Archives mensuelles : juillet 2021

Une typologie des entreprises en 4 groupes face à la crise sanitaire.

 Méthodologie : un échantillon de plus de 645 000 entreprises (dont 68 000 groupes), à partir de données individuelles permettant d’estimer leur chiffre d’affaires à une fréquence mensuelle.

Les chiffres d’affaires ont été corrigés du fait de reports de déclaration d’un mois sur l’autre, des valeurs aberrantes ; enfin, les entreprises déclarant leur chiffre d’affaires de manière irrégulière, et pour lesquelles des simulations robustes de leurs évolutions d’activité ne pouvaient être effectuées, ont été retirées de l’échantillon de travail (surtout des microentreprises). 

L’échantillon représente 85% de la valeur ajoutée (VA) des sociétés non financières (SNF), hors travailleurs indépendants ; la faible part de la valeur ajoutée des TPE couverte par l’échantillon est lié au fait que les petites entreprises souscrivent majoritairement aux régimes de déclaration trimestriel et annuel de la TVA.

Une méthode de grande qualité est développée dans le texte.

 

Les entreprises les plus en difficulté en 2020 ne sont que 26% des entreprises et 14% des salariés.

⇒Un choc d’activité brutal d’ampleur variable selon le secteur

Entre mars et mai, le niveau d’activité se situe 27% en dessous du niveau d’activité estimé en 2019 (avril, -35%) ; entre juin et octobre la baisse est de 10%, tout comme au 4éme trimestre (en  novembre les pertes d’activité sont estimées à 11%).

 

L’hébergement-restauration et la fabrication de matériels de transport sont les deux secteurs dont l’activité économique a été la plus déprimée avec une perte d’activité estimée respectivement à 71 et 54% entre mars et mai, auxquels il faut ajouter les services aux particuliers (-33%)

 

Par contre cette baisse est pour le secteur de l’information et de la communication, l’agriculture et pêche et les IAA est respectivement de 13, 11et 9% ; dans un certain nombre de secteurs industriels, comme l’électronique, l’activité économique a rebondi entre les 2 déconfinements et s’est presque rétablie au niveau attendu lors du second confinement (−3% et −5% pendant le second confinement).

⇒ Une hétérogénéité individuelle dépassant la seule appartenance sectorielle

En 2019, les situations individuelles sont dispersées : on recense à peu près autant de chocs positifs que négatifs. En 2020, la situation diffère : une proportion importante de chocs négatifs et une proportion faible de chocs positifs ; les chocs négatifs diffèrent entre les différents secteurs en 2020 alors qu’ils sont comparables (et proche de zéro) en 2019. Le secteur d’activité de l’entreprise explique jusqu’à 48% de la variance des chocs d’activité mensuels pondérés par l’emploi en 2020, contre 0,02% lors d’une année normale.

 

Dans la plupart des secteurs, les PME et TPE ont connu des pertes d’activité plus élevées que les ETI et grandes entreprises lors des deux confinements, et un choc souvent plus important sur l’ensemble de l’année.

⇒ 4 profils-types de trajectoire de chocs

♦ Les entreprises « non affectées » (36% des entreprises et 42% des salariés) : le 1er confinement a eu un impact négatif limité sur ces entreprises, avec un choc moyen de −14% en avril ; à partir de juin, leur activité a rebondi et s’est établi à 10% au-dessus de l’activité attendue ; le choc médian au sein de ce groupe est resté proche de zéro sur l’ensemble de l’année, à l’exception du premier confinement.

On y trouve la fabrication de produits électroniques grand public, les sous-secteurs de l’industrie alimentaire, les activités vétérinaires et le secteur médical.

Le développement de nouveaux produits et systèmes de ventes, la réorganisation de l’activité et la mise en commun de ressources avec d’autres entreprises, suite à la crise est associé à une probabilité plus élevée d’appartenir à ce profil.

 

Les entreprises « résilientes » (38% des entreprises et 44% des salariés) : la perte d’activité moyenne de ces entreprises est plus substantielle au printemps, avec un choc moyen de −51% en avril ; à partir du mois de juin, les pertes sont moindres et le choc moyen reste stable autour de −20% sur la fin d’année.

On y trouve les secteurs de fabrication d’articles de joaillerie, d’ordinateurs et d’équipements périphériques et d’équipements auto.

 

♦ Les entreprises « confinées » (20% des entreprises et 12% des salariés) : des chocs importants lors des confinements (–72% en avril et −70% en novembre et décembre), avec une reprise limitée de l’activité pendant l’été.

On y trouve les transports ferroviaires, les bibliothèques et musées. Les PME et tout particulièrement les TPE ont plus de chance d’appartenir à ce profil.

 

Les entreprises « déprimées » (6% des entreprises et 2% des salariés) : effondrement lors du premier confinement (–84% en avril), sans reprise à l’été. 1/3 des entreprises de ce groupe déclare un chiffre d’affaires nul entre avril et décembre.

On y trouve les sous-secteurs de la culture et du tourisme, les transports de voyageurs et les HCR.

Le fait d’avoir une activité exportatrice avant le début de la crise est associé à une probabilité plus élevée d’appartenir à ce profil.

 

Pour en savoir davantage : Une année de crise Covid : impact sur la dynamique de l’activité des entreprises en France – Documents de travail – G2021-02 | Insee

SOMMAIRE

Le 1er semestre 2021 connait une hausse des créations de 28% au regard du 1er semestre 2019.

Selon les activités, le nombre de création progresse différemment : nettement plus dans des activités comme la livraison à domicile, la finance et l’immobilier, nettement moins pour la santé/éducation et la construction en “vitesse de croisière”.

 

Je ne propose pas une analyse des données de juin, du fait d’écarts importants étonnants et inexpliqués au cours du 1er semestre, provenant du recueil ou du traitement informatique ? : entre janvier et juin un ordre de grandeur de 85 400 créations, mais 101 292 en mars (avec de mêmes écarts au sein des microentrepreneurs et des autres créations), alors que ce n’est pas le cas en 2019.  Je propose par contre une analyse sur les 1ers semestre 2021, 2020 et 2019, qui permet de lisser les écarts.

 

⇒ La hausse entre les 1ers semestres 2021et 2020 est de 42,8%,

ce qui n’a rien d’étonnant au regard du confinement “dur” connu alors; par contre la hausse est de 28,3% au regard du 1er semestre 2019.

Les microentrepreneurs ont le plus progressé au regard de 2019 (+37,2%), plus que les sociétés (+25,6%), alors que les autres formes d’entreprises individuelles régressaient (-10,3%), avec l’extension du régime de la microentreprise.

⇒ Noter l’importance des microentreprises au sein des créations en 2021 :

En moyenne 64,7%, mais prés de 90% pour les transports (livraisons à domicile pour l’essentiel) et 75% pour les services aux particuliers ; elle est par contre moins marquante pour les activités réglementées (activités immobilières ou financières par exemple) ou celles exigeant des investissements conséquents (par exemple HCR).

⇒ Par ailleurs les évolutions au sein des activités différent,

avec de fortes progressions dans les activités moins touchées, voire boostées par la crise sanitaire et des changements de comportement des ménages (livraisons à domicile, activités immobilières et financières), et au contraire des activités plus en retrait telles la santé/éducation et la construction, toutefois moins touchées par cette  crise sanitaire, alors que d’autres connaissent à la fois une progression, souvent plus modeste selon la période observée et au regard de la moyenne toutes activités.

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Le rapport Tirole-Blanchard.

“Nous avons choisi de nous concentrer sur trois grands défis : le réchauffement climatique, les inégalités et le vieillissement de la population. Ces trois défis soulèvent des questions fondamentales d’équité à la fois entre générations et au sein de chaque génération. Ces trois défis sont des bombes à retardement.”

 

“Pour chacun de ces défis, des solutions existent : pourquoi y a-t-il peu de progrès ?…Ceci nécessite les contributions d’un grand nombre d’experts des disciplines scientifiques et sociales…Sans adhésion de la population, aucune réforme n’a de bonnes chances d’aboutir…Une réforme par ailleurs justifiée peut facilement échouer si ses modalités de gouvernance et de mise en œuvre sont mal conçues.
C’est sur la base de ces trois considérations que notre commission a défini son mandat. Nous avons tenté d’apporter notre avis d’économistes sur les faits et les politiques possibles, de réfléchir à ce qui devait être fait pour rendre ces politiques acceptables, et de formuler des suggestions pratiques pour la mise en œuvre.”

 

Je m’en tiendrais aux principaux constats faits :

⇒ Climat

♦ Idées essentielles

• L’urgence climatique exige d’agir rapidement et à grande échelle.
• Le succès dépendra largement des progrès technologiques. Ils sont rapides mais aussi incertains.
• Il faut éviter d’accroître des coûts déjà élevés en optant pour des mesures peu efficaces.
• Une approche globale s’impose. La tarification du carbone est nécessaire mais pas suffisante.

 

♦ Représentations et réalité

• Il existe un décalage entre l’inquiétude que ressent la majorité de la population face au réchauffement climatique anthropique (inquiétude qui, en soi, est une bonne nouvelle) et sa réticence à supporter le coût de la transition écologique et ses conséquences sur son mode de vie.
• Le manque de transparence sur le coût et l’efficacité de différentes mesures paralyse le débat. L’attitude de la population à l’égard des fiscalités vertes est plus déterminée par leur visibilité que par leur efficacité à lutter contre le changement climatique.

⇒ Inégalités

♦ Idées essentielles

• Les inégalités revêtent des dimensions multiples, la principale étant sans doute le degré d’accès à un emploi de qualité (en anglais, « good job », sans équivalent parfait en français) et à une vie professionnelle satisfaisante.

• Rendre un tel accès plus égalitaire nécessite d’améliorer l’égalité en matière de capital humain, avec un gros effort sur l’éducation, et de ressources financières, en utilisant de façon plus intelligente l’imposition sur les successions.
• La formation professionnelle est essentielle pour préparer les actifs aux emplois et faciliter la mobilité professionnelle : elle pourrait être considérablement améliorée.
• Toutefois, il n’y a pas de raison de considérer comme donnée la distribution des emplois et de ne pas chercher à l’améliorer par une meilleure organisation interne des entreprises, par des réformes du marché du travail (par exemple un vrai bonus-malus) encourageant les emplois de qualité, par des mesures destinées à influer sur la direction du progrès technologique, et par des règles commerciales évitant le dumping social.

 

♦ Représentations et réalité

• Dans les comparaisons internationales, les données statistiques de la France en matière d’inégalités de revenus, d’inégalités de patrimoine et d’inégalités régionales ne sont pas mauvaises. De plus, à la différence de ce qui s’est produit dans beaucoup d’autres pays, elles ne se sont pas dégradées au cours de la période récente.
• Cependant, une large majorité de la population française considère les inégalités comme un problème grave ou très grave.
• Les mesures statistiques classiques passent de fait à côté d’aspects essentiels des inégalités, tels que le poids déterminant du milieu social et du lieu de naissance dans la possibilité de recevoir une bonne éducation, occuper un emploi de qualité, et avoir un espoir dans son avenir.
• Les Français ne croient pas à l’égalité des chances dans l’éducation et l’emploi, et sont sceptiques quant à la mobilité sociale, ce qui concorde largement avec la réalité.
• Les Français craignent que les emplois de qualité disparaissent ; ils accusent le commerce mondial plus que le progrès technologique, qui plus souvent en est de fait la cause.
• Ces réflexions ont conduit la commission à mettre l’accent sur la création et l’accès aux « emplois de qualité ».

⇒ Démographie

♦ Idées essentielles

• Les allongements de l’espérance de vie mais aussi de l’espérance de vie en bonne santé sont de bonnes nouvelles, des réussites majeures de notre société. Ils impliquent cependant des ajustements dans la manière dont la société est organisée, en premier lieu le maintien d’un juste équilibre entre travail et retraite.
• Pour que le système de retraite reste à l’équilibre, l’allongement de l’espérance de vie impose soit de réduire les prestations, soit d’augmenter les cotisations, soit de relever l’âge de la retraite.
• Les dépenses publiques de retraite sont élevées en France, principalement en raison d’un taux d’activité des personnes de 55 à 64 ans et d’un âge effectif de départ à la retraite très faibles par rapport aux autres pays.
• Le système de retraite devrait être unifié, devenir plus transparent et plus juste. Il devrait ménager une marge de souplesse individuelle pour permettre à chacun d’arbitrer entre âge et montant de la retraite. Il devrait tenir compte des fortes disparités entre actifs quant à leur parcours de vie et leur espérance de vie

• Enfin, le système de retraite devrait être suffisamment souple pour en préserver l’équilibre financier, aujourd’hui et à l’avenir, tout en reflétant les préférences de la société. Le chapitre indique les moyens d’y parvenir et, parallèlement, montre comment augmenter à la fois la demande et l’offre de travail des seniors.

 

♦ Représentations et réalité

• Les employeurs et les employés pensent souvent qu’une baisse de la productivité justifierait un départ en retraite précoce, bien qu’aucune donnée ne vienne étayer la baisse de productivité des seniors, sauf en cas de maladie chronique.
• La réforme actuellement sur le tapis est perçue comme technocratique et manquant de transparence.

 

Pour en savoir davantage : fs-2021-rapport-les_grands_defis_economiques-juin_0.pdf (strategie.gouv.fr)

Il existe aussi une synthèse plus courte avec ses recommandations.

 

⇒ Et la tribune d’Eric Le Boucher dans les Echos du 9-10 juillet “Sur les défis fondamentaux les Français ont la culotte à l’envers”

“Sur les 2 défis exprimés dans la rapport, les Français ont des idées fausses et réclament de mauvaises solutions. La sortie du rapport illustre un grave divorce entre les perceptions dans la presse et l’opinion et la réalité…La vérité est écartée par le mécanismes “des croyances motivées”, celles auxquelles on s’accroche parce qu’elles rendent notre vie plus agréable”

 

SOMMAIRE

Entre 2010 et 2019 les exportations Françaises de services ont cru de 156%.

Les exportations de services place la France au 4éme rang mondial.

 

Entre 2000 et 2019, ils ont crû de 156%, 2 fois plus vite que les échanges de biens (+ 75%) ou que le PIB (+ 64%). Ils ont en outre engendré un excédent moyen de plus de 20Md€ par an.

⇒ la situation 2019 et l’évolution 2000-2019

La part des services aux entreprises (78% des échanges des services), intervenant en amont (recherche et développement, échanges de propriété intellectuelle) ou durant le processus de production (conseils, services informatiques), a augmenté de 65% à 78%, au détriment des services aux consommateurs finaux (voyages, loisirs) qui sont passé de 35% des exportations des services en 2019 à 21% en 2020.

⇒ Une comparaison entre pays

Les échanges de services hors voyages se font majoritairement en direction des pays de l’Union européenne (y compris le Royaume‑Uni) ; en 2019, l’UE représentait 56% des exportations et 66% des importations, contre respectivement 54% et 59% en 2000.

Les États‑Unis sont le premier client de la France (25Md€ en 2019) ;  ils représentent presque un cinquième des exportations françaises liées à la rémunération de la propriété intellectuelle et à la R&D. Le Royaume‑Uni est quant à lui le premier partenaire de la France pour ce qui est des échanges de services financiers tant à l’exportation  qu’à l’importation. L’Allemagne est le premier fournisseur de services hors voyages (27Md€ en 2019), totalisant presque le tiers des importations de la France au titre de la rémunération de la propriété intellectuelle et de la R&D.

 

En 2019, la France était le quatrième exportateur mondial de services, après les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne . Sa part dans les exportations des 20 principaux pays a eu tendance à reculer : de 7,9%, en 2005, à 6,7% en 2019 ; néanmoins, la France résiste mieux que le Royaume-Uni, l’Italie ou l’Espagne, mais moins bien que l’Allemagne face à la progression des pays émergents (notamment la Chine et l’Inde) et des économies spécialisées (Irlande, Singapour, Luxembourg),.

 

Comparées aux autres pays de l’OCDE, les exportations de services de la France apparaissent néanmoins plus fortement orientées vers les services « intermédiaires », associées à la production de biens (services manufacturiers et de réparation) et tournées vers les services techniques (notamment les services scientifiques, d’ingénierie, et liés aux industries extractives).

⇒ Mais la crise sanitaire a fortement affecté les échanges de services

Les exportations ont diminué de 16% en 2020, et les importations de 14%.

Les voyages internationaux ont le plus souffert, avec des recettes en baisse de 57Md€ à 29Md€ (– 50%) et des dépenses qui ont diminué de 45Md€ à 24Md€ (– 46%). Le commerce de services de transport a été moins affecté, les exportations ayant baissé de 11% et les importations de 13% ; la forte diminution du transport de passagers (– 55% en exportations et – 63% en importations) a été atténuée par les résultats relativement bons du transport de marchandises, qui enregistre une moindre baisse des importations (– 5%) et des exportations en hausse (+ 7%), en dépit de la chute du commerce de biens. 

 

À l’inverse, les pays dont les exportations sont orientées vers les activités moins touchées par les mesures sanitaires (finances et assurances, informatique et télécommunications, services aux entreprises) ont mieux résisté. Le Luxembourg, la Belgique et les Pays‑Bas ont ainsi enregistré des baisses d’exportation inférieures à 10%, et l’Irlande a même enregistré des exportations de services en hausse de 4%.

 

Pour en savoir davantage : Vingt ans d’essor des échanges de services de la France | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Les défaillances au 2éme trimestre 2021 sont toujours très en retrait au regard de la période 2017-2019.

Source : Altares collecte l’ensemble des jugements auprès des greffes des Tribunaux de Commerce de métropole et d’outre-mer. Altares est également licencié officiel du B.O.D.A.C.C. (Bulletin Officiel d’Annonces Civiles et Commerciales) depuis 1987.

 

Définition de la défaillance : elle correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal Judiciaire. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation).

 

Le 2éme trimestre 2021 s’inscrit dans les tendances du 2éme trimestre 2020, avec toutefois une hausse, qui touche le plus les entreprises de 6 à 10 ans d’ancienneté et les moins de 5 salariés, notamment celles plutôt en situation d’activité favorable au regard de la crise sanitaire.

 

Avec 6 587 procédures collectives ouvertes, en hausse de 14,2% par rapport au 2e trimestre 2020, le volume des jugements reste encore très inférieur au niveau d’avant Covid : -48% pour la moyenne 2017-2019, et même -61% pour les redressements judiciaires, mais -43% pour les liquidations, manifestant une préservation plus marquée des entreprises en 2021 (redressements en nette baisse).

Les emplois menacés chutent encore davantage que l’on observe 2021/2020 ou 2021/2017-2019 (-55 et -52%).

⇒ Selon le nombre de salarié de l’entreprise

93,6% concernent des entreprises de moins de 10 salariés (dont 76% moins de 3 salariés). Elles étaient 94% en 2018 dont 75% chez les moins de 3 salariés ; donc pas de changement quant au flux de TPE dans les défaillances.

 

Par contre, au sein des TPE,  les défaillances sont en hausse chez les moins de 5 salariés et en baisse chez les 6-9 salariés, que l’on observe les liquidations ou les redressements. Noter les baisses d’importance chez les plus de 20 salariés : -15% pour les 20-49 salariés et -75% pour les 50 salariés et plus.

⇒ Selon l’ancienneté de l’entreprise

La hausse entre 2020 et 2021 est généralisée à toutes les tailles d’entreprise, sauf les moins de 3 ans (11% des défaillances). Elles est plus prononcée dans la tranche des 6-10 ans (+29% en liquidation et +23% en redressement vs une moyenne de 14,5 et 14,7).

⇒ Selon les activités

Paradoxalement, les activités HCR très touchées par la crise sanitaire sont celles qui baissent le plus en défaillance (-28%) ; il en est de même des services aux particuliers (-18,5%), voir des activité récréatives (+6,6%, une hausse modeste au regard de la moyenne de 14%). Là encore, les mesures gouvernementales visant à préserver les entreprise sont effectives.

 

Les activités en situation favorable au regard des restrictions dues à la crise sanitaire sont celles qui progressent le plus en hausse des défaillances entre le 2éme trimestre 2020 et celui de 2021 : agences immobilières (+76%), construction (+37% et même +50% pour le gros œuvre), services aux entreprises (+21%) et informatique/communication (+20%). Être en situation plus favorable ne veut pas dire que ce soit la réalité de toutes les entreprises de ces secteurs ; de plus, il est vraisemblable que nombre de ces entreprise étaient déjà avant la crise sanitaire en situation difficile.

 

Noter la situation moyenne du commerce (+10%) mais celle défavorable pour le commerce-réparation auto (+52%, où il semblerait que la réparation soit en meilleure situation) et celle du commerce de gros (+28%, question de la difficulté d’approvisionnement ?), alors que le commerce de détail connait une baisse de 6%).

⇒ Les défaillances en région

l’ïle de France et Paca connaissent de fortes hausses entre les 2émes trimestres 2020 et 2021 (+37%), alors que le sud-ouest est en situation plus favorable (Occitanie et Nouvelle Aquitaine).

Des régions en situation économique souvent difficile (Hauts de France, Normandie) connaissent des baisses.

Il me parait difficile d’expliquer ces écarts dans l’attente d’une vision globale sur l’année.

 

Remarquez le taux de liquidation différent selon les régions, “faible” là où les entreprises sont plutôt peu nombreuses et plutôt petites (Corse, Dom, Paca), alors que l’Ile de France détient le record des taux de liquidation (84%) ; les autres régions ont des taux relativement proches (73-79%). Le résultat de pratiques différentes des tribunaux judiciaires locaux.

 

Pour en savoir davantage : Défaillances & sauvegardes d’entreprises | Altares DB France

 

Selon les Echos du 8 juillet le président de la CPME s’attend à un chiffre annuel de 60 000 à 100 000 défaillances pour 2021, alors qu’Altares envisage un chiffre de 33 000 à 35 000 défaillances. Doit-on y voir le relatif “pessimisme” habituel du monde des TPE, et petites PME ? Par contre, il est vraisemblable que le flux des défaillances progressera à partir du reflux des mesures gouvernementales (notamment au moment du remboursement des PGE), sans oublier ce que l’on ne sait pas mesurer : les disparitions “économiques” sans passer par la case défaillance.

SOMMAIRE

42% des TPE/PME anticipent une légére hausse de leur activité en 2021.

Méthodologie : questionnaire envoyé à 31 356 entreprises de 1 à 250 salariés ; 6 104 réponses reçues, jugées fiables, entre le 17 mai et le 15 juin.

40% sont des 1-9 salariés, 23% des 10-19 salariés, 24% des 20-49 salariés et 13% au-delà.

29% appartiennent au secteur des services, 25% à l’industrie, 21% au commerce, 14% au BTP, 6% aux transports et 5% au tourisme. 30% sont innovantes et 21% exportatrices (dont 10 très exportatrices).

 

La tendance est à la reprise. En témoignent notamment les niveaux d’activité, les perspectives d’embauche et d’investissement et celles du taux de remboursement des PGE.

⇒ Le niveau d’activité attendue

Les chefs d’entreprise témoignent dans l’ensemble d’une confiance marquée dans le net rebond de leur chiffre d’affaires et de leurs effectifs. 42% anticipent une légére hausse de leur activité en 2021 (vs 15% en novembre) et 19% une contraction (vs 62%) ; une hausse de 2,8% en moyenne, mais de 5,6% pour les exportatrices et de 6,4% pour les innovantes.

 

Pour 37% l’impact de la crise sanitaire est neutre ou en hausse, pour 19% une baisse inférieure à 10%, pour 20% un baisse comprise entre 10 et 20% et pour 18% au-delà ; en novembre les chiffres étaient respectivement 18%, 14, 38 et 27.

 

Les dirigeants de TPE sont les plus réservés quant à l’ampleur de la reprise.

L’industrie est la plus optimiste et dépasse même le niveau d’avant-crise (hausse attendue de 5% du chiffre d’affaires).

Cette tendance est celle de l’ensemble des régions.

⇒ Les intentions d’embauche

Ils ont aussi revu à la hausse leur intention d’embaucher, regagnant le niveau d’avant-crise : 54% le maintien, 16% une hausse (20% dans le commerce, 19% dans le BTP mais 8% dans les transports et 5% dans le tourisme), 24% un report et 7% une  annulation.

Les 3/4 déclarent rencontrer des difficultés de recrutement (65% en novembre), dont 35% d’importantes difficultés. Ils sont 87% dans le BTP et 83% dans l’industrie, ainsi qu’au sein des TPE (84%).

⇒ La trésorerie et le financement des entreprises.

63% des TPE-PME jugent leur trésorerie suffisante malgré la crise, 31% surmontables grâce aux mesures de soutien public et 5% insurmontables ou sans visibilité. Toutefois 32% disent rencontrer des difficultés. Cette situation est la plus favorable dans le commerce (72%).

10% disent avoir eu difficulté à bénéficier de crédit de trésorerie, et 9% pour leurs investissements.

 

66% considèrent que leur rentabilité a été bonne en 2020. 30% s’attendent à une meilleure rentabilité en 2021, contre 15% une baisse.

 

Si dans l’ensemble, les dirigeants sont confiants quant à la solidité financière de leur entreprise, 10% font part de fortes difficultés. La moitié estime que leurs fonds propres sont suffisants, vs 12% une vraie difficulté (vs 16 à 19% entre juin et décembre 2020).

 

56% ont bénéficié d’un PGE ; 33% d’entre eux déclarent ne pas l’avoir utilisé ou très peu, 24% de façon minoritaire, alors que 24% l’ont dépensé en quais totalité (25% pour les TPE et 21 pour les PME).

Les entreprises qui ont sollicité un PGE, sont 52% à l’avoir utilisé pour augmenter leurs fonds propres, 21% pour des dettes antérieures ou des charges fixes, alors que 39% l’ont mis en réserve.

32% prévoient un remboursement en 2021 (12% intégral et 20% partiel), 64% sur plusieurs années, alors que 4% estiment avoir grande difficulté à rembourser.

⇒ Les investissements envisagés

En 2021, 44% ont investi ou prévoit de le faire, notamment dans l’industrie (58%). 60% des chefs d’entreprise priorisent les investissements mobiliers (machines, véhicules…).

Toutefois la baisse de l’activité (46%) et de rentabilité (38%) sont les principaux obstacles rencontrés, suivis par l’insuffisance de fonds propres (33%) et l’endettement excessif (25%).

30% ont au auront recours à de l’autofinancement et 40% au crédit bancaire.

⇒ Les perspectives 2022

Au cours de 2022, 59% des TPE-PME auraient retrouvé leur niveau d’activité d’avant-crise (dont 11% avec rattrapage de leurs pertes), mais 40% avec difficulté, alors que 1% envisagent la liquidation ; 68% des PME s’attendent à un retour rapide à la normale vs 59% pour les TPE.

Mais, à fin 2022, 74% estiment retrouver leur niveau d’activité d’avant-crise.

 

Pour en savoir davantage : Titre de votre présentation [impact regular] (bpifrance.fr)

 

 

 

SOMMAIRE

La crise a été ou reste l’occasion de saisir des opportunités pour 71%.

Méthodologie : Ce sondage est le troisième depuis juillet 2020 ; il est adressé à 1719 dirigeants de PME-ETI, 503 ont répondu.

42% sont du secteur de l’industrie, 34% des services, 10% du BTP et 10% des transports.

75% ont de 10 à 49 salariés, 26% de 50 à 249 et 6% 250 salariés et plus.

 

Depuis mars 2020, 26% ont pensé au moins une fois à tout laisser tomber ; 23% actuellement se disent abattus et 73% combatifs.

⇒ Le niveau d’activité

Depuis ce début 2021, 37% déclarent avoir une activité supérieure à l’avant crise (dont 11 très supérieure) et 26% le même niveau d’activité qu’avant la crise, contre 37% un niveau inférieur (dont 15 très inférieur).

Pour ces 37% en niveau d’activité inférieure, 23% pensent retrouver leur niveau d’activité en 2021, 48% en 2020 et 28% au-delà de 2020 (soit 10% des répondants).

⇒ La santé et le moral des dirigeants

Plus d’un an après le début de la crise du Covid-19, une notation entre 1 et 10 de leur forme était demandée, 1 marquant une fatigue extrême et 10 un état de forme optimal.

12% des dirigeants interrogés sont dans un état de forme physique inquiétant (note de 1 à 3) ; 34% oscillent entre 4 et 6 (forme moyenne), 54% en belle forme (42% de 7 et 8 et 12% 9 et 10). La notation moyenne était de 6,3, sans grand changement au regard de juin et décembre 2020 (mais 7,7 avant la crise sanitaire).

10% étaient dans une forme morale inquiétante (1 à 3), 32% dans une forme moyenne (4 à 6) et 58% en belle forme (39% 7 et 8 et 19% 9 et 10). Une situation un peu meilleure que la forme physique (moyenne de 6,6) et proche en juin et décembre 2020 (mais loin de mars 2020, 7,8).

 

Nombre de facteurs jouent positivement sur leur forme actuelle ; 3 facteurs influent particulièrement : le niveau d’activité (67%), l’engagement des collaborateurs (62%), la fidélité et le soutien des clients (50%) ; 2 autres plus modestement : les projections financières (35%), et les relations avec leurs partenaires financiers (28%).

Par contre jouent négativement 6 facteurs, assez proches en intensité : le niveau d’activité (33%),  les relations avec les fournisseurs (31%), les projections financières (25%), l’engagement des collaborateurs (24%), la fidélité et le soutien des clients (20%), le soutien des partenaires financiers (15%).

⇒ Les apports positifs de la crise

La crise a été ou reste l’occasion de saisir des opportunités pour 71% (dont 20 tout à fait d’accord) ; ils étaient 63% en novembre 2020.

Pourquoi ?

-Pour 56% la crise a permis d”accélérer le changement en interne, pour 43% le développement de projets d’innovation, et pour 39% le travail sur les valeurs et la raison d’être de l’entreprise,

-Pour 54% la conquête de nouveaux marchés ou clients et pour 44% la diversification des produits / services,

-Pour 22% des acquisition(s)/fusion(s) d’entreprise(s) et pour 20% le développement ou le renforcement des partenariats.

⇒ La relation client-fournisseur

A la sortie du confinement du printemps 2020, un élan de solidarité/coopération semblait prégnant à tous les niveaux. Aujourd’hui, il tend à s’éteindre :

 

Ce sentiment de solidarité est ressenti plus marquant chez les collaborateurs de l’entreprise (51%, c’est encore le cas aujourd’hui) que chez les clients (28%) ou les fournisseurs (21%), alors qu’il s’est davantage estompé pour 32% dans les 3 cas : cette solidarité n’a jamais été ressentie chez les fournisseurs (37%), les clients (34%) et les collaborateurs (14%). les ordres de grandeur sont les mêmes pour le secteur de l’industrie.

 

Pour 87% le désir de relocaliser en France semblait faire l’unanimité ; 85% souhaitent le soutien de l’État pour ce faire ; mais pour 53% l’équation économique, notamment liée à la pression sur les prix des clients, ne permet pas d’engager une relocalisation forte, et pour 26% la relocalisation en France est impossible compte tenu de l’organisation des chaînes de valeur.

 

Toutefois, pour 34% des répondants, des actions sont déjà engagées en ce sens; et pour 41% la relocalisation est possible, compte tenu de l’organisation des chaînes de valeur.

Les ordres de grandeur pour l’industrie sont proches.

 

Noter par ailleurs que peu (12 à 27%, la direction des achats étant la plus sollicitée) ont été incités à se délocaliser. Quant il y a eu sollicitation, celle-ci a pesée sur la poursuite des relations contractuelles en activité.

Pour 22%, depuis le début de la crise sanitaire, la relocalisation fait partie des échanges avec les clients / acheteurs ; parmi ces 22%, 9% l’ont engagé.

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (bpifrance.fr)

 

SOMMAIRE

2 travaux Sénatoriaux sur les nouveaux modes de travail et le statut des indépendants.

Jacques Gautrand – Consulendo.com <jgautrand@consulendo.com> vient de publier une longue synthèse sur 2 intéressants rapports de la Délégation aux Entreprises du Sénat sur les nouveaux modes de travail et le statut des indépendants :

http://www.consulendo.com/2021/07/lavenir-du-travail-1le-senat-ausculte-nos-nouvelles-facons-de-travailler/

 

Je cite la présentation de Jacques :

“Éclatement spatio-temporel de l’activité, massification du télétravail, expansion du nombre des indépendants, essor des plateformes Internet,  précarisation du salariat, brouillage des frontières entre vie privée et vie pro, enjeux managériaux, santé des actifs, protection sociale… Le Sénat a passé au crible ces questions fondamentales et audité pendant six mois de nombreux acteurs, décideurs et experts. Des questions au cœur de deux rapports de la Délégation sénatoriale aux entreprises ” :

 

Le premier rapport, publié le 8 juillet 2021 et intitulé « Évolution des modes de travail, défis managériaux : comment accompagner entreprises et travailleurs ? » a été élaboré sous l’autorité de trois sénateurs de sensibilités politiques différentes, Martine Berthet (groupe LR – Savoie),  Michel Canévet (groupe UC – Finistère) et Fabien Gay (groupe CRCE – Seine-Saint-Denis), au nom de la Délégation aux entreprises.

 

Par ailleurs, une mission d’information sénatoriale sur le thème « Uberisation de la société : quel impact des plateformes numériques sur les métiers et l’emploi ? » étudie les bouleversements liés à l’essor de « l’économie de plateformes » sur le  Web. Présidée par Martine Berthet (photo), la mission doit remettre son rapport le 30 septembre 2021.

 

 

 

SOMMAIRE

Guides

“SE DOTER D’UNE RAISON D’ÊTRE, DEVENIR UNE  SOCIÉTÉ À MISSION : GUIDE PRATIQUE À DESTINATION DES DIRIGEANTES ET DES DIRIGEANTS DES PME-ETI “, Bpifrance, vu juillet 2021

“Guide 2021des vacances d’été : les conseils de la DGCCRF”, vu juillet 2021

https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Brochures-vacances-ete-hiver

“Dossier : Les aides à l’embauche et aux entreprises” Gouv, https://code.travail.gouv.fr/dossiers/aides-et-accompagnement-embauche-et-perennisation-des-emplois

 

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Études, rapports et propositions non commentés

“RAPPORT D’ACTIVITÉ 2020”, l’Ameublement Français, vu juillet 2021

“Les dynamiques territoriales du  tourisme : état des lieux, recherche de nouveaux pôles touristiques et préconisations pour le renforcement de l’attractivité”, ANCT, vu juillet 2021

“RAPPORT ANNUEL 2020 : la mobilité des Français”, CNPA, vu juillet 2021

“If it can be done from home, could it be done from abroad ? The risks and opportunities of virtual offshoring”, Coface, focus, juin 2021

“EUROPE – État des lieux de la fiscalité écologique “, Crédit Agricole, Perspectives N°21/227, juin 2021

“Formation et progression professionnelle : quelles logiques pour les femmes et les hommes ?”, Dares, documents d’études N°248, juillet 2021

“Le chiffre du commerce extérieur”, Douanes, analyse mensuelle N°347, mai 2021

“Angoulême-Cognac : appréhender la diversité des territoires industriels”, La Fabrique de l’Industrie, les Docs, vu juillet 2021

“Les tribunaux de commerce pourront-ils faire face au rebond des faillites suite à la crise ?”, France Stratégie, point de vue, juillet 2021

“Une chute d’activité inédite dans l’industrie manufacturière en 2020”, Insee Première N°1867, juillet 2021

“L’enquête Emploi se rénove en 2021 : des raisons de sa refonte aux impacts sur la mesure de l’emploi et du chômage”, Insee Analyses N°65, juin 2021

“50 ans d’évolution des résidences principales : des logements plus grands et moins peuplés”, Insee Première N°1865, juin 2021

“Bilans économiques des régions pour 2020”, Insee, publication  de chaque direction régionale, juillet 2021

“Villes, à vos données !”, Institut Montaigne, juillet 2021

“Fusion des régions : quels effets perceptibles par la population ?”, IPP, notes N°71, juin 2021

“Accélérer le rebond économique des territoires”, rapport au Premier ministre de Jean-Noël BARROT, député des Yvelines

“MÉTROPOLES : pour de nouvelles dynamiques territoriales”, Sénat, rapport d’information, vu juillet 2021

“ANNUAL REPORT ON EUROPEAN SMEs 2020/2021”, UE, juin 2021

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20,3 milliards d’euros d’encours de la finance solidaire en 2020.

L’année 2020 a vu le volume d’encours de la finance solidaire croître de 33% selon le Baromètre 2020 de la finance solidaire La Croix Finansol.

 

“Cette forte croissance est le fait de 837 000 nouvelles inscriptions d’épargnants solidaires, qui ont déposé 5Md€ supplémentaires sur des comptes de finance solidaire, et générant cette hausse conséquente du volume d’encours total observé en France au 31 décembre 2019.

Ces épargnants déposent des fonds via leur entreprise, leur mutuelle d’assurance ou leur banque, ou en direct auprès d’une entreprise solidaire.

 

Cet encours total a permis de verser 3,8 millions d’euros de dons à des associations et a généré 566 millions d’euros de financement solidaire pour soutenir des projets à impact social et environnemental. Cela se traduit concrètement par les impacts suivants :

1 006 hectares d’agriculture biologiques mis à disposition dans l’année,38480 emplois soutenus,

1 421 nouvelles personnes relogées dans l’année,

8 372 foyers approvisionnés en énergie renouvelable,

Plus de 50 acteurs du développement microéconomique dans les pays en développement soutenus (microfinance, coopératives agricoles, entreprises sociales …).

 

Par ailleurs, la Fondation de France a publié le 11 juin le Baromètre annuel de la Philanthropie 2021, réalisé par l’Observatoire de la Philanthropie. Alors que la pandémie de la Covid a bouleversé toute notre société, cette édition révèle une belle résistance du secteur des fondations et des fonds de dotation, qui sont 4 700 en activité aujourd’hui… En 2020, le secteur des fondations a poursuivi sa progression à un rythme soutenu (+ 5% en un an) : le nombre d’entités en activité a progressé de 239, dont 85 fondations et 154 fonds de dotation.

 

Au total, on compte 2 700 fondations et près de 1 950 fonds de dotation en activité... En 2020, 1/4 des fondations et fonds de dotation ont développé leur activité, notamment les structures gestionnaires d’hôpitaux et de maisons de retraite. Cependant, environ 2 sur 5 ont dû ralentir leurs activités, voire les interrompre pour 28% d’entre elles.

Les fondations et fonds de dotation interrogés ont plus souvent connu une hausse de leurs dépenses (+ 34%) que de leurs ressources (+ 23%), en raison de l’augmentation des montants engagés pour mener leurs actions d’intérêt général. Et la tendance devrait se poursuivre : près d’un tiers des fondations et fonds de dotation a déjà prévu, audelà de 2020, d’augmenter ses dépenses pour répondre à la crise.

 

85% des fondations et fonds de dotation ont maintenu les subventions qu’ils avaient prévu de verser à leurs bénéficiaires. Un signe fort du soutien qu’ils ont tenu à apporter aux associations durant cette période.”

 

Pour ne savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2021/07/Bulletin-ISC-LR-juillet-2021-BAD.pdf

SOMMAIRE

Quelle conjoncture pour les ETI ?

Méthodologie : 11éme enquête de conjoncture auprès des ETI conduite entre mars et mai 2021.

 

Les ETI sont optimistes, d’autant plus qu’elles sont grandes, innovantes, exportatrices.

⇒ Quelques éléments de profil des 474 répondantes :

-50% ont au moins 500 salariés (17,5% ont des effectifs à l’étranger), 34% de 250 à 500 salariés (6% ont des effectifs à l’étranger) et 16% moins de 250 salariés,

-38% appartiennent au secteurs du commerce, HCR, transport, 33% aux services, 29% à l’industrie et la construction,

-58% sont patrimoniales (45% familiales),

-53% son innovantes (parmi celles-ci, 79% ont connu des frais de R&D, 57% ont déposé un, brevet)

-45% exportent en moyenne 16% de leur production ; 62% des exportation se font dans l’UE. 34% ont au moins une filiale à l’étranger (en moyenne 6)

⇒ 49% des ETI anticipent une nette reprise en termes de chiffre d’affaires en 2021 contre 14% une diminution

♦ 29% disent avoir retrouvé leur niveau de 2019, 10% dés le 1er semestre 2021, 21% en fin d’année, 21% en 2020, alors que 10% ne savent pas.

La construction est le secteur qui rebondit le plus suivie par l’industrie, rejoignant leur niveau de 2019.

 

♦ 65% des ETI les plus en affaires à l’international (au moins 25% de leur CA)  bénéficient de l’amélioration de la conjoncture mondiale (reprise en Asie et aux USA), contre 10% un repli. les moins internationalisées sont moins optimistes avec un prévision inférieure au niveau 2019.

Plus précisément, en ce qui concerne les ventes à l’international 33% ont retrouvé le niveau 2019 (tout comme pour leur clientèle France) voire ont progressé, 47% ont au plus baissé de 10% (38% pour la clientèle France), 20% ont connu une baisse d’au moins 10% (dont 8% d’au moins 30%). Mais en 2021, le rebond serait plus porté vers l’UE.

 

♦ Les plus optimistes sont les ETI d’au moins 500 salariés (50% des ETI), les moins les ETI de moins de 250 salariés (16% des ETI). Les innovantes sont aussi les plus optimistes ainsi que les entreprises familiales.

⇒ Projet d’embauche

73% ont maintenu les projets d’embauche, 14% les ont reporté et 4% annulé vs un an avant 35% de report et 9% d’annulation. Les projets d’embauche sont d’abord localisés dans l’industrie, puis dans les services aux entreprises et enfin dans le commerce, HCR et transport.

⇒ En matière de financement de la trésorerie,

♦ 67% l’estiment suffisante, 29% soumise à tes tensions surmontables et 4% soit à de grandes difficultés soit à peu de visibilité. Seules 3% ont rencontré des difficultés majeures. La réduction des marges est pour 40% cause de difficulté, bien plus que les fonds propres (11%) ou les conditions d’accès au crédit (15%).

 

D’ailleurs, alors que 51% avaient sollicité un PGE, 68% d’entre elles n’y ont pas  (44) ou peu touché (24) ; 19% ont consommé la totalité du prêt et 14% la majorité.

50% des ETI du commerce et du tourisme l’ont consommé (en totalité ou en grande partie) vs 29% dans l’industrie et la construction et 17% dans les services.

30% envisagent de rembourser la totalité du prêt en 2021 (vs 16% des PME) et 25% un remboursement partiel en 2021. 1% craignent de ne pouvoir rembourser.

⇒ Les investissements

♦ 79% maintiennent ceux projetés, alors que 16% les reportent (vs 38% l’année passée). 59% souhaitent développer la transformation numérique, 36% la transition écologique, 33% le télétravail, 16% la formation des salariés

Les entreprises industrielles les plus internationalisées, les plus innovantes, les plus grandes en taille sont celles qui envisagent le plus d’investir.

 

Le financement se fait pour 51% par autofinancement, 2% sur fonds propres et 47% par de l’endettement bancaire qu’elles souhaitent accroitre en 2021.

⇒ La croissance externe

23% ont crée au moins une filiale en 2020, comme en 2020 : 46% l’ont fiat dans la construction (36 en 2019), 36% celles qui ont au moins 25% de leur effectif à l’étranger, 34% les 500 salariés et plus (vs 31), 34% les moyennes exportatrices (vs 34) et 30% les innovantes (vs 28).

15% envisagent de créer une filiale.

 

Pour en savoir davantage : 60 % des ETI nationales pensent retrouver rapidement un niveau d’activité égal ou supérieur à celui d’avant crise | Bpifrance servir l’avenir

 

SOMMAIRE

1 223 entreprises bénéficiaires de la Médiation du Crédit au 1er semestre 2021.

Le taux de succès de 39,7% est à relativiser, au regard du très faible taux de refus des banques (2,9%), laissant penser que les demandeurs sont en situation plus que difficile.

 

Au cours du premier semestre 2021, le nombre de dossiers éligibles à la médiation (2 723) tend à décroître (au plus haut, 8 171 au 2éme trimestre 2020), en cohérence avec la diminution des demandes de Prêt Garanti par l’État (PGE).

 

De janvier à juin 2021, le montant des crédits demandés atteint près de 590M€, ce qui représente, compte tenu du faible taux de refus des banques (estimé à 2,9%), une proportion limitée des encours de PGE accordés sur cette période.

 

Les demandes de médiation émanent toujours très majoritairement (84,5%) de TPE (moins de 11 personnes), 12,3% concernent les 11-50 salariés, 3% les 51-250 personnes et 0,3% les entreprises de plus de 250 personnes.

 

Les demandes en termes d’encours : 50% de 0 à 50M€, 39% de 50 à 300M€, 12% au-delà.

 

Les secteurs concernés sont les services (53%) dont les HCR (15%), les services aux entreprises (15%), les services aux particuliers (12%), puis le commerce (21%), le BTP (13%), l’industrie (10%).

 

Au cours du semestre, la médiation du crédit s’est déroulée de manière positive dans 39,7 % des cas, apportant des solutions à 1 223 entreprises et préservant ainsi près de 14 800 emplois.

 

Le rapport communique ensuite ces mêmes données par région.

 

Pour en savoir davantage : La médiation du crédit en accompagnement des entreprises en sortie de crise | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Les paiements émis en France reste maîtrisés, à l’exception notoire du chèque.

 

Quels sont les principaux moyens de paiement et leur évolution ? Quelle est l’importance de la fraude ?

⇒ Les moyens de paiement en 2020 (en ordre décroissant)

Le virement (92% des transactions en valeur et 18% en volume) a progressé de 5% sur un an avec près de 4,5Md de transactions pour un montant total de 32 712Md€; ce moyen de paiement est en hausse de 30%, largement du fait d’opérations financières atypiques réalisées par les administrations publiques dans le contexte de la crise sanitaire (+64,8%). Le virement reste l’instrument de paiement privilégié pour les règlements de montant élevé (paiements des salaires et pensions, paiements interentreprises, etc.).

Par contre, les virements instantanés, ne représentent qu’une minorité des flux (1% en volume et 0,08% en valeur), mais sont en forte hausse (des volumes multipliés par plus de trois à 45,5M de transactions pour un montant total de 26,6Md€ (montant moyen de 585€).

 

♦ Le prélèvement conserve le 2ème rang des instruments de paiement scripturaux (18,3% des transactions en nombre et 4,7% du montant total des transactions) ; il progresse de 6% en volume et baisse de 1,6% en valeur.

 

♦ Le déclin continu du chèque (1,7% en valeur et 5% en volume), observé depuis les années 2000, s’est amplifié en 2020, tant en nombre qu’en valeur d’opérations (– 25,9% en volume et – 24,6% en valeur), avec une émission de près de 1,2Md de chèques, pour un montant global de 614Md€. Il est presque détrôné par la carte.

 

♦ La carte reste toujours le moyen de paiement le plus utilisé (59% en volume en 2020 comme en 2019, dont 4% pour les retraits, mais 1,9% en valeur) pour un montant total de 578Md€ en 2020. Son usage a légèrement baissé en 2020 (– 4,3% en volume par rapport à 2019) en raison du recul des paiements de proximité (– 8,7%), alors qu’il sont les 2/3 des règlements par carte.

 

-La part des montants réglés en mode sans contact passe de 9% en 2019 à 19% en 2020, soit 5,1Md d’opérations (+37% par rapport à 2019) pour un montant total de 79,7Md€.

 

-Les paiements par carte en ligne ont progressé de 13,2% en nombre de transactions et de 9,3% en valeur.

 

-En revanche, les retraits par carte avec près de 1,1Md d’opérations, pour un montant de près de 116Md€ ont régressé de 3,4% en valeur.

 

♦ Les effets de commerce (lettres de change relevé et billets à ordre relevé) chiffrent en nombre d’opérations (0,3%) et en valeur (0,5%), et poursuivent leur déclin (– 8% en volume et – 15% en valeur).

 

♦ La monnaie électronique (beaucoup moins de 1% tant en volume qu’en valeur) enregistre une hausse de son encours total qui s’établit à 688M€ (soit + 22,6%).

 

Par ailleurs le taux de fraude sur les transactions internationales ressort à un niveau 7 fois plus élevé que celui des transactions nationales.

L’origine de la fraude reste surtout liée à l’usurpation des numéros de carte, qui permet la réalisation de paiements frauduleux à distance (attaques par hameçonnage ou phishing et logiciels malveillants), puis l’usage de cartes perdues ou volées, alors que la contrefaçon de cartes demeure marginale.

⇒ L’accélération du mouvement de digitalisation des paiements a permis :

♦ D’une part, par un recul très net, à compter du confinement de mars 2020, des opérations impliquant un contact physique : chèques (– 25% en valeur), retraits d’espèces (– 15% en valeur), et paiements par carte avec saisie du code confidentiel,

 

♦ D’autre part, une croissance sans précédent du paiement sans contact (+ 86% en valeur) et le paiement sur Internet (+ 13% en valeur) porté notamment par l’évolution du commerce de proximité traditionnel vers de nouveaux modes de consommation (livraison à domicile, click and collect, etc.).

⇒ Les fraudes sur les moyens de paiement

♦ Pour la 3éme année consécutive, le chèque reste le moyen de paiement le plus fraudé, sa part dans les montants fraudés s’élève à 42% (538M€) ; le vol de chèques et de chéquiers demeure toujours le principal mode opératoire (68% de ce type de fraude). L’équivalent d’un euro de fraude pour 1100€ de paiement.

L’utilisation de chèques perdus ou volés reste le principal mode opératoire de fraude (68%), puis la falsification de chèques régulièrement émis (19%, en baisse).

 

♦ Le taux de fraude sur les cartes de paiement françaises se maintient à un niveau globalement maîtrisé à 0,068%, soit l’équivalent d’un euro de fraude pour 1500€ d’opérations, en dépit du report massif des flux vers le paiement sans contact.

 

Une amélioration de l’authentification du porteur de carte : plus de 80% des porteurs de cartes réalisant des achats sur Internet ont été enrôlés dans un dispositif d’authentification forte.   Environ 95% des flux des e-commerçants français sont conformes à la réglementation, c’est-à-dire qu’ils font appel à une demande d’authentification de leur client.

 

♦ Le taux de fraude sur les virements reste particulièrement faible (un euro de fraude pour 120 000€ de paiement) ; leur recrudescence concerne principalement les entreprises (la hausse du télétravail, celle des échanges digitaux occasionnant une perte des repères habituels pour les services comptables et financiers, et l’usurpation de l’identité d’entreprises). 

 

♦ La fraude sur les prélèvements se réduit fortement, à 1,9M€ en 2020 (– 83% sur un an), soit  l’équivalent d’un euro de fraude pour 1M€ de paiement.

 

Pour en savoir davantage : Observatoire de la sécurité des moyens de paiement – rapport annuel 2019 | Vie publique.fr (vie-publique.fr)

 

 

 

SOMMAIRE

Où en est-on dans la diffusion du numérique ?

Méthodologie : échantillon de 4 029 personnes interrogées par téléphone et en ligne (3 707 adultes et 322 jeunes) entre le 4 décembre 2020 et le 9 janvier 2021 ; le questionnaire et la démarche sont adaptés pour les mineurs.
Les résultats sont redressés et représentatifs de l’ensemble de la population des personnes de 12 ans et plus.

 

Quelle progression des usages ? quel impact de la crise sanitaire ? Quels freins ?

 

⇒ Un usage professionnel des équipements numériques pendant la crise sanitaire avec le télétravail :

♦ Une progression des usages quelle que soit la fréquence d’utilisation :

-de 77 à 84% en un an pour les smartphones (84% des 12 ans et plus sont équipés) ; 67% des détenteurs de smartphone téléphonent via des applications et 79% utilisent les messageries instantanées.

84% déclarent détenir leur smartphone depuis trois ans ou moins et 17% détenir un smartphone de seconde main, d’occasion ou reconditionné ; 37% des smartphones sont renouvelés parce qu’ils ne fonctionnent plus correctement (obsolescence matérielle ou logicielle) ; 53% des smartphones sont conservés, alors que 25% pourraient être recyclés,

-de 59 à 71% pour les téléphones fixes (84% en sont équipés),

-et de 41 à 58% pour les tablettes,

-L’utilisation quotidienne de l’ordinateur progresse de 47 à 66%, en partie portée par la diffusion du télétravail pendant la crise sanitaire.

 

♦ 85% utilisent une connexion fixe à internet ; parmi eux, 39% disposent d’un accès en fibre optique (moins de 20% dans les villes de moins de 20 000 habitants, 36% pour celles de 20 000  à 100 000, 55% pour celles de plus de 100 00 habitants (mais 63% pour l’agglomération de Paris).

⇒ La crise sanitaire a intensifié le recours au commerce en ligne

♦ 76% des répondants déclarent avoir réalisé au moins un achat de biens sur internet au
cours des 12 derniers mois (+14 points en un an), et 82% des internautes,

 

♦ Parmi ces utilisateurs, 48% de font livrer au moins un fois par mois (vs 35% un an avant et 29% 2 ans avant) : en 2020, 11% une à deux fois par semaine, 36% une fois au moins dans les mois, 45% plusieurs fois par an.

 

56% des répondants lisent la presse sur support numérique et 63% sur support papier ; au final, 76% déclarent avoir lu un ou plusieurs articles de presse, dont 43% sur papier et numérique, 20% sur papier seulement et 13% sur numérique seulement.

⇒ Pendant le confinement, l’usage du  numérique s’est amplifié :

♦ Age et niveau de diplôme des utilisateurs

 

-En termes d’âge : proche chez les moins de 60 ans (93-99%), il a nettement progressé chez les 60 ans et plus, passant de 81 à 93% chez les 60-69 ans et de 58 à 71% chez les 70 ans et plus.

-Même tendance pour les niveaux de diplôme les plus modestes, non diplômé de 55 à 66% , BEPC de 85 à 91%, au-delà 97-98% (avec 1 ou 2 points de progression)

 

♦ Pourquoi faire ?

 

-75% l’ont utilisé pour échangé avec leurs proches, 62% pour rechercher de l’information sur le Covid, les règles à respecter, 33% pour télétravailler, 30% pour le suivi des cours à distance des enfants (le domaine qui a posé le plus de difficulté), 24% pour des consultations médicales.

 

-44% (vs 29) ont vendu et 76% (vs 55) ont acheté ; 55% des acheteurs ont aussi vendu et 93% des vendeurs ont aussi acheté.

 

-64% des actifs qui ont télétravaillé pendant les confinements ont mieux conciliées vie personnelle et vie professionnelle en ayant recours à internet : les cadres et les travailleurs indépendants y ont eu plus recours (70 et 65%) vs les employés et ouvriers (55 et 46%).

 

♦ les freins

 

-Pour les internautes : 40% n’ont pas de freins à utiliser, 25% s’inquiètent de la protection des données personnelles, 11% de la qualité du service fourni, 6% du coût,
-Pour les non-internautes sont 22% à pointer la complexité et 20% son inutilité dans le vie quotidienne, 11% la protection des données personnelles et 9% le coût.

 

Quand il y a difficulté à effectuer des démarches en ligne, 56% souhaitent qu’on leur montre et 32% que quelqu’un le fasse à leur place.

 

♦ La protection

35% des possesseurs de téléphone mobile se protègent : refus d’être géo localisé, renoncement à un achat faute de confiance au moment du paiement, renoncement à installer une application afin de protéger ses données personnelles, renoncement à publier un message sur un réseau social, prise de dispositions pour ne pas laisser de traces sur internet, souscription à un service de sécurisation de paiement en ligne.

 

Pour en savoir davantage : Baromètre du numérique – édition 2021 – Enquête sur la diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société française (1er juillet 2021) (arcep.fr)

 

SOMMAIRE

Un point de conjoncture par la Banque de France.

La reprise constatée par les chefs d’entreprise au mois de juin est plus forte qu’ils ne le prévoyaient il y a un mois, dans l’industrie comme dans les services et le bâtiment.

⇒ Le passé récent

Dans l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production s’inscrit en légère baisse, à 79%, soit son niveau d’avant‑crise, en février 2020. Mais on constate une forte hausse des prix des matières premières et des produits finis.

Dans le secteur du bâtiment, l’activité dépasse le niveau d’avant‑crise.

Dans les services marchands, l’activité se redresse nettement notamment dans les HCR : le niveau d’activité dans la restauration se situe à près de 70% du niveau jugé normal (contre 25% le mois précédent); dans l’hébergement, il atteint 53% (contre 33% en mai).

 

L’opinion sur les carnets de commandes reste bonne en juin dans l’industrie et dans le bâtiment, ils dépassent leur niveau d’avant‑crise.

⇒ Pour le mois de juillet :

Dans l’industrie, l’activité progresserait dans la pharmacie et les machines et équipements ; elle demeurerait relativement stable dans les autres secteurs,

-Dans les services, en lien avec la poursuite de l’amélioration dans les HCR, pour la première fois depuis l’été 2020, le niveau d’activité dans les services rejoindrait celui de l’industrie,

-Dans le bâtiment, l’activité évoluerait peu, à un niveau très proche de celui d’avant‑crise.

⇒ Les difficultés rencontrées

♦  47%  (vs 44 en mai) des dirigeants déclarant des difficultés d’approvisionnement ayant eu un impact sur la production et dans le bâtiment (notamment dans les second œuvre) 60%, après 50% en mai.

 

Les difficultés de recrutement progressent (31% des entreprises industrielles contre 24% en mai). Le bâtiment et les services sont les plus concernés avec près de la moitié des entreprises. Au sein des services, les chefs d’entreprise des HCR sont 40% contre un peu plus de 20% le mois dernier. Le secteur du travail temporaire est celui signalant les plus grosses difficultés, avec 85% (contre 65% le mois dernier).

⇒ La perte d’activité

Pour le mois de juin, la perte d’activité se situe autour de 2%, l’amélioration par rapport à mai provenant essentiellement de l’hôtellerie‑restauration, du transport, du commerce, des services aux ménages et des services aux entreprises.

 

Les anticipations pour juillet indiquent une poursuite modérée de l’amélioration de l’activité,
notamment dans les services de transport et les HCR.”

En prenant en compte nos estimations sur avril, mai et juin, la croissance du PIB au deuxième trimestre 2021 approcherait 1%”

 

Pour en savoir davantage : Point sur la conjoncture française à début juillet 2021 | Banque de France (banque-france.fr)

SOMMAIRE

Si l’optimisme est de retour, il est toujours plus modeste chez les moins de 10 salariés.

Méthodologie : échantillon de 606 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone. entre le 9 et le 18 juin. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

L’optimisme est de retour tant en ce moment que pour les 12 mois à venir avec des prévisions d’embauche plus favorables, mais moins de vacances en perspective pour les chefs d’entreprise.

 

⇒ Une approche optimiste actuelle et pour l’année à venir

♦ Pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, l’indicateur de l’optimisme des dirigeants repasse la barre des 100 points, pour s’établir à 108 au niveau global. Elle est proche quelle que soit la taille (108 pour les 0-9 salariés et 107 pour les 10 salariés et plus). Elle était de 90 à 117 en 2019 (entre 117 et 114 entre mai et juillet).

36% sont optimistes, 34% confiants, 13% sereins ; cumulés 83% , davantage la construction (cumulé 87%) et les services (86%), moins le commerce (79%) et l’industrie (74%). Mais surtout les 10 salariés et plus (109) vs les moins de 10 salariés (82).

Alors qu’en moyenne 19% sont inquiets, 12% méfiants et 4% angoissés (cumul de 35%) et 14% attentistes.

 

♦ De fait le niveau d’activité est meilleur qu’il y a un an pour 31%, semblable pour 43% et moins bon pour 25% (le plus en baisse : entre septembre 2020 et mars 2021, le niveau était compris entre 42 et 58%). Il est meilleur pour 42% des 10 salariés et plus vs 31 pour les moins de 10 salariés et pour 40% du secteur industrie et 38 pour la construction mais seulement de 28% pour les services, alors qu’il est proche pour une activité semblable quelle que soit la caractéristique.

 

♦ Pour les 12 prochains mois , 81% sont assez et très confiants : un peu moins le commerce (75%), un peu plus la construction (86%); un peu moins les moins de 10 salariés (80%) vs les 10 et plus (90%).

D’ailleurs, 15% envisagent d’augmenter le nombre de leurs salariés vs 12 en mai et entre 4 et 9% depuis le début de la crise. 42% des 10 salariés et plus envisagent d’embaucher vs 13% des moins de 10 salariés et au sein des activités 11% les services vs 18-22% les autres secteurs.

⇒ Les difficultés actuelles d’approvisionnement se concentrent sur :

La hausse des prix (68%) mais 88 pour la construction, 86 pour l’industrie et 81 pour les 10 salariés et plus vs 68 pour les moins de 10,

 

♦ Puis à proximité, les plus touchés étant les mêmes que précédemment, notamment la construction et beaucoup moins les services,

-Le rallongement des délais de livraison (51%), les difficultés d’approvisionnement (50%), l’allongement des délais de commande de la part des fournisseurs (49%),

-Voire des pénuries (38%) et une offre moins variée (28%).

 

♦ De ces faits, 52% répercutent la hausse des approvisionnements sur les prix de vente (totalement 14% et partiellement 38%) ; la construction répercute les plus (65%), alors que les 10 salariés et plus répercutent moins que les moins de 10 salariés (40% vs 52).

⇒ Les vacances des chefs d’entreprise

62% prendront des vacances dont 22% au plus 2 semaines, 22% entre 2 et 3 semaines et 18% plus de 3 semaines ; ainsi 36% disent ne pas en prendre (46 ceux du commerce) alors que seulement 21% des chefs d’entreprise de la construction et 9% des 10 salariés et plus n’en prendront pas. Ils avaient été 23% à ne pas envisager de prendre des vacances en juillet-août et 33% en juillet 2020. Question de rattrapage dans un contexte plus favorable ?

 

Ceux qui prennent des vacances sont toutefois 44% à rester connectés (lisant leurs mails et n’intervenant qu’en situation d’urgence), notamment les 10 salariés et plus (48%).

 

Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE (www.cci.fr)

 

 

 

 

SOMMAIRE

Quelles nouvelles pratiques pendant le confinement ?

Méthodologie : enquête on line entre le 19 et le 21 mais auprès d’un échantillon national représentatif de 1 008 Français âgés de 18 ans et plus (quotas de représentativité : le sexe, l’âge, la région, la catégorie  d’agglomération, la profession du chef de famille et la présence d’enfants au foyer).

 

Si en moyenne les Français ont pratiqué au moins une activité nouvelle pendant la crise, ce sont les 18-24 ans et les couples avec enfants qui l’ont fait le plus et les 65 ans et plus, le moins.

⇒ Selon le profil

Les 18-24 ans ont bien plus pratiqué les activités cuisine (51% vs en moyenne 31), les activités de type détente (45 vs 37), les activités sportives (38 vs 30), les activités culturelles (36 vs 28), les activités tech et digital (33 vs 11), les activités “nature” (23 vs 8), et la photographie (17 vs 5).

 

Les employés ont bien plus pratiqué les activités manuelles de type jardinage, bricolage, décoration (cumulées 45 vs 34), comme les couples avec enfants (43 vs 34).

 

Les célibataires ont davantage pratiqué les activités culturelles (33 vs 28), les activités tech (16 vs 11) et les activités nature (13 vs 8).

 

Les 65 ans et plus ont moins pratiqué que les autres : ont pratiqué au moins une activité (65 vs 73), mais moins les activités autour de la cuisine (22 vs 31), les activités sportives (21 vs 30), les activités tech et digitale (3 vs 11).

 

Les femmes ont davantage pratiqué une activité nouvelle (76 vs 69 les hommes), notamment la pâtisserie (25 vs 12), le nettoyage-rangement (23 vs 17), la gym à la maison (22 vs 13), la lecture (21 vs 15),  la relaxation et la méditation (11 vs 4), mais moins le bricolage (16 vs 21), 

 

Les urbains ont davantage connu au moins une activité que les ruraux (76 vs 70), notamment les activités détente (42 vs 33) dont la relaxation/méditation (11 vs 5), la cuisine (35 vs 28), les activités sportives (34 vs 26) dont la gym à la maison (22 vs 13), les activités culturelles (32 vs 25) dont la lecture (22 vs 14),

⇒ Les activités grandes gagnantes de la crise sont en priorité :

♦ Les activités nouvelles de détente, pratiquées pendant la crise par 37% dont les séries TV (découvertes par 24% des Français), et les mots croisés et puzzles ; les séries TV ont davantage été le fait des 18-24 ans et moins des 65 ans et + ; moins aussi les personnes vivant seules. Le média utilisé : la TV (50%) et le digital (30). Une dépense moyenne annuelle de 39€ ; 75% continuent à les regarder de façon régulière,

 

La cuisine (24% et 31% “autour de la cuisine”) plébiscitée par les 18-24 ans notamment (43 et 51%) ; la pâtisserie a attiré 18% (bien plus les femmes, et les 18-24 ans) ; une recours fréquent au digital, voire par les livres et la TV ; une dépense moyenne annuelle de 141€ pour la cuisine et de 75€ pour la pâtisserie ; la cuisine, une pratique sur le long terme (79% de pratique régulière depuis), et pour la pâtisserie (52%),

 

♦ 3 activités dites DIY (manuelles, facilitées par les tuto) avec 34% de pratique : Le jardinage (21%), a séduit les employés et les familles avec enfants ; 59% continuent à la pratiquer régulièrement. Une dépense moyenne de 138€.

Dans le même type d’activité, on trouve le bricolage (18%), et la décoration (10%), plus utilisés par les employés ; si le jardinage et le bricolage reposent plus sur les compétences personnelles, le digital a aussi servi, plus encore pour la déco. Ces activités continuent à être pratiquées régulièrement par 48 et 37%. Pour le bricolage, les Français ont dépensé en moyenne 211€ et pour la décoration 144€.

 

Les activités sportives (30%) dont la gym à la maison (17, notamment via le digital), la course à pied (16), le cyclisme (5), la danse (3), globalement plus pratiquées par les jeunes (38%), notamment le cyclisme et la danse. 74% continuent à pratiquer régulièrement la marche/course à pied et 56% la gym à la maison ; une dépense annuelle de 65€ pour la course à pied. Noter que 29% ont fait plus de sport pendant le confinement (bien sûr les 18-24 ans, 41%), 21% autant, 24% moins et 26% n’en ont jamais fait pendant et avant le confinement.

Ceux qui ont pratiqué le sport avancent d’abord des raisons de santé physique (se sentir  bien dans son corps, question de poids, de musculation), mais aussi de santé mentale (se vider la tête, rompre l’ennui), et de façon très minoritaire accentuer ses défenses immunitaires et “voir du monde”.

 

♦ Les activités culturelles (28%), dont la lecture (18), la musique (10), la peinture/ le dessin (7) : là encore les 18-24 ans (36) ont été les plus utilisateurs (notamment en musique, peinture-dessin et cours sur internet), ainsi que ceux vivant seuls (33) et les urbains (32). 67% continuent à pratiquer la lecture, 60% la musique. Les dépenses annuelles ont été respectivement de 62€ et 47€,

 

le rangement et le nettoyage du logement (20%) : 68% continuent à le pratiquer,

 

♦ Les activités de type tech et digitale (jeux vidéo, création de contenu visuel sur les réseaux sociaux..) avec 11% (33 pour les 18-24 ans) ; 60% continuent à les pratiquer ; la dépense a été de 116€.

 

3 activités ont été plus souvent abandonnées avec la sortie du confinement : la musique (15), la décoration (13) et la gym à la maison (10) ,vs les autres activités (entre 2 et 8%).

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (ifop.com)

 

 

 

SOMMAIRE

Les travailleurs détachés en France ne sont que 0,4% des emplois.

La source SIPSI : le téléportail SIPSI (Système d’information des Prestations de Service Internationales), administré par la Direction Générale du Travail (DGT) dans un but de contrôle et de pilotage du travail détaché par ses services d’inspection, a été ouvert en 2016, afin de remplacer les déclarations sous format papier qui avaient cours jusqu’alors.

 

Pas de quoi en faire un débat médiatique d’autant qu’une partie repose sur des relations inter-groupe voire sur des Français mis à disposition par des entreprises frontaliéres ; mais une modalité à surveiller.

⇒ Combien sont-ils ?

Sur l’ensemble de l’année 2019, hors transport routier, 261 300 salariés ont été détachés au moins une fois en France par des entreprises établies à l’étranger et ont réalisé au total 675 300 détachements, soit en moyenne un jour donné 72 634 en 2019 (+5,9% par rapport à 2018), 

 

Ils cumulent 101 jours de détachement sur l’année, avec des durées plus longues dans la construction (123 jours en moyenne), proches de la moyenne dans l’agriculture (104) et dans l’industrie (102) et plus courtes dans les services (68 jours).

⇒ Dans quels secteurs et régions ?

Ils sont 34% dans l’industrie (25 000), 34% dans la construction (24 900), 20% (14 600) dans les services et 9% (6 700) dans l’agriculture. 

 

Ils sont concentrés dans 6 régions : Île-de-France (13 600), Auvergne-Rhône-Alpes (12 400), Provence-Alpes-Côte d’Azur (9 500), Pays de la Loire (8 200), Grand-Est (6 700) et Hauts-de-France (5 800).

⇒ Le taux de recours

Le taux de recours est de 0,4% des emplois du privé, mais inégal selon les activités au sein des régions ; il est le plus élevé, dans l’agriculture et la construction en région Paca (9,7 et 3,5% des emplois), dans l’industrie en Pays de la Loire (1,7%).

 

♦ Dans l’agriculture l’emploi détaché chiffrent 2,2% de l’emploi salarié privé du secteur, particulièrement dans la moitié Sud de la France (en Paca 9,7%, en Auvergne-Rhône-Alpes 3,7%), dans les régions viticoles : vallées de la Loire et du Rhône (22% dans les Bouches du Rhône), et Champagne) ; ajoutons la Beauce.

 

♦ Dans la construction, il représente 1,6% de l’emploi salarié privé du secteur en 2019. Le recours est particulièrement élevé en Corse et Paca (respectivement à 6% et 3,5% de l’emploi salarié du secteur ; il atteint 8,3% dans les Alpes-Maritimes).

 

♦ Dans l’industrie, le taux de recours est de 0,7% ; Il est plus élevé en Pays de la Loire (1,7%) notamment en Loire-Atlantique du fait des chantiers navals (5,2%) et, dans une moindre mesure, dans les régions frontalières de la Belgique, du Luxembourg et de l’Allemagne.

 

♦ Enfin, le secteur des services a peu recours au travail détaché (0,1% de l’emploi salarié privé) ; les régions les plus utilisatrices sont l’Auvergne-Rhône-Alpes (0,3%) et la Corse (0,2%), surtout pour les HCR.

⇒ Les modalités du recours

Le recours au travail détaché se fait majoritairement via des prestations de services transnationales entre deux entreprises distinctes (57% de l’emploi, focalisés pour 40% dans l’industrie et 36% dans la construction).

Viennent ensuite les mises à disposition de salariés au titre du travail temporaire, fortement utilisées dans les régions frontalières ; 41% sont localisés dans la construction,

puis les mobilités intra-groupes (17%),  notamment pour de la sous-traitance ou mise à disposition de salariés pour des périodes de formation, ou de missions ponctuelles au sein d’entreprises du même groupe ; ils sont à 40% dans l’industrie et à 37% dans les services.

⇒ Qui sont ces travailleurs détachés ?

92% sont des hommes, membres de l’Union Européenne (78%). 55% ont de 25 à 44 ans et 35% de 45 à 64 ans ; les moins de 25 ans ne sont que 8%.

 

73% des travailleurs détachés viennent de l’UE 28, dont 45% des pays originels de l’UE et 28% des ex pays de l’Est ; 22% proviennent de pays hors UE (dont pour ces pays, 13% d’Ukraine et 12% du Maroc, les autres ne sont pas signalés dans l’enquête). Ajoutons que 4,7% sont des Français employés par une entreprise étrangère habituellement frontalière.

Noter aussi que 28% sont le fait d’entreprises frontaliéres.

 

La nationalité Portugaise est la plus fréquente (13,6%), principalement dans la construction (68% des travailleurs détachés Portugais) ; puis les nationalités Roumaine (10,7%, avec 46% dans la construction, 35% dans l’industrie) et Polonaise (8,7%, dont 40% dans la construction et 37% dans l’industrie). Les Anglais (6,4%), sont surtout présents dans les services 74%) ; l’Espagne (6,4%) avec à la fois 1/3 dans l’industrie et la construction et 14,5% dans l’agriculture (l’Espagne a souvent recours à des travailleurs marocains, équatoriens ou sénégalais); enfin l’Italie (6%) dont 46% dans l’industrie et 38% dans la construction, et l’Allemagne (4,8%) dont 57% dans l’industrie.

⇒ Les recours les plus fréquents selon l’activité :

-Dans l’industrie (36% de l’ensemble des travailleurs détachés), 57% des Allemands travaillent dans ce secteur ; idem pour 49,5% des Ukrainiens et 46% des Italiens,

-Dans la construction (23% de l’ensemble des travailleurs détachés, mais 29% des jours travaillés) : les travailleurs détachés Portugais sont surtout dans cette activité (68% d’entre eux) ; même chose pour les Roumains (46% d’entre eux) et pour les Belges (40%)

-Dans les services (25% de l’ensemble des travailleurs détachés, mais 18% des jours travaillés), 74% des Anglais détachés travaillent dans ce secteur,

-Et dans l’agriculture (8% de l’ensemble des travailleurs détachés), 55% des Marocains, 14,5% des Espagnols et 11% des Polonais.

Les 8% restant sont soit en pluriactivité, soit le secteur on identifié.

 

Le rapport fait ensuite un point sur 2020 (une année moins pertinente pour l’analyse).

 

Pour en savoir davantage : Qui sont les travailleurs détachés en France ? | Dares (travail-emploi.gouv.fr)

SOMMAIRE

En 2020, les ventes du commerce chute de -3 à -10,8% selon les secteurs et l’emploi perd 1%.

Le commerce alimentaire et celui par internet ont progressé, alors que le non alimentaire a régressé. Ce secteur a moins utilisé les aides gouvernementales.

 

En 2020, les dépenses de consommation des ménages reculent nettement en volume (– 7,1% en euros constants, après + 1,8% en 2019).

Les ventes du commerce de détail baissent de 3% en volume, de 3,2% pour le commerce de gros, mais de 10,8% dans le commerce et la réparation automobile ( les immatriculations de voitures particulières neuves diminuent d’1/4).

⇒ Le commerce non alimentaire

L’activité du commerce non alimentaire en magasin se contracte de 9,3% en 2020, dont les ventes des grands magasins (– 37,6%). Les ventes se sont maintenus dans l’équipement du foyer (+0,9%), progressant notamment dans l’électroménager (+ 13,4%) et le bricolage en  grande surface (+ 4,6%) mais ont reflué pour les meubles (– 9,9%).

L’activité des commerces de pharmacie, articles médicaux et orthopédiques est dynamique (+ 3,6%)

En revanche on constate en fort repli pour l’habillement et les chaussures (– 21,6%), la culture et les loisirs (– 14,9%) et la parfumerie (– 13%).

⇒ Le commerce alimentaire

Les ventes du commerce alimentaire en magasin progressent de 1,3% après une baisse de 1,6% en 2019. Les petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés sont favorisés par leur proximité des consommateurs (+ 9% de ventes).

 

Dans l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial, les primeurs (+ 8,9%) et les boucheriescharcuteries (+ 5,2%) ont bénéficié de la confection des repas à domicile, tandis que les boulangeries pâtisseries (– 5,4%) et les cavistes (– 3%) ont pâti de la chute de la restauration hors domicile et des occasions festives, 

 

Les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale se redressent (+ 1,4% après – 2,7% en 2019), notamment les supermarchés (+ 4,6% après – 1%) mais continuent de baisser dans les hypermarchés (– 1,2% après – 4%).

⇒ Le commerce hors magasin

Le commerce hors magasin augmente fortement (+ 5,9% après + 2,8%), avec une accélération des livraisons à domicile, du click & collect et du drive. Les ventes à distance des commerçants qui vendent essentiellement sur Internet accélèrent (+ 7,5% après + 3%).

⇒ Le recours aux mesures gouvernementales

Pendant le premier confinement, 60% des sociétés commerciales de 10 salariés ou plus (5 ou plus dans le commerce de détail) ont déclaré avoir utilisé le dispositif d’activité partielle, mais également les délais de paiement des échéances sociales (47%) et les prêts garantis par l’État (36%). Ces taux de recours sont moins élevés que ceux de l’ensemble des sociétés.

⇒ L’emploi

 

L’emploi salarié du commerce fléchit de 1% et perd 32 200 emplois salariés sur l’année après en avoir gagné 40 800 en 2019. En fin d’année, l’emploi salarié du commerce revient à un niveau proche de celui de la fin du premier trimestre 2019.

 

L’emploi salarié progresse dans la vente à distance (+11,8%) et le commerce alimentaire (+ 1,4%) et chute dans le commerce non alimentaire en magasin (– 3,5%) et le commerce de gros reculent (-1,3%). Il chute moins dans le commerce et la réparation auto (– 0,3%), grâce à la progression des effectifs dans l’entretien et la réparation.

L’emploi intérimaire termine en baisse de 6,4%

⇒ En mai 2021

Fort rebond du climat des affaires dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation automobile par rapport à avril. Dans le commerce de gros, les soldes d’opinion des chefs d’entreprise sur les perspectives d’activité, sur les intentions de commandes et sur les commandes à livrer à l’étranger s’améliorent fortement entre mars et  mai 2021 ; ils atteignent leur niveau le plus élevé depuis début 2018, bien au-dessus de leur moyenne de longue période.

 

Pour en savoir davantage : Début 2021, l’activité s’améliore dans le commerce, après avoir plongé en 2020 – Insee Première – 1866

SOMMAIRE

Vacances 2021 en forte baisse.

Méthodologie : enquête menée en mai 2021

 

4 raisons pour expliquer cette baisse.

 

 Seuls 43% des Français envisagent des vacances au cours des 6 prochains mois (une baisse de 15 points par rapport à 2014). 29% sont certains de ne pas partir (contre 39%), et 28% ne savent pas (contre 3%). Ce faible taux d’intentions de départ vient s’ajouter à la chute drastique des départs en vacances depuis le début de la crise sanitaire, en mars 2020.

 

La proportion de Français partis en vacances plus de 4 jours consécutifs au cours des 12 derniers mois a chuté de manière spectaculaire (en mai 2021, elle est de 42% vs 62 en janvier 2020) ; lors de la crise des subprimes en 2008, le taux de départ n’avait chuté que de 4 points.

Chez les 70 ans et plus, 39% sont partis (-28 points par rapport à janvier 2020), les habitants de l’agglomération parisienne (52%, -25 points), les professions intermédiaires (50%, -25 points).

Les raisons

♦ 2 raisons principales : le coût financier et la covid

La situation financière d’un quart des Français a été dégradée au cours de la crise sanitaire (perte d’emploi, de salaire, progression de certaines dépenses dues à la fermeture des cantines scolaires, impossibilité à chasser les promotions dans différents lieux de vente, dépenses numériques incontournables…) : 41% ne partiront pas en vacances et 24% ne savent pas.

 

La deuxième raison est la complexité à s’organiser dans un contexte d’incertitude : 38% ne savent pas s’ils partiront et 14% y ont renoncé. Les 70 ans et plus sont nombreuses à évoquer cette raison (moins mobiles, inquiétudes liées aux réservations, aux remboursements, peur de contracter la maladie). Chez les plus jeunes, au-delà des questions financières, les raisons professionnelles sont plus souvent évoquées (stages à trouver, insertion professionnelle complexifiée ou retardée).

 

♦ La crainte d’attraper le Covid ou les freins liés à la santé (difficulté à se déplacer, besoins de soins…) sont largement secondaires.

 

♦ Autre raison importante : une moindre envie de partir lorsque les liens avec les proches ont pâti de la distanciation sociale

 

Le départ en vacances est un moment privilégié de lien social, pour se retrouver en famille, avec des amis, au sein de son couple, ou avec ses enfants (un Français sur 2) . L’hébergement chez des proches, famille ou amis, est aussi le premier mode d’hébergement des Français. Or, la crise de la pandémie a limité la fréquence des liens sociaux : si elle a permis à 16% une amélioration de ces liens, elle a contribué à les distendre pour 20%.

Dans la même veine, les intentions de départ sont beaucoup plus fortes chez les personnes qui considèrent que leurs relations de couple sont très bonnes (52%), ou bonnes (48 %) que chez celles qui avouent des relations de couple dégradées (29%). Or, 46% indiquent que la crise du Covid a dégradé la qualité de leurs liens.

 

♦ Un changement dans les habitudes ?

 

Ce qui était auparavant indispensable a pu s’estomper. Déjà avant la crise sanitaire, 8 Français sur 10 déclaraient avoir envie de ralentir plutôt que de vivre la vie à 100 à l’heure. Et puis les vacances se positionnent dans le budget des ménages comme un facteur d’ajustement. Or avec le confinement, le sentiment de devoir se restreindre sur son budget vacances et loisirs a laissé la place à l’envie d’autres pratiques de temps libre découvertes pendant cette période et moins couteuses financièrement (moments entre amis, loisirs créatifs, temps passé à cuisiner, bricoler, balades dans la nature, pratiques sportives)

 

pour en savoir davantage : La crise du Covid, potion amère pour les vacances (credoc.fr)

SOMMAIRE

Les salariés et le sens du travail affrontés à la crise sanitaire.

MÉTHODOLOGIE :
Le dispositif Evrest, mis en place en France en 2007 à l’initiative de médecins du travail et de chercheurs dans l’objectif de récolter des informations concernant le travail et la santé, pour un échantillon de salariés du secteur public et privé.

Le recueil des données s’effectue via un questionnaire court, standardisé, administré, par les médecins ou les infirmiers volontaires lors des entretiens périodiques de santé au travail. Les résultats sont issus des questionnaires complétés entre le 1er octobre 2020 et le 30 avril 2021, soit 3029 salariés.
L’étude est complétée par une enquête sur le vécu du confinement des familles : enquête collective par entretiens, menée auprès de 18 familles, dès la première semaine du confinement en mars 2020 jusqu’à début juillet, à raison d’un entretien hebdomadaire (à distance). La population est constituée de couples hétérosexuels cohabitant avec des jeunes enfants à charge, interrogeant principalement les mères, principales responsables de la charge domestique et familiale. L’enquête s’appuie sur un corpus de 90 entretiens, dont 3 profils types.
« Du fait de la crise sanitaire, avez-vous le sentiment que votre travail perd [ou a perdu] de son sens ? » et du gain d’intérêt « Du fait de la crise sanitaire, avez-vous le sentiment que votre travail gagne [ou a gagné] en intérêt ? »

 

Paradoxalement, les plus investis dans le travail de par leurs responsabilités sont ceux qui s’interrogent le plus sur le sens de leur travail, alors que ceux qui y ont trouvé plus de sens sont ceux dont le positionnement était le plus fragile.

⇒ 1er type : 10% des salariés déclarent que leur travail a perdu de son sens.

Parmi ces 10%, les femmes cadres et professions intermédiaires de plus de 40 ans sont surreprésentées. Stables dans leur emploi, elles appartiennent majoritairement au secteur des services ou de l’administration, santé et action sociale.

 

Ces personnes connaissent au quotidien une intensité au travail relativement élevée : elles déclarent souvent dépasser leurs horaires, sauter des repas, traiter trop vite une opération ou encore abandonner fréquemment une tâche en cours.

 

Si leurs contraintes physiques au travail sont relativement faibles, leur autonomie au travail est relativement moins importante que d’autres salariés, d’où des difficultés d’entraide, de capacité à articuler les sphères de vie au quotidien et un manque de reconnaissance de la part de l’entourage professionnel.

 

Depuis octobre 2020, ces personnes sont plus nombreuses à effectuer du télétravail, ce qui accroit la perte de sens. L’intensification du travail à domicile s’ajoute à une charge de travail domestique et parentale importante. La difficile articulation des activités au sein d’un même lieu questionne le sens du travail professionnel.

⇒ 2éme type : 61% déclarent que leur rapport au travail n’a ni perdu de son sens, ni gagné en intérêt du fait de la crise sanitaire.

On y trouve plutôt des hommes contremaitres et ouvriers qualifiés, âgés entre 30 et 40 ans du secteur de l’industrie et du bâtiment.

 

Au quotidien, ils connaissent une intensité au travail modérée :  dépassant rarement leurs horaires, n’écourtant pas les repas, accomplissant leur tâche sans être interrompu ; mais ils connaissent des contraintes physiques importantes (postures contraignantes, port de charges lourdes). Ils connaissent un manque de reconnaissance et des contraintes dans leurs manières de procéder au travail.

 

Ils sont relativement souvent sur site.

 

Cette relative stabilité repose sur un certain rapport à l’avenir professionnel fondé sur le caractère pérenne de l’activité.

 

⇒ 3éme type : 29% déclarent que leur travail a gagné en intérêt

 

On y trouve plutôt les femmes employées, de moins de 30 ans, ayant plus souvent des conditions d’emploi précaires dans les secteurs dits « essentiels » comme ceux du commerce, de l’administration, de la santé et de l’action sociale.

 

Elles connaissent au travail une intensité variable (dépassement fréquent des horaires, repas sautés). Elles ont souvent des postures contraignantes et des gestes répétitifs, mais bénéficient d’une autonomie relativement importante.

 

Leur activité alterne travail sur site et télétravail.

 

Les secteurs et métiers concernés bénéficiant d’une relative reconnaissance sociale, contrairement aux situations précédentes où les conditions de travail étaient centrales.

 

“Ces résultats laissent entrevoir un rapport au travail inégalement modifié selon la classe sociale, mais avant tout selon le genre… les résultats questionnent l’importance de la reconnaissance symbolique, facteur essentiel du rapport au travail. “

 

 

Pour en savoir davantage : Comment la pandémie de Covid-19 a-t-elle bouleversé le rapport au travail ? | CEET | Cnam

 

SOMMAIRE

En 2020, le PIB a décru de 7,9% en France, contre 6,1% en moyenne dans l’UE-27 et 6,5% dans la zone euro. Le PIB a reculé de 8,9% en Italie, de 9,8% au Royaume-Uni et de 10,8% en Espagne, vs 4,8% en Allemagne. Cet écart entre la France et l’Allemagne provient essentiellement du
2éme trimestre 2020 (-11,2% contre – 18,4% en glissement annuel),du fait en partie d’un confinement moins strict outre-Rhin.

À la fin du premier trimestre 2021, la France et l’Allemagne se situent respectivement à -4,7% et -5% de leur niveau de PIB du 4éme trimestre 2019, vs pour l’Italie (-6,4 %), le Royaume-Uni (-8,7%) et l’Espagne (-9,3 %). 

 

De nombreuses similitudes ont pu être observées dans les différents pays :
• La consommation a chuté alors que le revenu des ménages a résisté, ce qui s’est
traduit par une augmentation importante de l’épargne des ménages. En France, cette
épargne est passé de 15,1% à 21,4% du revenu disponible brut en 2020 comme au 1er trimestre 2021.
• L’investissement des entreprises a relativement bien résisté, chutant dans la même
proportion que le PIB.
• L’emploi salarié a encore mieux résisté. En France, à la fin du premier trimestre 2021, l’emploi salarié privé se situe 1,2% en dessous de son niveau du quatrième trimestre 2019, ce qui correspond à 243 000 emplois en moins, mais une baisse aussi de la productivité. les États-Unis ont fait le choix d’un soutien direct aux ménages en laissant l’emploi s’ajuster, si bien que l’emploi salarié non agricole fin 2020 était 6,2% plus faible qu’avant la crise.
• Le taux de marge s’est replié courant 2020, mais s’est ensuite redressé pour retrouver
plus ou moins ses niveaux d’avant-crise. En France, la baisse du taux de marge en 2020 est de 1,5 point par rapport à 2019 (année favorable du fait du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) ; au 1er trimestre 2021, le taux de marge, stimulé par la baisse des impôts de production et le fonds de solidarité est désormais de 1,5 point au-dessus de son niveau de 2019.
• Dans tous les grands pays européens, la combinaison des prêts garantis par l’État
(PGE), de la baisse des investissements et des dividendes s’est traduite par une
hausse concomitante de l’endettement brut et de la trésorerie. En France, les
sommes mises en jeu par le PGE sont plus élevées qu’ailleurs. Rappelons toutefois que la France se distinguait fin 2019 par un endettement beaucoup plus élevé des sociétés non financières (73% du PIB, contre 63 en Italie, 57 au Royaume-Uni, et 41 en Allemagne).
• Dans l’ensemble des pays étudiés, en 2020 les défaillances d’entreprises ont diminué,
mais de manière plus marquée en France (-39 % en moyenne).
Par ailleurs, les créations d’entreprise ont baissé en 2020 dans les grands pays européens,
sauf en France, où elles ont progressé, portées par les microentrepreneurs.

• S’agissant de la répartition du coût macroéconomique entre les ménages, les administrations publiques et les entreprises, la France se trouve en position médiane entre les grands pays européens où ce coût a été supporté de façon significative par ces trois catégories d’agents (Espagne, Italie), et ceux où il a été entièrement absorbé par les seules administrations publiques (Royaume-Uni, Allemagne). En France, les sociétés non financières ont encaissé un tiers du choc macroéconomique1, les administrations publiques un peu plus de deux tiers, de sorte que les ménages ont vu leur situation s’améliorer légèrement. Toutefois, certaines les jeunes, les indépendants et les ménages les plus modestes sortent de la crise avec une situation financière plus fragile, sans toutefois que la France se singularise par rapport aux autres pays de l’OCDE.

Les mesures de soutien aux entreprises ont été rapidement et fortement mobilisées, et leur composition s’est adaptée à l’évolution de la crise.

Sur les 140Md€ de PGE accordés en juin 2021, près de 90% l’ont été dès la première vague, à fin
septembre 2020 (et même les 3/4 à fin juin 2020). Cette proportion est de 57% pour l’activité partielle (20Md€ sur 35) mais de 21% seulement pour le fonds de solidarité (7Md€ sur 34), qui a été largement étendu à partir de l’automne 2020. 
Au titre d’avril 2021, le fonds de solidarité a représenté 3,4Md€, contre 2,2Md€ au titre de l’activité partielle, 700M€ pour les PGE et 800M€ de reports de cotisations.

Selon la Dares, le taux de recours à l’activité partielle en équivalent temps plein (ETP) aurait connu son point haut (29% des salariés du privé) en avril 2020, pour atteindre 2% en septembre 2020. Depuis le début de la deuxième vague, il oscille entre 5 et 8% (5% en mai 2021 et 8% en novembre 2020) ; au total, en cumulé depuis mars 2020, 3,4Md d’heures (dont
142M en mai 2021) auraient donné droit à indemnisation, correspondant à 35,2 Md€ d’allocations.

SOMMAIRE

L’impact de la crise sanitaire sur la dette nette des entreprises est relativement limité.

Méthodologie : échantillon de 645 300 entreprises (dont 81% de TPE, dont 90% en unité mono-légale) qui représentent 85% de la valeur ajoutée des entreprises non financières (hors entreprises individuelles). Plusieurs sources de données sont mobilisées : les déclarations mensuelles de TVA de 2014 à 2020 (DGFiP, au mois le mois), les comptes des entreprises avant la crise (base de données Insee-Fare 2018), les reports et exonérations de cotisations patronales en 2020 (Acoss), le recours à l’activité partielle en 2020 (DARES) et la cotation Banque de France des entreprises à la veille de la crise (Banque de France – FIBEN)

En ce qui concerne les cotes de la Banque de France, les meilleures cotes ne représentent que 10% des entreprises de l’échantillon mais 49% de l’emploi, et les moins bonnes 20% de l’échantillon ; les cotes 0 (attribuées aux entreprises pour lesquelles la Banque de France n’a recueilli aucune information défavorable mais ne dispose pas d’une documentation comptable récente) sont 70% des entreprises et 18% de l’emploi.

Les TPE représentent 81% des entreprises de l’échantillon, contre 18% pour les autres PME et 1,5% pour les ETI et grandes entreprises; mais les TPE ne représentent que 12% de l’emploi, contre 31% pour les autres PME et 57% pour les ETI et grandes entreprises.

Noter que les entreprises individuelles sont intégrées dans l’échantillon quand leurs déclarations de TVA sont mensuelles, ce qui relativise leur importance.

Pour plus d’information sur la méthodologie de grande qualité, lire l’étude.

 

Les écarts les plus marquant en trésorerie, mais aussi dans les aides publiques se situent dans les TPE et les HCR.

 

L’économie française a subi un choc d’une ampleur inédite au cours de l’année 2020, avec une contraction du PIB de 7,9%. Ce choc a notamment engendré une hausse très marquée de la dette brute des entreprises de 12,2% (+217 Md€), toutefois couplée à une hausse importante de leur trésorerie (+28,6% ou +200 Md€). In fine, la hausse de la dette nette est donc modeste (+0,8% ou +17 Md€). Avant la prise en compte des dispositifs, l’augmentation de la dette nette agrégée aurait été de +51 Md€.

⇒ 3 grands messages :

-Il est indispensable de recourir à un modèle suffisamment complet et détaillé, ainsi qu’à plusieurs indicateurs, pour caractériser l’impact de la crise sanitaire au niveau individuel,

-Les chocs de trésorerie subis en 2020 sont très hétérogènes, y compris au sein d’un même secteur, d’une même catégorie de taille d’entreprise ou d’une même classe de risque,

– Les mesures de soutien réduisent la dispersion des chocs de trésorerie et ramènent à une distribution de ces chocs à peu près identique à celle d’une année « normale », sauf aux deux extrémités de la distribution.

 

En 2018, la répartition des entreprises entre chocs négatifs et chocs positifs est parfaitement équilibrée (50% vs 50%), ce qui reflète la vie « normale » des entreprises. On obtient en 2020, 60% de chocs négatifs et 40% de chocs positifs avant soutien et avant ajustement de l’investissement et des dividendes.

 

Après recours aux mesures de soutien, la distribution des chocs de trésorerie n’est plus très différente d’une année normale (47% vs 53%), sauf aux extrêmes : tandis qu’en 2018 on enregistre 13% d’entreprises avec une « forte » augmentation de leur dette nette, le chiffre grimpe à 21% en 2020 ; à l’opposé, alors que seulement 10% des entreprises voient leur dette nette se réduire de façon relativement « forte » en 2018, près  d’1/4 se trouvent dans cette situation à fin 2020. La part des entreprises connaissant une hausse de dette nette atteint ainsi 28% à fin 2020 contre 15% en 2018, ce qui suggère une fragilisation accrue d’entreprises déjà vulnérables.

⇒ La trésorerie

Avant la crise, 25% des entreprises affichaient une trésorerie inférieure ou égale à 12 jours de chiffres d’affaires, tandis que 25% disposaient d’un matelas de trésorerie équivalent à plus de 3 mois de chiffre d’affaires.

 

Au moment de la crise sanitaire, parmi les 47% faisant face à un choc négatif de trésorerie, 1 sur 5 peut absorber ce choc en utilisant la trésorerie dont elle dispose en début d’exercice, sans recourir à d’autres financements externes, et tout en conservant un coussin de liquidité suffisant au redémarrage de son activité post crise. Sans les mesures de soutien public, 6 entreprises sur 10 auraient connu un choc négatif de trésorerie mais même avec ce soutien, 16% des entreprises gardent un besoin opérationnel fort, supérieur à un mois de chiffre d’affaires.

 

♦ Selon les tailles d’entreprise

Noter que les grandes entreprises disposent d’autant de crédit mobilisable que d’encours de crédits effectivement mobilisés. À l’opposé, le crédit mobilisable des TPE et PME ne représente que 12% à 13% de crédits supplémentaires par rapport à leurs encours mobilisés. Le chiffre est de 28% pour les ETI.

La part des entreprises avec un besoin de financement est plus faible pour les plus grandes entreprises, qui disposent de « quasi-trésorerie » avec leurs lignes de crédit mobilisables.

La part des entreprises sans besoin opérationnel est de 56% toutes tailles d’entreprise confondues. Après soutien, elle est de 68% pour les TPE, 65% pour les autres PME et 61% pour les ETI, grandes entreprises.

 

♦ Selon les activités

 

Au niveau sectoriel les chocs de trésorerie se caractérisent par une très forte hétérogénéité entre secteurs, en ligne avec le choc d’activité. Les secteurs d’activité les plus touchés sont également ceux dont l’augmentation estimée de la dette nette est la plus forte.

 

L’Immobilier en particulier dispose de liquidités lui permettant d’absorber le choc : alors que près d’une entreprise sur deux connait un choc de trésorerie (post soutien), seul 1/4 affichent un besoin opérationnel. À l’inverse, dans le Commerce, le nombre d’entreprises en situation de choc négatif ne diminue que de 10 points après utilisation d’une partie de la trésorerie. 

 

L’Hébergement-restauration reste néanmoins le secteur le plus touché ; 9 entreprises sur 10 au sein des HCR voient leur dette nette augmenter avant les mesures de soutien, une part 2 fois plus élevée que dans les secteurs Information et communication ou Commerce. Plus des 2/3 font face à un besoin de financement opérationnel, contre moins d’1/3 dans les secteurs de la Santé et de l’Immobilier. 50% des HCR connaissent un besoin opérationnel supérieur à un mois de chiffre d’affaires, 5 fois plus que dans le secteur de la Santé par exemple.

Toutefois, la situation de ce secteur en forte dégradation est susceptible de s’améliorer plus rapidement que dans d’autres secteurs.

⇒ 3 autres remarques

♦ Les mesures de soutien viennent atténuer l’impact du choc de trésorerie mais ne gomment pas les différences entre secteurs. Ainsi 80% des HCR sont encore en situation de choc négatif de trésorerie et, parmi elles, les 3/4 subissent un choc fortement négatif ; toutefois, près de 20% affichent, post soutien, une diminution de leur dette nette, soit deux fois plus qu’avant le soutien. 

 

♦ Le choc de trésorerie apparait très corrélé avec le risque de crédit des entreprise. Les entreprises aux cotes Banque de France fort défavorables représentent 21% de l’emploi. D’ailleurs les plus mauvaises cotes ont moins bénéficié des dispositifs de soutien que les autres entreprises.

65% à 75% des entreprises les mieux cotées n’ont pas de besoins opérationnels contre 10% à 60% pour les moins bien cotées.

Le besoin opérationnel est ainsi compris entre 14 et 73 jours de chiffre d’affaires pour les moins bonnes cotes contre seulement 10 à 16 jours pour les meilleures.

 

♦ Noter aussi que les entreprises les plus fragiles avant crise ne bénéficient pas plus des mesures de soutien que les autres.

Mais les dispositifs de soutien public bénéficient plus aux TPE en grande difficulté ; le choc de trésorerie diminue de moitié pour les TPE, alors qu’il ne baisse que d’environ 40% pour les PME et d’1/4 pour les ETI, grandes entreprises.

 

Pour en savoir davantage : L’impact de la crise sanitaire sur la situation financière des entreprises en 2020 : une analyse sur données individuelles – Documents de travail – G2021-03 | Insee

 

 

SOMMAIRE

Un regard sur l’emploi dans les QPV.

La comparaison entre les habitants des QPV et des quartiers englobants permet de situer les écarts en taux de chômage, type de CSP, de secteur d’activité, de contrat de travail.

⇒ Une amélioration de la situation de l’emploi en 2019, plus marquée chez les immigrés, les plus  diplômés et les femmes.

En 2019, pour la 5éme année consécutive, le taux de chômage des personnes en âge de travailler (de 15 à 64 ans) a diminué passant de  26,7% en 2014 à 22,5% en 2019. Cette baisse est moindre que celle enregistrée dans les autres quartiers des unités urbaines englobantes. Le taux de chômage y est 2,5 fois supérieur à celui des autres quartiers des unités urbaines englobantes (22,5%, contre 8,4).

Depuis 2016, le taux d’emploi progresse annuellement dans les QPV passant de 43,5% en 2016 à 45,3% en 2019 tout en restant très inférieur à celui des autres quartiers des unités urbaines englobantes (66,6%).

Cette progression du taux d’emploi concerne seulement les femmes (+1,5 point par rapport à 2018), mais seules 40,2% des femmes des QPV occupent un emploi en 2019 (contre 51,4% des hommes).

 

Les jeunes, les descendants d’immigrés et les moins diplômés sont ceux qui enregistrent les taux de chômage les plus importants : 30,7% pour les 15-29 ans, 28,8% pour les descendants d’immigrés et 28% pour les personnes de niveaux d’études inférieur au BEP-CAP ; pour autant, les jeunes et les peu diplômés sont également les deux catégories pour lesquelles l’écart entre les QPV et les autres quartiers des unités urbaines englobantes est le moins marqué.

 

Les immigrés connaissent un taux de chômage moins important ; l’écart avec les autres quartiers des unités urbaines englobantes est moins important que pour les descendants d’immigrés et pour les Français (ratio de 1,8 vs 2,5 et 2,8).

 

Enfin, ce ratio est plus important (2,9) parmi les catégories de personnes a priori les plus insérées sur le marché de l’emploi, les personnes âgées de 30 à 49 ans, et également pour les 50-64 ans (ratio de 3).

 

Le taux d’inactivité des 15-64 ans (personnes n’étant ni en emploi, ni au chômage) dépasse 40%, (14,2 points de plus que dans les autres quartiers des unités urbaines englobantes) ; cette inactivité se décompose en 2 catégories de personnes : celles qui en formation ou en études (11,2%, un niveau similaire à celui observé dans les autres quartiers, 11,6%) et celles en dehors du marché de l’emploi (maladie, contraintes familiales, découragement, souhait de ne pas travailler), soit 30,4% vs 15,7% hors QPV; ce taux est élevé pour les femmes (49% vs 30,7 hors QPV) et pour les plus de 50 ans (45,9% vs 30,2). Parmi les inactifs résidant en QPV, 16,8%, souhaitent travailler.

 

⇒ En termes de CSP,

Les ouvriers et les employés sont nettement plus présents que dans les quartiers dits englobants ; noter une proximité un peu plus grande en ce qui concerne les indépendants (ratio de 0,8), qui ne sont toutefois que 6,5% des personnes en emploi (vs 9,8 pour ceux des quartiers englobants).

 

Si les hommes sont surtout ouvriers, les femmes sont largement employées, mais l’écart pour les CSP cadres/professions libérales et professions intermédiaires est modeste entre femme et hommes, alors que celui relatif aux indépendants est bien plus grand, à l’image de la population globale France.

Noter aussi que les 15-29 ans sont plus souvent professions intermédiaires et moins souvent ouvriers que leurs ainés, le fait manifeste de l’éducation.

 

⇒ En termes de secteurs d’activité,

Leur présence est bien plus marquée dans les services administratifs et de soutien aux entreprises où sont comptés les emplois d’intérimaires, dans les HCR, la construction et les transports, alors qu’elle l’est moins dans les autres services aux entreprises services (activités intellectuelles).

 

⇒ En termes de contrat de travail pour les salariés

Ils sont nettement plus intérimaires ou en CDD ; toutefois, 74% sont en CDI vs 85 les salariés des quartiers englobants.

 

 

Pour en savoir davantage : A télécharger “Les chiffres clés des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) de 2019” : emploi, pauvreté et éducation – Inser’Eco 93 (insereco93.com)

SOMMAIRE

Quelle situation en matière d’emploi entre 2019 et 2021 par territoires ?

Près d’1/4 des zones d’emploi retrouvent leur niveau d’avant crise, tant en matière d’emploi que de demandeurs d’emploi, mais sont éclatées sur l’ensemble du territoire national.

⇒ Une approche qui pourrait apparaitre contradictoire

♦ Les 15 territoires les plus dynamiques en matière d’emploi entre 2016 et 2019 s’en sortent mieux au 1er trimestre 2021 ; ils retrouvent leur niveau du 1er trimestre 2019, au contraire des zones les moins dynamiques pré-crise qui pâtissent encore de leurs fragilités structurelles.

 

♦ Le constat est différent lorsqu’on se penche sur l’évolution des demandeurs d’emploi : les 15 territoires avec les taux de chômage les plus élevés en 2019 ont plus vite absorbé le choc d’avril 2020 et ont retrouvé dès le premier trimestre leur niveau de demandeurs d’emploi d’avant-crise. Cette embellie repose en partie sur une forte dynamique d’emploi (+ 3% de création d’emplois entre le 1er trimestre 2019 et le 1er trimestre 2021).

Les macro-zones traditionnelles de fort chômage, au nord et au sud de la France, voient ainsi leur situation s’améliorer au 1er trimestre 2021.

Par contre, les 15 zones d’emploi avec les taux de chômage les plus faibles en 2019 affichent une trajectoire plus modeste.

⇒ En définitive, 3 types de territoires

♦ Près d’1/4 des zones d’emploi retrouvent leur niveau d’avant crise, tant en matière d’emploi que de demandeurs d’emploi, mais sont éclatées sur l’ensemble du territoire national et ne recouvrent pas la carte classique de la performance territoriale.

En 2020, les 15 zones d’emploi les plus dynamiques avant la crise ont détruit près de 2 fois moins d’emplois que les 15 zones d’emploi les moins dynamiques, suggérant pour ces derniéres qu’une partie des pertes d’emploi de l’année 2020 provenait de facteurs structurels ; au 1er trimestre 2021, ces zones d’emploi en difficulté, n’ont pas retrouvé leur niveau d’emploi du 1er trimestre 2019, alors que les zones les plus dynamiques avant la crise l’ont déjà recouvré, et même dépassé de 0,5%.

Parmi les quinze zones d’emploi les plus dynamiques avant la crise figurent 5 grandes métropoles.

 

♦ À l’inverse, 30% des zones d’emploi sont confrontées à une double difficulté : on y retrouve en majorité celles qui ont le plus souffert de la crise en 2020 ainsi qu’une partie des territoires les plus fragiles structurellement (la moitié nord de la France notamment).

 

♦ Enfin, près d’un tiers des territoires combinent création d’emploi salarié et davantage de demandeurs d’emploi. Ce paradoxe apparent peut traduire le délai d’ajustement du marché du travail et l’attractivité démographique de ces zones, notamment en périphérie des grandes métropoles de l’Ouest et du Sud.

⇒ Quelques remarques transversales

♦ À l’Est et au Sud, les effets de la crise demeurent les plus forts :
Au premier trimestre 2021, comme en 2020, l’est et le sud de l’hexagone regroupent les zones d’emploi les plus fragilisées en matière d’emploi, notamment des zones touristiques et certaines zones industrielles. Les conséquences de la crise y restent fortes.

On y trouve : les Alpes, la Côte d’Azur et la Corse, en partie du fait des mesures de restrictions sanitaires affectant les secteurs associés au tourisme (hébergement-restauration, activités culturelles, transports, etc.), davantage présents sur ces territoires et la zone frontalière de la région Grand Est.

On y trouve encore la région francilienne : au 1er trimestre 2021, l’Île-de-France concentre la moitié de la baisse nationale de fréquentation hôtelière et enregistre la plus forte baisse par rapport à la même période en 2019 et 2018.

 

À l’inverse, la façade atlantique et le centre de la France continuent de se démarquer positivement ; dans ce groupe, on trouve également la Vallée de la Bresle (Seine-Maritime) et Oyonnax (Rhône-Alpes), alors qu’elles appartenaient aux 50 zones les plus touchées en 2020.

 

La diversité des situations au regard de la hausse ou de la baisse des demandeurs d’emploi :

Les destructions d’emploi entre les 1ers trimestres 2019 et 2021, ont été accompagnées à la fois par une hausse des demandeurs d’emploi (30% des zones), mais aussi par une baisse des demandeurs d’emploi dans un nombre proche de zones (32% des zones). De même les zones créatrices d’emploi ont connu une hausse des demandeurs d’emploi (32% des zones), alors que dans d’autres (24% des zones, les demandeurs d’emploi sont en baisse).

 

 

♦ La spécialisation économique : une composante importante toutefois insuffisante pour expliquer la variabilité du choc entre les territoires.
Au 1er trimestre 2021, les secteurs qui restent les plus affectés sont les mêmes qu’en 2020 (les HCR, les activités culturelles et de voyage ainsi que le transport aérien). Néanmoins, cette spécialisation économique n’épuise pas toutes les explications ; d’autres effets dits « locaux » (indépendants de la composition du tissu économique) restent majoritaires ; ils expliquent ainsi 2/3 de l’hétérogénéité entre zones d’emploi s’agissant du taux de recours apparent à l’activité partielle, et 90% s’agissant de la variation de l’emploi salarié privé.

 

♦ Les zones structurellement plus dynamiques s’en sortent mieux. Cette embellie repose en partie sur une forte dynamique d’emploi (+3% de création d’emplois entre le premier trimestre 2019 et le premier trimestre 2021).

 

♦ Les 12 grandes métropoles restent en difficulté au 1er trimestre 2021. L’emploi privé salarié y a résisté un peu mieux qu’à l’échelle nationale (-1,2% en 2020 par rapport à 2019, contre -1,5% pour la France), ce qui traduit une dynamique structurelle de l’emploi plus favorable (depuis plusieurs années avec des créations d’emplois), mais cependant une réduction de cette dynamique entre les 1ers trimestre 2019 et 2021. Mais par rapport à 2019, la part de demandeurs d’emploi a augmenté un peu plus fortement (de 1,3% en 2020 vs 1% à l’échelle nationale) et d’environ 1% sur les premiers mois de l’année 2021 (contre 0,5%).

Pour autant, on note une certaine hétérogénéité au sein des grandes métropoles : certaines comme Nice, Rouen et Paris ont été les plus durement touchées, notamment par l’arrêt des activités liées au tourisme, notamment à l’international et Toulouse du fait de l’aéronautique. Alors que 8 autres zones d’emploi des grandes métropoles ont recouvré leur niveau d’emploi du T1 2019.

 

Au final, la ligne de fracture traditionnelle Caen-Nice est en partie estompée. L’analyse synthétique des territoires y est difficile du fait d’une plus forte fragmentation que par le passé, due notamment aux activités empêchées par la crise sanitaire.

 

Pour en savoir davantage : Géographie de la crise – Premier trimestre 2021 : quelles dynamiques territoriales en matière d’emploi et de chômage ? | France Stratégie (strategie.gouv.fr)
 

 

 

SOMMAIRE

Si les défaillances n’ont progressé que de 2% au 1er semestre 2021, les radiations volontaires ont connu une hausse de 32%.

Méthodologie : étude réalisée à partir des informations statistiques brutes des bases de données des Greffes des tribunaux de commerce (Infogreffe) concernant les entreprises immatriculées, en procédures collectives ou radiées au Registre du Commerce et des Sociétés auprès des Greffes au cours des années 2018 à 2021.

Le périmètre retenu exclut l’Alsace, la Moselle et les DROM.

Le traitement et l’analyse de ces données sont réalisés par Xerfi Spécific.

 

Sur la période du 1er janvier au 30 juin 2021, les radiations enregistrées par les tribunaux de commerce ont augmenté de plus de 27% à un an d’intervalle, avec de fortes différences selon la forme de radiation.

⇒ Selon les types de radiation

♦ La hausse la plus importante en volume est observée pour les radiations d’office, avec 9 836 radiations supplémentaires (+ 107%) ; cette hausse n’est pas nécessairement liée à la conjoncture et peut résulter de décisions administratives ponctuelles (opérations de nettoyage des registres décidées par certains tribunaux par exemple). Noter que parmi les radiées SARL, elles sont 14% à l’être d’office tout comme les SAS avec 13%, mais seulement 2% parmi les entreprises individuelles.

 

♦ Suivent les radiations volontaires avec une hausse de 32% (16 803 supplémentaires), pouvant correspondre pour partie à des fermetures dues à la crise sanitaire alors que leurs dirigeants ne souhaitent pas avoir recours à une procédure collective. Noter que 69% sont le fait d’entreprise individuelle. Mais on y trouve aussi prés de 50% des SARL et SAS radiées.

 

♦ Alors que les radiations suite à une procédure collective ne progressent que de 2% (+689 radiations).

⇒ Selon les secteurs d’activité

♦ La livraison à domicile et le e-commerce ont connu une dynamique très favorable au cours du premier semestre 2021 avec un envol des créations d’entreprises, une dynamique qui s’accompagne d’une nette augmentation des radiations ; ces 2 activités sont presque exclusivement constituées d’entreprises individuelles (95%). La hausse est de 77% pour la livraison à domicile et de 81% pour l’e-commerce.

 

♦ Les secteurs traditionnels (location de logements et de terrains et restauration) concentrent toujours la majorité des radiations d’entreprises. L’enseignement, la santé, les activités financières ainsi que le secteur de l’Information et communication enregistrent également des hausses du nombre de radiations supérieures à 30%.

⇒ L’ancienneté des entreprises

Les entreprises radiées étaient âgées de 12 ans en moyenne : une hausse de 2,5 mois par rapport au premier semestre 2020 et de 6 mois par rapport à la même période de 2019, année de référence pré-covid.

 

La moyenne d’âge au moment de la fermeture varie fortement selon les secteurs d’activité : les entreprises radiées du secteur de l’agriculture, sylviculture et pêche étaient en moyenne âgées de 18,4 ans (+ 7 mois à un an d’intervalle, la plus forte hausse) et celles des activités immobilières de 17,4 ans (- 6 mois). A l’opposé, l’ancienneté était la plus basse pour les secteurs de l’Information et communication (7,5 ans soit – 5 mois), et surtout du transport (4,4 ans, soit -9,5 mois), secteur auquel appartient celui des livraisons à domicile (âge moyen de 13 mois).

 

Concernant le statut juridique, la moyenne d’âge au moment de la fermeture est la plus élevée pour les SARL (13,4 ans), suivies des entreprises individuelles (8,4 ans) puis des SAS (6,3 ans).

En ce qui concerne les régions, globalement toutes enregistrent une hausse, mais les écarts entre régions sont trop importants pour que l’on puisse les interpréter.

 

Pour en savoir davantage : Présentation PowerPoint (greffe-tc-paris.fr)

SOMMAIRE

Une hausse de 44% du nombre d’entrées en apprentissage en 2020 dans le secteur privé.

La hausse est notamment le fait des 21-25 ans, issus de l’enseignement supérieur, et dans des activités services aux entreprises et commerce.

⇒ L’évolution 2019-2020 : une très forte hausse

En 2020, le nombre d’entrées en apprentissage est estimé à 525 600 et augmente de 42% par rapport à 2019. Cette hausse est presque portée par le secteur privé (+44%), alors que le public ne progresse que de 5%.

 

 

C’est la part des contrats de niveau Bac+3 à Bac+5 qui s’accroît le plus entre 2019 et 2020 (de 26 à 35%), alors que la part des niveaux équivalents au CAP et moins se replie nettement (de 45 à 33%).

 

La part des 15-17 ans dans les entrées baisse nettement (de 32 à 22%), alors que celle des 21 ans progresse de 40 à 52%.

 

L’augmentation est surtout portée par le tertiaire, notamment des activités telles la santé, les services aux entreprises, les activités immobilières et financières passent de 27 à 36% des entrées, alors que la part des activités de services sous forme de commerce (commerce, réparation auto, HCR et coiffure) sont stables (32,6% vs 34,4).

Si le poids de la construction et de l’industrie recule (respectivement de 2,8 et 3,4%), les entrées y augmentent toutefois de 18% dans la construction et de 19% dans l’industrie.

 

La hausse du nombre de nouveaux contrats touche toutes les tranches de taille d’entreprise, et la part de chaque groupe de taille ne varie que très peu (49% pour les moins de 10 salariés, 30% pour les 10-249 salariés et 20% pour les 250 salariés et plus).

⇒ L’évolution 1993-2000

Une très forte hausse depuis 1993

En 1993, 131 668 ont été signés, puis on constate une hausse incessante jusqu’en 1999 avec 231 168 en moyenne (+76%), une nouvelle hausse mais plus modeste entre 2000 et 2004 avec 242 111 en moyenne (+4,7%) ; les hausses s’accélèrent ensuite entre 2005 et 2011 avec en moyenne 290 369 (+25,6%). A partir de 2012, une rupture de série oblige à calculer les résultats en comparant à 2012 : la moyenne 2012-2017 (période assez homogène) affiche  291 476 entrées ; 2018 (321 038 entrées) progresse de 10% puis 2019 de 26,6% (368 968 entrées) et 2020 (525 600) de 80%, toujours par rapport à 2012.

 

Je vous propose d’observer l’évolution 2020/2012-2017 en termes de part dans chacune des caractéristiques par ordre décroissant d’importance :

-Une hausse de 80% du nombre d’entrées en apprentissage, et même de 83 dans le privé,

-Une hausse de 84,5% pour les bac +2 et au-delà,

-Une hausse des 21 ans et plus de 52%,

-Une hausse des femmes de 21%

-et des hausses plus modestes par tanche de taille : de 11 à 16% pour les 10 salariés et plus et une baisse de 11% pour les moins de 10 salariés.

Pour en savoir davantage : Le contrat d’apprentissage | Dares (travail-emploi.gouv.fr) 

 

SOMMAIRE

Quel bilan pour les emplois d’avenir ?

Méthodologie : enquête auprès de jeunes de 18 à 30 ans ayant été en contact avec un conseiller d’une mission locale entre juin 2013 et février 2014. Une partie d’entre eux est entrée en emploi d’avenir entre octobre 2013 et mars 2014 et une autre n’a pas bénéficié de ce dispositif. L’enquête s’est déroulée en 5 vagues d’interrogations annuelles.
L’enquête a été réalisée par téléphone après envoi d’une lettre ou d’un e-mail pour la première interrogation et d’un e-mail ou d’un SMS pour les vagues de ré-interrogation.

L’échantillon initial comporte 44 700 individus, divisé à parts égales entre témoins et bénéficiaires. Le taux de réponse a baissé graduellement à chaque vague d’interrogation. Il était de 70% à la première vague et de 39% à la dernière vague. Les données ont été pondérées.

La population comparée aux bénéficiaires est constituée de faux-jumeaux construits à partir de la population des témoins en comparant leurs trajectoires professionnelles respectives.

 

Une étude qui permet une vision claire sur l’apport de cette mesure qui a disparu.

⇒ Ce que sont les emplois d’avenir

Dispositif en vigueur entre fin 2012 et début 2018, les emplois d’avenir bénéficient aux jeunes qui rencontrent des difficultés d’emploi du fait de leur faible niveau de diplôme ou de leur lieu d’habitation (en zone urbaine sensible, en zone de revitalisation rurale ou dans les DROM).

Le dispositif s’adressait principalement aux employeurs du secteur non marchand (71%, dont 34% des associations), mais, par dérogation, certains employeurs du secteur marchand pouvaient y recourir (29%), en majorité des petites entreprises (63% moins de 50 salariés). Les employeurs du secteur non marchand percevaient une aide de l’État à hauteur de 75% du Smic et de 35% pour les employeurs du secteur marchand.

Les emplois d’avenir ciblaient les activités présentant un caractère d’utilité sociale ; les 2 familles de métiers les plus exercées pendant l’emploi d’avenir étaient les services à la personne (24%) et l’hôtellerie-restauration (20%).

 

À compter du 1er janvier 2018, le recours aux emplois d’avenir n’est plus autorisé. Fin 2020, il ne reste plus de bénéficiaire d’un emploi d’avenir. En 2019, 420 contrats avaient été signés, il s’agissait pour l’essentiel d’avenants de reconduction du secteur non marchand. Le nombre moyen de jeunes en emploi d’avenir en 2019 s’élevait à 14 000 (10 700 dans le secteur non marchand et 3 300 dans le secteur marchand). En 2018, 1 000 contrats avaient été signés. Le nombre moyen de jeune en emploi d’avenir en 2018 s’élevait à 40 100 (29 500 dans le secteur non marchand et 10 600 dans le secteur marchand).

⇒ Qui étaient les bénéficiaires ?

80% ont un diplôme inférieur ou égal au CAP-BEP (39% sans diplôme, 41% CAP-BEP) et 35% habitent dans des zones défavorisées. 62% détiennent le permis de conduire.

Les jeunes signant un contrat dans le cadre d’un emploi d’avenir sont quasiment tous majeurs. Le contrat de travail peut être un CDD (d’un an ou 3 ans) ou un CDI.

⇒ Quel encadrement pour les jeunes ?

85% des jeunes bénéficient d’un suivi au sein de l’entreprise ; le tuteur au sein de la structure employeuse est chargé d’accueillir le jeune, de l’informer et de le guider au quotidien ; 85% des jeunes déclarent en bénéficier : 26% des jeunes déclarent avoir un suivi très régulier (plusieurs fois par mois), 13% une fois par mois, 15% une fois par trimestre, 32% moins d’une fois par trimestre, et 15% jamais.

 

69% bénéficient d’un suivi par la mission locale ; les conseillers de mission locale sont amenés à se déplacer régulièrement sur le lieu de travail des jeunes bénéficiaires, pour sécuriser la relation entre l’employeur et le salarié, encadrer l’obligation de formation et de préparer à la sortie du dispositif ; au cours de leur emploi d’avenir, 52% des jeunes se sont sentis aidés par la mission locale, mais plus d’un jeune sur deux déclarent que la mission locale ne l’a pas préparé à la sortie de l’emploi.

⇒ Les apports de ce contrat

51% sont en emploi 6 mois après la fin de leur contrat, 24% ayant signé un CDD et 22% un CDI. Ce taux d’emploi augmente progressivement par la suite : il atteint 57%, 12 mois après la fin du contrat puis 60% au bout de 18 mois (les jeunes sont alors davantage en CDI, 27% qu’en CDD, 24 %).

 

27% restent chez le même employeur après la fin de l’emploi d’avenir (30%, dans le secteur non marchand et 22% dans le marchand). Ceux qui ont signé sous la forme d’un CDD de 3 ans restent davantage chez leur employeur que ceux ayant eu un CDI (30 contre 23%), le CDI semblant alors avoir servi de tremplin pour trouver un emploi dans une autre entreprise.

 

82% des bénéficiaires accèdent à au moins une formation (moins pour les CDI, 67%) ; pour 59% d’entre eux, elle est certifiante (moins pour les CDI, 44%). Moins les jeunes sont diplômés, plus l’impact de l’emploi d’avenir est fort.

Idem pour les jeunes qui sont restés au moins trois ans au travail (+10 points 4 ans après l’entrée en emploi d’avenir, contre +5 points pour ceux qui ont interrompu leur emploi durant la 1ére année).

 

Les emplois d’avenir ont également un impact positif et significatif sur la santé des jeunes et sur leur autonomie (vivre dans un logement autonome).

Par ailleurs plus globalement, pour 40% cela a permis d’acquérir des compétences, pour 36% se réinsérer dans l’emploi, pour 14% améliorer sa situation financière, alors que cela n’a servi à rien pour 11%.

⇒ La durée effective du contrat et les cessations

La durée réelle moyenne d’un contrat s’établit à 2 ans ; 44% des contrats prennent fin avant leur terme. 1/4 des contrats durent moins d’un an, 19% de 1 à 2 ans, 24% de 2 à moins de 3 ans et 1/3 trois ans ou plus.

 

Le jeune ou l’employeur peut rompre le contrat à chaque date anniversaire pourvu qu’il prévienne l’autre partie au minimum deux semaines auparavant ; les ruptures sont 2 fois plus fréquentes dans le secteur marchand (62% des contrats) que dans le secteur non marchand (35%) ; si un contrat est renouvelé, il est peu souvent rompu.

 

Les ruptures sont répandues parmi les bénéficiaires les plus jeunes (47% pour les 17-20 ans, contre 40% chez les 25 ans et plus) et les moins diplômés (46% pour les sans diplôme, contre 38% chez les jeunes ayant au moins le baccalauréat) ; elles sont également plus fréquentes pour les contrats courts (signés pour un an, 49%) que pour les parcours longs en emploi d’avenir (contrats signés pour 3 ans ou pour un an et renouvelés ensuite, 43%).

Les jeunes invoquent plus souvent un mauvais environnement de travail ou des difficultés à se soumettre aux contraintes liées au poste ; ceux qui rompent plus tard invoquent davantage des problèmes personnels ou le fait d’avoir trouvé un emploi non aidé ou une formation.

 

38% des contrats durent effectivement trois ans ou plus dans le secteur non marchand contre 22% des contrats du secteur marchand.

⇒ Une comparaison avec les “faux jumeaux”

55% des bénéficiaires d’un emploi d’avenir sont en emploi contre 53% des faux-jumeaux. 4 ans environ après l’entrée en emploi d’avenir, 62% des bénéficiaires d’un emploi d’avenir sont en emploi contre 54% des faux jumeaux.

⇒ En conclusion

4 ans après l’entrée en dispositif, 62% sont en emploi ; Ils n’auraient été que 54% si ce dispositif n’avait pas existé.

Les bénéficiaires ayant au plus le CAP-BEP ont moins de chances de retrouver un emploi que ceux de niveau baccalauréat, l’effet du diplôme sur les chances d’être en emploi semblant augmenter avec le temps. Le dispositif est aussi moins efficace pour les jeunes habitant en zones défavorisées, qui sont pourtant le cœur de cible des emplois d’avenir. De même, le parcours en emploi d’avenir semble réussir davantage aux plus jeunes. Les hommes ont également plus de chance de retrouver un emploi à la sortie du dispositif que les femmes. 

 

Une durée longue en emploi d’avenir induit plus de chances de retrouver un emploi par la suite (65%), mais la durée plus longue en emploi d’avenir ne compenserait pas un niveau de diplôme initialement faible.

Ceux qui ont bénéficié d’une formation certifiante trouvent plus facilement un emploi (59%) et ceux ayant obtenu un diplôme à la suite de cette formation plus souvent encore (68%).

 

Les résultats sont modestes quant on les compare à ceux des faux jumeaux. Qu’a apporté ce dispositif à un employeur, hors celui qui a repéré un jeune motivé, mais dont l’accès à l’emploi lui est  difficile faute d’une formation qualifiante et certifiante ?

 

Pour en savoir davantage : Quel bilan dresser des emplois d’avenir ? (travail-emploi.gouv.fr)

 

 

 

 

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