Archives annuelles : 2019

Selon Bpifrance et Rexecode, prés de 70% des entreprises sont confrontées à des problèmes de recrutement.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique du 29 avril au 13 mai 2019. L’analyse porte sur les 468 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires

 

Si les questions de recrutement sont grandement d’actualité, elles touchent davantage les PME et se focalisent sur le fait de trouver les personnes compétentes (qualification, expérience et adaptabilité), les coûts liées à l’emploi et la réglementation s’y ajoutant.

 

Au 2e trimestre 2019, 84% des entreprises ayant répondu au questionnaire ont rencontré un besoin de recrutement au cours des 12 derniers mois. Parmi elles, 82% ont été confrontées à des difficultés pour recruter le personnel nécessaire au développement de leur activité.
Cette proportion s’affiche en nette hausse : elle était de 70% il y a un an.

Ces difficultés affectent le développement de l’activité de 47% d’entre elles; 41% ont des craintes quant à leur impact à venir, soit des proportions similaires à celles relevées l’an passé à la même période.

 

Pour 83% des dirigeants de PME, l’inadéquation entre leurs attentes et les caractéristiques ou attentes des candidats est une source de difficultés pour recruter, un phénomène en hausse par rapport à l’an passé. Toutefois, les TPE/PME sont plus nombreuses que l’an passé à mettre en cause leur entreprise elle-même ou son organisation dans les difficultés pour recruter.

Les causes sont le niveau insuffisant de qualification des candidats (55%), leur manque d’expérience (33%), leur faible adaptabilité à l’entreprise (29%), moins souvent le salaire demandé (17%), la localisation géographique de l’entreprise (10%) ou les horaires (10%), les avantages sociaux (3%) et les perspectives de carrière (5%) étant peu cités par les chefs d’entreprise. Il manque bien sur dans cette enquête l’opinion des postulants aux emplois.

 

Pour tenter de remédier à ces difficultés, les chefs d’entreprise ont majoritairement fait évoluer :
♦ l’organisation générale de leur entreprise (57%),
♦ leur politique de recrutement (56%) : salaires plus élevés,

♦ 26% déclarent avoir restreint leur activité.

 

Plus précisément en termes de recours :

♦ à de la main d’œuvre externe (intérim, sollicitation des sous-traitants, partenariat) ou à des rachats d’entreprise,

♦ à de la main d’œuvre interne (hausse de la durée du travail, nouvelle tâche dévolue, fidélisation des salariés, formation, automatisation des tâches, télétravail),

♦ et d’évolution du profil des postes à pourvoir (hausse des salaires, baisse des exigences de qualification, hausse des montants dévolus au recrutement, moins d’embauche en CDD).

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/Tresorerie-investissement-et-croissance-des-PME-Barometre-trimestriel

 

Il m’a paru utile d’introduire des données Insee, du fait d’approches complémentaires, quoique les données sont moins récentes.

 

Pour l’Insee, la part des entreprises de plus de 10 salariés (20 pour l’industrie), en difficulté de recrutement est passée de 46,9% en juillet 2 000 à 37,9% en juillet 2004 puis 40% en juillet 2008, 25% en juillet 2012, et 34,9% en juillet 2017, une situation actuelle qui rejoindrait celle de 2 004, sans être exceptionnelle comme cela est souvent dit.

En octobre 2017, les difficultés étaient plus sensibles pour les entreprise en recherche de collaborateur dans le secteur du bâtiment (80% des entreprises en difficulté de recrutement), puis l’industrie (69%) et enfin les services (58%).

 

La main d’œuvre indisponible était la 1ére cause de difficulté (32% dont 50 pour le bâtiment, vs 38 pour l’industrie et 29 pour les services),

La seconde cause était l’incertitude économique (25% dont 43 pour le bâtiment, 32 pour l’industrie et 21 pour les services),

La 3éme cause est le coût lié à l’emploi (22% dont 17 pour les cotisations sociales et 7 respectivement pour le coût du recrutement et pour le niveau des salaires),

La 4éme cause est la réglementation (17% dont 12  les risques juridiques associés au licenciement, 10 le coût du licenciement, 10 la législation du travail).

 

Si 50% des entreprises ont fait état de barrières à l’embauche, les grandes entreprises sont moins touchées (46% vs 51 les ETI et 53% les PME). Si la cause main d’œuvre compétente disponible touche toutes les catégories de taille (32% en moyenne), les PME sont bien plus sensibles aux coûts liés à l’emploi (29% vs 19 ou 17 pour les autres), à la réglementation (23% vs 12 ou 15) et enfin à l’incertitude économique (29% vs 21 et 24).

 

 

 

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En 2016, les entrepreneurs individuels seniors sont 42% de l’ensemble des entrepreneurs individuels.

Méthodologie : Les unités statistiques considérées sont uniquement les entreprises individuelles du champ marchand non agricole, pour le Grand Est et pour les différentes régions Françaises.

 

Les activités économiques de proximité sont particulièrement concernées, notamment le commerce alimentaire. L’intérêt du document réside surtout dans les données relatives aux seniors en entreprise individuelle par région.

 

L’envie d’entreprendre passe plutôt par la création que par la reprise. Seuls dans le Grand Est, 1400 établissements sont repris face à 22 000 nouveaux établissements créés, dont 9 500 entreprises individuelles, un rapport similaire à celui observé pour la France entière. Pourtant, 74% des établissements repris en 2011 existent toujours cinq ans après, contre 55% des créations de la même année, un constat qui se retrouve au niveau national (respectivement 71 et 51%).

De 2011 à 2015, le nombre de reprises se réduit presque continûment dans le Grand Est, passant de 2 100 à 1400 (une baisse annuelle moyenne de 8,8%, un peu plus forte qu’au niveau national).

 

En 2015, plus de six reprises sur dix concernent d’une part le secteur du commerce-réparation d’automobiles, et d’autre part celui de l’hébergement-restauration (respectivement 33% et 30% de l’ensemble des reprises); suivent les autres activités de services (petite réparation,  coiffure…), avec 8,2%.

Noter que le taux de senior entrepreneur individuel par activité varie au sein des activités de proximité : il est faible pour le services à la personne, mais plutôt élevè pour certaines activités du commerce (pharmacie, équipement de la maison, charcuterie…); il est proche pour le Grand Est avec la province (42,9% vs 45,5).

Les transmissions concernent essentiellement des petites entreprises, mais avec salarié. 28% des établissements repris n’ont pas de salarié et 62% en emploient entre un et dix, alors que le parc des sans salarié est constitué à 59% des établissements de 2015; les 1 à 10 salariés forment un tiers de ce stock.

Si l’on observe les différentes régions Françaises, le % de seniors entrepreneurs individuels est assez proche (entre 46 et 40%), les régions les moins créatrices ayant souvent un taux plus élevè de seniors (44 à 46%), notamment employeurs (13 à 17% vs en moyenne 12).

En 2016, le Grand Est compte 60 700 entrepreneurs individuels âgés d’au moins 50 ans, soit 43% de l’ensemble des entrepreneurs, comme au niveau national hors Île-de-France. 59% ont entre 50 et 59 ans, 34% de 60 à 69 ans et 7% dépassent les 70 ans, une structure par âge proche de celle observée en province, les 60-69 ans s’avérant toutefois un peu plus nombreux.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4170191

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La France se positionne en 2018 au 2éme rang des investissements étrangers.

Méthodologie : enquête téléphonique menée auprès de 203 dirigeants d’entreprises à capitaux étrangers, implantés dans 26 pays; l’enquête a été conduite entre le 9 et le 25 janvier 2019. La structure de l’échantillon est représentative des investissements internationaux, qu’il s’agisse de leur origine géographique (en grande partie issue de l’Union européenne), de leur origine sectorielle, ou de la taille des entreprises.

 

La France se positionne au 1er rang en ce qui concerne les investissements de R&D.

⇒ Le positionnement de la France en 2019

Alors que l’on connait une baisse des investissements étrangers en Europe (-4% et 6 356 projets), la France se positionne en 2018 au 2éme rang avec 1027 projets annoncés en 2018; elle dépasse l’Allemagne (3e , 973 projets), talonne le Royaume-Uni (1er, 1054 projets), loin devant l’Espagne (314 projets mais en hausse de 32%). La France progresse de peu au regard de 2017 (1 019 projets), alors que le Royaume-Uni et l’Allemagne connaissent l’une et l’autre une baisse de 13%.

 

La France devient la 1ére destination européenne pour les projets de R&D (144 projets vs 78 en 2017), devant le Royaume-Uni (74 projets vs 89 en 2017) et l’Allemagne (64 projets vs 81 en 2017).

Les projets d’investissements industriels étrangers en France ont augmenté de 5%. Cette performance permet à la France de rester la première destination dans le secteur manufacturier, rang qu’elle occupe depuis maintenant dix ans. Elle est suivie par la Turquie avec 203 projets (+1%), puis l’Allemagne (152 projets, -7%), le Royaume-Uni (140 projets, -35%) et la Pologne (129 projets).

 

Leader historique du classement des villes européennes les plus attractives, la capitale britannique ne cesse de voir son attractivité reculer (25% d’opinions en 2019 contre 34% en 2018 et 52% avant le référendum de juin 2016). La place de Paris obtient le score de 30% (contre 37% en 2018 et 28% en 2015-2017), devant Berlin (24%), Francfort (19%), Amsterdam (14%), Munich (9%) et Bruxelles (6%).

 

En termes de projets selon les régions, l’Ile-de-France emporte 27% des projets, devant l’Auvergne-Rhône-Alpes (13%), Les Hauts-de-France (11%), et le Grand-Est (9%); 45% des projets industriels se localisent dans ces 3 dernières grandes régions, alors que 50% des projets de R&D se focalisent en ile-de-France (31%) et Auvergne-Rhône-Alpes (19%).

⇒ Atouts et actions à conduire pour maintenir sa position concurrentielle

Pour maintenir sa position concurrentielle dans l’économie mondiale, 37% des dirigeants interrogés estiment que la France doit prioritairement mettre l’accent sur l’éducation et la formation; 36% expriment le souhait de voir les PME être davantage soutenues, le coût du travail diminué (32%), le soutien à l’industrie de haute technologie et à l’innovation renforcé (32%),  la pression fiscale réduite (29%).

En termes d’atouts, les investisseurs étrangers mettent particulièrement en avant les fortes spécialisations sectorielles (37%), le rayonnement touristique (35%), le rôle dans le projet européen (34%) ou encore la capacité d’innovation et de recherche (33%).

Selon les investisseurs interrogés, la croissance française sera portée demain par le secteur du numérique (31%), l’énergie (28%), les technologies vertes (21%), les services aux entreprises (21%) ou encore l’industrie pharmaceutique et les biotechnologies (18%).

 

Selon le Baromètre EY du capital-risque 2018, le financement des jeunes entreprises françaises est de plus en plus dynamique; alors que le nombre d’opérations de financement n’a augmenté que de 7%, les sommes levées ont progressé de 41% entre 2017 et 2018 pour dépasser 3,1Md€. Les secteurs qui attirent le plus d’investissements français ou étrangers sont les services internet, avec un total de 1,12Md€ levés, le secteur numérique (745 M€) et les sciences de la vie (574 M€). Mais le Royaume-Uni reste la première destination du capital-risque en Europe avec plus de 5,8Md€ levés en 2018, soit 2,7Md€ de plus qu’en France et en Allemagne, qui affichent des montants levés comparables.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ey.com/fr/fr/services/advisory/ey-barometre-de-l-attractivite-de-la-france-2019

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Les Scop chiffrent 60 400 emplois (+4,5% en un an).

Les Scop progressent tant en emplois, en nombre de structures qu’en chiffre d’affaires.

 

Les Scop génèrent un chiffre d’affaires agrégé de 5,5Md€ (+6,2 % sur un an). 77% sont bénéficiaires.

Le taux de pérennité à 5 ans s’établit à 68%.

Le nombre de Scop progresse de 3,8%, ce qui porte le nombre total à 3 311 Sociétés coopératives, avec en 2018 près de 300 créations, un développement particulièrement significatif dans le secteur des services (46% des créations 2018).

La croissance soutenue du nombre de Sociétés coopératives d’intérêt collectif est une tendance qui s’affirme avec un taux de progression de 14% en un an, soit 868 Scic en 2018; 60% sont actives dans le secteur des services.

 

Pour en savoir davantage : http://www.les-scop.coop/sites/fr/actualites/2019_chiffrescles2018

SOMMAIRE

En 2018, le PIB croît de 1,7% en euros constants.

La consommation des ménages et les dépenses d’investissement ralentissent. Le taux d’épargne des ménages augmente pour atteindre 14,2%, alors que le taux de marge des sociétés non financières diminue et s’établit à 31,2%.

⇒ Une approche globale

♦ En 2018, le PIB (2 353,1Md€) croît de 1,7% en euros constants, soit un rythme inférieur à celui de 2017 (+ 2,3%), mais supérieur à celui de 2016 (+ 1,1%).

En termes de prix courants en 2018, la valeur ajoutée globale chiffre 2 090,9Md€, dont 69% au titre des entreprises (dont au sein des entreprises, 84 5% pour les sociétés non financières, 9,1% pour les entreprises individuelles et 6,4% pour les sociétés financières), et 18,2% pour les administrations publiques.

 

♦ La production ralentit (+ 2% après + 2,9%), y compris la production en volume (+ 0,5% après + 2,2%); la production manufacturière en volume ralentit également; elle décélère dans la plupart des services principalement marchands (+ 3,1% après + 3,5%).

 

♦ La consommation contribue moins à la croissance en 2018 qu’en 2017 (+ 0,7 point après + 1,1 point). Il en est de même pour l’investissement des entreprises (+ 0,5 point après + 0,6 point) et celui des ménages (+ 0,1 point après + 0,3 point). À l’inverse, la contribution du commerce extérieur est en hausse (+ 0,7 point après – 0,1 point).

Les dépenses des administrations publiques ralentissent (+ 0,8% en euros constants, après + 1,5%).

 

♦ Les investissements : la formation brute de capital fixe (FBCF) de l’ensemble des agents économiques décélère en 2018 (+ 2,8% après + 4,7% en 2017).

L’investissement des ménages marque le pas (+ 2% après + 6,6%), du fait du moindre dynamisme des achats de logements neufs.

En revanche, l’investissement public accélère (+ 2,4% après + 0,3%), porté par l’investissement en construction des collectivités locales.

L’investissement des entreprises non financières décélère (+ 3,8% après + 4,7%), pour les achats de biens manufacturés (+ 2% après + 2,7%) comme pour les dépenses en construction (+ 3,5% après + 4,4%) ; il reste vigoureux dans l’information et la communication (+ 7,8% après + 10,4%) ainsi que dans les services aux entreprises (+ 2,9% après + 2,4%). En 2018, les entreprises ont déstocké par rapport à l’année précédente.

⇒ Les ménages

♦ Les dépenses de consommation des ménages décélèrent en volume en 2018 (+ 0,9% en euros constants, après + 1,4% en 2017). Les dépenses alimentaires diminuent (– 1,3% après + 0,2%), comme celles en énergie et carburants (– 0,9% après – 0,8%); les achats de biens fabriqués marquent le pas (+ 0,8% après + 2,6%) : les dépenses en matériels de transport (principalement automobile) sont moins dynamiques (+ 2,2% après + 5,6%) tandis que celles en « autres biens manufacturés » se contractent (– 0,3% après + 1,3%). Les dépenses en services décélèrent également (+ 1,9% après + 2,3%), notamment dans le commerce (+ 3,9% après + 5,5%) et l’hébergement et la restauration (+ 4,3% après + 5,2%).

 

♦ Le pouvoir d’achat des ménages ralentit légèrement. Compte tenu de la croissance de la population et de l’évolution de la taille des ménages, le pouvoir d’achat au niveau individuel (pouvoir d’achat par unité de consommation) augmente en moyenne de 0,7%, après + 0,8% en 2017.

 

♦ En 2018, l’accélération du revenu disponible brut est essentiellement imputable, d’une part, aux revenus nets d’activité (contribution de + 2,8 points, après + 1,8 point en 2017) en raison de la baisse des cotisations salariales et, d’autre part, aux revenus nets du patrimoine (contribution de + 0,8 point, après + 0,2 point en 2017); mais la contribution négative des impôts sur le revenu et le patrimoine s’accentue (– 1,6 point après – 0,4 point en 2017), en particulier du fait de la hausse de la contribution sociale généralisée. 

 Le salaire moyen net par tête accélère nettement (+ 3,7% après + 1,9% en 2017); en revanche, le revenu net des entrepreneurs individuels progresse plus modérément qu’en 2017 (+ 1,4% après + 1,6%).

Les revenus financiers nets perçus par les ménages se redressent (+ 8,3% après – 2,4% en 2017), sous l’effet notamment de la forte hausse des dividendes reçus par les ménages, dans un contexte de fiscalité plus incitative avec la mise en place en 2018 du prélèvement forfaitaire unique.

Les impôts courants sur le revenu et le patrimoine payés par les ménages accélèrent fortement (+ 9,6% après + 2,4%), portés par le dynamisme des revenus imposables perçus par les ménages et surtout par la bascule des cotisations salariales vers la CSG en progression de 22,8Md€.

Les prestations sociales reçues par les ménages progressent plus rapidement qu’en 2017 (+ 2,3% après + 1,5%), principalement dû aux prestations vieillesse (+ 2,7% après + 1,7% en 2017) ainsi qu’aux revalorisations de la prime d’activité, de l’allocation adulte handicapé et du minimum vieillesse.

Le taux d’épargne financière des ménages augmente de seulement 0,2 point, du fait de la plus faible progression de leurs dépenses d’investissement (+ 3,8% en 2018 après + 8,2% en 2017) ; il s’établit à 4%. 

⇒ Les entreprises

♦ La rémunération des salariés des sociétés non financières accélère (+ 3,8% après + 3,5%) et croît plus rapidement que la valeur ajoutée (+ 3% après + 3,3%); les impôts sur la production nets des subventions s’accroissent également. Ainsi, l’excédent brut d’exploitation ralentit nettement (+ 1,3% après + 3,2% en 2017) et le taux de marge diminue de 0,5 point pour s’établir à 31,2%.

 Le taux d’autofinancement diminue (– 4,4 points).

 

♦ Les dividendes nets versés augmentent en 2018 (+ 8,5Md€), du fait d’un contexte fiscal plus favorable (prélèvement forfaitaire unique).

La valeur ajoutée des sociétés financières se redresse en 2018 (+ 3,2%), après une baisse en 2017 (– 7,2%) et en 2016 (– 1,1%).  La valeur ajoutée des banques rebondit en 2018 (+ 3,5% après – 9,7% en 2017), en raison de la hausse des services facturés, alors que les marges d’intermédiation sur les crédits et sur les dépôts décroissent légèrement, pénalisées par la baisse des taux. La valeur ajoutée des sociétés d’assurance se redresse également (+ 3,2%), après un fort repli (– 13,2% en 2017).

 

♦ Les exportations en volume ralentissent (+ 3,5% après + 3,9%), mais de façon beaucoup moins marquée que les importations (+ 1,2% après + 3,9%); de ce fait, le commerce extérieur contribue positivement à la croissance de l’activité, à hauteur de + 0,7 point de PIB. Les exportations ralentissent pour les produits manufacturés (+ 3,6% après + 4,7%), à l’exception des matériels de transport (+ 5,4% après + 4,3%); elles accélèrent pour les services (+ 3,1% après + 0%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4161181

 

 

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Le made in France couvre 81% des consommations des ménages.

Made in France : un produit est considéré « made in France » quand au moins 45% de sa valeur ajoutée est produite en France.

Biens manufacturés : la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac, mais aussi la cokéfaction et le raffinage, la fabrication d’équipements électriques, électroniques et informatiques, la fabrication de machines, la fabrication de matériels de transport et la fabrication d’autres produits industriels.

Biens fabriqués : la fabrication d’équipements électriques, électroniques et informatiques, la fabrication de machines, la fabrication de matériels de transport et la fabrication d’autres produits industriels.

 

Ce sont les biens manufacturés et fabriqués qui ont le plus recours aux importations, notamment pour exporter.

 

En France, en 2015, le «made in France» représente 81% de la consommation des ménages; 19% est importé (9% de façon directe et 10% de façon indirecte).

Ce taux masque une forte hétérogénéité entre types de produits : en effet, la consommation en biens manufacturés inclut 64% d’importations, voire plus de 85% pour les biens fabriqués (textiles, chaussures…), mais 40% pour la consommation de denrées alimentaires, de boissons; en revanche, le contenu en importation pour les services chiffre moins de 10%. 

 

Les produits importés permettent de satisfaire la consommation des ménages, mais aussi l’investissement et les exportations. 19% de la consommation des ménages est importée (9 de façon directe et 10 indirecte).

34% des exportations françaises sont d’origine étrangère (dont 7% de façon directe et 27% de façon indirecte);  la France est alors un pays de transit (c’est le cas de 75% des exportations de textiles); par ailleurs, 32% des autres postes de la demande finale sont importés (dont 16% de façon directe et 16% de façon indirecte), provenant de l’investissement.

Les machines et équipements et les matériels de transport ou industriels pèsent davantage dans l’investissement que dans la consommation des ménages ; leur contenu en importation est important : 84% pour la demande intérieure finale en matériels de transport.

 

Chaque ménage possède sa propre structure de consommation, plus ou moins intense en «made in France» : les retraités et les cadres ont une consommation plus intensive en «made in France» (logement, services de loisirs, culture, hôtels-cafés-restaurants). À l’inverse, les ouvriers et les agriculteurs allouent une plus grande part de leur budget aux denrées alimentaires et aux boissons, qui sont moins intenses en «made in France». Enfin, la consommation «made in France» est plus faible lorsque la taille de la famille est grande.

Le contenu importé des produits consommés en France provient principalement d’Allemagne (13%), des États-Unis (8%), de Chine (7,7%), du Royaume-uni (6,7%), d’Espagne (6,5%), d’Italie (6,2%) et de Belgique (5,4%).

 

Le Luxembourg (61%), l’Irlande (56%) et Malte (59%) ont les plus faibles taux de «made in», à l’inverse du Brésil (89%), des États-Unis (89%) et du Japon (87%). Avec 80%, la France est dans une position intermédiaire au même titre que ses proches partenaires européens : le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. Toutefois, la structure par type de produits diffère d’un pays à l’autre. Ainsi, le «made in» en biens manufacturés de la France est proche de 40%, comme celui du Royaume-Uni ; il est inférieur à celui de l’Allemagne et de l’Italie (50%) et à celui de l’Espagne (45%), vs 65% pour les États-Unis.

Entre 2005 et 2015, le «made in» français a reculé de 1,9 point, contre 1 point en moyenne pour les pays de l’OCDE (hors Chine et Mexique).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4166056

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60% des Français se sentent heureux au travail, mais connaissent une hausse du stress.

Méthodologie : échantillon de 1011 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI du 15 au 16 mai 2019. 

« Sondage Opinion Way pour Headspace »

 

Le stress est d’abord le fait de sa situation financière avant d’être celui issu du travail, de la santé ou de la famille, voire de la situation du pays.

⇒ 69% des Français se sont sentis plutôt heureux au cours des 6 derniers mois (dont 8% très heureux) :

Davantage les hommes que les femmes (73% vs 64); davantage les jeunes (75% les 18-24 ans vs 64-70 les autres tranches); davantage les moins de 35 ans métropolitains (77% vs 64-68 les autres); davantage ceux qui gagnent (revenu du foyer) au moins 3 500€/mois (78% vs 60 ceux qui gagnent moins de 2 000€).

⇒ 60% disent être heureux au travail (dont 5% très heureux) :

Ce sont davantage les femmes (63% vs 58 les hommes); davantage les CSP+ (63% vs 58); davantage ceux qui gagnent au moins 3 500€/par mois (63%),

Moins ceux appartenant à une commune rurale (54%); moins aussi les 18-24 ans (40% vs 57-69 les autres tranches d’âge).

 

♦ Il sont d’abord satisfaits de leurs collègues (79% dont très 22) : davantage ceux qui gagnent plus de 3 500€/mois (85%); davantage les moins de 35 ans métropolitains (84%); moins les 18-24 ans (69%).

 

♦ Ils sont satisfaits de leur environnement de travail (73% dont très 18) : 81% les moins de 35 ans métropolitains vs 68% les moins de 35 ans localisés en périphérie; 79% les CSP+; 78% les habitants de la région parisienne,

Moins les 18-24 ans (65%) et les CSP- (68%).

 

♦ Il sont satisfaits de leur charge de travail (65% dont très 11) : les moins de 35 ans (dont 76% les 18-24 ans et 72 les 25-34 ans) vs les 35-49 ans (58%) ; ceux localisés en région parisienne (71%);  ceux aux revenus inférieurs à 1 000€/mois (72%).

 

♦ Ils sont satisfaits de leur encadrement (62% dont très 14) : moins les moins de 25 ans (50%), mais bien plus les 25-34 ans (72%).

⇒ Le niveau de stress

Au cours des 12 derniers mois, une note moyenne de 5,9 : davantage les 25-34 ans (note de 6,6 vs 5,2 pour les 65 ans et +), notamment métropolitain (6,6); davantage les femmes (6,4 vs 5,4); bien moins ceux qui gagnent plus de 3 500 €/mois (5,5), vs 6,2 ceux qui gagnent moins de 2 000€.

 

Pour 44% le stress a augmenté au cours des 5 dernières années, mais il est resté stable pour 38% : il a davantage augmenté pour les 50-64 ans (49%) pour les CSP+ (49%), pour ceux qui gagnent entre 1 000 et 2 000€/mois (56%).

Noter que 27% des 18-24 ans disent qu’il a diminué (moyenne générale 17); il en est de même pour les moins de 35 ans métropolitains (26%).

⇒ Les sources du stress

♦ D’abord la situation financière (43%) : ceux qui gagnent moins de 2 000€/mois (57%); les 25-34 ans (53%) vs 31% pour les 18-24 ans et 36% pour les 65 ans et plus; les CSP- (51% vs 35 les CSP+); les femmes (50% vs 36 les hommes).

Moins ceux localisés en région parisienne (37%) et ceux qui gagnent au moins 3 500€/mois (25%).

 

♦ Puis le travail (35%) : 63% les CSP+ (mais 48% les CSP- vs 8% les inactifs);  55% les 35-49 ans; 51% les moins de 35 ans métropolitains; 47-49% les moins de 35 ans.

 

♦ La situation dans le pays (changements du contexte politique, social ou économique) pour 34% : le fait d’abord des 65 ans et plus (55%), et peu les moins de 40 ans (entre 18 et 24%), puis ceux qui gagnent au moins 3 500€/mois (45% vs 25 pour ceux qui gagnent moins de 1 000€); des hommes (40% vs 28 les femmes);  peu les CSP- (22% vs 34 les CSP+).

Une question spécifique était posée au regard des mouvements sociaux récents : 45% disent avoir été stressés (dont très 7%) : les plus stressés ont été les plus de 65 ans ( 56%) et ceux qui gagnent au moins 3 500€/mois (56%); les moins stressés ont été les CSP- (37%).

 

La santé (31%) : 49% les 65 ans et plus vs 18-24% les moins de 50 ans;  puis 42% les inactifs.

 

♦ La famille (28%) : 34% les plus de 65 ans et 33% les femmes (vs 21 les hommes). Peu les CSP+ (18%) et les moins de 35 ans métropolitains (18%).

 

La vie amoureuse (13%) : davantage les plus jeunes (20% les moins de 35 ans).

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-headspace-les-francais-et-le-stress-mai-2019/viewdocument.html?Itemid=0

SOMMAIRE

Une typologie des territoires en Ile de France selon que les ménages sont aisés ou pauvres.

Les inégalités sociales, observées à partir d’une typologie de territoires en Ile-de-France, montre un creusement des inégalités dans la localisation des ménages.

⇒ Quelques élements de cadrage pour situer l’Ile-de-France

“L’Ile-de-France se distingue par sa puissance économique en France. Si elle abrite 18,8% de la population française, elle produit 30,5% des richesses et concentre 22,3% des emplois en 2015.”

 

Sur la période 2000-2015, son PIB en volume s’accroit plus fortement qu’en France (+ 27% contre + 18 pour la France). Mais en termes d’emploi, la période 2010-2015 est marquée par le ralentissement économique qui a suivi la crise de fin 2008; celui-ci va baisser sur deux années consécutives en France (-362 000 emplois perdus) et en Ile-de-France (-69 000 emplois), et ne retrouvera son niveau de 2007 que fin 2012 en France et fin 2011 en Ile-de-France. Ainsi,  l’emploi s’accroit au même rythme qu’en France (+7%), avec un rattrapage en fin de période. Fin 2015, le taux de chômage est plus élevé (8,8%, mais moins qu’en France métropolitaine) qu’au début des années 2000 (6,4%). 

⇒ L’importance des cadres et des ménages aisés

La concentration de sièges sociaux et de fonctions de commandement en Ile-de-France se traduit par une surreprésentation de cadres (34,5% des ménages dont la personne de référence est cadre) vivent en Ile-de-France en 2015; la part des personnes de référence « cadres » est nettement plus élevée en Ile-de-France qu’en province (22,1% contre 9,3). Mais l’écart avec la province augmente plus faiblement depuis une dizaine d’années, après s’être fortement creusé jusqu’au milieu des années 2000.

 

La distribution comparée des niveaux de vie entre l’Ile-de-France et la France métropolitaine atteste aussi de la forte concentration de ménages aisés dans la région capitale. En 2015, le niveau de vie des Franciliens les plus riches est supérieur de 23% à celui des Français. En revanche, les 20% des ménages franciliens les plus modestes ont des niveaux de vie similaires aux 20% des ménages modestes français. Le taux de pauvreté francilien est supérieur de 1 point au taux national (15,9% contre 14,9).

 

L’Ile-de-France est la région où les inégalités sont les plus marquées du fait de la concentration de populations très aisées (entre 2 000 et 2015). Sur les trois années qui suivent la crise 2008, les inégalités tant de revenu déclaré que de niveau de vie se sont creusées par le bas, les ménages pauvres et modestes ayant été davantage exposés au retournement économique; depuis 2012, si les inégalités de revenus déclarés continuent de se creuser, les ménages les plus pauvres enregistrent une baisse de revenu, alors que les niveaux de vie tendent à stagner pour tous. 

Le logement et la composition des ménages

En 2015, 46,8% des ménages franciliens sont des personnes seules ou des familles monoparentales, 3,4 points de plus qu’en 1999; l’Ile-de-France compte 594 000 ménages de plus qu’en 1999 ; parmi eux, 72% sont des personnes seules ou des familles monoparentales.

Dans un contexte d’envolée des prix immobiliers (les prix des logements anciens franciliens ont été multipliés par trois entre 1999 et 2018), le statut d’occupation et le logement sont devenus des marqueurs sociaux plus forts et participent de plus en plus à la différenciation sociale.

 

En 2015, 57% des ménages propriétaires relèvent des quatre déciles les plus aisés; inversement, près de sept ménages du parc HLM sur dix appartiennent aux quatre déciles les plus modestes; le revenu moyen déclaré des ménages propriétaires est supérieur de 30% au revenu moyen de l’ensemble des ménages; le revenu des locataires est inférieur à la moyenne, de 12% pour les locataires du privé, de 45% pour les locataires d’HLM.

Entre 2001 et 2015, les propriétaires franciliens sont devenus relativement plus aisés et les locataires d’HLM, plus pauvres. Depuis 1999, le parc en propriété a accueilli les 2/3 de la progression des ménages « cadres », alors que le parc HLM a hébergé 47% des familles monoparentales supplémentaires.

 

La propriété a fortement soutenu la croissance du parc de résidences principales depuis 1999 : parmi les 594 000 résidences supplémentaires que compte la région en 2015, 420 000 concernent des logements occupés en propriété; un autre parc s’est nettement développé, celui des meublés, chambres d’hôtel et sous-locations (+117 000), alors que la part des logements locatifs libres loués vides a peu évolué (+41 000). Le parc de logements sociaux a augmenté de 78 000 logements, et le nombre de logements gratuits a diminué de 63 000 unités.

 

Le nombre de logements locatifs privés loués libres a reculé à Paris (-71 000) et dans les Hauts-de-Seine (-4 500), tandis que les meublés y progressaient respectivement de 53 600 et 15 200 unités. Une partie des logements locatifs anciens ont été convertis en logements sociaux, notamment sur Paris; par ailleurs, la forte hausse des meublés résulte du choix de certains bailleurs privés d’adopter une réglementation plus souple et d’une fiscalité plus avantageuse que celle de la location vide. Le parc social devient de moins en moins une étape en vue d’un projet d’accession à la propriété, mais un parc refuge dans un contexte de prix des logements élevés tant à l’achat qu’à la location dans le secteur libre, entrainant une baisse de la mobilité des logements.

⇒ Une typologie des territoires

Une forte polarisation entre espaces très aisés et très pauvres au cœur de l’agglomération, au sein même du Grand Paris est observée; les deux classes extrêmes (très riches et très pauvres) sont très urbaines et couvrent peu de communes (13 pour la plus aisée, 14 pour la plus pauvre), avec chacune environ 200 000 ménages, soit, en tout, 8% des ménages franciliens.  Dans le territoire le plus aisé, 39% des ménages appartiennent au décile francilien le plus riche, dans le territoire le plus pauvre, ce sont comparativement 26% des ménages qui appartiennent au premier décile. La moitié des ménages les plus aisés résident dans seulement 26 communes en 2015, dont 17 arrondissements parisiens, alors que la moitié des ménages les plus pauvres résident dans 46 communes (près du double), dont 11 arrondissements parisiens.

 

Les différentes classes de la typologie s’organisent en trois grands groupes :

 

– Un espace « aisé » (37% des ménages) où les ménages aisés sont surreprésentés et les ménages pauvres et modestes sous-représentés. Ce territoire très urbain comprend beaucoup de logements locatifs privés à Paris et en banlieue proche, qui accueillent une proportion élevée de personnes seules. Les cadres y sont très présents.

 

Un espace « modeste » (32% des ménages) où les ménages pauvres et modestes sont surreprésentés et les ménages aisés peu présents. Dans ces territoires, la part des logements HLM est plus élevée, les couples avec enfants ou les familles monoparentales plus fréquents, comme le sont aussi les ménages « ouvriers » ou « employés » et les immigrés.

 

– Un espace à dominante périurbaine où les situations extrêmes – très aisés ou très pauvres – sont sous-représentées au profit des profils intermédiaires (30 % des ménages franciliens). Ce sont des territoires où domine la propriété. Les couples avec ou sans enfants, les retraités et les professions intermédiaires y sont plus nombreux qu’ailleurs, mais aux confins de la région; ce sont les catégories modestes qui sont les plus représentées.

 

Un quatrième groupe, à l’intersection des trois précédents est constitué des espaces les plus mixtes dont le profil est proche de celui la région, avec 1/3 des ménages. Ce sont pour l’essentiel des espaces urbains, situés au centre ou aux franges de la proche couronne, et pour certains dans les périmètres des anciennes villes nouvelles.

 

Onze encadrés présentent les caractéristiques propres à chacun de ces secteurs sous forme de graphiques relatifs au profil des revenus, aux catégories sociales, aux statuts d’occupation, aux structures familiales ou encore aux âges des résidents.  

⇒ Spécificités propres à chaque département

Paris
Au regard des prix de l’immobilier et des loyers, Paris concentre la plus forte part de ménages très aisés : 18,4% des ménages relève du décile de revenu le plus élevé, 25,9% sont des cadres vs 7,6% des ouvriers (le département où il y a le plus de cadre et le moins d’ouvriers); mais la part des ménages les plus pauvres est proche du niveau régional.
L’importance du parc de petits logements locatifs favorise l’accueil des étudiants et donc une forte excroissance des effectifs entre 20 et 30 ans; c’est aussi le département où les plus de 60 ans sont les plus présents. La moitié des ménages parisiens sont constitués de personnes seules, souvent jeunes. Le parc en propriété ne constitue qu’un gros tiers du parc parisien.

 

Les Hauts-de-Seine
Il concentre des ménages très aisés, mais la richesse y est un peu moins prégnante qu’à Paris. On y trouve davantage de propriétaires (43%), et un équilibre entre parc locatif social et privé. Cette structure est proche de celle de la région, comme l’est aussi sa pyramide des âges, avec un peu plus de trentenaires.

 

Les Yvelines
Le 3e département francilien le plus aisé. Les profils de revenu sont plus proches du profil moyen régional, avec un peu plus de ménages aisés dans le parc en propriété et le locatif privé.  La part des propriétaires est beaucoup plus élevée (60% du parc) ce qui contribue à son faible taux de pauvreté et favorise l’accueil de familles avec enfants, dont adolescents. C’est le département de grande couronne où la part des habitants de plus de 60 ans est la plus élevée.

 

Le Val-de-Marne
Les caractéristiques du Val-de-Marne en matière de revenu, de structures de parc, de ménages et d’âge sont les plus proches de la région. Il se singularise par une part de ménages très aisés un peu plus faible que dans la région (7,3 % des ménages relèvent du 10e décile). Les ménages de cadres y sont moins nombreux qu’à l’échelle de la région (14,8 % contre 18,3 %) au profit de catégories modestes (employés, ouvriers) et de retraités.

 

La Seine-Saint-Denis
La Seine-Saint-Denis concentre les ménages les plus pauvres, avec une très forte sous-représentation des ménages aisés (14% de ces ménages relèvent des trois déciles les plus aisés, deux fois moins qu’en Ile-de-France), et 47,4% relèvent des trois déciles les plus pauvres. Le poids des ménages pauvres est même plus élevé dans le parc locatif privé que dans le parc social attestant de tout un pan de logements locatifs en très mauvais état. La part des ménages cadres y est la plus faible (8,3% soit 10 points de moins que dans la région), celle des ménages ouvriers nettement plus importante (23,1%, 8 points de plus que dans la région), comme celle aussi des employés (18,1%). Les logements sociaux y sont presque aussi nombreux que les logements en propriété (35,7% contre 39,7%). Les familles avec enfants (couples avec enfants et familles monoparentales) constituent 46% des ménages, près de 7 points de plus qu’en moyenne dans la région. C’est le département où les enfants en bas âge sont les plus nombreux.

 

La Seine-et-Marne
La Seine-et-Marne rassemble surtout des ménages de classes moyennes, le plus souvent propriétaires (62% des ménages). Espace à dominante rurale, le locatif social y est moins présent qu’ailleurs. Il permet de canaliser les ménages les plus modestes du département qui y sont nettement surreprésentés : 46% des ménages vivant dans le parc social relèvent des deux premiers déciles, à peine moins qu’en Seine-Saint-Denis (48,4%). Les couples avec ou sans enfants sont nettement surreprésentés (près de six ménages sur dix) à l’inverse des personnes seules. La pyramide des âges montre un déficit de jeunes adultes et une surreprésentation des enfants et adolescents.

 

L’Essonne l’Essonne a un profil proche du profil régional, que ce soit en termes de revenu ou de catégories sociales. Les ménages les plus aisés y sont aussi peu présents quel que soit le statut d’occupation. Le parc HLM y est un peu plus important qu’en Seine-et-Marne, mais la pauvreté y est moins prégnante. Les jeunes adultes y sont aussi sous-représentés.

 

Le Val d’Oise
Le Val d’Oise présente un profil inversé de celui des Yvelines, avec une surreprésentation de ménages modestes et peu de ménages aisés. La part des ménages les plus pauvres (1er décile) est similaire à celle de la région. Il accueille le plus de ménages ouvriers après la Seine-et-Marne, notamment dans sa partie est qui jouxte la Seine-Saint-Denis. Les cadres y sont peu présents. C’est aussi à l’est que se concentre son parc social, qui est le plus important de la grande couronne. Les ménages formés d’un couple y sont majoritaires (57,5% des ménages) et la part des familles monoparentales y est la plus élevée de grande couronne (12,1%). Sa pyramide des âges atteste de l’importance des familles avec enfants : 28,5% des habitants ont moins de 20 ans, proportion à peine plus faible qu’en Seine-Saint-Denis (28,9%), avec un déficit chez les jeunes adultes.

⇒ L’évolution

La part des ménages les plus modestes s’accroit fortement en Seine-Saint-Denis, le département où elle est déjà la plus élevée; celle des ménages les plus aisés augmente à Paris et dans les Hauts-Seine.

 

La part des cadres progresse le plus dans les départements où elle était déjà la plus élevée en 1999 : +6,9 points à Paris et +7,3 points dans les Hauts-de-Seine entre 1999 et 2015, contre seulement +2,8 points en Seine-Saint-Denis.

En 2015, quatre ménages arrivés depuis moins de cinq ans sur dix sont des cadres à Paris (41%) et les Hauts-de-Seine (39%) pour seulement 14% en Seine-Saint-Denis. La tendance est donc à un accroissement des écarts.

Les cadres préfèrent le centre : les 3 départements où la progression des ménages cadres est nettement supérieure à la moyenne régionale (3,7 points) se situent au centre : Paris (+6,9 points), les Hauts-de-Seine (+7,3 points) et le Val-de-Marne (+4,3 points). En 1999 comme en 2015, ces trois départements rassemblent 60% des ménages cadres ou qui l’ont été. Ils ont accueilli seulement 32% de la croissance des ménages franciliens entre 1999 et 2015 mais 60% de l’évolution des ménages cadres ou anciennement cadre

 

L’évolution de la répartition des immigrés participe de l’accentuation de la différenciation sociale. Leur présence se renforce fortement en Seine-Saint-Denis (+7,9 points entre 1999 et 2015) pour atteindre 29,7% des habitants en 2015. Dans le même temps, elle augmente beaucoup plus faiblement à Paris (+2,2 points) et dans les Hauts-de-Seine (+3,4 points). Leur progression parmi les arrivées récentes en Seine-Saint-Denis est la plus forte de la région avec le val d’Oise. En Seine-Saint-Denis, 48% des ménages installés depuis moins de 5 ans en 2015 ont une personne de référence immigrée, contre respectivement 26,7% à Paris, 27,9% dans les Hauts-de-Seine et 29,5% dans l’ensemble de la région.

 

Pour aller plus avant : https://www.iau-idf.fr/fileadmin/NewEtudes/Etude_1807/Gentrification_et_pauperisation.pdf

 

 

SOMMAIRE

Sans surprise, les utilisateurs des services à la personne sont des personnes plutôt aisées et d’au moins 35 ans.

Le recours est d’autant plus important que les ménages sont aisés, dotés d’au moins 2 enfants ou que les personnes sont âgées; c’est le constat que l’on peut faire en Ile-de-France, mais que l’on peut élargir à la France.

 

En 2013, 643 000 ménages (13,4% des ménages fiscaux) ont déclaré à l’administration fiscale avoir recours aux services à la personne (emplois au domicile des ménages) en Île-de-France. L’Île-de-France se place au sixième rang des régions, derrière les régions de l’ouest, et au même niveau que la province (13,5%). Ce taux de recours, une fois corrigé des effets liés à la structure de la population par âge et aux modes de cohabitation des ménages, s’élève à 15%, ce qui hisse la région au quatrième rang national.

 

En 2013, l’emploi à domicile concerne plus de 213 000 salariés (soit 96 000 emplois à temps plein).

 

Le recours aux services à la personne dépend fortement du revenu : 48% des ménages franciliens les plus aisés y ont recours (38% en province) ; les  couples avec 3 enfants sont 22% à y avoir recours (16% en province) et ceux avec 2 enfants (21% vs 14 en province).

 

Ce recours augmente avec l’âge; il passe de 4% chez les ménages dont le référent fiscal a moins de 35 ans, à 12,5% pour la tranche d’âge de 35 à 49 ans,  17% pour les 65-79 ans et 38% chez les 80 ans ou plus (41% en province). 

La présence de plusieurs enfants accroît le recours aux services à la personne (garde d’enfants à domicile, soutien scolaire et entretien de la maison et du jardin), surtout quand ils ont 2 ou 3 enfants; en comparaison, les couples de province avec 2 ou 3 enfants sont bien moins utilisateurs de ces services (15% en province et 21% en Île-de-France). Cette forte demande de prestations de services à la personne dans la région s’explique par un niveau plus élevé des revenus des actifs, des temps de transport domicile-travail plus longs, et aussi une fréquence plus importante de couples dans lesquels les deux parents travaillent (53% en 2011).

 

Le recours diffère beaucoup selon les département d’ile-de-France, de 6% en Seine-Saint-Denis à 18% dans les Yvelines et les Hauts de Seine; 60% des ménages utilisateurs habitent dans l’ouest de l’Île-de-France et à Paris. Les Yvelines et les Hauts-de-Seine se démarquent fortement avec un taux de recours avoisinant 18% et 16,8% à Paris.  Ces trois départements sont caractérisés par une population aisée, et plutôt âgée, même si elle est plus jeune que la moyenne nationale. A Paris, si la composition des ménages était semblable à la moyenne nationale, le taux de recours serait de 21%

 

Dans une quinzaine d’années, le nombre de ménages franciliens pourrait augmenter de 19% avec un nombre de ménages utilisateurs en croissance de 25% et le taux de recours de 14%, si les comportements de recours et les politiques publiques restent constants ; d’ici 2050, 250 000 ménages franciliens seraient utilisateurs supplémentaires.

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4134529

SOMMAIRE

Mai connait un ralentissement des créations d’entreprise, notamment chez les autoentrepreneurs.

Si la création connait un ralentissement en mai, c’était aussi la même situation au cours des 5 années antérieures.

 

La création d’entreprise en mai 2019 (63 688 créations en chiffrement brut) chute de 11% au regard de la moyenne des 4 premiers mois de 2019, davantage que pour l’année précédente (7%), mais proche de la moyenne des 4 années antérieures (-14%).

Cette chute en 2019 (le mois de mai comparé aux 4 premiers mois de l’année) est davantage le fait des autoentrepreneurs (-26,6%) que celui des entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (-13%) ou des sociétés (-10,5%), alors que les autoentrepreneurs sont en forte progression sur les 12 derniers mois.

 

En effet, observée sur un an, l’évolution est toutefois plus favorable aux autoentrepreneurs (+27,8%) vs pour les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (12,1%) et pour les sociétés (6%),et donc pour les entreprises classiques (8,8%).

Observée sur les 4 années antérieures, l’évolution était plus favorable aux entreprises individuelles non autoentrepreneurs (52,2% vs 41,1 pour les autoentrepreneurs), et nettement moins aux sociétés (19,4%).

L’évolution au cours des 12 derniers mois oscillent entre une hausse comprise entre 10 et 20%, hors les transports/livraisons à domicile (en forte hausse quelque soit le type de création) et hors le commerce et la santé/éducation en progression plus faible, notamment au sein des entreprises classiques. Cette hausse est bien plus le fait des autoentrepreneurs, dont on ne sait s’ils produiront des recettes. Le fait d’un fort taux d’autoentrepreneur au sein des activités influe peu.

En ce qui concerne les entreprises classiques, noter que les activités où les entreprises sont nombreuses (commerce, services aux entreprises regroupant 42% des créations), sont aussi celles qui connaissent des évolutions modérées, en ce qui concerne les 12 derniers mois.

En ce qui concerne les autoentrepreneurs, l’évolution au cours des 12 derniers mois est proche (entre 24 et 36%), hors bien sur les transports/livraisons à domicile boostés par les discussions en cours sur leur protection sociale, et hors la santé/éducation et la construction en évolution beaucoup plus faible.

 

 

SOMMAIRE

92% des startuppeurs sont confiants dans leur activité des 12 prochains mois.

Méthodologie : échantillon de 200 dirigeants de startups de 1 à 100 salariés, créées il y a au moins 2 ans, et qui ont réalisé une levée de fonds de 250 000€ ou plus. Un redressement a été appliqué sur les critères de région (IDF/Province) et de secteur d’activité.
L’échantillon a été interrogé par téléphone sur système CATI entre les 11 et 22 mars 2019.
« Sondage OpinionWay pour BNP Paribas »

 

Pourquoi ont-ils créé ? Quelles difficultés aujourd’hui? Quelles perspectives ?

 

Le profil des startuppers :

* Taille : 25% de 1 à 5 salariés, 21% de 6 à 9 salariés, 32% de 10 à 19 et 22% de 20 à 100 salariés.

* Activités : software (26%), santé/medtech (19%), mobilité (19%), Biotech (18%), divertissements (18%).

* 60% localisées en Ile-de-France

*  54% du CA à l’export

* 42% une levée de fonds, 53% 2 à 3, 5% davantage; 41% du seed/love money (entre 250 et 800K€), 43% série A (entre 800K€ et 3M€), 11% série B/C (plus de 300M€).

Être entrepreneur, pourquoi, quels apports, quelles difficultés ?

Les raisons pour lesquelles ils sont devenus entrepreneur ?” Question ouverte ; 3 groupes de réponses :

♦ Créer (64%) dont

-créer, développer son projet, mener à bien son projet / voir ses idées se réaliser (19%), créer son travail, sa valeur, son expérience (3%),

-offrir un nouveau service, produit qui n’existe pas / Innovation (15%), inventer / créer / fabriquer (10%), répondre à un besoin du marché, projet pertinent (5%)

-l’opportunité (11%),

-donner du sens à son activité / Sauver des vies, soigner, aider (7%), faire avancer les choses, acteur du changement, être au cœur de l’action (5%)

-Créer de l’emploi, de la richesse (5%), diriger, créer une équipe (2%).

♦ Liberté / Être son propre patron (43%), dont : l’autonomie / l’indépendance (24%), la liberté (12%), être son propre patron, ne plus être salarié (11%), gérer son emploi du temps / flexibilité (4%), être responsable (3%).

Un état d’esprit (42%) dont : l’envie d’entreprendre (17%), le défi / le challenge / le goût de l’aventure (12%), la passion / vocation (7%), un état d’esprit (4%), enthousiasme / plaisir / envie de réussir (3%), envie de changement (3%).

 

⇒ Les raisons qui ont poussé à être entrepreneur : innover (95%), être indépendant (83%), être utile à la société (81%), participer à la transformation de la société (77%), créer de l’emploi (77%), donner du sens à sa vie (75%).

 

⇒ Diriger une start-up : une mission épanouissante (99%) et passionnante (96%), mais fatigante (85%) et difficile (84%).

L’attrait de l’aventure, synonyme de rêve, d’ambition, d’esprit de groupe, est revendiquée notamment en processus de recrutement. Forgée par le travail en équipe, la cohésion devient parfois « famille ». Une famille qui s’agrandit et qui favorise la réussite de toute l’entreprise.

 

⇒ Les difficultés :

-La finance : obtenir des financements (46%); peu le besoin d’aide de l’État, des banques (7%), la trésorerie (3%), la fiscalité (3%) ou les charges sociales (3%),

-Les ressources humaines (33%) : les difficultés de recrutement (33%) peu la gestion d’équipe (6%),

-Le commercial (30%), dont se positionner sur le marché (16%), les clients (7%), se développer (5%), communiquer (6%),

-Les difficultés administratives (13%) et réglementaires (9%),

-La relation avec les grands groupes (5%) et l’équilibre de vie perso/prof (5%).

 

Ce qu’ils jugent le plus difficile : recruter de nouveaux talents (82% dont très 24),  trouver des financements (80% dont très 29), puis faire connaitre l’entreprise (68%), se développer à l’international (65%), maitriser les coûts (59%) et gérer les équipes (51%).

 

Un soutien plus important attendu de la part des grandes entreprises (88% dont très 51), des banques (75% dont très 35), des pouvoirs publics (67% dont très 18).

Conjoncture

75% estiment que les conditions sont réunies en France pour que les start-ups puissent se développer.

⇒ 92% sont confiants quant à leurs perspectives d’activité pour les 12 prochains mois (vs 79% les dirigeants d’entreprise, enquête CCI France) et à 60% dans l’économie Française et à 56% dans l’économie mondiale.

73% envisagent d’augmenter leur effectif (9% les dirigeants).

 

pour en savoir davantage : https://cdn-group.bnpparibas.com/uploads/file/cimyngsiau-20190513-barometre-bnpp-moral-startup.pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

La demande de nouveaux crédits de trésorerie est stable tandis que la demande de nouveaux crédits d’investissement diminue très légèrement, pour les PME comme pour les TPE.

 88% des PME, 89% des TPE obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés. 72% des TPE accèdent aux crédits de trésorerie. Les TPE connaissent une situation plus favorable qu’au cours des trimestres passés.

 

♦ Les PME et l’accès au crédit

 

La part des PME déclarant demander des lignes de crédit est stable à 37%. Ces demandes sont largement satisfaites. 63% ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre, soit quasiment autant qu’au cours du trimestre précédent (62%).

S’agissant des nouvelles demandes de crédits, hors tirage sur des lignes de crédit préalablement accordées : la demande de crédits de trésorerie est stable à 7%. 88% des PME obtiennent en totalité ou en grande partie les financements souhaités.

La demande de nouveaux crédits d’investissement marque un léger recul à 23%, contre 25% au trimestre précédent. 95% des PME obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les financements souhaités.

Seules 4% des PME signalent une hausse du coût global du financement obtenu, comme aux trimestres précédents.

 

♦ Les TPE et l’accès au crédit

 

La demande de crédits des TPE est stable pour les crédits de trésorerie (7%) et varie peu pour les crédits d’investissement (10%).

L’accès aux crédits de trésorerie continue de progresser pour le deuxième trimestre d’affilée : 72% des TPE ont obtenu en totalité ou en grande partie les crédits demandés, après 70% et 66% aux trimestres précédents.

L’obtention des crédits d’investissement atteint son plus haut niveau depuis 2014 : 89% des TPE obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les crédits souhaités, soit 6 points de plus qu’au trimestre précédent. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention est également en hausse de 7 points à 88%.

 

♦ Les ETI et l’accès au crédit

 

45% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit (48% au trimestre précédent). 74% de celles les ayant obtenu utilisent leur possibilité de tirage.

La demande de nouveaux crédits de trésorerie se contracte : 9% des ETI ont sollicité un financement ce trimestre, contre 13% au trimestre précédent. L’obtention en totalité ou à plus de 75% diminue ce trimestre à 89%, après 95% au quatrième trimestre 2018.

La demande de crédits d’investissement diminue également : 28% des ETI ont sollicité un financement, après 31% au trimestre précédent. La quasi-totalité de ces demandes sont satisfaites : 99% des ETI obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés (en hausse de 4 points). Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention s’intensifie également ce trimestre à 91% (87% au trimestre précédent).

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/statistiques/acces-des-entreprises-au-credit-2019t1

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La confiance en l’avenir proche est toujours d’actualité chez les dirigeants de petites entreprises.

Méthodologie : échantillon de 604 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le jeudi 11 et le vendredi 19 avril.

 

Noter aussi la position des dirigeants d’entreprise face aux élections européennes.

 

Après la restitution des résultats du Grand débat national le 8 avril, les dirigeants souhaitent avoir une influence directe sur la résolution des problèmes soulevés. 51% considèrent que le Gouvernement devrait avant tout travailler directement avec les entreprises pour apporter ces réponses (52% les TPE et 39% les plus de 10 salariés). Ils attendent aussi que le Gouvernement travaille avec les territoires, via les élus locaux (31%, mais 41% les plus de 10 salariés et 30% les TPE), 12% avec les corps intermédiaires, et seulement 3% avec les parlementaires.

Noter que les dirigeants du secteur de la construction font exception et considèrent que le Gouvernement devrait avant tout travailler avec les élus locaux (49% vs 26-31% pour les autres secteurs).

 

53% envisagent de voter aux élections européennes (61% la construction mais 46 le commerce; 53% les moins de 10 salariés mais 44 les plus de 10).

31% sont intéressés par la campagne (53% le secteur industrie).

 

L’indicateur de l’optimisme des dirigeants reste relativement stable et s’établit à 107, bien que l’indice enregistre une forte hausse pour les entreprises comptant 10 salariés ou plus (124, +17 points), alors que la confiance des dirigeants d’entreprises de moins de 10 salariés n’évolue pas (105).

Si le niveau de confiance baisse (-7 points), 53% des dirigeants demeurent confiants. 52% des dirigeants de TPE se déclarent « confiants », vs 78% pour les dirigeants d’entreprises de 10 salariés ou plus.

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/documents/11054/10062163/vague+de+avril+2019+GCE.pdf

 

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2 009 dossiers reçus par la Médiation du Crédit en 2018.

Les 2/3 des dossiers éligibles ont connu une issue favorable. 80% des demandeurs sont des TPE.

 

Depuis sa mise en place en 2008, la Médiation du crédit a permis de conforter dans la poursuite de leurs activités plus de 23 000 entreprises et de sauvegarder près de 415 000 emplois. Grâce à son intervention, elle a débloqué au total 6,8Md€ de crédit. Dans 70% des cas il s’agit de problèmes de suppressions de lignes de financement, principalement de court terme, ou de refus de crédit, pour lesquels des solutions ont été négociées avec les banques.

En 2018, 2 009 entreprises ont fait appel (2 302 en 2017); 66% des dossiers ont été éligibles; 66% d’entre eux ont connu une issue favorable. 10 565 emploi ont été préservés.

 

Par comparaison avec le début de son fonctionnement, la médiation est confrontée à des affaires d’une nature souvent plus complexe et une sélection plus forte doit s’exercer à l’entrée de la procédure pour écarter des dossiers excessivement dégradés, résultant d’une saisine trop tardive, et orienter les entreprises concernées vers les procédures appropriées des tribunaux de commerce.

D’année en année, l’assistance aux TPE confirme son importance et s’impose comme une problématique économique prioritaire; depuis 2008, cette population représente en effet 81% des affaires traitées (en 2018, 80%); les entreprises de 11 à 50 salariés comptent pour 14,7%.

 

En termes d’encours de crédit, 60% des dossiers portent sur des montants inférieurs à 50 000€ et 90% ne dépassent pas 300 000€.

 

Sur le plan sectoriel, le panorama a de fait peu évolué en dix ans. Globalement, les services et le commerce pèsent respectivement pour 38,6% et 27,1% des dossiers depuis 2008, alors que la construction et l’industrie chiffrent 17,4% et 12,7% et  l’agriculture 4,2%.

Sur le plan géographique, la baisse d’activité observée au niveau national en 2018 se reflète dans deux régions sur trois. Des hausses sont relevées ponctuellement en Centre-Val de Loire, Nouvelle Aquitaine et Normandie. L’Ile de France est en recul, de même que les autres principales régions de métropole, mais demeure en tête du nombre de saisines (20% du total), devant la Nouvelle Aquitaine (12%), Auvergne Rhône-Alpes (11%), PACA (10%) et Occitanie (9%). Le poids de la région parisienne tend plutôt à se renforcer (17% des dossiers reçus depuis 2008). De façon générale, il apparaît que les territoires dominés par les grandes villes et les zones commerciales et touristiques prennent une part d’activité toujours croissante, alors que les anciens bassins industriels et les zones rurales suscitent proportionnellement moins de demandes d’intervention.

 

Pour en savoir davantage :  https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/communique_de_presse_mediation_du_credit_2008-2018_11042019.pdf

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Une publication de l’Insee sur les chiffres dans l’UE.

Intéressant de constater qu’une publication INSEE sur l’UE,référence annuelle, ne traite pas du nombre d’entreprises, de leur taille, de leurs effectifs, mais seulement de grands secteurs d’activité : agriculture, industrie-construction (sans les dissocier), tertiaire marchand et tourisme. Notre statistique au niveau UE, en matière d’entreprises, est-elle donc si pauvre ?

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En 2017, les ménages consomment en moyenne pour 34 000€ par an.

Sources : l’enquête Budget, réalisée tous les cinq ans environ depuis 1979, fournit une estimation de la consommation moyenne des différents biens et services. L’enquête de 2017 s’est déroulée entre octobre 2016 et octobre 2017 auprès d’un échantillon de 12 000 ménages répondants en France métropolitaine, et 3 900 dans les départements d’outre-mer (hors Mayotte, où l’enquête est décalée d’un an). Pour la première fois, l’enquête 2017 intègre des questions sur les échanges entre particuliers, notamment via internet.

 

Plusieurs facteurs influent sur le type et l’ampleur des consommations : en premier lieu le niveau de vie, mais aussi la composition du ménage, l’âge, le fait d’être ou non propriétaire et assez peu la localisation géographique.

 

En 2017, les ménages consomment en moyenne pour 34 000€ par an contre 32 200 en 2011 en euros courants, soit le même montant en euros constants. Entre 2011 et 2017, les disparités de consommation et de structure des budgets ont dans l’ensemble assez peu varié.

 

Le niveau de vie et la taille du ménage sont les principaux déterminants des disparités entre ménages. En 2017, les 20% de ménages ayant les plus hauts niveaux de vie (5e quintile de niveau de vie) consomment 54% de plus que la moyenne ; les 20% de ménages les plus modestes (1er quintile de niveau de vie) consomment 40% de moins.

 

La consommation croît avec l’âge jusqu’à 45-49 ans, demeure élevée jusqu’à 65 ans, puis connaît une chute. En 2017, le niveau de consommation des plus âgés reste inférieur à celui de l’ensemble des ménages (les ménages dont la personne de référence est âgée de 65 ans ou plus consomment 7% de moins que la moyenne en 2017, contre 9% en 2011).

Un changement s’opère notamment à l’occasion du passage à la retraite avec une baisse du poids de certains postes tels que le transport, l’habillement, l’hébergement, la restauration, et une hausse de celui des loyers, des charges, de l’énergie ou encore de l’alimentation à domicile; le logement représente 24% du budget des ménages locataires âgés de 35 à 64 ans et 34% de celui des 65 ans ou plus, tandis que le transport pèse 15% du budget des locataires de 35 à 64 ans et 9% de celui des plus âgés.

 

Le niveau moyen de consommation n’est pas le même sur tout le territoire : les ménages résidant dans l’agglomération parisienne consomment 16% de plus que la moyenne, tandis que les ménages d’autres types d’unités urbaines ont une consommation proche de la moyenne; la différence de niveau de vie explique en partie cet écart : 32% des ménages de l’agglomération parisienne font partie des ménages les plus aisés, contre moins de 20% dans les autres unités urbaines et 15% en milieu rural. Mais globalement, la structure de la consommation est très proche.

 

Les familles monoparentales consomment nettement moins que les autres types de ménages (inférieure de 16% à celle de l’ensemble des ménages); 44% de ces ménages font partie des plus modestes, contre 9% des couples sans enfant.

 

Être locataire ou non (propriétaire de sa résidence, usufruitier ou logé gratuitement) joue tout particulièrement sur la structure du budget. Les dépenses de consommation relatives au logement (charges et chauffage inclus, mais pas les remboursements d’emprunts pour l’acquisition de sa résidence) représentent 25% dans le budget moyen des locataires, soit 17 points de plus que dans celui des non-locataires. Depuis plus de trente ans, le poids des dépenses de logement dans le budget des ménages s’accroît, notamment pour les locataires.

Le logement pèse d’autant plus dans le budget des ménages que l’unité urbaine de résidence est grande : en milieu rural, les ménages y consacrent 11% de leur budget (3 600€ par an) contre 17% (6 600€) dans l’agglomération parisienne; pour les locataires, quel que soit leur niveau de vie, le logement pèse davantage dans les villes qu’en milieu rural, en particulier en région parisienne où il représente, en 2017, 27% de leurs dépenses de consommation (9 200€ par an) contre 23% en milieu rural (6 900€).

 

Le constat est inverse pour le transport, que les ménages soient locataires ou propriétaires. La part du budget qu’ils y consacrent décroît avec la taille de l’unité urbaine, de 21% en milieu rural à 16% dans l’agglomération parisienne; en milieu rural, la part supplémentaire consacrée au transport par rapport à l’agglomération parisienne est presque compensée par la moindre part consacrée au logement. L’achat de véhicules et les frais d’utilisation afférents (entretien, carburant, etc.) constituent l’essentiel du budget transport pour les ménages provinciaux (90% du budget transport en milieu rural, 80% dans les grandes agglomérations hors Paris) tandis qu’ils n’en représentent que la moitié pour les ménages franciliens. Les ménages résidant en milieu rural ont dépensé en moyenne 7 000€ pour le transport, contre 6 200€ pour ceux de l’agglomération parisienne.

 

Les écarts de consommations entre les revenus les plus bas et ceux les plus hauts (2,5 fois plus chez les propriétaires et 2,6 chez les locataires) montrent que certains types de consommation sont bien plus élevés pour les ménages aux revenus les plus hauts qu’ils soient propriétaires ou locataire (hébergement-restauration, loisirs et culture, transports, équipement du logement), alors qu’ils sont réduit pour des consommations de type communications, alimentation, alcool et tabac).

 

Por en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4127596

 

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La relation start-up/grands groupes n’est toujours pas aisée.

Méthodologie : 159 personnes ont répondu à l’étude : 61 représentants de grands groupes et 98 représentants de start-up. Le questionnaire a été administré à la fois auprès des startups et des grandes organisations des réseaux respectifs de Capgemini, du Village by CA, de Syntec Numérique et plus largement aux acteurs clés de l’écosystème français.

 

Le baromètre 2019 révèle une hausse de l’insatisfaction et de l’exigence des start-up.

“84% des start-up interrogées trouvent que le délai entre la prise de contact et la prise de décision est lent ou très lent, soit 18% de plus qu’en 2018. Un décalage avec la perception des grands groupes qui ne sont que 60% à le penser, soit 10% de moins que l’année précédente…  Les délais d’exécution sont également toujours jugés lents ou trop lents par 77% des start-up., Alors qu’à l’inverse, seulement 43% des grands groupes le pensent, contre 70% l’année dernière…Autre décalage de perception, la question des délais de paiement. Ceux-ci sont estimés lents ou très lents par 80% des start-up (contre 64% en 2018), contre seulement 45% dans les grands groupes (versus  64% en 2018).”

 

“Est-ce que les objectifs de collaboration sont clairs, et est-ce que la communication est fluide ? Résultat : les objectifs sont clairs pour 69% des start-up et 88% des grands groupes. La communication est elle aussi perçue comme facile pour 64% des start-up, et 84% des grands groupes. Des taux de réponses très proches de 2018.”

 

“La simplicité contractuelle s’est dégradée. Et ce, alors même que certains grands groupes se sont mis en ordre de marche…davantage de start-up viennent avec leurs avocats…Mais cela génère un effet pervers…  47% des grands groupes et 46% des start-up estiment que les conditions contractuelles sont non adaptées.”

 

“En termes de bienveillance, autre point clé de l’équilibre de la relation, la perception est différente de la part des start-up et des grands groupes. Si ces derniers sont très positifs à 73%, seulement 46% des start-up estiment que la relation est équilibrée. “

 

Les start-up ont besoin de chiffre d’affaires, pour vivre, mais aussi pour rassurer les investisseurs, et même lever des fonds. Elles ont aussi besoin d’avoir des références.

Alors que les grands groupes cherchent autre chose : améliorer l’expérience utilisateur, redorer leur image. Pour eux, travailler avec les start-up  est un moyen de montrer leur ouverture et de travailler leur marque employeur.

 

Pour en savoir davantage : https://www.usinenouvelle.com/la-redaction/stephanie-mundubeltz.8767

 

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En terme horaire, le salaire net moyen est de 26€ pour les cadres, 11€ pour les ouvriers et 10,6€ pour les employés.

En 2016, le salaire mensuel moyen en équivalent temps plein d’une personne travaillant dans le secteur privé atteint 2 238€ nets. Il augmente de 0,5% en euros constants (après +1,1% en 2015), de façon plus marquée pour les cadres.

 

En 2016, le salaire en équivalent temps plein dans le secteur privé est en moyenne de 2 988€ bruts par mois, soit 2 238€ nets ; il augmente de 0,9% en euros courants et le salaire net de 0,7%, alors que la hausse des prix avait été de + 0,2%. 

Sur plus longue période, hors contrats aidés et de professionnalisation, les hausses de salaires en euros constants en 2016 sont plus faibles que celles des deux années précédentes mais dans la moyenne des évolutions observées depuis 2002.

 

Le salaire net moyen augmente plus fortement dans l’industrie (+1,2%), de 0,9% dans la construction et de 0,3% dans le tertiaire; dans les services aux entreprises notamment (hors intérim), il croît de 0,8%.

Pour les cadres, l’augmentation est la plus marquée (+ 0,6%, après + 1,2% en 2015), en particulier ceux dans l’industrie (+1,3%) et le commerce (+ 1,1%). Celui des ouvriers progresse de 0,3% (après + 1,1% en 2015). Celui des professions intermédiaires augmente faiblement (+0,1% après + 0,2% en 2015), avec des évolutions contrastées par secteur d’activité : + 1,8% dans le commerce, mais − 1,2% dans les transports et − 0,7% dans les services aux particuliers. Celui des employés est stable (après + 0,6% en 2015), mais + 0,6% dans le commerce, et − 0,5% dans les services de transports et les services mixtes, qui regroupent des activités diverses comme les activités financières et d’assurance, l’information-communication ainsi que les activités immobilières.

 

En 2016, la moitié des salariés du secteur privé perçoivent moins de 1 789€ par mois en EQTP (salaire net médian) ; celui-ci croît de 0,4% en euros constants par rapport à 2015 et de 2,9% par rapport à 2008. Il est inférieur de 20% au salaire moyen. Les 10% de salariés les moins rémunérés gagnent moins de 1 189€ nets (0,1% de plus qu’en 2015 et 2,3% de plus qu’en 2008). À l’opposé, les 10% les mieux rémunérés perçoivent plus de 3 576€ par mois, soit 0,5% de plus qu’en 2015 et 5% de plus qu’en 2008. Les 1% les mieux rémunérés gagnent plus de 8 629€.

 

En 2016, les salaires en EQTP des femmes sont en moyenne inférieurs de 18,9% à ceux des hommes (hors contrats aidés et de professionnalisation); cet écart continue de se réduire, de 0,3 point par rapport à 2015 et de 3,4 points par rapport à 2002.  Ainsi, le salaire net moyen en EQTP des femmes progresse plus que celui des hommes en 2016 : + 0,8% en euros constants contre + 0,4%. Cette réduction tient en partie à la hausse de la part des femmes parmi les cadres (35,2% en 2016, après 34,8% en 2015).

Par contre, les écarts de salaire entre femmes et hommes s’accroissent le long de l’échelle salariale : de 8% pour le 1er décile à 21,3% pour le 9e décile et jusqu’à 33,7% pour le 99e centile.

 

En terme horaire, le salaire net moyen est de 14,7 euros en 2016 (+ 0,6% en euros constants par rapport à 2015). Il s’élève à 26€ pour les cadres, 11€ pour les ouvriers et 10,6€ pour les employés.

En 2016, les postes occupés toute l’année à temps complet représentent 53% du nombre d’heures rémunérées, avec un salaire horaire net moyen de 16€. Le salaire net des personnes en place augmente de 2% en euros constants, après 2,8% en 2015. Cette hausse est plus favorable que pour l’ensemble des salariés (+ 0,5%), dans la mesure où elle intègre les gains liés à l’ancienneté et aux progressions de carrière.

 

Pour en savoir davantage : http://recherche-naf.insee.fr/fr/statistiques/4129807

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Plus de huit salariés sur dix mobilisent les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans leur travail.

Méthodologie : Initié par le Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle (CNEFP) et financé par France compétences, le Dispositif d’enquêtes sur les formations et itinéraires des salariés (Defis) est réalisé par le Céreq via le suivi d’un panel de 16 000 salariés pendant 5 ans. 6 741 salariés ont répondu à l’enquête en 2017 (3ème interrogation dans le cadre de ce dispositif, pour lequel ils ont répondu pour la première fois en 2015). Toutes ces personnes sont représentatives des salariés employés en décembre 2013 dans les entreprises de 3 salariés et plus du secteur marchand.

 

Cinq profils d’utilisateurs des TIC ont été repérés. Les plus utilisateurs sont aussi ceux qui ont le plus recours à la formation.

 

Les salariés les plus éloignés des TIC dans le cadre de leur travail le sont également de la formation, mais aussi des apprentissages informels dont bénéficient de façon cumulative les utilisateurs de TIC.

⇒ Cinq profils d’utilisateurs des TIC :

Les « nomades » (16% des salariés) sont les plus connectés et se différencient par un recours très important aux outils de communication instantanée, utilisant intensément les réseaux sociaux, notamment pour maintenir le contact, notamment lorsqu’ils travaillent en dehors des locaux de leur entreprise. Ces technologies contribuent à la mise en place d’un travail collaboratif.  Plus souvent diplômés du supérieur (63% ont un diplôme supérieur au bac), ils occupent plus souvent des postes qualifiés (58% sont cadres) dans de grandes entreprises des secteurs des services aux entreprises et de la finance/assurance. Les professions les plus fréquemment représentées dans ce premier profil sont celles d’ingénieurs en informatique, d’employés administratifs et de cadres commerciaux.

 

Les « relation clients » (16% des salariés) : forts utilisateurs du mail et des moteurs de recherche, Ils se distinguent par un usage essentiellement orienté vers la communication sur leur entreprise et la gestion de la relation avec leurs clients ou prestataires. Ce sont plus souvent des diplômés du supérieur (59% ont un diplôme supérieur au bac) et des femmes (46% contre 38% dans l’ensemble), occupant plutôt des postes qualifiés (agents de maîtrise) dans des entreprises du commerce. Les professions paramédicales, d’attachés commerciaux et de secrétaires sont ici surreprésentées.

 

♦ Les « tâches en ligne » (25% des salariés) : si leur utilisation est très orientée vers la recherche d’information. En automatisant un processus allant de la demande à la décision, ces outils permettent également l’information des personnes concernées (utilisation de l’intranet, de la gestion documentaire partagée et de services dématérialisés qui permettent de réaliser des tâches administratives en ligne). Diplômés du supérieur, ces salariés occupent des postes d’agents de maîtrise ou de techniciens avec une ancienneté moyenne plus importante que les autres (27% ont plus de 20 ans d’ancienneté, contre 19% pour l’ensemble). Les professions d’employés administratifs, de la banque et des assurances, de secrétaires et de techniciens de la maintenance y sont surreprésentées.

 

♦ Les « recherche d’emploi » (13% des salariés) : dans le cadre de leur activité, ils ont un recours aux outils connectés assez faible et lorsqu’ils les utilisent, c’est avant tout pour se documenter ou rechercher un emploi, des tâches assez périphériques à leur travail. Ainsi les moteurs de recherche et les réseaux sociaux sont privilégiés. Très jeunes (42% sont âgés de moins de 35 ans), ils sont moins diplômés que la moyenne (la moitié n’ont pas le bac) et occupent des postes d’employés ou d’ouvriers. Ils travaillent plus souvent dans de très petites entreprises (près de la moitié d’entre eux sont dans une entreprise de moins de 20 salariés) des secteurs du transport et de l’hôtellerie-restauration. Les professions d’employés de l’hôtellerie et de la restauration, d’infirmiers et de conducteurs de véhicules y sont surreprésentées.

 

♦ Les « distants » (14% des salariés) : leur recours aux outils connectés, très faible, se limite au mail et à l’intranet. Peu diplômés, ces salariés occupent plus souvent des postes d’employés ou d’ouvriers qualifiés dans des fonctions de production et d’exploitation. Ils exercent plus souvent dans les secteurs des transports et de la fabrication de produit industriel, au sein de structures de taille moyenne (250 à 449 salariés). Les professions d’agents d’entretien, de vendeurs, de conducteurs et d’ouvriers qualifiés de l’industrie y sont surreprésentées.

 

♦ 16% de salariés « non connectés » n’utilisent aucun de ces outils. Ce qui n’exclut pas l’utilisation occasionnelle d’un équipement numérique : 24% d’entre eux ont ainsi recours à un ordinateur dans leur travail, mais leur usage ne nécessite pas une connexion à un réseau interne ou externe. Ces salariés sont plus âgés que la moyenne (55% ont plus de 45 ans), plus souvent des hommes, peu diplômés (1/4 n’ont aucun diplôme) et occupent des postes peu qualifiés. Ils exercent des fonctions de production, de chantier, de gardiennage ou de nettoyage, dans les secteurs de la construction ou de l’industrie agroalimentaire. Les professions d’ouvriers du bâtiment, d’ouvriers des industries de process, de conducteurs de véhicules et d’agents d’entretien, sont surreprésentées.

 

⇒ Les salariés les plus formés sont également ceux qui utilisent le plus les outils connectés

 

53% des « nomades » ont suivi une formation au cours des 12 dernier mois (respectivement 48% et 55% pour les « relation client » et « tâches en ligne ») contre 22% des « non connectés ». Le plus souvent, les formations qu’ils suivent visent à se perfectionner dans ce qui fait le cœur de leur métier (le management, la comptabilité ou le droit). Pour autant, une part importante des formations suivies relève du domaine du numérique (près d’une formation sur cinq). Les TIC sont de surcroît pour eux des supports de formation organisée telles que les formations en ligne (e-learning, MOOC…), suivies plus souvent par ces salariés.

 

♦ D’autres formes d’apprentissages plus informels existent, mais plus difficilement quantifiables. Le recours aux TIC est souvent associé à des modes d’organisation du travail déjà fortement propices au développement des apprentissages (nombreuses interactions, prise de recul, pratiques de management favorisant les groupes de travail ou le travail autonome, l’innovation ou encore la motivation). Ces situations stimulent les apprentissages informels à l’occasion, par exemple, d’échanges entre collègues (pour 69% des profils « tâches en ligne »), de réunions (61% des profils « nomades ») ou en traitant un incident (51% des profils « relations client »).

Internet devient même, en soi, une véritable source de connaissance informelle; les salariés « nomades » qui ont 5,6 fois plus de chances de déclarer apprendre par eux-mêmes, via Internet. A contrario, les autres salariés éloignés de la formation organisée ne déclarent pas faire autant usage des canaux informels d’apprentissage.

 

♦ Les salariés qui utilisent le moins les outils connectés, les « distants » et les « non-connectés », sont également ceux qui suivent le moins de formations organisées et lorsque c’est le cas, il s’agit le plus souvent de formations obligatoires (pus du quart ont pour objectif d’acquérir une habilitation à la sécurité). Leur travail ne favorise pas les échanges, de même qu’il ne les encourage pas à être plus autonomes.  37% d’entre eux déclarent apprendre par eux-mêmes des choses utiles pour leur travail, contre 59% pour l’ensemble.

Pour en savoir davantage : http://www.cereq.fr/index.php/publications/Cereq-Bref/La-formation-des-salaries-2.0-l-effet-levier-des-TIC

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L’évolution du nombre de défaillances est plus favorable aux régions du sud.

De cette étude de 76 pages, je ne retiens que les données disponibles, relatives à des comparaisons à partir de 2014, ayant par ailleurs déjà largement traité des autres données dans mes analyses précédentes à partir des données Altares.

 

Si les défaillances ont évolué très favorablement entre 2014 et 2017, la situation a tendance à se stabiliser en 2018, voire à être un peu moins favorable pour les entreprises de plus de 20 salariés.

 

“Le constat est rassurant, car les tendances baissières enregistrées sur les années précédentes se maintiennent, même si un certain ralentissement est constaté. Les seuils atteints à fin 2018 apparaissent au plus bas et correspondent à ceux enregistrés il y a plus de 10 années.”

 

Globalement au regard de la moyenne 2014-2015, le nombre de défaillances a chuté de 13,6% et de 3,3% au regard de la moyenne 2016-2017, beaucoup plus en ce qui concerne les sauvegardes et un peu plus en ce qui concerne les liquidations immédiates.

Quant aux emplois concernés, il y a proximité selon le type de défaillance sauf pour les sauvegardes; noter que les emplois concernés sont aussi nombreux pour les défaillances de type liquidation immédiate que pour les redressements judiciaires.

 

La baisse du nombre d’entreprises défaillantes a été plus forte dans le groupe des plus de 20 salariés (-26,5% pour 2018/2014-15 vs -13,2% pour les moins de 20 salariés); mais en ce qui concerne les emplois menacés, les plus de 20 salariés connaissent la stabilité en 2018/moy 2016-17); toutefois, le nombre total de défaillances des plus de 20 salariés augmente de 2% en 2018 pour les entreprises de plus de 20 salariés par rapport à 2017 avec près de 5 059 emplois menacés en plus (+9%).

En ce qui concerne l’ancienneté des entreprises, peu de différences se font jour, excepté la période de 11 à 15 ans qui connait la stabilité alors que les autres périodes ont de nette baisses.

Les données les plus intéressantes sont les défaillances par région : les régions du sud, plus la Bretagne et le Pays de Loire ont connu les baisses les plus fortes, comparées aux régions du nord et de l’est; l’Ile-de-France pour sa part n’a pas connu de réelles baisses. Noter aussi que les régions en difficulté économique (Auvergne, Champagne, Limousin, Nord-Pas-de-Calais et Dom-Tom) ont elles aussi des baisses plus faibles des défaillances :

 

Pour en savoir davantage : https://www2.deloitte.com/fr/fr/pages/presse/2019/entreprise-en-difficulte-en-france-en-2018-vers-fin-de-cycle.html

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111 600 établissements contrôlés par la DGCCRF en 2018.

Un bilan de la DGCCRF en termes de contrôles, d’amendes infligées, de réclamations de consommateurs et d’alertes en direction des consommateurs.

⇒ CHIFFRES CLÉS DES CONTRÔLES DE LA DGCCRF

* 543 000 vérifications (- 2% au regard de 2017)

* 111 600 établissements contrôlés (- 1%) et 12 600 sites internet contrôlés (+ 2%)

* 330 000 résultats d’analyses en laboratoire (+ 4,5%)

* 128 568 manquements et infractions constatés (+ 2%); les suites données : 81 227 avertissements, 37 711 mesures correctives, 210257 suites répressives (contentieux civil, commercial et pénal, sanctions administratives).

263 décisions de sanction ont été suivies d’amendes (17,2M€) pour retard de paiement (en 2017, 155 décisions et 8,6M€ d’amendes) en ce qui concerne le secteur privé et 7 amendes (1,1M€) pour le secteur public.

 

⇒ CHIFFRES des RÉCLAMATIONS

* 64 607 réclamations de consommateurs (- 9%),dont 50% par émail, 28% par téléphone, 18% par courrier, 4% dans les services d’accueil. Cette baisse s’inscrit dans la tendance constatée depuis 10 ans. 

* Celles-ci concernaient une pratique commerciale trompeuse (20%), un litige lié au démarchage à domicile ou téléphonique (6%), la contestation d’un prix ou du montant d’une facture (5%).

Les autres réclamations concernaient des plaintes pour escroquerie (4%), une mauvaise information sur les prix (3%), des problèmes de malfaçon ou de mauvaise exécution d’un service, ou de non-exécution (3%).

* 20% concernaient le logement/immobilier/BTP, 11% les télécom, 7% les produits alimentaires, 6% les transports…

 

⇒ Alertes

La DGCCRF mène des enquêtes et réalise des actions de contrôle sur les produits de consommation alimentaires (716 alertes)  et non-alimentaires (824 alertes). Elle gère les situations d’alerte et de crise en cas de doute ou de risque avéré pour les consommateurs et s’appuie sur un réseau de laboratoires qui effectuent des analyses des produits suspectés de présenter un risque pour la santé ou la sécurité des particuliers.

 

Le dossier détaille les entreprises concernées et les alertes par produit.

 

Pour en savoir plus : https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/dgccrf/rapports_activite/2018/resultats-dgccrf-2018.pdf

SOMMAIRE

35% des zones d’emploi sont en situation favorable, et 40% en situation défavorable.

Source : Le recensement de la population permet de connaître la population à une échelle locale, dans sa diversité et son évolution. Il fournit également des statistiques sur l’emploi ainsi que sur les secteurs d’activité et les professions exercées.

Définitions : Les activités présentielles sont mises en œuvre localement et visent à satisfaire les besoins des personnes résidentes et des touristes. Les activités productives concernent la production des biens majoritairement consommés hors de la zone et les activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère.

 

Un découpage de la France métropolitaine en 5 profils pour mesurer la croissance ou la décroissance de la population et de l’emploi.

Entre 2010 et 2015, la population de France métropolitaine a augmenté de 0,5% par an, tandis que l’emploi est resté stable, les variations locales de la population et de l’emploi étant en partie liées.

Une croissance démographique vigoureuse peut stimuler l’emploi de la sphère présentielle, le volume de population résidente constituant un déterminant essentiel pour ce type d’activité. En retour, un marché du travail dynamique est susceptible d’attirer de nouveaux habitants.

Cinq profils types de zones d’emploi résultent de la confrontation des variations de la population et de l’emploi entre 2010 et 2015.

Deux larges espaces concentrent l’essentiel des zones d’emploi alliant dynamisme démographique et croissance de l’emploi (profil A) :

* Le premier longe la façade atlantique de la métropole de Rennes, en passant par celles de Nantes et de Bordeaux, jusqu’à la frontière espagnole.

* Le second couvre l’essentiel du littoral méditerranéen et de la Corse, ainsi que la vallée du Rhône. La zone d’emploi de Toulouse, de même que certaines localisées à proximité (Montauban, Albi, Figeac ou Villefranche-de-Rouergue), sont dans une position similaire.

Quelques zones d’emploi comme celles de Clermont-Ferrand, Lille ainsi que quelques zones localisées au Sud de Paris présentent un profil proche alors qu’elles sont plus isolées au sein d’espaces moins dynamiques.

Sur les zones d’emploi du profil A, la hausse de l’emploi présentiel est très nette sur la période récente. En effet, la hausse de la population stimule l’emploi présentiel, de même que le développement des activités touristiques le long des façades atlantique et méditerranéenne. Toutefois, l’emploi de la sphère productive s’accroît légèrement lui aussi. Cette sphère productive reste d’ailleurs bien implantée sur certains territoires : les activités productives représentent par exemple plus d’un emploi sur deux sur les zones de Sablé-sur-Sarthe, Ancenis ou Les Herbiers.

 

⇒ Pour la quasi-totalité des zones d’emploi relevant du profil B « dynamisme démographique », l’emploi est relativement stable alors que la hausse de la population est souvent aussi marquée. L’emploi présentiel n’augmente pas ou peu, en dépit de la hausse de la population.

Une large majorité de ces territoires est localisée à proximité des deux grands espaces identifiés ci-dessus, en particulier le Sud de la Bretagne et l’arrière-pays nantais. La zone d’emploi de Paris et quelques territoires situés au Nord et à l’Ouest de la capitale relèvent également de ce profil. Sur ces deux types de profil, la population est globalement un peu plus jeune qu’en moyenne métropolitaine, mais elle peut être localement plus âgée (Sud et Ouest du pays).  Elle est souvent stimulée à la fois par les déménagements et par un solde naturel positif. Sur certaines zones, comme celles de Paris, Lille et Marseille-Aubagne, la hausse de la population est pénalisée par un déficit migratoire. Sur d’autres territoires en revanche, à la population plus âgée, la croissance démographique repose exclusivement sur un excédent migratoire.

 

⇒ Les territoires relevant du profil C, appelé « résidentialisation », sont caractérisés par une hausse de la population semblable à celle des deux profils précédents, mais avec une baisse de l’emploi aussi bien dans la sphère présentielle que productive.

Un large espace, formant une couronne autour de l’Île-de-France, concentre de nombreux territoires relevant de cette catégorie, notamment les zones d’emploi de Rouen, Évreux, Beauvais, Compiègne, Reims, Châlons-en-Champagne, Chartres ou encore Orléans. Un second espace s’étend sur un large corridor de l’arrière-pays atlantique, derrière le cordon littoral de zones dynamiques, de la zone d’emploi de Caen à celle de Pau dans les Pyrénées. Cet espace se prolonge également vers une partie de la Bretagne avec les zones de Quimper, Brest et Saint-Brieuc. La répartition par âge est globalement proche de la moyenne métropolitaine. La moitié des zones bénéficient à la fois d’un excédent naturel et migratoire ; seules les migrations assurent la croissance démographique. Sur d’autres en revanche, le solde naturel constitue le seul moteur démographique, comme au Nord où la population est plus jeune.

 

⇒ Sur les territoires relevant du profil D, appelé « recul de l’emploi », la baisse de l’emploi est parfois très prononcée comme dans les zones de Laon, Belfort-Montbéliard-Héricourt, Vierzon ou Metz. Cette diminution de l’emploi concerne aussi bien la sphère présentielle que productive et s’accompagne localement d’un développement particulièrement important du chômage. Mais la population est relativement stable (l’augmentation du nombre de personnes de 65 ans ou plus compense la baisse du nombre de personnes de moins de 65 ans). La population de ces territoires est plutôt plus âgée qu’en moyenne métropolitaine.

 

⇒ Une large portion du Nord-Est du pays concentre de nombreux territoires relevant du profil E, dits en « déprise » : la population et l’emploi sont tous deux en recul sur la période récente. Cet espace s’insère dans la diagonale de faibles densités et s’étend d’une partie de la région Grand Est à l’Ouest de la Bourgogne-Franche-Comté et au Sud du Centre-Val de Loire. Ce corridor se prolonge vers le Nord, des Ardennes au Cotentin, en passant par la Baie de Somme et une partie de l’Aisne. À l’Ouest, un second corridor plus étroit couvre une partie de la Normandie, des zones d’emploi en périphérie de Caen (de Honfleur à Vire) à celles de Vendôme au Sud-Est de Paris. Au-delà du Centre-Val de Loire, cet espace de territoires en déprise se prolonge vers les zones d’emploi localisées à l’Ouest et au Sud du Massif central.

La population est plus âgée; le nombre de personnes de 65 ans ou plus augmente, tandis que la population diminue en dessous de cet âge. Le recul démographique est très net : les zones en déprise ont perdu 1,7% de leur population en cinq ans contre une hausse de 2,4% en France métropolitaine. La baisse de l’emploi est importante (– 4,4% pour l’ensemble des territoires en déprise) et concerne aussi bien la sphère productive que la sphère présentielle. Les tissus économiques locaux sont plus souvent orientés vers la sphère productive : dans un tiers des zones en déprise, cette sphère productive concentre encore plus de 40% de l’emploi (contre 34% en moyenne métropolitaine).

Une situation qui n’est pas récente

Au cours des dernières décennies, population et emploi ont nettement augmenté en France métropolitaine : respectivement + 0,5% et + 0,6% par an en moyenne sur la période 1975-2010. Les suites de la crise financière de 2008-2009 expliquent en partie une évolution moins favorable de l’emploi sur la période 2010-2015.

 

La quasi totalité des zones d’emploi des profils A et B, en croissance sur cette période, l’étaient déjà par le passé. De même, la majorité des territoires du profil C :  à la différence des évolutions récentes, l’emploi a augmenté entre 1975 et 2010 sur la plupart de ces zones d’emploi, que ce soit autour de l’Île-de-France ou le long du corridor de l’arrière-pays atlantique. 

La situation apparaît plus contrastée pour les territoires en déprise. Pour la moitié d’entre eux, le recul n’est pas récent : population et emploi sont tous deux plus faibles en 2010 qu’en 1975.

Pour récapituler, un tableau :

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4132761

SOMMAIRE

La moitié des startup-peurs souffriraient de troubles mentaux.

Les entrepreneurs vivent dans un monde gouverné par l’urgence. Ils sont obsédés par l’idée d’être le premier. Ils perdent alors la notion du temps et les cycles de vie s’en trouvent perturbés

 

Selon l’étude « Are Entrepreneurs ‘Touched with Fire’ ? » publiée en 2015 par Michael A. Freeman, professeur à l’université de Californie de San Francisco, les entrepreneurs seraient davantage touchés par les maladies mentales (dépression, bipolarité, hyperactivité…) que le reste de la population. Plus de 49% souffriraient de troubles mentaux, presque un tiers d’entre eux aurait au moins deux troubles différents et plus de 18% au moins trois troubles, parmi lesquels l’hyperactivité, la dépression, la prise de substances et l’anxiété.

 

En cause, la mythologie de l’entrepreneur capable de tout sacrifier au nom de la réussite. Cet état d’hypertravail véhicule des standards de succès qui imposent des normes de productivité irréalistes, mettant en péril l’hygiène de vie.

Les entrepreneurs vivent dans un monde gouverné par l’urgence. Ils sont obsédés par l’idée d’être le premier. Ils perdent alors la notion du temps et les cycles de vie s’en trouvent perturbés. Cette course à la réussite entrepreneuriale a fini par normaliser le burn-out comme condition physique de l’entrepreneur méritant.

Le taux de cortisol (l’hormone du stress) explose et dérègle le fonctionnement du corps en occasionnant des symptômes tels que la perte de sommeil, l’irritabilité, le défaut de mémorisation.

 

Par ailleurs le recours aux réseaux sociaux est incontournable pour se faire connaitre et assurer son développement; mais le dirigeant accro devient dépendant, au risque d’une pathologie communicante “on met en scène plus que l’on ne fait. » Cela devient une drogue.

 

Ce narcissisme doublé d’un égocentrisme excessif nourrit aux yeux de toute une génération le mythe fictif de l’entrepreneur à succès. « En ligne, je suis admirée et dans la réalité, je ne suis personne, je ne vaux rien. Ce clivage entre deux identités qui sont dissociées et qui ne communiquent plus entre elles peut conduire à de graves dépressions voire même au suicide »,

Or dans la plupart des cas, les entrepreneurs attendent de faire face à un dommage physique, psychique ou financier avant de réagir.

 

” Alors, si tu n’arrives pas à tenir physiquement le marathon intellectuel dans lequel tu t’embarques, deux choses vont se passer : soit tu vas régulièrement être en burn-out – et tu vas perdre du temps et tu ne réussiras jamais à atteindre tes objectifs -, soit tu vas devoir revoir tes ambitions à la baisse pour qu’elles soient compatibles avec tes capacités. C’est ce qui arrive à la plupart des entrepreneurs aujourd’hui. Ils sont épuisés ou ils renoncent à leurs ambitions », constate celui qui a déjà traversé trois burn-out.

 

Nul entrepreneur ne peut ignorer le b.a.-ba du marathon de l’entrepreneuriat et donc conserver une hygiène de vie saine; se projeter dans un environnement futur de réussite, donc c’est hyperplaisant. On produit de la dopamine. Prendre la décision d’arrêter est vraiment difficile…”Mais salutaire.

 

 

 

SOMMAIRE

Une nette baisse des reprises entre 2013 et 2016

MÉTHODOLOGIE :  Le périmètre est celui des entreprises (définition LME à priori ? Y compris pour les comparaisons avec les chiffres en Europe) de métropole et des DOM du secteur privé marchand hors secteurs agricole, financier et assurantiel, qui ont eu dans l’année. entre 10 et 4 999 salariés, soit 213 725 unités, dont 5 028 ETI (de 250 à 4 999 salariés) et 208 697 PME (de 10 à 249 salariés). Les personnes morales à caractère public ou parapublic, civil, coopératif, mutualiste, associatif ainsi que les GIE en sont exclus.Ce périmètre est celui de l’analyse et non du chiffrement du flux des reprises.

L’effectif a été privilégié aux autres critères définis par la LME, car il est transversal à l’ensemble des bases de données utilisées (Sirène, Infolégale, Corpfin, Insee) et constitue un repère simple et stable dans le temps.

 Il n’est plus nécessaire de distinguer deux niveaux de probabilités de cession (les opérations « certaines » et celles qui avaient une forte probabilité d’avoir eu lieu); désormais, toutes les entreprises identifiées comme ayant été cédées ont bien fait l’objet d’une opération de cession-transmission au cours de l’année.
Afin d’éviter tout double comptage, trois principes ont été retenus : le dénombrement porte non pas sur les événements de cessions, mais sur les entreprises concernées par ceux-ci, référencées par leur numéro Siren unique ; les catégories de cession sont hiérarchisées de telle sorte que lorsqu’une entreprise est affectée à un premier type de cession, elle ne peut plus appartenir à un autre ; le dirigeant est la personne placée le plus haut dans la hiérarchie de l’entreprise, en tenant compte du statut juridique de celle-ci.

Cette méthodologie a été appliquée sur les cessions de 2010 à 2016 et les principaux enseignements en ont été chaque fois confirmés.

 

Une analyse fine des cessions-reprises de 2016, incluant le cas du vieillissement, celui de la transmission familiale et un essai de comparaison avec quelques pays européens.

 

♦ Baisse du nombre de reprises depuis 2013 (apparemment toute taille de société)

76 000 reprises en 2013, 50 877 entreprises en 2016 (-33%). Cette baisse est transversale à toutes les catégories de taille, mais les ETI et les TPE artisanales ont connu les plus fortes chutes (67 et 54%).

Noter que les cessions n’ont pas pu être identifiées pour les personnes physiques (dont les professions libérales); certaines modalités n’ont pas pu être prises en compte, comme les transmissions familiales des entreprises artisanales ou les ventes via des holdings des sociétés commerciales de TPE; il convient sans doute de réévaluer la mesure pour les évaluer à 60 000 en 2016, vs une moyenne 2013-2016 de l’ordre de 80 000.

 

En 2016, les cessations comptent 163 876 entreprises et les reprises 50 877 entreprises (hors les reprises manquantes évoquées ci-dessus), avec des taux de reprise croissants au fil des taille allant croissant. Les créations 2016 ne sont pas prises en compte.

Noter encore que les TPE comptent pour 78% des entreprises reprises, mais seulement pour 11% des emplois concernés par la reprise, alors qu’ils sont 58% des emplois disparus.

 

Les TPE disparaissent toujours deux fois plus que les PME et ETI, mais elles sont désormais quatre fois moins reprises. En 2014, les taux de cession et de disparition, qui évoluent dans des sens opposés en fonction de la taille des entreprises, s’équilibraient pour les TPE de 3 à 5 salariés. En 2016, cet équilibre n’est atteint qu’à partir de la catégorie des sociétés de 6 à 9 salariés.

En termes de localisation, le Grand Ouest et le bassin rhônalpin sont les territoires où il est le plus fréquent qu’une société soit reprise, tandis qu’à l’inverse le taux de cession est particulièrement faible dans le quart nord-est du pays.

 

Au final, les principaux facteurs explicatifs du taux de cession des PME et ETI sont d’abord la taille, puis l’âge et le secteur d’activité.

 

♦ Le vieillissement des dirigeants dans les PME et ETI

Les dirigeants de plus de 60 ans ont une part plus importante au sein des dirigeants d’entreprise : 20,5% des dirigeants ont en 2016, 60 ans et plus vs autour de 20% entre 2011 et 2015, 17,4% en 2010 et 14,6% en 2005; la part des 66 ans et plus est passée de 6,2 à 8,3% entre 2010 et 2016, et serait portée à 10,5% en 2021.

Toutefois, parmi les dirigeants de 65 ans et plus, leur part entre 2013 et 2016 a baissé de 37%, alors que  celle des quadragénaires n’a baissé que de 28%. 2 explications : faute de possibilité de cession, les patrons de PME pourraient, comme c’est souvent le cas pour les TPE de moins de cinq salariés, privilégier une cessation pure et simple de leur activité, ou tout autant rester à la barre de leur entreprise malgré l’avancement en âge. 

 

La part des ventes ou des transmissions au-delà de 60 ans représente traditionnellement un peu moins de 30% des opérations menées par l’ensemble des classes d’âge; en 2016, elle s’est établie à 28% (3 200 cessions à comparer à une moyenne annuelle de 4 300 en 2013-2014).

 

La part des dirigeants de plus de 65 ans est spécialement élevée dans trois zones (faible densité et recul démographique), qui va des Ardennes et de la Meuse aux Pyrénées-Orientales en passant par la Nièvre, la Creuse et le Gers. Elle est également très marquée au nord-ouest, de l’ancienne région Picardie à l’Orne, et dans le sud-est, de la Corse à la Lozère. À l’inverse, dans les écosystèmes de référence pour les entreprises moyennes et les ETI (Rhône-Alpes, le Grand Ouest) et dans la plupart des zones d’influence des métropoles, ce phénomène est beaucoup moins marqué.

 

Un exercice de typologie prenant en compte, outre la structure par âge, le rythme du vieillissement ou la fréquence des cessions et des disparitions, notamment après 60 ans, conduit à distinguer 7 groupes de départements, classés ici dans un ordre décroissant de fragilité.

 

⇒ Tout d’abord 3 groupes :

Avec une trentaine de départements, comptant pour 27% des PME et ETI françaises dont le dirigeant a plus de 65 ans, présentent, à des degrés divers, des indicateurs très préoccupants quant au renouvellement de leur tissu de PME. Pour autant, cet ensemble n’est pas homogène puisqu’il agrège certes des départements ruraux en recul démographique et économique mais aussi des départements relevant de la zone d’influence de grandes métropoles.

* Le groupe A (la Nièvre, l’Indre, le Gers, la Lozère, les Alpes-de-Haute-Provence, la Haute-Corse et la Corse-du-Sud):; la situation est la plus critique au regard de la part des dirigeants de plus de 65 ans, qui dépasse 12% et s’accroît de façon préoccupante malgré des taux de cession et de transmission familiale déjà élevés.
* Dans le groupe B, composé de neuf départements (ultramarins mais aussi Oise, Creuse, Aude, Dordogne…), le vieillissement est certes moins marqué mais s’accentue sous l’effet d’un taux de cession très faible.
* Le groupe C est un peu moins préoccupant en ce qui concerne l’âge mais on constate une forte propension à la disparition (judiciaire ou non), autre expression de la fragilité du tissu économique territorial. Le profil de ce groupe est moins rural puisqu’il englobe, outre l’essentiel de la région Hauts-de-France, le littoral méditerranéen des Alpes-Maritimes aux Bouche-du-Rhône et certains des départements les moins riches d’Île-de-France.

 

⇒ 4 autres groupes en situation plus favorable :

* Le groupe D (représentatif de la situation nationale) : avec des taux de cession et de transmission familiale souvent élevés, localisés dans l’Eure, les Vosges, le Vaucluse ou le Gard.
* Le groupe E comprend 23 départements, principalement associés à des grandes aires urbaines et/ou situés dans l’ouest du pays et en Île-de-France; hormis Paris, les Hautes-Alpes ou l’Allier, la proportion de chefs d’entreprise au-delà de 65 ans y est nettement inférieure à la moyenne nationale et progresse peu. En Île-de-France et dans les zones d’influence des métropoles régionales, la création de PME et la transformation des TPE en PME sont les principaux facteurs stabilisant « par le bas » la structure par âge. Le tissu productif est sans doute plus jeune dans les autres départements.

 

Les deux derniers groupes s’inscrivent de façon plus explicite dans un cercle vertueux de cession élevée en fin d’activité professionnelle.

* Le groupe F est associé à des aires urbaines de densité moyenne (Yonne, Deux-Sèvres, Sarthe, Indre-et-Loire, Cantal, Saône-et-Loire, Moselle). À côté de transferts onéreux et de transmissions familiales très fréquents, le recours à la disparition judiciaire ou à la fermeture par défaut comme facteur de régulation y est aussi supérieur à la moyenne.

* En revanche, l’option de la cessation ne semble pas nécessaire pour éviter le vieillissement du groupe G, davantage représenté dans des écosystèmes régionaux traditionnellement favorables aux PME (Rhône-Alpes, le Grand Ouest ou l’Île-de-France). En l’occurrence, le Doubs, l’Ain, le Rhône et la Loire, le Finistère, l’Ille-et-Vilaine, le Maine-et-Loire et la Vendée, les Hauts-de-Seine assurent un renouvellement optimal de leur tissu de PME et d’ETI en fin d’activité professionnelle.

 

Huit logiques sectorielles en fin d’activité : Dans une approche macrosectorielle, les trois secteurs où la structure par âge des dirigeants est la plus préoccupante sont, par ordre croissant, le commerce de gros, l’industrie et les activités immobilières : la part des plus de 60 ans y atteint respectivement 24, 26 et 28% et celle des 66 ans et plus dépasse 11%. l’industrie est l’un des rares secteurs où le taux de disparition au-delà des 60 ans du dirigeant s’est accru depuis 2013. Sans atteindre le même degré de gravité, deux autres secteurs suivent avec retard la même trajectoire que l’industrie (les activités spécialisées scientifiques et techniques et les autres services voient à la fois reculer leur taux de cession après 60 ans et s’accélérer leur vieillissement, via notamment la part des 66 ans et plus).

 

À l’échelle microsectorielle, il est possible d’approfondir l’analyse en classant une trentaine de sous-secteurs en 8 groupes aussi homogènes que possible au regard de leur structure par âge et de leurs modalités de transformation après 60 ans (cession, disparition ou vieillissement); le classement est présenté par ordre décroissant de fragilité.
* Le groupe 1, constitué de l’habillement et de l’imprimerie, est le plus préoccupant puisqu’il cumule une proportion de dirigeants au-delà de 65 ans de près de 12% et en forte hausse ainsi qu’un taux de cession après 60 ans inférieur à la moyenne et des disparitions fréquentes.

* Le deuxième groupe, composé des productions électriques et informatiques, du travail du bois, des arts, loisirs & sports et de l’audiovisuel, a des caractéristiques très proches à tous égards mais avec un taux de disparition moins élevé.

* Le groupe 3 se distingue peu des deux précédents, sinon par un taux de disparition encore plus faible, et touche un spectre plus large de sous-secteurs : l’industrie chimique, les produits plastiques, les produits métalliques, l’industrie automobile et les agences de voyages.

* Les groupes 4 et 5 atteignent également un niveau d’alerte en matière de vieillissement mais sans tendance à l’aggravation grâce à un taux de cession en fin d’activité professionnelle supérieur à la moyenne. L’option de la disparition est simplement plus souvent activée pour le groupe 4 (édition, métallurgie, logistique, collecte et traitement des déchets, sièges sociaux et conseil) et pour le groupe 5 (industrie du papier et du carton, activités immobilières, commerce de gros).

 

Les trois groupes restants sont moins affectés par le vieillissement.

* Le groupe 6, composé des activités informatiques, de la publicité et des études de marché, de la construction et des services relatifs aux bâtiments, y échappe, non pas grâce à des taux de cession élevés, mais par une pratique plus fréquente de la disparition.

* Le groupe 7 (architecture et ingénierie, activités juridiques et comptables, enseignement, santé, action sociale, hôtellerie-restauration, services personnels) – du fait d’entreprises créées plus récemment ? – ne se distingue ni par la cession, ni par la disparition.

* Enfin, le groupe 8 (génie civil, agroalimentaire, commerce de détail, transports terrestres, par eau et aériens) est positif à tous égards : forte cession, faible vieillissement et faible disparition.

 

Le cas de l’industrie

La plupart des sous-secteurs industriels appartiennent aux cinq premiers groupes, les plus touchés par le vieillissement, avec 25 à 30% de dirigeants de plus de 60 ans, et entre 9 et 16% la proportion des plus de 65 ans.

L’industrie est à la fois le secteur où le vieillissement a le plus progressé sur la période 2013-2016 et celui où le taux de cession en fin d’activité a le plus régressé : respectivement de 44% après 60 ans et de 54% après 65 ans. Le pic des opérations non familiales intervient à 62-63 ans, avec un taux de cession qui atteint 5% puis se réduit drastiquement pour se stabiliser à environ 2,5% après 67 ans.

“À l’image de ce secteur crucial, notre pays n’est-il pas en train de laisser passer l’opportunité d’assurer le renouvellement démographique de son tissu de PME ? “

 

♦ La transmission familiale

 

Le nombre d’opérations a légèrement progressé pour atteindre 2 451 en 2016 et le taux de transmission s’est stabilisé à 1,15% des PME et ETI; dans un contexte de baisse drastique de l’ensemble des cessions, leur part a atteint un record en 2016 : 22% contre moins de 17 en 2013. Noter qu’elles sont comprises entre 16,8% et 21,3% au sein des TPE, et au sein des PME entre 12% (entreprises de 50 à 249 salariés) et 25,8% (entreprises de 10 à 49 salariés) et 23,1% pour les ETI.

 

Sa bonne santé est particulièrement sensible dans ses bastions sectoriels traditionnels (le commerce de détail, la construction, le transport et l’industrie agro-alimentaire, avec un quart des opérations en 2015-2016), elle reste marginale dans les services aux entreprises. L’hôtellerie-restauration est toujours un peu moins sensible que la moyenne à cette pratique mais deux catégories d’activités semblent avoir connu des évolutions significatives entre 2013 et 2016, les services aux particuliers et la santé.éducation (28% des opérations totales en 2016). La fréquence de la transmission familiale a plutôt reculé dans l’industrie.

 

La transmission familiale est particulièrement fréquente et représente en moyenne un tiers des opérations totales pour le Haut-Rhin, l’Yonne, le Jura, le Territoire de Belfort, les Deux-Sèvres, l’Ariège, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Orientales. Elle est un peu moins fréquente mais aussi déterminante dans certains départements qui ont parfois une tradition industrielle mais ne bénéficient pas de l’effet d’entraînement des métropoles régionales, à l’image du Cher ou de la Saône-et-Loire. Dans ces dix départements, elle contribue manifestement à freiner le vieillissement des dirigeants, dont la part des 66 ans et plus est significativement inférieure à la moyenne nationale.

En revanche, dans le cas de l’Eure, de l’Indre, de la Nièvre, de la Dordogne, du Gers, de la Lozère et de la Haute-Corse, elle va de pair avec un vieillissement accentué.

 

La vitalité de la transmission familiale n’est toutefois pas généralisée; elle dissimule deux tendances opposées : cette pratique s’est diffusée parmi les petites entreprises mais a nettement reflué parmi les entités de taille plus importante, notamment pour les entreprises de 100 à 249 salariés (de 1,1% à 0,8 entre 2013 et 2016) et pour les ETI (de 0,9% à 0,5 sur la même période).

 

Enfin rappelons que les travaux de BPCE L’Observatoire publiés en 2017 ont mis en évidence un taux de survie à trois ans des transmissions familiales supérieur à la moyenne des cessions.

 

♦ Une première évaluation de la reprise en Europe des PME et ETI

Les PME et ETI du champ privé marchand non agricole et non financier représentent plus de 1,7 million d’entreprises en Europe et près de 100 millions d’emplois. En partant du taux de cession moyen des PME et ETI en France entre 2014 et 2016, on estime qu’environ 100 000 PME et ETI seraient cédées chaque année au sein de l’UE et que plus de 10 millions d’emplois seraient concernés. Au sein de la zone euro à 19 pays, 72 000 des 1,2 million de PME et d’ETI seraient transmises avec un impact sur 6,6 millions d’emplois.

 

La France représente plus de 8,5% du marché européen de la cession-transmission et 11,4% des emplois concernés. À titre de comparaison, l’Allemagne pèserait pour un quart des cessions de l’UE (26 000 PME et ETI) et 22,5% des emplois concernés, et les PME italiennes représenteraient 10,5% des cessions (10 800 opérations), mais seulement 7,2% des emplois associés.
Cette évaluation ne tient pas compte de certaines spécificités nationales, telles la structure
capitalistique des ETI familiales du Mittelstand allemand où l’on recourt davantage à la transmission familiale. 

En savoir davantage : https://newsroom.groupebpce.fr/actualites/enrayer-la-baisse-des-cessions-transmissions-un-enjeu-de-competitivite-pour-la-france-a192-7b707.html

 

SOMMAIRE

8 200 étudiants ont bénéficié du statut d’étudiant-entrepreneur depuis 2014.

“Des actions importantes ont été menées au cours des dernières années pour encourager l’entrepreneuriat étudiant dans l’enseignement supérieur. Des jalons décisifs ont été ainsi posés en 2013 avec la création des pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (PEPITE), du diplôme étudiant entrepreneur (D2E) et du statut national d’étudiant entrepreneur (SNEE). Celui-ci permet aux étudiants de poursuivre leurs études tout en s’engageant dans un parcours entrepreneurial, et notamment de substituer une activité entrepreneuriale à leur stage de fin d’études” Frédérique Vidal, ministre de la recherche

 

120 000 étudiants sensibilisés en 2018; 30 Pépites (pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat). 8 200 bénéficiaires du statut d’étudiant-entrepreneur.

 

8 200 étudiants ont bénéficié du statut d’étudiant-entrepreneur depuis 2014. Le statut national étudiant-entrepreneur peut être demandé par tout étudiant ou jeune diplômé porteur d’un projet de création d’entreprise. Ce statut permet un aménagement des études, la prolongation de la couverture sociale et un accompagnement pour faire aboutir son projet.

200 entreprises ont été créées par les lauréats des Prix PEPITE entre 2014 et 2017. Le Prix PEPITE récompense les meilleurs projets de création d’entreprises innovantes par les étudiants et les jeunes diplômés.

 

Suit le programme proposé en 8 mesures principales

 

Pour en savoir davantage : http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/entrepreneuriat_-_PEPITE/68/7/DP_esprit_d_entreprendre_02052019_1117687.pdf

 

SOMMAIRE

le Moovjee, un appui, empreint de valeurs humanistes, à de jeunes créateurs d’entreprise.

“Alors développer le Moovjee, c’est pour moi aider ces jeunes créateurs à garder le cap, soutenir leur optimisme et leur enthousiasme, concourir à leur épanouissement malgré et par les défis incessants qu’ils rencontrent”.

 

L’enquête du Moovje de février 2019 montrait que près de la moitié des jeunes avait l’intention de créer une entreprise, même si avec le temps les intentions se diluent (on se met en couple ; il faut financer l’appartement, faire face aux enfants qui arrivent ; se positionner face à l’incertitude des revenus…). Ce qui les séduit, c’est d’être leader et passionné sur un projet qui est le leur, une équipe, être entreprenant de leur vie, même si pendant 2 ans on ne se paie pas, même si on rame pour monter son affaire ; mais ils se disent utiles pour participer de façon créative à la construction de notre société en mettant en avant des valeurs fortement voulues au sein de leur génération (agir sur l’écologie et le réchauffement climatique, viser l’égalité hommes-femmes, développer le bien-être au travail…). Pourtant, ils ne sont pas dupes ; 91% jugent difficile de créer leur entreprise (le manque de finances, d’expérience, de reconnaissance…).

 

Alors pour les y aider, bien des associations se sont mises en place, et notamment le Moovjee. 10 ans déjà, et une installation d’antennes dans 5 grandes villes Françaises, après Paris.

Des entrepreneurs s’y engagent comme mentors, d’une génération habituellement différente du jeune demandeur, faisant confiance au projet de création d’entreprises impulsé par le jeune qui souhaite être soutenu par une femme ou un homme d’expérience ; ce soutien ne sera pas du même secteur d’activité, ne pourra pas investir de l’argent dans l’entreprise du jeune, pour éviter de risquer de s’imposer ; il mettra en outre à sa disposition ses réseaux de relation. Il apprendra autant que le jeune demandeur dans cet échange bienveillant et enthousiasmant.

 

Impressionnant que de voir réuni au cirque d’hiver ce 16 avril, plein à craquer, jeunes bénéficiaires du Moovjee depuis sa création, mentors, entreprises sponsors, tous volontaires ; ils l’ont manifesté, pour faire perdurer cette belle dynamique ; certains jeunes bénéficiaires des 1éres années du Moovjee deviennent aussi à leur tour, mentors.

 

Que de créations dynamiques et innovantes, pourvoyeuses d’emploi, inscrites dans une solidarité entre jeunes créateurs, soucieux de mettre en application les valeurs qui ont été explicités dans l’enquête ci-dessus. Une chance que d’oser ces créations, que l’on peut risquer au seuil d’une vie professionnelle nouvelle, appuyé bien souvent par sa famille (qui permettra un appui alimentaire le temps que l’entreprise dégage assez d’argent pour se rémunérer). Et si le projet ne marchait pas, c’est une formidable expérience dont on apprend beaucoup.

Si vous voulez lire les portraits de ces jeunes allez sur le site web  https://www.moovjee.fr/

 

Le témoignage de Bénédicte, la Déléguée Générale du Moovjee

 

« Pourquoi cet engagement au Moovjee ? Pour moi, la recherche de sens dans mon travail est essentielle. Sortie d’école de commerce, j’ai tenté comme salariée plusieurs domaines d’activité (la restauration, l’informatique…) ; c’était pour moi trop desséchant. Alors j’ai créé mon entreprise, pour aider au début des entreprises à s’implanter en France, puis une structure conseil en marketing pour des petites entreprises, toujours dans le souci de les aider à se développer. J’ai, avec la crise des années 2008, dû cesser mon activité ; mais j’ai par bonheur rencontré un chef d’entreprise qui voulait aider les jeunes créateurs et m’a proposé de fonder avec lui cette association. Là, j’ai trouvé du sens comme j’en avais trouvé dans ma création d’entreprise.

 

Alors développer le Moovjee, c’est pour moi aider ces jeunes créateurs à garder le cap, soutenir leur optimisme et leur enthousiasme, concourir à leur épanouissement malgré et par les défis incessants qu’ils rencontrent. Leur faire expérimenter qu’ils ne sont pas seuls, mais accompagnés par des chefs d’entreprise expérimentés, et plus encore solidaires avec les autres jeunes créateurs. Naturellement quand ils viennent au Moovjee, ils se font des amis, un premier pas vers la solidarité. Et puis ils découvrent vite qu’en échangeant avec confiance, ils deviennent plus intelligents ; de là naissent un partenariat qui compte grandement dans le développement de leur entreprise. Nous attachons beaucoup d‘importance à faire exister cette fraternité.

Ils découvrent en même temps, par des échanges vrais et confiants, qu’ils ne sont pas des surhommes, cette image que l’opinion publique leur prête trop.

Être puis, si la création ne marche pas, la solidarité créée fait qu’ils ne restent pas sur le carreau, mais rebondissent.

 

Passionnant au plan humain que de travailler au Moovjee avec ces jeunes, créatifs, qui ont l’ambition de changer le monde ; nous les positionnons sur le même pied, qu’ils développent avec une idée géniale, ou que leur projet soit plus modeste ; chacun a droit à la même attention. Chacun découvre qu’il a une vraie valeur.

Passionnant que de partager avec les chefs entreprises mentor ; un apport exigeant en disponibilité, mais combien riche en retour ; de vrais moments de plaisir que d’avoir donné. »

 

SOMMAIRE

Guides

“Où consulter les principaux indicateurs de conjoncture économique ?” CEDEF, site https://www.economie.gouv.fr/cedef, lu mai 2019

“CHARTE DES DROITS ET OBLIGATIONS DU CONTRIBUABLE VÉRIFIÉ”, Finances Publiques, lu mai 2019

“DIAGNOSTIC, PROPOSITIONS ET ACCOMPAGNEMENT POUR LES COMMERÇANTS” CDCF, guide du numérique, lu mai 2019

“Découvre tout ce que l’UE peut faire pour toi” UE, manuel EUandME, lu mai 2019

 

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Rapport du Médiateur 2018”, AMF, lu mai 2019

“Les intérêts du régime de la subvention : petit argumentaire à l’attention des collectivités locales et des associations”, Banque des Territoires, mars 2019

“UNE CROISSANCE QUI SE MAINTIENT AU 1ER TRIMESTRE 2019” CAPEB, note de conjecture, avril 2019

“Reconnaissance, insécurité et changements dans le travail”, Dares Synthéses.stat N°29, avril 2019

“Les tops et les flops des TPE en 2018 !” FNCGA, Communiqué de presse N°72, avril 2019

“La transformation numérique : QUELS ENJEUX POUR LE DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES DE L’ESS ?”, France Active, IAE Paris, lu mai 2019

“DIAGNOSTIC, PROPOSITIONS ET ACCOMPAGNEMENT POUR LES COMMERÇANTS” CDCF, guide du numérique, lu mai 2019

“La diffusion des démarches de responsabilité sociétale des entreprises” Insee Focus N°155, mai 2019

“Mille Lieux Objectiver l’impact des tiers-lieux sur les territoires”, Équipe Mille lieux, Bpifrance le Lab, lu mai 2019

“Cadrage et tendances”, Commerce Extérieur, le kiosque N°322, mars 2019

“Les PME se tournent vers les instruments de financement alternatifs, sur fond de ralentissement de la croissance du crédit bancaire” OCDE, avril 2019

“Observatoire des PME -ETI, 87ème édition “, Opinion Way, Banque Palatine pour Challenges, Mai 2019

“LES FEMMES ET LEUR COIFFEUR : UNE RELATION ENTRE AMOUR ET DÉSAMOUR”, Opinion Way, Le ciseau.fr, mai 2019

“Le développement des contrats de très courte durée en France “, Trésor-Eco N° 238, avril 2019

“Conjoncture : malgré un 1er trimestre positif, des signes d’essoufflement “, U2P, mai 2019

 

 

SOMMAIRE

Les artisans sont en bonne santé malgré des conditions difficiles de travail.

Méthodologie : enquête en ligne auprès de 1 952 répondants en décembre 2018.

30% n’ont pas de salarié, 51% de 1 à 5, 13% de 6 à 10 et 6% de 11 à 20. 18% sont dirigeant de leur entreprise depuis moins de 5 ans et 65% depuis plus de 10 ans. Les entreprises répondantes sont largement localisées dans la partie sud (47%), ouest (19%) de la France, peu du nord et de l’est (13%) ou de l’Ile-de-France (3%).

95% sont des hommes; 19% ont moins de 40 ans, 32% de 41 à 50 ans, 44% de 50 à 60 ans et 5% plus de 60 ans. 92% vivent en couple (dont 61% avec des enfants à charge).

 

65% travaillent plus de 50 heures par semaine; 58% sont souvent stressés, mais seulement 5% et 7% ont connu une dépression ou un burn out.

Le contexte conjoncturel :

40% sont optimistes; 60% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires en 2018 (forte hausse 24%), 26% la stabilité.

Le rythme de travail et la vie personnelle

♦ Rythme de travail : 26% travaillent plus de 60 heures par semaine (vs 21 en 2014) et 65% plus de 50 heures; les sans salarié sont 17% à travailler plus de 60 heures vs 42% des chefs d’entreprise de 6 à 10 salariés.Les dirigeants installés depuis un an au plus sont 56% à travailler moins de 50 heures vs les autres collègues (temps de travail proche : 33 à 36% moins de 50 heures, 38 à 41% entre 50 et 60 heures, 25 à 27% plus de 60 heures).

59% travaillent 6 à 7 jours par semaine.

 

♦ 31% prennent au maximum 2 semaine de congés (37% en 2014) ; il sont 40% pour les sans salarié, 30% pour les 1-5 salariés et 20% pour les plus de 5 salariés. Ils sont 35% pour ceux ayant au plus un an d’activité, 38 pour 1 à 5 ans d’activité, mais de 45 à 47% pour ceux qui ont au moins 5 ans d’activité.

Ceci étant la moitié consultent leur boite mail tous les jours et 16% tous les 2 jours pendant leurs congés; 14% jamais.

 

87% ont le sentiment que leur vie professionnelle empiète sur leur vie personnelle; davantage les moins de 40 ans (93%) vs 84-87% pour les autres d’âge. 78% ont l’impression de ne pas être assez disponible pour leur entourage.

Ajoutons que 36% se disent isolés, y compris les plus de 5 ans d’activité (36-38%); ce sentiment est un peu moins présent dans les entreprises dont l’effectif est important.

 

♦ 46% des conjoints sont impliqués dans la vie de l’entreprise, davantage ceux dont l’entreprise a plus de 10 ans d’ancienneté (53%), vs 33 pour les 1-10 ans et 19 pour les un an au plus.

La santé

88% trouvent que leur travail est exigeant mentalement (très 46) et 78% physiquement (très 41).

♦ 70% se disent en bonne santé; toutefois 66% souffrent de douleurs musculaires (vs 79 en 2014) et 33% de troubles émotionnels (angoisses, irritabilité).

58% sont souvent ou très souvent stressés, notamment ceux ayant plus de 5 ans d’ancienneté; de ce fait 52% disent avoir une très mauvaise qualité de sommeil (45% se réveillent au milieu de la nuit et ont du mal à se rendormi, 35% se réveillent précocement et ne se rendorment pas, 18% ont du mal à s’endormir). Ces difficultés conduisent à un manque d’énergie, à de l’irritabilité, à une difficulté de concentration

♦ 59% se disent fatigués ou très fatigués.

 

56% consultent leur médecin généraliste à de rares occasions (les plus de 50 ans consultent plus souvent), alors que 11% sont suivis médicalement pour leur activité professionnelle (13-15% entre 2015 et 2017); 16% déclarent avoir connu un accident du travail au cours des 5 dernières années.

♦ 7% prennent des anxiolytiques; 7% disent avoir été victime d’une dépression et 5% d’un burn out au cours des 5 dernières années ; 36% l’ont évoqué à leur entourage puis à leur médecin; 51% ne voient pas l’intérêt d’en parler et 49%ne savent pas auprès de qui et comment en parler.

 

En savoir davantage : http://www.capeb.fr/www/capeb/media/cp-barometre-arti-sante-avril-2018-.pdf

 

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