Archives mensuelles : juillet 2021

300 accélérateurs en France : qu’est-ce? Quels critères pour en bénéficier?

Un guide élaboré par Estimeo et The Machinery, en partenariat avec Banque Populaire, EY, Forinov, Number et Blackfoot.

 

Leur spécificité est d’ajouter rapidement une forte valeur ajoutée à leurs bénéficiaires, mais en retour bien des entreprises nouvelles ne peuvent y avoir accès.

 

“La scène technologique française se développe à un rythme rapide, recensant aujourd’hui plus de 10 000 startups dont 12 licornes à ce jour parmi les 600 licornes repérées à travers le monde par CB Insights. C’est un chiffre en croissance de plus de 20% chaque année d’après une étude du cabinet KPMG.”

⇒ Ce qu’est un accélérateur, comparé à un incubateur

Un accélérateur de startup est une structure dont l’objectif est de stimuler les phases de développement du post-seed au pré-scaling et de préparer les entrepreneurs à recevoir un afflux de capitaux. Tous diffèrent par leur approche de l’accompagnement entrepreneurial tant sur l’offre que sur les services proposés, mais tous les bénéficiaires s’accordent sur la plus-value de leur proposition de valeur pour les entreprises accompagnées…. Dans l’hexagone ce sont 300 structures avec 56 accélérateurs référencés sur le site de la French Tech.”

 

“L’incubation d’une startup diffère de son accélération. Les deux accompagnements peuvent donc faire distinctement partie de la vie d’une même startup… Une jeune startup aura tendance à s’orienter plus facilement vers un incubateur pour développer son idée et poser des bases solides au projet, tandis qu’une startup plus mature souhaitant lever des fonds à faible horizon de temps s’intéressera davantage à une structure d’accélération lors d’un programme intensif pour atteindre plus rapidement son objectif…Les accélérateurs permettent d’accroître la taille d’une startup, mais également sa valeur dans un laps de temps relativement court.”

 

La suite de l’accélération est généralement la levée de fonds avec des montants variants de 500 000€ à 1M€ dans l’année qui suit leur programme en France

 

Par ailleurs, la plupart des accélérateurs de startups proposent leur service en échange d’une prise de participation minoritaire dans le projet.

 

La durée du programme est de 3 à 18 mois en moyenne. 24 mois après leur sortie les accélérés enregistrent en moyenne une croissance de 25% sur le chiffre d’affaires.

 

Les accélérateurs se concentrent dans les grandes villes telles que Paris, Lyon, Bordeaux, Lille et Nantes

⇒ Valeur ajoutée et critères de sélection

La valeur ajoutée d’un accélérateur se fonde sur 4 points majeurs :
• Garantir l’accélération du développement, et l’augmentation de la valeur de la startup,
• Apporter un soutien et une expertise sur les différents processus mis ou à mettre en place,
• Tester la traction d’un produit ou d’un service lors de Demo days pendant lesquels les startups de la cohorte pitchent leur projet devant de potentiels clients et/ou investisseurs.
• Cette structure d’accompagnement se positionne comme un tiers de confiance et permet de crédibiliser les projets accélérés visà-vis des parties prenantes.

 

 6 critères de sélection : équipe &Compétence (21%), degré d’innovation de l’offre (15%), potentiel de croissance et du marché (15%), stade de maturité du projet (12%), traction amorcée (10%) et viabilité économique du modèle d’affaires (10%).

 

Le guide rappelle les autres structures d’accompagnement de l’écosystème et leur inventaire par région présentant hors l’identité de accélérateur, les conditions d’éligibilité, les critères de sélection  et le coût des services.

 

Pour en savoir davantage : Le guide des Incubateurs by the-machinery – issuu

SOMMAIRE

2,7 millions de travailleurs sont issus de l’immigration, notamment de l’Europe et du Maghreb.

Source : exploitation du recensement de la population de 2017 de l’Insee (15-64 ans), y compris celles vivant en communautés ou sans domicile, qui déclarent être en emploi en 2017 en France hors Mayotte. 

 

Une étude qui permet de situer qui ils sont, où ils vivent, quels métiers ils exercent et d’où ils viennent.

 

En France, en 2017, 2,7 millions de travailleurs sont immigrés c’est-à-dire résidents en France et nés étrangers à l’étranger (certains ayant pu par la suite être naturalisés Français). Ils occupent un emploi sur dix. Le taux d’emploi des immigrés âgés de 15 à 64 ans (56,1%) est inférieur à celui des non-immigrés (65,8%).

⇒ 35 métiers de la nomenclature des familles professionnelles (sur 87) représentent 57,5% de l’ensemble des emplois occupés par les immigrés vs 38,4% de l’emploi total.

Ils se caractérisent par des conditions de travail plus contraignantes (contraintes physiques, contraintes de rythme,  travail répétitif, travail en dehors des plages de travail habituelles, morcellement des journées de travail).

13 familles professionnelles concentrent près de la moitié des emplois où les immigrés sont surreprésentés. Elles se situent dans les services aux particuliers et le BTP. Parmi elles, 4 familles professionnelles comptent au moins un quart d’immigrés dans leurs effectifs : les employés de maison (39%), les agents de gardiennage et de sécurité (28%), les ouvriers non qualifiés du gros œuvre du BTP (27%) et les ouvriers qualifiés du gros œuvre du BTP (25%).

 

3 métiers de l’hôtellerie, restauration et 3 autres du transport et de la logistique concernent près d’un quart des emplois où les immigrés sont surreprésentés.

 

La moitié des emplois des métiers où les immigrés sont surreprésentés correspond à un poste d’ouvrier ou d’employé non qualifié et, près de 3 sur 10 à un poste d’employé ou d’ouvrier qualifié ; 2 sur 10 font partie des postes les plus qualifiés (profession intermédiaire, indépendante, libérale, cadre, personnels d’études et de recherche ou médecins).

Les cadres, médecins et patrons sont plus le fait des immigrés d’Italie et d’Espagne, et aussi de l’Asie (Cambodge/Laos/Vietnam, Chine…)

 

Les travailleurs immigrés occupent moins souvent des emplois à temps complet (79% contre 84). Ils ont plus souvent un contrat de travail à durée limitée (15% contre 10) et exercent un peu plus souvent une activité non salariée (12% contre 11).

⇒ Leurs profils :

On y trouve un peu plus d’hommes (55% vs 51 pour les non immigrés), mais aussi un peu moins de 15-29 ans (12% vs 18) et plus de 30-49 ans (56% vs 51). Ils vivent un peu moins en couple (29% vs 33, dont seul avec enfant, 11% vs 15) ; en couple, ils ont plus souvent 3 enfants et plus (16% vs 7).

 

Ils sont moins diplômés (47% ont au plus le CAP vs 37 les non immigrés) mais ils sont aussi plus souvent que les non immigrés diplômés bac+5 et au-delà (17% vs 14, notamment les 15-29 ans, 21% vs 14).

45% sont localisés en Ile-de-France (vs 19 les non immigrés). Dans 5 régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val-de-Loire, Grand-Est, Occitanie et Paca), leur poids est proche des non immigrés et le dépasse même un peu en Corse et Dom. Par contre, il sont sous-représentés dans les 6 autres régions (en cumul, ils sont 17% des emplois vs 37 pour les non immigrés).

 

De fait, ils sont très présents dans les agglomérations de 200 000 habitants (66% d’entre eux vs 39 pour les non immigrés) et peu présents dans les agglomérations inférieures à 20 000 habitants (17% vs 43).

⇒ Leur pays d’origine :

1/3 viennent d’Europe, notamment du Portugal, 31% du bassin méditerranéen (dont le Maghreb 27%), et 18% d’Afrique ; 12% viennent d’Asie et 6% des Amériques.

57% n’ont pas la nationalité française.

L’étude détaille aussi par pays d’origine les principaux métiers exercés en France.

 

Pour en savoir davantage : Quels sont les métiers des immigrés ? (travail-emploi.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Quelques chiffres clés sur l’emploi en France et dans l’UE 27

La France dans les données emplois est proche de la moyenne UE27, toujours en décalage défavorable avec les pays du nord.

⇒ L’évolution de l’emploi

Fin 2020, 28,2 millions de personnes sont en emploi en France : 25,2 millions exercent une activité salariée et 3,1 millions sont non salariées.

 

♦ Une baisse modeste de l’emploi en 2020 au regard de 2019

 

Entre fin 2019 et fin 2020, l’emploi a baissé de 266 000 sous l’effet de la crise sanitaire, après avoir augmenté de 406 000 en 2019. Ce recul provient essentiellement de l’emploi salarié (– 296 000 après + 285 000 en 2019), surtout dans le privé (– 332 000 après + 261 000), alors que l’emploi public a continué de progresser (+ 36 000 après + 24 000).

 

-La baisse de l’emploi salarié concerne surtout les secteurs les plus touchés par les restrictions d’activité : HCR (-128 000 emplois), les services aux ménages et activités culturelles (-68 000), et le commerce (-32 000), concentrant plus des deux tiers des pertes d’emploi salarié.

 

-Les services aux entreprises ont perdu 72 000 emplois, dont 42 000 du fait de l’emploi intérimaire, géré par une activité spécifique au sein de ce secteur.

 

-Dans l’industrie, l’emploi salarié hors intérim a reculé de 58 000 en 2020 après trois années de légère hausse, alors que dans la construction, l’emploi hors intérim est resté dynamique en 2020 (+ 31 000 après + 47 000 en 2019).

 

-Au sein des services non marchands, l’emploi salarié a accéléré en 2020 (+ 59 000 après + 21 000 en 2019), principalement porté par le secteur de la santé.

 

-Enfin, l’emploi non salarié aurait augmenté en 2020 (+ 30 000) pour la septième année consécutive, porté notamment par les microentrepreneurs.

 

L’observation par régions en ce qui concerne l’importance des non-salariés fait état de 3 espaces géographiques différents, l’un au nord et à l’est avec un poids compris entre 8,5 et 10%, un autre au centre (entre 10 et 12%) et le dernier au sud entre 12 et 16% des emplois,

♦ Les caractéristiques des personnes en emploi

 

27 millions de personnes occupent un emploi au sens du Bureau international du travail en France (hors Mayotte), dont 13,1 millions de femmes et 13,9 millions d’hommes. La population active est estimée à 28,9 millions, sans grand changement depuis 2017.

 

-44,4% des personnes occupant un emploi sont diplômées du supérieur, dont 28% pour les bac +2 et au-delà. Cette part était de 38,7% en 2015 et de 16,3% en 1990. 13,5% n’ont en 2020 aucun diplôme et 21,5% le CAP/BEP.

 

-Selon les secteurs d’activités, l’ensemble des emplois (publics et privés, salariés et non-salariés) au nombre de 27 millions se répartit ainsi : santé/hébergement médico-social/ action social (14,5%), services aux entreprises (13,5), industrie (13), commerce (12,6), administration publique (9,3), enseignement (7,8), construction (6,7), services aux ménages, dont culturel (5,3), transports (5,1), finances-assurances-immobilier (4,8), HCR (3,7) et agriculture/pêche/sylviculture (2,3).

 

-Selon le statut ; les indépendants sont 12,4% et les salariés (87,6% dont 75,2 en CDI, 8,5 en CDD, 2,1 en intérim et 1,7 en apprentissage). 1,113 million sont des emplois aidés dont 56% en contrat d’alternance (apprentissage et contrat de professionnalisation).

 

-45,5% des salariés ont plus de 10 ans dans leur organisation, 14,3 entre 5 et 10 ans, 26,8 de 1 à 5 ans et 13,2 moins d’un an.

 

♦ Embauches et départs

 

2020 a connu 18,430 millions d’’embauche (dont 26% chez les moins de 10 salariés, 26,9% chez les 10-49 salariés et 46,6% chez les 50 salariés et plus) ; 84% étaient des CDD (15,4 millions vs 3,1 millions en CDI).

 

-Cette même année 18,690 millions de salariés ont connu une fin de contrat (25% chez les moins de 10 salariés, 27,4% chez les 10-49 salariés et 47,2% chez les 50 salariés et plus).15,4 millions étaient des CDD vs 3,3 des CDI.

 

-Les ruptures de CDI sont majoritairement des démissions (39%, en baisse de 18% au regard de 2019). La baisse des sorties de CDI en 2020 a essentiellement résulté de moins de démissions (-17,8%) et de fins de période d’essai (-17,2%) ainsi que d’une baisse du nombre de licenciements pour motif personnel (-10,2%) et de ruptures conventionnelles (-2,6%) ; les licenciements économiques ont fortement augmenté (+ 20%), mais leur part dans les fins de CDI est demeurée contenue (3,9% en 2020, après 2,9% en 2019).

 

Le repli des embauches, tout comme celui des fins de contrat, a été plus important dans les établissements de moins de 10 salariés (respectivement -36,6% et -36,5%) et de 10 à 49 salariés (-27,9% et -25,4%), que dans ceux de 50 salariés ou plus (-14,6% et -12,2%). En 2020, la part de CDD de moins d’un mois dans les CDD arrivés à terme a baissé de 4 points (à 80%). Ce recul est général à l’ensemble des secteurs.

⇒ Le Chômage

En 2020, on dénombre 2,4 millions de chômeurs soit un taux de 8% en moyenne ; mais il est de 20,2% pour les 15-24 ans vs 5,4 à 7,4% pour les autres âges. Il est de 13,9% pour les personnes sans diplôme, vs 8,5 pour les CAP/BEP, de 9,2 pour les bac et de 5,2 pour les bac+2 et au-delà.

 

♦ Profil des chômeurs

 

-Le taux de chômage est de 3,7% pour les cadres et professions libérales, vs 15,9 pour les ouvriers non qualifiés et de 11 pour les employés non qualifiés. Il chiffre 8,9 pour les ouvriers qualifiés, 6,5 pour les employés qualifiés et de 4,8 pour les professions intermédiaires.

 

2,9% sont en chômage de longue durée, soit 855 000 personnes. Il était 4,5% entre 2014 et 2016, 3,7 en 2017 et 3,4 en 2019 et donc en nette amélioration. Ils sont 36,4% des chômeurs, mais 55,5% des 50 ans et plus.

 

-Avant leur entrée en chômage, 15,4% n’avaient jamais travaillé. Parmi ceux qui avaient travaillé (84,6%), 44% sont sortis avec une fin de contrat, 12% avec un licenciement, 10% avec une rupture conventionnelle, 8% par démission, 2,5% du fait de maladie et 2,2% du fait d’une fin d’activité (et 6% sans connaitre le motif).

 

-Noter que 6 millions sont demandeurs d’emploi en fin 2020, 57% n’ayant exercé aucune activité le mois précédent. Si 67% sont indemnisables, 48% le sont de fait avec une moyenne brute mensuelle de 955€ (entre 245€ et 1 530€ du 1er au 9éme décile). Parmi les personnes indemnisées, 37% avaient une autre source de revenu.

 

32% des personnes au chômage un instant donné en 2019 sont en emploi un an plus tard, dans un peu plus de la moitié des cas sur un emploi à durée limitée ; 30,7% deviennent inactives.

 

-1,9 million de personnes appartiennent au halo autour du chômage et 3 millions sont en sous-emploi (personnes à temps partiel, souhaitant travailler davantage, disponibles pour le faire et recherchant un emploi ou n’en recherchant pas et personnes se déclarant au chômage partiel ou technique).

 

En résumé,

 

⇒ Durée du travail, pluriactivité et rémunération

♦ La durée moyenne hebdomadaire du travail des salariés à temps complet est de 39,1 heures (stable depuis 2014) ; elle tient compte de facteurs individuels (heures supplémentaires, jours de congé, etc.) ou collectifs (jours fériés, chômage partiel, etc.) soit 1 579 par an (en recul de 101 heures depuis 2019), en raison des mesures prises pour faire face à la crise sanitaire.

 

-Parmi les salariés, les cadres à temps complet déclarent 1 768 heures (8,4 heures/jour vs 7,6 à 7,8 pour les autres catégories) pour 211 jours de travail, contre environ 200 pour les autres catégories.

 

-Les personnes vivant seules travaillent davantage (1 597 heures annuelles vs 1 473 les personnes en couple avec enfant), davantage pour les cadres (1 813 vs 1 638 heures).

 

7,5% sont des pluriactifs, dont parmi les salariés 6,3% exerçant plusieurs emploi salariés (notamment dans les services aux personnes avec 43%) et 1,5% un emploi indépendant ; les travailleurs indépendants sont pour 4,5% des pluriactifs (salariés par ailleurs).

 

♦ Les salaires nets moyens annuels en EQTP dépassent les 40 000€ pour les cadres (chefs d’entreprise salariés compris) avec 48 620€ et les diplômés d’au moins bac +2 et au-delà avec 42 160€.

Ils sont entre 30 000 et 40 000€ pour les 40 ans et plus (de 30 730€ pour les 40-49 ans à 33 820€ pour les 50 ans et plus), 30 960€ pour les hommes et de 30 250€ pour les bac +2.

Ils sont entre 20 000 et 30 000€ pour les professions intermédiaires (28 310€), les femmes (25 830€), les 25-39 ans (25 430€), les bac (25 270€), les CAP/BEP (23 380€), les ouvriers (21 630€), les sans diplôme (21 350€) et les employés (20 980€).

Noter que l’écart entre ceux du privé et de la fonction publique est faible (28 780 vs 27 780€).

⇒ La situation en UE 27

♦ Le taux d’emploi

 

-En Europe (UE 27), 67,7% des 15 à 64 ans sont en emploi. Le taux d’emploi varie de 56,3% en Grèce à 77,8% aux Pays‑Bas ; il est de 65,3% en France.

 

-Dans l’ensemble de l’UE, le taux d’emploi des hommes (72,9%) est supérieur à celui des femmes (62,4%), vs en France, il est respectivement de 68,5 et 62,2%. L’écart est plus grand dans les pays de l’est et du sud de l’Europe et plus réduit dans les pays nordiques.

 

-Le taux d’emploi des jeunes (15‑24 ans) de l’UE atteint 31,5%. Il est inférieur à 20% en Grèce, en Italie, en Espagne et en Bulgarie, alors qu’il dépasse 50% en Autriche, au Danemark et aux Pays‑Bas. En France, il est de 28,5%. Les écarts entre pays reflètent des différences de durée de scolarité, de cumul emploi‑études (dont l’apprentissage), mais aussi des difficultés d’insertion des jeunes sur le marché du travail plus ou moins marquées.

 

Le taux d’emploi des 55‑64 ans s’établit à 59,6% ; Il dépasse 70% au Danemark, en Estonie, en Allemagne, en Suède et aux Pays‑Bas ; il est en France de 53,8%.

 

Le taux d’emploi des personnes de 20 à 64 ans de l’ensemble de l’UE s’établit à 71,8%  (71,4% en France) ; 12 pays dépassent l’objectif de 75%, malgré la crise sanitaire, dont les Pays‑Bas, l’Allemagne et la Suède.

 

Au sein de l’UE, 17,1% sont à temps partiel, vs 17 en France ; elle est nettement supérieure aux Pays-Bas (50,8%), en Autriche (27,2), en Belgique (24,4), au Danemark (23,4), en Allemagne (22,5), et en Suède (22,3).

 

♦ Le taux de chômage des 15-74 ans pour l’UE s’établit à 7,1% ; dans 12 pays, dont la Pologne, l’Allemagne et la Hongrie, il reste, en 2020, inférieur à son niveau de 2008.  

 

Les CSP :

-Parmi 192 millions de personnes en emploi en UE27, 5,2% sont cadres dirigeants selon la nomenclature ESeG  (entre 2,6% en Roumanie,10% dans les pays baltes et 11,3% à Malte, vs 8,4% en France, mais 4,3% en Allemagne). Un peu moins de 30% des cadres dirigeants sont chefs d’entreprise, les autres sont salariés.

 

-Les petits entrepreneurs (exploitants agricoles, commerçants et artisans) représentent 9,8% des Européens en emploi. Ils sont un peu moins nombreux dans la plupart des pays du Nord (6,7% en moyenne) et de l’Ouest (6,1% en moyenne). Leur part est de 7,5% en France vs 4,3% en Allemagne et 3,8% au Luxembourg, mais plus de 20% en Roumanie et en Grèce et un peu moins de 15% en moyenne dans les autres pays du Sud et de l’Est. Parmi ces petits entrepreneurs, dans la plupart des pays de l’Est et des pays baltes, ainsi qu’en Autriche, en Irlande, en Croatie, en Grèce et en Slovénie, les exploitants agricoles sont surreprésentés.

 

-Les professions intellectuelles et scientifiques représentent 21,1% des emplois de l’UE, un sur quatre travaillant dans l’enseignement (de 14,4% en Slovaquie à 41,2% au Luxembourg) ; ces professions sont plus fréquentes dans les pays du nord de l’Europe ainsi qu’en Allemagne, mais un peu moins fréquentes qu’en moyenne en France (20,5%).

 

-Les professions intermédiaires salariées constituent 14,7% des emplois européens (19,1% en France).

 

Parmi les emplois de l’UE, 14,1% (14,4% en France) sont des postes d’employés qualifiés, de type administratif ou des professions de la santé (aides‑soignants), du social et de la sécurité (agents de police, notamment) ; près de deux emplois sur trois de cette catégorie sont occupés par des femmes.  Elle est plus basse dans l’est de l’Europe.

 

Les ouvriers qualifiés représentent 16,3 % des personnes ayant un emploi dans l’UE ; ce sont très souvent des hommes travaillant dans l’industrie et la construction. La proportion varie de 9,1% au Luxembourg et aux Pays‑Bas à plus de 20% en moyenne dans l’est de l’Europe, les pays baltes, en Slovénie et en Croatie. Elle est plus faible en France (12,7%) qu’en Allemagne (14,4%).

 

17,6% relèvent des professions peu qualifiées, personnels de service, employés de commerce ou agents d’entretien, mais aussi ouvriers peu qualifiés, manœuvres et ouvriers agricoles. Beaucoup sont à temps partiel et à durée limitée, la majorité sont occupés par des femmes. La part de ces professions dans l’emploi est très proche de la moyenne en France (17,2%) et légèrement inférieure en Allemagne (15,6%).

 

♦ Le coût horaire

 

-Le coût horaire de la main‑d’œuvre pour les entreprises de 10 salariés ou plus s’élève en moyenne à 28,2€, avec un écart relatif de 1 à 7 entre la Bulgarie (6,4€) et le Danemark (46,9€) ; la France occupe la 5éme position des pays ayant les coûts horaires les plus élevés (38,1€), devant l’Allemagne (36,7€). Dans l’industrie, le coût horaire français est inférieur à celui de l’Allemagne (40,2€ contre 41,8) ; c’est l’inverse dans le tertiaire marchand avec 37,7€ en France contre 34,2 en Allemagne.  De 2013 à 2020, l’augmentation du coût du travail horaire en France est de 9,2%, bien plus modérée qu’en Allemagne (16,7%) et que dans l’ensemble de l’UE (14,4%), du fait des mesures gouvernementales.

 

♦ Les salaires et traitements bruts représentent la plus grande partie du coût du travail (75,9%). La part des salaires dans le coût du travail varie selon le mode de financement de la protection sociale : elle est plus élevée dans les pays où ce financement passe par l’impôt sur le revenu comme au Danemark (87,2%) et plus basse lorsqu’il est assuré par le prélèvement de cotisations sociales comme en France (69%) ou en Suède (68,1%).

Les salaires et traitements bruts s’élèvent en moyenne à 21,4€ de l’heure travaillée, allant de 5,3€ en Bulgarie à 40,9 au Danemark et 26,3€ en France.  

 

En résumé :

 

 

Pour en savoir davantage : Emploi, chômage, revenus du travail – Emploi, chômage, revenus du travail | Insee

SOMMAIRE

Les crédits aux TPE progressent au 1er trimestre 2021.

À fin mars 2021, l’encours des crédits aux TPE atteint 354,4Md€, en hausse de 17,4% sur un an.

 

L’encours des crédits de trésorerie s’établit à 50Md€ après 47,7Md€ au trimestre précédent. Ils continuent à progresser au 1er trimestre (+2,3Md€ ou +4,8%), plus qu’au 4éme trimestre 2020 (+1,8Md€).

La croissance annuelle des crédits à l’équipement (en cours de 142,5Md€)  et immobiliers (encours de 161,8Md€) reste vive, respectivement + 8% et + 8,7%, après + 5,9% et + 8,2% au trimestre précédent.

 

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits inférieurs à 250 000€ en France augmente légèrement à 1,47%, un demi-point de pourcentage inférieur à celui pratiqué en zone euro.

 

Pour en savoir davantage : Stat Info – Performance des OPC (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Un point de conjoncture selon la Banque de France.

Globalement, la situation s’améliore, notamment dans le BTP et les services aux entreprises où l’on retrouve la situation avant la covid.

 

Dans l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production progresse très légèrement à 81% (il était de 79% en février 2020).

 

Dans les services marchands, l’activité s’inscrit en progression en mai, notamment dans les services de proximité tels l’hébergement et la restauration. Quant aux services aux entreprises, l’activité y reste proche de son niveau d’avant‑crise.

 

Dans le secteur du bâtiment, l’activité est quasi stable, autour de son niveau d’avant‑crise.

 

Pour le mois de juin, les chefs d’entreprise anticipent une légère hausse de l’activité dans l’industrie et le bâtiment tandis que les services progresseraient plus fortement.

Les estimations issues des informations sectorielles de l’enquête suggèrent un niveau d’activité d’environ – 4% par rapport à la normale en mai, après – 6% en avril, qui rebondirait à – 3% en juin avec la poursuite de l’allègement des mesures sanitaires.

 

44% des chefs d’entreprise de l’industrie et 50% des dirigeants du bâtiment font état de difficultés d’approvisionnement ayant eu un impact sur la production. Ces difficultés d’approvisionnement s’accompagnent de nouveau d’une hausse des prix des matières premières. Pour autant, l’évolution des prix de vente des entreprises montrent une hausse nettement plus modérée que celle des prix des matières premières, lesquelles ne constituent pas le seul déterminant des prix de vente des entreprises, qui dépendent de l’ensemble de leur structure de coûts (intrants hors matières premières, salaires, loyers, impôts, etc.).

 

Au sein des services, ce sont les secteurs de l’intérim et du transport qui affichent les difficultés les plus importantes ; à ce stade, et avant leur réouverture complète, les chefs d’entreprise de l’hébergement et de la restauration indiquent des difficultés dans seulement 20% des cas.

 

Pour en savoir davantage : Point de conjoncture | Banque de France (banque-france.fr)

 

Selon la Banque de France, les défaillances d’avril sont encore en recul de 35,3 %.

Elle s’observe dans tous les secteurs, avec une plus grande proximité avec 2020 en ce qui concerne les activités immobilières (-13,2%), les services aux entreprises (-27%) et l’informatique-communication (-29,4%) alors que la plupart des autres activités connaissent des taux compris entre -37 et -40%.

En ce qui concerne les tranches de taille, la baisse est proche quelle que soit la tranche (-31 à -40%).

 

Pour en savoir davantage : Défaillances d’entreprises – Avr 2021 | Banque de France (banque-france.fr)

 

Le rythme du repli en mai a ralenti par rapport à fin avril, le nombre de défaillances sur un an a diminué de 29,7%, contre un recul de 34,6% sur un an en avril.

 

France: les défaillances d’entreprises toujours en recul en mai (zonebourse.com)

SOMMAIRE

L’activité a reculé de 8,4% en 2020 et progresse de 4,7% au 1er trimestre 2021. .

Méthodologie : Les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME (déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA, dont on tire le chiffre d’affaires) (EDI-TVA). Ces données sont basées sur un échantillon d’environ 500 000 entreprises au niveau national.

Certains filtres ont pu être désactivés, notamment ceux excluant les entreprises dont le CA était à 0 sur les périodes analysées.

 

L’analyse propose d’observer les évolutions de chiffre d’affaires en 2020 puis au 1er trimestre 2021 pour un certain nombre d’activités.

⇒ Une approche globale

L’activité, tous secteurs confondus, a reculé de 8,4% en 2020 par rapport à l’année 2019 : la baisse a démarré dès le 1er trimestre 2020 (indice de chiffre d’affaires – ICA à 94,4 soit une baisse de 5,6%), en lien avec le début du premier confinement mi-mars. Le chiffre d’affaires des TPE-PME s’est effondré lors du 2e trimestre, perdant plus de 20% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Le mois d’avril a été celui du plus fort recul (environ -35%). La levée (partielle) des mesures de restriction a permis à l’activité de moins décliner lors du 3e trimestre (-1 %). Au 4e trimestre, le chiffre d’affaires s’est réduit de 5,6%, résultat d’un bon mois d’octobre, d’une baisse conséquente en novembre avec le 2econfinement et d’une légère baisse en décembre.

 

L’activité est repartie à la hausse au 1er trimestre 2021, le chiffre d’affaires ayant progressé de 4,7% par rapport au 1er trimestre 2020 ; cette hausse est un trompe-l’œil dans la mesure où l’activité avait diminué de 5,6% au 1er trimestre 2020. L’activité n’a donc pas retrouvé son niveau d’avant crise

⇒ Ces résultats masquent des disparités en termes géographique :

Les entreprises du Centre-Val de Loire, d’Auvergne-Rhône-Alpes, de Bourgogne-Franche-Comté, de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et du Grand Est ont enregistré des chutes d’activité comprises entre 7,4% et 8,7%. Les TPE-PME d’Île-de-France (-13,1%) et de Corse (-14,1%) sont celles ayant le plus souffert, comparativement.

 

En 2021, les entreprises de la moitié ouest de la France ont affiché des résultats supérieurs à ceux des autres régions : +8,6% pour la Nouvelle-Aquitaine, +7,9% pour l’Occitanie, +7,1% pour la Bretagne, +6,8% pour les Pays de la Loire.

Les régions Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Hauts-de-France, Centre-Val de Loire, Grand Est, Bourgogne-FrancheComté et Normandie ont connu des hausses comprises entre 6 et 6,6%.
Par contre, les TPE-PME d’Auvergne-Rhône-Alpes et d’Île-de-France ont connu de très faibles croissances de CA, respectivement +0,6 et +0,1%.

A noter également, les entreprises de certains départements dans lesquels les activités de montagne sont développées (Hautes-Alpes, Hautes-Pyrénées, Savoie, Haute-Savoie) ainsi que Paris ont souffert sur le trimestre, avec des baisses d’activité notables.

⇒ Mais les écarts sont surtout sectoriels dans des activités repérées par l’étude

Les HCR affichent des baisses allant de 44% pour les hôtels à 38,7% pour la restauration traditionnelle puis 21% pour la restauration rapide.

Et une baisse de 60,2% au 1er trimestre 2021 (au regard du 1er trimestre 2020), dont 77,1% pour la restauration traditionnelle, 69,6% pour les cafés, 49,6% pour les hôtels, mais seulement de 12,7% pour la restauration rapide.

 

♦ 2 activités ont connu une baisse autour de 20% : les magasins de vêtement (-20,8%) et la coiffure (-20,1%); cette dernière activité a connu une progression de 15,6% au 1er trimestre 2021.

 

♦ Pour 5 autres activités, les baisses s’étalent entre -8 et -5%  : les transports (-8,3%, mais +5,3% au 1er trimestre 2021), l’industrie manufacturière (-7,7%, mais +13,7% au 1er trimestre 2021), le commerce auto (-6%), la boulangerie-pâtisserie (-5,7%), la construction (-4,7% dont la maçonnerie -3,8%, mais +12,9% au 1er trimestre pour le secteur construction).

 

♦ Enfin une activité a connu une progression de 2,2%, les services d’aménagement paysager.

 

♦  2 activités ne figuraient pas au bilan 2000 et sont présentes au 1er trimestre 2021 : les agences immobilières (+14,2%) et le commerce (+13,4%).

 

Pour en savoir davantage : Image PME 2020 | Ordre des Experts-Comptables Paris (oec-paris.fr)

et FRANCE_T12021.pdf (www.experts-comptables.fr)

SOMMAIRE

La conjoncture des TPE/PME en Ile-de-France.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales (déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA.), réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ d’environ 70 000 en Ile-de-France.

 

L’Ile-de-France est en situation peu favorable, notamment Paris, au 1er trimestre 2021, au regard des autres régions Françaises.

 

Malgré un rebond au cours de l’été, l’économie francilienne a perdu 110 000 emplois salariés privés l’an dernier ; au plan sectoriel, les commercialisations de bureaux sont notamment au plus bas depuis le début des années 2000 et le trafic passagers à Roissy et Orly (1,3 million) n’a représenté que 13,9% de celui du mois d’avril 2019. Malgré tout, le taux de chômage francilien a été cantonné à 7,7% fin 2020.

 

Les chiffres d’affaires des TPE/PME ont évolué plus favorablement au 1er trimestre 2020 (+0,1%) au regard des 4 trimestres précédents :  -6,8 au 1er trimestre 2020, -23,9 au second trimestre, -7,9 au 3éme trimestre et -10,6 au 4éme trimestre.

 

Par contre l’Ile-de-France (+0,1%) est en retrait par rapport aux autres régions (entre 6 et 8,6%) hors Auvergne-Rhône-Alpes (+0,6%). La moyenne France affiche +4,7%.

 

En ce qui concerne les secteurs d’activité, la situation est la suivante : -61,2% pour les HCR, -2% pour les transports, -8,8% pour le commerce, +9,5% pour l’industrie et +13,2% pour la construction.

 

En ce qui concerne les départements, Les entreprises de Seine-Saint-Denis (+ 7,8% sur un an) mais aussi de l’Essonne, de la Seine-et-Marne et du Val-d’Oise ont vu leur activité progresser plus vite que la moyenne nationale tandis que la hausse du chiffres d’affaires a été plus modérée dans le Val-de-Marne et dans les Yvelines et même cantonnée à seulement 0,2% dans les Hauts-de-Seine. Paris est un des rares départements français où les entreprises ont enregistré un nouveau repli (- 6,3% par rapport au premier trimestre 2020).

 

Pour en savoir davantage : OECV-06-2021.pdf (cci-parisidf.info)

 

SOMMAIRE

Quelques chiffres du rapport annuel de Réseau Entreprendre Paris.

Quelques chiffres pour illustrer l’impact de Réseau Entreprendre Paris

 

♦ Impact :

 

-22 500 emplois créés ou maintenus depuis 2004. Malgré une année 2020 compliquée, les lauréats ont créé près de 2 500 emplois en un an. 35% des lauréats et anciens lauréats ont créé des emplois en 2020 ; 15% ont dû licencier une partie de leurs effectifs. 

-80% des lauréats continuent d’être positifs pour l’avenir ; seules 56% ont connu une décroissance de leur chiffre d’affaires en 2020. 

84,4%, c’est le taux de pérennité des entreprises accompagnées après 3 ans.

 

♦ Accompagnement :

 

-619 entreprises accompagnées depuis 2004, dont 51 nouvelles en 2020 (mais 700 candidatures reçues). 173 entreprises ont été accompagnées en 2020 (promotions 2018, 2019, 2020).

-5 200 heures de bénévolat mobilisées par les chefs d’entreprises membres de Réseau Entreprendre Paris (prévalidations, comités, accompagnements, commandos, mises en relation). 

-100.000€ de prêts solidaires entre entrepreneurs.

 

Un rappel de l’impact du réseau national : 64 associations  (dont 10 dans le monde), 110 000 emplois créés ou sauvegardés en 30 ans, 14 000 chefs d’entreprise bénévoles, 26M€ prêtés en 2018, soit en moyenne 29 K€ par projet.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les investissements immatériels, facteurs essentiels de croissance des entreprises.

Méthodologie : analyses par secteur de 11 grandes économies mondiales – les Etats-Unis et 10 pays européens dont la France – et sur les perspectives de près de 860 dirigeants. Étude menée par le cabinet de conseil McKinsey.

 

Ceux qui combinent tous les types d’actifs immatériels ont une croissance encore plus importante.

 

L’investissement dans les actifs immatériels (la propriété intellectuelle, la R&D, les logiciels, la technologie, le capital humain)…, est corrélé avec la croissance des entreprises. Entre 1995 et 2019, les secteurs qui ont le plus investi dans les biens immatériels ont enregistré une croissance de la valeur ajoutée brute (VAB) 28% supérieure à celle des autres secteurs.

 

Dans l’échantillon, les 25% qui croissent le plus investissent près de 2,6 fois plus dans les actifs immatériels que les autres ; dans les secteurs financiers par exemple, ceux qui croissent le plus investissent 5,5 fois plus que les autres, 5,2 fois plus dans le secteur de la télécommunication, des médias et de la technologie et 8 fois plus dans le retail.

 

Ceux qui combinent tous les types d’actifs immatériels ont une croissance encore plus importante. Ainsi, les entreprises qui ont investi dans les 4 catégories d’actifs intangibles (capital d’innovation, capital numérique et analytique, capital humain et relationnel, capital de marque) connaissent une croissance 2 à 2,5 fois plus rapide que les autres entreprises qui n’investissent pas dans ces catégories.

 

Au cours des 25 dernières années, les 11 économies étudiées ont enregistré une croissance de 63% de la valeur ajoutée brute. Dans le même temps, la part des investissements en actifs immatériels dans le flux d’investissement a augmenté de 29%, soit 2000Md$. Au sein de cet ensemble, la France se situe légèrement au-dessus de la moyenne avec l’équivalent de 10,1% de la BAV investis dans le capital intangible; la moyenne étant de 9,7%. La Suède est à la première place avec 12,3% suivie par les Etats-Unis (10,7%).

 
D’après le cabinet de conseil, si 10% d’entreprises supplémentaires parvenaient à se hisser au même niveau que les entreprises les plus performantes en matière d’investissement immatériel et de croissance de la VAB, 1000Md$ pourraient être ajoutés à la croissance des économies de l’OCDE, ce qui équivaut à une augmentation de 2,7% dans l’ensemble des secteurs de ces pays.

Mais pour pousser les pays et les entreprises à aller dans ce sens, il est indispensable de revoir la classification des actifs immatériels, comptés comme des dépenses alors que ce sont des actifs.

SOMMAIRE

Du fait de la covid, 39% témoignent d’un impact négatif sur leur physique et 46% sur leur santé mentale.

Méthodologie : échantillon de 601 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone, entre le 12 et le 18 mai 2021.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Le moral des chef d’entreprise s’améliore ; la covid a modérément eu prise sur eux, moins sur leur santé physique que sur leur santé mentale.

⇒ La conjoncture

♦ “La réouverture progressive de l’économie apparait comme la fin d’une torpeur imposée pour les dirigeants : ils ne sont plus que 9% à se déclarer attentistes ce mois-ci, soit 18 points de moins qu’en avril. Sans atteindre des sommets, la confiance des dirigeants repart à la hausse : l’indicateur de l’optimisme s’établit ce mois-ci à 82 (+9 points par rapport à avril)”, 81 points pour les moins de 10 salariés et  89 pour les 10 salariés et plus.

35% se disent optimistes, 33% confiants, 17% sereins, vs 28% inquiets, 12% méfiants et 10% angoissés.

 

♦ Pour 42% le niveau d’activité est semblable (40% vs en moyenne entre septembre 2020 et mars 2021) voire meilleur (26% vs 14) que celui de l’année passée. Pour 32% il est moins bon (vs 46).

 

♦ Concernant leur entreprise, 75% des dirigeants se disent confiants dans la perspective des 12 prochains mois (+11 points), 75% les 0-9 salariés et 90% les 10 salariés et plus ; le commerce est encore en retrait (64%).

 

♦ 12% souhaitent augmenter leur effectif, le plus haut niveau atteint dans le baromètre depuis fin 2019, dont 10% pour les moins de 10 salariés et 35% pour les autres.

⇒ L’impact de la crise sanitaire sur le chef d’entreprise

♦ 39% (dont 10% très) témoignent d’un impact négatif sur leur physique et 46%  (dont très 13%) sur leur mental.

En termes d’impact négatif sur le physique, ceux de l’industrie et du commerce sont les plus touchés (respectivement 34 et 32%), ceux du BTP le moins (25%).

En termes d’impact négatif sur leur santé mentale, on retrouve les mêmes tendances : industrie (52%) et commerce (50) mais le BTP (39%) ; les moins de 10 salariés sont plus touchés (45 vs 55%).

 

♦ Les facteurs de stress induits par la crise sanitaire

 

Avant tout, l’incertitude et le manque de visibilité (55%, mais 64 pour ceux de l’industrie),

-puis en ce qui concerne encore, l’entreprise : la perte de contact avec la clientèle (20% mais 33% pour ceux du BTP), la peur de la faillite de l’entreprise (19%, peu l’industrie 13 et le BTP 10 ; peu aussi les plus de 10 salariés 10%), la situation financiére (18% mais 25 le commerce, moins les 10 salariés et plus), la perte de contact avec les collaborateurs (11%, mais 3 ceux du commerce et 36% les plus de 10 salariés),

 

-Sur un plan plus personnel : des bouleversements dans la vie privée (27%, mais 51 pour ceux de l’industrie, 39% pour ceux du BTP et seulement 16% pour les 10 salariés et plus), le sentiment d’injustice (12%, mais 4 les plus de 10 salariés), le sentiment de perte de contrôle de la situation 7%, la situation financiére du foyer 4%).

 

♦ A quelles difficultés sont-ils actuellement affrontés ?

 

Essentiellement des difficultés de type financier : trésorerie préoccupante (18%), difficultés pour payer les charges (10%), difficulté pour honorer le remboursement des avances publiques (5%),

Mais aussi des problèmes d’approvisionnement (14%) et de gestion des stocks (3%),

Et encore des difficultés liées aux ressources humaines (8%).

 

Mais 44% disent ne pas rencontrer de difficultés.

⇒ Une question a été posée sur la médecine du travail

73% (dont très 45) des dirigeants reconnait le caractère essentiel de la médecine du travail pour la prévention des risques et la protection de la santé de leurs salariés. Cependant, ils sont mitigés sur ses actions concrètes : si 54% comptant au moins un salarié trouvent qu’elle complète bien l’action qu’ils mettent en œuvre pour la santé de leurs salariés, 53% jugent qu’elle est inadaptée à la réalité de la vie de l’entreprise, et 44% qu’elle n’a pas les moyens suffisants pour assurer la protection de la santé des salariés.

 

Plus largement la médecine du travail est assez peu sollicitée : 25% des dirigeants d’entreprises comptant un salarié ou plus la sollicitent régulièrement.

 

Les entreprises comptant 10 salariés ou plus affichent des liens plus forts avec la médecine du travail : 67% déclarent que la médecine du travail complète bien leur action (contre 51% des dirigeants de 1 à 9 salariés), et 57% déclarent qu’ils la sollicitent régulièrement (contre 19% des dirigeants d’entreprises de 1 à 9 salariés).

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 56 – Février 2021 (cciwebfactory.net)

 

SOMMAIRE

Qu’en est-il de la conjoncture des services marchands en 2020 ?

Pour les services marchands non financiers, pourtant plus dynamiques que les autres branches avant la crise sanitaire, les pertes dépassent largement celles de 1975, 1993 et 2009.

 

Leur valeur ajoutée chute de 6,7% en volume, après avoir vivement augmenté les années précédentes (+ 3% en 2019, après + 2,9% en 2018 et + 3,4% en 2017), alors que leur part dans la valeur ajoutée de l’ensemble des branches atteint 35,3%. Noter que les services non marchands ont connu une hausse.

 

L’emploi diminue de 2,5% ; en 2020, ces services emploient 7,7 millions de personnes en équivalent temps plein (29% de l’emploi total) ; les ETP diminuent de 198 000 emplois (79% de la baisse des emplois) ; ce recul est surtout le fait de l’emploi intérimaire,alors que celui-ci avait fortement augmenté en 2017 et 2018 mais ralenti en 2019.

L’hébergement-restauration perd 52 000 ETP (– 4,6%) ; à l’inverse, dans l’information-communication et dans les activités immobilières, l’emploi continue de progresser en 2020 (+ 0,5% et + 0,3%). 

Enfin l’emploi non salarié représente 12% de l’emploi des services.

⇒ La situation des services est très hétérogène :

La plupart des activités se sont quasiment arrêtées pendant plusieurs mois et d’autres, minoritaires, sont très peu affectées.

 

♦ La majorité des services aux ménages (en particulier, restauration, activités culturelles, hébergement et services personnels) a été très affectée, diminuant en valeur ajoutée de 8,7% en volume et contribuant pour les deux tiers à la baisse de la valeur ajoutée des services.

La production chute d’un tiers dans l’hébergement-restauration (– 34,9% en volume), dans la restauration (– 32,4%) et dans l’hébergement (– 43,3%)

Il en est de même de la production des activités culturelles et récréatives marchandes (– 27,4%) et des services personnels (soins corporels, coiffure, blanchisserie notamment) avec 17,1% de baisse).

 

♦ Les services aux entreprises l’ont aussi été : leur valeur ajoutée se replie de 6,7%, à l’exception des services d’informatique-communication (-0,2% en valeur ajoutée).

 

La production de services administratifs et de soutien se replie de 9,2%, notamment l’intérim (–16,3%) ; la production des agences de voyages, voyagistes et d’organisation des foires et salons professionnels est divisée par deux.
Par contre, la location et la location-bail (– 2,7%), la sécurité (– 2,4%), les services liés aux bâtiments et à l’entretien paysager (– 0,9%) s’en sortent plutôt bien.

 

Dans les activités spécialisées scientifiques et techniques, l’activité décroît plus modérément (– 3,9%) : les activités publicitaires et les sièges sociaux pâtissent d’une faible demande, mais les activités comptables, l’ingénierie et l’architecture, les autres activités spécialisées et le conseil de gestion progressent ou diminuent légèrement. L’activité immobilière baisse faiblement (– 1%). 

L’information-communication se singularise : sa production augmente de 0,8% en volume ; ces activités se prêtent davantage au télétravail et bénéficient d’une forte demande.

⇒ Les prix progressent de 0,7% en 2020,

Un peu moins vite qu’en 2019 mais au même rythme qu’en 2018. Dans certains services très durement touchés par la baisse de la demande (activités récréatives marchandes, services de réservation, régies publicitaires), les prix ralentissent franchement, voire baissent, mais ils ne s’effondrent pas.

En outre, ils continuent de progresser et même accélèrent dans des services qui ont dû limiter ou arrêter leur activité (notamment hébergement, coiffure, soins de beauté), du fait des nouveaux coûts engendrés par la crise sanitaire (gel hydroalcoolique, masques, etc.).

⇒ L’investissement en services diminue moins que les achats intermédiaires.

Les achats intermédiaires des entreprises et administrations représentent le principal débouché des activités de services ; ils captent la moitié des ressources produites ou importées.

L’investissement en services s’élève à 185,2Md€ et équivaut à 48,4% de l’investissement des entreprises et des administrations. Représentant 14% de la demande intérieure en services, il diminue très peu (– 0,6%), en dépit d’un climat incertain peu propice à l’investissement.

 

Les investissements en logiciels et bases de données (46% des investissements) continuent de progresser, alors que ceux en R&D (21% des investissements) et ingénierie (13% des investissements) diminuent légèrement.

 

Les investissements en activités des marchands de biens et agences immobilières et en services des notaires (18% des investissements), frais liés à l’investissement dans les bâtiments, marquent le pas et contribuent à la baisse de l’investissement en volume à hauteur de – 0,7 point. Le nombre de transactions de logements diminue un peu, mais les ventes de locaux, bureaux et commerces sont dynamiques.

⇒ La consommation des ménages en services chute

Elle se replie de 9,1% en volume en 2020, alors que la location de logement, sa principale composante (63% des dépenses des ménages en services marchands non financiers), croît au même rythme que les années précédentes.

 

Cette baisse provient principalement de la restauration (– 32,2%), sa part dans la consommation en services n’est plus que de 12% (vs 16 en 2019). La consommation en hébergement est encore plus touchée (3% vs 5). Les dépenses en HCR sont 15% de leurs dépenses.

 

Les arts, activités culturelles, sportives et récréatives représentent 4% des dépenses en services marchands et contribuent à hauteur de – 1,5 point à la baisse.

 

Les dépenses en autres services personnels (coiffure, blanchisserie, etc.), en location (y compris locationbail) d’automobiles et d’équipements personnels chutent également (– 16,5% et – 6,9%), mais leur part dans les dépenses des ménages est faible (4%).

⇒ Le solde des échanges extérieurs de services diminue

Les exportations de services chiffrent 104Md€ (en baisse de 8,6% au regard de 2019) et les importations 100,9Md€ (en baisse de 7%).

 

Si le solde des échanges extérieurs en services marchands reste positif, il se replie fortement et s’établit à 3,1Md€. Cumulé avec l’excédent commercial lié aux voyages (les dépenses des résidents étrangers en France diminuées des achats des résidents français à l’étranger) le solde atteignait 9,1Md€ ; il est divisé par deux par rapport aux années précédentes (traduisant la désaffection de la clientèle étrangère dans les activités touristiques).

 

Pour en savoir davantage : Les services marchands en 2020 – Insee Première – 1862

 

 

 

SOMMAIRE

L’évaluation conduite au sein de France Stratégie à propos du CIR est favorable aux PME.

“La commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI) achève, avec le présent avis, un long cycle d’études consacrées à l’évaluation du crédit d’impôt recherche(CIR). Les premières études ne permettaient guère de conclure si le surcroît de dépenses conduisait à améliorer la performance économique en France pour les entreprises concernées, ni s’il en allait de même pour les entreprises n’ayant bénéficié du CIR qu’après la réforme de 2008, ni enfin si ce crédit d’impôt avait conduit à faire de la France un pays attractif pour les implantations de centres de R & D. Ce second avis présente de nouvelles études, qui apportent des éléments de réponse à ces questions.”

 

En quelques lignes, les conclusions de cette commission.

 

La réforme du CIR a eu des effets positifs et statistiquement significatifs sur les activités de R & D et le chiffre d’affaires mais pas sur la valeur ajoutée et l’investissement, à l’exception de l’investissement incorporel (acquisition de logiciels, de brevets, etc.).

 

Plus précisément, pour les entreprises déjà bénéficiaires du CIR avant 2008, les effets identifiés sont positifs sur les PME, mais non significatifs sur les grandes entreprises.

 

Les entreprises entrées dans le dispositif après 2008 ont de bons chiffres sur leur  activité, mais sans qu’on puisse établir de lien de cause à effet avec le CIR, s’agissant  généralement d’entreprises jeunes ayant une bonne dynamique de croissance.

 

Une étude fondée sur des données diverses et ne relevant pas toutes de sources statistiques publiques montre que le CIR n’a guère contrecarré la détérioration de l’attractivité du site France pour la localisation de la R & D des entreprises multinationales, ce dont témoignent aussi indirectement des entretiens menés avec des responsables d’entreprises.

Les entreprises multinationales françaises ont, quant à elles, accru la part de la France dans leurs dépenses de R & D, mais dans une période où leur part dans les dépenses  mondiales engagées par les groupes les plus actifs en R & D s’est effritée, et ce plus que ce n’a été le cas pour les multinationales des États-Unis ou d’Allemagne.

 

Pour en savoir davantage : Évaluation du Crédit d’impôt recherche – Avis de la CNEPI 2021 (strategie.gouv.fr)

SOMMAIRE

Retour à la normale dans les 3 mois pour 41% des salariés.

La quinzième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 31 mai et le 14 juin 2021, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre en mai 2021.

 

Un point sur l’emploi au sein des entreprises (flux d’activité, temps partiel, télétravail), et sur la reprise.

⇒ L’activité s’améliore en mai :

71% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse du fait de la crise sanitaire, après 66% en avril, mais 8% travaillent toujours dans une entreprise très fortement touchée (à l’arrêt complet ou en baisse d’activité de plus de 50%, après 11% en avril) et 21% dans une entreprise dont l’activité a baissé mais de moins de 50% (après 23%).

Les très fortes baisses régressent dans le secteur des HCR (- 14 points) et des arts et spectacles (- 9 points).

 

La perte de débouchés demeure la principale cause de baisse d’activité (49% après 46), talonnée par les restrictions administratives (40% après 43), très souvent invoquées dans le commerce (59%), les HCR (73%) et les services aux particuliers (80%).

Les difficultés d’approvisionnement s’intensifient, notamment dans l’industrie, de même que le manque de personnel qui progresse fortement dans les HCR (suite à la réouverture des terrasses, +14 points)

 

Le recours au chômage partiel diminue en mai (40% après 50), dans l’ensemble des secteurs. Au total, 2,3 millions de salariés (1 million ETP) auraient effectivement été en activité partielle (13% des salariés du privé), après 3 millions en avril.

Les entreprises de moins de 20 salariés concentreraient 40% des effectifs en activité partielle, (39% en avril) ; les entreprises de 250 salariés ou plus en représenteraient 35% (contre 32 en avril).

 

La cause principale du recours au chômage partiel reste en mai l’indisponibilité des salariés considérés comme fragiles/vulnérables ou en situation de garde d’enfants (42%, après 50% en avril). Suivent ensuite les fermetures obligatoires (28%, stable) et les réductions des débouchés et des commandes (26%, en légère augmentation après 21%).

 

La part de salariés employés par une entreprise qui recourt à la formation pour ses salariés en chômage partiel augmente légèrement en mai après 3 mois de baisse (14%, après 12 en avril).

 

26% des salariés ont été au moins un jour en télétravail, soit 2 points de moins qu’en avril. Ils sont 31% à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine (8% de l’ensemble des salariés, après 10% en avril). 48% des télétravailleurs l’ont été entre 2 et 4 jours par semaine (13% des salariés, stable), 13% un jour par semaine (3% des salariés, stable) et 8% uniquement quelques jours dans le mois (2% des salariés, stable).

⇒ Les perspectives de reprise continuent de s’améliorer début juin

Les entreprises qui estiment le retour à la normale de l’activité pour, au plus tard, dans trois mois représentent 41% des salariés (avec une activité déjà revenue à la normale dans 32% des cas et qui mettra un à trois mois pour revenir à la normale dans 10% des cas). 20% des salariés travaillent dans une structure qui n’attend pas un retour à la normale avant six mois (stable), dont 9% dans 3 à 6 mois. 31% des salariés travaillent dans une entreprise qui n’est pas en mesure d’évaluer quand son activité reprendra.

28% des salariés travaillant dans une entreprise qui n’anticipe aucune difficulté pour sa reprise, progresse par rapport au début du mois de mai (+ 2 points).

 

Les perspectives de reprise des exportations sont très incertaines. Au sein des structures concernées par les exportations (41% de l’ensemble), la part des salariés employés dans une entreprise qui estime que le niveau normal des exportations est déjà atteint ou sera retrouvé d’ici six mois s’élève légèrement (15% soit + 1 point), tandis que les perspectives plus sombres reculent nettement (- 4 points, à 13%). L’incapacité à dater le retour à la normale des exportations concerne  71% des salariés des entreprises exportatrices.

 

La conclusion d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en 2021 ou début 2022 est de plus en plus rarement envisagée.

 

Pour en savoir davantage : Dares_Acemo-covid_Synthese_juin 2021.pdf (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

Les associations pendant la crise sanitaire.

Méthodologie : enquête en ligne réalisée du 30 mars au 30 avril 2021 auprès de 9 458 responsables d’associations de toutes tailles, tous secteurs d’activités et toutes régions.

36,5% des répondants sont des associations sportives, 26% dans les loisirs/culture, 11% dans l’éducation, 8% dans le social soit 81% des répondants.

48% n’ont pas de salarié ; 41% des associations employeurs ont entre 1 et 2 salariés, 22% de 3 à 5 salariés et 23% 10 salariés et plus.

Rappelons que les associations employeuses sont 12% de l’ensemble des associations (157 500 en 2019), pour un effectif de 1 835 000 salariés (9,3% du total des effectifs du secteur privé).

54% ont un budget annuel inférieur à 50 000€ et 20% un budget d’au moins 200 000€ (dont 5% plus d’un M€).

13% sont en Ile-de-France, un poids plus faible que sa population.

 

Comparée aux entreprises, la situation des associations semble plus difficile (aides financières, intensité de l’activité); mais elles semblent majoritairement s’en sortir. Une forte minorité s’emploie à changer pour s’adapter.

⇒ Les difficultés, les préoccupations

♦ Les difficultés liées à la crise ont impacté le bénévolat :

-64% l’impossibilité pour des bénévoles de mener leurs actions,

-61% la perte de contact avec certains bénévoles, du fait notamment pour 43% l’arrêt de certains bénévoles par crainte du virus,

-Ou des contraintes sanitaires, 25% le respect du couvre-feu, 14% le respect des règles barrières,

-34% les difficultés de certains bénévoles à utiliser les outils numériques et pour 22% la nécessité d’adapter et de redéfinir les missions de certains bénévoles, voire pour 15% les difficultés à gérer l’arrivée de nouveaux bénévoles.

 

40% des associations ont connu une très forte baisse d’activité (moins de 20% de leur activité antérieure) ; 30% ont connu une activité de 20 à 60% de leur activité antérieure (dont 14% entre 40 et 60%) et 24% une activité supérieure (dont 10% au moins 80%) et 3% une activité pus importante.

 

♦ Les préoccupations immédiates :

-La réouverture des structures d’accueil ou des locaux (71%),

-La nécessaire adaptation des activités dans la durée (58%),

-La reprise ou la poursuite des relations avec les adhérents (55%) et celle avec les bénévoles (50%),

-L’adaptation des activités (saison sportive ou culturelle annulée) 43%,

-L’application des mesures barrières pour mener à bien leurs activités (35%),

-La confirmation des partenariats financiers (33%) et la reprise ou la poursuite du dialogue avec les administrations (23%),

-Le besoin de nouveaux bénévoles (19%),

 

♦ Les ressources et les charges affectées par la crise (et comparaison avec 2020)

76% ont été affectées, alors que 16% ont maintenu leurs ressources et ont eu moins de dépenses, 8% n’enregistrant aucun impact ; pour celles affectées :

-Du coté recettes d’activité : la perte de revenus d’activités significative (40% vs 29 en 2020), voire la perte de revenus d’activités totale (22%), le risque d’annulation de commandes publiques (5%),

-Du coté appuis financiers : la baisse des cotisations (54%), mais la perte de subventions publiques (14% vs 12), la baisse des financements d’entreprises (14% vs 11), la baisse des financements de la part de fondations (5% vs 4).

Pour 55%, les partenariats publics sont favorables (41% sans changement, 14% renforcés), alors que pour 23% ils ont baissé ; 21% ne savent pas se prononcer. 29% ont  connu des partenariats privés favorables, 33% une baisse, alors que 33% ne savent pas répondre.

-Du coté des dépenses : dépenses engagées à perte (25%), augmentation des coûts générés par la crise (18% vs 12).

En trésorerie, pour 59% les besoins d’exploitation sont couverts pour au moins 3 mois ; 15% sont en danger (moins qu’en 2020, 24%).

 

En avril 2021, 64% travaillent en présentiel avec respect des mesures préventives et 61% en télétravail ; 55% ont encore recours au travail partiel (dont 18% en totalité des salariés), essentiellement parmi les plus petites.

 

En définitive les 2/3 s’en sortent (28% sensiblement à l’équilibre, 22% avec un déficit acceptable et 16% avec un excédent) ; 4% envisagent l’arrêt et 16% ne savent pas répondre.

⇒ Les appuis reçus

Noter qu’1/3 n’ont pas sollicité l’appui des mesures gouvernementales, alors que 21% l’ont sollicité avec succès et 7% l’ont vu refuser ; 34% n’ont pu les solliciter (aides inadaptées).

 

♦ 49% disent ne pas avoir eu de difficultés pour solliciter ces aides ; 46% ont rencontré des difficultés : sentiment de solitude face à ces démarches (23%), lourdeur des démarches (21%), conditions peu adaptées aux statuts associatifs (21%), difficultés à joindre les services concernés (20%), délais de réponse trop longs (16%).

 

♦ Les aides les plus sollicitées ont été à proximité du côté de l’État et des collectivités locales

-du côté État : le fonds de solidarité (35%), les aides sectorielles (ANS, culture, FDVA, tourisme) pour 38%, le PGE (6%), la médiation du crédit (1%), BPI France (1%),

-Du côté collectivités locales : le département (27%), la commune et l’intercommunalité (25%), ces 2 derniéres davantage sollicitées en 2021 (52% vs 33 en 2020) et enfin la région (18%),

-Les reports de charges fiscales et sociales (20%), moins sollicités en 2021 qu’en 2020,

-Les appuis des organisations représentatives : le fond urgencESS (13%), France Active (2%).

 

♦ Pour les mois qui viennent, les sujets d’inquiétude jugés les plus importants :

 

-Les adhérents : le maintien des liens avec les bénéficiaires/adhérents de l’association (68%), la diminution du nombre d’adhérents (57%),

-Les bénévoles : les ressources humaines bénévoles (38%), la motivation et l’investissement des dirigeants (35%) et leur renouvellement (26%),

-Les partenaires : l’évolution des politiques publiques (22%), les relations avec les collectivités territoriales (18%), les relations avec vos partenaires privés dont les entreprises (13%), les relations avec les services de l’État (12%),

-Sans oublier la situation financiére (36%) et les moyens matériels dont les locaux (35%).

 

♦ Des inquiétudes en baisse entre le printemps 2019 et le printemps 2021 :

-Ressources bénévoles (38% en 2021, soit – 22 points par rapport à 2019),
-Renouvellement des dirigeants (26%, soit -22 points),
-Évolution des politiques publiques (22%, soit -14 points),
-Situation financière (36%, soit – 9 points).

 

♦ Des inquiétudes en hausse :

-Diminution du nombre d’adhérents (57%, soit + 32 points)
-Motivation des dirigeants (35%, soit + 9 points)
-Moyens matériels et locaux (35%, soit + 5 points)

 

♦ Les besoins jugés prioritaires

-Financiers : la confirmation des subventions annoncées (28%), une aide financière exceptionnelle au regard de la situation (21%), des dons (en nature ou financiers) 15%,

-Moyens matériels : recherche de locaux plus adaptés (17%), des outils numériques pour maintenir la vie associative à distance (17%),

-De l’accompagnement : une aide à la communication pour (re)donner de la visibilité aux actions (21%), un appui à la recherche de financements (16%), un accompagnement ou une aide sur le numérique (10%).

44% ont trouvé un appui pendant la crise (dont 41% auprès d’une structure déjà connue) ; 18% n’en ont pas trouvé et 35% n’en ont pas eu besoin.

⇒ En projet pour les mois à venir

♦ Pour 73% des associations, la crise sanitaire a conduit à repenser, du moins en partie et durablement, le fonctionnement de leur association, notamment par le télétravail (44%), par de nouvelles pratiques (40%), avec des relations avec les bénéficiaires (35%) ou les bénévoles (33%). avec des coopérations renforcées avec d’autres acteurs du territoires (13%).

Il s’est agi notamment en ordre décroissant d’importance  : de délocalisation, d’adaptation des activités, d’une adaptation du fonctionnement statutaire (projet associatif, statuts, règlement intérieur), d’une nouvelle organisation des bénévoles (dont les pratiques numériques), d’une adaptation des moyens humains et financiers, d’une communication renforcée.

 

♦ 51% des responsables déclarent que la situation générale de leur association est bonne (25%) ou très bonne (26%), vs respectivement 31 et 32% en 2019.

 

♦ Si 28% jugent qu’il n’est pas nécessaire de changer quoi que ce soit, 31% envisagent quelques changements à la marge, et 36% envisagent des changements d’importance (24% de nouvelles actions et 12% un tri pour éliminer les actions difficiles à réaliser).

 

♦ 52% sont favorables à des rapprochements avec d’autres associations.

 

L’étude propose ensuite une synthèse par grand secteur d’activité.

 

Pour en savoir davantage : COVID-19 (admical.org)

 

 

 

SOMMAIRE

218 700 entrées en contrat de professionnalisation en 2019.

Le contrat de professionnalisation a pour objectif de permettre l’acquisition d’une qualification professionnelle par une formation en alternance dans le cadre d’un contrat de travail du secteur privé.

 

Ces contrats entrent en concurrence avec l’apprentissage. Ils sont surtout intégrés dans les services, au bénéfice de personnes de moins de 26 ans, issues autant d’une sortie de la scolarité que d’une recherche d’emploi. Ils sont très essentiellement en CDD.

 

En 2019, le nombre d’entrées en contrats de professionnalisation s’établit à 218 700 (dont 72% chez les moins de 26 ans), en baisse de 7,1%, après une forte hausse en 2018 et dans un contexte de forte croissance de l’apprentissage. Plus de 60% des embauches ont lieu d’août à octobre, dont plus de 40% sur le seul mois de septembre.

Noter que 9% sont issus des quartiers en difficulté.

⇒ Le profil des bénéficiaires

♦ En 2019, les contrats reculent de façon proche dans tous les grands secteurs d’activité, y compris dans les services (-6,9%) ; le tertiaire regroupe 80% des contrats dont au sein de ce secteur 37% dans les services aux entreprise et 25% dans le commerce.

 

♦ En termes de taille d’entreprise, ces contrats sont autant présents dans les TPE (32% dont 23 dans les moins de 4 salariés), que dans les PME (36%) ou les ETI et grandes entreprises (32%). Les entrées reculent surtout dans les entreprises de 4 salariés ou moins (-28%), beaucoup moins dans les 5-9 salariés (-5,5%) et augmentent légèrement dans les 20-250 salariés (entre 1 et 3%) mais plus chez les plus de 250 salariés (+5%).

 

♦ 81% sont le fait de moins de 30 ans (dont 70% entre 18 et 25 ans). Leur nombre baisse chez les moins de 30 ans (-10 à -15%) alors qu’il augmente chez les 30 ans et plus (entre 7 et 10%), le fait de la hausse des contrats d’apprentissage en “concurrence”.

 

♦ En termes de diplôme, 47% ont un  diplôme du supérieur (dont 27% bac+3 et plus), 30% le bac et 22% un niveau inférieur. Ce sont les niveaux bac et bac +2 (50% des entrants) qui baissent le plus (-11%) ; seul le nombre d’entrées des bénéficiaires sans diplôme s’accroît (+2,9 %).

 

♦ En ce qui concerne la situation avant l’entrée en contrat, 31% étaient en recherche d’emploi, 30% tout juste sortie de scolarité, 21% en emploi aidé ou en formation professionnelle et 15% salarié. Ceux en sortie de scolarité sont le plus en baisse (15%) vs 0 à 5% pour les autres.

 

♦ Enfin en ce qui concerne la nature des contrats, 91% sont en CDD dont 66% d’au plus un an. La hausse des entrées en contrats en CDI, observée en 2018 se poursuit en 2019 (+12%) alors que celles en CDD baisse (-9%).

⇒ Les apports du contrat de professionnalisation

♦ Le salaire moyen mensuel à l’embauche s’élève à environ 90% du Smic en 2019 (1 363€). Les jeunes et les moins diplômés sont relativement moins bien rémunérés que les autres (un écart de 223€), alors que celui d’un jeune de moins de 26 ans et celui d’un bénéficiaire de 26 ans et plus est de 325€.

 

♦ 70% des diplômes ou titres sont reconnus par l’État (Répertoire national des certifications professionnelles RNCP) ; parmi les sortants de formation initiale, ils sont 9 sur 10 à préparer ce type de diplôme. La hausse des entrées en formation pour une qualification non inscrite au RNCP relevant d’une convention collective nationale de branche se poursuit pour les salariés ou ceux en recherche d’emploi.

 

♦ La durée moyenne de la formation est de 577 heures (22 heures de moins qu’en 2018). La période moyenne de professionnalisation est de 13,3 mois en 2019 (contre 13,7 mois en 2018). Elle s’élève à 13,6 mois pour les CDD et à 10,3 mois pour les CDI.

Les formations sont plus longues dans les activités services : 53% durent 500 heures ou plus, contre 33% dans le domaine de la production.  Dans les 3/4 des cas, elles visent à préparer un titre ou d’un diplôme reconnu par l’État, contre la moitié dans la production.

 

♦ Les spécialités de la production sont suivies à 74% par des hommes ; les femmes sont plus présentes dans les formations tournées vers les services (55%), en particulier dans les filières « santé et travail social » (89,%) et « secrétariat et bureautique » (82%).

 

Pour en savoir davantage : Le contrat de professionnalisation en 2019 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

 

SOMMAIRE

Une approche des revenus des Français par type de territoire.

L’article aborde les disparités entre départements, espaces urbains et ruraux, tailles de communes.

 

En France, en 2017, un habitant sur deux vit avec moins de 21 000€ par an ; ce niveau de vie médian annuel correspond à un revenu disponible de 1 750€ par mois pour une personne seule, et à 3 700€ par mois pour un couple avec deux enfants de moins de quatorze ans.

 

Les disparités entre les territoires sont marquées, tant entre départements qu’au sein des départements voire des agglomérations. Les départements les plus pauvres se situent dans les DOM, au nord et dans une partie du centre et du littoral méditerranéen.

⇒ Une typologie des départements

♦ Une approche explicative

 

-Les habitants des départements du nord de la France, de l’ancienne région Languedoc‑Roussillon et d’outre‑mer (DOM) disposent d’un niveau de vie médian inférieur au niveau national. Il est par exemple de 18 610€ par an dans le Pas‑de‑Calais et de 18 560€ dans l’Aude. Le taux de chômage important, respectivement de 11,5% et 12,5%, contre 9,4% en France en 2017, explique en partie ces faibles revenus.

 

-Dans le centre de la France également (la Creuse, l’Indre, la Dordogne, etc.), le niveau de vie médian est en deçà du niveau national, mais pour des raisons différentes : les salaires sont faibles et la proportion de retraités modestes est importante.

 

-À l’inverse, des populations à plus forts revenus, du fait des salaires plus élevés des travailleurs transfrontaliers, sont situées à proximité de la Suisse, de l’Allemagne ou du Luxembourg.

 

-Également, des nombreux retraités aisés s’installent le long du littoral méditerranéen (Menton, Nice, Saint‑Tropez, etc.), océanique (La Rochelle, les Sables‑d’Olonne) ou même de la Manche (Cabourg, Deauville, Granville). Le revenu médian est élevé aussi autour de certaines régions viticoles (Champagne, Bourgogne).

 

-Mais c’est surtout dans les plus grandes villes que le niveau de vie est le plus important, en premier lieu en Île‑de‑France, mais également dans les plus grandes métropoles (Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Strasbourg) qui bénéficient d’une forte proportion d’emplois qualifiés.

 

♦ 6 profils de départements selon le niveau de vie des habitants  :

 

-« Les départements pauvres » (16 départements) se situent le plus souvent dans le nord (Aisne, Ardennes, Nord, Pas‑de‑Calais) et le sud (de l’Ariège et des Pyrénées‑Orientales au Vaucluse), mais aussi la Seine‑Saint‑Denis et les DOM. Les habitants les plus pauvres y sont surreprésentés (29% de la population de ces départements ont un revenu inférieur au 2e décile, contre 20% au niveau national), et symétriquement les individus les plus aisés sont sous‑représentés.

 

-« Les départements de classe moyenne inférieure » (32 départements) se situent principalement dans le centre de la France : le Cher, la Corrèze, la Loire, le Lot, le Tarn, la Vienne, mais aussi la Seine‑Maritime et les Hautes‑Pyrénées. Les populations les plus surreprésentées sont celles ayant un niveau de vie un peu inférieur à la médiane nationale. Les habitants ayant un revenu compris entre le 2e et le 5e décile national de niveau de vie représentent 34% de la population de ces départements contre 30 % en France métropolitaine. La proportion des personnes les plus modestes est la même qu’au niveau national (proche de 10%), en revanche, seuls 6,3% des habitants ont un niveau de vie supérieur au 9e décile du niveau de vie national.

 

-« Les départements de classe moyenne » (25 départements) sont situés majoritairement dans l’ouest comme le Calvados, l’Eure, l’Eure‑et‑Loir, le Finistère, ou dans le Loiret. Les individus les plus surreprésentés sont ceux du centre de la distribution des revenus, entre le 3e et le 7e décile, avec 46% de la population, alors que les populations les plus modestes et les plus aisées sont sous‑représentées.

 

-« Les départements aisés » (7 départements) sont ceux du Doubs, de la Gironde, du Bas‑Rhin, de Savoie. Ils sont souvent industriels, frontaliers, situés à l’Est et dans les Alpes ou abritent une métropole. À l’exception des 10% les plus riches, la population y est d’autant plus surreprésentée que son niveau de vie est plus élevé : 35% entre le 6e et le 9e décile.

 

-« Les départements très aisés » sont ceux des Yvelines et de la Haute‑Savoie, du fait de la proximité avec Genève. La proportion des habitants aisés est très élevée (22% de ces habitants bénéficient d’un niveau de vie supérieur au 9e décile de la France métropolitaine), celle des plus modestes est très basse : 19% de la population a un niveau de vie inférieur au 3e décile pour ces deux départements (30% pour la France).

 

-« Les départements de métropoles » (16 départements) regroupent ceux de certaines métropoles comme Toulouse, Lyon, Marseille, Nice et 5 départements de l’Île‑de‑France, notamment Paris et les Hauts‑de‑Seine. Les personnes ayant un niveau de vie compris entre les 3e et 6e décile représentent 25% de la population. Les populations les plus aisées y sont à l’inverse surreprésentées : entre le 8e et le 9e décile et au‑dessus du 9e décile national on compte respectivement 12% et 15% de la population du département, sans que les populations défavorisées soient sous-représentées (10% de la population de ce profil a un niveau de vie inférieur au 1er décile calculé au niveau national).

⇒ Au regard du type d’espaces urbains et ruraux

La taille de l’aire d’attraction des villes, qui définit l’étendue de l’influence d’un pôle sur les communes environnantes à travers les déplacements domicile‑travail, et la position des communes au sein de l’aire, expliquent également les écarts de niveau de vie.

 

-De manière générale, le niveau de vie médian est plus élevé dans les aires plus peuplées et, à l’intérieur des aires, il est plus élevé dans la couronne que dans le pôle de l’aire d’attraction de la ville. Les habitants du pôle de l’aire de Paris disposent annuellement de 2 110€ de plus que ceux des pôles des aires de 700 000 habitants ou plus, et ces derniers perçoivent eux‑mêmes 1 070€ de plus en moyenne que les habitants des aires de 200 000 à 700 000 habitants. Ces écarts ne tiennent pas compte des différences de coût de la vie, lequel est notamment plus élevé à Paris.

 

-Les habitants des pôles d’aires de 50 000 à 200 000 habitants ont le niveau de vie le plus faible. Ces écarts tiennent notamment au profil de la population active dans ces territoires : le taux d’emploi des 25‑64 ans est de plus de 75% dans le pôle de Paris, proche de 70% dans les pôles des aires de 700 000 habitants ou plus et atteint seulement 66% dans les autres pôles, 1/3 des personnes en emploi du pôle de Paris sont cadres, 1/4 dans ceux des aires de 700 000 habitants ou plus contre moins d’1/5 ailleurs.

 

-Les couronnes regroupent globalement une population plus aisée que leur pôle, et ce indépendamment de la taille de l’aire. Les résidents des couronnes des aires de 700 000 habitants ou plus bénéficient par exemple d’un revenu disponible médian par unité de consommation supérieur de près de 10% à celui de la population de leur pôle. Le taux d’emploi y est généralement supérieur à celui de leur pôle.

 

-Mais les inégalités entre individus sont plus marquées dans les pôles des aires, les plus peuplées comme les moins peuplées.

Les disparités entre habitants sont les plus fortes au sein des départements frontaliers, la plupart de ceux abritant une métropole et ceux du pourtour méditerranéen. Les disparités de niveau de vie infra‑départementales sont fortes dans le nord de la France, en Seine‑Saint‑Denis et sur le littoral méditerranéen en raison des faibles niveaux de vie des plus modestes.

⇒ L’évolution 2012-2017

♦ Entre 2012 et 2017, les écarts entre départements se sont en partie réduits. Le niveau de vie médian des habitants dans les dix départements les plus modestes a progressé annuellement de 0,9% en euros constants soit deux fois plus que pour la population des dix départements les plus aisés (+ 0,5% en moyenne annuelle). Les inégalités entre départements restent toutefois supérieures à 2008.

 

♦ À une échelle géographique plus fine, entre 2012 et 2017, les disparités selon la taille des aires d’attraction des villes se sont également réduites : le niveau de vie a moins augmenté dans les aires les plus grandes, dont les habitants sont en moyenne plus aisés, que dans les aires plus petites. Sur cette période, le niveau de vie médian a ainsi progressé de 0,4% par an en euros constants dans l’aire de Paris, contre + 0,9% dans les aires les plus petites et + 1% par an en moyenne dans les communes hors attraction des villes.

 

♦ Si la situation se rééquilibre entre aires de taille différente, c’est l’inverse à l’intérieur des aires. Le niveau de vie augmente davantage pour les habitants des couronnes des aires, dont la situation était déjà plus favorable, que pour ceux des pôles.

 

♦ Entre 2008 et 2011, les écarts entre hauts et bas revenus se sont accrus au sein de tous les départements : les inégalités ont augmenté au niveau national, avec la hausse du niveau de vie des plus aisés (+ 0,5% par an en euros constants au niveau national) et la baisse du niveau de vie des plus modestes (– 1,2%).

 

♦ Depuis 2012, les disparités au sein des départements se réduisent, sous l’effet de la hausse des revenus les plus modestes. Au niveau national, le niveau de vie plafond des 10% d’individus les plus modestes augmente (+ 0,5% par an en euros constants entre 2012 et 2017) alors que le niveau de vie plancher des 10% les plus aisés stagne (+ 0,1%). La réduction des inégalités de revenus à l’intérieur des départements est générale.

⇒ Les départements les plus modestes ont été les plus touchés par la crise de 2008

Par exemple, le niveau de vie médian a nettement reculé dans le Pas‑de‑Calais, l’Aude, l’Aisne et l’Orne (– 0,8% par an en moyenne entre 2008 et 2011 en euros constants). Au cours de cette période, il a aussi fortement baissé en Seine‑Saint‑Denis (– 1,8% par an) .

 

La crise de 2008 a particulièrement affecté les départements industriels où le niveau de vie de la population était déjà relativement bas : les Vosges, la Haute‑Saône, la Haute‑Marne, l’Aube et tous les départements des Hauts‑de‑France hormis le Nord. Les seuls départements avec une forte part d’activité industrielle (plus de 18% de l’emploi en 2007) où la baisse du niveau de vie est restée limitée, sont ceux limitrophes du Luxembourg, de l’Allemagne et de la Suisse.

 

Plus généralement, les départements où le niveau de vie médian progresse en euros constants entre 2008 et 2011 abritent une grande métropole (Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes et l’ouest de la région parisienne) ou sont dans l’influence d’une métropole étrangère, le niveau de vie médian étant déjà élevé.

⇒ Évolution des emplois et de la population selon les aires d’attraction des villes

La population, et surtout l’emploi, sont de plus en plus concentrés dans les grandes agglomérations. Les aires d’attraction des villes de 700 000 habitants ou plus (y compris Paris) rassemblent ainsi 43% de l’emploi en 2017, soit 1,4 point de plus en dix ans. Ces aires concentrent 38,9% de la population (+ 0,8 point en dix ans). Inversement, le poids des aires d’attraction en dessous de 700 000 habitants recule, de même que celui des communes hors attraction des villes.

 

Pour en savoir davantage : La France et ses territoires – La France et ses territoires | Insee

Article “Les inégalités territoriales de niveau de vie en France entre 2008 et 2017” page 49

SOMMAIRE

Guides

“GUIDE CYBERSÉCURITÉ À DESTINATION DES DIRIGEANTS DE TPE, PME ET ETI : BONNES PRATIQUES ET RÉFLEXES À ADOPTER EN CAS DE CYBERATTAQUES”, Bpi lu juin 2021

“Fiches pratiques : soldes”, DGCCRF, lu juin 2021

“Accompagnement des entreprises dans la sortie de crise”, Gouvernement, dossier de presse, 1er juin 2021

“France Relance : Coup de projecteur sur les dispositifs ouverts aux associations”, France Relance, dossier de presse, 28 mai 2021

“LES DISPOSITIFS À DESTINATION DES PME ET TPE”, France Relance, mai 2021

“Auto-entrepreneur, ce qu’il faut savoir”, Urssaf, juin 2021

“LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT AU BENEFICE DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS”, Urssaf, mai 2021

“Créateur : à chaque statut, sa protection sociale -artisan, commerçant, profession libérale non réglementée (hors auto-entrepreneur), travailleur non salarié ou assimilé salarié”, Urssaf, avril 2021

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE : ÉLÉMENTS CLÉS DU 1ER TRIMESTRE 2021”, Bpi, note d’analyse, juin 2021

“ÉVOLUTION DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE SUR LONGUE PÉRIODE : JANVIER 2000-MARS 2021”, Bpi OCE, avril 2021

“Crédits par taille d’entreprises – Avril 2021 Niveau toujours élevé du crédit”, Banque de France, Stat Info, juin 2021

“Le rôle des compétences transversales dans les trajectoires des diplômés du supérieur”, Cereq Bref N°408, lu juin 2021

“Les normes de qualification sont-elles obsolètes ?”, Cereq Bref N°409, lu juin 2021

“Au 1er trimestre 2021, l’emploi intérimaire se stabilise (+0,3%) et reste en-deçà de son niveau d’avant-crise”, Dares Indicateurs N°32, juin 2021

“Les métiers de deuxième ligne de la crise Covid-19 :quelles conditions de travail et d’emploi dans le secteur privé ?”, Dares document d’études N°246, mai 2021

“Former, former, former”, Les Échos, édito JM vittori, 22 juin 2021

“Le quick commerce, l’angle mort de la grande distribution”, Les Échos Entrepreneurs du 24 juin 2021

“Baromètre de l’Attractivité de la France, Attractivité : la France dans la course”, EY, juin 2021

“Le travail à distance dessine-t-il le futur du travail ?”, La Fabrique de l’Industrie, les Notes, lu juin 2021

“Responsabilité numérique des entreprises”, France Stratégie, plateforme RSE, mai 2021

“Enquête sur la transition écologique”, Ifop sondage pour le Medef, avril 2021

“L’économie française en 2020 : une année de bouleversements”, Insee Analyses N°64, mai 2021

“En mai 2021, le climat des affaires en France s’améliore fortement”, Insee Informations Rapides N°134, mai 2021

“Revenus et patrimoine des ménages”, Insee Références, édition 2021, lu juin 2021

“En 2019, le salaire net moyen dans le secteur privé a progressé de 1,2% en euros constants”, Insee Première N°1863, juin 2021

“Régions : le renouveau de l’action publique ?”, Institut Montaigne, Notes juin 2021

“Les impacts du crédit impôt recherche sur la performance économique des entreprises”, Institut des Études Politiques, rapport IPP N°33, mai 2021

“Les inégalités salariales femmes-hommes dans les entreprises”, Institut des Études Politiques, note IPP N°68, lu juin 2021

“Fusion des régions : quels effets perceptibles par la population ?”, Institut des Études Politiques, note IPP N°71, lu juin 2021

“Allemagne : un nouveau miracle ? Des entreprises plutôt résilientes dans la crise
malgré un faible recours aux prêts publics”, La Banque Postale, Rebond 5 minutes pour comprendre, juin 2021

“Chiffres clés du transport, édition 2021”, ministère de la transition écologique, lu juin 2021

“LA CYBERSÉCURITÉ DES ENTREPRISES. PRÉVENIR ET GUÉRIR : QUELS REMÈDES CONTRE LES CYBER VIRUS ?”, Sénat, l’essentiel sur, délégation aux entreprises, lu juin 2021

“LE DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ À L’ÉPREUVE DE LA CRISE”, Sénat, l’essentiel sur, commission des lois, lu juin 2021

“Transformation numérique des entreprises : les études à retenir”, https://www.francenum.gouv.fr/comprendre-le-numerique/transformation.. publié par Jean-Luc Raymond le 20/12/2019 – mis à jour le 01/06/2021

 

SOMMAIRE

Une définition des différents types d’incubateurs.

“Au travers de ce guide, Estimeo et The Machinery, en partenariat avec BPCE, KissKissBankBank et Tiime, encouragent la prise d’initiative de nos entrepreneurs français en clarifiant les questions qu’ils seront naturellement amenés à se poser sur les structures d’accompagnement. Cette première édition rassemble donc de façon inédite, un grand nombre d’informations  pratiques concernant 208 incubateurs présents sur le territoire français.”

 

Il s’agit d’abord d’un guide qui par région précise les différents incubateurs et leur caractéristiques.

 

Plus de 2 500 incubateurs et accélérateurs sont recensés dans le monde. En Europe, la France est devenue un élément moteur au sein de l’écosystème Tech avec plus de 270 structures répertoriées sur l’ensemble du territoire.

 

Les incubateurs s’accordent sur le fait qu’une startup accompagnée et faisant partie d’une communauté accroît notablement ses chances de réussite. Une étude menée par le Boston Consulting Group quantifie le taux d’échec à 40% pour une startup non accompagnée contre 20% pour une startup accompagnée.

 

Les tarifs varient, selon la prestation et l’accompagnement, de 150 à 500 euros par mois en moyenne. Selon la nature du projet, l’incubation oscille entre six et douze mois environ voire parfois bien au delà (60 mois).

⇒ Les cinq types d’incubateur :

1. Les incubateurs Allègre : au nombre de 30, leur mission première est de favoriser le transfert de technologies développées dans les laboratoires publics de recherche vers le privé par le biais de création d’entreprise. Ils sont l’intermédiaire entre les laboratoires de recherche publique et les entreprises industrielles. La qualité de l’innovation prime. L’incubation s’étend généralement de 6 à 24 mois.

 

2. Les incubateurs de collectivité locale : Ils sont couplés à des agences de développement, des pôles de compétitivité, une région ou une métropole. Le degré de disruption est souvent sollicité.

 

3. Les incubateurs d’université et de grande école : les écoles proposent des services similaires aux incubateurs publics. Ils sont reconnus pour l’étendue de leur réseaux et permettent aux étudiants ou alumni d’évoluer dans un écosystème solide et durable. Ils proposent un accès à des locaux pour un faible coût, des formations et un accompagnement par des professeurs ou alumni expérimentés. Les compétences des fondateurs sont privilégiées.

 

4. Les incubateurs d’entreprises : des structures internes aux entreprises sont alors créées pour soutenir l’émergence des startups et s’adapter rapidement au marché en utilisant des technologies innovantes. À la différence des incubateurs publics, qui se focalisent principalement sur la partie en amont de la création d’entreprise (montage de dossier, administratif), les incubateurs d’entreprises favorisent davantage le développement de l’activité et son potentiel de croissance. Ils disposent de l’expérience sectorielle ainsi que de la puissance humaine et financière des groupes qui les hébergent. L’objectif premier est avant tout la création de synergies avec les projets incubés. L’apport monétaire se fait en échange d’un pourcentage du capital social de la startup.

 

5. Les incubateurs privés : ils sont généralement l’initiative d’anciens entrepreneurs, d’investisseurs et d’associations professionnelles et poursuivent un objectif de rentabilité, partageant leurs connaissances et expériences du secteur. Les compétences des fondateurs ont privilégiées.

⇒ 6 autres types de structure interviennent encore dans ce champ :

-Le Startup Studio : il intervient avant et pendant la phase d’idéation de la startup afin de convertir une idée en une entreprise autonome avec un accompagnement poussé . Il évalue la faisabilité et le potentiel du projet puis apporte les outils nécessaires à la réalisation du produit. Une fois le produit testé sur le marché, l’entreprise est juridiquement créée. Le startup studio investit alors un ticket financier contre une part du capital social.

 

-L’accélérateur intervient plus tard dans la vie d’une startup, afin d’accélérer sa croissance. Sa cible réside dans les entreprises qui dégagent un chiffre d’affaires avec un modèle économique pérenne. La période d’incubation est courte mais intense et se traduit uniquement par un apport financier et une prise de participation.

 

-Le co-working est un environnement collaboratif dans lequel il est possible de travailler en équipe, avec accès à une infrastructure équipée pour répondre aux besoins des professionnels (bureaux, salle de réunion, wifi, imprimante…).

 

-Le fab Lab correspond à un lieu physique, ouvert au public, qui met à disposition tout une palette d’outils permettant la création d’un produit pour un coût minime. Ainsi, un entrepreneur peut rapidement transformer son concept en un premier prototype actif. Cela permet également de visualiser directement le design ou l’ergonomie d’un produit. Ce service étant gratuit, c’est l’occasion pour y expérimenter et tester ses idées.

 

-La Pépinière se fonde principalement sur de la mise en réseau, du partage et de la mutualisation des coûts. Elle propose un hébergement physique, des formations et un suivi du projet. Elle se différencie en proposant des prix d’hébergement inférieur au marché. Son offre est similaire à celle de l’incubateur mais ce dernier a tendance à se focaliser sur des projets à fort potentiel en recherche de croissance rapide.

 

-L’hôtel d’entreprises intervient auprès des entreprises en fin d’amorçage et début d’expansion. Son offre s’adresse uniquement aux entreprises ayant au minimum deux ans d’ancienneté. Il propose un hébergement et différents équipements (imprimante, wifi,  restaurant), mais pas ou très peu de services de formation et d’accompagnement.

 

Le guide propose ensuite par région une liste des incubateurs et les services rendus.

 

Pour en savoir davantage : Le guide des Incubateurs by the-machinery – issuu

SOMMAIRE

Les dépenses des ménages ont diminué pendant la covid alors que leur épargne croissait.

L’article propose une évolution des dépenses de consommation par grand secteur reflétant les besoins effectifs pendant la crise sanitaire.

 

En 2020, la dépense de consommation finale des ménages chute de 7,1% en volume, après une hausse de 1,8% en 2019. La dépense de consommation finale des ménages contribue pour –3,6 points à l’évolution du PIB, en recul historique (-7,9%, après + 1,8%).
La consommation effective des ménages, incluant les dépenses directement financées par la collectivité, recule aussi (-6,6%).

⇒ L’évolution des dépenses selon les types de produit.

♦ La consommation de produits alimentaires fait exception et progresse de 4,5% : les ventes de lait, fromage et œufs augmentent beaucoup (+ 6,3%), tout comme les dépenses en fruits et légumes (+ 4,2%). Le marché de la viande (notamment de bœuf, de veau et de volaille) est dynamique aussi : après 7 années de baisse + 5,2%, contre – 0,5% en moyenne depuis 2010. La consommation de boissons augmente du fait des thés et cafés à domicile (+ 7,7%, après + 0,7% en 2019), mais aussi des bières (+ 11,1%, après + 3%) et des eaux de vie, liqueurs et apéritifs (+ 5,3%, après – 0,7%) ; à l’inverse, la dépense en vins de qualité (– 11,7%) et en champagnes (– 19,7%) a été affectée.

 

♦ Les dépenses de logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles stagnent en 2020 (– 0,1%), ce qui rompt avec une tendance en moyenne à la hausse depuis 2010 (+ 0,9%) ; les loyers progressent à un rythme proche de celui des 10 dernières années (+1,3%, contre +1,5% en moyenne depuis 2010) ; les dépenses en électricité, gaz et autres combustibles continuent de baisser (– 3,2%, après – 1%).

Par ailleurs, les dépenses en équipement du logement résistent aussi relativement bien (– 1,2%) du fait des achats dynamiques d’appareils ménagers.

 

♦ Les dépenses de santé baissent de façon très modérée en volume (-1%) ; les dépenses en services de santé publique (dont les hôpitaux publics) reculent de 3,3% en volume. Par contre celles en services paramédicaux ambulatoires progressent de 4,9%, du fait des services de laboratoires (+ 49,5%). Les dépenses de santé financées par les ménages (21% du total des dépenses de santé) baissent en volume et en valeur (respectivement -8% et -6,9%).

 

♦ Les dépenses d’éducation financées par les ménages reculent en volume (-9,5%)

 

♦ Les dépenses en loisirs et culture reculent de 11,4% : notamment les dépenses en cinémas (-69,4%), en spectacles (-36,7%), en bibliothèques, musées, et autres activités culturelles marchandes (-32,7%), celles en presse, livres et papeterie (-6%). Alors que progressent les services de distribution de bouquets de programmes de radio et de télévision (+36,1%), les achats de téléviseurs (+20,9%), les achats d’ordinateurs et périphériques, composants et cartes électroniques (+19,7%), certainement stimulés par le développement du télétravail et de l’école à la maison ; les dépenses en appareils électroniques et informatiques progressent de 6,2% (contre + 1,2% en moyenne depuis 2010).

 

♦ Les dépenses en articles d’habillement (-17,4%) et en chaussures (-17,4%) baissent dans un contexte de prix légèrement en baisse (-0,5%).

 

♦ Les dépense en transports chutent (– 21%, après + 1,6% en 2019), quel que soit le mode de transport : air (– 69,2%), eau (– 55,9%), rail (– 46,9%) ou route (– 39,7%). Les achats de véhicules sont également en baisse (– 18%). En revanche, les dépenses en vélos progressent très fortement (+ 23,9%).

 

♦ Les dépenses en hébergement et restauration se replient brutalement, de 34,1% en volume, après plusieurs années de tendance à la hausse (+ 1,8% en moyenne depuis 2010) ; les dépenses en restauration reculent de 32,2% malgré le développement de la vente à emporter ;  les services de traiteurs et de cantines baissent de 23%. À l’inverse, les hébergements de plein air ou offrant la possibilité de cuisiner résistent mieux (terrains de camping et parcs pour caravanes : -20%).

 

Le pouvoir d’achat des ménages progresse de 1%, après + 3,4% en 2019 ; les prix de la dépense de consommation ralentissent (+ 0,6%, après + 0,8%).

 

Le taux d’épargne s’établit à 21,4% du revenu disponible brut (son plus haut niveau depuis 1960).

 

Pour en savoir davantage : En 2020, la consommation des ménages chute, tandis que le pouvoir d’achat résiste – Insee Première – 1864

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Le modèle des industriels indépendants est influencé par une approche « partenariale » de sa gouvernance plutôt qu’« actionnariale ».

Méthodologie : l’étude ne porte pas sur les grandes entreprises et limite son analyse aux très petites entreprises (TPE), petites et moyennes entreprises (PME) et aux entreprises de tailles intermédiaires (ETI). Celles-ci ne sont pas détenues à plus de 50% par une autre entreprise.

Les branches de l’industrie retenues sont principalement l’agro-alimentaire, le textile et les cosmétiques. Pour le négoce, il s’agit des intermédiaires du commerce et du commerce de gros, proches du consommateur (secteurs de l’alimentaire de l’habillement, de biens domestiques.

La base de données Diane permet d’identifier 9 505 sociétés correspondant à la recherche en utilisant les données des tribunaux de commerce (55% sont des entreprises familiales). 437 sociétés coopératives et filiales de groupes ont été exclues., mais ont été ajoutées via l’Insee les entreprises individuelles concernées (13 323 entreprises).

ASTERES, cabinet indépendant a conduit cette étude pour la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF).

 

Si cette approche est fort intéressante pour situer ce type d’entreprise au regard des entreprises avec actionnaires diversifiés, les comparaisons proposées ne sont pas toujours faciles faute de données strictement comparables.

 

Ces industriels sont “encastrés” sur leur territoire, voire « dépendants », de ce territoire. Leurs approvisionnements sont plus orientés vers des fournisseurs français.

⇒ Quelques données sur ces entreprises :

Les 22 284 entreprises  se répartissent entre 11 290 entreprises industrielles et 10 994 entreprises de négoce.

 

Ces entreprises totalisent 171 000 salariés (136 000 dans les entreprises industrielles et 35 000 dans le négoce), auxquelles il faut ajouter 20 000 chefs d’entreprise.

 

Le chiffre d’affaires par salarié est très différent (749 000€ dans le négoce et 254 000€ dans l’industrie). Une différence aussi pour le ratio valeur ajoutée/nombre de salariés (63 000€ dans l’industrie contre 88 000€ dans le négoce).

 

Elles exportent dans des proportions similaires à la moyenne des entreprises industrielles françaises ; en 2018, elles réalisent 3,6% des exportations industrielles françaises alors qu’elles sont 2,9% du nombre de sociétés industrielles. Leur taux d’ouverture (exportations / chiffre d’affaires total) de 20%, est similaire à celui d’entreprises non-indépendantes appartenant à d’autres secteurs.

 La présence des entreprises indépendantes à l’étranger se matérialise par la détention de sites dans d’autres pays (en moyenne 0,4 site de production soit 5 329 sites).

 

L’activité de recherche-développement est globalement moins intense que dans la moyenne des entreprises françaises : elles y consacrent 2,3% de leur chiffre d’affaires, contre 2,5% pour les PME françaises. 14% déposent des brevets (en moyenne 1,3 brevet par an, contre 1,4 pour les entreprises françaises du même type). De fait, l’appartenance à un groupe est bénéfique à la recherche, du fait d’un soutien financier, d’effets d’apprentissage ou d’économie d’échelle.

⇒ Une différence de modèle avec les entreprises où l’actionnariat domine.

♦ Le modèle

 

-Le modèle des industriels indépendants est influencé par une approche « partenariale » de sa gouvernance plutôt qu’« actionnariale »; la gouvernance est au service de ses parties prenantes (salariés, fournisseurs, créanciers) en plus des actionnaires, qui la dégage des objectifs de rentabilité de court terme.

 

-Le modèle des industriels indépendants présente une logique de « coopétition » plus que de compétition. Ces entreprises tissent des partenariats de longterme avec leurs fournisseurs, en particulier lorsqu’elles sont implantées dans un territoire et que leurs produits en dépendent.

 

-Les industriels indépendants incarnent le concept théorique d’« encastrement » dans la société : le secteur repose à la fois sur les relations humaines et sur les représentations communes pour fonctionner. Le modèle de l’entreprise indépendante associe la création de richesse, la production de lien social et le respect d’engagements sociétaux. En premier lieu, le  bon fonctionnement de l’entreprise bénéficie des liens tissés entre les salariés et avec les fournisseurs, clients, partenaires, et les renforce en retour. En second lieu, l’existence de valeurs communes et d’une action sociétale de l’entreprise favorise la coopération à l’intérieur de l’entreprise et avec ses parties prenantes. En retour, les actions concrètes de l’entreprise  renforcent ces représentations communes.

 

♦ Comment se traduit ce modèle ?

 

-La vision de long-terme de ces entreprises permet de mieux résister aux chocs et la croissance.

 

-Ces industriels sont implantés dans un territoire, voire « dépendant », de ce territoire. Ils possèdent en moyenne 1,8 site de production en France, soit 32 900 sites de production répartis sur l’ensemble du territoire. Leurs produits, les savoir-faire, les compétences sont issus des territoires (elles sont donc moins incitées à délocaliser).

 

-Les effets d’entraînement des industriels indépendants des biens de consommation courante sur l’ensemble de l’économie sont particulièrement forts. Leurs approvisionnements sont plus orientés vers des fournisseurs français (1M€ de dépenses courantes des industriels indépendants entraînent la création de 13 emplois au bout de 4 ans, contre 8 emplois pour la moyenne des entreprises françaises).

Avec leurs fournisseurs, ils entretiennent des relations moyennes de 5,1 années ; 68% ont inclus les questions environnementales dans leur cahier des charges.

 

Les préoccupations des industriels indépendants en termes de formation sont influencées par leur proximité avec les territoires. Ils consacrent en moyenne 480€ par salariés et par an à la formation, ce qui les rapproche des entreprises qualifiées de
« très formatrices » par la Dares (533€ par salariés). La proportion d’apprentis y est de 4%, contre 1,8% en moyenne dans les entreprises françaises.
Ce type d’investissement dans la formation peut s’expliquer par un choix stratégique ou éthique de miser sur le capital humain ou encore par le caractère limité du bassin d’emploi.

 

Mais l’attachement à leurs collaborateurs pourrait se révéler handicapant, ces entreprises confiant fréquemment leur direction ou des postes clés à aux collaborateurs ou fondateurs historiques. au détriment de compétences extérieures.

 

– les industriels indépendants accordent une place importante aux femmes : en 2020, 54% des salariés étaient des femmes, alors que les hommes sont majoritaires dans les autres entreprises.

 

-Ils développent des liens avec des associations (64% avaient noué des partenariats avec une association, contre 31% pour la moyenne des entreprises) et des structures de réinsertion (36% ont noué des liens avec une structure de réinsertion de personnes en difficultés vs 25%).

 

-En 2020, 81% ont fait don d’une partie de leurs marchandises et 39% des dons sous forme monétaire. Les dons sous forme de marchandises se chiffrent en moyenne à 112 000€ par an, contre 40 000€ pour les dons monétaires.

 

–66% des industriels indépendants se sont dotés d’un plan de réduction de la consommation de matières premières et d’eau (contre 46% des entreprises françaises).

⇒ une croissance supérieure au reste du marché

♦ Entre 2009 et 2018, ces entreprises ont connu une progression de leur chiffre d’affaires de 37% (vs 27% pour l’ensemble des entreprises industrielles des mêmes secteurs).
La productivité a augmenté de 7% (contre 1% pour les non-indépendants des mêmes marchés).

 

La croissance soutenue devrait se poursuivre grâce au dynamisme du marché « responsable », enregistrant une hausse du chiffre d’affaires annuel moyen de 24% ces dernières années, vs 5% pour les entreprises autres. Les prévisions pour ce segment au cours des prochaines années tablent sur une hausse annuelle de 24%, soit un rythme de similaire aux années passées. A titre d’exemple, dans le secteur de l’hygiène et de l’entretien, la demande de produits « verts » a augmenté de 17% par an contre 2% pour les produits classiques ; les ventes de produits biologiques alimentaires ont augmenté de 13,5% en 2019.

En 2018, les industriels indépendants ont créé 3 400 emplois (2,2% des emplois salariés créés en France cette année-là, alors qu’ils ne représentent que 0,5% des entreprises françaises) ; l’emploi y a progressé de 15% (vs 4). Le nombre élevé d’emplois peut s’expliquer par une préférence donnée au facteur travail sur le facteur capital (dans les ETI indépendantes, le montant de capital par salarié est de 140 000€, contre 233 000€ pour les ETI filiales de groupes étrangers).

Les salaires moyens dans les entreprises industrielles indépendantes croissaient de 14% (contre 7% pour les non-indépendants des mêmes marchés).

⇒ Mais les performances financières sont moins marquées que celles des groupes et des filiales.

♦  La rentabilité économique (résultat / actif total) est de 3% dans l’industrie et de 4% dans le négoce, contre 4 et 5 pour la moyenne des entreprises non-indépendantes appartenant à des secteurs similaires.

La productivité des industriels indépendants est de 63 000€ par salarié, contre 91 000€ dans l’industrie française, un écart qui existait déjà dans les années 1990 et qui semble être une caractéristique structurelle.

 

Ces moindres performances financières s’expliquent par :

 

-la philosophie du modèle des entreprises indépendantes, qui les pousse à considérer d’autres objectifs que la seule rentabilité privilégiant la propension à partager la valeur ajoutée avec les salariés : la marge nette (résultat / chiffre d’affaires) est restée stable à 2% pour le négoce et 3% pour l’industrie au cours des dernières années alors que le chiffre d’affaires était dynamique. Dans le même temps, la marge nette de la moyenne des entreprises industrielles françaises est de 7%. De plus, la stabilité de la marge en phase de croissance s’est accompagnée d’une hausse des salaires et des effectifs.

 

-La relative petite taille alors que la performance financière est corrélée avec la taille de l’entreprise (économies d’échelles, capacité de négociation ou encore effets d’apprentissage).

 

L’appartenance à un groupe favoriserait les performances financières des filiales, notamment dans les négociations commerciales et financières (le besoin en fonds de roulement est de 64 jours de chiffre d’affaires contre 58 pour les autres). Par ailleurs, lorsqu’une entreprise indépendante est rachetée par un groupe, sa croissance et sa productivité s’améliorent dans les années qui suivent, puisque les groupes rachètent le plus souvent les entreprises les plus performantes.

⇒ une bonne résilience en période de crise

Cette résistance aux crises s’est notamment observée lors de la crise de 2008-2009. Les entreprises indépendantes avaient alors connu une baisse de chiffre d’affaires de 7%, contre 12% pour les filiales de groupes.
Le fait de privilégier la construction de relations durables avec les salariés peut expliquer cette bonne résistance aux crises, à la différence des filiales, contraintes de servir des dividendes même dans les périodes difficiles.

 

Les industriels indépendants ont aussi mieux absorbé le choc de la crise du coronavirus que le reste de l’économie : en avril 2020, le chiffre d’affaires des industriels indépendants avait baissé de -11,6%, alors que l’activité économique se contractait en France de -33%. Sur l’ensemble de l’année, la contraction de chiffre d’affaires des industriels indépendants varie selon les sources de -1% à -8%. 

⇒ des effets d’entraînement sur le reste de l’économie supérieurs à l’activité d’entreprises comparables 

♦ Un effet conséquent sur l’investissement et l’emploi

 

-Ces entreprises ont réalisé en 2018 des investissements pour 880M€, ont versé 3,6Md€ de salaires et dépensé pour 11,8Md€ de dépenses courantes.

 

-1M€ de dépenses courantes réalisées par des industriels indépendants génèrent, par le biais des effets d’entraînement, 13 emplois au bout de 4 ans (vs 8 emplois pour les autres). Cette différence s’explique par le fait que les dépenses courantes, fortement orientées vers l’agriculture, se font plus à destination de fournisseurs français que la moyenne des dépenses courantes des entreprises françaises (L’industrie alimentaire s’approvisionne à plus de 60% vers l’agriculture où les importations représentent 20% des consommations intermédiaires).

Les effets d’entraînement de l’industrie créent au total 149 000 emplois sur quatre ans, contre 40 000 pour le négoce, soit 189 000 emplois nouveaux.

 

Alors que pour les entreprises industrielles indépendantes, un emploi créé conduit au bout de quatre ans à la création de 1,21 emploi supplémentaire dans l’économie par les effets d’entraînement (1,39 dans l’industrie alimentaire, et seulement 0,58 dans l’industrie de l’hygiène/cosmétique qui s’approvisionne massivement auprès de l’industrie chimique, dans laquelle 67% des consommations intermédiaires sont importées).

 

-La valeur ajoutée créée par les entreprises indépendantes est comparable à celle générée par les autres entreprises ; les industriels et négociants indépendants ont généré 7,4Md€ de valeur ajoutée en 2018 (soit 330 000€ par entreprise), dont 4,1Md€ dans l’industrie (360 000€ par entreprise) et 3,3Md€ dans le négoce (300 000€ par entreprise).

 

Pratiquement les trois quarts des effets d’entraînement de l’activité des entreprises indépendantes s’effectuent sur la première année. Le modèle d’impact d’Asterès analyse les effets d’entraînement sur 4 années de façon à prendre en compte l’ensemble des effets d’entraînement qui, dans la réalité économique, se prolongent au-delà de 12 mois. La première correspond à l’année sur laquelle les dépenses de consommation courantes,  d’investissement et le versement des salaires sont effectués, c’est donc logiquement l’année sur  laquelle la majorité des effets sont concentrés.

Concernant les emplois créés par les effets d’entraînement, 70% le sont la première année, 22% la deuxième, 6% la troisième et 2% la quatrième. La répartition des effets sur les 4 années est globalement similaire concernant la valeur ajoutée, l’investissement et le versement de salaires.

 

♦ En fiscalité, une contribution plus élevée que la moyenne

En 2018, ces entreprises ont payé 470M€ d’impôts, soit en moyenne 1,14 fois plus d’impôts que l’ensemble des entreprises françaises. Leur contribution totale au bout de 4 ans est de 2,1Md€. Par entreprise, les impôts payés s’élèvent à 35 000€ et les cotisations sociales à 170 000€. Les impôts se répartissent à part pratiquement égale entre les impôts alloués à l’État et les impôts locaux. 

 

Pour en savoir davantage : ASTERES-FEEF-Les-PME-ETI-industrielles-independantes-VF.pdf

 

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Quid des entreprises zombies ?

La proportion des entreprises en difficultés (zombies), est selon différentes approches de l’ordre de 10-15%.

 

Une acception courante désigne comme « zombies » les entreprises dont l’endettement est tel qu’elles feraient faillite si les taux d’intérêt étaient normaux. Pour l’OCDE, il s’agit « des entreprises dont le revenu opérationnel est insuffisant pour couvrir leur charge d’intérêts pendant trois années consécutives »

 

Ces approches s’appuient donc largement sur l’endettement, son coût et la capacité d’une entreprise à assurer le service de sa dette jusqu’à son terme.

Toutefois, la fragilité des entreprises ne se limite pas à la seule dette, et prend aussi source dans de multiples « pathologies » potentielles : un BFR trop élevé et le risque de dépréciation qu’il porte, des charges fixes très importantes fort préjudiciables en cas de dépression d’activité, une faible capacité de négociation avec les clients et fournisseurs se traduisant par une rentabilité insuffisante. Cette problématique multifactorielle justifie de caractériser et identifier les zombies par leur notation.

⇒ 2 types de notation sont proposés

♦ La Banque de France revendique une cotation d’environ 240 000 à 260 000 entreprises selon les années. Il s’agit des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 750 000€. Si l’on pose un chiffre arrondi de 1 600 000 sociétés de capitaux, cela représente environ 15-16% du parc global. Le seuil minimum acté par la Banque de France a été progressivement assoupli sous la pression des crises : avant 2008, il fallait être coté au minimum 3 pour « être bien vu par son banquier » (un peu plus de 20% des sociétés) ; en 2020, la barrière a été abaissée à 4.

 

En 2020, 23% des sociétés seraient performantes (cotations 3 à 3++), 62% fragiles (cotations 4 à 5+), 15% en difficulté (cotations 5 à 9), où l’on trouve les zombies. Selon la conjoncture, ces évaluations ont bougé, notamment pour les fragiles.

 

♦ PREFACE-NOTA-PME :

Partenaire depuis une vingtaine d’années de la base de bilans DIANE, et plus récemment d’Infogreffe, cette structure recense toutes les entreprises ayant publié leurs comptes et calcule une cotation par algorithmes. Le référentiel annuel est composé d’environ 1 000 000 sociétés jusque vers 2014, puis a progressivement diminué à quelque 600 000 sociétés en 2018, du fait de la possibilité donnée aux TPE et PME de demander la confidentialité totale ou partielle des comptes déposés au greffe du tribunal de commerce. Le système de notation de NOTA PME diffère de celui de la Banque de France sous plusieurs aspects : c’est une note qui se veut aisément lisible par tous, s’échelonnant de 0 à 10 (10 étant le meilleur) ; c’est une note continue, évitant les effets de seuil pouvant être difficiles à franchir pour satisfaire à certaines exigences de financement ; cette note s’alimente d’un panier de plusieurs dizaines de ratios et d’indicateurs, contre une dizaine environ pour la Banque de France.

Les performantes sont 50%, les fragiles 30% et celles en difficulté 20%.

 

Le grand mouvement qui apparaît clairement est une amélioration générale des notes visant à la concentration sur la tranche de notes 4,5- 7/10 : le poids de la tranche 7-10/10 a progressivement perdu environ 3% et la proportion des pré-zombies et zombies en dessous de 4/10 a été réduite de 9% ; entre ces extrêmes, la catégorie intermédiaire a vu sa représentation monter de 12%. On observe donc une sortie de crise progressive, où les meilleures ont perdu en performance, mais où les zombies ont vu leur situation s’améliorer.

 

⇒ Naturellement, ces statistiques éclairent « le monde d’avant ». Que va-t-il advenir de ces entreprises zombies dans le contexte de la crise de la Covid-19 ?

Sans doute, les sorties de route seront-elles nombreuses. Mais le pire n’est jamais certain. Paradoxalement, cette période présente de réelles opportunités et facilitations pour rebondir à la suite de cette période de résilience rendue possible par les diverses perfusions mises en place fort opportunément par les Pouvoirs publics : chômage partiel, PGE, etc.

 

D’autres dispositions, plus discrètes, sont consacrées à la prévention des difficultés, notamment 2 mesures : dans le cadre d’une sauvegarde, un nouveau « privilège de post-money » protégeant dans une certaine mesure des apporteurs de fonds en phase de préparation et de négociation d’un plan de redressement et la possibilité pour le chef d’entreprise de reprendre son entreprise « à la barre », une fois allégée d’une partie de sa dette restructurée. Il faudra naturellement construire un plan stratégique de retournement crédible et un accompagnement adapté aux entreprises qui le méritent.

 

Pour en savoir davantage : Entreprises zombies : les identifier, les compter, les analyser, les orienter – Revue Banque (revue-banque.fr)

Site Nota-PME : Qui est NOTA-PME ?

 

En complément, un article des Échos du 14 juin reprend une analyse de la Banque de France, où cette dernière évalue à un peu plus de 6 % les sociétés qui, fragilisées par la crise sanitaire, pourraient être en difficulté avec l’arrêt des dispositifs d’accompagnement. Ce taux dépasse 10% pour les secteurs de l’hébergement et de la restauration, et les arts et les spectacles.

 

La Banque de France a pris le pouls de 205.392 sociétés en passant au peigne fin leur bilan et leur compte de résultat arrêtés entre le 30 juin 2020 (3 mois après le premier confinement) et janvier 2021 ; l’analyse montre que 14% des entreprises ont subi à la fois une hausse de leur endettement et une baisse de leur trésorerie ; pour cette analyse, la Banque de France a écarté les sociétés qui étaient soit déjà en difficulté avant la crise du Covid, soit avaient abordé la pandémie avec une situation financière très solide leur permettant d’absorber le choc (un peu plus de 7% de l’échantillon).

 

Pour 73% des entreprises étudiées, la trésorerie est stable ou en hausse. Le dispositif des PGE y contribue nettement : 27% des entreprises étudiées y ont recours. Ces entreprises sont à la fois proportionnellement plus nombreuses à afficher une trésorerie stable ou en augmentation (plus de 89%) et connaissent une progression de leur trésorerie plus importante que celles qui n’ont pas utilisé ce dispositif.

Au final, très peu d’entreprises présentent un bilan réellement inquiétant.

 

Lire billet_219_vf.pdf (banque-france.fr)

 

SOMMAIRE


  • Quid des entreprises zombies ?
    Source : "Entreprises zombies : les identifier, les compter, les analyser, les orienter", Revue Banque N°851-852, janvier 2021