Archives mensuelles : septembre 2020

L’impact du dialogue social en entreprise sur son développement.

Méthodologie : étude réalisée à partir de l’exploitation du dispositif REPONSE; seuls les établissements disposant d’au moins une instance représentative du personnel (IRP) ont été retenus.

Le champ économique couvert par l’enquête est celui des établissements des secteurs marchand et associatif (hors agriculture) comptant au moins 11 salariés, établis en France métropolitaine.
Pour la version 2017 de cette enquête statistique, la Dares a recueilli et analysé les réponses de
3 échantillons de personnes :
• 4 364 représentants de direction d’établissements interrogés en face-à-face,
• 2 891 représentants du personnel de ces établissements, interrogés également en face-à-face,
• 28 963 salariés de ces mêmes établissements, interrogés via un questionnaire auto-administré par voie postale, avec possibilité de répondre sur un site Internet sécurisé ; les salariés répondants sont ceux qui travaillaient déjà dans l’établissement au 31/12/2015, soit 15 mois au moins avant d’être interrogés.
Les réponses ont été collectées tout au long du premier semestre 2017.

 

Une étude riche en ce qui concerne les modalités de dialogue social au regard de la taille des établissements. Par contre les données chiffrées sur la performance des entreprises due aux modalités de dialogue social sont plus que modestes, voire incertaines au regard d’autres caractéristiques (types d’emploi et de contrat, appartenance à des groupes, marchés internationaux…).

 

Le dialogue social en entreprise est sans conteste favorable à la productivité et à la croissance du chiffre d’affaires mais l’indicateur négociation collective n’est pas celui qui rend le mieux compte de ce dialogue social.

 

⇒ Une typologie en 4 groupes d’établissements au regard du dialogue social

2 groupes avec une faible production de négociation collective, le fait de plus petits établissements où les Instances de Représentation du Personnel (IRP) seraient moins actives.

 

Groupe dialogue social informel (groupe 3) : ce groupe est le plus important avec 39% des établissements. 75% des établissements ont moins de moins de 50 salariés (vs 65,5 % dans l’ensemble de la population). ce qui explique que le dialogue social se fait avant tout par les échanges ou discussions (92%), moins que les autres groupes en consultation des salariés (51% vs 67) et débouche peu sur une négociation collective (18% vs 54 en moyenne). Noter qu’il n’y a pas plus de conflit qu’en moyenne (60% vs 57).
Les établissements relevant des secteurs de la construction, et du commerce sont plus présents dans ce groupe (44 et 42% vs 36 pour l’industrie).

 

Groupe dialogue social avec perception négative des IRP (groupe 1) : ce groupe (16% des établissements) est caractérisé par une moyenne faible en matière de négociation collective (47% vs 77 et 98 pour les groupes 2 et 4 très enclins à la négociation collective). Il se distingue par une perception négative de l’utilité des IRP. Ceci étant, les échanges et discussions (76% vs 77 en moyenne), et la consultation des salariés (69% vs 67 en moyenne) y sont très présents; noter que les conflits sont à un niveau moyen par rapport à l’échantillon total (60 vs 57 en moyenne). Là aussi les établissements de moins de 50 salariés sont nombreux (70%).

 

2 groupes où la négociation collective est habituelle (77 et 98% vs 57 en moyenne)

 

Dialogue social formel sans conflits (groupe 2) avec 20% des établissements. Il est celui où s’observe la plus faible conflictualité (26% vs 57 en moyenne). Si la totalité des établissements ont consulté les salariés, les échanges et discussions ont été modestes (48% vs en moyenne 77); est-ce le fait que l’IRP fonctionne très bien (100% perçoivent l’utilité des IRP) , avec une négociation collective très présente (77% vs 54 en moyenne), et peu de conflits (26%). ; les 2/3 des établissements comptent moins de 50 salariés (tout comme dans l’ensemble des établissements). Le secteur de la construction est plus présent dans ce groupe.

 

♦ Dialogue social très actif (groupe 4) : avec 25% des établissements,  ce groupe est plutôt localisé dans les 50 salariés et plus (53% vs 35 en moyenne). Tous les outils de dialogue social sont très mobilisés : consultation des salariés (98%), échange et discussions (98%), négociation collective (98%); les tensions et conflits y sont aussi forts (98% vs 57 en moyenne). Les transports sont surreprésentés.

⇒ Les groupes au regard des tailles des établissements

3 groupes sur 4 ont une assez grande proximité en répartition des tranches de taille, avec une forte proportion de moins d’établissements de moins de 50 salariés (entre 66 et 75%), alors que le groupe 4 (très actif en négociation collective) à une forte proportion d’établissements de 50 salariés et plus (53% vs 35 en moyenne). Ce qui signifie que les pratiques y sont diversifiées, avec toutefois une forte présence de l’informel pour les plus petites tailles.

 

Parmi les moins de 20 salariés, noter une présence plus marquée dans le groupe 2 (formel sans conflit) avec 34% des établissements (vs  27 et 29% pour les 2 autres groupes où les moins de 50 salariés sont très présents).

 

Le groupe 4 (très actif en négociation collective) est a-typique au regard des 3 autres groupes (plus forte présence des 50 salariés et plus, consultation très forte des salariés, négociation collective hyper présente).

⇒ 2 mesures de l’impact du dialogue social sur la performance

♦ La productivité comme mesure de la performance

 

L’étude constate un effet positif des formes de dialogue social « formel sans conflits » et « très actif », sur la productivité, alors qu’il est négatif pour le groupe « perception négative des IRP »,

Les types de dialogue social « formel sans conflits » et celui « très actif » sont caractérisés par une négociation collective soutenue où les salariés sont informés et consultés; il apparait clairement que ce sont des conditions qui participent à l’amélioration de la qualité du dialogue social, important pour la productivité.

Le dialogue social « informel » est négativement lié à la productivité, mais une négociation collective informelle, potentiellement constructive, est préférable à une négociation collective davantage formalisée, inscrite dans un climat de défiance.

 

3 modalités jouent particulièrement sur la productivité, et conduisent souvent à une forte attention au dialogue social :

 

-Les  entreprises ayant déclaré un volume d’activité fortement croissant entre 2014-2016 sont celles qui présentent en moyenne une productivité élevée. 

 

-La productivité est significativement corrélée à la catégorie professionnelle des salariés; l’étude observe des coefficients positifs et significatifs lorsque la catégorie professionnelle majoritaire dans l’entreprise est celle de techniciens/agents de maîtrise ou ingénieurs/cadre, conformément à la littérature, qui montre que la productivité augmente significativement avec la présence de salariés qualifiés sur le marché du travail. Noter ici que plus le pourcentage de salariés en CDD augmente, moins la productivité croît.

-Celle-ci est également très liée aux variables décrivant l’environnement économique de l’entreprise. Ainsi, les entreprises appartenant à un groupe ou celles concurrentes
sur un marché international semblent plus productives que celles qui ne le sont pas.

-La productivité varie aussi selon l’activité exercée.

 

♦ L’évolution du volume de l’activité comme mesure de la performance

 

Les types de dialogue social « formel sans conflits », « informel » et « très actif » sont tous significativement et positivement associés à une « croissance forte de l’activité de l’entreprise ».

 

Cette évolution du volume de l’activité de l’entreprise semble également être très liée à la structure des contrats. Ainsi, le volume de l’activité des entreprises employant des salariés intérimaires est fortement croissant par rapport à celui des entreprises qui n’emploient pas de salariés intérimaires; la présence de salariés en CDD augmente légèrement la probabilité que le volume de l’activité de l’entreprise soit « fortement croissant », ce qui diffère du résultat obtenu avec la valeur ajoutée par salarié.

 

Par ailleurs, les entreprises plus jeunes ont une probabilité plus élevée que le volume de leur activité soit fortement croissant par rapport au plus anciennes.

 

Enfin, la probabilité que le volume de l’activité de l’entreprise soit fortement croissant varie également selon le secteur d’activité.

⇒ 33% des entreprises n’avaient pas d’IRP au moment de l’enquête.

Dans ce groupe la présence des conflits est plus modeste qu’en moyenne (45% vs 57), alors que les échanges et discussions (67% vs 77 en moyenne), la consultation des salariés (51% vs 67), la perception sur les IRP (77% vs 82), sont présents mais moins qu’en moyenne. Ce groupe renvoie aux établissements où le dialogue social n’est pas du tout formalisé, où toutefois les conflits sont plus présents (60% vs 45).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/documents-d-etudes/article/dialogue-social-et-performance

Dans la thématique performance des entreprises, une autre étude de la Dares “Conditions de travail, prévention et performance économique et financière des entreprises”

Méthodologie : elle s’appuie sur l’enquête “Conditions de Travail” (CT) menée en 2013 en France auprès d’environ 34 000 actifs occupés ainsi que sur plusieurs sources administratives relatives aux entreprises (données FARE, DADS et LIFI de l’Insee).

 

Les résultats montrent une corrélation forte et positive entre la prévention et la performance économique et financière des entreprises à caractéristiques observées identiques (secteur d’activité, effectif salarié, structure socio-professionnelle, ancienneté, appartenance à un groupe).

 

La performance des entreprises diminue avec le manque de reconnaissance, les contraintes sur les horaires et sur l’organisation du temps de travail, l’insécurité économique et les changements organisationnels.

 

En revanche, il n’existe pas de relation systématique entre l’intensité du travail, les exigences émotionnelles, l’autonomie, les rapports sociaux, les conflits de valeurs, les contraintes physiques et la performance des entreprise.

 

Mais l’étude ne permet pas de déterminer si l’amélioration de l’environnement de travail conduit à une augmentation de la performance des entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_document-etudes_conditions_de_travail_et_performance__economique_et_financiere_des_entreprises.pdf

 

 

 

SOMMAIRE

41% des sociétés de 10 salariés ou plus, implantées en France, ont innové entre 2016 et 2018.

Source : l’enquête Capacité à innover et stratégie (Community Innovation Survey, CIS 2018) a été réalisée entre mai et décembre 2019. Elle porte sur la période 2016-2018 et couvre le champ des sociétés actives de 10 salariés ou plus implantées en France.

Définition : Une société est innovante au sens large lorsqu’elle introduit une innovation dans au moins une des deux catégories d’innovation possibles (produits ou procédés) ou lorsqu’elle s’engage dans des activités d’innovation en produits ou en procédés, ou dans des activités de R&D

Un doute subsiste s’il s’agit seulement de société ou si toutes les formes d’entreprise ont été prises en compte.

 

L’innovation est davantage le fait des plus de 250 salariés, notamment en groupe, et de certaines activités; les financements publics et les réglementations leur sont aussi plutôt plus favorables.

⇒ Les caractéristiques des sociétés innovantes

♦ En termes d’activité, le secteur de l’information-communication est le plus actif (69% des sociétés ont innové), puis l’industrie (56%), devant les activités financières et d’assurance (49%) et les services aux entreprises de type technique, scientifique (48%); à l’inverse, la construction (26%), les transports et entreposage (30%), les HCR (31%), les activités de services administratifs et de soutien aux entreprises (33%), et le commerce (35%) sont les secteurs les moins innovants.

 

♦ Les sociétés innovent plus fréquemment en procédés (33%) qu’en produits (25%), mais ces 2 types d’innovation se cumulent souvent, notamment lorsqu’une société innove en produits.

Parmi les sociétés innovantes en produits, 68% ont introduit au moins un produit nouveau sur un de leurs marchés, soit 41% des sociétés innovantes. Ce taux est plus élevé dans les secteurs de l’information-communication (79%), de l’industrie et des activités spécialisées, scientifiques et techniques (73%).

Les produits nouveaux pour le marché représentent en moyenne 12% du chiffre d’affaires des sociétés concernées.

♦ La propension à innover s’accroît avec la taille de la société : 74% des sociétés de 250 salariés ou plus ont innové, contre 55% des sociétés de 50 à 249 salariés et 36% des sociétés de 10 à 49 salariés.

Il en est de même pour l’innovation procédé : 61% des entreprises de 250 salariés et plus ont innové dans ce type, 43% les 50-249 salariés et 30% les 10-49 salariés; dans le domaine de l’innovation produit, les taux sont du même ordre : 57% pour les 250 salariés et plus, 38% pour les 10-49 salariés et 21% pour les 10-49 salariés.

Plus la taille est petite, plus l’écart est important entre innovation en procédés et innovation en produits, montrant un recours plus faible à l’innovation produits dans les plus petites tailles.

 

♦ La proportion de sociétés innovantes est plus élevée pour celles appartenant à un groupe que pour les sociétés indépendantes (50% vs 35); ainsi,  la part des sociétés innovantes en produits est plus élevée pour les sociétés appartenant à un groupe (32%) que pour les sociétés indépendantes (20%); en revanche, parmi ces sociétés innovantes en produits, celles qui appartiennent à un groupe ne sont pas plus nombreuses à introduire de nouveaux produits sur au moins un de leurs marchés.

 

♦ La part des sociétés innovantes est plus importante parmi les sociétés ayant réalisé une partie de leur chiffre d’affaires à l’étranger en 2018 (60% contre 33% pour celles dont le  marché est national). La part de sociétés réalisant une partie de leur chiffre d’affaires à l’étranger est plus élevée parmi celles appartenant à un groupe (37% contre 21 pour les indépendantes).

⇒ Les dépenses pour innover

Les dépenses pour les activités d’innovation comprennent les dépenses en R&D et celles relatives à une innovation ou une activité d’innovation telles que les acquisitions de machines, d’équipements ou de droits de propriété intellectuelle, les achats de matériels ou les dépenses de personnel. En 2018, elles atteignent 4% du chiffre d’affaires des sociétés innovantes. 2/3 de ces dépenses sont consacrés aux dépenses de R&D.

L’information-communication est le secteur qui investit le plus dans les activités d’innovation par rapport à son chiffre d’affaires : 12% (dont 74% pour la R&D) ; viennent ensuite les activités spécialisées, scientifiques et techniques (7% du chiffre d’affaires, dont 79% pour la R&D).

⇒ Les modalités de coopération

Parmi les sociétés innovantes, 24% ont coopéré pour innover, le plus souvent avec les fournisseurs (14%), avec des consultants ou des laboratoires (12%) ou avec une entreprise appartenant au même groupe (10%), soit une coopération essentiellement verticale. Seules 3% ont coopéré avec un concurrent.

Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques est celui qui coopère le plus pour innover : 37% sont engagés dans au moins une coopération, et 31% dans l’information-communication.
Si 97% des sociétés innovantes engagées dans une coopération ont au moins un partenariat au niveau local ou national, 32% en ont au moins un au niveau européen ou avec un des pays membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE), et 18% au niveau mondial.

⇒ Le financement de l’innovation

Parmi les sociétés innovantes, 44% ont reçu des financements pour les activités d’innovation. Les crédits d’impôt (crédit d’impôt recherche, crédit d’impôt innovation) et autres exonérations fiscales et sociales dédiés à l’innovation (jeune entreprise innovante, jeune entreprise universitaire, etc.) ou à la R&D (hors CICE) sont les modes de financement les plus utilisés (26%), auxquels s’ajoutent les subventions ou prêts subventionnés (15%), alors que le recours aux capitaux propres ou aux emprunts n’est que de 23%.

 

Les subventions pour les activités d’innovation proviennent des organismes nationaux (10% des sociétés innovantes en bénéficient), des collectivités locales ou régionales (8%) et de l’Union européenne (3%).

 

Les sociétés innovantes ont plus souvent obtenu des financements dans l’information, communication, l’industrie et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (respectivement 65%, 57 et 50). L’utilisation de crédits d’impôt ou d’exonérations fiscales et sociales est la source de financement la plus répandue dans ces trois secteurs, ainsi que pour les activités financières et d’assurance.

Dans les autres secteurs, moins de 4 sociétés innovantes sur 10 ont obtenu un financement pour leurs activités d’innovation; elles sont plus souvent financées par des capitaux propres ou des emprunts.

 

Les grandes sociétés ont plus souvent été financées pour leurs activités d’innovation que les petites sociétés (61% des sociétés de 250 salariés ou plus, contre 40% de celles de 10 à 49 salariés) ; la différence provient essentiellement de l’obtention de crédits d’impôt ou d’exonérations fiscales et sociales.

 

La législation influence les activités d’innovation : 47% des sociétés innovantes ont eu leurs activités d’innovation affectées par au moins une réglementation; la législation a initié ou facilité les activités d’innovation de 24% des sociétés innovantes (impact positif des réglementations environnementales ) et, au contraire, a empêché ou freiné ces activités pour 32% (législation sur la sécurité des produits ou la protection des consommateurs).

Cette influence est surtout marquée pour les grandes sociétés, notamment lorsqu’elle s’avère être positive : 43% des sociétés innovantes de 250 salariés ou plus déclarent que leurs activités d’innovation ont été initiées ou facilitées par au moins une réglementation, contre 21% des sociétés innovantes de 10 à 49 salariés.
Les activités d’innovation sont les plus dépendantes de la législation dans l’immobilier, les activités financières et d’assurance, l’industrie et les activités de services administratifs et de soutien.

⇒ les sociétés non innovantes

59% des sociétés de 10 salariés ou plus n’ont mené aucune activité d’innovation ou de R&D. 42% d’entre elles ont dû fabriquer ou fournir des biens et services pour répondre à des demandes spécifiques d’utilisateurs (co-création, personnalisation, y compris personnalisation de masse), contre 81% des sociétés innovantes.

 

Par ailleurs, elles ont moins souvent acheté de machines ou de logiciels (35% contre 71%), de services techniques (14% contre 46), de droits de propriété intellectuelle (1% contre 6 %). Elles ont également plus rarement coopéré (3% vs 16).

 

Les réglementations ne sont pas considérées comme un obstacle aux activités d’innovation pour 87% d’entre elles; toutefois 19% ont été freinées par ces réglementations et 17% par le manque de personnel qualifié. Ces deux obstacles sont surtout présents pour l’industrie, les transports et la construction.

 

Les coûts trop élevés de l’innovation ont par ailleurs empêché l’innovation pour 16% des sociétés non innovantes, particulièrement dans l’industrie, les transports, la construction et l’immobilier (19 %), viennent ensuite le manque de moyens financiers internes pour innover et la présence de trop de concurrence sur le marché (14%), ainsi que le manque de crédits, de fonds propres, de capacité de financement et de subventions publiques ou d’aides gouvernementales (12%).

 

Pour en savoir davantage : https://insee.fr/fr/statistiques/4644935

 

 

SOMMAIRE

Guides

“CHARTE DES DROITS ET OBLIGATIONS DU CONTRIBUABLE VÉRIFIÉ”, Finances Publiques, lu septembre 2020

“BROCHURE PRATIQUE IMPÔTS LOCAUX 2020”, Finances Publiques, lu septembre 2020

“Nouveau service de proximité”, Finances Publiques, dossier de presse, lu septembre 2020

“LES DISPOSITIFS À DESTINATION DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES”, Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, lu septembre 2020

“France Relance”, dossier de presse, lu septembre 2020

“JE JOUE COLLECTIF : mode d’emploi”, France Active, lu septembre 2020

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés.

“ETUDE SUR LA CARACTERISATION DES EFFETS REBOND INDUITS PAR LE TELETRAVAIL”, ADEME, septembre 2020

“Crédits par taille d’entreprises – Juillet 2020”, Banque de France, Stat Info du 10 septembre 2020

“L’impact de la crise du Covid-19 sur la situation financière des ménages et des entreprises”, Banque de France, septembre 2020

“Quand l’offre de formation de l’Éducation nationale s’adapte aux besoins des territoires”, CEREQ Bref N°393, septembre 2020

“Formation continue et parcours professionnels : entre aspirations des salariés et contexte de
l’entreprise”, CEREQ, Echanges 15/2020, lu septembre 2020

“Conditions de travail, prévention et performance économique et financière des entreprises”, Dares, documents d’études N°238, août 2020

“Les trajectoires professionnelles des sortants d’apprentissage et lycée professionnel en CAP/BEP : une analyse comparative “, Dares, document d’études N°241, septembre 2020

“Conditions de travail, prévention et performance économique et financière des entreprises”, Dares, document d’études N° 238, août 2020

“l’édition 2020 de l’Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire “ ESSEC, septembre2020

“De la souveraineté industrielle aux relocalisations : de quoi parle-t-on ?” La Fabrique de l’Industrie, septembre 2020

“En juin 2020, 73 % de nuitées en moins dans les hôtels qu’en 2019 en France métropolitaine”, Insee Focus N°201, août 2020

“Rebondir face au Covid-19 : neuf idées efficaces en faveur de l’emploi”, Institut Montaigne, septembre 2020

“Produits « Made in France » : comment distinguer les vrais des faux ?” La Croix du 6 septembre 2020

“Les NOUVEAUX MODÈLES Économiques de la MODE”, une étude commandée par les organisations professionnelles de la mode et de l’habillement, lu septembre 2020

“BAROMÈTRE 2020 :  LES STARTUPS DE L’INCUBATEUR VILLE DURABLE”, Paris&co, lu septembre 2020

“ET DEMAIN ? REVITALISATION DES CENTRES-VILLES ; L’impact de la crise covid-19”, Tendances Think Tank SCET, juillet 2020

“Inégalités de conditions de vie face au confinement” Trésor-Eco N° 264, août 2020

 

SOMMAIRE

Le déficit de la balance commerciale de la France (59Md€) s’améliore un peu en 2019.

Les grandes entreprises et les ETI contribuent à 87% de nos exportations alors qu’elles ne sont que 4,4% du nombre des 128 400 entreprises exportatrices.

 

52% des exportations françaises sont à destination de l’UE27 (ajouter 13% hors UE), l’Allemagne étant de loin notre 1er partenaire commercial (exportations et importations), devant les États-Unis, l’Italie et l’Espagne. Le tableau cite les principaux pays avec qui la France commercialise (67% des exports et imports).

Grâce à une augmentation des exportations (+ 3,3% à 508Md€) plus marquée que celle des importations (+ 2,2% à 566,9 Md€), la balance commerciale française s’améliore, mais reste largement déficitaire (-59 Md€ après -63 Md€). En 2019, le déficit manufacturier diminue d’1,2 Md€ (à 35,5 Md€).

 

Le principal secteur exportateur en France est celui de la construction aéronautique et spatiale (64 Md€, soit 13% des exports), suivi de l’automobile et de l’industrie pharmaceutique (35 Md€ et 34 Md€). Si l’aéronautique, la chimie/cosmétique l’agro-alimentaire et la pharmacie sont des secteurs nettement excédentaires, l’automobile présente un déficit.

 

Le nombre d’exportateurs a augmenté de 2,4% (128 373) ; 30 000 entreprises ont commencé une activité d’exportation, tandis que 26 870 l’ont cessée.

 

Les grandes entreprises (0,4% du nombre d’exportatrices) exportent 53% des montants contre 34% les ETI (4% des exportatrices) et 13% les PME (95% des exportatrices) .

 

45% des entreprises exportatrices exercent dans des activités de commerce, contre 25% dans l’industrie, 17% dans les services, 11% dans l’agriculture et 2% dans la construction.

 

La suite du rapport développe l’action conduite par Bpifrance : 2 378 entreprises soutenues en assurance-export, et 140 entreprises accompagnées lors de 15 missions internationales; 1 801 demandes de garantie ont été acceptées en assurance prospection, ainsi que 564 demandes de garantie acceptées en assurance caution export et en assurance préfinancements export, 317 demandes de garantie acceptées en assurance change et 222  demandes de garantie acceptées en assurance crédit . Au total 59 Md€ d’encours total sont soutenus en assurance-crédit.

 

Pour en savoir davantage : file:///C:/Users/andre/Downloads/PANORAMA%202019_Rapport_Annuel_VDef%20(1).pdf

SOMMAIRE

15 zones d’emploi où Paris captent les 2/3 des emplois de la région.

Ces zones sont soit dites “métropolitaines” avec une proportion signifiante de cadres, soit dites résidentielles.

 

Dans le paysage économique national, les zones d’emploi franciliennes restent particulières, notamment du fait de la présence du très puissant pôle parisien surdimensionnée, avec 3,8 millions d’emplois en 2017, soit les 2/3 des emplois de la région.

 

Quant à la palette des emplois, les 15 zones franciliennes partagent largement plusieurs caractéristiques :

♦ L’importance des fonctions dites « métropolitaines » (5 en Ile de France vs 12 autres en France) et de la part des cadres au sein de ces fonctions : 12 des 15 zones franciliennes figurent dans le top 50 des 306 zones.

♦ La fonction de fabrication est plus rare : l’industrie dépasse la moyenne nationale (12,2%) dans seulement trois zones : Fontainebleau-Nemours, Versailles-Saint-Quentin et Seine-Yvelinoise.

♦ la part du secteur de l’agriculture est inférieure à la moyenne nationale (2,7%)

♦ Certaines activités sont un peu plus fréquentes qu’au niveau national : l’enseignement et le commerce.

♦ L’emploi des banques et assurances est élevé pour Paris mais modeste dans les autres zones. Pour d’autres secteurs comme l’édition, audiovisuel, diffusion et les activités informatiques, la zone de Paris est la seule où ces activités sont surreprésentées, les autres zones de la région étant dans la moyenne nationale.

⇒ 5 zones au profil fonctions métropolitaines

La zone de Paris concentre fortement les métiers les plus qualifiés, avec 1/4 de cadres au sein de ses emplois contre 10,8% au niveau national. Sur le plan social, elle présente de forts contrastes, avec notamment une partie nord défavorisée, mais aussi un fort taux de résidences secondaires.

 

La zone de Versailles-Saint-Quentin est plus industrielle que Paris et en stagnation d’emploi. Assez spécialisée, ce sont les entreprises privées de la sphère productive qui la portent, le Technocentre Renault en tête. Elle suit de très près celle de Paris quant à la part des cadres dans l’emploi (24,1 %). Sa population est en aisée et son niveau de chômage plutôt faible. Le château de Versailles et son parc lui procurent le troisième taux lié au tourisme régional.

 

Saclay est une zone dynamique et qualifiée, tournée vers la recherche et les nouvelles technologies, avec 20% de cadre dans l’emploi, la troisième de la région et de France, loin devant Toulouse, Grenoble et Lyon (moins de 17%) ; pour les cadres de la fonction conception-recherche, elle est la première de France avec 9%. Les établissements d’enseignement supérieur y sont nombreux.

 

La Seine-Yvelinoise oscille entre une certaine polarité de type métropolitain, marquée par des industries porteuses de grands établissements, dont ceux de l’automobile (PSA à Poissy, Renault à Aubergenville), et un profil plus résidentiel, avec une succession de pôles le long de la Seine, de Saint-Germain-en-Laye à Mantes-la-Jolie en passant par Poissy.

 

La zone d’Évry est un territoire dynamique (+ 8% de population sur dix ans) à dominante administrative (préfecture), marqué par une certaine précarité sociale. Elle dispose d’un taux de création d’établissements parmi les plus élevés de la région.

⇒ 7 zones « résidentielles » plus dynamiques en population, toutes situées le long des limites régionales, sauf Melun,

avec des ratios d’emplois par actif résident parmi les plus faibles de France. La sphère économique présentielle et l’administration dominent. Parmi les fonctions métropolitaines, seule la logistique est surreprésentée.

♦ La zone la plus dense en emplois est Cergy-Vexin. La faible distance de Cergy à la capitale explique en partie le caractère résidentiel marqué de la zone, puisque 39 % de ses actifs travaillent dans la zone d’emploi parisienne.  Les fonctions de gestion et de santé-action sociale y sont très présentes.

 

Dans la zone de Melun, l’activité est à dominante administrative ; le Conseil départemental, la Préfecture et le centre hospitalier de Melun constituent ses plus gros établissements. Les professions intermédiaires et les employés sont surreprésentés. L’emploi accuse une certaine diminution.

 

♦ Éloignée de Paris, la zone de Fontainebleau-Nemours comprend trois pôles d’emploi assez indépendants, avec la présence de Montereau-Fault-Yonne. Elle dispose de ce fait d’activités globalement diversifiées, même si les fonctions de services de proximité, de santé-action sociale et de gestion y sont dominantes. En dix ans, elle connaît une baisse sensible de l’emploi et aussi une quasi-stagnation de la population (+ 1,5%), assez atypique de cette catégorie.

 

♦ La zone de Meaux est typiquement résidentielle, avec une population qui progresse fortement (+ 11%) et un emploi, en stagnation sur dix ans, à dominante administrative. Les petits établissements y sont bien présents et son plus gros établissement est le centre hospitalier de Meaux. Les employés représentent près d’un tiers de l’emploi.

 

♦ Assez dynamique démographiquement (+ 8% sur dix ans), la zone d’Étampes accuse une stagnation de l’emploi, malgré des secteurs de la construction et du commerce bien présents.

 

♦ La zone de Rambouillet perd de l’emploi, en lien avec les fortes attractions de Saint Quentin-en-Yvelines, et même de Paris. Ses activités sont diversifiées et sa population aisée. Son centre hospitalier constitue son plus gros établissement.

 

♦ Avec le plus faible nombre d’emplois par actif occupé, la zone de Coulommiers est une zone typique d’habitat, en forte croissance démographique, avec un secteur de la construction bien présent. Deuxième après Provins pour la part de l’agriculture, son emploi a tendance à  diminuer. Les petits établissements et les artisans-chefs d’entreprises y sont fréquents.

⇒3 zones atypiques

♦ Roissy est dans la classe des autres grandes agglomérations dotées de gros employeurs, Le pôle aéroportuaire de la zone de Roissy est attractif et héberge de nombreux grands établissements, engendrant de forts liens avec la zone de Paris, vers laquelle se dirigent 46% des actifs de la zone. La très forte spécificité sectorielle en transports et entreposage induit une faible présence de cadres et des taux de précarité élevés des résidents. Elle est la zone la plus spécialisée de la région, portée par le plus grand employeur de France, mais aussi celle qui dispose du plus fort taux de création d’établissements, et la deuxième en taux de touristicité grâce à son trafic de passagers.

 

Marne-la-Vallée a été rattachée aux zones à forte orientation touristique; elle est la plus dynamique de la région tant en emploi qu’en population (+ 11% sur dix ans).  Cependant, elle compte très peu de résidences secondaires par rapport aux autres zones de cette classe situées en province.

 

♦ La zone de Provins est la plus rurale et la plus agricole des zones d’emploi franciliennes. Son emploi global, en forte diminution, est à dominante administrative. Son taux de résidences secondaires est le plus élevé des zones franciliennes, sans atteindre le taux médian national de la classe « agricole ».

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4650678

SOMMAIRE

Le financement des TPE à fin juin.

Le recours aux crédits notamment de trésorerie demeure fort favorable notamment grâce aux PGE.

 

À fin juin 2020, l’encours de crédits aux TPE atteint 337,5Md€ (+15,5% sur un an), porté en particulier par les crédits de trésorerie, affacturage inclus, dont l’encours a plus que doublé depuis le trimestre précédent (41,7Md€ après 20,9Md€).

 

Les crédits pour l’équipement et les crédits immobiliers continuent de progresser à un rythme soutenu (respectivement +9,6% et +7,7% après +10,2% et +7,9% au trimestre précédent).

 

Les incidences du mécanisme des PGE sont fortement perceptibles. Le taux d’intérêt moyen des crédits inférieurs à 250 000€ en France remonte à 1,09% en juin, après avoir fortement baissé au début du trimestre (0,84% en avril puis 0,69% en mai après 1,70% en mars), restant cependant à un niveau toujours très inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/fin_mic_ent_2213_fr_si-credit_financement_des_tpe_juin_2020_fr.pdf

 

 

SOMMAIRE


  • Le financement des TPE à fin juin.
    Source : "Les crédits de trésorerie en forte hausse sous l’effet des prêts garantis par l’État (PGE)", Banque de France, Stat Info du 28 août 2020