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43% des Français sont  pessimistes (11% très pessimistes) pour leur avenir, mais 73% se déclarent heureux.

Méthodologie : échantillon de 10 010 personnes, divisé en 12 sous-échantillons régionaux de 800 individus (1 200 en Ile-de-France), représentatifs de la population résidente de chaque région administrative métropolitaine âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas appliquée par région aux variables de genre, âge, catégorie socio-professionnelle et taille d’agglomération. 

Interrogation par Internet entre le 14 décembre 2018 et le 8 janvier 2019.

 

Une approche qui se veut “objective” en cette période de  “gilets jaunes” en faisant émerger 4 types de populations : les affranchis et les enracinés, plutôt heureux et acteurs au sein de la société qui totalisent prés de la moitié des la population et les personnes sur le fil et les assignés en situation bien plus difficile, vivant le repli et une forme de désespérance.

 

En 20 ans, le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur a doublé, passant à plus de 40% des sortants de la formation initiale chaque année; les emplois sont de plus en plus concentrés dans le cœur des métropoles, alors que le périurbain a capté une grande partie de l’habitat. Ces mutations ont créé de nouvelles fractures qui séparent aujourd’hui une France qui va plutôt bien et a pu tirer parti de ces évolutions, et une France qui se sent mise à l’écart et a le sentiment de perdre sur toute ou partie des tableaux.

⇒ Une vision globale

73% des Français se déclarent heureux, dont un tiers très heureux et 40% plutôt heureux. 67% font le récit d’un équilibre trouvé entre temps de vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle. 6 Français sur 10 ont le sentiment d’avoir choisi la vie qu’ils mènent et 65% qu’ils peuvent s’en sortir par eux-mêmes, et faire face aux problèmes de la vie.

Pour près de quatre Français sur dix, le bien-être se cultive également dans des associations sportives, culturelles, des clubs ou par un engagement bénévole ponctuel en faveur d’une action d’intérêt général, mais seulement 5% sont adhérents d’une association de quartier.

Dans la plupart de nos régions, ce bonheur privé se prolonge du sentiment qu’il fait « bon vivre » dans son quartier, dans sa commune (66%), quelles qu’en soient les réalités socio-économiques ; 54% estiment que leur cadre de vie est plutôt préservé; un Français sur trois fait le récit des liens de solidarité tissés avec ses voisins, et jusqu’à deux Français sur cinq dans les bourgs, petites villes et territoires ruraux. 58% expriment leur attachement à leur région, 53% à leur département, 52% à leur ville ou village et 45% à leur quartier.

 

Toutefois, 48% vivent des fins de mois difficiles; 35% parviennent difficilement à finir le mois en se restreignant, et 13% sont obligés de puiser dans leurs réserves ou d’emprunter. Seuls 19% des Français déclarent aujourd’hui avoir une capacité d’épargne. 37% ont été à découvert au moins à plusieurs reprises (dont 17% tous les mois ou presque) ces 12 derniers mois, le 18 du mois en moyenne. 43% affirment que la situation de leur foyer s’est détériorée en 2018, 38% parmi les actifs et jusqu’à 60% parmi les retraités. Un peu plus d’un Français sur deux est convaincu que ses parents vivaient mieux que lui.

 

78% jugent la société actuelle injuste (28% très injuste), et 63% sont convaincus qu’en France la réussite sociale est jouée d’avance et dépend beaucoup des origines des gens. L’injustice perçue fragilise le consentement à l’impôt : 34% considèrent qu’impôts et taxes sont inutiles et 65% qu’ils contribuent plus au système qu’ils n’en bénéficient. Pourtant, le pacte fiscal n’est pas rompu : 81% des Français affirment être prêts à payer plus d’impôts ou de taxes si cela permettait, notamment, de réduire la pauvreté (36%), d’avoir un meilleur système de santé (31%), de réduire les pollutions (23%) ou d’avoir une meilleure éducation (21%). C’est donc la capacité à démontrer l’efficacité de la redistribution et sa contribution objective à un mieux-être social et à l’égalité républicaine qui sont en jeu.

 

De ces faits, 43% sont  pessimistes (11% très pessimistes) pour leur avenir. 45% pensent que quand leurs enfants auront leur âge, vivront moins bien qu’eux (dont 24% beaucoup moins bien qu’eux), contre 15% qu’ils vivront mieux. 70% sont pessimistes sur l’avenir de la société française (dont 26% très pessimistes). Les entreprises sont relativement épargnées par ce doute : 61% jugent qu’elles ont le pouvoir de changer le monde dans lequel on vit. Et si la prudence est de mise en termes de confiance (40% ni confiance, ni pas confiance, traduisant la difficulté à juger l’entreprise de façon abstraite sur le registre de la confiance), la défiance systématique de principe est minoritaire (22%). 

 

  La fracture territoriale est nette : d’un côté, des territoires intégrés dans la mondialisation et cumulant les meilleures opportunités d’emploi, les meilleures infrastructures, les populations les plus riches et les plus éduquées ; et de l’autre côté, un vaste ensemble de territoires plus ou moins « décrochés », composés de villes moyennes, de communes rurales en déclin économique, et dont les populations seraient en voie de « désaffiliation politique et culturelle ».

 

L’INSEE a développé une typologie de 8 territoires de vie construite à partir d’une trentaine d’indicateurs permettant d’appréhender de manière objective la qualité de vie matérielle dans les territoires de France métropolitaine. Si le territoire de vie cumule des indicateurs de qualité de vie matérielle peu favorables, peu importe le fait d’être en difficulté financière ou à l’aise économiquement, la qualité de vie en est impactée; au contraire, sur des territoires en situation favorable, quel que soit le niveau de vie d’un individu, les habitants déclarent avoir un bon accès aux services et aux infrastructures.

⇒ Le sentiment d’avoir ou non choisi la vie qu’il mène

44% des Français se sentent coincés là où ils habitent; mais plus de la moitié d’entre eux déclarent avoir fait le choix de ce territoire qui les enferment aujourd’hui : 19% vivent là où ils avaient envie de vivre, et 38% y sont venus travailler ou étudier. On constate un lien très étroit entre le regard que les Français portent sur leur parcours personnel et leur trajectoire sociale, et le sentiment qu’ils ont d’avoir choisi leur vie ou de la subir.

Parmi les Français qui expriment le sentiment de ne pas avoir choisi leur vie, deux sur trois se sentent coincés dans leur territoire et 71% assignés à leur origine sociale. Les perceptions d’« enfermement » géographique et de déterminisme social reculent respectivement à 45% et 57% parmi les Français ayant le sentiment d’avoir choisi leur vie. Le sentiment d’avoir choisi la vie que l’on mène est donc fortement lié aux moyens économiques, et au capital social et culturel de l’individu; ces ressources lui permettent de réaliser et de vivre son projet de vie hors de toute considération territoriale.

 

Quelques caractéristiques relatives à ceux qui ont le sentiment d’avoir choisi leur vie :

-C’est le fait des plus jeunes 67 à 72% les 18-34 ans, 55 à 59% les 35-64 ans,

-Celui de la CSP : les indépendants et les cadres en 1er lieu (70 à 78%), puis les professions intermédiaires (66%), les employés (59%) et enfin les ouvriers (50%),

-Les diplômés de l’enseignement supérieur (71%) vs ceux ayant un diplôme inférieur au bac (51%),

– La localisation géographique selon la taille de la ;localisation joue peu (entre 58 et 62%); les mobilités personnelles, professionnelles et spatiales voulues et recherchées peuvent être un facteur d’épanouissement personnel et professionnel pour certains groupes favorisés, alors qu’elles peuvent être un facteur de précarité pour les groupes défavorisés, notamment si subies; tout comme une absence de mobilité peut donner lieu à un enracinement assumé et choisi ou à un enfermement contraint sur un territoire.

 

En synthèse, un tableau regroupe selon les 4 populations qui seront détaillées ensuite leur caractéristiques :

⇒ Cette approche conduit à une typologie en 4 groupes :

les affranchis avec 21% des Français (choix de la mobilité choisie), les enracinés avec 22% (choix de vivre au pays), les assignés avec 25% (enracinement contraint), et les “sur le fil” avec 32% (mobilité contrainte).

 

♦ Les affranchis (21% des Français) : 83% ont le sentiment d’avoir choisi la vie qu’ils mènent (vs 61 en moyenne); 82% sont confiants pour leur avenir (vs 47 en moyenne).

Ce sont les Français les plus heureux (92%) et les plus satisfaits de l’équilibre entre leurs temps de vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle (84%). Leur niveau de vie est largement supérieur au revenu moyen déclaré (2.148€ par mois contre 1.777€). Trois quarts d’entre eux bouclent facilement leurs fins de mois, et 37% ont une capacité d’épargne. 65% ont une vie sociale riche (vs 44 en moyenne); 88% ont la certitude d’avoir dans leur entourage des personnes sur qui compter en cas de problème grave (vs 75%). Plus de la moitié d’entre eux a obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur.

⊗ Ils sont surreprésentés parmi les cadres et professions intellectuelles supérieures (38% des cadres sont des affranchis, +17 points par rapport au poids des « Français affranchis » dans la population), parmi les étudiants (42%, +20), parmi les chefs d’entreprises, les artisans et les commerçants, ainsi que parmi les retraités CSP+.

Près d’un sur deux est capable de lire et de parler anglais. 95% sont à l’aise avec les outils et services numériques (dont 46% jugeant très facile d’utiliser ces outils, vs 30 en moyenne); huit sur dix achètent des biens culturels et des vêtements en ligne. 40% se font livrer à leur domicile des repas commandés sur internet (vs 23% en moyenne).

⊗ Plus de 6 sur 10 résident dans des agglomérations de 100.000 habitants et plus, dont l’agglomération parisienne. Ils vivent davantage en centre-ville ou sur des territoires très urbanisés, plutôt favorisés mais avec des emplois souvent éloignés. Ils sont surreprésentés dans trois régions : l’Ile-de-France (28%, +7 points par rapport à la moyenne nationale), Auvergne-Rhône-Alpes (24%, +3), et la région Pays de la Loire (24%, +3).

⊗ Politiquement, un quart d’entre eux se dit proche de La République en Marche ou du MoDem, vs un sur sept pour l’ensemble de l’échantillon; près d’un tiers déclare n’avoir aucune préférence partisane (contre 44% en moyenne). Ils ont très largement voté pour Emmanuel Macron lors du 1er tour (42%, alors que son score au 1er tour a été de 24% en suffrages exprimés).  

⊗ La moitié considère que la société actuelle est injuste; 43% considèrent que la réussite sociale est jouée d’avance.

⊗ 71% sont attachés à l’Union Européenne (vs 34 en moyenne); 45% estiment que l’appartenance de la France à l’Union Européenne présente plus d’avantages que d’inconvénients (vs17% en moyenne) et pour 53% qu’elle favorise la prospérité économique de leur région. Quant à la mondialisation, 48% ont le sentiment qu’elle a des effets positifs sur la situation économique de leur région (vs 17 en moyenne), et 42% qu’elle a des effets positifs sur leurs valeurs et leur manière de vivre (vs 16 en moyenne).

 

♦ Les enracinés (22%)

87% se déclarent heureux; huit sur dix sont satisfaits de l’équilibre entre leurs temps de vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle. 77% ont le sentiment d’avoir choisi leur vie (vs 61 en moyenne). 90% considèrent qu’il fait « bon vivre » dans leur quartier, leur commune. Ils font le récit d’un quotidien serein, plus riche de solidarité et d’engagements associatifs que la moyenne : 87% se sentent en sécurité là où ils vivent (vs 67%); la moitié se fait le témoin de l’entraide et de la fraternité entre les gens qui vivent dans leur quartier, dans leur commune (vs 33); six sur dix sont membres d’une association ou d’un club; 44% ont déjà consacré du temps à une activité ou un événement dans leur quartier, leur commune (vs 32).

⊗ Pour 66% des « Enracinés », il s’agit du lieu où ils ont grandi ou de l’endroit dans lequel ils avaient envie de vivre, sans que ce soit lié à leur travail ou à leurs études. La mobilité géographique est une option que la plupart refusent de considérer (même s’ils en avaient la possibilité, 83% ne quitteraient pas leur région); 61% souhaiteraient même y voir grandir leurs enfants (vs 41). Pour moitié, ils vivent dans une commune rurale ou dans une agglomération de petite taille (moins de 20 000 habitants). Géographiquement, on observe une forte surreprésentation d’« Enracinés » en Bretagne (32%, +10 points par rapport à la moyenne nationale) et en Nouvelle Aquitaine (26%, +4). Paysages, habitants et climats sont pour une majorité des « Enracinés » les trois premières qualités de leur territoire.

⊗ les seniors retraités sont surreprésentés. Leur niveau de vie moyen est identique à la moyenne française : 1 782€ par mois contre 1 777€. 57% bouclent sans difficulté ni privation leurs fin de mois, mais l’attention aux prix est de rigueur pour préserver cette relative sérénité. Leur capacité d’épargne est faible. Près de trois quarts sont propriétaires de leur logement (dont 57% ont fini de rembourser leur prêt immobilier), majoritairement une maison individuelle.

⊗ Leur confiance est fragilisée par la dégradation de leur situation financière en 2018 (45%) et le sentiment d’injustice fiscale sans aucun doute amplifié par la hausse de la CSG pour une bonne partie de ce groupe (74% ont le sentiment de contribuer plus au système qu’ils n’en bénéficient, vs 65% en moyenne). 83% jugent que la société dans laquelle nous vivons est injuste et 73% sont pessimistes sur leur avenir.

⊗ Politiquement, 25% d’entre eux ont voté pour François Fillon lors du 1er tour de l’élection présidentielle et 24% pour Emmanuel Macron.
 

♦ Les Français assignés (25%)

majoritairement composée de quadragénaires et de quinquagénaires des classes populaires (59% d’entre eux ont entre 35 et 64 ans, et 57% sont des employés, des ouvriers ou des retraités CSP-); ce sont ceux dont la part ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur est la plus basse (33%, vs 39 en moyenne).

⊗ Leur niveau de vie est le plus bas (1 544€ par mois, contre une moyenne de 1 777€) ; 54% sont imposables sur le revenu. 72% bouclent leurs fins de mois avec difficulté, et sous condition d’arbitrages et de renoncements : 73% ont retardé ou renoncé à des soins de santé en 2018 (vs 50), 53% cherchent presque systématiquement les prix les plus bas quand ils font leurs courses alimentaires et, parfois, se privent (vs 32). 

28% ont été à découvert tous les mois ou presque au cours des douze derniers mois (vs 17). Deux tiers ont constaté une dégradation de leur situation financière au cours des douze derniers mois.

64% ont le sentiment de ne pas avoir choisi leur vie. Un sur deux est malheureux et exprime même un terrible sentiment d’impuissance, convaincu d’être désarmé (les choses me tombent toujours dessus et je n’ai pas vraiment de prise sur les événements, 49% vs 28).

Cette précarité économique se double d’une apathie et d’une méfiance sociale :  Les 3/4 estiment avoir une vie sociale réduite ou nulle. 42% ont le sentiment de n’avoir personne sur qui compter dans leur entourage en cas de problème grave (vs 22). Les 2/3 ne sont membres d’aucune association ou organisation. Ils expriment le niveau de défiance le plus élevé à l’égard de leurs voisins.

60% se sentent « coincés » dans des territoires économiquement fragiles qu’ils souhaiteraient quitter. Mais leur situation financière les y enferme. Ils font le récit de commerces qui ferment sans trouver de repreneur, et disent la difficulté grandissante à trouver un emploi à proximité de leur lieu de vie (respectivement 61% et 72%, vs 44 et 54). Les enfants et les jeunes sont contraints de s’éloigner ou de partir de chez eux pour accéder à une formation leur permettant de réussir leur vie professionnelle (75%, vs 61).

⊗ Ils sont surreprésentés dans les communes rurales, c’est-à-dire dans des bourgs et petites villes en situation intermédiaire ou dans des zones isolées, peu urbanisées et hors de l’influence des grands pôles, ou dans des zones plutôt denses en situation peu favorable. On les trouve plus nombreux en Occitanie, Centre-Val de Loire et Grand Est.

⊗ 97% jugent que la société dans laquelle ils vivent est injuste, dont 66% très injuste. 61% considèrent qu’elle est plus injuste que la société dans laquelle vivaient leurs parents. Ils s’indignent de l’écart entre hauts et bas salaires, des inégalités sociales, de la fraude aux aides sociales et de la précarité de l’emploi (respectivement 44%, 32, 26 et 24). 78% sont convaincus que la réussite sociale est jouée d’avance et dépend de l’origine sociale des gens. 57% jugent inutiles les impôts et taxes qu’ils payent, 78% estiment contribuer au système plus qu’ils n’en bénéficient. La défiance à l’égard des élus et des corps intermédiaires atteint son point le plus haut au sein de ce groupe (jusqu’à 86% pas confiance dans le Président de la République et 88% pas confiance dans les partis politiques, pour respectivement 59% et 70% pas confiance en moyenne). Trois sur quatre sont pessimistes sur leur avenir personnel et l’avenir de leur territoire. 64% sont convaincus que leurs enfants vivront moins bien qu’eux. 92% sont pessimistes sur l’avenir de la société française.

Politiquement, 48% déclarent n’avoir aucune préférence partisane (vs 44); 19% se sentent proches du Rassemblement National (vs 10); 37% ont voté pour Marine Le Pen lors du 1er tour de l’élection présidentielle (vs 21), 29% à s’être abstenus ou à avoir voté blanc ou nul. 34% se disent Gilets Jaunes (vs 22).

 

♦ Les Français sur le fil (32%)

Un peu plus de la moitié d’entre eux se dit pessimiste.

⊗ Ils sont en légère surreprésentation des classes moyennes inférieures et des classes populaires; on y trouve la proportion la plus importante de locataires (39%, +4 points par rapport à la moyenne nationale).

⊗ Plus aisés que les « Français assignés », leur niveau de vie est néanmoins légèrement inférieur au niveau de vie moyen des Français : 1.708€ contre 1.777€. ; la moitié déclare avoir du mal à boucler ses fins mois.

⊗ 6 sur 10 décrivent une vie sociale réduite ou nulle et déclarent n’être membres d’aucune association ou organisation.

⊗ C’est le groupe le plus partagé quant à son avenir et à celui de sa région : Ils sont une minorité à se sentir attachés à leur village, ville ou région, et sont une courte majorité à souhaiter déménager pour une autre région . Ils sont surreprésentés en Centre-Val de Loire (37%, +5 par rapport à la moyenne nationale) et dans les Hauts-de-France (36%, +4).

⊗ Si 32% des « Français se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul lors du 1er tour de l’élection présidentielle de 2017, ceux d’entre eux qui ont voté ont distribué leurs voix quasi identiquement entre les 4 principaux candidats : 23% pour Emmanuel Macron, 22% pour Marine Le Pen, 19% pour Jean-Luc Mélenchon et François Fillon. 52% d’entre eux déclarent n’avoir aucune préférence partisane.

En guise de synthèse, un tableau regroupe les principales opinions des 4 populations, montrant la proximité entre les 2 premiers groupes et une proximité entre les 2 autres groupes, le dernier étant celui le plus en décalage :

 

Pour en savoir davantage : https://www.institutmontaigne.org/publications/la-france-en-morceaux-barometre-des-territoires-2019

SOMMAIRE

45% des jeunes étudiants manifestent l’intention de créer une entreprise.

Méthodologie : échantillon de 1003 lycéens professionnels et d’étudiants français, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto administré en ligne sur système CAWI entre le 15 et le 22 février 2019.  « Sondage OpinionWay pour Moovjee »

 

L’image de l’entrepreneur est perçue avec réalisme par les jeunes (leader, passionné, créatif plutôt que gestionnaire, engagé dans la transformation de la société). Les attentes en direction l’entreprise dépendent de leur positionnement (créateur ou salarié), mais nombre d’attentes ou d’implications sont toutefois assez proches.

⇒ Le portrait d’un entrepreneur perçu par les lycéens professionnels et étudiants français.

– Un leader (49% et +6 points au regard de 2017), passionné (43%) sachant prendre des risques (42%) et créatif (39% et +3 ponts), un visionnaire (31% et +3 points), avant le gestionnaire (38% et -6 points), l’expert (28%) et le gros salaire (12%).

Cette situation suit la tendance des années 2009-2017 ; sont ainsi bien plus présentes les caractéristiques leader (49% vs 42 en moyenne 2009-2017), passionné (43 vs 38), visionnaire (31 vs 27), alors qu’ont pris moins d’importance, celles de gestionnaire (38 vs 48), d’expert dans son champ de compétences (28 vs 37); les caractéristiques prise de risque et gros salaire n’ont pas connu d’écart.

C’est donc l’aspect réactif d’entreprenant qui prime devant celui de dirigeant.

Les jeunes femmes mettent davantage en avant les criteres passionné (49% contre 37 pour les hommes) et la prise de risques (46% contre 39); 16% des hommes jugent qu’un gros salaire est l’une des caractéristiques de l’entrepreneur contre 8% des femmes.

– Les étudiants à l’Université et en écoles sont beaucoup plus nombreux (46% et 47%) que les jeunes en lycée professionnel (21%) à estimer que la prise de risque caractérise l’entrepreneur.

 

L’entrepreneur est aussi celui qui a de grandes responsabilités (50%, +3 points), travaille beaucoup (43%) et donc a peu de temps libre (11%); il est autonome (40%), dirige une équipe (39%), gère des situations complexes (26% vs 30 en moyenne 2009-2017); mais il prend des risques (37%) et n’a pas la sécurité de l’emploi (11%). Ces caractéristiques ont peu bougé entre 2009 et 2017.

Les femmes définissent plus souvent l’entrepreneur comme ayant de grandes responsabilités (55% vs 45 pour les hommes), et d’autonomie (45% vs 34).

⇒ L’image de la création d’entreprise et du rôle du chef d’entreprise

Une forme d’engagement pour 84% (29% tout à fait). Si ce taux reste similaire quelles que soient les études poursuivies (en université : 83%, en grande école : 84%, en lycée professionnel : 86%), une différence de 9 points apparait selon le genre (88% dont 32% tout à fait pour les femmes, vs 79%, dont 26% tout à fait pour les hommes).

Parce que l’accès à l’emploi est un enjeu principal de société (selon 42% d’entre eux), un entrepreneur peut agir sur ce sujet (37%). Mais il peut aussi agir sur l’écologie et la lutte contre le réchauffement climatique (36% parce que c’est un enjeu majeur pour 41% des jeunes interrogés). Autres thèmes, l’égalité entre les hommes et les femmes (38% jugent qu’il s’agit d’un enjeu majeur de société, 36% que l’entrepreneur à un rôle à jouer), l’égalité des chances (30% jugent qu’il s’agit d’un enjeu de société, 31% que l’entrepreneur à là aussi un rôle à jouer).

 

Noter que les répondants sont les plus nombreux à penser qu’un jeune entrepreneur peut agir pour le bien-être au travail ( 40% alors qu’ils ne sont que 27% à juger qu’il s’agit d’un enjeu de société).

Les hommes citent en premier l’accès à l’emploi (41%), suivi de l’écologie (39%), la lutte contre la pauvreté et l’exclusion (35%), l’accès à la santé (34%) et enfin l’accès à l’éducation et la culture (32%).

Les femmes citent d’abord l’égalité hommes/femmes (47% alors que ce sujet ne fait pas partie du top 5 des hommes), l’écologie (44%), l’accès à l’emploi (43%), la lutte contre la pauvreté et l’exclusion (42%) et l’accès à l’éducation et la culture (40%).

 

Les hommes et les femmes sont très diversement sensibilisés à certains enjeux : des écarts de 10 points ou plus entre leurs opinions sont visibles pour ce qui concerne l’égalité hommes/femmes (45% des  femmes vs 28 pour les hommes, écart de 17 points), les discriminations liées au milieu social (cité par 31% des femmes contre 16, écart de 15 points), l’égalité des chances (36% contre 25, écart de 11 points), la lutte contre la pauvreté et l’exclusion (26% contre 15, écart de 11 points), la lutte contre les discriminations liées à la maladie ou handicap (29% contre 19, écart de 10 points) ). la lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle (29% contre 19, écart de 10 points),alors que les hommes citent davantage la maitrise des nouvelles technologies (24% des hommes contre 13% des femmes).

⇒ Les jeunes souhaitent-ils créer, quels freins, quels souhaits d’implication ?

45% (+9 points au regard de 2017, mais 45% avant la crise économique) envisagent un jour de créer ou de reprendre une entreprise; parmi ces 45%, 13% disent très certainement. 37% ne l’envisagent pas (dont 12% certainement pas) et 17% ceux qui ne savent pas encore ou avouent ne pas y avoir réfléchi (en baisse de 10 points). 

Parmi les lycéens professionnels et les étudiants ayant déclaré envisager un jour reprendre une entreprise, 46% souhaitent le faire entre 3 et 5 ans après la fin de leurs études, 33% au-delà de 5 ans mais 20% pendant leurs études ou juste après (en hausse au regard de la moyenne de 13,6 entre 2009-2017).

 

Les atouts dont ils estiment disposer pour créer une entreprise évoluent favorablement dans les atouts entrepreneuriaux : l’autonomie (38%, en hausse puisque la moyenne est de 34,6), l’idée innovante (33% vs 29), le leadership (19 vs 13); par contre les items suivants connaissent une baisse d’importance : capacité de travail même si c’est la caractéristique la plus fréquente (49% vs 53), l’enthousiasme (37% vs 45), le soutien de l’entourage (31% vs 35).

42% des femmes citent davantage l’autonomie (vs 33 les hommes), l’enthousiasme (40% vs 33) alors que 37% des hommes estiment pouvoir s’appuyer sur une idée innovante (vs 28 les femmes).
 

Mais 91% jugent qu’il est difficile (37% très) de créer son entreprise, du fait des moyens financiers (69%, vs 73 pour la moyenne 2009-2017), de l’expérience (48% vs 55), de la confiance du marché (37% vs 46), de ne pas disposer d’idée innovante (30%). Une plus grande proximité donc avec la réalité de la création d’entreprise.

Posent moins problème les atouts leadership (21%, toutefois en hausse au regard de la moyenne 17), le soutien de l’entourage (12%), l’autonomie (11%), la capacité de travail (10%), l’enthousiasme (9%).

 

Les 3/4 ne sont pas informés des aides à la création d’entreprise, alors que 24% disent l’être en ayant cherché par eux-mêmes.

⇒ Les sujets et valeurs prioritaires pour ceux qui ont et n’ont pas l’intention de créer une entreprise

-Les écarts entre ceux qui ont l’intention de créer et ceux qui n’en ont pas l’intention sont assez peu importants au regard des grands problèmes de société; ils reflètent à la fois une forte convergence des prises de position des jeunes quant à leur priorités : bien-être au travail, égalité homme/femme, écologie, accès à l’emploi.

Ils reflètent aussi un positionnement quelque peu différent selon que l’on se perçoit dans le rôle de créateur d’entreprise ou salarié d’une entreprise : ces derniers sont plus sensibles aux problématiques sociales (bien-être au travail, égalité homme/femme, égalité des chances, lutte contre les discriminations…).

-En ce qui concerne les valeurs en entreprise, là encore ceux qui n’ont pas l’intention de créer sont plus demandeurs de leur prise en compte (écoute, responsabilité et esprit d’initiative reconnus, intégrité et équité), alors que le postulants à la création sont un peu plus attentifs à ce qu’ils attendent d’abord de leurs salariés (excellence, intégration dans l’entreprise, esprit constructif).

En conséquence les sujets prioritaires au sein de l’entreprise sont plus tournés vers ceux qui n’ont pas l’intention de créer (promotion interne, équilibre vie professionnelle/vie personnelle, confort de vie, possibilité de formation, co-création entre les équipes et la hiérarchie). Notons que les items proposés n’ont que peu abordés ce que seraient les priorités d’entrepreneur (viabilité, captation de marché, recrutement, partenariat…)

 

Pour en savoir davantage : https://www.moovjee.fr/2019/04/04/barometre-les-etudiants-et-lentrepreneuriat/

 

SOMMAIRE

Les métiers d’art en Val de Loire : action commerciale, viabilité.

Méthodologie : “Pour comprendre les attentes des chefs d’entreprises des Métiers d’art, nous avons interrogé un large panel d’entreprises en Centre-Val de Loire : 650 entreprises ont répondu à notre enquête”, alors que 4 000 ont été sollicitées.

On ne sait pas si les autoentrepreneurs sont compris (ce qui est vraisemblable au regard des faibles chiffres d’affaires tirés de l’activité).

 

Une étude qui permet d’approcher les Métiers d’art quant à leur dirigeant, leur viabilité, leur action commerciale et leurs attentes.

⇒ Les entreprises concernées et leurs dirigeants

Parmi les entreprises ayant répondu, 81% sont artisanales et 19% artistes libres ou professions libérales. 79% exercent sous la forme juridique de la personne physique (56% dans l’ensemble de l’artisanat régional).

74% n’ont pas de salarié, 18% de 1 à 4 salariés, 4% de 5 à 9 et 4% 10 salariés et plus (37% des artisans de la région sont employeurs); 9% forment des apprentis.
67% des entreprises des Métiers d’Art enquêtées sont “jeunes”, ayant débuté leur activité entre 2010 et 2018.
Plus de la moitié des entreprises interrogées (58%) exercent soit dans les activités de mode et accessoires, soit la Bijouterie/ Joaillerie/Orfévrerie/Horlogerie, soit le Papier/Graphisme/ Impression ou l’Ameublement et décoration.

Pour 52% il s’agit de création, pour 37% de restauration  et pour 11% les 2 types d’activité.

 

64% travaillent à domicile; rappelons que 20% exercent cette activité de manière complémentaire. 66% sont localisés en milieu urbain et 34% en milieu rural.

 

Les dirigeants : 49% sont des femmes (vs 25% pour l’ensemble de l’artisanat régional). 45% ont au moins 50 ans et 28% au plus 40 ans. 43% ont un diplôme d’enseignement supérieur et 37% le CAP.

 

⇒ La viabilité de l’entreprise

 

53% estiment que les revenus générés par leur activité ne suffisent pas pour constituer un revenu suffisant (en rural 56 vs 44 en urbain). Par nature, il faut exclure les 20% d’entrepreneurs qui effectuent cette activité en complément. In fine, un tiers des chefs d’entreprises des Métiers d’Art sont dans une situation économique que l’on peut qualifier de fragile, voire précaire.

 Certains semblent avoir un meilleur équilibre économique permettant de générer des revenus suffisants, notamment lorsqu’ils déploient leur savoir-faire dans le Métal, la Restauration, l’Architecture et jardins, la Facture instrumentale, ou l’Ameublement et la décoration.

 

47% ont un chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 000€, 15% entre 10 et 20 000€, 14% entre 20 et 50 000€ et 24% plus de 50 000€.

Les chiffres d’affaires sont plus élevés lorsque le chef d’entreprise dispose d’un diplôme technique en adéquation avec son métier mais aussi lorsque l’entreprise est implantée en zone urbaine. Entre 2017 et 2018, 46% ont connu la stabilité, 35% une hausse et 19% une baisse.

 

88% affichent leur volonté de continuer leur activité dans les années à venir. Si une petite partie (27%) se satisferait de maintenir leur activité à niveau équivalent, la part restante (61%) est déterminée à développer ses produits et à conquérir de nouveaux clients; 12% envisagent la transmission de leur activité dans un futur proche.

 

⇒ La clientèle et l’action commerciale

 

96% déclarent vendre leurs produits à des particuliers, dont 40% rien qu’à des particuliers, 41% aussi à des professionnels, 26% à des collectivités et 20% à des revendeurs . Plus de 40% ont élargi leur spectre marchand en traitant avec des professionnels, des collectivités locales (26%) ou des revendeurs (20%). Pour 8 artisans sur 10, les particuliers génèrent la moitié de leur chiffre d’affaires.

 

9 sur 10 pratiquent la vente directe (65% à leur atelier, 54% sur des salons, 52% via internet et 24% par téléphone). Mais 4 sur 10 ont aussi recours à des revendeurs (34% des boutiques spécialisées, 34% des boutiques éphémères, 17% sur des sites touristiques, 16% en galerie, 15% par correspondance).

58% ont une clientèle locale, 49% régionale et 46% nationale, alors que 16% exportent.

 

La pratique de la prospection client est peu répandue (31%); les deux principales méthodes utilisés par ces professionnels sont basées sur  les campagnes d’e-mailing (55%) ou la distribution de flyers (54%).

71% ont un site internet (pour ces derniers, 64% pour le contact client et 37% pour la vente en ligne); noter que 16% des sites sont traduits en anglais; mais 48% ne les mettent à jour qu’au plus 2 fois par an.

Toutefois, le premier support utilisé par les professionnels des Métiers d’Art reste la carte de visite (93%), avant les supports web pour 61% et les flyers pour 39%.  Par ailleurs, 66% utilisent les réseaux sociaux, surtout facebook.

 

57% ont déjà participé à un ou plusieurs salons, au niveau départemental ou régional (81%), au niveau national (29%) ou international (10%).  27% ont déjà participé à un concours et 16% au prix des métiers d’art régional.

Si les portes ouvertes (53%) et les démonstrations (41%) encouragent la commercialisation de leurs produits, ils diversifient également leurs sources de revenus en proposant des stages de formation dans leurs ateliers (27%). Ils sont aussi ouverts à des visites de groupe (19%) ou de scolaires (18%).

 

70% ont a déjà travaillé avec d’autres professionnels qu’il s’agisse d’artisans d’Art (57%), d’artistes (27%), de décorateurs d’intérieurs (17%) ou de designers (12%). Ces projets communs peuvent être éphémères (la préparation d’un évènement 59% ou la conception d’un objet 44%) mais aussi impliquer des collaborations plus durables autour de la décoration d’un lieu (24%) ou la restauration d’un bâtiment (15%).

Leurs attentes

La première priorité des artisans d’Art en matière de développement de leur activité est de mieux communiquer vers leur clientèle (53%), de bénéficier de conseils en développement commercial (30%), d’acquérir de nouveaux matériels (29%) mais aussi pour faire face aux difficultés de trésorerie (27%).. Les besoins de formation dans des domaines spécifiques (qualification technique) ou dans des matières généralistes (comptabilité, gestion, bureautique) sont aussi très présents avec respectivement 27% et 11% des besoins. Enfin, l’adaptation aux nouveaux outils numériques est un sujet de préoccupation pour un quart des répondants.

 

44% sont demandeurs d’accompagnement par leur CMA. Les demandes portent essentiellement sur un soutien en matière de promotion de leur activité : la participation à un ou plusieurs salons, les animations des Journées Européennes des Métiers d’Art ou l’inscription à un concours. 70% estiment être bien informés des actions de promotion de leur CMA.

SOMMAIRE

51 000 entreprises sont du ressort des métiers d’art, dont 30 000 autoentrepreneurs.

Méthodologie : l’étude s’appuie sur l’activité économique des entreprises supposées exercer en tout ou partie un métier d ‘art et repérées à travers leur code APE; en conséquence, les chiffres sont partiels, à retenir en tant qu’« ordre de grandeur ». Si les principales activités de métiers d’art sont prises en compte, manquent la plupart des métiers de restauration du patrimoine bâti, ainsi que d’autres métiers non identifiables au sein de leur code NAF.

3 dénombrements ont été opérés :

-Le dénombrement NAFA (source CMA France)  avec 69 000 entreprises artisanales,

-Le dénombrement NAF par l’Insee avec 87 000 entreprises toutes tailles (38 codes d’activité), dont 67 000 artisanales, intégrant 6 codes activités minoritairement métiers d’art,

-Le dénombrement NAF de l’Insee en périmètre restreint utilisé dans cette étude, avec 51 000 entreprises (32 codes d’activité).

 

Une approche sommaire de ce secteur d’activités en hausse du fait des autoentrepreneurs.

 

⇒ Une approche sommaire du secteur

 

Les entreprises des activités de métiers d’art représentent environ 1% du tissu marchand non agricole.

Par ailleurs en termes d’activité, la moitié des entreprises relève de deux secteurs principaux : fabrication et restauration de meubles et horlogerie-bijouterie (dont bijouterie fantaisie).

14% sont localisées dans l’unité urbaine de Paris, 21% dans les unités de 200 000 à 2 000000 habitants, 17% dans des unités de 20 000 à 200 000  habitants, 19% dans des unités de 2 000 à 20 000 habitants, 28% en communes rurales.

Autrement formulé, 33% sont dans des villes centres, 29% dans des communes périphériques des villes centres, 10% dans des villes isolées et 28% en communes rurales.

 

⇒ L’évolution 2005-2017 en nombre d’entreprises

 

Le nombre d’entreprises a progressé de 33% entre 2005 et 2017, notamment de 38% entre 2009 et 2017 (respectivement 37 044 et 51 240 entreprises), du fait des autoentrepreneurs; ces derniers sont particulièrement nombreux dans les activités coutellerie, fabrication d’objet en bois, en céramique, fabrication de vêtements et en bijouterie fantaisie, où les femmes sont nombreuses.

Noter que 39% des indépendants non autoentrepreneurs sont 39% à avoir 55 ans et plus vs 22 chez les microentrepreneurs; 38% des autoentrepreneurs ont moins de 40 ans vs 15% pour les autres indépendants.

 

Les activités dans le secteur du bois ont connu une forte transformation : nettement moins de fabricants de meubles (-23% avec 10 847 en 2017), mais une hausse des réparations (+83% avec 3 224 en 2017), et des sièges d’ameublement (+119% avec 545 en 2017).

Les activités de textile/vêtements ont elles aussi connu régression (tissage -24% et 381 en 2017), articles en fourrure (-55% et 99 entreprises en 2017) et une hausse pour la fabrication de vêtements (+209%, 2 978 en 2017).

Ont nettement progressé la fabrication de bijoux fantaisie (+611% et 7 699), la coutellerie (+103% et 488), les articles en verre (+85%, 740), la maroquinerie/sellerie (+76%, 2 603), la fabrication d’instruments de musique (+74%, 1 278), et la fabrication d’articles en céramique (+58%, 2 822).

 

L’évolution 2005-2017 en nombre d’emplois

 

10 417 établissements sont employeurs (46% ont moins de 20 salariés) et regroupaient 125 331 salariés; ils étaient 13 246 en 2009 (-21%) avec 140 858 salariés (-11%).

20 547 salariés sont localisés dans la maroquinerie et en forte évolution (+41% au regard de 2 009), alors que la fabrication de sièges d’ameublement a perdu 51% des emplois (2 327 en 2017), la reliure et les activités connexes ont perdu 39% des emplois (2 600 en 2017) et l’ennoblissement textile 39% (2 665 en 2017).

 

Noter que l’apprentissage est globalement peu développé avec un taux de pénétration de 6 apprentis pour 100 entreprises actives, sans doute en raison de la petite taille des entreprises et du nombre élevé de micro-entrepreneurs. Le nombre d’apprentis formés est en forte baisse depuis 2012 dans les entreprises de moins de 20 salariés (-28%); le recul est notamment très fort dans les entreprises de fabrication de meubles (35%), qui est le premier secteur employeur en volume.

 

 

SOMMAIRE

Qu’en est-il du bonheur au travail et de la santé des dirigeants de petite entreprise ?

ùMéthodologie : échantillon raisonné de 1501 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de moins de 50 salariés, interrogé par téléphone entre le 11 février et le 20 mars.

La représentativité de l’échantillon est assurée par un redressement sur les critères de taille d’entreprise (51% sans salarié, 28% de 1 à 2 salariés, 22% 3 salariés et plus) et de secteur d’activité (6), après stratification par 12 régions de résidence.

 

Les dirigeants de petite entreprise sont heureux de leur situation et en bonne santé, même si le stress les accompagne quotidiennement. Noter qu’il s’agit d’une rare enquête assez complète sur un domaine peu abordé.

 

⇒ Profil des répondants :

58% sont des hommes et 42% des femmes; 8% ont moins de 35 ans, 17% de 35 à 45 ans, 35% de 45 à 55 ans, 29% de 55 à 65 ans et 11% 65 ans et plus; 40% ont donc au moins 55 ans.

17% des répondants ont moins de 5 ans d’ancienneté dans leur fonction, 21% entre 5 et 10 ans, 36% entre 10 et 20 ans et 26% plus de 20 ans. 62% ont au moins 10 ans d’ancienneté.

67% sont non salariés (donc avec une couverture maladie spécifique) et 33% salariés de leur entreprise.

62% détiennent la totalité du capital de l’entreprise, 23% plus de 50 % et 15% moins de 50%. 85% sont donc majoritaires en termes de capital possédé.

68% sont créateurs de leur entreprise, 32% repreneur (dont 12% d’une entreprise familiale). 40% sont devenus chefs d’entreprise par contrainte (mais 29% d’entre eux ont aussi saisi une opportunité), alors que 60% ont avant tout saisi une opportunité.

 

Pour 39% leur entreprise a été bénéficiaire en 2018 (très 4%), pour 48% à l’équilibre et pour 12% déficitaire (dont 2% très déficitaire). Comparé à 2017, leur chiffre d’affaires a été en hausse pour 28% (dont très 4), 51% stable, 18% en baisse (dont très 2).

⇒ Bien être, sentiment d’utilité et niveau de confiance

♦ Une nette majorité de répondants se déclarent satisfaits de leur vie actuelle : 77% sont satisfaits de leur vie, 74% disent avoir obtenu les choses importantes qu’ils voulaient dans leur vie, 71% que leur vie correspond à leurs idéaux, 66% qu’ils recommenceraient leur vie de la même façon, 64% que leurs conditions de vie sont excellentes.

Les moins satisfaits sont les agriculteurs : si parmi ces derniers 74% sont satisfaits de leur vie actuelle, 59% seulement disent avoir obtenu les choses importantes qu’ils souhaitaient dans leur vie (vs 74 à 80% au sein des autres activités). Par contre les plus satisfaits de leur vie actuelle sont les dirigeants dans l’activité services (services aux entreprises avec 83%, services aux particuliers avec  80 vs 73-74% pour les autres) et ceux de la construction/industrie (75% ne changeraient rien si c’était à recommencer vs 61 à 70% pour les autres hors agriculteurs).

 

D’ailleurs 93% ont le sentiment de jouer une rôle utile (dont plutôt plus que d’habitude 11%)

 

84 à 88% sont confiants pour les 3 prochaines années :

90% quant à leur vie personnelle- (dont très 26%); les agriculteurs sont les moins très confiants (16% vs 38 chez les professionnels de santé et 23 à 29 pour les autres).

-88% quant à leur santé (dont très 17%); mais les agriculteurs sont les moins confiants (79% et très 11).

84% la situation financière de leur foyer (dont très 16); à nouveau les agriculteurs les moins confiants (77 et 11), alors que les plus confiants sont les professionnels de santé (87 et 25).

-79% leur situation professionnelle (dont très 16); à nouveau les agricultures (70 et 6) et les professionnels de santé (85 et 27); 79% sont confiants dans l’activité de leur entreprise.

 

Ceci étant, ils sont prudents dans la gestion de leur entreprise; s’ils renouvellent leur gamme de produits/services (mais autant ne le font pas), ils le font moins en pionniers, ou même pour une meilleure rentabilité. D’ailleurs, ils jouent modérément l’innovation et réagissent prudemment face leurs concurrents :

En ce qui concerne les secteurs d’activité, les données disponibles sont insuffisantes pour dégager une cohérence :

⇒ 8 dirigeants sur 10 disent être en bonne santé

♦ C’est le fait à la fois de la santé physique et mentale et celles de l’ensemble des dirigeants, avec toutefois une situation un peu plus difficile pour les travailleurs manuels que sont les agriculteurs et ceux du BTP/industrie :

♦ 87% ont éprouvé au moins une douleur physique. Les douleurs physiques les plus habituelles sont le mal de dos (63%), et les douleurs articulaires (53), devant les migraines (32), les troubles oculaires (29), les douleurs intestinales (26), les troubles gastriques (22), ceux de l’audition (20) et des troubles cardiaques mineurs (15).

On constate assez peu de différences entre secteurs d’activité (hors toujours pour partie les agriculteurs).

 

♦ 8% seulement ont été arrêtés par leur médecin au cours des 12 derniers mois; pour ces derniers, ces arrêts de travail ont eu selon 56% un impact sur l’activité de leur entreprise. Au final toutefois, selon 69% de l’ensemble des répondants, leur santé n’a pas eu d’impact négatif sur l’activité de leur entreprise. On constate peu de différences selon les activités.

 

♦ Le rapport au sommeil : 31% disent avoir une qualité de sommeil insuffisante (dont très 9) vs 24% très bonne et 45% bonne. Seuls 15% affirment que leurs soucis des derniers mois les ont empêché de dormir. Là encore, assez peu de différences selon les activités. 

Le contexte : 90% se sont sentis au cours des 12 derniers mois relativement heureux (dont 78% à peu prés comme d’habitude).

La question leur était posée s’ils se sentaient souvent ou toujours fatigués (36%), s’ils en avaient marre (36%), et difficulté à trouver le sommeil (22%); il est vrai que souvent ou toujours 19% disent se sentir déçus par certaines personnes, 15% impuissants et 17% coincés; 10% se disent désespérés ou déprimés et 6% en échec. Là encore, assez peu de différences selon les activités.

 

Le rapport au stress: pour 70%, leurs journées leur apparaissent stressantes (très 35). Là encore peu de différences selon les activités. Par contre en ce qui concerne les situations génératrice de stress, quelques différences apparaissent selon les activités : les agriculteurs et les professionnels de santé sont plus impactés par la surcharge de travail; les dirigeants employeurs du BTP/industrie sont plus en difficulté dans la gestion de leur personnel, ce qui est nettement moins le fait des services aux particuliers.

♦ Le temps de travail moyen hebdomadaire est de 50 heures, mais 39% travaillent au moins 50 heures : 33% 40 heures ou moins, 29% entre 41 et 50 heures, 18% entre 51 et 60 heures, 12% entre 61 et 70 heures et 9% 70 heures et plus. Les services sont plus nombreux à travailler au plus 40 heures (39 à 43% vs 25 à 31% pour les autres activités). Les agriculteurs, les dirigeants du BTP/industrie, et du commerce travaillent plus souvent 60 heures et plus (27 à 31% vs 14 à 19 pour les services et la santé).

♦ Pour rester en forme, 84% des répondants privilégient la vie de famille, 75% le sommeil, 42% limitent la consultation de leurs mails et réseaux sociaux, et 41% pratiquent un suivi régulier médical. 85% estiment avoir une bonne hygiéne de vie (dont très 27); un peu plus les agriculteurs (91%). Ceci se traduit par une alimentation variée, saine et équilibrée (84%, mais 94% chez les agriculteurs), la pratique régulière d’une  activité physique (58%) et celle d’une activité mentale (40%, mais 51% pour les professionnels de santé), telle la méditation, le jeu d’échecs, les mots croisés.

Pour 89% ces comportements sont importants (très 37, 49 pour les professionnels de santé) pour la réussite de leur entreprise.

 

♦ 61% (dont 45% pas du tout) disent ne pas avoir difficulté pour concilier vie professionnelle et vie personnelle et 15% avoir tout à fait difficulté à concilier. Les dirigeants ont plus de difficulté au sein de l’activité santé et agriculture.

32% se sentent isolés (très 5%), contre 50% entourés (très 13). Les agriculteurs sont ceux qui se sentent les plus entourés (75% vs 60 à 69 pour les autres)

 

Pour en savoir davantage : https://fondation-entrepreneurs.mma/news/174218/etude-sur-la-sante-des-dirigeants-analyse.htm

 

SOMMAIRE

Les intentions d’embauche progressent au 1er trimestre 2019.

La progression des intentions d’embauche est plus marquée pour les CDI et pour les entreprises de moins de 20 salariés, principalement dans le tertiaire.

 

Ceci étant, il faut se rappeler que ce ne sont que des intentions, et que les embauches concernées peuvent être autant des remplacements de personnel, des emplois à très court terme comme des emplois saisonniers…dont la plupart ne conduisent pas à une hausse permanente des effectifs des entreprises.

 

Au 1er trimestre 2019, les déclarations d’embauche du secteur privé totalisent 1,976 millions d’intentions (935 332 en CDI et 1 041 115 en CDD), auxquelles s’ajoutent 4 240 663 intentions d’embauche d’un CDD de moins d’un mois. Pour le secteur public, ce sont 171 023 CDI et intentions de plus d’un mois et 158 552 de moins d’un mois.

 

Le nombre de déclarations d’embauche hors intérim de plus d’un mois accélère (+ 1,4%) après deux trimestres de hausse modérée (+ 0,3% et + 0,5%). Cette évolution provient notamment des intentions d’embauche en CDI (+ 2,4%, après + 0,9% au quatrième trimestre 2018) et de la reprise de celles en CDD de plus d’un mois (+ 0,5% après – 0,3%); alors que les déclarations d’embauche en CDD de moins d’un mois sont en diminution (- 0,8%, après + 0% au trimestre précédent). Au total, le nombre de déclarations d’embauche hors intérim est quasi-stable au premier trimestre 2019 (- 0,1%).

 

Sur un an, le nombre d’embauches de plus d’un mois accélère sensiblement au premier trimestre 2019 (+ 3,3%, après + 1,5%). Cette évolution s’explique par la forte augmentation des embauches en CDI (+ 5% après + 3,8%) et le rebond de celles en CDD de plus d’un mois (+ 1,7% après – 0,7%); les déclarations d’embauche de moins d’un mois diminuent de 0,7% sur un an.

 

Au premier trimestre 2019, les déclarations d’embauche de plus d’un mois progressent de 4,1% dans les entreprises de moins de 20 salariés, après – 0,5% au trimestre précédent, du fait d’une forte augmentation des déclarations d’embauche en CDI (+ 5,6%, après – 0,2%) et de celles en CDD de plus d’un mois (+ 2,6%, après – 0,7%). En glissement annuel, les embauches de plus d’un mois progressent de 5,6% dans les TPE.

 

Par contre, les déclarations d’embauche de plus d’un mois des entreprises de 20 salariés ou plus sont en légère baisse (- 0,4% après + 0,8%). Celles en CDI sont quasiment stables (+ 0,1%) alors que celles en CDD de plus d’un mois diminuent de 0,8%. Au total sur un an, ces déclarations d’embauche de plus d’un mois augmentent de 1,7%.

 

En termes d’activité, au premier trimestre 2019, les déclarations d’embauche de plus d’un mois accélèrent dans la construction (+ 2,9% après + 1,1%) et dans le tertiaire (+ 1,3% après + 0,9%). Sur un an, le nombre des déclarations d’embauche de plus d’un mois poursuit sa croissance dans les trois grands secteurs d’activité : + 8,3% dans la construction, + 3% dans le tertiaire et + 2,4% dans l’industrie.

 

Les déclarations du 1er trimestre 2019 chiffrent les intentions les plus importantes au sein du tertiaire : 852 392 en CDI, 930 680 en CDD de plus d’un mois et 4 240 663 en CDD de moins d’un mois, soient respectivement en % des intentions du secteur privé  82, 99,5 et 98.

 

Les CDI l’emportent sur les CDD de plus d’un mois dans les activités activités juridiques, conseil et ingénierie, construction, et nombre d’industries :

Le tertiaire est largement dominé par les CDD de moins d’un mois :

Selon Pôle Emploi, parmi les métiers les plus recherchés figurent des métiers à caractère saisonnier, comme les métiers agricoles (viticulteurs/arboriculteurs/cueilleurs avec 141 400 projets, agriculteurs/ouvriers agricoles avec 75 000 projets) et plusieurs métiers de l’hôtellerie-restauration (serveurs avec 97 900 projets, aides et employés polyvalents de cuisine avec 93 900 projets).

Font aussi partie des plus recherchés certains métiers de services aux entreprises : agents d’entretiens de locaux (112 800 projets), ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires (71 800 projets), mais aussi conducteurs routiers (42 900 projets), pour lesquels les intentions d’embauche sont en forte hausse cette année (+45%).

Les intentions d’embauche sont également nombreuses dans les métiers de soins et d’accompagnement, avec les aides à domicile et les aides ménagères (76 400 projets) et les aides-soignants (71 600 projets).

Cette hausse est le fait de la plupart des régions.

 

Selon Pôle emploi encore, les difficultés de recrutement concernent un peu plus de la moitié des projets d’embauche en 2019 (50,1%). La hausse des difficultés anticipées de recrutement est particulièrement marquée parmi les établissements de plus de 50 salariés, même si le niveau des difficultés reste plus élevé parmi les établissements de taille plus petite : elles concernent 55% des intentions d’embauche pour les établissements de 1 à 9 salariés, contre 43% pour les établissements de plus de 200 salariés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.acoss.fr/files/Publications/Acoss_Stat/Acoss_Stat_286.pdf

 

 

SOMMAIRE

L’Adie a financé 23 500 personnes (création d’entreprise et mobilité professionnelle).

L’Adie apporte un soutien important à des publics en difficulté (bénéficiant de minima sociaux, en quartier politique de la ville, en besoin de financer un véhicule pour s’intégrer…).

 

L’Adie c’est 142 antennes, 247 permanences, 533 salariés et 1 400 bénévoles ou 205,5 EQTP (60% en retraite).

Un encours de crédit de 148,7M€ (+13,5%) et un taux de perte de 4,09%. Un euro investi en microcrédit professionnel rapporte 2,38 € à la collectivité dans les 2 ans.

Les fonds pour financer l’action de l’Adie proviennent à 56% du public (dont 26% UE, 24% régions, 19% d’établissements publics, 20% de départements et communes et 12% État), 30% de marge sur prêt (autofinancement), 14% du mécénat.

Pour réaliser son action, l’Adie a engagé 40 M€ de dépenses en 2018, dont 67% de charges de personnel. Le développement de l’activité en 2018 a permis d’augmenter les produits financiers de 15,9%. L’excédent de 663 K€ permettra à l’Adie de se doter en 2019 de moyens supplémentaires, en termes de ressources humaines, d’implantations et d’investissements dans les domaines du digital et de la notoriété.

⇒ Quelques chiffres sur l’activité de l’Adie :

23 449 personnes financées au sein de 16 942 entreprises : 17 701 en microcrédit professionnel (+10%) et 5 748 en microcrédit mobilité (+15,9%); ont été attribués 4 903 prêts d’honneur (+16%) et 2 980 micro-assurances (+23,2%).

Lancé en juillet 2018, le microcrédit projet s’adresse à un public qui a besoin d’être rassuré sur la viabilité de son projet et sa protection sociale avant d’envisager l’immatriculation. L’accompagnement proposé ouvre l’accès à un financement adapté et progressif (jusqu’à deux prêts possibles); 467 prêts ont été distribués à des personnes dont 60% étaient sans diplôme et 61% allocataires de minima sociaux.

2 909 ont bénéficié de formation.

En cours, 54 788 clients actifs (+7,4%).

⇒ Les personnes bénéficiaires : profil

– 54,6% des hommes et 45,4% des femmes (30% au niveau national)

– 23% ont moins de 30 ans et 20% plus de 50 ans.

– 26% n’ont pas de diplôme (vs 12 au niveau national).

– 43% vivaient sous le seuil de pauvreté (moyenne nationale 17,5%); 35% percevaient les minima sociaux (vs 8% niveau national).

– 22% habitent des quartiers prioritaires de la Politique de la ville (7% de la population française) et 25% des zones rurales (vs 20% en moyenne). Les créatrices des quartiers sensibles ont emprunté en moyenne 3 416€; 40% étaient au RSA.

⇒ Les entreprises bénéficiaires

-En termes d’activité, 4 groupes forment la majorité des créations : le commerce avec 41% (14% créent dans le commerce ambulant, 17 dans le commerce sédentaire, 9 dans les cafés-restaurants), 27% dans les services, 9% dans les transports/livraisons à domicile et seulement 12% dans l’artisanat et 2% dans le culturel.

– Un taux de pérennité à 3 ans de 63% (76% à 2 ans); un taux d’insertion de 84% (un retour à l’emploi de 3 851 personnes grâce au microcrédit mobilité).

-Un chiffre d’affaires moyen de 31 900€

-13 143 emplois crées et 7 710 maintenus; 1,3 emploi par entreprise.

⇒ Quelques actions spécifiques

– Quartiers prioritaires : En 2018, l’Adie a soutenu 3 800 projets de création ou de développement d’activité indépendante et a accordé 1 190 microcrédit mobilité, via 59 antennes.

– Milieu rural :  hors les activités classiques, 1 311 personnes du secteur agricole aidées, le microcrédit contribuant en sus au soutien à de jeunes agriculteurs (activité de petite taille) à développer d’autres activités pour le conjoint (gîte, maison d’hôtes, visite de ferme, restauration…). 

– Crédit mobilité : 60% des actifs précaires n’ont pas de véhicule; 1/4 ont renoncé à un emploi faute de moyen de déplacement et 50% pour ceux en insertion. Pour répondre l’Adie propose un microcrédit mobilité, une micro-assurance auto. L’Adie a financé 600 chauffeurs VTC en 2018.

SOMMAIRE

Quelques données chiffrées sur l’industrie en France.

Des données à utiliser avec prudence.

 

Les données observées pour le secteur de l’industrie sont difficilement exploitables dans la mesure où d’une part on y trouve les autoentrepreneurs (en ce qui concerne le nombre total des entreprises; il est vrai qu’en ce qui concerne le chiffre d’affaires et l’emploi, leur présence ne fausse pas l’analyse) et par ailleurs des activités qui ont peu à voir avec l’industrie, telles les boulangeries, les ébénistes, les imprimeurs de quartier….appartenant très majoritairement au groupe des TPE, avec pour clientèle des particuliers.

Je donne donc ici à titre indicatif le nombre d”entreprises, les effectifs employés et le chiffre d’affaires HT :

En termes de taille, le rapport propose une répartition selon la définition de l’entreprise au sens du décret de 2008 :

Le tableau suivant exprime la non évolution de la production industrielle depuis 2000, mais aussi le taux d’investissement publié en 2017 (montant des investissement/celui de la valeur ajoutée) :

Enfin, un tableau comparatif des valeurs ajoutées entre la France, l’Allemagne , le Royaume-Uni et l’Italie permet de situer les types d’activité : la France est nettement plus présente dans l’agro-alimentaire, alors que l’Allemagne l’est davantage en machines et équipement et matériels de transport :

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/Chiffres_cles/Industrie/2018-Chiffres-cles-industrie-manufacturiere.pdf

 

SOMMAIRE

En 2016, 859 000 profession libérales emploient 806 100 salariés.

Définition : les professions libérales sont définies à l’article 29 la loi n°2012-387 du 22 mars 2012 : “les professions libérales groupent les personnes exerçant à titre habituel, de manière indépendante et sous leur responsabilité, une activité de nature généralement civile ayant pour objet d’assurer, dans l’intérêt du client ou du public, des prestations principalement intellectuelles, techniques ou de soins mises en œuvre au moyen de qualifications professionnelles appropriées et dans le respect de principes éthiques ou d’une déontologie professionnelle, sans préjudice des dispositions législatives applicables aux autres formes de travail indépendant.Ce sont ces professions qui sont concernées ici.

A ne pas confondre avec une profession libérale non réglementée : activité qui n’est ni commerciale, ni artisanale, ni industrielle, ni agricole, et qui n’est pas non plus une profession libérale “réglementée”.

 

Les professions libérales “réglementées” sont très présentes en santé, diversifiées dans le “technique et cadre de vie” (architecte, agent général d’assurance, courtier, moniteur de ski), et focalisées sur la profession d’avocat pour les activités du droit.

⇒ Une vision d’ensemble

♦ En 2016, 859 000 entreprises sont dites libérales (et hors autoentrepreneurs). 51,8% sont du domaine de la santé, 40,7% du “technique” et 7,4% du juridique. Les autoentrepreneurs sont par ailleurs 164 800 dont 73,4% dans le domaine technique, 25,6% dans la santé et 1% dans le juridique.

 

♦ Ces entreprises emploient 806 100 salariés dont 52,7% dans le domaine technique, 34,7 dans la santé et 12,7 dans le juridique, avec une forte proportion de femmes (82 à 89% dans la santé et le juridique et 58% dans le technique).

77% des entreprises n’ont pas de salarié, 18,1% de 1 à 5 salariés, 3% de 6 à 10 salariés et 1,7% 10 salariés et plus. Les professions du droit sont les plus employeurs (10,6% ont au moins 6 salariés vs 5,6 dans le technique et 3 dans la santé).

25% des salariés sont cadres, 26% professions intermédiaires, 44% employés.

 

♦ Le chiffre d’affaires est de 212,8Md€ dont 155 pour les moins de 10 salariés, soit une moyenne par entreprise de 248K€ (184 pour les moins de 10 salariés) et une valeur ajoutée de 112Md€ (79,6 pour les moins de 10 salariés), soit 130K€ par entreprise (94K€ par entreprise de moins de 10 salariés).

 

♦ En termes de localisation, plus on descend vers le sud, plus la densité pour 1 000 habitants est élevée : moins de 9 dans le nord, la Normandie et le Centre, de 9 à 11,4 en Bretagne et Grand Est, de 11,4 à 14 en Nouvelle Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes, et plus de 14 en Occitanie et Paca.

 

♦ En ce qui concerne l’âge, les femmes sont plus jeunes (11,9% ont moins de 35 ans, vs les hommes 6,8%), et ces deniers ont plus de 55 ans (19,8% vs 11,6 les femmes); au global, les plus de 55 ans sont 31,4% et les moins de 35 ans 18,7%.

 

Si 41,8% ces entreprises du domaine technique sont des entreprises individuelles, ces dernières sont 90,4% pour la santé et 77,8% pour le juridique; Les entreprises du technique ont surtout choisi la forme SARL (37,5%) puis SAS (18,5%), alors que les entreprises du juridique ont privilégié la société civile professionnelle (9,7%) et la forme SARL (9,2%); la santé a choisi la SARL pour 6,6%.

De quelles professions parle-ton ici ?

 

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/chiffres-cles-des-professions-liberales

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Les cadres tentés par une forme d’emploi non salarial, hésitent au regard des avantages de leur situation de salarié.

Méthodologie : enquête en ligne, menée par CSA, lancée en novembre 2018 auprès de 1 050 cadres : des cadres en emploi salariés (950 individus), des cadres sans emploi ayant connu le salariat (100 individus).

Les données recueillies ont été redressées en fonction de différents critères pour être au mieux représentatives de la population cadre dans son ensemble (en emploi et sans emploi) : l’âge, le sexe, le lieu de résidence, le niveau de diplôme ainsi que le secteur d’activité dans lequel le cadre en emploi travaille ou a travaillé, et la taille de l’entreprise.

 

Si les cadres sont tentés de quitter le salariat pour plus d’autonomie et de réalisation de soi, la rémunération régulière et la sécurité de l’emploi les fait beaucoup hésiter.

 

Avant tout pour les cadres, l’activité professionnelle doit offrir une stabilité financière, et donc percevoir des revenus réguliers (très important pour 64%), plus que le montant élevè de la rémunération (26%), et  bénéficier de la sécurité de l’emploi (40%). Ce besoin de sécurité financière est particulièrement prégnant chez les cadres âgés de 35 à 44 ans (71%); les femmes y sont plus sensibles que les hommes (69% vs 62).

D’autres aspects de la vie professionnelle apparaissent comme fondamentaux :

– Faire du bon travail (61%), se sentir utiles à l’entreprise (52%), exercer un métier qui a du sens (51%), être reconnu (39%), partager et transmettre un savoir (35%)

– Mais aussi progresser et continuer à apprendre de nouvelles choses (56%), et ce quel que soit leur âge mais plus encore au-delà de 55 ans (62%), être autonome (49%), prendre du plaisir (43%), avoir des challenges (33%), entreprendre de nouveaux projets (32%), travailler en équipe (30%).

 

57% se déclarent prêts à sortir du salariat dans l’absolu, notamment les cadres sans emploi (74%) ou ceux insatisfaits de leur situation professionnelle (69% vs 53 les satisfaits), ainsi que les cadres âgés de moins de 40 ans (62% vs 53). 7% disent ne pas du tout être attachés au salariat vs 43% très attachés.

Cependant, la sortie du salariat n’est le plus souvent pas imaginée. Les prérequis permettant d’y songer concrètement sont principalement de deux ordres : l’existence d’un projet solide et motivant, et la garantie de revenus suffisants et réguliers.

 

17% ont déjà expérimenté une forme d’emploi alternative au salariat classique, essentiellement via le micro-entrepreneuriat (12% en moyenne, 13% des hommes, 10% des femmes); les autres formes d’emploi ne concernent qu’une minorité de cadres avec des taux de pratique de l’ordre de 2 à 5%.
Les cadres sans emploi ont un peu plus souvent déjà fait l’expérience d’une forme d’emploi autre que le salariat (21%), plus fréquemment le micro-entrepreneuriat et le portage salarial (15 et 9%), voire un groupement d’employeur (5%).

 

Si dans l’ensemble, les cadres ont déjà quasiment tous entendu parler d’au moins une forme d’emploi autre que le salariat classique, ils sont en proportion peu nombreux à savoir précisément ce que recouvre chacune de ces formes d’emploi alternatives; les sans emploi et les plus de 45 ans sont plus au fait.

 

Les cadres semblent particulièrement attirés par la liberté que ces formes alternatives d’emploi offrent en termes d’organisation du temps de travail et de choix des missions, ainsi que par l’autonomie qu’elles confèrent dans la conduite des projets (décider soi-même à toutes les étapes, ne pas avoir de supérieur hiérarchique). Le micro-entrepreneuriat l’incarne plus particulièrement. Mais le pendant est une moindre sécurité financière.

Les inconvénients majeurs tournent essentiellement autour du risque financier (incertitude sur la capacité à se payer, irrégularité des revenus), voire l’absence de protection sociale pour le micro-entrepreneuriat.

Si les 3/4 des cadres ont une image positive de chacune des formes d’emploi alternatives, peu déclarent en avoir une très bonne image; noter que le micro-entrepreneuriat a très bonne presse auprès des cadres de moins de 35 ans (84%); ceux ayant expérimenté les formes alternatives d’emploi ont une image nettement plus positive que les autres.

 

Les formes alternatives d’emploi suscitent l’intérêt : 16% seraient d’ailleurs prêts à s’engager dans cette voie dans les trois prochaines années avec certitude et 40% le seraient probablement. Les cadres de moins de 35 ans sont les plus enclins (61% probablement, 20% avec certitude), alors que les plus de 55 ans l’envisagent moins facilement.

Les cadres ayant déjà fait l’expérience d’une forme alternative d’emploi se montrent nettement plus disposés à y avoir nouveau recours (86% probablement, 41 certainement). Mais 3/4 des cadres, qui envisagent de recourir à une autre forme d’emploi dans les trois ans à venir, n’en ont jamais fait l’expérience.

Plusieurs groupes de raisons pourraient conduire à choisir l’une des alternatives :

– Pour 54% un licenciement économique, une période sans activité ou de chômage ; les cadres en emploi âgés de plus de 45 ans sont aussi ceux qui envisagent le plus un recours aux formes d’emploi alternatives comme un choix contraint (71% d’entre eux),

– Le complément de revenu (37%),

– Pour rejoindre/créer une nouvelle activité avec l’entourage proche (31%), suite à une mutation ou à un rapprochement du conjoint (17%),

Suite à une ou plusieurs expérience(s) positive(s) au sein de l’entourage proche (22%), ou suite à une recommandation de la part de l’entourage (13%).

 

Ces observations témoignent malgré tout que les cadres ne semblent pas prêts à se détacher facilement des avantages que le salariat peut procurer.

 

En savoir davantage : https://presse.apec.fr/files/live/mounts/media/fichiers/Apec_AutresFormesEmploi_Embargo2803.pdf

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Les coopératives du commerce ont davantage progressé en termes de chiffre d’affaires en 2018 que le commerce de détail.

Le secteur non alimentaire progresse de 7% et le secteurs alimentaire (60% des recettes) de 2,3%.

 

Avec 49 880 points de vente en 2018 (4 296 points de vente supplémentaires par rapport à 2017), le Commerce Coopératif et Associé représente 30% du commerce de détail en France et 7% du PIB français. Il regroupe 31 000 entrepreneurs et 559 740 emplois dont 6 183 nouveaux collaborateurs.

IL est constitué de 180 enseignes nationales, de 103 groupements de commerçants au sein de 30 secteurs d’activité; le secteur alimentaire est un marché mature qui s’accroît néanmoins de 2,3% en 2018.
 

 

Le chiffre d’affaires 2018 se monte à de 156Md€ (4,7Md€ de plus qu’en 2017), avec un taux de croissance de 3,1% vs 0% pour le commerce de détail.

Le secteur non alimentaire a progressé de 7% avec des secteurs en sur-performance tels que l’optique avec +4,7% de croissance, le sport avec +5% ou encore l’aménagement de la maison avec +14%. Le secteur alimentaire (60% du chiffre d’affaires) a quant à lui progressé de 2,4%.

Les prévisions de développement pour 2019 se poursuivent avec des estimations de nouveaux points de vente de près de 1000 unités qui viendront renforcer les 49 880 points de vente déjà existants.

 

2 300 transmissions d’entreprise ont eu lieu en 2018 contre 1 002 en 2016;  le départ à la retraite représente 39% des cas de cessions. Dans 41% des cas est le repreneur est un salarié (souvent du réseau).

 

Pour en savoir plus : https://www.commerce-associe.fr/la-fca-devoile-ses-derniers-chiffres-2018-un-excellent-cru-pour-le-commerce-cooperatif-et-associe et le site https://www.commerce-associe.fr/

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Les services aux entreprises sont défavorisés en ce qui concerne les délais de paiement.

Source : fichier Fiben Banque de France, prenant en compte 176 180 entreprises (dont 72 654 TPE).

En 2016, en termes d’effectifs, le taux de couverture est de plus de 86% pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés. En termes de chiffre d’affaires, il est de près de 93%.

Quelle est la qualité de l’information apportée par FIBEN sur les plus petites entreprises ?
Le Fichier bancaire des entreprises (FIBEN) de la Banque de France recense les données comptables de plus de 250 000 entreprises. Avec un seuil de collecte fixé à 750 000 euros de chiffre d’affaires annuel, FIBEN ne couvre que les plus grandes TPE/microentreprises (celles dont le chiffre d’affaires est compris entre 750 000 euros et 2 millions d’euros), laissant hors de son champ les unités légales moins importantes. Pour apprécier plus précisément la situation des microentreprises en matière de délais de paiement, y compris celles faisant moins de 750 000 euros de chiffre d’affaires, le calcul sur la base FIBEN a été comparé à celui fait sur une base de données externe pour laquelle il n’y a pas de seuil de collecte (avec 200 000 bilans de petites entreprises, dont environ 95% affichent un chiffre d’affaires inférieur au seuil de collecte FIBEN). Les résultats obtenus sont dans les mêmes ordres de grandeur.

Définition : le solde commercial (ou solde du crédit interentreprises) correspond au solde des créances clients de l’entreprise et de ses dettes fournisseurs (nettes des avances et acomptes). Il est exprimé en jours de chiffre d’affaires. Le solde commercial d’une entreprise reflète sa situation prêteuse ou emprunteuse vis-à-vis des partenaires commerciaux. Lorsqu’il est positif, l’entreprise finance ses partenaires par le biais du crédit interentreprises, dans le cas inverse, ses partenaires la financent.

 

Les délais de paiement ont peu bougé depuis 4 ans, mais nettement depuis 2002. Les grandes entreprises et les ETI sont toujours à la traine.

⇒ La situation globale

Les délais de paiement représentent une source importante de financement, évaluée par l’Insee pour les entreprises non financières en 2017 à près de 607Md€ pour ce qui est des dettes fournisseurs (574Md€, net des avances et acomptes) et 722Md€ pour ce qui est des créances clients (575Md€, net des avances en acomptes reçus).

 

Les délais clients représentent toujours 44 jours de chiffre d’affaires en 2017 et demeurent stables depuis 7 ans. Les délais fournisseurs, mesurés en jours d’achats, sont de 51 jours en 2017, en réduction de trois jours sur la même période. À partir des données de bilans, la situation en matière de retards de paiement apparaît stable depuis 4 ans.

⇒ Pourquoi ces écarts ?

♦ La taille des entreprises : les délais clients pour les TPE sont de 36,4 jours vs 43,8 pour les PME, 45,2 pour les grandes entreprises et 53,3 pour les ETI vs 44,10 en moyenne ; ces délais étaient de 41,5 en 2002 pour les TPE, de 51,3 pour les PME, de 64,9 pour les ETI et de 51,6 pour les grandes entreprises et donc une diminution de ces délais.

Les délais fournisseurs sont de 46,4 jours pour les TPE vs 65,9 pour les grandes entreprises, à comparer en 2002 à 58,2 pour les TPE et 72,6 pour les grandes entreprises.

Les grandes entreprises voient leur solde commercial se réduire d’un peu plus d’une journée et tomber sous les 4 jours de chiffre d’affaires en 2017, alors que les ETI présentent toujours un solde commercial élevé. 

 

♦ Les secteurs d’activité

Les délais moyens de règlement des clients varient significativement d’un secteur à l’autre; en 2017, ils sont compris entre 6 jours pour le secteur HCR, et 79 jours pour le secteur informatique et communication.

Ce phénomène découle de la nature de la clientèle des différents secteurs : ceux dont la clientèle est constituée d’une part importante de particuliers, réglant généralement leurs dépenses au comptant, sont en situation plus favorable que ceux dont les produits ou services constituent des entrants dans le processus de production d’autres entreprises (l’entreprise cliente demande, en principe, un délai de paiement correspondant au temps nécessaire à l’incorporation du bien ou service fourni dans sa propre production).

Les secteurs liés à des prestations de service aux entreprises pâtissent de leur positionnement dans l’appareil productif : ils ont pour l’essentiel des clients professionnels ; ils sont composés d’une part importante de petites entreprises et ont parfois affaire à de grands groupes ; leurs prestations peuvent être parfois perçues comme accessoires au sens où elles n’entrent pas toujours directement dans la conception ou la fabrication des biens commercialisés par leurs clients.

A contrario, pour les deux secteurs dont la nature de la clientèle induit des délais plus courts, le crédit interentreprises est une ressource représentant, en 2017, 18,1 jours de chiffre d’affaires dans les HCR et 7,9 jours pour le commerce.

 

♦ Le tissu régional est relativement homogène en matière de comportements de paiement; toutefois, en région île-de-France, les délais de paiement sont supérieurs à la moyenne nationale (poids des services aux entreprises).

⇒ 31% des entreprises règlent leurs facture avec retard, notamment les ETI (53%) et les grandes entreprises (46%).

Un commentaire tiré de la Croix du 8 avril 2019 dans l’article “Les petites entreprises en butte aux mauvais payeurs”

“Au-delà des soucis techniques, certaines entreprises font le choix de ne pas respecter les délais, pour gagner du temps et de l’argent…

Les problèmes informatiques sont présentés comme une cause récurrente de ces retards de paiement. Non seulement l’entreprise subit les retards de paiement, mais quand elle cherche à savoir où ça bloque, plus personne ne répond.

Des solutions :

– Un label « relations fournisseurs et achats responsables » a été créé pour distinguer les entreprises françaises ayant fait la preuve de relations durables et équilibrées avec leurs fournisseurs.

– Pour y pallier, des dispositifs bancaires existent : avec la loi Dailly, la banque avance l’argent qui doit être perçu mais l’entreprise reste responsable de la créance; quant à l’affacturage, l’entreprise vend la créance à un affactureur qui devient responsable du paiement.

– Certaines entreprises proposent également des systèmes de paiement plus souples avec le ”reverse factoring” qui permet de demander un paiement anticipé avec un faible taux d’intérêt.”

 

Pour en savoir davantage : https://www.economie.gouv.fr/rapport-annuel-2017-observatoire-delais-paiement

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Le flux des créations d’entreprises évolue de 17,3% sur les 12 derniers mois.

L’évolution récente du nombre de créations d’entreprises est très favorable, plus en ce qui concerne les autoentrepreneurs (+28,5%), plus modérément pour les entreprises individuelles autres (+15,5%) et plus faiblement pour les sociétés (+4%).

 

Mars 2019 a connu 72 836 créations d’entreprise (15,3% de plus qu’en mars 2018). Cette évolution positive est aussi celle des 12 derniers mois avec 724 190 créations (+17,3%) et +33% si nous comparons avec les 4 années antérieures (avril 2013 -mars 2017).

Si nous comparons ces données entre 2010 et 2019, nous constatons :

-Une stagnation du flux de l’ensemble des créations entre 2010 et 2017, puis une accélération incessante entre 2017 et 2019,

-Une accélération des entreprises classiques à partir de 2013 avec un pic en 2015-2016, puis une évolution positive plus modérée autour de 8% chaque année,

-Alors que les autoentrepreneurs sont en baisse entre 2010 et 2016, pour connaitre ensuite une forte hausse (plus forte que celle des entreprises classiques) entre 2017 et 2019.

Sans doute cette nette hausse à partir de 2017 est-elle le fait d’une conjoncture favorable, doublée d’une concrétisation de l’intention d’entreprendre, au détriment ou en complément du salariat; cela est particulièrement vrai pour les autoentrepreneurs, dont on sait toutefois qu’environ 40% n’auront jamais de recettes.

S’agit-il de l’impact des gilets jaunes ou plutôt des 10Md€ injectés pour plus de consommation, de l’uberisation du marché, ou d’une tendance vers plus d’indépendants ? Difficile à dire. 

Si nous nous attachons aux 4 derniers mois, comparés aux 4 derniers mois de la période précédente, les évolutions favorables viennent des activités transports et des livraisons à domicile (uberisation) tant pour les créations classiques que pour les autoentrepreneurs, alors que les activités immobilières ont connu une forte hausse en ce qui concerne les entreprises classiques, et les HCR un forte hausse des autoentrepreneurs :

Revenons aux évolutions sur un an, en ce qui concerne les activités sous la forme créations classiques : hors les transports/livraisons à domicile toujours en forte évolution, les autres activités sont assez proches de l’évolution moyenne (+9,2%); les activités commerce, l’informatique/communication sont stables et la santé/éducation en régression :

La situation est assez semblable pour les autoentrepreneurs, mais avec des progressions importantes (en moyenne 28,5%); le groupe santé/éducation est celui qui progresse le moins :

En résumé, le tableau ci-dessous permet de comparer les évolutions sur un an des différentes activités et des modalités de créations :

 

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Fin 2016, la France compte 4,5 millions d’entreprise (3,3 si nous excluons les autoentrepreneurs).

Chiffrer le nombre d’entreprise est un exercice peu facile, dans la mesure où 2 correctifs doivent être pris en compte, d’une part les autoentrepreneurs (40% ne produisent pas de recettes, les recettes moyennes, pour ceux qui en produisent, sont environ 10 000€), d’autre part la notion d’entreprise (unité économique intégrant pour une même entreprise les filiales, une notion plus juste que l’unité légale).

 

4 groupes d’activités totalisent les 2/3 des entreprises : les services aux entreprises, le commerce, la santé/éducation et la construction.

 

⇒ Le nombre d’entreprises en France fin 2016 : 4,5 millions d’unités légales

Le nombre d’unités légales fin 2016 est de 4 495 383 entreprises, autoentrepreneurs compris (toujours en activité administrative, mais pas nécessairement avec recettes); l’ouvrage ne mentionne d’ailleurs pas leur nombre, ni leur décomposition sauf en créations d’entreprises, un manque qui fausse l’analyse.

 

4 groupes d’activités totalisent les 2/3 des entreprises : les services aux entreprises (dont les activités informatique et communication), le commerce (dont de détail, de gros, courtage, réparation auto), la santé/éducation et la construction. Si l’on ajoutait au commerce, les HCR, le commerce serait le premier contributeur et conduirait à un total de 75% des activités.

 

51% des entreprises sont en société (2,281 millions), mais nombre d’entre elles sont de “fausses sociétés”, celles dont le dirigeant est le seul actionnaire ; si l’on considère que les autoentrepreneurs sont 1,2 million et qu’on les exclut du calcul, le poids des sociétés serait alors de 69% des entreprises.

Le % de sociétés est particulièrement faible dans les activités santé/éducation (14%), de par les modalités imposées pour s’installer et les services aux personnes (29%), de par la modestie de leurs investissements et de leurs revenus. Il est par contre élevè dans les services financiers et assurance (86%) et les activités immobilières (76%), là encore du fait de contraintes réglementaires,; il l’est aussi pour les HCR et l’industrie du fait des investissements conséquents.

 

En termes de taille, 72% n’ont aucun salarié; en fait ce serait 61,7% si l’on exclut du calcul les autoentrepreneurs, qui de par leur régime ne peuvent déduire de leurs recettes le coût de salarié; et par ailleurs, à la suite de ce calcul,  32,1% ont de 1 à 9 salariés, 5,2% de 10 à 49 salariés et 1,1%, 50 salariés et au-delà (avec 35 700 entreprises).

Autrement formulé, les moins de 10 salariés, unités légales, hors autoentrepreneurs sont  2,719 millions, les PME 267 086, les ETI  58 451 et grandes entreprises 29 946.

⇒ Les entreprises au sens du décret de 2008, intégrant les filiales ou les entreprises dépendantes d’une tête de groupe .

♦ Le nombre d’entreprises

Les microentreprises sont alors au nombre de 4 millions, ou 2,807 millions si l’on exclut les autoentrepreneurs. Les moins de 10 salariés sont  2,666 millions, les PME 135 056, les ETI 5 776 et les grandes entreprises 292; ces données sont à comparer aux unités légales, les moins de 10 salariés (2,719 millions), les PME 267 086, les ETI 58 451 et les grande entreprises 29 946.

Ainsi, 53 000 TPE unités légales appartiennent à des groupes (ont des filiales ou sont en filiale), tout comme 132 030 PME (la moitié d’entre elles), 52 675 ETI (90% des ETI ), et 29 654 grandes entreprises (toutes ont des filiales ou sont filiales).

 

♦ En termes d’effectifs salariés EQTP (13,4 millions de salariés en 2016, intégrant les chefs d’entreprise salariés) :

53,8% sont le fait soit d’ETI (24,8%), soit de grandes entreprises (29%); 27,5% sont le fait de PME et 18,7% de TPE.

Les TPE et PME sont très présentes dans la construction (72,7%), la santé/éducation (62,2%), alors que les ETI et grandes entreprises le sont dans les secteurs industrie (66,6%), les activités finances et assurance (87,9%).

Pour en savoir davantage : https://insee.fr/fr/statistiques/3676808?sommaire=3696937

 

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Au sein des QPV, l’ESS regroupe 10 600 établissements et 103 900 emplois salariés.

Source : fichier Sirene de l’Insee; ne sont pris en compte que les établissements avec au moins un salarié.

Les données sur l’emploi proviennent d’une commande réalisée par le CNCRESS auprès des services de l’Insee à partir des bases Clap (Connaissance locale de l’appareil productif) et DADS (Déclaration annuelle des données sociales) au 31 décembre 2015.

 

L’ESS est plus présent dans des QPV métropolitains caractérisés par des difficultés économiques prégnantes, le secteur privé lucratif s’étant retiré tout comme le secteur public,  ne couvrant pas l’ensemble des besoins des populations.

⇒ Les flux des établissements au sein des EQPV

Au 1er janvier 2018, 10 600 établissements employeurs de l’ESS (dont 89% sous forme associative) sont situés dans un quartier prioritaire de la politique de la ville, soit 5,6% de l’ensemble des 190 000 établissements employeurs de l’ESS; ils sont particulièrement nombreux dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Nord ou encore de la Seine-Saint-Denis; par contre, bien qu’en nombre important au sein des métropoles (Paris, Lyon, Nantes, Bordeaux…), leur présence y est faible au sein des QPV.

59% y ont de 1 à 4 salariés, 13% de 5 à 9 salariés, 13% de 10 à 19 salariés et 15% au-delà; cette répartition est proche de la répartition nationale.

 

Ils sont davantage implantés dans des QPV métropolitains caractérisés par des difficultés économiques prégnantes (68% dont 39% dans les quartiers en décrochage, 23% dans les quartiers en difficulté dans un environnement industriel), alors que ces quartiers totalisent la moitié des QPV. Cette plus grande précarité de ces quartiers pourrait confirmer le rôle majeur de l’ESS dans des quartiers où, bien souvent, le secteur privé lucratif s’est retiré et où le secteur public ne couvre pas l’ensemble des besoins des populations.

⇒ les emplois au sein de l’ESS dans les EQPV

Ces structures emploient au sein des QPV 103 900 personnes (dont 88% dans les associations), avec une majorité de femmes (66%), et davantage de jeunes que sur l’ensemble du territoire (24% vs 18); les conditions d’emploi des salariés de l’ESS sont moins favorables dans les quartiers prioritaires que dans les autres territoires, avec moins d’emplois pérennes (42% vs 25 pour l’ESS dans son ensemble), dont plus d’emplois aidés (16% vs 7) et de temps partiels (46% vs 36).

Les emplois concernés relèvent souvent des secteurs de l’action sociale (45% des emplois), de l’enseignement (12%), de la santé (7,6%) et des sports et loisirs (7%). 

 

Les 10 principaux métiers (61% des emplois) sont pour les 3/4 tournés vers les besoins directs des habitants (12 900 aides à domicile, 10 400 aides-soignants ou en services hospitaliers, 10 300 animateurs socio-culturels, 8 400 enseignants…)

 

pour en savoir davantage  : http://capville.fr/le-centre-de-ressources/actualites/502-rapport-onpv-2018-emploi-et-developpement-economique-dans-les-quartiers

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Plaine Commune, une action coordonnée entre acteurs, avec la volonté d’inciter à la création locale d’entreprises adaptées au territoire.

Méthodologie : une enquête menée auprès des acteurs de l’entrepreneuriat et du développement économique à Plaine Commune via 17 entretiens avec les salariés de 13 structures et certains bénévoles. Parallèlement, une observation participante dans le réseau Initiative Île-de-France a permis de consulter au quotidien les acteurs intermédiaires sur leur stratégie, leurs pratiques et leurs logiques d’action. Des observations lors des réunions, des comités de pilotages des dispositifs, dans la pépinière et des entretiens avec des entrepreneurs ont permis de compléter l’enquête et les données statistiques.

Cette recherche a été menée dans le cadre d’une thèse portant sur l’ancrage territorial des entrepreneurs en QPV, financée dans le cadre d’un Cifre contractualisé par Initiative Île-de-France, membre du réseau Initiative France.

 

Les élus de Plaine Commune ont mis en place une action coordonnée des intervenants, pour ancrer sur le territoire, des entreprises, notamment en direction des besoins de la population (produits/services et emplois locaux).

 

Certaines collectivités comme Plaine Commune ont des politiques de développement économique local visant à aider les habitants, notamment ceux des quartiers de la politique de la ville, à créer des entreprises. Ces politiques contribuent à favoriser l’insertion des habitants des quartiers par la création de leur propre emploi et à apporter un dynamisme économique dans les quartiers.

Les acteurs publics locaux s’appuient sur un réseau d’associations, qui jouent le rôle d’intermédiaires pour susciter les vocations d’entrepreneurs et soutenir les innovations et les projets de création et de reprise d’activité. Pour contribuer au développement économique des QPV, ces acteurs intermédiaires adaptent les processus d’accompagnement des entrepreneurs aux besoins spécifiques des entrepreneurs de ces quartiers.

Quelques données sur les QPV de Plaine Commune

Les QPV de la Plaine Commune regroupent en 2015, 279 112 habitants (67% de la population de la communauté d’agglomération de la Plaine Commune), avec un indice jeunesse de 4,1 (vs 2,2 pour l’agglomération, et 1,3 pour la métropole du Grand Paris); la part des étrangers y est de 29% (vs 15 pour le Grand Paris); le taux de pauvreté y est de 36% vs 18 pour le Grand Paris. 55% des 15-64 ans sont en emploi (67 pour le Grand Paris). Noter la forte proximité des données de l’agglomération entiére avec les QPV.

75% des 17 275 établissements existant n’ont pas de salarié (69 dans l’agglomération et 74 dans la métropole).

⇒ L’action envisagée par les élus locaux

La Miel (Maison pour l’initiative économique locale) est créée en 1998  à l’initiative d’élus de Plaine Commune, pour incarner une politique publique novatrice; cette politique, s’appuie sur les compétences de la population locale pour porter le développement économique destiné à améliorer ses propres conditions de vie. Toutefois, 20 ans après la création de La Miel, si les acteurs publics et intermédiaires semblent convaincus de l’utilité de cette démarche, sa mise en œuvre dans les quartiers prioritaires fait encore débat.

 

3 thèmes de débat sont associés à la politique d’entrepreneuriat pilotée par les acteurs publics : la spécificité d’un équipement d’hébergement des entreprises aux Quatre Mille (La Courneuve), le conseil délivré aux entrepreneurs rencontrant des situations de précarité notables, la substitution d’une politique d’entrepreneuriat à une politique d’emploi-insertion. Les acteurs intermédiaires à Plaine Commune participent à la construction de politiques locales de développement économique, en adaptant leurs dispositifs de soutien aux entrepreneurs pour les rendre plus « spécifiques » aux besoins de ceux qui entreprennent dans les QPV. Cela implique parfois de faire évoluer leur rôle initial.

Il s’agit notamment de favoriser les liens entre les acteurs économiques locaux, notamment les relations de confiance, les échanges de savoirs et des formes de solidarité territoriale.

Parce que les habitants concernés appartiennent à des « mondes » différents du point de vue de leur langage (au sens large), des lieux fréquentés, des pratiques quotidiennes, les acteurs intermédiaires ont conjugué les proximités spatiale et institutionnelle.

⇒ Plusieurs actions se déploient en cohérence :

-Un service d’amorçage de projet informent les entrepreneurs et offrent du conseil individuel et gratuit, adapté à la situation personnelle de l’entrepreneur.On y reçoit aussi des entrepreneurs sans papiers, des entrepreneurs ne parlant pas français, des entrepreneurs ne pouvant pas payer leur loyer, des entrepreneurs désormais privés d’allocations chômage ou cumulant plusieurs emplois, des entrepreneurs qui ne connaissent pas les codes de la création; on se doit de régler ces situations difficiles afin que la personne se lance sereinement dans un projet entrepreneurial ou reporte son projet.

 

-Les acteurs publics soutiennent la mise en place d’un réseau de dirigeants de TPE locales par la principale association d’entreprises à Plaine Commune, Plaine Commune Promotion; un bénévole de sa commission TPE encourage les dirigeants des TPE à se rencontrer et se présenter les uns aux autres lors de soirées, pour, à long terme, « faire du business entre eux ». Il s’agit d’aider les entrepreneurs à étoffer leur carnet d’adresse et se mettre en réseaux, même si ces échanges ne sont pas toujours marchands. Mais les patrons de TPE sont peu nombreux à participer.

 

– Une pépinière d’entreprises a été créée pour héberger les entrepreneurs; en effet, la cherté ou la rareté des locaux d’activité à Plaine Commune est un problème soulevé par les responsables des associations d’aide à la création d’entreprise et constitue un frein au développement des entreprises à Plaine Commune, voire la principale raison pour laquelle ils quitteraient le territoire.

Mais ces derniers sont moins diplômés que ceux qui entrent dans la pépinière; l’objectif est de conjuguer ce public, choisi pour leur motivation à agir pour le quartier, à s’intégrer aux créateurs plus classiques en pépinière (entreprises à potentiel), venant de toute l’Ile-de-France.

La pépinière apporterait un « changement d’image » au quartier, avec l’arrivée d’ingénieurs et de designers parmi les entrepreneurs et les salariés qui travaillent à la pépinière. Celle ci est devenue de fait un équipement attractif (90% d’occupation en 2017).

 

-Apportant leur soutien aux entrepreneurs, les associations de microcrédit, par exemple comme l’Adie, réalisent des « permanences » en déplaçant leurs salariés régulièrement dans des lieux d’accueil à proximité ou dans les quartiers prioritaires.

Il s’agit notamment de détecter les habitants dont le métier se prête à une activité indépendante, qu’ils pratiquent parfois déjà de manière informelle.

 « Créer de la valeur » là où « sont » les gens; l’ambition n’est pas de déplacer l’activité pour lui donner de meilleures perspectives de survie, mais de donner un cadre réglementaire (formalisation) et d’injecter une petite somme d’argent dans l’entreprise (micro-crédit) pour l’aider à se développer là où elle est déjà implantée, là où l’entrepreneur a construit son réseau social.

 

En savoir davantage : http://capville.fr/le-centre-de-ressources/actualites/502-rapport-onpv-2018-emploi-et-developpement-economique-dans-les-quartiers

 

 

SOMMAIRE

La moitié des salariés sont privilégiés pour suivre des formations; ils sont les plus “utiles” à l’entreprise.

Méthodologie : Initié par le Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle (CNEFP) et financé par France Compétences, le Dispositif d’enquêtes sur les formations et itinéraires des salariés (Defis) est réalisé par le Céreq. Il associe le suivi d’une cohorte de salariés sur 5 ans et l’interrogation des entreprises qui les employaient en 2013. L’échantillon est représentatif de l’ensemble des salariés qui travaillaient en décembre 2013 dans les entreprises du secteur marchand (hors agriculture) de dix salariés et plus en France métropolitaine.

L’étude porte sur 4 750 salariés interrogés lors des trois premières vagues de l’enquête (en 2015, 2016 et 2017), présents dans l’entreprise en 2013 et toujours dans l’entreprise fin 2017 (6 sur 10).

La typologie des parcours a été élaborée via une méthode usuelle de Classification Ascendante Hiérarchique à partir d’indicateurs des quatre dimensions d’analyse.

 

L’étude fait apparaitre 5 parcours d’accès à la formation dont 2 sont privilégiés.

 

Les salariés concernés sont plus souvent des hommes, plus âgés et avec plus d’ancienneté que ceux qui l’ont quittée.

Un tiers d’entre a connu au moins un changement de fonction et plus d’un sur cinq au moins un changement de poste, alors que 15% ont changé d’unité ou d’établissement. Globalement, ils déclarent plus souvent des évolutions positives en matière de salaire, de responsabilité ou d’autonomie. Mais si les conditions de travail se sont améliorées pour un salarié sur cinq, un sur trois déclare au contraire une dégradation.

 

Cinq types de parcours sont observés : deux types de parcours ascendants, un descendant et deux autres caractérisés par une absence de changement. Ces parcours reflètent pour partie le cycle de la vie professionnelle : la promotion intervient le plus souvent en début ou en milieu de carrière, la stabilité plutôt en deuxième partie.

 

⇒ 2 types de parcours ascendant (52% des répondants)

Ils apparaissent étroitement liés à des changements organisationnels ou technologiques dans l’entreprise et se traduisent par des hausses cumulées de salaire, de responsabilité, d’autonomie ou encore d’intérêt du travail. 2 types de parcours se distinguent :

 

* le premier, qualifié de promotion fonctionnelle (28% des enquêtés), regroupe les salariés qui ont tous connu un changement soit de fonction, soit de poste, ou, moins souvent, d’établissement; plus jeunes (la moitié avait moins de 40 ans en 2013), ils se distinguent se distingue par un niveau de diplôme et de qualification particulièrement élevé; ce sont pour 53% des employés de grandes entreprises (500 salariés et plus); ils occupent fréquemment des postes de cadre et exercent des fonctions de supervision. Plus de 80% ont accédé à une formation dans le cadre du travail entre 2014 et 2017. Ce sont eux qui, à profils de salariés et caractéristiques d’entreprises équivalents, ont le plus de chances d’être formés par leur entreprise.

 

*Le second type (24%) renvoie à une promotion non formalisée; il concerne des salariés ayant également déclaré des évolutions positives sur plusieurs registres, sans avoir changé de fonction, de poste, d’établissement ou d’unité. Plus âgés que les salariés ayant connu une promotion fonctionnelle, moins diplômés, ils travaillent majoritairement dans des petites et moyennes entreprises, dans lesquelles prédominent la polyvalence, et dont l’organisation présente moins d’opportunités de mobilité interne que celle des plus grandes. La promotion semble intervenir dans une logique de valorisation ou de fidélisation des salariés. 70% accèdent à la formation, moins souvent que les précédents.

⇒ La carrière établie (28%)

On note une absence de changements professionnels et peu d’évolutions, à la baisse comme à la hausse. Cette stabilité va de pair avec l’expression par les salariés d’une satisfaction particulièrement élevée dans leur emploi, correspondant à leur qualification et à leurs compétences, permettant par ailleurs de concilier vie privée et vie professionnelle.

Cette catégorie concerne les salariés les plus âgés et regroupe relativement peu de salariés diplômés à bac+5 ou exerçant une fonction d’encadrement. En revanche, les contrats à temps partiel y sont davantage présents. Les salariés ont plus de chances d’être dans ce type de situation lorsqu’ils travaillent dans une petite entreprise.

Ces salariés à la carrière établie expriment moins souvent que les autres le souhait de se former : 57% contre 68 en moyenne. Ils cherchent moins que les autres à faire évoluer leur travail, prendre davantage de responsabilité ou changer de métier. « faire carrière » n’a pas nécessairement de sens.

S’ils accèdent moins que les salariés promus à la formation dans le cadre du travail, c’est néanmoins le cas d’une majorité d’entre eux (59 %). Quant aux salariés non formés, ils déclarent nettement moins souvent que les autres un manque de formation (27 % contre 43 % de tous les non-formés).

⇒ Le parcours professionnel bloqué (12%)

Une situation qui va de pair avec une faible satisfaction dans l’emploi et une perception très défavorable des conditions de travail : Huit sur dix ont déclaré un travail pénible ou répétitif et un travail insuffisamment rémunéré. Les emplois sont peu qualifiés (les ouvriers et employés de commerce constituant plus de la moitié des effectifs) et les personnes les moins diplômées.

La part des salariés déclarant un problème de santé ou de handicap les empêchant d’effectuer certaines tâches au travail y est plus élevée qu’en moyenne. Les risques de connaître un parcours bloqué augmentent fortement dans les entreprises frappées par un plan de licenciement, alors qu’ils diminuent lorsque des pratiques favorables à la formation ou au dialogue social sont implantées dans l’entreprise.

Moins de la moitié ont accédé à une formation, et seulement un tiers en excluant les formations règlementaires. Une majorité déclare en ressentir le manque (60% contre 43 en moyenne). Ils sont aussi particulièrement nombreux à souhaiter changer de métier ou trouver un autre emploi. Plus que pour d’autres salariés, se pose la question de l’accès à la formation qualifiante pour ces personnes bloquées dans leurs parcours professionnels.

⇒ Le parcours heurté (8%)

Un dernier type de parcours renvoie à des situations de fragilisation de salariés plus qualifiés, souvent en lien avec des changements organisationnels ou technologiques survenus dans leur entreprise. Qualifié de parcours heurté, il concerne les salariés ayant connu plusieurs évolutions professionnelles descendantes. Ici, près de huit salariés sur dix ont déclaré des baisses d’autonomie, d’intérêt ou une dégradation des conditions de travail, mais les baisses de responsabilité et de salaire y sont aussi beaucoup plus fréquentes. Près de neuf salariés sur dix ont connu au moins trois types d’évolutions négatives, souvent associées à un changement de poste, de fonction ou d’établissement.

 

On y trouve plus de seniors, de femmes et une part relativement plus importante de professions intermédiaires, d’employés administratifs, mais aussi de cadres. Plus de la moitié des salariés au parcours heurté est diplômée de l’enseignement supérieur, avec toutefois une sous-représentation de diplômés à bac+5. Plus d’un tiers travaille au sein de très grandes entreprises (contre un quart pour l’ensemble). Toutefois, au-delà de la taille, certaines transformations au sein des entreprises telles qu’une restructuration, un plan de licenciement ou d’autres changements organisationnels ou techniques, accroissent le risque de connaître ce type de parcours.

Exprimant le plus souvent le souhait de se former (77% contre 68 en moyenne), ces salariés se trouvent réduits à suivre des formations d’adaptation au poste; seuls 25% ont accédé à une formation correspondant à leur souhait de progression.

On observe pour ces salariés une moindre participation aux entretiens professionnels portant sur les perspectives de carrière et de formation.
En 2017, la plupart des salariés aux parcours fragilisés déclarent ne pas connaître le dispositif du CEP créé en 2014; parmi les salariés bloqués dans leur évolution professionnelle, seul un sur cinq dit en être informé.

 

Un tableau pour synthétiser ces 5 parcours :

 

Pour en savoir plus : http://www.cereq.fr/publications/Cereq-Bref/La-formation-en-entreprise-accompagne-les-promotions-mais-fait-defaut-aux-plus-fragiles

SOMMAIRE

La consommation touristique intérieure progresse en 2017 de 6,1% avec 168Md€ (7% du PIB).

La consommation touristique intérieure est une activité en progression, notamment au sein des parcs d’attraction, du transport par avion, de l’hôtellerie, des campings et des cafés/restaurants.

⇒ Le flux des consommations touristiques et leur évolution

En 2017, la consommation touristique intérieure en France des touristes et excursionnistes français s’élève à 104Md€ et à 64Md€ pour les étrangers. La consommation touristique intérieure progresse de 6,1% en 2017, sous l’effet d’une hausse des prix de 1,5% et d’une forte augmentation de 4,5% en volume.

2017 est l’année pour laquelle la croissance en volume a été la plus forte depuis 2011; au regard de la moyenne 2010-2016, la progression a été de 7,2%.

30% des voyages le sont vers l’urbain, 23% vers le littoral, 22% le rural et 19% la montagne.; en termes de nuitées, 32% le sont dans le littoral, 22% la montagne, 22% l’urbain et 19% le rural.

 

Si la France est au 1er rang pour le nombre de visiteurs étrangers (86,9 millions ou 6,6% des touristes mondiaux), devant l’Espagne (81,9 millions), les USA (76,9 millions) ou l’Italie (58,2millions), elle est au 3éme rang en ce qui concerne les recettes (53,7Md€) loin derrière les USA (186,6Md€ mais une évolution de 1,9% entre 2016 et 2017), derrière l’Espagne (60,3Md€ et +10,3%), mais devant l’Italie (39,2Md€ et une évolution de 7,7%).

⇒ Les clientèles Françaises et étrangères

La consommation touristique des étrangers (38%) a progressé de 8,2% en 2017 (6,8% dans le monde), plus que celle des Français (4,8%). Le rattrapage pour les étrangers est d’autant plus fort que leur consommation touristique avait chuté de 4,9% en 2016.

 

Cette croissance est portée par leurs dépenses hôtelières, qui ont augmenté de 10,1%, et par leurs dépenses en restaurants, musées, spectacles et autres activités culturelles. Malgré les difficultés en 2015 et 2016, la consommation touristique des étrangers progresse de 22% depuis 2010, vs 12% pour les Français.

Noter que la hausse des dépenses de location entre particuliers est plus faible que celle des autres postes d’hébergement.

 

62% de la consommation touristique intérieure en France est réalisée par des Français (4,5% du PIB et 8,7% de la consommation finale des ménages.) à l’occasion de leurs séjours en France, avec une hausse des départs en vacances de clientèles françaises à pouvoir d’achat plus faible, alors que l’évolution des dépenses des étrangers a été surtout influencée par le retour de clientèles à fort pouvoir d’achat.

 

Les étrangers ( venant notamment d’Asie, du Moyen-Orient et d’Amérique du Nord) dépensent davantage en hébergements payants et en restaurants et cafés que les touristes français. Mais cette clientèle se détourne plus facilement vers d’autres pays en cas de mauvaise image de la France (attentats, grèves, insécurité ressentie, etc.) ou de l’évolution de leurs revenus. 

86,9 millions de touristes sont venus en France, dont 79% venant d’Europe, 10% d’Amérique, 6,8% d’Asie, 3,2% d’Afrique; en recettes (53,7Md€), 67% proviennent de visiteurs européens, 15,6% d’Asie, 13% d’Amérique, et 4,3% d’Afrique.

⇒ Les dépenses par grand type de consommation

1er groupe de dépenses : l”hébergement

Les dépenses d’hébergement payant (21,6% des dépenses touristiques) se sont accrues de 7,2% en 2017, avec + 5,4% pour les Français et + 8,6% pour les étrangers. Le retour de clientèles étrangères à fort pouvoir d’achat dans les hôtels français, en particulier venant d’Asie et d’Amérique, s’est traduit par une hausse du taux d’occupation de toutes les catégories sauf les « une étoile ». L’essentiel de la croissance des gains du secteur hôtelier s’est concentré dans le haut de gamme.

Les dépenses pour les séjours en camping ont augmenté de 9%, pour moitié en raison de la forte hausse des prix de 4%. La montée en gamme de l’offre de campings (3 étoiles et plus) s’est poursuivie en 2017; ces derniers enregistrent une hausse des nuitées de 6,8% pour les Français et de 5,2% pour les étrangers (Allemands, Néerlandais et Belges).

Noter que l’hébergement touristique non marchand chiffre 19,6Md€, en hausse de 0,6%.

 

Second groupe de dépenses : les dépenses de transports chiffrent 20,9% des dépenses touristiques et sont en progression de 7,8%

Les dépenses de transport aérien progressent fortement en France (+9,4%) comme dans le monde. La progression du trafic a davantage concerné les trajets internationaux à longue distance. Malgré ces bons résultats, les compagnies françaises perdent des parts de marché tous les ans.

Les dépenses en transport ferroviaire longue distance ont progressé de 7% en valeur (hausse du nombre de passagers), du fait notamment  des jeunes qui s’étaient détournés du ferroviaire pour des offres de covoiturage et d’autocars. 

Noter que la La croissance des dépenses touristiques en autocar est uniquement due à une hausse des prix de 3,8%.

La croissance en volume du trafic routier à longue distance est limitée à 1,3%; après une forte progression, de 2010 à 2015, grâce à un coût au kilomètre très bas, le covoiturage semble atteindre un palier en France depuis 2016.

 

3éme groupe :  les dépenses en restaurants (11,3% des dépenses touristiques) progressent de 7,1% et de 6,2% en alimentation et boissons (8,8% des dépenses). Les dépenses en services culturels, sportifs et de loisirs (6,5% des dépenses) ont progressé de 6,2%; les parcs d’attraction connaissent la plus forte hausse (+12,3%).

Pour information, les agences de voyage comptent pour 5,5% des dépenses (8,2Mf€), en hausse de 5,2%.

46,7% des voyages sont réservés; parmi les services de réservations, 57,5% le sont par des compagnie de transport, des hôtels…,

 

Pour en savoir plus : https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/4-pages-ndeg87-consommation-touristique-record-france-2017 et https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/chiffres-cles-tourisme

SOMMAIRE

Mécénat de compétences : quels apports pour le salarié et pour l’entreprise ?

Méthodologie : l’enquête a été menée auprès de 2 923 personnes du 25 septembre au 26 octobre 2018 :

-Salariés impliqués via un échantillon de 427 salariés (SNCF et autres entreprises du fichier Pro Bono Lab) ayant effectué une ou plusieurs missions de mécénat de compétences; un  questionnaire auto-administré en ligne par Ifop du 26 septembre au 26 octobre 2018.

-Salariés : 454 salariés du secteur privé d‘entreprises de plus de 50 salariés, extraits d’un échantillon de 2 014 personnes, questionnaire auto-administré en ligne par Ifop du 2 au 3 octobre 2018.

-Dirigeants d’entreprise : échantillon de 200 dirigeants d’entreprises de plus de 50 salariés représentatifs, entretiens par téléphone par Ifop du 26 septembre au 2 octobre 2018.

-Grand public : échantillon de 1 025 personnes âgées de 18 ans et plus représentatives de la population française; questionnaire auto-administré en ligne par Ifop du 25 au 26 septembre 2018.

-Enquête d’évaluation des dispositifs d’engagement auprès des salariés SNCF : échantillon de 751 répondants ayant participé à un dispositif d’engagement de la Fondation SNCF; questionnaire auto-administré en ligne par le cabinet Eexiste en mars 2018.

Cette phase qualitative a été élaborée à partir de :

-30 entretiens qualitatifs d’1 heure de salariés impliqués dans 7 entreprises (Accenture – Algoé – BNP Paribas – Groupe ADP – Manpower – SNCF – Veolia) menés par des étudiants l’IGS-RH sous la conduite de Jean Pralong en juin 2018.

-36 entretiens qualitatifs d’1 heure menés par le cabinet Eexiste auprès de salariés et managers SNCF en janvier-février 2018.

 

Le mécénat de compétences permet de mieux comprendre les valeurs de l’entreprise selon 73%, renouvelant pour 69% de façon décisive le lien avec l’entreprise et permettant à 42% un nouveau regard sur l’entreprise.

 

4 enseignements clés :

-63% des salariés estiment légitime que l’entreprise propose à ses salariés de s’engager avec elle (75% les moins de 30 ans),

-65% y trouvent une occasion de renforcer leur lien avec l’entreprise et 57% une occasion d’évoluer,

-71% y voient l’occasion de sortir de leur routine et 64% l’occasion d’y acquérir des compétences; cet engagement donne du sens et ouvre de nouvelles perspectives aux salariés, aussi bien personnelles que professionnelles; ce, dans un contexte, où ils déclarent à 39% que leur travail n’est pas reconnu, à 44% qu’ils ne progressent pas assez vite et à 57% qu‘ils s’inquiètent pour leur avenir dans l’entreprise,

-64% affichent un nouveau regard sur l’intérêt général et 61% ont une meilleure estime d’eux-mêmes.

 

Plus globalement, les Français se déclarent prêts à 70% à s’engager sur leur temps de travail (85% chez les 18-24 ans, 82% chez les cadres, 55% chez les non -cadres); par ailleurs, 32% des dirigeants sont favorables à la mise en place d’un dispositif de mécénat de compétences (23% disent l’envisager et 9% le font déjà).

 

4 profils de salariés sont identifiés :

-les sceptiques : ils ont perdu leurs illusions et se méfient a priori de tous les pouvoirs (politique, économique, journalistique…). Ils tentent de s’adapter aux nouveaux usages et aux nouvelles technologies.

-Les vigilants : appartenant aux jeunes générations, ils ont grandi dans l’idée que tout peut être questionné et pratiquent la vérification ou la prescription entre pairs. Ils sont “digital natifs” et fonctionnent beaucoup par réseaux affinitaires.

-Les individualistes : Ils recherchent d’abord ce que l‘engagement peut leur apporter pour renforcer l’image de soi ou rechercher l’épanouissement personnel et professionnel. Ils ne connaissent pas bien les modalités de l’engagement associatif et fonctionnent plutôt par projets, avec une attente de reconnaissance.

-Les altruistes : ils ont reçu de leur famille, de leur éducation, une culture de l’engagement citoyen et du collectif qui sont pour eux des évidences, des devoirs. Ils en connaissent bien les acteurs, les offres et les modalités.

 

Le mécénat de compétences permet de mieux comprendre les valeurs de l’entreprise selon 73%, renouvelant pour 69% de façon décisive le lien avec l’entreprise et permettant à 42% un nouveau regard sur l’entreprise.

 

4 profils de salarié sont identifiés quant à leur relation à l’entreprise :

-Les constructifs : ni trop ni trop peu impliqués dans leur travail, ils sont de bons soldats de l’entreprise, participant toujours à ses initiatives quand on le leur propose ; pour eux, s’engager avec l’entreprise va de soi sans nécessairement se mettre en avant.

-Les ambitieux : Ils ont envie de s’intégrer dans l’entreprise, d’y faire reconnaître rapidement leur implication et leurs talents ; ils sont prêts à mettre en scène leur engagement pour aider l’entreprise à promouvoir le mécénat de compétences.

Les vulnérables : Ils craignent de ne plus tout à fait avoir leur place dans l’entreprise et se sentent en précarité, en manque de reconnaissance ; le mécénat de compétences leur offre un espace où ils vont être valorisés et à nouveau reconnus.

Les démotivés : Leur carrière ou leur vie dans l’entreprise s’est essoufflée, ils ressentent le besoin de se restimuler, de retrouver des raisons “de se lever le matin” ; le mécénat de compétences leur apporte une impulsion, un changement de rythme qui redonnent du sens à leur rapport au travail.

 

Le mécénat de compétences améliore 4 champs stratégiques de la vie de l’entreprise : l’image et la réputation de l’entreprise (selon 88% des dirigeants et 82% des salariés), une plus grande cohésion (63 et 66%), plus de motivation (54 et 57%), une transformation des méthodes (47 et 54%).

 

Il permet aux salariés engagés : une meilleure qualité relationnelle et humaine (63%), une entraide et plus de solidarité dans le travail (60%), une meilleure adaptabilité (29%) et une façon de travailler de façon plus horizontale et directe (14%).

Il permet aux managers (SNCF en l’occurrence), pour 91% plus d’ouverture aux autres, pour 61% un meilleur épanouissement des salariés, 51% le fait qu’ils sont force de proposition et pour 50% une meilleure capacité d’adaptation.

 

Pour réussir le mécénat de compétences, l’entreprise doit piloter les parcours d’engagement de ses salariés en se posant quatre questions : quelles sont leurs dispositions initiales ? Quelles sont leurs relations à l’entreprise ? Quels déclics pourraient provoquer leur engagement ? Quels sont les effets positifs constatés ?

 

Les déclics qui pourraient provoquer leur engagement :

-L’opportunité : le salarié n’est pas spécialement à la recherche d’un engagement, mais le fait que l’entreprise lui propose un dispositif bien cadré et valorisé en interne le pousse à s’engager,

L’envie d’évasion : le salarié voit dans sa mission de mécénat de compétences une opportunité d’échapper aux contraintes de l’entreprise et d’être plus autonome ; il va pouvoir la mener à sa manière et sortir de sa routine,

-L’affirmation de soi : le salarié trouve une occasion de démontrer à ses collègues et à sa hiérarchie des compétences peu connues (adaptabilité, leadership, relations humaines…). Il va travailler différemment avec eux, de façon plus horizontale et informelle.

-La concordance : le salarié peut avoir le désir de faire quelque chose pour l’intérêt général, mais il ne sait pas comment s’y prendre ni à qui s’adresser. La rencontre avec l’offre proposée par son entreprise “tombe à pic” : elle correspond à son envie.

 

Lorsqu’un dispositif de mécénat de compétences est performant, les salariés engagés en sont les meilleurs ambassadeurs : 70 % sont prêts à faire sa promotion dans leur entreprise. Selon eux, 5 conditions sont considérées comme très importantes pour réussir :

-Pour 81%, permettre à tout salarié, quelque soit son statut de s’investir,

-Pour 76%, faire en sorte que les managers jouent le jeu,

-Pour 63%, proposer des missions bien cadrées,

-Pour 60%, expliquer concrètement la démarche,

-Pour 55%, assurer un bon accompagnement des salariés, y compris au sein de l’association.

 

Pour ne savoir plus : https://www.sncf.com/fr/engagements/mecenat-de-competence

 

 

 

SOMMAIRE

En 2018, les femmes, dirigeantes de 77 start-up ont levé 239M€ de fonds.

Méthodologie : le baromètre recense les entreprises françaises du secteur technologique dirigées ou co-dirigées par des femmes et ayant levé des fonds d’investisseurs privés ou professionnels au cours de l’année 2018. Il propose une analyse comparée en matière de secteurs d’activité et de niveau de tour de table. L’échantillon est composé de 766 start-up françaises du secteur technologique.

 

Le montant moyen levé en 2019 était de 3,1M€ vs 6M€ pour les hommes.

 

614 start-up ont levé des fonds, parmi lesquelles 77 étaient dirigées par des femmes (12,5% vs 14,5 en 2017). Ces dernières ont levé 239M€ (7,4% du montant total levé, mais +68% au regard de 2017), pour un montant moyen de 3,1M€ vs 6M€ pour les hommes.

 

Les secteurs représentés à travers cet échantillon démontrent une prépondérance des secteurs des logiciels et du web (34% chacun), puis celui de la santé (23%).

 

En ce qui concerne l’amorçage (54% des levées de fonds par les femmes), la levée moyenne par les femmes est de 750K€.

En ce qui concerne le 1er tour (24% des levées), la levée moyenne est de 4M€.

En ce qui concerne le 2éme tour (12% des levées), la levée moyenne est de 7,9M€.

6% ont levé des fonds dans le cadre d’un 3éme et 4éme tour avec un ticket moyen de 17,5M€.

 

Pour en savoir davantage : https://assets.kpmg/content/dam/kpmg/fr/pdf/2018/03/fr-etude-barometre-start-her.pdf

 

SOMMAIRE

Les ETI auraient encore bien des progrès à faire en termes de digital.

Méthodologie :  un 3éme baromètre annuel ; 56% des ETI interrogées dans le cadre de cette étude ont uniquement des clients BtoB, 44% des clients BtoB et BtoC et seuls 3% des clients uniquement BtoC. Sur le plan sectoriel, la répartition de l’échantillon se compose ainsi : industrie (39%), dont industrie pharmaceutique et biotechnologies (6%), grande consommation et distribution (26%), Services BtoB (conseil, études, publicité, communication 13%), transport et logistique (7%), , construction et BTP (6%), assurances, finances (2%), autres (6%).

 

L’approche client est cœur de cette étude ; 38% seulement ont mis en place des procédures pour ce faire.

 

Le commentaire conclusif des auteurs de l’étude

“Le numérique offre aux entreprises un choix inédit de solutions digitales pour contacter leurs clients, leurs prospects, mais également pour devancer leurs besoins, voire les créer. Toutefois, en dépit des investissements réalisés et du potentiel des nouveaux outils, les ETI peinent à stabiliser une stratégie claire pour tirer pleinement parti des opportunités offertes par le numérique. Lorsqu’elles sont collectées, ce qui n’est pas toujours le cas, loin s’en faut, les données ne sont que rarement exploitées, laissant un goût d’inachevé aux efforts déjà entrepris.
Dans leur grande majorité, les ETI n’ont donc pas encore trouvé et appliqué des approches leur permettant de réinventer leur relation client. Cependant, au regard des investissements programmés dans le futur et du dynamisme des ETI, nul doute que cette lacune devrait être rapidement comblée.”

 

89%  des dirigeants estiment que le digital impactera leur modèle économique au cours des prochaines années, dont 28% fortement (+8 points au regard de 2017). Par digital, l’étude entend digitalisation des processus internes (dématérialisation, optimisation des processus de fabrication), renforcement de la culture et des compétences digitales en interne, communication (médias sociaux, web et application mobile), gestion de la relation client (CRM), marketing digital, collecte et analyse des données, cybersécurité, innovation produits.

 

61% déclarent être dans une phase de déploiement de leur stratégie digitale, 8% avoir atteint un stade de pleine maturité; 24% disent être en phase exploratoire et 7% au stade embryonnaire. il n’existe peu de différences entre les entreprises BtoB et BtoC.
Malgré les progrès constatés, cette transformation est loin d’être achevée; 82% des ETI ont l’intention de poursuivre leurs investissements dans le domaine du digital au cours des 12 prochains mois.

 

Sont jugés importants en premier lieu ce qui tourne autour des clients : l’amélioration de l’expérience client (90% dont très 57), la collecte et l’exploitation des données (84% dont très 57 et +19 points), l’innovation dans les offres services et le business model (50% dont très 50), la transition vers le marketing digital (79% dont très 44),

Puis sous un angle plus tourné vers l’outil et son utilisation :  la cybersécurité (85% dont très 51), la digitalisation des processus en interne (86% dont très 41), le renforcement de la culture et des compétences digitales en interne (86% dont très 38), l’automatisation des processus de fabrication (57% dont très 29 mais en nette baisse), et l’optimisation des coûts de production et de logistique par le big data (50% dont très 11).

 

Revenons à l’approche client, le coeur de cette étude : 38% seulement ont mis en place des procédures pour ce faire.

 

Les canaux de communication, traditionnels et issus des nouvelles technologies, sont majoritairement utilisés (email 89%, téléphone 79%, courrier 74%, réseaux sociaux 69%, newsletter 59%, SMS 36%); par ailleurs, 11% des ETI interrogées n’organisent aucun suivi de leur clientèle.

22% des ETI indiquent adresser un courrier à leurs clients au moins une fois par semaine; 56% ont aussi recours au téléphone au moins une fois par semaine (dans le BtoC, 38 %, dans le BtoB 69%).

 

Si la quasi-totalité des ETI sont présentes sur le web via leur site internet ou leur extranet, elles se font plus discrètes sur mobile (42%); seules 31% possèdent leur propre site transactionnel dédié à l’achat; dans le BtoC, elles sont 67% à être présentes sur mobiles et à s’être dotée d’un site web transactionnel.

 

Quant aux réseaux sociaux, 69% elles les utilisent pour communiquer avec leurs clients et pour collecter de nombreuses données : améliorer la visibilité de l’entreprise ou de la marque (93%), promouvoir leurs offres (88%), optimiser le recrutement (76%), lancer des opérations évènementielles (60%), recueillir le feedback des clients (50%).

LinkedIn est le réseau social le plus utilisé par les entreprises interrogées, suivi par Facebook et la chaîne Youtube. Les stratégies sont globalement similaires dans le BtoB et le BtoC

 

Le suivi de la satisfaction client l’est d’abord par des enquêtes (74%), puis par les avis des clients sur internet (40% si uniquement BtoB 23), des indicateurs comme le net promoteur score (26%); 11% ne réalisent aucun suivi.

 

Les dirigeants interrogés disent faire évoluer leur offre en se basant sur les retours clients (36%, mais 21 pour les plus grosses entreprises, et 21 pour ceux en BtoB exclusif vs 44% pour celles dont le CA est inférieur à 150M€), en faisant participer les clients à la création des offres (28%, 34% pour les entreprises aux CA les plus importants); par contre, 32% se basent sur leur propre vision.

L’apport du digital dans la conception des produits / services n’est intégré dés la conception que par 22%, 55% le considérant comme un atout complémentaire.

 

Le niveau des dépenses engagées dans le marketing digital a augmenté plus vite que les autres dépenses de marketing pour 51% (39% pour les moins de 150M€ de CA), alors qu’il est inférieur pour 45% (58 pour les CA inférieurs à 150M€). Si aucune différence notable n’apparaît entre le BtoB et le BtoC, la taille de l’entreprise importe.

La part du marketing digital au sein des dépenses de marketing est d’au moins 25% pour 29% des ETI, de 10 à 25% pour 31%, et moins de 10% pour 30%.

 

36% (37% dans le BtoB et 33% dans le BtoC, 52% dans l’industrie) déclarent posséder une base clients unifiée, prérequis à une analyse plus poussée du comportement de leurs clients.

Les données recueillies sont l’identité du client (93%), l’historique de la relation (76%), les données business (71%), les données permettant une segmentation client (70%), des données visant de digital (50%).

Ce recueil permet à 68% de qualifier leurs clients, à 59% de personnaliser leurs offres, à 29% de faire du marketing prédictif; 19% n’en font aucun usage.

 

Les ETI ayant recruté un data scientist ou un data analyst sont assez peu nombreuses (23%, 20 dans le BtoB et 27 dans le BtoC). C’est dans l’industrie pharmaceutique et la construction que les besoins de recrutements dans ces secteurs ont été les plus nombreux (33%).
Toutes les ETI ne respectent pas encore le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD ou GDPR) qui est entré en vigueur le 25 mai 2018. Si 95% d’entre elles ont engagé des démarches en ce sens, seules 39 % indiquent être en conformité totale.

 

Réalisée en 2017 par EY Allemagne, une étude témoigne du niveau de maturité des ETI allemandes en matière de digitalisation : 64% des ETI allemandes ont totalement ou partiellement digitalisé leur relation client, notamment, pour 5% d’entre elles, via des applications mobiles. 39% des ETI affichant un chiffre d’affaires inférieur à 30M€ estiment que la digitalisation influence leur modèle économique, 60% pour les ETI dont le chiffre d’affaires est compris entre 30 et 100M€ et 68% pour celles qui affichent un volume d’activités supérieur à 100M€.

Les effets de cette digitalisation sont multiples dans la mesure où elle concerne la plupart des processus qui constituent les modèles économiques (production, innovation, relation client, RH, IT…). Pour 81% des dirigeants d’ETI allemandes un impact est observé sur les achats et les relations fournisseurs. Viennent ensuite les ventes, pour 80% d’entre elles, puis la comptabilité (77%), la production (62%). A noter que 70% des dirigeants estiment qu’aucun frein ne vient peser sur les investissements dans les nouvelles technologies. Ils sont 13% à regretter des ressources financières insuffisantes. Ils sont la même proportion à déplorer un problème global de ressources humaines et, dans 9% des cas, de compétences.

 

Pour en savoir plus : https://www.ey.com/fr/fr/services/strategic-growth-markets/ey-barometre-de-la-maturite-digitale-des-e

SOMMAIRE

L’évaluation de l’impact du CIR est plutôt positive.

La réforme du CIR de 2008 s’est traduite par une multiplication par près de 2,6 du nombre des entreprises déclarantes (25 600 en 2015, 9 890 en 2007) et par un quasi triplement de celui des bénéficiaires.

 

L’importance du CIR dans les aides à l’innovation

 

Avec une dépense fiscale d’environ 6Md€, le crédit d’impôt recherche (CIR) représente environ 60% de l’ensemble des aides publiques à l’innovation ; il en est la première composante. Avec 6,1% de la totalité des dépenses fiscales, le CIR est la 2éme dépense fiscale du budget de l’État.

En 2017, 30 des 35 pays de l’OCDE et d’autres pays tels que la Chine étaient pourvus de dispositifs fiscaux partageant peu ou prou les caractéristiques du CIR. En comparaison internationale, la France dispose avec le CIR de l’un des plus généreux de ces dispositifs.

 

⇒ L’impact du CIR

 

Les statistiques de 2015, dernière année pour laquelle on dispose de données estimées, montrent que la réforme du CIR de 2008 s’est traduite par une multiplication par près de 2,6 du nombre des entreprises déclarantes (25 600 en 2015, 9 890 en 2007) et par un quasi triplement de celui des bénéficiaires (20 200 en 2015, 7 000 en 2007) et de la créance fiscale (6,3 milliards d’euros en 2015, contre 1,8 milliard en 2007).

On note depuis 2010 une moindre croissance de l’usage de ce dispositif en termes de nombre d’entreprises comme de créance fiscale. 

 

L’introduction de produits nouveaux pour le marché, accrue à long terme de 2,5%, exerce à son tour un effet positif et significatif sur la productivité : la réforme du CIR en 2008 a par ce biais permis un surcroît de productivité du travail de 1,7% en moyenne pour les entreprises bénéficiaires, au bout de quatre ans : en moyenne, près d’un sixième des gains de productivité du travail observés sur cette période pour les entreprises bénéficiaires seraient ainsi dus à l’effet du CIR.

 

Les entreprises de grande taille auraient le plus bénéficié de ce surcroît de productivité lié au CIR, sans doute en raison de leur plus grande capacité à valoriser les innovations sur la vaste échelle des marchés étrangers. En revanche, les effets positifs sur l’intensité en R & D et sur la probabilité d’innover (produits « nouveaux pour le marché ») sont plus importants pour les entreprises de 50 à 1 499 salariés et, plus encore, pour les entreprises de petite taille (moins de 50 personnes).

 

Les entreprises qui bénéficiaient déjà du CIR avant la réforme de 2008 ont augmenté leurs dépenses de recherche et développement d’un montant égal ou légèrement supérieur à celui de l’aide fiscale reçue. La réforme du CIR a donc atteint sa première cible : la croissance des dépenses de recherche et développement de ses bénéficiaires.

L’étude montre que la réforme de 2008 s’est traduite par une augmentation de 5% de la probabilité que les entreprises bénéficiaires déposent un brevet.

 

Ce surcroît d’investissement en R &D dû à la réforme de 2008 semble s’être traduit par une hausse plus modérée du personnel employé dans les fonctions de R & D, de l’ordre de 5% à 18%, par rapport aux entreprises non bénéficiaires

 

⇒ Ce qui n’est pas mesuré en tant qu’impact

 

Enfin, les études disponibles ne permettent pas de conclure quant au degré d’efficacité du dispositif sur un certain nombre de points importants, notamment les effets indirects (effets de diffusion du savoir et autres interactions macroéconomiques, y compris en termes de recettes fiscales induites), l’impact attendu sous l’angle de l’activité économique (croissance économique et création d’emploi), en tenant compte notamment des spécificités sectorielles, et de quantifier l’effet du CIR sur l’entrée de nouvelles entreprises dans l’activité de R & D.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/194000238.pdf

 

SOMMAIRE

Une approche détaillée autour des femmes cheffes d’entreprise dans des activités de proximité

Le périmètre d’observation de cette étude est celui des secteurs représentés par l’Union des Entreprises de Proximité (U2P) : ceux de l’artisanat, ceux du commerce alimentaire de détail et de l’hôtellerie-restauration et ceux des activités libérales, qu’ils relèvent des secteurs du droit, de la santé, ou des professions techniques ou du cadre de vie.
Au total, ces secteurs rassemblent les deux tiers des entreprises du secteur marchand, mais ne prennent pas en compte le commerce notamment de détail non alimentaire. Leurs entreprises sont majoritairement positionnées sur des marchés locaux et régionaux. Elles se distinguent par leur ancrage territorial, la proximité géographique et relationnelle qui les lient à leur clientèle. La formulation « entreprise de proximité », qui est aussi la signature de l’U2P, se réfère à cette caractéristique économique et fonctionnelle des très petites entreprises. Les artisans, commerçants, hôteliers-restaurateurs et professionnels libéraux irriguent en effet l’ensemble du territoire et emploient près de 3,5 millions de salariés, sans compter les très nombreux apprentis et stagiaires formés en alternance. Noter que les autoentrepreneurs sont compris.

Sources : Recensement de la population (INSEE 2015), emplois non salariés (ACOSS / Sécurité Sociale des Indépendants), emplois salariés (INSEE, DADS 2015) , apprentis (ISM, d’après l’enquête SIFA / MEN-MESR, DEPP DEPP).

Dans la suite de l’article, j’intitulerais “services aux entreprises”, ce que l’étude appelle “Professions libérales techniques et du cadre de vie”, pour la commodité de lecture.

 

Une approche qui permet de chiffrer les femmes dirigeantes d’entreprise individuelle en nombre par activité, en profil (âge, diplôme, vie familiale…), sans oublier les femmes salariées de ces entreprises.

 

  Les femmes cheffes d’entreprises

 

⇒ Le flux, sa composition et son évolution

 

Au sein des dirigeants de proximité, les femmes représentent un dirigeant sur trois : elles sont 41% des professionnels libéraux, 36% des commerçants (au sens de cette enquête), 22% des artisans et 17% des dirigeants d’entreprises de 10 salariés et plus.

Parmi la totalité des 794 700 cheffes d’entreprises, 67% appartiennent au secteur libéral (59% au secteur de la santé, 34% aux activités de services aux entreprises et 7% aux activités du droit),  26% à l’artisanat (dont 68% dans les services, 21% dans la fabrication), 9% au commerce (dont 66% à la restauration-hébergement et 34 au commerce alimentaire hors fabrication).

A titre de comparaison,les chefs d’entreprises hommes les plus nombreux sont localisés dans les activités construction (39%), santé (21%) et services aux entreprises (18%), alors que les cheffes d’entreprises les plus nombreuses le sont dans la santé (49% , notamment les infirmières), la coiffure/soins de beauté (20%) et les services aux entreprises (17%).

 

Entre 2013 et 2015, on observe une légère augmentation de la part des dirigeantes d’entreprise libérale (+2 points) et des entreprise de 10 salariés et plus (+1 point). Noter aussi que la part des dirigeantes a doublé dans l’artisanat en l’espace de 30 ans (11% en 1984 vs 22 en 2017 mais intégrant les autoentrepreneurs).

 

Les femmes sont majoritaires dans la coiffure et soins de beauté (88% des chefs d’entreprise), la fabrication textile et cuir (80%), la santé (61%, avec une très forte présence chez les infirmières libérales), les activités de formation et de RH (56%), le droit (53%).

Elles sont par contre très peu nombreuses dans la construction (3%), la réparation et l’installation de machines industrielles (4%), le travail des métaux (6%), la réparation auto (6%), les transports (10%), les activités de récupération (11%), les services informatiques (13%), la boucherie-charcuterie (15%).

Leur présence est plus faible qu’en moyenne dans le travail du bois (19%),  les activités de réparation hors auto/moto (20%), les agents et courtiers d’assurance (21%), la boulangerie-pâtisserie (25%), les activités comptables (25%),  la fabrication de meubles (26%).

 

⇒ Le profil

 

♦ En termes de répartition territoriale

Selon le Recensement Général de la population, les dirigeantes sont davantage présentes dans les régions du Nord-Ouest du territoire (Hauts-de-France, Normandie, Bretagne et Pays de la Loire), mais moins présentes dans les régions Corse et Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ceci étant, les écarts sont faibles (entre 27,3% en Corse et 32,3 en Hauts de France).

Dans les entreprises artisanales et commerciales, la part des femmes parmi les chefs d’entreprise est plus élevée dans le quart Nord-Ouest (Hauts-de-France avec 29,5%, Normandie avec 28,8% et Bretagne avec 28,1%).
Dans les entreprises libérales en revanche, les femmes sont plus présentes dans le Sud-Ouest (Occitanie, 41,8% et Nouvelle-Aquitaine, 41,5%), ainsi qu’en Bretagne (40,7%); elle est la plus faible dans la région Centre-Val de Loire ainsi que dans le Nord-Est (Hauts de Seine et Grand Est).

 

Par ailleurs, Les dirigeantes apparaissent également un peu plus mobiles géographiquement dans leur parcours de vie que les dirigeants : si 47% vs 40 résident en métropole ailleurs que dans le même département, 40% (et 43 pour les hommes) résident dans leur département de naissance.

 

63% des dirigeantes, vs 60% des hommes, travaillent dans la même commune que leur lieu de résidence, alors que 11% (femmes ou hommes) travaillent en dehors de l’unité urbaine dans laquelle ils habitent, les autres travaillant à proximité de leur lieu de résidence mais hors leur commune de résidence.

Les dirigeants d’entreprise artisanale et commerciale travaillent et résident davantage dans une commune rurale que les dirigeants d’entreprise libérale, qui eux, sont principalement installés en milieu urbain.

 

En termes d’âge : si la pyramide des âges des dirigeants et des dirigeantes est proche, les dirigeantes sont un peu plus jeunes (35% ont moins de 40 ans vs 29% des hommes), alors que ces derniers sont plus âgés (41% 50 ans et plus vs 36).

Les femmes sont toujours plus jeunes, notamment dans les activités de santé et du droit, alors que l’écart est faible dans l’artisanat de fabrication et de services. : 

En termes de diplôme

Dans les secteurs de proximité, un type de diplôme est souvent requis pour pouvoir exercer (CAP dans les métiers de l’artisanat, diplômes d’État de niveau III, II ou I dans les professions libérales réglementées). Cette réglementation explique les disparités de diplôme observées d’un secteur à l’autre.

Dans l’artisanat des services (essentiellement la coiffure), les femmes ont l’obligation de détention d’un titre de niveau IV pour exercer l’activité de coiffure, ce qui n’est pas la cas des services automobiles ou les activités de réparation pour les hommes.
Deux autres facteurs peuvent être avancés pour expliquer cette distinction entre les femmes et les hommes : celles qui se sont formées au métier de leur entreprise ont poussé plus loin leur parcours de formation et par ailleurs une partie des dirigeantes ont réalisé leur parcours de formation dans un autre domaine que le métier de leur entreprise.

Les dirigeantes d’entreprise sont plus nombreuses à avoir un diplôme d’études supérieures (50% contre 36% des hommes). Globalement, le niveau d’études tend par ailleurs à s’élever.

Conciliation vie familiale / vie professionnelle

Les dirigeantes sont moins nombreuses à vivre en couple (72% contre 79), notamment dans les professions libérales (67 à 72% vs 78 à 84%). Par contre, il n’y a pas ou peu d’écarts dans l’artisanat du BTP (80%), l’artisanat et le commerce de l’alimentation (82 vs 80), et l’hôtellerie-restauration (74% vs 77), ces entreprises étant plus souvent pilotées en couple.
Les dirigeantes vivent plus souvent en famille monoparentale que les hommes (10% contre 4) et lorsqu’elles sont en couple, elles ont moins d’enfants que les dirigeants (27% vs 32 ont au moins 3 enfants).

 

Par ailleurs, 18 % des dirigeants déclarent que leur conjoint travaille régulièrement dans l’entreprise. La gestion familiale de l’entreprise est plus fréquente dans les entreprises de l’alimentation (31%), de l’hôtellerie-restauration (36%) et du commerce alimentaire de proximité (38%) . C’est également dans ces secteurs que le conjoint contribue plus fortement au fonctionnement de l’entreprise (entre 38 et 40 heures par semaine).

Les conjoints sont davantage présents dans les entreprises de 6 à 10 salariés; ils y travaillent en moyenne 34hres30 par semaine, contre 29hres dans les 1-5 salariés, et 24hres30 dans les entreprises sans salarié. En moyenne, les conjoints actifs dans l’entreprise ont 49 ans. Ils sont plus jeunes dans les entreprises de 10 salariés et plus (39,5 ans).

 

Noter que les conjoints collaborateurs (les statistiques ne permettent pas de chiffrer les conjoints salariés ou associés) sont principalement des femmes (20 950, 84% des conjoints collaborateurs); ce régime est plus largement utilisé dans l’artisanat et le commerce de l’alimentation et le BTP. 

51% des conjoints collaborateurs femmes ont 50 ans et plus, dont 7% 60 ans et plus; du coté des hommes conjoints collaborateurs, 67% ont plus de 50 ans (dont 27% 60 ans et plus); ce régime est donc moins attractif pour les conjoints les plus jeunes; d’ailleurs, leur nombre a diminué de près d’un tiers entre 2015 et 2017 (-34 % dans les activités artisanales et commerciales et -9 % dans les activités libérales); dans les entreprises ayant des salariés, les conjointes choisissent majoritairement le statut de salarié.

 

                                      Les femmes salariées des entreprises de proximité

 

♦ Les entreprises des secteurs de proximité emploient plus de 3,3 millions de salariés où les femmes représentent 43 % des salariés (1 450 000 salariées).

En volume, le secteur des professions libérales de services aux entreprises est le premier secteur pour l’emploi salarié de femmes (347 900 salariées), devant l’hôtellerie-restauration (250 000).
En matière de mixité, de fortes disparités sont observées entre les secteurs; les salariés des activités libérales du droit et de santé sont très majoritairement des femmes (les femmes y représentent respectivement 88 et 82% des salariés), alors que ceux de l’artisanat du BTP sont pour 89% des hommes. Une relative parité existe en revanche parmi les salariés de l’hôtellerie-restauration, l’artisanat et le commerce de l’alimentation, l’artisanat des services, les professions libérales techniques et du cadre de vie.

♦ Le choix de métiers des femmes salariées diffèrent souvent de ceux des hommes, les femmes exerçant davantage des métiers de services (coiffeuse) ou occupent des postes dans les fonctions transversales de vente (vendeuse en alimentation) et de gestion-administration ( secrétaire, d’employée comptable). Dans les activités libérales, les métiers les plus occupés par des femmes sont ceux de préparateure en pharmacie et d’employée des assurances.
La plupart de ces métiers sont fortement féminisés : les femmes y occupent souvent plus de 70% des postes (93% des secrétaires, 92% des préparateurs en pharmacie, 81% des vendeurs, 81% des employés d’assurance, etc.).
Quelques métiers sont  à recrutement plus mixte (36% des employés polyvalents de la restauration sont des femmes, de même que 47% des serveurs qualifiés).

 

♦ CDI, temps partiel et salaires

Concernant les contrats de travail, la part des femmes en contrat à durée indéterminée (82%) est légèrement supérieure à celle des hommes (80%); un secteur d’activité fait cependant exception : l’artisanat des services (la coiffure avec 68%).

Par contre, le temps partiel est plus répandu dans certains métiers fortement féminisés comme la vente en alimentation, la coiffure ou le métier de préparateur en pharmacie; dans certains cas également, le temps partiel peut être « choisi » par les femmes pour des raisons personnelles et familiales.

Concernant les conditions salariales, à poste et âge égal, l’écart salarial est au désavantage des femmes dans la plupart des métiers : les femmes gagnent en moyenne 13,2% de moins que les hommes (sur le plan national, pour l’ensemble des secteurs de l’économie, cet écart est de 18,5 %). Cet écart progresse avec l’âge.

 

Les apprenties

Au cours de l’année scolaire 2016-2017, près de 200 400 apprentis ont suivi une formation en apprentissage au sein d’une entreprise de proximité, dont 64 200 femmes (32% des apprentis).
En nombre d’apprenties formées, ce sont les secteurs de l’artisanat des services, de l’artisanat et commerce de l’alimentation et de l’hôtellerie-restauration qui accueillent le plus d’apprenties (respectivement 23 200, 13 400 et 11 800). Mais la part de femmes formées est plus importante dans le secteur des professions libérales de santé (88% des apprentis sont des femmes), et dans les activités juridiques et judiciaires (69% des apprentis sont des femmes).

Ces dernières sont sous-représentées parmi les apprentis, sauf dans l’artisanat des services et dans les professions libérales de santé où cette part est similaire.

Le choix des métiers reste donc particulièrement sexué, la plupart des activités formant majoritairement des apprentis masculins (BTP et services automobiles). Inversement, quelques métiers forment essentiellement des apprenties, notamment au sein de l’artisanat des services : les soins à la personne (90% de femmes), le commerce de fleurs (84%), professions médicales (88 %) et en particulier les métiers d’auxiliaire vétérinaire (95%) et de préparateur en pharmacie (88%). De la même façon, dans l’artisanat de fabrication, les apprenties sont plus nombreuses à s’orienter vers des activités de fabrication d’articles divers, telles que la bijouterie (67%) ou les activités de textile, habillement (61%).
À noter : le nombre d’apprentis et d’apprenties a diminué de 8% entre 2012-2013 et 2016-2017, à l’exception de l’artisanat et du commerce de l’alimentation (+9%).

 

Les apprenties représentent 27% des effectifs en niveau V, 39% en niveau IV et III et 44% en niveaux II et I, parce que les femmes poussent plus loin leurs parcours scolaires et choisissent davantage des métiers exigeants des diplômes de gestion par exemple, se préparant le plus souvent à travers des BTS ou des diplômes de niveaux supérieurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Comprendre le recensement de la population

Le recensement repose sur une collecte d’informations annuelle, concernant successivement toutes les communes au cours d’une période de cinq ans.

 

Les communes de moins de 10 000 habitants réalisent une enquête de recensement portant sur toute leur population une fois tous les cinq ans. Les communes de plus de 10 000 habitants tiennent à jour un répertoire exhaustif de logements et font tous les ans une enquête par sondage auprès d’un échantillon représentant 8 % de leurs logements.

 

En cumulant cinq enquêtes, l’ensemble des habitants des communes de moins de 10 000 habitants et 40 % environ de la population des communes de 10 000 habitants ou plus sont recensés. Les informations ainsi collectées sont ramenées par l’Insee à une même date pour toutes les communes. Ainsi, chaque année, les résultats du recensement sont produits à partir des cinq enquêtes annuelles les plus récentes. Par exemple, fin 2018 les populations légales des communes sont diffusées pour l’année 2016, à partir des enquêtes 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

 

Le recensement reste fondé sur des enquêtes de terrain. Comme pour toutes les enquêtes, ses résultats peuvent être affectés de légères imprécisions liées aux conditions de collecte. La non-réponse reste très faible (3,6 % en 2018) et est corrigée statistiquement par l’Insee.

 

¨Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/information/2579979

SOMMAIRE

En matière d’export, l’économie française souffre plus d’une perte de sites de production industrielle que d’un défaut de compétitivité.

La faiblesse de nos exportations ne tiendraient pas aux prix de vente, au cout du travail, mais à une chute du tissu industriel, alors que les multinationales Françaises sont très implantées à l’étranger, au détriment d’implantations en France.

 

⇒ Le constat

 

Le solde de la balance courante de la France s’est dégradé continûment et significativement entre 1999 et 2011, passant de + 3,4% à – 1% du PIB, pour se redresser légèrement depuis, sans tendance régulière, avec un déficit moyen de 0,7% du PIB au cours des années 2015 à 2017.

Cela reflète une lourde chute de la part de marché au niveau mondial, passant de 5,8% en 1999 à 3,5% en 2017, une baisse de 40%, sachant que nombre de pays sont devenus grandement exportateurs.

 

Le contraste est frappant avec l’excédent courant allemand, qui a augmenté presque continûment sur la même période, pour atteindre 8,1% du PIB en 2017, malgré la relative baisse du coût du travail par rapport à l’Allemagne; l’Allemagne et l’Espagne n’ont perdu que 10% de parts de marché sur la même période.

 

⇒ Le cout du travail n’est pas la raison essentielle de cet écart

 

Le taux de croissance des coûts unitaires du travail (CUT) est égal à celui de la masse salariale nominale divisée par la valeur ajoutée en volume, c’est-à-dire au produit de la part des salaires dans la valeur ajoutée multipliée par le taux d’inflation (des prix de la valeur ajoutée, en l’occurrence). Pour que le partage de la valeur ajoutée reste stable entre capital et travail, les CUT doivent donc croître au même rythme que l’inflation. 

L’augmentation cumulée des CUT depuis 1999 s’étage de 21% en Allemagne à 32% en France et en Espagne, et plus de 41% en Italie; mais après 2011, ce n’est plus le cas;, le coût du travail en Allemagne augmentant plus vite qu’en France.

 

Sur le seul secteur manufacturier, la croissance des CUT est proche entre la France et l’Allemagne sur l’ensemble de la période.

La divergence entre les deux pays provient donc principalement des secteurs de services; les services aux entreprises, comptant le plus lourdement dans les consommations intermédiaires du secteur manufacturier, ont vu leur CUT augmenter nettement plus rapidement en Allemagne qu’en France entre 1999 et 2015, l’écart total se montant à 33%. C’est également le cas dans la finance et l’assurance. Par contre, c’est dans les services des secteurs abrités (construction, activités immobilières, fourniture d’électricité, de gaz et d’eau, commerce) que l’on retrouve une croissance nettement plus rapide des CUT en France qu’en Allemagne.  En définitive, la croissance des CUT dans les services en Allemagne dépasse de 6 points de pourcentage celle de la France sur la période 2011-2015.

 

⇒ C’est la spécialisation commerciale qui est en question

Lorsque la tendance est analysée par secteur, l’aéronautique fait figure d’exception puisque la part de marché de la France dans les exportations mondiales y a sensiblement augmenté depuis 1999 (en 2016 le sixième des exportations françaises de produits manufacturés); le secteur du luxe fait aussi exception.

 

Pour le reste, la chute des parts de marché est une tendance partagée par l’ensemble des secteurs, avec la plupart du temps un déclin assez proche des 40% constatés pour l’ensemble. Le secteur de l’électronique est celui dont la part de marché a le plus baissé en termes relatifs (de 3,8 à 1,6%), suivi par la sidérurgie (de 6,4 à 3,1%); l’automobile figure également parmi les secteurs ayant perdu le plus sur les marchés internationaux passant de 4,5 à 3,5% entre 2011 et 2017. L’agroalimentaire et la chimie avec de fortes parts de marché (4,3 et 4,5% en 2017) ont connu une nette baisse. Les services se sont par contre maintenus.

 

⇒ La compétitivité hors prix et les investissements

 

Les gains de compétitivité-coût se sont traduits pour les entreprises allemandes par une hausse de leurs marges : a part des profits des sociétés non financières dans la valeur ajoutée a augmenté de 1,8 points de pourcentage en Allemagne entre 1999 et 2017 (dont 3,8 points entre 1999 et 2011), alors qu’elle baissait de 0,7 point en France (dont 1,5 point entre 1999 et 2011). Selon une explication fréquemment avancée, les profits ainsi accumulés par les entreprises allemandes leur auraient permis d’investir, accroissant leur compétitivité hors prix.

 

Le taux d’investissement en France est resté relativement stable entre 1999 et 2016, autour de 22% du PIB; en excluant la construction, le taux d’investissement en Allemagne apparaît comme le plus élevé des quatre grands pays de la zone euro, excédant celui de la France de l’ordre d’un demi-point de PIB en moyenne. En France, le taux d’investissement est nettement plus faible dans les machines et équipements, le matériel (environ 5% du PIB depuis 2010, vs 6 et 7% pour ses partenaires), mais beaucoup plus élevé dans les produits de la propriété intellectuelle, autrement dit l’immatériel (5,5% du PIB en 2016, contre moins de 4% pour l’Allemagne et environ 3% pour l’Espagne et l’Italie).

Ce constat pose la question de la capacité d’entraînement des activités de R&D sur la production en France, d’autant que l’économie française est marquée par le poids de ses multinationales, dont les implantations à l’étranger ont crû plus rapidement que leur production sur le territoire, une tendance nettement plus marquée que dans les autres grands pays de la zone euro.

 

⇒ En fait c’est davantage la faiblesse du tissu notamment industriel et le poids important des multinationales Françaises à l’étranger qui expliquerait ces écarts.

 

Mesurée en valeur ajoutée, la part du secteur manufacturier était de 11,4% en France en 2017, contre 14,2% en Espagne, 16,6% en Italie et 23,4% en Allemagne. Toutefois, si la perte de substance industrielle est avérée, les effets ne sont pas suffisamment importants pour que cela empêche un redressement futur.

 

L’économie française se distingue par l’importance des implantations à l’étranger de ses entreprises : les entreprises multinationales françaises employaient près de 6 millions de salariés à l’étranger en 2014, là où les multinationales allemandes n’en employaient qu’un peu plus de 5 millions, les italiennes 1,8 millions et les espagnoles moins d’un million. Cette spécificité française s’est accentuée dans la période récente, le nombre d’employés et le chiffre d’affaire à l’étranger des multinationales françaises augmentant de près de 60% entre 2007 et 2014, un rythme deux fois supérieur à celui des multinationales allemandes ou italiennes.

Ces activités engendraient des revenus d’investissement nets positifs de 43 Mds€ en 2017, soit 1,9% du PIB français (contre respectivement 1,5% du PIB en Allemagne et autour de 0,5% en Espagne et en Italie).

 

Voir l’étude complète : http://www.cepii.fr/CEPII/fr/publications/pb/abstract.asp?NoDoc=12147

 

 

 

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Les chefs d’entreprise maintiennent leur confiance dans les 12 mois à venir.

Méthodologie : échantillon de 614 dirigeants d’entreprise interrogé par téléphone entre le 13 et le 20 février. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Si l’optimisme recule, la confiance dans l’avenir pour son entreprise est de mise, certes plus modeste pour les moins de 10 salariés que pour les plus de 10 salariés

 

⇒ On passe de l’optimisme à la confiance.

 

51% des chefs d’entreprise se disent confiants (vs 42% en moyenne au cours de 2018) et 22% sereins (vs 11% en moyenne au cours de 2018), mais 24% sont inquiets (21% environ en moyenne en 2018) et 22% méfiants (vs 19% en moyenne en 2018), et seulement 22% optimistes (vs 42% en moyenne en 2018).

 

Particulièrement touchés par les perturbations liées au mouvement des gilets jaunes, et davantage préoccupés par les conséquences du Brexit, les chefs d’entreprises du secteur du commerce expriment davantage d’inquiétude (38%) que de confiance (37%), alors que ceux de la construction sont très confiants (78%) et peu inquiets (12%) ou méfiants (15%).

 

Les moins de 10 salariés sont toujours moins confiants que les plus de 10 salariés (50 vs 60%), moins optimistes (21 vs 44%) et plus inquiets (25 vs 9%) ou méfiants (24 vs 15%), une situation qui ne change pas en tendance. Pour les moins de 10 salariés, c’était toujours mieux hier (35 vs 16%), plus modestement mieux demain (14 vs 21%).

 

⇒ Concernant les perspectives des 12 prochains mois,

 

les dirigeants sont majoritairement confiants pour leur entreprise (70% vs 76 en moyenne en 2018), et comme toujours nettement moins dans l’économie Française (35%) ou l’économie mondiale (34%).

Cette confiance dans leur entreprise est plus largement celle des chefs d’entreprise de la construction (85%) et des services (73%), moins celle de l’industrie (64%) ou du commerce (56%). Les plus de 10 salariés sont nettement plus confiants (88% vs 69 les moins de 10 salariés).

 

94% n’envisagent pas de recruter, ni de licencier (95% les moins de 10 salariés vs 82); 5% envisagent d’augmenter le nombre de leurs salariés (vs 4,4% en moyenne en 2018 mais 5,6% en 2017 et 6,6% en 2016); les plus de 10 salariés sont 16% à envisager d’augmenter le nombre de leurs salariés au cours des 12 prochains mois (vs 4% pour les moins de 10 salariés).

 

Alors que le contexte politique est marqué par des appels constants à la disruption et à la créativité, le regard des chefs d’entreprise sur l’innovation semble se ternir; plus d’un tiers des chefs d’entreprise déclarent qu’innover est un mirage plus qu’autre chose (35%, +17 points), soit le score le plus élevé depuis le début de la grande consultation des entrepreneurs.
Ce scepticisme vis-à-vis de l’innovation touche surtout les chefs d’entreprises comptant moins de 10 salariés (37% vs 11% pour les entreprises de 10 salariés et plus).

 

 

Lire le sondage complet : http://grandeconsultation.fr/content,vague-37-fevrier-2019,417.html

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84% des TPE/PME sont satisfaits de leur banque

Source : Interrogation par voie numérique du 4 au 13 février 2019. L’analyse porte sur les 436 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

84% sont satisfaits de leur banque et 3% très insatisfaits; les insatisfaits sont par ailleurs confrontés à des difficultés pour faire financer leur exploitation courante.

 

Les relations des chefs d’entreprise avec leur banque :

 

♦ 84% sont satisfaits de leur banque et 3% très insatisfaits; les insatisfaits sont par ailleurs confrontés à des difficultés pour faire financer leur exploitation courante.

33% font état d’une situation de trésorerie difficile, 14% de financement à court terme et 11% de difficulté de financement d’un investissement.

 

♦ Le conseiller est au cœur des motifs de satisfaction :

-50% pour sa disponibilité et son accompagnement, 42% du fait de stabilité dans le poste, 28% du fait de ses compétences,

-viennent ensuite les modalités de la banque : proximité de l’agence bancaire (33%), taux d’intérêt concurrentiel (29%), ligne de crédit pré-négociée aisément mobilisable (27%), acceptation d’un nouveau crédit aux conditions souhaitées (26%), frais bancaires peu élevés ou assez transparents (16%).

 

♦ En ce qui concerne les motifs d’insatisfaction pour les non satisfaits :

-Relatifs aux modalité de la banque : les frais bancaires trop élevés (58%), puis ce qui concerne le crédit (32% une rupture de ligne de crédit, 26% un refus de crédit ou un montant proposé trop faible, 26% des conditions d’octroi de crédit difficiles du fait de garanties, durée du crédit,  12% des taux d’intérêt trop élevés), et 6% l’éloignement de l’agence.

-En ce qui concerne le conseiller : manque de disponibilité ou d’accompagnement (32%), changement trop fréquent (28%), compétences insuffisantes (25%).

 

♦ Les axes d’amélioration suggérés :

-Relatifs aux modalités de la banque : efforts sur la tarification des produits/services (59%), efforts sur la diversité des financements ou la souplesse des lignes de crédit (30%), efforts sur les taux pratiqués (21%),

-En ce qui concerne le conseiller : plus grande stabilité du chargé de clientèle (28%), plus grande réactivité ou suivi plus régulier (25%), davantage de contacts en face à face (15%), une meilleure écoute (12%).

 

Lire l’article complet : https://www.bing.com/search?q=84%25+des+tpe%2Fpme+sont+satisfaits+de+leur+banque+-&form=EDGEAR&qs=PF&cvid=3f62eaa034114ad38d5ee4b889fb1d3a&cc=FR&setlang=fr-FR

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Conjoncture : une situation moins favorable qu’au trimestre précédent

Méthodologie : Interrogation par voie numérique du 4 au 13 février 2019. L’analyse porte sur les 436 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

Si le trésorerie est quelque peu dégradée, tout comme la réalisation d’investissement, le recours au crédit demeure favorable. l’étude fait aussi le point sur les freins à la croissance.

 

⇒ Trésorerie : Au cours des 3 derniers mois, les trésoreries se sont assez nettement dégradées.
Les PME n’anticipent pas d’amélioration à court terme de leur trésorerie; les délais de paiement des clients se sont réduits par rapport au trimestre précédent.

74% ont fait appel aux organismes de crédit pour financer leur exploitation courante, après 75% au trimestre précédent. Comme au 4e trimestre 2018, seules 14 % des entreprises ont rencontré des difficultés d’accès au financement.

 

⇒ Investissement : 59% des chefs d’entreprise déclarent souhaiter investir en 2019 (vs 65 au 1er trimestre 2018). Ces observations laissent présager un ralentissement des investissements en 2019, après deux années très dynamiques.

Les dépenses d’investissement restent essentiellement destinées au renouvellement et/ou à la modernisation des équipements et installations, (respectivement cités par 80% et 65% des PME déclarant investir). L’introduction de nouveaux produits ou services et l’extension de la capacité de production, de vente ou d’accueil représentent 39% et 36%, mais en baisse et 30% pour la mise aux normes. Par contre, davantage de chefs d’entreprise comptent investir dans l’environnement : 27% contre 25% au 1er trimestre 2018.

82% des PME ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2019 ou l’ayant déjà fait, auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, soit une proportion identique à celle du 4e trimestre 2018 et globalement stable sur un an. Seules 11% signalent des difficultés pour financer leurs investissements, soit un peu moins qu’au trimestre précédent.

 

♦ Les freins à la croissance :

-Les difficultés de recrutement demeurent le principal frein à la croissance (52% des PME interrogées) et en légére diminution.
-La concurrence est davantage citée qu’au trimestre précédent (45% après 43%). Ce frein est toutefois moins prégnant qu’il y a un an.
-La dégradation des perspectives de demande (stable à 28%), 

-la réglementation spécifique à leur activité (25%),
Les coûts et prix trop élevés (19%) pèsent un peu moins qu’au trimestre précédent

L’insuffisance de fonds propres (17%),
-Le manque de débouchés (14%) est toutefois en progression pour le 3e trimestre consécutif.

 

Lire l’étude complète : https://www.bing.com/search?q=tr%C3%A9sorerie%2C+investissement+et+croissance+des+pme+barom%C3%A8tre+trimestriel+bpile+lab&form=EDGTCT&qs=PF&cvid=1667952d16e24845b46d80848d776658&cc=FR&setlang=fr-FR

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Quelle est la perception de l’avocat chez les dirigeants de TPE/PME ?

Méthodologie : échantillon représentatif de 504 dirigeants d’entreprise de moins de 250 salariés, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de secteur, de taille salariale et de région d’implantation de l’entreprise, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI.

Les interviews ont été réalisées du 13 septembre au 28 septembre 2018.

« Sondage Opinion Way pour Captain Contrat »

 

De manière générale, 68% des dirigeants font appel prioritairement lorsqu’une question juridique ou administrative se pose à un cabinet comptable, 30% à un avocat, 18% en interne et 17% consultent internet.

 

Si 68-72% des moins de 50 salariés font appel à un cabinet comptable, ils ne sont plus que 40% pour les entreprises de 50 à 250 salariés.

Par contre l’avocat est davantage sollicité au fur et à mesure que la taille augmente (30% chez les moins de 10 salariés, 42% chez les 10-49 salariés, 51% chez les 50-149 salariés et 57% au-delà).

43% des dirigeants font appel aux services d’un avocat (15% plusieurs fois par an, 28% au moins une fois par an, 57% jamais). Le recours (plusieurs fois par an) augmente avec la taille (respectivement 13, 34, 46 et 45%).

Le constat est le même dans le recours en interne (respectivement 17, 33, 49 et 60%).

 

⇒ Revenons plus avant quant au jugement porté sur le recours à un avocat :

 

Tout d’abord, 81% (dont 41% tout à fait) disent parvenir à gérer en interne les documents administratifs et juridiques et ce quelle que soit la taille de l’entreprise (un peu moins les 150-250 salariés avec 76% vs 80-81 pour les autres).

35% ont recours à un service en ligne, notamment pour les entreprises d’Ile de France (41% vs 33 pour la province); par contre la taille influe peu (32 à 35% sauf pour les 150 salariés et plus avec 29).

 

Les reproches sont le coût et la longueur de la procédure (entre 43 et 54% dont tout à fait entre 18 et 20%).

-Le cout est davantage mis en avant par les dirigeants de province (82% vs 77 en Ile de France), par les plus petites entreprises (55% les moins de 10 salariés vs 41-42).

43% disent craindre ne pas pouvoir maitriser le cout de ce type de service , notamment pour les entreprises de l’industrie ou du BTP (52% vs 37 pour les services), les moins de 10 salariés (43% vs 29 à 36) et les entreprises de province (45% vs 36).

La longueur de la procédure, alors que le dirigeant veut aller vite, concerne 47% des répondants; on retrouve les mêmes tendances que pour les 2 items précédents.

 

♦  Autre problème, le fait de ne pas connaitre d’avocat ou celui d’avoir difficulté à trouver le “bon” avocat :

40% disent avoir difficulté à trouver un avocat qui dispose de l’expertise spécifique dont ils ont besoin; cette affirmation est plus fréquente chez les moins de 10 salariés (40% vs 23-29) et pour les activités commerce (48%) voire industrie/BTP (43%) vs 35 pour les services.

-30% disent ne pas connaitre d’avocat; ils sont 40% en Ile de France vs 33 en province; 31% chez les moins de 10 salariés (vs 19 à 24) et 39% dans le commerce (vs 24 dans les services et 30 dans l’industrie et le BTP).

 

⇒ La gestion des formalités administratives et juridiques

 

51% sont sereins en ce qui concerne la RGDP, 60% les ressources humaines, 61% les relations commerciales et 62% la gestion administrative.

 

Les plus inquiets sont les moins de 10 salariés (entre 38 et 49% selon le domaine concerné), alors qu’il y a baisse de cette inquiétude au fil de la hausse des tailles (31 à 42% pour les 10-49 salariés, 29 à 35% pour les 50-149 salariés et 21 à 28% pour les 150 -250 salariés).

Ce sont aussi les provinciaux (entre 39 et 50% selon les domaines) vs les Franciliens (28 à 43%).

Les moins inquiets sont les chefs d’entreprise du secteur des services (31 à 42%) vs ceux du commerce (43 à 50%) ou de l’industrie/BTP (38 à 59%).

 

Face à certaines situations, et quand ils sont concernés, une forte minorité ne savait pas comment faire :

Toutefois, sur les 21 à 33% qui ne savaient pas comment faire, seuls 2 à 4% ont perdu de l’argent et du temps, alors que 17 à 31% ont réussi à se débrouiller.

 

⇒ L’impact de ces formalités

 

De fait, l’accès à une information juridique et administrative précise et fiable n’est perçue comme une difficulté que par 41% (29% pour les plus grandes tailles); ces démarches ne sont pas ou n’ont pas été un frein pour le développement de leur activité pour 38%. 

Elles prennent toutefois au moins 1/2 journée par semaine pour 69% (proche toutes tailles) et sont perçues comme une contrainte pour l’entreprise par 57% (proche toutes tailles).

Toutefois, la bonne gestion du juridique et de l’administratif est perçue par 69% comme un levier stratégique (créateur de valeur, gain de temps, réduction des coûts, tranquillité d’esprit, etc.); cette dernière perception est bien plus le fait des 150 -250 salariés (92% vs 65 à 72 pour les autres tailles).

 

Lire le sondage complet : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-captain-contrat-les-tpe-pme-et-la-gestion-des-demarches-administratives-et-juridiques-octobre-2018/viewdocument.html?Itemid=0

 

 

 

 

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