Archives mensuelles : novembre 2021

En 2020, 984 000 formations sont suivies dans le cadre du compte personnel de formation, 90% de plus qu’en 2019.

Une petite révolution par l’achat direct de formations dans le cadre du contrat emploi formation, conduisant à des formations plus courtes, plus opérationnelles et davantage prises en compte par les ouvriers et les employés.

 

En 2020, 984 000 formations sont suivies dans le cadre du compte personnel de formation (CPF) contre 517 000 un an auparavant, et entre 514 707 et 584 920 entre 2016 et 2019. Cette hausse de 90% s’explique par l’ouverture fin  novembre 2019 du « parcours achat direct » (PAD), qui permet aux personnes de mobiliser leurs droits sans intermédiaire pour acheter une formation. Par contre, seuls 876 882 formations sont analysées dans le document de Dares.

Sur le 1er semestre 2021, leur nombre est déjà équivalent à celui de toute l’année 2020.

 

Noter que septembre à novembre est la période la plus favorable (autant de formations entre septembre et décembre qu’entre janvier et août).

 

En 2020, 2,8% de la population active française (employée dans le public ou le privé) a recours au CPF pour réaliser une formation professionnelle continue, contre 1,5% en moyenne entre 2016 à 2019.

⇒ Quelles populations ont été concernées ?

♦ Les demandeurs d’emploi sont 36% des bénéficiaires : une hausse de 106% avec 2019, mais une même intensité qu’en 2016, vs une hausse de 187% pour les actifs, alors que comparée à la période 2016-2019, l’évolution est de 40% pour les chômeurs (déjà très présents entre 2016 et 2018) et de 114,7% pour les salariés.

 

♦ Il l’est aussi pour les salariés non cadres : entre 2019 et 2020, le nombre d’employés mobilisant leur CPF augmente de 87% pour les professions intermédiaires, de 73% pour les ouvriers, de 53% pour les employés contre 24% pour les cadres.

2020 comparé à la moyenne 2016-2019 on observe une hausse de 110% pour les ouvriers, de 109 pour les professions intermédiaires, de 100 pour les employés et de 37 pour les cadres.

Depuis janvier 2018, les travailleurs non-salariés disposent d’un CPF, qui commence tout juste à être mobilisé : 16 500 artisans, commerçants et chefs d’entreprise l’ont utilisé en 2020, contre 11 en 2019 et aucun précédemment.

 

♦ Le nombre de bénéficiaires du CPF augmente pour toutes les classes d’âge, notamment pour les plus jeunes et les plus âgés, avec un doublement pour les moins de 30 ans et un triplement pour les 60 ans et plus. Les bénéficiaires du CPF sont plus jeunes que l’ensemble de la population active : 1/3 ont entre 30 et 39 ans, alors que cette classe d’âge représente moins
d’un quart de la population active. A contrario, les personnes de plus de 49 ans représentent 18% des utilisateurs du CPF, contre 32% de la population active.

♦ Alors que, depuis les débuts du CPF, les femmes étaient sous-représentées (46,2% en 2019), leur proportion atteint 49,8% en 2020, ce qui se rapproche de leur part dans la population active.

 

Dans les départements les plus urbains, le taux de formation (nombre de formation sur la population active) oscille de 3,9 (Paris) à 5,3 (Seine-Saint-Denis) en Ile de France et de 2,9 (Isère ou Gironde) à 3,7 (Rhône ou Alpes-Maritimes) pour les autres départements très urbains, alors que le taux est inférieur à 2 pour les départements les plus ruraux (de 1,1 en Creuse à 1,9 en Corrèze ou Charente).

⇒ Dans quels domaines de formations ?

Depuis 2019, le domaine des transports (dont le permis de conduire B), manutention et magasinage est le premier en termes d’entrées (26% des entrées), suivi par les langues (17%), la réorientation professionnelle (15%), l’informatique (10%), la sécurité (4%), et autres (28%).

 

En 2020, les dix premiers domaines représente 83,3 % des formations CPF effectuées, contre 80,2 % en 2018 et 71,5 % en 2016.

 

En 2020, 40% des ouvriers et 31,5% des demandeurs d’emploi suivent une formation dans le domaine des transports, de la manutention ou du magasinage, contre 26% en moyenne sur l’ensemble des entrants.

Les cadres (34%) et les professions intermédiaires (24%) se forment souvent en langues étrangères.

Les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, les professions intermédiaires et les agriculteurs exploitants suivent des formations entrepreneuriales (respectivement 21 et 18%).

 

Dans un contexte d’expansion de certaines formations, d’autres tendent à diminuer voire à disparaître. Ainsi, la préparation au Certificat de connaissances et de compétences professionnelles (Clea) qui représentaient 6,5% des formations en 2018, le plus souvent au bénéfice de demandeurs d’emploi, ne correspond plus qu’à 0,2% des entrées en 2020 ; les entrées en stage de préparation à l’installation (SPI), destiné aux indépendants exerçant une activité artisanale, se raréfient depuis que son obligation a été annulée par la loi Pacte en
mai 2019.

⇒ La durée des formations baissent fortement

En 2020, celles achetées en Parcours Achat Direct (PAD) totalisent en valeur médiane 54 heures vs 295 pour celles non achetées en direct ; en médiane les valeurs sont respectivement de 20 et 240 heures. Les formations achetées directement sont de plus en plus consacrées à l’obtention de certifications portant sur un point précis et réalisable rapidement dans les limites des droits acquis par le bénéficiaire.

 

La possibilité de bénéficier de financements complémentaires de Pôle emploi, de l’État, des employeurs et des conseils régionaux par l’intermédiaire du PAD n’a été ouverte que progressivement à partir de l’été 2020.

 

Pour en savoir davantage : Le compte personnel de formation en 2020 | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

SOMMAIRE

Les crédits de trésorerie et d’équipement au 3éme trimestre 2021.

Source : une enquête trimestrielle auprès d’entreprises sur leur accès au financement bancaire auprès d’environ 4 000 PME et 500 ETI, ainsi que 2 500 TPE grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA).

Seuls les crédits bancaires sont considérés ici, ne prenant pas en compte les ETI qui ont aussi accès au marché des titres privés.

 

Les demandes de crédits de trésorerie baissent légèrement et les taux d’obtention restent élevés.

⇒ Nouveaux crédits de trésorerie

Un an après le pic atteint au plus fort de la crise sanitaire, au T2 2020, les demandes de nouveaux crédits de trésorerie continuent de diminuer : 4% des TPE, 5% des PME, ainsi que 6% des ETI, ont fait une demande au cours des trois derniers mois. Les taux d’obtention de ces nouveaux crédits en proportion des demandes (en totalité ou à plus de 75 %) demeurent élevés, à 76% pour les TPE, très au-dessus des niveaux d’avant crise, et à 86% pour les PME.

⇒ Les demandes de nouveaux crédits d’investissement

Ils restent en deçà de leurs niveaux d’avant crise, avec 7% des TPE, 17% des PME et 23% des ETI. Les taux d’obtention restent élevés ; 88% de demandes satisfaites (en totalité ou à plus de 75%) pour les TPE, 96% pour les PME et 96% pour les ETI.

L’obtention de nouveaux crédits d’équipement, destinés à financer des immobilisations incorporelles ou corporelles, hors biens immobiliers remonte légèrement pour les TPE à 90%, ainsi que pour les ETI à 91% contre 87% au T2 2021 et demeure stable pour les PME (92%).

⇒ Lignes de crédit

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME et les ETI peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année.
La part des PME ayant demandé des lignes de crédit au cours des 12 derniers mois diminue de nouveau et s’établit à 30% et 40% pour les ETI. Ces demandes sont toujours largement satisfaites (en totalité ou à plus de 75%), dans 96% des cas pour les PME comme pour les ETI.
45 % des PME et 49% des ETI ont mobilisé des lignes de crédit ce 3éme trimestre.

 

Pour en savoir davantage : Accès des entreprises au crédit | Banque de France (banque-france.fr)

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