Archives mensuelles : janvier 2021
Études, rapports et propositions non commentés
“ÉVOLUTION DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN FRANCE SUR LONGUE PÉRIODE : JANVIER 2000-NOVEMBRE 2020”, Bpifrance le Lab, décembre 2020
“Repenser l’assurance-chômage : règles et gouvernance”, Les notes du conseil d’analyse économique, n° 61, Janvier 2021
“Observatoires prospectifs des métiers et des qualifications, l’âge de la maturité”, Cereq bref 398, décembre 2020
“Une insertion plus difficile pour les jeunes «recalés» à l’entrée du supérieur”, Cereq, bref 399 , décembre 2020
“Filières stratégiques : définir et mettre en œuvre les priorités”, CESE, janvier 2021
“Rapport d’activité 2018-2020”, Conseil du Numérique, vu décembre 2020
“Les contrats aidés en 2019 : une nouvelle baisse des recrutements due en partie
à la fin des embauches dans l’Éducation nationale”, Dares résultats N°043, décembre 2020
“La dépense nationale pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage en 2016 et 2017 : après une forte hausse en 2016, un effort de formation stable en 2017”, Dares résultats N°01, janvier 2021
“Rapport d’activité 2019-2020”, DGE, lu janvier 2020
“Le chiffre du commerce extérieur”, Douanes, analyse mensuelle N°341, novembre 2020
“Quelles filières pour l’industrie de demain? “, La Fabrique de l’Industrie les Docs , vu décembre 2020
“Les effets de la crise Covid-19 sur la productivité et la compétitivité”, France Stratégie, janvier 2021
“Une nouvelle approche de l’inadéquation des compétences”, France Stratégie N°01, janvier 2021
“La situation du commerce : Tendances 2020”, Insee , document de travail N°E2020/05, décembre 2020
“Dynamiques collectives de transitions dans les territoires”, pré-rapport, le Labo de l’ESS, vu décembre 2020
“Relancer les PTCE : diagnostic et propositions pôles territoriaux de coopération économique”, le Labo de l’ESS, vu décembre 2020
“Les investissements verts au service de la relance économique”, Ministère de la Transition Écologique, vu décembre 2020
“APRÈS LA DÉCENTRALISATION, 15 PROPOSITIONS POUR REFONDER L’ACTION TERRITORIALE”, Terra Nova, vu janvier 2021
“Baromètre notaires créateurs 2019”,Think, Fiducial, vu décembre 2020
SOMMAIRE
Les bénéficiaires de France initiative, réalistes face au covid, s’emploient à “s’adapter” à la situation.
Méthodologie : enquête conduite en ligne du 26 novembre au 13 décembre 2020 par questionnaire auto-administré auprès des entrepreneurs financés et accompagnés par les associations du réseau Initiative France. 4 781 dirigeants d’entreprise, situés sur tout le territoire français – métropole et outremer, ont répondu à l’enquête. 4 400 réponses jugées complètes et fiables ont été retenues.
Les entrepreneurs s’adaptent « en mode survie »; s’ils restent combattifs, ils n’en sont pas moins inquiets.
⇒ Caractéristiques des entreprises répondantes :
* Ancienneté : 15% ont moins d’un an, 55% ont entre 1 et 3 ans, 14 % ont entre 3 et 5 ans et 16% ont plus de 5 ans.
* 55% ont été soutenues par Initiative France pour leur création, 31% pour une reprise et 14% pour une première phase de croissance.
*Secteurs d’activité : commerce (22%), HCR (20%), services aux entreprises (16%), industrie (14%), éducation /santé (9%), BTP (8%), Services aux particuliers (7%), transports (3%), agriculture (2,4%) immobilier (0,4%).
*Forme juridique : SARL (26%), SARL unipersonnelle, EURL, EIRL (27%), SAS (21%), SASU (13%), entreprise individuelle (7%), auto-entrepreneur (3%) ; 84% sont sous forme sociétaire.
*Localisation : 60% sont en centre-ville ou à la périphérie d’une ville et 40% en milieu rural ; parmi eux 19% sont localisés dans un QPV et 20% dans une ZRR.
*En termes de profils des chefs d’entreprise, 61% sont des hommes et 39% des femmes ; 48% ont plus de 45 ans, 46% de 30 à 45 ans et 6% moins de 30 ans.
⇒ Chiffre d’affaires et effectif
*14% ont réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 500k€ en 2019, 46% entre 50K et 200k€, 22% entre 200 et 500k€, et 19% en-dessous de 50k€.
*Au démarrage de leur activité, 87% de ces entreprises disposaient d’un effectif de moins de 5 salariés. En février 2020, avant le début de la crise, 78% avaient moins de 5 salariés (40% avec 1 seul salarié).
⇒ Face au covid, un fort instinct de survie, mais une situation grave
♦ Pour 64% la situation est grave (dont 28% très grave et 2% fatale), ni grave, ni positive (27%), positive (10%).
Les dirigeants d’hôtels-cafés-restaurants (HCR) et les entrepreneurs installés dans les QPV sont les principales victimes de la crise : 85% des dirigeants des HCR jugent la situation grave ou fatale. C’est aussi le cas de 78% des commerçants ayant connu une fermeture administrative pendant les 2 confinements, et de 70% des entrepreneurs installés en QPV.
Malgré la reprise de l’activité, l’été n’a pas permis de compenser les pertes liées au premier confinement.
♦ Les entrepreneurs se sont moins rémunérés, voire pas du tout pour 1/3 pendant la crise ; ceux localisés dans les QPV ont été en situation plus difficile (23% se sont rémunérés normalement vs 31 pour les autres).
♦ Quels mots expriment leur ressenti ?
L’optimisme est en forte baisse depuis le printemps et le “ne sait pas” en forte hausse : 60% étaient optimistes en mai vs 46 actuellement, alors que 37% ne savent pas se prononcer (17% en mai) ; ils sont même un peu moins pessimistes (18 vs 23% en mai). Noter que 68% des chefs d’entreprise du BTP se disent optimistes.
Sollicités pour qualifier leur ressenti en choisissant 3 réponses parmi des 10 mots proposés, les mots exprimant :
*une attitude positive domine : combattif (54%), motivé (37%), confiant (21%), serein (8%)
*alors que ceux exprimant l’inquiétude (39%) et le doute (27%) sont une seconde position,
*Peu se positionnent comme angoissé (18%), résigné (9%) ou démotivé (8%).
Les femmes se disent d’avantage inquiètes (42%), angoissées (23%) et résignées (11%), souvent investies dans des secteurs plus impactés par la crise. Les plus de 45 ans se disent moins combattifs (40%).
De fait, 76% vont se battre pour garder leur entreprise ouverte. Si c’était à refaire (créer ou rependre), 69% acquiescent vs 20% qui ne le referaient pas, 11% ne sachant pas.
⇒ Ce qu’ils craignent dans un proche avenir (3 réponses possibles) :
*59% craignent un 3éme confinement,
*39% une baisse de la consommation,un changement des centres d’intérêt des consommateurs (12%), une concurrence plus vigoureuse (19% dont 7 par les plateformes), des plans sociaux de grandes entreprises de leur territoire (9%),
*39% des reports de paiement de prêt et charges qui vont peser, 38% le manque de fonds propres,
*Leur épuisement et isolement (19%),
*la démobilisation ou le départ de salarié (8%).
27% ne savent pas s’ils pourront maintenir leur activité en 2021, alors que 71% y comptent bien.
⇒ Pour faire face,
♦ 40% veulent développer leur stratégie commerciale, et 21% prévoient de repositionner leur activité ; 55% envisagent de faire évoluer leur offre de produits et services.
♦ 31% envisagent de nouveaux partenariats et d’accentuer leur réseautage.
♦ 30% des entrepreneurs qui déclarent que leur activité doit évoluer en 2021 ont comme projet la digitalisation de leur activité, à la fois pour développer leur stratégie commerciale et pour mieux se faire connaître. D’ailleurs 89% disent vouloir continuer à utiliser les solutions numériques utilisées pendant la crise.
Parmi le 1/3 qui a développé une présence en ligne, 56% l’ont fait pour communiquer avec leurs clients ; 35% ont mis en place un dispositif de click&collect, 27% un service de livraison, 27% un site de vente en ligne, 22% un référencement de leurs produits sur une plateforme digitale, 19% un outil de paiement en ligne.
♦ 82% ont maintenu leur effectif, et seuls 5% ont mis fin à tous les emplois ; 23% expriment la volonté de créer des emplois, 40% les maintenir, alors que 34% ne savent pas.
♦ L’écologie n’est pas, en période de crise, leur priorité, 6% seulement la choisissant comme un axe de transformation ou d’évolution de leur entreprise.
Pourtant, 57% des entrepreneurs ont considéré l’impact écologique de leur entreprise au moment de la création, ayant mis en place des solutions pour le recyclage des déchets (68%), fait le choix de produits respectueux de l’environnement (57%), et eu recours aux circuits courts (51%). 57% affirment être prêts à mener des actions dans l’avenir pour améliorer leur impact écologique.
⇒ Les attentes
♦ Les besoins prioritaires visent les subventions (46%) et des prêts garantis (11%, mais 39% estiment que son remboursement peut être une menace pour la survie de l’entreprise) ; par ailleurs, 21% solliciteraient un accompagnement pour développer leur stratégie commerciale, 15% un accompagnement pour transformer ou diversifier leur activité et 13% de la formation.
13% disent n’avoir aucun besoin.
♦ Dans le cadre du plan de relance, 47% opteraient pour un prêt sans garantie ni intérêt, 38% pour un accompagnement gratuit pour digitaliser, et 36% pour un prêt, un crédit d’impôt ou une subvention pour une transformation écologique de leur activité.
♦ Les attentes fortes vis-à-vis d’Initiative France
D’abord des informations sur les mesures en vigueur (44%), puis un accompagnement pour la relance de leur activité (27%), pour l’évolution de leur projet (16%), pour la digitalisation (12%), pour le recrutement de salarié (10%) ; 15% attendent une mise en relation avec d’autres entrepreneurs de leur territoire. 24% n’expriment aucun besoin.
Pour en savoir davantage : https://www.initiative-france.fr/components/com_main/documents/syntheseenqueteif-entrepreneurs-crisecovid_19012021.pdf
SOMMAIRE
- Les bénéficiaires de France initiative, réalistes face au covid, s’emploient à “s’adapter” à la situation.
Source : "Survivre avant de rebondir • La survie, priorité des entrepreneurs en 2021 • 4 400 entrepreneurs, financés et accompagnés par Initiative France, ont participé à l’enquête nationale menée par le réseau du 26 novembre au 13 décembre 2020. Janvier 2021 © Initiative France Les entrepreneurs dans la crise", Initiative France, janvier 2021
Un classement des écoles d’ingénieur, sous l’angle entrepreneuriat.
Pour établir le classement, l’étude s’appuie sur des données publiques certifiées de la Commission des titres d’ingénieur et des données collectées auprès de 130 écoles.
4 grands critères sont indispensables pour établir le classement : insertion des diplômés sur le marché du travail, ouverture à l’international, recherche, et proximité entreprises incluant l’entrepreneuriat (critère plus affinée en 2020).
Le Critère Entrepreneuriat, au sein de la rubrique proximité (coefficient 20) se compose pour l’enquête publiée en 2021:
- du nombre d’ingénieurs issus de l’école ayant créé une entreprise au cours des 3 dernières années (coef. 5)
- De la dotation globale à des chaires d’entreprises dans l’école (coef.10)
- Du nombre de semaines de stage en entreprise obligatoire sur l’ensemble du cycle ingénieur (coef.5)
Dans l’enquête précédente, les 2 critères pour évaluer l’entrepreneuriat étaient le nombre de diplômés via un incubateur sur les 5 derniéres années, le % d’étudiants entrepreneurs.
Le classement 2020 me semble plus pertinent pour qualifier l’entrepreneuriat que celui de 2021 plus axé sur la proximité des entreprises ; cela rend la comparaison des 2 classements plus que difficile.
⇒ Le classement 2020 des écoles d’ingénieurs à partir de l’entrepreneuriat
Introduit en 2016, le critère Entrepreneuriat est le quatrième pilier du classement. De plus en plus d’écoles ont lancé des formations sur la création d’entreprises, favorisent l’éclosion des jeunes pousses via des incubateurs, et tentent de promouvoir le statut d’étudiant-entrepreneur, 2 critères qui ont été privilégiées en 2020. Comme lors du classement 2019, l’INSA Centre Val de Loire se classe première, talonnée par l’UTBM et Centrale Marseille.
Parmi les 20 premiers du classement entrepreneuriat, seules 6 figurent dans les 20 premiers du classement général.
Toujours dans les 20 premiers du classement entrepreneuriat, 9 écoles ont cumulé au moins 100 étudiants en incubateurs au cours des 5 derniéres années (7 écoles entre 50 et 100 et seulement 3 moins de 20 étudiants en incubateurs), contre 12 écoles pour plus de 100 étudiants en incubateur, dans les 40 écoles suivantes classées, c’est dire ce critère signifiant.
Dans les 20 premiers du classement, un autre critère le % d’étudiant entrepreneurs complète le précédent : au moins 5% des étudiants sont dans 10 écoles, vs 4 écoles dans les 40 suivantes.
Noter qu’à un nombre élevé d’étudiants en incubateur correspond le plus souvent un % faible d’étudiant créateur et inversement : sans doute le fait que dans le 1er cas, la sensibilisation et préparation d’un éventuelle création est déléguée à un incubateur interne, alors que dans le second cas l’enseignement est intégré dans les programmes de l’école ?
⇒ Le classement 2021 des écoles d’ingénieurs selon la proximité des entreprises (autre grille d’analyse)
Seul le critère nombre de diplômés créateurs sur 3 ans se rapproche des critères du classement précédent, alors que les 2 autres sont bien plus de l’ordre de la sensibilisation à l’entreprise.
De ce fait nombre d’entreprises du 1er classement se retrouve en bien moins bonne position dans le 2éme classement (seules 7 écoles 2020 sont dans les 20 premières écoles 2021).
Du fait de changements de ratio et sans doute de l’activité, les classements généraux différent grandement.
SOMMAIRE
- Un classement des écoles d’ingénieur, sous l’angle entrepreneuriat.
Source : '"130 écoles d'ingénieurs passées au crible",Usine Nouvelle du 25 janvier 2021
La situation des autoentrepreneurs face au covid.
Méthodologie : Enquête réalisée du 21 décembre 2020 au 8 janvier 2021 avec 3 320 répondants sur toute la France :
Les profils des répondants :
– 2 681 sont en activité (81%) et pour 72% d’entre eux en activité principale
– 482 sont en projet de création d’activité (14,5%) et pour 75% d’entre eux d’ici 3 mois ; 50% envisagent le statut d’autoentrepreneur, 17% un autre statut, alors qu’1/3 ne savent pas,
– 157 ont radié leur activité (5%) et pour 50% d’entre eux en 2020 ; la moitié sont sans activité ou revenu, 25% demandeur d’emploi et 25% retraité
Éléments complémentaires de profil :
-39% disent habiter une métropole ou une grande ville, et 61% une commune plus petite,
-55,4% ont de 45 à 60 ans, 20,5% de 30 à 45 ans, 19,3% plus de 60 ans et 4,8% moins de 30 ans,
-55% ont choisi le secteur libéral, 30% celui de l’artisanat et 15% celui du commerce,
-66% ont créé entre 2009 et 2018, 26% depuis 2019 et 9% avant 2009.
Quelle fiabilité donner à ce sondage pour traiter de l’ensemble des autoentrepreneurs, je m’interroge, comme je m’étonne des écarts de chiffre d’affaires avant covid et la forte chute due au covid.
La situation exprimée dans ce sondage apparait bien plus difficile que pour l’ensemble des entreprises, (nombreuses autres enquêtes de conjoncture); le recours aux aides parait modeste.
⇒La période du covid et son impact
Avant l’épidémie, 33% réalisaient un chiffre d’affaires inférieur à 10 000€ par an, 21% entre 10 000 et 20 000€, 15% entre 20 000 et 30 000€ et 21% plus de 30 000€. Ces chiffres sont élevés au regard de ceux de l’ensemble des autoentrepreneurs dont les revenus annuels auraient été en moyenne de 18 000€ en 2019 selon l’Acoss.
Depuis la fin du confinement, 84% ont repris leur activité ; 7% ne l’ont pas fait parce que la reprise était interdite et 9% ont arrêté leur activité (dans ce cas, 50% l’ont radiée depuis plus d’un an ! donc rien à voir avec le covid ?).
Ceux qui ont arrêté leur activité sont actuellement pour la moitié sans revenu et sans activité, pour 25% retraité et pour 25% demandeur d’emploi.
45% ont connu une baisse de moins de 20% de leur chiffre d’affaires, 18% entre 20 et 40%, 18% entre 40 et 60%, 10% entre 60 et 80% et 9% plus de 80%.
Noter par ailleurs que 70% n’ont pas investi dans du matériel et/ou un agencement pour respecter les recommandations sanitaires. 51% jugent toutefois ces investissements indispensables pour l’avenir.
⇒ Les aides publiques
Les aides de l’État demandées sont surtout celle du fonds de solidarité (42%), les autres aides étant peu fréquentes; noter que les aides sociales de l’Urssaf, celles des instances locales (mairie, département communes) ont été assez souvent refusées.
Si 42% n’ont pas eu de difficulté pour obtenir ces aides, 36% ont eu du mal à trouver de l’information, 33% à trouver un interlocuteur, 47% ont jugé trop complexes les formulaires ou l’accès aux sites de demande.
61% ont jugé ces aides suffisantes ou tout juste suffisantes.
Les besoins d’aides visent en premier lieu :
-48%, le fonds de relance (être aidé et encouragé dans la reprise de l’activité et recevoir
un soutien financier mensuel jusqu’à parvenir à un chiffre d’affaire suffisant),
-22% le fonds de solidarité (continuer à bénéficier d’une aide financière parce que l’activité est arrêtée),
-16% une aide à la digitalisation (être aidé à adapter ses canaux de vente et à bénéficier d’une prestation digitale offerte pour vendre ses produits/ services via internet),
-15% la suspension temporaire des dettes jusqu’à une reprise quasi normale de l’activité,
-11% une allocation chômage de 6 mois dans le cadre d’une liquidation judiciaire de l’entreprise (? ce qui n’a guère de sens dans le régime de l’autoentrepreneur alors même que les entreprises individuelles sont peu nombreuses à pouvoir y avoir recours)
⇒ Les attentes actuelles en termes d’information pour quelles raisons ?
51% sont en recherche de clients ou ont besoin de se faire connaitre, 35% de relancer leur activité (notamment via internet), 36% ont besoin de faire face aux difficultés, et 33% besoin de financement.
27% disent travailler via une « market place » (via une application ou un site web de mise en relation qui présente leur activité et leurs tarifs), 18% disent travailler via une plateforme (via une application ou un site web qui donne des missions à tarifs fixés d’avance). D’ailleurs 36% disent vendre en ligne.
Pour en savoir davantage : L’auto-entrepreneur : études et chiffres (union-auto-entrepreneurs.com)
SOMMAIRE
- La situation des autoentrepreneurs face au covid.
Source : "Conjoncture - Décembre 2020 / Janvier 2021" Observatoire de l'auto-entrepreneuriat, UAE, Fondation Le Roch les Mousquetaires, decembre2020/janvier 2021
848 164 créations d’entreprise en 2020, +4% au regard de 2019, une progression détonante.
Le nombre de créations progresse paradoxalement dans quasiment tous les secteurs hors les services habituellement moteurs.
⇒ Décembre 2020 a été un mois favorable quant au nombre de créations d’entreprises avec 78 514 créations, en hausse de 19% au regard de décembre 2019 et de 29% au regard de 2018. Noter la forte hausse de la création en société (+37%), habituellement bien plus modeste, alors que le flux des entreprises individuelles a été moins marquée (+13%), notamment au regard de 2019/2018 (+46%).
⇒ Qu’en est-il pour l’année toute entière ? Malgré la pandémie la progression a été de 4% avec 848 164 créations ; par contre le nombre de créations en société est stable (-0,2%), alors que celui du nombre d’entreprises individuelles progresse de 5,6% mais l’Insee ne connait pas le nombre d’autoentrepreneurs, dont on pourrait penser une progression plus importante du fait de son régime particulier (ce pourrait être une précaution face au chômage, voire un additif financier pour certains dont le revenu a baissé).
⇒ Le 4éme trimestre 2020 a-t-il été favorable ? Globalement les créations ont progressé de 16,2%, à proximité les sociétés (+14,8%) des entreprises individuelles (+16,8%) ; sans doute la pandémie a-t-elle conduit à une plus grande prudence en jouant davantage la création en société ; ce que confirme l’observation de la comparaison 2019/2018 (progression globale de 19,5% dont +7,3% pour les sociétés et +24,6% pour les entreprises individuelles).
⇒ Au regard des activités, l’évolution en décembre 2019/2018, fait apparaitre les transports largement en tête (livraisons à domicile), suivi paradoxalement des HCR (difficile à analyser faute d’une connaissance par activité très fine) du commerce… La hausse a été forte pour la plupart des secteurs d’activité hors les services, services aux entreprises, les services aux particuliers et l’éducation /santé.
⇒ Qu’en est-il de l’évolution de l’année 2020 toute entière ? Si la progression toutes activités est de 4%, 3 activités se distinguent, à savoir les transports déjà évoqué avec +22%, les activités immobilières (+10%) et le commerce (+9%). Noter que seulement 2 secteurs connaissent une régression plutôt modeste (les services aux entreprises avec -1,7% et l’éducation/santé avec -3,7%).
Cité dans les Échos Entrepreneurs du 17/01/2101
“La hausse observée en 2020 est le seul fait d’une progression des nouvelles entreprises individuelles : autoentrepreneurs, professions libérales, artisans… « Cela reflète un transfert, un changement de structure du régime de l’emploi », constate Fabrice Cavarretta, professeur d’entrepreneuriat et leadership à l’Essec. Le « boost » de la création d’entreprises en solo traduit un glissement, une substitution d’emplois salariés vers des activités exercées en indépendant.
Et en période de crise, et donc d’incertitudes sur l’emploi salarié, l’entrepreneuriat de nécessité sort renforcé. Comme l’observe Sylvie Jalabert, directrice générale du réseau national d’accompagnement des entrepreneurs BGE, « on note des effets d’aubaine ou de désespoir. Certains créateurs nous le disent crûment. Ils ont le sentiment que, pour eux, ce sera plus facile de trouver un client qu’un emploi. …Nous aurons cette année un taux de concrétisation, de passage à l’acte, moins élevé. » La crise durcit les conditions de réussite. Elle favorise une prise de recul et une meilleure préparation, d’où une plus grande maturité des projets »
SOMMAIRE
- 848 164 créations d’entreprise en 2020, +4% au regard de 2019, une progression détonante.
Source : Analyse des données brutes de la création d'entreprise en 2020, André Letowski, janvier 2020.
L’accès au crédit pour les TPE et PME, quels résultats ?
Méthodologie : Depuis le deuxième trimestre 2012, la Banque de France mène une enquête trimestrielle auprès de 8 500 chefs d’entreprise TPE et PME autonomes, interrogés sur leurs demandes de financement, les réponses obtenues et les conditions d’accès au crédit proposées par les banques. Les données sur les TPE sont enrichies grâce à une convention signée avec la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) qui interroge également ses adhérents sur leur accès au crédit.
Depuis le deuxième trimestre 2015, l’enquête intègre deux fois par an des questions permettant de mesurer l’autocensure (chef d’entreprise qui s’abstient de toute demande de crédit car il ou elle anticipe des critères de prêt trop sévères); l’estimation est entre 1% et 2% des entreprises qui ne demandent pas de crédit, une proportion stable dans le temps.
Pour la cotation des entreprises, les comptes sociaux sont collectés via les succursales de la Banque de France en direction des entreprises dont le chiffre d’affaires excède 0,75M€ ou dont l’endettement bancaire dépasse 0,38M€. Ces entreprises représentent un tiers des sociétés imposées au BIC ou au bénéfice réel normal. Le nombre d’entreprises de cette base a fortement progressé ces dernières années (315000 entreprises fin 2018, dont 90 200 bilans, qui ont donné lieu à 6 105 entreprise interrogées.
Il semble que l’accès au crédit se soit nettement amélioré au cours des derniéres années, qui plus est en 2020 avec les mesures gouvernementales.
⇒ Les demandes de crédit d’investissement sont très largement satisfaites
En moyenne, 18% des TPE‑PME adressent, chaque trimestre, une demande de financement à leurs banques (une proportion stable de 2012 à 2019 avant de diminuer en 2020 avec 11% en moyenne sur les trois premiers trimestres), les entreprises différant leurs décisions d’investissement sous l’effet de la crise. 91% des demandes sont accordés avec au moins 75% du montant demandé.
Certains facteurs modifient l’importance de la demande : la taille de l’entreprise (15% des PME et 6% des TPE au 3éme trimestre 2020); il en est de même pour le secteur d’activité : 24% pour les TPE/PME de l’industrie, 16% dans le BTP et 15% pour les services. Enfin, les entreprises les mieux cotées par la Banque de France sollicitent le plus de crédits d’investissement, avec un écart de 6 points en moyenne par rapport aux entreprises les moins bien cotées.
Du 4éme trimestre 2014 au 4éme trimestre 2019, 95% des demandes de crédit des PME sont satisfaites, contre 83% pour les TPE ; de même, les entreprises les mieux cotées bénéficient d’un taux d’obtention proche de 100%, les entreprises les moins bien cotées d’un taux avoisinant 90%.
⇒ Les crédits de trésorerie
En moyenne chaque trimestre, 7% des TPE‑PME déclarent déposer une demande de crédit de trésorerie (hors lignes de crédit déjà accordées) auprès de leur banque. Cette proportion, très stable avant la crise, a augmenté en 2020 (au 2éme trimestre 2020, 36% déclaraient avoir demandé un crédit de trésorerie intégrant le PGE)
Ces crédits sont accordés dans 76% des cas, mais 83% au 2éme trimestre 2020 et 89% au 3éme trimestre du fait de la Covid.
Le besoin en crédits de trésorerie varie peu selon la taille ou le secteur des TPE‑PME ; en revanche, la demande des entreprises les moins bien cotées est plus élevée de 6 points en moyenne par rapport à celle des mieux cotées.
Du 3éme trimestre 2013 jusqu’à fin 2017, 69% des entreprises du BTP trouvaient satisfaction contre 75% pour les services et 79% pour l’industrie. n oObserve ensuite un rattrapage depuis l’année 2018, les entreprises du BTP trouvant satisfaction pour 81% contre 79% pour les services et 86% pour l’industrie.
⇒ Les taux des crédits,
selon la Stat info de la Banque de France du 21 janvier au 4ème trimestre 2020, sont en légére hausse pour les crédits de trésorerie (1,36% après 1,15) ; la moitié de ces nouveaux crédits ont un taux supérieur à 1,50%.
Le taux moyen des découverts augmente également (2,48% après 2,21 au 3 ème trimestre 2020)
Par contre, le taux moyen des crédits à l’équipement baisse à 1,20% après 1,35 au 3ème trimestre 2020, ainsi que celui des crédits immobiliers (1,31% après 1,21).
⇒ Entre 2012 et 2019, les variables financières sont les principaux déterminants de l’accès au crédit
Une capacité d’autofinancement élevée diminue le risque d’une contrainte de crédit. Pour expliquer les contraintes de crédit, trois variables financières semblent décisives : le ratio de solvabilité, le ratio d’autofinancement (ou capacité d’autofinancement ou CAF) et le ratio de liquidité.
Modélisation de la contrainte de crédit :
Les contraintes en crédit de trésorerie et en crédit d’investissement sont mesurées par une variable binaire qui prend la valeur 1 si l’entreprise est contrainte et 0 sinon ; une entreprise est considérée comme contrainte si au moins une des trois conditions suivantes est remplie :
-La demande de crédit de trésorerie (respectivement d’investissement) de l’entreprise a été refusée au moins une fois dans l’année,
-L’entreprise a reçu moins de 75% du montant du crédit demandé au moins une fois dans l’année,
-L’entreprise a refusé l’offre de crédit car le taux était trop élevé au moins une fois dans l’année.
6 variables explicatives pour qualifier la contrainte :
• le ratio d’autofinancement, calculé à partir de la capacité d’autofinancement ramené au total de l’actif (retardé d’une année),
• le ratio de liquidité, qui rapporte le montant de cash au total de l’actif (retardée d’une année),
• le ratio de solvabilité, qui rapporte les fonds propres au total de l’actif (retardée d’une année),
• la cotation Banque de France,
• le total de l’actif (retardé d’une année),
• l’âge,
• le secteur d’activité (industrie, construction, services).
S’agissant de la demande de crédit, les mêmes variables explicatives sont utilisées, ainsi que deux variables d’« exclusion restriction » : le montant des investissements rapporté à la valeur ajoutée pour le crédit d’investissement, et la part des financements non bancaires sur le total du bilan pour le crédit de trésorerie.
Plus une TPE‑PME dégage une Capacité d’autofinancement (CAF) élevée, est solvable ou liquide, et plus sa probabilité d’être contrainte en crédit d’investissement ou de trésorerie diminue.
Le secteur, l’ancienneté et la taille ont des effets limités.
L’ancienneté joue essentiellement sur l’obtention de crédits de trésorerie et influe nettement moins que les variables financières.
L’environnement économique est également une dimension importante à prendre en compte.
Pour en savoir davantage : 820356_bdf233-1_credit_vf1801.pdf (banque-france.fr)
et Taux des crédits aux entreprises – 2020T4 | Banque de France (banque-france.fr)
SOMMAIRE
- L’accès au crédit pour les TPE et PME, quels résultats ?
Source : "La santé financière des TPE-PME, un déterminant essentiel de leur accès au crédit", Banque de France, bulletin N°233/1, janvier-février 2021
Une baisse de chiffre d’affaires de 8,7% pour les TPE/PME entre les 3 trimestres 2019 et 2020.
Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 490 000 entreprises au niveau national.
L’intérêt de cette analyse est la comparaison pour quelques activés importantes en nombre au sein des TPE de leur chiffre d’affaire par trimestre entre 2018 et 2020.
⇒ Une approche globale
L’indice de chiffre d’affaires (ICA) des TPE-PME a fortement reculé au cours de l’année 2020. Il a perdu -4,6% au 1er trimestre (indice à 95,4), s’est effondré avec -20,5% au 2e trimestre (indice 79,5) et a continué de reculer de 2,3% au 3e trimestre (indice à 97,7), par rapport aux mêmes périodes de l’année précédente. Entre le 1er et 3etrimestre 2020, l’indice de chiffre d’affaires cumulé (ICAC) révèle que les TPE-PME ont vu leur CA se réduire de 8,7% par rapport aux trois premiers trimestres de l’année 2019.
Grâce à un bon 3e trimestre 2020, la Normandie (-1,1%), et la Bretagne (-4,2%) ont le moins perdu en termes de CA cumulé sur les trois premiers trimestres de l’année., contrairement à l’Ile-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et le Centre-Val-de-Loire (prés de 11%); alors que les autres régions sont autour de 8%.
⇒ Une approche par activité
Pour en savoir davantage : T3 2020_France_sac.pdf (www.experts-comptables.fr)
SOMMAIRE
- Une baisse de chiffre d’affaires de 8,7% pour les TPE/PME entre les 3 trimestres 2019 et 2020.
Source : "Image PME : 3e trimestre 2020, ÉTUDE NATIONALE", Ordre des Experts Comptables, janvier 2021
88 entreprises à mission fin 2020.
Méthodologie : les sociétés ont été identifiées sur la base d’une veille quotidienne, de la remontée d’informations des membres de la Communauté des Entreprises à Mission et de Mines ParisTech. Un questionnaire auto-administré leur a été envoyé le 27 octobre et le 15 décembre 2020 et a permis de recueillir des données sur le profil des entreprises, ainsi que des informations qualitatives sur leurs démarches. Seules les sociétés ayant effectivement voté leur changement statutaire ont été prises en compte.
La mise en place des entreprises à mission : quel profil, d’où vient l’initiative, qui participe au comité de mission ?
⇒Qu’est-ce qu’une société à mission ?
La qualité de société à mission peut être obtenue par une entreprise qui, en parallèle de la recherche du profit, souhaite œuvrer pour le bien commun en mettant au cœur de son modèle la résolution des défis sociaux et environnementaux.
“Devenir société à mission est un parcours exigeant. Il doit être porté par les dirigeants et impliquer les collaborateurs. Il est également recommandé d’associer un certain nombre de parties prenantes : fournisseurs, clients, partenaires, pouvoirs publics, associations. La mission permettra de mettre en mouvement toute l’entreprise, de sa stratégie à son pilotage opérationnel. En somme, elle servira de boussole dans toutes les prises de décision.”
Si la qualité de société à mission existe depuis le 22 mai 2019, le mouvement a réellement débuté en 2020. Les sociétés à mission sont au nombre de 88 aujourd’hui (8 en 2019), en forte évolution entre le 3éme et 4éme trimestre 2020 (+60%).
⇒ Leur profil
♦ Les 2/3 ont moins de 50 salariés : 33% des TPE, 57% des PME, 7% des ETI et 3% des grandes entreprises.
♦ 79% relèvent des activités de services : le conseil (31%) et la finance et les assurances (18%). Le poids des entreprises relevant de l’ESS, dont au premier plan les mutuelles et les coopératives, est deux fois plus important que dans la moyenne nationale.
♦ 62% sont localisées en Ile-de-France.
♦ Plus de la moitié des sociétés à mission ont été créées depuis moins de 10 ans (une sur cinq est « née à mission »); elles ont toutes moins de 50 salariés, sont toutes des SAS/SASU ; la moitié d’entre elles sont implantées en Île-de-France.
⇒ Le pourquoi de ce choix
♦ La plupart des sociétés à mission expliquent leur démarche par plusieurs enjeux majeurs :
-Le plus fréquent (36%), “Adresser des enjeux de transition (sociale, écologique, économique)”,
-Suivent : “Préserver des écosystèmes naturels ou des biens communs”, “consolider les relations avec l’écosystème” (chaîne de valeur, partenaires, clients, ONG…), “améliorer l’engagement des collaborateurs et la marque employeur” et “pérenniser des engagements” (face à des changements potentiels d’actionnaires / direction). “Protéger une ambition d’innovation” et “Créer un nouveau type de compétition” font pour l’instant peu partie des objectifs relevés par les répondants.
♦ Les raisons d’être intègrent un prisme social dans la quasi-totalité des cas (plus des 3/4)
-« humaniser l’accompagnement des personnes ».
-« favoriser une économie soucieuse du bien commun ».
-« agir pour un monde du travail respectueux du développement humain ».
♦ Les enjeux environnementaux sont aussi très fortement présents (⅔ des sociétés) et souvent combinés aux enjeux sociaux (pour la moitié) :
-« Proposer des produits et services pour la maison au bénéfice de l’Homme et de la planète » -“« La contribution à l’émergence d’une économie durable et respectueuse de l’environnement”.
-« inspirer et inciter un comportement durable
“ Nous appliquons et encourageons les meilleures pratiques environnementales, dans une démarche éthique et collaborative.”
♦ Les objectifs statutaires sont, quant à eux, quasi systématiquement à la fois sociaux et environnementaux (¾ des sociétés) :
-« Promouvoir une croissance inclusive, en agissant pour l’égalité des chances au sein de l’entreprise » et « Préserver la planète et renouveler ses ressources, en soutenant l’agriculture régénératrice ».
-« Nous améliorons les conditions de vie des femmes et des hommes, nous développons les territoires et nous préservons l’environnement ».
Cela reflète l’idée que la mission doit dépasser le cadre strict de l’activité de l’entreprise.
⇒ Qui est à l’origine de ce choix ?
♦ Majoritairement la “direction” : le dirigeant (93%), l’équipe de direction générale (80%) et la consultation des actionnaires (60%),
♦ Puis les salariés : consultation et co-construction avec quelques salariés (58%) ou avec une consultation large des salariés (53%), et le travail d’une équipe de salariés hors le board (55%),
♦ Et enfin les partenaires de l’entreprise : consultation des parties prenantes externes (40%), et accompagnement d’un prestataire externe (30%).
⇒Qui participe au comité de mission (outre les salariés) ?
♦ La direction générale (75%) et les actionnaires et les investisseurs (44%)
♦ Des experts et chercheurs (54%), la société civile (38% dont des ONG…), des collectivités (9%),
♦ Des partenaires de l’entreprise : clients (44%), fournisseurs (24%), distributeurs (10%), concurrents (9%).
4 entreprises sur 5 ont intégré au moins une partie prenante externe dans la gouvernance de la mission.
Pour en savoir davantage : barometre_osam_cem.pdf (entreprisesamission.com)
SOMMAIRE
- 88 entreprises à mission fin 2020.
Source : "Premier portait des entreprises à mission", Communauté des Entreprises à Mission et Mines ParisTech, janvier 2021
21% des Français disent avoir envie de créer/reprendre une entreprise en 2021.
Méthodologie : 2 sondages conduits par Opinion Way aux mêmes dates,
L’un mené par Opinion Way pour GO Entrepreneurs. auprès de 1008 Français, fait en ligne, entre le 5 et 6 janvier 2021,
L’autre conduit par Opinion Way pour le Salon des Entrepreneurs auprès de 1070 Français âgés de 18 ans et plus, interrogés en ligne entre le 2 et le 8 janvier 2020.
Une opportunité pour comparer les résultats qui devraient être proches du fait d’une même population interrogée, avec un an de décalage, avec un même questionnement.
Si globalement l’envie de créer des Français chute du fait de l’épidémie, les envies de créer dans les 2 ans demeurent proches en 2021 et 2020.
⇒ L’envie de créer en chute
La moyenne des Français affirmant l’envie de créer tient compte du contexte conjoncturel fort différent (29% en 2020 et 21% en 2021),
De fait l’envie de le faire est plus modeste selon certaines caractéristiques en 2021 (cadres 2020, 41% et 2021, 33% ; employé 32-17% ; ouvrier 41-23%; 25-34 ans 53-35%) ; Il en est de même pour l’item certainement (9% en 2020 et 5 en 2021).
⇒ L’intention de créer dans les 2 ans : peu d’écart entre 2021 et 2020.
Il n’y a que peu de changement entre 2021 (58%) et 2020 (54%) de ceux qui ont envie de créer.
Ceux qui le feraient plus souvent dans les 2 ans sont les CSP+ (61 en 2021-69% en 2020) ; noter que les autres données sont assez proches pour les autres caractéristiques (âges, sexe) pour 2020 comme pour 2021.
Noter aussi le lien entre envie de créer dans les 2 ans en 2021 et l’attitude opportuniste face à l’épidémie (enquête GO).
Noter enfin que l’envie de créer dans l’année dans l’enquête 2021 toucherait 4,6% des Français (à rapprocher du nombre de chefs d’entreprise dans la population active, 12,7% autoentrepreneurs compris et 7,3% si on les exclut).)
⇒ La conjugaison, “envie de créer, le ferait dans les 2 ans et ont préparé leur projet” (sondage SdE 2020),
conduit à ce qu’ils sont 31% de ceux qui ont envie de créer (6% des Français), une approche plus juste sur la probabilité de création, mais non observée dans le sondage 2021.
⇒ L’envie de créer au fil des années,
Évolue selon les sondages Opinion Way de 28% (moyenne 2009-2014), à 34 ou 37% en 2016, puis autour de 25-29% entre 2018 et 2020, pour retomber à 21% en 2021.
Ces variations reflètent l’opinion des Français sur ce thème, observées dans une conjoncture donnée; l’opinion n’est toutefois pas en corrélation avec le flux des créations ; 21% disent avoir envie de créer en 2021, alors que plus de 848 000 entreprises ont été créées en 2020 dans un contexte difficile, un chiffre jamais atteint en nombre de créations (une réserve toutefois, nous ne savons pas le flux d’autoentrepreneurs, qui a pu beaucoup augmenter en 2020, sans certitude de la réalisation de recettes pour leurs postulants).
Les observations sur l’envie de créer à 2 ans et sur la préparation du projet seraient assez proches selon les années, si l’on excepte 2016 (très fort taux d’envie de créer), naturellement temporisée par les échéances envisagées de création.
pour en savoir davantage : Les Français, leur envie d’entreprendre et de développer leur entreprise (opinion-way.com)
Les Français, leur envie d’entreprendre et de développer leur entreprise (salondesentrepreneurs.com)
SOMMAIRE
- 21% des Français disent avoir envie de créer/reprendre une entreprise en 2021.
Source : "Les Français, leur envie d’entreprendre et de développer leur entreprise", Opinion Way, Go Entrepreneurs, janvier 2021 et "Les Français, leur envie d’entreprendre et de développer leur entreprise", Opinion Way, SdE, janvier 2020
Malgré une reprise à terme difficile, les projets d’embauches et d’investissements sont en légére hausse.
Méthodologie : sur les 39 127 entreprises de 1 à 250 salariés interrogées, les 5 178 premières réponses entre le 26 octobre et le 2 décembre ont fait l’objet de cette analyse.
En termes de profil, 42% ont de 1 à 9 salariés, 23% de 10 à 19 salariés, 24% de 20 à 49 salariés et 11% davantage. 28% appartiennent aux services, 24% à l’industrie, 21% au commerce, 14% à la construction et 13% au autres activités.
28% sont dites innovantes et 21% exportatrices (dont très 10%).
Une baisse anticipée de 13% sur 2020 ; un retour à la normale en 2021 non sans difficulté pour 61%.
Les chefs d’entreprise tablent en moyenne sur une baisse de leur chiffre d’affaires de 13% en 2020 ; 15% anticipent une hausse en 2020, 24% une stabilisation, et 62% sur une contraction. Les TPE sont les plus pessimistes.
Toutefois, les chefs d’entreprise sont moins pessimistes qu’au printemps : lors de l’interrogation du 20-27 avril, 49% s’attendaient à une baisse d’au moins 30% pour l’année 2020, pour tomber entre 23 et 29% lors des 4 autres enquêtes (27% pour la dernière enquête). Par contre 36 à 46% escomptaient une baisse de 10 à 30% (38% lors la dernière enquête). 18% pensaient une hausse lors de la dernière enquête (9% en juin).
⇒ L’impact de la crise sur les effectifs, les investissements et la trésorerie
♦ Les effectifs ont peu chuté, du fait des mesures gouvernementales. Les difficultés de recrutement dans la construction sont cités par 80% des dirigeants (65% dans l’ensemble des secteurs).
♦ Mais les investissements sont en fort repli, même si 41% ont investi (vs en 2019 51%). La réduction touche en, premier lieu les investissements mobiliers (50% vs 56), alors que les investissements immobiliers ont progressé (42% vs 36 en 2019). 36% ont reporté des investissements.
L’investissement est freiné par la faiblesse de la demande, le frein principal selon 58% des entreprises, suivi de la faiblesse de la rentabilité (43%), beaucoup moins par les contraintes de bilan (endettement excessif selon 24%) et l’insuffisance de fonds propres (31%).
♦ 53% des PME jugent leur trésorerie suffisante pour affronter la crise, une fois pris en compte les dispositifs de soutien public vs 49-55% entre juin et octobre et 30% en avril. Pour 37% les difficultés leur paraissent surmontables (34-39% entre juin et octobre).
66% des entreprises n’ont pas utilisé le PGE demandé ou de façon minoritaire, alors que 39% disent l’avoir totalement ou largement utilisé. 16% l’ont utilisé pour rembourser des dettes préexistantes ou faire face aux charges fixes pendant les confinements ; 35% l’ont utilisé ou envisagent de le faire pour financer leur besoin en fonds de roulement, 31%le conservent comme réserve de liquidité et 9% pour la rémunération du personnel dans l’attente du remboursement au titre de l’activité partielle.
♦ 53% ont accéléré (1/4) ou maintenu (27%) leur transformation numérique, alors que 36% l’annulaient. Pour ceux qui recherchaient une amélioration, 34% citent la relation client, 28% l’organisation de l’entreprise, 23% l’optimisation de la production, et 12% la relation partenaire.
⇒ L’anticipation
Si 35% (juin -octobre 43 à 49%) des dirigeants anticipe un retour de l’activité de leur entreprise à son niveau pré-crise d’ici la fin 2021, 61% l’envisagent mais avec difficulté (intervenant plutôt au 2éme semestre 2021); 3% envisagent une liquidation.
Pour l’embauche de nouveaux salariés, 58% maintiennent leur projet (43-58% juin )octobre), 27% (vs 29-35%) les reportent et 15% (vs 13-22%) les abandonnent. Une situation un peu plus favorable qu’entre juin et octobre.
51% envisagent d’investir (vs 41-45% entre juin et octobre), 36% de reporter et seulement13% d’annuler (vs 17-24%).
Pour en savoir davantage : Focus régional – 72e enquête de conjoncture PME (bpifrance.fr)
SOMMAIRE
- Malgré une reprise à terme difficile, les projets d’embauches et d’investissements sont en légére hausse.
Source : "LES PME GARDENT LE CAP POUR 2021", Bpifrance le lab 72éme enquête de conjoncture, janvier 2021
Les TPE/PME et leurs sites web.
Methodologie : Cette troisième édition est basée sur une vague de plus de 3 500 réponses récoltées auprès d’un nouvel échantillon pendant un an, de septembre 2019 à août 2020. Les résultats ont été analysés selon la taille de l’entreprise. Près de la moitié des répondants sont de jeunes entreprises ayant lancé leur activité il y a moins d’un an.
Le profil des répondants :
92% des répondants ont moins de 10 salariés, 5% entre 10 et 50 et 3% davantage.
45% ont ouverts depuis moins d’un an, 20% entre 1 et 3 ans et 35% il y a plus de 3 ans.
Comment le digital, le web on pris place dans les entreprises ?
Tous les répondants ont bien intégré la nécessité d’être sur internet. Pour 71% c’est essentiel pour leur activité : 63% pour présenter l’activité, 47% pour être trouvé rapidement, 43% pour communiquer avec ses clients.
⇒ Quelles présence sur internet et les réseaux sociaux ?
♦ La présence sur internet l’est sur les sites web (67 %) et les réseaux sociaux (79 %) ; les 10-49 salariés ont tendance à se doter plus fréquemment d’un site web (85% contre 66 % pour les moins de 10 salariés) et à se référencer sur des sites tiers (28 %).
En revanche, la présence sur les réseaux sociaux ne varie pas en fonction de la taille, pas plus que la volonté de vendre en ligne sur son site web (25% des entreprises).
♦ 90% affirment posséder un nom de domaine ; le .FR (49 %) et le .COM (44 %) sont les deux leaders incontestés ; les autres extensions (.net, .org, etc.) sont très marginales. Le .FR est l’extension la plus plébiscitée, notamment par les PME (53% vs. 36% pour le .com).
♦ 95 % proposent sur leur site web une présentation de l’entreprise, 70% les coordonnées et horaires d’ouverture et seulement 39% des contenus « à valeur ajoutée » (articles de blog, témoignages clients…). 41% ont recours à la vidéo (62% des PME vs 39 les moins de 10 salariés).
♦ Seuls 35 % s’affirment bien positionnés dans les moteurs de recherche (55% pour les PME) ; les achats de mots-clés payants sont rares : 11% pour les moins de 10 salariés et 21% pour les PME.
♦ Les plateformes les plus utilisées par les entreprises présentes sur les réseaux sociaux sont Facebook (87%), Instagram (55 %) et Linkedin (53 %). Cependant, 88 % des moins de 10 salariés sont sur Facebook contre 78 % des PME, et 51% sur LinkedIn contre 80 % des PME. Ces différences se retrouvent aussi sur Twitter (respectivement 20 % et 52 %) et YouTube (20 % et 54 %). Instagram est plus utilisé par les moins de 10 salariés (56%) que par les 10-49 salariés (45%) et les PME (43%).
⇒ Quel investissement ont fait les entreprises
♦ 62% des répondants consacrent moins de 300€ par an, 24% entre 300€ et 1 000€, 10% entre 1 000€ et 5 000€ et 4% plus de 5 000€ à leur dispositif internet. 3 % des moins de 10 salariés investissent plus de 5 000€ par an, vs 24 % pour les PME.
♦ Concernant le temps passé à gérer sa présence en ligne, 46% y consacrent une heure par jour, 33% une heure par semaine, mais seulement 22% au plus une heure par mois.
60 % ne mettent leur site à jour qu’au plus une fois par mois, 31% une fois par semaine et 10 % le font tous les jours; ces proportions sont de 61% au plus une fois par mois et 9 % tous les jours vs pour les PME 37 et 23%.
85 % affirment que leur site web est adapté au mobile tandis que 11% disent ne pas savoir.
♦ En matière d’organisation, 70 % des répondants affirment ne pas avoir mis en place un planning de publication (71 % des moins de 10 salariés et 48 % des PME) quand 29 % des moins de 10 salariés y ont recours vs 52 % des PME).
⇒ Quel impact sur le chiffre d’affaires et comment le développe-t-il ?
♦ 26% ne savent pas le chiffre d’affaires qu’ils réalisent par internet et 28% l’estiment à moins de 20% soient 54% (54 % pour les moins de 10 salariés et 68 % pour les PME), 18% de 10 à 30% et 27% plus de 30% (16% pour les PME et 29 pour les moins de 10 salarié).
1/3 des répondants ne mènent aucune action pour développer ses ventes.
♦ Certaines entreprises ont développé des atouts pour créer, entretenir et valoriser une base de clients grâce à internet. Le formulaire de contact (49%), l’emailing (30 %, mais 63% pour les PME), les newsletters (24% dont 44% pour les PME), les modules de réservation, prises de rendez-vous en ligne (20%) et codes promo (12%). 26 % des répondants avouent ne mener aucune action en la matière.
♦ Parmi ceux qui pratiquent l’e-commerce, 64% accordent une importance particulière à disposer de plusieurs canaux pour les contacts, 62% à la diversité des moyens de paiement, 44 pour les moins de 10 salariés à 62% les PME un espace client, 37% un suivi commandes ; 30% proposent plusieurs modes de livraison.
♦ 67% (toutes tailles confondues) déclarent ne mener aucune action de publicité en ligne. Lorsqu’ils en font, c’est sous forme d’achats de publicité sur les réseaux sociaux (28%), de mots-clés sur les moteurs de recherche (10%) et sur les bannières des sites à fort trafic (4% mais 14 pour les PME).
84 % utilisent leurs cartes de visite et autres documents papiers pour faire connaître leur adresse internet, 17% sur leurs emballages, 16% sur leurs devantures et 14% sur les véhicules.
♦ Quant aux avis et notes en ligne 59% y répondent systématiquement quelle que soit la taille de l’entreprise, alors que 36% réalisent des évaluations en ligne de la satisfaction de leurs clients ; 16 % ne s’en préoccupent pas du tout.
⇒ En conclusion
SOMMAIRE
- Les TPE/PME et leurs sites web.
Source : "LA PRÉSENCE EN LIGNE CHEZ LES TPE/PME : une meilleure perception des bénéfices pour faciliter l’appropriation des outils numériques", Afnic, lu janvier 2020
Les seniors face à l’entrepreneuriat.
Méthodologie : Étude quantitative auprès d’un échantillon de 1020 Français âgés de 45 à 69 ans représentatif de la population sur ces tranches d’âge. L’échantillon a été raisonné sur les tranches d’âge (avec environ 200 interviews par strate) et un redressement représentatif de la population a été réalisé selon la méthode des quotas sur les variables de quotas suivantes : sexe, âge, profession, région, taille d’agglomération. L’échantillon a été interrogé en ligne entre le 10 et le 13 septembre 2019.
Si la perspective de l’entrepreneuriat intéresse les seniors, s’ils s’en sentent plutôt capables de jouer le jeu, bien moins expriment l’envie de concrétiser.
“La société fixe l’âge des « séniors » à partir de 45 ans” ; 91% trouve cela anormal.
⇒Les seniors envisagent-ils de nouvelles expériences professionnelles, voire entrepreneuriales ?
♦ Parmi les affirmations sur l’entrepreneuriat (c’est à dire entreprendre de nouveaux projets seul ou avec d’autres personnes, créer votre activité ou avoir une activité complémentaire, monter une micro-entreprise, une entreprise individuelle, une société ou en reprendre une),
-63% ne se sentent pas « trop vieux » pour se lancer dans de nouvelles expériences (bien sûr davantage les 45-54 ans entre 70 et 78%, et moins les 60 ans et plus, entre 46 et 55%),
-59% disent avoir le temps de bien se préparer pour élaborer d’éventuels nouveaux projets,
-51% (tout à fait 16%) pensent pouvoir encore se lancer dans l’aventure entrepreneuriale (61 à 68% les 45-54 ans mais 33 à 36% les 60 ans et plus) : d’ailleurs 43% n’aurait pas peur de monter un projet en cherchant des financements,
-Toutefois pour 46%, c’est plus difficile pour un sénior de devenir entrepreneur (53 et 57% pour les plus de 60 ans mais 37 à 43% pour les autres âges).
En définitive, l’âge est plutôt perçu comme un obstacle pour 41%, mais aussi comme un atout pour 29% (notamment les 45-49 ans avec 46%, les 50-54 ans avec 35% et pour les 55-59 ans avec 30%).
♦ 84% se sentent mature et plein de compétences et d’expériences (entre 82 et 86% selon les âges); 78% disent pouvoir vivre une seconde vie professionnelle (84-88% pour les moins de 55 ans et 67% pour les plus de 65 ans) ; et pour 66%, ils n’ont plus rien à prouver aux autres.
♦ Pour ce faire, le sondage demandait que les répondants mettent en avant leurs 2 qualités principales : le sérieux/ la capacité de travail (51%), l’expérience/ les compétences (43%), le courage/ la persévérance (28%), la capacité à prendre des décisions (19%), le relationnel/ le commercial (12%), la créativité (12%), la capacité à manager/ fédérer (8%), le leadership/ le charisme (5%), le gout du risque, l’énergie (3%).
L’importance des qualités mises en avant change quand sont examinées les “qualités” pour entreprendre : 2 “qualités” se différencient nettement, les moyens financiers que l’on peut dégager (23% vs 3 l’ensemble des répondants), et le goût du risque (17% vs 3).
Nombre d’autres items offrent une proximité : la capacité à prendre des décisions (20 vs 19%), la créativité (14% vs 12), la capacité à manager (11% vs 8), la leadership.le charisme (6% vs 5), voire le relationnel/le commercial (16% vs 12).
Par contre la capacité de travail et les compétences sont moins prisées, sans doute parce qu’évidentes (28% vs 51 et 43).
Ce qui est frappant, c’est que les qualités pour entreprendre mettent assez peu en avant ce qui de l’ordre du comportement entrepreneurial (capacité à manager, leadership, créativité et commercial), privilégiant les compétences de capacité de travail, l’expérience et le courage.
⇒ Quelles opinions ont-ils sur l’entrepreneuriat aujourd’hui ?
♦ La situation actuelle concourt à développer l’entrepreneuriat : Pour 83% (dont 26 tout à fait) internet et les nouvelles technologies facilitent la création de nouvelles activités (un accord unanime quel que soit l’âge). Le contexte économique difficile pousse davantage de personnes à entreprendre (62%). Et puis pour 54%, entreprendre est accessible à tout le monde (ce l’est pour 54 à 62% des 45-59 ans, mais moins pour les 60 ans et plus, 46-48%).
♦ Pourquoi l’âge est un atout pour entreprendre selon 29% des répondants ? L’expérience (51%) et la confiance en soi (33%) ; suivent la disponibilité en temps (23%), notamment du fait que les enfants sont grands (20%) ; 17% disent aussi oser être soi-même,13% avoir moins peur de l’échec, 12% avoir plus d’ambition et moins de complexes. Mais seulement 10% parlent de projet mature.
⇒ Quelles motivations pour entreprendre ?
4 items principaux se font jour :
♦ “Réaliser un rêve /faire quelque chose qui vous passionne/vous plaît plus / s’épanouir” (35%, les cadres 45%) ou encore “valoriser son expertise (21%), et “créer un métier sur mesure” 17%,
♦ “Être indépendant, ne plus avoir de patron (30%) et se reconvertir/ne plus être salarié (15%, dont les ouvriers 28% et les 45-54 ans 22%),
♦ “Changer d’horizon, faire quelque chose de neuf/ se lancer un défi” (30% dont 37% les cadres), ou encore “Quitter votre lieu de travail/ votre ville/ changer de vie” (13%),
♦ “Gagner plus d’argent” (31% dont 44% les ouvriers), et conforter sa retraite (14%) tout en étant sûr de gagner autant qu’aujourd’hui (15%).
⇒ Mais quels freins ?
♦ La dynamique personnelle : pas assez d’énergie (35%), pas l’âme d’un entrepreneur (27%), plus la même ambition (16%), le fait d’être moins ambitieux (8%), d’avoir moins confiance en soi (5%), ou de ne pas être pris au sérieux (5%), le fait d’avoir connu des échecs dans le passé (4%),
♦ Le fait de ne pas avoir assez d’argent pour créer ou reprendre (33% dont 45 les ouvriers),
♦ La priorité à la retraite (23% dont 30 pour les 55-69 ans),
♦ Le confort compromis : “peur de prendre des risques/ changer mon confort de vie” (16%), “rester salarié, par conviction ou sécurité” (16%), “Cela ne garantit pas assez de revenus” (11% dont cadres 32),
⇒ Sous quelle forme une concrétisation possible ?
Se sentent capables de le faire :
♦ 66% (dont tout à fait 19%) pour conduire une activité indépendante complémentaire à leur emploi ou à leur retraite,
♦ 51% pour monter une auto-entreprise ou microentreprise et 45% créer une entreprise individuelle, une société ou en reprendre une entreprise (dans ces 2 situations de 50 à 60% sont le fait des moins de 60 ans).
En moyenne 45% se sentent capable de concrétiser ; ce serait plutôt des cadres ou des professions intermédiaires (autour de 60%), des ouvriers (53%), des employés (42%), et des retraités (31%) ; ce serait aussi davantage des hommes (50 vs 40 pour les femmes) et des 45-59 ans (59%).
♦ Par contre seuls 37% des 45-49 ans disent avoir envie de créer une entreprise, vs autour de 20% pour les 50-64 ans.
Pour en savoir davantage : Think-ADIE-seniors-rapport-VF.pdf (institut-think.com)
SOMMAIRE
- Les seniors face à l’entrepreneuriat.
Source : "Etude sur les séniors et l'entrepreneuriat : peut-on encore entreprendre après 45 ans ?", Adie, Think, septembre 2019
En décembre, l’activité repart légèrement à la hausse, mais les débouchés posent toujours probléme.
La dixième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 29 décembre 2020 et le 15 janvier 2021, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre en décembre 2020.
Si l’activité repart légèrement, l’inquiétude demeure face à un 3éme confinement.
En décembre, l’activité repart légèrement à la hausse, 35% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité a diminué et 3% dans une entreprise à l’arrêt (après respectivement 39% et 4% en novembre). La reprise de l’activité dans le secteur du commerce explique en grande partie la légère amélioration de l’activité de l’ensemble de l’économie au cours du mois de décembre.
⇒Situation selon les secteurs d’activité
♦ Les commerces :
*Les entreprises du commerce et de réparation d’automobiles et de motocycles sont les plus concernées par les fortes baisses de l’activité (les entreprises dont l’activité a diminué en décembre représentent 52% des salariés dans ce secteur, dans plus de 60% des cas en raison d’une perte de débouchés), alors que moins d’1% des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité a augmenté.
*À l’inverse, le commerce de gros (hors automobile et motocycle) est bien moins touché : en décembre, 6% de ses salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée, et 10% dans une entreprise dont l’activité a augmenté par rapport à ce qui était prévu. D’ailleurs, trois salariés sur dix travaillent dans une entreprise du commerce de gros qui déclare n’avoir rencontré aucune difficulté (ce qui est une situation beaucoup plus rarement invoquée dans les deux autres sous-secteurs).
*Dans le commerce de détail les pertes d’activité sont importantes, puisque 34% des salariés du commerce de détail travaillent dans une entreprise dont l’activité a diminué en décembre.
Mais les salariés d’une entreprise dont l’activité est inchangée sont plus nombreux (45%) et surtout, ils sont 19% à travailler dans une entreprise dont l’activité a même augmenté en décembre. En outre, c’est dans le commerce de détail qu’on trouve le plus de commerces dits « non essentiels » (8% des salariés à l’arrêt en novembre) et donc où l’activité a le plus rebondi en décembre.
Les difficultés que les détaillants déclarent avoir rencontrées fin décembre reflètent elles aussi cette hétérogénéité : difficultés financières (16%), gestion des questions sanitaires (16%), fermetures ou restrictions administratives (11%), manque de personnel (10%), autres difficultés (12%) et aucune difficulté (16%).
♦ Les très fortes baisses d’activité sont de plus en plus concentrées dans quelques secteurs : HCR, services aux particuliers et dans une moindre mesure commerce et services aux entreprises. La situation s’améliore toutefois un peu en décembre dans les secteurs les plus affectés par la crise, avec un léger recul des interruptions complètes d’activité, tant dans les HCR (34% d’arrêt total de l’activité en décembre, soit 4 points de moins qu’en novembre) que dans services aux particuliers (14%, soit – 3 points), dont 25% dans les arts, spectacles et activités récréatives (soit 4 points de moins qu’un mois plus tôt).
⇒ Les principales causes de difficulté
*La perte de débouchés en légère hausse par rapport au mois précédent (60% après 56).
*Les restrictions administratives (32% après 39) ; elles diminuent très fortement en décembre dans le commerce (32% après 65), mais reste la raison principale des baisses d’activité dans les services aux particuliers (75% après 77) et les HCR (74%, stable).
*La part d’entreprises ne rencontrant aucune difficulté est en légère hausse (28% après 26). Dans les HCR, la moitié des salariés travaillent dans une entreprise qui fait face à des difficultés financières à la date du 31 décembre.
⇒ Les réductions d’effectifs,
sont plus fréquentes dans les secteurs fermés mais ne s’y limitent pas : 16% des entreprises sont dans ce cas (HCR, 37%). Elles prennent surtout la forme d’annulation ou de report d’embauches prévues (56%), mais aussi de non renouvellements de CDD (48%) ; les licenciements de CDI sont en hausse (16% après 12).
Avec les réouvertures administratives, le recours au chômage partiel diminue légèrement, notamment dans le commerce, les services aux particuliers et les services aux entreprises : 2,4 millions de salariés auraient effectivement été en activité partielle (soit environ 13% des salariés du privé), après 3,1 millions en novembre, soit une baisse de 22%.
Le recours effectif ou envisagé à l’aide à l’embauche d’un jeune et à l’activité partielle de longue durée progresse légèrement : 47% des salariés travaillent dans une entreprise qui a déjà recouru ou envisage de recourir à l’aide à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans : recours à l’aide à l’apprentissage (49%), au contrat de professionnalisation (35%) et recours à l’APLD (12%).
⇒ 68% des salarié étaient au travail et 20% en congés.
Fin décembre, 50% des salariés étaient sur site et 18% en télétravail, 20% en congés, 5% en chômage partiel complet, 6% en arrêt maladie.
25% étaient en télétravail (au moins un jour comme en novembre) ; Ils sont toutefois moins nombreux à l’avoir été toute la semaine (39% d’entre eux, soit 10 % de l’ensemble des salariés, après 44% en novembre) ; 43% l’ont été entre 2 et 4 jours par semaine (11% des salariés), 11% un jour par semaine (3% des salariés) et 7% uniquement quelques jours dans le mois (2% des salariés).
La fréquence de télétravail croît fortement avec la taille d’entreprise ; elle est élevée dans l’information communication, les activités financières et d’assurance, les activités immobilières et le service aux entreprises.
⇒ Les perspectives de reprise
Début janvier, les perspectives sont globalement inchangées par rapport à début décembre, mais les anticipations de retour très rapide à la normale (d’ici un à trois mois) baissent de 2 points (6% début janvier). L’incertitude reste très élevée (34% début janvier).
La part des entreprises qui seraient affectées de manière durable est stable (13%). 27% des salariés travaillent dans des entreprises dont l’activité est déjà revenue à la normale.
Enfin plus d’un quart des salariés travaillent dans des entreprises qui n’anticipent aucune difficulté lors de la reprise, comme un mois plus tôt.
Pour en savoir davantage : Activité et conditions d’emploi de la main d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 : enquête flash – Ministère du Travail (travail-emploi.gouv.fr)
SOMMAIRE
- En décembre, l’activité repart légèrement à la hausse, mais les débouchés posent toujours probléme.
Source : "Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 ; vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash", Dares, janvier 2021"
44% des entreprises de 10 salariés ou plus ont une instance de représentation du personnel (89% des salariés sont concernés).
Les ordonnances du 22 septembre 2017 modifient le système de représentation des salariés dans les entreprises. Elles conduisent à la désignation d’une unique instance élue, le comité social et économique (CSE), qui doit se substituer d’ici fin 2019 aux comités d’entreprise, délégués du personnel ou délégations uniques du personnel.
Un point sommaire des différentes instances du personnel, intégrant la réforme du CSE.
Dans les entreprises de 10 salariés et plus, 11,9% disposent d’un délégué syndical (60% des salariés concernés) et 2,2% d’une représentation de section syndicale (26,7% des salariés).
Le déploiement de nouvelles instances représentatives du personnel (IRP), qui est en partie lié au calendrier des élections professionnelles, reste très minoritaire en 2018 avec 8,5% des entreprises et 19,3% des salariés couverts par les CSE, alors que 44% des entreprises ont une représentation du personnel et couvre 89% des salariés.
5,6% des entreprises de 10 à 49 salariés ont mis en place un CSE, et 21,6% celles de 50 salariés ou plus ; seules 18,3% des entreprises de 50 salariés et plus disposent de nouvelles instances disposent de CSSCT, alors que le CHSCT est encore implanté dans 46,4% de celles restées aux anciennes instances.
Les CSE ont été davantage mis en place dans les entreprises appartenant à des groupes, notamment multinationaux : 15,9% d’entre elles en disposent, contre 8,5% en moyenne sur l’ensemble des entreprises considérées et 4,8% pour les entreprises indépendantes.
Importance des différentes instances
L’instance de représentation du personnel la plus fréquente dans les entreprises reste les délégués du personnel, dans 27,4% des entreprises représentant près de la moitié des salariés (47,5%). Les comités d’entreprise, et les CHSCT sont présents dans respectivement 6% et 7,4% des entreprises (38,5 et 41,87% des salariés) ; les délégations uniques du personnel (DUP) ou les autres instances regroupant CE, délégués du personnel et/ou CHSCT comptent pour 7,5% des entreprises et 12,9% des salariés.
Les entreprises sont pourvues, la plupart du temps, de manière concomitante de CE et de CHSCT. Ces instances couvrent 40% des salariés environ, alors que les DUP couvrent de plus petites entreprises et 12,9% des salariés.
Selon les secteurs d’activité
La présence syndicale (mesurée par la présence de délégués syndicaux) est plus fréquente dans les transports et dans l’industrie (respectivement 19,8% et 18,4% des entreprises), où elle repose sur une implantation historiquement forte. À l’opposé, les entreprises du commerce, de l’hébergement-restauration et de la construction (entreprises de fait de plus petite taille) disposent de délégués syndicaux dans moins d’une entreprise sur dix et sont moins couvertes par au moins une instance élue.
L’absence de représentation syndicale n’implique pas une absence de représentation du personnel : plus d’une entreprise sur trois dans ce cas en dispose.
Pour en savoir davantage : Les instances de représentation des salariés des entreprises en 2018 – Ministère du Travail (travail-emploi.gouv.fr)
SOMMAIRE
- 44% des entreprises de 10 salariés ou plus ont une instance de représentation du personnel (89% des salariés sont concernés).
Source : "Les instances de représentation des salariés des entreprises en 2018 : Une implantation très progressive du comité social et économique", Dares Résultats N°02, janvier 2021
La conjoncture 2020, la covid et le moral des entrepreneurs.
Méthodologie : plus de 600 dirigeants d’entreprise ont été interrogés à 8 reprises en 2020, par téléphone en janvier, février, mai, juin, juillet, septembre, octobre, décembre. Pour chaque échantillon, la représentativité a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.
Le document de CCIfrance propose un regard sur l’ensemble de l’année 2020, se terminant avec toutefois une note optimiste, en ce sens que 77% des dirigeants n’ont jamais envisagé d’abandonner, se positionnant en combattant.
⇒ Fin 2019, début 2020
Après une fin d’année 2019 marquée par la mobilisation contre le projet de réforme des retraites, qui avait attisé l’inquiétude des dirigeants en raison de son incidence sur leur activité (31% ont vu leur activité touchée par le mouvement de grève), le mois de janvier était marqué par une relative embellie.
• L’indicateur de l’optimisme remontait,
• De même que la confiance des dirigeants dans leur entreprise, qui atteignait alors presque son meilleur score, 81%,
• Et les perspectives d’embauche se maintenaient à un niveau élevé (9% des dirigeants déclaraient qu’ils avaient l’intention d’augmenter le nombre de salariés de leur entreprise dans les douze mois suivants).
Les dirigeants n’étaient, à la mi-février, que 3% à percevoir des conséquences « importantes » de l’épidémie de coronavirus sur leur secteur d’activité, 7% des conséquences « peu importantes » … et 90% aucune !
Le secteur du commerce s’inquiétait davantage (18% percevant un impact, même peu important), de même que les entreprises de 10 salariés et plus (21%), mais cela ne semblait constituer qu’un problème périphérique.
Ce tableau en demi-teintes ne présageait absolument pas le tsunami qui s’est ensuite produit au deuxième trimestre. Tout au plus ressentait-on alors une certaine fébrilité : les perspectives d’embauche se rétractaient à nouveau (6%, -3 pts par rapport à janvier).
⇒ A la sortie du premier confinement,
• 54% des dirigeants interrogés mi-mai indiquent que, pendant la période de confinement, l’activité de leur entreprise a été mise à l’arrêt – et elle l’était toujours, au moins en partie, pour 30%.
• 86% faisaient alors part d’au moins une difficulté ayant un impact sur leur activité, voire la santé de l’entreprise : 61% ressentaient des difficultés d’ordre financier (trésorerie, retards dans les encaissements dus…), 48% des problèmes liés à la sécurité (surtout un manque d’équipements de protection sanitaire individuelle), 42% des problèmes liés à la logistique (notamment des problèmes d’approvisionnement)…
Dans ce contexte, l’indicateur de l’optimisme plonge de 43 points, à son plus bas niveau historique ; il se dégrade aussi bien dans les petites que dans les plus grandes structures.
Le sentiment qui domine est l’inquiétude (44%, +18 pts par rapport à février 2020), devant la confiance et l’optimisme, qui chutent respectivement de 22 et 13 points, tandis que l’attentisme (+7 pts) progresse. Pour autant le sentiment d’angoisse est tenu à bonne distance (8%, +2 pts).
Toutefois, 52% se disent confiants pour l’avenir de son entreprise à horizon de 12 mois, un niveau historiquement bas qui n’avait été atteint qu’une seule fois, en février 2015.
⇒ De juin à septembre
A partir de juin s’amorce une lente remontée dans un contexte de reprise économique assez nette, puisqu’au troisième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) en volume rebondit (+18,7%):
• De 49 en mai, l’indicateur de l’optimisme remonte, d’abord de manière nette en juin avec une hausse de 24 points, puis progressivement : +5 pts en juillet et +6 pts en septembre pour s’établir alors à 84. Cela reste néanmoins un niveau bas, enregistré pour la dernière fois au plus fort de la crise des Gilets Jaunes en décembre 2018.
• Il en va de même pour le niveau de confiance, qui remonte pour atteindre en septembre un étiage qui reste faible, similaire également à celui enregistré au cœur de la période de contestation des Gilets Jaunes (39%, soit une progression de 11 points par rapport à mai, mais toujours en baisse cependant de 11 points par rapport à février).
La période de mai à septembre se présente comme le chemin vers le « bout du tunnel » pour les dirigeants interrogés :
On sent néanmoins toujours une certaine inquiétude : si une majorité d’entre eux se disent confiants pour leur entreprise (61%, soit une progression de 9 points par rapport à mai), on est loin de retrouver le niveau d’avant la crise, qui était à cette époque élevé (81%).
Cette fébrilité peut expliquer que beaucoup de dirigeants d’entreprise se soient focalisés sur l’essentiel, parfois au détriment de sujets qui auraient sans doute nécessiter de mettre en place des actions telles la cybersécurité, le numérique, l’innovation ; le sentiment que l’innovation « est une prise de risque » ne cesse de progresser depuis l’été, passant de 11% en juillet à 21% en octobre puis 25% en décembre.
⇒ La reprise de l’épidémie à l’automne scelle le sort des espoirs de sauver 2020
La reprise de l’épidémie et le deuxième confinement décidé à la fin du mois d’octobre viennent porter un coup d’arrêt à la dynamique relative observée pendant la période estivale.
• Ainsi l’année 2020 se termine-t-elle sur un indicateur d’optimisme à son deuxième plus bas niveau historique, proche du triste record de mai (54, soit une chute de 30 points par rapport à septembre, plus élevé de seulement 5 points par rapport à la mesure en sortie de confinement au printemps).
• Le pessimisme est encore plus fort chez les plus petites entreprises (52 auprès des entreprises de 0 à 9 salariés, 66 chez celles de 10 salariés et plus), alors même qu’elles semblaient plus confiantes en septembre. La stratégie parfois décriée du stop and go a été particulièrement dévastatrice pour ces petites structures (où l’on retrouve notamment le secteur de l’hôtellerie-restauration).
En décembre, seuls 55% des dirigeants se disent confiants pour leur entreprise, indicateur qui se trouve là aussi à son deuxième plus bas niveau historique. Dans ce contexte, ceux qui pensaient encore sauver leur année 2020 au deuxième semestre voient leurs espoirs s’évanouir :
• Alors qu’au début de l’automne, à peine plus de la moitié des dirigeants (54% en octobre) estimaient que le niveau d’activité de leur entreprise était semblable (47%) voire meilleur (7%) que celui enregistré à la même époque en 2019, la tendance s’inverse en décembre, avec 58% qui estiment que le niveau est moins bon (33% semblable et 9% meilleur).
• Au terme de l’année, la situation s’avère surtout particulièrement difficile pour les entreprises du secteur du commerce (69% enregistrent un niveau d’activité moins bon que celui enregistré en décembre 2019), des services (58%) et les petites entreprises (59% des structures de moins de 10 salariés). Le secteur de la construction résiste mieux, et apparemment celui de l’industrie aussi, même si, dans le cas de ce dernier, la situation est très hétérogène.
⇒ En résumé sur 2020
Malgré leurs difficultés, 77% des dirigeants d’entreprise n’ont jamais envisagé d’abandonner, de céder ni de cesser leur activité
• 23% l’ont envisagé (24% des entreprises de moins de 10 salariés, 7% des entreprises plus grandes), mais seules 4% ont entamé des démarches en ce sens.
• Si les commerçants (où l’on retrouve le secteur des cafés, hôtels et restaurants) sont les principales victimes du deuxième confinement, ils ne sont pas plus nombreux que les autres à envisager cette option (24%).
• Par ailleurs, sur l’année 2020, les perspectives d’embauche ont bien évidemment été impactées par la crise, mais elles ne se sont pas non plus effondrées (passant de 9% en janvier à 7% en décembre) ; pas plus que n’ont augmenté, d’ailleurs, les prévisions de réduction d’effectif (de 1% en janvier à 2% en décembre).
Pour en savoir davantage : Bilan+Grande+Consultation+2020.pdf (www.cci.fr)
SOMMAIRE
- La conjoncture 2020, la covid et le moral des entrepreneurs.
Source : "Grande consultation des entrepreneurs : BILAN 2020", CCIFrance, janvier 2021
En 2020, les start-ups Françaises ont levé 5,39Md€ dans le cadre de 620 opérations
2020 a connu une forte progression des levées de fonds supérieures à 50Md€, mais une nette régression pour les montants inférieurs.
“Avec 620 sociétés ayant levé des fonds en 2020 pour un montant de 5,4Md€, la French Tech n’a pas à rougir de l’année écoulée. Loin s’en faut. Elle assure même une performance remarquable compte tenu du contexte. Les montants progressent de 7%, malgré une baisse du nombre d’opérations de 16%.” Toutefois seules les levées de fonds supérieures à 50M€ ont évolué favorablement (+37% en montant et +31 en nombre d’opérations) vs les autres types de levées de fonds avec respectivement -15% et -17%.
La région Île-de-France représente 75% des investissements en valeur sur l’année 2020.
La région Auvergne-Rhône-Alpes conserve sa 2e place avec 8% des investissements en valeur, suivi de près par la région Hauts-de-France qui arrive à la 3e place avec 4% des investissements en valeur.
Sur le plan européen, le Royaume-Uni reste le leader incontesté en Europe avec 12,71 Md€, et 1 136 opérations, soit une progression de plus de 11% en valeur et en volume. La France arrive en 2e position, mais reste talonnée par l’Allemagne avec 5,24 Md€ (-14% de montants levés et -28% en opérations).
En ce qui concerne les levées de fonds supérieures à 50M€, la France a le plus progressé entre 2019 et 2020 : 21 opérations vs 16 en 2019 et 2,44Md€ levé vs 1,29Md€ (+89%), alors que le Royaume-uni passait de 38 à 50 opérations et de 5,86Md€ à 6,47Md€ (+10%). L’Allemagne pour sa part progressait en nombre d’opérations (de 24 à 28), mais régressait en montant (de 3,72 à 2,67Md€ soit -28%).
Pour en savoir davantage : Résultats annuels du Baromètre EY du Capital Risque 2020 | EY – France
SOMMAIRE
- En 2020, les start-ups Françaises ont levé 5,39Md€ dans le cadre de 620 opérations
Source : "Baromètre EY du capital risque en France Bilan annuel 2020", EY, lu janvier 2021
5.400 ETI en France avec 3,4 millions de salariés et un chiffre d’affaires de prés de 1.000 Md€.
Une étude conduite avec la contribution du METI pour mieux faire connaître le rôle structurant et la contribution des ETI à l’économie française, ainsi qu’à renforcer la prise en compte de leurs enjeux et de leurs spécificités dans la conception de la politique économique.
Cette cartographie est réalisée sur la base des entreprises respectant les critères ETI définis en 2008 par l’INSEE et connues en 2018-2019 :
▪ Entre 250 et 4 999 salariés, et soit CA ≤ 1,5 Md€, soit Bilan ≤ 2 Md€
▪ Ou 249 salariés ou moins, et à la fois CA > 50 M€ et Bilan > 43 M€
et dont le siège social est situé en France, incluant les entreprises à capitaux étrangers majoritaires.
Sont inclus : les groupes à capitaux majoritairement français respectant les critères ETI au niveau consolidé monde et les filiales de groupes étrangers respectant les critères ETI au niveau France, indépendamment de la taille du groupe au niveau monde.
Sont exclues les filiales de groupes français, y compris respectant les critères ETI au niveau de l’entité légale.
La création d’ETI est en chute depuis les années 2008 ; l’actionnariat familial est présent dans la moitié des ETI.
⇒ Bref profil
En 2017 on dénombre 5 400 ETI (selon la loi modernisation des entreprises) mais 50 000 unités légales ; en moyenne par entreprise, 640 salariés, un chiffre d’affaire moyen de 180M€ et 5-6 implantations ; les 2/3 de leurs sièges sociaux sont localisés en Ile-de-France ou Auvergne-Rhône-Alpes.
Les ETI innovent : 23% de la dépense privée de R&D est réalisée par les ETI ; environ 60% des dépenses en R&D réalisées dans les moyennes et hautes technologies sont des ETI.
Elles réalisent 30 % des investissements privés.
⇒ Chiffre d’affaires et effectifs
La moitié réalise un chiffre d’affaires au plus égal à 100M€ (dont 14% moins de 50M€), 31% un chiffre compris entre 100 et 250M€, 12% entre 250 et 500M€ et 6,5% davantage.
Elles réalisent 34% de leur chiffre d’affaires à l’exportation.
Les filiales étrangères ont un chiffre d’affaire moyen de 220M€ vs 155 pour les ETI à capitaux Français.
Effectif salarié :
25% des effectifs salariés du secteur privé (3 millions de salariés) sont localisés dans les ETI.
40% des ETI ont de 251 à 500 salariés, 25% moins et 36% davantage (20% entre 501 et 1 000, 10% entre 1 001 et 2 000 et 6% entre 2 001 et 4 999).
Les ETI à capitaux Français ont en moyenne davantage de salariés (660) vs 590 pour les filiales étrangères.
36% des salariés des ETI travaillent dans l’industrie manufacturière, 30% dans les services marchands, 23% dans le commerce.
Noter que 38% des salariés de l’industrie manufacturière sont employés par des ETI
Entre 2009 et 2015, les ETI ont créé environ 337 500 emplois nets.
⇒Structuration du capital
69% des ETI sont à capitaux majoritairement français, vs 31% filiales de groupes étrangers ; 70% de celles-ci ont un actionnariat familial, dont 52% majoritaire.
51% des filiales étrangères sont implantées en Ile-de-France ; dans cette région, les capitaux étrangers sont 41%. Ceux issus des entreprises familiales oscillent dans les autres régions entre 64 et 88% (hors l’outre-mer avec 96%).
⇒ Trois secteurs principaux couvrent l’activité de 89% des ETI :
-l’industrie et le BTP avec 35% des entreprises dont 31 pour l’industrie, (mais 44% des filiales étrangères et 31% d’entreprises Françaises).
Les ETI de l’industrie sont nettement plus présentes en Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Pays de la Loire (46-47% des ETI de leur région), qu’en Hauts de France, Centre-Val-de-Loire, Nouvelle Aquitaine, Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie (39 à 41%), et qu’en Occitanie, Paca et Ile-de-France (19 à 24%).
-le commerce (27% mais 33% des EI Françaises et 24% des filiales étrangères ),
-les services (27% mais 31% des ETI Françaises et 18% des étrangères),
-et les autres (11%, à savoir transports, finances.., 14% des ETI Françaises et 5% des étrangères).
⇒L’ancienneté
Il faut 21 ans à une entreprise pour devenir une ETI. Noter que leur moyenne d’âge est de 45 ans et que 450 sont centenaires.
1 600 ont été créées avant 1960. Le pic de leur création se situe dans les années 1985-2000 (80 créations par an), pour connaitre une chute permanente depuis 2006.
⇒ Une approche par région
Suit un tableau par région avec leur nombre, chiffre d’affaires moyen, effectif moyen, poids de l’industrie d’une part et du commerce+services d’autre part, et structure capitalistique (actionnariat familial majoritaire ou minoritaire et groupe étranger d’autre part).
Si les filiales étrangères sont très présentes dans l’industrie, l’actionnariat familial (majoritaire ou minoritaire) les devance habituellement.
⇒ Les 500 Champions des territoires
Ils représentent 170 Md€ CA au total et 920 000 emplois dont 550 000 en France ; Ils ont créé près de 50 000 emplois nets en France en 2018.
Ils sont bien implantés sur le territoire avec 20 000 sites en France dont 80% hors Ile-de-France et envisagent l’ouverture de 1700 sites en France d’ici 2022. 64% privilégient les actions régionales.
Ils investissent dans le capital humain :
-Une ETI sur 6 a mis en place un CFA ; ils consacrent 2,6% de la masse salariale à la formation.
-Près de la moitié des ETI offrent un dispositif d’épargne salarial.
-86% conduisent une politique RSE ; 62% souhaitent la renforcer dans les années à venir, notamment à travers le mécénat (80%), l’insertion (56%), l’éducation(39%).
Pour en savoir davantage : https://www.elysee.fr/admin/upload/default/0001/07/90486f02c0f6941de010913bf00d1c6f438f34d6.pdf
SOMMAIRE
- 5.400 ETI en France avec 3,4 millions de salariés et un chiffre d’affaires de prés de 1.000 Md€.
Source : Cartographie des ETI et point d’étape de la stratégie Nation ETI », Ministére chargé de l'industrie, janvier 2021, et Lancement de la «stratégie Nation ETI", dossier de presse de l'Elysée, 21 JANVIER 2020
En 2018, 9 millions de salarié ont bénéficié d’une participation aux bénéfices de leur entreprise.
19,4 Md€ ont été distribués au titre de l’année 2018 par les entreprises, dont 18,6Md€ par celles de 10 salariés ou plus.
Les bénéficiaires de prime d’intéressement ou de participation sont moins nombreux qu’en 2017 (-3,5% et -1,1%), comme les bénéficiaires d’un l’abondement de l’employeur sur le plan d’épargne retraite collectif (Perco). Inversement, davantage de salariés bénéficient d’un abondement de l’employeur sur un plan épargne entreprise (PEE), couvrant 43% des salariés.
19,4Md€ ont été distribués au titre de l’année 2018 par les entreprises, dont 18,6 par celles de 10 salariés ou plus ; ce montant augmente moins vite en 2018 (+1,3%) qu’en 2017 (+6,6%), en raison du ralentissement des sommes versées au titre de la participation (+1,1%, après +4%) et de la baisse des montants versés au titre de l’intéressement (-0,4%, après +9,1%).
Les abondements distribués sur les PEE progressent fortement (+10,9% après +4,9%), alors que ceux des Perco ralentissent (+1,1%, après +6,1%).
7,3 millions de salariés des entreprises de 10 salariés ou plus bénéficient ainsi d’un complément de rémunération moyen de 2 561€ (+1,9%, après +6,4%).
La proportion de salariés ayant accès à la participation s’élève nettement à partir du seuil de 50 salariés, au-delà duquel sa mise en place devient obligatoire. Le taux d’accès passe ainsi de 4,5% pour les entreprises de 10 à 49 salariés à 38,2% pour celles de 50 à 99 salariés. Il n’atteint toutefois pas 100% au-delà de 50 salariés.
Parmi les entreprises de moins de 50 salariés dotées d’au moins un dispositif (15% d’entre elles), 25,5% des salariés ont accès exclusivement à un PEE. En ajoutant les entreprises cumulant PEE et Perco, la proportion de salariés couverts uniquement par des plans d’épargne salariale, sans aucun dispositif de versement de participation ou d’intéressement, s’élève à 45,2%, en hausse de +3,4 points par rapport à 2017.
L’accès simultané aux quatre dispositifs (participation, intéressement, PEE et Perco) concerne 0,5% des salariés des entreprises de moins de 50 salariés en 2018. Même dans les grandes entreprises, l’accès simultané à tous les dispositifs est loin d’être la règle : il concerne 36,6% des salariés des entreprises de 1 000 salariés ou plus
À taille d’entreprise comparable, les dispositifs sont plus fréquents dans les entreprises proposant les salaires les plus élevés : 67% des salariés ont accès à au moins un
dispositif dans les entreprises où le salaire annuel moyen dépasse 28 692€ vs 19% quand le salaire moyen est inférieur à 16 961€.
Le complément de rémunération dégagé par l’ensemble des dispositifs s’établit en moyenne à 2 561€ par salarié bénéficiaire ; Il progresse de 49€ (soit +1,9%, après +6,4% en 2017), alors que le nombre de bénéficiaires diminue légèrement (-0,7%).
Au total, la somme des primes représente un complément de rémunération à hauteur de 6,5% de la masse salariale des bénéficiaires, comme en 2017.
Le montant moyen des primes d’intéressement reste dynamique en 2018 (+3,3% après +5,7% en 2017). Sa progression reste légèrement supérieure à celle des primes de participation (+2,2 %). Leurs montants s’établissent respectivement à 1 888€ et à 1 430€ par salarié bénéficiaire.
Pour les abondements, les montants moyens sont de 776€ sur les PEE et de 616€ sur les Perco.
34% des salariés couverts par au moins un dispositif bénéficient à la fois d’une prime de
participation et d’un intéressement, soit 2,9 millions de salariés. Le nombre de bénéficiaires des deux primes à la fois diminue en 2018 (-6%, après+6 % en 2017).
Le montant moyen perçu accélère (+7% en 2018, après +2% en 2017) pour s’établir à 3 622€.
Pour en savoir davantage : Participation, intéressement et épargne salariale en 2018 – Ministère du Travail (travail-emploi.gouv.fr)
SOMMAIRE
- En 2018, 9 millions de salarié ont bénéficié d’une participation aux bénéfices de leur entreprise.
Source : "Participation, intéressement et épargne salariale en 2018 Un accès plus large aux dispositifs, mais moins de bénéficiaires de primes de participation et d’intéressement"? Dares Résultats N°44, décembre 2020
Idées reçues autour de la création d’entreprise.
Méthodologie : étude quantitative auprès d’un échantillon de 612 futurs créateurs potentiels (dont 362 ont préparé leur projet ou envisagé leur création dans les 2 ans), issus d’un échantillon représentatif de 2003 Français âgés de 18 ans et plus, interrogés en ligne sous système CAWI entre le 2 et le 7 janvier 2019.
L’échantillon a été redressé selon la méthode des quotas sur les variables de quotas suivantes : sexe, âge, profession, région, taille d’agglomération selon les données du bilan démographique de l’INSEE.
Ce document datant de 2019 m’avait échappé. Il traite d’un sujet important et peu abordé dans les sondage.
Les idées reçues sur la création d’entreprise sont plus marquantes pour les Français que pour ceux qui ont l’intention de créer. Mieux pour ces mêmes “intentionnistes”, les freins à la création sont plus faibles que ne sont les idées reçues, manifestant ainsi le volontarisme de ceux qui veulent créer.
⇒ Quels profils ont ceux qui envisagent de créer leur entreprise ?
31% des Français envisagent de créer leur entreprise, dont 10% certainement, 21% probablement et 9% ne savent pas ; un taux qui oscille entre 20 et 37% depuis presque 20 ans avec une tendance haussière (moyenne de 26% entre 2000 et 2008 et de 30% depuis). Je les appelle par la suite du texte les intentionnistes.
Les moins de 35 ans sont les plus fervents parmi ceux qui ont l’intention de créer (53-59%) alors que les 35-49 ans y songent moins (39%) et encore moins les 50 ans et plus (13%).
En termes de CSP, ce sont les cadres (45%) puis les étudiants et les inactifs (41%), les employés (39%), les ouvriers (34%) et les retraités (8%).
46% envisagent de le faire dans les 2 ans. 39% ont déjà “préparé” leur création (51% les cadres, 47% les 50 ans et plus mais 18% les moins de 25 ans et 28% les inactifs et les ouvriers).
Noter que le terme “préparé” est plus que vague, n’indiquant nullement le degré de préparation (ce peut être une recherche simple d’infirmation ou l’esquisse d’un premier projet plus que succinct comme un travail avancé avec un expert).
⇒ Les idées reçues moins présentes chez les intentionnistes que chez les Français
Selon les intentionnistes, les idées reçues sont bien plus véhiculées par les conseillers bancaires (48%, mais 54% les CSP-) et l’entourage personnel (43%, mais 51 les CSP+), que les acteurs institutionnels (Chambres de commerce, chambres de métiers/ réseaux d’aide à la création, Pôle Emploi) ou l’entourage professionnel (36 et 32%); ceux qui auraient le moins d’idées reçues sont les experts comptables ou les avocats (15%).
♦ En termes d’idées reçues, ceux qui envisagent de créer une entreprise se focalisent d’abord sur le temps nécessaire de préparation (au moins un an pour 61%), du fait de la complexité (notamment des formalités) 59%, de l’indispensable apport personnel (55%) et “parce qu’il faut avoir l’âme d’un entrepreneur pour monter son entreprise” (55%) et non “faire d’une passion son activité professionnelle” (15%), ainsi qu’une carte de relations (49%). Les autres items importent moins, tels l’âge, le niveau de diplôme, le fait d’être femme (entre 16 et 31%).
♦ Il est par ailleurs fort intéressant de comparer les idées reçues avec celles de Français : globalement celles-ci sont moins marquantes pour les intentionnistes, même si 40% disent que ces idées reçues peuvent avoir raison de leur projet de création (notamment pour les CSP- 49%).
Le fait qu’il faille au moins un an pour préparer sa création, qu’il faille une âme d’entrepreneur et par ailleurs la conviction que “tout le monde peut créer sa boîte”, sont 3 items sont bien plus présents chez les intentionnistes ; les autres items sont nettement moins fréquents que chez les Français (question âge, diplôme, sexe, finance, pérennité…).
♦ Quelques compléments à propos de l’échec des créateurs : selon les intentionnistes 90% des Français ont en général peur de l’échec vs 66% des intentionnistes ; d’ailleurs 74% des Français ne donnent pas une seconde chance après un échec ; ainsi pour 71% les entrepreneurs connaissent souvent plusieurs échecs.
♦ Quelques compléments pour certains intentionnistes :
-En ce qui concerne les âges : si pour 24% en moyenne, “on ne prendra jamais au sérieux un jeune de moins de 25 ans qui veut créer sa boîte”, le chiffre est de 33% pour les moins de 25 ans contre 15% pour les plus de 50 ans.
-En ce qui concerne le sexe : les femmes sont moins confiantes que les hommes dans la facilité de créer (40% vs 23).
-En ce qui concerne le diplôme : pour 40%, celui-ci n’est pas nécessaire (52% les plus de 50 ans, 47% les CSP+), mais les moins de 25 ans et les inactifs sont plus circonspects.
-En ce qui concerne le financement de l’entreprise, les ouvriers intentionnistes sont plus nombreux à estimer qu’il faille au moins 10 000€ pour lancer son entreprise. Mais tout de même 64% des intentionnistes estiment qu’en dessous de 10 000€ de capital, c’est risqué de se lancer.
Noter que pour 56% des intentionnistes, le fait de créer ou reprendre conduira à un regard plus positif de leur entourage (mais sans changement pour 29%) et seulement 15% un regard plus négatif.
⇒ Ces idées reçues perdent de l’importance chez les intentionnistes quand on les compare aux freins.
Le volontarisme, le projet de création prennent largement le dessus sur les idées reçues ; les freins exprimés par les intentionnistes sont nettement en retrait au regard des idées reçues exprimées par ces mêmes intentionnistes.
Pour en savoir davantage : Think-ADIE-rapport-VF.pdf (institut-think.com)
SOMMAIRE
- Idées reçues autour de la création d’entreprise.
Source : "CRÉATION D’ENTREPRISE : ÉTUDE « IDÉES REÇUES » auprès des futurs créateurs ", Institut Think, Adie, janvier 2019
Les femmes cadres et la perception de leur emploi.
Méthodologie : l’étude a mobilisé la troisième interrogation de l’enquête Génération 2010 réalisée en 2017. L’échantillon est constitué de 802 individus qui, lors de l’interrogation de 2017, occupent un poste de cadre et ont des fonctions hiérarchiques, mais en fait sur 755 à plein temps.
Parmi les jeunes diplômé·es en 2010, la part des femmes devenues cadres au cours de leurs trois premières années de vie active s’est avérée quasi équivalente à celle des hommes. Pour autant, elles continuaient alors d’accuser un retard sensible dès lors qu’il s’agissait d’accéder à un poste de cadre associé à des responsabilités hiérarchiques.
⇒ Les hommes sont privilégiés pour accéder aux fonctions de cadres
Sept ans après avoir quitté le système éducatif, la proportion de femmes diminue à mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie des professions : elles sont 55% des sortants de l’enseignement supérieur en 2010, mais seulement 40% des managers en 2017. Les hommes ont 1,75 fois plus de chance d’accéder à un emploi de cadre hiérarchique que les femmes.
Le délai moyen avant d’occuper pour la première fois ce type de fonction est de 15,3 mois pour les hommes et 17,9 mois pour les femmes.
Elles sont 65% des diplômés de Lettres, Sciences humaines, Gestion et Droit, et seulement 48% managers au bout de 7 ans. De même, alors qu’elles représentent 29% des diplômés des écoles d’ingénieurs, elles ne sont plus que 15% parmi celles ou ceux devenu·es managers en 2017.
Par ailleurs, 51% des femmes (vs 67 des hommes) estiment n’avoir bénéficié d’aucun appui pour trouver leur emploi.
Si toutes les managers ont bien une fonction hiérarchique, seules 48% ont pour mission principale l’encadrement d’une équipe, vs 55 pour les hommes ; par ailleurs, les hommes dirigent plus souvent des équipes de plus de 10 personnes (30% vs 24).
⇒ Quelles activités exercent-elles ?
D’un point de vue sectoriel, même si la majorité de ces cadres exercent au sein du secteur privé, les femmes managers travaillent beaucoup plus dans le secteur public (36% vs 15), en particulier dans l’administration publique et la fonction publique hospitalière (11% vs 5 pour les hommes) et donc moins dans le secteur privé (64% vs 85).
Elles occupent aussi plus fréquemment des professions scientifiques (17% vs 6), celles de cadres de la fonction publique (15% vs 5) ou de cadres administratifs et commerciaux (41% vs 34) ; par contre, elles sont nettement moins souvent ingénieurs ou cadres techniques (21% vs 50) et à proximité chefs d’entreprise (4% vs 3 mais en professions libérales pour 4% vs 1 pour les hommes) ou dans les professions des arts et spectacles (2% et 2).
⇒ Comment perçoivent-elles leur emploi ?
♦ 42% des femmes disent se réaliser tout à fait professionnellement vs 51 les hommes ; l’écart est de 14 points pour les cadres scientifiques et de la fonction publique (48% vs 62) et pour les ingénieurs/ cadres techniques (38% vs 52); il n’est que de 3 points pour les fonctions cadres administratifs et commerciaux (44% vs 47).
♦ Toutefois 30% estiment que le travail prend trop de place (vs 25 pour les hommes) ; 52% pensent modifier cette situation prochainement (vs 30), alors que 24% (vs 48 les hommes) estiment ne pas pouvoir faire autrement. Ce fait de prendre trop de place varie entre 20 et 33% pour la majorité des fonctions (entre 20 et 26% pour les hommes) mais chiffre 54% pour les femmes en profession libérale (54% vs 29).
Ceci est à mettre en rapport avec leur vie familiale, car elles sont plus nombreuses à avoir des enfants que les managers hommes.
♦ 22% recherchent un autre emploi (vs 18 les hommes), d’une part pour celles qui s’estiment mal payées (39% vs 30), ou parce que le travail prend trop de place (36% vs 21) ou d’autre part parce qu’elles ne se réalisent pas professionnellement (34% vs 24).
♦ 32% des hommes ambitionnent d’accéder à des fonctions ultérieures plus prestigieuses contre 24% des femmes.
♦ Elles sont plus nombreuses à s’estimer « mal ou très mal payées » (29% vs 22), en particulier lorsque leur fonction principale est l’encadrement (34% vs 23).
“Les femmes managers ne peuvent donc toujours pas, à caractéristiques similaires, prétendre aux mêmes niveaux de rémunération que leurs collègues masculins. Il semble qu’en effet, davantage de composantes et conditions inobservées ou informelles contribuent à définir les salaires masculins.”
Pour en savoir davantage : Femmes managers en début de carrière : une légitimité à conquérir | Cereq
SOMMAIRE
- Les femmes cadres et la perception de leur emploi.
Source : "Femmes managers en début de carrière : une légitimité à conquérir " Cereq, Bref N°385, janvier 2020
Au 1er janvier 2018, 66,733 millions d’habitants vivent en France dont 64,844 en France métropolitaine.
Le dynamisme démographique faiblit, car le solde naturel se dégrade dans presque toutes les régions, mais les métropoles de plus de 700 000 habitants sont les gagnantes.
⇒ L’évolution globale
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 66 733 000 personnes vivent en France hors Mayotte (+0,4% par an depuis 2013, soit 233 600 habitants supplémentaires chaque année, l’équivalent de la commune de Lille). Cette dynamique de population est, comme par le passé, davantage tirée par le solde naturel que par le solde migratoire.
Entre 2013 et 2018, le solde naturel induit une hausse de 0,3% de la population en moyenne chaque année. La hausse portée par le solde migratoire apparent est en revanche proche de 0%, ce qui provient en partie d’une modification du questionnaire du recensement en 2018 ; sans cela, elle resterait faible, de l’ordre de 0,1% par an.
Entre 2008 et 2013, la population augmentait de 0,5% par an. Entre 2013 et 2018, l’excédent naturel atteint son niveau le plus bas depuis 1945. Cette baisse est due à la fois au plus grand nombre de décès (avec l’arrivée à des âges élevés des générations nombreuses du baby-boom) et au recul des naissances. Toutes les régions sont concernées, à l’exception de la Guyane, de l’Île-de-France et d’Auvergne-Rhône-Alpes.
⇒ L’évolution par types d’espaces
♦ Selon les régions
Le sud et le Centre ont le plus progressé, alors que l’Ile-de-France comme Paca se situent dans la moyenne (0,4%), et que le nord et l’est sont sans progression.
♦ Selon les départements
Le nombre de départements dans lesquels la population baisse d’au moins 0,2 % par an s’accroît : 20 départements sont dans ce cas, contre 11 entre 2008 et 2013.
Paris perd annuellement 0,5% de ses habitants entre 2013 et 2018 alors qu’il en gagnait 0,2% par an durant les cinq années précédentes. Paris bénéficie pourtant d’un fort excédent des naissances sur les décès (soit + 0,7% par an de croissance naturelle sur chacune des deux périodes). Il perd cependant des habitants du fait d’un important déficit migratoire apparent. En outre, ce déséquilibre s’aggrave : – 1,1% par an entre 2013 et 2018 contre – 0,6% entre 2008 et 2013.
En dehors de Paris, le solde naturel se détériore dans tous les départements où la population baisse. Pour l’essentiel, ces départements sont localisés dans le quart nord-est, dans le centre, le Massif central, et en Normandie. Pour ceux situés au sud de la Loire, l’excédent migratoire est insuffisant pour compenser un déficit naturel, héritage d’une population âgée. Au centre et à l’est, les départements connaissent, à l’inverse, un déficit migratoire et un excédent naturel. La population baisse fortement dans le Cher, l’Orne, les Vosges, la Haute-Marne et la Nièvre, qui cumulent déficits naturel et migratoire.
Entre 2013 et 2018, la population augmente d’au moins 1% par an dans 9 départements, contre 17 entre 2008 et 2013. Cinq de ces départements cumulent excédents naturel et migratoire, du fait de la présence d’une grande métropole (Haute-Savoie, Hérault, Haute-Garonne, Gironde, Loire-Atlantique). En Seine-Saint-Denis, la hausse de population est uniquement due au solde naturel. En Corse-du-Sud et en Haute-Corse, elle est uniquement due au solde migratoire.
Le tableau ci-dessous classe de la région la plus en progression à celles en moindre progression et à l’intérieur de chaque région, un même type de classement par départements.
♦ Les aires d’attraction des villes de 700 000 habitants ou plus sont les plus dynamiques, en particulier celles de Bordeaux, Nantes, Montpellier, Toulouse et Rennes. Elles cumulent le plus souvent excédent naturel et migratoire. À l’opposé, les baisses se concentrent dans les aires de moins de 50 000 habitants. Au sein des aires, la population des couronnes croît souvent plus rapidement que celle des pôles grâce à l’installation de nouveaux habitants.
La population de l’aire de Paris, la plus peuplée avec 13 millions d’habitants en 2018, augmente comme en moyenne nationale (+ 0,4% par an entre 2013 et 2018). Les autres aires de 700 000 habitants ou plus connaissent en moyenne le plus fort dynamisme démographique, + 0,9% par an entre 2013 et 2018. Elles cumulent souvent excédent naturel et migratoire. Contrairement aux autres aires de plus petite taille, leur dynamisme démographique se maintient par rapport aux cinq années précédentes. La croissance dépasse ou atteint 1% par an pour les aires de Genève-Annemasse (partie française, + 1,8%), Nantes (+ 1,4%), Montpellier (+ 1,4%), Bordeaux (+1,4%), Toulouse (+ 1,3%) et Rennes (+ 1,1%). Hors l’aire de Lyon (+ 0,9%), le dynamisme démographique des autres aires de cette catégorie est plus faible : Strasbourg (partie française, + 0,6%), Marseille-Aix-en-Provence (+ 0,4%), Lille (partie française, + 0,3%) et Grenoble (+ 0,2%).
En deçà de 700 000 habitants, la croissance de la population diminue avec la taille de l’aire, jusqu’à devenir négative dans certaines aires, du fait d’une nette détérioration du solde naturel. Les baisses de population se concentrent parmi les aires les moins peuplées. La moitié (54%) des aires de moins de 50 000 habitants perdent au moins 0,2% de leur population, contre 29% des aires de 50 000 à 200 000 habitants et seulement 4% des aires de 200 000 habitants ou plus. Elles se répartissent majoritairement le long d’une ligne allant des Ardennes à la Creuse, ainsi qu’en Normandie et dans les Hauts-de-France.
♦ Au sein des aires d’attraction des villes, la croissance de la population est généralement plus élevée dans les couronnes que dans les pôles eux-mêmes. Dans les couronnes, l’excédent des arrivées sur les départs est le principal moteur de cette croissance, même si le solde naturel y est positif. À l’opposé, dans les pôles, le solde migratoire est souvent plus faible voire négatif, mais, plus nombreuses du fait d’une population jeune, les naissances portent la croissance démographique.
♦ Les évolutions de population dues aux migrations offrent également une image très contrastée du territoire national. Le solde migratoire des pôles est globalement déficitaire dans le nord-est et le centre, en Normandie ainsi que dans les DOM. Dans les couronnes de ces aires, y compris celle de Paris, les départs équilibrent ou dépassent les arrivées. À l’opposé, dans la moitié sud et le Grand Ouest, tant les pôles que les couronnes attirent des habitants et bénéficient aussi d’un excédent migratoire. La contribution de l’excédent migratoire à la croissance démographique est particulièrement élevée sur la façade Atlantique et en Occitanie.
Pour en savoir davantage : Le dynamisme démographique faiblit entre 2013 et 2018, avec la dégradation du solde naturel – Insee Focus – 221
SOMMAIRE
- Au 1er janvier 2018, 66,733 millions d’habitants vivent en France dont 64,844 en France métropolitaine.
Source : "Le dynamisme démographique faiblit entre 2013 et 2018, avec la dégradation du solde naturel", Insee Focus N°221, décembre 2020
Le match Google-Insee sur les données statistiques..
Les grandes entreprises numériques, dont Google, recueillent des volumes considérables de données sur leurs clients. Néanmoins, l’apport de ces nouvelles sources de données ne peut être jugé en bloc, toutes ayant leurs spécificités : la donnée ne fait pas l’information statistique, et encore moins la compréhension de phénomènes économiques ou sociaux complexes pour éclairer les débats publics.
Les données des Instituts statistiques sont publiques et établies selon des protocoles rigoureux et lourds pour dégager des enseignements indispensables à la prise de décision publique, alors que Google vise avant tout un but commercial et au profit de structures individuelles.
L’objet social de l’Insee est de diffuser des chiffres et des analyses sur des données agrégées, qui ne peuvent être reliées à un individu particulier au-delà des caractéristiques qu’il partage avec un groupe plus large (âge, niveau de vie, catégorie sociale, lieu de résidence, etc.), alors que le modèle économique de Google est à l’inverse d’exploiter de l’information au niveau individuel….Il est donc légitime de se demander si toutes ces « traces numériques » peuvent se substituer aux collectes classiques de la statistique publique, voire si Google peut remplacer l’Insee dans ses missions.
La statistique publique se distingue enfin avant tout par les conditions de son exercice : tout ce que l’Insee sait des Français est public, de même que la façon dont ces savoirs sont construits ; son programme de travail est orienté par les demandes sociales, exprimées à travers le Conseil national de l’information statistique (Cnis), et son indépendance vis-à-vis de toute influence extérieure est contrôlée par l’Autorité de la statistique publique (ASP). Nul ne sait aujourd’hui tout ce que Google sait des Français, encore moins pour quelles finalités il produit ces savoirs et avec qui il les partage.
Le premier atout des « traces numériques » est leur disponibilité quasi instantanées :
-Les séries disponibles sur Google Trends ne correspondent pas à un comptage exhaustif des termes retenus, mais à un échantillonnage avec des retraitements qui ne sont pas documentés et peuvent introduire de l’instabilité.
-Il n’est pas possible de connaître le contexte des requêtes effectuées, qui peuvent avoir des motivations très diverses et sans rapport avec l’activité économique que l’on cherche à mesurer.
-Dans le domaine de la mesure de l’inflation, une des missions les plus emblématiques des instituts statistiques nationaux (INS); Google par définition, ne couvre que les prix de vente en ligne de produits vendus en ligne, alors que l’inflation mesurée par les INS est représentative de la totalité de la consommation des ménages.
-Les enquêtes menées auprès des entreprises ou des ménages par l’Insee reposent souvent sur des protocoles assez lourds, des questionnaires relativement longs car il s’agit de mesurer des phénomènes complexes qu’il n’est ni possible ni souhaitable de déléguer à une observation indirecte.
Toutefois le recours aux « traces numériques » peut être envisagé comme un complément.
SOMMAIRE
- Le match Google-Insee sur les données statistiques..
Source : "Google en sait-il plus que l’Insee sur les Français ?" Insee le blog, décembre 2020
5 Millions de contrat d’embauche signés au 3éme trimestre 2020 dont 841 000 CDI.
Si le nombre d’embauche a fortement augmenté (contrat de moins d’un mois notamment), ce flux est en baisse au regard du 3éme trimestre 2019. Toutefois le nombre d’embauche du 3éme trimestre 2020 est supérieur au nombre de cessations de contrat.
⇒ Les embauches en nette hausse sont des CDD de courte durée, à compléter par les missions d’intérim.
♦ Au 3e trimestre 2020, en France métropolitaine, 5 023 700 contrats de travail ont été signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs), en très forte hausse (+63,5 %), après l’effondrement observé au 2e trimestre sous l’effet de la crise sanitaire (-45,7%). 83,5% sont le fait de CDD et 16,5% de CDI (841 148). A cela s’ajoute 4 439 944 missions d’intérim.
♦ Le nombre d’embauches en CDD rebondit (+64,8% après -46,5% au trimestre précédent), tout comme celui des CDI (+57,7% après -41,3%).
♦ La hausse des embauches au 3éme trimestre est le fait de toutes les tailles d’établissement, notamment dans les établissements de moins de 10 salariés (+109,4% après -53,2% au trimestre précédent) , un peu moins pour les embauches dans les établissements de 10 à 49 salariés et ceux de plus de 50 salariés (respectivement +61,7% et +44,2%) après l’effondrement observé au 2e trimestre 2020 (respectivement -48,6% et -39,6%).
♦ Malgré un net rebond, les embauches restent toujours en deçà de leur niveau d’avant-crise (au regard du 3éme trimestre 2019). Sur un an, le repli des embauches reste toutefois plus marqué pour les petites entreprises (-26% pour les moins de 10 salariés, contre 20,7% pour celles de 10 à 49 salariés et -11,5% pour les plus de 50 salariés).
♦ Le rebond concerne les trois grands secteurs d’activité.
La hausse est de 33,1% dans l’industrie (après -34,2% au 2éme trimestre 2020), de 48% dans la construction (après -26%) et de 65,6% dans le tertiaire (après -46,7%).
Sur un an, les embauches restent toujours dégradées dans l’industrie et le tertiaire (respectivement -20,4% et -19,1%), alors que dans la construction, elles retrouvent leur niveau de l’année précédente (+0,3%).
Ces embauches n’incluent pas les missions d’intérim dont le nombre rebondit aussi au 3éme trimestre (+59,6% après -40,7%), pour atteindre 4 439 944, mais sur un an, le nombre d’embauches d’intérimaires est lui aussi en recul (-14,4%).
⇒ Les cessations de contrat
♦ 4 910 997 contrats ont pris fin au 3e trimestre 2020 (113 000 de moins que les embauches). Le nombre de fins de CDD augmente très fortement au 3e trimestre 2020 (+51,1% après -45,6% au trimestre précédent) et atteint 4 012 370, du fait de la nette augmentation des CDD de moins d’un mois arrivés à terme (+67,3% après -52,1%), du fait aussi des ruptures anticipées (+74,4%).
Mais au regard du 3éme trimestre 2019, le flux des ruptures de CDD de moins d’un mois est en baisse (-24% vs -14% pour les autres type de CDD).
♦ Parallèlement, 898 627 CDI se sont terminés (+47,9% après -35,4%), notamment sous l’effet du rebond des démissions (38% des cessations), des ruptures conventionnelles (14,3%) et des départ en retraite (4,3%), le fait de la “volonté” du salarié (ou d’accord de l’employeur avec le salarié), alors que 34% sont le fait de l’employeur (20% de licenciements et 17,4% pour fin de période d’essai).
Noter que le 3éme trimestre 2020 a connu un peu moins de cessation que le 3éme trimestre 2019 (-4,8%) ; toutefois il y a eu nettement plus de licenciement économique et de rupture conventionnelle, un même niveau de départ en retraite et de licenciements non économiques, et moins de démissions ou de fin de période d”essai.
Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2021-03.pdf
SOMMAIRE
- 5 Millions de contrat d’embauche signés au 3éme trimestre 2020 dont 841 000 CDI.
Source : "Les embauches et les fins de contrat rebondissent fortement au 3e trimestre 2020", Dares Indicateurs N°03, janvier 2021
32 184 défaillances d’entreprises en 2020 (-38% par rapport à 2019).
Méthodologie : La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal Judiciaire. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation). Chaque année, en moyenne, les 2/3 des redressements Judiciaires ouverts sont convertis en liquidations Judiciaires.
Altares collecte l’ensemble des jugements auprès des greffes des Tribunaux de Commerce de métropole et d’outre-mer. Altares est également licencié officiel du B.O.D.A.C.C. (Bulletin Officiel d’Annonces Civiles et Commerciales) depuis 1987.
La date de défaillance retenue est celle de l’ouverture de la procédure, c’est-à-dire la date du jugement et non pas la date à laquelle ce jugement a été publié dans un journal d’annonces légales.
Si le nombre de défaillances a beaucoup chuté, c’est bien sûr du fait des aides gouvernementales, visant à préserver le tissu économique. La situation en termes de caractéristiques (procédure, taille ancienneté, région…) est proche de 2019.
32 184 défaillances en 2020 (-38,1% par rapport à 2019), son plus bas niveau depuis 1987 et -39,3% pour le 4éme trimestre ; par ailleurs 130 000 emplois sont menacés (-23,5% au regard de 2019).
Rappelons qu’en 2007 le nombre de défaillances était de 50 400, puis entre 2009 et 2015, la moyenne du nombre de défaillances avait été de 62 459 suite à la crise financiére de 2008, pour retomber à 55 192 entre 2016 et 2019 (dont 52 002 en 2019).
Quelques exceptions à cette baisse : les spécialistes en maroquinerie et articles de voyage (+21,7%), la transformation et conservation de la viande de boucherie (+16%), les agences de voyage (+3,1%) et les services administratifs de bureau (+1,7 %).
⇒ Par nature de procédure judiciaire
Les liquidations judiciaires sont un peu plus nombreuses proportionnellement en 2020 (73% des défaillances contre 68% en 2019 et 2018), alors que les redressements judiciaires ont un peu baissé en importance (25% contre 30-31 en 2019 et 2018). Les sauvegardes comptent pour 2,6% des défaillances et ne baissent que de 14%.
⇒En ce qui concerne la taille des entreprises défaillantes,
Les moins de 3 salariés sont toujours et de loin les plus nombreuses (78% des défaillances contre 74-75% en 2018 et 2019). Par contre si les 3-5 salariés ont été moins présentes dans les défaillances (-42% vs en moyenne de -38), les 50 salariés et plus ont nettement moins chuté (entre 15 et 17%).
Le poids des moins de 3 salariés dans les liquidations judiciaires a peu bougé (de l’ordre de 79%) ; les liquidations judiciaires au sein des tailles d’entreprise baissent en nombre, comme en 2019 au fur et à mesure que la taille augmente (72-73% pour les 5 salariés et moins, 65% pour les 6-9 salariés, 55% pour les 10-19 salariés, 35% pour les 20-49 salariés, 22% au-delà).
A l’inverse, l’importance des redressements judiciaires progressent avec la taille (22% pour les moins de 5 salariés, 29% pour les 6-9 salariés, 39% pour les 10-19 salariés, 54% pour les 20-49 salariés et 62% pour les 50 salariés et plus).
⇒ En ce qui concerne l’ancienneté,
les 3-10 ans sont 52% des défaillances, vs 33% les plus de 10 ans et donc peu les moins de 3 ans (15%), une situation très proche de 2019.
Les moins de 3 ans sont ceux qui connaissent la plus forte baisse des liquidations judiciaires (-42% vs une moyenne de -34%), tout comme pour les redressements (-63% vs en moyenne -49).
Au sein des 3 à 10 ans, les liquidations sont 73% des défaillances de cette tranche d’ancienneté, vs 80% pour les moins de 3 ans et 68% les 10 ans et plus ; ces dernières sont alors davantage localisés dans les redressements (32%) que chez les moins de 3 ans (19%), voire les 3-10 ans (25%).
⇒ En ce qui concerne les formes juridiques,
Ce sont toujours les SARL qui sont les plus nombreuses parmi les défaillances (49%), devant les SA et SAS (33%) et fort peu les entreprises individuelles (14%), alors que ces dernières sont majoritaires dans le parc d’entreprises.
En termes de liquidation, ce sont les formes juridiques SARL qui sont proportionnellement les plus nombreuses (76%) devant les SA et SAS (71%) et les entreprises individuelles (67%), alors que l’on aurait pu s’attendre à un % plus important pour les entreprises individuelles. La situation était quelque peu différente en 2019 (72% pour les SARL, 65% pour les SA et SAS et 63% pour les entreprises individuelles).
Le flux des SA et SAS parmi les défaillances est le plus proche de 2019 (baisse de 31% vs une baisse moyenne de 38% et même de 43% pour les entreprises individuelles) ; cette situation varie en ce qui concerne les liquidations (-25% vs -34 en moyenne et -40 pour les entreprises individuelles).
⇒En ce qui concerne les régions de métropole,
La baisse du flux des défaillances est proche (entre 35 et 41%) avec l’exception de la Corse (-47,5%).
⇒ Enfin en ce qui concerne les secteurs d’activité,
Les écarts dans la baisse sont notables (de 48 à 33%) pour les grands secteurs d’activité, et plus finement de 54% pour le transport routier de marchandises ou 48% pour la santé à 28 pour l’agriculture, 30 pour les activités financières et d’assurance, et 31 pour les services aux entreprises (activités scientifiques et techniques).
Le tableau très détaillé ci-après permet de situer un grand nombre d’activités.
Le document propose aussi des données par régions, départements et années (entre 2011 et 2020).
Pour en savoir davantage : Étude défaillances et sauvegardes d’entreprises – T4 et bilan 2020 | Altares DB France
SOMMAIRE
- 32 184 défaillances d’entreprises en 2020 (-38% par rapport à 2019).
Source : "TRIMESTRE 4 ET BILAN 2020 : Étude des défaillances et sauvegardes des entreprises en France", Altares, janvier 2021
Le mécénat progresse avec une hausse de dotations de 7% entre 2017 et 2018.
Source : les chiffres de l’impôt sur les sociétés produits par le ministère de l’Economie et des Finances (Bercy, DGFIP), permettant de connaitre les entreprises ayant déclaré en 2018 des dons à l’administration fiscale (ventilés par secteur d’activité, taille d’entreprise en fonction du chiffre d’affaires, nombre de salariés et par région).
Et un sondage téléphonique et online réalisée par l’IFOP pour Admical entre le 21 septembre et le 30 octobre 2020 auprès de 1 474 entreprises de 10 salariés et plus (486 de 10 à 49 salariés, 780 de 50 à 249, et 148 de 250 salariés et plus) pour suivre l’évolution des pratiques des mécènes.
L’échantillon comprend par ailleurs 172 entreprises mécènes dont 50 entreprises mécènes de la culture, 86 entreprises mécènes du sport et 47 entreprises mécènes de compétences.
L’échantillon final a été redressé afin d’être représentatif des entreprises de plus de 10 salariés sur des critères de taille d’entreprise, de secteur d’activité et de région.
Les grandes entreprises sont de loin les plus présentes et les plus organisées pour le mécénat, tout en sachant au mieux le mettre au service de leur entreprise.
⇒ Le nombre d’entreprises donatrices et le volume des dons
♦ En 2018, selon la source fiscale, 96 200 entreprises ont déclaré des dons, pour un montant total de 2,085Md€ vs 1,951Md€ en 2017 (+6,9%) et seulement 984M€ en 2010 (+112%), avec une estimation de 2,153Md€ pour 2019.
Toutes les entreprises ne déclarant pas leurs dons ou seulement partiellement, Admical estime que le taux d’entreprises donatrices en France est de 9%, pour un montant global compris entre 3 et 3,6Md€.
♦ En 2 ans, près 22 600 entreprises nouvelles se sont converties au mécénat dont 16 400 TPE, 5 800 PME, 430 ETI et 15 GE.
Entre 2017 et 2018, plus de 40 000 entreprises se sont converties au mécénat (42% de l’ensemble), masquant la possible non-déclaration de près de 30 000 entreprises qui étaient pourtant mécènes en 2017 ! De la même manière, moins de la moitié des mécènes en 2018 l’étaient déjà en 2016, et seulement 17 000 entreprises le sont depuis 2012, soit seulement 18% des mécènes enregistrés en 2018. Sans doute doit-on voir aussi une fluctuation d’une année sur l’autre des TPE/PME mécènes, mais aussi des non déclarations.
♦ Les TPE et PME (96% des entreprises donatrices dont 32% pour les PME) contribuent à 23% du budget global du mécénat, contre 53% pour les grandes entreprises (GE) et 23% pour les ETI. Par contre entre 2010 et 2018, ce sont les TPE et les PME qui ont le plus augmenté l’importance de leurs dons.
Les grandes entreprises sont 83% à pratiquer le mécénat vs les TPE 3,3% et les PME 22,7%, avec des dons médians fort différents selon la taille de l’entreprise.
♦ Les entreprises du secteur du commerce dont les HCR sont 35% des entreprises donatrices et 44% du budget global du mécénat ; vient ensuite l’industrie 10% des entreprises donatrices et 14% du budget, puis les entreprises de la finance et des assurances (13,3% du budget mais seulement 5% des mécènes) ; à l’inverse, les secteurs de la construction (14% des donatrices) et des services aux entreprises (21% des entreprises), ne comptent que pour 4,5% et 14,5% du budget global.
⇒ Les entreprises mécènes (sondage Ifop auprès des 172 mécènes)
♦ 33% (base les 172 entreprises mécènes) pratiquent le mécénat via une structure dédiée (association, fonds ou fondation), 54% un appui direct et 15% les deux : via une structure dédiée entre 30 et 34% pour les PME, ETI et GE, alors que 52% des PME et 43% des ETI le font directement mais fort peu les GE 26%. 15% pratiquent les deux formes (notamment les GE 44%).
Noter que 23% (dont 16% à l’initiative d’autres mécènes et 9% sur la proposition du porteur de projet) se sont associés avec d’autres mécènes pour soutenir des projets. Cette modalité est beaucoup plus fréquente chez les GE (51%) que chez les PME (32%) ou les PME (18%).
25% ont formalisé un cadre de suivi et d’évaluation des projets soutenus (92% pour les GE, 41% pour les ETI et 16% pour les PME).
Les grandes entreprises sont les plus enclines à agir en collectif (51%), généralement avec l’ambition de répondre de manière holistique à une problématique sociétale spécifique, alors que les PME privilégient l’approche territoriale.
♦ Les domaines du mécénat :
Noter que le domaine social (22% des mécènes) regroupe une variété de type d’intervention :
12% insertion et réinsertion sociale
10% insertion et réinsertion professionnelle, accompagnement vers l’emploi
7% aide à la création ou valorisation de l’emploi et à l’entrepreneuriat
5% accompagnement d’entrepreneurs sociaux et développement de l’entrepreneuriat social
4% accès au logement
3% accès aux transports et à la mobilité.
Les domaines d’action de mécénat varient selon la taille des entreprises : ils sont bien plus nombreux au sein des grandes entreprises très présentes dans l’éducation (66%), le social (62%), la culture (54%), alors que les PME le sont bien plus dans le sport (62%).
80% des actions sont de type local, mais 32% de niveau national (notamment 77% des mécènes GE et 48% des ETI), peu de niveau international (11% mais 44% pour les GE).
27% du budget global va à des structures publiques (surtout le fait de 76% des GE et de 59% des ETI).
♦ Si le mécénat financier reste la forme de mécénat la plus répandue (78% du budget et 93% des entreprises), le mécénat en nature concerne 11% du budget et 31% des entreprises et le mécénat de compétences 11 et 21% (54% des GE le pratiquent contre 18 à 22% pour les PME et ETI).
♦ Les motivations
Les propositions du sondage mettent davantage en avant les bénéfices pour l’entreprise auxquelles les entreprises répondent favorablement sans négliger la motivation du bien commun.
“Quelles sont les raisons expliquant les choix de domaines d’intervention ?”
-L’engagement personnel du dirigeant de l’entreprise (44% dont 50% les PME, 30% les ETI et 5% les GE) est la raison principale, mais l’impulsion est aussi venue des collaborateurs de l’entreprise (14% dont 30% les GE, 13 les PME et 10 les ETI),
-Le(s) domaine(s) choisi(s) incarne(nt) les valeurs de l’entreprise (27% dont 41 les GE, 36 les ETI et 24 les PME), et sont liés à l’activité de l’entreprise (20% dont 35% les GE, 33 les ETI et 16 les PME) ; ils sont définis au regard de la politique RSE de l’entreprise (6% dont 22% les GE, 4 les PME et 3 les ETI),
-Historiquement, l’entreprise s’est toujours engagée dans ce(s) domaine(s) 22% dont 41% les GE, 35 les ETI et 18 les PME,
-Le(s) domaine(s) de mécénat choisi(s) répond(ent) aux besoins prioritaires du territoire sur lequel est implantée l’entreprise (19% dont 20% les PME, 18 les ETI et 14 les GE).
♦ La gestion du mécénat au sein de l’entreprise :
En ce qui concerne la nouvelle loi sur le mécénat, 73% connaissent la mesure “obligation de déclaration à l´administration fiscale pour toutes les entreprises déclarant plus de 10 000€ de dons”, 64% “le maintien du taux de réduction d’impôt à 60% pour les dons réalisés au profit d´organismes relevant de la Loi Coluche, quel que soit le montant”, 56% “la baisse du taux de réduction d´impôt de 60% à 40% au-delà de 2M€ de dons “, 46% “le plafonnement de la défiscalisation des salaires des salariés mis à disposition au titre du mécénat de compétences”, 45% “le plafond alternatif de 20 000€ pour encourager le mécénat des petites entreprises (permettant de dépasser le plafond des 0,5% du chiffre d´affaires)”.
27% (30% des PME vs 16% les autres) pensent que son action sera affectée par la réforme du mécénat et 60% par la crise sanitaire (GE 82%); 83% imaginent un impact important (dont très 18%) ; les grandes entreprises sont moins nombreuses à considérer que l’impact de la crise sera important (65% contre 80% pour les ETI et 86% pour les PME).
85% estiment important de privilégier le domaine social, alors que pour 83% certains domaines de mécénat vont être délaissés. Pour 82%, le mécénat en nature et de compétences pourrait être une alternative au mécénat financier.
Toutefois seuls 16% envisagent de diminuer leurs apports ou le supprimer (24% les ETI, 18% les GE et 15 les PME), 72% conserver la stabilité et 10% augmenter leur participation.
79% des entreprise ont bénéficié de la réduction d’impôt mécénat de 60% du montant des dons (dont 47% totalement et 32% partiellement). Cette réduction est davantage le fait des GE (93% dont 41% totalement que des PME 77% dont totalement 34%).
⇒ Focus mécénat de compétences
♦ 21% des mécènes sont concernées. 54% des grandes entreprises mécènes pratiquent le mécénat de compétences, contre 22% pour les ETI et 18% pour les PME. Ce sont à 76% des entreprises de services et pour 66% des PME.
52% pratiquent ce mécénat depuis moins de 3 ans et 29% depuis plus de 5 ans.
♦ Noter que les entreprises de plus de 250 salariés impliquent jusqu’à plus de 100 collaborateurs (47%). Ceci étant, 45% des collaborateurs sont mobilisés moins d’une journée, 40% entre 2 et 5 jours et 15% davantage.
♦ Si 56% mobilisent les compétences professionnelles dans le cadre de l’entreprise et 28% sur le temps personnel ; 43% consistent en une action terrain d’une journée pour prêter main-forte à une association dans ses activités ; l’entreprise met aussi à disposition des salariés seniors en fin de carrière et 11% des salariés en congés de solidarité (le salarié part en mission pendant ses congés pour contribuer de manière bénévole à un projet à finalité sociale).
40% défiscalisent ces temps passés.
♦ Les raisons de cette pratique sont très tournées vers les collaborateurs :
-pour 38% l’amélioration de l’expérience collaborateur (cohésion, formation, évolution),
-pour 35% le fait de rendre les collaborateurs plus fiers de leur entreprise,
Mais aussi vers l’entreprise :
-pour 27% Incarner les valeurs de l’entreprise,
-pour 27% renforcer l’ancrage territorial de l’entreprise,
-pour 16% contribuer à une meilleure image de l’entreprise,
Noter que dans l’échantillon des 1414 entreprises interrogées (donatrices ou non), 23% ont formalisé une politique de développement durable vs 51% pour les entreprises donatrices.
Et pour le bénéficiaire :
-pour 35% le soutien de projets et l’encouragement à l’innovation sociale.
♦ Pour développer le mécénat, 42% estiment que ce type de mécénat doit servir la politique RH et/ou sociétale de l’entreprise, mais 38% disent aussi qu’il leur faudrait avoir plus de demande de la part des collaborateurs ou des associations. 28% disent encore que s’insérer dans une dynamique collective et/ou territoriale favoriserait son développement.
Le rapport développe ensuite le mécénat culturel, sportif conduit par les entreprises mécènes et ce qu’il en est par région (chiffres fiscaux et enquête Ifop).
Pour en savoir davantage : Baromètre du mécénat d’entreprise en France en 2020 (francegenerosites.org)
SOMMAIRE
- Le mécénat progresse avec une hausse de dotations de 7% entre 2017 et 2018.
Source : "Le mécénat d'entreprise en France", Admical-CDC mécénat-Ifop, novembre 2020