Archives annuelles : 2021

Selon CPME, 54% craignent pour la pérennité de leur entreprise ; 42% se disent résignés.

Méthodologie : 2 400 répondants interrogés par questionnaire en ligne auprès des adhérents CPME entre le 7 et le 20 janvier.

 

Paradoxalement, alors que la moitié des répondants disent avoir perdu du chiffre d’affaires et envisagent d’en perdre en 2021, la moitié, semble-t-il, a fait appel aux aides publiques.

⇒ L’impact de la crise

♦ Impact actuel

En novembre/décembre, 65% ont perdu du chiffre d’affaires comparé à la même période en 2019 ; 20% ont connu la stabilité et 15% une hausse.

En termes d’effectif, 61% ont connu la stabilité, 9% une hausse et 30% une baisse.

62% jugent que la crise a impacté leurs fonds propres ; pour 59% la trésorerie s’est dégradée.

 

♦ Perspectives 2021

En termes de chiffre d’affaires, 52% anticipent une baisse, 32% la stabilité et 16% une hausse. En termes d’effectif, 66% pensent qu’il sera stable, 25% en baisse et 9% en hausse.

⇒ L’état d’esprit des dirigeants

42% sont actuellement résignés, 35% pessimistes et 23% optimistes.

54% s’inquiète pour la pérennité de leur entreprise, estimant que leur entreprise n’est pas en mesure de supporter un 3éme confinement.

⇒ Les aides publiques

58% ont bénéficié d’un PGE ; 45% d’entre elles pensent ne pas être en capacité de rembourser.

49% ont bénéficié du report de charges sociales et fiscales ; 36% d’entre elles pensent ne pas être en capacité de rembourser.

21% se sentent concernées par le plan de relance mais seules 10% en connaissent les modalités ; seules 3% ont répondu à un appel à projet ou ont l’intention de le faire.

33% ont l’impression d’être “sous perfusion” de l’État.

⇒ Les transformations au sein de l’entreprise

63% ont mis en place le télétravail pour répondre à la crise sanitaire ; mais c’était déjà le cas pour 26% avant la crise sanitaire. 11% des dirigeants s’y sont refusé. 55% envisagent de conserver un ou plusieurs jours en télétravail après la sortie de crise.

64% pensent utiliser à l’avenir la téléconférence pour éviter des déplacements.

La moitié considèrent que cette crise a accéléré la numérisation de l’entreprise.

 

Pour en savoir davantage : Bilan 2020 et perspectives 2021 des TPE-PME | CPME

 

 

 

SOMMAIRE

Les prêts bancaires pour l’investissement et la trésorerie sont toujours aussi favorables.

Des taux d’obtention toujours très favorables avec 87 à 97% pour les crédits de trésorerie et de 92 à 95% pour les crédits d’équipement.

⇒ Les crédits aux TPE

11% des TPE ont demandé des nouveaux crédits de trésorerie (vs 14% au 3éme trimestre et 28% au second, mais 13 au 1er et 6 au dernier trimestre 2019).
Le taux d’obtention s’établit à 87% des TPE ayant obtenu en totalité ou au moins 75% des crédits souhaités (vs 88 et 90 au 2 et 3émes trimestres et 71 au 4éme trimestre 2019).

Les aides publiques sont de fait passées par là.

 

6% ont demandé un prêt pour investissement (entre 6 et 8 les derniers trimestres et 11% au 4éme trimestre 2019). Le taux d’accès progresse de 7 points avec 93% (88 à 86% au cours des 4 trimestres précédents). Sur les seuls crédits d’équipement le taux d’obtention s’établit à 95%, soit 11 points de plus qu’au précédent trimestre.

⇒ Les PME

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année. 39% ont déclaré demander des lignes de crédit et sont satisfaites à 97%. 46% les ont mobilisé ce 4éme trimestre 2020 (vs 31% au 4éme trimestre 2019).

12% ont demandé de nouveaux crédits de trésorerie (vs 17% au 3éme trimestre, 42% au 2éme trimestre et 6% au 4éme trimestre 2019). Le taux d’accès reste stable et élevé avec 90% des demandes satisfaites (90-94% aux 3 trimestres précédents et 89% au 4éme trimestre 2019).

15% ont demandé de nouveaux crédits d’investissement (vs 22 au 4éme trimestre 2019). Le taux d’obtention progresse légèrement (98% vs 92 à 97% au cours des 4 trimestres précédents) Sur les crédits d’équipement, le taux d’obtention augmente d’un point et atteint 92%.

 

2% des PME signalent une hausse du coût global du financement obtenu, un niveau identique à celui du trimestre précédent.

⇒ Les ETI

50% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit, après 47% au 3éme trimestre. Parmi celles les ayant obtenues, 52% ont utilisé leur possibilité de tirage au cours des trois derniers mois, contre 56% au trimestre précédent.

10% ont demandé de nouveaux crédits de trésorerie (-5 points) à 10 % des entreprises
ayant sollicité un financement de ce type, un niveau identique à celui d’avant-crise. Le taux d’obtention diminue de 4 points à 88%.

21% ont demandé de nouveaux crédits d’investissement (vs 30 au 4éme trimestre 2019), avec un taux d’obtention de 98% et de 88% pour les crédit d’équipement.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

⇒ Les crédits aux particuliers

En 2020, malgré le confinement, la production de crédits à l’habitat a été équivalente à celle de 2019. La croissance du crédit immobilier s’établit à +5,4% tandis que le crédit à la consommation s’est replié très légèrement (-0,4%). 

La production de nouveaux crédits à l’habitat hors renégociations s’établit à 192,4Md€ en 2020, après 193Md€ en 2019, soit plus de 20Md€ au dessus de sa moyenne de moyen terme (2016-2020).

Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux à l’habitat poursuit sa baisse depuis le mois d’août, à 1,24%.

 

Pour en savoir davantage : Crédits aux particuliers | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

60% des bénéficiaires de l’Adie ont perdu au moins 50% de leur chiffre d’affaires en 2020.

MÉTHODOLOGIE : questionnaire en ligne auto-administré entre le 5 et le 14 janvier 2021, auprès de 2 521 répondants dont : 2019 « clients » financés par l’Adie (1776 en activité, 158 ayant cessé leur activité au moment de l’enquête, 85  qui n’ont pas encore créé) et 502 « prospects » ayant sollicité l’aide de l’Adie (dont 253 en activité, 44 ayant cessé leur activité au moment de l’enquête, et 205 qui n’ont pas encore créé).

 

L’Adie est une association nationale reconnue d’utilité publique qui défend l’idée que chacun, même sans capital, même sans diplôme, peut devenir entrepreneur, s’il a accès à un crédit et à un accompagnement professionnel.

 

Les aides publiques, notamment le fonds de solidarité, se sont avérées fort importantes pour qu’ils puissent encore tenir en 2021.

⇒ La majorité des entrepreneurs ont mal vécu la crise.

77% qualifient l’impact de la crise de grave ou plutôt grave ; ainsi 60% ont perdu plus de 50% de leur chiffre d’affaires. Au 1er janvier 2021, 52% ont repris partiellement leur activité, 30% totalement et 18% ont cessé.

 

Les bénéficiaires de RSA et par ailleurs créateurs ont augmenté en nombre de 14%.

 

Par ailleurs, ceux qui ont cessé leur activité l’ont fait à 70% à cause de la crise; 73% de ceux qui ont cessé sont sans emploi.

 

Ce qui leur a semblé le plus difficile à vivre, c’est la perte de revenus (73%), l’inactivité (44%), le manque de visibilité pour la reprise (39%) et la difficulté d’accès aux aides (36%).

⇒Ce qui leur a permis de tenir :

Les aides de l’État (51%), l’amour pour leur entreprise (50%), leurs économies (39%) et le soutien de leurs proches (37%).

Mais 43% ont confiance dans l’avenir (vs 62 en juin), alors que 16% envisagent d’arrêter.

30% se disent inquiets et 30% combattifs.

 

♦ Quid du soutien, des Pouvoirs Publics ?

61% ont eu accès au fonds de solidarité (parmi eux, 75% au moins 3 fois) ; mais ils ne sont que 25% pour ceux ayant crée en 2020.

54% estiment n’avoir pas ou peu aidés par les Pouvoirs Publics. 94% estiment déterminant que les aides soient maintenues, en recevant des subventions ou primes pour relancer leur activité (51%), dans la poursuite du fonds de solidarité (46%), ou encore l’exonération des cotisations sociales (43%).

 

♦ L’amour pour l’entreprise : 

70% estiment que si c’était à refaire, ils se lanceraient encore aujourd’hui ; 84% de ceux qui sont en instance de création comptent bien le faire en 2021; 58% de ceux qui ont cessé à cause de la crise envisagent à nouveau de créer.

⇒ L’aide apportée par l’Adie

Les entreprises financées et accompagnées par l’Adie sont récentes, sans trésorerie ni fonds propres permettant de faire face à un arrêt aussi brutal de leur activité et une baisse aussi prolongée de leurs revenus.

 

♦ 19 377 ont été financées par l’Adie en 2020, dont 10 012 nouveaux créateurs.

-Le profil des chefs d’entreprise financés : 47% des femmes ; 28% ont moins de 30 ans et 17% plus de 50 ans : 24% sont sans diplôme; 55% vivent sous le seuil de pauvreté et 38% perçoivent les minima sociaux; 21% vivent dans les QPV et 23% en communes de moins de 2 000 habitants.

-76% de leur entreprises sont pérennes à 2 ans ; elles ont crée 1,3 emploi.

 

-L’Adie a conduit 110 000 actions d’accompagnement et proposé de nouveaux produits financiers, notamment d’un prêt relance (8 000 entrepreneurs). Par ailleurs, 45% ont bénéficié d’un report d’échéance (28 000 prêts rééchelonnés au moins une fois).

 

Le dossier propose 7 portraits d’entrepreneurs

 

Pour en savoir davantage : Adie Enquête inédite – Les entrepreneurs face à la crise : ce qu’ils ont vécu en 2020, ce qu’ils espèrent

 

 

SOMMAIRE

Les délais de paiement en BtoB se sont un peu accrus en novembre.

Méthodologie : Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 600 entreprises de 0 salarié et plus interro% des répondangées par téléphone du 7 au 18 décembre 2020, portant sur les délais de paiement du mois de novembre 2020.
La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et CSP du chef de famille, et par ailleurs raisonné pour permettre une lecture par taille, secteur et région.

Ont été exclus du champ de l’interrogation, les secteurs de commerce et réparation d’automobile (à l’exception du commerce de gros), l’hébergement et la restauration, les activités de services administratifs et de soutien, l’enseignement, la santé, l’art, les spectacles et les activités récréatives, les autres activités de services, et les professions libérales.

 

La situation est à la stabilité pour 80% au regard de novembre 2019 et d’octobre 2020 (légére hausse des délais de paiement).

 

De ces faits, 92% des répondants ont une clientèle d’entreprises,  31% de collectivités locales et administrations et 6% d’hôpitaux.

 

Par rapport à novembre 2019, les délais de paiement des clients de novembre 2020 n’ont pas bougé pour 79%, ont augmenté pour 13% et se sont réduits pour 3% (5% ne sont pas concernés faute de facturation).

Comparés à  ceux d’octobre 2020, ils sont les mêmes pour 78%, ont augmenté pour 16%, se sont réduits pour 2% (4% ne sont pas concernés).

 

En novembre 2020, 68% des clients ont respecté les règles contractuelles, alors que les délais ont été plus longs pour 21% :

-21% des clients du secteur privé (règle paiement à 60 jours) ont dépassé le délais de plus de 25% (dont 14% plus de 50%).

-27% des clients pouvoirs publics (règle paiement à 30 jours) ont dépassé le délais de plus de 25% (dont 17% plus de 50%),

-8% des clients hôpitaux ont dépassé (règle paiement à 50 jours) ont dépassé le délais de plus de 25% (dont 7% plus de 50%),

 

Les retards de paiement observés en novembre 2020 sont davantage le fait des TPE (54%), des PME (27%) et des grandes entreprises (19%).

Noter que 31% des répondants à cette question ont déclaré ne pas avoir constaté de retard de paiement au mois de novembre 2020.

 

Seuls 8% ont modifié de façon unilatérale l’un des éléments du contrat (prix, quantités, délais de paiement…), tout comme 8% un délai excessif dans la validation du travail réalisé (réception, service fait) ou 9% l’émission des bons de commande en régularisation après la réalisation de la prestation. Ces pratiques sont en hausse de 28 à 42% au regard de la situation en octobre 2020.

SOMMAIRE

Le baromètre de la FCGA.

La publication analyse les données du 3éme trimestre 2020, trop en décalage avec la conjoncture actuelle. Je reprendrais par contre l’information publiée sur le recours aux aides publiques et les changements induits au sein de l’entreprise, une information fiable pour cette population spécifique de TPE, interrogée en grand nombre.

 

Quel recours aux aides publiques ? Quelles modifications au sein des entreprises ?

⇒ LE RECOURS AUX AIDES PUBLIQUES

48% des dirigeants interrogés déclarent que la pandémie de Covid-19 a eu un impact « important ou moyen» sur l’activité de sa structure. Qu’en est-il des aides publiques reçues ?

Si une majorité d’entrepreneurs a bénéficié du fonds de solidarité (53%), ils sont 36% à avoir obtenu un prêt bancaire garanti par l’État et 38% à avoir eu recours au chômage partiel. 17% ont bénéficié d’un soutien régional.

⇒ L’IMPACT SUR LA STRATÉGIE COMMERCIALE

38% ont repensé leur stratégie commerciale, notamment les dirigeants de l’hôtellerie-restauration (70%), les détaillants de l’alimentation (51%), les commerçants de l’équipement de la maison (50%) et les spécialistes de la culture et des loisirs (50%); ce sont les plus atteints par cette crise.

Les commerçants et les artisans des secteurs les plus exposés (cafés-bars-restaurants, commerce de détail alimentaire, équipement de la personne et de la maison…) ont pris trois initiatives pour s’adapter aux contraintes de la pandémie : l’aménagement de leur point de vente pour garantir la sécurité sanitaire des employés et des clients (61%), le lancement d’un service de vente à domicile (21%) et la création d’un site marchand ou d’une offre commerciale en ligne (19%). Pour beaucoup d’entre eux, cette crise sanitaire aura d’ailleurs servi de déclic numérique.

⇒ L’IMPACT SUR LE PERSONNEL

L’importante baisse d’activité observée n’a pas affecté de manière proportionnelle les projets d’embauche. 80% n’ont pas renoncé aux recrutements prévus.

 

Pour en savoir davantage : Observatoire de la Petite Entreprise – Fédération des Centres de Gestion Agréés – FCGA

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“RAPPORT D’INFORMATION sur la protection sociale des travailleurs des plateformes numériques”, Assemblée Nationale N°3789, janvier 2021

“LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE ÉLÉMENTS CLÉS DU 4éme TRIMESTRE 2020”, Bpifrance, l’observatoire, février 2021

“TABLEAU DE BORD D E  L ’ A T T R A C T I V I T É  DE LA FRANCE”‘, Business France, lu janvier 2021

“La qualité du travail, au cœur des aspirations professionnelles des jeunes salariés”, CEREQ Bref 400/2020; lu février 2021

“Emploi éclaté, précarité et formation : sortir du cercle vicieux”, CEREQ Bref 401/2021, février 2021

“Analyse détaillée”, Observatoire de la consommation responsable, janvier 2021

” La fiscalité des dons en faveur des associations”, Cour des Comptes, décembre 2020

“Activité des seniors et politiques d’emploi”, Dares, Tableau de bord, janvier 2021

“En janvier 2021, la confiance des ménages se replie”, Insee conjoncture, janvier 2021

“Les salariés du commerce de détail : des horaires souvent atypiques, un temps partiel fréquent”, Insee Première N°1836, janvier 2021

“Les chefs d’entreprise prévoient un fort rebond de leur investissement en 2021 dans la plupart des secteurs industriels”, Insee conjoncture, janvier 2021

“OÙ INNOVE-T-ON EN ÎLE-DE-FRANCE ?”, INSTITUT PARIS RÉGION, note rapide N°881, janvier 2021

“Jeunes des quartiers populaires : croiser les regards pour renouveler les pratiques”,  LES ÉCHOS DE LABO CITÉS, N°19, décembre 2020

“Observatoire du transport sanitaire 2020”, KPMG, septembre 2020

“Les Scop révèlent l’impact du Covid-19 sur leur activité “, Les Scop, communiqué de presse, février 2021

“Vers un rural en tournant France ?”, The conversation, janvier 2021

 

SOMMAIRE

Un point sur la situation des entreprises par la Banque de France

Méthodologie : enquête mensuelle de conjoncture menée entre le 27 janvier et le 3 février auprès de 8500 entreprises ou établissements.

 

La situation est plus favorable qu’escomptée et s’ancre sur un avant-crise bénéfique.

⇒ Les niveaux d’activité dans l’industrie, les services et le bâtiment sont restés globalement stables au mois de janvier.

Dans l’industrie le taux d’utilisation des capacités de production reste stable à 74% en moyenne en janvier (il était de 79% avant la crise). En revanche, le taux d’utilisation des capacités de production est à un niveau très en deçà de son niveau d’avant crise dans le secteur automobile et surtout dans celui de l’aéronautique et des autres transports.

 

Dans les services, la stabilité globale de l’activité recouvre toujours une forte hétérogénéité entre secteurs : un niveau bas dans l’hébergement et la restauration, alors que les services aux entreprises sont bien orientés, notamment la publicité et le conseil de gestion, de même que la location de matériels et d’automobiles. Quant aux services à la personne (salons de coiffure notamment), après un mois de décembre marqué par un niveau d’activité très élevé, en lien avec le rattrapage consécutif à la réouverture des commerces fin novembre et à la période des fêtes de fin d’année, l’activité s’est ralentie au mois de janvier.

 

Dans le bâtiment, l’activité est stable dans l’ensemble en janvier et reste proche de son niveau d’avant‑crise, à plus de 96%.

⇒ Les perspectives de février

L’activité serait quasi stable dans l’industrie comme dans le bâtiment alors que dans les services, les dirigeants anticipent une légère baisse de leur activité dans la plupart des secteurs, sauf dans les services à la personne qui seraient stables, et dans les activités juridiques et comptables et les services informatiques qui progresseraient.

Les opinions sur les carnets de commande progressent nettement en janvier dans l’industrie. Dans le bâtiment, elles se stabilisent à un niveau certes inférieur à son niveau d’avant‑crise mais légèrement au‑dessus de sa moyenne de long terme.

 

⇒ Un retour sur les mois précédents

“Dans notre dernier point sur la conjoncture du 13 janvier, nous avions estimé la perte de PIB à – 11% pour le mois de novembre et à – 7% pour le mois de décembre. À fin janvier, les comptes trimestriels publiés par l’INSEE pour le 4éme trimestre nous portent à revoir à la hausse l’activité, et ramener donc cette estimation de perte de PIB à – 7% pour novembre et – 5% pour décembre (la perte restant inchangée à – 3% en octobre)…L’enquête de janvier nous permet d’actualiser notre estimation de perte de PIB (par rapport à son niveau pré‑pandémie) à – 5% en janvier”

 

Pour en savoir davantage ; Point de conjoncture | Banque de France (banque-france.fr)

Un rappel sur l’avant-crise sanitaire particulièrement favorable

Les entreprises non financières ont abordé la crise sanitaire fortes de plusieurs atouts : trois années d’activité dynamique, des taux de marge en hausse, des taux d’intérêt toujours bas et une trésorerie renforcée.

 

Les entreprises sont en effet entrées dans la crise après trois années consécutives d’activité soutenue, dans un contexte de taux toujours bas et avec une trésorerie plutôt plus élevée qu’avant la crise de 2008. Mais le financement externe des PME reste encore très dépendant du crédit bancaire, tandis que le taux d’endettement des ETI et GE s’est alourdi. Le secteur du commerce se caractérise par ailleurs par un niveau relativement faible de trésorerie, un point de vulnérabilité en cas de choc externe.

⇒ Les principaux ratio

♦ La croissance du chiffre d’affaires demeure solide en 2019, à + 2,7%, même si elle ralentit par rapport aux fortes hausses de 2017 (+ 4,9%) et 2018. La décélération est plus marquée pour les grandes entreprises (+ 1,7% en 2019, après + 3,9% en 2018) et les ETI (+ 2,5%, après + 4,4%), que pour les PME dont l’activité reste très dynamique (+ 5,1% en 2019, après 5,3% en 2018).

La croissance du chiffre d’affaires total est en particulier freinée par le ralentissement du chiffre d’affaires à l’export (+ 0,2% en 2019, contre + 6,5% en 2017 et + 5,6% en 2018).

 

♦ La croissance de la valeur ajoutée reste soutenue en 2019 (+ 3,5%, après + 3,0% en 2018). Elle augmente sensiblement pour toutes les tailles d’entreprises : + 4,7% pour les PME, + 2,6% pour les ETI et + 3,4% pour les grandes entreprises.

L’année 2019 est marquée par la réforme du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Les entreprises bénéficient ainsi à la fois du CICE sur les salaires versés avant 2019 et des allègements de cotisations patronales – qui remplacent le CICE – sur les rémunérations versées à partir du 1er janvier 2019. Dans ce contexte, les charges de personnel augmentent moins rapidement que les années passées : + 2,7% en 2019, contre + 4,0% en 2018 et + 3,7% en 2017; la hausse reste significative, en particulier pour les PME (+ 4,4%).

 

♦ De ces faits, l’excédent brut d’exploitation (EBE) rebondit sensiblement en 2019 (+ 6,7%, après – 1,2% en 2018). Ce rebond est particulièrement prononcé pour les grandes entreprises (+ 9,4%, après – 4,3%) et pour les PME (+ 6,6%, après + 2,3%).

Et le taux de marge (le rapport de l’EBE sur la valeur ajoutée), s’établit à 24,1% en 2019. Il croît pour toutes les tailles d’entreprises, quoique de manière plus prononcée pour les PME et les grandes entreprises.

 

♦ La rentabilité économique rapporte l’excédent net d’exploitation à l’actif économique (constitué des immobilisations et du BFRE). Elle s’établit à 4,8% en 2019, un niveau très stable depuis 2012. Elle reste toutefois bien en deçà de ses niveaux d’avant-crise financière (8,0% en moyenne sur la période 2006-2007). Ce constat s’observe pour toutes les tailles d’entreprises.
Comme par le passé, les PME affichent la rentabilité économique la plus élevée : 7,4% en 2019, contre 5,0% pour les ETI et 3,9% pour les grandes entreprises.

 

♦ Le taux d’investissement, qui rapporte les dépenses d’investissement à la valeur ajoutée, augmente de 1,1 point de pourcentage par rapport à 2018, pour atteindre 22,9% en 2019. Il est de 26,2% pour les grandes entreprises, de 23,6% pour les ETI et de 16,7% pour les PME.

⇒ Quid du financier ?

♦ Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) s’élève à 18 jours de chiffre d’affaires en 2019, (17 jours en 2018). Il est relativement stable depuis dix ans. Les PME présentent le BFRE le plus élevé, à 33 jours de chiffres d’affaires (contre 32 en 2018).

 

♦ Le taux d’endettement recule de nouveau pour les PME, tandis qu’il progresse pour les ETI et les grandes entreprises. Les PME présentent le ratio de levier brut le plus faible, à 77% en 2019, alors qu’il atteint 111% pour les ETI et 124% pour les grandes entreprises. Les PME enregistrent une huitième année consécutive de baisse.

Mais les PME restent très dépendantes du financement bancaire ; en 2019, la part du crédit bancaire s’élève à 85% pour les PME, 66% pour les ETI et seulement 26% pour les grandes entreprises, ces dernières s’appuyant davantage sur la dette obligataire (73%).

Les PME se distinguent également par un poids significatif du crédit-bail (10%).

 

♦ La capacité des entreprises à honorer leurs engagements financiers s’améliore lentement. le poids des entreprises moins bien cotées est plus important parmi les PME qu’au sein des ETI et des grandes entreprises.

 

Pour en savoir davantage :
La situation financière des entreprises : forces et faiblesses à la veille de la crise sanitaire | Banque de France (banque-france.fr)

 

SOMMAIRE

Un bilan des aides publiques lors du premier confinement.

“Cette note se concentre sur les quatre principales mesures de soutien financier aux entreprises confrontées à l’épidémie de Covid-19 pendant la première phase de la crise sanitaire, entre mars et septembre 2020 :
• les allocations versées aux employeurs au titre de la rémunération des salariés en activité partielle,
• le fonds de solidarité pour les entreprises, indépendants et entrepreneurs,
• le prêt garanti par l’État (PGE),
• le report de contributions sociales.”

 

Le périmètre de ces mesures a évolué entre mars et septembre 2020, notamment en ce qui concerne le fonds de solidarité, limité dans un premier temps à 1 500 euros par mois et par entreprise de moins de 10 salariés (20 salariés pour certains secteurs particulièrement touchés par la crise) puis ultérieurement étendu aux entreprises de moins de 50 salariés, avec des plafonds dépendant de la perte et du secteur d’activité.
Sur le plan économique, l’Indemnité activité partielle et le Fond de Solidarité ont la nature de subventions aux entreprises, tandis que le PGE et le report de contribution sociales ont la nature de prêts (ou soutien en trésorerie).

 

L’intérêt du document est d’observer les types d’aides accordées et leur répartition selon les TPE et PME.

 

À fin septembre 2020, 3,7 millions entreprises (employant 17 millions de salarié) avaient bénéficié d’au moins une des quatre mesures de soutien financier d’urgence, pour un montant global de près de 161Md€, dont 26Md€ de subventions et 135Md€ de prêts :

-Le PGE a bénéficié à 600 000 entreprises employant 4 millions de personnes pour un montant de 118Md€, 73% de l’enveloppe),

-Les allocations versées aux employeurs au titre de la rémunération des salariés en activité partielle (AP) ont concerné 1 million d’entreprises et 15 millions de personnes pour un montant de 20Md€ (12% de l’enveloppe),

-Le report de contributions sociales a concerné 2,3 millions d’entreprise et 9,5 millions de personnes pour 17Md€ (11% de l’enveloppe),

-1,7 million d’entreprises, employant 1,3 million de personnes ont bénéficié de 6Md€ (1% de l’enveloppe) inscrits dans le fonds de solidarité.

⇒ Répartition par tailles d’entreprises

70Md€ ont bénéficié à des PME et 57Md€ à des TPE, soit respectivement 44% et 36% du montant total des aides.

 

♦ Très peu de ces PME ont eu recours aux quatre dispositifs (3%) et plus de 60% ont recouru à au moins deux dispositifs. Les PME ayant bénéficié d’au moins deux dispositifs emploient près de 58% de l’emploi salarié total des PME bénéficiaires.

 

♦ Les entreprises ayant eu recours à au moins un dispositif ont surtout mobilisé le report des cotisations sociales (63% des entreprises bénéficiaires d’au moins une aide), en partie du fait du caractère automatique du report pour les travailleurs indépendants. L’autre dispositif le plus demandé est le fonds social de solidarité (47% de recours).

 

♦ En combinaison avec d’autres dispositifs, 19% des entreprises ont cumulé le report des cotisations sociales avec au moins le fonds de solidarité, 17% avec au moins l’activité partielle, et 9% avec à la fois au moins l’activité partielle et le fonds de solidarité. Ce recours relativement faible à différentes combinaisons de dispositifs cache des disparités par taille : quand les entreprises de moins de 5 salariés ont majoritairement eu recours à un seul dispositif, plus d’une entreprise sur deux des catégories 5-10 salariés et 10-250 salariés a au moins cumulé le report des cotisations sociales avec l’activité partielle, et une sur quatre a ajouté un PGE.

 

♦ Les TPE sont concernées par 50% du montant total des contributions sociales reportées (le report de contributions sociales pour les indépendants ayant été automatique) et représentent 27% du montant total de l’activité partielle et un peu moins de 32% du volume des PGE.

⇒ Répartition par secteur

Les entreprises ayant eu recours à au moins un dispositif sont les plus nombreuses dans le secteur enseignement/santé où 600 000 entreprises concentrent 6,8Md€ d’aides, mais le commerce avec 575 000 entreprises s’est vu allouer un montant de 34Md€.

Dans l’industrie manufacturière, le PGE représente entre 54% et 94% du montant total des aides accordées à un sous-secteur donné. L’activité partielle représente le deuxième dispositif le plus utilisé en termes de montant, avec un recours également hétérogène, et des pourcentages qui varient entre 3 et 40%.

⇒ Répartition géographique

Le taux de recours au fonds de solidarité est plus important dans le sud du pays que dans le nord (densité en TPE le double dans le sud). C’est l’inverse pour le taux de recours à l’activité partielle, avec en particulier un quart nord-ouest où, dans la majorité des zones d’emploi, au moins une entreprise sur quatre y a fait appel.

⇒ Répartition par cote de crédit

La distribution du taux de recours selon la cote de crédit confirme que les entreprises cotées par la Banque de France ont davantage recouru à l’activité partielle qu’au report de cotisations sociales et au PGE.

Le taux de recours à l’activité partielle est de l’ordre de 75%, par les entreprises dont la cote de crédit est correcte (4) à excellente (3++). Les entreprises dont la cote est faible (5) à compromise (9) affichent quant à elles un taux de recours entre 40 et 45%.

S’agissant du report des cotisations sociales et du PGE, le recours est maximal pour les entreprises dont la cote de crédit est correcte (4) ou assez faible (5+), et décroît continûment au fur et à mesure que la cote s’améliore.

 

Pour en savoir davantage : France Stratégie | France Stratégie (strategie.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Les ménages en cette période de crise disent se tourner plus vers les circuits courts et écologiques.

Méthodologie : Résultats d’une enquête on line réalisée par le Crédoc dans le cadre du baromètre «Tendances de consommation» auprès de 2000 individus représentatifs de la population résidant en France métropolitaine âgée de 18 ans ou plus en juillet 2020.

La difficulté est de vérifier si le ressenti est en phase avec la réalité.

 

La crise sanitaire a modifié certaines habitudes de consommation.

⇒ La fréquentation des commerces impactés par la crise sanitaire

-74% des Français déclarent ne pas avoir repris leurs habitudes de fréquentation commerciale d’avant le confinement et 37% déclarent qu’ils ne les reprendront sans doute jamais.

♦ 28% fréquentent plus les commerces de proximité, une accélération des tendances déjà présentes au cours des 10 dernières années (39% les plus de 65 ans).
♦ 18% fréquentent plus l’e-commerce (22% les moins de 35 ans).

⇒ Les arbitrages pour la consommation

♦ 45% envisagent de réduire leurs dépenses de consommation, ce qu’ils prévoyaient en début d’année (56% les non diplômés et 51% les employés et ouvriers).
♦ 39% envisagent d’accroitre leurs dépenses en alimentation dans les 6 mois à venir.

♦ 37% envisagent de réduire leurs dépenses d’équipement de la personne et 34% les dépenses informatiques.

⇒ Les motivations d’achat liées au développement durable

♦ 84% des Français se disent incités à acheter un produit s’il est issu des circuits courts (+8 points / 2019).

♦ 82% se disent incités à acheter un produit si l’entreprise veille à la juste rétribution des producteurs (+7 points / 2019).

♦ 77% se disent incités à acheter un produit si celui-ci a des garanties écologiques (+5 points / 2019).

 

Pour en savoir davantage : Covid impacts conso V7 du 20 novembre (credoc.fr)

SOMMAIRE

En Centre-Val-de-Loire, un taux de reprise de 32% sur leur fichier d’entreprises à reprendre.

Transentreprise dont la région Centre-Val de Loire est membre, est un réseau diffusant des offres de ventes d’entreprises commerciales, artisanales, hôtelières et industrielles géré par les CCI et les CMA dans la plupart des régions françaises. Parmi les activités plus représentées, quatre sur cinq sont artisanales : Coiffure-Esthétique, Boulangerie-Pâtisserie-Chocolaterie, Réparation automobile et Travaux de finitions.

 

La rareté des exploitations sur la reprise d’entreprise m’a conduit à publier les données de cette région, assez complètes pour situer le reprise des entreprises artisanales de cette région.

⇒ Au niveau transentreprise

6 533 entreprises sont dans le fichier des 11 régions adhérentes au réseau ; 94% sont en activité. 52% occupent 1 ou 2 personnes (chef d’entreprises compris), 25% 3 ou 4 et 23% davantage. 71% des chefs d’entreprise ont au moins 50 ans (dont 41% 60 ans et plus).

Les prix de cession moyen sont pour 34% moins de 50 000€, pour 28% entre 50 000 et 99 000€, pour 35% de 100 000 à 500 000€ et 3% au-delà. Les délais de vente sont pour 40% un an au plus, pour 35% de un à 2 ans et pour 25% 2 ans et plus.

Sur les 15 activités les plus fréquentes dans les annonces, 12 sont des fonds  de commerce, une du BTP et une des services aux entreprises.

 

43% des annonces sont publiées par les CMA, 38% par les CCI et 19% par des partenaires. Le site a reçu 607 000 visites en un an.

 

Les prix de vente moyen oscillent entre 44.000€ (coiffure) et 290.000€ (hôtels) ; 15 activités sont citées avec un chiffre d’affaires moyen et un montant de prix moyen de transaction.

⇒ En Centre-Val-de-Loire

57% des offres ont été enregistrées pour la première fois en 2019 et 43% sont des offres enregistrées les années précédentes. Le taux de reprise a été de 31,6% entre 2015 et 2018.

33 (2015) à 40% (2016) des reprises ont nécessité au plus un an pour être transmise, 42 et 41% de 1 à 2 ans, 25 et 19% davantage.

 

48% selon les années se sont inscrits sur la plateforme du fait de leur départ en retraite ; 19% sont revenus au salariat; 8% ont changé de localisation et 6% pour des problèmes de santé et décès.

 

84% étaient au régime fiscal du réel simplifié et 15% au réel. 58% étaient en nom individuel, 8% en EURL, 30% en SARL et 5% en SA et SAS.

 

37% étaient localisés en commune de moins de 10 000 habitants, 36% dans des villes de 10 000 100 000 habitants, 27% dans des villes plus importantes.

 

En termes d’activité, la grande majorité sont dans des commerces, 18% dans le bâtiment et 6% dans la production (industrie), avec pour 65% une clientèle dominante de particuliers, 23% d’entreprises et 12% de collectivités. Dans 83% des cas la vente concerne un fonds de commerce et dans 17% un local (dont 7% le logement en sus).

 

58% étaient employeurs (87% de 1 à 5 personnes) ; les plus employeurs appartiennent au bâtiment et aux transports.

 

En termes de chiffre d’affaires, 53% avaient un chiffre inférieur à 250 000€ (dont 19% moins de 100 000), 30% un chiffre compris entre 250 000 et 500 00€, 17% un chiffre supérieur. Les chiffres d’affaires supérieurs à 500 000€ sont localisés dans l’industrie (27 à 35%) et dans le BTP (28%).

 

Les locaux d’activités sont constitués au trois quarts par des surfaces de moins de 250m² (9 sur 10 dans l’alimentaire) ; dans la coiffure ou l’esthétique, les surfaces ne dépassent que rarement les 100m² ; à l’inverse dans la Production, les locaux de plus de 500m² représentent quatre à cinq offres sur dix. de la plateforme.

 

68% des offres sont proposées à des prix inférieurs à 100.000€ ; 11% des offres dépassent les 200.000€, employant un nombre de salariés important ; lorsque les entreprises ont plus de 10 salariés, 86% affichent un prix de vente de plus de 200.000€.

Le prix de vente au m² est un tiers plus élevé dans les métropoles (893€/m²) que dans les communes peu denses (588€/m²). Les entreprises de la Production et du Bâtiment souvent situées en périphérie des grandes villes affichent des prix faibles qui n’intègrent pas toujours une valeur “clientèle”. Les métiers de Bouche sont dans le haut de la fourchette de prix du fait de leur positionnement fréquent au cœur des villes et de l’importance du capital matériel propre à leur activité (fours, machines).

 

Pour en savoir davantage : etude_-_transentreprise_2015-2019_vf2.pdf (crma-centre.fr)

SOMMAIRE

Le télétravail, incontournable certes mais quelle participation des salariés ?

Méthodologie : enquête en ligne auprès de 3 908 professionnels (41% employés, 38% managers, 21% dirigeants) sur panel Buzzpresse France entre le 18 et le 21 janvier 2021.

Les entreprises de moins de 10 personnes sont 28% de l’échantillon, les 10-50 personnes 25%, les 50-500 personnes 32% et les plus de 500 personnes 15%.

Génie des Lieux repense les modes de travail et accompagne les équipes de sociétés prestigieuses pour réinventer leurs lieux de vie professionnelle. Il est signataire et cofondateur de la charte Éthique et Aménagement (ETHAM) : un collectif de professionnels engagés pour la transparence dans les projets d’aménagement.

 

Il est dommage que l’enquête ne spécifie pas les réponses selon que l’on observe celles des collaborateurs (employés et managers différenciés) et celles des dirigeants et selon les tailles d’entreprise.

 

L’étude montre à la fois ce qu’il en est du télétravail actuellement et les objectifs 2021, avec à la fois les transformations attendues et les modalités de mise en œuvre au sein des entreprises.

⇒ Télétravail et objectifs 2021

♦ 77% des entreprises ont pour objectif de faire revenir leurs collaborateurs au bureau en 2021 : 67% des entreprises n’envisagent pas de télétravailler dans des espaces de coworking ; 62% ont aussi pour objectif l’amélioration des espaces afin de mieux gérer l’hybridation quasi inévitable du travail (à distance et en présentiel); 61% des entreprises veulent rassurer leurs équipes sur les enjeux sanitaires et 41% les remotiver. 59% envisagent de réduire la surface des locaux.

 

♦ Toutefois, elles le considèrent incontournable dans le futur avec une grande proportion de collaborateurs en télétravail (64%), avec la possibilité pour les collaborateurs de travailler en tiers-lieux (61%), notamment à domicile en prévoyant des équipements ad hoc (54%) ; la surface de bureau sera réduite au minimum (57%).

 

♦ Des transformations devraient avoir lieu : espaces pensés pour travailler de façon hybride (39%), services attrayants au bureau (32%), aménagements et bâtiments entièrement revus pour intégrer une démarche RSE (26%), aménagements de bureau pour devenir des lieux de connexions et rencontres (19%); mais aussi la liberté d’organisation par équipe (11%), et un management revu pour faire performer des équipes hybrides (5%).

⇒ Quelle est la situation actuelle ?

♦ A l’heure actuelle 9% des entreprises proposent à leurs collaborateurs de télétravailler dans des espaces de coworking à proximité de leur domicile, 24% y réfléchissent, alors que 67% n’envisagent pas cette option.  

 

♦ Seulement 17% ont consulté les collaborateurs sur leur souhait d’évolution en ce qui concerne les pratiques de leur travail ; pour 22%, cette concertation aura lieu en 2021 ; 61% ne prévoient pas d’interroger les salariés.

52% des entreprises déclarent qu’elles ne laisseront pas aux collaborateurs le choix de leur lieu de travail. Seulement 15% sont susceptibles d’accorder cette liberté pour du télétravail de 1 ou 2 jours par semaine et 16% davantage.

 

♦ 41% des répondants estiment que leur société s’est moyennement adaptée à la situation et seulement 28% que cette adaptation est bonne.

Mais 46% des personnes interrogées pensent que leur entreprise a fait énormément de progrès et d’aménagements concernant la question du télétravail, puis la communication interne (19%), la formation des managers (13%), la mise en place de nouvelles règles de fonctionnement (12%) ; peu les outils digitaux (4%), le soutien aux équipes (2%) et le réaménagement des locaux (2%).

⇒ Des réflexions sont en cours

De “grandes réflexions” ont été menées : l’adaptation du management (oui 48 et en-cours 25%), l’adaptation des espaces (28 et 33% en cours), la mise en place de nouveaux modes d’organisation (16 et 55% en cours), le développement de nouveaux outils (13 et en cours 43%), le positionnement de l’entreprise (12%et en cours 51).

 

Parmi tous les chantiers à venir, la question du réaménagement des espaces de travail est le plus important et nécessite un accompagnement pour 64% des entreprises  L’organisation des modes de travail intéresse également 61% des sociétés ainsi que les nouvelle façons de manager à 59% et 41% la communication interne.

 

Pour en savoir davantage : Enquête Génie des Lieux | Génie des Lieux (geniedeslieux.com)

 

SOMMAIRE

Travail au noir : les cotisations non versées se chiffreraient entre 5,7 et 7,1Md€.

Le préjudice du travail noir couterait entre 5,7Md€ et 7,1Md€ selon le Haut Conseil du Financement de la Protection Sociale ; il s’agit d’un manque à gagner pour l’Urssaf et le régime d’assurance chômeur (des cotisations sociales éludées ayant trait à des heures de travail non déclarées, à des embauches non déclarées…).

 

Les redressements opérés dans certains secteurs en attestent : 22% dans les HCR, 24% dans le transport routier.

 

L’évaluation faite à propos des travailleurs indépendants chiffre 250 millions d’euros ; s’agissant des microentreprises, ce serait un milliard d’euros, ce qui équivaut à 1/3 des cotisations déclarées. 40% des microentrepreneurs contrôlés ont été redressés.

 

Enfin les particuliers employeurs fraudeurs serait de l’ordre de 20% (25% en 2011et 50% en 1990).

 

Selon un rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi publié en 2019, le nombre de travailleurs “au noir” chiffrerait 2,5 millions de personnes.

SOMMAIRE

Évaluation des aides Bpifrance à l’innovation.

Méthodologie : Deux études évaluant l’impact sur les dépenses de R&D, l’emploi et la croissance des aides octroyées aux entreprises réalisant projets d’innovation :
-L’étude des aides individuelles réalisée par un économiste de la Direction de l’Évaluation de Bpifrance et France Stratégie,s’appuyant sur 60 000 projets entre 2005 et 2018,

-Celle des soutiens aux projets collaboratifs conduite par des économistes du Centre de Recherche en Économie et Statistique (Crest) et de la DG Entreprises, s’appuyant sur 2 000 projets,

Ces travaux ont été réalisés sous la supervision de deux comités de pilotage externes associant la DG Trésor, la DG Entreprises, France Stratégie, la Banque de France et des universitaires indépendants.

 

Un retour positif tant en effectif, investissement, notamment en R&D.

⇒ Évaluation des aides individuelles à l’innovation

♦ En moyenne, l’octroi d’une aide individuelle engendre 84K€ de dépenses de R&D annuelles supplémentaires par rapport aux TPE-PME non concernées, dont 67 K€ correspondant au montant de l’aide attribuée.

Le montant de l’aide individuelle Bpifrance octroyée permet d’accroître les dépenses de R&D des TPE-PME bénéficiaires, sans se substituer à des fonds privés qui auraient été tout de même mobilisés en l’absence de l’aide (absence d’effet d’aubaine).

 

♦ Les aides individuelles accroissent l’emploi total des TPE-PME (+ 1,6 emplois créés au total au bout de 3 ans, soit + 10%), dont l’emploi de R&D (ingénieurs, emplois hautement qualifiés) avec + 0,5 emplois d’ingénieurs créés au bout de 3 ans (soit + 10%).

Au bout de 3 ans, les investissements en R&D et innovation réalisés se matérialisent par une croissance supplémentaire de l’activité : + 280 K€ de chiffre d’affaires supplémentaire au bout de 3 ans (+6%) et + 80 K€ de CA à l’export supplémentaire au bout de 3 ans (+ 8%).

⇒ Les aides aux projets collaboratifs

♦ En moyenne, l’octroi d’une aide aux projets collaboratifs engendre 294 K€ de dépenses de R&D annuelles supplémentaires par rapport aux autres PME-ETI dont + 105 K€ correspondant au montant de l’aide attribuée. L’aide reçue incitent celles-ci à mobiliser davantage de fonds privés.

Les aides accroissent les effectifs de R&D (+ 1,9 emplois supplémentaires consacrés à la R&D chaque année, +11%) et les investissements immobilisés dans la R&D (+ 112 K€ supplémentaires chaque année (+ 84%).

♦ Les aides contribuent à faire croitre le nombre de brevets déposés (+ 1,5 brevet supplémentaire déposé par an).

 

Pour en savoir davantage : Aides à l’innovation Bpifrance : évaluation de l’impact des aides individuelles et des soutiens aux projets collaboratifs | Bpifrance servir l’avenir

SOMMAIRE

Les start-ups seraient 10% des entreprises de plus de 10 salariés.

Ces entreprises à forte croissance rencontrent des difficultés à être financées du fait leur difficultés à être évaluées par les investisseurs (temps longs et incertains pour déboucher sur l’industrialisation et la commercialisation).

⇒ Définition du terme start-up

♦ Deux catégories d’entreprises permettent d’approcher la notion de start-up qui ne constituent pas une catégorie statistique ; elles sont appréhendées en croisant différents concepts : un taux de croissance annuel moyen des effectifs salariés sur trois ans supérieur à 10% et un effectif d’au moins dix salariés au début de la période de croissance. Parmi ces entreprises en forte croissance, une entreprise est dite « gazelle » si elle est âgée de quatre à cinq ans en fin de période de croissance.

 

En 2017, les entreprises à forte croissance représentaient 10,7% des entreprises de plus de dix salariés en France (contre 10,9% en Allemagne et 11,5% au Royaume-Uni), en augmentation significative entre 2012 et 2017 (+1,7 point). Elles ne représentaient toutefois que 9,4% de l’emploi des entreprises de plus de dix salariés, contre 13,6% en Allemagne et 19,3% au Royaume-Uni), et 15,2% de la moyenne de l’Union européenne.

La taille de ces entreprises est ainsi significativement plus faible en France qu’ailleurs. 16,6% opèrent dans le secteur informatique et communication.

 

♦ En France, une autre approche existe pour appréhender le champ des start-ups, de nature plus administrative ; il s’agit des Jeunes Entreprises Innovantes (JEI). Le dispositif cible les PME de moins de huit ans ayant une forte activité en R&D. En 2017 on dénombrait 3 202 JEI, exerçant principalement dans le secteur des services (45% des JEI opèrent dans les technologies de l’informatique et des communications et 39% dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques).

⇒ Dans les secteurs de start-ups, les entreprises françaises ont un taux de survie plus élevé que dans les autres pays européens.

S’il n’existe pas aujourd’hui de statistiques sur la pérennité des start-ups en comparaisons internationales, Il est toutefois possible de comparer le taux de survie des entreprises qui exercent dans les secteurs où la proportion de JEI et d’entreprises en forte croissance est très élevée : dans le secteur de l’informatique et communication, la France se classe au deuxième rang parmi les voisins immédiats (Belgique, Espagne, Italie, Royaume-Uni et Suède) avec un taux de survie à trois ans à 89,4%, derrière la Belgique (90%) et devant le Royaume-Uni (66,2%).

⇒ Un financement difficile des start-ups

♦ Les start-ups, surtout constituées d’actifs intangibles, sont difficiles à évaluer par les investisseurs. Leur bilan est principalement composé d’actifs intangibles (brevets, logiciels, capital-humain) dont la valeur est difficilement récupérable, contrairement à celle des actifs tangibles (usines, machines, terrains, etc.). Les actifs incorporels présentent aussi des rendements plus incertains. D’où la difficulté pour les banques et les investisseurs de répondre.

 

♦ Ces spécificités les fragilisent pendant la phase d’industrialisation et se traduisent par une forte mortalité (après les trois premières phases de développement que sont l’incubation, l’amorçage et le début de la phase de démarrage). Les besoins en trésorerie pour faire face au cycle d’exploitation et aux investissements sont importants ; le phénomène de « vallée de la mort » se manifeste ainsi par des flux de trésorerie négatifs au cours de premiers exercices comptables.

⇒ L’intervention du capital  risque

♦ Le capital-risque répond aux problèmes de financement des start-ups : en amont de la décision d’investissement, les investisseurs en capital-risque instruisent conjointement les décisions d’allocation de leurs fonds (« tours de table syndiqués ») afin de partager l’information et diversifient le risque en multipliant les prises de participations.

Après l’allocation des fonds et afin de limiter le risque de mauvaise gestion de la trésorerie, les contrats d’investissement prévoient des clauses permettant aux investisseurs d’augmenter ultérieurement leur part aux fonds propres, diminuant symétriquement celle des entrepreneurs si des cibles opérationnelles n’ont pas été respectées.

Cela permet aux investisseurs de s’assurer d’une bonne exécution des opérations, en conformité avec le plan d’affaires validé au moment de la prise de participation.

L’échelonnement dans le temps des fonds, investis par tours de table successifs, maintient par ailleurs la pression sur les entrepreneurs, les investisseurs pouvant décider de s’abstenir de réinvestir ultérieurement.

⇒ L’évolution du capital risque

♦ En pratique, l’industrie du capital-risque fait intervenir un ensemble d’acteurs hétérogènes au long du parcours de croissance des start-ups, définissant ainsi un « continuum de financement :

-L’incubation financée  par le love money (20 à 50K€),

-L’amorçage financé par des business angels, le crowdfunding, les pouvoirs publics (50-500K€),

-Le démarrage (early stage) financé par les sociétés de capital-risque spécialisées, les fonds de corporate venture, ou l’achat par un grand groupe (série A et B, 500K€ à 10M€),

-la croissance, financée par les sociétés de capital-risque spécialisées, les fonds de corporate venture, ou l’achat par un grand groupe (série C et D, 10M€-100M€).

 

♦ Au cours des dernières années, l’industrie du capital risque a crû de manière sensible sous l’impulsion de Bpifrance avec des levées de fonds de 5,4 Md€ en 2020 (+198% depuis 2015, plaçant la France en 2ème position européenne après le Royaume-Uni, malgré une certaine faiblesse sur le segment late stage en valeur absolue (en 2020, 2,4 Md€ vs 6,5 Md€ au Royaume-Uni, 3,7 Md€ en Allemagne).

 

En 2019, les start-ups européennes (34 Md$ en 2 893 opérations) ont levé près de quatre fois moins de fonds que les start-ups américaines (126 Md$ levés en 8 712 opérations) et près de deux fois moins que les start-ups asiatiques (56,8 Md$ levés en 2 645 opérations). Le déficit d’accès au capital risque concerne surtout les levées de fonds importantes (late stage). La taille médiane d’une levée de fonds late stage était aux T3 2020 deux fois plus importante aux États-Unis qu’en Europe (Royaume-Uni inclus).

 

Ceci s’explique notamment par les plus faibles encours des fonds de retraite présents en Europe et la plus forte aversion au risque des investisseurs institutionnels européens, sous-exposés aux valeurs technologiques (7% des encours des organismes de placement en assurance-vie en France contre 19% des encours des acteurs américains par exemple). Cette moindre allocation peut s’expliquer aussi par les règles prudentielles applicables aux assureurs qui pénalisent leurs investissements en actions non cotées.

⇒ Les prises de participations dans les start-ups françaises répondent-elles à une volonté de prédation ?

Selon une étude conduite pour la DG du Trésor, les acquisitions de start-ups n’ont aucun impact sur la performance R&D de l’entreprise, mais elles améliorent significativement ces performances : hausse significative du chiffre d’affaires (+38%) et des exportations (+44%), des effectifs (+12%). L’acquisition permet d’accélérer le processus d’industrialisation de l’innovation portée par la start-up.
6% seulement des acquisitions seraient prédatrices.

 

Pour en savoir davantage : Trésor-Éco n° 276 (Février 2021), ” Captial-risque et développement des start-ups françaises ” (economie.gouv.fr)

SOMMAIRE

62% des apprentis 6 mois après leur sortie d’études sont au travail et 34% à nouveau en formation

Cette note émane de la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance du ministère de l’Éducation Nationale ; elles s’appuie sur  le programme interjeunes, un système d’information obtenu par rapprochement de bases de données administratives scolarité (remontées administratives des inscriptions des élèves et des apprentis) et de bases de données emploi afin de calculer chaque année au niveau établissement (lorsque les effectifs sont suffisants) les indicateurs suivants :
– taux d’emploi des sortants de l’établissement et valeur ajoutée de l’établissement ;
– taux de poursuite d’études ;
– taux d’interruption en cours de formation.

 

Plus le niveau de formation est élevé, et plus le père ou le représentant légal est en activité professionnelle, plus les chances de trouver un emploi rapidement sont importantes.

⇒ Que sont-ils devenus à la sortie de leur formation de dernière année ?

34% des jeunes inscrits en 2018-2019 en dernière année d’une formation par apprentissage de niveau CAP à BTS sont toujours en formation en France l’année suivante, qu’ils redoublent leur année, poursuivent leurs études ou s’orientent vers une autre formation de tout niveau (26% pour le niveau BTS à 44 % pour les CAP dont 19% pour les BP et 33% les baccalauréats professionnels.

 

62% sont en emploi salarié six mois après leur sortie d’études : les chances de trouver un emploi rapidement sont les plus importantes pour les BP (73%) et les BTS (70%), puis ceux sortants d’un baccalauréat professionnel (63%) et enfin les CAP (53%).

 

Au-delà de ces diplômes, existent d’autres formations de même niveau, tels les titres homologués (17 % de l’ensemble des apprentis en dernière année). Au niveau V, ils s’insèrent mieux que les CAP mais, au niveau III et IV, moins bien que les BTS et les BP. Les garçons s’insèrent mieux professionnellement que les filles.

 

Les trois quarts des apprentis en dernière année de CAP, BP, baccalauréat professionnel
ou BTS ne poursuivant pas leurs études ont obtenu leur diplôme. Six mois après leur sortie du système éducatif, 59% des apprentis ayant obtenu leur CAP sont en emploi contre 41% de ceux ne l’ayant pas obtenu.

 
  Apprentis en dernière année de formation Sorties du système scolaire Taux d'emploi
  Effectifs Toujours en formation Effectifs Taux d'emploi à 6 mois Diplômé Non-diplômé
CAP 71 100 44.0 40 000 53.0 59 41
Autre niveau 5 10 200 32.3 6 900  63.3    
Bac pro 19 700 32.6 13 300  63.5 67 53
BP 18 600 18.5 15 200  73.2 78 65
Autre niveau 4 7 500 14.7 6 400  64.9    
BTS 33 400 25.9 24 700  69.7 73 63
Autre niveau 3 8 200 37.3 5 100  63.4    
Ensemble 168 700 33.9 111 600 62.4    

⇒ Quand leurs parents sont encore en activité, l’insertion dans l’emploi est plus habituelle

Noter que pour les jeunes apprentis dont le représentant légal est sans activité, 52% d’entre eux a trouvé un emploi six mois après la sortie du système scolaire, notamment les jeunes diplômés de CAP (46% contre 34 pour l’ensemble). ceci est du à l’absence de réseau professionnel, l’éloignement du marché du travail des parents. rendent plus difficile l’insertion
professionnelle de ces jeunes.

À l’inverse, le taux d’emploi des jeunes dont le représentant légal est agriculteur exploitant (68% d’insertion), artisan, commerçant ou chef d’entreprise (66%) ou encore profession intermédiaire (65%).

 
Activité professionnelle du pére ou du représentant légal % en emploi
Autres personnes sans activité professionnelle (23 %) 54.76
Non renseigné (12 %) 57.79
Retraités (1 %) 58.84
Employés (27 %) 63.04
Cadres et professions intellectuelles supérieures (8 %) 63.94
Ouvriers (19 %) 64.25
Professions Intermédiaires (12 %) 64.90
Artisans, commerçants et chefs d'entreprise (8 %) 65.60
Agriculteurs exploitants (2 %) 68.31

⇒ Quel type de contrat de travail ?

La moitié  sont en CDI, un quart en CDD et un sur dix en intérim.

Les filles sont plus souvent en contrat à durée déterminée et les garçons en intérim. Ce constat est proche pour tous les niveaux de diplôme.

 

La part de sortants en CDI est cependant un peu plus élevée pour les sortants de BP (68 %), les niveaux 5 et 4 (65 et 62%), assez loin devant les autres niveaux (entre 48 et 53%).

 

Par ailleurs, 6% des jeunes ont plusieurs emplois pendant la semaine de référence. Il s’agit le plus souvent de très courtes missions successives, mais aussi d’emplois simultanés.

 
Contrat d'emploi CDI CDD Intérim Contrat pro Autres
Femmes 54 29 5 10 1
Hommes 57 23 12 8 1

Un jeune sur dix travaille à temps partiel (17% des filles, 7% des garçons). Les différences filles-garçons sont importantes au niveau CAP (29% des filles sont à temps partiel contre 10% des
garçons) et baccalauréat professionnel (20% contre 5) et au niveau BTS (11% contre 4);

 
Taux d'emploi CDI CDD Intérim Contrat
pro
Autres Ensemble Temps
partiel
BP 68 22 6 4 1 100 8
Niveau 5 65 25 6 2 1 100 9
Niveau 4 62 28 6 2 1 100 13
CAP 53 28 12 7 1 100 14
Bac Pro 52 24 13 11 1 100 8
BTS 51 23 10 15 1 100 6
Niveau 3 48 27 6 17 2 100 11
Ensemble 56 25 10 9 1 100 10

⇒ Dans quelles activités travaillent-ils ?

Les garçons sont majoritaires dans les formations de la production (90%) où les contrats temporaires prennent la forme d’intérim. Les filles sont, quant à elles, plus présentes dans les services (65%) qui recourent plutôt aux CDD pour ses contrats temporaires.

Le tableau suivant reprend les taux d’insertion selon le niveau de diplôme et pour quelques grandes activités.

 
Taux d'emploi dans quelques activités importantes CAP Bac pro BTS BP Niveau 5 Niveau 4 Niveau 3
Aménagement paysager, parcs, jardins, espaces verts, terrains de sport 36 58 64 53 53 73 .
Agro-alimentaire, alimentation, cuisine 55 63 75 77 68 74 69
Mécanique générale et de précision, usinage 67 65 . . 81 63 66
Moteurs et mécanique auto 52 75 81 . 83 81 .
Bâtiment : constuction et couverture 60 69 91 81 77 93 79
Bâtiment : finitions 50 60 72 73 68 70 .
Travail du bois et de l'ameublement 59 69 73 79 51 60 80
Electricité, électronique 50 61 77 71 72 73 72
Transport, manutention, magasinage 65 60 79 . 58 57 70
Commerce, Vente 47 60 67 74 . 45 63
Secrétariat, bureautique . . 51 . . 64 73
Informatique, traitement de l'information, transmission des données . . 61 . . . 65
331 - Santé . 61 81 78 57 59 38
332 - Travail social 34 . 50 . 51 62 54
335 - Animation culturelle, sportive et de loisirs 48 . . . 32 53 63
336 - Coiffure, esthétique, autres spécialités des services aux
personnes
47 40 79 70 49 93 72
334 - Accueil, hôtellerie, tourisme 53 66 65 72 61 63 56
343 - Nettoyage, assainissement, protection de l'environnement 39 50 58 . 52 55 .
344 - Sécurité des biens et des personnes, police, surveillance 45 62 . 58 42 . 54
 

⇒ Qu’en est-il selon les régions ?

En France métropolitaine, les taux d’emploi des jeunes, six mois après leur sortie de CFA, sont les plus faibles en Corse (45%), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (55%) ou en Occitanie (58%) et les plus élevés dans les régions telles que la Bretagne, l’Auvergne-Rhône-Alpes ou les Pays de la Loire où ils avoisinent les 70%.

 

Les régions où les taux d’emploi des jeunes sortants sont les plus faibles correspondent, globalement, à celles où le chômage de la population générale et surtout celui des jeunes est le plus élevé et un niveau de diplôme plus faible.

 

Pour en savoir davantage : Six mois après leur sortie en 2019 du système éducatif, 62 % des apprentis de niveau CAP à BTS sont en emploi salarié | Ministère de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports

 

Quelques information complémentaires :

495 000 contrats en 2020. La progression a été de 80% entre la moyenne de 275 000 contrats des années 2014-2017 (années où le nombre de contrats annuels était proche) et de 40% au regard de 2019.

Les 2/3 des contrats sont signés dans les entreprises de 0 à 49 salariés, 11% dans des PME de 50 à 249 salariés et 8% dans des entreprises de plus de 250 salariés.

57,5% des contrats sont le fait de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur (dont 22% bac +2, 17,5% bac 3 et 4 et 17% bac +5) vs 22% la baccalauréat et 26% le CAP-BEP.

 

Pour en savoir davantage : L’apprentissage en France : progression record en 2020 | Vie publique.fr (vie-publique.fr)

 

SOMMAIRE

Le chiffre d’affaires de l’e-commerce a progressé de 8,5% en 2020.

L’e-commerce ne représentait que 9,8% du commerce de détail en 2019, il en représente aujourd’hui 13,4%. Le secteur compte 17 400 sites supplémentaires par rapport à l’an dernier.

⇒ Le bilan 2020 de l’e-commerce

Le secteur du e-commerce a atteint 112Md€ en 2020 (+8,5% sur un an contre 11,6% un an avant), avec 1,8 milliards de transactions (+5,8%) et un panier moyen de 61 euros (vs 59 euros en 2019).

 

La hausse des ventes de produits sur internet est estimée à +32% tandis que les services sont en baisse de 10% (pour les acteurs du voyage-tourisme, le bilan 2020 est actuellement de -47% par rapport à 2019).

 

2 périodes ont été très favorables :

-Au mois d’avril, lors du premier confinement, les ventes de produits de grande consommation ont augmenté de 86%.

-La période de Noël (novembre-décembre) a connu une hausse de 23% par rapport à Noël 2019 pour atteindre 25Md€.

⇒ La vente de produits sur internet a joué un rôle d’amortisseur économique pour les magasins physiques :

Les ventes en ligne des enseignes magasins confirment leur progression : +53% sur l’année avec des pics à +100% pendant les deux confinements (accélération des livraisons à domicile, du click & collect et du drive).

⇒ En moyenne sur l’année 2020, les places de marché ont progressé de +27%,

soit deux fois plus vite qu’en 2019. Les places de marché représentent toujours 15% du volume total des sites du panel. Les places de marché ont ainsi fourni un débouché pour de nombreuses TPE/PME et ont permis de limiter le recul de leurs ventes.

⇒ Les ventes de produits grand public du panel iCE (mesure de la croissance sur un échantillon constant d’une centaine de sites parmi les sites leaders)

ont enregistré une augmentation de 29,4% en 2020. Avec une année 2020 bouleversée par la crise sanitaire et les deux confinements, les secteurs de la Beauté-Santé et des Produits de Grande Consommation enregistrent les plus fortes croissances. Le premier avec +52% et le second avec +42% ; suivent les Produits Techniques (+34%) et le Mobilier/Décoration (+24%).

 

Les ventes aux professionnels du panel iCE 100 ont enregistré une croissance de +11% sur l’année. La hausse des ventes au second semestre a permis de maintenir une croissance à deux chiffres, après un début d’année en demi-teinte.

 

Les ventes sur mobile de l’iCM, qui cumulent ventes de produits et ventes de voyages, ont été freinées en 2020 par le recul des ventes de transport, voyage, billetterie, etc… Alors qu’elles affichaient une croissance de 18% en 2019, elles n’ont progressé que de 5% en 2020. Cette baisse s’explique en partie par la chute des achats de voyages et de loisirs qui font d’habitude l’objet de nombreuses commandes sur mobile.

 

Pour en savoir davantage : Bilan du e-commerce en 2020 : les ventes sur internet atteignent 112 milliards d’euros grâce à la digitalisation accélérée du commerce de détail – Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance

 

 

 

 

SOMMAIRE

Un rapport d’évaluation sur les accélérateurs Bpifrance.

Méthodologie : l’évaluation porte sur 142 PME parmi les 170 PME accélérées des 3 promotions 2015/2016/2017. L’étude s’appuie sur des données comptables d’entreprises couvrant la période 2010 à 2018 et compare la performance économique des PME accélérées avec un échantillon de PME comparables mais n’ayant pas bénéficié du programme. Il existe une forte hétérogénéité des entreprises à la fois à l’intérieur de chacune des trois cohortes et entre ces cohortes.

Cette évaluation a été réalisée par une équipe de chercheurs universitaires indépendants affiliés au CNRS (Fédération Théorie et Évaluation des Politiques Publiques) et supervisée par le Professeur Yannick L’Horty.

Bpifrance a créé en 2015 son programme Accélérateur, offre globale d’accompagnement extra-financier, ayant pour objectif d’aider les dirigeants à accroître leur capital entrepreneurial et social en s’appuyant sur trois piliers : conseil, formation et mise en relation.

Il est intéressant d’observer aussi en comparaison les résultats du programme mentoring de la CCI Paris en place depuis bien des années.

 

Le document est avant tout d’ordre méthodologique et ne permet guère de dégager des conclusions claires exprimées dans des résultats chiffrés, si ce n’est la forte positivité de l’appui apporté.

 

Sans doute une observation trop proche de la fin du programme d’accompagnement oublie le temps nécessaire de la transformation. Je m’en tiendrais à la conclusion du rapport.

 

Dans les deux cohortes de 2016 et 2017, nos résultats indiquent un effet positif du programme en 2017 à la fois sur la progression annuelle du chiffre d’affaires, de l’ordre de 10 points, sur la valeur ajoutée, de 16 points, et sur l’investissement corporel des entreprises (en moyenne un surcroit d’investissement de 257 409 euro), qui décuple sous l’effet du programme.

Pour la première cohorte de 2015, nous trouvons un impact positif sur la probabilité de passer du statut de PME à celui d’ETI, qui s’accroit de plus de 7 points.

 

Ces résultats suggèrent qu’une action de formation et d’accompagnement des chefs d’entreprise, dénuée de tout volet monétaire, peut produire des effets très importants. Les ordres de grandeur de nos résultats ne sont pas dans la magnitude habituelle des évaluations ex post de programmes d’aides aux entreprises…Ces éléments signalent qu’il existe un gisement potentiel d’efficacité dans les actions consistant à développer le capital humain et le capital social des chefs d’entreprise, plutôt que leur seul capital financier.”

 

 

SOMMAIRE

Le rapport d’activité 2020 de 60 000 Rebonds.

60 000  Rebonds s’adresse à des entrepreneurs qui ont connu une liquidation et souhaite rebondir. L’association propose un accompagnement professionnel gratuit, enrichi d’une véritable « centrale de compétences ».

L’association est partenaire du portail du Rebond, grand prix Européen de la promotion de l’esprit d’entreprise en 2020, regroupant 5 autres associations impliquées dans le même champ d’intervention, chacune avec ses spécificités. Portail du Rebond – Accompagnement des entrepreneurs en difficulté

60 000 rebonds est présent dans 26 villes, organisée en 9 associations territoriales (38 antennes), et regroupe 1 200 bénévoles, appuyés par 18 salariés.

 

L’Observatoire de 60 000 Rebonds s’appuie sur un comité scientifique composé de membres issus de l’association, du monde académique et de professionnels de l’écosystème entrepreneurial. Après avoir réalisé une première étude d’impact en 2019, l’Observatoire a lancé un baromètre auprès de 1000 entrepreneurs accompagnés et ayant rebondi sur la fin de l’année 2020. Les résultats seront communiqués au cours du premier trimestre 2021 au travers des cahiers de l’Observatoire.

 

Le rapport présente les actions conduites sur chacun des territoires.

 

 

SOMMAIRE

Les entreprises familiales, moins performantes que les non familiales ?

Méthodologie : sondage réalisé par Opinion Way auprès de 865 dirigeants d’entreprises familiales et non-familiales de 10 salariés et plus ; 489 appartiennent à une entreprise familiale ; les ETI ont fait l’objet d’un sur-échantillon de 100 dirigeants d’ETI ;  un sur-échantillon de 50 dirigeants de la Région Pays de la Loire a également été opéré.
L’échantillon a été interrogé en ligne sur système CATI entre le 23 juin et le 12 juillet et du 26 août au 9 septembre 2019. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas : les critères retenus pour réaliser un échantillon représentatif des entreprises françaises de 10 salariés et plus sont le nombre de salariés, le secteur d’activité et la région.

 

La conduite de l’étude aurait mérité plus de rigueur (exemple, repérage de catégories significatives, telles la taille où la comparaison ETI et PME n’est que partielle…) pour en tirer des conclusions utiles pour l’action.

 

C’est parce que ce thème est peu exploité et mériterait de l’être bien davantage qu’il me parait important de faire état de cette étude même si celle-ci ne nous apprend pas grand chose de nouveau.

⇒ Profil de l’ensemble des entreprises interrogées :

-Activités : 47% services, 38% BTP, 12% industrie,

-Taille d’effectif : 57% de 10 à 49 salariés, 28% de 5 à 249 salariés, 9% de 250 à 499 salariés et 6% au-delà,

-Chiffre d’affaires : 16% moins de 1 M€, 44% de 1 à 5M€, 16% de 5 à 10M€, 13% de 10 à 50M€ et 11% au-delà,

-Part du capital détenu : 63% plus de 50%, 8% entre 50 et 25% et 29% moins de 25%.

-81% détiennent (eux ou leur famille) la majorité des droits de vote et plusieurs postes de direction, 10% la majorité des droits de vote et 9% ne détiennent pas la majorité des droits de vote.

⇒ Des compléments sur la base de 489  dirigeants appartenant à une entreprise familiale, objet premier de l’étude :

♦ Ancienneté de l’entreprise : 29% de 1 à 20 ans, 37% de 21 à 40 ans, 19% de 41 à 60 ans et 16% au-delà.

♦ Génération dirigeante : 45% la 1ére génération, 36% 2 générations, 19% davantage de générations,

♦ Poste de direction opérationnelle : 39% sont seul de la famille à diriger, 8% avec un autre membre de la famille et 53% avec plusieurs membres de la famille,

♦ Instances de gouvernance : 64% ont un conseil d’administration (56% ont des membres de la famille y participant) et 49% un comité de direction (71% ont des membres de la famille y participant).

♦ Gouvernance familiale : 82% non formalisée, 16% avec un conseil de famille, 2% avec une charte ou un pacte familial.

⇒ La culture familiale et d’entreprise

♦ La culture familiale (64%), la culture de la communication (36%) puis la culture de la confidentialité et de la protection des informations stratégiques (30%) sont les plus citées par les entreprises familiales interrogées pour caractériser leur culture d’entreprise. 

 

♦ La culture familiale est présente dès la première génération dans 51% des entreprises familiales de première génération ; l’entrepreneur fondateur imprime cette culture. Celle-ci est encore plus présente lorsque plusieurs membres familiaux sont impliqués, qui plus est dans la gouvernance.

L’identité familiale se renforce à partir de la deuxième génération (56% pour la première génération contre 73% pour la deuxième génération et 65% pour les entreprises de trois générations et plus).

 

♦ Les valeurs dominantes citées par les dirigeants comme constitutives de l’identité de leurs entreprises familiales sont la bienveillance (« proximité », « relation », « amour »), la tradition (« famille », « respect des valeurs familiales », « transmission », « patriarche», « patrimoine ») et la sécurité (« sécurité », « stabilité », « confiance », « fiabilité », « honnêteté »).

Ces valeurs guident le comportement de l’entreprise familiale dans le temps au niveau des décisions stratégiques, des priorités, et des comportements des dirigeants.

 

♦ La familiarité représente un avantage concurrentiel certain pour les entreprises familiales, aussi bien en interne (motivation, loyauté et fidélité des collaborateurs, alignement stratégique…) et à l’externe (image de l’entreprise, notoriété de marque, confiance des consommateurs et des partenaires). Pourtant, si cette ressource particulière n’est pas gérée correctement, l’entreprise risque de prendre des décisions de nature conservatrice qui peuvent la désavantager sur son marché.

 

Dans les entreprises non-familiales, la culture de la communication s’avère plus prégnante (48% dans les entreprises non-familiales contre 36% dans les entreprises familiales) ; de même, la culture de la confidentialité et de la protection des informations stratégiques (41% contre 30%).

 

♦ 25% des dirigeants d’entreprises familiales interrogées identifient la culture entrepreneuriale comme une culture prégnante au sein de leur entreprise. Cette culture entrepreneuriale tend à s’affaiblir lorsque plusieurs membres familiaux occupent un poste de direction.

 

Pour nourrir la culture entrepreneuriale dans l’entreprise, les dirigeants ont tendance à favoriser l’entraide entre les salariés, légèrement plus présente au sein des entreprises familiales (89%) qu’au sein des entreprises non-familiales (82%) ; même proximité en ce qui concerne la valorisation des salariés qui prennent des initiatives sans craindre les échecs (76% pour les entreprises familiales et non-familiales), moyen privilégié avec la R&D pour encourager l’innovation, l’autonomie et les comportements proactifs.
La culture entrepreneuriale se concrétise aussi par le développement de nouveaux marchés (75% des entreprises familiales contre 79% des entreprises non-familiales).

⇒ Les objectifs de développement des dirigeants à 5 ans, notamment chez les ETI

Les ETI familiales priorisent le développement (30% contre 18% pour les ETI non-familiales) et la croissance (26% contre 23% pour les ETI non-familiales). La pérennisation de l’activité de l’entreprise faisant partie intégrante de l’ADN des entreprises familiales, sa poursuite est perçue comme naturelle, les ETI familiales n’estiment donc pas nécessaire de la mettre en avant au niveau stratégique : 11% des ETI familiales l’évoquent comme objectif prioritaire (contre 16% pour les ETI non-familiales).

 

♦ Lorsque l’on compare la perception de la performance, les entreprises familiales se perçoivent comme moins performantes que les entreprises non-familiales sur des dimensions RH, Business, RSE et développement international (16% se considèrent performantes contre 29% des entreprises non-familiales).

Les ETI se perçoivent comme nettement plus performantes en la matière, même si l’écart entre les ETI familiales et les ETI non-familiales reste net (41% contre 51%).

 

Les entreprises familiales se considèrent nettement moins performantes que les entreprises non-familiales (53% contre 71%) dans le champ de l’innovation; idem pour les ETI (76% vs 84 pour les non familiales).

 

Pourquoi les entreprises familiales se considèrent-elles comme moins performantes ? 3 raisons sont évoquées : l’ancrage solide sur leur marché local et le fait de travailler en bonne intelligence avec les parties prenantes locales, la prudence en termes de stratégies d’investissements, et la sécurité financiére (l’échec porterait atteinte à toute la famille).

⇒ Le défi de l’attractivité dans la recherche de collaborateurs

L’attractivité est une problématique récurrente au sein des entreprises familiales. Les entreprises familiales, ancrées sur leur territoire d’origine, parfois sur des bassins d’emploi tendus attirent moins les jeunes diplômés pour leur premier emploi.

 

En effet, le livre blanc sur les jeunes et l’entrepreneuriat familial réalisé par Audencia en 2016 indique que les jeunes étudiants en école de commerce peuvent avoir une vision parfois faussée de l’entreprise familiale, associée dans leur imaginaire à une entreprise de petite taille, conviviale mais bien éloignée des notions de développement à l’international ou des opportunités d’innovation. D’autres idées préconçues expliquent ce déficit d’attractivité : peur du népotisme, entreprises perçues comme ne donnant pas assez accès à des postes à responsabilité ou pratiquant une rémunération moins élevée que les entreprises non-familiales.

 

En revanche, quelle que soit la taille de l’entreprise, les entreprises familiales ont plus de facilité à fidéliser les talents au sein de leur entreprise. 

⇒ La transmission, quelle priorité ?

♦ Seuls 2% des dirigeants interrogés, entreprises familiales et non-familiales confondues, considèrent la thématique de la transmission et de la succession comme un objectif prioritaire pour les 5 ans à venir ; davantage les 50 ans et plus (5%), et lorsque plusieurs membres de la famille occupent un poste de direction opérationnelle (4%) ; c’est que 8 dirigeants sur 10 sont confiants quant à l’avenir de leur famille dans l’entreprise familiale.

Les 50-65 ans sont légèrement moins confiants (81% contre 90% des 30-49 ans), notamment lorsqu’ils dirigent des entreprises dont l’âge varie entre 21 et 40 ans. Les moins confiants sont plutôt les dirigeants ayant créé leur entreprise et étant en âge de préparer la transmission.

⇒ A qui transmettre ?

Parmi ceux qui ont un projet de transmission, 8 dirigeants d’entreprises familiales sur 10 souhaitent transmettre la propriété et la direction opérationnelle de l’entreprise à un ou plusieurs membres du cercle familial. Comment expliquer alors que 89% des entreprises familiales n’aient pas de plan de transmission formalisé ? Uniquement 20% de ceux qui souhaitent transmettre la propriété et la direction opérationnelle de l’entreprise sont passés à la mise en œuvre d’un plan de transfert de la direction et/ou de la propriété.

 

♦ Mais pour 7 dirigeants d’entreprises familiales sur 10, le principal obstacle à la succession est lié à l’absence d’un successeur motivé, capable ou en âge de reprendre.

 

♦ Malgré tout, 2/3 des entreprises familiales ont déjà désigné une personne ou une instance en charge de la transmission (56% le dirigeant en place). Plus l’entreprise compte de salariés, moins il y a de responsable désigné de la transmission. Alors qu’elles sont les plus concernées par l’enjeu de la transmission à moyen terme, les entreprises dirigées par des dirigeants de 50 ans et plus sont les plus nombreuses à ne pas avoir désigné de personne responsable de la transmission (39%), tout comme les entreprises dotées d’un conseil de famille (86%) ou d’un conseil de surveillance (64%).

 

Celles qui ont le plus souvent formalisé un plan de succession et/ou de transmission sont :
• Une entreprise ayant un successeur exerçant des fonctions salariées dans une entreprise sur 4.
• 14% des entreprises familiales ayant plusieurs membres familiaux impliqués dans la direction opérationnelle (contre 6% des entreprises ayant un seul membre de la famille impliqué.

⇒ La transmission pour celles qui ont un projet

♦ Parmi ceux qui ont un projet de transmission, 8 dirigeants d’entreprises familiales sur 10 souhaitent transmettre la propriété et la direction opérationnelle de l’entreprise à un ou plusieurs membres du cercle familial : les enfants identifiés comme le(s) repreneur(s) idéal(aux) (88%), suivi des neveux/nièces et des petits enfants et seulement 13% à une personne extérieure.

 

♦ 29% des successeurs familiaux sont en activité professionnelle salariée dans l’entreprise (hors fonctions managériales), 25% exercent des fonctions salariées au sein des instances de gouvernance et 14% exercent des fonctions managériales salariées dans l’entreprise. Par ailleurs, 15% des successeurs identifiés sont actuellement en études. Cette situation concerne notamment les entreprises familiales dirigées par des dirigeants ayant entre 30 et 49 ans.

 

♦ Par contre, seules 11% investissent dans des projets entrepreneuriaux de membres familiaux. .

7% des dirigeants interrogés investissent dans des projets entrepreneuriaux en dehors des activités de l’entreprise et portés par des membres de la famille, dont 13% d’ETI familiales (contre 7% des TPE). Au fil des générations, les investissements en dehors des activités de l’entreprise augmentent (5% des entreprises familiales de première génération, 8% des entreprises familiales de deuxième génération et 12% à partir de la troisième génération).

⇒ les conditions de réussite d’une transmission

♦ La bonne santé économique de l’entreprise est considérée comme un levier important pour une transmission réussie par 96% des dirigeants.

 

♦ La bonne entente entre les actionnaires familiaux et le successeur est déterminante pour 9 dirigeants sur 10. Elle est renforcée lorsqu’un conseil de famille existe (95% des entreprises ayant un conseil de famille contre 86% pour l’ensemble des entreprises familiales). 

 

♦Les qualités personnelles du successeur comme leviers d’une succession opérationnelle réussie : confiance du cédant dans le successeur, capacité du successeur à voler de ses propres ailes, qualités managériales et de leadership du successeur, manifestant des qualités comme l’autonomie, la proactivité, la détermination, la capacité à mobiliser les autres autour d’un projet, la créativité et l’engagement.

 

♦ L’acceptabilité d’un successeur issu de la famille ; il faut compter entre deux et cinq ans au sein de l’entreprise familiale avant que les successeurs puissent être considérés comme légitimes par les parties prenantes internes et externes de l’entreprise.

 

Pour en savoir davantage : Observatoire_Entrepreunariat_Audencia_BFN (1).pdf

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

La garantie AGS a concerné surtout les TPE en procédure collective.

L’AGS est un fonds de garantie, dont l’objectif est d’éviter, en cas de procédure collective, soit que les salariés ne soient pas payés s’il n’y a pas d’actif, soit attendent pour être payés dans le cas où l’entreprise dispose d’actifs qui doivent être réalisés.

 

2020 a connu une nette baisse des demandes d’AGS (-33%) du fait de la forte baisse des défaillances (-38%), avec toutefois une forte hausse dans le commerce.

 

Quelques chiffres 2019  et 2020 :

 

Rappelons qu’en 2019 on décomptait 52 002 défaillances, vs 32 184 en 2020. 

 

20 105 dossiers ouverts en 2019 (-8,4% au regard de 2018), vs 13 492 en 2020 (du fait des baisses de défaillances), dont 86% concernent des entreprises de moins de 10 salariés (94% des procédures collectives), 12% des 10-49 salariés et 2% des 50 salariés et plus en 2019 comme en 2020. Noter que dans les entreprises de plus de 500 salariés, les 5 plus grandes défaillances en 2020 (sur un total de 13), ont concentré 14 500 emplois menacés (le double de 2019) dont  3 200 supprimés à ce jour.

 

Les 1-2 salariés sont 49% des dossiers (75% dans les procédures collectives) et 51% en 2020 (78% des procédures collectives), les 3-5 salariés 26% (13 dans les procédures collectives) et les 6-9 salariés 12% (6% dans les procédures collectives).

 

Mais les entreprises dont l’ancienneté est inférieure à 5 ans comptent pour 41% (46% dans les procédures collectives) et celles entre 5 et 10 ans pour 24%. Les entreprises âgées de 10 ans et plus à l’ouverture de la procédure collective forment 35% des affaires AGS ouvertes en 2019 (les entreprises en procédures collectives de plus de 10 ans sont 30%) ; en 10 ans, cette part a bondi de 26 à 35%.

 

En 2019, en ce qui concerne les activités exercées, le nombre de dossiers ouverts se répartissent entre industrie (19%), construction (19%), commerce (14%), services aux entreprises (13%), HCR (11%) et transports (8%). Cette répartition change en 2020, avec bien plus de commerce (26%) et un peu plus de HCR (11%) mais moins d’industrie (15%), de construction (15%). La hausse du commerce concerne essentiellement des magasins de grandes enseignes liés à l’habillement, au prêt-à-porter (notamment des entreprises de 1 à 2 salariés) et à l’ameublement.

 

Les montants avancés se maintiennent autour de 1,5Md€ pour la 3ème année consécutive, proche de leur niveau observé en 2005-2008, mais reculent de 19% en 2020 avec 1,212Md€. 25% (31% en 2020) concernaient des indemnités de licenciement, 22% des salaires (17% en 2020), 19% le préavis (23% en 2020), 14% des congés payés et 10% des dommages et intérêts.

 

760,6M€ ont été récupérés en cotisations (taux de 0,15%), en baisse de 8,7% au regard de 2019.

 

72% des demandes sont une mise à disposition immédiate sous forme de garantie. 91% de ces avances sont traitées en 3 jours au plus (93% EN 2020). Le montant moyen versé est de 11 913€ en 2020 (+10% au regard de 2019).

 

533,1M€ ont été récupérés (496M€ en 2020). les créances ont été de 47% du fait d’un superprivilège (44% en 2020), 13% d’un titre chirographaire, et 40%au titre de privilège art L622-17. 

 

181 497 personnes ont été bénéficiaires (29% en moins en 2020), dont 75% en tant que primo-bénéficiaires (68% en 2020). 23 925 en 2019 sont concernés par un contentieux aux Prud’hommes; en 2020, 10 022 ont été convoqués dont 73% au conseil de Prud’hommes et 27% e,n cour d’appel.

 

Pour en savoir davantage : LESCHIFFRES_32.pdf (ags-garantie-salaires.org)

 

 

SOMMAIRE

La moitié des autoentrepreneurs interrogés n’ont pu bénéficier du fonds de solidarité en décembre.

Méthodologie : 7e enquête par Internet entre les 8 et 9 février, avec un focus fort sur le fonds de solidarité auprès de 3 257 répondants.
« Sondage Les auto-entrepreneurs face au fonds de solidarité réalisé par la Fédération Nationale des Autoentrepreneurs les 08 et 09 février 2021 ».

 

Une enquête utile mais qui ne rend pas compte de l’ensemble des autoentrepreneurs.

 

Les auto-entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à ne pas avoir accès au fonds de solidarité au 4éme trimestre 2020 : ils passent de 21% en octobre, à 50% en décembre. En octobre, 19% n’ont pas eu besoin du fonds, alors que 31% n’ont pu y accéder. En décembre ils sont 14 et 50%. En fait 61% ont bénéficié du fonds en octobre, 76% en novembre et 36% en décembre.

 

Parmi les 908 qui n’ont rien reçu, l’absence d’aide est majoritairement liée à un refus d’éligibilité (87% en octobre, 34% en décembre mais 39% attendent le versement) ; les refus des impôts montent en flèche sur décembre (26% contre 7 et 13 pour les mois précédents).

 

Les auto-entrepreneurs ont demandé un montant qui augmente avec le temps : la part de ceux qui ont besoin de plus de 3000€ passe de 13% en octobre à 26% en décembre.

 

Le formulaire se complexifie ; compliqué pour 20% en octobre, il l’est pour 33% en décembre. les conditions d’attributions perçues comme compliquées par 33% en octobre, deviennent 54% en décembre. 

 

Les services fiscaux deviennent moins réactifs : Ils passent de 11% à 41% à les juger très lents, et même 56% à les trouver lents ou très lents vs 22%.

 

Alors que l’aide d’urgence (base 2 966 répondants) dont est censée être versée en moins d’une semaine (60% en octobre vs 22 en décembre) elle prend entre une semaine et un mois pour près de 30% des auto-entrepreneurs (vs 20 en octobre), voire deux mois ou plus pour 12%, mais 34% n’ont jamais reçu d’aides (on ne sait s’ils étaient éligibles).

 

La part des auto-entrepreneurs à avoir été contrôlés passe de 6% à 29% au quatrième trimestre 2020.

 

En février 2021, ils sont 8,1% à se retrouver contraints à radier leur entreprise par manque de revenus (contre 4,5% en novembre), et 15,6% pour cause de stress ou de fatigue psychologique (contre 3,8% en novembre). D’autre part, ils sont 24% à chercher des revenus complémentaires, alors que 10% ont par ailleurs un salaire ou une retraite.

Cette dernière information situe le profil des répondants qui ne représentent pas l’ensemble des autoentrepreneurs puisque de l’ordre de 40% de l’ensemble des autoentrepreneurs ont une activité complémentaire principale le plus souvent.

 

Pour en savoir davantage : La Fédération des Auto-Entrepreneurs demande la réouverture du fonds de solidarité | FNAE (federation-auto-entrepreneur.fr)

SOMMAIRE

6 000 entreprises bénéficiaires de procédures de prévention des défaillances.

Méthodologie : la mission mise en place par le ministre de la justice a commencé ses travaux au début du mois d’octobre 2020 et les a poursuivis jusqu’au mois de janvier 2021. 80 personnes ont été entendues et d’abondantes contributions ont été reçues.

La base de l’étude est constituée par les chiffres des années 2018 et 2019 qui sont assez cohérents entre eux.

 

Le rapport rappelle les procédures collectives de défaillance mais développe surtout les procédures de prévention fort peu connues des TPE, les plus concernées par les procédures collectives de défaillances.

⇒ Les défaillances d’entreprises

Au regard de la moyenne des deux années, on peut estimer que le nombre d’ouvertures de procédures collectives se situe aux alentours de 51 000 dossiers par an (procédures ouvertures par les tribunaux de commerce, les chambres commerciales des tribunaux judiciaires d’Alsace -Moselle, les tribunaux mixtes d’outre-mer et les tribunaux judiciaires).

Les juridictions consulaires traitent à peu près 45.000 dossiers contre 6.000 par les juridictions judiciaires.

 

Entre 65 et 70% des ouvertures de procédures collectives concernent des liquidations judiciaires directes ; 15% des ouvertures aboutissent à un plan de cession et 15% font l’objet d’un plan de continuation dont 70% aboutissent à une liquidation judiciaire dans les 5 premières années.

La moyenne du nombre d’emplois concernés par une procédure collective est de 2, 8. 

Plus de 90% des procédures collectives concernent des entreprises de moins de 10 salariés et 65% de ces entreprises emploient moins de 5 salariés.

⇒Les procédures de prévention

De quoi parle-t-on ?

Le mandat ad hoc n’a pas de limite de durée légale ; celle-ci est fixée dans l’ordonnance d’ouverture mais elle est renouvelable.

En revanche la conciliation a une durée qui ne peut excéder 5 mois (depuis l’ordonnance du 20 mai 2020 cette durée a été doublée et ce jusqu’à la fin de l’année 2021). Le but de cette procédure est de régler des difficultés non structurelles ; pour autant les négociations avec les créanciers principalement peuvent prendre un certain temps.

Aussi voit-on fréquemment ces procédures débuter par l’ouverture d’un mandat ad hoc et, lorsque la négociation est bien avancée, faire l’objet de l’ouverture de la procédure de conciliation qui va permettre l’homologation de l’accord par le tribunal sans que l’entreprise ait pris le risque de ne pas avoir assez de temps pour mener à bien les négociations.

 

♦ Le nombre total de procédures de prévention est quant à lui de l’ordre de 6.000 et la répartition entre tribunaux de commerce et tribunaux judiciaires se situe aux alentours de 4.000 pour les tribunaux de commerce contre un peu plus de 2.000 pour les tribunaux judiciaires. Cette procédure est menée par le président du tribunal de commerce ou un juge délégué, avec le dirigeant d’entreprise. Il semblerait que cette pratique ne soit pas exercée dans les tribunaux judiciaires.

 

La moyenne du nombre de procédures de prévention qui se concluent positivement par un accord entre les créanciers et les débiteurs est comprise entre 70 et 75%.

Sur la base des statistiques, on l’établit à peu près à 18 salariés par dossier mais en réalité il doit être bien supérieur, ce qui démontre que les TPE sont largement absentes des procédures de prévention

 

♦ Plusieurs freins ont été identifiés pour accéder à ces procédures :

– le défaut de compréhension de la situation réelle de l’entreprise,

– le déni de la situation lié à la crainte de l’échec et de ses conséquences éventuelles,

– la difficulté à trouver les dispositifs d’aides adaptés,

– le coût des mesures (réel ou supposé),

– la difficulté à aller vers le tribunal (dans le cas des dispositifs judiciaires de prévention) qui est aussi le lieu de la procédure collective.

 

Les entreprises d’une taille suffisante abordent le traitement de leurs difficultés comme un acte de gestion ; elles disposent en général dans leur organisation d’une expertise dédiée et elles ont la pratique des conseils du chiffre et du droit qui vont leur apporter l’information adéquate. Le « petit entrepreneur » en revanche est beaucoup plus démuni en ce qui concerne les capacités d’analyse de la situation économique (prévisions d’exploitation et suivi des besoins financiers). La mission relève qu’il en est généralement de même pour les agriculteurs, les professionnels libéraux et les responsables d’association.

 

Les informations dont ont besoin les entrepreneurs sont de deux types, les unes permettant de comprendre la situation de l’entreprise, les autres permettant d’avoir accès aux mesures d’aide économique et d’accompagnement du dirigeant.

 

♦ des outils à disposition

Rappelons avant d’aborder les outils que 4 types d’interlocuteurs sont en mesure d’être informés sur les difficultés des entreprises : l’expert-comptable, le commissaire aux comptes, les créanciers institutionnels (organismes sociaux et fiscaux), les banquiers.

 

Il existe de nombreuses formes d’accompagnement des entreprises et des entrepreneurs proposées par les services de l’État, les collectivités territoriales, les chambres consulaires et les ordres professionnels, ou par des associations (les Centres d’Information sur la Prévention des entreprises en difficulté). Ce qui pourrait se traduire par trop de dispositifs, trop d’acteurs, pas assez de coordination, et un manque de simplicité pour une utilisation pratique.

 

2 types d’outils :

-Les dispositifs d’auto-diagnostic principalement développés par les greffes des tribunaux de commerce et par les chambres de commerce et d’industrie (CCI) permettent à l’entrepreneur, via des sites dédiés, d’avoir très rapidement un aperçu de sa situation. Il est à souligner que les greffiers des tribunaux de commerce ont également développé des outils comme MONIDENUM ainsi qu’un indicateur de performance individuelle qui permettent dans le prolongement de leur consultation la saisine du juge de la prévention via le tribunal digital. D’autres organismes proposent des outils similaires (CIP, BPI France…). Les groupements de prévention agréés (créés par l’article L. 611-1 du Code de commerce) fournissent, semble-t-il, des prestations d’auto-diagnostic.

Les membres de la mission se sont cependant posés la question d’une nécessaire coordination car l’offre concurrente n’est pas de nature à simplifier l’approche pour l’entrepreneur.

 

-La détection provoquée repose quant à elle sur la transmission au tribunal d’informations alertant sur la santé économique de l’entreprise pour lui proposer un accompagnement et essayer de solutionner les difficultés recensées. Ce sont les tribunaux de commerce et tribunaux judiciaires qui peuvent utiliser les dispositifs de détection des entreprises en difficulté car seuls leurs greffes disposent des outils de recensement des  informations internes au tribunal (injonctions de payer, référés-provision, non dépôt des comptes annuels-ce point étant particulièrement à surveiller car très souvent révélateur de difficultés sérieuses (inscriptions de privilèges, nantissements ou autres garanties, perte de plus de la moitié du capital…) recoupées avec les informations externes (alerte des CAC, plainte des salariés pour salaires impayés, alertes de la Banque de France …) ; la synthèse de ces informations étant transmise au président de la juridiction qui décide alors de convoquer l’entreprise pour envisager les mesures propres à redresser la situation.

 

Un dispositif de détection des difficultés des entreprises « Signaux Faibles » a été mis en place en commun ; cet outil de détection et d’accompagnement utilise l’intelligence artificielle au service de l’action publique déconcentrée à destination des entreprises fragilisées. Il s’agit d’un modèle élaboré pour prédire les défaillances d’entreprises à moyen terme.

 

Suivent des recommandations :

-Promouvoir la formation des entrepreneurs le plus en amont possible,

-Favoriser l’accompagnement comptable, et étendre le rôle des commissaires aux comptes,

-Affirmer la mission d’information des créanciers institutionnels, et des banques,

-Développer un partenariat « Signaux Faibles » ,

-Flécher vers les dispositifs judiciaires lorsque les difficultés sont avérées,

-Développemer des procédures de prévention au sein des tribunaux judiciaires,

-Renforcer l’attractivité des procédures amiables et agir sur leur charge financiére,

-Accompagner.

 

Pour en savoir davantage : Rapport de la mission “justice économique” | Vie publique.fr (u-pec.fr)

SOMMAIRE

60 000 défaillances en 2021 ?

Extraits de l’interviewe de Thierry MILLON, directeur des études d’Altares, à l’Observatoire de la Petite Entreprise,

 

Hors les liquidations judiciaires d’entreprises d’autres formes doivent aussi être observées.

 

“De nombreux dispositifs ont permis de sauver, au moins provisoirement, plus de 20 000 entreprises qui auraient pu, selon les prévisions, entrer en procédure collective en 2020. Rappelons-le : sans la pandémie Covid 19, plus de 52 000 entreprises, comme en 2019, étaient attendues au tribunal cette année.”

⇒ La situation actuelle

“De nombreux secteurs ont retrouvé 80% à 90% de leur niveau d’activité habituel… Si les activités BtoB résistent mieux que les activités BtoC, il demeure que la fermeture administrative des entreprises de restauration ou de loisirs a fortement pénalisé de nombreuses branches connexes.

La mise sous perfusion de l’économie a cependant permis de figer les difficultés et de geler les dépôts de bilan de la plupart des activités. Mais ce constat en trompe l’oeil masque des détresses financières fréquentes. Les retards de paiement des entreprises, notamment des TPE, ont atteint un plus haut sur quinze ans cet été. Les factures devaient attendre un mois de plus dans la restauration et les débits de boisson, une vingtaine de jours supplémentaires dans l’immobilier, les services, le commerce de détail…”

⇒ et en 2021, voire plus tard ?

“Le premier trimestre 2020 avait bien débuté. Avant Covid, les défaillances d’entreprises reculaient de 20%. Sur le dernier trimestre, le recul, en dépit du Covid, est deux fois plus rapide. Cela devrait permettre de placer début 2021 sur les bons rails. Toutefois, le temps viendra où il faudra débrancher les perfusions et l’heure de vérité sonnera alors. Nous pourrions avoir sur l’ensemble de l’année 2021 plus de 60 000 défauts soit près de deux fois plus qu’en 2020″

⇒ il est d’autres formes que la liquidation

“Les liquidations directes représentent les deux tiers des ouvertures de procédures. Nous sommes désormais à trois sur quatre….Chaque entreprise défaillante menace en moyenne quatre emplois directs à commencer par celui du dirigeant.

 

Or, anticiper et prévenir est la clé du rebond. Le mandat ad ’hoc offre une sortie réussie près de neuf fois sur dix, la conciliation trois fois sur quatre, la sauvegarde une fois sur deux et le redressement judiciaire une fois sur quatre.”

 

Pour en savoir davantage : Observatoire de la Petite Entreprise – Fédération des Centres de Gestion Agréés – FCGA

 

 

SOMMAIRE

Les radiations : exploitation des greffes des Tribunaux de Commerce.

Des données rares, mais avec certaines limites : elles sont d’une part le fait des seuls Tribunaux de Commerce (ne recouvrant qu’une petite partie des artisans et à priori pas les professions libérales en nom individuel), excluant souvent l’Alsace/Moselle ; d’autre part, les microentrepreneurs ne sont pas identifiés, alors que leurs radiations connaissent le plus souvent une autre problématique (radiation automatique très fréquente faute de recettes dans les 2 ans).

La proximité des données 2019 et 2020 me conduisent à me baser d’abord sur 2020, sans opérer de comparaison systématique.

 

2020 a connu une assez grande proximité avec 2019 en termes de radiations, contrairement aux défaillances.

 

261 443 radiations en 2019 contre 237 543 en 2020. L’écart 2019/2020 (-14,1%) est bien plus faible que celui 2019/2020 pour les défaillances (-34%), montrant que la procédure de radiation a été utilisée au même niveau en 2019 et en 2020.

 

♦ La répartition sur l’année : hors la fermeture des Tribunaux de commerce en avril et mai 2020 (4,1 et 4,6% des radiations de l’année), le % de radiation varie selon les mois de 6,9 à 9,2%, notamment en août (6,9% où l’on rattrape le retard), et sauf en janvier, septembre et décembre (entre 11,1 et 12,8%) ; en 2019, la répartition était plus homogène (entre 7,5 à 9,2%), hors août (5,7%) et octobre (11,5%).

 

La répartition des radiations par activités est assez proche en 2019 et 2020 (en décalage avec 2018 pour quelques activités); noter qu’elle diffère avec les défaillances (comparaison 2019), où la construction et les HCR sont plus fréquents.

 
Répartition des radiations 2018 2019 2020 Défaillances 2019
Commerce 27.0 23.5 21.9 23.9
Activités immobiliéres 11.5 17.2 19.2 3.4
Services aux entreprises 12.4 11.9 12.4 11.2
Construction 11.4 10.4 10.3 20.8
HCR 11.1 9.8 9.4 14.9
Transports 4.0 4.8 4.8 4.4
Services aux particuliers 5.1 4.5 4.5 5.7
Industrie 4.7 4.3 4.3 6.9
Informatique, com 3.4 3.2 3.5 2.8
Act financiéres, assurance 3.1 3.0 3.3 2.2
Education, santé 1.6 1.6 1.7 2.1

Comparé au poids dans le parc, 4 activités montrent un poids plus important des radiations que du parc pour les activités commerce, HCR, transports et surtout immobilier (du fait de la radiation importante des SCI). et beaucoup moins important pour l’éducation/santé.

 
  Toutes radiations Radiations de sociétés
  Répartition radiations Répartition parc Répartition radiations Répartition parc
Commerce 22.5 18.5 16.8 18.1
Act Immobiliéres 19.4 4.5 24.6 4.5
Services aux ent 13.2 18.7 14.8 18.7
Construction 10.5 13.1 12.8 13.1
HCR 9.7 6.5 8.0 6.5
Transports 4.8 3.5 2.8 3.5
services aux particuliers 4.6 8.2 3.5 8.2
Industrie 4.4 6.1 4.2 6.1
Informatique, com 3.5 3.9 4.2 3.9
Act financières, assurance 3.3 3.7 3.9 3.7
Education, santé 1.7 13.7 2.0 13.7

♦ Le taux moyen de radiation (nombre de radiation sur stock d’entreprises) est de 4,8% ; 5 activités fines aux radiations les plus nombreuses dépassent largement ce taux : les HCR (restauration rapide, 8,7%, débit de boissons, 7,7%, restauration traditionnelle, 6,7%), la livraison à domicile (14,9%), le commerce automobile (11%), le commerce de détail de vêtement (7,7%).

Noter que les taux les plus importants de cessation sont atypiques et touche les activités immobilières à vocation ponctuelle (supports juridiques de programme, 97,7%, location de logements 48,5%, location de terrain et autres bien immobiliers 34,3%), ce qui complique l’analyse des radiations des entreprises.

 

Les taux de radiation par région sont assez proches : entre 4,4% et 5,8%, sauf la Corse (3%).

 

♦ Selon l’origine du fonds : 63% sont le fait d’entreprises créées (69 en 2018 et 65 en 2019).

 

♦ Selon le statut juridique : Hors Alsace, Moselle, les entreprises individuelles ne comptent que pour 25% (quid des microentrepreneurs ? quid de l’ensemble des sociétés unipersonnelles ?), les SARL pour 33%, les SAS pour 19%, les sociétés immobilières pour 13% et les sociétés civiles pour 4%.

Noter que les SARL et les entreprises individuelles ont perdu de l’importance depuis 2018, alors que les SAS en prenaient.

 
Radiations selon le statut juridique 2020 2019 2018
SARL 33.3 36.8 40.5
Entreprises individuelles 24.5 26.1 30.4
SAS 19.2 15.6 14.8
Sociéte civile immobilière 12.8 11.4 6.5
Société civile 4.2 4.0 2.4
Autres 5.9 6.1 5.4

Pour compléter cette approche, la fonction du dirigeant était interrogée : 34% étaient désignés comme liquidateurs (ce qui ne nous indique pas sa fonction dans l’entreprise, hors le fait qu’il soit en société), 30% gérant, 22% commerçant (proche d’entreprise individuelle 24%), 9% président et 2% administrateur.

 

♦ Les motifs de cessation : prés des 2/3 sont renseignés, mais de façon assez floue, ne sachant différencier dissolution et cessation d’activité.

 
Motifs de cessation 2020 2019 2018
Dissolution 31.9 26.3 24.6
Cessation d'activité 18.0 19.6 21.2
Défaillance 13.8 12.5 15.1
Décés   0.2 0.2
Inconnu 36.2 41.3 39

♦ Les entreprises radiées ont en moyenne 10 ans d’ancienneté ; ont une ancienneté plus faible, les transports (5,5 ans), l’informatique/communication (8,1 ans), les services aux entreprises (8,9%), alors que les activités immobilières (14,7 ans), l’industrie (13,9 ans), les activités financières et assurance (11,2 ans) ont une ancienneté supérieur à la moyenne.

 

Parmi les activités les plus radiées, certaines ont une faible ancienneté : la livraison à domicile (1,2 an), Les taxi et VTC (5 ans), la vente à distance (3,3 ans), le commerce auto (5,7 ans), la restauration rapide (5,8 ans) et la vente sur les marchés (6,3 ans).

 

Plus précisément, hors société civile, 65% des entreprises radiées ont moins de 10 ans (26% moins de 3 ans, 16% de 3 à 5 ans, 22% entre 5 et 10 ans, 20% de 10 à 20 ans et 15% plus de 20 ans.

 

70% des chefs d’entreprises radiés sont des hommes ; ils sont un peu moins nombreux dans le sud et en Bretagne, sans que l’on retrouve cette spécificité dans les immatriculations.

L’âge moyen est de 53 ans (39 ans dans les transports, 46 dans l’informatique, communication) ; 57% ont plus de 50 ans (dont 34% plus de 60 ans), 21% de 40 à 50 ans, 15% de 30 à 40 ans et 7% moins de 30 ans.

 

Pour en savoir davantage : 3e édition du Bilan National des Entreprises du Conseil national (cngtc.fr)

 

 

 

SOMMAIRE

Ce que l’exploitation des données des greffes des Tribunaux de Commerce apporte en données complémentaires sur les défaillances.

L’exploitation par Xerfi à partir des données des Greffes des tribunaux de Commerce montre un petite différence avec l’exploitation de l’ensemble des procédures de défaillances d’entreprise : Altares fait état de 52 002 défaillances contre 42 076 pour l’étude Xerfi (un écart de 19%) en 2019 et de  34 589 dans Altares contre 27 645 pour l’étude Xerfi (écart de 20%) en 2020. 2019 est plus fiable pour avoir une vue synthétique, alors que 2020 est problématique du fait de la covid. C’est pourquoi je m’appuierais largement sur 2019.

 

4 groupes d’activité couvrent 72% (70% en 2020) des défaillances (le commerce, la construction, les HCR et les services au entreprises). Le taux de sinistralité (nombre de défaillances rapporté au parc d’entreprise) est très élevé pour 4 secteurs (les HCR, la construction, les transports et le commerce). 

 

L’importance des liquidations (73,7% en 2019 et 77,6% en 2020) et des redressements judiciaires (24,5% en 2019 et 19,4% en 2020 et donc un peu moins de redressements en 2020), diffère assez peu des données Altares, ce qui permet d’utiliser de façon fiables (tendancielle) certaines données de l’étude Xerfi qu’Altares ne fournit pas.

 

♦ L’étude Xerfi montre que la répartition des défaillances au long de l’année est assez proche chaque mois en 2019 : entre  7,7% et 10%, avec la seule exception d’août (2,6%). Elle ne l’est pas en 2020 : les premiers mois hors covid recensent entre 12 et 13% des défaillantes de l’année, vs 7 à 10% la plupart des autres mois, sauf avril et mai (4,1 et 5,1% tribunaux fermés).

 

♦ 74% sont le fait d’entreprise créées et 15% de reprise d’entreprise en 2019 comme en 2020.

 

♦ En termes de statut juridique, les SARL sont largement majoritaires avec 55,5% en 2019 (53% en 2020) des défaillances, suivies des SA/SAS avec 32,8% (35,6% en 2020) puis des entreprises individuelles (7,6%, 7,1% en 2020) ; Altares recense davantage de défaillances d’entreprise individuelle (15,1% en 2019 et 13,9% en 2020), et donc un peu moins de SARL (50,7% et 49% en 2020) et de SA/SAS (29,5% et 33% en 2020).

 
Statut juridique SARL SA Ent indiv Autres
Greffes 2019 55.5 32.8 7.6 4.2
Ensemble 50.7 29.5 15.1 4.6
Evol greffes 2019/2018 -9.7 11.9 -8.8 -21.4
Evol ensemble 2019/2018 -9.7 11.9 -8.8 -21.4
Greffes 2020 53.3 35.2 7.1 4.4

♦ En termes d’activité,

4 groupes d’activité couvrent 72% (70% en 2020) des défaillances : le commerce, la construction, les HCR et les services au entreprises.

En 2020, ce sont ces 4 mêmes groupes d’activité qui ont la plus forte baisse des défaillances (construction, -44%, commerce, -38,5%, HCR -37%), alors que les activités à caractère plus intellectuel ont des baisse plus faibles (-33 à -29%).

 

Il est intéressant d’observer en 2019 le taux de sinistralité (nombre de défaillances rapporté au parc d’entreprise) par groupe d’activité. Celui-ci est très élevé pour 4 secteurs : les HCR, le construction, les transports et le commerce ; par contre il est faible dans les secteurs des services (le fait d’investissements moins lourds et pour nombre d’entre eux une meilleure rentabilité) où l’on trouve les services aux entreprise, les activités financières et immobilières, la santé/éducation.

 
Procédures collectives 2019 Ensemble HCR Construction Transports Commerce Industrie Immob Info, com Serv part Serv ent Finances Santé Autre
Issues des greffes 42076 15.1 21.2 4.5 24.2 7.0 3.5 2.9 5.8 11.4 2.2 2.1 1.8
Ensemble procédures 52002 13.8 25.7 4.2 22.4 6.8 ? 2.6 6.1 13.2 0.7 3.7 3.4
Evol 2019/2018 greffes -4.5 -8.1 -6.1 2.1 -5.2 -8.9 0.6 0.7 1.3 -1.9 -3.2 -1.7  
Evol 2019/2018 ensemble -4.8 -6.2 -5.4 3 -3.9 -10.2   2.6 -6.3 -5.6 5.3 -4.5  
                           
% dans le stock d'entreprises   6.6 13.2 3.1 18.3 6.1 4.5 3.9 8.2 18.5 3.7 14  
                           
Indice de sinistralité ttes ent   2.29 1.61 1.45 1.32 1.15 0.78 0.74 0.71 0.62 0.59 0.15  
Indice de sinistralité des sociétés   2.12 1.70 1.48 1.27 1.10 0.82 0.77 0.68 0.63 0.65 0.16  
Âge moyen ttes ent 8.2 6.1 7.5 7.2 8.3 12.0 12.0 8.8 7.3 8.1 9.3 9.0  
                           
Procédures collectives 2020                          
Issues des greffes 27 645 14.8 18.8 4.1 23.5 6.9 3.9 3.1 6.1 12.5 2.4 2.1 1.9
Ensemble procédures                          

L’étude Xerfi observe aussi les activités fines les plus affectées par les défaillances (données 2019). Ce sont globalement les mêmes activités en 2020.

 
Le top des défaillances 19 20          
Les HCR Ensemble Restauration trad débit de boisson Restauration rapide    
% dans les défaillances 15.1 6.7 2.6 4.6    
% dans le parc 6.6 2.2 0.9 1.8    
taux de sinistralité 2.3 3 05 2.89 2.56    
Evol 2019/2018 -8.1 -13.3 -10.3 -2.9    
Greffes 2019            
Le BTP Ensemble Const maison indiv Maçonnerie Peinture Menuiserie Electricité
% dans les défaillances 21.2 1.9 5.1 1.9 1.5 1.7
% dans le parc 13.2 0.6 2.3 1.5 1.2 1.5
taux de sinistralité 1.6 3.17 2.22 1.27 1.25 1.13
Evol 2019/2018 -6.1 -5.1 -2.4 -8.6 -7  
             
Le commerce Ensemble Boulangerie, Patisserie Mag habillement Commerce véhicules Réparation véhicules  
% dans les défaillances 24.2 2.1 2 1.8 1.8  
% dans le parc 18.3 0.7 0.9 0.9 1.2  
taux de sinistralité 1.3 3 2.22 2 1.5  
Evol 2019/2018 -5.2 -15.9 -8.3 -6.1 3.4  

En termes du montant du capital de sociétés (hors Alsace et Lorraine)

Les sociétés qui ont un capital inférieur à 5 000€ sont 53% (52% en 2020) des défaillances ; celles dont le capital est compris entre 5 000 et 10 000, 24% (24% en 2020); celles dont le capital est compris entre 10 000 et 50 000€, 13% (13,5% en 2020) et au-delà, 9% (8% en 2020).

 

♦ Les régions : entre 2019 et 2020, alors que la baisse moyenne est de 37,5%, les baisses s’étalent entre -34% et -41% (sauf la Corse avec -43,5%).

♦ En ce qui concerne le sexe des chefs d’entreprise concernés, les femmes sont 23,5% (24% en 2020) avec une moyenne d’âge de 47,2 ans (47,8 en 2020) ; les hommes 76,5% avec une moyenne d’âge de 47,3 ans ; données proches en 2020.

Les défaillants entre 35 et 55 ans sont 55% des défaillants chez les hommes et les femmes 52%. 16% des hommes ont toutefois moins de 35 ans et 28% plus de 55 ans ; pour les femmes  ce sont 17% pour les moins de 35 ans et 26% pour les plus de 55 ans ; données proches en 2020.

 

Les chefs d’entreprise défaillants sont un peu plus jeunes dans les activités transports, services aux particuliers, HCR, construction et commerce (au plus 47 ans), alors que ceux dans les activités finances et immobilières ont entre 52 et 55 ans.

 

Pour en savoir davantage : Bilan National 2019 des Entreprises (cngtc.fr)  et 3e édition du Bilan National des Entreprises du Conseil national (cngtc.fr)

 

SOMMAIRE

Les microentrepreneurs sont 65% des créations 2020.

Source ; fichier Siren de l’Insee

L’Insee semble avoir corrigé les données relatives aux microentrepreneurs, inconnus depuis plusieurs mois du fait d’enregistrements inappropriés (depuis au moins 5 ans). Ceci étant, on ne connait pas les microentrepreneurs qui dépassent les plafonds initiaux, ce qui les conduits à payer la TVA.

 

Les microentrepreneurs ont contribué largement à la hausse du nombre de créations, au détriment des entreprises individuelles autres et alors que les créations en société stagnaient.

⇒ Le nombre de créations en 2020 et depuis 2011

En 2020, le nombre total de créations d’entreprises en France atteint un nouveau record avec 848 200 créations, soit 4% de plus qu’en 2019.

 

♦ Comme en 2019, la  hausse du nombre de création est d’abord le fait des microentrepreneurs (547 900, 65% des créations et une hausse de 9,1%), devant les sociétés (218 100, 26% et -0,2%) loin des entreprises individuelles non micro-entrepreneurs (82 200, 10% et -13,3%). Mais il faut se rappeler qu’au sein des créations en société, une part importante sont des sociétés unipersonnelles qui de fait ont pris le pas sur les entreprises individuelles classiques.

 

♦ Quelle évolution depuis 2011 ? Le flux des créations a progressé de 56% entre la moyenne 2011-2016 et 2020.

Celui-ci a été alimenté par les microentrepreneurs qui passent en importance au sein des créateurs de 53% en 2011-2017 à 58% en 2018 puis 62% en 2019 et enfin 65% en 2020 ; pendant ces mêmes périodes, l’importance des créations en société a décru de 34 à 26% et celle des entreprises individuelles autres de 16 à 10% ; une situation due à des changements de législation, à de nouvelles activités mieux en phase avec le régime de la microentreprise (activité à temps partiel notamment) et sans doute aussi à des changements de comportement (double activité salariale et indépendante).

 

Il faut toutefois avoir en mémoire que 40% des microentrepreneurs immatriculés ne produiront jamais de recettes, que leur chiffre d’affaires est insuffisant au plus grand nombre pour vivre de leur activité et leur pérennité (du moins celle des autoentrepreneurs de 2014-2017) n’est que de 36% à 3 ans, vs 75% pour les autres créateurs (dont 63% pour les entreprises individuelles autres) selon Insee/Sine 2014-2017.

 
Evol nbre créations Ensemble en milliers % micro % ent ind autre % société
2011-2016 moyenne 545 53 16 31
2017 591 53 13 34
2018 691 58 13 29
2019 815 62 12 27
2020 848 65 10 26

♦ Quelle évolution selon les activités ?

Le secteur des transports comptant 101 100 créations est le 1er contributeur à la hausse avec 18 000 créations de plus qu’en 2019 ; les livraisons à domicile y progresse fortement (+ 22 400 créations, + 37% par rapport à 2019), principalement sous le régime du micro-entrepreneur (+ 25 300).

Il est suivi par le commerce avec 11 000 créations en plus (+9%), notamment du fait des activités de vente à distance (+ 11 800 créations, entre + 50% et +68%), essentiellement sous le régime du micro-entrepreneur (+ 10 500 créations).

Le 3éme secteur est celui des activités immobilières (+ 3 300 créations, +10%), dont les agences immobilières (+2 500, notamment 2 400 sous forme de micro-entreprise).

 

Par contre le nombre de créations diminue :

-Dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (-4 200 créations, -3% après une hausse de 17% en 2019) ; le repli est surtout  le fait des activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion, avec – 2 200 créations en 2020 (-4% par rapport à 2019), dont 2 900 sont le fait de microentreprises. 

-Le nombre de créations décroît également dans l’enseignement avec –3 100 créations (-8%) ; ce recul touche particulièrement les activités d’enseignement de disciplines sportives et d’activités de loisirs (-1 900 créations, -21%), dont -1 600 micro-entrepreneurs.

-Le troisième secteur en repli est celui des autres activités de services aux ménages, essentiellement les activités de coiffure, soins de beauté et autres services personnels non comptabilisés ailleurs (-600 créations, -1% en 2020) ; la baisse (-2 200, -8%) touche surtout
les activités de coaching, de développement personnel ou les activités des salons de tatouage et piercing.

 
  Ensemble en milliers Micro Ind hors micro Société Evol 20/19 ensemble Micro ind hors micro société
Tansports dont livraisons à domicile 101.1 88.5 4.2 8.4 21.7 36.9 -48.7 -17.7
Activités immobiliéres 35.4 15.6 2.0 17.8 10.3 15.5 4.7 6.8
Commerce et rep auto, cycles 130.3 81.5 9.4 39.4 9.3 27.7 -47.0 4.5
Arts, spectacles, activités récréatives 28.8 16.3 10.2 2.4 5.8 -21.5 215.4 -28.0
Industrie 40.1 27.4 3.0 9.7 5.2 13.3 -23.2 -3.7
Activités financières, assurances 21.4 3.5 1.1 16.9 5.2 -2.5 -9.2 8.0
Informatique, communication 42.8 28.0 1.2 13.5 3.7 3.6 15.1 3.0
Construction 80.5 44.7 5.6 30.2 1.5 9.2 -30.3 -0.6
Services aux ent : act adm, gestion 54.2 36.1 3.9 14.1 1.5 7.2 -27.2 -1.3
HCR 39.1 31.0 -43.2 -12.6 1.0 31.0 -43.2 -12.6
Santé 47.0 17.0 26.0 4.0 -0.3 -7.0 5.1 -2.4
Services aux particuliers 53.3 43.7 2.9 6.7 -1.1 1.4 -25.5 -2.5
Services aux ent : act scient, techn 139.5 95.5 9.3 34.7 -2.9 -4.7 -5.7 3.3
Education 34.7 30.2 0.8 3.7 -8.1 -8.5 -33.2 4.4
Ensemble 848.2 547.9 82.2 218.1 4.0 9.1 -13.3 -0.2

♦ Le nombre de créations d’entreprises s’accroît dans la plupart des régions.

L’Île-de-France reste la région contribuant le plus à la hausse globale, avec 7 600 créations supplémentaires, même si le nombre de créations n’y augmente que de 3% ; le premier secteur contributeur à la hausse est celui des livraisons à domicile (+ 12 100 créations, dont + 12 200  micro-entrepreneurs) ; 48% ont lieu en Île-de-France, suivi du commerce (+ 5 200 créations), notamment dans la vente à distance (+ 4 300 créations dont + 3 300 immatriculations de microentrepreneurs) ; par contre, les activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion est en repli (-5 200 créations, dont 2 600 créations sous le régime du microentrepreneur).

 

Par ailleurs, le nombre de créations augmente fortement dans le Grand Est (+8%), en Normandie et en Bourgogne-Franche-Comté (+7%). Il se replie en Corse (-7%).

 
En % toutes créations Évolution 2020/2019
Corse -6.9
Bretagne 3.1
Île-de-France 3.1
Nouvelle-Aquitaine 3.1
Auvergne-Rhône-Alpes 3.2
Paca 3.2
Occitanie 3.3
Pays de la Loire 5.3
Hauts-de-France 5.4
Centre-Val de Loire 6.3
Normandie 6.7
Bourgogne-Franche-Comté 7.3
Grand Est 8.0
Ensemble 4.0

♦ 7% des entreprises classiques ont des salariés au moment de leur création, en hausse par rapport à 2019 (5%). Les nouvelles entreprises sont le plus souvent employeuses dans les HCR (14%), la construction (13%), l’industrie et les services aux particuliers (9%) ; à l’opposé, cette proportion est la plus faible dans les activités immobilières (2%), dans les activités financières et d’assurance et les activités d’information et communication (3%).

Les entreprises employeuses au moment de leur création en 2020 démarrent leur activité avec 3 salariés en moyenne, contre 2,9 en 2019 élevé dans l’industrie (4,1), la construction et les transports et l’entreposage (3,9) et le plus bas dans les activités immobilières (2,0).

 
  % de création avec salarié Nbre moyen de salarié
HCR 13.9 2.7
Construction 12.7 3.9
Industrie 8.8 4.1
Services aux particuliers 8.7 2.3
Commerce 7.8 2.8
Santé, éducation 6.0 2.6
Transports 5.7 3.9
Services aux entreprises 4.4 2.5
Informatique, com 3.1 2.3
Finances, assurance 2.5 2.2
Act immobiliéres 1.7 2.0
Ensemble 6.6 3.0

⇒ 2 caractéristiques des créateurs d’entreprise individuelle (tout type)

♦ Les âges

Les créateurs d’entreprises individuelles ont un plus souvent moins de 30 ans (41% contre 38), du fait de la progression des micro-entrepreneurs (42% vs 33 pour les autres entreprises individuelles) ; dans les livraisons à domicile, ils sont 62%.

 
Age en 2020 Micro Ind autre
< 20 ans 4.5 1.0
20-29 ans 37.3 32.3
Sous-total 41.8 33.3
30-39ans 28.2 32.8
40 ans et + 30.1 33.9
Sous-total 58.3 66.7
Total 100.0 100.0

Au fil du temps, les moins de 30 ans ont progressé tant chez les microentrepreneurs que chez les entrepreneurs en nom individuel autre, mais davantage chez les microentrepreneurs.

 
% moins de 30 ans Micro Indiv autre
2011-2015 30,1 à 32,1 28 à 31,4
2016 35.4 32.1
2017-2019 38,4 à 39,8 31,7 à 32,8
2020 41.7 33.3
     

♦ Le sexe
Les femmes ont créé 39% des nouvelles entreprises individuelles, une proportion quasi stable depuis 2015, alors qu’elle augmentait progressivement depuis 30 ans (29% en 1987 et 33% en 2000), là notamment du fait des microentreprises. Mais l’importance des femmes dans la création de société, et plus encore comme employeur est bien plus modeste.

 

Certaines activités sont très investies par les femmes (santé, coiffure, enseignement , activités immobilières, services aux entreprises et activité artistiques) ; elles le sont à 58% dans l’industrie, ce qui permet de rappeler que ce qualificatif est inapproprié, dans la mesure où une part importante est le fait de métiers artistiques, n’ayant rien à voir avec le concept d’industrie tel que chacun se le représente. 

 
Toutes créations % de femmes
Santé 74
Services aux particuliers (coiffure…) 71
Industrie 58
Enseignement 52
Activités immobilières 50
Services aux ent, act spécialisées, scient, techn 48
Arts, spectacles et activités récréatives 47
Services aux ent adm et soutien 40
Commerce 37
Activités financières et d'assurance 35
HCR 30
Informatique et communication 26
Transports, livraison à domicile 8
Construction 2
Ensemble 39

Pour en savoir davantage : Un nouveau record de créations d’entreprises en 2020 malgré la crise sanitaire – Insee Première – 1837

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“ÉVOLUTION DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE SUR LONGUE PÉRIODE : JANVIER 2000-NOVEMBRE 2020”, Bpifrance le Lab, décembre 2020

“Repenser l’assurance-chômage : règles et gouvernance”, Les notes du conseil d’analyse économique, n° 61, Janvier 2021

“Observatoires prospectifs des métiers et des qualifications, l’âge de la maturité”, Cereq bref 398, décembre 2020

“Une insertion plus difficile pour les jeunes «recalés» à l’entrée du supérieur”, Cereq, bref 399 , décembre 2020

“Filières stratégiques : définir et mettre en œuvre les priorités”, CESE, janvier 2021

“Rapport d’activité 2018-2020”, Conseil du Numérique, vu décembre 2020

“Les contrats aidés en 2019 : une nouvelle baisse des recrutements due en partie
à la fin des embauches dans l’Éducation nationale”, Dares résultats N°043, décembre 2020

“La dépense nationale pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage en 2016 et 2017 : après une forte hausse en 2016, un effort de formation stable en 2017”, Dares résultats N°01, janvier 2021

“Rapport d’activité 2019-2020”, DGE, lu janvier 2020

“Le chiffre du commerce extérieur”, Douanes, analyse mensuelle N°341, novembre 2020

“Quelles filières pour l’industrie de demain? “, La Fabrique de l’Industrie les Docs , vu décembre 2020

“Les effets de la crise Covid-19 sur la productivité et la compétitivité”, France Stratégie, janvier 2021
“Une nouvelle approche de l’inadéquation des compétences”, France Stratégie N°01, janvier 2021

“La situation du commerce : Tendances 2020”, Insee , document de travail N°E2020/05, décembre 2020

“Dynamiques collectives de transitions dans les territoires”, pré-rapport, le Labo de l’ESS, vu décembre 2020

“Relancer les PTCE : diagnostic et propositions pôles territoriaux de coopération économique”, le Labo de l’ESS, vu décembre 2020

“Les investissements verts au service de la relance économique”, Ministère de la Transition Écologique, vu décembre 2020

“APRÈS LA DÉCENTRALISATION, 15 PROPOSITIONS POUR REFONDER L’ACTION TERRITORIALE”, Terra Nova, vu janvier 2021

“Baromètre notaires créateurs 2019”,Think, Fiducial, vu décembre 2020

 

SOMMAIRE

Les bénéficiaires de France initiative, réalistes face au covid, s’emploient à “s’adapter” à la situation.

Méthodologie : enquête conduite en ligne du 26 novembre au 13 décembre 2020 par questionnaire auto-administré auprès des entrepreneurs financés et accompagnés par les associations du réseau Initiative France. 4 781 dirigeants d’entreprise, situés sur tout le territoire français – métropole et outremer, ont répondu à l’enquête. 4 400 réponses jugées complètes et fiables ont été retenues.

 

Les entrepreneurs s’adaptent « en mode survie »; s’ils restent combattifs, ils n’en sont pas moins inquiets.

⇒ Caractéristiques des entreprises répondantes :

* Ancienneté : 15% ont moins d’un an, 55% ont entre 1 et 3 ans, 14 % ont entre 3 et 5 ans et 16% ont plus de 5 ans.
* 55% ont été soutenues par Initiative France pour leur création, 31% pour une reprise et 14% pour une première phase de croissance.

*Secteurs d’activité : commerce (22%), HCR (20%), services aux entreprises (16%), industrie (14%), éducation /santé (9%), BTP (8%), Services aux particuliers (7%), transports (3%), agriculture (2,4%) immobilier (0,4%).

*Forme juridique : SARL (26%), SARL unipersonnelle, EURL, EIRL (27%), SAS (21%), SASU (13%), entreprise individuelle (7%), auto-entrepreneur (3%) ; 84% sont sous forme sociétaire.

*Localisation : 60% sont en centre-ville ou à la périphérie d’une ville et 40% en milieu rural ; parmi eux 19% sont localisés dans un QPV et 20% dans une ZRR.

*En termes de profils des chefs d’entreprise, 61% sont des hommes et 39% des femmes ; 48% ont plus de 45 ans, 46% de 30 à 45 ans et 6% moins de 30 ans.

⇒ Chiffre d’affaires et effectif

*14% ont réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 500k€ en 2019, 46% entre 50K et 200k€, 22% entre 200 et 500k€, et 19% en-dessous de 50k€.

*Au démarrage de leur activité, 87% de ces entreprises disposaient d’un effectif de moins de 5 salariés. En février 2020, avant le début de la crise, 78% avaient moins de 5 salariés (40% avec 1 seul salarié).

⇒ Face au covid, un fort instinct de survie, mais une situation grave

♦ Pour 64% la situation est grave (dont 28% très grave et 2% fatale), ni grave, ni positive (27%), positive (10%).

Les dirigeants d’hôtels-cafés-restaurants (HCR) et les entrepreneurs installés dans les QPV sont les principales victimes de la crise : 85% des dirigeants des HCR jugent la situation grave ou fatale. C’est aussi le cas de 78% des commerçants ayant connu une fermeture administrative pendant les 2 confinements, et de 70% des entrepreneurs installés en QPV.
Malgré la reprise de l’activité, l’été n’a pas permis de compenser les pertes liées au premier confinement.

 

♦ Les entrepreneurs se sont moins rémunérés, voire pas du tout pour 1/3 pendant la crise ; ceux localisés dans les QPV ont été en situation plus difficile (23% se sont rémunérés normalement vs 31 pour les autres).

 

Quels mots expriment leur ressenti ?

L’optimisme est en forte baisse depuis le printemps et le “ne sait pas” en forte hausse : 60% étaient optimistes en mai vs 46 actuellement, alors que 37% ne savent pas se prononcer (17% en mai) ; ils sont même un peu moins pessimistes (18 vs 23% en mai). Noter que 68% des chefs d’entreprise du BTP se disent optimistes.

 

Sollicités pour qualifier leur ressenti en choisissant 3 réponses parmi des 10 mots proposés, les mots exprimant :

*une attitude positive domine : combattif (54%), motivé (37%), confiant (21%), serein (8%)

*alors que ceux exprimant l’inquiétude (39%) et le doute (27%) sont une seconde position,

*Peu se positionnent comme angoissé (18%), résigné (9%) ou démotivé (8%).

 

Les femmes se disent d’avantage inquiètes (42%), angoissées (23%) et résignées (11%), souvent investies dans des secteurs plus impactés par la crise. Les plus de 45 ans se disent moins combattifs (40%).

 

De fait, 76% vont se battre pour garder leur entreprise ouverte. Si c’était à refaire (créer ou rependre), 69% acquiescent vs 20% qui ne le referaient pas, 11% ne sachant pas.

⇒ Ce qu’ils craignent dans un proche avenir (3 réponses possibles) :

*59% craignent un 3éme confinement,

*39% une baisse de la consommation,un changement des centres d’intérêt des consommateurs (12%), une concurrence plus vigoureuse (19% dont 7 par les plateformes), des plans sociaux de grandes entreprises de leur territoire (9%),

*39% des reports de paiement de prêt et charges qui vont peser, 38% le manque de fonds propres,

*Leur épuisement et isolement (19%),

*la démobilisation ou le départ de salarié (8%).

 

27% ne savent pas s’ils pourront maintenir leur activité en 2021, alors que 71% y comptent bien.

⇒ Pour faire face, 

♦ 40% veulent développer leur stratégie commerciale, et 21% prévoient de repositionner leur activité ; 55% envisagent de faire évoluer leur offre de produits et services.

♦ 31% envisagent de nouveaux partenariats et d’accentuer leur réseautage.

 

♦ 30% des entrepreneurs qui déclarent que leur activité doit évoluer en 2021 ont comme projet la digitalisation de leur activité, à la fois pour développer leur stratégie commerciale et pour mieux se faire connaître. D’ailleurs 89% disent vouloir continuer à utiliser les solutions numériques utilisées pendant la crise.

 

Parmi le 1/3 qui a développé une présence en ligne, 56% l’ont fait pour communiquer avec leurs clients ; 35% ont mis en place un dispositif de click&collect, 27% un service de livraison, 27% un site de vente en ligne, 22% un référencement de leurs produits sur une plateforme digitale, 19% un outil de paiement en ligne.

♦ 82% ont maintenu leur effectif, et seuls 5% ont mis fin à tous les emplois ; 23% expriment la volonté de créer des emplois, 40% les maintenir, alors que 34% ne savent pas.

 

L’écologie n’est pas, en période de crise, leur priorité, 6% seulement la choisissant comme un axe de transformation ou d’évolution de leur entreprise.

Pourtant, 57% des entrepreneurs ont considéré l’impact écologique de leur entreprise au moment de la création, ayant mis en place des solutions pour le recyclage des déchets (68%), fait le choix de produits respectueux de l’environnement (57%), et eu recours aux circuits courts (51%). 57% affirment être prêts à mener des actions dans l’avenir pour améliorer leur impact écologique. 

⇒ Les attentes

♦ Les besoins prioritaires visent les subventions (46%) et des prêts garantis (11%, mais 39% estiment que son remboursement peut être une menace pour la survie de l’entreprise) ; par ailleurs, 21% solliciteraient un accompagnement pour développer leur stratégie commerciale, 15% un accompagnement pour transformer ou diversifier leur activité et 13% de la formation.

13% disent n’avoir aucun besoin.

 

♦ Dans le cadre du plan de relance, 47% opteraient pour un prêt sans garantie ni intérêt, 38% pour un accompagnement gratuit pour digitaliser, et 36% pour un prêt, un crédit d’impôt ou une subvention pour une transformation écologique de leur activité.

 

 ♦ Les attentes fortes vis-à-vis d’Initiative France

D’abord des informations sur les mesures en vigueur (44%), puis un accompagnement pour la relance de leur activité (27%), pour l’évolution de leur projet (16%), pour la digitalisation (12%), pour le recrutement de salarié (10%) ;  15% attendent une mise en relation avec d’autres entrepreneurs de leur territoire. 24% n’expriment aucun besoin.

 

Pour en savoir davantage : https://www.initiative-france.fr/components/com_main/documents/syntheseenqueteif-entrepreneurs-crisecovid_19012021.pdf

 

SOMMAIRE