Archives mensuelles : novembre 2021

L’encours crédit en septembre 2021 chiffre 1 210Md€ (+15,5% par rapport à septembre 2019).

Les PME/TPE constituent 53% des encours.

 

À fin septembre 2021, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 1 210,3Md€ (+2,7% sur un an, après +1,6% à fin août), dont 1 004Md€ hors SCI. Sur 2 ans, le taux de croissance s’établit à 15,5% par rapport à septembre 2019.

 

 

A fin septembre, les PME et TPE prises en compte par la Banque de France comptent pour 53% dans l’encours (hors les SCI et divers), les ETI pour 32% et les GE pour 16%. Par ailleurs les activités immobilières exclues dans le calcul précédent chiffrent 39% de l’encours total.

 

La tendance au désendettement bancaire des grandes entreprises (GE) et ETI ralentit : pour les GE (–4,6% en septembre 2021 contre –7,8 % en août 2021 et pour les ETI –2,7 % en septembre 2021 contre – 4,4% en août 2021). Ce mouvement correspond à l’évolution du crédit après le déclenchement de la crise de la COVID sachant que ETI et GE avaient fortement tiré sur leurs lignes de crédit dès mars 2020.

 

Pour les PME, la croissance du crédit reste positive et stable par rapport au mois dernier à +5,8% en septembre 2021 contre +5,7% en août 2021.

 

Sur deux ans, les taux de croissance du crédit restent plus élevés à 3,6% pour les GE, 6,1% pour les ETI et 25,2% pour les PME.

 

La croissance annuelle de l’encours des crédits mobilisés est notamment portée par le secteur de l’information et la communication (+11,3%) et les activités immobilières (+6,7%). Sur un an, la baisse des encours de crédit se modère pour le secteur de l’industrie (-4,6%) et le service des transports et entreposage (-4,7%).

 

Le taux d’intérêt des crédits nouveaux d’un montant unitaire inférieur ou égal à 1M€ diminue à 1,35% (après 1,37% en août). Le taux des prêts d’un montant unitaire supérieur à 1M€ augmente, passant à 1,41% vs 1,30 en août.

 

Pour en savoir davantage : Crédits par taille d’entreprises – Sep 2021 | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Guides

“LA PRÉVENTION DES CONFLITS D’INTÉRÊTS DANS L’ENTREPRISE”, Agence Française Anticorruption, guide pratique, novembre 2021

“Guide pratique du mécénat de compétences”, Secrétariat d’Etat chargé de l’ESSR, novembre 2021

“La lettre recommandée électronique”, Bercy, guide pratique, novembre 2021

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Quel est l’impact économique de l’accueil des réfugiés ?”, CAE Focus N°070-2021, novembre 2021

“Des territoires plus favorables aux débuts de carrière”, Cereq Bref 415, novembre 2021

“LE REDÉMARRAGE DE L’ACTIVITÉ DES TPE-PME FRANCILIENNES S’EST ENFIN AMORCÉ AU PRINTEMPS”, Crocis, ordre des Experts-Comptables Ile-de-France, octobre 2021

“Discrimination à l’embauche des personnes d’origine supposée maghrébine : quels enseignements d’une grande étude par testing ?”, Dares Analyses N°67, novembre 2021

“L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés en 2019 : le taux d’emploi direct en équivalent temps plein reste stable depuis 2016”, Dares Résultats N°63, novembre 2021

“Le chiffre du commerce extérieur : analyse mensuelle”, N°351, novembre 2021

“Rapporte d’activité 2021”, Fevad, lu novembre 2021

“Destination France : Plan de reconquête et de transformation du tourisme”, Atout France, novembre 2021

“L’arithmétique de la crise : bien comprendre les chiffres de croissance en temps de Covid-19”, Insee, le blog, octobre 2021

“Le taux de pauvreté serait stable en 2020 : ce que dit cette première estimation et ce qu’elle ne dit pas”, Insee, le blog, novembre 2021

“LE RECOURS ET LES PRATIQUES DE TRAVAIL NON DÉCLARÉ À DOMICILE”, HCFIPS, Urssaf, Fepem, novembre 2021

“De la smart city à a réalité des territoires connectés” DGE, lu novembre 2021

“Croissance et bien-être économique de l’OCDE”, OCDE, communiqué de presse, novembre 2021,

“Études économiques de l’OCDE, France”, OCDE, novembre 2021

Un Dictionnaire amoureux dédié à l’entreprise et l’entreprenariat”, Plon, sous la direction de Denis Zervudacki, novembre 2021

“ENTREPRENEURIAT AU FÉMININ : DES ENVIES ET PROJETS À ENCOURAGER”, Sénat, lu novembre 2021

“FEMMES ET RURALITÉS : EN FINIR AVEC LES ZONES BLANCHES DE L’ÉGALITÉ”, Sénat, Délégation aux Droits des Femmes, lu novembre 2021

“VERS UNE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DURABLE : ENJEUX, INITIATIVES ET PRINCIPES DIRECTEURS”, Terra Nova, novembre 2021

“Profession coiffeur : LES CHIFFRES CLÉS 2020”, UNEC, lu novembre 2021

SOMMAIRE

Trois partenaires publient.

⇒ Retrouver le Bulletin-ISC-LR-n51-novembre-2021-BAD.pdf toujours aussi impressionnant dans la variété et le  nombre d’articles

⇒ Dans Consulendo  Consulendo – Un regard indépendant sur l’économie et l’entreprise – le blog de Jacques Gautrand  notamment le dossier sur le plan Indépendants.

⇒ Le service Veille Artisanat de CMA France vous propose une sélection de données clés et de travaux récents (postérieurs à 2015) sur la création-reprise d’entreprise dans l’artisanat et les TPE, issus de son fonds documentaire Info Artisanat.

Suivez l’actualité de la création-reprise d’entreprise sur la plateforme Veille Artisanat de CMA France avec plus de 5 200 documents sur les grands enjeux des entreprises de proximité. 

Pour en savoir davantage : https://infoartisanat.artisanat.fr et contact Contact : veille@cma-france.fr

 

SOMMAIRE

Les données de l’enquête opinion Way CCI France d’octobre.

L’amélioration plus que sensible depuis mai 2021 n’a toutefois pas retrouvé le niveau de 2019.

 

Méthodologie : 612 dirigeants de TPE et PME interrogés par téléphone entre le 13 et 22 octobre.

⇒ Optimisme et satisfaction du moment

♦ 43% des répondants trouvent que c’est très bien en ce moment (entre 39 et 47% depuis mai 2021 vs 25-32% entre janvier et avril 2021), alors que 30% trouvent que c’était mieux hier (25 à 30% depuis mai vs 30-39% entre janvier et avril 2021).

En 2019, la situation était plus favorable : 35 à 63% trouvaient que c’était bien en ce moment et 28 à 35% que c’était mieux hier.

 

♦ Les répondants sont en moyenne optimistes, notamment depuis mai 2021, nettement plus qu’en 2020, mais nettement moins qu’en 2018 et 2019. La situation moyenne est assez proche qu’il s’agisse des moins de 10 salariés ou des plus de 10 salariés, avec un léger avantage pour ces derniers ; noter que les moins de 10 salariés ont des écarts nettement plus importants au sein d’une même période que les plus de 10 salariés.

⇒ Quid pour les 12 prochains mois ?

♦ Le niveau de confiance en ce qui concerne l’activité de leur entreprise s’établit à 79% des répondants dont très confiants (17%) ; le commerce est le moins confiant (71%) ; les moins de 10 salariés sont un peu moins confiants (78% vs 84 pour les plus de 10 salariés).

Ce niveau de confiance a remontée depuis mai 2021 (de 60 à 81%), vs de janvier à avril 2021(62 à 69%), en 2020 (entre février et décembre, 52 à 61%), et en 2019 (entre 71 et 82%).

 

♦ En ce qui concerne les effectifs, 87% envisagent la stabilité, 12% une hausse et 1% une baisse.

39% des 10 salariés et plus envisagent une hausse des effectifs vs 10% pour les moins de 10 salariés.

Cette hausse des effectifs est plus sensible depuis mai 2021 (entre 10 et 15%), vs 5-9% de janvier à avril 2021, vs 6,5 en 2020 et même plus qu’en 2019 (moyenne de 7,5).

 

Pour en savoir davantage : La grande consultation des entrepreneurs (Vague 63 – Octobre 2021) : Les dirigeants souhaitent que l’économie soit au cœur de la présidentielle – Normandinamik

 

SOMMAIRE

Une progression du nombre de création d’entreprise de 21,5% entre 2020 et 2021 de janvier à octobre.

5 activités de services ont fortement progresse, alors que 4 activités que l’on peut dénommer “habituelles” ont nettement moins progressé.

⇒ Les tendances d’évolution pour octobre et pour les 10 premiers mois de l’année

♦ Les créations en octobre 2021 ont été moins nombreuses qu’en octobre 2020 (-3,4%), notamment chez les microentrepreneurs (-4,5%), alors qu’elles ont progressé légèrement sous la forme de société (+1,9%).

Bien sûr les créations en entreprise individuelle autre qu’en microentrepreneur ont diminué, comme cela a été au regard de 2019 et 2018, du fait de la montée en puissance du régime de la microentreprise plus largement ouvert.

 

Comparées à 2019 (situation “normale”), la progression toutes créations a été de 8,9% et de 26,2% si l’on compare à 2018 ; si la progression a été proche pour les microentreprises et les sociétés entre 2019 et 2021 (entre 11,7 et 12,4%), elle a été plus favorable aux microentreprises (+35,7 vs +22,6%) si l’on compare 2021 à 2018 (élargissement du régime de la microentreprise).

 

♦ Plus intéressante est l’évolution des 10 premiers mois d’une année, pour saisir les tendances : 2021 a connu une progression de 21,5% au regard de 2020, de 23% au regard de 2019 et de 44% au regard de 2018, une fois encore du fait de l’élargissement du régime de la microentreprise au détriment des autres entreprises individuelles.

La hausse est bien plus forte pour les microentreprises si nous comparons 2021 à 2019 ou à 2018 à celle des sociétés (respectivement +29,7% et +66 vs +22,9 et surtout +61), mais elle est un peu plus marquée pour les créations en sociétés entre 2021 et 2020 (+30% vs +22). Passe-t-on à une mise en création plus certaine en 2021 (les créations de microentreprises rappelons le ne sont productrices de recette que pour un peu 60 à 68%) ?

 

⇒ Qu’en est-il des créations par activité ?

♦ Tout d’abord les microentreprises

Si l’on compare 2021 à 2019 (année “normale”), mais aussi 2021 au regard de 2018 et de 2020, 3 activités ont connu de fortes évolutions : les transports, “l’industrie” (regroupant une large part d’activité qui ne sont pas industrielles) et l’informatique-communication ; le pourcentage de microentreprise y est important. En 2021, ces activités totalisent 28% des créations en microentreprise.

 

5 activités se situent dans une évolution moyenne (entre 23 et 32% entre 2019 et 2021) ; on y trouve des activités aux poids en microentreprise plutôt plus modestes (entre 16 et 58% avec l’exception des services aux particuliers). Les activités sont : l’immobilier et la finance, le commerce et les HCR et les services aux particuliers ; ces derniers ont le plus évolué entre 2020 et 2021 (+35%). Elles ne totalisent que 31% des microentreprises de 2021.

 

Enfin 3 activités sont en deçà de la moyenne 2021/2019 : elles totalisent 40% des microentreprises, avec le secteur important des services aux entreprises ; en plus de cette dernière activité on y trouve la santé/éducation et le BTP. Noter que les évolutions 2021 au regard 2019 et 2018 sont les plus faibles ; mais elles rejoignent l’évolution moyenne 2021/2020, sauf le BTP, qui manifeste les évolutions les plus modestes.

 

♦ Qu’en est-il des entreprises classiques (les 3/4 sont des sociétés) ?

Les fortes évolutions 2021/2019 (entre 22 et 53% vs en moyenne 12,5) sont localisées à la fois dans des activités aux faibles taux de microentreprises (les activités fiances et immobilier), et à la fois dans des activités aux % élevés de microentreprises (les services aux particuliers et l’informatique-communication). Ce sont 26% des entreprises classiques en 2021.

 

Par contre, 4 activités ont connu de faibles évolutions, notamment entre 2021 et 2019 ou 2018 ; c’est le contingent de plus nombreux, 38% des entreprises : on y trouve le commerce et les HCR, la santé/éducation et les transports.

 

♦ Les activités qui ont le plus progressé entre 2020 et 2021 :

4 activités ont moins progressé (entre 11 et 15% vs en moyenne 21,5) : ce sont 36% des activités, que l’on peut dénommer “habituelles” dans le parc d’entreprises ; on y trouve les commerce et les HCR, la construction et la santé/éducation. Elles ont moins progressé que la moyenne en ce qui concerne les microentreprises (entre 2 et 8,5% vs 21,5).

 

5 activités ont beaucoup progressé (entre 29 et 37% vs 21,5 en moyenne) : ce sont des services tels les livraisons à domicile, les activités financières et immobilières, les services aux particuliers, l’informatique et communication. Ce sont 36% des créations. Noter que globalement leur progression est proche tant au sein de la microentreprise qu’au sein des entreprises classiques.

 

SOMMAIRE

Le projet de loi sur les indépendants.

Des propositions pour notamment réformer l’EIRL, le chômage des indépendants qui concernent assez peu d’indépendants.

 

Son examen en séance plénière débutera le 25 octobre au Sénat. Ensuite, le texte sera discuté à l’Assemblée nationale. Le gouvernement table sur une entrée en vigueur du texte en 2022.

Les 5 axes du « Plan Indépendants »

-1-  Un statut unique et plus protecteur
• créer un statut unique et protecteur pour l’entrepreneur individuel ;
• faciliter le passage d’une entreprise individuelle en société.
-2-  Une meilleure protection sociale des indépendants :
• faciliter l’accès au dispositif d’assurance volontaire contre le risque des accidents du travail et des maladies professionnelles par la baisse du taux de cotisation ;
• mieux protéger le conjoint collaborateur ;
• permettre la modulation des cotisations et des contributions sociales en temps réel ;
• supprimer les pénalités liées à une sous-estimation du revenu définitif ;
• neutraliser les effets de la crise sur l’assiette de calcul des droits aux indemnités journalières ;
• préserver les droits à la retraite pour les indépendants impactés par la crise sanitaire.
-3-  Faciliter la reconversion et la formation :
• rendre éligibles les indépendants à l’allocation des travailleurs indépendants (ATI) lorsque leur activité n’est plus économiquement viable ;
• assouplir la condition de revenu minimum pour bénéficier de l’ATI (allocation du travailleur indépendant) ;
• doubler le crédit d’impôt pour la formation des dirigeants des TPE.
-4- Favoriser la transmission des entreprises et des savoir-faire:
• dynamiser la reprise des fonds de commerce ;
• encourager la cession d’un fonds donné en location-gérance ;
• assouplir temporairement le délai de demande d’exonération des plus-values professionnelles de cession d’entreprise réalisées lors d’un départ à la retraite ;
• augmenter les plafonds d’exonération partielle et totale des plus-values lors de cession d’entreprises individuelles.
-5- Simplifier l’environnement juridique des indépendants et leur accès à l’information :
• simplifier le début d’activité des indépendants ;
• assouplir les conditions de la délivrance des attestations de vigilance ;
• faciliter le traitement des dettes de cotisations sociales des gérants majoritaires de SARL dans le cadre de la procédure de surendettement des particuliers ;
• clarifier et aligner les règles communes aux professions libérales réglementées ;
• créer un site unique pour améliorer l’information et l’orientation des entrepreneurs.

 

Rappel

Depuis 2010, l’EIRL n’a « séduit » que 100 000 indépendants sur plus de 3 millions… ce qui confirme sa faible attractivité (manque de clarté par rapport à l’option de création d’une structure sociétaire, plus courante, type SARL, SAS ou SASU).

Il convient de rappeler que dans la situation actuelle, l’indépendant qui n’a pas choisi le statut de l’EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) est redevable indéfiniment de ses dettes sur l’ensemble de son patrimoine, biens personnels et professionnels. (La loi du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, a toutefois encadré ce risque en rendant la résidence principale insaisissable pour la liquidation des dettes professionnelles.).

Observons que ce projet de loi ne remet pas en cause le régime de la micro-entreprise (ex-auto-entrepreneur) choisi par les trois-quarts des nouveaux créateurs… De facto, il existera donc au moins deux statuts en vigueur pour entreprendre en indépendant, le régime microsocial et le nouveau statut créé par la loi (sans parler de l’option du portage salarial)…

 

Le texte de loi prévoit aussi :
• de rendre éligible les indépendants à l’allocation des travailleurs indépendants (ATI) lorsqu’ils arrêtent leur activité devenue non viable, afin de faciliter leur reconversion. Depuis fin 2019, cette allocation de 800 euros par mois est versée pendant six mois aux indépendants qui ont exercé dans une entreprise en redressement ou en liquidation judiciaire ;

• de permettre que les dettes de cotisations et de contributions sociales des dirigeants majoritaires de sociétés anonymes à responsabilité limitée (SARL) puissent être effacées dans le cadre d’une procédure de surendettement des particuliers ;

• de faciliter l’accès à la formation des indépendants. Le fonds d’assurance formation des chefs d’entreprise artisanale (FAFCEA) et des conseils de la formation des chambres de métier et de l’artisanat (CMAR) seront fusionnés ;

• d’adapter la procédure disciplinaire des experts-comptables ;

• de revoir le cadre de la négociation collective pour les chambres de commerce et d’industrie (CCI).

Le Sénat a adopté le projet de loi le 26 octobre 2021 après l’avoir amendé

 

Pour en savoir davantage : https://www.consulendo.com/2021/10/plan-independants-le-projet-de-loi-en-faveur-des-independants-examine-par-le-parlement-pour-une-entree-en-vigueur-en-2022/

SOMMAIRE


  • Le projet de loi sur les indépendants.
    Source : "#PLAN INDÉPENDANTS : Le projet de loi en faveur des indépendants examiné par le Parlement pour une entrée en vigueur en 2022", Consulendo, octobre 2021

L’immigration de travail, notamment de travail qualifié, reste marginale dans notre pays (9% des immigrés).

On distingue 3 motifs principaux à l’immigration : le 1er relève d’obligations légales internationales en matière de droit familial et humanitaire, alors que le second est d’ordre économique (immigration de travail et étudiants) ; le 3éme est la libre circulation dans le cadre de l’Union européenne. Cette note se concentre sur l’immigration économique, peu développée, et encore moins débattue, dans notre pays.

 

La France est peu attentive à l’immigration économique malgré les difficultés de recrutement des entreprises.

⇒ L’immigration en France est peu qualifiée, peu diversifiée

♦ Une immigration peu qualifiée : en 2020, 38% des immigrés avaient un niveau scolaire égal ou inférieur au brevet des collèges, contre 19% chez les natifs en France.
Certains pays de naissance sont surreprésentés dans l’immigration française : 70% des immigrés non européens sont nés sur le continent africain (dont près des 2/3 au Maghreb) ; 
80% des immigrés résident dans des grands pôles urbains contre seulement 60% des natifs.

 

le 1er motif d’immigration en France est le motif familial ; or, une immigration fondée sur le motif familial a tendance à renforcer la structure initiale de celle-ci ; constatons que 52% des immigrés de 15 ans ou plus venus en France pour motif familial n’ont pas de diplôme ou le niveau BEPC, vs 20% un diplôme supérieur au Bac, ce qui explique en partie le taux de chômage et d’inactivité élevé de la population immigrée française.

 

♦ N’oublions pas aussi que la libre circulation intra-européenne est le premier motif d’immigration dans de nombreux pays de l’UE : elle représente plus de 60% de l’immigration totale en Allemagne, Irlande ou Luxembourg vs 30% pour la France.

⇒ L’immigration en France est faible en volume

♦ Le volume de l’immigration est faible par rapport aux pays de l’OCDE (292 000 personnes en 2019, soit 0,41% de sa population, contre 0,85% pour les autres pays de l’Union européenne et ceux de l’OCDE).

En termes de stock, la population immigrée en France telle que mesurée par l’OCDE (c’est-à-dire les personnes résidant en France nées à l’étranger) s’élève à 8,4 millions et représente 12,8% de la population française en 2019. À titre de comparaison, elle était de 13,6% aux États-Unis, 13,7% au Royaume-Uni, 16,1% en Allemagne, 19,5% en Suède et 21% au Canada.
Par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE, et à celle de nos principaux concurrents européens, la France est donc un pays de faible immigration.

 

♦ Suite à la crise sanitaire, l’immigration s’est effondrée : entre 2019 et 2020, la délivrance de premiers visas a chuté de 20,5% et celle de l’ensemble des visas (qui tient compte des renouvellements) a chuté de 80%. Par ailleurs, de nombreuses entreprises ont révélé avoir des difficultés de recrutement lors d’enquêtes faisant apparaitre une corrélation positive entre ces difficultés et les niveaux d’immigration observés avant la crise, en particulier dans le bâtiment et les HCR.

⇒ L’immigration de travail, notamment de travail qualifié, reste marginale en France.

♦ Sur la période 2007-2016, 44% des immigrés en France sont venus au titre familial, contre 31% pour leurs études, 10% à titre humanitaire et seulement 9% pour le travail. 

Sur la période 2000-2010, la contribution des immigrés à l’accroissement du stock de travailleurs hautement qualifiés n’a été que de 3,5% en France alors qu’elle était de plus de 10% au Royaume-Uni, en Australie ou au Canada, et de près de 7% aux États-Unis et en Suède.

 

♦ Alors que dans le débat public, les immigrés sont souvent présentés comme un fardeau pour notre économie ; pourtant, les pays avec les plus hauts taux d’immigration au monde sont tous des pays riches ; à contrario, les pays qui ont une proportion d’immigrés dans leur population inférieure à 1% sont pauvres.

Or entre 1990 et 2010, l’immigration n’a eu aucun effet sur les salaires des natifs français.

 

Le coût fiscal de l’immigration est un autre point important du débat public :  les études centrées sur les pays de l’OCDE indiquent que l’immigration ne creuse pas les déficits publics. Suivant les pays et les années, la contribution nette des immigrés aux finances publiques se situe dans une fourchette comprise entre + 0,5 % et – 0,5 % du PIB ; les études récentes centrées sur la France arrivent aux mêmes conclusions.

Ceci s’explique par le fait que la population immigrée française, bien que surreprésentée parmi les chômeurs et les bénéficiaires de certaines aides sociales, se concentre dans les tranches d’âge actives qui ont en moyenne une contribution nette positive au budget de l’État.

 

♦ L’immigration irrégulière est ce qui contribue à obscurcir la question de l’immigration, alors que celle-ci est marginale. À l’heure actuelle, celle-ci chiffre moins de 10% des contrôles de la lutte contre le travail illégal, le reste étant essentiellement des dénonciations. Leur nombre total est très faible, y compris dans les secteurs les plus à risque. Par exemple en 2017, lorsque les HCR étaient ciblés, seul 6 330 salariés ont été contrôlés de manière aléatoire sur les 700 000 que compte ce secteur (soit 0,9% des effectifs) ; sur les 15 300 infractions qui ont été constatées au titre de la lutte contre le travail illégal en 2014, l’emploi d’étrangers sans titre de travail ne représentait que 12,6% du total, soit 1 930 infractions.

⇒ La contribution des immigrés à la richesse d’un pays

♦ Une contribution importante des immigrés, notamment qualifiés, à la richesse américaine est qu’ils créent de nouvelles entreprises : 36% d’entre elles comptent au moins un immigré parmi leurs fondateurs et 44% pour les entreprises high-tech de la Silicon Valley. Entre 2006 et 2012, les entreprises technologiques fondées par des immigrés ont engendré 63Md€ de recettes et employé 560 000 personnes ; au final, bien que les immigrés ne soient que 13% dans la population américaine, ils représentent 26% des entrepreneurs. Ce même phénomène est constaté au Chili, au Venezuela, en Albanie ou encore l’Afrique sub-saharienne.

 

♦ Autre contribution, dans le domaine de la recherche, ils sont ainsi à l’origine de 24% des brevets aux États-Unis sur la période 1940-2000. Cela est moins vrai en France du fait de la structure de notre immigration.

 

♦ La France apparaît ainsi loin derrière les États-Unis, le Canada, les Pays-Bas ou le Royaume-Uni, avec moins de 10% de propriétaires de brevet d’origine étrangère entre 2011 et 2015. Comme l’Allemagne, elle est partie d’un niveau faible et n’est pas parvenue à augmenter fortement la part des inventeurs d’origine étrangère.

 

♦ Constat est aussi fait que les équipes les plus diverses au sein des entreprises en termes de lieux de naissance ont les meilleures performances ; des études révèlent des complémentarités productives dans les savoirs, les qualifications et les procédures cognitives d’autant que les individus sont issus de systèmes scolaires et culturels différents. Cette diversité a un impact positif sur les niveaux de revenu et de productivité des pays riches, se traduisant également par une plus grande performance exportatrice. Il en va de même pour les investissements directs à l’étranger (IDE) .

 

♦ Par ailleurs, les immigrés peu qualifiés travaillent généralement dans des secteurs à l’activité saisonnière, pénible physiquement et/ou à horaires décalés. Les moins qualifiés ont des taux d’occupation plus élevés en période de croissance et sont les premiers à perdre leur emploi en période de récession. 

⇒ La politique de la France face à l’immigration économique

♦ Face à des pénuries de main d’œuvre grandissante, la France a assoupli en 2008 les conditions de recrutement de travailleurs étrangers extra-européens dans les métiers dits en tension ; ces mesures ont été sans effet sur le salaire moyen des travailleurs français, alors que l’embauche de travailleurs qualifiés étrangers a permis d’alléger les tensions sur le marché du travail, sans pénaliser les travailleurs natifs.

 

♦ Si la France a officiellement établi une liste de métiers en tension dans le but de faciliter l’octroi d’un visa pour les porteurs des qualifications recherchées, l’administration ne révise pas régulièrement la liste. De plus, les critères d’admissibilité sont flous et laissés à l’appréciation des préfectures.

 

♦ A défaut, le dernier canal utilisé par les entreprises est le recours aux travailleurs détachés, envoyés temporairement en France par leur employeur étranger ; ils ne sont pas comptabilisés dans les statistiques nationales d’emploi. Hors transport routier, 251 300 salariés ont ainsi été détachés au moins une fois en France en 2019. La France est le 2éme pays d’accueil.

 

♦ Les exemples étrangers pour canaliser l’immigration économique : le Canada et l’Australie ont mis en place depuis plusieurs décennies déjà des systèmes d’immigration « à points » ; le Royaume-Uni l’a introduit en 2006 ; ce système existe également, sous diverses formes, en Nouvelle-Zélande et en Autriche. C’est une politique de sélection des candidats à l’immigration en fonction de plusieurs caractéristiques telles que l’âge, le niveau de qualification, de compétences linguistiques, d’expériences professionnelles et de capacités d’intégration. Il présente l’avantage d’être transparent, équitable et efficace.

 

♦ Noter par ailleurs que le « taux de rétention » des étudiants étrangers en France est très faible : selon la direction des études et de la statistique de la Direction générale des étrangers en France (DGEF, ministère de l’Intérieur) ayant suivi une cohorte de 70 000 étudiants étrangers ayant obtenu leur 1er titre de séjour en 2015, observés les 5 années suivantes, seuls 21% d’entre eux sont toujours présents en France au titre d’un motif économique ; Si 14% sont toujours étudiants, 7% y sont restés pour motifs familiaux,  57% ont quitté la France (ou, pour quelques-uns, ont obtenu la nationalité française, ce qui équivaut à une « sortie » du dispositif de suivi).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cae-eco.fr/staticfiles/pdf/cae-note067.pdf

 

Voir aussi Immigration et difficultés de recrutement (cae-eco.fr)

Les données de l’enquête Acemo‐Covid montrent une relation significative et positive entre les entreprises déclarant d’importantes difficultés de recrutement et les secteurs présentant, avant la crise, une part importante de travailleurs immigrés parmi la main d’œuvre totale. Cette relation s’observe principalement pour les métiers peu qualifiés et relativement précaires.

 

Et aussi Immigration et finances publiques (cae-eco.fr)

La contribution nette des immigrés est très dépendante de la structure par qualification de cette population, ce qui a conduit à recommander des politiques migratoires plus sélectives (en faveur des immigrés plus qualifiés).
Une immigration, jeune et qualifiée, a un impact positif sur les finances de la protection sociale.
Néanmoins, ces gains financiers restent relativement modérés, ce qui fait que l’immigration ne peut pas être l’unique solution face au fardeau fiscal du vieillissement, mais elle peut y contribuer au côté d’autres instruments

SOMMAIRE

Une étude rare sur les start-up.

Méthodologie : la population est constituée des unités légales de moins de 8 ans en 2018 répertoriées au moins une fois dans le fichier approché des résultats du dispositif Ésane (FARE) entre 2015 et 2018. Les entreprises individuelles sont exclues de la population toute comme les filiales de groupe étranger ainsi que les entreprises appartenant à un groupe français lorsqu’elles ne sont ni tête de groupe, ni centre de décision.

 

L’étude permet de cerner mieux ce que sont les 3 types de start-up, tout en ne pouvant chiffrer avec certitude leur rôle dans l’évolution des emplois. Par contre l’accent est mis sur leurs difficultés spécifiques de recrutement.

⇒ La définition de la start-up

En 2021, la notion de « start-up » échappe encore à une définition statistique consensuelle. Ce n’est qu’en 1987 que le terme « start-up » est traduit en français par « gazelle », qui désigne alors de jeunes entreprises en croissance rapide. Le concept a évolué depuis. En plus d’une entreprise nouvelle avec un haut potentiel de croissance de son chiffre d’affaires, la notion caractérise aussi une entreprise qui porte un projet innovant ou qui lève des fonds.

 

Ainsi une start-up peut être considérée comme une entreprise nouvelle qui porte un projet innovant, avec un potentiel de croissance de son chiffre d’affaires.

⇒ 4 populations d’entreprises ont ainsi été identifiées, dont 3 relatives au concept de start-up :

-Les jeunes entreprises : entreprises sous forme de société de moins de 8 ans en 2018 (âge moyen de 2,9 ans), au nombre de 1,1 million et 1,5 million d’emploi (en EQTP), 3 emplois en moyenne par entreprise ; 95% sont des TPE.

 

– Les gazelles : entreprises de moins de 8 ans (âge moyen de 5,2 ans), ayant 10 équivalents temps plein en 2015 et un taux de croissance annuel moyen de leur chiffre d’affaires supérieur à 20% entre 2015 et 2018, au nombre de 1 600 et 75 400 emplois (49 en moyenne par entreprise). 88% sont des PME et 3% des ETI ou grandes entreprises.

 

-Les entreprises ayant levé des fonds : entreprises de moins de 8 ans (âge moyen de 4,2 ans)  dont le capital social est inférieur à 100 000€ en 2015 et supérieur à 200 000 € en 2018, au nombre de 6 000, avec 40 000 emplois (en moyenne 12 emplois par entreprise). 66% sont des TPE et 32% des PME.

 

-Les entreprises innovantes : entreprises de moins de 8 ans (âge moyen de 3,5 ans), ayant reçu une aide à l’innovation ou à la R & D au moins une fois depuis leur création, au nombre de 13 000, avec 114 00 emplois (en moyenne 12 emplois par entreprise). 82% sont des TPE et 17% des PME.

 

L’Insee recense 15 000 entreprises en forte croissance (10% de croissance annuelle moyenne des salariés) en 2015. Le baromètre EY du capital-risque en France enregistre 736 start-up ayant levé des fonds en 2019. Enfin, le dispositif JEI compte en 2019 près de 3 900 bénéficiaires.

 

Il y aurait entre 9 500 et 17 000 start-up en France, suivant les sources. L’étude en retient 13 000.

 

Les 4 types d’entreprise se recoupent : les entreprises innovantes comptent 19% de gazelles et 17% d’entreprises qui ont levé des fonds. Les entreprises qui ont levé des fonds ont en leur sein 8% de gazelles et 7% d’innovantes. Les gazelles ont 2% d’entreprises ayant levé des fonds et 2% d’entreprises innovantes. Les jeunes entreprises n’ont quasiment pas recours aux dispositifs d’aide à la R & D et à l’innovation (1%).

⇒ Les activités de ces entreprises

Les services aux entreprises se retrouvent à proximité dans les 4 types d’entreprises (entre 22 et 27% et 34% pour les entreprises innovantes).

 

Les jeunes entreprises et les gazelles cumulent 2 principaux secteurs d’activité, le commerce, les HCR et transport d’une part et les services aux entreprises d’autre part (un cumul de 54 à 57%). Les entreprises qui ont levé des fonds sont localisées dans les activités financières et assurance (31%) et les services aux entreprises. Les innovantes le sont d’abord dans l’informatique-communication (40%) et les services aux entreprises (34%).

 

Contrairement à son voisin allemand, ou aux États-Unis, la France dispose d’un écosystème encore très concentré sur une seule région, l’Île-deFrance (30% de leurs unités et même 40% pour les entreprises innovantes).

⇒ L’Emploi

♦ L’emploi en termes de flux

 

Aux États-Unis, les jeunes entreprises jouent un rôle essentiel dans la dynamique de création d’emplois : lieu de destructions d’emplois en raison de leur taux de survie plus faible, l’intensité des création d’emplois y est la plus forte. En considérant les emplois créés et détruits au niveau des établissements, les auteurs estiment que les entreprises de plus de 10 ans et 500 salariés représentent 45% de l’emploi et 40% de la création d’emplois, tandis que les entreprises créées dans l’année représentent 20% de la création d’emplois pour seulement 3% de l’emploi total. Les entreprises de moins de 5 ans avec plus de 20 employés sont responsables, en moyenne de 37% de la création d’emplois.

 

en 2018, en France, ils sont 114 000 emplois dans les entreprises innovantes, 75 400 dans les gazelles, 40 000 dans les start-up levant des fonds, à comparer aux 1,5 million d’emplois dans les jeunes entreprises.

 

Une analyse de l’Insee sur les gazelles permet de dissocier croissances interne et externe, en prenant en compte les flux de salariés entre entreprises, montrant que 50% de l’emploi créé en France par des entreprises pérennes sur 10 ans provient des 5% les plus dynamiques, les gazelles. Une autre étude de l’Insee identifie, en 2015, 8,6% des entreprises de plus de 10 salariés comme à forte croissance (soit 15 000 entreprises, ont 1 200 gazelles, représentant 60 000 emplois).

 

 

Si les start-up créent plus d’emplois que les autres entreprises, le lien entre hypercroissance et performance de l’entreprise n’est pas clairement établi. Certains travaux établissent un lien entre la croissance rapide de l’emploi et plus fortes chances de survie de la jeune entreprise, notamment lorsque cette phase de croissance rapide survient tôt dans la vie de l’entreprise, alors que d’autres études, montrent qu’une forte croissance de départ ne garantit pas une viabilité à long terme.

 

Les effets positifs sur la croissance et l’emploi à long terme seraient plutôt réalisés par les quelques entreprises en hypercroissance initiale qui survivent à cette première phase. Plusieurs études empiriques montrent de surcroît qu’une période initiale de croissance rapide de l’emploi réduit finalement les chances de survie et conduit à une croissance de l’emploi plus faible et une plus forte rotation des employés. Une croissance plus modérée et étalée dans le temps serait alors garante d’emplois durables.

 

Pendant la crise sanitaire, les gazelles et les entreprises innovantes ont vu leur effectif salarié se réduire respectivement de 15 et 9% au premier trimestre de 2020, cette baisse ne perdure pas sur les 3 trimestres suivants, l’effectif des 4 populations stagne, signe que les start‑up semblent avoir gelé leurs embauches durant la crise sanitaire. Toutefois, les entreprises ayant levé des fonds en 2020, ont vu leur effectif croître, sans interruption de la dynamique déjà lancée les deux précédentes années.

 

Le type de compétence recherché 2018

 

-L’univers des start-up se distingue par la diversité des intitulés de postes, difficiles à rattacher à des référentiels des métiers et des compétences plus largement partagés. De plus, le besoin renforcé de polyvalence pour les start-up naissantes, rend difficile la recherche.

Ce besoin de compétences transversales comme un critère primordial de recrutement se constate tout autant avec le développement des start-up.

Une étude récente de France Digitale2 dresse également le constat d’une « seniorisation » des besoins en compétences,

 

-L’exploitation de l’enquête FS-DGE auprès de 180 start-up innovantes donne un premier aperçu de leurs besoins en compétences : les métiers dits technologiques représentent 50% des intentions d’embauche pour l’année 2020-2021. L’analyse croisée entre catégories de métiers et taille d’entreprise fait apparaître ce fort besoin en compétences technologiques quel que soit le niveau de développement de la start-up : au minimum, pour les entreprises de 10 à 49 salariés, donc en phase intermédiaire, les métiers de la tech représentaient 44% des intentions d’embauche. 

 

Les métiers commerciaux sont également recherchés, notamment celui de business developer (15% des intentions de recrutement), tout comme les chefs de produit (14%) ou les fonctions support administratif (5%). La commercialisation du produit ou du service créé devient en effet essentielle avec la croissance de la start-up.

 

Les métiers « tech » sont considérés par plus de 60% des répondants comme les plus difficiles à recruter avec le métier de développeur (40%).

 

♦ Les difficultés pour recruter

 

La pénurie de candidats provient d’un problème d’attractivité du fait de l’instabilité économique et l’incertitude qui découlent souvent de l’absence de modèle économique, mais aussi du manque de visibilité, les start-up recrutant principalement des personnes qui connaissent leur langage ( en 2019, 20% des candidats qui postulaient n’avaient pas compris soit l’intitulé du poste soit son descriptif ; 12% des personnes recrutées n’avaient pas compris les compétences qu’on attendait d’eux).

 

Autre difficulté, 68 % des start-up enquêtées estime que leur situation financière ne leur permet pas de recruter.

 

-L’inadéquation entre les attentes des entreprises et les candidats :

Les start-up ont des besoins en compétences techniques poussées que des entreprises classiques ; or pour 71% les profils des candidatures reçues ne convenaient pas à cause du manque de compétences techniques ; pour 58% les candidatures reçues ne sont pas assez nombreuses ; enfin pour 47% les compétences étaient insuffisantes.

 

La concurrence avec d’autres entreprises et une cause pour 33%.

 

Par ailleurs, les start-up sont vouées à croître beaucoup et vite : l’urgence (17%) et le volume des recrutements à effectuer en simultané (25%) pour des profils qui sont souvent en tension sur le marché du travail explique des difficultés accrues pour les start-up.

 

Le manque d’attractivité se traduit encore pour 25% par le fait que les candidats qui intéressent sont étrangers et ne souhaitent pas venir en France, pour 25% encore une rémunération trop faible, pour 17% la nature ou durée du contrat (CDD, intérim, stage, temps partiel), pour 17% le déficit d’image dont peut souffrir le secteur d’activité.

 

Malgré un discours de rupture quant aux modes d’organisation du travail, de management et de GRH, les difficultés de recrutement du fait d’une gestion des RH souvent impensée dans la construction de la start–up, sans oublier la construction d’un écosystème start-up sans passerelles avec le champ emploi-formation.

Les dirigeants de start-up en sont conscients : 46% déclarent avoir besoin d’accompagnement sur les enjeux RH pour réduire leurs difficultés notamment pour le recrutement, la maîtrise des bases de la fonction employeur et du droit du travail, le recrutement de collaborateurs venant de l’étranger, le développement professionnel des collaborateurs et leur fidélisation

 

♦ Les personnes ayant permis d’obtenir les candidatures les plus pertinentes sont par ordre décroissant :

La cooptation ou recommandation de personnes travaillant dans l’entreprise (plus de 50%), d’anciens collègues ou personnes connues dans des emplois différents (plus de 40%), les relations sur les réseaux sociaux (plus de 30%) et les clients, fournisseurs, prestataires ou concurrents (plus de 20%), peu les réseaux professionnels comme les chambres consulaires, les syndicats (moins de 20%).

 

♦ Le profil des effectifs en place

 

L’emploi en start-up est majoritairement masculin avec une part d’emplois occupés par des femmes relativement stable entre les populations de start-up : 35% chez les innovantes, 36% chez les entreprises ayant levé des fonds, 37% chez les gazelles et 38% chez les jeunes entreprises.

 

Le constat est aussi fait d’une sous-représentation des femmes en start-up, au regard des non start-up. Dans une étude de 2016 portant sur 375 entrepreneurs du programme d’accélération Numa recensait 81% de fondateurs hommes (par ailleurs 51% des fondateurs avaient moins de 30 ans ; 46% étaient passés par une grande école de commerce ou d’ingénieur).
Une autre étude de 2020 portant sur un échantillon de 501 entrepreneurs, dépeint un portrait similaire : 74 % d’hommes ; 56% sont issus d’écoles d’ingénieurs ou de commerce ; 20% ont un père indépendant et 53% un père cadre.

 

Les cadres sont surreprésentés : de 13% chez les jeunes entreprises, à 30% chez les gazelles et les entreprises ayant levé des fonds, et près de 50% dans les entreprises innovantes ; ces dernières ont un recours plus accru aux emplois d’encadrement que leurs homologues non start-up.

 

Les types de contrat : les CDI (entre 54% pour les 1-9 salariés, 77% les 10-49 salariés et 91% au-delà) ; les 1-9 salariés ont davantage recours que les autres tailles au convention de stage (18% vs 5-3 pour les autres), au travail indépendant (17% vs 12 et 3), aux CDD ou intérim (6%, 2% pour les autres), l’apprentissage (6% vs 2).

 

Le recours au CDI : toutes catégories socioprofessionnelles confondues, les gazelles, les entreprises innovantes et celles levant des fonds ont un recours au CDI relativement similaire les unes aux autres (environ 84% de leur effectif salarié en ETP) ; néanmoins, les entreprises innovantes semblent chercher à fidéliser plus que les autres.

 

Ces trois populations de start‑up qui sont aussi les entreprises les plus dynamiques et les moins contraintes financièrement ont les taux de CDI de leurs cadres les plus élevés (91% de leurs effectifs cadres).

 

♦ Les rémunérations

Les jeunes entreprises ont un salaire brut moyen de 32 000€, contre 42 000€ pour les gazelles et 46 000€ pour les entreprises ayant levé des fonds et 51 000€  pour les entreprises innovantes.

 

A l’exception de leurs dirigeants qui se rémunèrent en moyenne autant qu’ailleurs, sur l’année les cadres gagnent en moyenne 1 500€ de moins que s’ils travaillaient dans des entreprises plus âgées (2 000€ pour les ingénieurs) ; les professions intermédiaires gagnent environ 1 100€ de moins (940€ pour les techniciens), les employés et ouvriers 700€ de moins. Toutefois, l’écart semble relativement moins important pour les salariés en CDI.

 

Les gazelles, les entreprises innovantes rémunèrent de façon moins inégalitaire leurs profils techniques et d’encadrement que leur population de référence (jeunes, non innovantes ou non gazelles).

Si au global, les entreprises innovantes accordent les mêmes niveaux de salaire que les jeunes non innovantes, en prenant en compte le type de contrat de travail, ces dernières passent dans la catégorie des entreprises qui valorisent mieux leurs salariés en CDI (en moyenne + 1 700€).

Noter que les cadres et ingénieurs en entreprises innovantes semblent moins bien rémunérés que chez les jeunes non innovantes ce qui semble accroître la probabilité pour les entreprises innovantes d’anticiper des difficultés de recrutement.

 

Pour les entreprises ayant levé des fonds, il existe un avantage salarial annuel brut de 4 500€ (4 900€ pour les salariés en CDI) ; cette moyenne est surtout tirée à la hausse par les niveaux de rémunérations accordées aux chefs d’entreprises salariés qui gagnent en moyenne 22 300€ de plus qu’ailleurs ; les cadres gagnent en moyenne 3 000€ de plus (et 2 500€ de plus s’ils sont en CDI), les employés et ouvriers 2 000€ de plus, les ingénieurs en CDI 2 300€ et les techniciens en CDI 1 700€ de plus.

 

♦ Les chiffres d’affaires

 

Les entreprises ayant levé des fonds ainsi que les entreprises innovantes ont des chiffres d’affaires moyens respectifs de 1,4M€ et 1,3M€ à comparer à celui des gazelles (7,6M€) et des jeunes entreprises (0,27M€). Les innovantes réalisent 20% de leur chiffre à l’export, vs 10% pour celles ayant levè des fonds et 8% pour les gazelles.

Noter que les entreprises ayant levé des fonds et les entreprises innovantes sont plus de la moitié à avoir un EBE négatif, autrement dit à ne pas être rentable.

 

Suivent des recommandations.

 

Pour en savoir davantage : L’emploi dans les start-up françaises | France Stratégie (strategie.gouv.fr)

SOMMAIRE

Le dispositif Jeune Entreprise Innovante aurait un impact faible sur l’emploi.

Le statut « jeune entreprise innovante » (JEI), créé en 2004, permet aux jeunes entreprises indépendantes dont les dépenses de recherche et d’innovation sont suffisamment importantes pour bénéficier d’allègements fiscaux et d’exonérations de cotisations sociales patronales sur les emplois dédiés aux activités de recherche pendant leurs 8 premières années d’existence. 

 

L’effet sur l’emploi ne serait visible que pour les JEI utilisatrices de la mesure à partir de leur 2 ou 3éme année d’inscription au sein de la procédure.

⇒ Sur quelles entreprises porte l’évaluation ? Quelle difficulté pour comparer avec des entreprises non bénéficiaires ?

L’évaluation porte sur les JEI créées entre 2004 et 2010 qui n’ont pas bénéficié du dispositif avant leur 2éme année civile d’activité (afin de disposer de leurs caractéristiques économiques), et exercent continûment leur activité pendant 5 ans et ont moins de 3 salariés en équivalent temps plein pendant leur 1re année ; cette évaluation concerne alors 1/3 des JEI créées entre 2004 et 2010.

 

L’évaluation des effets de ce dispositif sur l’emploi se heurte à la difficulté à trouver des entreprises auxquelles les comparer. Toutefois, les entreprises non JEI créées dans les mêmes secteurs d’activité que les JEI et qui ont eu cependant recours au moins une fois au CIR, au CII ou aux aides Bpifrance ont ainsi des caractéristiques assez proches de celles des JEI, et seront choisies pour les comparer avec les JEI.

⇒ Un bref profil des JEI

Entre 2004 et 2015, 8 868 entreprises ont bénéficié au moins une fois du dispositif JEI pour un montant total d’exonérations de cotisations sociales patronales de 1,5Md€.

Les JEI exercent principalement leur activité dans le secteur des services : 41% dans la programmation informatique, 34% dans la R&D, 11% dans d’autres services aux entreprises ;  Seules 5% appartiennent à l’industrie.

Les jeunes entreprises innovantes ont recours très tôt au dispositif JEI : 60% ont déjà bénéficié d’exonérations de cotisations sociales patronales au cours de leur 1ére année d’activité.

⇒ Les résultats

L’effet sur l’emploi salarié au bout de 5 ans est estimé entre 0,5 et 3,5 emplois salariés pour les entreprises qui deviennent JEI au cours de leur 2éme année d’activité, dont entre 0,2 et 1,8 emploi salarié ETP dédié à la R&D de plus que sans ces aides. À l’inverse, pour les entreprises qui ne recourent au dispositif qu’à partir de leur 4éme ou 5éme année d’activité, aucun effet sur l’emploi salarié n’est mis en évidence.

 

Pour le salaire horaire moyen, il n’est pas possible de conclure à l’existence d’un effet du dispositif JEI quel que soit l’âge de début de recours au dispositif.

 

Malgré la difficulté de comparer, la recherche conduit ainsi à un effet positif pour seulement 16% des entreprises bénéficiaires à partir de leur 2éme année d’existence. Des résultats similaires mais plus faibles sont obtenus pour les entreprises bénéficiaires à partir de leur 3éme année d’activité. Le dispositif n’aurait aucun effet sur l’emploi des entreprises ayant recours au dispositif à partir de leur 4éme année d’existence et jamais d’effet sur la rémunération versée aux salariés.

En outre, du fait du recours plus fréquent au Crédit impôt recherche et innovation, aux aides Bpifrance, à  l’appartenance à un pôle de compétitivité, ce résultat ne serait pas nécessairement attribuable au seul dispositif JEI.

 

Cette approche est-elle pertinente quand on sait le très lent décollage de ce type de petites entreprises, du fait du temps de développement de la R&D et de financements insuffisants au regard de ceux déployés par de grandes entreprises ?

 

Pour en savoir davantage : Dispositif « jeune entreprise innovante » : un effet faible et incertain sur l’emploi des entreprises bénéficiaires – Insee Analyses – 68

SOMMAIRE

36,2 millions de logements en France métropolitaine dont 58% de propriétaires occupants.

Si le nombre de logements a beaucoup progressé en 40 ans, leur répartition entre résidence principale, secondaire et logement vacant a peu évoluée.

⇒ Une approche globale

58% en 2021 (50% en 1982) sont des propriétaires occupants dont 38% sans charges de remboursement et 20% avec charges de remboursement ; 40% sont le fait de locataires (dont 23% du privé et 17% de bailleurs publics); 2% sont logés gratuitement.

 

82% des logements sont des résidences principales, 10% des résidences secondaires ou occasionnels et 8% des logements vacants (cette répartition est proche en 1982).

 

56% des résidences principales sont des maisons individuelles, tout comme 54% des résidences secondaires et un peu moins (48%) pour les logements vacants.

 

⇒ L’évolution du nombre de logements entre 1982 et 2021.

 

♦ Au global en France métropolitaine, on dénombre 12, 595 millions de logement en plus : 10, 118 millions en résidence principale, 1,360 million en résidence secondaire et  1,118 million en logement vacant.

La progression entre 1982 et 2021 a été de 60% en résidence secondaire et logement vacant, et de 52% en résidence principale.

 

Depuis 1982, le nombre de résidences principales s’est accru de 52%, portée par la croissance démographique (+20%), mais également par la baisse de la taille des ménages (mises en couples plus tardives, ruptures d’union, vieillissement démographique, etc.). Toutefois, depuis une quinzaine d’années, le nombre de résidences principales croît à un rythme un peu moins soutenu que l’ensemble du parc.

La part des bailleurs publics est stable depuis le milieu des années 1990, alors qu’elle avait nettement augmenté auparavant.

 

♦ Depuis le début des années 2010, le nombre de résidences secondaires et de logements occasionnels augmente plus vite que l’ensemble du parc, alors qu’il avait progressé de façon moins soutenue que ce dernier à partir de 1990.

 

♦ Les logements vacants augmentent nettement depuis 2006, à un rythme supérieur à celui de l’ensemble du parc, alors que leur nombre augmentait moins vite, voire diminuait, auparavant. Néanmoins, cette hausse s’atténue sur les dernières années. La vacance peut provenir d’une inadéquation de l’offre avec la demande en matière de taille, localisation, prix, par exemple, ou correspondre à des logements en mauvais état. Il peut aussi s’agir de logements inoccupés sans être pour autant immédiatement habitables. Ils peuvent être proposés à la vente ou à la location, en attente d’occupation ou de règlement de succession, ou encore sans affectation précise (logements à réhabiliter, par exemple). La vacance peut être aussi la conséquence du départ en maison de retraite de personnes âgées, sans que le logement soit mis en vente ou en location.

 

♦ Enfin depuis 2008, la part du logement collectif augmente plus vite que celui des logements individuels, jusqu’à 2 fois plus vite sur les 5 dernières années.

 

⇒ Leur localisation

 

55% des logements sont localisés dans des villes de moins de 100 000 habitants (33%) ou en milieu rural (22%), 30% dans des agglomérations urbaines de plus de 100 000 habitants et 15% dans l’unité urbaine de Paris.

 

♦ 64% des résidences principales sont localisés dans des unités urbaines (hors celle de Paris qui compte16% de ces résidences) ; 20% sont en milieu rural.

 

♦ Le logement individuel l’emporte en milieu rural (93% des résidences principales) et en unité urbaine de moins de 100 000 habitants (les 2/3), alors que le collectif est plus important dans l’unité urbaine de Paris (79%) et dans les villes autres de plus de 100 000 habitants (61%).

 

♦ Les résidences secondaires ou occasionnelles sont pour 77% situés soit en milieu rural (48%), soit dans des villes de moins de 100 000 habitants, alors que ceux dans l’unité de Paris ne comptent que pour 6,6% et ceux dans les villes de + de 100 000habitants pour 16,6%.

Bien sûr en milieu rural, ce sont des maisons individuelles (77%), tout juste la moitié (52,5%) pour les villes de moins de 100 000 habitants, alors que milieu très urbain , elles ne sont que 22% pour les villes de plus de 100 000 habitants et 4,5% pour l’unité urbaine de Paris.

 

♦ Les logements vacants sont en milieu rural (24,5%) ou en villes de moins de 100 000 habitants (35,5%), vs 12,5% dans l’unité urbaine de Paris et 27,6% dans des villes de plus de 100 000 habitants.

 

Depuis une quinzaine d’années, la part des résidences principales diminue légèrement, au profit des logements vacants et, plus récemment, des résidences secondaires et logements occasionnels. Dans les départements d’outre-mer, le parc de logements augmente plus vite qu’en métropole : + 2,4% en moyenne par an depuis 1982, contre + 1,1% en métropole.

 

Pour en savoir davantage : 37,2 millions de logements en France au 1er janvier 2021 – Insee Focus – 254

SOMMAIRE

Les ventes sur internet ont progressé de 24,9% au 2ème trimestre 2021.

Méthodologie : les données ont été collectées auprès des sites marchands correspondent aux définitions suivantes : Indice commerce électronique (iCE 100) : Chiffre d’affaires réalisé en propre par les sites du Panel iCE 100 sur l’internet fixe et mobile. Les sites qui éditent une market place ne comptent pas le volume d’affaires réalisé sur market place, ni les commissions générées. Uniquement les commandes livrées en France. Tous les lieux de livraison sont retenus (y compris retraits en magasin). Il s’agit du chiffre d’affaires commandé (on considère la date de prise de commande et pas la date de livraison). Annulations, échanges et retours déduits, frais de port compris, TTC pour les ventes aux particuliers, HT pour les ventes aux professionnels.

 

Les ventes internet des commerces physiques ont dépassé leur niveau record de l’an dernier.

⇒ L’évolution globale et par activité

♦ Le chiffre d’affaires du e-commerce au 2ème trimestre est de 32,4Md€, en progression de 45% dans les services ; la hausse du secteur voyage et tourisme est de 197% par rapport au 2ème trimestre 2020, mais en retrait par rapport à 2019  de 26%.

 

♦ Si les ventes hors produits de grande consommation se maintiennent au niveau de l’an dernier (+2%) au 2ème trimestre 2021 vs 2020 (+46% vs T2 2019), les ventes de mobilier, décoration continuent d’accélérer avec +35% (+140% au mois d’avril).

 

♦ Les produits techniques/électroménager et beauté/santé se rapprochent des niveaux records de vente enregistrés lors du 1er confinement en hausse respectivement de 47% et 91% par rapport au deuxième trimestre 2019.

 

♦ Au cours du trimestre, les ventes internet des commerces physiques ont dépassé leur niveau record de l’an dernier notamment grâce à un mois d’avril au cours duquel la croissance s’est à nouveau accélérée avec un historique 2020 déjà haut (+35% vs avril 2020 soit +141% vs avril 2019), sous l’effet du 3ème confinement.

Au global sur le 2ème trimestre 2021, le chiffre d’affaires e-commerce des enseignes magasins a augmenté de 8% vs T2 2020 soit un chiffre d’affaires double de celui du 2ème trimestre 2019.

 

♦ Au second trimestre, la répartition du chiffre d’affaires du secteur du e-commerce est à nouveau 50% produits / 50% services.

 

♦ Le nombre de sites a progressé de 16% (+27 000 sites), avec un montant moyen de transaction de 63€, demeurant stable.

⇒ Autres modalités de vente

♦ Les ventes aux professionnels du panel iCE 100 qui avaient reculé de 9,6% au 2ème trimestre 2020 en raison des fermetures et des chutes d’activité des entreprises se rattrapent avec +39,6%.

 

Les ventes réalisées pour le compte de tiers (sur les places de marché) ont connu la même dynamique que les ventes en propre des sites. Elles atteignent leur pic en avril au moment du confinement dépassant leur pic d’avril 2020. Puis, avec la réouverture des magasins, elles décélèrent et retrouvent presque leur niveau post 1er confinement.

 

Les ventes de produits sur mobile, déjà en forte augmentation lors du 1er confinement (+36% au T2 2020) ont progressé à nouveau de 11% soit +52% vs T2 2019.

 

Pour en savoir davantage : Bilan du e-commerce au 2ème trimestre : Un chiffre d’affaires de 32,4 milliards d’euros en hausse de 25% grâce au redémarrage des services – Fevad, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance

SOMMAIRE

57% des entreprises développent des partenariats sociétaux, en nette hausse.

L’Observatoire des partenariats. Créé en 2008 par la Caisse des Dépôts et Le RAMEAU, l’Observatoire des partenariats a pour objectif de qualifier les enjeux des relations partenariales au service du bien commun, d’identifier les pratiques innovantes et de suivre l’évolution des dynamiques d’alliances en France. 

 

Un article court qui conduit à un dossier étoffé.

 

Les dernières études publiées par l’Observatoire des partenariats sur les pratiques des citoyens, des élus locaux, des acteurs académiques, des associations et des fondations montrent des évolutions structurelles en 5 ans ; le taux actuel de 57% était de 38% en 2016.

 

Ils se traduisent en termes de pratiques responsables (54%), de coopération économique (28%), d’innovation sociétale (26%), de mécénat (25%).

 

Les partenariats sont avant tout locaux pour 68% et régionaux pour 44% des entreprises, avant d’être nationaux pour 19% et internationaux pour 7% d’entre elles.

 

Un dossier sur les façons de faire partenariat dans le Bulletin-ISC-LR-n51-novembre-2021-BAD-1.pdf

 

SOMMAIRE

L’économie française a retrouvé son niveau pré-crise durant le 3e trimestre, nettement plus tôt que prévu.

En novembre, l’activité s’améliorerait aussi bien dans l’industrie que dans les services et le bâtiment.

 

En octobre, l’activité est quasi stable dans l’industrie et le bâtiment mais elle progresse dans les services

 

-Dans l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production s’établit à 76% en octobre, après 77% en septembre, et proche de son niveau d’avant-crise (78% en février 2020). L’activité  reste dégradée dans les secteurs des transports (respectivement 71% et 83% du niveau d’avant crise dans le secteur de l’automobile et dans celui de l’aéronautique et des autres transports).

 

-Dans le secteur du bâtiment, l’activité évolue peu en octobre, que ce soit dans le gros œuvre ou le second œuvre.

 

-Dans les services marchands, l’activité continue de progresser en octobre . L’amélioration est notable dans la restauration, dans l’hébergement, les services aux entreprises, la réparation automobile et les activités de loisirs, arts et spectacles. En revanche, l’activité des services à la personne (coiffeurs, services à domicile, etc.) se replie après sa nette amélioration le mois précédent.

 

-En novembre, l’activité s’améliorerait aussi bien dans l’industrie que dans les services et le bâtiment.

 

♦ Les difficultés d’approvisionnement et de recrutement et l’évolution des prix

 

-En octobre, 56% des chefs d’entreprise de l’industrie jugent que ces difficultés ont pesé sur leur activité et 58% pour le bâtiment (après respectivement 56% et 62% en septembre).

Les difficultés d’approvisionnement s’accompagnent une nouvelle fois de hausses des prix des matières premières et des produits finis ; dans certains secteurs, les entreprises ont pu abaisser leurs marges afin d’amortir la hausse des prix de vente.

 

-Les difficultés de recrutement s’atténuent en octobre, mais concernent toujours près de la moitié des entreprises (49%, après 54% en septembre) ; ces difficultés se réduisent dans les services, et dans une moindre mesure dans le bâtiment, mais se maintiennent dans l’industrie.

 

-Une répercussion sur les prix de vente : en octobre 2021, près de 25% des chefs d’entreprise ont déclaré avoir augmenté leur prix de vente alors que cette proportion n’était qu’à peine de 5% en septembre 2019 ; seuls 3% ont baissé leur prix depuis le début de l’année.

Les hausses de prix sont plus fréquentes dans l’industrie et le bâtiment que dans les services. Dans ces deux grands secteurs, la proportion de chefs d’entreprise ayant augmenté leur prix atteint près de 35% en octobre 2021, alors qu’elle était en moyenne inférieure à 10% entre 2019 et 2020.

 

Pour en savoir davantage : Point de conjoncture | Banque de France (banque-france.fr)

 

 

SOMMAIRE

La RSE dans les entreprises en 2021 : les perceptions des salariés.

Méthodologie : enquête réalisée par TNS Sofres pour le Mouvement des entreprises de France du 23 juin au 9 juillet 2021, en ligne auprès d’un échantillon de 1 502 personnes, représentatif de la population française salariée du secteur privé et âgée de 16 ans et plus.
Méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : âge, sexe, taille d’entreprise (à partir de 20 salariés), secteur d’activité (industrie/commerce/services) et région.

 

Les plus jeunes et les cadres sont les plus au fait de la RSE et les plus en attente des différentes actions conduites dans le cadre de la RSE.

⇒  L’engagement environnemental est perçu comme le principal sujet du développement durable

Cette préoccupation est en hausse : 61% (64% les services RSE, et 58% les 16-24 ans) contre 57 en 2019.

Suivent les achats responsables 47% (52% dans les services RSE, et 54% les 16-24 ans) vs 43 en 2019, puis l’éthique 32% (40 les services RSE, 42,5% les jeunes) vs 29 en 2019, les engagements liés au social 29%, au sociétal 25%, à l’économie 23%, l’écoute et la prise en compte de l’avis de toutes les parties prenantes 21% (29 les jeunes) vs 20 en 2019, la transparence dans la communication 18% (26 les services RSE et 28 les jeunes), la gouvernance 12% (30% les services RSE, 17 les jeunes).

 

♦ La responsabilité sociétale de l’entreprise fait l’objet d’une compréhension partielle : même si 34% des salariés considèrent que la RSE est un sujet prioritaire (et pour 52% importante mais pas prioritaire), elle l’est moins que les thématiques qui la composent telles la santé et sécurité au travail (pour 72% prioritaire), la qualité de vie au travail (68%), l’égalité entre les femmes et les hommes en entreprise (57%) et l’égalité des chances de façon plus générale (53%), l’environnement (50%), l’éthique (49%).

 

-Les cadres sont plus nombreux à associer les différents sujets proposés à la notion de développement durable, alors que le déficit de connaissances est manifeste chez les ouvriers : seuls 36% (vs 47% pour l’ensemble des répondants) lient les achats responsables au développement durable, 20% (vs 32 et 36 pour les CSP+) pour l’éthique ; 31% ne savent pas sur quoi porte le développement durable entreprise (vs 16 et 10 pour les cadres).

 

-Les sujets prioritaires varient légèrement en fonction de l’âge : alors que la santé et la sécurité au travail ainsi que la qualité de vie au travail sont des axes prioritaires pour tous les âges, les plus jeunes (16-34 ans) accordent plus d’importance à l’égalité entre les femmes et les hommes, les 35-49 ans valorisent l’éthique.

 

-35% des 16 à 24 ans estiment que la direction de leur entreprise considère la RSE comme prioritaire, contre 30% des 25-34 ans et des 35-49 ans et 27% des salariés de plus de 50 ans.

 

-On remarque enfin un effet taille d’entreprise : 34% des salariés des entreprises de plus de 300 salariés considèrent que la RSE est un enjeu prioritaire pour leur direction, contre 25 % pour les entreprises de moins de 300.

⇒ La connaissance de la RSE au sein de leur entreprise

♦ 31% des salariés (28 en 2020) affirment que leur entreprise est dotée d’une fonction ou d’un service RSE bien identifié :

-33% des hommes vs 27 des femmes,

-Cette connaissance diminue avec  l’âge : 43% les 16-24 ans, 35 les 25-34 ans, 31 les 35-49 ans et 23 les 50 ans et plus,

-La catégorie socio-professionnelle aussi influence fortement le degré de connaissance : 48% des cadres contre 28% des professions intermédiaires, 24% des employés et 20% des ouvriers,

-Cette connaissance varie aussi en fonction de la taille de l’entreprise : 17% les 20-49 salariés, 29 les 50-99 salariés, entrer 31 et 36% les autres tailles.

 

♦ Mais 70% affirment avoir connaissance d’au moins une action RSE menée au sein de leur entreprise dans le domaine : sensibilisation, formation ou communication interne (40%), annonce d’un plan d’action ou d’objectifs de progression (26), adhésion à une charte ou un label (26), suivi d’indicateurs de mesure (26), partenariat avec des associations (22) et communication externe (reporting) avec 16%.

 

-Cette connaissance d’au moins une action de RSE apparaît inversement proportionnelle à l’âge : 80% pour les 16-24 ans, 73 pour les 25-34 ans, 66 pour les 35-49 ans et 69 pour les 50 ans et plus.

-Elle est également impactée par la CSP : 81% contre 66% des employés et 57% des ouvriers.

 

L’existence d’une fonction ou d’un service RSE joue un rôle important dans le niveau de connaissance des actions RSE dans l’entreprise : 93% des salariés travaillant dans une entreprise avec une fonction ou un service RSE bien identifié peuvent citer au moins une action menée en RSE vs 61 lorsqu’il n’y a pas de fonction ou service RSE, et même 53 lorsque le salarié ne sait pas si son entreprise en possède une/un.

⇒ L’attente des salariés

♦ Les salariés considèrent davantage prioritaires différents sujets : la qualité de vie au travail (68% vs 40), l’écart le plus grand, puis entre 19 et 21 pour les autres thèmes, sauf l’éthique (écart de 15) et la RSE avec un écart de 5.

♦ Les salariés âgés de 16 à 24 ans semblent être plus sensibles à certaines actions telles la connaissance d’un plan d’action ou d’objectifs de progression (32% vs 26), ou l’adhésion à une charte ou un label (32 vs 26), connaître l’existence d’un partenariat avec des associations (28% vs 22). En revanche les plus de 50 ans identifient mieux les actions de sensibilisation, formation ou communication interne (46 % contre 40).
L’action « communication externe/reporting » est largement mieux identifiée par les cadres (22% que par les ouvriers 6%).

⇒ Le jugement des salariés sur l’efficacité de la RSE de leur entreprise

70% des salariés jugent toujours que les actions RSE mises en place au sein des entreprises sont efficaces (dont très 8%).

Sur la thématique du changement climatique, 58% des salariés ont connaissance d’au moins une action mise en place ou en projet dans leur entreprise pour favoriser la lutte contre le changement climatique ; 69% jugent ce type d’action efficace, dont 12% très efficace.

-Dans les entreprises ayant une fonction ou un service RSE, les actions mises en œuvre sont jugées efficaces à 80% (59 lorsqu’il n’existe pas de fonction ou service dédié).

-Les 16-24 ans considèrent que les actions RSE mises en œuvre sont très efficaces (16% vs 8 pour l’ensemble et même 5 pour les salariés de 50 ans et plus).

-Parmi les salariés qui ont confiance dans l’avenir de leur entreprise, 75% estiment que les actions RSE sont efficaces vs 42 pour ceux qui affirment ne pas avoir confiance dans l’avenir de leur entreprise.

⇒ Les salariés et les valeurs de l’entreprise

52% connaissent les valeurs affichées par leur entreprise. 90% sont en accord avec ces valeurs (dont très 24).

 

36% des salariés ont connaissance d’une mission ou d’une raison d’être de l’entreprise qui exprime la façon dont elle entend jouer un rôle dans la société.

Les plus jeunes en ont davantage connaissance : 51% des 16-24 ans et 43% des 25-34 ans contre 35 les 35-49 ans et 28 les plus de 50 ans. 43% des salariés d’entreprises de plus de 1000 salariés ont connaissance d’une mission contre 32 pour les entreprises de moins de 300 salariés.

 

Parmi les salariés qui pensent que leur entreprise a une mission, ils sont plus nombreux en 2021 à identifier un objectif environnemental (70% contre 62 en 2020), alors que l’identification d’un objectif social reste stable (81%). L’objectif environnemental est particulièrement identifié dans les secteurs du transport et voyage (87%) et du BTP ; l’objectif social est le plus élevè dans comme les services aux particuliers (90% vs 81 en moyenne).

 

51% (dont 8 tout à fait) considèrent que les entreprises ont un impact positif sur la société. Les jeunes ont une vision plus positive (75% des 16-24 ans et 61% des 25-34 ans).

⇒ La RSE, vecteur de confiance en l’avenir et d’attachement à l’entreprise

-89% (dont très 24) des salariés jugent leur entreprise performante en 2021 (84% en 2019, dont très 15). Depuis 2 ans, la confiance des salariés dans leur avenir dans l’entreprise est repartie à la hausse et atteint aujourd’hui son plus haut niveau historique.

 

Parmi les salariés ayant connaissance d’une entité RSE dans leur entreprise, 83% déclarent être confiants dans leur avenir au sein de leur entreprise actuelle, contre 71 pour ceux travaillant dans une entreprise sans entité dédiée.

68%  (dont 27 tout à fait) se voient toujours travailler dans leur entreprise dans 3 ans, mais 82% dans les entreprises qui possèdent une fonction ou un service RSE.

 

Par ailleurs, 68% indiquent ressentir du plaisir à travailler dans leur entreprise ; ils sont 81% chez les 16-24 ans et 76% dans les entreprises où il existe une fonction ou un service RSE (vs 58 dans celles qui n’en sont pas dotées).

 

-66% évaluent positivement leur manager ; ils sont 83% chez les 16-24 ans, et 81% s’il y a une fonction RSE dans leur entreprise (vs 61 lorsqu’il n’y en a pas).

 

Pour en savoir davantage : 14110-guide-synthese-barometre-rse-2021.pdf (medef.com)

 

 

SOMMAIRE

24Md€ au profit des TPE et PME dans le plan de relance.

En parallèle des aides directes (11,5Md€), ce sont près de 12,5Md€ d’aides indirectes déployées qui génèrent depuis un an de l’activité sur les territoires, en faisant des TPE/PME les vecteurs de mise en œuvre de ces mesures, au premier rang desquels les travaux de rénovation énergétique des bâtiments qui représentent près de 10Md€.

Cela représente la moitié des montants engagés à fin août 2021 par France Relance, et déjà près de 60% des 40Md€ du plan à destination des TPE/PME.

 

♦ Les TPE/PME ont bénéficié de 3,2Md€ de baisse d’impôts de production en 2021 sur un total de 10Md€. Ces impôts sont allégés grâce à la réduction de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, à la révision des paramètres de la méthode d’évaluation de l’assiette des impôts fonciers des établissements industriels et à l’abaissement du taux de plafonnement de la contribution économique territoriale (CET).

 

♦ A cela s’ajoutent 110M€ mis en œuvre au bénéfice de TPE/PME dans le cadre des dispositifs de renforcement des fonds propres à travers des prêts participatifs.

 

♦ 980 M€ ont été mobilisés au profit de 6 650 entreprises industrielles, dont plus de 90% sont des TPE/PME ; 112 000 TPE ont bénéficié d’un chèque numérique de 500€ afin d’engager des dépenses d’outils numériques pour soutenir le développement de leur activité.

 

♦ 230M€ ont financé et accompagné la transition écologique des TPE/PME (prêts verts, prêts économies d’énergie etc.) et 60M€ ont financé la transition écologique des TPE/PME par le financement de diagnostics.

 

♦ 4 200 TPE/PME ont été accompagnées dans leur développement à l’export pour conquérir de nouveaux marchés pour 80M€ (90%sont des TPE/PME).

 

♦ Pour relocaliser certaines industries 650M€ ont été annoncés pour les TPE/PME sur les 1,5Md€ dévolus ; en octobre, 925 TPE/PME en ont bénéficié (72% des entreprises bénéficiaires et 61% des aides mises en œuvre).

 

♦ Les TPE/PME représentent à fin août couvrent 77% des contrats d’apprentissage signés ; 2020 a été une année record pour l’apprentissage avec plus de 525 000 contrats d’apprentissage signés (+42% par rapport à 2019).

Ont été budgétés 2Md€ d’aides à l’apprentissage, mais aussi 880M€ de primes à l’embauche des jeunes et 140M€ de primes à l’embauche pour les travailleurs handicapés.

 

Pour en savoir davantage : DP-France-Relance-TPEPME.pdf (economie.gouv.fr)

SOMMAIRE

Les embauches ont beaucoup progressé en 2021 au regard de 2020, de sorte que la situation à fin septembre devient plus favorable qu’avant la crise sanitaire.

Source : les déclarations sociales nominatives (DSN)

 

Les CDI ont en termes de recrutement davantage progressé que les CDD ; dans le même temps le solde des recrutements est plus élevé que celui des cessations de contrat.

 

5, 120 millions de contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors agriculture et particuliers employeurs), hors missions d’intérim (4,812 millions) au 2éme trimestre 2021.

Si le nombre d’embauches progresse de nouveau au 2éme trimestre 2021 (+5,5% après +3,9% au trimestre précédent), les embauches restent toujours en deçà du niveau atteint au 4éme trimestre 2019 (-16,4%). Par contre en ce qui concerne les cessations de contrat, celles-ci ont évolué plus modestement (respectivement +3,8% après +1,4), et en-deçà de 18,9% entre T2 2021 et T4 2019.

 

La hausse est notamment portée par les établissements de moins de10 salariés qui se redressent (+10,3% après -0,6% le trimestre précédent), alors que les cessations de contrat ont moins progressé (+4,2% après -2,1) et surtout -35,8% entre 2021 T2 et 2019 T4.

La hausse a été moins importante dans les établissements de 10 à 49 salariés (6,3% après +6,9) et moins encore dans les établissements de plus de 50 salariés (+2,5% après +4,9). Idem pour les cessations de contrat.

Autrement dit, les grands établissements ont repris plus vite les recrutements que les plus petits, et se rapprochaient bien plus pour les cessations de contrat en T2 2021 comparé à T1 2019 que les moins de 10 salariés.

Au 2éme trimestre 2021, les embauches augmentent davantage pour les CDI (+13,9%, à 943 100, après +4,9 au 1er trimestre 2021), que pour les CDD (+3,8%, à 4 176 700, après +3,7, donc sans changement avec la période précédente).

 

La part des CDD dans les embauches atteint son plus bas niveau depuis 2011, alors que les embauches en CDI se rapprochent de leur niveau d’avant-crise (-1,9% par rapport au 4éme trimestre 2019), tandis que celles en CDD restent toujours dégradées (-19% par rapport au 4éme trimestre 2019).

Les cessations de contrat en CDI proviennent toujours très largement de démission (42%), en particulier de salariés placés les mois précédents en activité partielle, de fin de période d’essai (17,6%), de licenciements non économiques (14,5%) et de ruptures conventionnelles (12%) et fort peu de départs en retraite (6,6%) ou de licenciements économiques (3,4%).

Si les démissions et les fins de période d’essai ont beaucoup augmenté au 2éme trimestre 2021 comparé au 1er trimestre (+22,6 et +28,9%), les démissions sont proches du 4éme trimestre 2019 (-1%), tout comme les ruptures conventionnelles (-0,5%), alors qu’elles sont bien inférieures en ce qui concerne la fin de période d’essai (-15,7%).

 

Par ailleurs les fins de CDD de plus d’un mois ont peu bougé (+0,1% pour T2 2021 comparé à T1 2021, +2,7% pour T1 2021 comparé à T4 2020), tout comme les CDD de moins d’un mois (+1,2% et +2,6); par contre les CDD de moins d’un mois ont nettement plus régressé entre T2 2021 et T4 2019 (-25% vs -8,9).

 

La progression des embauches au 2éme trimestre 2021 concerne essentiellement le secteur tertiaire (+6,1% après +3,5), dans une moindre mesure l’industrie (+3% après +10), alors que dans la construction on observe un repli (-4,9% après +7,4) ; pour autant, dans la construction les embauches sont en meilleure posture qu’avant la crise (+5,2% par rapport au 4éme trimestre 2019) ; dans l’industrie, les embauches sont légèrement en-deçà de celles de fin 2019 (-1,2%), alors que dans le secteur tertiaire (comprenant le tourisme, les HCR), elles sont très en retrait (-17,5%).
Les cessations de contrat suivent les mêmes tendances que les recrutements, augmentant toutefois plus que les recrutements dans la construction.

 

Pour en savoir davantage : Les embauches et les fins de contrat continuent de progresser au 2e trimestre 2021 | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

En complément : « Au troisième trimestre 2021, l’emploi salarié privé augmente de 0,5 % (estimation flash) »

Insee Informations Rapides N°289, novembre 2021

Source : cette estimation « flash » de l’emploi salarié privé sur le 3éme trimestre 2021 est fondée sur une mobilisation anticipée des données issues des déclarations sociales nominatives (DSN) jusqu’en septembre 2021. Elle pourra être révisée à l’occasion de la publication de l’estimation détaillée de l’emploi salarié (public et privé), prévue le mercredi 8 décembre 2021.

Important d’attendre cette nouvelle publication pour rapprocher les données Insee et Dares.

 

 

Au 3éme trimestre 2021, l’emploi salarié privé augmente de nouveau mais plus modérément qu’au trimestre précédent : +0,5% après +1,4%.

L’emploi a progressé de 153 800 au 1er trimestre, de 265 100 au second et de 96 100 au 3éme trimestre. Au total, fin septembre 2021 l’emploi salarié privé dépasse son niveau d’avant-crise (c’est-à-dire celui de fin 2019) de 0,9% (soit de 185 600 emplois).

 

L’emploi intérimaire continue de se redresser mais demeure légèrement inférieur sous son niveau d’avant-crise ; au 3éme trimestre 2021, il augmente de 1,4% après +2,4% au 2éme trimestre et +0,7% au premier (soit +11 200 après +17 900 et +5 200 emplois).

Au total, l’augmentation sur 6 trimestres consécutifs ne compense pas tout à fait la chute inédite du premier trimestre 2020 (−40% soit −315 900 emplois). L’emploi intérimaire demeure ainsi légèrement inférieur à son niveau d’avant-crise : fin septembre 2021, il se situe 1% sous son niveau de fin 2019 (soit −7 800 emplois).

 

L’emploi industriel (hors intérim) augmente de nouveau légèrement au troisième trimestre 2021 pour la 3éme fois consécutive : +0,1% au troisième trimestre 2021 comme au deuxième, après +0,2% au premier trimestre (soit +4 600 après +2 600 et +5 300 emplois). Il avait cependant baissé de 1,9% sur l’ensemble de l’année 2020 (−57 700 emplois). Fin septembre, l’emploi industriel demeure ainsi nettement inférieur à son niveau d’avant-crise : −1,4% par rapport à fin 2019 (soit −45 100 emplois).

 

Dans le tertiaire marchand, l’emploi salarié privé ralentit après un bond exceptionnel le trimestre précédent : +0,7% après +2% (soit +86 400 après +228 800 emplois). Fin septembre 2021, l’emploi dans ce secteur dépasse son niveau de fin 2019 de 1% (soit +117 900 emplois).

 

Dans la construction, l’emploi salarié privé se stabilise au 3éme trimestre 2021 (−0,1% soit −1 900 emplois) après 5 trimestres de hausses consécutives ; fin septembre 2021, l’emploi salarié dans la construction est supérieur de 4,4% à son niveau de fin 2019 (+62 700 emplois).

 

Pour en savoir davantage : Au troisième trimestre 2021, l’emploi salarié privé augmente de 0,5 % (estimation flash) – Informations rapides – 289 | Insee

SOMMAIRE

Le parcours de professionnalisation obtient de bons résultats.

Méthodologie : Les échantillons sont tirés dans la base de données Extrapro ; la collecte se déroule via un questionnement auto-administré par internet, avec possibilité de répondre par voie postale après la dernière relance. 132 500 bénéficiaires sortants en 2019 ont été ininterrogés sur leur situation six mois après la sortie ;  47% ont répondu.
L’insertion à six mois des sortants de l’année 2019 est mesurée sur la période de juillet 2019 (sortants du mois de janvier 2019) à juin 2020 (sortants de décembre 2019) : 76% des sortants de l’année 2019 ont été interrogés au premier semestre 2020, dont 60% au 1er trimestre et 16% au 2ème.

 

Le fait de disposer d’atouts conséquents (emploi, formation…) est grandement bénéfique à la réussite du parcours de professionnalisation (réussite de la formation, insertion dans un emploi durable).

⇒ Les résultats globaux

Entre 2017 et 2019, 585 980 personnes sont sorties d’un contrat de professionnalisation, dont l’objectif est de Favoriser l’insertion ou la réinsertion professionnelle, ainsi que l’adéquation des compétences des bénéficiaires aux besoins des entreprises.

 

75% des sortants entre 2017 et 2019 occupent un emploi 6 mois après la sortie,19% sont au chômage, 4% poursuivent leurs études et 2% sont inactifs. Ces chiffres sont proches quelle que soit l’année entre 2017 et 2019.

Parmi les sortants, 47% d’entre eux occupent un emploi durable (un CDI ou un CDD de plus de 6 mois) ; 21% sont en contrat aidé ou en contrat d’alternance non aidé et 7% en CDD ou en intérim de moins de 6 mois.

⇒ Le profil des bénéficiaires

♦ Les sortants occupant un poste 6 mois avant leur contrat de professionnalisation, étaient déjà en emploi (80%) ou en études (78%) avant leur contrat, alors que ceux qui étaient auparavant demandeurs d’emplois ou inactifs sont moins souvent en emploi (67 et 64%). Noter que 64% des bénéficiaires avaient été en emploi (35% en emploi et 29% demandeurs d’emploi), avant leur passage par le contrat de professionnalisation; peu avaient été inactifs (4%).

 

52% qui étaient en emploi avant leur contrat de professionnalisation ont un emploi durable non aidé, tout comme 46% des chômeurs, 43% ceux sortis de formation et 39% des inactifs. Les chômeurs avant leur passage en contrat de professionnalisation, sont après ce passage 27% à être à nouveau au chômage, comme les inactifs vs 15-16% pour les autres.

 

♦ L’insertion en emploi à six mois est légèrement supérieure pour les hommes (76% de ceux sortis en 2019 ; 48% en emploi durable non aidé) par rapport aux femmes (74 et 46%) ; noter qu’il y a quasiment autant de femmes que d’hommes (49 vs 51%).

 

♦ 6 mois après leur contrat de professionnalisation, le taux d’emploi est proche quel que soit l’âge (entre 72 et 79%), mais les 24 ans et plus occupent davantage un emploi durable non aidé (52-56% contre 36-50 pour les plus jeunes) ; par contre, ils sont aussi plus fréquemment au chômage (22-24% contre 15-19%). Noter que les moins de 24 ans sont 62% des bénéficiaires, alors que les 30 ans et plus ne sont que 16%.

⇒ Qu’en est-il de ceux qui ont connu une rupture de leur contrat ?

17% déclarent que leur contrat a été interrompu ; 6 mois après la date de fin théorique du contrat, ils sont moins souvent en emploi.
Les 2/3 ayant rompu leur contrat volontairement ou d’un commun accord avec l’entreprise sont en emploi 6 mois après la date de fin théorique du contrat (vs 77% pour ceux qui n’ont pas connu de rupture) ; ils sont aussi  peu au chômage (23-24%).

 

Les personnes dont la rupture est à la seule initiative de l’employeur sont 50% en emploi (29% en emploi durable non aidé) ; 40% sont au chômage six mois après la date de fin théorique du contrat de professionnalisation (18 à 24% pour les autres).

♦ Les qualifications préparées et leur impact sur leur insertion dans l’emploi

3 types de qualification peuvent être préparés pendant le contrat de professionnalisation : un diplôme ou titre à finalité professionnelle reconnu par l’État et enregistré au répertoire national des certifications professionnelles RNCP (71% des sortants en 2019), un certificat de qualification professionnelle (CQP, 12%) et une qualification de branche reconnue par une convention collective nationale CCN (17%).

 

Six mois après la sortie en 2019, ceux qui préparent un diplôme ou un titre RNCP sont un peu plus en emploi (77%, contre 75% en moyenne).

En revanche, les bénéficiaires suivant une formation de qualification de branche ont plus souvent des contrats durables non aidés (50%, contre 46).

 

♦ Lorsque la qualification préparée n’est pas obtenue (13,3%), les sortants s’insèrent moins bien sur le marché du travail que ceux qui l’obtiennent dans son intégralité (60% contre 79).

La moitié des personnes qui n’obtiennent pas leur qualification connaissent une rupture de contrat, vs 9% pour ceux qui obtiennent leur qualification. En cas de rupture, avoir obtenu la qualification améliore aussi le taux d’emploi (78 contre 60%).

 

Pour résumer :

⇒ Les activités concernées

Ceux en contrat dans le secteur tertiaire occupent moins souvent un emploi six mois après la fin du contrat (74%, contre 84 dans la construction et 78 dans l’industrie). Ils occupent aussi moins souvent un emploi durable non aidé (46% contre 49 et 52). Les ruptures de contrat y sont plus fréquentes (17% dans le tertiaire, contre 12 dans la construction et 13 dans l’industrie), ainsi qu’ un taux d’obtention de la qualification plus bas (86%, contre 89 pour la construction ou l’industrie)

 

Au sein du secteur tertiaire, l’insertion en emploi varie fortement selon l’activité de l’employeur : 80% s’ils étaient dans le secteur de la finance et de l’assurance ou dans celui de l’immobilier ou la construction vs 69 dans le commerce et 66 dans les HCR ; les ruptures de contrats y sont plus fréquentes (18 et 25%) et les taux de validation de la qualification préparée plus bas (80 et 77%).

⇒ Impact sur le secteur et sur l’entreprise

Parmi les sortants de 2019 qui sont en emploi six mois après le contrat de professionnalisation, 6 sur 10 restent dans le secteur dans lequel s’est déroulé le contrat, notamment ceux de l’industrie du textile et de l’habillement, la construction et l’immobilier (respectivement 81, 79 et 83%).
La moitié restent dans la même entreprise.

En résumé :

 

Pour en savoir davantage : Quelle insertion professionnelle après un contrat de professionnalisation ? Trois bénéficiaires sur quatre en emploi six mois après la fin de leur contrat (travail-emploi.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Les multinationales étrangères emploient 13% des effectifs salariés français.

Les emplois générés par les multinationales étrangères sont le fait de grands établissements situés sur les frontières du nord et de l’est et les grandes métropoles, essentiellement dans le secteur de l’industrie.

⇒ Une vision panoramique

En 2018, en France, les multinationales étrangères emploient 13% des effectifs salariés français répartis dans 3,6% de leurs établissements (généralement de grands établissements) ; ces emplois sont dits sous contrôle étranger.

 

Les multinationales françaises emploient 2,7 fois plus de salariés que les multinationales étrangères, soit 35% de l’emploi salarié total, et leurs activités sont plus diversifiées que celles des firmes étrangères. Les 52% d’effectifs restants appartiennent à des entreprises présentes uniquement en France.

⇒ De quels pays ces multinationales proviennent-elles ?

Les multinationales basées aux États-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni contrôlent la moitié des effectifs des multinationales étrangères en France. La Chine contrôle 20 000 emplois (1,2% du total), ce qui la place au 1er rang des pays émergents (2,7% des emplois contrôlés en France).

 

En 2018, près de 60% des stocks d’investissements directs étrangers (IDE) en France, soit 414Md€, sont détenus par 6 pays de l’Union européenne à 27 pays : le Luxembourg et les Pays-Bas ont les montants les plus élevés de stocks d’IDE en France (logiques d’implantation de holdings de firmes) ; par ailleurs l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique, l’Italie et l’Espagne totalisent plus du quart des stocks d’IDE en France, auxquels il faut ajouter le Suisse : plutôt industriels pour l’Allemagne et la Belgique, financiers et immobiliers pour l’Italie et l’Espagne.

De 2000 à 2019, les stocks d’investissements directs étrangers en France ont progressé chaque année (à l’exception des années 2008 et 2012). Ils ont été multipliés par 3,5 depuis cette date, passant de 200Md€ à plus de 700Md€.

⇒ Dans quels secteurs d’activité œuvrent-elles ?

Les établissements sous contrôle étranger relèvent majoritairement de l’industrie (77%), 19 points de plus que les multinationales françaises. L’industrie concentre 36% des emplois des multinationales étrangères, contre 23% pour les multinationales françaises et 19% pour l’ensemble des établissements en France.

 

Les taux de dépendance sont relativement élevés dans le commerce de gros et de détail (respectivement 14 et 13%) comparativement aux services (10%) ; dans ces derniers, la R&D et les activités informatiques sont les plus dépendantes (22 et 20% des emplois).

⇒ Sur quels territoires ?

Les différences territoriales peuvent être importantes : dans le sud de la France et les départements ultramarins, l’activité est davantage tournée vers la sphère présentielle où le contrôle étranger est moins important.

 

♦ Le contrôle étranger est marqué dans les zones d’emploi du Nord-Est longeant les frontières belge, luxembourgeoise et allemande ; les proximités géographique et culturelle et la qualification des travailleurs, alliées à un réseau d’infrastructures dense le long de la frontière, facilitent l’accès au marché français.
Pour les zones d’emploi frontalières de l’Allemagne, le contrôle étranger est particulièrement fort dans l’industrie (3 emplois sur 10 sont sous contrôle étranger). À la frontière belge, les taux sont de 21 à 27%.

 

♦ Forte dépendance aussi dans les zones d’emploi abritant les grandes métropoles :  les zones abritant les métropoles de Paris et de Lyon rassemblent 26% de l’emploi contrôlé en France par des multinationales étrangères, alors qu’elles ne représentent que 20% de l’emploi total. A Paris, la moitié des effectifs sous contrôle étranger sont concentrés dans les services (contre 29% en moyenne nationale), notamment dans les activités informatiques et de sièges sociaux. Dans la zone de Lyon, le contrôle étranger est plus marqué dans l’industrie, avec un emploi sur trois.
Toutefois, les zones d’emploi de Toulouse, Marseille et Bordeaux affichent des taux de dépendance inférieurs à la moyenne nationale : respectivement 11, 10 et 9% des emplois.

 

♦ Dans le sud de la France, excepté dans les zones d’emploi abritant des métropoles, le contrôle étranger est faible. Les établissements appartiennent plus rarement à des multinationales et sont en moyenne plus petits qu’ailleurs.

 

Pour en savoir davantage : Les emplois contrôlés par des firmes étrangères se concentrent au Nord-Est et dans les métropoles – Insee Première – 1877

 

Lire aussi à titre de comparaison l’article “Les multinationales Françaises emploient 57% de leurs effectifs à l’étranger dans 46 000 filiales.“, paru dans la note d’octobre 2021

 

SOMMAIRE

21%, c’est le taux d’épargne des ménages en 2020.

En 2020, l’épargne des ménages s’est investi pour 61% dans des placements financiers et pour 39% dans l’immobilier.

⇒ Les placements des Français en 2020

Au flux d’épargne (325Md€) en 2020, s’ajoute l’endettement nouveau net de remboursements (72Md€). Le taux d’épargne 2020 (21%) a dépassé celui de 2019 (15%), avec une hausse de 111Md€.

 

Fin 2020, le stock des principaux placements financiers des ménages français a atteint 5 665Md€ dont 38% en assurance vie et épargne retraite, 27% en actions, 20% en dépôts bancaires rémunérés, et 12% en numéraire et dépôts à vue.

Les placements immobiliers chiffrent pour leur part 9 055 Md€.

⇒ Qui bénéficient de cette épargne ?

Les 20% de ménages les plus aisés épargnent 28% de leur revenu contre 3% pour les 20% les plus modestes.

Le taux d’épargne croît aussi avec l’âge : les moins de 30 ans épargnent 8% de leur revenu contre 18% pour les 50-59 ans et 25% les plus de 70 ans.

⇒ La protection des épargnants

L’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), adossée à la Banque de France, exerce la mission de surveillance des banques et des assurances et veille sur les placements gérés par ces structures. La Banque de France publie le nom de sites ou d’entités non autorisés à proposer leurs produits financiers.

 

Les arnaques ont engendré près d’un Md€ de pertes entre 2017 et 2019. En 2020, 1081 acteurs frauduleux ont été identifiés.

 

Pour en savoir plus : L’épargne des ménages | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Les Français moins soucieux des enjeux que les chefs d’entreprise.

Méthodologie : échantillon de 612 dirigeants d’entreprise interrogé par téléphone du 13 au 22 octobre 2021.

 

Des chefs d’entreprise beaucoup plus préoccupés de l’emploi, de l’éducation que les Français.

 

La question des enjeux de l’élection présidentielle de mai 2022 a été posée de façon proche aux 2 populations ; pourtant, le flux des réponses est loin d’être proche ; les chefs d’entreprise sont très nombreux à répondre (entre 49 et 82%), les Français peu nombreux (entre 6 et 55%). Pourquoi ? Mode d’interrogation, moment de l’interrogation, meilleur ciblage pour les chefs d’entreprise ?

 

Les chefs d’entreprise sont entre 72 et 82% à penser importants les enjeux relatifs à l’emploi, au pouvoir d’achat, à l’éducation, à l’environnement, alors que les Français mettent d’abord en avant le pouvoir d’achat, la protection sociale et l’immigration (entre 40 et 55%) et de façon plus modeste dans ces derniers enjeux que les chefs d’entreprise (entre 49 et 78%).

 

En ce qui concerne les chefs d’entreprise, noter le décalage des dirigeants du BTP toujours en retrait comparés à ceux des autres secteurs, et aussi mais de façon plus modeste les chefs d’entreprise de moins de 10 salariés.

 

Noter aussi du coté des Français, le décalage des jeunes avec les autres âges, les jeunes étant plus préoccupés de l’emploi, de l’éducation, de l’environnement et moins du pouvoirs d’achat, de la lutte contre le terrorisme,de la protection sociale, de l’immigration.

Les CSP- sont aussi moins préoccupés de l’éducation, de la protection sociale, des dettes et déficits de la France, du rôle de la France dans le monde, et plus du pouvoir d’achat, du logement.

 

 

 

Pour en savoir davantage : La grande consultation des entrepreneurs (Vague 63 – Octobre 2021) : Les dirigeants souhaitent que l’économie soit au cœur de la présidentielle – Normandinamik

SOMMAIRE

60% des Parisiens qui ont quitté Paris en 2018 sont restés en Ile de France, surtout dans la petite couronne.

Source : les données Fidéli (Fichier démographique sur les logements et les individus), une source administrative regroupant notamment des données de la taxe d’habitation, des propriétés bâties, des impôts et des déclarations de revenus. Ces données sont enrichies avec la source Filosofi (Fichier localisé social et fiscal) sur la pauvreté et le niveau de vie des ménages.
Les données du recensement de la population, pour l’évolution de la population, des DADS 2017, pour l’analyse des déménagements et du lieu de travail, et du fichier de demande de valeurs foncières (DVF) 2014-2018, pour les prix immobiliers, ont également été utilisées.
Le champ d’analyse comporte les individus des ménages fiscaux ayant effectué un départ de Paris durant l’année 2018. L’analyse porte sur la personne de référence du ménage fiscal après le départ.

 

Contrairement à ce que bien des média ont exprimé sur le retour en province, notamment à la campagne, les Parisiens qui ont déménagé en 2018 l’ont fait à proximité de Paris, et de toute façon très majoritairement en zone urbaine.

⇒ La population de Paris et les entrées et sorties

⇒ Entre 2013 et 2017, un peu plus de 120 000 personnes en moyenne chaque année ont quitté Paris pour s’installer dans un autre département. Contrairement à la période 1999-2013, le solde naturel ne parvient plus à compenser un solde migratoire apparent fortement déficitaire. Ainsi, le nombre d’habitants dans la capitale diminue depuis plus de 5 ans :  en 2018, le nombre d’habitants (2 176 000) est proche de celui de 1999, le plus bas sur la période observée (1936-2018) ; il était de 2 850 000 en 1954.

 

♦ Les ménages s’installant à Paris sont constitués aux 2/3 de personnes seules ; cette part est de 46% pour ceux qui quittent la capitale. Les couples avec un ou plusieurs enfants représentent 6% des ménages s’établissant dans la capitale contre 20% de ceux qui en partent.

 

♦ Lorsqu’ils quittent la capitale, 58% des ménages parisiens restent en Île-de-France, et plutôt en petite couronne (Hauts de France, Seine St-Denis et Val de Marne, 46%).

 

-Plus d’1/4 des Parisiens quittant la capitale s’installent à moins de 10 km de Paris et près de la moitié à moins de 20 km. Les Yvelines constituent la première destination pour les Parisiens déménageant en grande couronne (plus d’1/3 de ces derniers choisissent ce département).

 

-Pour ceux dont le choix résidentiel se porte sur la province, les destinations privilégiées sont surtout les départements des grandes agglomérations, mais aussi les départements limitrophes d’Île-deFrance ou les départements côtiers. Les premières destinations sont en effet Lyon, Bordeaux, Marseille et Nantes.

 

En définitive, si 58% restent en Ile de France, le sud attire 19% d’entre eux, loin devant le nord et l’est (8%), l’ouest (7%) et le centre 5,5%).

⇒ Quelques élements complémentaires sur les types d’espaces choisis (localisation et type d’habitat)

-Après leur déménagement, 90% vivent toujours en milieu urbain : 79% dans un espace urbain dense et 11% dans un espace urbain de densité intermédiaire.

 

-27% des partants nés en province retournent dans leur région d’origine ; la région Grand Est est celle où ces « retours au pays » des Parisiens sont les plus représentés (35 %).

 

-Les ménages dont le référent fiscal a 60 ans ou plus, déménagent pour plus de la moitié d’entre eux dans les régions Paca, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.

 

-68% s’installant en milieu rural sont propriétaires (certains l’étaient déjà ; d’autres le deviennent). Pour ceux s’installant en milieu urbain, 58% louent. Seuls 7% des ménages quittant Paris sont locataires d’un logement social, contre 20% de la population parisienne.

 

-78% des ménages quittant Paris s’installent en appartement, en lien avec l’offre de logements des territoires urbains denses où l’habitat collectif est le plus développé ; seuls 16% s’installent dans une maison en commune urbaine ; par contre 86% de ceux qui s’installent en milieu rural élisent domicile dans une maison.

 

-La surface médiane du nouveau logement est de 100 m² pour les Parisiens emménageant dans une commune rurale et de 59 m² pour ceux faisant le choix d’une commune urbaine, contre respectivement 52 et 44 m² dans leur ancien logement à Paris.

⇒ Quelques particularités complémentaires relatives aux partants

♦ De manière générale, les couples sans enfant sont très fortement représentés parmi les personnes quittant Paris avec deux profils très différents suivant la destination :

-Ceux qui s’installent en milieu urbain sont principalement de jeunes couples (57% sont âgés de 25 à 34 ans) qui anticipent sans doute l’arrivée du premier enfant tout en restant attachés à vivre en milieu dense.

Dans les communes rurales, 62% des couples sans enfant ont 60 ans ou plus.

 

♦ 53% des Parisiens actifs ne changent pas de lieu de travail lors du déménagement, surtout lorsque la mobilité résidentielle est de courte portée (département limitrophe de Paris). Lorsqu’ils s’installent en petite couronne, ils sont alors 65% à conserver leur emploi et 60% en grande couronne, contre 36% des Parisiens qui déménagent en province.

 

♦ Les âges

Les Parisiens emménageant dans une commune urbaine sont pour moitié âgés de moins de 35 ans, alors que ceux choisissant une commune rurale sont 50% à avoir plus de 58 ans. Selon les âges, les motivations à l’origine des mobilités résidentielles diffèrent : les moins de 60 ans, le plus souvent actifs, cherchent à rester à proximité de leur emploi, des réseaux de transports ou des structures d’accueil pour les familles.

 

Les destinations rurales attirent ainsi près de 30% des ménages âgés de 60 ans ou plus, contre seulement 3% et 4% pour les ménages âgés respectivement de moins de 30 ans et de 30 à 39 ans.

♦ Tous âges confondus, les ménages qui font le choix de quitter la capitale disposent de revenus dont l’échelle est proche de ceux qui restent : pour 25% des ménages les plus modestes avec un revenu mensuel inférieur à 1 584€ pour les Parisiens partants (1er quartile) contre 1 512€ pour l’ensemble des Parisiens ; pour 25% des ménages les plus aisés, 3 253€ pour les Parisiens partants avec 300€ de moins que celui de l’ensemble des Parisiens.

Les nouveaux venus en milieu rural sont les plus aisés : 25% d’entre eux ont un niveau de vie supérieur à 3 412€, 175€ de plus qu’en milieu urbain (ménages surtout de plus de 60 ans).

 

♦ Les ménages quittant Paris et achetant un habitat ont déboursé en moyenne 118 800€ pour un espace de 3 pièces en milieu rural, contre 181 200€ en milieu urbain et 167 100€ dans une commune rurale de grande couronne contre 237 300€ en milieu urbain.

 

Un tableau résumé :

 

Pour en savoir davantage : 90 % des Parisiens qui quittent la capitale s’installent dans une commune urbaine – Insee Analyses Ile-de-France – 143

SOMMAIRE

Une situation toujours satisfaisante pour les TPE/PME, malgré de lourdes difficultés de recrutement.

Méthodologie : interrogation des PME/TPE des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires, par voie numérique de 2 083 dirigeants de PME/TPE du 18 au 29 octobre 2021 ; l’analyse porte sur les 640 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.

 

59% ont investi ou ont l’intention d’investir en 2021, trouvant sans grand problème le financement nécessaire.

Principaux résultats

La situation actuelle de trésorerie des PME / TPE reste jugée aussi favorable qu’au trimestre précédent.

-Toutefois, dans un contexte de hausse des prix des matières premières et de l’énergie, et alors que les dispositifs publics de soutien s’arrêtent progressivement, le solde d’opinion sur l’évolution de la trésorerie au cours des 3 prochains mois se dégrade quelque peu.

-70% ont fait appel à un organisme de crédit pour financer leur trésorerie, une part cependant inférieure à sa moyenne d’avant crise (73% sur la période T1 2017 – T4 2019).

Seules 13% des entreprises déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant, une proportion bien plus faible que la moyenne d’avant crise (20%).

 

-Parmi les PME / TPE ayant souscrit un Prêt Garanti par l’État (63% des répondants), 45% l’ont utilisé en grande partie, voire en totalité ; seuls 10% comptent rembourser intégralement leur prêt cette année, 26% tablent sur un remboursement partiel en 2021, et 55% envisageant de l’amortir en totalité sur plusieurs années. En revanche, 8% des entreprises craignent de ne pas être en mesure de le rembourser (+3 points).

 

♦ Les intentions d’investissement des PME / TPE se maintiennent à un niveau élevé : 59% comptent investir cette année (+1 point sur le trimestre). Ils sont plus nombreux à envisager une augmentation de leurs dépenses d’investissement (31%) qu’un recul (23%).

Le renouvellement et la modernisation des équipements demeurent la destination principale de l’investissement (76 et 70%), devant l’introduction de nouveaux produits ou services (43%) et l’extension de la capacité de production (43%). Le motif environnemental concerne 1/3 des chefs d’entreprise, une proportion nettement supérieure à sa moyenne d’avant crise (de +10 points).

 

75% ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2021 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit ; cette proportion est en nette baisse sur un trimestre (−5 points) et s’établit à un niveau inférieur à sa moyenne d’avant crise (82%). 25% indiquent ne pas avoir eu recours au crédit bancaire.

 

17% des entreprises signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les banques et les établissements de crédit, une proportion en baisse par rapport à août dernier (−3 points), et proche de sa moyenne d’avant crise.

 

♦ Les freins à la croissance

58% citent les difficultés de recrutement (53% au T4 2019 et proche du pic atteint au T3 2019 59%). Ces difficultés affectent d’ores et déjà le développement de l’activité de 51% d’entre elles ; 38% ont des craintes quant à leur impact à venir ; ces 2 proportions sont proches de celles observées avant crise.

Viennent ensuite les coûts et les prix trop élevés (28%, mais +7 points par rapport au trimestre précédent), les tensions sur les approvisionnements (69%, 9% disant ne pas en rencontrer) ; 58% déclarent qu’elles limitent déjà l’activité de leur entreprise (dont 15% fortement).

⇒ Qu’en est-il des recrutements ?

-73% des PME / TPE ont souhaité recruter au cours des 12 derniers mois. Parmi elles, 79% ont été confrontées à des difficultés dans leur démarche.

 

-Les raisons principales de ces difficultés sont l’absence de candidat (70% la citent), l’inadéquation des candidats avec le poste (manque de qualification, d’expérience ou faible adaptabilité perçue à l’entreprise notamment) et le salaire demandé (21%). 

 

-Les difficultés de recrutement concernent principalement les postes nécessitant un diplôme de niveau CAP, BEP ou brevet des collèges (pour 44% des dirigeants ayant des difficultés à recruter) et les postes ne requérant aucun diplôme (pour 42% d’entre eux). Les dirigeants ont moins de difficultés à recruter sur des postes de niveau Bac+5 et supérieur à Bac+5 (11 et 5%).

 

-36% des postes à pourvoir sont vacants depuis plus de 6 mois, dont 12% depuis plus d’un an, 35% entre 3 et 6 mois et 29% moins de 3 mois.

 

-Pour tenter de remédier à ces difficultés, 55% ont fait évoluer l’organisation générale de leur entreprise, 42% leur politique de recrutement, 42% ont modifié les profils du poste à pourvoir.
34% ont eu recours à de la main d’œuvre externe (recours à l’intérim ou au travail détaché, 22% ou à des sous-traitants,16%).

Ils ont aussi modifié leur organisation interne en augmentant la durée de travail des salariés en place (18%), en développant leur polyvalence (15%) et formant (14%), ou encore en proposant une meilleure rémunération (22%).

 

Néanmoins, 34% seraient amenées à restreindre leur activité.

 

Pour en savoir davantage : Baromètre PME novembre 2021 : 79% des dirigeants rencontrent des difficultés de recrutement (bpifrance.fr)

 

 

SOMMAIRE

4 types de salariés se différencient selon leur autonomie dans l’organisation de leur travail, mais aussi selon l’emprise de ce travail sur leur vie privée.

Sources : l’enquête Emploi menée en continu sur l’ensemble des semaines de l’année, en France hors Mayotte, auprès des personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire (c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux, prisons, etc.). L’étude ici se restreint aux seuls salariés, soit environ 28 000 personnes interrogées.

Les groupes de salariés sont constitués sur la base d’une classification ascendante hiérarchique qui permet de regrouper les individus qui se ressemblent le plus sur les cinq indicateurs étudiés. Seuls les enquêtés ayant répondu aux 5 questions, soit 96% des salariés, sont retenus pour cette classification.

 

Une certaine autonomie dans l’organisation de son travail se “paie” par une intrusion plus marquée dans le vie privée et inversement.

 

L’autonomie dans l’organisation des journées de travail des salariés peut être approchée par différents indicateurs :

-39% des salariés déclarent qu’ils ont pu en 2019 décider de l’horaire de début ou de fin de leur journée de travail,

-45% peuvent prendre un ou deux jours de congés sans anticipation,

-61% peuvent interrompre leur travail pendant une ou deux heures pour une raison personnelle.

⇒ Autonomie et caractéristique des personnes au travail

-1/3 des salariés ont peu d’autonomie dans leurs horaires et une vie privée exposée aux aléas professionnels : 49% sont parfois amenés à modifier leurs horaires pour répondre aux exigences de leur travail ; 30% ont été contactés sur leur temps libre pour des raisons professionnelles au cours des 2 derniers mois.

 

-Les cadres peuvent plus souvent décider du début ou de la fin de leur journée de travail (77%, contre 24 pour les employés et 20 pour les ouvriers), poser un ou deux jours de congés sans anticipation (60%, contre 37 et 42) ou encore interrompre leur travail pour une raison personnelle (77%, contre 53 et 56).

A contrario, 71% des cadres doivent parfois modifier leurs horaires pour répondre aux exigences de leur travail (vs 40% des employés et 37 des ouvriers) ; 47% ont été contactés sur leur temps libre pour des raisons professionnelles (vs 25 et 19).

 

-Les femmes et les immigrés disposent en général de moins de latitude que les autres salariés dans l’organisation de leur temps de travail, mais leur vie privée est moins exposée à des imprévus professionnels.

 

-Comparés aux autres classes d’âges, les salariés de 55 ans ou plus disposent de plus d’autonomie dans l’organisation de leur temps de travail et ont une vie privée moins exposée à des imprévus professionnels. Ces différences selon le sexe, l’origine ou l’âge s’expliquent en partie par les caractéristiques des emplois occupés, mais pas uniquement. Lorsque l’on tient compte de la catégorie socioprofessionnelle agrégée, des différences persistent ; par exemple, parmi les salariés cadres, 72% des femmes peuvent décider de leurs horaires de travail, contre 81% des hommes.

⇒ 4 groupes d’emplois quant à l’autonomie des salariés dans l’organisation de leur temps de travail et à l’exposition de leur vie privée aux imprévus professionnels

♦ 23% des salariés ont des horaires non flexibles et une vie privée peu exposée aux imprévus professionnels.

-Ils bénéficient tout de même d’une certaine marge de manœuvre dans l’organisation de leur temps de travail : 58% peuvent prendre un ou deux jours de congés sans anticipation et tous peuvent interrompre leur travail en cas d’imprévu personnel.

 

-Leur vie privée est peu exposée à des imprévus professionnels : ils ne sont jamais contactés sur leur temps libre ; seuls 1/3 sont parfois contraints de modifier leurs horaires pour répondre aux exigences de leur travail.

 

-Les salariés de ce groupe sont plus souvent ouvriers (35%, contre 22 pour l’ensemble des salariés), notamment qualifiés ; à l’inverse, les cadres y sont largement sous-représentés (5%).

 

-Les métiers surreprésentés sont plus particulièrement ceux d’agent de service de la fonction publique, d’ouvrier qualifié du bâtiment, d’ouvrier non qualifié de la manutention, de magasinier qualifié ou encore de vendeur spécialisé.

Ces métiers s’exercent peu face à du public ou à des clients ; les salariés peuvent être facilement remplacés par un collègue en cas de besoin. Il s’agit plus souvent d’emplois aux horaires réguliers ; dans ces emplois, la quasi-totalité des tâches ne peuvent être réalisées que sur le lieu de travail.

 

♦ 34% des salariés ne peuvent pas modifier leurs horaires et leur vie privée peut être exposée à des aléas professionnels.

 

-Seuls 9% peuvent décider de leurs horaires de début ou de fin de travail, 10% peuvent poser un ou deux jours de congés sans anticipation, et aucun ne peut interrompre son travail pour raison personnelle.

 

-Face aux imprévus professionnels, 38% doivent parfois modifier leurs horaires (49% en moyenne) et 28% ont été contactés sur leur temps libre (30% en moyenne).
Ils ont plus souvent des horaires de travail atypiques : ils travaillent plus souvent le samedi (43% contre 34) ou le dimanche (25% contre 18), la nuit (13% contre 9), ou le soir (27%, contre 23) ; Ils ont également moins souvent des horaires semblables d’une semaine sur l’autre.

 

-Ils occupent plus souvent un poste d’employé (39% vs 30), en particulier non qualifié (20% contre 15).

 

-Ils travaillent Plus fréquemment dans la fonction publique hospitalière où ils sont aides-soignants ou infirmiers et d’État (professeurs des écoles) ; les conducteurs routiers et les serveurs, commis de restaurant, aides et apprentis de cuisine ou employés de l’hôtellerie y sont aussi surreprésentés.

 

-Les salariés en CDD, intérim ou apprentissage y sont aussi plus nombreux qu’en moyenne (19%, contre 15).

 

-Ce groupe compte plus de femmes (56% contre 50) et d’immigrés (13% contre 10).

 

♦ 43% des salariés ont une large autonomie pour organiser leur temps de travail, mais 22% sont assez impactée dans leur vie privée (groupe C), alors que 21% le sont grandement (groupe D).

 
-La totalité des salariés du groupe C et 69% de ceux du groupe D peuvent décider du début ou de la fin de leur journée de travail ; la majorité (respectivement 76% et 61) peuvent prendre de courts congés sans anticipation et l’immense majorité (95% et 86) peuvent interrompre leur travail pendant une heure ou deux pour raison personnelle.

 

-La totalité des salariés du groupe D ont été contactés pour leur travail sur leur temps libre (contre aucun des salariés du groupe C) ; 78% sont amenés à modifier leurs horaires pour répondre aux exigences de leur travail (contre 59 % pour le groupe C).

 

Dans ces 2 groupes, le volume horaire de travail est habituellement important, mais la charge de travail est encore plus élevée dans le groupe D (47% travaillent au moins 40 heures par semaine, contre 35% dans le groupe C et 29% pour l’ensemble des salariés).

Les salariés du groupe D se singularisent également par le fait qu’ils sont plus souvent amenés à travailler le soir et le week-end, et, de façon liée, à leur domicile.

 

-Au sein de ces 2 groupes, les cadres sont largement surreprésentés (38% pour le groupe D et 33 pour le groupe C, contre 19 parmi l’ensemble des salariés) ; les professions intermédiaires le sont également (31% dans ces 2 groupes, contre 27 dans l’ensemble).

Ce qui distingue ces 2 groupes c’est l’exercice de fonctions d’encadrement (35% dans le groupe D vs 23 dans le groupe C).

 

-Les professions de ces 2 groupes sont en grande partie les mêmes : ingénieurs et cadres techniques de l’informatique et des télécoms, cadres techniques et commerciaux de la banque, de l’assurance, des organismes de sécurité sociale et de l’immobilier, cadres commerciaux, ou encore cadres administratifs de la fonction publique.

 

-Le groupe D est, de l’ensemble des quatre groupes, celui où la part de femmes est la plus faible (42%).

 

Un tableau résumé :

⇒ Une comparaison avec les pays de l’UE 28

La France se situe globalement un peu au-dessus de la moyenne UE28, mais loin derrière la Suède où l’autonomie est bien plus grande, mais aussi où les exigences professionnelles impactent davantage la vie privée de leurs salariés.

La France est assez proche de l’Allemagne, sauf pour la nécessité de modifier son temps de travail du fait d’imprévus.

Par contre la France comme la plupart des “vieux” pays de l’UE est fort éloignée de la Pologne et de la Bulgarie, où l’autonomie est plus faible et l’intrusion professionnelle sur la vie privée plus habituelle.

 

Pour en savoir davantage : Un tiers des salariés ont peu d’autonomie dans leurs horaires et une vie privée exposée aux aléas professionnels – Insee Première – 1878

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Seules 39% des dirigeants de TPE/PME se disent préoccupés par des cyberattaques.

Méthodologie : échantillon de 610 dirigeants d’entreprise, interrogés par téléphone entre le 20 et 28 octobre.

 

A vrai dire, peu de TPE/PME disent avoir été jusque là concernées par des cyberattaques ; mais une minorité d’entreprise s’y préparent.

⇒ Qui sont les dirigeants d’entreprise qui se disent concernés par les risques de cyberattaque ?

Alors que les entreprises ont amorcé en 2021 le retour progressif du travail en présentiel, les risques liés à la cybersécurité (vol de données, e-reputation, perte d’information..) sont en hausse : 39% (dont 12 très) déclarent que ces risques les préoccupent (14 points de plus qu’en 2020), un score toutefois proche de 2017. (40%)

 

Sont davantage concernés les dirigeants d’entreprises de plus de 10 salariés (58% vs 37 les moins de 10 salariés),  ceux de l’industrie (49%), alors que  ceux du BTP et du commerce le sont bien moins (31 et 34%).

 

Ceci étant 81% estiment faible le risque d’une cyberattaque, notamment les moins de 10 salariés (83% vs 60 les plus de 10 salariés) ; ce qui n’est pas le cas de ceux ayant subi une cyberattaque (39%).

⇒ Quels sont ceux qui ont connu une cyberattaque, de quel type ?

♦ 8% ont subi une cyberattaque dans les 12 derniers mois (12% les 10 salariés et plus vs 7 les moins de 10 salariés).

 

♦ Les attaques ont  été variées :

-30% témoignent d’une attaque phishing,

-22% d’un virus informatique,7% un rançongiciel ou attaque ransomware,

-19% d’un vol de données présentes sur leurs serveurs et 17% d’un piratage de leur site, 15% une attaque aux faux ordres de virement, 12% une usurpation d’identité, 9% une atteinte à la réputation de leur entreprise et de la confiance de leurs clients, 7% une perte d’informations sensibles dans le partage de données sur plateforme.

⇒ Peuvent-ils faire face ?

52% (18% sans problème et 34 avec des difficultés) s’estiment en mesure d’y faire face (77% les 10 salariés et plus), y compris ceux ayant subi ce type d’attaque (58%). Ceux du BTP sont les moins capables (45%).

⇒ Quels freins pour mettre en place une politique de cybersécurité ?

63% identifient un frein dans la mise en place d’une politique de cybersécurité (77% dans le BTP), 66% chez les moins de 10 salariés vs 42% pour celles de 10 salariés et plus. Les freins signalés sont :

-Le manque de connaissance et de compétences en interne (16%), notamment ceux du BTP (29%) et de l’industrie (26%) et ceux ayant déjà subi une cyberattaque,mais seulement 1% les difficultés à sensibiliser et former les collaborateurs en interne,

-La complexité du sujet ( (organisation, déploiement, maintenance…) pour 11%, et 2% la difficulté à identifier et/ou à choisir des éditeurs spécialisés en cybersécurité,

-Le manque de ressources financières (13%),

 

Noter que 30% ne se sentent pas concernés, et que 35% n’identifient aucun frein.

⇒ Quelles actions ont été déployées pour se protéger ?

37% des dirigeants déclarent que cela a mis leur activité en difficulté ; pour 23%, cela a duré plusieurs jours voire pour 6% plusieurs semaines (6%) voire en mois (8%) ; mais aucune entreprise n’a fait faillite.

 

44% ont déployé des actions pour faire face au cours des 12 derniers mois (au moins une mesure) :

-37% la mise en place ou d’un renforcement de systèmes de sécurité (antivirus, pare-feu, mise à jour des logiciels…), notamment les 10 salariés et plus (62%), ceux ayant subi des attaques (60%), ceux de l’industrie (47%) et du BTP (46%), peu le commerce (34%) ou les moins de 10 salariés (35%),

-Suivent des actions en flux beaucoup plus modestes :

*Sensibilisation/Formation des collaborateurs aux risques (9%) , mais 31% chez les 10 salariés et plus, création d’un ou plusieurs postes dédies à la cybersécurité (1%),

*Collaboration avec des labels certifiés (4%) et mise en place d’un audit des systèmes d’information (4%),

*Souscription à une assurance couvrant les risques de cybersécurité (5%).

 

Pour en savoir davantage : cybersecurite.pdf

 

 

SOMMAIRE

8% des personnes en recherche d’emploi, inscrites en formation professionnelle en 2019, l’ont abandonnée avant son terme.

Méthodologie : l’enquête post-formation de la Dares vise à recueillir l’avis des sortants de formation professionnelle sur le déroulement de leur formation ; les données sont collectées par internet ou voie postale. Seuls sont interrogés les stagiaires ayant déjà débuté une formation ; ne sont pas prises en compte les personnes inscrites en formation mais qui ne s’y sont pas présentées.

 

Les jeunes et les femmes abandonnent plus fréquemment.

⇒ Qui abandonnent et pourquoi ?

♦ Pourquoi ? Les motifs personnels, tels que les contraintes familiales et les problèmes de santé, sont le plus fréquemment à l’origine de ces abandons (24%) ; vient ensuite le retour à l’emploi (22%), la formation qui ne convient pas pour 23% (niveau trop élevé ou insuffisant, formation mal adaptée ou mal organisée, formation imposée), d’autres problèmes tels des difficultés financières, d’autres problèmes personnels (13%), une formation trop éloignée de leur domicile (6%), voire le fait d’être impliqués dans une autre formation (6%).

 

♦ Qui abandonnent ?

Les moins de 26 ans abandonnent plus souvent (12% vs 6-7% pour les autres âges), notamment du fait d’une formation qui ne convient pas (22% vs 16 ou 17 pour les autres âges) ; les moins de 26 ans de niveau inférieur au bac sont encore plus nombreux (15%).

Les jeunes sont également un peu plus nombreux à faire état de problèmes relationnels avec les formateurs ou les autres stagiaires (14% d’entre eux et même 18% pour les jeunes diplômés contre 13 % en moyenne).

 

-Le niveau de diplôme (au moins le bac) joue aussi chez 26 ans ou plus (2% d’abandon vs 7 s’ils ont un niveau inférieur).

 

– Les femmes abandonnent plus que les hommes, notamment du fait de leurs contraintes personnelles (26% vs 21 les hommes ou d’un retour à l’emploi (24% vs 20).

⇒ Ce qui contribue à moins d’abandon

♦ Le sentiment d’être bien informé sur le contenu de la formation, témoin d’un choix plus motivé (-8 points par rapport à ceux qui déclarent n’être pas bien informés),

 

♦ Les personnes qui suivent un stage pour créer leur entreprise abandonnent moins (-3,7 points).

 

♦ Suivre une formation à distance (8% des stagiaires), conduit à un taux d’abandon plus bas, de 2 points sur les sortants de formation en 2019 et début 2020,

 

Être soi-même à l’initiative du stage est le signe d’une plus grande motivation et conduit à une moindre probabilité d’abandon de la formation (1,5 points d’écart quand la formation est prescrite par pôle emploi, l’entourage ou un organisme de formation et de 3 points si elle est proposée par une Mission Locale). 

 

♦ Lorsque le stage s’inscrit dans le cadre d’un parcours de formation, la probabilité d’abandon baisse (-1,1 point).

 

Pour en savoir davantage : Quelles personnes en recherche d’emploi abandonnent leur stage en cours de formation et pourquoi ? | DARES (travail-emploi.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Quelques ratios financiers des communes selon leur taille.

Méthodologie : Les données budgétaires sont issues des comptes 2020 de la DGFiP (budgets principaux); elles concernent la France entière hors Paris et hors les communes isolées.

Ce document dans sa 8éme édition, est fourni à titre informatif. Il est édité sous la conduite de la Banque Postale-collectivités Locales, de la Banque des Territoires et de l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité.  

 

Au sein des tailles de commune, les moins de 3 500 habitants se différencient des tailles plus élevées, notamment des 30 000 habitants et plus.
 

Ce document décrit les spécificités propres à chaque strate démographique :

 

Le niveau des dépenses en euros par habitant (hors remboursements de dette) augmente avec la taille de la commune (< de 1 000€ pour les communes de moins de 3 500 habitants, de 1 327 à 1 752 pour celles dont la taille est supérieure). Les recettes moyennes suivent cette tendance, avec moins de 1 140€ pour les communes de moins de 10 000 habitants, vs de 1 347 à 1 600€ pour les tailles supérieures.

 

-Les différences observées se retrouvent au niveau des recettes avec une structure qui peut sensiblement varier en fonction de l’appartenance intercommunale du fait de reversements fiscaux. Noter le plus faible poids des recettes fiscales dans les communes de moins de 500 habitants (52,8% vs 68-71% pour les communes de plus de 3 500 habitants).

 

-Les dépenses d’investissement dans le budget global sont plus faibles pour les communes de plus de 30 000 habitants (18 à 20% vs 23 à 29% hors les moins de 500 habitants avec 36%).

L’État et les départements participent davantage pour les plus petites tailles à ces dépenses. Dans les plus de 30 000 habitants le recours à l’emprunt est plus important (plus de 40% vs de 16 à 21 pour les plus petites tailles).

 

-Le niveau de la dette et de la trésorerie est également révélateur des différences inhérentes aux strates de population ; alors que le ratio du délai de désendettement (encours de dette/épargne brute) augmente avec la taille de la commune, celui de la trésorerie en jours de dépenses est d’autant plus élevé que la strate démographique est petite.

 

-2 situations “particulières” : celles des commune de moins de 500 habitants  avec un % élevé des dépenses d’investissement, une faiblesse de recettes fiscales, un appui plus marqué de l’État et des départements, et celle des communes de 30 000 à 100 000 habitants avec une dépense moyenne la plus élevée, mais une importance plus faible des investissements, et un recours à l’emprunt plus marqué au détriment de l’épargne nette.

 

-Au-delà de ces diversités de situation un constat est commun, celui des répercussions importantes sur les budgets de la crise sanitaire et économique : les dépenses ont enregistré une baisse (surtout marquée pour l’investissement), entre -1,9% pour les plus grandes et -8,5% pour la strate 2 000 -3 500 habitants ; certaines ressources, comme les prestations de service ont fléchi entre 36,6% pour les plus grandes communes et 17,6% pour les plus petites.

 

A propos des communes nouvelles :

Au 1er janvier 2020, la France métropolitaine comprend 776 communes nouvelles ; plus de 50% d’entre elles sont des communes de moins de 2000 habitants, mais quelques-unes se distinguent par leur importance démographique comme Cherbourg-en-Cotentin (81 566 habitants), Annecy (130 175 habitants) ou encore Évry-Courcouronnes (68 493 habitants).

En moyenne, pour l’ensemble des communes nouvelles, les recettes de fonctionnement s’élèvent à 1 119€ par habitant et les dépenses de fonctionnement à 901€ ; les recettes d’investissement s’élèvent à 170€ par habitant et les dépenses d’investissement à 348€ par habitant.

En 2020, comme en 2019, ces chiffres restent toujours plus élevés que ceux de l’ensemble des communes, attestant du dynamisme des projets d’investissement des communes nouvelles. Cependant, on constate la baisse (-15 %) des dépenses d’investissement en 2020 par rapport à 2019 (-17% pour l’ensemble des communes).

 

Suit un tableau récapitulatif par tranche de taille des communes :

SOMMAIRE

Rebond de 4% des entreprises de proximité au 3éme trimestre 2021.

Méthodologie : enquête Xerfi Spécific au troisième trimestre 2021 auprès de 6 200 chefs d’entreprise de proximité.

 

Si la progression est certaine, le niveau d’activité est encore à peine celui de l’avant-crise.

 

Après un vif rebond de l’activité au deuxième trimestre (+51,5%), qui s’expliquait par un rattrapage mécanique et par la levée progressive des restrictions sanitaires, les entreprises de proximité ont conforté leur dynamisme au troisième trimestre avec une hausse de 4% par rapport au troisième trimestre 2020.

 

Aussi bien l’artisanat (+5% par rapport au troisième trimestre 2020) que le commerce  alimentaire de proximité–HCR (+8,5%) et les professions libérales (+2%) contribuent à cette croissance.

Dans l’artisanat, la croissance bénéficie du dynamisme du bâtiment (+8%).

Au sein des professions libérales, les professionnels du droit (+3%) et de la santé (+2,5%) connaissent la croissance la plus forte par rapport au troisième trimestre 2020.

 

Toutes les Régions sont concernées, avec une croissance qui s’échelonne de 2% dans le Centre Val de Loire à 6,5% en Île-de-France; période estivale oblige, la Corse connaît une hausse de 10%

 

L’opinion des chefs d’entreprise de proximité sur leur trésorerie se stabilise après la forte amélioration du deuxième trimestre. Les professionnels sont 14% à constater une amélioration de leur trésorerie, contre 15% une détérioration.

 

Du côté des anticipations quant au niveau d’activité à venir, les prévisions négatives continuent de se réduire (26% au premier trimestre, 16% au deuxième et 15% au troisième), mais les prévisions optimistes s’émoussent elles aussi et retrouvent leur niveau du premier trimestre, à 17%, après un deuxième trimestre très optimiste à 23%.

 

 Mais sur les 9 premiers mois de l’année 2021, le niveau d’activité des entreprises de proximité reste inférieur de 0,8% au niveau affiché sur les neuf premiers mois de l’année 2019. Seul l’artisanat, essentiellement grâce au secteur du bâtiment, a retrouvé son niveau d’avant-crise.

 

Pour en savoir davantage : Communiqué de presse (u2p-france.fr)

 

Quelques données additives de l’Insee sur le BTP artisanal :

 

En octobre 2021, l’opinion des artisans du bâtiment sur leur activité au cours des 3 derniers mois est meilleure qu’en juillet. Si les artisans sont plus confiants sur les perspectives générales du BTP, ils sont plus en retrait quant à l’évolution de leur activité.

 

L’opinion des artisans sur l’évolution passée et prévue de leurs effectifs : ils sont bien plus nombreux qu’en juillet à déclarer avoir accru leurs effectifs au cours des 3 derniers mois ;  il en est de même pour le recrutement mais 69% déclarent éprouver des difficultés pour recruter, atteignant le plus haut point depuis octobre 1990. Dans le même temps, 39% déclarent former des apprentis, une proportion quasi stable depuis janvier 2021.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/5758242

 

SOMMAIRE

Quels métiers principaux pour les jeunes selon leur niveau de diplôme ?

Méthodologie : Les jeunes sortants des études initiales (issus de l’enquête emploi de l’Insee) sont ici les personnes âgées de moins de 35 ans qui ont terminé leurs études initiales depuis 1 à 4 ans, hors apprentis.

Pour chacun des 6 niveaux de diplôme atteints à la fin des études initiales, un palmarès des cinq métiers qui emploient la plus grande part de jeunes sortants est établi.

 

Plus le niveau de diplôme est élevé, plus l’insertion est importante. Voilà qui est bien connu. Mais cette étude permet aussi de situer niveau de diplôme et principaux métiers exercés.

 

En 2018, la France métropolitaine compte 1,8 million de jeunes en emploi, sortant d’études initiales (6,9% de l’ensemble des personnes en emploi, 1 point de moins qu’en 2007).

 

Durant la période 2007-2018, leur taux de chômage augmente et leur taux d’activité diminue, mais 60% sont diplômés du supérieur, vs 52 en 2007, alors que la part des non-diplômée diminue (de 10 à 4%). Cette augmentation tient à la hausse des titulaires d’un bac+5 ou plus, dont la part double quasiment, et à la baisse des non-diplômés, dont la part se réduit de plus de moitié.

⇒ En 2018, les 5 métiers qui comptent la part la plus élevée de jeunes sortants en emploi sont  :

-les professionnels de l’action culturelle, sportive et surveillants,

-les employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie-restauration,

-les ingénieurs de l’informatique (ingénieurs d’études, de développement ou analystes programmeurs notamment),

– les vendeurs,

-les ouvriers non qualifiés de la manutention (déménageurs, ouvriers du tri, du conditionnement…

 

Ce palmarès change un peu au cours de la décennie : les ingénieurs de l’informatique, les ouvriers non qualifiés de la manutention et les employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie-restauration gagnent quelques places au détriment des caissiers et employés de libre service, des techniciens de l’informatique et des professions paramédicales.

⇒ Les principaux métiers exercés selon le niveau de diplôme

♦ Les jeunes qui ont terminé leurs études sans aucun diplôme sont nettement plus présents parmi les ouvriers non qualifiés de la manutention et de la mécanique (métalliers, serruriers, réparateurs en mécanique, par exemple), parmi certains employés (hôtellerie-restauration ou caissiers) mais aussi parmi les professionnels de l’action culturelle (les animateurs socioculturels). La situation évolue peu depuis 10 ans.
Pour autant, le recrutement des jeunes sortants dans ces métiers ne se limite pas aux non-diplômés. Ces derniers ne dépassent pas 1/6éme de l’ensemble des jeunes sortants les exerçant.

 

♦ Les jeunes sortis de formation initiale en étant titulaires d’un CAP ou d’un BEP sont 7 fois plus présents parmi les bouchers, charcutiers, boulangers que dans l’ensemble des métiers ; ils sont 5 fois plus souvent aides-soignants, et 5 fois plus ouvriers non qualifiés de la manutention, de la mécanique et cuisiniers.

 

♦Les titulaires du bac ou du brevet professionnel sont surtout présents parmi les professionnels de l’action culturelle (surveillants des établissements scolaires, animateurs socioculturels ou sportifs), les employés et les agents de maîtrise de l’hôtellerie-restauration, les caissiers, les vendeurs et les ouvriers non qualifiés de la manutention.

Ce palmarès était globalement le même 10 ans plus tôt.

 

⇒ Les jeunes sortants titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 sont particulièrement présents dans des métiers de la banque et des assurances, qui offrent des perspectives de promotions internes pour les débutants, ainsi que dans des métiers dont l’accès, parfois réglementé, nécessite un bac+2 d’une filière spécifique : professions paramédicales, professionnels de l’action sociale et de l’orientation (dont éducateurs), techniciens de l’informatique (d’étude, développement, de production, d’installation, ou de maintenance informatique) et employés de la comptabilité.

Si les jeunes diplômés de bac+2 d’aujourd’hui exercent les mêmes métiers que ceux d’il y a 10 ans, ce n’est pas le cas des actuels diplômés de niveau bac+3 : il sont désormais davantage infirmiers, sages-femmes, techniciens de l’informatique, employés ou techniciens de la banque et des assurances ou encore employés administratifs d’entreprise. C’est le reflet de l’élévation générale du niveau de diplôme et de la démocratisation croissante de l’enseignement supérieur.

 

♦ Comme dix ans auparavant, les jeunes récemment diplômés d’un bac+5 ou plus sont particulièrement présents dans des métiers très qualifiés : ingénieurs de l’informatique, personnels d’études et de recherche (chercheurs sauf enseignement supérieur, ingénieurs et cadres d’études, de recherche et de développement dans l’industrie), cadres du bâtiment et des travaux publics (ingénieurs, chefs de chantiers, architectes), professionnels du droit (hors juristes en entreprise) et ingénieurs et cadres techniques de l’industrie.

L’emploi dans les 5 principaux métiers des diplômés d’un bac+5 ou plus accélère malgré la crise sanitaire  (+12% en 2020 contre +8 en 2019) ; c’est le cas chez les ingénieurs informatiques et les cadres du bâtiment, qui font partie des métiers les plus tendus sur le marché du travail.

 

Pour en savoir davantage : Quels sont les métiers qui emploient le plus de jeunes à la sortie de leurs études ? (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE