Archives annuelles : 2021

Quelle conjoncture pour les ETI ?

Méthodologie : 11éme enquête de conjoncture auprès des ETI conduite entre mars et mai 2021.

 

Les ETI sont optimistes, d’autant plus qu’elles sont grandes, innovantes, exportatrices.

⇒ Quelques éléments de profil des 474 répondantes :

-50% ont au moins 500 salariés (17,5% ont des effectifs à l’étranger), 34% de 250 à 500 salariés (6% ont des effectifs à l’étranger) et 16% moins de 250 salariés,

-38% appartiennent au secteurs du commerce, HCR, transport, 33% aux services, 29% à l’industrie et la construction,

-58% sont patrimoniales (45% familiales),

-53% son innovantes (parmi celles-ci, 79% ont connu des frais de R&D, 57% ont déposé un, brevet)

-45% exportent en moyenne 16% de leur production ; 62% des exportation se font dans l’UE. 34% ont au moins une filiale à l’étranger (en moyenne 6)

⇒ 49% des ETI anticipent une nette reprise en termes de chiffre d’affaires en 2021 contre 14% une diminution

♦ 29% disent avoir retrouvé leur niveau de 2019, 10% dés le 1er semestre 2021, 21% en fin d’année, 21% en 2020, alors que 10% ne savent pas.

La construction est le secteur qui rebondit le plus suivie par l’industrie, rejoignant leur niveau de 2019.

 

♦ 65% des ETI les plus en affaires à l’international (au moins 25% de leur CA)  bénéficient de l’amélioration de la conjoncture mondiale (reprise en Asie et aux USA), contre 10% un repli. les moins internationalisées sont moins optimistes avec un prévision inférieure au niveau 2019.

Plus précisément, en ce qui concerne les ventes à l’international 33% ont retrouvé le niveau 2019 (tout comme pour leur clientèle France) voire ont progressé, 47% ont au plus baissé de 10% (38% pour la clientèle France), 20% ont connu une baisse d’au moins 10% (dont 8% d’au moins 30%). Mais en 2021, le rebond serait plus porté vers l’UE.

 

♦ Les plus optimistes sont les ETI d’au moins 500 salariés (50% des ETI), les moins les ETI de moins de 250 salariés (16% des ETI). Les innovantes sont aussi les plus optimistes ainsi que les entreprises familiales.

⇒ Projet d’embauche

73% ont maintenu les projets d’embauche, 14% les ont reporté et 4% annulé vs un an avant 35% de report et 9% d’annulation. Les projets d’embauche sont d’abord localisés dans l’industrie, puis dans les services aux entreprises et enfin dans le commerce, HCR et transport.

⇒ En matière de financement de la trésorerie,

♦ 67% l’estiment suffisante, 29% soumise à tes tensions surmontables et 4% soit à de grandes difficultés soit à peu de visibilité. Seules 3% ont rencontré des difficultés majeures. La réduction des marges est pour 40% cause de difficulté, bien plus que les fonds propres (11%) ou les conditions d’accès au crédit (15%).

 

D’ailleurs, alors que 51% avaient sollicité un PGE, 68% d’entre elles n’y ont pas  (44) ou peu touché (24) ; 19% ont consommé la totalité du prêt et 14% la majorité.

50% des ETI du commerce et du tourisme l’ont consommé (en totalité ou en grande partie) vs 29% dans l’industrie et la construction et 17% dans les services.

30% envisagent de rembourser la totalité du prêt en 2021 (vs 16% des PME) et 25% un remboursement partiel en 2021. 1% craignent de ne pouvoir rembourser.

⇒ Les investissements

♦ 79% maintiennent ceux projetés, alors que 16% les reportent (vs 38% l’année passée). 59% souhaitent développer la transformation numérique, 36% la transition écologique, 33% le télétravail, 16% la formation des salariés

Les entreprises industrielles les plus internationalisées, les plus innovantes, les plus grandes en taille sont celles qui envisagent le plus d’investir.

 

Le financement se fait pour 51% par autofinancement, 2% sur fonds propres et 47% par de l’endettement bancaire qu’elles souhaitent accroitre en 2021.

⇒ La croissance externe

23% ont crée au moins une filiale en 2020, comme en 2020 : 46% l’ont fiat dans la construction (36 en 2019), 36% celles qui ont au moins 25% de leur effectif à l’étranger, 34% les 500 salariés et plus (vs 31), 34% les moyennes exportatrices (vs 34) et 30% les innovantes (vs 28).

15% envisagent de créer une filiale.

 

Pour en savoir davantage : 60 % des ETI nationales pensent retrouver rapidement un niveau d’activité égal ou supérieur à celui d’avant crise | Bpifrance servir l’avenir

 

SOMMAIRE

1 223 entreprises bénéficiaires de la Médiation du Crédit au 1er semestre 2021.

Le taux de succès de 39,7% est à relativiser, au regard du très faible taux de refus des banques (2,9%), laissant penser que les demandeurs sont en situation plus que difficile.

 

Au cours du premier semestre 2021, le nombre de dossiers éligibles à la médiation (2 723) tend à décroître (au plus haut, 8 171 au 2éme trimestre 2020), en cohérence avec la diminution des demandes de Prêt Garanti par l’État (PGE).

 

De janvier à juin 2021, le montant des crédits demandés atteint près de 590M€, ce qui représente, compte tenu du faible taux de refus des banques (estimé à 2,9%), une proportion limitée des encours de PGE accordés sur cette période.

 

Les demandes de médiation émanent toujours très majoritairement (84,5%) de TPE (moins de 11 personnes), 12,3% concernent les 11-50 salariés, 3% les 51-250 personnes et 0,3% les entreprises de plus de 250 personnes.

 

Les demandes en termes d’encours : 50% de 0 à 50M€, 39% de 50 à 300M€, 12% au-delà.

 

Les secteurs concernés sont les services (53%) dont les HCR (15%), les services aux entreprises (15%), les services aux particuliers (12%), puis le commerce (21%), le BTP (13%), l’industrie (10%).

 

Au cours du semestre, la médiation du crédit s’est déroulée de manière positive dans 39,7 % des cas, apportant des solutions à 1 223 entreprises et préservant ainsi près de 14 800 emplois.

 

Le rapport communique ensuite ces mêmes données par région.

 

Pour en savoir davantage : La médiation du crédit en accompagnement des entreprises en sortie de crise | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Les paiements émis en France reste maîtrisés, à l’exception notoire du chèque.

 

Quels sont les principaux moyens de paiement et leur évolution ? Quelle est l’importance de la fraude ?

⇒ Les moyens de paiement en 2020 (en ordre décroissant)

Le virement (92% des transactions en valeur et 18% en volume) a progressé de 5% sur un an avec près de 4,5Md de transactions pour un montant total de 32 712Md€; ce moyen de paiement est en hausse de 30%, largement du fait d’opérations financières atypiques réalisées par les administrations publiques dans le contexte de la crise sanitaire (+64,8%). Le virement reste l’instrument de paiement privilégié pour les règlements de montant élevé (paiements des salaires et pensions, paiements interentreprises, etc.).

Par contre, les virements instantanés, ne représentent qu’une minorité des flux (1% en volume et 0,08% en valeur), mais sont en forte hausse (des volumes multipliés par plus de trois à 45,5M de transactions pour un montant total de 26,6Md€ (montant moyen de 585€).

 

♦ Le prélèvement conserve le 2ème rang des instruments de paiement scripturaux (18,3% des transactions en nombre et 4,7% du montant total des transactions) ; il progresse de 6% en volume et baisse de 1,6% en valeur.

 

♦ Le déclin continu du chèque (1,7% en valeur et 5% en volume), observé depuis les années 2000, s’est amplifié en 2020, tant en nombre qu’en valeur d’opérations (– 25,9% en volume et – 24,6% en valeur), avec une émission de près de 1,2Md de chèques, pour un montant global de 614Md€. Il est presque détrôné par la carte.

 

♦ La carte reste toujours le moyen de paiement le plus utilisé (59% en volume en 2020 comme en 2019, dont 4% pour les retraits, mais 1,9% en valeur) pour un montant total de 578Md€ en 2020. Son usage a légèrement baissé en 2020 (– 4,3% en volume par rapport à 2019) en raison du recul des paiements de proximité (– 8,7%), alors qu’il sont les 2/3 des règlements par carte.

 

-La part des montants réglés en mode sans contact passe de 9% en 2019 à 19% en 2020, soit 5,1Md d’opérations (+37% par rapport à 2019) pour un montant total de 79,7Md€.

 

-Les paiements par carte en ligne ont progressé de 13,2% en nombre de transactions et de 9,3% en valeur.

 

-En revanche, les retraits par carte avec près de 1,1Md d’opérations, pour un montant de près de 116Md€ ont régressé de 3,4% en valeur.

 

♦ Les effets de commerce (lettres de change relevé et billets à ordre relevé) chiffrent en nombre d’opérations (0,3%) et en valeur (0,5%), et poursuivent leur déclin (– 8% en volume et – 15% en valeur).

 

♦ La monnaie électronique (beaucoup moins de 1% tant en volume qu’en valeur) enregistre une hausse de son encours total qui s’établit à 688M€ (soit + 22,6%).

 

Par ailleurs le taux de fraude sur les transactions internationales ressort à un niveau 7 fois plus élevé que celui des transactions nationales.

L’origine de la fraude reste surtout liée à l’usurpation des numéros de carte, qui permet la réalisation de paiements frauduleux à distance (attaques par hameçonnage ou phishing et logiciels malveillants), puis l’usage de cartes perdues ou volées, alors que la contrefaçon de cartes demeure marginale.

⇒ L’accélération du mouvement de digitalisation des paiements a permis :

♦ D’une part, par un recul très net, à compter du confinement de mars 2020, des opérations impliquant un contact physique : chèques (– 25% en valeur), retraits d’espèces (– 15% en valeur), et paiements par carte avec saisie du code confidentiel,

 

♦ D’autre part, une croissance sans précédent du paiement sans contact (+ 86% en valeur) et le paiement sur Internet (+ 13% en valeur) porté notamment par l’évolution du commerce de proximité traditionnel vers de nouveaux modes de consommation (livraison à domicile, click and collect, etc.).

⇒ Les fraudes sur les moyens de paiement

♦ Pour la 3éme année consécutive, le chèque reste le moyen de paiement le plus fraudé, sa part dans les montants fraudés s’élève à 42% (538M€) ; le vol de chèques et de chéquiers demeure toujours le principal mode opératoire (68% de ce type de fraude). L’équivalent d’un euro de fraude pour 1100€ de paiement.

L’utilisation de chèques perdus ou volés reste le principal mode opératoire de fraude (68%), puis la falsification de chèques régulièrement émis (19%, en baisse).

 

♦ Le taux de fraude sur les cartes de paiement françaises se maintient à un niveau globalement maîtrisé à 0,068%, soit l’équivalent d’un euro de fraude pour 1500€ d’opérations, en dépit du report massif des flux vers le paiement sans contact.

 

Une amélioration de l’authentification du porteur de carte : plus de 80% des porteurs de cartes réalisant des achats sur Internet ont été enrôlés dans un dispositif d’authentification forte.   Environ 95% des flux des e-commerçants français sont conformes à la réglementation, c’est-à-dire qu’ils font appel à une demande d’authentification de leur client.

 

♦ Le taux de fraude sur les virements reste particulièrement faible (un euro de fraude pour 120 000€ de paiement) ; leur recrudescence concerne principalement les entreprises (la hausse du télétravail, celle des échanges digitaux occasionnant une perte des repères habituels pour les services comptables et financiers, et l’usurpation de l’identité d’entreprises). 

 

♦ La fraude sur les prélèvements se réduit fortement, à 1,9M€ en 2020 (– 83% sur un an), soit  l’équivalent d’un euro de fraude pour 1M€ de paiement.

 

Pour en savoir davantage : Observatoire de la sécurité des moyens de paiement – rapport annuel 2019 | Vie publique.fr (vie-publique.fr)

 

 

 

SOMMAIRE

Où en est-on dans la diffusion du numérique ?

Méthodologie : échantillon de 4 029 personnes interrogées par téléphone et en ligne (3 707 adultes et 322 jeunes) entre le 4 décembre 2020 et le 9 janvier 2021 ; le questionnaire et la démarche sont adaptés pour les mineurs.
Les résultats sont redressés et représentatifs de l’ensemble de la population des personnes de 12 ans et plus.

 

Quelle progression des usages ? quel impact de la crise sanitaire ? Quels freins ?

 

⇒ Un usage professionnel des équipements numériques pendant la crise sanitaire avec le télétravail :

♦ Une progression des usages quelle que soit la fréquence d’utilisation :

-de 77 à 84% en un an pour les smartphones (84% des 12 ans et plus sont équipés) ; 67% des détenteurs de smartphone téléphonent via des applications et 79% utilisent les messageries instantanées.

84% déclarent détenir leur smartphone depuis trois ans ou moins et 17% détenir un smartphone de seconde main, d’occasion ou reconditionné ; 37% des smartphones sont renouvelés parce qu’ils ne fonctionnent plus correctement (obsolescence matérielle ou logicielle) ; 53% des smartphones sont conservés, alors que 25% pourraient être recyclés,

-de 59 à 71% pour les téléphones fixes (84% en sont équipés),

-et de 41 à 58% pour les tablettes,

-L’utilisation quotidienne de l’ordinateur progresse de 47 à 66%, en partie portée par la diffusion du télétravail pendant la crise sanitaire.

 

♦ 85% utilisent une connexion fixe à internet ; parmi eux, 39% disposent d’un accès en fibre optique (moins de 20% dans les villes de moins de 20 000 habitants, 36% pour celles de 20 000  à 100 000, 55% pour celles de plus de 100 00 habitants (mais 63% pour l’agglomération de Paris).

⇒ La crise sanitaire a intensifié le recours au commerce en ligne

♦ 76% des répondants déclarent avoir réalisé au moins un achat de biens sur internet au
cours des 12 derniers mois (+14 points en un an), et 82% des internautes,

 

♦ Parmi ces utilisateurs, 48% de font livrer au moins un fois par mois (vs 35% un an avant et 29% 2 ans avant) : en 2020, 11% une à deux fois par semaine, 36% une fois au moins dans les mois, 45% plusieurs fois par an.

 

56% des répondants lisent la presse sur support numérique et 63% sur support papier ; au final, 76% déclarent avoir lu un ou plusieurs articles de presse, dont 43% sur papier et numérique, 20% sur papier seulement et 13% sur numérique seulement.

⇒ Pendant le confinement, l’usage du  numérique s’est amplifié :

♦ Age et niveau de diplôme des utilisateurs

 

-En termes d’âge : proche chez les moins de 60 ans (93-99%), il a nettement progressé chez les 60 ans et plus, passant de 81 à 93% chez les 60-69 ans et de 58 à 71% chez les 70 ans et plus.

-Même tendance pour les niveaux de diplôme les plus modestes, non diplômé de 55 à 66% , BEPC de 85 à 91%, au-delà 97-98% (avec 1 ou 2 points de progression)

 

♦ Pourquoi faire ?

 

-75% l’ont utilisé pour échangé avec leurs proches, 62% pour rechercher de l’information sur le Covid, les règles à respecter, 33% pour télétravailler, 30% pour le suivi des cours à distance des enfants (le domaine qui a posé le plus de difficulté), 24% pour des consultations médicales.

 

-44% (vs 29) ont vendu et 76% (vs 55) ont acheté ; 55% des acheteurs ont aussi vendu et 93% des vendeurs ont aussi acheté.

 

-64% des actifs qui ont télétravaillé pendant les confinements ont mieux conciliées vie personnelle et vie professionnelle en ayant recours à internet : les cadres et les travailleurs indépendants y ont eu plus recours (70 et 65%) vs les employés et ouvriers (55 et 46%).

 

♦ les freins

 

-Pour les internautes : 40% n’ont pas de freins à utiliser, 25% s’inquiètent de la protection des données personnelles, 11% de la qualité du service fourni, 6% du coût,
-Pour les non-internautes sont 22% à pointer la complexité et 20% son inutilité dans le vie quotidienne, 11% la protection des données personnelles et 9% le coût.

 

Quand il y a difficulté à effectuer des démarches en ligne, 56% souhaitent qu’on leur montre et 32% que quelqu’un le fasse à leur place.

 

♦ La protection

35% des possesseurs de téléphone mobile se protègent : refus d’être géo localisé, renoncement à un achat faute de confiance au moment du paiement, renoncement à installer une application afin de protéger ses données personnelles, renoncement à publier un message sur un réseau social, prise de dispositions pour ne pas laisser de traces sur internet, souscription à un service de sécurisation de paiement en ligne.

 

Pour en savoir davantage : Baromètre du numérique – édition 2021 – Enquête sur la diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société française (1er juillet 2021) (arcep.fr)

 

SOMMAIRE

Un point de conjoncture par la Banque de France.

La reprise constatée par les chefs d’entreprise au mois de juin est plus forte qu’ils ne le prévoyaient il y a un mois, dans l’industrie comme dans les services et le bâtiment.

⇒ Le passé récent

Dans l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production s’inscrit en légère baisse, à 79%, soit son niveau d’avant‑crise, en février 2020. Mais on constate une forte hausse des prix des matières premières et des produits finis.

Dans le secteur du bâtiment, l’activité dépasse le niveau d’avant‑crise.

Dans les services marchands, l’activité se redresse nettement notamment dans les HCR : le niveau d’activité dans la restauration se situe à près de 70% du niveau jugé normal (contre 25% le mois précédent); dans l’hébergement, il atteint 53% (contre 33% en mai).

 

L’opinion sur les carnets de commandes reste bonne en juin dans l’industrie et dans le bâtiment, ils dépassent leur niveau d’avant‑crise.

⇒ Pour le mois de juillet :

Dans l’industrie, l’activité progresserait dans la pharmacie et les machines et équipements ; elle demeurerait relativement stable dans les autres secteurs,

-Dans les services, en lien avec la poursuite de l’amélioration dans les HCR, pour la première fois depuis l’été 2020, le niveau d’activité dans les services rejoindrait celui de l’industrie,

-Dans le bâtiment, l’activité évoluerait peu, à un niveau très proche de celui d’avant‑crise.

⇒ Les difficultés rencontrées

♦  47%  (vs 44 en mai) des dirigeants déclarant des difficultés d’approvisionnement ayant eu un impact sur la production et dans le bâtiment (notamment dans les second œuvre) 60%, après 50% en mai.

 

Les difficultés de recrutement progressent (31% des entreprises industrielles contre 24% en mai). Le bâtiment et les services sont les plus concernés avec près de la moitié des entreprises. Au sein des services, les chefs d’entreprise des HCR sont 40% contre un peu plus de 20% le mois dernier. Le secteur du travail temporaire est celui signalant les plus grosses difficultés, avec 85% (contre 65% le mois dernier).

⇒ La perte d’activité

Pour le mois de juin, la perte d’activité se situe autour de 2%, l’amélioration par rapport à mai provenant essentiellement de l’hôtellerie‑restauration, du transport, du commerce, des services aux ménages et des services aux entreprises.

 

Les anticipations pour juillet indiquent une poursuite modérée de l’amélioration de l’activité,
notamment dans les services de transport et les HCR.”

En prenant en compte nos estimations sur avril, mai et juin, la croissance du PIB au deuxième trimestre 2021 approcherait 1%”

 

Pour en savoir davantage : Point sur la conjoncture française à début juillet 2021 | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Si l’optimisme est de retour, il est toujours plus modeste chez les moins de 10 salariés.

Méthodologie : échantillon de 606 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone. entre le 9 et le 18 juin. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

L’optimisme est de retour tant en ce moment que pour les 12 mois à venir avec des prévisions d’embauche plus favorables, mais moins de vacances en perspective pour les chefs d’entreprise.

 

⇒ Une approche optimiste actuelle et pour l’année à venir

♦ Pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, l’indicateur de l’optimisme des dirigeants repasse la barre des 100 points, pour s’établir à 108 au niveau global. Elle est proche quelle que soit la taille (108 pour les 0-9 salariés et 107 pour les 10 salariés et plus). Elle était de 90 à 117 en 2019 (entre 117 et 114 entre mai et juillet).

36% sont optimistes, 34% confiants, 13% sereins ; cumulés 83% , davantage la construction (cumulé 87%) et les services (86%), moins le commerce (79%) et l’industrie (74%). Mais surtout les 10 salariés et plus (109) vs les moins de 10 salariés (82).

Alors qu’en moyenne 19% sont inquiets, 12% méfiants et 4% angoissés (cumul de 35%) et 14% attentistes.

 

♦ De fait le niveau d’activité est meilleur qu’il y a un an pour 31%, semblable pour 43% et moins bon pour 25% (le plus en baisse : entre septembre 2020 et mars 2021, le niveau était compris entre 42 et 58%). Il est meilleur pour 42% des 10 salariés et plus vs 31 pour les moins de 10 salariés et pour 40% du secteur industrie et 38 pour la construction mais seulement de 28% pour les services, alors qu’il est proche pour une activité semblable quelle que soit la caractéristique.

 

♦ Pour les 12 prochains mois , 81% sont assez et très confiants : un peu moins le commerce (75%), un peu plus la construction (86%); un peu moins les moins de 10 salariés (80%) vs les 10 et plus (90%).

D’ailleurs, 15% envisagent d’augmenter le nombre de leurs salariés vs 12 en mai et entre 4 et 9% depuis le début de la crise. 42% des 10 salariés et plus envisagent d’embaucher vs 13% des moins de 10 salariés et au sein des activités 11% les services vs 18-22% les autres secteurs.

⇒ Les difficultés actuelles d’approvisionnement se concentrent sur :

La hausse des prix (68%) mais 88 pour la construction, 86 pour l’industrie et 81 pour les 10 salariés et plus vs 68 pour les moins de 10,

 

♦ Puis à proximité, les plus touchés étant les mêmes que précédemment, notamment la construction et beaucoup moins les services,

-Le rallongement des délais de livraison (51%), les difficultés d’approvisionnement (50%), l’allongement des délais de commande de la part des fournisseurs (49%),

-Voire des pénuries (38%) et une offre moins variée (28%).

 

♦ De ces faits, 52% répercutent la hausse des approvisionnements sur les prix de vente (totalement 14% et partiellement 38%) ; la construction répercute les plus (65%), alors que les 10 salariés et plus répercutent moins que les moins de 10 salariés (40% vs 52).

⇒ Les vacances des chefs d’entreprise

62% prendront des vacances dont 22% au plus 2 semaines, 22% entre 2 et 3 semaines et 18% plus de 3 semaines ; ainsi 36% disent ne pas en prendre (46 ceux du commerce) alors que seulement 21% des chefs d’entreprise de la construction et 9% des 10 salariés et plus n’en prendront pas. Ils avaient été 23% à ne pas envisager de prendre des vacances en juillet-août et 33% en juillet 2020. Question de rattrapage dans un contexte plus favorable ?

 

Ceux qui prennent des vacances sont toutefois 44% à rester connectés (lisant leurs mails et n’intervenant qu’en situation d’urgence), notamment les 10 salariés et plus (48%).

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE (www.cci.fr)

 

 

 

 

SOMMAIRE

Quelles nouvelles pratiques pendant le confinement ?

Méthodologie : enquête on line entre le 19 et le 21 mais auprès d’un échantillon national représentatif de 1 008 Français âgés de 18 ans et plus (quotas de représentativité : le sexe, l’âge, la région, la catégorie  d’agglomération, la profession du chef de famille et la présence d’enfants au foyer).

 

Si en moyenne les Français ont pratiqué au moins une activité nouvelle pendant la crise, ce sont les 18-24 ans et les couples avec enfants qui l’ont fait le plus et les 65 ans et plus, le moins.

⇒ Selon le profil

Les 18-24 ans ont bien plus pratiqué les activités cuisine (51% vs en moyenne 31), les activités de type détente (45 vs 37), les activités sportives (38 vs 30), les activités culturelles (36 vs 28), les activités tech et digital (33 vs 11), les activités “nature” (23 vs 8), et la photographie (17 vs 5).

 

Les employés ont bien plus pratiqué les activités manuelles de type jardinage, bricolage, décoration (cumulées 45 vs 34), comme les couples avec enfants (43 vs 34).

 

Les célibataires ont davantage pratiqué les activités culturelles (33 vs 28), les activités tech (16 vs 11) et les activités nature (13 vs 8).

 

Les 65 ans et plus ont moins pratiqué que les autres : ont pratiqué au moins une activité (65 vs 73), mais moins les activités autour de la cuisine (22 vs 31), les activités sportives (21 vs 30), les activités tech et digitale (3 vs 11).

 

Les femmes ont davantage pratiqué une activité nouvelle (76 vs 69 les hommes), notamment la pâtisserie (25 vs 12), le nettoyage-rangement (23 vs 17), la gym à la maison (22 vs 13), la lecture (21 vs 15),  la relaxation et la méditation (11 vs 4), mais moins le bricolage (16 vs 21), 

 

Les urbains ont davantage connu au moins une activité que les ruraux (76 vs 70), notamment les activités détente (42 vs 33) dont la relaxation/méditation (11 vs 5), la cuisine (35 vs 28), les activités sportives (34 vs 26) dont la gym à la maison (22 vs 13), les activités culturelles (32 vs 25) dont la lecture (22 vs 14),

⇒ Les activités grandes gagnantes de la crise sont en priorité :

♦ Les activités nouvelles de détente, pratiquées pendant la crise par 37% dont les séries TV (découvertes par 24% des Français), et les mots croisés et puzzles ; les séries TV ont davantage été le fait des 18-24 ans et moins des 65 ans et + ; moins aussi les personnes vivant seules. Le média utilisé : la TV (50%) et le digital (30). Une dépense moyenne annuelle de 39€ ; 75% continuent à les regarder de façon régulière,

 

La cuisine (24% et 31% “autour de la cuisine”) plébiscitée par les 18-24 ans notamment (43 et 51%) ; la pâtisserie a attiré 18% (bien plus les femmes, et les 18-24 ans) ; une recours fréquent au digital, voire par les livres et la TV ; une dépense moyenne annuelle de 141€ pour la cuisine et de 75€ pour la pâtisserie ; la cuisine, une pratique sur le long terme (79% de pratique régulière depuis), et pour la pâtisserie (52%),

 

♦ 3 activités dites DIY (manuelles, facilitées par les tuto) avec 34% de pratique : Le jardinage (21%), a séduit les employés et les familles avec enfants ; 59% continuent à la pratiquer régulièrement. Une dépense moyenne de 138€.

Dans le même type d’activité, on trouve le bricolage (18%), et la décoration (10%), plus utilisés par les employés ; si le jardinage et le bricolage reposent plus sur les compétences personnelles, le digital a aussi servi, plus encore pour la déco. Ces activités continuent à être pratiquées régulièrement par 48 et 37%. Pour le bricolage, les Français ont dépensé en moyenne 211€ et pour la décoration 144€.

 

Les activités sportives (30%) dont la gym à la maison (17, notamment via le digital), la course à pied (16), le cyclisme (5), la danse (3), globalement plus pratiquées par les jeunes (38%), notamment le cyclisme et la danse. 74% continuent à pratiquer régulièrement la marche/course à pied et 56% la gym à la maison ; une dépense annuelle de 65€ pour la course à pied. Noter que 29% ont fait plus de sport pendant le confinement (bien sûr les 18-24 ans, 41%), 21% autant, 24% moins et 26% n’en ont jamais fait pendant et avant le confinement.

Ceux qui ont pratiqué le sport avancent d’abord des raisons de santé physique (se sentir  bien dans son corps, question de poids, de musculation), mais aussi de santé mentale (se vider la tête, rompre l’ennui), et de façon très minoritaire accentuer ses défenses immunitaires et “voir du monde”.

 

♦ Les activités culturelles (28%), dont la lecture (18), la musique (10), la peinture/ le dessin (7) : là encore les 18-24 ans (36) ont été les plus utilisateurs (notamment en musique, peinture-dessin et cours sur internet), ainsi que ceux vivant seuls (33) et les urbains (32). 67% continuent à pratiquer la lecture, 60% la musique. Les dépenses annuelles ont été respectivement de 62€ et 47€,

 

le rangement et le nettoyage du logement (20%) : 68% continuent à le pratiquer,

 

♦ Les activités de type tech et digitale (jeux vidéo, création de contenu visuel sur les réseaux sociaux..) avec 11% (33 pour les 18-24 ans) ; 60% continuent à les pratiquer ; la dépense a été de 116€.

 

3 activités ont été plus souvent abandonnées avec la sortie du confinement : la musique (15), la décoration (13) et la gym à la maison (10) ,vs les autres activités (entre 2 et 8%).

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (ifop.com)

 

 

 

SOMMAIRE

Les travailleurs détachés en France ne sont que 0,4% des emplois.

La source SIPSI : le téléportail SIPSI (Système d’information des Prestations de Service Internationales), administré par la Direction Générale du Travail (DGT) dans un but de contrôle et de pilotage du travail détaché par ses services d’inspection, a été ouvert en 2016, afin de remplacer les déclarations sous format papier qui avaient cours jusqu’alors.

 

Pas de quoi en faire un débat médiatique d’autant qu’une partie repose sur des relations inter-groupe voire sur des Français mis à disposition par des entreprises frontaliéres ; mais une modalité à surveiller.

⇒ Combien sont-ils ?

Sur l’ensemble de l’année 2019, hors transport routier, 261 300 salariés ont été détachés au moins une fois en France par des entreprises établies à l’étranger et ont réalisé au total 675 300 détachements, soit en moyenne un jour donné 72 634 en 2019 (+5,9% par rapport à 2018), 

 

Ils cumulent 101 jours de détachement sur l’année, avec des durées plus longues dans la construction (123 jours en moyenne), proches de la moyenne dans l’agriculture (104) et dans l’industrie (102) et plus courtes dans les services (68 jours).

⇒ Dans quels secteurs et régions ?

Ils sont 34% dans l’industrie (25 000), 34% dans la construction (24 900), 20% (14 600) dans les services et 9% (6 700) dans l’agriculture. 

 

Ils sont concentrés dans 6 régions : Île-de-France (13 600), Auvergne-Rhône-Alpes (12 400), Provence-Alpes-Côte d’Azur (9 500), Pays de la Loire (8 200), Grand-Est (6 700) et Hauts-de-France (5 800).

⇒ Le taux de recours

Le taux de recours est de 0,4% des emplois du privé, mais inégal selon les activités au sein des régions ; il est le plus élevé, dans l’agriculture et la construction en région Paca (9,7 et 3,5% des emplois), dans l’industrie en Pays de la Loire (1,7%).

 

♦ Dans l’agriculture l’emploi détaché chiffrent 2,2% de l’emploi salarié privé du secteur, particulièrement dans la moitié Sud de la France (en Paca 9,7%, en Auvergne-Rhône-Alpes 3,7%), dans les régions viticoles : vallées de la Loire et du Rhône (22% dans les Bouches du Rhône), et Champagne) ; ajoutons la Beauce.

 

♦ Dans la construction, il représente 1,6% de l’emploi salarié privé du secteur en 2019. Le recours est particulièrement élevé en Corse et Paca (respectivement à 6% et 3,5% de l’emploi salarié du secteur ; il atteint 8,3% dans les Alpes-Maritimes).

 

♦ Dans l’industrie, le taux de recours est de 0,7% ; Il est plus élevé en Pays de la Loire (1,7%) notamment en Loire-Atlantique du fait des chantiers navals (5,2%) et, dans une moindre mesure, dans les régions frontalières de la Belgique, du Luxembourg et de l’Allemagne.

 

♦ Enfin, le secteur des services a peu recours au travail détaché (0,1% de l’emploi salarié privé) ; les régions les plus utilisatrices sont l’Auvergne-Rhône-Alpes (0,3%) et la Corse (0,2%), surtout pour les HCR.

⇒ Les modalités du recours

Le recours au travail détaché se fait majoritairement via des prestations de services transnationales entre deux entreprises distinctes (57% de l’emploi, focalisés pour 40% dans l’industrie et 36% dans la construction).

Viennent ensuite les mises à disposition de salariés au titre du travail temporaire, fortement utilisées dans les régions frontalières ; 41% sont localisés dans la construction,

puis les mobilités intra-groupes (17%),  notamment pour de la sous-traitance ou mise à disposition de salariés pour des périodes de formation, ou de missions ponctuelles au sein d’entreprises du même groupe ; ils sont à 40% dans l’industrie et à 37% dans les services.

⇒ Qui sont ces travailleurs détachés ?

92% sont des hommes, membres de l’Union Européenne (78%). 55% ont de 25 à 44 ans et 35% de 45 à 64 ans ; les moins de 25 ans ne sont que 8%.

 

73% des travailleurs détachés viennent de l’UE 28, dont 45% des pays originels de l’UE et 28% des ex pays de l’Est ; 22% proviennent de pays hors UE (dont pour ces pays, 13% d’Ukraine et 12% du Maroc, les autres ne sont pas signalés dans l’enquête). Ajoutons que 4,7% sont des Français employés par une entreprise étrangère habituellement frontalière.

Noter aussi que 28% sont le fait d’entreprises frontaliéres.

 

La nationalité Portugaise est la plus fréquente (13,6%), principalement dans la construction (68% des travailleurs détachés Portugais) ; puis les nationalités Roumaine (10,7%, avec 46% dans la construction, 35% dans l’industrie) et Polonaise (8,7%, dont 40% dans la construction et 37% dans l’industrie). Les Anglais (6,4%), sont surtout présents dans les services 74%) ; l’Espagne (6,4%) avec à la fois 1/3 dans l’industrie et la construction et 14,5% dans l’agriculture (l’Espagne a souvent recours à des travailleurs marocains, équatoriens ou sénégalais); enfin l’Italie (6%) dont 46% dans l’industrie et 38% dans la construction, et l’Allemagne (4,8%) dont 57% dans l’industrie.

⇒ Les recours les plus fréquents selon l’activité :

-Dans l’industrie (36% de l’ensemble des travailleurs détachés), 57% des Allemands travaillent dans ce secteur ; idem pour 49,5% des Ukrainiens et 46% des Italiens,

-Dans la construction (23% de l’ensemble des travailleurs détachés, mais 29% des jours travaillés) : les travailleurs détachés Portugais sont surtout dans cette activité (68% d’entre eux) ; même chose pour les Roumains (46% d’entre eux) et pour les Belges (40%)

-Dans les services (25% de l’ensemble des travailleurs détachés, mais 18% des jours travaillés), 74% des Anglais détachés travaillent dans ce secteur,

-Et dans l’agriculture (8% de l’ensemble des travailleurs détachés), 55% des Marocains, 14,5% des Espagnols et 11% des Polonais.

Les 8% restant sont soit en pluriactivité, soit le secteur on identifié.

 

Le rapport fait ensuite un point sur 2020 (une année moins pertinente pour l’analyse).

 

Pour en savoir davantage : Qui sont les travailleurs détachés en France ? | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

En 2020, les ventes du commerce chute de -3 à -10,8% selon les secteurs et l’emploi perd 1%.

Le commerce alimentaire et celui par internet ont progressé, alors que le non alimentaire a régressé. Ce secteur a moins utilisé les aides gouvernementales.

 

En 2020, les dépenses de consommation des ménages reculent nettement en volume (– 7,1% en euros constants, après + 1,8% en 2019).

Les ventes du commerce de détail baissent de 3% en volume, de 3,2% pour le commerce de gros, mais de 10,8% dans le commerce et la réparation automobile ( les immatriculations de voitures particulières neuves diminuent d’1/4).

⇒ Le commerce non alimentaire

L’activité du commerce non alimentaire en magasin se contracte de 9,3% en 2020, dont les ventes des grands magasins (– 37,6%). Les ventes se sont maintenus dans l’équipement du foyer (+0,9%), progressant notamment dans l’électroménager (+ 13,4%) et le bricolage en  grande surface (+ 4,6%) mais ont reflué pour les meubles (– 9,9%).

L’activité des commerces de pharmacie, articles médicaux et orthopédiques est dynamique (+ 3,6%)

En revanche on constate en fort repli pour l’habillement et les chaussures (– 21,6%), la culture et les loisirs (– 14,9%) et la parfumerie (– 13%).

⇒ Le commerce alimentaire

Les ventes du commerce alimentaire en magasin progressent de 1,3% après une baisse de 1,6% en 2019. Les petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés sont favorisés par leur proximité des consommateurs (+ 9% de ventes).

 

Dans l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial, les primeurs (+ 8,9%) et les boucheriescharcuteries (+ 5,2%) ont bénéficié de la confection des repas à domicile, tandis que les boulangeries pâtisseries (– 5,4%) et les cavistes (– 3%) ont pâti de la chute de la restauration hors domicile et des occasions festives, 

 

Les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale se redressent (+ 1,4% après – 2,7% en 2019), notamment les supermarchés (+ 4,6% après – 1%) mais continuent de baisser dans les hypermarchés (– 1,2% après – 4%).

⇒ Le commerce hors magasin

Le commerce hors magasin augmente fortement (+ 5,9% après + 2,8%), avec une accélération des livraisons à domicile, du click & collect et du drive. Les ventes à distance des commerçants qui vendent essentiellement sur Internet accélèrent (+ 7,5% après + 3%).

⇒ Le recours aux mesures gouvernementales

Pendant le premier confinement, 60% des sociétés commerciales de 10 salariés ou plus (5 ou plus dans le commerce de détail) ont déclaré avoir utilisé le dispositif d’activité partielle, mais également les délais de paiement des échéances sociales (47%) et les prêts garantis par l’État (36%). Ces taux de recours sont moins élevés que ceux de l’ensemble des sociétés.

⇒ L’emploi

 

L’emploi salarié du commerce fléchit de 1% et perd 32 200 emplois salariés sur l’année après en avoir gagné 40 800 en 2019. En fin d’année, l’emploi salarié du commerce revient à un niveau proche de celui de la fin du premier trimestre 2019.

 

L’emploi salarié progresse dans la vente à distance (+11,8%) et le commerce alimentaire (+ 1,4%) et chute dans le commerce non alimentaire en magasin (– 3,5%) et le commerce de gros reculent (-1,3%). Il chute moins dans le commerce et la réparation auto (– 0,3%), grâce à la progression des effectifs dans l’entretien et la réparation.

L’emploi intérimaire termine en baisse de 6,4%

⇒ En mai 2021

Fort rebond du climat des affaires dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation automobile par rapport à avril. Dans le commerce de gros, les soldes d’opinion des chefs d’entreprise sur les perspectives d’activité, sur les intentions de commandes et sur les commandes à livrer à l’étranger s’améliorent fortement entre mars et  mai 2021 ; ils atteignent leur niveau le plus élevé depuis début 2018, bien au-dessus de leur moyenne de longue période.

 

Pour en savoir davantage : Début 2021, l’activité s’améliore dans le commerce, après avoir plongé en 2020 – Insee Première – 1866

SOMMAIRE

Vacances 2021 en forte baisse.

Méthodologie : enquête menée en mai 2021

 

4 raisons pour expliquer cette baisse.

 

 Seuls 43% des Français envisagent des vacances au cours des 6 prochains mois (une baisse de 15 points par rapport à 2014). 29% sont certains de ne pas partir (contre 39%), et 28% ne savent pas (contre 3%). Ce faible taux d’intentions de départ vient s’ajouter à la chute drastique des départs en vacances depuis le début de la crise sanitaire, en mars 2020.

 

La proportion de Français partis en vacances plus de 4 jours consécutifs au cours des 12 derniers mois a chuté de manière spectaculaire (en mai 2021, elle est de 42% vs 62 en janvier 2020) ; lors de la crise des subprimes en 2008, le taux de départ n’avait chuté que de 4 points.

Chez les 70 ans et plus, 39% sont partis (-28 points par rapport à janvier 2020), les habitants de l’agglomération parisienne (52%, -25 points), les professions intermédiaires (50%, -25 points).

Les raisons

♦ 2 raisons principales : le coût financier et la covid

La situation financière d’un quart des Français a été dégradée au cours de la crise sanitaire (perte d’emploi, de salaire, progression de certaines dépenses dues à la fermeture des cantines scolaires, impossibilité à chasser les promotions dans différents lieux de vente, dépenses numériques incontournables…) : 41% ne partiront pas en vacances et 24% ne savent pas.

 

La deuxième raison est la complexité à s’organiser dans un contexte d’incertitude : 38% ne savent pas s’ils partiront et 14% y ont renoncé. Les 70 ans et plus sont nombreuses à évoquer cette raison (moins mobiles, inquiétudes liées aux réservations, aux remboursements, peur de contracter la maladie). Chez les plus jeunes, au-delà des questions financières, les raisons professionnelles sont plus souvent évoquées (stages à trouver, insertion professionnelle complexifiée ou retardée).

 

♦ La crainte d’attraper le Covid ou les freins liés à la santé (difficulté à se déplacer, besoins de soins…) sont largement secondaires.

 

♦ Autre raison importante : une moindre envie de partir lorsque les liens avec les proches ont pâti de la distanciation sociale

 

Le départ en vacances est un moment privilégié de lien social, pour se retrouver en famille, avec des amis, au sein de son couple, ou avec ses enfants (un Français sur 2) . L’hébergement chez des proches, famille ou amis, est aussi le premier mode d’hébergement des Français. Or, la crise de la pandémie a limité la fréquence des liens sociaux : si elle a permis à 16% une amélioration de ces liens, elle a contribué à les distendre pour 20%.

Dans la même veine, les intentions de départ sont beaucoup plus fortes chez les personnes qui considèrent que leurs relations de couple sont très bonnes (52%), ou bonnes (48 %) que chez celles qui avouent des relations de couple dégradées (29%). Or, 46% indiquent que la crise du Covid a dégradé la qualité de leurs liens.

 

♦ Un changement dans les habitudes ?

 

Ce qui était auparavant indispensable a pu s’estomper. Déjà avant la crise sanitaire, 8 Français sur 10 déclaraient avoir envie de ralentir plutôt que de vivre la vie à 100 à l’heure. Et puis les vacances se positionnent dans le budget des ménages comme un facteur d’ajustement. Or avec le confinement, le sentiment de devoir se restreindre sur son budget vacances et loisirs a laissé la place à l’envie d’autres pratiques de temps libre découvertes pendant cette période et moins couteuses financièrement (moments entre amis, loisirs créatifs, temps passé à cuisiner, bricoler, balades dans la nature, pratiques sportives)

 

pour en savoir davantage : La crise du Covid, potion amère pour les vacances (credoc.fr)

SOMMAIRE

Les salariés et le sens du travail affrontés à la crise sanitaire.

MÉTHODOLOGIE :
Le dispositif Evrest, mis en place en France en 2007 à l’initiative de médecins du travail et de chercheurs dans l’objectif de récolter des informations concernant le travail et la santé, pour un échantillon de salariés du secteur public et privé.

Le recueil des données s’effectue via un questionnaire court, standardisé, administré, par les médecins ou les infirmiers volontaires lors des entretiens périodiques de santé au travail. Les résultats sont issus des questionnaires complétés entre le 1er octobre 2020 et le 30 avril 2021, soit 3029 salariés.
L’étude est complétée par une enquête sur le vécu du confinement des familles : enquête collective par entretiens, menée auprès de 18 familles, dès la première semaine du confinement en mars 2020 jusqu’à début juillet, à raison d’un entretien hebdomadaire (à distance). La population est constituée de couples hétérosexuels cohabitant avec des jeunes enfants à charge, interrogeant principalement les mères, principales responsables de la charge domestique et familiale. L’enquête s’appuie sur un corpus de 90 entretiens, dont 3 profils types.
« Du fait de la crise sanitaire, avez-vous le sentiment que votre travail perd [ou a perdu] de son sens ? » et du gain d’intérêt « Du fait de la crise sanitaire, avez-vous le sentiment que votre travail gagne [ou a gagné] en intérêt ? »

 

Paradoxalement, les plus investis dans le travail de par leurs responsabilités sont ceux qui s’interrogent le plus sur le sens de leur travail, alors que ceux qui y ont trouvé plus de sens sont ceux dont le positionnement était le plus fragile.

⇒ 1er type : 10% des salariés déclarent que leur travail a perdu de son sens.

Parmi ces 10%, les femmes cadres et professions intermédiaires de plus de 40 ans sont surreprésentées. Stables dans leur emploi, elles appartiennent majoritairement au secteur des services ou de l’administration, santé et action sociale.

 

Ces personnes connaissent au quotidien une intensité au travail relativement élevée : elles déclarent souvent dépasser leurs horaires, sauter des repas, traiter trop vite une opération ou encore abandonner fréquemment une tâche en cours.

 

Si leurs contraintes physiques au travail sont relativement faibles, leur autonomie au travail est relativement moins importante que d’autres salariés, d’où des difficultés d’entraide, de capacité à articuler les sphères de vie au quotidien et un manque de reconnaissance de la part de l’entourage professionnel.

 

Depuis octobre 2020, ces personnes sont plus nombreuses à effectuer du télétravail, ce qui accroit la perte de sens. L’intensification du travail à domicile s’ajoute à une charge de travail domestique et parentale importante. La difficile articulation des activités au sein d’un même lieu questionne le sens du travail professionnel.

⇒ 2éme type : 61% déclarent que leur rapport au travail n’a ni perdu de son sens, ni gagné en intérêt du fait de la crise sanitaire.

On y trouve plutôt des hommes contremaitres et ouvriers qualifiés, âgés entre 30 et 40 ans du secteur de l’industrie et du bâtiment.

 

Au quotidien, ils connaissent une intensité au travail modérée :  dépassant rarement leurs horaires, n’écourtant pas les repas, accomplissant leur tâche sans être interrompu ; mais ils connaissent des contraintes physiques importantes (postures contraignantes, port de charges lourdes). Ils connaissent un manque de reconnaissance et des contraintes dans leurs manières de procéder au travail.

 

Ils sont relativement souvent sur site.

 

Cette relative stabilité repose sur un certain rapport à l’avenir professionnel fondé sur le caractère pérenne de l’activité.

 

⇒ 3éme type : 29% déclarent que leur travail a gagné en intérêt

 

On y trouve plutôt les femmes employées, de moins de 30 ans, ayant plus souvent des conditions d’emploi précaires dans les secteurs dits « essentiels » comme ceux du commerce, de l’administration, de la santé et de l’action sociale.

 

Elles connaissent au travail une intensité variable (dépassement fréquent des horaires, repas sautés). Elles ont souvent des postures contraignantes et des gestes répétitifs, mais bénéficient d’une autonomie relativement importante.

 

Leur activité alterne travail sur site et télétravail.

 

Les secteurs et métiers concernés bénéficiant d’une relative reconnaissance sociale, contrairement aux situations précédentes où les conditions de travail étaient centrales.

 

“Ces résultats laissent entrevoir un rapport au travail inégalement modifié selon la classe sociale, mais avant tout selon le genre… les résultats questionnent l’importance de la reconnaissance symbolique, facteur essentiel du rapport au travail. “

 

 

Pour en savoir davantage : Comment la pandémie de Covid-19 a-t-elle bouleversé le rapport au travail ? | CEET | Cnam

 

SOMMAIRE

L’impact de la crise sanitaire sur la dette nette des entreprises est relativement limité.

Méthodologie : échantillon de 645 300 entreprises (dont 81% de TPE, dont 90% en unité mono-légale) qui représentent 85% de la valeur ajoutée des entreprises non financières (hors entreprises individuelles). Plusieurs sources de données sont mobilisées : les déclarations mensuelles de TVA de 2014 à 2020 (DGFiP, au mois le mois), les comptes des entreprises avant la crise (base de données Insee-Fare 2018), les reports et exonérations de cotisations patronales en 2020 (Acoss), le recours à l’activité partielle en 2020 (DARES) et la cotation Banque de France des entreprises à la veille de la crise (Banque de France – FIBEN)

En ce qui concerne les cotes de la Banque de France, les meilleures cotes ne représentent que 10% des entreprises de l’échantillon mais 49% de l’emploi, et les moins bonnes 20% de l’échantillon ; les cotes 0 (attribuées aux entreprises pour lesquelles la Banque de France n’a recueilli aucune information défavorable mais ne dispose pas d’une documentation comptable récente) sont 70% des entreprises et 18% de l’emploi.

Les TPE représentent 81% des entreprises de l’échantillon, contre 18% pour les autres PME et 1,5% pour les ETI et grandes entreprises; mais les TPE ne représentent que 12% de l’emploi, contre 31% pour les autres PME et 57% pour les ETI et grandes entreprises.

Noter que les entreprises individuelles sont intégrées dans l’échantillon quand leurs déclarations de TVA sont mensuelles, ce qui relativise leur importance.

Pour plus d’information sur la méthodologie de grande qualité, lire l’étude.

 

Les écarts les plus marquant en trésorerie, mais aussi dans les aides publiques se situent dans les TPE et les HCR.

 

L’économie française a subi un choc d’une ampleur inédite au cours de l’année 2020, avec une contraction du PIB de 7,9%. Ce choc a notamment engendré une hausse très marquée de la dette brute des entreprises de 12,2% (+217 Md€), toutefois couplée à une hausse importante de leur trésorerie (+28,6% ou +200 Md€). In fine, la hausse de la dette nette est donc modeste (+0,8% ou +17 Md€). Avant la prise en compte des dispositifs, l’augmentation de la dette nette agrégée aurait été de +51 Md€.

⇒ 3 grands messages :

-Il est indispensable de recourir à un modèle suffisamment complet et détaillé, ainsi qu’à plusieurs indicateurs, pour caractériser l’impact de la crise sanitaire au niveau individuel,

-Les chocs de trésorerie subis en 2020 sont très hétérogènes, y compris au sein d’un même secteur, d’une même catégorie de taille d’entreprise ou d’une même classe de risque,

– Les mesures de soutien réduisent la dispersion des chocs de trésorerie et ramènent à une distribution de ces chocs à peu près identique à celle d’une année « normale », sauf aux deux extrémités de la distribution.

 

En 2018, la répartition des entreprises entre chocs négatifs et chocs positifs est parfaitement équilibrée (50% vs 50%), ce qui reflète la vie « normale » des entreprises. On obtient en 2020, 60% de chocs négatifs et 40% de chocs positifs avant soutien et avant ajustement de l’investissement et des dividendes.

 

Après recours aux mesures de soutien, la distribution des chocs de trésorerie n’est plus très différente d’une année normale (47% vs 53%), sauf aux extrêmes : tandis qu’en 2018 on enregistre 13% d’entreprises avec une « forte » augmentation de leur dette nette, le chiffre grimpe à 21% en 2020 ; à l’opposé, alors que seulement 10% des entreprises voient leur dette nette se réduire de façon relativement « forte » en 2018, près  d’1/4 se trouvent dans cette situation à fin 2020. La part des entreprises connaissant une hausse de dette nette atteint ainsi 28% à fin 2020 contre 15% en 2018, ce qui suggère une fragilisation accrue d’entreprises déjà vulnérables.

⇒ La trésorerie

Avant la crise, 25% des entreprises affichaient une trésorerie inférieure ou égale à 12 jours de chiffres d’affaires, tandis que 25% disposaient d’un matelas de trésorerie équivalent à plus de 3 mois de chiffre d’affaires.

 

Au moment de la crise sanitaire, parmi les 47% faisant face à un choc négatif de trésorerie, 1 sur 5 peut absorber ce choc en utilisant la trésorerie dont elle dispose en début d’exercice, sans recourir à d’autres financements externes, et tout en conservant un coussin de liquidité suffisant au redémarrage de son activité post crise. Sans les mesures de soutien public, 6 entreprises sur 10 auraient connu un choc négatif de trésorerie mais même avec ce soutien, 16% des entreprises gardent un besoin opérationnel fort, supérieur à un mois de chiffre d’affaires.

 

♦ Selon les tailles d’entreprise

Noter que les grandes entreprises disposent d’autant de crédit mobilisable que d’encours de crédits effectivement mobilisés. À l’opposé, le crédit mobilisable des TPE et PME ne représente que 12% à 13% de crédits supplémentaires par rapport à leurs encours mobilisés. Le chiffre est de 28% pour les ETI.

La part des entreprises avec un besoin de financement est plus faible pour les plus grandes entreprises, qui disposent de « quasi-trésorerie » avec leurs lignes de crédit mobilisables.

La part des entreprises sans besoin opérationnel est de 56% toutes tailles d’entreprise confondues. Après soutien, elle est de 68% pour les TPE, 65% pour les autres PME et 61% pour les ETI, grandes entreprises.

 

♦ Selon les activités

 

Au niveau sectoriel les chocs de trésorerie se caractérisent par une très forte hétérogénéité entre secteurs, en ligne avec le choc d’activité. Les secteurs d’activité les plus touchés sont également ceux dont l’augmentation estimée de la dette nette est la plus forte.

 

L’Immobilier en particulier dispose de liquidités lui permettant d’absorber le choc : alors que près d’une entreprise sur deux connait un choc de trésorerie (post soutien), seul 1/4 affichent un besoin opérationnel. À l’inverse, dans le Commerce, le nombre d’entreprises en situation de choc négatif ne diminue que de 10 points après utilisation d’une partie de la trésorerie. 

 

L’Hébergement-restauration reste néanmoins le secteur le plus touché ; 9 entreprises sur 10 au sein des HCR voient leur dette nette augmenter avant les mesures de soutien, une part 2 fois plus élevée que dans les secteurs Information et communication ou Commerce. Plus des 2/3 font face à un besoin de financement opérationnel, contre moins d’1/3 dans les secteurs de la Santé et de l’Immobilier. 50% des HCR connaissent un besoin opérationnel supérieur à un mois de chiffre d’affaires, 5 fois plus que dans le secteur de la Santé par exemple.

Toutefois, la situation de ce secteur en forte dégradation est susceptible de s’améliorer plus rapidement que dans d’autres secteurs.

⇒ 3 autres remarques

♦ Les mesures de soutien viennent atténuer l’impact du choc de trésorerie mais ne gomment pas les différences entre secteurs. Ainsi 80% des HCR sont encore en situation de choc négatif de trésorerie et, parmi elles, les 3/4 subissent un choc fortement négatif ; toutefois, près de 20% affichent, post soutien, une diminution de leur dette nette, soit deux fois plus qu’avant le soutien. 

 

♦ Le choc de trésorerie apparait très corrélé avec le risque de crédit des entreprise. Les entreprises aux cotes Banque de France fort défavorables représentent 21% de l’emploi. D’ailleurs les plus mauvaises cotes ont moins bénéficié des dispositifs de soutien que les autres entreprises.

65% à 75% des entreprises les mieux cotées n’ont pas de besoins opérationnels contre 10% à 60% pour les moins bien cotées.

Le besoin opérationnel est ainsi compris entre 14 et 73 jours de chiffre d’affaires pour les moins bonnes cotes contre seulement 10 à 16 jours pour les meilleures.

 

♦ Noter aussi que les entreprises les plus fragiles avant crise ne bénéficient pas plus des mesures de soutien que les autres.

Mais les dispositifs de soutien public bénéficient plus aux TPE en grande difficulté ; le choc de trésorerie diminue de moitié pour les TPE, alors qu’il ne baisse que d’environ 40% pour les PME et d’1/4 pour les ETI, grandes entreprises.

 

Pour en savoir davantage : L’impact de la crise sanitaire sur la situation financière des entreprises en 2020 : une analyse sur données individuelles – Documents de travail – G2021-03 | Insee

 

 

SOMMAIRE

Un regard sur l’emploi dans les QPV.

La comparaison entre les habitants des QPV et des quartiers englobants permet de situer les écarts en taux de chômage, type de CSP, de secteur d’activité, de contrat de travail.

⇒ Une amélioration de la situation de l’emploi en 2019, plus marquée chez les immigrés, les plus  diplômés et les femmes.

En 2019, pour la 5éme année consécutive, le taux de chômage des personnes en âge de travailler (de 15 à 64 ans) a diminué passant de  26,7% en 2014 à 22,5% en 2019. Cette baisse est moindre que celle enregistrée dans les autres quartiers des unités urbaines englobantes. Le taux de chômage y est 2,5 fois supérieur à celui des autres quartiers des unités urbaines englobantes (22,5%, contre 8,4).

Depuis 2016, le taux d’emploi progresse annuellement dans les QPV passant de 43,5% en 2016 à 45,3% en 2019 tout en restant très inférieur à celui des autres quartiers des unités urbaines englobantes (66,6%).

Cette progression du taux d’emploi concerne seulement les femmes (+1,5 point par rapport à 2018), mais seules 40,2% des femmes des QPV occupent un emploi en 2019 (contre 51,4% des hommes).

 

Les jeunes, les descendants d’immigrés et les moins diplômés sont ceux qui enregistrent les taux de chômage les plus importants : 30,7% pour les 15-29 ans, 28,8% pour les descendants d’immigrés et 28% pour les personnes de niveaux d’études inférieur au BEP-CAP ; pour autant, les jeunes et les peu diplômés sont également les deux catégories pour lesquelles l’écart entre les QPV et les autres quartiers des unités urbaines englobantes est le moins marqué.

 

Les immigrés connaissent un taux de chômage moins important ; l’écart avec les autres quartiers des unités urbaines englobantes est moins important que pour les descendants d’immigrés et pour les Français (ratio de 1,8 vs 2,5 et 2,8).

 

Enfin, ce ratio est plus important (2,9) parmi les catégories de personnes a priori les plus insérées sur le marché de l’emploi, les personnes âgées de 30 à 49 ans, et également pour les 50-64 ans (ratio de 3).

 

Le taux d’inactivité des 15-64 ans (personnes n’étant ni en emploi, ni au chômage) dépasse 40%, (14,2 points de plus que dans les autres quartiers des unités urbaines englobantes) ; cette inactivité se décompose en 2 catégories de personnes : celles qui en formation ou en études (11,2%, un niveau similaire à celui observé dans les autres quartiers, 11,6%) et celles en dehors du marché de l’emploi (maladie, contraintes familiales, découragement, souhait de ne pas travailler), soit 30,4% vs 15,7% hors QPV; ce taux est élevé pour les femmes (49% vs 30,7 hors QPV) et pour les plus de 50 ans (45,9% vs 30,2). Parmi les inactifs résidant en QPV, 16,8%, souhaitent travailler.

 

⇒ En termes de CSP,

Les ouvriers et les employés sont nettement plus présents que dans les quartiers dits englobants ; noter une proximité un peu plus grande en ce qui concerne les indépendants (ratio de 0,8), qui ne sont toutefois que 6,5% des personnes en emploi (vs 9,8 pour ceux des quartiers englobants).

 

Si les hommes sont surtout ouvriers, les femmes sont largement employées, mais l’écart pour les CSP cadres/professions libérales et professions intermédiaires est modeste entre femme et hommes, alors que celui relatif aux indépendants est bien plus grand, à l’image de la population globale France.

Noter aussi que les 15-29 ans sont plus souvent professions intermédiaires et moins souvent ouvriers que leurs ainés, le fait manifeste de l’éducation.

 

⇒ En termes de secteurs d’activité,

Leur présence est bien plus marquée dans les services administratifs et de soutien aux entreprises où sont comptés les emplois d’intérimaires, dans les HCR, la construction et les transports, alors qu’elle l’est moins dans les autres services aux entreprises services (activités intellectuelles).

 

⇒ En termes de contrat de travail pour les salariés

Ils sont nettement plus intérimaires ou en CDD ; toutefois, 74% sont en CDI vs 85 les salariés des quartiers englobants.

 

 

Pour en savoir davantage : A télécharger “Les chiffres clés des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) de 2019” : emploi, pauvreté et éducation – Inser’Eco 93 (insereco93.com)

SOMMAIRE

Quelle situation en matière d’emploi entre 2019 et 2021 par territoires ?

Près d’1/4 des zones d’emploi retrouvent leur niveau d’avant crise, tant en matière d’emploi que de demandeurs d’emploi, mais sont éclatées sur l’ensemble du territoire national.

⇒ Une approche qui pourrait apparaitre contradictoire

♦ Les 15 territoires les plus dynamiques en matière d’emploi entre 2016 et 2019 s’en sortent mieux au 1er trimestre 2021 ; ils retrouvent leur niveau du 1er trimestre 2019, au contraire des zones les moins dynamiques pré-crise qui pâtissent encore de leurs fragilités structurelles.

 

♦ Le constat est différent lorsqu’on se penche sur l’évolution des demandeurs d’emploi : les 15 territoires avec les taux de chômage les plus élevés en 2019 ont plus vite absorbé le choc d’avril 2020 et ont retrouvé dès le premier trimestre leur niveau de demandeurs d’emploi d’avant-crise. Cette embellie repose en partie sur une forte dynamique d’emploi (+ 3% de création d’emplois entre le 1er trimestre 2019 et le 1er trimestre 2021).

Les macro-zones traditionnelles de fort chômage, au nord et au sud de la France, voient ainsi leur situation s’améliorer au 1er trimestre 2021.

Par contre, les 15 zones d’emploi avec les taux de chômage les plus faibles en 2019 affichent une trajectoire plus modeste.

⇒ En définitive, 3 types de territoires

♦ Près d’1/4 des zones d’emploi retrouvent leur niveau d’avant crise, tant en matière d’emploi que de demandeurs d’emploi, mais sont éclatées sur l’ensemble du territoire national et ne recouvrent pas la carte classique de la performance territoriale.

En 2020, les 15 zones d’emploi les plus dynamiques avant la crise ont détruit près de 2 fois moins d’emplois que les 15 zones d’emploi les moins dynamiques, suggérant pour ces derniéres qu’une partie des pertes d’emploi de l’année 2020 provenait de facteurs structurels ; au 1er trimestre 2021, ces zones d’emploi en difficulté, n’ont pas retrouvé leur niveau d’emploi du 1er trimestre 2019, alors que les zones les plus dynamiques avant la crise l’ont déjà recouvré, et même dépassé de 0,5%.

Parmi les quinze zones d’emploi les plus dynamiques avant la crise figurent 5 grandes métropoles.

 

♦ À l’inverse, 30% des zones d’emploi sont confrontées à une double difficulté : on y retrouve en majorité celles qui ont le plus souffert de la crise en 2020 ainsi qu’une partie des territoires les plus fragiles structurellement (la moitié nord de la France notamment).

 

♦ Enfin, près d’un tiers des territoires combinent création d’emploi salarié et davantage de demandeurs d’emploi. Ce paradoxe apparent peut traduire le délai d’ajustement du marché du travail et l’attractivité démographique de ces zones, notamment en périphérie des grandes métropoles de l’Ouest et du Sud.

⇒ Quelques remarques transversales

♦ À l’Est et au Sud, les effets de la crise demeurent les plus forts :
Au premier trimestre 2021, comme en 2020, l’est et le sud de l’hexagone regroupent les zones d’emploi les plus fragilisées en matière d’emploi, notamment des zones touristiques et certaines zones industrielles. Les conséquences de la crise y restent fortes.

On y trouve : les Alpes, la Côte d’Azur et la Corse, en partie du fait des mesures de restrictions sanitaires affectant les secteurs associés au tourisme (hébergement-restauration, activités culturelles, transports, etc.), davantage présents sur ces territoires et la zone frontalière de la région Grand Est.

On y trouve encore la région francilienne : au 1er trimestre 2021, l’Île-de-France concentre la moitié de la baisse nationale de fréquentation hôtelière et enregistre la plus forte baisse par rapport à la même période en 2019 et 2018.

 

À l’inverse, la façade atlantique et le centre de la France continuent de se démarquer positivement ; dans ce groupe, on trouve également la Vallée de la Bresle (Seine-Maritime) et Oyonnax (Rhône-Alpes), alors qu’elles appartenaient aux 50 zones les plus touchées en 2020.

 

La diversité des situations au regard de la hausse ou de la baisse des demandeurs d’emploi :

Les destructions d’emploi entre les 1ers trimestres 2019 et 2021, ont été accompagnées à la fois par une hausse des demandeurs d’emploi (30% des zones), mais aussi par une baisse des demandeurs d’emploi dans un nombre proche de zones (32% des zones). De même les zones créatrices d’emploi ont connu une hausse des demandeurs d’emploi (32% des zones), alors que dans d’autres (24% des zones, les demandeurs d’emploi sont en baisse).

 

 

♦ La spécialisation économique : une composante importante toutefois insuffisante pour expliquer la variabilité du choc entre les territoires.
Au 1er trimestre 2021, les secteurs qui restent les plus affectés sont les mêmes qu’en 2020 (les HCR, les activités culturelles et de voyage ainsi que le transport aérien). Néanmoins, cette spécialisation économique n’épuise pas toutes les explications ; d’autres effets dits « locaux » (indépendants de la composition du tissu économique) restent majoritaires ; ils expliquent ainsi 2/3 de l’hétérogénéité entre zones d’emploi s’agissant du taux de recours apparent à l’activité partielle, et 90% s’agissant de la variation de l’emploi salarié privé.

 

♦ Les zones structurellement plus dynamiques s’en sortent mieux. Cette embellie repose en partie sur une forte dynamique d’emploi (+3% de création d’emplois entre le premier trimestre 2019 et le premier trimestre 2021).

 

♦ Les 12 grandes métropoles restent en difficulté au 1er trimestre 2021. L’emploi privé salarié y a résisté un peu mieux qu’à l’échelle nationale (-1,2% en 2020 par rapport à 2019, contre -1,5% pour la France), ce qui traduit une dynamique structurelle de l’emploi plus favorable (depuis plusieurs années avec des créations d’emplois), mais cependant une réduction de cette dynamique entre les 1ers trimestre 2019 et 2021. Mais par rapport à 2019, la part de demandeurs d’emploi a augmenté un peu plus fortement (de 1,3% en 2020 vs 1% à l’échelle nationale) et d’environ 1% sur les premiers mois de l’année 2021 (contre 0,5%).

Pour autant, on note une certaine hétérogénéité au sein des grandes métropoles : certaines comme Nice, Rouen et Paris ont été les plus durement touchées, notamment par l’arrêt des activités liées au tourisme, notamment à l’international et Toulouse du fait de l’aéronautique. Alors que 8 autres zones d’emploi des grandes métropoles ont recouvré leur niveau d’emploi du T1 2019.

 

Au final, la ligne de fracture traditionnelle Caen-Nice est en partie estompée. L’analyse synthétique des territoires y est difficile du fait d’une plus forte fragmentation que par le passé, due notamment aux activités empêchées par la crise sanitaire.

 

Pour en savoir davantage : Géographie de la crise – Premier trimestre 2021 : quelles dynamiques territoriales en matière d’emploi et de chômage ? | France Stratégie (strategie.gouv.fr)
 

 

 

SOMMAIRE

Si les défaillances n’ont progressé que de 2% au 1er semestre 2021, les radiations volontaires ont connu une hausse de 32%.

Méthodologie : étude réalisée à partir des informations statistiques brutes des bases de données des Greffes des tribunaux de commerce (Infogreffe) concernant les entreprises immatriculées, en procédures collectives ou radiées au Registre du Commerce et des Sociétés auprès des Greffes au cours des années 2018 à 2021.

Le périmètre retenu exclut l’Alsace, la Moselle et les DROM.

Le traitement et l’analyse de ces données sont réalisés par Xerfi Spécific.

 

Sur la période du 1er janvier au 30 juin 2021, les radiations enregistrées par les tribunaux de commerce ont augmenté de plus de 27% à un an d’intervalle, avec de fortes différences selon la forme de radiation.

⇒ Selon les types de radiation

♦ La hausse la plus importante en volume est observée pour les radiations d’office, avec 9 836 radiations supplémentaires (+ 107%) ; cette hausse n’est pas nécessairement liée à la conjoncture et peut résulter de décisions administratives ponctuelles (opérations de nettoyage des registres décidées par certains tribunaux par exemple). Noter que parmi les radiées SARL, elles sont 14% à l’être d’office tout comme les SAS avec 13%, mais seulement 2% parmi les entreprises individuelles.

 

♦ Suivent les radiations volontaires avec une hausse de 32% (16 803 supplémentaires), pouvant correspondre pour partie à des fermetures dues à la crise sanitaire alors que leurs dirigeants ne souhaitent pas avoir recours à une procédure collective. Noter que 69% sont le fait d’entreprise individuelle. Mais on y trouve aussi prés de 50% des SARL et SAS radiées.

 

♦ Alors que les radiations suite à une procédure collective ne progressent que de 2% (+689 radiations).

⇒ Selon les secteurs d’activité

♦ La livraison à domicile et le e-commerce ont connu une dynamique très favorable au cours du premier semestre 2021 avec un envol des créations d’entreprises, une dynamique qui s’accompagne d’une nette augmentation des radiations ; ces 2 activités sont presque exclusivement constituées d’entreprises individuelles (95%). La hausse est de 77% pour la livraison à domicile et de 81% pour l’e-commerce.

 

♦ Les secteurs traditionnels (location de logements et de terrains et restauration) concentrent toujours la majorité des radiations d’entreprises. L’enseignement, la santé, les activités financières ainsi que le secteur de l’Information et communication enregistrent également des hausses du nombre de radiations supérieures à 30%.

⇒ L’ancienneté des entreprises

Les entreprises radiées étaient âgées de 12 ans en moyenne : une hausse de 2,5 mois par rapport au premier semestre 2020 et de 6 mois par rapport à la même période de 2019, année de référence pré-covid.

 

La moyenne d’âge au moment de la fermeture varie fortement selon les secteurs d’activité : les entreprises radiées du secteur de l’agriculture, sylviculture et pêche étaient en moyenne âgées de 18,4 ans (+ 7 mois à un an d’intervalle, la plus forte hausse) et celles des activités immobilières de 17,4 ans (- 6 mois). A l’opposé, l’ancienneté était la plus basse pour les secteurs de l’Information et communication (7,5 ans soit – 5 mois), et surtout du transport (4,4 ans, soit -9,5 mois), secteur auquel appartient celui des livraisons à domicile (âge moyen de 13 mois).

 

Concernant le statut juridique, la moyenne d’âge au moment de la fermeture est la plus élevée pour les SARL (13,4 ans), suivies des entreprises individuelles (8,4 ans) puis des SAS (6,3 ans).

En ce qui concerne les régions, globalement toutes enregistrent une hausse, mais les écarts entre régions sont trop importants pour que l’on puisse les interpréter.

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (greffe-tc-paris.fr)

SOMMAIRE

Une hausse de 44% du nombre d’entrées en apprentissage en 2020 dans le secteur privé.

La hausse est notamment le fait des 21-25 ans, issus de l’enseignement supérieur, et dans des activités services aux entreprises et commerce.

⇒ L’évolution 2019-2020 : une très forte hausse

En 2020, le nombre d’entrées en apprentissage est estimé à 525 600 et augmente de 42% par rapport à 2019. Cette hausse est presque portée par le secteur privé (+44%), alors que le public ne progresse que de 5%.

 

 

C’est la part des contrats de niveau Bac+3 à Bac+5 qui s’accroît le plus entre 2019 et 2020 (de 26 à 35%), alors que la part des niveaux équivalents au CAP et moins se replie nettement (de 45 à 33%).

 

La part des 15-17 ans dans les entrées baisse nettement (de 32 à 22%), alors que celle des 21 ans progresse de 40 à 52%.

 

L’augmentation est surtout portée par le tertiaire, notamment des activités telles la santé, les services aux entreprises, les activités immobilières et financières passent de 27 à 36% des entrées, alors que la part des activités de services sous forme de commerce (commerce, réparation auto, HCR et coiffure) sont stables (32,6% vs 34,4).

Si le poids de la construction et de l’industrie recule (respectivement de 2,8 et 3,4%), les entrées y augmentent toutefois de 18% dans la construction et de 19% dans l’industrie.

 

La hausse du nombre de nouveaux contrats touche toutes les tranches de taille d’entreprise, et la part de chaque groupe de taille ne varie que très peu (49% pour les moins de 10 salariés, 30% pour les 10-249 salariés et 20% pour les 250 salariés et plus).

⇒ L’évolution 1993-2000

Une très forte hausse depuis 1993

En 1993, 131 668 ont été signés, puis on constate une hausse incessante jusqu’en 1999 avec 231 168 en moyenne (+76%), une nouvelle hausse mais plus modeste entre 2000 et 2004 avec 242 111 en moyenne (+4,7%) ; les hausses s’accélèrent ensuite entre 2005 et 2011 avec en moyenne 290 369 (+25,6%). A partir de 2012, une rupture de série oblige à calculer les résultats en comparant à 2012 : la moyenne 2012-2017 (période assez homogène) affiche  291 476 entrées ; 2018 (321 038 entrées) progresse de 10% puis 2019 de 26,6% (368 968 entrées) et 2020 (525 600) de 80%, toujours par rapport à 2012.

 

Je vous propose d’observer l’évolution 2020/2012-2017 en termes de part dans chacune des caractéristiques par ordre décroissant d’importance :

-Une hausse de 80% du nombre d’entrées en apprentissage, et même de 83 dans le privé,

-Une hausse de 84,5% pour les bac +2 et au-delà,

-Une hausse des 21 ans et plus de 52%,

-Une hausse des femmes de 21%

-et des hausses plus modestes par tanche de taille : de 11 à 16% pour les 10 salariés et plus et une baisse de 11% pour les moins de 10 salariés.

Pour en savoir davantage : Le contrat d’apprentissage | Dares (travail-emploi.gouv.fr) 

 

SOMMAIRE

Quel bilan pour les emplois d’avenir ?

Méthodologie : enquête auprès de jeunes de 18 à 30 ans ayant été en contact avec un conseiller d’une mission locale entre juin 2013 et février 2014. Une partie d’entre eux est entrée en emploi d’avenir entre octobre 2013 et mars 2014 et une autre n’a pas bénéficié de ce dispositif. L’enquête s’est déroulée en 5 vagues d’interrogations annuelles.
L’enquête a été réalisée par téléphone après envoi d’une lettre ou d’un e-mail pour la première interrogation et d’un e-mail ou d’un SMS pour les vagues de ré-interrogation.

L’échantillon initial comporte 44 700 individus, divisé à parts égales entre témoins et bénéficiaires. Le taux de réponse a baissé graduellement à chaque vague d’interrogation. Il était de 70% à la première vague et de 39% à la dernière vague. Les données ont été pondérées.

La population comparée aux bénéficiaires est constituée de faux-jumeaux construits à partir de la population des témoins en comparant leurs trajectoires professionnelles respectives.

 

Une étude qui permet une vision claire sur l’apport de cette mesure qui a disparu.

⇒ Ce que sont les emplois d’avenir

Dispositif en vigueur entre fin 2012 et début 2018, les emplois d’avenir bénéficient aux jeunes qui rencontrent des difficultés d’emploi du fait de leur faible niveau de diplôme ou de leur lieu d’habitation (en zone urbaine sensible, en zone de revitalisation rurale ou dans les DROM).

Le dispositif s’adressait principalement aux employeurs du secteur non marchand (71%, dont 34% des associations), mais, par dérogation, certains employeurs du secteur marchand pouvaient y recourir (29%), en majorité des petites entreprises (63% moins de 50 salariés). Les employeurs du secteur non marchand percevaient une aide de l’État à hauteur de 75% du Smic et de 35% pour les employeurs du secteur marchand.

Les emplois d’avenir ciblaient les activités présentant un caractère d’utilité sociale ; les 2 familles de métiers les plus exercées pendant l’emploi d’avenir étaient les services à la personne (24%) et l’hôtellerie-restauration (20%).

 

À compter du 1er janvier 2018, le recours aux emplois d’avenir n’est plus autorisé. Fin 2020, il ne reste plus de bénéficiaire d’un emploi d’avenir. En 2019, 420 contrats avaient été signés, il s’agissait pour l’essentiel d’avenants de reconduction du secteur non marchand. Le nombre moyen de jeunes en emploi d’avenir en 2019 s’élevait à 14 000 (10 700 dans le secteur non marchand et 3 300 dans le secteur marchand). En 2018, 1 000 contrats avaient été signés. Le nombre moyen de jeune en emploi d’avenir en 2018 s’élevait à 40 100 (29 500 dans le secteur non marchand et 10 600 dans le secteur marchand).

⇒ Qui étaient les bénéficiaires ?

80% ont un diplôme inférieur ou égal au CAP-BEP (39% sans diplôme, 41% CAP-BEP) et 35% habitent dans des zones défavorisées. 62% détiennent le permis de conduire.

Les jeunes signant un contrat dans le cadre d’un emploi d’avenir sont quasiment tous majeurs. Le contrat de travail peut être un CDD (d’un an ou 3 ans) ou un CDI.

⇒ Quel encadrement pour les jeunes ?

85% des jeunes bénéficient d’un suivi au sein de l’entreprise ; le tuteur au sein de la structure employeuse est chargé d’accueillir le jeune, de l’informer et de le guider au quotidien ; 85% des jeunes déclarent en bénéficier : 26% des jeunes déclarent avoir un suivi très régulier (plusieurs fois par mois), 13% une fois par mois, 15% une fois par trimestre, 32% moins d’une fois par trimestre, et 15% jamais.

 

69% bénéficient d’un suivi par la mission locale ; les conseillers de mission locale sont amenés à se déplacer régulièrement sur le lieu de travail des jeunes bénéficiaires, pour sécuriser la relation entre l’employeur et le salarié, encadrer l’obligation de formation et de préparer à la sortie du dispositif ; au cours de leur emploi d’avenir, 52% des jeunes se sont sentis aidés par la mission locale, mais plus d’un jeune sur deux déclarent que la mission locale ne l’a pas préparé à la sortie de l’emploi.

⇒ Les apports de ce contrat

51% sont en emploi 6 mois après la fin de leur contrat, 24% ayant signé un CDD et 22% un CDI. Ce taux d’emploi augmente progressivement par la suite : il atteint 57%, 12 mois après la fin du contrat puis 60% au bout de 18 mois (les jeunes sont alors davantage en CDI, 27% qu’en CDD, 24 %).

 

27% restent chez le même employeur après la fin de l’emploi d’avenir (30%, dans le secteur non marchand et 22% dans le marchand). Ceux qui ont signé sous la forme d’un CDD de 3 ans restent davantage chez leur employeur que ceux ayant eu un CDI (30 contre 23%), le CDI semblant alors avoir servi de tremplin pour trouver un emploi dans une autre entreprise.

 

82% des bénéficiaires accèdent à au moins une formation (moins pour les CDI, 67%) ; pour 59% d’entre eux, elle est certifiante (moins pour les CDI, 44%). Moins les jeunes sont diplômés, plus l’impact de l’emploi d’avenir est fort.

Idem pour les jeunes qui sont restés au moins trois ans au travail (+10 points 4 ans après l’entrée en emploi d’avenir, contre +5 points pour ceux qui ont interrompu leur emploi durant la 1ére année).

 

Les emplois d’avenir ont également un impact positif et significatif sur la santé des jeunes et sur leur autonomie (vivre dans un logement autonome).

Par ailleurs plus globalement, pour 40% cela a permis d’acquérir des compétences, pour 36% se réinsérer dans l’emploi, pour 14% améliorer sa situation financière, alors que cela n’a servi à rien pour 11%.

⇒ La durée effective du contrat et les cessations

La durée réelle moyenne d’un contrat s’établit à 2 ans ; 44% des contrats prennent fin avant leur terme. 1/4 des contrats durent moins d’un an, 19% de 1 à 2 ans, 24% de 2 à moins de 3 ans et 1/3 trois ans ou plus.

 

Le jeune ou l’employeur peut rompre le contrat à chaque date anniversaire pourvu qu’il prévienne l’autre partie au minimum deux semaines auparavant ; les ruptures sont 2 fois plus fréquentes dans le secteur marchand (62% des contrats) que dans le secteur non marchand (35%) ; si un contrat est renouvelé, il est peu souvent rompu.

 

Les ruptures sont répandues parmi les bénéficiaires les plus jeunes (47% pour les 17-20 ans, contre 40% chez les 25 ans et plus) et les moins diplômés (46% pour les sans diplôme, contre 38% chez les jeunes ayant au moins le baccalauréat) ; elles sont également plus fréquentes pour les contrats courts (signés pour un an, 49%) que pour les parcours longs en emploi d’avenir (contrats signés pour 3 ans ou pour un an et renouvelés ensuite, 43%).

Les jeunes invoquent plus souvent un mauvais environnement de travail ou des difficultés à se soumettre aux contraintes liées au poste ; ceux qui rompent plus tard invoquent davantage des problèmes personnels ou le fait d’avoir trouvé un emploi non aidé ou une formation.

 

38% des contrats durent effectivement trois ans ou plus dans le secteur non marchand contre 22% des contrats du secteur marchand.

⇒ Une comparaison avec les “faux jumeaux”

55% des bénéficiaires d’un emploi d’avenir sont en emploi contre 53% des faux-jumeaux. 4 ans environ après l’entrée en emploi d’avenir, 62% des bénéficiaires d’un emploi d’avenir sont en emploi contre 54% des faux jumeaux.

⇒ En conclusion

4 ans après l’entrée en dispositif, 62% sont en emploi ; Ils n’auraient été que 54% si ce dispositif n’avait pas existé.

Les bénéficiaires ayant au plus le CAP-BEP ont moins de chances de retrouver un emploi que ceux de niveau baccalauréat, l’effet du diplôme sur les chances d’être en emploi semblant augmenter avec le temps. Le dispositif est aussi moins efficace pour les jeunes habitant en zones défavorisées, qui sont pourtant le cœur de cible des emplois d’avenir. De même, le parcours en emploi d’avenir semble réussir davantage aux plus jeunes. Les hommes ont également plus de chance de retrouver un emploi à la sortie du dispositif que les femmes. 

 

Une durée longue en emploi d’avenir induit plus de chances de retrouver un emploi par la suite (65%), mais la durée plus longue en emploi d’avenir ne compenserait pas un niveau de diplôme initialement faible.

Ceux qui ont bénéficié d’une formation certifiante trouvent plus facilement un emploi (59%) et ceux ayant obtenu un diplôme à la suite de cette formation plus souvent encore (68%).

 

Les résultats sont modestes quant on les compare à ceux des faux jumeaux. Qu’a apporté ce dispositif à un employeur, hors celui qui a repéré un jeune motivé, mais dont l’accès à l’emploi lui est  difficile faute d’une formation qualifiante et certifiante ?

 

Pour en savoir davantage : Quel bilan dresser des emplois d’avenir ? (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

 

 

SOMMAIRE

300 accélérateurs en France : qu’est-ce? Quels critères pour en bénéficier?

Un guide élaboré par Estimeo et The Machinery, en partenariat avec Banque Populaire, EY, Forinov, Number et Blackfoot.

 

Leur spécificité est d’ajouter rapidement une forte valeur ajoutée à leurs bénéficiaires, mais en retour bien des entreprises nouvelles ne peuvent y avoir accès.

 

“La scène technologique française se développe à un rythme rapide, recensant aujourd’hui plus de 10 000 startups dont 12 licornes à ce jour parmi les 600 licornes repérées à travers le monde par CB Insights. C’est un chiffre en croissance de plus de 20% chaque année d’après une étude du cabinet KPMG.”

⇒ Ce qu’est un accélérateur, comparé à un incubateur

Un accélérateur de startup est une structure dont l’objectif est de stimuler les phases de développement du post-seed au pré-scaling et de préparer les entrepreneurs à recevoir un afflux de capitaux. Tous diffèrent par leur approche de l’accompagnement entrepreneurial tant sur l’offre que sur les services proposés, mais tous les bénéficiaires s’accordent sur la plus-value de leur proposition de valeur pour les entreprises accompagnées…. Dans l’hexagone ce sont 300 structures avec 56 accélérateurs référencés sur le site de la French Tech.”

 

“L’incubation d’une startup diffère de son accélération. Les deux accompagnements peuvent donc faire distinctement partie de la vie d’une même startup… Une jeune startup aura tendance à s’orienter plus facilement vers un incubateur pour développer son idée et poser des bases solides au projet, tandis qu’une startup plus mature souhaitant lever des fonds à faible horizon de temps s’intéressera davantage à une structure d’accélération lors d’un programme intensif pour atteindre plus rapidement son objectif…Les accélérateurs permettent d’accroître la taille d’une startup, mais également sa valeur dans un laps de temps relativement court.”

 

La suite de l’accélération est généralement la levée de fonds avec des montants variants de 500 000€ à 1M€ dans l’année qui suit leur programme en France

 

Par ailleurs, la plupart des accélérateurs de startups proposent leur service en échange d’une prise de participation minoritaire dans le projet.

 

La durée du programme est de 3 à 18 mois en moyenne. 24 mois après leur sortie les accélérés enregistrent en moyenne une croissance de 25% sur le chiffre d’affaires.

 

Les accélérateurs se concentrent dans les grandes villes telles que Paris, Lyon, Bordeaux, Lille et Nantes

⇒ Valeur ajoutée et critères de sélection

La valeur ajoutée d’un accélérateur se fonde sur 4 points majeurs :
• Garantir l’accélération du développement, et l’augmentation de la valeur de la startup,
• Apporter un soutien et une expertise sur les différents processus mis ou à mettre en place,
• Tester la traction d’un produit ou d’un service lors de Demo days pendant lesquels les startups de la cohorte pitchent leur projet devant de potentiels clients et/ou investisseurs.
• Cette structure d’accompagnement se positionne comme un tiers de confiance et permet de crédibiliser les projets accélérés visà-vis des parties prenantes.

 

 6 critères de sélection : équipe &Compétence (21%), degré d’innovation de l’offre (15%), potentiel de croissance et du marché (15%), stade de maturité du projet (12%), traction amorcée (10%) et viabilité économique du modèle d’affaires (10%).

 

Le guide rappelle les autres structures d’accompagnement de l’écosystème et leur inventaire par région présentant hors l’identité de accélérateur, les conditions d’éligibilité, les critères de sélection  et le coût des services.

 

Pour en savoir davantage : Le guide des Incubateurs by the-machinery – issuu

SOMMAIRE

2,7 millions de travailleurs sont issus de l’immigration, notamment de l’Europe et du Maghreb.

Source : exploitation du recensement de la population de 2017 de l’Insee (15-64 ans), y compris celles vivant en communautés ou sans domicile, qui déclarent être en emploi en 2017 en France hors Mayotte. 

 

Une étude qui permet de situer qui ils sont, où ils vivent, quels métiers ils exercent et d’où ils viennent.

 

En France, en 2017, 2,7 millions de travailleurs sont immigrés c’est-à-dire résidents en France et nés étrangers à l’étranger (certains ayant pu par la suite être naturalisés Français). Ils occupent un emploi sur dix. Le taux d’emploi des immigrés âgés de 15 à 64 ans (56,1%) est inférieur à celui des non-immigrés (65,8%).

⇒ 35 métiers de la nomenclature des familles professionnelles (sur 87) représentent 57,5% de l’ensemble des emplois occupés par les immigrés vs 38,4% de l’emploi total.

Ils se caractérisent par des conditions de travail plus contraignantes (contraintes physiques, contraintes de rythme,  travail répétitif, travail en dehors des plages de travail habituelles, morcellement des journées de travail).

13 familles professionnelles concentrent près de la moitié des emplois où les immigrés sont surreprésentés. Elles se situent dans les services aux particuliers et le BTP. Parmi elles, 4 familles professionnelles comptent au moins un quart d’immigrés dans leurs effectifs : les employés de maison (39%), les agents de gardiennage et de sécurité (28%), les ouvriers non qualifiés du gros œuvre du BTP (27%) et les ouvriers qualifiés du gros œuvre du BTP (25%).

 

3 métiers de l’hôtellerie, restauration et 3 autres du transport et de la logistique concernent près d’un quart des emplois où les immigrés sont surreprésentés.

 

La moitié des emplois des métiers où les immigrés sont surreprésentés correspond à un poste d’ouvrier ou d’employé non qualifié et, près de 3 sur 10 à un poste d’employé ou d’ouvrier qualifié ; 2 sur 10 font partie des postes les plus qualifiés (profession intermédiaire, indépendante, libérale, cadre, personnels d’études et de recherche ou médecins).

Les cadres, médecins et patrons sont plus le fait des immigrés d’Italie et d’Espagne, et aussi de l’Asie (Cambodge/Laos/Vietnam, Chine…)

 

Les travailleurs immigrés occupent moins souvent des emplois à temps complet (79% contre 84). Ils ont plus souvent un contrat de travail à durée limitée (15% contre 10) et exercent un peu plus souvent une activité non salariée (12% contre 11).

⇒ Leurs profils :

On y trouve un peu plus d’hommes (55% vs 51 pour les non immigrés), mais aussi un peu moins de 15-29 ans (12% vs 18) et plus de 30-49 ans (56% vs 51). Ils vivent un peu moins en couple (29% vs 33, dont seul avec enfant, 11% vs 15) ; en couple, ils ont plus souvent 3 enfants et plus (16% vs 7).

 

Ils sont moins diplômés (47% ont au plus le CAP vs 37 les non immigrés) mais ils sont aussi plus souvent que les non immigrés diplômés bac+5 et au-delà (17% vs 14, notamment les 15-29 ans, 21% vs 14).

45% sont localisés en Ile-de-France (vs 19 les non immigrés). Dans 5 régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val-de-Loire, Grand-Est, Occitanie et Paca), leur poids est proche des non immigrés et le dépasse même un peu en Corse et Dom. Par contre, il sont sous-représentés dans les 6 autres régions (en cumul, ils sont 17% des emplois vs 37 pour les non immigrés).

 

De fait, ils sont très présents dans les agglomérations de 200 000 habitants (66% d’entre eux vs 39 pour les non immigrés) et peu présents dans les agglomérations inférieures à 20 000 habitants (17% vs 43).

⇒ Leur pays d’origine :

1/3 viennent d’Europe, notamment du Portugal, 31% du bassin méditerranéen (dont le Maghreb 27%), et 18% d’Afrique ; 12% viennent d’Asie et 6% des Amériques.

57% n’ont pas la nationalité française.

L’étude détaille aussi par pays d’origine les principaux métiers exercés en France.

 

Pour en savoir davantage : Quels sont les métiers des immigrés ? (travail-emploi.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Quelques chiffres clés sur l’emploi en France et dans l’UE 27

La France dans les données emplois est proche de la moyenne UE27, toujours en décalage défavorable avec les pays du nord.

⇒ L’évolution de l’emploi

Fin 2020, 28,2 millions de personnes sont en emploi en France : 25,2 millions exercent une activité salariée et 3,1 millions sont non salariées.

 

♦ Une baisse modeste de l’emploi en 2020 au regard de 2019

 

Entre fin 2019 et fin 2020, l’emploi a baissé de 266 000 sous l’effet de la crise sanitaire, après avoir augmenté de 406 000 en 2019. Ce recul provient essentiellement de l’emploi salarié (– 296 000 après + 285 000 en 2019), surtout dans le privé (– 332 000 après + 261 000), alors que l’emploi public a continué de progresser (+ 36 000 après + 24 000).

 

-La baisse de l’emploi salarié concerne surtout les secteurs les plus touchés par les restrictions d’activité : HCR (-128 000 emplois), les services aux ménages et activités culturelles (-68 000), et le commerce (-32 000), concentrant plus des deux tiers des pertes d’emploi salarié.

 

-Les services aux entreprises ont perdu 72 000 emplois, dont 42 000 du fait de l’emploi intérimaire, géré par une activité spécifique au sein de ce secteur.

 

-Dans l’industrie, l’emploi salarié hors intérim a reculé de 58 000 en 2020 après trois années de légère hausse, alors que dans la construction, l’emploi hors intérim est resté dynamique en 2020 (+ 31 000 après + 47 000 en 2019).

 

-Au sein des services non marchands, l’emploi salarié a accéléré en 2020 (+ 59 000 après + 21 000 en 2019), principalement porté par le secteur de la santé.

 

-Enfin, l’emploi non salarié aurait augmenté en 2020 (+ 30 000) pour la septième année consécutive, porté notamment par les microentrepreneurs.

 

L’observation par régions en ce qui concerne l’importance des non-salariés fait état de 3 espaces géographiques différents, l’un au nord et à l’est avec un poids compris entre 8,5 et 10%, un autre au centre (entre 10 et 12%) et le dernier au sud entre 12 et 16% des emplois,

♦ Les caractéristiques des personnes en emploi

 

27 millions de personnes occupent un emploi au sens du Bureau international du travail en France (hors Mayotte), dont 13,1 millions de femmes et 13,9 millions d’hommes. La population active est estimée à 28,9 millions, sans grand changement depuis 2017.

 

-44,4% des personnes occupant un emploi sont diplômées du supérieur, dont 28% pour les bac +2 et au-delà. Cette part était de 38,7% en 2015 et de 16,3% en 1990. 13,5% n’ont en 2020 aucun diplôme et 21,5% le CAP/BEP.

 

-Selon les secteurs d’activités, l’ensemble des emplois (publics et privés, salariés et non-salariés) au nombre de 27 millions se répartit ainsi : santé/hébergement médico-social/ action social (14,5%), services aux entreprises (13,5), industrie (13), commerce (12,6), administration publique (9,3), enseignement (7,8), construction (6,7), services aux ménages, dont culturel (5,3), transports (5,1), finances-assurances-immobilier (4,8), HCR (3,7) et agriculture/pêche/sylviculture (2,3).

 

-Selon le statut ; les indépendants sont 12,4% et les salariés (87,6% dont 75,2 en CDI, 8,5 en CDD, 2,1 en intérim et 1,7 en apprentissage). 1,113 million sont des emplois aidés dont 56% en contrat d’alternance (apprentissage et contrat de professionnalisation).

 

-45,5% des salariés ont plus de 10 ans dans leur organisation, 14,3 entre 5 et 10 ans, 26,8 de 1 à 5 ans et 13,2 moins d’un an.

 

♦ Embauches et départs

 

2020 a connu 18,430 millions d’’embauche (dont 26% chez les moins de 10 salariés, 26,9% chez les 10-49 salariés et 46,6% chez les 50 salariés et plus) ; 84% étaient des CDD (15,4 millions vs 3,1 millions en CDI).

 

-Cette même année 18,690 millions de salariés ont connu une fin de contrat (25% chez les moins de 10 salariés, 27,4% chez les 10-49 salariés et 47,2% chez les 50 salariés et plus).15,4 millions étaient des CDD vs 3,3 des CDI.

 

-Les ruptures de CDI sont majoritairement des démissions (39%, en baisse de 18% au regard de 2019). La baisse des sorties de CDI en 2020 a essentiellement résulté de moins de démissions (-17,8%) et de fins de période d’essai (-17,2%) ainsi que d’une baisse du nombre de licenciements pour motif personnel (-10,2%) et de ruptures conventionnelles (-2,6%) ; les licenciements économiques ont fortement augmenté (+ 20%), mais leur part dans les fins de CDI est demeurée contenue (3,9% en 2020, après 2,9% en 2019).

 

Le repli des embauches, tout comme celui des fins de contrat, a été plus important dans les établissements de moins de 10 salariés (respectivement -36,6% et -36,5%) et de 10 à 49 salariés (-27,9% et -25,4%), que dans ceux de 50 salariés ou plus (-14,6% et -12,2%). En 2020, la part de CDD de moins d’un mois dans les CDD arrivés à terme a baissé de 4 points (à 80%). Ce recul est général à l’ensemble des secteurs.

⇒ Le Chômage

En 2020, on dénombre 2,4 millions de chômeurs soit un taux de 8% en moyenne ; mais il est de 20,2% pour les 15-24 ans vs 5,4 à 7,4% pour les autres âges. Il est de 13,9% pour les personnes sans diplôme, vs 8,5 pour les CAP/BEP, de 9,2 pour les bac et de 5,2 pour les bac+2 et au-delà.

 

♦ Profil des chômeurs

 

-Le taux de chômage est de 3,7% pour les cadres et professions libérales, vs 15,9 pour les ouvriers non qualifiés et de 11 pour les employés non qualifiés. Il chiffre 8,9 pour les ouvriers qualifiés, 6,5 pour les employés qualifiés et de 4,8 pour les professions intermédiaires.

 

2,9% sont en chômage de longue durée, soit 855 000 personnes. Il était 4,5% entre 2014 et 2016, 3,7 en 2017 et 3,4 en 2019 et donc en nette amélioration. Ils sont 36,4% des chômeurs, mais 55,5% des 50 ans et plus.

 

-Avant leur entrée en chômage, 15,4% n’avaient jamais travaillé. Parmi ceux qui avaient travaillé (84,6%), 44% sont sortis avec une fin de contrat, 12% avec un licenciement, 10% avec une rupture conventionnelle, 8% par démission, 2,5% du fait de maladie et 2,2% du fait d’une fin d’activité (et 6% sans connaitre le motif).

 

-Noter que 6 millions sont demandeurs d’emploi en fin 2020, 57% n’ayant exercé aucune activité le mois précédent. Si 67% sont indemnisables, 48% le sont de fait avec une moyenne brute mensuelle de 955€ (entre 245€ et 1 530€ du 1er au 9éme décile). Parmi les personnes indemnisées, 37% avaient une autre source de revenu.

 

32% des personnes au chômage un instant donné en 2019 sont en emploi un an plus tard, dans un peu plus de la moitié des cas sur un emploi à durée limitée ; 30,7% deviennent inactives.

 

-1,9 million de personnes appartiennent au halo autour du chômage et 3 millions sont en sous-emploi (personnes à temps partiel, souhaitant travailler davantage, disponibles pour le faire et recherchant un emploi ou n’en recherchant pas et personnes se déclarant au chômage partiel ou technique).

 

En résumé,

 

⇒ Durée du travail, pluriactivité et rémunération

♦ La durée moyenne hebdomadaire du travail des salariés à temps complet est de 39,1 heures (stable depuis 2014) ; elle tient compte de facteurs individuels (heures supplémentaires, jours de congé, etc.) ou collectifs (jours fériés, chômage partiel, etc.) soit 1 579 par an (en recul de 101 heures depuis 2019), en raison des mesures prises pour faire face à la crise sanitaire.

 

-Parmi les salariés, les cadres à temps complet déclarent 1 768 heures (8,4 heures/jour vs 7,6 à 7,8 pour les autres catégories) pour 211 jours de travail, contre environ 200 pour les autres catégories.

 

-Les personnes vivant seules travaillent davantage (1 597 heures annuelles vs 1 473 les personnes en couple avec enfant), davantage pour les cadres (1 813 vs 1 638 heures).

 

7,5% sont des pluriactifs, dont parmi les salariés 6,3% exerçant plusieurs emploi salariés (notamment dans les services aux personnes avec 43%) et 1,5% un emploi indépendant ; les travailleurs indépendants sont pour 4,5% des pluriactifs (salariés par ailleurs).

 

♦ Les salaires nets moyens annuels en EQTP dépassent les 40 000€ pour les cadres (chefs d’entreprise salariés compris) avec 48 620€ et les diplômés d’au moins bac +2 et au-delà avec 42 160€.

Ils sont entre 30 000 et 40 000€ pour les 40 ans et plus (de 30 730€ pour les 40-49 ans à 33 820€ pour les 50 ans et plus), 30 960€ pour les hommes et de 30 250€ pour les bac +2.

Ils sont entre 20 000 et 30 000€ pour les professions intermédiaires (28 310€), les femmes (25 830€), les 25-39 ans (25 430€), les bac (25 270€), les CAP/BEP (23 380€), les ouvriers (21 630€), les sans diplôme (21 350€) et les employés (20 980€).

Noter que l’écart entre ceux du privé et de la fonction publique est faible (28 780 vs 27 780€).

⇒ La situation en UE 27

♦ Le taux d’emploi

 

-En Europe (UE 27), 67,7% des 15 à 64 ans sont en emploi. Le taux d’emploi varie de 56,3% en Grèce à 77,8% aux Pays‑Bas ; il est de 65,3% en France.

 

-Dans l’ensemble de l’UE, le taux d’emploi des hommes (72,9%) est supérieur à celui des femmes (62,4%), vs en France, il est respectivement de 68,5 et 62,2%. L’écart est plus grand dans les pays de l’est et du sud de l’Europe et plus réduit dans les pays nordiques.

 

-Le taux d’emploi des jeunes (15‑24 ans) de l’UE atteint 31,5%. Il est inférieur à 20% en Grèce, en Italie, en Espagne et en Bulgarie, alors qu’il dépasse 50% en Autriche, au Danemark et aux Pays‑Bas. En France, il est de 28,5%. Les écarts entre pays reflètent des différences de durée de scolarité, de cumul emploi‑études (dont l’apprentissage), mais aussi des difficultés d’insertion des jeunes sur le marché du travail plus ou moins marquées.

 

Le taux d’emploi des 55‑64 ans s’établit à 59,6% ; Il dépasse 70% au Danemark, en Estonie, en Allemagne, en Suède et aux Pays‑Bas ; il est en France de 53,8%.

 

Le taux d’emploi des personnes de 20 à 64 ans de l’ensemble de l’UE s’établit à 71,8%  (71,4% en France) ; 12 pays dépassent l’objectif de 75%, malgré la crise sanitaire, dont les Pays‑Bas, l’Allemagne et la Suède.

 

Au sein de l’UE, 17,1% sont à temps partiel, vs 17 en France ; elle est nettement supérieure aux Pays-Bas (50,8%), en Autriche (27,2), en Belgique (24,4), au Danemark (23,4), en Allemagne (22,5), et en Suède (22,3).

 

♦ Le taux de chômage des 15-74 ans pour l’UE s’établit à 7,1% ; dans 12 pays, dont la Pologne, l’Allemagne et la Hongrie, il reste, en 2020, inférieur à son niveau de 2008.  

 

Les CSP :

-Parmi 192 millions de personnes en emploi en UE27, 5,2% sont cadres dirigeants selon la nomenclature ESeG  (entre 2,6% en Roumanie,10% dans les pays baltes et 11,3% à Malte, vs 8,4% en France, mais 4,3% en Allemagne). Un peu moins de 30% des cadres dirigeants sont chefs d’entreprise, les autres sont salariés.

 

-Les petits entrepreneurs (exploitants agricoles, commerçants et artisans) représentent 9,8% des Européens en emploi. Ils sont un peu moins nombreux dans la plupart des pays du Nord (6,7% en moyenne) et de l’Ouest (6,1% en moyenne). Leur part est de 7,5% en France vs 4,3% en Allemagne et 3,8% au Luxembourg, mais plus de 20% en Roumanie et en Grèce et un peu moins de 15% en moyenne dans les autres pays du Sud et de l’Est. Parmi ces petits entrepreneurs, dans la plupart des pays de l’Est et des pays baltes, ainsi qu’en Autriche, en Irlande, en Croatie, en Grèce et en Slovénie, les exploitants agricoles sont surreprésentés.

 

-Les professions intellectuelles et scientifiques représentent 21,1% des emplois de l’UE, un sur quatre travaillant dans l’enseignement (de 14,4% en Slovaquie à 41,2% au Luxembourg) ; ces professions sont plus fréquentes dans les pays du nord de l’Europe ainsi qu’en Allemagne, mais un peu moins fréquentes qu’en moyenne en France (20,5%).

 

-Les professions intermédiaires salariées constituent 14,7% des emplois européens (19,1% en France).

 

Parmi les emplois de l’UE, 14,1% (14,4% en France) sont des postes d’employés qualifiés, de type administratif ou des professions de la santé (aides‑soignants), du social et de la sécurité (agents de police, notamment) ; près de deux emplois sur trois de cette catégorie sont occupés par des femmes.  Elle est plus basse dans l’est de l’Europe.

 

Les ouvriers qualifiés représentent 16,3 % des personnes ayant un emploi dans l’UE ; ce sont très souvent des hommes travaillant dans l’industrie et la construction. La proportion varie de 9,1% au Luxembourg et aux Pays‑Bas à plus de 20% en moyenne dans l’est de l’Europe, les pays baltes, en Slovénie et en Croatie. Elle est plus faible en France (12,7%) qu’en Allemagne (14,4%).

 

17,6% relèvent des professions peu qualifiées, personnels de service, employés de commerce ou agents d’entretien, mais aussi ouvriers peu qualifiés, manœuvres et ouvriers agricoles. Beaucoup sont à temps partiel et à durée limitée, la majorité sont occupés par des femmes. La part de ces professions dans l’emploi est très proche de la moyenne en France (17,2%) et légèrement inférieure en Allemagne (15,6%).

 

♦ Le coût horaire

 

-Le coût horaire de la main‑d’œuvre pour les entreprises de 10 salariés ou plus s’élève en moyenne à 28,2€, avec un écart relatif de 1 à 7 entre la Bulgarie (6,4€) et le Danemark (46,9€) ; la France occupe la 5éme position des pays ayant les coûts horaires les plus élevés (38,1€), devant l’Allemagne (36,7€). Dans l’industrie, le coût horaire français est inférieur à celui de l’Allemagne (40,2€ contre 41,8) ; c’est l’inverse dans le tertiaire marchand avec 37,7€ en France contre 34,2 en Allemagne.  De 2013 à 2020, l’augmentation du coût du travail horaire en France est de 9,2%, bien plus modérée qu’en Allemagne (16,7%) et que dans l’ensemble de l’UE (14,4%), du fait des mesures gouvernementales.

 

♦ Les salaires et traitements bruts représentent la plus grande partie du coût du travail (75,9%). La part des salaires dans le coût du travail varie selon le mode de financement de la protection sociale : elle est plus élevée dans les pays où ce financement passe par l’impôt sur le revenu comme au Danemark (87,2%) et plus basse lorsqu’il est assuré par le prélèvement de cotisations sociales comme en France (69%) ou en Suède (68,1%).

Les salaires et traitements bruts s’élèvent en moyenne à 21,4€ de l’heure travaillée, allant de 5,3€ en Bulgarie à 40,9 au Danemark et 26,3€ en France.  

 

En résumé :

 

 

Pour en savoir davantage : Emploi, chômage, revenus du travail – Emploi, chômage, revenus du travail | Insee

SOMMAIRE

Les crédits aux TPE progressent au 1er trimestre 2021.

À fin mars 2021, l’encours des crédits aux TPE atteint 354,4Md€, en hausse de 17,4% sur un an.

 

L’encours des crédits de trésorerie s’établit à 50Md€ après 47,7Md€ au trimestre précédent. Ils continuent à progresser au 1er trimestre (+2,3Md€ ou +4,8%), plus qu’au 4éme trimestre 2020 (+1,8Md€).

La croissance annuelle des crédits à l’équipement (en cours de 142,5Md€)  et immobiliers (encours de 161,8Md€) reste vive, respectivement + 8% et + 8,7%, après + 5,9% et + 8,2% au trimestre précédent.

 

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits inférieurs à 250 000€ en France augmente légèrement à 1,47%, un demi-point de pourcentage inférieur à celui pratiqué en zone euro.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Un point de conjoncture selon la Banque de France.

Globalement, la situation s’améliore, notamment dans le BTP et les services aux entreprises où l’on retrouve la situation avant la covid.

 

Dans l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production progresse très légèrement à 81% (il était de 79% en février 2020).

 

Dans les services marchands, l’activité s’inscrit en progression en mai, notamment dans les services de proximité tels l’hébergement et la restauration. Quant aux services aux entreprises, l’activité y reste proche de son niveau d’avant‑crise.

 

Dans le secteur du bâtiment, l’activité est quasi stable, autour de son niveau d’avant‑crise.

 

Pour le mois de juin, les chefs d’entreprise anticipent une légère hausse de l’activité dans l’industrie et le bâtiment tandis que les services progresseraient plus fortement.

Les estimations issues des informations sectorielles de l’enquête suggèrent un niveau d’activité d’environ – 4% par rapport à la normale en mai, après – 6% en avril, qui rebondirait à – 3% en juin avec la poursuite de l’allègement des mesures sanitaires.

 

44% des chefs d’entreprise de l’industrie et 50% des dirigeants du bâtiment font état de difficultés d’approvisionnement ayant eu un impact sur la production. Ces difficultés d’approvisionnement s’accompagnent de nouveau d’une hausse des prix des matières premières. Pour autant, l’évolution des prix de vente des entreprises montrent une hausse nettement plus modérée que celle des prix des matières premières, lesquelles ne constituent pas le seul déterminant des prix de vente des entreprises, qui dépendent de l’ensemble de leur structure de coûts (intrants hors matières premières, salaires, loyers, impôts, etc.).

 

Au sein des services, ce sont les secteurs de l’intérim et du transport qui affichent les difficultés les plus importantes ; à ce stade, et avant leur réouverture complète, les chefs d’entreprise de l’hébergement et de la restauration indiquent des difficultés dans seulement 20% des cas.

 

Pour en savoir davantage : Point de conjoncture | Banque de France (banque-france.fr)

 

Selon la Banque de France, les défaillances d’avril sont encore en recul de 35,3 %.

Elle s’observe dans tous les secteurs, avec une plus grande proximité avec 2020 en ce qui concerne les activités immobilières (-13,2%), les services aux entreprises (-27%) et l’informatique-communication (-29,4%) alors que la plupart des autres activités connaissent des taux compris entre -37 et -40%.

En ce qui concerne les tranches de taille, la baisse est proche quelle que soit la tranche (-31 à -40%).

 

Pour en savoir davantage : Défaillances d’entreprises – Avr 2021 | Banque de France (banque-france.fr)

 

Le rythme du repli en mai a ralenti par rapport à fin avril, le nombre de défaillances sur un an a diminué de 29,7%, contre un recul de 34,6% sur un an en avril.

 

France: les défaillances d’entreprises toujours en recul en mai (zonebourse.com)

SOMMAIRE

L’activité a reculé de 8,4% en 2020 et progresse de 4,7% au 1er trimestre 2021. .

Méthodologie : Les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME (déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA, dont on tire le chiffre d’affaires) (EDI-TVA). Ces données sont basées sur un échantillon d’environ 500 000 entreprises au niveau national.

Certains filtres ont pu être désactivés, notamment ceux excluant les entreprises dont le CA était à 0 sur les périodes analysées.

 

L’analyse propose d’observer les évolutions de chiffre d’affaires en 2020 puis au 1er trimestre 2021 pour un certain nombre d’activités.

⇒ Une approche globale

L’activité, tous secteurs confondus, a reculé de 8,4% en 2020 par rapport à l’année 2019 : la baisse a démarré dès le 1er trimestre 2020 (indice de chiffre d’affaires – ICA à 94,4 soit une baisse de 5,6%), en lien avec le début du premier confinement mi-mars. Le chiffre d’affaires des TPE-PME s’est effondré lors du 2e trimestre, perdant plus de 20% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Le mois d’avril a été celui du plus fort recul (environ -35%). La levée (partielle) des mesures de restriction a permis à l’activité de moins décliner lors du 3e trimestre (-1 %). Au 4e trimestre, le chiffre d’affaires s’est réduit de 5,6%, résultat d’un bon mois d’octobre, d’une baisse conséquente en novembre avec le 2econfinement et d’une légère baisse en décembre.

 

L’activité est repartie à la hausse au 1er trimestre 2021, le chiffre d’affaires ayant progressé de 4,7% par rapport au 1er trimestre 2020 ; cette hausse est un trompe-l’œil dans la mesure où l’activité avait diminué de 5,6% au 1er trimestre 2020. L’activité n’a donc pas retrouvé son niveau d’avant crise

⇒ Ces résultats masquent des disparités en termes géographique :

Les entreprises du Centre-Val de Loire, d’Auvergne-Rhône-Alpes, de Bourgogne-Franche-Comté, de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et du Grand Est ont enregistré des chutes d’activité comprises entre 7,4% et 8,7%. Les TPE-PME d’Île-de-France (-13,1%) et de Corse (-14,1%) sont celles ayant le plus souffert, comparativement.

 

En 2021, les entreprises de la moitié ouest de la France ont affiché des résultats supérieurs à ceux des autres régions : +8,6% pour la Nouvelle-Aquitaine, +7,9% pour l’Occitanie, +7,1% pour la Bretagne, +6,8% pour les Pays de la Loire.

Les régions Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Hauts-de-France, Centre-Val de Loire, Grand Est, Bourgogne-FrancheComté et Normandie ont connu des hausses comprises entre 6 et 6,6%.
Par contre, les TPE-PME d’Auvergne-Rhône-Alpes et d’Île-de-France ont connu de très faibles croissances de CA, respectivement +0,6 et +0,1%.

A noter également, les entreprises de certains départements dans lesquels les activités de montagne sont développées (Hautes-Alpes, Hautes-Pyrénées, Savoie, Haute-Savoie) ainsi que Paris ont souffert sur le trimestre, avec des baisses d’activité notables.

⇒ Mais les écarts sont surtout sectoriels dans des activités repérées par l’étude

Les HCR affichent des baisses allant de 44% pour les hôtels à 38,7% pour la restauration traditionnelle puis 21% pour la restauration rapide.

Et une baisse de 60,2% au 1er trimestre 2021 (au regard du 1er trimestre 2020), dont 77,1% pour la restauration traditionnelle, 69,6% pour les cafés, 49,6% pour les hôtels, mais seulement de 12,7% pour la restauration rapide.

 

♦ 2 activités ont connu une baisse autour de 20% : les magasins de vêtement (-20,8%) et la coiffure (-20,1%); cette dernière activité a connu une progression de 15,6% au 1er trimestre 2021.

 

♦ Pour 5 autres activités, les baisses s’étalent entre -8 et -5%  : les transports (-8,3%, mais +5,3% au 1er trimestre 2021), l’industrie manufacturière (-7,7%, mais +13,7% au 1er trimestre 2021), le commerce auto (-6%), la boulangerie-pâtisserie (-5,7%), la construction (-4,7% dont la maçonnerie -3,8%, mais +12,9% au 1er trimestre pour le secteur construction).

 

♦ Enfin une activité a connu une progression de 2,2%, les services d’aménagement paysager.

 

♦  2 activités ne figuraient pas au bilan 2000 et sont présentes au 1er trimestre 2021 : les agences immobilières (+14,2%) et le commerce (+13,4%).

 

Pour en savoir davantage : Image PME 2020 | Ordre des Experts-Comptables Paris (oec-paris.fr)

et FRANCE_T12021.pdf (www.experts-comptables.fr)

SOMMAIRE

La conjoncture des TPE/PME en Ile-de-France.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales (déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA.), réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ d’environ 70 000 en Ile-de-France.

 

L’Ile-de-France est en situation peu favorable, notamment Paris, au 1er trimestre 2021, au regard des autres régions Françaises.

 

Malgré un rebond au cours de l’été, l’économie francilienne a perdu 110 000 emplois salariés privés l’an dernier ; au plan sectoriel, les commercialisations de bureaux sont notamment au plus bas depuis le début des années 2000 et le trafic passagers à Roissy et Orly (1,3 million) n’a représenté que 13,9% de celui du mois d’avril 2019. Malgré tout, le taux de chômage francilien a été cantonné à 7,7% fin 2020.

 

Les chiffres d’affaires des TPE/PME ont évolué plus favorablement au 1er trimestre 2020 (+0,1%) au regard des 4 trimestres précédents :  -6,8 au 1er trimestre 2020, -23,9 au second trimestre, -7,9 au 3éme trimestre et -10,6 au 4éme trimestre.

 

Par contre l’Ile-de-France (+0,1%) est en retrait par rapport aux autres régions (entre 6 et 8,6%) hors Auvergne-Rhône-Alpes (+0,6%). La moyenne France affiche +4,7%.

 

En ce qui concerne les secteurs d’activité, la situation est la suivante : -61,2% pour les HCR, -2% pour les transports, -8,8% pour le commerce, +9,5% pour l’industrie et +13,2% pour la construction.

 

En ce qui concerne les départements, Les entreprises de Seine-Saint-Denis (+ 7,8% sur un an) mais aussi de l’Essonne, de la Seine-et-Marne et du Val-d’Oise ont vu leur activité progresser plus vite que la moyenne nationale tandis que la hausse du chiffres d’affaires a été plus modérée dans le Val-de-Marne et dans les Yvelines et même cantonnée à seulement 0,2% dans les Hauts-de-Seine. Paris est un des rares départements français où les entreprises ont enregistré un nouveau repli (- 6,3% par rapport au premier trimestre 2020).

 

Pour en savoir davantage : OECV-06-2021.pdf (cci-parisidf.info)

 

SOMMAIRE

Quelques chiffres du rapport annuel de Réseau Entreprendre Paris.

Quelques chiffres pour illustrer l’impact de Réseau Entreprendre Paris

 

♦ Impact :

 

-22 500 emplois créés ou maintenus depuis 2004. Malgré une année 2020 compliquée, les lauréats ont créé près de 2 500 emplois en un an. 35% des lauréats et anciens lauréats ont créé des emplois en 2020 ; 15% ont dû licencier une partie de leurs effectifs. 

-80% des lauréats continuent d’être positifs pour l’avenir ; seules 56% ont connu une décroissance de leur chiffre d’affaires en 2020. 

84,4%, c’est le taux de pérennité des entreprises accompagnées après 3 ans.

 

♦ Accompagnement :

 

-619 entreprises accompagnées depuis 2004, dont 51 nouvelles en 2020 (mais 700 candidatures reçues). 173 entreprises ont été accompagnées en 2020 (promotions 2018, 2019, 2020).

-5 200 heures de bénévolat mobilisées par les chefs d’entreprises membres de Réseau Entreprendre Paris (prévalidations, comités, accompagnements, commandos, mises en relation). 

-100.000€ de prêts solidaires entre entrepreneurs.

 

Un rappel de l’impact du réseau national : 64 associations  (dont 10 dans le monde), 110 000 emplois créés ou sauvegardés en 30 ans, 14 000 chefs d’entreprise bénévoles, 26M€ prêtés en 2018, soit en moyenne 29 K€ par projet.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les investissements immatériels, facteurs essentiels de croissance des entreprises.

Méthodologie : analyses par secteur de 11 grandes économies mondiales – les Etats-Unis et 10 pays européens dont la France – et sur les perspectives de près de 860 dirigeants. Étude menée par le cabinet de conseil McKinsey.

 

Ceux qui combinent tous les types d’actifs immatériels ont une croissance encore plus importante.

 

L’investissement dans les actifs immatériels (la propriété intellectuelle, la R&D, les logiciels, la technologie, le capital humain)…, est corrélé avec la croissance des entreprises. Entre 1995 et 2019, les secteurs qui ont le plus investi dans les biens immatériels ont enregistré une croissance de la valeur ajoutée brute (VAB) 28% supérieure à celle des autres secteurs.

 

Dans l’échantillon, les 25% qui croissent le plus investissent près de 2,6 fois plus dans les actifs immatériels que les autres ; dans les secteurs financiers par exemple, ceux qui croissent le plus investissent 5,5 fois plus que les autres, 5,2 fois plus dans le secteur de la télécommunication, des médias et de la technologie et 8 fois plus dans le retail.

 

Ceux qui combinent tous les types d’actifs immatériels ont une croissance encore plus importante. Ainsi, les entreprises qui ont investi dans les 4 catégories d’actifs intangibles (capital d’innovation, capital numérique et analytique, capital humain et relationnel, capital de marque) connaissent une croissance 2 à 2,5 fois plus rapide que les autres entreprises qui n’investissent pas dans ces catégories.

 

Au cours des 25 dernières années, les 11 économies étudiées ont enregistré une croissance de 63% de la valeur ajoutée brute. Dans le même temps, la part des investissements en actifs immatériels dans le flux d’investissement a augmenté de 29%, soit 2000Md$. Au sein de cet ensemble, la France se situe légèrement au-dessus de la moyenne avec l’équivalent de 10,1% de la BAV investis dans le capital intangible; la moyenne étant de 9,7%. La Suède est à la première place avec 12,3% suivie par les Etats-Unis (10,7%).

 
D’après le cabinet de conseil, si 10% d’entreprises supplémentaires parvenaient à se hisser au même niveau que les entreprises les plus performantes en matière d’investissement immatériel et de croissance de la VAB, 1000Md$ pourraient être ajoutés à la croissance des économies de l’OCDE, ce qui équivaut à une augmentation de 2,7% dans l’ensemble des secteurs de ces pays.

Mais pour pousser les pays et les entreprises à aller dans ce sens, il est indispensable de revoir la classification des actifs immatériels, comptés comme des dépenses alors que ce sont des actifs.

SOMMAIRE

Du fait de la covid, 39% témoignent d’un impact négatif sur leur physique et 46% sur leur santé mentale.

Méthodologie : échantillon de 601 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone, entre le 12 et le 18 mai 2021.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Le moral des chef d’entreprise s’améliore ; la covid a modérément eu prise sur eux, moins sur leur santé physique que sur leur santé mentale.

⇒ La conjoncture

♦ “La réouverture progressive de l’économie apparait comme la fin d’une torpeur imposée pour les dirigeants : ils ne sont plus que 9% à se déclarer attentistes ce mois-ci, soit 18 points de moins qu’en avril. Sans atteindre des sommets, la confiance des dirigeants repart à la hausse : l’indicateur de l’optimisme s’établit ce mois-ci à 82 (+9 points par rapport à avril)”, 81 points pour les moins de 10 salariés et  89 pour les 10 salariés et plus.

35% se disent optimistes, 33% confiants, 17% sereins, vs 28% inquiets, 12% méfiants et 10% angoissés.

 

♦ Pour 42% le niveau d’activité est semblable (40% vs en moyenne entre septembre 2020 et mars 2021) voire meilleur (26% vs 14) que celui de l’année passée. Pour 32% il est moins bon (vs 46).

 

♦ Concernant leur entreprise, 75% des dirigeants se disent confiants dans la perspective des 12 prochains mois (+11 points), 75% les 0-9 salariés et 90% les 10 salariés et plus ; le commerce est encore en retrait (64%).

 

♦ 12% souhaitent augmenter leur effectif, le plus haut niveau atteint dans le baromètre depuis fin 2019, dont 10% pour les moins de 10 salariés et 35% pour les autres.

⇒ L’impact de la crise sanitaire sur le chef d’entreprise

♦ 39% (dont 10% très) témoignent d’un impact négatif sur leur physique et 46%  (dont très 13%) sur leur mental.

En termes d’impact négatif sur le physique, ceux de l’industrie et du commerce sont les plus touchés (respectivement 34 et 32%), ceux du BTP le moins (25%).

En termes d’impact négatif sur leur santé mentale, on retrouve les mêmes tendances : industrie (52%) et commerce (50) mais le BTP (39%) ; les moins de 10 salariés sont plus touchés (45 vs 55%).

 

♦ Les facteurs de stress induits par la crise sanitaire

 

Avant tout, l’incertitude et le manque de visibilité (55%, mais 64 pour ceux de l’industrie),

-puis en ce qui concerne encore, l’entreprise : la perte de contact avec la clientèle (20% mais 33% pour ceux du BTP), la peur de la faillite de l’entreprise (19%, peu l’industrie 13 et le BTP 10 ; peu aussi les plus de 10 salariés 10%), la situation financiére (18% mais 25 le commerce, moins les 10 salariés et plus), la perte de contact avec les collaborateurs (11%, mais 3 ceux du commerce et 36% les plus de 10 salariés),

 

-Sur un plan plus personnel : des bouleversements dans la vie privée (27%, mais 51 pour ceux de l’industrie, 39% pour ceux du BTP et seulement 16% pour les 10 salariés et plus), le sentiment d’injustice (12%, mais 4 les plus de 10 salariés), le sentiment de perte de contrôle de la situation 7%, la situation financiére du foyer 4%).

 

♦ A quelles difficultés sont-ils actuellement affrontés ?

 

Essentiellement des difficultés de type financier : trésorerie préoccupante (18%), difficultés pour payer les charges (10%), difficulté pour honorer le remboursement des avances publiques (5%),

Mais aussi des problèmes d’approvisionnement (14%) et de gestion des stocks (3%),

Et encore des difficultés liées aux ressources humaines (8%).

 

Mais 44% disent ne pas rencontrer de difficultés.

⇒ Une question a été posée sur la médecine du travail

73% (dont très 45) des dirigeants reconnait le caractère essentiel de la médecine du travail pour la prévention des risques et la protection de la santé de leurs salariés. Cependant, ils sont mitigés sur ses actions concrètes : si 54% comptant au moins un salarié trouvent qu’elle complète bien l’action qu’ils mettent en œuvre pour la santé de leurs salariés, 53% jugent qu’elle est inadaptée à la réalité de la vie de l’entreprise, et 44% qu’elle n’a pas les moyens suffisants pour assurer la protection de la santé des salariés.

 

Plus largement la médecine du travail est assez peu sollicitée : 25% des dirigeants d’entreprises comptant un salarié ou plus la sollicitent régulièrement.

 

Les entreprises comptant 10 salariés ou plus affichent des liens plus forts avec la médecine du travail : 67% déclarent que la médecine du travail complète bien leur action (contre 51% des dirigeants de 1 à 9 salariés), et 57% déclarent qu’ils la sollicitent régulièrement (contre 19% des dirigeants d’entreprises de 1 à 9 salariés).

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 56 – Février 2021 (cciwebfactory.net)

 

SOMMAIRE

Qu’en est-il de la conjoncture des services marchands en 2020 ?

Pour les services marchands non financiers, pourtant plus dynamiques que les autres branches avant la crise sanitaire, les pertes dépassent largement celles de 1975, 1993 et 2009.

 

Leur valeur ajoutée chute de 6,7% en volume, après avoir vivement augmenté les années précédentes (+ 3% en 2019, après + 2,9% en 2018 et + 3,4% en 2017), alors que leur part dans la valeur ajoutée de l’ensemble des branches atteint 35,3%. Noter que les services non marchands ont connu une hausse.

 

L’emploi diminue de 2,5% ; en 2020, ces services emploient 7,7 millions de personnes en équivalent temps plein (29% de l’emploi total) ; les ETP diminuent de 198 000 emplois (79% de la baisse des emplois) ; ce recul est surtout le fait de l’emploi intérimaire,alors que celui-ci avait fortement augmenté en 2017 et 2018 mais ralenti en 2019.

L’hébergement-restauration perd 52 000 ETP (– 4,6%) ; à l’inverse, dans l’information-communication et dans les activités immobilières, l’emploi continue de progresser en 2020 (+ 0,5% et + 0,3%). 

Enfin l’emploi non salarié représente 12% de l’emploi des services.

⇒ La situation des services est très hétérogène :

La plupart des activités se sont quasiment arrêtées pendant plusieurs mois et d’autres, minoritaires, sont très peu affectées.

 

♦ La majorité des services aux ménages (en particulier, restauration, activités culturelles, hébergement et services personnels) a été très affectée, diminuant en valeur ajoutée de 8,7% en volume et contribuant pour les deux tiers à la baisse de la valeur ajoutée des services.

La production chute d’un tiers dans l’hébergement-restauration (– 34,9% en volume), dans la restauration (– 32,4%) et dans l’hébergement (– 43,3%)

Il en est de même de la production des activités culturelles et récréatives marchandes (– 27,4%) et des services personnels (soins corporels, coiffure, blanchisserie notamment) avec 17,1% de baisse).

 

♦ Les services aux entreprises l’ont aussi été : leur valeur ajoutée se replie de 6,7%, à l’exception des services d’informatique-communication (-0,2% en valeur ajoutée).

 

La production de services administratifs et de soutien se replie de 9,2%, notamment l’intérim (–16,3%) ; la production des agences de voyages, voyagistes et d’organisation des foires et salons professionnels est divisée par deux.
Par contre, la location et la location-bail (– 2,7%), la sécurité (– 2,4%), les services liés aux bâtiments et à l’entretien paysager (– 0,9%) s’en sortent plutôt bien.

 

Dans les activités spécialisées scientifiques et techniques, l’activité décroît plus modérément (– 3,9%) : les activités publicitaires et les sièges sociaux pâtissent d’une faible demande, mais les activités comptables, l’ingénierie et l’architecture, les autres activités spécialisées et le conseil de gestion progressent ou diminuent légèrement. L’activité immobilière baisse faiblement (– 1%). 

L’information-communication se singularise : sa production augmente de 0,8% en volume ; ces activités se prêtent davantage au télétravail et bénéficient d’une forte demande.

⇒ Les prix progressent de 0,7% en 2020,

Un peu moins vite qu’en 2019 mais au même rythme qu’en 2018. Dans certains services très durement touchés par la baisse de la demande (activités récréatives marchandes, services de réservation, régies publicitaires), les prix ralentissent franchement, voire baissent, mais ils ne s’effondrent pas.

En outre, ils continuent de progresser et même accélèrent dans des services qui ont dû limiter ou arrêter leur activité (notamment hébergement, coiffure, soins de beauté), du fait des nouveaux coûts engendrés par la crise sanitaire (gel hydroalcoolique, masques, etc.).

⇒ L’investissement en services diminue moins que les achats intermédiaires.

Les achats intermédiaires des entreprises et administrations représentent le principal débouché des activités de services ; ils captent la moitié des ressources produites ou importées.

L’investissement en services s’élève à 185,2Md€ et équivaut à 48,4% de l’investissement des entreprises et des administrations. Représentant 14% de la demande intérieure en services, il diminue très peu (– 0,6%), en dépit d’un climat incertain peu propice à l’investissement.

 

Les investissements en logiciels et bases de données (46% des investissements) continuent de progresser, alors que ceux en R&D (21% des investissements) et ingénierie (13% des investissements) diminuent légèrement.

 

Les investissements en activités des marchands de biens et agences immobilières et en services des notaires (18% des investissements), frais liés à l’investissement dans les bâtiments, marquent le pas et contribuent à la baisse de l’investissement en volume à hauteur de – 0,7 point. Le nombre de transactions de logements diminue un peu, mais les ventes de locaux, bureaux et commerces sont dynamiques.

⇒ La consommation des ménages en services chute

Elle se replie de 9,1% en volume en 2020, alors que la location de logement, sa principale composante (63% des dépenses des ménages en services marchands non financiers), croît au même rythme que les années précédentes.

 

Cette baisse provient principalement de la restauration (– 32,2%), sa part dans la consommation en services n’est plus que de 12% (vs 16 en 2019). La consommation en hébergement est encore plus touchée (3% vs 5). Les dépenses en HCR sont 15% de leurs dépenses.

 

Les arts, activités culturelles, sportives et récréatives représentent 4% des dépenses en services marchands et contribuent à hauteur de – 1,5 point à la baisse.

 

Les dépenses en autres services personnels (coiffure, blanchisserie, etc.), en location (y compris locationbail) d’automobiles et d’équipements personnels chutent également (– 16,5% et – 6,9%), mais leur part dans les dépenses des ménages est faible (4%).

⇒ Le solde des échanges extérieurs de services diminue

Les exportations de services chiffrent 104Md€ (en baisse de 8,6% au regard de 2019) et les importations 100,9Md€ (en baisse de 7%).

 

Si le solde des échanges extérieurs en services marchands reste positif, il se replie fortement et s’établit à 3,1Md€. Cumulé avec l’excédent commercial lié aux voyages (les dépenses des résidents étrangers en France diminuées des achats des résidents français à l’étranger) le solde atteignait 9,1Md€ ; il est divisé par deux par rapport aux années précédentes (traduisant la désaffection de la clientèle étrangère dans les activités touristiques).

 

Pour en savoir davantage : Les services marchands en 2020 – Insee Première – 1862

 

 

 

SOMMAIRE

L’évaluation conduite au sein de France Stratégie à propos du CIR est favorable aux PME.

“La commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI) achève, avec le présent avis, un long cycle d’études consacrées à l’évaluation du crédit d’impôt recherche(CIR). Les premières études ne permettaient guère de conclure si le surcroît de dépenses conduisait à améliorer la performance économique en France pour les entreprises concernées, ni s’il en allait de même pour les entreprises n’ayant bénéficié du CIR qu’après la réforme de 2008, ni enfin si ce crédit d’impôt avait conduit à faire de la France un pays attractif pour les implantations de centres de R & D. Ce second avis présente de nouvelles études, qui apportent des éléments de réponse à ces questions.”

 

En quelques lignes, les conclusions de cette commission.

 

La réforme du CIR a eu des effets positifs et statistiquement significatifs sur les activités de R & D et le chiffre d’affaires mais pas sur la valeur ajoutée et l’investissement, à l’exception de l’investissement incorporel (acquisition de logiciels, de brevets, etc.).

 

Plus précisément, pour les entreprises déjà bénéficiaires du CIR avant 2008, les effets identifiés sont positifs sur les PME, mais non significatifs sur les grandes entreprises.

 

Les entreprises entrées dans le dispositif après 2008 ont de bons chiffres sur leur  activité, mais sans qu’on puisse établir de lien de cause à effet avec le CIR, s’agissant  généralement d’entreprises jeunes ayant une bonne dynamique de croissance.

 

Une étude fondée sur des données diverses et ne relevant pas toutes de sources statistiques publiques montre que le CIR n’a guère contrecarré la détérioration de l’attractivité du site France pour la localisation de la R & D des entreprises multinationales, ce dont témoignent aussi indirectement des entretiens menés avec des responsables d’entreprises.

Les entreprises multinationales françaises ont, quant à elles, accru la part de la France dans leurs dépenses de R & D, mais dans une période où leur part dans les dépenses  mondiales engagées par les groupes les plus actifs en R & D s’est effritée, et ce plus que ce n’a été le cas pour les multinationales des États-Unis ou d’Allemagne.

 

Pour en savoir davantage : Évaluation du Crédit d’impôt recherche – Avis de la CNEPI 2021 (strategie.gouv.fr)

SOMMAIRE

Retour à la normale dans les 3 mois pour 41% des salariés.

La quinzième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 31 mai et le 14 juin 2021, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre en mai 2021.

 

Un point sur l’emploi au sein des entreprises (flux d’activité, temps partiel, télétravail), et sur la reprise.

⇒ L’activité s’améliore en mai :

71% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse du fait de la crise sanitaire, après 66% en avril, mais 8% travaillent toujours dans une entreprise très fortement touchée (à l’arrêt complet ou en baisse d’activité de plus de 50%, après 11% en avril) et 21% dans une entreprise dont l’activité a baissé mais de moins de 50% (après 23%).

Les très fortes baisses régressent dans le secteur des HCR (- 14 points) et des arts et spectacles (- 9 points).

 

La perte de débouchés demeure la principale cause de baisse d’activité (49% après 46), talonnée par les restrictions administratives (40% après 43), très souvent invoquées dans le commerce (59%), les HCR (73%) et les services aux particuliers (80%).

Les difficultés d’approvisionnement s’intensifient, notamment dans l’industrie, de même que le manque de personnel qui progresse fortement dans les HCR (suite à la réouverture des terrasses, +14 points)

 

Le recours au chômage partiel diminue en mai (40% après 50), dans l’ensemble des secteurs. Au total, 2,3 millions de salariés (1 million ETP) auraient effectivement été en activité partielle (13% des salariés du privé), après 3 millions en avril.

Les entreprises de moins de 20 salariés concentreraient 40% des effectifs en activité partielle, (39% en avril) ; les entreprises de 250 salariés ou plus en représenteraient 35% (contre 32 en avril).

 

La cause principale du recours au chômage partiel reste en mai l’indisponibilité des salariés considérés comme fragiles/vulnérables ou en situation de garde d’enfants (42%, après 50% en avril). Suivent ensuite les fermetures obligatoires (28%, stable) et les réductions des débouchés et des commandes (26%, en légère augmentation après 21%).

 

La part de salariés employés par une entreprise qui recourt à la formation pour ses salariés en chômage partiel augmente légèrement en mai après 3 mois de baisse (14%, après 12 en avril).

 

26% des salariés ont été au moins un jour en télétravail, soit 2 points de moins qu’en avril. Ils sont 31% à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine (8% de l’ensemble des salariés, après 10% en avril). 48% des télétravailleurs l’ont été entre 2 et 4 jours par semaine (13% des salariés, stable), 13% un jour par semaine (3% des salariés, stable) et 8% uniquement quelques jours dans le mois (2% des salariés, stable).

⇒ Les perspectives de reprise continuent de s’améliorer début juin

Les entreprises qui estiment le retour à la normale de l’activité pour, au plus tard, dans trois mois représentent 41% des salariés (avec une activité déjà revenue à la normale dans 32% des cas et qui mettra un à trois mois pour revenir à la normale dans 10% des cas). 20% des salariés travaillent dans une structure qui n’attend pas un retour à la normale avant six mois (stable), dont 9% dans 3 à 6 mois. 31% des salariés travaillent dans une entreprise qui n’est pas en mesure d’évaluer quand son activité reprendra.

28% des salariés travaillant dans une entreprise qui n’anticipe aucune difficulté pour sa reprise, progresse par rapport au début du mois de mai (+ 2 points).

 

Les perspectives de reprise des exportations sont très incertaines. Au sein des structures concernées par les exportations (41% de l’ensemble), la part des salariés employés dans une entreprise qui estime que le niveau normal des exportations est déjà atteint ou sera retrouvé d’ici six mois s’élève légèrement (15% soit + 1 point), tandis que les perspectives plus sombres reculent nettement (- 4 points, à 13%). L’incapacité à dater le retour à la normale des exportations concerne  71% des salariés des entreprises exportatrices.

 

La conclusion d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en 2021 ou début 2022 est de plus en plus rarement envisagée.

 

Pour en savoir davantage : Dares_Acemo-covid_Synthese_juin 2021.pdf (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE