Archives annuelles : 2019

L’industrie se stabilise.

La valeur ajoutée de la branche de l’industrie manufacturière est quasiment stable en volume (+ 0,3% vs 1,3% en 2017), mais plus faible que celle du PIB (+ 1,7% en 2018 et + 2,3% en 2017), dont la croissance reste tirée par les services marchands.

 

⇒ Les évolutions par secteur d’activité

♦ L’industrie pharmaceutique est la branche la plus dynamique en 2018 avec une hausse de la production en volume (+ 3,7% vs 5,6 en 2017); toutefois, l’industrie pharmaceutique en France croît moins rapidement que dans la plupart des pays concurrents.

♦ Vient ensuite la construction de matériels de transport avec une hausse en volume de 3% vs  5,7% en 2017); elle est tirée à la fois par la construction navale (livraison du plus gros paquebot du monde, le « Symphony of the Seas », et d’un bateau de croisière le « Celebrity
Edge », 4 navires militaires et un sous-marin), mais aussi par la construction ferroviaire (livraison de TGV pour la ligne Paris-Bordeaux et de TER), alors que la construction aéronautique est en retrait (les commandes ont diminué en 2018); la production en volume de la construction automobile est en hausse (+ 1,7%), stimulée par une progression des immatriculations (+ 3,3%)

♦ L’activité de la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, liée à celle de la construction de matériels de transport, augmente de 2,3% en volume; elle est portée par la fabrication d’instruments et appareils de mesure, d’essai et de navigation.

♦ La production de machines et équipements accélère (+ 2,2% en volume après + 0,8% en 2017), bénéficiant d’un regain des investissements en biens manufacturés en 2018.

♦ La production rebondit dans les industries agroalimentaires (+ 1,1% en volume contre – 0,4% en 2017); cette hausse est essentiellement due à une forte augmentation de la production de vins (+ 29,6%). La production de viande et produits à base de viande se redresse (+ 1,5%), alors que pour les fabricants de produits laitiers, la production diminue de 3,5%.

♦ Par contre,  le raffinage est en net recul (– 4,9%), en raison d’opérations de maintenance au deuxième trimestre et de grèves dans 6 raffineries en novembre.

Consommations intérieures et exportations

♦ Pour la première fois depuis six ans, la demande intérieure en produits manufacturés est atone (– 0,2%), en raison d’une stagnation de la consommation des ménages et d’une diminution des stocks.

Les ménages achètent moins de vêtements, de chaussures et de produits en cuir,  de produits alimentaires, de produits pétroliers, mais plus de produits informatiques, électroniques et optiques, de matériel de transport.

L’investissement des entreprises s’essouffle de nouveau (2%, après + 2,7% en 2017 et + 4,1% en 2016). Seuls les investissements en machines et équipements accélèrent. L’investissement des administrations publiques augmente en 2018.

Les exportations en volume augmentent de 3,6% en 2018, plus rapidement que les importations (+ 2,5%). Elles progressent fortement dans la construction de matériel ferroviaire, avec l’inauguration de la première ligne grande vitesse au Maroc, dans la construction navale avec la livraison de deux paquebots, dans l’armement (armes, véhicules, avions) et les activités liées à l’industrie du luxe (joaillerie, cuir, habillement, parfum, etc.).

En 2018, en valeur, le déficit du commerce extérieur de l’industrie manufacturière se maintient à 26,5Md€ ; 4 branches sont excédentaires : la construction de matériels de transport, l’industrie chimique, les industries agroalimentaires et l’industrie pharmaceutique. Le déficit commercial s’accentue dans deux branches : le raffinage en raison de la hausse du prix du pétrole, et la fabrication de machines et équipements.

⇒ Gain de productivité, emplois

♦ Les gains de productivité sont très faibles (+ 0,2%); ils s’élèvent en moyenne à 1,7% par an depuis la crise soit un rythme deux fois moindre qu’avant la crise. Avec la quasi-stabilité de la valeur ajoutée et la hausse des frais de personnel (+ 1,7%), le taux de marge des entreprises manufacturières baisse de 1 point en 2018. Il descend à 37,4%.

♦ En 2018, 2,8 millions de salariés travaillent dans l’industrie manufacturière (11% de l’ensemble de l’économie). Ce secteur crée des emplois en 2018 (+ 6 700, soit + 0,2% en un an), après une longue période de baisse.

L’industrie emploie également 280 100 intérimaires en EQTP, mais celui-ci marque le pas : + 5 300 ETP en un an, soit + 1,9% après + 12,9%. 

Au total, en prenant en compte l’ensemble des effectifs salariés et intérimaires, l’emploi manufacturier progresse de 0,4% en un an.

Les emplois sont surtout créés dans la réparation et l’entretien de machines et équipements (+ 3 600), l’industrie agroalimentaire (+ 3 500) et l’industrie chimique (+ 1 400). La fabrication de textiles, les industries de l’habillement et l’industrie du cuir et de la chaussure recréent également des emplois. En revanche, les effectifs continuent de diminuer dans le travail du bois, le papier et l’imprimerie (– 1 900) et, à un degré moindre, dans la fabrication d’équipements électriques (– 900).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4188611

 

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  • L’industrie se stabilise.
    Source : "L’industrie manufacturière en 2018 L’activité ralentit, le déficit commercial se stabilise ", Insee Première N°1764, juillet 2019

La France, 1ére destination des touristes étrangers, est surtout visitée par des Européens.

Méthodologie : „ enquête auprès des visiteurs venant de l’étranger (EVE), réalisée par la DGE et la Banque de France, réalisée à leur sortie du territoire métropolitain, quel que soit leur mode de transport : routier, aérien, ferroviaire, maritime. Elle comporte un comptage des flux sortants du territoire, avec une qualification de ces flux entre personnes résidentes et non résidentes. En particulier, plus d’un million de véhicules sont observés aux frontières et plus de 135 000 passagers aériens sont interrogés lors de leur embarquement. L’enquête comporte, en outre, l’interrogation de 60 000 non-résidents afin de connaître les caractéristiques de leur séjour (durée, motif, dépenses…).

 

89,3 millions de touristes étrangers (pour affaires, visites familiales ou tourisme) en France sont venus en 2018, en hausse de 2,9% au regard de 2017 (4,9% pour les touristes extra européens, 2,4% pour les européens), et de 5,9% au regard de la moyenne 2013-2017.

⇒ Le flux des touristes étrangers

Selon l’OMT, le nombre d’arrivées de touristes internationaux a atteint 1,4 milliard en 2018, soit une progression de 5,6% par rapport à 2017 (9éme année consécutive de croissance). La hausse a d’abord été celle à destination de l’Afrique (+7%), puis l’Asie et le Pacifique (6,5%)  le Moyen-Orient (+ 3,8%) et les Amériques (+ 3,1%). Le continent européen concentre 51% des flux touristiques étrangers.

 

Avec près de 70% des touristes, l’Europe demeure la principale provenance des touristes et contribue aux 2/3 de la croissance totale des arrivées. Les résidents du Benelux sont 16,3 millions (hausse de 2,5% pour la Belgique et de 9,8% pour les Pays-Bas), devant le Royaume-Uni avec 13 millions (+ 2,4%), les Allemands (12,3 millions, hausse de 0,1%), les Italiens avec 7 millions (hausse de 0,4%), les Espagnols avec 6,7 millions (-0,3%).

 

La France conserve sa position de première destination touristique, devant l’Espagne avec 82,8 millions de touristes étrangers (hausse de 1,1%) et les États-Unis avec 80,1 millions (hausse de 4,2%). En Europe, l’Italie recense 62,1M de touristes étrangers (+6,7%), l”Allemagne (38,9M, hausse de 3,8%) et le Royaume-Uni (36,3M, baisse de 3,6%).

4 autres pays aux destinations mythiques font partie du top 10 : la Chine (62,9M, hausse de 3,6%), la Turquie (45,8M, hausse de 21,7%), le Mexique (41,4%, hausse 5,5%) et la Thaïlande (38,3M et hausse de 7,9%).

⇒ Les recettes du tourisme

„Les recettes du tourisme international ont atteint 1 448 milliards de dollars en 2018, soit une hausse de 4,2% par rapport à 2017. L’Europe demeure le premier continent en termes de dépenses touristiques (39% du total mondial et +5,1% des dépenses).

En France, les recettes chiffrent 55,5Md€, en hausse de 6,5%. En revanche, elle reste en retrait pour les recettes avec une troisième place derrière l’Espagne et les États-Unis, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

 

Une explication : la France, lieu de passage

En 2018, la durée moyenne de séjour s’est établie à 6,7 jours, comme en 2017. 38 millions de touristes internationaux sont venus en France pour un court séjour de une à trois nuits, soit 43% des séjours (56% pour les touristes Chinois). La France, grâce à sa facilité d’accès et à sa position centrale en Europe, est à la fois une destination propice aux courts séjours, notamment pour les pays limitrophes, et une étape pour un voyage vers une autre destination.

⇒ Pourquoi les touristes viennent-ils en France ?

♦ La découverte du patrimoine culturel français occupe une place importante (49% des touristes étrangers, dont 69% par des Européens); la visite de sites culturels est très prisée par les touristes de provenances lointaines, notamment ceux venant des Amériques (78%) ainsi que d’Asie et d’Océanie (72%).

♦ 33% des touristes étrangers s’adonne au shopping (dont les 2/3 des Européens). La clientèle qui pratique le plus le shopping est celle en provenance d’Afrique (63%), d’Asie (53% et 58% pour les Chinois).

♦ 31% font le choix d‘activités gastronomiques et œnologiques (dont 77% les Européens).

♦ 9% y pratiquent des activités sportives (davantage les Européens avec 89%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/4p-DGE/2019-07-4Pn88-EVE.pdf

 

 

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Le paiement par carte concerne 53% des paiements scripturaux et 42% des fraudes.

Source : les données recueillies proviennent :  des 120 membres du Groupement des cartes bancaires CB et des MasterCard et Visa Europe France et de 8 émetteurs de cartes privatives (American Express, Oney Bank, BNP Paribas Personal Finance, Crédit Agricole Consumer Finance, Cofidis, Franfinance, JCB et UnionPay Inter national).

 

La hausse des fraudes entre 2017 et 2018 a surtout concerné les chèques (+52%), plus que les cartes bancaires (+13%), sachant que les taux de fraude sont relativement faibles (en moyenne, 1euro pour 1 612 à 1 980€ de transaction).

⇒ L’importance des différents moyens de paiement

En 2018, ce sont 24,7Md€ de transactions scripturales (tout type d’émetteurs) qui ont été réalisées pour un montant de 27 704 Md€, en hausse au regard de 2017 de 3% pour le nombre de transactions et de 0,4% pour les montants échangés.

 

Les modalités de paiement, en nombre de transactions, sont les suivantes : carte  (53%), prélèvement (17%), virement (16%), chèque (7%, en déclin avec -9% en nombre d’opérations et -11% en valeur), retrait par carte (6%), autre (0,6%); les effets de commerce sont plus que modestes (0,3% des transactions, et 0,9% en valeur), tout comme la monnaie électronique.

En montant, les virements dominent largement (87%), parce qu’il s’agit de montants élevés (paiements des salaires et pensions, paiements inter entreprises, etc.); ils sont suivis par les prélèvements (6%), les chèques (3%), le paiement par carte (2%). 23% des virements sont à destination de l’étranger.

 

⇒ La fraude 

 

La fraude aux transactions scripturales représente un montant global de 1,045Md€ (+36% au regard de 2017), pour 6,7 millions de transactions frauduleuses (+31%).

♦ Le chèque devient le moyen de paiement le plus fraudé (43,1% de la fraude totale pour 450M€ contre 296M€ en 2017, soit + 52%), alors que son utilisation continue de décroître.

♦ Vient ensuite la carte de paiement (42% de la fraude en montant, à hauteur de 38,4% pour les paiements et de 3,6% pour les retraits), ce qui représente 92,4% du nombre de transactions frauduleuses; après une baisse de deux années consécutives, le montant de fraude sur les cartes, est en hausse de 13,4%; la fraude est peu fréquente sur les paiements au point de vente, bien plus sur les paiements à distance.

♦ La fraude au virement est rare (9% du montant de la fraude), mais en hausse (+24%)

Après une année de baisse en 2017, la fraude sur les transactions nationales s’est accrue de 8,4% en 2018. Toutefois, sous l’effet de la croissance des transactions nationales (+ 5,2% en valeur par rapport à 2017), le taux de fraude reste à un niveau relativement bas, quasiment identique à celui de 2017, soit à 0,038% (contre 0,037% en 2017), ce qui représente l’équivalent d’un euro de fraude pour environ 2 600€ de transactions.
En ce qui concerne les transactions internationales, la fraude est en progression de 9,2% en 2018, alors que la croissance des transactions progresse de 13,4%.

 

En définitive le taux de fraude pour 1 euro revient à la carte bancaire à distance (1€ pour 578€), puis le chèque (1€ pour 1 980€), la carte de paiement au point de vente (1€ pour 10 000€), le prélèvement (1€ pour 28 185€), le virement (1€ pour 244 300€).

⇒ Les modalités de fraude

♦ Pour les cartes

L’usurpation de numéros de cartes pour réaliser des paiements frauduleux reste toujours la principale origine de la fraude (66% en montant); les techniques de fraude les plus utilisées pour usurper les numéros de cartes demeurent celles de l’hameçonnage (phishing : envoi de courriels usurpant des logos connus de leurs destinataires, invitant les victimes à se connecter à un site qui s’avère frauduleux pour collecter des données de la carte), et des logiciels malveillants (malwares : logiciel qui permet d’enregistrer les touches frappées au clavier par la victime).
La perte ou le vol de carte demeure la deuxième origine de la fraude (31%); la fraude sur les paiements sans contact résulte seulement du vol ou de la perte de la carte.

La contrefaçon de cartes n’est à l’origine que de 1% des paiements nationaux frauduleux (renforcement de la sécurité des cartes à puce).

Le développement du commerce en ligne a entraîné un usage croissant de la carte pour les paiements à distance, configuration dans laquelle l’impossibilité de recourir à la sécurité embarquée physiquement dans la carte (lecture de la puce et saisie du code confidentiel) nécessite des  dispositifs d’authentification forte du porteur.

 

♦ Pour les chèques,

d’une part, l’utilisation frauduleuse de chèques perdus ou volés (notamment dans les circuits de distribution des chéquiers), en forte augmentation par rapport à 2017 (56% du total de la fraude sur le chèque, contre 44% un an auparavant),

d’autre part la falsification d’un chèque régulièrement émis (33%).

 

♦ Pour les prélèvements

La principale technique est le faux prélèvement, qui consiste en l’émission d’ordres de prélèvement de façon illégitime; une autre technique de fraude a été constatée mais dans une moindre mesure : il s’agit de l’usurpation d’identité.

 

Pour en savoir davantage dans ce rapport de 130 pages : https://www.banque-france.fr/rapport-annuel-de-lobservatoire-de-la-securite-des-moyens-de-paiement-2018

 

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La réussite des pays nordiques en matière économique et sociale.

La réussite tient notamment à une politique inscrite dans la durée, fondée sur un socle de valeurs partagées, consolidé notamment par la recherche permanente d’un consensus entre les syndicats et les États.

⇒ Quelle réussite ?

Depuis la fin des années 1990, la zone nordique (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède) connait un haut niveau d’intégration (longue tradition de la Hanse), malgré l’existence de 5 monnaies différentes; l’exportation y représente de 35 à 55% du PIB selon les pays. 

 

Cette zone enregistre des performances macroéconomiques remarquables, qui lui permettent d’afficher des taux de croissance régulièrement supérieurs à ceux de l’UE depuis 20 ans, associés à des taux de pauvreté parmi les plus bas de l’OCDE et des niveaux de chômage en dessous de la moyenne UE (6,8% en 2018), pour  l’Islande (2,7%),la Norvège (3,9%), le Danemark (5%), ainsi que la Suède (6,3%), mais à l’exception de la Finlande (7,4%).

Comment sont-ils parvenus à cette réussite ?

Ces succès ont contribué à faire des modèles nordiques une référence internationale. Ils sont fondés sur une forte identité régionale et l’idée que ces pays parviennent à concilier la préservation de la compétitivité des entreprises (priorité aux activités à forte valeur ajoutée, consensus autour de la préservation de la compétitivité) et la protection des individus, assurée par le maintien d’un État-providence généreux. La valorisation du travail y est un principe essentiel au même titre que la préservation de l’équilibre vie professionnelle-vie privée.

 

Le socle commun de valeurs s’agissant du fonctionnement des marchés du travail s’appuie sur le dialogue entre syndicats (taux de syndicalisation élevé, et apporteurs de services) et L’État pour dégager un consensus; le principe d’égalité hommes-femmes, l’accent mis sur l’éducation et la formation tout au long de la vie pour aider les individus à s’adapter aux évolutions, la valorisation sociale du travail favorisant l’acceptabilité des politiques d’activation sont des principes de base acceptés par les différents acteurs.

Les politiques d’activation consistent à inciter à s’insérer sur le marché du travail et non à apporter une compensation des revenus; ainsi,  le versement des indemnités chômage y est soumis à un contrôle rigoureux, mais en contrepartie formation et accompagnement sont très présents; la priorité est donnée à la personne et à sa reconversion et non à l’emploi perdu.

⇒ Mais il y a aussi des difficultés

Toutefois, l’examen détaillé des orientations nationales révèle des différences assez marquées; le rythme et la nature des réformes ne sont pas exactement comparables d’un pays à l’autre.

Par ailleurs, l’importance des prestations sociales a conduit à des restrictions budgétaires, notamment en direction des indemnités chômage.

Enfin de véritables problèmes d’insertion existent pour les moins qualifiés (immigrés, jeunes peu qualifiés).

 

Pour en savoir plus dans un 12 pages fort détaillé : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/07/02/tresor-eco-n-241-les-marches-du-travail-des-pays-nordiques

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34% des PME et 45% des ETI ont renforcé leurs équipes de direction au cours des 6 derniers mois.

Méthodologie : échantillon de 300 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF…) dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 50 millions d’euros, interrogé par téléphone sur système CATI par « Arianes » entre le 24 avril et le 17 mai. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement en termes de secteurs d’activité et de taille de CA.

Si l’échantillon est assez proche entre les 3 grandes activités (services, commerce, industrie et construction), il en est autrement du chiffre d’affaires où les entreprises de moins de 100M€ sont 51%, les 100 et plus 49% dont les 100-200 M€ 24%. Les différences entre les entreprises de moins de 100M€ et celles de plus de 100M€ sont plutôt faibles, me conduisant à choisir d’exploiter le critère PME et ETI (sans que la méthodologie nous précise malheureusement leur poids respectif).

«Sondage Opinion Way pour Eurosearch&Associés».

43% des ETI et 38% des PME disent avoir rencontré des difficultés de recrutement pour ce type de recrutement.

 

34% des PME et 45% des ETI ont renforcé leurs équipes de direction au cours des 6 derniers mois; une situation moins fréquente dans le commerce.

Pour ce faire, 29% des ETI et 17% des PME ont eu recours à de la mobilité interne; pour les autres choix, il y a plus de proximité entre les ETI et les PME : coaching d’équipe de direction (24% les ETI, 19% les PME), un recours à des compétences externes (22% les ETI et 18 les PME); 16% ont alors opéré un recrutement dans la durée d’un dirigeant ou d’un expert et 7% un manager de transition (respectivement 17 et 15 pour le 1er choix et 8 et 5 pour le second).

 

36% envisagent de renforcer leur équipe de direction au cours des 6 prochains mois : en ayant davantage recours au coaching de l’équipe de direction (28% les ETI et 22% les PME), en choisissant la mobilité interne (21% les ETI et 17 les PME) ou en ayant recours à un recrutement externe (17% les ETI et 20% les PME).

 

Pourquoi ce renforcement ?

D’abord pour assurer la relève managériale (33% les ETI et 17 les PME), alors que la croissance de l’activité concerne à égalité les 2 types d’entreprises (ETI 28, PME 30), tout comme la transformation de l’activité (15 et 13) ou le devoir faire face à la réglementation (15 et 10), voire à des difficultés conjoncturelles (13 et 8).

 

43% des ETI et 38% des PME disent avoir rencontré des difficultés de recrutement pour ce type de recrutement (dont 11 et 9% systématiquement), 32 et 29% parfois, 56 et 61% rarement ou jamais; une situation moins fréquente dans le commerce.

 

46% des ETI et 36% des PME disent avoir l’expérience du coaching d’équipe de direction pour améliorer leur efficacité ; noter que 52% des PME et 57% des entreprises de services n’ont pas cette expérience et disent ne pas y être intéressées vs une moyenne de 44%.

 

Pour en savoir davantage : https://www.eurosearch-associes.com/wp-content/uploads/2018/03/BJ17195-BarometreEurosearch-Associes2018_bd.pdf

 

 

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Une comparaison bien incertaine sur l’importance des petites entrepreneurs en Europe.

“Les groupes socio‑économiques européens (European Socio-economic Groups, ESeG) sont un outil de classification européenne qui allie l’économique et le social et permet d’analyser et de comparer les sociétés de l’Union européenne. Cette nomenclature comprend 9 groupes dont 7 concernent la population active. Elle est construite à partir de la profession exprimée dans la classification internationale du travail et des professions révisée en 2008 et du statut de l’emploi (salarié ou non). Les personnes qui n’ont pas d’emploi sont classées en fonction de leur ancienne profession lorsque c’est possible ou selon leur statut actuel (étudiant, retraité, etc.). Les groupes sont : cadres dirigeants, professions intellectuelles et scientifiques, professions intermédiaires salariées, petits entrepreneurs, employés qualifiés, ouvriers qualifiés salariés, professions salariées peu qualifiées, retraités, autres personnes sans emploi. Certains groupes peuvent avoir des appellations proches de celles de la nomenclature française (la PCS) mais recouvrir une réalité différente.

 

Beaucoup d’incertitudes pour oser faire une comparaison.

 

Je reprends ces données parce qu’elles sont souvent demandées. Mais j’attire l’attention du lecteur sur la difficulté d’utilisation :

 

– Chaque pays devrait fournir des données selon la nomenclature Eurostat, mais il ne semble pas qu’il y ait vérification exigeante d’Eurostat de la qualité des données,

 

–  La CSP d’Eurostat ne recouvre pas totalement la CSP Française, ni sans doute les nomenclatures des différents pays. A titre d’exemple, la CSP non-salarié, qui devrait être au plus prés de la CSP Eurostat, mentionne, dans ce même document publié par l’Insee, un taux de non-salarié de 10,3% en 2018, et par ailleurs un taux de 8% cumul agriculteurs, artisans et commerçants, et chefs d’entreprise de moins de 10 salariés. On ne sait pas si les autoentrepreneurs sont pris en compte.

Par ailleurs, l’Insee chiffre en 2018 les cadres et professions intellectuelles supérieures à 18,4% (25,4% selon la nomenclature Eurostat).

 

-Et pour compliquer encore, nombre de chefs d’entreprise ne sont pas pris en compte dans le terme “petits entrepreneurs” ou dans la CSP chef d’entreprise (agriculteur, artisan, commerçant) : il s’agit des chefs d’entreprise salariés de leur entreprise et par ailleurs de la majorité des professions libérales, qui figurent dans le groupe cadres et professions intellectuelles supérieures.

 

Ceci étant dit, je vous propose des extraits du tableau d’Eurostat pour rendre compte de son existence et vous permettre d’observer quelques grandes tendances, en oubliant la précision des chiffres : par ordre décroissant “les pays de l’est” ont les taux les plus élevés de petits entrepreneurs, puis les pays “anciens” de l’UE du sud, la France étant en position intermédiaire avant les pays du nord (Allemagne, Danemark, Suède..).

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Fin 2018, 28 millions de personnes sont en emploi en France.

Fin 2018, selon les estimations, 28 millions de personnes sont en emploi en France (27,1 millions selon le BIT) : 25,2 millions exercent une activité salariée et 2,9 millions sont non salariées.

Pour sa part, la population active est de 29,4 millions de personnes (+1,1% au regard de 2014).

Fin 2016, près de 2,2 millions de personnes exercent simultanément plusieurs emplois en France. Parmi ces pluriactifs, 94% sont salariés à titre principal et 80% sont exclusivement salariés cumulant plusieurs emplois chez des employeurs différents. Parmi les non‑salariés, 4,8% exercent une activité salariée à titre secondaire ; c’est davantage que pour les salariés, 1,4% d’entre eux complétant leurs revenus avec une activité non salariée.

 

Le contrat à durée indéterminée (CDI) couvre 90% des effectifs du secteur privé en 2015; les salariés employés en CDI en 2008 le sont très majoritairement restés les années suivantes (plus de 70% le sont encore 7 ans plus tard). En revanche, 47% des salariés en CDD en 2008 sont employés en CDI en 2015; ils sont aussi plus souvent au chômage ou en retrait du marché du travail. 

Les salariés en CDI sont en moyenne plus diplômés, ont plus d’expérience, sont plus souvent cadres et moins souvent employés ou ouvriers; toutefois, à caractéristiques individuelles identiques, les CDD bénéficient d’une rémunération équivalente à celle des CDI, le salaire horaire d’embauche des salariés en CDD est même en moyenne légèrement supérieur à celui des salariés en CDI.

 

41,4% des personnes occupant un emploi sont diplômées du supérieur, une proportion plus élevée pour les femmes (45,6%) que pour les hommes (37,6%).

 

La hausse du taux d’emploi concerne toutes les tranches d’âge, mais elle est plus marquée pour les jeunes et les seniors. Le taux d’emploi des 15‑24 ans augmente de 1,2 point entre 2017 et 2018 (après + 0,9 point en 2017), pour s’établir à 30%, retrouvant son niveau de 2009. Le taux d’emploi des 50‑64 ans continue à augmenter, sous l’effet du recul de l’âge de départ en retraite : + 0,9 point en 2018, comme en 2017. Il atteint ainsi 62%, son plus haut niveau depuis 1975. Parmi les seniors, la hausse est encore plus marquée pour les 60‑64 ans : + 1,6 point, contre + 0,6 point pour les 50‑59 ans.

 

Le taux d’emploi des diplômés du supérieur est nettement plus élevé qu’en moyenne : en 2018, 82% des 15‑64 ans titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 et 83,4% de ceux possédant un diplôme plus élevé, sont en emploi; à l’inverse, le taux d’emploi des personnes sans diplôme ou titulaires du seul certificat d’études primaires (CEP) est de 45,3% et celui des personnes titulaires du brevet des collèges atteint 30,7%. 

 

En 2018, l’emploi augmente de 182 000 emplois EQTP, après + 338 000 en 2017 (et 203 000 en 2016). Ce net ralentissement provient de l’emploi salarié (+ 167 000 après + 323 000 en 2017) notamment dans le privé (+ 178 000 après + 325 000). L’emploi public recule sous l’effet de la forte baisse du nombre de bénéficiaires de contrats aidés.

 

 

Le dynamisme de l’emploi salarié repose de nouveau principalement sur les secteurs tertiaires marchands (+ 127 000 en 2018 après + 295 000 en 2017), dont les services aux entreprises (+ 39 000 emplois), l’information‑communication (+ 34 000), les HCR  (+ 23 000), et le commerce (+ 21 000).

Dans l’industrie, l’emploi salarié augmente de 12 000 en 2018, après s’être quasiment stabilisé en 2017 (– 1 000) : c’est sa première hausse depuis 2000. Dans la construction, l’emploi a renoué avec la croissance en 2017, alors qu’il diminuait de manière quasi continue depuis fin 2008 ; en 2018, l’emploi y demeure dynamique (+ 28 000 après + 27 000 en 2017)

 

Le taux de recours à l’intérim des seuls secteurs marchands non agricoles se replie légèrement à 4,7% fin 2018, 0,2 point au‑dessous de son niveau un an auparavant mais encore au‑dessus des niveaux élevés qu’il avait atteints en 2007, avant la crise économique de 2008‑2009.

 

Près d’un quart des salariés travaille en Île‑de‑France, dont la population représente 18% de celle du territoire national. L’activité salariée en France est majoritairement orientée vers les services (81%).

Avec 17% à 18% de l’emploi salarié, contre 13 en moyenne, le poids de l’industrie est relativement élevé en Bourgogne‑Franche‑Comté, dans les Hauts‑ de‑France, en Normandie et dans les Pays de la Loire; la construction rassemble quant à elle 5% de l’emploi salarié en France. 

 

Pour en savoir plus : https://insee.fr/fr/statistiques/4182950

SOMMAIRE

Le commerce alimentaire en grandes surfaces diminue au profit du “petit commerce”.

Ce document est le rapport détaillé des comptes du commerce et fait suite à l’article publié en juin relatif au commerce en 2018.

 

L’évolution du commerce de détail en 2018, comparée à 2017 et 2016, est faible : +0,3% en volume après +1,3% et +1,6%, et une situation toutefois plus favorable en valeur (+2,1% après +2 et +1,1).

⇒ Le chiffre de ventes du commerce de détail (518Md€) selon la forme de vente :

Le commerce alimentaire en magasin

Les ventes progressent dans le secteur de l’alimentation spécialisée et de l’artisanat commercial. Cependant, elles sont moins dynamiques qu’en 2017 (+ 1,8% en volume, après +4,%); toutefois, en valeur, elles augmentent plus qu’en 2017 (+ 6,1% après + 5,4%) en raison de la hausse des prix à la consommation des produits alimentaires qui s’est accentuée en 2018 (+ 2,1% après + 1,1% en 2017 et + 0,7% en 2016).

– Les ventes en boulangeries-pâtisseries (14,5Md€) restent florissantes malgré une décélération de leur activité en volume (+ 3,3%, après 4,6 %); en valeur, le ralentissement est moindre (5% après + 5,4%).
– Les ventes en boucheries charcuteries (8,2Md€) augmentent modérément aussi bien en volume (+ 0,5% après + 0,3%) qu’en valeur (+ 1,9% après + 1,3%).
– Le commerce de détail de fruits et légumes est moins dynamique qu’en 2017 : ses ventes augmentent de 3,5% en volume, après + 7,6%. En 2018, fortement pénalisées par les intempéries, les récoltes de fruits et légumes reculent, favorisant la hausse des cours à la production puis des prix à la consommation. Pour autant, la hausse des ventes des primeurs en valeur, a été moins vive qu’en 2017 (+ 7,9%, après + 10,2%).

 

Les ventes des petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés continuent de croître rapidement en 2018 (+ 5,1% en volume et + 7,7% en valeur). Leur dynamisme s’explique par l’expansion des commerces d’alimentation générale (+ 10,7% en volume), dont certaines enseignes bio, tandis que les ventes en commerce de détail de produits surgelés continuent de baisser (- 2,7% après – 1,4% en volume).

 

♦ En 2018, les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale poursuivent leur baisse en volume (- 1%, après – 1,4%) alors qu’elles augmentent en valeur (+ 1,4%) après avoir stagné. Les ventes de produits alimentaires augmentent dans les supermarchés (+ 1,4% en valeur) et elles remontent dans les hypermarchés (+ 0,7% en valeur après – 0,8%). La baisse des ventes non alimentaires s’accentue dans les deux formes de ventes (- 2,1% en valeur, après – 1,6% dans les supermarchés et – 2,4% après – 0,2% dans les hypermarchés).

 

Les grands magasins, surtout implantés à Paris et dans les grandes villes, ont connu une perte d’attractivité (+ 0,2% en volume après + 4,6% et + 0,4 % après + 4,9 % en valeur); ce ralentissement est un contrecoup du rebond de 2017. 

 

♦ Les ventes des autres commerces non alimentaires non spécialisés (magasins de type « bazar ») sont toujours très dynamiques même si elles ralentissent depuis 2 ans (+ 9,5% en volume en 2018, après + 11,3% et + 14,4%); leurs ventes progressent de 10,1% en valeur, après + 11,4% et + 14,6%.

Le commerce non alimentaire en magasin

En 2018, les ventes du commerce non alimentaire spécialisé (y compris carburant et pharmacie) sont stables en volume (+ 0% après + 1,7%), elles représentent 43% des ventes du commerce de détail en 2018. On y trouve :

 

♦ Le commerce de détail d’équipements des TIC (vente d’ordinateurs et d’équipements périphériques, d’équipements de télécommunication et de matériel audio et vidéo en magasin spécialisé). Les ventes en volume progressent à un rythme moins soutenu en 2018 qu’en 2017 (+ 3,8% après + 4,8%).

 

♦ Le commerce de détail d’équipement du foyer (équipements ménagers, textiles, quincaillerie, tapis, appareils électriques et électroménager, meubles) s’essouffle depuis 20 ans (+ 0,7% en volume, après + 1,6% et + 4,5%). 

 

♦ L’activité des magasins dans le secteur culturel et récréatif se replie : les ventes baissent de 3,9% en volume et de 0,6% en valeur.
Le commerce de détail de journaux et de papeterie en magasin spécialisé a particulièrement reculé (- 8,5%), mais l’évolution des ventes en valeur reste positive (+1,1 % après +2,2 %).

La situation continue de se dégrader pour le commerce de livres en magasin spécialisé, avec un fléchissement des ventes (- 3,2% en volume, après – 0,6%), en partie dû au segment livre scolaire. 

 

♦ Le commerce de détail d’articles de sport en magasin spécialisé est en perte de vitesse alors qu’il se portait très bien depuis cinq ans (- 0,1% en volume en 2018, après + 5% et + 9%).

 

♦ Les ventes de carburants continuent de diminuer en volume (- 4,6% après – 1,2%), mais augmentent en valeur (+ 7,3%, après + 7%), en lien avec une envolée des cours du pétrole.

 

♦ L’activité du commerce d’équipement de la personne en magasin spécialisé (habillement, chaussure, maroquinerie, parfumerie, bijouterie, optique) diminue (- 1,6% en volume) alors qu’elle s’était stabilisée en 2017, en 2018, l’activité des détaillants baisse en volume de 3,1% pour l’habillement, – 3,5% pour les chaussures et – 2,5% pour l’horlogerie et la bijouterie.

Le commerce hors magasin

Le commerce hors magasin (commerce de détail sur éventaires ou marchés, vente à distance par correspondance, vente à domicile et par automate) augmente de 2,6% après + 5,5% en volume; en valeur, les ventes augmentent de 2,7% après + 5,1%.
L’activité du commerce sur éventaire ou marché continue de fléchir en volume (- 0,8%, après – 0,7%) mais augmente de 1,6% en valeur après + 0,8%).

Le commerce et la réparation automobile

Après quatre années florissantes, l’activité du commerce et de la réparation de véhicules automobiles et de motocycles ralentit en 2018. Les ventes s’élèvent à 131,4Md€. Elles augmentent de 1,1% en volume, après + 5,3% en 2017 et + 5,7% en 2016; elles progressent en valeur de + 2,9% (après + 6% et + 5,4%).
♦ Le commerce de véhicules automobiles (72% des ventes du secteur) a beaucoup ralenti (+1,1% en valeur après + 5,4% et + 7,1%).
♦ L’entretien et la réparation de véhicules automobiles est plus dynamique (+ 1,8% en volume et +5% en valeur).
♦ Les ventes du commerce de détail d’équipements automobiles ralentissent nettement : + 1,1% après + 9,9%, en volume.

⇒ L’évolution des parts de marché depuis 2013

Les grandes surfaces alimentaires, dans le commerce de détail) ont perdu des parts de marché au profit de l’alimentation spécialisée, artisanat commercial, et petites surfaces d’alimentation générale :

Au sein du commerce de détail alimentaire, les grandes surfaces (supermarchés, magasins multi-commerces et hypermarchés) commercialisent 65% des produits alimentaires hors tabac, en 2018, une proportion stable par rapport à 2017 et en recul de 1,3 point par rapport à 2013, alors que les magasins spécialisé et l’artisanat commercial comptent pour 19% (en hausse de 7,3% au regard de 2013). Les ventes sur les marchés comptent pour 7% (hausse de 18,6% au regard de 2013).

⇒ Le nombre de  grandes surfaces alimentaires et non alimentaires en France métropolitaine

En ce qui concerne l’alimentaire, on dénombre 13 195 établissements dont notamment 7 179 supermarchés, 3 355 hard discount, et 2 207 hypermarchés.

En ce qui concerne le non alimentaire,  ce sont 17 852 établissements dont 18% dans l’habillement, 12% le meuble, 11% le bricolage, 8% la jardinerie, 7,5% dans le sport et 5,5% dans la chaussure.

 

 

SOMMAIRE

1, 012 million d’autoentrepreneurs actifs économiquement dont 60% ont au moins 3 ans.

Le suivi statistique :  la base auto-entrepreneur de l’Acoss et des Urssaf centralise depuis janvier 2009 les informations relatives aux cotisants relevant de ce régime ainsi que les déclarations envoyées aux Urssaf. Les données utilisées dans cette publication sont issues d’une extraction au 31 mai 2019. Afin de mieux classifier les activités des micro-entrepreneurs, une nomenclature spécifique agrégée en 30 classes a été constituée. A la différence d’un travailleur indépendant relevant du régime de droit commun, qui déclare une fois par an, le micro-entrepreneur déclare un chiffre d’affaires tous les trimestres ou tous les mois. L’analyse sur les ME salariés est réalisée sur la base d’un appariement avec des données issues de la Déclaration sociale nominative (DSN), via des identifiants individuels cryptés.

 

Le document de l’Acoss est assez complet (ce qui est nouveau), qu’ils s’agisse du nombre de micro-entrepreneurs et de leurs caractéristiques ou de leurs recettes.

 

⇒ Les caractéristiques des micro-entrepreneurs (ME)

 

♦ Leur nombre (parc et créations)

Fin 2018, on dénombre 1,36 million de micro-entrepreneurs (ME), administrativement actifs, mais 1,012 million économiquement actifs, à comparer au chiffre de 3,264 travailleurs indépendants (ME compris). Les micro-entrepreneurs représentent 42% des non salariés en 2018, contre 26% en 2011. 

Hormis en 2010 où il a dépassé 400 000, le nombre d’immatriculations au dispositif micro-entrepreneurs a oscillé entre 305 000 et 335 000 jusqu’en 2016, puis 373 000 en 2017, et 461 000 en 2018 et environ 270 000 radiations sur les 2 dernières années. En ce qui concerne les radiations, 67% sont le fait des ME eux-mêmes, 33% d’une radiation automatique (pas de recette pendant 8 trimestres consécutifs), et 0,3% pour dépassement de seuil.

L’Insee, pour sa part, recense dans ses fichiers 241 786 ME en 2017 et 308 312 en 2018; si certaines activités ne figurent pas de fait au fichier Siren (agriculture…), le décalage demeure important et à ce jour inexpliqué.

♦ Leur ancienneté dans le statut

410 970 ME administratifs actifs ont moins d’un an d’ancienneté (et un taux de 54,3% d’actif); 268 624 ont de 1 à 2 ans d’ancienneté (68,2% sont économiquement actifs); 353 610 ont de 3 à 5 ans d’ancienneté (avec un taux de 85,7 à 89% d’économiquement actifs); 323 562 ont entre 5 et 10 ans d’ancienneté (et un taux de 90,3 à 93,5% d’économiquement actifs).

Autrement formulés les ME économiquement actifs ont moins d’un an d’ancienneté (22%), de 1 à 2 ans (18%), de 2 à 5 ans (30,5%), de 5 à 10 ans (29,5%).

 

♦ La présence au sein des activités

En ce qui concerne la présence des ME en termes d’activité, je renvoi le lecteur aux chiffres conjoncture que je publie mensuellement (ils sont d’une part plus à jour et d’autre part regroupés par grande catégorie significative). Par contre, je développerais plus loin et de façon détaillée, les recettes moyennes par activités fines.

Au regard des données mensuelles publiées, 2 catégories d’activité émergent, celles avec un poids important de ME (entre 59 et 64% des immatriculations), relatives à des activités de services qui nécessitent peu d’investissements et celles avec un poids modeste (entre 16 et 32% des immatriculations), soit du fait d’investissements conséquents que le statut ne peut prendre en compte (commerce, HCR, construction, industrie), soit du fait de réglementations particulières (activités immobilières, activités financières et d’assurances).

 

♦ Les ME économiquement actifs par sexe et tranches d’âges

– Les hommes, s’ils sont plus nombreux que les femmes, sont moins souvent actifs économiquement (71,4 vs 79,6% des immatriculations).

Les femmes sont 39,3% des ME actifs économiquement; elles sont très présentes dans la coiffure/soins du corps (93% des ME actifs économiques), la santé (80%), les services aux entreprises (activité de soutien 62%, juridiques 59%, design 55%), dans les services à la personne (63%), dans l’enseignement (52%), dans l’immobilier (48%); elles sont très peu présentes dans le BTP, la mécanique auto, les transports et l’informatique (entre 1 et 17%)

– Les moins de 30 ans sont moins souvent économiquement actifs que les 30-49 ans (57,7% vs 73 à 78), et plus souvent salariés en même temps que ME.

Ils sont 19,4% des actifs économiques et très présents dans les transports (60%), le design (32%), le conseil de gestion (30%), l’informatique (28%); il sont peu présents dans les activités juridiques (3,7%), l’éducation/santé (10%), le BTP et l’industrie (12%).

Les 50 ans et plus sont les plus souvent économiquement actifs (83 et 86%), et moins souvent salariés en même temps, notamment les 60 ans et plus (12,9% vs 33,4 en moyenne).

Les 60 ans et plus (12,2% des économiquement actifs) sont davantage présents dans les activités juridiques (32%), les ventes sur les marchés (22%) et les activités finances et assurances (20%); ils le sont peu dans le transports (2,5%), le design (5%), l’informatique (6%), la réparation auto (6%), la coiffure (7%).

 

♦ La part des ME économiquement actifs et salariés varie en fonction de la région : de 26,3% pour la Corse à 41,2% pour l’Ile- de-France et entre 28 et 36% pour les autres régions.

Les forts taux de ME salariés en Ile-de-France, Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes sont tirés par des secteurs tels que l’informatique, les transports et le conseil pour les affaires.

 

⇒ Les chiffres d’affaires des ME

 

♦ Le chiffre d’affaires global du dispositif est de 12,4Md€ en 2018. Entre 2011 et 2017, en lien avec la progression du nombre de ME économiquement actifs , il progresse de 10,5% par an.

Les secteurs qui contribuent le plus à ce chiffre global sont les services aux entreprises (25,4% des recettes), puis le commerce/HCR (20,3%), le BTP (18,8%), , les services aux particuliers (8,7%), la santé/éducation (7,3%) et les les activités artistiques et sportives (6,9%); les transports/livraisons à domicile dont on parle beaucoup ne produit que 1,7% des recettes

♦ Le chiffre d’affaires moyen est de 11 928€ en 2018, mais de 7 632€ quand le ME est par ailleurs salarié. 

Le chiffre moyen 2018 est en hausse de 16% au regard de 2017 et de 21% au regard de 2016. Ce chiffre en 2018 correspond à 994€ mensuels desquels il faut déduire pour les prélèvements sociaux 12,8% pour ceux qui vendent des marchandises et 22% pour les autres, soit pour un prestataire un revenu mensuel de 775€ (non pris en compte l’impôt revenu et les frais afférents à l’exercice).

Noter que les ME par ailleurs salariés (338 000 ont réalisé des recettes et 190 000 aucune), sont aux 2/3 en CDI, et 1/3 CDD; ceux ayant réalisé des recettes sont davantage en temps partiel en CDI.

♦ En 2018, 80% des ME (76% des ME en prestations de service et 92% des ME opérant des ventes de marchandises) font état de recettes inférieures à la moitié du plafond 2017.

♦ Les recettes moyennes selon le sexe et les tranches d’âge

Les hommes et les 30-59 ans ont un chiffre de recettes un peu supérieur à 12 000€ annuel, alors que les femmes, les moins de 30 ans et les 60 ans et plus, les recettes oscillent entre 8 400 et 9 900€.

♦ Les recettes moyennes par activité fine

Activité juridique, BTP, HCR et commerces dégagent les recettes les plus importantes, alors que les activités de services aux entreprises se situent plutôt dans la moyenne (avec un fort taux de salariat), et que celles aux services au particuliers sont les plus modestes, mais aussi celles où le taux de ME économiquement actifs est le plus élevé.

 

Pour en savoir davantage : https://www.acoss.fr/home/observatoire-economique/publications/acoss-stat/2019/acoss-stat-n289.html

SOMMAIRE

Les services aux entreprises tirent l’économie en 2018.

Les services marchands ont depuis 2010 nettement progressé en volume d’activité et en effectifs.

 

L’économie française freine en 2018 : le PIB augmente de 1,7% en volume, après + 2,3% en 2017; cet essoufflement s’explique principalement par l’infléchissement de la consommation et de l’investissement des ménages, dans un contexte de léger ralentissement du pouvoir d’achat; l’investissement des entreprises est également moins tonique qu’en 2017; seule la contribution des échanges extérieurs à la croissance progresse en 2018.

⇒ La progression des services marchands en 2018

Les services marchands non financiers (35,6% de la valeur ajoutée de l’ensemble des branches, marchandes ou non marchandes) progressent de 3,4% en volume, après 3,3% en 2017 et de 0,7 à 1,9% entre 2012 et 2016.

Cette hausse est d’abord le fait des services aux entreprises (1,7%), puis de l’information-communication (0,8%) et des services marchands principalement orientés vers les ménages (hôtels-restaurants, immobilier, culture…) avec 0,9%.

La croissance des activités spécialisées, scientifiques et techniques s’accentue particulièrement dans le conseil, la recherche, l’ingénierie et les activités juridiques et comptables, alors que la production ralentit légèrement, tout en restant soutenue, dans l’information- communication (+ 5,1% après + 5,5), les activités administratives et de soutien (+ 4,2% après + 4,4) et les HCR (+ 4,2% après + 4,6).

 

Observé en indice (base 100 en 2010), en 2018 l’indice de la valeur ajoutée en volume est de 116,3 pour l’ensemble des services marchands, dont 137,9 pour l’information-communication, et 124,1 pour les services spécialisés, scientifiques et techniques aux entreprises.

⇒ La demande intérieure en services marchands

En 2018, l’investissement en services s’élève à 171,7Md€ et pèse pour 43% dans l’investissement total des entreprises et des administrations. L’accélération des dépenses de recherche et développement, entamée en 2017 se poursuit, alors que les investissements en logiciels et bases de données sont un peu moins allants qu’en 2017 (+ 8,3% après + 10,7); l’investissement dans les bâtiments, marquent nettement le pas : ils augmentent de 2,8% en 2018, après + 12% en 2017.

 

La consommation des ménages en services marchands est dynamique, contrairement à la consommation en biens, transports ou services financiers; elle augmente de 2,3% en volume, après + 2,2% en 2017; la croissance est portée par les activités immobilières, en particulier par la location de logements (56% de la consommation des ménages en services marchands); en revanche, les dépenses des ménages décélèrent dans l’hébergement-restauration.

⇒L’emploi dans les services marchands

En 2018, l’emploi dans les services principalement marchands s’élève à 7,8 millions EQTP (29% de l’emploi total); l’emploi non salarié représente 12% de l’emploi des services. Avec 167 000 EQTP créés dans le secteur sur les 251 000 créés dans l’ensemble de l’économie, l’emploi dans les services progresse de 2,4%, après + 3% en 2017. Le ralentissement de l’emploi affecte toutes les branches des services, sauf l’information- communication. L’emploi intérimaire, classé dans les activités de soutien indépendamment de l’activité des missions exercées, continue de progresser en moyenne annuelle, mais ralentit nettement.

 

En termes d’évolution des effectifs, la progression est plus modeste, mais avec un classement proche par activités, les services aux entreprises prenant toujours la tête.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4183162

 

SOMMAIRE

366 000 souscriptions et 1,8Md€ versés en 2017 pour la finance solidaire.

Créée en 1995, l’association Finansol a pour mission de développer la solidarité dans l’épargne et la finance. Elle fédère plus de 70 entreprises, associations, établissements financiers engagés dans une démarche de solidarité.
Le label Finansol gère un label qui atteste le caractère solidaire d’un produit financier. Il repose principalement sur des critères de solidarité et de transparence. Il est attribué et contrôlé annuellement par un comité d’experts indépendants. À ce jour, 150 produits d’épargne sont labellisés Finansol.

 

La Finance Solidaire, ce sont en 2017, 366 000 nouvelles souscriptions avec un dépôt de 1,8Md€ et un encours de 11,5Md (+18,3% sur un an).

 

3,62Md€ ont été déposées en 2017 sur les produits d’épargne solidaire proposés par les banques et les assurances (+18,7% sur an, après 8,5% en 2016).

Même s’ils ne les proposent pas spontanément, tous les grands réseaux bancaires et d’assurance qu’ils soient mutualiste, coopératifs ou privés distribuent des produits solidaires (produits de partage et produits d’investissement solidaire).

 

548 millions d’euros ont été investi en 2017 directement au capital des entreprises solidaires (+9,2%). Si cette forme est la moins répandue, cette façon d’épargner solidaire est la plus engageante puisque la totalité de l’argent est perçue par l’entreprise ou l’association.

 

4,6M€ ont été versés sous forme de dons à des associations et ont généré 352,1M€ de financement solidaire pour soutenir des projets à vocation sociale et/ou environnementale.

45 000 emplois ont été crées ou consolidés; 3 700 personnes ont été relogées; 36 000 foyers approvisionnés en énergie renouvelable.

 

Pour en savoir plus : https://www.finansol.org/2019/06/03/barometre-de-la-finance-solidaire-2019-2020/

SOMMAIRE

80% des PME cédées en 2018 restent françaises.

Source : le cabinet In Extenso Finance & Transmission.

 

Une transaction sur trois se déroule dans la même région.

 

598 entreprises de 1 à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ont été cédées, et plus de 950 en l’espace de deux ans.

 

L’essentiel se passe en régions : 52% des transactions ont été signées l’an dernier en province 25% en ile-de-France, 22% par des entreprise étrangères.

Une transaction sur trois se déroule dans la même région. Les cédants sont des familles ou des dirigeants fondateurs (trois fois plus que par les fonds).

Premiers acquéreurs étrangers, les groupes américains s’intéressent de plus en plus aux PME françaises, plus que les Allemands et les Britanniques et que les Chinois.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Brève histoire de l’accompagnement à la création d’entreprise entre 1970 et 2018 : éléments structurants

L’accompagnement à la création d’entreprises a beaucoup bougé en 50 ans : il s’est professionnalisé dans un contexte de plus en plus concurrentiel.

 

« L’accompagnateur à la papa » est né dans les années 65-70, il y a une cinquantaine d’années.

L’accompagnateur à « la papa » est né avec l’apparition des assistants techniques (ATC, ATH, ATI, ATM…) au sein des compagnies consulaires CCI et CMA ; il est vrai que leurs cousins de l’agriculture nous avaient largement précédé avec les conseillers agricoles. Période bénie, où tant les structures consulaires, et plus encore l’Etat, finançaient largement leurs salaires et leurs actions.

Il est vrai que les agitations d’alors y ont poussé : généralisation de la TVA, révolte conduite par Gérard Nicoud et médiatisée dans le CID-UNATI (dramatisée par le suicide de petits patrons), réforme de l’urbanisme commercial et du régime social des indépendants avec la loi Royer, intérêt porté aux petites entreprises avec une priorité donnée à la productivité et l’émergence de petites zones d’activité après le raz de marée de grandes zones industrielles, sans oublier le courant « small is beautiful »…

 

⇒ 4 évènements ont changé le paysage dans les années 70-8

  • Dans les années 70-75, émerge le souci d’accompagner les créations d’entreprises, au sein des compagnie consulaires Plus que le conseil, il s’agissait plutôt d’information, de vérification brève de la viabilité, et de formation (les stages « obligatoires » de gestion apparaitront un peu plus tard).
  • Un trublion apparait : les boutiques de gestion (1979 Paris, Lille), c’est le début de la concurrence. Pourquoi ? La faible prise en compte par les consulaires d’une part des chômeurs créateurs (image défavorable), et plus encore le fait que ces compagnies consulaires étaient cantonnées au service de leur ressortissants.
  • L’Etat se préoccupe avec Raymond Barre de la création d’entreprise, notamment de l’opportunité du repositionnement de chômeurs par ce biais ; nait aussi l’Agence pour la création d’entreprise en 1979. L’Apce est devenue AFE puis a été absorbée en janvier 2019 par BpiFrance. Elle aussi a connu une histoire plus que mouvementée.
  • 4éme évènement : l’émergence au début des années 80, des pépinières d’entreprises, dans le souci de conjuguer hébergement et conseil, ce que ne proposaient pas les hôtels d’entreprise ; c’est aussi par ce biais l’entrée en scène des collectivités locales; puis suivront les incubateurs Allègre en 1999. Depuis pépinière et incubateur se sont « confondus », pour s’élargir en co-working, accélérateurs, mais aussi couveuses d’entreprises, sous formes associatives ou coopératives…

⇒ Une petite révolution : l’apparition des prêts d’honneur (fin années 80-début des années 90)

Il ne s’agit plus seulement d’un accompagnement généraliste, mais d’un montage de projet financé et de son suivi, via l’apport et le remboursement d’un prêt sur l’honneur. Réponse à un problème crucial (le financement du démarrage) mais aussi ce qui est nouveau, une obligation de résultat vis-à-vis des financeurs, et des porteurs de projet.

La concurrence s’accentue : alors que les consulaires ont une approche, fondée sur l’appui à leurs ressortissants, les autres structures s’inscrivent bien plus dans le cadre d’un ciblage soit de chômeurs, soit au regard de la maturité culturelle du porteur de projet et de son ambition de développement, l’un et l’autre pouvant être conjugué.

En 5 ans apparaissent l’Adie, France Active, France-Initiative, Réseau Entreprendre.

 

La « concurrence » s’organise vers un partage du marché : 3 évolutions changent ainsi le paysage 

  • Le ciblage du bénéficiaire, un public propre à chaque structure ; ce fut aussi l’essaimage développé en grandes entreprises, au profit de leurs salariés,
  • La formulation d’une double problématique: la création pour contribuer à résoudre la réinsertion de chômeurs et de publics défavorisés d’une part, le développement de l’entreprise pour des publics inscrits dans une logique nettement plus entrepreneuriale d’autre part,
  • L’apparition des tuteurs, chefs d’entreprise bénévoles; EGEE avait déjà introduit le bénévolat d’ex-cadres pour informer et conseiller, en appui aux structures d’accompagnement ; Réseau Entreprendre introduit le concept de communauté d’entrepreneur (prise en charge par les entrepreneurs eux-mêmes).

Est-ce alors la fin des accompagnateurs salariés ou une nouvelle modalité d’appui qui conjugue accompagnateur salarié et chef d’entreprise bénévole ?

Alors, notre accompagnateur traditionnel a dû s’adapter, d’autant qu’entre collègues et avec des partenariats plus ou moins formels, cela s’est fait dans trop de difficulté.

 

⇒ Mais parallèlement, voilà que les pouvoirs publics veulent plus d’efficience en poussant les acteurs à travailler ensemble. C’est la mise en place du réseau des Points Chances, développé par l’APCE, sous l’égide du ministre Madelin fin des années 80. Un souci qui ne quittera pas les décideurs publics, avec le thème hyperprésent de l’interlocuteur unique, et une présence sur tout le territoire.

  • De façon beaucoup plus explicite, ces approches que je viens d’énoncer, s’enracinent dans les années 2000 -2018
  • Le ciblage se poursuit,notamment avec l’apparition des associations de femmes porteurs de projets : Pionnières (en 2 000), Action’elles…, celle du Moovjee pour les jeunes,
  • L’appui par des entrepreneurs bénévoles se développe: Initiative France fait appel à des chefs d’entreprise comme tuteur ; différentes formes de mentorat se mettent en place (Institut du Mentorat Entrepreneurial et Moovjee)
  • La tentative de faire travailler ensemble les acteurs de la création se concrétisent dans un appui public NACRE, mais il faut répondre aux appels d’offres lancés par les pouvoirs publics et par ailleurs pôle emploi, non seulement auprès des acteurs de la création, mais aussi vers tout type d’acteur qui souhaite candidater. La concurrence s’accentue.

De quoi s’arracher les cheveux quand on perd un marché essentiel pour son équilibre budgétaire.

 

Ainsi l’ère de la subvention à vécu : l’Etat s’est retiré financièrement de l’appui aux structures de la création d’entreprise, pour laisser place à d’autres acteurs publics (CDC, Pole emploi, Bpifrance…) et aux régions (un deal qui est loin d’être pleinement concrétisé, la loi Nôtre ayant compliqué les relations avec les différents types de collectivités locales); J’ajoute les réductions de budget répétées et le recentrage de missions voulues par l’Etat, toujours d’actualité, en direction notamment des CCI.

On assiste par nécessité à une montée en puissance de sponsors financiers, de mécénat de compétences, d’appuis bénévoles de chefs d’entreprise, ceux de grands cabinets de consulting, ceux de banques…et la création de fondations comme la fondation Entreprendre, la fondation entrepreneurs-MMA.

⇒ Un trublion apparait : l’autoentrepreneur en 2009

Leur flux important à partir de 2010 a saturé, voire déstabilisé, certains services d’accueil créateurs, au détriment d’une disponibilité pour le suivi. Rappelons qu’ils sont entre 40 et 60% des créations selon les périodes.

 

⇒ S’impose progressivement la nécessité de donner plus d’importance au développement des entreprises, notamment dans le suivi post création : une exigence plutôt nouvelle, souhaitée par les nouveaux créateurs, une manifestation de la professionnalisation des réseaux, une image plus concrète d’une action efficace pour les pouvoirs publics et les sponsors, et la sortie partielle vers le financement des actions par les dirigeants eux-mêmes ; vendre les prestations que l’on propose s’inscrit dans une autre logique que celle de la gratuité ou de la quasi gratuité. Pas évident de savoir s’y prendre !

⇒ Alors malgré tous ces bouleversements, y aurait-il encore de beaux jours pour l’accompagnateur, pourvu qu’il abandonne une approche figée de sa mission originelle ?

Le contexte actuel manifeste des atouts :

♦ On assiste à un fort développement du nombre de créations : avec 737 000 créations pour ces 12 deniers mois, le nombre de création d’entreprise n’avait jamais atteint un tel niveau ; elles étaient 580 200 en 2009 (+27%).

♦ L’entrepreneuriat est de plus en plus pris en compte

*Dans l’opinion publique : cf les sondages d’opinion fort favorable aux créateurs d’entreprise et plutôt en hausse,

*au sein du système éducatif : très très peu fréquent dans les années 80 (EM Lyon, ESCP,  Paris Dauphine…), avec une montée en puissance accompagnée par l’OPPE(créée en 2001) ; sa prise en compte s’installe dans l’appareil d’éducation, notamment via les Pépites, le statut d’étudiant Entrepreneur, mais aussi des associations à l’œuvre dans le secondaire,

* dans la poursuite accentuée des salons à destination des porteurs de projet, des nouveaux dirigeants, et des accompagnateurs, tout comme dans les concours locaux et nationaux à la création d’entreprises, 

* de nouveaux outils, de nouveaux partenaires apparaissent avec le web, de nouvelles pratiques pédagogiques se font jour, avec des publics nouveaux, dans un contexte de priorité médiatique et publique aux nouvelles start-ups,

* Les réseaux d’acteurs se professionnalisent (congrès, formation des agents, organisation renforcée en réseaux, en interne et de façon transversale comme Procréa ou Transentreprise, parti du terrain Auvergnat pour s’étendre bien plus largement…).

Procréa, 7éme édition, chapeau aux initiateurs pour cette rare manifestation transversale dans la durée, après la tentative abandonnée du salon des Entrepreneurs ; faisons-en sorte que de telles initiatives se poursuivent.

 

⇒ Malgré ces atouts, prometteurs pour l’avenir, il faut passer 2 types de cap, celui des accompagnateurs s’adaptant à ces nouvelles contraintes et celui de la structure d’appui sur un marché consolidé et en équilibre financier.

Alors, la « faillite » ou la cessation peut ne pas être loin, qu’il s’agisse de celle de la structure qui accompagne, ou de celle de l’accompagnateur traditionnel.

 

⇒ Un axe qu’il ne faudrait pas oublier : la recherche (connaitre pour mieux agir). Voilà bien un parent pauvre ; il en est de même pour les TPE, les PME et les ETI. Si dans le passé, nombre de travaux ont été conduits, ils deviennent actuellement rares. Qu’en a-t-il été ?

  • Un partenariat APCE/Insee: en 1990, on ne dispose pratiquement pas de données Insee sur le nombre de créations d’entreprise, et encore moins de reprises. Pas de données non plus sur qui sont les chefs d’entreprise et quelles sont les caractéristiques de leur entreprise. Un partenariat a permis de répondre à ces 2 manques, en mettant à disposition à mi-temps à l’Insee un collaborateur de l’APCE, notamment pour l’enquête Sine (renouvelée depuis tous les 4 ans) ; face aux mutations de personnel au sein de l’Insee, l’APCE était pour partie la mémoire des analyses, qui ont ensuite été largement été diffusées auprès des acteurs de la création. L’enquête Insee se poursuit mais son exploitation demeure minimale.
  • Un partenariat APCE/ministère des PME avec son service études au début des années 2000 et un partenariat avec BdPME (l’Observatoire des PME, 2 000-2 005) a permis de produire des études et analyses sur les TPE et les PME, un partenariat qui a disparu avec la transformation de BdPME en OSEO,
  • Des Etats Généraux sur l’accompagnement, sur la reprise, sur le financement (mise en place de la médiation du Crédit) initiés par le ministère des PME (2 000, M Lebranchu, puis par F Pellerin 2014), et par ailleurs, des rapports du Commissariat au Plan (évaluation des aides aux TPE, à la création d’entreprises 1995-2000) et de la Cour des Comptes (2012).

Se poursuivent :

  • Des rapports annuels et quelques études des différents réseaux d’appui (dont le plus récent la collaboration Cereq/ réseau Boutiques de Gestion, le seul actuel en collaboration avec une structure académique),
  • Les travaux de l’Académie de l’Entrepreneuriat, réseau d’enseignants autour de l’entrepreneuriat, créé en 1998 ; et des travaux de chercheurs comme l’ex équipe de Michel Marchenay à Montpellier ; la difficulté est de provoquer une fertilisation croisée entre académiques et accompagnateurs,
  • Les études de l’observatoire de la BPCE sur la reprise des PME et accessoirement des TPE,
  • Pour pallier cet éparpillement et faciliter un regroupement des analyses en cours, André Letowski a créé un blog, en accès gratuit, qu’il alimente chaque mois (archives et mots clés à disposition) depuis juin 2011.

 

 

SOMMAIRE

À fin mars 2019, l’encours de crédits aux TPE atteint 287,4Md€  (+9,2% sur un an).

L’investissement est en retrait au regard de la progression des encours trésorerie et crédit immobilier.

 

Les encours des crédits à l’équipement (132,6Md) et des crédits immobiliers (134,9Md) continuent de progresser à un rythme soutenu (respectivement 6,9% et 11,2%).

Les encours des crédits de trésorerie augmentent de 11,6% sur un an, avec un moindre encours (19,9Md).

La production totale trimestrielle de nouveaux crédits s’élève à 16,9Md€, après 18Md au quatrième trimestre 2018.

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ reste en deçà de 2% (1,74%), un niveau toujours nettement inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/fin_mic_ent_2195_fr_si-credit_financement_des_tpe_mars_2019_fr.pdf

SOMMAIRE

La situation financiére des entreprises est plutôt favorable et l’accès au crédit facile.

Méthodologie : interrogation par voie numérique du 29 avril au 13 mai 2019. L’analyse porte sur les 468 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

59% des chefs d’entreprise déclarent souhaiter investir en 2019 et recourir très majoritairement au crédit bancaire.

 

Au cours des 3 derniers mois, l’indicateur relatif aux trésoreries s’est légèrement amélioré, après deux trimestres consécutifs de baisse. Il gagne 3 points mais reste à un niveau relativement bas. Les PME sont à nouveau plus nombreuses à déclarer une dégradation de leur trésorerie qu’une amélioration.
Point de vigilance, le solde relatif à la trésorerie actuelle se détériore à nouveau. Il perd 2 points sur un trimestre, sans toutefois atteindre les plus bas de début 2017 et début 2018.
À horizon 3 mois, les PME anticipent globalement peu d’évolution de leur trésorerie.

 

Au cours des 3 derniers mois, les PME ont été un peu moins nombreuses à faire appel aux organismes de crédit pour financer leur exploitation courante : 73% après 74% au trimestre précédent, poursuivant la tendance observée depuis 2 ans.

Parmi elles, seules 19% des entreprises ont rencontré des difficultés d’accès au financement.

 

Au 2e trimestre 2019, 59% des chefs d’entreprise déclarent souhaiter investir en 2019, en baisse par rapport au résultat obtenu au 2e trimestre 2018 (pour l’année 2018 avec 66%). Ces observations confirment les résultats obtenus au trimestre précédent et laissent présager un ralentissement des investissements en 2019, après deux années très dynamiques, alors que les perspectives d’activité sont un peu moins allantes.

 

Les dépenses d’investissement restent essentiellement destinées au renouvellement et/ou à la modernisation des équipements et installations; toutefois, l’introduction de nouveaux produits ou services et l’extension de la capacité de production, de vente ou d’accueil représentent encore une part importante des budgets d’investissement (plus d’1/3). 24% des chefs d’entreprise comptent investir dans une nouvelle implantation. 

 

88% des PME ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2019 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, soit davantage qu’au trimestre précédent (82%) et qu’il y a un an (83%); seules 14% signalent des difficultés pour financer leurs investissements, comme au trimestre précédent.

De même que pour le financement de l’exploitation courante, l’enquête confirme une facilité globale d’accès au crédit d’investissement pour les TPE/PME, dans un contexte où les taux d’intérêt restent bas.

 

Les difficultés de recrutement demeurent le principal frein à la croissance, citées par 57% des PME interrogées, en forte progression par rapport au trimestre précédent (52%) comme par rapport à l’an dernier à la même date.
La concurrence reste également un frein important (43%), tout comme le marché (38% dont perspective de demande dégradée et11% manque de débouchés).

Les coûts et prix trop élevés (19%) et la règlementation spécifique à l’activité (20%) pèsent également.

Pèsent encore les fonds propres insuffisants (17%) ou l’outil de production sous-dimensionné (8%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/Tresorerie-investissement-et-croissance-des-PME-Barometre-trimestriel

 

SOMMAIRE

La croissance du chiffre d’affaires des TPE-PME françaises s’accélère sur le 1er trimestre, après un an de fléchissement.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. Les données présentées ici sont issues de la compilation des informations provenant des déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA.

Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 340 000 entreprises chaque trimestre au niveau national et concernent les TPE-PME réalisant entre 20 K€ et 49 999 K€ de chiffre d’affaires annuel.

Les données sont toujours présentées à périmètre constant d’entreprises, recalculé à chaque période ; les évolutions sont calculées en glissement annuel (une période par rapport à la même période de l’année précédente). L’indice trimestriel d’activité est corrigé du nombre de jours ouvrés.

 

Si la hausse des chiffres d’affaires est constatée dans les différents secteurs d’activité et les différentes régions, l’investissement n’a que peu progressé.

⇒ L’activité a progressé, à nombre de jours comparable, de 2,6%.  Les TPE-PME françaises affichent ainsi une hausse moyenne de leur chiffre d’affaires de 2,1% sur les quatre derniers trimestres.

♦ Toutes les régions enregistrent une hausse de leur chiffre d’affaires et les écarts de croissance se resserrent comparativement au dernier trimestre 2018. Pour l’ensemble des régions, à l’exception de l’Auvergne-Rhône-Alpes, de l’Île-de-France et des Hauts-de-France, la croissance s’accélère.

 

Les TPE-PME des 9 secteurs plus spécifiquement suivis par l’Ordre des experts-comptables ont enregistré une hausse de leur niveau d’activité. Les structures du secteur des transports et entreposage (+3,9%) continuent de tirer la croissance; les entreprises des secteurs de l’hébergement restauration (+3,5%) et de la construction (+2,7%) améliorent nettement leur résultat par rapport au trimestre précédent et soutiennent également la croissance avec, dans une moindre mesure, celles du commerce (+2,7%) et de l’industrie manufacturière (+2,6%).

Les TPE-PME des activités spécialisées, scientifiques et techniques (+1,9%) et des activités financières et d’assurance (+0,6%), voient la hausse de leur CA ralentir légèrement. Dans le secteur des autres activités de services (+1,3%) et celui des activités immobilières (+0,6) l’augmentation de l’activité reste modérée.

 

♦ Les entreprises dont le CA annuel est compris entre 250 et 499 K€ (+1,1%) retrouvent le chemin de la croissance, après trois trimestres consécutifs de baisse de l’activité. Celles réalisant entre 500 et 999 K€ de CA annuel (+1,5%) retrouvent également des couleurs, après deux trimestres proches de la stagnation. Pour les plus petites structures, réalisant moins de 250 K€ de CA (+2,6%), la hausse de l’activité se situe au niveau de la moyenne nationale. Les plus grandes PME, réalisant plus d’un million d’euros de CA (+3,2%), continuent depuis le début de l’année 2017 de soutenir la croissance française.

⇒ Après cinq trimestres consécutifs de baisse de l’investissement, les TPE-PME  ont augmenté les montants investis de 0,8%.

Seules les plus grandes structures de l’échantillon accroissent leur effort en la matière (+6,4%). Il s’agit même de leur meilleure performance depuis deux ans. Pour les structures de plus petite taille, les montants investis continuent de baisser, mais à un rythme moins soutenu comparativement au trimestre précédent : -8% pour les TPE réalisant moins de 250 K€ de CA annuel ; -2,6% pour les entreprises dont l’activité annuelle se situe entre 250 et 499 K€ et -2% pour celles réalisant entre 500 et 999 K€.

 

Pour en savoir plus : https://www.experts-comptables.fr/sites/default/files/assets/files/France_T22018.pdf

SOMMAIRE

BGE, en 2018, ce sont 550 implantations et 90 500 personnes reçues.

A l’occasion de leur quarantième anniversaire, BGE publie un document développant leurs missions et actions, et témoignages, dont je tire quelques données chiffrées de l’action 2018.

 

Un profil de créateurs grandement issus du chômage, et de publics souvent plus présents que dans la création en général (plus de femmes, de personnes localisés dans des territoires fragiles).

 

Convictions : “Il faut donc continuer à faire tomber les barrières sociales, culturelles, psychologiques ou financières. Non pas pour inciter tout le monde à devenir entrepreneur, mais pour montrer que cette option est envisageable pour tous et révéler de nouveaux créateurs de richesse. Pour que l’entrepreneuriat soit véritablement un vecteur d’intégration sociale et économique, il faut être concentré sur les conditions de réussite du projet et adapter l’accompagnement. Cela passe par une grande proximité, au plus près du terrain et des entrepreneurs, et un travail sur les compétences. Il faut pour cela regarder l’individu et son potentiel entrepreneurial, en faisant fi des idées reçues, et sécuriser son parcours en conséquence. Après 40 ans d’expérience et d’analyse de données nous restons convaincus que l’ascenseur social peut prendre le chemin de l’entrepreneuriat.”

⇒ Quelques données 2018

 En 2018, BGE, ce sont 550 implantations, 43 associations et 1 028 salariés et 750 bénévoles.

90 504 personnes ont été accueillies en 2018; 48 600 parcours d’accompagnement ou de formation ont eu lieu.

15 600 entreprises ont été créées en 2018 avec 24 960 nouveaux emplois et un taux de pérennité à 3 ans de 80%; 10% par ailleurs sont, 3 ans après, en emploi. 355M€ ont été mobilisés pour ces nouvelles entreprises. Par ailleurs 27 780 entreprises ont été accompagnées dans leur développement.

 

Un budget national consolidé de 60M€ dont les ressources proviennent des acteurs de l’emploi (26%), des régions (24%), de l’Europe (15%), des départements (8%), de l’État (8%), d’autres collectivités (7%), de structures privées (7%), et autres (5%).

Le budget de la tête de réseau est de 2,4M€ dont 36% proviennent de la CDC, 30% des associations locales BGE, 15% de l’UE, 11% d’autres structures publiques et 8% de partrenaires privés.

Ce budget a été affecté à l’offre numérique (25%), à  la communication et au  marketage des offres (21%), à l’animation du réseau et à sa professionnalisation (29%), au concours (11%), aux études et à l’observatoire (10%).

⇒ Éléments de profil des entrepreneurs

* 46% de femmes,

* 20% ont 30 ans au plus, 33% de 30 à 40 ans, 27% de 40 à 50ans, 21% de plus de 50 ans,

* 56% ont au plus le bac (dont 28% le niveau CAP), 44% un niveau d’enseignement supérieur (dont 26% au moins 3 ans après le bac),

* 84% sont demandeurs d’emploi dont 13,5% de longue durée; 12,5% étaient salariés,

*40% n’avaient pas d’entrepreneur dans leur entourage,

* 56% sont issus de territoires fragiles, dont 11% issus des quartiers prioritaires de la ville,

* 11% sont porteurs de handicap.

⇒ Éléments de profil des entreprises crées

* en termes de secteurs d’activité : 47% ont  créés dans les services (dont 17% dans les services aux particuliers, 14% dans les services aux entreprises, 10% en santé/éducation, 3% dans les transports, 2% dans l’immobilier, 1% dans la finance et assurance), 33% dans le commerce, 12% dans le BTP, 6% dans l’industrie.

* 70% ont surtout une clientèle locale, mais 33% ont (aussi) une clientèle régionale, 20% nationale et 10% internationale. Ce sont surtout des particuliers (78%), mais (aussi) des entreprises (43%), des organismes publics (16%) et des associations (13%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.bge.asso.fr/actualites/?actualite=456

 

 

 

SOMMAIRE

77% des Français accordent leur confiance aux PME contre 28% aux multinationales.

Méthodologie de l’étude FEEF-Occurrence (fédération des entreprises et entrepreneurs de France, et le cabinet Occurrence) : étude réalisée en ligne en avril 2019 auprès d’un panel de 1 052 Français métropolitains, âgés de 18 à 65 ans, représentatifs de la population française (méthode des quotas, publiée le 11 juin 2019.

 La Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF) représente les PME-ETI fournisseurs alimentaires et non-alimentaires de la grande distribution. Ce qui correspond à 20 000 entreprises réalisant quelque 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et employant 250 000 personnes sur l’ensemble du territoire.

 

Un nouveau sondage sur les PME qui conforte les précédents.

 

⇒ Les PME attachées à leur territoire

Pour 56% des sondés, leur attitude se fonde sur le caractère « proche » et « humain » des PME. Ces PME de proximité, que l’on connaît dans sa ville, son département, sa région,  contribuent incontestablement à la vitalité des économies locales : les PME favorisent le développement économique des territoires,  attestent 85% des sondés.

Pour près de 9 Français sur 10, les PME participent au rayonnement d’une région et de ses produits locaux (27% seulement dans le cas des multinationales). Et 83% des sondés estiment que les PME renforcent le lien social au sein d’un territoire (24% pour les multinationales)

Assaël Adary, le président du cabinet Occurrence qui a réalisé l’étude commente : « Les PME sont les pollinisateurs de la vie économique et sociale française. Les Français voient dans les PME des femmes et des hommes au service d’un territoire, pas seulement un enjeu économique mais un enjeu de fécondité des territoires. » Selon ce spécialiste de l’opinion, cet attachement aux PME ressort aussi du dépouillement des propositions collectées à l’occasion du Grand débat national.

 

⇒ Les PME favorisent les circuits courts, centrées sur les consommateurs

Les Français se montrent de plus plus sensibles aux enjeux écologiques, donnent leur préférence à un approvisionnement de proximité et s’émeuvent des gaspillages. Or les PME sont bien placées pour assurer des circuits de distribution courts, estiment 84% des sondés (contre 21% d’opinions en faveur des multinationales).

78% des Français du panel jugent que les PME sont centrées sur le consommateur, ont des produits de qualité supérieure et sont innovantes.

 

⇒ Une pratique de la responsabilité sociale

76% des sondés estiment que les PME sont animées par des entrepreneurs et des collaborateurs engagés.

Beaucoup de PME pratiquent la RSE (responsabilité sociale et environnementale), sans forcément le savoir.

Les PME familiales, ancrées souvent depuis plusieurs générations sur un même territoire, sont moins enclines à délocaliser leurs productions que les grands groupes financiarisés; elles ne se résolvent à licencier qu’à la dernière extrémité. Le dialogue social y plus direct et peut faciliter les compromis propice à pérenniser l’entreprise.

La taille des PME permet, en effet, une proximité relationnelle entre le dirigeant et ses salariés, ce qui confère à l’entreprise une meilleure réactivité et une plus grande adaptabilité. Les PME ne pâtissent pas des lourdeurs bureaucratiques et des dysfonctionnements organisationnels que l’on peut observer dans les grands groupes structurés en « silos »…

 

⇒ Une « différenciation » pour réduire les distorsions de concurrence avec les grands groupes.

Pour 65% des sondés, les PME subissent de trop lourdes contraintes légales et réglementaires. Et 86% jugent que les PME doivent surmonter de nombreux freins pour pouvoir embaucher. 85% estiment que les PME souffrent d’une fiscalité trop importante (contre 28% pour ce qui est des multinationales). 74% des Français sont favorables à cette « différenciation ».

 

Pour en savoir davantage : http://www.consulendo.com/2019/06/les-pme-entreprises-preferees-des-francais/

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Une analyse des bénéficiaires des aides publiques (Accre, Arce et Nacre) du ministère de l’emploi entre 2006 et 2014.

Sources : le répertoire Sirene de l’Insee et l’enquête Sine,  portant sur les années 2006, 2010 et 2014 (enquête au moment de la création, avec la prise en compte en 2010 et 2014 d’une nouvelle forme, celle d’autoentrepreneur). Noter que le périmètre de ces aides publiques (Accre, Arce et Nacre) a changé au fil du temps.

3 groupes de créateurs d’entreprise sont observés : 

* Les créateurs « aidés sans emploi » : au chômage ou sans activité professionnelle juste avant la création; ils ont perçu au moins une des aides à la création d’entreprises,

* Les créateurs « sans emploi non aidés »,

* Les « autres » créateurs : ces créateurs d’entreprise ont déclaré que « juste avant » la création ils étaient en emploi ou retraité ou étudiant ; ils peuvent avoir perçu des aides publiques à la création d’entreprises, y compris des aides à la création d’entreprises.

 

Le fait de bénéficier d’aides publiques améliore la relation avec les établissements de crédit (ouverture de compte, découvert…) et les financeurs; plus que les autres créateurs, ces créateurs rencontrent des difficultés du type manque de conseils, solitude dans les démarches.

 

En 2014, 39% des créateurs d’entreprise ont bénéficié d’au moins une de ces aides, vs 35% en 2006 et 2010; les créateurs classiques bénéficiaires de ces aides (100% en 2006) ont progressé entre 2010 et 2014 (59% vs 47), du fait de la régression du nombre d’autoentrepreneurs. Il en est de même des personnes en emploi (17% en 2006, 27% en 2010 et 42% en 2014), du fait du changement de périmètre des aides.

 

Les bénéficiaires d’aides à la création d’entreprises en emploi avant de créer leur entreprise représentaient 17% des créateurs aidés en 2006, et 42% en 2014; cette hausse résulte de l’augmentation, parmi l’ensemble des créateurs d’entreprise, de la part des créateurs en emploi « juste avant » de créer (de 53 à 65% entre 2006 et 2014) et d’un accès aux aides qui leur est de plus en plus favorable, le taux d’accès passant de 11% en 2006 à 26% en 2014, tandis qu’il restait stable (autour de 60%) pour les créateurs sans emploi.

 

En 2014, 36% des créateurs ont bénéficié de l’Accre, 8% de l’Arce et 4% de Nacre; mais les bénéficiaires les plus habituels sont les créateurs sans emploi.

Certains ont perçus plusieurs aides : en 2014, c’est le cas de 20% des créateurs classiques et de 14% des autoentrepreneurs.

Un tableau récapitulatif permet de situer le nombre de bénéficiaires, au regard de l’ensemble des créateurs et des types d’aides publiques de l’emploi :

Par ailleurs, les créateurs sans emploi ont reculé (de 47% en 2006 à 40 en 2010 puis 35 en 2014).

 

En termes de profil,

 

♦ les créateurs aidés sans emploi se distinguent des autres créateurs d’entreprise par le fait qu’ils perçoivent plus souvent des prestations sociales (85% d’entre eux contre 55% des créateurs sans emploi non aidés et 19% des créateurs en emploi).

La part des créateurs d’entreprise qui perçoivent des prestations sociales diminue de 17 points entre le moment de la création et le moment de l’enquête, passant de 38 à 21% : 41% des créateurs aidés sans emploi perçoivent des prestations 3 à 9 mois après la création de leur entreprise contre 85% « juste avant la création »; les créateurs d’entreprise préalablement en emploi restent, eux, très majoritairement sans prestations sociales (12% en bénéficient 3 à 9 mois après le projet de création) contre 19% juste avant la création alors que les créateurs non aidés mais sans emploi au moment de la création passent de 55 à 32%.

 

♦ Le capital (aides publiques comprises) des créateurs d’entreprise sans emploi est plus élevée : en 2014, les créateurs sans emploi qui n’en ont pas perçu d’aides sont 61% à n’avoir réuni au plus que 2 000€, vs 47 et 50% pour les créateurs aidés. Par contre les créateurs aidés ont mobilisé au moins 8 000€, 31% pour ceux en emploi et 29% pour ceux sans emploi, vs 21 pour ceux qui n’ont pas été aidés.

 

♦  En 2006, 80% des créateurs d’entreprise sans emploi juste avant la création, et qui ont bénéficié d’au moins une aide à la création d’entreprise, ont été accompagnés (conseil ou formation), contre 54% pour les créateurs d’entreprise préalablement en emploi et 47% pour les créateurs sans emploi non aidés. 

54% des bénéficiaires de l’Accre ont été accompagnés, contre 83% des bénéficiaires de Nacre (modalité imposée) et 63 % des bénéficiaires de l’Arce.

 

⇒ En 2014, comme en 2006 et 2010, autour de 70% des créateurs d’entreprise ont connu au moins une difficulté au moment de la création.

Les créateurs d’entreprise sans emploi et aidés sont plus nombreux à avoir eu au moins une difficulté au moment de la création (78% contre 70 des créateurs sans emploi non aidés et 67 des créateurs d’entreprise préalablement en emploi).

Les créateurs aidés sans emploi connaissent plus de difficultés liées à une méconnaissance du monde de l’entreprise : fixer leur prix de vente, obtenir une clientèle, choisir une forme juridique, alors que les 2 principales difficultés des créateurs classiques sont des difficultés administratives et des difficultés de financement.

 

Noter que les créateurs d’entreprise aidés et sans emploi ont 10% de chances en plus d’obtenir un financement et 40% de chances en plus d’ouvrir un compte en banque sans difficulté.

 

Cette conclusion de l’étude est un peu courte et évidente puisque leur capital initial, incluant les aides publiques, leur permet un meilleur accès au crédit; il va de soi aussi que l’accompagnement plus fréquent, l’est du fait de la sollicitation de l’aide. Enfin aucune indication de pérennité ou de développement de l’entreprise n’est proposée (de fait les résultats de Sine 2014 à 3 ans ne sont pas encore disponibles).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_analyses_createurs_entreprise_accompagnement_difficultes.pdf

 

SOMMAIRE

1 100 entrepreneurs ont sensibilisé 26 370 jeunes à l’entrepreneuriat féminin.

Un type de manifestation qui enthousiasme tant les jeunes, les entrepreneures que les enseignants.

 

Cette manifestation s’est déroulée entre le 4 et le 22 mars 2019. 416 établissements scolaires ont participé  : 53% des lycées, 29% des collèges, 13% des CFA et missions locales et 5% des établissements de l’enseignement supérieur (Pépites notamment).

Facebook a touché 8 534 personnes (2 539 abonnés, 2 263 mentions j’aime); Linkedin a touché 1 231 abonnés, en sus de 112 tweets (1 302 retweets) et 1e 127 abonnés sur instagram.

 

Par ailleurs, parmi les structures mobilisées, 34 CCI ont rencontré 3 200 jeunes; il en est de même de 145 membres du réseau Femmes Chefs d’Entreprise.

Ces entrepreneurs étaient surtout dans dirigeants de petite entreprise : près de la moitié n’avaient pas de salarié, un peu moins  de 30% moins 10 salariés, un peu moins de 20% de PME et 7% de grands groupes. Les dirigeants des services, du commerce et de l’artisanat étaient très présents.

Ce qu’en ont pensé les jeunes (panel de 919 jeunes) ?

Plus de la moitié connaissait des entrepreneurs hommes et femmes.

85% ont trouvé accessible le parcours des intervenants, et 74% inspirant.

Sans surprise, les qualités jugées essentielles pour entreprendre, sont l’ambition (77%), la capacité de prendre des risques (61%) et le fait de savoir rebondir en cas de difficulté (51%).

Si 45% avaient envie d’entreprendre avant l’intervention, ils deviennent 63% après.

83% aimeraient assister à une nouvelle rencontre de ce type dans un an et 89% conseilleraient à des ami(e)s d’y venir.

Ce qu’en ont pensé les entrepreneurs et les enseignants ?

95% souhaitent renouveler l’expérience. C’est que les jeunes ont compris l’intérêt des matières enseignées à l’école (84% des entrepreneures et 84% des enseignants). Ils ont compris comment fonctionne une entreprise (81 et 89%); l’intervention a révélè des ambitions  “entrepreneuriales” (74 et 82%).

 

Les enseignants ont été tout à fait ravi de la qualité des interventions (claires, de bonne vulgarisation, belle réflexion sur les objectifs et le fait de se donner les moyens pour les atteindre, le fait de donner confiance même aux jeunes résistants, parler vrai de la vie professionnelle). “Une intervention efficace qui va être exploitée dans les semaines à venir en cours…» et l’opportunité d’avoir rencontré des collègues enseignants d’autres classes voire d’autres établissements.

 

Les entrepreneures ont apprécié : “ Ravie d’avoir pu échanger avec les élèves. Ils ont besoin d’entendre l’expérience de celles et ceux qui sont passés par là avant eux. Pour certains, j’ai senti un soulagement, de l’espoir, le fait de se dire que c’est possible”. “Agréablement surprise par l’enthousiasme et l’intérêt qu’ont porté ces jeunes à mon activité et à mon intervention ! À renouveler bien sûr ».  “J’espère avoir fait naître des questionnements chez eux avec l’intervention, notamment sur la formation tout au long de la vie, le rôle des femmes, et l’entrepreneuriat dans le sens de décider de sa vie pour soi». ” je découvre les difficultés de ce public de jeunes qui se cherchent. Beaucoup semblent avoir des préoccupations familiales importantes qui limitent leur vision claire de leur avenir. »

 

Pour en savoir davantage : https://www.100000entrepreneurs.com/wp-content/uploads/2018/06/Bilan-National-SEF-2018-1.pdf

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5 constats essentiels issus du monde du sport pour entreprendre.

Devenus entrepreneurs, d’anciens sportifs de haut niveau managent des équipes et gèrent leur business.

 

5 constats essentiels :

 

⇒ L’entrée dans la mêlée : gérer son stress

“La pression est un paramètre inhérent au sport de haut niveau…Après quatorze années dans le football, l’ancien défenseur du Stade Rennais est depuis 2006 à la tête de 11 salariés permanents et de 250 collaborateurs…Cette exigence permanente pratiquée dans le sport s’est transformée en moteur dans sa nouvelle vie d’entrepreneur”

 

⇒ On ne gagne jamais seul : choisir son équipe

“Au tennis, il faut monter une structure avec les coachs, les préparateurs physiques, les agents, etc. Aujourd’hui, je sais donc mieux choisir les gens qui composent mon entreprise , affirme l’ancien numéro 35 mondial, à la tête d’un groupe de 17 maisons de retraite qu’il a contribué à fonder en 2007.”

 

⇒ La discipline de l’entraînement : persévérer pour réussir

“Le sport de haut niveau entretient l’esprit de ténacité et d’endurance…L’ancien tennisman Guillaume Raoux, lauréat de la Coupe Davis 1996, admet parvenir à  avoir les partenaires commerciaux à l’usure , à l’image des matchs en cinq sets dont il sortait régulièrement vainqueur.”

 

⇒ Croire en son destin : dépasser l’échec

« La défaite, en tant que sportif, je l’ai intégrée, elle fait partie de moi. Cela me touche moins d’être confronté à l’échec, puisque j’en ai essuyé un grand nombre pendant ma carrière “.

 

La victoire est en eux : construire une vision

« Le tennis m’a donné une forme de discipline. J’ai appris à planifier mes objectifs, avec comme cible principale de progresser au classement mondial, étape par étape. Dans le sport comme dans l’entreprise, il faut tout mettre en place au bon moment pour réussir une performance.”

 

 

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Le conseil en évolution professionnelle : quelle méthodologie? Quels résultats ?

3 étapes imposées, avec une réalisation inégale et la question difficile des formations complémentaires indispensables.

 

Le Conseil en Évolution Professionnelle vise « à garantir à tout actif qui en exprime le besoin, l’accès à un service d’appui universel, neutre, personnalisé et gratuit pour faire le point sur sa situation professionnelle, et le cas échéant élaborer et formaliser un projet d’évolution professionnelle » (cahier des charges du CEP de juillet 2014).

Il ne s’agit pas d’un dispositif supplémentaire, mais d’une démarche globale d’accompagnement visant à permettre à la personne de définir son projet de manière autonome, en la soutenant dans la préparation de celui-ci, en faisant le lien avec les besoins économiques du territoire et en articulant les interventions des différentes institutions impliquées dans sa réalisation.

 

La mise en œuvre du CEP a été confiée à cinq opérateurs assurant une mission de service public dans la sphère emploi-formation : Pôle emploi, les Cap emploi, l’Apec, les Missions locales et les Opacif.  Une posture de co-construction du projet devait remplacer la logique prescriptive là où elle prévalait encore. Comment les acteurs de terrain ont-ils mis en œuvre le CEP ? Quel impact celui-ci a-t-il eu sur l’activité et les missions des agences de chacun des cinq opérateurs et sur celles des conseillers ? De quels appuis ceux-ci ont-ils pu bénéficier pour faire face à l’évolution de leurs missions ? Une étude du Céreq propose un premier diagnostic.

 

Pour schématiser, il existe deux conceptions du CEP. La première, celle des Fongecif/Opacif, de l’Apec et de Pôle emploi, le conçoit comme une démarche, formant l’un des maillons d’un changement plus global des logiques de l’action publique qui sous-tendent le fonctionnement de ces opérateurs. Le CEP peut ici être perçu comme un accélérateur de cette évolution, un vecteur d’enrichissement professionnel ou de montée en compétences.

La seconde conception, celle des Cap emploi et des Missions locales, considère plutôt le CEP comme une injonction supplémentaire qui ne modifie pas significativement la philosophie d’action ni la posture, mais qui impose de nouvelles règles contraignantes (synthèses à délivrer, rubriques du logiciel à renseigner, etc.). Les conseillers insistent alors sur la lourdeur dans l’exécution des tâches et sur la complexité liée à la gestion concomitante d’autres dispositifs.

 

Par-delà ces deux conceptions, la plupart des conseillers discernent difficilement les effets propres du CEP sur leur activité. Il s’est le plus souvent inscrit dans la continuité (Cap emploi et Missions locales), même lorsqu’il a étendu le champ de l’accompagnement (Apec) ou qu’il accéléré une mutation déjà engagée (Pôle emploi, Fongecif). Nombre de conseillers des différents opérateurs ont toutefois évoqué un changement qu’ils attribuent au CEP : un indéniable développement des échanges au sein des structures locales.

 

Concernant l’organisation concrète de l’accompagnement des publics, le constat est celui d’une diversité des modes d’organisation de ses trois niveaux et des modes de délivrance du service.

 

Le niveau 1, l’accueil individualisé, n’est pas à la hauteur des objectifs fixés par le cahier des charges. Aucun des territoires étudiés ne l’a déployé intégralement et de manière harmonisée entre les opérateurs ; les chargés d’accueil se sont souvent limités à un simple pré-diagnostic de la demande, sur le mode d’une « gare de triage ».

 

Le niveau 2, celui du conseil personnalisé lors de la définition du projet professionnel.  Chaque opérateur délivre ce conseil en fonction de sa culture propre et des spécificités de son public. Ceci étant, les différentes structures se rejoignent sur un point : le cahier des charges du CEP a institué des pratiques d’écoute et d’accompagnement respectueuses du cheminement de la personne.
Bien qu’elle soit jugée pertinente par tous, cette posture de co-construction dans la durée  est chronophage et entre en tension avec la dimension gestionnaire de leur activité (tâches de reporting, flux de personnes à accompagner, places de formations à remplir…).

 

Le niveau 3 est celui de l’accompagnement personnalisé à la mise en œuvre du projet professionnel. Les conseillers doivent endosser un rôle d’intermédiation dans l’ingénierie de parcours, étape que nombre d’entre eux jugent la plus délicate. D’abord parce qu’elle peut amener à interroger le « réalisme » du projet, ou du moins sa faisabilité ; ensuite parce que le projet suppose souvent une formation (à ce niveau, seuls Pôle emploi et les Opacif ont le pouvoir de déclencher son financement). Cette étape révèle donc la fragilité des opérateurs non financeurs.

 

Pour en savoir davantage : http://www.cereq.fr/publications/Cereq-Bref/Le-conseil-en-evolution-professionnelle-un-nouveau-metier

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L’autorité en entreprise est appréciée différemment selon les caractéristiques des répondants.

Méthodologie : échantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI les 6 ou 7 mars .

CSP interrogés : 26% CSP+, 30% CSP- et inactifs 43%.

Un sondage en 5 questions : « Sondage Opinion Way pour Dropbox »

 

Les écarts les plus manifestes sont liés à l’âge, au sexe, à la CSP d’appartenance et bien sûr au fait d’être à son compte (dynamisme entrepreneurial) ou salarié (approche plus normative).

⇒ La réponse globale aux 5 questions, avant d’examiner les approches différenciées, du fait des caractéristiques des profils

“Qu’est-ce que l’autorité en entreprise aujourd’hui ? ” :

Tout d’abord prendre les décisions (60%), avant de faire respecter les règles (45%), et diriger un projet (42%); puis la prise en compte des salariés (les faire progresser 36%, les inspirer 23%) et la gestion de l’autorité (traiter les conflits internes 32%, faire respecter la hiérarchie 25%, donner des ordres 19%), et beaucoup moins la maitrise d’une expertise (22%) ou encore la relation client (18%).

 

” Parmi les éléments suivants, lesquels légitiment le mieux l’exercice de l’autorité en entreprise ? “ :

Avant tout et de loin les compétences (72%), notamment en leadership (30%), ou l’appui aux salariés intitulé “le soutien des dirigeants de l’entreprise” (24%); mais encore des caractéristiques relatives à l’entreprise, telles l’ancienneté (22%), la performance commerciale (16%), la détention du capital (10%) légitiment l’autorité, tout comme des caractéristiques relatives au dirigeant, telles les diplômes (13%), le titre (11%), voire l’âge (8%) ou les signes extérieurs comme la voiture de fonction, le bureau individuel (4%).

 

♦ Comment est vécue l’autorité en entreprise aujourd’hui ?

Pour 79% (mais seulement 11% tout à fait d’accord) les salariés respectent l’autorité en entreprise; d’ailleurs celle-ci est nécessaire pour réussir (77% dont 19); les salariés ont besoin de l’autorité pour progresser (37% dont 11).

Par contre, trop de « petits chefs » abusent de leur autorité en entreprise (88% dont tout à fait d’accord, le plus fort score avec 42% de tout à fait), mais pour 44% les dirigeants craignent d’exercer leur autorité; 30% disent même qu’il n’y a plus d’autorité.

L’autorité génère des difficultés pour les salariés : anxiété (59% dont 15), frein à l’épanouissement (44% dont 12), frein à la productivité (39% dont 10); noter que pour ces 2 derniers items ceux qui sont en désaccord sont plus nombreux (54 et 59%).

 

Pour un meilleur exercice de l’autorité, celle-ci devrait reposer sur un meilleur rapport avec les salariés : confiance mutuelle (19%), récompense du mérite (13%), implication dans la prise de décision (13%), respect (13%), écoute (8%), transparence (8%), autonomie (5%), transversalité entre les équipes (5%).

Elle ne devrait plus être liée à l’âge (3%) à un titre (3%), ou à l’ancienneté (2%), mais des propos sont fort marginaux.

 

les salariés devraient disposer de plus d’autorité dans la définition des missions prioritaires liées à leur poste (79%), la façon de collaborer avec leurs collègues (79%), le choix d’outils informatiques dont ils souhaiteraient disposer (72%), la définition de la culture de l’entreprise dans laquelle ils travaillent (71%), leur temps de travail (70%) et leur lieu de travail (66%).

 

⇒ Une approche par grandes caractéristiques :

 

♦ Hommes et femmes : les différences sont modérées

Les femmes sont plus sensibles aux personnes : faire progresser les salariés (39 vs 34%), inspirer les salariés (26 vs 19%), respecter les salariés (16 vs 10%); ceci se retrouve aussi dans les méfaits de l’autorité : création de l’anxiété (63-57%), frein à la productivité (43 vs 36%), frein à l’épanouissement (46 vs 42%), et le fait que trop de « petits chefs » abusent de leur autorité (89 vs 85%).

Les hommes sont plus sensibles à l’ordre, à la règle : le besoin d’autorité pour faire progresser (70 vs 65%), faire respecter les règles (47 vs 43%), la détention du capital (13 vs 8%).

 

♦ L’âge : les divergences sont surtout le fait des moins de 25 ans et des plus de 65 ans

 

Les moins de 25 ans valorisent davantage le fait de diriger un projet pour définir l’autorité (49%, comme les plus de 65 ans avec 56% vs 32-39 pour les autres âges) ; pour légitimer l’autorité, ils s’appuient plus à la fois sur le leadership (36% vs 28-30 pour les autres actifs), mais aussi sur les signes extérieurs tels l’ancienneté de l’entreprise (31% vs 20-24), la performance commerciale (25% vs 13-18) ou encore le background du dirigeant (diplômes 27% vs 9-14, l’âge 17% vs 5-8, le titre 18% vs 5-14). Quant à améliorer les modalités de l’autorité, ils insistent plus sur le respect du salarié (21% vs 9-16) et son écoute (11% vs 7-8); ils sont moins enclins à reposer sur la confiance mutuelle (12% vs 15-23).

 

Les plus âgés (surtout les 65 ans et plus) sont plus diserts sur la définition de l’autorité : prendre des décisions (71% les 65 ans et plus vs 49-54 pour les autres), diriger un projet (56% vs 49 les 18-24 ans et 32-39 les autres), trancher les conflits (38% les 50 ans et plus vs 26-29), ou maitriser une expertise (29% vs 18-21); il sont moins accro pour faire respecter la hiérarchie (14% vs 26-31) ou donner des ordres (13% vs 19-25). Les compétences sont perçues plus encore, comme le socle de l’autorité (89% vs 61-70). Pour eux, l’autorité est moins nuisible aux salariés en termes d’épanouissement (29% vs 42-54), de  productivité (26% vs 40-54), d’anxiété (52% vs 60-68). 

 

Les CSP+ et les CSP- : assez peu de différences, hors le fait des items manifestant un positionnement cadre ou de participant aux décisions.

Les écarts les plus sensibles proviennent de la définition de l’autorité : prendre des décisions (63% vs 54), diriger un projet (40% vs 35), trancher les conflits internes (33% vs 28), maitriser une expertise (27% vs 15) et moins le fait de faire respecter  la hiérarchie (26% vs 30); d’ailleurs 48% (vs 41) disent que les dirigeants craignent exercer leur autorité.

Par ailleurs ce qui légitime l’autorité est plus présent que chez les CSP- : les compétences (70% vs 62), le leadership (31% vs 27) et le soutien des dirigeants à l’entreprise (27% vs 18). Pour l’avenir, ils souhaitent bénéficier de davantage de liberté dans la façon de collaborer avec leurs collègues (82% vs 70).

Les CSP- demandent davantage de respect des salariés (17% vs 11).

 

♦ Les écarts entre les répondants à leur compte et les salariés : dynamisme et développement de l’entreprise en ligne de mire, organisation hiérarchique et caractère plus normatif pour les salariés.

 

Les répondants à leur compte définissent l’autorité bien plus dans dans la maitrise d’une expertise (38% vs 19) ou la gestion de la relation client (29% vs 16), voire la direction du projet (48% vs 35), la prise de décision (62% vs 56), et le fait de faire progresser les salariés (40% vs 35). Les salariés, pour leur part, sont plus enclins aux items faire respecter la hiérarchie (29% vs 15), trancher les conflits internes (31% vs 21), faire respecter les règles (43% vs 36).

 

 Les salariés privilégient aussi le fait du leadership comme socle de l’autorité (30% vs 19), tout comme des aspects plus normatifs tels l’ancienneté de l’entreprise (22% vs 13), les diplômes (13% vs 5) et le titre (12% vs 4).

Ils seront aussi plus sensibles aux méfaits de l’autorité sur leur personne (anxiété 61% vs 54 et épanouissement contrarié 50% vs 42), mais pas sur leur productivité (44% vs 44). Ils souhaitent plus de confiance mutuelle (17% vs 7) et davantage de respect (15% vs 5), alors que ceux qui sont à leur compte souhaitent davantage impliquer les salariés dans les décisions (18% vs 11) et permettre l’expression de chacun (18% vs 8).

 

En ce qui concerne ce dont devraient davantage bénéficier les salariés en termes d’expression de leur autorité, ce sont les répondants à leur compte qui s’expriment le plus autour de la définition de la culture de l’entreprise  (78% vs 68), la façon de collaborer (83% vs 74), la définition des missions prioritaires (86% vs 78), et le temps de travail (74% vs 67).

Noter enfin que les réponses entre salariés du public et du privé sont proches.

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-dropbox-l-autorite-au-travail-mai-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

SOMMAIRE

Guides

“Quartiers prioritaires de la politique de la ville : accompagner l’émergence d’entreprises de l’ESS en QPV”, guide méthodologique, Avise, avril 2019

“GUIDE PRATIQUE DU CRÉATEUR : les étapes de votre création”, Bpifrance, lu juin 2019

“COMMERÇANTS, EN AVANT VERS LE NUMÉRIQUE ! Des outils simples pour dynamiser votre commerce Guide d’initiation pour les commerçants de proximité”, DGE lu juin 2019

“GUIDE 2019 DES VACANCES D’ÉTÉ”, DGCCRF, lu juin 2019

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Les impôts sur (ou contre) la production” Conseil d’Analyse Économique, note N°53, juin 2019

“CHIFFRES CLÉS 2019” Capeb, lu juin 2019

“Tous informés… tous formés ?” CEREQ, bref N°378, 2019

“Petites centralités : entre desserrement urbain et dynamiques macro-régionales”, CGET, mai 2019

“Les fonds européens structurels et d’investissement 2014-2020  : Histoire, mise en œuvre et projets”, CGET, lu juin 2019

“Où est créée la valeur en France ?”,  la Fabrique Numéro 25 – Juin 2019

“La croissance du e-commerce se maintient au 1er trimestre 2019 : +11,9%”, Févad, communiqué de presse du 23 mai 2019

“Le bâtiment en chiffres 2018”, FFB juin 2019

“Emploi et chômage dans les DOM : l’écart avec la métropole reste marqué”, Insee focus N°160, juin 2019

“Bilan économique 2018 :  l’activité francilienne perd de son élan, mais reste globalement bien orientée en fin d’année”, Insee conjoncture Ile-de-France N°25, juin 2019

“Femmes et hommes dans les couples bi-actifs franciliens : des comportements professionnels différents, surtout en grande couronne “, Insee flash Ile-de-France ?°42, mai 2019

“L’influence de l’agglomération parisienne s’étend aux régions voisines “, Insee première N° 1758, juin 2019

“Organisation, fonctionnement et dynamiques de l’espace autour de Paris et de l’Île-de-France” Insee dossier Ile-de-France N°4, juin 2019

“Pulse of Fintech France 1er semestre 2019”, KPMG, juin 2019

“Cartographie de l’épargne en région” Opinion Way, Altaprofits, juin 2019

“Observatoire des PME -ETI, 88ème édition”, Opinion Way, Banque Palatine pour Challenges, juin 2019

“La grande consultation des entrepreneurs- Vague 40 “, Opinion Way, CCI France, La Tribune, LCU, mai 2019

“Baromètre santé étudiant”, Opinion Way, mgen, juin 2019

 

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Quels réseaux pour recruter ?

Méthodologie : étude réalisée auprès d’un échantillon de 608 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le lundi 17 et le jeudi 20 juin 2019
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Les canaux de recrutement pour les entreprises de 10 salariés et plus sont d’abord les intermédiaires privés et publics et les candidatures spontanées, puis le réseau personnel ou professionnel.

 

60% des entreprises de 10 salariés ou plus ont connu des difficultés à recruter, mais 45% ont poursuivi les recrutements, 15% ont revu leurs critères, 15% ont abandonné la recherche.

15% des entreprises de 0 à 9 salariés disent avoir connu des difficultés ; ce petit chiffre provient des 75% d’entreprises de 0 salarié; ceux en recherche ont poursuivi majoritairement leur recrutement (10%). au global, 61% n’ont embauché personne au cours des 12 derniers mois.

 

Les entreprises ayant déjà embauché ont recours à des canaux divers pour trouver des profils à recruter : je ne prends en compte ici que les 10 salariés et plus, les 0 à 9 salariés étant trop hypothéqués par l’importance des sans salarié.

♦ Le recours à des intermédiaires privés (cabinet de recrutement intérim…) avec 60%

♦ L’examen de candidatures spontanées (58%),

♦ Le recours à des intermédiaires publics (53%)

♦ le recrutement par le réseau personnel pour 50% des chefs d’entreprise, tandis que 38% font appel à leur réseau professionnel. Ce type de réseau est jugé très efficace.

♦ La diffusion d’annonces notamment sur les réseaux sociaux (44%)

♦ Peu la participation à des événements (11%)

 

Pour en savoir plus : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-cci-france-x-la-tribune-x-lci-la-grande-consultation-des-entrepreneurs-vague-41-juin-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

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En 2018, l’activité des secteurs commerciaux ralentit légèrement.

Source :  le compte spécialisé du commerce, dans le dispositif d’ensemble des comptes nationaux français. Les résultats de l’année 2016 sont définitifs; ceux de 2017 et de 2018 sont encore provisoires et ont été obtenus à partir des indices de chiffres d’affaires calculés par l’Insee.

 

Les ventes du commerce de gros ont en volume, en 2017 et 2018, progressé de 1,9% davantage davantage que les 1,3 et  0,3% pour le commerce de détail, davantage en 2018 que pour le commerce/réparation auto (1,1%, mais 5,3% en 2017).

 

L’investissement des entreprises (+ 3,8% après + 4,7% en 2017) et la consommation des ménages (+ 0,9% après + 1,4%) décélèrent, de même que les échanges extérieurs (+ 3,5% après + 3,9% pour les exportations et + 1,2% après + 3,9% pour les importations).

Du fait de la hausse des prix, les ventes s’accroissent nettement en valeur dans les 3 grands secteurs du commerce (gros, détail, automobile).

⇒ En 2018, les ventes du commerce de gros et des intermédiaires du commerce

s’élèvent à 809Md€, dont 674Md pour le seul commerce de gros. Les ventes des grossistes sont dynamiques en volume (+ 1,9% comme en 2017) et progressent vivement en valeur (+ 4,5% après + 4,3% en 2017), en raison notamment de la hausse des prix des carburants. L’activité du commerce de gros est dynamique dans la plupart des secteurs.

Premier contributeur de la croissance en 2018, comme en 2017, le commerce de gros de biens d’équipement est encore stimulé par l’investissement des entreprises. En revanche, les ventes des grossistes en autres équipements industriels ralentissent (+ 3,2% après + 4,7%). Comme en 2017, les ventes des négociants en produits alimentaires décélèrent en volume (+ 1% après + 2,7%).  Les ventes des grossistes en produits domestiques accélèrent, portées par les exportations de la plupart des produits, et en particulier des produits de luxe (parfumerie, joaillerie et vêtements). Seule l’activité des autres grossistes spécialisés se dégrade en 2018 (– 0,8 % en volume), pénalisée par les ventes de produits pétroliers.

⇒ Les ventes du commerce de détail ralentissent en volume.

La consommation des ménages décélère, dans un contexte d’accélération de la hausse des prix. Les ventes au détail s’élèvent à 518Md€ et augmentent de 2,1% en valeur en 2018. Le commerce hors magasin ralentit (+ 2,6% en valeur, après + 5,5%), en particulier sur la fin de l’année marquée par les blocages et manifestations des gilets jaunes.

De plus en plus de consommateurs déclarent désirer manger sain, mieux et responsable. Dans ce contexte, le commerce alimentaire spécialisé (ancienne bio, supérettes et alimentations générales) reste dynamique en 2018; l’activité continue de décroître dans les grandes surfaces (les 3/4 des ventes des magasins alimentaires), alors que les ventes de produits non alimentaires continuent de baisser fortement dans les hypermarchés comme dans les supermarchés. Les ventes alimentaires se contractent dans les magasins de produits surgelés.

 

Le commerce non alimentaire stagne en volume (+ 0,2%, après + 1,9%). Si les ventes en grand magasin et bazar restent soutenues, les ventes en magasin de culture et loisirs reculent fortement notamment dans les jouets, du fait de la concurrence de l’e-commerce, de la baisse de la natalité et d’une moindre fréquentation des magasins en fin d’année en raison des blocages et manifestations.

La baisse des ventes en magasin d’habillement-chaussure s’accélère. Les ventes en magasin d’équipement du foyer ralentissent sauf les meubles de cuisine, en grande partie en raison après trois années très dynamiques.

⇒ La situation du commerce et réparation auto et cycles

Elle s’est nettement améliorée ces trois dernières années, en France comme dans l’ensemble des pays européens. En 2018, malgré un ralentissement, les ventes s’accroissent en valeur de 2,9% pour atteindre 131Md€. Les ventes du commerce automobile pèsent pour plus de 70% du total des ventes. Le commerce d’équipement automobile freine également, après une année 2017 particulièrement dynamique. Les ventes de motocycles reculent, les immatriculations de cyclomoteurs (moins de 50 cm3) se contractant fortement (– 32,3%)

⇒ L’emploi salarié croît modérément dans les secteurs commerciaux

En 2018, 3,2 millions de salariés travaillent dans le commerce (20% des salariés des secteurs principalement marchands). Les effectifs salariés augmentent en 2018 dans les trois secteurs commerciaux, à un rythme cependant toujours moins soutenu que dans le tertiaire marchand dans son ensemble (+ 0,6% contre + 1,2%). Pour la première fois depuis 2008, le commerce de détail est le secteur qui contribue le moins à la hausse des effectifs du commerce.

Rappelons que l’évolution de l’emploi salarié dans le commerce de détail est modeste :

Le recours à l’intérim progresse moins vite en 2018 qu’en 2017, avec un total de 73 900 intérimaires fin 2018. Les intérimaires sont essentiellement présents dans le commerce de gros. Le poids de l’intérim dans l’emploi salarié est plus faible dans le commerce que dans les autres secteurs marchands, mais il augmente légèrement en 2018 dans un contexte de recul global du recours à l’intérim (– 4 % sur les secteurs marchands).

 

Les 432 000 non-salariés à fin 2016 représentent 14% de l’emploi total des secteurs commerciaux hors intérim. Ils sont essentiellement présents dans le commerce de détail.

SOMMAIRE

Les PME de plus de 50 salariés ont préféré l’externalisation en France ou la création d’activité à l’étranger plutôt que la délocalisation.

Source : enquête Chaînes d’activité mondiales des PME 2016 réalisée par l’Insee dans le cadre d’un projet européen d’amélioration des connaissances en matière de stratégies d’internationalisation des entreprises coordonné par Eurostat.

Compte tenu de l’unité statistique étudiée, le champ français est différent de celui des seize autres pays ayant réalisé cette enquête. En France, l’enquête porte sur la période allant de début 2014 à fin 2016 et couvre le champ des PME des secteurs principalement marchands, non agricoles et non financiers, et dont l’effectif employé était supérieur ou égal à 50 salariés à la fin de l’année 2015. L’échantillon comprend 10 000 entreprises représentatives des 14 500 entreprises du champ de l’enquête.

 

Le petit nombre de PME inscrites dans la délocalisation visaient autant leurs activités support que leurs activités cœur de métier, alors que les activités nouvelles créées à l’étranger s’inscrivaient d’abord dans des activités cœur de métier.

 

Entre 2014 et 2016, 7,3% des PME de 50 salariés ou plus ont externalisé en France au moins une de leurs activités alors que  5,1% ont créé une activité nouvelle à l’étranger, et 1,9% ont délocalisé (2,6% l’ont envisagé sans le faire); par ailleurs 0,9% des PME ont relocalisé en France des activités réalisées à l’étranger.

⇒ Le profil des PME concernées :

♦ Celles qui sont les plus concernées sont les multinationales (ont au moins une filiale à l’étranger) soit 6,9% des PME concernées vs 0,7% pour les franco-Françaises, mais au sein des PME de plus de 50 salariés, elles ne sont que 19% des PME vs 81% pour les franco-Françaises.

 

♦ Ce sont aussi les entreprises hautement exportatrices (4%), vs les faiblement exportatrices (2,1%) ou les non exportatrices (0,7%), alors qu’elles sont respectivement 26, 26 et 48% des PME de 50 salariés et plus.

De fait, les 2/3 des PME ayant délocalisé entre 2014 et 2016 sont des multinationales; dans ce cas, elles délocalisent le plus souvent exclusivement en interne, dans leurs filiales : c’est le cas pour 7% de ces multinationales, tandis que 15% font uniquement appel à des partenaires externes et 8% combinent délocalisation en interne et recours à un prestataire externe.

 

Ce sont davantage les 100 à 249 salariés (2,4%) vs les 50-99 salariés (1,7%) alors que les 100-249 salariés sont 34% des ces PME et les 50-99 salariés 66%.

 

♦ En termes d’activité, ce sont les PME de l’information-communication (5,8%), puis l’industrie (3%) , et les autres activités (1,2%) , alors que leur importance respective au sein des PME de 50 salariés est 6, 27 et 67%.

 

⇒ Sont concernés l’activité support ou le cœur de métier ?

 

♦ L’externalisation en France concerne et de loin les activités support (84%), notamment les services administratifs (41%) et les services informatiques (40%), loin devant la logistique (24%), la commercialisation (15%), l’ingénierie (13%), voire la R&D (7%).

 

♦ A l’opposé, les activités nouvelles créées à l’étranger se focalisent sur le cœur de métier (77%), et moins les fonctions support (52%), pour lesquelles elles privilégient la commercialisation (31%) et à proximité les autres fonctions (entre 9 et 14%).

Les 2/3 des PME ayant créé ex nihilo des activités à l’étranger sont des multinationales. Pour 89% d’entre elles, ces activités sont exclusivement développées en interne. Les autres font uniquement appel à un prestataire externe (5%) ou combinent développement en interne et recours à un prestataire externe (6%).

Noter que les relocalisations se focalisent sur l’activité cœur de métier (70%) vs les activités supports (40%).

 

♦ Par contre les PME jouant la délocalisation jouent à proximité les activités support (59%) et les activités cœur de métier (57%), notamment les services administratifs (30%) et à proximité les autres services (8 à 15%).

 

⇒ Vers quels pays ces délocalisations ou création de filiales ?

 

Parmi les PME de 50 salariés ou plus ayant délocalisé, 70% l’ont fait vers l’Europe, dont 44% vers l’Union européenne des quinze et 24% vers les nouveaux États membres, une entreprise pouvant délocaliser dans plusieurs pays. L’Europe est également la destination privilégiée par les PME qui créent ex nihilo des activités à l’étranger : 57% d’entre elles l’ont fait en Europe, et 48 % dans l’UE.

 

L’Afrique, en raison de sa proximité avec la France et de l’usage du français dans certains pays, fait aussi partie des zones d’accueil privilégiées, aussi bien pour la délocalisation (22%) que pour la création ex nihilo d’activités à l’étranger (17%).

 

Parmi les PME qui créent ex nihilo des activités à l’étranger, 22 % choisissent les États-Unis et/ou le Canada. En revanche, celles qui délocalisent privilégient l’Inde et/ou la Chine (19%) aux États-Unis et/ou au Canada (7%).

Dans chaque zone d’accueil, les PME de 50 salariés ou plus sont plus nombreuses à délocaliser des activités support que leur activité cœur de métier, sauf en Afrique. En revanche, quelle que soit la zone d’accueil, la création ex nihilo d’activités à l’étranger concerne davantage l’activité cœur de métier.

 

⇒ Les entreprises déclarent avoir très peu réduit le nombre de postes à la suite des délocalisations :

 

Les suppressions nettes de postes à la suite de délocalisations représentent 0,06% de l’effectif employé fin 2016 par l’ensemble des PME de 50 salariés ou plus et 3% de l’emploi de celles qui ont délocalisé. 1 700 postes ont été supprimés en France dans les PME de 50 salariés ou plus et 700 ont été créés, soit un solde de 1 000 suppressions nettes sur 1 600 000 postes au total. La majorité des postes supprimés concerne l’activité cœur de métier (59%). Les postes relatifs aux activités support sont 41% des postes supprimés; les services administratifs sont les plus touchés (33% des postes supprimés chez les PME délocalisées).

Ces chiffres doivent néanmoins être interprétés avec prudence. Ils sont déclaratifs et estimés par les entreprises. De plus, ils ne représentent que les suppressions directes de postes au sein des entreprises ayant délocalisé, sans tenir compte de celles qui peuvent être induites chez les sous-traitants.

 

⇒ Motivations et obstacles à la délocalisation

 

♦ Les PME ont délocalisé surtout pour réduire les coûts de mains d’œuvre (72%), puis la réduction des autres coûts (41%) et l’accès à de nouveaux marchés (36%). Le manque de main-d’œuvre qualifiée en France ou l’accès à des compétences ou des technologies spécialisées sont  rarement cités (respectivement 15% et 16%).

 

♦ Les PME ayant délocalisé se sont principalement heurtées à quatre obstacles :

les barrières linguistiques ou culturelles (32%), l’inquiétude des employés et/ou des syndicats en France (32%), le besoin de proximité avec leurs clients (32%) et l’incertitude sur la qualité des biens et des services fournis à l’étranger (31%).

 

♦ Les PME qui ont envisagé de délocaliser sans le faire citent d’abord les barrières juridiques ou administratives (48%, contre 28% pour celles qui ont délocalisé), puis les coûts élevés par rapport aux gains attendus; les tarifs douaniers et les barrières commerciales sont peu cités.

 

⇒ 1,5 % des PME de 50 salariés ou plus ont relocalisé au moins une de leurs activités ou l’ont envisagé sans le faire,

du fait des difficultés managériales dues à l’éloignement, à la langue et/ou aux différences culturelles pour la moitié d’entre elles; deux PME sur cinq l’ont fait en raison des temps de livraison trop longs pour les clients et de la qualité insuffisante des biens et des services fournis à l’étranger.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4179307

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