Archives annuelles : 2021

Les associations pendant la crise sanitaire.

Méthodologie : enquête en ligne réalisée du 30 mars au 30 avril 2021 auprès de 9 458 responsables d’associations de toutes tailles, tous secteurs d’activités et toutes régions.

36,5% des répondants sont des associations sportives, 26% dans les loisirs/culture, 11% dans l’éducation, 8% dans le social soit 81% des répondants.

48% n’ont pas de salarié ; 41% des associations employeurs ont entre 1 et 2 salariés, 22% de 3 à 5 salariés et 23% 10 salariés et plus.

Rappelons que les associations employeuses sont 12% de l’ensemble des associations (157 500 en 2019), pour un effectif de 1 835 000 salariés (9,3% du total des effectifs du secteur privé).

54% ont un budget annuel inférieur à 50 000€ et 20% un budget d’au moins 200 000€ (dont 5% plus d’un M€).

13% sont en Ile-de-France, un poids plus faible que sa population.

 

Comparée aux entreprises, la situation des associations semble plus difficile (aides financières, intensité de l’activité); mais elles semblent majoritairement s’en sortir. Une forte minorité s’emploie à changer pour s’adapter.

⇒ Les difficultés, les préoccupations

♦ Les difficultés liées à la crise ont impacté le bénévolat :

-64% l’impossibilité pour des bénévoles de mener leurs actions,

-61% la perte de contact avec certains bénévoles, du fait notamment pour 43% l’arrêt de certains bénévoles par crainte du virus,

-Ou des contraintes sanitaires, 25% le respect du couvre-feu, 14% le respect des règles barrières,

-34% les difficultés de certains bénévoles à utiliser les outils numériques et pour 22% la nécessité d’adapter et de redéfinir les missions de certains bénévoles, voire pour 15% les difficultés à gérer l’arrivée de nouveaux bénévoles.

 

40% des associations ont connu une très forte baisse d’activité (moins de 20% de leur activité antérieure) ; 30% ont connu une activité de 20 à 60% de leur activité antérieure (dont 14% entre 40 et 60%) et 24% une activité supérieure (dont 10% au moins 80%) et 3% une activité pus importante.

 

♦ Les préoccupations immédiates :

-La réouverture des structures d’accueil ou des locaux (71%),

-La nécessaire adaptation des activités dans la durée (58%),

-La reprise ou la poursuite des relations avec les adhérents (55%) et celle avec les bénévoles (50%),

-L’adaptation des activités (saison sportive ou culturelle annulée) 43%,

-L’application des mesures barrières pour mener à bien leurs activités (35%),

-La confirmation des partenariats financiers (33%) et la reprise ou la poursuite du dialogue avec les administrations (23%),

-Le besoin de nouveaux bénévoles (19%),

 

♦ Les ressources et les charges affectées par la crise (et comparaison avec 2020)

76% ont été affectées, alors que 16% ont maintenu leurs ressources et ont eu moins de dépenses, 8% n’enregistrant aucun impact ; pour celles affectées :

-Du coté recettes d’activité : la perte de revenus d’activités significative (40% vs 29 en 2020), voire la perte de revenus d’activités totale (22%), le risque d’annulation de commandes publiques (5%),

-Du coté appuis financiers : la baisse des cotisations (54%), mais la perte de subventions publiques (14% vs 12), la baisse des financements d’entreprises (14% vs 11), la baisse des financements de la part de fondations (5% vs 4).

Pour 55%, les partenariats publics sont favorables (41% sans changement, 14% renforcés), alors que pour 23% ils ont baissé ; 21% ne savent pas se prononcer. 29% ont  connu des partenariats privés favorables, 33% une baisse, alors que 33% ne savent pas répondre.

-Du coté des dépenses : dépenses engagées à perte (25%), augmentation des coûts générés par la crise (18% vs 12).

En trésorerie, pour 59% les besoins d’exploitation sont couverts pour au moins 3 mois ; 15% sont en danger (moins qu’en 2020, 24%).

 

En avril 2021, 64% travaillent en présentiel avec respect des mesures préventives et 61% en télétravail ; 55% ont encore recours au travail partiel (dont 18% en totalité des salariés), essentiellement parmi les plus petites.

 

En définitive les 2/3 s’en sortent (28% sensiblement à l’équilibre, 22% avec un déficit acceptable et 16% avec un excédent) ; 4% envisagent l’arrêt et 16% ne savent pas répondre.

⇒ Les appuis reçus

Noter qu’1/3 n’ont pas sollicité l’appui des mesures gouvernementales, alors que 21% l’ont sollicité avec succès et 7% l’ont vu refuser ; 34% n’ont pu les solliciter (aides inadaptées).

 

♦ 49% disent ne pas avoir eu de difficultés pour solliciter ces aides ; 46% ont rencontré des difficultés : sentiment de solitude face à ces démarches (23%), lourdeur des démarches (21%), conditions peu adaptées aux statuts associatifs (21%), difficultés à joindre les services concernés (20%), délais de réponse trop longs (16%).

 

♦ Les aides les plus sollicitées ont été à proximité du côté de l’État et des collectivités locales

-du côté État : le fonds de solidarité (35%), les aides sectorielles (ANS, culture, FDVA, tourisme) pour 38%, le PGE (6%), la médiation du crédit (1%), BPI France (1%),

-Du côté collectivités locales : le département (27%), la commune et l’intercommunalité (25%), ces 2 derniéres davantage sollicitées en 2021 (52% vs 33 en 2020) et enfin la région (18%),

-Les reports de charges fiscales et sociales (20%), moins sollicités en 2021 qu’en 2020,

-Les appuis des organisations représentatives : le fond urgencESS (13%), France Active (2%).

 

♦ Pour les mois qui viennent, les sujets d’inquiétude jugés les plus importants :

 

-Les adhérents : le maintien des liens avec les bénéficiaires/adhérents de l’association (68%), la diminution du nombre d’adhérents (57%),

-Les bénévoles : les ressources humaines bénévoles (38%), la motivation et l’investissement des dirigeants (35%) et leur renouvellement (26%),

-Les partenaires : l’évolution des politiques publiques (22%), les relations avec les collectivités territoriales (18%), les relations avec vos partenaires privés dont les entreprises (13%), les relations avec les services de l’État (12%),

-Sans oublier la situation financiére (36%) et les moyens matériels dont les locaux (35%).

 

♦ Des inquiétudes en baisse entre le printemps 2019 et le printemps 2021 :

-Ressources bénévoles (38% en 2021, soit – 22 points par rapport à 2019),
-Renouvellement des dirigeants (26%, soit -22 points),
-Évolution des politiques publiques (22%, soit -14 points),
-Situation financière (36%, soit – 9 points).

 

♦ Des inquiétudes en hausse :

-Diminution du nombre d’adhérents (57%, soit + 32 points)
-Motivation des dirigeants (35%, soit + 9 points)
-Moyens matériels et locaux (35%, soit + 5 points)

 

♦ Les besoins jugés prioritaires

-Financiers : la confirmation des subventions annoncées (28%), une aide financière exceptionnelle au regard de la situation (21%), des dons (en nature ou financiers) 15%,

-Moyens matériels : recherche de locaux plus adaptés (17%), des outils numériques pour maintenir la vie associative à distance (17%),

-De l’accompagnement : une aide à la communication pour (re)donner de la visibilité aux actions (21%), un appui à la recherche de financements (16%), un accompagnement ou une aide sur le numérique (10%).

44% ont trouvé un appui pendant la crise (dont 41% auprès d’une structure déjà connue) ; 18% n’en ont pas trouvé et 35% n’en ont pas eu besoin.

⇒ En projet pour les mois à venir

♦ Pour 73% des associations, la crise sanitaire a conduit à repenser, du moins en partie et durablement, le fonctionnement de leur association, notamment par le télétravail (44%), par de nouvelles pratiques (40%), avec des relations avec les bénéficiaires (35%) ou les bénévoles (33%). avec des coopérations renforcées avec d’autres acteurs du territoires (13%).

Il s’est agi notamment en ordre décroissant d’importance  : de délocalisation, d’adaptation des activités, d’une adaptation du fonctionnement statutaire (projet associatif, statuts, règlement intérieur), d’une nouvelle organisation des bénévoles (dont les pratiques numériques), d’une adaptation des moyens humains et financiers, d’une communication renforcée.

 

♦ 51% des responsables déclarent que la situation générale de leur association est bonne (25%) ou très bonne (26%), vs respectivement 31 et 32% en 2019.

 

♦ Si 28% jugent qu’il n’est pas nécessaire de changer quoi que ce soit, 31% envisagent quelques changements à la marge, et 36% envisagent des changements d’importance (24% de nouvelles actions et 12% un tri pour éliminer les actions difficiles à réaliser).

 

♦ 52% sont favorables à des rapprochements avec d’autres associations.

 

L’étude propose ensuite une synthèse par grand secteur d’activité.

 

Pour en savoir davantage : COVID-19 (admical.org)

 

 

 

SOMMAIRE

218 700 entrées en contrat de professionnalisation en 2019.

Le contrat de professionnalisation a pour objectif de permettre l’acquisition d’une qualification professionnelle par une formation en alternance dans le cadre d’un contrat de travail du secteur privé.

 

Ces contrats entrent en concurrence avec l’apprentissage. Ils sont surtout intégrés dans les services, au bénéfice de personnes de moins de 26 ans, issues autant d’une sortie de la scolarité que d’une recherche d’emploi. Ils sont très essentiellement en CDD.

 

En 2019, le nombre d’entrées en contrats de professionnalisation s’établit à 218 700 (dont 72% chez les moins de 26 ans), en baisse de 7,1%, après une forte hausse en 2018 et dans un contexte de forte croissance de l’apprentissage. Plus de 60% des embauches ont lieu d’août à octobre, dont plus de 40% sur le seul mois de septembre.

Noter que 9% sont issus des quartiers en difficulté.

⇒ Le profil des bénéficiaires

♦ En 2019, les contrats reculent de façon proche dans tous les grands secteurs d’activité, y compris dans les services (-6,9%) ; le tertiaire regroupe 80% des contrats dont au sein de ce secteur 37% dans les services aux entreprise et 25% dans le commerce.

 

♦ En termes de taille d’entreprise, ces contrats sont autant présents dans les TPE (32% dont 23 dans les moins de 4 salariés), que dans les PME (36%) ou les ETI et grandes entreprises (32%). Les entrées reculent surtout dans les entreprises de 4 salariés ou moins (-28%), beaucoup moins dans les 5-9 salariés (-5,5%) et augmentent légèrement dans les 20-250 salariés (entre 1 et 3%) mais plus chez les plus de 250 salariés (+5%).

 

♦ 81% sont le fait de moins de 30 ans (dont 70% entre 18 et 25 ans). Leur nombre baisse chez les moins de 30 ans (-10 à -15%) alors qu’il augmente chez les 30 ans et plus (entre 7 et 10%), le fait de la hausse des contrats d’apprentissage en “concurrence”.

 

♦ En termes de diplôme, 47% ont un  diplôme du supérieur (dont 27% bac+3 et plus), 30% le bac et 22% un niveau inférieur. Ce sont les niveaux bac et bac +2 (50% des entrants) qui baissent le plus (-11%) ; seul le nombre d’entrées des bénéficiaires sans diplôme s’accroît (+2,9 %).

 

♦ En ce qui concerne la situation avant l’entrée en contrat, 31% étaient en recherche d’emploi, 30% tout juste sortie de scolarité, 21% en emploi aidé ou en formation professionnelle et 15% salarié. Ceux en sortie de scolarité sont le plus en baisse (15%) vs 0 à 5% pour les autres.

 

♦ Enfin en ce qui concerne la nature des contrats, 91% sont en CDD dont 66% d’au plus un an. La hausse des entrées en contrats en CDI, observée en 2018 se poursuit en 2019 (+12%) alors que celles en CDD baisse (-9%).

⇒ Les apports du contrat de professionnalisation

♦ Le salaire moyen mensuel à l’embauche s’élève à environ 90% du Smic en 2019 (1 363€). Les jeunes et les moins diplômés sont relativement moins bien rémunérés que les autres (un écart de 223€), alors que celui d’un jeune de moins de 26 ans et celui d’un bénéficiaire de 26 ans et plus est de 325€.

 

♦ 70% des diplômes ou titres sont reconnus par l’État (Répertoire national des certifications professionnelles RNCP) ; parmi les sortants de formation initiale, ils sont 9 sur 10 à préparer ce type de diplôme. La hausse des entrées en formation pour une qualification non inscrite au RNCP relevant d’une convention collective nationale de branche se poursuit pour les salariés ou ceux en recherche d’emploi.

 

♦ La durée moyenne de la formation est de 577 heures (22 heures de moins qu’en 2018). La période moyenne de professionnalisation est de 13,3 mois en 2019 (contre 13,7 mois en 2018). Elle s’élève à 13,6 mois pour les CDD et à 10,3 mois pour les CDI.

Les formations sont plus longues dans les activités services : 53% durent 500 heures ou plus, contre 33% dans le domaine de la production.  Dans les 3/4 des cas, elles visent à préparer un titre ou d’un diplôme reconnu par l’État, contre la moitié dans la production.

 

♦ Les spécialités de la production sont suivies à 74% par des hommes ; les femmes sont plus présentes dans les formations tournées vers les services (55%), en particulier dans les filières « santé et travail social » (89,%) et « secrétariat et bureautique » (82%).

 

Pour en savoir davantage : Le contrat de professionnalisation en 2019 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Une approche des revenus des Français par type de territoire.

L’article aborde les disparités entre départements, espaces urbains et ruraux, tailles de communes.

 

En France, en 2017, un habitant sur deux vit avec moins de 21 000€ par an ; ce niveau de vie médian annuel correspond à un revenu disponible de 1 750€ par mois pour une personne seule, et à 3 700€ par mois pour un couple avec deux enfants de moins de quatorze ans.

 

Les disparités entre les territoires sont marquées, tant entre départements qu’au sein des départements voire des agglomérations. Les départements les plus pauvres se situent dans les DOM, au nord et dans une partie du centre et du littoral méditerranéen.

⇒ Une typologie des départements

♦ Une approche explicative

 

-Les habitants des départements du nord de la France, de l’ancienne région Languedoc‑Roussillon et d’outre‑mer (DOM) disposent d’un niveau de vie médian inférieur au niveau national. Il est par exemple de 18 610€ par an dans le Pas‑de‑Calais et de 18 560€ dans l’Aude. Le taux de chômage important, respectivement de 11,5% et 12,5%, contre 9,4% en France en 2017, explique en partie ces faibles revenus.

 

-Dans le centre de la France également (la Creuse, l’Indre, la Dordogne, etc.), le niveau de vie médian est en deçà du niveau national, mais pour des raisons différentes : les salaires sont faibles et la proportion de retraités modestes est importante.

 

-À l’inverse, des populations à plus forts revenus, du fait des salaires plus élevés des travailleurs transfrontaliers, sont situées à proximité de la Suisse, de l’Allemagne ou du Luxembourg.

 

-Également, des nombreux retraités aisés s’installent le long du littoral méditerranéen (Menton, Nice, Saint‑Tropez, etc.), océanique (La Rochelle, les Sables‑d’Olonne) ou même de la Manche (Cabourg, Deauville, Granville). Le revenu médian est élevé aussi autour de certaines régions viticoles (Champagne, Bourgogne).

 

-Mais c’est surtout dans les plus grandes villes que le niveau de vie est le plus important, en premier lieu en Île‑de‑France, mais également dans les plus grandes métropoles (Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Strasbourg) qui bénéficient d’une forte proportion d’emplois qualifiés.

 

♦ 6 profils de départements selon le niveau de vie des habitants  :

 

-« Les départements pauvres » (16 départements) se situent le plus souvent dans le nord (Aisne, Ardennes, Nord, Pas‑de‑Calais) et le sud (de l’Ariège et des Pyrénées‑Orientales au Vaucluse), mais aussi la Seine‑Saint‑Denis et les DOM. Les habitants les plus pauvres y sont surreprésentés (29% de la population de ces départements ont un revenu inférieur au 2e décile, contre 20% au niveau national), et symétriquement les individus les plus aisés sont sous‑représentés.

 

-« Les départements de classe moyenne inférieure » (32 départements) se situent principalement dans le centre de la France : le Cher, la Corrèze, la Loire, le Lot, le Tarn, la Vienne, mais aussi la Seine‑Maritime et les Hautes‑Pyrénées. Les populations les plus surreprésentées sont celles ayant un niveau de vie un peu inférieur à la médiane nationale. Les habitants ayant un revenu compris entre le 2e et le 5e décile national de niveau de vie représentent 34% de la population de ces départements contre 30 % en France métropolitaine. La proportion des personnes les plus modestes est la même qu’au niveau national (proche de 10%), en revanche, seuls 6,3% des habitants ont un niveau de vie supérieur au 9e décile du niveau de vie national.

 

-« Les départements de classe moyenne » (25 départements) sont situés majoritairement dans l’ouest comme le Calvados, l’Eure, l’Eure‑et‑Loir, le Finistère, ou dans le Loiret. Les individus les plus surreprésentés sont ceux du centre de la distribution des revenus, entre le 3e et le 7e décile, avec 46% de la population, alors que les populations les plus modestes et les plus aisées sont sous‑représentées.

 

-« Les départements aisés » (7 départements) sont ceux du Doubs, de la Gironde, du Bas‑Rhin, de Savoie. Ils sont souvent industriels, frontaliers, situés à l’Est et dans les Alpes ou abritent une métropole. À l’exception des 10% les plus riches, la population y est d’autant plus surreprésentée que son niveau de vie est plus élevé : 35% entre le 6e et le 9e décile.

 

-« Les départements très aisés » sont ceux des Yvelines et de la Haute‑Savoie, du fait de la proximité avec Genève. La proportion des habitants aisés est très élevée (22% de ces habitants bénéficient d’un niveau de vie supérieur au 9e décile de la France métropolitaine), celle des plus modestes est très basse : 19% de la population a un niveau de vie inférieur au 3e décile pour ces deux départements (30% pour la France).

 

-« Les départements de métropoles » (16 départements) regroupent ceux de certaines métropoles comme Toulouse, Lyon, Marseille, Nice et 5 départements de l’Île‑de‑France, notamment Paris et les Hauts‑de‑Seine. Les personnes ayant un niveau de vie compris entre les 3e et 6e décile représentent 25% de la population. Les populations les plus aisées y sont à l’inverse surreprésentées : entre le 8e et le 9e décile et au‑dessus du 9e décile national on compte respectivement 12% et 15% de la population du département, sans que les populations défavorisées soient sous-représentées (10% de la population de ce profil a un niveau de vie inférieur au 1er décile calculé au niveau national).

⇒ Au regard du type d’espaces urbains et ruraux

La taille de l’aire d’attraction des villes, qui définit l’étendue de l’influence d’un pôle sur les communes environnantes à travers les déplacements domicile‑travail, et la position des communes au sein de l’aire, expliquent également les écarts de niveau de vie.

 

-De manière générale, le niveau de vie médian est plus élevé dans les aires plus peuplées et, à l’intérieur des aires, il est plus élevé dans la couronne que dans le pôle de l’aire d’attraction de la ville. Les habitants du pôle de l’aire de Paris disposent annuellement de 2 110€ de plus que ceux des pôles des aires de 700 000 habitants ou plus, et ces derniers perçoivent eux‑mêmes 1 070€ de plus en moyenne que les habitants des aires de 200 000 à 700 000 habitants. Ces écarts ne tiennent pas compte des différences de coût de la vie, lequel est notamment plus élevé à Paris.

 

-Les habitants des pôles d’aires de 50 000 à 200 000 habitants ont le niveau de vie le plus faible. Ces écarts tiennent notamment au profil de la population active dans ces territoires : le taux d’emploi des 25‑64 ans est de plus de 75% dans le pôle de Paris, proche de 70% dans les pôles des aires de 700 000 habitants ou plus et atteint seulement 66% dans les autres pôles, 1/3 des personnes en emploi du pôle de Paris sont cadres, 1/4 dans ceux des aires de 700 000 habitants ou plus contre moins d’1/5 ailleurs.

 

-Les couronnes regroupent globalement une population plus aisée que leur pôle, et ce indépendamment de la taille de l’aire. Les résidents des couronnes des aires de 700 000 habitants ou plus bénéficient par exemple d’un revenu disponible médian par unité de consommation supérieur de près de 10% à celui de la population de leur pôle. Le taux d’emploi y est généralement supérieur à celui de leur pôle.

 

-Mais les inégalités entre individus sont plus marquées dans les pôles des aires, les plus peuplées comme les moins peuplées.

Les disparités entre habitants sont les plus fortes au sein des départements frontaliers, la plupart de ceux abritant une métropole et ceux du pourtour méditerranéen. Les disparités de niveau de vie infra‑départementales sont fortes dans le nord de la France, en Seine‑Saint‑Denis et sur le littoral méditerranéen en raison des faibles niveaux de vie des plus modestes.

⇒ L’évolution 2012-2017

♦ Entre 2012 et 2017, les écarts entre départements se sont en partie réduits. Le niveau de vie médian des habitants dans les dix départements les plus modestes a progressé annuellement de 0,9% en euros constants soit deux fois plus que pour la population des dix départements les plus aisés (+ 0,5% en moyenne annuelle). Les inégalités entre départements restent toutefois supérieures à 2008.

 

♦ À une échelle géographique plus fine, entre 2012 et 2017, les disparités selon la taille des aires d’attraction des villes se sont également réduites : le niveau de vie a moins augmenté dans les aires les plus grandes, dont les habitants sont en moyenne plus aisés, que dans les aires plus petites. Sur cette période, le niveau de vie médian a ainsi progressé de 0,4% par an en euros constants dans l’aire de Paris, contre + 0,9% dans les aires les plus petites et + 1% par an en moyenne dans les communes hors attraction des villes.

 

♦ Si la situation se rééquilibre entre aires de taille différente, c’est l’inverse à l’intérieur des aires. Le niveau de vie augmente davantage pour les habitants des couronnes des aires, dont la situation était déjà plus favorable, que pour ceux des pôles.

 

♦ Entre 2008 et 2011, les écarts entre hauts et bas revenus se sont accrus au sein de tous les départements : les inégalités ont augmenté au niveau national, avec la hausse du niveau de vie des plus aisés (+ 0,5% par an en euros constants au niveau national) et la baisse du niveau de vie des plus modestes (– 1,2%).

 

♦ Depuis 2012, les disparités au sein des départements se réduisent, sous l’effet de la hausse des revenus les plus modestes. Au niveau national, le niveau de vie plafond des 10% d’individus les plus modestes augmente (+ 0,5% par an en euros constants entre 2012 et 2017) alors que le niveau de vie plancher des 10% les plus aisés stagne (+ 0,1%). La réduction des inégalités de revenus à l’intérieur des départements est générale.

⇒ Les départements les plus modestes ont été les plus touchés par la crise de 2008

Par exemple, le niveau de vie médian a nettement reculé dans le Pas‑de‑Calais, l’Aude, l’Aisne et l’Orne (– 0,8% par an en moyenne entre 2008 et 2011 en euros constants). Au cours de cette période, il a aussi fortement baissé en Seine‑Saint‑Denis (– 1,8% par an) .

 

La crise de 2008 a particulièrement affecté les départements industriels où le niveau de vie de la population était déjà relativement bas : les Vosges, la Haute‑Saône, la Haute‑Marne, l’Aube et tous les départements des Hauts‑de‑France hormis le Nord. Les seuls départements avec une forte part d’activité industrielle (plus de 18% de l’emploi en 2007) où la baisse du niveau de vie est restée limitée, sont ceux limitrophes du Luxembourg, de l’Allemagne et de la Suisse.

 

Plus généralement, les départements où le niveau de vie médian progresse en euros constants entre 2008 et 2011 abritent une grande métropole (Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes et l’ouest de la région parisienne) ou sont dans l’influence d’une métropole étrangère, le niveau de vie médian étant déjà élevé.

⇒ Évolution des emplois et de la population selon les aires d’attraction des villes

La population, et surtout l’emploi, sont de plus en plus concentrés dans les grandes agglomérations. Les aires d’attraction des villes de 700 000 habitants ou plus (y compris Paris) rassemblent ainsi 43% de l’emploi en 2017, soit 1,4 point de plus en dix ans. Ces aires concentrent 38,9% de la population (+ 0,8 point en dix ans). Inversement, le poids des aires d’attraction en dessous de 700 000 habitants recule, de même que celui des communes hors attraction des villes.

 

Pour en savoir davantage : La France et ses territoires – La France et ses territoires | Insee

Article “Les inégalités territoriales de niveau de vie en France entre 2008 et 2017” page 49

SOMMAIRE

Guides

“GUIDE CYBERSÉCURITÉ À DESTINATION DES DIRIGEANTS DE TPE, PME ET ETI : BONNES PRATIQUES ET RÉFLEXES À ADOPTER EN CAS DE CYBERATTAQUES”, Bpi lu juin 2021

“Fiches pratiques : soldes”, DGCCRF, lu juin 2021

“Accompagnement des entreprises dans la sortie de crise”, Gouvernement, dossier de presse, 1er juin 2021

“France Relance : Coup de projecteur sur les dispositifs ouverts aux associations”, France Relance, dossier de presse, 28 mai 2021

“LES DISPOSITIFS À DESTINATION DES PME ET TPE”, France Relance, mai 2021

“Auto-entrepreneur, ce qu’il faut savoir”, Urssaf, juin 2021

“LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT AU BENEFICE DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS”, Urssaf, mai 2021

“Créateur : à chaque statut, sa protection sociale -artisan, commerçant, profession libérale non réglementée (hors auto-entrepreneur), travailleur non salarié ou assimilé salarié”, Urssaf, avril 2021

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE : ÉLÉMENTS CLÉS DU 1ER TRIMESTRE 2021”, Bpi, note d’analyse, juin 2021

“ÉVOLUTION DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE SUR LONGUE PÉRIODE : JANVIER 2000-MARS 2021”, Bpi OCE, avril 2021

“Crédits par taille d’entreprises – Avril 2021 Niveau toujours élevé du crédit”, Banque de France, Stat Info, juin 2021

“Le rôle des compétences transversales dans les trajectoires des diplômés du supérieur”, Cereq Bref N°408, lu juin 2021

“Les normes de qualification sont-elles obsolètes ?”, Cereq Bref N°409, lu juin 2021

“Au 1er trimestre 2021, l’emploi intérimaire se stabilise (+0,3%) et reste en-deçà de son niveau d’avant-crise”, Dares Indicateurs N°32, juin 2021

“Les métiers de deuxième ligne de la crise Covid-19 :quelles conditions de travail et d’emploi dans le secteur privé ?”, Dares document d’études N°246, mai 2021

“Former, former, former”, Les Échos, édito JM vittori, 22 juin 2021

“Le quick commerce, l’angle mort de la grande distribution”, Les Échos Entrepreneurs du 24 juin 2021

“Baromètre de l’Attractivité de la France, Attractivité : la France dans la course”, EY, juin 2021

“Le travail à distance dessine-t-il le futur du travail ?”, La Fabrique de l’Industrie, les Notes, lu juin 2021

“Responsabilité numérique des entreprises”, France Stratégie, plateforme RSE, mai 2021

“Enquête sur la transition écologique”, Ifop sondage pour le Medef, avril 2021

“L’économie française en 2020 : une année de bouleversements”, Insee Analyses N°64, mai 2021

“En mai 2021, le climat des affaires en France s’améliore fortement”, Insee Informations Rapides N°134, mai 2021

“Revenus et patrimoine des ménages”, Insee Références, édition 2021, lu juin 2021

“En 2019, le salaire net moyen dans le secteur privé a progressé de 1,2% en euros constants”, Insee Première N°1863, juin 2021

“Régions : le renouveau de l’action publique ?”, Institut Montaigne, Notes juin 2021

“Les impacts du crédit impôt recherche sur la performance économique des entreprises”, Institut des Études Politiques, rapport IPP N°33, mai 2021

“Les inégalités salariales femmes-hommes dans les entreprises”, Institut des Études Politiques, note IPP N°68, lu juin 2021

“Fusion des régions : quels effets perceptibles par la population ?”, Institut des Études Politiques, note IPP N°71, lu juin 2021

“Allemagne : un nouveau miracle ? Des entreprises plutôt résilientes dans la crise
malgré un faible recours aux prêts publics”, La Banque Postale, Rebond 5 minutes pour comprendre, juin 2021

“Chiffres clés du transport, édition 2021”, ministère de la transition écologique, lu juin 2021

“LA CYBERSÉCURITÉ DES ENTREPRISES. PRÉVENIR ET GUÉRIR : QUELS REMÈDES CONTRE LES CYBER VIRUS ?”, Sénat, l’essentiel sur, délégation aux entreprises, lu juin 2021

“LE DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ À L’ÉPREUVE DE LA CRISE”, Sénat, l’essentiel sur, commission des lois, lu juin 2021

“Transformation numérique des entreprises : les études à retenir”, https://www.francenum.gouv.fr/comprendre-le-numerique/transformation.. publié par Jean-Luc Raymond le 20/12/2019 – mis à jour le 01/06/2021

 

SOMMAIRE

Une définition des différents types d’incubateurs.

“Au travers de ce guide, Estimeo et The Machinery, en partenariat avec BPCE, KissKissBankBank et Tiime, encouragent la prise d’initiative de nos entrepreneurs français en clarifiant les questions qu’ils seront naturellement amenés à se poser sur les structures d’accompagnement. Cette première édition rassemble donc de façon inédite, un grand nombre d’informations  pratiques concernant 208 incubateurs présents sur le territoire français.”

 

Il s’agit d’abord d’un guide qui par région précise les différents incubateurs et leur caractéristiques.

 

Plus de 2 500 incubateurs et accélérateurs sont recensés dans le monde. En Europe, la France est devenue un élément moteur au sein de l’écosystème Tech avec plus de 270 structures répertoriées sur l’ensemble du territoire.

 

Les incubateurs s’accordent sur le fait qu’une startup accompagnée et faisant partie d’une communauté accroît notablement ses chances de réussite. Une étude menée par le Boston Consulting Group quantifie le taux d’échec à 40% pour une startup non accompagnée contre 20% pour une startup accompagnée.

 

Les tarifs varient, selon la prestation et l’accompagnement, de 150 à 500 euros par mois en moyenne. Selon la nature du projet, l’incubation oscille entre six et douze mois environ voire parfois bien au delà (60 mois).

⇒ Les cinq types d’incubateur :

1. Les incubateurs Allègre : au nombre de 30, leur mission première est de favoriser le transfert de technologies développées dans les laboratoires publics de recherche vers le privé par le biais de création d’entreprise. Ils sont l’intermédiaire entre les laboratoires de recherche publique et les entreprises industrielles. La qualité de l’innovation prime. L’incubation s’étend généralement de 6 à 24 mois.

 

2. Les incubateurs de collectivité locale : Ils sont couplés à des agences de développement, des pôles de compétitivité, une région ou une métropole. Le degré de disruption est souvent sollicité.

 

3. Les incubateurs d’université et de grande école : les écoles proposent des services similaires aux incubateurs publics. Ils sont reconnus pour l’étendue de leur réseaux et permettent aux étudiants ou alumni d’évoluer dans un écosystème solide et durable. Ils proposent un accès à des locaux pour un faible coût, des formations et un accompagnement par des professeurs ou alumni expérimentés. Les compétences des fondateurs sont privilégiées.

 

4. Les incubateurs d’entreprises : des structures internes aux entreprises sont alors créées pour soutenir l’émergence des startups et s’adapter rapidement au marché en utilisant des technologies innovantes. À la différence des incubateurs publics, qui se focalisent principalement sur la partie en amont de la création d’entreprise (montage de dossier, administratif), les incubateurs d’entreprises favorisent davantage le développement de l’activité et son potentiel de croissance. Ils disposent de l’expérience sectorielle ainsi que de la puissance humaine et financière des groupes qui les hébergent. L’objectif premier est avant tout la création de synergies avec les projets incubés. L’apport monétaire se fait en échange d’un pourcentage du capital social de la startup.

 

5. Les incubateurs privés : ils sont généralement l’initiative d’anciens entrepreneurs, d’investisseurs et d’associations professionnelles et poursuivent un objectif de rentabilité, partageant leurs connaissances et expériences du secteur. Les compétences des fondateurs ont privilégiées.

⇒ 6 autres types de structure interviennent encore dans ce champ :

-Le Startup Studio : il intervient avant et pendant la phase d’idéation de la startup afin de convertir une idée en une entreprise autonome avec un accompagnement poussé . Il évalue la faisabilité et le potentiel du projet puis apporte les outils nécessaires à la réalisation du produit. Une fois le produit testé sur le marché, l’entreprise est juridiquement créée. Le startup studio investit alors un ticket financier contre une part du capital social.

 

-L’accélérateur intervient plus tard dans la vie d’une startup, afin d’accélérer sa croissance. Sa cible réside dans les entreprises qui dégagent un chiffre d’affaires avec un modèle économique pérenne. La période d’incubation est courte mais intense et se traduit uniquement par un apport financier et une prise de participation.

 

-Le co-working est un environnement collaboratif dans lequel il est possible de travailler en équipe, avec accès à une infrastructure équipée pour répondre aux besoins des professionnels (bureaux, salle de réunion, wifi, imprimante…).

 

-Le fab Lab correspond à un lieu physique, ouvert au public, qui met à disposition tout une palette d’outils permettant la création d’un produit pour un coût minime. Ainsi, un entrepreneur peut rapidement transformer son concept en un premier prototype actif. Cela permet également de visualiser directement le design ou l’ergonomie d’un produit. Ce service étant gratuit, c’est l’occasion pour y expérimenter et tester ses idées.

 

-La Pépinière se fonde principalement sur de la mise en réseau, du partage et de la mutualisation des coûts. Elle propose un hébergement physique, des formations et un suivi du projet. Elle se différencie en proposant des prix d’hébergement inférieur au marché. Son offre est similaire à celle de l’incubateur mais ce dernier a tendance à se focaliser sur des projets à fort potentiel en recherche de croissance rapide.

 

-L’hôtel d’entreprises intervient auprès des entreprises en fin d’amorçage et début d’expansion. Son offre s’adresse uniquement aux entreprises ayant au minimum deux ans d’ancienneté. Il propose un hébergement et différents équipements (imprimante, wifi,  restaurant), mais pas ou très peu de services de formation et d’accompagnement.

 

Le guide propose ensuite par région une liste des incubateurs et les services rendus.

 

Pour en savoir davantage : Le guide des Incubateurs by the-machinery – issuu

SOMMAIRE

Les dépenses des ménages ont diminué pendant la covid alors que leur épargne croissait.

L’article propose une évolution des dépenses de consommation par grand secteur reflétant les besoins effectifs pendant la crise sanitaire.

 

En 2020, la dépense de consommation finale des ménages chute de 7,1% en volume, après une hausse de 1,8% en 2019. La dépense de consommation finale des ménages contribue pour –3,6 points à l’évolution du PIB, en recul historique (-7,9%, après + 1,8%).
La consommation effective des ménages, incluant les dépenses directement financées par la collectivité, recule aussi (-6,6%).

⇒ L’évolution des dépenses selon les types de produit.

♦ La consommation de produits alimentaires fait exception et progresse de 4,5% : les ventes de lait, fromage et œufs augmentent beaucoup (+ 6,3%), tout comme les dépenses en fruits et légumes (+ 4,2%). Le marché de la viande (notamment de bœuf, de veau et de volaille) est dynamique aussi : après 7 années de baisse + 5,2%, contre – 0,5% en moyenne depuis 2010. La consommation de boissons augmente du fait des thés et cafés à domicile (+ 7,7%, après + 0,7% en 2019), mais aussi des bières (+ 11,1%, après + 3%) et des eaux de vie, liqueurs et apéritifs (+ 5,3%, après – 0,7%) ; à l’inverse, la dépense en vins de qualité (– 11,7%) et en champagnes (– 19,7%) a été affectée.

 

♦ Les dépenses de logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles stagnent en 2020 (– 0,1%), ce qui rompt avec une tendance en moyenne à la hausse depuis 2010 (+ 0,9%) ; les loyers progressent à un rythme proche de celui des 10 dernières années (+1,3%, contre +1,5% en moyenne depuis 2010) ; les dépenses en électricité, gaz et autres combustibles continuent de baisser (– 3,2%, après – 1%).

Par ailleurs, les dépenses en équipement du logement résistent aussi relativement bien (– 1,2%) du fait des achats dynamiques d’appareils ménagers.

 

♦ Les dépenses de santé baissent de façon très modérée en volume (-1%) ; les dépenses en services de santé publique (dont les hôpitaux publics) reculent de 3,3% en volume. Par contre celles en services paramédicaux ambulatoires progressent de 4,9%, du fait des services de laboratoires (+ 49,5%). Les dépenses de santé financées par les ménages (21% du total des dépenses de santé) baissent en volume et en valeur (respectivement -8% et -6,9%).

 

♦ Les dépenses d’éducation financées par les ménages reculent en volume (-9,5%)

 

♦ Les dépenses en loisirs et culture reculent de 11,4% : notamment les dépenses en cinémas (-69,4%), en spectacles (-36,7%), en bibliothèques, musées, et autres activités culturelles marchandes (-32,7%), celles en presse, livres et papeterie (-6%). Alors que progressent les services de distribution de bouquets de programmes de radio et de télévision (+36,1%), les achats de téléviseurs (+20,9%), les achats d’ordinateurs et périphériques, composants et cartes électroniques (+19,7%), certainement stimulés par le développement du télétravail et de l’école à la maison ; les dépenses en appareils électroniques et informatiques progressent de 6,2% (contre + 1,2% en moyenne depuis 2010).

 

♦ Les dépenses en articles d’habillement (-17,4%) et en chaussures (-17,4%) baissent dans un contexte de prix légèrement en baisse (-0,5%).

 

♦ Les dépense en transports chutent (– 21%, après + 1,6% en 2019), quel que soit le mode de transport : air (– 69,2%), eau (– 55,9%), rail (– 46,9%) ou route (– 39,7%). Les achats de véhicules sont également en baisse (– 18%). En revanche, les dépenses en vélos progressent très fortement (+ 23,9%).

 

♦ Les dépenses en hébergement et restauration se replient brutalement, de 34,1% en volume, après plusieurs années de tendance à la hausse (+ 1,8% en moyenne depuis 2010) ; les dépenses en restauration reculent de 32,2% malgré le développement de la vente à emporter ;  les services de traiteurs et de cantines baissent de 23%. À l’inverse, les hébergements de plein air ou offrant la possibilité de cuisiner résistent mieux (terrains de camping et parcs pour caravanes : -20%).

 
Evol avril 21 Baisse identique Hausse ST stable, hausse
Tech 32 49 18 68
Services 36 47 17 64
Produits alimentaires 40 38 22 60
Santé, biotech 42 40 18 58
Equipements agro-ali 45 34 21 55
Industrie, cleantech 50 39 12 50
Parfumerie, comestique 51 34 16 49
Univers de la maison, de la personne, des sports et des loisirs 53 31 16 47
Vins, spiritueux, bières et cidres 55 30 16 45

 

Le pouvoir d’achat des ménages progresse de 1%, après + 3,4% en 2019 ; les prix de la dépense de consommation ralentissent (+ 0,6%, après + 0,8%).

 

Le taux d’épargne s’établit à 21,4% du revenu disponible brut (son plus haut niveau depuis 1960).

 

Pour en savoir davantage : En 2020, la consommation des ménages chute, tandis que le pouvoir d’achat résiste – Insee Première – 1864

SOMMAIRE

Le modèle des industriels indépendants est influencé par une approche « partenariale » de sa gouvernance plutôt qu’« actionnariale ».

Méthodologie : l’étude ne porte pas sur les grandes entreprises et limite son analyse aux très petites entreprises (TPE), petites et moyennes entreprises (PME) et aux entreprises de tailles intermédiaires (ETI). Celles-ci ne sont pas détenues à plus de 50% par une autre entreprise.

Les branches de l’industrie retenues sont principalement l’agro-alimentaire, le textile et les cosmétiques. Pour le négoce, il s’agit des intermédiaires du commerce et du commerce de gros, proches du consommateur (secteurs de l’alimentaire de l’habillement, de biens domestiques.

La base de données Diane permet d’identifier 9 505 sociétés correspondant à la recherche en utilisant les données des tribunaux de commerce (55% sont des entreprises familiales). 437 sociétés coopératives et filiales de groupes ont été exclues., mais ont été ajoutées via l’Insee les entreprises individuelles concernées (13 323 entreprises).

ASTERES, cabinet indépendant a conduit cette étude pour la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF).

 

Si cette approche est fort intéressante pour situer ce type d’entreprise au regard des entreprises avec actionnaires diversifiés, les comparaisons proposées ne sont pas toujours faciles faute de données strictement comparables.

 

Ces industriels sont “encastrés” sur leur territoire, voire « dépendants », de ce territoire. Leurs approvisionnements sont plus orientés vers des fournisseurs français.

⇒ Quelques données sur ces entreprises :

Les 22 284 entreprises  se répartissent entre 11 290 entreprises industrielles et 10 994 entreprises de négoce.

 

Ces entreprises totalisent 171 000 salariés (136 000 dans les entreprises industrielles et 35 000 dans le négoce), auxquelles il faut ajouter 20 000 chefs d’entreprise.

 

Le chiffre d’affaires par salarié est très différent (749 000€ dans le négoce et 254 000€ dans l’industrie). Une différence aussi pour le ratio valeur ajoutée/nombre de salariés (63 000€ dans l’industrie contre 88 000€ dans le négoce).

 

Elles exportent dans des proportions similaires à la moyenne des entreprises industrielles françaises ; en 2018, elles réalisent 3,6% des exportations industrielles françaises alors qu’elles sont 2,9% du nombre de sociétés industrielles. Leur taux d’ouverture (exportations / chiffre d’affaires total) de 20%, est similaire à celui d’entreprises non-indépendantes appartenant à d’autres secteurs.

 La présence des entreprises indépendantes à l’étranger se matérialise par la détention de sites dans d’autres pays (en moyenne 0,4 site de production soit 5 329 sites).

 

L’activité de recherche-développement est globalement moins intense que dans la moyenne des entreprises françaises : elles y consacrent 2,3% de leur chiffre d’affaires, contre 2,5% pour les PME françaises. 14% déposent des brevets (en moyenne 1,3 brevet par an, contre 1,4 pour les entreprises françaises du même type). De fait, l’appartenance à un groupe est bénéfique à la recherche, du fait d’un soutien financier, d’effets d’apprentissage ou d’économie d’échelle.

⇒ Une différence de modèle avec les entreprises où l’actionnariat domine.

♦ Le modèle

 

-Le modèle des industriels indépendants est influencé par une approche « partenariale » de sa gouvernance plutôt qu’« actionnariale »; la gouvernance est au service de ses parties prenantes (salariés, fournisseurs, créanciers) en plus des actionnaires, qui la dégage des objectifs de rentabilité de court terme.

 

-Le modèle des industriels indépendants présente une logique de « coopétition » plus que de compétition. Ces entreprises tissent des partenariats de longterme avec leurs fournisseurs, en particulier lorsqu’elles sont implantées dans un territoire et que leurs produits en dépendent.

 

-Les industriels indépendants incarnent le concept théorique d’« encastrement » dans la société : le secteur repose à la fois sur les relations humaines et sur les représentations communes pour fonctionner. Le modèle de l’entreprise indépendante associe la création de richesse, la production de lien social et le respect d’engagements sociétaux. En premier lieu, le  bon fonctionnement de l’entreprise bénéficie des liens tissés entre les salariés et avec les fournisseurs, clients, partenaires, et les renforce en retour. En second lieu, l’existence de valeurs communes et d’une action sociétale de l’entreprise favorise la coopération à l’intérieur de l’entreprise et avec ses parties prenantes. En retour, les actions concrètes de l’entreprise  renforcent ces représentations communes.

 

♦ Comment se traduit ce modèle ?

 

-La vision de long-terme de ces entreprises permet de mieux résister aux chocs et la croissance.

 

-Ces industriels sont implantés dans un territoire, voire « dépendant », de ce territoire. Ils possèdent en moyenne 1,8 site de production en France, soit 32 900 sites de production répartis sur l’ensemble du territoire. Leurs produits, les savoir-faire, les compétences sont issus des territoires (elles sont donc moins incitées à délocaliser).

 

-Les effets d’entraînement des industriels indépendants des biens de consommation courante sur l’ensemble de l’économie sont particulièrement forts. Leurs approvisionnements sont plus orientés vers des fournisseurs français (1M€ de dépenses courantes des industriels indépendants entraînent la création de 13 emplois au bout de 4 ans, contre 8 emplois pour la moyenne des entreprises françaises).

Avec leurs fournisseurs, ils entretiennent des relations moyennes de 5,1 années ; 68% ont inclus les questions environnementales dans leur cahier des charges.

 

Les préoccupations des industriels indépendants en termes de formation sont influencées par leur proximité avec les territoires. Ils consacrent en moyenne 480€ par salariés et par an à la formation, ce qui les rapproche des entreprises qualifiées de
« très formatrices » par la Dares (533€ par salariés). La proportion d’apprentis y est de 4%, contre 1,8% en moyenne dans les entreprises françaises.
Ce type d’investissement dans la formation peut s’expliquer par un choix stratégique ou éthique de miser sur le capital humain ou encore par le caractère limité du bassin d’emploi.

 

Mais l’attachement à leurs collaborateurs pourrait se révéler handicapant, ces entreprises confiant fréquemment leur direction ou des postes clés à aux collaborateurs ou fondateurs historiques. au détriment de compétences extérieures.

 

– les industriels indépendants accordent une place importante aux femmes : en 2020, 54% des salariés étaient des femmes, alors que les hommes sont majoritaires dans les autres entreprises.

 

-Ils développent des liens avec des associations (64% avaient noué des partenariats avec une association, contre 31% pour la moyenne des entreprises) et des structures de réinsertion (36% ont noué des liens avec une structure de réinsertion de personnes en difficultés vs 25%).

 

-En 2020, 81% ont fait don d’une partie de leurs marchandises et 39% des dons sous forme monétaire. Les dons sous forme de marchandises se chiffrent en moyenne à 112 000€ par an, contre 40 000€ pour les dons monétaires.

 

–66% des industriels indépendants se sont dotés d’un plan de réduction de la consommation de matières premières et d’eau (contre 46% des entreprises françaises).

⇒ une croissance supérieure au reste du marché

♦ Entre 2009 et 2018, ces entreprises ont connu une progression de leur chiffre d’affaires de 37% (vs 27% pour l’ensemble des entreprises industrielles des mêmes secteurs).
La productivité a augmenté de 7% (contre 1% pour les non-indépendants des mêmes marchés).

 

La croissance soutenue devrait se poursuivre grâce au dynamisme du marché « responsable », enregistrant une hausse du chiffre d’affaires annuel moyen de 24% ces dernières années, vs 5% pour les entreprises autres. Les prévisions pour ce segment au cours des prochaines années tablent sur une hausse annuelle de 24%, soit un rythme de similaire aux années passées. A titre d’exemple, dans le secteur de l’hygiène et de l’entretien, la demande de produits « verts » a augmenté de 17% par an contre 2% pour les produits classiques ; les ventes de produits biologiques alimentaires ont augmenté de 13,5% en 2019.

En 2018, les industriels indépendants ont créé 3 400 emplois (2,2% des emplois salariés créés en France cette année-là, alors qu’ils ne représentent que 0,5% des entreprises françaises) ; l’emploi y a progressé de 15% (vs 4). Le nombre élevé d’emplois peut s’expliquer par une préférence donnée au facteur travail sur le facteur capital (dans les ETI indépendantes, le montant de capital par salarié est de 140 000€, contre 233 000€ pour les ETI filiales de groupes étrangers).

Les salaires moyens dans les entreprises industrielles indépendantes croissaient de 14% (contre 7% pour les non-indépendants des mêmes marchés).

⇒ Mais les performances financières sont moins marquées que celles des groupes et des filiales.

♦  La rentabilité économique (résultat / actif total) est de 3% dans l’industrie et de 4% dans le négoce, contre 4 et 5 pour la moyenne des entreprises non-indépendantes appartenant à des secteurs similaires.

La productivité des industriels indépendants est de 63 000€ par salarié, contre 91 000€ dans l’industrie française, un écart qui existait déjà dans les années 1990 et qui semble être une caractéristique structurelle.

 

Ces moindres performances financières s’expliquent par :

 

-la philosophie du modèle des entreprises indépendantes, qui les pousse à considérer d’autres objectifs que la seule rentabilité privilégiant la propension à partager la valeur ajoutée avec les salariés : la marge nette (résultat / chiffre d’affaires) est restée stable à 2% pour le négoce et 3% pour l’industrie au cours des dernières années alors que le chiffre d’affaires était dynamique. Dans le même temps, la marge nette de la moyenne des entreprises industrielles françaises est de 7%. De plus, la stabilité de la marge en phase de croissance s’est accompagnée d’une hausse des salaires et des effectifs.

 

-La relative petite taille alors que la performance financière est corrélée avec la taille de l’entreprise (économies d’échelles, capacité de négociation ou encore effets d’apprentissage).

 

L’appartenance à un groupe favoriserait les performances financières des filiales, notamment dans les négociations commerciales et financières (le besoin en fonds de roulement est de 64 jours de chiffre d’affaires contre 58 pour les autres). Par ailleurs, lorsqu’une entreprise indépendante est rachetée par un groupe, sa croissance et sa productivité s’améliorent dans les années qui suivent, puisque les groupes rachètent le plus souvent les entreprises les plus performantes.

⇒ une bonne résilience en période de crise

Cette résistance aux crises s’est notamment observée lors de la crise de 2008-2009. Les entreprises indépendantes avaient alors connu une baisse de chiffre d’affaires de 7%, contre 12% pour les filiales de groupes.
Le fait de privilégier la construction de relations durables avec les salariés peut expliquer cette bonne résistance aux crises, à la différence des filiales, contraintes de servir des dividendes même dans les périodes difficiles.

 

Les industriels indépendants ont aussi mieux absorbé le choc de la crise du coronavirus que le reste de l’économie : en avril 2020, le chiffre d’affaires des industriels indépendants avait baissé de -11,6%, alors que l’activité économique se contractait en France de -33%. Sur l’ensemble de l’année, la contraction de chiffre d’affaires des industriels indépendants varie selon les sources de -1% à -8%. 

⇒ des effets d’entraînement sur le reste de l’économie supérieurs à l’activité d’entreprises comparables 

♦ Un effet conséquent sur l’investissement et l’emploi

 

-Ces entreprises ont réalisé en 2018 des investissements pour 880M€, ont versé 3,6Md€ de salaires et dépensé pour 11,8Md€ de dépenses courantes.

 

-1M€ de dépenses courantes réalisées par des industriels indépendants génèrent, par le biais des effets d’entraînement, 13 emplois au bout de 4 ans (vs 8 emplois pour les autres). Cette différence s’explique par le fait que les dépenses courantes, fortement orientées vers l’agriculture, se font plus à destination de fournisseurs français que la moyenne des dépenses courantes des entreprises françaises (L’industrie alimentaire s’approvisionne à plus de 60% vers l’agriculture où les importations représentent 20% des consommations intermédiaires).

Les effets d’entraînement de l’industrie créent au total 149 000 emplois sur quatre ans, contre 40 000 pour le négoce, soit 189 000 emplois nouveaux.

 

Alors que pour les entreprises industrielles indépendantes, un emploi créé conduit au bout de quatre ans à la création de 1,21 emploi supplémentaire dans l’économie par les effets d’entraînement (1,39 dans l’industrie alimentaire, et seulement 0,58 dans l’industrie de l’hygiène/cosmétique qui s’approvisionne massivement auprès de l’industrie chimique, dans laquelle 67% des consommations intermédiaires sont importées).

 

-La valeur ajoutée créée par les entreprises indépendantes est comparable à celle générée par les autres entreprises ; les industriels et négociants indépendants ont généré 7,4Md€ de valeur ajoutée en 2018 (soit 330 000€ par entreprise), dont 4,1Md€ dans l’industrie (360 000€ par entreprise) et 3,3Md€ dans le négoce (300 000€ par entreprise).

 

Pratiquement les trois quarts des effets d’entraînement de l’activité des entreprises indépendantes s’effectuent sur la première année. Le modèle d’impact d’Asterès analyse les effets d’entraînement sur 4 années de façon à prendre en compte l’ensemble des effets d’entraînement qui, dans la réalité économique, se prolongent au-delà de 12 mois. La première correspond à l’année sur laquelle les dépenses de consommation courantes,  d’investissement et le versement des salaires sont effectués, c’est donc logiquement l’année sur  laquelle la majorité des effets sont concentrés.

Concernant les emplois créés par les effets d’entraînement, 70% le sont la première année, 22% la deuxième, 6% la troisième et 2% la quatrième. La répartition des effets sur les 4 années est globalement similaire concernant la valeur ajoutée, l’investissement et le versement de salaires.

 

♦ En fiscalité, une contribution plus élevée que la moyenne

En 2018, ces entreprises ont payé 470M€ d’impôts, soit en moyenne 1,14 fois plus d’impôts que l’ensemble des entreprises françaises. Leur contribution totale au bout de 4 ans est de 2,1Md€. Par entreprise, les impôts payés s’élèvent à 35 000€ et les cotisations sociales à 170 000€. Les impôts se répartissent à part pratiquement égale entre les impôts alloués à l’État et les impôts locaux. 

 

Pour en savoir davantage : ASTERES-FEEF-Les-PME-ETI-industrielles-independantes-VF.pdf

 

SOMMAIRE

Quid des entreprises zombies ?

La proportion des entreprises en difficultés (zombies), est selon différentes approches de l’ordre de 10-15%.

 

Une acception courante désigne comme « zombies » les entreprises dont l’endettement est tel qu’elles feraient faillite si les taux d’intérêt étaient normaux. Pour l’OCDE, il s’agit « des entreprises dont le revenu opérationnel est insuffisant pour couvrir leur charge d’intérêts pendant trois années consécutives »

 

Ces approches s’appuient donc largement sur l’endettement, son coût et la capacité d’une entreprise à assurer le service de sa dette jusqu’à son terme.

Toutefois, la fragilité des entreprises ne se limite pas à la seule dette, et prend aussi source dans de multiples « pathologies » potentielles : un BFR trop élevé et le risque de dépréciation qu’il porte, des charges fixes très importantes fort préjudiciables en cas de dépression d’activité, une faible capacité de négociation avec les clients et fournisseurs se traduisant par une rentabilité insuffisante. Cette problématique multifactorielle justifie de caractériser et identifier les zombies par leur notation.

⇒ 2 types de notation sont proposés

♦ La Banque de France revendique une cotation d’environ 240 000 à 260 000 entreprises selon les années. Il s’agit des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 750 000€. Si l’on pose un chiffre arrondi de 1 600 000 sociétés de capitaux, cela représente environ 15-16% du parc global. Le seuil minimum acté par la Banque de France a été progressivement assoupli sous la pression des crises : avant 2008, il fallait être coté au minimum 3 pour « être bien vu par son banquier » (un peu plus de 20% des sociétés) ; en 2020, la barrière a été abaissée à 4.

 

En 2020, 23% des sociétés seraient performantes (cotations 3 à 3++), 62% fragiles (cotations 4 à 5+), 15% en difficulté (cotations 5 à 9), où l’on trouve les zombies. Selon la conjoncture, ces évaluations ont bougé, notamment pour les fragiles.

 

♦ PREFACE-NOTA-PME :

Partenaire depuis une vingtaine d’années de la base de bilans DIANE, et plus récemment d’Infogreffe, cette structure recense toutes les entreprises ayant publié leurs comptes et calcule une cotation par algorithmes. Le référentiel annuel est composé d’environ 1 000 000 sociétés jusque vers 2014, puis a progressivement diminué à quelque 600 000 sociétés en 2018, du fait de la possibilité donnée aux TPE et PME de demander la confidentialité totale ou partielle des comptes déposés au greffe du tribunal de commerce. Le système de notation de NOTA PME diffère de celui de la Banque de France sous plusieurs aspects : c’est une note qui se veut aisément lisible par tous, s’échelonnant de 0 à 10 (10 étant le meilleur) ; c’est une note continue, évitant les effets de seuil pouvant être difficiles à franchir pour satisfaire à certaines exigences de financement ; cette note s’alimente d’un panier de plusieurs dizaines de ratios et d’indicateurs, contre une dizaine environ pour la Banque de France.

Les performantes sont 50%, les fragiles 30% et celles en difficulté 20%.

 

Le grand mouvement qui apparaît clairement est une amélioration générale des notes visant à la concentration sur la tranche de notes 4,5- 7/10 : le poids de la tranche 7-10/10 a progressivement perdu environ 3% et la proportion des pré-zombies et zombies en dessous de 4/10 a été réduite de 9% ; entre ces extrêmes, la catégorie intermédiaire a vu sa représentation monter de 12%. On observe donc une sortie de crise progressive, où les meilleures ont perdu en performance, mais où les zombies ont vu leur situation s’améliorer.

 

⇒ Naturellement, ces statistiques éclairent « le monde d’avant ». Que va-t-il advenir de ces entreprises zombies dans le contexte de la crise de la Covid-19 ?

Sans doute, les sorties de route seront-elles nombreuses. Mais le pire n’est jamais certain. Paradoxalement, cette période présente de réelles opportunités et facilitations pour rebondir à la suite de cette période de résilience rendue possible par les diverses perfusions mises en place fort opportunément par les Pouvoirs publics : chômage partiel, PGE, etc.

 

D’autres dispositions, plus discrètes, sont consacrées à la prévention des difficultés, notamment 2 mesures : dans le cadre d’une sauvegarde, un nouveau « privilège de post-money » protégeant dans une certaine mesure des apporteurs de fonds en phase de préparation et de négociation d’un plan de redressement et la possibilité pour le chef d’entreprise de reprendre son entreprise « à la barre », une fois allégée d’une partie de sa dette restructurée. Il faudra naturellement construire un plan stratégique de retournement crédible et un accompagnement adapté aux entreprises qui le méritent.

 

Pour en savoir davantage : Entreprises zombies : les identifier, les compter, les analyser, les orienter – Revue Banque (revue-banque.fr)

Site Nota-PME : Qui est NOTA-PME ?

 

En complément, un article des Échos du 14 juin reprend une analyse de la Banque de France, où cette dernière évalue à un peu plus de 6 % les sociétés qui, fragilisées par la crise sanitaire, pourraient être en difficulté avec l’arrêt des dispositifs d’accompagnement. Ce taux dépasse 10% pour les secteurs de l’hébergement et de la restauration, et les arts et les spectacles.

 

La Banque de France a pris le pouls de 205.392 sociétés en passant au peigne fin leur bilan et leur compte de résultat arrêtés entre le 30 juin 2020 (3 mois après le premier confinement) et janvier 2021 ; l’analyse montre que 14% des entreprises ont subi à la fois une hausse de leur endettement et une baisse de leur trésorerie ; pour cette analyse, la Banque de France a écarté les sociétés qui étaient soit déjà en difficulté avant la crise du Covid, soit avaient abordé la pandémie avec une situation financière très solide leur permettant d’absorber le choc (un peu plus de 7% de l’échantillon).

 

Pour 73% des entreprises étudiées, la trésorerie est stable ou en hausse. Le dispositif des PGE y contribue nettement : 27% des entreprises étudiées y ont recours. Ces entreprises sont à la fois proportionnellement plus nombreuses à afficher une trésorerie stable ou en augmentation (plus de 89%) et connaissent une progression de leur trésorerie plus importante que celles qui n’ont pas utilisé ce dispositif.

Au final, très peu d’entreprises présentent un bilan réellement inquiétant.

 

Lire billet_219_vf.pdf (banque-france.fr)

 

SOMMAIRE


  • Quid des entreprises zombies ?
    Source : "Entreprises zombies : les identifier, les compter, les analyser, les orienter", Revue Banque N°851-852, janvier 2021

En avril 2021, 65% des PME et ETI ont un chiffre d’affaires à l’export identique ou meilleur qu’en 2020.

Méthodologie : 7 400 entretiens conduits entre le 1er octobre 2020 ( lancement du Plan de Relance Export dans le cadre de France Relance) et le 30 avril 2021 par les conseillers « International » TFE dans toutes les régions.

 

Une situation en amélioration au regard de juin 2020, notamment dans la Tech et les services.

 

86% des entreprises interrogés ont poursuivi leur activité à l’export sur les sept derniers mois, contre 65% en juin 2020 ; ce taux est de 91% pour les ETI.

En avril 2021, 65% déclarent un chiffre d’affaires identique (41%) ou en hausse (24%), contre 54% (identique ou en hausse) sur les six derniers mois.

⇒ Certaines filières souffrent et d’autres tirent néanmoins leur épingle du jeu

Les secteurs « Vins et spiritueux », « Univers de la maison et de la personne » et « Parfumerie, cosmétiques » connaissent de fortes difficultés à l’export ; en avril 2021, la situation de ces trois filières s’améliore.

Les secteurs « Tech & Services » et « Santé » s’en sortent mieux. La situation continue  à s’améliorer en avril.

Les secteurs de l’industrie ont commencé à repartir en mars et cette tendance se poursuit en avril avec un retour à la normale d’avant-crise pour 65% des entreprises répondantes.

 

⇒ L’effet du plan de relance

Le déploiement dans les territoires dès octobre 2020 du volet export du plan de relance d’un montant de 247M€ a encouragé les PME et ETI exportatrices à continuer à prospecter à l’international.

 

♦ 3 613 entreprises ont bénéficié de chèques relance export pour un montant d’aides de 6,250M€. Ces chèques permettent d’obtenir une aide de 50% des frais de participation à un salon ou à l’achat d’une prestation.

 

♦ 3300 entreprises inscrites sur les e-vitrines de l’offre française dans trois secteurs d’excellence lancées en février dernier : vins et spiritueux, cosmétiques et beauté et produits alimentaires afin de les mettre en e-relation d’affaires avec des centaines d’acheteurs et réseaux de distribution étrangers.

 

♦ 400 chèques relances V.I.E ont été octroyés. Une subvention de 5 000€ aux PME et ETI pour l’embauche d’un jeune en V.I.E, soit 15 à 20% du coût.

 

Pour en savoir davantage : Baromètre de l’activité internationale des entreprises françaises – Team France Export (teamfrance-export.fr)

SOMMAIRE

Qui sont les livreurs de repas à domicile, quelles sont leurs conditions de vie ?

Méthodologie : enquête quantitative par questionnaire, menée en face à face auprès de 517 livreurs des plateformes de livraison instantanée dans le nord et l’est parisien entre le 2 et le 17 février 2021.

Les horaires d’enquête ont été définis afin de correspondre aux heures de pic d’activité des livreurs ; les enquêteurs avaient pour consigne de cibler les livreurs à vélo ou à deux-roues motorisés (scooter, moto) travaillant pour des plateformes de livraison.

La majorité des livreurs interrogés réside dans Paris intra-muros (58,6%), et une proportion importante (22,8%) en Seine-Saint-Denis. 7,9% résident également dans les Hauts-de-Seine.

L’enquête 2020 à laquelle 2021 sera comparée n’avait interrogé que 300 livreurs ; 11% étaient par ailleurs salariés et 37% sous-traitants (utilisateurs du compte d’un autre livreur).

La base de données 2021 est constituée uniquement de livreurs travaillant pour des plateformes, écartant de fait des livreurs pouvant travailler en tant que livreurs en dehors de plateformes (livreurs salariés de restaurants, par exemple).

 

Une enquête fort complète et rare sur cette population en forte croissance au sein des créations nouvelles.

⇒ Qui sont les livreurs ?

♦ Le profil des personnes

 

-92,5% sont des hommes (les femmes n’étaient que 2% en 2020 contre 7,4 en 2021),

-En termes d’âges : 46% ont moins de 30 ans (dont 27% entre 25 et 30 ans), 37% entre 30 et 40 ans (dont 20% entre 30 et 35 ans), 13% 40 ans et plus ; en fait les 2/3 ont moins de 35 ans ; dans l’enquête 2020, les livreurs étaient plus jeunes (35% moins de 25 ans vs 19 en 2021 et 12% plus de 35 ans vs 30 en 2021).

 

-41% vivent en couple (dont 29% avec enfant). Par ailleurs les autres sont célibataires : 23% sont en colocation, 21,5% vivent seuls et 10,5% chez leurs parents et 2% seuls avec enfant. A titre de comparaison, 39% des livreurs interrogés lors de l’enquête 2020 vivaient en colocation.

 

-9,7% des livreurs interrogés ont la nationalité française (contre 14% en 2020) et 90% étrangers. L’Afrique est le continent le plus représenté avec 85% dont 54% d’un pays d’Afrique subsaharienne et 31% d’un pays du Maghreb (dont 21% la nationalité algérienne).

 

-26,1% des livreurs interrogés sont diplômés du supérieur, 17,6% sont titulaire du baccalauréat (général ou technologique) et 56% aucun diplôme ou au plus le CAP (dont 37,5% aucun diplôme). Ces résultats sont assez proches de ceux de l’enquête menée en 2020.

⇒ Selon quelles modalités exercent-ils leur activité ?

♦Sous quel statut ?

 

-41,4% sont autoentrepreneurs : leur âge moyen est de 33 ans (un peu plus âges que le moyenne des répondants); ils habitent Paris (66% vs 59 pour l’ensemble des répondants) et sont moins diplômés ( 54% sans diplôme vs 37 pour les autres).

 

-17,8% sont des livreurs salariés n’exerçant aucune autre activité ; 65,2% sont à temps partiels ; ils sont plus diplômés du bac (38% vs 18), moins souvent sans diplôme (18,5% v s 37,5%). Ils résident plus souvent en Seine-St-Denis (33% vs 23) et moins souvent à Paris (43,5% vs 58,6).

 

-12% sont sous un autre statut dont les 3/4 coopérateurs ; les femmes et les étrangers y sont surreprésentées (13% vs 7); 68% n’ont aucun diplôme vs 37,5).

 

-Enfin 11,5% exercent en parallèle une autre activité professionnelle (26% en 2020), qu’il s’agisse de leur activité principale ou secondaire (60%) ; la moitié exerce comme autoentrepreneur. On y trouve davantage de Français.

 

-18,2% sont étudiants, une proportion deux fois supérieure à celle enregistrée un an auparavant ; 41,5% y sont salariés, essentiellement à temps partiel (37 sur les 94 étudiants interrogés, et 37% autoentrepreneurs. Ils sont plus jeunes (24 ans).
 

♦ Avec quelle ancienneté dans l’activité ?

 

-66,5% des livreurs enquêtés exercent cette activité depuis moins d’un an (et même 21% depuis moins de trois mois), 23% depuis un à deux ans et 10,5% depuis plus longtemps (1,4% depuis plus de 5 ans). Ils étaient 79% en 2020.

 

-Les étudiants sont les plus récents dans l’exercice de cette activité (83% moins d’un an dont 50% moins de six mois. À l’inverse, les livreurs salariés et les livreurs en cumul d’activités professionnelles ont une ancienneté plus élevée (31,5% ont débuté la livraison il y a moins de six mois et 59% il y a moins d’un an.

 

-Les étrangers sont plus récents dans l’activité de livraison que ceux ayant la nationalité française (65,2% des livreurs étrangers non étudiants exercent depuis moins d’un an contre 39,4% pour ceux ayant la nationalité française).

 

♦ S’agit-il de leur première activité professionnelle ?

 

La livraison pour des plateformes est la première activité professionnelle exercée en France pour 27,1% des livreurs.

Mais pour les autoentrepreneurs, c’est le cas pour 40,7% d’entre eux,  vs 23,4% pour les étudiants, 10,9% pour les livreurs salariés et 14,5% pour ceux en cumul d’activités professionnelles.

L’activité de livraison est plus fréquemment la première activité professionnelle exercée en France par les livreurs non étudiants ayant la nationalité étrangère (30%), vs ceux ayant la nationalité française (5,3%).

 

2 plateformes sont très sollicitées : Deliveroo, avec 40,2% et Uber Eats, avec 37,5% vs  Just Eat 16,4%, Stuart (9,9%), Frichti (6,8%) et 3,7% pour Glovo. 11% travaillent pour plusieurs plateformes. 

 

♦ Quelles sont leurs outils de travail, les temps de trajet, les rémunérations ?

 

-Le véhicule le plus utilisé est le vélo (46%), suivi du deux-roues motorisé (36%), et la trottinette (10%) ; la proportion de livreurs à vélo a diminué par rapport à l’année précédente (62% en 2020). 61% utilisent leur vélo personnel, 39% un vélo électrique et 6,6% la voiture (davantage pour les livreurs salariés et ceux en cumul d’activités).

Ceux en vélo, se rendent chez leur fournisseur de repas bien plus fréquemment en transports en commun (51%), essentiellement en emmenant leur vélo avec eux (49%).

Noter qu’il faut une licence de transport pour exercer l’activité de transporteur de marchandises pour ceux utilisant un deux-roues motorisé, ou une voiture.

 

-Seuls 5% déclarent qu’il leur arrive de prêter ou de louer leur compte sur une plateforme à un autre livreur (5% ne se prononcent pas). 8% déclarent qu’il leur arrive d’utiliser le compte d’un autre livreur. Les livreurs en cumul d’activités professionnelles et les étudiants sont un peu plus concernés (20 et 15%). La principale raison évoquée est le fait de ne pas avoir les papiers nécessaires pour s’inscrire soi-même.

 

-Près de 35% des livreurs ont un secteur de chargement habituellement étendu à tout Paris intra-muros, 27% dans tout l’est parisien (30% en 2020) et 18% uniquement dans le quartier où ils ont été interrogés. Les autoentrepreneurs ont le rayon d’activité le plus étendu, alors que les étudiants ont un rayon d’action plus resserré.

 

-Les livreurs mettent en moyenne 22 minutes pour se rendre sur leur zone de chargement depuis leur domicile. 17% des livreurs mettent moins de 10 minutes pour y accéder, 30,6% entre 10 et 20 minutes et 20,3% entre 20 et 30 minutes. 

 

-84% parcourt pour livrer une distance de moins de 5 km et même 39% moins de 3 km. Les courses en deux-roues motorisé sont les plus longues (46% faisant 4 km ou plus, avec une distance moyenne de 4,4 km) et une médiane de 4 km). Les courses réalisées en vélo concernent des distances plus courtes (une moyenne de 3,7 km) et une médiane de 3,5 km, et celles en trottinette, encore plus courtes (2,4 km). 

En moyenne, les livreurs parcourent 41,6 km chaque jour où ils livrent (médiane à 35 km) ; 34% effectuent entre 20 et 40 km par jour de livraison, 24% entre 40 et 60 km et 25% plus de 60 km.

 

-Plus des deux tiers des livreurs travaillent entre cinq et six jours par semaine (28,2% 5j/7 et 40% 6 j/7), et un livreur sur six (16,6%) travaille jusqu’à 7j/7 ; ceux qui travaillent trois ou quatre jours par semaine sont minoritaires (15%).

Les autoentrepreneurs sont 47% à travailler six jours sur sept (vs 40% pour l’ensemble des livreurs) et 19% sept jours sur sept (contre 16,6%) ; les livreurs en cumul d’activités professionnelles ne sont que 22% à livrer 6 j/7 et 22% 7j/7 ; les étudiants ne sont que 19% à livrer 6j/7 et 19% 7j/7 ; ces deux catégories livrent en moyenne 5,1 j/semaine.

 

– 72% estiment que le risque d’accident est élevé ; 25% ont déjà connu un accident (34% les salariés, 31% les autoentrepreneurs, 11% les étudiants et 17 et 18% les autres).

 

-En moyenne, les livreurs travaillent 6h45 par jour, le temps passé pouvant aller de 3 heures à un maximum indiqué de 15 heures par jour. Les autoentrepreneurs sont 44% à travailler plus de 8 h/j., pour une moyenne de 7 heures et demie par jour, alors que 35% des étudiants travaillent moins de 5 h/j. Les trois quarts des livreurs salariés travaillent entre 5 et 8 h/j., pour un temps de travail quotidien moyen de 6h30.

 

-Les jours où ils livrent, les enquêtés effectuent en moyenne 18 livraisons par jour ; 48% réalisent entre 10 et 20 livraisons à la journée, 36% en effectuent plus de 20 et 16 moins de 10.

Les livreurs salariés effectuent le plus de livraisons à la journée : 64% plus de 20 livraisons par jour, avec une moyenne de 28,4 livraisons par jour travaillé ; ceux à vélo, effectuent moins de livraisons à la journée, alors que ceux à deux-roues motorisé en effectuent davantage.

En moyenne, un livreur effectuerait 429 courses par mois (médiane de 386 courses), dont 393 pour les autoentrepreneurs, 688 pour les livreurs salariés  et 335 pour les étudiants.

 

-80% gagnent moins de 1 500€ par mois : 40% moins de 1 000€ par mois et 39% entre 1 000 et 1500€ par mois ; seuls 3,5% gagnent plus de 2 000€ par mois.  À titre de comparaison, sur la base d’une durée de travail hebdomadaire de 35 heures, le niveau du salaire minimum (SMIC) s’établit en 2021 à 1 554,58€ mensuels bruts. Ces résultats suggèrent que les livreurs travaillant pour des plateformes gagnent moins que le SMIC horaire.

Les livreurs salariés sont moins nombreux à déclarer de bas revenus (27% déclarent moins de 1 000€ 65,2% moins de 1 500€ par mois) ;  les livreurs autoentrepreneurs sont 29% à déclarer gagner moins de 1 000€ par mois et 48% entre 1 000 et 1 500€. 49% des livreurs en cumul d’activités professionnelles gagnent moins de 1 000€ par mois et 36% entre 1 000 et 1 500€ par mois ;  les étudiants, sont 65% à gagner moins de 1 000€ et 23% entre 1 000 et 1 500€.

 

♦ Qui leur a conseillé d’exercer cette activité ?

La majorité des enquêtés sont devenus livreurs en suivant les conseils d’un ami ou d’un collègue (56,5%),19,3% ont répondu à une annonce, 16,8% se sont inscrits spontanément et seulement 2,5% se sont inscrits sur les conseils de Pôle Emploi.

Les étudiants sont plus nombreux à avoir répondu à une annonce (36,2%, contre 19,3% dans l’ensemble de l’échantillon).

⇒ Quel regard les livreurs portent-ils sur leur activité ?

♦ Si 35% jugent difficiles les relations avec les clients (34,5%) ou avec les plateformes (38%), 61% s’en disent satisfaits. Les autoentrepreneurs et livreurs en cumul d’activités professionnelles sont les moins satisfaits ( 41% et 40), alors qu’ils ne sont que 31% des étudiants et 25% des livreurs salariés.

 

♦ 48% estiment qu’il y a trop de livreurs sur les plateformes par rapport au nombre de courses proposées en hausse au regard de 2020. Cette part est plus importante pour les autoentrepreneurs (66,5%), Dans l’enquête 2020, 18% des livreurs se disaient d’accord avec l’affirmation « Il y a trop de livreurs / pas
assez de boulot », ce qui suggère une dégradation de la situation par rapport à l’année précédente.

 

♦ 54% estiment que leurs horaires de travail sont difficiles (dont 32% plutôt d’accord). C’est davantage le fait des autoentrepreneurs (62%).

58% trouvent le métier trop physique (81% ceux qui livrent à vélo).

66% jugent aussi difficiles les conditions météo.

 

Ceci étant, 77% (53% tout à fait d’accord) considèrent l’autonomie comme un avantage apprécié de l’activité (ils étaient 91% en 2020). C’est plus le fait des autoentrepreneurs (91%).

87% apprécient le fait « d’être leur propre patron », dont 57% tout à fait d’accord ; les livreurs coopérateurs (95%) et les autoentrepreneurs (94%) qui sont les plus satisfaits vs 66% les étudiants.

 

Seuls 7% sont membres d’un syndicat ou d’un collectif de défense des droits des livreurs travaillant pour les plateformes ; 36% disent être intéressés à devenir membre.

 

♦ 40% (50% en 2020) se disent satisfaits de leurs revenus, dont 15% sont tout à fait.
Les livreurs salariés sont les moins satisfaits (26%), alors qu’ils déclarent les revenus les plus importants ; ils sont suivis par les étudiants (34%), alors que les autoentrepreneurs le sont à 49%.

La crise sanitaire a contribué à une diminution de leurs revenus pour 55% et à une hausse pour 29%.

La baisse est surtout le fait des autoentrepreneurs (69%), mais aussi celui des étudiants et ceux qui cumulent le activités (46-48%) ; par contre les salariés ont connu un baisse plus faible (19%) et 34% une hausse (mais 48% se disent non concernés ou ne pas savoir).

Pour 52% cette crise a conduit à moins de livraisons (65% les autoentrepreneurs), et pour 57% a dégradé leurs conditions de travail.

 

♦ 65% s’imaginent encore livreurs dans trois mois, dont 30% tout à fait d’accord  et 46% dans un an (dont tout à fait d’accord 25%).

Hors les autoentrepreneurs qui envisagent le plus d’être encore en activité (86% à 3 mois et 46 à un an), les autres catégories sont plus circonspects et avec un poids important de ne sait pas (26-34% à 3 mois mais 40-43% à un an) : ceux en cumul d’activités (respectivement 60 et 16%), les étudiants (57 et 30%) et les salariés (34 et 23%).

 

37% disent ne pas réussir à trouver un autre travail : 45% les autoentrepreneurs, 34% les étudiants, 29% ceux en cumul d’activité et 20% les salariés.

La crise sanitaire a incité 34% à choisir cette activité, notamment les étudiants (60%), 40% ceux en cumul d’activité et seulement 15% les autoentrepreneurs.

 

En conclusion, un tableau synthèse des principaux points abordés, autour des livreurs autoentrepreneurs;, étudiants et ceux qui cumulent plusieurs activités.

 

 
  Moyenne Autoentrepreneur Etudiant Cumul d'activités
Livreur depuis moins de 6 mois 41.2 47.3 50.1 34.6
1ére activité professionnelle 27.1 40.7 23.4 14.5
Travaille seulement dans la quartier 18.2 10.7 34.0 12.7
Au moins 5 jours de travail par semaine 74.8 95.3 66.9 63.6
Au moins 5 heures de travail par jour 88.5 98.6 64.9 74.6
Au moins 10 livraisons par jour 84.0 90.7 69.1 37.3
Au moins 20 km par jour 83.0 94.4 70.2 73.4
Gagne mensuellement au moins 1 000€ 59.6 70.6 34.1 49.1
Relation client, plateforme difficile 34.5 41.2 25.9 38.2
Trop de livreurs 48.2 66.8 47.8 47.3
A déjà eu un accident 24.8 30.8 10.6 18.2
Pouvoir de travailler quand on veut 76.6 90.6 72.3 74.5
Aime être son propre patron 82.0 93.9 65.9 85.5
Membre d'un collectif de défense 7.0 2.3 2.1 12.7
Satisfaits de ses revenus 39.5 48.6 34.1 38.0
Pense etre encore livreur dans 3 mois 64.8 86.0 57.4 60.0
Pense être liveur dans un an 46.3 75.7 29.8 18.9
N'arrive pas à trouver d'autre travail 37.0 45.4 34.0 29.1
La crise sanitaire a incité à cette activité 34.4 15.0 60.6 40.0
La crise sanitaire a entrainé une baisse de revenu 54.9 69.2 47.9 45.5
La crise sanitaire a fait baisser le nbre de courses 51.5 65.0 43.6 41.8
         

SOMMAIRE

Six profils d’exposition aux conflits de valeurs dans le monde du travail.

Méthodologie : l’enquête Conditions de travail et Risques psychosociaux (CT-RPS 2016) s’articule avec l’enquête Conditions de travail (CT) : tous les trois ans, en alternance, a lieu l’une ou l’autre de ces enquêtes. L’interrogation se fait en panel. Chaque individu de l’échantillon est interrogé 3 fois de suite, soit sur une durée de 9 ans au maximum. 

Le volet « Individus » a été collecté d’octobre 2015 à juin 2016, auprès de 27 000 personnes âgées de 15 ans ou plus, en face à face par les enquêteurs de l’Insee. Si l’enquête vise en premier lieu à interroger les actifs occupés, elle réinterroge tous les répondants de l’enquête CT 2013, y compris les personnes sorties de l’emploi depuis lors (les personnes au chômage ou inactives, retraitées, en arrêt maladie de plus d’un an).

Le champ géographique de l’enquête comprend la métropole et 4 départements d’outre-mer : Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Guyane (500 questionnaires environ dans chacun de ces départements).

 

L’étude tente d’observer l’opinion des salariés dans leur travail face aux conflits de valeurs, en prenant en compte les moyens dont ils disposent.

 

Il est étrange que l’étude se concentre sur la valeur travail en soi (centrée sur le travail bien fait) sans prendre en compte la dimension économique de l’entreprise, et la participation ou non à la dynamique collective (salariés, dirigeants). De même, elle ne prend pas en compte les raisons ou non de l’implication du salarié.

⇒ Une différenciation entre les secteurs privés, publics et celui des indépendants

Noter que les caractéristiques femmes et hommes, tranches d’âge, alors que celles relatives au statut (secteur privé et public, indépendants), au type de contrat de travail ou encore au secteur d’activité manifestent davantage de différences.

Dans le privé, le travail est davantage perçu comme manquant de sens et inutile mais avec des moyens suffisants pour l’exercer, alors que dans le public l’inutilité s’efface devant la fierté du travail bien fait, mais avec une surexposition aux conflits de valeurs.

Pour les indépendants, les conflits de valeur sont moins présents dans un travail plutôt perçu comme ayant du sens.

 

Dans le secteur d’activité du tertiaire, le fierté du travail bien fait s’impose au contraire de l’industrie ; il est moins perçu comme inutile, contrairement à l’industrie.

 

Enfin pour les CDI (peu de différences entre les CDI stables, ayant des craintes pour leur emploi ou un CDI à temps partiel) ; les CDI se disent davantage surexposés au conflit de valeurs, dans un travail qui plus souvent manque de sens, que les CDD et intérimaires.

 

 
Selon le statut Ensemble Peu exposés Fierté travail, mais moyens insuffisants conflits éthiques mais moyens pour travailler Travail inutile, mais moyens suffisants Surexposés aux conflits valeurs Travail qui manque de sens
Répartition 100 40 12 18 11 11 8
Statut
Secteur privé 68 66 61 68 76 68 75
Secteur public 20 19 31 21 14 29 22
Indépendants 11 15 8 12 11 4 4
Secteur d'activité
Tertiaire 77 79 82 75 69 80 76
Industrie 14 12 10 13 21 13 18
Construction 6 7 6 8 6 6 4
Type de contrat de travail
CDI 75 69 75 76 71 89 84
CDD, intérimaires, apprentis 26 31 25 25 30 11 17

⇒ 6 profils différents spécifiés autour du travail en soi et des moyens pour l’exercer

2 profils sont peu exposés aux conflits de valeurs

 

♦ 40% sont peu ou pas exposés aux conflits de valeurs (51% des répondants)

 

Au regard de tous les items proposés pour décrire les conflits de valeur, les peu ou pas exposés confirment cette modeste exposition : ils font beaucoup moins des “choses qu’ils désapprouvent”, ou “des choses qui ne sont pas de leur ressort”, ou moins le fait de prendre des risques pour leur santé ou celle de leurs collègues et clients, et encore moins de de devoir faire des “choses dégradantes”. Peu estiment « ne pas pouvoir faire du bon travail, et devoir sacrifier la qualité ».

 

Ils sont un peu plus souvent en contrats précaires : 30% d’entre eux sont apprentis, stagiaires, en contrats aidés ou CDD (vs 24), ce qui les conduirait à accorder moins d’importance aux conditions de travail. Seuls 28% continuent à penser au travail en dehors du lieu de travail (vs 41). Cette situation touche un peu plus souvent les hommes, les plus de 50 ans et les travailleurs indépendants.

 

Ces personnes sont moins exposées aux pénibilités physiques, ainsi qu’aux autres facteurs de risques psychosociaux : seules 12% doivent travailler sous pression (vs 31). Elles sont également moins nombreuses à estimer être « plutôt mal payées compte tenu du travail réalisé » (26% vs 38).

 

♦ 11% ressentent leur travail comme inutile, mais disposent de moyens pour bien le faire

Une grande majorité perçoit leur travail comme inutile, et et n’éprouve pas de la fierté dans leur travail bien fait, alors qu’ils ont souvent les moyens pour le faire correctement. Ils se disent moins exposés aux conflits de valeurs.

 

Ce groupe compte un peu plus d’hommes, d’ouvriers et d’intérimaires. Ces personnes bénéficient souvent d’un soutien social élevé de la part de la hiérarchie ou des collègues (58% vs 50) et estiment être reconnues dans leur travail. Mais elles sont plus nombreuses à déclarer de faibles marges de manœuvre.

 

2 profils sont très exposés aux conflits de valeurs (29% des répondants)

 

Bien plus que les 4 autres profils, ils dénoncent le fait d’exécuter “des choses qu’ils désapprouvent”, de faire “des choses dégradantes”, qui ne sont pas de leur ressort, les conduisant aussi à mentir, à prendre des risques pour leur santé ou celle de leurs collègues et clients, et à exercer des contraintes sur des personnes.

Majoritairement, ils disent « ne pas pouvoir faire du bon travail, et devoir sacrifier la qualité ».

 

♦ 18% sont en conflits éthiques mais avec les moyens de travailler

 

Ils ont plus souvent les moyens de faire correctement leur travail, par exemple avec des logiciels et programmes informatiques bien adaptés, un matériel suffisant et adapté ou encore la possibilité de coopérer.

Ces situations de conflits éthiques s’accompagnent souvent de pénibilités physiques et de contraintes de rythme, d’un travail sous pression et d’une quantité de travail jugée excessive. Ils sont plus nombreux à s’estimer mal payés pour le travail effectué.

 

Ils travaillent un peu plus souvent au contact d’un public ; plus que d’autres, ils ont été victimes d’une agression verbale de la part du public.

 

Ce sont plus souvent des hommes, et des personnes dans la fonction publique hospitalière notamment (infirmiers et sagesfemmes),  pompiers, militaires, policiers, agents de gardiennage et de sécurité, dirigeants d’entreprises, cadres de la banque et des assurance.

 

♦ 11% surexposés aux conflits de valeurs

 

Ils ressentent rarement un sentiment d’utilité de leur travail. Très majoritairement, ils doivent face à une quantité de travail excessive, travailler sous pression, voire vivre des pénibilités physiques.

 

Ils estiment être mal payés pour le travail effectué et déplorent un faible soutien de leur hiérarchie. Mais ils ont aussi « quelqu’un sur qui compter” dans leur vie privé.

 

Ce groupe compte davantage de femmes, de personnes de 31 à 50 ans, de profession intermédiaires de l’enseignement, de la santé, d’employés de la fonction publique, ainsi que de salariés en CDI ayant des craintes pour leur emploi.

 

2 autres profils sont moyennement exposés aux conflits de valeur (20% des répondants)

 

♦ 12% éprouvant la fierté d’un travail utile et bien fait, malgré l’insuffisance des moyens. Ils « doivent sacrifier la qualité » et faire des choses qui ne sont pas de leur ressort. Ils disposent de faibles marges de manœuvre et s’estiment souvent « plutôt mal » et « très mal payées » pour le travail effectué.

 

Ces personnes sont plus souvent des femmes, âgées de 41 à 50 ans, des salariés stables, des cadres ou professions intermédiaires, des agents de la fonction publique, notamment dans l’enseignement et la santé. Elles sont plus souvent que les autres en contact avec le public dans le cadre de leur travail.

 

♦ 8% occupent un travail manquant de sens et de qualité

Une grande majorité n’éprouve que parfois ou jamais la fierté du travail bien fait, et 75% le sentiment d’inutilité de leur travail ; ils déplorent également ne pas avoir les moyens de faire correctement leur travail (logiciels, temps, formations, matériel, collaborateurs…). Ils estiment réaliser un travail sous pression avec une quantité de travail excessive.

 

Ce sont un plus souvent des femmes, des personnes âgées de 31 à 40 ans, des cadres ou des employés administratifs d’entreprise, des agents de la fonction publique de l’État. Les familles professionnelles les plus présentes sont les cadres de la banque et des assurances, les secrétaires, les personnels d’études et de recherches, les techniciens et agents de maitrise de la maintenance, les ingénieurs informatique ou encore les cadres de la fonction publique.

 

 
  Ensemble Peu exposés Fierté travail, mais moyens insuffisants conflits éthiques mais moyens pour travailler Travail inutile, mais moyens suffisants Surexposés aux conflits valeurs Travail qui manque de sens
Je dois faire des choses que je désapprouve 61 40 67 92 44 96 66
Je dois faire des choses qui ne sont pas de mon ressort 58 36 68 84 36 94 66
Je ne peux pas faire du bon travail 54 26 68 83 33 98 80
Je dois prendre des risques pour ma santé 31 12 28 66 12 75 17
Je dois mentir aux collégues, clients 30 14 19 63 10 71 18
Impression de faire quelque chose d'utile aux autres 27     36 81 45 75
Je dois faire des choses inutiles, dégradantes 22 6 13 51 6 65 16
Je suis amené à exercer une contrainte sur des personnes 16 5 9 41 2 44 3
Je suis amené à traiter injustement ou opérer des passe-droits 14 3 3 41 2 41 1
Je dois prendre des risques pour la santé des collégues, clients 13 3 3 36 1 37  

 

Pour en savoir davantage : Conflits de valeurs au travail : qui est concerné et quels liens avec la santé ? | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

 

SOMMAIRE

Spécialisations économiques des territoires : 7 groupes de zones d’emploi.

L’importance de la population est moins importante pour manifester la spécialité d’un territoire que ne l’est celle de ses activités (notamment touristiques, agricoles ou industrielles).

 
Evol pop et emplois entre 2007 et 2017 Population Emplois
% en 2017 Evol 2007-2017 % en 2017 Evol 2007-2017
700 000 hab et + hors Paris 19.2 3.8 20.4 6.3
Aire de Paris 19.6 0.5 22.6 0.9
200 à 700 000 hab 23.9   22.9 -1.3
50 à 200 000 hab 18.4 -1.1 17.6 -2.8
Communes hors attraction des villes 6.7 -1.5 4.8 -4.0
Moins de 50 000 hab 12.2 -3.2 11.6 -4.1
Ensemble 100   100  

⇒ 7 groupes de zones d’emploi privé (classées selon le poids des emplois)

♦ Le groupe des grandes agglomérations à forte concentration de fonctions métropolitaines (17 zones d’emploi et 36% des emplois) : les grandes agglomérations de Paris, Marseille, Lille, Lyon, Toulouse, Nantes, Rennes et Grenoble. Ce groupe concentre 36% des emplois pour 30% de la population et une part importante d’emplois de cadres aux fonctions de conception et direction (19% des emplois totaux vs 4 à 8% pour les autres groupes de zones d’emploi). Entre 2008 et 2017, l’emploi augmente plus fortement (+ 0,8% en moyenne par an, contre + 0,4% en France)

 

♦ Les autres grandes agglomérations dotées de gros employeurs (52 zones d’emploi et 26% des emplois) : Dijon, Amiens, Nice, Angers, Roubaix‑Tourcoing, ainsi que des zones d’emploi d’outre‑mer. Elles possèdent des caractéristiques similaires aux précédentes, mais de manière moins accentuée. La part des emplois de cadres de fonctions de conception et direction représente 8% des emplois. L’évolution de l ‘emploi y est moins favorable, + 0,2% en moyenne par an.

 

♦ 68 zones ont une économie diversifiée (13% des emplois). La part de l’emploi industriel y est proche de la moyenne nationale, même si pour celles situées dans le Grand Est, elle est un peu plus élevée reflétant l’ancrage historique de la région dans ce secteur. Une part importante de ces zones est située dans les espaces ruraux de faible densité, formant une diagonale allant du sud‑ouest au nord‑est, ce qui explique que la part de l’emploi agricole y soit un peu plus élevée que la moyenne nationale. Entre 2008 et 2017, l’emploi a légèrement baissé dans les zones d’emploi diversifiées (– 0,05% par an). La baisse est plus marquée dans les zones du nord-est, où l’emploi industriel est plus présent, alors que l’emploi augmente dans certaines zones d’emploi du sud, principalement autour de Toulouse.

 

♦ Dans le groupe des zones résidentielles (49 zones d’emploi et 9,2% des emplois), il y a moins d’emplois que d’actifs occupés : en moyenne 8 emplois pour 10 actifs occupés. Une part significative des actifs résidant dans ces territoires vont travailler dans des grands pôles d’emploi situés à proximité. Elles se situent autour de Paris et de Lyon, mais aussi sur les territoires frontaliers où beaucoup de résidents travaillent à l’étranger (Luxembourg, Bâle, Genève).

 

♦ 45 zones d’emploi présentent une forte orientation touristique (7,3% des emplois), avec de nombreux campings et hôtels. Ces zones d’emploi sont principalement situées sur les littoraux et dans les Alpes. L’emploi a augmenté entre 2008 et 2017 plus fortement dans ces zones d’emploi (0,6% en moyenne annuelle) que dans l’ensemble de la France.

 

♦ 37 zones d’emploi sont spécialisées dans l’industrie (4,6% des emplois), secteur qui représente en moyenne 26% des emplois, soit deux fois plus que la moyenne nationale. 14 zones se trouvent dans les Pays de la Loire (Les Herbiers‑Montaigu, La Ferté‑Bernard) et en Bretagne (Vitré, Lamballe‑Armor). Elles sont spécialisées surtout dans l’agro‑alimentaire.

 

♦ Dans 38 zones d’emploi, l’économie est orientée vers l’agriculture (3,8% des emplois), qui concentre 12% des actifs occupés, soit quatre fois plus que la moyenne nationale. La plupart de ces zones d’emploi se situent dans un quart sud-ouest (Cognac, Libourne) et à l’Ouest (Vire Normandie, Carhaix‑Plouguer). Dans les DOM, elles se situent surtout en Guadeloupe et en Martinique. Seules deux d’entre‑elles sont présentes dans le nord-est : Provins en Île‑de‑France et Épernay dans le Grand Est et trois à l’est (Beaune, Avallon et Cosne‑Cours‑sur‑Loire).

 
7 types de zones d'emploi Population Nbre emplois Nbre zones emploi
Nbre hab en millions Répartition En millions Répartition
Grdes agglo forte densité fonction cadre conception, direction 20.1 30.2 9.5 36.3 17
Autres grandes agglo dotées de gros employeurs 17.5 26.3 6.8 26.0 52
Zones à l'économie diversifiée 9.6 14.4 3.4 13.0 68
Zones résidentielles 7.8 11.7 2.4 9.2 49
Zones spécialisées dans le tourisme 5.4 8.1 1.9 7.3 45
Zones spécialisées dans l'industrie 3.2 4.8 1.2 4.6 37
Zones spécialisées dans l'agriculture 2.9 4.4 1.0 3.8 38
  66.5 100 26.2 100.0 306
 

⇒ En ce qui concerne l’emploi public,

En 2018, le taux d’administration civile est en moyenne de 73,1 équivalents temps plein pour 1 000 habitants. Il oscille entre 80 et 100 dans les DOM et atteint 144 à Paris. Il est particulièrement élevé dans les départements moins peuplés et moins denses du centre de la France.

 

Le taux d’administration civile est supérieur à 77 dans les aires d’attraction de plus de 200 000 habitants. À l’opposé, dans les aires de moins de 50 000 habitants (62) et les communes hors d’attraction des villes (35), ces taux sont inférieurs à la moyenne nationale.

 
Types d'aires au 31/12 /2018 Ensemble fonction publique dont de l'Etat territoriale Hospitaliére
Ensemble (nbre ETP pour 1 000 hab) 73 31 26 16
Aire de Paris 79 39 26 14
Aires de 200 à 700 000 hab 79 32 28 18
Autres aires de 700 000 hab et + 77 35 28 15
Aires de 50 à 200 000 hab 75 27 28 19
Aires de moins de 50 000 hab 62 22 21 19
Communes hors attraction des villes 35 11 15 9

 

Pour en avoir davantage : www.insee.fr/fr/information/5360086  article page 126

SOMMAIRE

L’évolution des effectifs du commerce de proximité selon le type d’espaces.

Entre 2009 et 2015, l’emploi dans le commerce de proximité s’accroît, porté par la dynamique des pôles de périphérie. Il est, à l’inverse, stable dans les pôles de centre-ville.

⇒ Une approche globale

En 2015, 7 951 pôles du commerce de proximité sont situés en France métropolitaine et à La Réunion. Ils sont constitués d’établissements du commerce de détail, mais aussi de services de la vie courante (restauration et débits de boisson, soins corporels, équipement de la personne et de la maison, réparation d’automobiles, etc.).

 

Les 3/4 des emplois du commerce de proximité se situent dans ces pôles. En moyenne, un pôle compte 56 établissements et 300 salariés.

 

Cependant, les pôles sont très hétérogènes : la moitié des pôles ont moins de 23 établissements et un sur dix en a plus de 92. À lui seul, le pôle de Paris concentre 13% des établissements et des emplois des pôles.

 

Le commerce de proximité est globalement dynamique dans les pôles : entre 2009 et 2015, l’effectif salarié y augmente de 1,2% par an vs une diminution de 1,2% dans les autres espaces.

⇒ Les pôles commerciaux sont divisés en deux catégories : les pôles de centre-ville et ceux de périphérie.

♦ Les pôles de périphérie représentent 62% des pôles. Ils sont composés de plus grands établissements : ils concentrent 65% de la surface commerciale et 45% des emplois des pôles avec seulement 23% des établissements.

 

Les emplois salariés des pôles commerciaux de périphérie sont davantage structurés autour du commerce alimentaire (38% des salariés des commerces concernés), de l’équipement de la maison (20%) et du commerce et de la réparation d’automobiles (13%).

La spécialisation est d’autant plus forte que le pôle est petit : dans ceux de moins de 50 établissements, plus de 40% des salariés relèvent du commerce de détail alimentaire.

 

♦ A contrario, les pôles de centre-ville sont constitués d’établissements plus petits, proches d’une zone d’habitat importante et du centre de la commune.

 

3 secteurs d’activité y sont plus présents qu’en périphérie : la restauration et les débits de boissons avec 25% des salariés des pôles (vs 12% dans les pôles de périphérie), l’équipement de la personne (19% vs 12), et les agences bancaires et immobilières (13% vs 1) et les services corporels (6% vs 2) ; à l’inverse certaines activités sont bien moins présentes comme le commerce alimentaire (20% vs 38),  l’équipement de la maison (9% vs 20) et le commerce, réparation auto (3% vs 13).

 
Répartition des effectifs salariés Centre-ville Périphérie Hors des pôles commerciaux Total
Commerce de détail alimentaire 20 38 20 78
Restauration et débits de boissons 25 12 24 61
Équipement de la personne 19 12 8 39
Équipement de la maison 9 20 9 38
Commerce et services automobiles 3 13 16 32
Agences bancaires et immobilières 13 1 6 20
Services corporels 6 2 9 17
Autres 5 2 8 15
Ensemble 100 100 100  

⇒ L’emploi salarié progresse entre 2009 et 2015 de 2,3% par an dans les pôles de périphérie, contre une stabilité dans ceux de centre-ville (+ 0,2%).

♦ 67% de l’emploi salarié est stable (29%) ou en baisse (38%) dans les pôles de centre ville contre 42% en périphérie (respectivement 19 et 23%) ;  à l’inverse, il croit en périphérie d’au moins 5% pour 30% des emplois (vs 7 en centre ville).

La hausse dépasse 1% par an dans 6 pôles de périphérie sur 10, contre 3 sur 10 en centre-ville. Elle est même supérieure à 10% dans 17% des pôles de périphérie, contre seulement 1% de ceux de centreville.

 
Evol emploi sal Baisse Stable Hausse dont 1 à 5% 5 à 10% 10% et plus
Centre ville 38 29 32 25 6 1
Périphérie 23 19 59 29 13 17

♦ L’impact de la démographie sur les effectifs salariés du commerce :

Quand il y a baisse de la population, l’emploi salarié des commerces baisse davantage en centre ville (57% vs en périphérie 27), alors qu’il progresse même de 52% en périphérie (vs 16 en centre ville).

Quand il y a hausse de la population, l’emploi salarié progresse de 66% dans les pôles de périphérie (vs 42 pour le centre ville).

 
Evol nbre salarié Type espace Evol population
Baisse Stable Hausse
Baisse Centre ville 57 41 30
Périphérie 27 23 18
Stable Centre ville 27 29 28
Périphérie 21 21 17
Hausse Centre ville 16 30 42
Périphérie 52 56 66

Je fais toutefois remarquer que la comparaison entre les évolutions de la population et celle des salariés du commerce demanderait plus de recul, la baisse des salariés se faisant habituellement dans la durée après le constat de la baisse de la population.

 

Le constat d’un décrochage du commerce de centre-ville marqué dans les petites et moyennes villes.

En centre-ville, quand il y a baisse des effectifs salariés, celle-ci est beaucoup plus sensible dans les villes de moins de 50 000 habitants (baisse de 49-52% vs 21 pour l’agglomération Paris et 31% les autres agglomérations de plus de 700 000 habitants), alors qu’en périphérie la baisse est proche (entre 19 et 24%).

Quand il y a hausse des effectifs, celle-ci est beaucoup plus sensible dans les grandes villes (40-48% vs 19-31% dans les autres zones.

Plus globalement, les évolutions des effectifs salariés en commerces de périphérie sont proches qu’il y ait hausse (57-63%) ou baisse (19-24%).

 
Evol nbre salarié Type espace Type d'espace en termes de population
Paris 700 000 hab ou plus (hors Paris) De 200 000 à moins de 700 000 hab De 50 000 à moins de 200 000 hab Moins de 50 000 habitants Hors aire d’attraction des villes
Baisse Centre ville 21 31 39 49 52 38
Périphérie 24 19 24 23 23 18
Stable Centre ville 31 29 30 26 29 25
Périphérie 17 18 19 21 20 18
Hausse Centre ville 48 40 31 25 19 37
Périphérie 59 63 57 56 57 64

 

Pour en savoir davantage : Le commerce de proximité : des pôles plus florissants en périphérie qu’en centre-ville – Insee Première – 1858

 

 

 

SOMMAIRE

Sur les 12 derniers mois, presque 1 million de créations nouvelles mais un ralentissement en mai.

996 217 créations entre juin 2020 et mai 2021 ne signifie pas autant d’entreprises nouvelles en activité ; sans doute au plus la moitié des 652 000 microentrepreneurs.

 

Les créations nouvelles entre juin 2020 et mai 2021 ont globalement progressé de 31% au regard des 12 mois antérieurs, 27% pour les sociétés et 37% pour les microentreprises ; cette progression a été plus forte entre la période juin 2020-mai 2021 et juin 2018-mai 2019 respectivement 34, 22  et 47%.

 
Evol créations Total Sociétés Ent individuelles Dont microent
Juin 2020-mai 2021 (1) 996 217 256 140 740 077 652 077
Juin 2019-mai 2020 (2) 760 416 201 197 559 215 475 310
Evol (1)/(2) 31.0 27.3 32.3 37.2
juin 2018-mai 2019 (3) 743 927 209 612 534 315 442 278
Evol (1)/(3) 33.9 22.2 38.5 47.4

Par contre les créations ont diminué entre mai et avril 2021 : 14% pour l’ensemble,  11% pour les sociétés, 14,6% pour les microentrepreneurs et 19% pour les autres entreprises individuelles.

 

L’évolution des créations de mai comparé aux 4 premiers mois de l’année manifeste aussi une baisse de 15,6% pour l’ensemble, moins pour les sociétés (-9,3%) vs pour les microentrepreneurs (-16,9%) et bien plus pour les autres entreprises individuelles (-25,1%), une situation “normale” puisque le régime de la microentreprise “vide” progressivement ces autres entreprises (hors celles dont le régime ne peut convenir du fait notamment d’obligations réglementaires)

 
  Ensemble dont sociétes Ent individuelles dont Microentrepreneurs Autres indiv
May-2005 76 874 21 471 55 403 49 458 5 945
Les 4 premiers mois de 2021, comparaison avec mai 2021
Janv.-21 84 938 21 450 63 488 55 659 7 829
Fev.-21 88 745 22 815 65 930 58 317 7 613
Mars.-21 101 292 26 280 75 012 66 070 8 942
Avril.-21 89 397 24 117 65 280 57 937 7 343
Total 364 372 94 662 269 710 237 983 31 727
Moy mensuelle 91 093 23 666 67 428 59 496 7 932
Evol mai/janv-avril -15.6 -9.3 -17.8 -16.9 -25.1

Qu’en est-il selon les activités de la chute des créations en mai au regard des 4 premiers mois de l’année ?

Une baisse pour l’ensemble de 15,6%, un peu plus marquée pour les microentrepreneurs (-16,9%) que pour les créations classiques (sociétés + autres entreprises individuelles) -13,2%.

La chute est importante pour 2 activités, la construction et la santé/éducation que la création soit de type microentreprise ou classique .

Elle l’est aussi pour les microentreprises des HCR, alors qu’il y a progression pour les entreprises classiques (la seule activité à connaitre cette progression hors les activités immobilières, stables pour les entreprises classiques).

 

Pourquoi ces baisses importantes ? Je n’ai pas d’explications. S’agit-il des conséquences de la reprise, la création d’entreprise n’étant plus nécessaire pour se protéger de pertes d’emploi ou de temps disponible utilisé pour un création en annexe d’une activité principale ? S’agit-il d’un  retard administratif du coté des centres d’immatriculation ?

 
Evol mai/janv-avril 2021 Ensemble Microentrepreneurs Ent classiques % de microentrepreneurs
Ensemble -15.6 -16.9 -13.2 65.3
Services aux particuliers -5.7 -4.1 -10.0 74.3
Act immobilières -8.0 -20.0 0.8 42.1
Informatique, com -9.6 -8.3 -12.1 66.4
Act financières -10.6 -17.3 -9.3 16.7
Commerce -12.2 -15.2 -7.8 58.7
Transports -14.0 -15.4 -1.6 90.0
Services aux entreprises -16.3 -15.3 -18.1 66.5
Industrie -17.0 -17.7 -15.7 68.3
Construction -21.6 -23.7 -19.2 52.7
HCR -24.3 -51.3 13.4 58.3
Santé, éducation -30.6 -24.9 -39.1 59.8

SOMMAIRE

La crise sanitaire n’aurait conduit que 16% des TPE/PME a s’inscrire dans le digital.

Méthodologie : échantillon de 1000 dirigeants d’entreprises de moins de 250 salariés représentatif des entreprises françaises de 0 à 250 salariés, interrogé par téléphone sur système CATI entre le 22 mars et le 16 avril 2021.
L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères du nombre de salariés, du secteur d’activité et de la région.

Les sans salarié ont été 68% de l’échantillon (les réponses les plus fiables), les 1-9 salariés 26% et les 10-250 salariés 6%.

Par contre, les régions sont inégalement représentées.

« Sondage Opinion Way pour Qonto »

 

Qu’est une entreprise digitale pour les chefs de TPE/PME ? La digitalisation en place dans l’entreprise a-t-elle été un atout ? Ce que le digital leur apporte.

⇒ Les enjeux perçus comme importants actuellement par les chefs d’entreprise

Je ne prends en compte ici que les “très importants” et “pas importants du tout”

 

♦ 3 items sont jugés plus souvent très importants (habituellement moins pour les sans salarié):

-Augmenter le chiffre d’affaires (33% très important et 14% pas du tout important) ; cet item est davantage cité par les 1-9 salariés et ceux des activités commerce, HCR et transports,

-Contribuer au dynamisme économique local (29 et 16%) ; cet item est bien plus présent chez les 10 salariés et plus et pour ceux du commerce, HCR et transport,

-Améliorer la gestion de votre entreprise au quotidien (25 et 17%) ; cet item est beaucoup plus cité par les 10 salariés et plus, et par les HCR.

 

♦ 3 autres items ont nettement moins d’importance :

-Fidéliser et/ou recruter des salariés de la région (16 et 35%, de fait nombre de répondants n’ont pas ou n’auront pas de salarié !),à contrario cet item est très cité par les 10 salariés et plus et moins par ceux des services,

-Améliorer le gestion comptable (12 et 21%), une intention bien plus exprimée par les 10 salariés et plus et par les HCR,

-Accélérer la transformation digitale de l’entreprise (12 et 35%), un item bien plus cité par les 10 salariés et plus

 

Noter qu’il y a assez peu de différences entre les réponses des hommes et des femmes.

 

♦ A la question “Sans service ni outil digital, auriez-vous pu maintenir l’activité de votre entreprise dans le contexte actuel de crise économique”, la réponse est 63% oui (dont 27% oui certainement).

Ne prenant en compte que les réponses “très certainement”, les femmes sont plus en retrait (24 vs 29% pour les hommes), idem pour les sans salarié (24% vs 28 ou 32 pour les autres).

 

♦ Pourtant la crise sanitaire n’a accéléré la transformation digitale de leur entreprise que pour 16% (tout à fait 5%).

Cela est bien plus fréquent pour les entreprises de 10 salariés et plus (31 et 49% vs 11 pour les sans salarié) et au sein des HCR (38%).

 

♦ Cette accélération de la transformation digitale a eu le plus d’impact

Une question qui ne considère que ceux qui ont été amené à cette transformation.

L’impact a porté sur le développement global de l’entreprise (28%), l’augmentation de la productivité et la facilitation des démarches administratives et de la gestion courante (chaque item 20%), l’amélioration de la performance commerciale (12%), la communication (10 et 8%).

⇒ Ce qu’est la digitalisation d’un entreprise

Un choix de 3 réponses

-En premier lieu : avoir un site internet à jour (61%) ; bien sur moins les sans salarié (55%), mais aussi les 50-250 salariés (53%) et nettement plus les autres tailles,

 

Puis à proximité,

-Pouvoir compter sur un service informatique efficace (53%), davantage les plus de 10 salariés (67%), et les HCR (63%),

-Déployer une stratégie de communication digitale (47%) ; peu d’écarts entre caractéristiques,

-Bénéficier d’outils de communication numériques (46%), mais 68 les plus de 50 salariés, et 70% les HCR, peu l’industrie (37%),

-Bénéficier d’outils de gestion numériques (45%), mais 55% les 10-49 salariés, peu les HCR (24%).

 

47% (dont 15% depuis ses débuts et 32% depuis peu) considèrent être à la tête d’une entreprise digitalisée, alors que pour 45% ce n’est pas en projet.

Les HCR sont plus souvent digitalisées (52% dont 32% depuis le début vs 15 en moyenne), alors que l’industrie/BTP l’est nettement moins (29% vs en moyenne 47).

Les sans salarié sont peu digitalisés (34%) au regard des entreprises employeurs (55% les 1-9 salariés, 66% les 10-49 salariés et 84% les 50-250 salariés) ; de plus pour 56% des sans salarié, il n’y a pas de projet de digitalisation.

 

Pour 65% (dont très 7%), la digitalisation des TPE-PME est un levier fort pour développer le dynamisme et l’attractivité de leur territoire. 1/3 toutefois estiment que c’est un levier faible.

⇒ Les acteurs de la transformation digitale : 3 groupes d’acteurs à égalité

Les écarts sont peu importants au regard des différentes caractéristiques.

-Les institutions régionales (CCI, collectivités, région, etc.) 75%,

-Les entreprises spécialisées qui offrent des solutions et des services digitaux (banques en ligne, outils de gestion comptable, etc.), 70%, 

-Les réseaux d’entreprises locales (Hubs, clubs d’entrepreneurs, fédérations professionnelles, etc.), 70%.

 

Pour une lecture rapide de quelques écart significatifs :

 
Digitalisation des entreprises Moyenne Taille de l'entreprise Activités
Sans salarié 1-9 salariés au-delà HCR Services industrie Commerce Construction
Ce qui parait essentiel aux chefs d'entreprise  
Augmenter votre chiffre d’affaires 75 68 86 72-79 86 69 77 84 73
Améliorer la gestion de l'entreprise 64 59 67 86-92 67 63 61 64 69
Fidéliser et/ou recruter des salariés 45 32 57 87-91 47 42 46 48 50
Accélérer sa transformation digitale 43 36 52 71-72 41 45 45 42 42
L'effet de la crise sanitaire
L'outil digital a eu un impact bénéfique 63 60 65 66-68 74 64 56 57 66
L'accélération de la digitalisation oui 16 11 19 31-49 38 15 11 20 10
La perception d'une entreprise digitale
Avoir un site internet à jour 61 55 71 53-68 65 59 54 66 57
Un service informatique efficace 53 49 56 67-67 63 54 49 51 57
Un outil de communication numérique 46 44 47 42-68 70 47 37 46 42
Se considére à la téte d'une ent digitalisée 44 34 55 66-84 52 44 29 47 41

 

Pour en savoir davantage : (2) New Messages! (qonto.com)

 

 

 

SOMMAIRE

14% des étudiants souhaitent vraiment créer une entreprise.

Méthodologie : échantillon de 1048 lycéens professionnels et d’étudiants fra-nçais, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI , entre le 30 avril et le 14 mai 2021. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence.

« Sondage OpinionWay pour Moovjee »

 

Comme dans les différentes enquêtes interrogeant les jeunes, l’image de l’entrepreneur est positive ; le projet d’insertion professionnelle par la création convient à un grand nombre (42% ici), mais la certitude de le faire est beaucoup plus modeste.

 

                                                          Une approche ensemble des répondants

⇒ L’image de l’entrepreneur

Le gros salaire n’est toujours pas ce qui qualifie l’entrepreneur (9% vs 11-15% entre 2009 et 2019), davantage le fait d’être visionnaire (32% vs 26-31), créatif (35% vs 34-39%), ou encore preneur de risque ( 41% vs 41-45%), pourtant 3 qualités essentielles pour se différencier.

 

Il est d’abord un passionné (50% vs 33 à 43%), un  leader (48% vs 39-49%), 2 qualités qui montent en 2021, alors que celle de gestionnaire perd nettement de l’importance (36% vs 38-52%), comme celle d’expert dans son champ de compétences (27% vs 28-41%).

 

D’autres items complètent cette approche, tout en la confortant.

L’entrepreneur est avant tout celui qui a de grandes responsabilités (51% vs 47-58%), un trait plutôt en baisse, comme celui de “diriger une équipe ” (33% vs 37-45%), ou encore  “gérer une situation complexe” (28% vs 26-37%), alors que 3 termes progressent, celui d’autonome (43% vs 36-40%), de preneur de risques (43% vs 37-43%), et son corollaire “ne pas avoir la sécurité de l’emploi” (15% vs 5-14%)..

 

4 items bougent dans le temps assez peu, celui de travailler beaucoup (41% vs 39-45%), et son corollaire “avoir peu de temps libre” (9% vs 8-15), et enfin celui de gagner beaucoup d’argent (9% vs 9-11%).

⇒ L’importance de l’entrepreneuriat selon l’ensemble des répondants

Pour 79% (dont très 18%), créer son entreprise est un moyen efficace pour les jeunes de changer l’économie.

Pour 62% (dont très 13%) l’entrepreneuriat des jeunes est une nécessité pour sortir de la crise économique liée au Covid.

Pour 48% (dont très 10%) créer son entreprise est la meilleure solution pour les jeunes d’avoir un emploi.

⇒ Les étudiants et leur implication dans le fait de devenir entrepreneur

71% sont motivés pour prendre en main leur avenir. Pour 49% “la crise offre des opportunités, c’est le moment de tenter des choses”. Plus concrètement, la crise sanitaire a impacté négativement 37% des jeunes sur leur projet d’avenir alors qu’elle a été positive pour 27% et sans effet pour 35%.

 

Très majoritairement, ils considèrent que “créer son entreprise en étant étudiant ou à la fin de ses études est” difficile (91%, un peu moins que depuis 2009, 91-97%). Pour les inciter à créer, les répondants sollicitent :

-D’abord des appuis financiers :  bénéficier d’un revenu financier le temps que l’entreprise soit viable (31%), recevoir le soutien des organismes de financement (26%), bénéficier d’aides publiques de l’État pour créer leur entreprise (20%), bénéficier du soutien financier et logistique de leurs proches (8%),

 

-Mais aussi de l’accompagnement : formation (19%), aide d’un entrepreneur expérimenté (16%), un accompagnement par des experts (16%), le soutien moral de l’entourage (10%).

 

Noter que 40% connaissent le mentorat ; pour 35% c’est un accompagnement pratique, de terrain, pour 20% un accompagnement pédagogique, pour 10% une attitude bienveillante, pour 6% un accompagnement inspirant/entrainant.

Pour 45% le tutorat, c’est tout à fait un dispositif pour entrer dans la vie professionnelle; pour 40-43% un bon moyen de renforcer la solidarité intergénérationnelle et de s’enrichir des diversités sociales, pour 33% un bon moyen de lutter contre l’inégalité des chances. 30% aimeraient en bénéficier.

 

-Et un contexte favorable : contexte économique favorable (15%), le statut d’étudiant entrepreneur (14%), une fiscalité favorable (10%), la possibilité d’avoir accès à des réseaux (7%) et à des modèles antérieurs (5%).

⇒ Quels sont, selon ceux qui envisagent de créer, leurs atouts et leurs manques ?

4 atouts prioritaires : la capacité de travail (44% vs à la baisse entre 2009 et 2019, 49-59%), l’autonomie (38%, vs en hausse 32-38%), l’enthousiasme (37% vs à la baisse 37-52%), le soutien de l’entourage (35% vs 31-40%). En termes de manque, ces items sont peu présents (entre 10 et 12%).

 

5 autres items sont proches mais jugés moins essentiels : l’idée innovante (26 vs 26-33%), les moyens financiers (20% vs en hausse 12-20%), le leadership (19% vs 9-19%), l’expérience (17% vs stable avec 15-18%), la confiance du marché (14% vs stable 11-15%).

 

Ces items sont beaucoup plus présents en termes de manque, mais plutôt en baisse : les moyens financiers (64% vs en nette baisse 69-77%), l’expérience (49% vs en baisse 49-56%), la confiance du marché (37% vs en baisse 37-50%).

 

Pour 33% l’idée innovante est un manque alors qu’elle est un atout pour 26%.

Pour conclure sur ce point :

 
Intention de créer Pour l'ensemble des étudiants
Atouts Manques
Capacité de travail 44 10
Enthousiasme 38 10
Autonomie 38 12
Soutien entourage 35 10
Leadership 19 19
Idée innovante 26 33
Confiance marché 14 37
Expérience 17 49
Moyens financiers 20 64

               Une approche concernant ceux qui ont l’intention de créer/reprendre un entreprise

42% envisagent un jour de créer ou reprendre une entreprise (dont très certainement 14%), certainement pas (14%), alors que 20% ne savent pas se prononcer.

Mais 74% ne se sont pas renseignés sur les dispositifs d’aide à la création d’entreprise.

 

23% le feraient à la sortie de leurs études ou juste après, 47% d’ici 3 à 5 ans (en nette hausse au regard de 2009-2019, 11-20%) et 30% au-delà (en nette baisse, 33-43%).

⇒ Les enjeux de l’entrepreneuriat quand on débute et les valeurs entrepreneuriales à promouvoir (choix de 3 items).

♦ Les enjeux de l’entrepreneuriat

Le questionnement était très axé sur une approche sociétale, interrogeant plus sur les “valeurs” des répondants que sur le véritable enjeu au sein des entreprises qu’ils créeraient :

 

-Au profit des personnes : égalité homme/femme (34%), bien-être au travail (32%), égalité des chances (25%), accès à l’emploi (21%), accès à la santé (19%), accès à l’éducation et la culture pour tous (19%), discriminations raciales ou ethniques (19%), lutte contre la pauvreté, et l’exclusion (18%), maîtrise de ce que nous consommons (18%), discriminations liées au milieu social (17%), discriminations liées à l’orientation sexuelle (15%), discriminations liées à la maladie et au handicap (14%), maintien du lien entre les différentes composantes de la société (10%), prise en charge des personnes âgées dépendantes (9%), intégration des personnes immigrées (8%),

 

-L’écologie / la lutte contre le réchauffement climatique (26%) et l’égalité entre les territoires (8%),

 

-Peu sur l’aspect connaissance : maîtrise des nouvelles technologies (17%) et la transmission des savoir-faire traditionnels (13%).

 

♦ Les valeurs qu’ils voudraient mettre en avant au sein de leur entreprise :

 

-Les relations envers les membres de l’entreprise apparaissent comme les plus essentielles : la confiance en l’autre, la bienveillance, l’entraide, la solidarité (49%), l’écoute (39%), l’intégration, le vivre ensemble (33%), l’équité (27%), l’intégrité (23%), la reconnaissance (18%),

 

-Avant les valeurs entrepreneuriales : l’ambition, l’audace (32%), la responsabilité (31%), l’excellence (30%), l’engagement (29%), l’esprit d’initiative (24%), l’esprit constructif (22%), la frugalité (faire beaucoup avec peu), la simplicité (17%).

 

Pour en savoir davantage : Baromètre : “Les étudiants et l’entrepreneuriat” – Moovjee

SOMMAIRE

Différences de profil entre les microentrepreneurs et les créations classiques.

Les données qui suivent sont le fait d’une exploitation de Sine 2018, identifiant les créateurs microentrepreneurs et les créateurs classiques (sociétés et entreprises individuelles non microentrepreneurs) que l’on retrouve sur le site web de l’Insee.

 

Les grandes différences tiennent à l’ambition de développement du projet : notamment exercice fréquent en activité secondaire ou  création du fait d’une situation de précarité ou en recherche d’insertion pour les microentrepreneurs.

⇒ Les plus grandes différences :

En ce qui concerne les entreprises :

 

♦ Le fait que les microentrepreneurs sont 57% à exercer en activité principale,

 

♦ 79% des microentrepreneurs ont réuni au plus 2 000€ de capitaux pour démarrer leur activité vs 30% pour les entreprises classiques alors que ces derniéres sont 49% à avoir investi au moins 8 000€,

 

♦ En termes d’activité, les microentrepreneurs ont bien plus privilégié les transports (livreurs à domicile, voire VTC) et les services aux particuliers, modérement les services aux entreprises et le commerce, alors que les créations classiques sont bien plus présentes dans les HCR, les activités financières et immobilières et la construction. Noter que 57% des microentrepreneurs ont crée dans une activité différente de celle qu’ils maitrisent vs 63 pour les créateurs classiques.

 
Créations d'entreprise 2018 Microentrepeneurs Classiques
Services aux particuliers 11.6 5.0
Transport 12.1 5.4
Services aux entreprises 25.6 22.9
"Industrie" 4.4 4.0
Commerce dont réparation auto 15.9 17.5
Santé, éducation 9.7 11.3
Informatique, communication 4.8 5.6
Construction 9.2 13.8
Act financiéres et immobiliéres 3.2 6.2
HCR 3.4 8.3
  100 100

En ce qui concerne les chefs d’entreprise :

 

♦ on trouve davantage de femmes chez les microentrepreneurs (37% vs 29),

 

♦ Les microentrepreneurs sont plus jeunes (36% ont moins de 30 ans vs 17% pour les chefs d’entreprises classiques), ou un peu plus âgés (6,1% ont 60 ans et plus vs 5,4), alors que les chefs d’entreprises classiques sont plus nombreux entre 30 et 59 ans (77,5% vs 57,6) ; les microentrepreneurs sont aussi moins nombreux à vivre en couple (48% vs 70),

 

♦ Les microentrepreneurs sont moins diplômés en formation supérieure (45% vs 56, mais la différence tient aux diplômés de bac +3 et au-delà avec 41% pour les créateurs classiques vs 32 pour les microentrepreneurs),

 

♦ Les microentrepreneurs étaient plus souvent sans activité (25% vs 10) ou chômeurs (26% vs 20), mais à proximité en tant que salarié (42,2% vs 41,3), mais bien sur moins souvent ex chef d’entreprise (6% vs 29) ; noter toutefois que 21% des microentrepreneurs affirment avoir déjà créé une entreprise vs 35 pour les autres,

 

♦ Les microentrepreneurs qui ont connu une activité salariale avant de créer, étaient bien plus souvent employés (51% vs 38), moins souvent cadres (22% vs 37), mais à proximité profession intermédiaire (12 et 12%) ou ouvrier (15% vs 13),

 

⇒ Enfin peu de différences sont constatées :

♦ D’une part dans le type de clientèle (particuliers à titre principal pour 59% des microentrepeneurs et 57 des autres créateurs) et leur localisation géographique (proximité ou régionale pour 79% vs 77),

 

♦ D’autre part dans la nationalité étrangère du créateur (10,5% pour les microentrepreneurs vs 9,8 pour les autres).

 

 

 

 

SOMMAIRE

La formation à l’entrepreneuriat, outil d’insertion professionnelle.

Méthodologie : Les données sont issues de l’enquête Génération auprès des sortants de formation initiale en 2010, interrogés en 2013 puis en 2017. Dans cette enquête, deux questions étaient posées aux sortants de l’enseignement supérieur :
• lors de votre dernière année de formation, avez-vous suivi un module de sensibilisation à l’entrepreneuriat (création d’entreprise ou autre activité) ?
• avez-vous bénéficié d’un accompagnement pour créer une entreprise ou reprendre une activité ?

 

Ces formations en développement dans le milieu de la formation post bac permettent à des jeunes de préparer leur projet professionnel, même si une minorité seulement créera son entreprise.

 

A l’origine cantonnées aux écoles d’ingénieurs et de commerce et aux facultés de gestion, les formations à l’entrepreneuriat se développent rapidement au sein des universités, portées par des dispositifs spécifiques tels que les Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (PEPITE), le diplôme étudiant entrepreneur (D2E) et le statut national d’étudiant entrepreneur (SNEE). Dernier en date, le plan « l’esprit d’entreprendre », lancé en 2019 par le ministère chargé de l’Enseignement supérieur, entend généraliser ces formations avec un triple objectif : sensibiliser l’ensemble des étudiants à l’entrepreneuriat, mieux reconnaître les parcours entrepreneuriaux dans les cursus et les compétences acquises et enfin encourager (et souvent soutenir) les projets entrepreneuriaux pendant les études.

 

Les formations à l’entrepreneuriat sont extrêmement diverses dans leurs objectifs, leur pédagogie, leur contenu, le choix des intervenants, la place qu’elles occupent dans les cursus, leur caractère facultatif ou obligatoire, leur mode d’accès et de validation des acquis, et donc par les publics qu’elles accueillent.

⇒ Profil de ceux qui ont été sensibilisés à l’entrepreneuriat ou accompagnés à la création d’entreprise

Selon les données de l’enquête Génération, 26% des étudiants sortis de l’enseignement supérieur en 2010 au niveau bac+5 (école ou master) déclarait avoir bénéficié d’une sensibilisation à l’entrepreneuriat et 7% disaient avoir été accompagnés dans un projet de création d’entreprise au cours de leur dernière année de formation. Ils sont plus souvent issus d’écoles d’ingénieurs ou de commerce et a contrario, beaucoup plus rarement sortants de master 2, sauf dans les disciplines de gestion et de sciences appliquées. Ils sont par ailleurs bien plus souvent entrés dans l’enseignement supérieur par un IUT, une STS ou une école postbac que par l’université, ce qui témoigne d’un parcours de formation antérieur déjà bien professionnalisé.

 

Ils sont aussi un peu plus souvent issus d’un milieu entrepreneurial (parents indépendants, 21-22% vs 15 pour les non formés) et un peu moins de parents cadres et diplômés du supérieur. Les hommes sont surreprésentés.

⇒ 3 ans plus tard

Les jeunes qui ont été accompagnés à la création d’entreprise sont nettement plus nombreux à s’installer à leur compte trois ans plus tard (10% vs 5% les autres).

 

Le projet d’installation à son compte est présent au bout de 5 ans (21-26%), ce qui est plus que compréhensible (le temps nécessaire à l’expérience).

⇒ 7 ans après la fin de leurs études

Les répondants à l’enquête Génération 2010, réinterrogés en 2017 (7 ans après la fin de leurs études) sont devenus indépendants, passant de 4 à 7% parmi l’ensemble des bac+5, de 5% à 8% parmi ceux qui ont bénéficié d’un dispositif de sensibilisation à l’entrepreneuriat, et même 14% parmi les accompagnés à la création d’entreprise.

 

Au bout de sept ans, 32% de ces jeunes non salariés se déclaraient auto-entrepreneurs (une situation plutôt précaire), mais une situation qui leur convient (81% de satisfaits), au même niveau que les salariés en CDI (82%), mieux que ceux en CDD (71%), alors que les indépendants classiques sont les plus satisfaits (92 %).

⇒ En définitive cette formation est un atout pour l’insertion professionnelle

Même si elle ne se traduit pas par une création d’entreprise (plus d’emploi stable, une meilleure rémunération).

Dommage que l’étude n’a pu interroger sur leur comportement de salarié, mon expérience d’enseignant en ce domaine m’ayant montré un comportement plus entrepreneurial apprécié de leur employeur, qui a facilité leur recrutement et leur promotion au sein de l’entreprise, pourvu que l’employeur soit lui-même imprégné du comportement entrepreneurial !

 

Mais les caractéristiques personnelles (envie de créer, milieu familial ad hoc…) semblent influer grandement, cette formation étant un atout pour accomplir ce projet .

 

En guise de résumé

 
  Uniquement sensibilisés (26%) Accompagnés à la création (7%) Non formés à l'entrepreneuriat
Profils des étudiants (2010 à 3 ans)
Profil socio-démographique      
Hommes 59 62 43
Au moins un parent cadre 51 49 55
Au moins un parent indépendant 21 22 15
Formation en derniére année      
Ecole d'ingénieurs 33 29 17
Bac +5 (sauf sciences appliquées) 19-21 17-24 21-48
Ecole de commerce 20 22 7
Participation au dispositif      
Dispositif non proposé 58 83  
En ont bénéficié 26 7  
Ont refusé d'y participer 6 10  
Au bout de 3 ans, situation dans la vie active
A son compte 5 10 5
Projet de se mettre à son compte à 5 ans 21 26 17
Autre emploi stable (CDI, fonctionnaire) 87 89 77
Salaire moyen pour les salariés $2 316 2 255 2 086

 

Pour en savoir davantage : B404-web.pdf (cereq.fr)

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Guides

“Les marchés publics au service de la relance économique des entreprises : rebondir avec les marchés publics”, le Médiateur des Entreprises, vu mai 2021

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commenté

“Make the leap, take the lead : tech stratégies for innovation and growsth”, Accenture, vu mai 2021

“Crédits par taille d’entreprises en mars 2021 : croissance toujours forte du crédit notamment pour les PME, au-delà des effets de base “, Banque de France, Stat Info du 11 mai 2021

“Évaluation de l’aide à l’embauche des jeunes à partir des déclarations préalables à l’embauche”, CAE N°060-2021, mai 2021

“Les contrats courts dans l’aide à domicile, entre tensions et bricolages quotidiens”, CEREQ Bref N°407, mai 2021

“L’entrepreneuriat féminin : prochaine victime de la crise ?”, CREDOC, cahier de recherche, décembre 2020

“Quels sont les usages des contrats courts ? Pratiques et points de vue d’employeurs et de salariés”, Dares Analyses N°18, mai 2021

“Quels ont été les effets de l’aideà l’embauche des jeunes sur l’emploi des jeunes ? Premières évaluations”, Dares Analyses N°22, mai 2021

“TABLEAU DE BORD : situation sur le marché du travail durant la crise sanitaire au 26 avril 2021”, Dares, mai 2021

“Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 : vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash”, Dares avril 2021

“Cartographie des compétences par métiers”, France Stratégie, La note d’analyse N°101, mai 2021

“Reprise : si loin, si proche -note de conjoncture”, Insee, mai 2021

“En 2017, les ménages consacrent 11 % de leur revenu disponible à la voiture”, Insee Première N°1 855, avril 2021

“LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DES LOGEMENTS : BILAN DES TRAVAUX ET DES AIDES ENTRE 2016 ET 2019”; Observatoire national de la rénovation énergétique, mai 2021

“Télétravail : le rôle crucial du management de proximité”, Pôle Emploi note info, avril 2021

“IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA CRISE SUR LES RÉGIONS ET LEURS TERRITOIRES”, Régions de France, notes #1, vu mai 2021

“COMMENT RÉUSSIR LA SORTIE DES PRÊTS GARANTIS PAR L’ÉTAT ?”, Sénat, rapport d’information, vu mai 2021

“L’impact de la pandémie de Covid-19 sur les entreprises françaises”, Trésor Eco N°282, avril 2021

 

SOMMAIRE

Une baisse du nombre de défaillance de 15,5% en Allemagne en 2020.

Baisse des défaillances en France comme en Allemagne, mais comparaison difficile du fait de procédures différentes.

 

En 2020, 15 840 entreprises ont connu une défaillance en Allemagne ; grâce au soutien public, il s’agit du plus bas niveau d’insolvabilité depuis 1993, et de la plus forte baisse (-15,5% par rapport à 2019 contre -38% en France). L’année 2021 a commencé comme s’est terminée l’année 2020, avec des chiffres de défaillances très bas.

 

Tous les secteurs et toutes les régions n’ont pas bénéficié de cette situation favorable.

Pour bénéficier du soutien de l’État, les entreprises devaient prouver que leur modèle économique fonctionnait avant la pandémie, c’est-à-dire en décembre 2019. Comme les secteurs des métaux et de l’automobile étaient en récession depuis fin 2018, certaines entreprises n’ont pas rempli ce critère, n’ont pas obtenu de soutien de l’État, d’où une hausse des faillites dans le secteur des métaux (+7,1%) et dans l’automobile (+31,6%). Mais les métaux ne représentent que 3% de l’ensemble des faillites et l’automobile à peine 0,5%.

 

La majorité des faillites surviennent dans les secteurs des services aux entreprises, de la construction et de l’hôtellerie, ainsi que de la vente au détail et des transports.

 

Comme en France, les faillites sont concentrées dans les microentreprises et dans les petites et moyennes entreprises.

L’office statistique allemand (Destatis) a estimé que, bien que le nombre de faillites ait considérablement diminué, les créances anticipées résultant des faillites d’entreprises s’élèveront à 44,1Md€ en 2020, soit le niveau le plus élevé depuis la récession de 2009.

 

En 2020, les demandes d’indemnisation ont augmenté de 65% par rapport à 2019. Certains secteurs se sont particulièrement démarqués comme celui des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a aussi enregistré une augmentation des demandes d’indemnisation, comme celui du commerce et de la vente au détail et le secteur de la finance et des assurances. À l’inverse, les sinistres dans le secteur de la construction n’ont augmenté que de 7 % par rapport à l’année précédente, tandis que ceux dans le secteur des transports ont diminué.

⇒ Les aides gouvernementales

Les prêts ont été le dispositif le plus utilisé avec 49Md€ (1,5% du PIB). Alors que le programme de prêts n’était initialement destiné qu’aux entreprises de taille moyenne, la gamme s’est étendue aux très petites entreprises au début du deuxième confinement, en novembre 2020.

Le fonds de stabilisation économique pour les grandes entreprises, l‘un des principaux outils de soutien, n’a été que peu utilisé (sur les 600Md€ disponibles, seuls 8,4Md€ ont été utilisés) et principalement par le secteur du voyage.

 

L’hôtellerie et la vente au détail semblent être deux secteurs où le soutien financier est épuisé et dans lesquels davantage de défaillances sont probables surtout après une fermeture de 6 semaines au printemps 2020 et un autre confinement de 5 à 6 mois en hiver/printemps 2021.

 

Selon la simulation du groupe Coface, le total des défaillances aurait dû augmenter de 6% en 2020 par rapport à 2019 soit un différentiel de 21,5% (soit 4030 défaillances) au regard des 15,5% de baisse. La majeure partie de ces défaillances devrait provenir de l’hôtellerie et de la restauration, où l’on s’attend à environ 660 “défaillances cachées”, suivies par le transport et la construction avec environ 420 chacun, l’industrie manufacturière (230) et le commerce de détail (190).

Cela montre que même si le nombre de faillites est faible en 2020, la facture de la pandémie n’a, en réalité, pas encore été payée par les entreprises.

 

Pour en savoir davantage : Allemagne : davantage de défaillances d’entreprises en perspective, malgré des aides importantes / Actualités / Actualités et Publications – Coface

SOMMAIRE

97% des e-commerçants sont optimistes pour leur entreprise en 2021.

Méthodologie : enquête réalisée, en partenariat avec LSA, du 10 février au 4 mars 2021 auprès d’un panel de 118 dirigeants de sites e-commerce (PDG/DG/Directeurs e-commerce) dont la répartition est la suivante : Moins de 1 million d’euros : 18% ; 1 à 10 millions d’euros : 29% ; 10 à 100 millions d’euros : 34% ; 100 à 500 millions d’euros : 9% ; Plus de 500 millions d’euros : 10%. Par ailleurs, 58% des répondants sont à la tête de sites dits « pure-players internet » 25% sont des retailers et 16% dirigent des sites de marques-fabricants.

 

57% prévoient de recruter et 67% de développer le digital, notamment sur les réseaux sociaux.

 

A l’issue de l’année 2020, 92% des répondants à l’enquête (celle-ci est uniquement représentative des acteurs ventes de produits qui représentent 94% des répondants). 68% des répondants sont plus optimistes par rapport à l’année précédente; un sentiment partagé particulièrement par les acteurs de plus petite taille (76% des entreprises de -10M€ de chiffre d’affaires), et aussi par les pure players (68%) et les e-retailers/marques (67%).

 

97% des dirigeants interrogés sont optimistes pour l’avenir de leur entreprise. Ainsi, 82% des e-marchands projettent une croissance de leur chiffre d’affaires pour 2021 ; ils sont près du double des années précédentes à prévoir une croissance qui sera forte. Cette perspective de croissance est partagée quelle que soit la taille de l’entreprise.

 

Alors que l’an dernier, 42% des enseignes anticipaient une augmentation des effectifs en 2020, elles sont désormais 57% à prévoir de recruter cette année, un taux record depuis la mise en place de l’étude. Les effectifs augmenteront quels que soient la taille et le profil de l’entreprise. Ce sera le cas pour les -10M (53%), les +10M de chiffre d’affaires (60%), les pure players (67%) et les retailers/marques (43%).

 

Les investissements en RSE continuent de progresser, faisant suite à une hausse déjà spectaculaire l’an dernier (55%). 89% des entreprises en font leur priorité (95% des +10M) et 71% s’attendent à une croissance du marché de la seconde main (86% des +10M).

Afin d’accompagner leur développement, les e-commerçants devraient cette année concentrer leurs investissements en priorité en informatique pour une très grande proportion d’entre eux (67%). La publicité et la logistique sont au coude-à-coude à 61%.

 

Côté communication, les réseaux sociaux passent en tête des investissements prioritaires en hausse pour 2021, devant le référencement naturel. Le référencement payant enregistre une forte progression (+8 pts), tout comme la vidéo (+16 pts) qui rattrape le Brand content (-4pts).

 

En 2020, l’accent avait été mis sur l’accessibilité des sites (37% en 2021 vs 27% en 2020) et les solutions de colis connectés (12% en 2021 vs 2% en 2020). En 2021, l’effort devrait porter sur le marketing prédictif (50%), la logistique avec les colis connectés (30%), les retours en boites aux lettres (29%), l’unification des stocks (25%) et les solutions de réalité augmentée (29%).

 

Plus de 7 entreprises sur 10 anticipent une croissance de leurs ventes à l’international sur les deux prochaines années. Près d’1 sur 2 s’attend à une augmentation forte.

28% des sites qui vendent à l’international sont présents dans plus de 10 pays. Les 3 premiers pays de destination restent la Belgique (88%), l’Espagne (68%) et l’Allemagne (56%).

Si en 2021 la montée des plateformes d’imports asiatiques reste le principal motif de préoccupation (50%), elle suscite quasiment le même niveau d’inquiétude que le durcissement de la fiscalité / législation (49%).

 

Les deux phénomènes les plus largement perçus comme positifs concernent l’accroissement très important du nombre de nouveaux acheteurs (87%) et le développement de l’internet mobile (73%) qui démultiplie les possibilités d’acheter en ligne.

 

Pour en savoir davantage : Enquête sur le moral des e-commerçants français – Edition 2021 Croissance, emploi, innovation, international : Comment les e-commerçants abordent-ils 2021 ? – Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance

 

SOMMAIRE

Les femmes entrepreneurs des quartiers politique de la ville ont un profil et des résultats très proches de ceux des autres femmes.

Méthodologie : 3 articles sur les femmes créatrices dans les quartiers politique de la ville issus de l’enquête Bpifrance et des résultats de Sine 2014.

 

Si les femmes des QPV différent des hommes des QPV en termes de profil et de type de création mais pas en pérennité à 3 ans, on peut s’étonner que leur situation soit quasiment identique à celle des autres femmes.

⇒ Profil des créatrices des quartiers politique de la ville

♦ Les femmes créatrices d’entreprises dans les quartiers sont 29% des créations, comme celles hors quartiers (31%).

Les femmes de nationalité étrangère hors Union Européenne (UE) y sont deux fois moins représentées que les hommes parmi les créateurs d’entreprises (8% vs 16) ; elles font face à des difficultés supplémentaires, liées notamment à l’accès aux réseaux d’entrepreneurs migrants, ces réseaux étant constitués majoritairement d’hommes.

 

♦ Les créatrices d’entreprises dans les quartiers sont plus jeunes que leurs pairs masculins, et sont surreprésentées chez les moins de 30 ans par rapport aux hommes (25% vs 19), mais 24% pour les femmes hors QPV.

 

♦ En ce qui concerne la formation, les femmes sont plus diplômées que les hommes. Elles sont 50% à détenir un diplôme de niveau supérieur au BAC dont 18% bac +3 et au-delà , proches de leur collègues hors QPV (53%); c’est beaucoup plus que les hommes, qui sont eux seulement 33% à avoir suivi des études post BAC et sont 51% au plus de niveau CAP/BEP (vs 31% les femmes en QPV).

 

♦ Toutefois elles cumulent plus d’handicap que les hommes :

 

46% sont sans emploi au moment de la création (vs 38 les hommes), parce qu’elles sont plus nombreuses à être inactives (18% vs 9), mais 53% étaient en emploi (comme salariées 33% dont 2 en CDD, et 18% comme chefs d’entreprise). Par contre leur situation est très proche de celles hors QPV (44% sans emploi, 38% salariées et 18% chefs d’entreprise).

-Les charges familiales sont plus lourdes ; elles sont 11% à être célibataires avec enfant(s) à charge (vs 4 chez les hommes), tout comme les femmes hors QPV (12%).

 

Dans le choix du statut, salarié ou indépendant, la variable familiale semble être importante chez les femmes, selon les données de l’institution européenne. Celles qui privilégieraient l’emploi salarié, le ferait plus souvent que les hommes pour avoir des revenus réguliers (respectivement 24% et 15%) et des horaires fixes de travail (10% vs 4%). Celles qui au contraire privilégieraient l’entrepreneuriat, citent plus souvent la flexibilité du lieu et des heures de travail comme argument (39% vs. 31%). Lorsqu’on demande aux femmes enquêtées s’il serait faisable pour elles d’être indépendantes au cours des cinq prochaines années, celles-ci répondent non à 52% (contre seulement 40% pour les hommes).

⇒ Le type d’entreprise créée

♦ Les femmes entrepreneures des quartiers sont principalement présentes dans les secteurs des services (34%), et du « commerce, transports, hébergement et restauration » (37%).

Le secteur des services inclut les services aux entreprises comme les activités juridiques et comptables, ou les activités scientifiques et techniques. Celles-ci nécessitent un certain degré de qualification, ce qui explique que les femmes entrepreneures des quartiers y soient plus représentées que les hommes (34% vs 24%). Les femmes sont aussi beaucoup plus présentes dans le secteur « enseignement, santé » (15% vs 4) et beaucoup moins dans le secteur de la construction (6% vs. 24).

 

Le secteur d’activité de l’entreprise créée (ou reprise) par une femme dans les quartiers, est ainsi très influencé par le genre, une observation valable partout en France, mais comparées aux femmes hors QPV, des différences sont notables (la 1ére différence notable) : une présence plus marquée dans le secteur commerce/HCR et transports (37% vs 28), alors que les femmes hors QPV sont plus présentes dans les services (41% vs 34), et dans la santé/éducation (19% vs 15).

 

♦ Les entrepreneures des quartiers ont une clientèle constituée pour 74% d’une clientèle locale, 13 points de plus que les hommes (61%), dont l’activité rayonne plus au niveau régional (18% vs. 8%, du fait notamment de l’activité construction).

 

♦ Les projets portés par les créatrices d’entreprises dans les quartiers sont surreprésentés parmi ceux dont le montant de départ est faible (moins de 2 000€) en comparaison avec leurs homologues masculins (32% vs. 26%). Sur les autres tailles de projets, les différences entre hommes et femmes des quartiers sont minimes, hormis pour les projets compris entre 2 000 et 6 000€ (13% vs. 21% pour les hommes). Noter que les femmes des QPV sont 37% à avoir investi au moins 16 000€, plus que les autres femmes (31%) et que les hommes (34%).

 

♦ Au cours des trois premières années d’existence, les entreprises créées par les entrepreneures des quartiers engagent des investissements assez similaires à leurs pairs masculins et aux autres femmes : ont investi moins de 7 500€ 45, 40 (les hommes) et 43% (les autres femmes) et ont investi au moins 15 000€ 42, 46 et 43%.

 

♦ Les femmes entrepreneures des quartiers connaissent une évolution de leur chiffre d’affaires plus positive que celle des hommes durant leurs trois premières années. Elles sont en effet plus nombreuses à avoir connu un accroissement de leur activité (53% vs 49%), tout comme les autres femmes (56%). 16% ont connu une diminution (vs 20 pour les hommes et 21 pour les autres femmes). 

 

♦ Leur taux de pérennité à trois ans est aussi élevé que celui des hommes (77%), mieux que celui des autres femmes (72).

 

Au-delà des spécificités sectorielles qui ressortent, une dynamique semble donc se dessiner pour les projets portés par les femmes entrepreneures des quartiers. La prudence s’impose au départ avant qu’une belle courbe de croissance prenne forme et se matérialise par des investissements et une forte pérennité à trois ans. 

⇒ Motivations, formation, accompagnement

♦ L’indépendance est une motivation centrale pour la majorité des entrepreneurs, comme pour les hommes et pour les femmes hors QPV (63, 60,58%). Elles se lancent également plus souvent que les hommes pour proposer une nouvelle idée (15% vs. 9 pour les hommes et 12 pour les femmes hors QPV). Quand elles créent leur entreprise, c’est plus souvent que les hommes pour assurer leur propre emploi (70% vs 62, mais 74 les femmes hors QPV).

 

♦ 46% suivent une formation pendant les trois premières années de création de leur entreprise (vs 30 pour les hommes, mais 45 pour les femmes hors QPV). 38% estiment ne pas en avoir eu besoin (47 les hommes et 34 les femmes hors QPV); noter que 16% disent ne pas avoir eu la possibilité d’y accéder (vs 22 les hommes et 21 les autres femmes). Lorsqu’elles se forment, elles privilégient le renforcement de leurs compétences métier (28% vs 16 et 25).  Les autres types de formations, associés au développement commercial (5%  vs 5 et 7) ou à la gestion (4,4,4) sont beaucoup moins prisés de manière générale par les entrepreneures.

 

Les femmes créatrices d’entreprises des quartiers semblent solliciter un peu plus souvent des conseils que les hommes (40% vs 37 et 40). Lorsqu’elles sollicitent des conseils, 26% se tournent en particulier vers leur entourage personnel (conjoint, famille), un peu plus que les autres (22 et 22), vers des organisations professionnelles (11 vs 10 et 10) et des organismes spécifiques d’appui à la création (10 vs 7 et 13) et 9% vers des réseaux d’entrepreneurs (vs 8 et 8).

En ce qui concerne les services payants, il y a grande proximité entre les 3 populations :  les comptables (50%), les autres types d’appui recueillant de 3 à 10%.

 

Pendant les trois premières années de création, 40% (vs 33 et 42) disent n’avoir rencontré aucune difficulté particulière ; 23% ont déclaré l’aspect financier comme étant un frein au développement (vs 23 et 19) et 23% des problèmes de débouchés ou de concurrence (vs 33 pour les hommes et 25 pour les autres femmes).

 

Pour en savoir davantage : Les femmes créatrices d’entreprises dans les quartiers : les spécificités de leurs sociétés (bpifrance.fr)

SOMMAIRE

52% estiment que leur activité reviendra rapidement à la normale en 2021.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 1988 dirigeants de PME/TPE du 19 au 28 avril 2021. L’analyse en première partie porte sur les 617 premières réponses jugées complètes et fiables reçues. L’analyse en seconde partie porte sur 607 PME/TPE, dont les réponses ont été redressées par taille d’effectif et secteur d’activité.

 

Une approche plus optimiste envisagée pour 2021.

⇒ Une approche panoramique de la situation actuelle et à court terme

♦ La reprise de l’activité semble se confirmer de plus en plus : pour 28% leur chiffre d’affaires aura égalé ou dépassé le niveau « normal » d’avant crise en 2021 (18% en octobre 2020); à cette époque 43% des dirigeants estiment que le chiffre d’affaires serait inférieur de plus de 10 % à la normale en 2021, dont 22% plus de 30% (vs 64 et 28% en octobre dernier).

52% estiment que leur activité reviendra rapidement à la normale (8% estiment qu’ils seront en mesure de rattraper les pertes subies) ; ces proportions étaient de 43 et 7% en octobre dernier ; pour 46% cependant, le retour à la normale sera difficile (53% en octobre) ; seuls 2% envisagent une liquidation de leur entreprise (4% en octobre).

 

♦ Le rapport à l’embauche et aux investissements

Si 16% ont augmenté leur effectif, 27% ont reporté les projets d’embauche et 8% ont annulé, alors que 50% (48% en octobre 2020) ont joué la stabilité.

En ce qui concerne les investissements, 39% ont annulé ou reporté leur projet d’investissement et même 17% les augmenté.

 

♦ Les freins à la croissance

-En premier lieu des perspectives de demandes dégradées (45%, en baisse au regard du 1er trimestre 2021 et surtout du 2éme trimestre 2020), la concurrence (29%), le manque actuel de débouché (23%) ; quasiment au même niveau les difficultés de recrutement (44%,+6 points par rapport à février 2021),

-De façon bien plus modeste, des coûts de production et des prix élevés des matières (19%), et la réglementation spécifique ) l’activité (15%),

-Les fonds propres insuffisants (13%), la difficulté d’accès au financement (9%) ne permettant pas notamment de redimensionner l’outil de production (8%).

 

♦ Les délais de paiement

17% des dirigeants d’entreprise jugent que ces délais sont en augmentation (15% au 1er trimestre 2021), alors que les délais de règlement vis-à-vis des fournisseurs seraient en légère augmentation.

 

♦ La trésorerie

L’appréciation de la situation de trésorerie des PME / TPE plafonne à un niveau élevé. Elle est surtout attendue en amélioration dans les trois prochains mois (18% contre 10% le trimestre dernier), mais 27% anticipent une dégradation (36% au trimestre dernier et 82% il y a un an).

28% ont eu recours à des crédits à court terme ; seules 14% des entreprises déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant (entre 16 et 19% les trimestres précédents). L’appréciation de la situation de trésorerie plafonne à un niveau élevé. 

Les inquiétudes sur l’évolution de la trésorerie dans les trois prochains mois se dissipent. Les dirigeants ne sont plus que 27% à anticiper une détérioration de leur trésorerie ; Ils étaient 82% il y a un an au moment le plus aigu de la crise et encore 36% le trimestre précédent.

 

♦ Les investissements

Au 2éme trimestre 2021, 57% des dirigeants déclarent souhaiter investir cette année (vs 37% pour l’année 2020 et très proche de 2019 avec 59%) ; il y autant de dirigeants qui anticipent augmenter leurs investissements cette année (29%, +5 points sur un trimestre) que de dirigeants qui anticipent de les réduire (-5 points).

 

Les dépenses d’investissement auraient pour destination principale le renouvellement et/ou la modernisation des équipements et installations (respectivement 73% et 70% des PME/TPE déclarant investir).

Puis 48% envisagent l’introduction de nouveaux produits ou services (en hausse de 5 points par rapport à 2018).  Le motif environnemental apparaît comme une motivation de plus en plus importante à l’investissement (35%, 9 points de plus qu’en 2018).

Par ailleurs 39% envisagent l’extension de la capacité de production, de vente, d’accueil, 24% une nouvelle implantation et 27% une mise aux normes.

 

79% des dirigeants ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2021 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements. Cette proportion retrouve son niveau moyen de longue période (80%).

⇒ Impact de la crise sur l’activité et le financement des PME / TPE

♦ Les PGE

66% y ont eu recours ; 58% l’ont utilisé pour le financement du BFR et de la trésorerie et 53% comme réserve de trésorerie.

41% l’ont utilisé soit pour le remboursement de dettes pré-existantes ou de charges fixes pendant le confinement (23%), soit pour investir (11%), soit comme avance de la rémunération des salariés (7%).

66% ont peu ou pas utilisé le PGE (27 et 39%), alors que 34% l’ont beaucoup utilisé (dont totalement 21%).

 

En dépit des possibilités ouvertes de différer d’un an supplémentaire le début d’un remboursement du PGE, 16% (vs 9) pensent rembourser leur PGE intégralement en 2021 ; 23% le rembourseraient au moins en partie en 2021 et d’en amortir le reliquat sur plusieurs années.
Toutefois, 56% pensent amortir ce prêt sur plusieurs années, alors que 5% (8% en février 2021) redoutent ne pas être en mesure de le faire.

 

♦ 57% estiment disposer d’une trésorerie suffisante pour faire face aux répercussions de la crise de la Covid-19.

Cette proportion est la plus élevée depuis que cette question est posée dans notre enquête.

49% estiment la trésorerie suffisante et 39% les difficultés de trésorerie surmontables ; 1% les estiment insurmontables (5% en octobre 2020), mais 9% estiment n’avoir aucune visibilité.

 

Pour en savoir davantage : Titre de la présentation sur 4 lignes maximum (bpifrance.fr)

SOMMAIRE

L’investissement rebondirait en 2021 dans le secteur industriel.

Après une chute générale en 2020, l’investissement connaîtrait une forte reprise en 2021.
Avec une baisse globale des investissements estimée à −12% pour 2020, les industriels prévoient une forte reprise de l’investissement en 2021, avec 10% de croissance en valeur.

 

En 2021, l’investissement se redresserait nettement dans l’agro-alimentaire et assez nettement dans les « autres industries » – textile, chimie, pharmacie, métallurgie, etc.

Dans la fabrication de biens d’équipement, les entreprises sont particulièrement optimistes : elles prévoient une croissance de +27%, contre −13 % en 2020.

Dans le secteur de la fabrication de matériels de transport, l’investissement rebondirait également en 2021 mais sans compenser sa forte baisse de 2020 (+7% après −18%).

 

Cette année encore, les industriels prévoient de conserver plus longtemps que d’habitude leurs équipements actuels. Cependant, la réserve prudente exprimée en avril l’an passé pour l’année 2020 a été quelque peu démentie : alors que seules 46% des entreprises interrogées en avril 2020 prévoyaient de déclasser des équipements au cours de l’année, près des deux tiers indiquent en avoir effectivement réalisé en 2020.

 

Pour en savoir davantage : Les industriels confortent la perspective d’un fort rebond de leur investissement en 2021 – Informations rapides – 120 | Insee

SOMMAIRE

Les artisans du BTP sont en bonne santé, malgré la covid.

Méthodologie : 1 769 artisans d’au plus 20 salariés (dont 27% sans salarié, 52% de 1 à 5 salariés, 15% de 6 à 10 et 6% de 11 à 20 salariés) ont été répondu à cette enquête en ligne entre décembre 2020 et janvier 2021 ; 79% sont à la sécurité sociale des indépendants. 90% sont en couple (dont 58 avec enfants à charge).

67% ont plus de 10 ans d’ancienneté dans leur fonction actuelle, 17% moins de 5 ans et 17% entre 6 et 10 ans.

92% sont des hommes ; 17% ont moins de 40 ans, 75% entre 41 et 60 ans et 8% plus de 60 ans .

Cette enquête est le fait de la coopération entre la CAPEB, IRIS St et CNATP.

 

Les artisans du bâtiment, moins touchés par la crise sanitaire, affichent une bonne santé malgré de longues de travail et quelques difficultés dues au covid.

⇒ La conjoncture 2020 et les perspectives 2021

Pour 71% l’année 2020 a été correcte (dont très bonne pour 16%) et désastreuse pour 4%.

Si 46% sont optimistes en ce qui concerne 2021, 23% disent la pérennité de leur entreprise menacée (vs 31% en 2019).

Mais 75% gardent le moral (22% confiants, 18% motivés, 16% optimistes, 10% en forme), alors que 33% se disent aussi inquiets, 12% résignés ou moroses. 76% déclarent s’être sentis soutenus (surtout par leur comptables et par leur organisation professionnelle, mais peu par leur personnel).

⇒ L’impact de la crise sanitaire

En 2020, 51% n’ont pas connu d’arrêt ou au plus 1 à 2 semaines du fait de la crise sanitaire, alors que 37% ont connu au moins 4 semaines d’arrêt (dont 16% 6 semaines ou plus). Parmi les entreprises qui ne se sont pas arrêtées, 69% avaient des salariés.

 

Les entreprises qui ont connu des arrêts l’ont fait du fait de difficulté d’approvisionnement ou à la demande des clients (76%), pour respecter les mesures de confinement (67%), du fait de l’absence de moyens de protection (57%) ou pour se protéger et protéger les salariés (57%), ou par crainte d’engager sa responsabilité de chef d’entreprise.

Parmi les 9% d’entreprises qui se sont arrêtées totalement, la cause principale était l’insuffisance d’activité (50%) ou le refus des clients de poursuivre les chantiers (39%), peu la contamination des salariés (20%).

 

Mais 95% ont poursuivi leur activité administrative et 80% ont maintenu le contact avec leurs salariés (surtout pat téléphone et mails).

La crise a eu aussi quelques avantages : 34% ont mis à jour des dossiers administratifs, 30% ont pris recul avec leur entreprise (réflexion sur l’organisation, sur de nouveaux marchés), 22% renforcement des liens familiaux et amicaux, 20% amélioration de l’organisation des chantiers, 14% renforcement des liens avec les salariés, 8% développement du digital.

⇒ Les temps de travail et les vacances

47% des artisans travaillent 6 à 7 jours par semaine (47% entre 35 et 50 heures, 32% entre 50 et 60 heures et 18% plus de 60 heures) ; un artisan sur deux travaille le week-end (dont 9% toujours), et ce quelle que soit la composition du foyer. Le temps de travail diminue un peu (54% travaillaient 6 à 7 jours en 2019).

 

41% ont pris au maximum 2 semaines de congés (vs 30% en 2019) ; 21% n’en ont pas pris et 21% les ont diminué du fait de la covid. Ceux travaillant seuls sont 50% à avoir réduit leur congés (vs 30% ceux avec salariés).

 

85% ont l’impression que leur vie professionnelle empiète sur leur vie privée ; mais rappelons que dans 1 cas sur 2 un membre de la famille est aussi impliqué dans l’entreprise.

⇒ Leur santé

82% déclarent être en bonne santé (dont très bonne 29).

 

60% disent être stressés, 68% ayant connu une hausse en 2020 au regard de 2019 (pour 37% la crise sanitaire a fortement contribué à cette hausse).

 

68% dorment 6 à 8 heures par nuit, mais 35% moins de 6 heures (comme la moyenne des Français) ; pour 59% leur qualité du sommeil est bonne. Pour les artisans stressés, la qualité du sommeil n’est bonne que pour 33%, à l’inverse  des non stressés (78%).

 

49% se sentent fatigués (dont beaucoup 17%). 90% trouvent leur travail mental exigeant (dont très 59% , en hausse au regard de 2018, 46%). 32% ont rencontré des difficultés psychiques (anxiété, dépression, épuisement professionnel) en 2020 ; 60% en ont fait part notamment à leur conjoint ou à leur médecin.

 

Pour en savoir davantage : https://www.capeb.fr/actualites/barometre-arti-sante-7e-edition

SOMMAIRE

Les taux d’accès au crédit demeurent élevés pour les entreprises.

Méthodologie : la Banque de France mène une enquête trimestrielle auprès d’entreprises sur leur accès au financement bancaire ; environ 4 000 PME et 500 ETI ont répondu, ainsi que 2 500 TPE grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA).

 

Tandis que les demandes de nouveaux crédits de trésorerie continuent de diminuer pour retrouver des niveaux comparables à ceux d’avant-crise, les demandes de nouveaux crédits d’investissement progressent légèrement.

 

Fin mars 2021, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 1 201,3Md€ (+10,1% sur un an), après une hausse de + 13,2% à fin février. Sur deux ans (par rapport à mars 2019), le taux de croissance s’établit à 17,6%.

 

♦ Nouveaux  crédit de trésorerie :

Après un pic atteint au 2éme trimestre 2020, les demandes de nouveaux crédits de trésorerie continuent de diminuer et retrouvent leurs niveaux d’avant crise : 8% des TPE et des PME, ainsi que 7% des ETI, ont fait une demande au cours des trois derniers mois.

Le taux d’accès des entreprises à ces nouveaux crédits (en totalité ou à plus de 75%) demeure élevé , mais en baisse : 80% pour les TPE (baisse de 7 points), à 86 % pour les PME (baisse de 4 points) contre 89% pour les ETI (+1 point).

 

♦ Nouveaux crédits d’investissement

Les demandes de nouveaux crédits d’investissement restent en deçà de leurs niveaux d’avant crise, malgré une augmentation d’un point pour chaque catégorie d’entreprises, avec 7% des TPE, 16% des PME et 22% des ETI ayant fait une demande.

Le taux d’accès demeure élevé malgré une diminution de 3 points pour les TPE (89% de demandes satisfaites en totalité ou à plus de 75%), et de 2 points pour les PME et les ETI, à 96%.

 

Le taux d’obtention des crédits d’équipement retombe à 85% pour les TPE (après un pic à 95% au trimestre précédent). Pour les PME et les ETI, la diminution est de moindre ampleur (91% contre 93% pour les PME et 85% contre 88 pour les ETI).

 

♦ Lignes de crédit

45% des PME ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre, une proportion inférieure d’un point à celle du 4éme trimestre 2020 et inférieure de 10 points à celle de l’an dernier à la même période. Parmi les ETI, 43% ont tiré sur leurs lignes de crédit, contre 53 % au trimestre précédent.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

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