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Les cadres : quel profil, quelles conditions de travail, quelles évolutions ?

Source : l’enquête Emploi en continu de l’Insee sur la période 2003-2016 pour analyser l’évolution des caractéristiques socioéconomiques (sexe, âge, diplôme, temps de travail et salaires) et les enquêtes Insee-Dares sur les conditions de travail (et les risques psychosociaux) de 1998 à 2016 permettent d’analyser « ce que font les cadres », notamment de voir si l’encadrement, l’autonomie, la responsabilité sont encore des facteurs distinctifs des cadres dans les entreprises. 

 

L’approche par les PCS est à distinguer d’autres critères possibles d’identification d’une population de cadres : rattachement à une convention collective « cadre », affiliation au régime de retraite complémentaire des cadres (AGIRC, etc.), adhésion à l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) ou encore perception subjective des individus comme cadres.
L’approche statistique de la PCS a l’avantage d’être construite à partir de caractéristiques tangibles et multidimensionnelles, et d’offrir un cadre propice à des comparaisons dans le temps. La limite est qu’elle oblige à appréhender de façon très large la notion de cadre, en mêlant parfois des professions et des statuts qui relèvent, notamment d’un point de vue conventionnel ou légal, de réalités assez distinctes (professions libérales, salariés du privé et du public, indépendants des métiers de l’information, enseignants, etc.).

 

Le groupe des cadres et professions intellectuelles supérieures peut être subdivisé en plusieurs sous-catégories : les professions libérales et assimilés (code 31), les cadres de la fonction publique (33), les professeurs et professions scientifiques (34), les professions de l’information, des arts et des spectacles (35), les cadres administratifs et commerciaux d’entreprises (37) et les ingénieurs et cadres techniques d’entreprises (38). Noter que les professions libérales sont pour la plupart indépendantes (mais du point de vue socioprofessionnel proches des cadres salariés).

 

Le statut des cadres perd en capacité d’initiative et en primat pour l’encadrement entre 1998 et 2016; l’intrusion de la vie professionnelle sur la vie privée s’est nettement développée.

⇒ Un chiffrement comparé aux autres CSP

Entre 2003 et 2016, le nombre de cadres a nettement augmenté (de 3,623 millions à 4,663 millions, +28,7%), représentant 20% des personnes en emploi de 15 ans et plus. Sur la même période, les professions intermédiaires (28% des emplois) ont connu une augmentation importante (de 5,756 millions à 6,711, +16,6%), alors que le nombre d’employés (30% des emplois) était stable (de 7,116 millions à 7, 079, -0,5%) et celui des ouvriers (22% des emplois) baissait (de 5,895 millions à 5,283, -10,4%).

 

Les cadres d’entreprise (58% des cadres) sont passés de 1,932 million à 2,692 soit +39%, alors que les libéraux (10% des cadres) sont passés de 366 000 à 456 000 (+25%) et les autres cadres (fonction publique et professions intellectuelles et artistiques, (32% des cadres), ont progressé de 14% (de 1,932 million à 2,692).

 

Les cadres salariés se répartissent entre cadres commerciaux (22%), cadres administratifs (19%), cadres de production (18%), cadres d’études non technique (17%), ingénieurs informatique (14,5%), ingénieurs d’étude (10%).

⇒ Profil des cadres

♦ Ce sont majoritairement des hommes (59,5%), moins que chez les ouvriers (80%), mais beaucoup plus que chez les employés (24%) et plus proches de professions intermédiaires (47%).

 

♦ Leur moyenne d’âge est de 43,7 ans (vs 41,8 pour l’ensemble des emploi) et de 44,6 pour les cadres de la fonction publique et professions intellectuelles et artistiques; les ingénieurs d’étude et les ingénieurs informatique sont les plus jeunes (39,7 ans).

 

♦ 69% ont un niveau supérieur à bac+2, (50% de niveau bac+5) contre 13% pour les non-cadres; les professions intermédiaires sont 28% à posséder un diplôme supérieur à bac+2 (et 9% de niveau bac+5), loin devant les ouvriers et employés (moins de 5% de diplômés supérieurs à bac+2).

 

♦ Ils ont une ancienneté moyenne dans leur emploi plus élevée que les non-cadres (13,25 ans vs 12,41 pour les professions intermédiaires,  10,91 pour les employés et 10,41 pour les ouvriers). 

 

♦ La durée effective annuelle du temps de travail, pour les personnes en emploi à temps complet, est de 1 887 heures pour les cadres (1 934 pour les cadres en entreprise), contre respectivement 1 664 pour les ouvriers, 1 659 pour les professions intermédiaires et 1 643 heures pour les employés.

62% déclarent travailler 40 heures ou plus par semaine, vs 27 pour  les professions intermédiaires, 19% pour les ouvriers et 14% pour les employés.

La pratique du temps partiel est moins répandue chez les cadres (11% vs 12 pour les ouvriers, 16 pour les professions intermédiaires et 33% pour les employés).

 

♦ Les cadres (salariés) se distinguent par un nombre de jours de congés pris sur l’année (y compris RTT) supérieur aux autres CSP, que ce soit dans le privé ou dans le public; les salariés de la fonction publique disposent en moyenne d’un nombre de jours de congés ou RTT plus élevé que dans le privé, ce qui vaut pour les cadres comme pour les autres CSP.

 

♦ Les cadres salariés bénéficient en 2016 d’une rémunération qui est le double de celle des non-cadres, les cadres d’entreprise percevant une rémunération nette supérieure de 20% à celle des cadres de la fonction publique, professions intellectuelles et artistiques. Les femmes cadres sont moins bien rémunérées que leurs homologues masculins (de l’ordre 18% en moins dans les entreprises).

⇒ 13 ans d’évolution des cadres : quelles tendances ?

Depuis 2003, un moindre vieillissement et une féminisation des cadres salariés du privé :

 

♦ Les cadres ont connu un vieillissement de leurs effectifs de l’ordre de 1,8 an, soit un peu moins vite que les ouvriers et employés et autant que les professions intermédiaires. Dans la fonction publique, l’âge moyen des cadres passe, en quinze ans, de 42,2 ans à 44,6 ans (+2,4), alors qu’il n’évolue que de 41 à 42,4 ans (+1,4) pour les cadres d’entreprise.

 

♦ Si les cadres sont toujours majoritairement composés d‘hommes, la part des femmes a progressé de 5 points pour atteindre 40,5%; la part des hommes parmi les cadres d’entreprise est notamment passée de 74% en 2003 à 67% en 2016.

Depuis 2003, on note une forte progression du nombre de couples dans lesquels les deux conjoints sont cadres. Parmi les cadres, 57 % ont un conjoint cadre contre 47 % en 2003. Cette tendance est encore plus marquée chez les employés et professions intermédiaires.

 

♦ En 2003, le pourcentage de cadres diplômés d’une formation égale ou supérieure à bac+5 était de 36%, contre 50% en 2016; la part de cadres diplômés de bac+3 ou plus est passée de 60 à 69% en 2016 ; on dénombre un peu plus d’un million de cadres supplémentaires en possession d’un master ou plus.

 

♦ Si le temps de travail demeure un marqueur pertinent des cadres, il est difficile d’établir si ce marqueur s’est renforcé ou affaibli au cours du temps. 

 

♦ 97% déclaraient être en CDI en 2003, un même chiffre en 2016; par contre, les cadres de la fonction publique et professions intellectuelles et artistiques ont vu leur proportion d’actifs en CDI diminuer de 5 points ( de 85% en 2003, à 80 en 2016). Les non-cadres ne sont que 74% en CDI (en baisse de près de 3 points par rapport à 2003).

 

♦ L’ancienneté en emploi a très légèrement augmenté depuis 2003 pour les cadres (+ 2 mois) et plus nettement pour les employés (+ 9 mois) ; elle est globalement stable en revanche pour les ouvriers et professions intermédiaires.

 

♦ Les salaires moyens mensuels des cadres salariés à temps complet restant environ le double de celui des non-cadres; on note cependant une diminution de l’écart de rémunération entre les cadres et les non-cadres (de 2 à 1,8).

⇒ Analyse de l’évolution de la nature du travail des cadres 

♦ L’encadrement

Il s’agit de coordonner l’activité d’autres salariés, être responsable de leur activité, organiser leur programme de travail, être chargé de leur montrer comment le travail doit être fait ou encore surveiller la qualité de leur travail et/ou les délais.

 

68% des cadres supervisent le travail d’autres salariés, contre 34% pour les non-cadres (les professions intermédiaires 52%, les ouvriers 26,5%, les employés 24%).

34% des cadres répondent que l’encadrement d’autres salariés fait partie de leurs tâches principales, contre 10,5% des non-cadres (22% pour les professions intermédiaires).

Ce sont les cadres administratifs (79,5%) les ingénieurs de production (79%), les ingénieurs d’études (75%), et les cadres commerciaux (69%) qui encadrent le plus vs les ingénieurs informatique (54%) et les cadres d’études non technique (51%).

 

L’encadrement : un facteur de moins en moins distinctif ? En 1998, 64% des cadres déclaraient avoir une charge d’encadrement, vs 68% en 2016; alors que pour les non-cadres on passe de 20 à 34%.

 

♦ Des marges d’autonomie et d’initiative

65% des cadres  (68% des hommes et 60% des femmes) déclarent « régler personnellement les incidents la plupart du temps » contre 54% des professions intermédiaires, 39% des employés et 36% des ouvriers.

 

L’autonomie dans l’organisation du travail des salariés sous leur responsabilité est manifeste : 63% déclarent avoir la possibilité de faire varier leurs délais; en majorité, ils sont assez libres de fixer les moyens qu’ils emploient pour mener à bien leurs missions.

Seul 9% soutiennent que leurs supérieurs leur disent comment faire pour atteindre leurs objectifs (25% les non-cadres).

Toutefois, les cadres sont 17% (38% pour les non-cadres) à déclarer « strictement appliquer les consignes données par leur supérieur ». 8% supervisant le travail d’autres salariés se voient dicter comment faire pour atteindre leurs objectifs.

 

62% ont le sentiment d’avoir de l’influence sur la mise en œuvre de changements dans leur entreprise vs 43% pour les non-cadres.

 

La dimension d’autonomie et d’initiative semble de moins en moins spécifique aux cadres :

Pour régler seuls les incidents, on passe de 81% pour les cadres en 1998 à 65% en 2016 (-16 points vs -9 points pour les autres). Noter que les cadres encadrants ont plus de marge que pour les cadres non encadrants, mais elle aussi est en baisse (85% vs 74 en 1998, passant à 69 et 56%).

Par contre, il y a peu de décalage dans le pouvoir de faire varier les délais de “production” (60-61 à 63% que l’on soit cadre encadrant ou non), tout comme pour les non-cadres (38 à 39%).

 

Plus de responsabilité financière

En 2013, 77% déclarent « qu’une erreur dans leur travail pourrait entraîner des coûts financiers importants pour l’entreprise » (10% de moins pour les femmes), vs 70% les professions intermédiaires, 69% les ouvriers et 53% les employés. 82% déclarent avoir une responsabilité financiére vs 66% pour les  cadres non encadrants.

Les ingénieurs de production semblent être les plus concernés par cette responsabilité : 88% d’entre eux ont une responsabilité financière, suivis par les cadres commerciaux et les ingénieurs d’étude.

 

On constate pour ces items un  rapprochement entre CSP, avec toutefois un écart de près de 10 points entre cadres et non-cadres.

 

Par contre, d’autres situations sont devenues plus fréquentes pour les cadres

 

♦ Plus de pression

Cette pression n’est pas directement hiérarchique par un contrôle direct de l’organisation du travail : 81% déclarent que leur rythme de travail n’est pas imposé par les surveillances ou contrôles permanents exercés par la hiérarchie, loin devant les professions intermédiaires (67%), les employés (65%) ,les ouvriers (57%)

La pression s’exprime par contre au niveau de l’intensité du travail : 13% déclarent être constamment soumis à une pression dans leur exercice professionnel (18% pour les cadres encadrants vs 9 pour les cadres non encadrants mais 16% pour les non cadres). 31% déclarent ne pas avoir assez de temps pour mener à bien leur mission, nettement plus que les autres (entre 18 et 26%).

 

♦ Mais il sont les plus à même de déterminer leurs horaires de travail : 42% des cadres (47% les hommes et 34% les femmes) déclarent déterminer eux-mêmes leurs horaires vs les autres CSP (8%). Noter qu’une grande majorité a le pouvoir de modifier leur horaire en cas d’imprévu (85% les cadres et 71 les non-cadres) et peuvent s’absenter en cas d’urgence personnelle (83% les cadres vs 63 les non-cadres).

 

La proportion déclarant déterminer seuls leurs horaires a reculé de 10 points depuis 1998 (42 vs 52% vs 8 et 11 pour les non-cadres). La part de salariés du privé dont le rythme de travail est imposé par les contrôles ou surveillances permanents (ou au moins quotidiens) exercés par la hiérarchie a progressé passant de 24% en 1991 à 31% en 1998 et 33% en 2016; toutes les CSP ont vu ce contrôle se renforcer, y compris les cadres.

 

♦ Mais une plus grande perméabilité entre les sphères professionnelle et domestique : 59% prétendent régulièrement (« toujours/souvent/parfois ») emporter du travail à la maison (66% utilisant leur ordinateurs portable à la maison), vs 2 fois moins pour les professions intermédiaires, et très peu pour les employés et les ouvriers (11 et 3 %); en moyenne, ils déclarent y consacrer 4,2 heures par semaine. 

 

Et la possibilité d’être contacté en dehors du travail, par les supérieurs ou les collègues pour 63% pour les cadres encadrants et 52 pour les cadres non encadrants (ont été été contactés au moins une fois en dehors de leur travail durant les 12 derniers mois dont 18% plus d’une fois par semaine), contre 41% pour les non-cadres. Les cadres commerciaux sont particulièrement concernés.

 

La perméabilité entre sphère professionnelle et sphère privée a progressé, affectant plus fortement les cadres : (de 24% en 1998, elle passe à 59%), alors que les non-cadres n’ont progressé que de 4 à 13%. Cette perméabilité connait une hausse plus forte pour les cadres encadrants (de 24 à 63%) que pour les cadres non-encadrants (22 à 52%).

Quels enseignements tirer ?

On constate un effacement de la frontière entre cadres et non-cadres, sur longue période (et notamment par rapport à 1998) en ce qui concerne les variables d’encadrement, de règlement des incidents et de responsabilité financière. Si, en 1991, un cadre avait beaucoup plus de chance qu’un employé ou un ouvrier d’avoir une charge d’encadrement, cette affirmation est de moins en moins vraie.

Par contre les écarts se creusent pour les variables concernant le travail à domicile, l’usage de l’informatique, voire la détermination des horaires.

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2020-dt-evolution-cadres-02-juillet.pdf

 

 

 

SOMMAIRE

Le nombre d’intérimaires augmente de 23% au 2éme trimestre 2020.

Source : depuis juillet 2018, la Déclaration sociale nominative (DSN) est l’unique source des statistiques d’intérim. Ces statistiques intègrent les contrats à durée indéterminée intérimaires (CDII). 

 

Le redressement partiel de l’intérim au 2éme trimestre 2020 atténue la baisse de l’emploi salarié.

 

Fin juin 2020, on dénombre 577 800 intérimaires en France (2,3% de l’ensemble des salariés).

 

Après un recul historique en début d’année, l’emploi intérimaire se redresse en lien avec la reprise de l’activité après la période de confinement : +23%, (+108 100 intérimaires), après -40,4% (-318 600 intérimaires) au trimestre précédent.

 

Les contrats à durée indéterminée (CDI) intérimaires sont 48 450 fin juin (8,4% des intérimaires); ils diminuent légèrement au 2e trimestre 2020 (-2,4%, contre +3,6% au 1er trimestre 2020), mais conservent une tendance à la hausse sur un an (+16,2%).

 

La reprise concerne tous les secteurs, avec une ampleur d’autant plus forte que la baisse avait été prononcée au premier trimestre ; elle est importante :

 

*le tertiaire (+12,7 %, +30 200 intérimaires, après -31,2 %, -107 900 au 1er trimestre 2020), soit fin juin 267 900 intérimaires (1,4% de l’ensemble des salariés du secteur), en baisse de 20% sur un an. 

 

*dans la construction (+85,2%,  +53 700 intérimaires, après -60%, – 94 500 intérimaires au trimestre précédent), soit fin juin 116 700 (7,6% de l’ensemble des salariés du secteur), en baisse de 28% sur un an.

 

*dans l’industrie (+14% soit +23 400 intérimaires, après -40,9%, -115 000 intérimaires au trimestre précédent), soit fin juin 189 900 (5,7% de l’ensemble des salariés du secteur), en baisse de 35,2% sur un an. 

 

 

Le redressement partiel de l’intérim atténue la baisse de l’emploi salarié : Au 2e trimestre 2020, l’emploi salarié recule de 0,9% (soit -215 200 emplois) et de 1,3 % hors intérim (soit -323 300 emplois). Sur un an, l’emploi hors intérim diminue de 1,5% (-357 600 emplois) et l’ensemble de l’emploi salarié, intérim compris, de 2,3% (soit 572 900 emplois).

 

La situation plus fine par secteurs d’activité est la suivante : la perte en emplois est surtout marquante dans les HCR, les services aux ménages (dont les activités artistiques) et l’industrie (notamment la fabrication de matériel de transport).

Pour en savoir davantage : http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_indicateurs-interim_t2-2020.pdf

SOMMAIRE

Fin 2018, on dénombre 1,9 millions de salariés dans la fonction publique territoriale.

Source : Les salaires et les effectifs de la fonction publique territoriale (FPT) sont obtenus à partir du système d’information des agents des services publics (Siasp), produit par l’Insee depuis 2009.

 

80% sont fonctionnaires; leur salaire net moyen baisse de 1,1% en euros constants au regard de 2017, alors que salaire brut croît de 0,2% en euros constants, 

⇒ Qui compose la fonction publique territoriale ?

♦ Fin 2018, 1,9 million de salariés civils (1,7 millions et EQTP), y compris les bénéficiaires de contrats aidés, mais hors assistants maternels et apprentis, travaillent en France dans les collectivités territoriales et les établissements publics locaux (FTP). 

 

♦ 80% sont fonctionnaires, 18% non fonctionnaires (contractuels, collaborateurs de cabinet…) et 2% en contrat aidés; mais 10% seulement des non fonctionnaires étaient présents à la fois en 2017 et 2018. Noter que le nombre de contrats aidés chute fortement en 2018 (-48% après -11% en 2017).

 

♦ Les  filières y sont variés : 46% des salariés travaillent dans la filière technique, 23% dans la filière administrative, 11% dans l’ensemble des filières de la culture, de l’animation et du sport, 9% dans la filière sociale, et 9% dans l’ensemble des filières médico-sociale, médico-technique, police municipale, incendie et secours.

 

♦ 60% sont salariés de communes, 17,5% d’intercommunalités, 16,5% de départements et 5,1% de régions.

⇒ Les salaires moyens en 2018

♦ Le salaire net moyen d’un agent de la FPT en EQTP s’élève à 1 963€ mensuels (2 417€ de salaire brut), en hausse de 1% sur un an en euros courants, après une augmentation plus marquée en 2017 (+ 2,1%); ce ralentissement provient notamment de l’absence de revalorisation du point d’indice, après deux augmentations successives de 0,6%, en juillet 2016 puis en février 2017.

Le regain de l’inflation en 2018 (+ 1,8% après + 1% en 2017) entraîne une baisse de 0,9% du salaire net moyen en euros constants (c’est-à-dire corrigé de l’inflation). Cette baisse met un terme à quatre années consécutives de hausse, qui elles-mêmes succédaient à quatre années de repli au début de la décennie. Finalement, le salaire net moyen en 2018 est en euros constants supérieur de 0,8% à son niveau de 2010 (1 963 à comparer à 1 948€).

 

♦ Le salaire en EQTP des fonctionnaires s’élève à 2 040€ nets en moyenne (2 507€ en brut), en baisse de 1,1% en euros  constants; rappelons que le salaire brut comprend à la fois le traitement indiciaire brut (76% du salaire brut) et les primes et rémunérations annexes (24% incluant notamment les indemnités de résidence, le supplément familial de traitement, les rémunérations des heures supplémentaires, les indemnités versées au titre de la garantie individuelle de pouvoir d’achat, ou encore les montants perçus au titre du rachat de jours de congés dans le cadre du compte épargne-temps).

 

Les salaires moyens des fonctionnaires vont de 1 801€ mensuels pour les catégories C (75% des fonctionnaires de la FPT),à 2 369€ pour la catégorie B (15%) et 3 410€ pour la catégorie A (10% des fonctionnaires). Ceux des non fonctionnaires se montent à 1 660€.

 

Le traitement indiciaire brut baisse de 0,9% en euros constants, alors que les primes et rémunérations annexes augmentent de 4,1% en euros constants, principalement du fait de la création de l’indemnité visant à compenser la hausse du taux de CSG.

 

Le salaire net moyen des fonctionnaires de catégorie A recule de 1,1% en euros constants, celui de la catégorie B baisse de 1,4%, et celui de la catégorie C de 1,2%.

 

Les non-fonctionnaires connaissent une baisse de 0,2% en euros constants.

 

♦ Le salaire net des femmes s’élève en moyenne à 1 885€, soit 9,2% de moins que celui des hommes (2 074€). L’écart est pour la catégorie A de 15%, pour la catégorie B de 7% et pour la catégorie C de 10%). Les femmes ont plus fréquemment des périodes de travail à temps partiel et/ou des interruptions de carrière qui pèsent sur leurs trajectoires salariales; elles occupent moins souvent les postes les plus rémunérateurs (parmi les 10% des salariés les mieux rémunérés, 48% sont des femmes alors qu’elles représentent 59 % dans l’ensemble de la FPT); elles sont 68% parmi les 40% des salariés les moins rémunérés

 

Le salaire net moyen s’élève à 1 858€ par mois dans les communes, à 2 044€ dans les EPCI, à 2 177€ dans les départements et 2 119€ dans les régions.

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4647813

⇒ Afin de comparer avec le secteur privé, les derniéres données Insee sont les suivantes :

♦ En 2017, le salaire mensuel moyen en EQTP d’une personne travaillant dans le secteur privé atteint 2 314€ nets; en euros constants, il augmente de 0,9% : cette hausse est supérieure à celle de 2016 (+ 0,5%) et à sa moyenne sur les deux décennies précédentes (+ 0,6%).

La moitié des salariés du secteur privé perçoivent moins de 1 845€ nets;  un salarié sur dix gagne moins de 1 274€, tandis qu’un sur dix perçoit plus de 3 654€.

 

♦ Le salaire net d’un cadre est de  4 103€, celui d’une profession intermédiaire de 2 311€, celui d’un ouvrier de 1 742€ et celui d’un employé de 1 662€.

 

♦ Le salaire net en équivalent temps plein des femmes est inférieur de 16,8% en moyenne à celui des hommes. Cet écart se réduit de 0,9 point par rapport à 2016 et de 3,7 points par rapport à 2008.

 

Le salaire des personnes présentes du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2017 dans le même établissement, soit un peu plus d’un salarié du privé sur deux, augmente de 3% en euros constants. Cette hausse reflète en grande partie les progressions de carrière et les gains d’ancienneté de ce groupe.

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4478921

SOMMAIRE

Une analyse des revenus et des consommations selon les revenus des ménages.

Sources : le calcul des profils de revenus s’appuie sur les seules enquêtes Revenus fiscaux et sociaux (2011 à 2017), et pour les profils de consommation, sur les enquêtes Budget de famille (2011 et 2017).

Définitions :

– les dépenses pré-engagées sont réalisées dans le cadre d’un contrat difficilement renégociable à court terme (notamment logement et frais associés, les services financiers et assurances);
– les dépenses peu compressibles sont des postes de consommation difficilement arbitrables à court terme parce qu’ils répondent à des besoins essentiels (dépenses alimentaires, de santé, de transports) ;
– les dépenses compressibles sont les postes les plus arbitrables et donc les plus sensibles aux évolutions de revenu.

 

Les transferts (prestations sociales notamment)  réduisent largement les inégalités, alors qu’en proportion les consommations par type de produit et de services sont assez proches.

 

⇒ Les revenus par quintile (des moins aisés aux plus aisés)

En 2017, le revenu disponible moyen annuel par unité de consommation (UC) est de 29 954€, soit environ 2 500€ par mois, une moyenne qui  cache d’importantes disparités : le revenu moyen par UC du premier quintile (les 20% les plus modestes) est de 1 100€ par mois, contre 4 700€ pour celui du dernier quintile (les 20% les plus aisés). En ne tenant compte que des revenus nets d’activité et des revenus du patrimoine, l’écart entre le premier et le dernier quintile serait de 1 à 10, mais la prise en compte des transferts nets le réduit à 4,3.

 

La structure du revenu disponible brut varie fortement entre les différents quintiles. Pour les ménages les plus aisés, les revenus d’activité indépendante et les revenus financiers pèsent beaucoup plus : respectivement 14 et 11% du revenu brut de ces ménages, contre au plus 2 et 3% pour les autres ménages. Par contre, la part des transferts est aussi bien plus faible (4 %) pour les ménages aisés que pour les autres ménages (comprise entre 16 et 57%).

 

Ce décalage est le fait des impôts directs (27% du revenu chez les ménages les plus aisés), qui contribuent pour près des deux tiers à l’impôt total. Les prestations reçues par ces ménages comptent pour 28% du revenu brut (vs 35% en moyenne). Du fait des retraites, les prestations reçues par les ménages les plus aisés sont deux fois plus élevées que celles des ménages les plus modestes. Pour les 20% les plus modestes, les transferts nets représentent plus de la moitié de leur revenu brut.

 

Entre 2011 et 2017, la baisse des revenus financiers réduit les écarts de revenu : le revenu des 20% les plus aisés baisse de 6,7% en euros constants, principalement en raison de la chute de leurs revenus financiers (– 30,6%) ; cela est non seulement dû à la crise, mais aussi au changement temporaire de fiscalité avec la fin du prélèvement libératoire pour les intérêts et les dividendes.
 

Alors que les revenus des ménages des quatre premiers déciles progressent en euros constants, la croissance du revenu des quintiles intermédiaires s’explique presque intégralement par la hausse des salaires nets.

⇒ Les écarts de revenu selon l’âge sont moins élevés qu’entre les quintiles :

les 40-49 ans, catégorie la plus aisée, perçoivent un revenu par ménage deux fois plus élevé que les moins de 30 ans, les plus modestes.

♦ Chez les ménages seniors (60 ans ou plus), les prestations (principalement les pensions de retraite) représentent près de 70% du revenu, contre 15% pour les ménages plus jeunes. Entre 2011 et 2017, les revenus des ménages les plus âgés (70 ans ou plus) s’accroissent fortement (+ 8,6% en € constants) en raison du dynamisme des prestations retraites (la part des retraités cadres ou professions intermédiaires a augmenté chez les retraités).

♦ Chez les moins de 60 ans, les revenus d’activité constituent la source essentielle de revenu (86% du revenu).

 

La variation avec l’âge des revenus du patrimoine est elle aussi marquée : ils composent près de 30% du revenu des 70 ans ou plus (dont la moitié correspond aux loyers imputés aux ménages propriétaires de leur résidence principale), contre 7% chez les moins de 30 ans.

⇒ La structure de la consommation des ménages : 

♦ Une majorité de type de dépenses de consommation sont proportionnellement proches quelques soit le quintile : les dépenses de logement et ses annexes, de l’alimentation, des transports, des loisirs et de la santés ont un écart d’au plus % entre le 1er et le dernier quintille

♦ Par contre les moins aisés dépensent aussi 2 fois plus en communications et en alcools et tabac et 30% de plus en habillement, chaussures, alors que les plus aidés dépensent bien plus en restaurants et hôtels, en meubles et entretien courant de la maison (ils sont habituellement propriétaires de leur logement).

Par rapport aux plus jeunes, les seniors dépensent une plus grande part en alimentation et, au contraire, sensiblement moins en transports et en hôtels et restaurants. Ils dégagent le plus fort taux d’épargne (21,8%, contre 15,9%).

Le plus souvent, la structure du panier de consommation reste néanmoins assez proche pour tous les quintiles.

⇒ Les dépenses pré-engagées, peu compressibles et compressibles

♦ Le poids des dépenses pré-engagées (essentiellement liées au logement) est assez homogène. En revanche, hors loyers imputés (non ressentis comme telle par les ménages puisqu’il ne s’agit pas d’une dépense effective), il décline nettement quand le niveau de vie progresse, mais augmentent nettement pour les plus de 70 ans, pour les retraités et les inactifs.

♦ Les dépenses peu compressibles sont assez proches des caractéristiques observées; toutefois,  pour les ménages les plus modestes, les choix de consommation sont plus contraints : en 2017, rapportées à l’ensemble des dépenses hors loyers imputés, elles représentent 35% de leur consommation, contre 50% pour les plus aisés . Il en est de même pour les ménages retraités agriculteurs, ouvriers et employés.

♦ Les dépenses compressibles : c’est le fait des plus aisés, des plus jeunes et des CSP aux revenus les plus conséquents

⇒ Le taux d’épargne

L’épargne d’un ménage (la différence entre son revenu et sa dépense de consommation), est d’autant plus importante qu’il est aisé (moins de 5% pour les 2 premiers quintile, d’environ 10% pour les 2 suivants et de 28% pour le dernier quintile).

Le taux d’épargne croît régulièrement avec l’âge, de moins de 9% chez les moins de 40 ans à 18% chez les 50-59 ans. Ce n’est pas nécessairement le cas pour les personnes les plus âgées, dont une large proportion vit en institution.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4764600

SOMMAIRE

Une ressemblance entre les habitants des QPV et ceux des zones environnantes.

Une observation inhabituelle.

 

En Île-de-France, 1 546 000 habitants, représentant 13% de la population, vivent dans l’un des 272 quartiers prioritaires de la politique de la ville de la région (contre 8% en France métropolitaine). L’Île-de-France regroupe 32% des habitants des QPV de France métropolitaine. La population des QPV franciliens y est plus jeune et plus qualifiée que celle de l’ensemble des QPV de France métropolitaine; elle compte une plus forte proportion de familles nombreuses et d’étrangers (respectivement 32% et 27%).

⇒ Les caractéristiques des populations des QPV reflètent en partie celles observées pour l’ensemble des habitants de leur département de résidence.

En Seine-Saint-Denis, les proportions de personnes pauvres ou d’étrangers sont les plus élevées de France métropolitaine, proche en cela des QPV du département; dans les QPV du 93, les habitants présentent le niveau de vie médian le plus bas (13 700€) et la part d’étrangers la plus forte (30%) de tous les QPV franciliens.

 

À Paris et dans les Hauts-de-Seine, départements les plus riches de France, les quartiers prioritaires présentent une plus grande mixité sociale et les taux de pauvreté sont les plus
faibles de la région (34% et 33%, contre 37% pour les QPV franciliens). Les QPV parisiens se caractérisent également par une population plus souvent diplômée (43% de la population non scolarisée âgée de 15 ans ou plus a au moins le bac contre 34% dans l’ensemble des QPV franciliens) et le taux d’emploi y est le plus élevé. La part des ménages d’une personne (41%) et celle des personnes âgées de 60 ans ou plus (19%) y sont très élevées.

 

En revanche, dans les Yvelines, les caractéristiques de la population des QPV se démarquent fortement de celles observées au niveau départemental. Alors que les Yvelinois font partie des Franciliens les plus aisés, les plus diplômés et les plus âgés ; les habitants des QPV y ont un niveau de vie médian similaire à celui des autres quartiers prioritaires d’Île-de-France.

⇒ À l’origine de la mobilité résidentielle dans les QPV, des facteurs identiques aux autres habitants

En 2015, 9,8% des habitants des QPV franciliens ont changé de logement (11,8% pour les QPV de France).

Les facteurs influant sur la mobilité résidentielle sont globalement les mêmes que pour les autres Franciliens. L’âge apparaît particulièrement discriminant, les jeunes étant beaucoup plus mobiles que les seniors. Les familles nombreuses et les familles monoparentales sont aussi moins mobiles que les autres ménages, tandis que les personnes seules le sont davantage.

 

Au sein des quartiers prioritaires, ce sont les moins pauvres qui sont aussi les plus mobiles. Les locataires du parc privé et les propriétaires sont également plus mobiles que les locataires HLM. Les conditions de vie entrent également en jeu : les résidents de logements suroccupés déménagent nettement plus souvent.

 

L’analyse observe ensuite de façon fine les différents QPV.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4628737

 

Lire aussi “Quartiers prioritaires franciliens : une mobilité résidentielle élevée dans l’Essonne et moindre dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine” Insee Analyses Ile-de-France N°119, juillet

https://www.insee.fr/fr/statistiques/46287372020

SOMMAIRE

Les sortants du chômage ayant repris un emploi sont à 68% dans un emploi durable.

Méthodologie : 648 800 demandeurs d’emploi des catégories A, B ou C sont sortis des listes de Pôle emploi en septembre 2018. L’enquête Sortants, réalisée annuellement par la Dares et Pôle emploi, permet de connaître les motifs réels de sortie de ces personnes ainsi que, le cas échéant, les caractéristiques de l’emploi qu’ils ont trouvé.

Définition : le taux de sortie rapporte le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C à la fin du mois d’août, sortis au cours du mois de septembre, au nombre de demandeurs d’emploi inscrits dans ces catégories à la fin du mois d’août.

 

Les sortants du chômage ayant retrouvé un emploi sont surtout employés dans le secteur privé en CDI, en CDD ou intérim; 6% ont créé ou repris une entreprise.

 

Le taux de sortie est de 9,2%, dont reprise d’emploi (4,2%), formation (2%) et autres raisons (3%); ainsi 45% sont des reprises d’emploi, 21% des entrées en formation et 33% des raisons autres dont 21% des sorties pour défaut d’actualisation suivis d’une réinscription.

⇒ Emplois durables, emplois à temps partiel, créations d’entreprise

68% des reprises sont des reprises d’emploi durable (CDI + CDD d’au moins 6 mois + mise à son compte). Elles sont plus rares chez les moins de 25 ans (56%) mais plus habituelles chez les plus de 50 ans (78%), chez ceux qui ont plus d’un an de chômage, et ceux qui ont un niveau de diplôme bac +2 et au-delà.

87% sont toujours en emploi 3 mois après leur prise de fonction.

 

26% sont par ailleurs des contrats à temps partiel (plutôt chez les femmes, les moins diplômés et les 50 ans et plus) et 14% ont eu à travailler entre minuit et cinq heures du matin, dont la moitié de façon régulière (notamment les hommes et les moins de 25 ans). 48% déclarent avoir eu à travailler le samedi, dont la moitié de manière régulière, et 26% avoir eu à travailler le dimanche (9% régulièrement). 

 

Lorsque les créateurs et repreneurs d’entreprise sont interrogés sur leurs motivations à se mettre à leur compte, 67% décrivent un projet qu’ils avaient depuis longtemps et 28% évoquent un choix par défaut, parce qu’ils ne trouvaient pas d’emploi salarié dans leur secteur ou correspondant à leurs compétences. Les jeunes et les peu diplômés créent moins souvent leur entreprise. 

⇒ CDI ou CDD et type d’employeur

La reprise est en CDI pour 39% (47% les plus de 50 ans, 43% les bac +2), pour 49% en CDD ou Intérim (notamment chez les moins de 25 ans, 62%), pour 5% en contrat aidé et 6% en création d’entreprise (entre 5 et 8% dans chaque catégorie, hors les moins de 25 ans avec 2%).

51% sont en emploi dans des entreprises, 15% dans l’intérim, 7% en association, 4% chez des particuliers et par ailleurs 16% par un organisme du Public; 6% sont à leur compte.

⇒ Comment ont-ils trouvé un emploi ?

Les relations personnelles ou professionnelles (30%) et les candidatures spontanées (22%) sont les deux principaux canaux par lesquels les enquêtés déclarent avoir trouvé leur emploi; viennent ensuite les agences d’intérim et les petites annonces notamment sur internet (14%), puis les organismes publics de l’emploi (13%, mais 35% pour les emplois aidés).

Les hommes recourent bien plus fréquemment que les femmes aux agences d’intérim (18% contre 7); à contrario, les femmes procèdent plus souvent par candidatures spontanées (26% contre 18) et s’adressent davantage aux services de Pôle emploi (11% contre 7), alors que les seniors font plus appel à leurs réseaux personnels.

⇒ Déménagement, insatisfaction de l’emploi trouvé

10% déclarent avoir été obligés de déménager pour travailler, notamment les plus les jeunes (11% des moins de 25 ans, contre 6% des plus de 50 ans); il en est de même pour les hommes (11%, contre 8 pour les femmes) et les diplômés du supérieur (13% pour les bac+2 ou plus).

 

20% se déclarent globalement insatisfaits de leur emploi , un peu plus les jeunes, et les sortants en contrat d’intérim. Les motifs d’insatisfaction avancés sont principalement liés à la rémunération et au contrat (3 sur 5), 55% leur type de contrat (les sortants en CDD et les intérimaires). 33% déclarent avoir continué à chercher un emploi après leur sortie (58% des insatisfaits vs 26% des satisfaits).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/les-sortants-des-categories-a-b-et-c-de-pole-emploi-en-2018

SOMMAIRE

Le nombre de création d’entreprises de janvier à août 2020 n’a régressé que de 3,8% au regard de ceux de la même période en 2019.

Les créations d’entreprises ont de fortes chances de connaitre la stabilité voire une légére hausse si l’on compare les données de l’année 2020 toue entière à celles de 2019.

 

“Grande et triste nouvelle” : il aura fallu plus de 4 ans pour que l’Insee prenne en compte l’interrogation que je formulais sur l’écart incompréhensible quant au nombre d’autoentrepreneurs, entre celui fourni par l’Acoss et celui communiqué par l’Insee. Je formulais cette même interrogation, dans mes analyses des chiffres création, il y a au moins 5 ans, au regard du questionnement d’un de mes correspondants à la CCI de Grenoble.

Toutes les analyses sur le chiffrement des autoentrepreneurs et sur les créations individuelles, depuis  janvier 2015 sont donc caduques !

 

Ci-dessous le communiqué de l’Insee : “Statistiques de créations d’entreprises Correction du partage entre micro-entrepreneurs et entrepreneurs individuels classiques COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 16 septembre 2020.

 

L’Insee a identifié une erreur dans les statistiques des créations d’entreprises mensuelles, trimestrielles et annuelles diffusées depuis 2015. Elle porte sur la répartition des créations entre entreprises individuelles « classiques » et micro-entrepreneurs. Le volume total de créations d’entreprises et la répartition entre sociétés et entreprises individuelles ne sont en revanche pas affectés. La très forte augmentation des créations d’entreprises depuis 2015 n’est également pas remise en cause.

 

Une classification erronée de certains micro-entrepreneurs. Cette erreur provient du traitement des demandes d’immatriculations des micro-entrepreneurs par certains centres de formalités des entreprises (CFE). Elle n’a aucune incidence pour les entreprises elles-mêmes ni sur les usages du répertoire Sirene. À la suite de la transformation du régime du micro-entrepreneur par la loi Pinel du 18 juin 2014, de nouvelles obligations en matière d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés pour les commerçants (RCS) ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans ont été imposées. Le nombre de CFE pouvant traiter les immatriculations de micro-entrepreneurs s’est donc accru.

 

Cependant, les liasses déclaratives transmises à l’Insee par ces CFE pour alimenter les statistiques sur les créations d’entreprises n’étaient pas correctement renseignées, entraînant une classification erronée de certains micro-entrepreneurs comme entreprises individuelles « classiques » dans ces statistiques. Ce problème induit une sous-estimation importante des créations de micro-entrepreneurs depuis 5 ans, et, à l’inverse, une surestimation importante des créations d’entreprises individuelles « classiques »

 

Corrections des données annuelles de créations pour les années 2015 à 2019. Pour l’année 2019, le nombre de créations observé de micro-entrepreneurs augmenterait de 386 000 avant correction à 520 000 après correction, tandis que le nombre d’entreprises individuelles classiques diminuerait d’autant, soit de 211 000 avant correction à 77 000 après correction. Le nombre de créations de société reste quant à lui inchangé à 218 000. La proportion de micro-entrepreneurs dans l’ensemble des créations en 2019 serait donc de 64 % après correction au lieu de 47 % précédemment.

 

Pas de remise en cause de la très forte augmentation du nombre de créations d’entreprises depuis 2015 Après la correction, la très forte augmentation observée depuis 2015 reste portée par les formes sociétaires et surtout par les micro-entrepreneurs. Elle se serait faite au détriment pour partie des entreprises individuelles « classiques », dont le nombre de créations aurait baissé de près de 30 % (autour de 70 000 créations en moyenne par an entre 2015 et 2019, contre 100 000 sur la période 2010-2014).

 

À partir 2021, les séries complètes seront à nouveau disponibles Des consignes ont d’ores et déjà été rappelées aux réseaux des CFE afin de corriger l’erreur d’identification des micro-entrepreneurs dans les liasses transmises à l’Insee pour les nouvelles immatriculations. Elles permettront d’assurer correctement le suivi des créations d’entreprises sous le régime du micro-entrepreneur dès le début de l’année 2021.”

 

Pour situer les écarts entre les données Insee et Acoss, voir mon article de mars 2020 : “896 000 autoentrepreneurs en activité économique fin juin 2019.

⇒ L’évolution toutes activités

♦ Tout d’abord les chiffres d’août 2020 au regard de ceux d’août 2019 : une progression de 21,4% (dont 22,2% pour les entreprises individuelles et 18,8% pour les sociétés); la progression entre d’août 2019 et août 2018 avait été de 10,6%.

♦ La régression de janvier à août 2020 (prenant en compte la crise sanitaire) au regard de la même période en 2019 est de 3,8% (dont -8,4% pour les sociétés et -2% pour les entreprises individuelles, ce qui laisse augurer au minimum la stabilité, voire une progression sur toute l’année 2020, comparée à 2019.

⇒ L’évolution par secteur d’activités

Tout d’abord août 2020/2019 : la progression moyenne de 21,4% a été largement distancée par celles de 3 activités, les transports (+67%), le commerce (+35%) et les HCR (+30%), secteurs pour partie en nette difficulté lors du confinement; a contrario, les services aux entreprises, la santé/éducation, l’industrie ont des progressions honorables mais plus modestes (entre 8 et 10%).

Du fait de la refonte du chiffrement des autoentrepreneurs, il est impossible de mesurer leur impact.

Plus intéressante est l’évolution depuis janvier, comparée à 2019 : malgré les difficultés liées au covid,  6 groupes d’activité (48% des créations) sur 11 ont connu la stabilité. il s’agit  des activités immobilières et financières, de l’industrie, des transports, des services aux particuliers et du commerce. Par contre, l’informatique/communication, les HCR, la santé/éducation ont connu une baisse de 10 à 17%, alors que les services aux entreprises et la construction ont connu une baisse plus modeste  (respectivement -7 et -5%).

SOMMAIRE

4,8 millions de logements sont dits “passoires thermiques”.

Méthodologie : la méthode d’estimation, mise en œuvre par le service des données et études statistiques (SDES) du CGDD, repose sur un calcul composite entre l’extrapolation de la base DPE de l’Ademe pour les logements récents (construits après 1948), et le modèle Enerter d’Énergies Demain pour les logements plus anciens (avant 1948).

Un diagnostic de performance énergétique doit être établi à l’occasion de la vente de tout logement, ainsi que de sa mise en location et lors de sa construction. Sauf cas particuliers, un DPE est valable 10 ans. Le diagnostic de performance énergétique doit être établi par un professionnel indépendant satisfaisant à des critères de compétence. 3 méthodes différentes sont utilisées :
– Pour les logements neufs, le calcul résultant de l’application de la réglementation thermique (RT2012) est directement utilisé.
– Pour les autres logements construits après 1948, la méthode utilisée est dénommée 3CL, pour « Calcul de la consommation conventionnelle des logements ». Sa fiabilité est avérée pour les logements construits après 1948.
– Pour les logements d’avant 1948, c’est donc la consommation réelle – les factures d’énergie – qui sert de base à l’évaluation des consommations et des économies atteignables.

 

Au regard de la norme de 330 kWh/m²/an exigée par la loi pour les logements à l’horizon 2028, de l’ordre de 8,3 et 11,8 millions de logement doivent faire l’objet de travaux pour respecter la norme émise.

⇒ Une approche globale

Sur les 29 millions de résidences principales au 1er janvier 2018, 1,9 million de logements (6,6% du parc) seraient peu énergivores (étiquettes A et B du DPE). À l’opposé, 4,8 millions de logements (17% du parc) seraient très énergivores (étiquettes F et G du DPE); l’étiquette E se situe pour partie dans la norme, pour partie hors la norme, et concerne 7 millions de logement; les étiquettes D et E du DPE, en phase avec la norme, sont les plus fréquentes (respectivement 34 et 24% du parc).

 

La loi relative à l’énergie et au climat pose le principe d’un plafond de consommation d’énergie primaire de 330 kWh/m²/an pour les logements à l’horizon 2028 : la situation est pour les étiquettes A et B (< de 90 kWh/m²/an), pour les étiquettes C et D (de 91 à 230), pour l’étiquette E (entre 231 et 330) et donc pour partie en “irrégularité” en 2028, et les étiquettes F et G (> 331).

⇒ Les caractéristiques des plus énergivores

Les logements très énergivores (étiquettes F et G du DPE) sont plus fréquents parmi les maisons individuelles que dans les logements situés dans un habitat collectif (18,4% contre 14,7%); ils sont aussi plus petits (36% des logements de moins de 30 m² vs 13% pour ceux de plus de 100 m²). Ils sont aussi plus anciens en construction (39% construits avant 1948, vs 7% après 1989).

 

♦ Le parc social est sensiblement moins énergivore que le parc privé (8%, contre 23%), ce qui s’explique par une forte prévalence du chauffage collectif au gaz, ainsi que par un effort de rénovation ciblé.

Le parc locatif privé comporte les logements consommant le plus d’énergie (23% de logements d’étiquettes, vs 17% pour ceux occupés par leurs propriétaires).

 

♦ En ce qui concerne les revenus, la part des logements très énergivores décroît légèrement en fonction du revenu des occupants, passant de 19% d’étiquettes F et G pour les occupants du premier quintile à 15% pour les occupants du dernier quintile. Cette variabilité modérée masque toutefois d’importantes disparités selon le statut d’occupation (locataire du privé, de HLM, propriétaires pauvres ou riches).

Si l’on observe l’habitat selon les revenus des locataires du privé et les propriétaires de leur résidence principale (j’exclue les locataires en logement sociaux, moins libre du choix de leur résidence), 2 constats émergent :

Les propriétaires vont plus vers des logements moins énergivores au fil de revenus  en hausse (46% sont dans un habitat en phase avec la norme de 2028 alors que leur revenu se situe dans le 1er quintille, alors qu’ils sont 56% pour un revenu en dernier quintille), au détriment du très énergivore (de 23 à 13%).

Les locataires du privé s’inscrivent dans les mêmes tendances, mais avec des écarts plus modestes; ils se situent davantage dans des logements peu énergivores, aux loyers sans doute plus élevés, quand leurs revenus sont ceux du 3éme décile.

Selon la localisation : plus faible dans les départements proches de l’arc méditerranéen ou du sud de la façade atlantique pour lesquels le climat est plus doux et réduit les besoins de chauffage (6% de logements énergivores dans les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et en Gironde), la plus élevée dans certains départements ruraux et/ou montagneux (plus de 40% dans la Nièvre et la Creuse, et jusqu’à 46% dans le Cantal).

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2020-09/document_travail_49_parc_logements_consoéémemmation_energie_septembre2020.pdf

SOMMAIRE

Qui a bénéficié du fonds de solidarité ?

Le Fonds de solidarité national est financé par l’État, les régions, les assurances : il est doté d’un montant de 8Md€ dans le cadre de la troisième loi de finances rectificative pour 2020, dont 500 millions apportés par les régions et 400 millions par les assureurs.

Le montant de l’aide gouvernementale est fixé :

  • à 1.500 euros maximum par mois dans la plupart des cas,
  • à 5.000 euros maximum en une fois dans les situations les plus difficiles,
  • à 10.000 euros maximum en une fois pour les entreprises appartenant aux secteurs suivants : restaurants, cafés, hôtels, tourisme, événementiel, sport et culture (dispositif en vigueur depuis le mois de juin)
  • à 15.000 euros maximum par mois pour les discothèques dans la limite de 45.000 euros (dispositif en vigueur depuis le mois d’août).

 

Les bénéficiaires sont des très petites entreprises, sans salarié et aux faibles chiffres d’affaires, avec toutefois un recours diversifié selon les activités.

 

Les données relatives au fonds de solidarité au 21/07/2020 :

99,6% sont le fait de TPE.  Les bénéficiaires (1 687 600 entreprises) ont reçu en moyenne 3 072€ par entreprise, soit un cout de 5,184Md€ sur les 7Md€ de crédits ouverts.

 

♦ 71% des entreprises ont reçu chacune au moins 2 001€ : 35% entre 2 001et 3 500€, 31% entre 3 501 et 5 000€ et 5% davantage, alors que 20% ont reçu entre 1 401 et 2 000€ (dont 17% entre 1 401 et 1 500€); 9% ont reçu moins de 1 400€.

 

♦ En termes d’effectif salarié, leur répartition est connue pour 1,457 million d’entreprises. Parmi ces entreprises, 76% n’ont aucun salarié, 15% un ou deux, 6% de 3 à 5 salariés et 2% plus de 5 salariés. Les montants reçus oscillent entre 3 049€ pour les sans salarié et entre 3 049 et 3 381€ pour les autres tailles.

 

♦ En termes de chiffre d’affaires 2018, celui-ci n’est connu que pour 1,371 millions d’entreprises; parmi celles-ci, 17% déclaraient un chiffre inférieur à 10 000€ ; 33% déclarent un chiffre compris entre 10 000 et 49 999€, 35% un chiffre compris entre 50 000 et 200 000€, 12% un chiffre compris entre 200 000 et 500 000€ et 4% un chiffre supérieur.

 

En ce qui concerne les autoentrepreneurs, les données à disposition ne permettent pas de les chiffrer; toutefois, je rappelle que la moyenne du chiffre d’affaires des autoentrepreneurs est de l’ordre de 12 000€ annuels; je rappelle aussi que le petit nombre autoentrepreneurs apparent peut s’expliquer par le fait que prés de le moitié d’entre eux exercent sous cette forme en activité secondaire.

 

♦ Les montants reçus sont plus faibles pour les plus petits chiffres d’affaires : 2 078€ pour un chiffre inférieur à 5 000€, 2 607€ pour un chiffre d’affaires compris entre 5 000 et 10 000€, alors qu’il se situe entre 2 994 et 3 326€ pour les autres tranches de chiffre d’affaires.

 

♦ En termes d’activité, la répartition des bénéficiaires montre un accès différent selon les activités.

J’opère une comparaison entre la répartition par activité des bénéficiaires du fonds de solidarité et la répartition du parc d’entreprise par activités, autoentrepreneurs compris, à fin 2017. Un écart positif important signifie soit un recours fréquent au fonds, qui peut être signe de fragilité (notamment une très petite entreprise ayant peu recours aux autres mesures d’appui), alors que l’inverse peut manifester une entreprise au développement plus conséquent, ce qui l’a conduit à utiliser d’autres mesures, voire avoir eu moins besoin d’appui que les autres activités.

 

3 activités ont eu beaucoup plus recours au fonds de solidarité : les services aux particuliers, les transports et les HCR.

3 activités ont une répartition proche : la santé/éducation, la construction et le commerce

4 activités ont eu nettement moins recours : les services aux entreprises, l’industrie, les activités financières et d’assurance, les activités immobilières.

Le calcul des écarts ne vise pas à donner une mesure exacte mais seulement à dégager des tendances.

 

 

SOMMAIRE


  • Qui a bénéficié du fonds de solidarité ?
    Source : "Suivi des mesures de soutien mises en oeuvre par la DGFIP en faveur des entreprises affectées par la crise du covid-19 (données territoriales)", DGIFP, septembre 2020

L’impact du dialogue social en entreprise sur son développement.

Méthodologie : étude réalisée à partir de l’exploitation du dispositif REPONSE; seuls les établissements disposant d’au moins une instance représentative du personnel (IRP) ont été retenus.

Le champ économique couvert par l’enquête est celui des établissements des secteurs marchand et associatif (hors agriculture) comptant au moins 11 salariés, établis en France métropolitaine.
Pour la version 2017 de cette enquête statistique, la Dares a recueilli et analysé les réponses de
3 échantillons de personnes :
• 4 364 représentants de direction d’établissements interrogés en face-à-face,
• 2 891 représentants du personnel de ces établissements, interrogés également en face-à-face,
• 28 963 salariés de ces mêmes établissements, interrogés via un questionnaire auto-administré par voie postale, avec possibilité de répondre sur un site Internet sécurisé ; les salariés répondants sont ceux qui travaillaient déjà dans l’établissement au 31/12/2015, soit 15 mois au moins avant d’être interrogés.
Les réponses ont été collectées tout au long du premier semestre 2017.

 

Une étude riche en ce qui concerne les modalités de dialogue social au regard de la taille des établissements. Par contre les données chiffrées sur la performance des entreprises due aux modalités de dialogue social sont plus que modestes, voire incertaines au regard d’autres caractéristiques (types d’emploi et de contrat, appartenance à des groupes, marchés internationaux…).

 

Le dialogue social en entreprise est sans conteste favorable à la productivité et à la croissance du chiffre d’affaires mais l’indicateur négociation collective n’est pas celui qui rend le mieux compte de ce dialogue social.

 

⇒ Une typologie en 4 groupes d’établissements au regard du dialogue social

2 groupes avec une faible production de négociation collective, le fait de plus petits établissements où les Instances de Représentation du Personnel (IRP) seraient moins actives.

 

Groupe dialogue social informel (groupe 3) : ce groupe est le plus important avec 39% des établissements. 75% des établissements ont moins de moins de 50 salariés (vs 65,5 % dans l’ensemble de la population). ce qui explique que le dialogue social se fait avant tout par les échanges ou discussions (92%), moins que les autres groupes en consultation des salariés (51% vs 67) et débouche peu sur une négociation collective (18% vs 54 en moyenne). Noter qu’il n’y a pas plus de conflit qu’en moyenne (60% vs 57).
Les établissements relevant des secteurs de la construction, et du commerce sont plus présents dans ce groupe (44 et 42% vs 36 pour l’industrie).

 

Groupe dialogue social avec perception négative des IRP (groupe 1) : ce groupe (16% des établissements) est caractérisé par une moyenne faible en matière de négociation collective (47% vs 77 et 98 pour les groupes 2 et 4 très enclins à la négociation collective). Il se distingue par une perception négative de l’utilité des IRP. Ceci étant, les échanges et discussions (76% vs 77 en moyenne), et la consultation des salariés (69% vs 67 en moyenne) y sont très présents; noter que les conflits sont à un niveau moyen par rapport à l’échantillon total (60 vs 57 en moyenne). Là aussi les établissements de moins de 50 salariés sont nombreux (70%).

 

2 groupes où la négociation collective est habituelle (77 et 98% vs 57 en moyenne)

 

Dialogue social formel sans conflits (groupe 2) avec 20% des établissements. Il est celui où s’observe la plus faible conflictualité (26% vs 57 en moyenne). Si la totalité des établissements ont consulté les salariés, les échanges et discussions ont été modestes (48% vs en moyenne 77); est-ce le fait que l’IRP fonctionne très bien (100% perçoivent l’utilité des IRP) , avec une négociation collective très présente (77% vs 54 en moyenne), et peu de conflits (26%). ; les 2/3 des établissements comptent moins de 50 salariés (tout comme dans l’ensemble des établissements). Le secteur de la construction est plus présent dans ce groupe.

 

♦ Dialogue social très actif (groupe 4) : avec 25% des établissements,  ce groupe est plutôt localisé dans les 50 salariés et plus (53% vs 35 en moyenne). Tous les outils de dialogue social sont très mobilisés : consultation des salariés (98%), échange et discussions (98%), négociation collective (98%); les tensions et conflits y sont aussi forts (98% vs 57 en moyenne). Les transports sont surreprésentés.

⇒ Les groupes au regard des tailles des établissements

3 groupes sur 4 ont une assez grande proximité en répartition des tranches de taille, avec une forte proportion de moins d’établissements de moins de 50 salariés (entre 66 et 75%), alors que le groupe 4 (très actif en négociation collective) à une forte proportion d’établissements de 50 salariés et plus (53% vs 35 en moyenne). Ce qui signifie que les pratiques y sont diversifiées, avec toutefois une forte présence de l’informel pour les plus petites tailles.

 

Parmi les moins de 20 salariés, noter une présence plus marquée dans le groupe 2 (formel sans conflit) avec 34% des établissements (vs  27 et 29% pour les 2 autres groupes où les moins de 50 salariés sont très présents).

 

Le groupe 4 (très actif en négociation collective) est a-typique au regard des 3 autres groupes (plus forte présence des 50 salariés et plus, consultation très forte des salariés, négociation collective hyper présente).

⇒ 2 mesures de l’impact du dialogue social sur la performance

♦ La productivité comme mesure de la performance

 

L’étude constate un effet positif des formes de dialogue social « formel sans conflits » et « très actif », sur la productivité, alors qu’il est négatif pour le groupe « perception négative des IRP »,

Les types de dialogue social « formel sans conflits » et celui « très actif » sont caractérisés par une négociation collective soutenue où les salariés sont informés et consultés; il apparait clairement que ce sont des conditions qui participent à l’amélioration de la qualité du dialogue social, important pour la productivité.

Le dialogue social « informel » est négativement lié à la productivité, mais une négociation collective informelle, potentiellement constructive, est préférable à une négociation collective davantage formalisée, inscrite dans un climat de défiance.

 

3 modalités jouent particulièrement sur la productivité, et conduisent souvent à une forte attention au dialogue social :

 

-Les  entreprises ayant déclaré un volume d’activité fortement croissant entre 2014-2016 sont celles qui présentent en moyenne une productivité élevée. 

 

-La productivité est significativement corrélée à la catégorie professionnelle des salariés; l’étude observe des coefficients positifs et significatifs lorsque la catégorie professionnelle majoritaire dans l’entreprise est celle de techniciens/agents de maîtrise ou ingénieurs/cadre, conformément à la littérature, qui montre que la productivité augmente significativement avec la présence de salariés qualifiés sur le marché du travail. Noter ici que plus le pourcentage de salariés en CDD augmente, moins la productivité croît.

-Celle-ci est également très liée aux variables décrivant l’environnement économique de l’entreprise. Ainsi, les entreprises appartenant à un groupe ou celles concurrentes
sur un marché international semblent plus productives que celles qui ne le sont pas.

-La productivité varie aussi selon l’activité exercée.

 

♦ L’évolution du volume de l’activité comme mesure de la performance

 

Les types de dialogue social « formel sans conflits », « informel » et « très actif » sont tous significativement et positivement associés à une « croissance forte de l’activité de l’entreprise ».

 

Cette évolution du volume de l’activité de l’entreprise semble également être très liée à la structure des contrats. Ainsi, le volume de l’activité des entreprises employant des salariés intérimaires est fortement croissant par rapport à celui des entreprises qui n’emploient pas de salariés intérimaires; la présence de salariés en CDD augmente légèrement la probabilité que le volume de l’activité de l’entreprise soit « fortement croissant », ce qui diffère du résultat obtenu avec la valeur ajoutée par salarié.

 

Par ailleurs, les entreprises plus jeunes ont une probabilité plus élevée que le volume de leur activité soit fortement croissant par rapport au plus anciennes.

 

Enfin, la probabilité que le volume de l’activité de l’entreprise soit fortement croissant varie également selon le secteur d’activité.

⇒ 33% des entreprises n’avaient pas d’IRP au moment de l’enquête.

Dans ce groupe la présence des conflits est plus modeste qu’en moyenne (45% vs 57), alors que les échanges et discussions (67% vs 77 en moyenne), la consultation des salariés (51% vs 67), la perception sur les IRP (77% vs 82), sont présents mais moins qu’en moyenne. Ce groupe renvoie aux établissements où le dialogue social n’est pas du tout formalisé, où toutefois les conflits sont plus présents (60% vs 45).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/documents-d-etudes/article/dialogue-social-et-performance

Dans la thématique performance des entreprises, une autre étude de la Dares “Conditions de travail, prévention et performance économique et financière des entreprises”

Méthodologie : elle s’appuie sur l’enquête “Conditions de Travail” (CT) menée en 2013 en France auprès d’environ 34 000 actifs occupés ainsi que sur plusieurs sources administratives relatives aux entreprises (données FARE, DADS et LIFI de l’Insee).

 

Les résultats montrent une corrélation forte et positive entre la prévention et la performance économique et financière des entreprises à caractéristiques observées identiques (secteur d’activité, effectif salarié, structure socio-professionnelle, ancienneté, appartenance à un groupe).

 

La performance des entreprises diminue avec le manque de reconnaissance, les contraintes sur les horaires et sur l’organisation du temps de travail, l’insécurité économique et les changements organisationnels.

 

En revanche, il n’existe pas de relation systématique entre l’intensité du travail, les exigences émotionnelles, l’autonomie, les rapports sociaux, les conflits de valeurs, les contraintes physiques et la performance des entreprise.

 

Mais l’étude ne permet pas de déterminer si l’amélioration de l’environnement de travail conduit à une augmentation de la performance des entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_document-etudes_conditions_de_travail_et_performance__economique_et_financiere_des_entreprises.pdf

 

 

 

SOMMAIRE

41% des sociétés de 10 salariés ou plus, implantées en France, ont innové entre 2016 et 2018.

Source : l’enquête Capacité à innover et stratégie (Community Innovation Survey, CIS 2018) a été réalisée entre mai et décembre 2019. Elle porte sur la période 2016-2018 et couvre le champ des sociétés actives de 10 salariés ou plus implantées en France.

Définition : Une société est innovante au sens large lorsqu’elle introduit une innovation dans au moins une des deux catégories d’innovation possibles (produits ou procédés) ou lorsqu’elle s’engage dans des activités d’innovation en produits ou en procédés, ou dans des activités de R&D

Un doute subsiste s’il s’agit seulement de société ou si toutes les formes d’entreprise ont été prises en compte.

 

L’innovation est davantage le fait des plus de 250 salariés, notamment en groupe, et de certaines activités; les financements publics et les réglementations leur sont aussi plutôt plus favorables.

⇒ Les caractéristiques des sociétés innovantes

♦ En termes d’activité, le secteur de l’information-communication est le plus actif (69% des sociétés ont innové), puis l’industrie (56%), devant les activités financières et d’assurance (49%) et les services aux entreprises de type technique, scientifique (48%); à l’inverse, la construction (26%), les transports et entreposage (30%), les HCR (31%), les activités de services administratifs et de soutien aux entreprises (33%), et le commerce (35%) sont les secteurs les moins innovants.

 

♦ Les sociétés innovent plus fréquemment en procédés (33%) qu’en produits (25%), mais ces 2 types d’innovation se cumulent souvent, notamment lorsqu’une société innove en produits.

Parmi les sociétés innovantes en produits, 68% ont introduit au moins un produit nouveau sur un de leurs marchés, soit 41% des sociétés innovantes. Ce taux est plus élevé dans les secteurs de l’information-communication (79%), de l’industrie et des activités spécialisées, scientifiques et techniques (73%).

Les produits nouveaux pour le marché représentent en moyenne 12% du chiffre d’affaires des sociétés concernées.

♦ La propension à innover s’accroît avec la taille de la société : 74% des sociétés de 250 salariés ou plus ont innové, contre 55% des sociétés de 50 à 249 salariés et 36% des sociétés de 10 à 49 salariés.

Il en est de même pour l’innovation procédé : 61% des entreprises de 250 salariés et plus ont innové dans ce type, 43% les 50-249 salariés et 30% les 10-49 salariés; dans le domaine de l’innovation produit, les taux sont du même ordre : 57% pour les 250 salariés et plus, 38% pour les 10-49 salariés et 21% pour les 10-49 salariés.

Plus la taille est petite, plus l’écart est important entre innovation en procédés et innovation en produits, montrant un recours plus faible à l’innovation produits dans les plus petites tailles.

 

♦ La proportion de sociétés innovantes est plus élevée pour celles appartenant à un groupe que pour les sociétés indépendantes (50% vs 35); ainsi,  la part des sociétés innovantes en produits est plus élevée pour les sociétés appartenant à un groupe (32%) que pour les sociétés indépendantes (20%); en revanche, parmi ces sociétés innovantes en produits, celles qui appartiennent à un groupe ne sont pas plus nombreuses à introduire de nouveaux produits sur au moins un de leurs marchés.

 

♦ La part des sociétés innovantes est plus importante parmi les sociétés ayant réalisé une partie de leur chiffre d’affaires à l’étranger en 2018 (60% contre 33% pour celles dont le  marché est national). La part de sociétés réalisant une partie de leur chiffre d’affaires à l’étranger est plus élevée parmi celles appartenant à un groupe (37% contre 21 pour les indépendantes).

⇒ Les dépenses pour innover

Les dépenses pour les activités d’innovation comprennent les dépenses en R&D et celles relatives à une innovation ou une activité d’innovation telles que les acquisitions de machines, d’équipements ou de droits de propriété intellectuelle, les achats de matériels ou les dépenses de personnel. En 2018, elles atteignent 4% du chiffre d’affaires des sociétés innovantes. 2/3 de ces dépenses sont consacrés aux dépenses de R&D.

L’information-communication est le secteur qui investit le plus dans les activités d’innovation par rapport à son chiffre d’affaires : 12% (dont 74% pour la R&D) ; viennent ensuite les activités spécialisées, scientifiques et techniques (7% du chiffre d’affaires, dont 79% pour la R&D).

⇒ Les modalités de coopération

Parmi les sociétés innovantes, 24% ont coopéré pour innover, le plus souvent avec les fournisseurs (14%), avec des consultants ou des laboratoires (12%) ou avec une entreprise appartenant au même groupe (10%), soit une coopération essentiellement verticale. Seules 3% ont coopéré avec un concurrent.

Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques est celui qui coopère le plus pour innover : 37% sont engagés dans au moins une coopération, et 31% dans l’information-communication.
Si 97% des sociétés innovantes engagées dans une coopération ont au moins un partenariat au niveau local ou national, 32% en ont au moins un au niveau européen ou avec un des pays membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE), et 18% au niveau mondial.

⇒ Le financement de l’innovation

Parmi les sociétés innovantes, 44% ont reçu des financements pour les activités d’innovation. Les crédits d’impôt (crédit d’impôt recherche, crédit d’impôt innovation) et autres exonérations fiscales et sociales dédiés à l’innovation (jeune entreprise innovante, jeune entreprise universitaire, etc.) ou à la R&D (hors CICE) sont les modes de financement les plus utilisés (26%), auxquels s’ajoutent les subventions ou prêts subventionnés (15%), alors que le recours aux capitaux propres ou aux emprunts n’est que de 23%.

 

Les subventions pour les activités d’innovation proviennent des organismes nationaux (10% des sociétés innovantes en bénéficient), des collectivités locales ou régionales (8%) et de l’Union européenne (3%).

 

Les sociétés innovantes ont plus souvent obtenu des financements dans l’information, communication, l’industrie et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (respectivement 65%, 57 et 50). L’utilisation de crédits d’impôt ou d’exonérations fiscales et sociales est la source de financement la plus répandue dans ces trois secteurs, ainsi que pour les activités financières et d’assurance.

Dans les autres secteurs, moins de 4 sociétés innovantes sur 10 ont obtenu un financement pour leurs activités d’innovation; elles sont plus souvent financées par des capitaux propres ou des emprunts.

 

Les grandes sociétés ont plus souvent été financées pour leurs activités d’innovation que les petites sociétés (61% des sociétés de 250 salariés ou plus, contre 40% de celles de 10 à 49 salariés) ; la différence provient essentiellement de l’obtention de crédits d’impôt ou d’exonérations fiscales et sociales.

 

La législation influence les activités d’innovation : 47% des sociétés innovantes ont eu leurs activités d’innovation affectées par au moins une réglementation; la législation a initié ou facilité les activités d’innovation de 24% des sociétés innovantes (impact positif des réglementations environnementales ) et, au contraire, a empêché ou freiné ces activités pour 32% (législation sur la sécurité des produits ou la protection des consommateurs).

Cette influence est surtout marquée pour les grandes sociétés, notamment lorsqu’elle s’avère être positive : 43% des sociétés innovantes de 250 salariés ou plus déclarent que leurs activités d’innovation ont été initiées ou facilitées par au moins une réglementation, contre 21% des sociétés innovantes de 10 à 49 salariés.
Les activités d’innovation sont les plus dépendantes de la législation dans l’immobilier, les activités financières et d’assurance, l’industrie et les activités de services administratifs et de soutien.

⇒ les sociétés non innovantes

59% des sociétés de 10 salariés ou plus n’ont mené aucune activité d’innovation ou de R&D. 42% d’entre elles ont dû fabriquer ou fournir des biens et services pour répondre à des demandes spécifiques d’utilisateurs (co-création, personnalisation, y compris personnalisation de masse), contre 81% des sociétés innovantes.

 

Par ailleurs, elles ont moins souvent acheté de machines ou de logiciels (35% contre 71%), de services techniques (14% contre 46), de droits de propriété intellectuelle (1% contre 6 %). Elles ont également plus rarement coopéré (3% vs 16).

 

Les réglementations ne sont pas considérées comme un obstacle aux activités d’innovation pour 87% d’entre elles; toutefois 19% ont été freinées par ces réglementations et 17% par le manque de personnel qualifié. Ces deux obstacles sont surtout présents pour l’industrie, les transports et la construction.

 

Les coûts trop élevés de l’innovation ont par ailleurs empêché l’innovation pour 16% des sociétés non innovantes, particulièrement dans l’industrie, les transports, la construction et l’immobilier (19 %), viennent ensuite le manque de moyens financiers internes pour innover et la présence de trop de concurrence sur le marché (14%), ainsi que le manque de crédits, de fonds propres, de capacité de financement et de subventions publiques ou d’aides gouvernementales (12%).

 

Pour en savoir davantage : https://insee.fr/fr/statistiques/4644935

 

 

SOMMAIRE

Guides

“CHARTE DES DROITS ET OBLIGATIONS DU CONTRIBUABLE VÉRIFIÉ”, Finances Publiques, lu septembre 2020

“BROCHURE PRATIQUE IMPÔTS LOCAUX 2020”, Finances Publiques, lu septembre 2020

“Nouveau service de proximité”, Finances Publiques, dossier de presse, lu septembre 2020

“LES DISPOSITIFS À DESTINATION DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES”, Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, lu septembre 2020

“France Relance”, dossier de presse, lu septembre 2020

“JE JOUE COLLECTIF : mode d’emploi”, France Active, lu septembre 2020

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés.

“ETUDE SUR LA CARACTERISATION DES EFFETS REBOND INDUITS PAR LE TELETRAVAIL”, ADEME, septembre 2020

“Crédits par taille d’entreprises – Juillet 2020”, Banque de France, Stat Info du 10 septembre 2020

“L’impact de la crise du Covid-19 sur la situation financière des ménages et des entreprises”, Banque de France, septembre 2020

“Quand l’offre de formation de l’Éducation nationale s’adapte aux besoins des territoires”, CEREQ Bref N°393, septembre 2020

“Formation continue et parcours professionnels : entre aspirations des salariés et contexte de
l’entreprise”, CEREQ, Echanges 15/2020, lu septembre 2020

“Conditions de travail, prévention et performance économique et financière des entreprises”, Dares, documents d’études N°238, août 2020

“Les trajectoires professionnelles des sortants d’apprentissage et lycée professionnel en CAP/BEP : une analyse comparative “, Dares, document d’études N°241, septembre 2020

“Conditions de travail, prévention et performance économique et financière des entreprises”, Dares, document d’études N° 238, août 2020

“l’édition 2020 de l’Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire “ ESSEC, septembre2020

“De la souveraineté industrielle aux relocalisations : de quoi parle-t-on ?” La Fabrique de l’Industrie, septembre 2020

“En juin 2020, 73 % de nuitées en moins dans les hôtels qu’en 2019 en France métropolitaine”, Insee Focus N°201, août 2020

“Rebondir face au Covid-19 : neuf idées efficaces en faveur de l’emploi”, Institut Montaigne, septembre 2020

“Produits « Made in France » : comment distinguer les vrais des faux ?” La Croix du 6 septembre 2020

“Les NOUVEAUX MODÈLES Économiques de la MODE”, une étude commandée par les organisations professionnelles de la mode et de l’habillement, lu septembre 2020

“BAROMÈTRE 2020 :  LES STARTUPS DE L’INCUBATEUR VILLE DURABLE”, Paris&co, lu septembre 2020

“ET DEMAIN ? REVITALISATION DES CENTRES-VILLES ; L’impact de la crise covid-19”, Tendances Think Tank SCET, juillet 2020

“Inégalités de conditions de vie face au confinement” Trésor-Eco N° 264, août 2020

 

SOMMAIRE

Le déficit de la balance commerciale de la France (59Md€) s’améliore un peu en 2019.

Les grandes entreprises et les ETI contribuent à 87% de nos exportations alors qu’elles ne sont que 4,4% du nombre des 128 400 entreprises exportatrices.

 

52% des exportations françaises sont à destination de l’UE27 (ajouter 13% hors UE), l’Allemagne étant de loin notre 1er partenaire commercial (exportations et importations), devant les États-Unis, l’Italie et l’Espagne. Le tableau cite les principaux pays avec qui la France commercialise (67% des exports et imports).

Grâce à une augmentation des exportations (+ 3,3% à 508Md€) plus marquée que celle des importations (+ 2,2% à 566,9 Md€), la balance commerciale française s’améliore, mais reste largement déficitaire (-59 Md€ après -63 Md€). En 2019, le déficit manufacturier diminue d’1,2 Md€ (à 35,5 Md€).

 

Le principal secteur exportateur en France est celui de la construction aéronautique et spatiale (64 Md€, soit 13% des exports), suivi de l’automobile et de l’industrie pharmaceutique (35 Md€ et 34 Md€). Si l’aéronautique, la chimie/cosmétique l’agro-alimentaire et la pharmacie sont des secteurs nettement excédentaires, l’automobile présente un déficit.

 

Le nombre d’exportateurs a augmenté de 2,4% (128 373) ; 30 000 entreprises ont commencé une activité d’exportation, tandis que 26 870 l’ont cessée.

 

Les grandes entreprises (0,4% du nombre d’exportatrices) exportent 53% des montants contre 34% les ETI (4% des exportatrices) et 13% les PME (95% des exportatrices) .

 

45% des entreprises exportatrices exercent dans des activités de commerce, contre 25% dans l’industrie, 17% dans les services, 11% dans l’agriculture et 2% dans la construction.

 

La suite du rapport développe l’action conduite par Bpifrance : 2 378 entreprises soutenues en assurance-export, et 140 entreprises accompagnées lors de 15 missions internationales; 1 801 demandes de garantie ont été acceptées en assurance prospection, ainsi que 564 demandes de garantie acceptées en assurance caution export et en assurance préfinancements export, 317 demandes de garantie acceptées en assurance change et 222  demandes de garantie acceptées en assurance crédit . Au total 59 Md€ d’encours total sont soutenus en assurance-crédit.

 

Pour en savoir davantage : file:///C:/Users/andre/Downloads/PANORAMA%202019_Rapport_Annuel_VDef%20(1).pdf

SOMMAIRE

15 zones d’emploi où Paris captent les 2/3 des emplois de la région.

Ces zones sont soit dites “métropolitaines” avec une proportion signifiante de cadres, soit dites résidentielles.

 

Dans le paysage économique national, les zones d’emploi franciliennes restent particulières, notamment du fait de la présence du très puissant pôle parisien surdimensionnée, avec 3,8 millions d’emplois en 2017, soit les 2/3 des emplois de la région.

 

Quant à la palette des emplois, les 15 zones franciliennes partagent largement plusieurs caractéristiques :

♦ L’importance des fonctions dites « métropolitaines » (5 en Ile de France vs 12 autres en France) et de la part des cadres au sein de ces fonctions : 12 des 15 zones franciliennes figurent dans le top 50 des 306 zones.

♦ La fonction de fabrication est plus rare : l’industrie dépasse la moyenne nationale (12,2%) dans seulement trois zones : Fontainebleau-Nemours, Versailles-Saint-Quentin et Seine-Yvelinoise.

♦ la part du secteur de l’agriculture est inférieure à la moyenne nationale (2,7%)

♦ Certaines activités sont un peu plus fréquentes qu’au niveau national : l’enseignement et le commerce.

♦ L’emploi des banques et assurances est élevé pour Paris mais modeste dans les autres zones. Pour d’autres secteurs comme l’édition, audiovisuel, diffusion et les activités informatiques, la zone de Paris est la seule où ces activités sont surreprésentées, les autres zones de la région étant dans la moyenne nationale.

⇒ 5 zones au profil fonctions métropolitaines

La zone de Paris concentre fortement les métiers les plus qualifiés, avec 1/4 de cadres au sein de ses emplois contre 10,8% au niveau national. Sur le plan social, elle présente de forts contrastes, avec notamment une partie nord défavorisée, mais aussi un fort taux de résidences secondaires.

 

La zone de Versailles-Saint-Quentin est plus industrielle que Paris et en stagnation d’emploi. Assez spécialisée, ce sont les entreprises privées de la sphère productive qui la portent, le Technocentre Renault en tête. Elle suit de très près celle de Paris quant à la part des cadres dans l’emploi (24,1 %). Sa population est en aisée et son niveau de chômage plutôt faible. Le château de Versailles et son parc lui procurent le troisième taux lié au tourisme régional.

 

Saclay est une zone dynamique et qualifiée, tournée vers la recherche et les nouvelles technologies, avec 20% de cadre dans l’emploi, la troisième de la région et de France, loin devant Toulouse, Grenoble et Lyon (moins de 17%) ; pour les cadres de la fonction conception-recherche, elle est la première de France avec 9%. Les établissements d’enseignement supérieur y sont nombreux.

 

La Seine-Yvelinoise oscille entre une certaine polarité de type métropolitain, marquée par des industries porteuses de grands établissements, dont ceux de l’automobile (PSA à Poissy, Renault à Aubergenville), et un profil plus résidentiel, avec une succession de pôles le long de la Seine, de Saint-Germain-en-Laye à Mantes-la-Jolie en passant par Poissy.

 

La zone d’Évry est un territoire dynamique (+ 8% de population sur dix ans) à dominante administrative (préfecture), marqué par une certaine précarité sociale. Elle dispose d’un taux de création d’établissements parmi les plus élevés de la région.

⇒ 7 zones « résidentielles » plus dynamiques en population, toutes situées le long des limites régionales, sauf Melun,

avec des ratios d’emplois par actif résident parmi les plus faibles de France. La sphère économique présentielle et l’administration dominent. Parmi les fonctions métropolitaines, seule la logistique est surreprésentée.

♦ La zone la plus dense en emplois est Cergy-Vexin. La faible distance de Cergy à la capitale explique en partie le caractère résidentiel marqué de la zone, puisque 39 % de ses actifs travaillent dans la zone d’emploi parisienne.  Les fonctions de gestion et de santé-action sociale y sont très présentes.

 

Dans la zone de Melun, l’activité est à dominante administrative ; le Conseil départemental, la Préfecture et le centre hospitalier de Melun constituent ses plus gros établissements. Les professions intermédiaires et les employés sont surreprésentés. L’emploi accuse une certaine diminution.

 

♦ Éloignée de Paris, la zone de Fontainebleau-Nemours comprend trois pôles d’emploi assez indépendants, avec la présence de Montereau-Fault-Yonne. Elle dispose de ce fait d’activités globalement diversifiées, même si les fonctions de services de proximité, de santé-action sociale et de gestion y sont dominantes. En dix ans, elle connaît une baisse sensible de l’emploi et aussi une quasi-stagnation de la population (+ 1,5%), assez atypique de cette catégorie.

 

♦ La zone de Meaux est typiquement résidentielle, avec une population qui progresse fortement (+ 11%) et un emploi, en stagnation sur dix ans, à dominante administrative. Les petits établissements y sont bien présents et son plus gros établissement est le centre hospitalier de Meaux. Les employés représentent près d’un tiers de l’emploi.

 

♦ Assez dynamique démographiquement (+ 8% sur dix ans), la zone d’Étampes accuse une stagnation de l’emploi, malgré des secteurs de la construction et du commerce bien présents.

 

♦ La zone de Rambouillet perd de l’emploi, en lien avec les fortes attractions de Saint Quentin-en-Yvelines, et même de Paris. Ses activités sont diversifiées et sa population aisée. Son centre hospitalier constitue son plus gros établissement.

 

♦ Avec le plus faible nombre d’emplois par actif occupé, la zone de Coulommiers est une zone typique d’habitat, en forte croissance démographique, avec un secteur de la construction bien présent. Deuxième après Provins pour la part de l’agriculture, son emploi a tendance à  diminuer. Les petits établissements et les artisans-chefs d’entreprises y sont fréquents.

⇒3 zones atypiques

♦ Roissy est dans la classe des autres grandes agglomérations dotées de gros employeurs, Le pôle aéroportuaire de la zone de Roissy est attractif et héberge de nombreux grands établissements, engendrant de forts liens avec la zone de Paris, vers laquelle se dirigent 46% des actifs de la zone. La très forte spécificité sectorielle en transports et entreposage induit une faible présence de cadres et des taux de précarité élevés des résidents. Elle est la zone la plus spécialisée de la région, portée par le plus grand employeur de France, mais aussi celle qui dispose du plus fort taux de création d’établissements, et la deuxième en taux de touristicité grâce à son trafic de passagers.

 

Marne-la-Vallée a été rattachée aux zones à forte orientation touristique; elle est la plus dynamique de la région tant en emploi qu’en population (+ 11% sur dix ans).  Cependant, elle compte très peu de résidences secondaires par rapport aux autres zones de cette classe situées en province.

 

♦ La zone de Provins est la plus rurale et la plus agricole des zones d’emploi franciliennes. Son emploi global, en forte diminution, est à dominante administrative. Son taux de résidences secondaires est le plus élevé des zones franciliennes, sans atteindre le taux médian national de la classe « agricole ».

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4650678

SOMMAIRE

Le financement des TPE à fin juin.

Le recours aux crédits notamment de trésorerie demeure fort favorable notamment grâce aux PGE.

 

À fin juin 2020, l’encours de crédits aux TPE atteint 337,5Md€ (+15,5% sur un an), porté en particulier par les crédits de trésorerie, affacturage inclus, dont l’encours a plus que doublé depuis le trimestre précédent (41,7Md€ après 20,9Md€).

 

Les crédits pour l’équipement et les crédits immobiliers continuent de progresser à un rythme soutenu (respectivement +9,6% et +7,7% après +10,2% et +7,9% au trimestre précédent).

 

Les incidences du mécanisme des PGE sont fortement perceptibles. Le taux d’intérêt moyen des crédits inférieurs à 250 000€ en France remonte à 1,09% en juin, après avoir fortement baissé au début du trimestre (0,84% en avril puis 0,69% en mai après 1,70% en mars), restant cependant à un niveau toujours très inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/fin_mic_ent_2213_fr_si-credit_financement_des_tpe_juin_2020_fr.pdf

 

 

SOMMAIRE


  • Le financement des TPE à fin juin.
    Source : "Les crédits de trésorerie en forte hausse sous l’effet des prêts garantis par l’État (PGE)", Banque de France, Stat Info du 28 août 2020

5,3 millions d’ouvriers en France en 2019 contre 6,9 millions en 1982.

Les ouvriers regroupent 7 catégories socioprofessionnelles :

♦ Les ouvriers qualifiés de type artisanal (25% des ouvriers). Ils travaillent dans des environnements très diversifiés. Ils sont maçons, agents d’entretien et de maintenance des bâtiments, cuisiniers ou commis de cuisine, bouchers artisanaux salariés, mécaniciens de garage automobile, jardiniers… Depuis 1982, leur part au sein des ouvriers a augmenté de 7 points.

 

les ouvriers qualifiés de type industriel (tourneurs fraiseurs, chaudronniers, conducteurs de ligne de fabrication, conducteurs d’engins BTP…) regroupent 20% des ouvriers. La plupart d’entre eux travaillent à la production ou à la maintenance sur des sites industriels (chimie, plasturgie, métallurgie…) ou dans des ateliers de fabrication (composants électroniques, produits agroalimentaires, textile…). Depuis 1982, leur part au sein des ouvriers a légèrement reculé (– 2 points).

 

♦ Les ouvriers non qualifiés de type industriel (16%). Leur part a fortement reculé depuis 1982 (– 12 points), notamment dans l’industrie; cette catégorie regroupe principalement des professions du transport et de la logistique (conditionneurs, manutentionnaires, préparateurs de commandes) ainsi que des manœuvres des travaux publics.

 

Les ouvriers non qualifiés de type artisanal (14%) regroupent notamment les ouvriers non qualifiés du bâtiment ou les agents d’entretien et les femmes de ménage des bureaux (ou des locaux) ; leur part au sein des ouvriers est stable.

 

♦ Les chauffeurs, qu’ils soient chauffeurs routiers, chauffeurs-livreurs, coursiers ou encore chauffeurs de bus ou de car (12%, en hausse avec 5 points de plus qu’en 198

 

⇒ 2 catégories regroupent chacune moins de 10% des ouvriers. Il s’agit des ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport (caristes, magasiniers, conducteurs de train, marins de la marine marchande), dont le poids (8%) a augmenté de 2 points depuis 1982, et des ouvriers agricoles (qui incluent aussi les bûcherons et marins-pêcheurs), dont le poids (5%) est le même qu’il y a près de 40 ans.

 

Depuis 1982, l’emploi ouvrier s’est très nettement replié dans la filière industrielle, surtout pour les emplois non qualifiés, alors que les métiers artisanaux, notamment dans le bâtiment et la restauration alimentaire, moins soumis à la concurrence internationale,ont mieux résisté. Cette recomposition des emplois d’ouvriers s’accompagne d’une hausse de l’emploi qualifié en leur sein : en 1982, 53% des ouvriers étaient qualifiés ; ils sont 65% en 2019.

⇒ Le profil des ouvriers,

♦ majoritairement des hommes

En 2019, 80% des ouvriers sont des hommes, soit une part nettement plus élevée que parmi l’ensemble des emplois (52%), mais une part relativement stable depuis 1982.

Cette part est plus élevée encore chez les chauffeurs (91%) et les ouvriers qualifiés de type artisanal (89%). Certaines professions y sont quasi-exclusivement masculines, par exemple les maçons, plombiers, électriciens qualifiés du bâtiment (99%) ou encore les conducteurs routiers et grands routiers salariés (97%).

Au sein des ouvriers qualifiés de type artisanal, les cuisiniers et commis de cuisine se singularisent : 27% d’entre eux sont des femmes.

 

La part des femmes est la plus élevée parmi les ouvriers non qualifiés de type artisanal (38%), essentiellement dans le nettoyage (67%), et parmi les ouvriers non qualifiés de type industriel (31%), avec notamment les ouvriers du tri, de l’emballage et de l’expédition (40%).

 

♦ Davantage de jeunes que dans l’ensemble des emplois

13% des ouvriers ont moins de 25 ans (5 points de plus que pour l’ensemble des personnes en emploi). Les jeunes sont notamment davantage présents parmi les ouvriers agricoles (21%) et les ouvriers non qualifiés de type industriel ou de type artisanal (19%). Ces derniers incluent en effet les apprentis des métiers artisanaux.

Les chauffeurs ont quant à eux plus souvent 50 ans ou plus (36% d’entre eux, contre 29% pour l’ensemble des ouvriers et 31% pour l’ensemble des personnes en emploi), tout comme les nettoyeurs de bureaux ou de locaux (46%) ou les ouvriers qualifiés d’entretien général des bâtiments (45%).

 

La majorité des ouvriers possèdent au moins le CAP-BEP

30% des ouvriers n’ont aucun diplôme ou uniquement le brevet des collèges, contre 14% pour l’ensemble des personnes en emploi, notamment les ouvriers non qualifiés, que ce soit de type artisanal (50%) ou de type industriel (35%).

Au sein de ces catégories socioprofessionnelles, les nettoyeurs de bureaux ou de locaux (58%), les ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment (51%) et les manutentionnaires non qualifiés (47%) sont les plus concernés.

 

Les ouvriers sont en revanche près de deux fois plus souvent titulaires d’un CAP ou d’un BEP (41%, contre 22% pour l’ensemble des personnes en emploi). C’est plus le cas encore des ouvriers qualifiés de type artisanal (48%), des chauffeurs (45%) et des ouvriers qualifiés de type industriel (44%). Le CAP-BEP est souvent le niveau de formation minimal requis pour accéder à ces emplois.

 

Enfin, près de 30% sont titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme du supérieur; cette part est plus élevée parmi les mécaniciens qualifiés de la maintenance industrielle (54%), les ouvriers agricoles (38%) et les ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport (34%). En revanche, elle est la plus faible parmi les ouvriers non qualifiés de type artisanal (moins de 20% d’entre eux ont au moins le baccalauréat).

⇒ Les conditions de travail

Les ouvriers occupent plus souvent des contrats courts

11% des ouvriers ont un CDD ou une mission d’intérim de trois mois ou moins, soit deux fois plus que l’ensemble des personnes en emploi (5%), notamment les ouvriers non qualifiés de type industriel (23%).

 

78% sont en CDI, notamment les chauffeurs (90%) et les ouvriers qualifiés de type industriel (85%) ou artisanal (83%).

 

Les ouvriers non qualifiés de type artisanal se singularisent par une part élevée de l’apprentissage, des stages et des contrats aidés (14%, contre 5% pour l’ensemble des ouvriers et 3% pour l’ensemble des personnes en emploi).

 

♦ Une faible proportion de temps partiel

12% contre 18%, mais ils sont tout autant en situation de sous-emploi (5%) : lorsqu’ils sont à temps partiel, les ouvriers sont plus nombreux à souhaiter travailler davantage.

Le temps partiel est plus répandu parmi les ouvriers non qualifiés de type artisanal (34%), essentiellement du fait des nettoyeurs de bureaux ou de locaux (61%). Il s’agit surtout de faibles quotités horaires : 19% des ouvriers non qualifiés de type artisanal travaillent, dans leur emploi principal, au plus à mi-temps, contre 7% pour l’ensemble des personnes en emploi. Le temps partiel est aussi plus fréquent parmi les conducteurs de véhicule routier de transport en commun (28%) et les conducteurs livreurs, coursiers (22%).

 

♦ Le travail de nuit est plus fréquent chez les ouvriers

13% ont travaillé au moins une fois au cours des quatre dernières semaines entre minuit et 5 heures du matin, contre 10% pour l’ensemble des personnes en emploi), notamment chez les chauffeurs (24%), les ouvriers qualifiés de type industriel (20%) et les ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport (19%).

 

Le travail le week-end est en revanche moins fréquent : 28% ont travaillé au moins un samedi au cours des quatre dernières semaines, contre 39% pour l’ensemble des personnes en emploi ou le dimanche (12% contre 22). Font cependant exception, les cuisiniers et commis de cuisine (62% ont travaillé au moins un samedi et 43% au moins un dimanche),  les conducteurs de véhicule routier de transport en commun (63% et 40%), et les ouvriers agricoles (37% et 19).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4634325

 

SOMMAIRE

Activité 2020 et perspectives 2021 pour les PME.

Méthodologie : 37 922 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50M€ de chiffre d’affaires, ont été interrogées de mi-novembre à début décembre. 5 556 réponses reçues avant le 16 juin, jugées complètes et fiables, ont été exploitées au niveau national et ont fait l’objet de déclinaisons pour l’ensemble des régions excepté la Corse et les Outre-Mer dont le nombre de réponses est insuffisant. 2 875 ont fait l’objet d’une analyse à propos de l’impact du covid.

 

Les perspectives s’améliorent même si les investissements et embauches envisagés sont toujours en retrait au regard des perspectives formulées en début 2020.

⇒ Les perspectives d’activité pour 2020, une chute de 15% aprés une hausse de 3% en 2019.

9% envisagent une hausse, 23% une stabilisation alors que 68% prévoient une baisse; parmi ceux qui envisagent une diminution de leur chiffre d’affaires, 16% l’envisagent pour moins de 15%, 40% entre 15 et 30%, 12% plus de 30%.

 

Cette contraction est plus forte dans le tourisme (39% de baisse en moyenne) et en régions Parisienne et Paca. La reprise est aussi le fait de la plupart des régions; elle est jugée plus difficile en Hauts-France, Grand Est et Normandie.

 

Les difficultés proviennent de la fermeture réglementaire (47%, mais 90% dans le tourisme), dans la difficulté à produire comme avant (29%, mais 46% dans l’industrie), à la difficulté approvisionnement (22%), au manque de débouché (20%), notamment dans la construction pour ces 2 derniers items, et 10% au manque de main d’œuvre.

♦ Les perspectives d’embauche,

sont à la baisse : 79% ont eu recours à l’emploi partiel. Parmi les PME qui avaient manifesté l’intention d’embaucher avant l’épidémie, 43% maintiennent cette intention, 35% la reportent et 22% l’annulent.

66% rencontrent des difficultés de recrutement.

♦ La trésorerie des PME,

s’est fortement détériorée, davantage chez les exportatrices (38% vs 22% il y a un an et 34% chez les non exportatrices).

 

90% ont mobilisé au moins un dispositif public pour faire face ;74% ont eu recours à 2 dispositifs (71% les 1-9 salariés et 85% les 100-250 salariés), 49% à au moins 3. Par ordre décroissant d’importance, ce sont :

 

– le recours à l’activité partielle (79%), très mobilisés par toutes les tranches de taille,

– le report d’échéances fiscales et sociales (53% +5% envisagé), davantage mobilisé par les plus grandes tailles,

 

– le PGE (51% + 12% envisagé), très mobilisés par toutes tranches de taille ; cet apport est envisagé comme une réserve de liquidités pour les dépenses courantes actuelles et a venir ; 33% disent y avoir eu recours mais ne l’ont pas encore utilisé, du fait d’une trésorerie jugée suffisante et 26% n’ont dépensé qu’une minorité du crédit disponible.

 

– l’imposition de congés payés (41%),

– le rééchelonnement de prêt bancaire (34%),

– et fort peu le fonds de solidarité (12% du fait de conditions restrictives; pour ces bénéficiaires, 88% ont mobilisé au moins 3 dispositifs).

 

Toutefois 49% des PME disent avoir une trésorerie suffisante et 39% en capacité de surmonter ces difficultés financières, vs 3% jugées insurmontables et 8% sans visibilité.

⇒ Les perspectives d’investissement

41% envisageaient d’investir en 2020; 41% pensent le faire, 41% le reporter et 19% l’annuler.

 

La chute de l’activité (61%), la faiblesse de la rentabilité (47%), le manque de fonds propres (33% vs 42 en 2014) et le niveau élevé des incertitudes pèsent sur l’investissement.

 

Le niveau des fonds propres est une contrainte forte pour 17% et modérée pour 39%. 22% des PME se disent prêtes à ouvrir leur capital (44% pour ceux qui disent contrainte forte et 14% en cas de contrainte modérée); 75% l’envisagent alors sous la forme de l’arrivée d’un nouvel associé et 37% sou celle d’un fonds d’investissement.

⇒ Perspectives 2021

46% anticipent un retour rapide à un niveau d’activité normal mais 39% sans rattraper pertes accumulées vs 7% qui envisagent ce rattrapage; alors que 53% estiment que ce sera difficile; 2% envisagent la liquidation de leur affaire.

 

Ceci étant, le jugement sur les carnets de commande reste dégradé, notamment les exportatrices, mais sont plus favorables qu’au regard des mois récents, qu’il s’agisse :

– de la reprise d’activité (retour à la normale 46% dans l’enquête PME du 2-16 juin vs 35 dans le baromètre du 20-27 avril)

– de la trésorerie (trésorerie suffisante 49% vs 39: difficultés de trésorerie surmontables 39% vs 45),

– de l’emploi (maintien des perspectives d’embauche, 43% vs 31; report, 35% vs 39; annulation, 22% vs 30),

et des perspectives d’investissement (maintien, 41% vs 27; report, 41% vs 45; annulation, 19% vs 28).

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/49-des-PME-jugent-leur-tresorerie-suffisante-pour-affronter-la-crise-50419

 

 

SOMMAIRE

Un accès favorable aux crédits de trésorerie au 2éme trimestre 2020.

Méthodologie : La Banque de France mène une enquête trimestrielle auprès d’entreprises sur leur accès au financement bancaire ; environ 4 000 PME et 500 ETI ont répondu, ainsi que 2 500 TPE grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA).

 

L’obtention de crédits notamment de trésorerie a été bien plus favorable au 2éme trimestre 2020, avec une période d’hésitation au 1er trimestre 2020, le temps que les mesures gouvernementales se mettent en place.

 

⇒ Approche globale : les demandes de crédits de trésorerie sont à des niveaux exceptionnels tout en étant très largement satisfaites.

42% des PME ont demandé des nouveaux crédits de trésorerie (17% au trimestre précédent), tout comme 28% des TPE (vs 13% au trimestre précédent). 94% des PME et 90% de celles des TPE ont été satisfaites, en lien avec l’obtention de PGE (prêts garantis par l’État).

En revanche les demandes de crédits d’investissement sont passées de 22% fin 2019 à 13% pour les PME et de 11 à 6% pour les TPE; les demandes ont été satisfaites à 95% pour les PME et à 84% pour les TPE (satisfaction en totalité ou à plus de 75%).

L’anticipation d’un refus des banques reste marginale : moins de 2% des entreprises déclarent un comportement d’autocensure pour leurs demandes.

⇒ Les TPE

La proportion de TPE demandant des nouveaux crédits de trésorerie augmente très fortement à 28% des entreprises, après 13% au T1 2020 et 6% en 2019 (T2, T3 et T2). Ils sont accordés à 90% (prêts PGE) vs en moyenne 67 à 74%; notez le temps d’adaptation des banques et de l’Etat puisque les crédits accordés au 1er trimestre 2020 étaient tombés à 56% (12% des dossiers étaient en cours d’instruction au moment de l’interrogation).

 

Le taux de demande pour de nouveaux crédits d’investissement diminue de 2 points (6% des TPE vs 8% au 1er trimestre 2020 et 10-11 pour les 3 trimestres 2019). Le taux d’accès aux crédits d’investissement est plutôt stable quelque soit le trimestre (avec 84 % au T2 2020 vs 85 au T1 2020 et 88-90 les autres trimestres), manifestant une plus grande prudence des banques depuis l’apparition de l’épidémie.

 Ainsi les crédits d’équipement ont un taux d’obtention en baisse (de 82%, à 87% au précédent trimestre).

⇒ Les PME

 Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année. La part des PME déclarant demander des lignes de crédit est stable  (37% après 38 au trimestre précédent) ; ces demandes sont satisfaites dans 96% des cas. 54% ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre.

42% des PME ont demandé de nouveaux crédits de trésorerie, vs 17% au 1er trimestre et 6% les autres trimestres . Le taux d’accès a été de 94% après 67% au T1 2020 (où 27% des dossiers étaient en attente de réponse au moment de l’interrogation) et 82-89% aux trimestres précédents.

 

13% ont fait des demandes de nouveaux crédits d’investissement, vs 16 au T1 et surtout 21 à 24% aux trimestres précédents. 95% ont obtenu satisfaction, vs 92-97% aux trimestres précédents (noter la baisse au T1 2020 avec 92%).

⇒  Les ETI

50% déclarent avoir demandé des lignes de crédit (49% au T1 2020). Parmi celles les ayant obtenues, 64% ont utilisé leur possibilité de tirage au cours des trois derniers mois, contre 58% au T1 2020.

40% ont demandé un crédit de trésorerie après 22% au T1 2020 et 10% au T4 2019. Le taux d’obtention est en hausse de 24 points à 91%, un niveau proche de celui de fin 2019.

 

19% ont demandé de nouveaux crédits d’investissement  contre 18% au T1 2020. Le taux
d’’obtention progresse de 4 points à 96%. Sur les seuls crédits d’équipement, ce taux s’améliore également et atteint 89%, après 87 au trimestre précèdent.

Seuls les crédits bancaires sont considérés ici ; les ETI ont aussi accès au marché des titres privés, ce qui leur offre des sources de financement supplémentaires non décrites par cette enquête.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/acc_ent_cre_2213_fr_acces_au_credit_pme_tpe_eti_t2_2020.pdf

SOMMAIRE

1 616 000 Autoentrepreneurs dont 59% actifs économiquement fin 2019.

Source : données recueillies par l’Acoss via l’Urssaf en charge d’immatriculer les autoentrepreneurs et de recueillir leurs cotisations sociales et donc de connaitre leur chiffre d’affaires.

Les données 2018 mises à disposition étaient beaucoup plus complètes (sexe, âge, ancienneté dans le statut, activité principale ou secondaire….), ce qui n’est plus le cas en juillet 2020 proposant des données à fin 2019.

 

Les autoentrepreneurs, connaissent des écarts importants de chiffre d’affaires selon les activités et le taux d’activité économique

 

♦ Fin décembre 2019, on dénombre 1 711 000 inscrits sous ce régime, qu’ils aient ou non déclaré un chiffre d’affaires. Sur un an, leur nombre augmente de 26,5%, après + 15,1% à fin 2018. Pour ajuster ces données, il faudrait tenir compte des entreprises n’ayant déclaré au 31 décembre aucun chiffre d’affaires durant deux années consécutives, soit 94 000, ce qui ramènerait le nombre  d’immatriculés” administratifs” à 1 616 000.

 

♦ Le nombre d’autoentrepreneurs en activité économique au 31 décembre 2019 est de 952 000, en progression de 12% au regard de décembre 2019. 56% ont ainsi concrétisé leur activité contre 63% en fin 2018.

 

♦ Ces entreprises ont cumulé au cours du 4éme trimestre 2019 un chiffre d’affaires de 4,3Md€ contre 3,5Md€ en 2018. Le chiffre d’affaires mensuel moyen est de 1 500€ (duquel il faut déduire les charges sociales, quelques frais et des achats pour ceux qui font de la revente en l’état).

Je rappelle que contrairement aux autres statuts, l’autoentrepreneur ne peut déduire ses charges de son chiffre d’affaires, ni amortir ses achats de matériel. En revanche, il bénéficie d’un abattement forfaitaire dont le taux varie selon l’activité. Les taux sont les suivants : 71% pour le commerce (achat et vente) et la location de logements, 50% pour les prestations de services et 34% pour les professions libérales (BNC).

♦ Les taux de concrétisation de recettes oscillent selon les activités entre 47 et 82% ; les activités de construction et  celles en direction des particuliers sont celles aux taux les plus élevés, alors que celles en direction des entreprises ou d’activités spécialisées comme les activités immobilières et financières connaissent une concrétisation plus modeste.

Je rappelle que prés de la moitié des autoentrepreneurs exercent sous forme d’une activité complémentaire à une activité principale, le plus souvent salariale.

 

♦ Les chiffres d’affaires mensuel moyen varient eux aussi fortement autour de 1 000€ (services aux personnes, coiffure, activités sportives, arts et  spectacles, ventes sur les marchés) à 2 200-3 000€ (activités juridiques, activités immobilières, commerce de gros et BTP).

Le tableau ci-après propose la lecture suivante ; un classement par sous-catégories d’activité, partant de la plus importante vers le plus faible en nombre d’autoentrepreneurs, puis à l’intérieur de chaque catégorie, un classement des activités fines par chiffre d’affaires moyen mensuel allant du plus important au plus petit.

Mais pour observer les revenus imposables, il faut utiliser les taux de déduction forfaitaire, hors pour ceux qui bénéficient du prélevement libératoire forfaitaire sur le revenu ; ainsi un  autoentrepreneur de commerce de gros tire un revenu imposable moyen mensuel de 686€, celui qui vend sur les marchés de 281€, ou encore celui exerçant dans l’activité juridique de 1 911€ contre 1 443€ pour qui est installé dans l’activité informatique et 915€ pour qui fait du nettoyage.

♦ L’auto-entreprenariat se développe dans toutes les régions ; les croissances les plus marquées s’observent dans les régions Hauts-de-France (+ 13,9%), Ile-de-France (+ 13,8%) et Pays de la Loire (+ 13,4%).

Les chiffres d’affaires cumulés progressent partout, du fait de la hausse du nombre d’actifs, avec des pics observés en Ile-de-France (+ 26,1) et en région Auvergne-Rhône-Alpes (+ 24%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.acoss.fr/files/Publications/Acoss_Stat/Acoss_Stat_310.pdf

SOMMAIRE

27% des jours d’arrêt maladie sont effectués volontairement en présentiel en entreprise.

Méthodologie : l’étude “Conditions de travail et Risques psychosociaux (CT-RPS 2016)” réalisée par la Dares, la DGAFP et la Drees,  s’intègre dans le dispositif d’enquêtes CT-RPS ; tous les trois ans, en alternance, ont lieu une enquête plus centrée sur les risques physiques (CT) et une autre plus axée sur les risques psychosociaux (RPS).

L’interrogation se fait en panel : chaque individu de l’échantillon est interrogé au maximum trois fois de suite, sur une durée de neuf ans. L’enquête CT 2013 a constitué le premier point de ce panel. La présente étude mobilise le volet « Individus » de l’enquête CT-RPS 2016 qui a été conduite d’octobre 2015 à juin 2016, auprès de 27 000 individus âgés de 15 ans ou plus (dont 19 200 retenus pour la présente étude).

Le champ géographique de l’enquête comprend la métropole et 5 départements d’outre-mer : Martinique, Guadeloupe, Réunion, Guyane et Mayotte. Les indépendants, les inactifs et les salariés en arrêt maladie depuis un an ou plus et les salariés travaillant majoritairement à leur domicile ont été exclus du champ de la présente étude.

 

L’étude observe à la fois les caractéristiques du salarié et celles de ses conditions de travail au regard des arrêts maladie, mais aussi au regard de la conversion de ces arrêts en présentiel en entreprise.

 

En 2016, les salariés signalent en moyenne 11 jours de maladie qui ont donné lieu à 8 jours d’absence au travail. Les 3 jours restants (27%), les salariés déclarent être allés travailler en étant malades (présentéisme).

 

Selon la dernière enquête Européenne sur les conditions de travail (2016), 62% des salariés en France  ont fait au moins 1 jour de présentéisme au cours de l’année 2015, contre 42% des salariés dans l’ensemble de l’Union européenne, manifestant une plus forte propension au présentéisme.

⇒ Qui est concerné ?

En moyenne, les salariés Français ont connu 11 jours reconnus de maladie ; ceux en moyenne ou mauvais santé ont connu 24 jours alors que d’autres populations n’ont connu que de 5 à 8 jours; ce sont les CDD/intérimaires (5 jours), les cadres (6 à 7 jours), ceux en bonne santé (7 jours), et les diplômés du supérieur (8 jours).

 

Lorsque les salariés ne signalent qu’un ou deux jours de maladie dans l’année, ils passent 83% de ces jours au travail ; parmi les salariés cumulant trois à cinq jours de maladie, 63% des jours ont donné lieu à du présentéisme vs 47% pour ceux ayant cumulé six à quinze jours de maladie et 21% pour ceux cumulant plus de quinze jours de maladie.

 

En terme de présentéisme (en moyenne 27%; le calcul est différent de celui proposé dans la note Dares ; pour ma part je propose nombre de jours de présentéisme/nombre de jours de maladie).

Les situations les plus favorables quant à l’emploi (niveau de formation supérieur, cadres…) manifestent un fort taux de présentéisme et paradoxalement tout autant les situations très contraintes (CDD/intérim, secteur agricole).

 

Ceux qui ont connu les taux les plus élevés de présentéisme sont ceux du secteur agricole (45% vs 18 la construction), les CDD/intérimaires (40% vs 25 les CDI), les diplômés du supérieur (38% vs 23 les autres), les 30-39 ans (33% vs 25 à 27 les autres tranches d’âge), les femmes (31% vs les hommes 22).

Les moins disposés au présentéisme, hors ceux déjà cités, sont les ouvriers (23% vs 29-33 les autres) et ceux ayant des enfants de moins de 3 ans (22%).

 

Noter que la qualité de la santé, la taille des établissements, le fait d’appartenir au privé ou au public, ne montrent pas de différence en ce qui concerne le % de présentéisme.

⇒ La propension au présentéisme dépend également fortement des conditions de travail

Les salariés exposés à de mauvaises conditions de travail cumulent plus de jours de maladie mais enregistrent des niveaux élevés de propension au présentéisme. Ces résultats concordent avec ceux de plusieurs études européennes. Est-ce le fait qu’ils craignent davantage les reproches de leur hiérarchie et le risque d’éviction, la recherche d’un équilibre qui compense un plus grand nombre de jours maladie ? Alors que ceux en conditions plutôt favorables, disposent de moins de jours maladie, mais les convertissent moins en présentéisme.

 

Le cas de l’intensité du travail : les salariés cumulant plusieurs contraintes de rythme de travail (travail normé : réponse à la demande, suivi informatisé, procédures qualité, etc.) ont une plus forte propension au présentéisme, ainsi que ceux qui vivent une forte pression temporelle (être obligé de se dépêcher, devoir penser à trop de choses à la fois, etc.). De même, avoir un temps de travail long et envahissant et juger qu’on manque de moyens pour faire correctement son travail sont aussi associés à une forte propension au présentéisme, conjugué avec un nombre de jours de maladie le plus élevé.

 

L’intensité émotionnelle joue aussi sur le présentéisme : le fait d’être en contact avec un public difficile ou celui de situations difficiles partagées avec les collègues sont associés à une propension au présentéisme plus élevée. 

 

Les salariés tendent davantage au présentéisme quand ils vivent des difficultés relationnelles avec leurs supérieurs (mais avec aussi un plus grand nombre de jours de maladie), avec des rapports conflictuels voire quand avec ils se sentent ignorés d’eux; il en est de même quand ils subissent des comportements hostiles dans le cadre de son travail.

 

L’insécurité socio-économique va dans le même sens, lorsque le salarié déclare avoir vécu d’importants changements organisationnels.

 

En revanche, travailler seul ou en marge du collectif ou dans un collectif de travail divisé (en raison de désaccords sur la façon de bien faire le travail ou de changements fréquents de collègues) est associé à une propension au présentéisme plus faible.

⇒ Cinq groupes homogènes d’expositions rassemblent des salariés présentant des risques  :

• Le premier groupe (33% des salariés) concerne ceux « peu ou pas exposés » à de mauvaises conditions de travail,

 

• Le deuxième groupe (19%) se caractérise par des « risques physiques » : ce sont les contraintes physiques, un travail intense (41%) et un temps de travail décalé et atypique (40%),

 

• Le troisième groupe (16%) réunit  celles et ceux déclarant travailler « sous pression » : manque d’autonomie (91%), manque de moyens pour bien travailler (59%), indifférence de la part des supérieurs hiérarchiques (52%), pression temporelle (47%), temps de travail long et envahissant (35%) ; Ils sont plus nombreux à être en contact direct avec le public par téléphone ou internet (41%),

 

• Le quatrième groupe (19%) rassemble les « insécurisés » qui cumulent un collectif de travail divisé (80%), les changements organisationnels (69%), et l’insécurité de l’emploi (24%),

 

• Le cinquième groupe (13%) réunit les « plus exposés » : travail normé, manque d’autonomie, rapports conflictuels avec la hiérarchie, violences morales, des conflits éthiques et contraintes
physiques. Ce groupe  cumule 16,7 jours de maladie de plus par an que le groupe « peu ou pas
exposé », mais sa propension au présentéisme est bien supérieure à celle du groupe « peu ou pas exposé ».

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/lien-conditions-travail-et-presenteisme-salaries-maladie

 

SOMMAIRE

59% sont optimistes pour leur activité au cours des 12 prochains mois.

Methodologie :  échantillon de 606 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le mercredi 15 et le mardi 21 juillet ; la représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

Les secteurs de la construction et de l’industrie sont les plus confiants, le commerce le moins.

⇒ La conjoncture

Après que l’indicateur de l’optimisme a atteint son plus bas historique au mois de mai (49), il a regagné 24 points entre mi-mai et mi-juin (73). L’augmentation se poursuit aujourd’hui (+5 points en un mois), sans rattraper les scores d’avant crise (78, 14 points de moins qu’en février dernier). L’indice baisse légèrement chez les dirigeants d’entreprises de dix salariés et plus (-7 points).

L’inquiétude, reste le sentiment majoritaire (35%, +2 points), sans pour autant atteindre des pics comme en mai dernier (44% alors), et continue de faire jeu égal avec la confiance (35%, +4 points); l’attentisme poursuit sa progression avec une augmentation de 7 points (26%).

Les plus petites entreprises sont autant (35%) à se dire inquiètes que confiantes, alors que la confiance domine plus largement chez les entreprises de 10 salariés et plus (42% contre 31% inquiètes).

L’inquiétude est plus présente parmi les dirigeants des secteurs du commerce (40%), vs 29% pour la construction et 31% pour l’industrie.

 

59% (dont très 26) jugent leur niveau d’activité inférieur à celui de l’année passée à la même période ; c’est le fait de 67% pour le commerce vs 44 pour l’industrie et 49 pour la construction, tout comme celui des TPE (60% vs 44 pour les 10 salariés et plus). Noter qu’il est supérieur pour 6% (11 pour l’industrie).

93% ont principalement leurs ventes en France (87% les 10 salariés et plus, 84% le commerce). Seuls 12% ont au moins une part de leur production à l’étranger.

Ces derniers sont  une majorité à ne pas avoir l’intention de relocaliser leur production sur le territoire national (94%, dont 85% certainement pas); les raisons en sont l’impossibilité pour des raisons de sous-traitance n’ayant pas leur propre centre de production (29%), les coûts trop élevés de production en France (27%), le manque voire d’absence de disponibilité des produits sur le territoire national (14%), voire souhaitent produire à l’étranger dans le cadre de partenariat (13%).

 

Interrogés sur l’évolution attendue pour leur entreprise au cours des 12 prochains moins, 59% estiment être confiants (dont 6% très), en nette chute au regard de janvier 2020 (81%). La construction et l’industrie sont les plus confiants (73 et 70% vs 53 pour le commerce et 57 pour les services), tout comme les pour les plus de 10 salariés (67% vs 58 pour les moins de 10 salariés).

 

La situation économique difficile vécue par les entreprises se répercute sur les intentions de
recrutement (6%, -3 points), davantage dans l’industrie (11%) et le construction -8%) et les plus de 10 salariés (18% vs 5 les moins de 10 salariés), alors que 1% seulement comptent réduire leur effectif.

⇒ Les vacances des chefs d’entreprise interrogés

67% déclarent prendre des vacances en juillet/août (-9 points comparativement à la même époque l’an dernier); au sein de ces derniers, 5% au plus une semaine et 40% au moins 2 semaines. 33% n’envisagent pas de vacances ; Le commerce et les moins de 10 salariés sont ceux qui ne prendraient pas de vacances (respectivement 50 et 34%).

64% des vacanciers actuels et futurs envisagent alors de totalement déconnecter, 26% de rester accessible aux urgences et 10% de répondre aux demandes courantes.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/documents/11054/10062163/vague+juillet+2020+GCE.pdf

 

SOMMAIRE

Fin juillet, 69% des salariés sont au travail dont 11% en télétravail, 15% au chômage partiel.

Méthodologie : la cinquième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’Insee, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 30 juillet et le 18 août 2020, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre en juillet.
38 000 établissements ont été interrogés; les stagiaires et les intérimaires sont exclus du champ des salariés observés. L’enquête couvre 15 millions de salariés.

 

L’emploi est globalement stable (81% des effectifs sont constants); toutefois 13% des entreprises ont licencié (fin de CDD et ruptures conventionnelles surtout).

 

⇒ En juillet, l’activité poursuit sa reprise. 9% des salariés sont dans un établissement dont l’activité est arrêtée ou a diminué de plus de moitié,

après 13% en juin, 27% en mai et 45% en avril; seuls 1% des salariés travaillent encore dans un établissement dont l’activité est totalement arrêtée et 7,5% avec une diminution d’au moins 50%. 27% ont une diminution de moins de 50%; 53% ont une situation inchangée (vs 37% en juin) et 11% ont connu une augmentation, comme en juin.

 

♦ Cette amélioration est particulièrement visible dans l’hébergement et la restauration (35% à l’arrêt ou en baisse d’activité de plus de moitié en juillet après 57% en juin) et dans les arts, spectacles et activités récréatives (38% à l’arrêt ou en baisse d’activité de plus de 50% en juillet après 58% en juin).

 

♦ Alors que la baisse d’activité était plus marquée dans les établissements de 10 à 19 salariés les mois précédents, elle est maintenant similaire à celle observée dans les établissements de plus grande taille.

Pour 33% des 10-19 salariés le chiffre d’affaires se situe entre nul et plus de 50% (une situation très proche des autres tailles hors les 500 salariés et plus qui totalisent 41%); 55% ont connu une situation inchangée, là encore très proche des autres tailles (hors les 500 salariés et plus avec 48%). 11 à 12% ont connu une augmentation quelle que soit la taille.

⇒ Les causes de la réduction des activités pour les établissements concernés et pour l’ensemble, les difficultés rencontrées

♦ Les causes de réduction du chiffre d’affaires sont avant tout la perte de débouchés (77% après 64% en juin), une situation qui progresse dans tous les secteurs. Seconde difficulté d’importance, la gestion des questions sanitaires (37% après 34% en juin). Les autres causes telles le manque de personnel pouvant travailler (5% après 10% en juin), les difficultés d’approvisionnement (6%, comme en juin) sont beaucoup plus modestes.

 

♦ Les difficultés évoquées par l’ensemble des établissements sont la gestion des questions sanitaires (37%), le manque de débouchés (29%), le financement (26%), le manque de personnel (15%), l’approvisionnement (13%).

⇒ Les effectifs : stabilité, baisse et hausse

♦ Les réductions d’effectifs restent contenues (13% des entreprises) ; cependant, le recours au non-renouvellement de CDD (43% vs 51 fin juin) reste important et les ruptures conventionnelles sont en nette augmentation (17% vs 10).

22% des établissements, dont les effectifs ont diminué, pensent que la situation va encore se dégrader, alors que 39% ne se prononcent pas sur un retour à la normale. Ces situations concernent en fait 8% de la totalité des établissements.

 

Noter en ce qui concerne le chômage : en juillet 2020, en France hors Mayotte, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi n’ayant exercé aucune activité (catégorie A) baisse de nouveau fortement (-174 300, après ‑204 700 en juin et ‑149 900 en mai) mais demeure à un niveau élevé (4 046 600).  Le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite au cours du mois (catégories B et C) continue d’augmenter (+129 400). Au total, l’effectif des catégories A, B et C diminue (‑44 900), pour la première fois depuis mars 2020.

 

♦ 81% ont connu des effectifs constants (entre 79 et 83% selon les tailles) et en légére baisse au regard de mars (83 à 88%).

 

♦ 6% des établissements ont augmenté leur effectif (après 8% en juin et 4% en mai), en particulier dans ceux de grande taille (5 à 6% dans les 10-49 salariés et 7 à 8% dans les grandes tailles hors les plus de 500 salariés avec 5%) et dans le secteur du commerce.

Les établissements qui n’ont pas encore vu leurs effectifs diminuer du fait de la crise n’anticipent pas pour la grande majorité d’entre elles une baisse au cours des trois prochains mois.

⇒ Le recours au chômage partiel

♦ 2,4 millions de salariés auraient effectivement été en activité partielle au mois de juillet 2020, (soit un peu moins de 15% des salariés du privé). Les 3 secteurs ayant le plus grand nombre de salariés en activité partielle au mois de juillet seraient les services aux entreprises (500 000 salariés), les HCR (420 000 salariés), ainsi que les transports et l’entreposage (270 000 salariés). Les établissements de 10-19 salariés concentreraient 24% des salariés en activité partielle vs 44% pour ceux de 250 salariés ou plus.

 La baisse du nombre de salariés en chômage partiel est particulièrement forte en juillet dans la construction, le commerce, le transport-entreposage, l’hébergement-restauration, les activités spécialisées, scientifiques et techniques.

Le nombre de salariés en chômage partiel pour raison de vulnérabilité (ou pour garde d’enfants) est estimé à 120 000 (sur 2,4 millions), après 720 000 en juin (sur 4,5 millions)

Le recours à l’activité partielle pour un motif de réduction des débouchés/commandes se renforce dans les HCR (55% en juillet, après 38% en juin).

 

♦ 38% des salariés sont dans un établissement qui a mis au moins une partie de ses salariés au chômage partiel, après 58% fin juin et 73 % fin mai. Comme en juin,et à l’inverse du début de la crise, ce sont les petits établissements qui recourent le moins au chômage partiel : 20% pour les établissements de 10 à 19 salariés, et 47% pour les établissements de plus de 500 salariés.

S’il est particulièrement important dans les secteurs de la fabrication de matériels de transport (89%des salariés du secteur) et les HCR (66%), Il diminue très fortement dans tous les autres secteurs (entre 18 et 31 points de baisse).

⇒ La situation des salariés : au travail sur le site, au télétravail….

Le retour des salariés sur site se confirme : 4% des salariés sont au chômage partiel complet, 11% en télétravail (après 17% fin juin), et 58% travaillent sur site ou sur chantiers (stable par rapport à fin juin). Les salariés en congés sont 21% (après 7% fin juin), ceux en arrêt maladie (stable à 6%).

 

le télétravail reste important dans les grands établissements (16% après 22% fin juin) alors qu’il reflue dans les petites (6%, après 9% fin juin). Le télétravail reste particulièrement fréquent dans les secteurs de l’informatique et de la communication, même s’il est en nette diminution (36% des salariés après 52% en juin), et dans les activités financières et d’assurance (23% après 36%). Il l’est nettement moins dans l’hébergement-restauration (3%, stable), la construction (3% après 5% en juin) et l’industrie agro-alimentaire (4% après 9% en juin).

Une enquête de You Gov pour la société Cardiosens, début août auprès de 4 000 personnes en France et au Royaume-Uni, citée par les Échos du 26 août révèle que les Français au télétravail sont passés de 27% pendant le confinement à 15% 3 mois plus tard contre pour les Anglais 35 à 29%. A Paris, ils sont passés de 45% à 22, en Ile-de-France de 39% à 14.

 

La part des salariés en arrêt maladie croît également avec la taille de l’établissement et représente 4% des situations dans les plus petits établissements (stable), contre 7% dans les plus grands d’entre eux (stable également).

⇒ Impact du covid sur la productivité

43% des salariés travaillent dans un établissement qui considère que les mesures de prévention ont réduit la productivité ou augmenté les coûts (45% en juin). 14% de ces salariés sont dans un établissement qui juge que cet impact est d’au moins 10%. Les secteurs les plus impactés (impact d’au moins 10%) sont ceux de la fabrication de matériels de transport (33%, après 27% en juin)et des HCR (24% après 26 %); la construction est affectée moins fortement ce mois-ci (18% en juillet contre 29% en juin).

29% des salariés travaillent dans un établissement qui considère que les mesures de prévention ont réduit la productivité horaire de travail, mais de moins de 10%.

⇒ Le retour à la normale

♦ Les établissements indiquant que l’activité est déjà revenue à la normale ou que ce sera le cas d’ici moins de 3 mois représentent 43% de l’emploi salarié (dont 24% dés maintenant, vs 18 en juin), celles qui anticipent que l’activité mettra plus de temps pour revenir à la normale représentent  27%; pour les autres, c’est une grande incertitude.

Les secteurs où l’activité est le plus fréquemment revenue à la normale fin juillet relèvent de l’agroalimentaire (43% de l’emploi, après 32% fin juin), de l’activité immobilière (33% de l’emploi, après 26% fin juin) et du commerce (32% de l’emploi, après 26% fin juin).

 

♦ 19% (après 26% fin juin) des salariés travaillent dans un établissement dont l’activité reviendrait à la normale dans moins de 3 mois, dont 7% d’ici un mois. C’est particulièrement le cas de l’enseignement, santé humaine et action sociale (28% de l’emploi, après 41% fin juin) et des autres activités de service (25% de l’emploi, après 33% fin juin).

 

♦ 11% des salariés (après 14% fin juin) travaillent dans un établissment dont l’activité mettra plus de 3 mois pour revenir à la normale. Les secteurs concernés sont ceux de l’information communication (30%, après 27%) et des biens d’équipement (21% après 23%).

 

♦ 30% des salariés (après 21% fin juin) travaillent dans un établissement qui ne sait pas quand son activité reprendra normalement. C’est dans le secteur de la fabrication de matériels de transport que cette incertitude est la plus fréquente (en très nette augmentation, 46%, après 17% fin juin). Les secteurs des transports et de l’entreposage ainsi que de l’hébergement et de la restauration sont également dans le flou (respectivement 41% et 39%, après 20% et 31% fin juin).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_acemo_covid_synthese_aout.pdf

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Hors les fins de CDD de moins d’un mois, les fins de contrat ont été de 1 933 500 au 1er trimestre 2020.

Les fins de contrat ont nettement progressé sur un an pour les licenciements économiques, les fins de période d’essai, les départs en retraite et les ruptures anticipées de CDD.

⇒ Les embauches au 1er trimestre 2020

Au 1er trimestre 2020, en France métropolitaine, 5 656 000 contrats de travail ont été signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs) ; le nombre d’embauches connait sa plus forte baisse depuis 2007 (-7,6% au 1er trimestre 2020, après -0,8 % au trimestre précédent). Sur un an, le nombre d’embauches se contracte fortement (-7,2% par rapport au 1er trimestre de 2019), quoique de façon moins marquée à fin mars, que lors de la crise économique de 2008-2009 (-9,7% au 4e trimestre 2008).

 

Ce sont avant tout des embauches en CDD (84%), en baisse sur le 1er trimestre de 7,2% et sous forme d’intérim (83%), en baisse de 10,9%; les CDI sont pour leur part en baisse de 7,5%.

⇒ Les fins de contrats de travail,

Au 1er trimestre 2020, le nombre de fins de contrat recule nettement (-4,6%, après +0,3% au 4e
trimestre 2019) et atteint 5 821 100 ; sur un an, il diminue de 3,2% sur un an.

 

♦ Les établissements de  de 10 salariés sont les plus touchés par les départs (-20,7% sur un an et -22,2% sur le 1er trimestre 2020) et les embauches (-20,7% sur un an et -24,7% sur le 1er trimestre); les 10-49 salariés le sont nettement moins (-4% pour les embauches et – 0,5% pour les départs), tout comme les plus de 50 salariés (+3,3% et +6,2%).

 

♦ En ce qui concerne les fins de contrat, 84% sont donc le fait de CDD, dont parmi ces derniers 80% le fait de CDD de moins d’un mois. 

Je compare maintenant tout les types de contrat, hors les CDD de moins d’un mois, soit 1 933 500 fins de contrat. 51% des départs sont le fait de fin de CDD et 49% de fin de CDI.

Au sein des CDD, 83% sont le fait de cessation de contrats de plus d’un mois et 17% de ruptures anticipées.

 

Au sein des CDI, 53% sont le fait de départs “volontaires” (au total 496 500 dont 78% de démissions et 22% de ruptures conventionnelles), 19% de licenciements (au total 175 300 dont 82% de licenciements non économiques), et 29% de départs pour d’autres motifs (268 800 dont 68% fin de période d’essai, 22% de départs en retraite et 10% d’autres motifs non spécifiés).

 

Au regard du 1er trimestre 2020 comparé au1er trimestre 2019, ce sont au sein des CDI, les licenciements économiques qui ont le plus progressé (+9,2%) et au sein des CDD les ruptures anticipées (4,6%). Mais sur un an, au sein des CDI, ce sont les licenciements économiques (+19,8%), les fins de période d’essai (+15,3%) les départs en retraite (+8,4%) qui ont connu les plus fortes hausses; au sein des CDD, ce sont les ruptures anticipées (+14%).

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/forte-contraction-des-embauches-et-des-fins-de-contrat-au-premier-trimestre

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“En juillet 2020, l’opinion des artisans du bâtiment sur leur activité passée est très dégradée”, Insee Informations Rapides N°2020-192, juillet 2020

“Les salaires dans la fonction publique de l’État En 2018, tous statuts civils confondus, le salaire net moyen baisse de 1,2 % en euros constants”, Insee Première N°1810, juillet 2020

“QUELLES VILLES DEMAIN?”, Institut Esprit Service, juin 2020

“LOI DE FINANCES 2020 : IMPACT DE LA GÉNÉRALISATION DE LA FACTURATION ÉLECTRONIQUE B TO B SUR LES TPE & PME”, Opinion Way, Quadient, Mai 2020

SOMMAIRE

L’innovation de l’UE est en hausse.

Environ deux tiers de la croissance économique enregistrée par l’Europe au cours des dernières
décennies ont résulté de l’innovation.

 

Les performances de l’Europe en matière d’innovation continuent de s’améliorer dans l’ensemble de l’UE, dépassant celles des États-Unis pour la deuxième année consécutive, mais la Chine, le Brésil, la Russie, l’Afrique du Sud et l’Inde, sans rattraper les champions mondiaux que sont la Corée du Sud, l’Australie et le Japon. Toutefois, la Chine affiche le plus fort taux de croissance en matière d’innovation depuis 2012, plus de cinq fois supérieur à celui de l’UE.

La Suède s’impose toujours comme le champion de l’innovation de l’UE, suivie de la Finlande, du Danemark et des Pays-Bas. Cette année, le Luxembourg (qui a précédemment été un innovateur notable) rejoint le groupe des «champions de l’innovation», tandis que le Portugal (classé précédemment comme un innovateur modéré) rejoint le groupe des innovateurs notables.

 

En moyenne, les performances en matière d’innovation de l’UE ont augmenté de 8,9% depuis 2012. Elles se sont améliorées dans 24 pays de l’UE depuis 2012. L’amélioration a été la plus forte en Lituanie, à Malte, en Lettonie, au Portugal et en Grèce.

 

Dans des domaines d’innovation précis, les champions de l’UE sont : La Suède (ressources humaines), le Luxembourg (systèmes de recherche attractifs; actifs intellectuels), le Danemark (environnement propice à l’innovation; financements et aides), l’Allemagne (investissements des entreprises), le Portugal (innovation dans les PME), l’Autriche (liens et collaboration),l’Irlande (incidences sur l’emploi et les ventes).

 

Le programme de l’UE pour la recherche et l’innovation pour la période 2021-2027, Horizon Europe, doté d’une proposition de budget de 94,4Md€, contribuera à accélérer la transformation numérique et environnementale de l’Europe.

 

Pour en savoir davantage : https://ec.europa.eu/docsroom/documents/41875?locale=fr 

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L’épargne des ménages atteint au 1er trimestre 2020, 74,8Md€ (+32% au regard du 4éme trimestre 2019)

Le flux d’endettement des ménages auprès des institutions financières ralentit (13,3Md€ après 23,0). Côté emplois des fonds, le dynamisme des placements financiers apparaît en partie compenser le ralentissement de l’investissement.

 

Au premier trimestre 2020, période pour laquelle on dispose désormais des données complètes sur le patrimoine financier des ménages, le flux de placement s’établit à 48,3Md€, soit un renforcement de l’effort d’épargne, aussi bien relativement au trimestre précédent, qu’en glissement annuel avec un flux à 156,1Md€, en augmentation de 13,1Md€ par rapport au glissement annuel observé au 4e trimestre 2019; cet effort d’épargne s’est orienté majoritairement vers les produits de fonds propres, portés par l’assurance-vie en unités de compte.

 

Les premières données couvrant les principaux placements financiers des ménages pour le 2éme trimestre 2020 au regard du 1er trimestre font état:

– d’un gonflement des dépôts à vue entre 25 et 30% pour les réseaux bancaires BPCE, Crédit Agricole et BNP-Paris-Bas ; selon les banques, la hausse des dépôts avait déja été de 8 à 17% entre le 1er trimestre 2018 et le 4éme trimestre 2019; les banques se retrouvent avec un matelas de liquidités bon marché et abondant,

– d’une hausse de l’épargne réglementée de 3,4%,

– une légère décollecte des contrats d’assurance-vie en euros (- 1Md€ pour un encours de 1 662 Md€), mais une hausse des placements d’assurance-vie en unités de compte (+ 3,1Md€, à rapprocher d’un flux trimestriel moyen de + 2,7Md€ sur 2018-2019).

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/statistiques/epargne-et-comptes-nationaux-financiers/epargne-des-menages

et les Échos du 11 août 2020 : “Le matelas de cash des Français a explosé pendant le confinement”

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SOMMAIRE

55% des petites entreprises ont bénéficié des aides publiques pendant l’épidémie.

Méthodologie : L’U2P a commandé deux enquêtes à l’institut Xerfi-I+C : la 1ére porte sur l’activité des entreprises de proximité au cours du 2ème trimestre 2020, la 2éme détaille les caractéristiques de l’emploi dans ces secteurs sur les 6 premiers mois de l’année.

6 200 chefs d’entreprise de l’artisanat, du commerce alimentaire de proximité-HCR et des professions libérales ont été consultés sur l’ensemble du territoire.

 

L’activité des TPE a baissé de 28% au 2éme trimestre, l’embauche de 33% au second semestre; 26% ont encore connu des difficultés pour recruter.

⇒ Le niveau d’activité

Au 2éme trimestre 2020, l’activité de l’artisanat, du commerce alimentaire de proximité, de l’hôtellerie-restauration et des professions libérales s’est effondrée de 28,5%, après un premier trimestre déjà marqué par une baisse de 5,3%.

 

Ces résultats masquent cependant de grandes disparités :

Le secteur des hôtels, cafés, restaurants et du commerce alimentaire de proximité, a accusé une baisse de 55% du chiffre d’affaires d’avril à juin 2020 (vs 12% au 1er trimestre), dont 88% pour les HCR.

– Cette chute est de 26,5% (vs 5%) pour les professions libérales.

 – Elle est de 24,5% (vs 8,5) pour l’artisanat.

⇒ La trésorerie et les aides publiques

La trésorerie s’est dégradée, passant de 56% d’opinion négative à 37% au 1er trimestre.

En matière d’aides publiques, 55% en ont bénéficié, mais avec de grandes disparités (19% dans l’alimentation vs 92% dans les HCR).
Ces aides ont été les suivantes : 47% le fonds de solidarité1 (2% le fonds de solidarité2), 43% des reports de charges (et 3% d’exonération de charges), 18% un PGE, 14% des aides exceptionnelles de caisses de retraite complémentaire, et 11% de l’Agirc-Arrco.

⇒ L’emploi

Sur le front de l’emploi, les entreprises de proximité ont certes moins embauché qu’en 2019 (12% du total contre 18% un an auparavant), mais ont néanmoins démontré leur capacité à créer des emplois durables en recourant largement au CDI (47% des embauches), vs au CDD (48%) ou à l’alternance (5%).
6% prévoient des recrutements au second semestre 2020 contre 11% l’année dernière; l’apprentissage représente 13% des intentions d’embauche (en nette hausse).

 

26% déclarent avoir rencontré des difficultés d’embauche au cours du 1er semestre vs 30% un an avant. La pénurie est moins forte qu’un an auparavant mais elle se maintient à des niveaux élevés, en particulier dans l’alimentation (43%), l’hôtellerie-restauration (41%) et
les travaux publics (40%), mais demeure modeste chez les professionnels libéraux de la santé (7%) et du droit (8%).

 

Les motifs expliquant ces difficultés de recrutement restent inchangés : insuffisance des qualifications (68%), absence de candidature (56%); en revanche ils ne sont plus que 4% à invoquer un manque de motivation (vs 11% en 2019); les autres motifs (manque d’expérience, pénibilité, horaires, zone géographique…) se maintiennent autour de 7%.

 

Dans 14% des entreprises, des salariés ont quitté leur emploi au cours du 1er semestre 2020, mais 37% dans les HCR, 20% dans l’artisanat des travaux publics, 18% dans l’artisanat de l’alimentation, et 17% dans l’artisanat de la fabrication; moins dans les services (13%), le commerce alimentaire de proximité (11%), les professions libérales du droit (8%) et de la santé (6%), et l’artisanat du bâtiment (5%).

Ces départs sont essentiellement liés à des CDD arrivant à leur terme (36%, et en sus 3% de fin de contrat d’apprentissage), à des démissions (30%), suivies à 24% par des licenciements (ruptures conventionnelles, 11%, autres formes 10% et licenciements économiques, 3%); noter que 5% sont partis en retraite.

Pour le second semestre, 11% des entreprises l’envisagent, notamment dans les HCR (38%) par rapport aux autres secteurs.

 

Pour en savoir plus : https://u2p-france.fr/leconomie-de-proximite-face-la-covid-19-chute-historique-de-lactivite-resistance-sur-le-front-de

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