Archives mensuelles : juin 2020

Les fondateurs de start-up conjuguent innovation, levée de fonds, associé(s) et culture entrepreneuriale.

Méthodologie : une double enquête menée entre 2016 et 2018 dans le cadre d’une thèse portant sur les modes de création et d’organisation des start-up en France et aux États-Unis ; une enquête :

 * qualitative menée depuis 2016 par entretiens auprès de 40 fondateurs et 12 fondatrices de start-up, menée par entretiens

* et quantitative, menée en ligne par questionnaire de 52 questions auprès de 501 fondateurs et fondatrices de start-up Puisque les contours et les caractéristiques de la catégorie étudiée font débat, le choix a été d’interroger ceux et celles qui se reconnaissent dans ce modèle entrepreneurial et qui se définissent comme étant des fondateurs et fondatrices de start-up.

Le fichier initial a été constitué en ligne avec l’appui de 50 structures d’accompagnement dédiées aux start-up (incubateurs, accélérateurs, pépinières, etc.) et celui de groupes Facebook (« Paris Startup Ecosystem », « French Startups »), ainsi que sur LinkedIn ; ces appuis ont conduit à recenser 1 500 personnes répondant aux mots-clés « fondateurs/fondatrices » ou «cofondateurs/cofondatrices». 501 réponses ont été obtenues.  Cet échantillon comporte plusieurs limites : puisque la taille de la population étudiée est inconnue et inquantifiable, il ne saurait en être statistiquement représentatif. Néanmoins, cette enquête révèle des tendances très marquées, tant dans les profils des entrepreneurs que dans les caractéristiques des entreprises créées, et constitue la plus large base de données existante sur les individus se disant fondateurs et fondatrices de start-up.

 

L’article permet de cerner ce qui constitue une start-up, conduisant à dépasser les confusions souvent entretenues à la fois dans les média, les acteurs de la création d’entreprise et les entrepreneurs eux-mêmes, s’appropriant l’aura de cette appellation.

 

  • Définition de la catégorie start-up

Étymologiquement, le terme start-up désigne de jeunes entreprises censées connaître une croissance rapide et exponentielle (up) dès le démarrage (start), mais il ne renvoie à aucune catégorie juridique d’entreprise.

 

Jusqu’au début des années 2000, le terme start-up renvoyait à des entreprises porteuses d’innovations techniques dans le domaine de l’électronique et de l’informatique, avec l’idée que leur activité permettrait de créer de nouvelles richesses. Auparavant, elles constituaient un modèle entrepreneurial propre aux secteurs de la biologie et des NTIC et incarnaient l’utopie d’un nouveau rapport au travail, affranchi des contraintes hiérarchiques.

 

D’après l’Agence du numérique, une start-up est une « jeune entreprise innovante, à la recherche d’un modèle économique, qui lui assurera une croissance très forte et très rapide, avec un développement international ».

 

Selon Bpifrance, « il y a une différence fondamentale entre une entreprise et une start-up, dans la mesure où « le caractère innovant de son offre et de son modèle économique ne permet pas de définir clairement toutes les composantes de son marché et de lui assurer une rentabilité immédiate » ; quel que soit le secteur d’activité, ce ne sont alors ni l’âge, ni la taille qui font d’une entreprise une start-up, mais les 3 conditions suivantes : la perspective d’une forte croissance, l’usage d’une technologie nouvelle, et le besoin d’un financement important.

C’est cette définition que reprend la présente étude.

 

Rappelons aussi que la création de start-up ouvre le droit à de nombreux avantages, tant dans les formes de financement (subventions publiques, exonérations de cotisations, crédits d’impôts, etc.) que dans les manières de les héberger et les accompagner (espaces de coworking, pépinières, incubateurs, accélérateurs…).

⇒ Quelles différences entre start-up et entreprise classique ?

♦ La différence fondamentale résiderait dans le fait que les premières chercheraient à expérimenter et tester leur marché alors qu’elles ne sont pas encore rentables, tandis que les secondes cherchent à supporter leurs coûts grâce à leurs profits.

 

♦ L’enquête quantitative indique de fait que la plupart des start-up ne génèrent pas un chiffre d’affaires suffisant pour financer leur croissance, de sorte que leurs créateurs et créatrices doivent se tourner vers des sources de financement extérieures. Or, les projets de start-up représentent un risque trop important pour les institutions classiques de financement que sont les banques d’où le développement des organismes de financement spécifiquement dédiés à ce modèle économique (levée de fonds), le montant des subventions étant rarement suffisant pour financer la croissance espérée.

 

Ces investisseurs peuvent être d’anciens entrepreneurs ayant fait fortune, des « business angels », ou des fonds de capital-risque spécialisés dans l’investissement à risque, espérant un retour sur investissement futur via leurs parts de capital investis. Le recours aux fonds de capital-risque concerne moins de 1% des entreprises nouvellement créées ; dans l’échantillon, 29% des fondateurs ont levé des fonds.

 

La valorisation de la start-up est donc une étape clé du processus de levée de fonds, dépendant moins de la rentabilité des start-ups et des prévisions présentées dans le business plan que de la confiance qu’accordent les investisseurs au projet et à l’équipe de fondateurs.

 

♦ Autre critère, le caractère « innovant » des projets.

La plupart des start-up françaises actuelles portent des innovations « incrémentales » plutôt que « radicales » : un nouveau produit, un nouveau service ou un nouveau procédé marketing qui vise à répondre à un besoin spécifique ou à améliorer l’existant

D’après l’enquête, ceux qui ne considèrent pas leur entreprise comme innovante ont beaucoup moins de chances d’accéder à ces dispositifs : 80% se disent innovantes dans l’enquête et ont reçu pour 91% des subventions, pour 90% des levées de fonds, pour 88% un accompagnement spécifique.

Créer une entreprise innovante, c’est donc avant tout mettre en récit l’innovation, « raconter une histoire, rendre accessibles des enjeux techniques, et faire apparaître un futur plausible dans lequel la nouvelle entreprise a une place »

 

♦ Autre caractéristique, la volonté et la capacité dont font preuve les fondateurs à se réclamer de ce modèle d’entreprise.

Pour Bpifrance, une start-up, c’est avant tout une équipe déterminée, ambitieuse et complémentaire. En outre, les rares enquêtes sociologiques consacrées à ce modèle d’entreprise ont fait du caractère collectif de sa création une de ses grandes spécificités. Néanmoins, si les fondateurs entreprennent à plusieurs, c’est aussi parce qu’ils y sont encouragés par les instances de financement et d’accompagnement dédiées.

 

87% des fondateurs de l’échantillon ont au moins un associé, vs 15% pour les entreprises classiques. 32% de l’échantillon ont rencontré leur associé dans leur milieu professionnel, 23% au cours de leurs études, 27% parmi leurs amis, 15% en participant à des forums, salons et autres événements dédiés aux start-up, mais rarement au sein de leur cercle familial.

 

S’ils insistent sur les relations de confiance et de complémentarité présidant au choix de leurs associés, le capital est rarement distribué de manière égale entre les fondateurs, notamment entre ceux qui revendiquent être à l’origine de l’idée de création et ceux qui se seraient plus investis que d’autres. Les tensions ne sont donc pas rares au sein des équipes de fondateurs.

⇒ Le profil des fondateurs de start-up

L’enquête révèle qu’ils sont loin de partir de rien et sont plutôt sur-sélectionnés, tant du point de vue de leur origine sociale que de leur trajectoire scolaire et professionnelle.

 

♦ Ils forment une population très diplômée par rapport à l’ensemble des créateurs d’entreprise. Alors que, d’après l’enquête Sine (2014), 13% n’ont aucun diplôme, 45% un niveau de diplôme inférieur ou égal au baccalauréat, et 42% un niveau supérieur contre 80% des fondateurs de start-up un niveau de diplôme équivalent ou supérieur à bac + 5.

 

Le type de diplôme diffère : 35% des fondateurs sont diplômés d’une école de commerce et 21% d’une école d’ingénieurs (écoles portées sur la sensibilisation et la préparation à créer des entreprises) vs 7% des créateurs d’entreprise classique pour les 2 types d’écoles. 

25% des fondateurs ont créé leur start-up à la sortie de leurs études, vs 3 % de l’ensemble des créateurs.

 

♦ 64% étaient d’anciens cadres, 49% des salariés du privé ; seulement 5% étaient au chômage avant la création de leur entreprise.

 

♦  Leurs motivations : indépendance et épanouissement personnel ; la création de start-up répond moins à une nécessité qu’à un désir d’accéder à une position sociale dominante tout en se réalisant subjectivement dans la création. Le « goût d’entreprendre » est cité par 83%, le désir d’indépendance par 53%, la création de start-up étant un moyen de se soustraire au statut subordonné de cadre pour accéder à une position de dirigeant beaucoup plus rapidement que par l’ascension des échelons hiérarchiques. Même en cas d’échec, les fondateurs de start-up perçoivent cette expérience entrepreneuriale comme une marque de prestige qui leur permettra de prétendre à des postes plus élevés et d’accélérer leur carrière.

 

Dans l’enquête, cette quête d’indépendance concerne plus souvent les femmes que les hommes ; comme pour les « mompreneurs », on retrouve des fondatrices très diplômées et bien insérées dans une activité salariée qui, ne voyant pas dans le salariat une sphère d’affiliation enviable, cherchent à entreprendre pour gagner en indépendance et s’accomplir personnellement.

 

La plupart des fondateurs de start-up étaient bien insérés sur le plan professionnel. Lorsqu’ils décident de se lancer, la stratégie la plus répandue consiste à négocier une rupture conventionnelle avec leur employeur pour bénéficier, pendant deux ans, d’une indemnité de chômage proportionnelle à leur salaire antérieur, un revenu apprécié alors que leur entreprise ne génère encore aucun chiffre d’affaires.

69% ont adopté le statut de chef d’entreprise salarié.

 

♦ Les entrepreneurs de start-up viennent pour la plupart de milieux sociaux favorisés, impliqués dans le process entrepreneurial : 20% ont un père indépendant, et 53% un père cadre. Le modèle entrepreneurial est donc investi par des individus déjà fortement dotés ou déjà socialisés à « l’esprit d’entreprise ». De plus, Ils bénéficient de l’appui moral de leur famille, mais peuvent également compter sur leur réseau professionnel pour les aider dans la création. Ceux qui ont fait les grandes écoles sont parmi les plus dotés socialement (61% des diplômés d’une école de commerce ont un père cadre).

 

“Tant du point de vue de leur niveau de diplôme que de leur trajectoire professionnelle, les fondateurs de start-up sont loin de partir de rien, disposent de nombreuses ressources, savent qu’ils pourront rebondir facilement en cas d’échec et ne prennent pas de risques trop importants.”

Alors que l’entrepreneuriat peut constituer un puissant vecteur de mobilité sociale pour les individus issus des classes populaires, ce n’est pas le cas de la création de startup, réservée à une frange favorisée de la population

⇒ Un univers à plusieurs vitesses

Une analyse des correspondances multiples (ACM) mettant en regard les caractéristiques sociales des fondateurs avec les caractéristiques de leurs entreprises a été faite, montrant une forte hétérogénéité du monde des start-up, qui regroupe des entreprises très différentes du point de vue de la taille, du stade d’avancement, du type d’innovation porté ou encore des financements obtenus.

 

Le premier plan factoriel de l’ACM se structure autour d’un axe horizontal qui oppose des entreprises n’ayant pas levé de fonds à des entreprises ayant levé des fonds, et un axe vertical opposant des entreprises de petite taille à des entreprises plus grandes.

 

♦ Le modèle idéal-typique de la start-up est constitué de deux classes, totalisant 31% de l’échantillon ; elles se différencient principalement par la taille :

 – La classe 3 (21% de l’échantillon) regroupe des entreprises de petite taille (moins de 20 salariés), bien parties pour connaître une croissance importante. Leur activité est considérée comme innovante; ces entreprises ont bénéficié d’un accompagnement à la création de start-up, sont hébergés dans des incubateurs ou des accélérateurs et sont parvenus à décrocher tous les types de financement dédiés (prêts d’honneur, subventions Bpifrance et concours de start-up).

En termes de profil, ils sont diplômés d’écoles d’ingénieurs, ont des associés et génèrent entre 50 000 et 500 000€ de chiffre d’affaires annuel. S’ils n’ont que récemment créé leur entreprise (entre 2014 et 2018), ils ont déjà réalisé une à deux levées de fonds.

 

– La classe 4 (10% de l’échantillon, réunit des start-ups également financées par levées de fonds, mais ces entreprises sont plus grandes et ont connu une importante croissance. Elles ont entre 20 et plus de 100 salariés ; les levées de fonds dépassent les 10M€, elles génèrent plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires et bénéficient de locaux propres pour héberger leurs équipes. On y trouve principalement des entreprises porteuses d’innovation technologique, créées entre 2010 et 2014, voire avant 2010.

Le profil de leur fondateur est proche du précédent

 

♦ 2 classes regroupent des entreprises qui ne sont pas à proprement parlé des start-up

 

 -La classe 1 (14%) regroupe des entreprises ne dégageant aucun chiffre d’affaires, créées par des individus sans associés, qui travaillent à domicile, qui n’embauchent aucun salarié et qui n’ont touché aucune subvention ni aucun prêt d’honneur. Plus souvent célibataires et âgés de moins de 30 ans, ce sont des individus qui entreprennent à l’issue de leurs études sous le statut d’auto-entrepreneur ou d’étudiant-entrepreneur, mais qui n’ont pas encore créé juridiquement leur entreprise. S’ils n’ont pas encore levé de fonds, c’est donc avant tout parce qu’ils en sont encore au stade du projet et ne se sont pas encore engagés dans la création de leur entreprise à plein temps.

55% semblent porter des entreprises dont les caractéristiques s’écartent clairement de la définition institutionnelle de la start-up.

– La classe 2 compte des entreprises qui ont été créées juridiquement entre 2014 et 2018, sous forme de SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) ou de SARL (société à responsabilité limitée), par des entrepreneurs solitaires. Ils n’ont pas bénéficié d’un accompagnement à la création, n’ont pas décroché de subvention de Bpifrance ni de prêt d’honneur et ne considèrent pas leur activité comme innovante. Ils se sont principalement financés par fonds propres et n’embauchent pas ou peu de salariés.

 

Les fondateurs des entreprises des classes 1 et 2, assez éloignés des caractéristiques idéal-typiques des start-up sont d’anciens salariés ou des inactifs, le plus souvent des femmes, qui travaillent à domicile et entreprennent sous le statut de chômeur ou d’indépendant.

⇒ Quelles sont les caractéristiques sociodémographiques des fondateurs et leurs modes de création, pour s’inscrire dans une forte probabilité de levée de fonds ?

La levée de fonds est une condition nécessaire, et discriminante de la réussite des start-up. L’auteure de l’étude a cherché à mesurer, par une régression logistique, ces déterminants.

La probabilité de lever des fonds est 5,3 fois plus importante pour un entrepreneur qui a des associés, 2,4 fois plus s’il est un homme et 2 fois plus s’il est d’être diplômé d’une grande école.

Cette probabilité est 2,4 fois plus importante si le projet est considéré comme innovant.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/02-tete-159-article-2-flecher.pdf

SOMMAIRE

91% des TPE et PME avaient repris ou poursuivi leur activité après le 11 mai.

Méthodologie : échantillon de 3 045 répondants via un questionnaire en ligne auprès des adhérents interrogé entre le 14 et le 25 mai.

 

Le sondage permet notamment d’approcher finement les aides reçues.

 

91% ont poursuivi ou repris leur activité après le 11 mai. Si 52% ont réintégré l’ensemble de leur salariés au travail, 41% ont maintenu un chômage partiel et 21% le télétravail.

 

Globalement, la protection et l’information sanitaire est le fait de 74 à 98% des entreprises; par contre la réorganisation des espaces de travail n’est le fait que de 51% et celle des temps de travail de 39%.

 

Les difficultés

– Le coût moyen par salarié est estimé à 100€ mais pour 88%, il ne sera pas répercuté dans les prix de vente. 57% ont connu de difficultés d’approvisionnement pour les équipements de protection individuelle.

46% des dirigeants craignent la mise en cause de leur responsabilité (55% les 10-49 salariés et 41% les 1-9 salariés).

– 87% ont limité l’accès à leurs clients; 70% ont réorganisé les espaces client.

 

Les aides

– 93% ont bénéficié d’au moins un accompagnement de l’État :

 * 86% pour le chômage partiel,

 * 57% pour le report des échéances sociales et 35% pour le report d’échéances fiscales,

 * 48% un prêt garanti par l’État; 91% ont reçu le montant souhaité alors que 4% ont connu un refus de leur banque,

 * 45% le recours au fonds de solidarité, mais seules 7% ont obtenu le 2éme volet du dispositif.

82 à 94% sont satisfaits; moins dans le cas du report des échéances fiscales et sociales (70-71%)

 

– Assurances pertes d’exploitation : 57% sont assurées; 88% d’entre elles n’ont reçu aucune proposition d’indemnisation de leur assurance.

 

Assurances crédit : 18% sont assurées; 28% signalent un désengagement de leur assureur.

 

– Médecine du travail : 81% n’ont bénéficié d’aucun accompagnement; par contre, celles qui en ont bénéficié, ont été satisfaites à 82%.

 

– loyers : en cas de fermeture administrative, 21% ont bénéficié d’un report et 8% d’une annulation. Pour les autres, 13% ont bénéficié d’un report et 3% d’une annulation.

 

 

 

SOMMAIRE

L’encours total de l’épargne solidaire atteint 15,6Md€ (+24% par rapport à 2018).

Le type d’épargne la plus importante au sein de l’épargne solidaire est l’épargne salariale (62% des montants collectés.

 

Une année faste en 2019 : avec 810 000 nouvelles souscriptions (épargnants via leur entreprise, leur banque ou mutuelle d’assurance…), l’encours total de l’épargne solidaire atteint 15,6Md€ (+24% par rapport à 2018).

Cette performance s’explique largement par la très forte hausse des marchés boursiers (+26% en un an) : un facteur essentiel, puisque les 3/4 des encours de l’épargne solidaire sont issus des organismes de placement collectif (OPC), et donc cotés.

 

Ces versements ont généré 458M€ pour soutenir des projets à vocation sociale ou environnementale et par ailleurs ont permis de verser 4,3M€ de dons à des associations, contribuant à 42 000 emplois sauvegardés ou crées.

 

L’épargne salariale reste le premier canal de l’épargne solidaire (62% des montants, un encours de 9,7Md€. Les FCPES (fonds communs de placement d’entreprise solidaire, des fonds solidaires réservés aux salariés des entreprises) ont augmenté de 22%, soit 7 points de plus que l’ensemble des FCPE.

 

Le deuxième canal, celui de l’épargne solidaire collectée par les banques et mutuelles d’assurance, a augmenté de 29% (5,1Md€); comme le livret A, connu pour sa sûreté mais faiblement rémunérateur, ce type d’épargne est sécurisée et disponible, simple à comprendre et fléchée vers des projets sociaux, environnementaux et de proximité.

 

Le troisième canal est celui de l’épargne investie directement dans des entreprises solidaires. Il passe de 651M€ en 2018 à 812M€ en 2019 (+25%), une augmentation de 161M€ très largement supérieure à celle de l’année précédente (103M€).

Des poids lourds historiques des entreprises solidaires ont réussi de belles levées de fonds en 2019, comme Habitat et Humanisme (+ 27M€), ou France Active Investissement (+ 25M€).

 

Dans les années à venir, Finansol a bon espoir de voir l’assurance vie, produit phare des placements des Français (près de 40% de leur épargne), devenir un vecteur d’épargne solidaire.

 

Pour en savoir davantage : https://www.finansol.org/2019/06/03/barometre-de-la-finance-solidaire-2019-2020/

SOMMAIRE

Les start-up et le covid

Méthodologie : étude de Station F menée dans cinq pays (France, Royaume-Uni, USA, Allemagne et Israël) auprès d’un panel de start-up et de plus de 120 fonds de capital risque.

 

De nombreuses start-up ont revu leur stratégie ; 48,5% ont recruté  depuis le début de la crise, et  près de huit start-up sur dix envisagent de recruter d’ici à la fin de l’année.

 

91% des start-up déclarent que leur activité a été touchée par la crise. Toutefois, l’ampleur de l’impact est d’autant plus forte que l’entreprise est avancée dans ses financements. Les jeunes pousses qui n’ont pas encore levé de fonds ne sont “que” 85 % à se dire affectées, la proportion passe à 92% pour les “seed”, frôle les 93% pour les séries A et dépasse les 95% pour les séries B (97%) et C (96%).

Les réponses par pays montrent que les start-ups françaises et américaines sont dans la moyenne (respectivement à 92% et 91%), quand les britanniques se disent touchées à plus de 95%, vs 84% les start-up allemandes.

 

Par “touché”, l’impact peut être positif ou négatif : 27% disent l’avoir été positivement et 73% négativement. Le pays où la crise a eu le plus d’effets positifs est le Royaume-Uni (37%), vs 21,5% en France

 

De nombreuses start-up ont eu recours aux aides d’État, qu’il s’agisse de prêt, de subvention ou de dispositifs d’activité partielle quand ils existent; en France 1/3 déclarent ne pas être éligibles ou ne pas être intéressées vs 48% au Royaume-Uni.

 

72% des start-up disent avoir réduit leurs dépenses. 60,5 % ont coupé dans les dépenses de marketing et de communications et 14% dans les dépenses liées au service client.

 

Plus fondamentalement, de nombreuses start-up ont revu leur stratégie. Pour la France, 24,5% ont revu leur façon d’aborder le marché; 14 % ont lancé une nouvelle offre. 12% ont substantiellement modifié leur produit ou service, 9% ont changé leur stratégie de prix. 21% n’ont rien changé (un chiffre très proche de celui du nombre de start-up qui indiquent que la crise a eu un impact positif sur elles).

 

En matière de politique RH

Le recours au chômage partiel ou à des dispositifs plus ou moins équivalents est évoqué par près d’un quart de l’échantillon (34% au Royaume-Uni). 17% déclarent avoir licencié des salariés depuis le début de la crise. 48,5% ont recruté  depuis le début de la crise, et  près de huit start-up sur dix envisagent de recruter d’ici à la fin de l’année.

Une des raisons de ce maintien à un haut niveau des prévisions d’embauche pourrait bien être que les levées de fonds ont été faites et que les plans d’affaires restent à l’ordre du jour. En France, les deux tiers indiquent avoir un financement pour plus de six mois (84% aux USA), alors que 26% sont en recherche de fonds.

Un complément en ce qui concerne les start-up travaillant sur des technologies de rupture (deep tech)

Selon un sondage réalisé par l’incubateur Agoranov publié dans Usine Digitale du 04/06/2020

Enquête réalisée du 18 au 25 avril auprès de 109 fondateurs de deep tech.

 

70% ont vu leurs ventes affectées par la crise, ce qui a entraîné une baisse de leur trésorerie. A ce niveau, plus les start-up sont développées, plus leur chiffre d’affaires s’est trouvé touché par la crise.

60% n’ont pas eu recours au chômage partiel.

70% ont réussi à s’adapter en faisant évoluer leur organisation interne. Plus du tiers ont fait évoluer leurs propositions de valeur et leur modèle économique, cherchant à se tourner vers des marchés moins affectés par la crise.

 

Les deux principaux sujets d’inquiétudes sont : le ralentissement des nouveaux contrats et les difficultés à lever des fonds (57% sont inquiètes ou très inquiètes quant à leur capacité à lever des fonds).

 

Seules 30% pensent que cette crise va engendrer des transformations majeures sur leurs objectifs à long terme, même si 71% pensent que des changements sont inéluctables, notamment du fait des préoccupations environnementales et sociales (85%).

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  • Les start-up et le covid
    Source : "Covid-19, un stress test pour les start-up " Usine Digitale citant l'étude de Station F, 04/06/2020

Le chiffre des investissements des Business Angels en 2019.

Le flux des investissements regroupés par les Business Angels ne semblent pas beaucoup bouger depuis 2010; par contre les investissements se font plus souvent en réseaux.

 

Depuis 2001, les Business Angels fédèrent 12 000 business angels locaux, et ont accompagné 4 000 entreprises et contribué à sauvegarder ou créer 20 000 emplois, investissant  650M€.

 

En 2019, ce sont 62 réseaux de business angels locaux (dont 560 femmes investisseurs) qui ont investi 43M€, contribuant à sauvegarder ou à créer 2 500 emplois dans 422 opérations.

En termes d’activité, 34% vont au digital, 18% à la santé/biotechnologie, 14% à des biens de consommation/distribution, 12% à l’industrie, 10% aux services et transports et 11% autres.

 

Sur la période d’avril à juin 2020, la baisse de l’activité se chiffre à 30% mais aucune opération n’a été annulée; les critères ont en revanche évolué, les business angels misant davantage sur des aspects rationnels comme la rentabilité ou le niveau de dépenses.

 

L’effet de levier est un coefficient de 2,8 et le tour de table type de 385K€. Les financeurs sont 54,5% en Ile-de-France, alors que les entreprises financées sont 33,4% en Ile-de-France.

 

Sur les 422 opérations de 2019, 164 sont d’un montant inférieur à 50K€, 107 entre 50 et 100K€, 105 entre 100 et 200K€ et 46 plus de 200K€. Le nombre d’opérations comprises entre 200 et 500K€ a chuté de 71 à 41 en un an, tandis que seule la tranche des tickets inférieurs à 50K€ a augmenté (de 148 à 164 mises entre 2018 et 2019).

 

Les co-financeurs sont d’autres business angels (la moitié), des fonds régionaux (9%), de la love money (6%), des fonds privés (5%), des banques (3,5%); 28% ne sont pas identifiés. De fait 70 % des investissements se font à plusieurs, en réseau, ce qui permet d’augmenter le ticket misé sur les start-up grâce à un effet d’entraînement avec des acteurs publics et privés.

 

Les montants investis en 2019 sont supérieurs à ceux de 2018 (43 M€ vs 37), et un peu supérieur à la moyenne 2010-2018 (41M€). Le volume des transactions ne décolle pas, malgré une French Tech qui bat des records de levées de fonds chaque année. Il faudrait doubler leur nombre pour faire face à la demande.

 

La part de ces investisseurs individuels dans la French Tech reste moins importante qu’au Royaume-Uni ou aux États-Unis : en France, ils représentent moins de 10%, alors qu’outre-Atlantique, ils sont 22%, avec une enveloppe de 22Md$.

 

Pour en savoir davantage : http://www.franceangels.org/index.php?option=com_content&view=article&id=12&Itemid=12&lang=fr

et article des Echos du 25 juin 2020

 

SOMMAIRE

En juin, la perte d’activité économique au regard de la situation “normale” serait de 12%.

L’activité économique se redresse, tout comme la consommation des ménages, dans un contexte de très faible inflation.

⇒ L’activité économique des entreprises

« Pour le mois de juin et compte tenu des informations et données disponibles au 17 juin, l’activité économique continuerait de se reprendre : la perte se limiterait en juin à 12% par rapport à une situation « normale », après –22 % en moyenne en mai. Cette estimation est légèrement plus favorable que celle du précédent point (–14%) et s’explique notamment par le bon déroulement du déconfinement sur le plan sanitaire et le desserrement graduel des mesures d’endiguement de l’épidémie. »

En rythme trimestriel, l’activité économique diminuerait de l’ordre de 17% au deuxième trimestre (après –5,3% au premier).

 

Cette reprise de l’activité économique s’observe dans l’ensemble des branches dans lesquelles l’activité est autorisée. Elle serait en juin :

– La perte d’activité économique aurait notamment été divisée par presque deux dans la construction par rapport à mai (–34% contre –55% en mai), reflétant la reprise des chantiers.

– Dans l’industrie, la perte d’activité ne serait plus que de 15% contre un quart au mois de mai ; la production industrielle resterait encore affectée notamment par une demande internationale toujours en berne et d’importants stocks à écouler.

Dans les services marchands, la perte d’activité économique se situerait globalement au même niveau que dans l’industrie.  Elle reste importante dans les HCR (-35%), les services aux particuliers (-33%) et les transports (-30%). Elle est peu importante dans les secteurs activités immobilières (0%), informatique/communication (-4%), activités financières et assurances (-5%) et services non marchands (libéraux notamment) avec -5% ; le commerce (-12%) et les services aux entreprises (-16%) seraient en situation intermédiaire.

⇒ L’inflation

L’inflation a fortement diminué depuis le début de la crise sanitaire, malgré la nette progression des prix des produits alimentaires pendant le confinement (+ 3,7% sur un an en avril), notamment les fruits et légumes (+17,8% sur un an), du fait des difficultés d’approvisionnement et d’une demande plus importante qu’à l’accoutumée. En mai, l’inflation a légèrement rebondi, s’établissant à +0,4% sur un an ; elle serait stable en juin.

⇒ La consommation des ménages

La première semaine de déconfinement, entre le 11 et le 17 mai, avait vu un fort rebond de la consommation des ménages ; sur la période du 18 mai au 7 juin, la consommation des ménages serait restée globalement à ce niveau, toujours légèrement en deçà de la « normale » (-7%).

Par ailleurs, l’exploitation notamment des déclarations des chiffres d’affaires des entreprises a permis d’affiner l’estimation de la perte de consommation du mois d’avril, la situant à -31% de son niveau en situation normale, et à -14% pour mai. Compte tenu de la prévision pour juin et des estimations pour avril et mai, la consommation des ménages sur l’ensemble du deuxième trimestre se situerait à -17% en deçà du niveau correspondant à une situation normale d’activité.

⇒ Les déplacements

Les déplacements matinaux ne sont remontés à la fin mai qu’à environ 60% de ce qu’ils étaient début février. Cela traduit une reprise progressive de l’activité, mais aussi le maintien d’une large part de télétravail. Les zones les plus densément peuplées ont connu une réduction des déplacements bien plus marquée que les espaces moins denses.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4513012?sommaire=4473296

 

SOMMAIRE

Les entreprises et le covid en Ile-de-France.

Méthodologie : l’enquête adressée par la CCI et la CRMA entre le 20 avril et le  3 mai a récolté les réponses de 5 060 entreprises dont 1/3 d’artisans couvrant un large éventail de filières, ciblant principalement des petites entreprises (83% des répondants, 31% sans salarié, 40% avec 1 à 2 salariés, 12% de 6 à 9 salariés, 14% de 10 à 49 salariés et 2% au-delà).

 

Le sondage met en lumière par grands secteurs d’activité les principaux freins actuels pour la reprise d’activité.

⇒ Situation de ces entreprises au moment de l’enquête

Si 29% des entreprises n’ont pas cessé leur activité et 10% l’ont fait sans obligation administrative, 53% des entreprises interrogées ont été concernées par des fermetures administratives; il s’agit des activités suivantes :
– 78 à 84% pour les filières immobilier et tourisme (inclut Cafés, Hôtels et Restaurants) et le commerce de détail non alimentaire et les services de proximité,
– 62 à 68% les industries culturelles et le tertiaire non marchand,

– 42 à 46% le BTP, les transports, le commerce et l’artisanat alimentaire,

– 30 à 39%, les services aux entreprises, la santé, le commerce de gros.

 

56% ont bénéficié bénéficient du chômage partiel. Cette situation est celle des activités : – Tourisme (HCR notamment) avec 77%

– BTP (69%), gestion des déchets/énergie (69%) et automobile (68%),

– Commerce de gros, tertiaire non marchand, commerce et artisanat alimentaire, immobilier (54-63%),

– Services aux entreprises, santé, industries culturelles, industrie, transports (44 à 49%).

⇒ Le retour à la normale :

50% estiment qu’il faudra plus de 6 mois pour un  retour à la normale, 30% de 4 à 6 mois, 12% de 2 à 3 mois et 6% moins.

Le retour à plus de 6 mois est surtout le fait du tourisme (69%), du commerce de gros (59%), des industries culturelles (58%), du commerce de détail et des services de proximité (56%) et du commerce/artisanat alimentaire (55%).

Le retour dans les 4 à 6 mois est proche pour la plupart des activités (26 à 35%).

Le retour en moins de 3 mois est le fait de l’agro-alimentaire (35%), de la santé (31%), du BTP (28%), des services aux entreprise (27%)

⇒ Les freins au retour :

3 freins principaux : la demande, la trésorerie et les questions sanitaires

 

♦ La demande est citée par 51% des répondants; elles est jugée très bloquante par 61%. Les secteurs les plus touchés sont l’industrie,  le tourisme et le commerce de gros, et les transports (même parmi les entreprises toujours en activité). Ces difficultés touchent moins le BTP, le commerce de détail et les services de proximité, l’immobilier et la santé (37 à 40%).

Les difficultés d’accès à l’export sont signalées par 6% (mais sont jugés très difficiles par 57% des entreprises concernées); les plus touchés sont le commerce de gros et l’industrie.

 

♦ Le financement de l’entreprise

– La trésorerie est citée par 41% (48% d’entre eux estiment cette difficulté très pénalisante).

Sont davantage touchés les secteurs du tourisme (57%), de l’automobile (52%), du commerce non alimentaire et des services de proximité (50%), des industries culturelles (48%). Le sont beaucoup moins la santé (26%), l’agro-alimentaire (31%), les services aux entreprises (33%), le BTP et le commerce de gros (35%).

– Les retards d’encaissement sont cités par 25%, notamment le commerce de gros (37%), les activités immobilières (34%), les services aux entreprises (33%), le BTP (31%), l’industrie (30%).

– Les difficultés de  report des charges sont citées par 12%.

– 8% citent aussi les difficultés d’accès au financement d’investissement

 

♦ Le manque d’équipement de protection (39%) et l’incertitude sur les consignes d’hygiène et de sécurité (36%)

Le manque d’équipement concerne davantage le BTP (63%), la santé (61%) et le commerce de détail et les services de proximité (50%)

Les incertitudes sur les consignes concernent bien plus de secteur (entre 36 et 53%), notamment le tertiaire non marchand (53%) et le commerce de détail non alimentaire et les services de proximité (52%).

 

♦ Les freins relatifs à l’organisation de l’entreprise

– Les difficultés d’approvisionnement (24%), notamment pour le BTP, l’automobile et l’industrie (de 40 à 51%) ; et parallèlement la saturation des prestataires de transport (8%), surtout marquants pour le commerce de gros (19%), l’industrie (14%).

-Les difficultés relatives à la gestion des ressources humaines : difficulté d’accès au lieu de travail (14%), du fait de la prise en charge des enfants (13%), du fait du climat social au sein de l’entreprise (11%), difficulté à recruter (5%), difficultés pour gérer les problèmes psycho-sociaux (3%).

⇒ Les demandes d’accompagnement concernent :

♦ L’approvisionnement en matériel de protection (58%),

♦ Le financement des entreprises, notamment la trésorerie (43%), mais aussi plus globalement les besoins de financement (22%),

♦ Le besoin d’informations sur les évolutions juridiques (26%), et celui d’informations  juridiques (14%),

♦ L’accompagnement commercial (15%),

♦ La transition digitale (9%),

♦ L’appui pour les RH ; aide à l’embauche (6%) et un accompagnement aux RH (4%).

 

Pour en savoir davantage : http://idf.direccte.gouv.fr/sites/idf.direccte.gouv.fr/IMG/pdf/20200512_-_plan_de_redemarrage_idf_-_synthese_des_retours_du_questionnai.pdf

 

 

 

SOMMAIRE

Les TPE/PME totalisent 61% du nombre de commandes publiques et 32% de leurs montants.

Méthodologie et source :

L’Observatoire économique de la commande publique (OECP) a pour mission – outre le recensement annuel des contrats qui lui permet notamment de mesurer statistiquement la part des TPE/PME ou la mise en œuvre de clauses sociales et environnementales – d’être une instance de concertation entre les parties prenantes de la commande publique.

Début 2020, l’OECP a été chargé de réaliser une enquête rapide auprès des acheteurs afin de mesurer leurs pratiques (et les pistes d’un éventuel approfondissement de celles-ci) en matière d’accès des TPE/PME à la commande publique, d’achats innovants et d’achats durables.

L’enquête s’est déroulée entre le 10 mars et le 10 avril 2020 ; seules les réponses finalisées ont été prises en compte, soit 218 participations sur 431 connexions enregistrées.

 

L’article décrit les modalités de commandes publiques par les acheteurs publics.

 

Les acheteurs répondants sont les collectivités locales et leurs établissements (57,4%), l’Etat et ses établissements (35,1%), le secteur hospitalier (7,4%) et les bailleurs sociaux, organismes de sécurité sociale, associations (16%).

 

Les objectifs les plus fréquemment cités par les acheteurs répondants sont : la performance économique (meilleur rapport qualité/prix, économies budgétaires, mutualisation…) pour plus d’un quart, la satisfaction des besoins des utilisateurs, l’accès des TPE/PME à la commande publique, la mise en œuvre des dispositions environnementales et sociales, la prise en compte de l’innovation, la sécurisation juridique des marchés.
Il est important de noter que plus d’un tiers des participants relevant d’organismes de l’Etat mette en œuvre une même stratégie d’achat, ce qui influence les résultats.

 

L’article L. 2113-10 du code de la commande publique (CCP) dispose que « les marchés sont passés en lots séparés, sauf si leur objet ne permet pas l’identification de prestations distinctes. L’acheteur détermine le nombre, la taille et l’objet des lots ».

L’acheteur dispose donc d’une grande liberté dans la détermination du nombre et de la consistance des lots, mais il doit tenir compte des caractéristiques techniques de la prestation concernée, du territoire où elle est exécutée, de l’état de la concurrence, de sa propre capacité à coordonner l’ensemble des prestations,etc.
77% des acheteurs considèrent que l’allotissement est un élément qui contribue effectivement à favoriser l’accès des TPE/PME à la commande publique.

 

La pratique de l’allotissement peut encore être améliorée par celle des variantes (Le terme de « variante » correspond à une offre qui peut être différente des spécifications techniques de la solution de base, tout en satisfaisant le besoin conformément au cahier des charges). Pour 35%, c’est là un effet de levier, ce que rejettent 49%.

 

En 2018, les PME/TPE ont bénéficié de 61% des commandes publiques pour 32% des montants des commandes.

Les commandes ont été le fait de fournitures pour 40%, de services pour 34% et de travaux pour 26%. L’état s’inscrit surtout dans des commandes de fournitures (58%) et de services (30%), alors que les collectivités locales priorisent les travaux (50%) puis les services (30%).

 

70% des acheteurs déclarent ne pas être formés aux achats innovants. Pour les y aider un dispositif expérimental a été mis en place : pour une période de trois ans, les acheteurs peuvent passer un marché public négocié sans publicité ni mise en concurrence préalables portant sur des travaux, fournitures ou services innovants répondant à un besoin dont la valeur estimée est inférieure à 100 000€ HT. 26% envisagent d’y recourir, alors que 40% ne l’envisagent pas; la problématique de la qualification de l’achat innovant, les difficultés à envisager une procédure sans mise en concurrence préalable, le seuil de 100 K€ HT  insuffisamment élevé, font obstacle.

 

Achats durables

L’article L. 2111-3 du CCP fait obligation aux acheteurs dont le montant annuel des achats est supérieur à 100M€ HT de mettre en place un schéma de promotion des achats publics socialement et écologiquement responsables (dit « SPASER »). La moitié ont mis en place une telle politique, de façon volontaire, le seuil élevé conduisant peu d’acheteurs à s’y conformer. Si cette politique est uniforme au sein des établissements de l’Etat, elle concerne toutefois 45% des acheteurs des collectivités locales.

 

72,5% des acheteurs déclarent prendre en compte les objectifs du développement durable au stade de la définition du besoin.On ne sait toutefois pas quelles sont les modalités précises de cette intégration dans le besoin, qui peut être plus ou moins forte.

57% des acheteurs sont formés simultanément aux clauses environnementales et sociales; si l’on ajoute les acheteurs formés à l’un ou l’autre type de clauses, ce sont plus des 3/4 des répondants qui s’estiment formés. Les 2/3 des acheteurs déclarent avoir déjà intégré des clauses environnementales et sociales dans un marché et 9% aucune clause.

 

Pour en savoir davantage :

https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/daj/marches_publics/oecp/recensement/OECP-Questionnaire-aux-acheteurs.pdf

https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/daj/marches_publics/oecp/recensement/chiffres-OECP-cp-2018.pdf

SOMMAIRE

Les demandes reçues et éligibles à la Médiation du Crédit.

Entre le 4 et le 22 mai, 2 290 dossiers ont été déclaré éligibles par la Médiation du Crédit pour un montant totale de 490,6M€, soit en moyenne par entreprise 214K€. Les entreprises ont en moyenne 12 salariés.

A titre de comparaison avec l’année 2019 complète, 1 005 demandes avaient été éligibles.

 

Les entreprises concernées demeurent très majoritairement des TPE, dont la situation est souvent dégradée et qui sont, de plus en plus fréquemment, confrontées à des refus de prêts garantis par l’État (PGE).
La médiation est également saisie par des entreprises de plus grande taille (sur les trois premières semaines de mai, une cinquantaine de PME, avec des effectifs de plus de 50 salariés ou des montants de crédits de plus de 10M€).

 

Comme le montre la typologie détaillée des saisines du mois d’avril, les demandes émanent des secteurs frappés de plein fouet par le confinement et en particulier, ceux des services et du commerce.

 

Pour consulter le document source ; https://mediateur-credit.banque-france.fr/communique-de-presse/saisines-de-la-mediation-du-credit-flux-hebdomadaires-mai-2020-0

SOMMAIRE

Même au temps du covid, des Français ont l’intention de créer une entreprise.

Source : étude réalisée en ligne par Harris Interactive du 29 mai au 2 juin 2020 , auprès d’un échantillon de 2 713 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

 

La crise n’a pas affecté les Français à créer; tout juste a-t-elle permis de mieux préparer leur projet de création.

 

L’entrepreneuriat est considéré comme risqué pour 86 % des Français (dont tout à fait 46%), de façon plus marquée par les plus de 50 ans (88%) et les catégories aisées (88%).

Il reste perçu comme permettant de se réaliser personnellement dans des secteurs qui donnent du sens à son travail (76% dont tout à fait 25%).

Il est même perçu comme une alternative professionnelle intéressante dans le contexte actuel par 50% (dont tout à fait 14%); pour 45% elle est tentante.

 

Concernant l’avenir, 24% des Français estiment que les conditions actuelles vont doper l’envie d’entreprendre, alors que 43% pensent que cette situation incertaine va plutôt freiner la création d’entreprise ou favoriser le report des projets et 33% décourager les projets de création.

 

Lorsqu’ils imaginent avoir eux-mêmes un projet de création d’entreprise, 26% redoubleraient d’effort pour mener à bien leur projet (48% avant le covid), 48% le reporteraient (39% avant le covid) et 26% l’abandonneraient (13% avant le covid).

64% différeraient ou abandonneraient leur projet de création, du fait du contexte économique actuel et à venir, 28% le contexte sanitaire et les contraintes associées pour exercer leur activité, 21% parce que le contexte actuel empêche de se projeter (plus le temps, plus l’envie de s’en occuper), voire 15% parce qu’ils ont perdu de l’argent pendant la crise et qu’ils n’ont plus les moyens financiers pour financer leur projet.

 

21% des Français âgés de 18 à 64 ans déclarent qu’ils avaient (10%) ou ont à la suite de la crise (11%), un projet de création.

 

Par contre, parmi ceux ayant un projet de création d’entreprise avant la crise liée au Covid-19, 48% vont redoubler d’efforts pour lancer leur activité comme prévu, alors que 39% reporteraient leur projet, et 13% envisageraient de l’abandonner.

 

Pour 70% (dont tout à fait 28%) de ceux qui ont un projet de création d’entreprise ou aimeraient en développer un, la crise les incite à repenser la manière dont ils pourraient installer leur activité. 60% (dont tout à fait 23%) disent que cette crise les a aidé à faire mûrir leur projet, à l’adapter (60% dont tout à fait 21%). Pour 49% (tout à fait 21%), la crise a accéléré leur envie d’entreprendre.

 

Ces porteurs de projets potentiels déclarent par ailleurs qu’avec la crise, leur volonté de s’en sortir par eux mêmes en créant leur propre emploi est plus importante encore que par le passé (43%), notamment pour les faibles revenus (52%). La volonté d’exercer une activité respectueuse de l’environnement (38%, mais 52% les 18-24 ans) et tournée vers l’intérêt collectif émerge (38%); 34% évoquent  la volonté de créer des emplois, notamment les 18-24 ans (47%).

34% évoquent la possibilité de gagner plus d’argent qu’actuellement (43% les moins de 35 ans et 46% les faibles revenus).

 

Pour accéder à la source : https://www.fondation-entreprendre.org/actualite/etude-lesprit-entrepreneurial-en-temps-de-crise/

 

 

 

SOMMAIRE

À la fin du 1er trimestre 2020, l’emploi salarié chute de 500 000 emplois, dont 40% du fait de l’intérim.

La chute de l’emploi est nettement plus sensible dans les services (-3,7%), alors que la baisse de l’intérim y est plus modeste  (31%).

⇒ Au global en fin de 1er trimestre 2020

La baisse concerne presque exclusivement le secteur privé avec 497 400 destructions nettes (−2,5%) tandis que la fonction publique perd 4 900 emplois (−0,1%).

 

L’emploi intérimaire concentre la plus grande part de la chute au premier trimestre et baisse de −40,4% (-318 100 emplois). Il retrouve un niveau comparable à celui de 2009. Par comparaison, lors de la crise économique de 2008-2009, l’emploi intérimaire avait baissé de 13,9% au 4éme trimestre 2008 puis de 13% au 1er trimestre 2009.

Les contrats à durée indéterminée (CDI) intérimaires, mis en place en mars 2014, continuent toutefois de progresser (+3,6% au 1er trimestre 2020, après +10,2% au trimestre précédent), avec 49 600 CDI (+29,1 % sur un an) ; il représente 10,6% de l’effectif total d’intérimaires en fin de trimestre.

 

Hors intérim, l’emploi salarié baisse de 0,7% (−184 300 emplois). La publication ne chiffre pas les CDD en fin de contrat et non renouvelé.

⇒ Dans les services marchands, l’emploi salarié chute de 3,7%,

soit 468 400 destructions nettes, en majorité dans l’intérim; hors intérim, il se replie de 1,3 % (-150 300 emplois). La baisse du premier trimestre 2020 annule les hausses des trois trimestres précédents et l’emploi dans les services marchands hors intérim retrouve quasiment son niveau de l’année précédente.

 

L’emploi salarié se replie fortement dans les HCR (-4,4% ou -50 600 emplois) et celui des “services aux ménages” (-2,8% ou -37 400). Son recul est moins accentué dans le secteur des transports (-0,9% ou -12 200) et celui du commerce (-0,7% ou -22 400 emplois).
Enfin, l’emploi salarié dans les services principalement non marchands baisse de 0,2% soit 15 500 destructions d’emploi. Il reste légèrement supérieur à son niveau un an auparavant (+6 700 soit +0,1%).

 

Au 1er trimestre 2020, l’emploi intérimaire diminue de 31% (-106 900 intérimaires, après +2,1% (+ 7 100 au 4e trimestre). 238 400 intérimaires travaillent dans le tertiaire  (1,2% de l’ensemble des salariés du secteur).  Sur un an, l’intérim recule fortement dans ce secteur (-27,1%, soit 88 600 intérimaires de moins qu’à la fin mars 2019).

⇒ L’emploi industriel recule de 0,4% (−11 300 emplois).

Il s’agit de la première baisse depuis le premier trimestre 2017. L’industrie perd 8 000 emplois salariés par rapport à son niveau un an plus tôt (soit -0,3%).

 

Au 1er trimestre 2020, l’emploi intérimaire est en recul de 40,7% (-114 700 intérimaires, après -2,1% ou -5 900 intérimaires, au trimestre précédent). Il s’établit à 166 800 (5% de l’ensemble des salariés du secteur). Sur un an, l’intérim accuse une baisse de 44,5% (134 000 intérimaires de moins que fin mars 2019).

⇒ Dans la construction, l’emploi salarié décroît de 0,4% (-5 600 emplois).

L’emploi dans ce secteur n’avait pas baissé depuis fin 2016. Néanmoins, du fait du dynamisme des trimestres précédents, l’emploi dans la construction demeure supérieur de 24 500 à son niveau un an plus tôt (soit +1,8% en un an).

L’emploi intérimaire chute de 60,5% (-95 200 intérimaires), après -2,6% (-4 200 intérimaires au trimestre précédent). Le nombre d’intérimaires s’y établit ainsi à 62 100, ce qui représente 4,2% de l’ensemble des salariés du secteur (soit -5,7 points par rapport au 4e trimestre 2019). Sur un an, l’emploi intérimaire se contracte de 62,2% (102 100 intérimaires de moins que fin mars 2019).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4507941

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_indicateurs_interim_t1-2020.pdf

SOMMAIRE

65% des entreprises interrogées en mai déclarent continuer à exporter.

Méthodologie : Team France est un partenariat Business France, CCI France et Bpifrance. Il publie le 2éme baromètre, basé sur plus de 6 000 entretiens conduits entre le 30 mars et le 29 mai 2020
par les conseillers « International » Team France dans toutes les régions.

 

65% des entreprises interrogées en mai déclarent continuer à exporter, même en mode dégradé, contre 55% le mois précédent; pour les entreprises impliquées à l’export pour
plus de 30% de leur activité globale, ce taux monte à 81% pour celles interrogées en mai

 

Les principales difficultés rencontrées sont de 3 ordres : le manque de visibilité sur l’avenir des marchés, passant de 30 à 37%, les baisses sensibles de commandes (25% contre 21 le mois dernier), et les problèmes logistiques qui ont tendance à se résorber (20% contre 27 en avril).

 

Pour en savoir davantage : https://en.businessfrance.fr/presse-cp-barometre-export-juin-2020

SOMMAIRE

Quelles difficultés pendant le confinement pour les chefs d’entreprise ? Quelles mesures attendues ?

Méthodologie : échantillon de 609 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 13 et le 22 mai.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

Si le sondage en nombre de personnes interrogées est un peu court pour couvrir le monde des TPE et PME, le grand nombre de questions et d’items posés s’avère fort intéressant.

 

44% des entreprises ont poursuivi leur activité pendant le confinement; 1/3 des entreprises ont adopté de nouvelles modalités commerciales qu’ils entendent poursuivre.

 

44% des entreprises ont poursuivi leur activité durant tout le confinement, notamment les plus de 10 salariés (65%). 16% ont partiellement repris et 24% intégralement repris ; les moins de 10 salariés sont 24% à avoir intégralement repris vs 12% les plus de 10 salariés mais ces derniers ont plus souvent partiellement repris (21% vs 16 pour les moins de 10 salariés); noter que 13% des moins de 10 salariés n’étaient toujours pas autorisés à reprendre (vs 2% les plus de 10 salariés). Certaines difficultés ont été plus sensibles que d’autres :

Le cumul “oui beaucoup, assez, ou un peu” sera la base des prochaines données chiffrées déclinées selon l’activité ou la taille).

⇒ Les difficultés rencontrées

♦ La demande

– La baisse de la demande en France liée à des changements de comportements et habitudes d’achats des clients (60% dont 28% beaucoup); cette difficulté a davantage touché les plus de 10 salariés (67%) et les activités industrie (76%) et commerce(70%) vs 58-54% pour les 2 autres (BTP et services),

Les difficultés à l’export (5%); 24% pour l’industrie et 13% pour les plus de 10.

 

♦ Le financement de l’entreprise : 61% ont connu au moins une difficulté dans ce domaine

La trésorerie (41% dont beaucoup 10%); cette difficulté a moins touché les + de 10 salariés (35% vs 41 les moins de 10), et l’industrie (33%) vs le BTP (53%),

Mais dans le même registre, les retards dans les encaissements dus (31% dont 4 beaucoup); cela a davantage touché les plus de 10 salariés (43%) et les entreprises qui ne se sont pas arrêtées (40%) et peu le commerce (23%),

– Les difficultés pour reporter les charges (16% dont beaucoup 2%); une difficulté moins ressentie par les plus de 10 (11%),

Le financement des investissements (12% dont beaucoup 4); peu fréquent dans le BTP (3%) et pour les entreprises sans arrêt (6%).

 

♦ Les mesures sanitaires : 48% ont connu au moins une difficulté dans ce domaine

– Le manque d’équipements de protection sanitaire individuelle (pour le chef d’entreprise, ses salariés, visiteurs, clients…) 41% dont beaucoup 13%; davantage  dans l’industrie (54%), le commerce (49%) et chez les plus de 10 (49%),

– Les Incertitudes sur les consignes d’hygiène et de sécurité à mettre en place pour les clients / personnes extérieures (19% dont 4% beaucoup); le commerce (28%).

– les incertitudes sur les consignes d’hygiène et de sécurité à mettre en place pour les salariés (14%).

 

♦ Les difficultés d’approvisionnement : 42% ont connu au moins une difficulté en logistique

– Les problèmes d’approvisionnement venant des fournisseurs principaux (33% dont beaucoup 10); 44% pour ceux en reprise d’activité, 57% pour l’industrie, 53% pour le BTP, 41% pour les plus de 10 mais seulement 10% dans les services.

57% ont eu recours à des fournisseurs Français comme avant et 40% des étrangers; le confinement a fort peu orienté vers de nouveaux fournisseurs Français (3%). 18% envisageraient y avoir davantage recours dans l’avenir.

Retard ou saturation des prestataires de transport (25% dont 9 beaucoup); toutes les activités (36-40%) sauf les services; les plus de 10 (33); ceux en reprise d’activité (32%),

Hausse des prix des approvisionnements (19% dont beaucoup 5); 27% pour le commerce et 26% pour l’industrie; 27% pour les plus de 10; 25% pour ceux en reprise d’activité,

– Problèmes liés à la chaine de stockage (8%); 16% pour le commerce.

 

♦ Problèmes liés aux collaborateurs : 17% ont connu au moins une difficulté en ce domaine

– Difficultés liées à la prise en charge des enfants des collaborateurs (7%); 29% pour les plus de 10; 14% pour l’industrie,

– Difficultés à se rendre sur le lieu de travail (6%); 16% pour la construction,

– Difficulté de gestion des risques psychosociaux (6%); 16% les plus de 10, mais 1% la construction,

– Problèmes liés à l’exercice du droit de retrait des salariés (4%),

– Difficulté à recruter (2%); 8% pour les plus de 10.

⇒ Les mesures jugées les plus pertinentes : de loin l’exonération totale des charges sociales

– L’exonération totale des charges sociales et fiscales sur plusieurs mois (77%); mais 60% pour les plus de 10 vs 78 pour les plus de 10 salariés,

– Le report et étalement d’échéances des charges fiscales et sociales jusqu’à la fin de l’année (28%); mais seulement 18% pour le BTP et 21 pour le commerce,

La poursuite du dispositif de chômage partiel sur une partie de l’effectif (14%); mais 50% pour les 10 et plus,

– La poursuite des facilités de mise en place de nouveaux crédits pour soutenir la trésorerie et la (re)constitution des stocks, en accordant la garantie de l’État (13%); mais 5% pour le BTP,

L’accompagnement dans le développement du digital (9%).

⇒ Les modalités de ventes pendant le confinement : 32% des entreprises ont eu recours à :

– La communication et au marketing Digital (23%); 35% pour les plus de 10 et 10% pour le BTP. 82% souhaitent poursuivre,

– Au service de livraison à domicile (10%); le commerce (29%) et l’industrie (19%); 74% souhaitent poursuivre,

– Au service de retrait de marchandises (8%), le commerce (25%); 67% souhaitent poursuivre, 

– à l’Intégration d’une marketplace (6%). 77% souhaitent poursuivre.

⇒ La perception de la conjoncture

L’indicateur de l’optimisme chute de 43 points par rapport à février pour atteindre 49 points, de loin le niveau le plus bas enregistré depuis le début du dispositif. Cette baisse
concerne autant les chefs d’entreprise comptant moins de 10 salariés (49, -42 points) que les chefs d’entreprises plus grandes (51, -48 points).

Jamais autant de chefs d’entreprise n’ont déclaré qu’ils étaient inquiets (44%, +18 points). 22% se déclarent attentistes (+7 points). Toutefois 28% se déclarent confiants (-22 points) ou optimistes (24%, -13 points). Les chefs d’entreprises de 10 salariés ou plus se déclarent plus souvent attentistes (28% contre 21 les chefs d’entreprises plus petites).

 

Malgré cette crise d’une ampleur sans précédent, une majorité des dirigeants a toujours confiance dans les perspectives économiques des 12 prochains mois pour leur entreprise (52%, -26 points). La confiance dans son entreprise est largement corrélée à la façon dont elle a pu traverser le confinement : seulement 33% des dirigeants dont l’activité n’a pas encore repris sont confiants, contre 51% pour ceux dont l’activité a pu reprendre, et 61% pour
ceux pour qui elle ne s’est jamais arrêtée.

 

59% trouvent que « c’était mieux avant » (+19 points), tandis que seulement 9% déclarent que « c’est très bien maintenant » (-26 points); 32% (+7 points) estime que « ce sera mieux demain”. Les chefs d’entreprise comptant 10 salariés ou plus déclarent davantage que « ce
sera mieux demain” (42% contre 31% des chefs d’entreprises plus petites).

De façon inattendue en pleine crise économique, seulement 2% des chefs d’entreprise témoignent de leur intention de réduire le nombre de leurs salariés. 94% comptent le maintenir, et 4% souhaitent au contraire l’augmenter. 17% des plus de 10 salariés indiquent vouloir augmenter leurs effectifs.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/documents/11054/10062163/vague+mai+2020+GCE.pdf

 

 

 

 

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Une comparaison entre le commerce de centre-ville et celui de la périphérie.

Méthodologie : l’étude porte sur 27 unités urbaines (ou villes) de la région.

Les données proviennent du répertoire Sirene, enrichies des statistiques annuelles d’entreprises (Ésane combinant les données fiscales et les enquêtes sectorielles annuelles) et de données sur les effectifs (Clap pour les effectifs salariés à l’échelle établissements et des effectifs non salariés).
La définition des périmètre des centres-villes et des zones commerciales périphériques est le fruit d’un travail conjoint de l’Insee, de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) et des DDT (Directions départementales des territoires).

 

L’exemple de la région Bourgogne-Franche-Comté est parlant en ce qui concerne l’évolution par activité des commerces en centre-ville, en zones commerciales de périphérie et dans le reste de l’unité urbaine.

 

Au cœur des villes moyennes, le centre-ville, quartier historiquement le plus ancien et le plus animé, a longtemps été le berceau du commerce et de l’artisanat. Depuis la fin des années 60, l’étalement urbain a progressivement modifié la morphologie urbaine et la dynamique des quartiers;  le centre-ville s’est dévitalisé, perdant à la fois des habitants et des emplois.
Entre 2009 et 2015, la population résidant en centre-ville a diminué de 0,5% par an dans la région et l’emploi dans le commerce de 1,7% par an.

 

Les 27 centres-villes rassemblent encore 30% des emplois commerciaux (en repli de 3 points par rapport à 2009) dans 7 100 établissements en 2015, pour un total de 26 300 emplois.  Certains services, comme la restauration, les agences bancaires et immobilières, y sont ainsi plus représentés qu’ailleurs dans l’agglomération. Les commerces d’équipement de la personne, notamment le prêt-à-porter, les pharmacies, les magasins d’optique, sont aussi très présents, de même que le commerce alimentaire; ils concernent les 3/4 de l’emploi implanté en centre-ville.

 

Dans la quasi-totalité des centres-villes, le nombre d’établissements et d’emplois se replient dans la plupart des secteurs d’activité entre 2009 et 2015. La baisse la plus forte touche le commerce de biens d’équipement de la maison (-5,3% par an), et ceux d’équipement de la personne, en tête l’habillement (-2,4% par an).

Dans le commerce de détail alimentaire, l’emploi est resté presque stable (-0,3% par an). Mais le nombre d’artisans-commerçants exerçant dans des boulangeries, charcuteries ou autres petits commerces de bouche diminue tandis que l’emploi progresse dans les autres structures commerciales alimentaires, qu’elles soient généralistes (supérettes) ou spécialisées (bio, maraîchers, fromagers, cavistes…).

Traditionnellement très présentes en centre-ville, les agences bancaires et immobilières
sont également en repli (-1,6% par an).

Enfin, la restauration reste l’unique secteur où l’emploi progresse significativement en centre-ville sur la période (+0,5% par an), porté notamment par l’essor de la restauration rapide.

 

Le commerce en centre-ville poursuit sa mutation en développant des activités de services
davantage destinées à des consommateurs de passage qu’à la population résidente.

 

La bonne santé de l’emploi dans les zones commerciales périphériques (+1,8% par an) compense la perte d’attractivité des centres-villes; tous les secteurs du commerce y sont en croissance. Le dynamisme des zones périphériques repose d’abord sur celui du commerce de biens (disponibilité de grandes superficies de stockage, pour un coût du foncier bien inférieur à celui du centre, accessibilité en voiture).

 

Le commerce d’équipement à la personne, notamment l’habillement, se redéploie dans les zones commerciales (+ 3% par an); le commerce alimentaire croît également de 1,2% par an. L’offre en services continue de s’élargir à l’image de la restauration, tant traditionnelle que rapide (+5,1% par an).

Parallèlement au commerce, la majorité des centres-villes perd des habitants entre 2009 et 2015; la part des ménages dont le référent fiscal a moins de 30 ans reste toutefois plus forte en centre-ville que dans le reste de l’unité urbaine, mais tend à diminuer (rapprochement des lieux d’étude qui sont de plus en plus souvent excentrés); dans le même temps le vieillissement de la population touche le centre-ville au même titre que le reste de l’unité urbaine.

 

On y trouve essentiellement des personnes seules (55% vs 38 en périphérie) et peu de couples; les jeunes quittent le centre-ville du fait de l’agrandissement du foyer, de l’augmentation du niveau de vie entraînant un déménagement vers la périphérie où l’offre de logements est souvent plus adaptée. À l’inverse, la part des personnes âgées vivant en centre-ville augmente entre 2009 et 2015. De fait, les logements de centre-ville sont souvent de petite taille (un logement sur cinq fait moins de 35 m2 et seulement un tiers est composé de logements de plus de 75 m2). Ils sont aussi plus anciens et plus souvent vétustes. Le taux de vacance y est près de deux fois plus élevé.

 

Pour y remédier, les collectivités territoriales se sont lancées, depuis quelques années, dans des opérations de revalorisation du parc immobilier (rénovation de logements vétustes, transformation de surfaces commerciales en lieux d’habitation, augmentation du nombre de logements et de leur taille, réhabilitation des surface commerciales). Toutefois, les projets immobiliers menés ailleurs dans l’unité urbaine les concurrencent fortement.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4505052

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45% des jeunes des quartiers Politique de la ville échouent à l’université contre 29% pour les autres jeunes.

Source : l’enquête 2016 sur la Génération 2013, interrogeant 19 500 jeunes représentatifs des 693 000 jeunes qui ont quitté pour la première fois le système éducatif au cours ou à l’issue de l’année scolaire 2012-2013.
Les individus retenus dans cette étude sont ceux, titulaires a minima d’un bac, d’un titre de niveau IV équivalent, qui ont déclaré résider durant l’année scolaire de leur baccalauréat dans une unité urbaine comprenant au moins un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).

 

Les jeunes issus des quartiers politique de la ville sont moins nombreux à avoir le bac, investissent davantage des cycle courts à l’université et échouent plus souvent.

 

Les jeunes des QPV sont moins nombreux que les ex-lycéens des autres quartiers des unités urbaines englobant les QPV, à avoir eu au moins le bac (54% contre 77), moins nombreux à avoir poursuivi dans l’enseignement supérieur (38 contre 59%); ils ont aussi moins souvent décroché un diplôme du supérieur (25% contre 47).

⇒ En formation initiale de niveau secondaire

Les jeunes des QPV ont massivement intégré au lycée la filière professionnelle, bien plus que les jeunes des autres quartiers voisins ; parmi les sortants de formation initiale en 2013 a minima bacheliers, ceux en QPV sont aussi souvent titulaires d’un bac pro que d’un bac général (38% dans les deux cas), contrairement à aux autres (respectivement 23% et 54%). La surreprésentation de bacheliers professionnels explique qu’ils se soient moins souvent engagés dans des études post-bac (70%, contre 77); toutefois en raisonnant par filière, le taux de poursuite d’études des bacheliers professionnels des QPV apparaît nettement supérieur à celui de leurs homologues (40%, contre 33), tandis qu’il est le même pour les bacheliers généraux (91% vs 93) et technologiques (85% vs 83).

Ce ne sont pas uniquement les origines sociales et migratoires qui expliquent ces différences mais un effet propre à la résidence dans un QPV, l’identification au quartier semblant constituer un marqueur social en tant que tel.

⇒ En formation de niveau enseignement supérieur

Qu’ils soient bacheliers professionnels, technologiques ou généraux, les jeunes des QPV postulent moins souvent aux filières les plus élitistes (IUT, écoles d’ingénieurs, de commerce, d’art…) et davantage aux formations de proximité (les STS, 45% de bacheliers contre 32).

 

Parmi l’ensemble des jeunes engagés dans les études supérieures, 34% des jeunes bacheliers de QPV vs 20% pour les autres n’obtiennent aucun diplôme.
Le taux d’échec est plus élevé pour les enfants ayant au moins un parent immigré; il est plus élevè pour ceux ayant  deux parents ouvriers, employés ou n’ayant jamais travaillé que ceux qui ont au moins un parent cadre ou exerçant une profession intermédiaire.

En outre, le taux d’échec varie selon le type de bac, atteignant son maximum pour les bacheliers professionnels (73% vs 55).

 

À sexe, origines sociales ou migratoires égales comme à filières de bac identiques, les jeunes issus de QPV échouent systématiquement davantage dans le supérieur que les autres bacheliers des unités urbaines, en particulier les femmes et les bacheliers professionnels.

 

Le taux d’échec dans le supérieur entre les jeunes des QPV est particulièrement fort à l’université (45% vs 29) où le recrutement est moins sélectif et le taux d’encadrement des étudiants nettement plus faible. Les jeunes de QPV « paient » alors une orientation contrariée ou inadaptée dans l’enseignement supérieur, qui ne correspond pas au premier choix formulé, et a conduit respectivement 40% et 31% des titulaires d’un bac pro et d’un bac technologique à intégrer ce cursus, pour lequel ils ont été peu préparés (vs 20 et 17 pour les autres jeunes).

 

Par contre en ce qui concerne les autres formations suivies au sein de l’enseignement supérieur, les taux de sortie sans diplôme sont plus proches des autres jeunes : les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (8 vs 4), Sections de Techniciens Supérieurs (27 vs 20), IUT (11 vs 10), et même plus favorable pour les Grandes Écoles (6 vs 8).

 

Au total, les jeunes diplômés du supérieur originaires des QPV atteignent en moyenne un niveau d’étude moins élevé que les autres et sortent plus souvent en bac +2 (37% vs 23). Ils sont plus nombreux à déclarer avoir arrêté par contrainte, notamment financière (35%, contre 23), du fait de l’absence de la formation visée à proximité (12% contre 7), du fait d’un refus dans la formation demandée (12% contre 10).

⇒ Adéquation formation et emploi

37% sont sans emploi trois ans après leur sortie de formation initiale (vs 22%).

Leurs trajectoires professionnelles sont plus erratiques : ils ont accédé moins rapidement à leur premier emploi et ont passé au cours de ces trois années moins de temps en emploi que les autres.

 

En revanche, parmi ceux ayant accédé à l’emploi, les contrats de travail obtenus sont assez comparables : en 2016, 59% des jeunes en QPV au moment du bac occupent un CDI ou sont fonctionnaires (emploi « durable »), contre 60% pour les autres.
Mais des différences réapparaissent concernant la nature des emplois obtenus : 3 ans après leur sortie de formation initiale, 53% sont cadres ou professions intermédiaires vs 63%; à l’inverse, ils sont plus souvent employés ou ouvriers (45%, contre 35).

 

35% des bacheliers des QPV occupant un emploi salarié s’estiment utilisés en-dessous de leur niveau de compétence, vs 29% les autres.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cereq.fr/que-deviennent-les-jeunes-des-quartiers-prioritaires-de-la-ville-apres-leur-bac

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L’impact de l’innovation et les technologies est jugé fort positif face au covid par les Européens, moins par les Français.

Méthodologie : échantillon de 1 005 Français interrogés par internet le 5 et 6 mai 2020 et de 2 000 européens (à part égale Allemands, Anglais, Espagnols, Italiens) interrogés par internet du 30 avril au 4 mai.

 

Comme dans bien des enquêtes les Français sont moins positifs, alors qu’ils estiment être aussi bien équipés que les Européens en matière de connexion internet.

 

Au préalable, soulignons que les Français disent avoir une aussi bonne connexion internet que les Européens (83% bonne vs 84 et même très bonne 30 vs 27% pour les Européens). Par contre les résidents en milieu rural sont 25% à affirmer une connexion mauvaise vs 10% en région Parisienne et 14-17% dans les villes d’au moins 20 000 habitants.

 

Globalement 67% des Français et des Européens sont convaincus de l’importance des TIC dans la réussite du confinement, notamment par le télétravail, l’e-commerce, les réseaux sociaux et le visuel, la maintien des cours à distance, la télémédecine (entre 65 et 93% vs 72 à 87% pour les Européens).

Les 3/4 des Européens (dont 13% beaucoup) pensent que leur usage limitera les conséquences économiques pendant et après la pandémie.

83% des Européens (dont tout à fait 28%) pensent aussi que l’innovation et les technologies joueront un rôle positif pour se relever de cette crise, tant sur le plan sanitaire (86%), économique (75%) et social, luttant contre les fractures territoriales (65%).

En définitive, 68% estiment que les innovations actuelles vont changer radicalement notre rapport au monde, au travail, à la société.

 

Les Français sont plus réservés sur ces questions :

– Ils estiment moins que les Européens que leur pays favorise l’innovation (60 vs 68%)

– Ils sont aussi moins nombreux à penser que les technologies et l’innovation vont aider l’humanité à se relever de cette pandémie (73 vs 83 et surtout tout à fait 14 vs 28%).

– Ils croient notamment moins à la relance de l’économie via la technologies et l’innovation (62 vs 75%), moins aussi à l’amélioration du lien social et à la réduction des fractures territoriales (52 vs 65%).

En définitive, 52% (vs 68% des Européens) estiment que les innovations actuelles vont changer radicalement notre rapport au monde, au travail, à la société.

 

Ceci étant il nous faut rester prudent pour interpréter ces résultats, les Français étant toujours plus pessimistes que leurs voisins Européens (notamment Anglais).

 

Pour en savoir davantage : http://www.odoxa.fr/sondage/etude-franco-europeenne-limpact-numerique-crise-sanitaire-monde-dapres/

 

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les Français ont passé en moyenne trois heures par jour sur Internet tout écran confondu (+46%).

Source : Médiatrie, indicateur “Audience Internet Global” reposant sur un panel de 25 000 personnes  présentes dans la panel depuis au moins deux ans dont 4 500 possèdent deux ou trois écrans (ordinateur, tablette, smartphone).

La hausse a été plus marquée pour les smartphone que pour les ordinateurs.

 

En avril, les Français ont passé en moyenne trois heures par jour sur Internet tout écran confondu (+46% par rapport à l’année dernière). 74% des Français ont navigué au moins une fois par jour sur internet. Cela représente 46,4 millions d’internautes, soit 1,5 million de plus par rapport à l’année dernière à la même période. 

 

– La hausse est particulièrement visible sur le smartphone, avec 1h52 par jour (+47% par rapport à avril 2019).

– La progression du temps d’utilisation d’Internet sur ordinateur est plus modérée (+34%) mais le temps de connexion quotidien dépasse de tout de même les 43 minutes par jour.

 

Les réseaux sociaux comptent 37 millions de visiteurs uniques moyens par jour. Viennent ensuite les “portails généralistes”, les messageries instantanées, les vidéos et les e-mails. La plus grosse progression par rapport à avril 2019 est attribuée aux messageries instantanées qui ont vu leur utilisation augmenté de 38%. Les sites gouvernementaux (55%) et les sites de cuisine (60%) ont vu également leur audience considérablement progressé pendant le confinement.

 

Sur le podium des sites les plus visités durant le mois d’avril 2020, nous retrouvons sans grande surprise Google avec environ 39 millions de visiteurs uniques moyens par jour, Facebook (31 millions) et YouTube (22 millions).

Le géant de l’e-commerce Amazon est à la septième place des sites les plus visités avec 6 millions de visiteurs quotidiens. Côté français, Le Bon Coin et Cdiscount comptent respectivement environ 5 millions et 3 millions de visiteurs quotidiens.

 

 

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Les Français attendent peu de participer aux instances de direction des entreprises.

Méthodologie : échantillon de 1 007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 19 au 20 mai 2020.

Les répondants répondent de façon peu impliqués dans la marche de l’entreprise (au sens noyau dur de l’activité de l’entreprise).

 

Prés de la moitié estiment que les dirigeants :

– devraient mieux partager la valeur créée par l’entreprise avec toutes ses parties prenantes (les salariés, les actionnaires, les fournisseurs, les acteurs locaux…(47%); ce sont moins souvent les dirigeants d’entreprise (35%) et les artisans/commerçants (36%), et au niveau moyen les salariés en poste (toutefois 52% pour ceux du public).

– et aussi permettre aux salariés d’être davantage associés aux engagements sociétaux et environnementaux de l’entreprise (44%); ce sont moins souvent les moins de 35 ans (36%), les CSP supérieures (36%), et les salariés du public (20%); les salariés sont dans la moyenne.

 

Alors que 20 à 30% envisagent une implication plus précise, notamment au sein de la gouvernance :

– 31% estiment que les dirigeants devraient aller vers plus de transparence et de représentativité (diversité, mixité et générations) dans les instances de gouvernance; ce sont moins souvent les salariés du public (20%) ou les résidents dans agglomération parisienne (26%); les salariés du privés sont 36% à le souhaiter contre 20% pour ceux du public,

– 20% promouvoir une approche plus participative dans les instances de gouvernance en matière de prise de décisions; les moins demandeurs sont les artisans/commerçants (13%), les ouvriers (14%); les salariés sont dans la moyenne,

– 19% donner davantage de sens à la mission de l’entreprise dans la société; les moins demandeurs sont les plus de 60 ans (14%) et ruraux (14%), alors que les plus demandeurs sont les chefs d’entreprise (entre 28 et 30%) et les catégories aisées (27%); les salariés sont dans la moyenne.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-role-des-dirigeants-dentreprise-dans-la-crise-liee-au-coronavirus-% vague-5/

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Guides

“Evaluer le bien-être sur un territoire : comprendre pour agir sur les facteurs d’attractivité territoriaux”, BRRISE, lu juin 2020

“Protection du consommateur, relations commerciales, respect de la concurrence : Professionnels, quels sont vos droits et obligations ? “, DGCCRF, Vade-mecum des entreprises,lu juin 2020

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Quelques données sur le chômage partiel au 22 juin.

La Dares publie chaque semaine le nombre de salariés en chômage partiel ; au 23 juin, les indemnisations effectives concernent proportionnellement davantage les plus petites entreprises et certains secteurs comme le commerce et les HCR.

 

⇒ L’évolution du nombre de demandes d’autorisation de chômage partiel

Entre le 1er mars et le 22 juin, 1 415 500 demandes d’indemnisation ont été déposées par 1 063 000 entreprises au titre des heures d’activité partielle et concernent 13 616 078 millions de salariés.

Les demandes par tranche de taille et activité d’entreprise :

46% des demandes d’autorisation préalable d’activité partielle concernent des entreprises de moins de 50 salariés (31% les moins de 20 salariés et 15% les 20-49 salariés), 20% les 50-249 salariés, 13% les 250-999 salariés et 21% des entreprises de 1 000 salariés et plus.

Cela représente en moyenne 440 heures chômées demandées par salarié (soit près de 12 semaines et demie à 35 heures hebdomadaires).

 

En termes de secteur d’activité, l’activité partielle est principalement demandée par des établissements, du commerce et HCR (25% des salariés concernés), des services aux entreprises (23%), de l’industrie (17%), des services aux particuliers dont la santé/éducation et les activités artistiques (14%), de la construction (11%), des transports (8%) et des activités immobilières et finances (2,6%).

 

En termes de régions, les flux correspondent au poids respectifs des régions en termes de salariat.

⇒ Par contre en demandes d’indemnisation effective, au 22 juin

Pour mars, seuls 6,4 millions de salariés sont concernés; 57% des salariés couverts par une demande d’autorisation de chômage partiel ont été effectivement placés en chômage partiel.

Au sein des entreprises de moins de 50 salariés, 72% des salariés ayant fait une demande de chômage partiel ont effectivement été en chômage partiel (3,7 millions effectifs sur 5,1 millions de demandes), vs 53% pour les 50-249 salariés (1,1million sur 2,2), et 40,5% pour les 250 salariés et plus (1,5 million pour 3,7 millions de demandes).

 

Au titre du mois d’avril, des demandes d’indemnisation ont été déposées pour 7,3 millions de salariés; au 22 juin 2020, 1 095 000 demandes d’indemnisation ont été déposées par 932 000 entreprises au titre des heures d’activité partielle effectivement chômées en avril 2020. 12,1 millions de salariés étaient susceptibles d’être placés en activité partielle au mois d’avril. seuls 60% ont effectivement été placés en activité partielle. Cela équivaudrait à 5,5 millions de salariés travaillant à plein temps sur le mois.

Les indemnisés sont au sein des moins de 50 salariés 60% (7,2 millions sur 12), chez les 50-249 salariés 57% (1,4 million sur 2,4) et 40% chez les 250 salariés et plus (1,6 million sur 4).

 

A mois de mai, 12,4 millions de salariés étaient susceptibles d’être placés en activité partielle;  seuls 37% ont effectivement été placés en activité partielle; mais les demandes d’indemnisation pour le mois de mai n’ont toutefois pas encore été toutes déposées. Cela équivaudrait à 3 millions de salariés travaillant à plein temps sur le mois.

Les indemnisés sont au sein des moins de 50 salariés 56% (3,2 millions sur 5,6), chez les 50-249 salariés 33,5% (830 000 sur 2,5 millions) et 40% chez les 250 salariés et plus 14% (604 000 sur 4,3).

 

En termes d’activité en mars-avril-mai, l’indemnisation est particulièrement fréquente dans les activités de proximité : commerce, HCR, activités financières et immobilières (cumulés 51%), dans les activités tournées vers les entreprises (cumulés services et industrie, 30%), et 20% dans des activités autres.

 

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/tableaux-de-bord/le-marche-du-travail-pendant-le-covid-19/tableaux-de-bord-hebdomadaires/article/situation-sur-le-marche-du-travail-au-23-juin-2020

 

 

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Les écarts offre-demande d’emploi selon les espaces et les compétences.

Méthodologie : Lorsque les recruteurs déposent une offre sur le site de Pôle emploi ou en relation avec leur conseiller, il leur est proposé d’indiquer les compétences qu’ils souhaitent que les candidats possèdent pour le poste recherché. Ils peuvent alors renseigner jusqu’à 40 compétences différentes et préciser jusqu’à trois principales compétences comportementales recherchées (savoir-être). Ces informations ont été extrapolées aux offres des partenaires de Pôle emploi, de telle manière que les résultats soient représentatifs de l’ensemble des offres diffusées par Pôle emploi. Les demandeurs d’emploi peuvent inscrire dans leur profil professionnel les compétences dont ils disposent pour leur recherche d’emploi. Cette opération est principalement réalisée lors du premier entretien approfondi avec leur conseiller. Depuis juin 2018, un « profil de compétences » a été créé pour permettre au demandeur de mieux mettre en valeur ses compétences.

 

On observe des écarts importants entre la localisation des compétences demandées par les recruteurs et celles des compétences détenues par les demandeurs d’emploi.

 

Les offres d’emploi et les demandeurs d’emploi sont répartis de manière différente sur le territoire national, de telle sorte que les désajustements entre les offres et les demandes d’emploi s’expriment avec des niveaux d’intensité contrastés selon les territoires.

 

Le ratio du nombre d’offres d’emploi rapporté aux demandeurs d’emploi est plus élevé dans l’ouest de la France, en Auvergne-Rhône-Alpes, ou dans certaines grandes agglomérations (Toulouse, Lille, Rennes, centre de l’agglomération de Paris…).

En revanche, il y a un excès de demandeurs d’emploi par rapport aux offres disponibles dans nombre de bassins d’emploi des Hauts-de-France, du Grand-Est et du littoral méditerranéen, ainsi que dans des bassins à la périphérie de certains pôles d’emploi (comme Toulouse, ou le centre de l’agglomération de Paris…).

Ces écarts entre offre et demande ont donc deux origines principales : des disparités de dynamismes économiques et démographiques entre grands ensembles régionaux et le moindre dynamisme du pourtour de certaines grandes agglomérations.

 

Certaines compétences sont demandées de façon à peu près identiques sur l’ensemble du territoire : par exemple les compétences en achat-vente, celles liées à des fonctions support (secrétariat, comptabilité, nettoyage) ou à des activités présentielles (bâtiment).

A l’inverse, pour d’autres compétences, les contrastes entre territoires sont plus élevés, comme les compétences en cuisine-restauration, ou encore celles en production industrielle
(gestion de production, réglage d’équipements industriel).

 

Au regard de la dispersion géographique du ratio offres d’emploi/demandeurs d’emploi par compétence et de son niveau moyen en France, on identifie quatre situations possibles :

 

– Les disparités entre territoires sont importantes et le ratio national entre les offres d’emploi demandant cette compétence et les demandeurs d’emploi la possédant est élevé. Le désajustement entre offre et demande a donc à la fois une dimension locale importante et une dimension nationale :  les services à la personne (aide à la vie quotidienne…), la cuisine-restauration (davantage demandées dans les zones touristiques), la banque/assurance/fiance,  la production industrielle (gestion de production, réglage d’équipements industriels…),

 

– des désajustements relativement importants dans la compétence agriculture (fortement demandées par l’économie viticole),

 

– des écarts entre territoires relativement faibles pour les compétences « informatique-numérique » (particulièrement prégnant dans les grandes agglomérations), « comptabilité-contrôle de gestion-audit », tourisme et loisirs, logistique,

 

– enfin, des contrastes entre des demandes faibles et une faible dispersion géographique dans des activités comme les métiers d’art, l’information-communication, l’enseignement-formation, la gestion d’entreprise.

 

3 constats plus généraux s’affichent dans le champ des comportements :

 

– Les compétences les plus demandées par les recruteurs au niveau national sont principalement des compétences transverses mobilisées dans un grand nombre de situations de travail, y compris dans les domaines achat-vente, logistique ou nettoyage et entretien. Elles sont réparties de manière relativement homogène sur le territoire, à la différence des compétences concernant la production industrielle ou les services à la personne.

 

– Les compétences comportementales sont fortement mentionnées par les employeurs au moment du recrutement : l’autonomie et la rigueur se détachent nettement avec respectivement 60% et 51%; suivent le travail en équipe (36,5%) et le sens de l’organisation (35%), puis la réactivité (26%), la capacité d’adaptation (24%), le sens de la communication (19%); peu la force de proposition, la gestion du stress, la persévérance (6 à 7,5%), encore moins la curiosité, la capacité de décision, la capacité à fédérer et la prise de recul (entre 1,6 et 4,1%).

 

– Ces compétences sont inégalement demandées selon les métiers. Ainsi 90,5% des offres de l’industrie demandent de la rigueur (plus de 30 points de plus que la moyenne). Dans le domaine de la santé, 68% des offres demandent de savoir travailler en équipe (31,5 points de plus que la moyenne).

 

Pour en savoir davantage : https://statistiques.pole-emploi.org/offres/offrespub/201566

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En mai, la création d’entreprises est en baisse de 29% au regard d’un mois moyen de 2019.

Source : données brutes du fichier Sirene de l’Insee

 

Mai a connu 48 329 créations d’entreprises (dont 52,7% sous forme d’autoentrepreneur), soit 29% de moins que pour un mois moyen en 2019; la baisse avait été de 49% pour le mois d’avril et de 15% pour mars.

⇒ Une observation toutes créations : un regain des autoentrepreneurs pendant l’épidémie et une reprise en mai

Si toutefois, nous comparons la tendance en début d’année ( moyenne de décembre 2019 à février 2020 pour stabiliser les rattrapages administratifs de fin d’année) avec les 3 mois d’épidémie mars à mai, la baisse est de 36% (30% pour les autoentrepreneurs, 38% pour les sociétés, 44% pour les entreprises individuelles non autoentrepreneur).

Les autoentrepreneurs ont connu davantage de création au cours de cette période, passant d’un taux de 45,3% à 49,5% sur l’ensemble des créations.

 

Le mois le plus difficile a été avril avec une baisse de 53% (comparé à la tendance de début d’année), plus marqué au sein des entreprises individuelles (62), qu’au sein des sociétés (55) ou des autoentrepreneurs (46).

Mai connait un rattrapage avec une baisse toutes créations de 34%, plus favorable pour les autoentrepreneurs (23), que pour les sociétés (41), cette fois proches des autres entreprises individuelles (44).

⇒ Rappelons le contexte : une situation fort favorable en début d’année

Le début d’année 2020 (décembre 2019-février 2020) a connu une nette progression au regard des  créations de la même période un an plus tôt (+12%), notamment pour les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (+25%); alors que ce sont ces mêmes entreprises individuelles qui sont le plus pénalisées entre mars et mai.

 

Si nous comparons cette fois les périodes mars-mai 2020 et mars-mai 2019, la baisse est de 31%, plus favorable pour les autoentrepreneurs (-27), vs 33 et 36 pour les autres formes de création.

⇒ L’observation par activité pour la période mars-mai

Entre la tendance de début d’année et mars-mai, les baisses s’étalent entre -24 et -48% avec une baisse moyenne de -36%. 2 activités connaissent les baisses les plus faibles, les transports et l’informatique/communication (-24%), alors que les baisses les plus conséquentes concernent les services aux particuliers et le secteur de l’éducation/santé (paradoxalement, dans ce secteur largement sollicité en santé, ceux qui ont moins créé sont souvent des professions paramédicales ou de nouveaux entrants sans clientèle en profession médicale).

Les baisses sont plus importantes pour les entreprises classiques (moyenne de -41%), avec des taux de baisse plus rapproché (des écarts entre -29 et -49%: 7 activités sur 11 se situent entre -36 et -45), que pour les autoentrepreneurs (moyenne de -30% et des écarts entre -6 et -56%).

⇒ Revenons sur les autoentrepreneurs, les “gagnants” du confinement et du déconfinement

Les taux en entrepreneuriat sont de fait passés de 45,3% des créations en début d’année à 49,5% pour la période mars-mai.

La plupart des activités ont connu une nette progression du taux en autoentrepreneur, plus souvent quand ce taux est faible (construction, industrie, HCR, activités immobilières), une façon soit de retrouver un travail, soit de tenter d’en créer un à moindre frais (ne payer des charges que s’il y a des recettes), soit parce que l’activité ne nécessite que peu d’investissement (livraisons à domicile par exemple), dans les activités transports, commerce.

4 activités ont connu une quasi stabilité, dont les services aux entreprises, l’informatique et communication, les  services aux particuliers par ailleurs détentrices de fort taux d’autoentrepreneuriat. Noter l’exception de l’éducation/santé très présente dans l’autoentrepreneuriat, mais en baisse notable de ce taux.

SOMMAIRE

Les thésards ayant intérêt pour créer une entreprise maitrisent peu les connaissances pour ce faire.

Méthodologie :, les acteurs au contact des jeunes chercheurs, ont été sollicités : 250 écoles doctorales, 1 445 laboratoires et associations de doctorants et docteurs, 75 associations de doctorants soit 10 000 inscrits sur la plateforme PhDTalent ainsi que les jeunes chercheurs qui se sont rendus à une étape du Deeptech Tour. 3 407 ont répondu, dont 1 664 réponses complètes.

L’enquête s’est déroulée entre le 24 février et le 27 mars 2020.

 

Thésards en majorité des sciences dures, ils sont une quasi majorité à souhaiter créer une entreprise, tout en ne connaissant pas les structures financières et d’accompagnement.

⇒ Le profil des répondants

78% des répondants sont de nationalité française (18% hors UE et 4% dans l’UE), un chiffre largement supérieur aux chiffres officiels (43% de jeunes chercheurs étrangers). 70% ont de 20 à 29 ans et 24% de 30 à 39 ans.

 

Parmi ceux en sciences dures (75%) : 34% sont thésards en biologie/chimie, 19% dans les sciences de l’ingénieur et celles de la terre et univers, 11% en physique; 9% le sont en informatique ou mathématiques et 3% en agronomie.

Ceux en sciences humaines (25%) font état de disciplines  très diversifiées.

 

45,5% sont en 1ére et 2éme année de thèse,  29% en 3éme et 4éme année et 26% sont docteurs.

Les docteurs sont : 19% en post-doc, 21,6% salariés dans le privé (17% en CDI, 5% en CDD), ou salariés dans le public (8%), 18% en recherche d’emploi et 3,5% entrepreneurs (pour ce derniers, 64% ont crée une entreprise issue de leur recherche).

⇒ L’entrepreneuriat comme option de carriére

44% des jeunes chercheurs envisagent la création de start-up comme une option dans leur poursuite de carrière.

Les principales motivations à créer une start-up sont plus le fait de valoriser leurs recherches (35% répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux, 22% de transférer leurs travaux de recherche vers le monde socio-économique) que le fait d’entreprendre (16% le challenge, 16% la liberté d’action, 7% les possibles gains financiers); très peu un choix par défaut suite à une période de chômage (2,6%).

68% (dont 23% tout à fait) intègrent la valorisation des résultats de leurs recherches, par exemple la création de start-up, à leur mission.

 

58% (dont tout à fait 19%) considèrent que les jeunes chercheurs ont les compétences nécessaires pour créer une start-up. 

 

Par contre, ils ne se sentent  pas incités à valoriser leurs travaux de recherche et/ou créer une startup : 16% disent l’être par leur université/établissement, 13% par leur école doctorale, 8,5% par leur directeur de thèse, 8% par leur laboratoire ; au global, 20% seulement se sentent encouragés à valoriser leurs travaux de recherche et/ou créer une start-up.

 

Une grande majorité d’entre eux ne considère pas le rôle de leur environnement de recherche comme pouvant être moteur :

– 77% n’attendent pas de soutien spécifique de leur école doctorale ou de leur collège doctoral pour créer leur start-up,

– 70% n’attendent pas de soutien spécifique de leur directeur ou directrice de thèse pour créer leur start-up.

– 64% n’attendent pas de soutien spécifique de leur laboratoire pour créer leur start-up.

  Au total, 30% seulement attendraient un appui de leur environnement de recherche.

⇒ Un potentiel à libérer… par la formation ?

4 handicaps pour parvenir à créer leur entreprise

 

-Les jeunes chercheurs ont une connaissance très limitée de l’univers des start-ups deeptech : 70% ne sont pas familiarisés avec le vocabulaire Deeptech et/ou ses « role-models ,

 

66% ne connaissent pas de dispositifs ou structures d’accompagnement à la création de start-ups, vs 11% affirmant bien les connaitre : 39% connaissent ¨Bpifrance (dont 29% de nom), 32% les SATT (dont de nom 21%), 31% les PEPITE (dont 26% de nom), 27%  le département de valorisation de leur établissement (dont de nom 21,5%), et 16% le concours i-PhD (dont de nom 14%); 47% ne connaissent pas les incubateurs privés. En fait ces structures ou outils sont surtout connus de nom, quand ils sont connus.

 

– 74% ne connaissent pas les dispositifs ou les structures de financement : 62% connaissent les plateformes de financement participatif (dont 41% de nom), 39% Bpifrance (dont de nom 29,5%), les business angels (33% dont de nom 26,5%), les fonds d’investissement (20% dont 16 de nom), les concours i-Lab (14,5% dont 12 de nom) et la Bourse FrenchTech Emergence (11% dont de nom 9,5%)

74% pensent qu’il est difficile de financer sa startup en France. Le risque financier personnel ainsi que la difficulté à financer sa start-up sont ainsi les principaux freins à la création.

 

– Les jeunes chercheurs connaissent peu de chercheurs entrepreneurs, y compris ceux qui sont les plus médiatisés et impliqués dans l’écosystème (sur les 15 les plus connus, 88% des répondants n’en connaissent aucun).

La moitié d’entre eux n’ont pas de chercheur-entrepreneur dans leur entourage et/ou ne sont pas en mesure de citer des chercheurs-entrepreneurs.

 

La formation pourrait être un atout pour améliorer cet état de fait :

-Pour 60%, elle permettrait d ‘augmenter la connaissance des dispositifs financiers,

– Pour 30% elle augmenterait la connaissance des structures d’accompagnement à la création de start-ups,

-Pour 20% elle augmenterait le souhait de monter une start-up.

 

De fait,  60% n’ont jamais suivi de formation à l’entrepreneuriat. Parmi eux, 2/3 pourraient être intéressés par ces formations (??? au regard des items suivants).

Mais actuellement, parmi ceux qui n’ont pas suivi de formation à l’entrepreneuriat (69% des répondants), les 2/3 disent soit ne pas être intéressés, soit ne pas avoir le temps, et 18% parce que leur école doctorale n’en propose pas; 15% sont toutefois inscrits ou en projet de la faire.

 

Ceux qui ont suivi ce type de formation (31%), l’ont surtout fait via l’école doctorale (50%) et via une formation antérieure au doctorat (39%); les autres 10% via une PEPITE, un MOOC ou un livre.

Ceux qui ont suivi ce type de formation ont une note moyenne de satisfaction de 6,1 sur 10.

 

Selon les répondants, les formations les plus essentielles sont par ordre décroissant : les dispositifs de financement (40%), le business plan (36%), l’étude de marché (35%), la gestion comptable et financiére (22,5%), le développement commercial (15,5%), le recrutement d’associés ou de salariés (6%).

Ils sont moins intéressés par les éléments de développement de l’entreprise et ne voient pas la constitution de l’équipe fondatrice comme étant importante, alors que ce sont des atouts essentiels.

 

Les jeunes chercheurs en sciences humaines et sociales  (focus avec 25% des répondants) mettent en valeur leurs compétences d’analyse et de compréhension psychosociologique des
usages, de la société et du marché. Ils se positionnent également sur des fonctions liées
au management, à la communication ou ressources humaines.

 

Des résultats assez peu favorables à une ambition stratégique de création de start-up !

 

Pour en savoir davantage : file:///C:/Users/andre/Downloads/Synth%C3%A8se%20Enqu%C3%AAte%20Jeunes%20Chercheurs%20et%20Entrepreneuriat%20-%20PhDTalent%20-%20Bpifrance%20pour%20publication%20(2).pdf

SOMMAIRE

Les Français attendent que les entreprises s’occupent grandement du bien-être collectif.

Méthodologie : échantillon de 1018 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI entre le 19 et le 20 mai 2020 « Sondage Opinion Way”.

Dommage que le sondage n’ait pas différencié les salariés, les chefs d’entreprise, et les inactifs (étudiants, retraités, chômeurs, sans emploi).

 

Plus précisément qu’attendent les Français des entreprises en matière de participation à la société et en direction de leurs salariés.

 

Pour 18% des répondants, les entreprises doivent s’occuper uniquement de la performance économique de leurs activités; plutôt plus pour les CSP- (22% vs 16 pour les CSP+).

Pour 78% les entreprises doivent également contribuer au bien-être collectif (en matière sociale, environnementale, etc.).

⇒ Cette contribution au bien-être collectif n’aurait que des avantages :

(entre 82 et 88% tout à fait et plutôt). Je ne reprends par la suite que le % de tout à fait.

Entre 37 et 41%, cela motive davantage les salariés, les fidélise mieux et assure une meilleure cohésion. Les moins de 35 ans en sont moins convaincus.

Entre 20 et 30%, cela permet de recruter plus facilement de bons collaborateurs, attire plus facilement de nouveaux clients et les fidélise; cela assure  aussi une meilleure performance économique. Les moins de 35 ans sont là encore moins convaincus.

⇒ Quelles contributions sont sollicitées ?

– Les entreprises qui reçoivent des aides publiques doivent contribuer davantage au bien-être collectif pour 52% (tout à fait) et au bien-être de leurs salariés (47%). C’est moins vrai pour les moins de 35 ans et davantage pour les 50 ans et plus.

 

– En matière de territoire, les entreprises qui le peuvent doivent relocaliser leurs activités internationales en France (52%); elles ont une responsabilité vis-à-vis des territoires dans lesquels elles sont implantées (42%); celles qui le peuvent doivent relocaliser leurs activités
internationales en Europe (41%). C’est moins vrai pour les moins de 35 ans et davantage pour les 50 ans et plus.

– Les entreprises doivent avoir une vision à plus long terme (43%); c’est moins vrai pour les moins de 35 ans et davantage pour les 50 ans et plus.

– La crise sanitaire doit les amener à repenser leur rôle (entre 34 et 41%); qu’il s’agisse de s’impliquer davantage pour améliorer la société, de donner plus de sens à leurs activités, de s’impliquer davantage en faveur de l’environnement; là encore les moins de 35 ans sont moins demandeurs.

⇒ Il leur semble indispensable que les entreprises renforcent leur action dans les domaines suivants : 

En direction des salariés

– L’emploi et les salaires (72%) et la sécurité sanitaire sur le lieu de travail (72%); plutôt moins sollicité par les moins de 35 ans,

– L’égalité salariale entre les hommes et les femmes (66%), l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle (60%),

– Le respect de l’environnement et les déplacements  : la réduction de l’impact environnemental de leurs activités (54%), la mobilité “raisonnée”, le fait d’éviter les déplacements non indispensables (52%), le recours à des moyens de transport plus écologiques (44%), le développement du télétravail (36%).

 

En direction d’extérieurs

– Le fait de favoriser des fournisseurs / partenaires locaux (57%); moins souvent les moins de 35 ans,

– Le soutien aux associations à vocation sociale (25%) et le soutien aux associations à vocation culturelle (17%). Plus souvent les moins de 35 ans.

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-le-figaro-raison-d-etre-des-entreprises-mai-2020/viewdocument/2319.html?Itemid=0

 

 

SOMMAIRE

Une majorité des bénéficiaires d’Initiative France ont fait appel à des conseils pendant l’épidémie et envisagent de poursuivre leur activité.

Méthodologie : enquête nationale, conduite en ligne du 23 avril au 11 mai 2020, par questionnaire auto-administré et diffusé auprès des entrepreneurs financés et accompagnés par les associations du réseau Initiative France.

Le profil des 9 042 entrepreneurs répondants :
– 58% des répondants sont des hommes, 42% des femmes.
– 94% sont des dirigeants d’entreprises de moins de 10 salariés.

– 83% des entreprises ont une activité ciblant à la fois les particuliers et les entreprises (50% opèrent exclusivement en B to C).
– En février 2020, 77% comptaient moins de 5 salariés.
– 86% sont des entreprises sous forme sociétaires, 10% sont des entreprises individuelles.
– 45% des entreprises sont situées en centre-ville et centre-bourg. 34% en milieu rural.
– Secteurs d’activités : commerces (28%), hôtels-cafés-restaurants (19%), construction et BTP (10%), services aux particuliers (7%), services aux entreprises (6%), non précisé (30%).

 

Si les bénéficiaires sont fort impactés par le covid, leur capacité de recourir aux aides et conseils ont été marquants et leur optimisme pour la reprise, majoritaire.

 

⇒ 57% des entreprises ont suspendu leur activité pendant le confinement; seules 4% ont vu leur activité augmenter.

83% des entreprises enregistrent une baisse importante de leur chiffre d’affaires en mars et avril; pour 55%, le chiffre d’affaires est nul en avril. 

 

Les entreprises déclarant un chiffre d’affaires nul en avril sont par ordre décroissant :  les HCR (75%), les services aux particuliers (66%), l’éducation/santé (56%), le commerce (51%), l’immobilier (48%), les services aux entreprises (43%), les transports (42%), le BTP (33%), l’industrie (24%).

 

Les fermetures sont moins fréquentes dans les zones rurales (48%), où des activités très représentées comme les commerces alimentaires ou l’agriculture ont pu se maintenir. 

 

⇒ La crise a un impact direct sur la situation individuelle des entrepreneurs : 59% d’entre eux ne sont plus en capacité de se verser un salaire début mai.
Cette absence de rémunération met en grande difficulté certains dirigeants car elle est constitue la seule et unique source de revenus pour 32% d’entre eux.

 

⇒ 96% ont connaissance et fait appel aux mesures de soutien mises en place par l’Etat et les collectivités. Il s’agit notamment du fonds de solidarité de 1 500€ (66%), du report des charges sociales (52%), des mesures de chômage partiel (47%), du report de paiement (loyers…37%), du prêt garanti par l’État (35%), de l’appui Médiation du Crédit (29%), de la remise d’impôt direct (18%), des prêts rebond et atout BPIfrance (16%).

Dommage que cette information n’ait pas été observée notamment par employeur/ non employeur et revenu exclusif en provenance de l’entreprise/ revenu autre complémentaire.

 

⇒ 71% ont bénéficié de conseils pendant la période, principalement en provenance de leur expert-comptable (85%), des réseaux de chefs d’entreprises et d’accompagnement (72%) et des banques (37%).

 

⇒ 60% se disent optimistes pour les prochains mois :
• 42% souhaitent « développer leur entreprise » dans l’année à venir, 33% veulent repositionner leur activité; seuls 3% envisagent une fermeture.
• 51% veulent maintenir les emplois dans les mois qui viennent ;14% envisagent même des recrutements alors que 8% pensent réduire (noter que 16% des dirigeants d’hôtels-cafés-restaurants envisagent des réductions d’effectifs). Mais 27% ne savent pas se prononcer.

 

⇒ Les conditions de réussite de la reprise : 

Seuls 1/3 des entrepreneurs disposent d’une trésorerie suffisante pour maintenir leur activité encore trois mois, alors que 66% sont en situation difficile (21% sont « dans le rouge », 16% ont une trésorerie qui leur permet de tenir un mois, et 29% deux mois).

 

Pour sortir de la crise, les entrepreneurs ont sollicité les besoins et appuis suivants :
– Renflouer la trésorerie et renforcer les fonds propres  (47%); plus d’un entrepreneur sur deux estiment ce besoin à un montant inférieur à 50k€, et 25% à moins de 25k€,
– L’appui commercial (25%) et l’appui à la transformation/diversification (10%),

– L’appui au recrutement (5%), à la formation (5%), à la réorientation professionnelle (3%),

– d’autres conseils techniques (10%),

– Aucun appui sollicité (9%),

et 24% ne savent pas répondre.

 

A titre de comparaison, il est intéressant de regarder les résultats des enquêtes BPIfrance, et celle du Réseau Entreprendre publiés dans ma note de mai :

Pour en savoir davantage :  CPEnqueteInitiativeFrance02062020.pdf 

 

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“Rebondir ou subir pour les Territoires d’industrie”, Assemblée des Communautés de France, note économique, juin 2020

“Payment Study 2020”, CRIBIS DUN&BRADSTREET, juin 2020

“COMMERCE ET E-COMMERCE À L’HEURE DU DÉCONFINEMENT DANS LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS”, APUR, note N°178, juin 2020

“LA DYNAMIQUE DES ATELIERS DE FABRICATION NUMÉRIQUE EN FRANCE : état des lieux et bilan de leurs impacts auprès des entreprises et des territoires”, DGE, dossiers, lu juin 2020

” PROJECTIONS MACROÉCONOMIQUES FRANCE”, Banque de France, juin 2020

“Chiffres clés de la région Ile-de-France”, Institut Paris région, Insee, CCI Paris Ile-de-France, lu juin 2020

” Penser les parcours professionnels  à l’échelle d’une « filière-métiers » : le pari d’un acteur intersectoriel de la relation client”, CEREQ, Bref 390, lu juin 2020

“Baromètre Coface T2 2020 : d’un choc massif à une reprise différenciée”, Coface, communiqué du 8 juin 2020

“Résultats de l’enquête flash Covid-19 auprès des missions locales”, Dares, lu juin 2020

“Impact du covid-19 sur les TPE au premier trimestre”, idem au mois d’avril 2020,  FCGA, Atometrics, lu juin 2020

” Quelle influence du lieu d’origine sur le niveau de vie ? ” France Stratégie, la note d’analyse N°91, juin 2020

” Droits rechargeables : informer les chômeurs de leurs droits diminue le non-recours”, Insee Analyses N° 52, juin 2020

” L’action publique face à la crise du Covid-19″, Institut Montaigne, juin 2020

” PME, COMMERCE, ARTISANAT : UN PLAN DE RELANCE NÉCESSAIRE” Sénat, Commission des affaires économiques et délégation aux entreprises, 17 juin 2020

” VERS UNE ALIMENTATION DURABLE : UN ENJEU SANITAIRE, SOCIAL, TERRITORIAL ET ENVIRONNEMENTAL MAJEUR POUR LA FRANCE”, Sénat, Délégation à la prospective, 28 mai 2020

SOMMAIRE

Les créateurs d’entreprise issus des quartiers politique de la ville.

Méthodologie :

L’étude fait appel à :

• Une extraction et une analyse des données d’entreprises géolocalisées en quartiers sensibles à partir de la base SINE INSEE.
• Des données disponibles pour le suivi de deux cohortes Sine : 40 000 entreprises et 40 000 micro entrepreneurs, sur 2014 et 2017 (données 2019 non encore publiées). Les données SINE INSEE permettent d’analyser des données à deux périodes de la vie d’une entreprise, au moment de sa création (données 2014), et 3 ans après (données 2017).
avec la constitution de 3 sous-échantillons d’analyse (excluant les filiales de grands groupes et sociétés) :
  QPV (1 226 entreprises et 757 micro-entrepreneurs) ;
  ZFU (452 entreprises et 97 micro-entrepreneurs) ; 

 hors quartiers (37 889 entreprises et 37 399 micro-entrepreneurs), correspondant au reste des territoires en France, y compris DOM TOM.

 

L’étude utilise aussi les résultats de l’Enquête quantitative réalisée par le cabinet TMO Régions de juin à septembre 2019, par un questionnaire téléphonique de 15 minutes opéré auprès des dirigeants de 350 entreprises situées en QPV et 350 hors des QPV (communes comprenant un QPV néanmoins), auprès d’entreprises pérennes ayant entre 4 et 5 ans d’exercice dans toute la France.

Elle est complétée par une enquête qualitative via des entretiens réalisés par Bpifrance Le Lab, entre mai et septembre 2019 auprès de  8 experts / chercheurs, 6 responsables/conseillers de réseaux d’accompagnement situés en QPV et de 20 entrepreneurs issus des quartiers prioritaires ou encore en activité au sein de ces quartiers.

 

Si leur profil est souvent comparable avec les autres créateurs, ils pâtissent des contraintes propres à ce type de quartier (image, clientèle restreinte…), mais aussi du fait de leur origine sociale (culture, réseau, formation…).

 

“Dans la première étude publiée en 2016 (« Entreprendre dans les quartiers »), constat avait été fait que les quartiers politique de la ville (QPV) abritaient des entreprises pas si différentes des autres, mais très locales et peinant à rayonner au-delà de leur territoire d’implantation. Cette nouvelle étude approfondit ce travail avec des sources statistiques et qualitatives plus riches, se focalisant en particulier sur la création d’entreprises au cours de leurs 3 premières années.”

⇒ Quelques élements de cadrage

En termes d’établissements

– 197 100 établissements en 2016 (en hausse de 14,7% au regard de 2014 et de 4% au regard de 2015); en 2016, ce sont 43 700 nouveaux établissements dont 40% sous forme d’autoentrepreneurs

– Une densité faible :  40,6 établissements pour 1 000 habitants en 2016 (vs 78,6 hors quartiers situés en “autres unités urbains englobantes”); et moins de création en % de la population active (1,7% vs 2,2).

– L‘enquête de l’AFE (Agence France Entrepreneurs) de 2018 a montré que les habitants des QPV étaient plus éloignés de l’univers entrepreneurial, et moins incités à devenir entrepreneurs (par rapport à la moyenne nationale). 

 

Qui sont les “créateurs classiques” des QPV (60% des créateurs) ? Quelles différences marquantes avec la moyenne nationale  (sources sine 2014, 2017, rapport ONPV 2018) ?

20% sont le fait  de ressortissants étrangers (vs 8); ils sont moins diplômés de niveau bac et au-delà (55% vs 63); ils sont un peu plus nombreux dans la tranche d’âge de 30-45 ans (50% vs 46). Mais pas plus sans emploi (40% pour les 2) et pérennes au même niveau à 3 ans (77% vs 74).

En termes d’activité, ils créent plus souvent dans le groupe commerce/HCR/transports (40% vs 29), et dans la construction (19% vs 14), moins dans les services (27% vs 38). Mais les projets nécessitant moins de 6 000€ sont aussi nombreux (46% vs 45). Ils créent par ailleurs moins en société ; ce que l’on observe chez les créateurs observés 4 ou 5 ans après la création (61% ont choisi la société vs 76 pour les hors QPV).

 

Qui sont les créateurs autoentrepreneurs (40% des créateurs selon rapport ONPV et DGE 2016 vs 30 pour les hors QPV) ? Les différences marquantes sont proches de celle des créateurs classiques, avec quelques différences telles que davantage de “sans emploi” (64% vs 49).

Les autres différences se retrouvent proches des créateurs classiques observées ci-dessus :  davantage de ressortissants étrangers (15% vs 9 en moyenne nationale), davantage de sans diplôme (17% vs 12); un peu plus de 30-45 ans (45% vs 41), mais une meilleure pérennité à 3 ans (48% vs 36), plus de création dans la construction (15% vs 9), mais une faible différence pour la création dans le groupe commerce/HCR/transports (28% vs 25) et moins aussi dans les services (37% vs 43).

 

Les entrepreneurs situés en ZFU ont plus d’expérience que les entrepreneurs en QPV. Ils sont plus diplômés et plus formés;ils sont plus âgés, plus issus de formation supérieure.

Ils se définissent plus souvent comme un « chef d’entreprise », sont plus dynamiques sur le développement de l’entreprise, que ce soit en termes d’embauches, de prospection commerciale, de coopération avec d’autres entreprises ou bien d’investissements. Ils sont aussi plus présents sur le secteur des services.

 

♦ Quelques caractéristiques des populations des QPV : un  taux de pauvreté élevé (42,6% vs 14,5); un taux d’emploi plus faible notamment chez les plus de 25 ans (chez les 25-54 ans, 55% vs 81 et chez les 55-64 ans 37% vs 62); 40% ont moins de 25 ans (vs 30).

 

♦ La survie des créations à 3 ans

Hors QPV, plus un entrepreneur est diplômé, plus son entreprise a de chance de survie à 3 ans, une relation qui ne se vérifie pas statistiquement en QPV, probablement du fait de la prédominance de secteurs comme la construction ou le commerce.

 

⇒ Le pourquoi du choix de la création

♦ ” Leur volonté d’entreprendre s’ancre dans le constat que le salariat peu qualifié est devenu synonyme de précarité et de faibles perspectives de mobilité verticale. Face à cela, ils se tournent vers la création d’entreprise, un moyen de retrouver de la maîtrise sur leur trajectoire professionnelle; Il ne s’agit pas tant de  faire un autre métier que de prétendre à un statut valorisant leurs compétences, permettant une reconnaissance économique et sociale”.

 

♦ Leur principale ressource est la familiarité avec une population et des territoires dans lesquels d’autres entrepreneurs s’aventurent peu. Ils ont les codes et les relations permettant de s’implanter au sein des quartiers populaires. Ils peuvent compter sur une forte solidarité de leur groupe familial étendu et de leur réseau amical, dans lequel ils trouvent certaines compétences, un accompagnement, mais aussi un premier marché.
Ils mettent également en avant les vertus de la socialisation spécifique qu’ils ont reçue : “venir des quartiers », c’est avoir un dynamisme, une ténacité que d’autres n’ont pas.

⇒ Les conditions au démarrage, une plus grande fragilité économique

♦ Les foyers des entrepreneurs des quartiers prioritaires sont plus dépendants des revenus qu’ils génèrent grâce à leur entreprise : 57% n’ont aucun autre revenu (vs 39), 35% seulement pouvant compter sur le revenu du conjoint (vs 56).

Pour les entrepreneurs en régime micro-entrepreneurs, 58% (vs 49) étaient sans emploi (35% au chômage vs 28 et 23% inactifs vs 21) avant leur projet de création en QPV.

 

Les entreprises des QPV pérennes entre 4 et 5 ans d’existence ont débuté avec nettement moins de moyens que les autres hors QPV : la mise de départ des entreprises en QPV est en moyenne de 27 900€ (vs 44 500€); 26% des projets ont démarré avec moins
de 2 000€ vs12%, alors que 33% des hors QPV ont démarré avec 2 000 à 8 000€ (vs 24% en QPV); ceci étant, 42% en QPV ont investi entre 8 000 et 100 000€, comme 39% hors QPV; mais ces derniers sont 16% à avoir investi au moins 100 000€ et plus (vs 8 pour les QPV) .

 

♦ Il faut ajouter à la fois l’absence de réseau et les barrières psychologiques (estime de soi) et dépasser les stéréotypes négatifs, entretenus sur eux et les territoires dont ils sont issus. 

 

♦ “La création d’entreprise s’accompagne pour eux d’un sentiment d’insécurité et de fragilité important : entrer dans une banque pour demander un prêt, construire un business-plan, identifier les acteurs susceptibles de les accompagner…, c’est une entrée en terre inconnue pour laquelle ils ne sentent pas équipés. Faute de connaissances et de compétences spécifiques, ils s’en remettent à leurs qualités humaines, notamment à leur détermination.” 

Les obstacles rencontrés sont vécus comme mettant en risque leur entreprise pour 59% vs 41.

 

L’absence de formation à l’entrepreneuriat : seuls 35%, comme les autres créateurs se sont formés au cours des 3 premières années suivant la création de leur entreprise; mais s’ils l’ont surtout pratiqué dans le métier technique (78%), ils ont peu sollicité des formations dans le commercial, le marketing, la communication (web) 21% vs 26.

⇒ Autre difficulté : la relation avec les banques

60% ne prennent pas contact avec leur banque à la création de leur entreprise (vs 49% hors quartiers). Le niveau de satisfaction souvent dégradé des entrepreneurs des quartiers envers leur banque (score de satisfaction de 68% vs 79), participe à cette prise de distance.

Le recours à l’emprunt est peu pratiqué (22% vs 29). Ce non recours s’appuie aussi sur des raisons culturelles, se tournant vers d’autres alternatives (ex. tontines). Pourtant ceux qui ont sollicité des emprunts ont de meilleurs scores de pérennité à 3 ans (83% contre 70 pour qui n’a pas contracté d’emprunt).

⇒ Le quartier est un marché limité, et suscite des projets de moindre envergure

Pour 46% leur entreprise est localisée dans un QPV.

Pour 54% des créateurs 4 ou 5 ans après la création, le chiffre d’affaires HT est au plus égal à 15 000€ vs 40% pour les hors QPV ; le chiffre d’affaires moyen est de 61 000€ vs 113 000€.

Internet, peu offrir un rôle de facilitateur en jouant l’effacement des questions liées à l’origine sociale dans le développement des business en ligne.  Le phénomène de « plateformisation » peut être un premier pas vers l’entrepreneuriat (exemple des VTC et livraisons à domicile).

 

Lorsqu’on leur demande s’ils souhaitent changer le lieu d’implantation de leur entreprise, 39% répondent par l’affirmative (vs 25); l’environnement économique (39% vs 30), l’accès à la clientèle (24% vs 9) et la sécurité (19% vs 14) expliquent ce souhait.

⇒ Leurs ressources clés

– Une détermination forte, et une solide combativité; mais si au moment de la création, les entrepreneurs des QPV sont relativement moins focalisés sur l’objectif d’assurer leur propre emploi et plus sur celui d’en développer, après 4 à 5 années d’existence, ils semblent devenir plus « conservateurs » envisageant moins le développement du chiffre d’affaires (44% vs 57 pour les hors QPV), moins l’amélioration de leur rentabilité (22% vs 37), moins le développement des effectifs (11% vs 16) et plus la stabilité (31% vs 25) ou le fait de devoir redresser, ou fermer l’entreprise (15% vs 10).

– Une bonne compréhension de leur entourage,

– De la persévérance, du dynamisme et de la débrouillardise,

– Une opportunité lorsque ces marchés restent délaissés,

– Le réseau familial étendu constitue la ressource la plus spontanément citée; ils y trouvent
à la fois leurs compétences, le mentorat, et les soutiens extérieurs; l’entrepreneur est une figure modèle et tutélaire,

– Une solidarité ancrée dans l’activité de l’entrepreneur

⇒ Le rapport à l’accompagnement

Tout comme les autres créateurs, une minorité a été accompagnée lors du montage du projet par une structure dédiée à la création (22% vs 25), ou un spécialiste (19% vs 20); plus souvent par l’entourage personnel (35%) ou l’entourage professionnel (9% pour les deux situations); le montage sans aide a concerné 41% (vs 40).

Au cours des 3 premières années, 62% (dans les 2 situations) n’ont sollicité aucun conseil, 22 ou 23% celui de l’entourage familial , peu celui de professionnels avec des fréquences propres aux 2 situations ( organisations professionnelles 10%, réseaux d’entrepreneurs 8%, réseaux consulaires 4%, autres structures d’appui 4%).

 

Pourtant les créateurs en QPV sont plus nombreux à estimer avoir manqué de conseil lors du montage du projet (27% vs 18), lors du lancement de l’entreprise (18% vs 13), par la suite (16% vs 13).

 

⇒ Un zoom sur les femmes entrepreneurs des QPV

♦ Elles sont plus jeunes et plus diplômées que les hommes des QPV, mais visent au démarrage la création de leur emploi, avec peu de moyens; plus que les hommes, elles étaient sans emploi avant la création. Leur clientèle est très locale (74% vs 72 les autres femmes et 61 les hommes QPV).

 

Leur niveau de diplôme et leur appétit de formation sont proches de ceux des femmes hors QPV. Elles sont plus diplômées et se forment nettement plus que les hommes en QPV dans les 3 années suivant la création de leur entreprise (46% vs 30 pour les hommes en QPV).

 

♦ Si les femmes entrepreneures (en QPV et ailleurs) souhaitent en premier lieu assurer leur propre emploi auprès d’une clientèle encore plus locale (74% contre 61% pour les hommes en QPV), elles sont un plus nombreuses que les hommes à montrer une volonté d’accroître fortement leur activité au cours des trois années suivant la création (24% vs 20)

 

♦ Les entreprises des femmes entrepreneures en QPV présentent des scores de pérennité élevés à 3 ans, semblables à ceux des hommes en QPV (77%) et légèrement supérieurs à ceux des femmes hors des quartiers (77% vs 72).

 

⇒ Zoom sur les entreprises qui sur ou sous performent, une situation proche pour les QPV et les hors QPV

♦ Celles qui ne sont pas pérennes (22% à 3 ans vs 25 les hors QPV)

On y trouve davantage de moins de 30 ans ; plutôt des diplômés des filières techniques; des primo-créateurs, motivés par la création de leur propre emploi, avec peu de moyens financiers au démarrage, peu de recours à l’emprunt (autofinancement)  et peu de recours à des services extérieurs.

 

♦ Celles qui surperforment (21% à 3 ans, vs 19 les hors QPV)

On y trouve davantage de 30-40 ans; davantage d’hommes; davantage de diplômés de filière générale; davantage de créateurs à nouveau; en recherche d’opportunité de développement; avec plus souvent des associés; davantage de recours à l’emprunt avec des montants élevés d”‘investissement et à des prestataires extérieurs; davantage de clients régionaux.

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/Entreprendre-dans-les-quartiers-quand-les-projets-riment-avec-succes-50086

SOMMAIRE

Quel impact du covid sur l’activité dans les zones d’emploi ?

Méthodologie : recours aux données par secteur d’activité produites au niveau national par l’Insee, la Dares, Pôle emploi et France Stratégie. À partir de ces données, sont calculées des indices d’exposition des emplois au sein des différentes zones d’emploi, pour la période du confinement, puis pour les premiers mois de déconfinement (mai-juin). Plusieurs géographies de vulnérabilité des territoires pour la fin d’année 2020 sont estimées à partir de différents scénarios de reprise économique. 

3 méthodes différentes sont utilisées : la 1ére est basée sur l’augmentation observée du chômage local, la 2éme sur une méthodologie propre à France Stratégie pour évaluer la vulnérabilité des métiers (un indicateur composite de vulnérabilité économique à partir des caractéristiques de l’activité locale), la 3éme sur la perte d’activité économique estimée. 

 

La crise ne semble pas redoubler les fractures identifiées entre zones denses et zones peu denses, entre zones à fort et faible taux de chômage ou encore entre zones riches et zones pauvres.

 

Du fait de leur spécialisation économique, toutes les zones d’emploi ne sont pas exposées de la même manière aux conséquences économiques de la crise sanitaire. Certains territoires ont été affectés plus fortement que d’autres par la mesure de confinement, en raison par exemple d’un poids élevé de l’économie présentielle (notamment le commerce, l’hébergement et la restauration) ou d’un poids faible d’activités considérées dans la crise comme prioritaires.

⇒ 3 méthodes pour observer et mesurer

♦ 1ére méthode : l’indice « Hausse du nombre de demandeurs d’emplois » entre avril 2019 et avril 2020

Presque 50% des zones d’emploi (150 zones d’emploi) ont subi une hausse de plus de 3 points de taux de demandeurs d’emploi de catégorie A entre avril 2019 et avril 2020; seules 12% ont connu une hausse inférieure à 2 points, alors que le taux de chômage national juste avant la crise était sur une tendance légèrement baissière.

42 zones d’emplois voient leur taux de demandeurs d’emploi augmenter de plus de 4 points dont 8 au-dessus de 6 points, toutes dans les Alpes (Tarentaise, Vallée de l’Arve), en Corse (Sartène-Propriano, Calvi, Porto-Vecchio) ou sur le littoral méditerranéen (Arles, Agde-Pézenas, Fréjus-Saint-Raphaël).

Les autres hausses les plus marquées se situent dans quelques zones très touristiques (Sarlat, Lourdes, Honfleur) ou industrielles (Saint-Nazaire, Châtellerault, Issoudun). Il ne s’agit donc pas forcément de zones d’emploi à fort taux de chômage.

 

♦ 2éme méthode : Indice composite de risque de perte d’emploi lié à la crise

La vulnérabilité de l’emploi local varie en fonction du poids des activités prioritaires définies lors du confinement dans l’activité locale, de l’exposition des emplois locaux au risque sanitaire (% d’emplois où l’emploi en télétravail est impossible), de la vulnérabilité des emplois (% de contrats à durée limitée et pourcentage d’indépendants) ou encore de l’inscription des secteurs dans la chaîne de production mondiale. 

Cette approche rend compte d‘une fragilité plus élevée des secteurs industriels du fait notamment des faibles possibilités de recours au télétravail ainsi que de leur dépendance aux chaînes de valeurs internationales. On observe une vulnérabilité forte des zones industrielles à l’Ouest et surtout à l’Est de la France, avec les zones d’emploi autour de Strasbourg (Sélestat, Molsheim, Saverne).

 

Cette méthode fait également beaucoup ressortir les territoires tournés vers un tourisme de montagne, tandis que les zones côtières apparaissent relativement moins touchées du fait d’une grande diversité sectorielle.

 

Le poids de secteurs tels que l’agriculture et l’industrie alimentaire, en lien avec les activités prioritaires, est un élément déterminant de résistance au choc du confinement : les zones très agricoles telles que la Lozère, la Corrèze ont un indice d’exposition faible. Au contraire, l’industrie automobile pénalise fortement les territoires où elle est concentrée, notamment dans le Grand Est et en Bourgogne-Franche-Comté. L’hébergement et la  restauration expliquent quant à eux plus de 20% de l’hétérogénéité de ce score.

 

♦ 3éme méthode : l’indice « Perte d’activité »

Plusieurs études ont mis en évidence l’exposition différenciée des secteurs d’activité pendant la période du confinement : écart entre le niveau d’activité au niveau d’activité habituelle, données administratives relatives au nombre de demandes d’autorisation préalable d’activité partielle et au nombre de demandes d’indemnisation, estimation du nombre de salariés en activité partielle en mars et avril, à partir de l’enquête Acemo-Covid.

⇒ A partir de ces données on mesure 4 indices d’exposition des zones d’emploi pour 88 secteurs.

♦ Les zones à l’indice de vulnérabilité le plus élevé sont les zones littorales (notamment la Côte d’Azur – Fréjus‐Saint‐Raphaël, la Corse – Bastia, Propriano, la Côte Atlantique et la Normandie – Honfleur), montagnardes (les Alpes : Mont Blanc, Tarentaise) et fortement industrielles (Alsace-Lorraine – Haguenau, Molsheim, Saverne – et Pays de la Loire – Saint‐Nazaire, Les Herbiers). Au-delà de celles-ci, certaines grandes métropoles – à l’exception de Lille, Rennes et Rouen, qui possèdent les plus fortes parts d’emploi public parmi les grandes métropoles, – ressortent également comme fortement exposées ainsi que le sillon rhodanien.

 

♦ La diagonale partant du Luxembourg jusqu’à l’Espagne (notamment Verdun, Châlons‐en‐ Champagne, Guéret, Cahors, Tulle, Aurillac, Mont‐de‐Marsan), moins densément peuplée et moins dynamique que le reste du territoire, mais avec un taux d’emploi public important) semble moins vulnérable.

♦ Quelle que soit l’approche utilisée, les résultats sont comparables : les écarts entre territoires sont expliqués d’abord par l’industrie, la construction, le commerce et l’hébergement, fortement affectés par la crise sanitaire, représentant un nombre important d’emplois ; ils  sont concentrés dans un nombre limité de zones d’emploi. À l’inverse, les secteurs d’activité qui comptent un nombre d’emplois peu important ne pèsent pas, même lorsqu’ils sont très fortement concentrés (c’est le cas des arts et spectacles).

Ces secteurs contribuent à eux seuls à 65% de l’hétérogénéité du score d’exposition (20% pour les HCR, 12% le commerce, 12% l’industrie, 10% la construction…).

 

La crise ne semble pas redoubler les fractures identifiées entre zones denses et zones peu denses, entre zones à fort et faible taux de chômage ou encore entre zones riches et zones pauvres.

Toutefois, les zones les plus riches sont plus exposées économiquement du fait d’un emploi public moins prépondérant. Les zones à fort taux de chômage semblent légèrement plus protégées des conséquences économiques du confinement.

 

♦ L’activité a redémarré dans de nombreux secteurs à partir du mois de mai, comme l’ont
observé l’Insee et la Banque de France dans leurs publications récentes. Comment ce redémarrage a-t-il bénéficié aux différents territoires ?

Parmi les zones d’emploi qui connaissent les rebonds les plus importants, on retrouve principalement des territoires qui étaient très fortement exposés. Ainsi, le Mont Blanc, la Tarentaise, la Vallée de l’Arve dans les Alpes font partie du top 4 des zones d’emploi aux rebonds les plus forts; les territoires très industriels, comme Haguenau, Les Herbiers ou encore la Vallée de la Bresle, connaissent eux aussi un rebond important et les zones côtières de la Méditerranée.

 

Mais des difficultés existent : l’industrie a accumulé ou continue d’accumuler des stocks importants, qu’il faudra écouler, alors que les aléas sur les échanges extérieurs restent élevés. Les services de proximité ou présentiels, restent assujettis à des contraintes règlementaires sur leur activité. Les freins à la mobilité internationale, réglementaires mais aussi psychologiques, impactent le secteur du tourisme.

⇒ Cinq familles sont distinguées dans l’estimation de la reprise :

♦ Le secteur agro-alimentaire (agriculture plus industrie alimentaire), la construction, l’industrie, les services présentiels (liés à une demande de proximité) et les services productifs (liés à une demande nationale ou internationale).
La reprise économique des zones d’emploi dépendra de façon marginale du secteur agro-alimentaire; le secteur de la construction pèsera un peu plus, mais de façon relativement
homogène  L’essentiel de la reprise dépendra des secteurs industriels, des services productifs et surtout des services présentiels.

 

♦ Dans une centaine de zones d’emploi, principalement situées dans la moitié Nord du pays, la reprise économique dépendra à plus de 20% du rebond des secteurs industriels. Une vingtaine de zones, principalement des agglomérations de moins de 50 000 habitants et leur couronne péri-urbaine, dépendront à plus de 35% du rebond de l’industrie (Oyonnax, Issoudun, Saint-Claude, Châtellerault, Issoire, Nogent le Rotrou).

 

♦ Les zones d’emploi des régions Bretagne, Occitanie, PACA et Nouvelle-Aquitaine dépendront en général peu de la reprise dans ce secteur, alors que le secteur présentiel y sera plus important qu’ailleurs. Les zones d’emploi des agglomérations les plus peuplées du pays dépendront plus que les autres de la reprise des services présentiels.

 

♦ Pour les zones littorales du Sud du pays, le rebond de l’activité dépendra bien évidemment également du tourisme lors de la période estivale, pendant laquelle le nombre d’emplois dans les services présentiels connaît une augmentation de l’ordre de 50 voire 100%.

 

♦  La reprise d’une part importante de grandes agglomérations (dont Paris, Lyon, Marseille, Lille, Strasbourg) dépendra pour plus d’un tiers du secteur présentiel et pour plus d’un tiers du secteur des services productifs.

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/point-de-vue/vulnerabilite-economique-zones-demploi-face-crise

SOMMAIRE

Une estimation des défaillances par une modélisation.

Méthodologie : l’ étude se fonde sur une micro-simulation des faillites à partir des données FARE sur un échantillon d’un million d’entreprises en France, observant les chocs de demande sectoriels à partir de l’estimation de l’OFCE pour estimer, par secteur, par taille d’entreprises et par territoire la dynamique des défaillances d’entreprises. 

 

Une analyse fine pour estimer l’importance des défaillances et l’impact des mesures actuelles suite au covid.

⇒ La situation financiére des entreprises avant le confinement

 D’une part les liquidités détenues par les entreprises (monnaie, dépôts et organisme de placement collectif, OPC) ont significativement augmenté depuis 2007; la somme des dépôts en espèces et des instruments financiers liquides a ainsi presque doublé sur la période 2008-2019, et s’élevait à plus de 700Md€ fin 2019.
D’autre part, l’endettement de court terme des entreprises a nettement augmenté, s’élevant à plus de 1 000Md€.

 

Ces données suggèrent que les entreprises sont entrées dans la crise actuelle avec plus de liquidités qu’il y a 13 ans, une situation commune à de nombreux pays. La singularité française (hausse simultanée de l’endettement et des liquidités) tient à la faiblesse des taux d’intérêt, à l’incertitude sur la demande, sur les opportunités d’investissement ou sur le rachat d’actifs.

Le financement bancaire a été sécurisé pendant la crise de la Covid-19 par le Prêt Garanti par l’État (PGE) pour un montant de 300Md€, permettant d’amortir l’effet du ralentissement économique après mars 2020.

 

Le présent exercice consiste à présenter une micro-simulation sur données d’entreprises du choc économique de la Covid-19 de mars 2020 à avril 2021, en intégrant plusieurs scénarii économiques.

 

La baisse drastique des revenus associée aux mesures de confinement pour contenir l’épidémie, la présence de frictions sur les marchés des facteurs de production et de coûts fixes qui ne s’adaptent pas au niveau de production pèsent sur les ressources liquides des entreprises. Alors que dans un scénario « Hors Covid-19 » une fraction des entreprises (environ 4% au début de 2021) connaîtrait des problèmes de liquidité, cette valeur grimpe à 7,5% en avril (deux semaines après le choc); elle monte à 12% après deux mois, puis dépasse légèrement les 14% au premier trimestre 2021.

 

Le dispositif d’activité partielle (AP) réduit considérablement le nombre d’entreprises illiquides (ces entreprises ont une liquidité négative, mais ne sont pas forcément en défaut de paiement car un financement de court terme est possible), le ramenant de 9,7 à 6,8% au 15 avril, et de 13,8% à moins de 10,1% au 1er janvier 2021.

Sans le dispositif d’activité partielle, la part des entreprises connaissant des problèmes de solvabilité ( lorsque les fonds propres sont négatifs, pouvant entraîner l’ouverture d’une procédure collective) atteindrait rapidement 0,7% au lendemain de la crise pour grimper rapidement à 3% dès la mi-mai, à 4% dès septembre, 4,4% en janvier 2021 et 4,6% un an après le confinement, une valeur deux fois plus importante que celle attendue sans la crise.

En mars 2021, et sur le million d’entreprises étudiées, l’étude évalue à presque 12 000 entreprises le nombre de firmes restées solvables grâce au dispositif d’activité partielle.

 

Rappelons que certaines entreprises présentent des difficultés sur leur viabilité économique, indépendantes de la pandémie (4% des entreprises).

 

Les simulations mettent en évidence une grande hétérogénéité entre secteurs, catégories d’entreprises et régions.

Les asymétries sectorielles : le nombre d’entreprises connaissant des problèmes de liquidité (au 1er janvier 2021) varie entre un minimum de 0,7% (commerce) à un maximum de 42% (hôtels et restaurants); les deux secteurs les plus affectés sont l’hébergement et la restauration d’une part et les services aux ménages d’autre part, ce dernier cas avec près de 26% des entreprises illiquides à la fin de l’année. 8 à 9% des entreprises des secteurs de la construction, de l’information et la communication présentent des problèmes de liquidité, tandis que pour les autres secteurs (y compris le secteur manufacturier), la part est inférieure à 5%.

 

Les défaillances par catégorie d’entreprises : on constate une polarisation des risques de défaillances sur les plus petites et les grandes entreprises : environ 11 et 13% des micro et des grandes entreprises seront confrontées à des problèmes de liquidité, vs 7% pour les PME. Une impression similaire se dégage pour la solvabilité : si environ 4% des micro et des grandes entreprises se montrent insolvables en fin d’année, seulement 2% d’ETI et 1% des PME se révèleront elles-mêmes insolvables. les entreprises micro sont les plus touchées (augmentation de 83%), tandis que les trois autres catégories connaissent toutes une augmentation d’environ
40%. Les petites entreprises peuvent entrer en détresse en raison de la rareté des liquidités, alors que les grandes le seraient en raison d’un endettement trop élevé.

 

Deux zones géographiques semblent particulièrement affectées. Traditionnellement caractérisé par un fort taux de natalité et de mortalité essentiellement dans les activités liées au tourisme, souvent saisonnières, le sud-est de la France est le plus affecté (perte de liquidité, emplois, illiquidité et insolvabilité). L’Île-de-France est également impactée en illiquidité et insolvabilité.

Dans une moindre mesure, les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin sont caractérisés par des pertes de liquidité et une réduction significative du niveau de l’emploi. Il ressort également des simulations que le quart nord-ouest de l’Hexagone sera épargné, essentiellement en termes de pertes d’emplois, et en termes de défaillances d’entreprises dans une moindre mesure.

Enfin, les entreprises situées dans le nord de l’Occitanie et l’est de la région Auvergne Rhône-Alpes résistent bien au Covid-19.

Cette hétérogénéité géographique est le résultat de la spécialisation sectorielle propre à chaque territoire

 

Pour en savoir davantage : https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/pbrief/2020/OFCEpbrief73.pdf?+/++How+to+spend+it:+A+proposal+for+a+European+Covid-19+recovery+programme+

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