conduit à des mutations au sein du nombre de commerce.

 

83 400 locaux commerciaux dans Paris

83 399 locaux en rez-de-chaussée à Paris (-632 implantations au regard de 2017) : 74% de commerces et services commerciaux, 15,5% de bureaux, activités médicales, commerces de gros implantés dans d’anciens magasins mais qui ne sont plus des commerces et enfin 10,5% de locaux vacants (8 764 locaux).

 

96% des locaux sont en rez-de-chaussée sur rue. Un peu plus de 2 000 établissements se situent dans des galeries, passages, marchés couverts et centres commerciaux (3 %) et un peu moins de 600 sont implantés dans des cours d’immeubles (1%). On dénombre près de 400 kiosques. 97 % des locaux font moins de 50 m2, hors les hôtels.

⇒ Une baisse du nombre de commerces et services commerciaux :

1 164 établissements en moins entre 2017 et 2020 alors qu’ils étaient restés stables entre 2014 et 2017 (+ 95 unités entre 2014 et 2017). C’est le résultat d’un nombre très important de mouvements : près de 27% des commerces (16 700 mouvements) ont été enregistrés en 3 ans et demi (6900 commerces ayant changé d’activité au sein même de l’ensemble des commerces et services commerciaux + 9800 mouvements correspondant aux créations, disparitions et transformations en d’autres types de locaux). un taux plus élevé qu’entre 2014 et 2017, où ce taux était de 23 %

⇒ La progression du nombre de locaux en rez-de-chaussée vacants (911 supplémentaires entre 2017 et 2020).

Le taux de vacance passe de 9,3% à 10,5%, et touche notamment les arrondissements centraux. À l’inverse, dans les arrondissements périphériques, l’action combinée à partir de la fin 2017 du GIE « Paris Commerces » et du Contrat de Revitalisation Artisanale et Commerciale porté par la Semaest, aura permis de limiter des fermetures de commerces, notamment dans les quartiers prioritaires de la Politique de la Ville.

Le taux de vacance n’est plus que de 8,7% en 2020 si l’on prend en compte les commerces en travaux. La vacance de longue durée (1084 locaux vacants sans interruption depuis 2007) totalise 12% des locaux vacants en 2020.

La progression de la vacance dans ces arrondissements centraux est la résultante de plusieurs phénomènes qui se conjuguent : une diminution de la population, la chute brutale du tourisme à Paris Centre, liée à la crise sanitaire, le mouvement des « gilets jaunes” et les gréves.

⇒ L’évolution du nombre de commerces par grands secteurs d’activité (des plus nombreux au moins nombreux)

Le classement par secteur d’activité fait par l’Apur lui est propre, ne s’alignant pas sur les nomenclatures habituelles.

 

Les évolutions montrées par l’enquête 2020 vont dans le sens d’une transformation de la nature des commerces dans les quartiers les plus touristiques de Paris, avec une part de plus en plus importante des commerces tournés vers les touristes que vers la consommation quotidienne. Par ailleurs, le nombre de commerces de gros a diminué des deux-tiers par rapport à 2000 (organisation de la logistique en ville). Par ailleurs, on constate une forte progression du nombre de cafés et restaurants mais aussi un fort taux de rotation au sein de ces établissements. Fait nouveau en revanche, le poids des enseignes recule un peu entre 2017 et 2020, ce qui tient notamment à la perte de vitesse du secteur de l’équipement de la personne.

Entrons plus avant par grand secteur d’activité :

 

♦ Le nombre de cafés et restaurants (15 247 établissements, 25% des commerces en activité), en forte hausse depuis 2003 (+20,2%, une des plus fortes hausses), sans faiblir entre 2017 et 2020 (+4,5%). Cette hausse est le fait des restaurants asiatiques, et des restaurants européens mais surtout la restauration rapide assise. En 2020, un grand nombre d’établissements franchisés ou appartenant à un réseau d’enseignes coexistent avec les restaurants indépendants, mais ce sont ces derniers qui augmentent le plus. Dans le même temps, la lente baisse des brasseries et des cafés-tabacs se poursuit.

Noter que 8% seulement appartiennent à une enseigne.

 

♦ Les services aux particuliers (12 552 établissements, 20% des commerces) sont plutôt stables entre 2003 et 2020 (-3,1%), mais avec des évolutions assez marquées pour certaines activités : baisse des agences de voyages, de l’artisanat du bâtiment (habituellement classé dans une rubrique spécifique), des blanchisseries et, à l’inverse, hausse des activités de services liées aux soins du corps. Un étrange mélange des activités très en décalage avec la nomenclature habituelle.

 

♦ Le secteur alimentaire (7 682 commerces, 12,5% des magasins) : le nombre de magasin progresse de 10,2% entre 2003 et 2020 (et même entre 2017 et 2020 avec+1,5%). 34% sont le fait d’enseigne (davantage que la moyenne 23%).

Le nombre des commerces alimentaires spécialisés est stable (5 469 boulangeries, boucheries, crémeries, poissonneries, primeurs, 71% de ce sous-groupe) ; un millier d’entre eux se sont regroupés depuis très longtemps dans les rues “marché ».

Par contre, on constate une hausse des commerces dit de « niche » : les glaciers (+117% depuis 2003), les torréfacteurs (+64%), des magasins de produits surgelés (+52%), dont 90% appartiennent à l’enseigne Picard, la vente de produits étrangers ou régionaux (+52%) ou les pâtisseries (+ 45%).

 

La progression la plus forte en nombre du nombre de magasins alimentaires depuis 2011 est due principalement aux magasins généralistes (+5%, +105 établissements entre 2017 et 2020) : petites épiceries de quartier de moins de 120 m², supérettes (entre 120 et 400 m²), supermarchés (de 400 à 2500 m²), des Monoprix (surface variable entre 800 et 5000 m²) et de 3 hypermarchés (plus de 2500 m²). Les supérettes « classiques » représentent plus de la moitié des créations (55 sur 105), dont la plupart (40) vendent uniquement des produits « bio » (+67%).

 

 

♦ Les commerces d’équipement de la personne (7 325 magasins, 12% des commerces), dont le nombre baisse depuis 2003 (-12%), dont -13% entre 2017 et 2020. La cause principale est due à la montée en puissance du commerce en ligne (les ventes de textile et d’habillement augmentent de 11% pour le e-commerce mais diminuent de 26% pour celles effectuées en magasin). Depuis 2017, c’est le secteur qui perd le plus de magasins, notamment dans l’habillement, la chaussure, et la bijouterie et les montres. Seul le nombre de magasins proposant des vêtements de seconde main augmente légèrement.

 

♦ Les commerces culturels et de loisirs (5 290 magasins, 8,6% des commerces), sont en diminution depuis 2003 (-17%) dont -5% entre 2017 et 2020, impactés notamment par la concurrence de la vente en ligne. Sont en baisse la vente d’articles souvenirs, les librairies, la vente de presse, les galeries d’art, les magasins d’informatique et de jouets. Certaines activités enregistrent des progressions :  la téléphonie discount et vente d’accessoires, les magasins de cigarettes électroniques (apparus entre 2011 et 2014, dont le nombre avait connu une baisse entre 2014 et 2017, ils se remettent à augmenter sur cette dernière période).

 

♦ Les agences (4 240 établissements) sont en baisse depuis 2007, concurrencées par la digitalisation des services : on y trouve les banques, les assurances, alors que les agences immobilières progressent.

 

♦ La santé-beauté et le bien-être (2 852 magasins, 4,6% des magasins) progressent depuis 2003 (+24% la plus forte hausse), sans se démentir entre 2017 et 2020 (+1,5%) avec une augmentation des parfumeries, des magasins de vente de prothèses auditives, des ongleries, des instituts de beauté, des salons de massage, salles de sport spécialisées et, dans une moindre mesure, de coiffeurs : mais aussi une baisse du nombre de pharmacies du fait de la concurrence qu’exercent les parapharmacies en hausse de 18% depuis 2017). 90% des Parisiens habitent à moins de 5 minutes d’une des 899 pharmacies présentes à Paris.

 

♦ Les magasins d’équipement de la maison (2 666 magasins, 4% des commerces) sont en baisse continue depuis une quinzaine d’années (-39% entre 2003 et 2020 la plus forte baisse, repérée aussi entre 2017-2020 avec -10%). Elle concerne les magasins de meubles, les antiquaires et les bazars.

 

♦ Les hôtels (1 894 établissements, 3% des établissements) sont en baisse de 6% depuis 2003.

 

♦ Les magasins de bricolage et jardinage (907 magasins, 1,5% des commerces), eux aussi en constante diminution depuis 2003 (-24%) : baisse des commerces de bricolage et des fleuristes.

 

♦ Les magasins de vente et réparation automobile (823 établissements, 1,3% des établissements), sont en diminution continue depuis 20 ans (-29% depuis 2003, dont -8 entre 2017 et 2020) : baisse du nombre de garages et concessionnaires, de location de véhicules et de stations-service. Par contre, la vente, réparation, location de vélos et vélos électriques augmente.

 

Deux spécificités

 

♦ Le développement du e-commerce 

Le changement d’habitude de consommation et la crise sanitaire ont grandement contribué à son développement. En 2020, les places de marché ont vu leur activité augmenter de 27%, deux fois plus vite qu’en 2019. Pour s’adapter aux spécificités du contexte parisien, les distributeurs ont développé, depuis 2018, le concept de « drive piéton » où les clients ne viennent plus en voiture mais à pied pour retirer leurs paquets : l’avantage pour le client est de disposer, par internet, d’une offre beaucoup plus importante de produits (12 000 à 15 000 au lieu de 3 000 à 5 000 dans un supermarché parisien), et de payer moins cher que dans une supérette ou un supermarché traditionnel.

 

♦ Les réseaux d’enseigne sont en perte de vitesse.

Ils représentent 23% du nombre de commerces à Paris (14 000), mais 38% des surfaces de vente. Si le nombre de commerces en réseaux n’a cessé de progresser jusqu’en 2017 (+31,6%), il diminue de 7,9% entre 2017 et 2020. Ce sont sur Paris 3 700 enseignes différentes.

 

La proportion de réseaux est très variable selon les différents secteurs d’activité. Certains secteurs ont une part nettement plus élevée que la moyenne calculée à Paris (23%), c’est le cas pour les agences (banques, assurances) ou encore les commerces liés à l’auto-moto pour lesquels la part des réseaux est deux fois plus élevée que la moyenne parisienne (respectivement avec 53% et 47%). D’autres secteurs sont fortement concernés également par la présence des réseaux comme les commerces d’équipement de la personne (habillement, chaussures, bijoux…) avec 42% et les commerces du secteur alimentaire (34%). À l’inverse, ils le sont peu dans les cafés et restaurants (8%), les magasins culturels et de loisirs (13%), les services aux particuliers (16%), voire les commerces de bricolage et jardinage (18%).

 

Cette baisse du nombre de réseaux commerciaux trouve une partie de son origine dans la diminution des effectifs de certaines activités fortement pourvoyeuses de magasins appartenant à des chaînes (magasins d’habillement notamment, avec une perte de 1 000 établissements).

⇒ Une observation fine des activités en croissance et celles en décroissance

 

⇒ Paris est la ville française qui compte le plus grand nombre de commerces, y compris rapporté à son nombre d’habitants

Paris se caractérise par une densité de commerces très élevée, ces commerces s’adressant non seulement à la population qui réside dans la capitale (2,2 millions) mais aussi à celle qui vient y travailler (1 million d’actifs qui travaillent chaque jour à Paris sans y habiter), à celle des étudiants et la clientèle touristique très nombreuse en temps normal.

Les grandes villes ont une densité de population supérieure à 4 500 habitants au km² et l’écart avec Paris va de 1 à plus de 4 pour Lyon, Marseille, Nancy, Lille, Nice, Bordeaux et Nantes.  

 

Paris compte principalement plus de bars, cafés et restaurants ; dans le secteur de la restauration où l’on ne dénombre pas moins de 10,2 restaurants pour 1000 habitants à Paris on en compte 9,3 à Bordeaux, 8 à Lille et même deux fois moins à Nantes avec 5,1. Autre secteur, celui des commerces non alimentaires avec un total de 9,9 commerces pour 1000 habitants contre 6,8 à Bordeaux, 6,5 à Nice. La poursuite de la hausse du nombre de commerces alimentaires à Paris entre 2017 et 2020 explique que leur densité soit une nouvelle fois la plus élevée des 8 communes analysées après celle observée en 2016; elle est de 3,2 commerces pour 1000 habitants en 2019 contre 3 à Nice ou encore 2,9 à Marseille

 

D’après les recherches qui avaient été faites en 2014, sur la densité comparée du nombre de commerces à Paris et à Londres, il apparaissait que cette densité était plus forte à Paris en excluant les services commerciaux, on comptait 19 commerces pour 1000 habitants à Paris pour 12 commerces pour 1000 habitants à Londres.

 

Le rapport décrit aussi les différentes formes d’aides publiques pour soutenir les commerces parisiens et fournit de nombreuses cartes.

 

Pour en savoir davantage : Inventaire des commerces à Paris en 2020 et évolution 2017-2020 | Apur

 

 

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Un dossier sur la santé des chefs d’entreprise dans la revue Prevenscope.

Le mensuel Prevenscope N°436 de janvier-février 2021 consacre un dossier à ” Et si les patrons se souciaient aussi de leur propre santé” ; 3 articles y sont consacrés dont l’interview de Cécile Perret du Cray.

Le périodique a aussi sollicité Olivier Torres “La santé du dirigeant est le 1er capital immatériel d’une PME”.

 

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Impliquer les travailleurs de “seconde ligne”.

Une action RSE des professions de la propreté pour notamment investir dans la formation de leurs salariés (face à l’illettrisme).

 

Selon la Fédération des Entreprises de Propreté (FEP), depuis 2008, la FEP s’est engagée dans une démarche sectorielle RSE. Plus de 2.000 des 13.000 entreprises de propreté (550 000 salariés) se sont saisies de la dynamique collective pour mettre en œuvre tout ou partie des 51 actions identifiées pour progresser dans les domaines environnementaux, sociaux et sociétaux.

 

La Fédération a travaillé avec ses fournisseurs pour inventer et/ou faire adopter de nouveaux produits. De la réduction des produits chimiques à l’usage de Cybots, qui associent la technologie à l’action des salariés pour en faciliter le travail, les avancées sont notables. Un exemple pour une PME d’IledeFrance : la réduction significative de chiffons grâce à la microfibre, permettant de passer de 1 tonne à 150 kilos par mois.

 

Les entreprises se sont imposées conventionnellement une contribution obligatoire de 0,15% de la masse salariale pour investir dans la formation des jeunes, les démarches RSE, la lutte contre l’illettrisme et la R&D sectorielle. A titre d’exemple, cela a permis de former 380 000 salariés en 5 ans, alors que ces travailleurs sont dits de “seconde ligne”.

 

Autre symbole fort : 95% des dirigeants d’entreprise des 13 000 TPE et PME du secteur proviennent du terrain, un véritable « escalier social »

 

Mais les efforts risquent d’être compromis :

L’achat public représente 25% des 16Md€ de chiffres d’affaire du secteur ; il a connu une baisse de 10% du coût de ses prestations unilatéralement décidée sous prétexte de formule de calcul de révision des coûts, alors que sa marge de 3% net, compromettant ces démarche de RSE.

 

Pour en savoir plus : Le Rameau N°49, https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2021/04/Bulletin-ISC-LR-avril-2021-BAD.pdf

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L’investissement dans les CleanTechs a été peu impacté par la crise.

Forte évolution dans ce domaine des investissements “verts”.

 

En 2020, ces petites entreprises ont levé près de 1,2Md€ en capital auprès d’investisseurs professionnels, selon le baromètre réalisé par la commission climat de France Invest, l’association des sociétés de capital investissement. En ajoutant la contribution des acteurs industriels ou encore des particuliers, ce sont près de 1,3Md€ qui ont été fléchés vers ces entreprises spécialisées dans les technologies vertes.

 

C’est la troisième année de suite que le niveau d’investissement dans ces jeunes pousses dépasse le milliard d’euros, démontrant l’intérêt croissant des acteurs de la finance pour ce domaine. En tout, 96 entreprises de la start-up à l’entreprise de taille intermédiaire, ont bénéficié de ces financements pour pouvoir se développer et atteindre la maturité. Plus de 65% des opérations ont été réalisées dans des jeunes entreprises dont la technologie est encore au stade du développement.

 

Le secteur des énergies renouvelables est celui qui a le plus attiré les fonds d’investissement l’année dernière, avec 314 millions d’euros. Parmi les plus grosses levées de fonds de l’année, se trouve des entreprises impliquées dans la production d’énergie photovoltaïque et le stockage d’énergie.

 

L’attrait pour ces cleantechs se retrouve également au niveau européen. Les entreprises européennes des technologies vertes ont bénéficié de 5,3Md$ d’investissement en capital en 2020, selon les chiffres de Cleantech Group, contre 4,9Md$ l’année précédente.

 

Selon France Invest, cité dans le Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°49 – Avril 2021

et pour en savoir plus à propos de ce bulletin :  https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2021/04/Bulletin-ISC-LR-avril-2021-BAD.pdf

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Faire confiance aux acteurs locaux pour la relance.

Développer et encourager les formes d’échanges locales et les circuits courts est  un enjeu fort.

 

Il est aujourd’hui impérieux d’orienter l’épargne des citoyens, plus abondante que  jamais, dans les territoires, pour qu’elle accompagne les entreprises et projets  locaux. Les plateformes de financement participatif et les réseaux de Business Angels  déployés sur l’ensemble du territoire national sont pour cela des acteurs efficaces. Le  financement participatif notamment, permet à tous de participer de manière transparente  à la relance en finançant un projet identifié et choisi sur une plateforme dédié. Pour  amplifier et faciliter cette opportunité, les moyens sont nombreux : 

  • intégrer ces acteurs dans les dispositifs du Plan de relance, tels que le label « France Relance », pour en accroître la reconnaissance, et s’appuyer sur ces outils de  financement agiles et de proximité ; 
  • inciter davantage les particuliers à investir dans les TPE et PME, via des mécanismes  fiscaux (à titre d’exemple, au Royaume-Uni l’investissement dans les PME  innovantes est défiscalisé à hauteur de 50%), des abondements, des garanties ou  via les fonds d’investissements citoyens (exemple : “Herrikoa” au Pays Basque) ; 
  • inviter les collectivités à s’emparer du financement participatif comme outils de  valorisation des initiatives locales, et pour accompagner les entreprises et porteurs  de projet dans leurs recherches de financement (les initiatives “Coup de pouce” en  Corrèze, ou “Un projet, un coup de main” en Ardèche en sont de beaux exemples). 

Pour en savoir davantage : https://drive.google.com/file/d/1IdphuTOuXsFk8IOFjL-vLOLbYDPUGDxX/view

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La moitié des dirigeants de TPE/PME sont nettement satisfaits de leur banque.

Méthodologie : CMA France, la CPME, le Medef et l’U2P ont élaboré un questionnaire commun diffusé dans leurs réseaux respectifs à l’automne 2020. 1579 ont répondu.

Les répondants par taille d’entreprise : 31% pas de salarié, 53% de 1 à 9 salariés, 12% de 10 à 49 salariés et 4% au-delà.

En termes d’activité, 39% appartiennent aux services, 28% au commerce, 19% au BTP et 14% à l’industrie.

70% sont en société (dont 19 unipersonnelle), 16% sont entreprise individuelle non microentrepreneur et 14% sont des microentrepreneurs.

Ce rapport a été envoyé à l’Observatoire du financement des entreprises le 16 décembre 2020 dans le cadre de la « mission relative à l’accès des TPE-PME aux services bancaires ».

Le rapport considère 3 catégories de dirigeant : ceux satisfaits, les non-satisfaits et les moyennement satisfaits (que je classerais plutôt dans les pas trop satisfaits) ; je prendrais en compte seulement les satisfaits.

 

Quand leur chargé de clientèle les contacte régulièrement les relations se font davantage satisfaisantes

 

65% n’ont qu’une banque (dont 1% une banque en ligne), 36% plusieurs banques (dont 8 au moins une banque en ligne). La quasi totalité utilisent les services en ligne de la banque.

Les relations avec la banque

46% échangent au plus 3 ou 4 fois dans l’année avec leur chargé de clientèle (dont 7% jamais), 28% tous les 2 mois, 27% au moins une fois par mois (45-48% les 10 salariés et plus vs 29% les 1-9 salariés et 13% les sans salarié (16% des sans salarié n’échangent jamais).

 

50% trouvent leur relation avec la banque satisfaisante (67-71% les 10 salariés et plus vs 51% les 1-9 salariés et 40% les sans salarié).

 

31% des chargés de clientèle les contacte : 63% les 50 salariés et plus, 51% les 10-19 salariés, 30% les 1-9 salariés et 20% les sans salarié.

Quand le chargé de clientèle est en contact de son fait, l’offre de financement et celle de trésorerie sont jugés satisfaisantes par 68 et 65% vs 32 ou 34% quand le chargé de clientèle ne prend pas contact.

 

 

L’offre est jugée adaptée pour la partie administrative (65% la fourniture de moyen de paiement, 61% la gestion du compte, 56% les solutions d’encaissement), moins pour l’appui financier (44% l’investissement, 42% la trésorerie).

 

Pour les financements court terme que 52% utilisent, 38% ont recours à un découvert autorisé, 15% à un crédit court terme, 10% à des facilités de caisse, 7% à d’autres modalités (Dailly, escompte, affacturage) ; pour 50% le cout du crédit a progressé (notamment par la demande de garanties).

60% n’ont pas connu de refus de crédit de trésorerie, mais 26% l’ont connu (insuffisance de rentabilité, de fonds propres), 12% pour garanties insuffisantes et 13% faute de réponse de la banque. seuls 12% ont été informés par leur banque qu’ils pouvaient recourir à la Médiation du Crédit.

 

Noter que 27% ont connu des incidents bancaires depuis janvier 2019 (ponctuels dans 79% des cas). Le calcul des frais d’incident leur parait peu lisible (74% dont 34 moyennement)

 

Par contre le rapport qualité-prix est modérement satisfaisant (31 à 37%) et  plutôt moins satisfait (30 à 37%).46% reçoivent un relevé annuel des frais pour les financements utilisés à court terme qu’ils ont payé à la banque.

Si 32% estiment que les services proposés sont adaptés à leur situation financière, 31% répondent pas toujours et 37% non.

D’ailleurs les offres bancaires leur apparaissent peu comparables (59%) et pour seulement 10% comparable.

 

Pour en savoir davantage : annexe de  OFE_Services_bancaires_rapport_mars_2021.pdf (economie.gouv.fr)

 

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L’ile-de-France plus touchée par le 1er confinement que les autres régions.

L’ile-de-France a par contre développé davantage le télétravail.

⇒La baisse d’activité selon les territoires

Le premier confinement (17 mars – 11 mai 2020) a provoqué un recul historique de l’activité et une chute inédite du chiffre d’affaires des sociétés (– 16 % au 1ᵉʳ semestre 2020 par rapport à la même période de 2019). Tous les grands secteurs d’activité et tous les territoires ont été affectés.

 

L’Île-de-France est le territoire le plus touché par la baisse de l’activité (-19% contre -15% dans le reste de la France), tant pour les petites sociétés de 10 à 49 salariés (-20% contre –17%) que pour les plus grandes de 250 salariés ou plus (–16% contre –14%). 38% des sociétés franciliennes enregistrent une perte de chiffre d’affaires supérieure à 50 % (contre 33% des sociétés dans le reste de la France) et, réciproquement, un peu moins de 6% ont vu leur activité se développer (contre 8%).

 

L’industrie francilienne a particulièrement pâti des difficultés rencontrées par les filières automobile et aéronautique, et de la baisse des exportations à la suite des fermetures des frontières ; son chiffre d’affaires a chuté de 19% au 1ᵉʳ semestre 2020 (–15% dans les autres territoires). De même, les transports (transports collectifs, notamment souterrains et trafic aérien international) ont connu une baisse de 23% contre 16%. Quant aux services aux entreprises, un des points forts de la région, ils suivent le reflux national (–13%).

 

Les activités touristiques ont fortement régressé partout (de –37% dans l’hébergement et –33% dans la restauration pour le Sud-Ouest à –55% et –39% en Île-de-France).

 

L’Ouest a un peu mieux résisté (–15% de chiffre d’affaires tous secteurs confondus), du fait d’un moindre recul de l’activité dans la construction et les transports ainsi que dans le commerce. Il en va de même pour le Sud-Ouest (–15% également), qui bénéficie d’une spécialisation relative dans les activités commerciales, moins affectées par le confinement.

 

La reprise a été également plus timide en Île-de-France : en septembre 2020, avant le deuxième confinement, les entreprises franciliennes envisageaient une diminution de leur activité au second semestre de 14%, contre 9% dans le reste du pays.

⇒ La suspension dans certaines activités

Lors du premier confinement, 34% des sociétés de 10 salariés ou plus ont suspendu leur activité, un peu moins en Île-de-France (32%), un peu plus dans l’Ouest et le Nord-et-Est (36%). Si ce taux varie fortement d’un secteur à l’autre (20% dans les transports contre 52% dans la construction), il est en revanche assez stable pour une même activité dans l’ensemble des territoires.

 

Dans les deux tiers des cas, cette suspension fait suite à une décision ou une recommandation administrative. L’arrêt par décision administrative affecte quasiment à l’identique tous les territoires, le taux est un peu plus élevé dans le Sud-Ouest (24% contre 22% pour l’ensemble de la France) du fait d’une plus forte implantation des commerces de détail « non essentiels » obligés de fermer durant cette période.

 

En France, les sociétés ayant suspendu leur activité ont fermé en moyenne pendant 58 jours. Les fermetures ont duré plus longtemps dans les services (74 jours) et, à l’inverse, moins longtemps dans l’industrie (41 jours) et la construction (43 jours).

Cette durée ne diffère guère d’un territoire à l’autre, sauf en Île-de-France où elle est la plus longue, quel que soit le secteur d’activité, à l’exception des transports. La région parisienne a notamment été pénalisée par le poids, plus important qu’ailleurs, d’activités soumises à des restrictions prolongées : restauration, arts et spectacles dont production audiovisuelle. Avec également l’absence de visiteurs étrangers, les lieux d’hébergement sont restés clos faute de clientèle, et l’événementiel et le commerce de luxe, fortement tributaires des touristes asiatiques et américains, ont souffert.

⇒ Un quart des salariés franciliens en télétravail en mars 2020

Les entreprises d’Île-de-France ont privilégié le télétravail (24% des salariés contre 14% en moyenne en France) au travail sur site (22% contre 29). Cette spécificité ne s’explique pas uniquement par le poids, dans l’économie francilienne, des services aux entreprises plus facilement exercés à distance. En effet, les sociétés implantées en région parisienne recourent au télétravail plus fréquemment que dans le reste de la France, quelle que soit leur activité : industrie (16% contre 10), construction (9% contre 7), commerce (13% au lieu de 7) ; cette organisation du travail émanant des services paraît s’être diffusée en Île-de-France dans l’ensemble de l’économie. Ailleurs, les sociétés ont nettement privilégié le travail sur site (31% contre 12% pour le télétravail), sauf dans les services, mais de peu (19% contre 22%). 

 

Pour en savoir davantage : Impact du premier confinement sur les sociétés : l’Île-de-France plus affectée que les autres territoires – Insee Focus – 234

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2,72 millions d’embauches potentielles (+30 000 projets par rapport à 2019).

Sources et méthodes : l’enquête Besoins en Main-d’œuvre (BMO) de Pôle emploi est réalisée avec l’ensemble des directions régionales et le concours du CRÉDOC. L’enquête BMO 2021 a été réalisée entre octobre et décembre 2020 dans les 13 régions métropolitaines et 5 départements d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte). Le champ est celui des établissements relevant du secteur privé, dont ceux de 0 salarié ayant émis au moins une déclaration d’embauche au cours de la période récente ; il intègre aussi les établissements du secteur agricole, les établissements du secteur public relevant des collectivités territoriales (communes, régions…), les établissements publics administratifs (syndicats intercommunaux, hôpitaux, écoles…) et les officiers publics ou ministériels (notaires…).

Sur les 2 390 909 établissements entrant dans le champ de l’enquête, 1 871 195 ont ainsi été interrogés, par voie postale, web ou téléphonique. 450 185 réponses exploitées (taux de retour de 25% dont 44 pour le web) ; les résultats ont ensuite été redressés pour être représentatifs de l’ensemble des établissements.

Les 450 185 retours se répartissent ainsi 19% pour les 0 salariés, 14% pour les 1 à 4 salariés, 26% pour les 5 à 9, 29% pour les 10-19 salariés, 34% pour les 20-49 salariés, 40% pour les 50-99, 49% pour les 100 salariés et plus. Plus la taille de l’établissement est importante, plus le taux de réponse est important.

 

Une enquête très riche pour situer l’impact de la crise sanitaire dans les embauches, les difficultés rencontrées et les prévisions pour 2021.

 

⇒ En 2020, les RH dans les entreprises

En termes d’activité, pour 44% la crise sanitaire n’a pas eu d’impact négatif : pour 20% cela n’a rien changé, pour 19% l’entreprise a maintenu son activité en réorganisant le travail et pour 5% il y a eu accroissement de l’activité, alors que 22% ont réduit partiellement leur activité sans arrêter plus d’un mois et 35% ont du arrêter plus d’un mois. 14% ont du réorienter leur activité.

 

14% ont licencié, annulé le renouvellement de CDD ou diminué le recours à l’Intérim et 59% des entreprises ont pratiqué le temps partiel. 35% ont proposé du télétravail.

31% ont cherché à recruter (71% tous les postes souhaités, 18% partiellement et 11% ont du abandonner), alors que 17% y ont renoncé. Au final, 63% ont recruté autant que prévu et même 9,5% plus que prévu. 38% ont recruté via l’apprentissage ou le contrat de professionnalisation.

Les critères de recrutement ont quelque peu changé : pour 49% respect des règles sanitaires et procédures, pour 47% exigence d’autonomie dans son travail, pour 13% maitrise des outils numériques et savoir travailler à distance.

 

11% ont connu des difficultés pour garder leur personnel, du fait de leur non motivation (61%), de leur difficulté à se fixer (54%), d’opportunités plus attractives chez d’autres employeurs (45%), de conditions de travail difficiles (39%), ou encore de compétences inadéquates (33%).

⇒ Intentions d’embauche : motivations et types de contrat

♦ La proportion d’établissements prévoyant d’embaucher est stable (26,5% en 2021 contre 26,4% en 2019), mais avec 4,29 embauches prévues en 2021 vs 4,26 en 2019.

 

♦ Sur les 2,72  millions d’embauches potentielles,

-43% seraient en CDI : tendance à la hausse au regard de 2016-2018 ; à égalité remplacement et développement de l’activité,

-21,5% en CDD d’au moins 6 mois : tendance à la hausse au regard de 2016-2018 ; pour 43% en réponse à un surcroit d’activité et 26% pour remplacer des départs,

36% en CDD de moins de 6 mois : tendance à la baisse au regard de 206-2018 ; 50% pour un surcroit d’activité, 20% pour une activité nouvelle et 30% pour des remplacements.

♦ Sur les 2,72 millions d’embauches potentielles, 39% visent à faire face à un surcroît d’activité ponctuel (baisse de 5,1 points par rapport à 2019) et 21% des projets de recrutements liés à une nouvelle activité (+3,2 points), alors que 30% vise le remplacement de salariés partis définitivement (hausse de 3,1 points) et 10% des remplacements suite à des absences ponctuelles de salariés (-1,2 point).

♦ Selon les secteurs d’activité

 

En hausse

-Avec 1 028 200 projets, en hausse de 3,1% entre 2019 et 2021, le secteur des services aux particuliers demeure le premier recruteur (37,8% des intentions d’embauche) ; l’impact de la situation sanitaire conduit à une baisse des projets d’embauche dans l’hôtellerie-restauration (-7%), mais à une hausse de 14,8% pour la santé.

-Le secteur de la construction affiche une forte progression des intentions d’embauche, avec 217 600 projets, soit une hausse de 21,7% en deux ans.

 

En baisse

-Par contre, les intentions d’embauche diminuent le plus dans le secteur des services aux entreprises (-7,1%), qui représente 23,7% de l’ensemble des projets de recrutement (soit 646 800 projets).

-Le nombre de projets de recrutement diminue aussi dans l’industrie, avec 225 600 projets de recrutement, en diminution de 7%.

 

Les intentions d’embauche sont stables dans le commerce (0,9%).

 

♦ Les intentions d’embauche par tranche de taille  sont stables au regard de 2019

22,6% des établissements de 0-9 salariés voudraient embaucher (en hausse de 0,8 point au regard de 2019), 42,5% ceux de 10 à 49 salariés (en baisse de 3,6 points), 72,7% ceux de 50-199 salariés (en baisse de 0,6 point) et 84% ceux de plus de 200 salariés (en hausse de 1,9 point). 

Les TPE totalisent 46% des intentions d’embauche, les petites entreprises (10-49 salariés) 21%, les PME autres (50-199 salariés) 17,5% et les 200 salariés et plus 14%. Les établissements de 0 salarié, avec 520 556 projets (19% du total) voient leur intention d’embauche progresser très fortement (+24,8%).

Les projets saisonniers sont nettement plus présents au sein des petites tailles (44% des 0 à 4 salariés, 239 à 34% des 5 à 19 salariés, 20-24% pour les 50 salariés et plus).

⇒ 40% ont renoncé à embaucher ou ont réduit les embauches envisagées

En 2020, 12% des établissements ont renoncé à recruter et 28% des établissements recruteurs ont recruté moins que prévu à la suite de la crise sanitaire.

♦ 12% ont renoncé à recruter

Les secteurs les plus affectés sont l’hébergement et la restauration (22% des établissements ont renoncé à recruter), l’audiovisuel et la communication (19%), les activités récréatives, d’art et de  spectacles (16%), et le transport et entreposage (16%).

Les établissements d’Ile-de-France sont davantage touchés, 17% ont renoncé à recruter (cette situation s’observe également quels que soient la taille d’établissement et le secteur d’activité).

 

♦ 28% déclarent avoir embauché moins que prévu

40% parmi les établissements confrontés à une diminution de leur activité sont dans ce cas : l’hébergement-restauration (47%), les activités récréatives, d’art et spectacles (42%), les activités informatiques (38%) et les services administratifs et de soutien aux entreprises (34%). L’Ile-de-France se démarque également par une plus forte part d’établissements ayant recruté moins que prévu et ceci reste confirmé quels que soient la taille d’établissement et le secteur d’activité.

 

♦ Mais 63% ont recruté autant que prévu, et 9% ont recruté davantage, notamment dans l’enseignement et la santé.

⇒ Quelles difficultés à l’embauche ?

Les difficultés de recrutement ressenties en 2020 diminuent mais persistent : 36% déclarent avoir rencontré des difficultés de recrutement (44% en 2019, 38% en 2019, 29-34% en 2017-2018 et 4 ou 5% en 2015 et 2016).

Les difficultés sont plus importantes dans la construction (47%), la santé et l’action sociale, les activités informatiques, le commerce et la réparation automobile et les services aux personnes (de 44% à 45% chacun).

 

♦ Les difficultés ont concerné les recrutements d’employés (52%), d’ouvriers qualifiés (49%), d’ouvriers peu qualifiés (32%), d’agents de maitrise/techniciens (31%) ou de cadres (18%), sans grand changement avec 2020.

 

♦ Les insuffisances des postulants selon les chefs d’entreprise

Les trois quarts des établissements mentionnent des candidatures insuffisantes ; 77% des recruteurs anticipant des difficultés de recrutement mentionnent une « pénurie de candidat », et 70% s’attendent à des profils de candidats inadéquats.

-Le manque expérience professionnelle (62%), l’insuffisance de formation (51%), le manque de compétences techniques (48%) et le manque de compétences informatiques (12%),

-Le manque de motivation (58%),

-La présentation, le relationnel (35%), la difficulté à s’exprimer à l’écrit, à l’oral (19%),

-L’éloignement géographique (29%),

-Des périodes de chômage importantes (15%).

 

♦ Les raisons de refus ou hésitations des postulants (sans grand changement avec 2020 ou 2019)

-La technicité des postes proposés (35%), notamment dans les services aux entreprises, le transport et entreposage et la santé), 

-L’image de l’entreprise, du secteur ou du métier (34% vs 25 en 2020),

-Les conditions de l’emploi : horaires décalés ou trop importants (32% vs 26 en 2020), la nature ou la durée du contrat (28%), la pénibilité du travail, le risque du métier (22%), une rémunération trop faible, pas assez attractive (16% vs 33 en 2020),

-Le changement de comportement des candidats suite à la crise sanitaire (27%), l’accès au lieu de travail (20%), l’urgence du recrutement à effectuer (14%).

 

♦ Quelques autres difficultés propres à l’établissement : le manque de temps pour recruter (37%), le nombre de recrutements en simultané à effectuer (26% vs 16 en 2020), la concurrence d’autres établissements (18% vs 39 en 2020) et le manque de moyens financiers (19%), sans grand changement au regard des années antérieures.

 

♦ Malgré la légère augmentation des intentions d’embauche, les employeurs anticipent une baisse sensible des difficultés de recrutement par rapport à 2019 : ces difficultés concernent 44,9% des projets en 2021, contre 50,1% en 2019. Cette baisse concerne tous les secteurs d’activité.

Comme en 2019, les difficultés anticipées apparaissent les plus élevées dans la construction (62,9%), alors qu’elles sont moins fortes dans le commerce (34,9%) et l’agriculture (36,1%).

 

Les petites structures anticipent des difficultés plus importantes que les établissements de plus grande taille : la part des projets difficiles varie de 51,4% à 48,1% pour les établissements de 1 à 49 salariés, 46,8% pour les établissements de 50 à 99 salariés, 41,2% pour les établissements de 100 à 199 salariés, et 39,3% pour ceux de plus de 200 salariés.

⇒ A qui font-ils appel dans le recrutement ?

♦ Parmi les établissements ayant cherché à recruter, ceux qui ont rencontré des difficultés à recruter ont fait davantage appel aux intermédiaires du marché du travail, qu’il s’agisse de Pôle emploi (60% contre 36 pour ceux n’ayant pas rencontré de difficulté) ou du recours à une agence d’intérim ou un autre organisme de placement (56%).

Le recours à Pôle Emploi est apprécié pour l’importance de son fichier (43%), sa simplicité (38%), et sa gratuité (35%) ; beaucoup moins pour sa rapidité (16%), la bonne sélection des candidats (14%) ou la compréhension des besoins (13%). Les candidats proposés par Pôle Emploi manquent de qualification (61%), ne sont pas motivés (48%) et manquent de savoir être (41%).

 

♦ Ces employeurs ont modifié le profil initial, mais plutôt un peu moins qu’en 2019 (39% contre 19% pour les autres établissements), acceptant des candidats moins expérimentés que prévus (77% des établissements), ou moins diplômés (70%) ou ayant des formations différentes de celles envisagées (67%) ; recourir à d’autres types de contrat (56%) ; 28% ont augmenté la rémunération (contre 12% pour ceux n’ayant pas eu de difficultés à recruter). Mais aussi former des candidats venant de l’extérieur (75%).

 

Former des salariés déjà présents dans l’entreprise (54%, +4 points), proposer aux salariés déjà présents dans l’entreprise de travailler plus (45%, +4 points), embaucher moins en envisageant de différer une partie des embauches (38%, +8 points),  et sous-traiter une partie de l’activité (26%, +3 points) sont d’autres solutions utilisées.

⇒ Les métiers les plus recherchés, 3 grands groupes :

♦ Le premier groupe concerne des projets d’embauche peu liés à la saisonnalité : des métiers de soins et d’accompagnement, avec les aides à domicile et aides ménagères (83 100 projets, en hausse de 8,8% par rapport à 2019) et les aides-soignants (85 700 projets, +19,6%) ; les difficultés de recrutement sont particulièrement élevées pour les aides à domicile et aides ménagères (77,3%). Les embauches d’aides-soignants comprennent une part notable de jeunes actifs (43%), alors que pour les aides à domicile (18%) les recrutements concernent davantage des personnes âgées d’au moins 50 ans (34%).

Ce premier groupe comprend également les ingénieurs et cadres d’études, recherche et développement en projet informatique et chefs de projets informatiques (44 400 projets, en baisse de 6,1% par rapport à 2019). Les recrutements portent prioritairement sur les jeunes (53% de jeunes actifs parmi les personnes récemment recrutées).

 

♦ Le deuxième groupe concerne des métiers peu saisonniers et pour lesquels les recruteurs anticipent peu de difficultés de recrutement. Il s’agit notamment de métiers de services aux entreprises, comme les agents d’entretiens de locaux (113 9000 projets, +1%) et les agents de sécurité et de surveillance (45 100 projets, +17%). Plus d’un quart des salariés récemment recrutés en tant qu’agent d’entretien sont âgés d’au moins 50 ans.

 

Le troisième groupe concerne des métiers pour lesquels les employeurs anticipent de faibles difficultés et un fort recours au personnel saisonnier (32% en baisse) : métiers agricoles, employés de libre-service, ouvriers non qualifiés de l’emballage et de la manutention, professionnels de l’animation socioculturelle, artistes. Les métiers agricoles font partie des métiers les plus recherchés (149 100 projets de recrutement pour les viticulteurs / arboriculteurs / cueilleurs, en hausse de 5,4% par rapport à 2019, et 88 200 projets pour les agriculteurs / ouvriers agricoles, +17,6%).

⇒ Les besoins en main d’œuvre par région

Si l’Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, les deux régions ayant le plus de projets de recrutement, anticipent une baisse du volume de recrutements entre 2019 et 2021 (respectivement -3,1% et -3,7%) accompagnée d’une baisse des difficultés de recrutement (respectivement -10,7 points et -7,8 points), la Nouvelle-Aquitaine, les Pays de la Loire, ou encore la Bretagne, sont dans une dynamique inverse, avec une hausse des projets de recrutement (respectivement + 15,2%, +10,7%, et +5,6%).

 

Pour en savoir davantage : Pole emploi BMO 2021 (pole-emploi.org) synthèse et rapport complet

 

SOMMAIRE

Au premier trimestre 2021, l’emploi salarié privé se redresse : +0,3% après −0,1% au trimestre précédent.

L’emploi augmente au 1er trimestre 202, mais toujours en de-çà de 2019.

 

Entre fin décembre 2020 et fin mars 2021, l’emploi salarié du secteur privé croît de 0,3 %, soit 57 300 créations nettes d’emplois. Il augmente à nouveau après s’être replié sous l’effet de la crise sanitaire et des confinements : fortement au premier semestre 2020 (-3,2%, ou -625 300 emplois) et très modérément au quatrième trimestre (-0,1% ou -28 800 emplois), après un rebond nettement plus fort à l’été 2020 (+1,7% ou +333 900 emplois entre fin juin et fin septembre).

 

Au total, l’emploi salarié privé demeure inférieur à son niveau d’avant-crise : à la fin du premier trimestre, il se situe 1,3% sous son niveau de fin 2019 (-262 900 emplois), proche de son niveau de fin 2018.

 

L’emploi intérimaire se stabilise au premier trimestre 2021(+0,1% ou +700 emplois), après trois trimestres de hausses consécutives (+22,9%, +22,8% et +5% aux deuxième, troisième et quatrième trimestres 2020, soit un total de +275 100 emplois). Ces hausses ne compensent cependant pas totalement la chute historique du premier trimestre 2020 (−40,3% ou -317 000 emplois). L’emploi intérimaire demeure donc inférieur à son niveau d’avant-crise ; en mars 2021, il se situe 5,2% sous son niveau de fin 2019 (-41 200 emplois).

 

L’emploi industriel (hors intérim) augmente pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire : +0,2% (+4 900 emplois), après une baisse de 1,9% sur l’ensemble de l’année 2020 (-57 700 emplois) ; mais il demeure nettement inférieur à son niveau d’avant crise : −1,7% entre décembre 2019 et mars 2021 (soit -52 800 emplois).

 

Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié privé augmente modérément : +0,2% après −0,8% le trimestre précédent (soit +27 000 après -86 500 emplois). Il demeure inférieur de 2,1% à son niveau d’avantcrise (-248 600 emplois).

 

Dans la construction, l’emploi salarié privé (hors intérim) augmente de nouveau nettement au premier trimestre 2021 (+1,2% après +0,7%, soit +16 800 après +10 400 emplois). Il dépasse ainsi amplement son niveau d’avant-crise : +3,3% par rapport à fin 2019 (+47 800 emplois).

 

Enfin, l’emploi salarié privé dans le tertiaire non marchand augmente de nouveau : +0,3 % au premier trimestre 2021 (soit +7 200) après +0,7% au quatrième trimestre 2020 (soit +16 800). Il dépasse de 1,2% (soit +30 900) son niveau de fin 2019.

 

Pour en savoir davantage : Au premier trimestre 2021, l’emploi salarié privé augmente de 0,3 % (estimation flash) – Informations rapides – 121 | Insee

SOMMAIRE

En 2018, on compte 1,3 million d’associations dont 13% sont employeuses.

Source : l’enquête Situation des associations en 2018 a été collectée par l’Insee fin 2019. Il s’agit de la deuxième enquête, après celle collectée en 2014.
34 200 associations ont été interrogées : pour moitié, des associations employeuses. Les associations devaient définir l’activité les représentant le mieux parmi 65 possibilités, regroupées en 10 domaines.
Certaines associations gèrent un budget très important, car leur finalité principale est de collecter des fonds pour les redistribuer. Il s’agit des groupes paritaires de protection sociale, caisses de congés payés, OPCA/OPCO, OPACIF/FONGECIF, l’Agefiph, Action Logement, ainsi que des sociétés de courses liées aux hippodromes.

 

Définition : les ressources courantes sont les moyens financiers dont disposent les associations pour mettre en œuvre leurs actions (produits d’exploitation du compte de résultat). Il s’agit essentiellement de recettes d’activités, d’origine privée ou publique, de subventions publiques, de cotisations, de dons et du mécénat.

 

L’enquête Insee s’est surtout focalisée sur les associations employeuses (effectifs salariés et bénévolat, budgets), les différenciant par grand secteurs d’activité. C’est un domaine à part entière de l’économie à cheval entre le privé et le public.

⇒ Une approche globale des associations

♦ 4 secteurs d’activité couvrent 72% des associations : les sports, les loisirs/divertissements/vie sociale, la défense des causes, droits et intérêts et les spectacles et activités créatives, mais ils ne regroupent que 58% des employeuses.

 

♦ Les 170 000 associations employeuses ont un effectif de 2,2 millions de salariés (1,5 million en équivalent temps plein), 53% étant à temps partiel (ETP). Ce sont 12% des salariés du secteur privé ; à titre de comparaison les TPE chiffrent environ 2,8 millions de salariés.

 

♦ Avec 21 millions de « participations » bénévoles, l’engagement représente 580 000 emplois en ETP : 230 000 pour les associations employeuses (40%) et 350 000 pour les associations non employeuses (60%), une même personne pouvant participer à l’activité de plusieurs associations.

 

♦ Les ressources courantes des associations employeuses sont sans commune mesure avec celles des non employeuses, ce qui reflète surtout l’importance des frais de personnel. Pour les seules associations employeuses, 4 domaines d’activité concentrent 82Md€ sur 111Md€ (soit les 3/4) : il s’agit de l’hébergement social ou médico-social, l’action sociale, humanitaire ou caritative, l’enseignement, la formation/recherche, et la santé.

 

L’hébergement social et médico-social (26 Md€) et l’action sociale, humanitaire ou caritative (25Md€) totalisent un budget de 51Md€ (46% du budget de l’ensemble des associations employeuses) et 56% des heures de travail salarié (811 000 emplois en ETP).

 

Noter que 176 associations « collectrices », dont 157 associations employeuses, regroupent 22 000 salariés fin 2018, soit 20 000 ETP ; leurs ressources n’ont pas été évaluées par l’enquête.

 

⇒Un tissu associatif très concentré :

Les 500 associations aux ressources courantes les plus élevées, toutes employeuses, absorbent à elles seules un quart de l’ensemble des ressources et 5 000 avec 53% des budgets totaux ; à l’opposé, 1,255 million d’associations fonctionnent avec 31% de la ressource courante totale.

L’apport du bénévolat est moins concentré : les 500 plus grandes associations attirent 13% du temps total de bénévolat, les 5 000 premières 28% et 1,255 million 60%.

 

♦ Quelles évolutions depuis 2013 ?

-Le nombre d’associations actives est relativement stable entre 2013 et 2018, diminuant sensiblement dans les domaines des loisirs, de l’action sociale, humanitaire ou caritative, et de défense de causes, de droits et d’intérêts ; à l’inverse, les associations de l’enseignement (y  compris les écoles de musique, de danse), de spectacles et de la culture sont plus nombreuses.

 

-L’emploi salarié au 31 décembre (toutes durées de travail confondues) croît de 15% et le volume de travail salarié (en heures rémunérées annuelles) de 12%, augmentant dans toutes les activités, y compris dans celles où le nombre d‘associations diminue. Les effectifs s’accroissent nettement dans les activités culturelles et de spectacles, mais aussi dans la défense de causes, de droits et d’intérêts, le sport et l’hébergement social ou médico-social.

 

-Le nombre de participations bénévoles diminue globalement de 7%. La baisse est concentrée dans les domaines où le bénévolat est traditionnellement élevé : les loisirs, la défense de causes, de droits et d’intérêts, l’action sociale, humanitaire ou caritative et le sport.

⇒Une approche par grand secteur d’activité des employeuses

♦ L’hébergement social et médico-social compte notamment une soixantaine d’unités de 1 000 salariés ou plus ; ce secteur recouvre les hébergements médicalisés pour personnes âgées et handicapées, l’hébergement social pour enfants en difficulté et les foyers de travailleurs pour un budget moyen par association atteignant 5,6M€.

 

♦ L’action sociale, humanitaire ou caritative compte 21 000 associations employeuses et couvre notamment les grands réseaux d’aide comme la Croix-Rouge, le Secours catholique, le Secours populaire, les Restos du cœur, les banques alimentaires et Emmaüs. S’y trouvent aussi des associations proches des entreprises : l’aide à l’emploi, les établissements et services d’aide par le travail aux personnes handicapées (ESAT) et les missions locales. Le budget moyen est de 1,2M€. Les associations d’aide à domicile cumulent le plus d’emplois (plus de 200 000 postes fin 2018), très souvent à temps partiel.

 

♦ Les associations employeuses de la santé sont peu nombreuses (5 700, soit 3% des employeuses) mais avec de grands établissements employant 129 000 salariés ETP pour un budget de 13 Md€. On y trouve les hôpitaux, les associations de santé au travail (médecine du travail interentreprises), de prévention, de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et les centres d’hémodialyse et de recherche médicale ; une part importante est financée par l’assurance maladie. Le budget est en moyenne de 2,3 M€ par association. Le bénévolat y représente seulement 4% des heures d’activité.

 

♦ Le domaine de l’enseignement, formation et recherche non médicale (18 Md€ de budget) regroupe notamment la plupart des établissements scolaires et universitaires privés, des associations de formation professionnelle initiale et continue, mais aussi des écoles culturelles (danse, musique). On y dénombre 21 000 associations employeuses avec un budget moyen de 0,8 M€ ; elles emploient 173 000 salariés ETP, hors enseignants des établissements sous contrat rémunérés  par l’État.

 

♦ Les 44 000 associations employeuses dans le sport représentent un quart des associations employeuses et 67 000 emplois ETP (70% sont à temps partiel). Une centaine emploient 100 salariés ou plus.  Le bénévolat y est central (la moitié de l’ensemble des heures d’activité sont réalisées par des bénévoles, contre 13% pour l’ensemble des associations employeuses).
Les ressources courantes (6,3Md€) se répartissent entre un tiers provenant de cotisations, un tiers de ressources d’activité d’origine privée et 19% de subventions publiques.

 

♦ La gestion de services économiques ou de développement local regroupe 14 000 associations employeuses, les 2/3 ayant des entreprises comme adhérents. On y trouve des associations de gestion agréées (cabinets comptables sous statut associatif), des groupements d’employeurs ayant pour mission d’embaucher des salariés pour les mettre à disposition de leurs membres, des offices du tourisme et syndicats d’initiative, des agences d’urbanisme, des AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), etc. Elles emploient 93 000 emplois ETP. Le budget global est de 6,4 Md€ provenant essentiellement des recettes d’activité d’origine privée (55%) et de subventions (20%).

⇒ Les associations non employeuses

♦ Six fois plus nombreuses que les employeuses, les associations non employeuses sont concentrées dans trois domaines d’activité qui regroupent les trois cinquièmes d’entre elles : le sport (24%), les loisirs, divertissements et vie sociale (21%) et la défense de causes, de droits et d’intérêts (16%), concentrant 70% des heures de bénévolat des associations non employeuses.

 

Les non employeuses fonctionnent ainsi grâce à 4 millions de bénévoles, qui consacrent en moyenne 48 heures par an à l’association.

 

♦ selon les secteurs d’activité

-L’activité bénévole dans le sport représente 117 000 ETP, contre 64 000 pour les associations employeuses.

 

-Les bénévoles interviennent aussi beaucoup dans les associations sans salarié de défense de causes, de droits et d’intérêts (3 millions de participations bénévoles, soit 65 000 ETP) ; on y trouve les associations de parents d’élèves, de consommateurs, de locataires ou propriétaires et d’anciens combattants. Les bénévoles y consacrent en moyenne sur un an 36 heures.

 

-Dans le domaine des loisirs (4 millions de participations bénévoles, ou 62 000 ETP), on y trouve les comités des fêtes, les clubs du 3éme âge ou de personnel d’entreprises, les associations d’activités récréatives et de loisirs, etc. Les bénévoles y consacrent en moyenne sur un an 27 heures.

⇒ Le fonctionnement des associations

♦ 56% des présidents d’associations occupent un emploi, 37% sont des retraités.

 

♦ Par ailleurs, 35% des présidents d’associations sont des femmes ainsi que 48% des trésoriers. Les femmes sont sous-représentées dans la gouvernance des associations sportives et de gestion de services économiques et développement local (moins d’un quart des présidents, alors qu’elles sont 60% parmi les secrétaires.

 

♦ La moitié des présidents, hommes ou femmes, ont plus de 56 ans : 58 ans pour les associations employeuses et 56 ans pour les non employeuses ; toutefois un président sur dix a moins de 35 ans et un sur quatre moins de 45 ans. Ces derniers sont plus présents dans le domaine de l’action sociale, humanitaire ou caritative et dans le domaine des spectacles et activités artistiques. À l’opposé, un président sur dix a plus de 72 ans et un sur quatre plus de 66 ans ; ils sont plus présents dans l’hébergement social ou médico-social et dans les activités culturelles hors spectacles.

 

Pour en savoir davantage : 1,3 million d’associations : des hôpitaux et Ehpad aux associations de parents d’élèves et aux clubs de gym – Insee Première – 1857

SOMMAIRE

Les patrons d’Ile-de-France et leur Conseil Régional.

Méthodologie : L’enquête a été réalisée en deux temps :
♦ En avril 2021 : un premier volet auprès d’un échantillon de 500 patrons d’entreprises employant 0 à 249 salariés implantées en Ile-de-France, représentatif des entreprises de 0 à 249 salariés. Les interviews ont été réalisées par téléphone du 22 mars au 12 avril 2021.
Un second volet auprès d’un échantillon de 500 salariés travaillant dans une entreprise employant 1 à 249 salariés implantée en Ile-deFrance. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 22 mars au 26 mars 2021.
Et rappel des résultats de l’enquête de novembre 2020 : enquête auprès d’un échantillon de 752 patrons d’entreprises employant 0 à 250 salariés implantées en Ile-de-France. Les interviews ont été réalisées par téléphone du 20 octobre au 12 novembre 2020.

 

Les patrons de PME d’Ile-de-France connaissent peu les actions que leur Conseil Régional conduit, alors qu’ils sont plutôt positifs sur l’image de leur région et intéressés aux élections proches.

⇒ Le  contexte conjoncturel

En avril, 71% des patrons se disent optimistes (56% en novembre), alors que leurs salariés le sont moins (56%). Certes, ils ne sont que 9% à être très optimistes. 82% des patrons sont confiants (dont 21% très confiants) pour surmonter la crise sanitaire (vs 74% en novembre) contre 67% de leurs salariés. Ils sont aussi confiants envers leurs clients (75%) et pour l’économie d’Ile de France (63%) et de la France (62%).

⇒ Leur image de la région Ile-de-France

Patrons et salariés ont une image positive de la région Ile-de-France : dynamique (81 et 80%), moderne et innovante (72 et 74%), attractive pour les entreprises qui veulent s’y installer (71 et 73%). En novembre 2020, les patrons estimaient favorables :

– La proximité géographique avec les fournisseurs et les clients (49%),

-Le réseau de transports publics (31%), les infrastructures routières et ferroviaires (27%),

-La présence d’une main d’œuvre qualifiée (24%),

-Et plus largement l’ouverture sur l’international (12%), l’accès à l’innovation (dynamisme de la R&D ; pôles de compétitivité) pour 8%,

-Un accès au financement public (6%), et bancaire (6%) et une fiscalité avantageuse pour les entreprises (4%).

⇒ Leur approche du Conseil Régional

Par contre 80% (dont 49% pas du tout) disent ne pas connaitre les actions du Conseil Régional de la région Ile-de-France en faveur du développement économique, ceci étant, prés de la moitié sont satisfaits de l’action globale du Conseil Régional.

 

En novembre 2020, l’insatisfaction provenait de l’aménagement et l’égalité des territoires (48%), du développement économique et de l’innovation (44%), de l’emploi, la formation professionnelle et l’apprentissage (39%) et de l’organisation des transports (39%).

 

43% (dont 13% très) se disent intéressés par la campagne des élections régionales.

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (ifop.com)
 

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Le pain conserve une place de premier choix dans l’alimentation des Français.

L’institut d’études QUALIQUANTI a réalisé pour la FEB en partenariat avec Intercéréales, l’Alliance 7, le SYFAB, le CSFL et le CEBP, 5 ans après, une enquête sur les Français et le pain.

 

Non seulement il est toujours apprécié des Français, mais ces derniers estiment qu’il est de qualité.

 

87% déclarent avoir toujours du pain chez eux et 48% ne pourraient pas s’en passer.  Le dîner reste le repas au cours duquel les Français consomment le plus de pain (77%), suivi du déjeuner (76%) et du petit-déjeuner (65%). Les Français déclarent consommer en moyenne 105 grammes de pain par jour en semaine contre 114 grammes en 2015.

 

96% des consommateurs sont de plus en plus satisfaits de la qualité des produits : En 2021, les trois critères d’achat du pain sont le goût, la fabrication traditionnelle et la fraîcheur. 65% d’entre eux perçoivent une amélioration de la qualité du pain et les labels rassurent. Le pain 100% français est plébiscité par la majorité des personnes interrogées. 52% sont sensibles à l’origine du blé ; 73% trouvent important un pain fabriqué à base de blé cultivé en France.

Le pain bio bénéficie d’une image positive : si une majorité en achète, cela reste occasionnel pour près des deux tiers des interrogés ; 7% déclarent en acheter souvent.

 

La baguette produit star face à la diversité de l’offre.

La baguette tradition est toujours la favorite pour 41% des Français. Elle est appréciée des hommes (45% ) et des CSP+. La baguette classique arrive en seconde position et séduit en majorité les – de 45 ans. Les consommatrices préfèrent quant à elles le pain aux céréales (22% vs 9% des hommes). En dehors des baguettes, ce sont le pain complet, le pain de campagne et de céréales qui remportent la faveur des consommateurs. Le pain sans gluten n’arrive que tout en bas du classement des pains consommés. Le pain de mie quant à lui est consommé par 86% des Français.

 

La boulangerie indépendante reste le lieu d’achat n°1 du pain malgré un léger recul (baisse de 6 points par rapport à 2015), suivi des grandes et moyennes surfaces (45%) et des réseaux de boulangeries (25%). Avec la crise sanitaire et les confinements, les habitudes d’achats ont changé : on achète le pain dans une boulangerie plus proche de chez soi par commodité et en solidarité avec les “petits commerçants”. Pour les interrogés, le lieu d’achat est guidé par la découverte de nouveaux produits, le choix de la cuisson du pain et les offres promotionnelles.
Il est à noter que les acteurs du pain ne cessent d’innover pour répondre à la demande des plus jeunes consommateurs avec par exemple le click & collect et la livraison à domicile.

 

La tendance anti-gaspi en hausse. Le succès du pain frais congelé ne se dément pas.

80% des Français congèlent leur pain ; 52% déclarent en avoir en permanence au congélateur. 66% n’hésitent pas à stocker du pain frais tout juste acheté ; 22% congèlent des restes de pain pour les consommer plus tard. Le pain rassis est volontiers utilisé : en priorité pour se régaler de pain perdu, pour nourrir des animaux ou pour agrémenter la soupe sous forme de croûtons. Les participants témoignent d’une forte sensibilité à la lutte contre le gaspillage notamment sur les actions engagées par les points de vente.

 

Le pain toujours premier choix dans l’alimentation des Français. Cinq ans après l’étude réalisée en 2015 par la Fédération des Entreprises de Boulangerie Pâtisserie, les Français sont toujours aussi satisfaits de la qualité du pain acheté (96% en 2021 / 95% en 2015) et souhaitent avoir plus d’informations sur l’origine de la farine.

 

Pour en savoir davantage :

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Les embauches ont chuté au 4éme trimestre, notamment du fait du confinement.

La chute des emplois au 4éme trimestre 2020 touche toutes les tailles d’établissement et tout les types de contrat, et s’inscrit plutôt dans le tertiaire.

 

Au 4éme trimestre 2020, en France métropolitaine, 4 658 200 contrats de travail ont été signés dans le secteur privé (hors agriculture et particuliers employeurs), sans compter les missions d’intérim. Après le rebond observé au 3éméme trimestre, le nombre d’embauches se replie au 4éme trimestre (-7,6% après +64,2% au trimestre précédent et -23,9% sur un an), notamment dans la région Île-de-France. En moyenne en 2020, les embauches (hors intérim) chutent de 25,2% en France métropolitaine et de 31,2% en Ile -de-France.

 

Cette baisse est le fait de tous les établissements, quelle que soit leur taille, plus marquée dans ceux de moins de 10 salariés (-13,6% après +110,7% au trimestre précédent) et ceux de 10 à 49 salariés (-11,9% après +62,2% au trimestre précédent) par rapport à ceux de plus de 50 salariés (-1,2% après +44,6%). Sur un an, le repli des embauches reste plus marqué pour les petits établissements (-35,7% pour les moins de 10 salariés, -29,5% pour les établissements comptant entre 10 et 49 salariés contre -10,9% pour les établissements de plus de 50 salariés).

 

Ce repli des embauches concerne davantage le secteur tertiaire (-8% après +66,2% au
3émetrimestre) et dans une moindre mesure le secteur de la construction (-4,3% après +48,5%). Les embauches sont stables dans l’industrie.

 

En outre, le nombre de missions d’intérim débutées au 4e trimestre 2020 continue à progresser (+3,2% après +59,6%) pour atteindre 4 579 300 en métropole, hors agriculture ; toutefois, sur un an, le nombre d’embauches d’intérimaires reste en recul (-11%).

 

La baisse des embauches concerne à la fois les CDD et les CDI : -6,7% de signatures de CDD (soit 3 890 800, après +64,3% au 3émetrimestre 2020) et -11,9% pour les CDI (soit 767 400, après +63,3%). Sur un an, les embauches en CDD chutent plus fortement que celles en CDI (respectivement -24,6% contre -20,2%).

 

Pour en savoir davantage : Les embauches et les fins de contrats rechutent au 4e trimestre 2020 (travail-emploi.gouv.fr)

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Lors de recrutement, les femmes ne sont pas discriminées au regard des hommes.

Méthodologie : un testing à partir de 4800 candidatures (2400 femmes et 2400 hommes). Les métiers ont été choisis de manière à mesurer les écarts liés au sexe dans différents segments du marché du travail, qui se distinguent par le degré de féminisation du métier, le niveau de qualification mesuré à partir de la nomenclature des familles professionnelles de 2009 et le niveau de tension du recrutement (faible ou élevé), qui est défini à partir des difficultés de recrutement déclarées dans l’enquête Besoins en main-d’œuvre (BMO) de 2019.

 

Fort peu de différences en moyenne entre le taux de réponse à des candidatures que la personne soit femme ou homme.

 

Un tiers a reçu une réponse manifestant un intérêt de la part du recruteur et ce taux de rappel ne diffère pas selon qu’il s’agit d’une candidate ou d’un candidat ; de même, sur les taux de refus (autour de 17%) et de non réponse (1 sur 2), on ne constate pas non plus d’écarts significatifs selon le sexe suggéré par le prénom des candidats.

 

Les femmes ne sont pas davantage discriminées à l’embauche dans les métiers où la proportion d’hommes est importante et pour lesquels les stéréotypes de genre auraient pu jouer en leur défaveur. De façon similaire, on ne détecte pas d’effet très net des difficultés de recrutement au sein d’un métier (la « tension» du métier) ou encore de l’origine sociale que pourrait suggérer le prénom du candidat.

 

Des différences apparaissent en revanche selon :

♦ le niveau de qualification des métiers  : les femmes sont favorisées par rapport aux hommes parmi les métiers les plus qualifiés, notamment ceux avec fonction d’encadrement tandis que l’inverse se produit parmi les métiers peu qualifiés.

 

♦ Le même type de relation s’observe pour l’âge : parmi les candidats les plus âgés (48 à 55 ans), ce sont les femmes qui sont favorisées, tandis que parmi les plus jeunes (23 à 30 ans) ce sont les hommes.

 

♦  De façon assez surprenante l’ajout d’indications maritales ou même de périodes d’inactivité sur les CV a peu d’effet sur les chances d’être contacté par un recruteur potentiel. En effet, les taux de rappel des candidats sont sensiblement équivalents, variant de 30% pour les inactifs ou inactives, en couple avec deux enfants à 36% pour les célibataires avec deux enfants.

 

Si les femmes ne sont pas discriminées en moyenne, elles apparaissent favorisées lorsqu’elles sont qualifiées et candidatent à des métiers avec fonction d’encadrement, et défavorisées lorsqu’elles sont peu qualifiées et candidatent à des métiers peu qualifiés ; ce contraste entre métiers qualifiés et peu qualifiés est largement tiré par les métiers les plus masculinisés.

 

Pour en savoir davantage : 2021-26.indd (travail-emploi.gouv.fr)

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Si une majorité de TPE/PME avaient renforcé leurs fonds propres avant la crise sanitaire, 20% étaient en difficulté.

L’Observatoire du financement des entreprises (OFE) a été créé en 2010 à la suite d’États généraux de l’industrie qui avaient mis en évidence des lacunes en matière d’information sur le financement des entreprises. Pour y remédier, le Gouvernement a décidé de créer un observatoire dédié, avec pour objectif de dégager une vision commune sur les questions du financement des entreprises et particulièrement des PME.

Ses rapports sont publics et accessibles sur le site de la Médiation du crédit aux entreprises (https://mediateur-credit.banque-france.fr/liste-chronologique/les-rapports-de-lobservatoire-du-financement-des-entreprises).

 

Du fait de la crise sanitaire, 43% des dirigeants de TPE/PME font état d’un recul du niveau de leurs fonds propres, 16% déclarant que leur niveau des fonds propres constitue une contrainte forte pour aborder la phase de reprise.

⇒ Les PME et TPE ont sensiblement renforcé leurs fonds propres depuis 2011

Une croissance moyenne de près de 6% par an, contre 4,3% pour les ETI et 2,6% pour les grandes entreprises sur la même période a permis des reports à nouveau apportant une contribution de plus de la moitié de la croissance de capitaux propres, alors que les augmentations de capital (capital social et primes d’émission) ne représentant que 20% de la croissance des capitaux propres.

 

♦ Les PME

 

Les PME ont très fortement accru la part des capitaux propres dans le total de leurs ressources, passant de  37,8% en 2007 à 41,4%. 

Par ailleurs le taux d’endettement financier brut des PME connaît une baisse importante et continue : corrigée des doubles comptes, la dette financière en 2019 est de 77% des capitaux propres pour les PME, 111% pour les ETI et 125% pour les grandes entreprises.

 

♦ Les TPE

 

Les fonds propres des TPE progressent fortement en 2015 et 2016 (+ 9% par an), puis ralentissent en 2017 et 2018 (+ 6% et + 5%) ; en 2015 et 2016, les résultats mis en réserve ont contribué pour 7% contre 2% pour le capital externe. En 2017 et 2018, la croissance plus modérée résulte d’une moindre progression des résultats.

 

En 2018, les fonds propres représentent 36% du total de bilan des TPE en 2018, devant les dettes financières (29%), les autres dettes courantes (21%) et les dettes fournisseurs (10%).

La part des fonds propres passe de 32% en 2014 à 36% en 2018.

La part des résultats s’accroît dans le bilan des TPE, de 16% en 2014 à 20% en 2018 d’où une progression de l’autofinancement  et un recul du financement externe ; le poids du total des dettes dans le bilan passe de 64 en 2014 à 60% en 2018.

 

Entre 2014 et 2018, la part des ressources stables progresse de 64% à 66%, l’augmentation des fonds propres faisant plus que compenser le recul des dettes financières et constitue des sources de financement de moyen long terme pour les investissements.

 

Cette amélioration concerne tous les secteurs d’activité, notamment les HCR et les services aux particuliers, avec une progression proche de 20% du fait du dynamisme des résultats réinvestis. Toutefois, les TPE des HCR, des services aux particuliers et de l’immobilier restent les moins capitalisées, la part des fonds propres y étant inférieure à 30%. À l’opposé, les TPE des services aux entreprises et celles de l’informatique-communication sont les plus capitalisées avec respectivement 45% et 41%, contre 32% pour l’ensemble des autres secteurs.

 

Cette part importante de fonds propres s’explique d’abord par le poids élevé du capital social (21% contre 12% en moyenne pour l’ensemble des autres secteurs).

Dans les services aux entreprises, le niveau élevé est également imputable à la part des résultats (22%).
Dans l’informatique-communication, la part du capital social dans le bilan est supérieure à celle des résultats (21% et 15% respectivement).
Dans ces deux secteurs, on y trouve une part élevée de jeunes entreprises innovantes, des start-up très intégrées dans l‘économie numérique, des créateurs très qualifiés, des apports en capital initiaux élevés, et une importance du financement externe non bancaire (émission d’actions, recours aux business angels, aux fonds d’investissement en capital-risque, etc.).

Dans la plupart des activités, cette diminution résulte d’une moindre progression des dettes financières par rapport à celle des fonds propres.

⇒ Mais 20% des PME font face à des problèmes de fonds propres

Cette sous-population se décompose en PME présentant des capitaux propres négatifs (9%) et en PME présentant des capitaux propres positifs mais des taux d’endettement de plus de 200% de leurs capitaux propres.

 

1/3 des TPE se caractérise en 2018 par des structures financières très dégradées Elles sont particulièrement nombreuses dans l’immobilier (26%), les HCR (23%) et les services aux particuliers (23%) ; il s’agit souvent de jeunes entreprises.

Au total, en 2018, le montant de fonds propres négatifs des TPE s’élevait à 17Md€.
10% des TPE ont un taux d’endettement supérieur à 2014, même si depuis 2014, cette part a diminué de 13 à 10%. Cette part est de 15% dans les HCR et seulement de 4 à 6% dans les services aux entreprises.

 

La proportion de TPE surendettées décroît avec l’ancienneté : 14% des jeunes TPE, 9% des TPE entre six et dix ans d’ancienneté et 7% des TPE matures.

 

Les TPE connaissant une insuffisance de fonds propres sont les plus exposées à un risque de défaillance :  la présence de fonds propres négatifs multiplie par trois le risque de défaillance à un an, alors que le fait d’avoir des fonds propres élevés (supérieurs à 50% du bilan) diminue de 60% le risque de défaillance.

⇒ La situation avec la crise sanitaire

Pour limiter ces effets défavorables et les tensions de trésorerie, les pouvoirs publics ont mis en place des dispositifs financiers d’appui. Ces mesures ont permis à plus des 2/3 des entreprises ayant subi un choc de trésorerie négatif à l’occasion du confinement, de maintenir leur trésorerie à un niveau opérationnel.

 

Au terme de l’année 2020, les données publiées par la Banque de France sur l’impact de la crise sur la situation financière des entreprises montrent une double évolution :
-une augmentation de la dette brute des sociétés non financières de 217Md€ (soit + 12% par rapport à son encours de fin 2019), sous l’effet de la progression des crédits bancaires (+139Md€) et du dynamisme des émissions de titres de créances (+ 77Md€),
-une augmentation de leur trésorerie de 200Md€ (+ 29% par rapport à son encours de fin 2019), portée essentiellement par les dépôts à vue (+ 159Md€).

 

Au total, l’endettement financier net (dette brute – trésorerie) des sociétés non financières s’établit à 17Md€, bien inférieure, par exemple, à la hausse de la dette nette en 2019 (51Md€). 

 

Selon le baromètre trimestriel de Bpifrance Rexecode de février 2021 : 43% des dirigeants de TPE/PME font état d’un recul du niveau de leurs fonds propres depuis le début de la crise, 16% déclarant que leur niveau des fonds propres constitue une contrainte forte pour aborder la phase de reprise.

 

Toutefois, 55% des dirigeants de PME /TPE comptent investir en 2021, soit un niveau comparable à celui observé un an plus tôt.

 

Le besoin de renfort ciblé en fonds propres est estimé à 50Md€ dont environ 20Md€ avec un soutien public.
 

La réduction des fonds propres provient de l’utilisation de la trésorerie, pour faire face aux échéances, du recours à de l’endettement externe pour plus de 2 M€ en moyenne et qui inclut à la fois la dette privée et le report de charges fiscales et sociales et de la dégradation usuelle de l’actif existant.

⇒ Une solution parmi d’autres : l’intervention de Bpifrance et les prêts d’honneur

Bpifrance investit en fonds propres dans les TPE/PME/ETI françaises de façon directe (fonds de capital investissement gérés par Bpifrance) ou indirecte via des souscriptions dans des fonds de capital investissement français, aux côtés d’investisseurs privés (activité de fonds de fonds).

Les investissements en matière de capital innovation représentent 3Md€ d’actifs sous gestion en 2019 pour environ 200 participations, le capital développement et transmission direct 9Md€ pour plus de 600 participations.

 

♦ Avec Initiative France :18 000 projets financés ayant contribué à la consolidation ou à la création de 50 000 emplois. Ces prêts d’honneur facilitent l’accès à des financements bancaires avec un effet de levier moyen de 8 ; ainsi en 2019, les 208M de prêts d’honneur ont permis d’obtenir 1,6Md€ de prêts bancaires. Ils sont complétés par un accompagnement qui conduit à un taux de pérennité à trois ans de 92%.

Une enquête menée par le réseau à la sortie du premier confinement (10 000 entreprises répondantes) a mis en exergue l’importance de la constitution de fonds propres comme facteur de résistance à la crise et a révélé une fragilisation plus marquée pour les entreprises de moins de 18 mois d’existence et une confiance plus grande pour les entreprises ayant 2 à 3 ans d’existence.

 

Globalement, 31% des projets ont un plan de financement inférieur à 45 000€, 45% se situent entre 45 000 et 155 000€, et 24% au-delà.
Le plan de financement moyen (118 000€) repose sur 24% d’apport personnel, 8% de prêt d’honneur et 68% de prêt bancaire. Le plan de financement d’une entreprise en reprise (167 500€) est près de deux fois plus élevé qu’en création (91 000€), ce montant se situant à près de 120 000€ pour les entreprises en croissance.

 

♦ France Active a accompagné et financé en 2020, près de 30 000 entreprises, dont la croissance d’entreprises en ESS pour 410M€ mobilisés. Cela a permis la création ou la consolidation de 58 000 emplois.100M€ ont été consacrés en 2020 au Pacte Relance. 
Au-delà de cette offre conjoncturelle, France Active poursuit son soutien en fonds propres et quasi fonds-propres via France Active Investissement, pour répondre au respect du juste équilibre entre le souci de concilier la performance sociale et l’utilité sociale des entreprises investies. Depuis deux ans, plus de 10M€ ont été investis en fonds propres et 47M€ en quasi-fonds propres, en particulier des entreprises de l’ESS. France Active travaille actuellement à renforcer son action en quasi fonds-propres avec des prêts participatifs à maturité plus longue. 

⇒ Une brève comparaison avec l’Allemagne et l’Italie

Les fonds propres des entreprises françaises se situent à des niveaux comparables à ceux de ses deux grands voisins de l’UE, l’Allemagne et l’Italie : rapportés au total du bilan, les fonds propres étaient de 33% en France en 2017, contre 34 % en Allemagne et en Italie. Le constat est similaire sur les seules PME, avec un ratio de 36% en France, un peu inférieur à l’Allemagne (39%) mais un peu supérieur à l’Italie (32%).

 

Pour en savoir davantage : cp_ofe_fonds_propres_0.pdf (banque-france.fr)

 

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Quelle évolution pour les taxis et plus encore pour les VTC ?

Une approche assez exhaustive rare et une comparaison avec les USA et la Grande-Bretagne.

 

Taxis et VTC ont été frappés de plein fouet par la crise sanitaire du Covid-19, une situation bien plus difficile que celle de l’ensemble de l’économie. Cet impact ne s’est pas pleinement résorbé dans les périodes de déconfinement (l’été 2020 notamment).

⇒ Le marché des taxis et VTC en France

Le marché a progressé bien plus rapidement qu’avant l’existence des plateformes de VTC dans les années 2014-2018. Ainsi, d’après le ministère de tutelle, le nombre de véhicules-kilomètres en VTC a été multiplié par 2,2 en France entre 2014 et 2018 ; la part représentée par la région parisienne étant estimée de 70 à 75% du total de cette activité.

 

Cette croissance s’explique à la fois par une hausse du nombre de véhicules en circulation et du nombre de kilomètres parcourus par véhicule (qui reste toutefois très inférieure à ce même nombre pour les taxis parisiens ou de province : 45 000 km par an contre près de 60 000 km pour les taxis parisiens et de province), avec notamment une part de chauffeurs de VTC qui exercent en parallèle une autre activité.

 

Les inscrits au registre d’exploitation des VTC (REVTC) en France, la donnée la plus fiable sur l’activité, sont passés de 13 500 mi-2015 à 47 500 début 2020 (dont 22 800 pour la zone de la préfecture de police de Paris). Cette croissance spectaculaire intègre masque probablement une part significative d’exploitants devenus inactifs mais toujours inscrits (autoentrepreneurs notamment, 41% en 2019).

⇒ L’impact sur la pollution et les embouteillages

L’impact des VTC sur la congestion des grandes villes est considérable. A Paris, en dépit d’une nette réduction de la flotte automobile au cours des dernières années, la vitesse moyenne de circulation a continué de reculer, et même plus fortement de 2014 à 2018 qu’au cours des dix années précédentes (de 16,4 km/h sur le réseau instrumenté en 2004 à 15,2 km/h en 2014 et 13,9 km/h en 2018).

 

De plus le parc le parc de véhicules restant encore très largement à moteur thermique, la pollution est notoire : seuls 11% des VTC étaient hybrides ou électriques fin 2018, contre 87% en diesel, Ces proportions étant respectivement de 40% et 59% pour les taxis de Paris ; de même, 16% des taxis parisiens dépassaient les 4 ans d’âge, contre 40% des VTC. 

⇒Une comparaison avec l’étranger

A titre de comparaison, aux Etats-Unis, les 9 agglomérations principales représentaient ainsi 70% du nombre de trajets en VTC en ne pesant que moins d’un quart de la population du pays. Sur l’ensemble des États-Unis, le nombre de trajets aurait ainsi triplé entre 2012, année où l’activité des plateformes de VTC était encore quasi inexistante, et 2018. Dans la même période, les trajets en taxis auraient diminué de plus de 50% sous l’effet de cette nouvelle concurrence. Les données relatives à New York sont assez similaires, avec une progression très soutenue de l’activité et du nombre de VTC depuis les années 2012-13. 

 

Plusieurs études menées en 2017-2018 sur les grandes métropoles américaines font ressortir un pourcentage compris entre 2 et 22% des utilisateurs de VTC qui n’auraient pas effectué leur déplacement en l’absence de l’offre existante de VTC (12% à New York); par ailleurs, seulement 40% auraient choisi un taxi ou une voiture personnelle pour effectuer leur trajet.

 

A Londres, l’une des rares grandes métropoles avec New York où préexistait déjà un marché important de VTC avant l’apparition des grandes plateformes, le nombre de véhicules et de chauffeurs connaissait un bond majeur entre 2013/2014 et 2017/18 (doublement du nombre de chauffeurs en 3 ans), avant de se stabiliser. 

⇒ les changements réglementaires en cours

A Paris (sous l’autorité du législateur national), comme à Londres et New York (par les régulateurs locaux), des règles ont imposé l’enregistrement obligatoire des opérateurs, des véhicules et des chauffeurs. L’activité a été strictement cantonnée à la course sur réservation, à l’exclusion de la maraude permise aux taxis. Ces derniers ont aussi conservé leurs privilèges de stationnements (stations) et de circulation (voies réservées).

 

Des exigences relatives aux chauffeurs de VTC ont été introduites un peu partout pour assurer une qualité de service minimale aux clients : maîtrise de la conduite, connaissance de la réglementation, maîtrise de la langue officielle et le cas échéant de l’anglais… Les véhicules utilisés, au départ sans contrainte, ont été aussi encadrés, notamment après l’interdiction quasi-totale dans le monde de l’offre des plateformes mettant en relation de simples conducteurs particuliers avec des clients. Certains ont choisi de taxer la circulation dans certaines zones des métropoles (mise en œuvre à Londres, dans de nombreuses agglomérations américaines, souvent évoquée à New York), en traitant le cas échéant différemment taxis et VTC, d’autres de limiter purement et simplement le nombre de VTC autorisés, pour une période limitée et renouvelable.

 

En dépit de ces régulations, le secteur et d’abord l’activité de VTC semblent marqués par une fraude encore importante. A Paris, d’après les données de la préfecture de police, près de 3 000 infractions ont été relevées en 2019, en particulier au titre d’une signalisation manquante, d’un usage de carte professionnelle falsifiée ou utilisée par un autre chauffeur que son titulaire, etc.

A New York, le régulateur constate une fraude toujours endémique, en particulier s’agissant de la maraude interdite de VTC dans la ville (plus de 10 000 infractions sanctionnées en 2019) ou des chauffeurs ou intermédiaires opérant sans licence (plus de 7 500 verbalisations en 2019).

 

Contrairement aux taxis pour lesquels le tarif des courses est fixé par le régulateur (ainsi que le nombre de licences), les chauffeurs VTC dépendent exclusivement des plateformes pour le prix, la fourniture et l’exécution des prestations. La question du lien de subordination des chauffeurs aux plateformes a ainsi contraint celles-ci à ajuster un certain nombre de leurs règles internes, par exemple en permettant aux chauffeurs d’exercer sur plusieurs plateformes à la fois ou encore en supprimant les sanctions relatives à leur absence de réponse à des courses proposées pendant leur temps de connexion.

⇒ Les chauffeurs de VTC, une population au turn-over élevé et souvent précaire

En France, les données publiées par l’Insee début 2020 et relatives à l’année 2016 illustrent la faiblesse des revenus de ces chauffeurs, le revenu moyen étant près de moitié inférieur à celui des chauffeurs de taxis, et proche du niveau du RSA, voire en moyenne de 650€ par mois selon l’Acoss.

 

La précarité structurelle de la profession de chauffeurs VTC explique le turn-over élevé observé un peu partout, et qu’on peut estimer supérieur à 20% à Paris au vu des statistiques sur l’évolution de l’effectif et le nombre de nouveaux entrants dans la profession (après succès aux examens). Cette volatilité s’explique aussi par les effets temporaires de dispositifs, en particulier l’Acre, qui constitue une forte incitation à l’entrée d’un demandeur d’emploi dans cette profession où la barrière à l’entrée reste faible, avant son extinction au bout de 3 ans d’activité (et désormais, depuis 2020, après un an) ; le revenu net du chauffeur, qui serait de 10 740€ pour l’année en temps normal, atteindrait environ 26 000€ la première année d’activité pour un chauffeur-entrepreneur cumulant l’Acre et l’Arce.

 

Une stabilisation progressive observée avant la pandémie
A Paris, s’agissant des taxis, le nombre d’autorisations de stationnement (ADS) est resté relativement stable depuis 2015 (18 524 ADS au maximum début 2020 contre 17 770 en 2015).  La régularisation des anciens chauffeurs sous statut « Loti », semblait se tasser en 2020 ; la préfecture de police fait ainsi état d’un nombre d’inscrits qui aurait progressé de moins de 10%
entre la fin 2018 et la fin 2019. Par ailleurs, une partie des inscrits seraient là aussi sans activité effective : la profession connaît un taux de turn-over très important, avec une part significative d’auto-entrepreneurs économiquement inactifs.

 

Le prix moyen de rachat de place s’était effondré à Paris d’environ 220 000€ fin 2014 à 120 000€ au printemps 2016, se stabilisant depuis à 114 000€ en 2019. Le nombre de transactions a par ailleurs été relativement similaire en 2018 et 2019.

 

Les effectifs salariés du secteur des taxis et des VTC recensés par l’Acoss (y compris dirigeants assimilés salariés, par exemple en SASU), et qui constituent donc une part de la population des chauffeurs taxis et VTC, ont modérément progressé au cours des dernières années (+2% en2018, +4% en 2019, à 29 582 pour la France entière).

 

Enfin, après un bond des candidatures en 2019 aux examens de taxis et VTC principalement attribuable aux candidats VTC, on observe une stabilisation en Ile-de-France. En 2018, le nombre de nouveaux admis aux deux professions dans l’année était de 8 301; le taux de succès aux examens est par ailleurs élevé (taux d’admissibilité en Ile-de-France de 79% en 2018 , de 70% en 2019 et de 77% en 2020).

⇒ Il en est de même à l’étranger : une forme d’équilibre offre-demande semble se dessiner.

A Londres, l’année 2019 a marqué un léger recul, avec une diminution de 2% des trajets par rapport à 2018 (dans le contexte d’une hausse de 0,4% de l’ensemble des trajets). Le nombre de chauffeurs de taxis passait sous les 20 000 en 2019/20, tandis que celui des chauffeurs de VTC augmentait légèrement à 115 000 après deux années de recul, et toujours endessous de son pic de 2017 (près de 120 000).

 

A New York, une même tendance est observable. Le nombre de VTC a diminué d’environ 2 000 entre 2018 et 2019, résultat à la fois d’un « cap » imposé aux opérateurs de VTC sur le nombre de véhicules autorisés et d’une activité elle-même saturée.

⇒ Avec la pandémie

Sur l’ensemble de l’année 2020, le recul de l’activité à Paris peut être estimé à au moins 40% pour les taxis, et certainement davantage pour les VTC. 

Des observations sont similaires peuvent être faites à Londres, où le trafic a chuté jusqu’à 90% pour les taxis et 80% pour les VTC au cœur du premier confinement (avril 2020) pour converger progressivement vers un recul de 40% pour les VTC et de 55% pour les taxis fin août – début septembre, lorsque l’activité économique était à peu près revenue à la normale.

 

Une demande durablement affectée par plusieurs freins ?

 

-Le téletravail : de marginale auparavant, la pratique deviendrait très répandue dans les services à l’avenir. Dans le même temps, l’activité de formation, de congrès, de conférences semble devoir être durablement réduite au profit de webinars et autres réunions à
distance.

 

-Une diminution structurelle du tourisme et des voyages d’affaires : a la fois avec le recours aux conférences à distance, à la fois du fait des restrictions pour protéger l’environnement et le climat.

 

– Une diminution de la population à Paris et en petite couronne : la population de Paris a diminué de 20 000 et vieillissait sensiblement, mais celle de la petite couronne progressait de 220 000, et celle de la grande couronne de 260 000 ; les emplois augmentaient de 26 000 dans Paris, de 67 000 en petite couronne et étaient stables en grande couronne. Mais des scénarios sont envisagés, comme la délocalisation d’une partie des emplois de la régioncapitale vers sa périphérie plus lointaine (grande couronne) ou même très au-delà, à la fois pour des raisons relatives à la différence de prix du foncier et à ces nouvelles possibilités de travail à distance.

 

-Une part plus élevée de la consommation de biens et de repas par livraison

 

– De nouvelles évolutions modales des transports en métropole : au profit notamment du vélo, de la marche ou de nouvelles alternatives comme les flottes de véhicules et scooters électriques en libre-service ou celles des trottinettes électriques ; l’Omnil relevait pour 2019 840 000 trajets quotidiens en vélos en Ile-de-France, 130 000 en trottinettes et 180 000 déplacements en taxis et VTC.A l’inverse, l’usage du véhicule particulier continuait de reculer en cœur de métropole, et la part des transports en commun de progresser.

 

– Une poursuite de la réduction de la place accordée aux voitures sur la chaussée

Toutefois, si un recul significatif de l’usage des véhicules particuliers venait à se confirmer, la demande de VTC et taxi devrait être au moins stable.

 

Pour en savoir davantage : le-marche-des-taxis-et-vtc-parisiens-et-la-pandemie-covid-19-fev21.pdf (wordpress.com)

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Contrairement à ce que l’on entend souvent l’accès au crédit bancaire des TPE et PME est largement favorable.

Le rapport a pour objectif d’établir un bilan sur l’offre de services bancaires à destination des TPE et PME, distinguant la situation de chacune de ces catégories d’entreprises et précisant les éventuelles différences par secteur d’activité.

 

L’accès au crédit bancaire, notamment en 2020, mais aussi depuis 2012 est particulièrement favorable aux entreprises en place qu’il s’agisse des TPE et PME. L’analyse ne prend toutefois pas en compte de façon spécifique la création d’entreprise ou les entreprises en difficulté, voire l’auto-censure.

⇒ Les services offerts par les banques aux TPE et PME

Les banques sont présentes au travers de près de 36 000 agences, auxquelles s’ajoutent plusieurs centaines de points de contacts dédiés, maisons des entrepreneurs et centres d’affaires ; le secteur bancaire français est celui qui possède le plus d’agences en Europe. La proximité de la banque ressort comme le deuxième critère de choix des entreprises.

 

55 000 conseillers Pro et chargés d’affaires dédiés et 25 000 gestionnaires middle back sont à disposition des entreprises. L’expertise des conseillers est assurée par des parcours de formation (en moyenne, 35 heures de formation annuelles). La relation et la compétence du chargé de clientèle est le premier critère de choix pris en compte par les entreprises. 

 

Le recours aux services sur internet est important : 81% des chefs d’entreprise utilisent le site internet de la banque et 54% l’application mobile.

Des baromètres de satisfaction et différents dispositifs d’écoute sont mis en place;

⇒ Perception des dirigeants de TPE/PME

-80% des PME ont le sentiment d’avoir été soutenues par leur banquier, suite à la crise Covid (enquête CPME d’avril 2020) et 81% des dirigeants de TPE font confiance à leur banque professionnel (baromètre InExtenso/Deloitte).
les deux principales sources de satisfaction sont la disponibilité et la stabilité du conseiller (baromètre BPI – février 2019).

 

-L’enquête CMA France,  CPME, MEDEF et U2P d’octobre/novembre 2020 montre que 64% ont une seule banque. Dans 50% des cas, la relation avec leur banque est totalement satisfaisante, notamment sur la gestion de comptes (61%), la fourniture de moyens de paiement(65%) et les solutions d’encaissement (56%), moins sur les facilités de trésorerie (42%) et le financement des investissements (44%).

Pour plus de précision voir l’article consacré à cette enquête dans cette même note d’analyse :”La moitié des dirigeants de TPE/PME sont nettement satisfaits de leur banque”

⇒ Une cartographie des conditions tarifaires :

Les observations reposent sur l’examen des conditions tarifaires communiquées par 11 banques représentatives des réseaux généralistes et mutualistes, malheureusement pas toujours comparables mais dont on peut tirer des enseignements. 

 

♦ Les offres commerciales de chaque banque indiquent une similarité des offres de services bancaires et de solutions de financement proposées aux clients PRO et aux clients PME avec des déclinaisons adaptées ; généralement les tarifs sont plus avantageux pour les clients Pro que pour les PME :

-certaines banques rendent gratuits ou réduisent les prix de certains services aux clients PRO alors qu’ils restent payants pour les PME, notamment pour les services bancaires (gestion de compte, service de banque en ligne et moyens de paiement), dont l’intensité d’utilisation est plus modeste,

-Il en est de même pour les solutions de financement (facilité de caisse, autorisation de découvert et financement moyen et long termes) pour lesquels les frais d’étude sont souvent inférieurs, mais ce n’est pas le cas des frais d’incidents.

 

Toutefois, le degré de diversification tarifaire, toutes catégories de services confondues, apparaît hétérogène suivant les banques. De plus, )à l’inverse de la situation des clients particuliers, il n’existe pas de statistiques des frais bancaires aux entreprises.

 

♦ Selon 6 principaux réseaux bancaires, en 2019, 74% des TPE/PME n’ont payé aucun frais d’incidents, y compris à la suite d’un ou plusieurs incidents de paiement rencontrés. Pour les 26% restant, ces frais sont, en moyenne, de 19,30€ par mois et pour 64% d’entre eux inférieurs à 8€ par mois ; ils dépassent 80€ pour 1,5% des cas. Dans le cadre de l’enquête menée par CMA France, la CPME, le MEDEF et l’U2P, 27% des dirigeants de TPE/PME disent avoir rencontré un ou plusieurs incidents depuis janvier 2019, dont une forte majorité occasionnels.

 

♦ Par ailleurs, une analyse chiffrée a été réalisée par la FCGA à partir des données comptables des exercices 2019 et 2020 de plus de 96 000 entreprises : les frais bancaires (gestion de compte, services de paiement, incidents ainsi que découverts pour les TPE qui en ont eu représentent 0,45% du chiffre d’affaires et 0,69% en incluant les frais liés aux découverts ; le montant moyen des frais bancaires est inférieur à 1100€ par an et à 1700€ en tenant compte des frais bancaires relatifs aux découverts.

⇒ Les demandes de crédit d’investissement, et, dans une moindre mesure, de trésorerie des TPE et PME sont largement satisfaites :

L’enquête trimestrielle menée par la Banque de France depuis 2012 auprès de plus de 8 500 entreprises permet de mesurer l’évolution de l’accès au crédit des PME et des TPE , notamment grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA).

 

Au quatrième trimestre 2020, le taux d’accès aux crédits d’investissement est de 98% des PME et 93% des TPE qui obtiennent en totalité ou à au moins 75% les crédits demandés. Sur la période 2012-2020, ce taux s’est établi en moyenne à 91%, et 76% pour les crédits de trésorerie ; il est pour le 4éme trimestre 2020 de 90% pour les PME et de 87% pour les TPE. 

⇒ Les taux moyens de crédit

En décembre 2020, le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux aux entreprises d’un montant unitaire inférieur à 250 000€ est de 1,40%, ceux compris entre 250 000 et 1M€ s’établit à 1,27%, et à 1,22% pour les crédits d’un montant supérieur.

 

♦ L’accès au crédit est plus favorable pour les PME que pour les TPE

En moyenne, du quatrième trimestre 2014 au quatrième trimestre 2019, 95% des demandes de crédit d’investissement des PME sont satisfaites contre 83% pour les TPE ; pour les crédits de trésorerie, il est de 69% pour les TPE et de 84% pour les PME.

En ce qui concerne ces crédits pendant la crise sanitaire, pour plus de détail voir les nombreux articles rédigés sur ce thème.

 

Il ressort de l’enquête menée sur la période d’avril à septembre 2020 que l’accès au financement demeure l’une des préoccupations les moins importantes des entreprises interrogées (10%), loin derrière la difficulté à trouver des clients (22%), ou la pénurie de main-d’œuvre qualifiée (19%).

 

L’étude se conclue par plusieurs recommandations.

 

Pour en savoir davantage : OFE_Services_bancaires_rapport_mars_2021.pdf (economie.gouv.fr)

 

 

 

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Les entreprises connaissent bien les procédures en cas de difficultés importantes pour les entreprises.

Méthodologie : échantillon de 500 dirigeants d’entreprises de 1 salarié et plus (64% de 1 à 9 sal, 26% de 10 à 19 sal et 10% au-delà), interrogés par téléphone sur système CATI entre le 17 et le 31 mars. « Sondage Opinion Way pour l’institut Thomas More »

 

Les dirigeants de TPE sont ceux qui connaissent le moins et ont les jugements les moins favorables sur les acteurs et les actions autour des procédures en faveur des entreprises en difficulté.

⇒ Les procédures collectives et les procédures préventives

En 2019, elles étaient 52 002 dont 67,6% en liquidation judiciaire immédiate, 30,5% en redressement judiciaire (dont 75% disparaitront par la suite) et 1,9% de sauvegarde et en 2020, 32 184 vs 3 460 en mesures préventives, plutôt tournées vers des entreprises plus importantes en taille (avec un sucés espéré de 75%).

♦ Les procédures collectives sont connues

89% (dont 71% tout à fait) connaissent la liquidation judiciaire, 89% (dont 65% tout à fait)  le redressement judiciaire, mais seulement 54% (dont tout à fait 37) la sauvegarde judiciaire pour laquelle les 1-9 salariés sont le moins avertis (47% contre 66-67% pour les autres tailles ; il est vrai que les TPE sont aussi les moins concernées).

 

♦ La connaissance des procédures préventives l’est moins :

71% (dont tout à fait 45%) connaissent la conciliation, 65% (dont 37) la procédure de sauvegarde et 32% (dont 18) seulement le mandat ad hoc ; là encore les 1-9 salariés connaissent peu cette dernière procédure (26% vs 41 à 48 pour les autres tailles).

 

Ceux qui connaissent ces procédures sont largement favorables à leur renforcement (87% pour la conciliation, 79% pour la procédure de sauvegarde et 76% pour le mandat ad hoc ; très peu y sont opposés (5 à 9%), alors que 20 à 42% ne savent pas répondre.

⇒ La perception des acteurs des procédures

Le dialogue entre les entreprises en difficulté et leurs divers créanciers, dont les banques, est considéré par 61% comme mauvais (plus souvent pour les TPE avec 64% vs 53-55 pour les autres), par 28% comme bon (33 à 39% pour les 10 salariés et plus), alors que 11% ne savent pas.

 

♦ Pour 27% les procédures collectives favorisent les administrateurs judiciaires (mais seulement 19% les 250 salariés et plus), pour 24% les salariés (mais 35% les 250 salariés et plus), pour 21% les banques et pour 9% les actionnaires; 19% ne savent pas.

 

Ont une opinion favorable sur les acteurs intervenant lors des procédures de faillites ou de liquidation :

-59% les juges des tribunaux de commerce (56-60 les moins de 50 salariés, 69-79 les plus de 50 salariés ; 44% le BTP/industrie, 67% les services),

-45% l’administration (57% les 250 salariés et plus),

-40% les assurances,

-39% les administrateurs et mandataires judiciaires (49-57% les 50 salariés et plus et 46% les services),

-38% les banques (45-48% les 50 salariés et plus ; 44% le commerce).

 

♦ Lors de procédures collectives (la sauvegarde judiciaire, le redressement judiciaire, la liquidation) :

-50% estiment que l’implication des différents acteurs (actionnaires, banques salariés, administrateurs judiciaires) est suffisante (59% les 250 salariés et plus) vs 38% insuffisante,

-47% pensent l’organisation de l’accès à l’information adaptée (56-61% les 50 salariés et plus) vs 43 insuffisante,

-36% jugent les relations entre les différents acteurs (actionnaires, banques salariés, administrateurs judiciaires) transparentes (47% les 250 salariés et plus) vs 54% insuffisantes.

Les services sont toujours moins favorables dans ces 3 options.

 

♦ 50% (63-64% pour les 50 salariés et plus) ont le sentiment d’être bien informés sur les mécanismes d’aides aux salariés en cas de procédure collective dans une entreprise.

44% (dont 32% très) savent que l’AGS prend en charge le paiement des salaires des salariés d’entreprises en redressement ou liquidation judiciaire ; 40-48% les moins de 50 salariés et 63-66% les plus de 50 salariés. 35% pour le BTP/industrie vs 51 pour le services.

96% sont d’accord pour dire cette aide essentielle et 95% d’accord pour maintenir ce dispositif.

 

Pour en savoir davantage : Sondage · Les dirigeants d’entreprise et l’accompagnement des entreprises en difficulté – Institut Thomas More (institut-thomas-more.org)

 

 

 

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La crise sanitaire n’a guère freiné la création d’entreprise.

Avril 2021 est un bon cru pour la création d’entreprises avec 89 638 créations en données brutes, dont 65% en mode microentrepreneur, 27% en société et 8% en entreprise individuelle autre, en progression de 32% au regard de 2019.

 

Pour poursuivre l’exploitation statistique, je vous propose de procéder à 3 comparaisons correspondant à 3 périodes de la crise sanitaire où les données mensuelles sont proches : le 1er confinement (de mars à fin mai 2020, avec 46 655 créations mensuelles), une période de “confinement modéré” (entre juin 2020 et mars 2021 avec 83 017 créations) et enfin le mois d’avril 2021 (avec 89 638 créations) ; la comparaison sera ainsi basée sur un mois moyen et la base de comparaison sur la période de 10 mois relative à ce que j’ai appelé le “confinement modéré”.

⇒ Une approche toutes créations d’activité

1 La comparaison de la 1ére période de confinement avec la période du confinement modéré : une baisse de 44% des créations, proche pour les microentreprises (45%) et les sociétés (44%), alors qu’elle a été plus faible pour les autres entreprises individuelles (38%).

 

2 La comparaison d’avril 2021 avec la période de confinement modéré : une progression de 8% pour l’ensemble des créations dont une hausse de 15% pour les sociétés (ce qui est habituellement rare), de 7% pour les microentrepreneurs et une baisse de 1% pour les autres entreprises individuelles (passage progressif à la microentreprise).

 

Noter que l’importance des microentrepreneurs a peu bougé au cours de ces 3 périodes (entre 64 et 66%).

Si l’on compare cette fois avec l’année 2019, les créations sont en progression de 22% comparé à la période de confinement modéré (30% pour les microentrepreneurs, 16% pour les sociétés et une baisse de 5% pour les autres entreprises individuelles).

La comparaison de l’année 2019 avec avril 2021 s’inscrit dans les mêmes tendances : une progression de 32% pour l’ensemble des créations (39% pour les microentreprises, 33% pour les sociétés et -6% pour les autres entreprises individuelles).

La création d’entreprises progresse donc malgré la covid et pas seulement au sein des microentrepreneurs (dont on sait que plus de la moitié ne feront jamais de recettes).

⇒ Qu’en est-il des créations par activités ?

Je m’attacherais plutôt à observer l’évolution des créations classiques (sociétés + autres entreprises individuelles), ne pouvant comparer les sociétés, l’Insee ne donnant pas cette information pour les activités de création).

1 Une comparaison de la période confinement modéré avec le 1er confinement : les plus en baisse sont les activités construction, les activités immobilières, et commerce (baisse de 45 à 47%), alors que les services aux entreprises, l’informatique/communication et les HCR paradoxalement ont le moins régressé (entre 32 et 38%).

2 La comparaison entre avril 2021 et la période de confinement modéré montre une progression des entreprises classiques situées entre 15 et 20% vs une moyenne toutes activités de 11% ; on y trouve les transports (hausse forte pour les 2 catégories de création), les activités immobilières (hausse surtout des entreprises classiques), le commerce (hausse seulement des entreprises classiques), les HCR (hausse des entreprises classiques et forte baisse des microentreprises), et l’informatique/communication (hausse proche des 2 types de création). La construction et les services (aux entreprises et aux particuliers) ont les plus faibles hausses.

3 Enfin une comparaison entre avril 2021 et la moyenne mensuelle 2019 montre des évolutions fort différentes :

-Globalement les créations ont connu une hausse moyenne de 32%, notamment dans les transports (+114,5% du fait des microentrepreneurs) et une grande partie des activités (entre 30 et 48%), plus modeste pour les services aux entreprises et la construction (autour de 20%), et négative pour les HCR et la santé/éducation (? pour ce dernier secteur, il faudrait attendre les données des mois prochains).

 

-Les microentrepreneurs ont connu une hausse moyenne de 39% , mais une hausse plus forte dans le transport, l’informatique/communication, le commerce et les activités immobilières. Noter que 5 activités ont connu une hausse plus modeste des microentrepreneurs que des classiques.

 

-Les créations classiques (hausse moyenne de 21%) ont connu des hausses supérieures dans des activités dévolues aux microentrepreneurs comme les services aux particuliers, et par ailleurs dans des activités ou les créations classiques dominent habituellement (activités financières, immobilières).

 

 

 

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Apprentissage et diplôme obtenu sont les situations les plus favorables pour une embauche en CDI.

Méthodologie : données de l’enquête Génération conduite en 2013 pour étudier le cheminement professionnel de jeunes sortis du système éducatif en 2010.

J’ai beaucoup retravaillé les tableaux conduisant à des résultats complémentaires, ne suivant pas le déroulé du document.

 

Quel que soit le niveau du diplôme préparé, les sortants d’apprentissage sont plus souvent recrutés dans l’entreprise fréquentée au cours de la formation que les jeunes formés par la voie scolaire.

 

⇒ L’insertion des apprentis dans l’emploi au sein de la même entreprise reste minoritaire, mais la formation acquise est déterminante :

25% des apprentis sortis de formation en 2010 après un CAP-BEP obtiennent un premier emploi dans l’entreprise connue pendant la formation, contre 31% pour les bac pro et 46% pour ceux bac+2/3 ; ainsi les diplômes les plus élevés conduisent plus souvent à l’embauche dans l’entreprise où ils ont été formés.

Pour les scolaires, la situation est moins tranchée (14% pour les CAP/BEP, 24% pour les bac pro et 28% pour les bac+2/3) ; le constat montre qu’ils sont nettement moins embauchés par les entreprises qu’ils ont connu en formation.

 

L’embauche au sein de l’entreprise où ils ont effectué leur apprentissage est d’abord due à la formation acquise (74% pour les Bac+2/3, et même 84% pour les bac pro et 80% pour les CAP/BEP).

Du coté des scolaires, l’embauche du fait du niveau de formation chiffre 71% ; leur formation est aussi un atout pour l’embauche.

 

♦ Quand ils sont embauché dans une autre entreprise que celle de leur formation, les apprentis ayant le CAP-BEP le sont autant du fait de leur formation que de leur potentiel personnel (48% vs 52%), alors que les bac pro et les bac+2/3 le sont davantage du fait de leur formation (respectivement 62 et 56%).

Pour les scolaires, la formation est jugée moins déterminante, puisqu’elle n’est mise en avant que par 36% des dirigeants qui embauchent un jeune ayant le CAP/BEP, 46% un bac pro et 51% un bac+2/3.

 

♦ Les sortants d’apprentissage, qu’ils aient été embauchés dans l’entreprise de leur formation ou non, trouvent plus souvent un premier emploi du fait de leur diplôme : 56% des jeunes apprentis ayant fini leur CAP-BEP ont obtenu un premier emploi en lien avec leur spécialité de formation, davantage chez les bac pro (69%) et les bac+2/3 (66%).

⇒ 4 profils différents d’apprentis en premier emploi (des taux les plus élèves aux plus faibles):

-Ceux embauchés pour leur diplôme dans une entreprise autre que celle de leur formation, de loin la cas le plus fréquent pour les apprentis : il s’agit d’abord des bac pro (43%), puis des CAP-BEP (36%) et enfin des bac+2/3 (32%) ; pour les scolaires, on constate peu de différence (31 à 37%).

2 autres profils en proximité :

Second groupe, ceux embauché dans une autre entreprise, sans focaliser sur le diplôme : il s’agit avant tout des CAP/BEP (39%), moins des bac pro (26%) en encore moins des Bac+3/4 (22%); pour les scolaires les décalages sont importants (55% pour les CAP/BEP, 41 pour les Bac Pro, 35 pour les Bac+2/3).

-Troisième profil, celui des embauchés pour leur diplôme dans l’entreprise de formation ; ce sont d’abord les Bac+2/3 (34%) devant les Bac pro (26%) et les CAP/BEP (22%) ; les scolaires y sont moins nombreux (entre 10 et 20%).

-Enfin un 4éme profil beaucoup moins fréquent, celui des embauchés dans l’entreprise où ils ont connu leur apprentissage, mais où ils n’ont pas été embauché pour leur diplôme (12% en bac+2/3, 5% pour les autres). Idem pour les scolaires (entre 4 et 8%).

⇒ Et l’embauche en CDI ?

♦ Celle-ci est plus fréquente dans les entreprises où les apprentis ont effectué leur formation et embauchés pour cette formation  (50% pour les bac+2/3, 52% pour les bac pro et 41% pour les CAP/BEP) que pour les entreprises autres embauchant pour leur formation (respectivement 40, 44 et 31%).

♦ Ceci étant une minorité d’apprentis a été embauché en CDI, dans un entreprise autre que celle de leur formation, sans tenir compte de leur formation (respectivement 35, 26 et 19%).

L’embauche en CDI est moins favorable aux scolaires, quelle que soit le type d’entreprise, et la prise en compte ou non de leur formation (entre 23 et 29% d’embauche en CDI).

 

Pour en savoir davantage : Débuter en CDI : le plus des apprentis | Cereq

 

 

 

 

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Études, rapports et propositions non commentés

“La conditionnalité des aides publiques aux entreprises,”, Assemblée Nationale, rapport d’information N°4040, lu avril 2021

“L’inflation en France durant les confinements”, Banque de France, Bulletin 234/3, mars-avril 2021

“Des reconversions aux transitions : un nouvel âge des mobilités professionnelles ?”, CEREQ, Bref N°405, lu avril 2021

“Face au choc, construire ensemble la France de demain : RAPPORT ANNUEL SUR L’ETAT DE LA FRANCE 2021”, CESE, mars 2021

“Comment redynamiser nos centres-villes et nos centres-bourgs ?”, CESE, mars 2021

“Les reconversions professionnelles”, CESE, mars 2021

“LE SANS CONTACT PREND LA MAIN SUR NOS VIES”, Cetelem, Conso/2021, lu mars 2021

“ENQUÊTE PREPARATION DU PLAN RELATIF AUX TRAVAILLEURS INDEPENDANTS : TENDANCES”, CGAD, mars 2021

“Défaillances en France : plus de 22 000 entreprises en suspens”, Coface, focus, lu avril 2021

“Taxis, VTC : la sortie de la crise devrait être longue”, Les Echos Ent du 07/04/2021

“Le commerce à l’heure de la crise : 5 tendances en 2021”, Fevad infographie, lu avril 2021

“Quelle place pour les compétences dans l’entreprise ? Renouveler les approches pour refonder les pratiques”, France Stratégie, avril 2021

“L’emploi en 2020 : géographie d’une crise”, France Stratégie, la note d’analyse N°100, avril 2021

“Rééquilibrer le développement de nos territoires”, Institut Montaigne, mars 2021

“Plan A. Griset pour les indépendants et TPE : constats et propositions du SDI mars 2021”, SDI mars 2021

“Accès des TPE et PME Européennes au financement ne fonds propres”, DGE Trésor, mars 2021

“L’activité des entreprises de proximité s’est améliorée au cours du 1er trimestre 2021 à l’exception des hôtels-cafés-restaurants”, U2P, avril 2021

“La crise révèle l’agilité des TPE françaises”, Vistaprint, mars 2021

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