Archives annuelles : 2020

Guides

“Evaluer le bien-être sur un territoire : comprendre pour agir sur les facteurs d’attractivité territoriaux”, BRRISE, lu juin 2020

“Protection du consommateur, relations commerciales, respect de la concurrence : Professionnels, quels sont vos droits et obligations ? “, DGCCRF, Vade-mecum des entreprises,lu juin 2020

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Quelques données sur le chômage partiel au 22 juin.

La Dares publie chaque semaine le nombre de salariés en chômage partiel ; au 23 juin, les indemnisations effectives concernent proportionnellement davantage les plus petites entreprises et certains secteurs comme le commerce et les HCR.

 

⇒ L’évolution du nombre de demandes d’autorisation de chômage partiel

Entre le 1er mars et le 22 juin, 1 415 500 demandes d’indemnisation ont été déposées par 1 063 000 entreprises au titre des heures d’activité partielle et concernent 13 616 078 millions de salariés.

Les demandes par tranche de taille et activité d’entreprise :

46% des demandes d’autorisation préalable d’activité partielle concernent des entreprises de moins de 50 salariés (31% les moins de 20 salariés et 15% les 20-49 salariés), 20% les 50-249 salariés, 13% les 250-999 salariés et 21% des entreprises de 1 000 salariés et plus.

Cela représente en moyenne 440 heures chômées demandées par salarié (soit près de 12 semaines et demie à 35 heures hebdomadaires).

 

En termes de secteur d’activité, l’activité partielle est principalement demandée par des établissements, du commerce et HCR (25% des salariés concernés), des services aux entreprises (23%), de l’industrie (17%), des services aux particuliers dont la santé/éducation et les activités artistiques (14%), de la construction (11%), des transports (8%) et des activités immobilières et finances (2,6%).

 

En termes de régions, les flux correspondent au poids respectifs des régions en termes de salariat.

⇒ Par contre en demandes d’indemnisation effective, au 22 juin

Pour mars, seuls 6,4 millions de salariés sont concernés; 57% des salariés couverts par une demande d’autorisation de chômage partiel ont été effectivement placés en chômage partiel.

Au sein des entreprises de moins de 50 salariés, 72% des salariés ayant fait une demande de chômage partiel ont effectivement été en chômage partiel (3,7 millions effectifs sur 5,1 millions de demandes), vs 53% pour les 50-249 salariés (1,1million sur 2,2), et 40,5% pour les 250 salariés et plus (1,5 million pour 3,7 millions de demandes).

 

Au titre du mois d’avril, des demandes d’indemnisation ont été déposées pour 7,3 millions de salariés; au 22 juin 2020, 1 095 000 demandes d’indemnisation ont été déposées par 932 000 entreprises au titre des heures d’activité partielle effectivement chômées en avril 2020. 12,1 millions de salariés étaient susceptibles d’être placés en activité partielle au mois d’avril. seuls 60% ont effectivement été placés en activité partielle. Cela équivaudrait à 5,5 millions de salariés travaillant à plein temps sur le mois.

Les indemnisés sont au sein des moins de 50 salariés 60% (7,2 millions sur 12), chez les 50-249 salariés 57% (1,4 million sur 2,4) et 40% chez les 250 salariés et plus (1,6 million sur 4).

 

A mois de mai, 12,4 millions de salariés étaient susceptibles d’être placés en activité partielle;  seuls 37% ont effectivement été placés en activité partielle; mais les demandes d’indemnisation pour le mois de mai n’ont toutefois pas encore été toutes déposées. Cela équivaudrait à 3 millions de salariés travaillant à plein temps sur le mois.

Les indemnisés sont au sein des moins de 50 salariés 56% (3,2 millions sur 5,6), chez les 50-249 salariés 33,5% (830 000 sur 2,5 millions) et 40% chez les 250 salariés et plus 14% (604 000 sur 4,3).

 

En termes d’activité en mars-avril-mai, l’indemnisation est particulièrement fréquente dans les activités de proximité : commerce, HCR, activités financières et immobilières (cumulés 51%), dans les activités tournées vers les entreprises (cumulés services et industrie, 30%), et 20% dans des activités autres.

 

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/tableaux-de-bord/le-marche-du-travail-pendant-le-covid-19/tableaux-de-bord-hebdomadaires/article/situation-sur-le-marche-du-travail-au-23-juin-2020

 

 

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Les écarts offre-demande d’emploi selon les espaces et les compétences.

Méthodologie : Lorsque les recruteurs déposent une offre sur le site de Pôle emploi ou en relation avec leur conseiller, il leur est proposé d’indiquer les compétences qu’ils souhaitent que les candidats possèdent pour le poste recherché. Ils peuvent alors renseigner jusqu’à 40 compétences différentes et préciser jusqu’à trois principales compétences comportementales recherchées (savoir-être). Ces informations ont été extrapolées aux offres des partenaires de Pôle emploi, de telle manière que les résultats soient représentatifs de l’ensemble des offres diffusées par Pôle emploi. Les demandeurs d’emploi peuvent inscrire dans leur profil professionnel les compétences dont ils disposent pour leur recherche d’emploi. Cette opération est principalement réalisée lors du premier entretien approfondi avec leur conseiller. Depuis juin 2018, un « profil de compétences » a été créé pour permettre au demandeur de mieux mettre en valeur ses compétences.

 

On observe des écarts importants entre la localisation des compétences demandées par les recruteurs et celles des compétences détenues par les demandeurs d’emploi.

 

Les offres d’emploi et les demandeurs d’emploi sont répartis de manière différente sur le territoire national, de telle sorte que les désajustements entre les offres et les demandes d’emploi s’expriment avec des niveaux d’intensité contrastés selon les territoires.

 

Le ratio du nombre d’offres d’emploi rapporté aux demandeurs d’emploi est plus élevé dans l’ouest de la France, en Auvergne-Rhône-Alpes, ou dans certaines grandes agglomérations (Toulouse, Lille, Rennes, centre de l’agglomération de Paris…).

En revanche, il y a un excès de demandeurs d’emploi par rapport aux offres disponibles dans nombre de bassins d’emploi des Hauts-de-France, du Grand-Est et du littoral méditerranéen, ainsi que dans des bassins à la périphérie de certains pôles d’emploi (comme Toulouse, ou le centre de l’agglomération de Paris…).

Ces écarts entre offre et demande ont donc deux origines principales : des disparités de dynamismes économiques et démographiques entre grands ensembles régionaux et le moindre dynamisme du pourtour de certaines grandes agglomérations.

 

Certaines compétences sont demandées de façon à peu près identiques sur l’ensemble du territoire : par exemple les compétences en achat-vente, celles liées à des fonctions support (secrétariat, comptabilité, nettoyage) ou à des activités présentielles (bâtiment).

A l’inverse, pour d’autres compétences, les contrastes entre territoires sont plus élevés, comme les compétences en cuisine-restauration, ou encore celles en production industrielle
(gestion de production, réglage d’équipements industriel).

 

Au regard de la dispersion géographique du ratio offres d’emploi/demandeurs d’emploi par compétence et de son niveau moyen en France, on identifie quatre situations possibles :

 

– Les disparités entre territoires sont importantes et le ratio national entre les offres d’emploi demandant cette compétence et les demandeurs d’emploi la possédant est élevé. Le désajustement entre offre et demande a donc à la fois une dimension locale importante et une dimension nationale :  les services à la personne (aide à la vie quotidienne…), la cuisine-restauration (davantage demandées dans les zones touristiques), la banque/assurance/fiance,  la production industrielle (gestion de production, réglage d’équipements industriels…),

 

– des désajustements relativement importants dans la compétence agriculture (fortement demandées par l’économie viticole),

 

– des écarts entre territoires relativement faibles pour les compétences « informatique-numérique » (particulièrement prégnant dans les grandes agglomérations), « comptabilité-contrôle de gestion-audit », tourisme et loisirs, logistique,

 

– enfin, des contrastes entre des demandes faibles et une faible dispersion géographique dans des activités comme les métiers d’art, l’information-communication, l’enseignement-formation, la gestion d’entreprise.

 

3 constats plus généraux s’affichent dans le champ des comportements :

 

– Les compétences les plus demandées par les recruteurs au niveau national sont principalement des compétences transverses mobilisées dans un grand nombre de situations de travail, y compris dans les domaines achat-vente, logistique ou nettoyage et entretien. Elles sont réparties de manière relativement homogène sur le territoire, à la différence des compétences concernant la production industrielle ou les services à la personne.

 

– Les compétences comportementales sont fortement mentionnées par les employeurs au moment du recrutement : l’autonomie et la rigueur se détachent nettement avec respectivement 60% et 51%; suivent le travail en équipe (36,5%) et le sens de l’organisation (35%), puis la réactivité (26%), la capacité d’adaptation (24%), le sens de la communication (19%); peu la force de proposition, la gestion du stress, la persévérance (6 à 7,5%), encore moins la curiosité, la capacité de décision, la capacité à fédérer et la prise de recul (entre 1,6 et 4,1%).

 

– Ces compétences sont inégalement demandées selon les métiers. Ainsi 90,5% des offres de l’industrie demandent de la rigueur (plus de 30 points de plus que la moyenne). Dans le domaine de la santé, 68% des offres demandent de savoir travailler en équipe (31,5 points de plus que la moyenne).

 

Pour en savoir davantage : https://statistiques.pole-emploi.org/offres/offrespub/201566

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En mai, la création d’entreprises est en baisse de 29% au regard d’un mois moyen de 2019.

Source : données brutes du fichier Sirene de l’Insee

 

Mai a connu 48 329 créations d’entreprises (dont 52,7% sous forme d’autoentrepreneur), soit 29% de moins que pour un mois moyen en 2019; la baisse avait été de 49% pour le mois d’avril et de 15% pour mars.

⇒ Une observation toutes créations : un regain des autoentrepreneurs pendant l’épidémie et une reprise en mai

Si toutefois, nous comparons la tendance en début d’année ( moyenne de décembre 2019 à février 2020 pour stabiliser les rattrapages administratifs de fin d’année) avec les 3 mois d’épidémie mars à mai, la baisse est de 36% (30% pour les autoentrepreneurs, 38% pour les sociétés, 44% pour les entreprises individuelles non autoentrepreneur).

Les autoentrepreneurs ont connu davantage de création au cours de cette période, passant d’un taux de 45,3% à 49,5% sur l’ensemble des créations.

 

Le mois le plus difficile a été avril avec une baisse de 53% (comparé à la tendance de début d’année), plus marqué au sein des entreprises individuelles (62), qu’au sein des sociétés (55) ou des autoentrepreneurs (46).

Mai connait un rattrapage avec une baisse toutes créations de 34%, plus favorable pour les autoentrepreneurs (23), que pour les sociétés (41), cette fois proches des autres entreprises individuelles (44).

⇒ Rappelons le contexte : une situation fort favorable en début d’année

Le début d’année 2020 (décembre 2019-février 2020) a connu une nette progression au regard des  créations de la même période un an plus tôt (+12%), notamment pour les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (+25%); alors que ce sont ces mêmes entreprises individuelles qui sont le plus pénalisées entre mars et mai.

 

Si nous comparons cette fois les périodes mars-mai 2020 et mars-mai 2019, la baisse est de 31%, plus favorable pour les autoentrepreneurs (-27), vs 33 et 36 pour les autres formes de création.

⇒ L’observation par activité pour la période mars-mai

Entre la tendance de début d’année et mars-mai, les baisses s’étalent entre -24 et -48% avec une baisse moyenne de -36%. 2 activités connaissent les baisses les plus faibles, les transports et l’informatique/communication (-24%), alors que les baisses les plus conséquentes concernent les services aux particuliers et le secteur de l’éducation/santé (paradoxalement, dans ce secteur largement sollicité en santé, ceux qui ont moins créé sont souvent des professions paramédicales ou de nouveaux entrants sans clientèle en profession médicale).

Les baisses sont plus importantes pour les entreprises classiques (moyenne de -41%), avec des taux de baisse plus rapproché (des écarts entre -29 et -49%: 7 activités sur 11 se situent entre -36 et -45), que pour les autoentrepreneurs (moyenne de -30% et des écarts entre -6 et -56%).

⇒ Revenons sur les autoentrepreneurs, les “gagnants” du confinement et du déconfinement

Les taux en entrepreneuriat sont de fait passés de 45,3% des créations en début d’année à 49,5% pour la période mars-mai.

La plupart des activités ont connu une nette progression du taux en autoentrepreneur, plus souvent quand ce taux est faible (construction, industrie, HCR, activités immobilières), une façon soit de retrouver un travail, soit de tenter d’en créer un à moindre frais (ne payer des charges que s’il y a des recettes), soit parce que l’activité ne nécessite que peu d’investissement (livraisons à domicile par exemple), dans les activités transports, commerce.

4 activités ont connu une quasi stabilité, dont les services aux entreprises, l’informatique et communication, les  services aux particuliers par ailleurs détentrices de fort taux d’autoentrepreneuriat. Noter l’exception de l’éducation/santé très présente dans l’autoentrepreneuriat, mais en baisse notable de ce taux.

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Les thésards ayant intérêt pour créer une entreprise maitrisent peu les connaissances pour ce faire.

Méthodologie :, les acteurs au contact des jeunes chercheurs, ont été sollicités : 250 écoles doctorales, 1 445 laboratoires et associations de doctorants et docteurs, 75 associations de doctorants soit 10 000 inscrits sur la plateforme PhDTalent ainsi que les jeunes chercheurs qui se sont rendus à une étape du Deeptech Tour. 3 407 ont répondu, dont 1 664 réponses complètes.

L’enquête s’est déroulée entre le 24 février et le 27 mars 2020.

 

Thésards en majorité des sciences dures, ils sont une quasi majorité à souhaiter créer une entreprise, tout en ne connaissant pas les structures financières et d’accompagnement.

⇒ Le profil des répondants

78% des répondants sont de nationalité française (18% hors UE et 4% dans l’UE), un chiffre largement supérieur aux chiffres officiels (43% de jeunes chercheurs étrangers). 70% ont de 20 à 29 ans et 24% de 30 à 39 ans.

 

Parmi ceux en sciences dures (75%) : 34% sont thésards en biologie/chimie, 19% dans les sciences de l’ingénieur et celles de la terre et univers, 11% en physique; 9% le sont en informatique ou mathématiques et 3% en agronomie.

Ceux en sciences humaines (25%) font état de disciplines  très diversifiées.

 

45,5% sont en 1ére et 2éme année de thèse,  29% en 3éme et 4éme année et 26% sont docteurs.

Les docteurs sont : 19% en post-doc, 21,6% salariés dans le privé (17% en CDI, 5% en CDD), ou salariés dans le public (8%), 18% en recherche d’emploi et 3,5% entrepreneurs (pour ce derniers, 64% ont crée une entreprise issue de leur recherche).

⇒ L’entrepreneuriat comme option de carriére

44% des jeunes chercheurs envisagent la création de start-up comme une option dans leur poursuite de carrière.

Les principales motivations à créer une start-up sont plus le fait de valoriser leurs recherches (35% répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux, 22% de transférer leurs travaux de recherche vers le monde socio-économique) que le fait d’entreprendre (16% le challenge, 16% la liberté d’action, 7% les possibles gains financiers); très peu un choix par défaut suite à une période de chômage (2,6%).

68% (dont 23% tout à fait) intègrent la valorisation des résultats de leurs recherches, par exemple la création de start-up, à leur mission.

 

58% (dont tout à fait 19%) considèrent que les jeunes chercheurs ont les compétences nécessaires pour créer une start-up. 

 

Par contre, ils ne se sentent  pas incités à valoriser leurs travaux de recherche et/ou créer une startup : 16% disent l’être par leur université/établissement, 13% par leur école doctorale, 8,5% par leur directeur de thèse, 8% par leur laboratoire ; au global, 20% seulement se sentent encouragés à valoriser leurs travaux de recherche et/ou créer une start-up.

 

Une grande majorité d’entre eux ne considère pas le rôle de leur environnement de recherche comme pouvant être moteur :

– 77% n’attendent pas de soutien spécifique de leur école doctorale ou de leur collège doctoral pour créer leur start-up,

– 70% n’attendent pas de soutien spécifique de leur directeur ou directrice de thèse pour créer leur start-up.

– 64% n’attendent pas de soutien spécifique de leur laboratoire pour créer leur start-up.

  Au total, 30% seulement attendraient un appui de leur environnement de recherche.

⇒ Un potentiel à libérer… par la formation ?

4 handicaps pour parvenir à créer leur entreprise

 

-Les jeunes chercheurs ont une connaissance très limitée de l’univers des start-ups deeptech : 70% ne sont pas familiarisés avec le vocabulaire Deeptech et/ou ses « role-models ,

 

66% ne connaissent pas de dispositifs ou structures d’accompagnement à la création de start-ups, vs 11% affirmant bien les connaitre : 39% connaissent ¨Bpifrance (dont 29% de nom), 32% les SATT (dont de nom 21%), 31% les PEPITE (dont 26% de nom), 27%  le département de valorisation de leur établissement (dont de nom 21,5%), et 16% le concours i-PhD (dont de nom 14%); 47% ne connaissent pas les incubateurs privés. En fait ces structures ou outils sont surtout connus de nom, quand ils sont connus.

 

– 74% ne connaissent pas les dispositifs ou les structures de financement : 62% connaissent les plateformes de financement participatif (dont 41% de nom), 39% Bpifrance (dont de nom 29,5%), les business angels (33% dont de nom 26,5%), les fonds d’investissement (20% dont 16 de nom), les concours i-Lab (14,5% dont 12 de nom) et la Bourse FrenchTech Emergence (11% dont de nom 9,5%)

74% pensent qu’il est difficile de financer sa startup en France. Le risque financier personnel ainsi que la difficulté à financer sa start-up sont ainsi les principaux freins à la création.

 

– Les jeunes chercheurs connaissent peu de chercheurs entrepreneurs, y compris ceux qui sont les plus médiatisés et impliqués dans l’écosystème (sur les 15 les plus connus, 88% des répondants n’en connaissent aucun).

La moitié d’entre eux n’ont pas de chercheur-entrepreneur dans leur entourage et/ou ne sont pas en mesure de citer des chercheurs-entrepreneurs.

 

La formation pourrait être un atout pour améliorer cet état de fait :

-Pour 60%, elle permettrait d ‘augmenter la connaissance des dispositifs financiers,

– Pour 30% elle augmenterait la connaissance des structures d’accompagnement à la création de start-ups,

-Pour 20% elle augmenterait le souhait de monter une start-up.

 

De fait,  60% n’ont jamais suivi de formation à l’entrepreneuriat. Parmi eux, 2/3 pourraient être intéressés par ces formations (??? au regard des items suivants).

Mais actuellement, parmi ceux qui n’ont pas suivi de formation à l’entrepreneuriat (69% des répondants), les 2/3 disent soit ne pas être intéressés, soit ne pas avoir le temps, et 18% parce que leur école doctorale n’en propose pas; 15% sont toutefois inscrits ou en projet de la faire.

 

Ceux qui ont suivi ce type de formation (31%), l’ont surtout fait via l’école doctorale (50%) et via une formation antérieure au doctorat (39%); les autres 10% via une PEPITE, un MOOC ou un livre.

Ceux qui ont suivi ce type de formation ont une note moyenne de satisfaction de 6,1 sur 10.

 

Selon les répondants, les formations les plus essentielles sont par ordre décroissant : les dispositifs de financement (40%), le business plan (36%), l’étude de marché (35%), la gestion comptable et financiére (22,5%), le développement commercial (15,5%), le recrutement d’associés ou de salariés (6%).

Ils sont moins intéressés par les éléments de développement de l’entreprise et ne voient pas la constitution de l’équipe fondatrice comme étant importante, alors que ce sont des atouts essentiels.

 

Les jeunes chercheurs en sciences humaines et sociales  (focus avec 25% des répondants) mettent en valeur leurs compétences d’analyse et de compréhension psychosociologique des
usages, de la société et du marché. Ils se positionnent également sur des fonctions liées
au management, à la communication ou ressources humaines.

 

Des résultats assez peu favorables à une ambition stratégique de création de start-up !

 

Pour en savoir davantage : file:///C:/Users/andre/Downloads/Synth%C3%A8se%20Enqu%C3%AAte%20Jeunes%20Chercheurs%20et%20Entrepreneuriat%20-%20PhDTalent%20-%20Bpifrance%20pour%20publication%20(2).pdf

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Les Français attendent que les entreprises s’occupent grandement du bien-être collectif.

Méthodologie : échantillon de 1018 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI entre le 19 et le 20 mai 2020 « Sondage Opinion Way”.

Dommage que le sondage n’ait pas différencié les salariés, les chefs d’entreprise, et les inactifs (étudiants, retraités, chômeurs, sans emploi).

 

Plus précisément qu’attendent les Français des entreprises en matière de participation à la société et en direction de leurs salariés.

 

Pour 18% des répondants, les entreprises doivent s’occuper uniquement de la performance économique de leurs activités; plutôt plus pour les CSP- (22% vs 16 pour les CSP+).

Pour 78% les entreprises doivent également contribuer au bien-être collectif (en matière sociale, environnementale, etc.).

⇒ Cette contribution au bien-être collectif n’aurait que des avantages :

(entre 82 et 88% tout à fait et plutôt). Je ne reprends par la suite que le % de tout à fait.

Entre 37 et 41%, cela motive davantage les salariés, les fidélise mieux et assure une meilleure cohésion. Les moins de 35 ans en sont moins convaincus.

Entre 20 et 30%, cela permet de recruter plus facilement de bons collaborateurs, attire plus facilement de nouveaux clients et les fidélise; cela assure  aussi une meilleure performance économique. Les moins de 35 ans sont là encore moins convaincus.

⇒ Quelles contributions sont sollicitées ?

– Les entreprises qui reçoivent des aides publiques doivent contribuer davantage au bien-être collectif pour 52% (tout à fait) et au bien-être de leurs salariés (47%). C’est moins vrai pour les moins de 35 ans et davantage pour les 50 ans et plus.

 

– En matière de territoire, les entreprises qui le peuvent doivent relocaliser leurs activités internationales en France (52%); elles ont une responsabilité vis-à-vis des territoires dans lesquels elles sont implantées (42%); celles qui le peuvent doivent relocaliser leurs activités
internationales en Europe (41%). C’est moins vrai pour les moins de 35 ans et davantage pour les 50 ans et plus.

– Les entreprises doivent avoir une vision à plus long terme (43%); c’est moins vrai pour les moins de 35 ans et davantage pour les 50 ans et plus.

– La crise sanitaire doit les amener à repenser leur rôle (entre 34 et 41%); qu’il s’agisse de s’impliquer davantage pour améliorer la société, de donner plus de sens à leurs activités, de s’impliquer davantage en faveur de l’environnement; là encore les moins de 35 ans sont moins demandeurs.

⇒ Il leur semble indispensable que les entreprises renforcent leur action dans les domaines suivants : 

En direction des salariés

– L’emploi et les salaires (72%) et la sécurité sanitaire sur le lieu de travail (72%); plutôt moins sollicité par les moins de 35 ans,

– L’égalité salariale entre les hommes et les femmes (66%), l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle (60%),

– Le respect de l’environnement et les déplacements  : la réduction de l’impact environnemental de leurs activités (54%), la mobilité “raisonnée”, le fait d’éviter les déplacements non indispensables (52%), le recours à des moyens de transport plus écologiques (44%), le développement du télétravail (36%).

 

En direction d’extérieurs

– Le fait de favoriser des fournisseurs / partenaires locaux (57%); moins souvent les moins de 35 ans,

– Le soutien aux associations à vocation sociale (25%) et le soutien aux associations à vocation culturelle (17%). Plus souvent les moins de 35 ans.

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-le-figaro-raison-d-etre-des-entreprises-mai-2020/viewdocument/2319.html?Itemid=0

 

 

SOMMAIRE

Une majorité des bénéficiaires d’Initiative France ont fait appel à des conseils pendant l’épidémie et envisagent de poursuivre leur activité.

Méthodologie : enquête nationale, conduite en ligne du 23 avril au 11 mai 2020, par questionnaire auto-administré et diffusé auprès des entrepreneurs financés et accompagnés par les associations du réseau Initiative France.

Le profil des 9 042 entrepreneurs répondants :
– 58% des répondants sont des hommes, 42% des femmes.
– 94% sont des dirigeants d’entreprises de moins de 10 salariés.

– 83% des entreprises ont une activité ciblant à la fois les particuliers et les entreprises (50% opèrent exclusivement en B to C).
– En février 2020, 77% comptaient moins de 5 salariés.
– 86% sont des entreprises sous forme sociétaires, 10% sont des entreprises individuelles.
– 45% des entreprises sont situées en centre-ville et centre-bourg. 34% en milieu rural.
– Secteurs d’activités : commerces (28%), hôtels-cafés-restaurants (19%), construction et BTP (10%), services aux particuliers (7%), services aux entreprises (6%), non précisé (30%).

 

Si les bénéficiaires sont fort impactés par le covid, leur capacité de recourir aux aides et conseils ont été marquants et leur optimisme pour la reprise, majoritaire.

 

⇒ 57% des entreprises ont suspendu leur activité pendant le confinement; seules 4% ont vu leur activité augmenter.

83% des entreprises enregistrent une baisse importante de leur chiffre d’affaires en mars et avril; pour 55%, le chiffre d’affaires est nul en avril. 

 

Les entreprises déclarant un chiffre d’affaires nul en avril sont par ordre décroissant :  les HCR (75%), les services aux particuliers (66%), l’éducation/santé (56%), le commerce (51%), l’immobilier (48%), les services aux entreprises (43%), les transports (42%), le BTP (33%), l’industrie (24%).

 

Les fermetures sont moins fréquentes dans les zones rurales (48%), où des activités très représentées comme les commerces alimentaires ou l’agriculture ont pu se maintenir. 

 

⇒ La crise a un impact direct sur la situation individuelle des entrepreneurs : 59% d’entre eux ne sont plus en capacité de se verser un salaire début mai.
Cette absence de rémunération met en grande difficulté certains dirigeants car elle est constitue la seule et unique source de revenus pour 32% d’entre eux.

 

⇒ 96% ont connaissance et fait appel aux mesures de soutien mises en place par l’Etat et les collectivités. Il s’agit notamment du fonds de solidarité de 1 500€ (66%), du report des charges sociales (52%), des mesures de chômage partiel (47%), du report de paiement (loyers…37%), du prêt garanti par l’État (35%), de l’appui Médiation du Crédit (29%), de la remise d’impôt direct (18%), des prêts rebond et atout BPIfrance (16%).

Dommage que cette information n’ait pas été observée notamment par employeur/ non employeur et revenu exclusif en provenance de l’entreprise/ revenu autre complémentaire.

 

⇒ 71% ont bénéficié de conseils pendant la période, principalement en provenance de leur expert-comptable (85%), des réseaux de chefs d’entreprises et d’accompagnement (72%) et des banques (37%).

 

⇒ 60% se disent optimistes pour les prochains mois :
• 42% souhaitent « développer leur entreprise » dans l’année à venir, 33% veulent repositionner leur activité; seuls 3% envisagent une fermeture.
• 51% veulent maintenir les emplois dans les mois qui viennent ;14% envisagent même des recrutements alors que 8% pensent réduire (noter que 16% des dirigeants d’hôtels-cafés-restaurants envisagent des réductions d’effectifs). Mais 27% ne savent pas se prononcer.

 

⇒ Les conditions de réussite de la reprise : 

Seuls 1/3 des entrepreneurs disposent d’une trésorerie suffisante pour maintenir leur activité encore trois mois, alors que 66% sont en situation difficile (21% sont « dans le rouge », 16% ont une trésorerie qui leur permet de tenir un mois, et 29% deux mois).

 

Pour sortir de la crise, les entrepreneurs ont sollicité les besoins et appuis suivants :
– Renflouer la trésorerie et renforcer les fonds propres  (47%); plus d’un entrepreneur sur deux estiment ce besoin à un montant inférieur à 50k€, et 25% à moins de 25k€,
– L’appui commercial (25%) et l’appui à la transformation/diversification (10%),

– L’appui au recrutement (5%), à la formation (5%), à la réorientation professionnelle (3%),

– d’autres conseils techniques (10%),

– Aucun appui sollicité (9%),

et 24% ne savent pas répondre.

 

A titre de comparaison, il est intéressant de regarder les résultats des enquêtes BPIfrance, et celle du Réseau Entreprendre publiés dans ma note de mai :

Pour en savoir davantage :  CPEnqueteInitiativeFrance02062020.pdf 

 

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“Rebondir ou subir pour les Territoires d’industrie”, Assemblée des Communautés de France, note économique, juin 2020

“Payment Study 2020”, CRIBIS DUN&BRADSTREET, juin 2020

“COMMERCE ET E-COMMERCE À L’HEURE DU DÉCONFINEMENT DANS LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS”, APUR, note N°178, juin 2020

“LA DYNAMIQUE DES ATELIERS DE FABRICATION NUMÉRIQUE EN FRANCE : état des lieux et bilan de leurs impacts auprès des entreprises et des territoires”, DGE, dossiers, lu juin 2020

” PROJECTIONS MACROÉCONOMIQUES FRANCE”, Banque de France, juin 2020

“Chiffres clés de la région Ile-de-France”, Institut Paris région, Insee, CCI Paris Ile-de-France, lu juin 2020

” Penser les parcours professionnels  à l’échelle d’une « filière-métiers » : le pari d’un acteur intersectoriel de la relation client”, CEREQ, Bref 390, lu juin 2020

“Baromètre Coface T2 2020 : d’un choc massif à une reprise différenciée”, Coface, communiqué du 8 juin 2020

“Résultats de l’enquête flash Covid-19 auprès des missions locales”, Dares, lu juin 2020

“Impact du covid-19 sur les TPE au premier trimestre”, idem au mois d’avril 2020,  FCGA, Atometrics, lu juin 2020

” Quelle influence du lieu d’origine sur le niveau de vie ? ” France Stratégie, la note d’analyse N°91, juin 2020

” Droits rechargeables : informer les chômeurs de leurs droits diminue le non-recours”, Insee Analyses N° 52, juin 2020

” L’action publique face à la crise du Covid-19″, Institut Montaigne, juin 2020

” PME, COMMERCE, ARTISANAT : UN PLAN DE RELANCE NÉCESSAIRE” Sénat, Commission des affaires économiques et délégation aux entreprises, 17 juin 2020

” VERS UNE ALIMENTATION DURABLE : UN ENJEU SANITAIRE, SOCIAL, TERRITORIAL ET ENVIRONNEMENTAL MAJEUR POUR LA FRANCE”, Sénat, Délégation à la prospective, 28 mai 2020

SOMMAIRE

Les créateurs d’entreprise issus des quartiers politique de la ville.

Méthodologie :

L’étude fait appel à :

• Une extraction et une analyse des données d’entreprises géolocalisées en quartiers sensibles à partir de la base SINE INSEE.
• Des données disponibles pour le suivi de deux cohortes Sine : 40 000 entreprises et 40 000 micro entrepreneurs, sur 2014 et 2017 (données 2019 non encore publiées). Les données SINE INSEE permettent d’analyser des données à deux périodes de la vie d’une entreprise, au moment de sa création (données 2014), et 3 ans après (données 2017).
avec la constitution de 3 sous-échantillons d’analyse (excluant les filiales de grands groupes et sociétés) :
  QPV (1 226 entreprises et 757 micro-entrepreneurs) ;
  ZFU (452 entreprises et 97 micro-entrepreneurs) ; 

 hors quartiers (37 889 entreprises et 37 399 micro-entrepreneurs), correspondant au reste des territoires en France, y compris DOM TOM.

 

L’étude utilise aussi les résultats de l’Enquête quantitative réalisée par le cabinet TMO Régions de juin à septembre 2019, par un questionnaire téléphonique de 15 minutes opéré auprès des dirigeants de 350 entreprises situées en QPV et 350 hors des QPV (communes comprenant un QPV néanmoins), auprès d’entreprises pérennes ayant entre 4 et 5 ans d’exercice dans toute la France.

Elle est complétée par une enquête qualitative via des entretiens réalisés par Bpifrance Le Lab, entre mai et septembre 2019 auprès de  8 experts / chercheurs, 6 responsables/conseillers de réseaux d’accompagnement situés en QPV et de 20 entrepreneurs issus des quartiers prioritaires ou encore en activité au sein de ces quartiers.

 

Si leur profil est souvent comparable avec les autres créateurs, ils pâtissent des contraintes propres à ce type de quartier (image, clientèle restreinte…), mais aussi du fait de leur origine sociale (culture, réseau, formation…).

 

“Dans la première étude publiée en 2016 (« Entreprendre dans les quartiers »), constat avait été fait que les quartiers politique de la ville (QPV) abritaient des entreprises pas si différentes des autres, mais très locales et peinant à rayonner au-delà de leur territoire d’implantation. Cette nouvelle étude approfondit ce travail avec des sources statistiques et qualitatives plus riches, se focalisant en particulier sur la création d’entreprises au cours de leurs 3 premières années.”

⇒ Quelques élements de cadrage

En termes d’établissements

– 197 100 établissements en 2016 (en hausse de 14,7% au regard de 2014 et de 4% au regard de 2015); en 2016, ce sont 43 700 nouveaux établissements dont 40% sous forme d’autoentrepreneurs

– Une densité faible :  40,6 établissements pour 1 000 habitants en 2016 (vs 78,6 hors quartiers situés en “autres unités urbains englobantes”); et moins de création en % de la population active (1,7% vs 2,2).

– L‘enquête de l’AFE (Agence France Entrepreneurs) de 2018 a montré que les habitants des QPV étaient plus éloignés de l’univers entrepreneurial, et moins incités à devenir entrepreneurs (par rapport à la moyenne nationale). 

 

Qui sont les “créateurs classiques” des QPV (60% des créateurs) ? Quelles différences marquantes avec la moyenne nationale  (sources sine 2014, 2017, rapport ONPV 2018) ?

20% sont le fait  de ressortissants étrangers (vs 8); ils sont moins diplômés de niveau bac et au-delà (55% vs 63); ils sont un peu plus nombreux dans la tranche d’âge de 30-45 ans (50% vs 46). Mais pas plus sans emploi (40% pour les 2) et pérennes au même niveau à 3 ans (77% vs 74).

En termes d’activité, ils créent plus souvent dans le groupe commerce/HCR/transports (40% vs 29), et dans la construction (19% vs 14), moins dans les services (27% vs 38). Mais les projets nécessitant moins de 6 000€ sont aussi nombreux (46% vs 45). Ils créent par ailleurs moins en société ; ce que l’on observe chez les créateurs observés 4 ou 5 ans après la création (61% ont choisi la société vs 76 pour les hors QPV).

 

Qui sont les créateurs autoentrepreneurs (40% des créateurs selon rapport ONPV et DGE 2016 vs 30 pour les hors QPV) ? Les différences marquantes sont proches de celle des créateurs classiques, avec quelques différences telles que davantage de “sans emploi” (64% vs 49).

Les autres différences se retrouvent proches des créateurs classiques observées ci-dessus :  davantage de ressortissants étrangers (15% vs 9 en moyenne nationale), davantage de sans diplôme (17% vs 12); un peu plus de 30-45 ans (45% vs 41), mais une meilleure pérennité à 3 ans (48% vs 36), plus de création dans la construction (15% vs 9), mais une faible différence pour la création dans le groupe commerce/HCR/transports (28% vs 25) et moins aussi dans les services (37% vs 43).

 

Les entrepreneurs situés en ZFU ont plus d’expérience que les entrepreneurs en QPV. Ils sont plus diplômés et plus formés;ils sont plus âgés, plus issus de formation supérieure.

Ils se définissent plus souvent comme un « chef d’entreprise », sont plus dynamiques sur le développement de l’entreprise, que ce soit en termes d’embauches, de prospection commerciale, de coopération avec d’autres entreprises ou bien d’investissements. Ils sont aussi plus présents sur le secteur des services.

 

♦ Quelques caractéristiques des populations des QPV : un  taux de pauvreté élevé (42,6% vs 14,5); un taux d’emploi plus faible notamment chez les plus de 25 ans (chez les 25-54 ans, 55% vs 81 et chez les 55-64 ans 37% vs 62); 40% ont moins de 25 ans (vs 30).

 

♦ La survie des créations à 3 ans

Hors QPV, plus un entrepreneur est diplômé, plus son entreprise a de chance de survie à 3 ans, une relation qui ne se vérifie pas statistiquement en QPV, probablement du fait de la prédominance de secteurs comme la construction ou le commerce.

 

⇒ Le pourquoi du choix de la création

♦ ” Leur volonté d’entreprendre s’ancre dans le constat que le salariat peu qualifié est devenu synonyme de précarité et de faibles perspectives de mobilité verticale. Face à cela, ils se tournent vers la création d’entreprise, un moyen de retrouver de la maîtrise sur leur trajectoire professionnelle; Il ne s’agit pas tant de  faire un autre métier que de prétendre à un statut valorisant leurs compétences, permettant une reconnaissance économique et sociale”.

 

♦ Leur principale ressource est la familiarité avec une population et des territoires dans lesquels d’autres entrepreneurs s’aventurent peu. Ils ont les codes et les relations permettant de s’implanter au sein des quartiers populaires. Ils peuvent compter sur une forte solidarité de leur groupe familial étendu et de leur réseau amical, dans lequel ils trouvent certaines compétences, un accompagnement, mais aussi un premier marché.
Ils mettent également en avant les vertus de la socialisation spécifique qu’ils ont reçue : “venir des quartiers », c’est avoir un dynamisme, une ténacité que d’autres n’ont pas.

⇒ Les conditions au démarrage, une plus grande fragilité économique

♦ Les foyers des entrepreneurs des quartiers prioritaires sont plus dépendants des revenus qu’ils génèrent grâce à leur entreprise : 57% n’ont aucun autre revenu (vs 39), 35% seulement pouvant compter sur le revenu du conjoint (vs 56).

Pour les entrepreneurs en régime micro-entrepreneurs, 58% (vs 49) étaient sans emploi (35% au chômage vs 28 et 23% inactifs vs 21) avant leur projet de création en QPV.

 

Les entreprises des QPV pérennes entre 4 et 5 ans d’existence ont débuté avec nettement moins de moyens que les autres hors QPV : la mise de départ des entreprises en QPV est en moyenne de 27 900€ (vs 44 500€); 26% des projets ont démarré avec moins
de 2 000€ vs12%, alors que 33% des hors QPV ont démarré avec 2 000 à 8 000€ (vs 24% en QPV); ceci étant, 42% en QPV ont investi entre 8 000 et 100 000€, comme 39% hors QPV; mais ces derniers sont 16% à avoir investi au moins 100 000€ et plus (vs 8 pour les QPV) .

 

♦ Il faut ajouter à la fois l’absence de réseau et les barrières psychologiques (estime de soi) et dépasser les stéréotypes négatifs, entretenus sur eux et les territoires dont ils sont issus. 

 

♦ “La création d’entreprise s’accompagne pour eux d’un sentiment d’insécurité et de fragilité important : entrer dans une banque pour demander un prêt, construire un business-plan, identifier les acteurs susceptibles de les accompagner…, c’est une entrée en terre inconnue pour laquelle ils ne sentent pas équipés. Faute de connaissances et de compétences spécifiques, ils s’en remettent à leurs qualités humaines, notamment à leur détermination.” 

Les obstacles rencontrés sont vécus comme mettant en risque leur entreprise pour 59% vs 41.

 

L’absence de formation à l’entrepreneuriat : seuls 35%, comme les autres créateurs se sont formés au cours des 3 premières années suivant la création de leur entreprise; mais s’ils l’ont surtout pratiqué dans le métier technique (78%), ils ont peu sollicité des formations dans le commercial, le marketing, la communication (web) 21% vs 26.

⇒ Autre difficulté : la relation avec les banques

60% ne prennent pas contact avec leur banque à la création de leur entreprise (vs 49% hors quartiers). Le niveau de satisfaction souvent dégradé des entrepreneurs des quartiers envers leur banque (score de satisfaction de 68% vs 79), participe à cette prise de distance.

Le recours à l’emprunt est peu pratiqué (22% vs 29). Ce non recours s’appuie aussi sur des raisons culturelles, se tournant vers d’autres alternatives (ex. tontines). Pourtant ceux qui ont sollicité des emprunts ont de meilleurs scores de pérennité à 3 ans (83% contre 70 pour qui n’a pas contracté d’emprunt).

⇒ Le quartier est un marché limité, et suscite des projets de moindre envergure

Pour 46% leur entreprise est localisée dans un QPV.

Pour 54% des créateurs 4 ou 5 ans après la création, le chiffre d’affaires HT est au plus égal à 15 000€ vs 40% pour les hors QPV ; le chiffre d’affaires moyen est de 61 000€ vs 113 000€.

Internet, peu offrir un rôle de facilitateur en jouant l’effacement des questions liées à l’origine sociale dans le développement des business en ligne.  Le phénomène de « plateformisation » peut être un premier pas vers l’entrepreneuriat (exemple des VTC et livraisons à domicile).

 

Lorsqu’on leur demande s’ils souhaitent changer le lieu d’implantation de leur entreprise, 39% répondent par l’affirmative (vs 25); l’environnement économique (39% vs 30), l’accès à la clientèle (24% vs 9) et la sécurité (19% vs 14) expliquent ce souhait.

⇒ Leurs ressources clés

– Une détermination forte, et une solide combativité; mais si au moment de la création, les entrepreneurs des QPV sont relativement moins focalisés sur l’objectif d’assurer leur propre emploi et plus sur celui d’en développer, après 4 à 5 années d’existence, ils semblent devenir plus « conservateurs » envisageant moins le développement du chiffre d’affaires (44% vs 57 pour les hors QPV), moins l’amélioration de leur rentabilité (22% vs 37), moins le développement des effectifs (11% vs 16) et plus la stabilité (31% vs 25) ou le fait de devoir redresser, ou fermer l’entreprise (15% vs 10).

– Une bonne compréhension de leur entourage,

– De la persévérance, du dynamisme et de la débrouillardise,

– Une opportunité lorsque ces marchés restent délaissés,

– Le réseau familial étendu constitue la ressource la plus spontanément citée; ils y trouvent
à la fois leurs compétences, le mentorat, et les soutiens extérieurs; l’entrepreneur est une figure modèle et tutélaire,

– Une solidarité ancrée dans l’activité de l’entrepreneur

⇒ Le rapport à l’accompagnement

Tout comme les autres créateurs, une minorité a été accompagnée lors du montage du projet par une structure dédiée à la création (22% vs 25), ou un spécialiste (19% vs 20); plus souvent par l’entourage personnel (35%) ou l’entourage professionnel (9% pour les deux situations); le montage sans aide a concerné 41% (vs 40).

Au cours des 3 premières années, 62% (dans les 2 situations) n’ont sollicité aucun conseil, 22 ou 23% celui de l’entourage familial , peu celui de professionnels avec des fréquences propres aux 2 situations ( organisations professionnelles 10%, réseaux d’entrepreneurs 8%, réseaux consulaires 4%, autres structures d’appui 4%).

 

Pourtant les créateurs en QPV sont plus nombreux à estimer avoir manqué de conseil lors du montage du projet (27% vs 18), lors du lancement de l’entreprise (18% vs 13), par la suite (16% vs 13).

 

⇒ Un zoom sur les femmes entrepreneurs des QPV

♦ Elles sont plus jeunes et plus diplômées que les hommes des QPV, mais visent au démarrage la création de leur emploi, avec peu de moyens; plus que les hommes, elles étaient sans emploi avant la création. Leur clientèle est très locale (74% vs 72 les autres femmes et 61 les hommes QPV).

 

Leur niveau de diplôme et leur appétit de formation sont proches de ceux des femmes hors QPV. Elles sont plus diplômées et se forment nettement plus que les hommes en QPV dans les 3 années suivant la création de leur entreprise (46% vs 30 pour les hommes en QPV).

 

♦ Si les femmes entrepreneures (en QPV et ailleurs) souhaitent en premier lieu assurer leur propre emploi auprès d’une clientèle encore plus locale (74% contre 61% pour les hommes en QPV), elles sont un plus nombreuses que les hommes à montrer une volonté d’accroître fortement leur activité au cours des trois années suivant la création (24% vs 20)

 

♦ Les entreprises des femmes entrepreneures en QPV présentent des scores de pérennité élevés à 3 ans, semblables à ceux des hommes en QPV (77%) et légèrement supérieurs à ceux des femmes hors des quartiers (77% vs 72).

 

⇒ Zoom sur les entreprises qui sur ou sous performent, une situation proche pour les QPV et les hors QPV

♦ Celles qui ne sont pas pérennes (22% à 3 ans vs 25 les hors QPV)

On y trouve davantage de moins de 30 ans ; plutôt des diplômés des filières techniques; des primo-créateurs, motivés par la création de leur propre emploi, avec peu de moyens financiers au démarrage, peu de recours à l’emprunt (autofinancement)  et peu de recours à des services extérieurs.

 

♦ Celles qui surperforment (21% à 3 ans, vs 19 les hors QPV)

On y trouve davantage de 30-40 ans; davantage d’hommes; davantage de diplômés de filière générale; davantage de créateurs à nouveau; en recherche d’opportunité de développement; avec plus souvent des associés; davantage de recours à l’emprunt avec des montants élevés d”‘investissement et à des prestataires extérieurs; davantage de clients régionaux.

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/Entreprendre-dans-les-quartiers-quand-les-projets-riment-avec-succes-50086

SOMMAIRE

Quel impact du covid sur l’activité dans les zones d’emploi ?

Méthodologie : recours aux données par secteur d’activité produites au niveau national par l’Insee, la Dares, Pôle emploi et France Stratégie. À partir de ces données, sont calculées des indices d’exposition des emplois au sein des différentes zones d’emploi, pour la période du confinement, puis pour les premiers mois de déconfinement (mai-juin). Plusieurs géographies de vulnérabilité des territoires pour la fin d’année 2020 sont estimées à partir de différents scénarios de reprise économique. 

3 méthodes différentes sont utilisées : la 1ére est basée sur l’augmentation observée du chômage local, la 2éme sur une méthodologie propre à France Stratégie pour évaluer la vulnérabilité des métiers (un indicateur composite de vulnérabilité économique à partir des caractéristiques de l’activité locale), la 3éme sur la perte d’activité économique estimée. 

 

La crise ne semble pas redoubler les fractures identifiées entre zones denses et zones peu denses, entre zones à fort et faible taux de chômage ou encore entre zones riches et zones pauvres.

 

Du fait de leur spécialisation économique, toutes les zones d’emploi ne sont pas exposées de la même manière aux conséquences économiques de la crise sanitaire. Certains territoires ont été affectés plus fortement que d’autres par la mesure de confinement, en raison par exemple d’un poids élevé de l’économie présentielle (notamment le commerce, l’hébergement et la restauration) ou d’un poids faible d’activités considérées dans la crise comme prioritaires.

⇒ 3 méthodes pour observer et mesurer

♦ 1ére méthode : l’indice « Hausse du nombre de demandeurs d’emplois » entre avril 2019 et avril 2020

Presque 50% des zones d’emploi (150 zones d’emploi) ont subi une hausse de plus de 3 points de taux de demandeurs d’emploi de catégorie A entre avril 2019 et avril 2020; seules 12% ont connu une hausse inférieure à 2 points, alors que le taux de chômage national juste avant la crise était sur une tendance légèrement baissière.

42 zones d’emplois voient leur taux de demandeurs d’emploi augmenter de plus de 4 points dont 8 au-dessus de 6 points, toutes dans les Alpes (Tarentaise, Vallée de l’Arve), en Corse (Sartène-Propriano, Calvi, Porto-Vecchio) ou sur le littoral méditerranéen (Arles, Agde-Pézenas, Fréjus-Saint-Raphaël).

Les autres hausses les plus marquées se situent dans quelques zones très touristiques (Sarlat, Lourdes, Honfleur) ou industrielles (Saint-Nazaire, Châtellerault, Issoudun). Il ne s’agit donc pas forcément de zones d’emploi à fort taux de chômage.

 

♦ 2éme méthode : Indice composite de risque de perte d’emploi lié à la crise

La vulnérabilité de l’emploi local varie en fonction du poids des activités prioritaires définies lors du confinement dans l’activité locale, de l’exposition des emplois locaux au risque sanitaire (% d’emplois où l’emploi en télétravail est impossible), de la vulnérabilité des emplois (% de contrats à durée limitée et pourcentage d’indépendants) ou encore de l’inscription des secteurs dans la chaîne de production mondiale. 

Cette approche rend compte d‘une fragilité plus élevée des secteurs industriels du fait notamment des faibles possibilités de recours au télétravail ainsi que de leur dépendance aux chaînes de valeurs internationales. On observe une vulnérabilité forte des zones industrielles à l’Ouest et surtout à l’Est de la France, avec les zones d’emploi autour de Strasbourg (Sélestat, Molsheim, Saverne).

 

Cette méthode fait également beaucoup ressortir les territoires tournés vers un tourisme de montagne, tandis que les zones côtières apparaissent relativement moins touchées du fait d’une grande diversité sectorielle.

 

Le poids de secteurs tels que l’agriculture et l’industrie alimentaire, en lien avec les activités prioritaires, est un élément déterminant de résistance au choc du confinement : les zones très agricoles telles que la Lozère, la Corrèze ont un indice d’exposition faible. Au contraire, l’industrie automobile pénalise fortement les territoires où elle est concentrée, notamment dans le Grand Est et en Bourgogne-Franche-Comté. L’hébergement et la  restauration expliquent quant à eux plus de 20% de l’hétérogénéité de ce score.

 

♦ 3éme méthode : l’indice « Perte d’activité »

Plusieurs études ont mis en évidence l’exposition différenciée des secteurs d’activité pendant la période du confinement : écart entre le niveau d’activité au niveau d’activité habituelle, données administratives relatives au nombre de demandes d’autorisation préalable d’activité partielle et au nombre de demandes d’indemnisation, estimation du nombre de salariés en activité partielle en mars et avril, à partir de l’enquête Acemo-Covid.

⇒ A partir de ces données on mesure 4 indices d’exposition des zones d’emploi pour 88 secteurs.

♦ Les zones à l’indice de vulnérabilité le plus élevé sont les zones littorales (notamment la Côte d’Azur – Fréjus‐Saint‐Raphaël, la Corse – Bastia, Propriano, la Côte Atlantique et la Normandie – Honfleur), montagnardes (les Alpes : Mont Blanc, Tarentaise) et fortement industrielles (Alsace-Lorraine – Haguenau, Molsheim, Saverne – et Pays de la Loire – Saint‐Nazaire, Les Herbiers). Au-delà de celles-ci, certaines grandes métropoles – à l’exception de Lille, Rennes et Rouen, qui possèdent les plus fortes parts d’emploi public parmi les grandes métropoles, – ressortent également comme fortement exposées ainsi que le sillon rhodanien.

 

♦ La diagonale partant du Luxembourg jusqu’à l’Espagne (notamment Verdun, Châlons‐en‐ Champagne, Guéret, Cahors, Tulle, Aurillac, Mont‐de‐Marsan), moins densément peuplée et moins dynamique que le reste du territoire, mais avec un taux d’emploi public important) semble moins vulnérable.

♦ Quelle que soit l’approche utilisée, les résultats sont comparables : les écarts entre territoires sont expliqués d’abord par l’industrie, la construction, le commerce et l’hébergement, fortement affectés par la crise sanitaire, représentant un nombre important d’emplois ; ils  sont concentrés dans un nombre limité de zones d’emploi. À l’inverse, les secteurs d’activité qui comptent un nombre d’emplois peu important ne pèsent pas, même lorsqu’ils sont très fortement concentrés (c’est le cas des arts et spectacles).

Ces secteurs contribuent à eux seuls à 65% de l’hétérogénéité du score d’exposition (20% pour les HCR, 12% le commerce, 12% l’industrie, 10% la construction…).

 

La crise ne semble pas redoubler les fractures identifiées entre zones denses et zones peu denses, entre zones à fort et faible taux de chômage ou encore entre zones riches et zones pauvres.

Toutefois, les zones les plus riches sont plus exposées économiquement du fait d’un emploi public moins prépondérant. Les zones à fort taux de chômage semblent légèrement plus protégées des conséquences économiques du confinement.

 

♦ L’activité a redémarré dans de nombreux secteurs à partir du mois de mai, comme l’ont
observé l’Insee et la Banque de France dans leurs publications récentes. Comment ce redémarrage a-t-il bénéficié aux différents territoires ?

Parmi les zones d’emploi qui connaissent les rebonds les plus importants, on retrouve principalement des territoires qui étaient très fortement exposés. Ainsi, le Mont Blanc, la Tarentaise, la Vallée de l’Arve dans les Alpes font partie du top 4 des zones d’emploi aux rebonds les plus forts; les territoires très industriels, comme Haguenau, Les Herbiers ou encore la Vallée de la Bresle, connaissent eux aussi un rebond important et les zones côtières de la Méditerranée.

 

Mais des difficultés existent : l’industrie a accumulé ou continue d’accumuler des stocks importants, qu’il faudra écouler, alors que les aléas sur les échanges extérieurs restent élevés. Les services de proximité ou présentiels, restent assujettis à des contraintes règlementaires sur leur activité. Les freins à la mobilité internationale, réglementaires mais aussi psychologiques, impactent le secteur du tourisme.

⇒ Cinq familles sont distinguées dans l’estimation de la reprise :

♦ Le secteur agro-alimentaire (agriculture plus industrie alimentaire), la construction, l’industrie, les services présentiels (liés à une demande de proximité) et les services productifs (liés à une demande nationale ou internationale).
La reprise économique des zones d’emploi dépendra de façon marginale du secteur agro-alimentaire; le secteur de la construction pèsera un peu plus, mais de façon relativement
homogène  L’essentiel de la reprise dépendra des secteurs industriels, des services productifs et surtout des services présentiels.

 

♦ Dans une centaine de zones d’emploi, principalement situées dans la moitié Nord du pays, la reprise économique dépendra à plus de 20% du rebond des secteurs industriels. Une vingtaine de zones, principalement des agglomérations de moins de 50 000 habitants et leur couronne péri-urbaine, dépendront à plus de 35% du rebond de l’industrie (Oyonnax, Issoudun, Saint-Claude, Châtellerault, Issoire, Nogent le Rotrou).

 

♦ Les zones d’emploi des régions Bretagne, Occitanie, PACA et Nouvelle-Aquitaine dépendront en général peu de la reprise dans ce secteur, alors que le secteur présentiel y sera plus important qu’ailleurs. Les zones d’emploi des agglomérations les plus peuplées du pays dépendront plus que les autres de la reprise des services présentiels.

 

♦ Pour les zones littorales du Sud du pays, le rebond de l’activité dépendra bien évidemment également du tourisme lors de la période estivale, pendant laquelle le nombre d’emplois dans les services présentiels connaît une augmentation de l’ordre de 50 voire 100%.

 

♦  La reprise d’une part importante de grandes agglomérations (dont Paris, Lyon, Marseille, Lille, Strasbourg) dépendra pour plus d’un tiers du secteur présentiel et pour plus d’un tiers du secteur des services productifs.

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/point-de-vue/vulnerabilite-economique-zones-demploi-face-crise

SOMMAIRE

Une estimation des défaillances par une modélisation.

Méthodologie : l’ étude se fonde sur une micro-simulation des faillites à partir des données FARE sur un échantillon d’un million d’entreprises en France, observant les chocs de demande sectoriels à partir de l’estimation de l’OFCE pour estimer, par secteur, par taille d’entreprises et par territoire la dynamique des défaillances d’entreprises. 

 

Une analyse fine pour estimer l’importance des défaillances et l’impact des mesures actuelles suite au covid.

⇒ La situation financiére des entreprises avant le confinement

 D’une part les liquidités détenues par les entreprises (monnaie, dépôts et organisme de placement collectif, OPC) ont significativement augmenté depuis 2007; la somme des dépôts en espèces et des instruments financiers liquides a ainsi presque doublé sur la période 2008-2019, et s’élevait à plus de 700Md€ fin 2019.
D’autre part, l’endettement de court terme des entreprises a nettement augmenté, s’élevant à plus de 1 000Md€.

 

Ces données suggèrent que les entreprises sont entrées dans la crise actuelle avec plus de liquidités qu’il y a 13 ans, une situation commune à de nombreux pays. La singularité française (hausse simultanée de l’endettement et des liquidités) tient à la faiblesse des taux d’intérêt, à l’incertitude sur la demande, sur les opportunités d’investissement ou sur le rachat d’actifs.

Le financement bancaire a été sécurisé pendant la crise de la Covid-19 par le Prêt Garanti par l’État (PGE) pour un montant de 300Md€, permettant d’amortir l’effet du ralentissement économique après mars 2020.

 

Le présent exercice consiste à présenter une micro-simulation sur données d’entreprises du choc économique de la Covid-19 de mars 2020 à avril 2021, en intégrant plusieurs scénarii économiques.

 

La baisse drastique des revenus associée aux mesures de confinement pour contenir l’épidémie, la présence de frictions sur les marchés des facteurs de production et de coûts fixes qui ne s’adaptent pas au niveau de production pèsent sur les ressources liquides des entreprises. Alors que dans un scénario « Hors Covid-19 » une fraction des entreprises (environ 4% au début de 2021) connaîtrait des problèmes de liquidité, cette valeur grimpe à 7,5% en avril (deux semaines après le choc); elle monte à 12% après deux mois, puis dépasse légèrement les 14% au premier trimestre 2021.

 

Le dispositif d’activité partielle (AP) réduit considérablement le nombre d’entreprises illiquides (ces entreprises ont une liquidité négative, mais ne sont pas forcément en défaut de paiement car un financement de court terme est possible), le ramenant de 9,7 à 6,8% au 15 avril, et de 13,8% à moins de 10,1% au 1er janvier 2021.

Sans le dispositif d’activité partielle, la part des entreprises connaissant des problèmes de solvabilité ( lorsque les fonds propres sont négatifs, pouvant entraîner l’ouverture d’une procédure collective) atteindrait rapidement 0,7% au lendemain de la crise pour grimper rapidement à 3% dès la mi-mai, à 4% dès septembre, 4,4% en janvier 2021 et 4,6% un an après le confinement, une valeur deux fois plus importante que celle attendue sans la crise.

En mars 2021, et sur le million d’entreprises étudiées, l’étude évalue à presque 12 000 entreprises le nombre de firmes restées solvables grâce au dispositif d’activité partielle.

 

Rappelons que certaines entreprises présentent des difficultés sur leur viabilité économique, indépendantes de la pandémie (4% des entreprises).

 

Les simulations mettent en évidence une grande hétérogénéité entre secteurs, catégories d’entreprises et régions.

Les asymétries sectorielles : le nombre d’entreprises connaissant des problèmes de liquidité (au 1er janvier 2021) varie entre un minimum de 0,7% (commerce) à un maximum de 42% (hôtels et restaurants); les deux secteurs les plus affectés sont l’hébergement et la restauration d’une part et les services aux ménages d’autre part, ce dernier cas avec près de 26% des entreprises illiquides à la fin de l’année. 8 à 9% des entreprises des secteurs de la construction, de l’information et la communication présentent des problèmes de liquidité, tandis que pour les autres secteurs (y compris le secteur manufacturier), la part est inférieure à 5%.

 

Les défaillances par catégorie d’entreprises : on constate une polarisation des risques de défaillances sur les plus petites et les grandes entreprises : environ 11 et 13% des micro et des grandes entreprises seront confrontées à des problèmes de liquidité, vs 7% pour les PME. Une impression similaire se dégage pour la solvabilité : si environ 4% des micro et des grandes entreprises se montrent insolvables en fin d’année, seulement 2% d’ETI et 1% des PME se révèleront elles-mêmes insolvables. les entreprises micro sont les plus touchées (augmentation de 83%), tandis que les trois autres catégories connaissent toutes une augmentation d’environ
40%. Les petites entreprises peuvent entrer en détresse en raison de la rareté des liquidités, alors que les grandes le seraient en raison d’un endettement trop élevé.

 

Deux zones géographiques semblent particulièrement affectées. Traditionnellement caractérisé par un fort taux de natalité et de mortalité essentiellement dans les activités liées au tourisme, souvent saisonnières, le sud-est de la France est le plus affecté (perte de liquidité, emplois, illiquidité et insolvabilité). L’Île-de-France est également impactée en illiquidité et insolvabilité.

Dans une moindre mesure, les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin sont caractérisés par des pertes de liquidité et une réduction significative du niveau de l’emploi. Il ressort également des simulations que le quart nord-ouest de l’Hexagone sera épargné, essentiellement en termes de pertes d’emplois, et en termes de défaillances d’entreprises dans une moindre mesure.

Enfin, les entreprises situées dans le nord de l’Occitanie et l’est de la région Auvergne Rhône-Alpes résistent bien au Covid-19.

Cette hétérogénéité géographique est le résultat de la spécialisation sectorielle propre à chaque territoire

 

Pour en savoir davantage : https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/pbrief/2020/OFCEpbrief73.pdf?+/++How+to+spend+it:+A+proposal+for+a+European+Covid-19+recovery+programme+

SOMMAIRE

Les fonds de garantie de Bpifrance ont permis une pérennité et un développement plus marqué pour leurs bénéficiaires.

Méthodologie : Travail de recherche réalisé en 2019-2020 par deux économistes de la Direction de l’évaluation de Bpifrance, sous la supervision d’un comité de pilotage externe associant la DG Trésor, des économistes de l’OCDE, du FEI et de BNPP, ainsi que deux référés issus du monde de la recherche (Ahmed Tritah – Le Mans Université (GAINS, FR CNRS TEPP) – et Nadine Levratto – Economix, CNRS, Université Paris Nanterre).
S’appuyant sur 11 ans de données d’activité de garantie entre 2007 et 2017 au sein de 2 fonds de garantie :
● le fonds « création » (TPE et PME de moins de 3 ans) : près de 340 000 entreprises distinctes
● le fonds « développement » (TPE et PME de plus de 3 ans) : plus de 65 000 entreprises distinctes

Et croisées avec des données de la statistique publique : liasses fiscales des entreprises françaises (base FARE), enquête auprès d’un panel de près de 40 000 créateurs / repreneurs d’entreprise (enquête « SINE »).

Méthode utilisée : appariement des entreprises soutenues à des entreprises non soutenues mais initialement similaires.

 

Les deux fonds de garantie étudiés ont un impact positif et significatif sur la survie et la croissance des entreprises bénéficiaires à un horizon de trois ans.

 

Une comparaison internationale montre que le poids de l’encours garanti pour les TPE dans l’encours total de crédit en 2017 était de 1,3% pour la France contre 5,9% pour le Japon, 4,6% pour l’Italie, 2,8% pour les USA, mais 0,6% pour l’Allemagne et 0,2% pour la Grande Bretagne.

⇒ Les bénéficiaires des fonds de garantie de Bpifrance en 2019

50 000 TPE et PME ont été bénéficiaires uniques de la garantie en 2019 ; 90% sont des TPE. 88% se situent hors Ile-de-France, 70% hors des métropoles, et 18% en commune rurale.

 

♦ 4 profils se différencient :

– Les créateurs d’entreprise (50%) de moins de 3 ans avec peu de ressources initiales et/ou sans expérience dans la création ;

– Les repreneurs (20%) avec peu de ressources initiales et/ou sans expérience dans la reprise d’entreprise,

– Les développeurs (20%) : des PME matures (> 3 ans) risquées car dans une phase de croissance avec de forts besoins de ressources pour investir,

– Ceux qui restructurent leur bilan (10%) ; des PME matures (> 3 ans) ayant des décalages de trésorerie.

♦ Un impact très significatif sur l’investissement et sur l’emploi

– Les dispositifs de garantie ont un impact positif à moyen terme (3 ans) sur la trajectoire économique des entreprises bénéficiaires, que ce soit en termes de survie ou de croissance de l’activité,

– Ainsi, pour une génération de TPE et PME par le fonds “création” (en création ex-nihilo) ou “développement” (environ 34 000 entreprises), l’étude estime que la garantie a permis de générer environ 36 000 emplois supplémentaires dans l’économie au bout de 3 ans, en permettant aux entreprises d’obtenir plus facilement un financement pour investir. Les TPE et PME matures qui ont obtenu un crédit garanti pour investir affichent par exemple, trois ans après l’octroi de ce crédit, un stock de capital productif supérieur de 12% à celui d’entreprises initialement similaires mais non bénéficiaires du dispositif. Elles affichent également une croissance de l’emploi et du chiffre d’affaires significativement plus forte que leurs voisines (+ 9 points de croissance au bout de 3 ans).

♦ Un dispositif efficace au regard des ressources publiques mobilisées

– Les banques utilisent la garantie pour des TPE plus dynamiques que la moyenne mais plus risquées du point de vue de l’analyse financière.

– Les fonds de garantie de Bpifrance nécessitent l’immobilisation d’une dotation publique pour couvrir le risque de crédit lié aux prêts garantis. L’étude estime que le montant de dotation nécessaire pour créer ou sauvegarder un emploi est compris entre 2 800 euros et 3 500 euros selon les profils d’entreprises soutenues.

 

Ces constats rejoignent ceux d’une étude académique réalisée dans le cadre de l’appel à projets Bpifrance Le Lab et portant sur les dispositifs de garantie complémentaires et temporaires mis en place par l’Etat via Bpifrance en 2008-2009. Cette étude conclut que ce dispositif de garantie exceptionnel a créé/sauvegardé près de 31 000 emplois par an sur la période 2009-2015 et permis à l’Etat de dégager des économies massives pour l’assurance-chômage (de l’ordre d’un milliard d’euros).

 

Revenons plus en détail sur les fonds création et développement

 

Le fonds de garantie « création »

⇒ Ce que c’est

Son rôle consiste à garantir les crédits adossés à des investissements corporels (des crédits de moyen-long terme tels prêt bancaire, crédit-bail mobiliers et immobiliers, locations financières) ou incorporels (crédit de trésorerie court terme confirmé sur 6 mois minimum), portés par des entreprises de moins de 3 ans.

 

Deux types de créations sont ciblées par ce fonds de garantie :

♦ Les créations dites ex-nihilo (70% des bénéficiaires), c’est-à-dire non liées à une entreprise existante, ce sur quoi porte l’étude,

♦ Les créations autres qu’ex-nihilo, telles que les reprises de fonds de commerce avec première installation du dirigeant, les créations de franchises ou de sous-enseignes et les créations par des entreprises ou par des entrepreneurs personnes physiques contrôlant des entreprises déjà existantes. Les investissements de ces entreprises sont éligibles au fonds « création » durant les 3 premières années.

En revanche, les créations par filialisation ou transformation d’une ou plusieurs sociétés ne sont pas éligibles à la garantie création.

La quotité maximale de la garantie s’élève à 60% pour les créations ex-nihilo, à 50% pour les autres créations.

⇒ Les bénéficiaires du fonds de garantie en 2018

Les garanties adossées au fonds « création » ont bénéficié à 37 400 entreprises distinctes ; le montant total des crédits garantis sur l’année représentait 2,8 Md€, dont 1,4 Md€ couverts par la garantie. Le nombre de bénéficiaires a fortement progressé entre 2007 et 2018 du fait d’une hausse progressive des seuils de délégation entre 2006 et 2011, et de la forte hausse du nombre de créations d’entreprise.

De par la nature du projet, les crédits garantis correspondent à de petits montants, dont le montant médian était de 30K€ en 2018, 80% ayant été octroyés durant l’année de la création ; 70% correspondaient à une création ex-nihilo et 30% à une transmission (dont l’essentiel à des reprises de fonds de commerce).

⇒ L’appariement avec le sondage Sine de 2010

24% (2 152 créations) des entreprises garanties en création par Bpifrance en 2010 durant leur première année de vie ont été interrogées par SINE. 47% sont le fait de création dans le commerce, et les HCR; 78% le sont en entreprise individuelle. Pour 59% le crédit garanti est inférieur à 50K€, et pour 37% supérieur à 300K€.

Cet échantillon peut être considéré comme représentatif de l’ensemble des bénéficiaires de la garantie en création .

 

♦ La diversité des appuis financiers à prendre en compte

Afin d’analyser le ciblage de la garantie « création » et sa contribution au financement des créations d’entreprise en France, il est nécessaire de tenir compte de son articulation avec les autres formes de soutiens publics, et notamment avec les dispositifs prêts d’honneur, prêt NACRE, et PCE (un dispositif de Bpifrance supprimé en 2015. Il s’agissait de prêts compris entre 2 000 et 7 000€ et couvrant des projets allant jusqu’à 45 000€, sans caution ni garantie personnelle).

L’analyse de l’échantillon suggère qu’au sein des entreprises bancarisées sans garantie de Bpifrance, 44% ont bénéficié d’un prêt « subventionnel » (PCE, prêt NACRE, prêt d’honneur)

 

En 2010, Bpifrance a soutenu environ 13% des créations d’entreprise (6% via les garanties de prêts et 7% via les PCE ). Cette proportion est nettement plus élevée au sein des créations bancarisées et atteignait environ 30%.

il apparait pertinent de découper l’échantillon en tenant compte de ces différentes sources de financement :

– Les entreprises ayant bénéficié d’un prêt bancaire garanti par Bpifrance et éventuellement d’autres soutiens publics (6%). 2% de ces entreprises ont bénéficié d’un PCE, 34% d’un prêt d’honneur (les 3/4 d’entre eux ont bénéficié du dispositif NACRE) et 54% d’une aide ACCRE,

– Les entreprises ayant bénéficié d’un prêt bancaire sans garantie Bpifrance mais accompagné d’un prêt « subventionnel » (PCE, prêt NACRE, prêt d’honneur) soit 18%,

– Les entreprises ayant bénéficié d’un prêt bancaire sans garantie Bpifrance, ni prêt subventionnel soit 23%

– Les entreprises non bancarisées (54%).

 

♦ Afin d’apprécier dans quelle mesure la garantie modifie la politique d’octroi des banques, deux comparaisons ont été effectuées :

– Une première comparaison a été effectuée entre les entreprises ayant bénéficié d’un soutien public pour se bancariser (garantie de Bpifrance, PCE, prêts NACRE, prêts d’honneur) et celles qui ont obtenu un crédit bancaire sans soutien public,

– Une seconde comparaison a été réalisée, au sein des entreprises ayant bénéficié d’un soutien public pour se bancariser, entre les projets ayant bénéficié d’une garantie de Bpifrance et les projets bancarisés sans garantie mais avec un prêt de nature subventionnelle (PCE, prêts NACRE, prêts d’honneur).

 

La comparaison, au sein des entrepreneurs bancarisés, entre ceux qui ont bénéficié d’un soutien public (prêt d’honneur, NACRE, PCE, garantie de Bpifrance) et ceux qui n’ont pas bénéficié d’un soutien public fait apparaitre :

– Les créateurs bénéficiaires d’un soutien public ont plus habituellement aucune autre activité en parallèle (90% vs 75 pour les bancarisés non bénéficiaires de soutien public) et sont aussi plus souvent primo-créateur (79% vs 63).

– Ils sont plus souvent d’ex chômeurs (53% dont 36 chômeur de moins d’un an vs respectivement 28 et 19) et sont ainsi plus souvent bénéficiaires de l’Accre (65% vs 36).

– Ils ont nettement plus souvent été accompagnés par une structure d’appui à la création d’entreprise (56% vs 28).

 

La comparaison des entrepreneurs bénéficiant d’un prêt bancaire garanti par Bpifrance et de ceux bénéficiant d’un prêt de type soutien public autre que le prêt bancaire garanti (l’année de la création) montre :

– que ces créateurs ont l’esprit d’entrepreneuriat,

– Ils constituent très souvent leur entreprise sous forme de société.

– Leur objectif est moins souvent d’assurer leur emploi (54% vs 66) que le développement par la croissance de l’emploi (30% vs 23) ou la croissance en terme d’investissement (16% vs 11),

– Le montant investi pour créer est plus élevé (29% plus de 80K€ vs 8) et un projet d’au moins 2 emplois (26% vs 9).

Ainsi au sein des projets bancarisés ayant bénéficié d’un soutien public, la garantie de Bpifrance soutient des projets relativement ambitieux,

 

♦ Une autre approche (modèle logistique) confirme globalement les constats précédents :
– La probabilité de bénéficier d’un crédit garanti croît lorsque l’entrepreneur est ancien demandeur d’emploi et lorsqu’il n’exerce aucune autre activité rémunérée en parallèle; cette probabilité se réduit avec l’âge de l’entrepreneur,
– La probabilité de bénéficier d’un crédit garanti augmente lorsque l’entrepreneur bénéficie de l’appui d’une structure dédiée à la création ou à l’innovation,
– Elle est également plus élevée lorsque l’entreprise bénéficie d’un prêt NACRE, d’un prêt d’honneur et d’un PCE,
– Enfin, la probabilité de bénéficier d’un crédit garanti est plus importante lorsque le créateur souhaite développer son entreprise en termes d’emploi et d’investissement, lorsqu’il a l’esprit d’entrepreneuriat, lorsqu’il constitue son entreprise sous forme de société.

⇒ L’impact du crédit garanti

Pour la génération 2010, la comparaison des entreprises soutenues avec les entreprises « témoin » sélectionnées aboutit aux constats suivants :
– La garantie a un effet positif sur la pérennité de l’entreprise à 3 et 5 ans; l’écart du taux de pérennité est de 5 points à 3 ans et de 7 points à 5 ans,
– La garantie a un impact positif sur la création d’emploi. Si l’on se focalise ainsi sur les entreprises créées qui survivent à un horizon de 3 ans, l’impact moyen représente + 0,5 emploi supplémentaire. Au bout de trois ans, l’emploi agrégé des entreprises soutenues est ainsi supérieur de 19% à celui des entreprises « témoin ».

Il est intéressant d’estimer la part des entreprises « témoin » qui ont néanmoins réussi à obtenir un emprunt bancaire (hors PCE, prêts d’honneur, prêts NACRE); celle-ci est estimée à 25%.

Le fonds de garantie développement

♦ Son rôle consiste à garantir les crédits moyen-long terme adossés à des investissements corporels ou incorporels portés par des entreprises de plus de 3 ans. La quotité couverte par Bpifrance est généralement comprise entre 40 et 50%.

 

♦ Les garanties concernent :
– Les investissements dans le matériel ou dans les locaux industriels/commerciaux avec près de 80% du nombre total de nouvelles autorisations et des montants de crédits garantis ;  les plus fréquents sont l’acquisition de matériel (outillage, équipements, matériel de transport …) et les travaux d’aménagement des locaux commerciaux ou industriels (35 et 30% du nombre total d’autorisations), puis les investissements immobiliers (11 % du nombre total d’autorisations mais 23% des montants de crédits garantis),

– Les autres autorisations sont essentiellement liées à des investissements immatériels de différentes natures : notamment acquisition de fonds de commerce et/ou de parts sociales (9% du nombre d’autorisations et 10% des montants) ou renforcement de la structure financière pour faire face à une augmentation du BFR (6% du nombre d’autorisations et 5% des montants),

-Les autorisations explicitement liées à des activités de R&D, l’acquisition de brevets ou le
lancement d’un nouveau produit sont relativement rares (1% des autorisations) ; ce type de projets est explicitement visé par un autre fonds de garantie géré par Bpifrance, le fonds innovation.

 

♦ Les bénéficiaires

La garantie « développement » a bénéficié à 8 505 entreprises distinctes en 2018. Le montant total des crédits garantis représentait environ 1 309 M€, dont 464 M€ couverts par la garantie de Bpifrance, soit une quotité moyenne de 35 %.

A fin 2018, l’encours total des crédits garantis s’élevait à environ 5,1 Md€ (dont 1,9 Md€ de risque couvert par la garantie).

Le fonds « développement » garantit essentiellement des « petits » crédits : 54% des autorisations sur la période 2013-2018 portaient sur des crédits inférieurs ou égaux à 50K€ et 73% sur des crédits inférieurs ou égaux à 100 K€ ; à peine 1% des autorisations portaient sur des crédits supérieurs à 1M€.

 

♦ L’exploitation des données FARE et LIFI permet de dresser plus avant le profil des entreprises bénéficiaires de la garantie « développement » (période 2013 – 2016) :

– En termes de secteur d’activité : le secteur du commerce est le plus représenté (25% du nombre de bénéficiaires distincts), suivi par l’industrie manufacturière (14%), l’hébergement et la restauration (13%), et la construction (12%), la santé, l’action sociale et les services à la personne (5% des soutiens),
– En termes de catégorie juridique, 76% sont des sociétés (SARL 61%, SAS 15%)
– En termes de taille d’entreprise : 75% des bénéficiaires sont des TPE, 25% des PME.

– L’année de l’octroi de la garantie, le chiffre d’affaires dégagé est inférieur à 1 M€ pour 73% ; 7% affichent un chiffre d’affaires supérieur à 5 M€, et 3% un chiffre d’affaires supérieur à 10 M€,
– 27% n’ont pas de salarié l’année d’octroi,
– 55% des entreprises ont entre 5 et 15 ans et 20% plus de 20 ans, alors que 15% sont dans une phase de « post-création » (entre 3 et 5 ans) ;
– En termes de recours à l’endettement : 87% des entreprises bénéficiaires affichaient une dette financière à leur bilan l’année qui précède l’octroi de la garantie, suggérant que la majorité des bénéficiaires avait déjà recours à l’endettement.

– les entreprises bénéficiaires de la garantie sont 47% au cours des 7 années précédentes à avoir déjà bénéficié de soutiens de Bpifrance (avant même de mobiliser la garantie « développement »); 44% ont déjà bénéficié d’une intervention en garantie.

 

♦ L’impact du fonds de garantie

Il est également possible d’estimer le nombre total d’emplois que représentent les entreprises bénéficiaires. Ces données sont directement fournies par l’INSEE pour les entreprises recensées dans FARE. L’emploi total des entreprises bénéficiaires l’année de l’octroi de la garantie varie entre 70 000 et 75 000 salariés (les TPE représentant seulement 20% de ce total). Cela permet d’estimer que la garantie « développement » touche chaque année environ 0,7% de l’emploi des TPE et 2% de l’emploi des PME.

 

L’échantillon des entreprises garanties connaît une croissance nettement plus rapide que celui des entreprises « témoin » :
– En moyenne, le surcroît de chiffre d’affaires à 3 ans s’élève à 128 K€, le surcroît de valeur ajoutée à 44 K€, le surcroît d’effectifs à 1,1 emploi, le surcroît de salaires versés à 31 K€ et le surcroît d’immobilisations corporelles à 65 K€.
– L’écart de taux de croissance entre les entreprises bénéficiaires et les entreprises « témoin » est ainsi de 9 points de pourcentage pour le chiffre d’affaires, de 9 points pour la valeur ajoutée, de 9 points pour les effectifs salariés, de 11 points pour les salaires versés et de 12 points pour les immobilisations corporelles ;
• En parallèle, l’analyse de survie montre que le taux de survie à 3 ans est plus élevé pour les entreprises soutenues, avec un écart de 3,5 points de pourcentage

Mais l’endettement financier progresse nettement plus vite au sein des entreprises soutenues. Le prêt garanti s’accompagne d’une dégradation de la rentabilité des bénéficiaires à court terme.

 

La garantie « développement » a créé ou préservé un total d’environ 23 500 emplois à un horizon de 3 ans et stimulé un total de 1,7 Md€ d’investissement corporel.

Le montant de dotation immobilisé pour créer un emploi s’est élevé à environ 2 800€ pour l’ensemble des générations étudiées. Par ailleurs, un euro de dotation sur le fonds de garantie a permis d’augmenter le stock d’immobilisations corporelles d’environ 26€.

⇒ En définitive

Les garanties octroyées par Bpifrance bénéficient à des entreprises affichant un risque de crédit supérieur à la moyenne ex-ante, mais  davantage inscrites dans le développement. Ce constat vaut pour les deux fonds de garantie étudiés :
– Les banques sollicitent davantage le fonds « création » pour des primo-créateurs, des entrepreneurs préalablement au chômage ou des créateurs sans expérience dans le métier.
– Les banques sollicitent par ailleurs le fonds « développement » pour des PME ayant peu de liquidités et une dette déjà relativement élevée au regard de leurs capitaux propres et de leur rentabilité.

 

Le dispositif semble donc bien inciter les banques à accroître leur prise de risque et permet un  meilleur accès au crédit bancaire des entreprises garanties, qui leur permet d’accroître leurs investissements et leurs embauches et ainsi de pérenniser leur développement, les immobilisations corporelles augmentant davantage que les embauches.

 

Piur en savoir davantage : https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Dossiers/Impact-de-Bpifrance/Garantie-de-credit-bancaire-evaluation-de-l-impact-des-fonds-de-garantie-de-place

 

 

 

SOMMAIRE

En 2017, le niveau de vie médian des Français est de 21 030€ annuels, avec un écart de prés de 20% entre l’Ile de France et les Hauts de France.

Source : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2017.

 

Si les écarts de revenus médians sont plus importants dans les espaces denses, ces mêmes espaces affichent les taux de pauvreté les plus élevés.

⇒ L’approche France

En 2017, en France métropolitaine, en Martinique et à La Réunion, 27 875 000 ménages fiscaux regroupent 63 938 000 personnes. Cette population a un niveau de vie annuel médian de 21 030€ ou un revenu disponible de 1 750€ mensuels pour une personne seule ou de 3 680€ pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.

 

Les écarts entre régions s’expliquent par des différences liées à la spécificité de leur tissu productif et au profil de leur population (âge, niveau de diplôme, etc.). Ainsi, le niveau de vie médian est le plus élevé en Île-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, régions qui concentrent aussi plus de la moitié des très hauts revenus. L’Île-de-France détient la proportion de cadres la plus forte des régions (30% pour une moyenne nationale de 18). Le niveau de vie médian est le plus faible dans les Hauts-de-France où le taux de chômage est élevé et la part des cadres et des professions intellectuelles supérieures plus faible.

 

Dans 4 départements, le niveau de vie médian est supérieur à 25 000€ : Paris, les Hauts-de-Seine, les Yvelines et la Haute-Savoie . À l’opposé, le niveau de vie médian est inférieur à 19 000€ dans 5 départements : la Seine-Saint-Denis, l’Aude, le Pas-de-Calais, la Creuse et les Pyrénées-Orientales.

Au niveau des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), le niveau de vie médian est plus élevé dans les zones littorales, notamment celles du sud-est, et les zones frontalières, en particulier avec la Suisse. C’est aussi le cas dans les EPCI intégrant une métropole ou des communes denses, où il est supérieur de 1 100€ à celui des communes très peu denses.

 

Le rapport interdécile, qui mesure l’écart entre le niveau de vie des 10% les plus aisés et des 10% les plus modestes, est de 4,2 pour les communes denses, comparé à 2,9 pour les communes très peu denses, vs 3,5 en moyenne pour la France. Les inégalités sont plus fortes en Île-de-France, notamment à Paris (6,3) et dans les Hauts-de-Seine (4,9), mais aussi à La Réunion (4,4) et en Martinique (4,2) ; en revanche, les inégalités sont plus faibles dans les Pays de la Loire et en Bretagne.

 

Avec un taux de 18,2%, la pauvreté est plus importante dans les communes denses (les grandes agglomérations, où se trouvent notamment les quartiers prioritaires de la politique de la ville). Ces dernières regroupent 37% de la population des ménages fiscaux et 46% de la population pauvre. À l’inverse, les communes peu denses (30% des ménages fiscaux et 21% de la population pauvre) , affichent un taux de pauvreté de 10,8%.

 

La composition du niveau de vie varie selon les territoires

En Île-de-France, le niveau de vie annuel moyen de 28 100€ se décompose en salaires, revenus du patrimoine et  impôts; ils sont supérieurs à l’ensemble des autres régions métropolitaines, tandis que les pensions et retraites y sont moins élevées, mais la proportion de retraités plus faible aussi. Noter qu’en Martinique et Guadeloupe, les deux DOM intégrées dans l’étude, les prestations sociales représentent une part très élevée du niveau de vie moyen des ménages : sur 19 900€ de niveau de vie annuel moyen, 3 200€ proviennent de prestations sociales, dont 52% des minima sociaux.

 

Le niveau de vie annuel moyen des habitants des communes denses est de 25 200€. Il est supérieur d’au moins 1 500€ à celui des résidents des communes de densité intermédiaire ou peu denses et supérieur de 3 500€ à celui des habitants des communes très peu denses. Dans les territoires les plus denses, qui correspondent aux grands pôles d’emploi, les revenus d’activités salariées représentent une part plus importante du niveau de vie des ménages, tandis que dans les territoires très peu denses, les ménages tirent davantage leurs ressources des pensions et retraites. Les impôts et prestations sociales sont plus importants en niveau comme en proportion du niveau de vie moyen dans les communes denses, alors que les pensions, retraites et rentes y sont moindres.

⇒ Une approche par région

Classée par ordre décroissant en revenu médian

 

♦ L’ile de France

3 départements de cette région ont un revenu médian entre 12 et 18% supérieur à celui de la région et entre 11 et 30% au regard du revenu médian France. Ce sont aussi les départements où les écarts de revenu sont les plus importants (entre 3,9 et 6,3 le rapport interdécile D1/D9). 4 départements, souvent en grande couronne, connaissent une situation moyenne au regard de la région. Noter enfin le fort décalage avec la Seine-St-Denis.

 

♦ Auvergne-Rhône-Alpes

En termes de revenu médian, la Haute-Savoie dispose d’un revenu 18% supérieur à celui de la région, alors que 5 département se situent dans la moyenne (dont le Rhône et l’Isère qui totalisent), regroupant 61% des habitants de la région; ils connaissent un revenu médian supérieur à la moyenne France. Par ailleurs, 6 départements (dont 3 d’Auvergne) ont les revenus les plus faibles et une dispersion des revenus plutôt inférieure à la moyenne.

♦ La Bretagne

Les 4 départements présentent une forte homogénéité et une répartition assez proche en termes d’habitants.

Le Grand Est

L’Alsace se détache avec un revenu moyen supérieur, suivie de 2 départements Lorrains, et de la Marne (revenu moyen), puis par 4 départements le plus souvent très ruraux avec un revenu moyen proche. Noter que l’Alsace et la Moselle regroupe 55% des habitants alors que les 4 départements “ruraux” ne contient que 21% des habitants.

♦ Le Pays de la Loire

Une grande proximité des 5 départements, la Loire-Atlantique affichant le meilleur revenu et 37% de la population; noter une disparité faible et proche des revenus.

♦ Le centre Val de Loire

Là encore une grande proximité des 6 départements, avec surprise le meilleur revenu revenant à l’Eure et Loire et le moins favorable à l’Indre (ce qui n’est pas une surprise). Noter que le Loiret et l’Indre-et-Loire (50% des habitants) passent en termes de revenu après l’Eure-et-Loire (le fait de Chartres et de sa proximité de l’agglomération Parisienne).

 
♦ Bourgogne-Franche-Comté
Le Doubs et la Côte d’Or (38% des habitants) ont des revenus un peu plus élevés que ceux de la moyenne régionale.
 
♦ Paca
40% de la population est localisée dans les Bouches du Rhône. Dans ce département et celui de des Alpes-Maritimes, les écarts de revenu sont importants. 2 départements décrochent en niveau de vie au regard de la moyenne régionale, le Vaucluse et les Alpes de Haute-Provence.
♦ Nouvelle Aquitaine
La Gironde, les Pyrénées-Atlantiques et la Charente-Maritime regroupe la moitié des habitants d’une région composée de 12 départements. Si la Gironde se différencie par un niveau de vie plus élevè que la moyenne de la région, 3 départements sont au contraire les plus éloignés (la Dordogne, le Lot-et-Garonne et la Creuse).
 
♦ Normandie
La Seine-Maritime regroupe 35% de la population ; on y constate peu d’écarts de revenu, si ce n’est l’Orne en situation la moins favorable.

♦ L’Occitanie

12 départements composent la région ; 2 regroupent prés de la moitié de la population (la Haute-Garonne et l’Hérault). La Haute-Garonne se différencie en ce qui concerne le niveau de revenu (le plus élevé), alors que l’Ariège et l’Aude sont dans les situations les moins favorables.

♦ La Corse

Le Corse du Sud connait un niveau de revenu supérieur à la Haute-Corse.

♦ Les Hauts de France

Le Nord draine 43% de la population de la région, mais c’est l’Oise qui se différencie nettement en ce qui concerne le niveau de revenu, alors que le Pas-de-Calais connait la situation la moins favorable.

SOMMAIRE

Prévoir le flux des défaillances demeure actuellement difficile.

Si le flux des défaillances en France et dans les principaux pays Européens est faible, c’est à la fois du fait des appuis des Etats, et à la fois de la fermeture temporaire des juridictions en charge des défaillances. Qu’en sera-t-il en fin d’année et au cours des années suivantes ?

⇒ La situation en France

En mai 1.317 procédures collectives ont été déposées auprès tribunaux commerce. Si les dépôts de dossiers se sont accélérés durant le mois de mai, leur nombre reste près de deux fois inférieur au niveau de l’année 2019, qui était déjà une faible année pour les faillites.

Entre janvier et fin mai 2020, le cabinet Altares a recensé au total 13.920 procédures, contre 23.535 l’an dernier à la même période, très loin du scénario de 2009, où les procédures dépassaient de trois fois ce niveau.

 

Mais la fermeture des tribunaux a provoqué une chute des défaillances, leur niveau s’étant contracté de 85%, avant de repartir en douceur; mais elle reste toujours 40% en dessous de leur niveau habituel.

Et puis, les entreprises sont encore sous perfusion des aides de l’Etat. La période d’urgence sanitaire s’est également accompagnée d’ un assouplissement des règles pour les entreprises en difficulté ; celles-ci auront jusqu’au 24 août pour se déclarer en cessation de paiements, alors qu’elles ont habituellement un délai de 45 jours.

 

“En toute logique, les défaillances devraient repartir à la hausse dès le mois de septembre, ne serait-ce que parce que l’Etat va progressivement réduire les aides. C’est déjà le cas pour le chômage partiel, et prochainement pour les charges sociales qui ne pourront plus être reportées. Viendra ensuite le temps du remboursement des prêts garantis par l’Etat. Les premières victimes seront les entreprises maintenues artificiellement en vie par ces aides. Mais compte tenu du retard pris depuis le début de l’année, rien ne dit que 2020 se terminera sur un niveau historique de faillites.” selon Altares.

⇒ L’appui des Etats Européens pour éviter les faillites d’entreprises

Des amendements temporaires du cadre juridique des procédures de défaillance ont été édictées pour faire face à la crise dans beaucoup de pays européens (Allemagne, Espagne, France, Royaume-Uni, Italie).

 

En Allemagne, des mesures similaires de suspension d’obligation de déclencher une procédure de défaillance en cas de manque de liquidité ou de surendettement ont été mises en place à trois reprises au cours des dernières années, ne concernant toutefois qu’une partie du territoire.

Ainsi en 2002, suite aux inondations ayant affecté le nord-est du pays et la Bavière, l’obligation avait été suspendue d’août à décembre. Cette mesure n’avait pas empêché une augmentation des défaillances de 20% par rapport aux 5 derniers mois de 2001, contre une hausse de 16% au cours du semestre précédent.

L’effet avait également été limité lors des épisodes suivants en 2013 et en 2016-2017, dans la mesure où les défaillances avaient poursuivi la tendance des mois précédents et qu’aucun pic n’avait été enregistré lors des mois suivants.

 

⇒ Les prévisions de la Coface pour les principaux pays Européens

Selon le modèle de prévision Coface, le nombre de défaillances aura progressé de
21% entre fin 2019 et fin 2021 en France, de 12% en Allemagne, de 22% en Espagne, mais de 37% en Italie et au Royaume-Uni.

 

La comparaison entre pays européens laisse apparaître quelques divergences : d’après les prévisions de croissance du PIB de Coface, les Pays-Bas et l’Allemagne devraient être les pays les moins affectés, avec des PIB en 2021 moins de 2% inférieurs à ceux de 2019. La France et l’Espagne feraient moins bien; moins bien encore, le Royaume-Uni et l’Italie (-5 à -6%).

⇒ La difficulté d’une comparaison Européenne

L’absence d’uniformisation des cadres juridiques de la procédure de défaillance au niveau européen a des effets sur le nombre de défaillances : exemple, le taux de défaillance est environ 10 fois plus important en France et en Allemagne qu’en Espagne, où celui des TPE est quasiment nul (0,1%), alors que celui des autres entreprises est relativement équivalent à
la France (autour de 1,5%). En Espagne, afin de contourner la procédure de défaillance, les TPE privilégient le financement par hypothèques (de biens immobiliers principalement) pour, en cas de difficulté à faire face à une échéance de paiement, en faisant cession de la contrepartie hypothéquée.

 

De façon plus générale, les principales barrières au recours à la procédure de défaillance sont sa durée et son coût (avocats, frais de tribunaux, taxes).

 

Or, d’après le classement Doing Business 2020 de la Banque Mondiale, les procédures de défaillance en Europe sont relativement hétérogènes à la fois en termes de durée, allant d’un an en moyenne au Royaume-Uni à quasiment deux ans en France. La différence est plus marquée encore en termes de coût : celui-ci est de 3,5% de l’actif en moyenne aux Pays-Bas, de 6% au Royaume-Uni, 11% en Espagne et 22% en Italie. 

La liquidation volontaire, plus courte et moins onéreuse, puisque sans supervision du tribunal, entraînera de facto un nombre moindre de défaillances.

⇒ Un rappel de ce que j’écrivais en mars 2020

52 002 défaillances en 2019; combien en 2020 ? (Note d’André Letowski)

Si la hausse des défaillances suite à la crise financiére de 2027-2008 avait été de 21% au regard de la période précédente, les 7 années suivantes (2009-2015) ont connu une hausse de 41% au regard de cette même période précédente.

Coface propose aussi cette hausse de 20% sans toutefois se positionner sur les années suivantes, qui à mon sens, sont une  période plus cruciale.

 

Pour en savoir davantage : https://www.coface.fr/Actualites-Publications/Publications/Focus-Defaillances-d-entreprises-en-Europe-les-amendements-des-procedures-juridiques-repoussent-temporairement-l-echeance

 

 

SOMMAIRE


  • Prévoir le flux des défaillances demeure actuellement difficile.
    Source : "Défaillances d’entreprises en Europe : les amendements des procédures juridiques repoussent temporairement l’échéance.", Coface, les publications économiques, juin 2020 et "Défaillances : les faillites au plus bas à la sortie du confinement" les Echos du 17/06/2020

317 300 nouvelles entrées en apprentissage en 2018.

Ces nouvelles entrées profitent davantage en termes d’évolution au tertiaire dans des activités moins utilisatrices de l’apprentissage et surtout plus tournées vers des jeunes de niveau bac pro au moins.

 

⇒ Les nouvelles entrées en apprentissage en 2018

♦ Les entrées en apprentissage ont fortement augmenté en 2018, avec 317 300 nouveaux contrats enregistrés (+7,6% par rapport à 2017), dont 302 100 nouveaux contrats dans le secteur privé (+7,7%) et 15 200 dans le public (+5,1%).

 

Dans le secteur privé, après s’être stabilisées en 2016 (275 447) et avoir légèrement augmenté en 2017 (+1,8%), les entrées en apprentissage reprennent en 2018 (+7,7 %).

 

La hausse concerne tous les secteurs : le secteur de la construction est le plus dynamique (48 830 et +8,7%), suivi par le secteur tertiaire (178 032, +8,3 %), puis l’industrie (64 613; +5,6%) et l’agriculture (10 654, +6,1%).

Dans le tertiaire les hausses les plus importantes sont localisées dans les activités immobilières (+17,6% avec 0,7% de l’ensemble des enregistrements en 2018),  les services aux entreprises (+15,9% et 6,1% des contrats), la santé/éducation (+15,2% et 2% des contrats), les transports et entreposage (+13,9% mais seulement 3,3%), l’informatique et communication (+13,2% et 2,7% des contrats), les autres services aux particuliers (+10,9% et 2% des contrats).

La hausse des contrats a été faible dans les activités traditionnelles (alimentaire, coiffure, HCR) avec une hausse comprise entre 0,6 et 3,9%.

 

♦ La hausse a été plus marquante dans les entreprises d’au moins 10 salariés (entre 9 et 14%, 48% des contrats) vs 3,3% pour les entreprises de 0 à 4 salariés et 5,9% pour celles de 5 à 9 salariés.

⇒ Le profil des apprentis

Le niveau de formation, le type de formation préparée en apprentissage, ainsi que l’âge à l’entrée continuent d’augmenter.

Les hommes y sont 66% des entrées nouvelles (+8,1% au regard de 2017 vs +7 pour les femmes).

51% ont au plus 18 ans, 30% entre 19 et 21 ans et 19% 22 ans et plus (la plus forte hausse +44,6% concerne les 26 ans et plus, mais seulement 3% des contrats).

50% sont de formation CAP/BEP, 28% bac pro ou BP et 22% bac +2 et au-delà. Mais les hausses viennent essentiellement des bac+2 et au-delà (+22,6% vs +0,9 bac pro et -0,9 CAP)

Avant la signature du contrat, 58,5% étaient des scolaires, 27,2% des apprentis et 12% des jeunes en emploi ou au chômage.

71% signent un contrat d’une durée d’au moins 13 mois.

 

Les apprentis de 26-30 ans (expérimentation dans 9 régions métropolitaines) sont au nombre de 8 252 (en hausse de 15,2%). Avant l’apprentissage, 47% étaient scolaires ou apprentis et 49% en emploi ou au chômage. 56% préparent un diplôme de niveau bac+2 et au-delà, 19% de bac pro et 23% un CAP.

73% sont apprentis dans le tertiaire.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/les-contrats-d-apprentissage-en-2018

SOMMAIRE

Une forte hausse des placements financiers des Français en mars 2020.

Les placements financiers des ménages ont fortement augmenté en 2019 et au 1er trimestre 2020.

 

“Les premières données couvrant les principaux placements financiers des ménages pour le 1er trimestre 2020 confirment la forte accélération des placements en numéraire et sous forme de dépôts auprès des banques (35,3Md€ de flux au 1er trimestre 2020 après 12,7Md€ au 4éme trimestre 2019 et 22.6 Mds€ au 3éme trimestre 2019), pour l’essentiel concentrée sur mars 2020.”

 

“A fin 2019, le flux annuel de placement des ménages s’établissait à 143 milliards, en augmentation par rapport aux années précédentes (95 Mds en 2018), soit +66%. La constitution de cette épargne financière reste orientée très majoritairement vers “les actifs sous forme de produits de taux” (128,8Md€ en 2019), se répartissant à parts égales entre les dépôts bancaires rémunérés (40.5 Md€), l’assurance-vie en euros (44.7 Md€) et les sommes laissées en dépôts à vue (48.5 Md€)”.

L’épargne brute en 2019 était chiffrée à 218,9Md€ et l’endettement auprès des institutions financières à 89Md€ ( intégrant les flux des entreprises individuelles).

Les versements suite aux actions des “gilets jaunes” y ont certainement fortement contribué.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/si_epargne_des_menages_t42019-t12020_revfm_vf.pdf

SOMMAIRE

40% des dirigeants de PME envisagent un retour rapide à la normale à la sortie de la crise.

Méthodologie : interrogation par voie numérique de 1579 dirigeants de PME/TPE du 20 au 27 avril 2020. L’analyse porte sur les 615 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

Le recours majoritaire aux différentes aides mises en place conduit les chefs d’entreprise à penser poursuivre leur activité, même si leur chiffre d’affaires sera amputé; les investissements et les embauches sont rarement annulés mais souvent reportés.

⇒ La trésorerie

La trésorerie des PME s’est très fortement détériorée au cours des 3 derniers mois, même si 10% la jugent encore aisée et 43% normale. 47% la jugent à l’inverse difficile. 82% s’attendent à une dégradation de leur trésorerie dans les mois à venir.

Au 2éme trimestre, les délais de paiement des clients ont fortement reculé et les délais de paiement vis-à-vis des fournisseurs se sont allongés. Le « solde commercial » s’est ainsi nettement réduit, soulageant ainsi légèrement la trésorerie des PME, fortement affectée par la crise.

⇒ Le financement de l’exploitation courante et des investissements

Au cours des 3 derniers mois, 74% des PME ont fait appel aux organismes de crédit pour financer leur exploitation courante, une proportion globalement stable sur un an (73% au T2 2019); seules 19% des entreprises déclarent avoir rencontré des difficultés d’accès au financement courant, une proportion stable sur le trimestre et depuis un an.

 

Les chefs d’entreprise qui déclarent souhaiter investir en 2020 sont nettement moins nombreux qu’il y a 3 mois (37% contre 55% au T1), en recul également au regard de 2019.

Ceux qui comptent encore investir le feront principalement dans l’objectif de renouvellement et de modernisation de leurs équipements mais en proportion moindre qu’au trimestre précédent (71% et 62% des dirigeants déclarant investir contre 77% et 70% au T1).
La part de l’investissement destinée à l’extension des capacités et à la création d’une nouvelle implantation sont également en recul par au trimestre précédent (37% et 24% après 39% et 29%).

Les chefs d’entreprise envisagent en revanche de consacrer une part plus élevée de leurs investissements à l’introduction de nouveaux produits ou services (45% après 42%) ainsi qu’à la mise aux normes (33% après 30%).

 

79% auraient alors recours au crédit, une proportion en recul sur le trimestre (81% au T1 2020) et plus fortement sur un an (88% au T2 2019). Parmi elles, 17% signalent des difficultés pour financer leurs investissements, vs 16% au T1 2020 et 14% au T2 2019.

⇒ Les freins

Les perspectives de demandes dégradées sont citées par 66% et le manque de débouchés par 29%.

Les difficultés de recrutement et la concurrence, principaux freins relevés par les PME lors des précédentes enquêtes, sont nettement moins pesants (29% et 18% contre 55% et 42% au trimestre précédent).
À noter que l’accès au financement est un peu plus cité par les dirigeants comme un frein (13% vs 10% au T1 2020), même s’il reste un frein mineur.

⇒ L’impact du covid (analyse Rexécode)

91% estiment que la crise amputera leur chiffre d’affaires annuel en 2020.

41% anticipent une baisse comprise entre 10% et 30% et 41% prévoient une baisse supérieure à 30%. Seuls 5% des chefs d’entreprise s’attendent à un impact neutre ou positif.

Cette perte de chiffre d’affaires s’explique principalement par le manque de débouchés (45%), la perte d’activité liée à la fermeture règlementaire de leur entreprise (36%), les difficultés d’approvisionnement (26%), la mise en place de conditions sanitaires suffisantes (17%), l’insuffisance de main d’œuvre (13%).

 

Interrogés sur la reprise d’activité de leur PME après la levée des mesures de confinement, 59% des dirigeants anticipent un retour à la normale difficile. et 40% un retour rapide à la normale, dont 29% sans rattrapage des pertes accumulées pendant le confinement.
Moins de 1% des dirigeants interrogés envisagent à ce stade une liquidation de leur entreprise.

⇒ La connaissance des mesures

Les chefs d’entreprise ont eu massivement recours à l’activité partielle pour tout ou partie de leurs salariés (79% ont fait une demande et 6% l’envisagent).

58% ont eu recours au report d’échéances fiscales ou sociales.

44% ont sollicité le Prêt Garanti par l’État (PGE) et 27% l’envisagent.

8% ont demandé des prêts (autres que le PGE) mis en place spécifiquement dans le contexte de la crise (ex: prêt Atout Bpifrance) et 5% ont sollicité le Fonds de solidarité.

44% ont renégocié leurs échéances de prêts bancaires.

46% ont imposé des jours de congés payés à leur salariés (46%)

⇒ Financement de la trésorerie et des investissements face au covid

Compte tenu de la mobilisation des dispositifs de soutien, un tiers des dirigeants jugent la trésorerie de leur entreprise suffisante pour affronter la crise et 49% estiment que les difficultés de trésorerie rencontrées seront surmontables.
À l’inverse, 7% des PME rencontrent des difficultés de trésorerie jugées insurmontables. 11% ne se prononcent pas faute de visibilité.

Parmi les 38% de PME qui ont sollicité des crédits de trésorerie pour faire face à la crise actuelle, 69% ont obtenu la totalité ou quasi-totalité des montants demandés (c’est-à-dire à plus de 75%). 19% ont eu une acceptation partielle et 11% ont essuyé un refus.

 

81% avaient des projets d’investissement avant le déclenchement de la crise : un tiers envisagent de les maintenir, 46% les reporter et 22% les annuler.

Ceux qui comptent annuler leurs projets d’investissement le feraient (81%) en raison des incertitudes élevées entourant l’environnement économique, 49% pour des contraintes de trésorerie et 27% en raison de l’insuffisance des débouchés.

 

77% avaient des projets d’embauches avant la crise; 36% envisagent de les maintenir tandis que 41% comptent les reporter et 23% les annuler.

 

Pour en savoir davantage : file:///C:/Users/andre/Downloads/BarometrePMEBpifranceRexecode2020T2-pdf.pdf

SOMMAIRE

Fin avril 56% des salariés sont au travail; 40% des répondants estiment que le retour à la normale pourrait se faire en 3 mois.

Source : enquête Dares/Acemo interrogeant 38 000 établissements de 10 salariés et plus, couvrant ainsi 15 millions de salariés sur les 25 millions.

 

Une forte minorité pense pouvoir poursuivre le télétravail plusieurs mois encore.

 

L’activité s’est arrêtée en avril pour 12,2% des établissements et a ralenti d’au moins 50% pour 32,4%, soit une très forte baisse d’activité pour 45%, alors que pour 35% la baisse a été inférieure à 50% et même pour 16% sans changement dont une hausse (4,6%).

 

L’arrêt est plus fréquent chez les moins de 50 salariés (26% chez les 10-19 salariés et 19% chez les 20-49 salariés), alors que pour les autres tailles, il est de 7 à 13%.

L’activité ralentie à moins de 50% est moins habituelle chez les 10-99 salariés (24 à 28%) vs plus habituelle chez les 100 à 499 salariés (33-36%) et chez les 500 salariés et plus (43%).

En termes d’activité, l’arrêt total est plus fréquent au sein des activités HCR (71%) et services aux particuliers (38%), alors que la santé/éducation, les activités financières et la fabrication alimentaire ont connu la stabilité voire une hausse (respectivement 26 et 32%).

82,5% des établissements ont conservé leur effectif en avril, davantage les 10-19 salariés (89%) vs les 50 salariés et plus (80-82%). 13% ont connu une diminution et 4% embauché; seulement 10% ont connu un licenciement de CDI ou une rupture conventionnelle; 30% n’ont pas précisé leur situation.

La situation selon les activités est la suivante :

Par ailleurs 40% n’ont recours à aucun prestataire extérieur, 39% l’ont réduit, 16,5% l’ont maintenu et 5% ont augmenté leur demande.

Noter que la diminution du recours à ces prestataires extérieurs est proche quelle que soit la taille de l’établissement (entre 60 et 65%, 71 pour les 10-19 salariés), alors que le recours à ces prestataires en temps habituel est fortement dépendant du fait de la taille (de 75% de  non recours pour les 10-19 salariés à 20 pour les 500 salariés et plus).

Le recours habituel est aussi fort différent selon le type d’activité exercée (sachant que les tranches de taille y varient aussi); il est aussi amoindri bien moins pour les activités de services très utilisatrices des TIC que pour les activités les plus touchées par l’obligation d’arrêt dû au covid (construction, HCR, services aux particuliers).

En définitive, fin avril, 56,5% des salariés sont au travail (dont sur site 31,6% et en télétravail 24,9%), 21% sont au chômage partiel, 11% en arrêt maladie (garde d’enfant surtout) et 11% en congés.

Les difficultés rencontrées sont d’abord liées aux questions sanitaires à mettre en œuvre au sein de l’établissement (57%) et à l’interdiction d’exercice (24%); elles le sont ensuite du fait des problèmes financiers (34%) et des débouchés (29%), sans qu’elles soient négligeables dans le domaine approvisionnement (22%) ou par manque de personnel (21%).

Les causes du chômage partiel mis en place par 63% des établissements sont d’abord la réduction des débouchés/commandes (44%), et de façon proche l’obligation de fermeture (36%), peu l’impossibilité d’assurer la sécurité sanitaire des salariés. Les causes sont du même ordre quelque soit la taille de l’entreprise.

 

31% disent avoir adapté leur logistique commerciale; en fait 59%, si l’on élimine ceux pour qui la question ne se posait pas; un % proche quelle que soit la taille de l’entreprise. Cette adaptation est diverse selon les activités.

L’adaptation s’est traduite par un développement des ventes en ligne (moins fréquent chez les 10-19 salariés 21% vs 29-33% pour les autres tailles), un nouveau systéme de livraison (plus présent chez les 10-19 salariés 25% vs 11 à 19), et moins souvent par un développement de la vente directe (mais plus fréquent pour les moins de 50 salariés).

 

12% pensent ne plus pouvoir fonctionner en télétravail dans les jours à venir; 25% pensent pouvoir tenir quelques semaines, 20% un à deux mois; 17,6% estiment pouvoir tenir plus longtemps. mais 25% ne savent pas répondre à cette question.

Sans surprise, les établissements de grande taille estiment pouvoir tenir encore au moins 3 mois (20% les 500 salariés et plus vs 11% les 10-19 salariés).

 

Le retour à la normale est jugé possible dans le délais d’un mois pour 19% (10% c’est déjà le fait ou ce serait immédiat) ; pour 21,6% il faudra 2 à 3 mois, pour 17,3% davantage; 15,3% estiment qu’il leur faudra attendre la fin de l’année; 27% ne savent pas se prononcer. Si nous excluons ceux qui ne savent pas se prononcer, 26% estiment que l’activité reviendra à la normale sous un mois, 30% sous 2 à 3 mois, 45% entre 3 moins et la fin de l’année (aucun item post fin d’année n’est proposé ?)

 

S’il n’y a pas de grandes différences selon la taille, celles ci sont plus sensibles selon le secteur d’activité. La construction, la santé/éducation, les activités immobilières, les services aux entreprises et les transports imaginent une reprise à la normale dans les 3 mois entre 44 et 59% vs les HCR (9%), le commerce (36%), les services aux particuliers (33%).

Les principales difficultés envisagées pour la reprise sont :

– d’une part les conséquences organisationnelles suite au covid telles l’indisponibilité de certains salariés pour garde d’enfants (44,7%), la difficulté à organiser les gestes barrières (41,9%), la difficulté d’approvisionnement pour accompagner ces gestes barrières (32,9%), la réticence ou le refus de collaborateurs (16,8%),

– d’autre part le manque de débouchés (34,2) et la difficulté d’approvisionnement en matériaux pour l’activité (15,3%).

Mais les réponses sont fortement connotées par les items proposés en réponse.

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Une chute de 53% des créations en avril 2020 au regard de la tendance de début d’année.

Source : données brutes Insee

 

La baisse du nombre de créations varie selon les activités; l’anlyse distingue 3 groupes (entre 17-26% à 49-55%).

 

Si  la période décembre 2019- février 2020 (regroupement nécessaire pour appréhender correctement les retards administratifs connus en décembre) a connu une moyenne de 73 057 créations (dont 45,3% sous forme d’autoentrepreneur), elles ne sont plus que 57 688 en mars (-21%) et 34 559 en avril (-53%).

 

L’année 2019 a été particulièrement favorable au regard de 2018 (+17,9% dont +25% pour les autoentrepreneurs et +15,7% pour les autres entreprises individuelles); la période de début d”année (décembre-février) l’a été un peu moins (+12 ,1%, bien plus favorable aux entreprises individuelles avec +24,6% vs 9,8 pour les autoentrepreneurs); noter que l’évolution des créations en société est toujours modeste (4,7% à 8,6).

Mars et avril 2020 cumulés ont connu au regard de la même période en 2019, une chute de 32 à 36% quelque soit la forme de création.

Si l’on observe cette fois les activités, 3 groupes de créations classiques se détachent pour la période mars-avril 20 comparée à mars-avril 19 :

Un premier groupe avec une chute modérée (au regard de la moyenne de 36%), entre 17 et 26% pour les activités classiques (meilleure référence que l’ensemble des créations du fait d’une proportion importante d’autoentrepreneurs qui n’auront jamais de recettes); on y trouve des services (aux particuliers, aux entreprises, financiers ou de santé), la plupart pouvant s’adonner au télétravail, et à l’image des entreprises le plus souvent en activité actuellement,

Un second groupe autour de la moyenne (entre 32 et 38%) ; ce sont des activités du secteur secondaire industrie, construction auquel est adossé le secteur des activités immobilières,

– Le 3éme groupe est constitué d’activités de proximité, exercées notamment sous forme de boutique (commerce et HCR avec 49 à 51% de chute); les transports, le secteur le plus touché (-55%) l’est non seulement du fait du covid mais il était aussi inscrit dans une chute antérieure (forte hausse, puis tassements dus à la pratique des plateformes en ligne).

Les autoentrepreneurs ne s’inscrivent que partiellement dans cette évolution.

Pour rappel, les évolutions par activité à la fois pour 2018/2019 et les mois comparés de décembre-février : celles ci ne sont que partiellement comparables avec les activités en chute :

 

SOMMAIRE

Au 25 mai 2020, 5,8 et 5,5 millions de salariés ont fait l’objet d’une indemnisation pour chômage partiel en mars et avril.

La Dares publie chaque semaine le nombre de salariés en chômage partiel ; au 25 mai, les indemnisations effectives concernent proportionnellement davantage les plus petites entreprises et certains secteurs comme le commerce et les HCR.

⇒ L’évolution du nombre de demandes d’autorisation de chômage partiel

Au 25 mai 2020, 1 337 114 demandes d’indemnisation ont été déposées par 1 040 000 entreprises au titre des heures d’activité partielle et concernent 12 878 599 millions de salariés.

Les demandes par tranche de taille et activité d’entreprise

49% des demandes d’autorisation préalable d’activité partielle concernent des entreprises de moins de 50 salariés (34% les moins de 20 salariés et 15% les 20-49 salariés), 20% les 50-249 salariés, 13% les 250-999 salariés et 18% des entreprises de 1 000 salariés et plus.

 

En termes de secteur d’activité, l’activité partielle est principalement demandée par des établissements, du commerce et HCR (35%), des services aux particuliers dont la santé/éducation et les activités artistiques (18%), des services aux entreprises (16%), de la construction (13%), de l’industrie (10%), des activités immobilières et finances (5%), des transports (3%).

 

En termes de régions, les flux correspondent au poids respectifs des régions en termes de salariat.

 

⇒ Par contre en demandes d’indemnisation effective, au 25 mai pour mars,

seuls 5,818 millions de salariés sont concernés; 53% des salariés couverts par une demande d’autorisation de chômage partiel ont été effectivement placés en chômage partiel en mars.

 

En mars toujours, 61% des salariés pour lesquels une demande d’autorisation de chômage partiel ont effectivement bénéficié de ces indemnités sont localisés dans des entreprises de moins de 50 salariés, vs 18% pour les 50-249 salariés et 21% des 250 salariés et plus.

71% des demandes déposées par les moins de 50 salariés ont de fait sollicités l’indemnisation, 49% chez les 50-249 salariés et 32% chez les 250 salariés et plus.

 

En termes d’activité en mars, l’indemnisation est particulièrement fréquente dans les activités de proximité : HCR pour 79% de leurs salariés (au regard des demandes d’autorisation), 68% pour les services aux particuliers, 63% dans la construction, 62% les activités immobilières. Elle est moyenne pour la santé/action sociale/ enseignement avec 52%, les activités financières/assurance avec 55% et le commerce avec 60%. Elle est beaucoup moins habituelle dans les secteurs transports (30%), services aux entreprises (39 à 42%) et l’industrie (44%).

⇒ Les demandes d’indemnisation au titre du mois d’avril observées au 25 mai

Parmi les 11,9 millions de salariés susceptibles d’être placés en activité partielle au mois d’avril suivant les demandes d’autorisation préalable, 5,5 millions de salariés sont concernés par des demandes d’indemnisation (46%). Toutefois, toutes les demandes d’indemnisation n’ont pas encore été déposées.

En avril toujours, 69% des salariés pour lesquels une demande d’autorisation de chômage partiel ont effectivement bénéficié de ces indemnités sont localisés dans des entreprises de moins de 50 salariés, vs 18% pour les 50-249 salariés et 13% des 250 salariés et plus  (en nette baisse au regard de mars).

69% des demandes déposées par les moins de 50 salariés ont de fait sollicités l’indemnisation, 42% chez les 50-249 salariés et 18% chez les 250 salariés et plus (en nette baisse au regard de mars).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/tableaux-de-bord/le-marche-du-travail-pendant-le-covid-19/tableaux-de-bord-hebdomadaires/article/situation-sur-le-marche-du-travail-au-26-mai-2020

SOMMAIRE

En 2019, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques de France métropolitaine augmente de 1,3%

Source : enquête mensuelle de fréquentation des hébergements collectifs touristiques réalisée par l’Insee, en partenariat avec la Direction Générale des Entreprises (DGE) et les comités régionaux et départementaux du tourisme.

 

Malgré une fin d’année difficile en 2019, l’hôtellerie a légèrement progressé en nombre de nuitées.

⇒ Une approche globale

Un nouveau record de fréquentation est atteint avec 442 millions de nuitées (après 436 millions en 2018 et 427 millions en 2017), malgré les mouvements sociaux qui ont jalonné l’année 2019. La hausse (1,4%) est portée par la clientèle résidente (+2,4%), tandis que la fréquentation non résidente se replie (–1,1%). 

 

Avec 215 millions de nuitées en 2019 (49% des nuitées), l’hôtel est le premier mode d’hébergement collectif, devant l’hôtellerie de plein air (129 millions de nuitées ou 29% des nuitées) et les AHCT (autre hébergement collectif touristique) avec 99 millions de nuitées (22% des nuitées).

 

Au sein de l’Union européenne, le nombre de nuitées augmente de 2,4% en 2019, confirmant la tendance à la hausse observée depuis 10 ans.

L’Espagne reste le pays européen le plus touristique, avec 470 millions de nuitées, en hausse de 0,5%; viennent ensuite l’Allemagne (436 millions), puis l’Italie (433 millions).

En Espagne, deux nuitées touristiques sur trois sont le fait de non-résidents; en Italie, la fréquentation est partagée à parts égales entre les clientèles résidente et non résidente. Le poids des non-résidents est nettement plus faible en France métropolitaine (31% des nuitées touristiques) et en Allemagne (20%). Dans ces 4 pays, la fréquentation est tirée en 2019 par la clientèle résidant dans le pays.

⇒ l’hôtellerie

En 2019, la fréquentation dans l’hôtellerie croît de 0,8%, dans un contexte de concurrence toujours vive des hébergements individuels proposés par des particuliers via des plateformes internet; la fréquentation hôtelière de la clientèle résidente augmente de 2,6% et fait plus que compenser la désaffection des non-résidents (– 2,3%, soit une baisse de 1,8 million de nuitées dont 24% en provenance de pays européens).

 

L’Île-de-France accueille le tiers des nuitées hôtelières métropolitaines. La fréquentation y baisse de 0,7%, mais les résidents y sont venus plus nombreux (+ 2,5% de nuitées), alors que la fréquentation de la clientèle non résidente baisse de 3,1%. La persistance des perturbations parisiennes liées aux mouvements sociaux a pu décourager une partie de la clientèle en provenance de l’étranger de séjourner dans la région. Malgré ce repli après une très bonne année 2018, la fréquentation des hôtels franciliens reste largement supérieure à celle des années 2011-2017.

La plupart des régions métropolitaines bénéficient d’une hausse de la fréquentation hôtelière par rapport à 2018 : + 3% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, + 2,1% en Auvergne-Rhône-Alpes, +1,5% en Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine, Normandie et Bretagne.

 

Le parc hôtelier compte 646 000 chambres en 2019, soit une capacité en légère hausse par rapport à 2018 (+ 0,5%). La place de l’hôtellerie haut de gamme (4 et 5 étoiles) continue à croître. Cette hausse du nombre de chambres offertes s’accompagne d’une hausse du nombre de nuitées dans ces hôtels (+ 3,5 % dans les 4 étoiles et + 5,7 % dans les 5 étoiles), malgré la baisse des taux d’occupation.

⇒ Les campings

Dans l’hôtellerie de plein air (campings) , la fréquentation augmente de 2,9% pour atteindre 129 millions de nuitées. La fréquentation des résidents croît de 3,7% alors que la hausse est plus modérée pour la clientèle non résidente (+ 1,1%). La clientèle résidente représente 69% des nuitées en camping. Les emplacements équipés continuent à être de plus en plus fréquentés au détriment des emplacements nus (+7%); 55% des nuitées en camping se font sur des emplacements équipés, contre 44% en 2011.

Dans les campings, une nuitée sur trois est réalisée par des touristes en provenance d’autres pays européens; les Pays-Bas restent le premier pays de provenance, avec 12,8 millions de nuitées.

⇒ Les autres modalités d’hébergement collectif

Les résidences de tourisme et hôtelières représentent les 3/4 de la fréquentation de ce type d’hébergement touristique. Le nombre de nuitées y baisse de 0,6%, entièrement du fait de la clientèle résidente (– 0,8%).

Dans l’autre segment composé de villages-vacances, de maisons familiales et d’auberges de jeunesse, la fréquentation augmente de 3,5%. Ce dynamisme est porté par la clientèle résidente (+ 4,7% de nuitées) alors que la fréquentation des non-résidents baisse (– 4,4%). La clientèle résidente y réalise 4 nuitées sur 5.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255497

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

43% des ménages à haut revenu résident en Ile-de-France.

Ce sont surtout des 50-74 ans dont les revenus principaux sont le fait de leur rémunération soit de salarié, soit de non-salarié.

 

43% des ménages à très haut revenu (275 900) résident en Ile-de-France, tout comme 54,3% des ménages très aisés. Le très haut revenu fiscal est fixé à 108 670€ annuel pour une personne seule.

 

L’âge du référent fiscal est plus souvent compris entre 50 et 74 ans (63%), alors qu’ils ne constituent que 43% des ménages; les moins de 39 ans sont 24% des ménages et 7,8% des très hauts revenus. 67% des très hauts revenus vivent en couple, alors qu’ils ne sont que 51% des ménages. 86% sont propriétaires de leur logement.

 

Leurs revenus proviennent d’abord du revenu de leur activité (67%, vs 58 pour l’ensemble ces ménages) et d’abord de salaires (47% vs 55 pour l’ensemble des ménages), ou d’activités non-salariés (19,6% vs 3,1).

21,9% proviennent de revenus du patrimoine (vs 4,6%) et 10,2% de pensions/retraites (vs 33,6%).

 

Les revenus salariaux sont plus présents dans les communes denses (50% vs 31 à 38% dans les communes peu denses), alors que les revenus du patrimoine, des activités non-salariés proviennent des communes très peu denses (respectivement 30,8 et 26,8% vs 24 et 16% dans les communes très denses).

 

SOMMAIRE

235 400 contrats de professionnalisation, une mesure en hausse.

Le contrat de professionnalisation est un dispositif permettant l’acquisition d’une qualification professionnelle par une formation en alternance dans le cadre d’un contrat de travail du secteur privé à durée déterminée ou indéterminée. Il est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans et aux personnes de 26 ans ou plus demandeuses d’emploi, bénéficiaires du RSA, de l’allocation spécifique de solidarité, de l’allocation adulte handicapé ou d’un contrat unique d’insertion . Pour les employeurs, le contrat de professionnalisation est associé à des aides en fonction du profil  du bénéficiaire.

 

Ce type de contrat concerne avant tout les jeunes notamment les 20-23 ans; près de la moitié sont issus de l’enseignement supérieur; plus de 80% sont inactifs (en sortie d’études, au chômage ou en emploi aidé).

 

Les entrées en contrat de professionnalisation n’ont cessé d’augmenter, passant de 172 821 en 2013 à 195 326 en 2016, 209 277 en 2017 puis 235 399 en 2018.

⇒ Quel est le profil des bénéficiaires ?

51% sont des hommes. 14,5% des bénéficiaires ont moins de 20 ans, 48% de 20 à 23 ans,  24% de 24 à 30 ans, 13% au-delà. Les embauches d’individus âgés de 26 ans ou plus sont particulièrement dynamiques en 2018 (+20% et même +25% pour les plus de 30 ans) en comparaison de celles des jeunes (+10 %).

43,5% sont issus de l’enseignement supérieur, 32% d’un bac , 12,5% du CAP et 8,5% sans diplôme.

Juste avant le contrat, 32% étaient en études,  21% en emploi aidé, souvent de type alternance (53% ont plus de 26 ans et largement diplômé de l’enseignement supérieur), 14% salarié, 29% en recherche d’emploi (les 3/4 de niveau inférieur à bac+2).

⇒ Les secteurs employeurs et leur taille

Les secteurs employeurs sont surtout de type tertiaire : les services aux entreprises (29%), le commerce et les HCR (25,5%), l’industrie (14,5%), les activités financières/assurance et immobilières (13,7%); ils sont nettement moins présents dans la santé/éducation (6%), la construction (4,9%) et les services aux particuliers (4,3%).

Le nombre de recrutements dans le commerce ralentit depuis deux ans (+5% en 2017 et +2% en 2018), tandis que les activités de soutien aux entreprises concernent une part grandissante des nouveaux contrats (+13% en 2017 et +22% en 2018), tout comme le secteur de la construction (+25%).

 

Les entreprises de moins de 10 salariés chiffrent 39% des contrats, les 10 -49 salariés 18%, les 50-250 salariés 14,4% et les 250 salariés et plus 28,3%.

Les 0 à 4 salariés ont fortement intensifié leur recrutement entre 2017 et 2018 (+40%), ce qui s’est traduit par une augmentation de 6 points de leur part dans les nouvelles entrées (30%). À l’opposé, la part des embauches réalisées par les entreprises de plus de 250 salariés a baissé de 3 points en 2018 (28%).

⇒ Les formes d’embauche

92% sont en CDD dont 64,5% de 6 à 12 mois, 30% de 13 à 23 mois et 5% au-delà. Mais les recrutements en CDI ont fortement augmenté en 2017 (+ 50%), une hausse poursuivie de manière plus modérée en 2018 (+22%). 

⇒ Les formations et les certifications acquises

La durée moyenne de cette formation est stable depuis 2016 (environ 600 heures) et représente en 2018 en moyenne 28% de la durée totale de l’action de professionnalisation. Elle est très supérieure au minimum légal de 150 heures. Les formations de plus courte durée (en moyenne 456 heures) sont suivies par les bénéficiaires des contrats de professionnalisation qui étaient auparavant en recherche d’emploi, tandis que celles de chacune des autres catégories dépassent en moyenne 570 heures.

 

En 2018, quatre personnes entrées en contrats de professionnalisation sur cinq suivent une formation dans le domaine des services, dont 28% pour les métiers du commerce ou de la vente. Les formations pour une spécialisation dans les services durent en moyenne 114 heures de plus que les formations faites pour exercer dans le domaine de la production.
Les spécialités de la production sont suivies dans 75% des cas par des hommes.

Dans les formations pour exercer dans les services, les femmes sont nettement plus présentes, en particulier dans les filières « santé et travail social » (89%) et « secrétariat et bureautique » (84%).

Le métier préparé ne relève pas toujours de l’activité principale de l’employeur : 47% des nouvelles recrues de 2018 en contrats de professionnalisation employées dans l’industrie se préparent à exercer des métiers de services.

 

La prédominance des diplômes ou titres à finalité professionnelle reconnus par l’État enregistrés au Répertoire national des certifications professionnelles (RCNP) dans la formation préparée se maintient à 71% des nouveaux contrats après avoir progressé régulièrement de 2012 à 2017. Les autres formations proposées préparent principalement à une qualification reconnue par une convention collective nationale (16%) ou à un certificat de qualification professionnelle CQP (12%).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_resultats_contrat_de_professionnalisation_2018.pdf

 

 

SOMMAIRE

Crédits de trésorerie : forte demande et baisse de l’accès.

Le frein à l’économie en mars se traduit par plus de demandes de trésorerie, mais moins d’accès et moins de demande de financement d’investissement mais un accès proche du trimestre précédent.

 

La proportion de PME demandant de nouveaux crédits de trésorerie passe à 17% après 6% au trimestre précédent, celle des TPE à 13% vs 6%. Ces données intègrent la demande en prêts garantis par l’État (PGE) dont la nature diffère des crédits bancaires habituels. À l’inverse, la demande de nouveaux crédits d’investissement se replient, de 6 points pour les PME (à 16% des entreprises) et de 3 points pour les TPE (à 8% des entreprises).

⇒ Les TPE

Si la part des TPE demandant des crédits de trésorerie augmente très nettement à 13% après 6% au T4 2019, l’accès aux crédits de trésorerie se replie (56% des TPE ont obtenu en totalité ou en grande partie les crédits souhaités, en baisse de 15 points): 13% des dossiers sont en cours d’instruction au moment de l’interrogation. 

 

Le taux de demande de crédits d’investissement diminue de 3 points à 8% des TPE, avec 85% d’obtention des crédits demandés; sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention est en hausse et s’établit à 87%, après 83% lors du précédent trimestre.

⇒ les PME

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année. Cette part progresse légèrement (38% après 36 au trimestre précédent); les demandes sont satisfaites à 94%.
55 % des PME ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre vs 61% au trimestre précédent.

La part des PME demandant de nouveaux crédits de trésorerie est en hausse de 11 points, à 17%, mais le taux d’accès se replie : 67% obtiennent en totalité ou en grande partie les financements souhaités, contre près de 90% en moyenne sur les quatre trimestres précédents. 28% des dossiers sont en attente de réponse au moment de l’interrogation.

La part des PME demandant des nouveaux crédits d’investissement décline de 6 points, à 16%. Le taux d’obtention de crédits d’investissement se réduit tout en restant à un niveau élevé avec 92% des PME qui obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les financements souhaités, après 97% au T4 2019. Sur les crédits d’équipement spécifiquement, l’obtention reste stable à 91%.

⇒ Les ETI

50% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit, soit 1 point de plus qu’au dernier trimestre. Parmi celles les ayant obtenues, seules 58% utilisent leur possibilité de tirage contre 64% au T3 2019.

La demande de nouveaux crédits de trésorerie est en forte hausse par rapport aux trimestres précédents avec 22% (vs 10 au T4 2019). Le taux d’obtention est en baisse de 27 points à 67% ; mais 29% des demandes étaient en cours d’instruction.

La demande de crédits d’investissement diminue nettement avec 18% contre 30% au trimestre précédent. Le taux d’obtention se contracte de 4 points mais se maintient à un niveau élevé : 94  des ETI obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés. Sur les seuls crédits d’équipement, le taux d’obtention progresse légèrement et atteint 89%, après 87% au T4 2019.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/acc_ent_cre_2212_fr_acces_au_credit_pme_tpe_eti_t1_2020.pdf

SOMMAIRE

La médiation du Crédit a reçu 3 330 demandes en avril 2020.

Pour la France métropolitaine, 3 330 dossiers ont été considérés comme éligibles entre le 6  et le 30 avril. En 2019, sur 12 moins, 1 105 demandes avaient été formulées pour un montant de 902M€.

 

Les entreprises concernées sont très majoritairement des TPE dont la situation est souvent dégradée et qui sont, de plus en plus fréquemment, confrontées à des refus de prêts garantis par l’État (PGE).

La médiation est également saisie par des entreprises de plus grande taille (une centaine de PME, avec des effectifs de plus de 50 salariés ou des montants de crédits de plus de 10 millions d’euros).

 

Les demandes émanent des secteurs frappés de plein fouet par le confinement : services, petit commerce de détail ou commerce de gros, restauration, hébergement, bâtiment.

 

Les montants cumulés de crédits demandés atteignent 605M€, soit une moyenne quotidienne de 33,6M€. L’encours moyen s’établit à 181 690€.

 

17% des demandes émanent de l’Ile-de-France, et sollicitent 29% des montants demandés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/communique-de-presse/saisines-de-la-mediation-du-credit-flux-hebdomadaires-du-6-au-30-avril-2020-0

SOMMAIRE

79% des entreprises impliquées fortement dans les TIC ne connaissent qu’un faible ralentissement.

Méthodologie : l’étude repose sur les données issues :
• de l’activité de recrutement de notre base de données de plus de 5 000 entreprises (la plateforme de talent.io) • de l’activité de recherche d’emploi de notre base de données de 150 000 profils tech (la plateforme de talent.io) • de sondages, basés sur 823 réponses de notre base clients • de retours de nos Talent Advocates • des offres d’emploi sur les job boards (LinkedIn, Glassdoor, Indeed) • de l’activité du recrutement observée sur Google Keywords et sur nos campagnes de marketing payantes (Google Ads, Facebook, LinkedIn et via Google Analytics) • de l’activité des personnes en recherche d’emploi, observée sur nos campagnes de marketing payantes (Google Ads, Facebook, LinkedIn et via Google Analytics).

Cette étude se concentre sur les données de l’industrie tech de 5 pays européens : la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique.

 

Les embauches sont toutefois freinées.

 

75% des entreprises signalent un impact minime sur leurs équipes tech actuelles.
Ce qui signifie qu’en dehors du passage au télétravail, l’activité se poursuit comme avant.
Près de 12% des équipes ont ressenti un impact modéré suite à la mise en place des programmes de travail ou suite à des licenciements subis à petite échelle.
Près de 9% des équipes ont ressenti un impact plus fort avec le passage de toute l’équipe tech en travail à temps partiel. Moins de 2% ont eu recours à des licenciements massifs.

 

38% note un impact important sur les plans de recrutement, signifiant la mise en pause partielle ou totale des embauches, alors que 27% notent un impact minime, l’essentiel des embauches se poursuivant comme prévu. 23% des entreprises poursuivent leurs plans de recrutement uniquement pour les embauches qu’ils jugent “essentielles”.

En France, l’engagement des sociétés chute de 39 à 48% selon les semaines de confinement et la proposition d’entretien de 30 à 41%. Le marché parisien semble être le moins affecté.

 

“Le redressement des niveaux d’embauche illustre la flexibilité que peuvent avoir les équipes tech dans leur environnement de travail. Il illustre également la croyance commune pour les entreprises qu’il vaut la peine d’investir dans de bons produits techniques pour assurer le succès à long terme, quelles que soient les circonstances à court terme.”

 

Les 3 secteurs les plus impactés sont le Tourisme, l’Immobilier et l’Industrie manufacturière. Ils se désengagent du recrutement, y compris pour les postes techniques. Par contre, les industries approvisionnement alimentaire, des Médias et de la Communication et le Big Data sont celles qui connaissent la plus forte croissance.

 

En ce qui concerne le marché des free lance Tech, le constat est :  50% des embauches de freelances restent inchangées; une minorité d’entreprises privilégient l’embauche de freelances à l’embauche de CDI.

L’augmentation de l’embauche des freelances tech provient principalement des grandes entreprises qui ont besoin d’accroître leur productivité technologique pour répondre à une hausse de la demande à court terme.

 

Les niveaux plus faibles de l’activité de recrutement se sont ressentis sur l’utilisation décroissante de la plupart des principaux canaux d’acquisition de talents tech.
LinkedIn est le canal qui a expérimenté le moins d’impact, en devenant le réseau le plus populaire (68% des recruteurs continuent à utiliser la plateforme). Les plateformes en ligne à l’image de talent.io sont le deuxième canal le plus utilisé.

La baisse la plus importante a concerné les agences de recrutement, avec une diminution de près de 50%. Les recruteurs expliquent se tourner vers de nombreux canaux d’acquisition alternatifs qui voient leur nombre d’utilisateur augmenter, probablement en raison de coupes budgétaires.

 

Le nombre d’individus qui s’engagent activement avec leurs potentiels nouveaux employeurs a diminué de 31 à 41% en France. Cela peut être dû au fait que l’incertitude de la situation économique globale rend les gens frileux à l’idée de passer le cap du changement de poste en ce moment.

“Selon LinkedIn, les taux d’embauche en Chine ont diminué jusqu’à -50% début février comparés à l’année dernière -avant d’augmenter de nouveau fin février. Un mois plus tard, ils étaient toujours autour de -25% comparés à 2019.”

 

“Il est donc essentiel pour les managers de devenir meilleur dans la gestion du télétravail, étant donné que cela fera probablement partie de la nouvelle norme”

SOMMAIRE

Les lauréats de Réseau Entreprendre Paris envisagent une progression de 15% suite à la reprise.

Méthodologie : enquête réalisée en avril pour sonder l’état d’esprit des adhérents et lauréats de Réseau Entreprendre Paris. 200 entrepreneurs y ont répondu favorablement. 

 

Qu’est-il de l’impact du Covid sur de jeunes entreprises en plein développement ?

⇒ Qui sont-ils ? 

Les lauréats de Réseau Entreprendre Paris sont les entrepreneurs actuellement accompagnés dans le cadre de l’un des programmes “Start” (amorçage) et “Ambition” (développement). Leurs entreprises comptent en général 12 personnes en emploi en EQPT pour 1,2M€ de chiffre d’affaires. 86% des sociétés accompagnées depuis la création de l’association parisienne en 2004 sont encore en vie.  

 

Les adhérents de Réseau Entreprendre Paris sont les chefs d’entreprise impliqués bénévolement pour transmettre leur expérience. Ces “accompagnateurs” sont à 85% des entrepreneurs et à 15% des dirigeants. 95% sont en activité. Leurs entreprises comptent en moyenne 61 salariés ETP pour 4,8M€ de chiffre d’affaires. Près d’un accompagnateur sur deux a été auparavant lauréat de l’association.

⇒ Quel degré d’impact du Covid ? 

Pour la majorité, l’impact du Covid est “moyen (48% chez les accompagnateurs, 56% chez les lauréats). Il se traduit par un ralentissement commercial et par une fermeture des sites de travail. L’impact du Covid est jugé fort” chez 40% des accompagnateurs et 32% des lauréats; principalement ceux qui affrontent des secteurs en chute libre, une situation financière fragile ou une faible digitalisation de leur activité.  

 

Dans tous les cas, le premier enjeu associé à la crise du Covid-19 est l’humain. Beaucoup d’entrepreneurs témoignent des efforts redoublés pour animer, rassurer et réorganiser les équipes.

 

Hors recours aux dispositifs du gouvernement, 20% des accompagnateurs et 30% des lauréats avaient moins de 3 mois de trésorerie en avril 2020. Ils ont donc largement eu recours au chômage partiel (75% d’entre eux) et au report des échéances fiscales et sociales (72%). Le PGE (Prêt Garanti par l’État) a également été largement sollicité par les lauréats (75%) et par les accompagnateurs (60%). 

⇒ Quel état d’esprit ?

60% vis-à-vis de la période et 50% vis-à-vis de la reprise se disent optimistes.

Fusion, rachats, pivots, adaptations : le « monde d’après » aiguise la créativité des plus agiles. Même si les conséquences à court terme sont négatives, la crise est l’occasion d’étendre ses parts de marché à moyen et long terme lorsque le secteur est porteur ou que l’entreprise est agile pour adapter son modèle. 

 

A noter toutefois, un moindre optimisme chez les adhérents que chez les lauréats. Les premiers misent sur une récession, à -15% de leur activité entre 2019 et 2020. Les lauréats ont maintenu des perspectives de croissance, à +15%. Écart qui peut s’expliquer par le fait que beaucoup d’adhérents ont déjà connu des crises économiques : leur expérience et leur lucidité modèrent leur enthousiasme. Avant l’épidémie, les lauréats envisageaient une progression de +60%, vs les adhérents +25%.

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SOMMAIRE

Les jeunes et leur insertion dans le secteur du BTP

Le BTP connait une insertion des jeunes, issus de formation initiale professionnelle, plus favorable que les autres secteurs d’activité.

⇒ L’offre de formation dans le BTP

L’offre de formation « BTP » concerne, pour l’année 2017-2018, 197 000 élèves inscrits dans les formations professionnelles de l’enseignement secondaire ; 35% sont inscrits en CAP, 60% en bac professionnel et bac technologique et 5% en brevet professionnel. Dans l’enseignement supérieur, on dénombre 68 000 inscrits pour l’année 2017-2018, dont 41% en BTS, 12% en DUT, 15% en licence professionnelle et 32% en formation d’ingénieur.

 

Au sein des formations professionnelles initiales, les apprentis sont surreprésentés (58% des jeunes sortant d’une formation du BTP en 2013 étaient en apprentissage, vs 18% pour les formations hors BTP); au niveau CAP ils sont 79% des formations initiales (vs hors BTP 39) et au niveau bac pro 45% des sorties (vs 14% hors BTP).

 

Rappelons que plus de 90% des entreprises du BTP ont moins de 10 salariés.

Le bac professionnel semble moins mobilisé par les PME et les artisans, au profit d’un CAP reconnu comme un premier niveau de qualification avéré, mais il est apprécié et demandé par les grandes entreprises, où il peut constituer l’antichambre d’une poursuite d’études en BTS.

 

Le rythme de l’alternance contribue aussi à marquer des différences entre certifications selon les entreprises : le nombre de semaines en CFA, plus important en bac pro (20) qu’en BP (12) est parfois jugé pénalisant par les PME. Dans le supérieur, on trouve plus fréquemment des poursuites d’études du bac pro vers le supérieur court (bac +2, voire +3), ou du supérieur court (bac + 3) vers le supérieur long (master ou cursus d’ingénieur), sachant que 7 étudiants ingénieurs sur 10 proviennent de cycles préparatoires classiques (CPGE et prépas intégrées).

 

Parmi les apprentis formés dans le BTP, 54% y ont un emploi (dont 44% exercent une profession BTP), 7% exerçant une profession BTP, hors ce secteur. Du coté des scolaires formés aux métiers du BTP, 29% sont employés dans le BTP (21% y exercent un métier BTP) et 8% exercent un métier BTP dans un autre secteur d’activité.

 

Au printemps 2016, 3 ans après la fin de leurs études, 68% des jeunes primo-sortants occupent un emploi, plus fréquemment que dans les activités hors BTP. Le taux de chômage des jeunes diplômés du secondaire est également nettement plus faible que celui des jeunes sortis d’autres filières au même niveau. Cet avantage se retrouve tout au long des trois premières années passées sur le marché du travail : près des 2/3 des jeunes formés au BTP ont une trajectoire d’emploi durable, contre seulement une courte majorité pour les jeunes de même niveau de diplôme hors BTP.

3 ans après leur sortie d’apprentissage, 45% des jeunes travaillent dans le BTP (dont 38 dans un métier du BTP) et 7% exercent un métier du BTP dans un autre secteur d’activité.

⇒ Mais des abandons en cours d’études et un départ des sortants vers d’autres secteurs

En premier lieu, un nombre important de parcours dans le BTP restent inachevés : le taux de sortants non diplômés de ces formations est de 27%, contre 13% pour les hors BTP; le taux de rupture des contrats d’apprentissage est supérieur à la moyenne intersectorielle (33% contre 26% en 2017) dû aux moins de 18 ans dont les taux de sortie sont élevés, mais aussi à un déficit d’attractivité de ces métiers (44% des jeunes formés dans le BTP exercent leur premier emploi dans le secteur vs 54% pour l’ensemble des apprentis, mais 29% pour les jeunes sortis d’une formation scolaire). 3 ans plus tard, ils ne sont plus que 39% à travailler dans le secteur (45 % pour les apprentis et 29 % pour les scolaires).

Secteur économique très sensible à la conjoncture, le BTP a connu dès la fin des années 2000 une période de contraction économique prononcée qui a pesé sur l’offre de formation; les postes d’apprentis ont plus diminué de 27% entre 2009 et 2014. cette récession a également entraîné un départ des jeunes formés aux métiers du BTP vers d’autres secteurs.

Face à ces difficultés,

les acteurs du BTP misent sur le développement de l’attractivité des professions et des formations. Concernant les premières, il s’agit de mettre l’accent sur les aspects positifs des métiers du BTP (travail en équipe), sur leur diversité, sur l’importance des innovations dans le travail (tablettes), et surtout sur la transformation des métiers et/ou l’évolution sensible des compétences requises dans l’exercice de l’activité professionnelle. En effet, on assiste à une diversification accrue des matériaux, des produits, des services mais aussi l’inscription dans la transition et la performance énergétiques, avec des exigences renforcées en matière de labellisation de produits, de process, d’environnements  ou encore sur la digitalisation des pratiques de travail.

 

L’accent est mis également sur la transformation des formations; les formations du supérieur, multibranches et centrées sur des fonctions support et connexes, sont jusqu’à présent peu visibles; rendre plus lisible ce paysage des filières du supérieur, s’appuyer sur la nature transversale des contenus de formation pour en faire un point de force sont 2 démarches entreprises.

 

L’action des acteurs de la branche BTP porte aussi sur la sécurisation des parcours grâce à une politique renouvelée de lutte contre les ruptures de contrat d’apprentissage. Cela passe passe par l’accompagnement dans l’écriture et la signature des contrats en présence des 3 parties si possible (jeune, entreprise et CFA), pour expliciter les droits et devoirs de chacun, et présenter les solutions d’appui en cas de difficulté. Il s’agit aussi d’accompagner les jeunes au quotidien, avec la prise en compte de freins périphériques (logement, problèmes familiaux, santé…).

 

Pour en, savoir davantage : https://www.cereq.fr/construire-les-competences-de-demain-dans-le-btp

SOMMAIRE

La perte d’activité chiffre -27% en avril vs -32% en mars.

Méthodologie : l’enquête mensuelle de conjoncture a été menée du 28 avril au 6 mai auprès d’un échantillon de 8 500 entreprises ou établissements.

 

Dans l’industrie, la baisse de la production est à nouveau forte dans la plupart des sous-secteurs, mais de moindre ampleur qu’en mars si l’on tient compte du fait que l’ensemble du mois a été sous confinement. Il reste très important dans l’industrie automobile, la plasturgie, les fabrications d’équipement, la métallurgie.

Le nombre de jours de fermeture exceptionnelle est de 5 jours en moyenne, comme en mars, soit un taux d’ouverture des sites de production voisin de 75% (contre environ 50% fin mars).

Pour l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production est passé de 77% en février à 56% en mars, et 46% en avril.

 

Les services marchands enregistrent une baisse d’activité très marquée, avec néanmoins une nette dichotomie entre les services tournés vers les entreprises (à l’exception de l’intérim) et ceux tournés vers les ménages.
Le nombre de jours de fermeture exceptionnelle en avril est de 9 jours en moyenne, après 6 jours en mars, avec des écarts très importants, de 1 jour dans l’informatique à 24 jours dans l’hébergement restauration.

Les services ayant le mieux résisté sont ceux qui ont pu mettre en place le télé travail de façon massive (39% des chefs d’entreprise interrogés déclarent avoir eu recours au télé travail, contre 16% dans l’industrie et 14% dans le bâtiment). Trois secteurs des services utilisent le télé travail à plus de 7% : l’édition, l’informatique et les activités juridiques et comptables.

 

L’activité du bâtiment se dégrade à nouveau au mois d’avril mais avec une ampleur moins marquée qu’en mars.

 

En matière de trésorerie, la situation se détériore encore dans les services et reste dégradée dans l’industrie. Sur le segment de l’enquête (un échantillon essentiellement composé de PME et d’ETI), près de la moitié des entreprises interrogées déclarent avoir demandé un PGE (60% pour les HCR) et 10 % des entreprises envisagent une demande au cours des prochaines semaines.

 

Pour le mois de mai et l’après confinement, les entreprises anticipent un début de reprise de l’activité, plus marquée dans l’industrie et le bâtiment, à l’exception de l’hébergement et de la restauration. 

 

Lors de la publication du 8 avril, la perte d’activité sur une semaine-type de confinement en mars était estimée à environ − 32% dans l’ensemble de l’économie; cette estimation était du même ordre de grandeur que celles précédemment établies par l’INSEE et l’OFCE. Cette perte est estimée pour le mois d’avril à environ – 27%. L’amélioration est concentrée dans les secteurs de l’industrie manufacturière hors agro-alimentaire, cokéfaction raffinage (– 37%, après – 48%), du commerce/HCR/transports (-47%) et des autres services marchands (– 28%) et seulement -3% dans les services financiers et les activités immobilières; la perte d’activité dans la construction resterait néanmoins très importante, de l’ordre de – 75%.

Si l’on regroupe les secteurs les plus exposés aux mesures de confinement, soit l’industrie manufacturière hors agro-alimentaire, la construction, et les services marchands non financiers et non immobiliers (qui représentent ensemble 55% du PIB), la perte d’activité représente environ 40% du niveau normal.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/media/2020/05/12/point_conjoncture-20200512.pdf

SOMMAIRE

5 groupes de métiers différemment affectés par le covid.

Cette note propose une typologie inédite des métiers, au regard de la situation actuelle, selon 3 types de vulnérabilité (économique, conditions de vie et conditions de travail) avec pour sources : Insee, enquêtes Emploi 2016-2018 ; Dares, enquête Conditions de travail 2013.

 

La sortie du confinement et la transition, parfois longue, vers une reprise d’activité totale ou partielle, n’ont pas la même signification pour tous les métiers.

5 groupes : des plus vulnérables aux moins vulnérables

⇒ Les vulnérables de toujours (4,2 millions d’emplois) :

Les métiers ouvriers ou artisanaux déjà fragilisés (notamment ouvriers de l’industrie et du bâtiment, pêcheurs et aquaculteurs, employés administratifs d’entreprise et personnels de ménage), sont confrontés à un risque élevé de chômage dans la crise sanitaire; ils ont également beaucoup souffert des suites de la crise économique de 2008. 77% sont des hommes.

Leur vulnérabilité est liée à plusieurs facteurs : ils sont plus précaires que pour la moyenne des emplois (près d’un sur cinq exerce en CDD ou en intérim); leur activité cyclique pâtit du ralentissement des secteurs qui les emploient; s’y ajoute l’impossibilité de travailler à domicile; leurs salaires médians sont inférieurs à la moyenne.

 

La fragilité est aussi physique et psychologique, liée à leurs conditions de vie et de travail habituelles : 53% présentent des risques physiques et 40% sont soumis à des rythmes de travail intenses (contre 29 et 37% en moyenne).

En ce qui concerne les conditions de vie : ils sont moins concentrées dans les grandes villes; les professions sont parmi les plus féminisées, comptant davantage de familles monoparentales. Les contraintes et risques physiques ont plus souvent entraîné un handicap reconnu;  Tous sont également soumis en temps normal à des rythmes de travail contraints, en particulier sur les chaînes industrielles. Certains travaillent par ailleurs en horaires atypiques. La charge mentale liée à la crainte de perdre son emploi et à  l’absence de reconnaissance est marquante.

⇒ Les nouveaux vulnérables (4,3 millions)

Ils sont localisés dans les transports, la restauration, les services aux particuliers et la culture; ces métiers au contact de la population sont très exposés au ralentissement ou à l’arrêt prolongé de leur activité. La part des contrats salariés non permanents atteint 20% en moyenne. Comme les métiers « vulnérables de toujours », ils sont confrontés à des difficultés financières, avec un salaire médian de 1 550€, le plus faible de toutes les catégories de profession identifiées ici.62% sont des hommes.

 

L’exposition est assez habituelle aux risques physiques.  Ce sont également des métiers plus souvent soumis à des horaires atypiques (la moitié travaillent habituellement le week-end) et à une intensité du travail supérieure à la moyenne.
Plus exposés lorsqu’ils travaillent aux risques physiques, et plus vulnérables financièrement et en conditions de vie, ces métiers risquent de pâtir de la crise au-delà du confinement, malgré les mesures de soutien déployées, qu’il s’agisse du chômage partiel ou du fonds de solidarité pour les indépendants.

Les indépendants en solo  y sont nombreux. 

⇒ Les métiers « au front » dans la crise (10,4 millions)

Ce sont des professions dont l’activité est en première ligne pour répondre à l’urgence sanitaire, aux besoins de première nécessité ou pour assurer le fonctionnement des services publics. Peu vulnérables économiquement, ces métiers sont pour la plupart soumis à un risque infectieux par leur contact direct avec le public (73% font habituellement face aux usagers, clients ou patients).

Excepté les médecins, les enseignants et les métiers régaliens, ces métiers ont également en commun d’être rémunérés à un niveau proche ou inférieur au salaire médian.

 

Dans ces métiers souvent féminins (65%), les parents isolés sont nombreux, ce qui renforce les difficultés à concilier la garde des enfants et un rythme de travail intense.

 

Cette singularité professionnelle est susceptible d’aggraver des conditions de travail déjà jugées difficiles par certains professionnels, avec une part des horaires atypiques plus élevée que la moyenne et une charge mentale forte, notamment parmi les professions de santé et d’éducation. Ces professionnels travaillent plus fréquemment le week-end, le soir ou la nuit et sont davantage salariés en CDI ou exercent en professions libérales.

Par ailleurs, malgré la fermeture de leur lieu de travail, les professionnels de l’enseignement et de la formation ont pu mettre en place des modes d’organisation du travail alternatifs pour assurer la continuité de leur activité.

⇒ Des métiers de cadres (3,9 millions)

Ils sont confrontés à l’hyperconnectivité et à l’intensification du travail, mais exposés à un risque économique faible notamment du fait de leur capacité à travailler à distance en mobilisant les outils numériques (38% travaillent habituellement à leur domicile contre 20% dans l’ensemble des métiers) et leur statut d’emploi (près de 90% sont en CDI ou indépendants avec salariés).

Le télétravail des cadres peut être subi et, en ce sens, occasionner une réorganisation du travail. Ils peuvent être sollicités pour adapter l’organisation de l’entreprise aux mesures de confinement et faciliter ainsi la reprise d’activité (mise en place du télétravail, communication interne, mesures de sécurité et d’hygiène, etc.). 

La difficulté d’organiser cet effort collectif à distance et la tendance à l’hyperconnectivité pour répondre aux urgences exposent les cadres à une dégradation de leurs conditions de travail, aggravée par la difficulté à concilier vie familiale et vie professionnelle. Avant même le confinement, 81% des cadres déclaraient avoir des quantités de travail excessives, contre 64% pour l’ensemble des professions. Ils étaient également près de la moitié à déclarer devoir travailler sous pression (50% contre 34% pour l’ensemble des professions)

⇒Des métiers économiquement préservés mais parfois contraints à l’inactivité partielle

Certaines professions intermédiaires ou métiers d’employés qualifiés ne se retrouvent pas dans les groupes précédents. Ils ont un risque faible ou modéré de perte d’emploi, qu’ils soient en partie mobilisés dans la crise (professions intermédiaires administratives de la fonction publique, employés et techniciens de la banque et des assurances), qu’ils exercent des métiers très transversaux à toutes les entreprises (employés de la comptabilité, techniciens de l’informatique ou des services administratifs et financiers, secrétaires ou secrétaires de direction, attachés commerciaux ou représentants) ou qu’ils soient protégés par le salariat en CDI, qui les prémunit d’un licenciement à court terme.

Métiers jeunes de début de carrière, leur salaire médian est légèrement au-dessus du celui de l’ensemble des professions et ils travaillent moins à distance que les cadres. Exerçant des fonctions support ou de management intermédiaire, ils sont dépendants de leurs collectifs de travail.

Le travail à distance et la mobilisation d’outils numériques pendant le confinement pourraient également imposer une mise à niveau des compétences numériques de ces métiers.

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/publications/metiers-temps-corona

 

 

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